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Jérémie R. Service de Radioprotection FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

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Page 1: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Jérémie R. Service de Radioprotection

FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE

en RADIOPROTECTION

Page 2: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Plan

• Définition de la radioprotection• Différents rayonnements

• Protection contre l’exposition externe• Protection contre l’exposition interne

Page 3: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Définition de la radioprotection

C’est de permettre l’utilisation des RI (à but diagnostique ou thérapeutique dans le secteur de la santé) tout en limitant le plus raisonnablement possible leurs effets néfastes pour les utilisateurs, les patients et le public.

Page 4: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Utilisations des RI: - secteur énergétique- Secteur industriel - Secteur recherche- Secteur militaire - Secteur médical (en augmentation)

nb Scanner et TEP ( dose)et procédures interventionnelles ss X/

chirurgies plus lourdes

Page 5: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION
Page 6: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION
Page 8: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Décret 2003-296 du 31 mars 2003

Pour le corps entier, la somme des doses efficaces par expo externe et

interne ne doit pas dépasser

20 mSv/an ⇒Abaisser le risque stochastique

(50 mSv/an auparavant)

Page 9: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Décret 2003-296 du 31 mars 2003

.Pour les effets déterministes, les doses équivalentes maximales annuelles

restent inchangées.• La dose maximum Cristallin reste à

150 mSv/an (risques: cataractes) • La dose maximum Extrémités (et peau) reste

à 500 mSv/an (risques: radiodermites)

Page 10: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Décret 2003-296 du 31 mars 2003

Pour la professionnelle enceinte, l’exposition de l’enfant à naître

doit être la + faible raisonnablement possible

et inférieure à 1 mSv(conceptus = public)

Page 11: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Décret 2003-296 du 31 mars 2003

Pour la professionnelle allaitant, Pas d’exercice de poste à risque d’exposition interne (médecine nucléaire)

=

Page 12: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Décret 2003-296 du 31 mars 2003Le chef d’établissement délimite

et signale une Zone Surveillée si•Dose efficace comprise entre 1 et 6 mSv/an •Dose équivalente supérieure à 1/10ème des limites (15 mSv cristallin, 50 mSv mains)

(expo conditions normales de W)

Page 14: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Décret 2003-296 du 31 mars 2003Le chef d’établissement délimite et signale une Zone Contrôlée si

•Dose efficace supérieure à 6 mSv/an •Dose équivalente supérieure aux 3/10ème des limites (45 mSv cristallin, 150 mSv mains)

(expo conditions normales de W)

Page 15: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Décret 2003-296 du 31 mars 2003Zone Contrôlée•Accès conditionné par la remise d’une notice (risques particuliers, ? situation anormale )•Pas de salle de repos en ZC•Port obligatoire: dosimètre opérationnel + dosimètre passif

+

Page 16: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Triptyque de la radioprotection

MOYENS DE PROTECTION(individuelles et collectives)

BASES THEORIQUES(enseignement et formations)

SURVEILLANCE DES DOSES(dosimètres, analyses)

Page 17: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

La radioprotection, à adapter aux conditions de travail, dépend de:

• La nature du rayonnement • L’ énergie du rayonnement • La géométrie d’exposition

(rôle du PCR)

BASES THEORIQUESDifférents types de rayonnements utilisés:

Page 18: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

• pas ou peu d’α(en voie de développement pour thérapie)

(noyau d’hélium 42He)- Pas dangereux en expo externe - Très dangereux en expo interne

(facteur 20 => 1 mGy Dabs= 20 mSv Deff)

BASES THEORIQUESDifférents types de rayonnements utilisés:

Page 19: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

BASES THEORIQUES

α• Énergies entre 4 et 8 MeV parcours: • Toujours la même énergie pour un

radionucléide donné (223Ra => 7,4 MeV)

0

dN/ dE

Spectrométrie alpha:

Page 20: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

BASES THEORIQUES

• Transfert Linéique d’énergie (énergie transmise au milieu par µm) +++

⇒ parcours faible dans l’air ⇒ parcours très faible dans la matière ⇒ irradiation intense des cellules en interne⇒ arrêté par une « feuille de papier » en externe

(ne traverse pas l’épaisseur cutanée 70 µm)

α

Page 21: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

BASES THEORIQUES

• Pour l’exposition aux α

⇒Expo externe : pas d’écran à envisager (mais port de gants)

⇒ limiter le risque d’exposition interne (présence d’une composante volatile ?)

α

Page 22: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

• Électrons (util. en Médecine nucléaire (thérapie)

et Radiothérapie)⇒ Interactions obligatoires dans la

matière = TLE +

BASES THEORIQUES

e-/β-

Page 23: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

• Pour émission β-

Spectre continu (anti-neutrino)

E max et E moy

En gros: E moy = E max /3

BASES THEORIQUES

0

dN/ dE

énergie

e-/β-

E moy E max

Page 24: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

⇒Portée dépend de son énergie cinétique• Parcours dans l’air de qq cms à qq mètres• Parcours très sinueux dans la matière

⇒En RT externe pour traiter tumeurs superficielles

BASES THEORIQUES

e-/β-

Page 25: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

• Irradiation pouvant être intense près de la source => pas d’exposition cutanée

si E max < 100 keV=> peut ioniser jusqu’à 1 cm dans les

tissus (90Y) et jusqu’à 9 m dans l’air

BASES THEORIQUES

e-/β-

Page 26: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

• Dans la matière à Z élevé, l’électron à grande vitesse transmet son énergie sous forme de X (rayonnements continus dits « de freinage »)

=> Écrans de type Z faible (plexiglas, verre, alu) pour arrêter les e- et ne pas trop créer de X

BASES THEORIQUES

e-/β-noyau

Rayon Xélectron

Page 27: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Idéal pour Haute énergie (90Y= 2,2 MeV, 32P= 1,7 MeV)

⇒Ecran constitué de plexiglas ou alu (arrêt des électrons) en interne

puis couche de plomb en externe (atténuation des X)

BASES THEORIQUES

e-/β-

S

Page 28: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

• Rayons X et γ en très grande majorité

(photons ionisants > 13,6 eV)

BASES THEORIQUES

Différents types de rayonnements utilisés:

Page 29: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

• Nature électro-magnétique• Interaction non obligatoire dans la

matière = probabiliste du type I = I0.e-(μ.x)

μ est le coefficient linéique d’absorption ou probabilité totale d’absorption caractéristique du milieu considéré

BASES THEORIQUES

X et γ

Page 30: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

3 effets possibles dans la matière:• Effet Photo-électrique

• Effet Compton• Effet de production de paire

BASES THEORIQUES

X et γ

Page 31: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

L’effet Photo-électrique est protecteur puisque les photons s’arrêtent dans l’écran et l’électron y a un parcours

faible Formule: τ = Ctek ρ Z3

E3

(écran à Z et densité ρ élevés)

BASES THEORIQUES

X et γ

1° photon γincident E

3° photon de fluorescence

2° électron Ea= E - W

ou 3° électron Auger ++

Page 32: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Sa probabilité augmente donc avec:• La densité

• Le numéro atomique « Z »• Si l’énergie est faible

BASES THEORIQUES

Photo-électrique X et γ

1° photon γincident E

3° photon de fluorescence

2° électron Ea= E - W

ou 3° électron Auger ++

Page 33: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

On utilise généralement le plomb (Z= 82, ρ = 11,3) pour des raison

de coût ou de souplesse, mais il y a + efficace :

le tungstène W (Z= 74, ρ = 19) (=> usinage matériel MN) coût ++

BASES THEORIQUES

Photo-électrique X et γ

Page 34: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

L’effet Compton diffuse: énergie partagée entre photon et électron

Formule: ν =Cte.ρE

Cet effet se rencontre obligatoirement à toutes les énergies (et prépondère à moyenne

énergie)

BASES THEORIQUES

X et γ

photon γ incident

Ea électron Compton

Es photon diffusé

Page 35: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Sa probabilité augmente avec:• L’énergie (pas de raisonnement hâtif !! )

• Les dimensions du champ (le réduire le + possible)

• L’épaisseur du patient (⇑ obèses) • La nature du milieu

BASES THEORIQUES

X et γ

photon γ incident

Ea électron Compton

Es photon diffusé

Page 36: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

L’effet Production de Paire réémet deux photons à 511 keV

(par annihilation β+)

Cet effet se rencontre uniquement si E X, γ > 1,022 MeV (cas de radiothérapie externe) (pas de

personnel durant l’expo du patient)

BASES THEORIQUES

X et γ

1° photon γincident

e-

e+ Electronatomique

Photon 0,511 MeV

Photon 0,511 MeV

Page 37: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

L’effet photonucléaire (X,n) en radiothérapie se rencontre et les neutrons ne sont pas stoppés par

les écrans plombés => écrans hydrogénés (paraffine) des parois

(faible activation neutronique post-TTT aussi)

BASES THEORIQUES

n

Page 38: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Moyens de radioprotection

BASES THEORIQUES

Page 39: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

BASES THEORIQUES

DISTANCEECRANS

TEMPS

1. Abaisser la dose

2. Surveiller la dose reçue

DOSIMETRES

Page 40: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

BASES THEORIQUES

X et γ• La loi « de l’inverse carré de la distance » est

fondamentale en RDP: son influence est très grande. La formule est :

D2 = D1 x (L1)²(L2 )²

D2 : débit de dose (ou dose) à la distance L2 de la source S

D1 : débit de dose (ou dose) à une distance L1 de la source S

D1 D2

L1 L2S

Page 41: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

BASES THEORIQUES

X et γ

D1 D2

L1 L2S

Ainsi un débit de 20 microSv/h à 0,5 m passe à un débit de 5 microSv/h à 1 m (/4) à un débit de 1,25 microSv/h à 2 m (/16)à un débit de 0,312 microSv/h à 4 m (/64)

Une condition: la distance L1 > 8 fois la dimension de la source

Page 42: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

BASES THEORIQUES

X et γ

D1 D2

L1 L2S

Traduction:Le fait de s’éloigner de quelques pas,

si c’est possible, permet de baisser fortement le débit de dose.

Page 43: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

BASES THEORIQUES

X et γGéométrie de l’exposition

- Rayonnement primaire- Rayonnement diffusé primaire- Rayonnement diffusé secondaire- Fuite de gaine

objet

Tube

Page 44: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

BASES THEORIQUES

Radiologie standard

Durant l’exposition du patient, les RX qui diffusent , retournent principalement vers le tube.

Toute la salle est soumise aux RX diffusés et les interactions (PE, Compton) se font avec tous les objets environnants.

=> Éviter les sources de diffusion « secondaire » : réserve de poches G5 dans la salle

Page 45: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

BASES THEORIQUES

Radiologie standardLa très grande majorité du temps, le personnel

se trouve protégé derrière le « paravent » plombé (vitre plombé et plomb épaisseur équiv. 2 mm Pb) et un minimum de 2 m de haut (protection contre l’effet « de ciel » = rétrodiffusé du plafond => se rapprocher du paravent)

⇒ Pas de protection supplémentaire mais surveillance passive

(Zone Surveillée = dosifilms)

Page 46: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

BASES THEORIQUES

Radiologie standard

Écran de plomb+ distance

= Expo très faible

G5

Effet de ciel

Diffusion secondaire

Page 47: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

BASES THEORIQUESRadiologie standard

La dosimétrie des personnels ne travaillant que dans cette configuration reste très faible

(< seuil de détection des appareils de mesure et << 30 µSv/mois )

NB: Le paravent est conçu pour atténuer les RX diffusés d’énergie et d’intensité réduites: on ne dirige jamais un tube vers lui(cas du profil chirurgical en brancard).

Page 48: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

BASES THEORIQUESRadiologie standard

Les murs ne sont pas nécessairement plombés: ils doivent avoir des équivalence d’épaisseur de plomb en fonction de la nature des locaux1 mm Pb =

• 6 mm de fer • 70 mm béton ordinaire• 100 mm de briques pleines• 200 mm parpaings creux

Page 49: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

BASES THEORIQUESRadiologie standard

Page 50: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

BASES THEORIQUESRadiologie standard

Les portes sont plombées et doivent être ferméesSinon une personne passant dans le couloir peut être plus exposée que celle qui se trouve derrière le paravent

Page 51: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

BASES THEORIQUES

Radiologie au lit/blocAu sein d’un bloc, les protections collectives

sont réduites, les distances généralement courtes:

Pour la GRAPHIE:• Soit le personnel reste et se protège

efficacement (et porte la dosi)• Soit il sort et ne reste que le manip (protégé)(poss de stopper qq s la ventilation du patient)

Page 52: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

BASES THEORIQUES

Radiologie au lit/bloc

Port du tablier plombé + protège thyroïde

Tablier plombé

Distance ++

Protège thyroïde

Page 53: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

BASES THEORIQUES

Radiologie au lit/bloc

Pour un cliché Distance 3 m patient 0,025 µGyDistance 3 m + tablier 0,00055 µGy

Tenant le patient 1,5 µGyTenant le patient + tablier 0,004 µGy

Page 54: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

BASES THEORIQUES

Radiologie au blocPour la SCOPIE:• le personnel doit se protéger efficacement

(tablier adapté + protège thyroïde) • le personnel doit se surveiller (dosi op +

dosifilm sous tablier)=> Certains personnels (!) pensent que le

tablier arrête tout

Page 55: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

BASES THEORIQUES

Radiologie au lit/blocTablier plombé adapté = ½ chasuble

½ chasuble non adaptée = CHASUBLE !! (+ dosimétrie non représentative puisque fortement atténuée)

Page 56: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

ATTENTIONLe tablier plombé ne protège pas tous les organes radiosensibles (15 % de la moelle

osseuse est hors protection) (Dans certains pays, un dosifilm hors tablier

est également porté et l’on pondère les doses sous et hors tablier)

BASES THEORIQUESRadiologie

Page 57: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Le matériel doit être vérifié régulièrement (état visuel du plomb

sous scopie => recherche de fissures) Un stockage dans de mauvaises

conditions (tablier en boule) ou des nettoyages trop agressifs (post

plâtrage) les abîment.

BASES THEORIQUES

Radiologie

Page 58: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Protection contre l’exposition externe

100 kV / 1mA

1,2 mGy/h

2,4 mGy/h

3,2 mGy/h

11 x 11 cm2

D’après Vano et al., (cours ERPET, 1997)

0,5 m du patient 1 m du patient

0,3 mGy/h

0,6 mGy/h

0,8 mGy/h

L’angulation du faisceau est importante

Page 59: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Le tube à rayons X doit se trouver sous la tablecar le débit de dose à proximité est important.

Protection contre l’exposition externe

Tube au dessus

=> exposition des yeux

Tube au dessous

=> exposition des chevilles

Page 60: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Protection contre l’exposition externe

Page 61: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Profils = Bien se positionner par rapport au tube: Se mettre du coté de l’ampli et non du tube

(Diminution de la dose reçue d’un facteur 10)

(faisceau collimaté !!)

Protection contre l’exposition externe

Page 62: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Se protéger systématiquement pendant exposition • Par les écrans mobiles= Acrylique + Pb

(divise la dose/3)

Par les bas-volets plombés (divise la dose des genoux par 20)

Protection contre l’exposition externe

Page 63: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Pour être plus efficace, les écrans doivent être au plus près de la source(partie exposée du patient)

Protection contre l’exposition externe

Page 64: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

• Par le port du tablier (abaisse la dose de 98%)Qui doit être bien ajusté !!

Et ceinturé au niveau de la taille pour faire reposer le poids sur le bassin (lésions disques inter-vertébraux chez les porteurs fréquents)

Protection contre l’exposition externe

Page 65: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

• Par le port du protège-thyroïde(abaisse la dose de 84 % etcouvre aussi la partie sup. de l’œsophage)

• Par le port des lunettes plombéespour prévenir les cataractes radio-induites(si dose équivalente > 150 mSv/an)

Protection contre l’exposition externe

Page 66: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

En radiologie interventionnelle, les mains peuvent recevoir une dose importante

Protection contre l’exposition externe

Le faisceau primaire est mille fois plus exposant qu’à 100 cm

Pb de la mesure de dose

Page 67: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Les gants chirurgicaux plombés ne sont pas adaptés à une radioprotection efficace:

leur protection n’offre qu’une CDA(donc divise la dose par 2)

et l’amplificateur compense(augmentent les kV) lorsqu’une main radio-

opaque s’interpose dans le champ(et augmente la dose cutanée du patient)

Protection contre l’exposition externe

Page 68: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Radiothérapie

Protection contre l’exposition externe

Page 69: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Radiothérapie par accélérateurL’exposition des professionnels ne se fait pas

« directement » comme en radiologie.Bien que le personnel reste derrière un mur

(minimum de 1,5 m de béton ordinaire) lors de l’irradiation du patient,

l’exposition y est cependant bien réelle.

Protection contre l’exposition externe

Page 70: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Radiothérapie par accélérateurDes sécurités multiples empêchent que le

personnel demeure dans la salle ou que l’irradiation se fasse porte entre-ouverte.

(peu de composante d’activation neutronique après irradiation)

Protection contre l’exposition externe

Page 71: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

CuriethérapieL’exposition du personnel est réduite par la mise

en place de gaines radio-opaques permettant de vérifier leurs emplacements et de calculer la

dosimétrie patient avant d’implanter les sources radioactives

(192 Ir et 137 Cs)

Protection contre l’exposition externe

Ir 192 Période: 74 jours

Cs 137 Période: 30 ans

Page 72: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

CuriethérapiePour la curie à bas débit de dose (< 2 Gy/h) ,

les fils sont coupés par le manipulateur, la mise en place des fils et le retrait post-traitement

s’effectue par le médecin => Écran plombé sur roulettes + pinces +dosi

Protection contre l’exposition externe

Page 73: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

CuriethérapieLors de curiethérapie pulsée à haute dose (> 12 Gy/h)

– Pas de préparation des sources– Chargement différé

Protection contre l’exposition externe

CDA mm Béton Acier Plomb

Ir 192 45 13 4

Cs 137 52 17 6,5

Page 74: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

• Le patient est porteur de la source pendant le traitement:

• Le malade n’est plus « radioactif » à la fin de son traitement sauf:– Oubli, perte de source etc. contrôle par détecteur– Prostate Iode 125 implant permanent

• Hospitalisation dans une chambre spécialement aménagée (zone contrôlée)

Protection contre l’exposition externe

Page 75: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Médecine Nucléaire

Protection contre l’exposition

Page 76: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Radioprotectionprotection contre l'exposition externe

• Porter des vêtements et des chaussures de travail (à vérifier en cas de doute et systématiquement avant de se changer)

• Porter la surveillance obligatoire (dosi op, dosifilm, bagues Fli)

• Ne pas rester inutilement dans les locaux « chauds » (attente, labo)

Page 77: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Radioprotectionprotection contre l'exposition externe

Labo chaud:• Travailler avec un détecteur de contamination

adapté• Vérifier l’absence de sources inutiles (matériel

contaminé dans une boite plombée avec liquide de décontamination DL1) (n’ y déposer que le matériel contaminé)

• Ne jeter dans la poubelle froide que le matériel n’ayant aucun risque de contamination (pas de contact dans l’enceinte)

Page 78: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Radioprotectionprotection contre l'exposition externe

Labo chaud:• Ne jamais mettre ses mains sans gants dans

l’enceinte• Travailler avec les manchettes (contre les

projections), s’assurer régulièrement de leur non-contamination

• Utiliser la pince pour les flacons

Page 79: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Radioprotectionprotection contre l'exposition externe

Salle d’injection:• Expliquer l’examen au patient et répondre à

ses questions avant de l’injecter (laisser la seringue dans le passe en attendant)

• Changer l’aiguille au-dessus d’une compresse dans un plateau (et pas au dessus de la poubelle à aiguille, ni au dessus de ses chaussures=> contamination +)

Page 80: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Radioprotectionprotection contre l'exposition externe

Salle d’injection:• Ne pas jeter de seringue pleine de

radionucléide dans la poubelle à aiguille blindée (épaisseur insuffisante)

=> les épaisseurs sont calculées pour une activité et une énergie donnée.

Page 81: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Radioprotectionprotection contre l'exposition externe

port du tablier en scintigraphie ?• Il peut être utile en dessous de 200 keV puisque

0,33 mm de plomb = 1 CDA à 140 keV, on arrête donc 1 photon sur 2 (réduit la dose de 50 %).

• Il est beaucoup moins utile au-delà de 200 keV(111 In et 67 Ga)

• Il est dangereux (diffusion compton) pour le 18F (511 keV)

Page 83: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Radioprotectionincorporation et parcours d ’un radionucléide

INGESTION INHALATION TRANSCUTANÉ BLESSURE

appareil

digestif

poumons peau

fluides extracellulaires sang

foie reinsorganes de dépôt

FÉCÈS URINE

Page 84: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Radioprotectiondurée d'exposition interne par un radionucléide

≠ Actions possibles sur Tbiolsaturation : iodure ( thyroïde )Élimination: diurèse (eau)

La durée d'exposition internedépend :

1-de la vitesse d'élimination de l'élément par l'organisme2-de la constante radioactive

du radionucléide

de la période biologique

de la période radioactive

1

Teff

1

Tbiol

1

Tradio= +

TeffTbiol .Tradio

Tbiol +Tradio=

Page 85: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Radioprotection

Page 86: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

RadioprotectionIsotopes période

physiquepériode

biologiquepériodeeffective

99m Tc 6 h 4 h 2,4 h

201Tl 72 h 10 j 68 h

123 I 13 h 138 j 12,9 h

131 I 8 j 138 j 7,5 j

67 Ga 78 h 25 j 68 h

Page 87: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Organe vecteur Mbq mCi mSv (dose efficacepatient)

Thyroïde Tc99m 100 2,7 1 ,2

I 123 12 300μCi 2,64

Os MDP-Tc99m

740 20 4,3

Poumons MAA-Tc99m

190 5,3 0,21

Myocarde Tl 201 140 4,3 32

MIBI-Tc99m

870 23,5 7

Page 88: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Radioprotectionprotection contre l'exposition interne

• Toujours manipuler avec des gants et en changer dès qu’ils sont contaminés

ou susceptible de l’être•Ne jamais manger ou boire en Zone Contrôlée

•Vérifier la dépression (bruit) de l’enceinte (manipulation d’iode 123)

• S’assurer de la non-contamination des mains avant de sortir de Zone

Page 89: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Radioprotectiondétection et mesure d'une exposition interne

• Examens radiotoxicologiques (émetteurs γ, β)– des liquides biologiques ( urines des 24h ) obligatoires

de manière semestrielle

• Spectrométrie du corps entier (émetteurs γ )– anthropogammamètrie par comptage externe (IRSN)

• Mesure de l'activité des organes in vivo (thyroïde) (IRSN)

Page 90: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Contrôles de non-contamination

Ils permettent de découvrir une contamination dans les pièces,

passée inaperçue et de la gérer.Ils doivent être réalisés

quotidiennement et les résultats doivent être

consignés dans le registre (Cf DGSNR).

Page 91: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Gestion de contamination de surfaces

1. Balisage de la Zone2. Epongeage avec papiers jetés

dans les poubelles blindés3. Dispersion de mousse

ou de liquide spécifique(agents séquestrants)4. Essuyage avec papiers jetés

dans les poubelles blindés 5. Contrôle

TRANSFERT

Page 92: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Gestion de contamination de personne

1. Retire ses vêtements (contrôle dans sac)2. Limitation exacte de la zone

3. Rincage (eau)4. Savonnage (spécifique)

5. Rincage6. Contrôle

Si étendu => douche de décontamination

Page 93: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

ContaminationsEn cas de contamination importante,

le service de radioprotection ou la PCRdoit être alerté et les procéduresdoivent toujours être appliquées

(décontamination et signalement aux personnels de nettoyage concernés !)

=> responsabilité

Page 94: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Gestion des poubelles radioactives

les poubelles doivent être étiquetés: nature (labo, effort) et date

et mises dans des armoires plombées dans le service

ou un local spécifique => élimination après décroissance

Protection de l’environnement (radioécologie)

Page 95: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Gestion des couches radioactives

Les patients ayant des couches doivent être signalés

au service de radioprotection pour une bonne gestion des déchets radioactifs

(amende: 1600 euros HT par détection)

Protection de l’environnement (radioécologie)

Page 96: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Cuves de décroissance

Des cuves (2 lots de 3000 L) servent à la décroissance des effluents liquides. Il faut penser à ne pas y faire couler trop d’eau

(une en remplissage et une en décroissance).

Vidange après vérification A< 7 Bq/L (eau de mer = 100 Bq/L !)

Protection de l’environnement (radioécologie)

Page 97: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Mesures des effluents

L’hôpital est tenu de faire des mesures 4 fois par an de la radioactivité contenue dans les évacuations par les égouts (effluents)

Et ne doit pas dépasser des valeurs « guides »:

1000 Bq/ L pour le 99mTc100 Bq/L pour les autres

Protection de l’environnement (radioécologie)

Page 98: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

MOYENS DE SURVEILLANCE

Page 99: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

SurveillanceLe dosifilm photographique

Toute personne travaillant en zone contrôlée ou surveillée est dans l’obligationobligation de porter un dosifilm au niveau de la poitrine, sous le tablier.

L’IRSN archive la dose cumulée durant toute une carrière et pendant 50 ans après la fin de celle-ci => délai de prise en charge des maladies professionnelles (tableau 6)

Page 100: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

Toute personne travaillant en zone contrôlée est également dans l’obligationobligation de porter un dosimètre opérationnel au niveau de la poitrine, sous le tablier.

SurveillanceLe dosimètre opérationnel

Page 101: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

SurveillanceLe dosimètre opérationnel

– Ses intérêts• Détection de faibles doses (1µSv)• Connaissance du débit de dose • Alarme en cas de dépassement• Surveillance quotidienne de l’exposition du

personnel => enquête en cas de dépassement important

• Meilleure gestion des résultats dosimètriques

Page 102: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

LA RADIOPROTECTIONSurveillance

La protection du personnel ne se conçoit pas

sans surveillance dosimétrique.

Il est important de connaître l’exposition professionnelle

afin de la réduire à son minimum.

Page 103: FORMATION THEORIQUE ET PRATIQUE en RADIOPROTECTION

LA RADIOPROTECTIONConclusion

Combattre les idées reçues⇒Ne protéger que les gonades (idées des

années 60 !!!)

⇒ le tablier arrête tout (dose de 1 à 2 mSv /an interventionnel sous tablier:

⇒stoppe 97 % des photons!)