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Exercice 2 Odyssée de l’espace domestique en période de confinement

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Exercice 2

Odyssée de l’espace domestique en période de confinement

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Relevé habitéPlan du logement

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Le confinement a, sans surprise, chamboulé la vie de ma famille. Alors qu’en temps normal, nous vivons tous les quatre dans trois logements différents, dans trois régions différentes, nous nous retrouvons à cohabiter dans un même logement pour une durée indéterminée. Cela fait deux ans et demi que nous n’avons pas partagé notre logement pour une durée aussi longue. La dernière fois date de 2017, alors que mon frère et moi-même étions encore au lycée. En effet, tandis que mes deux parents habitent encore à Bruz, mon frère est parti étudier en alternance à Lyon et j’habite à Nantes.

De nouveaux rythmes d’habiter ont accompagné ces changements de logements. Le retour dans le logement familial marque donc le retour d’anciennes contraintes imposées par mes parents alors que nous étions encore mineurs, pour l’heure des repas notamment, dont mon frère et moi nous étions affranchis en vivant seuls.

Cette période nous oblige à retrouver une étroite cohésion familiale en faisant des concessions, mais aussi à trouver de nouvelles occupations qui ne dérangent pas les autres. En effet, si pour ma part, les cours occupent la plupart de mon temps, ce n’est pas le cas de mes parents qui ne peuvent pas télétravailler, ou de mon frère qui a seulement quelques cours. Tandis que ma mère s’est remise à la couture, mon père s’est remis à la généalogie et mon frère joue beaucoup aux jeux vidéos. Le confinement ouvre donc la voie à des passe-temps refoulés d’habitude par manque de temps, permis actuellement par la suppression du temps de travail et de trajet pour mes parents et mon frère, du sport en club pour mon frère, des visites de la famille...

Cette situation est aussi révélatrice de la petite taille du logement et de ses problèmes d’isolation qui posent des questions d’intimité. Ainsi la question du bruit devient essentielle : il faut respecter les horaires de lever et de coucher de chacun, ne pas me déranger pendant mes cours en visioconférences...

Le manque d’espace extérieur privé se fait aussi ressentir : même si nous disposons d’un parc commun, nous n’y allons pas tout le temps pour limiter les éventuelles rencontres avec les voisins.

Description sensible

Ma famille a un rapport particulier au logement du fait de plusieurs déménagements à cause du travail de mon père, gendarme. Le fait de vivre dans un logement dont nous ne sommes pas propriétaires, pour une durée indéterminée cause des appropriations moins marquées et moins immédiates que lorsque l’on achète son logement. De ce fait, bien que nous aimons notre logement et que nous y vivons depuis plus de dix ans, nous savons qu’il ne constitue qu’une étape dans notre parcours résidentiel et non la finalité. Ainsi, même si je rentrais régulièrement chez mes parents, j’en étais venue à considérer mon studio à Nantes comme mon chez moi, mon espace propre où je me sentais bien et qui était adapté à mes besoins actuels. Revenir habiter dans le logement familial marque donc un retour inattendu et précipité qui m’oblige à retrouver d’anciens repères, notamment dans ma chambre. Elle n’a subi que quelques modifications au fil du temps, mais la décoration est restée la même depuis notre arrivée. Elle n’est donc plus très adaptée à mes usages d’aujourd’hui, en confinement. Par exemple mon bureau est devenu beaucoup trop petit.

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Description sensible

En cette période de confinement, avoir un espace extérieur est encore plus apprécié. Même si nous n’avons pas de jardin privé, nous avons la possibilité de sortir dans le parc qui est un espace réserver aux habitants de l’immeuble. Étant donné que peu de voisins sortent dehors puisque certains ne vivent pas leur confinement ici, il est possible de sortir s’aérer sans prendre de risque. Cet espace s’avère être un réel atout pour prendre l’air lorsque nous sommes trop les uns sur les autres, ce qui permet peut-être de limiter les disputes. Nous nous l’approprions beaucoup plus qu’en période normale. Il nous permet aussi de nous sentir moins enfermés.

Le confinement me donne aussi l’occasion d’être avec ma famille, que je vois moins souvent cette année. Puisque nous avons eu la chance de pouvoir nous retrouver au domicile familial, nous en profitons pour passer du temps ensemble en jouant à des jeux, en regardant le télévision, en mangeant, ou encore en faisant du sport. C’est aussi, paradoxalement, le moment où l’on prend des nouvelles de la famille et des amis que nous n’avons pas vu depuis longtemps. C’est dans cette ambiance particulière que nous essayons de voir le positif, c’est à dire que nous avons la chance d’être ensemble.

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Analyse des Usages et Appropriations

Étant donné que notre appartement est relativement petit pour quatre personnes, il n’y avait pas de pièce qui n’était pas du tout occupée avant le confinement En revanche, certaines pièces ont vu leur taux d’occupation accroître fortement. C’est le cas du salon qui était déjà un espace très investi, mais qui est maintenant devenu le centre de la vie du foyer. En effet, c’est la où se déroule en partie le sport et c’est aussi là où se déroulent les dîners. De plus, lors de la journée, la table du salon est mobilisée par ma mère pour la couture, tout comme le bureau où se trouve sa machine à coudre. Mon père utilise aussi beaucoup le salon, mais plus les canapés que la table, où il fait de la généalogie.

Bureau approprié par ma mère pour la couture.

Table du salon appropriée principalement elle par ma mère, mais aussi par le reste de la famille.

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Analyse des Usages et Appropriations

L’appropriation la plus marqué est celle de l’espace extérieur. En effet, alors que l’on s’y rendait très rarement avant le confinement, il est devenu indispensable à la vie de notre famille. La seule appropriation déjà établie, le jardin, s’est renforcée, et d’autres sont apparues. En effet, mon frère et mon père jouent sur le terrain de sport, et occasionnellement, il nous arrive de jouer à un jeux sur les tables de pique-nique, de faire une partie de palets ou de pétanque sur le terrain au fond du parc. Enfin, si le sport peut se faire à l’extérieur, c’est principalement dans le salon où nous nous exerçons en famille. C’est ce que nous allons voir dans la partie suivante.

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C

Thème 1Le sport à l’intérieur du logement

Le soir, à 18h30, commence la séance de sport

familiale. Le vélo elliptique (qui sert de porte manteau d’habitude) et le stepper qui sont rangés dans la

chambre de mes parvents, dans le coin, sans être

utilisés en temps normal sortent de l’ombre. Tandis

que le stepper vient se placer derrière le lit, le vélo elliptique se place devant le fenêtre. Ils sont utilisés par

ma mère et moi principalement. Le vélo est trop lourd pour le changer

de pièce, c’est donc la chambre de mes parents

qui devient salle de sport et qui est occupée en dehors

du temps de sommeil exceptionnellement.

La deuxième partie de notre séance quotidienne

de sport se déroule dans le salon. On y retrouve mon père et mon frère. Petit à petit, chacun a trouvé sa place : mon frère sur le tapis du salon, ma mère près de la baie vitrée sur

son tapis de gym qui dormait au fond de son

placard, mon père à même le sol près de l’entrée et

moi sur mon tapis que j’ai ramené de Nantes.Se

déroule alors notre séance d’au moins une demi-heure alors que nous ne faisions

jamais de sport dans le logement et encore moins

dans le salon avant le confinement.

Étant donné que nous ne recevons plus personne, les affaires de sport se sont progressivement installées dans le salon sans qu’on ne ressente le besoin de les ranger chaque

soir. Ainsi, les haltères de mon frère restent dans ce coin.

Le tapis de ma mère et le mien ainsi que ses

haltères se logent chaque soir dans ce

coin, pour éviter de les déplacer chaque jour.Environ une fois tous les trois jours, cette séance est remplacée par un footing en famille (une boucle

d’un kilomètre que l’on fait chacun à son rythme). Le confinement nous a fait à la fois reprendre le footing régulièrement, mais aussi utiliser un nouveau chemin, proche, pour respecter les restrictions.

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C

Thème 2Tranches de vie domestique

Le matin, je me réveille à 8h30, comme mes parents, et on se retrouve dans la

cuisine pour le petit déjeuner.

A 9h30, on réveille mon frère, qui va lui aussi déjeuner tandis que je vais travailler dans ma chambre, et que mes parents

s’occupent dans le salon.

La matinée est plutôt calme, chacun vaque à ses

occupations : mon frère et moi dans nos chambres et nos

parents dans le salon.

Le midi, c’est souvent ma mère qui fait le repas et nous

mettons la table. On se retrouve tous dans la cuisine pour le

déjeuner vers 13 heure. Nous faisons parfois un jeu de société après le repas.

L’après midi, on s’isole à nouveau. Ma mère fait souvent de la couture ou du rangement dans le salon et le bureau, mon père fait de la généalogie dans

le salon, mon frère joue aux jeux vidéos dans sa chambre et

je travaille dans la mienne.

Quand il fait beau, on sort parfois en milieu d’après midi dans le parc partagé, pour s’occuper du jardin, jouer au volley sur le terrain pour mon

père et mon frère ou simplement pour marcher ou se poser un peu.

En fin d’après midi, c’est la séance de sport dans le salon

en famille.

Ensuite on se douche et on prépare à manger, puis on

passe à table pour le dîner, vers 20 heure, mais dans le salon

cette fois-ci.

Le soir, je regarde parfois la télévision avec ma mère et mon

père qui fait parfois de la généalogie aussi pendant ce

temps, sinon je retourne dans ma chambre travailler. Mon

frère quant à lui joue généralement dans sa chambre.

Enfin vient l’heure du coucher. On se couche généralement

dans les mêmes heures pour ne pas déranger les autres avec des petits décalages parfois

(mon frère ou mon père un peu plus tard).

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Thème 3Le salon, espace central

Le confinement a fait du salon la pièce centrale,

commune et extrêmement polyvalente. Car si la

cuisine nous rassemble pour les repas, c’est dans le salon que nous pratiquons

le plus d’activités diversifiées. Tout d’abord,

nous nous retrouvons sur la table du salon pour le dîner.

Ma mère se pose souvent ici pour être sur sa tablette, ce qu’elle faisait déjà avant le confinement mais elle y passe beaucoup plus de temps actuellement. Elle fait aussi de la couture,ce

qu’elle n’avait pas vraiment le temps de faire avant.

Mon père passe du temps sur le canapé, pour regarder la télévision mais surtout pour faire de la généalogie sur l’ordinateur, projet qu’il avait abandonné il y a un an par manque de temps.

Nous faisons des appels en visio avec la famille pour

prendre des nouvelles. Nous nous posons alors tous les quatre sur le canapé pour discuter en famille avec

l’ordinateur posé sur la petite table du salon.

Comme dit dans le thème 1, le salon devient aussi une

véritable salle de sport.

Lorsque nous faisons des jeux de société, nous nous mettons sur la table du salon, car c’est la

pièce la plus grande, la plus ensoleillée et donc la plus agréable pour être ensemble.

Même si on évite d’aller sur la balcon à cause de fissures, on peut s’asseoir sur le bord pour prendre le soleil. Ma

mère s’y assoit pour lire dans l’après-midi, ce qui permet de s’aérer sans descendre dans le parc en bas. .

Mon frère regarde parfois des rediffusions sportives

avec mon père à la télévision.