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Extrait livre Sarabandes 2011

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Le livre des Sarbandes 2011

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Un Fest ival" Que du bonheur "

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Celui-ci nous fait part devant la presse locale que la 13ème édition des Sarabandes aura lieu à Douzat fin

juin. Le directeur de la Palène prend la parole. Il nous explique son coup de cœur pour notre village. Il nous dit que celui-ci est parfait pour accueillir le festival avec ses porches, ses cours, ses parcs et jardins et qu’il va mettre le tout en lumière, le transformer pour nous étonner.

« Quel prétentieux celui-là ! ». Je me dis : « C’est cela, parle toujours, mais nous on connaît sûrement mieux que toi notre village et nos habitudes ». Les Sarabandes, bien sûr, on en parle beaucoup, chaque été, dans le Rouillacais, mais pour moi cela reste une fête de village où participent les écoles, quelques artistes et il y a aussi une sortie en tracteur. Personnellement, je ne connais les Sarabandes que de nom et un peu par la presse, et par ce que j’entends.Le lendemain, grande discussion dans la rue principale et au bureau de poste.

« Vous vous rendez compte les Sarabandes ici... ». On sent déjà que les avis sont partagés, il y a les « pour » et les « contre » bien entendu. Pour les contres, on entend : « On n’a pas de salle des fêtes... Ils vont couper la rue principale on ne pourra pas rentrer chez nous... Ils vont uriner contre nos murs... On va avoir du bruit... Il faudra payer pour rentrer chez nous... Etc... ». Pour les « pour » c’est plus facile : « Ca va faire connaître le village, c’est formidable, une belle opportunité... On va avoir une vraie fête digne de ce nom, la

CETTE ANNÉE, COMME CHAQUE ANNÉE, LE 9 JANVIER 2011, JE ME RENDS AUX VŒUX DU MAIRE, ET LÀ, SURPRISE...‘‘

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Fin mars, pas de temps à perdre, réunion avec toute la population, la salle se remplit, on manque de place, la Palène est à nouveau là. > Présentation de l’évènement et, à nouveau, les questions. Aucune ne reste sans réponse au contraire, Joël parle au nom du festival, Alain Germain et Pascal Burbaud au nom de la mairie. Qui sera bénévole, qui sera hébergeant, des fiches à remplir sont distribuées.

Puis première surprise : en allant chercher mon journal, je rencontre trois personnes dans la rue, je pense à un carnaval, deux sont déguisés en facteur des années 1900, genre Tati, Alain est avec eux, il me les pré-sente comme Les Facteurs d’Amour, ce sont Gus et Delphine et ils préparent les Sarabandes. Ils souhaitent collecter des témoignages sur le passé du village, la vie des habitants, les anecdotes en allant à la rencontre des habitants. Il me dise que « Les porches doivent bien se souvenir... ». Je suis surpris, ils me préviennent que je ne suis pas au bout de mes étonnements. Ils sont charmants, ils me confient qu’ils sont reçus chaleureusement dans les foyers.

En effet, les jours suivants deviennent plus animés. On voie des gens aller et venir, sortir d’une cour ou d’une grange, prendre

des photos ou des mesures. Les voitures ne sont pas toujours bien garées.La presse, elle-même, avec photographe à l’appui, accompagnée du Maire, sillonne le village. Ils se dirigent vers les lieux réservés au festival, ils veulent tous savoir.

> Gus, facteur d’amour de la Cie Hydragon

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Visiblement ils prennent beaucoup de notes... Chouette, Douzat va passer dans les journaux.

Je continue à me promener dans le village. Un soir, je rencontre un jeune homme perché sur un escabeau prenant des photos des porches et de leurs détails. Je lui demande pourquoi ilfait cela. Il me répond qu’il prépare un re-portage sur tous les porches qui feront l’objet d’une expo, car ils sont vraiment magnifiques. Plus tard, je croise le staff du coté du ruisseau derrière la poste et là, chacun y va de sa réflexion, de ses demandes... Il faut prévoir un groupe électrogène sur camion... Fermer le chemin là-haut... Prévoir x mètres de barrières... Communiquer avec des talkies-walkies... etc... etc... etc... Je comprends que la scène principale va se trouver là, dans le pré en forme d’amphithéâtre naturel où se trouvent

les chevaux de Mr et Mme Oliver. Voilà une petite vallée connue et bien jolie, je souris car... vu le crottin, cela ne peut que leur porter bonheur.

Avril, ne te découvre pas d’un fil, il fait bon, de nouveaux artistes (Lucie et Camille) sillonnent le village, ils logent chez Valérie et Pourria.Lucie ne peut pas passer inaperçu... Collant blanc et noir formant des anneaux autour des jambes, robe à volants toute en dentelle blanche, chapeau melon, et un soubassophone dans les bras.Camille, lui, est très chic, costume noir d’époque (année 50) un peu court sur les >

des photos ou des mesures. Les voitures ne sont pas toujours bien garées.La presse, elle-même, avec photographe à l’appui, accompagnée du Maire, sillonne le village. Ils se dirigent vers les lieux ré-servés au festival, ils veulent tous savoir. Visiblement ils prennent beaucoup de no-tes… Chouette, Douzat va passer dans les journaux.

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Sinsemilia à Carat mais pas à Douzat », « Si je t’assure, dans le pré, là ou il y a les chevaux », elle en reste baba. Tout d’un coup, nous avons l’impression que notre village, Douzat, devient le centre du monde.

C’est le dimanche 12 juin, que nous le ressentons le plus, Antoine et ses bénévoles débarquent avec 2 semi-

remorques de matériel, c’est juste impressionnant ; parquets, cabanes, projecteurs, mats, panneaux, enceintes, grillages, canisses, bois en tout genre, pots de fleurs et même un porche, etc... Ils sont fous ces « Palèniers ».Il y en aura partout, dans le pré aux chevaux, place de l’église, derrière la mairie, dans la >

> Sinsémilia à Douzat, sur la grande scène

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du jambon blanc et je mange du magret » il éclate de rire et me dire au revoir.

> Samedi, il est 19h00, nous sommes le 18 juin.Je ne sais pas ce qui m’attend mais je ne vais pas louper ce repas de village dont on a tant parlé. Les bénévoles du comité des fêtes, de la palène, des gens du village ou des villages alentour installent les tables et les bancs. La rue principale est barrée du pont de la Chapelle au carrefour de chez Lhomme. Une table est dressée devant la mairie. Les gens arrivent avec des plats, des bouteilles, on nous explique et chacun dépose sa part sur la table. Certain n’ont pas hésité à faire plusieurs plats dont quelques chefs-d’œuvre alors qu’ils ne sont que deux. Très vite, elle devient un magnifique buffet aux milles couleurs et, à n’en pas douter, aux milles saveurs.Un bar a été installé devant la mairie, la musique est là, aussi.Nos hôtes offrent l’apéritif, aidé en cela par la Société Ricard, partenaire des Sarabandes. Le Cognac et le Pineau sont présents, aussi, servi par Joël, Alain, Pascal, Gérard et d’autres que je ne connais pas encore. Nous discutons entre nous, chahutons, faisons la connaissance des gens de la

Palène, des bénévoles, des gens des autres villages qui ont déjà accueilli les Sarabandes et de bien d’autres. Après l’accueil de Mr le Maire, nous prenons nos places à table, ce sont plus de 350 personnes qui sont présentes. Le repas se passe dans la bonne humeur, chacun cherche à savoir qui a fait quoi et souvent demande la recette.

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Gus, le facteur d’Amour, est venu, pour l’occasion et joue de l’accordéon. Un habitant, artiste lui aussi, va chercher sa guitare. Ils accompagnent ceux qui se sont trouvés une âme de chanteur pour un soir. L’ambiance monte alors que la température extérieure baisse un peu. Antoine installe les braseros, les feux crépitent, chacun y va de son refrain et... « Ma trouspinette, ma gnole, mon cognac... il faut que tu le goûtes, absolument ». Régulièrement, l’horloge de la Mairie sonne les heures, il est tard, très tard même, aux yeux du Maire qui voudrait faire rouvrir la rue, un groupe installé encore au milieu de

la rue est déplacé sur l’estrade de la mairie. Dans tous les coins, les discussions vont bon train, je partirais bien, mais me lever de ma chaise me parait bien difficile et réflexion faite, il ne fait pas si froid que cela, ce soir !La fin de soirée ou du moins le lever du jour arrive et nous nous séparons en pensant que ce soir, nous venons de vivre un très bon moment. Je viens de comprendre que ce n’est que le hors d’œuvre, que le week-end prochain sera, de toute évidence, super. Nous allons vraisemblablement vivre un week-end exceptionnel.

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des gélatines en 135, as-tu reçu ce que j’ai demandé ce matin... » C’est parti pour la semaine !

Dans la cour de l’école ça fourmille tout autant. Les associations se sont regroupées pour que ces Sarabandes soient au top. Les Chasseurs offrent les civets de chevreuils et de sangliers. Le club de foot gère les parkings, la signalisation et la circulation. Les agents communaux Patrick et Nicolas sont occupés au montage de l’intendance. C’est Pascal qui coordonne tout ce petit monde. Il a préparé les plannings avec toutes les taches et les noms des bénévoles de Douzat (77 seront présents au total). Le café est chaud dès 7h30, on ne démarre pas une journée sans café. Isabelle, la secrétaire, se partage entre

l’accueil et la vaisselle, la cantinière Marie Hélène est réquisitionnée pour la préparation chaude, Bruno est sous le Tivoli, responsable des approvisionnements, Christine est responsable du service, Alain est le spécialiste des barbecues, et puis il y a Martine, Marie Geneviève, Marie Thérèse, Jeannine, Marie Noëlle, Delphine, Christine, Valentine, Arlette, Francine, Annette, Nadia, Marie Hélène, Marinette et aussi François, Jean Michel, Gabriel, Nicolas, Thomas, Christian, Jacky, Jean, Gaby, Bruno, Jean Paul, Alain, Pascal et beaucoup d’autres...

Je me suis, moi même, enrôlé dans les bénévoles, ce matin.Il faut nourrir techniciens, bénévoles, organisateurs et artistes dès ce jeudi midi jusqu’à samedi soir, cela représentera plus de 900 repas servis en 3 jours. Pendant ces repas une ambiance conviviale permet de tisser des liens avec certains artistes et techniciens. Ils sont étonnés de la qualité des repas, de l’accueil et du service. Ils saurons nous en remercier en signant les tees shirts ou la superbe photo de la Mairie.Les enfants de l’école, CM1 et CM2, sont équipés de micros, de caméra, de blocs et de crayons. Ils parcourent le village.Ils réalisent un film sur les Sarabandes, ils rencontrent les artistes, les interviewent. Ils sont curieux, posent des questions, veulent >

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Antoine, lui, est toujours à la recherche d’une chose ou d’une autre, d’objets incongrus qui, petit à petit prennent place dans la décoration. C’est ainsi que se transforme la place de la mairie en une vieille halle du début du XXème siècle, avec ses échoppes, ces marchants ambulants, la charrette du fromager, celle du boulanger ou encore celle du marchant de fruits et légumes, (aimablement prêtées par le musée de Mr et Mme De Grott), son fabricant de fût pour le Cognac, (qui, habituellement travaille aux établissements Leroi à Cognac), son estaminet. On y découvre un arrache souchaux, de vieilles brouettes en bois ou encore de très vieilles caisses à bouteilles.

Depuis le début de semaine, du matin au soir, on entend une tronçonneuse. C’est Ür qui est au travail. Installé derrière chez Gérard, le Maire,il sculpte un tronc d’arbre de plus d’un mètre de diamètre et de 3 m de haut. Nous sommes surpris par cette technique que nous ignorions et impressionné par son travail. Nous ne savons pas ce qu’il veut faire, nous sommes impatient de découvrir cette sculpture finie.

Nous croisons souvent une personne avec une canne, un peu décalée, dans les rues, je crois qu’on l’appelle « Momo », elle est

(...) > tout connaître, ils savent que ce film et leur travail seront présentés à l’école du prochain village qui accueillera les Sarabandes. Ils savent aussi que les Douzatois le regarderons dans l’hiver. Ils font des prises de vue, prennent du son. Ils sont encadré pour cette tache par l’équipe du CDDP d’Angoulême qui a installé son car régis derrière l’école, là où est installée le tivoli repas. Ce car sert à faire le montage du film. Leur instituteur, Sidney, aura fait à cette occasion, un énorme travail.

Pendant ce temps là, de jour comme de nuit, le village se transforme. Joël passe régulièrement pour vérifier si ses consignes sont bien mises en œuvre, il fait déplacer, refaire si besoin est, on sent le professionnel, le résultat est parfait, ses assistants le savent et sans rien dire suivent à la lettre ses conseils.

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toujours chargées d’un bric à brac indescriptible. Elle est installée chez Marthe Sicard. Que nous réserve t-elle ? Il paraît quelle va faire un arbre qui pleure. A voir... !

Les villageois sont impressionnés par les mises en lumière de leur demeure et du village. Personne ne pensait à

une chose pareille au départ, Joël nous avait expliqué, Mais là, c’est juste féerique.

Nous sommes le jeudi 23 juin 2011. Toutes les préparations sont presque finies. La nuit tombe sur Douzat sans bruit,

il fait bon, doux et chaud. Tout nous incite à faire un tour au dehors. Il y a déjà beaucoup de Douzatois(es) dans les rues, nous voulons découvrir en avant première notre village, et surtout nos Sarabandes, car nous nous sommes tous investis, chacun à >

> Ür sculpte un tronc d’arbre de plus de 3m de haut

> Installation de « Momo », l’arbre qui pleure...

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c’est beau. Là, à gauche, nous sommes dans la cour de Mr et Mme Cousins, c’est là que Karlito expose ces musiciens d’aciers et de soudures, il y a aussi des volailles et un requin, tous sont articulés.

Et ce pèlerin qui trône au fond de la cour et dont l’ombre se projette sur le mur des « toits » ... Magnifique. Chez Marthe, je m’assoie dans le fauteuil sous son tilleul.

(...) > chacun à notre façon, d’une manière ou d’une autre. Nous nous promenons, nous découvrons les cours de nos voisins, les installations, les lumières, nous discutons entre nous. Demain sera différent, il y aura du monde, mais ce soir ce n’est que pour nous.

Nous découvrons de très belles choses, de très belles cours avec des éclairages stupéfiants. La place de la mairie, tout d’abord, avec ces halles reconstituées, ces charrettes toutes éclairées, le bar, superbe,

> Sculpture par l’artiste Karlito

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jardin qui rappelle un peu le « Facteur Cheval ». La fontaine, les outils, les arbres et les fleurs ont pris une autre dimension. C’est sous le murier de Mr et Mme Généraux que se trouve une installation étonnante, une sorte d’écheveaux en fils multicolores partant des branches de l’arbre pour venir mourir au sol auxquels sont suspendus un nombre incalculable de mignonettes vidées de leur Cognac, mais remplies de liquide de plusieurs couleurs. Il transpire dans cette œuvre une sorte de sérénité, un calme enchanteur. C’est Aura Rojas entourée de deux personnes de l’ESAT de Melle, « L’Atelier 48 », qui la conçue et réalisée.

Monique dite « Momo » a conçu un arbre qui pleure. Des gouttes d’eau tombent dans des écuelles posées au sol. Je suis entouré d’une multitude de petites choses, comme dans le vieux grenier de ma grand-mère, où enfant, je resté des heures à « fouiner », à trouver une vieille BD de Bécassine de 1922, des anciens jouets un peu désuets, de vieilles voitures « Toy », des poupées en chiffons, tout un « saint frusquin » incroyable qui faisait mon bonheur surtout les jours de pluie... Au chaud alors que dehors il fait froid, il pleut. Et bien, c’est là que cette installation me transporte, me chavire, me recroqueville. Je me retrouve dans ce bonheur enfantin, simple et fort, d’émotions contenues, de chaleur et de bonheur. Je suis là dans ce fauteuil et je revis des années d’une autre époque. Merci « Momo ».

Un petit tour chez Valérie, C’est Ür qui a investi la cour et la grange. J’aime bien la tête en acier posée au sol, dehors. Mais je ne sais pas quoi penser des tableaux, il y a du travail c’est sur, une vraie personnalité aussi, mais il se dégage une certaine violence qui me dérange.

Nous arrivons dans la cour de Serge Aubineau. Les éclairages sont magiques, ils mettent totalement en valeur cette cour/

> Tête en acierréalisée par Ür

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Aujourd’hui, vendredi, nous y sommes, le jour J est arrivé. Dans la salle de presse placée à la mairie les artistes déambulent, prennent leurs dossiers et leurs badges, ils passent dans la cour pour boire le café, ou prendre leurs repas suivant l’heure.Ils discutent avec les personnes qu’ils rencontrent, retrouve Joël dont certains le

Nous continuons par le passage prés de l‘église pour arriver dans la cour de Monsieur, Madame et Frédéric Maduel. Il semble que tous les porches de Douzat soient réunis dans ce passage, en photos bien sur. C’est Lai Thi Mai Lien et Marie Thérèse Blond qui habitent les granges. Le travail des céramiques de Marie Thérèse est tout aussi fin que les laques de LaI Thi. Derrière la maison, sous un arbre, nous découvrons un canapé et un arbre, je m’assoie et là, surprise, j’entends la voie de personnes âgées du village qui raconte Douzat, la vie, les coutumes, les habitants, tout au long du XXème siècle.

Partout les lumières sont belles, nous ne reconnaissons pas notre village. Nous sommes arrivés maintenant dans la petite ruelle qui mène au parc de M. Oliver. Là où paissent ces chevaux, La ruelle est magnifique. Il y a de faux braseros et des fanions partout, une multitube, cela rappelle les marquages des bouées sur les chalutiers que l’on voit dans les ports de Bretagne.

Nous savons maintenant que la fête va être belle, il ne manque plus que le public pour nous ravir. Notre statut de bénévole nous permet de découvrir l’envers du décor et de profiter à fond de toute la fête.

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Dans les rues on croise les déambulations ; C’est la superbe fanfare New-Orléans des Blue Bayou, le « dépannage de jour » de la fanfare motorisée Tobrogoï (de fabuleux artistes en mobylettes complètement déjantés), et surtout Le Cirque Autour, quatre échassiers impressionnant dans leurs déplacements, leurs agilités et leurs costumes, je les avais rencontrés

lors des répétitions dans la cour où ils m’avaient beaucoup impressionnés par leurs sauts spectaculaires et leurs disponibilités à l’écoute des personnes.

Toutes ces expositions, ces œuvres, ces installations nous fond découvrir d’autres univers, nous nous régalons.

Par ailleurs les pompes à bières ne s’arrêtent plus, les coins à l’ombre sont primés par les personnes. Près de la mairie les tracteurs font le va et vient vers le musée de la Diligence, les re-morques font le plein de voyageurs, tous surpris par la beauté du lieu, la richesse de la collection et l’accueil musical assuré par Martine et Patrick Boutant au chant et Caroline Meuice à la guitare. Une belle façon de replonger le public dans le passé. Nous profitons de la fête en famille.

> Les tracteurs-navettes jusqu’au musée

> Cirque Autour

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Le village est multicolore avec des inscriptions sur les murs, les expos semblent différentes, les détails font apparaître des choses que l’on ne soupçonnait pas, les roses trémières ont des couleurs fascinantes.

Ce sont aussi les spectacles qui nous attirent, nous n’avons jamais vu de telle chose. Les concerts de Mountain Men et des Sinsemilia sont superbes. On dan-se beaucoup avec les Red Cardell. Nous découvrons les acrobates Ako et Aprack, deux jeunes Cambodgiens époustouflants. « La Messagerie tarabuste » des Fatals Cie ou « Les Fillharmonic Von strasse » de la Cie Bougrelas nous font rire. Julot « des Cousins » nous donne des frissons et Guy du Théâtre du Caniveau nous fait réfléchir avec « Sam Suffi ». Beaucoup de beaux moments que nous ne soupçonnions pas. Joël l’avait dit, mais que c’est vrai, maintenant que nous y sommes.

Il y a Douzat le jour, c’est super, mais Douzat la nuit, c’est carrément féerique.

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> Concert de Mountain Men > Les cambodgiens Ako & Aprack

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le soleil est toujours là et brille de mille éclats, la chaleur monte, il faut trouver un endroit à l’ombre rapidement. Le propriétaire du parc au Pont de la Chapelle est d’accord à condition de tondre. En moins de temps qu’il faut pour le dire, l’agent communal est parti chercher la tondeuse et à midi tout est fin prêt, on peut installer tables et nappes.De nouveau l’ensemble des gens du festival arrive avec amis et glacières, on se retrouve près de la table où est servi >

À peine le dernier spectacle terminé que déjà la grande scène est démontée ainsi que l’ensemble du matériel sono, pas de temps à perdre, demain il fera jour et il faudra commencer le nettoyage, enlever les mégots et tout ce qui traîne, les chevaux patients jusque là retrouveront leur pâture.

Mais il reste le pique-nique de fin, heureusement, pour ne pas se quitter comme cela, tristesse. Prévu dans le parc de la scène, la météo en décide autrement,

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Pour finir, Joël prend la parole, il nous dit que sans nous, les Sarabandes n’auraient pas été ce quelles ont été, qu’il vient de vivre des journées uniques, fortes où les maitres mots ont été simplicité, amitié, compréhension, accueil... On sent que l’émotion est forte.Nous savons que ces paroles sont sincères, elles raisonneront longtemps en nous. Il remercie tout les gens de Douzat, pour leur hospitalité, leur disponibilité et leur écoute. Le Maire, Gérard Maduel, à son tour remercie ses concitoyens, les associations et le conseil municipal pour avoir accepté les Sarabandes à Douzat sans oublier bien sûr Alain et Pascal qui ont porté ce projet du début à la fin avec le staff de la Palène.

(...) > le verre de l’amitié, mais cette fois, je crois vraiment que c’est le mot juste car maintenant tout le monde se connaît et se tutoie. Malgré tout, on sent dans les attitudes de certains que la fête va se terminer et que le rideau va tomber.

Gus et Delphine sont là, ils jouent de l’accordéon et de la flûte. Les pots de pâtés, les saucissons, les salades et autres tartes passent de mains en mains. Les desserts en fond autant. On ressent toujours très fort cette ambiance conviviale que l’on a connu pendant ces huit derniers jours.

Pour clore cette journée, Joël, Pascal et Alain nous surprennent tous en diffusant l’enregistrement « Les porches racontent... ! ». Ce collectage sur la vie du village réalisé par Gus et Delphine auprès de la population Douzatoise. A cet instant, il se produit quelque chose de bizarre.On rit beaucoup car il y a vraiment des personnages incroyables, des anecdotes savoureuses, mais l’émotion s’installe par moment car le village a connu des instants difficiles, des catastrophes sont arrivées dans certaines familles, la vie au XIX et XXème siècles était dure aussi.Tout ceci est raconté avec passion par les anciens, Douzat ne laissera aucune personne indifférente à son histoire.

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Aujourd’hui, le village est sous la surveillance de l’œuvre du sculpteur Alain Nouraud actuellement près de l’agence postale : ce pécheur pêché par un plus gros poisson que lui.

> Une œuvre du sculpteur Ür, l’Homme au doigt pointé, se promène de hameau en hameau sur la commune. Hervé Gay quant à lui, nous a laissé un magnifique box à chevaux peint grâce au concours de l’ERDF, partenaire du festival.

> Un panneau indique la direction du musée de la diligence tout près de la mairie.

Avec le recul, après plusieurs mois écoulés, on se rend compte que nous avons tous ensemble, élus, associations, bénévoles, techniciens, artistes et la Palène réellement gagné ce pari.

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> L’œuvre du sculpteur Alain Nouraud

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Ce ne fût que du bonheur avant et pendant et de la tristesse après,

mais avec plein d’étoiles dans les yeux.

Joël nous l’avait dit, il avait raison. Nous ne sommes rien tout seul,

mais ensemble, on peut remuer des montagnes.

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