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Ville de Saint-Leu-la-Forêt PLAN LOCAL D’URBANISME
Rapport de présentation
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DD EE UU XX II EE MM EE PP AA RR TT II EE
Etat initial de
l’Environnement
Ville de Saint-Leu-la-Forêt PLAN LOCAL D’URBANISME
Rapport de présentation
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I – GEOMORPHOLOGIE
DU TERRITOIRE
I.1. Le relief
� Le relief ouvre des perspectives : Le coteau doit être valorisé
La ville de Saint-Leu-la-Forêt s’est développée sur le coteau de la butte de Montmorency pour aujourd’hui occuper
toute la plaine. La forêt reste néanmoins l’élément premier du paysage : depuis chaque quartier, au détour d’un
jardin ou d’un immeuble, à la faveur d’une percée vers le nord, le regard s’arrête sur la ligne forestière qui domine la
ville. A l’inverse, quelques situations privilégiées sur le coteau permettent d’embrasser de vastes panoramas qui
s’étendent de Paris à la butte de Cormeilles.
Le coteau autrefois agricole (vignes, vergers, maraîchage) est maintenant urbanisé. La limite espace naturel/espace
bâti est ambiguë, certains pavillons mordent sur la forêt et rendent la lisière moins lisible. Parfois la route sépare la
ville de la forêt, parfois celle-ci ne débute qu’après les jardins, enfin quelques propriétés accompagnées de parcs
arborés semblent au cœur de la forêt.
L’urbanisation fait donc peser deux risques sur le coteau : le mitage de la forêt et la disparition des panoramas depuis
et vers la butte de Cormeilles.
Près d’un quart du territoire est recouvert par la forêt de Montmorency dont l’attractivité et la renommée débordent
le cadre communal.
A l’appui de cette forêt
domaniale, Saint-Leu-la-
Forêt dispose d'autres
espaces naturels: le site de
l’ancienne carrière de gypse
chemin d’Apollon et le bois
des Cancelles au sud-ouest.
Celui-ci s’inscrit dans le
maillage régional de liaison
transversale de la vallée
entre les buttes de
Montmorency et de
Cormeilles.
Le parc du Rosaire est un
troisième espace naturel
privé.
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I.2. L’hydrologie
� L’eau, une composante aujourd’hui ignorée
Le territoire communal n’est pas concerné
par le passage de cours d’eau, à l’exception
d’un rû qui prend sa source dans le massif
boisé.
Toutefois, l’eau est présente à travers la
présence de sources et fontaines et dans le
cadre des axes de ruissellement qui
concernent la commune.
Eau de source
Le territoire communal est fortement
marqué par l’eau : de nombreuses sources
existent à flanc du coteau. Des fontaines
ponctuent la ville et il y eut même une
manufacture d’embouteillage d’eau de
source jusqu'en 1969.
Eau de ruissellement
Aujourd'hui, l’urbanisation quasi-continue ne
permet plus un trajet « à l’air libre » de l’eau
des coteaux vers la vallée et engendre des
problèmes de ruissellement. Sur l’ensemble
du flanc de coteau, du gypse est présent en
sous-sol. L’infiltration continue d’eaux est à
éviter.
Il existe un risque lié au ruissellement des eaux pluviales, lors de fortes
pluies.
En effet, la commune a connu plusieurs inondations lors de fortes
pluies avec ruissellement et débordement du réseau de collecte des
eaux pluviales (Juin 1982, juillet 1983, mai 1992, août 1997 et juillet
2000) occasionnant des inondations de sous-sols et de caves.
Ces axes de ruissellement ont été identifiés dans les espaces naturels et
dans les zones urbanisées. Ils sont reportés sur les plans de zonage.
Dans les zones urbaines, des prescriptions d’implantation, de
surélévation et de retrait des constructions, par rapport à la rue, sont à
définir. De manière plus générale, la question de l’eau doit être
systématiquement abordée lors des demandes de construction; et une
utilisation plus respectueuse de l’eau aujourd’hui abondante, mais
demain sans doute plus précieuse, sera recherchée.
Les axes de ruissellement
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I.3. La géologie
Le territoire de Saint-Leu-la-Forêt est concerné par une géomorphologie complexe en raison de la présence de
nombreux matériaux issus des différentes ères géologiques, du relief et de l’activité humaine.
� Le Gypse
Le territoire communal comporte des secteurs gypsifères. Le gypse ou la pierre à plâtre est composé de sulfate de
chaux, instable au contact de l’eau. Ainsi, la couche rocheuse peut faire l’objet d’une érosion interne par dissolution,
responsable de cavités. Ces cavités naturelles sont à l’origine d’une instabilité ponctuelle des terrains, provoquant
des affaissements ou effondrements locaux (voir plus loin, les risques naturels).
Ils sont essentiellement présents sur les coteaux sur le centre ville (voir carte page suivante).
Dans les secteurs gypsifères l’assainissement autonome est interdit. Si des autorisations sont délivrées sur ces
terrains, il convient d’être plus informatif et prudent, afin que les risques soient connus et pris en compte.
� Les terrains alluvionnaires compressibles
LA commune comporte également des terrains alluvionnaires compressibles présentant un faible taux de travail. il
sont par ailleurs susceptibles de comporter une nappe à faible profondeur.
Les terrains qui présentent « un risque de tassement » sont également une contrainte, dans une moindre mesure.
Au-delà des études de sol, l’assainissement autonome y sera proscrit.
L’ensemble de ces informations sont localisées en partie V.4 – Les risques naturels et technologiques et font l’objet
d’une information détaillée, issue du porté à connaissance l’Etat, dans les annexes diverses.
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II – LES ESPACES NATURELS
ET PAYSAGERS
II.1. Le Grand Paysage
La commune fait partie de la Ceinture verte de l’Ile-de-France. Elle fait partie de l’ensemble local de la Vallée de
Montmorency et des trois forêts, qui se caractérise par :
� une vallée encadrée par une série de Buttes et reliefs (Cormeilles et coteaux de la Forêt de Montmorency) ;
� une vallée très urbanisée où les espaces verts structurants sont rares, et constitués d’ensembles de
proximité s’inscrivant dans une trame de liaison vers la forêt ;
� le bois des Cancelles est un élément de cette trame de liaison et est affirmé dans le cadre des continuités
écologiques régionales.
Extrait Du Plan Vert Régional
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Selon l’Atlas des Paysages du Val d’Oise, élaboré en 2010, le territoire de la commune fait partie de l’unité de
paysages « Vallée de Montmorency » et pour la partie forêt, de l’unité « Buttes et vallons de Carnelle, l’Isle d’Adam,
Montmorency ».
Différents enjeux et pistes de réflexions sont proposés par cet Atlas :
� constituer des parcours paysagers en réseau et valoriser les éléments de nature : les espaces publics
représentent un enjeu paysager majeur pour le cadre de vie. Cela consiste notamment à valoriser un réseau
reliant les espaces publics urbains aux espaces naturels et ruraux sous forme de promenades et lieux
aménagés.
� Maîtriser les silhouettes et les qualités urbaines : le fonctionnement des centres ville anciens pose les
problématiques de renouvellement des formes urbaines et des distinctions des différents tissus urbains.
� Encourager et accompagner les paysages forestiers : les milieux forestiers, par leur position en hauteur,
affichent une présence boisée forte au sein du département.
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II.2. Les composantes des paysages sur le territoire communal
■ Les grandes entités et l’occupation des sols
La commune est couverte sur
36% de son territoire en
espaces naturels.
Plus 55% du territoire sont des
espaces urbanisés.
Le reste en espaces urbains
ouverts.
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■ Les éléments du paysage
Les éléments du paysage s’apprécient à différentes échelles :
� Celle du Grand Paysage avec la Forêt de
Montmorency qui domine la ville et couvre un quart du
territoire communal. Sa présence est un atout aussi
bien dans les paysages que dans les modes de vie : elle
est considérée par tous comme un véritable capital
commun.
� Celle de la Ville où les parcs et les jardins privés
assurent un équilibre entre bâti et espaces verts et
contribuent pleinement à l’ambiance paysagère de la
ville.
� Celle des quartiers centraux ou historiques avec la
présence de patrimoine bâti ancien caractéristique du
paysage urbain Saint-Loupien, et de séquences ou
constructions remarquables (rue de Paris, rue Emile
Aimond, etc.) dont l’intérêt mérite une attention
particulière en terme de préservation puisqu’elles
participent à l’identité et à la qualité de Saint-Leu-la-
Forêt.
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Les éléments du paysage de Saint-Leu-la-Forêt
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� La Forêt de Montmorency
Près d’un quart du territoire de la commune est couvert par la Forêt de Montmorency dont l’attractivité et la
renommée débordent le cadre communal.
En effet, elle attire de nombreux promeneurs venant des départements franciliens qui y accèdent via les chemins et
voies forestières bien dimensionnées et équipées pour les loisirs verts. En revanche les accès depuis la commune de
Saint-Leu-la-Forêt sont plus intimes via des chemins et sentes qui débouchent depuis les coteaux.
Le massif est très présent dans les vues et perspectives depuis les zones urbanisées, via les voies et chemins
perpendiculaires à celle-ci. Ces perceptions donnent tout son sens à l’appellation de Saint-Leu-la-Forêt, entre ville et
forêt.
� Un patrimoine de jardins privés et des espaces publics à valoriser
Saint-Leu-la-Forêt présente un caractère remarquable grâce à la qualité des jardins qui imprime à la ville une
ambiance bucolique. Les jardins des coteaux abritent souvent de grands arbres de la forêt ou des arbres d’anciens
parcs des châteaux. Les jardins des propriétés du XIXème
siècle offrent quant à eux une palette élargie de végétaux
(arbres de Judée, séquoias, …). Ces jardins ont donc une valeur patrimoniale réelle non seulement par la dominante
verte qu’ils confèrent à la ville mais également en ce qu’ils recèlent des arbres intéressants voire exceptionnels par
leur rareté botanique, leurs dimensions, ou leur situation stratégique. On relève ainsi une centaine de spécimens
remarquables (cf liste en annexes du règlement).
Espace boisé classé, le parc du Rosaire, par ses dimensions et le volume de ses arbres, occupe une place stratégique
au cœur de la ville : visible depuis l’avenue du Général de Gaulle, l’avenue Rostand et la voie ferrée, il constitue un
repère arboré fort. De façon plus modeste, le parc des Diablots est un espace vert précieux, calme et d’échelle
agréable pour la promenade.
Toutefois, si ces jardins confèrent à la ville un caractère agréable, les Saint-Loupiens regrettent de disposer de peu de
squares, ou de parc urbain propices à la détente et aux jeux d’enfants.
En revanche, la commune est bien dotée en équipements sportifs. Avec la "plaine d'évolution" des Diablots, il faut
noter le cadre exceptionnel du site de la Châtaigneraie sur le coteau, en lisière de forêt.
� Les arbres d'alignement, forme structurante du paysage urbain
Les arbres d’alignement – sur le domaine public
Depuis Paris par la RD 928, l’arrivée à Saint-Leu-la-Forêt est signalée par un alignement de tilleuls. Toutefois,
l’alignement s’affaiblit à mesure que l’on s’approche du centre et la route perd de son unité. Les arbres, discontinus,
ne remplissent plus leur rôle de filtre et le bâti parfois disparate impose son image à la route. L’avenue des Tilleuls
reste quant à elle remarquable. Notons que l’alignement bicolore avenue de la gare n’a pas le même caractère : les
arbres attirent l’attention sur eux plutôt que de souligner cet axe.
Les arbres d’alignement - sur le domaine privé
Une grande partie des alignements de la ville se situe dans les jardins privés : les tilleuls et marronniers qui bordaient
à l’origine les propriétés du XIXème
siècle accompagnent désormais les voiries pour le bénéfice de l’espace public. Ces
arbres souvent taillés en rideau donnent une unité au paysage. Les divisions parcellaires menacent leur continuité et
l’on observe déjà, des alignements qui perdent leur sens par leur situation nouvelle entre des pavillons récents.
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II.3. les espaces protégés
Au vu de sa qualité et de richesse, le territoire communal fait l’objet de plusieurs périmètres de sensibilisation ou de
protection au niveau des sites, paysages et espaces naturels. Ces périmètres se superposent souvent, marquant ainsi
l’intérêt reconnu à différents échelons (national, régional, départemental ou communal) de ces ensembles naturels
et se complètent par les outils et moyens induits en vue de leur sauvegarde et leur valorisation (inventaire, droit de
préemption, prescriptions réglementaires…).
� Les massifs boisés de plus de 100 hectares
Les massifs boisés de plus de 100 ha sont protégés par le Schéma Directeur d’Ile-de-France : ils sont inconstructibles
et font l’objet de mesures de conservation renforcée par un classement en « espaces boisés classés - EBC».
Par ailleurs, leurs lisières font l’objet d’attentions particulières imposées par le SDRIF : afin de préserver les franges
de ces massifs d’une urbanisation non maîtrisée, le principe d’une bande inconstructible de 50 mètres s’applique le
long des limites de ces massifs.
Toutefois, dans les espaces urbanisés ou « ensembles urbains constitués », cette règle d’inconstructibilité peut être
levée. Sur Saint-Leu-la-Forêt les bords de forêt sont effectivement des ensembles urbains constitués et l’application
de la lisière n’a pas été formulée dans le Porté à connaissance. Une attention sera toutefois portée sur les
constructions et aménagements dans ces secteurs afin de préserver les ambiances et perceptions de la forêt.
� Les zones naturelles d’intérêt écologiques floristiques et faunistiques
L’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) est un recensement qui
permet de localiser les espaces les plus intéressants au regard de leur richesse écologique et des espèces qu’ils
abritent. Amorcé en 1982 par le Ministère de l’Environnement, cet inventaire permet de disposer d’informations
fiables et homogènes sur les secteurs de plus grand intérêt biologique ou écologique du territoire national.
Deux types de périmètres sont identifiés dans cet inventaire :
� Les ZNIEFF de type 1,
portant sur des secteurs limités, se caractérisent par leur intérêt biologique remarquable (présence d’espèces
protégées, associations d’espèces ou espèces rares, menacées ou caractéristiques du patrimoine régional). La
commune est concerné par une ZNIEFF de type 1 à l’extrémité nord de son territoire dans le massif forestier.
Ces espaces doivent faire l’objet d’une attention particulière lors de l’élaboration de projets d’aménagement ou de
gestion.
� Les ZNIEFF de type 2,
ce sont de grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrent des potentialités biologiques importantes. Une
ZNIEFF de type 2 couvre le massif boisé des 3 forêts.
� Le site inscrit La protection des sites découle de la loi du 2 mai 1930. Il s’agit d’inscrire dans le cadre d’un intérêt général, la
conservation ou la préservation de sites, intéressants au point de vue artistique, historique, scientifique, légendaire
ou pittoresque.
Le territoire communal est concerné par l’inscription du site dit du Massif des 3 Forêts sur la partie nord du territoire.
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III – L’ANALYSE URBAINE
III.1. Les grandes étapes de l’urbanisation
Les impressionnants mouvements d’urbanisation qui ont abouti à la création de la banlieue parisienne à la fin du
XIXème
siècle ont été si rapides qu’ils ont laissé des traces de l’ancien monde rural au cœur du tissu urbain actuel.
� Les châteaux Au XVIII
ème siècle, le bourg de Saint-Leu-la-Forêt possède deux châteaux, le « château d’en bas » et le « château d’en
haut », situé en bordure de la forêt de Montmorency.
C’est la réunion de ces deux propriétés qui forme au tout début du XIXème
siècle la propriété de Louis-Napoléon et
Hortense Bonaparte.
La propriété est ensuite remodelée et les jardins profondément remaniés. Perspectives ouvertes, décors
hydrauliques alimentés par les sources, rochers, grottes, fabriques, y prolifèrent. Un grand rocher d’où jaillissait une
source qui alimentait l’étang du haut est réutilisé à la moitié du XIXème
siècle pour édifier la grande cascade du bois.
En 1819, le duc de Bourbon, prince de Condé, devient propriétaire du domaine, au départ en exil de la reine Hortense
en Suisse. Une fois encore le domaine est remanié et mis au « goût du jour ».
En 1830, à la mort du prince de Condé, la propriété est progressivement découpée, pour être définitivement lotie et
dispersée entre une trentaine d’acquéreurs en 1835. Le château est détruit en 1837.
� L’agriculture Du Moyen Age au milieu du XIX
ème siècle, des granges cisterciennes et des vignes recouvrent les coteaux calcaires de
la butte de Montmorency.
Au fil des siècles, une société originale de petits propriétaires se développe à Saint-Leu-Taverny comme dans tous les
villages viticoles de la région.
Le premier village, situé sur le coteau, cède progressivement la place à celui que l’on connaît aujourd’hui, avec sa
place de la Forge, où les vignerons s’installent pour commercialiser leur vin. Des éléments de l’habitat rural, témoin
de l’époque où les fermes étaient nombreuses au centre de Saint-Leu-La forêt, rue de Général Leclerc, rue du Rû, rue
du Château, rue de la Forge, et surtout rue Pasteur, ancienne rue des Avollées, persistent aujourd’hui.
Au XVIIIème
siècle, les 3/4 des habitants de la communauté villageoise de « Saint-Leu-les-Taverni » sont des vignerons
et la vigne couvre plus de 100 hectares du territoire communal.
La Révolution distribue le territoire « à tous les citoyens », en le morcelant. Très vite se dessine un véritable réseau
de sentiers entre les propriétés. Ces parcelles se multiplient de génération en génération. Couvertes de vigne ou
d’autres cultures, les « longuettes », ces terrains tout en longueur, finissent par mesurer à peine un are.
A la fin du XIXème
siècle, chaque saint-loupien possède encore son coin de vigne et le cultive. Mais le phylloxera,
l’urbanisation et le développement du chemin de fer viennent à bout de la vigne d’Ile-de- France, à cette époque.
� Le chemin de fer Avant l’arrivée du chemin de fer, Saint-Leu-la-Forêt est un gros bourg encore largement agricole. Les fonctions
économiques sont toujours attachées au monde rural : marchands de chevaux, charrons, laiteries, marchands de vin,
quelques auberges, un marché… Les bâtiments de ferme structurent la grande rue.
A l’arrivée du chemin de fer, la structure sociale et urbaine de la commune se trouve bouleversée par les migrations
ouvrières du XIXème
siècle.
C’est une époque d’extension du bassin d’emploi parisien. Les maisons se construisent en continuité du bâti existant
le long des rues et amènent avec elles de nouvelles activités commerciales, dont on peut estimer qu’elles forment le
socle de la structure commerciale d’aujourd’hui.
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� Villégiature La vallée de Montmorency est recherchée pour son bon air et appréciée pour l’eau de ses nombreuses sources qui
jaillissent du coteau et s’écoulent vers la plaine. C’est une région de villégiature aux portes de la capitale. Sous
l’Ancien Régime, l’aristocratie y possédait ses propriétés ; à sa suite, la bourgeoisie y construit ses villas. Les parcs des
châteaux ont laissé des traces aujourd’hui encore lisibles dans le parcellaire et dans la végétation de toutes les
communes du secteur, de Deuil-la-Barre à Taverny. Les arbres imposants qui marquent ça et là le paysage, les restes
d’alignements, les grandes maisons entourées de vastes jardins sont autant de témoignages de ce type d’habitat de
la vallée de Montmorency.
� L’ère pavillonnaire Progressivement, une vague pavillonnaire recouvre le territoire communal, à partir de la structure du centre bourg.
Les premiers lotissements bourgeois valorisent les grandes propriétés. Puis, comme la plupart des communes de la
banlieue parisienne reliées à la capitale par une voie ferrée, Saint-Leu-la-Forêt connaît une urbanisation pavillonnaire
systématique. Compte tenu des spécificités de la commune, l’urbanisation présente un caractère plus bourgeois que
sur d’autres territoires : c’est la domination de la pierre meulière et des modénatures, à l’imitation des grandes
propriétés.
De grandes « petites maisons » s’établissent sur de belles parcelles souvent boisées. Par la suite, certaines d’entre
elles sont découpées pour permettre à une nouvelle vague pavillonnaire de s’établir.
� La ville moderne Dans les années 60, la pression foncière s’exerce sur le sud de la commune. Opérations de logements collectifs,
lotissements, centre commercial et activités économiques investissent les derniers espaces disponibles du territoire
communal. Là encore, le caractère particulier de la commune permet d’éviter tout excès architectural ou
urbanistique. Les constructions conservent une échelle généralement respectueuse de l’environnement bâti.
Ainsi donc, le tissu bâti de la commune s’est densifié par accumulation de découpes parcellaires successives et
d’occupations progressives de l’espace naturel.
Aujourd’hui subsistent quelques grandes maisons qui ont su préserver leur parc et leur boisement d’origine. Elles
sont, avec les fermes du centre bourg, les lavoirs, la chapelle Sainte-Geneviève et la crypte de l’église, les dernières
traces des siècles passés.
Le système viaire s’est développé autour des axes structurants historiques, Grande Rue (RD 928), rue Pasteur, rue du
Château, rue de la Forge rue de la Marée. Propres à la ville contemporaine, de nouvelles voies de transit ont été
percées comme le boulevard Brémont et l’avenue Jean Rostand.
Le réseau ferré, lui, n’a pas subi de grandes modifications depuis l’ouverture de la ligne Paris Nord -Valmondois à la
fin du XIXème
. L’électrification du réseau a isolé les quartiers nord et sud par la suppression du passage à niveau du
centre ville et des passerelles.
Saint-Leu-la-Forêt, un environnement protégé à proximité de Paris
Au cœur de la vallée de Montmorency, adossée à la forêt du même nom, Saint-Leu-la-Forêt bénéficie d’un
environnement naturel et bâti encore particulièrement protégé. Une ambiance du siècle passé règne encore dans
certaines rues de la ville avec un fort parfum de « campagne ». Le centre ville, commerçant, aisément accessible à
pied, offre un cadre urbain agréable, donnant une image vivante de la ville.
Cette couleur particulière de bourg de province s’ajoute à de nombreux atouts : un bon niveau d’équipements, des
relations aisées avec Cergy-Pontoise et le secteur du Stade de France à Saint-Denis, de bonnes liaisons de transit, un
accès à Paris en transports collectifs en un temps limité. La commune est ainsi particulièrement attrayante pour des
familles désireuses de s’installer à proximité de la capitale dans des maisons spacieuses avec un environnement
protégé.
De fait, les indicateurs socio-économiques sont réunis pour dresser le portrait d’une ville résidentielle de seconde
couronne dont le cadre de vie a attiré et continue d’attirer de nombreux Franciliens aux moyens financiers supérieurs
à la moyenne nationale et départementale.
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III.2. L’organisation urbaine et les quartiers
A partir de son centre historique, le tissu urbain a progressivement atteint les limites communales durant le siècle
dernier. Le mode de formation historique de la commune, par accrétion du bâti, par opérations successives et par
remplissage, a produit des ensembles aisément identifiables. Les tissus constitués continuent à évoluer, il convient
donc de caractériser les ensembles principaux qui forment l’image de la ville et de poser la question de leur devenir.
� Le centre bourg Morphologiquement, le centre ville, de part et d’autre de la RD 928, présente un bâti relativement homogène. Il est
composé de maisons de ville avec souvent des commerces au rez-de-chaussée, d’anciennes fermes établies autour
de cours traditionnelles et de maisons bourgeoises en retrait de l’alignement avec souvent de très beaux jardins.
Ces trois typologies unifiées par la relative continuité des alignements et par la mitoyenneté des constructions,
évoluent de façon différente :
Les maisons bourgeoises tendent à perdurer dans leur forme, malgré la tentation de division des parcelles. Les
maisons de ville, souvent étroites accueillent des commerces en rez-de-chaussée. Quant aux fermes, elles ont, de
part leur structure même, tendance naturelle à se densifier autour de leur cour sous des formes hétérogènes. Enfin,
de belles maisons de la fin du XIX° présentent une certaine valeur patrimoniale et méritent une réhabilitation ou
une reconversion.
La pression foncière est importante, des promoteurs privés et des bailleurs sociaux, souhaiteraient pouvoir intervenir
sur ce secteur. Les possibilités de recomposer la ville sont effectives. Déjà, de petits immeubles ont été
ponctuellement réalisés, avec bien souvent une morphologie générale et un vocabulaire architectural sans rapport
avec l’environnement bâti.
Ce quartier central compte pourtant parmi les derniers centres-bourgs historiques de la vallée de Montmorency et de
la partie urbanisée du Val-d’Oise qui soient aussi homogènes et intacts. Son évolution doit se mesurer avec la volonté
d’une densification de qualité dans les secteurs les plus propices car situés à proximité des services, équipements,
transports et lieux de vie de la commune.
� Les secteurs résidentiels Les secteurs résidentiels présentent une mixité de maisons de ville et de maisons indépendantes, sur des parcellaires
de dimensions variables et parfois importants. Toujours accompagnés d’une végétalisation intéressante, ils offrent un
paysage urbain de qualité cohérente. Y cohabitent un habitat pavillonnaire du début du siècle, des maisons en
meulière et des formes d’habitat individuel ou collectif plus récentes.
On retrouve le même type de tissu dans le secteur de la Plaine et des Tannières, mais sous une forme plus dense et
moins végétalisée. Les parcelles y sont plus étroites et les implantations sur une des limites latérales fréquentes,
offrant un paysage plus minéral. Les lotissements récents y sont plus nombreux. Ceux-ci présentent bien souvent un
net changement d’échelle du bâti.
Les secteurs sud urbanisés plus récemment ont profité d'opportunités foncières. Ils présentent un paysage plus
hétérogène, avec des opérations de logements collectifs, des lotissements sur des parcelles étroites et des
équipements d’intérêt communal. Toutefois, la forte végétalisation du secteur des Diablots donne à l’ensemble une
image agréable, et permet d’assurer de manière satisfaisante la continuité urbaine vers les secteurs de pavillons.
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Des tissus constitués, clairement différencies
�
0
100
200
500
1000
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� Le coteau
Le découpage parcellaire des secteurs du coteau, sur d'anciennes parcelles agricoles donne des terrains plus grands
que ceux des lotissements de la plaine. La qualité de ce site attire les particuliers. La lisière de la forêt se mêle à
l’urbanisation plus diffuse sur le haut des coteaux. En raison du manque d’offre de terrains à construire, et de
l’augmentation du prix du foncier, la ville s’étend où elle peut.
� Des quartiers bien identifiés
La difficulté des transports collectifs routiers pour les déplacements locaux et intercommunaux participe à la sur-
utilisation de l’espace public par l’automobile. Il apparaît nécessaire de valoriser les circulations douces, tout en
acceptant la présence de l’automobile au cœur des quartiers.
A Saint-Leu-la-Forêt nombre des quartiers correspondent à des entités agricoles anciennes, urbanisées dans le
respect de cheminements anciens ayant conservé une appellation issue de la toponymie agricole. Ces petits secteurs,
souvent des îlots, sont les traces des propriétés agricoles, des lieux de pâtures encloses, ou des anciens
hameaux. « La Charmolue, la Chaumette, les grandes Tannières... » sont autant de lieux qui présentent aujourd’hui
des ambiances particulières.
A cette trame rurale initiale s’est superposé, au fur et à mesure, un réseau d’infrastructures : voie ferrée, voies
routières. Celui-ci se pose aujourd’hui comme le maillage principal qui structure la ville de barrières difficilement
franchissables. Le chemin de fer divise Saint-Leu-la-Forêt en deux parties depuis 1875.
Certains ensembles construits occupent de grandes emprises créant des enclaves dans la ville: le Rosaire et le
cimetière clos de murs, ainsi que quelques îlots résidentiels de très grande dimension. Ainsi, au sentiment
d’appartenance à tel ou tel quartier, peut s’ajouter un sentiment d’isolement lié aux obstacles physiques qui brisent
les liaisons d’un quartier à l’autre.
Ces barrières rendent difficiles les communications vers le centre ville où sont regroupés les commerces et les
services. Il convient donc de réfléchir aux liaisons inter quartiers.
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IV – LE PATRIMOINE
IV.1. Le patrimoine historique protégé
Saint-Leu-la-Forêt ne dispose pas sur son
territoire de patrimoine inventorié au titre des
Monuments Historiques.
Toutefois, une toute petite partie à l’est est
concernée par le périmètre de protection de 500
m autour de l’Eglise de Saint Prix, inscrite à
l’inventaire.
IV.2. Le patrimoine bâti et végétal d’intérêt local
La commune de Saint-Leu-la-Forêt possède de nombreuses traces patrimoniales de son Histoire. En effet, le centre
ville et les zones résidentielles se caractérisent par la présence encore importante de séquences urbaines, de
bâtiments ou édifices historiques ou d’architecture remarquable : bâtiments historiques, maisons bourgeoises du XIX
et XXèmes
siècles, habitat traditionnel et corps de fermes, ou petits patrimoines, etc.
Aussi un certain nombre de séquences urbaines ont été identifiées en 2005 et complétées dans le cadre de la révision
du PLU, à partir du critère de la relation entre l’espace public et l’espace privé. La qualité de cette relation est
déterminée par la cohérence entre:
• les constructions elles-mêmes (leurs types, leurs volumes, les matériaux utilisés, et leurs implantations sur la
parcelle par rapport à la rue et aux limites séparatives) ;
• les clôtures (le type, la hauteur, les matériaux, les proportions pleines et ajourées) ;
• le traitement végétal des jardins devant les constructions et la présence d’arbres à haute tige sur l’espace privé
ou public.
Ces séquences présentent soit :
- une forte cohérence et harmonie des critères nommés ci-dessus sur l’ensemble de la séquence.
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- une perturbation de la cohérence globale sur quelques parcelles ou quelques critères. Dans ce cas,
les éléments structurants de la séquence (clôtures, gabarits et implantations ou ordonnancement
général du bâti, aspect des clôtures, caractère minéral ou végétal, etc.) devront être préservés et
renforcés.
Par ailleurs, un recensement des constructions remarquables a été réalisé sur l’ensemble de la commune afin
d’inciter à la consultation de l’architecte conseil ou du service urbanisme pour tout projet tendant à modifier leur
aspect extérieur. L’intégration dans le PLU se fait de la même manière que les séquences. Le but est de prescrire
l’élaboration d’un projet en respect du patrimoine, le valorisant sans pour autant le figer.
Les caractéristiques du bâtiment lui conférant sa valeur devront être respectées. Ces caractéristiques peuvent
fortement varier selon la construction. Il s’agit par exemple du respect d’une cohérence de volume et de style
architectural, de l’utilisation de matériaux s’harmonisant avec l’existant ou de ne pas dénaturer les modénatures ou
détails architecturaux remarquables.
Ces inventaires sont reproduits dans la pièce n°4 de PLU (éléments remarquables recensés au titre de l’article L. 123-
1-5-7° du CU).
Par ailleurs, plus de 125 éléments végétaux (arbres remarquables) ont également été identifiés en 2005. Leur
préservation est maintenue à travers la révision du PLU.
L’ensemble de ces éléments sont recensés sur le plan de zonage qui matérialise les éléments recensés au titre de
l’article L. 123-1-5-7° du Code de l’Urbanisme.
IV.3. Les sites archéologiques
Dans les sites archéologiques, les dispositions de l’article 1er
du décret n° 86-192 du 5 février 1986 relatif à la prise en
compte de la protection du patrimoine archéologique et de l’article R. 111-3-2 du code de l’urbanisme s’appliquent.
En outre, la loi du 27 septembre 1941 modifiée qui soumet notamment les fouilles à un régime d’autorisations
spéciales de l’Etat concerne l’ensemble du territoire.
Par ailleurs, il est à noter que si la réalisation de fouilles archéologiques préventives a été prescrite, le permis de
construire ne pourra être entrepris qu’après l’achèvement des fouilles (article 11 de la loi n° 2001-44 du 17 janvier
2001 relative à l’archéologie préventive). Cette loi sur l’archéologie préventive du 17 janvier 2001 précise, enfin que :
l’archéologie préventive « relève de missions de services publics » ; l’Etat est prescripteur des opérations
archéologiques.
Le décret du 16 janvier 2002 indique (article 1er
) que « les opérations d’aménagement, de construction d’ouvrages ou
de travaux qui, en raison de leur localisation, de leur nature ou de leur importance affectent ou sont susceptibles
d’affecter des éléments du patrimoine archéologique ne peuvent être entreprises qu’après accomplissement des
mesures de détection et, le cas échéant, de conservation ou de sauvegarde par l’étude scientifique définie par la loi
du 17 janvier 2001 ».
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A Saint-Leu-la-Forêt, plusieurs sites archéologiques ont été localisés, la carte figure dans les annexes diverses (pièces
n°7.2 du PLU).
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V – LES CONTRAINTES
DIVERSES
V.1. L’eau : qualités et usages
La loi sur l’eau du 3 Janvier 1992 et le code de l’Environnement précisent que « l’eau fait partie du patrimoine
commun de la nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable dans le respect
des équilibres naturels, sont d’intérêt général. »
Cela implique une gestion équilibrée de la ressource en eau et l’obligation de satisfaire :
- la santé, la salubrité publique, la sécurité civile et l’alimentation en eau potable ;
- la vie biologique du milieu récepteur et notamment de la faune piscicole ;
- la conservation et le libre écoulement des eaux et la protection contre les inondations ;
- l’agriculture, la pêche, l’industrie, la production d’énergie, les transports, le tourisme, les loisirs et sports
nautiques.
La commune fait partie du bassin versant de la Seine, situé au carrefour de 5 départements.
Le SDAGE du bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers normands (adopté en septembre 2009)
Il fixe, pour une période de six ans (2009-2015), « les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée et durable
de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux » à atteindre. Les quatre enjeux principaux,
issus de la consultation publique sont les suivants :
1. Protéger la santé et l’environnement – améliorer la qualité de l’eau et des milieux aquatiques ;
2. Anticiper les situations de crise, inondation et sécheresse ;
3. Renforcer, développer et pérenniser les politiques de gestion locale ;
4. Favoriser un financement ambitieux et équilibré.
Pour répondre à ces enjeux, 8 défis à relever ont été identifiés : 1 : Diminuer les pollutions ponctuelles des milieux par les polluants classiques,
2 : Diminuer les pollutions diffuses des milieux aquatiques,
3 : Réduire les pollutions des milieux aquatiques par les substances dangereuses,
4 : Réduire les pollutions microbiologiques des milieux,
5 : Protéger les captages d’eau pour l’alimentation en eau potable actuelle et future,
6 : Protéger et restaurer les milieux aquatiques et humides,
7 : Gestion de la rareté de la ressource en eau,
8 : Limiter et prévenir le risque d’inondation.
� L’eau potable
La majeure partie du territoire de Saint-Leu-la-Forêt est alimentée en eau potable. L’alimentation est assurée par le
Syndicat des Eaux d’Ile-de-France (SEDIF). L’eau distribuée dans la commune provient de l’Oise, traitée pour répondre
à la réglementation sanitaire, provenant de l’usine de potabilisation de Méry-sur-Oise qui a produit en 2010 un
volume d’environ 58 millions de mètres cubes.
Le délégataire du SEDIF est la société Véolia Eau Ile de France SNC (nouveau contrat au 1er
janvier 2011).
� Les réseaux d’assainissement
A Saint-Leu-la-Forêt, la compétence assainissement est partagée entre trois intervenants : la commune, le SIARE
(Syndicat intercommunal d'assainissement de la région d'Enghien-les-Bains) et le SIAAP (Syndicat interdépartemental
pour l'assainissement de l'agglomération parisienne).
La commune collecte par le biais de son propre réseau les eaux usées et les eaux pluviales. Elles sont ensuite
déversées dans le réseau interdépartemental géré par le SIARE.
Les eaux collectées dans des réseaux d’eaux usées ou des réseaux unitaires sont dirigées et traitées dans la station
d'épuration Seine-Aval d'Achères, gérée par le SIAAP.
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V.2. L’air : contexte et qualité
La loi du 30 décembre 1996 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie traduit la nécessité de prévenir les
pollutions atmosphériques et de limiter les nuisances diverses altérant la qualité de l’air.
Elle trouve sa traduction notamment dans les plans sur la qualité de l’air ou l’élimination des déchets et dans les
plans de déplacements urbains. Le plan de déplacements urbains de la Région Ile-de-France a été adopté le 15
Décembre 2000 : il fixe les orientations en matière de transports, avec entre autres :
- la diminution du trafic ;
- le développement de transports collectifs et de moyens de déplacements économes et peu polluants, avec
notamment l’aménagement de circulations douces pour l’usage de la marche et du vélo ;
- l’aménagement et l’exploitation du réseau principal de voirie afin de le rendre praticable par les différents
moyens de transports ;
- l’organisation du transport et de la livraison de marchandises de façon à réduire les impacts sur la circulation
et l’environnement.
Par ailleurs, les principales recommandations et orientations du Plan Régional pour la Qualité de l’Air sont :
- en matière de déplacements automobiles : la maîtrise du nombre et de la vitesse des déplacements dans les
centres urbains ;
- en matière d’aménagement des zones urbaines : la maîtrise de la demande énergétique et des émissions
polluantes dues à l’habitat, aux activités, à l’industrie et à l’activité des aéroports.
La surveillance de la qualité de l’air est assurée par Airparif, à partir de stations de mesures réparties un peu partout
en Ile-de-France. Le site d’Airparif fournit une information détaillée sur les résultats des mesures effectuées sur
cette station.
Les principales sources de pollutions sont constatées aux abords des infrastructures de transports terrestres
(émissions de CO, particules fines) et des aéroports (kérosène, gaz divers).
Le dioxyde d’azote
Ils résultent de la combinaison, à haute température au moment de la combustion, entre l'azote présent dans l'air et
l'oxygène disponible. Dans les gaz d'échappement, on les retrouve sous deux espèces ultra majoritaires qui sont le
monoxyde d'azote (NO) et le dioxyde d'azote (NO2) complétés par le protoxyde d'azote (N2O) émis en très petites
quantités.
Les risques pour la santé proviennent surtout du NO2. Il est considéré comme un irritant des voies respiratoires et des
muqueuses. Les NOx jouent enfin un rôle important dans la pollution photochimique (formation de l'ozone) et dans
les pluies acides.
Une baisse est enregistrée depuis 1999. Seule l’année 2003 exceptionnelle sur le plan météorologique a connu une
remontée des teneurs de 10% en moyenne.
L’ozone
Il s'agit d'un polluant secondaire qui n'est pas émis directement par les véhicules. Il se forme sous l'effet de divers
polluants présentés dans ce chapitre (NOx, CO, COV) et du soleil. On parle alors de pollution photochimique. Celui-ci
présente une toxicité similaire à celle du S02 et des NOx, mais à dose nettement inférieure. Les principaux
symptômes sont une baisse de la capacité pulmonaire aggravée par les activités sportives et une irritation des
muqueuses (les yeux notamment). Les asthmatiques sont particulièrement sensibles à cette toxicité. La région Ile-
de-France n’échappe pas à la tendance à la hausse. Le niveau de 2003 constitue toutefois le record des teneurs
moyennes enregistrées chaque année, doublant même le niveau observé il y a 10 ans dans l’agglomération
parisienne.
Les particules fines
Ce terme regroupe l'ensemble des substances solides de diamètre inférieur à 100 µm et d'origines diverses. Celles de
taille inférieure à 10 µm, dites PM10, restent en suspension dans l'air, tandis que les autres se déposent à proximité
du point d'émission, contribuant ainsi au phénomène d'encrassage des bâtiments. Les particules issues des activités
de transports proviennent des résidus de combustion des véhicules Diesel, de l'usure des pièces mécaniques
(plaquettes de frein, disques d'embrayage, pneus,...) et des chaussées. Les plus grosses sont stoppées par les voies
respiratoires supérieures et rejetées. Les plus fines de type PM10 et plus petites, pénètrent profondément et restent
bloquées au niveau alvéolaire. Inhalées en grande quantité, elles peuvent générer des troubles respiratoires,
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susceptibles de dégénérer en maladies chroniques et en épisodes asthmatiques, qui touchent principalement les
enfants et les personnes âgées en raison de leur fragilité.
Niveaux moyens annuels du dioxyde
Niveaux moyens annuels des particules (PM 10) de 1992 à 2004
Niveaux moyens annuels de l’ozone de 1992 à 2004
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V.3. Les infrastructures de transports : nuisances et contraintes diverses
Les infrastructures de transports terrestres
Conformément aux dispositions des arrêtés ministériels du 9 janvier 1995 et du 30 mai 1996, relatifs à l’isolement
acoustique des constructions vis-à-vis des bruits de l’espace extérieur, et en application des arrêtés préfectoraux de
2001 portant classement des infrastructures de transports terrestres et voies ferrées, certaines voies de la
commune sont concernées par les prescriptions d’isolement acoustique :
- 250 à 300 m le long de l’A115 ;
- 100 m le long des départementales ;
- 30 m le long des voies communales ;
- 100 m le long de la voie ferrée.
Les constructions nouvelles situées dans les secteurs affectés par le bruit doivent faire l’objet d’une isolation
acoustique selon les dispositions fixées par l’arrêté du 30 mai 1996 pour les habitations et du 9 janvier 1995 pour
les bâtiments d’enseignement.
Les voies classées à grande circulation
L’A115 est par ailleurs classée en voie à grande circulation. Aussi, elle est concernée par les dispositions de la Loi
Barnier et de l’article L. 111-1-4 du code de l’Urbanisme concernant l’aménagement de ses abords (bande
inconstructible de 100 m de part et d’autre de la voie en dehors des zones agglomérées). Des règles différentes de
celles prévues par l’article L. 111-1-4 du CU peuvent être fixées lorsque le PLU « comporte une étude justifiant en
fonction des spécificités locales, que ces règles sont compatibles avec la prise en compte des nuisances, de la
sécurité, de la qualité architecturale ainsi que de l’Urbanisme et des paysages ».
Le plan d’exposition au Bruit Une partie du territoire de la commune est concerné par la Zone D du Plan d’Exposition au Bruit de l’aéroport
Charles de Gaulle. Le PEB figure en annexe n°7 du dossier de PLU.
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V.4. Les risques naturels et technologiques
Les risques liés aux sols et sous-sols
Le schéma départemental des risques naturels majeurs
Approuvé par arrêté préfectoral du 20 Août 2009, le schéma départemental de prévention des risques naturels du
Val d’Oise est un document d’orientation quinquennal comprenant un bilan, des objectifs généraux et un
programme d’actions à conduire en matière de :
- connaissance du risque
- surveillance et prévision des phénomènes
- information et éducation sur les risques
- prise en compte du risque dans l’aménagement du territoire
- travaux permettant de réduire le risque
- retour d’expériences.
Ce document comporte en effet, une partie réservée au bilan des risques naturels en présence sur les territoires
communaux et des moyens de prévention existants. Ainsi, y sont répertoriés les risques suivants qui devront être pris
en compte dans le PLU.
Les risques liés aux aléas de retrait et
gonflement des argiles
Les sols argileux se rétractent en période
de sécheresse, ce qui se traduit par des
tassements différentiels qui peuvent
occasionner des dégâts parfois importants
aux constructions.
Sur le territoire communal l’aléa de retrait
et de gonflement des sols argileux oscille
entre fort (en rouge sur la carte) et faible
(en jaune). Les secteurs les plus touchés
étant les coteaux et les bords de plateau.
Par ailleurs, la commune est concernée
par :
- la présence de gypse et risques
de présences de cavités ;
- la présence d’anciennes carrières
(PPRNP approuvé en Octobre
1995 mis en révision en 2004) ;
- la présence de captages d’eau
privés (non protégés) ;
- des risques d’inondations par
ruissellement temporaires en cas
d’orage.
Les anciennes carrières souterrains abandonnées
Une carrière souterraine abandonnée est située en contrebas du chemin d’Apollon. Elle correspond également à la
présence d’une ancienne décharge. Le secteur des anciennes carrières est identifié sur la carte page suivante.
Les demandes d’autorisations seront soumises, préalablement à leur délivrance, à l’avis de l’inspection générale des
carrières.
Carte des retrait gonflement d’argiles
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Un plan de prévention des risques naturels prévisibles liés à la présence de ces carrières a été approuvé par le décret
n° 95-1089 du 5 octobre 1995. Un arrêté préfectoral prescrivant la révision de ce PPR a été pris le 4 mars 2005. Cette
révision porte sur l’ensemble des mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune.
Les secteurs gypsifères
Le territoire communal comporte des secteurs gypsifères. Le gypse ou la pierre à plâtre est composé de sulfate de
chaux, instable au contact de l’eau. Ainsi, la couche rocheuse peut faire l’objet d’une érosion interne par dissolution,
responsable de cavités. Ces cavités naturelles sont à l’origine d’une instabilité ponctuelle des terrains, provoquant
des affaissements ou effondrements locaux (voir plus loin, les risques naturels).
Ils sont essentiellement présents sur les coteaux sur le centre ville (voir carte page suivante). Toutefois, le caractère
incertain des phénomènes de dissolution ne permet pas, en l’état actuel des connaissances du terrain, de conclure à
une inconstructibilité absolue des secteurs concernés par les karsts de gypse. Il importe cependant d’apporter une
information en vue de la prévention du risque sur les terrains susceptibles d’être concernés.
Dans les secteurs gypsifères, la reprise de la dissolution du gypse étant liée aux pertes de réseaux, l’assainissement
autonome est interdit. Si des autorisations sont délivrées sur ces terrains, il convient d’être plus informatif et
prudent, afin que les risques soient connus et pris en compte. Par ailleurs, les autorisations d’occuper le sol pourront
être assorties de prescriptions spéciales. Il est recommandé :
- d’effectuer une reconnaissance de la présence ou de l’absence de gypse ainsi que de l’état d’altération
éventuelle de celui-ci ;
- de prendre toute disposition pour assurer la stabilité des constructions, installations ou autres formes
d’occupation du sol autorisées.
De plus, il existe un Projet d’Intérêt Général (arrêté préfectoral du 3 février 1999) concernant l’exploitation du
gisement de gypse de la forêt de Saint-Leu-la-Forêt, situé au nord du territoire.
Les terrains alluvionnaires compressibles et zones humides
La commune comporte également des terrains alluvionnaires compressibles présentant un faible taux de travail. il
sont par ailleurs susceptibles de comporter une nappe à faible profondeur.
Les terrains qui présentent « un risque de tassement » sont également une contrainte, dans une moindre mesure.
Au-delà des études de sol, l’assainissement autonome y sera proscrit.
Par ailleurs, les autorisations d’occuper le sol pourront être assorties de prescriptions spéciales. Il est recommandé :
- d’effectuer une reconnaissance du taux de travail admissible et du risque de tassement
- de prendre toute disposition pour assurer la stabilité des constructions, installations ou autres formes
d’occupation du sol autorisées.
Ce même secteur peut correspondre à des « zones humides » telles que mentionnées dans la loi sur l’Eau du 3 janvier
1992 dans le SDAGE Seine Normandie. Pour permettre de conserver à la fois les meilleures conditions d’écoulement
des eaux de surface et souterraines et la meilleure qualité de ces eaux, les remblais et construction seront à éviter
dans ces zones.
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Exposition aux risques naturels
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Les risques d’inondations
Il existe un risque lié au ruissellement des eaux pluviales, lors de fortes pluies.
En effet, la commune a connu plusieurs inondations lors de fortes pluies avec ruissellement et débordement du
réseau de collecte des eaux pluviales (Juin 1982, juillet 1983, mai 1992, août 1997 et juillet 2000) occasionnant des
inondations de sous-sols et de caves. 5 arrêtés de catastrophes naturelles ont été pris depuis 1983.
Ces axes de ruissellement ont été identifiés dans les espaces non urbanisés par la préfecture et ont été complété par
la commune dans les zones urbanisées. Ils sont reportés sur les plans de zonage.
Dans les zones urbaines, des
prescriptions d’implantation, de
surélévation et de retrait des
constructions, par rapport à la rue,
sont à définir. De manière plus
générale, la question de l’eau doit
être systématiquement abordée lors
des demandes de construction; et une
utilisation plus respectueuse de l’eau
aujourd’hui abondante, mais demain
sans doute plus précieuse, sera
recherchée.
Les axes de ruissellement
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Les risques liés aux activités industrielles et autres risques
Certains établissements industriels ou autres exercent une activité qui peut entraîner un danger ou des nuisances
pour le voisinage ou l’environnement.
En vertu de la loi pour la Protection de l’Environnement du 19 Juillet 1976, une nomenclature de ces installations
dites « classées pour l’environnement », arrêtée par décret en Conseil d’Etat, répartit ces activités en deux
catégories :
- celles qui présentent des risques limités (classe D de la nomenclature) sont soumises à simple déclaration à la
préfecture et à l’obligation de respecter les dispositions réglementaires en matière d’hygiène publique ;
- celles qui présentent de graves dangers ou inconvénients pour l’environnement (classes A, B, C) doivent
obtenir une autorisation préalable auprès de la DRIRE, impliquant la réalisation d’une étude d’impact et de
dangers.
La base de données nationales BASIAS (Base de Données des Anciens Sites Industriels et Activités de Service) fait un
inventaire des sites industriels et activités spéciales en cours d’exploitation ou ayant existé. Les principaux objectifs
de cet inventaire sont de recenser tous les sites susceptibles d’engendrer une pollution de l’environnement, de
conserver la mémoire de ces sites et de fournir des informations utiles aux acteurs de l’urbanisme, du foncier et de
la protection de l’Environnement. L’inscription à l’inventaire ne préjuge aucunement de l’existence d’une pollution.