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Ce document fait l'étude de l'art des systèmes de facturation prépayés utilisés dans les réseaux mobiles de télécommunications
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Page 1
Chapitre 1 : Les systèmes de prépaiement dans les réseaux de
télécommunications
Introduction ......................................................................................................... 2
1.1. Généralités sur la facturation prépayée et la facturation
postpayée ........................................................................................................... 2
1.1.1. Scénario d’appel postpayé............................................................ 2
1.1.2. Scénario d’appel prépayé ............................................................. 3
1.2. La facturation prépayée dans un réseau téléphonique fixe
filaire ................................................................................................................... 4
1.3. Les services prépayés mobiles .......................................................... 7
1.3.1. L'approche « Wireless Intelligent Network » ........................ 8
1.3.1.1. Emission d’un appel avec l’approche WIN ....................... 8
1.3.1.2. Réception d’un appel avec l’approche WIN................... 10
1.3.1.3. Recharge d’un compte prépayé dans l’approche WIN ........................................................................................................................... 11
1.3.2. L'approche « Service Node » ...................................................... 13
1.3.3. L'approche « Hot Billing » .......................................................... 15
1.3.3.1. Initialisation du service prépayé et émission d’un
appel dans l’approche « Hot Billing » ............................................... 16
1.3.3.2. Consultation du solde et recharge d’un compte dans
l’approche « Hot Billing » ...................................................................... 18
1.3.4. L'approche « Handset-Based » .................................................. 19
1.3.4.1. Contraintes liées à la carte SIM ......................................... 19
1.3.4.2. Emission d’un appel prépayé dans l’approche
« Handset-Based » ..................................................................................... 21
1.3.4.3. Recharge d’un compte prépayé dans l’approche
« Handset-Based » ..................................................................................... 23
Conclusion .......................................................................................................... 24
Page 2
Introduction
Dans ce chapitre, nous étudierons de façon générale les différents
systèmes de facturation prépayée utilisés dans les réseaux de
télécommunications. Nous présenterons également leurs principes de
fonctionnement et soulignerons leurs faiblesses et forces.
1.1. Généralités sur la facturation prépayée et la facturation
postpayée
La plupart des opérateurs de télécommunications offrent deux options à
leurs clients pour le paiement des services fournis : l’option prépayée et
l’option postpayée. Un client qui souscrit à l’option prépayée est qualifié
de client prépayé alors qu’un client qui souscrit à l’option postpayée est
qualifié de client postpayé.
Il existe plusieurs différences entre ces deux types de clients parmi
lesquelles nous pouvons citer :
Le paiement des services : c’est le facteur le plus important qui
différencie les deux types de clients. Les clients prépayés paient
pour les services offerts à l’avance, avant même d’utiliser ces
services. A l’opposé, les clients postpayés utilisent d’abord les
services offerts par les opérateurs durant une certaine période
(généralement un mois). C’est à la fin de cette période que ces
clients reçoivent une facture, correspondant à leur utilisation, à
payer dans un délai donné.
La facturation des services : Pour les clients prépayés, le service
doit être facturé en temps réel pour toute utilisation du service
alors que la facturation des clients postpayés n’impose pas des
contraintes de temps réel. Ils peuvent être facturés à la fin du mois.
Ci-dessous, nous pouvons voir deux scénarios d’appel téléphonique : celui
d’un client postpayé et celui d’un client prépayé.
1.1.1. Scénario d’appel postpayé
Les éléments du réseau (tels que les commutateurs) produisent des
comptes rendus d’utilisation (UDR : Usage Detail Record) ou des comptes
Page 3
rendus d’appels (CDR : Call Detail Record), qui contiennent les
informations nécessaires au système pour facturer le client :
Le numéro de l’appelant
Le numéro recevant l’appel
La date et l’heure du début de l’appel
La durée de l’appel
Le type d’appel : MOC (Mobile Originating Call) pour indiquer que
c’est l’appelant qui sera facturé pour l’appel et MTC (Mobile
Terminating Call) pour indiquer que c’est le numéro recevant l’appel
qui sera facturé.
Le CDR / UDR est ensuite envoyé au système de facturation postpayée
(Billing System) qui le convertit dans un format compréhensible. Le CDR /
UDR converti est ensuite associé au compte du client qui doit être facturé
et le tarif souscrit par ce client est appliqué à l’appel ou au service.
Les CDRs / UDRs auxquels les tarifs ont été appliqués sont ensuite
stockés dans une base de données puis à la date de fin du cycle de
facturation (fin du mois), une facture finale est produite, tenant compte
des paiements, des taxes, des remises, puis elle est envoyée au client.
Le client paie ensuite la facture et le système de facturation postpayée
(billing system) est mis à jour avec les détails de paiement. La figure
suivante résume le scénario de facturation postpayée.
Figure 1.1 : Scénario de facturation postpayée
1.1.2. Scénario d’appel prépayé
Les étapes d’un scenario d’appel prépayé sont les suivantes:
Page 4
Lorsqu’un client effectue un appel, la passerelle de commutation
prépayée récupère le numéro de téléphone de l’appelant et envoie les
données de son compte au système de facturation en temps réel.
Le système de facturation en temps réel utilise ces informations
pour authentifier l’utilisateur, calculer le crédit restant dans son
solde en utilisant la table des tarifs et pour calculer également la
durée maximale d’appel allouable au client. Cette dernière donnée
est envoyée à la passerelle prépayée.
La passerelle établit l’appel.
Durant l’appel, la passerelle contrôle l’appel de telle sorte que
l’utilisateur n’excède pas la durée maximale d’appel allouable.
A la fin de l’appel, la passerelle envoie la durée réelle de l’appel au
système de facturation prépayée, qui ensuite calcule le coût réel de
l’appel et met à jour le solde du compte du client.
La figure suivante illustre le scénario de facturation prépayée :
Figure 1.2: Scénario de facturation prépayée
1.2. La facturation prépayée dans un réseau téléphonique fixe
filaire
Page 5
Dans un réseau téléphonique commuté public (RTCP), les appels prépayés
sont facturés suivant le schéma de la figure 1.3 d’après les étapes ci-
après :
Lorsqu’un abonné prépayé effectue un appel, cet appel arrive au
niveau de son commutateur local.
Le commutateur local examine le numéro de l’abonné et remarque
que l’appel a été effectué par un client prépayé. Il ne peut donc pas
établir directement l’appel comme il l’aurait fait pour un client
postpayé.
Le commutateur local communique ensuite avec la plateforme
prépayée. Il lui envoie un message contenant le numéro de
l’émetteur et du destinataire de l’appel.
Ce message est reçu par un composant de la plateforme prépayée
appelé « point de contrôle de service » (SCP : Service Control Point).
Le SCP est un module logiciel qui reçoit et comprend les messages
envoyés par le commutateur local.
A la réception du message provenant du commutateur local, le SCP
communique avec un moteur de tarification (Rating Engine), qui est
le second composant de la plateforme prépayée. Le moteur de
tarification est le cœur de la plateforme prépayée. Etant donné que
les plans tarifaires deviennent de plus en plus complexes et que
plusieurs services ont besoin d’être facturés, le moteur de
tarification doit avoir assez de flexibilité et de fonctionnalités pour
répondre aux exigences des opérateurs.
Le moteur de tarification dispose d’une base de données contenant le
solde actuel de tous les clients prépayés.
Il examine le numéro de l’émetteur et questionne sa base de données
pour connaître son solde actuel.
Si l’émetteur a un solde nul ou insuffisant, le moteur de tarification
en informe le SCP. Le SCP, à son tour, envoie un message au
commutateur local pour l’informer que l’émetteur n’a pas
suffisamment de crédit dans son solde. Le commutateur local rejette
l’appel.
Si le moteur de tarification trouve suffisamment de crédit dans le
solde de l’émetteur, il en réserve une certaine quantité compte tenu
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du plan tarifaire de celui-ci. Ensuite, il informe le commutateur local
via le SCP que l’appel peut être établi.
L’appel est donc connecté au destinataire dont le téléphone se met à
sonner.
Si l’appel est interrompu pour quelque raison que ce soit (l’émetteur
a coupé l’appel, le destinataire ne décroche pas ou a rejeté l’appel),
alors le commutateur local envoie un message au SCP pour
l’informer que l’appel n’a pas abouti.
Notons que la réservation d’unités n’équivaut pas à une déduction
réelle du solde du client. La déduction n’est effectuée que si l’appel
réussit. La réservation se fait de façon périodique, en fonction du
tarif souscrit, lorsque le destinataire décroche l’appel. Si toute la
quantité de crédit réservée n’est pas utilisée, elle est restituée dans
le solde du client.
Lorsque la durée de l’appel est presque égale à la durée
correspondant à la quantité de crédit réservée, le commutateur local
envoie une autre requête pour réserver davantage d’unités.
Lorsque l’abonné n’a plus suffisamment de crédit dans son solde, la
requête de réservation échoue. La plateforme prépayée informe le
commutateur local que la limite de crédit est atteinte et celui-ci met
immédiatement fin à l’appel.
Figure 1.3: Facturation prépayée dans un réseau téléphonique fixe filaire
Page 7
Note :
Le commutateur local et la plateforme prépayée dialoguent à l’aide du
protocole INAP (Intelligent Network Application Part). Le protocole INAP
représente la plus haute couche de la pile de protocoles SS7 (Signaling
System No.7) utilisée pour la signalisation en téléphonie. Les autres
couches de la pile sont : MTP1 (Message Transfert Part 1), MTP2
(Message Transfert Part 2), MTP3 (Message Transfert Part 3), SCCP
(Signalling Connection Control Part) and TCAP (Transaction Capability
Application Part).
Le point de gestion de service (SMP) permet d’enregistrer tous les
clients prépayés ainsi que leurs soldes initiaux dans le système. Le
SMP dispose de terminaux permettant aux opérateurs d’effectuer
cette tâche au moyen d’un ensemble de commandes appelé CLI
(Command Line Interface). Le SMP est également utilisé pour
supprimer les clients ayant résilié au service prépayé
Le système de gestion de cartes (Voucher Management System)
permet aux abonnés prépayés de recharger leurs comptes à l’aide de
cartes de recharge.
1.3. Les services prépayés mobiles
Nous utiliserons le GSM (Global System for Mobile communications)
comme exemple pour illustrer le fonctionnement des services prépayés
mobiles et leur facturation.
Pour accéder à un service prépayé du GSM, le client doit disposer d’un
crédit prépayé qui est soit codé dans la carte SIM (Subscriber Identity
Module) ou gardé dans le réseau. Chaque fois qu’un client émet un appel
prépayé, le coût de la communication est décrémenté du crédit prépayé.
L'état du solde peut être obtenu depuis la carte SIM ou le réseau.
Si le solde est épuisé, le client ne peut plus émettre des appels mais il est
autorisé à en recevoir pendant une certaine période.
Pour réutiliser le service prépayé, le solde doit être rechargé à l’aide d’une
carte de recharge. Le client compose un numéro gratuit et suit les
instructions d’une RVI (Réponse Vocale Interactive) afin d’entrer le
MSISDN (Mobile Station Integrated Services Digital Network), c’est-à-
dire le numéro de téléphone GSM, et le code secret (contenu sur la carte
Page 8
de recharge). Le système vérifie et rafraîchit le compte du client si le code
est valide.
Si le solde prépayé du client n’est pas épuisé jusqu’à la fin de sa période
de validité, il est automatiquement remis à zéro. Après une certaine
période, le crédit prépayé non utilisé est considéré comme abandonné et
devient la propriété de l’opérateur.
Il existe quatre solutions ou approches permettant d’implémenter les
services mobiles prépayés. Ces solutions seront étudiées dans la suite du
chapitre.
1.3.1. L'approche « Wireless Intelligent Network »
L’approche WIN (Wireless Intelligent Network) est considérée comme
une solution complète pour les services prépayés mobiles. Dans cette
approche, un point de contrôle de service prépayé (P-SCP : Prepaid
Service Control Point) communique avec le MSC (Mobile Switching
Center) à travers un réseau de signalisation SS7 (Signaling System No.7).
On définit dans le réseau ce que l’on appelle des « déclencheurs WIN ».
Les « déclencheurs WIN » sont des messages générés et envoyés au MSC
lors de l’établissement d’un appel prépayé et pendant toute sa durée. Les
« déclencheurs WIN » instruisent le P-SCP sur la façon dont il doit traiter
cet appel grâce à des applications prépayées. Toutes les informations
relatives à la facturation d’un client prépayé sont stockées dans le P-SCP.
Pour prendre en compte le trafic de la signalisation générée par la mise en
œuvre du mécanisme prépayé WIN, le réseau mobile aura besoin de
liaisons SS7 supplémentaires.
1.3.1.1. Emission d’un appel avec l’approche WIN
La figure 1.4 illustre l’émission d’un appel dans le cas de l’approche WIN
avec les étapes ci-après :
Etape 1 : Le client prépayé initie l’appel en composant le numéro de
téléphone du destinataire.
Etape 2 : Le MSC reçoit le « déclencheur WIN » correspondant à
l’établissement d’un appel. Le processus d’établissement d’appel est
suspendu et un message de demande d’appel prépayé est envoyé au
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P-SCP. Ce message contient le MSISDN, l’emplacement du
téléphone portable (MS : Mobile Station) et le numéro de téléphone
du destinataire. Le P-SCP détermine si le client peut effectuer
l’appel en questionnant sa base de données. Sur la base du seuil des
différents paramètres de traitement d’appel définis dans le système
de facturation prépayée, le P-SCP peut refuser ou accepter l’appel.
Supposons que l’appel est accepté.
Etape 3 : Le P-SCP charge le MSC d’établir une liaison voix ISDN
(Integrated Services Digital Network) avec le périphérique
intelligent (IP : Intelligent Peripheral). Le périphérique intelligent
est un nœud contenant les fonctions et ressources, telles que les
annonces vocales ou les capacités DTMF (Dual-Tone
Multifrequency), nécessaires pour échanger des informations avec
un utilisateur final. Le DTMF (multifréquence à double tonalité)
permet de récupérer les chiffres entrés par l’utilisateur.
Etape 4 : Le P-SCP charge le périphérique intelligent de fournir au
client prépayé des notifications relatives à l’état de son compte,
telles que le solde du compte et le tarif de facturation de l’appel à
effectuer.
Etape 5 : Le P-SCP demande au MSC de poursuivre la procédure
d’établissement de l’appel et l’appel est finalement établi. Le P-SCP
lance un compte à rebours. La quantité de crédit déduite (du solde
de l’utilisateur) est calculée sur la base du plan tarifaire, de la
destination et des dépendances horaires définies par l’opérateur.
Etape 6 : L’appel se termine lorsque le solde est épuisé ou lorsque
l’une des deux parties (émetteur et destinataire) y met fin. Si le
compte à rebours prend fin avant que le client ne mette fin à l’appel,
le P-SCP demande au MSC de mettre fin à l’appel.
Etape 7 : Lorsque l’appel est terminé, le MSC reçoit le « déclencheur
WIN » correspondant à la fin de l’appel, qui envoie un message de
déconnexion au P-SCP indiquant le moment où l’appel a pris fin.
Etape 8 : Le P-SCP applique le tarif à l’appel qui vient d’être
effectué et met à jour le solde du client prépayé en conséquence.
Ensuite, il envoie le solde actuel et le coût de l’appel au MSC qui met
totalement fin à l’appel.
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Figure 1.4 : Emission d’un appel avec l’approche WIN
Le SSP désigne le commutateur téléphonique utilisé dans le réseau
téléphonique commuté; les pointillés représentent des messages de
signalisation et les traits pleins sont des liaisons vocales.
1.3.1.2. Réception d’un appel avec l’approche WIN
Certains opérateurs de réseaux mobiles facturent leurs abonnés pour les
appels reçus par ceux-ci. Dans ce cas, la procédure de réception d’appel
(illustrée par la figure 1.5) est la suivante :
Etape 1 : La partie appelante (émetteur) compose le MSISDN du
client prépayé
Etape 2 : L’appel est acheminé vers la passerelle MSC (GMSC :
Gateway MSC) qui gère le MSISDN du client prépayé
Etape 3 : Le GMSC reçoit un « déclencheur WIN » correspondant à
l’établissement de l’appel. Le processus d’établissement de l’appel
est suspendu et un message de demande d’appel prépayé est envoyé
au P-SCP. Le message contient le MSISDN du client prépayé et
d’autres informations nécessaires.
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Etape 4 : Le P-SCP détermine si le client prépayé est éligible à
recevoir l’appel en vérifiant le solde de son compte. Supposons que
l’appel est accepté. Le P-SCP demande au MSC de poursuivre la
procédure d’établissement de l’appel
Etape 5 : L’appel est établi et le P-SCP contrôle le solde du client
prépayé conformément à la description faite à l’étape 5 du
paragraphe précédent (émission d’un appel avec l’approche WIN)
La procédure utilisée pour mettre fin à un appel reçu dans l’approche
WIN est exactement la même que celle utilisée pour mettre fin à un
appel émis.
Figure 1.5 : Réception d’un appel avec l’approche WIN
Le SSP désigne le commutateur téléphonique utilisé dans le réseau
téléphonique commuté; les pointillés représentent des messages de
signalisation et les traits pleins sont des liaisons vocales.
1.3.1.3. Recharge d’un compte prépayé dans l’approche WIN
La procédure de recharge prépayée dans l’approche WIN est illustrée par
la figure 1.6 et se fait suivant les étapes ci-après :
Page 12
Etape 1 : Un client prépayé initie la procédure de recharge en
composant un numéro spécial destiné à cette fin.
Etape 2 : Le MSC reçoit le « déclencheur WIN » et une requête est
envoyée au P-SCP. Cette requête contient le MSISDN du client
prépayé ainsi que d’autres informations nécessaires.
Etape 3 : Le P-SCP charge le MSC d’établir un canal vocal avec le
périphérique intelligent (IP)
Etape 4 : Le P-SCP interagit avec le périphérique intelligent pour
jouer une annonce vocale et demander au client prépayé d’entrer
un code PIN et les informations nécessaires à la recharge.
Ensuite, le P-SCP vérifie la validité de la carte de recharge.
Etape 5 : Après la mise à jour du crédit, le P-SCP demande au
périphérique intelligent de jouer une nouvelle annonce vocale
indiquant le solde du compte du client. Ensuite il charge le MSC
de déconnecter le périphérique intelligent et de mettre fin à
l’appel et à la procédure de recharge.
Figure 1.6 : Recharge prépayée dans l’approche WIN
Page 13
Les pointillés représentent des messages de signalisation et les traits
pleins sont des liaisons vocales.
1.3.2. L'approche « Service Node »
Cette approche est la solution la plus largement déployée pour les services
prépayés.
Comme le montre la figure 1.7, un nœud de service (service node) est
généralement situé dans le même local qu’un MSC et est relié à celui-ci à
l’aide de liaisons E1/T1 (liaisons normalisées de 2 Mbits/s et 1,544
Mbits/s) assignées à un groupe particulier de numéros prépayés. Pour que
la procédure d’établissement d’appel soit plus efficiente, des liaisons à
haut débit doivent être utilisées pour réaliser cette connexion.
Un nœud de service peut être implémenté en utilisant la technique dite
« CTI : Computer Telephony Integration » ou celle dite « PC-controlled
PBX : PC-controlled Private Branch Exchange».
L’idée derrière la technique dite « CTI » consiste à utiliser l’intelligence
contenue dans les ordinateurs pour gérer les appels téléphoniques. Grâce
aux APIs (Application Programming Interfaces) tels que TAPI (Telephony
API) et TSAPI (Telephone Services API), des applications prépayées
peuvent être déployées pour les petites installations de nœud de service
(plusieurs centaines de lignes téléphoniques).
Dans la technique dite « PC-controlled PBX », le logiciel (généralement
écrit en langage haut niveau comme le C++) dans la couche de contrôle
d’appel peut être modifié pour implémenter différentes applications de
télécommunications.
La technique « PC-controlled PBX » offre des solutions plus rentables (en
termes de capacité de lignes téléphoniques) que la technique « CTI ».
En revanche, une plateforme implémentée avec la technique « CTI » prend
en charge beaucoup d’APIs, ce qui permet un déploiement plus rapide que
dans le cas du « PC- controlled PBX ».
L’émission d’un appel prépayé avec l’approche « Service Node », illustrée
par la figure 1.7 se fait suivant les étapes ci-après :
Etape 1 : Le client prépayé initie l’appel en composant le numéro de
téléphone du destinataire.
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Etape 2 : Le MSC identifie l’appelant comme étant un client
prépayé. Il établit ensuite une liaison avec le nœud de service
Etape 3 : Le nœud de service autorise la requête d’appel en
consultant la plateforme de facturation prépayée (PBP : Prepaid
Billing Platform). Le solde de l’abonné ainsi que les différents plans
tarifaires sont contenus dans la plateforme de facturation prépayée.
Etape 4 : Si la requête d’appel est acceptée, le nœud de service
établit une liaison de retour vers le MSC qui se charge de connecter
le destinataire. Le nœud de service commence à décrémenter le
crédit.
Figure 1.7 : Emission d’un appel avec l’approche « Service Node »
Le SSP désigne le commutateur téléphonique utilisé dans le réseau
téléphonique commuté.
Page 15
1.3.3. L'approche « Hot Billing »
Le « Hot Billing » utilise les comptes rendus d’appels (CDR : Call Detail
Record) pour traiter les services prépayés. Un CDR prépayé est créé à
l’intérieur du MSC. Les informations contenues dans un CDR
comprennent le type de service, la date d’utilisation du service,
l’identification de l’utilisateur, la destination de l’appel, et les données
liées à la localisation. Ces comptes rendus d’appels sont générés à la fin
des appels et transportés du MSC vers le centre de service prépayé. Le
solde du compte du client est décrémenté en fonction des CDRs reçus.
Lorsque le client utilise tout le crédit prépayé, le HLR et l’AuC
(Authentication Center) reçoivent des notifications leur indiquant
d’empêcher d’autres accès au service, et le centre de service prépayé
demande au réseau de router la prochaine tentative d’appel prépayé vers
une RVI (Réponse Vocale Interactive) indiquant que le solde du compte a
été épuisé. La RVI peut également communiquer avec le client pour lui
permettre de réapprovisionner son solde en crédit prépayé à l’aide d’une
carte de recharge.
La figure 1.8 illustre les interfaces qui pourraient être utilisées dans une
architecture « hot billing ». Dans cette architecture, les CDRs sont
envoyés du MSC vers le centre de service prépayé grâce à des protocoles
tels que CMISE (Common Management Information Service Element).
Le même protocole peut être utilisé pour la communication entre le centre
de service prépayé (PSC : Prepaid Service Center) et le HLR. Le HLR
communique avec le MSC en utilisant le protocole GSM MAP (Mobile
Application Part). La RVI (IVR : Interactive Voice Response) génère des
messages automatiques qui permettent aux comptes des clients de
recevoir des requêtes et d’être rechargés. Les liaisons vocales entre la RVI
et le MSC sont établies par des messages SS7 ISDN User Part (ISUP).
L’approche « Hot Billing » dépend des collecteurs/routeurs de données en
temps réel qui transportent les CDRs depuis le MSC vers le centre de
service prépayé (PSC). Les données du HLR et de l’AuC doivent être
régulièrement mises à jour pour permettre ou empêcher les accès aux
clients prépayés.
Page 16
Figure 1.8 : Architecture et interfaces de l’approche « Hot Billing »
1.3.3.1. Initialisation du service prépayé et émission d’un appel
dans l’approche « Hot Billing »
Cette section décrit l’initialisation du service prépayé et l’émission d’un
appel dans l’approche « Hot Billing ». Il est à souligner que d’autres
approches de services prépayés utilisent la même procédure
d’initialisation de service décrite à travers les étapes ci-après :
Etape 1 : Le client souscrit au centre de service prépayé, en se
rapprochant d’un point de vente ou en appelant le centre de service
client.
Etape 2 : Le centre de service prépayé crée les données de l’abonné à
savoir : l’IMSI (International Mobile Subscriber Identity), le
MSISDN, le compte crédité, la période de validité, le modèle
tarifaire et d’autres informations liées à l’authentification du client.
L’IMSI est un numéro unique non connu du client, stocké dans sa
carte SIM et permettant au réseau mobile GSM de l’identifier.
Etape 3 : Le centre de service prépayé active le service prépayé en
envoyant les données du client au HLR qui se charge de les
enregistrer. Pour supprimer un client du service prépayé, le centre
Page 17
de service prépayé envoie simplement une requête au HLR lui
demandant d’effacer les données du client.
La procédure d’émission d’un appel prépayé dans l’approche « Hot
Billing » est illustrée à la figure 1.9 et suit les étapes ci-après :
Etape 1 : Lorsqu’un client prépayé émet un appel, son IMSI est
envoyé au MSC
Etape 2 : Sur la base de l’IMSI, le MSC demande au HLR de vérifier
si le service demandé est un service valide pour cet abonné.
Etape 3 : Si la vérification est réussie, le HLR charge les données du
client auxquelles il associe une étiquette prépayée et les envoie au
MSC. L’appel est ensuite établi.
Etape 4 : A la fin de l’appel, un CDR est immédiatement créé et
envoyé au centre de service prépayé
Etape 5 : Le centre de service prépayé (PSC) décrémente le crédit
prépayé grâce au compte rendu d’appel reçu. Si le solde est négatif,
il demande au HLR de suspendre le service prépayé.
Figure 1.9 : Emission d’un appel prépayé dans l’approche « Hot Billing »
Le SSP désigne le commutateur téléphonique utilisé dans le réseau
téléphonique commuté; les pointillés représentent des messages de
signalisation et les traits pleins sont des liaisons vocales.
Page 18
1.3.3.2. Consultation du solde et recharge d’un compte dans
l’approche « Hot Billing »
Un client peut émettre une requête pour consulter son solde actuel à
travers les étapes suivantes (figure 1.10) :
Etape 1 : Le client compose un numéro gratuit dédié à la requête et
lance l’appel.
Etape 2 : Le MSC envoie la requête ainsi que le MSISDN du client à
la RVI et établit une liaison vocale vers celle-ci.
Etapes 3 et 4 : La RVI récupère les informations relatives au solde
au niveau du centre de service prépayé.
Etapes 5 et 6 : La RVI joue une annonce vocale pour répondre à la
requête du client.
Figure 1.10 : Consultation du solde d’un compte prépayé dans l’approche
« Hot Billing »
Les pointillés représentent des messages de signalisation et les traits
pleins sont des liaisons vocales.
Lorsque le crédit prépayé a été décrémenté en dessous d’un seuil donné, le
centre de service prépayé appelle automatiquement le client et lui joue un
message vocal d’avertissement afin de lui rappeler qu’il doit recharger son
Page 19
solde. Le client peut recharger son solde à l’aide d’une carte de recharge
en suivant une procédure similaire à celle de consultation du solde,
décrite ci-dessus.
Si le crédit prépayé est épuisé durant un appel téléphonique, le crédit
devient négatif à la fin de l’appel. Le crédit négatif est un risque potentiel
de créance non recouvrable pour l’opérateur. Si le client ne recharge pas
son solde, ce crédit négatif devient réellement une créance non recouvrée
par le fournisseur de services. Cela constitue un problème majeur de
l’approche « Hot Billing ». Un client pourrait bien émettre un appel,
sachant qu’il n’a plus assez de crédit, et rester connecté jusqu’à ce que son
solde devienne négatif. Cet état de choses est dû au fait que la plupart des
commutateurs utilisés dans les réseaux sans fil n’émettent les CDRs qu’à
la fin des appels.
Pour éviter les créances non recouvrées, les trois autres approches
décrites dans ce chapitre décrémentent le crédit prépayé à chaque seconde
durant un appel téléphonique. Dans l’approche « Hot Billing », l’envoi des
CDRs en temps réel par seconde au centre de service prépayé et leur
traitement pourrait entraîner une surcharge du réseau. De façon
pratique, les CDRs sont transmis et traités pour chaque appel, et dans
certains cas, pour plusieurs appels à la fois. Ainsi, dans l’approche « Hot
Billing », il est important de choisir la fréquence d’émission des CDRs de
telle sorte que les coûts d’envoi et de traitement des CDRs ainsi que les
créances non recouvrées soient minimisés. Les opérateurs peuvent
également jouer sur les seuils du solde à partir desquels on peut avertir le
client ou l’empêcher d’accéder au service prépayé.
1.3.4. L'approche « Handset-Based »
Dans l’approche « Handset-Based », le téléphone portable du client (MS :
Mobile Station) effectue la déduction du crédit durant l’appel et vérifie si
la limite de crédit a été atteinte. Dans cette approche, le crédit prépayé
est donc stocké dans le MS. Dans un réseau GSM, le crédit est stocké dans
la carte SIM.
1.3.4.1. Contraintes liées à la carte SIM
Page 20
La mémoire d’une carte SIM est généralement scindée en deux parties.
Une partie stocke les informations telles que les numéros abrégés et
personnalisés, les messages courts (SMS : Short Message Service) reçus,
la liste des services souscrits, les noms des réseaux préférés, …
La seconde partie stocke des programmes qui peuvent être exécutés pour
effectuer de simples commandes.
L’approche « Handset-Based » utilise le message AoC (Advice of Charge)
pour transférer les informations liées au solde prépayé et aux plans
tarifaires. L’AoC (défini dans la phase 2 du GSM) fournit au MS les
informations dont il a besoin pour estimer le coût des services utilisés.
L’AoC consiste en deux types de services : l’AoCC (Advice of Charge
Charging) et l’AoCI (Advice of Charge Information). L’AoCC permet au
MS de modifier les champs de données relatifs à la facturation alors que
l’AoCI ne le permet pas. Pour mettre en œuvre l’approche « Handset-
Based », le MS doit prendre en charge l’AoCC. Les vieux téléphones
portables qui ne supportent que l’AoCI ne fonctionneront pas. Le service
AoCC est activé pour tous les clients prépayés dans un HLR, qui sera
utilisé dans la mise en œuvre des appels et la commutation des tarifs.
Plusieurs champs de données de la carte SIM sont utilisés pour fournir
des informations permettant de facturer le service prépayé. Il s’agit de :
L’ACM (Accumulated Call Meter)
L’ACM* (Accumulated Call Meter maximum)
Le PUCT (Price per Unit and Currency Table)
Le paramètre ACM est utilisé pour stocker le nombre d’unités prépayées
utilisées. Le paramètre ACM* est utilisé pour enregistrer le nombre
d’unités prépayées achetées par le client. Quand le MS reçoit un message
AoC provenant du MSC, il convertit l’AoC en une séquence de commandes
qui modifient les champs de données de la SIM (en l’occurrence l’ACM),
débitant ainsi le solde du client. Le PUCT est la valeur (prix) d’une unité
dans la monnaie (devise) choisie par l’abonné.
Un centre de service prépayé est nécessaire dans cette approche, qui
utilise des messages courts (SMS) pour charger des programmes
exécutables dans la carte SIM. Le MSC fournit les paramètres liés au
tarif et à la facturation au MS et celui-ci exécute les programmes avec ces
paramètres pour débiter le solde du client.
Un logiciel supplémentaire de filtrage est requis dans la carte SIM pour
distinguer les SMS normaux des SMS de facturation prépayée.
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1.3.4.2. Emission d’un appel prépayé dans l’approche « Handset-
Based »
L’émission d’un appel prépayé dans l’approche « Handset-Based » est
décrite par les étapes ci-après (figure 1.11) :
Etape 1 : Le client prépayé initie un appel en composant le numéro
de téléphone du destinataire.
Etape 2 : Sur la base du plan tarifaire et d’autres paramètres
(destination, dépendance horaire), le MSC envoie un message AoC
(contenant des paramètres de facturation tels que l’ACM et l’ACM*)
au MS.
Etape 3 : Si le MS prend en charge le service AoCC, il accuse
réception des paramètres et l’appel est établi. Si l’accusé de
réception n’est pas reçu par le MSC, l’appel est rejeté.
Etape 4 : Durant l’appel, le MS utilise les paramètres de l’AoC pour
obtenir des informations sur le tarif. Il décrémente le crédit de la
carte SIM en incrémentant le nombre d’unités utilisées représenté
par le paramètre ACM. Si le MS remarque que la valeur de l’ACM
atteint celle de l’ACM* (nombre d’unités disponibles), il déconnecte
l’appel et en informe le MSC. Ce mécanisme de déconnexion basé sur
l’AoC fonctionne de façon autonome dans le MS sans aucune
intervention du réseau.
Figure 1.11 : Emission d’un appel prépayé dans l’approche « Handset-
Based »
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Le SSP désigne le commutateur téléphonique utilisé dans le réseau
téléphonique commuté; les pointillés représentent des messages de
signalisation et les traits pleins sont des liaisons vocales.
En dehors de l’établissement d’un appel, les paramètres AoC sont
également transférés au MS lors de la commutation de tarif. On parle de
commutation de tarif lorsque le MS se déplace d’une zone à une autre,
impliquant ainsi un changement du plan tarifaire.
Pour réduire les risques de fraude, l’approche « Handset-Based » peut être
combinée à l’approche « Hot Billing ». La figure 1.12 présente les étapes de
la procédure d’émission d’appel dans le cas de cette approche combinée :
Etapes 1-3 : Ces étapes sont les mêmes que celles de l’approche
« Handset-Based ». Certains détails de l’approche « Hot Billing »
(étapes 2 et 3 de la figure 1.9) ne sont pas montrées sur la figure.
Etape 4 : L’appel est interrompu lorsqu’il se termine normalement
ou lorsque le MS notifie que le crédit prépayé est épuisé. Dans les
deux cas, le MS envoie un message au MSC notifiant la fin de
l’appel.
Etape 5 : Le MSC génère un CDR prépayé, qui est ensuite transféré
au centre de service prépayé. Contrairement aux CDR ordinaires, le
CDR prépayé contient les paramètres de l’AoC. Le centre de service
prépayé met à jour le crédit restant du client, comme dans
l’approche « Hot-Billing ». Lorsque la valeur de l’ACM dépasse un
seuil prédéfini, le centre de service prépayé peut automatiquement
envoyer un message d’avertissement au MS pour demander au
client de recharger son compte.
Du point de vue de l’approche « Handset-Based », cette combinaison offre
une meilleure protection contre la fraude. Lorsque le crédit du client dans
le centre de service prépayé est différent du crédit stocké dans le MS, le
fournisseur de services peut suspendre le service pour effectuer davantage
d’investigations sur la fraude. Du point de vue de l’approche « Hot
Billing », cette combinaison élimine la possibilité de créances non
recouvrées parce que dès que le crédit est épuisé, le MS met fin à l’appel
et envoie un rapport au centre de service prépayé. Cette combinaison
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nécessite donc une bonne synchronisation entre le MS et le centre de
service prépayé.
Figure 1.12 : Emission d’un appel dans l’approche combinée
Le SSP désigne le commutateur téléphonique utilisé dans le réseau
téléphonique commuté; les pointillés représentent des messages de
signalisation et les traits pleins sont des liaisons vocales.
1.3.4.3. Recharge d’un compte prépayé dans l’approche « Handset-
Based »
Le client recharge son compte prépayé en achetant une carte de recharge.
Etape 1 : Le client compose un numéro gratuit qui le connecte à une
RVI (Réponse Vocale Interactive). Le centre de service prépayé
valide le code secret (se trouvant sur la carte de recharge) et le
MSISDN du client prépayé. Après validation, le centre de service
prépayé remet à zéro l’ACM et la valeur de l’ACM* devient la
nouvelle quantité de crédit disponible.
Etape 2 : Si la procédure de recharge est réussie, le centre de service
prépayé génère un SMS afin de mettre à jour les valeurs de l’ACM et
de l’ACM* dans la carte SIM de l’abonné. Ce SMS est envoyé au MS
via le centre de messagerie (SMSC : Short Message Service Center).
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Si le SMSC ne réussit pas à transmettre le message (le MS est éteint
par exemple) il réessaie jusqu’à ce que le message soit transmis.
Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons abordé les généralités sur la facturation
prépayée et la facturation postpayée. Ensuite nous avons étudié la
facturation dans le réseau téléphonique fixe filaire puis dans les réseaux
mobiles à travers les quatre approches utilisées : le « Wireless Intelligent
Network », le « Service Node », le « Hot Billing » et le « Handset-Based ».