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Eric GEIRNAERT - Entre Terre et Ciel, un naturaliste bien dans le Morvan. Auteur et spécialiste des entomofaunes fossiles de l·ambre, Eric Geirnaert habite sur les hauteurs limites du Morvan. Avec assiduité Eric G. dresse depuis plusieurs années l·inventaire des espèces patrimoniales et observe la situation écologique du massif comme celle d·une citadelle « ambrée » de plus en plus précieuse... En annexe d·une exposition de photographies et d·un livre publié (*), l·entomologiste nous apporte ses découvertes et sa vision naturaliste et poétique du Morvan... Photographe issu du Monde de la minéralogie, Eric G. nous invite à évaluer le massif Morvan sous O·angle d·observation des papillons... Il nous guide ensuite dans un voyage de contemplation de scènes rares et surprenantes en plein c±ur du Morvan... (*) Ce dossier fait écho au livre MORVAN Ed. Ambre.Jaune - E.G. - Déc. 2008. Ce dossier réalisé à partir de l’ouvrage MORVAN et la photothèque associée Insectes Art et Images est une présentation exemple pour nouer d’éventuelles collaborations avec des partenaires éditeurs et les acteurs de l’éducation environnement - nature...

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Eric GEIRNAERT -Entre Terre et Ciel, un naturaliste bien dans le Morvan.

Auteur et spécialiste des entomofaunes fossiles de l ambre, EricGeirnaert habite sur les hauteurs limites du Morvan. Avec assiduité Eric G.dresse depuis plusieurs années l inventaire des espèces patrimoniales etobserve la situation écologique du massif comme celle d une citadelle« ambrée » de plus en plus précieuse... En annexe d une exposition dephotographies et d un livre publié (*), l entomologiste nous apporte sesdécouvertes et sa vision naturaliste et poétique du Morvan...

Photographe issu du Monde de la minéralogie,Eric G. nous invite à évaluer le massif Morvan sousl angle d observation des papillons... Il nous guide ensuitedans un voyage de contemplation de scènes rares etsurprenantes en plein c ur du Morvan...

(*) Ce dossier fait écho au livre MORVANEd. Ambre.Jaune - E.G. - Déc. 2008.

Ce dossier réalisé à partir de l’ouvrage MORVAN et la photothèqueassociée Insectes Art et Images est une présentation exemple pournouer d’éventuelles collaborations avec des partenaires éditeurs et lesacteurs de l’éducation environnement - nature...

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Ce document est un exemplede présentation pour proposerdes collaborations gracieusesaux naturalistes passionnés...

Les papillons

Document actualisé le 03/11/2011Photographies, Rédactions,

Infographies : Eric GEIRNAERT.E-mail: [email protected]

Accouplement de zygènes à 6 points. PapillonsZygaenidae. Ces insectes qui concentrent lecyanure dans leur organisme sont parmi lespapillons les plus toxiques, limitant alors laprédation des prédateurs. Cependant la famillerégresse fortement sur le massif du Morvan...

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1) Les papillons, sentinelles originelles du Morvan ! Avec leurs grandes diversités biologiques, leurs exigences écologiquesstrictes, et, parce qu'ils sont inféodés à des plantes hôtes invariables, les papillons (et les chenilles) sont des espèces sentinelles quiindiquent la santé des écosystèmes du Morvan...

Tandis que certains naturalistescartographient la raréfaction des papillons etla disparition des espèces en Bourgogne (1),d autres, constatent l abondance localeexceptionnelle de quelques lépidoptèresautour du Morvan. Que se passe t-il ?

Le Morvan, îlot refuge des papillons.

En France, en Bourgogne etparticulièrement dans le Morvan, desplans de conservations s intéressent auxpapillons de jour (Rhopalocères).L objectif de ces études est de dresserl inventaire cartographique poussé desespèces pour suivre l évolutiondynamique de la biodiversité... EnBourgogne, les données entomologiquesexistent depuis 1976, et, dans le massifdu Morvan, les collectes de terrain se

généralisent depuis 2000. Avec 7.000hectares de zones humides, le Morvanest le territoire idéal pour sonder lespapillons, qui, rappelons-le, représentent10 % des espèces de la planète !Examiner les papillons d un site, c estmesurer la santé biologique des lieux.Et, pour qui s intéresse peu ou prou auxchiffres, le constat est là, et, décritl évolution accélérée depuis troisdécennies...

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Exceptions mises à part où quatreespèces seulement étendent leur aire derépartition, (le Silène, le Brun despélargoniums, le Nacré de la Bistorte, leNacré de la ronce) bon nombre d espècesrégressent en Bourgogne, sont éteintesou présumées éteintes sur le Morvan...Pourtant la région est bien classée dansl inventaire des zones sauvages trèsagréables à vivre. Si des papillons,devenus rares, se maintiennent encoresur le massif du Morvan, évitons l erreurde l observation trop focalisée. La faunedes lépidoptères est globalement enrégression. La situation des papillons duMorvan est précaire... Les reculsalentours sont importants, (surtout ennombre d individus, plus qu en espèces).

Les populations entomologiquesdu Morvan semblent se maintenir dansdes corridors biologiques selon le besoinspécifique des espèces par plante hôte...Si une prise de conscience semble sedessiner, suite aux actions des acteursde la Nature, on ne peut pasimmédiatement attendre un vrairenforcement des populations relicteset/ou une recolonisation des milieux parles espèces sauvages. Non, couplé auréchauffement climatique et àl altération continue des milieux naturelspar l activité humaine et ses dérives, leprocessus général, alarmant, est enmarche. Le massif du Morvan semblerésister au temps et devient désormaisune sorte de « refuge » entomologique.

Etranges invasions entomologiques ?!

A coté des raréfactions et desdisparitions, les écologues signalentparfois l abondance locale et excep-tionnelle de papillons (8, 26, 27). Oninterprète l abondance comme unepossible réponse favorable de la Naturevers un retour à la norme. Mais, laconcentration autochtone anormale depapillons, la Lithosie (2), qui s échoue enville résulte essentiellement des apports

migratoires déréglés. A l identique del avifaune, les circuits migratoires desinsectes peuvent êtres corrompus. Dansce cas, l invasion des papillons est lesignal d alerte de la disparition sansdoute prévisible de l espèce(l Argynnnis). La population se concentreune dernière fois dans un paysageinapproprié...

2) Etranges invasions de la Lithosiequadrille en Bourgogne et en Morvan.

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La disparition des papillonsserait, pour certains, "enregistrée" chezl espèce. D'aucun croient que les taxonsarrivant à maturité génétique, puis,trouvant un environnement dégradé ouplus concurrentiel, passeraient par unephase de sénescence (appauvrissementglobal du génome et perte du potentielévolutif), avant de disparaître. La perted'un "potentiel évolutif" qui annonceraitla disparition d'un groupe, n'est pas sansrappeler les lois spirituelles anciennes oùtout semblait divinement programmé...Un "feu" qui décline dans l espèce, nepeut-il pas être ravivé par les vents"vivifiants" du Morvan ? (= Humour).

Quels que soient les crédits quel on accorde à ces théories, les insectesréapparaissent facilement. Bénéficiantsans doute des excellents "Vents duMorvan" (déplacement d'air chauddurant les canicules) les insectespeuvent recoloniser rapidement leMorvan (5). Et, le papillon "Belle-dame"(13) peut, par exemple, relier l'Afrique àl'Islande en parcourant 6.500 Km.

Parfois c est la concentrationénorme de papillons défoliants(Hibernies et autres 26-27) qui alarmela communauté des naturalistes occupésaux inventaires. Mais, dans ce cas,rappelons alors que les arbres peuventparfois être responsables de leurdépérissement. Certains arbres exemptsde tout parasite peuvent "appâter" lesinsectes nuisibles (25). Durant unesècheresse, des résineux peuventémettre des odeurs attractives endirection des parasites, lesquels, guidés

dans le choix de la plante hôte,épargnerons le peuplement alentour. Lesarbres pratiquent ainsi le "sacrifie"individuel au bénéfice de l'espèce. Ladécouverte du mécanisme chimique parlequel les végétaux peuvent attirer lesphytophages et xylophages (kairomones)rend bien inutile le traitement préventifd'un ou plusieurs arbres quiprogramment leur mort. L'emploi duproduit phytosanitaire est alors vaindevant la puissance du langagespécifique que le végétal destine àl'insecte. Les répartitions animalesdépendent beaucoup de l avis "végétal".

Les abondances entomologiquespeuvent être aussi problématiques queles régressions d espèces. L analyse del évolution dynamique des papillons (25)n est pas facile. Ne refaisons pas leserreurs du passé, ne simplifions pas tropet trop vite la biosphère du vivant. Lavérité d'un ensemble réside d'avantagedans la valeur globale des processus etdes espèces, que dans l'additionabstraite des composants élémentaires(partie biotique + partie abiotique). Lasynécologie est une discipline modernequi analyse enfin les rapports entres lesindividus, et, la coalescence est lamesure de rattachement entre cesêtres (9). La Vie est une harmoniesingulière (unique) formée decontingents pluriels. Il serait dommagede réduire le Morvan au simple cataloguede ses espèces patrimoniales.

Le Morvan ne se décrit sansdoute pas ! Le magnifique Morvan se vitet se comprend de l intérieur. C'estainsi, nous n'y pouvons rien...

4) La chenille Malacosoma neustria, remarquable pour ses couleurs superbes.

3) Ma tondeuse réglée sur unecoupe lente va t-elle détruireles pontes entomologiques ?

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Le Morvan, Eden biologique alimenté par les colonisations.

Profitant des « Souffles duMorvan » sans doute favorables, lespapillons (et même les chenilles 35)volent, se déplacent beaucoup etapparaissent parfois dans des biotopesassez éloignés de leur habitat deprédilection (5). Le Sphinx du Peuplier(Laothoe populi), est un papillon épais,qui vole rapidement. Cet animal estpotentiellement un migrateur puissant.C est sans doute pour cette raison qu il aété repéré sur les hauteurs limites du

Mont Beuvray, à Bibracte, où lespeuplements forestiers ne sont pasvraiment favorables à l espèce...

Les remarquables chenilles (8)Notodontidae Cerura reconnaissables àleur "queue" fourchue, (sédentaires ?)n apparaissent sur les saules, dans leMorvan, qu à la seule capacité qu ont lesadultes de se déplacer en évitant leslarges zones boisées trop "résineuses" àleur goût...

6) En situations précaires dans un site,la vie des papillons ne tient souvent qu’àun fil… Mais, les espèces autochtonessauvages s’enrichissent des déplacementsentomologiques facilités par l’existencedes corridors verts.

La culture du Buddleja davidii (appelé Arbre àpapillon) est utile pour maintenir des corridorsverts favorables aux déplacements des espèces.

7) Très reconnaissable : Inachis io.

8) Enorme, presque effrayante lachenille Notodontidae (Cerura).

5) Le gros papillon Laothoe populi repéré bizarrement au point le plus haut du Morvan.

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Le Morvan : Eden biologique sur fond de crise verte ?

La biodiversité recule, de façonpréoccupante... Mais, affirmer qu unespace conservatoire reste un Edenbiologique remarquable car les espècescartographiées sont nombreuses peutêtre un raccourci réducteur, assezdangereux. La progression du nombred espèces sur un site cartographié n estpas la règle d or du biotope en bonnesanté.

Comment apparaissent lesnouvelles espèces ? Classiquement, oninvoque une barrière géographique quiisole les populations, lesquelles, aprèsquelques générations, finissent pardiverger génétiquement trouvant ainsiune voie particulière pour constituer devraies espèces. Le rôle du bras de merinfranchissable...

C est vrai l isolement géogra-phique est un moteur de la spéciation (*)en toile de fond. Mais, d autresmécanismes découverts récemment dansnous paysages dégradés existent. Lesespèces peuvent naître dans les sites oùles organismes sont soumis auxcontraintes les plus sévères (10). Le

stress environnemental a été démontréchez les arthropodes comme un facteurpossible de dérèglement de la moléculel'Hsp90, qui, ne maintenant plus lesprotéines, entraîne des conséquencesgénétiques héréditaires à l'origine del'émergence de nouvelles espèces. (S.Rutherford et S. Lindquist 1998). L'existenced'un processus évolutif directementcorrélé aux tensions de stress d'unorganisme, (c'est-à-dire lié aucomportement de l animal dans sonenvironnement concurrentiel oudégradé) n'est pas une petitedécouverte...

Mais, même si quelques espècesentomologiques apparaissent dans lesmégalopoles polluées, on préfèrera unerelative diminution de la biodiversité duMorvan. Car, celle qui existe, vit et semaintient localement, est authentique.En génétique, le terme consacré pour lesespèces est : Sauvage. Oui, c est cela, leMorvan est "sauvage" (6) et c esttellement bien ainsi !

( * Spéciation = formation d espèces nouvelles aucours de l évolution).

9) Les lycènes, qui dépendent d’autres espèces, régressent dans le Morvan. L'Azuré (Maculinea arion) ne peut se développerqu’en découvrant les fleurs de serpolet (chenilles phytophages) et une fédération de fourmis Myrmica Sabuleti dont elles sont uneespèce parasite stricte. Les azurés disparaissent tous du paysage, laissant les lieux pour quelques temps à Polyommatus icarus....

Le papillon Polyommatus icarus.

Le serpolet ouThymus serpyllum.

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10) En remarquant que les pontes des araignées variaient en taille, on vient de prouver que la pollution était un moteur d’apparitiondes espèces. En repérant des ufs devenus plus grands chez les araignées loups, on a démontré qu’une pollution industrielle pouvaitmodifier le comportement animal, lequel, induit l’émergence génétique de nouvelles espèces. (TV - ARTE : Animaux sentinelles. Décembre2008 – Janvier 2009). Voir : http://laboutiqueajacques.com/Alerte_pollution_des_sols_6_janvier_2009.jpg

11-12) Le Morvan, Eden constamment renouvelé. La Bourgogne par sa positioncentrale en France est soumise aux influences climatiques arctiques, méridionales etatlantiques. Si la biodiversité animale est alors fondue dans plusieurs populations, lespopulations originales du Morvan, alimentées par les migrations et déplacementsd’espèces (23), se désignent de : "faunule morvandelle montagnarde".

12) Le vol de l’Amaryllis.

11) Thorax robuste, tête épaisse,antennes largement écartées, volrapide, voici l’emblème du Parc :l’Hespéride (Accouplement).

10) Des araignées, sensiblesà la pollution…Et, qui mutentgénétiquement.

13) Vanessa cardui – La belle dame

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14) Belles couleurs pour une fausse chenille et arrêt sur image !Une belle larve posée sur une feuille de pommier se contorsionne etse pivote même vers l’intrus, puis, fait promptement claquer sonabdomen, tel un fouet ! Le liquide jaune nauséabond (visible audessus des stigmates latéraux) est projeté vers les prédateurs !...

Indiquant sa toxicité par ses couleurs aposématiques d’alertes, lafausse chenille de Tenthrède se protège des attaques d’ichneumonsparasites en expulsant l’hémolymphe chargée d’acide butyrique. Ici, le"chasseur d’images" est-il un prédateur d’images ? Allez donc savoir...

La larve de Tenthrèdes (Meloidae, Cimbexquadrimaculatus), claque son abdomen pourexpulser un liquide par ses flancs... Lecomportement (d'intimidation?) fait au moinsreculer le photographe surpris du liquide projetésur l'objectif.

L’insecte souvent confondu avec la chenille du papillon est la larve d’un bel hyménoptère.L’insecte peut en cas d'urgence éjecter des fluides toxiques par les spiracles latérales del'abdomen (ce sont de longues ouvertures en tubules utiles aux échanges gazeux).

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Le Morvan, "sanctuaire" d espèces (bientôt endémiques ?)

Le Morvan, analysé comme refugebiologique, n a sans doute qu uneexistence théorique... Un conservatoireclos, isolé de tout, salutaire auxespèces, n existe nulle part... Tous lesbiotopes, tous les éléments constitutifsdu monde (vivant et inerte) sont mêlés,emboîtés de façons intimes comme lesont les pièces constitutives d un puzzle.

Les biotopes que l on pensait êtreles plus isolés, sont tous sous influencedes grands processus biologiques. Lesabysses marines, les aiguilles auxsommets des montagnes, les grottes lesplus reculées et les réservoirsbiologiques hors d influence des hommesne sont jamais des niches écologiquesvierges d évolutions extérieures. Et, endéfinitive, les montagnes du Morvansont trop "douces" pour développer unendémisme local.

Observer le massif du Morvan,dresser l inventaire des espècespatrimoniales puis dessiner la carte desgroupes identifiés, revient, dans unecertaine mesure, au travail du paléo-entomologiste qui inventorie lesinclusions piégées dans un fossiled ambre... L observation du chercheurest restreinte au champ d étude imposépar les limites physiques de la petitepierre jaune.

Certes, le papillon régresse (voirencadré), certes le papillon symbolisecet animal libre, fragile (15), qui, defleurs en fleurs, visite nos balcons etignore le vacarme des voitures. Nousproposons un monde globalement hostileaux papillons ? Peut-être, mais l animal ades ressources, il a connu pire.

Sans faire de longues digressions,rappelons, que les graves crisespaléontologiques (comme celle duCrétacé qui a vu la disparition desdinosaures, avec les victimes que sontles ammonites, les rudistes, le planctonet les reptiles marins), épargnentglobalement les insectes. La météoritequi cause l hiver nucléaire, lequel,assombrit le ciel de poussières,supprimant les fleurs et donc lespapillons, est un raccourci en désaccordavec le registre des fossiles.

Même rares, les fossiles depapillons (16) prouvent que le groupepeut s adapter dans un mondeconcurrentiel ou temporairementdégradé...

15) Le Machaon, …un animal fragile ?

Outre les régions mortes, la carte de raréfactiondes papillons ne correspond pas rigoureusement àcelle des paysages profondément marqués par lesactivités et les infrastructures anthropiques. Legradient de densité des populations de papillonsévolue surtout géographiquement selon lesinfluences climatiques. L’existence du papillon surune zone est alors d’avantage corrélé à la santé desunités paysagère qu’à celle des activitésanthropiques.

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Paléontologie : le lieu de vie et le site de ponte (*) des papillons sont guidés par le choix de la plante hôte.Les Micropterigidae sont les premiers fossiles incontestables de papillons. Dépourvus de trompe, ils ont des mandibules (pouractuellement mâcher le pollen des fleurs). Les femelles contemporaines ont un long oviducte rétractile pour déposer les ufsdans les anfractuosités des plantes nourricières. On suppose que les espèces antiques déposaient également leurs ufs àl’intérieur des arbres ambrifères. Le fossile d’ambre atteste que la relation plante hôte - papillon (qui force la proximitéphysique) est durable dans le temps et a même résisté aux cataclysmes les plus graves. Les indices des lépidoptères fossilesde l’ambre sont essentiellement des chenilles et des fourreaux ce tend à prouver l’efficience de cette relation.

Ce magnifique papillon fossile (30 M.A.) expulse ses ufs dans la résine aujourd’hui transformée enambre... Ce détail rare prouve que l’insecte était vivant en entrant dans le milieu piège.

16) Papillons fossiles de l’ambre. Découvertes, Collections : Eric G.

(*) Exception faite où des papillons Satyrides actuels pondent en vol (laissant auhasard les ufs arriver sur la plante hôte) les espèces font très attention à la plantesur laquelle ils pondent, et même au sujet végétal choisi. Le choix de la plante hôteconditionne la présence du papillon sur un site.

Pour compléter le dossier des papillons : http://laboutiqueajacques.com/ambre_papillons_compo.jpg

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Vers une nouvelle « image » du papillon.

Nous gardons une image assezerronée du Papillon. Autant le papillonadulte est agréable (= convenable),autant la chenille est mauvaise. A peineéclose, la larve dévore tout, (mêmel enveloppe de son uf, c est dire !). Quin a jamais constaté les dégâts deschenilles défoliatrices pour comprendrel extrême nécessité de protéger lesplantes de ces infâmes bestioles (17-18).

L attaque d un végétal par leschenilles (accompagnée d invasionsbactériennes et virales chez la plantehôte) n est pas un mal, bien aucontraire ! L attaque entomologique, tôtdans la saison, permet à la planted adapter une réponse qui serabénéfique pour la santé ultérieure dusujet et de l espèce ! Par comparaisonavec un lot témoin, A.A. Agrawal (Rev.Science, N°279, 1998) a démontré entravaillant sur le radis sauvage qu uneprédation précoce diminuait de moitiéles dégâts causés par des colonisationssuivantes. Les végétaux, (et c est assezlogique), savent réagir aux attaquent desinsectes. Et, la pulvérisation préventivede pesticides en début de saison seramalvenue car elle empêchera lerenforcement biologique naturel duvégétal. Une mesure fiable de la santédu végétal consiste à dénombrer lesgraines produites. Et, les plantessensibilisées par les attaques dechenilles produisent jusqu à 60% degraines en plus !

La chenille mange le végétal, et,permet à celui-ci de ce renforcer,lequel, ainsi renforcé, consolide son

développement dans la biodiversité,installant les prémisses d une possiblecoévolution génétique avec l insecte.C est ainsi, les végétaux ont invité trèstôt les insectes dans leurs évolutions. Ensimplifiant beaucoup, on pourrait direque c est le végétal qui conditionnel insecte (en lui donnant même desordres).

Cette découverte d un langagevégétal qui «induit l animal» inverseradicalement notre idée dogmatiqueselon laquelle les animaux disposentfinalement des végétaux comme unemanne gratuite. Le processus, seraitinverse, apparus les premiers, lesvégétaux gouverneraient-ils ?

Si les papillons disparaissent tantde nos unités paysagères, la cause n estpeut-être pas l activité immédiate deshommes (même si elle n est pasnégligeable, voir encadré), non, c est,aussi le message de fond que le végétaladresse aux espèces.

La disparition ubiquiste despapillons (qui rappelle d ailleurs celle desbatraciens qui s éteignent même dans lesélevages vierges de tous polluants) estun processus collectif. Il ne faut pasexpliquer une situation en limitantl étude à un lien direct (3).

Replacée dans son contexteglobal, la régression du papillon a sansdoute des causes identiques à celles quiont ouvert le développement ex-tra-or-di-naire à ce groupe d insectes que l onpensait fragiles.

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A part quelques exceptions (qui,sans doute, sont nécessaires pourconfirmer une règle, humour) leschenilles se nourrissent en grandemajorité de feuilles, de tiges, de fleurs,de racines et même de fruits sur laplante hôte. Si les chenilles des papillonsde jour consomment surtout les plantesherbacées, celles des papillons de nuitpréfèrent les arbres et les arbustes.

Entre l insecte et le végétal la relationde proximité est si intime qu elle existeau niveau de la chimie (coévolution quitrouve sa force dans la molécule). Lachimie c est bien le trait d union quifonctionne entre la plante et le papillon.Le papillon a démarré son essorbiologique en révisant sa chimie avec levégétal.

La chimie médicale s empare enfindu potentiel des lépidoptères françaispour préparer les médicaments dedemain ! Il faut dire, que les papillonssont des "bêtes" en chimie ! La voracitéd une chenille (Tyria jacobaeae, familledes Arctiidae) qui mastique goulûmentune fleur de séneçon 17 ne doit pas êtreobservée comme une agression végétale.Aussi étrange que cela puisse êtrel insecte participe au développement dela plante. La chenille renforce le végétalet joue son rôle crucial dans ledéveloppement des résistancespathogènes. Et, plus extraordinaireencore, les chenilles exploitent ensuitele végétal comme un véritablemédicament. Les chenilles écaillesinfestées par des larves de mouches (quise nourrissent des graisses de leurhôte) modifient leur régime alimentaireaussi vite que nécessaire et préfèrent laciguë vénéneuse, riche en produitsazotés, qui tue les parasites. Chenilles

et plantes ont donc des interactionschimiques complexes et réciproques trèsintimes ! Le végétal a très tôt invité lepapillon dans son développement. La miseen place de molécules thérapeutiquesest bien la preuve que depuis 500 M.A.le papillon et la plante ont inventé unevie intime très liée. Et, finalement, si lepaysage évolue vers la régression despapillons, le langage végétal estcertainement impliqué, au moins autantque les agressions directes humaines (3).

En imaginant même l hommedevenu éco-citoyen, épris des papillons,il restera le langage végétal devenu"biocide" pour le groupe. Bienévidemment cette hypothèse du végétalqui induit la situation du papillon devraêtre consolidée avec prudence. Mais, desplantes valétudinaires ne seraient-ellespas l un des problèmes de fond de larégression ubiquiste des lépidoptères ?La question est posée (19, 25, 38).

17) La chenille Tyria jacobaeae, à table,qui dévore une fleur en trois secondes...

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A Strasbourg, la chimie médicale s’empare enfin dupotentiel médicamenteux des lépidoptères français (dejour : nymphalidés, et, de nuit : saturnidés) pour préparerde nouveaux médicaments. Les invasions de ceschenilles nymphalidés (mangeuses de feuilles) offrent denouvelles sources d’inspirations aux chercheurs qui,après avoir abusé des antibiotiques, ne savent pluscombattre les bactéries devenues résistantes...

19) La régression ubiquiste des papillons, sorte de« reflet » de la santé végétale ? Cette hypothèseaudacieuse devra être consolidé avec prudence...

18) Invasion grave de chenilles nymphalidésou situation entomologique normale ?

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20) Le papillon, véritable « bête » de la chimie, appréhende le monde environnant par la perception olfactivedes molécules. Les antennes permettent aux papillons de se déplacer jusqu’au gradient limite d’une seulemolécule "alléchante" par mètre cube d’air (analysé en sept secondes environ) ! Cette perception limiteabsolument extraordinaire est la plus fine jamais enregistrée chez les insectes. Pour repérer une femelle ou pourlocaliser une plante hôte (de nuit sans lumière), le papillon a de larges antennes et surtout le ‘nez’ fin !

Selon les estimations que l onpeut avoir, il se pourrait que l année2008 soit l une des périodes les pluschaudes jamais enregistrées depuis1850, date des archives les plusanciennes.

Les canicules récentes (été2003) ont démontré l extraordinaireouverture que causaient les trouéesvégétales, rapidement colonisées par denouvelles espèces (2004). Le nombred espèce florale sur site augmentant (aucorollaire des zones vides colonisées dèsl automne 2003), le bilan d inventaire2004 sur le Morvan pouvait paraîtrepositif. "Tout va bien, il y a de plus enplus d espèces !"

Mais, l observation est tropfocalisée dans le temps. Et, la tendancemesurée chez les végétaux peut êtreinfirmée par celle des insectes. Leslectures entomologiques sontalarmantes. Et, l attente d une possibleréponse favorable de la nature vers unretour à des papillons, demain, plusnombreux, n est qu illusion, même s ilneige sur le Morvan.

Le Morvan, ressemble à une"citadelle". Les espèces y viventrésolument sous astreinte du climatmondial réchauffé. Et, l Eden biologiquen est qu allégorie poétique... Le vieuxmassif de granit, posé en plein c ur dela Bourgogne calcaire, ressemble à unefenêtre d ambre issue d un tempsgéologique qui transporte ses espèces.

Vivre en Pays Morvan, c est vivreà l heure du Morvan, au coeur del évolution du « pays », (21), et, pour unnaturaliste, c est passionnant !

21) Outre le facteur climatique, c’est surtout lenombre de chenilles sur un site qui conditionne defaçon génétique la mésange bleue dans soncalendrier de ponte... La mésange accompagnescrupuleusement les papillons présents sur le sitepour avoir pléthore de chenilles et ainsi nourrirfacilement ses oisillons. Dans le Morvan, végétaux,insectes et vertébrés vivent ensembles et n’évoluentque les uns confrontés aux autres. (Conceptd’Evolution "synergique").

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- L éclairage citadin qui focalise etpiège constamment les espèces lucifuges.

- Le bétonnage ordonné des zones urbainesest assez problématique aux pontes des papillons.

- Les coupes à blanc et le poids important des enginsmécaniques en sylviculture sont dommageables aux sites sensibles.

- Les productions agricoles en parcelles uniformisées et la spécialisation par région, (quiconditionnent 10% des terres émergées terrestres), développent les seules espècesvégétales (profitables aux hommes) qui offrent des rendements importants.

- Une terre irriguée, labourée, traitée par les biocides et enrichie en éléments nutritifs, acertainement modifié la concurrence entre les plantes.

- La mécanisation a entraîné la création de parcelles de plus en plus grandes créant unîlotage problématique aux espèces les moins mobiles.

- La collision et l écrasement sont un facteur de régression des espèces. Et, (en dehors desvoitures) il faut examiner les inventaires entomologiques collés sur les locomotives des TGV,qui partant d Espagne, arrivent à Lille.

- Le nettoyage des abords des routes par les cantonniers entretient un désert floral.

- La manne financière du commerce des belles espèces cause une pression supplémentairesur les espèces déjà fragiles.

- L orientation exotique des jardins d agréments, (les pelouses coupées rases, les espèceshorticoles guidées par la mode) constitue un «béton vert» pour les papillons. Les espacesverts urbains sont impropres à la nidification des lépidoptères.

Outre les causes génétiques (dramatiques carelles indiquent une dégénérescence de l’espèce)les papillons tératologiques (morphologiquementanormaux) peuvent apparaître dans le paysagelorsque les chenilles sont blessées ou lorsqu’ellesn’ont pu s’alimenter normalement.

22) Des malformations sont visibles sur les ailesde plusieurs papillons Amaryllis dans le Morvan...Est-ce le signe d’une sénescence de l’espèce ?

Alerte ! Les papillons régressent !Quelles sont les causes connues ?

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Des ailes pour entrer et sortir du Morvan ?!

Le grand air vivifiant du pays. Comparé aux régions touristiques « médiatiques », le Morvan n a pas à rougirde ses 900 mètres de hauteur. Le territoire a imprimé sa marque aux espèces et aux paysages sauvages. En paysMorvan, l air est contraint à s élever, entraînant le vol des papillons et ... l inspiration de chacun.

ðLes photographies de papillons publiées dans ce dossieront toutes été réalisées dans le Morvan entre 2003 et 2008, enextérieur sans artifice pouvant nuire au respect des espèces.

23) Symbole d’une nature fragile, le vol délicat d’un paillon blanc, immaculé, (Piéride) dansle Morvan... Non, le vol du papillon pur, angélique, n’est pas si « fragile » !D’abord, le blanc "immaculé" des piérides est causé par les excréments contenus dans les ailes.Ensuite, le vol d’un papillon n’est jamais anodin pour conquérir de nouveaux espaces. Lesdéplacements peuvent atteindre des records, comme en 2005, où un milliard de papillons Belledame (13) se déplaçaient en Californie dans la vallée de San Fernando !...

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24) Profitant du bon air local, une femelle bat des ailes pour diffuser ses phéromones sexuelles. Les mâles perçoivent les moléculesau seuil limite d’une perception toutes les sept secondes, ce qui correspond à une particule diffuse par mètre cube d'air analysépendant le vol. En pays Morvan, l’air est si pur que l’on peut sentir la vie et le parfum des papillons !

Les vues des insectes en situations sont extraites de la photothèque d’inventaire des espèces patrimoniales du Morvan.Voir ici : http://seclin.tourisme.free.fr/le_cd_insectes_du_jardin.htm

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25) D’après le registre des fossiles, la répartitionbiogéographique des papillons dépend des ressourcesalimentaires dans le paysage. Les papillons adultes senourrissent des substances florales et pondent leurs oeufssur les plantes hôtes favorables au développement deschenilles. Sédentaires ou migrateurs -dans des couloirs decirculation-, les papillons disposeraient-ils d’un guidebotanique détaillé pour étendre leur aire de répartition ? Oupourrait-ils être, tout simplement, guidés par le signalvert ? En fait, tout se passe comme si c’était le végétal qui"appâtait" l’insecte. Et si, finalement, la destinée dupapillon était celle de la plante ?

La plante attire le papillon, lequel,reconnaît le végétal avec des poilssensitifs qu’il a aux pattes...

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Le « signal vert » flairé par les papillons.

Arbres malades dans un biotope devenu plus concurrentiel,une bactérie opportuniste pourrait préparer le terrain auxinvasions des chenilles.

Les chenilles de la teigne minière (Camerariaohridella) apparaissent par milliers et dévorentl'intérieur des feuilles des marronniers d Inde (Aesculushippocastanum) qu'elles évident presque entièrement. Lesmarronniers sont malades. Mais sont-ils dépérissant àcause le la chenille ou est-ce leur état qui favorise ledéveloppement invasif des micro papillons ?

Le parasitisme des marronniers est grave, (Confer lejournal télévisé de France 3 Bourgogne du 13 octobre 2008).Originaire des Balkans, la petite chenille mineuse defeuilles, repérée dès 2000 en Cote d Or, progresseinexorablement par l'envol des papillons adultes, trèsheureux de profiter du réchauffement climatique et deshivers de plus en plus doux en Bourgogne...

Notons que les marronniers sontcertainement pré affaiblis par l'attaqued'une bactérie pathogène originaire deGrèce. (Le sujet est encore évoqué à France 2télévision, Télé-matin du 18 octobre 2008). Lemessage de dépérissement d un végétal estparfois un signal mis à profit par l insecte.

26) le stress végétal profiteaux invasions de chenilles. Et,Cameraria ohridella installeses quartiers d’hivers dans leMorvan (2008) pour dévorerles marronniers.

Vites relégués au second plan,car trop petits et sans valeurcommerciale pour des collections,les micros (papillons) et autrespetites pyrales constituent unmatériel FONDAMENTAL pourétudier la santé végétale d’unbiotope...

27) Hyponomeute adulte, et la toilecommunautaire assez effrayante des

très nombreuses chenilles.

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En plein c ur du Morvan, là oùl air est si vivifiant, on communique parles odeurs ! Pour exceller dans le langagechimique olfactif, les papillons (qu ilssoient de jour ou de nuit) ont développédes organes hallucinants ! Chez lespapillons de nuit, les antennesbipectinées (en double peignes) ont pourobjectif de développer la surface decontact de capteurs poreux ultrasensibles à l air... Les papillons de jour,comme ce petit nacré, ont des écaillesmodifiées en poils - androconies à

l extrémité des ailes, par exemple - quisont spécialisées dans l exploitation desmolécules odorantes. Repérer les odeurspar les ailes, les antennes et même lespattes permet aux papillons de voler "lesyeux fermés." Ce n est là évidemmentqu une expression...

Mais le problème du reculbiologique des papillons est trèscertainement encré dans un dérèglementimportant des signaux chimiquesenvironnementaux.

28) Le développement biologique des papillons réside surtout dansla prouesse du message chimique (intra et inter espèce). Le papillonprogresse et analyse toutes les situations -qui le concernent- dans unbrouillard d’odeurs. Seule l’étude de l’étroite association entre lesespèces (faune et flore) permettra finalement de comprendre lesdéclins constatés des papillons du Morvan. Le massif du Morvan estassez protégé pour légitimement étudier les origines non anthropiques(dû à l’existence et à la présence directe de l’homme) du problème.L’étude du papillon, posé sur une fleur, doit prendre en compte laprésence des espèces synchrones sur le site qui communiquent toutespar l’odeur... La petite Hespéride du Morvan butine une ombellifère en

compagnie du joli coléoptère Cassida sanuinolenta...

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29) Comportement très étrange !Voici le minuscule papillon Adeladegeerella – incurvariidae, mâle, quivrille ses longues antennes pour analyserl’environnement. Posé sur une feuille denoisetier, le micro papillon appréhende lemonde par les odeurs. Les mâles volentà l’occasion en essaims et attirent lesfemelles sans doute par le mécanismedes phéromones... Mes prochainesrecherches éthologiques, prévues cet été,me donneront peut-être d’avantaged’explications...

30) Capacité très surprenante !Apprécier le potentiel cryptique despapillons reste toujours uneexpérience assez troublante... Lapetite noctuelle posée sur le murn’est pas franchement visible. Ladisparition du contour de l’animalpar l’utilisation de lignes cryptiquess’appelle la somatolyse.

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31) Le parc du Morvan, un sanctuairefragile où la rencontre avec la vraie oufausse chenille (mais dans les deux caseffrayante) ne laisse jamais indifférent !

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32) Comment expliquer que la naturepuisse être aussi généreuse en formes eten couleurs ? Pourquoi une telleprofusion de merveilles ? Ne serait-il pasdommage de voir disparaître cesmerveilles ? Nostalgie quant tu noustiens : entre 1975 et 1980 il était possibled’observer le Vanesse morio (en liberté)à Lille. Les nordistes qui connaissent ceplaisir seront sans doute mélancoliques.

Le Machaon(Papilio machaon) et …

Le Flambé(Iphiclides podalirius).

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34) Pollinisateur, signifie savoir porter le pollen !Et, le papillon est apparemment un bonpollinisateur. La preuve en image. Ce petit azurétransporte les semences végétales sur sa tête, sespattes et sous son abdomen ! Monsieur le papillonest un bon pollinisateur, très bon pollinisateur !

33) Cela peut paraître assezcontradictoire, ... mais, l’ordremaintenu chez les papillons résultedu désordre dans le jardin... Fleurs etpapillons même combat !

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36) Le savoir faire, cela ne tient parfois qu’à un fil !Les chenilles de tous les papillons produisent de lasoie par quatre glandes (séricigènes) situées autour dela bouche... Vivant dans les branches, la technique dese suspendre quelques instants à un fil est utilisée parcertaines chenilles comme moyen d’échapper à laprédation des fourmis ! Alors, autant préparer le fil àl’avance...

35) Chenilles urticantes, l’armure pile poil très au vent ! A quoi servent les poils des chenillessi ce n’est qu’à se défendre des prédateurs en causant, par effleurement, des irritations terribles?... Les poils contiennent des liquides urticants. Mais, à coté de la stratégie défensive, certaineschenilles utilisent l’armure pour voler ! En utilisant comme les araignées un fil de la vierge, leschenilles de Bombyx disparate (Lymantria dispar) utilisent les soies aérophores et se laissentporter au vent ! Sans aile, une chenille vole au poil et peut parcourir 20 Km ! Mais lorsque le filcasse -et qu’il reste emmêlé sur la tête-, c’est ce que l’on appelle un raté !

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37) Ce papillon Citron (Gonepteryx) est parfaitementvisible sur les fleurs de Spirea du japon, (planted’ornement utilisée dans le Morvan), mais, attendezque l’insecte se pose dans le lierre pour hiberner, ildisparaîtra, devenant une jolie feuille cryptique, avecdes nervures parfaitement dessinées...

Note - 38) Le poids de la prédation n’explique pas àlui seul la régression ubiquiste et générale despapillons... Polyphages, migrantes et cosmopolites,rien n’y fait, les espèces même les plus fortesrégressent. La pollution de l’air, la contamination del’eau, le réchauffement climatique pourrait-ils être àl’origine d’une "révolution" verte qui modifie dans sonensemble le vaste groupe des papillons ?

38) Sphégien femelle (Ammophila) traînant unegrosse chenille vers son terrier. Vitesse incroyable !Cette guêpe des sables s’est spécialisée dans la capturedes chenilles non poilues... Suivre l’insecte pourréaliser la photographie nécessite une bonne conditionphysique !

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Quelle serait l expression d unvisage avec les ocelles d Inachis io ?

Mais force est d’admettre que tous lesparasites, les araignées, les ichneumons, lesmouches asilidae, (qui sont de redoutablesprédateurs de papillons) sont assez insensiblesà ces artifices, tout comme les fourmis quiignorent les théories... Catapulter l’éclatfulgurant du regard d’un vertébré (qui auraitgénéralement 4 yeux ?!) n’impressionne pasvraiment les insectes prédateurs des papillons.

39) La peur comme visage ?! La couleurrouge aposématique et les ocelles sur les ailesdes papillons Inachis Io, ont sans doute uneefficacité comme stratégie défensive...Selon l’idée, assez largement répandue, lescouleurs d’alertes renforcent le rôle des fauxyeux pour effrayer les prédateurs... De grandsyeux pour apparaître menaçant ? Oui, lathéorie est plaisante… Mais...

Quelle est l’utilité des dessins complexes chez lespapillons et les chenilles ? Pourquoi les papillons nocturnesont des ocelles dont on peut penser qu’ils sont sans effetdans le noir ? Pourquoi inventer la falsification du regardd’un grand vertébré lorsque vos prédateurs sont surtout lesnombreux insectes avec leurs yeux composés ?

Inachis io, un papillon qui, selon la théorie, ferait peur aux prédateurs...

Pourquoi de si beauxdessins chez cette

chenille ?

D’un point de vue paléontologique, l’ornementation primitive des ailes des papillons a sans doute été un ensemble de sept bandesque l’on rencontre encore chez quelques papillons primitifs (comme les Tortricidés). L’ocellation circulaire (composition symétriquecolorée qui existe également chez les poissons et les oiseaux) représente t-elle vraiment les yeux affolants des vertébrés prédateurs ?

Il est intéressant dechercher l’utilité des

extravagances coloréesdes papillons. Mais,tout nous amène à

penser que la nature ainventé tout et

"n’importe quoi" puis agardé chez l’espèce ce

qui n’est pas tropnéfaste...

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Quelques papillons protégésen France

Aussi bonnes soient-elles, les protections légales etles lois qui se succèdent ne suffiront jamais àenrayer la disparition annoncée des papillons. Outrela valeur symbolique de l’insecte et compte tenuqu’il est un pollinisateur efficace (comme l’abeille,également en déclin) on ne pourra que s’inquiéter devoir la liste des espèces en danger s’allonger…

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Découvertes et contemplationsde scènes intimes et raresau c ur de la biosphère

du Morvan...

Hymne à la nature du Morvan1) Les collemboles luminescents duMorvan, (observation in natura, unedécouverte ignorée des spécialistes.Une merveille dans l’infra-monde duparc régional...

Les pages suivantes du dossier sont réalisées à partir de la photothèque d’inventaire des espèces patrimoniales du Morvan.Voir ici : http://seclin.tourisme.free.fr/le_cd_insectes_du_jardin.htm

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2) Réputé pour le combat, lelucane est plus menaçantqu’hostile... Et, malgré defortes mandibules, le mâle sedéplace couramment avec leprestige d’être le « roi » desforêts. Né dans la souche duvieux chêne, le roi part à laconquête de sa reine...

3) Chaque jour la température dépasse les 30°C !Dans les prairies aux grandes herbes et aux fortsparfums, les espèces colorées virevoltent et paraissentdanser au chant des sauterelles toujours invisibles...

4) Inquiète et curieuse, unepetite araignée sauteuse observel’activité bien gênante duphotographe. "Cela va durercombien de temps tout ceremue-ménage ?"…

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5) Il me semble que la métamorphosequi se déroule, en deux heuresseulement, est le spectacle le plusétonnant du monde entomologique.D’une vie larvaire obscure et ténébreusede plusieurs années dans les maresvaseuses, la libellule se transforme enune redoutable machine volante !C’est d’ailleurs le premier animal qui adompté le vol sur terre ! Alors, pourquoil’insecte claque (et abîme) ses aileslorsqu’il prend des virage ? Petit raté del’évolution ?

6) Les Vents du Morvan : idéal pour voler ! Cette araignée secontorsionne pour libérer un fil de traîne qui s’envole au vent.Quand ce «fil de la vierge», (testé par la patte antérieure gauche),sera suffisamment porteur, l’araignée, tel un enfant traîné par soncerf-volant, s’envolera au "fil du vent".Ah, merveille des inventions de la Nature !

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7) Quelle dextérité pour jouer de ces fils avec autantd’efficacité! Les premières araignées avant d’inventerleurs toiles orbiculaires collantes utilisaient un simplefilet maintenu ouvert par leurs pattes antérieuresqu’elles écartaient et jetaient sur leur proie. On penseque ce filet du chasseur à l’affût pouvait être"hypnotique" si l’on juge du reliquat de ces fils enzigzag qui ne stabilisent aucunement la résistancemécanique du piège moderne.

8) Reflet de lumière dans les yeuxd’une araignée qui vous observe...Avouez qu’il y a de quoi avoir peur !

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9) Couleurs dangereuses ne pas s’yfier ! Cette guêpe si frétillante quibutine est sans doute redoutable. Mais,le coléoptère n’a que le costume deshyménoptères, sans les outils… Et, lescouleurs aposématiques ne sont qu’unleurre très utile !

10) Ce redoutable "frelon" couperaitsans doute le souffle à des troupesadversaires. Il est énorme ! Mais, …... l’insecte n’est qu’un inoffensifpapillon de nuit, qui vit le jour !!!

11) La terreur comme modede vie. Enorme, arborant les"yeux" d’un serpent et mêmeune étrange queue fourchue, lachenille Notodontidae tombéedu saule n’a que d’effrayantescouleurs pour dissuader sesennemis... Si les couleurs nesuffisent pas, elle gonflera lespremiers segments de son corps,et, si besoin, expulsera del’acide formique. Non, il n’y apas, il faut vite remonter àl’arbre !

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Criquet Gomphocerinae(genre Chorthippus), étantdit que ce nom de genreest devenu récemmentGlyptobothrus)

12) Emerveillements, découvertes,contemplations et réflexions sont aurendez vous. Oui, des couleurs pleinles yeux, pour celui qui observe lesespèces patrimoniales présentes surle massif du Morvan !

13) Parfois c’est carnaval ! Si les criquets sontsouvent cryptiques, et vivent ainsi cachés parmi lesherbes, certains spécimens s’affublent de couleursétranges ! Ce joli criquet, identifié en plein c ur duMorvan, est un mutant (anomalie pigmentaire rare).

Pour étudier les espèces patrimoniales du Morvan,trouver un insecte hors du phénotype sauvage, commece criquet violet, est du plus grand intérêt. Car, aprèsles photographies réalisées, viennent ensuite lesquestions du 'Pourquoi et du Comment' ce phénomènes'est-il produit.C'est l'observation de l'exception qui interroge l'espritet non pas la collection de références connues etredondantes... La méthode d'interroger l'exceptionpermet parfois d'initier un domaine entier, et peuconnu. Et, c’est la découverte qui offre les plus grandsplaisirs.

Toutes les photographies publiées sont disponibles en haute résolution en écrivant à l’auteur.Exemple : http://laboutiqueajacques.com/criquet_mutant_morvan.jpg

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… Mais, dans le Morvan, parfois la réalité dépasse la fiction !Aujourd’hui, l’armée des guêpes a lancé son attaque dans les sapins.La fédération des fourmis travaillait à la récolte du miellat despucerons, ce précieux nectar sucré convoité des guêpes... Oscillant desantennes, les fourmis postées aux extrémités des aiguilles se jettentdans le vide et sur les assaillantes qui agressent en vol stationnaire !Le Morvan, terres de toutes les convoitises chez les insectes ?!

14) Coucher de soleil sur une journée de guerre !La vie intime des fourmis est souvent présentée dansdes documentaires TV où l’histoire revêt des alluresde péplum mérovingien. Il faut sauver coûte quecoûte la reine devant l’envahisseur que les troupesroyales vont éradiquer… Oui, nous apprécions lesbelles histoires romancées. Mais…

… Et, parmi les herbes, au sol, les fourmissentinelles tombées du sapin se font tailler enpièce par la cohorte des fourmis rouges...

La guerre fait rage. Plusieursarmées participent... Une guêperepart, l’antenne gauche coupéedurant le combat… Et,…

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15) En bordure de mon jardin, caché dans son terrier, vit monvoisin le lézard vert. Mais, l’animal porte t-il bien son nom ? Ilarbore le bleu pour démontrer sa vitalité. Peut-être cet attraitsexuel sera à l’origine d’une descendance sous le gros caillouchauffé au soleil. Tout le problème est, pour l’instant, decourtiser à madame...

16) Rencontre exceptionnelle ! En promenade dans les herbes à larecherche des animalcules intéressantes, il arrive que la végétationbouge sous la masse d’un poids lourd ! Voici le plus robuste habitantdes lieux ! L’insecte s’est-il invité jusqu’à prendre la pose immobile ?

ðLes photographies publiées dans cedossier ont été réalisées dans le Morvanentre 2003 et 2008. Les sites examinés sesituent dans un triangle Château-Chinon,Anost, Arleuf, s’étendant au sud vers leHaut Follin. Les photographies ont étéréalisées en extérieur sans artificepouvant nuire au respect des espècessauvages.

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17) Espèces sentinelles, sorties des eaux à la conquête du monde. Selon une théorie, lesailes des insectes se seraient développées à partir de coussinets aplatis (régulateur detempérature, utilisés pour glisser), que certaines variétés antiques portaient aux segments ducorps. Mais, les ailes ont sans doute pour origine les branchies qui se trouvaient sur les pattesdes paléo-Plécoptères, parent officiel des insectes actuels. Ces branchies auraient permis à cesgroupes de respirer sous l’eau. Aujourd’hui, avec les Trichoptères, ces insectes sensibles à lapollution, qui émergent des mares du Morvan, sont une allégorie que l’eau pure existe encore.

18) Un jour d’orage est un jour de tremblement deterre chez les insectes ! Mais, cuirassés comme deschevaliers (avec un exosquelette rigide en chitine), ilsne craignent théoriquement pas les oscillations etattentent (calmes, sans râler) la belle éclaircie. Mais,mandibules ouvertes,… n’est-ce pas l’expression decolère chez une abeille ?

19) Ailes atrophiées, ayant unedémarche lourde, mal assurée, ce jolicoléoptère (qui ne vole pas) pond ses

ufs dans l’herbe... Les minusculeslarves devront grimper sur les fleurs depissenlit pour espérer s’agripper auxabeilles butineuses hôtes -23 dont ellesdépendent. Transportées au nid desabeilles, les larves des coléoptères sedévelopperont en mangeant du miel !

Le cycle vital de ce petit coléoptèreest particulièrement intéressant pourdémontrer l’interdépendance entre lesespèces... Le coléoptère dépend del’abeille, qui, elle-même, dépend desfleurs, lesquelles subsistent grâce auxbutineurs...

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20) Unique dans le Morvan ! Un queule est un arbre (hêtre)dont les branches ont été déformées volontairement pourconstituer une barrière. César, qui traversait le Morvan, décritde telles pratiques. Mais, certains arbres (authentiques etsauvages), dans le Morvan, ont plus que des branches torturées.Certains arbres ont un faciès, (= arbres zoomorphes).

Atmosphères étranges etinquiétantes dans la hêtraie

du mont Beuvray !

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22) Les habitants du Morvan les plus nombreux : les fourmis !

L’espèce sentinelle, thermomètresanitaire d’un site.

L'état d'un biotope dans le Morvanpeut être évalué qualitativement à partir de lacomposition des peuplements en invertébrés(Normes IBGN = Indice Biologique GlobalNormalisé) dont l’abondance et le nombred’espèces différentes sont fonction de la santédu site. Quelques insectes (des coléoptères) sontrecherchés pour suivre la santé physiologiquedes arbres. Et, concernant l'eau, les ento-mofaunes les plus examinées sont celles dontles larves sont évidemment aquatiques. (Leslibellules, les éphémères, les trichoptères, lesmoustiques, certaines mouches et perles). Leséphémères et les perles sont d’excellentsindicateurs entomologiques de la qualité deseaux, puisqu’une pollution (même transitoire dequelques minutes) éradique les espèces.Identifier la présence d’espèces sentinelles dansle Morvan est alors la preuve d’une bonne santébiologique sur le site.

21) Pour suivre la santé des forêts, lesentomologistes examinent la célèbre fourmi des bois…

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23) Fleurs accueillantes, mais pas toujours...Sans explication connue, certaines araignées saventchanger de couleur pour se cacher parfaitement àl’affût dans les fleurs. "Venez butiner mes fleurs, jevous attends les bas ouverts !"

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En pays Morvan les vents …… profitent au vol des insectes !

24) La mouche, modèle inaccessible à l’homme. Les poils des mouches sont : "tout" sauf unefourrure. L’insecte possède : des poils gustatifs (pour goutter), des poils olfactifs (pour sentir) et despoils pour évaluer la force du vent durant le vol. D’autres poils existent encore pour identifier lescongénères. Une mouche qui bat des ailes selon un angle précis fait vibrer l’air qui entraîne les soies despartenaires qui ne réagissent qu’à une fréquence donnée qui constitue le langage de l’espèce.

Allégorie idéale pour comprendre la migration des espèces etainsi déchiffrer la faunule entomologique morvandelle !

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25) Scène jamais observée : L’utilisation différenciée des pattes chezla mante religieuse ! La mante a inventé une technique de chasseperformante ! A l’affût, les pattes antérieures ravisseuses attendent laproie. Les pattes médianes permettent de se tenir incliné à la branche.Les pattes postérieures, largement ouvertes, sont utilisées pour pivoterautour de la ramure (horizontalement) et accompagner ainsi le vent.Quand danse mimétique rime avec perfection !

26) Scène jamais observée : Les Vents du Morvanseraient-ils porteurs pour la patrouille de France desmouches ?! Ces photographies sont remarquablescar elles montrent des mouches synchrones... Poséessur trois feuilles, les mouches décollent, volentensembles en escadrilles et se reposent toutes enrangs serrés sur les mêmes feuilles de noisetier !

Les mouches auraient-ellesinventé les ballets aériens enpays Morvan ???

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Livre Morvan et exposition de photographies. Toutes les informations sur :http://laboutiqueajacques.com/expo_photos_insectes.html

Situé au c ur de la Bourgogne, leParc naturel régional (qui couvre près de3.000 km2 !) est un territoire ruralextraordinaire, varié mais fragile... Plusde 70 espèces végétales sensibles etprotégées sont cartographiées dans lesétonnants paysages du Morvan...

Certes, "Eden" biologique pour lesespèces, le Morvan n est cependant pasun sanctuaire inerte et mort... Bien aucontraire ! Le parc régional du Morvanest bouillonnant de vie !

Cette présentation de quelquesespèces patrimoniales types n est qu uneinfime lecture des paysages du Morvan.

Le joli Morvan se mérite... Sesrichesses biologiques ne se découvrentque lentement... Alors, comme l'écrivaitl'entomologiste Jean Henri Fabre (1823-1915) : "la nature ne se révèle que par lacontemplation attentive et l'observationpatiente""Aux heures requises, toute la bonne saison,il m'est loisible de les interroger, de lessuivre dans leurs travaux, tantôt l'une,tantôt l'autre, suivant les chances de laJournée. Ce que je n'ai pas bien vu la veille,je peux le voir le lendemain en de meilleuresconditions, et les jours d'après à souhait,jusqu'à ce que le fait étudié se dévoile enpleine clarté".

Eric GEIRNAERT. Auteur Photographe.E-mail: [email protected]

Site web: http://ambre.jaune.free.fr

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29) Ici, dans ce biotope, nous sommes en bordure de la forêtde feuillus, dans une cuvette, où, autrefois, existait peut-êtrele chemin de halage… A cet endroit, dans la nichebiologique, apparaissent moult fleurs légères visitées par lesinsectes. L'air est humide et stagnant. L’odeur règne alentourà l'identique d'une chape de brume qui emprisonne ce parfumdes espèces, fusion de la vraie « Nature » des fleurs.

27) Au fil de l’eau, au fil des saisons,chaque rencontre végétale est l’occasionde découvrir l’extraordinaire richesseflorale des monts du Morvan. Ah, lesfleurs du Morvan. Nombreux sont ceuxqui cherchent les jolies fleurs du parcrégional pour leurs bouquets éphémères.Et, parfois, les fleurs apparaissent sinombreuses dans un site que l’on oubliequ’elles sont vulnérables, précieuses etparfois même protégées...

28) Le Morvan, massif de moyennemontagne abondamment arrosé par lespluies venants de l’Ouest, possède sonlarge réseau hydrographique, dense,particulièrement favorable au maintientdes fleurs... Chacun d’entre nous peutconstater dans le Morvan la proliférationdes couleurs en parcourant lesinnombrables vallées. Parfois ce sont desmilliers de pissenlits qui tapissent enjaune un vallon. Cependant uneprolifération locale de fleurs ne cachepas les problèmes et la dégradationphysique de l’habitat botanique général.De nombreux problèmes sont liés àl’activité humaine, (la sylviculture et lescoupes à blanc, la destruction des sitesfragiles par le sur piétinement dubétail....

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30) Là où la Bourgogne se fait montagne, existent plus de500 espèces de champignons. La Morvan offre tous lesavantages topographiques pour étudier précisément le règneFongique. Forêts denses et humides, unités paysagèresouvertes très ensoleillées, tourbières acides, prairiesnombreuses traversées de petits ruisseaux, le massif duMorvan constitue un éden naturel formidable pour lesmycologues. Avec son climat surtout humide, le Morvan (etses forêts denses : épicéas, pins, sapins, douglas) vous offrirasa palette fongique la plus complète des espèces lignicoles etsaprophytes.

Pour certains les champignonssont justes ces choses brunes,grises à noires, terreuses, sansréelles couleurs. Le Morvan, avecson climat étouffant de chaleur etd’humidité se charge du démenti.Une visite du Morvan fongique,riche en couleurs s’impose.

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31) Ecrire la lumière du Morvan. Le terme "photographie" signifie étymologiquement "écrire la lumière".Photographier le Morvan c’est alors enregistrer la lumière, cette essence qui donne vie au paysage.

32) L'arc en ciel, (arc lumineux connude tous lorsqu'il est coloré) visible dansle ciel à l'opposé du soleil, peut, parfoisêtre blanc ! L'arc en ciel est blanclorsque les gouttes d’eau, minuscules,ne difractent pas suffisamment lalumière du soleil. Selon la hauteur àlaquelle on observe le phénomène, l'arcen ciel peut apparaître horizontal.

33) Issu des époques géologiques, un petit cristal de roche (quartz) déniché dans les carrières à St-Prix, apiégé durant sa genèse une goutte d’eau !... L’eau fossile du Morvan peut écrire sa lumière et former ce petitarc en ciel au c ur de la pierre. La lumière du Morvan est une source inépuisable d’émerveillement !

Du minéral issu des profondeurs du massif de granite, … aux élévations nuageuses les plushautes,… oui, les lumières du Morvan sont toutes magnifiques !

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34) Les coléoptères forestiers (les cerambycidae surtout) constituentun groupe biologique très utile (18.000 espèces au monde) pour suivrela vitalité écologique du massif du Morvan. Les cerambycidae sonttous xylophages (ils se nourrissent de bois) et se reconnaissentgénéralement à leurs longues antennes, d’où leur nom de Longicornesou Capricornes.

Dans le Morvan, quelques espèces comme Clytusarietus (qui imite une guêpe 9) sont surtout mobileselon les canicules d’étés (aire géographique étenduevers le nord). Certaines espèces sont égalementprésentes dans quelques sites selon le transport du boiset donc des larves... On notera aussi la présence del’énorme Prione tanneur (Prionus coriarius 16) quiexiste -2008- sur le Morvan mais devient assez rare etdifficile à observer en milieu naturel.

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35) Le relief, la pluviosité et l'absence d'infiltration des eaux enprofondeur déterminent sur le Morvan un réseau hydrographique denseet complexe. Les vallées sont alimentées par une multitude de petitscours d'eau. La couverture d’altération des roches granitiques du massifse compose de sables quartzeux à matrices argileuses (arène). Cettecouverture enferme des nappes de faibles puissances (quelques mètresseulement), qui donnent naissance aux sources diffuses (les mouillères)favorables théoriquement aux maintient des odonates.

36) Au carrefour des influences climatiques arctiques,méridionales et atlantiques, la Bourgogne est riche de 60espèces de libellules, soit 60% de la biodiversitéfrançaise... Malheureusement cette biodiversité (élevée)ne se développe pas -et recule même- sur le Morvan.Pourtant, le massif est globalement bien protégé. Et, déjà16 espèces locales de libellules sont classées en listerouge.

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Ce dossier présenté au format PDFfait écho au livre d’art MORVAN

lequel accompagne l’exposition dephotographies. Tous les renseignements sur :

http://laboutiqueajacques.com/expo_photos_insectes.htmlOuvrage MORVAN : Ed. Ambre.jaune - E.G. - Déc. 2008.

Eric GEIRNAERT. Auteur – Photographe.E-mail: [email protected]

Site web: http://ambre.jaune.free.fr

Ce dossier a pour objectif de présenter lesrichesses biologiques du parc du Morvan en

nouant -si cela est possible-, des collaborationsavec les partenaires locaux impliqués dans la

gestion des richesses régionales.