Séniors

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Bimensuel de l’Armée du Salut - 121e année - N°11 / 12 - 2011

« C’est grave, docteur ? » page 3

J’ai travaillé comme prostituée pages 4-5

Avec 44 places l’EMS du Phare-Elim est déjà un grand établissement !

Anne-Catherine Charpilloz : Oui, en plus des 44 résidents, nous avons une vingtaine de personnes en unité d’accueil temporaire, ce qui représente environ cinq-six personnes de plus par jour. Pour les encadrer, l’équipe de soin compte quarante personnes. Une tren-taine est fixe et une dizaine constitue le pool de remplacement constitué d’étudiants venus en stage chez nous. Nous avons également quatre civilistes et de nombreux bénévoles.

Comment travaillez-vous avec les bénévoles ?

A.-C. C. : Nous avons un grand besoin de bénévoles, nous en recher-chons d’ailleurs souvent. Nous avons des bénévoles pour distribuer les repas, pour préparer des animations,

Accompagner les résidents dans le plus grand respect  Sébastien Goetschmann

Faire un bout de chemin ensemble en tendant la main à ceux qui en ont besoin.

Infirmière-cheffe au Phare-Elim, Anne-Catherine Charpilloz explique les caractéristiques de cet EMS de l’Armée du Salut situé à La Tour-de-Peilz (VD).

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séniors

L’aide des bénévoles est nécessaire.

journée avec un autre spécialiste pour les former au contact avec les personnes âgées.

Pour que nous puissions gérer au mieux nos plannings, il est impor-tant que nos bénévoles s’engagent presque de manière contractuelle. Cela ne servirait à rien d’en avoir

  

Point de vue

Servir. C’est un des plus beaux verbes de la langue française. On pourrait le classer dans un groupe particulier avec « aimer », « pardonner », « partager », entre autres. Car servir est un acte d’amour, tout comme le pardon et le partage. Il y a cependant beau-coup de façons de servir. Il y a, par exemple le service obligatoire, comme le service militaire, ce qui n’est pas forcément agréable mais peut tout de même être vu comme un temps consacré à son pays, et

 Pierre-André CombremontIl y a maintes façons de servir

par conséquent à ses concitoyens. Il y a aussi le service que l’on offre à son employeur, contre rémunération, ou le bénévolat qui est se mettre au service d’une œuvre ou d’une cause. Le service auprès des personnes âgées dans le cadre d’un home tel que le Phare Elim, c’est encore autre chose. Il requiert une bonne dose de patience, de disponibilité, d’écoute. D’autant plus qu’il s’agit là d’une ins-titution de l’Armée du Salut, dont la vocation est de servir simultanément Dieu et son prochain. Une double

tâche qui pourrait paraître lourde si elle n’était pas accomplie dans la joie de le faire pour le Seigneur. Une obéissance librement consentie, conformément à l’enseignement de la Parole de Dieu : « Chacun de vous a reçu de Dieu un don particulier : qu’il le mette au service des autres comme un bon gérant de la grâce infiniment variée de Dieu. (…) Que celui qui sert accomplisse sa tâche avec la force que Dieu donne. » (I Pierre 4 : 10, 11).

un chauffeur pour le bus et des personnes qui viennent réguliè-rement visiter un résident, qui a par exemple perdu sa famille. Cela représente un peu plus d’une quinzaine de personnes à qui nous offrons deux après-midi de cours avec une infirmière et une

20 le lundi, puis aucun le reste de la semaine.

En quoi le Phare-Elim est-il dif-férent d’un autre EMS ?

A.-C. C. : Ici nous sommes intransigeants en ce qui concerne le respect des résidents, mais éga-lement du personnel. Nous faisons tout pour accompagner nos pen-sionnaires jusqu’au bout, dans la dignité et le maximum de confort. Même si tous les employés ne sont pas chrétiens, chacun respecte les valeurs de l’Armée du Salut et je crois que cette atmosphère agréa-ble est perçue à l’extérieur.

Ensuite, nous avons évidemment une offre plus étoffée que dans les autres EMS au niveau spirituel. En plus des deux cultes hebdo-madaires (mercredi après-midi et dimanche matin) et des prières avant les repas, la major Schmid qui est notre aumônière propose diverses animations spirituelles et se tient volontiers à la disposition des résidents.

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évangile

Dans la Bible« Vous entendrez parler de guer-res et de menaces de guerres. Attention ! Ne vous laissez pas troubler par ces nouvelles, car cela doit arriver, mais ce ne

« C’est grave, docteur ? »

omment notre mer-veilleuse planète que Dieu a créée, satellite du soleil autour duquel

elle tourne depuis des millénaires, peut-elle se trouver en danger de disparaître de l’univers ? S’agit-il d’une prédiction sortie de l’imagi-nation de quelque devin, mage ou astrologue en quête de célébrité ? Malheureusement, non.

La « planète bleue » maladeC’est vrai qu’elle est belle, notre

Terre ! Pourtant, on nous dit qu’elle est malade. D’une maladie chroni-que qui évolue. Des centaines de médecins cherchent des remèdes contre ses accès de fièvre que sont les catastrophes naturelles qui la rongent. D’un côté une sécheresse dévastatrice qui désertifie de plus en plus des régions entières, d’un autre côté des inondations qui détruisent tout. La mécanique semble se dérégler.

Une constatation irréfutable, c’est que le climat se réchauffe inexora-blement, à un rythme exponentiel. Certes, la Préhistoire nous démontre qu’il y a eu sur Terre, en alternance, des périodes de glaciation et des périodes beaucoup plus chaudes. Mais l’évolution que nous vivons actuellement prend des proportions inquiétantes. De naturelles qu’elles

furent il y a des milliers d’années, les causes de cette dégradation sont aujourd’hui du fait des activités humaines, essentiellement.

Victimes responsablesLes hommes modernes que nous

sommes sont donc directement concernés, tous victimes et res-ponsables. Il importe donc d’agir sans tarder. Collectivement et surtout individuellement. Nos gouvernements, conscients de la gravité du sujet, se sont réunis, en particulier lors de conférences planétaires à Kyoto puis à Copen-hague. Ils ont pris des résolutions très sages, mais, hélas, les intérêts économiques de quelques-uns sont

C

des freins puissants à leurs mises en œuvre. Alors, ne nous conten-tons pas des « Yaka » du Café du Commerce. Agissons chacun dans notre sphère privée. Et il y a à faire ! Quelques exemples : limi-tons nos déplacements individuels coûteux en matière d’énergie (pourquoi aller en vacances de l’autre côté du Monde ?), écono-misons le chauffage, ne gaspillons pas les matériaux issus du pétrole, recyclons nos déchets, remettons-nous au vélo ou à la marche à pied, c’est bon pour la santé (la nôtre et celle de la planète), soyons des citoyens responsables. Pensons ainsi aux générations futures.

 Pierre-André Combremont

sera pas encore la fin. En effet, on verra se dresser une nation contre une nation, un royaume contre un autre ; il y aura des famines et des tremblements de

Il y aura une fin, certes. En atten-

dant, prenons nos responsabilités et

prenons soin de notre planète !

terre en divers lieux. Mais ce ne seront que les premières douleurs de l’enfantement. »

La Bible, évangile de Matthieu, chapitre 24, versets 6 à 8

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J’ai travaillé comme prostituée

Lucia Brüllhardt, vous avez connu le milieu de près. Comment cela s’est-il passé ?

Je travaillais dans un bureau de comptabilité au Brésil. J’ai alors reçu une offre pour travailler comme « artiste » en Europe. Je n’y ai rien vu de louche, d’autant moins que j’avais déjà des expé-riences de théâtre, de danse et de média. J’ai signé le contrat. Pourtant, une fois en Suisse, j’ai été confrontée à la réalité d’un bordel.

Beaucoup de femmes se prostituent contre leur volonté. Lucia Brüllhardt visite à Soleure avec l’équipe de Rahab de l’Armée du Salut les établissements dans lesquels se pratique la prostitution.

Comment êtes-vous parvenue à vous en sortir ?

Jésus est intervenu dans ma vie et m’a libérée. La foi en lui m’a donné la force et les dispositions pour décrocher. Et j’ai rencontré les bonnes personnes.

Quel est l’objectif de Rahab ?Notre objectif est de nouer des

contacts amicaux avec les prosti-tuées et les gérants d’établisse-ment, d’être des interlocutrices et de montrer l’espoir résidant

dans la foi en Jésus-Christ. Comme nous sommes tenues au secret de confession, il est possible de parler ouvertement. Nous voulons nous tenir à disposition des filles, à les conseiller et à leur offrir une aide pratique.

Comment se déroule une visite ?A Soleure, il n’y a pas de « quar-

tier chaud » en tant que tel. C’est la raison pour laquelle, nous visi-tons une fois par mois les clubs, les studios et les cabarets. Durant

Edith Dummermuth est officière de l’Armée du Salut et rend visite aux prostituées de Soleure.

rencontres

 Interview : Timon Stettler/rédaction

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toute l’intervention, une équipe du Poste de Soleure prie pour nous. La tournée elle-même débute par une prière. Puis nous visitons les filles et leur apportons un petit cadeau (une bougie, des fleurs, du cho-colat et une citation de la Bible) afin de « briser la glace ». Notre arsenal comprend des feuilles d’information de « Lysistrada »* sur le suivi médical et les possi-bilités juridiques. Nous disposons également de comprimés contre les maux de tête, des préservatifs, des articles d’hygiène corporelle que les filles accueillent souvent avec reconnaissance.

Etes-vous les bienvenues ?Nombre de filles se réjouissent

de notre visite. Elles nous parlent de leur famille (résidant souvent à l’étranger), de leur vie en Suisse, des maladies. Nous menons par ailleurs des entretiens de cure d’âme et pouvons prier avec les filles. Elles disposent de nos numé-ros de téléphone et peuvent nous appeler si elles le souhaitent.

Comment réagissent les pro-priétaires de club ?

Lorsque nous avons lancé Rahab, nous avons sciemment cherché le contact avec eux. Ils ont tous été d’accord que nous visitions les filles. Nous leur avons assuré que nous ne dérangerions pas l’exploi-tation des clubs.

Comment conseillez-vous les filles?

Nous conseillons les filles en collaboration avec « Lysis-trada ». Nous les accompagnons dans leurs rendez-vous auprès des autorités, chez le médecin et à l’aéroport. Malheureusement, nos possibilités sont limitées et nous ne sommes pas à même de résoudre de nombreux problè-mes. Dans de telles situations,

nous sommes reconnaissants de pouvoir prier pour les filles, par-fois même avec elles.

Une information sérieuse est souvent

nécessaire.

rencontres

LysistradaA Soleure, l’association s’oc-

cupe de lutte contre le sida et organise des consultations juridiques dans le milieu : www.lysistrada.ch

www.rahab.chA Soleure, l’équipe de Rahab

visite une fois par mois de nuit les prostituées et les danseu-ses. Le nom de Rahab vient d’une prostituée citée dans Bible, qui fut sauvée grâce à sa foi et à son action lors de la chute de Jéricho (Josué 6 : 17).

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témoignage

Sans tambourni trompetteVoir ce qui semble être insignifiant

Le jardin potager de ma cousine me fascine ; de la sèche nudité du sol sortent brusquement de minus-cules et fragiles pousses qu’elle reconnaît immédiatement pour être des raves, des courgettes, de la laitue … sa science des planta-tions, le vocabulaire particulier qui s’y rattache, sa tranquille assurance face à ce miracle incroyable des légumes qui, triomphants, sortent de terre pour notre plaisir me rem-plissent d’envie.

Je suis, malheureusement, si peu de la terre qu’il y a peu je me suis encore faite avoir comme un « bleu ». En vadrouille sur un chemin de terre, le regard vagabon-dant sur une belle herbe verte, je soliloquais intérieurement : « Tiens, le paysan a remplacé le maïs de l’an-née passée par de la prairie ; pour laisser la terre se reposer, proba-blement ; c’est bien ; les vaches ou les moutons auront de quoi se réga-ler. » Surprise ! L’insignifiante herbe verte qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à celle que mange ma chienne quand elle a un embarras gastrique, brusquement a pris son élan pour grimper à l’assaut du ciel ; elle grandit à vue d’œil, son aspect se transforme en douceur … ma prairie est un champ de blé !

Du coup je me dis que bien sou-vent les gens que nous côtoyons ressemblent à de l’herbe verte, insi-gnifiante, alors qu’en y regardant de plus près, on s’apercevrait qu’ils ont la richesse d’un épi de blé.

 Marianne Hefhaf

orsque les majors Rouffet m’ont proposée de devenir Sergente-Major du Poste de Bruxelles d’Ixelles, j’ai

prié le Seigneur de confirmer cette demande par des signes, car je voulais être sûre que cette nomi-nation s’inscrivait dans le plan qu’il a pour ma vie. Le Seigneur m’a donc parlé au travers de trois signes qui ont confirmé que cette nomination était dans Sa volonté.

Quelques jours plus tard, alors que je méditais sur l’importance d’écouter Dieu durant une étude biblique à mon Poste afin de connaître ce qu’il attend de moi, notre professeur Papa Henri fit allusion au fait qu’il nous fallait

classer nos priorités et que Dieu devait toujours prendre la pre-mière place sur ces priorités.

La semaine suivante, mes yeux s’arrêtèrent sur le passage biblique d’Exode 3 : 12 dans lequel Dieu promet à Moïse d’être avec lui et de l’aider à réaliser, malgré de ter-ribles risques, son plan de libérer le peuple d’Israël de la main des Egyptiens. Et dans Genèse 48 : 21 de trouver cette promesse de l’Eter-nel qui bénit notre descendance si nous lui faisons confiance.

Ignorant tout de cette propo-sition, un soldat de mon Poste m’aborda il y a de cela un mois et déclara qu’elle avait rêvé que l’on répandait de la farine sur ma tête, qui après être descendue sur mes épaules recouvrit mon uniforme qui en devint tout blanc. Tous les salutistes et amis autour de moi m’applaudissaient et se réjouis-saient de cette onction.

Alors, je compris que même si cette nomination allait boulever-ser quelque peu ma vie, Dieu devait passer en premier, qu’il serait avec moi et ne me laisserait pas seule. Et puisque cette nomination est sa volonté, je sais qu’il va m’outiller afin que j’accomplisse cette tâche avec succès pour sa gloire.

Voilà pourquoi en ce dimanche de Pâques, encouragée par les prières de beaucoup, consciente de l’amour de Dieu pour moi, forte de ma foi trouvée en lui depuis de nombreuses années, j’ai accepté cette nomination qu’il m’a confiée et l‘exercerais fidèlement.

L’assurance de la protection divine

 Kimbembi Kibala Marie, Poste de Bruxelles d’Ixelles

La sergente-major Marie Kimbembi Kibala avec à sa gauche, son époux Antoine Mwanza et la major Yvonne Rouffet. A sa droite le major Jacques Rouffet.

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infos

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Vive les vacances ! Rédaction

Durant l’été, l’Armée du Salut propose de nombreuses activités, dont ses fameux camps. Vous désirez passer des vacances riches en expériences, alors profitez de nos offres pour la Suisse romande.

Camp d’été Prêt … partez ! du 04 au 15 juillet

Le camp est destiné à tous les enfants de 7 à 13 ans. Jeux et sports, joie et détente, chants et histoires de la Bible seront au programme de cette semaine organisée aux Rasses (VD).Laisses-toi surprendre par les animations préparées par une équipe de moniteurs sur-motivés. Es-tu prêt à vivre une semaine de folie ? Alors en position : prêt … partez ! (Inscriptions jusqu’au 19.06 sur www.salvy.ch)

Camps des teens du 04 au 15 juillet

La particularité du camp des teens, c‘est les campeurs!!! Ce sont eux qui amènent une bonne dose d‘humour, d‘ambiance, d‘amitié, ce sont eux qui déterminent le niveau de sport « extrême » (ou un peu moins), qui font des ateliers de découverte quelque chose de vivant et surtout qui choisissent de vivre des choses géniales avec Dieu. Si tu as entre 13 et 16 ans et que tu es libre du 04 au 15 juillet, nous avons besoin de toi, pour faire de ce camp de deux semaines à Arolla, une expérience inoubliable !(Inscriptions jusqu’au 12.06 sur www.salvy.ch)

Music & Gospel Arts Camp 30 juillet au 06 août à

RickenbachLe camp Music & Gospel Arts est une semaine de camp créative destinée aux familles et aux personnes seules de tous âges (dès 10 ans pour les enfants non accompagnés).Chaque jour, il est possible de choisir un atelier parmi une large palette de musique de différentes orientations et de formes créatives d’arts comme la danse, le théâtre, le graphisme et bien d’autres choses encore.Infos et inscriptions sur www.gospelarts.ch

Rencontre famille et sport les 25 et 26 juin au centre

sportif du Grien à Lyss.www.salvy.chwww.rfst.ch

PP3001 BerneAnnoncer les

rectifications d’adresses

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Sudoku

Solution du Sudoku

détente

Règle du jeuIl faut placer dans la grille, par ligne horizon-tale, verticale, également dans les 9 carrés, les chiffres de 1 à 9, sans exception. Ils peuvent être mis dans n’importe quel or-dre. Vous devez retrouver la totalité des chif-fres : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9. Voilà, le défi est lancé, à vous de jouer !

« Toutes choses couvrent quelque mystère ; toutes choses sont des voiles qui couvrent Dieu. Les chrétiens doivent le reconnaître en tout. » Blaise Pascal