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Résumés des communications S343 241 Réparation arthroscopique des lésions scapholunaires chroniques par suture capsuloligamentaire dorsale Christophe Mathoulin , Adeline Cambon-Binder 6, square Jouvenet, 75016 Paris, France Auteur correspondant. Introduction.— Les entorses du ligament scapholunaire sont génératrices d’instabilité chronique avec évolution arthrogène. L’utilisation de l’arthroscopie du poignet permet de voir ces lésions rapidement et parfois de les traiter. Dans certains cas sélection- nés avec un espace scapholunaire réductible (stade 2, 3 et 4 de la classification de Garcia-Elias), on propose une nouvelle technique de suture capsuloligamentaire dorsale par arthroscopie, évitant les raideurs fréquentes après ce geste. Patients et méthodes.— Les patients étaient opérés sous garrot pneumatique et anesthésie locorégionale en chirurgie ambulatoire. Une suture capsuloligamentaire était réalisée entre la capsule dor- sale (ligament dorsal scapho-triquetral) et les portions dorsales du ligament scapholunaire restantes. Dans les stades 4 selon Garcia- Elias, un double brochage scapholunaire et scapho-grand os pouvait être proposés en cas d’instabilité persistante après la suture. Nous rapportons les résultats d’une série de 35 patients, 23 hommes pour 12 femmes. L’âge moyen était de 38 ans (entre 19 et 55 ans). Le délai entre l’accident et la réparation était de 15 mois (entre quatre et 24 mois). En fonction de la classification de Geissler nous avions cinq stades 2, 22 stade 3 et huit stade 4, et selon la classification de Garcia-Elias nous avions trois stade 2, 16 stade 3 et 16 stade 4. Résultats.— Notre recul moyen est de 29 mois (entre 24 et 40 mois). Les mobilités étaient normales dans 28 cas. Les douleurs avaient totalement disparus dans 30 cas et restaient modérées dans trois cas. La force musculaire était augmenté par rapport à l’état pré- opératoire, mais restait inférieur au coté opposé sain dans six cas. Les résultats radiologiques montraient avec ce recul une très bonne stabilité de l’espace scapholunaire dans 33 cas, nous déplorons deux échecs dans des stades avancés. Discussion.— Les travaux récents de nombreux auteurs ont permis de comprendre que la portion dorsale du ligament sca- pholunaire était essentielle dans la stabilisation de l’espace scapholunaire. La compréhension récente de ce que nous pouvons appeler main- tenant le complexe ligamentaire scapholunaire, a modifié les attitudes thérapeutiques, en tenant compte de la réalité ana- tomique de chaque composant, dont les ligaments extrinsèques, et de la proprioception essentielle dans la réponse naturelle au traumatisme. L’utilisation d’une suture capsuloligamentaire dor- sale par arthroscopie, permet de limiter les effets enraidissant d’une technique ouverte, protège l’innervation et nous a per- mis d’obtenir d’excellents résultats dans ces lésions difficiles, en particulier chez les sportifs qui ont pu garder ou améliorer leur niveau. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.173 242 Étude de faisabilité de la chirurgie de l’hallux valgus en chirurgie ambulatoire Véronique Molina , Volodia Dangouloff ros , Anne Decaux , César Vincent , Marc Soubeyrand CHU Bicêtre, 78, rue du Général-Leclerc, 94270 Le Kremlin-Bicêtre, France Auteur correspondant. Introduction.— La chirurgie de l’hallux valgus est une chirurgie réputée douloureuse. Le but de ce travail est d’étudier le confort des opérés après ce type d’intervention en chirurgie ambulatoire pour valider la faisabilité de celle ci. Patients et méthode.— Trente-cinq patients ont été opérés entre mai 2008 et janvier 2012 par le même chirurgien dans l’unité de chi- rurgie ambulatoire. Il y avait 31 femmes et quatre hommes, l’âge moyen était de 49 ans. La douleur a été évaluée grâce à une échelle analogique (Eva), à l’arrivée en salle de soins post opératoires (SSPI) : (D0), à la sortie de SSPI : (D1), à j1 par téléphone : (D2) et à j2 en consultation : (D3). À j1 et à j2, il était en outre demandé à chaque patient s’il aurait préféré rester une nuit à l’hôpital. Tous les patients ont été opérés sous anesthésie générale (AG) associant propofol, sufentanil, masque laryngé et entretien par halogénés. L’analgésie était assurée en peropératoire par para- cetamol, kétoprofène, néfopam et ketamine, complétée par une infiltration chirurgicale sous cutanée par ropivacaïne au moment de la fermeture. Le recours à la morphine postopératoire était autorisé en cas d’Eva 4. Les opérés sont sortis avec une ordonnance de paracétamol, néfo- pam, morphine et en l’absence de contre indication d’AINS. Résultats.— Aucun patient n’est resté hospitalisé ou est revenu avant la consultation prévue à j2. Les résultats de l’évaluation de la douleur étaient les suivants en moyenne : D0 : 2 : D1 : 1 D2 : 3 D3 : 2 (avec dans chaque cas un maxi- mum à 4). Il n’y a donc eu aucun échec en ce qui concerne le confort postopératoire. Aucun des patients n’aurait souhaité être hospitalisé 24 h. Discussion.— Il n’y a pas d’étude dans la littérature sur la faisabilité de la chirurgie de l’Hallux valgus en ambulatoire sous anesthésie générale isolée sans bloc nerveux associé. Il y a deux études (Murray et Graff) dans les quelles les patients avaient eu un bloc et ou 15 % et 6 % des patients regrettaient d’avoir été opérés en ambulatoire. Un des patients a du être hospitalisé. Dans notre étude, aucun patient ne regrette d’avoir été opéré en ambulatoire, et aucun n’a nécessité d’hospitalisation. Conclusion.— La chirurgie de l’hallux valgus est faisable en chi- rurgie ambulatoire avec une anesthésie générale et un traitement antalgique adapté. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.174 243 Micro-discectomie endoscopique de la hernie discale lombaire et hospitalisation ambulatoire Sébastien Lévy , Jean-Louis Labbé , Olivier Peres , Benoit Chabert , Olivier Leclair , Patrice Scemama , Franc ¸ois Jourdel , Renaud Goulon Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, CHT de Nouméa, 7, avenue Paul-Doumer, BP J5, 98849 Nouméa Nouvelle-Calédonie Auteur correspondant. Nous présentons les résultats d’une étude rétrospective sur la chirurgie de la hernie discale lombaire par microdiscectomie endo- scopique. Nous avons comparé les résultats de deux groupes de patients pris en charge en hospitalisation classique ou hospitalisa- tion ambulatoire. Patients et méthodes.— Soixante-huit patients ont été inclus dans l’étude (26 femmes — 42 hommes). Le recul moyen était de 35 mois. Toutes localisations des hernies discales lombaires ont été incluses. Quarante-trois patients ont été pris en charge dans le cadre d’une hospitalisation ambulatoire. La technique chirurgicale était une dis- cectomie lombaire par voie mini invasive postérieure interlamaire sous endoscopie, initialement décrite par Destandau. Les scores fonctionnels SF-12 et Oswestry ont été côtés ainsi qu’une évaluation de la satisfaction de la prise en charge ambulatoire a été réalisée. Résultats.— Les scores évalués sont comparables à ceux de la litté- rature avec de bons résultats. Le score d’Oswestry a été évalué

Étude de faisabilité de la chirurgie de l’hallux valgus en chirurgie ambulatoire

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241Réparation arthroscopique des lésionsscapholunaires chroniques par suturecapsuloligamentaire dorsaleChristophe Mathoulin ∗, Adeline Cambon-Binder6, square Jouvenet, 75016 Paris, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Les entorses du ligament scapholunaire sontgénératrices d’instabilité chronique avec évolution arthrogène.L’utilisation de l’arthroscopie du poignet permet de voir ces lésionsrapidement et parfois de les traiter. Dans certains cas sélection-nés avec un espace scapholunaire réductible (stade 2, 3 et 4 de laclassification de Garcia-Elias), on propose une nouvelle techniquede suture capsuloligamentaire dorsale par arthroscopie, évitant lesraideurs fréquentes après ce geste.Patients et méthodes.— Les patients étaient opérés sous garrotpneumatique et anesthésie locorégionale en chirurgie ambulatoire.Une suture capsuloligamentaire était réalisée entre la capsule dor-sale (ligament dorsal scapho-triquetral) et les portions dorsales duligament scapholunaire restantes. Dans les stades 4 selon Garcia-Elias, un double brochage scapholunaire et scapho-grand os pouvaitêtre proposés en cas d’instabilité persistante après la suture.Nous rapportons les résultats d’une série de 35 patients, 23 hommespour 12 femmes. L’âge moyen était de 38 ans (entre 19 et 55 ans).Le délai entre l’accident et la réparation était de 15 mois (entrequatre et 24 mois).En fonction de la classification de Geissler nous avions cinq stades2, 22 stade 3 et huit stade 4, et selon la classification de Garcia-Eliasnous avions trois stade 2, 16 stade 3 et 16 stade 4.Résultats.— Notre recul moyen est de 29 mois (entre 24 et 40 mois).Les mobilités étaient normales dans 28 cas. Les douleurs avaienttotalement disparus dans 30 cas et restaient modérées dans troiscas. La force musculaire était augmenté par rapport à l’état pré-opératoire, mais restait inférieur au coté opposé sain dans six cas.Les résultats radiologiques montraient avec ce recul une très bonnestabilité de l’espace scapholunaire dans 33 cas, nous déplorons deuxéchecs dans des stades avancés.Discussion.— Les travaux récents de nombreux auteurs ontpermis de comprendre que la portion dorsale du ligament sca-pholunaire était essentielle dans la stabilisation de l’espacescapholunaire.La compréhension récente de ce que nous pouvons appeler main-tenant le complexe ligamentaire scapholunaire, a modifié lesattitudes thérapeutiques, en tenant compte de la réalité ana-tomique de chaque composant, dont les ligaments extrinsèques,et de la proprioception essentielle dans la réponse naturelle autraumatisme. L’utilisation d’une suture capsuloligamentaire dor-sale par arthroscopie, permet de limiter les effets enraidissantd’une technique ouverte, protège l’innervation et nous a per-mis d’obtenir d’excellents résultats dans ces lésions difficiles, enparticulier chez les sportifs qui ont pu garder ou améliorer leurniveau.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.173

242Étude de faisabilité de la chirurgie de l’halluxvalgus en chirurgie ambulatoireVéronique Molina ∗, Volodia Dangouloff ros , Anne Decaux ,César Vincent , Marc SoubeyrandCHU Bicêtre, 78, rue du Général-Leclerc, 94270 LeKremlin-Bicêtre, France

∗Auteur correspondant.

Introduction.— La chirurgie de l’hallux valgus est une chirurgieréputée douloureuse.

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e but de ce travail est d’étudier le confort des opérés après ce type’intervention en chirurgie ambulatoire pour valider la faisabilitée celle ci.atients et méthode.— Trente-cinq patients ont été opérés entreai 2008 et janvier 2012 par le même chirurgien dans l’unité de chi-

urgie ambulatoire. Il y avait 31 femmes et quatre hommes, l’âgeoyen était de 49 ans. La douleur a été évaluée grâce à une échelle

nalogique (Eva), à l’arrivée en salle de soins post opératoiresSSPI) : (D0), à la sortie de SSPI : (D1), à j1 par téléphone : (D2) etj2 en consultation : (D3). À j1 et à j2, il était en outre demandé à

haque patient s’il aurait préféré rester une nuit à l’hôpital.ous les patients ont été opérés sous anesthésie générale (AG)ssociant propofol, sufentanil, masque laryngé et entretien paralogénés. L’analgésie était assurée en peropératoire par para-etamol, kétoprofène, néfopam et ketamine, complétée par unenfiltration chirurgicale sous cutanée par ropivacaïne au moment dea fermeture. Le recours à la morphine postopératoire était autorisén cas d’Eva ≥ 4.es opérés sont sortis avec une ordonnance de paracétamol, néfo-am, morphine et en l’absence de contre indication d’AINS.ésultats.— Aucun patient n’est resté hospitalisé ou est revenuvant la consultation prévue à j2.es résultats de l’évaluation de la douleur étaient les suivants enoyenne : D0 : 2 : D1 : 1 D2 : 3 D3 : 2 (avec dans chaque cas un maxi-um à 4). Il n’y a donc eu aucun échec en ce qui concerne le

onfort postopératoire. Aucun des patients n’aurait souhaité êtreospitalisé 24 h.iscussion.— Il n’y a pas d’étude dans la littérature sur la faisabilitée la chirurgie de l’Hallux valgus en ambulatoire sous anesthésieénérale isolée sans bloc nerveux associé.l y a deux études (Murray et Graff) dans les quelles les patientsvaient eu un bloc et ou 15 % et 6 % des patients regrettaient d’avoirté opérés en ambulatoire. Un des patients a du être hospitalisé.ans notre étude, aucun patient ne regrette d’avoir été opéré enmbulatoire, et aucun n’a nécessité d’hospitalisation.onclusion.— La chirurgie de l’hallux valgus est faisable en chi-urgie ambulatoire avec une anesthésie générale et un traitementntalgique adapté.

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43icro-discectomie endoscopique de la hernieiscale lombaire et hospitalisation ambulatoireébastien Lévy ∗, Jean-Louis Labbé , Olivier Peres ,enoit Chabert , Olivier Leclair , Patrice Scemama ,rancois Jourdel , Renaud Goulon

Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, CHT deouméa, 7, avenue Paul-Doumer, BP J5, 98849 Nouméaouvelle-CalédonieAuteur correspondant.

ous présentons les résultats d’une étude rétrospective sur lahirurgie de la hernie discale lombaire par microdiscectomie endo-copique. Nous avons comparé les résultats de deux groupes deatients pris en charge en hospitalisation classique ou hospitalisa-ion ambulatoire.atients et méthodes.— Soixante-huit patients ont été inclus dans’étude (26 femmes — 42 hommes). Le recul moyen était de 35 mois.outes localisations des hernies discales lombaires ont été incluses.uarante-trois patients ont été pris en charge dans le cadre d’uneospitalisation ambulatoire. La technique chirurgicale était une dis-ectomie lombaire par voie mini invasive postérieure interlamaireous endoscopie, initialement décrite par Destandau. Les scores

onctionnels SF-12 et Oswestry ont été côtés ainsi qu’une évaluatione la satisfaction de la prise en charge ambulatoire a été réalisée.ésultats.— Les scores évalués sont comparables à ceux de la litté-ature avec de bons résultats. Le score d’Oswestry a été évalué