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Evaluer ses croyances par Frederik Lozano

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psychologie, pensée, cerveau

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COMMENT ÉVALUER SES CROYANCES ?

L’HOMO SAPIENS COMMUNICATIO #01

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2015 www.frederik-lozano.fr

Penser que c’est possible !avec l’Homo Sapiens CommunicatioPar Frederik Lozano

Dans une étude publiée en 2014, des psychologues de l'Université de Toronto ont mis deux groupes d’enfants en situation de pouvoir dire la vérité ou pas, après leur avoir conté aux uns une histoire où le menteur est puni, aux autres où l’aveu est récompensé.

Résultat : les enfants du second groupe (où l’aveu est récompensé) ont été 20% plus nombreux à dire la vérité !

Quelle conclusion possible ? Présenter un modèle positif où un héros est récompensé pour s’être bien comporté est plus efficace dans l’éducation des règles morales. Les contes de

fée rendent-ils les enfants honnêtes ?... Il semble que oui !

L’enfant importe les modèles structurant sa pensée et ainsi sécurise ses choix vis-à-vis du groupe familial et social. L’enfant «télécharge» des modes d’emploi ! Renforcé par ces acquisitions, il prépare l’appartenance au monde dans lequel il réalisera des actes et jouera son rôle. L’adulte agit-il différemment ? On dirait bien que non...

Des modèles il nous en faut. Nous aimons les histoires quelques soient leurs formes : discussion, livre, images,

radio, films, etc. Des contes à la veillée autour de l'âtre de la cheminée jusqu’aux séries TV en streaming, les histoires captent notre attention. À la manière d’une alimentation, ces nourritures cognitives créent aussi ce que nous sommes ou croyons être ou devoir être...

Si je croise ces deux informations (un modèle positif est plus efficace / les humains aiment les histoires) je peux en conclure que se raconter des histoires positives est bon pour soi. Quelle est alors la différence entre croire (positif) et se faire des films (nocif) ? La réponse dans l’article suivant...

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Une croyance est une opinion non fondée rationnellement ou empiriquement. Elle se distingue donc de la connaissance.

Nous croyons des choses (investies par notre conviction) et en connaissons d’autres (validées par un continuum de preuves).

On s’amusera toutefois à reconnaître que bien des connaissances ont été des croyances : la Terre a longtemps été plate…

Mais aussi que des connaissances sont encore des croyances : l’Homme n’est aucunement lié aux primates, selon les créationnistes de toutes obédiences faisant table rase de l’anthropologie, de la génétique et de la biologie entre autres détails et comme de la recherche scientifique en général.

Signalons tout de même l’utilité de nos croyances dans un monde si vaste qu’il nous est impossible de le vérifier exhaustivement.

Possesseurs d’un cerveau capable de quasiment tout virtualiser, nous sommes l’espèce des inventeurs et des transformateurs de réalité.

Nous créons des mondes dans nos têtes et nous y croyons. La faute à celui qui nous a créé ou à l’évolution ? À vous de choisir selon votre croyance !

S’interroger sur ses croyances c’est tester leur probabilité réaliste. La part de réalisme d’une croyance guide vers l’évolution. Elle tisse le lien du possible dans le monde réel. C’est alors une ressource !

Trois critères permettent d’évaluer nos croyances. Les voici :

1 - La vérifiabilité : est-il possible de trouver des preuves de ma croyance ? (Vs invérifiable)

2 - La rationalité : à quel point ma croyance est-elle réaliste et tangible ? (Vs irrationnelle)

3 - La positivité : l’objet et les conséquences de ma croyance s’orientent-ils vers le bien ? (Vs nocivité)

Faisons un test avec deux de mes propres croyances :

Il fait toujours beau à Nîmes :

- vérifiabilité / très facile (statistiques météo)- rationalité / moyen- positivité / forte

Le Père Noël m’a apporté de jolis boutons de manchettes cette année :

- vérifiabilité / pas simple je dormais...- rationalité / très faible- positivité / très forte (merci Père Noël !)

Sur ce, je me demande parfois jusqu’à quel point nos connaissances ne seraient que des radeaux flottant au milieu d’océans de croyances…

- vérifiabilité / possible mais laborieuse - rationalité / possible et désespérante- positivité / très faible (risque nihiliste)

Peut-il exister un peuple libre de tous préjugés superstitieux ? C’est demander : peut-il exister un peuple de philosophes ?

Voltaire - Dictionnaire philosophique 

Comment évaluer ses croyances ?l’art de rester lucide

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Les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent nos croyances, ils n’ont pas fait naître celles-ci, ils ne les détruisent pas ; ils peuvent leur infliger les plus constants démentis sans les affaiblir, et une avalanche de malheurs ou de maladies se succédant sans interruption dans une famille ne la fera pas douter de la bonté de son Dieu ou du talent de son médecin.Marcel Proust - Du côté de chez Swann

Connaissez-vous le test de la fausse croyance ? Très simple…

Proposé à l’enfant aux environs de 4 ans, il permet de valider une des étapes de l’acquisition de la Théorie de la pensée. C’est quoi cette Théorie ? Une fois encore, très simple…

C’est un logiciel cognitif (un truc pour penser avec sa tête) nous permettant d’appréhender un état mental (le nôtre ou celui d’une autre personne). 

À quoi ça sert ? Eh bien par exemple à comprendre et anticiper les attitudes (les siennes et celles des autres) ou tout simplement à savoir que l’on pense... C’est donc loin d’être inutile.

Notons une évidence : l'apprentissage de cette capacité passe immanquablement par la compréhension que l’autre possède des états mentaux différents des siens. 

Ça se complique à partir de là pour beaucoup d’entre nous. À ce stade vous pourriez penser que nombreux sont les humains dont il est légitime de douter de la pleine acquisition de ce logiciel (à 5 ans tout doit être en place !) tant le dialogue de sourds est une forme de communication plus répandue qu’il n’y paraît.

Certains adultes auraient-ils zappé la compréhension que tout n’est pas centré sur leur personne ? Allez savoir.

Le test de la fausse croyance ça se passe comme ça :

L’enfant voit une scène au cours de laquelle un sujet A dépose un objet dans une boite 1. Le sujet A sort de la pièce. Un sujet B entre et change l’objet de place en le cachant dans une boite 2. Puis le sujet A revient, ignorant bien sûr la venue du sujet B et le déplacement de l’objet. Question formulée à l’enfant : où A va t-il chercher l’objet ? 

Les réponses témoignent de la maturité de la pensée : 

- Avant 4 ans, la réponse est : dans la boite 2. L’enfant pense tout naturellement que les autres pensent/savent comme lui. Le sujet A n’a pas vu le changement ? Pas grave, l’enfant lui l’a vu donc tout le monde est au courant. 

Une pensée pour les valeureux parents comprenant mal pourquoi leur adorable bambin vit péniblement les refus à ses désirs : si je le veux, toi aussi non ? Évidemment...

- Après 4 ans, la réponse est : dans le boite 1. L’enfant sait dissocier son état mental de celui de l’autre. Moi et l’autre ça n’est donc pas pareil… La bonne nouvelle c’est que je vais pouvoir devenir « moi ». La moins bonne c’est qu’il va sérieusement falloir apprendre à communiquer. 

On les aime nos petits Homo Sapiens Communicatio…

L’enfance de l’art de croirecroire est-il un acte égocentrique ?L’H

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Non mais j’y crois pas, je rêve !...un atelier pour penser et se penser

Depuis mai 2013, des gens se retrouvent 2 heures par mois pour faire un truc ensemble... Un truc qu’il serait bon de faire plus souvent mais dont nous sommes limités par les vies crépitantes desquelles il faut tirer substance sans se brûler les doigts. Pas simple, pas simple... Mais ceux-là le font malgré tout !

Penser n’est pas savoir. Savoir est arriver quand penser est cheminer : «j’ignore toujours où j’arriverai mais je suis certain de devoir marcher longtemps encore !».

De ce principe est né Le Labo de L’Homo Sapiens Communicatio. Des gens «marchent» ensemble, font «marcher» leur tête, avancer leurs idées, en gardant chacun les siennes. Tel était la proposition lancée à quelques uns il y a deux ans : réfléchir ensemble, évoluer, mais rester libre.

Non mais j’y crois pas, je rêve ! Elles et ils sont venus au rdv, semaines après semaines. Un rdv auquel vous êtes invités !

LE LABO TOUS LES MOISle rdv de L’Homo Sapiens Communicatio ©

FREDERIK LOZANOn°2 rue Deyron30000 Nîmes - France

contact : [email protected]éléphone : +33 (0)4.66.29.21.47

L’Homo Sapiens Communicatio © est sur facebook.Cherchez-le !

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