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Etre Femme SANTé, BEAUTé ET BIEN-êTRE : DES MYTHES à LA RéALITé JUIN 2008 VAINCRE LE CANCER DU SEIN Cette maladie tue toujours en Bel- gique, c’est d’ailleurs une des pre- mières causes de mortalité chez la femme. La précocité du dépistage joue un rôle prépondérant dans les chances de guérison. Ne manquez pas notre article et le témoignage touchant d’une patiente. Lire page 4 1968-2008 HISTOIRE D’UNE CON- TRACEPTION LIBéRéE La pilule est le symbole des 40 ans de lutte pour les droits de la femme. Droit au plaisir, droit à la maternité désirée. Mediaplanet fait le point sur l’évolution des méthodes contracep- tives et sur les dernières avancées en la matière. Lire page 6 LE SPORT ADAPTé à LA FEMME Les femmes belges sont trop séden- taires. Comment avoir le courage de changer ses habitudes et de se mettre au sport? Découvrez les nouvelles techniques typiquement féminines et ne ratez pas les conseils d’une choré- graphe professionnelle. Lire page 10 10 IDéES REÇUES SUR LA GROSSESSE Envies particulières, libido en baisse, sexe de l’enfant, etc., les préjugés sur ces 9 mois sont nombreux. Découvrez les 10 rumeurs que nous avons pas- sées au crible pour discerner le faux du vrai. Lire page 14 UN DOSSIER PUBLICITAIRE PRODUIT PAR MEDIAPLANET

Etre Femme - Mediaplanetdoc.mediaplanet.com/all_projects/2267.pdf · Etre Femme santé, bEauté Et biEn-êtrE : dEs MYthEs à la réalité juin 2008 VaincrE lE cancEr du sEin Cette

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Etre Femmesanté, bEauté Et biEn-êtrE : dEs MYthEs à la réalité juin 2008

VaincrE lE cancEr du sEin

Cette maladie tue toujours en Bel-

gique, c’est d’ailleurs une des pre-

mières causes de mortalité chez la

femme. La précocité du dépistage joue

un rôle prépondérant dans les chances

de guérison. ne manquez pas notre

article et le témoignage touchant

d’une patiente.

Lire page 4

1968-2008 histoirE d’unE con-

tracEption libéréE

La pilule est le symbole des 40 ans

de lutte pour les droits de la femme.

Droit au plaisir, droit à la maternité

désirée. Mediaplanet fait le point sur

l’évolution des méthodes contracep-

tives et sur les dernières avancées en

la matière.

Lire page 6

lE sport adapté à la fEMME

Les femmes belges sont trop séden-

taires. Comment avoir le courage de

changer ses habitudes et de se mettre

au sport? Découvrez les nouvelles

techniques typiquement féminines et

ne ratez pas les conseils d’une choré-

graphe professionnelle.

Lire page 10

10 idéEs rEÇuEs sur la grossEssE

Envies particulières, libido en baisse,

sexe de l’enfant, etc., les préjugés sur

ces 9 mois sont nombreux. Découvrez

les 10 rumeurs que nous avons pas-

sées au crible pour discerner le faux

du vrai.

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un DOSSiER PuBLiCiTAiRE PRODuiT PAR MEDiAPLAnET

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Prendre soin des autres, c’est avant tout prendre soin de soi. Trop de femmes négligent leur santé et leur bien-être, trop occupées à gérer mille autres fronts. Carrière, enfants, famille, comment trouver le temps de faire at-tention à soi ? Pourtant, de nombreux maux féminins se soignent mieux s’ils sont diagnostiqués rapidement. S’informer est le premier pas vers la prévention. Alors, bonne lecture.

Lors d’un entretien, Mélanie Boulanger, porte-parole des Femmes Prévoyantes Socialistes, parle de leur combat pour défendre la santé des femmes et leur autonomie socio-professionnelle.

Edito

Notre mouvement a été créé en 1922 afin de satisfaire les besoins primaires de l’époque telle que l’assurance maternelle. Nous sommes in-dépendantes, et non subordonnées à un parti politique. Nous travaillons essentiellement sur deux axes. D’une part, nous menons un combat politique autour des grands thèmes concer-nant les femmes : le droit à la contraception, à l’avortement, mais aussi le droit des femmes en matière de travail, etc. D’autre part, nous développons des services tels que la consulta-tion du nourrisson, la consultation conjugale , des centres de planning familial, ou encore des écoles de promotion sociale. Au sein des plannings, nous développons actuellement un volet sur la ménopause, qui véhicule une image très négative de la femme. Nous ne nous contentons pas de travailler sur la contraception. Il faut prendre en compte la sexualité de la femme tout au long de sa vie. « La ménopause… avec vous, on en cause », ce programme permet à toutes de poser leurs questions, notamment sur les traitements hor-monaux. Toutes les femmes n’ont pas systéma-tiquement des symptômes gênants. Or, certains médicaments sont très chers et pas remboursés par les mutuelles. Nous faisons attention à la question du coût de l’accès aux soins. Il existe également un projet qui nous tient

à cœur : La Clause de l’Européenne la plus fa-vorisée, une initiative de Gisèle Halimi. L’idée est d’égaliser, par le haut, toutes les législa-tions en matière de femmes au niveau euro-péen. Il s’agit de créer un bouquet législatif qui comporterait les 14 lois les plus favorables et de l’offrir à toutes les citoyennes européennes. Par exemple, l’Espagne en a une, en matière de violence conjugale qui est vraiment exception-nelle, ce serait bien de l’intégrer à l’Europe. Ce sont surtout des lois sur le droit à disposer de son corps, mais aussi sur les femmes et le droit de la famille, du travail,… C’est très enthousiasmant pour la citoyenneté européenne. Toutes ensembles, on peut mener un combat et essayer d’avancer. C’est vraiment là notre objectif. L’état de la situation professionnelle des femmes en BelgiqueLes femmes ont encore de gros soucis à con-cilier vie professionnelle et vie familiale. Elles sont, plus souvent que les hommes, dans une situation de famille monoparentale. Les femmes sont également plus présentes dans des emplois fragilisés. Là, il y a encore de grands écarts en-tre les deux sexes. Il y a quand même 43% des femmes qui travaillent à temps partiel. Or, ces secteurs sont souvent synonymes de contrats précaires. La pauvreté a encore un visage assez féminin. La question du pouvoir d’achat touche vraiment les femmes. Pour le moment, nous étudions aussi un pro-blème dont on parle peu : le soin des personnes vieillissantes. C’est un secteur majoritairement féminin. Nous faisons d’ailleurs une étude sur ce qu’on appelle les femmes sandwiches, c’est-à-dire celles qui doivent s’occuper de leurs parents âgés et en même temps de leurs pe-tits-enfants. C’est une conséquence indirecte du vieillissement de la population. Toute une partie du soin à ces personnes est effectuée gratuite-ment, spontanément et majoritairement par des femmes. Ce serait intéressant d’évaluer le coût que représentent ces soins. Ce sont des choses qu’on ne perçoit pas, qui paraissent normales, mais qui ont une valeur financière. Toutes ces difficultés dans la vie fémi-nine, il faut en parler et les combattre active-ment. Mais pour une meilleure égalité, il faut aussi pouvoir passer par les hommes et avoir leur soutien.

Mélanie Boulanger porte-parole des Femmes

Prévoyantes Socialistes

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redaction : Axelle Van Harten

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Mediaplanet SARL – Tour & Taxis • Royal Depot • Avenue du Port 86C • Box 104 – 1000 BruxellesMediaplanet est le leader européen en développement, production et distribution de suppléments à thème intégrés dans les journaux.Pour plus d’informations, visitez notre site internet www.mediaplanet.com ou contactez le country manager, Christian Züllig au +322 426 44 70

TExTE: AxELLE VAn HARTEn

Vous travaillez dans un centre spécialisé dans la ménopause, quel en est le but? Nous nous occupons des différ-entes pathologies gynécologiques qui apparaissent chez les femmes à partir de 40 ans. Ce centre per-met à la femme, une fois par an, de faire le tour de son corps et de voir s’il est en bonne santé. Le but n’est pas de donner sys-tématiquement un traitement à chacune mais de leur ouvrir un champ de liberté afin de faire un choix cohérent et éclairé, en con-naissant les avantages et incon-vénients des solutions proposées. Nous passons beaucoup de temps

TExTE: AxELLE VAn HARTEn

Mélanie Boulanger

soMMairE

la ménopause : ne pas se laisser souffrir 3

Entretien sur la ménopause avec le dr pornel, gynécologue 3

Vaincre le cancer du sein 4

Monique témoigne de son combat contre le cancer 5

1968-2008 histoire d’une contraception libérée 6

lexique 6

comment choisir sa contraception ? 7

le cancer du col de l’utérus 8

petit soucis intimes 9

les Mst 9

un nouveau sport exclusivement féminin ? 10

le sport, pourquoi faire ? 10

les conseils d’une chorégraphe passionnée, csilla felfoldi 10

Quiz : Etes-vous une pro de la diététique 11

les secrets d’un ventre plat 11

incontinence urinaire 12

les femmes victimes de leurs hormones ? 13

10 idées reçues sur la grossesse 14

chirurgie esthétique: une nouvelle technique pour rehausser les seins 14

4 questions à audrey petit, consultante en couleurs 15

soleil, méfiance encore et toujours 15

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etre femme | �

Entretien sur la ménopause avec le dr pornel, gynécologue TExTE: AxELLE VAn HARTEn

Vous travaillez dans un centre spécialisé dans la ménopause, quel en est le but? Nous nous occupons des différ-entes pathologies gynécologiques qui apparaissent chez les femmes à partir de 40 ans. Ce centre per-met à la femme, une fois par an, de faire le tour de son corps et de voir s’il est en bonne santé. Le but n’est pas de donner sys-tématiquement un traitement à chacune mais de leur ouvrir un champ de liberté afin de faire un choix cohérent et éclairé, en con-naissant les avantages et incon-vénients des solutions proposées. Nous passons beaucoup de temps

à leur expliquer leurs options pour couper court aux propos qui n’ont pas de fondement scienti-fique. Qu’en est-il des traitements hor-monaux si contestés?Il faut sortir de l’effet médiatique. Une femme, qui est directement traitée avec des œstrogènes, risque moins d’avoir de l’ostéoporose, une maladie cardio-vasculaire, ou de la démence d’Alzheimer. De plus, il n’y a pas d’augmentation du cancer du sein si on donne des œstrogènes, à fortiori en doses légères. Il faut les prescrire aux femmes qui en ont besoin, c’est-à-dire celles qui entrent en mé-nopause. Pour elles, il n’y a au-cune raison scientifique d’arrêter

Bouffées de chaleur, transpiration, troubles vaginaux, ces trois symptômes font parties, parmi d’autres, des “plaisirs” de la ménopause. Comment y remédier? Des traitements hormonaux ou alternatifs sont-ils nécessaires?

la ménopause: ne pas se laisser souffrir

TExTE: AxELLE VAn HARTEn

La ménopause, parfois ap-pelée l’âge climatérique, est tout simplement l’arrêt

des règles chez une femme. Cette période inévitable s’accompagne d’innombrables troubles, eux aussi appelés climatériques. Lorsque les menstruations commencent à s’espacer et de-venir irrégulières, on parle de périménopause. C’est là que commencent les ennuis: sueurs nocturnes, bouffées de chaleur, baisse de la libido, etc. Ces pre-miers symptômes déplaisants atteignent environ 75% des femmes, à des degrés divers. Leur durée varie de quelques mois à de nombreuses années. Il arrive que certaines personnes souffrent encore de bouffées après 70 ans. Avec l’arrêt définitif des rè-gles, il y a une augmentation des

ce traitement. Les tornades mé-diatiques ont terrorisé les gens. Pourtant, ce n’était pas cohérent sur le plan scientifique, ni sur le plan humain. Quels conseils donneriez-vous aux femmes de 40 ans et plus?Principalement de se renseigner pour augmenter leur libre-ar-bitre et pour gérer activement les années après la ménopause, en optant pour une thérapeutique ou en décidant de ne suivre que des examens de dépistage. Sans être la panacée pour toutes les femmes, il existe une substitution hormonale qui permet de réduire les risques qu’elles encourent, de préserver leur qualité de vie mais aussi leur longévité.

risques de maladies cardio-vas-culaires. Certains facteurs tels que le poids, la consommation de tabac et d’alcool accentu-ent encore le problème. De plus, l’ostéoporose, la maladie des os fragiles, guette aussi les femmes ménopausées. Environ 600 000 femmes en souffrent, rien qu’en Belgique. Cette affection, si elle n’est pas dépistée, se révèle gé-néralement brutalement, après une fracture. Si la maladie n’est pas soignée, il y a aussi des ris-ques de déformation des os. Les facteurs nutritionnels sont dé-terminants, il faut à tout pris éviter les carences en calcium et en vitamine D. Stop à la diabolisation des hor-mones dans le traitement de la ménopauseL’année 2002 vit déferler un raz-de-marée médiatique. En quelques mois, les hormones données comme traitement à la ménopause sont devenues l’ennemi public numéro un. Beaucoup de bruit pour rien? Pas nécessairement. Durant des dizaines d’années, les hormones ont été prescrites tous azimuts, sans réel con-trôle des doses sous prétexte de leur action bénéfique sur l’ostéoporose. Aujourd’hui, les études scientifiques incitent les médecins à revoir à la baisse

l’administration d’œstrogène et de progestérone, mais pas à ces-ser d’en donner. Il faut savoir que les doses d’hormones générale-ment prescrites n’équivalent pas à la quantité produite par le corps de la femme avant la mé-nopause. Les phytœstrogènes sont-ils efficaces?Avec l’arrivée du scandale sur les hormones, beaucoup de per-sonnes se sont tournées vers des traitements alternatifs dont ceux à base de phytœstrogènes, aussi appelés isoflavones. Ce sont des molécules qui ressemblent aux œstrogènes. Il y en a notamment dans le soja. Toutefois, les études scientifique n’ont pas, à ce jour, démontré leur efficacité sur les symptômes, ou alors à peine plus qu’un placebo. De plus, il n’est pas certain qu’ajouter des quan-tités importantes de phytœstro-gènes aux œstrogènes prescrits par un médecin, soit idéal. Mé-fiance donc, à la publicité non basée sur des fait avérés. Chaque femme, selon l’intensité de ses troubles clima-tériques, doit faire le choix en-tre suivre un traitement ou non. Son corps lui appartient, c’est à elle de prendre cette décision.

Remerciements au Dr Pornel pour ses

renseignements utiles.

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Comparée à ses voisins européens, la Belgique connaît un taux élevé de mortalité dû à cette maladie. Pour lutter contre cette donnée accablante, un maître mot: dépistage.

Vaincre le cancer du sein

TExTE: AxELLE VAn HARTEn

Le cancer du sein est une tumeur maligne au niveau de la glande mammaire. Les

cellules tumorales se multiplient de manière désordonnée au point d’attaquer les tissus sains avoi-sinants. Souvent, une petite boule dans le sein ou un écoulement du mamelon est le premier signe de la maladie. Ces deux symptômes ne sont pas toujours synonymes de cancer, loin de là, mais il faut consulter un médecin. L’examen des seins par la palpation puis la mammographie, permettront de déceler une tumeur. Le cas éché-

ant, il faudra en faire un prélève-ment afin de déterminer la ma-lignité éventuelle. En cas de diagnostic d’un can-cer mammaire, il faut immédiate-ment commencer les traitements.

le cancer du sein en quelques chiffres

n·Le cancer du sein touchera 1 femme sur 10 au cours de sa vie.n·75 % des cas apparaissent après 50 ans.n·15% des femmes atteintes d’un cancer au niveau d’un sein, en développeront un sur l’autre.n·C’est le cancer le plus fréquent chez la femme.n·En Belgique, c’est la 1ère cause de mortalité chez la femme entre 40 et 65 ans.n·Dans le monde, il est responsable de plus de 500 000 décès par an.n·1% des cancers mammaires concernent les hommes.

un gène responsable de 5 à 10% des cancers du sein ?

Chez certaines patientes, le cancer du sein trouve sa source dans la mutation d’un gène appelé le BRCA (BReast Cancer Antigen). C’est régulièrement le cas des femmes victimes plus jeunes mais aussi de celles atteintes aux deux seins simultanément ou de manière suc-cessive. Cette anomalie génétique est héréditaire et les femmes porteuses de ce gène anormal ont 70 à 80 % de chance de développer la maladie. Lorsque plusieurs parentes proches sont diagnostiquées, il est envisageable de faire un examen génétique pour apporter la preuve de la transmission du gène. Les femmes porteuses doivent faire l’objet d’une surveillance suivie tout au long de leur vie.

facteurs de risque importants facteurs de risque modérésn·L’âge de la femme n·ne pas avoir eu d’enfant.n·L’hérédité. n·Avoir eu son premier enfant après 30 ans.n·Des antécédents personnels de cancer du sein. n·Avoir eu ses règles avant 12 ans et une ménopause tardive.

Chirurgie, radiothérapie, chimio-thérapie et hormonothérapieCe sont les 4 méthodes cura-tives les plus utilisées: seules ou combinées. C’est généralement la chirurgie qui est le premier

recours. L’ablation du sein est loin d’être systématique. Lors de l’intervention, au moins un gan-glion, situé sous l’aisselle, sera prélevé, afin d’y constater ou non la présence de cellules tu-morales. La suite du traitement sera déterminée à partir de cette analyse. Si elle est nécessaire, la chimio- thérapie suit la chirurgie, sou-vent dès le premier mois. Elle est destinée à détruire la tumeur, mais elle attaque aussi les cel-lules saines, et sont à l’origine d’effets secondaires importants. La radiothérapie est un trait-ement local. Ce sont des radia-tions à haute énergie utilisées pour éliminer les cellules can-céreuses. Dans certains cancers du sein, les hormones sont liées au déve-loppement de la tumeur. Dans ces cas-là, l’hormonothérapie vise à priver la tumeur de celles-ci. Cela aide à réduire les risques de récidive.Effets secondaires souvent pé-niblesLes interventions chirurgicales sur le sein peuvent provoquer une sensation de raideur du bras, du cou,… Un hématome ou une infection de la plaie peuvent également survenir. La radio-thérapie entraîne de la fatigue et éventuellement un gonflement ou des rougeurs. L’hormonothérapie est à l’origine de symptômes sim-ilaires à ceux de la ménopause tels que des bouffées de chaleur. Quant à la chimiothérapie, elle est responsable de fatigue mais aussi de vomissements et sou-vent, de chute de cheveux. Ces effets secondaires effrayent tant ils sont difficiles à vivre.

Les chances de rémission?Les chances de guérison sont très variables, en fonction de la taille et du stade de la tumeur. Si une tumeur est petite et si les ganglions lymphatiques ne sont pas envahis, les chances de rémission totale peuvent attein-dre 70 %. Si les ganglions sont atteints, les chances diminuent considérablement. Il est donc essentiel de détecter la maladie au plus tôt.Une campagne de grande enver-gureL’Organisation Mondiale de la Santé, dans une analyse récente, a constaté que le dépistage par la mammographie permettait de diminuer de 25 à 30% le ris-que de mortalité. En effet, plus le cancer est repéré tôt, plus les traitements nécessaires sont ef-ficaces et surtout moins lourds. En Belgique, la Communauté française a donc mis en place un programme de dépistage systé-matique pour les femmes de 50 à 69 ans. Tous les 2 ans, celles-ci sont invitées à faire une mam-mographie gratuite. Environ 5 à 7% des personnes testées présen-tent une anomalie radiologique dont une sur dix, en moyenne, s’avèrera être un cancer.Vivre avec la maladieL’annonce de la maladie angois- se les patientes. Les traitements lourds sont réputés pénibles. Un bon moral est donc essentiel pour traverser ces épreuves. Il y a des hauts et bien sûr des bas, il ne faut donc pas hésiter à en parler, voire à avoir recours à une aide psychologique. Aucune femme ne doit vivre ça seule…

Organisation Mondiale de la Santé: www.who.intSoutien et dépistage: www.cancer.be www.lemammotest.be www.think-pink.be www.cancer-du-sein.beLigne d’aide téléphonique cancerphone: 0800 15 801 www.oemee.comwww.embellie.be

TExTE: AxELLE VAn HARTEn

Comment avez-vous réagi au début?Deux mois après le décès de mon mari, j’ai appris que j’étais at-teinte d’un cancer du sein des deux côtés. L’annonce de la mal-adie, je l’ai vécue bizarrement, sans vraiment réaliser. J’étais en plein deuil, alors je me suis lais-sée portée par le corps médical. Ils ont décidé de m’opérer, deux fois. Mais ce qui a été plus diffi-cile à accepter, c’est que, en plus de la radiothérapie, je devais aussi faire de la chimiothérapie. À ce moment-là, je ne ré-alisais pas vraiment que c’était important, mon deuil n’était pas fini. Après quelques temps, j’ai eu un déclic, j’ai pensé à mes parents dont je dois prendre soin et j’ai décidé de me battre. Mais j’étais seule. Heureusement, à mon retour de la radiothérapie et à la veille de ma première chimio, j’ai rencontré un hom-me, veuf lui aussi. Son réconfort a été précieux. Il m’a poussé à me soigner. Après 15 jours, tous mes cheveux sont tombés mais il l’a accepté. J’ai aussi vraiment trouvé du soutien de la part des équipes médicales. Un des chirurgiens m’encourageait en disant que j’étais forte et que j’allais m’en sortir. Durant certaines hospi-talisations, je dormais dans une chambre à deux personnes. Cela permet de rencontrer des femmes avec des vécus différents. Cha-cune a une histoire, selon sa sit-uation familiale et son âge. En parler fait du bien.Comment avez-vous géré l’après-maladie?Le plus dur est après la fin de la thérapie. J’ai cessé de rencon-trer tous ces gens qui ont vécu la même chose. Quand tout est fini, on a encore plus l’impression d’être seule, alors ma période de deuil a recommencé. De plus, il faut savoir que j’ai eu un cancer hormonodépen-dant. Avec ce type de maladie, un traitement quotidien est re-commandé. Les médecins m’ont donc prescrit un médicament ef-ficace contre ce type de cancer, le Femara. Le problème, c’est que cette thérapie implique aussi des effets secondaires difficiles tels que des douleurs aux genoux et un peu aux épaules. Après un an, j’avais tellement mal que j’ai voulu tout arrêter. Mon médecin m’a dit de faire un choix alors j’ai continué puisque ce médica-ment peut me sauver la vie.

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PuBLiCiTé

Monique témoigne de son combat contre le cancerTExTE: AxELLE VAn HARTEn

Comment avez-vous réagi au début?Deux mois après le décès de mon mari, j’ai appris que j’étais at-teinte d’un cancer du sein des deux côtés. L’annonce de la mal-adie, je l’ai vécue bizarrement, sans vraiment réaliser. J’étais en plein deuil, alors je me suis lais-sée portée par le corps médical. Ils ont décidé de m’opérer, deux fois. Mais ce qui a été plus diffi-cile à accepter, c’est que, en plus de la radiothérapie, je devais aussi faire de la chimiothérapie. À ce moment-là, je ne ré-alisais pas vraiment que c’était important, mon deuil n’était pas fini. Après quelques temps, j’ai eu un déclic, j’ai pensé à mes parents dont je dois prendre soin et j’ai décidé de me battre. Mais j’étais seule. Heureusement, à mon retour de la radiothérapie et à la veille de ma première chimio, j’ai rencontré un hom-me, veuf lui aussi. Son réconfort a été précieux. Il m’a poussé à me soigner. Après 15 jours, tous mes cheveux sont tombés mais il l’a accepté. J’ai aussi vraiment trouvé du soutien de la part des équipes médicales. Un des chirurgiens m’encourageait en disant que j’étais forte et que j’allais m’en sortir. Durant certaines hospi-talisations, je dormais dans une chambre à deux personnes. Cela permet de rencontrer des femmes avec des vécus différents. Cha-cune a une histoire, selon sa sit-uation familiale et son âge. En parler fait du bien.Comment avez-vous géré l’après-maladie?Le plus dur est après la fin de la thérapie. J’ai cessé de rencon-trer tous ces gens qui ont vécu la même chose. Quand tout est fini, on a encore plus l’impression d’être seule, alors ma période de deuil a recommencé. De plus, il faut savoir que j’ai eu un cancer hormonodépen-dant. Avec ce type de maladie, un traitement quotidien est re-commandé. Les médecins m’ont donc prescrit un médicament ef-ficace contre ce type de cancer, le Femara. Le problème, c’est que cette thérapie implique aussi des effets secondaires difficiles tels que des douleurs aux genoux et un peu aux épaules. Après un an, j’avais tellement mal que j’ai voulu tout arrêter. Mon médecin m’a dit de faire un choix alors j’ai continué puisque ce médica-ment peut me sauver la vie.

Quant aux douleurs, j’ai appris à vivre avec elles. Maintenant, je vais dans un club de fitness. Ce n’est pas intensif mais je m’y amuse vraiment, je rencontre d’autres personnes et cela fait du

bien de faire un peu d’exercices. Quels conseils donneriez-vous aux autres femmes atteintes d’un cancer du sein?D’y aller à fond. Du moment qu’on a confiance dans l’équipe médicale,

il faut absolument se faire traiter et y croire. Moi, j’ai toujours pensé que j’allais m’en sortir. Une chose est sûre, je trouve que c’est important de témoigner mais il ne faut pas faire des comparai-

sons. Chaque cancer est différent, chaque personne qui le vit aussi et chacun évolue à sa manière. Ce n’est pas parce que ça s’est mal passé pour quelqu’un, que ça n’ira pas pour vous.

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lEs MéthodEs contra- cEptiVEs dEs annéEs 2000

lE principE dE fonctionnEMEnt lEs lEs pour Qui ?

la pilule combinée (œstro-progestative)

Bloque l’ovulation, épaissit la glaire cervicale pour empêcher les spermato-zoïdes de pénétrer le col de l’utérus.

Très efficace (presque 100%). Elle main-tient des cycles très réguliers. Diminue la durée et l’abondance des règles. Certaines agissent contre l’acné.

il faut y penser tous les jours. un oubli de quelques heures diminue son effi-cacité. Prise de poids modérée, tension mammaire.

Toute les femmes, mais déconseillée à celles qui souffrent d’hypertension, d’hypercholestérolémie ou aux fumeuses de plus de 35 ans.

la pilule progestative (micro-pilule)

Elle fonctionne comme la pilule combi-née mais ne bloque pas systématique-ment l’ovulation.

Elle est efficace à environ 97% et elle ne contient pas d’oestrogènes.

idem pilule combinée + elle est plus contraignante, il faut la prendre 365 jours/an.

Pour les femmes qui allaitent ou pour celles qui ne peuvent avoir des oestrogènes à cause de problèmes cardio-vasculaires.

le patch hormonal Bloque l’ovulation et modifie la glaire cervicale, même principe que la pilule.

Très efficace (presque 100%). ne doit être changé qu’une fois par semaine.

il est parfois visible. Se décolle dans 2-3% des cas. Prise de poids modérée, tension mammaire.

idem que pour la pilule.

l’anneau vaginal idem que les autres méthodes hormo-nales.

L’anneau s’insère facilement (comme un tampon) et est très efficace.

Prise de poids modérée, tension mam-maire.

idem que pour la pilule.

l’implant hormonal idem que la pilule. L’implant est inséré par le médecin sous la peau du bras.

Efficace quasi à 100% pendant 3 ans. il peut y avoir absence totale de règle. Pas de risque d’oubli.

Saignements en dehors des règles. une petite cicatrice après le retrait + idem que l’anneau vaginal.

Pour toutes. Dans certains cas de saignement permanent, il est retiré.

les progestatifs injectables Piqûre dans la fesse tous les trois mois. Très efficaces, presque à 100%.inconvénients similaires à l’implant + risque accru d’ostéoporose.

idem que la pilule mais aussi dé-conseillés chez les adolescentes et adultes jeunes.

le stérilet en cuivre Système intra-utérin à base de cuivre, il rend les spermatozoïdes inactifs.

Garde des cycles naturels. il est sans hormone. il peut allonger les règles.

Pour toutes mais n’est pas placé en cas d’infection génitale, de gros fibrome ou de malformation du col. Déconseillé si on n’a jamais eu d’enfant.

le stérilet hormonal

Système intra-utérin hormonal. il ral-entit l’épaississement de l’endomètre, la glaire forme un bouchon, et, dans certains cas, il empêche l’ovulation.

Efficacité similaire à la stérilisation! Agit 5 ans. Les règles diminuent ou disparaissent. Dès qu’on l’enlève, son action s’arrête.

Le 1er mois: douleurs abdominales possibles et pendant 3 mois, des prob-lèmes menstruels.

idem que la pilule et que le stérilet en cuivre. Ce système est idéal pour les femmes qui ne veulent pas procréer avant au moins deux ans.

les spermicidesSubstance qui inactive ou tue les spermatozoïdes. Rend l’endomètre impropre à la nidation.

Pas de risque pour la santé, ils sont combinables avec des préservatifs.

Pas toujours faciles à utiliser. Leur ef-ficacité est aléatoire (5 à 25% d’échec).

Pour toutes, ils sont disponibles sans prescription médicale.

les diaphragmes et capes cer-vicales en latex ou silicone

Le diaphragme est une coupelle en latex, la cape est un dôme fin qui re-couvre le col de l’utérus. ils empêchent les spermatozoïdes d’entrer dans le col.

ils peuvent être mis à l’avance et sont réutilisables. il n’y a pas de risque pour la santé.

ils doivent être utilisés avec des sper-micides. La cape est peu efficace chez les femmes ayant eu un enfant. Entre 80 et 90% d’efficacité pour les autres.

Pour toutes celles qui ne sont pas gênées par les manipulations vagina-les car il faut les placer soi-même.

Dans le secret des chaumières, les méthodes contraceptives et abortives ont toujours existé. Pourtant, il a fallu attendre le début du siècle passé pour qu’apparaissent des procédés réellement fiables.

1968-2008 histoire d’une contraception libérée

TExTE: AxELLE VAn HARTEn

Le premier stérilet date du début du 20ème siècle mais ne sera vraiment utilisé

qu’après la 2ème guerre mon-diale. Entre-temps, en 1924, le docteur Ogino calcule la période de fécondité d’où il tirera son fameux calendrier de l’ovulation. Toutefois, l’abstinence durant la

période supposée de fécondité, donnera un taux d’échec de plus de 30%. Aujourd’hui, ce système est encore utilisé, mais à l’envers, par les femmes qui veulent con-cevoir.Dans les années 50, la pilule con-traceptive est mise au point par le Dr Pincus. Dans les années 60,

elle sera autorisée mais ne sera prescrite qu’à certaines femmes mariées. C’est seulement après Mai 68 qu’elle deviendra enfin ac-cessible à toutes. Depuis, elle sym-bolise la libération de la femme. Dans les années 70: «Notre corps nous appartient !» mais les années 80 craignent le SIDALa libéralisation des moyens de contraception s’accentue et les femmes font pression sur les lé-gislateurs à tel point qu’en 1974, la France autorise l’avortement dans certaines conditions. C’est l’avènement du sexe sans com-plexe. Pourtant, à partir du milieu des années quatre-vingt, le virus HIV fait peur. Il gâche le slogan « Faites l’amour pas la guerre ». Le plaisir sexuel, accepté depuis peu, devi-ent à nouveau sujet d’inquiétude et l’amour libre ne pourra plus se faire que protégé…Les années 90: légalisation de l’avortementAlors qu’aujourd’hui, la Bel-gique a la réputation d’être un pays avec des lois libérales sur l’euthanasie et le mariage ho-mosexuel, il a pourtant fallu attendre 1990 pour que soit lé-

galisé l’avortement, c’est-à-dire 26 ans après la France. Ce droit, qui semble acquis aujourd’hui, fait encore l’objet de débats nombreux et il existe des asso-ciations qui militent activement pour le supprimer.Les années 2000: l’explosion des méthodes contraceptivesCes dix dernières années ont été celles des progrès considérables en matière de confort dans la contraception. Récemment mis sur le marché, le patch et l’anneau vaginal permettent de ne plus se soumettre à la prise

quotidienne de la pilule. Encore plus spectaculaire, le stérilet hormonal protège durant 5 ans de toute grossesse non désirée. Il a même l’avantage de faire di-minuer les règles pour celles qui les ont douloureuses et abon-dantes. Aucun doute, plus que jamais, les femmes ont la liberté de dissocier sexualité et procréa-tion. Mais tout ceci est le fruit d’un parcours de longue haleine et qui ne cesse d’être remis en cause. Ne perdons pas de vue qu’aucun droit n’est jamais ac-quis éternellement.

lExiQuE à l’usagE dE la santé dE la fEMMEnamniocentèse : procédure médicale qui vise à prélever, avec une longue aiguille, une petite quantité de liquide amniotique (dans lequel baigne le fœtus) à des fins d’analyse.

nEndomètre : muqueuse qui tapisse l’intérieur de la cavité utérine. C’est souvent l’endroit de départ du cancer du col de l’utérus.

nhypercholestérolémie : teneur trop élevée de cholestérol dans le sang, elle est un facteur de risque important dans les maladies cardiovasculaires.

nfrottis : examen médical qui consiste à faire un prélèvement (par exemple vaginal), puis à l’étaler sur une lame de verre, ensuite à le fixer et à le colorer. Son analyse permet d’observer les cellules, notamment afin d’y détecter certaines maladies.

nglaire cervicale : matière visqueuse, sécrétée au niveau du col de l’utérus au moment de l’ovulation.

nMammographie : technique de radiographie des seins, destinée à détecter des anomalies, liées, dans certains cas, à la présence d’un cancer. Cet examen est recommandé aux femmes de plus de 50 ans.

nŒstrogène : hormone essentiellement présente chez les femmes, elle est majoritairement produite par les ovaires, elle participe à la régulation des cycles menstruels et aussi à certains attributs de la féminité (taille des seins, arrondissement des hanches, des cuisses,…).

nprogestérone : hormone sécrétée par les ovaires dans la deuxième partie du cycle. Elle prépare une grossesse éventuelle.

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lEs MéthodEs contra-cEptiVEs dEs annéEs 2000

lE principE dE fonctionnEMEnt lEs lEs pour Qui ?

la pilule combinée (œstro-progestative)

Bloque l’ovulation, épaissit la glaire cervicale pour empêcher les spermato-zoïdes de pénétrer le col de l’utérus.

Très effi cace (presque 100%). Elle main-tient des cycles très réguliers. Diminue la durée et l’abondance des règles. Certaines agissent contre l’acné.

il faut y penser tous les jours. un oubli de quelques heures diminue son effi -cacité. Prise de poids modérée, tension mammaire.

Toute les femmes, mais déconseillée à celles qui souffrent d’hypertension, d’hypercholestérolémie ou aux fumeuses de plus de 35 ans.

la pilule progestative (micro-pilule)

Elle fonctionne comme la pilule combi-née mais ne bloque pas systématique-ment l’ovulation.

Elle est effi cace à environ 97% et elle ne contient pas d’oestrogènes.

idem pilule combinée + elle est plus contraignante, il faut la prendre 365 jours/an.

Pour les femmes qui allaitent ou pour celles qui ne peuvent avoir des oestrogènes à cause de problèmes cardio-vasculaires.

le patch hormonal Bloque l’ovulation et modifi e la glaire cervicale, même principe que la pilule.

Très effi cace (presque 100%). ne doit être changé qu’une fois par semaine.

il est parfois visible. Se décolle dans 2-3% des cas. Prise de poids modérée, tension mammaire.

idem que pour la pilule.

l’anneau vaginal idem que les autres méthodes hormo-nales.

L’anneau s’insère facilement (comme un tampon) et est très effi cace.

Prise de poids modérée, tension mam-maire.

idem que pour la pilule.

l’implant hormonal idem que la pilule. L’implant est inséré par le médecin sous la peau du bras.

Effi cace quasi à 100% pendant 3 ans. il peut y avoir absence totale de règle. Pas de risque d’oubli.

Saignements en dehors des règles. une petite cicatrice après le retrait + idem que l’anneau vaginal.

Pour toutes. Dans certains cas de saignement permanent, il est retiré.

les progestatifs injectables Piqûre dans la fesse tous les trois mois. Très effi caces, presque à 100%.inconvénients similaires à l’implant + risque accru d’ostéoporose.

idem que la pilule mais aussi dé-conseillés chez les adolescentes et adultes jeunes.

le stérilet en cuivre Système intra-utérin à base de cuivre, il rend les spermatozoïdes inactifs.

Garde des cycles naturels. il est sans hormone. il peut allonger les règles.

Pour toutes mais n’est pas placé en cas d’infection génitale, de gros fi brome ou de malformation du col. Déconseillé si on n’a jamais eu d’enfant.

le stérilet hormonal

Système intra-utérin hormonal. il ral-entit l’épaississement de l’endomètre, la glaire forme un bouchon, et, dans certains cas, il empêche l’ovulation.

Effi cacité similaire à la stérilisation! Agit 5 ans. Les règles diminuent ou disparaissent. Dès qu’on l’enlève, son action s’arrête.

Le 1er mois: douleurs abdominales possibles et pendant 3 mois, des prob-lèmes menstruels.

idem que la pilule et que le stérilet en cuivre. Ce système est idéal pour les femmes qui ne veulent pas procréer avant au moins deux ans.

les spermicidesSubstance qui inactive ou tue les spermatozoïdes. Rend l’endomètre impropre à la nidation.

Pas de risque pour la santé, ils sont combinables avec des préservatifs.

Pas toujours faciles à utiliser. Leur ef-fi cacité est aléatoire (5 à 25% d’échec).

Pour toutes, ils sont disponibles sans prescription médicale.

les diaphragmes et capes cer-vicales en latex ou silicone

Le diaphragme est une coupelle en latex, la cape est un dôme fi n qui re-couvre le col de l’utérus. ils empêchent les spermatozoïdes d’entrer dans le col.

ils peuvent être mis à l’avance et sont réutilisables. il n’y a pas de risque pour la santé.

ils doivent être utilisés avec des sper-micides. La cape est peu effi cace chez les femmes ayant eu un enfant. Entre 80 et 90% d’effi cacité pour les autres.

Pour toutes celles qui ne sont pas gênées par les manipulations vagina-les car il faut les placer soi-même.

Chaque femme, en fonction de sa santé et de son projet de vie, a la possibilité d’éviter une grossesse non désirée. Mais quelle est la méthode adéquate pour vous?

comment choisir sa contraception?

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Le cancer du col est causé par un virus très répandu et sexuellement transmissible: le papillomavirus humain (HPV). Heureusement, la recherche médicale a mis au point deux vaccins.

le cancer du col de l’utérus: une maladie sexuellement transmissible ?

TExTE: AxELLE VAn HARTEn

Un très grand nombre de femmes sexuellement ac-tives seront, un jour ou

l’autre, en contact avec une forme du HPV. Toutefois, cela ne signifie pas que celles qui le contractent, développeront nécessairement un cancer. Une contamination par un papillomavirus guérit générale-ment d’elle-même grâce à une ré-action immunitaire. Ce n’est que dans certains cas que l’infection peut engendrer, quelques an-nées plus tard, des lésions pré-cancéreuses. Néanmoins, le virus étant asymptomatique, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de symptôme clinique lorsqu’on est infecté, il est très difficile de dépister les personnes porteuses. Les variants de ce virus sont très nombreux et souvent bénins mais deux d’entre eux, le HPV 16 et le HPV 18, sont à eux seuls responsables de 70 % des cas de cancers du col. Les vaccins, mis

depuis moins de deux ans sur le marché belge, protègent presque à 100% de ces deux souches. D’autres formes de papilloma-virus, le 6 et le 11, peuvent être responsables de verrues génitales et aussi de lésions précancéreuses. Or, les immunisations apportent une protection importante contre ces souches, voire quasi-totale grâce à l’un des deux vaccins. Ceci dit, aucune immunisation n’est efficace à 100%. De plus, elles ne garantissent rien contre les types d’HPV restants. Néan-moins, pour les sujets vaccinés et n’ayant pas été infectés au pré-alable, on peut s’attendre à une excellente immunité contre ces 4 souches Chaque année, en Belgique, environ 600 femmes sont diag-nostiquées avec ce cancer et plus d’un tiers en décèderont. Avec la prévention par le vaccin, plus de 400 personnes pourraient ne

jamais être atteintes et 150 vies seraient épargnées. Ce gain est considérable.Une vaccination remboursée en-tre 12 et 15 ansLe papillomavirus humain étant une maladie sexuellement trans-missible, plus une femme est sex-uellement active, plus elle a de chances d’être infectée. Comme toute MST, le risque d’infection existe dès le premier rapport et malheureusement, la protection du vaccin est nettement diminuée si la personne est déjà porteuse d’une des souches du HPV. Entre 12 et 15 ans inclus, beaucoup d’adolescentes sont en-core vierges et par conséquent, l’efficacité de la vaccination est maximisée. C’est pourquoi, depuis fin 2007, l’assurance mal-adie prend en charge la majeure partie du coût pour les patientes de cette tranche d’âge. Sans quoi, cette immunisation est onéreuse.

lE Vaccin, trop jEunE pour êtrE sans risQuE ?

Chaque année, 33000 cas de cancer du col de l’utérus sont diag-nostiqués dans l’union Européenne, dont 15 000 seront fatals. En juin 2007, l’OMS a déterminé que le vaccin contre le papillomavi-rus était sûr. C’est une avancée extraordinaire dans la lutte contre cette maladie.Cependant, ses effets à long terme devront être surveillés par de nouvelles études. D’ailleurs, une polémique a récemment fait surface aux uSA. 1800 patients ont déclaré avoir eu des effets secondaires. Dans plus de 300 cas, les symptômes étaient sérieux : évanouissements, problèmes musculaires, voire paralysie. Quatre décès, par embolie pulmonaire, ont même été enregistrés. Aucu-ne étude ne prouve avec certitude absolue que ces symptômes sont réellement liés au vaccin. Les recherches continuent et ces faits restent extrêmement isolés. ils ne remettent pas en cause la nécessité de la vaccination. un des deux vaccins disponibles en Belgique, comptabilise, depuis mars 2008, 26 millions de doses distribuées à travers le monde, dont plus de 5 millions en Europe. Les chiffres dans la bal-ance parlent d’eux-mêmes.

Source: European Centre for Disease prevention and Control, Guidance for the introduction of HPV vaccines in EU countries, Stockholm, January 2008Centre for Disease Control and Prevention: www.cdc.gov (USA)

Elle se fait en trois injections et chacune coûte 130,22E. Mais les jeunes filles ne paieront plus que 10,80E par dose ou 7,20E pour les bénéficiaires de l’intervention majorée. De plus, certaines mutu-elles interviennent également en dehors de cette tranche d’âge. Toutefois, il ne faut pas renon-cer au vaccin après la puberté. Si l’infection n’a pas eu lieu ou n’est pas devenue persistante, il reste efficace. Comme il existe toujours un risque de contamina-tion par une des souches et que le contact répété avec le HPV augmente le risque de développe-ment du cancer, l’immunisation reste importante, même après la perte de la virginité, et surtout pour les femmes qui changent de partenaires. Le préservatif est aussi une condition nécessaire à la pro-

tection de chacune. Le risque d’infection diminue de moitié pour les femmes qui l’utilisent systématiquement.Ne pas oublier le frottisLe dépistage continue d’être es-sentiel. N’oublions pas que les vaccins ne protègent pas de toutes les souches du papillomavirus, il existe donc toujours une pos-sibilité d’infection. De plus, cette protection est encore assez récen-te, ses effets à très long terme ne sont pas connus. Jusqu’à présent, ils sont démontrés jusqu’à 5 ans après les injections. Seul un suivi prolongé permettra des observa-tions sur des périodes plus longues. En conséquent, si les frottis sont négligés, les vies gagnées grâce à la vaccination seront perdues ailleurs par manque de dépistage adéquat. Plus que jamais, mieux vaut prévenir que guérir.

TExTE: AxELLE VAn HARTEn

Règles douloureuses, sècheresse vaginale ou petites infections, tous ces pépins typiquement féminins ont pourtant des so-lutionsLe trouble gynécologique le plus fréquent est la douleur durant les menstruations. Une majorité de femmes en souffrent. Dans 10 à 15% des cas, ces maux de ventre et de dos sont tellement handi-capants qu’ils sont à l’origine d’absentéisme professionnel ou scolaire. Cependant, il existe actuelle-ment des médications qui sou-lagent efficacement. Certains moyens de contraception per-mettent également de diminuer l’abondance des règles et d’en réduire la douleur. Il est difficile d’expliquer pourquoi les menstruations sont souvent douloureuses. Toutefois, le niveau de stress semble être un facteur déterminant de l’intensité de ces maux. Dans les cas où les médicaments sont contre-indi-qués, une meilleure gestion du stress peut s’avérer être d’une aide précieuse.Sècheresse vaginale: le refus de la fatalitéCet inconvénient gynécologique est généralement passager mais, dans certaines circonstances, telles que la grossesse ou la mé-nopause, il peut se prolonger et gâcher la vie d’une femme, voire d’un couple.

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petits soucis intimesTExTE: AxELLE VAn HARTEn

Règles douloureuses, sècheresse vaginale ou petites infections, tous ces pépins typiquement féminins ont pourtant des so-lutionsLe trouble gynécologique le plus fréquent est la douleur durant les menstruations. Une majorité de femmes en souffrent. Dans 10 à 15% des cas, ces maux de ventre et de dos sont tellement handi-capants qu’ils sont à l’origine d’absentéisme professionnel ou scolaire. Cependant, il existe actuelle-ment des médications qui sou-lagent efficacement. Certains moyens de contraception per-mettent également de diminuer l’abondance des règles et d’en réduire la douleur. Il est difficile d’expliquer pourquoi les menstruations sont souvent douloureuses. Toutefois, le niveau de stress semble être un facteur déterminant de l’intensité de ces maux. Dans les cas où les médicaments sont contre-indi-qués, une meilleure gestion du stress peut s’avérer être d’une aide précieuse.Sècheresse vaginale: le refus de la fatalitéCet inconvénient gynécologique est généralement passager mais, dans certaines circonstances, telles que la grossesse ou la mé-nopause, il peut se prolonger et gâcher la vie d’une femme, voire d’un couple.

Les deux conséquences les plus gênantes sont des rapports sex-uels douloureux, mais aussi un risque élevé d’infection vaginale. La solution la plus simple au premier problème, est l’usage de lubrifiants. Dans les cas de sècheresse vaginale due à la mé-nopause, certains traitements hormonaux aident à résoudre le problème.Prévenir les infections vagina-les: oui à une bonne hygiène,

non à l’excès de propretéLes douches vaginales font par-tie des habitudes de nombreuses femmes. Pourtant, il est mainten-ant clairement établi que celles-ci contribuent à la prolifération d’infections. La sensation de pro-preté induite par ce geste intime est plus un piège qu’autre chose. Ces lavements suppriment une grande partie des bactéries néces-saires à la flore vaginale. Les vrais gestes essentiels

d’une bonne hygiène sont ex-ternes. Se laver deux fois par jour avec un produit d’hygiène intime est un vrai bon réflexe à adopter. Se sentir fraîche oui, détruire la flore vaginale, non! Changer ré-gulièrement de sous-vêtements et privilégier les matières na-turelles comme le coton est un must. D’ailleurs, les mauvaises odeurs apparaissent très vite avec le synthétique. Les sportives qui transpirent abondamment doi-

vent y être particulièrement vigi-lantes. Tous ces soucis intimes ont un point commun: le risque que les femmes, qui en sont victimes, se laissent aller à la fatalité. La qualité de vie de chacune est en jeu mais surtout, leur épanouisse-ment sexuel. Avec une société qui revendique enfin le droit au plai-sir féminin, ce serait dommage d’y renoncer à causes de troubles gynécologiques déplaisants.

lEs MaladiEs sExuEllEMEnt transMissiblEs lEs plus fréQuEntEsnles mycoses vaginales : ces infections sont très répandues. Les mycoses gynécologiques sont aussi appelées « muguet vaginal ». Souvent bénignes, elles sont néanmoins douloureuses. Elles se manifestent par des symptômes tels que des démangeaisons permanentes, des pertes blanches épaisses, des rougeurs et des brûlures. Le traitement est soit local (crèmes, ovules à insérer), soit oral (prise de comprimés anti-fongiques). Les récidives sont malheureusement courantes.: ces infections sont très répandues. Les myco ses gynécologiques sont aussi appelées « muguet vaginal ». Souvent bénignes, elles sont néanmoins douloureuses. Elles se manifestent par des symptômes tels que des démangeaisons permanentes, des pertes blanches épaisses, des rougeurs et des brûlures. Le traitement est soit local (crèmes, ovules à insérer), soit oral (prise de comprimés anti-fongiques). Les récidives sont malheureusement courantes.nl’herpès génital : c’est un virus très contagieux, qui reste à vie dans l’organisme. Le seul contact avec la peau ou les organes génitaux est suffisant pour le transmettre. La maladie n’a pas de symptôme permanent mais se manifeste par poussée. une crise entraîne des démangeaisons, des brûlures voire des plaies à vifs et douloureuses. Lors d’une poussée, il est conseillé d’éviter tout rapport sexuel. En dehors de celle-ci, il y a toujours un risque de contamination et l’usage du préservatif est préconisé.nles chlamydiae : bactéries très fréquentes et responsables de nombreuses infertilités. Souvent asymptomatique, ces germes sont très contagieux et les infections qu’ils provoquent peuvent atteindre les organes génitaux tels que l’utérus et les trompes de Fallope. La seule prévention efficace est le préservatif.nla syphilis : infection bactérienne extrêmement contagieuse, cette maladie est facilement traitable grâce à la pénicilline. Cependant, elle n’est pas toujours facile à détecter et lorsqu’elle n’est pas soignée, les complications s’avèrent très graves: démence, cécité, paralysie allant jusqu’au décès. Là aussi, le préservatif est la protection indispensable.nl’hépatite b : maladie du foie d’origine virale qui atteint certains patients de manière chronique. Très longtemps asymptomatique, ce virus est souvent dépisté après plusieurs années lorsque les complications, telles qu’un cancer du foie ou une cirrhose, surviennent. La vaccination est la meilleure mesure de prévention, ainsi que le port du préservatif. nles papillomavirus humains (hpV) : virus très contagieux, à l’origine de verrues génitales et de lésions précancéreuses au niveau du col de l’utérus. Le dépistage systématique est essentiel. il existe depuis peu des vaccins efficaces. Le préservatif est également un bon moyen de prévention.nle sida : maladie virale qui provoque la chute des défenses immunitaires. C’est la maladie sexuellement transmissible dont on parle le plus. Elle se soigne de mieux en mieux mais les traitements sont très lourds. une seule solution pour éviter la contamination: le préservatif.

Vous avez un doute, une question: parlez-en à votre médecin. les Mst ne doivent pas rester taboues.

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PuBLiCiTé

La pratique du sport a beau être nécessaire, elle n’est pas du goût de tout le monde. Dès lors, que faire lorsqu’une femme a besoin d’exercice mais n’aime pas ça?

un nouveau sport exclusivement féminin?

TExTE: AxELLE VAn HARTEn Dans tous les articles sur la santé, il est recom-mandé de faire du sport.

Dans le cadre des régimes ali-mentaires, c’est pareil. De plus, on lit régulièrement qu’il vaut mieux bouger plusieurs fois une demi-heure sur la semaine plutôt qu’une fois deux heures. Oui mais, pas si simple! Ce n’est pas évident de trouver une ac-tivité permettant ce rythme. Aller à la piscine pour une sé-ance de moins d’une heure tous les deux jours, cela peut en dé-courager plus d’une, surtout s’il

faut refaire un brushing et se remaquiller après. Marcher, faire du vélo ou courir, pourquoi pas? Mais si, à chaque fois qu’il pleut, on renonce, avec la météo belge, les bienfaits de ces exercices ris-quent de se faire attendre.Curves, entrée interdite aux hommesOui mais voilà, les salles de sport sont mixtes. Or, les femmes n’ont pas forcément envie de suer pour perdre du poids, tout en s’exposant aux regards mas-culins. De plus, les appareils à gonflette ne sont pas forcément

adaptés au corps des descendan-tes d’Eve. Alors, comment, dans ces circonstances, avoir le cour-age de se mettre à l’exercice? Justement, suite à cette prob-lématique, un nouveau concept, appelé Curves, a vu le jour. Ce mot signifie courbes et fait ré-férence aux formes féminines. Cette nouveauté provient des Etats-Unis et est unique en son genre. Ce sont des salles de sport uniquement accessibles au public féminin. Elles sont sans horaire de cours, sans miroir et l’ambiance y est détendue. Les

les conseils d’une chorégraphe passionnée, csilla felfoldiTExTE: AxELLE VAn HARTEn Quels sont les mouvements idé-

aux pour respecter son corps?L’essentiel c’est de mettre en adé-quation l’esprit et le corps. Avec la vie actuelle, ils sont de plus en plus dissociés. Un exercice simple peut aider à y remédier. Tous les matins, debout sur les deux pieds, en respectant bien la superposition des articulations du squelette, il faut fermer les yeux, respirer un peu afin de se sentir en accord avec l’esprit et le corps. Ensuite, on peut enrouler la tête vers les pieds et dérouler

très en douceur, en relâchant les genoux pour ne pas créer des tensions à l’arrière des jambes et en prenant conscience du mou-vement de la colonne, vertèbre après vertèbre. S’étirer est fondamental. Créer une tension des pieds jusqu’au bout des doigts, et puis, d’un coup, relâcher. Lorsque le stress l’emporte pendant la journée, pourquoi ne pas le recommenc-er? On peut aussi inspirer et ex-pirer en exagérant, toujours les yeux fermés pour être consciente

de sa respiration. Bien sûr, les abdominaux sont aussi importants. Il en existe une catégorie simple et sécurisante. Couchée, les genoux fléchis, il faut arrondir légèrement le dos, lever un peu les épaules et rest-er, sans à-coups. Il faut expirer à chaque exercice et maintenir la position longtemps, sans reposer les épaules.Comment une femme peut-elle améliorer sa confiance en elle?Je pense que la maturité joue beaucoup. Elle aide à prendre

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, en Belgique, environ 35% des femmes au-dessus de 15 ans sont sédentaires. Mais concrètement, qu’apporte la pratique régulière d’un sport?

le sport, pourquoi faire?

TExTE: AxELLE VAn HARTEn

Tout d’abord, être actif réduit le risque de maladies cardio-vasculaires. Or, ce sont les af-fections responsables du plus haut taux de mortalité chez les belges. L’activité physique régu-lière diminue également le pro-blème de l’obésité. Plus de 40% des femmes Belges affichent un surpoids et un peu plus de 10 % sont obèses. Le sport est in-

contestablement une nécessité médicale trop négligée dans le plat pays.Au-delà de la nécessité sani-taire, le plaisir en lui-mêmeLorsqu’une personne n’est pas de nature très sportive, la simple idée de commencer la pratique d’un sport décourage. Après une longue journée de travail, ce n’est pas toujours facile de se réactiver, alors qu’une seule en-vie taraude, celle de se reposer.

Toutefois, lorsqu’une personne décide de prendre le temps de le faire, elle le regrette rarement. Le sentiment de bien-être après une bonne séance de sport est un plaisir en soi. Les neurotransmetteurs à l’origine de ces sensations sont appelés les endorphines. Ces dernières ont des vertus assez époustouflantes. Elles permettent un meilleur sommeil, une réduc-tion du stress et de la douleur,

un meilleur contrôle de la respi-ration mais aussi une sensation de plaisir pouvant aller jusqu’à l’euphorie. Le sport est donc recommandé aux personnes déprimées. Certains sportifs de haut niveau peuvent atteindre de rée-lles sensations d’extase suite à

un effort très soutenu. Sans en arriver là, les bienfaits du sport sont incontestables. Il s’agit juste de trouver l’activité qui convient à chacun. C’est souvent le pre-mier pas le plus difficile. Une fois le rythme installé, la plupart des personnes ont du mal à s’en passer.

conscience du mouvement et du corps. Le plus important pour se donner confiance, c’est de penser à soi, ne serait-ce que 10 minutes par jour, de prendre le temps de fermer les yeux et d’oublier tous ses soucis. Sou-vent, les femmes y arrivent trois jours et puis s’arrêtent. L’idéal, c’est de s’y tenir. Ce petit mo-ment donne une conscience rée-lle de soi mais aussi la sensation d’exister.

Site web: www.danceschool.be

appareils y sont même conçus pour permettre aux femmes de pratiquer un sport tout en re-spectant leur morphologie. Le tout, par séance de 30 minutes, comme préconisé par les méde-cins. Cette remise en forme est idéale pour celles qui n’ont pas ou plus d’activité physique ré-gulière. Elle s’adapte facilement aux différentes disponibilités de chacune et est aussi adéquate pour celles qui ont du mal à vaincre leurs complexes mais veulent malgré tout y remédier. Voilà une idée bien pensée pour la gent féminine. Le seul hic? Plus personne n’a d’excuse pour manquer le sport et ses bienfaits…

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Comptez un point à chaque bonne réponse et découvrez si vous êtes incollable sur les bienfaits de l’alimentation ou si vous avez besoin d’une séance de rattrapage.

Quiz: êtes-vous une pro de la diététique ?

1. Les épinards contiennent beaucoup de fer o Vraio Faux

2. Le pain blanc est plus calorique que le pain completo Vraio Faux

3. Pour les vitamines, mieux vaut des légumes frais que surgelés ou en conserveo Vraio Faux

4. Le beurre est plus calorique que l’huile et la margarineo Vraio Faux

5. Le beurre est plus calorique que la crèmeo Vraio Faux

6. C’est mauvais de boire trop de lait à l’âge adulte, cela donne des sinusiteso Vraio Faux

De 0 à 3 points : Catastrophe, vos connaissances en diététique sont à revoir d’urgence.De 4 à 7 points : Vos résultats sont moyens, ne vous laissez pas avoir par de trop nombreuses idées reçues.De 8 à 10 points : Vous êtes une pro de la diététique. Félicitations! Attention, tout de même, à ne pas devenir obsédée par les calories.

PuBLiCiTé

7. Les produits allégés ne font pas maigriro Vraio Faux

8. Un fromage à pâte molle (genre camembert) est plus calorique qu’un fromage à pâte dure (genre gruyère)o Vraio Faux

9. Les féculents ne font pas grossiro Vraio Faux

10. Les fruits sont peu calo- riqueso Vraio Faux

Réponses :1: Faux / 2 : Vrai / 3 : Faux / 4 : Faux (c’est l’huile la plus calorique) / 5 : Vrai / 6 : Faux / 7 : Vrai (ça dépend lesquels) 8 : Faux / 9 : Vrai (c’est l’excès qui est mauvais) / 10 : Faux (ça dépend lesquels).

lEs sEcrEts d’un VEntrE plat

Que manger pour exhiber un nombril impeccable cet été? nLimitez les graisses animales et pensez aux produits laitiers allégés.nPrivilégiez le pain complet. Le pain blanc est trop raffiné et n’a pas la même action sur le transit intestinal.nLes légumes verts cuits sont excellents. ils ont une très bonne teneur en fibre et sont très digestes.nLes crudités ne sont pas forcément les meilleures alliées du ventre parfait. il faut en manger mais sans excès.névitez la consommation de boissons gazeuses, sodas ou eaux. Elles sont souvent responsables de ballonnements inesthétiques.nLimitez l’alcool, le petit bedon de la buveuse de bière est peu élégant.nBuvez beaucoup d’eau plate.nThés, tisanes et autres boissons drainantes aident à compléter les effets d’une alimentation adéquate.nCertains compléments alimentaires améliorent le transit et la digestion.

Quelques exercices adéquatsnLes abdominaux, bien sûr! Accompagnés d’une musique tonique, ils sont moins rébarbatifs. Attention que l’objectif est d’allonger les muscles et pas de les gonfler. Pour cela, il ne faut pas faire des abdos brusques, mieux plutôt de petits mouvements réguliers.nL’aquagym, la natation, mais aussi la danse, le yoga, le fitness, etc., sont d’excellents alliés du ventre plat.

Quelques astuces pour obtenir ce ventre de rêvenMangez lentement pour avoir une meilleure digestion et éviter les ballonnements.nne sautez pas de repas, vous risquez de vous jeter sur la nour- riture au repas suivant.nTenez-vous droite et rentrez le ventre. Le conseil peut paraître simpliste et pourtant, un grand nombre de femmes marchent courbées, avec le bedon qui sort. C’est un véritable exercice d’apprendre à se déplacer en rentrant le ventre.nMieux vaut 3 ou 4 petites séances de sport hebdomadaires, plutôt qu’une seule très longue.

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L’incontinence urinaire est un sujet encore très tabou alors que environ 1 femme sur 5 en souffre. il existe pourtant des solutions efficaces à ce problème particulièrement handicapant.

incontinence urinaire : non à la fatalité !

TExTE: AxELLE VAn HARTEn

Les fuites d’urine involon-taires touchent essentielle-ment les femmes. Le pro-

blème n’est pas forcément lié à l’âge: la maternité provoque souvent des incontinences et certaines jeunes sportives sont également affectées. Cependant, le nombre de personnes atteintes augmente fortement à l’arrivée de la ménopause. En cause : le relâchement progressif des mus-cles du périnée. Le moindre effort comme une toux ou des fous rires sont alors synonymes de pertes d’urine incontrôlables (parfois quelques gouttes, parfois plus). Il y a également des facteurs de risque importants. Ainsi, les antécédents familiaux mul-tiplient les chances de souf-frir d’incontinence. Le tabac et l’obésité seraient également mis en cause. L’excès de diurétiques tels que le thé ou le café n’arrange évidemment pas le problème.

Ne pas rester sans rien faire.Bien que de nombreuses femmes soient touchées, seulement 20% d’entre elles consultent un méde-cin. Pourtant, il existe des solu-tions à ce sujet trop tabou. Tout d’abord, le confort quo-tidien est améliorable par des protections qui, à l’instar des serviettes pour les règles, sont en évolution permanente afin d’être de plus en plus efficaces et dis-crètes. La rééducation par de la gym-nastique périnéale est une mé-thode souvent associée à des résultats très positifs. Générale-ment, un kinésithérapeute vous apprend des techniques qui peuvent être éventuellement pratiquées sur le long terme, et permettent ainsi d’éviter une rechute. Vingt à trente séances sont suffisantes pour améliorer le problème dans 30% des cas et même pour le guérir dans 30 au-tres pourcents. Dès le 1er juillet, un DVD sur l’incontinence* sera disponible. Celui-ci explique et montre des exercices simples à reproduire. Peu importe l’âge de la femme, ce programme s’adresse à toutes. Une enquête semble démontrer l’efficacité de ces techniques. En plus du training, ce disque dis-pense également des conseils et des témoignages. Pour info, il a l’avantage d’être gratuit et donc accessible à chacune.La prévention?Puisque certaines sont plus sus-ceptibles de souffrir de ce prob-lème, pourquoi ne pas envisager de se procurer le DVD en préven-

tion? Une femme avec des antécé-dents familiaux d’incontinence pourrait tout à fait pratiquer ces techniques avant même d’être victime de ces fuites urinaires. Attention qu’il existe de mau-vais exercices. Ainsi, l’habitude d’arrêter d’uriner pendant la miction (le ̎̎pipi-stop̎) est inef-ficace. Cette méthode pourtant répandue semble même avoir ef-fet négatif.La technique des bandelettesSi la rééducation est un échec ou est insuffisante, il existe aussi une technique récente de chirurgie peu invasive: la col-posuspension. Le médecin place une petite bande, composée de fibre de polypropylène, sous l’urètre. Celle-ci va former une sorte de petit hamac qui va le soutenir, l’empêcher de s’ouvrir et donc éviter les fuites pendant l’effort. Cette méthode donne d’excellents résultats (jusqu’à 90%) et ne demande, en général, qu’une anesthésie locale et une journée d’hospitalisation. Cette solution n’existe que depuis une dizaine d’années et donc le re-cul sur son efficacité est encore limité. Néanmoins, ces succès semblent très prometteurs. Quoiqu’il en soit, l’incontinence est une pathologie dont il ne faut pas avoir honte et dont on peut vraiment réduire le désagré-ment. Trop de femmes se sentent isolées et perdent confiance en elles, sans oublier que c’est véri-tablement leur qualité de vie qui est en jeu.

*www.corewellness.be

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Cette attitude est-elle justi-fiée ? Oui et non. En effet, s’il est clairement établi

que les fluctuations d’hormones peuvent jouer sur les humeurs, il ne faut pas pour autant con-fondre influence et domination. Trop vite, les comportements féminins sont attribués aux changements hormonaux. Ce sont les hommes mais aussi les femmes qui cherchent l’excuse d’une attitude généralement né-gative, dans une explication qui les déresponsabilise. Pourtant, ce raisonnement ne lui donne pas une bonne image car il la réduit à une personne domi-née par son corps. Or, la femme passion versus l’homme raison, c’est l’argument qui a traversé les âges et qui est à l’origine de l’idée selon laquelle elle est in-férieure à l’homme.Le Syndrome PréMenstruel à pointer du doigt ?Le SPM est un état qui précède les règles et est attribué aux fluctuations d’hormones. C’est un ensemble de manifestations bénignes, physiologiques et psy-chologiques. Les tensions mam-maires, les lourdeurs pelviennes ou le ballonnement abdominal sont les trois symptômes phy-siques les plus cités. Si, au 2ème jour des règles, une femme met sa mauvaise humeur sur le compte des hormones, il y a erreur. Ainsi, un homme qui dit savoir à quel moment sa compagne a ses règles en fonc-tion des changements d’attitude, les hormones n’en sont pas la cause. Quant au syndrome pré-menstruel lui-même, seules 20 à 50% des femmes seraient concernées et 5 à 10% en souf-friraient profondément. Le reste des femmes n’ont-elles pas de fluctuations d’hormones? Si, mais cela n’implique pas des troubles de l’humeur. De plus, le SPM n’est pas attribué qu’aux hormones, il existerait une orig-ine génétique et mentale. Les femmes sujettes aux dépressions ont un risque accru d’en souffrir. Des études ont montré que des troubles psychologiques prée-xistants sont en forte corréla-tion avec les 5 à 10% de femmes souffrant gravement du SPM. Et la ménopause alors ?Là encore, les hormones n’ont pas meilleure réputation. Elles

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Enceintes ou réglées, l’humeur du jour est souvent associée aux hormones du moment. Or, ce sont les femmes qui, les premières, usent de cet argument.

les femmes victimes de leurs hormones ?

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Cette attitude est-elle justi-fiée ? Oui et non. En effet, s’il est clairement établi

que les fluctuations d’hormones peuvent jouer sur les humeurs, il ne faut pas pour autant con-fondre influence et domination. Trop vite, les comportements féminins sont attribués aux changements hormonaux. Ce sont les hommes mais aussi les femmes qui cherchent l’excuse d’une attitude généralement né-gative, dans une explication qui les déresponsabilise. Pourtant, ce raisonnement ne lui donne pas une bonne image car il la réduit à une personne domi-née par son corps. Or, la femme passion versus l’homme raison, c’est l’argument qui a traversé les âges et qui est à l’origine de l’idée selon laquelle elle est in-férieure à l’homme.Le Syndrome PréMenstruel à pointer du doigt ?Le SPM est un état qui précède les règles et est attribué aux fluctuations d’hormones. C’est un ensemble de manifestations bénignes, physiologiques et psy-chologiques. Les tensions mam-maires, les lourdeurs pelviennes ou le ballonnement abdominal sont les trois symptômes phy-siques les plus cités. Si, au 2ème jour des règles, une femme met sa mauvaise humeur sur le compte des hormones, il y a erreur. Ainsi, un homme qui dit savoir à quel moment sa compagne a ses règles en fonc-tion des changements d’attitude, les hormones n’en sont pas la cause. Quant au syndrome pré-menstruel lui-même, seules 20 à 50% des femmes seraient concernées et 5 à 10% en souf-friraient profondément. Le reste des femmes n’ont-elles pas de fluctuations d’hormones? Si, mais cela n’implique pas des troubles de l’humeur. De plus, le SPM n’est pas attribué qu’aux hormones, il existerait une orig-ine génétique et mentale. Les femmes sujettes aux dépressions ont un risque accru d’en souffrir. Des études ont montré que des troubles psychologiques prée-xistants sont en forte corréla-tion avec les 5 à 10% de femmes souffrant gravement du SPM. Et la ménopause alors ?Là encore, les hormones n’ont pas meilleure réputation. Elles

seraient responsables de la baisse de libido. Selon le Pr. Da-vis de l’université de Melbourne, si les hormones ont bel et bien une influence sur la libido,

l’origine de sa baisse est surtout attribuable au contexte de vie de la personne. Ainsi, une femme avec une sexualité épanouie a moins de chances de voir sa li-bido chuter drastiquement.Les hommes immunisés ? Le comportement des hommes aussi est influencé par les hor-mones. Il semble qu’une chute

de testostérone entraîne des changements d’humeur. Le Dr Abott, dans le New Scientist, souligne que les effets des fluc-tuations hormonales masculines

ne sont pas assez pris en compte. A Harvard, on a constaté que des hommes déprimés mais ay-ant souvent des injections de testostérone, ressentaient un mieux-être. Toutefois, le sujet reste moins étudié et le peu de recherches effectuées suggère déjà un préjugé sur les femmes soumises à leurs hormones.

Hormones ou facteurs extéri-eurs ?La question de l’humeur est subjective. Certaines femmes enceintes ont des changements d’attitude, mais comment savoir si ce sont les hormones alors qu’un mal de dos pourrait en être la cause? Mettons une cein-

ture lestée 2 mois à un homme, aura-t-il besoin de variations hormonales pour être de mau-vaise humeur ? Une femme ré-glée est peut-être juste fatiguée: un souci au travail, des enfants difficiles, voilà des raisons suf-fisantes pour ne pas rentrer souriante. Quant à l’existence du syndrome prémenstruel, il

n’est pas question de la remettre en cause, loin de là. Cependant, connaître l’influence des hor-mones n’implique pas néces-sairement d’en être victime, d’autres facteurs sont à con-sidérer. Il est surtout essentiel de ne pas ouvrir la porte à la différentiation entre les hom-

mes et les femmes sur leur ca-pacité à gérer leur humeur, sans quoi, on revient à l’homme doté de raison et à la femme de passion.

Dr Chantal Guéniot, Syndrome pré-menstruel : le cycle infernalNew Scientist, 27 février 2002J Clin Endocrinol Metab, 2000 January

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Le coup de soleil est souvent le premier danger envisagé mais aussi le plus redouté

car ses conséquences sont im-médiates, douloureuses et peu esthétiques. Toutefois ses ef-fets à long terme sont eux aussi

Fondées ou non, chacun a des idées préconçues sur ces 9 mois. Cette période, plus ou moins heureuse selon les femmes, est source de préjugés les plus fous. Discernons le faux du vrai:

10 idées reçues sur la grossesse

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1 Etre enceinte et allaiter font tomber la poitrine Pas systématiquement! Ce qui fait tomber la poitrine, c’est une brusque perte de poids. Au moment de la grossesse, le volume mam- maire augmente. Il est es- sentiel de bien soutenir les seins avec des soutiens- gorges adaptés. Certains exercices aident également à renforcer les muscles

soutenant le buste. Si une grossesse n’est pas suivie de l’allaitement, le risque d’une perte brutale de poi- trine est plus grand. Donc, non, l’allaitement n’est pas responsable de la chute des seins.

2 La forme du ventre prédit le sexe de l’enfant Faux! Cette légende urbaine n’a aucun fondement scienti- fique. Porter devant, sur le

côté, peu importe. Bien sûr, il y a une chance sur deux pour que la prédiction tombe juste. Depuis toujours, il existe des méthodes pour connaître le sexe avant l’accouchement mais rien de tel qu’une bonne échogra- phie ou, si cela s’avère nécessaire, une amnio- centèse.

3 Il y a plus d’accouchements à la pleine lune Et non! Voici une idée encore très répandue. Et pourtant, aucune étude ne l’a confirmé.

4 Avoir des jumeaux saute une génération Non, pas nécessairement! Il est vrai qu’il y a des familles parmi lesquelles il y a plus de grossesses gémellaires, mais cela peut arriver une généra- tion sur deux, une sur trois, ou même à chaque fois… Il existe aussi des pays à plus forte incidence. Ainsi, il y a des pays d’Afrique qui comptent plus de naissance de jumeaux. A l’inverse, le Japon en compte moins. Japon en compte moins.

5 Les rapports sexuels gênent le fœtus et risque de provo- quer l’accouchement À priori non! Même à la fin des 9 mois, lorsque le col de l’utérus est légèrement dilaté, il n’y a pas de dan- ger de gêner l’enfant à

naître, sauf en cas de perte des eaux. Toutefois, dans cer- taines circonstances, les rap- ports sexuels sont déconseil- lés. Notamment pour les cas de risques élevés de nais- sance prématurée. Pourquoi ? Parce que le sperme est une substance qui peut provo- quer de légères contractions de l’utérus et accélérer le processus. processus.

6 Manger épicé risque de provoquer l’accouchement Non, vraiment pas! Alors autant en profiter. Toutefois, la cuisine piquante peut plus facilement donner des ai- greurs d’estomac, qui sont déjà des maux bien connus des femmes enceintes.

7 Les femmes ont moins d’appétit sexuel pendant la grossesse Oui et non! En fait, tout dépend des personnes. Cer- taines femmes ont plus en- vie de faire l’amour lorsqu’elles sont enceintes, d’autres ont une libido en chute libre. Il est impossible de prédire l’appétit sexuel d’une femme pendant ces 9 mois. De plus, d’un trimestre à l’autre, cela change. à l’autre, cela change.

8 Enceinte, il faut manger pour deux Seulement si on compte que le deuxième est tout petit et a besoin d’une mini- portion! Environ 200 calo- ries supplémentaires, c’est tout ce dont la future ma- man a besoin. Cependant, les aliments choisis sont essentiels. Les besoins en

vitamines et minéraux sont très grands durant ces neufs mois.

9 Si une femme enceinte a des envies particulières, elle doit y céder Oui, la plupart du temps! Enfin, elle n’est pas obligée, mais c’est tellement agréable de céder à une envie brusque de cornichons, tant que ça ne met pas en péril l’équilibre alimentaire. Cependant, il arrive que cer- taines personnes aient des envies bizarres, telles que manger de la terre ou de l’aluminium. Il ne faut évidemment pas céder à ces envies-là.10 Il ne faut pas consommer de caféine pendant la grossesse Oui et non. La caféine est un excitant. Bien sûr, le café en contient, mais il y en a également dans le thé, les sodas ou même le choco- lat. Certaines études disent démontrer qu’une con- sommation excessive pour- rait augmenter le risque de fausse couche. Mais rien n’est établi avec certitude. D’ailleurs, l’Organisation Mondiale de la Santé ne préconise pas un arrêt de la consommation durant la grossesse. Elle conseille juste d’être raisonnable et de limiter l’apport de la caféine.

Réf.: WORLD HEALTH ORGANIZATION, Healthy Eating during Pregnancy and Breastfeeding, Booklet for mothers, 2001

Le lifting de la poitrine connaît une nouvelle avancée grâce à un nouveau support mammaire chirurgical sous forme de soutien-gorge interne. Le Dr De Meyere, qui dirige un centre de chirurgie plastique à Gand, nous parle de cette nouvelle technique:

chirurgie esthétique: une nouvelle technique pour rehausser les seins

TExTE: AxELLE VAn HARTEn

Il s’agit d’un filet implantable, il fait l’effet d’un soutien-gorge à l’intérieur des seins. C’est utile contre la ptose mammaire, c’est-à-dire l’affaissement de la poitrine. Quelle est la différence avec un lifting des seins classique?Après un lifting, la poitrine de-scend à nouveau, au fil du temps, à cause de la gravité. La moitié supérieure du sein se creuse et

tombe derrière le mamelon. Le filet, par contre, est placé com-me un bonnet juste en dessous de la peau, et fixé au niveau des côtes. Puisqu’on ne doit plus tir-er la peau pour tenir la poitrine, les cicatrices sont meilleures. De plus, le sein ne redescend plus. L’opération est-elle la même?C’est un peu plus douloureux qu’une opération classique mais, l’avantage, c’est qu’il ne faut pas changer le filet après quelques

années. Le coût est un peu plus élevé parce que l’opération est plus longue et il faut payer l’implant.Peut-on l’utiliser dans la chirur-gie reconstructrice?On peut l’utiliser pour corriger un deuxième sein non opéré. On ajuste le sein sain pour avoir le même effet que le sein recon-struit, afin qu’ils aient la même forme.Est-ce accessible à toutes les

femmes?Le filet ne peut pas tenir des bon-nets D ou plus, pour une ques-tion de poids. Mieux vaut aussi ne pas faire cette opération avant des grossesses éventuelles. Le tabac est à éviter parce que cette intervention demande une bonne vascularisation de la peau. Né-anmoins, je suis convaincu que cette technique est un atout et je la propose à toutes les patientes qui répondent à ces critères. Dr De Meyere

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4 questions à audrey petit, consultante en couleurs.TExTE: AxELLE VAn HARTEn En quoi consiste votre métier?

Je travaille sur le bien-être de la personne par le biais de la chromothérapie et de la lumi-nothérapie. Cette dernière traite notamment le Seasonal Affective Disorder, c’est-à-dire le trouble affectif saisonnier. La lumière est parfois 100x moins intense en hiver qu’en été. En conséquence, les gens sont plus déprimés, ils ont des maux de tête et ils man-gent davantage. Donnez-nous un exemple de traitement?

En luminothérapie, le rouge est un anti-douleur. Si vous avez mal à l’épaule ou à la cheville, la zone à soulager est mise sous une lampe avec un filtre et je vous assure que les effets apai-sants sont édifiants. Le bleu, lui, est utilisé contre l’acné.Et la chromothérapie alors?Elle existe depuis l’Antiquité. À cette époque, les gens pensaient déjà que les couleurs réglaient certains problèmes. Ainsi, chez les Romains, chaque pièce de la maison avait une teinte particu-

lière puisque, à leurs yeux, les couleurs avaient une influence sur l’organisme. A l’inverse de la luminothérapie qui traite un problème précis, la chromothérapie n’a pas qu’une spécificité. Elle cible plusieurs problèmes dans une zone. Par exemple, le bleu est utilisé pour la tête. Il est employé contre le stress, mais aussi pour aider le sommeil. Pour l’anecdote, les équipes françaises de cyclisme utilisent régulièrement ces tech-niques.

Un petit conseil couleur?Le rouge est un stimulant alors que le bleu aide à la détente. Si vous vous levez le matin et que vous regardez une lumière bleue, vous risquez d’être sans énergie pour toute la journée. Le vert est purifiant, il est conseillé dans les salles de bain ou les buander-ies. L’orange, lui, est une teinte sensuelle qui active l’émotion. Chaque moment de vie peut de-mander une couleur différente, selon notre état d’esprit ou notre état de santé.

L’été est là, les départs en vacances sont proches et le soleil devient synonyme de tous les plaisirs mais aussi de tous les dangers. insolations, brûlures, cancers et vieillissement prématuré de la peau, les risques de la surexposition solaire sont grands et peuvent gâcher des vacances, voire toute une vie.

soleil : méfiance encore et toujours !

TExTE: AxELLE VAn HARTEn

Le coup de soleil est souvent le premier danger envisagé mais aussi le plus redouté

car ses conséquences sont im-médiates, douloureuses et peu esthétiques. Toutefois ses ef-fets à long terme sont eux aussi

dévastateurs: une seule brûlure augmente nettement le risque de cancer de la peau. Imaginez toute une série…Le piège de la crèmeLes tumeurs de la peau sont en pleine progression. En Europe, elles augmentent de 5 à 7 % chaque année et les femmes sont

plus touchées que les hommes. Malheureusement, appliquer de la crème, pour éviter les brûlures, n’est pas suffisant. En effet, les produits solaires pro-tègent essentiellement des UVB, responsables des coups de soleil, mais nettement moins des UVA, facteurs de risque des cancers. Or, la sensation de protection donnée par les crèmes donne un sentiment d’impunité et pousse

QuElQuEs réflExEs indispEnsablEs Et souVEnt négligés.

nne pas lésiner sur la crème. Pour atteindre le niveau de protec- tion indiqué sur un flacon, il faut étaler 2 mg/cm² de peau. Cela équivaut parfois à 1/3 du flacon. Sans oublier qu’il faut régulièrement renouveler l’application.nne jamais s’exposer entre 12h et 16h (heure belge). Si votre om- bre sur le sol est inférieure à votre taille, ce n’est pas le moment de bronzer, même avec des protections solaires.nAttention à l’altitude ou à la réverbération de l’eau. Ces deux facteurs augmentent considérablement la quantité d’uV reçues, jusqu’à la doubler.nProtéger les yeux ! La pénétration des uV dans le cristallin ac célère la formation de cataracte. De mauvaises lunettes de soleil ont un effet pervers. En effet, les verres foncés ne sont pas toujours efficaces. A la lumière, l’ouverture des pupilles diminue mais à l’abri derrière des verres sombres de piètre qualité, celles-ci se dilatent et reçoivent plus d’uV que si la personne ne portait pas de mon- ture solaire. nSe couvrir la tête est essentiel afin d’éviter l’insolation.nBoire en suffisance. De l’eau ou des jus de fruits mais pas de boisson alcoolisée, elles fragilisent la peau.nLes gélules solaires peuvent être une préparation efficace avant l’exposition, à condition de suivre correctement le traitement. Elles ne dispensent évidemment pas des conseils précédents.

à prolonger imprudemment l’exposition.Une peau moins bellePar souci esthétique, nom-breuses sont celles qui aiment être très bronzées. Toutefois la chute risque d’être rude. En ef-fet, les excès de soleil provo-quent une détérioration cutanée prématurée. Sécheresse, rides marquées, tâches de vieillesse, irritations, peau plus perméable

aux allergènes, etc. Ce sont les conséquences inéluctables de la surexposition solaire. Bien sûr, le soleil est bénéfique pour la santé et surtout le moral. Cependant, ses ravages sont tels, qu’espérer un bronzage intense bien qu’éphémère devient ab-surde. Les dégâts physiques ou esthétiques sont là pour toute une vie. Et non, ça n’arrive pas qu’aux autres.

PuBLiCiTé

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