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FATIGUE et MECANIQUE de la RUPTURE Objet : Dimensionner les pièces en tenant compte des défauts MECANIQUE DE LA RUPTURE CHAPITRE I : GENERALITES ET PRINCIPES DE BASE DE LA MECANIQUE DE LA RUPTURE I.- Introduction II.- Comportement d'une structure comportant une fissure III.- Contrainte à la pointe d'une fissure IV.- Le facteur d'intensité de contrainte, paramètre caractéristique V.- Conclusion CHAPITRE II : MECANISMES DE RUPTURE ET DE CROISSANCE DE FISSURE I.- Introduction II.- Rupture par clivage III.- Rupture ductile IV.- Fissuration par fatigue V.- Conclusion CHAPITRE III : CHAMP DE CONTRAINTE ELASTIQUE A LA POINTE D'UNE FISSURE I.- Rappels d’élasticité II.- Résolution des problèmes plans par les fonctions analytiques III.- Expressions générales IV.- Autres exemples CHAPITRE IV : ZONE PLASTIFIEE A LA POINTE DE FISSURE I.- Correction d'Irwin II.- Approche de Dugdale III.- Forme de la zone plastifiée IV.- Influence de l'état de contrainte CHAPITRE V : DETERMINATION DE LA TENACITE D'UN MATERIAU I.- Influence de l'épaisseur de la plaque II.- Détermination de la tenacité en déformation plane III.- Norme NF A03-180 : détermination du facteur d'intensité de contrainte critique des aciers

Fatigue

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  • FATIGUE et MECANIQUE de la RUPTURE

    Objet : Dimensionner les pices en tenant compte des dfauts

    MECANIQUE DE LA RUPTURE CHAPITRE I : GENERALITES ET PRINCIPES DE BASE DE LA MECANIQUE DE LA RUPTURE I.- Introduction II.- Comportement d'une structure comportant une fissure III.- Contrainte la pointe d'une fissure IV.- Le facteur d'intensit de contrainte, paramtre caractristique V.- Conclusion CHAPITRE II : MECANISMES DE RUPTURE ET DE CROISSANCE DE FISSURE I.- Introduction II.- Rupture par clivage III.- Rupture ductile IV.- Fissuration par fatigue V.- Conclusion CHAPITRE III : CHAMP DE CONTRAINTE ELASTIQUE A LA POINTE D'UNE FISSURE I.- Rappels dlasticit II.- Rsolution des problmes plans par les fonctions analytiques III.- Expressions gnrales IV.- Autres exemples CHAPITRE IV : ZONE PLASTIFIEE A LA POINTE DE FISSURE I.- Correction d'Irwin II.- Approche de Dugdale III.- Forme de la zone plastifie IV.- Influence de l'tat de contrainte CHAPITRE V : DETERMINATION DE LA TENACITE D'UN MATERIAU I.- Influence de l'paisseur de la plaque II.- Dtermination de la tenacit en dformation plane III.- Norme NF A03-180 : dtermination du facteur d'intensit de contrainte critique des aciers

  • CHAPITRE VI : PRINCIPES ENERGETIQUES I.- Contrainte de rupture idale II.- Fissure de Griffith III.- Compliance IV.- Relation avec le F.I.C.

    FATIGUE CHAPITRE VII : FATIGUE ENDURANCE I.- Quelques dfinitions II.- Estimation des caractristiques de rsistance et d'endurance en fatigue III. - Reprsentations mathmatiques et mthodes de trac de la courbe de Whler IV. - Influence des paramtres mcaniques sur l'endurance V. - Relation entre l'endurance et les caractristiques mcaniques : estimation de D CHAPITRE VIII : FATIGUE PLASTIQUE OLIGOCYCLIQUE I. - Introduction II. - Mthodes d'essais III. - Description phnomnologique de la fatigue plastique oligocyclique CHAPITRE IX : FISSURATION PAR FATIGUE I. - Introduction II. - Description de la loi de Paris III. - Paramtres ayant une influence sur la vitesse de fissuration IV. - Mcanismes de la fissuration par fatigue V. - Modlisation : prdiction de la dure de vie

  • 1/5

    FATIGUE et MECANIQUE de la RUPTURE

    Objet : Dimensionner les pices en tenant compte des dfauts

    MECANIQUE DE LA RUPTURE CHAPITRE I : GENERALITES ET PRINCIPES DE BASE DE LA MECANIQUE DE LA RUPTURE I.- Introduction II.- Comportement d'une structure comportant une fissure III.- Contrainte la pointe d'une fissure IV.- Le facteur d'intensit de contrainte, paramtre caractristique V.- Conclusion I.- INTRODUCTION - Rappel de quelques incidents spectaculaires qui ont conduit au dveloppement de la mcanique de la rupture. - Remarques prliminaires : * Importance de la transition fragile / ductile. * Importance de la limite lastique (peu de dformation plastique si Re est leve). * Les aciers haute Re ont une rsistance la fissuration faible. II.- COMPORTEMENT D'UNE STRUCTURE CONTENANT DES FISSURES A cause de l'existence de fissures ou de dfauts, les pices ont une dure de vie limite. Un des objets de la mcanique de la rupture est de calculer la dure de vie des pices en fonction du nombre de cycles de contraintes endurs.

  • 2/5

    Une fissure engendre une concentration de contrainte la pointe du dfaut, ce qui entrane une baisse de la rsistance mcanique de la pice. Il y a alors risque de rupture, et la pice voit sa dure de vie limite. Le cours tudiera d'abord la thorie de la M.L.E.R. (Mcanique Linaire Elastique de la Rupture). Cette thorie permet de rpondre aux questions : * Quelle est la rsistance rsiduelle en fonction de la taille des dfauts ? * Quelle est la taille critique du dfaut, compte tenu des conditions de chargement ? * Quel temps faut-il une fissure pour passer de la taille initiale la taille critique ? * Comment dterminer les intervalles d'inspection ? III.- LES CONTRAINTES A LA POINTE D'UNE FISSURE III.1- Les trois modes de rupture c Mode I (mode d'ouverture) : chargement perpendiculaire au plan de la fissure d Mode II : chargement dans le plan de la fissure : mode de cisaillement plan e Mode III : chargement de cisaillement, toujours dans le plan de la fissure : mode de cisaillement anti-plan

    Le mode I est le plus "courant" et le plus catastrophique. III.2- Champs de contrainte lastique en mode I

  • 3/5

    Cas d'une fissure traversante de longueur a dans un solide de forme quelconque, sollicit par une charge arbitraire.

    Le champ de contrainte est donn par : ijI

    ijK

    rf=

    2 .( ).

    * fij est fonction de la gomtrie * KI est le facteur d'intensit de contrainte (F.I.C.). Il dcrit le champ de contrainte la pointe de la fissure.

    Exemple : Cas d'une plaque infinie soumise une traction uniforme et contenant une fissure centrale de longueur 2 a.

    Dans ce cas : K a

    MPa mI g=

    unit : .

    En rgle gnrale, KI est de la forme : K aI g= . o est un facteur de forme qui dpend de la gomtrie. La solution complte de l'exemple (plaque infinie) est :

    23cos

    2cos

    2sin

    2

    23sin

    2sin1

    2cos

    2

    23sin

    2sin1

    2cos

    2

    ra

    ra

    ra

    gxy

    gyy

    gxx

    =

    +=

    =

    Cette solution n'est valable que pour les points proches de la pointe de fissure, car tous les termes de contrainte ne sont pas pris en compte. La solution complte est :

    ijI

    ijme meK

    rf terme= + + +

    22 3

    .( ) ...

    A proximit de la pointe de fissure, pour r petit, seul le premier terme est prpondrant car sa valeur tend --> quand r --> 0. Les autres termes restent finis. Loin de la pointe de fissure, o le premier terme a alors une valeur finie, les autres termes doivent galement tre pris en compte dans le calcul.

  • 4/5

    IV.- LE FACTEUR D'INTENSITE DE CONTRAINTE, CONSIDERE COMME PARAMETRE CARACTERISTIQUE (F.I.C.) IV.1- Dfinition de la tnacit : KIC KIC est la valeur critique du F.I.C. qui mne une rupture brutale. C'est une caractristique du matriau dans un tat donn. Remarque : Il existe des normes qui fixent les conditions d'essais pour dterminer le KIC . IV.2- Notion de zone plastifie Reprenons l'exemple de la plaque fissure et regardons l'volution de la contrainte yy pour = 0.

    Constatation : pour r 0, yy + , ce qui est impossible dans un tat lastique. Donc la pointe de la fissure, l'tat de contrainte sera fini, d un comportement plastique du mtal sous sollicitations. Une estimation de la zone plastifie peut tre obtenue en calculant la distance r* pour laquelle la contrainte est gale (ou devient plus grande que) la limite d'lasticit.

    YI

    eI

    e

    Kr

    R r KR

    = = =2 2

    2

    2. **

    La taille de la zone plastifie dpend du F.I.C. et de la limite d'lasticit du matriau. Remarque : on verra par la suite que la taille de la zone plastique relle est suprieure r*.

  • 5/5

    La thorie expose n'est valable en toute rigueur que pour les matriaux fragiles. Elle restera valable pour les matriaux prsentant de faibles possibilits de plasticit. Dans ce cas, alors, KIC restera une caractristique du matriau. IV.3- Influence de la plasticit

    A la pointe de la fissure, dans la zone plastifie, les contraintes sont localement trs hautes, il existe une dformation transverse suivant z. * Dans le cas d'une plaque paisse, existence de matriaux juste devant la pointe de fissure et dans la zone lastique qui va empcher la dformation suivant z --> z = 0 : tat plan de dformation, il y a alors existence d'une contrainte zz xx yy= +( ) . * Dans le cas d'une plaque mince ou en surface, la dformation suivant z peut se produire z z =0 0 : tat plan de contrainte.

  • 1/4

    CHAPITRE II : MECANISMES DE RUPTURE ET DE CROISSANCE DE FISSURE I.- Introduction II.- Rupture par clivage III.- Rupture ductile IV.- Fissuration par fatigue V.- Conclusion I.- INTRODUCTION Il ne suffit pas de connatre le champ des contraintes, il faut savoir aussi comment se produit la fissuration. L'tude des mcanismes de rupture a pour but de comprendre les processus de rupture et de fournir un critre de rupture. II.- RUPTURE PAR CLIVAGE Rupture suivant plan cristallographique bien prcis (exemple : ardoise).

    Rupture fragile pas de dformation plastique. Rupture transgranulaire (exemple : bateau rupture au niveau soudure) Le clivage se produit par sparation directe le long de plans cristallographiques due une simple rupture de liaisons atomiques. rupture lie un plan cristallographique ex. Fer : (100) hexagonal compact (001)

    Temprature basse ) rupture par clivage favorise Vitesse de dformation leve )

    rsilience

  • 2/4

    Rupture "brillante" : - aspect brillant de la surface de rupture - aspect plat dans un grain avant changement d'orientation d'un grain l'autre - au microscope : apparition de marches

    Les marches sont parallles la direction de la propagation des fissures et perpendiculaires au plan de la fissure. Plusieurs marches peuvent se rejoindre entrainant la formation de rivires

    Formation de languettes de clivage dues la prsence de macles.

    Structures cubique centre et hexagonale compacte favorable la rupture par clivage. Procd de dformation fragile contraintes critiques de clivage. III.- RUPTURE DUCTILE Possibilt de dformation plastique importante. Le type le plus courant de rupture ductile est la rupture par traction avec apparition de striction. Dans les matriaux trs purs, on peut observer des dformations plastiques importantes. Dans les matriaux courants, il existe une grande quantit de particules de seconde phase. - grandes particules (1 - 20 m) carbures etc ... composes de diffrents lments d'alliages, elles sont souvent trs fragiles et ne peuvent donc accomoder la dformation plastique de la matrice : elles cassent trs vite formation de trous. - Particules de taille intermdiaire (500 5000 A) ) - Particules de prcipits visibles au Microscope ) rle important lectronique (50 500 A) ) dans la rupture

  • 3/4

    Comme ces particules ne peuvent pas se dformer aussi facilement que la matrice, elles perdent leur cohrence avec la matrice quand une dformation plastique intense se produit dans leur voisinage formation de minuscules trous qui croissent par glissement.

    IV.- FISSURATION PAR FATIGUE IV.1- Du point de vue macroscopique * zone d'amorage : pas toujours visible (il peut y en avoir plusieurs, pas forcment dans le mme plan). Se produit souvent partir d'un dfaut de surface. * zone de propagation de fissure par fatigue assez plate, lisse, marque par des lignes d'arrt correspondant un arrt momentan de la fissuration et par des lignes radiales correspondant un changement de plan de fissuration. * zone de rupture finale, plus tourmente

    IV.2- Du point de vue microscopique * rupture transgranulaire. * surface souvent marque par des microreliefs appeles stries de fatigue (dpend du matriau - diffrent des lignes d'arrt). Une strie de fatigue correspond un cycle de sollicitation. * la prsence de stries (surtout pour les matriaux cubiques face centre alu ou inox) est une preuve irrfutable qu'il y a eu phnomne de fatigue mais leur absence ne signifie pas qu'il n'y a pas eu phnomne de fatigue.

  • 4/4

    modle d'amorage de fissure

    modle de formation des stries

  • 1/14

    CHAPITRE III : CHAMP DE CONTRAINTE ELASTIQUE A LA POINTE D'UNE FISSURE Plan : I. - Rappels dlasticit II. - Rsolution des problmes plans par les fonctions analytiques III. - Expressions gnrales IV. - Autres exemples I.- RAPPELS D'ELASTICITE

    I.1-Tenseur des contraintes et des dformations x3

    =

    ( )M

    11 12 13

    21 22 23

    31 32 33

    23 22 21 x2

    x1 ij = contrainte parallle laxe j s'exerant sur une facette perpendiculaire laxe i tenseur symtrique

    =

    ( )M1 1 1 2 1 3

    2 1 2 2 2 3

    3 1 3 2 3 3

    ( ) i j i j j iu u= +12 , , I.2-Rsolution dun problme dlasticit Etant donn un solide soumis : - des forces ou des dplacements sur sa surface extrieure - des forces de volume, on cherche connatre en chaque point : - le tenseur des contraintes - le tenseur des dformations - le vecteur dplacement Les quations expriment les diffrentes relations entre : - les contraintes ij - les dformations ij Systme d'quations aux drives - les dplacements ui partielles La rsolution est obtenue par intgration du systme prcdent, compte tenu des conditions aux limites exprimes en terme de forces ou de dplacements sur la surface externe du solide.

  • 2/14

    I.3-Cas particulier des tats plans * Etat plan de contrainte

    =

    ( )M11 12

    21 22

    * Etat plan de dformation

    ( )

    =

    M11 12

    21 22

    * Rsolution du systme dquations (exemple : tat plan de contrainte)

    Equations d'quilibre

    11

    1

    12

    21

    21

    1

    22

    22

    x x

    x x

    + + =

    + + =

    X

    Forces volumiques

    Equations de compatibilit :

    211

    22

    222

    12

    212

    1 22

    x x x x+ =

    211

    32

    233

    12 0x x

    + = ,

    222

    32

    233

    22 0x x

    + =

    211

    2 3

    212

    1 3x x x x=

    222

    3 1

    212

    2 3x x x x=

    233

    1 2

    212

    32x x x

    = Loi de Hooke :

    En contraintes planes : ( ) 11 11 221= 12 121= + ( ) 22 22 11

    1=

    ( ) 33 11 22= +

    En dformations planes : ( ) ( )[ ] 1 1 2 1 1 2 21 1 1= + ( ) ( )[ ] 2 2 2 2 2 1 11 1 1= + 12 121= +

  • 3/14

    Le systme dquation scrit : en termes de contraintes :

    ( ) ( ) + = +

    211 22

    1

    1

    2

    21

    x x

    en contraintes planes

    ( ) + = + +

    211 22

    1

    1

    2

    2

    11

    x x

    en dformations planes

    en termes de dplacements : Equations de Lam-Navier

    + + +

    + =

    + + +

    + =

    21

    1

    1

    1

    2

    21

    22

    2

    1

    1

    2

    22

    11

    11

    ux

    ux

    ux

    ux

    ux

    ux

    en contraintes planes ( ) = +

    E2 1

    + +

    + =

    + +

    + =

    21

    1

    1

    1

    2

    21

    22

    2

    1

    1

    2

    22

    1 2

    1 2

    ux

    ux

    ux

    ux

    ux

    ux

    en dformations planes

    Ces problmes peuvent tre rsolus par la fonction d'Airy. Dans le cas de systmes lastiques plans, les quations d'quilibre sont identiquement vrifies en posant :

    112

    22= +x V ;

    22

    2

    12= +x V ;

    12

    2

    1 2= +

    x xV

    Avec : fonction d'Airy V : potentiel dont drivent les forces volumiques

    = gradV

    Les quations de compatibilit se rduisent :

    = 1 21

    vv

    V en dformations planes

    ( ) = 1 v V en contraintes planes

  • 4/14

    Dans le cas o les forces volumiques sont ngligeables, on montre que les quations d'quilibre sont automatiquement satisfaites si :

    112

    22= x

    22

    2

    12= x

    12

    2

    1 2=

    x x

    en contraintes planes comme en dformations planes. Alors en combinant la loi de Hooke, la dfinition des dformations, la dfinition des contraintes on montre que :

    ( ) 4

    14

    4

    24

    4

    12

    22

    2 22 0 0x x x x

    + + = = est une fonction dite biharmonique.

    II.- RESOLUTION DES PROBLEMES PLANS PAR LES FONCTIONS ANALYTIQUES: SOLUTION DE WESTERGAARD

    II.1-Dfinition des fonctions analytiques Si f(z) = + i est une fonction analytique de la variable complexe z = x + iy , alors la diffrentielle de f(z) par rapport z scrit :

    dfdz

    ddx

    i ddx

    i ddy

    ddy

    = + = + condition que et vrifient les conditions de Cauchy Riemann

    x y

    et

    =

    = =

    2 2 0

    y x=

    les parties relles et imaginaires d'une fonction analytique sont harmoniques. On dit que ce sont des fonctions harmoniques conjugues. Dmonstration :

    xf z

    zf z z

    xf z

    yf z if z

    ( ) ( ) ' ( )

    ( ) ' ( )

    = =

    =

  • 5/14

    Si l'on crit f(z) sous la forme + i, on obtient :

    xf z

    xi

    xf z

    yf z

    yi

    yif z

    ( ) ' ( )

    ( ) ' ( )

    = + =

    = + =

    x y

    y x

    =

    =

    ( )

    ( )

    1

    2 Equations de Cauchy-Riemann

    De plus, aprs drivation et combinaison des quations, on peut crire : en drivant (1) par rapport x en drivant (2) par rapport y

    2

    2

    2

    2

    2

    2

    2 0x x y

    y x y

    =

    =

    =

    De mme, en drivant (1) par rapport y et (2) par rapport x, on dmontre que 2 = 0 Inversement une fonction harmonique peut toujours tre considre comme la partie relle ou imaginaire d'une fonction analytique. L'autre partie s'obtient partir des conditions de Cauchy. On montre d'autre part que toute fonction biharmonique peut se mettre sous la forme = 1 + x2 + y3 1 , 2 et 3 sont des fonctions harmoniques 2 et 3 vrifient les conditions de Cauchy. II.2-Applications aux fonctions de contraintes complexes Soit une fonction complexe Z(z)=Re(Z)+i Im(Z) avec z=x+iy vrifiant les conditions de Cauchy- Riemann

  • 6/14

    Westergaard dfinit une fonction analytique = telle que :

    _ ==

    ddz

    = ddz

    _

    ' = ddz

    On montre que les quatre fonctions = , _ , , ' sont analytiques. Westergaard montre de plus que la fonction d'Airy , pour des problmes de fissures dans une plaque plane de dimensions infinies peut tre dfinie par :

    ( ) ( , ) R e Im _x y y x y= + = 2 2 2 do lon tire :

    xx

    yy

    xy

    yy

    xy

    x yy

    = = +

    = = +

    = =

    2

    2

    2

    2

    2

    Re Im

    Re Im

    Re

    II.2.1-Expression des dformations et dplacements partir de la solution de Westergaard Pour simplifier, supposons = (souvent vrai) Aprs application de la loi de Hooke :

    ( )( )

    ( ) ( )[ ]

    xx xx yy

    xx

    xx

    ux

    y y

    y

    = =

    =

    = +

    1

    1

    1 1 1

    Re Im Re Im

    Re Im

    ( ) ( )[ ]u y= +1 1 1 R e Im

    Rsultats obtenus en contraintes planes

  • 7/14

    [ ][ ]

    ( ) ( )( ) ( )

    ( ) ( ) ( )( )

    yy yy xx

    yy

    yy

    vy

    y y

    avecy y

    soity

    yy

    yy y

    yy

    y

    soit vy y y

    y

    y yy

    = =

    = + +

    = =

    = +

    = =

    = = +

    = +

    1

    1

    1 1 1

    1 1 1

    1 2 1

    Re Im Re Im

    Re Im Im Re

    Im Re

    Re Re Re Re Im

    Im Re Im

    Im Re

    ( )[ ]v = 1 2 1 Im R e + y

    Rsultats obtenus en contraintes planes

    Le calcul conduit : ( )[ ]u y= + 1 1 2 R e Im ( )[ ]v = + 1 2 1 Im R ey En dformations planes II.2.2-Champ de contrainte au voisinage du fond de fissure Exemple : tle soumise l'infini 2 tractions gales : cas particulier du problme de Griffith Utilisons la solution propose par Westergaard :

    =

    =

    =

    1

    0

    2 2 2az

    z

    z a

  • 8/14

    Les conditions aux limites sont vrifies car : xx = yy = et xy = 0 loin de la fissure quand z yy = xy = 0 dans le plan de la fissure (-a z +a et z rel) Les champs singuliers de contraintes et de dformations au voisinage du fond de fissure sont obtenus par dveloppements limits au voisinage du fond de fissure :

    z a avec rei= + = = r(cos + i sin) y = rsin =2rsin 2 2

    cos

    (z) ( ) ( )= = +

    + = + + =

    +

    +

    z

    z a

    a

    a a

    aa

    aa

    aa

    2 2 2 2 2

    1

    2 12

    Z z a a

    a

    ( ) = +

    +

    21

    12

    (z) = + +

    aa a2

    1 12

    12

    1 244 344

    = +

    aa a2

    1 14

    = +

    aa a a2

    14 4

    2

    2

    termes ngligs par la suite

    (z) = +

    aa2

    02

    = +

    = +

    = +

    ar

    e ra

    e ar

    e

    ar

    i ra

    i i i

    2 2

    2 2 20

    2 2 2

    cos sin

    On dvelopperait de mme ( ) = +

    z a ar

    2 2

    032

    = +

    ( ) cos sinz r

    ar

    i ar

    2 2

    32

    32

    0

    Dmonstration :

    Do ( )( )

    Z a

    Z a

    a rei

    = +

    = +

    = +

    2

    212

    1

    2 2

    1 2

    3 2

    3 2

  • 9/14

    d'o :

    Re cos

    Re cos

    Im sin

    = +

    = +

    = +

    ar

    ra

    rar

    ar

    rar

    ar

    2 20

    2 232

    0

    2 232

    0

    D'o les contraintes : xx y= Re Im xx ar

    ra

    = +

    2 2 1 2

    32

    0cos sin sin

    yy y= + Re Im

    yy arra

    = + +

    2 2 1 2

    32

    0cos sin sin

    xy y= Re

    xy arra

    = + 2 2 2

    32

    0sin cos cos

    ij ij

    i i

    rf

    u r g

    =

    =

    22

    ( )

    ( )

    III-EXPRESSIONS GENERALES

    III.1-Contraintes en fond de fissure sollicite en mode I.

    xx

    yy

    xy

    r

    r

    r

    =

    = +

    =

    2 21

    232

    2 21

    232

    2 2 232

    cos sin sin

    cos sin sin

    cos sin cos

    III.2-Contraintes en fond de fissure sollicite en mode II.

    xx

    yy

    xy

    r

    r

    r

    = +

    =

    =

    2 22

    232

    2 2 232

    2 21

    232

    sin cos cos

    sin cos cos

    cos sin sin

  • 10/14

    III.3-Contraintes en fond de fissure sollicite en mode III.

    xx yy zz xy

    xz

    yz

    r

    r

    = = = ==

    =

    0

    2 2

    2 2

    sin

    cos

    IV - AUTRES EXEMPLES IV.1- Facteurs dintensit de contrainte pour fissures elliptiques IV.1.1 Cas d'une fissure elliptique noye : Zone plastique ngligeable

    =

    a ac

    sin cos22

    22

    14

    avec =

    0

    22 2

    22

    12

    1 c ac

    dsin

    et = +38 8

    2

    2 a

    c en premire approximation.

    12

    1min max/= = a c a

    si a < c

  • 11/14

    IV.1.2 Cas d'une fissure elliptique dbouchante (semi-elliptique) - Zone plastique ngligeable :

    = +

    112 2

    2

    22

    14

    , sin cos a ac

    - Zone plastique non ngligeable :

    ( ) = + + 112 2 22 2

    14

    , sin cos*

    a r a

    c

    p

    et compte tenu que rp Ie

    * = 2

    24 2

    on obtient = +

    112 2 22

    21

    4, sin cos aQ

    ac

    avec ( )Q = 2 20 212, Re

  • 12/14

    3 - Correction de tenant compte de la proximit fond de fissure-bord libre.

    max ,= 112MaQ

    Kobayashi correction ( ) for proximity of front free-surface IV.2- Mthodes de calcul des facteurs dintensit de contrainte Il s'agit de dfinir des facteurs d'intensit de contraintes dans le domaine de l'lasticit plane. Un certain nombre de solutions existent, en particulier pour des gomtries usuelles. 1. Utilisation de solutions existantes - Principe de superposition Cette mthode consiste dcomposer le problme pos en une somme de problmes simples dont les solutions sont connues. Le problme tant un problme d'lasticit linaire, on peut appliquer le principe de superposition.

  • 13/14

    Exemple K1b) = 0 KI b) = KI d) + KI e) = 0 KI e) = -KI d) KI e) = -KI d) = - 2 a

    2 - Fonctions de Poids Une autre mthode consiste rechercher la valeur ( )x du facteur d'intensit de contrainte en fond de fissure produite par une force place une distance x de l'extrmit de la fissure. Pour une distribution F(x) de forces appliques, on a alors = fissureF x x dx( ) ( ) La fonction ( )x est appele fonction de poids en mode I, ou fonction d'influence en mode I, connue pour quelques cas bien particuliers.

    dans ce cas particulier :

    ( )x a xa x=2

    ou encore :

    = +1a

    a ta t

    Fonction de poids pour une charge ponctuelle

  • 14/14

    3 - Mthodes exprimentales A partir de la mesure du taux de relaxation d'nergie G (dfini plus loin dans le cours), compte tenu de la relation : ( )G G= =

    2 2 21

    ( ) ( )en contraintes planes en d formations planes

    En utilisant la photolasticimtrie, ou un autre moyen prcis de mesure des dformations en fond de fissure, susceptible de rendre compte des forts gradients existants. 4 -Mthodes numriques Ce sont ces mthodes qui sont le plus largement employes aujourd'hui. La premire mthode consiste utiliser les fonctions complexes (voir prcdemment). La seconde mthode consiste dvelopper des calculs par lments finis, diffrentes techniques numriques pouvant alors tre utilises : - extrapolation du champ des contraintes et des dplacements - mthode nergtique - mthode de perturbation - mthode faisant appel l'intgrale J.

  • 1/8

    CHAPITRE IV : ZONE PLASTIFIEE A LA POINTE DE FISSURE I. - Correction d'Irwin II. - Approche de Dugdale III. - Forme de la zone plastifie IV. - Influence de l'tat de contrainte I.- CORRECTION D'IRWIN

    * D'aprs les solutions lastiques, une singularit de contrainte existe la pointe d'une fissure ( y impossible). En pratique les matriaux prsentent une limite d'lasticit au dessus de laquelle ils se dforment plastiquement d'o existence d'une zone plastifie. Supposons : - que notre matriau ait pour limite lastique : Re - qu'il soit lastique parfaitement plastique.

    Re

    Calcul de r* tel que :

    yIKr

    pour= =2

    0( )

    2

    Re21*

    *2Re

    == II Kr

    rK

    Pour que les conditions d'quilibre soient respectes, l'tendue de la zone plastifie doit tre suprieure r*. Supposons alors que la courbe relle (CF) soit dduite de la courbe GE par translation d'une quantit BC.

  • 2/8

    le profil de contrainte est tel que : - y ppour x r= 2 ( *) aire sous-tendue par GBE = aire sous-tendue par ABCF (condition sur l'nergie de dformation)

    A B

    G

    E

    AB C

    F

    aire OGBE= aire OACF

    O O

    or :A B

    E

    A B C

    F

    r* r

    aire r* BE= aire rCF

    donc :A B

    G

    E

    O r*

    A B C

    O r* r

    aire GBr*= aire AC r *

    ou encore aire ABG = aire BC rp r*

    *.Re2

    Re.*)(*

    0

    rdxx

    Krrr

    Ip =

    =K r rI p2 2 * Re .

    or Re*

    *. Re

    = =Kr

    r KI I2 2

    Re . * . Re . * * . Rer r r rp = =2 2

    2

    Re21* *2

    == Ip Kravecrr

  • 3/8

    IRWIN a fait l'hypothse que la zone plastifie est de forme circulaire et que son diamtre est : 2 . r*. Il suppose qu'il y a une fissure fictive de longueur a + r* et la zone plastifie est de forme circulaire et de rayon r*

    Remarques : - dfinition du C.O.D (Crack Opening Displacement) dfinition du C.T.O.D. (Crack Tip Opening Displacement)

    = valeur de l'ouverture (2 v) la pointe de la fissure relle. - utilisation de la correction d'Irwin pour le calcul de K

    en toute rigueur, on devrait calculer le F.I.C. en tenant compte de la longueur de fissure fictive a + r*.

    ex :

    +=+= 2

    2

    Re2*)(

    KaraK

    en pratique, on le fait rarement. II.- L'APPROCHE DE DUGDALE Cas d'une plaque contenant une fissure centrale de longueur 2 a et soumise une contrainte de traction .

    Re

    Dugdale considre une fissure fictive de longueur 2(a + ), une partie () de la fissure fictive supporte une contrainte gale Re. A la pointe de la fissure fictive, en A et B, on a K = 0 (car pointe de fissure fictive). On utilise le principe de superposition :

  • 4/8

    1er cas : Fissure de longueur 2(a + ) soumise une contrainte de traction

    ( ) KaK =+=

    B A

    2(a+) 2me cas : Fissure de longueur 2(a + ) soumise une charge concentre Re sur la distance Rappel :

    Westergaard a montr que : K Pa

    a xa xA

    = +0

    0

    K Pa

    a xa xB

    = +0

    0

    Si on transpose ce rsultat au cas qui nous intresse :

    +

    ++

    += a

    a xaxa

    xaxa

    aK

    0

    0

    0

    0Re

    ++=

    aaarcaK cos Re2 =Kp

    K K aa

    = + = +

    cos Re2

  • 5/8

    Si l'on suppose que

    Re Re

  • 6/8

    L'tendue de la zone plastifie sera alors :

    - en DP :

    ++= )cos1()1(sin23

    Re4)( 222

    2

    Krp

    - en CP :

    ++= cossin231

    Re4)( 22

    2Krp

    en DP, la zone plastifie est beaucoup plus petite qu'en CP

    (pour = =0 13

    , , facteur 9 entre les 2)

    IV.- INFLUENCE DE L'ETAT DE CONTRAINTE Si l'tat de dformation plane prvaut l'intrieur de la plaque, z va varier de 0 en surface (CP) sa valeur de DP l'intrieur les ZP diminuent progressivement de la taille de CP en surface celle de DP coeur.

    Remarques : Si l'tat de contrainte a une influence sur la taille de la ZP, la taille de la ZP elle-mme a une influence sur l'tat de contrainte. De grandes ZP vont favoriser le dveloppement de l'tat de CP

    Le rapport "taille zone plastifique" est un facteur important pour l'tat de contrainte (paisseur B de la pice) IV.1- Examen des diffrents modes de dformation : cas de la contrainte plane

  • 7/8

    y

    x

    == >

    =

    1

    2 1 2

    3 0

    La contrainte de cisaillement max est sur les plans faisant un angle de 45 avec les directions 1 3et ( )si ety z 1 3= = ce sont les plans passant par x et faisant un angle de 45 avec le plan yz.

    IV.2- Examen des diffrents modes de dformation : cas des dformations planes

    y

    x

    === + = +

    1

    2

    3 1 2 1 212

    ( ) ( )

    max est situ sur des plans faisant un angle de 45 sur les axes 1 et 2. Ce sont des plans passant par z et 45 des axes x et y.

  • 8/8

    IV.3- Facteur de confinement (f.c.)

    fc = maxRe

    en DP, si on prend 2 1 3 1= =N M;

    ( ) ( ) ( ) Re

    Re

    1 1 2

    1

    2 2 212 2

    1 2 21

    2

    + + == = + + N N M M

    fc N M N M MN

    on trouve pour = 0 = = = =1 3 1 2 3, ,N M fc

    Zone plastique de dformation plane (ZP de CP)= 13

  • 1/5

    CHAPITRE V : DETERMINATION DE LA TENACITE D'UN MATERIAU I.- Influence de l'paisseur de la plaque II.- Dtermination de la tnacit en dformation plane II.- Norme NF A03-180 : dtermination du facteur d'intensit de contrainte critique des aciers I.- INFLUENCE DE L'EPAISSEUR DE LA PLAQUE Soit une plaque de dimension : K aoritiq F= = = F

    IC ICKa

    E Ga

    en CP

    o G KE

    en CPI I=2

    Rgion A :

  • 2/5

    Rgion B - Rgion C :

    * Cas des plaques minces (partie A) : Les chantillons sont trs minces et montrent une augmentation de GIC avec l'paisseur. La courbe charge / dplacement est linaire et la rupture est 100 % incline.

    z

    x

    y Etat de contrainte plane

    * Cas des plaques paisses (partie C) : On est en DP. La rupture se produit pour une valeur constante de la tnacit. L'aspect de la rupture est plan avec une proportion de lvres ductiles trs faible. On a une triaxialit des contraintes. * Cas des plaques moyennes (partie B) : L'paisseur est telle que la rgion centrale (rupture plane) et les rgions latrales (rupture en biseau) sont de taille comparable.

  • 3/5

    II.- DETERMINATION DE LA TENACITE EN DEFORMATION PLANE Obtenir des valeurs reproductibles de la tnacit. - Etat de dformation plane zone plastifie fond de fissure limite l'paisseur B doit tre suffisante pour que la majeure partie soit en DP contrainte de rupture < limite d'lasticit II.1.- Eprouvettes Eprouvettes normalises

    +

    +

    =

    2/92/72/52/32/1

    3,15466,15018,8742,1858,11Wa

    Wa

    Wa

    Wa

    Wa

    WBPK

  • 4/5

    prouvette CT W = 2 B ; sa valeur peut cependant varier H = 1,2 B D = 0,5 B W1 = 2,5 B H1 = 0,65 B

    K PB W

    aW

    aW

    aW

    aW

    aWI

    =

    +

    +

    29 6 185 5 655 7 1017 638 9

    1 2 3 2 5 2 7 2 9 2, , , ,

    / / / / /

    II.2.- Conditions de prfissuration

    Kmin

    Kmax

    temps

    On prolongera la prfissuration jusqu' 0 45 0 55, , aW

    La contrainte maxi doit tre telle que :

    K mm a mmK KaK K K

    Emax/

    max

    max min max

    , ,%

    %

    >< >

    0 014 1 2760

    90

    II.3- Dispositif d'essai Sollicitations en traction ou en flexion. Pendant l'essai, on enregistre la variation de charge applique l'prouvette en fonction de l'cartement de 2 points de part et d'autre de l'entaille.

  • 5/5

    II.4- Dtermination de KIC

    II.5- Conditions de validit de la dtermination de KIC

    2

    2

    2

    1Re

    =

    ICIC

    IC

    KaKa

    KaWa

    P Pqmax / ,1 1

    III.- NORME NF A03.180 "DETERMINATION DU FACTEUR D'INTENSITE DE CONTRAINTE

    CRITIQUE DES ACIERS

    La norme NF A03.180 dfinit les conditions opratoires suivre pour dterminer la valeur de 1c.

  • 1/10

    CHAPITRE VI : PRINCIPES ENERGETIQUES I. - Contrainte de rupture idale II. - nergie de dformation lastique III. - Critre d'extension de fissure : courbe R IV. - Compliance Dans les chapitres prcdents, nous nous sommes intresss au champ de contrainte singulier entourant la pointe de fissure, ce qui nous a permis de dduire un critre de rupture. Une alternative cette approche est de considrer le transfert d'nergie qui se produit durant la progression de fissure. I. CONTRAINTE DE RUPTURE IDEALE Avant de considrer le concept de taux de restitution d'nergie, examinons les premiers travaux dus Griffith. Travaux datant des annes 20, donc antrieurs la MLER tablis pour expliquer la disparit des rsultats concernant la rsistance la rupture de barres de verre. I.1-Prsentation du modle Voyons quelle est l'nergie d'interaction liant deux atomes adjacents l'quilibre, distants de bo :

    A A' A"

    B B'

    C C'. .... . .X

    Xbo

    Calcul de la contrainte requise pour produire la rupture le long du plan XX. Hypothse : il n'y a pas d'interaction entre les atomes, donc l'effort produire correspondra la force ncessaire pour sparer une paire isole d'atomes. ex : C-C'

  • 2/10

    L'nergie pour sparer les 2 atomes est gale Uo, elle est aussi gale 2 (nergie de surface) ou encore la tension de surface.

    =F d Ud b

    . puisque c'est la drive de l'nergie

    SF

    bF

    bxxbbSi

    oo

    ==== 20 plus, De Approximation de la courbe une demi-sinusode

    =

    max sin 2

    x

    L'aire sous la courbe reprsente l'nergie requise pour sparer deux atomes.

    U x dx

    Ux z

    o

    o

    = =

    = = = =

    2 22

    22

    0

    2

    0

    2

    max

    /

    maxmax

    max

    sin

    cos

    Pour de petits dplacements : sin x x

    = =max max. 2 2x E x

    bEbo o

    Soit en substituant ,

    max max= Ebo2

    2

    max = Ebo max (voisin de valeur non raliste)E10

    Exemple : acier = 1J/m , E = 2 10"N/m , bo = 2 10-10 m max = 3,16 10+10N/m E/6

  • 3/10

    I.2-Fissure de Griffith Griffith ayant observ que la rsistance de barres de verre diminue quand leur diamtre augmente, il a propos dexpliquer la diffrence par l'existence de petits dfauts qui permettent la contrainte d'tre suffisamment concentre pour que la contrainte idale de rupture soit atteinte. On considre un dfaut de forme elliptique

    Inglisd'solution21

    +=

    ay

    C'est la contrainte la pointe de l'ellipse cause par une contrainte extrieure applique loin du dfaut rayon la pointe de l' ellipse. Pour une fissure on peut prendre, = bo

    2 a

    a

    bo

    1

    y = 2 a

    bo Si on considre que l'on aura rupture lorsque y = max

    2 ab

    Eo o

    Fb= =la rupture sera obtenue pour telle que

    F Ea= 4 II. ENERGIE DE DEFORMATION ELASTIQUE La contribution majeure de Griffith a t de considrer qu'il est possible d'tablir un critre thermodynamique de rupture, en dterminant le changement total d'nergie d'un corps fissur lorsque la longueur de fissure croit. Ainsi le modle montre que la propagation de fissure est cause par un transfert d'nergie, travail extrieur ou transformation en nergie de surface nergie de dformation Notations utilises U : nergie lastique emmagasine F : travail des forces extrieures : nergie potentielle W : nergie ncessaire la formation d'une fissure u : dplacement

  • 4/10

    II.1-Critre nergtique : bases du critre La conservation de l'nergie implique que : le travail F effectu par les forces extrieures au solide ne soit pas perdu. Il est conserv sous forme d'nergie de dformation U, donc : F-U=0 Le travail effectu par la charge est F= Pdu P : charge u : dplacement Tant que le matriau est lastique, le diagramme est linaire et F= Pu21

    On peut galement dterminer l'nergie de dformation U d'une autre manire. Si on considre un lment de matire de taille unitaire soumis une contrainte uniaxiale , le

    travail F est d 21 = E2

    21

    L'nergie de dformation totale du corps est alors

    = dzdydxEU 2

    Ce principe [ ]0=UF est toujours valable dans le cas d'un corps fissur.

    Si la plasticit est limite, le diagramme Pu est toujours linaire. Dans le cas d'une fissure plus longue ( )[ ]daa +2 il faudra une charge plus faible pour produire le mme dplacement

    u

    P

    P

    P

    F= Pu21

    P

    u

    u0

    P

    u

    P0 P

    P

    2a

  • 5/10

    Supposons que la charge applique atteigne la valeur P1, le dplacement de la valeur u1. Supposons de plus que la rupture se produis pour cette charge P1 et que la fissure augmente de a a+da Durant ce processus, il y a encore conservation de l'nergie mais on doit galement tenir compte d'un troisime terme W reprsentant le travail dpens pour faire avancer la fissure.

    On va donc crire qu'il y a conservation de l'nergie sur les variations. dF : travail effectu par la charge pendant le processus dU : changement de l'nergie de dformation

    ( ) 0= WUFdad

    L'galit doit tre vrifie pour avoir rupture sinon il n'y a pas rupture et F-U=0 Autrement dit, il y aura rupture si suffisamment d'nergie est libre pour produire l'nergie de rupture dW/da. Cette libration d'nergie provient de d(F-U)/da II.2-Le taux de restitution d'nergie -dplacement impos : u=u1=constante Replaons nous dans les conditions prcdentes (P1, u1) et examinons le cas o le dplacement ne change pas lorsqu'il y a croissance de fissure da. Dans ce cas, la charge dcroit jusqu' la valeur P2 car il est plus facile de maintenir le dplacement u1, avec une fissure plus longue. Pour cela, on considre le cas dune plaque infinie fissure, d'paisseur unit contenant une fissure centrale de longueur 2a soumise une charge P.

    dadWUF

    dad = )(

    u u1

    B

    A

    P2

    P1

    P

  • 6/10

    Cependant, puisque le point d'application de la charge ne bouge pas, dF=0. Le changement d'nergie de

    dformation est de : 1211 21

    21 uPuP le changement est donc 0

    Ainsi, pour des conditions de dplacement impos, il y a une diminution de l'nergie de dformation gale

    ( )12 1 1 2u P P alors que dans des conditions de charge impose il y a une diminution de l'nergie potentielle

    gale ( )12 1 2 1P u u .

    charge applique

    dplacement

    a+da a

    u2 u1

    P1

    P

  • 7/10

    Pour des accroissements infinitsimaux, posons : dP = P1 - P2 du = u2 - u1 qd da 0, on aura :

    d = 12

    u dP sous dplacement impos

    d = 12

    P du sous charge impose.

    Si on dfinit la compliance C (ou complaisance) par u = CP du = C dP On aura dans les 2 cas d = 1

    2 CP dP.

    En rsum, quand la fissure s'accrot, il y a restitution de l'nergie en excs. Pour des dplacements imposs, cette nergie est restitue partir de l'nergie de dformation. Sous des conditions de charge impose ; du travail des forces extrieures est produit, la moiti est consomme en nergie de dformation, l'autre moiti est restitue. Dans les 2 cas, l'nergie restitue est consomme pour former de l'nergie de surface. On peut ainsi dfinir un critre de propagation de fissure : d 2 da

    La diffrence entre les 2 cts de l'ingalit = nergie cintique. Taux de restitution d'nergie par unit d'extension de fissure = nergie de surface

    dda = 2

    La rupture se produira si, grce l'extension de fissure da, suffisamment d'nergie de dformation est restitue pour au moins galer l'nergie ncessaire pour crer une nouvelle surface de fissure. Autres notations :

    Vous verrez souvent crit : G dda

    R= = dadW

    Taux de restitution d'nergie

    strain energy release rate nergie de rupture ou rsistance la rupture

    En utilisant les solutions de Westergaard, on peut montrer que :

    EKG =

    21 EE = en contrainte plane

    21 vEE = en dformation plane

    G aE

    = 2

    '

  • 8/10

    III. CRITERE D'EXTENSION DE FISSURE : COURBE R * Supposons dans un premier temps que la valeur de R ne dpende pas de a.

    L'nergie disponible dUda

    est G = K/E

    En prenant = 1, G = 2aE

    Sa variation en fonction de a est reprsente par une ligne droite dont la pente dpend de . - Pour une certaine contrainte 1 et pour la longueur de fissure a, la valeur de G est G1 ; puisque G1 < R il n'y a pas rupture. - Supposons que l'on augmente la contrainte jusqu' 2 et que G G2 : puisque G2 = R, il y aura rupture. La fissuration se poursuivra jusqu' rupture complte. On aura toujours G > R dans ce cas.

    * On peut en fait montrer que la valeur de R dpend de a. Si la croissance de R est faible, on observera le mme phnomne que prcdemment. C'est le cas quand la tnacit est faible ou quand on est en dformation plane. Quand la tnacit est plus leve, la variation de R est plus rapide.

    Pour une longueur de fissure gale a, G atteint la premire fois la valeur de R pour G = Gi( = i) ; la fissuration va dbuter mais elle restera stable car G1 < R Il faudra augmenter jusqu' 2 pour avoir nouveau fissuration. Finalement ce n'est que lorsque la contrainte atteindra fr1 que la rupture deviendra instable.

    Remarques : 1/ durant la phase de progression stable de la fissure, celle-ci passe de la longueur a1 la longueur a2. Ceci ne doit pas tre interprt comme signifiant qu'une fissure de longueur a2 a une rsistance fr1. En effet, pour une fissure de longueur initiale a2 il y aura dbut de progression stable par = K [< i ] car pente plus faible et instabilit pour = fr2. En bref l'instabilit se produira quand la ligne reprsentant G devient tangente la courbe R soit :

  • 9/10

    G a R adGda

    dRda

    i i

    a ai i

    ( ) ( )=

    =

    2/ consquences sur la dfinition de la tnacit : la rupture instable peut se produire pour diverses valeurs de G, donc de K. problme pour la dfinition de Kc si une rupture stable prcde la rupture instable. la dmonstration prcdente a t faite pour = 1 (plaque ) si est diffrent de 1, l'volution de G en fonction

    de a n'est plus linaire G KE

    B aE

    = =

    2 2

    les diffrentes valeurs de G rupture sont plus proche.

    Courbe du haut = rupture instable C c ca K= Courbe du bas = dbut de rupture i i ia K=

  • 10/10

    IV. COMPLAISANCE / COMPLIANCE

    On a trouv prcdemment : dU = 12

    P du

    G B da = 12

    P d (CP) = 12

    P2 d C

    da 0 G PB

    dCda

    =

    12

    2

  • INTRODUCTION A LA MECANIQUE DE LA RUPTURE ELASTO-PLASTIQUE

    La grande majorit des aciers basse et moyenne limite d'lasticit utiliss dans les grandes structures telles que navires, ponts, rservoirs sous pression sont en paisseur trop faible pour utiliser K1c (l'tat n'est pas en dformation plane) Bien qu'il soit possible d'utiliser dans quelques cas des relations empiriques reliant K1c Kc, l'approche la plus prometteuse rside dans le dveloppement d'une analyse lasto-plastique comme extension de la MELR (Mcanique Elastique Linaire de la Rupture).

    I CRITERE D'OUVERTURE A LA POINTE DE FISSURE Les matriaux haute rsistance ayant gnralement une faible tnacit, on peut leur appliquer la mcanique linaire de la rupture. Ces procdures sont utilisables si la taille de la zone plastifie est trs petite devant la longueur de fissure (ZP

  • Si ReG

    Re=

  • ij tenseur des dformations dfini en chaque point du plan tr

    vecteur traction en un point du contour jijMt =r ur vecteur dplacement en un point du contour dS : lment d'arc de M L'intgrale J est indpendante du contour choisi. De plus, dans le cas d'un comportement linaire lastique, elle est identique G

    EKJ

    21= en CP 21

    21 KEvJ = en DP

    Dans le cas d'une forte dformation plastique, J n'est plus tout fait gal G1 qui ne contient pas l'accroissement d'nergie de plastification lors de la propagation de la fissure. Cependant l'intgrale J reste indpendante du contour choisi et de la gomtrie de l'prouvette.

    III COURBE R L'ide de base du concept de courbe R est que la fissure ne se propage que si la force

    d'extension G > R

    La courbe K = f'(a) donne pour

    diffrentes forces Pi la variation du

    FIC avec la longueur de la fissure

    a

    La courbe Kr = f(a) est fonction de

    ao.

    Sous les charges P1, P2, P3 la fissure est stable, elle s'arrte aux longueurs a1 a2 ou a3.

    Au contraire, lorsque la charge atteint la valeur P4, la rupture se produit de faon brutale aprs

    que la fissure ait augmente de faon stable jusqu' la longueur a4.

  • 1/10

    FATIGUE On tudiera diffrents cas : fatigue endurance ; fatigue plastique oligocyclique, fissuration par fatigue, endommagement, prvision de la dure de vie. CHAPITRE VII : FATIGUE ENDURANCE I.- QUELQUES DEFINITIONS On appelle fatigue ou endommagement par fatigue la modification des proprits du matriau, conscutive l'application de cycles d'effort. La rptition de ces cycles peut conduire la rupture des pices constitues de ces matriaux. Exemple de type de chargement :

    Les contraintes sont dfinies par :

    - l'amplitude maxi a atteinte au cours d'un cycle - la valeur de la contrainte moyenne m - le rapport de la contrainte min la contrainte max : R =

    min

    max

  • 2/10

    Cela va nous permettre de dfinir diffrents types de chargement :

    Remarque : Dans les cas gnralement rencontrs, la pice ne prsente pas de dformation plastique apparente. La dure de vie est mesure par le nombre de cycles rupture N ou NR. L'excution de n cycles (n < N) entrane un certain endommagement de la pice qu'il est important de chiffrer car il dtermine la capacit de vie rsiduelle.

    L'endommagement s'crit D nN

    = . Quand D = 1 il y a rupture de la pice. On verra qu'il existe diffrents critres de variation de paramtres physiques qui donnent une indication sur l'endommagement. On appelle endurance la capacit de rsistance la fatigue des pices que l'on tudie. Diagramme d'endurance :

    f(kg/mm )2

    Nombre de cycles

    contrainte

    Remarque : L'influence de la frquence des cycles de contrainte varie selon la position sur la courbe. A faibles contraintes et nombre de cycles levs, c'est un paramtre de second ordre. Comme c'est la partie de la courbe que l'on tudie principalement, on travaille la frquence plutt leve et son rle est mineur.

  • 3/10

    Par contre, faible nombre de cycles, comme le niveau de contrainte est lev (prouvette plastifie gnralement), on travaille faible frquence. La frquence a une importance s'il y a des phnomnes de corrosion. Sur la courbe, on distingue 3 zones : - zone de fatique oligocyclique : Sous forte contrainte, la rupture survient aprs un petit nombre de cycles et est prcde d'une dformation plastique notable. Gnralement > Re 1/4 < NR < 104 105 cycles. On cherche connatre le comportement dans cette zone dans les cas o le matriau est soumis au moins temporairement des contraintes trs leves. - zone d'endurance limite : C'est le cas le plus frquent dans les problmes de fatigue. La rupture apparat aprs un nombre limit de cycles sans tre accompagne de dformations plastiques mesurables. - zone d'endurance illimite : C'est presque une zone de scurit, la rupture se produit pour un nombre trs lev de cycles, (108, 109 ...) gnralement suprieur la dure de vie envisage de la pice. Dans de nombreux cas, on peut tracer une asymptote cette partie de courbe. Elle correspond la limite d'endurance ou de fatigue D, (gnralement vrai pour les aciers, rare pour les alu o il n'y a pas d'asymptote). De toute faon, la limite d'endurance sera toujours dtermine avec une certaine erreur. On parle de probabilit d'atteindre D. On dfinit ainsi : La limite d'endurance thorique : limite suprieure de la contrainte priodique pouvant tre applique indfiniment sans amener de rupture. La limite conventionnelle : valeur maxi de la contrainte qui n'entrane pas la rupture avant un nombre de cycles donn. En pratique, les seules mthodes rigoureuses de dtermination font appel des mthodes statistiques. II.- ESTIMATION DES CARACTERISTIQUES DE RESISTANCE ET D'ENDURANCE EN FATIGUE II.1- Nature et aspect de la dispersion des rsultats d'essais de fatigue

    dispersion importante, acceptecomme tant un fait d'exprienceet un fait physique.

    La dispersion semble plusgrande pour les nombres decycles levs.

    Si on veut faire une dtermination correcte, on va prendre un grand nombre d'prouvettes (une vingtaine), pour un mme niveau de contrainte. On pourra alors dterminer une probabilit de rupture et concevoir un rseau de courbes d'endurance correspondant chacun une probabilit de rupture donne.

  • 4/10

    II.2- Essai statistique d'endurance De nombreuses mthodes existent, que lon peut classer en deux types : - les mthodes destimation approche ncessitant peu dprouvettes * mthode de Locati et Prot * mthode de reclassement des donnes * mthode des K prouvettes - les mthodes qui conduisent une bonne approximation, mais qui ncessitent aussi un plus grand nombre dprouvettes * mthode ditration, * mthode des probits, * mthode de lescalier. La mthode lescalier est celle qui est la plus utilise et qui conduit une estimation la plus prcise de D. Dans la suite, nous examinerons quelques unes de ces mthodes. II.2.1- Mthode de Locati Utilise lorsquon ne dispose que dun nombre trs rduit de pices. En thorie, elle ne ncessite quune seule pice, mais on en emploie gnralement plusieurs ( 1 3). Principe : base sur lhypothse de Miner :

    niNi

    = 1 lprouvette est soumise des paliers de charge chelonns en croissant. Nombre de cycles par palier = n = constante (105 ou 2.105) chelonnement constant. Le palier initial se situe lgrement en dessous de la limite dendurance suppose

    On reprsente sur le diagramme de Whler 3 courbes SN hypothtiques dont les asymptotes sont dcales du mme pas que celui du programme de chargement. Pour chacune des courbes on calcule ni/Ni.

  • 5/10

    Exemple :

    n 8 12 16 20 24 28

    100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 40 000

    Cette mthode ne permet quune approximation grossire. II.2.2- Mthode des K prouvettes non rompues Cette mthode consiste rechercher par parliers de contraintes successifs dcroissants en progression arithmtique un niveau auquel K prouvettes donnent K non ruptures (exemple : K = 3). On choisit un niveau de dpart i situ sensiblement au dessus de D prsum. Exemple :

    Ordre de niveau Niveau de la Contrainte Rsultats 1 2 3 4 5

    36 34 32 32 30 30 28

    1 prouvette rompue 1 prouvette rompue 1 prouvette non rompue 1 prouvette rompue 1 prouvette non rompue 1 prouvette rompue 3 prouvettes non rompues

    D = 28

    Mthode de dgrossissage, pour laquelle le nombre de niveau et dprouvettes peut tre important. II.2.3- Mthode de l'escalier Au dpart, on dtermine une valeur priori (estimation) de D (bibliographie, essai pralable, relations empiriques). On utilise alors la mthode de l'escalier : on essaie des prouvettes diffrents niveaux de contraintes pendant un nombre de cycles choisi priori, chaque contrainte diffrant de la mme quantit de la contrainte prcdente, en moins ou en plus selon que l'on a obtenu ou non la rupture d'essais. Soit d : le pas de variation des contraintes,

    Si : contrainte au ime essai,

    on fera varier la contrainte de telle faon: Si + 1 = Si + d si rupture Si + 1 = Si - d si non rupture

  • 6/10

    On dtermine le type d'vnement qui s'est produit le moins frquemment. On compte le nombre Ni de ralisation de cet vnement chaque niveau d'essai puis on numrote ces niveaux en attribuant la valeur i = 0 au plus faible de ceux auxquels il a t observ au moins une fois.

    N Ni A Ni B i Nii ii

    = = = 2

    +=21*

    NAdSoE

    + 1/2 si calcul sur prouvettes non rompues

    - 1/2 si prouvettes rompues

    Il existe d'autres mthodes : Locati, probits, k prouvettes non rompues. On choisit la mthode selon la prcision que l'on souhaite et le nombre d'chantillons dont on dispose. III.- REPRESENTATIONS MATHEMATIQUES ET METHODES DE TRACE DE LA COURBE DE WOHLER Elles sont multiples. III.1- Quelques exemples * Celle de Whler : log N = a - bS o N = nombre de cycles rupture S : amplitude de la contrainte applique a et b : 2 constantes On a une bonne reprsentation de la partie moyenne de la courbe.

  • 7/10

    * Loi de Basquin : log N = a - b log S

    ou en posant A = ea et c = 1b

    S = c

    NA

    La partie suprieure de la courbe est bien reprsente. * Loi de Stromeyer : log N = a - b log (S - E) avec E limite d'endurance. Ces lois ont t tablies partir d'un grand nombre d'essais et sont ajustes ceux-ci. Elles s'appliquent donc plutt des cas particuliers. III.2- Mthode de Bastenaire Trac de la courbe de Whler, estimation de la limite dendurance partir dune formule analytique de la courbe de Whler. Principe : Trac de la courbe de Whler complte en utilisant une formule analytique reprsentative de lvolution de la contrainte applique en fonction de N. La mthode consiste essayer des prouvettes diffrents niveaux de charge : exemple : 5 prouvettes par niveau 5 niveaux de charge diffrents rpartis de la zone des faibles dures de vie (105 cycles) la zone dendurance (de 2.105 107 cycles). La courbe de Whler est lisse laide dun modle 4 paramtres

    N + B = A eS E

    c S E

    ( )

    A, B, C : constantes de lquation E : limite de fatigue S : contrainte N : nombre de cycles rupture trac de la courbe de Whler et des courbes disoprobabilit de rupture. Conditions dexcution de la mthode - les niveaux dessais doivent tre rgulirement rpartis sur tout le domaine de la courbe de Whler - avoir au minimum un niveau dessai dans la zone dendurance comportant plusieurs prouvettes non rompues. - avoir 5 10 prouvettes par niveau. Validit de la mthode - inutilisable pour un nombre dprouvettes infrieur 30 - donne une bonne estimation de la courbe de Whler, de D et de lcart-type sur cette valeur - peut sutiliser en complment de la mthode de lescalier.

  • 8/10

    IV.- INFLUENCE DES PARAMETRES MECANIQUES SUR L'ENDURANCE IV.1.- Diagramme de Haigh On porte a, amplitude de contrainte, en fonction de m contrainte moyenne.

    A : endurance en sollicitations purement alternes (m = 0) B : contrainte de rupture en essai statique Quand on peut faire des essais on va dterminer la courbe. Sinon, exprimentalement on donne une estimation partir de A et B seulement.

    Quand le point de fonctionnement se situe sous la courbe on est certain de ne pas avoir de rupture. Diffrentes reprsentations de la courbe AB Elles permettront de tracer un diagramme d'endurance approximatif partir de la connaissance des points A et B.

    * droite de Goodmann :

    =

    m

    mDa R

    1

    * droite de Soderberg :

    =

    e

    mDa R

    1

    * parabole de Gerber :

    =

    2

    1m

    mDa R

  • 9/10

    IV.2.-Diagramme de Goodmann - Smith On reprsente l'volution de max et min en fonction de m.

    Utilisation du diagramme de Goodmann modifi lorsqu'on ne connait que les points A et B.

    Pour les aciers de faible et moyenne rsistance, les prouvettes entailles, la droite de Goodmann est trop restrictive. Pour les aciers haute rsistance, elle donne en revanche une bonne approximation.

  • 10/10

    IV.3.-Influence de la nature des efforts La valeur de la limite d'endurance diminue quand on passe de flexion rotative la flexion plane puis la traction compression et enfin la torsion. V.- RELATION ENTRE L'ENDURANCE ET LES CARACTERISTIQUES MECANIQUES : ESTIMATION DE D Mailander a propos : D = (0,49 20 %) Rm D = (0,65 30 %) Re Selon Strinbeck : D = (0,285 20 %) Rm Rogers : D = 0,4 Re + 0,25 Rm Jnger : D = 0,2 (Re + Rm + z) Lequis : D = 0,175 (Re + Rm - A % + 100) Brand : D = 0,32 Rm + 121 (Cetim) dtermin sur 500 rsultats en flexion rotative 107 cycles 300 < Rm < 2000 N/mm2

    Irsid :

    ++++

    =zR0,39A2R0,41

    16R0,3877R0,37

    m

    m

    m

    m

    D

    Les meilleurs rsultats sont ceux exprims en fonction de Rm.

    Estimation de l'cart type s = 0,02 Rm.

  • 1/8

    CHAPITRE VIII : FATIGUE PLASTIQUE OLIGOCYCLIQUE I.- INTRODUCTION I.1- Historique Dformation plastique impose chaque cycle Fatigue plastique oligocyclique : les matriaux ont une endurance finie ce type de sollicitations. I.2- Intrt d'tudier la fatigue oligocyclique * Permet de connatre les matriaux (caractristiques, comportement).

    * Permet de dimensionner des pices dans certains cas. II.- METHODES D'ESSAIS Le principe gnral des essais consiste imposer une sollicitation qui provoque une dformation plastique cyclique dans la pice et dterminer le nombre de cycles que pourra supporter l'prouvette. II.1.- Machines d'essais Traction - compression ou torsion alterne

    - Essais limits 105 cycles.

    - Frquence faible (quelques Hz)

    - Dformation impose vitesse de dformation constante (cycle triangulaire )

    - Machines servo-hydrauliques

  • 2/8

    II.2.- Eprouvettes - Eprouvettes profil torique - Eprouvettes partie utile cylindrique

    II.3.-Extensiomtrie 1/ * Fixs par couteaux * avec ou sans contact (optique) * Eprouvettes collerettes

    2/ Extensiomtrie diamtrale

  • 3/8

    III.- DESCRIPTION PHENOMENOLOGIQUE DE LA FATIGUE PLASTIQUE OLIGOCYCLIQUE III.1- Ecrouissage cyclique Quand une prouvette est soumise une dformation cyclique impose, on constate que les contraintes maxi et mini ne restent que rarement constantes pendant tout l'essai. - Stade transitoire o les contraintes varient trs sensiblement - Stade de stabilisation - Chute des contraintes souvent associe l'apparition de fissures

    Exemple de consolidation : le matriau se durcit.

    Exemple de dconsolidation : le matriau s'adoucit

  • 4/8

    III.2.- Courbe / On enregistre l'effort ou la contrainte en fonction de la dformation. On obtient des boucles qui voluent et se stabilisent dans le cas o un rgime stable existe.

    Rappels : * Les prouvettes pour essais oligocycliques sont lisses avec une partie rduite pour l'amorage de fissure et des ttes massives pour ne pas avoir de dformations [cf II.2 : exemple d'prouvettes] * On travaille amplitude de dformations imposes les contraintes varient [cf exemples de courbes] * Courbes d'crouissage cyclique

  • 5/8

    III.3.- Relation contrainte - dformation

    Cette courbe permet de tracer la courbe d'crouissage cyclique. On effectue n essais avec n prouvettes. Pour chaque prouvette, on impose une dformation donne et on mesure la contrainte, une fois stabilise, on obtient des courbes comme sur la figure suivante.

    En pratique, on prend 1 ou 2 prouvettes : * partir d'essais T constant (plusieurs prouvettes) * partir d'une prouvette en commenant par une amplitude de dformation faible, en attendant la stabilisation, puis en choisissant un niveau de dformation suprieur

    * par des sollicitations par blocs d'amplitudes de dformations linairement croissants puis dcroissants. Dpouillement des rsultats :

    Utilisation d'une loi puissance '

    2'

    r

    K

    = (par analogie avec une loi de courbe de traction

    classique = K r .

  • 6/8

    Sur un diagramme logarithmique, on reporte la contrainte rationnelle ro

    FS

    e= +( )1 en fonction de la dformation vraie r re= +log( )1 .

  • 7/8

    III.4.-Courbes de rsistance la fatigue (courbes de Manson-Coffin) Ce sont les courbes qui indiquent la dformation en fonction du nombre de cycles rupture (comme les courbes de WHLER le sont contrainte donne). Loi de Basquin :

    l2

    2= f R b

    f

    EN

    b

    ( )

    : exposant de rsistance la fatigue: coefficient de rsistance la fatigue

    Loi de Manson-Coffin :

    2

    2= ' ( )

    '

    f Rc

    f

    N

    c : exposant de ductibilit la fatigue: coefficient de ductibilit la fatigue

    Loi totale : t e2 2 2= + =...

  • 8/8

    III.5.-Mthodes de prvision des courbes de Manson-Coffin : * Mthode des 4 points :

    ll

    l

    l

    l

    er

    R

    uR

    fR

    N

    DN

    EN

    EN

    91,10132,010

    4110:plastiquedroite

    9,010

    5,241:lastiquedroite

    4

    75,0

    5

    =

    ==

    ==

    ==

    Ces coefficients proviennent d'essais monotones. :D ductibilit en traction : contrainte ultime

    METHODE DES 4 POINTS DE CORRELATION

    * Mthode des pentes universelles :

    ==

    =

    ===

    6,016,0

    :plastique droite*

    5,31

    12,0:lastique droite*

    DNc

    EN

    b

    R

    uR

    l

    METHODE DES PENTES UNIVERSELLES

  • 1/7

    CHAPITRE IX : FISSURATION PAR FATIGUE I - INTRODUCTION II - DESCRIPTION DE LA LOI DE PARIS III - PARAMETRES AYANT UNE INFLUENCE SUR LA VITESSE DE FISSURATION IV - MECANISMES DE LA FISSURATION PAR FATIGUE V - MODELISATION I.- INTRODUCTION

    - Pour les faibles dures de vie : Ni 0,5 % dure de vie totale Nf - Pour les longues dures de vie : Ni 90 % Nf La limite d'endurance est une indication insuffisante si l'on considre qu'une structure relle contient dj des dfauts. -----------> dmarche adopte : on considre qu'une structure contient des dfauts ---------> surveillance de la taille de dfaut admissible . mesure de la taille du dfaut . dtermination de sa vitesse de progression . connaissances des efforts ou contraintes agissant sur la structure . calcul de la dure de vie

  • 2/7

    II - DESCRIPTION DE LA LOI DE PARIS Le matriau est lastique dans son ensemble, la plasticit restant confine la pointe de la fissure.

    dadN

    augmente quand a augmente

    dadN

    = f (, a)

    Si on exprime dadN

    en fonction de K = K max - K min

  • 3/7

    Si on tend le domaine de vitesse, on obtient :

    - Stade 1 domaine des faibles vitesses de fissuration K.s : seuil de non fissuration. Valeur de K en dessous de laquelle une fissure existante ne se propage pas. - Stade 2 La loi de Paris s'applique, stade linaire. - Stade 3 Fortes vitesses de propagation jusqu' obtention de la rupture brutale. III.- PARAMETRES AYANT UNE INFLUENCE SUR LA VITESSE DE FISSURATION III.1-Charge moyenne

    RPP

    KK

    mim= =max

    min

    max

    dadN

    augmente quand R augmente

    L'influence de R est plus marque dans les stades 1 et 3.

  • 4/7

    III.2- Environnement En prsence d'un environnement agressif, la vitesse de fissuration augmente, le phnomne de corrosion se superposant au phnomne de fatigue. ------> dfinition du KIscc

    Si l'on compare le comportement du matriau entre air et vide, la vitesse de fissuration est de 10 100 fois plus faible sous vide, surtout au niveau de Ks.

    III.3- Cas d'un chargement rel : chargement amplitude variable III.3.1- Cas des surcharges de traction Exemple : prouvette CT - machine servohydraulique asservie en charge - essais conduits K constants par une dcroissance progressive de la charge applique.

  • 5/7

    - pour une longueur donne de fissure on applique une surcharge et on reprend le chargement initial.

    La loi de Paris n'est plus vrifie.

    ad : longueur de fissure affect par la surcharge. Nd : Nombre de cycles affects par la surcharge. Le retard est affect par :

    - le rapport de surcharge : RKKpic

    pic=max

    - Le nombre de pics de surcharge - Le niveau du chargement de base - La nature du matriau - L'paisseur de l'prouvette.

  • 6/7

    Le retard est d'autant plus important que le nombre de cycles de surcharge est lev . Le retard est d'autant plus important que le matriau est ductile. Plus le niveau de chargement initial K est faible, plus de retard est important. Le retard est d'autant plus fort que l'paisseur de l'prouvette est faible.

  • 7/7

    III.3.2- Surcharges de compression L'application d'une surcharge en compression provoque une augmentation de la vitesse de fissuration ou, si elle est couple une surcharge de traction, elle minimise l'influence de cette surcharge en diminuant notablement le retard.

  • 1/3

    IV.- MECANISMES DE LA FISSURATION PAR FATIGUE IV.1- Description des zones plastifies En appliquant les concepts de la mcanique de la rupture, on peut calculer le rayon de la zone plastifie.

    r Ky =

    12

    2

    Re en contrainte plane

    r Ky =

    16

    2

    Re en dformation plane En fatigue, il existe deux zones plastifies : l'une cre au chargement, l'autre au dchargement.

    Existence de contraintes rsiduelles de compression la pointe de fissure.

    Zone monotone ou priphrique La zone cyclique est quatre fois plus petite que la zone monotone. - mthodes exprimentales de dtermination : microduret, rugosit, attaque mtallographique. En rsum, on trouve 3 zones : - Une premire zone, la plus loigne du fond de fissure dans laquelle les dformations sont lastiques, - une deuxime zone, plastifie lors de l'ouverture de la fissure, dans laquelle les dformations sont faibles et uniformes,

  • 2/3

    - une troisime zone o l'amplitude de la contrainte est de l'ordre de 2Re, la plastification se produit sous l'effet de la fermeture de la fissure et les dformations sont importantes.

    IV.2. - Concept de fermeture de fissure Lorsque la fissure se propage, un sillage plastique se dveloppe le long du trajet de la fissure, sige de contraintes rsiduelles de compression. Les contraintes de compression s'opposent la contrainte extrieure applique de traction, se traduisant par une fermeture de la fissure faible charge (exprience de Elber).

  • 3/3

    Considrant qu'une fissure ne peut progresser que si elle est ouverte, Elber a propos d'utiliser comme loi de fissuration une loi de Paris modifie ne tenant compte que de la partie efficace du chargement.

    Phnomne de fermeture de fissure

    Exemples . dispositif exprimental

  • 1/3

    Un tel concept permet de bien tenir compte de l'influence de la charge moyenne.

    L'application du surcharge s'accompagne d'un changement sensible du point d'ouverture de fissure. Il est cependant difficile d'expliquer en totalit le comportement d'une fissure de fatigue sous chargement alatoire l'aide de ce paramtre.

  • 2/3

    V.- MODELISATION - PREDICTION DE LA DUREE DE VIE V.1- Modle de Wheeler Application d'une surcharge

    ao : Longueur de fissure l'application de la surcharge rpi : Taille de zone plastifie due au chargement de base rpo : Taille de zone plastifie due la surcharge dadN

    aprs surchage =

    dadN

    amplitude constante

    avec = +

    ra

    pi

    o r apo i

    m

    tant que ai + rpi < ao + rpo

    si ai + rpi ao + rpo, il n'y a plus de retard, = 1 Inconvnient : ce modle prvoit un retard "immdiat" aprs surcharge. V.2- Modle de Willenborg

  • 3/3

    Ce modle est galement bas sur la zone plastifie produite par la surcharge (rpo).

    Soit ap = ao + rpo = ao + KRo

    e

    2

    2

    On calcule le FIC qui serait ncessaire (Kmaxreq) pour produire une zne plastifie (Rpreq) qui s'tendrait jusqu' la frontire de la zne plastifie de surcharge, ceci pour une longueur de fissure ai soit a + rpreq = ao + rpo

    KR

    a r areqe

    o po imax.

    = +

    2

    L'auteur propose de plus que, compte tenu des contraintes rsiduelles provoques par la surcharge, la contrainte effective soit gale la contrainte applique diminue de la contrainte rsiduelle

    res reqi

    i

    i

    K

    aK

    a= max. max.

    Ce qui conduit : maxeff.i = Kmax.i - Kred = 2 kmax.i - Kmax.req Kmineff.i = Kmin.i - Kred = Kmin.i + Kmax.i - Kmax.req Si l'une ou l'autre des valeurs Kmax.eff ou Kmin..eff est ngative, elle est alors prise gale O.

    On en dduit : RK KK KeH

    i red

    i red=

    min.

    max.

    et ( )dadN

    CDKR K K

    eHm

    eH c eff= 1

    en utilisant la loi de FORMAN. V.3- Modle de Matsuoka L'auteur prend en compte les contraintes rsiduelles de compression introduites par la surcharge pour crer un chargement fictif quivalent qu'il utilise pour calculer la progression de la fissure.

    Schma du chargement quivalent dans le modle de MATSUOKA

  • CHAPITRE X : Prdiction de la dure de vie cas des chargements rels Diffrentes mthodes pour reproduire un chargement (relev par jauges). VI. 1 Mthodes d'analyse et de simulation en laboratoire des sollicitations de service VI. 1.1 Conditionnement des signaux relevs en service

    aire positive = aire ngative Td 2 - valeur quadratique moyenne s2 = 1 x (t) - m dt Td Td 2 = 1 x1 dt Td avec x1 (t) : valeur centre telle que x1 (t) = x (t) - m. - rapport de crte : valeur maxi (positive ou ngative) valeur quadratique moyenne - facteur d'irrigularit : I = Nbre de passage 0 (No) du signal cem nbre d'extremums. VI 1.2 Analyse des sollicitations en service - mthodes de comptage On dtermine la rpartition par niveaux des sollicitations releves en service. ---------> on va dfinir un collectif de charge. Chaque vnement est reprsent par un point, on obtient ainsi la courbe donnant le nombre Ni de points correspondant la tranche A i.

  • ---------> Somme de tous les points rencontrs avant A i. ( = somme de tous les vnements). Pour chaque classe d'amplitude, on peut dterminer le nombre de min et max qu'elle contient et relever le nombre de fois un minimum de la classe i et immdiatement suivi d'un maximum de la classe j et rciproquement. ---------> permet de dterminer l'ordre du chargement -----------> test du signal.

    VI. 2 Les diffrents types de comptage 3 types possibles : - Le comptage repre les maxi et les mini. - Le comptage consiste mesurer chaque tendue comprise entre un maxi et un mini. - Le comptage est dclench chaque fois que le signal franchit un niveau donn dans le sens croissant ou dcroissant.

  • Exemples : * comptage des extrmums.

    Variante : On ne compte que le pic au max obsolu ou min absolu entre deux passages par la valeur moyenne m (1 - 8 - 13). - Comptage du nombre de passages la valeur moyenne :

  • - Comptage du nombre de dpassements d'un niveau donn : On dfinit au pralable des classes d'amplitudes.

    Le comptage pour un niveau donn est dclench chaque fois que le signal franchit ce niveau avec une pente positive (------> limination des petites oscillations).

  • - Mthode de comptage des paires tendues moyennes :

    Elle associe l'amplitude d'une 1/2 oscillation, la valeur moyenne Ei = (Gi max - Gi min) mi = Gi max + Gi min 2 ---------- > fonction de 2 variables, le collectif rsultant est une surface reprsente des l'espace. - Mthode des tendues apparies :

    Pendant la monte du signal, le comptage ne retient que le front de monte 1 - 8. Le comptage suivant sera dclench lorsque le signal atteindra une amplitude gale ou infrieure 1 (pt 1').

  • - Mthode de comptage des tendues en cascade (rain flow). Cette mthode constate que le signal descend plus bas que le pt 1. Dans ces conditions, elle bloque le comptage de 1 - 8 comme 1/2 cycle et inaugure un comptage d'tendue 8 - 13.

    VI 1 - 3 Prsentation des rsultats

  • On reprsente le nombre d'vnements statistiques rencontrs et en ordonne l'amplitude de la contrainte ou de la forme.

    Une mthode de comptage a pour but de constituer un collectif de charge. La forme du collectif se trouve modifie selon la mthode utilise. ---------- > Les essais de simulation partir de collectifs de forme =/= donnent pour une pice donne, des dures de vie =/=. VI. 3 Estimation de la dure de vie en service VI 3.1 Mthode des blocs programms On part du Cumulatif de charge que l'on dcoupe en escalier :

  • Par exemple : 8 tranches On propose pour l'application le schma suivant : - au dbut du chargement liminer les niveaux trop lvs ou trop faibles. - au cours du chargement liminer les surcharges instantanes.

  • VI 3.2 Mthode des extrmums en squence alatoire Tirage au hasard de maxi et mini. Soit une suite d'extremums, o p et q sont des extrmums conscufis. L'axe des contraintes est divis en 2n classes de largeur constante et on obtient une reprsentation matucielle des probabilits de transition du niveau i au niveau j.

  • LES CRITERES DE FATIGUE Un critre de fatigue permet de savoir si, en fonction des conditions de sollicitation imposes, il y aura ou non amorage dune fissure dans la structure. Soit : M V : E(M) < Ec pas damorage M V tel que : E(M) Ec amorage Ec reprsente lendommagement critique E(M) caractrise ltat de lendommagement de la structure en M On distingue deux grandes familles de critres

    - Les critres locaux - Les critres globaux

    I CRITERES BASES SUR LA DETERMINATION DUN PLAN CRITIQUE Ils sont bass sur la dtermination, pour lensemble de la structure, de la facette pour laquelle lendommagement est maximal. Cette facette correspond au plan critique (not Pc) I.1 - Critre de Dang Van (endurance illimite) Principe : Lamorage des fissures de fatigue est un phnomne microscopique qui se produit lchelle du grain ou de quelques grains. Ce critre fait donc intervenir dans sa formulation les champs microscopiques. Ceux-ci sont ensuite exprims en fonction des grandeurs macroscopiques accessibles lingnieur. Approche microscopique : les champs macroscopiques de contraintes ((t)), de dformations totales (E(t)) et de dformation plastique (Ep(t)) sont considrs comme tant uniformes sur un petit volume V correspondant un point matriel M de la structure. Ce volume est en fait constitu par de nombreux grains. A lchelle du grain, les champs de contraintes ((t)), de dformations totale ((t)) et de dformation plastique (p(t)) sont qualifis de microscopiques. Dans le cas dun chargement cyclique situ au voisinage de la limite dendurance, on peut considrer que le grain tend vers un tat limite adapt. Dans ces conditions et selon Dang-Van, les quantits microscopiques qui gouvernent la tenue en fatigue des structures sont :

    - Le cisaillement local (t) A ltat adapt du grain

    - La pression hydrostatique p(t) Le critre de fatigue scrit :

    (t) + a. p(t) b a et b sont des caractristiques du matriau.

    Si

  • Expression des quantits locales (t) et p(t) en fonction des quantits globales : Dang Van montre quon a alors :

    - )()((31))((

    31)( tPttracettracetp ===

    - Soit Pc le plan critique de normale nr , au point M de la structure = > ),()( tMCt al=

    O ),( tMCal reprsente la partie alterne de la contrainte tangentielle macroscopique ),( tMCr

    Lexpression de )(tr ltat adapt du grain a t tablie en supposant connu, en M, le plan critique Pc de normale n

    r . En pratique, il est ncessaire de balayer lensemble des normales afin de dterminer le plan critique. Ceci impose une double maximisation par rapport nr n et t

    1=cE la limite dendurance

    +=

    btMPatMCME alt

    tn

    ),(.),(maxmax)(

    rrr

    Ce calcul ncessite donc de dterminer en tout point M de la structure, et pour chaque normale nr , le rayon R(M) du plus petit cercle circonscrit au trajet de C

    r(M,t)

    Si :VM cEME

  • On doit avoir a >0 (cette condition traduit leffet bnfique dune compression), donc

    21>ft

    Remarque : Le passage au domaine de lendurance limite ncessite la connaissance des

    coefficients a(N) et b(N) associs un nombre fini de cycles, par exemple N=105. A laide de ces derniers, on trace une nouvelle droite reprsentative de la dure de vie N. En rptant

    lopration pour diffrentes valeurs de N, le plan ),( lp se recouvre dune famille de droites seuil (Figure 4) dquation :

    )()( iiili NbPNa = On peut procder une interpolation linaire si le point reprsentatif du chargement se

    situe entre deux droites du rseau. Si le chargement est amplitude variable, on peut cumuler le dommage par la rgle de cumul linaire de Miner par exemple.

    Figure 4 : Extension du critre de Dang Van dans le cas de lendurance limite.

  • II LES CRITERES BASES SUR UNE APPROCHE GLOBALE Ces critres ont une formulation qui est qualifie de globale car elle prend en compte les indicateurs dendommagement relatifs toutes les facettes contenant le point o est effectue lanalyse. Par rapport aux critres locaux, ils permettent une rduction importante des calculs car ils ne ncessitent pas la recherche dun plan critique. Ils rendent compte des cas de figure o plusieurs plans de glissement sont activs au cours dun cycle (cas o les directions principales du chargement sont mobiles). II.1 - Critre de SINES (endurance illimite) Critre couramment utilis car simple. Sines dfinit une contrainte quivalente, eq , sous la forme dune combinaison linaire entre lamplitude de J2(t) et la valeur moyenne de la pression hydrostatique (Pm) Rappels :

    )((31)( ttrtP =

    )( deinvariant 2)(2 tStJnd= ( ) ( ))(

    31)()()( ttrttdevtS ==

    eq(M) = Ca(M) + a. Pm(M)

    Il lui reste alors comparer eq(M) une valeur critique b

    :VM bMPmaMCa

  • II.2 - Critre de Crossland (endurance illimite) Crossland propose : eq(M) = Ca(M) + a.Pmax(M) :VM Ca(M) + a. Pmax (M) < b pas damorage VM tel que : Ca (M) + a. Pmax (M) b amorage

    Avec ;33

    = fVfta tb =

    f = limite dendurance en flexion alterne t = limite dendurance en torsion alterne a 0 (traduit leffet bnfique dune compression)

    3V

  • Les paramtres dendommagement les plus utiliss sont : - La fonction de vie (Miner) - La surface effective (Lemaitre- Chaboche) - La dformation plastique cumule (Papadopoulos) - Lnergie de dformation (Ellyin)

    II LES LOIS UNIAXIALES II.1 - Loi de Miner Paramtre dendommagement :

    Ni = nombre de cycles effectus avec un chargement donn pour lequel le nombre de cycles rupture serait NRi

    Loi de cumul du dommage : =i RiN

    NiD

    Condition de rupture D = 1 = 1Ri

    i

    NN

    = > Cest une loi de cumul linaire du dommage La loi rend compte du fait que les niveaux de contrainte infrieurs la limite dendurance sont supposs non endommageants Problme : lendommagement ne dpend pas de lordre dapplication des charges ; les premiers cycles endommagent de la mme manire que les derniers.

  • II.2 - Loi de Miner modifie Il existe des variantes en ce qui concerne le choix de la variable dendommagement Dommage de Miner modifi :

    x

    Ri

    ii N

    nD

    = avec x 1

    Les derniers cycles sont plus endommageants que les premiers Pb : x indpendant de (i) est rarement vrai

    Dommage de Marci et Starkey

    ix

    Ri

    ii N

    nD

    = avec xi 1

    Plus la contrainte est faible et plus les cycles au dpart sont non endommageants

    Choix dune rgle de cumul : Linaire : D = Di ; rupture quand D = 1 Loi nombre de cycles quivalents On applique n1 cycles au niveau 1 gnrant un dommage D1 Pb : dterminer le nombre n2 de cycles quon peut appliquer au niveau 2 II.3 - Loi de Lemaitre Chaboche

    Cette loi repose sur les notions de fraction de vie Ni / NRi et de contrainte effective

    introduite par Rabotnov.

    Par dfinition

    S : aire d'une section d'un lment de volume endommag de normale .n .

    SD : aire totale des traces des dfauts (cavits, fissures).

    Dn correspond la mesure mcanique de l'endommagement local relatif la direction .n. Il

    permet de caractriser l'tat d'endommagement.

    La contrainte effective reprsente la contrainte rapporte la section qui rside

    effectivement aux efforts. Dans le cas d'un endommagement isotrope (c'est--dire : D =Dn

    2 1

    1

    D

    1

    n/NR

    D

    1

    n/NR

    1

  • pour tout .n), elle est dfinie par :

    L'exprience montre que les courbes d'volution du dommage en fonction du

    paramtre d'endommagement Ni / NRi , peuvent dpendre du niveau de sollicitation impos.

    Il n'y a donc pas de cumul linaire du dommage.

    Loi de cumul du dommage :

    ( )[ ] ( )( ) NDbMDD mx

    .11

    .110

    1

    = + Loi de cumul non linaire : D = dommage reprsentant ltat actuel du matriau D = accroissement de dommage d N a = amplitude de contrainte du cycle considr m = =contrainte moyenne du cycle considr , Mo et b = constantes lies au matriau = paramtre dpendant du chargement et du matriau Lvolution du dommage est fonction de ltat de contrainte appliqu et de ltat dendommagement de la structure.

  • BIBLIOGRAPHIE Donnes Technologiques sur la fatigue Publications CETIM

    A. BRAND - J.F. FLAVENOT - R. GREGOIRE - C. TOURNIER

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    Notions pratiques de Mcanique de la Rupture B. BARTHELEMY Ed. EYROLLES

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    La fatigue des Matriaux et des Structures C. BATHIAS - J.P. BAILON Presses de lUniversit de MONTREAL Maloine SM Ed.

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    Elementary Engineering Fracture Mechanics D. BROEK Kluwer Academic Publishers

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    The practical use of Fracture Mechanics D. BROEK Kluwer Academic Publishers

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    La rupture des mtaux D. FRANCOIS et L. JOLY Masson

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    Fundamentals of Fracture Mechanics J.E. KNOTT Butterworths

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    Rupture par fissuration des structures NAMAN RECHO Hermes

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    Comportement Mcanique des Matriaux D. FRANCOIS - E. PINEAU - A. ZAOUI Hermes