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1 MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DE L’ALIMENTATION, DE LA PECHE ET DES AFFAIRES RURALES Direction de l’Espace Rural et de la Forêt DOCUMENT TECHNIQUE FNDAE N°4 E EL L A AB BO O R RA AT T I I O O N N D DE ES S D DI I S S P PO OS S I IT T I I O O N NS S LOCALES DE SECOURS POUR LA DISTRIBUTION D’EAU POTABLE FONDS NATIONAL POUR LE DEVELOPPEMENT DES ADDUCTIONS D’EAU Office International de l’Eau SNIDE Nouvelle version rédigée par Jean-Marc BERLAND Décembre 2002 Méthodologie pour l’étude et la préparation des mesures à prendre en local en cas de pollution accidentelle d’un réseau de distribution d’eau potable.

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  • 1MINISTERE DE LAGRICULTURE, DELALIMENTATION, DE LA PECHE ET

    DES AFFAIRES RURALES

    Direction de lEspace Rural et de laFort

    DOCUMENT TECHNIQUE

    FNDAE

    N4

    EELLAABBOORRAATTIIOONN DDEESS DDIISSPPOOSSIITTIIOONNSSLLOOCCAALLEESS DDEE SSEECCOOUURRSS PPOOUURR LLAADDIISSTTRRIIBBUUTTIIOONN DDEEAAUU PPOOTTAABBLLEE

    FONDS NATIONAL POUR LEDEVELOPPEMENT DES

    ADDUCTIONS DEAU

    Office International de lEauSNIDE

    Nouvelle version rdige par Jean-Marc BERLAND

    Dcembre 2002

    Mthodologie pour ltude et la prparationdes mesures prendre en localen cas de pollution accidentelle

    dun rseau de distribution deau potable.

  • 2PLAN

    Pourquoi ce guide ?_________________________________________________________ 5

    Partie I : Guide mthodologique_______________________________________________ 6

    1 OBJECTIFS ___________________________________________________________ 7

    2 A quelle instance confier ltablissement de dispositions locales de secours articulesavec le PSS-Eau Potable ?___________________________________________________ 11

    3 Elaboration des dispositions locales de secours pour la distribution deau potable __ 12

    3.1 Evaluation des risques _________________________________________________ 123.1.1 Identification des causes de pollution ____________________________________________ 12

    3.1.1.1 Origine des pollutions accidentelles _________________________________________ 123.1.1.1.1 Pollutions de la ressource._______________________________________________ 133.1.1.1.2 Pollution sur le rseau__________________________________________________ 13

    3.1.1.2 Les attentats ___________________________________________________________ 143.1.2 Evaluation des consquences dune pollution : les usages particuliers de leau de distributionpublique ________________________________________________________________________ 15

    3.1.2.1 Les abonns prioritaires __________________________________________________ 153.1.2.2 La desserte incendie _____________________________________________________ 15

    3.1.3 Prvention des pollutions accidentelles ___________________________________________ 16

    3.2 Ralisation dun document de planification des secours en local__________________ 173.2.1 Utilit du document de planification _____________________________________________ 173.2.2 Prsentation et contenu du document de planification des secours : ______________________ 183.2.3 Fiches du document local de planification des secours________________________________ 19

    3.2.3.1 Fiches constituant le document local de planification des secours.___________________ 193.2.3.2 Fiches de donnes gnrales traitant de problmes annexes et compltant le dispositif. ___ 22

    3.2.4 Elaboration dune Alimentation en Eau de Secours __________________________________ 233.2.4.1 Catalogue des solutions de s ecours prconises par la circulaire du 27 Septembre 1988___ 23

    3.2.4.1.1 Mesures internes lunit de distribution ___________________________________ 243.2.4.1.2 Utilisation de ressources prvues en secours _________________________________ 243.2.4.1.3 Utilisation dinterconnexions ____________________________________________ 253.2.4.1.4 Augmentation de la quantit deau fournie par des ressources non contamines. ______ 273.2.4.1.5 Distribution deau extrieure au rseau _____________________________________ 283.2.4.1.6 Traitement de leau par des units de traitement temporaires _____________________ 283.2.4.1.7 Gestion de la pnurie __________________________________________________ 29

    3.2.4.2 Lvacuation de la population______________________________________________ 30

    4 Mise jour des documents relatifs au secours en cas de perturbations importantes auniveau du rseau deau potable. ______________________________________________ 31

    Partie II : Fiches mthode ________________________________________________ 32AVANT-PROPOS___________________________________________________________ 33

    SOMMAIRE DES FICHES ___________________________________________________ 34

    LE CONTENU DU PLAN DE SECOURS QUE CHAQUE ACTEUR LOCAL DOIT POUVOIRTROUVER EN PREFECTURE.________________________________________________ 35

    PRESENTATION DE LA CELLULE DEVALUATION QUE LE PREFET DOIT METTRE ENPLACE EN CAS DE CRISE. __________________________________________________ 37

    PRESENTATION DE LA DISTRIBUTION DEAU ________________________________ 40

    CAS DE POLLUTION RETENUS ______________________________________________ 41

  • 3POLLUTION OU MENACE DE POLLUTION DES EAUX INTERIEURES ARBRE DESDECISIONS POSSIBLES ____________________________________________________ 43

    POLLUTION LOCALISEE SUR UNE PARTIE DU RESEAU ARBRE DES DECISIONSPOSSIBLES_______________________________________________________________ 44

    CONSTATER______________________________________________________________ 45

    ALERTER ________________________________________________________________ 48

    COMMENTAIRES SUR LA FICHE ALERTER _________________________________ 50

    ANALYSER _______________________________________________________________ 52

    RECHERCHER LORIGINE DUNE POLLUTION_________________________________ 54

    Commentaires sur la rubrique Sources potentielles de pollution ______________________ 55

    FICHE DENQUETE TYPE ________________________________________________ 57

    AUPRES DE POLLUEURS POTENTIELS_______________________________________ 57

    DECIDER ________________________________________________________________ 60

    MESURES EXCEPTIONNELLES______________________________________________ 64

    POLLUTION CHIMIQUE ____________________________________________________ 64

    MESURES EXCEPTIONNELLES POLLUTION MICROBIENNE _____________________ 65

    ALIMENTATION EN EAU DE SECOURS _______________________________________ 66

    AVERTISSEMENT DE LA POPULATION _______________________________________ 69

    ABONNES PRIORITAIRES __________________________________________________ 72

    EAU EMBOUTEILLEE______________________________________________________ 73

    ADRESSES ET N DE TELEPHONE UTILES ____________________________________ 74

    LIMITER LETENDUE, ENLEVER ____________________________________________ 75

    ET TRAITER UN DEVERSEMENT ACCIDENTEL ________________________________ 75

    SURVEILLANCE DE LEAU__________________________________________________ 77

    JUSTIFICATION DES CHOIX ________________________________________________ 78

    ANALYSES _______________________________________________________________ 82

    DESINFECTION___________________________________________________________ 86

    REMISE EN SERVICE DES OUVRAGES _______________________________________ 86

    PRELEVEMENT DURGENCE________________________________________________ 90

    UTILISATION DE PUITS PRIVES POUR LALIMENTATION - DESINFECTION ________ 91

    MAINTENANCE EN VUE DU RECOURS A UNE ALIMENTATION EN EAU DE SECOURS 92

    IDENTIFICATION DE PRODUITS TRANSPORTES PAR VOIE ROUTIERE ____________ 93

    FINANCEMENT ___________________________________________________________ 94

    Partie III : Etudes de cas____________________________________________________ 99

    Bibliographie ____________________________________________________________ 106

  • 4PPoouurrqquuooii ccee gguuiiddee ??Les services dconcentrs de lEtat ont pour mission de mettre en place, sous l'autorit duprfet, des plans de secours spcialiss ayant pour objet la lutte contre des perturbationsimportantes sur un rseau de distribution deau potable.

    Nanmoins, cest le maire qui assumera dans un premier temps la responsabilit de cesinterventions. Il ne sera relay par le prfet quaprs le dclenchement du plan de secoursspcialis.

    Par ailleurs, plusieurs cas de crise dans diffrents contextes ont mis en vidence une trsgrande exigence de la part des administrs envers le maire. Celui-ci peut se trouver dansune position trs dlicate en cas de perception par la population dun dfaut danslorganisation des secours. Lexemple rcent des inondations dans le SudEst de la Franceest assez significatif. Certains maires, fortement critiqus, se sont dailleurs retourns contrelEtat.

    Lobjectif de ce nouveau guide est dtre un document de travail pour chaque intervenantconcern par les situations de crise relatives aux rseaux deau potable. Il doit leurpermettre : de prendre conscience de limportance de leur place dans la chane des secours au

    niveau dpartemental ; de formuler des propositions pour lamlioration de la prparation des secours en

    local en ayant lesprit lensemble des enjeux relatifs la scurit des populations encas de pollution accidentelle des eaux ;

    duvrer llaboration du plan de secours spcialis si celui-ci nexiste pas encoreau niveau prfectoral ;

    de mettre en place, au niveau du territoire pour lequel ils ont comptence, les moyenspour que le plan de secours prfectoral soit bien relay :

    information, affectation de missions claires diffrents agents, sensibilisation du personnel concern au plan de secours prfectoral, rdaction dun document, articul avec le plan prfectoral, planifiant en local

    les secours

    Il est donc essentiel de rflchir en local aux crises possibles froid afin delimiter autant que faire se peut les dysfonctionnements et retards qui nemanquent pas de se produire lorsque lon nest pas prpar une situationdurgence.

  • 5PPaarrttiiee II :: GGuuiiddee mmtthhooddoollooggiiqquuee

  • 61 OBJECTIFS

    Au 1er janvier 1995, 98,5 % de la population rurale franaise tait desservie par un rseaupublic d'eau potable, au travers de 15.000 collectivits distributrices (370.000 habitantspermanents restaient alimenter). La ressource en eau est assure par plus de 30.000points d'eau, dont la grande majorit est constitue de prises d'eau souterraines (plus de31.000) (source : site Internet du ministre de lAgriculture, de lAlimentation, de la Pche etdes Affaires Rurales 2002 : http://www.agriculture.gouv.fr/)

    Au niveau des collectivits urbaines, on peut considrer que la quasi-totalit des logementsest connecte au rseau deau potable bien que lon ne dispose pas denqutes rcentesconcernant ce taux de desserte en milieu urbain.

    La longueur des rseaux ainsi que les volumes distribus sont considrables.

    Lenqute IFEN mene auprs de 5 000 communes en 1998 nous fournit les lmentssuivants.

    Tableau 1. Longueur du rseau deau potable (valeurs brutes)communes classes selon la

    population (nombre dhabitants)longueur du rseau

    (km)nombre d'habitants nombre de

    communesvolume factur

    (*1000m3)< 400 150 800 3 494 856 18 005 269 352400 999 170 281 5 433 262 8 556 346 8681000 1999 123 845 5 376 884 3 835 319 8322000 3499 92 584 4 515 288 1 732 304 4383500 9999 102 627 9 132 222 1 536 595 41510000 19999 40 086 5 687 799 406 379 39420000 49999 34 554 8 287 494 270 557 23050000 et + 36 876 12 486 773 98 997 790ensemble 751 656 54 414 578 34 438 3 770 322Source : IFEN, Scees, Agences de lEau - 1998

    Ces valeurs brutes sont prendre avec prcaution car elles concernent une extrapolationFrance entire de lenqute mene auprs de 5 000 communes et ne prennent pas encompte les non-rponses. La longueur totale du rseau corrige serait de lordre de792 000 km. Une exploitation des donnes brutes permet dobtenir une rpartition par tailledes communes (Berland JM, Juery C 2002)

    La population est donc dpendante et ce de manire exclusive des rseaux publics pour : lalimentation en eau proprement dite des individus ; lassurance dun bon niveau de confort domestique et dhygine ; abreuver le cheptel (en particulier dans les cas des levages hors sol ) mme sil

    reste de rares cas o le cheptel a accs directement un point deau naturel .

    Par ailleurs, ladduction deau potable joue un rle important au niveau de la qualit duproduit dans certaines filires de production / Transformation, notamment dans le domainedes industries agro-alimentaires.

    Enfin, les rseaux sont dune importance capitale pour une lutte efficace contre lesincendies. Ils permettent soit une lutte directe soit lapprovisionnement des engins de lutte faible distance du sinistre.

  • 7Le maintien en tat du fonctionnement dun rseau dadduction deau potable est doncessentiel pour : la vie de chacun ; lhygine publique ; la scurit ; lconomie

    La scurit dans la permanence de la distribution deau potable doit donc faire lobjet duneffort permanent pour tre maintenue son plus haut niveau possible ou, en cas de besoin,amliore.

    Les causes possibles dune dfaillance de rseau sont multiples : Baisse de dbit du point deau ; Dfaut dapprovisionnement en nergie ; Panne de la station de pompage et ou de traitement ; Pollution gnralise ; Pollution limite une partie de rseau.

    Depuis le milieu des annes 80 de gros efforts ont t faits en ce qui concerne lamliorationde la scurit de lapprovisionnement en eau au niveau des collectivits urbaines les plusimportantes.

    Sous limpulsion des agences de leau une approche en trois phases a t applique auxcommunes urbaines :1) Diagnostic de la situation : men auprs des collectivits les plus grosses, il a permis de

    connatre les points les plus vulnrables du point de vue de la scurit et de dresser lebilan au niveau des diffrents bassins ;

    2) Etudes de scurit : ces tudes, menes dans les collectivits o le diagnostic a mis envidence des situations de risque particulier, sappuient, le plus souvent, sur lamthodologie des scnarios de risque (valuation des risques et probabilitdoccurrence, valuation des consquences, dtermination des moyens mettre enuvre). Leur but est de proposer les meilleures solutions sur les plans technique etconomique pour rpondre lobjectif scurit.

    3) Contrats pluriannuels : Passs entre lAgence de leau et les villes, suite aux tudes descurit, ces contrats relatifs lalimentation en eau potable traitent prioritairement desinvestissements ncessaires pour assurer la scurit.

    Paralllement cette approche, lorganisation de la planification des secours en cas deperturbation grave de la distribution deau a t confie aux services prfectoraux. Ainsi,lenvoi aux prfets de la circulaire du 27 septembre 1988 donne instruction aux servicesdconcentrs de lEtat de mettre en place, sous l'autorit du prfet, des plans de secoursspcialiss ayant pour objet la lutte contre des perturbations importantes sur un rseau dedistribution deau potable. Cest donc ces services qui ont eu la responsabilit de la prise encharge de la rdaction de ces plans de secours spcialiss. Aussi la rdaction de plans desecours particuliers chaque collectivit locale ne se justifie-t-elle plus. Cependant, il estimportant que les diffrents acteurs locaux aient lesprit lensemble des principes respecter au niveau de ces plans de secours afin de pouvoir comparer avec le plan desecours labor dans leur dpartement (sil a bien t mis en place). Cela leur permettra dejuger des amliorations ncessaires apporter aux dispositions existantes au niveaudpartemental. De plus, la circulaire prcise quen cas de crise, cest le distributeur quiassurera la conduite des oprations effectues sur le rseau (interconnexion, modificationsdes dbits). Cest le maire qui assumera dans un premier temps la responsabilit de cesinterventions. Il ne sera relay par le prfet quaprs le dclenchement du plan de secoursspcialis.

  • 8Par ailleurs, plusieurs cas de crise dans diffrents contextes ont mis en vidence une trsgrande exigence de la part des administrs envers le maire. Celui-ci peut se trouver dansune position trs dlicate en cas de perception par la population dun dfaut danslorganisation des secours. Lexemple rcent des inondations dans le Sud est de la Franceest significatif. Certains maires, fortement critiqus, se sont dailleurs retourns contre lEtat.

    Cest dans ce contexte quune mise jour de la documentation technique n 4 est apparuencessaire. Ce document naura, bien videmment, pas la mme philosophie que celui paruen 1986. Ce dernier sadressait chaque responsable de rseau afin quil mette en place lui-mme un plan de secours. Lobjectif de ce nouveau guide est dtre un document de travailpour chaque intervenant concern par les situations de crise relatives aux rseaux deaupotable. Il doit leur permettre : de prendre conscience de limportance de leur place dans la chane des secours au

    niveau dpartemental ; de formuler des propositions pour lamlioration de la prparation des secours en

    local en ayant lesprit lensemble des enjeux relatifs la scurit des populations encas de pollution accidentelle des eaux ;

    uvrer llaboration du plan de secours spcialis si celui nexiste pas encore auniveau prfectoral ;

    de mettre en place, au niveau du territoire pour lequel ils ont comptence, les moyenspour que le plan de secours prfectoral soit bien relay :

    information, affectation de missions claires diffrents agents, sensibilisation du personnel concern au plan de secours prfectoral, rdaction dun document, articul avec le plan prfectoral, planifiant en local

    les secours

    Une nouvelle sensibilisation la problmatique des plans de secours pour lalimentation eneau potable est dautant plus ncessaire que, phnomne bien connu des professionnelsdes secours, si, en cas durgence, des dispositions durgences nont pas t prvues lavance, limprovisation qui en rsulte induit des dlais dinterventions excessifs et parfoisdes arrts intempestifs de la distribution. De plus, ces arrts risquent dtre tendus lensemble des usagers alors quune interruption circonscrite une zone limite du rseauest suffisante.

    Quatre grandes considrations gnrales justifient un effort pour inciter lensemble desacteurs locaux simpliquer au niveau du suivi et de lamlioration des plans de secourspour lalimentation en eau potable ou encore au niveau de limplication de la rdaction deces plans sils nexistent pas :

    1) De part leur conception, les primtres doivent permettre de protger le captage contrecertaines cause de pollutions, mais plus souvent seulement dassurer un temps dalertesuffisant entre linstant o les polluants se dversent et le moment o ils atteignent lecaptage. Dans cette deuxime ventualit, le plan de secours doit jouer. Il est aussiabsolument ncessaire chaque fois que lorigine de la pollution nest pas de celles quunprimtre de protection peut carter (inondation, retour deau pollue dans le rseau).

    Il est donc essentiel de rflchir en local aux crises possibles froid afin delimiter autant que faire se peut les dysfonctionnements et retards qui nemanquent pas de se produire lorsque lon nest pas prpar une situationdurgence.

  • 9Il faut donc bien garder lesprit que primtre de protection et plan de secours sontdeux instruments complmentaires afin daccrotre la scurit de lalimentation en eau.

    2) La prparation en local de procdures planifiant les secours et la recherche de leurarticulation avec le plan prfectoral conduiront une meilleure connaissance des caspossibles de pollution accidentelle au niveau local. Ceci facilitera le travail damliorationet de ractualisation du plan prfectoral ;

    3) Cette meilleure connaissance des pollutions accidentelles possibles permettra auxacteurs locaux dlaborer une action de sensibilisation des pollueurs potentiels qui servleraient les plus craindre ;

    4) Cette dmarche permettra aux acteurs locaux dvaluer les moyens de luttes dont ilsdisposent et, le cas chant, leur permettra de programmer le budget pour les amliorer.

    Sont concerns en premier lieu par ce document : maires, prsidents des syndicats dAlimentation en Eau Potable (dans tous les cas de

    figure) ; personnels des services techniques (quand lexploitation est assure en rgie) ; fermiers ou grants (dans les autres cas).

    Cependant lautre objectif de ce document est daider les services spcialiss (DDASS,DDAF, DDE, DRIRE, service de secours, police, gendarmerie) dans leur travail pourlactualisation des plans de secours spcialiss (PSS) et lamlioration de larticulation entrece plan et les dispositions prises en local.

  • 10

    2 A quelle instance confier ltablissement de dispositions localesde secours articules avec le PSS-Eau Potable ?

    Il convient, pour chaque rseau, de constituer un groupe de travail runissant :

    a) le responsable de la distribution deau : maires, prsidents des syndicats dAlimentationen Eau Potable. Cest eux quappartient la dcision de constituer ou non un tel groupede travail ;

    b) le responsable direct de la gestion du service : personnels des services techniquesquand lexploitation est assure en rgie, fermiers ou grants dans les autres cas ;

    c) la prsence des responsables directs de la gestion des rseaux limitrophes estoptionnelle mais fortement recommande afin de pouvoir tudier les possibilitsdinterconnexion ;

    d) les maires des communes, en tant que magistrats municipaux comptables des intrtsde leurs administrs ;

    e) les administrations concernes : Direction Dpartementale des Affaires Sanitaires et Sociales ; Direction Dpartementale de lAgriculture et de la Fort ; Direction Dpartementale de lEquipement ; Protection Civile.

    f) les services de lutte contre lincendie ;

    g) un hydrogologue agr, de prfrence celui qui a particip linstruction des primtresde protection des points de prlvements ;

    h) de reprsentants des usagers (particuliers, mais aussi agriculteurs, artisans et industrielsconnects au rseau deau potable) ;

    i) le cas chant des personnes qualifies

  • 11

    3 Elaboration des dispositions locales de secours pour ladistribution deau potable

    3.1 Evaluation des risques

    La rflexion commence ncessairement par une valuation des risques.

    Au cours de cette analyse des risques, il est ncessaire de prendre en compte : la gravit possible dune pollution ; lampleur probable des consquences dun tel accident.

    Lune et lautre dpendent du cas particulier considr : importance et configuration du rseau ; vulnrabilit des ressources ; type dutilisation faite de leau distribue.

    Enfin, doivent tre tudis les moyens de prvention contre ce type de risques.

    De limportance value des diffrents risques dpendra le dveloppement donner auxdispositions locales de secours, ces dernires pouvant tre plus sommaires en cas de risquelimit.

    3.1.1 Identification des causes de pollution

    Aucun rseau de distribution deau potable ne peut-tre considr comme tant labridune pollution accidentelle.

    Il faut sintresser aussi bien la prsence dans leau de distribution de produits gnants ausens large du terme, que de produits purement toxiques. En effet, dans la plupart des cas,cest un simple mauvais got donn leau par la prsence dhydrocarbures desconcentrations loin de toute toxicit, ou une altration de la couleur ou de la turbidit due des produits non-toxiques aux concentrations concernes qui met les distributeurs dans dessituations difficiles.

    Les pollutions pouvant affecter leau de distribution peuvent tre accidentelles ou chroniques.Les pollutions considres comme chroniques sont celles qui se manifestent soit de faonpriodique, soit de faon permanente mais dont les volutions au cours du temps sontlentes. Elles ncessitent des actions de rduction la source et ne relvent pas,normalement, dune logique de secours. Elles sont, cependant, considrer lorsque lonpeut craindre une variation importante et brutale de leur amplitude.

    3.1.1.1 Origine des pollutions accidentelles

    Leau livre aux consommateurs par le rseau peut-tre contamine accidentellement : soit parce que la ressource naturelle elle-mme (fleuve, nappe souterraine) est affecte soit parce que, en un point du rseau, une entre massive de polluant a eu lieu.

  • 12

    3.1.1.1.1 Pollutions de la ressource.

    Deux types de pollution sont communment recenss : celles issues dactes dinconscience de la part des industriels, des agriculteurs et des

    particuliers : dversement de produits divers ; vidanges dquipements agricoles, de citernes ou demballages ayant contenu

    des produits phytosanitaires.Dans la plupart des cas, les consquences de ces actes sont sous-estimes voireignores

    celles issues dun accident bien rel. Ces dernires sont trs varies : rupture ou fuite de canalisation ou de cuves ; manque de surveillance ; fausse manuvre ; panne de station dpuration ; accident de transport ; Crues

    Les pollutions accidentelles peuvent concerner aussi bien les eaux de surface que les eauxsouterraines.

    Le dlai qui scoule entre laccident et latteinte de la ressource peu tre utilis pour viterou rduire les consquences de lacte de pollution. Ce dlai, dans le cas des eaux desurface, se compte en heures. En revanche, dans le cas des eaux souterraines, il peutscouler des mois voire plusieurs annes avant que la ressource ne soit altre par unproduit dvers la surface du sol. Cependant, si laccident nest pas connu, une fois laressource en eau souterraine atteinte, le problme pos sera, le plus souvent beaucoup plusdifficile rsoudre que lors dune pollution en cours deau et ce pour les raisons suivantes :

    La mortalit de poissons en cours deau constitue bien souvent llment rvlateur de lapollution. Par contre, la pollution dune ressource souterraine nest gnralementconstate quune fois cette eau distribue aux consommateurs ;

    Un dversement ponctuel de produit en rivire gnre un front de pollution, dont la durede passage est relativement faible au droit de la prise deau. Ce nest pas le cas pourune ressource souterraine qui, lorsquelle est pollue, doit, le plus souvent treabandonne pendant des semaines, des mois voire des annes, leau sy renouvelantbeaucoup moins vite ;

    Lutilisation deau de surface implique, le plus souvent un traitement physico-chimiqueplus ou moins complet qui peut permettre, dans certains cas et moyennant unemodification de traitement, de ne pas interrompre lutilisation de cette ressource.

    3.1.1.1.2 Pollution sur le rseauLes causes dentre des matires polluantes dans les rseaux sont de trois ordres : les phnomnes de retours deau ; les entres de matires polluantes travers les canalisations ; les entres de polluant lorsque leau est mise en contact avec le milieu extrieur.

    Autrement dit, il existe des risques au niveau des rservoirs ou bien lors de travaux surles rseaux.

  • 13

    Le risque de retour deau existe chaque fois quune liaison est ralise de faon permanente(interdit par la rglementation sanitaire), temporaire ou mme accidentelle avec une eaudune autre origine telle quune eau ne provenant pas de la distribution publique. Cesphnomnes peuvent apparatre de deux manires : soit par siphonnage cest dire entre de polluant dans le rseau suite une dpression

    cause par : un arrt de distribution ; une rupture de canalisation ; la mise en marche ou larrt de groupe de pompage ou de surpression ; des fluctuations importantes de pressions ; la cration de dbits importants sur une partie de rseau public ou priv ; lexistence dune liaison continue entre deux points situs des hauteurs

    diffrentes. Soit par refoulement. Lentre de polluant dans le rseau se fait suite lexistence dune

    contre pression du rseau non potable momentanment plus leve que la pressionexistant dans la canalisation publique.

    Les entres de matires polluantes travers les canalisations elles-mmes peuvent avoirlieu en particulier en rgime transitoire, lorsque le rseau peut tre mis en relle dpression,jusqu' atteindre parfois la cavitation. Aussi dans les secteurs o les conduites empruntentdes terrains contamins ou pouvant le devenir, le rseau doit tre calcul de telle faon quelenveloppe de dpression provenant de manuvres dappareils hydrauliques (surtout arrtde pompes), se situe au-dessus de la conduite et non quelques mtres en dessous de laconduite comme cest gnralement le cas. Par ailleurs, toute conduite doit avoir uneprotection anti-belier correcte, sinon, quel que soit le matriau, les formations de poches decavitation apportent des dsordres (casses) mais plus frquemment entranent lrosion desjoints. Les conduites ainsi dtriores ne sont plus que des simples drains assurant ladcharge deau potable en phase de surpression, mais introduisant de leau contaminedans le rseau en phase de dpression.

    3.1.1.2 Les attentats

    Nous classerons les attentats part. Suite la recrudescence des diffrentes tensionsinternationales et des formes nouvelles que peuvent prendre les conflits, ce risque doitabsolument tre envisager et tre prvenu efficacement.

    Les attentats peuvent atteindre lalimentation en eau potable en provoquant indirectement lapollution de la ressource (par exemple lors dun attentat dans un dpt dhydrocarbures), ouen dtruisant, en mme temps que leur cible, une partie plus ou moins importante du rseau.

    Certains attentats peuvent avoir pour cible directe lalimentation en eau potable. Que celasoit en endommageant le rseau lui-mme ou en introduisant un produit indsirable dansleau distribue (colorant, produit gnant, produit toxique). De fortes craintes concernantce dernier cas de figure ont t relayes par les mdias lors de la priode de trs fortetension qui a suivi les attentats du 11 septembre 2001.

    Lventualit de tels actes est dautant plus proccupante que le rseau de distribution deaupotable est, comme tout rseau, dans son essence mme trs vulnrable toute attaque.Captages, forages, conduites damene ou de distribution, stations de pompages, rservoirssont autant de points sensibles aux actes de malveillance.

  • 14

    3.1.2 Evaluation des consquences dune pollution : les usages particuliers de leaude distribution publique

    Un rseau dalimentation en eau potable a, le plus souvent, deux fonctions principales : assurer la desserte en eau potable des abonns, pour les usage domestiques, industriels

    ou agricole ; Livrer aux pompiers, grce aux bouches et aux bornes incendie leau ncessaire la

    lutte contre les incendies.

    3.1.2.1 Les abonns prioritaires

    Les diffrents abonns dun rseau en eau potable nont pas le mme besoin impratif eneau potable, ni les mmes exigences de qualit ou de quantit.

    Chaque rseau est conu pour fournir chacun, au moment voulu leau qui lui estncessaire, en qualit et en quantit. Cependant, en priode de crise, le rseau ne peut plusrpondre toutes ces fonctions.

    Cest pourquoi, lors de lvaluation des consquences dune pollution et de la conceptiondune alimentation en eau de secours au niveau de la collectivit locale, les acteurs sontamens tudier certains cas individuellement.

    Les usages domestiques de leau ne posent pas, en gnral, de problmes particuliers. Ilspeuvent tre rduits de manire provisoire jusquau minimum de 4 5 litres par habitant etpar jour. Il sagit du strict minimum ncessaire, mais dans de telles conditions la fonctionsanitaire de leau de distribution nest plus assure. De plus il existe des cas trs sensibles larrt de la distribution ou la dgradation de leau distribue. Cest le cas notamment desdialyss domicile quil conviendrait de recenser afin de pouvoir les prendre rapidement encharge en cas de crise.

    Les hpitaux, cliniques et plus gnralement lensemble des collectivits mritent uneattention particulire.

    Les diffrents usages professionnels et industriels de leau sont examiner de prs au caspar cas. Les acteurs de la distribution de leau doivent : dune part, prendre en compte les volumes ncessaires aux leveurs pour abreuver leurs

    animaux ; dautre part, dinterroger les industriels et les professionnels ayant un usage important de

    leau sur leurs besoins minimaux qualitatifs et surtout quantitatifs en priode de crise.

    3.1.2.2 La desserte incendie

    Une pollution de leau de distribution publique nest pas, en elle-mme prjudiciable ladesserte incendie, mais elle peut entraner des interruptions de la distribution deau par lerseau public. Le maire est, au regard de la loi, responsable du bon fonctionnement de ladesserte incendie et des consquences que pourraient entraner ses carences. Il doit doncviter, lorsquil ny a pas un danger sanitaire rel, de couper lalimentation en eau lorsquecest par le rseau public quest assure la desserte incendie. Cest l un des arguments quipsent dans le sens de la non-interruption de la distribution deau.

    Cependant, il nest pas possible denvisager autre chose que linterruption de la distributiondeau par le rseau public :

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    dans des cas tout fait exceptionnels de pollution ; lorsquil faut procder au nettoyage dun rservoir ; en cas davaries diverses.

    IL EST ALORS URGENT ET INDISPENSABLE DAVERTIR LES SERVICES INCENDIE,dont dpendent les zones affectes de manire ce quils puissent prendre leursdispositions pour intervenir dans de telles conditions.

    3.1.3 Prvention des pollutions accidentellesAu niveau de la distribution deau potable comme dans toute activit humaine, le risque zronexiste pas. Il nen reste pas moins que celui-ci peut et doit tre rduit son minimum, laide de diffrentes actions de prvention.

    Il convient de mettre en uvre les moyens suivants et / ou de vrifier leur application auniveau local. Les actions concernant plus particulirement le niveau local sont soulignes : Organisation de programmes dducation et dinformation des personnes concernes par

    la manutention, lemploi et le transport de produit dangereux ; Etablissement dun tableau de substances toxiques et dangereuses classes en fonction

    des risques quelles prsentent ; Normalisation des mthodes de stockage, de fabrication et de transport de matires

    dangereuses ; Dveloppement des services de collecte des dchets dangereux ; Connexion des services responsables de la distribution de leau potable et des services

    de secours aux bases de donnes sur la toxicit, la biodgradabilit, lemballage,ltiquetage, et lenregistrement des produits toxiques et dangereux. On peut dores etdj citer plusieurs sites Internet incontournables :

    Site de lInstitut National de Recherche et de Scurit http://www.inrs.fr et plusparticulirement la partie consacre ltiquetage des substances et prparationschimiques dangereuses http://www.inrs.fr/actualites/etiquet1.html ;

    Site de lINERIS (Institut National de lEnvironnement et des Risques)http://www.ineris.fr

    Site du Centre Antipoison et de Toxicovigilance de Paris http://www.centres-antipoison.net/paris

    Application au niveau local des dispositions lgislatives et rglementaires concernant lespollutions accidentelles ;

    Renforcement et dveloppement au niveau national de ces dispositions ; Information et ducation du public sur le danger de lemploi de certains produits. Instauration de primtres de protection des captages l o ils ne sont pas encore mis en

    place ; Renforcement de la surveillance de ces primtres ; Ralisation et / ou mise jour dun inventaire de toutes les causes locales possibles de

    pollutions dans le bassin dalimentation de la ressource. Rglementation des itinraires de transport dans les zones de protection ( proximit de

    prise deau) ; Prise en considration des risques de pollution des prises deau dalimentation en eau

    potable lors des procdures visant lautorisation de limplantation dusines stockant desproduits toxiques ou dangereux ;

    Inspection rgulire par lorganisme comptent des installations de production, destockage et de transport de produits toxiques ou dangereux.

    Les analyses de contrles constituent un systme de prvention prcaire compte tenu desfrquences auxquelles elles sont faites en particulier au niveau des petites collectivits

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    locales. Par ailleurs, la multiplicit des paramtres contrler en permanence pour sassurerde la qualit dune eau rend trs difficile la conception et la mise en uvre dappareil dedtection automatique des pollutions accidentelles.

    3.2 Ralisation dun document de planification des secours en local

    3.2.1 Utilit du document de planification

    Les retours dexpriences suite des pollutions accidentelles survenues sur les rseaux dedistribution deau potable ont permis de mettre en vidence diffrentes difficults touchant : lalerte : on note souvent une rticence de la part du pollueur alerter les autorits

    comptentes et parfois mme de la part des collectivits et des exploitants faire part dela situation aux divers services administratifs. Cette attitude sexplique par une certaineapprhension face aux problmes de ce type ainsi que par une mconnaissance desrpercussions possibles. Les retards qui en rsultent ont, le plus souvent, desconsquences dsastreuses sur la suite des vnements.

    La concertation : les difficults de coordination que rencontrent les services concernsretardent le bon droulement des interventions ;

    Lorganisation : alors que bien souvent un plan de secours relatif aux perturbationsimportantes sur un rseau de distribution deau potable existe au niveau dpartemental,les moyens mettre en place au niveau local et le rle de chacun en cas de crise restentmconnus.

    La connaissance des installations : Il peut tre difficile de se procurer des plans jour etcomplets des rseaux. Les recherches en temps de crise peuvent induire des dlaissupplmentaires pour la dfinition des interventions ncessaires.

    Lentretien et la maintenance du rseau : certaines vannes peu utilises en temps normalpeuvent savrer, au moment de la crise, hors dusages. La purge partielle ou totale desrseaux est longue, difficile, voire impossible.

    Lenjeu principal de la prparation en local dun document de planification est de permettrede mener froid toutes les tudes et concertations ncessaires une organisation optimaleet la plus efficace possible des secours.

    Dune part, le travail pralable llaboration du document de planification permettra, froid,et avec des dlais suffisants pour approfondir le problme, dorganiser des rponses auxsituations de crise, aussi bien sur le plan de lorganisation que sur le plan technique, plusoprationnelles que celles qui pourraient tre retenues dans un contexte durgence. Cetravail entranera peut-tre une remise jour des plans et dune mise en vidence de travauxmineurs raliser (pose de robinets de purges, de vannes, entretien de pices mcaniquespeu utilises). Mais surtout, rflchir ces questions autorisera une ddramatisationpropice de meilleures ractions face un cas concret.

    Dautre part, le document de planification rsultant de ce travail sera un document clair etfacilement utilisable. Il constituera, pour les acteurs locaux, le fil conducteur de laction mener. Bien videmment, il nest pas question que nimporte qui puisse prendre lesdcisions et mettre en uvre les mesures ncessaires. Cependant, il ne faut pas perdre devue que la personne la plus comptente disponible peut ne pas tre celle qui laconnaissance la plus approfondie du rseau. Or, cest dans ces cas prcis que de simplesincidents risquent se transformer en accidents. Les personnes qui connaissent bien lerseau devront donc participer activement llaboration de ce plan de secours, maisdevront pour les raisons indiques ci-dessus, se garder de raliser un plan utilisable parelles seules.

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    La circulaire du Ministre de lEnvironnement du 27 septembre 1988 (n88-341C nonparue au JO) relative aux perturbations importantes sur un rseau de distribution deaupotable a pour objectifs (cf. copie en annexe) : de favoriser une intervention efficace des pouvoirs publics face des dfaillances

    diverses ; de fournir aux autorits et responsables de la distribution une srie de mesures prendre

    ds le dclenchement de la crise ; de fournir ces acteurs un catalogue de moyens techniques pour assurer les services de

    secours dans les meilleurs dlais.

    Ce plan de secours dpartemental spcialis ainsi instaur par la circulaire de 1988 vientrenforcer le plan dpartemental dintervention.

    Il est absolument ncessaire que les responsables de distribution deau participent llaboration de ces plans dpartementaux l o ils ne sont pas encore mis en place et quilsparticipent aux actions de mise jour de ces plans, afin, surtout, quils ne soient pas oublisdans le schma dalerte et dans la prparation dun systme dalimentation en eau desecours. Cependant, les chelles sont diffrentes et lorganisation fine des secours auniveau de la collectivit n'est pas dtaille pour les collectivits rurales. De fait, la partiealimentation en eau de secours, mme si elle peut tre envisage une chelle un peu pluslarge que celle du rseau (interconnexions) ne peut tre globalement rsolue au niveaudpartemental. Une rflexion doit aussi tre mene pour chaque unit de distribution.Lchelon dpartemental est nanmoins irremplaable pour la programmation des moyens etlachat de matriel ainsi que pour la mise disposition de ce matriel aux collectivits.

    3.2.2 Prsentation et contenu du document de planification des secours :

    Le document doit tre dutilisation aise et facile mettre jour. Une prsentation sousforme de fiches compltes par des documents graphiques (cartes, plans..) parat la plusapproprie.

    Deux catgories de fiches peuvent tre distingues : celles qui constituent plutt des documents dinformation ou de rfrence ; celles qui constituent le plan de secours proprement dit.

    Les premires qui contiennent des donnes de valeur gnrale et de porte nationale sontentirement rdiges et peuvent donc tre incorpores directement au plan. Leur prsencedans le dossier plan de secours rpond au souci de garantir que les informations quellescontiennent pourront tre retrouves sans aucune perte de temps en cas de crise.Ces fiches sont de couleur verte.

    Pour les secondes qui comportent des donnes spcifiques, deux cas se prsentent :

    les fiches pour lesquelles il a t possible dlaborer une rdaction partielle qui sera complter en fonction des spcificits de lorganisation dpartementale et descaractristiques propres au rseau. Certaines de ces fiches pourront tres communes plusieurs services de distribution deau dun mme canton ou arrondissement. Dautresseront de simple copie du plan de secours dpartemental situ en prfecture, leur validitstendant lensemble du dpartement.Ces fiches sont de couleur rose

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    les autres fiches pour lesquelles seul un cadre sommaire, voire seulement un titre, estpropos (ex : plan de rseau, liste de nom adresse) sont de couleur jaune :

    Les fiches contenant uniquement des commentaires restent blanches.

    Les documents annexes joindre aux fiches sont pour lessentiel : les plans du ou des rseaux, jour, donnant la localisation et les caractristiques des

    purges, des robinets de vidange, des vannes, des chasses deau des rseauxdassainissement ;

    Les plans des forages, des puits, des captages, ainsi que tous les documents serapportant ces ouvrages (rapports des hydrogologues, cartes).

    3.2.3 Fiches du document local de planification des secoursLa deuxime partie de ce document est constitu de canevas de fiches. Cette prsentationnest pas exhaustive ; Inversement toutes les fiches peuvent ne pas tre ncessaires danstous les cas. Ces canevas ne sont pas des contraintes, seul le plan de secours situ enprfecture a t encadr par une circulaire. Il sagit donc bien dune aide la rflexion pourune action en local.

    3.2.3.1 Fiches constituant le document local de planification des secours.

    v LE CONTENU DU PLAN DE SECOURS QUE CHAQUE ACTEUR LOCAL DOIT

    POUVOIR TROUVER EN PREFECTURE.

    Rappel des diffrents thmes et annexes techniques qui doivent tre prsents dans leplan de secours dpartemental spcialis lutte contre des perturbations importantessur un rseau de distribution deau potable . Cette fiche permettra, en cas de crise, auxacteurs locaux de se remmorer rapidement ce quils doivent trouver en prfecture.Lidal est quune copie du plan de secours dpartemental spcialis, jour, soitprsente en mairie. Cependant il est prcis, dans la circulaire du 27 septembre 1988,que les annexes doivent faire lobjet dun document qui ne pourra tre consult que parles autorits administratives comptentes.

    v PRESENTATION DE LA CELLULE DEVALUATION QUE LE PREFET DOIT

    METTRE EN PLACE EN CAS DE CRISE

    En cas de pollution accidentelle, il est demand, par la circulaire du 27 septembre 1988,aux prfets de constituer une cellule dvaluation de la situation de crise. Les maires descommunes concernes sont appels participer cette cellule. Cest pourquoi il nousest apparu ncessaire dajouter une fiche sur la composition et les missions de cettecellule.

    v PRESENTATION DE LA DISTRIBUTION D'EAU

    Cette prsentation doit permettre de donner une ide claire de la consistance du rseaupour servir de support aux rflexions qui pourraient tre mener de manire urgente en

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    cas de pollution, au sein de la cellule dvaluation par exemple. Cette fiche peut tretransmise la prfecture pour tre verse aux annexes du plan de secours spcialis.

    v CAS DE POLLUTION RETENUS

    Cette fiche permet de savoir, face un cas concret :o si ce cas a t prvuo si on peut suivre de trs prs les instructions qui figurent dans le Document

    de planification des secourso si lon doit les adapter au cas qui se prsente.

    v POLLUTION OU MENACE DE POLLUTION DES EAUX INTERIEURES ARBRES

    DES DECISIONS POSSIBLES

    v POLLUTION LOCALISEE SUR UNE PARTIE DU RESEAU ARBRES DES

    DECISIONS POSSIBLES

    Ce sont deux fiches-organigrammes des mesures prendre chronologiquementrenvoyant aux diffrentes fiches du document de planification des secours.

    v CONSTATER

    Indices et constatations qui doivent permettre de cerner lexistence et limportance de lapollution des eaux de distribution publique.

    v ALERTER

    Schmas dalerte et les directives pour prparer laction sur le terrain.

    v ANALYSER

    Conseils et adresses des laboratoires pour faire effectuer les analyses deau ou deproduit polluant dans les plus brefs dlais et dans les meilleures conditions possibles.Cela peut tre une copie du fichier des laboratoires aptes effectuer des prlvementset des analyses deau contenus dans le plan de secours dpartemental.

    v RECHERCHER L'ORIGINE D'UNE POLLUTION

    Renseignements susceptibles de faciliter la mise en vidence de lorigine de la pollution.Certains lments auront pu tre recueillis par une enqute pralable sur le terrain.

    v DECIDER

    Elments pour tayer les dcisions prendre concernant notamment la continuit duservice, en fonction du cas qui se prsente.

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    v MESURES EXCEPTIONNELLES - POLLUTION CHIMIQUE

    v MESURES EXCEPTIONNELLES - POLLUTION MICROBIENNE

    Ces deux fiches dcrivent les mesures prendre face une pollution microbienne ou une pollution exceptionnelle par un produit chimique.

    v ALIMENTATION EN EAU DE SECOURS

    Sous-dossier comportant des schmas de fonctionnement du rseau dans les diffrentesconfigurations de secours retenus et des consignes pour la mise en place de cesalimentations de secours. Une copie de ce sous dossier peut tre adresse laprfecture pour tre verse au plan dpartemental de secours.

    v AVERTISSEMENT DE LA POPULATION

    Elments sur les cas ou il faut avertir la population, ainsi que les moyens utiliser.

    v ABONNES PRIORITAIRES

    Complment de la fiche ALERTER recensant les abonns identifis commeparticulirement sensibles, avec lindication de leurs exigences particulires et desmoyens pour joindre un responsable. Une copie de ce sous dossier peut tre adresse la prfecture pour tre recoupe avec le fichier hirarchis dabonns prioritaires etsensibles.

    v EAU EMBOUTEILLEEDmarches entreprendre pour que les dtaillants deau embouteille ne soient pasimmdiatement mis en rupture de stock.

    v ADRESSES ET N DE TELEPHONE UTILES

    Regroupes sur une fiche spciale, ces donnes seront plus faciles mettre jour.

    v LIMITER L'ETENDUE, ENLEVER ET TRAITER UN DEVERSEMENT ACCIDENTEL

    Consignes simples respecter face un dversement accidentel adresse utile dans cegenre de situation.

    v SURVEILLANCE DE L'EAU

    Conseils sur la surveillance de la qualit de leau distribue suite une pollutionaccidentelle

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    3.2.3.2 Fiches de donnes gnrales traitant de problmes annexes et compltant ledispositif.

    v JUSTIFICATION DES CHOIX

    Pourquoi viter de couper lalimentation ?Ncessit de garder une attitude non alarmiste face aux pollutions par un produitchimique.

    v ANALYSES

    Difficults de ralisation des analyses deau. Prcision des orientations prconises dansla fiche ANALYSER

    v DESINFECTION - REMISE EN SERVICE DES OUVRAGES

    Ncessit de raliser un nettoyage des canalisations dans certains cas explicits. Rappelde la technique de dsinfection dun rseau par du chlore ou des composs chlors.

    v PRELEVEMENT D'URGENCE

    Mode opratoire pour effectuer un prlvement deau dans des conditions correctes sansmatriel spcialis

    v UTILISATION DE PUITS PRIVES POUR L'ALIMENTATION DESINFECTION

    Mode opratoire pour la dsinfection de leau dun puits priv et la rendre propre laconsommation.

    v MAINTENANCE EN VUE DU RECOURS A UNE ALIMENTATION EN EAU DE

    SECOURS

    Le plan de secours labor par la prfecture et / ou les dispositions locales deplanification des secours peut prvoir lutilisation dappareils ou douvrages qui ne sontpas utiliss en temps normal. Leur entretien est ncessaire pour viter que les bases surlesquelles a t chafaude lalimentation en eau de secours ne seffondrent.

    v IDENTIFICATION DE PRODUITS TRANSPORTES PAR VOIE ROUTIERE

    Cette fiche nest pas prvue dans les annexes du plan de secours prvu par la circulairedu 27 septembre 1988. Il y a donc trs peu de probabilit pour quune telle fiche existeen prfecture. Sa ralisation permettra peut-tre de gagner un temps prcieux pourlidentification dun produit ayant dj atteint ou menaant une ressource en eau. Unecopie de cette fiche peut tre adresse la prfecture pour tre verse au plandpartemental de secours.

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    v FINANCEMENT

    Possibilits de financement, tant pour les travaux pralables raliss en vue damliorerla scurit de lalimentation en eau potable que pour les dpenses occasionnes par unepollution accidentelle.

    3.2.4 Elaboration dune Alimentation en Eau de Secours

    La circulaire du 27 septembre 1988 demande au prfet de prvoir au sein du plan desecours Sous la rubrique perturbations importantes sur un rseau de distribution deaupotable diffrentes solutions techniques de secours. Nous nous limiterons ici rappelerrapidement les diffrentes solutions techniques existantes.

    Il parait indispensable que chaque collectivit locale se procure les diffrentessolutions techniques proposes au niveau de la prfecture afin den valuerlapplicabilit son territoire et de proposer ventuellement des amliorations et / oudes prcisions pour que les spcificits locales soient mieux prises en compte.

    Par ailleurs, certaines dispositions de ce plan relvent de la comptence dudistributeur cest dire de la mairie (ou au syndicat intercommunal) car, mme si ladistribution est dlgue, la responsabilit de la distribution reste la collectivitlocale. Il est donc plus que recommand aux collectivits locales de consulter le plande secours afin de pouvoir en appliquer certaines mesures.

    3.2.4.1 Catalogue des solutions de secours prconises par la circulaire du27 Septembre 1988

    La circulaire met en avant sept grandes options en ce qui concerne les solutions techniquesde secours :

    Les mesures internes lunit de production ; Lutilisation de ressources pouvant tre employes en secours ; Lutilisation dinterconnexions (permanentes ou ralises durgence) ; Augmentation de la quantit deau fournie par des ressources non atteintes

    (contamines) :- augmentation du dbit instantan ;- augmentation de la dure quotidienne de prlvement.

    Distribution deau extrieure au rseau :- Distribution deau par citerne ;- Distribution deau embouteille.

    Traitement de leau par des units de traitement temporaires ; Gestion de la pnurie.

    Cest, le plus souvent un panachage de diffrentes solutions techniques qui permettradoptimiser le degr de confort et de scurit dans leur utilisation.

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    3.2.4.1.1 Mesures internes lunit de distribution

    La circulaire rappelle au prfet que cest au distributeur quil incombe dvaluer : la capacit des rserves deau ; les interconnexions utilisables et leurs dbits ; les stocks de ractifs constituer ; le matriel disponible ou mobiliser :

    - groupes lectrognes ;- chloromtres de campagne ;- pompes de secours

    Chaque collectivit locale, suite cette valuation pralable, a tout intrt se coordonneravec les collectivits locales voisines et les services dpartementaux pour optimiser lesmesures et augmenter les moyens disponibles en local.

    3.2.4.1.2 Utilisation de ressources prvues en secours

    Les ressources en eau cres et quipes seulement pour les besoins de secours restenttrs rares que cela soient en prvision de secours quantitatifs ou bien en prvision desecours qualitatifs.

    En revanche, il est plus frquent de rencontrer des ressources en eau qui ont tabandonns au profit dune autre ressource plus intressante au point de vu qualitatif ouqualitatif. Cette ressource abandonne peut tre maintenue en tat afin doffrir unepossibilit dalimentation en eau de secours.

    Il parat intressant que chaque collectivit ayant abandonne une telle ressourcevalue la possibilit dintgrer cette dernire dans un dispositif dorganisation dessecours et signale cette possibilit la prfecture sil savre que le plandalimentation en eau de secours nait pas pris en compte cette option.

    Cependant, pour tre intgre au plan dalimentation en eau de secours, ces ressourcesdoivent offrir au moins deux garanties : tre de qualit suffisante pour que leur eau puisse tre livre la consommation, mme

    si cette distribution doit avoir lieu lors dune dure limite. Il est toujours intressant depouvoir remplacer une eau de qualit trs mauvaise, voire dangereuse, par une eau dequalit non entirement conforme, cette solution de rechange ne devant tre que trsprovisoire.Rappelons que seul le Prfet peut permettre que soit distribue une eau nonconforme aux normes de potabilit. Celui-ci peut ventuellement assortir cetteautorisation de contraintes ou de conditions (avertissement de la population,dure limite de lautorisation).

    tre utilisable coup sr en cas de besoin.Cela suppose que ces ressources soient lobjet dun suivi aussi rgulier et poussque sil sagissait de ressources utilises en permanence (analyse, entretien ducaptage et des primtres de protection, mise en marche rgulire delappareillage quipant la ressource et permettant son raccordement au rseaupour sassurer de son bon fonctionnement).

    Lorsque le rseau est aliment par plusieurs ressources, ce qui est frquent, y compris auniveau des zones rurales, dans les cas de syndicats de communes, il est ncessaire

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    denvisager plusieurs configurations dalimentation en eau de secours. Chacune de cesconfigurations correspond la mise hors service dun seul de ces points deau. La probabilitpour que deux ressources indpendantes soient inutilisables simultanment reste trs faiblesauf en cas de malveillance. Dans chacune de ces configurations, il faut sassurer du bonfonctionnement de la distribution et ventuellement pallier les problmes techniques quipourraient en rsulter (surpression sur une partie du rseau, pressions trop faibles pourdesservir une autre partie du rseau) par des amnagements (limiteur de pression, pompesde surpression) et des consignes prcises de rglage.

    3.2.4.1.3 Utilisation dinterconnexions

    Les interconnexions entre rseaux reprsentent la meilleure formule dalimentation en eaude secours. Elles permettent de distribuer une eau de bonne qualit. Cependant, il se posesouvent un problme quantitatif. En effet, il est rare quun rseau ait des ressourcessuffisantes pour subvenir, en plus de ses propres besoins, ceux dun rseau auquel il peuttre interconnect. De plus, les configurations des deux rseaux peuvent parfois interdire letransport de volumes dans certains endroits du rseau en difficult. Quoiquil en soit,linterconnexion savre souvent une solution sre et apprciable mais qui doit le plussouvent tre complte par une autre alimentation en eau de secours.

    a) Les interconnexions permanentes.

    La transformation de plusieurs rseaux isols en un ensemble interconnect prsentesouvent les avantages suivants : possibilit de slectionner et de ne garder que les points deau offrant le plus de

    garanties la fois sur le plan qualitatif et sur le plan quantitatif ; possibilit dassurer un meilleur suivi, un meilleur entretien, et une meilleure protection de

    ces moins nombreux points ; possibilit dutiliser les ressources en eau laisses de ct comme des rserves

    constituant des ressources de secours (cf. paragraphe prcdent).

    Lorsque que les rseaux en question sont autonomes, des interconnexions permanentespeuvent tre ralises, et utilises seulement en cas de besoins, selon un accord de mutuelle assistance fix entre les communes.

    On ne saurait trop insister sur le fait que bien que les prfectures aient pour missionde mettre sur pieds un plan de secours spcialis perturbations importantes sur unrseau de distribution deau potable , beaucoup de tches restent la charge descollectivits locales et doivent faire lobjet dinitiatives cette chelle.

    Cette solution des interconnexions permanentes utilises seulement en cas de besoinprsente un trs grand avantage par rapport la transformation de rseaux isols en un seulrseau : dans le cas o la pollution est dtecte aprs son entre sur le rseau, lautrerseau nest pas contamin, et son eau peut donc sans problme tre utilise en secours,aprs nettoyage du rseau touch.

    La conception et la ralisation dune interconnexion ncessitent des prcautionsparticulires.

    Dune part, il faut sassurer avec soins du bon fonctionnement hydraulique de chacun desrseaux interconnects dans les diffrents cas de mise hors service des points deau

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    contamins, et vrifier, en particulier, que toutes les parties sur rseau secouru peuventsupporter les nouvelles conditions de pression.

    Dautre part, plutt que de maintenir linterconnexion ferme en utilisation normale, il sembleprfrable de maintenir constamment un petit dbit sur la liaison afin dassurer lerenouvellement de leau de la conduite, quitte ce que lune des collectivits ddommagelautre pour cette fourniture deau (au cot marginal). Deux cas se prsentent : Soit le rseau A dbite en permanence dans le rseau B : linterconnexion comprend

    alors un clapet anti-retour puis un compteur, le tout entour de deux vannes. Soit, du fait des variations des ctes pizomtriques des deux rseaux, les sens

    dcoulement risquent de sinverser : linterconnexion est alors identique la prcdenteavec, en plus, un by-pass de lensemble vanne/clapet/compteur/vanne comportant lesmmes appareils mais pour le sens inverse dcoulement.

    Dans les deux cas, les vannes permettent, outre le dmontage des clapets/compteurs, lerglage du faible dbit transitant en utilisation normale (ce rglage est assur une fois pourtoutes et repr en nombre de tours de volant de la vanne).

    B) les interconnexions ralises durgence

    Lorsque deux collectivits ne souhaitent pas ou ne peuvent pas raliser une interconnexionpermanente entre deux rseaux pour des raisons autres que physique / hydraulique, il resteindispensable denvisager la solution de linterconnexion durgence ralise en cas debesoin.

    Une interconnexion mobile peut aussi tre mise en place pour doubler un tronon de rseaudont le diamtre des canalisations savre tre le facteur limitant dune configurationdalimentation en eau de secours.

    Comme pour une interconnexion permanente, il est indispensable dtudier en dtail lefonctionnement hydraulique des rseaux interconnects dans cette configuration de secours.Lorsque linterconnexion sera en place, la distribution du rseau donneur ne doit pas treperturbe et la celle du rseau receveur doit rester satisfaisante.

    Dans un tel cas de figure, le document regroupant les dispositions locales de secours en eaupotable doit comporter un sous dossier interconnexion durgence . Ce sous dossier devracontenir un vritable projet des travaux excuter avec, autant que possible, la prcisiondun projet dexcution.

    Deux techniques peuvent tre utilises pour raliser des interconnexions durgence : utilisation des tuyaux et systmes de pompage dont disposent les services dincendie et

    de secours pour assurer la lutte contre lincendie ; utilisation des tuyaux dalimentation en eau potable disponibles en stock, et,

    ventuellement, de pompes de caractristiques adquates dont les fournisseurspossibles auront t identifis.

    Cependant, pour les collectivits locales qui ne souhaitent pas mettre en place un dispositifdinterconnexion permanente et prfrent opter pour la solution durgence, il convient degarder lesprit les diffrents problmes spcifiques cette solution : Le temps de mise en place peut tre long. Il peut toutefois rester acceptable si la mise en

    uvre a t correctement prvue ;

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    Les traverses de domaine priv doivent tre vites ou planifies. Autant que possible,les tuyaux poss doivent suivre les routes et les chemins et viter le domaine priv. Sicela est impossible ou trop contraignant, un accord avec les propritaires concerns doittre recherch lavance et class dans le document contenant les dispositions localesde secours pour le cas o cette interconnexion doit tre ralise.

    Les franchissements dobstacles peuvent poser problme. Cest le cas en particulier desfranchissements de voies ferres, de routes, de rivires, dautoroutes. L encore, il estncessaire davoir prvu les rponses ces questions. Eventuellement, des fourreauxdfinitifs peuvent tre raliss pour passer linterconnexion le moment venu.

    Lutilisation de moto-pompes dincendie avec aspiration directe sur le rseau danslintention dacclrer le transit est dangereuse. Il existe un risque de mise en dpressiondu rseau. Une tude trs attentive de ce risque doit tre ralise lors de la planificationdes dispositions locales de secours.

    Les conduites poses mme le sol peuvent geler. Cependant, lorsque, comme cest lecas le plus souvent, leau qui rentre dans linterconnexion prsente une temprature delordre de 8 10C et si le dbit est lev, il est plus que probable que leau naura pas letemps de refroidir suffisamment pour geler avant davoir franchi linterconnexion. Uncontrle de la temprature lextrmit aval de linterconnexion est quoiquil en soit prvoir. Cependant, si le dbit ncessaire savre trop lev et si la rsistancemcanique lcrasement des tuyaux est suffisante, il est prfrable de recouvrir lestuyaux de terre ou de botte de paille afin de rduire les changes de chaleur entre leauet le milieu extrieur.

    3.2.4.1.4 Augmentation de la quantit deau fournie par des ressources non contamines.

    Le volume deau fourni par un point de prlvement laide : de laugmentation du dbit instantan prlev ; de laugmentation de la dure quotidienne de prlvement.

    A) Augmentation du dbit instantanCette solution est thoriquement possible, sauf dans certains cas de captage de source. Parailleurs, dans le cas de pompage dans une nappe souterraine, cette solution nest possibleque sil existe une marge entre le dbit dexploitation et le dbit maximum autoris.

    Cependant cette augmentation ne sera possible, bien souvent, que si elle a t correctementprpare et quelques amnagements raliss. En effet : Le diamtre de la canalisation de refoulement risque dintroduire des pertes de charge

    prohibitives interdisant une utilisation en parallle du groupe de secours ; La puissance installe est souvent dimensionne pour rpondre la distribution en

    fonctionnement normal ; Des problmes risquent de survenir aussi au niveau du traitement de leau, des

    antibliers et des automatismes.

    B) Augmentation de la dure quotidienne de prlvementLorsquil y a pompage, celui-ci est souvent ralis pendant 6 8 heures par jour. Enaugmentant cette dure, on augmente le volume prlev quotidiennement. Le facteur limitantest alors le volume de stockage disponible. Par ailleurs, si lon doit prlever une quantitmaximale deau, il est ncessaire dinstaller un automatisme qui permet la mise en marchedes groupes de pompage ds que le niveau des rservoirs scarte de manire significativedu niveau de remplissage maximum.

  • 27

    Pour chaque configuration dalimentation en eau de secours, les conditionsdalimentation des usagers particulirement sensibles (abonns prioritaires) doiventtre examines.

    Si le fonctionnement de lalimentation en eau de secours implique une limitation de certainsusages, le sous-dossier devra comprendre des indications prcises sur les mesures derationnement instaurer et les moyens den avertir les usagers.

    3.2.4.1.5 Distribution deau extrieure au rseau

    La distribution deau peut se faire par citerne (par voie routire en gnral et quelque fois parvoie ferre pour les grandes collectivits) ou bien sous la forme deau embouteille.

    Par la circulaire du 27 septembre 1988, il est demand aux prfets de planifier la distributiondeau par citernes et de travailler, en particulier sur les aspects suivants : Recensement / dtermination des vhicules de transport ; Mise disposition des vhicules ; Modalits tarifaires de lopration ; Modalits de circulation (mesures drogatoires aux interdictions de circulations en fin de

    semaine et les jours fris) ; Application de prcautions impratives concernant lutilisation de vhicules citernes ou

    de bches de stockage

    De mme, il appartient au prfet de faire rpertorier les possibilits daugmentationinstantane de la production des usines dembouteillage deau, afin de faire face unecroissance soudaine de la demande. Le rationnement de la dlivrance de leau embouteillechez les dtaillants peut tre prescrit afin de lutter contre les tentatives de constitutions destocks inutiles par les consommateurs.

    La distribution deau extrieure au rseau ne sera donc pas du ressort de la collectivit. Defait lors de crises o la distribution deau extrieure au rseau a t ncessaire cest, dans laquasi-totalit des cas, la protection civile qui a pris en charge cette tche.

    Il est nanmoins recommand aux collectivits locales rurales de bien vrifier ladquationdu plan de secours sur ce sujet avec leurs besoins prvisibles et cas de crise.

    3.2.4.1.6 Traitement de leau par des units de traitement temporaires

    Si les installations existantes de traitement de leau devenaient insuffisantes face auxpolluants en cause, il peut tre utilis des units de traitement temporaires. Unedocumentation sur ces appareils est maintenue jour au centre de recherche du servicesant des arms. Les services prfectoraux et les services de secours peuvent donc mettreen place rapidement ces moyens techniques durgence. Lorsque ces derniers se justifient, ledclenchement du plan de secours spcialis a dj eu lieu. La responsabilit de la mise enplace de ces dispositifs incombera donc au prfet et non au maire.

  • 28

    3.2.4.1.7 Gestion de la pnurieComme prcdemment, lorsque de tels moyens se justifient, le dclenchement du plan desecours spcialis a dj eu lieu. La responsabilit de la mise en place de ces dispositifsincombera donc au prfet et non au maire. Cependant, ce dernier, qui fera partie de lacellule dvaluation aura rendre son avis sur la question.

    La gestion de la pnurie en eau peut devenir ncessaire en cas de prolongement de lasituation de crise (difficult pour localiser la source de pollution, pollution intervenant sur unenappe qui constitue le seul point de prlvement du rseau). Il sagit alors : dassurer au mieux la rpartition de leau disponible ; de faire appel des ressources jusqualors inemployes ou destines dautres usages.

    Afin dassurer au mieux la rpartition de leau disponible, la dmarche consiste : en une limitation svre des usages non prioritaires :

    irrigation ; arrosage ; lavage de la voie publique ; lavage de voitures ; alimentation des piscines ; industries raccordes dont la production est susceptible dtre diminue ou

    interrompue temporairement ; en abaissant la pression dalimentation au robinet ; voire en assurant la distribution temps partiel.

    Il est ncessaire de procder, en parallle, une information raisonne des usagers par lapresse crite et les radios locales, afin dviter la constitution de stock inutile, prjudiciable lobjectif poursuivi. Pour la mme, la vente deau embouteille chez les dtaillants peut-trerationne (par exemple, 3 litres par passage la caisse).

    Cette approche sera complte, si besoin est, par une exploitation temporaire desressources utilisables qui auront t pralablement recenses : barrage ; rservoir ; ancien captage maintenu en tat de fonctionnement ; lac ; tang ; puits priv

    Si les ressources potentielles appartiennent au domaine de lEtat ou des collectivitsterritoriales, elles peuvent tre utilises sans contrainte. En revanche, si le propritaire estune personne prive, lautorit administrative devra chercher obtenir lamiable uneautorisation temporaire dexploitation. Llu local jouera souvent un rle prpondrantlors de la ngociation avec cette personne prive. Face un refus de la part dupropritaire et en cas de ncessit absolue, le prfet pourra procder une mesure derquisition exceptionnelle. Dans le cas particulier des concessions dutilisation de lnergiehydraulique, le prfet pourra sappuyer sur les accords relatifs aux fournitures en eauexistant entre les concessionnaires et les collectivits. Il est donc essentiel que les mairesabordent en dtail la question de la fourniture deau en cas de crises de lalimentationen eau lors de la ngociation de ces accords. Si les accords passs ne semblent passatisfaisants, il parat pertinent den demander une modification.

  • 29

    3.2.4.2 Lvacuation de la populationFace une pnurie deau potable importante et prolonge, par exemple suite unecontamination du rseau dans son ensemble, il peut tre envisag de procder undplacement de population ou de cheptel vers une zone daccueil. Bien entendu, cettesolution est un dernier recours et ne doit tre utilise que lorsque les risques sont graves(atteintes possibles la sant publique) et si la mise en uvre de dispositifs dalimentationde secours na pas apport de rsultats suffisants. La prparation comme le contrle desoprations, sont des tches trs dlicates et ncessitant un personnel nombreux et formaux situations de ngociations avec les personnes rticentes lide dvacuer leur maison.Cette phase de ngociation risque dtre dautant plus dlicate que, dans le cas duneperturbation du rseau deau potable, beaucoup de personnes ne percevront pas de dangerimminent comme cela peut tre le cas lors de catastrophe naturelle telles que lesinondations.

    La dcision dvacuer, lourde de consquences, ne peut tre prise que par le prfet.Celui-ci devra disposer des conclusions de la cellule dvaluation afin dagir enconnaissance de cause. Le maire aura donc fournir un avis sur la question delvacuation en cas de crise.

    A partir de linstant o la situation est suffisamment critique pour justifier une vacuation dela population, elle ne relve plus du plan de secours spcialis mais du plan ORSECdpartemental, voire zonal, qui sera alors appliqu.

  • 30

    4 Mise jour des documents relatifs au secours en cas deperturbations importantes au niveau du rseau deau potable.

    Le plan de secours dpartemental, comme le document local de panification des secoursdeviendra trs rapidement obsolte sil nest pas mis jour. Les services prfectorauxdoivent donc tre rapidement informs et le document local de planification des secoursmodifi chaque lment nouveau.

    La mise jour des diffrents documents de planification des secours doit se faire selon deuxaxes : mise jour des dispositions projetes chaque fois quun lment nouveau concernant

    la distribution deau survient. Ce peut tre : la cration dun nouveau point dapprovisionnement en eau ; une modification de la structure du rseau auquel sapplique le plan ; une modification de la structure dun ou plusieurs rseaux voisins, crant une

    nouvelle possibilit dalimentation en eau de secours... Mise jour des scnarios de cas de pollution retenus (avec toutes les modifications

    lourdes que cela peut entraner pour le plan de secours dpartemental) lorsdimplantation de nouvelles industries risques proximit de points deau

    Les mises jour du document local peuvent tre faites pour les plans, les adresses et le nde tlphone, annuellement.

    Par contre, les rvisions du document local lies des modifications sur les rseaux ou suite une modification des risques doivent se faire paralllement ces ralisations. En fait, lesmodifications sur rseau comme lautorisation dimplantation dactivits conomiques risque doivent tre penses en fonction de la scurit de lalimentation en eau potable.

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    PPaarrttiiee IIII :: FFiicchheess mmtthhooddee

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    AAVVAANNTT--PPRROOPPOOSSCe document rassemble des fiches du document local de planification des secours suite une perturbation importante du systme dalimentation en eau potable que nousrecommandons de mettre en uvre au niveau des collectivits locales ou de leurgroupement elles peuvent tre subdivises en deux catgories :

    v celles qui constituent plutt des documents d'information ou de rfrence,v celles qui constituent le document local de planification des secours proprement dit.

    Les premires qui contiennent des donnes de valeur gnrale et de porte nationale sontentirement rdiges et peuvent donc tre incorpores directement au plan. Leur prsencedans le document local de planification des secours rpond au souci de garantir que lesinformations qu'elles contiennent pourront tre retrouves sans aucune perte de temps encas de crise. Ces fiches sont de couleur verte.

    Pour les secondes qui comportent des donnes spcifiques locales ou qui reflterontles conclusions du groupe de travail, deux cas se prsentent :

    v celles pour lesquelles il a t possible d'laborer une rdaction partielle qui sera complter en fonction des spcificits de l'organisation dpartementale et descaractristiques propres du rseau. Certaines de ces fiches pourront d'ailleurs trecommunes plusieurs services de distribution d'eau d'un mme canton,arrondissement, dpartement. Elles sont de couleur rose.

    v les autres, pour lesquelles seul un cadre sommaire est propos, sont de couleurjaune.

    Pour plus de clart, la plupart des fiches comportent, suite au texte, des commentairessur feuille blanche. Certaines fiches ne sont prsentes que sous forme de commentaires surfeuille blanche : ce sont celles pour lesquelles il n'est pas possible de proposer un contenugnral autre que le titre lui-mme.

    La liste de ces fiches n'est pas exhaustive ; inversement, toutes ne sont pasncessaires dans tous les cas.

    Il sera possible soit d'incorporer directement les fiches dans le document local deplanification des secours (ventuellement aprs les avoir compltes), soit de lesphotocopier.

    Il est souhaitable que les fiches du document local de planification des secoursdfinitif soient assembles par un systme de reliure amovible, ce qui permet de lesconserver dans un ordre facilitant leur utilisation (un sommaire rcapitulatif de toutesles fiches de l'ouvrage dans leur ordre de prsentation sera trs utile) sans empcherla sparation de certaines fiches pour leur duplication ou pour faciliter leur utilisation.

    LISTE DES SIGLES UTILISES :

    v A.E.P. : alimentation en eau potablev A.E.S. : alimentation en eau de secoursv D.D.A.F. : Direction Dpartementale de l'Agriculture et de la Fortv D.D.A.S.S. : Direction Dpartementale des Affaires Sanitaires et Sociales

  • 33

    SSOOMMMMAAIIRREE DDEESS FFIICCHHEESS

    v LE CONTENU DU PLAN DE SECOURS QUE CHAQUE ACTEUR LOCAL DOIT

    POUVOIR TROUVER EN PREFECTURE.

    v PRESENTATION DE LA CELLULE DEVALUATION QUE LE PREFET DOIT

    METTRE EN PLACE EN CAS DE CRISE

    v PRESENTATION DE LA DISTRIBUTION D'EAU

    v CAS DE POLLUTION RETENUS

    v POLLUTION OU MENACE DE POLLUTION DES EAUX INTERIEURES - ARBRES

    DES DECISIONS POSSIBLES

    v POLLUTION LOCALISEE SUR UNE PARTIE DU RESEAU - MESURES A

    PRENDRE

    v CONSTATER

    v ALERTER

    v ANALYSER

    v RECHERCHER L'ORIGINE D'UNE POLLUTION

    v DECIDER

    v MESURES EXCEPTIONNELLES - POLLUTION CHIMIQUE

    v MESURES EXCEPTIONNELLES - POLLUTION MICROBIENNE

    v ALIMENTATION EN EAU DE SECOURS

    v AVERTISSEMENT DE LA POPULATION

    v ABONNES PRIORITAIRES

    v EAU EMBOUTEILLEE

    v ADRESSES ET N DE TELEPHONE UTILES

    v LIMITER L'ETENDUE, ENLEVER ET TRAITER UN DEVERSEMENT ACCIDENTEL

    v SURVEILLANCE DE L'EAU

    v JUSTIFICATION DES CHOIX

    v ANALYSES

    v DESINFECTION - REMISE EN SERVICE DES OUVRAGES

    v PRELEVEMENT D'URGENCE

    v UTILISATION DE PUITS PRIVES POUR L'ALIMENTATION - DESINFECTION

    v MAINTENANCE EN VUE DU RECOURS A UNE ALIMENTATION EN EAU DE

    SECOURS

    v IDENTIFICATION DE PRODUITS TRANSPORTES PAR VOIE ROUTIERE

    v FINANCEMENT

  • 34

    LLEE CCOONNTTEENNUU DDUU PPLLAANN DDEE SSEECCOOUURRSS QQUUEECCHHAAQQUUEE AACCTTEEUURR LLOOCCAALL DDOOIITT PPOOUUVVOOIIRR

    TTRROOUUVVEERR EENN PPRREEFFEECCTTUURREE..La circulaire du septembre 1988 contient un guide pour llaboration du plan de secoursspcialis lutte contre les perturbations importantes sur un rseau deau potable . Lesommaire que doit suivre le plan de secours est le suivant :

    I. Economie du plan

    1. Alerte des autorits administratives

    2. Mise en place de la cellule dvaluation2.1. Composition de la cellule2.2. Missions de la cellule2.3. Rpartition des responsabilits2.4. Particularit de lalerte des populations2.5. la procdure danalyse de leau

    3. Catalogue des solutions techniques de secours3.1. Mesures internes lunit de distribution3.2 Utilisation de ressources pouvant tre employes en secours3.3 Utilisation dinterconnexions

    3.3.1 Les interconnexions permanentes3.3.2 Les interconnexions ralises durgence

    3.4 Augmentation de la quantit deau fournie par des ressources non atteintes3.4.1 Augmentation du dbit instantan3.4.2 Augmentation de la dure quotidienne de prlvement

    3.5 Distribution deau extrieure au rseau3.5.1 Dtermination des vhicules de transport3.5.2 Mise disposition des vhicules3.5.3 Transport et circulation des vhicules

    3.5.4 Prcautions impratives concernant lutilisation de vhicules citernesou de bches de stockage3.5.6 Particularit de la distribution deau embouteille

    3.6 Traitement sur place de leau

    3.7 Gestion de la pnurie

    4. Evacuation de la population

  • 35

    II. Les annexes techniques

    Nota : la circulaire du 27 septembre 1988 prcise que les annexes feront lobjet dundocument qui ne pourra tre consult que par les autorits administrativescomptentes.

    Ces annexes traitent des points suivants :

    Annuaires tlphoniques des diffrentes parties prenantes

    Cartes des points de production

    Cartes des zones dinfluence des centres de production

    Schmas des interconnexions dj ralises ou organisables rapidement

    Schmas de cloisonnement partiel du rseau

    Carte de situation des activits fortement consommatrices, non prioritaires

    Carte de situation des zones sensibles protger

    Cartes des puits privs

    Fichiers des laboratoires aptes effectuer des prlvements et des analyses deau

    Fichier des matriels de dcontamination

    Fichier de stock de ractifs

    Fichier des moyens de traitements supplmentaires utilisables en secours

    Fichier des citernes disponibles

    Fichier des distributeurs deau embouteille

    Fichier hirarchis dabonns prioritaires et sensibles

    Entreprises de travaux publics

    Fichier de matires dangereuses

    Plan dinstallation des barrages mobiles pour la protection des prises deau

    Carte des fontaines publiques

    Recensement des grands barrages et de leur capacit en eau (objectif : diluer,grce des lchers, la concentration des produits polluants)

    Pour chaque unit de distribution comprenant plus de 20.000 abonns doivent treregroups, lavance, les documents suivants, ncessaires lorganisationimmdiate de la lutte contre des perturbations importantes de la distribution deaupotable :

    une fiche descriptive pour chaque unit de distribution regroupant plus de20.000 abonns ;

    une fiche de compte rendu oprationnel qui dfinit, au moment o seproduisent les difficults dapprovisionnement en eau potable, dune partles besoins en eau potable des abonns, dautre part les ressourcesutilisables en secours.

    Cette dernire fiche, dment complte au moment des faits, sera transmise, par tlex outlcopie, ds les premires heures de lvnement au C.I.R.C.O.S.C (Centre Interrgionalde Coordination des Oprations de Scurit Civile) de zone ainsi quau C.O.D.I.S.C (CentreOprationnel de la Direction de la Scurit Civile).

  • 36

    PPRREESSEENNTTAATTIIOONN DDEE LLAA CCEELLLLUULLEEDDEEVVAALLUUAATTIIOONN QQUUEE LLEE PPRREEFFEETT DDOOIITTMMEETTTTRREE EENN PPLLAACCEE EENN CCAASS DDEE CCRRIISSEE..

    Aux termes de la circulaire du 27 septembre 1998, suite aux premires informationsrecueillies par la prfecture, le prfet peut mettre en place une cellule dvaluationregroupant les diffrents services concerns.

    I. Composition de la Cellule

    Les services que la circulaire recommandent de ne pas oublier (sans prtendre lexhaustivit) sont les suivants, sachant que le prfet peut modifier ou complter cettecomposition en fonction de la situation face laquelle se trouvera confront le prfet :

    Le service interministriel des affaires civiles et conomiques de dfense et deprotection civile (S.I.A.C.E.D.P.C.).

    Le service de police des eaux.

    La direction dpartementale des services dincendie et de secours (D.D.S.I.S.).

    La direction dpartementale des affaires sanitaires et sociales (D.D.A.S.S.).

    Les services de polices et / ou de gendarmerie.

    La direction dpartementale et de lagriculture et de la fort (D.D.A.F.).

    La direction dpartementale de lquipement (D.D.E.).

    La direction rgionale de lindustrie et de la recherche (D.R.I.R.E.).

    Le service de navigation.

    Llectricit de France (mise en place du plan lectro secours).

    Un laboratoire agr.

    Un reprsentant de lagence de leau.

    Un reprsentant du ou des distributeurs deau, y compris ceux responsables desrseaux utiliss en secours.

    Les maires des communes concernes.

    Nota : Cette cellule sera mise en place normalement la prfecture. Cependant, si lesmoyens de transmission sont suffisants, le prfet peut la dplacer dans une sous-prfecture, plus proche de laccident et ventuellement dans la mairie dune communeimplique.

    II. Mission de la Cellule

    La cellule dvaluation doit, dans un premier temps, dterminer lorigine et la nature de laperturbation dtecte. Cette premire phase est dterminante et conditionne lattitude adopter pour la suite des oprations.

  • 37

    Si la perturbation est dorigine biologique ou chimique, les dlais de dtection risquent, dsle dpart, de placer la cellule face une situation o certaines atteintes sont irrversibles.Ces dommages peuvent concerner le milieu de prlvement (cas dune pollution permanentedune nappe par exemple). Ils peuvent aussi concerner les personnes dont la sant se seraitgravement altre la suite de la consommation deau contamine par le rseau.

    A ce stade de lintervention, la D.D.A.S.S. et le distributeur jouent un rle important enprocdant lanalyse du phnomne, avec leurs moyens dexpertise, afin dapporter lacellule le maximum dinformations en indiquant pour chacune son degr de fiabilit.

    Le distributeur prcise notamment les volumes habituellement mis en jeu et ceuxdisponibles. Il propose des palliatifs pouvant tre mis en place : ressource, rserve,interconnexions, traitement provisoires (chloration, charbon actif). Il indique les dlais demise en uvre ainsi que les besoins en nergie lectrique, en canalisations provisoires.

    Aprs avoir identifi la situation, daprs les informations fournies par les tmoins et lesreprsentants locaux, la mission de la cellule sera la suivante :

    Effectuer le bilan des vnements ;

    Proposer les solutions, et en particulier, la fermeture ou le maintien en service durseau de distribution ;

    Organiser les oprations de secours ;

    Planifier les oprations et exprimer les besoins en renfort et relves (appel delaboratoires danalyse, mises en place de traceurs, laboration du plan deprlvement).

    Les comptes rendus successifs doivent tre centraliss par la cellule dvaluation qui doitgalement laborer des synthses destines aux autorits et linformation des populations.Enfin, sous lautorit du prfet, la cellule assurera le contrle et le suivi des oprations.

    III. Rpartition des responsabilits.

    Le prfet doit prciser dans le plan la mission des diffrents services runis au sein de lacellule dvaluation.

    A titre indicatif :

    Le service interministriel des affaires civiles et conomiques de la protection civile(S.I.A.C.E.D.P.C.) interviendra conformment aux dispositions du plan durgencerelatif aux accidents entranant une pollution ou un risque de pollution des eauxintrieures. Il sera charg de coordonner la mise en place des divers moyensdintervention en cas de pollution des eaux ;

    La direction dpartementale des affaires sanitaires et sociales : contrlera la qualit de leau dans le rseau deau dalimentation ; donnera les instructions utiles pour y effectuer un ventuel traitement ; fixera les normes ainsi que les modalits de vrification de la qualit de

    leau distribue ; dterminera la limitation des usages sur le plan sanitaire ; avisera de la situation les responsables des centres de dialyse et des

    associations de dialyse concernes ;

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    Les services de polices des eaux (D.D.E., D.D.A.F., service de navigation)procderont la recherche, la constatation et la rpression des infractions etfixeront les limitations concernant larrosage, lirrigation ;

    La direction dpartementale de lquipement pourra fournir des moyens de travauxpublics sil y a dtrioration dinstallations ;

    Les maires des communes soumises aux difficults dapprovisionnement en eau organiseront la rpartition et la distribution de leau embouteille ou

    amene par camions-citernes ; effectueront auprs de leurs administrs, la diffusion des informations

    labores sous le contrle du prfet.

    Le distributeur deau assurera la conduite technique des oprations effectues surle rseau (interconnexions, modification des dbits. Le maire assurera, dans unpremier temps, la responsabilit de ces interventions. Il sera relay par le prfetds le dclenchement du plan de secours spcialis.

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    PPRREESSEENNTTAATTIIOONN DDEE LLAADDIISSTTRRIIBBUUTTIIOONN DDEEAAUU

    Cette prsentation dtaille du rseau de distribution est ncessaire pour deux raisons :

    Pendant la phase d'laboration du plan de secours au niveau dpartemental ou lors de laprparation des dispositions locales de planifications des secours, toutes les personnes quiconstituent les groupes de travail n'ont pas une connaissance trs dtaille dufonctionnement du / des rseau (x) ; l'laboration de cette fiche sera pour elles l'occasion deparfaire cette connaissance.

    En priode de crise : un support graphique synthtique mais prcis est indispensable pourprparer rapidement les dcisions prendre puis les expliquer et les faire excuter. Il paratessentiel que chaque rseau face lobjet dun tel plan car, en gnral le plan de secoursdpartemental ne dispose pas de dinformation aussi prcise (cf. la partie tudes de cas).

    Cette fiche renverra en gnral un ou plusieurs sous-dossiers traitant de points critiques oud'installations particulires. Dans tous les cas, les documents suivants seront tablir ou runir :

    UN EXTRAIT DE CARTE AU 1/10000ime OU AU 1/25000 ime SUR LAQUELLE ONREPORTERA :

    le primtre d'action du rseau,

    ses conduites matresses et leurs diamtres (au moins jusqu'au diamtre100 mm), y compris les conduites de refoulement,

    les points d'alimentation en eau,

    les rservoirs, avec capacit et cote radier,

    les principales vannes d'isolement (avec pour chacune une fiche descriptive deleur emplacement exact).

    POUR CHACUN DES POINTS D'ALIMENTATION EN EAU UNE FICHE MENTIONNANT :

    s'il s'agit d'un captage de source, les dbits moyen, mini et maxi

    s'il s'agit d'un puits ou forage, la courbe de tarage (dbit / dnivele / niveau /statique) rsultant de l'essai de pompage initial (indication de la date), ainsi que ledernier relev connu du niveau statique ou du niveau dynamique,

    le dbit d'utilisation (dbit du ou des groupes d'lvation). La dure mini,moyenne et de pointe du temps de pompage,

    la puissance du poste de transformation lectrique,

    la nature et les caractristiques sommaires du mode de traitement des eaux,m