Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
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République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Université Larbi Ben M’Hidi Oum El Bouaghi Faculté des Sciences Exactes et des Sciences de la Nature et de la Vie Département des Sciences de La Nature et de La Vie N˚d’ordre.... N˚de série.... Mémoire Présenté pour l’obtention du diplôme de MASTER Filière : Biologie Appliquée OPTION : Biochimie des Molécules Bioactives et Application Thème: Présenté par: Mansouri Fatima ZohraetMessabhia Hadjer Devant le jury: Président : Dr. Malki Samira MCB Université Oum El Bouaghi Examinateur : Mr Boudjouref Mourad MAA Université Oum El Bouaghi Rapporteur : Mr Zeghib Fouad MAA Université Oum El Bouaghi Année Universitaire : 2017/2018 Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de Rosmarinus officinalis à l'égard deCulex pipiens
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Text of Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiensMinistère de
l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Université Larbi Ben M’Hidi Oum El Bouaghi
Faculté des Sciences Exactes et des Sciences de la Nature et de la
Vie
Département des Sciences de La Nature et de La Vie
Nd’ordre.... Nde série....
Mémoire
MASTER
Thème:
Année Universitaire : 2017/2018
de Rosmarinus officinalis à l'égard deCulex pipiens
Dédicace
Je dédie ce modeste travail :
Aux deux être le plus chers au monde,ma mère et mon père
qui m'ont élevé et soutenu tout ou long de ma vie
.A mes chers sœurs et frère ainsi a tout les membres de ma
famille
A tous ceux qui m’aiment , ceux que j’aime, ce qui m’ont aidé de
prés ou de loin et
A tous ceux qui m'ont encouragé pour arriver jusqu’ici .
Messabhia Hadjer
Je dédié ce travail à Ma famille et aux personnes les plus chères
au monde mes chers Parents ;
A mon père; Rien au monde ne vaut les efforts fournis jour et
nuit
pour mon éducation et mon bien être. Ce travail est fruit de
tes sacrifices qui tu as consentis pour mon éducation et ma
formation.
A ma très chère mère ; Tu es l’exemple de dévouement qui’ n
pas cessé de m’encourager et de prier pour moi.
Et Puisse Dieu, le tout puissant, te préserver
t’accorder Santé, longue vie et bonheur.
A Mes chers sœurs et frères et mes chères amies
A tous ceux qui m'ont encouragé pour arriver jusqu’ici
Mansouri Fatima zohra
Remerciement
Nous remercions avant tous, Dieu « ALLAH » le tout puissant pour la
volonté , santé et
et le courage qu’il nous a donné durant toutes les longues années
d’études afin que
nous puissions arriver la.
Nous exprimons nos plus vifs remerciements à notre encadreur : Mr
Zeghib Fouad
pour son encadrement exemplaire et complet . Son soutient pendant
notre travaille , sa
compétence, son aide précieuse pour notre recherche, sa rigueur
scientifique et sa
clairvoyance nous ont beaucoup appris. Nous avons l’honneur de vous
exprimer nos
très profondes reconnaissances et nos sentiments les plus
sincères.
Nous voudrons bien remercier du plus profond du cœur Mme Zeghib
Assia ,docteur a
l’université de larbi tebessi a Tebessa pour son estimable
participation dans
l’élaboration de ce travail , son encouragements inlassables, son
amabilité, elle nous
avez toujours réservé le meilleur accueil, malgré son obligations
professionnelles.
Nous tenons à remercier égalementDr. Malki Samiraqui nous a fait
l’honneur de
présider ce jury et d’avoir eu l’amabilité de lire ce travail. Nous
lui exprimons notre
reconnaissance pour sa bienveillance et sa gentillesse.
Nous exprimons également notre profonde gratitude à Mr Boudjouref
Mourad
pour l’intérêt qu’il a porté à notre recherche en acceptant
d’examiner et de juger notre
travail et de l’enrichir par leurs propositions.
Nous n’oublions pas de remercier vivement aux ingénieurs de
laboratoire pour leur
aide, leur gentillesse, leur soutien et leur encouragement. Merci
pour ce que tu fais
pour nous.
Nos sentiments de reconnaissance et nos remerciements vont
également à nos
collègues de travail au le laboratoire.
Enfin nous veux dire merci à tous les enseignants du département de
biologie
l’université l'arbi ben mhidi pour l’aide pendant notre formation
d’étude et Nous
remercions toute personne ayant contribué de près ou de loin à la
réalisation de ce
travail. Un grand merci à tous..
Sommaire Liste des figures
1. Généralités
......................................................................................................................................5
4. Origine et distribution
...................................................................................................................7
6. Les compositions chimiques :
......................................................................................................7
7.6. Activité antidiabétique :
......................................................................................................
9
7.7. Activité anti-ulcérogène
....................................................................................................
10
7.8. Activité antidépresseur
......................................................................................................
10
7.9. Activité insecticide
...........................................................................................................
10
1. Généralités
...................................................................................................................................
12
3. Position systématique
.................................................................................................................
13
4.1. Œufs
...................................................................................................................................
14
4.2. Larve
..................................................................................................................................
15
4.3. Nymphe
.............................................................................................................................
16
4.4. Adulte
................................................................................................................................
16
5. Aperçu général sur les moyens de lutte contre les moustiques
............................................. 17
6. Différents moyens de lutte antivectorielle
...............................................................................
18
6.1. Lutte chimique
...................................................................................................................
18
6.2. Lutte physique
...................................................................................................................
19
Partie pratique
3. Présentation de l’espèce végétale
.............................................................................................
22
3.1. Collecte de la plante
..........................................................................................................
22
3.2. Méthode d’extraction
.........................................................................................................
23
3.3. Détermination du rendement
.............................................................................................
28
4. Présentation de l’insecte
............................................................................................................
28
4.1. L’échantillonnage et technique d’élevage
........................................................................
28
4.2. Tri les larves et l’identification de l’espèce culex pipiens
................................................. 29
4.3. Technique d’élevage :
........................................................................................................
30
4.3.1. Elevage des larves :
........................................................................................................
30
4.3.2. Elevage des nacelles.
......................................................................................................
30
5. Test de solubilisation
..................................................................................................................
31
6. Test de toxicité
............................................................................................................................
32
6.1. Détermination du taux de mortalité
...................................................................................
33
6.2. Analyse statistique
.............................................................................................................
33
1. Rendement de l’extrait hydroethanolique de Rosmarinus
Officinalis ................................. 35
2. Test de toxicité
............................................................................................................................
35
2.1. Evaluation de l’effet larvicide de l’extrait de R. officinalis
avec la concentration de «151
mg/mL» à différentes périodes de temps (24,48 et 72h).
......................................................... 35
2.2. Etude de l’effet de temps d’exposition à la concentration de
151mg/mL ..................... 36
2.3. Evaluation de l’effet larvicide de l’extrait de R. officinalis
avec une concentration de
«604 mg/mL » à différentes périodes de temps (24, 48 et 72h).
.............................................. 37
2.4. Etude de l’effet de temps d’exposition à la concentration de
604 mg/mL .................... 37
2.5. Etude de l’effet de concentration-test dans la même période de
traitement ………...38
Discussion
1. Rendement de l’extrait hydroethanolique de Rosmarinus
Officinalis .................................... 41
2. Les tests de toxicité
........................................................................................................................
42
Conclusion :
.........................................................................................................................................
45
Références bibliographique
02 Femelle de Culex pipiens au cours d'un repas sanguin.
13
14
16
16
17
09 Localisation géographique de la zone d’etude Djebel Belkfif,
wilaya de
Tébessa.
23
(photos originales).
25
25
13 Séchage de l’extrait à l’étuve de type « KOTTERMANN »
(photo
originale). 26
personnelle).
26
27
28
17 Cristallisoirs contient l’enchantions du Culex pipiens (photo
originale).
29
29
29
20 L’élevage des larves et des nacelles du Culex pipiens (Photo
originale).
30
31
22 Photographie représentant les tests toxicologiques. 32
23 Diagramme de la variation du pourcentage de mortalité des larves
L4
de Culex pipiens pour les deux concentrations-test (151 et
-604
mg/mL) de l’extrait hydroethanolique de Rosmarinus officinalis
après
(24, 48 et 72h) d’exposition .
39
35
02 Effet de l’extrait de R. officinalis appliquée sur des larves
de
quatrième stade nouvellement exuviées de Culex pipiens, sur le
taux
de pourcentage de mortalité corrigée à différentes périodes
de
temps (24, 48 et 72 heures) avec concentration «151 mg/mL »
(m±
sd, n=7 répétitions comportant chacune 20 individus).
36
03 Effet de la durée d’exposition (24, 48 et 72h) à la
concentration-test
de 151mg/mL de l’extrait hydroéthanolique de R. officinalis sur
le
pourcentage de mortalité des larves L4 de Culex pipiens
(ANOVA)
36
04 Effet de l’extrait de R. officinalis appliquée sur des larves
de
quatrième stade nouvellement exuviées de Culex pipiens, sur le
taux
de pourcentage de mortalité corrigée à différentes périodes
de
temps (24, 48 et 72 heures) avec concentration «604 mg/mL »
(m±
sd, n=9 répétitions comportant chacune 20 individus).
37
05 Effet de la durée d’exposition (24, 48 et 72h) à la
concentration-test
de 604 mg/mL de l’extrait hydroéthanolique de R. officinalis sur
le
pourcentage de mortalité des larves L4 de Culex pipiens
(ANOVA).
38
06 Effet des deux concentrations-test de l’extrait hydroéthanolique
R.
officinalis sur le pourcentage de mortalité des larves L4 de
Culex
pipiens dans chaque période d’exposition (24,48 et 72h) .
39
Abréviations
VFVR : Virus de la Fièvre de la Vallée du Rift.
VWN : Virus de le West Nile.
HSV : Virus l’Herpès Simplex.
VRS : Virus Respiratoire Syncytial.
OMS : Organisation Mondiale de la Santé.
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[1]
I. Introduction Les Culicidae, communément connus sous le nom de
moustiques, comptent aujourd'hui plus
de 3200 espèces et une quarantaine de genres répartis presque
partout dans le
monde(Zerroug et al.,2017). Il sont des vecteurs potentiels de
maladies aussi bien pour
l’homme que pour les animaux (Ghrabe et Bouattour, 1992). Cette
famille contient les
genres Culex, Aedes et Anopheles(Larhbali et al.,2010).
Dans le monde, les espèces de moustiques notamment du genre Culex
sont responsables de
la transmission de maladies parasitaires telles la filariose, la
fièvre jaune et le virus West
Nile (El-Akhal et al.,2015).
La faune Culicidienne d'Algérie a fait l'objet d'un grand nombre de
travaux qui
s'intéressent plus particulièrement à la systématique, la
biochimie, la morphométrie, la lutte
chimique et biologique à l'égard des moustiques (Bouabida et al.,
2012).
Dans les campagnes de lutte antimoustique, les insecticides de
synthèse constituent les
seuls moyens de lutte. Ces préparations, bien qu’elles se soient
très efficaces contre les
moustiques, ils sont révélés très toxiques et leurs effets
collatéraux sur les écosystèmes
naturels restent inestimables vu leur large spectre d’action ;
souvent sur des organismes non
cibles. S’ajoute aussi à ces à inconvénients, le problème de
développement de résistance aux
insecticides chimiques, chez les insectes traités (Kemassi et
al.,2015). Les larvicides
synthétiques perturbent également les systèmes de contrôle
biologique naturel qui
aboutissent parfois à un développement généralisé de la résistance.
Ce phénomène a
déclenché et encouragé le développement de techniques alternatives
utilisant des produits
naturels (El-Bokl, 2016).
En quête de nouvelles techniques pour luter contre les insectes
nuisibles, les possibilités
d’utiliser les substances secondaires des plantes contre les
insectes nuisibles, a suscité
beaucoup de travaux (Kemassi et al.,2015), le contrôle intégré des
moustiques est nécessaire
à tous les stades. Des études ethnobotaniques et en laboratoire ont
révélé l'existence de
plantes insecticides appartenant à différentes familles dans
différentes parties du monde. Des
extraits de solvants bruts de parties de plantes appartenant à
différentes familles, d'huiles
essentielles ou de leurs fractions chromatographiques présentent
différents niveaux de
bioactivité contre différents stades de développement des
moustiques. Ces derniers temps,
les produits chimiques dérivés des plantes ont été projetés comme
la clé du contrôle durable
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[2]
des moustiques en raison du fait qu'ils sont écologiquement sûrs.
Plus encore, les bioproduits
à base de plantes sont hautement dégradables et non toxiques pour
les humains (Awosolu et
al., 2018).
L'utilisation des produits naturels devient une perspective de
recherche intéressante, c’est
ainsi que nous nous sommes intéressé dans cette étude sur
l’évaluation de l’activité larvicide
de l’extrait hydroéthanolique de la partie aérienne de la plante
Rosmarinus officinalis sur les
larves du quatrième stade de développement de l’espèce de moustique
Culex pipiens.
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
II - Partie bibliographique
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
Chapitre 1 : présentation de la plante
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[5]
1. Généralités Rosmarinus officinalis L appartient à la famille
Lamiaceae (Wang et al.,2012). Cette
famille compte 2700 espèces réparties en 31 genres (Claire, 1994).
Le romarin est une
plante domestique commune cultivée dans de nombreuses régions du
monde. Il est
largement répandu en Algérie (Boutekedjiret et al.,2003), Il est
essentiellement utilisé en
médecine traditionnels, cosmétique et phytopharmacie (Boutabia et
al.,2016).
2. Description botanique Rosmarinus officinalis L (fig.1) est un
arbrisseau ligneux très odorants, Sa taille peut
atteindre 2 m (kothe, 2007). Ses Feuilles linéaires à marge
révolutée, gaufrées, verdâtres en
dessus, hispides blanchâtres en dessous. La Calice en cloche,
bilabié, et la Corolle bleue pâle
ou blanchâtre à 2 lèvres, la supérieure entière ou à peine
marginéeet l'inférieure est trilobée
(Quezel et Santa, 1963). Ses fleurs bleues s’épanouissent tout au
long de l’année et attirent
de nombreux insectes (Damerdji et Ladjmi, 2014).
D’après Claire 1994 :
Nom français : romarin, encensier, herbe aux couronnes, herbe aux
troubadours.
Nom Anglais : rosemary, old man.
Nom Allemagne : rosmarin, weihrauchkrait, bodekrait.
Noms vernaculaires : Klil, Hassalhan , Iazir (Quezel et Santa,
1963).
Figure 1. Rosmarinus officinalis (Aouati, 2016 ).
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[6]
3. Systématique de la plante La systématique du genre Rosmarinus
n'a pas toujours été homogène, ce qui se traduit par
de nombreux noms d'espèces cités par les auteurs qui ne sont pas
tous en usage
actuellement.
Des auteurs allemands et italiens mentionnent 4 espèces
répertoriées surtout en Afrique du
Nord a savoir: Rosmarinus chilens, Rosmarinus laxifloru, Rosmarinus
Iavandulaceus et
Rosmarinus tournefoni.
La famille des Iamiacées, présentent des variations en fonction des
différents genres. Ces
genres sont classés en 9 groupes suivant des détails anatomiques
communs. Ainsi les genres
Rosmarinus et Salvia forment un groupe et possèdent le caractère
commun de n'avoir que 2
étamines (Claire, 1994).
Selon Begum etces collaborateur(2013), la systématique botanique de
la plante est
comme suit :
Règne : Plantae
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[7]
4. Origine et distribution Rosmarinus officinalis L est une plante
largement distribué en Europe, en Asie et en Afrique
et notamment en bassin Méditerranée (Giedré et al.,2013). Il est
rare et ne se manifeste que
dans quelques sites isolées en moyen orient (Yazina, 2010).
5. L’utilisation en médecine traditionnelle Rosmarinus officinalis
L est une plante médicinale de la famille des labiées, il a été
rapporté
qu’il à un potentiel dans le traitement de la prévention de
plusieurs maladies. Il est était
utilisé pour soulager les coliques néphrétiques, l’asthme, troubles
spasmogéne, ulcére
gastrique, maladies inflammatoires, hépatotoxicité, athérosclérose
et ischémie cardiaque
(yacine et al., 2017).
Les feuilles de romarin ont été utilisées en médecine populaire
aussi pour traiter les
rhumatismes, la névrose, les éczémas et les infections de la bouche
(Manafi et al.,2014).
AI-Sereiti et al (1999), a rapporté que les feuilles et les somités
de romarin ont été utilisé
comme antispasmodique dans les dysménorrhée aussi comme
analgésique, carminatif,
cholagogue, duirétique, expectorant, antiépileptique, amélioré la
fertilité humaine et été
aussi utilisé pour stimuler la croissance des cheveux.
6. Les compositions chimiques : L’analyse phytochimique des
extraits d'acétate d'éthyle et de n ,hexane de Rosmarinus
officinalis révèle la présence de plusieurs constituant : les
diterpènes, les flavonoïdes, les
acides triterpéniques et l’acide rosmarinique (Vassiliki et al.,
2013).
Zaouali et al (2010), ont identifié 25 composants de huile
essentielle du Rosmarinus
officinalis,dont les composants majeurs :1.8 cinéole, le camphre,
l’alpha-pinène et le
camphéne.
Selon (Edrah et al., 2017), Les feuilles de Rosmarinus officinalis
contiennent aussi des
tanins, des alcaloïdes et des saponines.
7. Activité biologique En plus de leurs utilisations
traditionnelles, Rosmarinus officinalis possède de nombreuses
propriétés biologiques, parmi lesquelles on cite les plus
importantes :
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[8]
Les extraits méthanoliques de romarin contient essentiellement
d’acide coromarique et
d’acide romarique, et les huiles essentielles de ces graines
contient une quantité considérable
d’antioxydant (Naciye et al.,2008).
Celiktaq et al (2007), a conclu que Les extraits éthanolique,
méthanolique, et propanolique
de Rosmarinus officinalis montrent une grande capacité en terme de
naturalisation des
radicaux libres.
Silvia et al (2006), ont étudié la composition en polyphénols par
la méthode de folin-
ciocaulteau de Rosmarinus officinalis par différent solvants, les
extraits de l’acétone et
méthanole contient le carnosol et l’acide carnosique, alors que
l’extrait aqueux ne contient
que l’acide romarinique.
Nakatani and Inatani (1984), ont rapporté que ‘a partir des
feuilles de romarin deux
manière antioxidant pirosomanol et isorosmanol présente une
activité élevée.
7.2. Activité antibactérienne :
Rosmarinus officinalis est une plante médicinale utilisé
efficacement par les praticiens
traditionnels dans le traitement de diverses maladies infectieuses.
Mouas et al (2017), ont
évalué l’activité antibactérien de l’huile essentielle et de
l’extrait méthanolïque du romarin,
ces derniers ont été très efficace contre 5 souches bactériennes :
Staphylococcus aureus,
Enterococcus faecalis, Bacillus cerreus, Escherichia coli et
Pseudomonas aeroginosa.
Tandis que Boutabia et al(2017), ont étudié la méthode
d'aromatogramme de l’huile
essentielle du romarin, et leurs résultats ont montré que les
huiles essentielles possède une
activité antibactérienne efficace contre les bactéries gram négatif
: Escherichia .coli et
acinetobacter Sp , et les bactéries gram positifStaphylococcus
aureus.
7.3. Activité antiviral
Plusieurs travaux ont été entrepris pour évaluer l’activité
antiviral. L’extrait hydro
alcoolique de Rosmarinus officinalis possède des effets
thérapeutiques sur les infections par
le virus l’herpès simplex (HSV) par des effets prédominants sur le
stade précoce de la
réplication (Yousfi et Parsania, 2015).
Leplat (2017) rapporté que l'acide carnosique constituant actif de
R. officinalis montre la
plus grande activité anti-VRS (Virus Respiratoire Syncytial) De
plus, il inhibe l'activité
d'une protéase du VIH (Virus de l'Immunodéficience Humaine).
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[9]
7.4. Activité anti-inflammatoire :
Selon Rafie et al (2017), Rosmarinus officinalis a montré une
activité anti-inflammatoire.
L'huile essentielle et les extraits que contenaient plusieurs
composés biologiquement actifs
de romarin inhibe significativement la migration des leucocytes in
vivo, cela réduit le
nombre de leucocytes sur le site d’inflammation, ce que entraine un
réponses anti-
inflammatoire.
Altinier et al(2007), ont étudié l’activité anti-inflammatoire des
feuilles de Rosmarinus
officinalis par différents solvants : n-hexane, chloroforme, et
méthanol. Les extraits de n-
hexane et de chloroforme ont montrée une activité
anti-inflammatoire, notamment le
chloroforme avec une activité similaire à celle d’un médicament
anti-inflammatoire non
stéroïdien : l’indométacine.
Nombreuses études sur les mécanismes anticancéreux de Rosmarinus
officinalis.selon
Rafie et al (2017), le romarin a affiché des activité
antiprolifératives importantes contre
plusieurs cellules cancéreuses humaine où les composés majeurs
présente dans l’extrait de la
plante tel que l’acide carnosique, le carnosol et l’acide
rosemarinique ont induit l’appoptose
de ces cellules cancéreuses à travers de la production d’oxyde
nitrique et l’acide carnosique.
L’extrait éthanolique de Rosmarinus officinalis a provoqué une
activité antiproliférative
différentielle sur les lignées cellulaires de sein et de leucémie
(Cheung et Tai, 2007).
7.6. Activité antidiabétique :
Le romarin est largement utilisé dans la médecine traditionnelle
pour le traitement de
l'hyperglycémie.
Des effets hypoglycémiants ont été obtenus, par l'extrait
éthanolique du romarin qui a un
effet optimal chez les lapins normo-glycémiques et chez les lapins
hyper-glycémiques avec
une dose de 200mg/kg de l'extrait et cette activité est
indépendante des effets de l‘insuline
(FADI, 2011).
Al-Jamal et Alqadi (2011), ont déterminé l’activité hypoglycémiante
de l’extrait aqueux de
Rosmarinus officinalis sur le glucose plasmatique des rats
diabétiques. L’administration de
romarin montre une diminution de 20% du taux de sucre.
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[10]
7.7. Activité anti-ulcérogène
Le prétraitement répété avec l’extrait de Rosmarinus officinalis a
induit un effet protecteur
significatif à des degrés variables contre les lésions de la
muqueuse gastrique induites par
l'éthanol, ce extrait donnait un taux de guérison de 96,1%
(Alkofahi et Atta, 1999).
7.8. Activité antidépresseur
Machado et al(2012), suggèrent un effet motivie sur le système
nerveux par des extraits
éthanoliques de Rosmarinus officinalis qui se traduit par un effet
antidépressif de l’acide
ursolique présent dans cette plante.
L'huile essentielle de cette plante a également un effet
antidépresseur dont son principal
composé le 1,8-cinéole, ce qu’a été démontré par Daniel et al
(2013), en étudiant l’action
protectrice thérapeutique de Rosmarinus officinalis en tant
qu’antidépresseur, puisque les
effets de tous les extraits, et les huiles essentielles sont
similaires à ceux produits par les
antidépresseurs classiques.
7.9. Activité insecticide
Les huiles essentielles de Rosmarinus officinalis se sont révélées
ovicides et répulsives
respectivement vis-à-vis des trois espèces de moustiques: Anopheles
Stephensi, Aedes
aegypti et Culex quinquefasciatus (Prajapati et al.,2005).
Les composants de romarin sont considéré comme réactifs dans
certain nombre
d’insecticides commerciaux. Les huiles de romarin commercial
possèdent une activité
insecticides contre les larves de Pseudaletia unipuncta et
Trichoplusia ni, parmi les
composants individuelle le compher était le plus toxique pour les
larves de P. unipuncta
etl'α-terpinéol était le composé le plus toxique pour les larves de
T. ni(Murray et al.,2008).
Nia et al (2015), ont trouvé que l’extrait éthérique de feuilles de
Rosmarinus Officinalis
étaient efficaces contre Myzus persicae.
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[11]
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[12]
1. Généralités Les moustiques sont des Diptères nématocères de la
famille des Culicidés, qui comporte
environ 3500 espèces réparties en 3 sous-familles :
Toxorhynchitinés, Anophelinés et
Culicinés (Balenghien, 2007). La famille Culicidae serait toujours
basé sur le genre Culex,
qui il a une distribution cosmopolite et comprend 768 espèces
réparties en 26 sous-genres.
Le sous-groupe de Pipiens comprend quatre espèces: Cx.australicus,
Cx. globocoxitus, Cx.
pipiens, et Cx. Quinquefasciatus (Harbach, 2012). Les prospections
réalisées de 1995 à
1997, ont permis d’identifier 6 espèces de Culicidae. Elles
appartiennent aux deux seules
sous familles représentées en Algérie, à savoir: les Culicinae et
les Anophelinae, ces espèces
sont réparties dans quatre genres, le genre Culex avec 4 espèces :
Culex pipiens, Culex
hortensis ,Culex theileri et Culex mimeticus (Berchi et
al.,2012).
En Algérie, Culex pipiens L est l'espèce de moustique qui présente
le plus d'intérêt en
raison de sa large répartition géographique, de son abondance et de
sa nuisance réelle,
surtout dans les zones urbaines (Bendali et al.,2001).
2. Présentation de l’espèceculex pipiens Culex pipiens C’est un
moustique extrêmement commun dans l’ensemble des zones
tempérées d’Europe, d’Afrique, d’Asie, d’Amérique du Nord et du
Sud, et de l’Australie.
Très ubiquiste, ses gîtes larvaires sont très variés, souvent
d’origine anthropique : vide
sanitaire, petit bassin, conteneur abandonné, fossé, marais…
(Balenghien, 2007). Les Cx.
pipiens plus abondant à la fin de l'été et au début de l'automne
(Michael et wilson, 2008).
Les stades de leur vie immatures préfèrent les habitats aquatiques
avec un contenu organique
élevé (Jiafeng et al.,2011).
Actuellement, les caractères morphologiques utilisés pour les
moustiques Culex sont
principalement la forme et la distance des bras du phallosome
dorsal et ventrale chez les
mâles et le profil de la structure du siphon larvaire (Scott et
al.,2015). La forme des bras
dorsaux et ventraux et la plaque latérale distinguent facilement
les mâles (Harbach, 2012).
palpes allonges chez le male, plus longs que la trompe et plus
courts que la trompe chez la
femelle ( Muriel, 2005).
Les femelles et les larves ne sont pas faciles à différencier sur
le plan morphologique
(Norbert et al.,2012).
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[13]
les femelles en diapause peuvent obtenir suffisamment d'énergie à
partir d'un seul repas de
sang pour survivre à l'hiver (Carl et Hans, 1989)
Figuer 2. Femelle de Culex pipiens au cours d'un repas sanguin
(Balenghien,2007).
3. Position systématique Le moustique est le nom commun des
insectes de la famille des Culicidés qui forme le
sous ordre des nématocères dans l’ordre des diptères. La famille
des Culicidés se divise en
trois sous-familles : les Culicinae, les Anophelinae et les
Toxorhynchitinae .
Une liste taxonomique rapportée par Brunhes et al (1999), mentionne
66 espèces présentes
en Algérie. Elles appartiennent à deux sous-familles : Culicinae et
Anophelinae et se
répartissent en 6 genres : Anopheles, Culex, Culiseta, Aedes,
Orthopodomyia et
Uranotaenia (Benserradj, 2015).
La position systématique de l’espèce étudiée selon Linnée (1758)
est la suivante :
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[14]
4. Cycle de développement de moustique Le cycle de Culex pipiens
(fig.3) comporte, comme celui de tous les insectes, 4 stades
:
l’oeuf, la larve, la nymphe et l’imago ou adulte. Il se décompose
en deux phases : une phase
aquatique pour les trois premiers stades, et une phase aérienne
pour le dernier stade. Dans
les conditions optimales, le cycle dure de 10 a 14 jours
(Resseguier, 2011).
Figure 3. Cycle de Culex pipiens (Muriel, 2005).
4.1. Œufs
Les femelles de Culex (fig.4) déposent leurs œufs sous forme de
radeaux d'œufs à la
surface de l'eau (Michaelakis et al.,2005). Les œufs sont pondus
dans l’eau, claire en
général, mais on en trouve également dans les eaux polluées, avec
des matières organiques
qui permettront aux larves de se nourrir, il sont déposés en
paquets formant une nacelle qui
flotte sur l’eau, cette nacelle mesure 3-4 mm de large, l’éclosion
se produit environ 24h à
48h après l’oviposition chaque œuf est protégé par une coque
étanche à l’eau et résistante à
la dessiccation pour sortir de l’œuf, les larves utilisent un
bouton d’éclosion, petite dent
située en arrière de leur tète (muriel, 2005). Les œufs pondus on
pleine eau éclosent en
quelques jours selon la température ambiante de milieu (Benkalfate,
1991).
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[15]
4.2. Larve
Les larves de Culex pipiens(fig.5) se retrouvent dans les gîtes les
plus divers des milieux
urbain et périurbain, plus particulièrement ceux riches en matières
organiques (Berchi et al.,
2012). Ils sont aquatiques, mobiles, phytophages, zoophages ou
saprophages, se nourrissent
du plancton ; des soies recourbées portées par les pré mandibules
amènent les aliments vers
la bouche. Elles subissent 4 mues. Elles respirent l’air
atmosphérique via un siphon caudal
(Balenghien, 2007).
Les larves du premier stade sortent de l'œuf soit par un opercule
en général apical, soit en
déchirant la paroi. A leur naissance, elles mesurent 1 mm de
longueur et sont à peine
visibles, a chaque mûe la larve augmente de taille, au quatrième
stade elle atteint 5 à 6 mm
(Benkalfate, 1991).
La croissance pondérale des individus de C. pipiens est
relativement rapide pendant les 2
premiers stades larvaires, et lente par la suite (Bendali et
al.,2001).
Figure 5. Larve de culex (Resseguier, 2011).
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[16]
4.3. Nymphe
La nymphe (fig.6) ne se nourrit pas, mais puise dans les réserves
stockes au stade larvaire.
Elle reste généralement a la surface de l’eau mais plonge des
qu’elle est dérangée, La tète et
le thorax fusionnent pour donner un cephalo-thorax sur lequel on
trouve deux trompes qui
permettent a la nymphe de respirer. Sa forme globale (fig.7)
rappelle celle d’un point
d’interrogation. Les orifices anal et buccal étant bouchés, ces
palettes natatoires, situées sur
l’abdomen, lui permettent de se déplacer (Muriel, 2005).
figure 6. Nymphe du culex pipiens
( Resseguier, 2011)
(Muriel, 2005).
4.4. Adulte
Ils sont aériens. Leur corps et leurs ailes sont recouverts de
poils, le bord postérieur des
ailes est frangé d’écailles ; les antennes sont plumeuses chez le
mâle, verticillées chez la
femelle. Si les mâles et les femelles se nourrissent de jus sucré,
seules les femelles sont
hématophages (le sang constituant un apport protéique pour la
maturation des œufs).
L’adulte est de taille moyenne, globalement brun clair, avec des
bandes antérieures claires
sur les tergites abdominaux (Balenghien, 2007). Pour leur
déplacement ils ne dépassent pas
3 km de distance, sauf lors de vent violent qui pousse les Culex
beaucoup plus loin.
L’accouplement se produit dans les 48 heures suivant l’émergence
des femelles et avant le
premier repas sanguin.
Après l’accouplement, la femelle part à la recherche d’un hôte pour
se nourrir de sang
nécessaire à la maturation des ovules (Resseguier, 2011).
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[17]
Figure8.Culex pipiens adulte ou imago (femelle en haut à droite,
mâle en bas à droite).
(Resseguier,2011).
5. Aperçu général sur les moyens de lutte contre les
moustiques
L'ambition des moyens de lutte est de mettre en évidence les
dangers liés aux pesticides
qui justifient la recherche de méthodes alternatives. Actuellement,
près de 750 000
personnes contractent, chaque année, une maladie chronique telle
que les cancers suite à une
exposition à des pesticides. Plus de 20 000 décès accidentels et 3
millions
d’empoisonnements liés aux pesticides sont annuellement recensés
dans le monde (Momar
et al., 2011).
Dans les campagnes de lutte antimoustique, les insecticides de
synthèse constituent la
seule moyen de lutte. Ces préparations, bien qu’elles se soient
très efficaces sur les
moustiques, ils sont révélés très toxiques et leurs effets
collatéraux sur les écosystèmes
naturels restent inestimables vu leur large spectre d’action ;
souvent des organismes non
cibles sont également affectés (Kemassi et al., 2015).
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[18]
6. Différents moyens de lutte antivectorielle La lutte
antivectorielle, par définition, concerne les vecteurs. Il faut
savoir reconnaître
l’espèce et évaluer son ineffectivité. Donc la lutte
antivectorielle pourra cibler les gîtes de
pontes ou les lieux de repas et de repos des moustique à
l’intérieur et à l’extérieur des
habitations humaines et animales selon les comportements, spontanés
ou induits, des
vecteurs ciblés (Carnevale et al.,2009).
Il est possible de lutter contre les épidémies en procédant à des
pulvérisations spatiales
d’insecticides pour détruire les moustiques adultes ou encore
détruire leurs larves par des
moyens appropriés. Pour réduire le risque d’infection (OMS,
1999).
La capacité de Culex pipiens à s’adapter à tous les biotopes lui
permet d’être vecteur de
plusieurs agents pathogènes responsables de maladies infectieuses
parfois mortelles comme
le virus responsable delà fièvre de la vallée du Rift (VFVR), le
virus du Nil occidental
(VWN), le paludisme, la leishmaniose, l’encéphalite japonaise
(Aouati, 2016).
Le moustique Culex pipiens, largement reparti en Afrique du Nord, a
été incriminé dans la
transmission de VWN et du VFVR dans d’autres régions du monde
(Amraoui, 2012).
Les efforts mondiaux de lutte contre le paludisme ont produit des
résultats remarquables
au cours des 15 dernières années. En 2015, on estimait à 214
millions le nombre d’épisodes
de paludisme et à 438 000 le nombre de décès dus à cette maladie.
Une grande part de la
diminution récente de la charge mondiale du paludisme a été obtenue
par le passage à plus
grande échelle d’interventions de lutte antivectorielle
essentielles, à savoir la délivrance de
moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action et
la réalisation de
pulvérisations intra domiciliaires d’insecticide à effet rémanent
(OMS, 2017).
6.1. Lutte chimique
La lutte chimique se fait à l’emploi des produits synthétiques ou
végétaux qui tuent les
insectes par ingestion ou par contact. Le mode d’application des
produits est fonction de
l’écologie du vecteur et du stade visé (Bréhima, 2008).
Elle est basée sur l’utilisation d’insecticides chimiques. Ce sont
des substances naturelles
d’origine végétale, animale, minérale ou de synthèse présentant une
toxicité préférentielle
pour les insectes, Une substance ne peut être utilisée comme
insecticide que si elle possède
les propriétés suivantes : une forte toxicité pour les insectes
cibles seulement et sans
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[19]
conséquence ni pour le reste de la faune, ni pour la flore ; une
stabilité et une rémanence
importante, mais non excessive ; être dégradable dans
l’environnement (Thierry, 2011).
6.2. Lutte physique
Elle consiste à modifier le biotope de l’insecte en supprimant tous
les facteurs favorables à
son développement. Cette technique est la plus anciennement connue,
À l’assainissement du
milieu urbain, une autre méthode de lutte physique complémentaire
pourrait être adoptée :
l’utilisation de billes de polystyrène dans les gîtes clos
(Thierry, 2011).
Elle consiste à supprimer définitivement les gîtes larvaires par
des travaux de génie
sanitaire, ou mieux encore, à prévenir l'apparition de gîtes
nouveaux, en veillant à
l'observance de certaines prescriptions dans la réalisation des
travaux d'urbanisation et de
génie civil (Benkalfate, 1991).
6 .3. Lutte biologique
La lutte biologique contre les moustiques et autres espèces
nuisibles consiste à introduire
dans leurs biotopes des espèces qui sont leurs ennemis naturels,
par exemple, des parasites,
des micro-organismes pathogènes ou des prédateurs. Il peut s’agir
d’insectes, de virus, de
bactéries, de protozoaires, de champignons, de végétaux divers, de
nématodes ou de
poissons (OMS, 1999).
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
III – partie pratique
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
Matériels et méthodes
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[22]
1. Objectif Le présent travail a pour objectif l'évaluation
l’activité larvicide de l’extrait hydro-
éthanolique de la plante Rosmarinus officinalis sur les formes
larvaires de moustique
domestique de l’espèce Culex pipiens.
2. Matériels et réactifs : - Rotavapeur ( Laborota
400.efficent).
- Etuve (Kottermann).
- Balance analytique.
- Diméthylsulfoxyde (DMSO).
- Eau distillée.
- Verrerie divers.
3. Présentation e l’espèce végétale Le matériel végétal utilisé
pour cette étude est la partie aérienne (tiges et feuilles)
de
l’espèce Rosmarinus officinalis, qui appartient de la famille
Lamiaceae.
3.1. Collecte de la plante
La plante Rosmarinus officinalis (Fig.9 ) a été collectée au mois
d’Octobre 2015 au stade
de floraison, au niveau d’un site de Djebal Belkfif à 35°33’28’Nord
et 7° 59’2’Est de la
commune de Hammamet à la wilaya de Tébessa .Le site appartient à un
milieu tempéré. La
plante a été rincée et séchée à l’ombre pendant quinze jours.
Celles -ci ont été ensuite pesées et récupérées dans des sacs en
papier afin de les conserver
jusqu’au moment de l’expérience.
L’identification botanique de l’espèce a été réalisée au niveau du
département de biologie
des êtres vivants, Université Cheikh Larbi Tebessi, par Mme Hayoune
Soraya .Un
échantillon de référence est conservé au niveau du laboratoire des
biomolécules actives et
applications.
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[23]
Figure 9. Localisation géographique de la zone d’etude Djebel
Belkfif, wilaya de Tébessa
(Google earth, 2017).
3.2. Méthode d’extraction
L’extraction a été réalisée au niveau du laboratoire de biochimie
de l’université Larbi ben
M’hidi « oum el bouaghi ».
La méthode d’extraction que nous avons adopté est la macération
successive par un
solvant hydroalcoolique; il s’agit du 80% éthanol et 20% d’eau
distillée pendant 48heures.
la partie aérienne séchée de la plante (Rosmarinus officinalis) est
broyée sous forme de
poudre assez fine et mise dans des sacs en papier.
50 g de la poudre végétale est misent dans un ernlenmeyer avec 400
ml de solvant. Le
mélange est soumis à une agitation manuelle douce à l'aide d'une
baguette en verre.Ensuite,
nous fermons l’ernlenmeyer et le laissons à température ambiante
pendant 48 heures. La
macération est répétée six fois par le même solvant et le même
procédé.
A la fin de la macération on procède a une filtration des extraits
hydroethanolique pour les
séparés de la matière végétale résiduelle en utilisant un entonnoir
munit du coton hydrophile.
Les filtrats ont été récupérés dans des flacons propres en
verre.
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[24]
Figure 10. Photographie représentant Les étapes de l’extraction
hydroalcoolique (photos
originales).
(1-mise en contact du solvant et matière végétale, 2- macération
pendant 48h, 3-filtration, 4-
filtrat récupéré) .
Les filtrats sont additionnés et concentrés à sec par un
évaporateur rotatif de type
« Laborota.400.efficent ». Dans cet appareil on réalise une
évaporation sous vide en utilisant
une pompe à vide réglée à pression de 440 mmHg. Pendant
l’évaporation le passage des
filtrés a été fait par des petits volumes de 20 ml dans un ballon
de 250 ml plongé dans un
bain marie chauffé à une température de 58C° et mis en vitesse de
rotation de 100 rtm.
L’appareil est muni d'un réfrigérant avec un ballon de récupération
de condensat.
1
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[25]
Figure 12.l’extrait obtenu après l’évaporation (photo
originale).
(1 : Concentré 1 ; 2 : Concentré 2).
Après l’évaporation, l’extrait obtenu est placée à l'étuve à 45 C
pendant 15 jours pour
éliminer le solvant et sécher l'extrait. Finalement la quantité
d'extrait obtenue est pesée dans
une balance de précision pour le calcul du rendement.
1 2
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[26]
Figure 13. Séchage de l’extrait à l’étuve (photo originale).
Le procédé d’extraction (fig.14), est répété deux fois (extrait 1
et extrait 2) dans les mêmes
conditions afin d’augmenter la quantité de l’extrait nécessaire
tout au long de
l’expérimentation.
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[27]
Figure 15. Schéma représente le processus de l’extraction
hydroalcoolique.
50g poudre de la plante
Addition du solvant
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[28]
3.3. Détermination du rendement
Le rendement est défini comme étant le rapport entre la masse de
résidu sec obtenue après
l'extraction (M') et la masse de la matière végétale utilisée (M).
Le rendement est exprimé en
pourcentage, il est exprimé par la formule suivante :
R% = (M’/M)*100
4. Présentation de l’insecte Les larves de moustiques utilisées
dans cette étude appartiennent à l'espèce Culex pipiens ,
Toutes ces larves ont été collectées dans un site de reproduction
riche en matière organique .
Après l'élevage, les larves du 4ème stade ont été sélectionnées
pour les essais
expérimentaux.
4.1. L’échantillonnage et technique d’élevage
Durant la période du mois d’avril et de mai 2018, une prospection
préliminaire pour la
collecte des larves de moustiques a été conduite dans des zone
urbaine et rurale des
différentes régions de la wilaya de Tébessa:Negrin,Safsaf El Ousri,
Hammamet, El Aouinet
et Tébessa ville. Ces sites se caractérisent par une très forte
densité des larves de Culicidés.
Cependant un seul site, celui de Tébessa ville qui contient
l’espèce recherché.
Les œufs et les larves de moustiques sont récoltés à partir deux
sites urbains celui de la
résidence universitaire « 1000 lits » de l’universite Larbi Tèbessi
(Tébessa) et Hammamet.
Le prélèvement est effectué en plongeant dans l’eau une louche en
plastique et en repérant
les larves et les œufs par leur position horizontale à la surface
de l’eau. Le contenu de la
louche est versé à chaque fois dans des récipients, qui seront par
la suite transporté
directement au laboratoire.
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[29]
4.2. Tri les larves et l’identification de l’espèce culex
pipiens
Au laboratoire, les larves et les œufs de moustiques récoltés des
sites d’échantillonnages
sont transférées dans un cristallisoir contenant une eau
déchlorurée. Le trie se fait selon les
espèces ensuite selon le stade du développement. Les larves de
stade 4 sont triées et
identifiées par des caractères morphologiques distinctifs de
l’espèce.
Figure 17. Cristallisoirs contient l’enchantions du Culex pipiens
(photo originale).
Figure 18. Siphon de Culex pipien Figure 19. Nacelles de Culex
pipiens
(Photo originale). (Photo originale).
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[30]
4.3. Technique d’élevage :
4.3.1. Elevage des larves :
Les larves de moustiques récoltés sont triées par stade larvaire
(L1,L2,L 3,L4) selon la
taille, puis transférées dans des récipients contenant 150 ml d’eau
déchlorurée et nourries
avec un mélange à 75% de poudre de biscuit et 25 % de levure sèche
(Rehimi &Soltani,
1999). Le changement de l’eau et l’adjonction de la nourriture sont
effectués tous les 2 jours
car le régime alimentaire joue un grand rôle dans la fécondité car
les protéines permettent à
la femelle de pondre plus d'oeufs par rapport aux femelles nourries
de sucre seulement
(Wigglesworth, 1972). Pour accélérer leur développement, une
température favorable doit
être fournie en utilisant une source de chaleur modérée (bain
d’huile).
Nous avons procédé à des observations journalières jusqu’à
l’obtention des nymphes. A ce
stade, elles sont placées dans des récipients et déposées dans une
cage où elles se
transformeront en adulte. Cette cage cubique est recouverte d’un
tulle avec une ouverture
fermée par une épingle pour faciliter le retrait des bacs.
Le régime alimentaire des moustiques adultes est constitué d’une
grappe de raisin sec
placé dans le coté supérieure de la cage pour les males mais pour
les femelles elles ont
besoin d'un repas sanguin.
4.3.2. Elevage des nacelles.
Pour les nacelles qui flottent à la surface de l'eau, elles ont été
transférées soigneusement
dans des récipients contenant de l'eau déchlorurée avec la
nourriture en plus d’une source de
chaleur pour accélérer éclosion les œufs.
Figure 20. Photographie représente l’élevage des larves et des
nacelles du Culex pipiens
(Photo originale).
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[31]
Figure 21. Photographie de la cage.
5. Test de solubilisation La procédure d'essai de solubilité est
basée sur la tentative de dissoudre une masse de
l'extrait dans divers solvant pour déterminer lequel qui donne une
meilleure solubilisation de
notre extrait.
Nous avons préparé une série de tubes à essai contenant chacun une
quantité de la poudre
végétale avec 1 ml de solvant, puis on les mélange au vortex et on
note la durée et l’aspect
de la préparation de chaque tube.
Les solvants utilisés dans cette préparation sont :
*Ethanol.
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[32]
6. Test de toxicité Conformément aux directives de l'Organisation
mondiale de la Santé OMS (WHO, 2005)
des concentrations tests préliminaires ont été effectuées avant
d’entamer le test de toxicité.
Pour cela deux concentrations 151 mg/mL et 604 mg/mL de l’extrait
hydroéthanolique de
Rosmarinus officinalis ont été choisis dans les essais
toxicologiques à l’égard du quatrième
stade larvaire de Culex pipiens. Les concentrations préparées dans
1ml de solvant
(méthanol/DMSO), ont été placées dans un gobelet en plastique
contenant 150 mL d'eau
déchlorurée et auquel sont rajoutés 20 larves nouvellement
exuvies.
Les expériences ont été menées avec 7 répétitions pour la première
concentration
(151mg/mL) et 9 répétitions pour la deuxième concentration
(60mg/mL). En parallèle on
prépare dans les mêmes conditions aux gobelets tests, deux lots de
gobelets qui seront
utilisés comme des témoins :
Témoin négatif : comporte les larves L4 seule.
Pour chaque série de concentration test et témoins positifs et
négatifs, nous avons
dénombré les larves mortes et vivantes après 1, 3, 6, 24, 48 et 72
heures d'exposition. Pour
chaque comptage on place les larves mortes dans un autre
récipient.
Figure 22. Photographie représente les tests toxicologiques.
Après 24h de contact, les larves vivantes sont rincées avec l’eau
déchlorurée, puis
déplacées dans des nouveaux gobelets contenant 150 ml de l’eau
déchlorurée avec l'ajout
d'une petite quantité de nourriture.
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[33]
6.1. Détermination du taux de mortalité
La mortalité est le premier critère de jugement de l’efficacité
d’un traitement chimique ou
biologique. Afin de caractériser l’effet toxicologique d’extrait de
Rosmarinus officinalis à
l’égard des larves L4 de Culex pipiens nouvellement exuvies le
pourcentage de la mortalité
observée chez les larves de quatrième stade de Culex pipiens
nouvellement exuvies témoins
et traités, a été calculé en utilisant la formule :
Nombre des larves mortes
Nombre des larves introduites
Il faudra effectuer un calcul similaire pour obtenir une valeur de
la mortalité parmi les
témoins. Lorsque le taux de mortalité des témoins est compris entre
5 et 20% les
pourcentages de mortalités observées sont corrigés par la formule
d’Abbott, (1925)qui
permet d’éliminer la mortalité naturelle. Lorsque ce même taux
dépasse 20 %, le test doit
être renouvelé.
Mortalité corrigée % = ×100
6.2. Analyse statistique
Les valeurs ont été exprimées en tant que moyennes ± écart-type.
L'analyse de la variance de
classification ANOVA d’un seul facteur a été effectuée avec le
logiciel Graph pad prism7
Les différences à p <0,05 étaient considéré statistiquement
significatif.
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[35]
1. Rendement de l’extrait hydroethanolique de Rosmarinus
Officinalis Dans cette étude, le rendement de chaque extraction
(tab.1) à été déterminé par rapport à au
poids initial de la matière végétale. L’extrait obtenu présente un
aspect sec de couleur verte
claire et une odeur caractéristique de la plante.
Tableau 1. Rendement de l’extrait hydroéthanolique de Rosmarinus
officinalis.
Rendement (%)
Moyenne± écart type 19,47± 0,84
2. Test de toxicité Dans le but de connaitre l’effet larvicide de
l’extrait hydroéthanolique de la plante
Rosmarinus officinalis, des essais toxicologiques préliminaires sur
les larves du 4ème stade
de Culex pipens nouvellement exuvies ont été réalisés. Deux
concentrations tests «151
mg/mL » et de «604 mg/mL » ont été choisis pour évaluer l’activité
larvicide et ce a partir
de la mortalité enregistrée à différentes périodes de temps 24, 48
et 72 heures après
traitement.
2.1. Evaluation de l’effet larvicide de l’extrait de R. officinalis
avec la
concentration de «151 mg/mL» à différentes périodes de temps (24,48
et
72h).
Les résultats obtenus qui représentent le pourcentage de mortalité
corrigée des larves de
Culex pipiens, en fonction de l’extraits de R. officinalis avec
concentration «151 mg/mL »
sont rapportée dans le tableau 2 et ceci après 24, 48 et 72 heures
de traitement. Les résultats
sont exprimés par la moyenne et l’écart-type.
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[36]
Tableau 02 : Effet de l’extrait de R. officinalis appliquée sur des
larves de quatrième stade
nouvellement exuviées de Culex pipiens, sur le taux de pourcentage
de mortalité corrigée à
différentes périodes de temps (24, 48 et 72 heures) avec
concentration «151 mg/mL » (m±
sd, n=7 répétitions comportant chacune 20 individus).
Extrait à 151 mg/ML 24h 48h 72h
R1 0 5 5
R2 0 5 5
R3 0 0 10
R4 0 0 0
R5 0 0 0
R6 5 10 15
R7 5 30 30
M ± SD 1,43±2,44 7,14 ± 10,57 9,29±10,58
2.2. Etude de l’effet de temps d’exposition à la concentration
de
151mg/mL
L’analyse de la variance (Tab 03) de pourcentage de mortalité des
larves du 4éme stade de
Culex pipiens nouvellement exuviées,montre un effet temps non
significative p =0.253 (p >
0,05) ne révélant pas ainsi, des différences d’action en terme de
mortalité après (24h, 48h et
72h) d’exposition à la concentration de 151mg/mL de l’extrait
hydroéthanolique de R.
officinalis.
Tableau 03 : Effet de la durée d’exposition (24, 48 et 72h) à la
concentration-test de
151mg/mL de l’extrait hydroéthanolique de R. officinalis sur le
pourcentage de mortalité des
larves L4 de Culex pipiens (ANOVA)
DDL : degré de liberté, SC : sommes des carrés des écarts, CM :
carrés moyens, F : valeur
de F de Fisher, p : valeur de probabilité.
Source DDL SCE CM Valeur F P
Facteur
Erreur 18 1400 77,78
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[37]
2.3. Evaluation de l’effet larvicide de l’extrait de R. officinalis
avec une
concentration de «604 mg/mL » à différentes périodes de temps (24,
48 et
72h).
Les résultats obtenus qui représentent le pourcentage de mortalité
corrigée des larves de
Culex pipiens, en fonction de l’extraits de R. officinalis avec
concentration «604 mg/mL »
sont rapportée dans le tableau 4 et ceci après 24, 48 et 72 heures
de traitement. Les résultats
sont exprimés par la moyenne et l’écart-type.
Tableau 04 : Effet de l’extrait de R. officinalis appliquée sur des
larves de quatrième
stade nouvellement exuviées de Culex pipiens, sur le taux de
pourcentage de mortalité
corrigée à différentes périodes de temps (24, 48 et 72 heures) avec
concentration «604
mg/mL » (m± sd, n=9 répétitions comportant chacune 20
individus).
Extrait à 604 mg / mL 24h 48h 72h
R1 5 10 10
R2 15 20 25
R3 25 60 60
R4 0 35 35
R5 10 10 10
R6 5 15 15
R7 20 20 20
R8 5 20 35
R9 0 35 35
M ± SD 9,44 ± 8,82 25 ± 16 27,22 ± 16,03
2.4. Etude de l’effet de temps d’exposition à la concentration de
604
mg/ml
L’analyse de la variance (Tab 05) du pourcentage de mortalité des
larves du 4éme stade de
Culex pipiens nouvellement exuvies, montre un effet temps
significative p= 0,0256
(p<0.05) pour la deuxième concentration-test de 604 mg/mL
utilisée sur une période
d’exposition de (24, 48,72h).
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[38]
Tableau 05 : Effet de la durée d’exposition (24, 48 et 72h) à la
concentration-test de 604
mg/mL de l’extrait hydroéthanolique de R. officinalis sur le
pourcentage de mortalité des
larves L4 de Culex pipiens (ANOVA).
Source DDL SCE CM Valeur F P
Facteur
Erreur 24 4728 197
Totale 26 6417
DDL : degré de liberté, SC : sommes des carrés des écarts, CM :
carrés moyens, F : valeur
de F de Fisher, p : valeur de probabilité.
2.5. Etude de l’effet de concentration -test dans la même période
de
traitement :
Le tableau 06 et la figure représentent la variation de la moyenne
de pourcentage de
mortalité des larves L4 de Culex pipiens nouvellement exuviées,en
fonction des 2
concentrations utilisées (151 et 604 mg/mL) et ceci après 24, 48 et
72h d’exposition.
Après 24 heures de contact avec l'extrait hydroéthanolique R.
officinalis, la moyenne de la
mortalité atteint 1,43 % pour la concentration de 151 mg /mL contre
9,44 % pour celle de
604 mg/mL.
Après 48 heures d'exposition, la concentration de 151 mg/mL donne
une moyenne de
mortalité 7,14 % contre 25 % pour celle de 604 mg/mL.
Après 72 heures d’exposition, la moyenne de mortalité atteint 9,29
% pour la concentration
de 151 mg/mL contre 27,22 % pour celle de 604 mg/mL.
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[39]
Tableau 06: Effet des deux concentrations-test de l’extrait
hydroéthanolique R. officinalis
sur le pourcentage de mortalité des larves L4 de Culex pipiens dans
chaque période
d’exposition (24,48 et 72h) .
Figure 23.Diagramme représente la variation du pourcentage de
mortalité des larves L4 de
Culex pipiens pour les deux concentrations-test (151 et -604 mg/mL)
de l’extrait
hydroethanolique de Rosmarinus officinalis après (24, 48 et 72h)
d’exposition .
Etude de la variation de l’effet de la concentration dans la même
période d’exposition par
le test de T de student a été significatif p= 0,0473 ( p<
0,05).
1.43
7.14
9.299.44
25.00
27.22
0
5
10
15
20
25
30
Moyenne de pourcentage de mortalité à chaque temps de contact
(%)
Extrait 24h 48h 72h
151mg/ml 1,43 7,14 9,29
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
Discussion
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[41]
1. Rendement de l’extrait hydroethanolique de Rosmarinus
officinalis Dans notre expérience le rendement obtenu de
l’extraction par macération de la plante
Rosmarinus officinalis est de 19,47%. Ce taux est proche et souvent
supérieur
comparativement à d’autres études internationales qui ont été
faites dans autres régions du
monde pour la même espèce de plante et par la même méthode adoptée
ou par des
différentes méthodes d’extraction ou protocoles.
Selon la littérature le meilleur rendement par macération a été
obtenu est de 20% ce qui
proche de notre résultat et ce lors de l’étude de daniel et ses
collaborateurs (daniel et al.,
2013) avec une durée de macération de 15 jours et par le même
solvant a concentration
(50 :50). Les mêmes auteurs ont obtenu que de 10.2% de rendement
avec l’éthanol 96%. Ce
qui est aussi proche de celui de catilo et al( 2012), avec un taux
de 9.66%. Par ailleurs,
Zendehdel et al(2011), ont obtenu 15% de rendement réalisée avec
éthanol 70% pendant 3
jours. Des valeurs nettement inferieures ont été rapportées par
(Kosaka et yokoi, 2003)
avec un taux de 5.83 %. Par une extraction avec éthanol à
90%.
Plusieurs auteurs ont rapportés des valeurs variables du taux de
rendement de Rosmarinus
Officinalis en utilisant la méthode d’extraction au soxhlet. La
plus récente étude est celle de
Navaroet et al 2017 qui ont utilisé des différentes concentrations
de solvant
hydrotheanolique, ont conclu que la concentration de 0-60%
d'éthanol donne 19-28% de
rendement, tandis que la concentration de 60-80% d'éthanol n'a
aucun effet sur le résultat,
mais si elle dépasse 80%, il réduit le rendement de 26% à 15%.
Paradoxalement (mutalib)
en 2015 par la même méthode d’extraction au soxhlet a eu un
rendement de 6.46%.
Les variations enregistrées peuvent être expliquées par plusieurs
facteurs tels que la
localisation géographique de la plante, le temps d'extraction, les
conditions expérimentales.
(Lagunez rivera, 2006) a rapporté que la teneur d’une plante en
composés et en métabolites
secondaires varie en fonction de l’espèce végétale considérée et au
sein de la même espèce
végétale en fonction du stade de développement, l’écotype, la
saison, la période de récolte,
l’organe (feuille, tige, racine, etc..), et pour une estimation la
teneur d’une plante en
métabolites secondaires quelconques le rendement d’extraction,
évolue sensiblement selon
la procédure d’extraction utilisée.
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[42]
2. Les tests de toxicité Les plantes aromatiques contiennent des
molécules bioactives, ces derniers considérés
comme des matières naturelles utilisées pour protéger l’être humain
et l’environnement et
pour lutter contre les insectes indésirables et de l’interdire de
se reproduire.
Les résultats obtenus révèlent un effet toxique très faible traduit
par un taux de mortalité
faible et une sensibilité variable des larves L4 nouvellement
exuvies de culex pipiens vis-à-
vis des concentrations testées 151mlg/ml et 604 mlg/ml de l’extrait
hydro-éthanolique de
Rosmarinus officinalis. Les résultats montrent également que
l’activité larvicide est
progressive avec la durée de traitement, puisque on a enregistré
une augmentation de la
mortalité au fur et à mesure qu’on prolonge le temps d’exposition
de 24 à 48 et 72 heures.
Pour la première concentration «151 mg/mL »La mortalité après 24
heures est très faible et
ainsi de même après l'allongement du temps à 48 et 72 heures de
contact.
Pour la deuxième concentration «604 mg/mL » malgré que la
concentration est trés élevée
et la solution préparée est devenue hypersaturée la réponse
n’atteignant pas les 10 % dès la
première 24 heure. Par ailleurs après 48 de contact l’extrait a tué
le quart de la population
pour atteindre un maximum de mortalité de 27,22 % après 72 heures
d’exposition.
Par la comparaison de nos résultats aux autres études menées pour
la même plante et le
même espèce de moustique (culex pipiens ) on trouve sur le plan
national celle de Guenez
et boumedjeria en 2017, dans la région de Tébessa qui ont étudié
l’effet larvicide la même
plante de vis-à-vis des larves du même espèce de moustique culex
pipiens et la même
concentration 151 mg/ml mais avec 5 solvants de polarité
croissante. Leur résultats montrent
que l’extrait de l’éther de pétrole donne le taux de mortalité le
plus élevé avec 88% de
mortalité après 72 heures d’exposition. En revanche, ce taux
n’atteint que6.5% après 72
heures en utilisant de l’eau distillée.
Une autre étude menée par Aouati en 2016 dans la région de
Constantine, montre que
l'extrait méthanolique de la plante Rosmarinus officinalis a
engendré un maximum de 37%
de mortalité sur des larves du culex pipiens au bout de 72 h
d’exposition en utilisant la
concentration 0.9 mg/ml.
Sur le plan international l’étude de boukhris en 2010 au Maroc
montre que l’extrait aqueux
de R.O a une activité toxique sur les larves de culex avec un taux
de mortalité maximal de
17.06 % après 24 heures réalisé avec la concentration de 0.025
mg/ml. Tandis que
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[43]
Hasaballah and Moselhy(2015),en Egypteont étudié l’activité toxique
de l’extrait de R .O
obtenu par le éther de pétrole sur les nymphes de Culex et leurs
résultats montrent qu’à la
concentration de 2.5 mg/ml le taux de mortalité arrive à
100%.
Par ailleurs Veana et al en 2005 ont trouvé que les huiles
essentielles de R.O ont un effet
toxique sur l’espèce de moustique culex quinquefasciatus. Cet effet
est nul pour les larves
mais efficace pour les adultes.
À partir de ces comparaisons on peut conclure que le solvant
utilisé dans l’extraction de la
plante et le temps de traitement ont un rôle très important de
rendre l’extrait toxique ou
moins toxique. Ceci est approuvé par les taux variés de mortalité
enregistrés par des extraits
différents pendant de différentes des périodes avec de
concentrations différentes aussi.
Cette diversité d’action des extraits étudiés pourrait en fait être
due à la diversification des
molécules bioactives qui les composent. Ces extraits pouvaient
réaliser une action singulière
d’un des composants de la plante ou un effet synergique entre
plusieurs composés vis-à-vis
des larves de moustiques.
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
[45]
Conclusion :
Les Culicidaes, sont sans doute, les insectes les plus connus et
les plus redoutés tant pour le
désagrément et nuisance que constitue leur présence, que par les
maladies parasitaires qu’ils
peuvent inoculer pendant leur repas sanguin, telle que la
filariose, la fièvre jaune, la fièvre
du virus du Nile Occidental. La résistance de ces insectes aux
pesticides chimiques utilisés
et la bioaccumulation des composés toxiques dans l’environnement, a
incité les chercheurs à
trouver de nouvelles méthodes alternatives biologiques, sélectives
et, surtout,
biodégradables, afin de préserver le milieu naturel. Plusieurs
méthodes de contrôle sont
élaborées notamment celle relative à l’utilisation des extraits de
plantes comme insecticides.
Le travail réalisé, nous a permis d’évaluer l’activité larvicide
d’une espèce de moustiques
Culex pipiens, en utilisant l'extrait hydroéthanolique de la partie
aérienne de Rosmarinus
officinalis.
L’étude de la toxicité de cet extrait vis a vis des larves du
quatrième stade larvaire de Culex
pipiens par deux différentes concentration 151mg/ml et 604mg/ml,
nous a permis de
constater que cet extrait ne révèle pas une activité larvicide
importante en utilisant éthanol
comme solvant.
A l'avenir il serait intéressant de compléter cette recherche, mais
par l’utilisation autres
solvants qui permettent d’estimer l’effet larvicide de cette plante
et faire ainsi sa
valorisation.
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
Références bibliographiques
Etude de l'effet larvicide de l’extrait hydroalcoolique de
Rosmarinus officinalis à l'égard de Culex pipiens
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