11
“For Elite by Elite” une rare convergence de talents oenologiques et financiers. Le vin est non seulement une passion mais aussi un thème d’investissement très porteur. En 10 ans, les grands bordeaux ont progressé de 260 %, contre 100 % pour l’indice CAC 40*. Pour vous permettre de tirer profit de cette thématique avec toute l’expertise requise, Elite Advisers a développé Nobles Crus, un fonds d’investissement spécialisé de droit luxembourgeois (SIF) au concept novateur. l’alchimie parfaite entre la finance et le vin. Le gérant de Nobles Crus, Christian Roger a derrière lui une carrière de 20 ans en tant que banquier dans les plus grandes institutions internationales. Mais son intérêt pour le monde du vin s’est manifesté très tôt et n’a fait que croître au fil des années. En 1998, il quitte le secteur bancaire pour se consacrer entièrement à sa passion du vin. Expert reconnu, Christian Roger est notamment Membre permanent du Grand Jury Européen de dégustation. Il est sans conteste l’un des plus grands connaisseurs des crus les plus rares, les plus mythiques et les plus recherchés. Il apporte ses talents d’œnologue averti et de gestionnaire chevronné à la sélec- tion et la gestion des vins du portefeuille Nobles Crus. Les co-fondateurs d’Elite Advisers ont su déceler chez Chris- tian Roger les talents d’œnologue averti et de gestionnaire chevronné nécessaires pour faire de leur nouveau fonds un «grand cru». Miriam Mascherin et Michel Tamisier, bénéfi- cient d’une remarquable expérience de la promotion de fonds performants sur le marché européen. Opérant à Luxembourg depuis de nombreuses années, ils connaissent les opportunités qu’offre la place aux investisseurs internationaux dans un cadre financier novateur et bien réglementé. Nobles Crus specialized investment fund Investir en conjuguant passion et raison pour un résultat optimal. Avec Nobles Crus, Christian Roger vous fait partager sa passion du vin. Vous découvrez les valeurs sûres et les nectars insoupçonnés issus de ses sélections. Et vous pouvez en suivre, en direct, la valorisation dans votre portefeuille. Vous conjuguez les charmes de l’œnologie à l’expertise financière dans le domaine du vin. L’objectif de Nobles Crus est de générer une plus-value optimale sur le long terme par l’achat, le stockage et la vente de grands crus classés et, dans une moindre mesure, de primeurs, judicieusement choisis. Un portefeuille de grands crus. Christian Roger n’a pas son pareil pour dénicher les meilleurs crus et les grands millésimes, partout dans le monde. En tant que spécialiste européen reconnu, il concentre ses investisse- ments, à concurrence de 80 % maximum, en vins français, italiens et espagnols. En tant qu’expert international, il fait également bénéficier le fonds Nobles Crus de ses découver- tes, à concurrence de 20 % maximum, en vins californiens, australiens et d’autres pays non européens. L’accent est mis sur les grands crus classés (70% maximum), le solde étant dévolu aux primeurs (20% maximum) et aux liquidités (10% maximum) pour faire face aux éventuelles sorties du fonds. Une gestion avisée et active. En tant qu’Investment Manager, Christian Roger sélectionne les vins, procède aux achats auprès des producteurs de primeurs et de grands crus classés, ou lors de ventes aux enchères. Il vend et arbitre les vins, couvre les risques, supervise les mises en bouteille et les transports vers les lieux de stockage spécialisés (Port Francs Genève). En résumé, il allie son expérience bancaire à ses connaissances en œnologie pour optimiser en permanence la valeur de la cave de Nobles Crus. La gestion du fonds est transparente et fait l’objet d’une information régulière. Par ailleurs, le fonds est ouvert dans la mesure où il n’a ni durée de vie ni période de souscription déterminée. La souscription ou le remboursement de parts peut s’effectuer chaque mois sur base de la valeur liquidative mensuelle. Le remboursement peut même avoir lieu en vins, avec l’accord de l’Investment Manager.

Factsheet Nobles Crus recto GG - scribeconsulting.bescribeconsulting.be/doc/Documentation Nobles Crus.pdf · Nobles Crus specialized investment fund Investir en conjuguant passion

  • Upload
    others

  • View
    16

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Factsheet Nobles Crus recto GG - scribeconsulting.bescribeconsulting.be/doc/Documentation Nobles Crus.pdf · Nobles Crus specialized investment fund Investir en conjuguant passion

“For Elite by Elite”

une rare convergence de talents oenologiques et financiers.

Le vin est non seulement une passion mais aussi un thème d’investissement très porteur. En 10 ans, les grands bordeaux ont progressé de 260 %, contre 100 % pour l’indice CAC 40*. Pour vous permettre de tirer profit de cette thématique avec toute l’expertise requise, Elite Advisers a développé Nobles Crus,un fonds d’investissement spécialisé de droit luxembourgeois (SIF) au concept novateur.

l’alchimie parfaite entre la finance et le vin.

Le gérant de Nobles Crus, Christian Roger a derrière lui une carrière de 20 ans en tant que banquier dans les plus grandes institutions internationales. Mais son intérêt pour le monde du vin s’est manifesté très tôt et n’a fait que croître au fil des années. En 1998, il quitte le secteur bancaire pour se consacrer entièrement à sa passion du vin. Expert reconnu, Christian Roger est notamment Membre permanent du Grand Jury Européen de dégustation. Il est sans conteste l’un des plus grands connaisseurs des crus les plus rares, les plus mythiques et les plus recherchés. Il apporte ses talents d’œnologue averti et de gestionnaire chevronné à la sélec-tion et la gestion des vins du portefeuille Nobles Crus.

Les co-fondateurs d’Elite Advisers ont su déceler chez Chris-tian Roger les talents d’œnologue averti et de gestionnaire chevronné nécessaires pour faire de leur nouveau fonds un «grand cru». Miriam Mascherin et Michel Tamisier, bénéfi-cient d’une remarquable expérience de la promotion de fonds performants sur le marché européen. Opérant à Luxembourg depuis de nombreuses années, ils connaissent les opportunités qu’offre la place aux investisseurs internationaux dans un cadre financier novateur et bien réglementé.

Nobles Crusspecialized investment fund

Investir en conjuguant passion et raison pour un résultat optimal.

Avec Nobles Crus, Christian Roger vous fait partager sa passion du vin. Vous découvrez les valeurs sûres et les nectars insoupçonnés issus de ses sélections. Et vous pouvez en suivre, en direct, la valorisation dans votre portefeuille. Vous conjuguez les charmes de l’œnologie à l’expertise financière dans le domaine du vin. L’objectif de Nobles Crus est de générer une plus-value optimale sur le long terme par l’achat, le stockage et la vente de grands crus classés et, dans une moindre mesure,de primeurs, judicieusement choisis.

Un portefeuille de grands crus.

Christian Roger n’a pas son pareil pour dénicher les meilleurs crus et les grands millésimes, partout dans le monde. En tant que spécialiste européen reconnu, il concentre ses investisse-ments, à concurrence de 80 % maximum, en vins français, italiens et espagnols. En tant qu’expert international, il fait également bénéficier le fonds Nobles Crus de ses découver-tes, à concurrence de 20 % maximum, en vins californiens, australiens et d’autres pays non européens. L’accent est mis sur les grands crus classés (70% maximum), le solde étant dévolu aux primeurs (20% maximum) et aux liquidités (10% maximum) pour faire face aux éventuelles sorties du fonds.

Une gestion avisée et active.

En tant qu’Investment Manager, Christian Roger sélectionne les vins, procède aux achats auprès des producteurs de primeurs et de grands crus classés, ou lors de ventes aux enchères. Il vend et arbitre les vins, couvre les risques, supervise les mises en bouteille et les transports vers les lieux de stockage spécialisés (Port Francs Genève). En résumé, il allie son expérience bancaire à ses connaissances en œnologie pour optimiser en permanence la valeur de la cave de Nobles Crus.

La gestion du fonds est transparente et fait l’objet d’une information régulière. Par ailleurs, le fonds est ouvert dans la mesure où il n’a ni durée de vie ni période de souscription déterminée. La souscription ou le remboursement de parts peut s’effectuer chaque mois sur base de la valeur liquidative mensuelle. Le remboursement peut même avoir lieu en vins, avec l’accord de l’Investment Manager.

C

M

J

CM

MJ

CJ

CMJ

N

Factsheet_Nobles Crus_recto_GG.aPage 1 19/11/07 11:35:14Factsheet_Nobles Crus_recto_GG.aPage 1 19/11/07 11:35:14

Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Page 2: Factsheet Nobles Crus recto GG - scribeconsulting.bescribeconsulting.be/doc/Documentation Nobles Crus.pdf · Nobles Crus specialized investment fund Investir en conjuguant passion

comparaison des typologies d’investissement

La croissance de la demande de grands crus de la part de nouveaux pays consommateurs de vin, particulièrement d’Asie, est impressionnante. Elle induit une hausse des prix sur le long terme qui devrait contribuer à un résultat positif annuel, de manière régulière.

* Source: Vino e Finanza sur base des données recueillies à travers les résultats des ventes aux enchères de Christie’s, Sotheby’s et sur base des prix pratiqués par les marchands - Pour les indices: Il Sole 24 Ore et La Tribune-Bourse.

caractéristiques

Dénomination: Nobles Crus

Type de produit: Specialized Investment Fund de droit luxembourgeois

Promoteur: Elite Advisers

Banque dépositaire: Caceis

Montant minimum de l’investissement: EUR 125.000

Date de lancement: 21/11/2007

Date terme: indéterminée, fonds ouvert

Valeur liquidative: mensuelle

Frais d’entrée: de 0 à 4 %

Frais de sortie: de 0 à 4%

Frais de gestion: 2%

Commission de surperformance: 20% si la performance du fonds est supérieure à 10%

Souscription à la valeur liquidative mensuelle pour les investisseurs institutionnels ou via les banquiers privés pour les investisseurs particuliers.

Pour toute information ou souscription sur Nobles CrusNobles Crus,veuillez contacter Elite Advisers.

ELITE ADVISERS S.A.39, Bd Joseph II ◆ L-1840 LuxembourgT : +(352) 26 25 99 84 F : +(352) 26 25 99 85www.eliteadvisers.com

300

%

Dow Jones280

260

240

220

200

180

160

140

120

100

80

60

40

20

01/2000

06/2000

01/2001

06/2001

01/2002

06/2002

01/2003

06/2003

01/2004

06/2004

01/2005

06/2005

01/2006

06/2006

01/2007

06/2007

01/2008

Immobilier IT

CAC 40

Bordeaux Index

Bourgogne Index

DJES 50

1. Véhicule d’investissement attractif Le fonds bénéficie de la vague novatrice instaurant le Specia- lized Investment Fund (SIF) de droit luxembourgeois permet- tant d’investir dans des thématiques rares telles que celle du vin.

2. Double expertise du gérant Chrisitan Roger conjugue ses talents de banquier et sa passion pour le vin afin d’optimiser la gestion et la performance de Nobles Crus. Il gère un fonds similaire depuis 10 ans avec succès.

3. Co-fondateurs chevronnés Miriam Mascherin et Michel Tamisier ont un beau palmarès à leur actif dans la promotion de fonds performants, à partir de la place financière de Luxembourg.

4. Fonds ouvert L’existence du fonds n’est pas limitée dans le temps, évitant ainsi les écueils d’une gestion liée à une échéance déterminée.

5. Valeur liquidative mensuelle Le fonds est transparent avec une valeur liquidative mensuelle, ce qui est peu courant dans ce type d’investissement spécialisé.

6. Gestion active Le gérant pratique une gestion active d’achats et de ventes de vins sur base de ses connaissances et des opportunités des marchés.

7. Outil de diversification novateur Le fonds permet d’investir dans une niche porteuse, sans corrélation avec l’évolution des marchés obligataires et d’actions.

8. Perspectives de performances élevées Compte tenu de la demande mondiale croissante en vins de qualité, les perspectives de rendement à long terme sont élevées, couplées à une faible volatilité.

8 bonnes raisons d’investir dans Nobles Crus

“For Elite by Elite”

Pour investisseurs avertis et passionnés

Nobles Crus a été conçu pour les investisseurs individuels fortunés, pour la clientèle des banquiers privés internationaux et pour les investisseurs professionnels qui recherchent une diversification sur un thème à la fois passionnant et porteur. Le fonds est destiné à un public averti. Le seuil d’accès est fixé à EUR 125.000.

C

M

J

CM

MJ

CJ

CMJ

N

Factsheet_Nobles Crus_verso_GG.aPage 1 19/11/07 11:52:29Factsheet_Nobles Crus_verso_GG.aPage 1 19/11/07 11:52:29

Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Page 3: Factsheet Nobles Crus recto GG - scribeconsulting.bescribeconsulting.be/doc/Documentation Nobles Crus.pdf · Nobles Crus specialized investment fund Investir en conjuguant passion

tendances No 202 - Du samedi 24 mai au vendredi 30 mai 2008 11

Miriam Mascherin. DR.

INTERVIEW

Miriam Mascherin est la co-fondatrice de Nobles Crus, lepremier « fonds vin » luxem-bourgeois.

Les sicav traditionnelles man-quent-elles de glamour ?

Nous avons remarqué qu’il yavait une forme de désintéres-sement des investisseurs pourles valeurs classiques. Dutemps de papa, les gens inves-tissaient dans des sociétésdont ils suivaient de près l’évo-lution sur quinze ans. Au-jourd’hui, avec la dématériali-sation des portefeuilles, l’in-vestisseur n’a plus de lien. Dèsque le marché va mal, il se re-plie. L’idée, c’est de remettreun peu de passion dans l’in-vestissement.

Quels vins achetez-vous ?A 20 % des primeurs, 70 % devieux millésimes et 10 % encash. Nous restons sur 500étiquettes, et nous achetonsles plus grands : Petrus,Yquem, Latour, Cheval Blanc.Romanée-Conti en Bourgogne.Il y a beaucoup de travail deréseau.

Sur quelle dynamique deprogression tablez-vous ?Du côté du marché, il y a unedemande énorme en grandsvins qui émane des pays émer-gents, des Russes et des Asia-tiques. Une bouteille de Petrus1961 vendue, c’est une bou-teille de Petrus 1961 qui dispa-raît du marché : c’est très rare,ça vaut très cher, c’est normal.Un Petrus, un Yquem, il y a peude risque pour qu’il se dépré-cie. En ce qui nous concerne,nous sommes à 10 % de pro-gression depuis le début del’année. Or nous venons toutjuste de démarrer. Nous avonslevé 13 millions d’euros avecun objectif à 150.

Robert Parker a livré sonsentiment sur les primeurs2007 en Bordeaux. Allez-vousle suivre ?

Nous sommes du mêmeavis : 2007 sera une superbeannée pour les liquoreux. Nousallons acheter du Yquem.

P.R.

Investir dans une passion

Des grands crusà la banqueMichel Seybel veut mettre de la « passion » dans la gestion de patrimoine. Pour l’instant, le club Esprit Dionysos qu’ila fondé en 2006 permet à ses membres de faire de belles affaires en primeurs. Demain, ils pourraient investir dansNobles Crus, un fonds luxembourgeois.

se félicite Michel Seybel quin’hésite pas à descendre plu-sieurs fois par an dans le bor-delais pour entretenir ses bon-nes relations avec les châte-lains. C’est ainsi qu’il décroche20 caisses de Pape Clément2005, un joli coup, et réussit àobtenir des grands formats,plus rares, et plus chers à la re-vente.

En 2007, il participe à unepetite sauterie organisée parChâteau Palmer. Il y obtientquelques jolis doubles mag-num. Sur place : 200 invités,peu de Français : «Ça donneune petite idée de la demandesur le marché du vin», lâche-t-il. Une demande mondiale,sous la pression des collection-neurs issus des nouvelles éco-nomies, armée par des fondsd’investissements off shore do-miciliés dans de petites îles pa-radisiaques. En face, une res-source renouvelable, certes,mais rare. Du coup, le Bor-deaux, c’est un peu comme lepétrole, surtout pour ceux quisavent bien spéculer.

L’indice Liv-ex qui agrègel’évolution des cours de 100vins français note une progres-sion de 150% de sa valeur surtrois ans, trois fois plus que leCAC sur la même période. Etd’après Parker, la machinen’est pas prête de s’emballer.Les bulles font mauvais ména-ge avec les grands rouges.

Les performances de cesfonds vins laissent d’ailleursrêveur : plus 80% sur cinq anspour le Vintage Wine Funddésormais fermé, plus 45%pour le Fine Wine Fund lancéen septembre 2006. Mais ici, leticket d’entrée cote les50000euros minimum–250000euros pour le VintageWine Fund.

Elite Adviser, une sociétéluxembourgeoise spécialiséedans le conseil en investisse-ment a profité l’année dernièrede la création de nouveaux vé-hicules d’investissement «deniche» pour lancer NoblesCrus. Le Luxembourgeois affi-che depuis le début de l’année10,91% de rendement. Il s’estfixé pour objectif de lever150millions d’euros sur troisans –il en a collecté 13. Ache-teur de vins de collection et deprimeurs, en hors taxe, ilstocke ses vins en Suisse, àPort Francs, le Fort Knox gene-vois. A côté des stocks d’or.Michel Seybel se verrait bienréférencer cette « sicav» un peuparticulière dans son proprefonds prochainement. Du vin àla banque? Dur à avaler, pourles vrais amateurs.

Pascale Remy

Michel Seybel. Photo DNA - Bernard Meyer.

94-96/100 en primeur parl’ayatollah de la critique vini-que, Robert Parker.

Ce château du Sauternais,voisin d’Yquem, est dans la fa-mille de Lur-Saluces depuis le15e siècle. 15 hectares de vignedont huit en appellation, ven-dangées par tries successives,dont les plus vieilles parcellescoiffent 70ans. Avec un rende-ment de 1000 bouteilles àl’hectare, le Château de Far-gues se paye le luxe de fairemieux qu’Yquem. Pour le tiersdu prix, avec un bon «rapportqualité prix » dans une four-chette de 70 à 100 le flacon.Dans le cercle d’initiés conviépar Michel Seybel, quelquesamis et de belles fortunes alsa-ciennes venus participer à unepetite «verticale » en compa-gnie du comte.

Créé en 2006 par le fonda-teur de Segep Finance, le clubEsprit Dionysos se réunit une

dizaine de fois l’an. CommeDassault, ses membres parientsur la «bonification» desgrands crus. Souvent des se-conds ou troisièmes crus clas-sés : château Rauzan Segla,château Palmer, château La La-gune encore récemment etPontet Canet à la rentrée deseptembre. De très grands Bor-deaux, exclusivement : «Cesont des vins de grande garde,de très belles valeurs refuge»,estime le financier. L’investis-sement, défiscalisable après12ans, promet un rendementraisonnable de 10% l’an,quand on joue petit, en pro-pre : «C’est un très bel investis-sement alternatif, parce qu’aupire, vous pouvez toujours leboire », précise Michel Seybel.

Boire leur vin, et être payésen bouteilles, c’est l’optionqu’ont retenu les clients deSgam Premier Cru dissout parla Société Générale en décem-

bre dernier. La performanceinsatisfaisante du fonds a sem-ble-t-il décidé les détenteursde parts, Serge Dassault en tê-te, à retirer leur mise en liqui-de plutôt qu’en cash.

Une expérience contrastéesur un marché en pleine em-bellie depuis dix ans. Sur lemillésime 2005, année mythi-que, les prix ont déjà doublé.Dans les grandes années, lachasse aux primeurs s’appa-rente donc à un sport de hautvol, pour gens fortunés : « Il esttrès difficile d’en obtenir en pre-mière tranche», convient Mi-chel Seybel. La première tran-che, c’est la toute premièrecommercialisation du millési-me : la plus incertaine. Maisqui peut à l’inverse s’avérer laplus rémunératrice. Surtoutsur les premiers crus classés :« J’ai acheté du Haut Brion en2005 à 250 la bouteille, il vautaujourd’hui quatre fois plus »,

e suis un peu triste, mais ilfallait bien faire quelquechose de ce stock», confiaitJ

récemment le comte de Lur-Saluces, quelques jours aprèsla vente record de 200 bouteil-les de château Yquem par So-theby’s à Londres et Wineand-co sur le net.

Estimé à 130000euros, lelot a plus que triplé la mise.Pour s’envoler finalement à455000euros. De l’or liquide :le prestige des millésimes pré-sentés couvrant une périodeexceptionnelle –de 1892 à2001, le dernier millésime vi-nifié par le comte Alexandrede Lur-Saluces– a visiblementdonné le tournis aux collec-tionneurs et aux investisseurs.

Inestimable, Yquem?«Yquem, c’est un temps excep-tionnel, un vin capable de vieil-lir sur deux siècles », justifiel’ancien propriétaire du châ-teau, arrivé aux affaires en1968 et contraint à la ventepartielle en 96 à Moët Hennes-sy, actuellement propriétairedu château à plus de 60%.

Spéculation? Collection?Flambeurs avertis ? Difficile desavoir dans quelles caves estparti se réfugier ce patrimoinedu sauternais. «Les vinsd’Yquem ne sont pas des vinsspéculatifs comme ceux duHaut-Medoc (Latour, Mouton-Rothschild, Château Palmer,Château Montrose, etc., ndlr).Ce sont des vins de collection-neurs, qui les dégustent. Unebouteille de 1967 qui se vendait30 francs en primeur ne vautaujourd’hui que 3000euros»,sourit le comte qui joue à l’oc-casion les vrp-vip. L’autre soirà Vendenheim, dans le très jolicaveau de Segep Finance.

Car le comte veille au-jourd’hui de très près à la des-tinée de la dernière propriétéfamiliale, le prestigieux Châ-teau de Fargues qu’il a restauréet fait classer. Le millésime2007 vient d’être noté

LES HÉSITATIONS DE PARKER« La dégustation des vins rouges en bouteille, trois ou quatrefois pour nombre d’entre eux, confirme que ce millésime(2005) est le plus beau produit depuis 30 ans. Certaines demes premières réserves, relatives au niveau élevé de tanindans le Haut-Médoc, ont été complètement dissoutes par ladégustation que j’ai pu effectuer entre le 22 mars et le pre-mier avril », écrivait récemment Robert Parker dans sa revueWine Advocate. Et concernant la cote des 2005, partie en flè-che : « Rien, sauf un effondrement économique mondial nepourrait faire baisser les prix de ces millésimes ».

Ouf ! La profession, les investisseurs avaient eu chaud. Passeulement à cause de la crise des subprime dont on dit qu’el-le serait désormais circonscrite, mais surtout parce que Par-ker avait émis en mars dernier quelques craintes sur le ni-veau de tanins. D’après le rapport mensuel d’avril du VintageWine Fund, le marché avait été « secoué » par ces hésitations :2005, annoncé comme une année mythique, aurait pu finale-ment se situer en dessous de 2000 et 96 ?

Christian Roger, le gérant de Nobles Crus, est aussi mem-bre permanent du grand jury européen de dégustation : « Lemillésime reste quand même un des plus grands à Bor-deaux », dit-il, confiant sur le potentiel du millésime car « lesvins que nous avons en portefeuille ont tous des notes supé-rieures à 96/100 sans compter Ausone et l’Eglise Clinet lesdeux 100/100 que le marché s’arrache. De plus, compte tenude la hausse ces jours-ci des vins de Bourgogne, je pensequ’une certaine répercussion va s’opérer sur les prix desmeilleurs Bordeaux dans les grands millésimes y compris2005 ».

Coups de cœur pour une année moyenne. Maisce ne sera pas un millésime spé-culatif. Un choix affectif : c’estpour moi le seigneur des Bor-deaux. A noter pour les ama-teurs : le deuxième vin qui s’ap-pelait les Bahans de Haut Brion aété rebaptisé le Clarence de HautBrion.Château Haut Brion 2007 : 91-94Parker, 20/20 Decanter, 18,5/20RVF. Prix pas encore disponible.Pour la dégustation :La Croix de Beaucaillou pourson excellent rapport qualité-prix. Ce vin sera parfaitement àboire lors de sa livraison entre2009 et 2012. La qualité intrin-sèque a été renforcée par l’achatde vieilles vignes dont la premiè-re récolte a été intégrée au millé-sime 2007.Ce Saint-Julien est le second vindu château Ducru-Beaucaillou.16,5/20 Jancis Robinson. 19 eu-ros la bouteille sur 1855.com.

Deux pour investir,un à boire◗ Michel Seybel propose troiscoups de cœur, deux à plus-va-lue et un troisième à déguster.Dans une perspective de plus-value :Le château de Fargues 2007, jel’ai goûté, il est très bon. 2007est une grande année en liquo-reux. Et parce que le comteLur-Saluces veut maintenantdonner à ce château ses lettresde noblesse, je pense qu’il vadevenir le challenger d’Yquem.Et puis, pour finir, on n’en produitque 15 000 bouteilles par an.94-96/100 Parker, 16-17/20RVF. 79 euros la bouteille, surwineandco ou 1855.comLe château Haut Brion ainsi queson deuxième vin : j’ai goûté le2007, il est d’une grande finesse

Dans un décor original : De Sede Duvivier Artelano ArtemideRoyal Botania Composables Presotto Objets déco...

Mar

diau

vend

redi

:10h

-12h

/14h

-19h

.Sam

edi9

h30-

12h

/13h

30-1

8het

surR

DV

Mo

bil

ier

Inté

rie

ur/

Ext

éri

eu

r

Co

nd

itio

ns

spé

cia

les

jusq

u’a

u2

8ju

in

Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Page 4: Factsheet Nobles Crus recto GG - scribeconsulting.bescribeconsulting.be/doc/Documentation Nobles Crus.pdf · Nobles Crus specialized investment fund Investir en conjuguant passion

C’est loin,très loin,de l’agitationdes salles de marchés quel’équipe de Nobles Crus bâtitles performance de ce fonds

inédit.Affichant une valeur liquidativemensuelle, ce produit de droit luxem-bourgeois est constitué de grands crus,principalement français.Pour preuve,le portefeuille se compose à fin mai de53% de bourgogne,37% de bordeaux,5% de piémont et 4% de vins toscans.À l’image de n’importe quel fonds d’in-vestissement,ce produit bénéficie d’unrelevé de portefeuille complet. C’estainsi que l’on découvre qu’il investitpour 70% de ses encours dans desGrands crus, 20% dans des primeurs,lesolde se composant de liquidités.Parmiles principales lignes de portefeuilles,mentionnons des bouteilles de Latour,Romanée Conti, Cheval Blanc ouencore quelques flacons de Petrus.Chaque mois,l’ensemble des vins acquisfont l’objet d’une évaluation sur la basede six listes de prix,à savoir quatre enprovenance de marchands de vins enEurope et deux des dernières ventesaux enchères de Christie’s et Sotheby’s.

Une gestion activeDerrière ce concept,une structure aunom sans équivoque: Elite Advisers.Créée par deux anciens de CarmignacLuxembourg, Myriam Macsherin etMichel Tamisier,elle a pour but de créerdes produits d’investissement de nicheen reprenant les standards en applica-tion pour tous les fonds d’investisse-ment. Concrètement, dans le cas deNobles Crus, il s’agit d’une gestionactive.Avec l’appui de plusieurs spécia-listes de l’œnologie,sont effectués desachats et des ventes de manière trèsrégulière.Les vins achetés sont ensuitestockés dans une cave sécurisée auxPorts Francs de Genève. Ce nom devous évoque rien? Sachez simplementqu’il s’agit précisément de l’endroit oùles banques suisses entreposent leurslingots d’or.Tout un symbole!

Crus d’exceptionPour l’investisseur,les modalités d’in-vestissement s’avèrent forcément dif-férentes de celles d’un fonds d’inves-tissement plus classique.Ainsi,les sor-ties et entrées sont autorisées une fois

par mois,fréquence de la valeur liqui-dative.En cas de rachat,l’investisseurse voit proposer deux options.Il peutretenir l’option financière–son capi-tal complété de la valorisation du sup-port – ou une option plus en adéqua-tion avec la philosophie du place-ment, à savoir l’acquisition de bou-teilles correspondant au montantinvesti. La deuxième option permetainsi de pouvoir accéder à des crusexceptionnels peu disponibles sur desmarchés plus classiques.

Côté résultats,les cinq premiers moisde cotation sont plutôt de bon augure.Pour preuve, la valeur liquidative ini-tiale était de 100 euros quand elle res-sort à fin mai à 112,23 euros.Outre lefort degré de diversification d’un pro-duit comme celui-ci–il n’existe a prioriaucune corrélation entre les perfor-mances des vins prestigieux et cellesdes actions ou obligations – on souli-gnera également la qualité de l’infor-mation, notamment les reportingsexhaustifs et d’une grande clarté.■

Éric BengelNobles Crus: code isin: LU0332753077

■ DIVERSIFICATION

Un investissement totalement liquide Produit de niche réservé à une clientèle d’investisseurs avertis, Nobles Crus mise sur l’expertise et le prestige, sans bouder la rentabilité et le plaisir.

� Margaux,Latour,Romanée Conti… quelques noms de grands crus détenus en portefeuille.

Un reporting similaire à celui

de n’importe quel placement

financier

PLACEMENTS

44 GESTION DE FORTUNE – n° 184 – juillet/août 2008

Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Page 5: Factsheet Nobles Crus recto GG - scribeconsulting.bescribeconsulting.be/doc/Documentation Nobles Crus.pdf · Nobles Crus specialized investment fund Investir en conjuguant passion

36 CASH / 17 JUILLET 2008

[FONDS]

cessé de croître au fil des années. L’oc-casion s’est présentée lors la liquida-tion d’une importante cave à vins de5000-6000 bouteilles, au cours de la-quelle j’ai pu acheter 250 bouteilles ;faute de moyens financiers, j’ai dû re-noncer au reste. Je me suis dit à ce mo-ment-là : « Si j’avais été entouré d’in-vestisseurs, cela aurait été l’occasionrêvée d’acquérir une collection inté-ressante à prix doux. »

Et ensuite ?CR : J’ai réfléchi à différentes pos -

sibilités pour investir dans le vin, cequi n’a pas été un jeu d’enfant, car iln’existait presque aucune structure enplace. Le secteur du vin est en effet unmonde clos auquel on n’accède pas fa-cilement à moins d’y avoir ses entrées.Je suis finalement parvenu à creusermon trou et les portes des grands do-maines me sont à présent ouvertes. Acôté des aspects financiers, la logis-tique revêt un caractère assez difficile.Il est souvent plus simple de transpor-ter deux palettes que trois bouteilles.Le stockage et l’assurance du vin re-quièrent une bonne connaissance du

Le Français Christian Roger estun nez pour qui les fonds de pla-cement spécialisés dans le vinse battraient. Cet ancien ban-

quier peut se targuer à la fois d’unefine connaissance du monde finan-cier et des grands crus. Nous avonsrencontré cet expert en compagniede Miriam Mascherin, cofondatriced’Elite Advisers.

Cash : Pouvez-vous nous retra-cer brièvement votre parcoursprofessionnel ?

Christian Roger : J’ai commencéau début des années 1980 chez Par-gesa Bruxelles Lambert, une banqueprivée gestionnaire de patrimoinequ’on ne présente plus aux investis-seurs belges. Fin 1989, je suis passé auCrédit Agricole en Italie. Depuis qua-tre générations dans ma famille, unFrançais épouse une Italienne, une tra-dition à laquelle je n’ai pas failli. Aprèsd’autres pérégrinations dans le sec-teur bancaire, j’ai décidé de faire dema passion pour le vin, mon métier.Mon intérêt pour le vin s’est manifestétrès tôt (dès l’âge de 15 ans) et n’a

secteur. C’est là que la création du spe-cialised investment fund (SIF) auLuxembourg a joué un rôle importantcar il représentait l’instrument idéalpour fonder Nobles Crus.

Jusqu’où va votre passion pourle vin ?

CR : La plus grosse partie de mavie tourne autour du vin et je connaistrès bien toutes les facettes du sec-teur. Ma femme possède elle-mêmeun vignoble dans le Piémont. Voilàpour l’aspect production. Je fais éga-lement du conseil pour différents do-maines. J’ai ainsi une école de dégus-tation à Milan. Je dispose en outre del’expérience nécessaire pour la distri-bution. J’organise également des« événements vins » de très haut ni-veau. J’ai ainsi organisé une soiréespéciale vins pour fêter les 100 ans deMont Blanc en Italie au cours de la-quelle les invités ont pu déguster descrus du millésime 1906. Cette mani-festation a été un énorme succès. En-fin, je suis également membre perma-nent du Grand Jury Européen de dé-gustation, qui compte une quaran-taine de membres originaires de dif-férents pays européens. La France,l’Italie et le Royaume-Uni y comptentplusieurs membres, la Belgique estreprésentée par Herwig Janssen.Vous pouvez trouver plus d’informa-tions à ce sujet via le lien Internet sui-vant : www.grandjuryeuropeen.com.

Un vin n’est pas l’autre. Com-ment séparez-vous le bon grain del’ivraie ?

CR : Il faut avoir un grand respectpour le vin et surtout être attentif à laqualité, car c’est elle qui détermineles prix. Leur évolution est en effetétroitement liée à la qualité, qui,change au fil du temps. Un ChâteauMouton Rothschild 1945 est encore àson meilleur niveau, mais à chaquebouteille ouverte, l’offre diminue. Lademande progresse en outre grâceaux clients fortunés provenant dumonde entier. Ce mécanisme en-traîne une nouvelle hausse des prix.

Dans quels vins votre fonds in-vestit-il ?

CR : Nous n’achetons que la crèmede la crème : les premiers crus deBordeaux, les meilleurs vins attestésde Bourgogne, tels que le Domainede la Romanée Conti, Henri Jayer,quelques domaines de la vallée duRhône, l’espagnol Vega Sicilia, l’excel-

LE V Nune passion,un investissement

Les Romains le savaient déjà : in vinoveritas. Bien qu’un vin ne soit pas l’autre,les grands crus font toujours tourner la tête à plus d’un et leurs prix sont à la hausse. Depuis peu, le vin a égalementle vent en poupe comme produitd’investissement. Le fonds de placementluxembourgeois Nobles Crus vous permetd’investir dans ce créneau porteur depuis janvier dernier.

Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Page 6: Factsheet Nobles Crus recto GG - scribeconsulting.bescribeconsulting.be/doc/Documentation Nobles Crus.pdf · Nobles Crus specialized investment fund Investir en conjuguant passion

17 JUILLET 2008 / CASH 37

lent Tokay hongrois et les grandsvins italiens. La production de cesgrands crus est plus que limitée. Châ-teau Margaux produit environ150.000 bouteilles par an et la produc-tion d’autres châteaux a même dimi-nué au fil des ans. Nous achetons peuhors d’Europe. Les vins australiens etcaliforniens ne m’enthousiasmentpas particulièrement. Ils sont aussiplus spéculatifs parce qu’ils ne peu-vent pas bonifier aussi longtemps queles vins français. Les vins australienscomme le Henske Hill of Grace ou leGrange Hermitage pourraient néan-moins jouer dans la cour des grands àl’avenir. En revanche, je déconseil -lerais les vins sud-africains et chiliensen tant que vins de garde.

On prétend que les meilleurscrus sont achetés uniquementpar des investisseurs qui n’ontpas la moindre intention de lesboire un jour.

CR : J’ai connu par exemple un col-lectionneur anglais qui avait l’habi-tude d’acheter des Châteaux Mar-gaux 1953 qui les buvaient ; ilconnaissait donc parfaitement ce mil-lésime. La plupart des amateurs devin que je rencontre sont de vérita-bles connaisseurs qui débouchent lesbouteilles qu’ils achètent. Ils saventparfaitement distinguer un ChâteauLatour de 1959 dont le prix oscille en-tre 1000 et 1500 EUR la bouteille, dumillésime 1958 que vous pouvez ac-quérir pour moins de 300 EUR. Lagrande différence de prix est due à laqualité du millésime. Un autre exem-ple. Une bouteille de Château Mou-ton Rothschild 1945 vous coûtera ac-tuellement 10.000 EUR tandis qu’unChâteau Mouton Rothschild 1944aura une valeur très faible. D’un pointde vue dégustatif, ce dernier vin neprésente pas un très grand intérêt. Demême, les conditions de la conserva-tion sont capitales : j’ai eu l’occasionde goûter un Château La Gaffelièrede 1928 qui n’avait jamais quitté lacave du château : ce vin semblaitavoir 20 ans tout au plus.

Quels sont les meilleurs vinsselon vous ?

CR : Parmi les bourgognes, mapréférence va au Domaine de la Ro-manée Conti, à Henri Jayer ainsi queRoumier et Rousseau. Du côté desvins espagnols, Vega Sicilia est l’unde mes favoris, bien qu’il soit difficile

de le dénicher. Pour les bordeaux, jementionnerai les Château Latour,Château Haut-Brion ou Vieux Châ-teau Certan. Ces dernières décen-nies ont vu la forte progression qua-litative des Château Ausone et Châ-teau Margaux. Pour ce qui est desblancs, Château d’Yquem jouit de mapréférence absolue, entre autresparce qu’il existe très peu de mau -vais millésimes. Malheureusement,Yquem, à l’instar de la plupart dessauternes, est souvent cantonnédans un rôle de vins de dessert quin’est pas le sien. En ef fet, ces vinspeuvent accompagner d’autres platscomme des crustacés ou certainesviandes. Savez-vous que j’ai composéun menu entier où l’on a ser vi unChâteau d’Yquem à tous les plats ?J’avais prévu un Yquem 1990 pour lecanard, tandis que le millésime 1975,plus à maturité, était réservé pour lefromage et le très grand 1967 étaitservi seul comme dessert.

Quelles sont les trois bouteillesque vous emporteriez sur une île ?

CR : Le plus grand cru à mes yeuxest le bourgogne Domaine de la Ro-manée Conti de 1990, dont le prix dumarché est actuellement de 10.000EUR, ce qui correspond à un prix depresque 20.000 EUR dans le com-merce. En second lieu, je choisirais leSassicaia 1985, un fabuleux vin dansce millésime, un magnum pour lequelvous débourserez la modique sommede 4000 EUR. Enfin, j’emporteraiségalement le Château Latour de 1947,une bonne affaire que l’on peut déjàacquérir aux alentours de 1000 EUR.

Comment procédez-vous lors -qu’on vous propose d’acheter unebouteille d’un vieux vin ?

CR : Quand j’achète, je deviens an-tiquaire et je laisse la bouteille par-ler. J’examine pas moins de 15 para-mètres, dont la couleur, la quantitéde vin, le dépôt, la capsule, le bou-chon, l’étiquette. Une étiquette en-dommagée n’est pas toujours unmauvais signe. Quand tout sembleparfait, il faut faire attention. Ce quiest impossible à déterminer sans dé-gustation, c’est de savoir si un vin aun goût de bouchon ou pas, tout ensachant que ce défaut est cependantassez rare pour les vieux vins. Onemployait peut-être des bouchons demeilleure qualité par le passé. Ilm’arrive également souvent d’exigerde goûter le cru.

La hausse impressionnante duprix des tout grands crus ces der-nières années ne vous inquiète-t-elle pas ?

CR : Pas du tout, parce que desconnaisseurs de pays émergents telsque la Chine, la Russie, le Brésil,l’Inde, Taïwan et la Corée du Sud seportent désormais acquéreurs.Parmi ceux-ci, on rencontre parfoisdes nouveaux riches ; il s’agit précisé-ment des personnes qui comman-dent la bouteille la plus chère dans unrestaurant. Certains pays, comme leBrésil et l’Inde, disposent d’unelongue tradition en matière viti-vini-cole. Depuis décembre 2006, les prixdes meilleurs crus ont fortement aug-menté, mais il ne faut pas oublier quele vin est un produit tangible. ▼ ▼ ▼

Christian Roger,gérant du fondsNobles Crus

Miriam Mascherin,cofondatrice d’Elite Advisers

« Il faut avoir un grand respect pour le vinet surtout être attentif à la qualité, car c’est le facteur qui détermine le prix. »

>>>

BLOOMBERG

Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Page 7: Factsheet Nobles Crus recto GG - scribeconsulting.bescribeconsulting.be/doc/Documentation Nobles Crus.pdf · Nobles Crus specialized investment fund Investir en conjuguant passion

Où achetez-vous les grands crusdans lesquels le fonds investit ?

CR : Par différents canaux. Je peuxles acheter au château même. Par ail-leurs, on me contacte désormais sou-vent directement pour me proposerdes lots à l’achat. J’ai en outre bâti unréseau informel de passionnésgrands dégustateurs parmi lesquelsfigurent par exemple, un pianiste, undirecteur d’hôpital... Ils recherchentdes vins pour moi ; comme uniquecontrepartie, je les invite une fois paran à une dégustation. Il arrive égale-ment que j’achète lors de ventes auxenchères. Je n’achète certainementpas tout ce qui se trouve sur le mar-ché et me laisse guider par la qualité,à savoir le potentiel de vieillissement.Ainsi, je n’ai pas acheté de bordeauxdu mil lésime 2001.

Achetez-vous uniquement despremiers crus ?

Nous achetons parfois desdeuxièmes crus, comme Léoville LasCases, Château Pichon Longuevilleou Château Montrose et d’autres vinsassimilés premiers crus.

D’aucuns affirment que le gou-rou américain Robert Parkerexerce une grande influence sur lemarché. Partagez-vous cet avis ?

Parker continue de dominer lemarché surtout à Bordeaux ; son in-fluence reste grande. Lorsqu’il attri-bue une note élevée à un vin, sonprix grimpe fortement lorsqu’il ac-corde la note maximale de 100 sur100 notamment ; le prix du vin enquestion peut alors doubler en l’es-pace de quelques semaines. Cer-tains prétendent qu’il a un « goûtaméricain », ce qui signifierait qu’ilpencherait plutôt pour les vins struc-turés. Je n’en suis pas si sûr car il ac-corde aussi des notes élevées à desvins plus « féminins » tels que Châ-teau Margaux et Château Ausonequi ont ma préférence.

Quels autres conseils prodigue-riez-vous aux amateurs de vin ?

CR : Mon crédo est : « Taste, tasteand retaste. » Je recherche en outrel’âme du producteur derrière le vin.Derrière tous les grands crus secache au moins une grande person-nalité. Ceci n’est pas l’apanage desvins de premier plan. Un viticulteurtel que Jean Thévenet transmet toutesa passion dans ses vins. ■

Etienne Langerwerf

Il se classe parmi les produits de luxemeilleur marché, et un grand cru abesoin de temps pour arriver à matu-rité. Je mettrais cependant en gardecontre la hausse du prix de certainsgrands champagnes. On paye ainsiparfois pour une mathusalem – unebouteille qui contient 6 litres –, 40 à50 fois plus que la valeur du mêmechampagne en bouteille normale. Jene joue pas à ce jeu-là, beaucoup tropspéculatif.

Quel type d’investisseurs re-cherchez-vous ?

Miriam Mascherin : Nous con -tactons des banques privées et nousrecherchons des investisseurs fortu-nés qui souhaitent diversifier leursplacements. Ce qui est plus simplequand ils sont passionnés par le vin.Un investissement dans le vin n’estpas corrélé à des investissementsdans d’autres actifs. Ces investisseurscomprennent très vite la logique quisous-tend le processus. Les marchésd’actions affichent de piètres perfor-mances en ce moment, alors que lavaleur du fonds Nobles Crus, lancé le1er janvier 2008, a grimpé de 14,75%.Le seuil d’entrée est de 125.000 EURen comptes bancaires voire inférieuren contrats d’assurance dédiés etvous pouvez aussi investir via descontrats d’assurance irlandais telsque Hansard et Irish Life à partir de50.000 EUR.

Vous vous situez sur le segmentsupérieur du marché. Ne vau-drait-il pas mieux se concentrersur des vins plus abordables ?Leur valeur peut en effet croîtreplus rapidement...

CR : Je goûte 5000 vins différentspar an, dont des vins plus aborda-bles. Jean Thévenet, un grand viti-culteur de Mâcon, produit par exem-ple un Chardonnay fantastique à 30 -40 EUR la bouteille. Les vins de ceproducteur passionné sont au mêmeniveau que pas mal de vins de laCôte d’Or. Dans la région de Bor-deaux, le Château Haut-Condissasse distingue par son excellent rap-port qualité-prix. C’est ce qui ressortde dégustations à l’aveugle. En Al-sace, on peut trouver des vins fins duDomaine Etienne Loew pour 10 EURla bouteille. Découvrir de tels vinsest l’un des aspects agréables demon travail. Je ne les achète cepen-dant pas pour le fonds.

38 CASH / 17 JUILLET 2008

[FONDS]VINS Elite Advisers Miriam Mascherin et Michel Tamisier,les anciens dirigeants de CarmignacGestion Luxembourg ont fondé en2007 Elite Advisers, une société spé-cialisée dans le conseil en investis -sement sur un concept simple : ra-mener de l’émotion dans la finance !Ils proposent ainsi d’allier la passion,son côté plaisir et émotion à la raison,la rigueur et la recherche de perfor-mance. Quoi de plus naturel dans cecontexte d’élire le vin, comme pre-mier thème d’investissement. NoblesCrus est en effet le premier d’une série de compartiments répondant au concept de « Passion Investment »(l’Investissement-Passion). www.eliteadvisers.com

Nobles CrusLe fonds d’investissement Nobles Crusdispose du statut de specialized invest-ment fund (SIF) au Luxembourg, ce quilui permet d’investir dans des cré-neaux inhabituels tels que le vin. Ils’agit d’un fonds ouvert sans duréedans le temps ni période de souscrip-tion. Elite Advisers est le promoteur deNobles Crus. La première cotation dufonds le 1er janvier dernier s’élevait à100 euros; quelques mois plus tard, finjuin, la valeur d’inventaire avait déjàgrimpé à 114,75 euros. Les frais d’en-trée et de sortie oscillent entre 0 et 4%en fonction du montant investi ou ra-cheté, et les frais de gestion se mon-tent à 2% par an. Lorsque le fonds af-fiche une performance de plus de 10%,une commission de surperformancede 20% est alors prise en compte. No-bles Crus investit au maximum 80% deses actifs dans des vins européens et20% dans des vins non-européens. Lefonds se concentre sur les grands crusclassés (maximum 70%) ; le reste serépartit entre des primeurs (maximum20%) et des liquidités (maximum 10%).Le fonds est géré de manière active, etles bouteilles (20.000 actuellement enportefeuille) sont conservées dans unentrepôt hautement sécurisé à Genève(au Port Francs de Genève). L’investis-seur peut entrer dans le fonds ou ensortir sur la base d’une valeur de liqui-dation mensuelle. Pour la petite his-toire, sachez que le remboursementpeut s’effectuer en bouteilles avec l’au-torisation du gestionnaire.

Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Page 8: Factsheet Nobles Crus recto GG - scribeconsulting.bescribeconsulting.be/doc/Documentation Nobles Crus.pdf · Nobles Crus specialized investment fund Investir en conjuguant passion

Les grands crus résistent à la crise financière Frédéric Durand-Bazin 10/10/2008 | Mise à jour : 11:07 | .

L'achat de vins en primeur et une bonne gestion de sa cave garantissent de bonnes affaires. Alors que les Bourses mondiales perdent le nord, le marché du vin ne s'est jamais aussi bien porté. La dive bouteille devient une valeur refuge.

« Alors que les États-Unis subissent une crise économique importante, la consommation des grands vins ne semble pas en être affectée outre mesure, bien au contraire. Les bouteilles de premiers crus bordelais et du domaine de la Romanée-Conti se débouchent sans trop d'état d'âme. » C'est par ce commentaire très optimiste que débute la dernière note de conjoncture de « Nobles crus », un fonds d'investissement luxembourgeois dédié exclusivement au vin. Ce fonds se targue même d'enregistrer une plus-value de 16,61 % entre le 1er janvier et la fin août 2008. Qui dit mieux ?

« Il serait faux de croire que le monde du vin est à l'abri de turbulences économiques, tempère toutefois Pascal Kuzniewski, expert agréé en vins à Mougins. Jusqu'à présent, tout va effectivement bien, mais il faut se rappeler que le marché en a déjà connu, notamment après le 11 septembre 2001. » Mais, à cette époque, le marché du vin n'était pas aussi actif qu'aujourd'hui. « Seul un petit nombre d'intervenants et quelques fonds d'investissement tenaient le marché. Ce dernier a connu une profonde mutation avec la montée en puissance des fonds et l'internationalisation des intervenants, notamment en Asie », précise Pascal Kuzniewski.

Page 9: Factsheet Nobles Crus recto GG - scribeconsulting.bescribeconsulting.be/doc/Documentation Nobles Crus.pdf · Nobles Crus specialized investment fund Investir en conjuguant passion

Miser sur le très haut de gamme

Les craintes sur l'évolution du marché poussent les investisseurs à ne miser que sur le très haut de gamme, qui semble à l'abri de toute crise. « Les grands crus sont recherchés, car ils sont rares, et la demande sur ces produits de luxe est croissante » , explique Christian Roger, gérant de Nobles crus. Mouton Rothschild 45, château-yquem 21, Ausone 61 sont quelques-uns des superbes flacons qui composent le fonds et qui, parmi vingt mille autres bouteilles attendent patiemment dans le port franc de Genève de prendre encore de la valeur. « Il est vrai que le marché des grands vins résiste bien à la crise financière actuelle, à l'image de celui de l'art, confirme Angélique de Lencquesaing, associée fondatrice du courtier en vin Idealwine.com. Dans une vente récente à Londres, la cote des bordeaux 2000 a augmenté de 20 % ! »

Depuis le 1er janvier 2004, l'indice Liv-ex qui reproduit l'évolution des 100 meilleurs vins français dont la présence sur le marché est significative, affiche une progression de 253 %, alors que le CAC 40, indice phare de la Bourse de Paris, n'a connu qu'une hausse de 16 %. Il est toutefois moins simple d'investir dans le vin que de placer son argent sur un livret A. Pour accéder à Nobles crus, il faut débourser au minimum 125 000 euros. Mieux vaut parfois procéder soi-même à la gestion de sa cave. L'achat de vins en primeur, même s'il ne permet plus comme par le passé de réaliser le jackpot chaque année, recèle encore de bonnes affaires. Pour les millésimes plus anciens, les ventes aux enchères permettent aussi d'acquérir de beaux flacons à prix attractifs. « Il est probable que le marché connaisse des creux dans les mois à venir, ce qui offrirait de véritables opportunités d'achat, prédit Angélique de Lencquesaing. Par exemple, les bordeaux 1990 subissent un ralentissement sensible après une forte envolée des cotes. Pourtant ces vins seront les dignes successeurs du fabuleux millésime 1982. »

Les professionnels conseillent tous de privilégier les valeurs sûres. « Le moins exceptionnel souffrira sans doute dans les mois à venir, craint Pascal Kuzniewski. À l'inverse, vu le petit nombre de bouteilles produites, la politique de pénurie menée par les grands châteaux bordelais continuera à soutenir les cours. Il faut être très vigilant et entrer sur le marché de manière sélective. »

Page 10: Factsheet Nobles Crus recto GG - scribeconsulting.bescribeconsulting.be/doc/Documentation Nobles Crus.pdf · Nobles Crus specialized investment fund Investir en conjuguant passion

©S.A. IPM2008.Toute représentation ou reproduction,mêmepartielle, de la présente publication, sous quelque formeque ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

L E F A I T D U J O U R

L A L I B R E B E L G I Q U E MERCREDI 12 NOVEMBRE 2008 3

Super promo!

NutridayNature de Danone

1 *

* Pou

r un

pack

x4

Dan

one

Nut

riday

Yao

urt N

atur

e M

aigr

e, N

atur

e Su

cré

ou N

atur

e En

tier.

List

e de

s po

ints

de

vent

e pa

rtic

ipan

ts d

ispo

nibl

e su

r ww

w.d

anon

e.be

. A

ttent

ion:

seu

lem

ent v

alab

le s

ur le

s em

balla

ges

prom

otio

nnel

s av

ec s

ticke

r.

E.R. : Danone SA, Rue Jules Cockx 6 -

1160 Bruxelles A2670

Crise financière | Recettes

LECHIF

FRE -48,50%

LeBEL20amaigri en2008Si certains investisseurs audacieuxont réussi à contrer la crisefinancière enoptant pour des produits spécifiques, lesactionnaires les plus conservateurs ont perdu gros cetteannée. En se basant sur l’indice Bel 20 censé représenter unportefeuille équilibré de grosses valeurs belges ou cotées cheznous, ils ont perdu pratiquement 50 pc de leurs placements. n

ÉPINGLÉ

WarrenBuffett,lebienheureuxOnne voit souvent d’une crise que sesaspects négatifs.Mais, commevousavez pu le lire dans ces pages spéciales,elle fait aussi des heureux.Ainsi, lemilliardaire américainWarrenBuffettmultiplie actuellement les coupsboursiers : “A court terme, lesmauvaises

nouvelles (économiques) sont lesmeilleures amies de l’investisseur. Ellesvous permettent d’acheter au rabais”,expliquait-il récemment.Cetinvestisseur professionnel n’est pasavare demaximes financières. Ilrépétait ainsi souvent, “c’est lorsque lamarée descend que l’on voit ceux quinagent sansmaillot”. Améditer sansmodération… n M

ARIO

ANZUONI/R

EUTER

S

Quelquesperles raresdans les fonds ! w Il y a des domaines que lacrise a épargnés. w Des fonds en ont tiré partiet ont affiché uneperformance positive surl’année écoulée.

D ans l’univers des fondsde placement, il y en aqui résistent et qui affi-chent des performan-

ces qui frisent l’indécence en cestemps troublés ! Parmi ces pro-duits de placement exception-nels par leur performance et parleur gamme d’investissement,relevons le fonds “Nobles Crus”,un fonds spécialisé de droitluxembourgeois développé par lasociété Elite Advisers. Ce pro-duit allie la passion du vin à l’in-vestissement financier. Il s’agitd’un investissement qui reposesur des biens tangibles avec uneforte connotation émotionnelle :un investissement dans des bou-teilles de très grands crus dontles noms font rêver à l’instar deRomanée-Conti, Petrus ou en-coreMontrachet. Ce fonds a donccomme sous-jacent des bou-teilles de grands vins qui sontachetées physiquement dans desventes publiques, par exemple,et qui sont stockées avec la tem-pérature et le degré d’humiditérequisàPortFrancsàGenève.

DiversificationLe gérant de ce fonds est

Christian Roger qui a 20 ansd’expérience bancaire et qui estun spécialiste renommé engrands crus. La rentabilité de cefonds est exceptionnelle puis-qu’il a enregistré une croissancede 17 pc depuis le mois de jan-vier 2008. “Il s’agit d’un fonds dediversification qui doit se conce-voir sur un horizon de temps de 3à 5 ans. Ce fonds est peu volatil eta une croissance très graduellesans connaître de fortes haussesou baisses de cours. Il s’adresseaux personnes très fortunées”, ex-plique Miriam Mascherin, co-fondatriced’EliteAdvisers.

On notera en effet que, pourpouvoir investir dans ce fondsouvert, il faudra consacrer unmontant minimum de125 000 euros et que la structuredes frais (inclus déjà dans la per-formance) est assez lourde.

LesgrandesdevisesDans un autre registre, moins

glamour sans doute, notons lesprestations du fondsGCMAlphaFund, un compartiment de la

sicav Lux Investment Partners.Le but de ce compartiment, quin’est pas commercialisé enBelgi-quemais qui est disponible par lebiais de la gestion discrétion-naire, est de s’exposer aux devi-ses en suivant les tendances dessept grandes devises mondiales.“Nous avons la ferme convictionque les marchés des devises sontinefficients. De plus, ces marchés

ne sont absolument pas corrélésaux classes d’actifs traditionnel-les que sont les actions et les obli-gations. Nous avons donc déve-loppé unmodèle quantitatif qui afait ses preuves dans la gestiondes portefeuilles de notre société.En mai de cette année, nousavons décidé de mettre ce know-how au sein d’une sicav. Notregestion sebase surunmodèlema-

thématique qui analyse les ten-dances des grandes devises et quien profite. Ce modèle n’est doncabsolument pas prédictif mais ilsuit les tendances. Grâce à cemo-dèle, nous créons un portefeuillequi a un rendement supérieuraux portefeuilles traditionnels”,explique Geert Roggeman, Ma-naging Partner de la société degestion Global Capital Manage-

ment. Le marché dans lequelopère ce fonds est très grand ettrès liquide. Le rendementmoyen annuel de cette politiqued’investissement a été de 25 pcpar an depuis 1999. Depuis lemois de janvier, cette stratégie aréalisé une performance de 13,5pc.

Rendementsnégatifs ?Ce fonds a cependant une vo-

latilité importante. Il représenteun risque entre l’indice de laBourse de Francfort, le DAX, etle Nasdaq. Cependant, sa corré-lation avec les actions est nulle.Le fondsa eudespériodesde ren-dements négatifs lorsque lesmarchés des devises ne présen-taient pas de tendance nette. Ce-pendant, on constate qu’en pé-riode de baisse des marchésboursiers, ce typede stratégie estplus rentable que les actionsmais en cas de très forte haussedes marchés boursiers, ce fondsest légèrement moins rentableque les actions. Ces deux fonds“Nobles Crus” et “GCM AlphaFund” présentent une exceptiondans les marchés et sont desfonds assez spécialisés qui nepeuvent s’envisager que dans lecadre d’une diversification deportefeuille.

Compte tenu de leurs sous-jacents, ils s’adressent essentiel-lement aux initiés et aux person-nes disposant d’un patrimoineassez conséquent.

IsabelledeLaminne

M Unplacement alternatif dans un fonds investissant dans de grands crus ? Rentable, à titre de diversification,mais coûteux…

LINDAOLIVIER

Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Page 11: Factsheet Nobles Crus recto GG - scribeconsulting.bescribeconsulting.be/doc/Documentation Nobles Crus.pdf · Nobles Crus specialized investment fund Investir en conjuguant passion

Tou

s dr

oits

rés

ervé

s −

Les

Ech

os −

200

9

COMMENT PLACER 1 MILLION DE DOLLARS EN ÉVITANT LA BOURSE

Les nouvelles terres des riches

esourire auxlèvres,levoya-geur descend du 4 × 4. Il nepeut cacher son soulage-ment après des kilomètresde chemin cahoteux dans lacampagne uruguayenne.LD’emblée, il pose son re-

gard sur la prairie baignée de soleil, quiondule jusqu’àse perdre dansl’horizon. Asa gauche, un champ de soja qui descendvers un étang. Au loin, des bosquets d’eu-calyptus auprès desquels les vaches trou-vent une ombre salutaire. Les autres pais-sent paisiblement sur l’immense territoireavantquedesgauchos, surgisde nullepart,les rassemblent devant le voyageur, flattéd’une telle intention. Et ravi de pouvoirainsi contempler son investissement.

Bienvenue dans le mondeduplacementexotique. C’est ici, dans ce paysage rappe-lant la Brie ou la Beauce d’il y a trois centsans, que la société de gestion françaisePergam Finance a investi dans de vastesdomainesàpartir de2005.Objectif : trans-former une partie des terres à bétail encultures céréalières. Plus-values latentes :30 % en deux ans pour les clients qui ontaccepté d’apporter l’argent nécessaire. Lapanacée en ces temps de tourmente bour-sière. Plutôt que d’orienter ses clients uni-quement vers des produits traditionnels,comme les actions et les obligations, Per-gam Finances a concocté ce projet à tra-vers un montage sophistiqué. Il a lancé lefonds Pergam Partners III (PP3) au Lu-xembourg, qui a acquis à travers la sociétéargentine Campos Orientales des fermesen Uruguay et en Argentine, gérées parune équipe de management locale.

Un ticket d’entrée élevéPergam,c’est l’anti-BernardMadoff.Pourfinancer son projet, la société a levé124 millions de dollars en deux fois auprèsd’investisseurs européens pour qui le ti-cket d’entrée est de 1 million de dollars.Maisici, lesclientssontenprésenced’actifstangibles.C’estde la terre,de la culture,del’élevage, pas une extravagante caram-bouille sur les marchés financiers. Dureste, ils n’hésitent pas à venir se rendrecompte sur place. « Je suis paysan, je veuxvoir. J’aime étudier les chiffres dans ledétail »,résumeMarcDeloison,exploitantagricole en Seine-et-Marne. « J’essaie devisiter nos investissements dans ces projetsune fois par an », assure de son côtéMarie-Caroline Plaquet, vice-présidentede la fondation Sherpa Investment, quiconsidère Campos Orientales comme unindice composé àla fois d’immobilieret dematières premières. « Je viens là pour voirquels sont les risques de corruption et debanqueroute, l’influence du pétrole sur lescoûts de transport, les changements clima-tiqueset leseffetsdechange »,poursuit-elle.

Grand comme un tiers de la France,l’arrière-paysuruguayen est un désert vertarrosé régulièrement − il y pleut deux foisplus qu’àParis.Un jardin d’Eden, puisquele soja, le blé, l’orge, le maïs, le riz, lesorgho, le tournesol ne rechignent pas à ypousser. Et le potentiel est important surdes exploitations de 5.000 à 10.000 hec-tares.Petitàpetit,CamposOrientaless’estconstruit un vaste domaine, devenant leplusgrospropriétaireterriendanslaSuissede l’Amérique du Sud, avec près de33.000 hectares répartis sur cinq fermes(SantaMaria,LaFloresta,ElTaruman,LaRinconada, La Esperanza). Avec ses45.000 hectares au total, dont 10.000 ache-tés durant l’été à Corrientes, au nord del’Argentine, ses 25.000 bêtes et ses33.000 tonnes de grains en 2008, CamposOrientales compte désormais dans la ré-gion, mais ne rivalise cependant pas en-core avec Cresud, coté à New York, et ses390.000 hectares en Argentine, Adecoa-gro de George Soros (225.000 hectares),Bellamar Esancias, propriété de la familleHirsh (130.000 hectares), ou encore MSUetses 80.000 hectaresdeterres louées pourun programme identique au sien. Autantde signes que la terre, de plus en plus rare,est devenue un nouvel eldorado pour lesriches. Notamment à l’heure où les écono-

mistes prédisent que, faute d’investisse-ments dans les cultures, ce siècle pourraitêtre celui d’une vaste crise alimentaire.

Dommages collatéraux de la criseAu nom d’une morale écologique nais-sante, les placements insolites, voire lespropositions plus ou moins fumeuses, semultiplient. Il en va ainsi de l’implantationd’éoliennes en milieu cyclonique ou de larécupération des neiges du Cachemirepour l’irrigation. Mais qui dit bons senti-ments ne dit pas absence de rendement.Les clients sont prêts àtout, sauf à sacrifierleur sacro-saint retour sur investissement.Il est réputé excellent pour les wagons defret en Europe et aux Etats-Unis quepropose également Pergam dans un autrefonds, pour les cultures de figues et degrenades en Californie et le compost pourchampignons en Hongrie. D’autres op-portunités peuvent aussi naître d’aberra-tions commerciales, comme la différencede coût de fabrication des prothèses demembres entre la Corée et la France, unécart de un à trois dont ont profité desfonds de start-up. Dans ce contexte, Cam-pos Orientales peut apparaître comme unplacement exotique. Mais il est plus clas-sique qu’on l’imagine. Il ressemble aux

foncièresagricoles qui ont longtemps peu-plé la cote parisienne, comme la Compa-gnie du Cambodge, les Caoutchoucs dePadang ou autre Société Internationaledes Plantations d’Hévéas. On peut aussil’apparenter à du « private equity » pur etdur.Après tout, changerladestination desterres pouren tirer unmeilleurrendementn’est pas très différent de restructurer uneentreprise pour en dégager le potentiel.

Mais attention. Bien qu’en apparenceinsensiblesà l’évolutiondesmarchésbour-siers, ces investissements ne peuventéchapper aux effets de la crise. Tout sim-plement parce qu’à partir du moment oùles clients sont exposés par ailleurs et ontessuyé des pertes importantes, ils cher-chent à réaliser des gains là où il y en aencore. Au risque de devoir casser descontrats et ne pas respecter les clausesd’engagement. « Pour le moment, un seulde nos investisseurs,qui a moins de 1 % ducapital, est dans une situation délicate »,indique Olivier Combastet,patron de Per-gam. La chute des matières premièresn’épargne pourtant pas l’activité de Cam-pos Orientales.Mais, « malgré cette baisse,les cours des matières premières agricolessont encore supérieurs de 50 % au niveauauquel ilsétaient il y a trois ans,quand nous

avons commencé à acheter », assureConrado Cimino, directeur général deCampos Orientales. « Nos céréales sontassurées d’être vendues car nous cédons àéchéance 60 % de notre récolte. Nous nouscouvrons par des ventes à terme sur lesmarchés sur lesquels sont présents lesgrands négociants ADM, Bunge, Cargill etDreyfus. » Pour la viande, il compte sur lavoracité desArgentinset desUruguayens,qui en mangent en moyenne 75 kilos parhabitant et par an, trois fois plus qu’enFrance. « 80 % de notre production estconsommée dans ces deux pays et au Bré-sil »,estimeConradoCimino.Cesinvestis-sements présentent néanmoins un risquede change car les prix agricoles sont expri-més en dollars.

Liquidité à cinq ansPrudent, Pergam n’a pas investi tout l’ar-gent levé ; une partie attend sagement ensicav monétaires, au cas où des opportuni-tés se feraient jour, notamment au Para-guay. Campos Orientales mise désormaissur la diversificationplutôt que sur l’exten-sion des cultures. En rachetant La Espe-ranza,enUruguay,en aoûtdernier, ilamisla main sur un cheptel de vaches laitières.En moins de deux mois, la production delait a augmenté de 11 à 16 litres par vache.Et ce n’est pas fini. « Forts de notre expé-rience et à la demande de familles, nousproposons désormais la gestion pourcompte de tiers », révèle Conrado Cimino.Autre axe de diversification : l’exploita-tion de la forêt pour l’industriede lapâteàpapier, que l’Uruguay encourage. « Nousdiscutonsavecunegrandeuniversitéaméri-caine, un des plus grands propriétairesforestiers au monde, pour qu’elle exploiteenviron 8.000 hectares sur nos terres »,annonce Olivier Combastet.

Le patron de Pergam s’est donné cinqans pour amener Campos Orientales àdestination : offrir une liquidité à ses ac-tionnaires par une cession en bloc ou parappartements. « En revanche, les condi-tions actuelles de marché ne permettent pasune cotation en Bourse », estime OlivierCombastet. Mais, pour lui et Pergam, lacriseactuelle pourrait rendre réalisable unautre projet à contre-cycle dans les tri-mestres à venir : un investissement dansl’immobilier en Californie. La prochainefrontière des riches ?

STÉPHANE LE PAGENOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL

EN URUGUAY ET EN ARGENTINE.

Crise oblige, les instruments financiers sophistiqués ne font plus recette. Certaines sociétés de gestion proposent à uneclientèle aisée une alternative : placer son argent dans des fonds investis en actifs bien tangibles, terres agricoles, grands crus,wagons de fret... Des placements exotiques mais très rentables, à l’instar des fermes uruguayennes de Pergam Finance.

Des fonds spécialiséspour s’enrichir

grâce à sa passionPerformance. Quel amateur de vin n’apas rêvé de s’offrir un Margaux 1900, unChâteau-Yquem 1921 ou un Mouton-Ca-det1945 ?Aujourd’hui,EliteAdviserspro-poseauxinvestisseursœnophilesd’yaccé-der sous forme de parts, à travers un fondslancé l’an passé, dénommé « NoblesCrus ». Mise minimum en direct :125.000 euros. « Nous voulions prendre lecontre-pied de la virtualité de la finance,avoir un produit simple et tangible », sou-ligne Michel Tamisier, le directeur générald’Elite Advisers. Pour ce fonds, la sociétéde gestion travaille avec un expert duprécieux nectar, Christian Roger, respon-sabledeschoix,desachatsetdesventes,etdonc de la performance, qui, sur la pre-mière année, s’est élevée à environ 20 %.Cet assemblage finance-œnologie a étérendu possible par la création des fondsd’investissement spécialisés au Luxem-bourg en février 2007. Depuis, les thèmeset lesproduits fleurissent :droitsdejeunesjoueurs de football, œuvres d’art, vio-lons… Dans la même veine, Elite Advisersenvisage de lancer un fonds thématiquepar an : diamants, cette année, puis voi-tures anciennes et montres de collection.

9LES ECHOS MARDI6 JANVIER2009 L’ENQUÊTE

C’est à travers Campos Orientales quePergam Finance a acquis de vastesdomaines en Uruguay et en Argentine.Une partie des terres à bétail ont étéconverties en cultures céréalières, avecl’objectif d’améliorer leurs rendements.

Phot

osS.

LePa

ge,R

EA,S

agap

hoto

.com

La croissance de l’activitéde Campos Orientales

idé / Source : Pergam Finance

Production agricole,en milliers de tonnes

2005/2006

2006/2007

2007/2008

2008/2009

Surfaces ensemencées,en milliers d’hectares

0,07

22,4

32,8

10,10,1

7,88,3

3,3

Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné
Demo
Texte surligné