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14 e Colloque pour étudiants et jeunes diplômés 14, 15 et 16 mars 2012 Expériences de l’ethnicité : appropriations, reformulations et dépassements Programme Centre d’études ethniques des universités montréalaises 3744, rue Jean-Brillant 5 e étage, Montréal, Québec

Expériences de l’ethnicité : appropriations ... · Étudiant au doctorat, ... Michèle Vatz Laaroussi est docteure en psychologie interculturelle et professeure de travail social

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14e Colloque pour étudiants et jeunes diplômés

14, 15 et 16 mars 2012

Expériences de l’ethnicité : appropriations, reformulations et

dépassements

Programme Centre d’études ethniques des universités montréalaises

3744, rue Jean-Brillant 5e étage, Montréal, Québec

Photo de couverture : © Yann Pocreau, Se Fueron los curas 2, 2007 Épreuve à développement chromogène, 142 cm x 94 cm La photo est tirée de l'exposition "Pour la suite des choses" du Musée d'art de Joliette Yann Pocreau est représenté par la Galerie Simon Blais www.yannpocreau.com

Mots de bienvenue et remerciements 14e Colloque du CEETUM pour étudiants et jeunes diplômés

Le Centre d’études ethniques des universités montréalaises a le plaisir de vous accueillir à son 14e Colloque pour étudiants et jeunes diplômés. Autour du thème Expériences de l’ethnicité : appropriations, reformulations, dépassements, près de 70 communications seront présentées par des participants du Canada et de l’étranger. Cet événement occupe une place très importante au cœur des activités annuelles du CEETUM. En effet, nous voulons par cette occasion offrir à la « relève » dans le domaine des études ethniques un carrefour privilégié d’échanges, de réflexions et de mises en valeur de ses recherches. Au fil des années, l’enthousiasme à l’égard de cette rencontre s’est maintenu grâce à la qualité des présentations et au dynamisme de ceux et celles qui y ont participé. Nous souhaitons vivement qu’à votre tour, vous puissiez profiter pleinement de cette manifestation scientifique. Nous tenons à féliciter la coordonnatrice du colloque, Catherine Levasseur, et tous les

membres du comité scientifique qui ont fait un travail remarquable pour assurer la qualité de cet événement. Nous remercions chaleureusement Josefina Rossell et Chantale Simard, de l’équipe du CEETUM, pour leur soutien, leur professionnalisme et leur enthousiasme qui contribuent grandement au succès de cette organisation.

Nous vous souhaitons un excellent colloque.

Marie Mc Andrew Micheline Milot

Codirectrices du CEETUM

Il me fait plaisir de vous souhaiter la bienvenue au 14e Colloque du CEETUM pour étudiants

et jeunes diplômés.

Dans un contexte où les rapports ethniques, les politiques d’intégration et le

multiculturalisme sont l’objet d’intenses débats dans la sphère publique, il est particulièrement confortant de constater l’intérêt qu’expriment envers ces enjeux les étudiantes et étudiants des cycles supérieurs ainsi que les jeunes chercheur(e)s du domaine.

De surcroit, les thèmes de recherche qui seront traités pendant ce colloque illustrent bien la vitalité et la diversité de la recherche en études ethniques au Québec comme à l’étranger.

Cette 14e édition du colloque n’aurait pas été possible sans la collaboration de plusieurs personnes, dont les

membres du comité scientifique qui m’ont épaulée et conseillée tout au long du processus de planification : Valérie Amiraux, Frédéric Dejean, Marie-Ève Dufresne, Jacques Ledent, Olivier Roy et Stéphanie Tremblay. Je dois aussi remercier les codirectrices pour la confiance qu’elles m’ont témoignée ainsi que le personnel

administratif et du CEETUM dont le savoir-faire est indispensable au bon déroulement du colloque. Finalement, je tiens à remercier tous les membres du CEETUM qui ont accepté de présider un atelier et dont l’engagement dans ce colloque témoigne de l’importance qu’ils et elles accordent au soutien de la relève.

Catherine Levasseur Coordonnatrice du 14e Colloque pour étudiants et jeunes diplômés

Marie Mc Andrew

Micheline Milot

ii  

Centre d’études ethniques des universités montréalaises CEETUM

Le Centre d'études ethniques des universités montréalaises (CEETUM) est un centre de recherche

interuniversitaire et pluridisciplinaire qui regroupe des chercheurs provenant de sept institutions

universitaires québécoises, spécialisés dans l'étude des relations ethniques au Québec et au Canada,

et ailleurs dans le monde par la participation à des projets ou réseaux internationaux. Le CEETUM

intègre aussi des membres provenant d’autres organismes gouvernementaux ou des milieux de

pratique.

Le CEETUM s'implique à promouvoir l'avancement théorique et méthodologique dans le champ des

études ethniques, et est engagé depuis sa création dans le transfert des connaissances et la

collaboration avec les milieux de pratique concernés par les différentes dimensions de la diversité

ethnique. Ce mandat se réalise autour des 4 axes de sa programmation : Axe 1 - Intégration des

personnes issues de l'immigration : spatialité, économie et cohabitation; Axe 2 - Éducation et rapports

ethniques; Axe 3 - Langues, identités, relations intergroupes; Axe 4 - Pluralité religieuse : enjeux

sociaux, politiques et juridiques.

Le CEETUM vise également à faire connaître aux étudiants les relations ethniques comme objet de

recherche scientifique. Par l’entremise de ses membres et de certains programmes, le Centre voit à la

formation des étudiants et assure ainsi la relève dans le domaine. En effet, les étudiants ont

l’opportunité de participer aux différentes étapes de la recherche scientifique, aux séminaires

pluridisciplinaires et aux diverses activités organisées par le Centre, dont le Colloque annuel pour

étudiants et jeunes diplômés. De plus, le CEETUM accueille des chercheurs et des stagiaires de

l’étranger qui, par leur participation aux diverses activités du Centre, contribuent à l’enrichissement

des échanges, des réflexions et au développement de collaborations conjointes.

iii  

Table des matières

Page Mots de bienvenue et remerciements i

Centre d’études ethniques des universités montréalaises ii

Table des matières iii

Organisation du colloque 1

Président(e)s d’ateliers et de sessions thématiques 2

Conférence d’ouverture 3

Tables rondes

Table ronde A : La meilleure qualité d’une thèse, c’est d’être terminée. 4 Trucs, astuces et stratégies pour la rédaction des mémoires et thèses

Table ronde B : Carrière académique et employabilité au-delà du Ph.D. 5 Quelles avenues possibles?

Le programme en un clin d’œil 6

Le programme détaillé

Mercredi 14 mars 7

Jeudi 15 mars 7

Vendredi 16 mars 10

Liste des participant(e)s et résumés des communications

Ateliers (par ordre alphabétique des auteur(e)s) 13

Sessions thématiques (par ordre de présentation) 29

 

 

Organisation du colloque

Catherine Levasseur, coordonnatrice Étudiante au doctorat, Sciences humaines appliquées, Université de Montréal [email protected]

Comité scientifique Valérie Amiraux Professeure agrégée, Sociologie, Université de Montréal Titulaire de la Chaire de recherche du Canada en étude du pluralisme religieux [email protected] Frédéric Dejean Stagiaire postdoctoral, Sociologie, CEETUM, Université de Montréal [email protected] Marie-Ève Dufresne Étudiante à la maîtrise, Études urbaines, Centre Urbanisation Culture Société, INRS [email protected] Jacques Ledent Professeur-chercheur, Centre Urbanisation Culture Société, INRS [email protected] Olivier Roy Étudiant au doctorat, Sociologie, Université de Montréal [email protected] Stéphanie Tremblay Étudiante au doctorat, Administration et fondements de l’éducation, Université de Montréal [email protected]

CEETUM Marie Mc Andrew Micheline Milot Codirectrices

Josefina Rossell Coordonnatrice Chantale Simard Adjointe administrative

2

 

Président(e)s d’ateliers et de sessions thématiques Geneviève Audet Stagiaire postdoctorale, Administration et fondements de l’éducation, CEETUM, Université de Montréal Mahsa Bakhshaei Étudiante au doctorat, Administration et fondements de l’éducation, Université de Montréal Richard Bourhis Professeur, Psychologie, Université du Québec à Montréal Nicole Carignan Professeure, Éducation et formation spécialisées, Université du Québec à Montréal Anna Maria Fiore Anthropologue, Ph.D. Études urbaines, Centre Urbanisation Culture Société, INRS Marie-Claude Haince Stagiaire postdoctorale, Social Science, York University Véronique Jourdain Étudiante à la maîtrise, Anthropologie, Université de Montréal David Koussens Professeur adjoint, Études religieuses, Université de Sherbrooke Claire Lesacher Étudiante au Doctorat, Communications, Laboratoire PREFics, Université Rennes 2 (France) Jacques Ledent Professeur-chercheur, Centre Urbanisation Culture Société, INRS Marie-Odile Magnan Professeure adjointe, Administration et fondements de l'éducation, Université de Montréal Deirdre Meintel Professeure titulaire, Anthropologie, Université de Montréal Daniela Moisa Stagiaire postdoctorale, Anthropologie, CEETUM, Université de Montréal Géraldine Mossière Stagiaire postdoctorale, Anthropologie, CEETUM, Université de Montréal Mela Sarkar Professeure associée, Études intégrées en sciences de l'éducation, Université McGill Michèle Vatz Laaroussi Professeure titulaire, Service social, Université de Sherbrooke Jean Windsor Vincent Étudiant au doctorat, Éducation et formation spécialisées, Université du Québec à Montréal

3

 

Conférence d’ouverture

Mercredi 14 mars 2012 16h30-18h30 Salle 580-31

Les défis contemporains de la recherche interculturelle : la décolonisation des savoirs et l'engagement du

chercheur comme utopie mobilisatrice

par

Michèle Vatz Laaroussi Université de Sherbrooke

Michèle Vatz Laaroussi est docteure en psychologie interculturelle et professeure de travail

social à l'Université de Sherbrooke. Ses recherches portent sur l’immigration et l’action

sociale avec les immigrants. Elle s’intéresse aux dynamiques familiales dans l’immigration et

aux dynamiques locales face à la diversité culturelle en dehors des grands centres

cosmopolites. Elle est responsable du Réseau international de recherche sur l’immigration en

dehors des grands centres. Elle codirige le domaine « Collectivités d’accueil » au Centre

Métropolis du Québec – Immigration et métropoles. Ses dernières recherches portent sur la

mobilité géographique et sociale des familles immigrantes et réfugiées au Québec et au

Canada ainsi que sur les réseaux transnationaux de ces familles.

La conférence sera suivie du cocktail d’ouverture, à 18h30, au CEETUM.

4

 

Table ronde A

La meilleure qualité d’une thèse, c’est d’être terminée. Trucs, astuces et stratégies pour la rédaction des

mémoires et thèses

Vendredi, 16 mars 2012, 9h30-11h30 Salle 580-31

Le dicton « La meilleure qualité d’une thèse, c’est d’être terminée » nous rappelle que la rédaction d’un mémoire ou d’une thèse peut s’avérer un exercice difficile, angoissant et parfois même… interminable. Face à leur page blanche, leur écran ou leur tablette, les étudiant(e)s se demandent souvent comment s’y prendre pour arriver à rédiger un document qui répondra non seulement aux critères académiques, mais aussi à leurs propres aspirations. Les défis de la rédaction sont nombreux : entre écrire trop ou pas assez, entre rendre compte des démarches de recherche et rendre justice à la complexité du monde social, entre le désir de faire au mieux et l’envie de terminer, comment s’y retrouver? Cette table ronde portera sur les défis de la rédaction et proposera des pistes de solution et de réflexion aux étudiant(e)s qui font face aux défis de mener à terme leur scolarité et leur projet de recherche. Il y sera question des meilleures pratiques à adopter et des pièges à éviter lors de la rédaction d’un mémoire ou d’une thèse (classique ou par articles), dans les contextes canadien et français. Animatrice

Micheline Milot Codirectrice du CEETUM, professeure, Sociologie, UQAM

Intervenants

Myriam Abouzaid Stagiaire postdoctorale, Didactique, CEETUM, Université de Montréal Ph.D. Linguistique, Université de Grenoble Richard Bourhis Professeur, Psychologie, UQAM Géraldine Mossière Stagiaire postdoctorale, Anthropologie, CEETUM, Université de Montréal Dania Ramirez & Josée Sabourin Centre étudiant de soutien à la réussite (CESAR) des SAE, Université de Montréal

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Table ronde B

Carrière académique et employabilité au-delà du Ph.D. Quelles avenues possibles?

Vendredi, 16 mars 2012, 9h30-11h30

Salle 550-05 À l’approche de la graduation au doctorat, une question s’impose avec force : que faire ensuite? Si plusieurs visent une carrière académique, tous n’y rêvent pas et d’autres n’y accéderont peut-être pas du tout. Quelles sont alors les avenues professionnelles qui s’offrent aux étudiant(e)s une fois gradué(e)s? S’il est vrai que les parcours qui mènent à la carrière académique ne sont pas linéaires et que chaque cas soit unique, l’insécurité ressentie par les jeunes gradué(e)s est, elle, des plus commune. Entre les qualifications, le réseautage, l’expérience et la chance, décrocher le poste désiré peut vite devenir un exercice de haute voltige. Cette table ronde vise donc à discuter des enjeux liés à « l’après- Ph.D. », tels que les processus qui préparent à la carrière académique et la place qu’occupent les stages postdoctoraux dans ce cheminement. Il sera enfin question d’explorer les alternatives professionnelles à la vie académique qui s’offrent aux étudiant(e)s gradué(e)s. Animatrice

Marie Mc Andrew Codirectrice du CEETUM, professeure titulaire, Administration et fondements de l’éducation, Université de Montréal

Intervenants

Frédéric Dejean Stagiaire postdoctoral, Sociologie, CEETUM, Université de Montréal Annick Germain Professeure-chercheure, Centre Urbanisation Culture Société, INRS David Koussens Professeur adjoint, Études religieuses, Université de Sherbrooke Jean-François Lepage Économiste/Sociologue, Section des statistiques linguistiques, Statistique Canada

Marie-Odile Magnan Professeure adjointe, Administration et fondements de l’éducation, Université de Montréal

6

 

Le programme en un clin d’œil MERCREDI 14 MARS          

14:30-16:30 Inscription (salle 550-05)            

16:30-18:30 Conférence d’ouverture (salle 580-31)            

18:30 Cocktail d’ouverture (salle 550)            

JEUDI 15 MARS

HEURE SALLE 580-32 SALLE 580-31 SALLE 550-05        

8:30-10:30

1. Diversité et participation

citoyenne : discours pluriels

2. Implication de la famille dans le cheminement

scolaire : un gage de réussite?

3. Parcours de réfugiés entre

rupture et continuité

  

VENDREDI 16 MARS 10:30-10:45 PAUSE HEURE SALLE 580-32 SALLE 580-31 SALLE 550-05

10:45-12:45

4. Identités en tension : processus

politiques de catégorisation

Session thématique A

Enseigner à la diversité pour favoriser des

rapports ethniques harmonieux dans les

classes

5. Femmes et religion : nouveaux discours, nouvelles

pratiques

9:30-11:30   

Table ronde A La meilleure qualité d’une thèse, c’est d’être terminée. Trucs, astuces et stratégies pour la

rédaction des mémoires et thèses

Table ronde B Carrière académique et employabilité au-

delà du Ph.D. Quelles avenues

possibles?

12:45-13:45 DÎNER 11:30-13:00 DÎNER

13:45-15:45

Session thématique B

Penser les intrications entre les langues, les

identités et les espaces.

Représentations et pratiques

6. La persévérance scolaire : obstacles et

réussites

Session thématique C

La religion au quotidien. Pluralisme et individualisation de la foi – 1re partie

13:00-15:30

10. Usage des langues : entre intégration et subversion –

1re partie (13:30- 15:30)

9. Pratiques et programmes

d'éducation en contexte interculturel

Session thématique D

L’individu croyant en contexte de pluralité religieuse : études de

cas multidisciplinaires

15:45-16:00 PAUSE 15:30-15:45 PAUSE

16:00-18:00 7. Les territoires de l'ethnicité

8. Santé et services sociaux en contexte

d'immigration

Session thématique C

La religion au quotidien. Pluralisme et individualisation de la foi – 2e partie

15:45-17:30

11. Usage des langues : entre intégration et subversion –

2e partie

12. Immigration et Intégration

économique : réflexions hors des

lieux communs

13. Minorités religieuses à travers le temps et l'espace

7

 

Programme détaillé

Mercredi 14 mars Salle 550-05 Inscription et café

14h-16h30

Mercredi 14 mars 16h30-18h30 Salle 580-31 Conférence d’ouverture Les défis contemporains de la recherche interculturelle : la décolonisation des savoirs et l'engagement du chercheur comme utopie mobilisatrice Conférencière : Michèle Vatz Laaroussi

Mercredi 14 mars Salle 550 Cocktail d’ouverture

18h30

Jeudi 15 mars 8h30-10h30

Salle 580-32 Atelier 1 Diversité et participation citoyenne : discours pluriels Présidence : Richard Bourhis

Nicole Therrien

Le discours du citoyen ordinaire sur le pluralisme ethnique

Natalia Grincheva Cultural Interactivity or Interpassivity: Managing Citizen Participation Online

Mansi Intercultural Education and Structural Racism: Special Case of Québec

Céline Cooper Interculturalism in Quebec: Dominant Discourses/Counter Discourses

Salle 580-31 Atelier 2 Implication de la famille dans le cheminement scolaire : un gage de réussite? Présidence : Nicole Carignan

Rachel Benoît Les travailleuses sociales scolaires : les relations écoles/familles au cœur de l’intervention en contexte interculturel

Odette Gahongayire Dynamique des rapports famille-école sur l'intégration et la réussite scolaires des jeunes immigrants installés à Québec

Laure Scalambrin L’école enfantine et les familles de milieux populaires et immigrés : construction d'une relation complexe

Justine Gosselin-Gagné

Résilience scolaire dans les milieux où immigration récente et défavorisation se conjuguent

Salle 550-05 Atelier 3 Parcours de réfugiés entre rupture et continuité Présidence : Marie-Claude Haince

Bogumil Terminski Environmentally Induced Migrations: Theoretical Frameworks and Current Challenges

Patryk Polec (Re)Shaping the Canadian Mosaic: Polish Refugees and the Solidarity Crisis, 1980-2010

Angelica Higuera Pursuit of Memoris on Urban Landscapes: The Everyday Existence of Refugee Claimants-Threshold People.

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Jeudi 15 mars Pause

10h30-10h45

Jeudi 15 mars 10h45-12h45

Salle 580-32 Atelier 4 Identités en tension : processus politiques de catégorisation Présidence : Marie-Odile Magnan

Benjamin Farhat Violences symboliques et processus d’ethnicisation des rapports scolaires

Michaël Séguin Aux frontières de l'identité collective israélienne : Bédouins, J/juifs éthiopiens et J/juifs de l’ex-URSS

Brigitte Gagnon Précurseur d'un dialogue véritable, pour une paix durable : l'écoute compassionnelle

Salle 580-31 Session thématique A Enseigner à la diversité pour favoriser des rapports ethniques harmonieux dans les classes Présidence : Jean Windsor Vincent

Chantal Laurin Enseigner la diversité des cultures musicales pour favoriser des rapports ethniques harmonieux dans les classes

Émilie Bossé Enseigner la diversité des cultures mathématiques pour favoriser des rapports ethniques harmonieux dans les classes

Maria Elena Zapatah Organiser des jumelages linguistiques et interculturels pour favoriser des rapports ethniques harmonieux dans les classes

Miriam Schrager Enseigner la diversité des cultures scientifiques pour favoriser des rapports ethniques harmonieux dans les classes

Salle 550-05 Atelier 5 Femmes et religion : nouveaux discours, nouvelles pratiques Présidence : Géraldine Mossière

Caroline Jacquet « Laïcité » et « égalité des sexes » dans Cité libre et Parti pris

Catherine Holtmann When the Going Gets Tough: Religious Agency among Immigrant Women in Atlantic Canada

Leïla Benhadjoudja Le féminisme islamique au regard de l'intersectionnalité

Fatiha Tabti-Kouidri Le corps dansant : un vecteur sémantique. La danse comme lieu d’émergence du discours occulté de la femme musulmane

Jeudi 15 mars Dîner offert par le CEETUM

12h45-13h45

Jeudi 15 mars 13h45-15h45

Salle 580-32 Session thématique B Penser les intrications entre les langues, les identités et les espaces. Représentations et pratiques Présidence : Claire Lesacher

Aude Étrillard Conflits et négociations dans les discours représentationnels sur la migration britannique en milieu rural breton (France)

Vanessa Delage Des représentations spatio-linguistiques et pratiques professionnelles d’une force de sécurité publique

Nolwenn Troël-Sauton

Quand espace et représentations incitent à la perte des langues premières dans l’adoption « tardive » internationale française

Catherine Levasseur L’école comme espace unilingue francophone : représentations identitaires, pratiques, et (de) résistance d’élèves du primaire

 

9

 

Jeudi 15 mars 13h45-15h45

Salle 580-31 Atelier 6 La persévérance scolaire : obstacles et réussites Présidence : Mahsa Bakhshaei

Marjorie Vidal Capital social et résilience scolaire : vers une théorisation des interactions en milieu scolaire multiethnique et défavorisé

Rola Koubeissy La contribution des pratiques d'étayage d'enseignantes de primaire à l'intégration des élèves immigrants

Sarah Mainich Expériences sociales et universitaires des étudiants internationaux : rapports à la persévérance aux études supérieures

Jo-Anni Joncas Apport à la compréhension de l’expérience scolaire de persévérants universitaires des Premières Nations au Québec

Salle 550-05 Session thématique C La religion au quotidien. Pluralisme et individualisation de la foi – première partie Présidence : Véronique Jourdain

Anik Demers-Pelletier Diversités spatiales et pratiques du vécu spirituel. La communauté catholique allemande Sankt Bonifatius

Rachel Boivin-Martin La « communauté morale » comme boussole? Sens de l’orientation et identité des spirites brésiliens à Montréal

Vincent Brillant-Giroux

Croyances et pratiques dans un centre Sathya Sai Baba : nuances et diversité

Daniela Moisa Lieux et pratiques religieuses au quotidien. Le cas des orthodoxes de Rawdon

Jeudi 15 mars Pause

15h45-16h

Jeudi 15 mars 16h-18h

Salle 580-32 Atelier 7 Les territoires de l'ethnicité Présidence : Anna Maria Fiore

Marion Lejeune Les nouvelles dynamiques de territorialisation du fait ethnique à Montréal : le Petit Maghreb, un îlot ethnique en devenir?

Marie-Ève Dufresne La mise en scène des commerces sud-asiatiques de Montréal : regard sur la redéfinition des frontières ethniques

Isabelle Séraphin La contribution du capital social à l’insertion de jeunes de la deuxième génération d’origine haïtienne à Montréal

Shawn Renee Hordyk Sonia Stambouli

Uncovering Invisibilities: Migrant Women’s Experiences with Homelessness

Salle 580-31 Atelier 8 Santé et services sociaux en contexte d'immigration Présidence : Michèle Vatz Laaroussi

Geneviève Saulnier La communauté de pratique professionnelle et le soutien à l'intervention interculturelle en santé et services sociaux

Maalla Taha-Abderrafie

Le point de vue d’immigrants âgés de 50 ans et plus vivant au Saguenay–Lac-Saint-Jean sur les CHSLD

Émilie Audy Identité religieuse et périnatalité : comparaison de la prise en compte de la variable religieuse dans les systèmes de santé

Liliana Gomez Cardona

Pluralisme médico-religieux chez les familles immigrantes haïtiennes : leur approche des maux de ventre

 

 

 

10

 

Jeudi 15 mars 16h-18h

Salle 550-05 Session thématique C La religion au quotidien. Pluralisme et individualisation de la foi – deuxième partie Présidence : Daniela Moisa

Marlène Bouchard Spiritualité et pratique de l’Ashtanga Yoga à Montréal

Laurie Savard Les groupes de dévotion laïcs et l’Église catholique au Québec

Émilie Parent Repenser le Nouvel âge : pour le bienfait de soi et des autres

Véronique Jourdain Diversité des expressions de la foi selon le genre chez les druidisants québécois

Vendredi 16 mars 9h30-11h30

Salle 580-31 Table ronde A La meilleure qualité d’une thèse, c’est d’être terminée. Trucs, astuces et stratégies pour la rédaction des mémoires et thèses Animation : Micheline Milot

Myriam Abouzaid Stagiaire postdoctorale, Didactique, CEETUM, Université de Montréal

Ph.D. Linguistique, Université de Grenoble

Richard Bourhis Professeur, Psychologie, UQAM

Géraldine Mossière Stagiaire postdoctorale, Anthropologie, CEETUM, Université de Montréal

Dania Ramirez et Josée Sabourin

Centre étudiant de soutien à la réussite (CESAR) des SAE, Université de Montréal

Salle 550-05 Table ronde B Carrière académique et employabilité au-delà du Ph.D. Quelles avenues possibles? Animation : Marie Mc Andrew

Frédéric Dejean Stagiaire postdoctoral, Sociologie, CEETUM, Université de Montréal

Annick Germain Professeure-chercheure, Centre Urbanisation Culture Société, INRS

David Koussens Professeur adjoint, Études religieuses, Université de Sherbrooke

Jean-François Lepage Économiste/Sociologue, Section des statistiques linguistiques, Statistique Canada

Marie-Odile Magnan Professeure adjointe, Administration et fondements de l’éducation, Université de Montréal

Vendredi 16 mars Dîner offert par le CEETUM

11h30-13h

Vendredi 16 mars 13h-15h30

Salle 580-31 Atelier 9 Pratiques et programmes d'éducation en contexte interculturel Présidence : Geneviève Audet

Emmanuelle Sonntag La voix de l'Autre : pour une pédagogie de l'écoute.

Julie Larochelle-Audet

Éducation à la pluriethnicité dans la formation initiale des maîtres : savoirs et pratiques

Rana Sioufi OUI, une formation à la diversité peut être efficace pour l’amélioration des attitudes à l’égard des immigrants

Anne-Marie Duclos La nouvelle posture professionnelle dans la mise en œuvre du programme Éthique et culture religieuse

Allison Gonsalves Alice Carvalho

Girls' Imaginings of Science and Self in an Afterschool Science Program

 

11

 

Vendredi 16 mars 13h-15h30

Salle 550-05 Session thématique D L’individu croyant en contexte de pluralité religieuse : études de cas multidisciplinaires Présidence : David Koussens

Raphaël Mathieu Legault Laberge

Reconstruction d’une tradition chez les Sioux du Dakota du Sud

Sylvie Laviolette La spiritualité comme ressort de développement de la conscience des leaders en innovation sociale

Essouma Long Les Églises diasporiques africaines au Québec et la reconfiguration du croire

Sylvie Tardif Le programme d’Éthique et culture religieuse : quel apport identitaire pour les jeunes au niveau secondaire?

Vendredi 16 mars 13h30-15h30

Salle 580-32 Atelier 10 Usage des langues : entre intégration et subversion – première partie Présidence : Mela Sarkar

Yvonne Henkelmann Langues de travail : le potentiel linguistique des immigrants qualifiés

Michela Claudie Ralalatiana

Contribution de l’étude de la trajectoire d’apprentissage du français dans la persévérance d’apprentissage chez des femmes immigrantes

Myriam Abouzaid Discours épilinguistiques et intégration professionnelle chez des immigrants maghrébins récemment installés à Montréal

Vendredi 16 mars Pause

15h30-15h45

Vendredi 16 mars 15h45-17h30

Salle 580-32 Atelier 11 Usage des langues : entre intégration et subversion – deuxième partie Présidence : Mela Sarkar

Viktoria Kazarloga Quebec Immigrants' Attitudes towards English and Different Accents in English

Claire Lesacher Le rap : lieu de subversion des normes dominantes? Représentations, subjectivités et agentivité des rappeuses montréalaises

Jean-François Blanchard

Les revendications identitaires des minorités ethniques dans les médias et internet : l'exemple de la langue bretonne

Salle 580-31 Atelier 12 Immigration et Intégration économique : réflexions hors des lieux communs Présidence : Jacques Ledent

Marianne Renard Exploration du rôle de la personnalité dans le parcours d’intégration professionnelle des personnes immigrantes

Sari Madi Les déterminants de l'état de faible revenu au Canada : l'effet modérateur du statut d'immigrant

Victor Chung L’effet de l’écart de revenu sur la participation des immigrants au travail autonome au Canada

12

 

 

Vendredi 16 mars 15h45-17h30

Salle 550-05 Atelier 13 Minorités religieuses à travers le temps et l'espace Présidence : Deirdre Meintel

Jason Sparkes Analyse comparative de la doctrine et des pratiques contemporaines de la voie soufie Burhaniya : Égypte, Soudan, Occident

David Hofmann Charisma and Violence: The Case of the Anabaptist Kingdom of Munster

Javiera Araya-Moreno Être migrant et croyant non catholique. La ségrégation résidentielle des minorités religieuses à Santiago du Chili.

13

 

Liste des participant(e)s et résumés des communications

Ateliers (par ordre alphabétique des auteur(e)s)

Myriam Abouzaid Didactique, stagiaire postdoctorale, CEETUM, Université de Montréal [email protected]

Discours épilinguistiques et intégration professionnelle chez des immigrants maghrébins récemment installés à Montréal

Au Québec, depuis dix ans, le nombre d’immigrants en provenance du Maghreb est en très forte hausse. Au Maroc et en Algérie, la langue française possède un statut privilégié. Ainsi, très souvent, ces immigrants sont déjà francophones avant leur arrivée au Québec. Cependant, les Maghrébins n’échappent pas aux difficultés d’intégration socioéconomique et sont fréquemment confrontés au chômage et/ou à des déclassements professionnels. Nous proposons de présenter quelques résultats préliminaires issus de notre recherche postdoctorale, laquelle s’intéresse aux questions suivantes : 1) Langues officielles et intégration Quelles attentes pré-migratoires à l’égard du français et de l’anglais? Quels changements dans les représentations depuis l’installation au Québec? Quels choix de langue de scolarisation pour les enfants? Quelles exigences linguistiques dans l’univers professionnel? 2) Répertoires plurilingues Quelles pratiques langagières déclarées en famille, entre amis, pour la consommation de biens culturels? Y a-t-il volonté de transmission des langues d’origine aux enfants? Si oui, comment? Par l’intermédiaire des Programmes d’enseignement des langues d’origine? À travers les lieux de culte? Ce projet de recherche vise à améliorer la compréhension des processus d’intégration linguistique et professionnelle, et à expliciter les valeurs attribuées aux différentes langues en concurrence en contexte migratoire, par des Maghrébins. Javiera Araya-Moreno Sociologie, 2e cycle, Université de Montréal [email protected]

Être migrant et croyant non catholique. La ségrégation résidentielle des minorités religieuses à Santiago du Chili

L’homogénéité linguistique et religieuse de l’Amérique latine agissant comme contexte d’analyse d’une migration provenant majoritairement des pays frontaliers, elle a surtout été étudiée depuis une perspective centrée sur l’intégration économique (CEPALC). L’analyse quantitative et spatiale des données du dernier recensement du Chili pour la ville de Santiago nous a pourtant permis de problématiser la relation entre migration et appartenance religieuse dans une région qui est maintenant caractérisée par une pluralisation religieuse croissante (Bastian, 2007). Notre étude a montré que les migrants croyants des religions non catholiques (minoritaires) ont accès à des conditions plus favorables en termes d’intégration sociale et résident dans la ville de forme plus homogène (indice de ségrégation résidentielle plus bas) que les croyants non-migrants ou les migrants catholiques ou athées, sauf pour certains groupes précis qui suivent un patron de distribution selon la classe sociale (notamment le cas des femmes de ménage employées par des familles à haut revenu et qui doivent obligatoirement habiter avec leurs patrons). La relation entre migration et appartenance religieuse minoritaire aurait donc une spécificité liée à une certaine imperméabilité aux effets de classe sociale propre aux migrants des confessions religieuses minoritaires, ceux qui suivront pourtant la distribution résidentielle qui caractérise chaque confession religieuse.

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Émilie Audy Sociologie, 3e cycle, Université de Montréal [email protected]

Identité religieuse et périnatalité : comparaison de la prise en compte de la variable religieuse dans les systèmes de santé

Cette communication portera sur les épreuves vécues par les femmes musulmanes alors qu’elles quittent l’espace privé pour l’espace public, notamment dans le cadre des services périnataux. L’identité religieuse des femmes musulmanes qui sont confrontées au milieu professionnel laïque de la bioéthique des services de santé publique en périnatalité nous intéresse particulièrement. Nous croyons en effet que la manière de gérer la laïcité influence le rapport de l’individu à son appartenance religieuse dans ce genre de contexte. Nous travaillons donc sur la prise en compte du critère religieux dans le domaine des soins périnataux et sur la façon dont les accommodements, dictés par les lois, les politiques internes et les règlementations, influencent le rapport des femmes musulmanes à leur identité religieuse, notamment en ce qui a trait aux pratiques. Cette étude de type comparative explore à la fois les systèmes de santé québécois, français et américain et tente de tirer des conclusions quant aux ''bonnes pratiques'' qui facilitent une intégration réussie et une expression de l'identité religieuse satisfaisante. Leïla Benhadjoudja Sociologie, 3e cycle, Université du Québec à Montréal [email protected]

Le féminisme islamique au regard de l'intersectionnalité Le terme « féminisme islamique », bien que souvent perçu comme un oxymore, n’est apparu dans la littérature scientifique que depuis les années quatre-vingt. Selon Margot Badran : « Le féminisme islamique, qui tire sa compréhension et son autorité du Coran, recherche les droits et la justice pour les femmes, et pour les hommes, dans la totalité de leur existence » (Badran, 2002). Cela dit, certaines féministes telles que la sociologue iranienne Azadeh Kian estiment que le travail féministe ne peut se faire qu’en sécularisant son discours. D’autres considèrent que la pertinence d’un tel féminisme réside dans sa capacité de dialoguer avec le pouvoir car ce dernier se légitime par un discours religieux (Dialmy, 2008). Cela dit, au-delà des oppositions catégoriques entre féminisme et religion, les travaux sur le paradigme de l’intersectionnalité ont permis de mieux appréhender les nouvelles formes de féminisme (particulièrement par le Black Feminism [Collins, 2000; Hancock, 2005]). Dans cette communication, nous proposons d’analyser dans quelle mesure se théorise et se construit le discours féministe islamique. Il s’agira également de voir à partir d’une perspective paradigmatique intersectionnelle, les catégories analytiques que suggère ce type de féminisme. Rachel Benoît École de travail social, 2e cycle, Université du Québec à Montréal [email protected]

Les travailleuses sociales scolaires : les relations écoles/familles au cœur de l’intervention en contexte interculturel

Notre communication synthétise les résultats d’une recherche s’inscrivant dans l’axe Éducation et rapports ethniques du CEETUM. Le survol du travail social scolaire illustre qu’il s’agit d’un champ de pratique caractérisé par la surcharge. En milieu scolaire pluriethnique, le manque de temps semble peser particulièrement lourd sur les épaules des travailleuses sociales. C’est en prenant en compte le contexte de travail précaire de ces professionnelles et la complexité de l’intervention en contexte interculturel que nous avons décidé d’examiner leurs stratégies d’intervention selon le prisme de la justice et de la transformation sociales. Pour ce faire, nous avons effectué des entretiens semi-directifs auprès de six travailleurs sociaux scolaires du secteur francophone montréalais. Nous nous sommes inspirées de la technique des récits de pratique (Rhéaume, 2008, Bertaux, 1980). Comme méthode d’analyse, nous avons utilisé l’analyse de contenu. Nous présenterons les résultats de notre recherche en soulignant l’importance de soutenir davantage les intervenantes dans le développement d’aptitudes réflexives, notamment dans leur travail auprès des familles. Nous démontrerons qu’en dépit du bon vouloir des professionnelles rencontrées, leurs interventions tendent à s’inscrire dans une perspective de normalisation sociale.

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Jean-François Blanchard Lettres et sciences humaines, 3e cycle, Université Rennes 2 (France) [email protected]

Les revendications identitaires des minorités ethniques dans les médias et internet : l'exemple de la langue bretonne

L’expression en langue bretonne sur internet matérialise des formes sociales et des postures identitaires d’acteurs que nous analyserons dans la perspective des mobilisations des minorités dans les médias. Nous montrerons comment ces revendications se situent dans le prolongement de courants d’évolution apparus dans les années 1960-1970. Elles en diffèrent cependant, dans la mesure où elles tendent à se détacher de positions contre-hégémoniques dominantes pour s’ancrer dans un expressivisme plus accentué attestant ainsi d’une évolution des formes de construction identitaire au sein de mouvements sociaux dans un contexte mondialisé. Cette tendance est soutenue par l’évolution des nouvelles technologies de l’information et de la communication qui entraînent une remise en cause des médias traditionnels au plan technique et économique et interrogent l’exercice du métier de journaliste. Nous observons qu’internet est à la fois un révélateur et un accélérateur de ces changements produisant des formes sociales originales et suscitant des postures individuelles spécifiques. Cette proposition repose sur l’analyse d’un corpus constitué de la production en langue bretonne sur internet. Nous chercherons à en dégager une lisibilité dans la perspective retenue. Cela nous permettrait, en nous plaçant dans le champ de la sociolinguistique, de contribuer à l’analyse des interactions entre l’espace d’internet et la société civile sur la question des minorités linguistiques. Victor Armando Chung Bartra Démographie, 3e cycle, Centre Urbanisation Culture Société, INRS [email protected]

L’effet de l’écart de revenu sur la participation des immigrants au travail autonome au Canada Au Canada, les recherches montrent que les immigrants tendent à exercer plus les activités indépendantes que les natifs. Notre objectif est d’analyser les déterminants de cette participation chez les immigrants ainsi que les disparités ethniques et régionales observées. Nous testons deux hypothèses : (i) l’emploi autonome des immigrants est essentiellement motivé par l’écart de revenu entre le travail indépendant et le travail salarié; (ii) le capital humain, l’origine nationale, l’année d’immigration, etc., exercent également un effet important. La présente étude s’appuie sur les données de recensements. Nous utilisons la méthode « switching regression and structural probit » pour analyser l’effet de l’écart de revenu sur la participation au travail autonome. Les premiers résultats nous montrent que la décision des immigrants de devenir travailleur autonome dépend largement de l’écart de revenu entre l’activité indépendante et l’activité salariée. Dans l’ensemble, plus l’écart est grand, plus la propension à participer à l’activité indépendante est forte. Ce résultat est particulièrement important à Vancouver et à Toronto. À Montréal, l’écart de revenu affecte négativement cette décision. Les caractéristiques démographiques, le niveau d’instruction et l’appartenance ethnique sont également des déterminants de cette participation. Céline Cooper Sociologie et études d’équité, 3e cycle, Institut d’études pédagogiques de l’Ontario/Université de Toronto [email protected]

Interculturalism in Quebec: Dominant Discourses/Counter Discourses While the idea of ‘cultural convergence’ has been loosely explored from a range of perspectives since the 1970s in Quebec, the rise of interculturalism as something identified as a uniquely Quebec model of cultural pluralism and social integration in the Canadian context is a relatively new phenomenon. My presentation applies a critical sociolinguistic approach to discuss why interculturalism has gained traction as an increasingly normalized national discourse in Quebec, why now (i.e., in the wake of the CCPARDC) and with what kind of ontological perspectives. My talk is directed by two key questions: 1. Where and how does interculturalism get defined in Quebec? What are the chains of production and circulation? 2. Who are the architects of this discourse and why are they defining interculturalism in a particular way? Drawing on my own ethnographic work, I discuss how relations of social difference are variously constructed in this discourse under the dynamic conditions of globalization, particularly across the terrains of language and nation. I offer a contextualization of dominant normative expressions of interculturalism, while also exploring critical or counter discourses that are (or are not) emerging. The overall objective here is to highlight the meaningful, complex webs of power that underpin different forms of interculturalism in Quebec, what they might mean and for whom.

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Anne-Marie Duclos Administration et fondements de l’éducation, 3e cycle, Université de Montréal [email protected]

La nouvelle posture professionnelle dans la mise en œuvre du programme Éthique et culture religieuse L’implantation nationale du programme de formation « Éthique et culture religieuse » (ECR) dans l’enseignement primaire et secondaire, en septembre 2008, est l’aboutissement du processus de déconfessionnalisation du système scolaire québécois (MELS, 2008). Selon le Comité sur les affaires religieuses (CAR) (2007), le rôle des enseignants représente l’un des éléments majeurs dans cet univers de convictions et de valeurs. Dans ce nouveau paradigme pédagogique résultant d’un choix sociétal qu’est celui de la laïcité scolaire, les enseignants font face à une nouvelle posture professionnelle quant à la mise en œuvre du programme ECR. En effet, les enseignants doivent s’abstenir d’émettre leurs croyances, leurs convictions, leurs valeurs et leurs points de vue en demeurant impartiaux devant les savoirs liés aux religions et philosophies qu’ils doivent transmettre (MELS, 2008; CAR, 2007). Pourtant, dans son rapport de 2008, le Conseil supérieur de l'éducation (CSE) affirme que la mise en œuvre du programme ECR touche aux croyances des enseignants, des parents, des élèves et de la communauté et entraine un « changement profond » au regard de notre système d’enseignement. Nous discuterons de la nouvelle posture professionnelle dans le développement d’attitudes d’impartialité, d’écoute et de respect sur les questions religieuses et éthiques du programme ECR. Marie-Ève Dufresne Études urbaines, 2e cycle, Centre Urbanisation Culture Société, INRS [email protected]

La mise en scène des commerces sud-asiatiques de Montréal : regard sur la redéfinition des frontières ethniques

Cette communication porte sur les résultats préliminaires d’un mémoire de maîtrise en études urbaines. L’étude se penche sur le cas d’un groupe ethnique minoritaire faisant l’objet de stigmatisation : les Sud-Asiatiques de Montréal. À l’heure actuelle, les devantures de commerces semblent être le principal vecteur de mise en visibilité de ce groupe dans le paysage urbain montréalais. La littérature montre que la mise en visibilité de l’identité ethnique dans les espaces commerciaux renvoie aux questions de renouvellement, d’affirmation ou de négociation identitaire du groupe dans la société dans laquelle il évolue (Auguin, 2004; Cha, 2005; Hily et Rinando, 2004; Ma Mung, 2006; Raulin, 2000; Jones, 2003). C’est pourquoi une étude sur l’aménagement des devantures de commerces sud-asiatiques a été lancée afin d’éclaircir les enjeux identitaires qui s’y rattachent. Plus précisément, elle s’intéresse aux commerces gérés par une personne d’origine sud-asiatique ayant pignon sur rue dans Parc-Extension, un quartier multiethnique de Montréal. Trois grands volets méthodologiques composent cette étude, soit l’observation des devantures commerciales ainsi que des entretiens auprès d’intervenants œuvrant dans l’aménagement urbain du quartier et de commerçants d’origine sud-asiatique. Des résultats préliminaires portent à réfléchir sur ce groupe méconnu aux identités multiples. Benjamin Farhat Sciences de l’éducation, 3e cycle, Université Paris 8 (France) [email protected]

Violences symboliques et processus d’ethnicisation des rapports scolaires Cette contribution porte sur l’analyse des processus d’ethnicisation des rapports entre enseignants dans les établissements scolaires du secondaire en France. Je nomme ethnicisation le processus par lequel « l’imputation ou la revendication d’appartenance ethnique devient un référent déterminant (fondamental, englobant, dominant, voire exclusif) de l’action et dans l’interaction » (De Rudder, 2000). Parler d’appartenance ethnique et d’ethnicité, ce n’est pas parler de l’autre ou des immigrés, mais bien « “d’eux-et-nous“, autrement dit de l’altérité et de l’identité collective, dans leur rapport de réciprocité » (Lorcerie, 2003). Les violences que j’étudie sont celles qui apparaissent dans les processus de détermination des frontières de ces identités collectives. À travers l’observation in-situ et le recueil de témoignages d’acteurs de terrain, je m’intéresse à l’ethnicisation de violences entre enseignants. Les matériaux observés et recueillis concernent l’élaboration de projets pédagogiques mais aussi les relations entre enseignants dont certains vivent l’ethnicisation dont ils sont victimes comme « violente », comme une forme de désorganisation « brutale ou continue d’un système personnel, collectif ou social » (Debarbieux, 1996). J’étudie donc ici les tensions et les rapports de force autour desquels s’affrontent enseignants au regard de considérations ethniques. De nombreux exemples seront mobilisés pour illustrer les spécificités des processus à l’œuvre.

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Brigitte Gagnon Sciences des religions, 3e cycle, Université de Montréal [email protected]

Précurseur d'un dialogue véritable, pour une paix durable : l'écoute compassionnelle Depuis vingt ans, des délégations de Nord-américains pratiquent la méthode de l’écoute compassionnelle dans le but de contribuer à la réconciliation entre Israéliens et Palestiniens sur le terrain. Cette approche est considérée comme une des plus avant-gardistes (Green 2008) dans la région et a pour but d’éviter la polarisation au cœur du conflit, tout en y adressant les causes profondes. Plusieurs témoignent de transformations importantes découlant de la pratique de l’écoute compassionnelle (Pace, 2005). Je présenterai les résultats d’analyse effectuée lors d'un exercice d'observation participante en 2010. Nous verrons l’impact de cette approche sur les multiples identités et cultures en jeu dans ce conflit et comment elle peut s’appliquer au sein de nos sociétés pluralistes. Le cadre théorique s'inspire des travaux de Fehr et al (2009) sur l’amour compassionnel, notion adoptée par l'Organisation mondiale de la santé comme indicateur de la qualité de vie, ainsi que ceux de Shlitz et al (2008) sur les expériences transformatives de la conscience. Celles-ci apportent une expansion de la conscience et de la vision du monde qui mène à une redéfinition de l’identité, du sens et du but de la vie. Une méthode mixte en recherche est empruntée (Cresswell & Clark 2011) selon l’approche phénoménologique en psychologie. Odette Gahongayire Histoire, 3e cycle, Université Laval [email protected]

Dynamique des rapports famille-école sur l'intégration et la réussite scolaires des jeunes immigrants installés à Québec

Les enfants réfugiés des guerres et des conflits ethniques sont particulièrement à risque et le rôle de l’école est crucial dans la vie de l’écolier (Kos, 1999). La situation des enfants réfugiés a été examinée dans les grands centres urbains (Kirk, 2002; Kaprielian-Churchill et al., 1994; Mesmin, 1993; Rutter, 1994). Des recherches récentes montrent l’urgence de comprendre les situations des familles immigrantes et réfugiées dans les villes moyennes et petites (Laaroussi, Guilbert & al., 2010). Ce projet de recherche doctorale vise à comprendre les dynamiques régionales et les défis réciproques que rencontrent les familles réfugiées avec enfants d’âge scolaire et les écoles en élaborant des études de cas d’élèves et de leurs familles provenant des Grands Lacs africains et arrivés en tant que réfugiés dans les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches. Une méthodologie qualitative axée sur les récits de vie - récits de migration, récits familiaux et récits de pratiques à l’école - prendra en compte les interactions entre la famille, la direction et le personnel de l’école, les interrelations entre les élèves afin de mieux comprendre l’influence de ces interactions sur la réussite scolaire et de l’enfant ainsi que sur son intégration sociale. Liliana Gomez Cardona Anthropologie, 3e cycle, Université de Montréal [email protected] Pluralisme médico-religieux chez les familles immigrantes haïtiennes : leur approche des maux de ventre

Dans cette présentation, j’expose les résultats d’une recherche qualitative en anthropologie de la santé menée auprès de familles haïtiennes immigrantes à Montréal. L’objectif a été d’identifier leurs façons d’expliquer les maux de ventre et leurs moyens de les soulager. L’approche anthropologique qui a été utilisée est interprétative et centrée sur les récits des enfants et sur ceux de leurs mères. Au total, treize entretiens semi-dirigés ont été menés auprès de cinq familles. En général, leurs explications attribuées aux maux de ventre ainsi que leurs stratégies pour les soulager forment un espace de métissages et de négociations entre différents savoirs sur la santé (Laplantine et Nouss 1997). L’approche utilisée par les familles quant à ces douleurs est construite collectivement et traversée par les dynamiques familiales et leurs parcours migratoires. Cependant, l’impact de ces dimensions sociales et la façon dont les familles réagissent varient d’un groupe familial à l’autre. Le pluralisme médico-religieux (Rossi 2007) est répandu chez ces familles. Ainsi, les principales pratiques thérapeutiques sont cherchées dans l’espace familial, les églises chrétiennes, auprès des organismes communautaires et chez d’autres Haïtiens habitant à Montréal ou en Haïti. La biomédecine fait aussi partie des ressources utilisées, mais elle constitue la dernière ressource envisagée.

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Allison Gonsalves Psychopédagogie et andragogie, stagiaire postdoctorale, Université de Montréal [email protected] Alice Carvalho Communications, 2e cycle, Université de Montréal [email protected]

Girls' Imaginings of Science and Self in an Afterschool Science Program

This paper chronicles a study conducted with 7 youth at an after-school program directed towards building girls' self-esteem, exploring issues related to adolescence, and supporting girls in their academic and personal struggles. Seeing an interest in both science learning and digital technologies, we engaged the 7 girls in the creation of digital story-making (as an exploration of self-in-the-world) and video documentary-making around an issue of interest to them in science. In this paper, we report the positioning the girls do around science through an examination of collages constructed in a group activity aimed at telling stories about “What science means to me". We explore the ways that gender constructs spaces that influence appropriate topics of discussion and study in relation to science, and we simultaneously examine the ways that the introduction of science into a girls' only space influences girls' identity work in relation to the goals of the program. We conclude with a discussion of the complexities of youth-oriented research that seeks to invest in and facilitate opportunities for youth voice, while still adhering to learning objectives for science within a space intended to promote positive youth development. Justine Gosselin-Gagné Psychopédagogie et andragogie, 2e cycle, Université de Montréal [email protected]

Résilience scolaire dans les milieux où immigration récente et défavorisation se conjuguent Chaque année, l’effectif scolaire d’élèves immigrants augmente dans les écoles du Québec. Les risques de faire face à des difficultés socioscolaires sont plus élevés chez les élèves allophones qui ne maitrisent pas le français et qui vivent en situation de précarité. Il est capital de s’intéresser à cette question dans le but de mieux comprendre comment soutenir la réussite de l’intégration socioscolaire de ces élèves. Pour notre mémoire de recherche, nous avons voulu documenter le parcours socioscolaire d’élèves allophones récemment immigrés ayant fréquenté une classe d’accueil, à l’aide d’une démarche qualitative exploratoire. Plus précisément, un des objectifs principaux de la recherche était de décrire les facteurs déterminants dans le processus de la résilience scolaire chez ces élèves. Pour ce faire, nous avons d’abord considéré une école d’un quartier défavorisé de Montréal et ciblé des enfants allophones récemment immigrés. Ensuite, nous avons procédé à des entretiens semi-dirigés au cours desquels nous avons interrogé les enfants et un de leurs parents (cinq dyades) dans le but de mieux capter le parcours qui a mené ces élèves à faire preuve de résilience scolaire, malgré la présence de plusieurs facteurs de risque. Natalia Grincheva Humanities, 3e cycle, Center for Interdisciplinary Studies, Université Concordia [email protected]

Cultural Interactivity or Interpassivity: Managing Citizen Participation Online The national cultural heritage exhibited through museums’ online collections can provide a powerful repository of cultural memory and knowledge that play an important role in the processes of national collective identity formation. Museums, as principal cultural institutions, have always exercised the power to reinterpret the meaning of their collections and objects through a variety of different conceptions employed to reorganize the exhibition displays and spaces. This political power of cultural representation is crucial, especially when it concerns building virtual heritage portals and online collections available to larger national and international audience through a click of a mouse. In this regard, the questions, whose identity is being disseminated and how, are imperative for creating democratic online environments where national identity can be negotiated through a dialogue of disperse cultural voices. Following the traditions of Stuart Hall, identity can be understood as continuous process of construction that is influenced by external authorities. Through theoretical exploration, the paper seeks to identify social and political mechanisms of national identity construction that are employed by museums in the framework of their online activities. The paper focuses on how the interactive Internet portals can serve people from disperse cultural communities to understand, articulate, and communicate to the “others” their cultural identity.

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Yvonne Henkelmann Fondements de l’éducation, 3e cycle, Helmut-Schmidt-Université Hambourg (Allemagne) [email protected]

Langues de travail : le potentiel linguistique des immigrants qualifiés Au Canada et en Allemagne, la langue officielle est considérée comme primordiale pour le positionnement au marché du travail. Par conséquent, les deux pays mettent l’accent sur les compétences linguistiques des immigrants : Le Canada récompense les connaissances en anglais et en français par la sélection des travailleurs qualifiés et les encourage à s’en approprier. L’Allemagne érige l’allemand comme condition préalable pour immigrer et exige la participation des nouveaux arrivants à des cours de langue. Dans le but de révéler les conséquences d’une politique qui favorise l’usage des langues officielles, j’ai fait une étude auprès des immigrants qualifiés. J’ai mené des interviews narratives biographiques avec des immigrants au Québec et ceux de l’Allemagne que j’ai ensuite analysées avec la méthode documentaire. Cette méthode permet d’obtenir des résultats qui sont bien au-delà d’un cas individuel. L’étude qualitative démontre qu’une telle politique renforce l’importance des langues officielles. Par contre, il devient évident que la pratique linguistique se dérobe à une quelconque réglementation. La pratique linguistique au travail se développe selon le degré de formalité d’une situation et en rapport avec les compétences des interlocuteurs. Dans ma présentation, je vais brièvement introduire l’étude pour ensuite présenter les résultats pertinents et d’y tirer quelques conclusions politiques. Angelica Higuera Anthropologie, 3e cycle, Université de Montréal [email protected] Pursuit of Memoris on Urban Landscapes: The Everyday Existence of Refugee Claimants-Threshold People This study aims to explore the memories of refugees before they are recognized as such, meaning when they are refugee claimants. It is argued that refugee claimants occupy a liminal space (an in between state) (Turner 1982) as they wait at the border and during approximately 15 to 18 months until the hearing that determines their eligibility as refugees, meanwhile they inhabit transient spaces-times both physically and emotionally. It is argued that the ruptures caused by displacement and the uncertainty of not having a legal status, alters the means by which refugees develop strategies to re-establish social and existential continuity to become included in community and society. Therefore, I will investigate 1) How the spatial and temporal displacement of immigration affects memory processes, and what strategies do RCs deploy to establish social and existential continuity after and during the significant ruptures, uncertainties and dislocation caused by displacement. David C. Hofmann Sociology and Legal Studies, 3e cycle, University of Waterloo [email protected]

Charisma and Violence: The Case of the Anabaptist Kingdom of Munster Prominent cultic scholars have identified that there remains a rather large void in research when analyzing charismatic leadership within the context of sectarian groups. This research will attempt to bridge that gap through a historical case study analysis of a 16th century protestant reformation group, the Anabaptist Kingdom of Münster (AKM), under the influence of a charismatic leader, Jan van Leiden. More specifically, this research will focus on the various means utilized by the group’s leader to establish charismatic leadership and how this affected the group’s recourse to acts of violence. The analysis of this material was made using three current theoretical concepts on cultic behaviour and violence, that is Casoni (2000), Robbins (2002) and Dawson (2010). It appears that four major strategies were utilized by Jan van Leiden to establish his charismatic leadership over his followers: (1) the threat of millenarianism, (2) the exploitation of a bilateral parasitic relationship with his followers, (3) the use of religious ecstasy and prophecy, and (4) the use of their desire for social and religious change. By contrasting the results of the analyses undertaken in chapters three and four, three factors that have played a crucial role in Leiden’s charismatic leadership, as it relates to the recourse to violence in the AKM, will be identified. These are: (1) millennial violence, (2) shared identity, and (3) macro-level dimensions.

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Catherine Holtmann Sociologie, 3e cycle, University of New Brunswick [email protected]

When the Going Gets Tough: Religious Agency among Immigrant Women in Atlantic Canada Popular discourse concerning some ethno-religious groups in Canada tend to assume women’s oppression. Yet for women of faith, religious practices and beliefs can be a source of strength which they draw upon during times of challenge. Contrary to liberal feminist theorizing, the majority of the world’s women understand their bodies, concepts of justice, and equality through the lens of the sacred (Fernandes 2003). The rise of fundamentalist factions with an emphasis on “gender inerrancy” has led to the mistaken assumption that all religious people believe in the second class status of women and act in accordance with these beliefs (Nason-Clark & Fisher-Townsend 2005). Sociological research into women’s lived religion illustrates the claim of Smith (2005) that the conflicts between patriarchal legitimations of male dominance and feminist ideals of gender equality may make women’s lives problematic but do not deny them agency. Moreover, women’s religious expressions challenge the socially constructed boundaries between the sacred and secular and between the public and private (Aune, Sharma & Vincett 2008). This paper will report on the preliminary findings of a study collecting qualitative data through interviews and focus groups with immigrant women from a variety of Christian and Muslim groups in the Atlantic Provinces. Shawn Renee Hordyk School of Social Work, 3e cycle, Université McGill [email protected] Sonia Stambouli School of Social Work, 3e cycle, Université McGill [email protected]

Uncovering Invisibilities: Migrant Women’s Experiences with Homelessness Despite a lack of research evidence, immigrant women in Canada are multiply disadvantaged in terms of housing insecurity, risk and experiences of homelessness. In Montreal, prices of apartments have increased significantly in the past 10 years, accompanied by heightened local unemployment rates. Local shelters are reporting increasing percentages of immigrant women using their services. A portrait of newcomer women’s experiences is essential to the development of responsive policies. A recent study (2010-2011) documented the experiences of immigrant women in Montreal along the spectrum of homelessness through (1) collection of grey literature from Quebec-based community groups addressing homelessness, housing, women’s issues or immigration; (2) semi-structured interviews with newcomer women who self-identified as having lived housing problems; (3) semi-structured interviews with service providers and; (4) a community event to validate findings with newcomer women. In this presentation, we will share our findings about the housing trajectories that lead migrant women towards homelessness, giving special attention to the particular struggles that face them as migrants: lack of experience and knowledge in Canadian culture and services, traumatic migration trajectories, ineligibility for assistance due to status, housing discrimination, financial responsibilities overseas, etc. Caroline Jacquet Sciences politiques, 3e cycle, Université du Québec à Montréal [email protected]

« Laïcité » et « égalité des sexes » dans Cité libre et Parti pris Depuis plusieurs années, les enjeux de reconnaissance de la diversité religieuse et de laïcité semblent être devenus indissociables d’un discours sur l’égalité des sexes. La chercheure féministe Joan W. Scott parle d’ailleurs de « Sexularism » et rappelle que les combats laïcs n’ont pas toujours été féministes. Au Québec, tout particulièrement depuis la « crise » des accommodements raisonnables, cet amalgame entre « nos combats laïcs » et « nos combats féministes » est également très présent. Cette communication interrogera deux revues intellectuelles québécoises contemporaines de la Révolution tranquille, Cité libre et Parti pris, afin d’étudier comment s’articulaient l’anticléricalisme, le laïcisme, le nationalisme et l’(in)égalité des sexes. Selon nos premiers résultats de recherche, deux types de discours (au moins) peuvent être mis en évidence. Dans la revue Cité libre des années 1950, d’inspiration personnaliste, une forme d’anticléricalisme est mise de l’avant qui combat une vieille religion sclérosée et féminine au nom d’une nouvelle religiosité virile et laïque. Dans la revue Partis pris des années 1960, d’inspiration postcoloniale, est condamnée l’organisation matriarcale de la vieille nation canadienne-française au nom d’un nouveau fratriarcat laïc (« laos-ité »).

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Jo-Anni Joncas Sciences de l’éducation, 2e cycle, Université du Québec à Chicoutimi [email protected]

Apport à la compréhension de l’expérience scolaire de persévérants universitaires des Premières Nations au Québec

Cette communication explore comment des étudiants des Premières Nations persévèrent jusqu’à l’obtention d’un diplôme universitaire au Québec. Cette minorité ethnique possède un haut taux de décrochage scolaire. Seulement 5,6 % ont un diplôme universitaire contre 16,6 % du reste de la population québécoise (MELS, 2009). Le besoin d’une compréhension accrue du processus de persévérance scolaire des étudiants des Premières Nations est crucial pour cette population relativement jeune grandissant deux fois plus vite que la population générale. L’approche compréhensive a permis d’interpréter comment ces persévérants construisent et donnent sens à leur expérience scolaire. Les théories de l’action ont relevé les caractéristiques des logiques d’action et les épreuves de leur expérience scolaire qui les ont amenés à persévérer. La recherche, inspirée des méthodes en milieu autochtone, utilise des dispositifs de collecte culturellement adaptés comme le drawing-voice (Lavoie, 2011) et le talk-story (Foy, 2009) auprès d’étudiants de l’UQAC qui sont dans leur dernière année d’étude avant leur diplomation. Les données ont été soumises à une analyse interprétative/compréhensive, plus précisément dans le sillon de l’analyse thématique en continu (Paillé & Mucchielli, 2003). Cette meilleure compréhension de l’expérience de persévérants des Premières Nations soutiendra la mise en place de services mieux adaptés à leurs besoins. Viktoria Kazarloga Éducation, 3e cycle, Université de Sherbrooke [email protected]

Quebec Immigrants' Attitudes towards English and Different Accents in English This work in process aims to investigate immigrant students' attitudes toward the spread and use of English in Quebec. The position English has achieved within a century is unique. The number of speakers using English as a foreign language three times outnumbers the amount of native speakers of the language (Crystal, 2003, p.61). In the contemporary framework the majority of English speakers are now non-native speakers of English. Since English has now become the language of international communication, it has triggered one of the hottest debates in the contemporary language education: what kind of English we should teach? There is still a strong tendency among experts in education to teach English according to native standards (Quirk, 1990; Tarnopolsky, 1999; 2005). However, new linguistic concepts, taking into account the international dimension of English, such as a Lingua Franca, started to be postulated as an alternative to English learnt for communication with native speakers. Therefore, it is very important to explore students' expectations from teaching English and their attitudes towards non-native varieties and non-native teachers of English, since the voices of students have rarely been heard or taken into account. Rola Koubeissy Psychopédagogie et andragogie, 3e cycle, Université de Montréal [email protected] La contribution des pratiques d'étayage d'enseignantes de primaire à l'intégration des élèves immigrants Le contexte scolaire québécois se caractérise par une population de plus en plus hétérogène quant à la langue maternelle, la culture et l’ethnicité des élèves (Pagé et Lamarre, 2010). Composer avec cette hétérogénéité fait partie du quotidien des enseignants qui initient les élèves à vivre et à se scolariser ensemble. Accueillir en classe régulière des élèves immigrants récemment arrivés et qui ne maîtrisent pas complètement le français comme langue d’enseignement complexifie le travail de l’enseignant à l’égard de la réussite scolaire de tous les élèves. Dans cette communication, nous nous attardons plus particulièrement aux caractéristiques des pratiques de soutien d’enseignants, notamment l’étayage qui est défini comme une manière d’aider un élève à accomplir une tâche qui lui est difficile (Hogan et Pressely, 1997) quand il en a besoin (Lajoie, 2004) de la part d’un adulte plus compétent. Il nous apparaît pertinent d’utiliser le concept d’étayage pour comprendre le soutien de l’enseignant auprès d’un élève immigrant dans l’apprentissage de la langue seconde (Gibbons, 2002) et des autres matières scolaires, en misant sur ses ressources et en identifiant ses besoins. Nous présentons également les enjeux de mise en œuvre de pratiques de soutien en classe régulière auprès des élèves immigrants.

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Julie Larochelle-Audet Éducation et pédagogie, 2e cycle, Université du Québec à Montréal [email protected]

Éducation à la pluriethnicité dans la formation initiale des maîtres : savoirs et pratiques La communication proposée vise à présenter le projet de recherche de mon mémoire. La diversité ethnoculturelle croissante au Québec met au défi la société québécoise de concilier unité et diversité. Plusieurs recherches ont démontré le rôle majeur pouvant occuper l'éducation. L'éducation à la pluriethnicité est toutefois partagée entre une profusion de perspectives pouvant influencer le choix des savoirs essentiels poursuivis et des stratégies éducatives employées. Au Québec, les seules balises pouvant affecter ces choix reposent sur le Plan d’action en matière d’intégration scolaire et d’éducation interculturelle du ministère de l'Éducation, qui énonce les types de compétences devant être atteintes en termes d’éducation interculturelle (1998). Néanmoins, ce sont les universités offrant un programme pour l'obtention d'une autorisation d'enseigner qui sont responsables de garantir l'acquisition des compétences. Face à cette latitude, ce projet vise l'atteinte deux objectifs : dégager les stratégies et les savoirs essentiels composant actuellement la formation à la pluriethnicité au sein de la formation initiale des maîtres des différentes universités au Québec et situer ces stratégies et savoirs parmi les différentes approches contemporaines en formation à la pluriethnicité. Pour y parvenir, une recherche qualitative empirique reposant sur des entrevues individuelles semi-structurées auprès de professeur(e)s et chargés de cours en éducation à la pluriethnicité sera menée. Marion Lejeune Géographie, 2e cycle, Université du Québec à Montréal [email protected]

Les nouvelles dynamiques de territorialisation du fait ethnique à Montréal : le Petit Maghreb, un îlot ethnique en devenir?

Dans le cadre des logiques métropolitaines de structuration de l’espace urbain montréalais, notre recherche s’intéresse aux mutations du marquage ethnique des communautés ethnoculturelles qui y ont lieu. Leur visibilité au sein de l’espace urbain opère à des échelles désormais plus restreintes, quand le quartier ethnique comme lieu d’identification et de sociabilité communautaire voit ses fonctions traditionnelles amoindries. Notre recherche porte plus particulièrement sur la concentration de commerces maghrébins sur la rue Jean-Talon Est, désignée sous l’appellation de « Petit Maghreb ». Nous avons cherché à comprendre si le Petit Maghreb était considéré par les Québécois d’origine maghrébine qui le fréquentent comme un lieu qui par le biais des pratiques qu’ils y déploient et des représentations qui en découlent favorise l’expression de leur identité ethnique à Montréal. Pour saisir les rapports de l’individu au lieu par la prise en compte des représentations, nous avons choisi de suivre une démarche méthodologique qualitative, par le biais d’entrevues semi-directives. Nos résultats montrent que le Petit Maghreb fait office de lieu de rassemblement et de lieu de rencontre. Il est aussi un environnement familier qui fonctionne comme un lieu de ressourcement identitaire et qui contribue à la stabilité identitaire des primo-arrivants qui le fréquentent. Claire Lesacher Communications, 3e cycle, Université Rennes 2 (France) [email protected]

Le rap : lieu de subversion des normes dominantes? Représentations, subjectivités et agentivité des rappeuses montréalaises

Au cours de cette communication, j’exposerai les analyses intermédiaires de ma recherche doctorale, axée sur les expériences et pratiques de rappeuses montréalaises, ainsi que sur leurs représentations quant à celles-ci. Ancrée dans le domaine de la sociolinguistique, la réflexion proposée se basera sur des entretiens semi-directifs, réalisés avec des rappeuses de la ville et étudiés selon une méthode qualitative d’analyse de contenu. L’enjeu sera de saisir les subjectivités des artistes rencontrées face aux normes dominantes de l’espace montréalais : normes langagières, corporelles, de genre (toujours construites en interaction avec d’autres catégorisations), etc. Nous postulons donc un travail basé sur la notion d’agency (Butler, 1990), pour lequel la focalisation sur des expériences ancrées dans le domaine artistique apparait particulièrement opportune : potentiellement subversives puisque réalisées dans le cadre d’une culture de la contestation, les pratiques des rappeuses sont aussi traversées par une visée de diffusion dans l’espace public... auquel elles sont donc confrontées. Par ailleurs, si les femmes rencontrées ont en commun de rapper à Montréal, elles portent des identités diverses, complexes, et sont donc situées différemment au sein de la matrice de la domination (Hill Collins, 1990). Un fait que nous prendrons en compte tout au long de notre analyse.

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Taha Abderrafie Maalla Unité d'enseignement en travail social, 2e cycle, Université du Québec à Chicoutimi [email protected]

Le point de vue d’immigrants âgés de 50 ans et plus vivant au Saguenay–Lac-Saint-Jean sur les CHSLD Une étude qualitative a été réalisée auprès de 11 aînés immigrés (P.A.I.) de 50 ans et plus vivant en région. Cette étude visait deux objectifs : 1) recueillir leurs points de vue, sur leurs appréhensions face à leur placement en CHSLD et 2) documenter leurs attentes face aux CHSLD et recueillir leurs recommandations pour que ce type de milieu de vie réponde adéquatement à leurs besoins. Les résultats de l’étude permettent d’identifier des facteurs favorables à leur intégration sociale dans les CHSLD (vieillesse active, intégration sociale dans la communauté, mobilité migratoire, familiarisation et sentiments favorables envers les services de santé et les intervenants de la société de souche), tout comme des facteurs qui font en sorte que ces répondants ont une opinion plutôt négative des CHSLD (surinvestissement face à ces proches, perception négative face à la vieillesse, intégration faible dans la société d’accueil). Le recours aux CHSLD est vu comme une solution de dernier recours et leur principal désir est de se sentir chez soi et de bénéficier d'une qualité de vie qui fait appel à une idéologie pluraliste de l'intégration sociale et est le fruit d'une conception culturelle qui rejoint la politique multiculturelle du Canada en matière de santé Sari Madi École des relations industrielles, 2e cycle, Université de Montréal [email protected]

Les déterminants de l'état de faible revenu au Canada : l'effet modérateur du statut d'immigrant La recherche a comme objectif de déterminer si le statut d'immigrant agit comme modérateur de la relation entre l'état de faible revenu et ses déterminants. Cette étude est basée sur les données du Recensement de 2006. Notre étude cherche à comprendre s'il existe des différences selon l'appartenance à la population immigrante ou celle native quant à la probabilité d’être dans un état de faible revenu. Nous avons accordé une attention particulière à la région d'origine. Nos résultats soutiennent qu'effectivement l'effet sur la probabilité de vivre dans l’état en question varie entre les immigrants et les natifs selon le statut d'immigrant et entre les immigrants selon leurs pays d'origine. C'est surtout chez les immigrants issus des pays non traditionnels que l'écart dans l'effet des variables est plus important par rapport aux natifs. Les immigrants issus des pays traditionnels se trouvent dans la situation intermédiaire entre les deux groupes. Par exemple, l'éducation a un effet moins important sur la probabilité d’être dans un état de faible revenu chez les immigrants originaires des pays non traditionnels comparativement aux natifs et les immigrants originaires des pays traditionnels. Par contre, les connaissances linguistiques, l’appartenance à une minorité visible, le statut d’étudiant et l’intensité de travail produisent un effet plus important sur la probabilité en question chez les immigrants issus des pays non traditionnels comparativement aux autres groupes. Sarah Mainich Administration et fondements de l’éducation, 3e cycle, Université de Montréal sarah.mainich@umontreal

Expériences sociales et universitaires des étudiants internationaux : rapports à la persévérance aux études supérieures

Constatant la recrudescence des migrations étudiantes, nous avons choisi de nous intéresser aux expériences des étudiants internationaux. La problématique à l’origine de cette recherche s’inscrit dans le contexte de la réflexion qui a cours depuis une quarantaine d’années sur l’internationalisation de l’enseignement supérieur. Les étudiants en mobilité internationale arrivent dans un pays et une université qu’ils ne connaissent pas ou peu et dans une nouvelle ville et une nouvelle culture qui leur sont souvent étrangères. Toutefois nous ignorons beaucoup de cette population et ces derniers jouent un rôle clé au chapitre de la performance économique du Canada. Plus particulièrement, nous nous intéressons à la persévérance aux études postsecondaires (ÉPS) des étudiants internationaux inscrits aux cycles supérieurs de l’Université de Montréal (UdeM). Ainsi, l’objectif général de cette recherche est de tendre vers une compréhension approfondie des conditions de vie et d’études d’étudiants internationaux. Un tel objectif nous permet de dégager les questions de recherche suivantes : Quels sont les déterminants de la poursuite aux études chez les étudiants internationaux de l’Université de Montréal inscrits aux cycles supérieurs? En quoi les expériences universitaires, sociales des étudiants internationaux influencent-elles la persévérance aux études?

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Mansi Canadian studies, 2e cycle, Jawaharlal Nehru University (Inde) [email protected]

Intercultural Education and Structural Racism: Special Case of Québec The dichotomy between multiculturalism and interculturalism in education policies has dominated the Canadian debate for a long time now. Although both of them aim at promoting tolerance, reciprocity and reducing race based hatred, the difference in nomenclature at federal and provincial level shows difference in their respective perception of diversities. Based upon a review of the literature on educational practice and intergroup relations in Québec and Canada (Fleras and Elliott 2001; Henchey and Burgers 1987; Moodley 1992; Mc Andrew 2001; Ouellet and Pagé 1991), this paper tries to look into this perceived notion of diversity in Anglophone Canada and Francophone Québec. This paper further argues that Intercultural education has two implicit goals: first it has been a tool for integrating immigrants coming from non-white non-French background. Second the linguistic survival of French has been the dominant feature in Interculturalism rather than a fear of racial tension in institutional spaces. Patryk Polec Histoire, 3e cycle, Université d’Ottawa [email protected]

(Re)Shaping the Canadian Mosaic: Polish Refugees and the Solidarity Crisis, 1980-2010 The founding and the success of the Solidarity movement in Poland in September 1980 sparked waves of social and political chaos in Poland that eventually resulted in the de-legalization of the movement and the declaration of Martial Law in December of 1981. These events set in motion a mass movement of refugees who sought to flee the country, many selecting Canada as one of their destinations. While the Solidarity movement helped topple the Communist system in Poland and elsewhere; in Canada, it significantly contributed to a restructuring of the Canadian Polish community and it prompted younger generations of Canadian-born Poles to become more interested in the politics of their ancestral homeland. The paper will demonstrate how the Solidarity movement and the consequent influx of ‘Solidarity-immigrants’ to Canada significantly altered the identity of the Polish Community in Canada, especially among Canadian-born Poles. The majority of Canadians, particularly young Canadians, no longer favoured the militant anti-communist position that characterized earlier periods. In fact, by the 1980s, many Canadians favoured “peaceful negotiation” with the Soviet Union. Looking at the activism of Canadian-born Polish students and their youth publications, the paper argues that the Solidarity crisis rekindled the aggressive Cold War mentality of the 1950s and the 1960s among Canadian-born Poles who had previously shown little interest in the politics of their parents’ homeland and the Soviet government. The influx of thousands of Polish refugees made many Canadians, including young Canadians of Polish descent, more aware of the political realities in Poland. Stories about separated families, of murder and imprisonment and political persecution were no longer only read in newspapers, but heard from Poles who had personally experienced conditions in Communist Poland. As this paper argues, such “exposure” restructured the identity of many Canadian-born Poles and prompted many young Polish-Canadians who had previously showed little interest in Polish politics to become militant anti-communist activists and pro-Solidarity lobbyists. Michela Claudie Ralalatiana Éducation, 3e cycle, Université de Sherbrooke [email protected]

Contribution de l’étude de la trajectoire d’apprentissage du français dans la persévérance d’apprentissage chez des femmes immigrantes

Le nombre des femmes qui ont immigré au Québec n’a cessé d’augmenter au fil du temps (Beaudoin, 2010). L’insertion sociale d’un immigrant est un processus d’adaptation à la fois culturel et identitaire (Valderrama-Benitez, 2007). Au Québec, l’apprentissage du français fait partie de ce processus d’intégration pour les immigrants permanents qui n’ont pas le français comme langue maternelle. Des études ont montré l’existence de lien entre la maîtrise du français chez les femmes immigrantes et leur situation économique (Conseil du statut de la femme, 2005; de Mongeau, Pinsonneault et Rose, 2007). Or, aucune étude n’a été effectuée avec ces dernières pour les maintenir en apprentissage du français. À travers les travaux sur la motivation et la perspective d’avenir (Nuttin, 1985); le projet (Boutinet, 1998), la socialisation langagière (Ochs et Schieffelin, 1984) et la trajectoire (Jeanneret, 2010), notre recherche vise à décrire et à comprendre la trajectoire d’apprentissage du français des femmes immigrantes dans les cours de francisation. À partir de huit études des cas (Collerette, 2004), les outils de collecte de données sont un récit de pratique, un journal et une entrevue (Perregaux, 2007). Les données recueillies permettraient de dégager des typologies de trajectoires d’apprentissage du français.

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Marianne Renard Éducation et pédagogie, 2e cycle, Université du Québec à Montréal [email protected]

Exploration du rôle de la personnalité dans le parcours d’intégration professionnelle des personnes immigrantes

Cette communication traite du problème de l'intégration professionnelle des nouveaux arrivants à Montréal sous l'angle des caractéristiques individuelles, souvent oubliées dans l'étude des facteurs d'intégration. L'existence de nombreuses barrières à l'intégration professionnelle n'est plus à démontrer. Dans ce contexte, comment peut-on expliquer que, face à ces barrières, certains réussissent à s'intégrer de façon satisfaisante? Qui sont ces personnes et que peuvent-elles nous enseigner sur les ressources à mobiliser pour une intégration satisfaisante, dans une société où les barrières existent et existeront encore à court et moyen terme? Cette communication présente les résultats d'une étude exploratoire sur les perceptions des personnes immigrantes quant à la place de leurs caractéristiques personnelles dans leur réussite professionnelle. Cinq personnes d'origine brésilienne et satisfaites de leur intégration professionnelle ont été rencontrées. À partir des résultats, nous avons cherché à identifier les caractéristiques qui favorisent une intégration professionnelle réussie, ainsi que les pistes d'intervention qui en découlent pour l'accompagnement des personnes en processus d'intégration. Geneviève Saulnier Service social, 3e cycle, Université d’Ottawa [email protected]

La communauté de pratique professionnelle et le soutien à l'intervention interculturelle en santé et services sociaux

Cette communication portera sur l'implantation d'une activité de formation-réflexion en intervention interculturelle réalisée dans un centre de réadaptation en déficience intellectuelle en troubles envahissants du développement (CRDITED). Cette expérience, qui s'inscrit comme une étape exploratoire d'un projet de recherche doctorale, visait à expérimenter une modalité de formation novatrice se fondant sur la communauté de pratique professionnelle et sur les savoirs d'expérience des intervenants. Mise en œuvre au Pavillon du Parc, un CRDITED de la région de l'Outaouais, cette activité de formation-réflexion réunit une fois par mois un groupe multidisciplinaire formé de professionnels cliniques. Ensemble, les intervenants réfléchissent sur les enjeux de l'intervention et de l'adaptation des pratiques en contexte de diversité culturelle. Ainsi, nous verrons de quelle façon a été implantée cette activité de soutien à l'intervention interculturelle et quelles sont les perceptions des intervenants qui y ont pris part quant aux retombées, avantages et limites de cette approche. Laure Scalambrin Sciences de l’éducation, 3e cycle, Université de Fribourg (Suisse) [email protected] L’école enfantine et les familles de milieux populaires et immigrés : construction d'une relation complexe

Privilégiant une approche qualitative et ethnographique (observations in situ, entretiens qualitatifs semi-directifs et analyse documentaire), cette recherche de doctorat en cours souhaite réinterroger la dialectique école-familles doublement : (a) Comment les normes de l’éducation sont-elles construites, produites, mobilisées, négociées ou imposées par les acteurs pédagogiques (enseignantes enfantines, directrice d’établissement, éducateur social) et les familles de milieux populaires et immigrés lors des premières années d’école? (b) S’agissant de normes sociales en vigueur activées dans la relation école-familles, quelles sont les formes ordinaires de stigmatisation en œuvre? Cette communication tentera, tout d’abord, de restituer quelques premiers résultats autour du travail de collaborations, de négociations ou d’impositions qui s’instaure entre les différents acteurs de l’école enfantine et les familles de milieux populaires et immigrés lors des premiers contacts avec une institution scolaire d’un quartier populaire genevois. Elle tentera, ensuite, de décrire comment les auto- et hétéro-catégorisations sont (re)produites, nommées, attribuées ou revendiquées dans les interactions sociales de l’espace (pré)scolaire.

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Michaël Séguin Sociologie, 3e cycle, Université de Montréal [email protected]

Aux frontières de l’identité collective israélienne : Bédouins, J/juifs éthiopiens et J/juifs de l’ex-URSS À partir d’une revue de la littérature (Ben-Rafael 2007; Kaplan 1999; Kimmerling 2001; Offer 2007; Remennick 2002; Shenhav 2006; Shohat 1988), cette communication se propose de mettre en dialogue le passé et le présent afin d’explorer les frontières de l’identité collective israélienne. En posant pour prémisse que les identités sont des constructions sociales (Calhoun 1994; Jodelet 1997; White 2008) traversées de rapports de pouvoir qui ne sauraient être séparées des interactions et du contexte de leur constitution, cette communication cherchera à comparer, d’une part, certaines représentations sociales (p. ex. représentation de la religion juive, de l’Autre et de la modernité) au fondement de l’identité du « charter group » ashkénaze israélien (Yiftachel 2006 : 12) et, d’autre part, les rapports qu’ont établi trois autres groupes socioculturels à cette même identité institutionnalisée à la fondation de l’État d’Israël (en 1948), soit les Bédouins (une population autochtone jadis nomade), les J/juifs éthiopiens (arrivés dans les années 1980) et les J/juifs de l’ex-URSS (arrivés dans les années 1990). Le modèle d’acculturation de Bourhis, Moïse et al. (1997 : 371) permettra enfin d’appréhender, de manière préliminaire, comment se joue la rencontre de ces différentes identités collectives. Isabelle Séraphin Études urbaines, 2e cycle, Centre Urbanisation Culture Société, INRS [email protected]

La contribution du capital social à l’insertion de jeunes de la deuxième génération d’origine haïtienne à Montréal

Ce mémoire vise à comprendre la contribution du capital social individuel à l’insertion de jeunes de la deuxième génération d’origine haïtienne issus d’un quartier défavorisé montréalais. Il s’inspire principalement des travaux de Portes sur l’assimilation segmentée pour approfondir le thème du capital social de la deuxième génération, ce thème méritant un plus grand nombre d’analyses rigoureuses au Canada. Le capital social désigne les réseaux de relations sociales pouvant donner accès à des ressources et du soutien, une définition systématique proposée par le « Projet de recherche sur les politiques » (PRP). L’analyse gravite autour de deux sous-questions de recherche. 1) Quel est le rôle de certains types de lieux urbains dans la formation, le développement et l’utilisation du capital social des jeunes? 2) Comment le capital social est-il utilisé lors du parcours scolaire et professionnel des jeunes? Pour y répondre, huit jeunes adultes ayant grandi dans un quartier défavorisé montréalais ont été rencontrés lors de deux entretiens. Le premier, qualitatif, a permis d’explorer la composante dynamique du capital social en abordant sa formation, son développement et son utilisation, ainsi que la trajectoire de vie et les lieux urbains appropriés par ces jeunes. Le deuxième, utilisant la méthode du générateur de noms par contextes, a permis d’explorer la dimension structurelle du capital social, soit la structure et la composition de leur réseau de relations sociales. Rana Sioufi Psychologie, 3e cycle, Université du Québec à Montréal [email protected]

OUI, une formation à la diversité peut être efficace pour l’amélioration des attitudes à l’égard des immigrants

Cette étude évalue l’effet d’une formation à la diversité sur les attitudes à l’égard des immigrants au Québec. Le design expérimental 2X2 comprenait les conditions contrôle/cours interculturel ainsi que les mesures répétées aux Temps1/Temps2. Deux groupes d’étudiants de premier cycle Québécois Francophones en éducation ont participé à l’étude : ceux qui, dans la condition contrôle, suivaient un cours de pédagogie obligatoire (N=92), et ceux qui suivaient un cours interculturel (CI) obligatoire (N=160). Dans les deux conditions, le même questionnaire mesurant les orientations d’acculturation et les attitudes ethniques a été distribué au début (T1) et à la fin (T2) du cours de 3 mois. Les résultats d’ANOVA ont montré que, comparé à la condition contrôle, le CI a un effet positif sur les attitudes intergroupes. Le CI augmente le sentiment de sécurité linguistique et culturelle des étudiants, mais n’affecte pas leur forte identification en tant que Québécois et Souverainistes. Le CI a aussi pour effet de diminuer le sentiment de menace ressenti en présence d’Arabes musulmans, de Québécois anglophones, et d’immigrants en général. Tel que prédit, le CI n’affecte pas l’endossement des orientations d’acculturation envers les immigrants. Nous discutons l’efficacité du CI par rapport aux autres types de formations à la diversité.

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Emmanuelle Sonntag Sociologie, 3e cycle, Université du Québec à Montréal [email protected]

La voix de l'Autre : pour une pédagogie de l'écoute L'histoire orale est utilisée dans des contextes éducatifs variés. Lorsqu'elle s'applique à des « savoirs difficiles », tels que les récits de personnes ayant vécu des violations des droits humains, son usage pédagogique est délicat. Pourquoi alors porter ces histoires aux oreilles d'élèves du Québec? Ma communication s'articule autour de cette question, à partir de l'observation du matériel pédagogique développé par « Histoires de vie de Montréalais déplacés par la guerre, le génocide et d'autres violations des droits de la personne ». Depuis 2007, ce projet a recueilli les histoires de vie de 400 personnes et a élaboré des activités pédagogiques destinées à des élèves du 2e cycle du secondaire. En plus de projets de narration numérique, d'audioguides ou encore de cartographie, l'ensemble des situations d'apprentissage s'appuie sur une écoute approfondie d'histoires (audio ou vidéo). Que se passe-t-il dans l'écoute de la voix de cet « Autre » venu d'un « ailleurs » et vivant « ici »? En quoi cette écoute est-elle pédagogique? Quelle expérience de l'Autre les élèves font-ils dans l'écoute? L'apprentissage de « l'Autre qui n'est pas soi » passe-t-il par le développement d'une « pédagogie de l'écoute »? Pour appuyer mes réflexions, ma communication s'inscrira notamment dans le champ théorique développé par l'anthropologue de l'éducation Christoph Wulf. Jason Sparkes Sciences des religions, 2e cycle, Université de Montréal [email protected]

Analyse comparative de la doctrine et des pratiques contemporaines de la voie soufie Burhaniya : Égypte, Soudan, Occident

Cette présentation aura pour objectif d’observer les éléments de continuité et de transformation de la voie soufie d’Ibrahim al-Desuqi (13e siècle) par les cheikhs de la Tariqa Burhaniya, depuis environ un siècle. Après un survol de la généalogie spirituelle de la Burhaniya, la majeure partie du travail sera consacrée à la façon dont cet héritage a été perpétué et adapté aux réalités modernes. Le berceau de la Burhaniya est le Soudan et l’Égypte, où elle a été fondée dans les années 1930. Par contre, depuis les années 1980, elle évolue également dans un contexte cosmopolite et international, dont le Canada. Elle compte parmi ses adhérents des gens de tous les continents, dont plusieurs jeunes. Ce sera donc intéressant d’examiner la façon par laquelle le soufisme est présenté et pratiqué par cette confrérie dans un contexte mondialisé, en tenant compte des similitudes et des différences des contextes occidentaux, égyptiens et soudanais. En plus d’une présentation des doctrines et des pratiques spirituelles de la Burhaniya, une partie du travail traitera des prises de position de cheikhs de la confrérie quant aux enjeux contemporains comme le néocolonialisme, l’extrémisme religieux, la modernisation et les relations interculturelles. Fatiha Tabti-Kouidri Didactique des langues, cultures et civilisations, stagiaire postdoctorale, Université de la Sorbonne - Paris III (France) [email protected]

Le corps dansant : un vecteur sémantique. La danse comme lieu d’émergence du discours occulté de la femme musulmane

En faisant de la danse un lieu de dialogue et d’interprétation, les femmes musulmanes qui s’y adonnent libèrent leur corps qu’elles sont en général sommées d’estomper sous des vêtements conçus plus pour l’annuler que pour le vêtir. Soulignant cette capacité qui caractérise le corps de transgresser les interdits en exprimant ce que les mots taisent ou ce dont ils ne peuvent parfois rendre compte, l’historien Paul Zumthor (1983 : 201) montre comment « la danse manifeste ce qui s’occulte ailleurs, révèle le refoulé, fait éclater l’érotisme latent ». Si cette approche s’appuie notamment sur les travaux de sociologues tel Daniel Le Breton et d’anthropologues tels Marcel Mauss ou Jean-Jacques Courtine, qui ont mis l’accent sur le rôle du corps comme vecteur sémantique, elle se base essentiellement sur une observation du terrain qui s’est déroulée au Maghreb et en Égypte et qui a permis de constater la capacité du corps dansant à se mettre en signes et donc en sens. En effet, en favorisant l’épanouissement des qualités communes à tous les gestes humains, la danse « dé-chaîne » le corps de la femme musulmane. Lieu de l’oppression par excellence, il devient alors le lieu de la contestation et de la révolte.

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Bogumil Terminski 3e cycle, Université de Varsovie (Pologne) [email protected]

Environmentally Induced Migrations: Theoretical Frameworks and Current Challenges The aim of this paper is to demonstrate environmentally-induced migration as an increasingly important category of population movement that represents a new set of challenges to the international community and to public international law. Three basic objectives of this work are: 1) to present environmentally-induced migrations as a fully autonomous category of population movements, 2) to show environmental migrants to be an extremely diverse and inconsistent conceptual category, 3) to provide references to earlier theoretical achievements in this area. For these purposes, the work analyses both the phenomenon of environmental migration itself, and the problems of people affected by it. Apart from theoretical considerations, the present work also examines which main factors force people to flee their homes. Both long-term environmental processes and natural disasters are investigated here, and it is shown how they entail significant implications for the dynamics of population mobility. The social consequences of the environmental processes under observation are one of the greatest challenges the international community will face in the coming years. Today, the effects of climate change seem obvious to many citizens of our planet. Desertification, increasing soil salinity, wasteful deforestation, and rising sea levels are just a few of the issues discussed below which affect everyday life for at least two hundred million people worldwide. Nicole Therrien Communication, 3e cycle, Université du Québec à Montréal [email protected]

Le discours du citoyen ordinaire sur le pluralisme ethnique Les dernières décennies se sont avérées championnes quant au nombre de colloques, réunions savantes et conférences autour de l’intégration, des rapports ethniques, de l’identité, du pluralisme, etc. Ayant été témoin de ce chantier académique, nous avons été à même de constater que les messagers (gouvernement, chercheurs, intervenants spécialisés…) et les destinataires à qui ils s’adressent sont la plupart du temps les mêmes; de sorte que les experts possédant le haut savoir prêchent à d’autres experts déjà sensibilisés et acquis à la cause. Quelle place fait-on au citoyen ordinaire (Schütz, 1987, 2007, 2009) qui vit au quotidien « dans un système poly-ethnique »? (Barth F., 1969) Comment se construit la connaissance de ce citoyen et à partir de quel moment devient-elle distincte de la connaissance savante lorsqu'il s'agit de pluralisme ethnoculturel lors des interactions quotidiennes? Notre proposition s’inscrit dans le champ de la phénoménologique sociale de Alfred Schütz (1987, 2007, 2009), et nous aborderons quelques grands thèmes de la thèse schützéenne, notamment le monde ordinaire et la réalité sociale, l’action rationnelle, la construction des objets de pensée, la typicalité et le sens commun. Dans le champ des études ethniques, nous optons pour une conception dynamique de l’identité et de l’ethnicité selon Sen (2006), Maalouf (1998) Poutignat & Streiff-Fenart (1995) et Barth (1969). Marjorie Vidal Éducation comparée, 3e cycle, Université de Montréal [email protected]

Capital social et résilience scolaire : vers une théorisation des interactions en milieu scolaire multiethnique et défavorisé

Pourquoi, en dépit de conditions défavorables, certains élèves réussissent tandis que d’autres échouent? C’est sur ce paradoxe apparent que j’ai décidé de conduire la présente recherche doctorale. Plus spécifiquement, elle se concentre sur les facteurs sociaux et environnementaux qui vont favoriser la résilience scolaire d'élèves confrontés à des inégalités distributives, culturelles et/ou symboliques. Le postulat de départ est que les relations sociales peuvent jouer un rôle compensatoire, et notamment pour des élèves issus des minorités. La question de recherche étant de comprendre comment les élèves utilisent les ressources sociales pour contourner les obstacles auxquels ils sont confrontés dans leur parcours scolaire. L'objectif est de mieux cibler et définir les services dont ils pourraient bénéficier. La piste de recherche privilégiée pour étudier ce processus est celle du capital social. Le cadre théorique présente deux dimensions : la théorie de la structuration de Giddens (1987) recentre le processus d'action sur l’élève; l'interactionnisme symbolique permet d’accéder à sa subjectivité. La méthode est une ethnographie scolaire réalisée à partir d’une observation participante prolongée et d’entrevues formelles et informelles. Les participants sont des élèves d’une école secondaire dans un quartier défavorisé de Montréal à forte concentration multiethnique. J’illustrerai ma présentation à partir de mes premières expériences de terrain.

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Liste des participant(e)s et résumés des communications

Sessions thématiques (par ordre de présentation)

Session thématique A : Enseigner à la diversité pour favoriser des rapports ethniques harmonieux dans les classes Responsable : Jean Windsor Vincent Étudiant au doctorat Éducation, Université du Québec à Montréal [email protected] Présidence : Jean Windsor Vincent Résumé de la session thématique : Dans un contexte de société pluriculturelle, l’école d’aujourd’hui se doit de tenir compte de la diversité tant dans les contenus de matériel scolaire que dans les approches pédagogiques. Dans un tel contexte, la classe devrait être au cœur des préoccupations des acteurs scolaires. Vue comme un milieu de vie inclusif et sans discrimination, la classe pourrait permettre aux élèves de mieux apprendre et aux enseignants de mieux enseigner afin de développer leur plein potentiel pour la réussite de tous. Cette session thématique vise à promouvoir la diversité des approches pédagogiques pour des rapports ethniques harmonieux entre les élèves de la classe. Nous proposons les résultats de différentes recherches articulant des stratégies pédagogiques interculturelles. La première étude vise l’enseignement de la diversité des cultures musicales. La seconde propose l’enseignement de la diversité des cultures mathématiques. La troisième présente un modèle de jumelage linguistique et interculturel entre des étudiants hispanophones, nouveaux arrivants qui font la francisation et des francophones qui apprennent l’espagnol. Enfin, la quatrième étude explore l’enseignement de la diversité des cultures scientifiques dans une classe d’élèves autochtones Communications : Chantal Laurin Éducation, 3e cycle, Université du Québec à Montréal [email protected]

Enseigner la diversité des cultures musicales pour favoriser des rapports ethniques harmonieux dans les classes

Le contexte scolaire pluriculturel interpelle l’enseignant de musique à considérer la musique non pas comme un langage universel, mais plutôt comme un phénomène universel puisque dans plusieurs cultures la musique n’est pas dissociée de son contexte social. Dans cette perspective, notre recherche qualitative propose des critères constitutifs d’un cadre de référence permettant la sélection et/ou la création de matériel didactique de l’enseignement de la musique orchestre à cordes au secondaire. Nous présentons les critères constitutifs de notre modèle de référence : les trois compétences disciplinaires réordonnancées du MELS (2006) : apprécier, interpréter et créer; les quatre dimensions du modèle Musique-Culture de Titon (2009) : idées au sujet de la musique, organisation sociale de la musique, répertoire musical (plus spécifiquement le style) et objet musical, et le développement de la compétence de communication interculturelle. Enfin, l’élaboration de notre modèle permet la réalisation d’une planification annuelle au moyen d’une analyse technique et sémantique prenant en compte tous ces critères.

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Émilie Bossé Éducation, 2e cycle, Université du Québec à Montréal [email protected]

Enseigner la diversité des cultures mathématiques pour favoriser des rapports ethniques harmonieux dans les classes

Cette communication propose l’analyse de l’image des mathématiques dans les manuels scolaires afin d’aider les jeunes à apprendre à mieux négocier dans un monde où les mathématiques sont omniprésentes. Notre cadre de référence présente les postures épistémologiques empiriste et socioconstructiviste et ethnomathématique. Ces fondements nous ont permis de définir deux objectifs : identifier et catégoriser l’image des mathématiques véhiculée dans les manuels scolaires au moyen des textes présentant les faits mathématiques et la démarche des mathématiciens et, des illustrations suggérant la provenance des mathématiciens et leurs inventions mathématiques. Afin de mener à bien notre recherche de type qualitative et exploratoire, nous avons procédé à une analyse de contenu. Il en ressort que les manuels présentent les thèmes analysés dans les textes et les illustrations de manière empiriste. Ainsi, dans 85% des cas, les faits mathématiques sont universels, a-sociaux et a-culturels. Dans 81% des cas, la démarche des mathématiciens est solitaire et abstraite. Les manuels illustrent à 93% des mathématiciens hommes, à 60% originaires de l’Europe et de l’Antiquité. Quant aux inventions mathématiques, les manuels présentent à 50% des inventions dont l’origine et l’époque ne sont pas mentionnées, comme si ces inventions avaient toujours existé. Maria Elena Zapatah Éducation, 2e cycle, Université du Québec à Montréal [email protected]

Organiser des jumelages linguistiques et interculturels pour favoriser des rapports ethniques harmonieux dans les classes

Depuis 2008, nous organisons des jumelages linguistiques et interculturels pour favoriser des rapports ethniques harmonieux dans les classes de langues entre étudiants hispanophones, nouveaux arrivants qui font la francisation et des francophones qui apprennent l’espagnol dans l’École de langues, de l’Université du Québec à Montréal. Cette intervention pédagogique vise deux objectifs principaux : 1) promouvoir la reconnaissance mutuelle; et 2) motiver les étudiants à communiquer leur culture. Le cadre de référence de notre intervention permet l’arrimage des concepts suivants : la culture vs l’interculturalité, la motivation tant extrinsèque qu’intrinsèque ainsi que le rôle joué par la communication interculturelle et linguistique. Notre plan d’intervention donne des résultats plus que satisfaisants parce qu’il permet aux participants de s’exprimer, de lire et d’écrire dans la langue à l’étude (respectivement le français et l’espagnol), de partager les dimensions culturelles, de s’apprécier mutuellement, de se valoriser réciproquement et de se projeter dans la société moderne, ouverte et mondialisée. Miriam Schrager Éducation, 3e cycle, Université du Québec à Montréal [email protected]

Enseigner la diversité des cultures scientifiques pour favoriser des rapports ethniques harmonieux dans les classes

Les résultats de plusieurs recherches témoignent d’un rapport problématique des Autochtones au savoir scientifique. Sensible à cette réalité, cette recherche permet une compréhension accrue du rapport que les élèves autochtones entretiennent avec le savoir scientifique scolaire. La notion de rapport au savoir constitue notre cadre de références théoriques. Ainsi, nous décrivons les deux dimensions constitutives de ce rapport : épistémique et identitaire. Cette recherche est de type qualitative/interprétative où la démarche inductive exploratoire est priorisée. L’analyse thématique constitue la méthode privilégiée pour le traitement des données issues de nos deux instruments de collecte : le bilan des savoirs scientifiques et l’entretien semi-directif. Bien que, dans la littérature scientifique, la conception mécanique du processus de construction des connaissances scientifiques domine, les résultats de notre étude rendent compte d’un sujet pris dans un processus épistémique d’imbrication. De plus, les savoirs appris au cours de sciences ne sont pas considérés comme des outils permettant une compréhension du monde qui les entoure et avec lequel ils interagissent. Dans ce cadre, leur absence dans les domaines académiques scientifiques pourrait être comprise comme une méconnaissance de la portée du domaine scientifique qui opérerait comme obstacle à la construction de processus identificatoires.

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Session thématique B : Penser les intrications entre les langues, les identités et les espaces. Représentations et pratiques Responsable : Claire Lesacher Étudiante au doctorat Communications, Université Rennes 2 (France) [email protected] Présidence : Claire Lesacher Résumé de la session thématique : Au cours de cette session thématique, nous nous intéresserons aux intrications et aux co-productions des représentations sur les pratiques langagières, les espaces et les identités... et à leurs impacts sur les pratiques individuelles et collectives. Si la sociolinguistique a démontré que les langues, les pratiques langagières et les locuteurs sont socialement situés (Heller, 2002), la sociolinguistique urbaine étudie plus précisément la manière dont les espaces représentés expriment et régulent les perceptions sur les pratiques et les identités linguistiques. Elle envisage aussi combien les représentations sur les pratiques langagières traduisent les conceptions concernant les espaces (Bulot, 2008). Cet atelier thématique vise alors à alimenter les réflexions sur ces interrelations (théorie, méthodologie), en même temps qu’à enrichir les connaissances sur les terrains et les questions étudiés. Nous traiterons de contextes canadiens ou français, en envisageant différents types d’espaces (géographiques, institutionnels) et à divers niveaux (la ville, la région ou le pays). Les communications examineront les processus de minorations et de majorations au sein des espaces étudiés, ainsi que les négociations des individus dans ces contextes. Ainsi, par la mise en articulation des perceptions sur les langues, les identités et les espaces, ce sont les enjeux des relations intergroupes dans des espaces donnés qui seront concrètement envisagés. Communications : Aude Etrillard Communications, 3e cycle, Université Rennes 2 (France) [email protected]

Conflits et négociations dans les discours représentationnels sur la migration britannique en milieu rural breton (France)

La région Bretagne (ouest de la France), est depuis le milieu des années 90 concernée par une vague de migration atypique à plusieurs titres. D’une part, parce qu’il s’agit principalement de familles ou de couples en provenance de Grande Bretagne. D'autre part, ces individus deviennent majoritairement propriétaire de leur logement. Enfin, dernier élément atypique, ces installations se font massivement dans les zones rurales de la région Bretagne, particulièrement en son centre. Dans le cadre d’une recherche doctorale nous nous intéressons aux productions de représentations sur les identités et les pratiques langagières portant sur les migrants britanniques et sur les populations d’accueils en milieu rural en Bretagne. Au cours de cette communication, nous proposons plus particulièrement d’observer comment ces discours représentationnels, participent d’un rapport de force complexe et changeant en Centre Bretagne. Nous montrerons en effet que les catégorisations des identités et des pratiques langagières, qu’elles soient revendiquées ou assignées, mettent à jour des « conflits silencieux » autour de l’investissement des migrants britanniques dans ces espaces (achats de terrains/pratiques anglophones/pratiques communautaires, etc.); mais également parfois une volonté, de décrisper les relations par l’articulation des ethnicités et des pratiques sociolangagières en présence sur le territoire.

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Vanessa Delage Communications, 3e cycle, Université Rennes 2 (France) [email protected]

Des représentations spatio-linguistiques et pratiques professionnelles d’une force de sécurité publique Cette communication s’intéresse à la perception et la gestion de la variation sociolinguistique dans l’action de sécurité publique en France. Spécifiquement, nous nous concentrerons sur le cas de la gendarmerie départementale en se référant à sa mission de proximité. En prenant en compte simultanément la variation liée à l'identité régionale et celle liée aux migrations, nous nous interrogerons sur la façon dont le gendarme se représente l'espace de sa circonscription où il est territorialement compétent et comment elle conditionne sa perception des pratiques linguistiques effectives à l’intérieur de cet espace. Notre travail doctoral intégrant une étude de terrain sous la forme d’entretiens socio-discursifs (Blanchet, 2000) interrogeant les pratiques professionnelles de gendarmes sur 1) ses connaissances concernant sa circonscription (géographique et humaine) et sa conscience de la pluralité linguistique et 2) la façon dont cette pluralité est vécue dans le cadre du travail et les stratégies qu’il met en place afin de s’y adapter. Souhaitant étudier des représentations sociolinguistiques liées à une pratique professionnelle géographiquement située se fondant sur l'importance du contact avec la population (Filliettaz, Bronckart, 2005). Nous développerons des pistes méthodologiques pour interroger son identité et ses pratiques professionnelles en articulant ses représentations individuelles et collectives (Bothorel-Witz, 2009). Nolwenn Troël-Sauton Communications, 3e cycle, Université Rennes 2 (France) [email protected]

Quand espace et représentations incitent à la perte des langues premières dans l’adoption « tardive » internationale française

L’espace influence les représentations, tout comme il transforme les pratiques linguistiques. Ainsi, les politiques linguistiques, tissées dans les espaces nationaux sont donc nécessairement traversées par les représentations sociolinguistiques collectives. Ces politiques linguistiques conditionnent les attitudes et comportements linguistiques des locuteurs puisqu’elles constituent l’environnement représentationnel de ces locuteurs. Ces pratiques linguistiques sont en corrélation avec l’identité linguistique constituante de l’identité sociale. C’est dans le cadre d’une recherche effectuée en Master II traitant de l’adoption « tardive » internationale en France que s’ancrent ce postulat, et c’est sur celle-ci que s’appuiera l’intervention proposée. En considérant l’adoption internationale comme un type de migration, nous questionnons la place des langues dans les parcours identitaires de ces enfants anciennement adoptés « tardivement ». Il est ressorti des entretiens menés que la perte de la/des langue(s) première(s) va bien au-delà de la perte linguistique pour constituer une perte identitaire. Les sentiments d’appartenance parfois recherchés auprès de leur communauté d’origine s’en trouvent délégitimés. Ces pertes linguistiques sont la conséquence des politiques linguistiques françaises et sont relayées par beaucoup de professionnels de l’adoption qui prônent l’abandon de la/des langues premières de l’enfant pour une meilleure intégration. Catherine Levasseur Sciences humaines appliquées, 3e cycle, Université de Montréal [email protected] L’école comme espace unilingue francophone : représentations identitaires, pratiques, et (de) résistance

d’élèves du primaire En milieu francophone minoritaire canadien, l’école est considérée comme le moyen privilégié pour combattre l’assimilation linguistique en tant qu’espace unilingue français. L’école a ainsi pour mission la socialisation des nouvelles générations, la reproduction et le maintien de la communauté francophone (Heller 2002, Pilote 2004, Simard 2004). Or, le rôle de l’éducation dans la création et la reproduction d’un espace unilingue a une conséquence importante : la stigmatisation des langues minoritaires, de certaines de leurs variétés ou des pratiques bilingues et multilingues. (Heller 2001; Heller 2002; Jaffe 2007; Martin-Jones 2007). Ancrée dans le champ de la sociolinguistique critique (Heller), cette présentation vise à analyser les représentations identitaires et les pratiques langagières d’enfants qui ont reçu des services de francisation dans une école de Vancouver et qui sont pour la plupart bilingues ou multilingues. Nous verrons qu’à travers leurs pratiques et leurs représentations des langues et de leur(s) identité(s), les enfants se positionnent bien à leur façon dans l’espace francophone de leur école. La présentation se base sur une enquête ethnographique de 7 mois dans le cadre de laquelle des données de focus groups animés et d’observations ont été collectées auprès d’enfants de 6 à 10 ans en milieu scolaire.

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Session thématique C – première partie : La religion au quotidien. Pluralisme et individualisation de la foi Responsables : Daniela Moisa Véronique Jourdain Stagiaire postdoctorale Étudiante à la maîtrise Anthropologie Anthropologie Université de Montréal Université de Montréal [email protected] [email protected] Présidence : Véronique Jourdain Résumé de la session thématique : L’abandon des lieux officiels de la religion s’associe à une diversification des croyances et pratiques spirituelles. D’une part, nous constatons une domestication de la pratique religieuse par l’installation d'autels chez soi ou le recueillement en nature. D’autre part, nous observons une réappropriation de la foi au niveau des croyances et des pratiques des acteurs sociaux. Comment expliquer cette diversité, voire l’individualisation de l’expérience du religieux? Une description et une analyse de ces nouveaux environnements de la spiritualité associés à des pratiques religieuses propres, peuvent nous aider à comprendre les nouvelles manières de vivre le religieux au quotidien. À la suite des études de Meredith B. McGuire sur la religion au quotidien (2008), nous proposons d’explorer la complexité et le dynamisme de la religion en tant que pratique intime au cours d’une session thématique double. Au cours de cette première partie, nous vous proposons d’analyser la manière dont la pratique religieuse et le vécu spirituel personnel modélisent le quotidien de l’individu au sein des groupes religieux éthiques. Quelles sont les diverses expressions de la foi que l’on retrouve dans les églises issues de l’immigration au Québec? Communications : Anik Demers-Pelletier Linguistique, 2e cycle, Université du Québec à Montréal [email protected] Diversités spatiales et pratiques du vécu spirituel. La communauté catholique allemande Sankt Bonifatius

Le Québec a connu de nombreux bouleversements dans les années soixante dont le délaissement massif des églises. S’en est suivi une diversification des pratiques religieuses et une réappropriation de la foi. Pourtant, des communautés catholiques comme celle de Sankt Bonifatius ont survécu à la sécularisation et comptent, encore aujourd’hui, suffisamment de fidèles pour remplir leur église. Une centaine de personnes fréquentent cette communauté fondée en 1929, surtout des Allemands. La raison principale pour laquelle ceux-ci continuent de fréquenter la petite église de la rue Des Pins est que contrairement à la tendance observée, il est important pour eux de se regrouper chaque dimanche pour parler leur langue et vivre leur foi dans la pure tradition catholique. Or, sans les diverses activités familiales qui y sont proposées (messes familiales, Pâques, Noël, fête des Mères, etc.) et les nouveautés introduites par le prêtre qui y est maintenant assigné, comme des chants plus modernes et la méditation, la communauté de Sankt Bonifatius aurait probablement, elle aussi, cessé d’exister. Heureusement, bien que la moyenne d’âge des membres se situe autour de 70 ans, on y voit régulièrement des jeunes familles qui ont à cœur la survie de la communauté.

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Rachel Boivin-Martin Anthropologie, 2e cycle, Université de Montréal [email protected]

La « communauté morale » comme boussole? Sens de l’orientation et identité des spirites brésiliens à Montréal

Des études récentes sur les groupes religieux composés d’immigrants à Montréal mettent en évidence l’importance de la communauté pour l’expérience du religieux, même dans la modernité. En nous intéressant aux Centres spirites brésiliens à Montréal, nous constatons l’irréductibilité du concept de communauté, certes. Plus précisément, nous observons que la communauté offre à ses membres un cadre moral (Taylor) qui donne sens et orientation pour leurs choix de vie au quotidien. Les spirites que nous avons rencontrés s’identifient à cette « communauté morale » (Durkheim) parce qu’elle leur apparaît légitime et fondée donc, désirable. Ils la comparent aussi souvent à l’Église catholique qui, pour eux, a rapidement montré ses limites et ses contradictions. En partant des idées des deux penseurs, il nous semble que cette relation au « Bien » et cette distanciation partielle avec le catholicisme est constitutive d’une définition du « Soi » chez les spirites brésiliens à Montréal. Dans le cadre de cette communication, à l’aide d’extraits d’entrevues individuelles portant surtout sur l’histoire personnelle, nous tenterons de faire le lien entre « communauté morale » et identité religieuse. Nous nous demanderons également si ces « expressions de soi » (Taylor) offrent des pistes pour comprendre la formation de l’identité moderne. Vincent Brillant-Giroux Anthropologie, 1er cycle, Université de Montréal [email protected]

Croyances et pratiques dans un centre Sathya Sai Baba : nuances et diversité Dans le mouvement de Sai Baba, on invite les gens de toutes confessions religieuses à recevoir l’enseignement du gourou indien Sai Baba récemment décédé. On y considère que toutes les religions parlent d’un même Dieu dont Sai Baba a été l’une des incarnations sur terre. Les membres sont donc appelés à conserver leur affiliation religieuse traditionnelle. Si la plupart ont gardé un bagage de croyances hindouistes, certains ont coupé les ponts avec leur religion traditionnelle, alors que d’autres ont fréquenté ou continuent de fréquenter d’autres groupes religieux dont ils ont intégré les pratiques et les croyances. Enfin, la dimension d’entraide et de support entre les membres lors des cercles d’étude compte beaucoup pour plusieurs dans leur adhésion. Cette diversité de nuances dans les croyances et cette réappropriation des ressources religieuses provenant de diverses sources fait également écho à une diversité de pratiques quotidiennes que les membres réalisent à la maison, seuls ou en famille. Toutefois, le centre constitue pour la plupart un point d’ancrage qui rassemble et unit une communauté de membres autour de grands principes et de valeurs qui sont partagés par tous. Daniela Moisa Anthropologie, stagiaire postdoctorale, Université de Montréal [email protected]

Lieux et pratiques religieuses au quotidien. Le cas des orthodoxes de Rawdon À partir de l’exemple de la communauté orthodoxe de Rawdon, nous analyserons les formes et les usages des lieux religieux situés en dehors de l’espace officiel de l’église. À partir des années 1960, cette communauté orthodoxe, majoritairement russe, mais qui comporte aussi des Ukrainiens, des Roumains, des Grecques et des Québécois convertis, s’organise autour de deux églises (Notre-Dame-de-Kazan et Saint-Séraphim de Sarov), du skyte de la Transfiguration et du cimetière orthodoxe (Ladouceur 2006; Moisa 2010). Cependant, une recherche plus approfondie du quotidien des fidèles révèle une diversification et une individualisation (McGuire 2008) des lieux religieux et des pratiques spirituelles, qui touchent essentiellement l’espace domestique de la maison et la nature (la forêt notamment). À partir de quelques exemples de terrain, nous irons au-delà de l’espace normalisé et visible de l’Église pour « visiter » le « chez-moi » spirituel des orthodoxes, toujours différent, imprévisible, mouvant et moins visible.

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Session thématique C – deuxième partie : La religion au quotidien. Pluralisme et individualisation de la foi Responsables : Daniela Moisa Véronique Jourdain Stagiaire postdoctorale Étudiante à la maîtrise Anthropologie Anthropologie Université de Montréal Université de Montréal [email protected] [email protected] Présidence : Daniela Moisa Résumé de la session thématique : Cette proposition de session thématique constitue la seconde partie d’une session thématique double partageant le même titre. Tel que vu précédemment, l’idée de cette session vint de la constatation des transformations des dernières décennies dans le domaine du religieux. Notamment, l’individualisation du religieux s’exprimant par une grande diversité dans l’approche personnelle de la foi des individus retint notre attention. Comment cette pluralité dans les façons d’aborder le religieux s’articule-t-elle dans le quotidien? Le chez-soi ou les lieux périphériques ou moins visibles, la quête spirituelle ou le cumul des ressources religieuses absorbent-ils ou, au contraire, contestent-ils la mobilité du religieux dans son double sens, spatial et interconfessionnel (Meintel 2003)? Faisant suite à la première partie de la session thématique qui abordait l’individualisation du religieux chez les églises ethniques immigrantes, la seconde partie explorera la pluralité des expressions de la foi, tant aux niveaux des lieux, des pratiques que des croyances, dans les mouvements religieux initiés ou plus fréquentés par des Québécois. Comment, suite aux transformations du religieux au Québec qui accompagnèrent la Révolution tranquille, les Québécois recomposèrent-ils leurs vécus religieux? De quelles manières se sont-ils réapproprié leur foi et l’actualisent-ils dans leur vie de tous les jours? Communications : Marlène Bouchard Anthropologie, 2e cycle, Université de Montréal [email protected]

Spiritualité et pratique de l’Ashtanga Yoga à Montréal Qu’en est-il du religieux lorsque l’expérience spirituelle surgit de l’intérieur? Demeure-t-il l’espace d’un moment ou devient-il permanent, puisqu’il prend source de soi? Du coup, qu’advient-il des frontières entre le profane et le sacré? Le yoga, dans sa forme principalement pratiquée en Amérique du Nord, est une méthode vécue à partir du corps. L’accroissement de sa popularité suggère une expérience profonde. Le terme sanskrit « yoga » dérive de la racine yuj qui signifie « union, atteler, lier ensemble, tenir serré ». Cette définition inscrit le yoga dans un corps de techniques méditatives et ascétiques visant la libération spirituelle par « l’attelage » du soi au divin. Cette définition rappelle que cette discipline est ainsi plus qu’une gymnastique. L’exploration d’un cas précis, l’Ashtanga Yoga à Montréal, permet d’approfondir la question du dynamisme religieux moderne. La pratique journalière de ce yoga se transforme en lieu de recueillement personnel où l’individu développe une réflexivité sur lui-même. Ainsi, ce yoga devient une source de spiritualité déployée dans l’approche à la vie qui se répercute sur la totalité du vécu quotidien. Cette expérience spirituelle présente un exemple particulier du vécu religieux moderne.

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Laurie Savard Anthropologie, 2e cycle, Université de Montréal [email protected]

Les groupes de dévotion laïcs et l’Église catholique au Québec Les églises presque vides et les débats sur la laïcité sur la place publique pourraient nous faire croire que la religion catholique perd du terrain au Québec. Pourtant, des recherches récentes effectuées au Saguenay ont démontré que la religion catholique est bien présente, mais qu’elle est vécue sur un autre plan que celui de l’institution de l’Église tout en restant en rapport étroit avec elle. Le glissement semble se diriger vers une pratique de foi plus individualisée vécue en petits groupes de croyants laïcs. Ceux-ci se rassemblent autour de l’adoration d’une figure catholique spécifique au groupe ainsi qu’à un mode de vie axée sur cette dévotion. La prolifération de ces groupes secondaires à l’institution semble jouer un rôle important dans le vécu de la religion catholique au Saguenay. Ils touchent tous les âges, sont des milieux d’éducation chrétienne de la nouvelle génération et contribuent à la vitalité de la population de croyants. L’objet des groupes laïcs peut offrir un début de réponse à la question de la réappropriation de la foi par les individus, la place de la religion catholique dans l’identité québécoise et comment celle-ci est vécue dans un Québec sécularisé. Émilie Parent Anthropologie, 3e cycle, Université de Montréal [email protected]

Repenser le Nouvel âge : pour le bienfait de soi et des autres La diversification des croyances et des pratiques signifie pour plusieurs une réorientation vers les mouvements Nouvel âge, qui proposent une individualisation du religieux tout en liant les individus à des mouvements transnationaux. Comme Hervieu Léger (2001) le mentionne, la spiritualité Nouvel âge mets en place des mécanismes de transformation de l’individu pour le mener vers les idéaux de la société occidentale contemporaine, comme le bien-être et la vitalité. Au Saguenay, le parcours des adeptes du Nouvel âge s’inscrit sans surprises dans cette logique d’individualisation des religions. Ils se sont éloignés des activités religieuses organisées pour adopter une spiritualité qualifiée de personnelle. Mais je tenterai de démontrer que l’adoption d’une spiritualité Nouvel âge ne signifie pas uniquement la recherche de la perfection pour soi. En effet, pour les adeptes des mouvements Nouvel âge, tel le Souffle conscient, le savoir guérisseur et perfectionnant doit être transmis. Ce qui est d’abord une transformation de soi, de son intérieur, devient une façon de transformer l’autre et de le guérir à son tour. Après avoir transformé le quotidien en adoptant un mode de vie et une vision du monde plus saine, ils cherchent à transformer le quotidien de l’autre. Véronique Jourdain Anthropologie, 2e cycle, Université de Montréal [email protected]

Diversité des expressions de la foi selon le genre chez les druidisants québécois Depuis quelques années, nous observons plusieurs transformations du religieux en Occident. Le renouveau spirituel, caractérisé par une approche plus émotive et personnelle du fait religieux, illustre bien la justesse des prédictions de Simmel concernant le devenir de la religion. Meredith McGuire étudie le phénomène et expose dans son livre Lived religion, paru en 2008, la diversité de croyances et pratiques au quotidien. Selon cette dernière le genre du croyant, notamment, doit être pris en considération pour expliquer cette pluralité d’expressions, toutes personnelles, de la foi. À cet effet, nous avons remarqué dans le cadre de notre terrain que le genre influençait la façon d’aborder la croyance religieuse chez les gens d’un certain âge. Nous tenterons de démontrer que la foi s’exprime différemment lorsque le répondant est un homme ou une femme en raison de leurs vécus sociaux respectifs et de leurs façons différentes d’aborder l’identité. Une importance particulière sera accordée à la Révolution tranquille et au féminisme en tant que phénomènes sociaux ayant eu un impact différent sur les acteurs sociaux selon leur genre.

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Session thématique D : L’individu croyant en contexte de pluralité religieuse : études de cas multidisciplinaires Responsable : Raphaël Mathieu Legault Laberge Étudiant au doctorat Études religieuses, Université de Sherbrooke [email protected] Présidence : David Koussens Résumé de la session thématique : L’éclatement des référents religieux observable en modernité avancée se trouve étroitement lié aux recompositions du croire contemporain (Davie, Hervieux-Léger). Dans ce contexte, l’individu croyant est appelé à se positionner, consciemment ou non, à l’intérieur d’un marché religieux composé de ressources symboliques des plus variées (Bibby). Dans cette session thématique, nous proposons donc d’aborder le religieux non pas en tant que contenu prédéfini, mais comme un contenant de ressources symboliques plurielles et diversifiées dans lequel les individus et les groupes cherchent et trouvent, selon des besoins très concrets, des référents qui donnent du sens à leur vie quotidienne. S’appuyant sur des analyses de cas, les communications proposées ici exploreront certaines voies par lesquelles le religieux tend à s’individualiser. Ces analyses posent une polarité entre la subjectivité et la transcendance, la demande et l’offre, non pas selon une logique de magasinage perpétuel, mais selon la logique d’un marché du religieux qui interpelle certains groupes et certains individus et les pousse vers des décisions qui s’inscrivent à même leur développement. Nous pouvons associer à cette conception du religieux les phénomènes de quête, d’hybridation, de bricolage du religieux et de (re)construction identitaire. Communications : Raphaël Mathieu Legault Laberge Études religieuses, 3e cycle, Université de Sherbrooke [email protected]

Reconstruction d’une tradition chez les Sioux du Dakota du Sud La colonisation européenne en Amérique du Nord a entraîné l’émergence d’un syncrétisme des traditions autochtones et chrétiennes. Ces reconstructions identitaires ont affecté à peu près toutes les nations amérindiennes (Battiste, 2000; Treat, 1996). Toutefois, je me pencherai, dans le cadre de cette communication, au contexte américain du XXe et XXIe siècle, en me concentrant sur les Sioux qui habitent l’État du Dakota du Sud. Dans quelle mesure les implications associées à la colonisation des Sioux correspondent à l’idée de la reconstruction d’une tradition, au sens où Pierre Gisel l’entend? J’entends répondre à cette question à partir d’une perspective multidisciplinaire qui allie l’anthropologie et la théologie contemporaine. Je m’intéresserai donc à certaines pratiques issues de deux traditions tout à fait dissemblables, permettant ainsi l’émergence de nouveaux foyers d’appartenance et d’identification (Stone et Piar, 2007). Cette nouvelle tradition propose l’intégration de croyances et de pratiques qui semblent contradictoires à première vue : la lecture des écrits bibliques et la consommation de peyotl (White, 2000). Je mettrai en évidence le bricolage religieux qui se construit alors et se perpétue en trouvant une légitimité individuelle et collective (Demallie et Parks, 1987).

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Sylvie Laviolette Études religieuses, 3e cycle, Université de Sherbrooke [email protected]

La spiritualité comme ressort de développement de la conscience des leaders en innovation sociale Face à une certaine perte des repères socioculturels observables en modernité avancée, plusieurs travaux suggèrent que l’intégration de cheminements spirituels permettrait aux individus tant de se repositionner dans la société que d’y innover (Ray & Anderson, 2001). S'inspirant des travaux en psychologie du développement humain et organisationnel, des études en leadership soutiennent la pertinence d'avoir atteint un niveau de conscience qui transcende l'intérêt personnel des individus et des organisations pour répondre à la diversité et à la complexité des enjeux de notre temps (Rooke & Torbert, 2004). Bien qu’elles reconnaissent la place du développement spirituel dans la construction de l'identité des leaders en innovation sociale, et ce dans un contexte de pluralité religieuse, peu de recherches expliquent comment on accède à ce niveau de conscience. Cette recherche vise à combler cette lacune. Nous explorons le cheminement des innovateurs (Parameshwar, 2005; Scharmer, 2007) en mettant en lumière le recours à la dimension spirituelle dans leur parcours. Puis, nous présentons les principales contributions en études religieuses portant sur la conscience et son processus de développement. Essouma Long Études religieuses, 3e cycle, Université de Sherbrooke [email protected]

Les Églises diasporiques africaines au Québec et la reconfiguration du croire Nous constatons l’accroissement du nombre d’Églises diasporiques africaines au Québec. Loin de voir dans l’expression des croyances d’ailleurs dans le croire d’ici une présence contre-productive, les églises diasporiques sont la métaphore du retour du balancier. En empruntant la perspective de l’herméneutique de l’autre à la de Certeau, qui postule que les pratiques de la différence sont des Hétérologies, les Églises diasporiques convoquent les Églises d’ici à opérer une conversion de regard en contexte de pluralité culturelle et religieuse. Notre communication a deux temps forts. D’abord, problématiser les motivations du déplacement du croire africain à partir des restes du croire québécois. Ensuite, montrer les pistes de sortie de crise à partir des exemples concrets de réintégration de l’altérité dans le croire des Églises traditionnelles. Sylvie Tardif Études religieuses, 3e cycle, Université de Sherbrooke [email protected]

Le programme d’Éthique et culture religieuse : quel apport identitaire pour les jeunes au niveau secondaire?

L’école a pour but de former des citoyens autonomes, libres et responsables. Ces citoyens doivent aussi aborder l’éthique et la culture religieuse afin de vivre de bonnes relations, notamment avec les nouveaux arrivants, chargés de bagages culturels, religieux et spirituels variés. Ainsi, le programme d’Éthique et culture religieuse fait appel au dialogue interreligieux afin de favoriser ce mieux-vivre ensemble au sein d’une société pluraliste telle que la société québécoise. N’y a-t-il pas dans le religieux enseigné une validité propre, une contribution au processus identitaire par ce qu’il apporte en lui-même? La construction identitaire des élèves se trouve au carrefour d’enjeux cognitifs, culturels et sociétaux. En ce sens, la compréhension adéquate du phénomène religieux moderne est explicitement liée à la visée de structuration identitaire posée comme point de convergence où pointent tous les enjeux du projet éducatif. Un tableau sera présenté permettant de faire l’analyse du programme de formation religieuse de l’école québécoise en lien avec la visée de structuration identitaire des élèves au niveau secondaire.

 

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Diversité urbaine

APPEL DE TEXTES Depuis l’an 2000, le Groupe de recherche diversité urbaine offre un espace de publication pluridisciplinaire pour les jeunes chercheurs et les chercheurs établis en sciences humaines et sociales dont les travaux s’inscrivent dans une démarche empirique. La revue Diversité urbaine s'intéresse à l'ethnicité, aux relations ethniques, à l’immigration, à la diversité religieuse et aux dynamiques sociales, et ce, tant au Québec qu’à l’étranger. Sa présence sur Érudit lui donne une visibilité internationale (www.erudit.org/revue/du).

Procédures d’évaluation

La revue ne publie que des textes inédits. Si l’équipe de la revue estime l’article recevable pour le processus d’évaluation, le texte sera soumis anonymement à deux lecteurs ayant une expertise dans le domaine. Les articles retenus devront être révisés à la lumière des commentaires des évaluateurs. Puis, l’équipe de Diversité urbaine se réserve le droit de faire des corrections mineures de forme. Présentation des manuscrits

Nous publions majoritairement des textes en français et occasionnellement des articles en anglais. (Si vous avez l’intention de soumettre votre article en anglais, veuillez nous en informer d’avance par courriel).

Les articles ou les notes de recherche doivent avoir entre 4500 et 6000 mots (excluant la bibliographie).

L’auteur doit inclure une note biographique (40 mots), un résumé (125 mots chaque) ainsi que cinq mots clés en français et en anglais.

Pour plus de détails, veuillez vous référer à notre protocole de rédaction : www.grdu.umontreal.ca/fr/publications

L’équipe de Diversité urbaine Direction : Sylvie Fortin et Josiane Le Gall

Rédactrice : Deirdre Meintel

Rédactrice adjointe : Marie-Jeanne Blain

Adjointe à la rédaction : Catherine Laurent Sédillot

Coordination et communication : Akané D’Orangeville

Comité de lecture :

Valérie Amiraux, Paul Eid, Sylvie Fortin, Claude Gélinas, Myriam Hachimi, Marie-Claude Haince, Patricia Lamarre, Marie Nathalie LeBlanc, Josiane Le Gall, Deirdre Meintel, Ignace Olazabal, Géraldine Mossière, Martha Radice, Bruno Ramirez, Christian Rinaudo et Emmanuelle Santelli. *Les textes peuvent être transmis par courrier électronique en tout temps à l’attention d’Akané D’Orangeville.

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Diversité urbaine

CALL FOR PAPERS

Since 2000, the Groupe de recherche diversité urbaine has published a journal that offers junior as well as experienced researchers the opportunity to publish work based on empirical research. Diversité urbaine focuses on ethnicity and ethnic relations, immigration, religious diversity and social dynamics in Quebec and elsewhere in the world. The journal’s presence on the Érudit website ensures its international visibility (www.erudit.org/revue/du).  

Evaluation process

The journal considers only manuscripts that have not been published or submitted for publication elsewhere. Manuscripts accepted for the evaluation process are read by two external specialists. They must then be revised by the authors, in line with the comments given by the evaluators. The Diversité urbaine team reserves the right to make minor stylistic corrections. Presentation of manuscripts

We publish mainly articles in French, except for occasional contributions in English. (If you wish to submit your article in English, please advise us in advance by sending us an e-mail).

Articles or research notes should be between 4500 and 6000 words, excluding the bibliography.

The author should include, in both French and English, a biographical note (40 words maximum), a summary (125 words maximum) as well as five key words.

Please refer to our submission guidelines for further details: www.grdu.umontreal.ca/en/publications

The Diversité urbaine team Directors: Sylvie Fortin and Josiane Le Gall

Editor: Deirdre Meintel

Assistant editor: Marie-Jeanne Blain

Editorial assistant: Catherine Laurent Sédillot

Coordination: Akané D’Orangeville

International editorial board:

Valérie Amiraux, Paul Eid, Sylvie Fortin, Claude Gélinas, Myriam Hachimi, Marie-Claude Haince, Patricia Lamarre, Marie Nathalie LeBlanc, Josiane Le Gall, Deirdre Meintel, Ignace Olazabal, Géraldine Mossière, Martha Radice Bruno Ramirez, Christian Rinaudo et Emmanuelle Santelli. *Texts can be submitted electronically at any time, to the attention of Akané D’Orangeville.

E-mail : [email protected] Website: www.grdu.umontreal.ca/en/publications

 

 

 

 

 

 

 

  

     

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