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Marty - Cascales FEMME FLINGUÉE

femme flinguée

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noir et blanc, sexe, arme à feu, amour, trahison, fuite........

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Marty - Cascales

FEMMEFLINGUéE

Un père.

VOYA

GE

Mon père est mort /

J’ai fait un long voyage / Pour déménager ce qu’il reste à déménagerdans une maison que je ne connais pas

Au milieu des vaches /Au milieu de rien

RIEN

RIEND’autres avaient les clés /Ils ont fouillé la maison encore chaudeils ont laissé une paire de chaussures et un costumel’air de rien / Pour faire croire

Dans sa chambre j’ai trouvé une arme /Un revolver avec des ballesje savais pasje savais pas qu’il avait ça /Seul au milieu des vaches

ARME

GU

EULE Je vais le garder / On sait jamais / Ça peut servir

Je le glisse dans un carton

Dans le frigo / Des restes Un demi-chèvre, du jambon, du laitencore bons /On déjeune

On démonte les meubles /On empile les cartonsle décor s’efface

On remplit le camionjusqu’à la gueule

C’est là qu’il vivait /On part

Avec toi.

SEULE

Enfin seule avec toitu ne me fais plus peur /Je sens ta présence métalliqueje sais que tu m’attendsque t’as envie de me prendre

COUP

C’est pas pour rien que je t’ai trouvé /Montre-toi

Plus je te regardeplus tu me fascinesje te caresse mais tu restes froid /Il faudrait que tu tires ton coup

Salaud, chéri, pourritureTu t’installes chez moiEt il n’y a plus que toiMaintenant CHERI

CHERI

arme

Une arme est faite pour s’en servir

Une arme est faite pour s’en servir

Une arme est faite pour s’en servir

Bientôt

Je ne pense plus qu’à toiet toi tu me désirestu vas rester dans ta cachettepour cette nuiten attendant que je t’appelle

Jardins.

morneRendez-vous dans les jardins /Là où l’on s’est connustu as des choses à direet je suis de morne humeur

état des lieux

Accumuler des valeurs /En stocker des merdesy foutre le feutout balancerdemain j’irai ailleurs

Les gosses ont déserté pour le goûter /Les mamans et leur poussettefootballeurs amateurs, rollerskateursnous ont laissés seulspour l’état des lieux

Arrivée en avance j’attends /J’attendset te voilà

Mon amour, mon tendre amour /Celui qui me retient à la viej’ai tout perduet aprèsil ne me reste que toi

Tu sembles pâle /Les mots ne viennent pasune douleur, sourde peinedans mes brasmêmetu n’es pas là

peine

crac

he

Elle t’aime /Tu l’aimes /et tu as fais ton choix

Crache le morceau /Débarrasse-toi de ce poids

Tu as dû y penser longtemps /Peaufiner ton petit discoursque tu récitescomme une poésiede Maurice Carêmeen bégayanten buttant sur les motscomme un gosse timidequi aurait appris sa leçonjuste avant la classe

Du coup, j’en pleurede rire

Mon pauvre amour /Mon pauvre amant / Mon pauvre ami /

Lui : - Ça te fait rire ? je comprends pasMoi : - Laisse c’est nerveuxLui : - Ah ?

Moi : - Alors ? T’as pris ta décission ? C’est ça / C’est bien / C’est courageux

Lui : - écoute, quand tu es partie chez ton père, j’étais si seulMoi : - 3 jours et je ne compte plus, c’est ça ?

Lui : - Bon, je me suis peut-être monté un peu la tête Je sais plus / Tu vois

Moi : - Elle bosse avec toi ?Lui : - Je suis perdu, je ne sais plus, je crois que je t’aime encore

per

du

Moi : - Passe à l’appart’ On en reparle

Lui : - Oui Ma chérie...

fro

idOn se reverra dans la semaineTu vas payer le prix fort

Merde humaine !

Crois-moi !

Buffet froid à volonté !

Tu étais tout ce qu’il me restait...

Après toi / Plus rien /Après toi / Le vide /

Première leçon.

CHIE

NS On nous avait promis l’infini

et que dalle...

Faire comme les chiens /Se sentir le derrièrela truffe humide et l’œil vif

Croire qu’on existe /Au-delà des apparencesdes défauts d’une image si lisse

Moi je sais qui joue la comédie /Encore une fois mais jamais la même qui est perdu assurémentterminaisons indéterminées

merdes

Accumuler des valeurs /En stocker des merdesy foutre le feutout balancerdemain j’irai ailleurs

Alors qu’on s’éloignetu te rapprochescomme s’il était déjàAu fond de moiIl m’enlace, je m’enlise

blessuresMais il arrive et je le reçois /Au fond de moiil m’enlace, je m’enliseet j’oublie qu’il est déjà passé par làet j’oublie mes blessures Au charbon bébé

x

boxonxC’est le boxon dans ma piaule /J’ai plus rien à me foutreet plus rien à fairemême pas envie de m’y mettre

Y foutre le feu !pourquoi pas ?

Les traces de nos ébats /Y foutre le feu !

Ton odeur dans les draps /Y foutre le feu !

toxiques

Les lieux familiersles lieux étrangers sont mêlés

Curieuses sensationssentiments toxiques / Je les sens qui grimpentle long de mes cuissescomme un millier de fourmis affolées

Je te suis en souriant, j’aurai tout effacé bientôt

vali

ses

- Tu vas quelque part ?- Tu fais tes valises ?- Tu ne m’as rien dit ?

- T’as rien compris

cram

eSi j’avais à choisir /A me morfondrej’en crame des clopesen attendant

Tu m’as donné /Tu m’as chauffé /Mécaniques huilées

Presse-moi sur la détente !Vas-y !

vérité

Et plus tu me supplies et plus tu pleureset plus tu m’expliques et plus tu te justifieset plus c’est bon

Tu m’as trompé petit con /Tes actions n’étaient pas sans conséquencesje vais laisser ton corps inaniménous raconter sa vérité

dét

ente

Toujours prête /Sur la détente je presse

Mais tu t’ennuies et je le sens /Si loin, si prochetu t’en branlesfaudrait mieuxtu sers à rien

échouée sur la rive /Je reste sur ma faimc’est pas la première foistu sers à rien

Mal isolée /Le froid s’infiltredans mon coeur d’acier trempé

Chialer

Arrête de chialerTu me fais chier / Et puis merde voilà t’es mort.

FEUIl est temps de passer à l’action

Putain de choix.

CHOIX

Dis-moi / toi / C’est quoi d’avoir le choixTu le sais toi ?

Il est 16h47J’ai un 6.35 et un chargeur pleinEt tu es juste de l’autre côté

Tu dois penser qu’à un momentJ’ai eu le choix

Mais toi aussi t’as eu le choixBanquier, putain, c’est pas une métierQuand t’étais gosse t’avais des rêves, non ?Des rêves de cabanes dans les arbresQuand tu creusais des trous dans le sableMaintenant t’as la tête dedans

Tu ressembles à tous tes collèguesLa même coupe, la même chemiseLe même futal ridiculePutain de clone !

Moi et ma famille en morceauxOn a de bonnes excuseesFracassés à creuser les tranchéesDans lesquelles on s’enfonce

C’est le psy qui l’a ditA été battu / battraBâtard / fils de bâtardUne putain de colonie de bâtards

bâtard

FAU

TEAlors c’est pas fauteSi tu transpiresça oui tu sues

à tous ceux qui m’ont tendu la mainj’ai dit « pas le choix »c’est pour ça « pas le choix »j’avais tort alors ?

FRIC

Et toi tu fais quoi ?tu baves sur la jeep cherokeetu boursicottes à maisonquand les nains sont couchés

tu trichestu clos les comptes des vieilles / des morts« désolé, on a rien trouvé »Ce fric c’est même pas pour toi

Ou alors j’ai tort, encore ?

T’es juste un mec réglo au milieu des salaudsTu files des tuyaux pour éviter les agios

C’est ça / et moi je sais plus

Vas-y rempli ce putain de sacGrouilleAvant que je change d’avis

Putain de choix

deh

or

sDéjà dehors /Odeurs d’orduresdégazages sauvages4x4 disproportionnéspitbull d’appartchient sur les trottoirs

Déjà dehors /Canettes videsmouchoirs morvéspubs empilléesdans les boîtes aux lettres

Déjà dehors /Heureuse du vent présentLe plus dur est faitmaintenant,il faut filer

Fuite.

Des rats, les hommes sont des rats /Des saints et des orduresbelles personnes, merdes humaines

Et si on les change de cage ?Qui nous dit qu’elle restera aussi pure, ton âme ?Ton âme noirequi salit tout ce qu’elle touche

or

du

res

Il faut que chacun trouve sa placecomme dans les photos de classe /Le petit gros et l’autre à lunettespetite pétasse, l’autisteils sont tous là sur la photo

photo

cage

Elle est finie ma vie d’avant /Moi, je change de place /Moi je vais voir ailleurs /Pour voir s’il y a de la place pour moi

j’ai plus envie de moi Moi, je change de cage /

AM

OU

RAu fond du sac /Un bon départ dans la viede quoi voir venir

Au fond du sac /Je sens que tu es làQue tu attendsreste là

Sage et froid /Mon amour

Sage

Fin

Marty - Cascales

FEMMEFLINGUéE

On nous avait promis l’infini et que dalle...

Faire comme les chiens /Se sentir le derrièrela truffe humide et l’œil vif

Croire qu’on existe /Au-delà des apparencesdes défauts d’une image si lisse

Moi je sais qui joue la comédie /Encore une fois mais jamais la même qui est perdu assurémentterminaisons indéterminées