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Communications orales — Vendredi 9 octobre 2009 S19 dossier clinique tenu à jour ; économie de temps pour le personnel médical et paramédical. doi:10.1016/j.jmv.2009.07.013 Étude épidémiologique des accidents vasculaires cérébraux dans la maladie de Takayasu, sur une cohorte de 66 patients N. Laraba , L. Bal-Theoleyre , J. Emmerich , J.-N. Fiessinger Service de médecine vasculaire, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France Mots clés : Maladie de Takayasu ; Accident vasculaire cérébral Introduction.La maladie de Takayasu est une maladie inflammatoire rare de l’aorte et de ses branches. Si la loca- lisation aux troncs supra-aortiques (TSA) est fréquente, peu de données sont disponibles sur l’histoire naturelle de la maladie et ses manifestations neurovasculaires dans la population occidentale. Les hypothèses physiopathologiques sont la survenue d’embols le plus souvent d’origine vasculaire, associés ou non à une athérosclérose accélérée des vaisseaux intracrâniens. L’objectif de ce travail est l’étude de la prévalence des accidents vasculaires cérébraux (AVC) dans une population occidentale, et des facteurs étiologiques asso- ciés à l’atteinte des TSA accessibles à une prévention secondaire. Méthodes.— Étude rétrospective d’une population de 66 patients suivis dans un service de médecine vasculaire. Résultats.— La population, d’âge moyen 38,4 ans, est féminine à 90,9 %. Le suivi moyen est de 128 mois. Il existe une atteinte sténo- sante ou anévrismale des TSA dans 77,3 % des cas et une dilatation de l’aorte ascendante dans 12,1 % des cas. Un patient sur 2 bénéfi- cie d’un traitement antiagrégant. Six patients (9,1 %), d’âge moyen 49,5 ans, ont présenté un AVC d’origine ischémique, le plus sou- vent sylvien (n =4), transitoire et récidivant dans un cas. L’AVC est révélateur dans 66 % des cas. La maladie est active pour 2 des 6 patients et corticodépendante pour 1 patient. Dans la population « AVC », l’atteinte des TSA est étendue à au moins 3 axes arté- riels pour 4 patients. On observe dans un cas un thrombus flottant en aval de l’occlusion carotidienne. Une hypertension artérielle (HTA) est associée dans 83% des cas (n = 5), de type secondaire pour 3 patients (2 coarctations aortiques, 1 sténose bilatérale des artères rénales sur occlusion de l’aorte abdominale). Un AVC est survenu à 7 jours d’une angioplastie aortique et rénale, dans un contexte septique, conduisant au décès. Un traitement invasif a été réalisé pour les 2coarctations, sans récidive d’AVC malgré une HTA persistante. Conclusion.— La prévalence des AVC dans notre population est faible, concordante avec la littérature. L’HTA, en particulier secon- daire, et le statut inflammatoire de la maladie sont associés à la survenue des AVC. doi:10.1016/j.jmv.2009.07.014 Influence des thrombophilies congénitales paternelles dans la survenue de thrombose veineuse profonde au cours de la grossesse et du postpartum. Résultats de l’étude Noha J.-P. Galanaud a , E. Cochery-Nouvellon b , S. Alonso c , C. Chauleur b , E. Mercier b , G. Lissalde-Lavigne b , P. Fabbro-Peray c , P. Mares d , J.-P. Daures c , M. Dauzat e , I. Quéré a , J.-C. Gris b a Service de médecine vasculaire, CHU de Montpellier, Montpellier, France b Laboratoire d’hématologie, CHU de Nîmes, Nîmes, France c Service de biostatistiques, CHU de Nîmes, Nîmes, France d Service de gynécologie, CHU de Nîmes, Nîmes, France e Service d’explorations vasculaires, CHU de Nîmes, Nîmes, France Mots clés : Thrombose veineuse profonde ; Grossesse Contexte.— La moitié des maladies veineuses thromboemboliques (MVTE) de la grossesse et du postpartum seraient associées à une thrombophilie congénitale maternelle. L’influence de la thrombo- philie congénitale paternelle n’a jamais été étudiée. Contrairement aux autres facteurs de risque génétiques classiques de MVTE, l’haplotype A3 du récepteur endothélial à la protéine-C (EPCR) est exprimé par les cellules villeuses trophoblastiques et est de ce fait en contact avec le sang maternel. Ce dernier se draine de l’interface utéroplacentaire via les veines iliaques. Objectif.— Déterminer si l’haplotype paternel A3 du gène de l’EPCR est un facteur de risque de MVTE au cours de la grossesse et du postpartum. Méthode.— Étude cas-témoins, prospective, nichée dans la cohorte Noha de femmes suivies au cours de leur première grossesse, sans antécédent personnel de MVTE. Au sein de la cohorte, les 66 femmes présentant un premier épisode de MVTE — 40 thromboses veineuses profondes (TVP) proximales et 26 TVP distales — une sélection ran- domisée de 5304 femmes sans MVTE et leurs 5370 conjoints ont bénéficié d’une étude du polymorphisme des gènes des facteurs II, V, XII et de l’EPCR. Aucun autre facteur de risque biologique constitutionnel ou acquis n’a été recherché. Résultats.— Seule la présence chez la mère des polymorphismes G1691A du gène du facteur V, G20210A du gène du facteur II et C46T du gène du facteur XII était significativement et indépen- damment associée à un risque de TVP. L’haplotype A3 du gène de l’EPCR chez la mère était un facteur de risque de TVP : OR = 2,48 (1,31—4,68). Chez le père, l’haplotype A3 du gène de l’EPCR était un facteur de risque indépendant de TVP iliaque chez la mère (OR = 2,65 [1,13—6,18] mais n’était pas un facteur de risque global de TVP (proximale ou distale) : OR = 1,78 (0,94—3,39). Conclusion.— La présence chez le père de l’haplotype A3 du gène de l’EPCR pourrait être un facteur de risque de TVP iliaque chez la femme enceinte. On peut émettre l’hypothèse que son effet prothrombotique reste local, la régulation physiologique de l’hémostase neutralisant ses effets systémiques. Ainsi, le détermi- nisme des TVP au cours de la grossesse et du postpartum pourrait être chimérique. doi:10.1016/j.jmv.2009.07.015 Session 2 de communications orales (14 h 00 — 16 h 00) Particularités épidémiologiques de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs en Afrique centrale M. Guerchet a , V. Aboyans a,b , P. M’Belesso c , A.-M. Mouanga d , J. Salazar b , B. Bandzouzi e , P.-M. Preux a , P. Lacroix a,b a EA3174, neuro-épidémiologie tropicale et comparée, IFR 145 GEIST, université de Limoges, Limoges, France b Service de CTCV et angiologie, CHU de Limoges, Limoges, France c Service de neurologie de l’hôpital de l’Amitié, Bangui, République Centrafricaine d Service de psychiatrie, CHU de Brazzaville, Brazzaville, République du Congo e Service de neurologie, CHU de Brazzaville, Brazzaville, République du Congo Mots clés : AOMI ; Afrique Objectifs.— L’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) est fréquente dans les populations occidentales, mais peu de données existent en Afrique. Compte tenu de la transition épidémio- logique en cours dans les pays en développement, il est important de connaître la situation dans ces pays.

Étude épidémiologique des accidents vasculaires cérébraux dans la maladie de Takayasu, sur une cohorte de 66 patients

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• dossier clinique tenu à jour ;• économie de temps pour le personnel médical et paramédical.

doi:10.1016/j.jmv.2009.07.013

Étude épidémiologique des accidents vasculairescérébraux dans la maladie de Takayasu, sur unecohorte de 66 patientsN. Laraba , L. Bal-Theoleyre , J. Emmerich , J.-N. FiessingerService de médecine vasculaire, hôpital européenGeorges-Pompidou, Paris, France

Mots clés : Maladie de Takayasu ; Accident vasculaire cérébral

Introduction.— La maladie de Takayasu est une maladieinflammatoire rare de l’aorte et de ses branches. Si la loca-lisation aux troncs supra-aortiques (TSA) est fréquente, peu dedonnées sont disponibles sur l’histoire naturelle de la maladie et sesmanifestations neurovasculaires dans la population occidentale. Leshypothèses physiopathologiques sont la survenue d’embols le plussouvent d’origine vasculaire, associés ou non à une athéroscléroseaccélérée des vaisseaux intracrâniens. L’objectif de ce travail estl’étude de la prévalence des accidents vasculaires cérébraux (AVC)dans une population occidentale, et des facteurs étiologiques asso-ciés à l’atteinte des TSA accessibles à une prévention secondaire.Méthodes.— Étude rétrospective d’une population de 66 patientssuivis dans un service de médecine vasculaire.Résultats.— La population, d’âge moyen 38,4 ans, est féminine à90,9 %. Le suivi moyen est de 128 mois. Il existe une atteinte sténo-sante ou anévrismale des TSA dans 77,3 % des cas et une dilatationde l’aorte ascendante dans 12,1 % des cas. Un patient sur 2 bénéfi-cie d’un traitement antiagrégant. Six patients (9,1 %), d’âge moyen49,5 ans, ont présenté un AVC d’origine ischémique, le plus sou-vent sylvien (n = 4), transitoire et récidivant dans un cas. L’AVCest révélateur dans 66 % des cas. La maladie est active pour 2 des6 patients et corticodépendante pour 1 patient. Dans la population« AVC », l’atteinte des TSA est étendue à au moins 3 axes arté-riels pour 4 patients. On observe dans un cas un thrombus flottanten aval de l’occlusion carotidienne. Une hypertension artérielle(HTA) est associée dans 83 % des cas (n = 5), de type secondairepour 3 patients (2 coarctations aortiques, 1 sténose bilatérale desartères rénales sur occlusion de l’aorte abdominale). Un AVC estsurvenu à 7 jours d’une angioplastie aortique et rénale, dans uncontexte septique, conduisant au décès. Un traitement invasif a étéréalisé pour les 2 coarctations, sans récidive d’AVC malgré une HTApersistante.Conclusion.— La prévalence des AVC dans notre population estfaible, concordante avec la littérature. L’HTA, en particulier secon-daire, et le statut inflammatoire de la maladie sont associés à lasurvenue des AVC.

doi:10.1016/j.jmv.2009.07.014

Influence des thrombophilies congénitalespaternelles dans la survenue de thromboseveineuse profonde au cours de la grossesse et dupostpartum. Résultats de l’étude NohaJ.-P. Galanaud a, E. Cochery-Nouvellon b, S. Alonso c, C.Chauleur b, E. Mercier b, G. Lissalde-Lavigne b, P. Fabbro-Peray c,P. Mares d, J.-P. Daures c, M. Dauzat e, I. Quéré a, J.-C. Gris b

a Service de médecine vasculaire, CHU de Montpellier,Montpellier, Franceb Laboratoire d’hématologie, CHU de Nîmes, Nîmes, France

c Service de biostatistiques, CHU de Nîmes, Nîmes, Franced Service de gynécologie, CHU de Nîmes, Nîmes, Francee Service d’explorations vasculaires, CHU de Nîmes, Nîmes, France

Mots clés : Thrombose veineuse profonde ; Grossesse

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ontexte.— La moitié des maladies veineuses thromboemboliquesMVTE) de la grossesse et du postpartum seraient associées à unehrombophilie congénitale maternelle. L’influence de la thrombo-hilie congénitale paternelle n’a jamais été étudiée. Contrairementux autres facteurs de risque génétiques classiques de MVTE,’haplotype A3 du récepteur endothélial à la protéine-C (EPCR) estxprimé par les cellules villeuses trophoblastiques et est de ce faitn contact avec le sang maternel. Ce dernier se draine de l’interfacetéroplacentaire via les veines iliaques.bjectif.— Déterminer si l’haplotype paternel A3 du gène de l’EPCRst un facteur de risque de MVTE au cours de la grossesse et duostpartum.éthode.— Étude cas-témoins, prospective, nichée dans la cohorteoha de femmes suivies au cours de leur première grossesse, sansntécédent personnel de MVTE. Au sein de la cohorte, les 66 femmesrésentant un premier épisode de MVTE — 40 thromboses veineusesrofondes (TVP) proximales et 26 TVP distales — une sélection ran-omisée de 5304 femmes sans MVTE et leurs 5370 conjoints onténéficié d’une étude du polymorphisme des gènes des facteursI, V, XII et de l’EPCR. Aucun autre facteur de risque biologiqueonstitutionnel ou acquis n’a été recherché.ésultats.— Seule la présence chez la mère des polymorphismes1691A du gène du facteur V, G20210A du gène du facteur II et46T du gène du facteur XII était significativement et indépen-amment associée à un risque de TVP. L’haplotype A3 du gène de’EPCR chez la mère était un facteur de risque de TVP : OR = 2,481,31—4,68). Chez le père, l’haplotype A3 du gène de l’EPCR étaitn facteur de risque indépendant de TVP iliaque chez la mèreOR = 2,65 [1,13—6,18] mais n’était pas un facteur de risque globale TVP (proximale ou distale) : OR = 1,78 (0,94—3,39).onclusion.— La présence chez le père de l’haplotype A3 duène de l’EPCR pourrait être un facteur de risque de TVP iliaquehez la femme enceinte. On peut émettre l’hypothèse que sonffet prothrombotique reste local, la régulation physiologique de’hémostase neutralisant ses effets systémiques. Ainsi, le détermi-isme des TVP au cours de la grossesse et du postpartum pourraittre chimérique.

oi:10.1016/j.jmv.2009.07.015

ession 2 de communications orales (14 h 00 —6 h 00)

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EA3174, neuro-épidémiologie tropicale et comparée, IFR 145EIST, université de Limoges, Limoges, FranceService de CTCV et angiologie, CHU de Limoges, Limoges, FranceService de neurologie de l’hôpital de l’Amitié, Bangui,épublique CentrafricaineService de psychiatrie, CHU de Brazzaville, Brazzaville,épublique du CongoService de neurologie, CHU de Brazzaville, Brazzaville,épublique du Congo

ots clés : AOMI ; Afrique

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AOMI) est fréquente dans les populations occidentales, mais peu deonnées existent en Afrique. Compte tenu de la transition épidémio-ogique en cours dans les pays en développement, il est importante connaître la situation dans ces pays.