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R **************** MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES POUR L’OBTENTION DU DIPLÔME D’INGÉNIEUR AGRONOME DE GRADE DE MASTER Etude de faisabilité technico-économique de l’implantation d’une unité de production locale d’huile végétale alimentaire à partir des oléagineux nationaux : cas de l’huile d’arachide raffinée Par RANDRIAMANALINA Haingonirina Promotion ANDRISA (2012-2017) Soutenu le 25-07-2018 ÉCOLE SUPÉRIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES Domaine : Sciences de l’Ingénieur – Sciences Agronomiques et Environnementales Mention : Industries Agricoles et Alimentaires Parcours : Génie des Procédés et Technologie de Transformation

Etude de faisabilité technico-économique de

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Page 1: Etude de faisabilité technico-économique de

R

****************

MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES POUR L’OBTENTION DU DIPLÔME

D’INGÉNIEUR AGRONOME DE GRADE DE MASTER

Etude de faisabilité technico-économique de

l’implantation d’une unité de production locale d’huile

végétale alimentaire à partir des oléagineux nationaux :

cas de l’huile d’arachide raffinée

Par RANDRIAMANALINA Haingonirina

Promotion ANDRISA (2012-2017)

Soutenu le 25-07-2018

ÉCOLE SUPÉRIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

Domaine : Sciences de l’Ingénieur – Sciences Agronomiques et

Environnementales

Mention : Industries Agricoles et Alimentaires

Parcours : Génie des Procédés et Technologie de Transformation

Page 2: Etude de faisabilité technico-économique de

Membres du jury :

Présidente du jury: Professeur Béatrice RAONIZAFINIMANANA

Examinateur: Docteur Gaylor RAZAFIMAMONJISON

Examinateur externe: Docteur Lalao Roger RANAIVOSON

Tuteur : Professeur Jean Emile Roger RASOARAHONA

MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES POUR L’OBTENTION DU DIPLÔME

D’INGÉNIEUR AGRONOME DE GRADE DE MASTER

Par RANDRIAMANALINA Haingonirina

Promotion ANDRISA (2012-2017)

Soutenu le 25-07-2018

ÉCOLE SUPÉRIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

Domaine : Sciences de l’Ingénieur – Sciences Agronomiques et

Environnementales

Mention : Industries Agricoles et Alimentaires

Parcours : Génie des Procédés et Technologie de Transformation

Etude de faisabilité technico-économique de

l’implantation d’une unité de production locale d’huile

végétale alimentaire à partir des oléagineux nationaux :

cas de l’huile d’arachide raffinée

Page 3: Etude de faisabilité technico-économique de

« Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis »

1 Corinthiens 15:10

Je remercie le Seigneur pour son amour, sa grâce et ses innombrables bienfaits.

« … car tous ce que nous faisons, c’est toi qui l’accomplis pour nous » Esai 26 : 12b

Gloire à son saint nom

Je dédie ce mémoire à :

A Dada sy Neny pour leurs sacrifices, leurs soutiens moraux et matériels tout au long de mes études.

A toute ma famille, qui m’ont toujours fait confiance et m’ont entièrement encouragé.

A Mira Tanjona, pour ses encouragements inconditionnels, son aide et son dévouement au cours de la

réalisation de ce mémoire.

Mille mercis !!

Haingo.

Page 4: Etude de faisabilité technico-économique de

Remerciements

Ce mémoire n’aurait pas vu le jour sans l’aide, la contribution et la bonne volonté de

nombreuses personnes à qui nous adressons notre sincère gratitude.

Nous adressons particulièrement nos plus vifs remerciements à :

Professeur Béatrice RAONIZAFINIMANANA ; Enseignant-Chercheur au sein de

l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques, qui nous a fait l’honneur de présider le

jury de ce mémoire. Veuillez accepter Madame nos sincères remerciements

Docteur Lalao Roger RANAIVOSON ; Chef du Département des Recherches

Technologiques FOFIFA, qui a accepté sans hésitation de consacrer une partie de son

temps pour examiner ce travail. Soyez assurer de nos vives reconnaissances.

Docteur Gaylor RAZAFIMAMONJISON ; Enseignant-Chercheur au sein de l’Ecole

Supérieure des Sciences Agronomiques, qui a bien voulu examiner ce travail malgré ses

nombreuses occupations. Veuillez recevoir Monsieur nos plus sincères reconnaissances.

Professeur Jean Emile Roger RASOARAHONA ; Enseignant-Chercheur au sein de

l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques, pour son encadrement, ses précieux

conseils au cours de la réalisation de cette étude, malgré ses lourdes responsabilités.

Recevez ici Monsieur l’expression de notre sincère gratitude.

Nous tenons également à remercier :

Mr RABE RAVELONA Manda, de nous avoir donné l’idée du thème de mémoire et

pour ses contributions dans la réalisation de cette étude.

Mr RAKOTOSOLOFO Onjaniaina Lalaina, représentant du CIRAGRI du District de

Manandriana ainsi que tous les membres de la coopérative MANOVOSOA

Manandriana de nous avoir accueilli durant la descente sur terrain dans cette zone.

Mr RAZAFIMANDIMBY Simon chercheur au FOFIFA Fianarantsoa et Mr Allain

RANIVOMANANA chercheur au département des légumineuses et céréales au

FOFIFA DRA ; qui nous ont beaucoup aidé durant la descente.

Mr RAKOTONIRINA Josoa, technicien de laboratoire au sein du laboratoire DRT-

FOFIFA ainsi que tout le personnel du laboratoire d’analyse physico-chimique de

FOFIFA

Tout le personnel du laboratoire de la mention Industries Agricoles et Alimentaires

Tous les Enseignants de l’Ecole supérieure des Sciences Agronomiques

Page 5: Etude de faisabilité technico-économique de

Tout le personnel administratif de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques

CIRAGRI-MANANDIANA

Tout le personnel du CITE Ambatonakanga, CID ESSA, INSTAT et Stat-agri

Tous mes collèges et mes amis de la promotion ANDRISA

Ainsi que toutes les personnes qui ont, de près ou de loin, contribué à la réalisation de

ce mémoire.

Page 6: Etude de faisabilité technico-économique de

P a g e | i

Sommaire

INTRODUCTION GENERALE .......................................................................................... 1

PARTIE 1 : CONTEXTE GENERAL DE L’ETUDE .......................................................... 3

1. Présentation du projet ...................................................................................................... 3

2. Situation actuelle de la filière .......................................................................................... 6

3. Généralités sur l’arachide ................................................................................................ 9

4. Généralités sur l’huile végétale alimentaire .................................................................. 15

5. Généralités sur l’huile d’arachide ................................................................................. 18

Conclusion partielle I ........................................................................................................ 21

PARTIE 2 : MATERIELS ET METHODES ...................................................................... 22

1. Zone d’étude .................................................................................................................. 22

2. Analyse de qualité de la matière première .................................................................... 25

3. Etude du procédé artisanal d’extraction d’huile d’arachide .......................................... 25

4. Etude du marché ............................................................................................................ 29

5. Etude de faisabilité technique du projet ........................................................................ 31

6. Etude d’implantation de l’usine .................................................................................... 39

Conclusion partielle II ....................................................................................................... 42

PARTIE 3 : RESULTATS ET DISCUSSIONS ................................................................. 43

1. Disponibilité de la matière première ............................................................................. 43

2. Qualité de la matière première ...................................................................................... 44

3. Résultats des études sur les procédés d’extraction artisanaux ...................................... 45

4. Faisabilité du marché .................................................................................................... 47

5. Faisabilité technique du projet ...................................................................................... 49

6. Usine de transformation ................................................................................................ 69

7. Structure organisationnelle et structurelle de l’entreprise ............................................. 72

Conclusion partielle III ......................................................................................................... 76

PARTIE 4 : FAISABILITE FINANCIERE DU PROJET ................................................ 77

1. Investissements .............................................................................................................. 77

2. Charges prévisionnelles ................................................................................................. 77

3. Recettes prévisionnelles ................................................................................................ 78

4. Plan de financement ..................................................................................................... 78

5. Les indices de rentabilité ............................................................................................... 78

Page 7: Etude de faisabilité technico-économique de

P a g e | ii

Conclusion partielle IV ..................................................................................................... 80

CONCLUSION ..................................................................................................................... 81

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 83

Parties expérimentales ......................................................................................................... 93

Annexes ................................................................................................................................. 101

Page 8: Etude de faisabilité technico-économique de

P a g e | iii

Liste des figures

Figure 1 : FLOW-SHEET de recherche .................................................................................... 5

Figure 2 : Evolution de la production et exportation nationale d’arachide sur 10 ans ............... 6

Figure 3 : Production d’arachide toutes variétés confondues par région en 2014 .................... 7

Figure 4 : Evolution de l’importation et exportation d’huile alimentaire à Madagascar ........... 9

Figure 5 : Représentation d’une plante arachide ...................................................................... 11

Figure 6 : Carte administrative de la Région Amoron'i Mania ................................................ 22

Figure 7 : Exploitation agricole dans le District de Manandriana ........................................... 23

Figure 8 : Gousses et graines de la variété Donga ................................................................... 23

Figure 9 : Procédé artisanal d’extraction de l’huile d’arachide................................................ 26

Figure 10 : Matériels de broyage traditionnels et Marmites pour la cuisson des arachides ..... 27

Figure 11 : Presse à huile traditionnelle à cale et Presse à huile améliorée ............................. 27

Figure 12 : Démarche globale d’un choix multicritère ............................................................ 32

Figure 13 : Procédé standard d’extraction d’huile brute à partir de graines oléagineuses ....... 35

Figure 14 : Procédé de raffinage chimique d’huile végétale alimentaire ................................. 37

Figure 15 : Schéma du principe de la marche en avant ............................................................ 41

Figure 16 : Différents types de configuration d’une usine ...................................................... 41

Figure 17 : Prix et disponibilité de l’arachide sur le marché .................................................. 43

Figure 18 : Huile brute d’arachide ........................................................................................... 46

Figure 19 : Commercialisation de l’huile brute d’arachide sur le marché ............................... 47

Figure 20 : Cadence d’approvisionnement en matière première ............................................. 50

Figure 21 : Gestion du stock et de la production annuelle d’huile brute de l’entreprise ......... 50

Figure 22 : Processus de fabrication de l’huile brute d’arachide ............................................. 53

Figure 23 : Constitution générale d’une presse à vis ............................................................... 56

Figure 24 : Processus de raffinage et de conditionnement de l’huile d’arachide .................... 58

Figure 25 : Production journalière moyenne et production annuelle de l’unité de production 59

Figure 26 : Procédé de dégommage acide ................................................................................ 60

Figure 27 : Suggestion du plan d’aménagement de l’huilerie industrielle ............................... 71

Figure 28 : Suggestion d’organigramme de l’entreprise .......................................................... 72

Figure 29 : Proposition d’étiquetage pour emballage primaire, bouteille plastique de 1litre .. 73

Figure 30 : circuits de distribution de l’huile raffinée .............................................................. 74

Figure 31 : Extraction par solvant ............................................................................................ 95

Figure 32 : Presse à Vis manuelle ............................................................................................ 99

Figure 33 : Constitution de la presse à vis manuelle .............................................................. 100

Figure 34 : Réaction d’oxydation des lipides ........................................................................ 106

Figure 35 : Réaction de Maillard ........................................................................................... 107

Figure 36 : Chaine de valeur de la filière arachide de la région Amoron’i Mania ................ 109

Page 9: Etude de faisabilité technico-économique de

P a g e | iv

Liste des tableaux

Tableau I : Classification et principales caractéristiques de l’espèce Arachis hypogaea ........ 10

Tableau II : Composition moyenne d’une graine d’arachide ................................................... 13

Tableau III : Comparaison de la teneur en huile et en protéine entre quelques oléoprotéagineux

.................................................................................................................................................. 13

Tableau IV : Calendrier cultural, culture pluviale .................................................................... 15

Tableau V : Calendrier cultural, culture contre saison ............................................................. 15

Tableau VI : Les Apports nutritionnels conseillés en acides gras .......................................... 18

Tableau VII : caractéristiques physico-chimiques de l’huile d’arachide raffinée ................... 19

Tableau VIII : Teneur en acides gras de l’huile d’arachide ..................................................... 19

Tableau IX : Température critique de quelques huiles végétales alimentaires ........................ 20

Tableau X : Les caractéristiques de la graine de la variété Donga .......................................... 24

Tableau XI : Siccativité de l’huile organique selon la densité ................................................. 28

Tableau XII : Siccativité de l’huile selon l’indice de réfraction ............................................. 29

Tableau XIII : Méthodes de stockage de l’arachide ................................................................. 34

Tableau XIV : Fonctions d’un emballage ................................................................................ 38

Tableau XV : Critères de choix des équipements industriels ................................................... 39

Tableau XVI : Les différents compartiments de l’usine selon les activités : ........................... 40

Tableau XVII : Teneur en coques et impuretés des gousses ................................................... 44

Tableau XVIII : Teneur en eau des échantillons des graines d’arachides ............................... 44

Tableau XIX : Teneur en matière grasse des échantillons d’arachide de variété Donga ......... 45

Tableau XX : Rendement des procédés artisanaux d’extraction d’huile d’arachide .............. 45

Tableau XXI : Caractéristiques physico-chimiques de l’huile d’arachide artisanale .............. 46

Tableau XXII : Principales huiles végétales alimentaires ur le marché national malgache ..... 48

Tableau XXIII : Caractéristiques du magasin de stockage ...................................................... 52

Tableau XXIV : Bilan matière pour l’extraction d’huile brute ................................................ 54

Tableau XXV : Influence des paramètres de la presse et des traitements des graines sur les

performances du pressage ........................................................................................................ 56

Tableau XXVII : Rendement approximatif du procédé de raffinage d’huile brute d’arachide 59

Tableau XXVIII : Avantages et inconvénients de l’utilisation du PET pour l’emballage primaire

d’huile ..................................................................................................................................... 63

Tableau XXIX : Estimation de la consommation d’emballages .............................................. 64

Tableau XXX : Liste des équipements utilisés en pour le raffinage ........................................ 65

Tableau XXX : Quantités annuelles de coproduits et sous-produits ........................................ 67

Tableau XXXI : Estimation de la consommation d’eaux de l’huilerie ................................... 67

Tableau XXXII : Consommations en vapeur et combustibles de chaudière ............................ 68

Tableau XXXIV : Consommation d’électricité de l’huilerie ................................................... 68

Tableau XXXV : Valeurs théoriques de la quantité de soude nécessaire selon l’acidité de l’huile

brute .......................................................................................................................................... 69

Tableau XXXV : Attribution des salariés de l’entreprise ........................................................ 72

Tableau XXXVI : Caractéristiques des produits de l’entreprise .............................................. 73

Tableau XXXVII : Prix des produits pratiqués au début du projet .......................................... 73

Page 10: Etude de faisabilité technico-économique de

P a g e | v

Tableau XXXVIII : Contrôles qualités au sein de l’huilerie .................................................... 75

Tableau XXXIX : Investissements initiaux ............................................................................. 77

Tableau XL : Charges prévisionnelles ..................................................................................... 77

Tableau XLI : Recettes prévisionnelles pour la première année du projet .............................. 78

Tableau XLII : Plan de financement ........................................................................................ 78

Tableau XLIII : Les marges brutes d’autofinancement............................................................ 79

Tableau LI : Les constituants indésirables dans l’huile brute éliminés au cours du raffinage

chimique ................................................................................................................................. 104

Tableau XL : Charges liées aux constructions et bâtiments ................................................... 110

Tableau XLI : Charges liées aux équipements ....................................................................... 110

Tableau XLIII : Charges liées à l’approvisionnement en matière première .......................... 111

Tableau XLIV : Charges liées à l’approvisionnement en intrants ......................................... 111

Tableau XLV : Charges personnelles ..................................................................................... 111

Tableau XLVI : Charges liées aux consommations d’eau et d’énergie ................................. 112

Liste des annexes

Annexe 1 : Technique culturale de l’arachide ....................................................................... 101

Annexe 2 : Facteurs d’altérations des gousses d’arachides durant le stockage..................... 101

Annexe 3 : Courbe d’équilibre : teneur en humidité/humidité relative de l’arachide ........... 103

Annexe 4 : Constituants indésirables éliminés lors du raffinage chimique .......................... 104

Annexe 5 : Les acides gras essentiels .................................................................................... 105

Annexe 6 : Les réactions d’altération de l’huile.................................................................... 105

Annexe 7 : Caractéristiques des variétés d’arachides cultivées à MADAGASCAR ............ 108

Annexe 8 : Les indications obligatoires sur l’étiquette ......................................................... 109

Annexe 9 : Chaine de valeur de l’arachide dans la région Amoron’i Mania ........................ 109

Annexe 10 : Détails sur l’analyse financière ......................................................................... 110

Liste des parties expérimentales

Partie expérimentale 1 : Détermination de la teneur en eau et en matières volatiles des graines

d’arachide (NF ISO 665) ......................................................................................................... 93

Partie expérimentale 2 : Détermination de la teneur en huile de la matière première (ISO 659 :

1988) ......................................................................................................................................... 94

Partie expérimentale 3 : Détermination de la densité de l’huile............................................... 95

Partie expérimentale 4 : Indice de saponification NF ISO 3657 (1990) .................................. 96

Partie expérimentale 5 : Détermination de l’indice de réfraction NFT 60-212 (1984) ............ 97

Partie expérimentale 6 : Détermination de l’indice d’acide de l’huile (NF T 60-204) ............ 98

Partie expérimentale 7 : Essais d’extraction en laboratoire .................................................... 99

Page 11: Etude de faisabilité technico-économique de

P a g e | vi

Glossaire

Acides gras essentiels : Acides gras rigoureusement requis pour la croissance normale et les

fonctions physiologiques des cellules, mais non synthétisables par l'Homme ou l'animal ou

synthétisés en quantité insuffisante par rapport au besoin. Ils doivent donc être apportés par

l‘alimentation.

Aflatoxine : Groupe de toxines hautement cancérigènes produites par le champignon

Aspergillus flavus

Apport Nutritionnel Conseillé: Une valeur repère pour la population en bonne santé.

Conditionnement : Façon de remplir le contenant et de grouper les emballages en vue de leur

expédition.

Emballage : Définit ce qui protège, conserve et sert à transporter le produit pour le mettre en

valeur à des fins commerciales ou esthétiques.

Huile d'arachide : Une huile végétale préparée à partir des graines d'arachide (Arachis

hypogea L.)

Humidité relative : Une mesure en pourcentage de la quantité d’humidité de l’air (ou vapeur

d’eau) comparée à la quantité maximale d’humidité de l’air possible à cette température.

Point de fumée : Température à laquelle une huile chauffée commence à dégager de la fumée

Point éclair : Température à laquelle une huile chauffée s’enflamme spontanément au contact

d’une flamme dans des conditions bien définies

Réactions anaphylactiques : Ensemble des réactions de type allergique immédiat comprenant

des manifestations allergiques telles que : asthme allergique, urticaire, dermatite, rhino-

conjonctivites allergiques et choc anaphylactique potentiellement mortel.

Salubrité des aliments : Assurance que les aliments sont acceptables pour la consommation

humaine conformément à l'usage auquel ils sont destinés

Sécurité alimentaire : Situation où tout individu a, à tout moment, un accès physique,

économique et social à une nourriture saine et nutritive qui lui permette de satisfaire ses besoins

et préférences alimentaires afin de mener une vie saine et active

Page 12: Etude de faisabilité technico-économique de

P a g e | vii

Liste des abréviations

AET : Apport énergétique total

AGMI : Acide gras monoinsaturé

AGPI : Acide gras polyinsaturé

AGS : Acide gras saturé

AGT : Acides gras totaux

ANC : Apport Nutritionnel conseillé

Ar : Ariary

CIRAGRI : CIRconscription de l’AGRIculture

DHA : Acide docosahexaenoïque

DPA : Acide docosapentaénoïque

DRCI : Délai de Récupération des Capitaux Investis

EIE : Etude d’Impacts Environnementaux

EPA : Acide eicosapentaénoïque

FAO: (United Nations) Food and Agriculture Organization

FDA: Food and Drug Administration

FIFO: First In First Out

FOFIFA: FOibem-pirenena momba ny FIkarohana ampiharina amin'ny FAmpandrosoana ny

eny Ambanivohitra

GES : Gaz à Effet de Serre

HDL: High Density Lipoproteins

HDPE: High Density Polyethylene

I.A: Indice d’Acide

INSTAT : Institut National de Statistique

IP : Indice de Profitabilité

JIRAMA: JIro sy RAno MAlagasy

LDL: Low Density Lipoproteins

MBA: Marge Brute d’Autofinancement

mEq : Milliéquivalent

NF : Norme Française

OS : Objectif Spécifique

PET : PolyEthylène Téréphtalate

PPN : Produits de Première Nécessité

Page 13: Etude de faisabilité technico-économique de

P a g e | viii

PU : Prix Unitaire

TRI : Taux de Rentabilité Interne

UGIR : Unité de Gestion des Informations Régionales

VAN : Valeur Actuelle Nette

Page 14: Etude de faisabilité technico-économique de

INTRODUCTION GENERALE

Page 15: Etude de faisabilité technico-économique de

I n t r o d u c t i o n g é n é r a l e | 1

RANDRIAMANALINA Haingonirina

INTRODUCTION GENERALE

Les huiles et graisses alimentaires sont des intrants qui font partie de notre quotidien, ils

interviennent dans l’élaboration de presque tous nos plats, dans les fritures et beignets, très

fréquents à Madagascar, ainsi que dans de nombreuses préparations culinaires. D’ailleurs, ils

font parties des produits de première nécessité (PPN) dans tous les pays. Non seulement, ils

tiennent des rôles nutritionnels sur le plan métabolique comme source d’acides gras essentiels

et sur le plan énergétique en tant que source d’énergie pour l’organisme. Mais, ils jouent

également d’importants rôles technologique (transfert de chaleur durant l’opération de friture)

et sensoriel (rehausseur de goût).

La quantité et la qualité des corps gras à consommer doivent être surveillées afin de

préserver la santé. Les corps gras alimentaires doivent constituer 30 à 35 % de l’apport

énergétique total et il est recommandé de privilégier les huiles végétales riches en acides gras

insaturés par rapports aux graisses animales (RAZAFIMBELO, 2016 ; OSAV, 2014).

Actuellement, la production d’huile végétale alimentaire malgache est insuffisante pour

combler la demande croissante de la population. En effet, ces 10 dernières années, le pays

recourt à l’importation d’huile alimentaire, quantifiée entre 40 000 jusqu’à 100 000 tonnes par

an (INSTAT, 2017). Ce faible taux d’autosuffisance rend critique la situation d’alimentation en

huile de la population malgache car elle est exposée aux fluctuations du marché mondial.

L’huile est encore considérée comme une denrée chère pour une grande part des ménages et sa

consommation moyenne est d’ordre de 2 kg/habitant/an seulement (INSTAT, 2017).

L’arachide est la première culture oléagineuse de Madagascar, c’est-à-dire qu’elle

détient la première place en terme de production dans la branche des oléagineux ; avant le coton,

le soja, le cocotier et le palmier à huile. Elle peut être cultivée presque partout dans l’île, avec

un rendement cultural moyen de 2 tonne/ha/an et un rendement potentiel de 3 tonne/ha/an. Les

graines d’arachides peuvent contenir jusqu’à 50% de matières grasses extractibles en huilerie

(MAEP, 2004).

Toutefois, depuis quelques années, la production d’huile d’arachide nationale a

largement chuté à cause de divers facteurs, d’une part, la crise politique de 2009 et d’autre par

l’insuffisance de l’approvisionnement des usines en matières premières de façon régulière et en

rapport avec leur capacité d’extraction. Les huileries d’arachide malgaches actuelles sont

surtout constituées par des exploitations artisanales produisant des huiles brutes non raffinées

(MAEP, 2004 ; FOFIFA, 2015).

Page 16: Etude de faisabilité technico-économique de

I n t r o d u c t i o n g é n é r a l e | 2

RANDRIAMANALINA Haingonirina

Dans une vision d’implantation d’une usine agro-industrielle, une étude de faisabilité

constitue une étape déterminante et incontournable. Elle sert à éviter d’échafauder des projets

irréalistes ou irréalisables et de connaitre les dérives qui pourraient en résulter. Elle permet

également de mettre en lumière les avantages, les inconvénients, les aspects facilitants et les

risques que présente le projet.

Dans ce sens, ce document concerne un rapport d’une étude de faisabilité technico-

économique d’un projet d’implantation d’une huilerie industrielle d’arachide à petite échelle à

Madagascar. Il se subdivise en quatre grandes parties : en première partie, le contexte général

de l’étude ; en deuxième et troisième parties les matériels et méthodes ainsi que les résultats et

discussions comprenant essentiellement les études de faisabilité du marché, de faisabilité

technique ainsi que l’ingénierie d’implantation ; et en quatrième et dernière partie, l’étude de

faisabilité financière du projet.

Page 17: Etude de faisabilité technico-économique de

Partie 1 :

CONTEXTE GENERAL DE L’ETUDE

Page 18: Etude de faisabilité technico-économique de

C o n t e x t e g é n é r a l d e l ’ é t u d e | 3

RANDRIAMANALINA Haingonirina

PARTIE 1 : CONTEXTE GENERAL DE L’ETUDE

1. Présentation du projet

1.1. Problématiques et hypothèses de recherche

1.1.1. Problématiques

Actuellement, la production d’huile alimentaire malgache n’est pas suffisante pour combler

la demande croissante de la population. Cette insuffisance de la production a pour conséquence la

dépendance à l’importation provoquant l’instabilité des prix des huiles sur le marché national et

une insécurité en huile alimentaire.

L’arachide est la première culture oléagineuse de Madagascar. Elle est cultivée presque

partout dans l’île (MAEP, 2004 ; FOFIFA, 2015). Pourtant, le taux d’usinage de l’arachide en

huile alimentaire est très faible et elle est limitée à l’échelle artisanale (FOFIFA, 2015).

Quelles sont alors les raisons pour lesquelles la production d'huile alimentaire à

Madagascar est très faible et comment exploiter les ressources et potentiel nationaux en arachides

d’huileries?

1.1.2. Hypothèses de recherche

Pour résoudre les problématiques de l’étude, quelques hypothèses sont avancées.

L’insuffisance d’huile alimentaire à Madagascar a pour origine nombreux paramètres tels que :

- Zones de cultures très éparpillées entraînant la difficulté de collecte

- Faible rendement de l’extraction d’huile

- Inadaptation des technologies utilisées nécessitant ainsi une nouvelle proposition

1.2. Objectifs

1.2.1. Objectifs globaux

Les objectifs globaux de l’étude sont donc de proposer un procédé de transformation

industrielle de l’arachide à petite échelle, de proposer une meilleure exploitation du potentiel réel

de Madagascar en arachide d’huilerie, de mettre en place une unité de production locale d’huile

végétale alimentaire à partir d’oléagineux nationaux.

1.2.2. Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques sont afférés aux différentes étapes de la réalisation de l’étude et

contribuent à la réalisation des objectifs globaux.

OS1 : Réaliser des analyses de la disponibilité et de la qualité de la matière première

Page 19: Etude de faisabilité technico-économique de

C o n t e x t e g é n é r a l d e l ’ é t u d e | 4

RANDRIAMANALINA Haingonirina

OS2 : Réaliser une étude sur le procédé d’extraction d’huile d’arachide utilisé actuellement

à Madagascar

OS3 : Effectuer des analyses du marché et élaborer une stratégie marketing

OS4 : Etudier la faisabilité technique du projet

OS5 : Réaliser une analyse financière d’une implantation d’une huilerie d’arachide

industrielle à petite échelle à Madagascar

1.3. Impacts de la réalisation du projet

1.3.1. Impacts sociaux

La réalisation du projet constitue une source d’emploi assurée, de différentes catégories,

non seulement au niveau de l’entreprise mais également dans les activités qui y sont reliées. En

effet, l’installation d’huilerie industrielle stimule d’autres activités comme la savonnerie, la

provenderie, la culture arachidière, etc.

Entre autre, la production d’une huile, apte à la friture, de meilleures qualités par rapport

aux huiles brutes artisanales réduit la dépendance de la population aux huiles importées et

contribue à un meilleur ravitaillement en huile végétale alimentaire et à la sécurité alimentaire

dans les zones cibles.

1.3.2. Impacts économiques

Sur le plan économique, le projet crée des valeurs ajoutées aux ressources locales par

transformation de l’arachide en huile raffinée avec co-production de tourteaux. Il constitue une

source de revenus pour les producteurs d’arachide et pour le promoteur du projet.

Au niveau national, la création d’une huilerie industrielle contribue à la diminution de

l’importation d’huile alimentaire, et au développement économique du pays.

1.3.3. Impacts environnementaux

L’installation d’une huilerie industrielle est toujours associée à des impacts négatifs sur

l’environnement (pollution de l’eau par effluents industriels, émission de GES, …). Une étude des

impacts environnementaux (EIE) doit être effectuée à part et avant tous les travaux d’installation

pour prévenir ces impacts et afin d’obtenir une autorisation environnementale du projet auprès de

l’Etat. Dans une vision plus large, une installation d’une huilerie d’arachide présente des modestes

impacts positifs. En effet, elle participe à une augmentation des terrains destinés à la production

de légumineuses associées à une amélioration du sol et diminution des GES par fixation d’azote

atmosphérique.

Page 20: Etude de faisabilité technico-économique de

C o n t e x t e g é n é r a l d e l ’ é t u d e | 5

RANDRIAMANALINA Haingonirina

1.4. Méthodologie de recherche

La figure 1 représente la méthodologie générale de cette étude.

Figure 1 : FLOW-SHEET de recherche

Buts: Proposer des procédés de transformation industrielle de l’arachide à petite échelle et proposer une

meilleure exploitation du potentiel réel de Madagascar en arachide d’huilerie

Etude de faisabilité technico-économiques de l’implantation d’une unité de production locale

d’huile végétale alimentaire à partir des oléagineux nationaux à Madagascar : cas de l’huile

d’arachide raffinée

Quelles sont les raisons pour lesquelles la production d'huile alimentaire à Madagascar est très faible ?

Comment exploiter les ressources et le potentiel nationaux en arachides d’huileries à Madagascar?

OS1 : Faire des analyses de la disponibilité et de la qualité de la matière première

H1 : La matière première est disponible et est de

qualités satisfaisantes

Sélectionner d’autres matières

premières

Proposer d’autres hypothèses de

recherches

OS4 : Réaliser une étude de faisabilité technique du projet

H3 : Existence de marché potentiel pour le projet

H4 : Projet techniquement faisable

Rédiger le rapport final et présenter les résultats

OS5 : Réaliser une analyse financière du projet

H4 : Le projet est rentable

OS3: Effectuer des analyses du marché et élaborer

une stratégie marketing

H2 : Manque de performance (rendement et qualité

d’huile) du procédé d’extraction d’huile

d’arachide utilisé actuellement à Madagascar

OS2 : Réaliser une étude du procédé d’extraction d’huile d’arachide utilisé actuellement à Madagascar

Proposer d’autres hypothèses de

recherches

: Hypothèse réfutée : Hypothèse acceptée

Page 21: Etude de faisabilité technico-économique de

C o n t e x t e g é n é r a l d e l ’ é t u d e | 6

RANDRIAMANALINA Haingonirina

2. Situation actuelle de la filière

2.1. L’arachide et l’huile d’arachide dans le monde

Selon FAOSTAT (2017), la superficie mondiale de la production d’arachide actuelle est

de l’ordre de 25,5 millions d’hectares. Les trois premiers producteurs mondiaux sont l’Inde (23%

de la superficie mondiale) ; la Chine (18%) et le Nigéria (11%). Les trois premiers producteurs

africains sont le Nigéria avec une superficie de 2 789 200 ha ; le Sénégal : 1 195 600 ha ; et le

Soudan 1 151 600 ha. Tandis que les trois premiers producteurs mondiaux d’huile d’arachide

sont la Chine (1 876 000 tonnes/an) ; l’Inde (1 250 000 tonnes/an) et le Nigéria (272 500

tonnes/an).

2.2. L’arachide à Madagascar

2.2.1. Production arachidière nationale

L’arachide est une culture secondaire dans le système productif malgache. En effet, elle

couvre environ 3% des surfaces nationales cultivées de l’île soit de l’ordre de 55 000 ha et

représente 0,21% de la surface mondiale. En termes de production, la Grande Île se trouve au

37ème rang mondial et au 27ème rang africain (FOFIFA, 2015). Ces dix dernières années, la

superficie et la production arachidière Malgache n’ont changés que très peu, c’est-à-dire d’environ

60 000 tonnes d’arachide en coques par an (Cf. figure 2). Cette production possède trois

destinations principales : l’arachide de bouche, la trituration artisanale et l’exportation (YOUSSI,

2008). Ces cinq dernières années, l’exportation de l’arachide a considérablement augmentée d’une

valeur 3% à 30% de la production nationale (INSTAT, 2016). Le reste est dominé par l’arachide

de bouche pour la consommation locale (YOUSSI, 2008).

Figure 2 : Evolution de la production et exportation nationale d’arachide sur 10 ans (2005 à 2014)

(Source : INSTAT, 2017)

-

20 000

40 000

60 000

80 000

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Production-exportation de l'arachide graine

nationale (tonne)

Exportation arachide Production national

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C o n t e x t e g é n é r a l d e l ’ é t u d e | 7

RANDRIAMANALINA Haingonirina

2.2.2. Zones de

production

L’arachide est cultivée presque par

tout à Madagascar. Selon Stat-Agri

(2017), les 3 premières régions

productrices d’arachides, toutes variétés

confondues, étant les régions Alaotra

Mangoro (6 507 tonnes), Atsimo

Andrefana (6 046 tonnes) et Boeni

(5 569 tonnes) (Cf. figure 3).

Les variétés produites dans chaque

région sont très différentes mais la

production des variétés d’huilerie et des

variétés à vocation mixte se trouve

surtout dans les provinces de Toliara,

d’Antananarivo et de Fianarantsoa.

2.3. L’huile alimentaire à Madagascar

2.3.1. Historique de la filière des huiles alimentaires de Madagascar

A partir des années ‘70, de nombreuses huileries industrielles se sont implantées dans des

zones productrices d’oléagineux de Madagascar. Cependant, la situation de la filière oléagineuse

de la grande île a connue de nombreux changements. Les années les plus marquantes sont :

- 1970-1980 : Ouverture d’huileries dans les régions arachidières comme l’Huilerie Centrale

de Tananarive (HCT), les huileries SCIM d’Antsiranana et Mahajanga, SICA Morondava,

Huilerie FIDAHOUSSEN à Isoanala, huileries d’Antsohihy, d’Ambatondrazaka…

- Milieu des années ’70 : Nationalisation de plusieurs entreprises ; création d’entreprises

étatiques (SNHU), OCS devient Sambava Voanio ou SOAVOANIO.

- 1980-88 : Projet MAMISOA à Antsirabe, culture et huilerie de soja ;

- Milieu des années ’80 : Déclin de la culture arachidière, fermeture ou mise en veilleuse

de plusieurs huileries.

- 1985-1998 : Programme d’Ajustement Structurel, privatisation des sociétés nationalisées

et étatiques. SOAVOANIO devient une Société Anonyme para étatique, SOMAPALM

118,70 156,19 254,14 269,11

563,65 697,17 851,78

1 307,07 1 720,50 1 850,95

2 176,14 2 506,78

2 949,43 3 158,67

3 994,41 4 069,77 4 211,08 4 376,42

5 315,57 5 569,25

6 046,39 6 507,05

- 2 000,00 4 000,00 6 000,00 8 000,00

AnalanjirofoAtsimo Atsinanana

SavaAtsinanana

MelakyVatovavy Fitovinany

DianaAnosy

MenabeBongolavaIhorombeBetsiboka

ItasyAnalamanga

Haute MatsiatraAmoron'i Mania

SofiaVakinakaratra

AndroyBoeni

Atsimo AndrefanaAlaotra Mangoro

Production (tonne)

Figure 3 : Production d’arachide toutes variétés confondues par

région en 2014 (Source : Stat-Agri, 2017)

Page 23: Etude de faisabilité technico-économique de

C o n t e x t e g é n é r a l d e l ’ é t u d e | 8

RANDRIAMANALINA Haingonirina

Toamasina est reprise par La Savonnerie Tropicale, SOMAPALM Manakara par la Sté

Henintsoa, SNHU devient INDOSUMA, MAMISOA est repris par le Groupe TIKO

- Milieu des années ’90 : Début des importations d’huiles de soja (raffinées et brutes),

tournesol (raffinée).

- 2000 : Création de HITA ou Huilerie Industrielle de Tamatave œuvrant sur l’importation

et raffinage d’huile brute (huile de soja et huile de palme) ainsi que le conditionnement et

la distribution des huiles raffinées sur le territoire national

- 2009 : Fermeture de l’huilerie TIKO Oil Products ou TOP d’Antsirabe du groupe TIKO

2.3.2. Les principales huileries industrielles actuelles

Les principales huileries industrielles actuelles de Madagascar sont :

- SOAVOANIO S.A à Sambava, s’occupe de la production d’huile de coprah et la

distribution au niveau local et exportation.

- HITA ou Huilerie Industrielle de Tamatave qui est une raffinerie d’huile de soja et huile

de palme. Elle assure également la distribution des huiles au niveau national.

- Huilerie de Melville à Toamasina : Extraction et exportation d’huile de palme.

- INDOSUMA (Sud-Ouest): Extraction et raffinerie à partir de plusieurs oléagineux selon

leur disponibilité sur le marché et distribution des huiles au niveau régional.

- Société Industrielle de Boina (SIB), à Manjunga, Extraction et raffinerie d’huile de coton

et d’arachide et fabrication de savon

- SCIM(Nord-Ouest), Huilerie d’Isoanala, Huilerie HIRDJEE à Tolagnaro, SOMAHUILE

et SICA à Morondava

2.3.3. Importation et exportation d’huile à Madagascar

Afin de couvrir ses besoins en corps gras, Madagascar importe ces 10 dernières années de

l’ordre 40 000 à 100 000 tonnes par an d’huile alimentaire (Cf. figure 4), dont principalement de

l’huile de palme (57-80% selon l’année) et de l’huile de soja (16-40%) Tandis que l’exportation

concerne les huiles de coprah et de palme (FOFIFA, 2015 ; INSTAT, 2016).

Page 24: Etude de faisabilité technico-économique de

C o n t e x t e g é n é r a l d e l ’ é t u d e | 9

RANDRIAMANALINA Haingonirina

Figure 4 : Evolution sur 10 ans (2006-2015) de l’importation et exportation d’huile alimentaire à

Madagascar (Source : INSAT, 2016)

3. Généralités sur l’arachide

La considération des connaissances existantes sur l’huile d’arachide et des résultats des

recherches disponibles sur la filière est nécessaire pour la réalisation de la présente étude.

3.1. Historique

L’arachide est une plante tropicale originaire d’Amérique latine. Elle était cultivée à

l’arrivée des explorateurs européens, depuis le nord de l’Argentine jusqu’au Mexique et aux

Caraïbes et depuis le Pérou à l’Ouest jusqu’à la côte brésilienne à l’Est. La dissémination de

l’arachide s’est débutée au environ du XVIe siècle. La plante a ensuite progressivement couvert la

totalité des zones tropicales, subtropicales et savane (ADRIAN et JACQUOT, 1968, SCHILLING,

2003).

L’arachide est connue sous divers noms vernaculaires tels que : arachide, cacahuète,

cacahouète, pistache de terre dans les pays francophones ; groundnut, peanut, earthnut, monkey

nut dans les pays anglophones et Voanjo, Voanjombazaha, Voanjolava (Hautes terres) ou Kapiky

(Sud-Ouest) à Madagascar (RAOBINARISON, 1970 ; NTARE, 2007).

3.2. Classification des arachides cultivées

L’arachide appartient au genre Arachis de la famille des Fabacées. Actuellement, plus de 70

espèces du genre Arachis ont été identifiées, parmi lesquelles seule l’espèce Arachis hypogaea été

durablement domestiquée et elle est de loin l’espèce la plus importante du genre sur le plan

économique (GILLIER et SYLVESTRE, 1969; SCILLING, 2003).

0

20 000

40 000

60 000

80 000

100 000

120 000

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Exportation Importation

Importation et exportation d'huile alimentaire à

Madagascar

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RANDRIAMANALINA Haingonirina

3.2.1. Taxonomie

L’arachide ou Arachis hypogaea appartient à la position systématique

suivante (RAOBINARISON, 1970):

- Règne : végétale

- Embranchement : Spermaphyte

- Classe : Dicotylédone

- Ordre : Légumineuses

- Famille : Fabacées

- Genre : Arachis

3.2.2. Classification variétale

L’espèce Arachis hypogaea est divisée en deux sous-espèces et trois variétés correspondant

aux types Virginia, Spanish et Valencia (SCHILLING, 1996) qui sont à leur tour divisés en

différents sous-groupes variétaux suivant les conditions climatiques et édaphiques propres à leur

développement et leur culture(YOUSSI, 2008).Le tableau I résume la classification et les

principales caractéristiques des arachides cultivées.

Tableau I : Classification et principales caractéristiques de l’espèce Arachis hypogaea

(SCHILLING, 1996)

Genre Arachis

Espèce hypogaea

Sous espèce hypogaea fastigiata

Variété hypogaea vulgaris fastigiata

Types Virginia Spanish Valencia

Port Erigé ou rampant Erigé Erigé

Ramification Alterne Séquentielle Séquentielle

Fleurs sur tige

principale

Non Oui Oui

Couleur feuillage Vert foncé Vert clair Vert clair

Cycle 120-150j 90j 90j

Dormance Oui Non Non

Nombre des cavités

des gousses en

moyenne

2 2 3-4

Graine (taille) Plus grande Plus petite

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RANDRIAMANALINA Haingonirina

3.2.3. Classification commercial de l’arachide

L'arachide est consommée soit en graine, soit sous forme d'huile, soit sous d’autres formes

transformées (beurre, pâte, farine, confiserie, etc.) (SCHILLING, 2003).En fonction de leur qualité

ou aptitude à satisfaire les exigences des consommateurs, les principales variétés d’arachides dans

le monde peuvent être classées en trois catégories:

Les arachides de bouche ou de confiserie ;

Les arachides d’huilerie, matière première pour la production d’huile ;

Les arachides à deux fins, à la fois de bouche et d’huilerie.

Les arachides de bouches sont les variétés qui possèdent une teneur faible en matière grasse

(inférieure à 50 %) et un poids de graine élevé (plus de 150 g les 100 graines). Tandis que les

arachides d’huilerie doivent associer un rendement élevé au décorticage (à partir de 70 %) et à une

forte teneur en matière grasse (à partir de 50 %) (FAO, 1991).Enfin, les arachides à deux fins sont

ceux qui possèdent des caractéristiques intrinsèques propres, à la fois, à des arachides de bouche

et à des arachides d’huilerie (YOUSSI, 2008).

3.3. Morphologie de la plante

L’arachide (Cf. Figure 5) est une plante herbacée annuelle autogame, d’environ 30 à 70 cm

de haut, érigée ou rampante, à croissance continue dont le fruit mûrit en terre (SCHILLING, 1996).

Figure 5 : Représentation d’une plante arachide (Source : FONCEKA, 2010)

Page 27: Etude de faisabilité technico-économique de

C o n t e x t e g é n é r a l d e l ’ é t u d e | 12

RANDRIAMANALINA Haingonirina

3.3.1. Les racines

Le système radiculaire est puissant. Il est constitué par une racine primaire pivotante

pouvant atteindre jusqu’à plus de 1 m de profondeur et de nombreuses racines latérales formant

un chevelu qui peut s’étendre jusqu’à 60-70 cm autour du pivot. Dès le 15ème jour après la levée,

les racines émettent des nodosités fixatrices d'azote atmosphérique, caractéristiques des

légumineuses (RAOBINARISON, 1970 ; SCHILLING, 1996).

3.3.2. La tige et les feuilles

La partie aérienne comprend une tige principale toujours érigée d’environ 20 à 70 cm de

longueur avec un nombre variable de ramifications érigées ou rampantes. Les feuilles de l’arachide

sont pennées et possèdent généralement 4 folioles de formes ovales, opposées par paires et de

couleur verte plus ou moins foncée (RAOBINARISON, 1970 ; SCHILLING, 1996).

3.3.3. Les fleurs

L’arachide possède deux catégories de fleurs : des fleurs aériennes et des fleurs

souterraines. Toutes ces fleurs sont du type papilionacé, fertiles, et comptent 600 à 1000 par pied

mais seulement 10 à 20% donneront des gousses et parviendront à maturité. Les fleurs aériennes

de couleur jaune d’or prennent naissance à l'aisselle des feuilles. Après fécondation, la base de

l’ovaire s’allonge pour former un organe appelé gynophore qui s’enfonce dans le sol où se forme

le fruit. Les fleurs souterraines naissent à la base des tiges. Quelques-unes apparaissent à l’air libre,

les autres restent souterraines (RAOBINARISON, 1970).

3.3.4. Les fruits

Les fruits sont des gousses ovoïdes ou cylindriques de 1 à 8 cm de long et 0,5 à 2 cm de

large. Ils sont composés d’une coque indéhiscente contenant une à 4 graines (SCHILLING, 1996).

Le poids d’une graine est fortement variable selon la variété de l’arachide, mais le poids le plus

courant se situe entre 0,5 à 0,7 g (ADRIAN et JACQUOT, 1968).

3.4. Composition de la graine d’arachide

Une graine d’arachide est formée d’un tégument séminal rouge-brun, rosé ou saumon,

rarement violacé; d’une amande comportant deux cotylédons et d’un embryon ou germe

(ADRIAN et JACQUOT, 1968). Le tégument représente environ 4–5% du poids des graines, les

cotylédons 90–94% et le germe 3–4% (NTARE, 2007).

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RANDRIAMANALINA Haingonirina

Le tégument séminal est riche en tanins et en pigments ; il contient en particulier de la

leucoanthocianine. Le germe contient des composés à base de saponine, qui donne une saveur

amère à cette partie de la graine (ADRIAN et JACQUOT, 1968).

Les cotylédons de la graine d’arachide sont caractérisés par un taux de lipides d’environ

45 à 53% et une teneur en protéine divers d’environ 26% (ADRIAN et JACQUOT, 1968).Le

tableau II représente la composition moyenne de la graine d’arachide à une humidité de 6,5%.

Tableau II : Composition moyenne d’une graine d’arachide (NTARE, 2007)

Composants Teneur en g pour 100g

Eau 6,5

Protéines 25,8

Lipides 49,2

glucides 16,1

fibres alimentaires 8,5 g

Teneur en mg pour 100g

Calcium 92

Mg 168

P 376

Fe 4,6

Zn 3,3

thiamine 0,64

riboflavine 0,14

niacine 12,1

vitamine B6 0,35

Parmi les oléoprotéagineux intervenant sur le marché international, l’arachide est la plus

riche en teneur cumulées huile et protéine (Cf. tableau III).

Tableau III : Comparaison de la teneur en huile et en protéine entre quelques

oléoprotéagineux (SCHILLING, 2003)

Teneur en huile (%) Teneur en protéine (%)

Soja 21 40

Coton 20 23

Tournesol 45 22

Colza 45 22

Arachide 50 25

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RANDRIAMANALINA Haingonirina

3.5. Ecologie

L’arachide est une plante rustique, plastique et peu exigeante. Elle est cultivée pratiquement

partout à Madagascar, à l’exception de quelques zones, soit trop pluvieuses (la côte orientale), soit

trop froides (zones de haute altitude au-dessus de 1 500 m), soit trop arides (extrême sud du pays)

(YOUSSI, 2008).

3.5.1. Température

L’arachide est cultivée dans les régions comprises entre les 40° de latitude Nord et Sud, là où

il n'y a pas de gels pendant sa période de croissance. La température optimum durant tout son cycle

végétatif varie de 27 et 35°C mais elle supporte des températures très élevées jusqu’à 45°C. Les

températures inférieures à 15°C et supérieures à 45°C ralentissent ou bloquent la croissance. Les

zones les plus chaudes sont les plus favorables aux arachides d’huilerie car leur taux en matières

grasses y est élevé (RAOBINARISON, 1970 ; NTARE, 2007).

3.5.2. Besoin en eau

L’arachide a besoin d’au moins 4 mois de pluies avec une pluviométrie comprise entre 500 à

1 200 mm/an, suivis de mois plus secs afin de favoriser la maturation et la récolte. Si le climat est

trop pluvieux, le développement des feuilles est favorisé au détriment de celui des fruits

(RAOBINARISON, 1970).

3.5.3. Critères édaphiques

Du fait que ses fruits sont produits sous terre, l’arachide requière des sols bien drainés et aérés.

Les sols à texture fine, meubles et perméables, et en particulier les sols sablonneux, silico-argileux

ou silico-calcaires, sont ceux qui conviennent le mieux. La culture d'arachide sur sols lourds et

argileux n'est conseillée que si le recours à la mécanisation et l'irrigation au moment opportun sont

possibles.

L'arachide est sensible à la salinité et à l'acidité du sol. Au-dessous d’un pH 4,2 la végétation

de l’arachide reste médiocre. En effet, les sols très acides ou déficients en CaO peuvent induire

des toxicités aluminiques ou ferriques. De plus, l'acidité inhibe le développement des bactéries

fixatrices d'azote. (RAOBINARISON, 1970).

3.6. Calendrier et technique culturale

A Madagascar, l’arachide est produite par la quasi-totalité des petites exploitations de

polycultures : systèmes combinant riz, cultures pour l’alimentation de bétail et des cultures de

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RANDRIAMANALINA Haingonirina

rentes (UGIR, 2015). Les techniques culturales sont restées traditionnelles pour l’arachide, que ce

soit en décrue ou en pluvial. La durée du cycle végétatif est susceptible de varier sous l’influence

de divers facteurs notamment la température et de la variété (RANJALAHY, 2003). Les tableaux

n° IV et V concernent les calendriers culturaux pour la culture pluviale et culture contre saison

d’arachide à Madagascar. En culture pluviale, les extrêmes varient de 500 à 2 000 kg de gousses

sèches à l'hectare, la moyenne est de 700 à 900 kg. En culture irriguée, les rendements varient de

2 000 à 3 000 kg/ha (UGIR, 2015).

Tableau IV : Calendrier cultural, culture pluviale (RANJALAHY, 2003)

Travaux culturaux O N D J F M A M J J A S

Nettoyage

Labour

Semis

Apport d’engrais

1er Sarclage

2ème sarclage

Récolte

Tableau V : Calendrier cultural, culture contre saison (RANJALAHY, 2003)

4. Généralités sur l’huile végétale alimentaire

4.1. Définition

Par définition les huiles végétales comestibles sont des denrées alimentaires qui se

composent essentiellement de glycérides d'acides gras exclusivement d'origine végétale. Elles

peuvent contenir en faible quantité d'autres constituants lipidiques comme les phosphatides, des

constituants insaponifiables et les acides gras libres naturellement présents dans l'huile (CODEX

STAN 210-1999). Selon Codex Alimentarius (1999), on distingue trois types d’huile

alimentaire suivant son procédé d’obtention et le degré de raffinage, telles que les huiles vierges,

les huiles obtenues par pressage à froid, et les huiles raffinées.

Travaux culturaux O N D J F M A M J J A S

Nettoyage

Labour

Semis

Apport d’engrais

1er Sarclage

2ème sarclage

Récolte

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4.2. Extraction d’huile végétale à partir de graines oléagineuses

Il existe trois méthodes d’extraction d’huile à partir des graines oléagineuses (DIJKSTRA,

SEGERS, 2007 ; MATTHÄUS, 2012):

La méthode physique, par l’application d’une pression

La méthode chimique, par extraction au solvant

Le procédé mixte couplant la pression à une extraction par solvant sur

le tourteau

4.2.1. Extraction par pression

La méthode par voie physique est la plus traditionnelle ; les graines oléagineuses sont

soumises, à froid ou à chaud, à la presse (CLERGEAUD et CLERGEAUD, 2003).

Il existe deux types de procédés d’extraction par pression : le procédé discontinu et le

procédé continu. Le premier procédé utilise des presses hydrauliques tandis que le deuxième utilise

des presses à vis (ABOUTAYEB, 2011). Actuellement, les huileries préfèrent des presses à vis,

non seulement à cause du travail continu qu’elles fournissent mais également de leur rendement

en huile nettement plus élevé par rapport aux presses hydrauliques. L’utilisation des presses

hydrauliques reste limitée à un certain type de matières premières (cacao, olives) (DIJKSTRA ET

SEGERS, 2007 ; ROMBAUT, 2013).

Par rapport à l’extraction par solvant, la méthode par pression mécanique est plus

économique et la plus naturelle (SAVOIRE, 2008 ; ARISANU, 2013). Cependant, le rendement

faible de ce procédé constitue encore un facteur limitant. En effet, il aboutit à un taux d’extraction

n’excédant pas 80% de l’huile contenue dans la graine (BARGALE, 1997).

4.2.2. Extraction par solvant

L'extraction par solvants des huiles est réalisée en mettant en contact la matière oléagineuse

à traiter avec un solvant approprié (ABOUTAYEB, 2011). En général, cette opération est réalisée

à l’aide d’un extracteur continu à percolation. Le solvant le plus utilisé est l’hexane, mais d’autres

ont été expérimentés avec succès dans les opérations de pilotes (acétone hydratée, isopropanol, le

trichloréthylène, propane, etc.) (GILLIER et SILVESTRE, 1969 ; CLERGEAUD et

CLERGEAUD, 2003).

Jusqu’à présent, l’extraction par solvant est la seule qui aboutit à un rendement élevé

jusqu’à 98 % de l’huile contenue dans la graine oléagineuse. Cependant, elle est associée à des

problèmes environnementaux et à des effets sur la santé des opérateurs de l’extraction. De plus,

Page 32: Etude de faisabilité technico-économique de

C o n t e x t e g é n é r a l d e l ’ é t u d e | 17

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c’est un procédé consommateur d’énergie et très onéreux. L’extraction directe par solvant n’est

pas recommandée pour les graines à haute teneur d’huile (Supérieur à 35 %) (ANNA et al, 2012).

4.2.3. Raffinage de l’huile

Le raffinage est l’ensemble des opérations qui servent à transformer l’huile brute en un

produit comestible en éliminant les impuretés qui le rendent impropres à la consommation en

l’état, tout en maîtrisant la formation de nouveaux composés indésirables par hydrolyse, oxydation

ou isomérisation. Il a pour but de maintenir ou d’améliorer les caractères organoleptiques,

nutritionnels et la stabilité des corps gras. Mais en même temps, il élimine certains produits utiles

qui rendent l’huile raffinée, fragile, sensible au rancissement et exclut toute richesse vitaminique

(ABOUTAYEB, 2011 ; MORIN et PAGES, 2012).

Il existe 2 types de raffinage : le raffinage chimique et le raffinage physique. Seules les

huiles saturées et acides (palme, coprah) sont adaptées à subir le raffinage physique. (DEVILLERS

et al, 2010).

4.3. Qualité d’une huile alimentaire

La qualité des huiles alimentaires sont définie par divers facteurs tels que les propriétés

physiques, nutritionnelles et sensorielles mais également de la stabilité oxydative (CHOE et MIN,

2006). Les critères de contrôle qualité sont le profil en acide gras, la teneur en antioxydants et la

présence de marqueurs d’altérations d’huile (ROMBAUT, 2013).

4.3.1. Aspect nutritionnel

Selon leur degré d’insaturation, on distingue trois types d’acide gras tels que les acides gras

saturés, monoinsaturés et polyinsaturés. Le tableau VI représente les Apports Nutritionnels

Conseillés (ANC) en acides gras d’un adulte consommant 2000 kcal par jour.

Les huiles végétales riches en acides gras monoinsaturés et polyinsaturés notamment les

acides gras essentiels sont à privilégier par rapport à ceux riches en acides gras saturés. En effet,

la consommation des acides gras saturés est associée à une augmentation des risques de maladies

cardiovasculaires. Par contre, la consommation des acides gras monoinsaturés et polyinsaturés

permet de réduire le taux de LDL-cholestérol, d’augmenter le taux de HDL-cholestérol sanguin et

ainsi de diminuer les risques des maladies cardiovasculaires. (DALLONGEVILLE et al, 2008 ;

OSAV, 2014).

L’acide oléique est le principal représentant des acides gras monoinsaturés alimentaires.

Tandis que les acides gras polyinsaturés peuvent être subdivisés en acides gras n-6 (oméga 6) et

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en acides gras n-3 (oméga 3).Les acides gras polyinsaturés tels que l’acide linoléique (AL) et

l’acide α-linolénique (ALA) sont dits « essentiels » car l’homme est incapable de les synthétiser à

partir des composés présents dans son alimentation (DUPIN et al, 1992 ; GONTIER et al, 2004).

Tableau VI : Les Apports nutritionnels conseillés en acides gras d’un adulte consommant

2000 kcal par jour (ANSES, 2011)

ANC(*)

Lipides Lipides totaux 35-40 %

Acides gras Oméga 3

Acide alpha-linolénique (ALA) 1 %

Acide docosahexaenoïque (DHA) 250 mg

Acide eicosapentaéoïque (EPA) 250 mg

Acides gras Oméga 6 Acide linoléique (LA) 4%

Acide arachidonique Pas d’ANC

Rapport Oméga 6/ Oméga 3 <5

Acide gras Oméga 9 Acide oléique 15 à 20 %

Acides gras saturés

Acides gras saturés totaux ≤12%

Acide laurique + Acide myristique +

Acide palmitique

≤8%

(*) Pourcentage par rapport à l’apport énergétique journalier de l’individu

4.3.2. Influence de la composition sur la stabilité de l’huile

Le degré d’insaturation des acides gras est le principal facteur qui conditionne la stabilité

de l’huile. Plus l’huile est riche en acides gras insaturés, plus elle sera sensible à l’oxydation. Les

composés tels que les acides gras libres, les métaux et la chlorophylle ont un effet promoteur sur

l’oxydation (CHOE, 2008). Tandis que les antioxydants (tocophérols et polyphénols) font

augmenter la stabilité de l’huile (CHOE ET MIN, 2006 ; ROMBAUT, 2013).

La proportion entre l’acide oléique et l’acide linoléique a une incidence importante sur la

stabilité de l’huile ; plus cette proportion est élevée, plus l’huile est stable et plus longue est sa

durée de conservation (NTARE, 2007).

5. Généralités sur l’huile d’arachide

5.1. Propriétés physico-chimiques et organoleptiques de l’huile d’arachide

L’huile d’arachide raffinée est de couleur légèrement teintée en jaune, sans odeur et sans goût,

fluide à température ambiante et ne contient pratiquement plus d’acides gras libres. Cette huile

n’est pas siccative, son indice d’iode est de 82 à 106. Elle est caractérisée par une température

critique élevée de 229,4°C (COMELADE, 1991 ; SANDERS, 2002). Le tableau VII résume les

caractéristiques physico-chimiques de l’huile d’arachide raffinée.

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Tableau VII : caractéristiques physico-chimiques de l’huile d’arachide raffinée

(SANDERS, 2002)

Caractéristiques Valeur

Température de fusion 0-3°C

Température de fumée 229.4°C

Poids spécifique (21°C) 0,915

Acide gras libre (maximum) 0,05 %

Indice de peroxyde 10 meq peroxydes oxygène/kg d’huile

Indice d’iode 82-106

Indice de réfraction (nD 40°C) 1,46-1,465

Insaponifiable 0,4%

5.2. Composition de l’huile d’arachide

Les acides gras entrants dans la composition de l’huile d’arachide comportent généralement

57 % d’acide gras monoinsaturés, 24 % d’acide gras polyinsaturés et 18 % d’acides gras saturés

(BUCHLER, 2013). Le tableau VIII donne la teneur en acide gras de l’huile d’arachide.

Par rapport aux autres huiles végétales, l’huile d’arachide est relativement pauvre en

phospholipides (0,65 à 1,35 % contre 3,2 % dans l’huile de soja). Elle contient environ 0,2 à 0,8%

d’insaponifiable dont principalement: les phytostéroles (200mg/100g d’huile), les tocophérols (40

à 50 mg/100g d’huile) et le squalène (8 à 49 mg/100g) (ADRIAN et JACQUOT, 1968).

Tableau VIII : Teneur en acides gras de l’huile d’arachide (UCCIANI, 1995)

5.3. Utilisations de l’huile d’arachide

L’huile d’arachide est une excellente huile de friture. La température moyenne d'une friture

étant environ de 170°C, le point de fumée de l’huile d’arachide est de 229,4°C (VERGNE et al,

2002 ; CLERGEAUD et CLERGEAUD, 2003). Le tableau IX représente une comparaison des

points de fumée de quelques huiles présentes sur le marché international.

Acide gras Pourcentage (%)

Acide palmitique 7,4-12,5

Acide palmitoléique 0,1-0,2

Acide heptadécanique 0,1

Acide heptadécènoique 0,1

Acide stéarique 2,7-4,9

Acide arachidique 1,2-1,9

Acide oléique 41,3-67,4

Acide linoléique 13,9-35,4

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Tableau IX : Température critique de quelques huiles végétales alimentaires

(CLERGEAUD et CLERGEAUD, 2003)

Type d’huile Température critique (°C)

Arachide 229

Germe de mais 140

Noix 140

Olive 210

Pépins de raisin 150

Sésame 150

Soja 150

Tournesol 160 à 170

Coprah 220

Palme 230

D’après ce tableau, ce sont l’huile d’arachide et l’huile d’olive qui s’adaptent plus à la

friture à cause de leur point de fumée élevé. Les huiles de palme et de coprah résistent également

à la chaleur élevée; mais leur consommation trop fréquente est déconseillée à cause de leur forte

teneur en acides gras saturés (RAZAFIMBELO, 2016).

L’huile d’arachide est également très appréciée comme huile de cuisson (WOODROOF,

1983) et parfois elle est utilisée comme huile d’assaisonnement (SANDERS, 2002 ; VERGNE et

al., 2002) ; son pouvoir d’émulsion est assez important à température ambiante et elle présente

une bonne digestibilité consommée crue. De plus, elle se solidifie entre 0-3°C (YOUNG, 1996).

Enfin, l’huile d’arachide est utilisée pour la préparation de nombreux produits industriels

(shortening, margarine et mayonnaise), grâce à sa haute teneur en acide oléique (COMELADE,

1991).

5.4. L’huile d’arachide et santé

5.4.1. Aspects nutritionnels de l’huile d’arachide

L’huile d’arachide est un produit très énergétique ; 100 g d’huile d’arachide fournissent

environ 884 calories (RUDRAPPA, 2009). Elle fait partie des huiles oléiques où l’acide oléique,

est majoritaire (MORIN et PAGES, 2012). La teneur de l'huile d'arachide en acides gras est très

proche de l'optimum défini par les nutritionnistes, notamment en ce qui concerne les acides gras

monoinsaturés (SCHILLING, 2003).

Concernant les acides gras essentiels, l’huile d’arachide est une bonne source d’acide

linoléique mais ne contient pas d’acide α-linolénique. Il est alors conseillé d’associer sa

consommation à des sources d’oméga 3. Il faut juste veiller à maintenir un rapport équilibré

(inférieur à 5) entre les oméga-6 et les oméga-3 (ROBERFROID et al, 2008).

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5.4.2. Allergie et huile d’arachide

L’arachide fait partie des aliments les plus allergènes que l’on connaît et il peut provoquer

des réactions anaphylactiques (ANCELLIN et al, 2002). Cependant, selon certains auteurs, l’huile

d’arachide très raffinée ne provoque pas d’allergie (RUDRAPPA, 2009). En fait, l’allergénicité de

l’huile d’arachide dépend du procédé de transformation. Les protéines responsables des allergies

subissent des modifications structurales sous l’effet de la chaleur (NOVELLO et SANTAMARIA,

2005). Ces modifications dépendent de la température, de la durée du traitement, des propriétés de

la protéine et aux conditions physico-chimiques de son environnement (JAFFUEL et al., 2001).

L’huile d’arachide pressée à froid peut contenir alors une quantité significative d’allergènes (0,2-

3,2µg/ml) mais pas dans l’huile pressée à chaud. Même faibles, ces quantités sont considérées

comme suffisantes pour sensibiliser les nourrissons ; l’huile d’arachide est déjà exclue des

préparations destinées aux enfants de 0 à 3 ans. (NOVELLO et SANTAMARIA ; 2005).

Conclusion partielle I

L’arachide, une légumineuse annuelle, constitue la première culture oléagineuse de

Madagascar avec une production nationale, toutes variétés confondues, d’environ 60 000 tonnes

par an. Cette plante s’adapte bien aux conditions pédoclimatiques de la grande île. Le rendement

cultural moyen actuel est de 500 à 800 kg d’arachide en coque par ha mais peut atteindre jusqu’à

3 000 kg par ha. Une graine arachide contient en moyenne 40 à 50 % d’huile extractible en huilerie.

L’huile d’arachide raffinée est une bonne source de matière grasse pour l’alimentation

humaine. Elle est classée parmi les huiles végétales oléiques (oméga 9) et contient une quantité

considérable d’acide linoléique (oméga 6) mais ne contient pas d’acide gras α-linolénique

(oméga3). C’est une excellente huile de friture et de cuisson ; son utilisation en industries agro-

alimentaires est également très appréciée.

Le potentiel de Madagascar en production d’huile d’arachide est encore sous exploité et la

grande île est loin d’être autosuffisante en huile alimentaire. Nous pouvons donc en conclure de

cette première partie que la situation actuelle de la filière est propice à la réalisation du projet.

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Partie 2 :

MATERIELS ET METHODES

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Partie 2 : Matériels et Méthodes

1. Zone d’étude

La zone d’étude concerne le District de Manandriana, Région Amoron’i Mania. Elle fait

partie des zones productrices d’arachides huileuses de Madagascar ; produisant jusqu’à 2 000

tonnes d’arachide par an. Elle est également une zone à forte tradition de production d’huile

d’arachide artisanale (FOFIFA, 2017).

1.1. Localisation

Le District de Manandriana, de la région Amoron’i Mania (Cf. f est situé dans la partie

Nord des Hautes Terres, de la province de Fianarantsoa. Il est composé de 10 communes rurales ;

limité au nord et à l’est par le District d’Ambositra ; au sud par le District d’Ambohimahasoa ; à

l’ouest par le District d’Ambatofinandrahana ; et au Sud-Ouest par le District d’Ikalamavony.

1.2. Milieu physique

Manandriana est entouré de chaine de Montagnes dont l’altitude varie de 1400 à 2000m.

Le climat est de type tropical chaud, avec une saison sèche de Mai à Octobre et une saison humide

de Novembre à Avril. La température moyenne annuelle entre 20° et 35°C et la pluviométrie

varie de 900 à 1200 mm/an. Le District possède des sols ferralitiques rouges au Nord ; des sols

plus ou moins compacts et relativement pauvres, complexe lithosols et sols peu évolués au Sud.

Figure 6 : Carte administrative de la Région Amoron'i Mania

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1.3. Production arachidière de la zone d’étude

1.3.1. Importance de la culture arachidière dans le District de Manandriana

La région Amoron’i Mania est caractérisée par une exploitation intense des vallées et

dépressions, contribuant au développement de cultures diversifiées (cultures vivrières, arachides

et maraîchages) (UGIR, 2015). Pour le district de Manandriana, sur une superficie totale de terre

cultivable d’environ 14 000 ha, 11 000 ha sont actuellement exploités dont 10%, soit d’environ

1 100 ha, sont occupés par la culture arachidière (Cf. figure 7). Le rendement cultural moyen de

2 tonnes à l’hectare. La production annuelle de la zone est alors d’environ 2 000 tonnes

d’arachides en coques avec un nombre d’exploitants d’environ 1070 ménages (CIRAGRI

Manandriana, 2017).

1.3.2. Variétés d’arachides cultivées

Actuellement, la variété Donga (Cf. figure 8) domine la production arachidière du District

de Manandriana, avec un pourcentage de plus de 70% par rapport aux autres variétés.

Cette dominance de la variété Donga peut être expliquée par son rendement cultural

élevé, sa forte teneur en huile et sa résistance à la rosette. Malgré qu’elle à cycle long de 4 à 5

43 %

13 %

11 %

10 %

10 %

8 %5 %

Exploitation agricole

Riziculture Manioc MaÏS Patate douce Arachide Haricot Autres

Figure 7 : Exploitation agricole dans le District de Manandriana (CIRAGRI, 2017)

Figure 8 : Gousses et graines de la variété Donga (FOFIFA, 2015)

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mois, elle est très appréciée par les petits producteurs et les acteurs huiliers. Les caractéristiques

de cette variété sont données dans le tableau X.

Tableau X : Les caractéristiques de la graine de la variété Donga (FOFIFA, 2015)

Identité

Sous espèce Hypogaea

Variété Hypogaea

Type Virginia

Caractère de la graine

Forme Arrondie/Cylindrique

Méplat Marqué

Longueur 16 mm (11 mm à 23 mm)

Largeur 9 mm (8 mm à 11 mm)

Couleur du tégument Unicolore, Rouge foncé

Caractéristiques agronomiques

Cycle Long : 140 à 150 jours

Résistance Résistante à la rosette

Rendement potentiel Supérieur à 3 t/ha d’arachide en coque

Poids de 100 gousses 168 g

Poids de 100 graines 63 g

Caractéristiques technologiques

Pourcentage de graines au décorticage 75%

Teneur en huile 59% de la graine sèche

1.4. Etude disponibilité de la matière première

L’étude de disponibilité en matière première consiste à déterminer la quantité actuelle et

potentiellement disponible d’arachide d’huilerie dans la zone d’étude et les zones avoisinantes.

Ces dernières constitueront les principales zones d’approvisionnement en matière première de

l’unité de production au début du projet.

Nous avons réalisé une descente d’une durée de 10 jours dans le District de Manandriana,

durant les périodes de récolte c’est-à-dire en Mai 2017. Les collectes d’informations ont été

réalisées auprès des différents acteurs de la filière tels que les producteurs, les organisations de

producteurs, les collecteurs, les huiliers artisanaux et les responsables administratives de

l’agriculture de la zone notamment CIRAGRI Manandriana.

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2. Analyse de qualité de la matière première

La variété Donga constituera la principale variété utilisée dans l’unité de production vue

qu’elle domine la production arachidière de la zone d’étude. De plus, elle est actuellement en

phase de gagner des terrains et des marchés (FOFIFA, 2015).

Malgré l’existence d’une fiche détaillée, réalisée par FOFIFA sur cette variété, des analyses

de qualité de la matière première s’avèrent nécessaires afin de savoir si elle a conservé son

potentiel technologique, d’avoir une idée de leur qualité initiale provenant des producteurs et d’en

déduire les traitements qui leur correspondent. Ces analyses concernent la détermination de la

teneur en eau, la teneur en huile et le rendement de décorticage.

2.1. Détermination de la teneur en eau des graines

La détermination de la teneur en eau des graines a pour buts d’exprimer les valeurs du

rendement d’extraction par rapport à la matière sèche ainsi que de déterminer si les graines sont

aptes au stockage. Cette mesure consiste à évaluer la différence de poids du produit avant et après

séchage en étuve (Cf. Partie expérimentale 1).

2.2. Détermination de la teneur en huile des graines

La détermination de la teneur en huile des graines permet de connaitre le potentiel

technologique actuel de la variété Donga et de confirmer les études antérieures sur ces

performances. Il s’agit d’une extraction par percolation, à l’hexane de l’huile contenue dans les

graines d’arachides (Cf. Partie expérimentale 2).

3. Etude du procédé artisanal d’extraction d’huile d’arachide

Etant donné que la production d’huile d’arachide sur le plan national est surtout artisanale

(FOFIFA, 2015), une étude analytique de ce type de procédé est nécessaire dans le but de

connaitre le rendement moyen d’extraction et les qualités d’huile produite. Ainsi de vérifier

certaines hypothèses que nous avons posées. Le procédé artisanal utilisé par les acteurs huiliers

du district de Manandriana est représenté par la figure 9.

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3.1. Description du procédé artisanal

La figure 9 représente le procédé artisanal d’extraction de l’huile brute d’arachide

principalement utilisé dans la zone d’étude.

Décorticage

Dans les huileries artisanales, le décorticage de l’arachide se fait par piétinement sous

bâches. Les arachides en coques sont mises entre deux bâches puis piétinées par quelques

personnes. Ensuite, la séparation des coques aux amandes se fait manuellement.

Broyage et cuisson

Ces opérations ont pour but de faciliter la séparation de l’huile à la masse. Le broyage

des amandes se réalise par l’utilisation de matériels traditionnels tels que le pilon et le mortier.

La mouture subit ensuite une opération de cuisson dans des marmites ou demi-futs jusqu’à une

Décorticage

Broyage

Cuisson

1erPressage

2èmeBroyage,

cuisson, Pressage

Arachide en coque

Coques vides

Arachide graine

Eau

Huile brute

Tourteau

Tourteau final

Figure 9 : Procédé artisanal d’extraction de l’huile d’arachide

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apparition de l’huile. Il est à noter qu’aucune mesure précise n’est effectuée et ces opérations sont

réalisées selon les expériences des opérateurs.

Figure 10 : (A) Matériels de broyage traditionnels ; (B) Marmites pour la cuisson des arachides

(Source : cliché auteur, 2017)

Pressage

L’opération de pressage se réalise à l’aide de presses traditionnel à cale, fabriquée en bois

(figure 11, A) ou sous une forme plus améliorée (figure 11, B).

La presse traditionnelle à cale est un matériel de fabrication locale. Elle est constituée par

deux madriers horizontaux placés côte à côte ; entre lesquelles est placée la matière première

ensachée. La pression est produite par l’insertion au marteau de cales entre les madriers et

l’armature de maintien, ce qui rapproche les deux madriers et provoque la force de pression.

Concernant la presse à huile améliorée, la pression est exercée grâce à une vis actionnée

manuellement qui pousse le plateau mobile contre le plateau fixé à l’armature. Entre ces deux

plateaux, la matière première est préalablement mise dans un sac laissant échapper l’huile après

avoir subi la force de pression.

(A) (B)

(A) (B)

Figure 11 : (A) Presse à huile traditionnelle à cale ; (B) Presse à huile améliorée (Source :

cliché auteur, 2017)

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3.2. Analyses de la qualité de l’huile brute obtenue

Les opérations d’analyses de qualité de l’huile brute servent à connaitre les caractéristiques

organoleptiques et physico-chimiques de l’huile obtenue mais également les conséquences du

procédé artisanal sur la qualité de l’huile.

3.2.1. Caractéristiques organoleptiques des huiles obtenues

Les caractéristiques organoleptiques (aspect, couleur et odeur) de l’huile obtenue par

procédé artisanal ont été notées. Fautes de matériels spécialisés, cette détermination a été faite

par de simples opérations d’observation.

3.2.2. Densité de l’huile

La densité d’une huile est le rapport de masse d’un certain volume de l’huile par la masse

égale de volume d’eau distillée, toutes mesurées à une température. Elle varie selon le degré

d’insaturation de l’huile et renseigne sur son pouvoir siccatif (AFNOR, 1993). Le tableau XI

montre classification de l’huile organique selon leur densité.

Tableau XI : Siccativité de l’huile organique selon la densité (AFNOR, 1993)

Huile non-siccative Huile semi-siccative Huile siccative

Densité à 20°C 0,913 à 0,920 0,920 à 0,930 0,930 à 0,983

3.2.3. Indice de saponification

L’indice de saponification est le nombre de milligramme de KOH nécessaire pour

saponifier 1g de corps gras. La quantité de potasse nécessaire varie avec la masse molaire des

acides gras ; plus la masse molaire est élevée, plus l’indice de saponification est faible. Il est

utilisé pour évaluer la longueur de chaine des acides aminés qui constitue le corps gras et sert

également de contrôler la pureté de l’huile et l’aptitude à la saponification

(RAONIZAFINIMANANA, 2016).

3.2.4. Indice de réfraction

L’indice de réfraction est le rapport entre la vitesse de la lumière dans le vide, à une

longueur d'onde définie, à la vitesse de propagation dans la substance. L'indice de réfraction sert

à déterminer le groupe auquel appartient le corps gras. Le tableau XII renseigne sur la relation

entre indice de réfraction et siccativité de l’huile.

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Tableau XII : Siccativité de l’huile selon l’indice de réfraction (à 20°C) (LOUNI, 2009)

Huile non-siccative Huile semi-siccative Huile siccative

Indice de réfraction 1,468 - 1,470 1,470 - 1,476 1,480 à 1,523

3.2.5. Indice d’acide

L’indice d’acide est le nombre de milligramme de potasse (KOH) nécessaire pour

neutraliser les acides gras libres dans 1 g de matières grasse. Cet indice est exprimé en acidité

oléique pour les huiles végétales alimentaires.

L’acidité est l’expression conventionnelle du pourcentage d’acide gras libre

(RAKOTOARIMANANA, 2010). Il permet de contrôler le niveau de dégradation hydrolytique

de l’huile. Ainsi, c’est un moyen pour déterminer l’altération de l’huile

(RAONIZAFINIMANANA, 2016). La détermination suit la norme AFNOR NF 60-204 (Cf.

Partie expérimentale 6).

4. Etude du marché

Selon VERNETTE et GIANNOLLONNI (2011), une étude de marché est la mise en œuvre

d’un ensemble de techniques ou d’outils de collecte et de traitements d’informations ayant pour

objectif de mieux connaitre un marché, dans le but de réduire des incertitudes de décisions

ultérieures.

Elle constitue une démarche indispensable dans la mise à place d’une unité de production.

Elle permet de tester la viabilité du projet, de définir la segmentation du marché, d’évaluer l’offre,

la demande et la concurrence à affronter, de vérifier les exigences et le potentiel du marché, ainsi

que d’élaborer une stratégie marketing (CORRIVEAU et al., 2012).

4.1. Analyse de l’offre

L’analyse de l’offre consiste à un examen des forces et faiblesses ainsi que les

caractéristiques des produits concurrents offerts sur le marché. Notamment, leur qualité, les

différentes gammes disponibles, les prix pratiqués, le niveau et évolution des ventes, les parts de

marché, le conditionnement, la garantie etc.

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4.2. Analyse de la demande

L’analyse de la demande consiste à déterminer la quantité et la qualité exigées par le

marché. Elle fournit des informations sur le produit (types et caractéristiques, la qualité, le

conditionnement, etc.) ; la clientèle (identification des caractéristiques des clients et leur

attitude) ; la quantité actuelle exigée ainsi que la fréquence des achats et les périodes.

4.3. Perspectives de l’unité de production

Les perspectives de l’entreprise désignent la part de marché qu’elle peut prendre, en tenant

compte des résultats des différentes analyses cités précédemment. Ce paragraphe vise alors à

mettre en exergue les forces et faiblesses dont dispose l’entreprise pour se développer sur le

marché étudié.

4.4. Elaboration d’une stratégie marketing

Le marketing est à la fois un état d’esprit, une méthode et un ensemble de techniques

permettant de conquérir puis de conserver une clientèle rentable (OLLIVIER et MARICOURT,

1990). Pour définir la stratégie marketing de l’entreprise, nous avons utilisé le modèle de

marketing mix ou les 4-P (Product, Price, Place, Promotion).

Le marketing mix est l'ensemble cohérent de décisions relatives aux politiques de produit,

de prix, de distribution et de communication d’un produit ou d’une marque (OUATTARA, 2008).

4.4.1. Politique de produit (Product)

Le produit est un outil au cœur du marketing. Il constitue un levier d’action pour attirer et

fidéliser les clients. La politique de produit s’agit de choisir les caractéristiques du produit de

base, ainsi que l’ensemble des services supplémentaires associés, faisant référence aux bénéfices

attendus par les clients et le positionnement du produit face à la concurrence (LOVELOCK et al.,

2004).

4.4.2. Politique de prix (Price)

La politique de prix consiste à établir le prix et déterminer les conditions de payement. Le

choix d’une stratégie de prix est toujours une tâche délicate dans la mesure où il représente non

seulement le positionnement du produit mais conditionne aussi la rentabilité.

Page 47: Etude de faisabilité technico-économique de

M a t é r i e l s e t m é t h o d e s | 31

RANDRIAMANALINA Haingonirina

4.4.3. Politique de distribution (Place)

La politique de distribution comprend celles liées au transport du matériel, l’organisation

des unités de vente et le choix de distribution. Sa réalisation requière la connaissance notamment :

- Des différents canaux de distribution (marché gros, détail, grandes surfaces, marché

urbain ou régional),

- Des intermédiaires et la marge pour chacun d’eux,

- Et les usages au niveau des différents circuits de distribution (condition de paiement,

remises, conditionnement…).

4.4.4. Politique de communication

La politique de communication englobe les stratégies liées aux publicités et la promotion

pendant le lancement du nouveau produit. La réussite de tout programme marketing passe

nécessairement par une communication efficace. Le rôle de la communication est de fournir les

informations nécessaires aux clients, convaincre les clients potentiels des avantages du produit et

les encourager à acheter au bon moment (LOVELOCK et al., 2004).

5. Etude de faisabilité technique du projet

L’étude de faisabilité technique vise principalement à déterminer si le projet est

techniquement faisable, à sélectionner la technologie adéquate, à choisir un processus de

transformation approprié, à agencer de façon optimale les différents intrants du projet, à identifier

l’ensemble des coûts inhérents à la réalisation et à l’opérationnalisation de ce dernier.

5.1. Méthodologie

5.1.1. Démarche d’analyse multicritère

Selon LEHOUX et VALLEE (2004), la recherche de la solution la plus adéquate possible

dans un choix multicritère suit les 5 étapes représentées dans la figure 12.

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M a t é r i e l s e t m é t h o d e s | 32

RANDRIAMANALINA Haingonirina

Figure 12 : Démarche globale d’un choix multicritère (LEHOUX et VALLEE, 2004)

5.1.2. Consultations bibliographiques

Dans l’établissement de la liste des solutions envisageables et la liste des critères, nous

avons eu recours à des consultations bibliographiques. De même, pour la prise de décision dans

les choix technologiques, nous nous somme basés sur les résultats de recherches antérieures sur

le sujet. En effet, la technologie d’extraction d’huile à partir de graine oléagineuses notamment

l’arachide est un sujet qui a été déjà traité mainte fois par de nombreux scientifiques dans le

monde. Et nous pouvons dire que l’huile d'arachide est un produit relativement moderne car elle

a été extraite pour la première fois de façon industrielle à Marseille en 1870 (ANONYME, 2002).

Toutefois, quelques essais à l’échelle laboratoire et des entretiens auprès des fournisseurs de

matériels locaux, ont été effectués pour compléter cette méthode dans la prise de décision.

5.1.3. Expérimentations en laboratoires

Les expérimentations concernent des essais d’extraction de l’huile d’arachide à l’échelle

laboratoire. Elles ont pour but de mieux comprendre les technologies d’extraction industrielle de

l’huile d’arachides proposées dans la littérature et de prendre conscience de l’importance de

certains points et des paramètres à maitriser.

Elles ont également contribué dans l’obtention du bilan matière approximatif du procédé

de transformation de l’arachide en huile raffinée. La connaissance de ce bilan influe sur

l’organisation du travail dans l’unité, la capacité des matériels à acquérir, la quantité des intrants

et des extrants et l’analyse financière du projet. Ces essais d’extraction s’agissent :

- Les opérations de prétraitements des graines : broyage et cuisson à vapeur

atmosphérique

- L’opération de pressage et décantation

Les détails sur la réalisation de ces expériences sont donnés dans la partie expérimentale 7.

•Identifier l'objectif global de la

démarche et le type de décision

1

•Dresser la liste des solutions

possibles et envisageables

2•Dresser la liste

des critères à prendre en

considération

3

•Juger chacune des solutions aux

yeux de chacun des critères

4 •Agréger ces jugements pour

désigner la solution qui obtient les

meilleures évaluations

5

Page 49: Etude de faisabilité technico-économique de

M a t é r i e l s e t m é t h o d e s | 33

RANDRIAMANALINA Haingonirina

5.2. Choix de la capacité de production

Le choix de la capacité de production de l’unité constitue une décision importante car une

fois en place, elle demeure la même pour assez longtemps. Elle définit la taille d’un système

opérationnel, affecte l’investissement initial nécessaire à la réalisation du projet et les coûts

d’exploitation. D’elle dépend certains choix importants comme le processus de fabrication, la

taille des matériels et équipements, l’organisation du travail, l’effectif du personnel ainsi que

l’aménagement de l’unité.

Une capacité trop grande signifie un capital immobilisé inutilement alors qu’une capacité

trop petite est associée à une insatisfaction de la demande.

Pour ce choix, les critères à considérer sont la disponibilité des ressources (financières,

matière première et intrants), la capacité des matériels sur le marché et l’importance de la

demande.

5.3. Les choix technologiques

Nous avons subdivisé le processus de transformation de l’huile d’arachide raffinée en

quatre sections : le stockage de la matière première, l’extraction de l’huile brute, le raffinage et

le conditionnement.

5.3.1. Stockage de la matière première

Le stockage des graines est une opération d’une grande importance dans une huilerie

d’arachide. En effet, la durée du stockage avant l’extraction pouvant être longue, les graines

d’arachides sont sensibles aux différents facteurs d’altération notamment les prédateurs, les

microorganismes dont la plus dangereuse est l’espèce Aspergillus flavus responsable de la

production d’une toxine « aflatoxine » ; ainsi que les facteurs liées à la qualité des graines comme

les brisures, l’humidité et les impuretés (Cf. Annexe 2).

Un manque de maitrise du stockage peut être une cause de perte en qualité et en quantité

importante de la matière première (GILLIER et SILVESTRE, 1969 ; ADRIAN et JACQUOT,

1968 ; RANJALAHY, 2003).

Etape 1 : Identification l’objectif global de la démarche et du type de décision

Dans cette section, le choix consiste à déterminer la méthode de stockage et les conditions

de stockage. Le choix de la meilleure méthode dépend principalement de la teneur en humidité

du produit à stocker et de l'humidité relative de l'air extérieur pendant la période de stockage.

Mais aussi de la qualité initiale du produit, la durée de stockage et la quantité du produit stocké.

Page 50: Etude de faisabilité technico-économique de

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Etape 2 : Dresser la liste des solutions possible et envisageables

Il existe différentes méthodes de stockage, mais pour les graines d’arachide destinées en

huilerie, les méthodes présentées dans le tableau XIII sont les plus pratiquées et plus adéquates

(CRUZ et al, 1988 ; HAYMA, 2004).

Tableau XIII : Méthodes de stockage de l’arachide (CRUZ et al, 1988)

Etapes 3 : Dresser la liste des critères à prendre en considération

D’abord, les graines entrantes en stockage doivent être de bonne qualité :

- Humidité des graines inférieure ou égale à 6-8% qui est le bon teneur en humidité

correspondant à un équilibre d’humidité relative de 65-70% (HAYMA, 2004)

- Teneur en corps étrangers tolérables : 1 à 2 % (CRUZ et al, 1988 ; KEMPER, 2005)

Puis, une bonne méthode de stockage des graines d’arachide doit répondre à différentes critères

afin de limiter l’influence des différents facteurs de dégradation des stocks :

- Maintenir l’humidité des graines

- Protéger les stocks contre les fortes températures

- Eviter l’attaque des prédateurs de stocks (insectes, rongeurs et oiseaux)

Une bonne conception de l’infrastructure permet de faciliter la manutention, le contrôle

de la qualité des stocks et leur traitement éventuel.

Dans le cas d’un stockage en magasin, les dimensions sont en fonction des quantités de

produits à entreposer et à la gestion des stocks. Les principaux paramètres à prendre en compte

sont le volume spécifique des denrées stockées, l’individualisation du stock en plusieurs lots, la

hauteur atteinte par les lots, la nécessité des locaux annexes et des surfaces de manutention.

En gousses En graine

A l’air libre

En vrac

En magasin En silo

En sacs

Présentation des graines

Lieu de stockage

Mode de stockage

Page 51: Etude de faisabilité technico-économique de

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5.3.2. Extraction de l’huile brute

Etape 1 : Identification l’objectif global de la démarche et du type de décision

A partir du procédé d’extraction standard de l’huile végétale par pression (Cf. Figure 13)

et en tenant compte des critères de choix, nous allons déterminer le procédé adéquat et identifier

les différentes étapes indispensables avec les conditions opératoires ainsi d’ajouter ou de

supprimer certaines étapes.

Etape 2 : Dresser la liste des solutions possible et envisageables

Le pressage est le procédé physique permettant l’exsudation d’huile d’une matière

poreuse sous l’effet d’une force de compression (SCHWARTZBERG, 1997).Mais, le procédé

d’extraction d’huile brute comprend généralement les opérations de prétraitement des graines, de

pressage et de post-pressage.

Nous avons vue dans la première partie de l’étude que l’utilisation de presses continues

c’est-à-dire des presses à vis est largement plus avantageuse par rapport à l’utilisation de presse

hydraulique. Ainsi, nous allons plus se focaliser à ce type de presse.

Figure 13 : Procédé standard d’extraction d’huile brute à partir de graines

oléagineuses (RAONIZAFINIMANANA, 2016)

Matières premières

Décorticage

Broyage

Conditionnement thermique

Pressage

Décantation et filtration

Huile brute

Séparation de l’amande à la coque

Réduction de la dimension des graines

Cuisson et rectification de l’humidité

Exsudation de l’huile

Elimination des suspensions solides dans l’huile

Description de chaque étape

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Etapes 3 : Liste des critères

D’abord, les graines à triturer doivent être de bonne qualité :

- Teneur en impureté inférieur à 1% (CRUZ et al, 1998)

- Qualité microbiologique acceptable, sans contamination par des moisissures

- Graines intacts, exempte de détérioration physiques ou chimiques

Puis, le choix du procédé doit prendre en compte:

- L’efficacité et le degré de nécessité de chaque étape

- La qualité de l’huile produite

- La stabilité du processus

- Les coûts associés

Afin de limiter la dégradation de l’huile contenue dans les graines et d’optimiser l’efficacité du

procédé d’extraction, certains paramètres doivent être maitrisés:

- La granulométrie de la mouture en cas d’une opération de broyage,

- La température de traitement des graines,

- La teneur en eau des graines lors de chaque étape,

- Les paramètres liés à la presse.

5.3.3. Raffinage de l’huile brute

Etape 1 : Identification l’objectif global de la démarche et du type de décision

Pour le choix du procédé de raffinage, nous partons également d’un procédé standard de

raffinage d’huile brute, représenté par la figure 14 puis l’ajuster selon les critères de choix.

Etape 2 : Dresser la liste des solutions possible et envisageables

Le raffinage a pour but d’améliorer les caractères organoleptiques, nutritionnels et la

stabilité des corps gras (PAGES et al, 2010). Le raffinage chimique convient le mieux aux huiles

oléique comme l’huile d’arachide (DEVILLERS et al, 2010).

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Etape 3 : Liste des critères

Les critères à prendre en compte lors du choix des étapes de raffinage à adopter sont :

- Degré d’importance et d’efficacité de chaque étape

- Qualité de l’huile obtenue

- Disponibilité dans le temps et dans l’espace des intrants

- Sécurité des opérateurs vis-à-vis des réactifs

- Coûts de production liée à chaque étape

5.3.4. Conditionnement de l’huile raffinée

La conception d’un emballage alimentaire naissent d’un besoin et assurent la satisfaction

de ce besoin. Selon ROCHER (2008), les principales fonctions opérationnelles qui répondent aux

exigences issues de ce besoin peuvent être regroupées en 4 familles spécifiques représentées dans

le tableau XIV avec les propriétés requises pour l’emballage d’huile alimentaire.

Démucilagination ou dégommage

Décoloration

Neutralisation

Lavage et séchage

Désodorisation

Huile raffinée

Huile brute

Figure 14 : Procédé de raffinage chimique d’huile végétale alimentaire (PAGES et al, 2010)

Principaux produits éliminés

Phospholipides

Pigments

Acides gras libres

Auxiliaires de fabrication : acide, base, eau

Volatils

Page 54: Etude de faisabilité technico-économique de

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Tableau XIV : Fonctions d’un emballage et propriétés de l’emballage primaire de l’huile

alimentaire (ROCHER, 2008 ; RAMAROSON, 2016)

Fonctions de l’emballage Propriétés de l’emballage

Contenir le produit - Matériaux d’emballage adaptés à l’huile végétale

Protéger le produit

- Protection contre les facteurs d’altération chimiques et

microbiologiques (O2, Humidité, lumière)

- Résistance aux chocs

- Etanche à l’eau et à l’air

Participer au produit - Pratique et facile d’utilisation

- Ouverture/fermeture facile

Véhiculer un message

- Etiquetage contenant les indications obligatoires d’un

emballage alimentaire

- Attractivité : forme, couleur, aspect, pouvoir de

séduction de l’emballage

En outre, l’emballage de l’huile doit assurer la sécurité du consommateur par l’existence

de témoin d'inviolabilité sur les ouvertures.

Il faut également considérer les exigences législatives et les normes de qualité et de

sécurité concernant l'emballage en contact direct avec le produit.

Les indications obligatoires sur l’étiquetage sont données dans l’Annexe 8. Les

renseignements figurant sur un emballage, qu'il s'agisse de symboles ou de mots, ne doivent pas

être faux ni induire le consommateur en erreur.

5.3.5. Choix des équipements industriels

La taille des équipements à acquérir est en relation avec la capacité de production. Pour

le choix des équipements, les critères à considérer sont représentés dans le tableau XV.

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Tableau XV : Critères de choix des équipements industriels (LEPLAT et al, 1985)

Critères de choix Description

La performance

- Efficacité

- Débit

- Rendement

Le matériau

- Propriétés intrinsèques : résistance à la

corrosion, non toxique et résistance aux

réactifs

- Inoxydable

- Facile à nettoyer

- Durable

La maintenance

- Facilité de maintenance et disponibilité

des pièces de rechange

- Bonne connaissance des conditions

d’entretien

Les coûts d’achat et d’acquisition - Abordable

Marque -

Condition de livraison, garantie et services

après-vente -

6. Etude d’implantation de l’usine

L’étude d’implantation de l’usine est une étape importante et primordiale pour la réussite

du projet. Elle comprend le choix de localisation, le système ergonomique, le génie civil ainsi

que la conception et l’aménagement des locaux. Elle influe de façon considérable sur la gestion

interne et externe de l’entreprise et sur la rentabilité du projet.

6.1. Choix de localisation

Les paramètres à prendre en considération lors du choix localisation d’une usine

agroalimentaire sont (PETERS et al., 2003):

- L’approvisionnement en matières premières et intrants

- La disponibilité des autres ressources : terrain, eau et énergie, ressource humaine,

matériels et équipements

- Les conditions de transport en toute saison et en toutes conditions climatiques

- La gestion des déchets et les pollutions

- Les caractéristiques du site (topographie, coût foncier…)

- La proximité du marché

- L’environnement social et culturel

Page 56: Etude de faisabilité technico-économique de

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6.2. Gestion de l’espace industriel

Une bonne gestion de l’espace industriel assure une bonne condition de travail, une

amélioration de la productivité et l’optimisation des investissements initiales. L’huilerie doit

comprendre principalement les compartiments donnés dans le tableau XVI.

Tableau XVI : Les différents compartiments de l’usine selon les activités :

Types d’activités Compartiments

Activités humaines

- Accueil

- Parkings

- Zones de circulation

- Bureaux administratifs

- Vestiaires, toilettes, cantine et zone de repos

Activités de production

- Zones de stockage (matières premières, produits

dangereux, intrants, produits finis, déchets

- Zones de fabrication : trituration et raffinage

- Zone de conditionnement

- Salle de contrôle et laboratoire

- Zone d’expansion future

Activités de support

- Postes de sécurité

- Infirmerie et premiers secours

- Poste incendie

- Zone de production de fluides techniques (énergie,

eaux)

- Traitement des effluents

Le dimensionnement des locaux est défini par la capacité de production, la taille des

matériels et équipements, la gestion de stocks et de production ainsi que l’effectif du personnel.

Les espaces entre les équipements doivent être suffisants pour permettre le déplacement sans

risques du personnel et une opération aisée de nettoyage et de désinfection. Chaque travailleur

doit disposer d’au moins d’un espace de 2 m2 et la hauteur minimale des plafonds doit être de 3

m.

L’aire de production doit être située à l'ombre, bien aérée, propre et protégée de la poussière

et toutes installations doivent tenir compte des bonnes pratiques d’hygiène et fabrication, la

sécurité au travail ainsi que des impacts environnementaux.

Page 57: Etude de faisabilité technico-économique de

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6.3. Agencement, conception et aménagement des locaux

La construction et l’aménagement des locaux dans une industrie alimentaire doit tenir

compte des règles d’hygiène. Les locaux et les installations doivent être conçus et construits de

façon à prévenir la contamination des produits et permettre le nettoyage efficace. Pour cela

certains points sont à considérer :

- L’implantation de l’usine ne doit pas être dans une zone à forte risques de contamination

des denrées (zones polluées, zones sujettes aux inondations, …).

- Les zones salles et propres doivent être bien distincts et les aires de productions doivent

être séparées des autres aires ainsi que des locaux à usages personnels (aires de repos,

réfectoire, vestiaires, douches et toilettes). En outre, toutes communications directes entre

les zones contaminées et les zones propres sont à proscrire.

- Enfin, l’agencement des locaux doit respecter le principe de la « marche en avant » : les

produits doivent toujours suivre un avancement unidirectionnel à partir des zones sales

vers les zones propres afin d’éviter la contamination croisées (Cf. figure 15).

Figure 15 : Schéma du principe de la marche en avant

Un plan des locaux et de l’aménagement de la surface de l’unité avec schéma des flux

permettra de mettre en évidence la séparation des zones à risques, et les différents flux dans

l’établissement. La figure 16 représente les différentes configurations d’une usine respectant la

marche en avant avec possibilité d’extensions.

Figure 16 : Différents types de configuration d’une usine (marche en avant et possibilité

d’extension) (Source : BOUNIE, 2010)

Page 58: Etude de faisabilité technico-économique de

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RANDRIAMANALINA Haingonirina

Concernant le choix des matériaux de construction (extérieure et intérieure), ils doivent être

durables et solides afin d’éviter toute détérioration. Puis, ils doivent avoir les propriétés

permettant un assainissement correct des locaux, ne présentant pas une toxicité pour les produits

et assurant la sécurité du personnel.

Conclusion partielle II

Les étapes que nous avons suivi correspondent à quelques points classiques de toute étude

de faisabilité d’un projet ; comprenant une étude des marchés en amont et en aval, une étude de

faisabilité technique et des études organisationnelles. En outre, pour atteindre les objectifs établis,

nous avons ajouté des analyses de la variété d’arachide d’huilerie Donga, actuellement dominante

dans la zone d’étude et une étude analytique du procédé artisanal actuellement utilisé à

Madagascar.

Les études de faisabilité du marché ainsi que l’étude du procédé artisanal ont été réalisées

par des descentes sur terrains, des entretiens et enquêtes auprès des acteurs concernés dans la

zone d’étude, notamment dans le District de Manandriana, Région Amoron’i Mania ; et sur le

marché de l’huile végétale alimentaire.

Les méthodes d’extraction de l’huile d’arachide utilisées dans la zone d’étude sont restées

traditionnelles à l’exception de quelques coopératives qui ont adopté des techniques et matériels

plus améliorés.

L’étude de faisabilité technique et les études organisationnelles ont été effectuées sur le

principe de choix multicritère. Les critères de choix technologiques se résument en trois points

essentiels l’efficacité, la qualité et le coût. Faute d’installations pilotes, les prises de décision ont

été basées sur des consultations bibliographiques ; vu que la technologie de transformation de

l’huile d’arachide raffinée est un domaine plutôt moderne pour lequel de nombreux résultats de

recherches et études nationales et internationales sont disponibles.

.

Page 59: Etude de faisabilité technico-économique de

Partie 3 :

RESULTATS ET DISCUSSIONS

Page 60: Etude de faisabilité technico-économique de

R é s u l t a t e t d i s c u s s i o n s | 43

RANDRIAMANALINA Haingonirina

Partie 3 : Résultats et discussions

1. Disponibilité de la matière première

1.1. Circuits commerciaux de la filière arachide dans la zone d’étude

La production arachidière du district de Manandriana est principalement commerciale.

Dans cette zone, l’arachide est commercialisée en graine, en coque et en huile artisanale; soit

au niveau de la région Amoron’i Mania (circuits courts), soit expédiés hors région (circuits

longs). Ce sont surtout les transporteurs, les grossistes et les collecteurs qui interviennent dans

les transactions commerciales. Ils sont associées ou indépendants et se partagent les zones de

production. Ils assurent eux-mêmes la redistribution régionale auprès des commerçants

détaillants et dans le cas d’expédition hors région, soit ils livrent les marchandises à destination,

soit ils sont connectés avec des opérateurs économiques d’Antsirabe et d’Antananarivo et/ou

des exportateurs. La chaine de valeur de l’arachide en graine et en coque de la région Amoron’i

Mania est représentée dans l’annexe 9.

1.2. Disponibilité et prix annuels de l’arachide

La disponibilité et le prix de l’arachide sur le marché du district de Manandriana

connaissent des fluctuations saisonnières. L’arachide est surtout disponible durant les mois de

récoltes c’est-à-dire de février jusqu’en Juillet et les prix y sont les plus bas. La figure 17

représente les courbes de disponibilité et prix annuels de l’arachide en coque du District de

Manandriana.

Figure 17 : Prix et disponibilité de l’arachide en coque sur le marché du district de

Manandriana (Source : constitution propre à partir des données d’entretiens, 2017)

20

200 200

360320

260 260

140

8040 40 40

2400

18001800

140014001600

1800180020002000

22002200

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

0

50

100

150

200

250

300

350

400

Pri

x (A

r/kg

)

Dis

po

nib

ilité

(to

nn

e)

Prix / Disponibilité Arachide en coque

Disponibilité (tonne) Prix (Ar)

Page 61: Etude de faisabilité technico-économique de

R é s u l t a t e t d i s c u s s i o n s | 44

RANDRIAMANALINA Haingonirina

Hors de la saison de récolte, on observe une baisse de la quantité d’arachide disponible

sur le marché et par conséquent une hausse de prix, allant de 40 à 50% voire même jusqu’à

70% en janvier. Ces alternances imposantes s’expliquent d’une part par le bas niveau de vie des

producteurs et leurs faibles revenues après la période de soudure et d’autre part par l’insécurité

qui menace cette zone depuis quelques années.

A partir de ces informations et des enquêtes menées sur le terrain et malgré la présence

des collecteurs locaux fidélisés, les producteurs cherchent encore de meilleurs débouchés pour

leurs productions. De plus, les échanges avec les collecteurs s’effectuent sans contrats et sans

quantité exacte requise qui donne une opportunité à de nouveaux acteurs de s’introduire sur ce

marché.

2. Qualité de la matière première

2.1. Pourcentage en impuretés et en coques

La teneur moyenne en coques et impuretés des échantillons d’arachides de la variété

Donga est représenté dans le tableau XVII.

Tableau XVII : Teneur en coques et impuretés des gousses

N° 1 2 3 4 5 Moyenne

Teneur en coque et

impuretés (%)

30,39 30,89 28,13 33,51 28,27 30,24

Le rendement moyen des opérations de décorticage et de triage est donc de 70,52%. Avec

un taux d’impuretés de 2%, nous pouvons affirmer que la variété Donga est une variété

d’huilerie, du point de vue du rendement de décorticage supérieur à 70%. Cependant, cette

propriété s’est légèrement dégradée puisque les recherches effectuées sur cette variété en 2015

montrent un taux de décorticage de 75 % (FOFIFA, 2015).

2.2. Teneur en eau des graines

Le tableau XVIII représente la teneur en eau des échantillons de graines d’arachides.

Tableau XVIII : Teneur en eau des échantillons des graines d’arachides

N° 1 2 3 4 5 Moyenne

Teneur en eau

(%) 7,93 7,55 7,98 7,61 7,82 7,78

L’humidité moyenne de ces échantillons est donc de 7,78%. Cette valeur est comprise

dans l’intervalle préconisée dans littérature (6 à 8 %) pour un bon stockage (HAYMA, 2004).

Page 62: Etude de faisabilité technico-économique de

R é s u l t a t e t d i s c u s s i o n s | 45

RANDRIAMANALINA Haingonirina

Elle permet de limiter les altérations qui peuvent survenir durant l’entreposage. Nous

l’utiliserons dans le paragraphe qui suit pour exprimer la teneur en matière grasse des

échantillons par rapport à la matière sèche.

2.3. Teneur en matière grasse

La teneur moyenne en matière grasse des échantillons d’arachides de la variété Donga est

de 52,24% par rapport à la matière sèche. Ce chiffre confirme la classification de cette variété

comme variété d’huilerie (supérieure à 50%). Néanmoins, cette valeur a également diminué par

rapport à celle trouvé par FOFIFA (2015) (59%). Cette diminution de la qualité s’explique par

le manque de renouvellement de semence par les producteurs. Le tableau XIX montre les détails

sur les résultats des expérimentations sur l’analyse de matière grasse des lots d’arachides.

Tableau XIX : Teneur en matière grasse des échantillons d’arachide de variété Donga

Essai Pi(g) PMG(g) Teneur MG

(%)

Teneur MG

par rapport à

MS (%)

1 10,24 4,95 48,33 52,43

2 10.30 4,96 47,66 52,26

3 10,30 4,94 47,96 52.05 MG : matière grasse ; MS : Matière sèche ; Pi : Poids initial de l’échantillon

3. Résultats des études sur les procédés d’extraction artisanaux

3.1. Rendement des procédés artisanaux

Le tableau XX représente les valeurs moyennes des rendements obtenus par les huileries

artisanales du District de Manandriana pour deux opérations d’extraction ; la première sur les

graines cuites et la deuxième sur le tourteau.

Tableau XX : Rendement des procédés artisanaux d’extraction d’huile d’arachide

Presse utilisée Rendement (% m/m) (*)

Presse à huile traditionnelle à cale 24

Presse à huile améliorée 30

(*)Rendements d’extraction exprimés par rapport à la graine

Nous pouvons constater que, les rendements d’extraction n’atteignent qu’environ 50 à

60 % de l’huile contenue dans la graine ; même après deux opérations d’extraction et sur presse

améliorée. Par rapport au potentiel de la matière première, ces rendements sont faibles et les

tourteaux sont encore très huileux (contenant jusqu’à 50 % d’huile). Ces résultats peuvent être

expliqués par la faible intensité de la pression exercée sur les graines.

Page 63: Etude de faisabilité technico-économique de

R é s u l t a t e t d i s c u s s i o n s | 46

RANDRIAMANALINA Haingonirina

Ces faibles taux d’extraction ont pour conséquence l’élévation du prix de l’huile brute

d’arachide sur le marché. En fait, sans avoir subi des opérations de raffinage, les huiles brutes

d’arachide ont presque le même prix que certaines huiles végétales raffinées importées (Cf. §

4.1, tableau XXII, P. 49).

3.2. Caractéristiques organoleptiques de l’huile brute d’arachide

Du point de vue général, l’huile brute d’arachide obtenue par

procédé artisanal (Cf. figure 18) est une huile de couleur jaune

foncé, à odeur très prononcée d’arachide grillée, sans odeurs de

rancidité et contenant encore des suspensions solides. Mais, nous

avons remarqué que ces caractéristiques sensorielles diffèrent

suivant l’acteur huilier et les traitements qu’a subi l’huile (durée de

cuisson, équipement …)

3.3. Caractéristiques physico-chimiques de l’huile

artisanale obtenue

Les analyses en laboratoire de l’huile obtenue par la méthode d’extraction artisanale ont

abouti aux résultats dans le tableau XXI.

Tableau XXI : Caractéristiques physico-chimiques de l’huile d’arachide artisanale

Caractéristiques Valeur (*)

Norme sur l’huile d’arachide

brute selon CODEX STAN 210-

1999

Densité relative (à 20°C) 0,9221 0,912 à 0,920

Indice de réfraction

(ND 40 ºC) 1,4706 1,460 à 1,465

Indice de

saponification

(mg KOH/g d'huile)

152,04 187 à 196

Indice d’acide mg KOH/g d'huile 15,18 4,0 (*)Moyenne de deux essais pour chaque caractéristique

Les résultats des analyses physico-chimiques de l’huile brute artisanale montrent qu’elle

ne respecte pas les normes prescrites par le Codex Alimentarius. En outre, ces valeurs indiquent

un niveau de dégradation assez élevé de l’huile et une fragilité vis-à-vis des facteurs d’altération

au cours de sa conservation et son utilisation. D’abord, la densité et l’indice de réfraction classe

l’huile de semi-siccative ; puis l’indice de saponification indique la présence d’impureté dans

l’huile et enfin, l’indice d’acide très élevé montre une dégradation hydrolytique de l’huile par

Figure 18 : Huile brute

d’arachide (Source : Cliché

auteur, 2017)

Page 64: Etude de faisabilité technico-économique de

R é s u l t a t e t d i s c u s s i o n s | 47

RANDRIAMANALINA Haingonirina

la présence d’acides gras libres en quantité élevée et constituant un facteur de vulnérabilité à

l’oxydation.

Ainsi, l’huile brute artisanale malgache ne possède pas les qualités requises pour assurer

une bonne conservation et la sécurité sanitaire des consommateurs. De plus, leur mode de

conservation ne protège pas l’huile contre les divers facteurs de dégradation (Cf. figure 19).

Figure 19 : Commercialisation de l’huile brute d’arachide sur le marché de Manandriana

(Cliché Auteur, 2017)

4. Faisabilité du marché

4.1. Offres en huiles végétales alimentaire sur le marché national

Actuellement, diverses catégories d’huile végétales alimentaires sont disponibles sur le

marché national malgache. Ces huiles diffèrent par leur provenance, la matière oléagineuse

d’origine, leurs zones de distribution, leur prix, leur qualité et leur conditionnement.

Selon leur provenance, il existe trois principales catégories :

Huiles extraites à partir d’oléagineux nationaux, par procédé industriel ou

artisanal

Huiles raffinées à partir d’huiles brutes importées, par procédé industriel

Huiles raffinées importées

Le tableau XXII représente les principales huiles végétales offertes sur le territoire national.

Page 65: Etude de faisabilité technico-économique de

R é s u l t a t e t d i s c u s s i o n s | 48

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Tableau XXII : Principales huiles végétales alimentaires disponibles sur le marché national

malgache

Type d’huile Caractéristiques Provenances

Huile brute

d’arachide

- Distribution locale (zones rurales ou urbaines)

- Conditionnement en vrac, en bouteilles en

plastique recyclées, non cachetées

- Prix moyen : 4000 à 5000 ar/litre

Extraction

d’oléagineux nationaux

Huile

d’arachide

raffinée

- Distribution régionale (Nord-Ouest et Sud-

Ouest)

- Conditionnement en bouteilles en plastique

cachetées ou en fût Extraction et raffinage

d’oléagineux nationaux Huile de

coton

Huile

coprah

- Distribution régionale (Nord-Est)

Huile de soja

raffinée

- Distribution nationale

- Conditionnement en bidon plastique 20l et en

bouteilles cachetées

- Prix moyen : 4500 à 6000 ar/l Raffinage d’huiles

brutes importées et

importations d’huile

raffinée

Huile de

palme

raffinée

- Distribution nationale et exportation

- Conditionnement en bidon plastique 20l

- Prix moyen : 4000 à 5000ar/l

Huile de

tournesol

- Distribution nationale

- Conditionnement en bidon plastique 20l et en

bouteilles cachetées

- Prix moyen : 5000 à 8000ar/l

Huile d’olive

- Distribution national (zones urbaines)

- Conditionnement en bouteilles plastiques et en

verres cachetées

- Prix moyen : 25000 à 50000ar/l

Importation huiles

raffinées

(Source : constitution propre à partir des données d’entretiens et relevées de prix sur le marché, 2018)

4.2. Demande en huile végétale alimentaires à Madagascar

La consommation moyenne d’huile alimentaire à Madagascar est estimée à

2kg/habitant/an. Ce chiffre peut même descendre jusqu’à moins de 1,5kg/habitant/an dans les

zones rurales, essentiellement pour des raisons de disponibilité et du prix élevé de ce produit

dans ces zones. Par contre, on observe une augmentation de la demande durant les festivités et

en hiver (YOUSSI, 2008).

En zones rurales et urbaines, les ménages constituent les premiers consommateurs

d’huile alimentaire puisque cette denrée fait partie des produits de première nécessité (PPN) ;

viennent ensuite les restaurateurs et fabricants de beignets traditionnels et de fritures.

Le choix des consommateurs dépend tout d’abord du prix de l’huile. Leur niveau de

consommation et leur exigence en qualité augmente proportionnellement avec leur pouvoir

d’achat. En général, les ménages consacrent 1 à 2,3% de leur budget pour l’achat d’huiles

Page 66: Etude de faisabilité technico-économique de

R é s u l t a t e t d i s c u s s i o n s | 49

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alimentaires. Cette part est d’autant plus petite que le ménage est en difficulté financièrement.

Une part des ménages malgaches achète l’huile en petite quantité de 1/2l, 1/4l ou même 1/8l ;

une autre part préfère les huiles cachetées (YOUSSI, 2008).

Malgré cette contrainte financière, les ménages malgaches (citadins ou ruraux) préfèrent

les huiles raffinées ; claires, légères, sans cholestérol, au goût et à l’odeur peu prononcés et

liquide à température ambiante. Par contre, les graisses animales et les huiles concrètes, solides

à température ambiante, ainsi que les huiles brutes ont une mauvaise réputation auprès des

consommateurs qui les jugent de mauvaise qualité et ayant des répercussions négatives pour la

santé. Seuls les fabricants de beignets traditionnels utilisent ces catégories d’huile pour des

raisons économiques et pour la stabilité qu’elles présentent durant la friture.

5. Faisabilité technique du projet

5.1. Organisation de la production

5.1.1. Capacité de production

Au début du projet, la capacité moyenne de production de l’unité est de 1300kg

d’arachide en coque par jour ; pour une trituration durant toute l’année, travaillant 6 jours par

semaine et 8 heures par jour, pour atteindre un objectif d’environ 400 tonnes d’arachides en

coques par an. Elle sera ajustée au cours du temps selon la disponibilité en matière première et

selon la variation de la demande. Cette stratégie permet de réduire les risques d’investissement,

de voir plus à l’avance la tendance des prévisions et d’utiliser toute la capacité ou presque des

matériels.

5.1.2. Gestion de stocks et gestion de production

L’opération stockage nécessite souvent une immobilisation de moyens financiers

importants et improductifs. Il est impératif de tenter de minimiser les stocks en respectant un

niveau de service donné. Cette minimisation implique dans notre cas une variabilité annuelle

de la production d’huile brute.

L’irrégularité de la disponibilité et du prix de l’arachide sur le marché engendre

inévitablement des conséquences sur la cadence d’approvisionnement de l’unité de production.

En effet, pour assurer une production annuelle, la collecte de l’arachide doit se réaliser surtout

durant les mois où la disponibilité est élevée (Cf. Figure 20). La période de collecte doit alors

commencer en mois de février et se terminer en mois de septembre avec des pics en mois de

d’avril et mai.

Page 67: Etude de faisabilité technico-économique de

R é s u l t a t e t d i s c u s s i o n s | 50

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Figure 20 : Cadence d’approvisionnement en matière première (Source : Auteur, 2018)

Cette cadence est à l’origine d’une valeur élevée des stocks de matière première surtout

durant les périodes qui suivent les pics. L’augmentation saisonnière de la production est une

alternative pour diminuer ces stocks. De plus, ces périodes coïncident à la fête nationale

malgache où la demande est plus élevée. La capacité journalière augmentera alors à 2 tonnes

d’arachide en coques durant ces périodes puis diminuer afin de stabiliser les stocks et la

production (Cf. figure 21).

Nous obtenons ainsi une quantité maximale de stocks d’arachide de 100 tonnes avec

une organisation FIFO (First In First Out) de la gestion des stocks ; et la production se fera sur

10 mois de l’année seulement. Les deux mois restants (janvier et février) seront consacrés aux

opérations de maintenance et entretiens, vide sanitaire, nettoyage et désinfection et un début de

la collecte de matière première en Février.

Figure 21 : Gestion du stock de matière première et de la production annuelle d’huile

brute de l’entreprise

00,05

0,10,15

0,20,25

Tau

x d

'ap

pro

visi

on

ne

me

nt

Mois de disponibilité élevée de l'arachide sur le marché

Cadence d'approvisionnement en matière première

0

20

40

60

80

100

120

Gestion de stocks de matière première et de production d'huile brute

Entrée stocks (tonnes) Productin mensuelle (tonnes/mois) Stocks finales (tonnes)

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R é s u l t a t e t d i s c u s s i o n s | 51

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5.2. Technologie de stockage adoptée

5.2.1. Méthode de stockage

Nous avons choisi un stockage en coques dans un magasin et utilisant des sacs jutes. La

coque de la gousse constitue une protection naturelle des graines contre les divers facteurs de

dégradation (GILLIER et SILVESTRE, 1969 ; NTARE, 2007).

Lorsque la période de stockage des graines excède huit mois, il est nécessaire de prendre

quelques précautions et des infrastructures particulières (SCHILLING, 2003), ce qui explique

le choix de stockage en magasin. De plus le climat de la zone d’implantation ne permet pas

d’effectuer un stockage en plein air.

Le choix du stockage en sacs réside de sa moindre exigence en bâtiment de stockage et

en moyen de transport. Cela malgré la difficulté du contrôle de la qualité des produits ensachés

En effet, le stockage en vrac nécessite des installations et un moyen de transport spécialisés et

couteux (CRUZ et al, 1988).

La ventilation est déterminante pour empêcher l’accumulation d’humidité (NTARE,

2007).Le stockage dans des sacs jutes permettent une bonne aération mais protègent moins

contre les insectes (HAYMA, 2004); ainsi le sol et les murs doivent être préalablement traités

par un produit désinfectant et des insecticides (GILLIER et SILVESTRE, 1969 ; SCHILLING,

2003). Le bâtiment de stockage sera également équipé de dispositifs empêchant l’entrée des

ravageurs. Un contrôle par échantillonnage du magasin doit être réalisé au moins toutes les trois

semaines (SCHILLING, 2003).

5.2.2. Réception et prétraitement des graines avant stockage

Réception de la matière première

A la réception, des opérations de contrôle de qualité comprenant pesage, contrôle de

l’humidité et teneur en impuretés et gousses vides sont effectués. Elles permettent de juger la

conformité des lots provenant des fournisseurs ou déterminer les traitements qui conviennent

au produit en cas d’acceptation.

Puis, les opérations de nettoyage et séchage doivent être réalisées assez rapidement

après la récolte et avant le stockage.

Le nettoyage et triage des graines

Le nettoyage permet d’éliminer les impuretés contenues dans la graine (GILLIER et

SILVESTRE, 1969). Les corps étrangers généralement rencontrés sont les débris de la récolte,

les gousses vides, poussières, sables et cailloux ainsi que les métaux (KEMPER, 2005). La

Page 69: Etude de faisabilité technico-économique de

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présence de ces impuretés dans la matière première favorise l’hydrolyse des acides gras

contenus dans l’huile (RAONIZAFINIMANANA, 2016) et détériore la qualité nutritionnelle

du tourteau. En outre, les particules métalliques, terre et pierres présentent des risques

d'endommager le circuit de trituration (ABOUTAYEB, 2011).

Dans le but de permettre des activités de stockage et de pressage plus efficace, l’étape

de nettoyage est indispensable. Elle comprend une opération pré-nettoyage pour éliminer les

grosses impuretés, un tamisage et aspiration des poussières et des coques vides et un passage à

un séparateur magnétique (DEVILLERS et al, 2010)

Le séchage

Selon la courbe d’équilibre teneur en humidité des graines/humidité relative de

l’arachide (Cf. Annexe 3), l’humidité des graines entrantes en stockage doivent être comprise

entre 6 à 8 %. Dans le cas contraire, une opération de séchage doit intervenir. Le séchage est

réalisé dans des sécheurs conventionnels à air chaud (DEVILLERS et al, 2010).

5.2.3. Conception du magasin de stockage

Les données concernant la conception du magasin de stockage est représentées dans le

tableau XXIII. Ces caractéristiques ont été élaborées à partir du choix de la méthode de stockage

et en tenant compte des critères qui ont été définies dans la partie 2 de l’étude.

Tableau XXIII : Caractéristiques du magasin de stockage

Quantité maximale de stocks 100 tonnes

Volume spécifique de l’arachide en

coques mise en sac 2,5 m3/tonne

Nombre de lots 4

Hauteur des sacs empilés 3 m

Hauteur au-dessus des piles de sacs 1,5m

Dimension du magasin 16mx9mx5m

Largeur des allées entre les lots 1,5 m

Largeur des allées de contrôle le long

des murs 1 m

Ouverture 2 portes basculantes

Page 70: Etude de faisabilité technico-économique de

R é s u l t a t e t d i s c u s s i o n s | 53

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5.3. Technologie d’extraction d’huile brute adopté

5.3.1. Procédé adopté

Le procédé d’extraction d’huile brute adopté est représenté par la figure 22.

Arachide en coque

Nettoyage et

triage

Séchage 6 à 8 %

d’humidité

Pesage

Décorticage

Impuretés

Coques vides

Broyage

Conditionnement

thermique

100

98

Eau

2

98

28,46

71,54

Pressage 40,36 Tourteau

Pieds de presse Décantation

30,44 0,30

30

Huile brute

d’arachide

Figure 22 : Processus de fabrication de l’huile brute d’arachide

Sec

tion

réc

epti

on

et st

ock

age

Sec

tion

extr

act

ion

de

l’h

uil

e b

rute

Vapeur

Pertes 0.71

70,80

Stockage en sac

Pesage

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R é s u l t a t e t d i s c u s s i o n s | 54

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5.3.2. Bilan matière sur le procédé d’extraction d’huile brute

Le bilan matière approximatif du procédé industrielle d’extraction d’huile brute à partir

d’arachide en coques est représenté par le tableau XXIV. A partir de 100 kg d’arachide en

coques, nous avons estimé obtenir environ 30 kg d’huile pour un rendement de pressage de 42

% ; 40 kg de tourteaux ; 28 kg de coques d’arachide et le reste constitué par les pertes, impuretés

et pieds de presse.

Tableau XXIV : Bilan matière pour l’extraction d’huile brute

Etapes Rendement

(%)

Capacité maximale

(kg/j)

Capacité moyenne

(kg/j)

Réception 100 2000 1300

Nettoyage 98 1960 1274

Décorticage 73 1430,80 930,02

Broyage 99 1416,49 920,71

Cuisson 100 1416,49 920,71

Pressage 42 594,93 386,70

Décantation

filtration 99 588,98 382,83

5.3.3. Opérations de prétraitement des graines

Les opérations de prétraitement des graines peuvent être de nature physique, thermique

ou vise à modifier l’humidité de la matière première. Leur maitrise est surtout essentielle pour

optimiser la performance de la presse (SAVOIRE, 2008).

Décorticage

Le décorticage est indispensable étant donné que l’approvisionnement est constitué par

des arachides en coques. Les systèmes utilisés pour l’opération de décorticage ont pour action

de briser la coque entourant la graine pour permettre sa séparation de l’amande (ADRIAN et

JACQUOT, 1968 ; DEVILLERS et al, 2010).

Broyage

Le broyage consiste à réduire la dimension de la graine dans le but d’obtenir une

granulométrie plus faible et appropriée à l’extraction (GILLIER et SILVESTRE, 1969) et pour

faciliter la sortie d’huile en diminuant son trajet (RAONIZAFINIMANANA, 2016).

Il est réalisé à l’aide d’un concasseur à deux cylindres cannelés produisant des morceaux

d’amandes de la grosseur d’un grain de blé (GILLIER et SILVESTRE, 1969 ; DEVILLERS et

al, 2010).

Page 72: Etude de faisabilité technico-économique de

R é s u l t a t e t d i s c u s s i o n s | 55

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Conditionnement thermique

Le conditionnement thermique des graines consiste en des opérations de cuisson et de

régulation d’humidité qui sont selon WARD (1976) les facteurs qui affectent le plus la

performance du presse à huile. Le point essentiel est de maîtriser le spectre de séjour de la

graine dans le cuiseur.

D’abord les graines rapportées à 12% d’humidité subissent une cuisson à la vapeur à

une température entre 85°C à 90°C durant 20 min. La cuisson à la vapeur évite les phénomènes

d'oxydation favorisés par l'élévation de la température. Ces conditions permettent la

coalescence des globules lipidiques, la réduction de la viscosité de l’huile, la coagulation des

protéines et l’inactivation des enzymes thermosensibles tout en conservant la qualité de l’huile

contenue dans le graine. Une température au-delà de 100°C à pression atmosphérique provoque

la détérioration des qualités sensorielles et nutritionnelles de l’huile (WALKELYN et WAN,

2006 ; MATTHÄUS, 2012).

Puis, on procède à une rectification de l’humidité jusqu’à 3-6 %, qui est pour la plupart

des presses à vis l’humidité correspondant à une élasticité optimum des graines pour extraction.

Elle s’effectue par séchage ou bien d’addition d’eau (MATTHÄUS, 2012).

L’équipement employé pour le conditionnement thermique des graines s’agit d’un

cuiseur à double enveloppe équipé, d’une part, d’un système d’addition éventuelle d’eau ou

d’injection directe de vapeur et, d’autre part, d’extracteurs permettant l’évacuation des buées

(PAGÈS, 2008).

5.3.4. Pressage

Le pressage est l’étape principale du procédé d’extraction d’huile. L’efficacité de cette

opération dépend des performances de la presse, nécessitant la maitrise de quelques paramètres

tels que (JACOBSEN ET BACKER, 1986 ; SAVOIRE, 2008):

L’ouverture de la filière, séparant le cône obturateur du fourreau ;

La vitesse de rotation de la vis ;

La configuration de la vis pour les presses à vis modulables ;

Les caractéristiques des graines à presser qui sont liées aux opérations de prétraitement

qu’elles ont subi.

Une presse est constituée d’une vis sans fin présentant des pas de vis et diamètres

constants, tournant dans un fourreau perforé pour permettre l’écoulement de l’huile. Au niveau

de la tête de vis, une restriction obstrue partiellement la zone de décharge du tourteau

provoquant une augmentation de pression nécessaire à l’exsudation de l’huile. La constitution

d’une presse à vis est représentée par la figure 23.

Page 73: Etude de faisabilité technico-économique de

R é s u l t a t e t d i s c u s s i o n s | 56

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Figure 23 : Constitution générale d’une presse à vis (SAVOIRE, 2008)

Le tableau XXV représente l’influence de ces paramètres sur les performances de pressage.

Paramètres de la presse

Pour l’ouverture de la filière, plus elle est faible, plus la pression maximale enregistrée

le long du fourreau est importante et plus la température du fourreau est élevée.

La diminution de la vitesse de rotation des vis provoque une augmentation de la pression

maximale et une diminution de l’efficacité de la presse (JACOBSEN ET BACKER, 1986;

VADKE ET SOSULSKI, 1988).

Tableau XXV : Influence des paramètres de la presse et des traitements des graines sur les

performances du pressage (VADKE ET SOSULSKI, 1988)

Page 74: Etude de faisabilité technico-économique de

R é s u l t a t e t d i s c u s s i o n s | 57

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Traitement des graines

L’opération de chauffage dans le tableau XXV concerne un chauffage concomitant au

pressage. Elle permet d’améliorer les performances de la presse mais elle est à l’origine d’une

diminution de la qualité de l’huile produite (augmentation de la teneur en phospholipides).

Toutefois, une opération de préchauffage de la presse s’avère indispensable afin d’éviter le

blocage du matériel. En effet, au démarrage de la presse, il peut subvenir un blocage qui se

traduit par une absence de sortie du tourteau au niveau de la restriction. Il se forme alors un

bouchon en tête de vis et le tourteau extrude au niveau des perforations destinées à l’écoulement

de l’huile (SIVAKUMARAN ET GOODRUM 1988 ; 2003 ; SAVOIRE, 2008).

Concernant les opérations de prétraitement des graines, la diminution de la teneur eau

des graines provoque une augmentation de la pression mesurée en tête vis et la consommation

d’énergie (SAVOIRE, 2008).

5.3.5. Opérations post-pressage

Les étapes de post-pressage concernent les opérations permettant d’éliminer les matières

solides dans l’huile brute. En effet, l’huile obtenue par pressage contient des particules

nommées fines ou pieds de presse qui sont une source d’altération chimique de l’huile. Leur

élimination est indispensable surtout si l’huile brute connait une période de stockage avant

raffinage (RASOARAHONA, 1981).

Ces solides sont séparés de l’huile en deux étapes : la séparation des plus grosses

particules est réalisée par sédimentation ; l’huile obtenue est ensuite filtrée pour éliminer les

particules résiduelles plus fines (RANJALAHY, 2003 ; DIJKSTRA ET SEGERS, 2007).

L’huile filtrée est acheminée dans un bac tampon en attendant le raffinage. Il est à noter

que la durée de séjour d l’huile brute dans ce bac ne doit pas dépasser 4 jours

(RATOLOJANAHARY, 2013).

Page 75: Etude de faisabilité technico-économique de

R é s u l t a t e t d i s c u s s i o n s | 58

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5.4. Technologie adopté pour le raffinage

5.4.1. Procédé adopté

La figure 24 représente le procédé de raffinage de l’huile brute d’arachide, que nous

avons adopté.

Huile brute

Dégommage à l’acide 85°C

Neutralisation

Lavage

Soude 20°Bé

30

Acides gras libres,

savons, phospholipides

Centrifugation

Eau chaude 95°C

10 %, NaCl

Séchage 80°C sous vide

40 mm Hg

30

30

H3PO4 75% (v/v) 1 ‰

2

28

Bases, eau de lavage, volatils

27,72

Centrifugation 0,28

Refroidissement sous

vide 40 mm Hg

Stockage

27,72

Remplissage,

encapsulage et mise en

place étiquettes

Figure 24 : Processus de raffinage et de conditionnement de l’huile d’arachide

Page 76: Etude de faisabilité technico-économique de

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5.4.2. Bilan matière approximatif du procédé de raffinage d’huile brute

d’arachide

A partir des 30kg d’huile brute (provenant de 100 kg d’arachide en coques, § 5.3.1,

figure 22), nous avons estimé obtenir environ 27 à 28 kg d’huile d’arachide raffinée en retirant

les gommes, acides gras libres, matières volatiles et impuretés dans l’huile brute. La perte en

huile s’observe surtout au niveau de l’opération de neutralisation. Selon RASOARAHONA

(1981), une acidité de 5 % de l’huile brute correspond à une perte au raffinage de 7 à 8 %. Le

bilan matière approximatif du procédé de raffinage est donné dans le tableau XXVII.

Tableau XXVI : Rendement approximatif du procédé de raffinage d’huile brute

d’arachide

Etapes Rendement Capacité

maximale (kg)

Capacité

moyenne (kg)

Conditionnement acide 100 588,98 382,83

Neutralisation alcaline 100 588,98 382,83

Centrifugation 94 553,64 359,46

Lavage 100 553,64 359,46

Centrifugation 99 548,10 356,26

Séchage et désodorisation 100 548,10 356,26

Conditionnement 100 548 356

Pour la capacité maximale, les 2 tonnes d’arachide en coques correspondent à une

production de 548 à 549 kg d’huile d’arachide raffinée soit environ 500 litres d’huile et une

production moyenne de 356 kg soit 320 litres d’huile par jour.

5.4.3. Etapes du raffinage

Dégommage acide

Le dégommage acide ou conditionnement acide permet de débarrasser des gommes (les

phospholipides, les protéines et les autres impuretés colloïdales) contenues dans l’huile

(RAKOTOARIMANANA, 2010 ; ABOUTAYEB, 2011). Ces gommes sont des facteurs

1,3 tonne

Arachide en coques par jour

383 tonne

Arachide en coques par an

320 litres

Huile d’arachide raffinée par

jour

94 300 litres

Huile d’arachide raffinée

Figure 25 : Production journalière moyenne et production annuelle de l’unité de production

Page 77: Etude de faisabilité technico-économique de

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d’instabilité de l’huile, induisent des colorations lors de son chauffage et causent en présence

d’eau des émulsions pouvant provoquer des colmatages au niveau des installations industrielles.

(WAFA, 2002 ; DEVILLERS et al, 2010).

Le dégommage se réalise par utilisation de l’acide phosphorique H3PO4 75% (v/v) à une

concentration de 1 ‰ du volume de l’huile. Cet acide est dispersé dans l’huile chaude portée à

85°C pour décomposer les phospholipides non hydratables en cassant les liaisons entre métaux.

Après passage dans un mélangeur, le mélange séjourne dans une cuve de contact huile/acide

pendant au minimum 7mn. L’huile conditionnée peut être envoyée directement à la

neutralisation (ANDRIAMIARANTSOA, 2006).

Il est à noter que l’acide phosphorique est très corrosif. De ce fait, sa manipulation doit

être faite avec précaution. Ce réactif est ajouté à l’aide d’une pompe doseuse et les équipements

employés doivent être en acier inoxydable.

Neutralisation alcaline

La neutralisation alcaline sert à éliminer les acides gras libres contenus dans l’huile brute

qui sont susceptibles d'accélérer l'oxydation de l'huile ; ainsi que divers composés résiduels

(phospholipides, les traces de métaux et les produits dégradés par oxydation …) par traitement

à une solution alcaline (WAFA, 2002 ; DEVILLERS et al, 2010).

La soude est la base employée en raison de son prix modéré (PAGES et al, 2010). La

réaction de neutralisation est représentée par le schéma suivant :

Figure 26 : Procédé de dégommage acide

Chauffage 85°C

Ajout H3PO4 75%

(v/v) à 1 ‰

Mélange

Contact entre

huile/acide (7mn)

Huile brute

Huile dégommée

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Selon RASOARAHONA (1981), le rendement de la neutralisation ainsi que la qualité

de l’huile neutralisée dépendent de quelques facteurs physico-chimiques tels que l’apport de

soude (concentration et quantité de soude utilisé), la modalité de contact (en simple ou double

traitement), la température de réaction et enfin la durée et l’intensité d’agitation.

Les études réalisées par RANJALAHY (2003) sur l’huile d’arachide ont permis

d’obtenir les conditions opératoires optimales de neutralisation suivantes :

- Concentration de soude : 20°Bé

- Mode de traitement : Simple

- Température : Ambiante, 25°C

- Vitesse d’agitation : 250 tours/mn puis diminution jusqu’à 40 tours/mn

- Durée de contact : 10 min

Le volume de la lessive de soude est calculé à partir de la réaction de neutralisation et

l’indice d’acide. Il doit être légèrement en excès de 0,3% pour s’assurer de la transformation

de tous les acides gras libres en savons. Toutefois il faut éviter la saponification des glycérides

(saponification parasite) qui risque de diminuer le rendement. Cette saponification parasite est

diminuée, voire éliminée, par la neutralisation en continu qui ne laisse l’huile et la soude en

contact que pendant un certain temps (RANJALAHY, 2003 ; NIHAD, 2008 ;

ANDRIAMISAINA, 2013).

La pâte de neutralisation entraine une proportion assez importante d’huile neutre ainsi

une opération de centrifugation est alors nécessaire pour une séparation plus efficace. (ANDRE,

1964 ; RAKOTOARIMANANA, 2010).

Lavage

Le lavage est nécessaire afin d’éliminer toute trace substances alcalines ainsi que

certains pigments colorés et les dernières traces de métaux après neutralisation. Il se réalise en

deux phases : d’abord, l’huile est introduite dans un cristallisoir. Une solution aqueuse de NaCl

à 10 %, chauffé à 95°C dans une proportion de 8% du volume d’huile y est ajoutée

progressivement par une pompe doseuse. Le mélange eau-huile est malaxé durant quelques

minutes. Après que la totalité d’eau est versée, le malaxage est arrêté et le mélange repose

pendant 20mn pour la séparation par décantation. Ce premier lavage permet de coaguler les

petites particules de savon (RATOLOJANAHARY, 2013). La saumure fait augmenter la force

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ionique de la phase aqueuse favorisant la rupture des émulsions formées (RANJALAHY,

2003). Puis le deuxième lavage s’effectue avec le même procédé mais avec seulement de l’eau

chaude (80°C) à un volume de 7 % d’huile (RAKOTOARIMANANA, 2010).

Séchage et désodorisation

L’humidité acquise par l’huile après lavage peut provoquer une hydrolyse, donc une

augmentation de l’acidité. Il est donc nécessaire de procéder au séchage. Après séchage, la

teneur en eau de l’huile est réduite à 0,1%.

Le séchage s’effectue dans un séchoir mis sous vide de 40 mm Hg où l’huile est chauffée

à 80°C ; parcourt une série de cascades sous forme de film mince pour faciliter l’évaporation

de l’eau ; pendant environ 1 heure 30 (ANDRIAMISAINA, 2013 ; RATOLOJANAHARY,

2013).

Concernant la désodorisation, généralement dans les huileries industrielles, elle

s’effectue par injection de vapeur sèche à haut débit dans l’huile maintenue sous vide (2-3

mbar) à 150°C pendant quelques heures. Cependant, cette méthode requiert des installations

très couteuses. Nous avons alors décidé de combiner la désodorisation avec le séchage car

durant ce dernier, une quantité considérable des substances odoriférantes volatiles contenues

dans l’huile est entrainée avec l’eau évaporée (RANJALAHY, 2003).

Entreposage de l’huile raffinée en vrac

L’huile raffinée est conservée à l’abri de l’air, de la chaleur, de l’humidité et de la

lumière dans un réservoir propre qui limite les réactions d’altérations. Elle doit être conservée

avec plus de précaution que l’huile brute car leur contenance en antioxydant a diminué après

raffinage.

Les huiles oléiques, comme l’huile d’arachide, se figent à la température de réfrigération

donc il est plus pratique de les conserver à la température ambiante (RATOLOJANAHARY,

2013).

Remplissage

L’opération de remplissage est réalisée à l’aide d’une embouteilleuse. Cette machine

permet un remplissage simplifié et rapide de plusieurs flacons à la fois tout en évitant les

éclaboussures et les débordements.

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5.5. Technologie adoptée pour le conditionnement de l’huile raffinée

5.5.1. Emballage primaire

Matériaux

Pour l’emballage primaire de l’huile, nous avons choisi un matériau plastique du groupe

de polyéthylène téréphtalate (PET), déjà utilisé dans le monde pour l’emballage d’huile de

table. Ce choix présente de nombreux avantages tant pour le producteur que pour les

consommateurs. Le tableau XXVII représente une comparaison des avantages et inconvénients

de l’utilisation du PET pour l’emballage primaire d’huile alimentaire.

Tableau XXVII : Avantages et inconvénients de l’utilisation du PET pour l’emballage

primaire d’huile (RAMAROSON, 2016)

Avantages Inconvénients

- Protection efficace contre les facteurs

d’altération (oxygène et humidité)

- Permettant la conservation des qualités

du produit

- Très résistants aux chocs

- Légers

- Transparence : permettant aux

consommateurs d’apprécier l’aspect de

l’huile raffinée

- Moindre coût

- Flexibilité du design et grande liberté de

forme : permettant de se distinguer sur le

marché et de créer des emballages plus

maniables

- Recyclables (en tapis, tissu…)

- Non renouvelable

- Non biodégradable

- Risque de migration de composés

chimique vers l’huile

- Pas adaptés pour les emballages

grands formats à partir de 10 l

Nous avons vu dans la faisabilité du marché qu’une part considérable des ménages

malgaches achète l’huile en petite quantité au niveau des détaillants. Or, le PET n’est pas adapté

pour les emballages de formats plus de 10 l ; il est alors nécessaire d’ajouter un autre matériau

correspondant à ces formats. Pour cela, nous avons choisi le HDPE ou Polyéthylène haute

densité qui est aussi un matériau plastique, dont les propriétés qui le différencient du PET

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sont leur imperméabilité moyenne à l’oxygène (dépendant de l’épaisseur) et sa non

transparence.

Malgré les inconvénients représentés dans le tableau XXVII ci-dessus, l’utilisation du

PET et du HDPH pour le contact alimentaire est homologué l'agence américaine Food and Drug

Administration (FDA). En effet, c’est un matériau biologiquement inerte (RAMAROSON,

2016).

Formats

Selon les catégories des clientèles, deux formats d’emballages sont envisagés :

- Bouteilles cachetés 1 litres en PET pour les ménages aisés

- Bidon 20 litres pour les revendeurs visant les ménages qui ont des habitudes d’acheter

l’huile en petite quantité au niveau des commerçants ; les restaurateurs et les fabricants

de beignets.

Du point de vue marketing, pour une différenciation des produits sur le marché, le design

des emballages doit être à la fois attrayant, facilement maniable et adaptés aux modes de vie

des clients.

5.5.2. Emballage d’expédition et de transport

L’emballage d’expédition est un emballage qui regroupe les emballages primaires. Ce

sont surtout les bouteilles en PET qui sont concernés. Il s’agit d’emballage en carton pouvant

contenir 6 bouteilles d’1 litre.

Tandis que les emballages de transport sont des palettes en bois réutilisables, permettant le

transport, le stockage et la manutention de certaines quantités d’unités d’expédition. Le tableau

XXVIII montre une estimation de la quantité journalière d’emballages nécessaire pour

l’huilerie.

Tableau XXVIII : Estimation de la consommation d’emballages

Désignation Quantité mensuelle Quantité annuelle

Bouteilles 1l 29 116 11 646 793

Bidon 20 l 5 823 5 823 396

Carton 5 140 1 028 166

Palettes - 20

Etiquettes 34 940 3 494 038

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5.6. Equipements utilisés

Le tableau XXIX représente la liste des équipements utilisée depuis la réception de la

matière première jusqu’au conditionnement de l’huile raffinée.

Tableau XXIX : Liste des équipements utilisés

Equipements Nb Caractéristiques Mode de

fonctionnement

Bascule

mécanique

3 - 500 kg de portée

- Précision 100 g

- Matériaux : fer renforcé

Balance de

précision

1 - 500 g de portée

-

Humidimètre

portatif

2 -

-

Sondeuse à sacs 2 - Matériaux : inox

- Diamètre produit solide en sac>1

cm

-

Trieuse

nettoyeuse

1 - Capacité : 1,5 t/h

- Puissance : 1,5 kW

- Tension : 380 V

- Dimension : 3520*1200*1820mm

En continue

Décortiqueuse 1 - Capacité : 200kg/h

- Puissance : 1,1 kW

- Tension : 220 V

- Dimension : 1000*550*1100 mm

En continue

Broyeur

1 - Type : broyeur à cylindres cannelés

- Capacité : 200kg/h

- Puissance : 1,1 kW

- Tension : 230 V

En continue

Cuiseur à

vapeur et

presse à vis

associés

1 - Capacité : 9000 à 10 000 kg/24h

- Puissance : 18,5 kW

- Tension : 380 V

- Rendement : 38 à 45 %

- Humidité graine : 5 à 6 %

- Huile résiduelle : 6 à 7 %

- Dimension : 2850*1850*3270

En batch

Décanteur 1 - Capacité : 1000kg En batch

Filtre 1 - Capacité : 100 kg/h

- Puissance : 0,75 kW

- Tension : 220 V

- Dimension : 890*550*765

Réservoir huile

brute

1 - Capacité : 1000kg

En batch

Convoyeurs 5 - -

Echangeur 1 - Débit masse : 258 kg/h (eau

chaude) ; 160 kg/h (eau froide)

- Puissance : 6.073 kW

En continu

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- Dimension : 695*235*610

- Sens des fluides : contre-courant

Pompe doseuse 3 - -

Mélangeur 1 - Capacité : 1000 kg En batch

Cuve de

dégommage 1 - Capacité : 1000 kg

Bac tampon 1 - Capacité : 1000kg

Cuve de

neutralisation 1 - Capacité : 1000 kg En continu

Réservoir de

lessive de soude

1 - Capacité : 200 kg -

Centrifugeuse 1 - Centrifugeuse liquide-liquide

- Capacité : 300-600 l/h

- Puissance : 3 kW

- Tension : 380 V

- Dimension : 840*500*1600mm

En Continu

Réservoir de

soap-stock 1 - Capacité : 500 kg -

Cristallisoir 1 - Capacité : 1000 kg En batch

Séchoir 1 - Capacité : 1000 kg En continu

Pompe à vide 1 - -

Remplisseuse

2 - Capacité : 200 kg/h En continu

Série de vanne 5 - -

Chaudière à

vapeur

1 - Capacité : 100 kg/h

- Combustible : biomasse

-

5.7. Coproduits et sous-produits d’huilerie

5.7.1. Les tourteaux

Les tourteaux d’arachide se présentent sous forme de morceaux d’écailles. Ils sont

conservés en vrac dans un magasin propre. Lors du stockage, ils ne peuvent être attaqués par

les microorganismes qu’en cas de réhumidification importante. La difficulté de leur

conservation repose sur le fait qu’ils contiennent jusqu’à plus de 10 % d’huile résiduelle et ont

ainsi tendance à s’échauffer par oxydation.

Le tourteau d’arachide est très apprécié dans l’alimentation animale du fait de sa teneur

en protéine élevée et s’il a été traité convenablement, il pourra être employé comme « farine

alimentaire » en alimentation humaine (ADRIAN et JACQUOT, 1968 ; GILLIER et

SILVESTRE, 1969).

5.7.2. Les coques d’arachides

Les coques d’arachides sont les sous-produits d’huilerie important après les tourteaux.

L’élément majeur de la coque est la cellulose brute dont la teneur oscille entre 60 et 79 %. A

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cause de sa composition, elle peut être utilisée dans divers domaine. Dans notre cas, elle

constitue le principal combustible pour la chaudière à vapeur (ADRIAN et JACQUOT, 1968 ;

GILLIER et SILVESTRE, 1969). Un kilogramme de coque correspond à 1 kWh (SCHILLING,

1996).

5.7.3. Les soapstocks

Les soapstocks ou pâtes de neutralisation sont les sous-produits obtenus après

neutralisation de l’huile. Elles sont surtout utilisées comme matière première en savonnerie.

Les quantités annuelles des coproduits et sous-produits engendrés par la production

d’huile d’arachide est données dans le tableau XXX pour la production moyenne de 1300 kg/j.

Tableau XXX : Quantités annuelles de coproduits et sous-produits

Sous-produits Quantité produite (kg/an)

Tourteaux 148 633

Coques d’arachide 105 094

Soapstocks 5 971

5.8. Consommation en intrants de l’huilerie

5.8.1. Les utilités

Eaux

L’eau constitue un élément fondamental dans toute industrie agroalimentaire. Les eaux

utilisées dans l’usine peuvent être classées en 3 catégories telles que l’eau de process, l’eau

pour les échanges thermiques (chauffage et refroidissement) et l’eau de nettoyage et

désinfection.

L’alimentation en eaux de l’huilerie est constituée par l’eau du JIRAMA. L’estimation

de la consommation d’eau de l’usine est donnée dans le tableau XXXI

Tableau XXXI : Estimation de la consommation d’eaux de l’huilerie

Utilisations Consommation (m3/an)

Process et échanges thermiques 5 622

Nettoyage et désinfection 1 000

Total 6 622

Vapeur

La vapeur intervient surtout durant l’opération de conditionnement thermique des

graines d’arachide. Elle est générée par la chaudière. La quantité de vapeur utilisée dans

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l’huilerie est estimée à 145 538 kWh/an. Les combustibles utilisés sont constitués par les

coques d’arachides complétées par de la sciure de bois. Le tableau XXXII résume les

consommations en vapeur et combustibles pour chaudière de l’huilerie.

Tableau XXXII : Consommations de combustibles et production de vapeur et de

chaudière

Combustible

pour chaudière

PCI (kWh/kg) Quantité

annuelle (kg)

Quantité de vapeur (kWh)

Coques

d’arachides

1 105 094,13 105 094,13

Sciure de bois 2,8 14 444,42 40 444,39

Total - - 145 538,51

Electricité

Comme l’eau, l’énergie électrique utilisée dans l’huilerie provient du JIRAMA. Elle

est utilisée pour alimenter les machines, pour l’éclairage et le conditionnement des produits.

La dépense en électricité de l’huilerie est donnée dans le tableau XXXIII.

Tableau XXXIII : Consommation d’électricité de l’huilerie

Etapes Consommation d’électricité (kWh/an)

Extraction d’huile brute 19 149

Raffinage et conditionnement 1 361

Total 20 511

5.8.2. Les intrants

Les intrants concernent surtout des réactifs durant le raffinage notamment la soude

caustique et l’acide phosphorique.

La soude caustique

La quantité de soude caustique utilisée est calculée à partir de la réaction de

neutralisation (Cf. §5.4.3., Partie 3), de la concentration de la lessive de soude ainsi que l’indice

d’acide de l’huile brute. Dans notre cas, la concentration de la lessive de soude est de 20°Bé. A

partir de la réaction de neutralisation, nous obtenons la relation suivante :

𝑛𝑁𝑎𝑂𝐻 = 𝑛𝐴𝐺𝐿 → 𝑚𝑁𝑎𝑂𝐻 =𝑚𝐴𝐺𝐿 ∗ 𝑀𝑁𝑎𝑂𝐻

𝑀𝐴𝐺𝐿

- 𝑚𝑁𝑎𝑂𝐻: masse de NaOH nécessaire en g

- 𝑚𝐴𝐺𝐿 : masse d’acide gras libre exprimé en acide oléique en

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- 𝑀𝑁𝑎𝑂𝐻 : masse molaire NaOH

- 𝑀𝐴𝐺𝐿 : masse molaire acide oléique

Pour 20°Bé, 1kg de soude est contenu dans 5,87 l d’eau. Le volume de lessive de soude

nécessaire est alors de :

𝑉𝑙𝑒𝑠𝑠𝑖𝑣𝑒 = 5,87 (𝑚𝐴𝐺𝐿 ∗ 𝑀𝑁𝑎𝑂𝐻

𝑀𝐴𝐺𝐿)(𝑙)

Pour faciliter les calculs, RASOARAHONA (1981) a élaboré un abaque de

neutralisation ; pour une solution de soude de 20°Bé, il en faut 8,32 y (en litre) de lessive de

soude afin neutraliser une tonne d’huile ; y correspond au teneur en (%) d’acide gras libre

contenu dans l’huile.

Il est également nécessaire de considérer le légers excès de soude de 0,3% par rapport

au poids de l’huile traitée et la neutralisation des acides phosphoriques ajouté durant le

conditionnement acide. Le volume final pour 1000 kg d’huile est donc :

𝒗 = (𝟖, 𝟑𝟐 𝒚 + 𝟒, 𝟏𝟏) (𝒍) 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝟏𝟎𝟎𝟎 𝒌𝒈 𝒅′𝒉𝒖𝒊𝒍𝒆

Tableau XXXIV : Valeurs théoriques de la quantité de soude nécessaire selon l’acidité de l’huile brute

Acidité de l’huile brute (%) 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7

Volume de la lessive de soude 20°Bé (l/jour) (*) 3,63 4,09 4,54 5,01 5,46

Quantité de soude caustique (kg/jour) 0,61 0,69 0,77 0,85 0,93

(*) Pour la capacité maximale journalière de 550 kg d’huile brute par jour

Acide phosphorique

La quantité d’acide phosphorique nécessaire est 1 ‰ du volume d’huile brute soit pour

102 528 kg d’huile brute de 94,32 litres d’H3PO4 à 75% (v/v) par an.

6. Usine de transformation

6.1. Lieu d’implantation de l’usine

Le choix du site d’implantation de l’usine a été d’abord orienté selon la source de la

matière première. En effet, nous avons opté pour une industrialisation de proximité qui présente

de nombreux avantages tels que minimisation du coût de transport, contribution à

l’autosuffisance de la zone en huile alimentaire, réduction de l’altération des graines durant le

transport.

Toutefois, nous avons déjà vu que le District de Manadriana est une zone menacée par

des problèmes d’insécurité et des attaques très fréquents des « Dahalo ». De plus, l’accès à des

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véhicules dans cette zone est difficile. L’implantation se situera alors dans le district voisin

c’est-à-dire dans la ville d’Ambositra qui est également une zone productrice d’arachide

huileuse, à accès plus facile, plus proche des consommateurs et du marché cible, dont les

ressources en eau et énergie sont disponibles. Actuellement aucune huilerie industrielle n’y est

installée, l’approvisionnement en huile végétale alimentaire de la région est surtout constitué

par les huiles brutes artisanales et l’importation, ce qui offre une grande opportunité pour notre

unité de transformation.

6.2. Conception des locaux

Le sol est confectionné avec un matériau résistant, étanche, facile à nettoyer et à

désinfecter permettant un bon drainage et non glissant. Cette dernière propriété est à préciser

car dans une huilerie, le sol peut être extrêmement glissant et présente ainsi des dangers pour le

personnel.

Dans une huilerie le maniement du feu ouvert est une attitude à proscrire et les bâtiments

doivent être pourvus d’un dispositif contre les incendies.

Les surfaces tels que les murs et cloisons doit être lisse, en matériaux étanches, faciles à

nettoyer et à désinfecter. Les fenêtres doivent être protégées afin d’éviter l’entrée d’insectes ou

de rongeurs. Les portes doivent avoir une surface lisse, non absorbante et facile à nettoyer. Les

portes extérieures doivent s’ouvrir vers l’extérieur et être faciles à ouvrir de l’intérieur.

6.3. Plan de l’usine

L’installation s’effectuera sur une superficie de 1000 m2 avec les espaces destinées aux

futures extensions de l’usine. Une suggestion d’un plan de l’huilerie, configuration en L, avec

les différents flux dans l’établissement est représentée par la figure 27. Les principaux flux au

sein de l’usine sont :

Flux du produit principal (arachide en coque à huile raffinée)

Flux des coproduits, sous-produits et effluents

Flux du personnel

Flux des intrants

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Figure 27 : Suggestion du plan d’aménagement de l’huilerie industrielle

: Flux du produit ; : Flux des sous-produits, effluents et fonds de cuves ; : Flux du personnel : Flux intrants

et laboratoire

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7. Structure organisationnelle et structurelle de l’entreprise

7.1. Ressources humaines

7.1.1. Organigramme de l’entreprise

L’organigramme est lié au statut juridique et la taille de l’entreprise. Le diagramme de

la figure 28 montre une proposition d’un organigramme de l’huilerie industrielle à petite

échelle. L’entreprise prévoit d’engager 20 salariés au sein de l’unité de production dont 10 sont

des ouvriers.

7.1.2. Attributions des salariés

Les attributions de tous les salariés sont représentées dans le tableau XXXV

Tableau XXXV : Attribution des salariés de l’entreprise

Poste Nombre Qualification et attribution

Directeur général 1

Promoteur du projet, s’occupe de l’administration et le bon

fonctionnement de l’entreprise dans tous les plans

Responsable

administratif,

financier

1

S’occupe de la finance, des ressources humaines ainsi que du

respect de l’application des réglementations et de la législation

liées à l’activité de la structure pour laquelle il travaille.

Responsable usine 1

Ingénieur en IAA, supervise la production en totalité (production

et qualité), assure le bonne fonctionnement de l’usine

Technicien

spécialisé 1

Technicien en agroalimentaire, aide le responsable de l’usine à la

supervision de la production, chef d’équipe des ouvriers

Magasinier 1

Supervise et s’occupe de la gestion des stocks (matière première,

intrants et produits finis)

Ouvriers 10 En charge des travaux de production

Chauffeurs 2

S’occupe du transport de la matière première, des intrants et

produits finis

Ménagères 2 En charge des tâches de nettoyage et désinfection dans l’entreprise

Directeur général

Responsable

administration, financier,

commercial

Responsable usine

Ouvriers

Chauffeurs Ménagères

Figure 28 : Suggestion d’organigramme de l’entreprise

Technicien spécialisé Magasinier

Ouvriers

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7.2. Stratégies marketings

7.2.1. Politique Produit

L’huile d’arachide raffinée est le principal produit de l’unité, viennent ensuite les

tourteaux et les sous-produits dont le soapstocks. Le tableau XXXVI représente les

caractéristiques des 2 principaux produits de l’entreprise : l’huile d’arachide raffinée et les

tourteaux d’arachide. Une proposition d’étiquette pour l’huile d’arachide raffinée est

représentée par la figure 29.

Tableau XXXVI : Caractéristiques des produits de l’entreprise

Produit Huile d’arachide raffinée Tourteaux d’arachide

Fonctionnalité Excellente huile de friture, bonne huile de cuisson,

peut être utilisée pour assaisonnement et en industrie

agro-alimentaire

Bonne source de protéines

pour animaux d’élevage

Composition 100 % huile d’arachide raffinée 40 % de protéine

5 à 10 % d’huile résiduelle

Emballages et

Conditionnement

Bouteille cachetée transparent 1 l PET et bidon 20 l

HDPE

En vrac

Qualité Huile fluide à température ambiante

Point de fumée 220°C

Respectant normes Codex Alimentarus

Respect BPH et BPF

Respect BPH et BPF

Contrôles qualités

(microbiologique et physico-

chimique)

7.2.2. Politique prix

Pour la politique de prix, nous avons choisi une stratégie de prix de pénétration. Cette

politique recherche des parts de marché en utilisant un prix bas pour inciter les ventes et

atteindre un chiffre d’affaire important. Ces prix sont représentés dans le tableau XXXVII.

Tableau XXXVII : Prix des produits pratiqués au début du projet

Produit Prix de grossiste Prix de détaillant

Huile d’arachide raffinée 4600 ar/l 4700 ar/l

Tourteaux 1400 ar/kg 1500 ar/kg

Soapstocks 400/kg -

Figure 29 : Proposition d’étiquetage pour emballage primaire, bouteille plastique de 1litre

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RANDRIAMANALINA Haingonirina

7.2.3. Politique de distribution

La population cible est constituée par les ménages, les vendeurs de beignets et les

restaurateurs dans les zones avoisinantes (rurales ou urbaines) du site d’implantation et grandes

villes tels que Antananarivo et Antsirabe. Le circuit de distribution suit celui de tous les

produits de consommation de masse (Cf. figure 31). La fonction de gros allège les charges de

manutention et de stockage du producteur et libère de même le détaillant de recourir à plusieurs

producteurs à travers des commandes, des factures…

Le circuit du tourteau est un circuit direct de l’usine aux consommateurs ou passant

éventuellement par des détaillants. Les clients cibles sont surtout les fermiers et les entreprises

commercialisant des aliments pour animaux d’élevage.

7.2.4. Politique de communication

Pour la politique de communication, elle sera étudiée lors des phases d’implantation de

l’unité. Mais en tout cas, un budget spécialisé pour la communication doit être prise en compte

par l’entreprise.

7.3. Contrôles qualités

Selon ISO (International Standard Organization) 8402, la qualité désigne la propriété d’un

produit, bien ou service de satisfaire aux exigences de l’utilisateur. Dans toutes industries

agroalimentaires, la gestion de la qualité est devenue une exigence à laquelle elles doivent

répondre.

Sur le plan national, un décret portant sur la mise en place d’une unité de contrôle de la

qualité des denrées alimentaires a été établi par le gouvernement malagasy au mois de Janvier

2004. Ce décret exige un respect les normes nationales (élaborés par le Bureau des Normes de

Madagascar) et internationales (selon le Codex Alimentarius).

Pour assurer la qualité de la production et la sécurité au travail, des opérations de contrôles

qualités interviennent tout au long du processus de fabrication c’est-à-dire depuis la réception

de la matière première jusqu’à l’expédition des produits (Cf. Tableau XXXVIII).

Usine Grossiste Détaillants et

revendeurs Consommateurs

Figure 30 : circuits de distribution de l’huile raffinée

Page 92: Etude de faisabilité technico-économique de

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RANDRIAMANALINA Haingonirina

Tableau XXXVIII : Contrôles qualités au sein de l’huilerie

Produits Contrôle qualité Fréquence Valeur selon

Codex

Alimentarus

Approvisionnement Traçabilité Par an -

Matière première à

la réception

Echantillonnage

Contrôle humidité

Teneur en huile

Taux de décorticage

Poids des graines

Pour chaque lot

Stocks de matière

première

Inspection du magasin

Echantillonnage

Contrôle microbiologique

Humidité

Au moins toutes

les 3 semaines

Huile brute

Rendement d’extraction (%)

Densité de l’huile (à 20°C)

Acidité (%)

Indice de peroxyde (meq

O2/kg)

Pour chaque lot

-

0,912 à 0,920

<1

<10

Huile neutralisée Acidité (%)

Teneur en savon (en ppm) Pour chaque lot

-

-

Huile lavée Acidité (%)

Teneur en savon (en ppm) Pour chaque lot

-

-

Huile raffinée

Densité

Acidité (%)

Humidité (%)

Savons (ppm)

Indice de peroxyde (meq

O2/kg)

Indice de réfraction

Pour chaque lot

±0,922

0,5 à 0,1

0,1

Trace au max

<5

±1,475

Tourteaux

Acidité (%)

Humidité (%)

Contrôle microbiologique

Matière grasse total

Pour chaque lot

Soapstocks

Acidité (%)

Humidité (%)

Matière grasse total (%)

Pour chaque lot

-

32-35%

40-50%

7.4. Contrôle d’hygiène

La production d’une denrée alimentaire requière le maintien au quotidien d’une bonne

hygiène afin d’assurer la sécurité sanitaire des consommateurs. Les bonnes pratiques d’hygiène

doivent être instaurées avant toute production. Le maintien d’un bon niveau d’hygiène de base

dans l’entreprise permet de réduire les risques de contamination. En pratique, cette hygiène de

base s’instaure par la mise en place des programmes prérequis. Ce sont des programmes

préalables à tout autre aspect de gestion de la qualité et de la sécurité des denrées alimentaires.

Page 93: Etude de faisabilité technico-économique de

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RANDRIAMANALINA Haingonirina

En principe, elles comprennent les points suivants :

- Agencement, conception et aménagement des locaux

- Conception et installation des équipements

- Entretiens des locaux et équipements

- Qualité de l’eau

- Prévention et lutte contre les nuisibles

- Gestion des déchets

- Nettoyage et désinfection

- Hygiène et santé du personnel

- Formation et comportement du personnel

Conclusion partielle III

Nous avons estimé pour l’huilerie à petite échelle une capacité moyenne de 1,3 tonne

d’arachide en coque par jour et une capacité maximale de 2 tonnes d’arachide par jour ; pour

une production de 10 mois/an. Pour cette capacité, la matière première est disponible mais

nécessite une stratégie de stockage adéquate car cette disponibilité n’est que pendant les mois

de récolte.

Le procédé artisanal d’extraction utilisé dans la zone d’étude manque de performance

en termes de rendement et la qualité de l’huile produite ne correspond pas celle préconisée par

les normes de Codex Alimentarius.

Pour l’huilerie industrielle à petite échelle, nous avons adopté des procédés de

transformation qui ne diffèrent gèrent des procédés standards d’obtention d’huile raffinée, à

l’exception de quelques étapes du raffinage où nous avons dû restreindre l’étape de décoloration

par utilisation de terre décolorante et/ou de charbon actif et la désodorisation par chauffage de

l’huile à vapeur surchauffée sous vide poussés ; nécessitant d’installations sophistiqué et très

couteuse.

Toutefois, nous estimons obtenir une huile respectant les normes de Codex

Alimentarius, les normes nationales et assurant la sécurité et la salubrité alimentaire. D’ailleurs

des opérations de contrôles qualité interviennent tout au long de la transformation et les respects

de BPH et BPF seront rigoureux au sein de l’usine.

Page 94: Etude de faisabilité technico-économique de

Partie 4 :

FAISABILITE FINANCIERE DU PROJET

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Partie 4 : Faisabilité financière du projet

La faisabilité financière constitue une étape cruciale dans la prise de décision de la

poursuite du projet.

Cette dernière partie consiste à comparer les revenus estimés aux dépenses totales de

l’entreprise, établir la planification budgétaire, évaluer les bénéfices et les indices de rentabilité

financière, ainsi que d’élaborer une stratégie de financement adéquate.

1. Investissements

Les investissements d’un projet regroupent les immobilisations incorporelles et

corporelles. Les immobilisations incorporelles comprennent les dépenses à engager pour la

constitution juridique de l’entreprise : frais d’établissement et autres frais administratifs.

Tandis que les immobilisations corporelles sont les équipements et matériels nécessaires

à la production. Le tableau XXXIX résume les investissements initiaux requis pour la

réalisation du projet.

Tableau XXXIX : Investissements initiaux

Désignation Amortissement Montant (ar)

Bâtiments et construction 1 010 101 61 000 000

Equipements en usine 2 823 280 56 465 600

Total 3 833 381 117 465 600

Les détails sur ces investissements initiaux sont donnés en Annexe 10.

2. Charges prévisionnelles

Le tableau XL regroupe une estimation des charges hors taxe prévisionnelles de

l’entreprise durant la première année du projet.

Tableau XL : Charges prévisionnelles

Désignation Montants HT (ar/an)

Matière première 497 128 924

Intrants 27 484 048

Charges salariales 57 000 000

Eau et Energie 19 424 830

Coût de transport 10 000 000

Hygiène et maintenance 5 280 000

Prestations de services pour les analyses de qualité 5 119 035

Total 621 513 247

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3. Recettes prévisionnelles

L’estimation des recettes prévisionnelles hors taxe de l’entreprise durant la première

année sont données dans le tableau XLI suivant :

Tableau XLI : Recettes prévisionnelles pour la première année du projet

Produits Quantité Montant HT (ar/an)

Huile d’arachide raffinée 113 448 litres /an 521 865 216

Tourteaux 148 633 kg /an 208 086 371

Soapstocks 5 971 kg /an 2 388 399

Total - 732 339 986

L’unité prévoit des augmentations de production de 5% pour la deuxième année, 10%

pour la 3ème année et 15 % pour le 4ème et 5ème année pour atteindre la capacité maximale de

l’usine.

4. Plan de financement

Les sources de financement du projet sont constituées par l’apport personnel et l’emprunt

bancaire. Le tableau XLII représente la prévision de financement du projet.

Le fonds de roulement initial (FDR) est la liquidité monétaire nécessaire pour encourir

les charges pendant la période de démarrage du projet. Dans notre cas, nous l’avons calculé à

partir du flux de trésorerie (Cf. Annexe 10 Tableau LI) des trois premiers mois du projet.

Tableau XLII : Plan de financement

Charges Besoins (ar) Apports

Bâtiments et terrains 61 000 000 Nature

Machines et matériels 56 465 600 Nature

Fond de roulement (FDR) 155 378 311 Emprunt bancaire

Concernant les emprunts bancaires, nous avons considéré un taux d’intérêt de 20 % et

le remboursement s’effectuerait sur une durée de 5 ans. Les détails sur le remboursement sont

donnés en annexe 10, Tableau LII.

5. Les indices de rentabilité

Parmi les critères d’évaluation du projet, nous en verrons un certain nombre d’indices

partant de la connaissance de la Marge Brute d’Auto Financement (MBA), la valeur actuelle

nette (VAN), le taux de rentabilité interne (TRI), le délai de récupération de capitale investi

(DRCI) et de l’indice de profitabilité (IP).

Page 97: Etude de faisabilité technico-économique de

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5.1. Marge Brute d’Autofinancement (MBA)

La MBA d’un exercice est le montant des ressources dégagées par l’activité de

l’entreprise, tenant compte de tous les charges, y compris les impôts sur les bénéfices (IBS).

Les calculs des MBA durant 5 ans est donnés dans le tableau XLIII. Il est à remarquer que les

recettes et charges dans ce tableau tiennent compte des taxes sur les valeurs ajoutées TVA (20

%).

Tableau XLIII : Les marges brutes d’autofinancement (en ariary)

Année 1 2 3 4 5

Recettes 878 807 984 968 885 802

1 065 774

382 1 225 640 540

1 409 486

621

Charges 782 074 626 859 658 404 943 081 860 1 077 808 654

1 232 313

233

Intérêts

remboursement 31 075 662 24 860 530 18 645 397 12 430 265 6 215 132

Taxes sur

intérêts 6 215 132 4 972 106 3 729 079 2 486 053 1 243 026

Charges

calculées 3 833 381 3 833 381 3 833 381 3 833 381 3 833 381

Résultats

imposables 55 609 182 75 561 382 96 484 665 129 082 187 165 881 848

IBS (20%) 11 121 836 15 112 276 19 296 933 25 816 437 33 176 370

Résultats net 44 487 346 60 449 106 77 187 732 103 265 750 132 705 478

MBA 48 320 727 64 282 487 81 021 113 107 099 131 136 538 859

MBA actualisé 40 267 272 44 640 616 46 887 218 51 648 886 54 871 905

MBA cumulé 40 267 272 84 907 888 131 795 106 183 443 993 238 315 898

5.2. Valeur Actuelle Nette (VAN)

La VAN représente la différence entre la somme des marges d’autofinancement (MBA)

actualisée et la somme des capitaux investis, représentée par la formule suivante :

VAN = ∑ MBAj(1 + t)−j

n

j=1

− C

(j : Variable désignant l’année qui varie de 1 à n ; t : taux d’actualisation ; n : durée

d’exploitation ; C : coût d’investissement initial net ou capital investi ; MBA : marge brute

d’autofinancement)

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RANDRIAMANALINA Haingonirina

Dans notre cas, avec un taux d’actualisation de 20 %, la VAN est de 120 850 298 Ar qui

est une valeur positive, donc l’entreprise est bénéficiaire.

5.3. Indice de Profitabilité (IP)

L’indice de profitabilité consiste à calculer le quotient de la somme des MBA actualisés

par le montant de l’investissement.

IP =∑ MBAj(1 + t)−1n

j=1

C

Après application, l’IP du projet est de 2,03. Cette valeur signifie que 1 Ar investi génère

1,03 Ar.

5.4. Taux de rentabilité interne (TRI)

Le taux de rentabilité interne est le taux par lequel la valeur nette actualisé (VAN)

aboutit à une valeur nulle ou un indice de profitabilité (IP) à une valeur égale à 1.

VAN = 0 → 0 = ∑ MBAj (1 + i)−j

j=n

j=1

− C

(i : valeur à chercher)

Le TRI du projet est de 51,35 %. Le taux de rentabilité interne est largement supérieur

au taux d’actualisation choisi qui est de 20%.

5.5. Délai de Récupération des Capitaux Investis (DRCI)

Le DRCI est représenté par le temps au bout duquel le cumul des MBA sera égal au

montant des capitaux investis. Les capitaux investis seront récupérés le mois de mars de la

troisième année. Le projet est donc solvable car le DRCI est inférieur à 5 ans.

Conclusion partielle

L’étude de faisabilité financière montre que le projet est rentable et viable. Il présente

une Valeur Nette Actualisé positif de 120 850 298 Ar pour un taux d’actualisation de 20 % ; un

Indice de profitabilité de 2,03, un Taux de rentabilité interne 51,35 de et un retour des capitaux

investis en troisième année. Il fournit alors un profit suffisant pour le promoteur et générant

suffisamment de revenu pour permettre sa continuité dans le temps et dans l’espace.

Page 99: Etude de faisabilité technico-économique de

Conclusion

Page 100: Etude de faisabilité technico-économique de

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RANDRIAMANALINA Haingonirina

Conclusion

En conclusion, l’alimentation en huile constitue un point essentiel et non négligeable

pour assurer la sécurité alimentaire. A Madagascar, la consommation en huile alimentaire est

encore insuffisante en termes de qualité et de quantité. Notre recherche s’est portée sur une

étude de faisabilité technico-économique d’une implantation d’une huilerie industrielle

d’arachide à petite échelle dans une des zones productrices d’arachide d’huilerie de

Madagascar.

L’arachide est une plante oléagineuse à haute teneur en huile qui s’adapte bien aux

conditions pédoclimatiques de Madagascar. L’huile d’arachide quant à elle est une huile oléique

qui constitue une bonne source de matière grasse pour l’alimentation humaine ; et est une

excellente huile de friture et de cuisson.

L’implantation de l’huilerie se fera dans le District d’Ambositra, région Amoron’i

Mania. Nous avons estimé, au début du projet, une capacité de production maximale de 2 tonnes

d’arachide en coques par jour sur 10 mois de production pour atteindre 383 tonnes d’arachide

par an et une production d’environ 94 300 litres d’huile par an. Mais nous prévoyons des

futures extensions de l’usine. D’ailleurs, la configuration de ce dernier et l’agencement des

locaux sont conçus en tenant compte de ces futures extensions.

Les résultats des analyses du marché en amont montrent que la disponibilité annuelle de

l’arachide est très variable. Elle est surtout disponible durant les mois récoltes, nécessitant ainsi

l’établissement d’un système de stockage et gestion de stocks efficaces pour assurer un

approvisionnement continu de l’usine. Avant extraction, l’arachide sera stockée en coques, dans

des sacs jutes et dans un magasin de stockage.

Pour le marché en aval, les huiles offertes sur le territoire national sont dominées par les

importations et l’huile d’arachide raffinée y est rare. Concernant la demande, le choix des

consommateurs est d’abord orienté par les prix des huiles, vient ensuite les critères de qualité

et de conditionnement. Pour se faire une place sur le marché, nous avons adopté une stratégie

de différenciation et caractérisation du produit par la qualité, l’origine locale et l’emballage ;

un prix de pénétration (prix bas), une distribution qui suivent le circuit des denrées de

consommations de masses et une politique de communication qui seront établis ultérieurement.

Les ménages, les fabricants de beignets traditionnels et les restaurateurs aux alentours de la

zone d’implantation et dans les grandes villes, seront les principales cibles du projet.

Concernant la technologie de transformation de l’huile, la méthode d’extraction

artisanale actuellement utilisée manque de performance. Avec un rendement d’extraction de 24

Page 101: Etude de faisabilité technico-économique de

C o n c l u s i o n | 82

RANDRIAMANALINA Haingonirina

à 30 % d’huile par rapport à la graine, pour un potentiel de 52 % d’huile (par rapport à la matière

sèche) pour la variété Donga. En outre, l’huile produite par cette méthode ne répond pas aux

normes préconisées par Codex Alimentarius et n’assure pas la sécurité et la salubrité

alimentaire. Ces défauts de performance constituent un des blocages du développement du

secteur huilerie d’arachide de Madagascar.

Pour l’huilerie industrielle à petite échelle, le procédé de transformation de l’huile

comprenant stockage, trituration, raffinage et conditionnement, nous avons opté pour un

procédé de transformation industrielle standard proposé dans littérature, exceptée pour quelques

étapes de raffinage que nous avons dû restreindre faute de moyens financiers et techniques.

Enfin pour l’analyse financière, le projet est rentable. Il génère une marge bénéficiaire

considérable avec une VAN positif, un indice de profitabilité de 2,03 et un retour des capitaux

investi à la troisième année.

Le projet est théoriquement viable et sa réalisation permet d’atteindre les objectifs

globaux établis. Dans une vision plus loin, nous proposons une extension du projet et insertions

de nouveaux produits et de nouvelles activités.

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Liste bibliographique

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L i s t e b i b l i o g r a p h i q u e | 83

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Semestre 7 ; Mention Industries Agricoles et Alimentaires ; Ecole Supérieure des

Sciences Agronomiques ; Université d’Antananarivo.

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RANDRIAMANALINA Haingonirina

77. RAHOERASON M. ; 2016 ; Nutrition humaine. Cours Master II ; Semestre 8 ;

Mention Industries Agricoles et Alimentaires ; École supérieure des Sciences

Agronomiques ; Université d’Antananarivo.

78. RAMAROSON J. B. ; 2016 ; Méthodologie d’estimation des coûts de production ;

Cours Master II ; Semestre 9 ; Parcours Génie des Procédés et technologies de

transformation ; Mention Industries Agricoles et Alimentaires ; Ecole Supérieure

des Sciences Agronomiques ; Université d’Antananarivo.

79. RAMAROSON R. J. B. ; 2016 ; Cours d’emballage et conditionnement des denrées

alimentaires ; Master II ; Semestre 9 ; Mention Industries Agricoles et Alimentaires

; Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques ; Université d’Antananarivo.

80. RANDRIATIANA R. ; 2015 ; Nettoyage et désinfection ; Cours Master I ; Semestre

8 ; Mention Industries Agricoles et Alimentaires ; Ecole Supérieure des Sciences

Agronomiques ; Université d’Antananarivo

81. RAONIZAFINIMANANA B. ; 2016 ; Industries des corps gras ; Master II ;

Semestre 9 ; Parcours Génie des Procédés et technologies de transformation ;

Mention Industries Agricoles et Alimentaires ; Ecole Supérieure des Sciences

Agronomiques ; Université d’Antananarivo.

82. RAONIZAFINIMANANA B. ; 2015 ; Communication d’entreprise ; Cours Master

I ; Semestre 8 ; Mention Industries Agricoles et Alimentaires ; Ecole Supérieure des

Sciences Agronomiques ; Université d’Antananarivo

83. RAONIZAFINIMANANA B. ; 2015 ; Méthodes d’Analyse et de contrôle I ; Master

I ; Semestre 6 ; Mention Industries Agricoles et Alimentaires ; Ecole Supérieure des

Sciences Agronomiques ; Université d’Antananarivo.

84. RAONIZAFINIMANANA B. ; 2016 ; Rédaction Scientifique ; Master II ; Semestre

8 ; Mention Industries Agricoles et Alimentaires ; Ecole Supérieure des Sciences

Agronomiques ; Université d’Antananarivo.

85. RASOARAHONA J. ; 2016 ; Cours de Génie Industrielle et Alimentaire II ; Master

I ; Semestre 7 ; Mention Industries Agricoles et Alimentaires ; Ecole Supérieure des

Sciences Agronomiques ; Université d’Antananarivo.

86. RASOARAHONA J. ; 2016 ; Gestion de la qualité ; Cours Master II ; Mention

Industries Agricoles et Alimentaires ; École Supérieure des Sciences

Agronomiques ; Université d’Antananarivo.

Page 112: Etude de faisabilité technico-économique de

L i s t e b i b l i o g r a p h i q u e | 92

RANDRIAMANALINA Haingonirina

87. RAZAFIMAMONJISON G. ; 2015 ; Technologie des produits végétaux ; Cours

Master I ; Semestre 8 ; Mention Industries Agricoles et Alimentaires ; Ecole

Supérieure des Sciences Agronomiques ; Université d’Antananarivo

88. RAZAFIMBELO F. ; 2016 ; Business plan. Cours Master II ; Semestre 9 ; Mention

Industries Agricoles et Alimentaires ; Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques

; Université d’Antananarivo.

89. RAZAFIMBELO F. F. ; 2016 ; Chimie et Biochimie Alimentaire II. Cours Master

II ; Semestre 8 ; Mention Industries Agricoles et Alimentaires ; École supérieure des

Sciences Agronomiques ; Université d’Antananarivo.

90. RAZAFINDRAJAONA, J. M. ; 2015 ; Introduction au plan de recherche. Cours

Master 1 ; Mention Industries Agricoles et Alimentaires ; École supérieure des

Sciences Agronomiques ; Université d’Antananarivo.

Page 113: Etude de faisabilité technico-économique de

Parties expérimentales

Page 114: Etude de faisabilité technico-économique de

P a r t i e s e x p é r i m e n t a l e s | 93

RANDRIAMANALINA Haingonirina

Parties expérimentales

Partie expérimentale 1 : Détermination de la teneur en eau et en matières volatiles des

graines d’arachide (NF ISO 665)

1. Principe

La détermination de la teneur en eau et en matières volatiles des graines s’effectue par

dessiccation à 103 ± 2°C dans une étuve à la pression atmosphérique, jusqu’à l’obtention d’une

masse pratiquement constante.

2. Appareillage

Les matériels nécessaires pour la détermination sont : une balance analytique, une vase

à fond plat, une étuve électrique et un dessiccateur contenant un agent déshydratant efficace

(oxyde de phosphore, le gel de silice, alumine activée…).

3. Mode opératoire

Préparation de l’échantillon pour l’essai :

Dans le cas des graines de grosseur moyenne (arachide, soja…), il est nécessaire de

broyer l’échantillon, jusqu’à l’obtention de particules au plus 2 mm.

- Peser dans la vase 5 ± 0,5 g de la mouture

- Répartir uniformément la substance sur tout le fond et fermer celui-ci avec son

couvercle

Détermination

- Placer la vase contenant la prise d’essai, couvercle enlevé, dans l’étuve préalablement

réglée à 103 ± 2°C.

- Après 3 heures de séjour dans l’étuve, placer les échantillons dans le dessiccateur. Dès

que la vase refroidie à la température de laboratoire, peser.

- Remettre la vase dans l’étuve. Après une heure, répéter les opérations de refroidissement

et de peser.

Si la différence entre les deux pesées est égale ou inférieure à 0,005 g, considérer la

détermination comme terminée sinon soumettre la prise d’essai à des séjours successifs de

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RANDRIAMANALINA Haingonirina

1 h dans l’étuve, jusqu’à ce que la différence entre les deux pesés successives soit égale ou

inférieure à 0,005g.

4. Expression du résultat

La teneur en eau et matière volatiles de l’échantillon (pourcentage en masse), est égal à :

𝒎𝟏 − 𝒎𝟐

𝒎𝟏−𝒎𝟎𝐱 𝟏𝟎𝟎

m0 est la masse, en gramme du vase

m1 est la masse, en gramme, du vase avec la prise d’essai, avant la

dessiccation

m2 est la masse, en gramme, du vase avec la prise d’essai après la

dessiccation

La différence entre les résultats de deux déterminations effectuées simultanément ne

doit pas dépasser 0,2 g d’eau et de matières volatiles pour 100 g d’échantillon.

Partie expérimentale 2 : Détermination de la teneur en huile de la matière première

(ISO 659 : 1988)

1. Principe

La détermination de la teneur en huile est réalisée par extraction dans un appareil

d’extraction continue de type soxhlet avec de l’hexane.

2. Appareillage

Appareil d’extraction continue de type soxhlet, muni d’un ballon de

250 ml de capacité

Chauffe ballon

Etuve à chauffage électrique réglable à 103°C ± 2°C

Régularisateur d’ébullition, par exemple pierre ponce en petits

grains ou bille de verre

Balance analytique

Cartouche à extraction et ouate, exemptes de matières solubles dans

l’hexane ou dans l’éther de pétrole

Dessiccateur

Page 116: Etude de faisabilité technico-économique de

P a r t i e s e x p é r i m e n t a l e s | 95

RANDRIAMANALINA Haingonirina

3. Mode opératoire

- Peser, à 1 mg près, environ 10g de l’échantillon pour essai

- Placer l’échantillon dans le soxhlet après l’avoir mis dans une

cartouche.

- Relier le soxhlet à un ballon et un chauffe-ballon

- Verser par l’embout supérieur du soxhlet de l’hexane en quantité

suffisante.

- Relier au réfrigérant

- Chauffer doucement (rhéostat) pour distiller l’hexane pendant 6h

- Evapore l’hexane contenu dans le ballon.

- Mettre à l’étuve pendant 1h pour éliminer le solvant résiduel.

- A la sortie de l’étuve, on place immédiatement le ballon dans le

dessiccateur jusqu’à refroidissement à température ambiante

- Peser le ballon avec la balance analytique

Partie expérimentale 3 : Détermination de la densité de l’huile

1. Matériels

- Pycnomètre

- Balance

- Pipettes

- Seringues

2. Mode opératoire

- Nettoyer avec soin, puis rincer le pycnomètre (avec l’alcool), et sécher à l’étuve

- Peser le pycnomètre vide à 1g près

- Remplir le pycnomètre avec de l’eau distillé. Laisser reposer. Ajuster, si nécessaire, le

niveau d’eau au trait de repère.

- Lorsque l’équilibre avec la salle de balance est réalisé, peser le pycnomètre plein à 1g

près.

- Effectuer les mêmes manipulations en remplaçant l’eau par d’échantillon.

Figure 31 :

Extraction par

solvant (Source :

Cliché, 2017)

Page 117: Etude de faisabilité technico-économique de

P a r t i e s e x p é r i m e n t a l e s | 96

RANDRIAMANALINA Haingonirina

3. Expression du résultat

La densité relative est donnée par la relation :

d20 =𝒎𝟐−𝒎𝟎

𝒎𝟏−𝒎𝟎

m0=masse de pycnomètre vide

m1=masse de pycnomètre rempli d’eau

m2=masse du pycnomètre rempli d’huile

Or la température de la salle est différente de 20°C donc pour les deux échantillons, la formule

de la densité devient :

𝒅 =𝒎𝟐 − 𝒎𝟎

𝒎𝟏 − 𝒎𝟎∗ ∆ + 𝟎. 𝟎𝟎𝟏𝟐 ∗ [𝟏 −

𝒎𝟐 − 𝒎𝟎

𝒎𝟏 − 𝒎𝟎∗ ∆]

- ∆ : densité de l’eau à la température de la mesure = 0.99707 à 25°C

- La précision de la mesure est de ±0.0005

Partie expérimentale 4 : Indice de saponification NF ISO 3657 (1990)

1. Principe

Ebullition à reflux d’un échantillon avec une solution éthanolique d’hydroxyde de

potassium, et titrage de l’excès d’hydroxyde de potassium par une solution titré d’acide

chloridrique.

2. Réactifs

KOH à 0,5 N dans éthanol

HCl à 0,5 N

Phénolphtaléine

3. Appareillage

Fiole conique

Réfrigérant à reflux

Chauffe ballon

Burette gradué

Pipette

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P a r t i e s e x p é r i m e n t a l e s | 97

RANDRIAMANALINA Haingonirina

4. Mode opératoire

Peser, à 5 mg près, dans un ballon environ 2 g d’échantillon

Ajouter à la prise d’essai, 25 ml de la solution éthanolique de KOH

Relier le ballon à la chauffe ballon

Placer l’ensemble sur le chauffe-ballon et faire bouillir pendant 60 mn

Ajouter à la solution chaude, 0,5 à 1 ml de phénolphtaléine

Titrer avec la solution d’HCl jusqu’à la couleur rose de l’indicateur disparaisse

Essai à blanc

Il est nécessaire d’effectuer deux déterminations sur le même échantillon.

5. Expression du résultat

L’indice de saponification Is est donné par la formule :

𝐼𝑆 =(𝑉0 − 𝑉1)x 𝐶 x 56, 1

𝑚

C: titre de la solution de HCl

m: masse en g de la prise d’essai

V0 : Volume de la solution HCl versée pour l’essai à blanc

V1 : Volume de la solution HCl versée

Partie expérimentale 5 : Détermination de l’indice de réfraction NFT 60-212 (1984)

1. Principe

Mesurage, à l’aide d’un refractomètre type Abbe à 0,0002 près, de l’indice de réfraction

de l’échantillon liquide à température constante

2. Mode opératoire

Sur le corps gras parfaitement anhydre et filtré

Maintenir la température du prisme à la valeur constante

Effectuer le mesurage

Lire l’indice de réfraction à 0,0002 près en valeur absolue

Mesurer deux autres fois l’indice de réfraction et calculer la moyenne des 3 mesurages

3. Expression du résultat

Si t1>t

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RANDRIAMANALINA Haingonirina

𝒏𝑫𝒕 = 𝒏𝑫

𝒕𝟏 + (𝒕𝟏 − 𝒕)𝑭

t1est la température de mesurage

t est la température de référence

F=0,00035 à 20°C

Partie expérimentale 6 : Détermination de l’indice d’acide de l’huile (NF T 60-204)

1. Principe

Mise en solution d’une prise d’essai dans l’éthanol chaud, puis titrage des acides gras

présent à l’aide d’une solution éthanolique de KOH.

2. Réactifs

Ethanol, 95 % (v/v)

KOH

Phénolphtaléine

3. Appareillage

Balance

Fiole conique

Burette

4. Mode opératoire

Dissoudre la prise d’essai dans 100 ml d’éthanol préalablement neutralisé portés avec

précaution au voisinage de l’ébullition avant emploi

Titrer, en agitant, avec la solution de KOH à 0,1 N jusqu’à virage de l’indicateur

(coloration rose de la phénolphtaléine durant au moins 10 secondes)

L’indice d’acide exprimé en mg KOH/g d’huile est égal à :

𝟓𝟔, 𝟏 𝐱 𝐕 𝐱 𝐜

𝐦

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P a r t i e s e x p é r i m e n t a l e s | 99

RANDRIAMANALINA Haingonirina

Figure 32 : Presse à Vis

manuelle (Source : cliché

auteur, 2017)

Expression de l’acidité :

L’acidité peut être calculée à partir des résultats obtenus pour la détermination de

l’indice d’acide. Elle est exprimée en pourcentage en masse :

𝐚 =𝐕 𝐱 𝐜 𝐱 𝐌

𝟏𝟎 𝐱 𝐦

- V : volume, en ml, de la solution titrée de KOH utilisé

- c: concentration, en mol/l, de la solution titrée de KOH utilisée

- m : masse, en gramme, de la prise d’essais

- M : Masse molaire, en g/mole de l’acide adopté pour l’expression du résultat (acide

oléique)

Partie expérimentale 7 : Essais d’extraction en laboratoire

1. Broyage

Cette opération a été effectuée à l’aide d’un broyeur mécanique ou mixer et un tamis

pour avoir une granulométrie plus ou moins uniforme. D’abord sur des graines entières non-

broyées puis successivement sur des moutures à des granulométries, dans leur plus grande

dimension, de 6 à 10 mm, 3 à 6 mm, 1 à 2 mm, inférieur à 1 mm.

2. Conditionnement thermique

Nous avons réalisé une cuisson à la vapeur atmosphérique suivie de séchage en étude à

60°C jusqu’à 6% d’humidité. La cuisson à la vapeur à pression atmosphérique a pour avantages

de rendre la cuisson uniforme, dans une atmosphère humide et de limiter la détérioration de la

qualité de l’huile contenue dans les graines puisque la température de cuisson n’excède pas 100

°C (MATTHÄUS, 2012). Nous avons effectué des essais à 20 et à 40 mn qui sont les extrêmes

des intervalles préconisés dans la littérature ; dans le cas où la différence de réponses pour ces

deux valeurs est significative, nous allons effectuer des essais à 30 mn.

3. Pressage

La presse à vis que nous avons utilisée s’agit d’une

presse expeller manuelle de capacité 5 kg par heure, de la

marque PITEBA. Elle est fabriquée en acier revêtue en

poudre, destinée à être utilisée pour des denrées alimentaires

et répond au Règlement (CE) No 1935/2004 du parlement

européen.

Page 121: Etude de faisabilité technico-économique de

P a r t i e s e x p é r i m e n t a l e s | 100

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Alimentation

Cône obturateur

Perforations pour

sortie du tourteau

Fourreau perforé

Manivelle liée à la

vis sans fin

Perforations pour

sortie du tourteau

Figure 33 : Constitution de la presse à vis manuelle

Page 122: Etude de faisabilité technico-économique de

Annexes

Page 123: Etude de faisabilité technico-économique de

A n n e x e s | 101

RANDRIAMANALINA Haingonirina

Annexes

Annexe 1 : Technique culturale de l’arachide

1. Préparation du sol

Les opérations de préparation du sol influencent la maturation, la qualité des gousses et

la réalisation de la récolte. Elles consistent en une opération de labour léger de 10 à 20 cm de

profondeur, et de pulvérisation des mottes.

2. Semis

Le semis doit se faire en lignes et en poquets. L’opération doit se faire après une forte

période de pluie afin que l’humidité du sol soit suffisante pour assurer la germination des

graines. 100 à 150kg/ ha de semence sont nécessaires avec un écartement de 20/40cm.

3. Entretien

L’entretien consiste en des opérations de binage et de désherbage. En général, 2 sarclo-

binages sont nécessaires au cours du cycle végétatif de la plante. Le premier s’effectue 30 jours

après semis et le deuxième associé à une opération de buttage, 60 jours après semis. En général,

les producteurs malgaches utilisent peu ou pas d’engrais et de pesticides pour la culture

arachidière.

4. Récolte

A la fin de la campagne, les gousses mures se distinguent par un dessèchement du

parenchyme interne des coques qui devient brunâtre voire même noire et accompagnés parfois

par un dessèchement et chute des feuilles (NAUTIYAL, 2002). La récolte se décompose en

trois opérations (RANJALAHY, 2003) telles que : l’arrachage, le séchage et le battage.

La teneur en eau des gousses passe de 30-40 % à la récolte à 6-8 % avant stockage. Dans les

savanes sèches, le séchage consiste à mettre les gousses en meules au bout de deux jours puis

laisser sécher au soleil au moins trois semaines. En culture traditionnelle, le battage se fait

manuellement. Mais dans les grandes exploitations, divers types de batteuses mécaniques sont

utilisés (SCHILLING, 2003).

Annexe 2 : Facteurs d’altérations des gousses d’arachides durant le stockage

Page 124: Etude de faisabilité technico-économique de

A n n e x e s | 102

RANDRIAMANALINA Haingonirina

1. Attaque des prédateurs

Même en stockage en gousses certains insectes comme les broches (Caryedon serratus)

et les punaises (Aphanus spp) peuvent perforer la coque d’arachide. D’autres insectes se

développent dans la graine ou sur les gousses abîmées, comme les Trogodermes (Trogodermes

granarium) et les Triboliums (Triboliums sp) (RANJALAHY, 2003).

Les insectes dilacèrent les graines ou les brisures et les transforment en poussière ou en

farinettes. Celles-ci sont ensuite attaquées par les microorganismes, surtout si la teneur en eau

des brisures est élevée. Il en résulte parfois des pertes en poids importantes et une acidification

d’huile contenue dans les farinettes. La plupart des insectes prolifèrent à partir d’une humidité

relative d’environ 80% (GILLIER et SILVESTRE, 1969).

2. Les microorganismes

Les fruits et les graines peuvent être attaqués avant la récolte par plusieurs champignons,

comme Macrophomina phaseoli et Sclerotium rolfii. Durant le stockage, les microorganismes

les plus courants appartiennent aux genres Aspergillus, Trichothecium, Fusarium,

Coniothecium, Sclerotium, Botryodiplodia, Rhizopus, Chaetomium, Pythium, Trichoderma…

(GILLIER et SILVESTRE, 1969).

L’attaque des microorganismes détériore les qualités organoleptique, nutritionnelle et

technologique des graines. Les hyphes des champignons passent à travers les tissus de la coque

et pénètrent dans les amandes. Ainsi, les coques et les amandes brunissent ou noircissent. La

contamination peut également entrainer des risques sanitaires par développement de

moisissures dont la plus dangereuse est Aspergillus flavus, responsable de la production d’une

toxine « aflatoxine » qui se forme surtout lorsque les amandes ont une teneur en eau comprise

entre 9 à 35 % (GILLIER et SILVESTRE, 1969 ; RANJALAHY, 2003).

En huilerie, l’aflatoxine persiste dans le tourteau mais l’huile d’arachide raffinée n’en

contient pas. En effet, les opérations des raffinages permettent l’élimination de la fraction

d’aflatoxine présente dans l’huile brute (ADRIAN et JACQUOT, 1968).

3. Altération biochimique

L’hydrolyse enzymatique des farinettes se manifeste par une augmentation de l’acidité

des huiles que constitue l’arachide jusqu’à une valeur dix fois plus élevées (GILLIER et

SILVESTRE, 1969 ; RANJALAHY, 2003). L’huile est susceptible de s’oxyder et de s’acidifier

Page 125: Etude de faisabilité technico-économique de

A n n e x e s | 103

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au cours du stockage, et ce d’autant plus que les graines sont humide, abimées et contiennent

des impuretés (HAYMA, 2004 ; DEVILLERS et al, 2010).

Annexe 3 : Courbe d’équilibre : teneur en humidité/humidité relative de l’arachide

Page 126: Etude de faisabilité technico-économique de

A n n e x e s | 104

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Annexe 4 : Constituants indésirables éliminés lors du raffinage chimique

Tableau XLIV : Les constituants indésirables dans l’huile brute éliminés au cours du

raffinage chimique (PAGES, 2008)

Etapes du

raffinage

Nature des

constituants

éliminés

Pourcentage

ou teneur

Origine Inconvénients

Dégommage Phospholipides 0,2 à 1,8% Constituant

naturel Aspect trouble

Brunissement

Instabilité

organoleptique

Neutralisation

et lavage

Acides gras

libres

0,3 à 5 % Constituants

naturels libérés

par hydrolyse

Goût

Hydrolyse

Instabilité

organoleptique

Métaux (fer,

cuivre)

De l’ordre du

mg/kg

Constituants

naturels

Contamination

Catalyseur

d’oxydation

Produits

d’oxydations

Selon la

matière

première

Auto-oxydation Instabilité

organoleptique

Couleur

Odeur

Décoloration Pigment De l’ordre de

10 mg/kg

Constituants

naturels Couleur

Instabilité

Organoleptique

Décirage Cires De l’ordre de

100 mg/kg

Constituants

naturels Aspect trouble

Désodorisation

Contaminants De l’ordre de

10 mg par

tonne

Contamination Hygiène

alimentaire

Composés

volatiles

<0,1% Nature auto-

oxydation Odeurs, goût

Page 127: Etude de faisabilité technico-économique de

A n n e x e s | 105

RANDRIAMANALINA Haingonirina

Annexe 5 : Les acides gras essentiels

Acide linoléique C18 :2, n-6, synthétisé uniquement par les végétaux, présent en

abondance dans certaines huiles végétales (soja, tournesol, arachide, maïs, noix, pépins

de raisin, coton, etc.). L’organisme humain est déficient en l’enzyme (désaturase)

nécessite pour créer une deuxième double liaison dans l’acide oléique (C18 : 1, n-6),

pour le transformer en acide linoléique. L’acide linoléique est donc un acide gras

indispensable et doit être obligatoirement fourni par l’alimentation.

Acide linolénique C18 : 3, n-3, synthétisé uniquement par les végétaux, indispensable

pour le corps humain, en particulier pendant l’enfance.

Acide arachidonique C20 :4, n-6, isolé à l’origine de l’huile d’arachide, il peut être

synthétisé par l’homme par élongation et désaturation de l’acide linoléique. Il n’est pas

indispensable, néanmoins il est essentiel quant à son rôle biologique (précurseur des

prostaglandines et d’autres médiateurs lipidiques cellulaires.

Acide eicosapentaénoïque C20 : 5, n-3, acide gras présent dans les lipides d’animaux

marins, essentiel mais pas indispensable

Annexe 6 : Les réactions d’altération de l’huile

La réaction d’oxydation constitue la voie principale de dégradation de l’huile végétale mais il

y a également le brunissement non enzymatique plus précisément la réaction de Maillard

(ANDRIAMIARANTSOA, 2006).

1. Réaction d’oxydation

La réaction d’oxydation des lipides constitue une suite de réactions en chaîne qui aboutissent à

l’accumulation d’hydroperoxydes (LOOH). Elle peut résulter de plusieurs voies réactionnelles

en fonction du milieu et des agents initiateurs (CUVELIER et MAILLARD, 2012):

- L’auto-oxydation catalysée par la température, les ions métalliques, les radicaux libres

- La photo-oxydation, initiée par la lumière en présence de photosensibilisateurs

- L’oxydation enzymatique initiée par la lipoxygénase.

L’oxydation des lipides comprend trois grandes étapes de réactions (RAZAFIMBELO, 2016):

- Réactions d’initiation, donnant lieu à la formation de radicaux libres à partir d’acides

gras insaturés ou de peroxydes lipidiques (hydroperoxydage)

- Réactions de propagation, caractérisées par une accumulation de peroxyde lipidique et

nécessitent l’intervention de radicaux libres

Page 128: Etude de faisabilité technico-économique de

A n n e x e s | 106

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- Réactions de terminaison où les radicaux libres s’associent pour donner des composés

non radicalaires de différents types (aldéhydes et cétones de faibles poids moléculaires).

Figure 34 : Réaction d’oxydation des lipides (Source : CUVELIER et MAILLARD, 2012)

2. Facteurs favorisant l’oxydation des lipides

Les réactions d’oxydation des lipides sont accélérées par la présence cations métalliques libres,

la lumière, la chaleur, les enzymes (endogène et exogène), la concentration en oxygène,

d’acides gras sous forme de radicaux libres mais également l’humidité. En présence d’humidité

et sous l’action de la chaleur, l’hydrolyse des liaisons esters prend place, et les acides gras libres

sont libérés.

L’eau intervient essentiellement de trois manières :

- Sur les radicaux libres présents dans l’huile

- Sur les peroxydes lipidiques (hydroperoxyde)

- Sur les traces de métaux qui catalysent l’oxydation

La présence d’insaturation, de ramification ou d’autres facteurs qui affaiblissent les liaisons

carbones hydrogène dans le substrat augmente la vitesse d’oxydation. Les acides gras saturés

se commencent à s’oxyder qu’à 60°C, alors que pour les acides gras insaturés, même à l’état

congelé, l’oxydation peut se produire. A cause de leur grande solubilité dans l’eau, les acides

plus courts et/ou plus insaturés sont plus oxydables.

Page 129: Etude de faisabilité technico-économique de

A n n e x e s | 107

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3. Réaction de Maillard

La réaction de Maillard désigne un ensemble complexe de réactions aboutissant à la

formation de pigments bruns ou noirs et à l’apparition d’odeurs et saveurs particulières,

agréables ou non, associée à une production de produits volatiles (RAZAFIMBELO, 2016).

La figure 22 représente le schéma général de cette réaction :

Figure 35 : Réaction de Maillard (ANDRIAMIARANTSOA, 2006 ; RAZAFIMBELO, 2016)

Les acides gras insaturés des lipides constituent les principaux substrats de ces réactions

de dégradation. Les acides gras sont, soit engagé dans des triglycérides soit libres. Sous forme

libre, l’oxydation est beaucoup plus vite.

Page 130: Etude de faisabilité technico-économique de

A n n e x e s | 108

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Annexe 7 : Caractéristiques des variétés d’arachides cultivées à MADAGASCAR

Nom Nom

vernaculaire

Durée du

cycle de

production

Zones de

production

Teneur

en

matière

grasse

Poids de

100

graines

Destination

Virginia 57-

103

110-120 Menabe,

Mahajanga,

Hauts-plateaux

50% 45 Huilerie

Virginia SA-

156

Voanjomanga

ou marabe

140-155 Antsiranana-

Lac Alaotra et

Moyen-Ouest,

Itasy

50% 70 Huilerie

Virginia SA

291

Voanjovanga 120 à 140 Moyen-Ouest 50 à 55

%

65 Huilerie

Mwintude

virginia

150 Hauts plateaux 49% 50 Huilerie

Donga

(Virginia)

Amoron’i

Mania

59% 63 Huilerie

Fleur 11 Mavokely 80-100 Sud-Ouest,

Menabe et

Amoron’i

Mania

50 à

53%

>50 A deux fins

Hybride 33 Mavokely 90-120 Sud-Ouest,

Menabe et

Amoron’i

Mania, Ihosy,

Antsiranana,

Sud

50 à

53%

40 A deux fins

Spanish 55-

437

Mavokely 90 Sud-Ouest 49% 35 à 38 A deux fins

Mais surtout

utilisé comme

arachide de

bouche

Valencia 247 Menakely 90 à 120 Sud-Ouest

(Fiherenana-

Nord-Ouest

(Sofia, Boeny,

Lac Alaotra)

Ankaizina-

Hauts plateaux

49% 38 A deux fins

Mais surtout

utilisé comme

arachide de

bouche

Bunch Voanjo Be 120 Régions

chaudes et

humides (Est et

Moyen Ouest,

Nord-Ouest)

50% 80 Bouche

Page 131: Etude de faisabilité technico-économique de

A n n e x e s | 109

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Annexe 8 : Les indications obligatoires sur l’étiquette

Les indications obligatoires sur l’étiquette sont (RAMAROSON, 2016):

- Identité du produit

- Quantité nette du produit et poids égoutté

- Nom et établissement principal du fabricant

- Datage et instructions d’entreposage

- Liste des ingrédients

- Pays d’origine

- Identification du lot

- Mentions supplémentaires obligatoires

- Etiquetage nutritionnel

Annexe 9 : Chaine de valeur de l’arachide dans la région Amoron’i Mania

Producteurs

(Coques et graines)

Sous-collecteurs villageois

(Coques et graines)

Collecteurs locaux

(Coques et graines)

Collecteurs ambulants

(Coques et graines)

Grossistes d’Ambositra

(Coques et graines)

Grossistes

Anjoma

Fianarantsoa

(Graines)

Grossistes

AnosibeAnta

nanarivo

(Graines)

Huileries

Antsirabe

(Coques)

Exportateurs

(Graines)

Détaillants

Antananarivo

(Graines)

Détaillants

Fianarantsoa

(Graines)

Détaillants

Ambositra

(Coques et graines)

Coll

ecte

urs

C

om

mer

ce d

e g

ros

D

étail

lan

t

s

Figure 36 : Chaine de valeur de la filière arachide de la région Amoron’i Mania (Source :

FOFIFA, 2015)

Page 132: Etude de faisabilité technico-économique de

A n n e x e s | 110

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Annexe 10 : Détails sur l’analyse financière

1. Construction et bâtiments

Tableau XLV : Charges liées aux constructions et bâtiments

Biens Amortissement (ar) Prix net (ar)

Terrain - 10 000 000

Bâtiments 1000 000 50 000 000

Frais d’enregistrement 10 101,01 1 000 000

Total 1 010 101,01 61 000 000,00

2. Les équipements

Tableau XLVI : Charges liées aux équipements

Section de

transformation

Biens Quantité Amortissement Prix net

Bascule mécanique 3 15 000 600000

Balance de précision 1 3 200 32 000

Humidimètre 2 5 980 119 600

Sonde à sac 3 1 500 30 000

Monte sacs mobile 2 20 000 400 000

Trieuse 1 50 000 1 000 000

Extraction

d’huile brute

Décortiqueuse 1 96 600 1 932 000

Broyeur 1 37 600 752 000

Cuiseur associée à la

Presse à vis 1 375 000 7 500 000

Décanteur 1 50 000 1 000 000

Filtre 1 300 000 6 000 000

Convoyeur 5 50 000 1 000 000

Raffinage et

conditionnement

Cuve de dégommage 1 20 000 400 000

Cuve de

neutralisation

1

20 000 400 000

Bac tampon 2 150 000 3 000 000

Cristallisoir 1 25 000 500 000

Séchoir à huile 1 100 000 2 000 000

Refroidisseur 1 300 000 6 000 000

Centrifugeuse 1 300 000 6 000 000

Pompe à vide 1 25 000 500 000

Pompe doseuse 1 10 000 200 000

Chaudière 1 480 000 9 600 000

Echangeur 1 300 000 6 000 000

Remplisseuse 1 100 000 2 000 000

Sous-total 2 823 280 56 465 600

Page 133: Etude de faisabilité technico-économique de

A n n e x e s | 111

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3. Matière première

Tableau XLVII : Charges liées à l’approvisionnement en matière première

Mois de collecte Quantité collectée (kg) Prix unitaire

(ar)

Prix net (ar)

Février 30 639,69 1800 55 151 436

Mars 34 469,65 1800 62 045 366

Avril 76 599,22 1400 107 238 905

Mai 76 599,22 1400 107 238 905

Juin 68 939,30 1600 110 302 873

Juillet 49 789,49 1800 89 621 085

Aout 30 639,69 1800 55 151 436

Septembre 15 319,84 1800 27 575 718

Total 382 996 497 128 924

4. Besoins en intrants

Tableau XLVIII : Charges liées à l’approvisionnement en intrants

Intrants Besoin annuel Unité Prix net par an (ar)

Soude caustique 267,84 kg/an 2 142 720

H3PO4 95,00 kg/an 950 000

NaCl 1898,93 kg/an 1 898 933

Bouteille plastique 1l 29116 Pièce 11 646 793

Bidon 20l 5823 Pièce 5 823 396

Emballage d’expédition 5140,83 Pièce 1 028 166

Etiquettes 34940,38 Pièce 3 494 038

Sacs jutes 1000 Pièce 500 000,00

Total 27 484 048

5. Charges du personnel

Tableau XLIX : Charges personnelles

Poste Nombre Salaire mensuel (ar) Salaire annuel (ar)

Responsable

administration

1 450 000 5 400 000

Responsable de

l’usine

1 800 000 9 600 000

Technicien

spécialisé

1 500 000 6 000 000

Magasinier 1 400 000 4 800 000

Chauffeur 2 200 000 2 400 000

Ménagère 2 150 000 1 800 000

Ouvriers 10 150 000 1 500 000

Gardien 2 200 000 1 000 000

Total 20 4 750 000,00 57 000 000,00

Page 134: Etude de faisabilité technico-économique de

A n n e x e s | 112

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6. Charges divers

Tableau L : Charges liées aux consommations d’eau et d’énergie

Désignation Quantité PU (ar) (HT) Montants (ar/an)

Eaux 6622,88 m3 1 000 6 622 877,86

Electricité 20 511,19 600 12 306 715,21

Combustible 41,27 12000 495 237,39

Total 19 424 830

7. Flux de trésorerie

Tableau LI : Flux de trésorerie en ariary durant la première année de production

Février Mars Avril Mai Juin Juillet

Charges 51 792 770 51 792 770 51 792 770 51 792 770 51 792 770 51 792 770

Recette 61 028 332 61 028 332 61 028 332

Soldes -51 792 770 -51 792 770 -51 792 770 9 235 561 9 235 561 9 235 561

Soldes

cumulées

-51 792 770 -103 585

541

-155 378

311

- -

FDR -155 378 311

Aout Septembre Octobre Novembre Décembre Janvier

51 792 770 51 792 770 51 792 770 51 792 770 51 792 770 51 792 770

61 028 332 61 028 332 61 028 332 61 028 332 61 028 332 61 028 332

9 235 561 9 235 561 9 235 561 9 235 561 9 235 561 9 235 561

8. Remboursement des dettes

Tableau LII : Remboursement des dettes (en ariary)

Année Capital au

début du

période

Intérêts

20 %

TVA (20%) Amortissement Annuité Capital en

fin de

période

1

155 378 311

31 075

662 6 215 132 31 075 662 68 366 457 124 302 649

2

124 302 649

24 860

529 4 972 105 31 075 662 60 908 298 93 226 987

3

93 226 987

18 645

397 3 729 079 31 075 662 53 450 139 62 151 324

4

62 151 324

12 430

264 2 486 052 31 075 662 45 991 980 31 075 662

5

31 075 662

6 215 132 1 243 026 31 075 662 38 533 821

0-

Page 135: Etude de faisabilité technico-économique de

T a b l e d e s m a t i è r e s | 113

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 1

PARTIE 1 : CONTEXTE GENERAL DE L’ETUDE ............................................................... 3

1. Présentation du projet ...................................................................................................... 3

1.1. Problématiques et hypothèses de recherche ............................................................. 3

1.2. Objectifs ................................................................................................................... 3

1.3. Impacts de la réalisation du projet ........................................................................... 4

1.4. Méthodologie de recherche ...................................................................................... 5

2. Situation actuelle de la filière .......................................................................................... 6

2.1. L’arachide et l’huile d’arachide dans le monde ....................................................... 6

2.2. L’arachide à Madagascar ......................................................................................... 6

2.3. L’huile alimentaire à Madagascar ............................................................................ 7

3. Généralités sur l’arachide ................................................................................................ 9

3.1. Historique ................................................................................................................. 9

3.2. Classification des arachides cultivées ...................................................................... 9

3.3. Morphologie de la plante ....................................................................................... 11

3.4. Composition de la graine d’arachide ..................................................................... 12

3.5. Ecologie ................................................................................................................. 14

3.6. Calendrier et technique culturale ........................................................................... 14

4. Généralités sur l’huile végétale alimentaire .................................................................. 15

4.1. Définition ............................................................................................................... 15

4.2. Extraction d’huile végétale à partir de graines oléagineuses ................................. 16

4.3. Qualité d’une huile alimentaire .............................................................................. 17

5. Généralités sur l’huile d’arachide ................................................................................. 18

5.1. Propriétés physico-chimiques et organoleptiques de l’huile d’arachide ............... 18

5.2. Composition de l’huile d’arachide ......................................................................... 19

5.3. Utilisations de l’huile d’arachide ........................................................................... 19

5.4. L’huile d’arachide et santé ..................................................................................... 20

Conclusion partielle I............................................................................................................ 21

Partie 2 : Matériels et Méthodes ............................................................................................... 22

1. Zone d’étude .................................................................................................................. 22

1.1. Localisation ............................................................................................................ 22

1.2. Milieu physique ..................................................................................................... 22

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1.3. Production arachidière de la zone d’étude ............................................................. 23

1.4. Etude disponibilité de la matière première ............................................................ 24

2. Analyse de qualité de la matière première .................................................................... 25

2.1. Détermination de la teneur en eau des graines ...................................................... 25

2.2. Détermination de la teneur en huile des graines .................................................... 25

3. Etude du procédé artisanal d’extraction d’huile d’arachide .......................................... 25

3.1. Description du procédé artisanal ............................................................................ 26

3.2. Analyses de la qualité de l’huile brute obtenue .................................................... 28

4. Etude du marché ............................................................................................................ 29

4.1. Analyse de l’offre .................................................................................................. 29

4.2. Analyse de la demande .......................................................................................... 30

4.3. Perspectives de l’unité de production .................................................................... 30

4.4. Elaboration d’une stratégie marketing ................................................................... 30

5. Etude de faisabilité technique du projet ........................................................................ 31

5.1. Méthodologie ......................................................................................................... 31

5.2. Choix de la capacité de production ........................................................................ 33

5.3. Les choix technologiques ....................................................................................... 33

6. Etude d’implantation de l’usine .................................................................................... 39

6.1. Choix de localisation .............................................................................................. 39

6.2. Gestion de l’espace industriel ................................................................................ 40

6.3. Agencement, conception et aménagement des locaux ........................................... 41

Conclusion partielle II .......................................................................................................... 42

Partie 3 : Résultats et discussions ............................................................................................. 43

1. Disponibilité de la matière première ............................................................................. 43

1.1. Circuits commerciaux de la filière arachide dans la zone d’étude ......................... 43

1.2. Disponibilité et prix annuels de l’arachide ............................................................ 43

2. Qualité de la matière première ...................................................................................... 44

2.1. Pourcentage en impuretés et en coques ................................................................. 44

2.2. Teneur en eau des graines ...................................................................................... 44

2.3. Teneur en matière grasse ....................................................................................... 45

3. Résultats des études sur les procédés d’extraction artisanaux ...................................... 45

3.1. Rendement des procédés artisanaux ...................................................................... 45

3.2. Caractéristiques organoleptiques de l’huile brute d’arachide ................................ 46

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3.3. Caractéristiques physico-chimiques de l’huile artisanale obtenue ........................ 46

4. Faisabilité du marché .................................................................................................... 47

4.1. Offres en huiles végétales alimentaire sur le marché national ............................... 47

4.2. Demande en huile végétale alimentaires à Madagascar ........................................ 48

5. Faisabilité technique du projet ...................................................................................... 49

5.1. Organisation de la production ................................................................................ 49

5.2. Technologie de stockage adoptée .......................................................................... 51

5.3. Technologie d’extraction d’huile brute adopté ...................................................... 53

5.4. Technologie adopté pour le raffinage .................................................................... 58

5.5. Technologie adoptée pour le conditionnement de l’huile raffinée ........................ 63

5.6. Equipements utilisés .............................................................................................. 65

5.7. Coproduits et sous-produits d’huilerie ................................................................... 66

5.8. Consommation en intrants de l’huilerie ............................................................... 67

6. Usine de transformation ................................................................................................ 69

6.1. Lieu d’implantation de l’usine ............................................................................... 69

6.2. Conception des locaux ........................................................................................... 70

6.3. Plan de l’usine ........................................................................................................ 70

7. Structure organisationnelle et structurelle de l’entreprise ............................................. 72

7.1. Ressources humaines ............................................................................................. 72

7.2. Stratégies marketings ............................................................................................. 73

7.3. Contrôles qualités ................................................................................................... 74

7.4. Contrôle d’hygiène ................................................................................................. 75

Conclusion partielle III ......................................................................................................... 76

Partie 4 : Faisabilité financière du projet ................................................................................. 77

1. Investissements .............................................................................................................. 77

2. Charges prévisionnelles ................................................................................................. 77

3. Recettes prévisionnelles ................................................................................................ 78

4. Plan de financement ..................................................................................................... 78

5. Les indices de rentabilité ............................................................................................... 78

5.1. Marge Brute d’Autofinancement (MBA) .............................................................. 79

5.2. Valeur Actuelle Nette (VAN) ............................................................................... 79

5.3. Indice de Profitabilité (IP) ..................................................................................... 80

5.4. Taux de rentabilité interne (TRI) ........................................................................... 80

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5.5. Délai de Récupération des Capitaux Investis (DRCI) ........................................... 80

Conclusion partielle .............................................................................................................. 80

Conclusion ................................................................................................................................ 81

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 83

Parties expérimentales .............................................................................................................. 93

Annexes .................................................................................................................................. 101

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Famintinana

Ny voanjo dia voly fanodina ho menaka voalohany eto Madagasikara. Taona maromaro izay, nidina be

ihany ny famokarana menaka Malagasy ary tsy ampy hamaliana ny filan’ny mponina izany. Ireo fomba

artizanaly fanodinana ny voanjo ho lasa menaka, ampiasaina amin’ny ankapobeny eto an-toerana dia tsy

ampy traikefa ary mamokatra menaka ratsy kalitao. Noho izany, ny tsenan’ny menaka nasionaly dia

anjakan’ireo nafarana avy any ivenaly. Ny tsy fisian’ny voanjo fanodina ho menaka mandava-taona sy ny

fiparitahin’ireo toerana mpamokatra dia sakana amin’ny fananganana orinasa lehibe mpanodina menaka.

Ny fananganana orinasa kelikely kokoa; izay mamokatra menaka mifanaraka amin’ny kalitao takian’ny

ny fenitra misy dia azo atao tokoa. Mila vola kely kokoa izy io ary mandray anjara amin’ny tsy fiankian-

doha amin’ny ireo fanafarana avy any ivelany sy amin’ny fanjarina ara-tsakafo ary amin’ny

fampandrosoana ara-toekarena ny firenena.

Teny mafonja : Mena-baonjo, menaka, voanjo, fetezana ara-bola sy haitao

Résumé

L’arachide est la première culture oléagineuse de Madagascar. Depuis quelques années, la production

d’huile nationale a largement chuté et elle est insuffisante pour combler la demande de la population. Les

méthodes d’extraction artisanales de l’huile d’arachide principalement utilisées manquent de performance

et produisent une huile de mauvaise qualité. Le marché de l’huile national est alors dominé par les

importations. La disponibilité annuelle de l’arachide d’huilerie et la dispersion des zones productrices

constituent un obstacle pour les huileries de grande envergure. L’implantation d’une huilerie industrielle

d’arachide à petite échelle est techniquement faisable. Elle nécessite peu d’investissement, contribue à

diminuer la dépendance à l’importation et à la sécurité alimentaire surtout en zone rurale ainsi qu’au

développement économique du pays.

Mots-clés : Huile d’arachide, huile végétale alimentaire, arachide, faisabilité technico-économique

Abstract

Groundnut is the first oilseed crop in Madagascar. Since some years, the production of Malagasy oil

decreased and it is insufficient to fill in the demand of the population. The traditional extraction methods

of peanut oil used mainly lack performance and produce a bad quality oil. The national oil market is then

dominated by imports. The annual availability of groundnuts and the scattering of production areas are

obstacles for a large-scale oil mill. The creation of a small scale groundnut mill, producing a refined oil, is

technically feasible. It requires more little investment, contributes to reducing import, and contributes on

food security and on economic development of the country.

Keywords: groundnut oil, vegetable oil, groundnut, technical and economic feasibility

MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES POUR L’OBTENTION DU DIPLÔME

D’INGÉNIEUR AGRONOME DE GRADE DE MASTER

ESSA/IAA/GPTT

Auteur : RANDRIAMANALINA Haingonirina

Lot IVH 83 Ambodivona Amohimanarina Antananarivo 101

randriamanalinahaingo@gmailcom

Titre : Etude de faisabilité technico-économiques de l’implantation d’une unité

de production locale d’huile végétale alimentaire à partir des oléagineux

nationaux : cas de l’huile d’arachide raffinée