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Front National Service Stratégie et Communication Tél : 01 41 20 21 50 Fax : 01 41 20 21 51 Vice-présidence à la Stratégie et à la Communication Fiche argu : l’affaire Ménard et les statistiques ethniques le 11/05/2015 L’affaire Ménard (voir encadré) a relancé les débats sur la pertinence ou non des statistiques ethniques, comme outil d’analyse de la société française. Si la liberté de la recherche ne doit pas être inutilement bridée, le Front National est toutefois défavorable à l’utilisation des statistiques ethniques par l’Etat, pour des raisons qui tiennent essentiellement à la lutte contre le communautarisme. En effet, les statistiques ethniques servent de base aux tenants de la discrimination positive : politique anti-républicaine par excellence, réclamée par des personnalités et des groupes de pression profondément communautaristes. « L’affaire Ménard » : Pour avoir déclaré dans une émission politique, lundi 4 mai, que « dans (sa) ville, il y a 64,6% des enfants qui sont musulmans dans les écoles primaires et maternelles », Robert Ménard, maire de Béziers, s’est attiré les foudres du système politico-médiatique, et même les foudres du système judiciaire. Robert Ménard a ainsi été accusé d’avoir « fiché les enfants » en fonction de leurs origines, provoquant l’ouverture d’une enquête par le parquet et le déclenchement de perquisitions à l’hôtel de ville de Béziers quelques heures plus tard : un délai extraordinairement court pour une affaire aussi insignifiante. Une telle hystérie révèle toute l’hypocrisie d’un système dont certains des principaux représentants sont favorables aux statistiques ethniques… Cette affaire est d’autant plus scandaleuse que Robert Ménard s’est très vite expliqué sur l’origine de sa statistique et a vivement contesté l’existence du moindre fichier, ce que le néant des perquisitions a corroboré. En outre, la statistique au « doigt mouillé » du maire de Béziers, établie sur la base du registre des prénoms des enfants de ses écoles, n’est pas en soi une statistique ethnique, mais une volonté d’identifier les ghettos communautaires pour lutter contre le communautarisme. Le vrai scandale de cette affaire réside donc dans l’emballement du système médiatique, totalement accusatoire, et dans le zèle de la Justice, plus que jamais aux ordres du pouvoir politique. Il s’agit là d’un nouvel épisode symptomatique de notre démocratie malade, où la liberté d’expression se dégrade aussi rapidement que nos libertés politiques. Statistiques ethniques : ce qu’il en est aujourd’hui Les statistiques ethniques proprement dites, c’est à dire celles faisant apparaître la « race » (couleur de peau) et/ou « l’origine ethnique » des personnes, ne sont pas autorisées en France. Elles ont été formellement rejetées par le Conseil Constitutionnel dans une décision du 15 novembre 2007, fondée sur l’article premier de la Constitution qui proscrit les distinctions en fonction de « l’origine, la race ou la religion ». Dans les faits, cette décision empêche les instituts habilités (INSEE, INED) de recueillir ce type d’information lors des recensements obligatoires. Toutefois, il est toujours possible, pour d’autres types d’études, de faire apparaître les origines, la religion ou même « le sentiment d’appartenance » à un groupe donné, à condition que l’objet de l’étude le justifie pleinement et surtout que la déclaration soit consentie.

Fiche argumentaire Ménard

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Ménard Stats.

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  • Front National Service Stratgie et Communication 76-78 Rue des Suisses - 92000 NANTERRE

    Tl : 01 41 20 21 50 Fax : 01 41 20 21 51

    Vice-prsidence la Stratgie et la Communication

    Fiche argu : laffaire Mnard et les statistiques ethniques le 11/05/2015 Laffaire Mnard (voir encadr) a relanc les dbats sur la pertinence ou non des statistiques ethniques, comme outil danalyse de la socit franaise. Si la libert de la recherche ne doit pas tre inutilement bride, le Front National est toutefois dfavorable lutilisation des statistiques ethniques par lEtat, pour des raisons qui tiennent essentiellement la lutte contre le communautarisme. En effet, les statistiques ethniques servent de base aux tenants de la discrimination positive : politique anti-rpublicaine par excellence, rclame par des personnalits et des groupes de pression profondment communautaristes.

    Laffaire Mnard : Pour avoir dclar dans une mission politique, lundi 4 mai, que dans (sa) ville, il y a 64,6% des enfants qui sont musulmans dans les coles primaires et maternelles , Robert Mnard, maire de Bziers, sest attir les foudres du systme politico-mdiatique, et mme les foudres du systme judiciaire. Robert Mnard a ainsi t accus davoir fich les enfants en fonction de leurs origines, provoquant louverture dune enqute par le parquet et le dclenchement de perquisitions lhtel de ville de Bziers quelques heures plus tard : un dlai extraordinairement court pour une affaire aussi insignifiante. Une telle hystrie rvle toute lhypocrisie dun systme dont certains des principaux reprsentants sont favorables aux statistiques ethniques Cette affaire est dautant plus scandaleuse que Robert Mnard sest trs vite expliqu sur lorigine de sa statistique et a vivement contest lexistence du moindre fichier, ce que le nant des perquisitions a corrobor. En outre, la statistique au doigt mouill du maire de Bziers, tablie sur la base du registre des prnoms des enfants de ses coles, nest pas en soi une statistique ethnique, mais une volont didentifier les ghettos communautaires pour lutter contre le communautarisme. Le vrai scandale de cette affaire rside donc dans lemballement du systme mdiatique, totalement accusatoire, et dans le zle de la Justice, plus que jamais aux ordres du pouvoir politique. Il sagit l dun nouvel pisode symptomatique de notre dmocratie malade, o la libert dexpression se dgrade aussi rapidement que nos liberts politiques.

    Statistiques ethniques : ce quil en est aujourdhui Les statistiques ethniques proprement dites, cest dire celles faisant apparatre la race (couleur de peau) et/ou lorigine ethnique des personnes, ne sont pas autorises en France. Elles ont t formellement rejetes par le Conseil Constitutionnel dans une dcision du 15 novembre 2007, fonde sur larticle premier de la Constitution qui proscrit les distinctions en fonction de lorigine, la race ou la religion . Dans les faits, cette dcision empche les instituts habilits (INSEE, INED) de recueillir ce type dinformation lors des recensements obligatoires. Toutefois, il est toujours possible, pour dautres types dtudes, de faire apparatre les origines, la religion ou mme le sentiment dappartenance un groupe donn, condition que lobjet de ltude le justifie pleinement et surtout que la dclaration soit consentie.

  • Enfin, il est parfaitement lgal -et dailleurs largement pratiqu par les instituts officiels- de dgager des statistiques en fonction de la nationalit ou de lascendance trangre. Cest ainsi que les immigrs , que lINSEE dfinit comme toutes personnes nes trangres ltranger , et leurs descendants (fussent-ils de nationalit franaise), apparaissent distinctement dans les statistiques officielles sur la population franaise.

    La position du Front National : Comme la exprim Marine Le Pen, le Front National nest pas favorable lutilisation par lEtat des statistiques ethniques, en ce quelles peuvent servir de base des politiques immigrationnistes et communautaristes contraires la Rpublique, telles que la discrimination positive. Ce nest dailleurs pas un hasard si la plupart des personnalits favorables aux statistiques ethniques sont marques gauche et rputes pour leur approche minemment communautariste de la socit franaise. Il en est ainsi de Manuel Valls, qui se dclarait en 2009 favorable une loi autorisant les statistiques ethniques, mais galement dEsther Benbassa (snatrice EELV) qui proclamait vouloir la parit pour les minorits visibles au mme titre que la parit homme/femme , ou bien encore des reprsentants du CRAN (Conseil Reprsentatif des Associations Noires). Les partisans des statistiques ethniques sont donc dans une logique communautariste extrmement dangereuse. Ils cherchent enfermer les gens dans des groupes raciaux pour ensuite appuyer des revendications diverses : quotas demplois, quotas de places dans les coles, quotas de reprsentants dans les assembles politiques, etc. Dans un tel systme, lgalit entre les citoyens nexiste plus. Le Front National y est donc oppos, et ce dautant plus que cet outil statistique nest absolument pas indispensable pour mesurer les ravages de limmigration massive. Celui qui aujourdhui ne veut pas admettre la ralit de la situation ne ladmettra pas davantage demain, pour quelques chiffres abstraits supplmentaires. Ce qui est en revanche plus que jamais lurgence, cest de connatre enfin les chiffres rels de limmigration lgale et illgale.

    Auteur : Joffrey Bolle