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SIM Actualités 3/2014

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Magazine de la SIM International (Suisse)

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3/2014 S I M i n t e r n a t i o n a l e

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Récemment, l’équipe de direction de la SIM-Interna-tionale s’est attelée à rechercher un slogan représen-tatif de toute notre mission. Nous en voulions un qui exprime notre passion, à savoir ce que nous faisons et pourquoi nous le faisons.

La SIM est connue comme une mission générale qui s’implique dans une grande variété de ministères sur tout le globe, avec des participants originaires de plus de 50 pays. Tenant cela en ligne de compte, nous nous sommes interrogés  : Pourquoi avons-nous tant de ministères différents dans tant de contextes différents ? Pourquoi la SIM ne se limite-t-elle pas à l’Afrique où elle a ses racines historiques ? Pourquoi œuvrons-nous dans de nouveaux contextes et nous engageons-nous dans des types de ministères nouveaux ? Pourquoi ne rationalisons-nous pas nos types de ministères en ne choisissant qu’un nombre limité de choses à faire ? 

Nous avons tenu compte du fait que nous ne faisons pas ce que nous faisons pour paraître ou parce que cela fait plaisir à nos membres. Ce n’est pas la sécurité ou la beauté du paysage qui nous fait choisir le lieu de notre travail missionnaire. Nous faisons ce que nous faisons parce que nous savons que nous avons été appelés à le faire. Nous allons où nous allons parce que nous savons que notre engagement envers l’Évangile nous presse et que Jésus-Christ y serait allé par amour pour les perdus.

Dans nos débats, nous nous sommes demandé comment nous pourrions représenter cela. Nous avons bien compris que la SIM n’est pas indépendante de l’Église du Christ. En y réfl échissant bien, nous faisons toutes ces choses en tant que membres du corps de Christ qui sont appelés à risquer leur vie pour Le proclamer, à former des disciples parmi les nations et à démontrer Son amour. Nous servons Dieu en formant des disciples, en propageant l’enseignement théologique, en soignant des corps malades, en émettant des programmes radiophoniques, en soulageant les victimes de catastro-phes naturelles, en alphabétisant et en exerçant de nombreux autres ministères.

Annoncer Jésus-Christ où il n’est pas encore connu et former des disciples au sein des nations dans le but de contempler la Gloire de Dieu dans l’Église universelle est notre passion. Nous aspirons à voir des gens de toutes les nations, de toutes les tribus et toutes les langues se tenir autour du trône de Dieu pour L’adorer.

Nous exprimons cette passion par l’amour. Nous répondons aux besoins de ceux qui ont souffert de catastrophes parce que nous les aimons. Nous nous occupons des fi lles et des femmes contraintes à se prostituer parce qu’elles ont été créées à l’image de Dieu et que Jésus-Christ est mort pour elles. Malgré le danger, les risques et le manque de sécurité humaine, nous demeurons résolus à remplir nos ministères.

Nous faisons ce que nous faisons parce que l’amour de Christ nous y contraint. Nous servons l’Église dans la diversité des cultures parce qu’elle est le corps du Christ auquel nous participons, nous aussi. Nous proclamons Jésus-Christ en formant des disciples parmi les nations et en aimant notre prochain.Nous vous en supplions, unissez-vous à nous en le vivant aussi.

Notre nouveau slogan (en anglais) apparait ainsi à coté de notre logo qui dit ceci : « Servir l’Église dans toutes les cultures; proclamer Jésus-Christ, former des disciples dans toutes les nations et aimer notre prochain ». n

n Par Joshua Bogunjoko, Directeur International

ContactsSIM Suisse1, rue WeissensteinC.P. 4051CH-2500 Bienne 4PostFinance: SIM, 10-2323-9IBAN CH49 0900 0000 1000 2323 9BIC POFICHBEXXXTél / Fax ++41(0)32 345 14 44/[email protected]

SIM Canada10 Huntingdale Blvd.Scarborough ON M1W 2S5Tel.: +1 416-497-2424Fax: +1 [email protected]

SIM FranceQuartier des MiansFR-84860 CaderousseCCP : SIM nº DIJ 201347UIBAN: FR22 2004 1010 0402 0134 7U02 508Tél / Fax ++33(0)4 90 51 00 [email protected]

SIM Belgique38 rue Draily6000 CHARLEROICompte bancaire: 979-2238252-79IBAN: BE58 9792 2382 5279BIC: ARSPBE22Tél. ++32 (0)485562 [email protected]

SIM ItalieVia Rana,386IT-15122 CASCINAGROSSA (AL)CCP : SIM Società Internazionale Missionaria Onlusn° 66281957IBAN : IT18 R07601 10400 000066281957Tél. ++39 0131 61 09 [email protected]

ImpressumCe journal trimestriel paraît en allemand, anglais,français et italien.Tarifs de l’abonnement annuel:CHF 10.–; € 8.–ISSN 1962-3895Rédaction : Waltraud et Günter KunzGraphisme/Layout :FRANK.COMMUNICATION. Singen (D)www.frank-com.deProduction :Jordi SA .le spécialiste média. Belpwww.jordibelp.chLa SIM est membre de l’ et de la

SIM International (Suisse) asigné le Code d‘honneur AES.Ce label de qualité engagele signataire à une utilisationresponsable des dons reçus.

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2 Éditorial

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Pouvez-vous vous figurer un président athée qui écoute attentivement le message de vie que Jésus offre ? Ou alors imaginez les membres du Congrès de ce pays – qui a ôté le mot « Dieu » de sa constitution, il y a environ un siècle – alors qu’on les enjoint à se tourner vers Dieu pour légiférer comme Il l’attend. Représentez-vous 15’000 personnes, dans la capitale d’un des pays les plus agnostiques du monde, alors qu’on leur prêche que Jésus veut deve-nir le Seigneur de leur nation.

Tout cela s’est bien produit en octobre 2013, quand l’évangéliste international Nick Vujicic s’est rendu en Uruguay pour une entreprise que la SIM a contribué à organiser en travaillant coude à coude avec l’église locale. Nick est prédicateur, écrivain, musicien et acteur. Il dirige une organisa-tion appelée « Vie sans membres » qui s’occupe de personnes physiquement handicapées et doit sa notoriété à un court métrage, Le Cirque du papillon, dans lequel il interprète le rôle central.

Nick est né sans bras ni jambes. Sa vie n’est pas seulement un exemple de combativité, mais aussi une démonstration de ce que Dieu peut faire dans une vie, indépendamment de ses limites, quand elle est mise à Son service. Il rapporte ce qui suit : « Si Dieu peut utiliser un homme privé de bras et de jambes pour être Ses mains et Ses pieds, alors Il peut certainement utiliser chaque cœur bien disposé ».

La SIM-Uruguay a œuvré d’arrache-pied pour coordonner l’itinéraire de Nick. Dans le cadre du projet de la SIM « Préparer des dirigeants exceptionnels pour la jeunesse », il a pu visiter ce pays du sud-est de l’Amérique latine. Il s’en est suivi que des ministères, des églises et des dénominations qui n’avaient jamais travaillé ensemble ont collaboré pour organiser une chaine d’événements qui, durant deux jours, a percuté le pays comme une météorite.

Le point de départ a été une conférence au Centre uruguayen des Congrès, où Nick a plaidé en faveur de la vie alors qu’encore peu de temps auparavant, une loi avait été votée pour légaliser l’avortement.

Nick a relevé le fait que, dans la vie de Jésus on trouve les meilleurs exemples d’inclusion sociale et de justice. Au matin du deuxième jour, le Président de la République, José Mujica, a reçu l’évangéliste qui lui a parlé de Jésus et de la manière d’en faire le Seigneur de sa vie.

Dans la soirée, sur la rive du Rio della Plata qui entoure la cité de Montevideo, on avait dressé une estrade monumentale, du haut de laquelle Nick a harangué les foules de la capitale, qui ont écouté attentivement son message pendant près de deux heures. Nick y a peu parlé de lui-même et de son

n Par Andrés Corrales

histoire, mais plutôt de ce que Jésus pouvait faire si l’Uruguay voulait bien venir à Ses pieds et si les familles décidaient de donner à Jésus la place qui Lui revient.

Le Saint-Esprit a soufflé et des milliers d’Uruguayens ont entendu la proclamation de la Parole qui affirmait que Jésus n’est pas seulement un personnage historique, comme le concède la majorité des autochtones, mais le Fils de Dieu. « La place que nous Lui donnons détermine quel genre de nation nous voulons construire. » n

▲ Nick rapporte ce qui suit : « Si Dieu peut utiliser un homme privé de bras et de jambes pour être Ses mains et Ses pieds, alors il peut utiliser chaque cœur bien disposé ! »

▲ Représentez-vous 15’000 personnes, dans la capitale d’un des pays les plus agnostiques du monde, alors qu’on leur prêche que Jésus veut devenir le Seigneur de leur nation.

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3Pays athée

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Âgée de 18 ans, Pooja, demoiselle pétil-lante, aime danser et illumine la chambre de son sourire. Toutefois, ses éclats de rires cachent une histoire bouleversante d’abus sexuels de la part de ceux qui auraient dû la protéger.

Pooja était une fillette heureuse et sans sou-cis jusqu’au jour où son père a commencé à la regarder différemment et à lui faire subir des sévices qu’au début, elle ne comprenait pas. Elle ignorait tout de ce qui lui arrivait ; viols et abus sexuels. Pooja en a informé sa maman qui a refusé de voir la réalité en face. Aucun mem-bre de sa famille n’est intervenu pour l’aider.

Avec le temps, les choses ont empiré; son père et sa mère sont devenus ses souteneurs. Rapidement, d’autres hommes, en plus de son père, se sont mis à abuser d’elle sexuellement. Son père a déménagé et l’a emmenée à Delhi sous prétexte de l’envoyer à l’école. Là, en plus d’être abusée par son père, elle a dû endurer les insultes, la violence psychologique et phy-sique de son père alcoolique. Incapable de supporter davantage cette torture, Pooja s’est enfuie de la maison.

Un homme lui a promis de l’aide, mais l’a lui aussi rapidement violée. Pooja s’est de nouveau enfuie. Alors une femme l’a secourue pour de bon. Elle l’a mise en contact avec une organisation de secours et avec la police. La jeune fille a coura-geusement témoigné au tribunal et son père a été jeté en prison. Pooja est allée vivre dans un foyer pour jeunes filles en détresse où elle a reçu un soutien psychologique qui lui a permis de re-prendre ses études et de commencer un proces-sus de guérison intérieure. Elle a appris à raconter son histoire librement et avec courage, même lorsque sa propre famille la diffame.

À l’heure actuelle, Pooja s’interroge sur son futur  ; elle voudrait devenir agente de police ou institutrice. Elle a commencé une thérapie de pardon à l’égard de ceux qui l’ont sacca-gée. Au cas où elle rencontrerait son père, elle a déjà prévu de lui poser la question suivante : « Pourquoi m’as-tu fait tout cela, à moi, ta fille, ta propre chair et ton sang ? ».

Repartir à zéroLe foyer Un diadème au lieu de la cendre offre un refuge aux jeunes femmes qui ont été exploi-tées, violées et commercialisées sur le marché de la prostitution. Ceux qui travaillent dans ce ministère « voient » en espérance des femmes guéries et libérées de leur passé  ; des femmes qui trouvent un espoir pour leur futur et des res-sources pour exploiter leurs potentiels avec l’aide de Dieu. La création du foyer est le résultat de l’engagement d’une église locale désireuse de voir les pauvres et les opprimés de la cité rece-voir justice et compassion. Le fondement de Un diadème au lieu de la cendre est l’éthique et les valeurs de l’église, et les jeunes femmes qui sont prises en charge font partie du groupe social où l’église est implantée. Etant donné qu’elles pro-viennent des bas-fonds, où le rejet, les abus en tous genres et l’exploitation règnent, ces jeunes femmes ont le sentiment de n’avoir aucune valeur. Au foyer, elles découvrent, souvent pour la première fois, qu’elles sont précieuses.

Pour l’heure, le foyer offre un logement et de l’aide à 10 jeunes femmes, dont les plus jeunes ont 18 ans. Elles ont toutes besoin d’encouragement, d’inspiration et de formation pour affronter une vie très différente de celle qu’elles ont connue. L’équipe de Un diadème au lieu de la cendre cher-che à leur faire découvrir qu’il y a une nouvelle vie devant elles, une nouvelle vie en Dieu pleine de beauté, de sécurité et de sens.

Un des responsables de l’équipe confie ceci  : « Nous espérons que lorsqu'elles nous quitteront, elles resteront attachées à ce sens, elles feront des choix dictés par Dieu et deviendront des

sources de bénédictions qui toucheront les gens. Peu importent les peines passées et le piteux état dans lequel elles ont été réduites  ; avec Dieu, il y a « un diadème au lieu de la cendre » et elles peuvent servir de catalyseurs de muta-tions dans un pays dont tant de femmes ont connu des mauvais traitements. »

Le monde occidental n’a pris conscience de cette terrible réalité du trafic d’êtres humains qu’au cours de ces dernières années. Par con-séquent, peu de choses ont été entreprises pour lutter contre ce mal et aider celles qui ont été contraintes à la prostitution. C’est aussi pour-quoi Un diadème au lieu de la cendre n’a vu le jour qu’en 2005, en tant que refuge pour les femmes arrachées à la prostitution.

Bien que le foyer ait eu pour but initial de ne s’occuper que des femmes sauvées du com-merce du sexe, il est très rapidement devenu clair que de nombreuses jeunes femmes en

dehors de cette catégorie avaient besoin d’aide. Les directeurs ont alors décidé d’accueillir toutes les femmes que Dieu leur envoyait. Le foyer a ouvert ses portes aux femmes libérées de la prostitution et à celles tyrannisées par la servi-tude aux drogues. Le foyer a alors accueilli des filles enceintes non mariées, de même que des femmes de basse extraction qui voulaient étu-dier et progresser dans leur vie. Certaines ne sont restées que quelques jours, d’autres quel-ques mois, voire une année ou plus. Malheureu-sement, certaines d’entre elles sont retournées à leur ancienne vie, mais d’autres se sont mariées, ont eu des enfants et ont trouvé un bon travail.

n Par Suzanne Green

Le foyer Un diadème au lieu de la cendre offre un refuge aux jeunes femmes qui ont été exploitées, violées et commercialisées sur le marché de la prostitution.

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4 Refuge pour des femmes …

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Guérison physique et spirituelleIl arrive fréquemment que des jeunes femmes débarquent à Un diadème au lieu de la cendre, en provenance d’un centre d’hébergement appelé «  Feu rouge – Feu vert  », qui œuvre parmi les filles mineures (12-17 ans). Cette orga-nisation prend en charge des filles immédiate-ment après leur affranchissement des bordels ou d’autres situations dégradantes. Le but ori-ginel de ce centre d’hébergement était d’offrir un environnement qui donne aux filles les meil-leures chances possibles pour entre-prendre un processus de thérapie. Cependant, il faut parfois beaucoup de temps pour la guérison et quand une fille devient majeure, elle doit quitter Feu rouge – Feu vert.

Le foyer Un diadème au lieu de la cendre a été créé pour soutenir des jeunes femmes majeures qui désirent continuer leur thérapie. Pour l’heure, trois jeunes femmes en provenance de Feu rouge – Feu vert habitent à Un diadème au lieu de la cendre, où elles reçoivent de l’aide pour progresser dans leurs études et dans leur foi. Elles y acquièrent aussi de nouvelles capacités et y apprennent à développer des relations au sein du groupe social. Vu que Un diadème au lieu de la cendre exerce son ministère parmi des adultes, l’organisation a toute liberté pour former des disciples au féminin. Les jeunes femmes peuvent recevoir un enseignement spirituel, participer aux activités de l’église et, si elles le souhaitent, passer par les eaux du baptême.

Toutes les jeunes femmes qui habitent actu-ellement au Centre ont reconnu l’existence de

Dieu quoiqu’à des degrés variables. Ceux qui leur prodiguent des soins, avec la contribution de l’église locale, les encouragent à connaître Jésus, à faire l’expérience de la puissance de Son sang et de Sa résurrection dans leur propre vie. Des jeunes femmes trouvent de l’aide pour suivre Jésus tandis qu’elles s’engagent sur ce chemin et découvrent ce pourquoi elles ont été créées. L’objectif de l’équipe de Un diadème au lieu de la cendre est de voir les jeunes femmes qui y sont soignées développer une passion pour Dieu et de l’amour pour les gens.

Rêves pour le futurBien que le foyer ait fourni une aide vitale à un cer-tain nombre de jeunes femmes, il y en a encore tel-lement, en Inde, qui ne sont ni secourues ni aidées. L’équipe de Un diadème au lieu de la cendre aime-rait déménager dans un local plus grand où il serait possible d’héberger 15 jeunes femmes.

En plus, le projet de créer un centre de réinser-tion pour les jeunes femmes qui quittent Un diadème au lieu de la cendre, mais ne peuvent pas retourner dans leur famille, existe. Là, elles pourraient s’appliquer à gérer leur liberté avec un minimum de supervision et apprendre ainsi à se débrouiller toutes seules.

À terme, il faudrait que des «  anciennes  » forment des groupes de soutien pour suivre les plus « jeunes » qui quittent le Centre et les aider à trouver leur voie dans le groupe social. En par-tageant leur expérience avec les plus « jeunes », les «  anciennes  » contribueraient à les rendre conscientes de leur situation et à établir un

réseau d’entraide. Pour terminer, un projet est en cours : créer une plate-forme de communica-tion pour rendre publiques les injustices contre les femmes, afin de contribuer à la guérison et à la restauration des relations hommes-femmes, dans la capitale.

Il y aurait bien plus à faire pour secourir les trop nombreuses femmes indiennes exploitées, abu-sées sexuellement et contraintes à la prostitution. Le foyer Un diadème au lieu de la cendre n’est qu’une structure limitée, mais son ministère per-met de transformer les cauchemars du passé en rêves pour le futur ! n

▲ Les cauchemars du passé font place aux rêves du futur

Des jeunes femmes trouvent de l’aide pour suivre le Sei-

gneur alors qu’elles s’engagent sur ce

chemin et découvrent ce pourquoi elles ont

été créées en Lui

▲ Au foyer Un diadème au lieu de la cendre, des jeunes femmes acquièrent de nouvelles capacités et apprennent à développer des relations au sein du groupe social

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5… en Inde

Tu as changé mes lamentations en allégresse,tu m’as retiré mes habits de deuilpour me donner un habit de fête.

(Psaume 30:12, Segond 21)

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En août 2013, le projet longuement caressé de Yakoubou et Yop Sanoussi s’est concré-tisé au moment où ils sont devenus mem-bres de la SIM-Internationale par le biais du nouveau bureau d’envoi de la SIM en Afrique de l’ouest. Yakoubou Sanoussi est né au Niger, en Afrique de l’ouest. Son père était un pasteur chrétien et le premier livre que Yakoubou a lu était la Bible. Cependant, le Niger est un pays majoritaire-ment musulman et le garçon de 10 ans qu’était Yakoubou éprouvait une certaine confusion car ce qu’il entendait à la maison ne correspondait pas du tout à ce que les autres garçons de sa rue racontaient. À 14 ans, ses conflits intéri-eurs ont trouvé une réponse quand il a entendu son père prêcher que Jésus était le Chemin, la Vérité et la Vie. Après cela, il n’était plus si dif-ficile d’accepter d’être différent. Il avait cette confiance en Dieu que lui-même et d’autres chrétiens progressaient sur le vrai chemin, même s’ils étaient en minorité et souffraient.

Plus tard, au cours de cette même année, la maman de Yakoubou a dû conduire son petit frère à l’hôpital car il avait les oreillons. Il y avait tant de gens dans la salle d’attente que le petit enfant est mort avant d’avoir été aus

culté par un médecin. Ce jour-là, Yakoubou a pris la décision que quelqu’un de sa famille devait entrer dans une profession médicale. Il a alors décidé de devenir infirmier, mais ses ens-eignants l’ont encouragé à étudier la médecine.

À peu près à la même époque, au Nigéria, une adolescente devait aussi faire un choix profes-sionnel. Yop Dung avait grandi avec une tante et un oncle engagés envers Dieu, qui avaient fait le nécessaire pour qu’elle reçoive de solides bases chrétiennes et un bon enseignement. En voyant des infirmières s’occuper des gens, Yop a décidé de suivre leurs traces. En 1992, dans un hôpital chrétien, elle a obtenu un diplôme d’infirmière sage-femme. Peu après, un ami lui a suggéré de faire un stage d’une année comme sage-femme à l’hôpital de la SIM à Galmi-Niger. Au début, Yop avait du mal avec la chaleur du Niger et l’aridité du paysage. Elle s’est mise à prier à ce sujet et a rapidement compris que Dieu l’appelait à Le servir dans cet hôpital où Yakobou travaillait comme interne. La première fois qu’elle l’a rencontré, en 1996, Yop a ressenti quelque chose, au fond de son cœur, qui lui disait qu’il serait un jour son mari ! Cependant, elle ne savait rien de lui et a repoussé ces pensées.

Aujourd’hui, Yakoubou e Yop Sanoussi ont trois enfants, Nataniel (14 ans). Elisha (12 ans) et Dan (9 ans). La famille Sanoussi joue un rôle important parmi les ministères de l’hôpital de Galmi. Yakoubou est chef de clinique en chirur-gie et enseigne cette matière dans le cadre du programme reconnu PAACS. Yop est impliquée dans le programme HIV et Sida et saisit cha-que occasion, à l’intérieur et à l’extérieure de l’hôpital, pour parler de sujets spirituels.

Le nouveau bureau d’envoi de la SIM en Afrique de l’ouest, en Côte d’Ivoire, leur a donné l’occasion de rejoindre la SIM. Après un long processus de trois ans, ils sont maintenant officiellement enrôlés comme missionnaires par la SIM, ce qui représente l’accomplissement d’un vieux rêve. En tant qu’Africains engagés pour atteindre d’autres Africains, ils ont une connaissance personnelle de la culture locale et des pratiques religieuses. Ils ont dû se battre comme les chrétiens nigériens du lieu. Yop et Yakoubou sont aussi multiculturels et capables d’aider la communauté des missionnaires inter-nationaux à comprendre comment travailler au mieux au Niger. n

Missionnaires à l’hôpital de Galmi : Yop et Yakoubou Sanoussi, Nataniel (14), Elisha (12), Dan (9).

Galmi

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6 De nouveaux missionnaires africains

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La proclamation de l’Évangile par des émissions radio chrétiennes demeure encore le meilleur moyen pour apporter le message du salut aux êtres humains sous l’emprise du Vaudou. On connaît le Bénin en Afrique de l’ouest, comme le lieu de naissance du Vaudou et toute la culture est imprégnée de ces pratiques anciennes, spécialement au sud du pays.

Il y a peu de temps, une participante peule a expliqué, lors d’une con-férence de femmes, comment elle a été libérée du lien des démons et des idoles après avoir écouté une émission radio « Programme de Vie ».

Pendant des années, les peuls éleveurs ont pu entendre l’Évangile dans leur propre langue par le moyen de huit émetteurs locaux de radio. Beaucoup de femmes écoutent avec attention et certaines d’entre elles ont commencé à soutenir ce travail radio financièrement, pour expri-mer leur engagement.

Récemment, des émissions évangéliques dans la langue Adja ont tou-ché le cœur d’un prêtre vaudou renommé et de son assistant, ainsi que des trois femmes et des nombreux enfants de ce prêtre. Tous se sont tournés vers la foi en Jésus.

Dans les années 1990, l’Église UEEB, associée à la SIM, a commencé à émettre des programmes radio. L’œuvre s’est développée au point d’émettre maintenant en 16 langues sur les ondes de la radio nationale et sur 25 stations FM locales et privées. Les ondes radio réussissent à aller là où il est difficile de se rendre et les émissions sont perçues comme officielles, véridiques et importantes. La priorité est donnée au message de l’Évangile car la radio reste toujours un moyen puissant pour atteindre de nouvelles régions afin d’y fonder de nouvelles églises. n

On a récemment installé une nouvelle antenne pour les ondes courtes à la station Radio-ELWA, au Libéria. Cela signifie que les ondes pour-ront maintenant couvrir tout le pays et s’étendre jusqu’à Conakry, en Guinée  ! Et probablement aussi jusqu’à Abidjan, en Côte d’Ivoire  ! Grâce à cette nouvelle antenne, Radio-ELWA pourra, chaque semaine,

émettre dans les 16 langues du Libéria. Jusqu’à présent, les émissions ne pouvaient être transmises qu’en 6 langues.

Moses Nyante, le Directeur de Radio-ELWA, rapporte ce qui suit  : «  Pouvoir émettre, à nouveau, sur les ondes courtes, après 3 ans d’interruption, nous remplit de joie. De nombreux auditeurs ne pouvaient pas recevoir les ondes FM  ; en étendant la couverture du territoire, il sera possible de toucher plus de gens et d’en sauver davantage ! »

L’équipe ELWA aborde maintenant la seconde phase de la constru-ction du nouveau studio, ce qui inclut son imperméabilisation et la préparation en vue de l’achat de tout l’équipement nécessaire.

L’utilisation des ondes radio pour atteindre les gens est cruciale au Libéria, spécialement quand on considère l’état déplorable des routes qui deviennent impraticables pendant la saison des pluies. Un voyage d’environ 300 km peut durer 14 heures ! n

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7Travail radiophonique

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Le 8 novembre, le super-typhon Haiyan, l’une des tempêtes les plus violentes qui aient déferlé sur le pays, a dévasté la région de Visayas, à l’est des Philippines. Au moins 5600 victimes ont été identifiées et plus de 1000 personnes n’ont pas été retrouvées après que la tempête Haiyan, aussi connue sous le nom de Yolanda, s’est abattue sur le pays. Des millions de personnes se sont retrouvées sans maison.

Dans certains territoires de cette grande région, la SIM s’est associée aux églises locales et aux organisations qui pouvaient donner des ren-seignements sur des villages spécifiques en proie à un urgent besoin d’aide et a contribué aux distributions. Notre désir était de soutenir tout le groupe social : les démunis ont reçu de l’aide indépendamment de leur sexe, de leur race, de leur religion, ou de leur participation aux pil-lages qui ont suivi le désastre.

L’objectif de ce projet était d’assister 1000 familles (environ 3000 personnes) en leur fournissant de la nourriture, de l’eau, des couvertures, des nat-tes, des vêtements usagés, des médicaments, des bougies, des allumettes et des outils.

Dans une deuxième phase, il a fallu organiser l’aide médicale et le soutien psychologique. Notre objectif était aussi de fournir du matériel pour la reconstruction des maisons. Si les ressources financières le permettent, nous caressons égale-ment le projet de fournir du matériel scolaire aux enfants. Un devis de quelque 40'000 US$ a été articulé pour cet effort de soutien qui devrait durer une année.

Chad Loftis, de la SIM, a pu visiter les Philippines quelques semaines après le passage du typhon et s’est engagé dans les secours prodigués à Veloso, dans la province de Samar. Chad écrit :« Nous pouvons entendre le grincement révélateur des freins alors que le semi-remorque de 13 mètres transportant des biens de première nécessité arrive en ville. Au préalable, ces 20 tonnes de matériel ont transité pendant plus de 72 heures, dont une bonne partie à la station maritime de Surigao.

Pascal, un Européen dans la trentaine qui s’est démené avec Tom, pendant toute la semaine, pour

faire parvenir son chargement à destination, saute hors de son véhicule et se met au travail. Il est évident qu’il n’a pas dormi depuis plusieurs jours et tout ce qui lui reste de son adrénaline lui est nécessaire pour ce moment précis. Cependant, il n’aura pas le temps de le savourer ! La société de transport veut qu’il prenne le chemin du retour le soir même. Le crépuscule approche déjà et il y a encore deux villages qui attendent la livraison.

Tout le monde s’est rassemblé pour attendre notre envoyé devant l’église de Veloso  : nous pourvo-yons aux biens et ils se débrouillent pour la di-stribution. On décharge de gros sacs de riz, du matériel de survie, des panneaux de bois contre-plaqué et des récipients en plastique remplis de 10 kg de nourriture en boîtes, des bâches et d’autres biens de première nécessité. Un récipient pour chaque famille  ! Tout cela est lourd et le travail de déchargement est dur, mais il règne une atmo-sphère de fête. Tout le monde semble être content et reconnaissant. Personne n’essaye de resquiller.

Après avoir déchargé la première moitié du camion, on en ferme les portes, on saute dans la cabine et on fonce vers Santa Rita, un village à 40 minutes de route. Il fait déjà sombre, très som-bre, puisqu’il n’y a plus d’électricité le long de la côte, sur plus de 100 km. Tous les habitants se rassemblent pour décharger les biens et les entasser dans deux petits bâti-ments communaux le long de la route.

n Par Suzanne Green

Traces de destruction sur l’église catholique de Veloso

La rumeur courait que les habitants de ce village frappé par le typhon, mais pas entièrement détruit, avaient été dénoncés par le Président des Philip-pines. Ils étaient accusés d’avoir organisé un con-voi pour piller des biens à Tacloban. Pour les punir, le Président avait juré qu’ils ne recevraient aucun secours gouvernemental. Quand les membres de l’église ont entendu que nous leur apportions de l’aide, pilleurs ou pas, tous se sont mirent à pleurer.

En observant ces villageois transpirer ensemble, éclairés par les phares des voitures, il semble évi-dent qu’ils sont organisés. Ils forment une longue chaine humaine et se passent les lourds récipients. Même le maire est présent et surveille les opéra-tions. La partie criminelle est moins visible !

Je ne peux pas m’empêcher de penser à l’église Marabout, où nous avons adoré Dieu, ce matin ; je me souviens de leur grande détermination à se réunir en pleurant et en remerciant Dieu pour leurs vies  ; ils invoquaient Dieu pour recevoir des forces nouvelles. Quelqu’un avait offert une bâche où il était inscrit « Secours américains » et ils l’avaient utilisée comme toit temporaire pour leur église en ruine, afin d’y passer la nuit. La tempête a détruit beaucoup de choses par ici,

mais elle n’a pas amoindri leur volonté de demeurer ensemble et d’avoir soin les uns des autres.

Ces gens des Philippines ont été durement frap-

pés par ce grand désa-stre, mais ils se relèvent pour

lutter ensemble. Et ensemble, je dois l’admettre, ils semblent

être forts. n

Les habitants de Veloso accueillent

les biens de première nécessité avec

reconnaissance

▲ Aide alimentaire emballée dans des récipients de plastique

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8 Soulagement dans les désastres