REPUBLIQUE TUNISIENNE

MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DESRESSOURCES HYDRAULIQUES ET DE

LA PÊCHEINSTITUTION DE LA RECHERCHE ET DE

L’ENSEIGNEMENT SUPERIEURAGRICOLES

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENTSUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE

SCIENTIFIQUEUNIVERSITE DU 7 NOVENBRE À

CARTHAGE

INSTITUT NATIONAL AGRONOMIQUE DE TUNISIE

Département Protection des Plantes etMaladies Post récolte

PROJET DE FIN D’ETUDES DU CYCLEINGENIEUR

Présenté par :

Nouira Dalinda

Spécilaité : Phytiatrie

Etude de l’acarofaune en oliveraie et lutteintégrée contre les acariens et les thrips dans les

vergers de prunier

Devant le jury composé de :

Mr Ammar Mohammed, INAT Président du jury

Mme Grissa Lebdi Kaouthar, INAT Encadreur

Mlle Mhafoudhi Mouna, DGPCQPA Co-encadreur

Mme Barbouche Naïma, INAT Examinatrice

Juin 2010

Résumé

Malgré l’importance de sa contribution socio-économique à l’échelle nationale, le secteur

arboricole en Tunisie est confronté à de nombreuses contraintes d’ordre biotiques et

abiotiques.

Le présent travail est une contribution à l’étude de certains ravageurs particuliers inféodés à la

culture de l’olivier (acariens Eriophyidae) et d’autres relatifs à la culture de prunier (acariens

Eriophyidae et Thrips).

A l’issue de ce travail, on a pu déterminer en partie la composition de l’acarofaune des

oliveraies dans la région nord de la Tunisie. Deux espèces d’acariens Eriophyidae ont été

identifiées, Oxycenus maxwelli et Aceria oleae. A ces deux espèces phytophages et

strictement inféodées à la culture de l’olivier, s’associe un cortège assez riche en acariens

prédateurs et d’autres neutres. Parmi les acariens prédateurs on a pu identifier l’espèce

Typhlodromus (Anthoseius) recki.

Une attention particulière a été accordée à la dynamique de ce type de ravageurs pendant la

période d’étude, ainsi qu’à la sensibilité inter-variétale chez quelques variétés d’olivier

(Meski, Koroneiki, Chétoui) aux attaques par ce type de ravageur.

Cette étude a mis en évidence que la dynamique des populations est en relation étroite avec

l’évolution phénologique de la plante hôte. Cependant, la sensibilité inter-variétale parait être

indépendante de ces deux paramètres.

Concernant la culture de prunier, deux types de ravageurs ont été pris en charge au cours de

cette étude, les Thrips (Insecte : Thysanoptera) et les acariens Eriophyidae (Acari :

Eriophyoïdea) associés à cette culture.

Au terme de cette étude, on a procéder à un essai d’identification aussi bien des thrips que des

Eriophyidae et du cortège acarofaune associé à cette culture.

Sur cette période on a pu identifier 9 genres de thrips sur la culture de prunier, ces derniers

sont Aeolothrips, Frankliniella, Gynaikothrips, Leptothrips, Limothrips, Liothrips,

Megalurothrips, Thrips et des individus appartenant à la tribu des Chirothripini. Notons que

les genres Leptothrips et Aeolothrips sont des prédateurs d’acariens, et le genre Limothrips et

celui appartenant à la tribu des Chirothripini sont des graminivores. De ce fait les attaques de

thrips sur la culture de prunier peuvent être attribuées aux genres Frankliniella,

Gynaikothrips, Liothrips, Megalurothrips, et Thrips.

Concernant les Eriophyidae, une espèce d’acariens gallicole, Acalitus phloeocoptes, a été

prélevée et identifiée aussi bien sur les feuilles qu’à partir des galles sur les rameaux. De plus,

on note la présence d’autre spécimen appartenant à la tribu des Eriophyini. Le cortège

acarofaune de la culture de prunier présente également un ensemble d’acariens prédateurs

dont on a pu déterminer les espèces Typhlodromus (Typhlodromus) exhilaratus et

Typhlodromus (Anthoseius) recki.

Dans le cadre d’un essai de lutte intégrée contre ces deux types de ravageurs, on a procédé

aussi bien chimiquement contre les Eriophyidae que biologiquement contre les Thrips.

Contre les ériophyides on a testé l’efficacité de trois produits phytosanitaires (héxythiazox,

cyhéxatin et tétradifon, abamectine) sur ces derniers.

L’analyse des résultats a montré, que malgré la courte période de son spectre d’action,

l’héxythiazox présente une efficacité relative aussi bien contre les individus libres que

gallicoles.

Contre les thrips, on a procédé à un essai de piégeage de masse en utilisant les plaques bleues

engluées. Cet essai a été réalisé en faveur de tester l’efficacité des capsules de kairomone

dans l’amélioration de cette technique de lutte. Toutefois, une intervention chimique non

prévue de la part de l’agriculteur nous empêche de valoriser ni de dévaloriser leur intérêt dans

l’amélioration de cette technique.

Abstract

Despite the importance of its national socio-economic contribution, the arboricultural sector

in Tunisia faces many biotics and abiotics constraints.

This work is a contribution to the study of some particular pests damaging olive trees culture

(mites Eriophyidae) and other pests related to Plum (Eriophyidae mites and thrips).

Following this work, we could partially determine the composition of the olive

groves acarofaune in the northern region of Tunisia. Two species of Eriophyidae

mites have been identified, Aceria oleae and Oxycenus maxwelli. To these two

phytophagous species, who are strictly related to the olive tree culture, is joined a

rather rich cortège on predatory and other neutrals mites. Among the predatory mites

have been identified the Typhlodromus (Anthoseius) recki species.

Particular attention was accorded as well as to the dynamic of this type of pests

during the study period, and to the intervarietal sensitivity in some olive varieties

(Meski, Koroneiki, Chétoui) to attacks by those mites. This study showed that the

dynamics of populations is closely related to the evolution of host plant phenology.

However, the intervarietal sensitivity appears to be independent of these two

parameters.

Concerning plums culture, two pests have been supported during this study, thrips

(Insecta: Thysanoptera) and Eriophyidae mites (Acari: Eriohyoïdea). Following this

study, we have proceeded to an identification trial as well as to thrips, Eriophyidae

mites and the acarofaune procession associated with this culture. Over this period,

we have identified nine genera of thrips on the plum crop, these are Aeolothrips,

Frankliniella, Gynaikothrips, Limothrips, Leptothrips, Liothrips, Megalurothrips,

Thrips, and individuals belonging to the tribe Chirothripini.

Note that Leptothrips and Aeolothrips genera are predators of mites, and the

genera Limothrips and one belonging to the tribe are Chirothripini graminivorous.Thus the

attacks of thrips on the crop of plums can be attributed to the

Frankliniella, Gynaikothrips, Liothrips, Megalurothrips, and thrips genera.

Regarding the Eriophyidae, one gall mite species, Acalitus phloeocoptes, has been collected

and identified both on the leaves and branch galls. Moreover, we note the presence of another

specimen belonging to the tribe Eriophyini in this culture.

As part of an IPM tries against the two kinds of pests, there have been conducted

chemical interventions against eriophyoïd mites, and biological ones against thrips.

Against both, free and gall mites, we tested the efficiency of three pesticides

(hexythiazox, cyhexatin and tetradifon, abamectin) on mites Eriophyidae.

The analysis results showed that, in spite to the short period of its spectrum of

action, hexythiazox product have a relative efficacy both on free and gall eriophyid

mites.

Against thrips was undertaken to try to mass trapping using blue plates stuck. We

also tested the effectiveness of capsules Kairomone in enhancing the contribution of

this method of control in limiting population of thrips. However, chemical

intervention not provided by the farmer prevents us from valuing or devaluing their

interest in improving this technique.