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i N° d’ordre ................... UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU --------------- École Doctorale Sciences et Technologies --------------- Laboratoire de Biologie et de Génétique moléculaire (LABIOGENE) Thèse Présentée Par METUOR DABIRE Amana Pour obtenir le grade de Docteur de l’Université de Ouagadougou Option Sciences Appliquées Spécialité : Biologie Moléculaire/Enzymologie THEME : Caractérisations moléculaire et cinétique des types de β-lactamases à spectre élargi (BLSE) de souches bactériennes collectées au Centre Hospitalier Universitaire Pédiatrique Charles De Gaulle (CHUP-CDG) de Ouagadougou Soutenue le 30 Juin 2014 devant le jury composé de : Président: - Pr Mondher EL JAZIRI, professeur titulaire de Biologie des organismes, Université Libre de Bruxelles (Rapporteur) Membres: - Pr Rasmata TRAORE/OUEDRAOGO, Professeur titulaire de Bactériologie/Virologie, Université de Ouagadougou (Rapporteur) - Pr Jacques SIMPORE, professeur titulaire de Génétique et de Biologie Moléculaire, Université de Ouagadougou (Co-Directeur de thèse) - Dr Boukaré ZEBA, Maître de conférences, Université de 0uagadougou (Directeur de thèse) - Dr D. Simplice KAROU, Maître de conférences, Université de Lomé (Rapporteur)

Docteur de l’Université de Ouagadougou - labiogene.org · Figure 17: Courbe d’hydrolyse de l’imipénème (IPM) par l’extrait de l

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N° d’ordre ...................

UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU ---------------

École Doctorale Sciences et Technologies

--------------- Laboratoire de Biologie et de Génétique moléculaire

(LABIOGENE)

Thèse Présentée

Par METUOR DABIRE Amana

Pour obtenir le grade de

Docteur de l’Université de Ouagadougou

Option Sciences Appliquées

Spécialité : Biologie Moléculaire/Enzymologie

THEME :

Caractérisations moléculaire et cinétique des types de β-lactamases à spectre élargi

(BLSE) de souches bactériennes collectées au Centre Hospitalier Universitaire

Pédiatrique Charles De Gaulle (CHUP-CDG) de Ouagadougou

Soutenue le 30 Juin 2014 devant le jury composé de :

Président: - Pr Mondher EL JAZIRI, professeur titulaire de Biologie des organismes, Université

Libre de Bruxelles (Rapporteur)

Membres: - Pr Rasmata TRAORE/OUEDRAOGO, Professeur titulaire de Bactériologie/Virologie,

Université de Ouagadougou (Rapporteur)

- Pr Jacques SIMPORE, professeur titulaire de Génétique et de Biologie Moléculaire,

Université de Ouagadougou (Co-Directeur de thèse)

- Dr Boukaré ZEBA, Maître de conférences, Université de 0uagadougou (Directeur de thèse)

- Dr D. Simplice KAROU, Maître de conférences, Université de Lomé (Rapporteur)

ii

DEDICACES

A

Mon père SOME Donbéyir

A

Ma mère DABIRE Yâomèyèro

A

Mes enfants DABIRE Sawdetouo Francis et METUOR DABIRE Gnowtar Lise-Maelle

A

Ma chérie SORE Cathérine

A

La mémoire de mon oncle SOMDA Nurukyor Claude

A

Mes frères et soeurs : SOME Sankoubéiyel, DABIRE Kô-samè, SOME Ayouo, DABIRE

Kouoritew, SOME Nanwniatoulou Franceline, SOMDA Dogfounianalou et SOMDA

Debloukoun.

iii

REMERCIEMENTS

Ce travail a été réalisé au Laboratoire d’Enzymologie de la Chimio-Résistance Bactérienne

(L.E.C.R.B) du département de Biochimie-Microbiologie de l’Université de Ouagadougou, au

laboratoire de Biologie Moléculaire du Centre National de Recherche et de Formation sur le

Paludisme (CNRFP) à Ouagadougou et au Laboratoire de Biotechnologie Végétale (LBV) à

l’Université libre de Bruxelles en Belgique.

Cette formation a été rendue possible grâce au financement de la Commission Universitaire

pour le Développement (CUD). Ce travail n’aurait pas vu le jour sans la franche collaboration

et le soutien de plusieurs personnes auxquelles nous exprimons une profonde gratitude.

Nous tenons à remercier particulièrement :

Le professeur Boukaré ZEBA, promoteur et Directeur de cette Thèse et Directeur du

Laboratoire d’Enzymologie de la Chimio-Résistance Bactérienne (L.E.C.R.B.). Merci de

m’avoir accueilli dans votre laboratoire pour m’initier aux techniques de recherches

scientifiques. Merci professeur pour les multiples corrections que vous avez apporté à mes

écrits.

Le professeur Mondher EL JAZIRI responsable academique de la CUD en Belgique,

Directeur du Laboratoire de Biotechnologie Végétale (LBV) à l’Université libre de Bruxelles

en Belgique qui a d’emblée porté un interêt tout particulier à ce travail et a tenu à sa

réalisation. Merci pour les soutiens de tout genre et les précieux conseils qu’il n’a cessé de me

prodiguer. Sa rigueur scientifique et son amour du travail bien fait ont été déterminant dans la

finalisation de ce travail. Il m’a fait l’honneur de m’accueillir dans son laboratoire en

Belgique. Ces séjours m’ont permis d’acquérir de nouvelles connaissances et d’approfondir

certains aspects de la recherche qui, pour des raisons logistiques n’étaient pas réalisables à

Ouagadougou. Merci infiniment au Pr Mondher pour toutes les facilités qu’il a toujours

veillées à m’offrir tant dans les locaux de son laboratoire qu’au niveau du logement lors de

iv

mes séjours en Belgique. Qu’il me soit permis de lui témoigner ici ma profonde

reconnaissance.

Le Pr Jacques SIMPORE, Professeur titulaire, Responsable du Laboratoire de Biologie

Moléculaire et de Génétique (LABIOGENE); Coordonnateur du Master de Biologie

Moléculaire et de Génétique Moléculaire Appliquées (BioGeMA), Université de

Ouagadougou; Directeur du Centre de Recherche Biomoléculaire Pietro Annigoni (CERBA);

Recteur de l’Université Saint Thomas d’Aquin (USTA); Membre de l’Académie Nationale

des Sciences du Burkina (ANSB) et notre Co-Directeur de thèse pour avoir accepté notre

encadrement. Il n’a ménagé aucun effort pour la correction de notre document de thèse malgré

ses multiples occupations.

Le professeur Rasmata TRAORE/OUEDRAOGO, Chef de service des laboratoires au

Centre Hospitalier Universitaire Pédiatrique Charles De Gaulle (CHUP-CDG) qui a bien

voulu m’autoriser à faire un stage en bactériologie. Merci encore professeur pour m’avoir

permis de collecter mes échantillons dans votre laboratoire et pour avoir accepté de juger

mon mémoire de DEA et présider le Jury.

Nous remercions Madame Marie BAUCHER pour les multiples corrections apportées à nos

articles et ses encouragements. Merci encore Marie pour votre grande disponiblité et votre

grande gentillesse.

Nous adressons nos vifs remerciements à M. Pascal SOME pour ses soutiens de tout genre et

pour ses précieux conseils et encouragements.

Un très grand merci à SANOU Antoine et à MOUSSAWI Jihad pour leur bonne

collaboration et leurs assistances techniques sur les paillasses respectivements au CNRFP à

Ouagadougou et au LBV en Belgique.

Grand merci au Dr COMPAORE Moussa pour la correction de mes écrits et ses

encouragements.

v

Nous adressons nos vifs remerciements au Dr SIRIMA, le Directeur du CNRFP et au Dr

SOULAMA, le responsable du laboratoire de la Biologie Moleculaire du CNRFP qui nous

ont acordé un séjour dans ledit centre pour les analyses de nos échantillons.

Nous remercions Dr Martin TIENDREBEOGO pour ses conseils et encouragements et Dr

D Simplice KAROU pour avoir accepté juger notre travail et participer au jury.

Grand merci à tout le personnel du Centre Hospitalier Universitaire Pédiatrique Charles De

Gaulle (CHUP-CDG), pour leur bonne collaboration. Particulièrement à M. TAMBOURA

Mamadou et à M. KAMBIRE Dianibè. Nous remercions également tout le personnel du

CNRFP à Ougadougou et tout le personnel du LBV en Belgique pour leur bonne

collaboration.

Infiniment merci à tout le personnel administratif de la CUD au Burkina Faso et en

Belgique.

Merci à M. Basile DARGA pour ses encouragements.

Nous remercions tous les enseignants qui ont contribué chacun dans son domaine à notre

formation. Grand merci à mon collègue ZONGO K. Jacob pour son soutien de tout genre et

sa bonne collaboration et à Mlle SORE Cathérine pour son soutien de tout genre et surtout

pour sa grande patience. Nous remercions nos frères et amis particulièrement

OUEDRAOGO Nicolas, DABIRE Ives, SOME Kouhinir, SAWADOGO Adama,

GOMINA G. Cyrille, Mme SOMDA /SOME Bèlouniakoun, DABIRE Isidore, BIMBILE

SOMDA N. Séverin, KABORE Awa, GOULLA Gauthier, KABORE Boukaré, ZEBA

Harouna et SAWADOGO Harouna pour leurs soutiens et encouragements. Grand merci à

M. NIKIEMA Fulbert, à M. HIEN Christian et à M. COMPAORE Muller pour leur

appui technique et encouragement. Grand merci également à M. Roland MEDA et à M.

Alphonse SOMDA pour leurs appuis informatiques et encouragements.

vi

Nous témoignons ici notre reconnaissance à M. Zoulyandine NAPON, mon maître de l’école

primaire qui m’a hébergé durant mon cycle primaire et participé activement à mon éducation

depuis mon bas âge.

Mention spéciale à mes parents pour les sacrifices à mon éducation, mon instruction, tout

simplement à ma vie.

Nous remercions l’UEMOA à travers son programme PACER2 et la CEI pour leurs soutiens

financiers.

vii

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION .................................................................................................................... 1

CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ............................................................ 5

I- Bactéries ............................................................................................................................. 5

I-1-Définition .......................................................................................................................... 5

I-2-Paroi bactérienne .............................................................................................................. 5

I-2-1-Structure ..................................................................................................................... 5

I-2-2-Propriétés de la paroi ................................................................................................. 8

I-2-3-Biosynthèse de la paroi .............................................................................................. 8

I-3-protéines-liant-pénicilline (PLP) ...................................................................................... 9

II-Antibiotiques ...................................................................................................................... 10

II-1- Généralités .................................................................................................................... 10

II-2-Effet antibactérien ......................................................................................................... 12

II-3-Sites d’action et propriétés d’activité ............................................................................ 13

II-3-1-Antibiotiques agissant sur la synthèse du peptidoglycane ......................................... 13

II-3-2-Antibiotiques agissant sur les membranes (externe et cytoplasmique) ..................... 14

II-3-3-Antibiotiques agissant sur l’appareil nucléaire .......................................................... 14

II-3-4-Antibiotiques agissant sur les ribosomes ................................................................... 15

II-3-5-Antibiotiques agissant sur les acides mycoliques (antituberculeux) .......................... 16

II-4-Méthodes d’étude « in vitro » de l’activité des antibiotiques ....................................... 16

II-4-1-Etude de la bactériostase ............................................................................................ 17

II-4-2-Etude de la bactéricidie .............................................................................................. 18

II-5- β-lactamines ................................................................................................................. 19

II-5-1- Définition et structure chimique ............................................................................ 19

viii

II-5-2- Mode d’action sur les bactéries ............................................................................. 22

II-6-inhibiteurs des β-lactamases .......................................................................................... 23

III-Résistances bactériennes aux β-lactamines .................................................................... 24

III-1-Résistance par production de β-lactamases .................................................................. 26

III-1-1-Définition des β-lactamases .................................................................................. 26

III-1-2-Classification des β-lactamases ............................................................................. 28

III-2- β-lactamases à spectre élargi ....................................................................................... 30

III-2-1-Généralités ............................................................................................................ 30

III-2-2-Répartition mondiale ............................................................................................. 31

III-2-2-1-techniques microbiologiques ............................................................................. 32

III-2-2-2-techniques moléculaires ..................................................................................... 36

III-2-3-diversité des types de BLSE ................................................................................. 37

III-2-4-Epidémiologie des BLSE ...................................................................................... 39

III-2-4-1-Apparition et propagation des BLSE en Europe ............................................ 39

III-2-4-2-Apparition et propagation des BLSE en Asie .................................................... 40

III-2-4-3-Apparition et propagation des BLSE en Amérique .......................................... 41

III-2-4-4-Apparition et propagation des BLSE en Afrique .............................................. 41

CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES ................................................................. 44

I-Cadre de l’étude ................................................................................................................... 44

II-Type d’étude ....................................................................................................................... 44

III-Population d’étude ou Echantillonage ............................................................................ 45

III-1-Critères d’inclusion ...................................................................................................... 45

III-2-Critères de non inclusion ............................................................................................. 45

IV-Matériel ............................................................................................................................. 45

ix

IV-1-Les produits chimiques ................................................................................................ 45

IV-1-1- les produits chimiques fournis par la maison Sigma ........................................... 45

IV-1-2- les produits chimiques fournis par la maison Vel ................................................ 45

IV-1-3- les produits chimiques fournis par la maison Difco ............................................ 46

IV-2-Les souches bactériennes ............................................................................................. 46

V-Méthodes ............................................................................................................................. 46

V-1- Isolement et identification des souches bactériennes d’intérêt médical ...................... 46

V-1-2 - Examen à l’état frais ................................................................................................ 47

V-1-3 – Identification des souches bactériennes .................................................................. 47

V-2-Sensibilité aux antibiotiques et détection des BLSE ..................................................... 48

V-3-Condition de culture des souches .................................................................................. 50

V-4-Extraction des BLSE ..................................................................................................... 50

V-5-Hydrolyse des β-lactamines par les extraits bruts de BLSE ........................................ 51

V-6-Extraction des ADNs .................................................................................................... 52

V-7-Amplification des gènes de BLSE ............................................................................... 52

V-8-Electrophorèse sur gel d’agarose .................................................................................. 54

V-9-Séquençage des gènes de BLSE .................................................................................... 54

V-10-Numéros d’accession des séquences ........................................................................... 55

III-10-Traitement des données .............................................................................................. 55

CHAPITRE III : RESULTATS ............................................................................................ 57

I- Souches bactériennes ...................................................................................................... 57

II- Les BLSE détectées ......................................................................................................... 58

III- Les BLSE caractérisées .................................................................................................. 65

x

III-1- Le profil hydrolytique des céphalosporines de troisième génération (C3G) par les

BLSEs ................................................................................................................................... 65

III-2-Caractérisation des gènes codant pour la production des BLSEs ................................ 69

III-3- Séquençage des gènes bla ........................................................................................... 73

CHAPITRE IV : DISCUSSION ............................................................................................ 85

CONCLUSION ET PERSPECTIVES ................................................................................. 92

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................................. 94

ANNEXE A ........................................................................................................................... 117

ANNEXE B ........................................................................................................................... 125

xi

Liste des figures

Figure 1: paroi des bactéries à Gram-positif et à Gram-négatif ................................................ 7

Figure 2: Acide 7-aminocéphalosporanique ............................................................................ 20

Figure 3: Comparaison de la structure des pénicillines et des céphalosporines ....................... 21

Figure 4: Structure de quelques β-lactamines ......................................................................... 21

Figure 5: Voie catalytique générale des β-lactamases à sérine active ...................................... 27

Figure 6: Mécanisme d'hydrolyse de la pénicilline par la β-lactamase .................................... 28

Figure 7: Phénotype de résistance sur boîte de pétri des souches présumées productrices de

BLSE ........................................................................................................................................ 58

Figure 8: Effet de synergie d’action montrant le profil BLSE sur boîte de pétri ..................... 59

Figure 9: Répartition des pathogènes producteurs de BLSE isolés en fonction des espèces ... 60

Figure 10: Pourcentage des souches productrices de BLSE en fonction des services ............. 61

Figure 11: Courbe d’hydrolyse de la nitrocéfine (CPR) par l’extrait de la Klebsiella

pneumoniae 736. ...................................................................................................................... 66

Figure 12: Courbe d’hydrolyse du céfotaxime (CTX) par l’extrait de la Klebsiella pneumoniae

736. ........................................................................................................................................... 66

Figure 13: Courbe d’hydrolyse de la céfuroxime (CXM) par l’extrait de la Klebsiella

pneumoniae 736. ...................................................................................................................... 67

Figure 14: Courbe d’hydrolyse du céfépime (FEP) par l’extrait de la Klebsiella pneumoniae

736. ........................................................................................................................................... 67

Figure 15: Courbe d’hydrolyse de la ceftazidine (CTX) par l’extrait du Pseudomonas sp. 555.

.................................................................................................................................................. 68

Figure 16: Courbe d’hydrolyse de la ceftriaxone (CRO) par l’extrait de l’ E.coli 408 ........... 68

Figure 17: Courbe d’hydrolyse de l’imipénème (IPM) par l’extrait de l’E.coli 154. .............. 69

Figure 18: Gel d’agarose des produits PCR de CTX-M ......................................................... 70

xii

Figure 19: Gel d’agarose des produits PCR de

TEM…………………………………………………………………………………………..71

Figure 20: Gel d’agarose des produits PCR de SHV .............................................................. 71

Figure 21: Comparaison entre la protéine CTX-M-1 et la protéine CTX-M-15 de nos souches

.................................................................................................................................................. 76

Figure 22: Comparaison entre les séquences nucléotidiques des gènes SHV de nos isolats et

la séquence standard du gène SHV-1. ...................................................................................... 82

Figure 23: Comparaison entre la séquence de TEM-1 et la séquence de KPC-2 de nos

souches ..................................................................................................................................... 84

xiii

Liste des tableaux

Tableau I: Comparaison des points critiques nationaux des antibiotiques pour les

Entérobactéries ...................................................................................................................... 323

Tableau II: Protocoles de PCR suivant le type de gène ......................................................... 534

Tableau III: Séquences des amorces utilisées au niveau de cette étude ................................. 535

Tableau IV: Répartition des souches cliniques par espèces bactériennes ................................ 58

Tableau V: Répartition des souches cliniques par produits pathologiques ............................ 601

Tableau VI: Fréquence des souches productrices de BLSE selon le genre des bactéries

étudiées………………………………………………………………………………………………………....62

3

Tableau VII: Répartition des bactéries présentant le phénotype BLSE par produits

pathologiques et les CMI des antibiotiques. ................................. Erreur ! Signet non défini.4

Tableau VIII: Nombre et pourcentage des extraits en fonction de substrats hydrolysés ....... 656

Tableau IX: Répartition des gènes en fonction des échantillons............................................ 722

Tableau X: Répartition des gènes en fonction des services ................................................... 723

Tableau XI: Répartition des gènes en fonction des espèces ................................................... 733

Tableau XII: Caractéristiques moléculaires des gènes hébergés par les isolats traités .......... 744

xiv

Liste des abréviations

µM: micro molaire

AMC : Amoxicilline + acide clavulanique

AMX : Amoxicilline

AN : Amikacine

BLSE : β-lactamases à spectre élargi

C : Chloramphénicol

C2G : céphalosporines de deuxième génération

C3G : céphalosporines de troisième génération

CAZ : Ceftazidime

CF : céfalotine

Chir : chirurgie

CIP : Ciprofloxacine

CMI: concentration minimale inhibitrice

CO : Cotrimoxazole

CPR : Nitrocéfine

CRO: Ceftriaxone

CTX : céfotaxime

CTX-M : céfotaximase

CXM : Céfuroxime

E.coli : Escherichia coli

ESBL : Extented-spectral- β-lactamase

EXT : extérieur

FEP : Céfépime

FT : Furanes

xv

GE : Grand Enfant

GM (G) : Gentamicine

IPM : Imipénème

K.pneumoniae : Klebsiella pneumoniae

Kb : Kilo base

MBL : Metallo- β-lactamases

MI : Maladie Infectieuse

mL : mililitre

mM : milimolaire

Min : Minute

MONOD : Monodose

NA : Acide nalidixique

NET : Netilmicine

NOR : Norfloxacine

Nrs : nourrisson

Pb : paire de base

PBP : Penicillin-Binding Protein

PEF : Péfloxacine

PIP : Pipéracilline

Réa : Réanimation

SHV : Sulfhydril Variable

SXT : Triméthoprime-sulfamides

TEM : Temoniera

TIC : Ticarcilline

TS : Cotrimoxazole

UC : Urgence Chirurgicale

xvi

UM : Urgence Médicale

Vo : Vitesse initiale (à l’instant proche de zéro)

ΔA : Variation d’Absorbance

xvii

Résumé

Introduction : les bactéries productrices de β-lactamases à spectre élargi (BLSE) ont été

rapportées dans plusieurs pays, mais aucune information n’est disponible sur les différents

types de BLSE produites par les entérobactéries au Burkina Faso. Pour palier au déficit

d’informations scientifiques d’une extrême importance, notre objectif principal a été de

caractériser les différents types de β-lactamases à spectre élargi (BLSE) produites par les

bactéries à Gram-négatif isolées des patients au Centre Hospitalier Universitaire Pédiatrique

Charles De Gaulle (CHUP-CDG) de Ouagadougou.

Méthodologie : les méthodes de disque et de dilution ont permis l’étude de la sensibilité in

vitro à des antibiotiques ciblés de Cent quatre vingts(180) souches de bactéries à gram négatif

résistantes à au moins une céphalosporine de troisième génération entre 2010-2012. En vue de

détecter les espèces bactériennes productrices de BLSE, les souches ont été soumises au test

de double synergie puis à des analyses cinétiques. Les extraits enzymatiques bruts des

souches ont été obtenus par le cycle de congélation/décongélation. Les génomes des

différentes souches ont été obtenus par extraction au DNAZOL. La caractérisation

moléculaire des BLSE s’est basée sur la technique de la PCR classique et du séquençage à

l’aide d’amorces spécifiques des gènes CTX-M, SHV et TEM.

Résultats : l’imipénème, la ceftazidime et le céphépime sont les antibiotiques les plus actifs

sur les différentes bactéries. Les différentes souches présentent un niveau de résistance élevé à

la céfuroxime, au céfotaxime et à la cetriaxone. Cent vingt et un (121) souches ont montré un

test positif à la production de BLSE. La prévalence des souches productrices de BLSE est de

67,22%. Ces souches présentant un phénotype BLSE sont observées chez toutes les espèces

de bactéries étudiées avec une prévalence de 69,38% (Klebsiella spp.), 75% (Enterobacter

spp.), 65,88% (E. coli), 33,33% (Proteus spp.), 58,33% (Pseudomonas spp.) et de 66,66%

(Salmonella spp.).

xvii

i

Les extraits d’ADN des 121 souches soumis à la technique de PCR classique, en utilisant les

amorces spécifiques des gènes blaSHV, blaCTX-M et blaTEM ont montré qu’ils contiennent les

gènes des β-lactamases du type SHV (sulfhydryl variable), CTX-M (cefotaximase) et TEM

(Temoniera). L’analyse des séquences des différents produits PCR a permis de montrer que

nos souches hébergent des β-lactamases de type: TEM-1, OKP-B, SHV-1, SHV-11, SHV-12,

SHV-28, SHV-32, SHV-38, SHV-76, SHV-99, CTX-M-15 et une carbapénèmase de type

KPC-2 (hébergée par le plasmide pKPN101-IT).

Conclusion : il a été mis en évidence des β-lactamases de types CTX-M-15, SHV-1,-11,-12,-

28,-32,-38,-76 et -99, TEM-1et KPC-2 au Centre Hospitalier Universitaire Pédiatrique

Charles De Gaulle (CHUP-CDG) de Ouagadougou, Burkina Faso. Vu les résultats obtenus,

des mesures doivent être prises pour la prevension et la lutte contre les bactéries productrices

de ces enzymes.

Mots clés : β-lactamase, β-lactamase à spectre élargi, bactéries à gram négatif et Centre

Hospitalier Universitaire Pédiatrique Charles De Gaulle.

xix

ABSTRACT

Introduction: Bacteria producing extended-spectrum β-lactamase (ESBL) have been reported

in many countries, but there is lack of data on different type of ESBL-producing

enterobacteria in Burkina Faso. For stage with the deficit of scientific information of extreme

importance, our principal objective was to characterize the various types of extended-

spectrum-β-lactamase (ESBL) produced by the negative Gram bacteria isolated from the

patients in the University Hospital complex Paediatric Charles De Gaulle of Ouagadougou.

A total of 180 strains of bacteria with negative gram were isolated between 2010-2012 from

pathological products (urines, pus, blood, saddles and céphalo-rachidian liquid) of patients at

the University Hospital complex Paediatric Charles De Gaulle (CHUP-CDG) in Burkina

Faso.

Methodology : agar disk diffusion and dilution methods permitted the study of in vitro

susceptibility of the bacteria to antibiotics. To identify ESBL -producing bacterial species,

the strains were subjected to the test of double synergy and then kinetic analyzes. The crude

enzyme extracts of the strains were obtained from the cycle of freezing / thawing. The

genomes of different strains were obtained by extraction with DNAzol. Molecular

characterization of ESBL was based on the conventional PCR technique and sequencing using

primers specific for CTX -M, SHV and TEM genes.

Results: imipenem, ceftazidim and cephepim are the most active antibiotics on different

bacteria. Different strains have a high level of resistance to cefuroxim, cefotaxim and

cetriaxon. One hundred twenty-one (121) strains showed a positive test of ESBL production .

The prevalence of ESBL-producing strains is 67.22 %. These strains with ESBL phenotype

observed in all species studied bacteria with a prevalence of 69.38 % ( Klebsiella spp. ), 75 %

( Enterobacter spp.) , 65.88 % (E. coli) , 33.33 % ( Proteus spp.) , 58.33% (Pseudomonas

spp.) and 66.66% (Salmonella spp.). DNA extracted from 121 strains subjected to the

standard PCR technique using specific primers of genes blaSHV , blaCTX-M and blaTEM

xx

showed that they contain the β-lactamase gene SHV type ( variable sulfhydryl ) CTX -M (

cefotaximase ) and TEM ( Temoniera ). Sequence analysis of the different PCR products

showed that our strains harboring β-lactamases type TEM -1, OKP -B , SHV- 1 , SHV- 11 ,

SHV- 12 , SHV- 28 , SHV- 32, SHV- 38, SHV- 76, SHV- 99 , CTX -M- 15 and a

carbapenemase KPC- 2 type ( hosted by the plasmid pKPN101-IT) .

Conclusion: It has been revealed β-lactamase types CTX- M-15 , SHV- 1 , -11 , -12, -28 , -32

, -38 , -76 and -99 , TEM- 1 and KPC- 2 in the University Hospital complex Paediatric

Charles De Gaulle of Ouagadougou/BF. Considering the results obtained, measures must be

taken for the prevension and the fight against the producing bacteria of these enzymes.

Key words: antibiotic, β-lactamase, extended-spectrum-β-lactamase, bacteria, CTX-M, SHV,

TEM and University Hospital complex Paediatric Charles De Gaulle.

Introduction

1

INTRODUCTION

La résistance se définit par la propriété qu’a une cellule bactérienne de se développer

en présence d’une concentration élevée d’un antibiotique. La résistance aux antibiotiques est

un problème mondial mais qui se manifeste différemment selon les pays. À tous les niveaux,

national et international, recherche et prévention s’organisent (Kunin et al., 1990). Les β-

lactamases sont des enzymes produites par certaines bactéries et sont responsables de leurs

résistances aux antibiotiques appartenant à la famille des β-lactamines.

Les β-lactamines représentent la principale famille d’antibiotiques la plus développée et la

plus utilisée dans le monde. Cette large utilisation est due à leur large spectre d’action, leur

faible toxicité, leur efficacité et à leur faible coût pour certaines molécules (Livermore, 1995).

Les bactéries ont développé différents mécanismes pour contrecarrer l'action des β-

lactamines, entre autre :

- la modification de la cible (Protéines liants Pénicillines) qui les rend moins sensibles

aux β-lactamines mais permet de maintenir son activité physiologique normale ;

- la synthèse des enzymes (β-lactamases) qui inactivent les β-lactamines par

modification chimique ;

- l’acquisition ou la surproduction des pompes efflux qui peuvent expulser l’antibiotique

hors de la cellule même contre le gradient de concentration

- et la modification des porines chez les bactérie à Gram-négatif, ayant pour résultat la

diffusion plus lente des β-lactamines à travers la membrane externe (Galleni et al.,

1995 ; Nikaido, 1998 ; Lakaye et al., 1999 ; Walsh, 2003).

Les β-lactamases catalysent de manière efficace et irréversible l’hydrolyse de la liaison amide

du cycle β-lactame des antibiotiques de la famille des β–lactamines, donnant un produit

biologiquement inactif qui perd totalement son activité antimicrobienne (Matagne et al.,

1998). Les gènes qui codent pour ces enzymes sont d'origine chromosomique ou plasmidique.

Introduction

2

Ces gènes ont aussi été détectés sur des transposons et des integrons facilitant ainsi leur

transfert horizontal entre espèces phylogénétiquement éloignées. Ces enzymes sont exportées

dans le milieu extracellulaire (bactéries à Gram positif) ou périplasmique (bactéries à Gram

négatif). La production des β-lactamases est le mécanisme de résistance le plus répandu et le

plus important des bactéries vis-à-vis des β-lactamines (Livermore, 1995).

Plus de 290 types de β-lactamases sont décrits (www.lahey.org/studies/inc_webt.html) et

classés suivant leur sutructure primaire en 4 classes (A-D) (Ambler, 1980). Une autre

classification basée sur les propriétés fonctionnelles (profil du substrat et susceptibilité aux

inhibiteurs des β-lactamases) a été donnée (BUSH et al., 1995). La plus grande partie des β-

lactamases a été mise en évidence chez les bacilles à Gram négatif qui sont par ailleurs

responsables de la majorité des infections hospitalières (60%) et sont de plus en plus

multirésistants (Bergone-Berezin et al., 1993 ; Bush, 1995 ; Archibald et al., 1997). La

dissémination des β-lactamases communes et l'apparition de nouvelles enzymes ou d'enzymes

mutants sont reliées directement à l'utilisation abusive des β-lactamines dans le domaine de la

santé humaine et animale et en agriculture (Bibbal, 2008 ; Faure, 2009).

Les BLSE constituent un groupe d'enzymes qui ont la propriété commune de conférer la

résistance aux pénicillines, à la 1ère, 2ème, 3ème et 4ème

génération de céphalosporines, à

l’aztréoname (mais non aux céphamycines et carbapénème) par hydrolyse de ces

antibiotiques, et qui sont inhibées par les inhibiteurs des β-lactamases tel l’acide clavulanique

(Bush et al., 1995).

La présence des BLSE a été décrite pour la première fois chez Klebsiella ozaenae, en 1983 en

République Fédérale d'Allemagne, puis en 1984 chez K. pneumoniae et E. coli en France et en

Tunisie (Knothe et al., 1983; Kliebe et al, 1985). Des travaux portant sur la production des

BLSE par les Entérobactéries en Afrique sub-saharienne sont rares et éparses. Au Burkina

Faso, la majorité de la population n’a pas accès aux médicaments appropriés pour les soins.

Introduction

3

Outre ce déficit de couverture sanitaire, la résistance des bactéries aux antibiotiques constitue

un facteur aggravant. A l’heure actuelle, les données locales sur la résistance bactérienne sont

peu nombreuses d’où l’insuffisance d’informations pouvant orienter la conduite à tenir en

présence de ces microorganismes dans les établissements de soins de santé dans notre pays.

Sur le plan bibliographique, on note qu’à l’échelle du Burkina, les travaux d’investigation sur

les β-lactamases sont relativement récents (Zeba et al., 2003 ; Zeba et al., 2004 ; Zeba et al.,

2005a ; Zeba et al., 2005b ; Zeba et al, 2007a ; Zeba et al., 2007b ; Mètuor-Dabiré et al.,

2013).

L’acquisition des données sur la résistance bactérienne aux antibiotiques est nécessaire pour

une meilleure prise en charge thérapeutique des infections et pour élaborer une stratégie de

contrôle de la résistance antimicrobienne. Pour palier au déficit d’informations scientifiques

d’une extrême importance, les présentes investigations ont été entreprises.

Dans cette étude, notre objectif principal a été de caractériser les différents types de β-

lactamases à spectre élargi (BLSE) produites par les bactéries à Gram-négatif isolées des

patients au Centre Hospitalier Universitaire Pédiatrique Charles De Gaulle (CHUP-CDG) de

Ouagadougou.

Les objectifs spécifiques ont consisté à:

- Décrire les phénotypes de résistance ;

- Déterminer les souches de bactéries à Gram-négatif productrices de BLSE ;

- Identifier les grands groupes de BLSE ;

- Identifier les sous-groupes de BLSE

Ce travail est structuré en quatre chapitres : le premier chapitre consiste en une synthèse

bibliographique, le deuxième chapitre concerne le matériel et les méthodes utilisés, le

troisième chapitre présente l’ensemble des résultats obtenus et le quatrième chapitre traite les

Introduction

4

discussions qui en découlent. Nous terminons ce travail par une conclusion et des

perspectives de recherches à venir.

Synthèse bibliographique

5

CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

I- Bactéries

I-1-Définition

La bactérie est un micro-organisme ubiquiste, unicellulaire et sans noyau (procaryote)

dont le génome est constitué d'ADN. Celui-ci consiste en un seul chromosome et on

note éventuellement la présence de plasmides. L'ensemble des bactéries forme le règne des

protistes inférieurs et le domaine des Bacteria.

I-2-paroi bactérienne

I-2-1-Structure

La paroi bactérienne est une structure unique qui entoure la membrane cellulaire. Bien

que n’étant pas présente chez toutes les espèces bactériennes, la paroi est une structure

cellulaire très importante. Elle joue plusieurs rôles (Nanninga, 1998) :

- maintient la forme de la cellule ;

- préserve l’intégrité de la cellule en contrant l’effet de la pression osmotique

interne ;

- intervient dans la division cellulaire ;

- offre les sites de fixation pour les virus comme les bactériophages ;

- sert enfin de support pour les extensions de surface comme les pili, les flagelles

et les fimbriae qui émanent de la paroi et se prolongent au-delà d’elle.

La structure de la paroi de toutes les bactéries n’est pas identique. En fait sa

composition constitue un critère très important dans l’analyse et la différentiation des espèces

bactériennes. On distingue deux types majeurs de paroi bactérienne : la paroi des bactéries à

Gram positif et celle des bactéries à Gram négatif. La paroi des bactéries à Gram-positif est

Synthèse bibliographique

6

composée par une épaisse couche de peptidoglycane (muréine) sur laquelle sont ancrés les

polysaccharides acides (acide téchoïque). La paroi des bactéries à Gram-négatif quant à elle,

est caractérisée par une couche de muréine qui est située entre la membrane externe et la

membrane cytoplasmique, donc dans le périplasme (espace entre la membrane externe et la

membrane cytoplasmique). Le peptidoglycane est relié à la membrane externe par des

lipoprotéines. Ainsi, la membrane externe (sur laquelle sont fixés les polysaccharides)

possède à sa face interne les lipoprotéines et à sa surface externe les lipopolysaccharides (Van

Hoof, 2001) (Figure1)

Synthèse bibliographique

7

Figure 1: Paroi des bactéries à Gram positif et à Gram négatif

Synthèse bibliographique

8

Source : (http://www.bacterio.cict.fr/bacdico/bacteriogene/structure.html#morphologie)

(10 /03/2013)

I-2-2-Propriétés de la paroi

Le peptidoglycane fonctionne comme une passoire moléculaire et ne représente pas de

véritable barrière de perméabilité pour la plupart des antibiotiques mais la membrane

plasmique est une barrière importante. La paroi des bactéries à Gram-négatif du fait de la

présence de la membrane externe (bicouche lipidique, présence des porines) est moins

perméable que celle des bactéries à Gram-positif (Van Hoof, 2001).

Bien que la composition chimique du peptidoglycane soit variable entre les groupes

bactériens, son architecture de base est conservée. Le peptidoglycane est un réseau des

chaînes glycanes non ramifiées composés de sous-unités de saccharides réticulées avec des

courts peptides (tétrapeptides). Contrairement à la chitine, le peptidoglycane n’est pas une

structure cristalline, mais un polymère dont les propriétés élastiques résident dans la liberté

conformationelle des liaisons peptidiques (Van Hoof, 2001).

I-2-3-Biosynthèse de la paroi

La biosynthèse du pepdidoglycane se déroule en deux étapes (Van Heijenoort, 2001) :

La première étape consiste en la synthèse des monomères grâce aux enzymes localisées dans

le cytoplasme ou sur la face interne de la membrane cytoplasmique. Le produit final de cette

étape est un intermédiaire lipidique undecaprenol (Lipide II). Ce produit est transporté à

travers la membrane plasmique par un mécanisme non encore élucidé vers la surface externe

de la membrane où il sert de substrat initial aux réactions de polymérisation qui auront lieu

pendant la deuxième étape. La deuxième étape de synthèse du peptidoglycane se résume en la

polymérisation des monomères et l’incorporation du nouveau matériel dans le pepdidoglycane

préexistant. L’assemblage final des monomères pendant la seconde phase, peut se diviser en 5

Synthèse bibliographique

9

groupes de réaction : formations de l'uridine 5'-pyrophosphate- N – acétylglucosamine (UDP-

GlcNAc), de l’uridine 5'-pyrophosphate-N - acide acétyl-muramique (UDPMurNAc), de

l’UDP-MurNAc-peptides et des intermédiaires lipidiques. La polymérisation du résidu C55-

disaccharide-pentapeptide pour constituer le pepdidoglycane fait intervenir deux types

majeurs de réactions enzymatiques :

- les glycosyltransférases qui catalysent la formation de la chaîne polysaccharidique linéaire;

- les transpeptidases qui catalysent la formation des liaisons peptidiques croisées assurant

ainsi la réticulation de l’hétéropolymère. Cette étape de la synthèse du peptidoglycane

représente une cible privilégiée pour de nombreux antibiotiques (β-lactamines, glycopeptides,

bacitracine). Ces agents antimicrobiens sont capables d’inhiber la biosynthèse de la muréine

en inhibant l’étape 2 qui est plus facilement accessible car se réalisant à la surface externe de

la membrane.

La transpeptidation et la transglycosylation sont effectuées par des protéines bactériennes

uniques appelées les Protéines-Liant-Pénicilline (PLP) ou tout simplement Penicilline-

Binding-Proteins (PBPs). Ce sont des protéines qui appartiennent à la famille des protéines à

sérine active. Elles sont encore appelées DD-pepdidases (Frère et Joris, 1985).

I-3-Protéines-Liant-Pénicilline (PLP)

Les cibles des β-lactamines sont des protéines enzymatiques insérées sur la face externe de la

membrane cytoplasmique, dénommées Protéines-Liant-Pénicilline (PLP). Les PLP

interviennent dans la synthèse et le remodelage du peptidoglycane, constituant principal de la

paroi bactérienne (Ghuysen, 1991 ; Nanninga, 1991).

Le nombre et la nature des PLP varient selon les espèces bactériennes. Les travaux de Spratt

et Pardee (1975) ont permis de séparer six de ces protéines et de les classer en deux grands

groupes selon leur poids moléculaire. Ainsi on distingue les PLP de haut poids moléculaire

Synthèse bibliographique

10

(PLP 1 à 3) et celles de faible poids moléculaire (PLP 4 à 6). Les PLP de haut poids

moléculaire sont des molécules multidomaines, constituées d’une courte région

cytoplasmique se résumant au domaine transmembranaire et d’une longue partie

périplasmique. Ces PLP de fort poids moléculaire se subdivisent en deux groupes de

molécules, le sous-groupe A (possède les activités de transglycosylation et de

transpeptidation) et le sous-groupe B qui contient un domaine transpeptidase ajouté au

domaine N-terminal à fonction inconnue. Les PLP de faible poids moléculaire jouent un rôle

dans la catalyse de l’hydrolyse du peptidoglycane (carboxypeptidases) régulant ainsi le

nombre de liaisons dans la muréine (Ghuysen, 1991 ; 1994). Chez Escherichia coli, la PLP1

intervient dans l’élongation de la cellule, la PLP2 dans la forme de la cellule et la PLP3 dans

la formation des septa (Spratt, 1975). Chaque espèce bactérienne possède au moins trois et

jusqu’à plus de huit PLPs (Hakenbeck et Coyette, 1998). Les PLPs sont des cibles

physiologiques des antibiotiques de la famille des β-lactamines. Ces cibles létales des

bactéries sont des enzymes à sérine active, qui réalisent leur cycle de catalyse par des

mécanismes d’acylation/désacylation avec des intermédiaires acylenzymes. Ce mécanisme est

schématiquement représenté part un modèle à trois étapes (Ghuysen et al., 1986) :

1.1

E est l’enzyme, D le substrat donneur du carbonyl (D-alanyl-D-alanine), HY accepteur

nucléophile, P1 et P2 les produits de la réaction de catalyse, E•D le complexe non covalent de

Henri-Michaelis, E-D* complexe covalent acyl-enzyme.

II-Antibiotiques

II-1- Généralités

Synthèse bibliographique

11

Les antibiotiques (du grec anti : contre, et bios : la vie) sont des substances chimiques

qui ont une action spécifique avec un pouvoir destructeur sur les micro-organismes. Elles sont

dépourvues de toxicité pour les autres cellules. En général, le terme antibiotique est employé

pour désigner une molécule qui a une action négative sur les bactéries. Ces molécules peuvent

avoir une action drastique, c’est-à-dire bactéricide où leur efficacité peut être limitée à

empêcher le développement des micro-organismes (action bactériostatique). Lorsque l’action

négative des molécules est exercée sur les champignons, on emploie le terme d’antifongiques

et lorsqu’elle est exercée sur les virus on parle d’antivirales. L’action antibiotique est

normalement ciblée. Elle se distingue d’un antiseptique qui détruit tout germe et parfois

même la cellule hôte, de manière non ciblée. Le premier antibiotique identifié fut la

pénicilline découverte par hasard (Fleming, 1929). Ce premier antibiotique a ouvert une voie

nouvelle dans la lutte contre de nombreuses maladies qui étaient considérées comme

incurables auparavant. Suite à la découverte de la pénicilline, de nombreuses autres

générations d’antibiotiques ont vu le jour et continuent d’apparaître dans le but de combattre

les microorganismes qui résistent aux précédents.

Les antibiotiques ont des effets à faibles concentration et ont un métabolisme relativement

lent (5 à 6 heures).

Ils peuvent être d’origine naturelle, hémi-synthétique, ou purement synthétique. Ils sont

soumis dans l’organisme humain à un ensemble de processus d’absorption, de diffusion et

d’élimination : c’est la pharmacocinétique. Cet ensemble de processus confère des

caractéristiques pharmaco-cinétiques (pic sérique, temps de ½ vie, voie d’élimination, etc…)

particulières à chacun des antibiotiques.

Un antibiotique a un spectre d’activité théorique (naturel) : avant tout emploi en thérapeutique

il est d’une part actif sur un ensemble d’espèces bactériennes (souches sauvages sensibles) et

d’autre part inactif sur un certain nombre d’espèces (souches sauvages résistantes). Tous les

antibiotiques n’ont pas le même spectre d’activité théorique : certains agissent sur un grand

Synthèse bibliographique

12

nombre d’espèces bactériennes, leur spectre est dit « large » ; d’autres agissent sur un nombre

restreint d’espèces bactériennes, leur spectre est dit « étroit ».

Au cours de leur utilisation, les antibiotiques sélectionnent les souches bactériennes qui leur

sont résistantes : les unes leur sont naturellement résistantes (souches sauvages résistantes

naturelles) et les autres leur sont devenues résistantes secondairement par acquisition de gènes

de résistance (souches résistantes acquises) à la suite de modifications de leur génome par

mutation ou transfert de gènes ; cet effet sélectif modifie le spectre d’activité des antibiotiques

: le spectre d’activité théorique d’un antibiotique est remplacé au cours des années par un

spectre d’activité actualisé (celui qui est effectif au moment de la prescription) ;

Les antibiotiques sont répartis en familles qui réunissent les molécules qui ont une

structure chimique de base identique et possèdent un même mécanisme d’action antibactérien.

Les antibiotiques d’une même famille peuvent se différencier par leur spectre

d’activité ; ils sont alors réunis par groupes de spectre identique quelquefois subdivisés en

sous-groupes ; les antibiotiques d’un même groupe ou d’un même sous-groupe peuvent

différer par leurs propriétés pharmaco-cinétiques.

II-2-Effet antibactérien

L’action d’un antibiotique sur la population de bactéries d’une souche bactérienne se

manifeste, pour une concentration déterminée, par un effet anti-bactérien qui peut être soit nul

soit une bactériostase soit une bactéricidie.

Un effet anti-bactérien nul ne provoque aucun changement de la croissance bactérienne.

La bactériostase consiste en un ralentissement de la croissance de la population bactérienne

pouvant aller jusqu’à une absence de croissance.

L’activité bactériostatique d’un antibiotique sur la population d’une souche bactérienne est

indiquée par la détermination de la mesure de la CMI (concentration minimale inhibitrice).

Synthèse bibliographique

13

Cette CMI entraîne un ralentissement de la croissance de la population bactérienne jusqu’à

atteindre une absence de croissance.

La CMI est définie comme la plus faible concentration d’un antibiotique donné capable

d’interrompre, dans un milieu et à des conditions parfaitement définis, toute croissance visible

d’une souche bactérienne donnée.

La bactéricidie consiste en la destruction d’une partie de la population bactérienne d’une

souche bactérienne.

L’activité bactéricide d’un antibiotique sur une souche bactérienne est indiquée par la

détermination de la mesure de la CMB (concentration minimale bactéricide).

La CMB d’un antibiotique pour une souche bactérienne donnée est définie comme la plus

faible concentration de cet antibiotique permettant une réduction du nombre de survivants de

la population de cette souche au moins égale à 10-4

bactéries/ml d’un inoculum de 106

bactéries/ml (soit 100 survivants/ml sur 1.000.000 de bactéries ensemencées/ml c’est à dire 1

survivant sur 10.000 bactéries de l’inoculum) après 18h de culture à 37° de cette souche en

présence de l’antibiotique.

L’activité bactéricide d’un antibiotique peut être dépendante du temps (antibiotiques

bactéricides temps dépendant) ou être dépendante de la concentration (antibiotiques

bactéricides concentration dépendant).

L’effet post-antibiotique est l’effet anti-bactérien observé après suppression du contact de la

population bactérienne avec l’antibiotique.

La tolérance est un état acquis par une partie de la population d’une même souche bactérienne

dans laquelle un antibiotique réputé bactéricide reste bactériostatique mais perd son effet

bactéricide.

II-3-Sites d’action et propriétés d’activité

Un antibiotique ne peut être actif que si ses molécules atteignent leur cible.

II-3-1-Antibiotiques agissant sur la synthese du peptidoglycane

Synthèse bibliographique

14

Les bêta-lactamines

Elles sont réparties en 4 sous familles : les pénicillines, les céphalosporines, les

monobactames et les carbapénèmes.

Elles se fixent préférentiellement sur certaines des protéines de liaison aux pénicillines (PLP)

qui sont des enzymes de la phase terminale de la synthèse du petidoglycane (transpeptidases,

carboxypeptidases) catalysant les liaisons entre les chaînes peptidiques dans la paroi des

bactéries. Les bêta-lactamines jouent le rôle d’un substrat formant une liaison stable avec

certaines PLP et bloquent l’action de ces dernières. Ce sont des produits bactéricides temps

dépendants.

Les glycopeptides

Ils ont pour cible : l’undécaprényl-phosphate (UDP), qui est un transporteur trans-

membranaire des précurseurs du peptido-glycane : la chaîne de peptido-glycane en formation,

les peptides de la paroi non encore couplés.

Ils sont bactéricides temps dépendants lents.

La fosfomycine

Elle inhibe une des phases cytoplasmiques de la synthèse de la paroi en bloquant une pyruvyl-

transférase ; Elle est bactéricide

II-3-2-Antibiotiques agissant sur les membranes (externe et cytoplasmique)

Les polymyxines

Elles se fixent sur les phospholipides membranaires ; les membranes ne peuvent plus se

remanier, se déforment et deviennent perméables.

Elles sont bactéricides mais diffusent mal dans les tissus.

II-3-3-Antibiotiques agissant sur l’appareil nucleaire

Les sulfamides et le triméthoprime

Ils agissent sur des enzymes de la voie de synthèse de l’acide folique et des folates, qui sont

des cofacteurs de la synthèse des acides nucléiques ; les sulfamides agissent sur la

Synthèse bibliographique

15

dihydroptéroate-synthétase ; le triméthoprime agit sur la dihydrofolate réductase. Ils sont

bactéricides.

Les quinolones

Elles sont réparties en deux groupes : les quinolones et les fluoroquinolones larges. Elles

agissent sur des enzymes réglant la conformation de l’ADN, les topo-isomérases

(essentiellement les topo-isomérases II ou ADN gyrases). Elles sont bactéricides. Elles

atteignent de bonnes concentrations intracellulaires dans les cellules eucaryotes.

Les rifamycines

Ce sont des produits inhibant la synthèse des ARN messager par inhibition de l’ARN

polymérase ADN dépendante. Elles sont bactéricides et surtout utilisées pour traiter la

tuberculose. Elles atteignent de bonnes concentrations intracellulaires dans les cellules

eucaryotes.

Les nitro-imidazolés

Réduits en dérivés actifs en atmosphère strictement anaérobie, ils forment un complexe avec

un brin d’ADN provoquant une coupure de ce dernier ; Ils sont bactéricides.

II-3-4-Antibiotiques agissant sur les ribosomes

Les phénicols

Ils se fixent sur le ribosome au niveau du site amino-acyl et inhibent l’élongation de la chaine

peptidique. Ils sont bactériostatiques ; actuellement ils sont très peu employés car ils sont

toxiques sur la moelle osseuse.

Les tétracyclines

Elles se fixent sur le ribosome au niveau du site aminoacyl mais aussi au niveau du site

peptidyl quand les molécules d’acyl-tARN fixées antérieurement sont nombreuses.

Elles sont bactériostatiques et ont de bonnes concentrations intracellulaires dans les cellules

eucaryotes.

Synthèse bibliographique

16

Les macrolides, lincosamides et synergistines

Ces produits se fixent sur la sous-unité 50S du ribosome. Les macrolides et les lincosamides

sont bactériostatiques ; les synergistines sont bactéricides. Ils atteignent de bonnes

concentrations intracellulaires dans les cellules eucaryotes.

L’acide fusidique

Il se fixe sur le site aminoacyl et bloque la translocation de la chaine peptidique en formation.

Il est bactériostatique.

Les aminosides

Ils se fixent irréversiblement au niveau de la sous-unité 30S du ribosome ; ce sont des

inhibiteurs de la traduction : ils provoquent des erreurs de lecture du message porté par l’ARN

messager. Les aminosides sont de puissants bactéricides concentration-dépendants.

II-3-5-Antibiotiques agissant sur les acides mycoliques (antituberculeux)

L’isoniazide

Il inhibe la synthèse des acides mycoliques, constituants essentiels de la paroi des

mycobactéries. Il est bactéricide sur les bacilles à multiplication active et sur les bacilles

phagocytées.

L’ethambutol

Il inhibe la fixation à la paroi des acides mycoliques nouvellement constitués. Il est

bactériostatique sur les bacilles à multiplication active et sur les bacilles phagocytées.

Le pyrazinamide

Il est actif uniquement sur les bacilles phagocytées.

II-4-Méthodes d’étude « in vitro » de l’activité des antibiotiques

Le choix d’un traitement antibiotique ne peut être fait uniquement sur la base du

spectre théorique des antibiotiques en raison de la possibilité d’acquisition de résistance aux

antibiotiques par les espèces bactériennes.

Synthèse bibliographique

17

Le laboratoire peut préciser in vitro quels sont, aux doses utilisables in vivo, les antibiotiques

actifs sur la souche bactérienne responsable de l’infection.

II-4-1-Etude de la bacteriostase

Détermination de la CMI

Des méthodes biologiques permettent de déterminer cette valeur pour chacun des

antibiotiques vis à vis d’une souche bactérienne donnée ; la détermination de la CMI par la

méthode de dilution en milieu liquide est la plus facile ; une méthode par diffusion en milieu

solide utilisant des bandelettes imprégnées de gradients de concentration d’antibiotique

(epsilomètre ou E-test) existe maintenant.

La confrontation entre la CMI d’un antibiotique mesurée pour une souche bactérienne donnée

et les concentrations habituelles connues de cet antibiotique dans le sérum de l’organisme

humain lors des traitements antibiotiques permet de qualifier la souche bactérienne étudiée de

« sensible » ou de « résistante » ou de « intermédiaire » à l’antibiotique étudié:

Une souche bactérienne est dite sensible (S) à un antibiotique quand la CMI de cet

antibiotique pour cette souche est nettement inférieure aux concentrations usuelles de cet

antibiotique obtenues in vivo lors d’un traitement par cet antibiotique administré aux doses

usuelles.

Une souche bactérienne est dite résistante (R) à un antibiotique quand la CMI de cet

antibiotique pour cette souche est supérieure aux concentrations maximales de cet antibiotique

qui peuvent être atteintes in vivo lors d’un traitement par cet antibiotique administré aux doses

maximales autorisées.

Une souche bactérienne est dite de sensibilité intermédiaire (I) à un antibiotique quand la CMI

de cet antibiotique pour cette souche est inférieure mais proche des concentrations usuelles de

cet antibiotique obtenues in vivo lors d’un traitement par cet antibiotique administré aux doses

usuelles.

Synthèse bibliographique

18

En thérapeutique une marge de sécurité entre la CMI et la concentration in vivo est

indispensable pour envisager un succès thérapeutique ; elle est appréciée par le quotient

inhibiteur : résultat du rapport entre la concentration de l’antibiotique dans le sérum sur la

valeur de la CMI de la souche bactérienne responsable de l’infection ; il est admis

empiriquement qu’un traitement antibiotique assure un succès thérapeutique si le quotient

inhibiteur est égal ou supérieur à 8.

Antibiogramme

L’antibiogramme est une technique simplifiée d’appréciation de l’activité bactériostatique des

antibiotiques sur une souche bactérienne.

Il peut être réalisé par différentes techniques manuelles ou semi-automatisées ; le

résultat peut être obtenu dans un délai de 4 à 48 h selon la technique employée ; la technique

de diffusion en milieu gélosé à l’aide de disques d’antibiotiques encore appelée « méthode des

disques » est la méthode de référence; Quelle que soit la technique utilisée, elle a l’avantage

de permettre de tester plusieurs antibiotiques simultanément avec un minimum de

manipulations ; elle ne permet pas de déterminer des valeurs précises de CMI mais fournit le

même type d’interprétation que celle de la détermination de la CMI : souche sensible (S ),

souche résistante (R), souche intermédiaire (I)

II-4-2-Etude de la bactericidie

Détermination de la CMB

Elle est possible mais rarement effectuée ;

Elle est réalisée à partir de chacun des tubes qui ont permis de déterminer la CMI ; elle

consiste, juste après la détermination de la CMI, à ensemencer un aliquote de chacun des

tubes de la détermination de la CMI sur un milieu solide sous forme d’une strie individuelle et

à faire incuber le milieu portant les différentes stries à 37° pendant 18 heures ; puis à

comparer le nombre de colonies apparues sur chacune des stries au nombre de colonies

observées sur des stries obtenues de façon identique à partir de chacun des aliquotes de 5

Synthèse bibliographique

19

tubes de dilution de raison 10 (100

, 10-1

, 10-2

, 10 -3

, 10- 4

) d’une gamme de référence établie à

partir de la suspension bactérienne utilisée comme inoculum pour la détermination de la CMI.

La CMB d’un antibiotique pour une souche bactérienne donnée est définie comme la

plus faible concentration de cet antibiotique ne laissant subsister qu’un nombre de survivants

inférieur ou égal de 10-4

bactéries/ml d’un inoculum initial de 106

bactéries/ml de cette souche

( soit 1 survivant sur 10.000 bactéries ensemencées ) après 18 heures de culture à 37° de cette

souche en présence de l’antibiotique.

Détermination du rapport CMB/CMI

Ce rapport est utilisé pour distinguer les antibiotiques bactéricides (CMB/CMI < 2) des

antibiotiques bactériostatiques (CMB très éloignée de la CMI). Il permet de définir également

la tolérance d’une souche bactérienne à un antibiotique bactéricide (CMB/CMI > 32).

II-5- β-lactamines

II-5-1- Définition et structure chimique

Les β-lactamines sont des antibiotiques qui possèdent un noyau β-lactame qui est la

partie efficace de la molécule. Des variations au niveau de la chaîne latérale permettent de

modifier les propriétés de la molécule antibiotique. Par exemple, une modification des chaînes

latérales entraîne une résistance aux acides (suc gastrique) et permet l'administration de

l'antibiotique par voie orale. Les β-lactamines ou antibiotiques à noyau β-lactame sont une

large classe d'antibiotiques qui comprennent les pénames, les pénèmes, les céphèmes, les

monobactames et les oxapènames, en bref, toute substance qui contient un noyau β-lactame

dans sa structure moléculaire. Les céphalosporines constituent les molécules d’intérêt de notre

étude. Leur structure chimique de base est constituée d'un noyau β-lactame accolé à un noyau

dihydrothiazine, l’ensemble formant un noyau unique appelé l'acide 7-

aminocéphalosporanique (figure2).

Synthèse bibliographique

20

Figure 2: Acide 7-aminocéphalosporanique (Glupczynski et al., 2002).

On distingue à l'heure actuelle 4 générations de céphalosporines. Les céphalosporines de 1ère

génération ont un spectre essentiellement dirigé vers les bactéries à Gram (+), et ce spectre

s'élargi vers lesbactéries à Gram (-) dans les générations suivantes. Les céphalosporines de

1ère génération constituent un premier choix dans la prophylaxie chirurgicale. Les

céphalosporines de 2è génération sont utilisées dans un grand nombre d'infections, notamment

respiratoires, urinaires, ostéoarticulaires. Les céphalosporines de troisième et de quatrième

génération sont utilisées dans le traitement d'infections sévères à bactéries à Gram négatif.

L'émergence des résistances aux céphalosporines de troisième génération pose actuellement

un problème en milieu hospitalier (Glupczynski et al., 2002). Comparé à l'acide 6-

aminopénicillanique, l'acide 7-aminocéphalosporanique possède un carbone supplémentaire

(figure 3). Un élément important est la possibilité de substitution en C3 par des groupements

électrocapteurs. Ceux-ci permettent une meilleure délocalisation des électrons au niveau du

cycle β-lactame, rendant en principe les céphalosporines plus actives vis-à-vis des

transpeptidases en comparaison des pénicillines (Glupczynski et al., 2002).

Synthèse bibliographique

21

Figure 3: Comparaison de la structure des pénicillines et des céphalosporines

(Glupczynski et al., 2002).

Les β-lactamines comptent aujourd’hui plus d’une cinquantaine de produits

(Matagne et al., 1998). (Figure 4)

Figure 4: Structure de quelques β-lactamines (Matagne et al., 1998)

Structure des pénicillines Structure des céphalosporines

Le cycle bêta-lactame est en rouge

Synthèse bibliographique

22

(A) Penams (e.g. benzylpenicillin, ampicillin, amoxicillin), (B) cephems (cephalosporins), (C)

cephamycins (e.g. cefoxitin), (D) cefotaxime (oxyimino cephalosporin; R= CH2-O-CO-CH3)

(E) oxacephamycines (e.g. moxalactam), (F) carbapenems (e.g. imipenem), (G) clavulanate

(oxapenam), (H) monobactams (e.g. aztreonam), (I) temocillin (6-a-methoxy penam) et (J)

sulbactam (penam sulphone).

II-5-2- Mode d’action sur les bactéries

La diversité de choix des β-lactamines telles que les pénicillines de type amino-, carboxy-,

acyluréido- et amidino-, céphalosporines (1re

, 2e et 3

e génération, voire de 4

e génération),

céphamycines (céfoxitine, céfotétan) et enfin carbapénèmes, illustre la complexité de leur

mode d'action avec au moins sept cibles dénommées protéines liant la pénicilline (PLP).

(Fontana et al.,1983; Al-Obeid et al.,1990). L'action antibactérienne des β-lactamines

provient de leur liaison aux PLP et surtout, de l'inhibition de l’activité des trans-peptidases

impliquées dans la synthèse de la paroi bactérienne. Cette inhibition est due à la parenté

structurale entre les β-lactamines et le dipeptide D-alanyl-D-alanine (substrat des PLPs),

constitutif de la paroi bactérienne. Ces protéines sont des enzymes qui catalysent les liaisons

entre les chaînes peptidiques dans la paroi ou assurent le remaniement de ces chaînons.

Certaines PLP sont des D, D-peptidases qui appartiennent à la super famille des enzymes à

sérine active reconnaissant les pénicillines (Joris et al., 1988). L’interaction entre ces

protéines et les β-lactamines entraîne la formation d’un acyl-enzyme (E-S*) où l’antibiotique

est covalentiellement lié au résidu de la serine active (Gilliane et al., 1996).

1 2 3*

1

k K k

kE S ES ES E P

2.2

Équation 1: Interaction entre les PLPs et les β-lactamines (Gilliane et al., 1996).

Synthèse bibliographique

23

Toutefois la valeur de k3 est très faible comparée a celle de la réaction 1.1, ce qui entraîne une

accumulation de l’acylenzyme. Le complexe covalent ES* résulte de l’attaque nucléophile du

groupement carbonyl du carbone du noyau β-lactame par le groupement hydroxyle de la

chaîne latérale de la sérine active. Á l’issue d’une attaque nucléophile par une molécule d’eau

ou d’un composé aminé, l’enzyme est régénérée et le produit libéré (Frère et al., 1975 ; Fuad

et al., 1976).

II-6-inhibiteurs des β-lactamases

Afin d’assurer une stabilité vis à vis des bêtalactamases, l’une des acquisitions les plus

spectaculaires au sein de la famille des β-lactamines fut la découverte des inhibiteurs de

bêtalactamases. Doués d’une faible activité intrinsèque, les inhibiteurs de bêtalactamases

doivent être associés à d’autres β-lactamines ayant une bonne activité antibactérienne mais

hydrolysables par les β-lactamases (Gutmann, 1989). Cette nouvelle approche permet de

restituer l’activité de certaines bêtalactamines devenues inefficaces vis-à-vis des bactéries

productrices de bêtalactamases (Cartier et al.,1988). Trois inhibiteurs de bêtalactamases sont

actuellement utilisés en thérapeutiques : l’acide clavulanique, le sulbactam et le tazobactam.

L’acide clavulanique inhibe seulement les pénicillinases alors que le tazobactam et le

sulbactam peuvent inhiber les pénicillinases mais surtout les céphalosporinases (Gutmann,

1989). Ces inhibiteurs de bêtalactamases ont été associés à l’amoxicilline, à la ticarcilline et

aux ureïdo pénicillines. L’association amoxicilline + acide clavulanique commercialisée en

1984 sous le nom d’Augmentin est la mieux connue et la plus utilisée. Son spectre d’activité

associe à celui de l’amoxicilline, les bactéries productrices des pénicillinases soit d’origine

chromosomique (Klebsiella, Branhamella catarrhalis, Bactéroïdes fragilis) soit d’origine

plasmidique (Staphylococcus aureus, Haemophilus influenzae, Neisseria gonorrhoeae,

certaines entérobactéries : Escherichia coli, Proteus, Salmonella…) (Gutmann, 1989).

Synthèse bibliographique

24

III-Résistances bactériennes aux β-lactamines

Les bactéries ont développé différents mécanismes pour contrecarrer l'action des β-

lactamines (Galleni et al., 1995 ; Nikaido, 1998 ; Lakaye et al., 1999 ; Walsh, 2003).

Parmi les armes de la chimiothérapie anti-infectieuses, les antibiotiques comportant le noyau

-lactame ou -lactamines connaissent un usage massif à travers le monde et plus

particulièrement dans les pays en développement en raison de leur activité élevée, de leur

absence presque totale d’effets collatéraux et de leur accessibilité. Les bactéries ont développé

toutefois des mécanismes de résistance efficaces reposant sur plusieurs facteurs

génétiquement indépendants.

La création d’une barrière d’imperméabilité (absence ou réduction du nombre de porines) qui

s’oppose à la diffusion de l’antibiotique jusqu’aux cibles physiologiques qui sont les PBP

ancrées sur la surface externe de la membrane cytoplasmique, la modification de la structure

même des cibles conduisant à une baisse de leur affinité pour les antibiotiques, l’acquisition

ou surproduction des pompes efflux qui peuvent expulser l’antibiotique hors de la cellule

même contre le gradient de concentration et enfin la production d’enzymes qui inactive

l’antibiotique. Pour être efficace, un antibiotique doit parvenir au contact de la bactérie,

ensuite y pénétrer, sans être détruit ni modifié, et se fixé à une cible (PBP) pour perturber

ainsi la physiologie bactérienne. Si l’une de ces conditions n’est pas remplie, l’antibiotique,

même correctement administré, se révèle inefficace. Ce phénomène appelé résistance est

lourd de conséquences et doit être, si possible, dépisté au laboratoire. D’un point de vu

bactériologique, on dit qu’une souche est résistante lorsqu’elle peut croitre en présence d’une

concentration d’antibiotique plus élevée que la concentration qui inhibe la majorité des

souches de la même espèce. Il faut donc tenir compte d’un effet dose. On parle de bas niveau

de résistance si la croissance est stoppée par de faible concentration d’antibiotiques et de haut

niveau de résistance si de fortes concentrations sont nécessaires.

Synthèse bibliographique

25

Il existe des résistances naturelles, programmées sur le génome bactérien, donc fixes et

croissantes à l’intérieur du taxon. A ce titre, elles constituent un critère d’identification.

Il existe également des résistances acquises, consécutives à des modifications de l’équipement

génétique chromosomique ou plasmidien. Elles ne concernent que quelques souches d’une

même espèce mais peuvent s’étendre : leur fréquence varie dans le temps mais aussi dans

l’espace – région, ville, hôpital ou même service. Elles constituent un marqueur

épidémiologique. Les modifications génétiques responsables de résistance acquise sont

chromosomiques, secondaires à une mutation portant sur le chromosome ou extra-

chromosomique par acquisition de gènes. Les résistances mutationnelles ou chromosomiques

sont spontanées et stables. Elles préexistent à l’usage de l’antibiotique, et se transmettent

verticalement dans le clone bactérien. Il semble que la résistance par mutation soit peu

rependue en clinique (moins de 20% des résistances acquises). L’usage de l’antibiotique

sélectionne des souches résistantes et la parade consiste donc à associer les antibiotiques. Ce

type de résistance est observé, entre autres, chez les mycobactéries. Les résistances extra-

chromosomiques sont celles dont le support génétique est un plasmide ou un transposon

acquis par conjugaison ou plus rarement par transduction. Elles sont fréquentes (plus de 80%

des résistances acquises), elles sont contagieuses et se transmettent horizontalement entre

bactéries cohabitant, même d’espèces différentes. Elles peuvent concerner plusieurs

antibiotiques, voire plusieurs familles d’antibiotiques, conduisant à une multi-résistance.

Toutes les espèces bactériennes sont ou peuvent être de ce type de résistance. Au fil des

années la pénicilline et ses dérivées se sont avérées utiles de divers façon, surtout en médecine

humaine et vétérinaire, pour soigner les maladies infectieuses, de même qu’en zootechnie

pour favoriser la croissance et prévenir les maladies chez les animaux destinés à

l’alimentation. Grâce aux médicaments basés sur le noyau -lactame, la médecine humaine a

pu faire des percées remarquables aux doubles plan de la santé humaines et de l’espérance de

vie. Mais il faut se garder d’ignorer ou de sous-estimer la combativité et l’ingéniosité des

Synthèse bibliographique

26

bactéries. La production d’enzyme hydrolytiques du noyau -lactame a été, et reste une arme

particulièrement meurtrière pour les hommes et les animaux d’autant plus que son spectre

d’action est constamment révisé et donc capable de s’adapter aux arsenaux chimiques mis au

point par l’homme.

III-1-Résistance par production de β-lactamases

III-1-1-définition des β-lactamases

Les β-lactamases sont des enzymes produites par certaines bactéries et sont

responsables de leurs résistances aux β-lactamines comme les pénicillines, les

céphalosporines , les céphamycines, et les carbapénèmes. Ce sont des enzymes dont l’action

hydrolytique sur les β-lactamines conduit à leur inactivation. Le mécanisme le plus répandu

de la résistance bactérienne aux antibiotiques à noyau β-lactame est donc la production des β-

lactamases (Livermore, 1995).

La première mise en évidence des β-lactamases remonte au début des années 40

(Abraham et Chain, 1940). Elles ont été décrites pour la première fois sur des souches de

E.coli et de Klebsiella pneumoniae (Datta et Kontomichalou, 1965 ; Medeiros, 1984 ;

Bradford, 2001). Les gènes qui codent pour ces enzymes sont d'origine chromosomique ou

plasmidique. Ces gènes ont aussi été détectés sur des transposons et des intégrons facilitant

ainsi le transfert horizontal de ces gènes entre espèces phylogénétiquement éloignées. Ces

enzymes sont exportées dans le milieu extracellulaire (bactéries à Gram positif) ou

périplasmique (bactéries à Gram négatif). L’expression de ces protéines enzymatiques est

constitutive chez certaines espèces bactériennes et inductible chez d’autres. La dénomination

des enzymes se rapporte entre autres, soit au nom du patient: TEM pour Temoneira (Bradford,

2001), soit au pays d’origine ou encore au gène codant: SHV pour sulfhydryl-variable. A la

suite des types TEM et SHV les phénomènes de résistances bactériennes ont été renforcés par

la naissance d’autres types d’enzymes dont les types CTX-M, OXA et bien d’autres. Plus de

Synthèse bibliographique

27

290 types de β-lactamases sont décrits (www.lahey.org/studies/inc_webt.html). Les β-

lactamases catalysent de manière efficace et irréversible l’hydrolyse de la liaison amide du

cycle β-lactame donnant un produit biologiquement inactif qui perd totalement son activité

antimicrobienne (Figure 5)

(Matagne et al., 1998). La dissémination des β-lactamases communes et l'apparition de

nouvelles enzymes ou d'enzymes mutantes sont reliées directement à l'utilisation abusive des

β-lactamines dans le domaine de la santé humaine et animale et en agriculture (Kunin et al,

1990 ; Witte, 1997 ; Normark and Normark, 2002).

Figure 5: Voie catalytique générale des β-lactamases à sérine active (Matagne et al.,

1998)

En général, l’acylation (k+2) et l’hydrolyse de l’acylenzyme (k+3) sont rapides.

Synthèse bibliographique

28

D’une autre façon catalytique générale des β-lactamases, on a le schéma réactionnel proposé

par Bush en 1988. (Figure 6)

N

S

O

NR

O

COOH

H

HN

S

OH

NH

R

COOH

O

O

HN

S

NH

R

COOH

O

b-lactamase decarboxylationspontanee

Figure 6: Mécanisme d'hydrolyse de la pénicilline par la β-lactamase (Bush, 1988)

III-1-2-classification des β-lactamases

Généralement, Les β-lactamases sont classées suivant deux schémas : La classification

moléculaire de Ambler (Ambler et al. 1980) et la classification fonctionnelle de Bush-Jacoby-

Medeiros (Bush et al., 1995). La classification moléculaire tient compte de la structure

primaire des différentes β-lactamases et les divisent en quatre classes (A à D). Pour la

classification fonctionnelle, les auteurs tiennent compte de la fonctionnalité des β-lactamases

(substrat, profil d’inhibition) et divisent aussi ces enzymes en quatre groupes (1 à 4) avec

plusieurs sous-groupes. Quoique différents de par le principe, il existe une correspondance

entre les deux schémas (Bush et al., 1995). Les β-lactamases des classes A, C et D font partie

des enzymes à sérine active, c'est-àdire qui possèdent dans leur site actif une sérine qui

intervient dans le mécanisme d’acylation au cours de l’hydrolyse des β-lactamines. Par contre

la classe B inclut les métallo- β-lactamases dont l'activité nécessite la présence d'ions

métalliques.

La classe A est la plus diversifiée, on y retrouve les pénicillinases des bactéries à Gram

positif, les β-lactamases plasmidiques à large spectre qui hydrolysent les céphalosporines avec

autant d'efficacité que les pénicillines, les β-lactamases à spectre élargi qui hydrolysent les

Synthèse bibliographique

29

céphalosporines de 3éme génération et les monobactames. La majorité de ces enzymes est

sensible aux inhibiteurs suicides (acide clavulanique, sulbactame et tazobactame) utilisés en

médecine. Les principaux représentants de ce groupe sont les β-lactamases du type TEM,

SHV et très récemment le type CTX-M. Dans la classe C, on retrouve les céphalosporinases

qui sont des enzymes résistantes à l’action de l’acide clavulanique et le sulbactame ; toutefois

certaines sont faiblement inhibées par le tazobactame (Doi et al., 2004). Leur hyperproduction

est associée au phénotype de multirésistance observé chez certains bacilles à Gram négatif.

Au départ à médiation chromosomique, les β-lactamases de la classe C sont aussi aujourd’hui

à médiation plasmidique (Philippon et al., 2002). Les représentants de ce groupe sont les

enzymes du type, AmpC, FOX, ACT, CMY.

La classe D regroupe les β-lactamases qui hydrolysent les isoxazolylpénicillines comme la

cloxacilline et l'oxacilline. Ces dernières sont réfractaires à l'hydrolyse par les autres classes

de β-lactamases et possèdent une certaine activité inhibitrice. On les appelle des oxacillinases

et elles sont représentées par les β-lactamases du type OXA. Ces enzymes sont plus ou moins

résistantes à l’action de l’acide clavulanique, mais sont bien inhibées par le tazobactame

(Livermore, 1995). Contrairement aux sérine-β-lactamases, les β-lactamases de la classe B

nécessitent la présence d'un ou deux ions zinc pour être actives. Leur importance clinique est

liée au fait qu’elles hydrolysent les carbapenèmes, composés qui échappent à l’activité des β-

lactamases à sérine active. La plupart des métallo-β-lactamases hydrolysent une variété de

pénicillines et de céphalosporines, et sont insensibles aux inhibiteurs classiques (acide

clavulanique, sulbactame, tazobactame). Elles sont inhibées par les agents chelatants comme

l’éthylènediaminetétracétique (EDTA) et l’acide dipicolinique. A partir de la séquence des

enzymes, cette classe est subdivisée en trois sous classes, B1, B2, et B3 (Galleni et al, 2001).

La production de ces enzymes par les bactéries pathogènes telles Klebsiella pneumoniae,

Escherichia coli, Serratia marcescens, Pseudomonas aeruginosa, Bacteroides fragilis,

Synthèse bibliographique

30

Stenotrophomonas maltophilia, Chrysobacterium meningosepticum, Acinetobacter

baumannii, rend difficile le choix d'une antibiothérapie efficace.

III-2- β-lactamases à spectre élargi

III-2-1-généralités

Les β-lactamases à spectre élargi (BLSE) constituent un groupe d'enzymes qui ont la

propriété commune de conférer la résistance aux pénicillines, à la 1ère, 2nde et 3ème

génération de céphalosporines, à l’aztréonam (mais non aux céphamycines et carbapenèmes)

par hydrolyse de ces antibiotiques, et qui sont inhibées par les inhibiteurs des β-lactamases tel

l’acide clavulanique (BUSH et al., 1995). La présence des BLSE a été décrite pour la

première fois chez Klebsiella ozaenae, en 1983 en République Fédérale d'Allemagne, puis en

1984 chez K. pneumoniae et E. coli en France et en Tunisie (Knothe et al., 1983; Kliebe et al,

1985). Ces enzymes avaient été désignées céfotaximase et ceftazidimase car elles conféraient

aux bactéries qui les produisaient une résistance préférentielle à la céfotaxime ou à la

ceftazidime. Elles inactivaient aussi d'autres oxyimino-β-lactamines telles que la ceftriaxone

et l’aztréoname. La répartition de ces enzymes est aujourd’hui mondiale (Bradford, 2001 ;

Paterson et Bonomo, 2005). L'utilisation des techniques moléculaires et la détermination des

séquences peptidiques ont permis de démontrer que la plupart des BLSE dérivent des

pénicillinases déjà connues (TEM-1, TEM-2, SHV-1) par substitution d’un ou de plusieurs

acides aminés qui leur permet d’hydrolyser les oxyimino-β-lactamines et les monobactames

(Bush et al., 1995).

Aujourd’hui on assiste à une émergence des BLSE non TEM et non SHV incluant les

types CTX-M, PER, VEB, GES and BES (Bradford, 2001). Les BLSE sont à médiation

plasmidique et appartiennent à la classe moléculaire A de Ambler et au groupe 2be de la

classification de Bush-Jacoby- Medeiros à l’exception des BLSE OXA (Classe D de Ambler

et 2d de Bush-Jacoby-Meideros) (Bush et al., 1995). De par leur propriété d’être inhibées par

Synthèse bibliographique

31

l’acide clavulanique elles se différentient des β-lactamases du groupe C produites par les

bacilles à Gram-négatif tel Enterobacter qui peuvent posséder un spectre élargi par

surproduction mais qui sont résistantes à l’acide clavulanique et sont sensibles aux

céphalosporines de 4ème génération (céfépime, cefpirome) (Cosgrove et al., 2002). Elles

diffèrent aussi des métallo-β-lactamases qui, quoique hydrolysant toutes les β-lactamines

(pénicillines, céphalosporines et carbapenèmes) ne sont inhibées que par l’EDTA (Walsh et

al. 2005).

III-2-2-Repartition mondiale

Depuis leur apparition en Europe en 1983, les BLSE ont aujourd’hui une répartition

mondiale. On assiste à une augmentation de plus en plus élevée de la prévalence et une

émergence grandissante de nouveaux types. Bon nombre de laboratoires de microbiologie

clinique se limitent à utiliser les points critiques des antibiotiques et ne détectent pas les

souches productrices de BLSE ou en sont incapables (Tenover et al., 1999). Ces points

critiques sont variables de pays en pays (Tableau I) et certaines souches productrices de BLSE

apparaissent sensibles aux céphalosporines de 3e génération.

Des travaux sur l’évaluation d’une collection de souches productrices de BLSE en

utilisant les points critiques du « Clinical Laboratory Standards Institute » (ancien « National

Committee for Clinical Laboratory Standards ») ont montré que 13 à 49% des souches testées

sont sensibles au cefotaxime, 36 à 79% au ceftriaxone, 11 à 52% au ceftazidime et 10 à 67% à

l’aztréoname.

Approximativement 40% des souches testées sont sensibles à au moins une oxyimino-β-

lactamine et 20% à toutes les oxyimino-β-lactamines. Cette apparente sensibilité peut

s’expliquer par le fait que les BLSE hydrolysent différemment les céphalosporines et la

perméabilité envers les différentes oxyimino-β-lactamines n’est pas la même (Paterson &

Bonomo, 2005). Il est donc nécessaire d’avoir des méthodes adéquates qui permettent de

détecter les BLSE. Différentes approches ont été développées pour accroître la détection en

Synthèse bibliographique

32

routine des souches productrices des BLSE et peuvent être classées en deux catégories : les

techniques microbiologiques et les techniques moléculaires.

Tableau I: Comparaison des points critiques nationaux des antibiotiques pour les

Entérobactéries (Paterson & Bonomo, 2005)

Pays

Points critiques des CMI (μg/ml)

Céfotaxime ceftazidime

S (≤) R (≥) S (≤) R (≥)

Etats-Unis d'Amérique 8 64 8 32

Royaume-Uni 1 2 2 4

France 4 32 4 32

Hollande 4 16 4 16

Allemagne 2 8 4 32

Espagne 1 8 1 8

Norvège 2 16 2 16

Suède 4 32 4 16

III-2-2-1-techniques microbiologiques

Les méthodes microbiologiques utilisent les inhibiteurs des β-lactamases tel l’acide

clavulanique, en combinaison avec les oxyimino-β-lactamines tels ceftazidime ou cefotaxime.

Le principe de ces méthodes est que le clavulanate inhibe les BLSE et ainsi réduit le niveau de

la résistance aux céphalosporines (Bradford, 2001). La plupart des tests de détection de BLSE

sont basés sur la méthode de diffusion de Kirby-Bauer. Ainsi, plusieurs méthodes ont été

décrites parmi lesquelles, le test de double synergie, la méthode de confirmation du Clinical

Laboratory Standards Institute (CLSI), le test à trois dimensions, les tests commerciaux.

Synthèse bibliographique

33

Le test de double synergie (Jarlier et al., 1988) entre un disque de céphalosporine de

troisième génération ou une monobactame (aztréonam) et un inhibiteur de β-

lactamase tel l'acide clavulanique est l’un des premiers tests à être décrit. C'est le test

le plus utilisé et le plus recommandé. Ce test possède plusieurs variantes et est basé

sur la mise en évidence d'une restauration de l'activité des céphalosporines de

troisième génération ou de l’aztréonam en présence d'un inhibiteur enzymatique. Le

test de synergie peut être insensible pour plusieurs raisons :

la distance entre les disques ;

l'inaptitude des inhibiteurs à inhiber toutes les β-lactamases

(céphamycinases qui ne sont pas inhibées par exemple) ;

l'inaptitude du test à détecter la présence des BLSE (montrer l'image de

synergie « tire-bouchon » chez les souches productrices des

céphalosporinases chromosomiques).

Malgré ces défaillances, c'est une méthode assez utilisée en routine car elle ne nécessite pas

beaucoup de matériel et est de réalisation facile.

L’interprétation de la faible diminution de la sensibilité des souches vis-à-vis des

céphalosporines de troisième génération et de l’aztréonam n'est pas une méthode assez

fiable car la diminution de la sensibilité peut impliquer un mécanisme de résistance

autre que la production des BLSE (Thomson & Sanders, 1992).

Le test à trois dimensions (Thomson et Sanders, 1992) permet non seulement d’avoir

les informations sur le profil des β-lactamases, mais aussi sur la sensibilité de la

souche vis-à-vis des antibiotiques utilisés. Cette méthode a une sensibilité élevée, mais

n'est pas de réalisation facile.

L'utilisation du disque de cefpodoxine (30 μg) est une méthode qui permet de

détecter les BLSE chez E. coli et K. pneumoniae. Ce disque n'est pas beaucoup utilisé

par les laboratoires de microbiologie clinique (Thomson, 1995) ;

Synthèse bibliographique

34

L'utilisation des disques de ceftazidime de 5 μg est proposée par Jacoby & Han

(1996) pour la détection des BLSE chez E. coli et K. pneumoniae. Les BLSE sont

suspectées lorsque le diamètre d'inhibition est inférieur à 18 mm. Ces auteurs

proposent d’ajouter 20 μg de sulbactame sur un disque d’oxyimino-céphalosporine.

L’augmentation du diamètre d’inhibition de 5 mm comparée au disque sans inhibiteur

est signe de la production d’une BLSE ;

Le CLSI propose l’utilisation de la méthode des disques pour rechercher la production de la

BLSE par Klebsiella, Escherichia coli et Proteus mirabilis. L’obtention d’un diamètre

d’inhibition spécifique à un des oxyimino-β-lactamines ou à l’aztréonam [aztréonam (<28

mm), cefotaxime (< 26 mm), ceftriaxone (<26 mm), ceftazidime (<23 mm), cefpodoxine

(<18 mm)] permet de suspecter la production de BLSE. Toutefois la sensibilité de détection

est grande si on teste plus d’une de ces cinq β-lactamines. Dès lors on fait appel à un test de

confirmation pour confirmer le diagnostic (NCCLS, 2005). Cet institut propose de réaliser les

tests de dilution en mettant dans le milieu de culture 1μg/ml d’une des cinq β-lactamines à

spectre élargi. Les souches présentant des CMI ≥ 2μg/ml seront suspectées comme

productrices de BLSE. Les tests de confirmation consistent en ce qui concerne la méthode des

disques à tester le disque de cefotaxime (30μg) ou de ceftazidime (30μg) seul et contenant

10μg d’acide clavulanique. L’augmentation du diamètre d’inhibition d’au moins 5 mm du

disque contenant l’inhibiteur comparé à celui du disque sans inhibiteur confirme la production

de BLSE par la souche. Pour les méthodes en dilution, le cefotaxime (0,25 -64 μg/ml) ou la

ceftazidime (0,25-128 μg/ml) sera testé en présence de l’acide clavulanique (4μg/ml). La

diminution de la concentration minimale inhibitrice (CMI) d’au moins trois fois de la série de

double dilution en présence de l’acide clavulanique est indicatrice de la production de BLSE

par la souche qui peut être considérée comme résistante à toutes les oxyimino-β-lactamines et

l’aztréoname (NCCLS, 2005).

Synthèse bibliographique

35

Plusieurs industries ont développé des tests de détection de BLSE qui peuvent être utilisés en

même temps que les tests de détection des CMI dans les laboratoires de microbiologie

clinique et sont commercialisables.

Le test de confirmation par les disques utilisant les disques BBL Sensi-Disk (BD

Biosciences, Sparks, Md.). Ce test utilise la méthode de diffusion avec les disques de

cefotaxime et de ceftazidime seuls et contenant de l’acide clavulanique. La BLSE est

détectée lorsque le diamètre d’inhibition de la combinaison céphalosporine/acide

clavulanique est supérieur d’au moins 5 mm à celui de la céphalosporine seule.

Les bandelettes E-test pour la détection des BLSE (AB Biodisk, Solna, Sweden). Ces

bandelettes renferment sur un bout un gradient de ceftazidime ou de cefotaxime et sur

l’autre bout la ceftazidime ou cefotaxime avec l’acide clavulanique. Le test est positif

lorsqu’on observe une réduction d’au moins 3 fois de CMI de la ceftazidime en

présence de l’acide clavulanique. Ce test est assez sensible (87-100%) et spécifique

(95-100%) (Cormican et al.1996 ; Brown et al. 2000). Ce test est de réalisation facile

mais il arrive que l’acide clavulanique diffuse du coté où la ceftazidime est seule,

rendant difficile la lecture (Vercauteren et al. 1997). Ce test coûte cher et n’est pas à la

portée des laboratoires des pays en développement.

Le test Vitek pour BLSE (bioMerieux Vitek, Hazelton, Missouri). La carte Vitek pour

BLSE utilise la ceftazidime ou le cefotaxime seul (0,5μg/ml) et en combinaison avec

l’acide clavulanique (4μg/ml). La réduction de la croissance dans les puits contenant

l’acide clavulanique comparée à ceux contenant les céphalosporines seules indique la

présence de BLSE. La sensibilité et la spécificité de ce test sont supérieures à 90%

(Sanders et al., 1996).

L’avantage certain de ce test est qu’il peut être facilement intégré dans les différents

processus des laboratoires qui utilisent déjà le système Vitek. Le coût de l’équipement pour la

réalisation de ce test dans les laboratoires des pays en développement est très élevé.

Synthèse bibliographique

36

D’autres systèmes automatisés tels Dade Behring MicroScan (Sacramento, Calif.) et le

système microbiologique automatisé BD Phoenix de Becton Dickinson Biosciences

(Sparks, Md) sont aussi capables de détecter les BLSE. Sur ces tests commerciaux,

Linscott & Brown (2005) ont montré que leur sensibilité variait de 96% (BBL sensi-

Disk) à 100% (MicroScan) et leur spécificité de 94% (E-test) à 100% (BBL sensi-

Disk). La plupart de ces tests visent à détecter la production des BLSE par E. coli,

Proteus mirabilis et Klebsiella.

La détection de ces enzymes chez les souches productrices des céphalosporinases reste un

véritable problème. Toutefois, Pitout et al. (2003) proposent une modification du test de

double synergie pour détecter la production des BLSE par ces bactéries. Ils remplacent le

disque de ceftriaxone par celui de céfépime (30μg) et placent le disque de

pipéracilline/tazobactame (100/10μg) à 25 mm de ce dernier. A ces techniques basées sur

l'antibiogramme, il existe d'autres utilisant les méthodes moléculaires.

III-2-2-2-techniques moléculaires

Les tests phénotypiques permettent de manière présomptive d’identifier la présence de

BLSE. Pour connaître le type de BLSE que produisent les souches cliniques, il faut avoir

recours aux techniques moléculaires qui sont assez complexes et laborieuses. Ces techniques

requièrent des personnes hautement qualifiées et un laboratoire bien équipé. Elles ne sont pas

facilement réalisables en routine surtout dans les pays en développement. Ces techniques ont

le mérite d’être spécifiques et permettent de connaître le type de BLSE produit par les isolats

cliniques. Plusieurs de ces techniques sont utilisées entre autres : l’utilisation des sondes

d’acides désoxyribonucléiques, la « Polymerase Chain Reaction » (PCR) avec plusieurs

variantes, l’oligotypage, la « Ligase Chain Reaction », et le séquençage des nucléotides

(Bradford, 2001). Ces techniques en plus de la détection permettent aussi de caractériser les

BLSE.

Synthèse bibliographique

37

III-2-3-diversité des types de BLSE

On dénombre jusqu’à ce jour environ 200 BLSE appartenant à plusieurs types parmi lesquels

les types TEM et SHV sont prédominants.

TEM

Les BLSE de types TEM dérivent de TEM-1 et TEM-2 par substitution d’un ou de plusieurs

acides aminés. Plus de cent types existent et leurs points isoélectriques varient entre 5,4 - 6,5.

(http://www.lahey.org/studies/temtable.htm). Bien que les BLSE de ce type soient le plus

souvent produites par E. coli et K. pneumoniae, ces enzymes ont été aussi mises en évidence

chez les autres espèces d’Entérobactéries (Enterobacter aerogenes, Morganella morganii,

Proteus mirabilis, Proteus rettgeri et Salmonella spp.), chez Pseudomonas aeruginosa (TEM-

42) et Capnocytophaga ochraceae (TEM-17) (Bradford, 2001).

SHV

La β-lactamase SHV-1 qui est l’enzyme à partir de laquelle les BLSE de type SHV dérivent

par substitution d’un ou de plusieurs acides aminés est très fréquente chez K.pneumoniae.

Cette enzyme hydrolyse les pénicillines, les céphalosporines mais pas les oxyimino-

céphalosporines et l’aztréoname. La transformation du phénotype non-BLSE en phénotype

BLSE est pratiquement due toujours au remplacement de la glycine par la sérine en position

238. La mutation en position 240 qui remplace le glutamate en lysine ne fait qu’augmenter

l’activité de l’enzyme. La présence de la séquence d’insertion IS26 sur le gène SHV

faciliterait l’acquisition du phénotype BLSE (Hammond et al., 2005). Environ 70 BLSE du

type SHV ont été décrites et leurs points isoélectriques varient de 7,0 à 8,2

(http://www.lahey.org/studies/webt.html#SHV). La majorité de ces enzymes ont été décrites

chez les souches de K. pneumoniae. Toutefois, ces enzymes ont été trouvées chez Citrobacter

freundii, C. diversus, E. coli, Enterobacter cloacae et P. aeruginosa (Gangoué Piéboji, 2000;

Bradford, 2001 ; Gangoué-Piéboji et al., 2005b).

CTX-M

Synthèse bibliographique

38

Les BLSE du type CTX-M font partis des BLSE non-TEM et SHV et possèdent moins de

40% d’homologie avec les BLSE TEM et SHV. Elles sont plasmidiques et confèrent une forte

résistance au céfotaxime et au ceftriaxone et ont juste un effet marginal sur la CMI de la

ceftazidime (Tzouvelekis et al. 2000). Raportées pour la première fois au milieu des années

1980, elles montrent un niveau de dissémination dans les bactéries et partout dans le monde

qui a augmenté dramatiquement depuis 1995. Les enzymes de la famille CTX-M

comprennent aujourd’hui une cinquantaine d’enzymes isolées à partir de nombreuses espèces

d’Entérobactéries et qui, sur la base de leur séquences protéiques sont divisées en cinq

groupes, CTX-M-1, CTX-M-2, CTX-M-8, CTX-M-9 et CTX-M-25) (Bonnet, 2004,

http://www.lahey.org/studies/other.html#table1). Des travaux ont montré que les gènes

plasmidiques des CTX-M ont des progéniteurs (parents) des enzymes naturelles

chromosomiques de classe A de Kluyvera ascorbata (CTX-M-2), Kluyvera georgiana (CTX-

M-8), Kluyvera cryocresens (CTX-M-1) (Bonnet, 2004).

OXA

Les BLSE OXA diffèrent des types TEM et SHV par le fait qu’elles appartiennent à la classe

D et au groupe 2d (Bush et al. 1995). Contrairement à ce qui est observé dans les BLSE de la

classe A qui sont produites le plus souvent par les Entérobactéries, les BLSE OXA sont en

grande majorité détectée chez P. aeruginosa. Plus d’une dizaine de ces enzymes ont été mises

en évidence et la majorité provient de OXA-10 par mutation d’un ou de plusieurs acides

aminés. A la différence des autres types, les BLSE OXA renferment plus d’une vingtaine de

représentant non-BLSE (Bradford, 2001 ; http://www.lahey.org/studies/other.html#table1).

Les autres types de BLSE

En plus des BLSE connues, de nouvelles familles classées parmi les BLSE non-TEM et non-

SHV sont apparues. Ces BLSE appartiennent à la classe A de Ambler et ont été isolées non

seulement de P. aeruginosa et Acinetobacter baumannii mais aussi des Entérobactéries. Parmi

ces nouvelles familles, le type GES (Guiana Extended Spectrum beta-lactamase) est le plus

Synthèse bibliographique

39

développé avec environ 9 représentants. Les autres types, PER (P. Normann, E., Ronco, R.

Labia beta-lactamase) et VEB (Vietnamasse Extended Spectrum beta-lactamase) n’ont que

trois représentants pour chacun (Poirel & Nordmann, 2005 ;

http://www.lahey.org/studies/other.html#table1).

III-2-4-Epidémiologie des BLSE

III-2-4-1-Apparition et propagation des BLSE en Europe

La première β-lactamase capable d’hydrolyser les céphalosporines à spectre élargi a

été décrite en 1983 en Allemagne dans les services de réanimation. Cette enzyme a été isolée

d’une souche de klebsiella pneumoniae qui hébergeait le gène SHV-2 mutant ponctuel de

SHV-1 (Knothe et al., 1983). En outre une BLSE de type CTX-M-1 a été décrite pour la

première fois en 1989 produite par E.coli. CTX-M-23 provenant d’une souche de la même

espèce a également été détectée (Bonnet, 2004). En France, des BLSE de type VEB-1/3 ont

été décrites sur E.coli, K. Pneumoniae, Proteus mirabilis (Alert, 2003). Les BLSE de type

GES sont de plus en plus rapportées chez les bactéries à gram négatif (BGN), notamment P.

aeruginosa, E. coli et K. pneumoniae. L’enzyme GES-1 a été décrite chez une souche de K.

pneumoniae en 1998 (Naas et al, 2008). En 2003, des BLSE dont le type est non précisé ont

été identifiées sur des souches de Salmonella enterica Newport (Weill et al., 2004). En

Turquie, l’enzyme PER-1, initialement découverte en 1993 chez P. aeruginosa est fréquente

chez P. aeruginosa et Acinetobacter spp. Mais a aussi été détectée chez S. enterica sérovar

Typhimurium, Providencia spp Proteus mirabilis et Alcaligenes faecalis (Waldhagen et al,

2003). La découverte de BLSE de type OXA a été rapportée pour la première fois en Turquie

(Nass et al., 1999). En outre une BLSE de type CTX-M-3 a été décrite en 2000 chez

Salmonella sonnei (Bonnet, 2004). CTX-M-9 a été détecté sur P.mirabilis et K. pneumoniae

en 2003 (Bonnet, 2004). En outre une BLSE de type CTX-M-8 a été décrite chez Salmonella

enterica en 2005 (Rossolini, 2008). En Grèce les BLSE de type CTX-M-6 et CTX-M-7

Synthèse bibliographique

40

produites par Salmonella. typhimirium ont été respectivement identifiées en 1996 et en 1997

(Bonnet, 2004). Il faut signaler qu’en Europe, un réseau s’est constitué pour harmoniser et

renforcer la surveillance des résistances bactériennes (Réseau Européen de Surveillance de la

Résistance Bactérienne aux Antibiotiques: EARSS). Récemment, un dérivé de GES-1, GES-2

identifié à partir de souches sud-africaines a été également retrouvé en Grèce. Le potentiel

hydrolytique de cette enzyme s’étend à toutes les ß-lactamines. (Poirel, 2007). CTX-M-3 a

été identifié chez E.coli et C. freundii en 1996 et chez S. enterica en 1999 (Bonnet, 2004). En

Italie, l’enzyme PER-1 a été détectée en 1997 sur P. mirabilis (Waldhagen, 2003). En

Europe, la prévalence des BLSE chez les entérobactéries varie d’un pays à un autre. Une

étude portant sur E. coli, K. pneumoniae et Enterobacter spp. a montré que la prévalence de

BLSE est de 4,7% en Europe du Nord contre 13,5% au Sud de l’Europe (Bouchillon et al.,

2004).

III-2-4-2-Apparition et propagation des BLSE en Asie

Au Japon, GES-2, variant de GES-1 identifié à partir de souches sud-africaines a été

également décrit (Poirel, 2007). Toujours au Japon, les dérivés CTX-M-2 et CTX-M-11 ont

été détectés en 2000 respectivement sur E.coli et K. pneumoniae (Philippon, 2006). En Corée

CTX-M-3 et CTX-M-9 ont été décrites en 2003 chez E. coli (Philippon, 2006). La BLSE du

type PER-1 identifié à partir d’un isolat prélevé sur un porteur turc en 1993 à Paris est

actuellement très répandue en Asie (Corée du Sud notamment) (Naas et al, 2OO8). Au

Vietnam l’enzyme VEB-1 (38 % d’identité avec PER-1) a été retrouvée en 1996 dans une

souche de E. coli puis chez P. aeruginosa (Bonnet, 2004). Les BLSE de type CTX-M-17,

CTX-M-18 et CTX-M-19 ont été détectées respectivement en 1996, 1997 et 1999 sur des

souches de E.coli et K.pneumonaie (Philippon, 2006). En Inde CTX-M-15 a été mise en

évidence sur des souches de E. coli et Enterobacter cloaceae (Bonnet, 2004). Au Japon, le

pourcentage de résistance aux β-lactamines par production de BLSE chez E. coli et K.

pneumoniae est assez faible. Les travaux de Yagi et al. (2000) ont montré que ce pourcentage

Synthèse bibliographique

41

est <1% pour E. coli et 0, 3% pour K. pneumoniae. Dans d’autres régions de l’Asie, la

proportion de E. coli et K. pneumoniae productrices de BLSE varie de 4,8% en Corée (Pai et

al., 1999) à 8,5% au Taiwan (Yan et al., 2000) et supérieur à 12% à Hong Kong (Ho et al,

2000).

III-2-4-3-Apparition et propagation des BLSE en Amérique

Les BLSE de type GES initialement décrites chez une souche de K. pneumoniae

isolée en 1998 en France ont été aussi décrite en Argentine, au Brésil (Naas et al., 2008). Au

Mexique l’enzyme TLA-1 (Tlahuicas - tribu indienne) hébergée par une souche de E. coli a

été rapportée en 1993. Depuis, plusieurs cas de bactériémies et d’infections urinaires

nosocomiales dues à K. pneumoniae produisant à la fois SHV-5 et TLA-1 ont également été

rapportés au Mexique (Naas et al., 2008). A noter que depuis lors, TLA-1 n’a été identifié

qu’au Mexique (Naas et al., 2008) . L’enzyme PER-2 apparentée à la BLSE du type PER-1

identifiée à partir d’un isolat prélevé sur un patient turc en 1993 à Paris a été décrite

également en Amérique du Sud. (Naas et al, 2008). Au Canada, une étude entre 2000 et

2002 menée dans les hôpitaux des régions de Durham, York, Toronto et Ontario a rapporté

des souches de E.coli et K.pneumoniae sécrétrices de BLSE (Muller et al., 2002) sans en

préciser les types. Aux Etats Unis, la prévalence des Entérobactéries productrices des BLSEs

varie de 0 à 25% avec une moyenne nationale de 3% (Centers for Disease Control and

Prevention, National Nosocomial Infectious surveillance,

(http://www.cdc.gov/ncidod/hip/SURVEILL/NNIS.HTM). Au Canada, la prévalence de

production des BLSE est faible et est de l’ordre de 0,25% pour E. coli et 0,8% pour Klebsiella

sp. (Mulvey et al., 2004).

III-2-4-4-Apparition et propagation des BLSE en Afrique

Synthèse bibliographique

42

Les BLSE ont diffusé à travers l’Afrique et ont fait l’objet de plusieurs travaux. Ainsi

concernant la partie Nord de l’Afrique, d’après Bauernfeind et al. en 1992, des BLSE auraient

été rapportées en Tunisie en 1988 et en Algérie en 1990. En outre des BLSE de types SHV-

11, CTX-M-15, CTX-M-27, CTX-M-28 et TEM-164 ont été isolées et décrites en Tunisie

(LARABI et al., 2003 ; ACHOUR et al., 2008; ACHOUR et al.,2009 ; Réjiba et al., 2011). Il

a été également rapporté des BLSE de type CTX-M en Algérie (Touati et al., 2006 ; Messai et

al., 2008) tandis qu’au Maroc ce sont des BLSE de types SHV-2, SHV-5, SHV-12, TEM-21,

TEM-27et CTX-M2 qui ont été mises en évidence (Mhand et al., 1999 ; ‘Mahmal et al.,

2004). En Égypte la première description d’une enzyme CTX-M a été faite à partir d’un isolat

d’E. coli (Wiegand et Al-Agamy, 2003).

Pour les pays de l’Afrique de l’Est, l’existence des BLSE a été rapportée en Éthiopie

et au Kenya sans précision (Seid et Asrat, 2005). Concernant la partie centrale de l’Afrique, il

a été rapporté au Cameroun des BLSE de types SHV-12, CTX-M-1, CTX-M-15, et OXA-30

(Gangoue-Pieboji et al., 2005a, 2005b; Gangoue-Pieboji, 2007; Gangoue-Pieboji et al.,

2009). De même en République Centrafricaine, la prévalence de BLSE chez les

Entérobactéries est de 4 % (Frank et al., 2006).

Pour la partie Sud africaine, l’existence des BLSE a été rapportée en Afrique du Sud et

ce sont les BLSE de types GES-2 qui ont été décrites (Derby et Berens, 1997; Wadula et al.,

2006; Naas et al., 2008). Il a été également fait cas des BLSE en Tanzanie et ce sont des

BLSE de types CTX-M-15 et SHV-12 qui ont été mises en évidence (Blomberg et al., 2005).

A Madagascar des BLSE de types SHV-2 et CTX-M-15 ont été principalement

rencontrées (Vedy et al., 2009).

Pour la région Ouest Africaine, l’existence des BLSE a été rapportée en Côte D’Ivoire

sans précision (N’guessan et al., 2007). Tandis qu’au Bénin, des BLSE de types SHV et TEM

ont été décrites (Ahoyo et al., 2007). Au Sénégal ce sont des BLSE de type CTX-M-15 qui

ont été rapportées (Ruppe et al., 2009). Au Mali, il a été retrouvé des BLSE de type CTX-M

Synthèse bibliographique

43

produites par les entérobactéries (Duval et al., 2009). Il a été également fait cas des BLSE au

Niger mais sans précision. Ainsi il a été isolé 29 souches productrices de BLSE à partir de

prélèvements d’enfants malades au Niger (Nguyen et al., 2009). Au Burkina Faso, à notre

connaissance aucun type de BLSE n’a été décrit. Néanmoins une étude sur la fréquence des

souches productrices de BLSE impliquées dans les infections urinaires a été faite à

Ouagadougou (Karou et al., 2009).

Matériel et Méthodes

44

CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES

I-Cadre de l’étude

La récolte de nos isolats s’est effectuée au Centre Hospitalier Universitaire

Pédiatrique Charles De Gaulle (CHUP-CDG) de Ouagadougou qui abrite un Laboratoire

d’analyse médicale. Le CHUP-CDG est situé au croisement du boulevard Charles de Gaulles

et du boulevard de la jeunesse (boulevard des Tensoba) au secteur 28 de Ouagadougou. Il

comprend un laboratoire sectionné comme suit : la Bactériologie où s’est déroulée la collecte

de nos isolats, la Parasitologie, l’Hématologie, la Biochimie, l’Immuno-Sérologie et, la

biologie moléculaire

Des études approfondies sur les différents isolats récoltés ont été poursuivies au Laboratoire

d’Enzymologie de la Chimio-Résistance Bactérienne (LECRB) du département de Biochimie-

Microbiologie situé dans l’Unité de Formation et de Recherche en Sciences de la Vie et de la

Terre (UFR-SVT) à l’Université de Ouagadougou.

La recherche des gènes de BLSE par la technique de la PCR classique a été réalisée au Centre

National de Recherche et de Formation sur le Paludisme (CNRFP).

La suite de la recherche des gènes par la PCR et le séquençage des différents produits PCR se

sont réalisés au Laboratoire de Biotechnologie Végétale (LBV) à l’Université libre de

Bruxelles.

II-Type d’étude

Notre étude est une étude prospective analytique réalisée sur diverses espèces

bactériennes productrices de BLSE isolées dans le Centre Hospitalier Universitaire

Pédiatrique Charles De Gaulle (CHUP-CDG) de Ouagadougou.

Matériel et Méthodes

45

III-Population d’étude ou Echantillonage

III-1-Critères d’inclusion

Les échantillons retenus sont ceux en provenance des enfants malades hospitalisés ou non

hospitalisés au CHUP-CDG de Ouagadougou. Quelques critères de qualité étaient de mise. Il

s’agit de la conformité du bulletin d’examen qui doit comporter entre autre l’identité du client,

la nature du prélèvement, le diagnostic ou le bilan clinique, le service de consultation et/ou

d’hospitalisation.

III-2-Critères de non inclusion

Les échantillons recueillis dans du matériel non stérile ou soupçonnés de toute marque de

souillures extérieures sont exclus.

IV-Matériel

IV-1-Les produits chimiques

IV-1-1- les produits chimiques fournis par la maison Sigma

Ces produits sont constitués en grande partie par les β-lactamines : benzylpénicilline,

ampicilline, amoxicilline, carbénicilline, pipéracilline, oxacilline, céfalotine, céfaloridine,

céfalexine, céfuroxine, céfotaxime, ceftazidime, imipénème, nitrocéfine, ceftriaxone,

ticarcilline. Les β-lactamines en poudre sont utilisées comme substrats, tandisque en disques

elles sont utilisées pour les antibiogrammes. Le tampon phosphate à pH 7 est utilisé à 100mM

pour l’extraction des enzymes et à 50mM pour les expériences de cinétique enzymatique.

IV-1-2- les produits chimiques fournis par la maison Vel

Ce sont des composés essentiellement minéraux. Les différentes formes du phosphate

(mono et disodique, mono et dipotassique). Ces composés sont utilisés pour la préparation des

Matériel et Méthodes

46

solutions tampons. Vel est aussi le fournisseur de chlorure de potassium (KCl), du chlorure de

sodium (NaCl), de l’hydroxyde de sodium (NaOH).

IV-1-3- les produits chimiques fournis par la maison Difco

Ces produits regroupent principalement les milieux « Luria-Bertani » (L.B) pour la

préparation de bouillons de culture et des géloses de soja pour la préparation des milieux

solides. Les milieux sont préparés en dissolvant 25g de poudre par litre d’eau distillée de

« Luria-Bertani » et 40g de poudre par litre d’eau distillée de gélose de soja tryptique. Dans

tous les cas le pH du milieu est ajusté à 7, puis les milieux sont stérilisés à 121ºC pendant

15mn.

IV-2-Les souches bactériennes

Cent quatre vingts (180) souches de bactéries à Gram négatif résistantes au moins à

une céphalosporine de troisième génération (C3G) ont été isolées entre juillet 2010 et mars

2012 au Centre Hospitalier Universitaire Pédiatrique Charles De Gaulle (CHUP-CDG) de

Ouagadougou au Burkina Faso. Ces souches ont été isolées de différents services de l’hôpital

et sont issues de divers prélèvements incluant principalement pus et urines provenant de

patients de zéro (0) à quatorze (14) ans. L’identification bactérienne a été réalisée par les

techniques conventionnelles (Farmer, 1999).

V-Méthodes

V-1-L’isolement et identification des souches bactériennes d’intérêt

Les travaux ayant conduit à l’isolement des souches se sont déroulés dans les laboratoires

d’analyse médicale (service de Bactériologie, …) où sont traités des échantillons biologiques

que sont entre autres les selles, les urines, le sang, le liquide céphalo-rachidien et les liquides

d’épanchement (pus). L’isolement comporte plusieurs étapes.

Matériel et Méthodes

47

V-1-2 - L’examen à l’état frais

Les échantillons sont examinés en deux phases :

Examen macroscopique

Examen microscopique

L’examen macroscopique s’intéresse à l’état de l’échantillon biologique. Selon le type

d’échantillon, les paramètres visés sont : couleur, turbidité, aspect (liquide, semi liquide,

pâteux…). Les échantillons suspects de souillure extérieure sont éliminés.

L’examen microscopique s’intéresse à l’état frais et à la coloration du frottis. A cette étape on

recherche la morphologie et le Gram des bactéries. Après l’examen macroscopique, un

étalement de l’échantillon entre lame et lamelle est examiné au microscope afin d’évaluer la

densité et la morphologie des éléments cellulaires et autres éléments associés. Après l’examen

à l’état frais, l’échantillon biologique est ensemencé sur un milieu de culture approprié et

incubé à 37°C pendant 18-24 heures. Les colonies obtenues sur milieu solide et présentant des

caractéristiques de souches d’intérêt sont réisolées sur milieu solide afin d’être identifiées.

V-1-3 – Identification des souches bactériennes

Après réisolement, les bactéries obtenues sont identifiées. D’abord un examen à l’état frais

permet la détermination de la morphologie et de la mobilité des bactéries présentes dans

l’échantillon biologique. Ensuite on étudie les caractères biochimiques afin de confirmer

l’identité de ces germes. Pour les tests biochimiques, des galeries minimales et le système API

20 (bioMérieux France) sont utilisés. Une galerie minimale renferme cinq milieux :

Le milieu KLIGLER HAJNA qui permet d’étudier la productivité de gaz, de

H2S, l’utilisation du glucose et de lactose par les bactéries.

Le milieu mannitol mobilité qui permet d’étudier la fermentation du mannitol

par les bactéries et leur mobilité.

Matériel et Méthodes

48

Le milieu citrate de Simmons qui permet d’étudier l’utilisation du carbone par

les bactéries.

Le milieu urée -indole qui permet d’étudier l’utilisation de l’urée et de l’indole

Eau peptonée (EP) qui permet de rechercher la production d’indole

Certains milieux ont besoin d’ajoût de révélateur pour la lecture. Par exemple le réactif de

Kovacks permet la révélation de l’indole dans l’urée indole ou dans l’eau peptonée. L’ajout de

ce réactif dans ces milieux présente un anneau rouge à la surface quand le test est positif.

L’urée initialement orange vire au rouge quand le test est positif.

Le citrate initialement vert vire au bleu quand le test est positif.

Le système API 20 consiste à préparer une suspension d’une colonie bactérienne pure dans

2ml de liquide physiologique. Cette suspension est utilisée pour inoculer les puits de la

galerie API. Après 24heures d’incubation à 37°C, la lecture des caractères biochimiques qui

nécessite pour certains des réactifs de révélation permet de déterminer habituellement le genre

et l’espèce de la souche.

Des fiches techniques d’identification biochimique ont permis d’identifier les germes en

fonction des résultats obtenus des tests biochimiques.

V-2-Sensibilité aux antibiotiques et détection des BLSE

La sensibilité aux antibiotiques a été déterminée par antibiogramme qui a été réalisé

par la méthode de diffusion en milieu gélosé de Muller-Hinton (MH) vis-à-vis des β-

lactamines selon les recommandations du Comité de l’antibiogramme de la Société française

de microbiologie.

Pour cela, on réalise une première suspension d’une colonie bactérienne pure (à l’aide

d’une solution physiologique sérum salé isotonique) dont la turbidité doit être équivalente à

celle du Mac Farland 0,5 qui est une solution de chlorure de baryum. Ensuite on procède à

Matériel et Méthodes

49

une dilution au 1/10è ou au 1/100è selon le type d’ensemencement qu’on aura à faire. Ainsi

un ensemencement par écouvillonnage nécessite une dilution au 1/10è tandis qu’un

ensemencement par inondation nécessite une dilution au 1/100è. L’ensemencement se réalise

sur le milieu MH coulé dans des boites de Pétri et dont l’épaisseur doit être de 4mm. Après un

temps de séchage (5-10mn), des disques d’antibiotiques sont déposés sur le milieu avec une

distance minimale de 20mm. Après une incubation de 18 à 24 heures à 37°, on mesure le

diamètre des zones d’inhibition autour des antibiotiques qui traduit la susceptibilité des

souches bactériennes à ces antibiotiques. En comparant ce diamètre à des standards (norme

française CA-SFM) on détermine le phénotype sensible(S), intermédiaire(I), ou résistant (R)

de la souche bactérienne vis-à-vis de l’antibiotique. Ainsi toutes les souches bactériennes

ayant présenté une résistance à au moins une céphalosporine de troisième génération sont

présumées productrices de BLSE. Ces souches ont été retenues pour la réalisation des tests de

synergie dont la positivité rend plus probant le profil BLSE. Mais retenons que le test de

synergie peut conduire à des faux négatifs ou faux positifs (Rashed et al., 1997) d’où l’intérêt

d’autres méthodes analytiques.

Les antibiotiques testés ont été l’amoxicilline, l’amoxicilline/acide clavulanique,

ticarcilline, ticarcilline/acide clavulanique, pipéracilline, céfazoline, céfoxitine, céfotaxime,

ceftriaxone, ceftazidime, cefpirome, cefépime, aztréoname, imipénème, amikacine,

gentamicine, ciprofloxacine, norfoxacine, ofloxacine, triméthoprime/sulfaméthoxazole.

Pour la détermination des concentrations minimales inhibitrices (CMI) des

antibiotiques ciblés (céfuroxime, céfotaxime, ceftriaxone, ceftazidime, cefépime, imipénème)

des concentrations croissantes de ces antibiotiques ont été mélangées à un milieu solide

(milieu TSA) à son état liquide dans différents flacons. Les mélanges ont été réalisés à 55°C

et ont été coulés dans des boîtes de pétri. Après solidification des milieux coulés, les

différentes boîtes de Pétri ont été ensuite ensemencées à partir d’une même suspension de

Matériel et Méthodes

50

culture d’une souche pure en milieu liquide. Les boîtes ont été ensuite incubées à 37°C à

l’étuve GALLENKAMP et les résultats ont été lus 24 heures après.

V-3-condition de culture des souches

Pour les identifications et les purifications, les bactéries ont été cultivées sur du milieu

MH (Mueller-Hinton) et sur du milieu TSA (Triptyque soy agar) en boîtes de pétri et incubées

à 37°C pendant 24h. Pour les extractions, les bactéries ont été cultivées dans un bouillon de

culture Luria-Bertani tamponné à pH 7, sous agitation à 250 tours par minute et à 37°C à

l’incubateur agitateur Aquatron. Les inductions ont été réalisées au moyen de la cefoxitine.

V-4-Extraction des BLSE

Chez les bactéries à gram-négatif, les β-lactamases sont normalement sécrétées et

maintenues dans le périplasme. En pratique, les extraits bruts effectués à des fins analytiques

(mise en évidence et mesure de l’activité β-lactamases) ont toujours porté sur 4 mL de

suspension cellulaires à 108 UFC/mL. Le culot bactérien obtenu après centrifugation à

3000tours par minutes pendant 30minutes à 4°C à la centrifugeuse (BR4i) a été mis en

suspension par 300µl de tampon phosphate 100mM pH 7. Les contenus de l’espace

périplasmique ont été libérés par la méthode physique des cycles de

congélation /décongélation (Bidwell et Reeves, 1980 ; Simpson et James, 1982). Le principe

de la méthode consiste à préparer un bain froid en refroidissant de l’acétone par la neige

carbonique. On obtient un milieu liquide qui se trouve à une température allant de -65°C à -

75°C. Les cellules sont immergées pendant 8mn dans ce milieu ce qui entraîne une

congélation instantanée. Ensuite elles sont transférées dans un Bain-marie à 37°C pour

décongélation également instantanée. Ces changements brusques d’état (état congelé - état

décongelé et inversement) provoquent une pulvérisation des parois bactériennes avec

libération des BLSE qui sont localisées dans le compartiment periplasmique des bactéries. Les

échantillons sont ensuite centrifugés à 8000 tours par minute pendant 20mn à la micro

Matériel et Méthodes

51

centrifugeuse MSE. Les débris cellulaires sont ensuite éliminés et les surnageants récupérés et

testés pour l’activité β-lactamase.

V-5-Hydrolyse des β-lactamines par les extraits bruts de BLSE

Les différents extraits bactériens obtenus ont été testés en vue de doser leur activité β-

lactamase avec la nitrocéfine. Cette β-lactamine chromogénique est un substrat passe-partout

de la quasi-totalité des β-lactamases. Un milieu réactionnel constitué de tampon phosphate

50mM pH7, d’enzyme (5 à 10µl) et de nitrocéfine en concentration finale de 100µM est

réalisé dans une cuvette en quartz. Les extraits présentant une activité β-lactamase ont été

testés avec différents β-lactamines dans le but de déterminer leur profil hydrolytique. A cet

effet, des solutions d’antibiotiques (β-lactamines) à une concentration de 2mM ont été

préparées dans des tubes ependorf. Ces solutions sont utilisées comme substrat dans un milieu

réactionnel où la concentration finale d’antibiotique varie de façon croissante (25µM ; 50µM

et 100µM).

Les activités enzymatiques ont été suivies sur un spectrophotomètre UV/VIS double

faisceau (Uvikon 923). Les courbes cinétiques d’hydrolyse des noyaux β-lactames par les

différents extraits ont été enregistrées aux longueurs d’ondes appropriées, à 482 nm (lorsque

la nitrocefine est utilisée comme substrat), à 260 nm (pour le céfotaxime, la ceftazidime, la

céfuroxine, la ceftriaxone, le cefépime). L’hydrolyse de l’imipénème est suivie à 300 nm.

Toutes ces expériences ont été effectuées à 30°C dans du tampon phosphate 50mM pH 7. La

vitesse initiale (Vo) d’hydrolyse de chaque composé (exprimée en unités d’absorbance par

minute) a été évaluée selon la relation Vo = ΔAλ / Δt dans laquelle ΔAλ / Δt représente la

pente à l’origine de la courbe de variation d’absorbance à la longueur d’onde λ en fonction

du temps. La Vo obtenue et exprimée en unités d’absorbances/mn est convertible en µM de

substrats transformés ou de produits libérés par la relation Vo = ΔAλ / Δt x 1 / Δελ dans

laquelle Δελ est la différence entre l’extinction molaire du produit et du substrat à la longueur

Matériel et Méthodes

52

d’onde λ. Le spectrophotomètre Uvikon visualise l’absorbance/temps en temps quasi réel. Le

programme « Time drive » à vocation essentiellement cinétique a été utilisé. Dans ce cas

l’appareil calcule l’activité (pente) par la régression linéaire et donne la valeur chiffrée en

unité d’absorbance par minute. Si le tronçon de la courbe correspondant aux premiers points

(proches de zéro) est sélectionné et si les conditions : [S]o>>[E]o et [S] ≈[S]o sont satisfaites,

l’activité mesurée correspond à la vitesse dite initiale (Vo) (Zeba, 2005).

V-6-Extraction des ADNs

Les génomes des différentes souches ont été obtenus par extraction au DNAZOL dont les

grandes étapes sont : désorganisation des membranes, élimination des débrits membranaires,

précipitation des ADNs, lavage et séchage des ADNs. L’extraction des ADNs bactériens a porté

sur 1mL de suspension bactérienne dont la turbidité est comparée au Mac Farland 0.5 équivalente

à 108 UFC/mL en suivant les instructions du fabriquant du DNAZOL.

V-7-Amplification des gènes de BLSE

La PCR a été faite dans un volume réactionnel de 25 μL. Trois programmes d’amplification

ont été utilisés pour la recherche des trois gènes (Tableaux II).

Matériel et Méthodes

53

Tableau II: Protocoles de PCR suivant le type de gène

paramètres

Condition/durée

blaTEM blaSHV blaCTX-M

Dénaturation initiale 96°C/5 mn 96°C/5 mn 96°C/5 mn

Dénaturation 96°C/1mn 96°C/1mn 96°C/1mn

Appariement 58°C/1mn 60°C/1mn 50°C/1mn

Elongation 72°C /1 mn 72°C /1 mn 72°C /1 mn

Elongation finale 72°C /10 mn 72°C /10 mn 72°C /10 mn

Nombre de cycles 35 35 35

Les séquences des amorces utilisées au niveau de cette étude ont été mentionnées dans le tableau

III (Pagani et al., 2003). Ces amorces sont fournies par la maison Eurogentec. Les thermocyclers

de type Mastercycler ont été utilisés.

Tableau III: Séquences des amorces utilisées au niveau de cette étude

Gènes recherchés Primers Séquences (5’-3’) Références

blaCTX-M CTX-M fwd

CTX-M rev

GTT-ACA-ATG-TGT-GAG-AAG-CAG

CCG-TTT-CCG-CTA-TTA-CAA-AC

(Pagani et

al.,2003)

blaTEM TEM fwd

TEM rev

ATA-AAA-TTC-TTG-AAG-ACG-AAA

GAC-AGT-TAC-CAA-TGC-TTA-ATC-A

(Pagani et

al.,2003)

blaSHV SHV fwd

SHV rev

ATG-CGT-TAT-ATT-CGC-CTG-TG

TTA-GCG-TTG-CCA-GTG-CTC

(Pagani et

al.,2003)

Matériel et Méthodes

54

V-8-Electrophorèse sur gel d’agarose

Les fragments d’ADN amplifiés par PCR étaient séparés par électrophorèse sur un gel

d’agarose à 1,5 % préparé dans une solution de tris base - borate – EDTA 0,5X et contenant

du bromure d’éthidium. La migration s’est réalisée sous une tension de 110 millivolts (mV).

Le tampon de migration utilisé a été le Tris-EDTA -Acétate (TEA) (Tris-HCL, 1,6mM, pH 8 ;

EDTA, 4 μM ; Acétate de sodium, 1,6mM). La migration a été suivie grâce à une solution de

dépôt [bleu de bromophénol 0,25% (p/v) ; xylène-cyanol 0,25% (p/v) ; EDTA 25 mM ;

glycérol 50% (v/v)] ajoutée à la solution d’ADN à environ 20% du volume. Les tailles des

différents fragments ont été déterminées en déposant à coté des puits contenant l’ADN des

marqueurs de masses moléculaires. Ces fragments étaient visualisés sous lumière UV. Des

fragments d’ADN de 1000 paires de base (pb) étaient obtenus en cas de présence de blaCTX-

M ou de blaTEM. Un fragment d’ADN de 875 paires de base (pb) était obtenu en cas de

présence de blaSHV.

V-9-Séquençage des gènes de BLSE

Les produits PCR comprenant les régions codantes des différents gènes ont été

séquencés en utilisant les amorces suivantes : TEM-F et TEM-R pour blaTEM, SHV-F et

SHV-R pour blaSHV, CTX-M-F et CTX-M-R pour blaCTX-M. Les amorces « R »

s’apparient à l’extrémité 5’, à l’intérieur de la région codante et les amorces « F » s’apparient

à l’extrémité 3’ à l’intérieur de la région codante de chaque gène. Ainsi le séquençage dans les

deux sens a permis d’obtenir la séquence complète de chaque gène et de corriger les erreurs

de séquençage. Le séquençage des différents gènes a été réalisé par la société GATC Biotech

(http://www.gatc-biotech.com/fr/home) qui est le prestataire leader de séquençage d’ADN et

de bioinformatique pour l’industrie et la recherche académique. Toutes les amorces utilisées

dans cette étude sont présentées au tableau III. Les différentes séquences obtenues ont été

analysées avec le logiciel BLAST (Basic Local Alignment Search Tool) disponible sur le site

Internet du National Center for Biotechnology Information (http://wwww.ncbi.nih.gov), le

Matériel et Méthodes

55

logiciel ‘Reverse Complement’ disponible sur le site Internet

http://www.bioinformatics.org/sms/rev_comp.html, le logiciel Clustalw2 disponible sur le site

Internet http://www.ebi.ac.uk/Tools/msa/clustalw2/ et avec ApE (A plasmid editor Etreprise)

version 8.5.2.0

V-10-Numéros d’accession des séquences

Les numéros d’accession des séquences d’identification et de comparaison de nos gènes sont :

-CTX-M-1: Sequence ID: |emb|X92506.1|

-CTX-M-15: Sequence ID: gb|JQ686199.1|

-TEM-1: Sequence ID: gb|JQ941741.1|

- pKPN101-IT: Sequence ID: gb|JX283456.1|

-SHV-1: Sequence ID: gb|GU064389.1|

- SHV-11: Sequence ID: gb|GU064384.1|

-SHV-12: Sequence ID: gb|GU732834.1|

-SHV-28: Sequence ID: gb|HQ877609.1|

-SHV-32: Sequence ID: gb|AY037778.1|

-SHV-38: Sequence ID: gb|GQ407125.1|

-SHV-76: Sequence ID: emb|AM176551.2|

- SHV-99: Sequence ID: emb|AM922305.1|

- OKP-B: Sequence ID: emb|AM850919.2|

III-10-Traitement des données

Les données ont été analysées par le logiciel Standard Statistical Package for Social

Matériel et Méthodes

56

Sciences (SPSS) version 17.0 pour Windows et par Excel version 2007.

Résultats

57

CHAPITRE III : RESULTATS

I- Souches bactériennes

Parmi les 180 souches bactériennes à Gram négatif résistantes à au moins une céphalosporine

de troisième génération (C3G), les différentes espèces qui ont été étudiées sont E. coli (n=85),

Klebsiella pneumoniae (n=28), K. oxytoca (n=6), Proteus mirabilis (n=3), Klebsiella sp

(n=15), Pseudomonas sp (n=9), Pseudomonas aeruginosa (n=3), Enterobacter sp (n=27),

Enterobacter agglomerans (n=1), Salmonella sp (n=2), Salmonella groupe B (n=1). (Tableau

IV)

Tableau IV: Fréquence des souches bactériennes

Espèces Nombre Pourcentage (%)

E.coli 85 47,22

K.pneumoniae 28 15,55

K.oxytoca 6 3,33

Klebsiella sp 15 8,33

Pseudomonas sp 9 5

Pseudomonas 3 1,67

Enterobacter sp 27 15

Enterobacter agglomerans 1 0,56

Proteus mirabilis 3 1,67

Salmonella sp 2 1,11

Salmonella groupe B 1 0,56

TOTAL 180 100

Résultats

58

II- Les BLSE détectées

La résistance des bactéries cibles aux C3G peut être un indice de la présence de BLSE

(Figure7).

Figure 7: Phénotype de résistance sur boîte de Pétri des souches présumées productrices

de BLSE : Klebsiella pneumoniae en (a) et E.coli en (b) (Mètuor-Dabiré et al., 2010)

En considérant comme souche résistante une souche non sensible, c'est-à-dire une souche

catégorisée résistante ou intermédiaire, il ressort que la sensibilité globale des souches

bactériennes isolées montre une forte résistance au céfuroxime (92,8%), au céfotaxime

(87,8%) et au ceftriaxone (68,9%). Les antibiotiques les plus actifs sur ces souches ont été

l’imipénème (100% de sensibilité), le céfépime (97,2% de sensibilité) et la ceftazidime (94,4

% de sensibilité).

La présomption de BLSE est renforcée par le test de synergie d’action entre l’augmentin

(AMC) et une céphalosporine de troisième génération (C3G) qui donne une image de synergie

d’action en cas de présomption positive de BLSE (Figure 8).

CTX

CRO

AMC

SXT

CIP

AN IPM

NA

GM

CF

PIP

NOR

CN

CTX IPM

AN

CRO

GM

AMC

CIP

NOR SXT

GM CF

PIP

a b

Résultats

59

Figure 8: Effet de synergie d’action montrant le profil BLSE sur boîte de pétri de

Klebsiella pneumoniae. en (c) et de E. coli en (d) (Mètuor-Dabiré et al., 2010)

La production de BLSE a été confirmée par des méthodes cinétiques au laboratoire.

Les extraits de 15 isolats ont répondu négatif au test de beta-lactamases. Des 165 isolats

producteurs de beta-lactamases, 121ont répondu positifs à la production de beta-lactamases à

spectre élargi (BLSE). La prévalence des BLSE parmi les souches résistantes à au moins une

C3G est de 67,22% (121/180). Ces souches présentant un phénotype BLSE ont été observées

chez toutes les espèces de bactéries étudiées avec une forte prévalence chez E.coli (46,28%)

(Figure 9)

CTX

AMC

CRO

CTX AMC CRO

c d

Résultats

60

Figure 9: Répartition des pathogènes producteurs de BLSE isolés en fonction des

espèces.

La répartition des souches cliniques par produits pathologiques est illustrée par le tableau V

Tableau V: Répartition des souches bactériennes par produits pathologiques

Urines Pus Sang Selles LCR Total

Echerichia coli 16 26 2 12 0 56

Klebsiella pneumoniae 10 5 6 0 1 22

Pseudomonas sp 1 3 2 0 0 6

Enterobacter sp 11 7 2 0 0 20

Proteus mirabilis 0 1 0 0 0 1

Klebsiella oxytoca 3 1 0 0 0 4

Enterobacter agglomerans 1 0 0 0 0 1

Klebsiella sp. 3 1 3 1 0 8

Résultats

61

Pseudomonas aeruginosa 0 1 0 0 0 1

Salmonella B. 0 1 0 0 0 1

Salmonella sp. 0 0 0 1 0 1

Le pourcentage des souches productrices de BLSE en fonction des services est montré par la

Figure 10.

Figure 10: Pourcentage des souches productrices de BLSE en fonction des services

Le tableau VI présente la Prévalence du phénotype BLSE parmi les membres de la famille des

bactéries étudiées.

Résultats

62

Tableau VI: Fréquence des souches productrices de BLSE selon le genre des bactéries

étudiées.

Genre Nombre total analysé Nombre présentant le

phénotype BLSE (%)

E.coli 85 56 (65,88)

Klebsiella spp 49 34 (69,38)

Pseudomonas spp 12 7 (58,33)

Enterobacter spp 28 21 (75)

Proteus spp 3 1 (33,33)

Salmonella spp 3 2 (66,66)

TOTAL 180 121 (67,22)

Les valeurs des CMIs des différentes souches ont été assez variables vis-à-vis des différents

antibiotiques, mais les CMIs de la ceftazidine, du céfépime et de l'imipénème restent toujours

inférieures à celles des autres antibiotiques pour chaque isolat. Toutes les souches ont été

résistantes à la céfuroxime, au céfotaxime et à la ceftriaxone. Les souches étudiées ont été

toutes sensibles à l’imipénème à l'exception d'une Enterobacter sp isolée des urines numéro

745. La plupart d’entre-elles ont été également sensibles à la ceftazidine et au céfépime.

Les CMIs des trente (30) souches les plus résistantes productrices de BLSE ont été

mentionnées dans le tableauVII.

Résultats

Echantillons Isolats CMI (μg/ml)

CXM CTX CRO CAZ FEP IPM

Urines 774 K.pneumoniae >300 200< CMI ≤ 300 100< CMI ≤ 200 50< CMI ≤ 100 50< CMI ≤ 100 ≤ 25

Urines 778 K.pneumoniae 100< CMI ≤ 200 200< CMI ≤ 300 100< CMI ≤ 200 50< CMI ≤ 100 50< CMI ≤ 200 ≤ 25

Urines 538 K.pneumoniae 100< CMI ≤ 200 100< CMI ≤ 200 100< CMI ≤ 200 50< CMI ≤ 100 50< CMI ≤ 100 ≤ 25

Urines 1012 Enterobacter sp >300 200< CMI ≤ 300 100< CMI ≤ 200 25< CMI ≤ 50 50< CMI ≤ 100 ≤ 25

Urines 736 K.pneumoniae >300 >300 >300 50< CMI ≤ 100 50< CMI ≤ 100 ≤ 25

Urines 54 Pseudomonas

aeruginosa

200< CMI ≤ 300 >300 200< CMI ≤ 300 ≤ 25 ≤ 25 ≤ 25

Urines 534 K.pneumoniae 200< CMI ≤ 300 200< CMI ≤ 300 200< CMI ≤ 300 25< CMI ≤ 50 50< CMI ≤ 100 ≤ 25

Urines 25 Enterobacter sp 100< CMI ≤ 200 100< CMI ≤ 200 200< CMI ≤ 300 ≤ 25 25< CMI ≤ 50 ≤ 25

Urines 555 Pseudomonas sp 200< CMI ≤ 300 >300 >300 ≤ 25 50< CMI ≤ 100 ≤ 25

Urines 29 Enterobacter

agglomerans

200< CMI ≤ 300 >300 >300 50< CMI ≤ 100 50< CMI ≤ 100 ≤ 25

Urines 362 K.oxytoca 50< CMI ≤ 100 100< CMI ≤ 200 200< CMI ≤ 300 25< CMI ≤ 50 ≤ 25 ≤ 25

Urines 932 E.coli 100< CMI ≤ 200 200< CMI ≤ 300 100< CMI ≤ 200 25< CMI ≤ 50 50< CMI ≤ 100 ≤ 25

Urines 130 K.pneumoniae 100< CMI ≤ 200 >300 100< CMI ≤ 200 25< CMI ≤ 50 25< CMI ≤ 50 ≤ 25

Urines 44 K.pneumoniae 200< CMI ≤ 300 >300 100< CMI ≤ 200 ≤ 25 25< CMI ≤ 50 ≤ 25

Tableau VII: Répartition des bactéries présentant le phénotype BLSE par produits pathologiques et les CMI des antibiotiques

ciblés.

Résultats

Urines 741 Enterobacter sp 200< CMI ≤ 300 200< CMI ≤ 300 200< CMI ≤ 300 ≤ 25 50< CMI ≤ 100 ≤ 25

Urines 649 E.coli 200< CMI ≤ 300 200< CMI ≤ 300 100< CMI ≤ 200 50< CMI ≤ 100 50< CMI ≤ 100 ≤ 25

Urines 777 E.coli 200< CMI ≤ 300 >300 100< CMI ≤ 200 50< CMI ≤ 100 50< CMI ≤ 100 ≤ 25

Urines 678 Enterobacter sp 100< CMI ≤ 200 100< CMI ≤ 200 100< CMI ≤ 200 50< CMI ≤ 100 50< CMI ≤ 100 ≤ 25

Urines 745 Enterobacter sp 200< CMI ≤ 300 >300 200< CMI ≤ 300 25< CMI ≤ 50 25< CMI ≤ 50 25< CMI ≤ 50

Urines 515 E.coli >300 200< CMI ≤ 300 200< CMI ≤ 300 25< CMI ≤ 50 ≤ 25 ≤ 25

Urines 556 Enterobacter sp 200< CMI ≤ 300 200< CMI ≤ 300 100< CMI ≤ 200 50< CMI ≤ 100 ≤ 25 ≤ 25

Urines 292 K.pneumoniae 200< CMI ≤ 300 200< CMI ≤ 300 >300 ≤ 25 50< CMI ≤ 100 ≤ 25

Urines 715 Klesiella sp 200< CMI ≤ 300 100< CMI ≤ 200 >300 50< CMI ≤ 100 50< CMI ≤ 100 ≤ 25

Urines 46 K.pneumoniae 200< CMI ≤ 300 200< CMI ≤ 300 100< CMI ≤ 200 ≤ 25 ≤ 25 ≤ 25

Urines 203 Klesiella sp 200< CMI ≤ 300 200< CMI ≤ 300 200< CMI ≤ 300 25< CMI ≤ 50 ≤ 25 ≤ 25

Urines 613 K.oxytoca >300 >300 >300 25< CMI ≤ 50 25< CMI ≤ 50 ≤ 25

Urines 120 K.pneumoniae >300 >300 200< CMI ≤ 300 25< CMI ≤ 50 50< CMI ≤ 100 ≤ 25

Urines 213 K.pneumoniae >300 200< CMI ≤ 300 200< CMI ≤ 300 50< CMI ≤ 100 50< CMI ≤ 100 ≤ 25

Urines 466 K.pneumoniae 200< CMI ≤ 300 200< CMI ≤ 300 >300 25< CMI ≤ 50 ≤ 25 ≤ 25

Urines 336 Klesiella sp 200< CMI ≤ 300 200< CMI ≤ 300 >300 25< CMI ≤ 50 ≤ 25 ≤ 25

Résultats

65

III- Les BLSE caractérisées

III-1- Le profil hydrolytique des céphalosporines de troisième génération

(C3G) par les BLSEs

Les enzymes de toutes les cent quatre vingts (180) souches étudiées ont été extraites et

analysées au spectrophotomètre. Les substrats utilisés sont : la nitrocéfine qui est un substrat

test de beta-lactamases, le Céfuroxime (CXM) qui est une puissante C2G, le céfotaxime

(CTX), la Ceftriaxone (CRO) et la ceftazidine (CAZ) qui sont des C3G (les substrats cibles

des BLSE), le Céfépime (FEP) qui est une C4G et l’imipénème (IPM) qui est une

carbapenème.

Les extraits de 15 isolats ont répondu négatifs au test de beta-lactamases. Des 165 isolats

producteurs de beta-lactamases, 121ont répondu positifs à la production de beta-lactamases à

spectre élargi (BLSE) c’est-à-dire hydrolysent au moins une C3G. Ces extraits hydrolysent

fortement le céfuroxime, le céfotaxime(CTX) et la ceftriaxone (CRO) et hydrolysent à un

moindre dégrée la ceftazidime (CAZ) et le céfépime (CFM). Dans nos conditions

expérimentales aucun extrait de nos isolats n’hydrolyse l’imipenème (IPM) (Tableau VIII)

Tableau VIII: Nombre et pourcentage des extraits en fonction des substrats hydrolysés

Substrats

Nitrocéfine

(CPR)

Céfuroxime

(CXM)

Céfotaxime

(CTX)

Ceftriaxone

(CRO)

Céfépime

(FEP)

Ceftazidime

(CAZ)

Imipenème

(IPM)

Nombre

D’extraits

121 121 121 23 1 1 0

Les courbes d’hydrolyse des différents substrats sont représentées par les figures suivantes :

Résultats

66

Figure 11: Courbe d’hydrolyse de la nitrocéfine (CPR) par l’extrait de la Klebsiella

pneumoniae 736.

La nitrocéfine est un substrat test des beta-lactamases. L’activité enzymatique a été mesurée

en fonction de l’apparition du produit dans le milieu réactionnel d’où la courbe est croissante.

Figure 12: Courbe d’hydrolyse du céfotaxime (CTX) par l’extrait de la Klebsiella

pneumoniae 736.

Résultats

67

L’activité enzymatique a été mesurée en fonction de la disparition du substrat dans le milieu

réactionnel d’où la courbe est décroissante.

Figure 13: Courbe d’hydrolyse de la céfuroxime (CXM) par l’extrait de la Klebsiella

pneumoniae 736.

L’activité enzymatique a été mesurée en fonction de la disparition du substrat dans le milieu

réactionnel d’où la courbe est décroissante.

Figure 14: Courbe d’hydrolyse du céfépime (FEP) par l’extrait de la Klebsiella

pneumoniae 736.

Résultats

68

L’activité enzymatique a été mesurée en fonction de la disparition du substrat dans le milieu

réactionnel d’où la courbe est décroissante.

Figure 15: Courbe d’hydrolyse de la ceftazidine (CTX) par l’extrait du Pseudomonas

sp. 555.

L’activité enzymatique a été mesurée en fonction de la disparition du substrat dans le milieu

réactionnel d’où la courbe est décroissante.

Figure 16: Courbe d’hydrolyse de la ceftriaxone (CRO) par l’extrait de l’ E.coli 408

Résultats

69

L’activité enzymatique a été mesurée en fonction de la disparition du substrat dans le milieu

réactionnel d’où la courbe est décroissante.

Figure 17: Courbe d’hydrolyse de l’imipénème (IPM) par l’extrait de l’E.coli 154.

L’activité enzymatique a été mesurée en fonction de la disparition du substrat dans le milieu

réactionnel d’où la courbe est décroissante.

III-2-Caractérisation des gènes codant pour la production des BLSEs

Les ADNs des 121 souches répondant positives à la production des BLSEs ont été

soumis à la technique de PCR pour la recherche du type de gène BLSE en utilisant les

amorces spécifiques pour blaTEM, blaSHV et blaCTX-M. L’examen des produits PCR après

électrophorèse sur gel d’agarose a permis de noter que 116 isolats se sont révélés porteurs

d’au moins un des gènes recherchés et 5 isolats ne portent aucun des gènes recherchés. Tous

les 116 isolats hébergent le gène CTX-M, 40 isolats hébergent à la fois les gènes CTX-M et

SHV, 74 hébergent CTX-M et TEM, 28 isolats hébergent CTX-M, SHV et TEM à la fois

(Annexe A)

Résultats

70

Des amplicons de 1000 paires de bases (pb) étaient obtenus en cas de présence de blaCTX-M

ou de blaTEM (Figure 18et 19) et des amplicons de 875 paires de bases (pb) étaient obtenus

en cas de présence de blaSHV (Figure 20)

Figure 18: Gel d’agarose des produits PCR de CTX-M

M1, Marqueur de poids moléculaire (GeneRuler 100pb DNA Ladder), M2, Marqueur de

poids moléculaire (GeneRuler 1Kb DNA Ladder), les numéros 1-9 représentent les

échantillons: 1=Uro774; 2=Uro778; 3=Uro538; 4=Uro1012; 5=LCR736; 6=Uro534;

7=Uro25; 8=Copro290; 9=Pus54. Le sens de migration de l’électrophorèse est du haut vers le

bas

Figure 19 : M1, Marqueur de poids moléculaire (GeneRuler 100pb DNA Ladder), les

numéros 1-5 représentent les échantillons: 1=Uro362; 2=Uro932; 3=Hemo44; 4=Uro745;

5=Pus130. Le sens de migration de l’électrophorèse est du haut vers le bas.

1000 Pb

Figure 19: Gel d’agarose des produits PCR de TEM

Résultats

71

Figure 20 : M1, Marqueur de poids moléculaire (GeneRuler 100pb DNA Ladder), les numéros

1-7 représentent les échantillons: 1=Uro556; 2=Uro292; 3=Uro715; 4=Hemo46; 5=Uro613;

6=Uro466; 7=Hemo120. Le sens de migration de l’électrophorèse est du haut vers le bas.

Les répartitions des gènes en fonction des échantillons, des services et en fonction des

espèces sont mentionnées dans les tableaux ci-dessous (Tableau IX, Tableau X et Tableau

XI).

Au niveau des échantillons biologiques ; les pus hébergent plus de souches produisant de

BLSE de type CTX-M suivis des urines, du sang et des selles. Les isolats qui produisent les

BLSE de type TEM sont beaucoup plus rencontrés et à nombre égal dans les urines et dans les

pus. Ce nombre est suivi de celui du sang, puis des selles. Le grand nombre de souches

productrices de BLSE de type SHV se retrouve dans les urines. Ce nombre est suivi de celui

des souches hébergées par les pus puis celui du sang.

Selon les services, c’est le service de la chirurgie qui possède le plus grand nombre de

souches productrices des trois types de BLSE rencontrées. Au niveau des espèces, CTX-M

est beaucoup plus retrouvé chez E. coli suivie de K.pneumoniae et d’Enterobacter sp. Le

gène TEM est plus hébergé par E. coli suivie simultanément de K. pneumoniae et

875 Pb

1000 Pb

Figure 20: Gel d’agarose des produits PCR de SHV

Résultats

72

Enterobacter sp. Quant au gène SHV il est beaucoup plus retrouvé chez K. pneumoniae

suivie d’Enterobacter sp, de Klebsiella sp et d’E. coli.

En somme c’est le gène CTX-M qui domine le profil de nos gènes de BLSE identifiés suivi

du gène TEM et E. coli est l’espèce majoritaire hébergeant ces gènes suivie de

K.pneumoniae et d’Enterobacter sp.

Tableau IX: Répartition des gènes en fonction des échantillons

Selles urines sang Pus LCR Total

CTX-M 14 40 16 45 1 116

TEM 5 29 10 29 1 74

SHV 1 18 9 11 1 40

Total 20 87 35 85 3 230

Tableau X: Répartition des gènes en fonction des services

Chir GE Ext Nrs UC MI Réa UM Total

CTX-M 40 10 24 13 6 10 5 8 116

TEM 28 4 18 9 5 6 1 3 74

SHV 13 1 9 6 2 5 2 2 40

Total 81 15 51 28 13 21 8 13 230

Résultats

73

Chir : chirurgie ; GE : Grand Enfant ; EXT : extérieur ; Nrs : nourrisson ; UC :

Urgence Chirurgicale ; MI : Maladie Infectieuse ; Réa : Réanimation ; UM : Urgence

Médicale.

TableauXI: Répartition des gènes en fonction des espèces bactériennes

CTX-M

N (%)

TEM

N (%)

SHV

N (%)

Total

N (%)

E.coli 53(45,69) 31(41,89) 4(10) 88(38,26)

K.pneumoniae 21(18,10) 15(20,27) 19(47,5) 55(23,91)

K.oxytoca 4(3,45) 2(2,70) 3(7,5) 9(3,91)

Klebsiella sp 8(6,90) 4(5,41) 5(12,5) 17(7,39)

Pseudomonas sp 6(5,17) 4(5,41) 0(0) 10(4,35)

P. aeruginosa 1(0,87) 1(1,35) 1(2,5) 3(1,30)

Enterobacter sp 19(16,38) 15(20,27) 6(15) 40(17,39)

E. agglomerans 1(0,87) 1(1,35) 1(2,5) 3(1,30)

P. mirabilis 1(0,87) 0(0) 0(0) 1(0,43)

Salmonella sp 1(0,87) 0(0) 0(0) 1(0,43)

Salmonella groupe B 1(0,87) 1(1,35) 1(2,5) 3(1,30)

Total 116(50,43) 74(32,17) 40(17,39) 230(100)

III-3- Séquençage des gènes bla

Les produits PCR purs ont été directement séquencés (tableau XII). L’examen des

différentes séquences a permis d’identifier 12 types de beta-lactamases et de constater que les

gènes CTX-M issus de toutes les souches traitées ont la même séquence nucléotidique et

correspondent à CTX-M-15 (Sequence ID: gb|JQ686199.1|). Par contre, une grande diversité

est observée au niveau des gènes SHV (Tableau XII). Le gène TEM porté par nos isolats

Résultats

74

analysés est le type TEM-1. Il a été également mis en évidence au sein de deux souches

bactériennes par le séquençage des amplicons de TEM, un grand plasmide dénommé

pKPN101-IT hébergeant blaKPC-2 (blaKlebsiella pneumoniae carbapenèmase). Le gène

OKP-B, un variant de la famille du blaOKP a été retrouvé chez une Klebsiella sp en

séquençant les amplicons de SHV.

Tableau XII: Caractéristiques moléculaires des gènes hébergés par les isolats traités

Isolats

gène Bla

Types de beta-lactamases CTX-M TEM SHV

K.pneumoniae 774 + + + CTX-M-15 ; TEM-1 ; SHV-12

K.pneumoniae778 + + + CTX-M-15 ; TEM-1 ; SHV-32

K.pneumoniae 538 + + + CTX-M-15 ; TEM-1 ; SHV-76

Enterobacter sp1012 + + + CTX-M-15 ; TEM-1 ; SHV-11

K.pneumoniae736 + + + CTX-M-15 ; pKPN101-IT ; SHV-1

Enterobacter sp25 + + - CTX-M-15 ; TEM-1

K.oxytoca362 + + - CTX-M-15 ; TEM-1

E.coli 932 + + - CTX-M-15 ; TEM-1

K.pneumoniae130 + + - CTX-M-15 ; TEM-1

K.pneumoniae44 + + - CTX-M-15 ; TEM-1

Enterobacter sp741 + + - CTX-M-15 ; TEM-1

E.coli649 + + - CTX-M-15 ; TEM-1

E.coli777 + + - CTX-M-15 ; TEM-1

Enterobacter sp 678 + + - CTX-M-15 ; TEM-1

Enterobacter sp 745 + + - CTX-M-15 ; pKPN101-IT

Résultats

75

E.coli515 + + - CTX-M-15 ; TEM-1

K.pneumoniae534 + - + CTX-M-15 ; SHV-1

Enterobacter sp556 + - + CTX-M-15 ; SHV-11

K.pneumoniae292 + - + CTX-M-15 ; SHV-1

Klesiella sp715 + - + CTX-M-15 ; SHV-11

K.pneumoniae46 + - + CTX-M-15 ; SHV-99

Klesiella sp203 + - + CTX-M-15 ; OKP-B

K.oxytoca613 + - + CTX-M-15 ; SHV-1 1

K.pneumoniae 120 + - + CTX-M-15 ; SHV-38

K.pneumoniae 213 + - + CTX-M-15 ; SHV-11

K.pneumoniae466 + - + CTX-M-15 ; SHV-28

Klesiella sp336 + - + CTX-M-15 ; SHV-11

Pseudomonas sp555 + - - CTX-M-15

Enterobacter agglomerans29 + - - CTX-M-15

Pseudomonas aeruginosa54 +

-

-

CTX-M-15

La comparaison entre la séquence nucléotidique du gène CTX-M-15 de nos souches et la

séquence standard du gène CTX-M-1 (GenBank accession No. X92506) (figure 21) nous a

permis de noter cinq (05) mutations qui entraînent des substitutions d’acides aminés. Par

rapport au gène CTX-M-1, les différentes mutations après la numérotation des acides aminés

suivant Ambler et al. (1981) ont été observées aux positions :

- 80 [Valine (CTX-M-1) Alanine (CTX-M-15)] ;

- 117 (Aspartate Asparagine) ;

- 143 (Sérine Alanine),

-242 (Aspartate Glycine) ;

Résultats

76

- 289 (Asparagine Aspartate).

gi|1524021|emb|CAA63262.1| MVKKSLRQFTLMATATVTLLLGSVPLYAQTADVQQKLAELERQSGGRLGV 50

CTX-M-15 BF_1 MVKKSLRQFTLMATATVTLLLGSVPLYAQTADVQQKLAELERQSGGRLGV 50

**************************************************

gi|1524021|emb|CAA63262.1| ALINTADNSQILYRADERFAMCSTSKVMAVAAVLKKSESEPNLLNQRVEI 100

CTX-M-15 BF_1 ALINTADNSQILYRADERFAMCSTSKVMAAAAVLKKSESEPNLLNQRVEI 100

*****************************.********************

gi|1524021|emb|CAA63262.1| KKSDLVNYNPIAEKHVDGTMSLAELSAAALQYSDNVAMNKLISHVGGPAS 150

CTX-M-15 BF_1 KKSDLVNYNPIAEKHVNGTMSLAELSAAALQYSDNVAMNKLIAHVGGPAS 150

****************:*************************:*******

gi|1524021|emb|CAA63262.1| VTAFARQLGDETFRLDRTEPTLNTAIPGDPRDTTSPRAMAQTLRNLTLGK 200

CTX-M-15 BF_1 VTAFARQLGDETFRLDRTEPTLNTAIPGDPRDTTSPRAMAQTLRNLTLGK 200

**************************************************

gi|1524021|emb|CAA63262.1| ALGDSQRAQLVTWMKGNTTGAASIQAGLPASWVVGDKTGSGDYGTTNDIA 250

CTX-M-15 BF_1 ALGDSQRAQLVTWMKGNTTGAASIQAGLPASWVVGDKTGSGGYGTTNDIA 250

*****************************************.********

gi|1524021|emb|CAA63262.1| VIWPKDRAPLILVTYFTQPQPKAESRRDVLASAAKIVTNGL 291

CTX-M-15 BF_1 VIWPKDRAPLILVTYFTQPQPKAESRRDVLASAAKIVXDGL 291

************************************* :**

Figure 21: Comparaison entre la protéine CTX-M-1 et la protéine CTX-M-15 de nos

souches

CTX-M-15 BF_1: la protéine CTX-M-15 du Burkina Faso

gi|1524021|emb|CAA63262.1| : la protéine CTX-M-1

Résultats

77

La comparaison entre les séquences nucléotidiques des gènes SHV de nos isolats et la

séquence standard du gène SHV-1 (Bradford, 1999) nous a permis de noter plusieurs

différences.

uro213 ---------------GTTAA-----AATNNCGCCTGTGTATTATCTCCCTGTTAGCCACC 40

URO715 ------------------------------CGCCTGTGTATTATCTCCCTGTTAGCCACC 30

URO613 -------------------------------GCCTGTGTATTATCTCCCTGTTAGCCACC 29

uro336 ------------------------------CGCCTGTGTATTATCTCCCTGTTAGCCACC 30

URO46 -------------------------------GNCTGTGTATTATCTCCCTGTTAGCCACC 29

uro120 ------------------------------CGNCTGTGTATTATCTCCCTGTTAGCCACC 30

URO292 ------------------------------CGCCTGTGTATTATCTCCCTGTTAGCCACC 30

uro466 ---------------------------------CTGTGTATTATCTCCCTGTTAGCCACC 27

URO556 ---------------------------------CTGTGTATTATCTCCCTGTTAGCCACC 27

SHV-1 CAAGGATGTATTGTGGTTATGCGTTATATTCGCCTGTGTATTATCTCCCTGTTAGCCACC 240

uro203 ------------------------------CGCCTGTGCCTTATCTCCCTGATTGCCGCC 30

***** .***********:*:***.**

uro213 CTGCCGCTGGCGGTACACGCCAG--CCCGCA-GCCGCTTGAGCAAATTAAACAAAGCGAA 97

URO715 CTGCCGCTGGCGGTACACGCCAG--CCCGCA-GCCGCTTGAGCAAATTAAACAAAGCGAA 87

URO613 CTGCCGCTGGCGGTACACGCCAG--CCCGCA-GCCGCTTGAGCAAATTAAACAAAGCGAA 86

uro336 CTGCCGCTGGCGGTACACGCCAGGCCCCGCA-GCCGCTTGAGCAAATTAAACAAAGCGAA 89

URO46 CTGCCGCTGGCGGTACACGCCAG--CCCGCA-GCCGCTTGAGCAAATTAAACTAAGCGAA 86

uro120 CTGCCGCTGGCGGTACACGCCAGC-CCCGCA-GCCGCTTGAGCAAATTAAACTAAGCGAA 88

URO292 CTGCCGCTGGCGGTACACGCCAG--CCCGCA-GCCGCTTGAGCAAATTAAACTAAGCGAA 87

uro466 CTGCCGCTGGCGGTACACGCCAG--CCCGCA-GCCGCTTGAGCAAATTAAACTAAGCGAA 84

URO556 CTGCCGCTGGCGGTACACGCCAG--CCCGCA-GCCGCTTGAGCAAATTAAACAAAGCGAA 84

SHV-1 CTGCCGCTGGCGGTACACGCCAG--CCCGCA-GCCGCTTGAGCAAATTAAACTAAGCGAA 297

uro203 CTGCCACTGGCGGTATTCGCCAG-CCCCTCA-GCCGCTTGAGCAGATTAAAATCAGCGAA 88

*****.********* :****** *** ** ************.******.:.******

uro213 AGCCAGCT-GTCGGGCCGCGTAGGCATGATAGAAATGGATCTGGCCAGCGGCCGCACGCT 156

URO715 AGCCAGCT-GTCGGGCCGCGTAGGCATGATAGAAATGGATCTGGCCAGCGGCCGCACGCT 146

URO613 AGCCAGCT-GTCGGGCCGCGTAGGCATGATAGAAATGGATCTGGCCAGCGGCCGCACGCT 145

uro336 AGCCAGCT-GTCGGGCCGCGTAGGCATGATAGAAATGGATCTGGCCAGCGGCCGCACGCT 148

URO46 AGCCAGCT-GTCGGGCCGCGTAGGCATGATAGAAATGGATCTGGCCAGCGGCCGCACGCT 145

uro120 AGCCAGCT-GTCGGGCCGCGTAGGCATGATAGAAATGGATCTGGCCAGCGGCCGCACGCT 147

URO292 AGCCAGCATGTCGGGCCGCGTAGGCATGATAGAAATGGATCTGGCCAGCGGCCGCACGCT 147

uro466 AGCCAGCT-GTCGGGCCGCGTAGGCATGATAGAAATGGATCTGGCCAGCGGCCGCACGCT 143

URO556 AGCCAGCT-GTCGGGCCGCGTAGGCATGATAGAAATGGATCTGGCCAGCGGCCGCACGCT 143

Résultats

78

SHV-1 AGCCAGCT-GTCGGGCCGCGTAGGCATGATAGAAATGGATCTGGCCAGCGGCCGCACGCT 356

uro203 GGTCAGCT-GGCGGGCCGGGTGGGCTATGTTGAAATGGATCTGGCCAGCGGCCGCACGCT 147

.* ****: * ******* **.***:: .*:*****************************

uro213 GACCGCCTGGCGCGCCGATGAACGCTTTCCCATGATGAGCACCTTTAAAGTAGTGCTCTG 216

URO715 GACCGCCTGGCGCGCCGATGAACGCTTTCCCATGATGAGCACCTTTAAAGTAGTGCTCTG 206

URO613 GACCGCCTGGCGCGCCGATGAACGCTTTCCCATGATGAGCACCTTTAAAGTAGTGCTCTG 205

uro336 GACCGCCTGGCGCGCCGATGAACGCTTTCCCATGATGAGCACCTTTAAAGTAGTGCTCTG 208

URO46 GACCGCCTGGCGCGCCGATGAACGCTTTCCCATGATGAGCACCTTTAAAGTAGTGCTCTG 205

uro120 GACCGCCTGGCGCGCCGATGAACGCTTTCCCATGATGAGCACCTTTAAAGTAGTGCTCTG 207

URO292 GACCGCCTGGCGCGCCGATGAACGCTTTCCCATGATGAGCACCTTTAAAGTAGTGCTCTG 207

uro466 GACCGCCTGGCGCGCCGATGAACGCTTTCCCATGATGAGCACCTTTAAAGTAGTGCTCTG 203

URO556 GACCGCCTGGCGCGCCGATGAACGCTTTCCCATGATGAGCACCTTTAAAGTAGTGCTCTG 203

SHV-1 GACCGCCTGGCGCGCCGATGAACGCTTTCCCATGATGAGCACCTTTAAAGTAGTGCTCTG 416

uro203 GGCCGCCTGGCGCGCCAGTGAGCGCTTTCCGCTGATGAGCACCTTTAAAGTGCTGCTCTG 207

*.**************..***.******** .*******************. *******

uro213 CGGCGCAGTGCTGGCGCGGGTGGATGCCGGTGACGAACAGCTGGAGCGAAAGATCCACTA 276

URO715 CGGCGCAGTGCTGGCGCGGGTGGATGCCGGTGACGAACAGCTGGAGCGAAAGATCCACTA 266

URO613 CGGCGCAGTGCTGGCGCGGGTGGATGCCGGTGACGAACAGCTGGAGCGAAAGATCCACTA 265

uro336 CGGCGCAGTGCTGGCGCGGGTGGATGCCGGTGACGAACAGCTGGAGCGAAAGATCCACTA 268

URO46 CGGCGCAGTGCTGGCGCGGGTGGATGCCGGTGACGAACAGCTGGAGCGAAAGATCCACTA 265

uro120 CGGCGCAGTGCTGGCGCGGGTGGATGCCGGTGACGAACAGCTGGAGCGAAAGATCCACTA 267

URO292 CGGCGCAGTGCTGGCGCGGGTGGATGCCGGTGACGAACAGCTGGAGCGAAAGATCCACTA 267

uro466 CGGCGCAGTGCTGGCGCGGGTGGATGCCGGTGACGAACAGCTGGAGCGAAAGATCCACTA 263

URO556 CGGCGCAGTGCTGGCGCGGGTGGATGCCGGTGACGAACAGCTGGAGCGAAAGATCCACTA 263

SHV-1 CGGCGCAGTGCTGGCGCGGGTGGATGCCGGTGACGAACAGCTGGAGCGAAAGATCCACTA 476

uro203 CGGCGCGGTGCTGGCCCGGGTGGATGCCGGCGACGAACAGCTGGATCGGCGGATCCACTA 267

******.******** ************** ************** **...*********

uro213 TCGCCAGCAGGATCTGGTGGACTACTCGCCGGTCAGCGAAAAACACCTTGCCGACGGCAT 336

URO715 TCGCCAGCAGGATCTGGTGGACTACTCGCCGGTCAGCGAAAAACACCTTGCCGACGGCAT 326

URO613 TCGCCAGCAGGATCTGGTGGACTACTCGCCGGTCAGCGAAAAACACCTTGCCGACGGCAT 325

uro336 TCGCCAGCAGGATCTGGTGGACTACTCGCCGGTCAGCGAAAAACACCTTGCCGACGGCAT 328

URO46 TCGCCAGCAGGATCTGGTGGACTACTCGCCGGTCAGCGAAAAACATCTTGCCGACGGCAT 325

uro120 TCGCCAGCAGGATCTGGTGGACTACTCGCCGGTCAGCGAAAAACACCTTGCCGACGGCAT 327

URO292 TCGCCAGCAGGATCTGGTGGACTACTCGCCGGTCAGCGAAAAACATCTTGCCGACGGCAT 327

uro466 TCGCCAGCAGGATCTGGTGGACTACTCGCCGGTCAGCGAAAAACATCTTGCCGACGGCAT 323

URO556 TCGCCAGCAGGATCTGGTGGACTACTCGCCGGTCAGCGAAAAACACCTTGCCGACGGCAT 323

Résultats

79

SHV-1 TCGCCAGCAGGATCTGGTGGACTACTCGCCGGTCAGCGAAAAACACCTTGCCGACGGCAT 536

uro203 CCGCCAGCAGGATCTGGTGGACTACTCCCCGGTCAGCGAAAAACACCTTGCCGACGGGAT 327

************************** ***************** *********** **

uro213 GACGGTCGGCGAACTCTGCGCCGCCGCCATTACCATGAGCGATAACAGCGCCGCCAATCT 396

URO715 GACGGTCGGCGAACTCTGCGCCGCCGCCATTACCATGAGCGATAACAGCGCCGCCAATCT 386

URO613 GACGGTCGGCGAACTCTGCGCCGCCGCCATTACCATGAGCGATAACAGCGCCGCCAATCT 385

uro336 GACGGTCGGCGAACTCTGCGCCGCCGCCATTACCATGAGCGATAACAGCGCCGCCAATCT 388

URO46 GACGGTCGGCGAACTCTGTGCCGCCGCCATTACCATGAGCGATAACAGCGCCGCCAATCT 385

uro120 GACGGTCGGCGAACTCTGTGCCGCCGCCATTACCATGAGCGATAACAGCGCCGCCAATCT 387

URO292 GACGGTCGGCGAACTCTGCGCCGCCGCCATTACCATGAGCGATAACAGCGCCGCCAATCT 387

uro466 GACGGTCGGCGAACTCTGCGCCGCCGCCATTACCATGAGCGATAACAGCGCCGCCAATCT 383

URO556 GACGGTCGGCGAACTCTGCGCCGCCGCCATTACCATGAGCGATAACAGCGCCGCCAATCT 383

SHV-1 GACGGTCGGCGAACTCTGCGCCGCCGCCATTACCATGAGCGATAACAGCGCCGCCAATCT 596

uro203 GACCGTTGGCGAACTCTGCGCCGCCGCCATCACCATGAGCGACAACAGCGCCGGCAATCT 387

*** ** *********** *********** *********** ********** ******

uro213 GCTGCTGGCCACCGTCGGCGGCCCCGCAGGATTGACTGCCTTTTTGCGCCAGATCGGCGA 456

URO715 GCTGCTGGCCACCGTCGGCGGCCCCGCAGGATTGACTGCCTTTTTGCGCCAGATCGGCGA 446

URO613 GCTGCTGGCCACCGTCGGCGGCCCCGCAGGATTGACTGCCTTTTTGCGCCAGATCGGCGA 445

uro336 GCTGCTGGCCACCGTCGGCGGCCCCGCAGGATTGACTGCCTTTTTGCGCCAGATCGGCGA 448

URO46 GCTGCTGGCCACCGTCGGCGGCCCCGCAGGATTGACTGCCTTTTTGCGCCAGATCGGCGA 445

uro120 GCTGCTGGCCACCGTCGGCGGCCCCGTAGGATTGACTGCCTTTTTGCGCCAGATCGGCGA 447

URO292 GCTGCTGGCCACCGTCGGCGGCCCCGCAGGATTGACTGCCTTTTTGCGCCAGATCGGCGA 447

uro466 GCTGCTGGCCACCGTCGGCGGCCCCGCAGGATTGACTGCCTTTTTGCGCCAGATCGGCGA 443

URO556 GCTGCTGGCCACCGTCGGCGGCCCCGCAGGATTGACTGCCTTTTTGCGCCAGATCGGCGA 443

SHV-1 GCTACTGGCCACCGTCGGCGGCCCCGCAGGATTGACTGCCTTTTTGCGCCAGATCGGCGA 656

uro203 GCTGTTGAAGAGCGTCGGCGGCCCCGCGGGATTGACCGCTTTTCTGCGCCAGATCGGTGA 447

***. **.. * ************** .******** ** *** ************* **

uro213 CAACGTCACCCGCCTTGACCGCTGGGAAACGGAACTGAATGAGGCGCTTCCCGGCGATGC 516

URO715 CAACGTCACCCGCCTTGACCGCTGGGAAACGGAACTGAATGAGGCGCTTCCCGGCGATGC 506

URO613 CAACGTCACCCGCCTTGACCGCTGGGAAACGGAACTGAATGAGGCGCTTCCCGGCGATGC 505

uro336 CAACGTCACCCGCCTTGACCGCTGGGAAACGGAACTGAATGAGGCGCTTCCCGGCGACGC 508

URO46 CAACGTCACCCGCCTTGACCGCTGGGAAACGGAACTGAATGAGGCGCTTCCCGGCGACGC 505

uro120 CAACGTCACCCGCCTTGACCGCTGGGAAACGGAACTGAATGAGGCGCTTCCCGGCGACGC 507

URO292 CAACGTCACCCGCCTTGACCGCTGGGAAACGGAACTGAATGAGGCGCTTCCCGGCGACGC 507

uro466 CAACGTCACCCGCCTTGACCGCTGGGAAACGGAACTGAATGAGGCGCTTCCCGGCGACGC 503

URO556 CAACGTCACCCGCCTTGACCGCTGGGAAACGGAACTGAATGAGGCGCTTCCCGGCGACGC 503

Résultats

80

SHV-1 CAACGTCACCCGCCTTGACCGCTGGGAAACGGAACTGAATGAGGCGCTTCCCGGCGACGC 716

uro203 CAACGTCACCCGCCTTGACCGCTGGGAAACGGAACTCAATGAGGCGCTTCCCGGCGACGT 507

************************************ ******************** *

uro213 CCGCGACACCACTACCCCGGCCAGCATGGCCGCGACCCTGCGCAAGCTGCTGACCAGCCA 576

URO715 CCGCGACACCACTACCCCGGCCAGCATGGCCGCGACCCTGCGCAAGCTGCTGACCAGCCA 566

URO613 CCGCGACACCACTACCCCGGCCAGCATGGCCGCGACCCTGCGCAAGCTGCTGACCAGCCA 565

uro336 CCGCGACACCACTACCCCGGCCAGCATGGCCGCGACCCTGCGCAAGCTGCTGACCAGCCA 568

URO46 CCGCGACACCACTACCCCGGCCAGCATGGCCGCGACCCTGCGCAAGCTGCTGACCAGCCA 565

uro120 CCGCGACACCACTACCCCGGCCAGCATGGCCGCGACCCTGCGCAAGCTGCTGACCAGCCA 567

URO292 CCGCGACACCACTACCCCGGCCAGCATGGCCGCGACCCTGCGCAAGCTGCTGACCAGCCA 567

uro466 CCGCGACACCACTACCCCGGCCAGCATGGCCGCGACCCTGCGCAAGCTGCTGACCAGCCA 563

URO556 CCGCGACACCACTACCCCGGCCAGCATGGCCGCGACCCTGCGCAAGCTGCTGACCAGCCA 563

SHV-1 CCGCGACACCACTACCCCGGCCAGCATGGCCGCGACCCTGCGCAAGCTGCTGACCAGCCA 776

uro203 GCGCGACACCACCACCCCGGCCAGCATGGCCACCACCCTGCGCAAGCTGCTAACCACCCC 567

*********** ******************.* *****************.**** **.

uro213 GCGTCTGAGCGCCCGTTCGCAACGGCAGCTGCTGCAGTGGATGGTGGACGATCGGGTCGC 636

URO715 GCGTCTGAGCGCCCGTTCGCAACGGCAGCTGCTGCAGTGGATGGTGGACGATCGGGTCGC 626

URO613 GCGTCTGAGCGCCCGTTCGCAACGGCAGCTGCTGCAGTGGATGGTGGACGATCGGGTCGC 625

uro336 GCGTCTGAGCGCCCGTTCGCAACGGCAGCTGCTGCAGTGGATGGTGGACGATCGGGTCGC 628

URO46 GCGTCTGAGCGCCCGTTCGCAACGGCAGCTGCTGCAGTGGATGGTGGACGATCGGGTCGC 625

uro120 GCGTCTGAGCGCCCGTTCGCAACGGCAGCTGCTGCAGTGGATGGTGGACGATCGGGTCGC 627

URO292 GCGTCTGAGCGCCCGTTCGCAACGGCAGCTGCTGCAGTGGATGGTGGACGATCGAGTCGC 627

uro466 GCGTCTGAGCGCCCGTTCGCAACGGCAGCTGCTGCAGTGGATGGTGGACGATCGAGTCGC 623

URO556 GCGTCTGAGCGCCCGTTCGCAACGGCAGCTGCTGCAGTGGATGGTGGACGATCGGGTCGC 623

SHV-1 GCGTCTGAGCGCCCGTTCGCAACGGCAGCTGCTGCAGTGGATGGTGGACGATCGGGTCGC 836

uro203 CTCTCTGAGCGCCCGTTCGCAGCAGCAGCTGCTGCAGTGGATGGTGGACGACCGGGTGGC 627

******************.*.*************************** **.** **

uro213 CGGACCGTTGATCCGCTCCGTGCTGCCGGCGGGCTGGTTTATCGCCGATAAGACCGGAGC 696

URO715 CGGACCGTTGATCCGCTCCGTGCTGCCGGCGGGCTGGTTTATCGCCGATAAGACCGGAGC 686

URO613 CGGACCGTTGATCCGCTCCGTGCTGCCGGCGGGCTGGTTTATCGCCGATAAGACCGGAGC 685

uro336 CGGACCGTTGATCCGCTCCGTGCTGCCGGCGGGCTGGTTTATCGCCGATAAGACCGGAGC 688

URO46 CGGACCGTTGATCCGCTCCGTGCTGCCGGCGGGCTGGTTTATCGCCGATAAGACCGGAGC 685

uro120 CGGACCGTTGATCCGCTCCGTGCTGCCGGCGGGCTGGTTTATCGCCGATAAGACCGGAGC 687

URO292 CGGACCGTTGATCCGCTCCGTGCTGCCGGCGGGCTGGTTTATCGCCGATAAGACCGGAGC 687

uro466 CGGACCGTTGATCCGCTCCGTGCTGCCGGCGGGCTGGTTTATCGCCGATAAGACCGGAGC 683

URO556 CGGACCGTTGATCCGCTCCGTGCTGCCGGCGGGCTGGTTTATCGCCGATAAGACCGGAGC 683

Résultats

81

SHV-1 CGGACCGTTGATCCGCTCCGTGCTGCCGGCGGGCTGGTTTATCGCCGATAAGACCGGAGC 896

uro203 CGGCCCGTTGATCCGCGCCGTGCTGCCGGCGGGCTGGTTTATCGCCGATAAAACCGGGGC 687

***.************ **********************************.*****.**

uro213 TGGCGAACGGGGTGCGCGCGGGATTGTCGCCCTGCTTGGCCCGAATAACAAAGCAGAGCG 756

URO715 TGGCGAACGGGGTGCGCGCGGGATTGTCGCCCTGCTTGGCCCGAATAACAAAGCAGAGCG 746

URO613 TGGCGAACGGGGTGCGCGCGGGATTGTCGCCCTGCTTGGCCCGAATAACAAAGCAGAGCG 745

uro336 TGGCGAGCGGGGTGCGCGCGGAATTGTCGCCCTGCTTGGCCCGAATAACAAAGCAGAGCG 748

URO46 TGGCGAACGGGGTGCGCGCGGGATTGTCGCCCTGCTTGGCCCGAATAACAAAGCAGAGCG 745

uro120 TGGCGAACGGGGTGCGCGCGGGATTGTCGCCCTGCTTGGCCCGAATAACAAAGCAGAGCG 747

URO292 TGGCGAACGGGGTGCGCGCGGGATTGTCGCCCTGCTTGGCCCGAATAACAAAGCAGAGCG 747

uro466 TGGCGAACGGGGTGCGCGCGGGATTGTCGCCCTGCTTGGCCCGAATAACAAAGCAGAGCG 743

URO556 TGGCGAGCGGGGTGCGCGCGGGATTGTCGCCCTGCTTGGCCCGAATAACAAAGCAGAGCG 743

SHV-1 TGGCGAGCGGGGTGCGCGCGGGATTGTCGCCCTGCTTGGCCCGAATAACAAAGCAGAGCG 956

uro203 CGGTGAGCGGGGCTCACGCGGCATTGTCGCCCTGCTCGGCCCGGACGGCAAAGCGGAGCG 747

** **.***** *.***** ************** ******.* ..******.*****

uro213 CATTGTGGTGATTTATCTGCGGGATACCCCGGCGAGCATGGCCG-AGCGAAAT-CAGCAA 814

URO715 CATTGTGGTGATTTATCTGCGGGATACCCCGGCGAGCATGGCCG-AGCGAAANNCAGCA- 804

URO613 CATTGTGGTGATTTATCTGCGGGATACCCCGGCGAGCATGGCCG-AGCGAAAT-CAGCAA 803

uro336 CATTGTGGTGATTTATCTGCGGGATACCCCGGCGAGCATGGCCG-AGCGAAA-TCAGCAA 806

URO46 CATCGTGGTGATTTATCTGCGGGATACGCCGGCGAGCATGGCCG-AGCGAAAT-CAGCAA 803

uro120 GATTGTGGTGATTTATCTGCGGGATACGCCGGCGAGCATGGCCG-AGCGAAAT-CAGCAA 805

URO292 CATCGTGGTGATTTATCTGCGGGATACCCCGGCGAGCATGGCCG-AGCGAAAT-CAGCAA 805

uro466 CATCGTGGTGATTTATCTGCGGGATACCCCGGCGAGCATGGCCG-AGCGAAAT-CAGCAA 801

URO556 CATTGTGGTGATTTATCTGCGGGATACGCCGGCGAGCATGGCCG-AGCGAAAT-CAGCAA 801

SHV-1 CATTGTGGTGATTTATCTGCGGGATACCCCGGCGAGCATGGCCG-AGCGAAAT-CAGCAA 1014

uro203 TATCGTGGTGATCTATCTGCGTGATACCCCGGCGACCATGGTCG-AGCGTAAC-CAGCAG 805

** ******** ******** ***** ******* ***** ** ****:** *****

uro213 ATCGCCGGGATCGGCGCGGCGCTGATCGAG-CCNG------CNAA--------------- 852

URO715 ------------------------------------------------------------

URO613 ATCGCCGGGATCGGCGCGGCGCTGATCGA------------------------------- 832

uro336 ATCGCCGGNATCGGCGCGGCGCTGATCGAG-CA--------CTG---------------- 841

URO46 ATCGCCGGGATCGGCGCGGCGCTGATCGAGCACTG------GNNAA-------------- 843

uro120 ATCGCCGGGATCGGCGCGGCGCTGATCGAGCACTG------CNNAACGC----------- 848

URO292 ATCGCCGGGATCGGCGCGGCGCTGATCGAGCACTG------GNAAACGCTAAA------- 852

uro466 ATCGCCGGGATCGGC--------------------------------------------- 816

URO556 ATCGCCGGGATCGGCGCGGCGCTGATCGAGCATGG------------------------- 836

Résultats

82

SHV-1 ATCGCCGGGATCGGCGCGGCGCTGATCGAGCACTGGCAACGCTAACCCGGCGGTGGCCGC 1074

uro203 ATCGCCGGGATAGGCGCGGCGCTGATCGAGCACTG------C------------------ 841

uro213: SHV-11; URO715: SHV-11; URO613: SHV-11; uro336: SHV-11; URO46: SHV-99; uro120: SHV-

38; URO292: SHV-1; uro466: SHV-28; URO556: SHV-11; uro203:OKP-B

Figure 22: comparaison entre les séquences nucléotidiques des gènes SHV de nos isolats

et la séquence standard du gène SHV-1(Bradford, 1999).

La comparaison entre la séquence nucléotidique du gène KPC-2 hébergé par le plasmide

pKP101-IT retrouvé dans nos isolats et la séquence standard du gène TEM-1 (Sequence ID:

gb|JQ941741.1|) (figure 23) nous a permis également de noter des différences notament la

substitution de C par T et celle de T par C.

TEM-1 -------------------------GAAAGGGCCTCGTGATACGCCTATTTTTATAGGTT 240

uro745 -------------------------GAAAGGGCCTCGTGATACGCTTATTTTTATAGGTT 35

******************** **************

TEM-1 AATGTCATGATAATAATGGTTTCTTAGACGTCAGGTGGCACTTTTCGGGGAAATGTGCGC 300

uro745 AATGTCATGATAATAATGGTTTCTTAGACGTCAGGTGGCACTTTTCGGGGAAATGTGCGC 95

************************************************************

TEM-1 GGAACCCCTATTTGTTTATTTTTCTAAATACATTCAAATATGTATCCGCTCATGAGACAA 360

uro745 GGAACCCCTATTTGTTTATTTTTCTAAATACATTCAAATATGTATCCGCTCATGAGACAA 155

************************************************************

TEM-1 TAACCCTGGTAAATGCTTCAATAATATTGAAAAAGGAAGAGTATGAGTATTCAACATTTT 420

uro745 TAACCCTGATAAATGCTTCAATAATATTGAAAAAGGAAGAGTATGAGTATTCAACATTTC 215

********.**************************************************

TEM-1 CGTGTCGCCCTTATTCCCTTTTTTGCGGCATTTTGCCTTCCTGTTTTTGCTCACCCAGAA 480

uro745 CGTGTCGCCCTTATTCCCTTTTTTGCGGCATTTTGCCTTCCTGTTTTTGCTCACCCAGAA 275

************************************************************

TEM-1 ACGCTGGTGAAAGTAAAAGATGCTGAAGATCAGTTGGGTGCACGAGTGGGTTACATCGAA 540

uro745 ACGCTGGTGAAAGTAAAAGATGCTGAAGATCAGTTGGGTGCACGAGTGGGTTACATCGAA 335

************************************************************

Résultats

83

TEM-1 CTGGATCTCAACAGCGGTAAGATCCTTGAGAGTTTTCGCCCCGAAGAACGTTTTCCAATG 600

uro745 CTGGATCTCAACAGCGGTAAGATCCTTGAGAGTTTTCGCCCCGAAGAACGTTTTCCAATG 395

************************************************************

TEM-1 ATGAGCACTTTTAAAGTTCTGCTATGTGGTGCGGTATTATCCCGTGTTGACGCCGGGCAA 660

uro745 ATGAGCACTTTTAAAGTTCTGCTATGTGGCGCGGTATTATCCCGTGTTGACGCCGGGCAA 455

***************************** ******************************

TEM-1 GAGCAACTCGGTCGCCGCATACACTATTCTCAGAATGACTTGGTTGAGTACTCACCAGTC 720

uro745 GAGCAACTCGGTCGCCGCATACACTATTCTCAGAATGACTTGGTTGAGTACTCACCAGTC 515

************************************************************

TEM-1 ACAGAAAAGCATCTTACGGATGGCATGACAGTAAGAGAATTATGCAGTGCTGCCATAACC 780

uro745 ACAGAAAAGCATCTTACGGATGGCATGACAGTAAGAGAATTATGCAGTGCTGCCATAACC 575

************************************************************

TEM-1 ATGAGTGATAACACTGCTGCCAACTTACTTCTGACAACGATCGGAGGACCGAAGGAGCTA 840

uro745 ATGAGTGATAACACTGCTGCCAACTTACTTCTGACAACGATCGGAGGACCGAAGGAGCTA 635

************************************************************

TEM-1 ACCGCTTTTTTGCACAACATGGGGGATCATGTAACTCGCCTTGATCGTTGGGAACCGGAG 900

uro745 ACCGCTTTTTTGCACAACATGGGGGATCATGTAACTCGCCTTGATCGTTGGGAACCGGAG 695

************************************************************

TEM-1 CTGAATGAAGCCATACCAAACGACGAGCGTGACACCACGATGCCTGCAGCAATGGCAACA 960

uro745 CTGAATGAAGCCATACCAAACGACGAGCGTGACACCACGATGCCTGCAGCAATGGCAACA 755

************************************************************

TEM-1 ACGTTGCGCAAACTATTAACTGGCGAACTACTTACTCTAGCTTCCCGGCAACAATTAATA 1020

uro745 ACGTTGCGCAAACTATTAACTGGCGAACTACTTACTCTAGCTTCCCGGCAACAATTAATA 815

************************************************************

TEM-1 GACTGGATGGAGGCGGATAAAGTTGCAGGACCACTTCTGCGCTCGGCCCTTCCGGCTGGC 1080

uro745 GACTGGATGGAGGCGGATAAAGTTGCAGGACCACTTCTGCGCTCGGCCCTTCCGGCTGGC 875

************************************************************

TEM-1 TGGTTTATTGCTGATAAATCTGGAGCCGGTGAG-CGTGGGTCTCGCGGTATCATTGCAGC 1139

uro745 TGGTTTATTGCTGATAAATCTGGAGCCGGTGAG-CGTGGGTCTCGCGGTATCATTGCAGC 934

********************************* **************************

Résultats

84

TEM-1 ACTGGGGCCAGATGGTAAGCCCTCCCGTATCGTAGTTATCTACACGACGGGG-AGTCAGG 1198

uro745 ACTGGGGCCAGATGGTAAGCCCTCCCGTATCGTAGTTATCTACACGACGGGG-AGTCAGG 993

**************************************************** *******

Figure 23: Comparaison entre la séquence de TEM-1 et la séquence de KPC-2 de nos

souches

TEM-1: Gene bank TEM-1 (Sequence ID: gb|JQ941741.1|) ; uro745: KPC-2 de nos souches

Discussion

85

CHAPITRE IV : DISCUSSION

L’objectif de cette étude était de caractériser les types des BLSEs produites par les

souches de bactéries à gram négatif isolées des enfants malades au Centre Hospitalier

Universitaire Pédiatrique Charles De Gaulle (CHUP-CDG) de Ouagadougou au Burkina Faso.

Nous avons observé le phénotype BLSE chez tous les genres bactériens étudiés. La

prévalence de BLSE a été retrouvée chez 67,22% des 180 souches de bactéries isolées dans

ledit centre. Elle a été de 69,38% chez Klebsiella spp, 65,88% chez E.coli, 58,33% chez

Pseudomonas spp, 75% chez Enterobacter spp, 33,33 % chez Proteus spp et de 66,66 % chez

Salmonella spp.

La caractérisation de ces souches a permis de mettre en évidence la production des

BLSE des types SHV (SHV-12, SHV-28, SHV-32, SHV-38, SHV-76 et SHV-99), CTX-M

(CTX-M-15) et une carbapénèmase de type KPC-2 (hébergée par le plasmide pKPN101-IT)

par les espèces de bactéries isolées. A notre connaissance, cette étude constitue la première

qui caractérise les BLSE au Burkina Faso.

Les résultats de la sensibilité aux antibiotiques ont montré en général que les bactéries

présentent un taux de résistance aux antibiotiques communément utilisés. Toutes les bactéries

étudiées ont montré un haut niveau de résistance vis-à-vis de certains antibiotiques

(céfuroxime, céfotaxime et ceftriaxone). Plusieurs souches multirésistantes ont été observées.

Cette multirésistance peut s’expliquer par le fait que les gènes responsables de ces résistances

peuvent être portés par le même plasmide, par la coexistence de plusieurs mécanismes de

résistance, ou par la production de plusieurs types enzymatiques (Harbottle et al, 2006;

Boerlin et Reid-Smith, 2008 ; Muylaert et Mainil, 2012).

Les taux de résistance que nous avons observés sont très élevés pour certains

antibiotiques [céfuroxime (92,8%), céfotaxime (87,8%), ceftriaxone (68,9%) et ceftazidime

(5,6 %)] par rapport à ceux observés dans les pays développés mais se rapprochent des taux

Discussion

86

de résistance rapportés dans les pays en développement (Philippon et al., 2006 ; Gangoué

Piéboji, 2007; Xiao et al., 2011; Zhuo et al.,2013). Ce niveau de résistance élevé est une

conséquence de l’acquisition des facteurs de résistance aux antibiotiques qui est généralement

secondaire à l’utilisation abusive et incontrôlée de ces antibiotiques (Harbottle et al, 2006;

Boerlin et Reid-Smith, 2008 ; Muylaert et Mainil, 2012).

En Afrique, des bactéries résistantes au triméthoprime/sulfaméthoxazole ont été mises

en évidence dans des selles d’enfants qui n’ont jamais été exposés aux antibiotiques

(Huovinen et al., 1995), ce qui témoigne de l’émergence et de la dissémination des germes

résistants aux antibiotiques à cause généralement des mauvaises conditions de vie et

d’hygiène observées dans les pays en développement. Ces résultats sur la sensibilité aux

antibiotiques [céfuroxime (92,8% de résistance), céfotaxime (87,8% de résistance),

ceftriaxone (68,9% de résistance), ceftazidime (5,6 % de résistance) et céfépime (2,8% de

résistance)] confirment les résultats des travaux déjà rapportés sur la prévalence élevée de la

résistance des entérobactéries aux β-lactamines dans les pays en développement, qui est plus

élevée que celles des pays développés.

Dans cette étude, la majorité des souches productrices des BLSE (45%) ont été isolées

des patients hospitalisés dans les services de chirurgie. Dans ces services, les bactéries sont

soumises à une pression élevée des antibiotiques. Plusieurs de ces patients sont

particulièrement vulnérables aux infections à cause de leur immunodéficience ou ont des

portes d’accès facile aux bactéries dues aux traitements invasifs (Xiong et al., 2002). Les

BLSE sont généralement portées par de grands plasmides qui, en plus portent aussi les gènes

de résistances aux autres antibiotiques non-β-lactamines tels les aminoglycosides, le

triméthoprime-sulfaméthoxazole, les quinolones et le métronidazole. Il a été montré que

l’utilisation de ces antibiotiques contribue à la sélection des souches productrices de BLSE

(Paterson & Bonomo, 2005 ; Jacoby, 1997 ; Xiong et al., 2002). Les résultats de cette

sensibilité aux antibiotiques ont aussi montré que toutes les souches sont sensibles à

Discussion

87

l’imipénème (100% de sensibilité), et que la plupart est sensible à la ceftazidime (94,4 % de

sensibilité) et au céfépime (97,2% de sensibilité). Les carbapénèmes sont les antibiotiques de

premier choix chez un patient infecté par une souche productrice de BLSE car ils ne sont pas

hydrolysés par ces enzymes. Toutefois, les quinolones peuvent aussi être utilisées seules ou en

combinaison avec le métronidazole suivant le site de l’infection (Paterson & Bonomo, 2005).

Toutes nos souches traitées portent le gène CTX-M-15 qui coexiste le plus souvent

avec d’autres types de beta-lactamases. Cela pourrait s’expliquer par le fait que ce gène soit

porté par un grand plasmide, de taille approximative variant entre 50 et 90 Kb (Guangoué,

2007) et qui est facilement transferable entre bactéries. Ce plasmide porte en plus d’autres

gènes de résistances aux antibiotiques et de production d’autres types de β-lactamases (TEM-

1, SHV). La présence de tous ces gènes explique bien la multirésistance des souches qui les

portent.

Des 180 souches ayant présenté une résistance à au moins une céphalosporine de 3ème

génération, le test de double synergie n’a été positif que pour certaines souches. De plus, nous

avons noté une très grande variation des CMI des différentes souches vis-à-vis des

céphalosporines de 3ème génération. Le profil BLSE de nos isolats a été élargi et confirmé

par des méthodes cinétiques. En effet, toute image de synergie d’action n’implique pas

obligatoirement la production d’une BLSE par la souche. Une hyperproduction des β-

lactamases naturelles produirait aussi une image de synergie. Dans ce cas on parle de faux

positif (Yang et Guglielmo, 2007). En exemple nous avons une hyperproduction de la

pénicillinase naturelle dénommée CKO chez Citrobacter koseri qui produit une image de

synergie d’action. Ces « faux phénotypes de BLSE » sont également observés pour d’autres

espèces comme Klebsiella oxytoca (hyperproduction de la pénicillinase naturelle OXY) ou

Proteus vulgaris (hyperproduction de la céfuroximase naturelle CumA) (Yang et Guglielmo,

2007). Par ailleurs, l’image de synergie d’action entre l’acide clavulanique et une C3G

(céfotaxime) n’est pas observée sur boîte de pétri en présence de disques d’antibiotiques avec

Discussion

88

certaines souches. Un résultat qui n’atteste pas la présence de BLSE. Il se trouve que les

mêmes souches ont réagi positivement à la production de BLSE par approches cinétiques. Ce

qui prouve que les disques d’antibiotiques présentent souvent des insuffisancees pour la

détection des BLSE (Yang et Guglielmo, 2007). Cette conclusion montre que le test de double

synergie et autres tests physiologiques ont une sensibilité limitée dans la détection des

souches productrices de BLSE, fait qui avait déjà été signalé en 1995 par Livermore (1995) et

confirmé ensuite par des travaux de mutagenèse dirigée (Stapleton et al., 1999 ; Randegger et

al., 2000).

Un grand pourcentage (34,5%) des souches productrices de BLSE a été mis en

évidence dans les urines. Ce résultat corrobore ceux de Philippon et al. (1993), de Bermudes

et al. (1997) et de Gangoué (2007) qui rapportent que la majorité des souches BLSE

proviennent de l’urine. La vessie est un site de l’organisme humain où se trouvent des

concentrations élevées en certains antibiotiques (quinolones et β-lactamines) (NCCLS, 1999).

Les BLSE constituent aujourd’hui un problème thérapeutique mondial chez les patients

hospitalisés. La prévalence des Entérobactéries productrices de BLSE varie d’un pays à un

autre, d’une institution à l’autre (Bradford, 2001 ; Winokur et al., 2001 ; Paterson & Bonomo,

2005). La prévalence de 67,22% que nous avons observée dans cette étude est supérieure à

celle observée en Hollande (2,0%), Allemagne (2,6%), France (5,2%), Egypte (38,5%), Grèce

(27,4%), Afrique du Sud (15,0%) (Bouchillon et al., 2004) et au Cameroun (12%) . En

Hollande, la prévalence des souches de E. coli et K. pneumoniae productrice de BLSE est

<1% ; Cependant, plus de 40% de souches de K. pneumoniae sont résistantes à la ceftazidime

en France. Au Japon, le pourcentage de production de BLSE chez E. coli et K. pneumoniae

est <0,1 et 0,3% respectivement, comparé à 4,8% (Corée), 8,5% (Taiwan) et plus de 12,0% à

Hong Kong (Bradford, 2001). Les prévalences de production de BLSE chez Klebsiella et E.

coli que nous avons observé dans cette étude ont été de 69,38% et 65,88% respectivement.

Ces prévalences sont supérieures pour les espèces de Klebsiella et pour E. coli à celles

Discussion

89

rapportées par le programme de surveillance mondiale de la résistance aux antibiotiques

(SENTRY) qui sont respectivement de 45,0% et 8,5 % (Amérique latine), 25,0% et 7,9%

(Pacifique occidental), 23,0% et 5,3% (Europe) (Winokurr et al., 2001). La prévalence de

BLSE chez nos souches de Klebsiella spp.est supérieure à celle rapportée en Ethiopie (33,3%)

(Seid et Astrat, 2005), en Tanzanie (25%) par Blonblerg et al., (2005), au Cameroun(18,8%)

par Gangoué ( 2007) et au Maroc (7,5%) par Abouddihaj et al., (2012) . Cette prévalence reste

supérieure à celle (5,2%) rapportée dans plusieurs pays de l’Europe du Nord (France,

Allemagne, Hollande, Belgique, Suisse, Autriche) (Bouchillon et al., 2004). La prévalence de

BLSE dans nos souches de E.coli est inférieure à celle (76,0%) rapportée en Arabie Saoudite

(Bindayna et al., 2010).

La forte prévalence observée dans nos souches BLSE s’expliquerait par le fait que nous avons

utilisé des méthodes cinétiques qui nous ont permis d’identifier au maximum possible les

souches productrices de BLSE. Contrairement à notre étude, bon nombre d’études ce sont

limité au profil BLSE sur boîte de pétri par l’image de synergie d’action laissant ainsi

s’échapper les faux négatifs.

Le séquençage des produits PCR de 30 souches a permis de mettre en évidence la

production de huit types de BLSE et d’une carbapénèmase par les bactéries isolées au CHUP-

CDG. Il s’agit de SHV-12, 28, 32, 38, 76 et 99 et de CTX-M-15 qui est elle, produite par

toutes les 30 souches. Cette production de CTX-M-15 par toutes ces souches vient confirmer

les résultats de la cinétique qui montrent une hydrolyse du céfotaxime par tous les extraits

bruts de ces souches. La carbapénèmase est du type KPC-2 hébergée par un grand plasmide

dénommé pKP101-IT. La BLSE SHV-12 a été isolée pour la première fois en 1997 en Suisse

chez une souche de K. pneumoniae isolée d’un patient venant de l’Afrique du Nord (Nüesch-

Inderbinen et al., 1997). Depuis lors, cette BLSE a une répartition mondiale : Australie

(Howard et al., 2002), Canada (Mulvey et al., 2004) ; Chine (Chanawong et al., 2002),

Croatie (Bedenic et al., 2001), France (Weill et al., 2004), Grèce (Neonakis et al., 2003), Inde

Discussion

90

(Dhawan et al., 2003), Italie (Perilli et al., 2002), Japon (Yagi et al., 2000), Corée (Kim et al.,

1998), Espagne (Briñas et al., 2003), Taiwan (Yan et al, 2003), Thaillande (Chanawong et al.,

2001), Etats-Unis (Wong-Beringer et al., 2002), Afrique du Sud (Kruger et al., 2004),

Tanzanie (Blomberg et al., 2005), Cameroun (Gangoué Piéboji, 2000), RCA (Frank et al.,

2006), Tunisie (Ben-Hamouda et al., 2004), Sénégal (Cardinale et al., 2000) et Mali (Weill et

al., 2004). La BLSE SHV-12 apparaît alors être un gène particulièrement migratoire. Le fait

que l’on ait obtenu 100% d’homologie entre la SHV-12 du Burkina et la SHV-12 originale

(isolée pour la première fois en 1997 en Suisse chez une souche de K. pneumoniae isolée d’un

patient venant de l’Afrique du Nord (Nüesch-Inderbinen et al., 1997)) montrerait une origine

africaine de cette BLSE. Les BLSE de type TEM et particulièrement du type SHV sont très

rarement trouvées chez certains genres d’Entérobactéries tels Enterobacter, Serratia,

Citrobacter, chez lesquels la céphalosporinase chromosomique est prédominante (Jacoby,

1994; Livermore, 1995). Néanmoins, la BLSE SHV-4 a été mise en évidence chez Serratia

marcescens et Enterobacter cloacae (Philippon et al., 1989), la BLSE SHV-5 chez S.

marcescens (Gianneli et al., 1994), E. cloacae et Citrobacter freundii (Venezia et al., 1995),

la BLSE SHV-12 chez C. freundii et E. cloacae (Gangoué Piéboji, 2000).

La BLSE du type CTX-M a été rapportée pour la première fois en Europe Occidentale

en 1989 et c’était la CTX-M-1. Cette enzyme a été détectée en Allemagne, en Italie et en

France chez des espèces variées d’Entérobactéries (Bauernfeind et al., 1990, Bernard et al.,

1992 ; Pagani et al., 2003). La BLSE CTX-M-15 comme les BLSE CTX-M-16 et 19

confèrent une forte résistance à la ceftazidime que d’autres BLSE du type CTX-M (Poiret et

al., 2001 ; Bonnet, 2004). Toutefois, nous avons observé que les souches productrices de cette

BLSE ont été sensibles ou modérément résistantes à la ceftazidime. La CTX-M-15 qui diffère

de la CTX-M-1 par la mutation de cinq acides aminés a été identifiée pour la première fois en

Inde et au Japon et a été par la suite mise en évidence dans plusieurs autres pays (Canada,

Russie, Bulgarie, Pologne, France, Royaume uni, Turquie, Taiwan, Cameroun, Tunisie) (YU

Discussion

91

et al, 2003, Musthtaq et al., 2003 ; Latrigue et al.,2003 ; Bonnet, 2004 ; Gangoué, 2007 et

Samia et al., 2011). Nous avons décrit pour la première fois cette enzyme au Burkina. Cette

enzyme fait parti du groupe de CTX-M-1 qui possède 86% d’identité avec les acides aminés

de la β-lactamase chromosomique KLUC-1 de Kluyvera cryocrescens. D’autres types de

CTX-M ont été rapportés en Afrique, la CTX-M-2 (Afrique du Sud) la CTX-M-3 (RCA et

Cameroun) (Frank et al., 2006 ; Gangoué, 2007), la CTX-M-12 (Kenya) (Kariuki et al., 2001

; Paterson et al., 2005), la CTX-M-28 (Tunisie) (Achour, 2008). Les gènes blaCTX-M-15 que

nous avons décrit ont été soit associés aux gènes blaTEM-1 et/ou à un des autres types de

SHV comme c’est souvent le cas dans les autres études (Bonnet, 2004 ; Gangoué, 2007). Les

gènes blaCTX-M seraient portés par des plasmides différents qui faciliteraient leurs

disséminations. Des groupes géographiques et temporels des gènes blaCTX-M identiques et

portés par des plasmides apparemment différents ont été rapportés dans bon nombre d’études

dont Bonnet (2004), Gangoué (2007), Coque (2008), Carattoli (2009), Chouchani (2012) et

Zhuo (2013).

L’information sur les BLSEs dans l’espace et dans le temps serait un point de départ pour le

dévéloppement des stratégies de lutte contre les bactéries productrices de ces enzymes.

Conclusion et Perspectives

92

CONCLUSION ET PERSPECTIVES

Ce travail avait pour objectif de caractériser les BLSE produites par les bactéries à gram

négatif isolées des enfants malades au CHUP-CDG de Ouagadougou. Les résultats exposés

permettent de dégager un certains nombre d’éléments. Les bactéries isolées présentent des

niveaux de résistance élevés aux bêta-lactamines testées. Toutefois, le carbapénème

(imipénème) suivi de la céphalosporine de 3ème génération (ceftazidime) et de la

céphalosporine de 4ème génération (cefépime) sont les antibiotiques les plus actifs sur ces

bactéries.

La prévalence des bactéries productrices de BLSE est de 67,22% répartie comme suit :

Klebsiella spp(69,38%), E.coli(65,88%), Pseudomonas spp(58,33%), Enterobacter spp(75%),

Proteus spp(33,33%) et Salmonella spp(66,66 %). L’utilisation des méthodes cinétiques en

plus du test de double synergie permet une meilleure détection des BLSE. Les BLSE étudiées

proviennent des souches isolées en majorité des urines et des pus provenant des patients

hospitalisés en chirurgie (45,0%). Les BLSE que nous avons étudiées sont du groupe 2be de

Bush-Jacoby-Medeiros et de la classe A de Ambler car elles sont inhibées par l’acide

clavulanique. Les différents types de BLSE que nous avons mis en évidence sont SHV-12,

SHV-28, SHV-32, SHV-38, SHV-76, SHV-99, CTX-M-15 et une carbapénèmase de type

KPC-2 (hébergée par le plasmide pKPN101-IT). Ces différentes BLSE sont rapportées au

Burkina pour la première fois.

A la lumière de toutes ces informations, il apparaît que le péril BLSE existe au Centre

Hospitalier Universitaire Pédiatrique Charles De Gaulle (CHUP-CDG). Notre travail a donc

le mérite de sonner l’alerte sur la résistance bactérienne par production de BLSE. Toutefois, la

variabilité des problèmes posés par les bactéries productrices de BLSE d'un pays à un autre

implique la mise en place dans chaque pays un réseau national de surveillance. En effet, il est

primordial de bien cerner l'étendue et le développement de la résistance aux antibiotiques

dans le temps pour arriver à contrôler ce problème. Pour maîtriser la résistance aux

Conclusion et Perspectives

93

antibiotiques, il est clair qu'on ne peut plus compter actuellement sur le seul développement

de nouvelles molécules dont les perspectives restent très limitées, mais il est possible de

ralentir le développement des résistances par des stratégies de prévention. Ainsi, il est

actuellement impératif pour freiner le développement des résistances et maîtriser les coûts de

santé de changer nos comportements, et ne prescrire les antibiotiques que si nécessaire et de

façon raisonnée. Cela doit passer par une éducation des patients, la formation et la

sensibilisation des prescripteurs, l’application des procédures d’hygiène, et la mise en place

d’un réseau de surveillance des résistances bactériennes. Ce n’est qu’à travers les efforts

consentis par les différents acteurs que la recrudescence actuelle de la résistance bactérienne

par voie enzymatique peut être maîtrisée. Ainsi, il serait possible de maintenir ou prolonger

l’efficacité des antibiotiques existants.

A la lumière des présentes investigations il est hors de doute que les BLSE jouent un

rôle crucial dans la résistance bactérienne et il est à craindre que cela ne s’accentue en raison

du risque d’apparition de mutants souvent plus redoutables. Ces enzymes compromettent les

soins de santé.

C’est pourquoi les présentes investigations à caractère prospectif devront se

poursuivre. L’expérience acquise au cours de ce travail permettra de mieux cibler les

objectifs. Vu les résultats obtenus, il serait intéressant de connaître :

- les supports géniques des BLSE,

- la prévalence et les types de BLSE dans tous les hôpitaux de Ouagadougou voire du

Burkina Faso afin de mieux assurer la prise en charge des infections causées par des

souches productrices de ces enzymes.

- Les plantes médicinales constitueraient un axe de recherche des inhibiteurs de ces β-

lactamases.

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doi:10.1371/journal.pone.0052222

Annexes

Annexe A

d'ordre

de PCR Echantillons numéro Espèces Sexe des malades

Age des

malades services CTX-M SHV TEM

1 Urines 538 K. pneumoniae F ≤ 2 ans MI 1 1 1

2 selles 376 E. coli F ≤ 2 ans MI 1 0 1

3 Pus 329 E. coli F > 2 ans CHIR 1 0 1

4 Pus 130 K. pneumoniae M > 2 ans UC 1 1 1

5 LCR 736 K. pneumoniae M ≤ 2 ans REA 1 1 1

6 Urines 515 E. coli F ≤ 2 ans MI 1 0 1

7 sang 55 K. pneumoniae F ≤ 2 ans NRS 1 1 0

8 Pus 252 Pseudomonas sp M > 2 ans EXT 1 0 0

9 Pus 44 E. coli F > 2 ans CHIR 1 0 1

10 Urines 694 E. coli F > 2 ans EXT 1 0 1

11 sang 44 K. pneumoniae M ≤ 2 ans NRS 1 1 1

12 Pus 221 K. pneumoniae M ≤ 2 ans UC 1 0 1

Annexes

13 Pus 167 Enterobacter sp F ≤ 2 ans CHIR 1 0 1

14 Urines 932 E. coli M > 2 ans EXT 1 0 1

15 Pus 258 E. coli M > 2 ans EXT 1 0 0

16 Urines 555 Pseudomonas sp F > 2 ans EXT 1 0 1

17 Urines 546 Enterobacter sp M ≤ 2 ans UM 1 0 0

18 Pus 106 Enterobacter sp M ≤ 2 ans EXT 1 0 0

19 Urines 1012 Enterobacter sp M > 2 ans UM 1 1 1

20 Pus 276 Pseudomonas sp F > 2 ans CHIR 1 0 1

21 selles 290 E. coli F ≤ 2 ans GE 1 0 0

22 Pus 101 Enterobacter sp F > 2 ans EXT 1 1 1

23 Urines 214 E. coli F ≤ 2 ans MI 1 1 0

24 Pus 190 E. coli M ≤ 2 ans CHIR 1 0 1

25 Pus 257 E. coli F > 2 ans CHIR 1 1 0

26 selles 1184 E. coli F ≤ 2 ans NRS 1 1 1

27 Urines 29

Enterobacter

agglomerans M > 2 ans EXT 1 1 1

Annexes

28 Urines 556 Enterobacter sp M > 2 ans EXT 1 1 1

29 Pus 154 E. coli M > 2 ans CHIR 1 0 1

30 Urines 777 E. coli M ≤ 2 ans EXT 1 0 1

31 selles 275 E. coli M ≤ 2 ans GE 1 0 0

32 Pus 208 E. coli M > 2 ans CHIR 1 1 0

33 Pus 330 Salmonella B F > 2 ans EXT 1 1 1

34 Pus 144 Enterobacter sp M > 2 ans CHIR 1 0 1

35 Urines 466 K. pneumoniae F ≤ 2 ans MI 1 1 0

36 Urines 757 E. coli F ≤ 2 ans NRS 1 0 0

37 sang 46 K. pneumoniae M ≤ 2 ans NRS 1 1 1

38 Urines 649 E. coli M > 2 ans UM 1 0 1

39 Pus 1 E. coli M > 2 ans CHIR 1 0 1

40 selles 639 E. coli F ≤ 2 ans GE 1 0 0

41 Urines 292 K. pneumoniae F > 2 ans CHIR 1 1 1

42 sang 120 K. pneumoniae F ≤ 2 ans MI 1 1 0

43 Pus 269 Enterobacter sp M > 2 ans CHIR 1 0 0

Annexes

44 sang 47 K. pneumoniae F ≤ 2 ans MI 1 1 1

45 Pus 96 E. coli M ≤ 2 ans CHIR 1 0 0

46 Urines 678 Enterobacter sp F ≤ 2 ans NRS 1 0 1

47 sang 58 E. coli M ≤ 2 ans GE 1 0 0

48 Pus 263 Enterobacter sp F ≤ 2 ans NRS 1 0 1

49 sang 150 Klebsiella sp F > 2 ans CHIR 1 1 1

50 Urines 741 Enterobacter sp M ≤ 2 ans EXT 1 0 1

51 Pus 196 E. coli F > 2 ans CHIR 1 0 1

52 Pus 265 E. coli M > 2 ans CHIR 1 0 0

53 Pus 192 E. coli F > 2 ans CHIR 1 0 1

54 Urines 586 Enterobacter sp F ≤ 2 ans NRS 1 0 1

55 Urines 580 E. coli M > 2 ans CHIR 1 0 1

56 sang 117 E. coli F ≤ 2 ans GE 1 0 1

57 Pus 259 E. coli M > 2 ans CHIR 1 0 0

58 selles 915 Salmonella sp M ≤ 2 ans UM 1 0 0

59 Urines 534 K. pneumoniae F > 2 ans MONOD 1 1 1

Annexes

60 selles 672 E. coli F ≤ 2 ans CHIR 1 0 0

61 Pus 264 Pseudomonas sp M ≤ 2 ans CHIR 1 0 1

62 Urines 676 K. pneumoniae M ≤ 2 ans CHIR 1 1 0

63 Urines 800 Klebsiella sp F ≤ 2 ans EXT 1 1 1

64 Pus 207 K. oxytoca M ≤ 2 ans CHIR 1 1 1

65 selles 796 E. coli F ≤ 2 ans NRS 1 0 1

66 selles 679 E. coli M ≤ 2 ans GE 1 0 0

67 Urines 570 Klebsiella sp F ≤ 2 ans MI 0 0 0

68 Pus 198 E. coli F ≤ 2 ans CHIR 0 0 0

69 sang 174 Pseudomonas sp F ≤ 2 ans REA 1 0 0

70 selles 1188 E. coli M ≤ 2 ans MI 1 0 0

71 Urines 804 Klebsiella sp M ≤ 2 ans CHIR 0 0 0

72 Pus 231 Proteus mirabilis M > 2 ans UC 1 0 0

73 Pus 201 E. coli F > 2 ans CHIR 1 0 1

74 Urines 34 K. pneumoniae M > 2 ans GE 1 0 1

75 Urines 778 K. pneumoniae F ≤ 2 ans NRS 1 1 1

Annexes

76 Pus 197 E. coli F > 2 ans EXT 1 0 1

77 Pus 1 E. coli M > 2 ans CHIR 1 0 1

78 Pus 307 Enterobacter sp F ≤ 2 ans CHIR 1 0 0

79 Urines 118 E. coli M ≤ 2 ans EXT 1 0 0

80 Pus 199 E. coli M > 2 ans UC 1 0 1

81 Urines 469 Enterobacter sp F ≤ 2 ans MI 1 0 1

82 sang 54 K. pneumoniae F > 2 ans CHIR 1 1 1

83 selles 493 E. coli M ≤ 2 ans GE 1 0 1

84 Pus 29 E. coli M > 2 ans EXT 1 0 1

85 selles 884 E. coli F > 2 ans UM 1 0 0

86 Pus 338 E. coli M > 2 ans REA 1 0 0

87 Pus 4 E. coli M > 2 ans CHIR 1 0 1

88 Urines 25 Enterobacter sp F ≤ 2 ans GE 1 1 1

89 Pus 164 E. coli M > 2 ans GE 1 0 0

90 Pus 205 E. coli M > 2 ans EXT 1 0 1

91 Pus 2 K. pneumoniae F > 2 ans CHIR 1 1 0

Annexes

92 Urines 745 Enterobacter sp M ≤ 2 ans CHIR 1 0 1

93 Pus 183 E. coli F > 2 ans CHIR 1 0 1

94 Pus 21 E. coli F > 2 ans CHIR 1 0 1

95 Urines 687 Enterobacter sp M > 2 ans EXT 1 1 1

96 Pus 15 K. pneumoniae M ≤ 2 ans UC 1 1 1

97 Urines 613 K. oxytoca F > 2 ans UM 1 1 0

98 Urines 4 E. coli F > 2 ans NRS 1 0 0

99 Urines 362 K. oxytoca M ≤ 2 ans EXT 1 1 1

100 sang 192 Pseudomonas sp F > 2 ans UM 1 0 1

101 Urines 545 E. coli M > 2 ans EXT 1 0 1

102 Pus 54

Pseudomonas

aeruginosa F ≤ 2 ans CHIR 1 1 1

103 sang 128 Enterobacter sp F ≤ 2 ans CHIR 1 1 1

104 Urines 728 E. coli F ≤ 2 ans EXT 0 0 0

105 Pus 398 E. coli M ≤ 2 ans CHIR 1 0 1

106 Urines 774 K. pneumoniae F ≤ 2 ans CHIR 1 1 1

Annexes

107 Urines 563 K. pneumoniae M > 2 ans CHIR 1 1 1

108 sang 203 Klebsiella sp M > 2 ans REA 1 1 0

109 Urines 813 E. coli F ≤ 2 ans UM 1 0 0

110 Urines 656 K. oxytoca F > 2 ans REA 1 0 0

111 Pus 336 Klebsiella sp F ≤ 2 ans NRS 1 1 0

112 Urines 715 Klebsiella sp M > 2 ans EXT 1 1 1

113 selles 990 Klebsiella sp F ≤ 2 ans EXT 1 0 0

114 Urines 730 E. coli M ≤ 2 ans UC 1 0 1

115 selles 291 E. coli F ≤ 2 ans MI 1 0 1

116 Urines 473 Enterobacter sp F ≤ 2 ans MR 0 0 0

117 sang 184 Klebsiella sp F > 2 ans CHIR 1 0 0

118 sang 144 Enterobacter sp F ≤ 2 ans NRS 1 0 1

119 sang 190 Klebsiella sp F > 2 ans CHIR 1 0 1

120 Urines 809 E. coli F > 2 ans EXT 1 0 0

121 Pus 213 K. pneumoniae F > 2 ans CHIR 1 1 0

Annexes

125

Annexe B

Publications:

1. RESISTANCES TO THE OXYIMINO-CEPHALOSPORINS BY CTX-M-15

PRODUCING KLEBSIELLA ISOLATED FROM THE URINES SAMPLES OF

PATIENTS IN THE UNIVERSITY HOSPITAL COMPLEX PAEDIATRIC CHARLES

DE GAULLE (CHUP-CDG) OF OUAGADOUGOU IN BURKINA FASO

METUOR DABIRE Amana

Laboratoire d’Enzymologie de la Chimio-Résistance Bactérienne, Université de

Ouagadougou (U.O), Burkina Faso, Ouagadougou.

ZONGO K Jacob

Laboratoire d’Enzymologie de la Chimio-Résistance Bactérienne, Université de

Ouagadougou (U.O), Burkina Faso, Ouagadougou.

ZEBA Boukaré

Laboratoire d’Enzymologie de la Chimio-Résistance Bactérienne, Université de

Ouagadougou (U.O), Burkina Faso, Ouagadougou.

MOUSSAWI Jihad

Laboratoire de Biotechnologie Végétale, Université libre de Bruxelles, 12 rue des Professeurs

Jeneer et Brachet, Gosselies, Belgium

BAUCHER Marie

Laboratoire de Biotechnologie Végétale, Université libre de Bruxelles, 12 rue des Professeurs

Jeneer et Brachet, Gosselies, Belgium

EL JAZIRI Mondher

Laboratoire de Biotechnologie Végétale, Université libre de Bruxelles, 12 rue des Professeurs

Jeneer et Brachet, Gosselies, Belgium

Annexes

126

2-Title: First detection of SHV-type Extended Spectrum β-lactamases in the

University Hospital complex Paediatric Charles De Gaulle (CHUP-CDG) of

Ouagadougou in Burkina Faso.

Authors/Affiliation: METUOR DABIRE Amana1, ZONGO K Jacob

1, ZEBA Boukaré

1,

TRAORE/OUEDRAOGO Rasmata3, MOUSSAWI Jihad

2, BAUCHER Marie

2 and EL

JAZIRI Mondher 2

1 Laboratoire d’Enzymologie de la Chimio-Résistance Bactérienne (L. E. C. R. B), Université

de Ouagadougou (U.O), Burkina Faso ; B.P. : 03 B.P. 7021 Ouagadougou 03 ; Tél : (226) 50

30 70 64/30 70 65 ; Fax. (226) 50 30 72 42 ; Télex 5270 BF

2 Laboratoire de Biotechnologie Végétale, Université libre de Bruxelles, 12 rue des Professeurs

Jeneer et Brachet, B-6041 Gosselies, Belgium ; Téléphone : +32 2 650 95 72

3 Laboratoire d’analyse médicale du Centre Hospitalier Universitaire Pédiatrique Charles De

Gaulle (CHUP-CDG) de Ouagadougou.

Corresponding author : METUOR DABIRE Amana ([email protected])

Articles soummis :

1- Résistance aux β-lactamines par des bactéries gram négatif, productrices de

plusieurs types d’enzymes, isolées des urines au Centre Hospitalier Universitaire

Pédiatrique Charles De Gaulle de Ouagadougou au Burkina Faso

Resistance to β-lactamines by negative gram bacteria, producing several types of

enzymes, insulated from urines in University Hospital complex Paediatric Charles De

Gaulle of Ouagadougou in Burkina Faso

Annexes

127

Auteurs/Affiliation: METUOR DABIRE Amana1, ZONGO K Jacob

1, ZEBA Boukaré

1,

TRAORE/OUEDRAOGO Rasmata3, MOUSSAWI Jihad

2, BAUCHER Marie

2 and EL

JAZIRI Mondher 2

1 Laboratoire d’Enzymologie de la Chimio-Résistance Bactérienne (L. E. C. R. B), Université

de Ouagadougou (U.O), Burkina Faso ; B.P. : 03 B.P. 7021 Ouagadougou 03 ; Tél : (226) 50

30 70 64/30 70 65 ; Fax. (226) 50 30 72 42 ; Télex 5270 BF

2 Laboratoire de Biotechnologie Végétale, Université libre de Bruxelles, 12 rue des Professeurs

Jeneer et Brachet, B-6041 Gosselies, Belgium ; Téléphone : +32 2 650 95 72

3 Laboratoire d’analyse médicale du Centre Hospitalier Universitaire Pédiatrique Charles De

Gaulle (CHUP-CDG) de Ouagadougou.

Auteur correspondant : METUOR DABIRE Amana ([email protected])

Poster :

METUOR DABIRE Amana; ZONGO K. Jacob; ZEBA Boukaré. Dépistage des

bactéries productrices de β-lactamases a spectre élargi (BLSE) en milieu pédiatrique.

Journées portes ouvertes sur les activités des doctorants, à l’université de Ouagadougou, 2010.

Communication orale :

METUOR DABIRE Amana; ZONGO K. Jacob; ZEBA Boukaré. Résistance des bactéries

Gram-négatif aux oxyimino-céphalosporines par production de β-lactamases a spectre élargi

(BLSE) en milieu pédiatrique.

Journées portes ouvertes sur les activités des doctorants, à l’université de Ouagadougou, 2011.

Annexes

128

Annexe C

COLORATION DIFFERENTIELLE

La coloration la plus courante est celle de Gram (Gram, 1884) car fondamentale en

bactériologie.

Réactifs nécessaires : solution de cristal violet, solution de lugol, alcool 95°, solution de

safranine.

Conditions opératoires :

Préparation du frottis

Suspendre un peu de culture bactérienne dans une goutte d’eau, sécher l’étalement en agitant

la lame dans le courant d’air chaud, provoqué par la flamme d’un bec bunsen. Fixer à la

chaleur en écrasant deux fois la lame avec la flamme, ou fixer à l’alcool 95°C en mouillant le

frottis et laisser reposer 5 minutes.

Étapes de la coloration et observation du frottis coloré

Recouvrir le frottis de cristal violet et laisser agir 1 min

Rincer à l’eau pour enlever l’excès de colorant en veillant à ne pas détacher le frottis

Recouvrir avec quelques gouttes de lugol et laisser agir 1 min

Rincer à l’eau, égoutter

Traiter la préparation avec l’alcool goutte à goutte jusqu’à ce que l’alcool ajouté

n’entraîne plus le cristal violet,

Rincer à l’eau

Recolorer à la safranine pendant 30s

Annexes

129

Rincer à l’eau, égoutter, sécher doucement entre deux feuilles de papier joseph (filtre)

Observer à l’aide d’huile à immersion à l’objectif X100. Noter les observations

NB : Le principe de la coloration est basé sur la nature de la paroi des bactéries. Cela permet

de distinguer les bactéries à GRAM+ (couleur violette) des bactéries à GRAM- (couleur rose

ou rouge).