23
Rappel de la démarche Enseignements des ateliers prospecfs Document préparatoire à la publicaon des actes du Forum des Mille acteurs de la formaon professionnelle Jeudi 28 mai 2015 - Siège de Région

Forum des Mille - 28 mai 2015

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Forum des Mille - 28 mai 2015

Rappel de la démarche Enseignements des ateliers prospectifs

Document préparatoire à la publication des actes du Forum des Mille acteurs de la formation professionnelle

Jeudi 28 mai 2015 - Siège de Région

Page 2: Forum des Mille - 28 mai 2015

Première restitution des travaux du Forum des Mille - 28 mai 20152

Page 3: Forum des Mille - 28 mai 2015

Première restitution des travaux du Forum des Mille - 28 mai 2015 3

La formation professionnelle est l’affaire de tous En 2014, la formation professionnelle initiale accueille près de 82 000 apprenants sur l’ensemble du territoire régional. Ce sont autant de parcours que la Région vise à soutenir en inscrivant les trajectoires de formation au cœur des dynamiques socio-économiques des territoires.

Des outils pour une carte prospective des formations professionnelles

Pour cela, la Région accompagne l’ensemble des acteurs de la formation (initiale et continue) afin de tracer ensemble les contours prospectifs de la carte des formations professionnelles. Un premier outil, les trois volumes de «Regards croisés économie-formation-territoires» synthétisent l’apport de la collectivité en matière. Le 2 octobre dernier lors du Forum des mille acteurs de la formation professionnelle la Région, aux côtés des autorités académiques, a lancé une démarche d’accompagnement continu des acteurs impliqués afin de tracer conjointement les contours prospectifs de la carte des formations professionnelles.

Des ateliers prospectifs pour construire ensemble dans et avec les territoires

Concrètement, cet accompagnement prend la forme d’ateliers prospectifs organisés à partir des Domaines d’Acticités Stratégiques (DAS). Les Domaines d’Activités Stratégiques sont définis par la Stratégie Recherche Innovation pour une Spécialisation Intelligente (SRI-SI) comme des ensembles d’activités sur lesquels appuyer le développement régional par la recherche, l’innovation et la formation. Six grands domaines d’activité sont identifiés comme étant les points forts sur lesquels le Nord-Pas de Calais se situe au niveau de l’excellence européenne et sur lesquels peuvent être fédérées l’ensemble des énergies régionales. Il apparaît essentiel de mobiliser le développement des formations professionnelles autour de ces dynamiques fortes de l’économie régionale.  

Un comité scientifique pour accompagner la démarche

Ce comité est présidé par Laurent DAVEZIES, économiste, professeur au CNAM, titulaire de la chaire «économie et développement des territoires»Nicole GADREY, Maître de Conférences honoraire en sociologie, Présidente du CORIFSabine DUHAMEL, Maître de Conférences en géographie, vice-Présidente de l’ULCO, coordinatrice Formation à la COMUE Lille – Nord de FranceNathalie CHUSSEAU, Maître de Conférences en sciences économiques, Université Lille 1Fabienne MAILLARD, Professeur en sciences de l’éducation, Université Lille 3Marie-Hélène TOUTIN, Chargée d’études en économie au CEREQ, Université de Lille 1

Page 4: Forum des Mille - 28 mai 2015

Première restitution des travaux du Forum des Mille - 28 mai 20154

Présentation de la démarche

Démarche initiée :Cette démarche a été initiée :

• dans le cadre et dans le prolongement du Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles et des Contrats d’Objectif Sectoriels,

• pour faire suite à l’élargissement des responsabilités de la Région en matière de programmation des formations et d’élaboration de la carte des formations professionnelles (loi du 8 juillet 2013 pour la refondation de l’école dite loi Peillon et loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle).

Il s’agit d’un exercice engagé sur l’ensemble des voies de formation, initiales, supérieures, continue (demandeurs d’emploi et salariés).

Autour d’un objectif : Construire collectivement le paysage de la formation professionnelle à 5 ansAsseoir les futurs exercices de programmation des formations professionnelles et d’instruction de la carte des formations sur des perspectives régionales de moyen terme.

8 Ateliers prospectifs :• Images numériques et industries créatives• Artisanat • Ubiquitaire & Internet des objets • Transports & éco-mobilité • Santé & Alimentation • Chimie, Matériaux et Recyclage• Economie résidentielle et présentielle• Energie

Un Atelier a été conçu pour se dérouler sur deux réunions : • Réunion 1 (décembre 2014 – février2015) : présentation des dynamiques économiques et d’innovation

traversant le secteur • Réunion 2 (mars-avril 2015): Pistes d’évolution de la carte des formations professionnelles

Démarche prospective

• Partant des dynamiques économiques et d’innovation (sur la base des DAS de la SRI-SI et par la voix des Pôles d’excellence et de compétitivité)

• En envisageant les impacts de ces évolutions sur les besoins en compétences et en formation professionnelle à l’horizon 5 ans

→ Près de 50 intervenants représentant le monde économique et de l’innovation

Page 5: Forum des Mille - 28 mai 2015

Première restitution des travaux du Forum des Mille - 28 mai 2015 5

Décembre-Janvier

Réunion1

ECONOMIE-INNOVATION

Développement économique et innovation : stratégies par Domaines d’Activités

Stratégiques

Potentiels d’innovation, de développement, besoins en

compétences

Mars-Avril

Réunion 2

FORMATION

Offre de formation professionnelle : Pistes

d’évolution

Potentiels de formation, accessibilité et lisibilité des parcours, complémentarité des établissements et des

dispositifs

Vision régionale à moyen terme

Document d’orientation

Région

Appel à contributions

En sortie, des perspectives de moyen terme, par grand domaine d’activité stratégique :

→ Contenus et parcours de formation professionnelleEnjeux liés à l’offre de formation et à son organisation

• Pré-requis, socle de base, expertises professionnelles et compétences transversales• Évolution des contenus, des niveaux de qualification attendus• Enjeux d’attractivité - Parcours d’information, d’orientation• Parcours de formation et de professionnalisation tout au long de la vie – Continuum -3+3

→ Ecosytèmes économie/innovation/formationEnjeux liés à la localisation des formations et à l’organisation des systèmes d’acteurs

• Dynamiques territoriales• Pôles excellence et compétitivité, Réseaux de recherche et d’innovation• Campus des métiers et des qualifications, lycées des métiers, réseaux d’établissement• Accompagnement à la mobilité (aires de recrutement, transport et hébergement…)

Page 6: Forum des Mille - 28 mai 2015

Première restitution des travaux du Forum des Mille - 28 mai 20156

Une démarche participative

Premier cycle de réunions : • Dynamiques économiques et d’innovation • Impact sur les métiers et les compétences

Intervenants : • Pôles d’excellence et de compétitivité, laboratoires, centres de recherche et innovation, clusters• Représentants du monde économique, branches professionnelles, organismes paritaires, associations

professionnelles• Développeurs de projets territoriaux…

→ Près de 500 participants

Deuxième cycle de réunions : • Dynamiques de formation• vers une vision stratégique à 5 ans

Intervenants : • Services académiques (inspection, orientation, chef d’établissement…)• Acteurs de la formation continue, de l’alternance, de l’université, des grandes écoles• Développeurs de projets territoriaux…

→ Près de 300 participants

Page 7: Forum des Mille - 28 mai 2015

Première restitution des travaux du Forum des Mille - 28 mai 2015 7

Premiers éléments de restitution à l’issue du premier cycle de réunion

Dynamiques économiques et d’innovation

→ Des activités nouvelles, et des activités traditionnelles engagées dans de nouvelles stratégies d’innovation (spécialisation intelligente)

→ Les usages comme clé d’entrée (analyse de la demande, fonctionnalité des objets et des matériaux, sécurité et sûreté, pratiques culturelles, réseaux, …)

→ Le numérique … • dématérialisation des prestations, gestion des données de masse • Création numérique culturelle, e-commerce• technologies embarquées, contrôles à distance, maintenance prédictive, logistique de masse• automatisation process …

et le développement durable…• transition énergétique, performance énergétique des bâtiments, régulation des flux d’énergie• écomobilité, décarbonation des transports, allègement des véhicules et évolution de la motorisation• durabilité et cycle de vie des matériaux

...comme enjeux transversaux et vecteurs d’innovation

→ Les croisements entre champs disciplinaires, et la diversification des domaines d’application comme porteurs de valeur ajoutée (fertilisation croisée)

Impact sur les métiers et les compétences

Ces dynamiques d’innovation s’appuient sur : • l’évolution des métiers traditionnels et des compétences professionnelles associées (les métiers évoluent mais

ne disparaissent pas),• le développement de nouveaux profils professionnels poly-compétents.

Elles supposent : • le renforcement du socle de base, des compétences générales (et technologiques),• le développement de compétences transversales : numérique, gestion projet, langues, gestion… • le développement de capacités d’adaptation, dans des cadres de travail appelés à se renouveler (adaptation à

la demande, évolution des process, échanges pluri-discplinaires…)

Elles interpellent : • sur le bon niveau de professionnalisation,• sur la nature des parcours de formation,• sur la place à accorder aux mises en situation professionnelle dans les parcours de formation (place de

l’alternance),• sur les moyens de l’adaptation des compétences tout au long de la vie (place de la formation continue).

Page 8: Forum des Mille - 28 mai 2015

Première restitution des travaux du Forum des Mille - 28 mai 20158

Atelier IMAGES NUMÉRIQUES et INDUSTRIES CRÉATIVES

Réunion 1 : 2 décembre 2014 - Siège de RégionRéunion 2 : 23 avril 2015 - Serre Numérique (Valenciennes)

DAS « images numériques et industries créatives » : Image, industries culturelles et créatives, Industries de la communication, Médiation, Design...La révolution numérique bouleverse fortement le monde de la création et de l’image. La Région s’appuie sur ses potentiels pour développer des activités phares dans le domaine des industries créatives et culturelles (jeux vidéo, animation, cinéma et audiovisuel…)Thématiques phares : design interactif et créativité, création de contenus de médiation culturelle et éducative, production d’œuvres transmediaPôles d’excellence et de compétitivité : Pôle d’excellence Pictanovo, Pôle d’excellence ubiquitaire, Pôle numérique culturel (Euralens)

Un DAS à la croisée des arts, du commerce et de la technologie• Les industries du contenu (auteurs, journalisme, cinéma et télévision, jeux vidéo, arts et spectacles) qui convergent vers

les supports numériques ;• Les industries de la médiation (e-learning, serious games, livres numériques, services culturels innovants) à la frontière

entre service au public et prestataires ;• Autres industries créatives (mode, design d’objets, publicité marketing, architecture, imprimerie), positionnées entre le

numérique et les autres secteurs industriels (textile, commerce, santé, …)

Le secteur des industries créatives, ce sont 2000 établissements, 17 000 salariés. La métropole Lilloise se situe immédiatement derrière celle de Lyon.L’Image et création numérique : plus de 200 entreprises, 10 écoles, 30 laboratoires de recherche, 700 techniciens et auteurs réalisateurs. Marchés économiquement porteurs : marché du jeu vidéo, marché de l’animation (programmes audiovisuels et contenus pour mobiles)

Dynamiques et innovations impactant le secteur : gameification des données personnnelles, marketing digital, développement de moteurs de jeux, Big Data, cloud computing, impression additive, technologies cross-canal,…

Des typologies de secteurs et d’emplois peuvent être repérées :• champ professionnel créatif / champ professionnel technologique se distinguent par l’accès à la formation, les métiers, le

niveau de qualification pour l’accès au marché du travail… Y ajouter le champ professionnel de la médiation culturelle. • certains métiers sont plus « stables » que d’autres : il y a une tendance à la massification des postes basés sur une

seule technologie (développeurs) alors que d’autres sont en émergence car fortement liés à l’évolution des usages. Sans compter ceux qui sont plus difficiles à cerner de par leur statut free-lance et évoluant dans des secteurs niches (télémédecine, MOOC, etc).

Les atouts de la région : • La région dispose, pour les métiers créatifs, d’une offre de formation de pointe, s’appuyant sur une forte présence

d’établissements supérieurs privés bénéficiant d’une grande notoriété et d’établissements publics dont le recrutement, souvent national, est également sélectif. Pour les métiers « techno », l’offre publique universitaire est importante.

• Fort soutien des pouvoirs publics avec un écosystème « recherche – formation – entreprises » unique en Europe : Pictanovo, Plaine Images, Arenberg, Serre numérique, Louvre Lens, etc.

• Réseau des écoles d’art et des musées

Dynamiques économiques et d’innovation

Page 9: Forum des Mille - 28 mai 2015

Première restitution des travaux du Forum des Mille - 28 mai 2015 9

• De grandes réussites économiques en région: par exemple Ankama (Trans média, jeux vidéo), Big Ben (jeux vidéo, accessoires jeux vidéo, applications pour mobiles).Présence d’entreprises positionnées sur les technologies clés 2015. Labellisation FrenchTech.

Caractéristiques de l’emploi : • Secteur surtout composé de TPE donc peu de service RH. Syndrome « boîte de copains » dont le développement

nécessite de la gestion de compétences. Nombre de ces structures ont besoin d’accompagnement sur ce sujet.• Beaucoup d’intermittents, de stagiaires, d’auto-entrepreneurs.• Secteur qui insère des diplômés mais aussi des autodidactes, surtout sur les métiers « créatifs ». Pour les métiers dits plus

«technologiques », le diplôme reste primordial pour l’insertion avec une entrée à minima au niveau BTS. Mais le Niveau I reste la norme.

• C’est une industrie globale où le recrutement peut être international : la mobilité est nécessaire.• « Développeurs = mines d’or ». A la fois recherchés dans le secteur des Industries Culturelle et Créatives et par les

entreprises de service numérique avec un avantage pour les entreprises qui peuvent mieux rémunérer leurs stagiaires (et les garder) et mieux rémunérer leurs salariés. Pour les Industries Culturlles et Créatives, l’attractivité auprès des développeurs repose sur la motivation de participer à un projet créatif et/ou innovant et/ou à valeur ajoutée humaine.

• Toutefois les deux secteurs sont confrontés à des problèmes d’attractivité car, en France, la notion de carrière de développeur n’existe pas. Les ingénieurs veulent devenir « chefs de projet » après 3 ans de développement, ou quitter le salariat pour créer leur entreprise. D’où un turn-over conséquent.

• Tensions sur les métiers informatiques donc, mais aussi sur les profils pouvant occuper les postes de community manger, d’assistant de production (audiovisuel, jeux vidéo) et de fonctions supports (commercial, chargé de communication, …)

Impact sur les emplois, les métiers, les compétences• L’évolution perpétuelle des technologies et des usages implique l’évolution perpétuelle des compétences à mobiliser.

Plus que des compétences techniques à acquérir, le préalable à l’employabilité est de savoir identifier et mobiliser les compétences nécessaires aux enjeux créatifs/technologiques du projet. D’où l’importance d’acquérir des compétences générales favorisant la réactivité, l’adaptabilité, l’agilité. Le mode d’acquisition des compétences est en soi une compétence à valoriser. Ainsi la volonté d’apprendre est un véritable atout à l’embauche.

• Les métiers « traditionnels » du secteur (designers, photographes, cinéastes, graphistes) ont été bouleversés et ont dû s’adapter en conjuguant leurs compétences à celles de l’image numérique et celles induites par les innovations technologiques.

• Le mode de travail par projet est devenu la norme dans le secteur. On observe une volonté de mixer les profils recrutés afin de constituer des collectifs de compétences. Plutôt que de chercher l’hyper spécialisation des membres d’une équipe, ce sont la capacité à travailler ensemble et la polyvalence qui sont recherchées. Ce mode de fonctionnement par projet peut être perçu comme un frein au développement de l’alternance car les rythmes formation/entreprise ne sont que rarement compatibles.

• De fait c’est un secteur qui mobilise fortement les dispositifs de formation continue (et souvent à l’initiative du salarié) car marqué par une relative obsolescence des technologies et des contenus.

• Les compétences recherchées sont à la fois transversales (logique de projet, comprendre la demande du client, adaptabilité, etc.) et spécifiques (juridique, certaines technologies « niches »). En complément de l’aspect technique et créatif, le volet « marketing » des projets souffre parfois d’un manque de producteurs pour porter les projets.

• La segmentation entre les secteurs est de moins en moins vrai, il y a une porosité entre les activités et les média : cross canal, multi-écran, nouveaux usages. Par exemple l’acquisition d’un socle de compétence partagé presse-cinéma-image est pertinent pour une insertion rendue plus facile de par la polyvalence des candidats

Des initiatives sont prises pour mutualiser l’accès à la formation que ce soit sur des problématiques métiers ou des compétences liées à la gestion d’entreprise. Ex : coopérative de play test, formations transversales aux compétences managériales, etc.

Enjeux• Enjeu d’attractivité des métiers et des formations surtout sur le versant technique. De plus le secteur est moins attractif

que celui des entreprises de services numériques car les rémunérations y sont plus faibles. Mais le secteur bénéficie d’une aura liée au côté « passionnant » du métier, à une certaine culture commune et à un mode de management supposé horizontal. Certains des métiers du secteur souffrent d’une méconnaissance, d’un manque de visibilité et d’un déficit de communication sur leur réalité (écart entre usage et exercice professionnel, où les aptitudes créatives ne sont pas l’unique compétence à mobiliser).

• Enjeu de mixité au sein des formations et des entreprises : travail à effectuer pour attirer les filles sur des métiers autres que purement créatifs. En effet les métiers de la création bénéficient d’une attractivité forte (et surtout auprès du public féminin) pour des conditions d’insertion incertaines. Les métiers techniques bénéficient d’une attractivité plus faible et sont très majoritairement occupés par des hommes avec des conditions d’emploi plus favorables.

• Enjeu d’animation de filière car tissu économique constitué essentiellement de très petites structures• Enjeux autour de l’accessibilité des formations et de la réponse publique aux besoins d’alimentation du secteur car l’offre

régionale, si elle est pointue, est principalement privée et coûteuse.• L’acquisition d’une véritable culture du numérique est un enjeu pour le développement du secteur, car même chez les

digital natives, il est observé que les usages numériques n’engendrent que peu de compréhension des technologies et des métiers correspondants. La généralisation de l’aptitude au codage doit être encouragée.

Page 10: Forum des Mille - 28 mai 2015

Première restitution des travaux du Forum des Mille - 28 mai 201510

Exercées sous la forme artisanale, les activités de cet atelier concernent un large panel d’activités de proximité (commerces d’alimentation, coiffure, esthétique, hôtellerie-restauration, services de l’automobile, bâtiment…)

Thématiques phares : création et transmission d’entreprise, innovation et formation continue des artisans, alternance…

Atelier ARTISANATRéunion 1 : 11 décembre 2014 - Siège de RégionRéunion 2 : 17 mars 2015 - Antenne URMA (Arras)

Dynamiques économiques et d’innovation• Un secteur tonique dans tous les territoires malgré une situation économique difficile : 102 291 emplois

salariés du secteur artisanal et 46 341 entreprises artisanales 59/62 au 1er janvier 2014. 6959 immatriculations nouvelles : 92% créations et 8% reprises.

• Conjoncture plus nuancée constatée toutefois fin 2014 avec une stagnation de l’activité, un effritement de l’emploi, un creusement des trésoreries et un recul de l’investissement.

• 22% des 50 675 dirigeants d’entreprises sont âgés de plus de 55 ans et sont donc concernés par un départ à la retraite et la transmission de leur entreprise

• 7 930 contrats d’apprentissage en cours dont près de 65 % pour les seuls secteurs du bâtiment et de l’alimentation.

• Les inégalités d’usage du numérique dans les activités artisanales persistent : 45% des entreprises artisanales n’ont pas de site web et seul 9% des artisans utilisent le e-commerce.

Impact sur les emplois, les métiers, les compétences• L’approche compétence est privilégiée plus que l’approche diplôme, même si la qualification demeure

importante pour la reconnaissance salariale et la rémunération. Il faut trouver le bon dosage.

• Les compétences techniques deviennent technologiques par une évolution de plus en plus rapide et couteuse.

• La capacité de l’artisan -ou du futur artisan – à s’emparer du management et des normes qualités est devenue indispensable.

• La communication via le numérique est désormais une nécessité pour tous les métiers de l’artisanat

• Le volet compétences transversales est important dès la formation initiale : Ressources humaines, règlementation, TIC, management, travail en réseau…

• Les compétences sont à acquérir dans l’évolutif : apprendre à apprendre, il ne suffit plus d’apprendre à travailler.

• Le métier de base reste capital et il faut former sur un socle de compétences de base solide. Il faut privilégier l’entrée « métier de base » puis aller chercher des compétences complémentaires en fonction des niches technologiques qui se développent.

• Apparition du métier de « collaborateur » du chef d’entreprise artisanale.

• Il existe une véritable mosaïque des métiers de l’artisanat dont beaucoup demeurent inconnus ou méconnus dans la réalité de ce qu’ils sont aujourd’hui et de leur modernité

Page 11: Forum des Mille - 28 mai 2015

Première restitution des travaux du Forum des Mille - 28 mai 2015 11

• La question se pose des nouveaux modes d’acquisition des connaissances, davantage basés sur l’immersion dans l’entreprise afin d‘éviter le décalage entre la réalité des métiers et le contenu abordé en formation.Double mouvement : certaines entreprises en pointe transmettent aux jeunes apprentis des méthodes et l’enseignement de technologies nouvelles en décalage avec le contenu de formation reçue. D’autres entreprises plus traditionnelles bénéficient des connaissances de pointe des apprentis car les centres de formation et le contenu des programmes abordent des nouvelles technologies non encore présentes dans l’entreprise. L’apprentissage de qualité est ainsi plébiscité : nécessité d’un rapprochement fort entre les formateurs et les entreprises : importance de la mise à niveau de la ressource pédagogique.

• Typologie des entreprises face à l’arrivée de nouvelles technologies : les précurseurs ; celles qui attendent la massification de la nouvelle technologie avant de s’y mettre ; celles qui tardent trop et sont obligés de s’adapter à regret : question de la formation continue des artisans.

• Exigence d’expertises forte d’où besoin de spécialisation accrue chez les artisans. La mutualisation des compétences est alors importante. Le travail en réseau est important si l’on veut conserver des techniques de fabrication au local car les TPE ne peuvent pas recruter tous les profils dont elles ont besoin pour couvrir les attentes de leurs clients (demande de prestation globale et de spécialisation) Création de groupements d’employeurs afin de mutualiser les compétences techniques ?

• La voie classique d’accès aux métiers de l’artisanat demeure l’apprentissage mais la diversification des publics et donc des voies de formation est à encourager.

• Le besoin en compétences transversales et la plus forte technicité des métiers entrainent une hausse du niveau d’entrée (IV).

• L’installation est l’aboutissement naturel de la formation et nécessite un accompagnement dès le début du cursus.

• Enjeu de communication et d’information sur la diversité des métiers de l’artisanat.

Enjeux

Page 12: Forum des Mille - 28 mai 2015

Première restitution des travaux du Forum des Mille - 28 mai 201512

DAS - Ubiquitaire et internet des objets : Commerce, NumériqueLe DAS Ubiquitaire et internet des objets explore les activités d’échanges, dans un contexte de développement et de diversification des usages des technologies numériques. Il mobilise particulièrement le secteur du commerce, historiquement implanté dans le Nord-Pas de Calais et celui des technologies de l’information.Thématiques phares : commerce de demain, mobilité dans les télécommunications, sûreté-sécurité informatique, « villes intelligentes »…Pôles d’excellence et de compétitivité : Pôle de compétitivité PICOM, Pôle d’excellence ubiquitaire

Atelier UBIQUITAIRE et INTERNET des OBJETSRéunion 1 : 16 décembre 2014 - Siège de RégionRéunion 2 : 31 mars 2015 - Euratechnologies (Lille)

Dynamiques économiques et d’innovation

Impact sur les emplois, les métiers, les compétences

Le secteur de l’économie numérique représente le secteur le plus dynamique de l’économie mondiale avec un taux de croissance double de celui de l’économie de la plupart des pays développés. On estime à 1500 milliards d’objets potentiellement connectables, dont seulement 0,8 % le sont déjà. La création nette d’emplois dans les secteurs connexes est plus importante que dans la seule Branche du numérique. « L’enjeu principal est la création d’une société connectée pour le bien-être des citoyens et contribuant à une croissance intelligente, durable et inclusive ».Les défis sociétaux majeurs identifiés : la sécurité et la protection des citoyens et des infrastructures, la surveillance et le traitement des flux immatériels et matériels, la gestion des crises, les villes et les habitats intelligents.On distingue 7 tendances émergentes du numérique :

• Le cloud computing : les entreprises utilisatrices n’ont plus besoin de monter elles-mêmes leurs infrastructures réseaux et serveurs

• L’internet mobile : ensemble des terminaux qui permettent l’accès à internet en mobilité. La multiplication par 4 des ventes de Smartphones entre 2009 et 2012 stimule la demande de terminaux multifonctions

• L’internet des objets (objets communicants)• Le paiement sans contact• Le Big Data : les technologies d’exploitation massive et intelligente des données • La cyber sécurité• Les systèmes numériques centrés sur les utilisateurs (human-centeredcomputing)

Le portail des métiers de l’Internet du ministère de l’économie, de l’industrie et du numérique répertorie 104 métiers dont la moitié n’existait pas il y a 15 ans. Evolution rapide des technologies impactant directement le contenu des métiers. Le maître mot est la multi-compétence et la construction d’expertise :

• Compétences sectorielles techniques et réglementaires• Compétences techniques spécifiques en Sciences et ingénierie : automatique, informatique, mécanique• Compétences comportementales• Compétences managériales

Des métiers à forts potentiels :• Parmi les fonctions informatiques : développeurs web, architectes web, spécialistes des données (exigera un large spectre

de compétences du nettoyeur de bases de données jusqu’au statisticien) ingénieurs sécurité web, directeur et chef de projet technique

• Parmi les fonctions marketing : KPI management, pilotage de contenu, web analytics, architecte de médias sociaux, community management, traffic manager

Page 13: Forum des Mille - 28 mai 2015

Première restitution des travaux du Forum des Mille - 28 mai 2015 13

Enjeux

Augmentation des besoins pour les profils et compétences suivantes :• Profils pluridisciplinaires disposant de bonnes bases techniques, mais aussi la capacité à communiquer et à piloter des

projets avec une bonne compréhension des métiers concernés. Montée en puissance de la fonction chef de projet• Spécialistes de la sécurisation des données• Architectes capables de maîtriser la complexité grandissante des réseaux• Compétences autour des technologies internet (Java/J2EE et Dotnet, PHP, Drupal…), cloud et applications mobiles.• De gros besoins en cybersécurité (discipline encore peu traitée en formation initiale ou continue)• Compétences recherchées en administration de réseaux ouverts (interne et externe = cloud, mobiles) et en connectivité• Compétences couplées de téléphonie / informatique et vidéo • Bonne maîtrise de l’anglais

Zoom sur le secteur du jeu vidéo• Très forte hausse des effectifs dans tous les métiers liés à l’exploitation de nouvelles consoles aux performances

décuplées. • Adaptation cruciale des concepteurs-développeurs (appelés « programmeurs » dans le monde des jeux vidéo) à ce

nouveau hardware dès sa sortie pour développer des jeux mais aussi de nouveaux outils de production (destinés aux autres fonctions : graphistes, game designers).

• Transition de certains métiers du game design classique vers le monetisation management : spécialisation dans la création de mécaniques de jeu adaptées aux nouveaux business-models (freemium, micro-achats intégrés). Approche plus économique du jeu avec des compétences en analyse statistique.

• Développement important de l’approche sociale du jeu vidéo et du community management pour promouvoir les fonctionnalités typées « réseau social» des futures consoles.

Zoom sur le secteur du e-commerce• Intégration de la vidéo et de la 3D dans les métiers du webdesign• Très forte hausse et spécialisation des métiers du référencement, à la fois SEM (Search Engine Marketing) et SEO (Search

Engine Optimization) alliant connaissances en marketing, en statistiques, en programmation et maîtrise des outils dédiés au référencement

• Emergence des métiers de la big data, nécessitant une expertise en analyse statistique, modélisation mathématique et programmation

• Profils marketing et analyse de données

• Quatre axes stratégiques potentiels : le commerce de demain, mobilité dans les télécommunications, la sécurité-sûreté informatique, la ville intelligente.

• Le marché global de l’Internet des objets (IoT- idO) est estimé à 290 milliards de dollars en 2017 contre 44 milliards de dollars en 2011. Il y aura 3,7 milliards d’objets connectés dans le monde en 2014, soit une croissance de 30 % en un an. L’Internet des Objets est le futur de l’Internet.

• Renforcement de l’attractivité de la filière auprès des jeunes. Cependant, les représentations des jeunes sur ces métiers sont tronquées. Ils se placent souvent comme des usagers, mais sont incapables de passer du statut de consommateur à celui d’acteur. Nécessité de renforcer les passerelles entre le monde de la formation et le monde professionnel.

• Faible féminisation des métiers de ce secteur. Idée de faire témoigner des filles ayant réussi un parcours de formation ou professionnel sur ces métiers.

• Métiers nécessitant des formations à des niveaux très élevés (BAC +5) et qui apparaissent réservés à une élite. Quelle place pour les BAC-3/Bac+3 ? Promotion interne et montée en qualification par la formation continue très limitées.

• Les formations au numérique de la filière professionnelle sont attractives (BAC PRO SEN et BTS systèmes numériques). Bon taux de passage entre le BAC PRO et le BTS. A contrario, le BAC technologique STI2D se trouve être en concurrence directe avec le BAC S.

• Plafond de verre entre la formation initiale en lycée professionnel et les formations de l’enseignement supérieur.• L’évolution rapide des technologies du web entraine la présence de nombreux profils d’autodidactes. Peu de formations

reconnues malgré l’émergence de formations autour du digital, avec des écoles comme EEMI, SUPDEWEB ou SUP’Internet. Manque de reconnaissance des formations qualifiantes, de l’expérience professionnelle et des autodidactes.

• Une bonne offre en formation initiale, bonne offre en formation continue, mais offre globalement segmentée…Les formations diplômantes ne sont pas toujours adaptées aux nouveaux besoins naissants.

• Un écart entre les technologies présentes dans les entreprises, les innovations de ces secteurs et les équipements de certains établissements d’enseignement.

• Les métiers de niveau BAC +2 (technicien, rédacteur web, chef de projet informatique) sont en recul et sont des métiers techniques peu attractifs. La multiplication des objets connectés créera peut être un besoin de maintenance, de réparation et de SAV, d’animateurs de communauté qui concernerait un profil de technicien (niveau de formation IV ou III).

• Des jeunes créateurs d’entreprise du web deviennent prestataires de services pour d’autres entreprises. Expérimenter de nouvelles formes d’organisation du travail qui favorisent l’horizontalité par rapport à la hiérarchie verticale.

Page 14: Forum des Mille - 28 mai 2015

Première restitution des travaux du Forum des Mille - 28 mai 201514

DAS « Transports et éco-mobilité » : construction automobile, ferroviaire, industrie mécaniques, logistique…La région Nord-Pas de Calais dispose de la présence combinée de constructeurs automobiles et ferroviaires adossée à une importante activité industrielle de sous-traitance. Au cœur de l’Europe du Nord, elle est aussi une grande région logistique. Thématiques phares : Sécurité des Transports, mobilité durable, massification des flux, internet des marchandises…Pôles d’excellence et de compétitivité : Pôle I-trans, Pôle automobile, Pôle ferroviaire, Pôle mécanique (Mécanov), Pôle d’excellence Euralogistic…

Atelier TRANSPORTS et ĖCOMOBILITĖRéunion 1 : 20 janvier 2015 - Siège de RégionRéunion 2 : 24 mars 2015 - Euralogistic (Dourges)

Au regard du DAS Transports et éco-mobilités :

4 enjeux principaux commandent les innovations à l’horizon 2025 : • Décarbonation et verdissement du système de transports • Sécurité et sûreté des transports• Systèmes de transports intelligents pour une croissance efficace de la mobilité • Anticipation de la fin de vie des véhicules et des infrastructures et acceptabilité des nouveaux usages de la

mobilité

Les atouts de la région Nord-Pas de Calais : • Positionnement géographique favorable et infrastructures logistiques développées• Une terre d’industries • Une recherche fédérée dans une approche pluridisciplinaire• Une offre de formation riche mais qui demande encore à être structurée

5 axes stratégiques d’innovation : Remarque préalable : L’innovation est transfilières – beaucoup d’innovations sont transverses.

1. Les infrastructures et les systèmes ferroviaires 2. Les matériaux et la motorisation des véhicules 3. La performance des process industriels 4. La sécurité et l’assistance à la mobilité 5. La personnalisation de masse

En filigrane : • La limitation des impacts environnementaux comme fil rouge des innovations.• Fort Impact du numérique sur l’évolution des produits, des services et des process.• Une interrogation sur les usages et leur acceptabilité, importance du facteur humain.

Tous ces développements partent de métiers fondamentaux et basiques qu’il faut savoir maîtriser.

Dynamiques économiques et d’innovation

Page 15: Forum des Mille - 28 mai 2015

Première restitution des travaux du Forum des Mille - 28 mai 2015 15

Impact sur les emplois, les métiers, les compétencesDomaines de compétence en émergence : Industrie (automobile, ferroviaire et mécanique): Plusieurs briques de compétences :

• Matériaux : résistance, traitement de surface, bio-mécanique (propriétés mécaniques sur organismes vivants), recyclage• Mécatronique : mécanique, électronique, informatique – systèmes complexes dont les systèmes embarqués, systèmes

d’assistance• Numérique : interfaces, simulations• Energie : stockage, gestion, conversion… avec un but énergie propre, performance énergétique• Organisation industrielle : Process (Usine du Futur) et Ressources Humaines• Maintenance (notamment maintenance des infrastructures)• Déconstruction et recyclage

Sans oublier les métiers fondamentaux d’usineur, chaudronnier, soudeur, câbleur, assembleur ….

Logistique : Besoins portant sur plusieurs champs :

• Orchestration des flux : combinaisons co-modales ou multi-modales – avec des plateformes permettant de prendre les bonnes décisions

• Organisation, dans un système de forte complexification, ce qui suppose de plus en plus d’ingénieurs• Spécialisations sectorielles, pour répondre à l’évolution logistique ciblée (logistique hospitalière, logistique alimentaire…)• Compétences managériales• Conducteurs : besoins accrus sur des transports en zones courtes avec des évolutions de compétences qui s’apparentent

de celles du transport de voyageur (satisfaction client, relation clientèle...)

Evolution des besoins en compétence :• Des besoins de recrutement à tous les niveaux de qualification• Les métiers cœurs de la filière sont accompagnés par les métiers du process.• Les compétences (et les métiers) évoluent mais ne disparaissent pas. • Importance des pré-requis et du socle de base pour pouvoir aborder sereinement les évolutions – • Au-delà des expertises métiers, des compétences transversales sont demandées par les entreprises• Plus que l’apparition de compétences, c’est la fertilisation des domaines qui est source d’innovation et de

montée en compétences. Les cadres de travail mobilise des compétences multiples et on assiste ainsi à une demande en multi-compétences. .

Modes d’acquisition des compétences, attractivité des métiers : • Question des rôles respectifs de la formation initiale et de la formation en entreprise -Rôle de l’entreprise dans

la professionnalisation et l’entretien des compétences professionnelles• Modes d’acquisition basés sur un mixte de toutes les méthodes pédagogiques actuelles. Intérêt de la mise en

situation professionnelle (« learning by doing »), et de l’alternance• Question de la place des publics en insertion, pour lesquels on peut trouver des modalités particulières

d’intégration de ces filières (écoles de production ?).• Il apparait nécessaire de travailler sur l’image des métiers dès le niveau V et d’organiser des parcours complets

de formation. Travail auprès des jeunes et de leurs familles et en direction des jeunes filles – Importance de se donner et/ou de modifier les représentations, par la mise en proximité avec les réalités professionnelles. Travailler en amont sur la culture technologique et la lisibilité des formations.

Enjeux• Une région industrielle, inscrite dans une géographie et une tradition logistique favorables• Une recherche fédérée sur des axes d’innovation transfilières sur le champ de la mobilité et de la limitation

des impacts environnementaux

Une veille permanente à entretenir pour intégrer ces évolutions dans les contenus de formation sur la base d’ingénieries adaptées et selon des temporalités optimales :

• Des représentations à faire évoluer, par une plus grande proximité des univers de la formation et des réalités professionnelles

• Des profils professionnels classiques, à adapter aux évolutions constantes de leurs cadres d’exercice.• Une culture technologique et numérique à entretenir et développer, des compétences transversales et une

aptitude à l’agilité à développer• Le croisement des compétences, comme support des prochaines évolutions, basées sur la fertilisation croisée.• Importance d’une dimension sciences humaines pour favoriser une évolution alerte et responsable des cadres

et des finalités des activités.

Page 16: Forum des Mille - 28 mai 2015

Première restitution des travaux du Forum des Mille - 28 mai 201516

Atelier SANTĖ et ALIMENTATION

DAS « Santé et Alimentation » : Agriculture, Agro-alimentaire, Chimie- Biologie, Transformation des produits de la mer, industrie des technologies médicales, services liés à la Santé …Une industrie agro-alimentaire forte, adossée au plus grand site hospitalo-universitaire de France et à une importante communauté de recherche en biologie santé ; des problématiques particulières de santé (obésité, problèmes cardio-vasculaires…) et la nécessité d’accompagner le vieillissement.Thématiques phares : alimentation et nutrition durables, technologies de la santé, développement des outils diagnostiques et thérapeutiques, développement de nouveaux médicaments et alicaments, aquaculture et diversification alimentaire, chambre d’hôpital du futur, e-santé…Pôles d’excellence et de compétitivité : Pôle de compétitivité Nutrition-Santé-Longévité, Pôle d’excellence Eurasanté, Pôle d’excellence agro-alimentaire (AGROE), Pôle de compétitivité AQUIMER…

Réunion 1 : 22 janvier 2015 - Siège de RégionRéunion 2 : 16 avril 2015 - CCI Côte d’Opale (Boulogne sur Mer)

Dynamiques économiques et d’innovationEnjeux sociétaux :

• Améliorer la prévention, le diagnostic, le traitement de pathologies ciblées et notamment émergentes• Dimension comportementale• Anticiper les enjeux de vieillissement de la population• Prévenir les pathologies par l’amélioration de l’alimentation• Prise en charge globale des patients dans des systèmes de soin et des systèmes de santé efficaces et soutenables et par

des services innovants (télé-médecine)• La préservation et l’optimisation des ressources agroalimentaires et maritimes

→ La filière « santé »4 secteurs majeurs d’activité pour la filière « santé » :

• pharmacie/biotechnologies/nutrition santé• biomédical• TIC appliquées à la santé• services spécialisés.

Le domaine considère les activités de 800 entreprises, 22 000 salariés, pour un chiffre d’affaires annuel de 8,4 millions d’euros. L’emploi industriel pèse 40% des entreprises du secteur. La région dispose du premier campus hospitalo-universitaire d’Europe. Une activité Pharma/Biotech/Nutrition florissante et prépondérante. Le biomédical représente près d’une entreprise sur 2. 90 % des sociétés de la filière sont des PME de moins de 50 salariés. 2% sont des entreprises de taille intermédiaire (ETI, +250 salariés). 60% des effectifs de la filière régionale sont situés sur la métropole lilloise.La filière est récente : 1/3 des entreprises de la filière ont été créées au cours des 15 dernières années.La croissance du secteur est continue depuis plus de 10 ans :

• l’emploi salarié croît de 2% en moyenne par an, soit une croissance de 23% des effectifs entre 2002 et 2013 ;• le chiffre d’affaires généré par la filière a augmenté de 53% pendant cette période.

Également suivi par le pôle d’excellence «Eurasanté », les enjeux du développement de la silver-économie :• Filière des services : 920 salariés • Filière des produits destinés au marché de la dépendance (produits alimentation – nutrition, produits d’équipements du

domicile : 400 entreprises, 9 700 emplois

Page 17: Forum des Mille - 28 mai 2015

Première restitution des travaux du Forum des Mille - 28 mai 2015 17

→ La filière « agroalimentaire » :Les objectifs du pôle « Agroé » : innovation, emploi, promotion, durabilité.2 300 entreprises, 60 000 actifs dont 36 000 dans la transformation pour 11 milliards d’euros de chiffre d’affaires. 60% en production, 5% en maintenance, 10% en logistique, 10% en commercial.

La filière comprend 15 secteurs d’activité dont certains figurent parmi les leaders mondiaux en chiffres d’affaires : céréales et amylacés, viande et plats préparés, produits laitiers, légumes (frais et transformés), pommes de terre, sucre et confiseries.Le Nord Pas de Calais est la 1ère région agroalimentaire de France en matière d’exportation : 1/3 du chiffre d’affaires. L’agroalimentaire est le 1er secteur industriel du Nord Pas de Calais en chiffre d’affaires. Dissémination de ces activités sur le territoire régional.

La filière comprend également le secteur de la production et de la transformation des produits aquatiques avec Boulogne sur Mer : 1er centre européen de transformation des produits aquatiques ;360 entreprises – 7 000 salariés dont 4 8OO à Boulogne – 1 milliards d’euros de chiffre d’affaires.Pôle de compétitivité Aquimer.

Le DAS « santé alimentation » mobilise une large palette de métiers et de compétences ; sont concernées les activités de production et de services. Concernant les activités de production, les besoins concernent les opérateurs de systèmes automatisés jusqu’aux ingénieurs en passant par les techniciens (notamment de maintenance).Le secteur des Services Aux Personnes requiert également des personnels du niveau V au niveau II.

• La filière « agroalimentaire » recrute en proximité des établissements et assure l’adaptation aux postes de travail à partir de profils privilégiant l’adaptabilité du candidat. L’embauche par les entreprises se fait sur le niveau III, bien que le niveau de compétences attendues repose davantage sur le niveau IV. Des difficultés de recrutement dans le secteur de la maintenance. Un recours au temps partiel et à l’intérim important. Des besoins en personnels dans les métiers de la production auxquels une compétence produit est associée. Des contraintes règlementaires qui favorisent le recrutement de personnes majeures dans ce secteur et non le recours à l’apprentissage.

• Concernant la filière «Santé », les difficultés de recrutement se portent sur des profils qualifiés : » Commerciaux ayant une bonne connaissance de l’univers santé » Doubles profils techniques/santé » Spécialistes techniques d’un domaine pointu (réglementation sur un marché…)

Sur les premiers niveaux de qualification, les besoins concernent essentiellement les segments du biomédical (sur des postes de techniciens de maintenance, opérateurs de conditionnement, soudeurs…) et les services spécialisés (techniciens d’installation au domicile et de maintenance).L’offre de formation continue apparait parfois inadaptée aux attentes du secteur (importance de l’anticipation, de l’adaptation des formations aux enjeux propres du secteur). Le temps passé en formation est une problématique importante pour les TPE/PME qui souhaitent favoriser les stages en milieu ouvert et les formations mobiles.

La qualification est recherchée ; la possession d’un diplôme est souvent indispensable pour attester d’une formation de base (niveau IV minimum); importance de la formation générale :

• permet l’adaptabilité à différentes situations dans l’entreprise (socle de base)• la formation professionnelle intervient sous forme de modules complémentaires (acquisition de savoir-faire techniques)• la spécialisation est réalisée au sein de l’entreprise dans le cadre de l’alternance et/ou de la formation continue.

Les métiers connexes à la production requièrent des qualifications précises ; la double compétence est appréciée : sécurité/environnement, domotique, objets connectés, robotique, commercialisation, qualité.

Les secteurs de la filière « santé » étant en développement, les implantations nouvelles sont nombreuses ; elles font appel aux secteurs du bâtiment et des industries métallurgiques pour l’installation des unités de production et leur première maintenance. Une coloration « santé » est indispensable pour s’assurer du respect des normes relatives à cet environnement.

Impact sur les emplois, les métiers, les compétences

Enjeux

La connaissance précise des métiers constitue un enjeu important pour l’orientation vers l’exercice des métiers du secteur (conditions de travail, niveaux de qualification des emplois).Les conditions du recrutement peuvent donner cours à un sentiment de déclassement par les candidats (mauvaise appréciation du niveau de qualification de l’emploi – marché du travail fermé aux profils sur qualifiés- ou au contraire tendance des PME à recruter des niveaux supérieurs aux nécessités du poste). Importance du dialogue entreprises – Education Nationale (lycées – CFA – enseignement supérieur) et branches professionnelles pour gérer les parcours de formation et d’insertion.Besoin de créer une synergie entre l’offre et la demande de produits et de services dans le cadre de la silver-économie

Page 18: Forum des Mille - 28 mai 2015

Première restitution des travaux du Forum des Mille - 28 mai 201518

Atelier CHIMIE, MATĖRIAUX, RECYCLAGE

DAS « Chimie, matériaux, recyclage » : Chimie, Plasturgie, Textile, Bois, papiers-Cartons, BTP…Ce DAS porte sur la conception, les procédés de fabrication et les usages de tous types de matériaux dans une perspective de développement durable. Thématiques phares : textiles techniques, composites, plastiques biosourcés, matériaux multifonctionnels, recyclage des matériaux…Pôles d’excellence et de compétitivité : Pôle de compétitivité MATIKEM, Pôle de compétitivitéTEAM2, Pôle de compétitivité Up’tex, Pôle d’excellence Textile-Mode-Matériaux, Pôle d’excellence BTP, Pôle d’excellence Plasturgie, Pôle d’excellence éco-activités, Pôle d’excellence Bois…

Réunion 1 : 27 janvier 2015 - Siège de RégionRéunion 2 : 9 avril 2015 - CETI (Tourcoing)

Dynamiques économiques et d’innovationDes défis communs à relever pour les secteurs impliqués dans le DAS :

• Alléger les matériaux : posé comme l’objectif transversal premier du DAS. • Développer des produits et des procédés de fabrication conformes aux exigences du développement durable et

viser l’amélioration constante de l’efficacité énergétique• Nouveaux usages à prendre en compte dans les stratégies de développement : économie de la fonctionnalité et

économie circulaire.• Répondre à l’affirmation des exigences des clients et à l’individualisation des besoins sociaux : développer la

customisation et penser le design des produits.Des champs d’action pour 2014-2020 : Transports – BTP – Santé et bien-être

Dynamiques traversant les activités : • Mécanique : L’innovation se situe dans le process (Usine du Futur). Le secteur emploie 37500 salariés dont près de

la moitié sont ouvriers, de plus en plus qualifiés. Le secteur (composé en 4 sous activités : usinage, maintenance, soudure et assemblage) connait des difficultés de recrutement avec près de 1500 postes non pourvus.

• Plasturgie : L’innovation est interdépendante de la chimie des matériaux. Le secteur innove sur de nombreux marchés (transport, emballage, construction, …). L’évolution des compétences dans le domaine de la plasturgie a pour conséquence le report de besoins en ouvriers non qualifiés sur les ouvriers qualifiés (HSE, laboratoires). L’ouverture à l’export devient un enjeu qu’il faut affronter en renforçant les compétences en marketing des entreprises. Le secteur est confronté aux difficultés de recrutement, principalement sur les métiers de production dits traditionnels (régleurs, stratifieurs, usineurs, …), et à l’évolution des compétences des salariés permettant de préserver et enrichir leurs expertises techniques.

• Le textile continue à miser sur l’innovation, et plus spécifiquement sur la fonctionnalisation des matériaux textiles. Le secteur textile s’ouvre à de nouveaux marchés (transports, santé…). Le secteur a besoin d’opérateurs qualifiés et ses entreprises doivent anticiper les départs de ses salariés pour consolider les transmissions de savoirs. Les produits innovants sont réalisés sur des machines traditionnelles d’où un besoin persistant de former des tisseurs, des tullistes, des teinturiers…

• Les secteurs du Bâtiment et des Travaux publics sont concernés par nombre de mouvements d’innovations technologique et sociale : les éco-matériaux, la performance énergétique, l’éco-rénovation, l’intelligence embarquée des routes, la domotique, l’économie circulaire, la maquette numérique, etc

• Le recyclage occupe une place considérable dans l’économie du domaine, la région étant la 3ème après l’Ile de France et Rhône Alpes. Son développement est lié aux évolutions sociales, réglementaires et technologiques et c’est un secteur confronté à de nombreuses évolutions. Pour autant il reste un secteur industriel, employant 60% d’ouvriers.

Page 19: Forum des Mille - 28 mai 2015

Première restitution des travaux du Forum des Mille - 28 mai 2015 19

Impact sur les emplois, les métiers, les compétences

Enjeux• Les filières industrielles connaissent toutes un déficit d’image qui joue en défaveur des dynamiques des secteurs :

difficultés de recrutement, sections de formation non remplies, problèmes d’anticipation des départs en retraite et de gestion de personnel… D’où un enjeu fort qui repose sur l’attractivité des formations et des métiers : comment communiquer positivement sur les métiers industriels ? comment mettre en avant l’innovation qui les traverse ?

• Les besoins de main d’œuvre reposent essentiellement sur les postes d’opérateurs qui souffrent plus d’une image sociale dégradée. La difficulté d’adhésion est due à l’absence de lisibilité des perspectives offertes par ces métiers ainsi qu’aux représentations qui concernent leur environnement de travail. L’orientation par défaut vers ces métiers doit trouver son substitut.

• Un socle commun de qualification (et de représentations ?) est à construire pour les métiers des industries : la formation serait vecteur de ce socle de compétences et la spécialisation s’opère en entreprise. Pour s’adapter les opérateurs ont besoin de spécialisation, besoin qui peut être réglé par des dispositifs de formation courts et la modularisation des contenus de formation.

• Enjeu de rapprochement entre monde professionnel et monde éducatif afin de diffuser les innovations technologiques auprès de chaque acteur : un système d’aller-retour peut enrichir à la fois les connaissances des formateurs et des apprenants comme celle de l’entreprise. La valorisation de plateaux techniques et de démonstrateurs a ici un rôle à jouer.

• Enjeu de transmission des savoirs (textile, chimie notamment) car les outils et savoir-faire sont touchés par l’innovation mais ils ne sont pas obsolètes pour autant.

• Enjeu d’évolution des modes collaboratifs : mode projet, intégration des métiers, dynamiques relationnelles. Ce qui suppose un nouveau rapport à la responsabilité et à la délégation du travail.

• Enjeu d’évolution des usages : nouveau usages, économie de la fonctionnalité, économie circulaire

→ Tendances sur les métiers et les besoins en compétence dans les différentes activités : • En mécanique, l’enjeu principal est de concevoir des produits et procédés de fabrication « propres ». Enjeu qui impacte

les compétences attendues des salariés.• Dans le domaine de la plasturgie les évolutions portent principalement sur les métiers de la maintenance et de la

mécanisation. Ce sont les métiers traditionnels qui évoluent avec l’émergence de compétences en lien direct avec l’innovation comme dans le métier de stratifieur appelé à manipuler les nouveaux matériaux.

• La plasturgie a créé 9 CQP (+ 7 en préparation) pour faire face aux évolutions des métiers. Le BTS Europlastic est en cours de rénovation et est attendu par la profession pour faire face à la montée des compétences attendues des techniciens.

• L’industrie chimique est aussi traversée par des besoins d’innovation organisationnelle : management, QHSE, anticiper et répondre à la demande du client…

• L’industrie chimique (13 000 emplois) connait également des tensions sur les postes d’opérateurs de fabrication et les formations ont du mal à recruter des jeunes. Pourtant les salaires y sont attractifs mais la méconnaissance des métiers jouent en leur défaveur. A noter la création à le rentrée 2016 de 2 BTS : « procédés chimiques HQSE » et « métiers de la chimie ».

• Les métiers du recyclage peuvent être des métiers d’insertion pour un public en difficulté scolaire mais souffrent d’une image sociale dévalorisée et d’un manque de connaissance de ses métiers auprès des opérateurs de formation. Il n’existait avait pas de formation dédiée avant la création de 2 CQP (opérateur de tri manuel, opérateur de tri industriel) et un CQPI (maintenance – animateur d’équipe).

• Nombre de métiers du BTP sont concernés par l’application de matériaux, ce sont alors les innovations industrielles qui impactent les métiers du secteur par les évolutions techniques inhérentes à ces nouveaux matériaux. Le niveau de compétence requis augmente en conséquence. De plus l’utilisation d’éco-matériaux a un impact positif sur l’image des métiers auprès des jeunes, mais est corrélée à une injonction à former (RGE) qui est parfois mal perçue par les entreprises. La vision transversale et intégrée des chantiers devient un enjeu pour l’avenir (maquette numérique, gestion technique des bâtiments). La création de la fonction d’intégrateur domotique témoigne de cette tendance à prendre en compte le besoin de de coordination et d’intégration des différents corps de métiers. Les métiers du bâtiment deviennent des métiers d’expert tout en devant faire face à une probable industrialisation de certaines de ses tâches.

→ Evolution des compétences : • Evolution des métiers traditionnels en conséquence et développement de compétences propres. Les besoins en

opérateurs de production et de fabrication sont toujours une réalité (opérateurs de production en tissage et dentelle, opérateurs du recyclage, etc.). De façon générale il n’y a pas de nouveaux métiers mais une évolution de ceux-ci.

• Innovation organisationnelle : l’encadrement intermédiaire joue un rôle primordial pour donner du sens à l’innovation et pour l’intégration des différents métiers dans un projet novateur qui doit traverser toute l’entreprise. On voit augmenter le besoin de management de proximité. Est valorisable également le fonctionnement en mode projet et un management intégré

• Décloisonner les fonctions semble être en enjeu commun avec l’importance donnée à la polyvalence comme compétence favorisant l’employabilité des personnes. La montée en compétences spécifiques aux métiers s’accompagne d’une demande des entreprises de compétences générales affirmées : autonomie, réactivité, savoir-être, maturité, multi compétence, maitrise du numérique, …

• La transversalité est plébiscitée ainsi que son pendant, la spécialisation. Par exemple des profils d’ingénieurs spécialisés en chimie avec des compétences en science de gestion sont très recherchés. La transversalité est également intersectorielle : BTP/recyclage (recyclage des routes), BTP/textile (pose d’une sous-couche textile des routes), etc.

Page 20: Forum des Mille - 28 mai 2015

Première restitution des travaux du Forum des Mille - 28 mai 201520

Atelier ĖNERGIE

DAS « Energie » : Energie, BTP, Bois, industrie mécanique, électricité-électronique…Ce DAS fédère toutes les activités de production, stockage et diffusion de l’énergie autour de l’enjeu de la « transition énergétique » ; il intègre également la question de l’efficacité énergétique des bâtiments.Thématiques phares : énergies renouvelables, modes de stockage, régulation et efficacité énergétique…Pôles d’excellence et de compétitivité : Pôle d’excellence Energie 2020, Pôle d’excellence éco-activités, Pôle Bois, Pôle Médée...

Réunion 1 : 3 février 2015 - Siège de RégionRéunion 2 : 14 avril 2015 - CUD (Dunkerque)

Impact sur les emplois, les métiers, les compétences

Dynamiques économiques et d’innovationLe DAS « Energie » : Faire de la région Nord-Pas de Calais une économie attractive et productive en manière d’économie décarbonée (importantes consommations d’énergie dans la région liées à la présence d’un tissu industriel dense). Objectif : mobiliser le tissu économique en développant les synergies entre les entreprises aux savoir-faire complémentaires pour les positionner sur les marchés d’avenir relatifs à la maîtrise de l’énergie et au développement des énergies non carbonées.Les axes stratégiques du DAS Energie :

• Production (biomasse, biogaz, GNL comme carburant de substitution, froid, bois-énergie, énergie marine, éolien, photovoltaïque) ;

• Stockage et transport (hydrogène) ;• Réseaux (conversion électrique, réseaux intelligents, gestion du multi sources) ;• Efficacité énergétique (GNL, composant chaînes électriques, optimisation des machines électriques, bâtiments,

valorisation des énergies fatales).Le périmètre de la filière :

• la production et la distribution d’énergie traditionnelle ou renouvelable• la constitution de réseaux d’énergie (1 300 établissements)• le stockage et le transport (12 200 salariés)• la fabrication, l’installation et la maintenance d’équipements (7 300 établissements et 52 150 emplois dont 28

800 en activité principale).

1/3 des entreprises travaillent à l’export – 32% du chiffre d’affaires de la filière (17% à destination de l’UE dont l’Allemagne 1/3), 7% à destination du Moyen Orient).Le secteur se compose de grands opérateurs (inter)nationaux mais également d’entreprises de toutes tailles proposant des équipements et des services innovants.

Perspectives d’emploi : Le secteur de l’énergie est en pleine mutation et la filière présente de réelles perspectives en termes de création d’emplois :

• Besoin de rajeunir les effectifs• Nécessité de moderniser certaines installations (efficacité énergétique)• Orientations politiques (transition énergétique)• Adaptation de corps de métiers préexistants

→ De profonds changements à anticiper et à accompagner, en adaptant les dispositifs de formationEn 2014, 19% des entreprises de la filière ont exprimé un besoin de recrutement (environ 3 200 emplois).Le segment « Installation, exploitation équipement et maintenance » constitue la plus forte proportion de salariés en Nord-Pas de Calais (49% des effectifs pour 78% des entreprises employeurs)

→ Le manque de compétences pose problème pour 56% des entreprises qui ont recruté

Page 21: Forum des Mille - 28 mai 2015

Première restitution des travaux du Forum des Mille - 28 mai 2015 21

Exemples de nouveaux métiers :• Intégrateur: professionnel expérimenté (régulation, GTB, installateur spécialiste)• Econome de flux : suivi des consommations énergétiques et optimisation technico-économique• Manageur de l’énergie : coordonne tous les aspects de gestion de l’énergie, de l’efficacité, de la gestion des déchets et du

développement durable en énergieL’exemple des réseaux d’énergie (smart grids) montre la nécessité de croiser les champs professionnels de l’énergie et du numérique.Énergies renouvelables : adaptation de corps de métiers préexistants :

• Relais de croissance pour les métiers « classiques » de l’installation, exploitation d’équipements et de maintenance. Ex : ingénieur, soudeur, soudeur/assembleur, usineur, serrurier/métallier

• Métiers appelés à évoluer en intégrant une dimension énergie, par exemple : métiers du BTP, juristes etc. • Métiers d’ensemblier : ex. méthanisation• Association de différents corps de métiers : maîtrise des procédés biologiques, génie civil, tuyauteries, traitement des gaz,

électrotechnique, machines à combustion, etc.• Optimisation technico-économique des installations par la maîtrise des interfaces Source.

Nucléaire : • Maintenance des réacteurs en exploitation : compétences recherchées chez lez prestataire (contrôle, tuyauterie,

soudure…) ; compétences à renforcer chez EDF (gestion de projet, logistique…) – Besoin de renouvellement des effectifs• Déconstruction : actuellement surtout sur les installations de recherche ou de stockage ; ingénierie gestion de projet ;

mais à terme surtout, génie civil, manutention, logistique.Efficacité énergétique des bâtiments – éco-matériaux et réhabilitation énergétique :

• Enjeu considérable lié à la performance énergétique des bâtiments• Adaptation des métiers traditionnels aux impératifs énergétiques• Evolutions rapides liées aux réglementations et aux agréments-labels• Anticiper la restructuration de la filière• Renforcer les compétences de base et la transversalité

Les autres secteurs mobilisés dans le secteur de l’énergie : bureaux d’études, sidérurgie, commerce, structures métalliques, travaux publics, construction.

EnjeuxConstats : il n’y a pas à proprement parler de nouveaux métiers mais des métiers traditionnels en mutation qui appellent de nouvelles compétences.Les métiers de l’énergie sont des métiers qui existent mais qui évoluent techniquement et dans leur exercice, ces évolutions doivent être intégrées dans les formations traditionnelles. L’intégration de ces évolutions dans les offres de formation est parfois ressentie comme trop lente, même dans le supérieur où il y a cependant plus de souplesse par adapter les diplômes. Besoin d’accentuer les connexions avec le monde de l’entreprise.Besoin d’un socle commun général et technique, de compétences transversales et de compétences techniques spécialisées. Développement de la poly-compétence (numérique et énergie…)

Question des métiers qui tendent à se raréfier voire à disparaître : soudeurs, bûcherons, ramoneurs, débardeurs... Comment les préserver car ils ont de l’avenir ? Question de l’ampleur et de la structuration de l’offre de formation.

Comment intégrer les nouvelles compétences aux formations existantes ?• Dans le supérieur : faire venir davantage les professionnels dans les formations.• Apport positif de l’alternance pour professionnaliser la formation : mais inventer « une nouvelle alternance » ou mieux articuler les dispositifs existants (temps plein - optimiser l’alternance en voie scolaire- apprentissage (très contraignant) contrat de professionnalisation (plus souple mais onéreux) : mixer formation continue et apprentissage, bref innover dans la pédagogie).• Formation des formateurs : « mise à niveau de la ressource pédagogique » nécessité mais question de la prise en charge du coût, de la disponibilité, de l’obligation ou non de se former pour les enseignant-formateurs.

Question de l’attractivité : Il n’existe pas de représentation générale des métiers de l’énergie. Peut-être faudrait-il partir d’une représentation du circuit et des usages de l’énergie pour mieux donner à voir quels sont les métiers qui y contribuent.Les intitulés de formation et diplômes ne contribuent pas à la lisibilité des formations.Question de la faible « appétence » constatée des étudiants à s’impliquer dans les options qui leur sont proposées dans leur cursus de formation supérieure (génie civil bâtiment) qui leur apportent des compétences complémentaires (ex : numérique, informatique…) Ils semblent s’investir davantage dans les matières traditionnelles du métier (forts coefficients aux examens) qu’ils ont choisies et négliger les options qui pourtant apportent des compétences recherchées par les entreprises.Très peu de mixité dans la filière technologique et donc dans l’ensemble des formations relevant du champ de l’énergie.

Page 22: Forum des Mille - 28 mai 2015

Première restitution des travaux du Forum des Mille - 28 mai 201522

Atelier Économie Résidentielle et Présentielle

Activités présentielles ou résidentielles : hôtellerie-restauration, tourisme, loisirs, commerce, alimentation, BTP, Propreté, Services à la personne, …Un certain nombre d’activités relèvent davantage de l’économie résidentielle ou présentielle : essentielles à la vie économique et sociale locale, ces activités sont en effet tournées vers les ménages résidents ou de passage sur le territoire. Thématiques phares : rayonnement, activités de proximité, circuits courts, e-commerce, panel de services, domicile, silver-économie …

Un atelier qui ne pouvait pas ne pas se tenir !

Six grands Domaines d’Activité Stratégiques (DAS) ont été identifiés dans le cadre de la SRI-SI, comme étant les points forts sur lesquels la région Nord Pas-de-Calais se situait au niveau de l’excellence européenne et sur lesquels pouvaient être fédérées l’ensemble des énergies régionales en termes d’innovation.

Bien que non répertorié en tant que DAS, l’Economie Présentielle et Résidentielle, au même titre que l’Artisanat, ne pouvait être ignorée.

2/3 des emplois du Nord Pas de Calais sont effectivement des emplois présentielsIls concernent de nombreux secteurs d’activité tels que le commerce, la construction, l’administration publique, les services à la personne, la santé et l’action sociale, mais aussi l’hébergement, la restauration, le tourisme et les loisirs…

Une nouvelle approche de l’économie régionale qui a guidé la problématique de cet atelierCes activités sont définies par l’INSEE comme des « activités mises en œuvre localement pour la production de biens et de services visant la satisfaction des besoins de personnes présentes dans la zone, qu’elles soient résidentes ou touristes ». Elles se distinguent des activités économiques classiques basée sur des activités de production traditionnelles et les services associés (Economie Productive), principalement tournée vers l’exportation.Longtemps caractérisée par l’importance de ses emplois « productifs », la région Nord-Pas de Calais rejoint aujourd’hui la moyenne nationale quant au poids des emplois présentiels dans son économie. Ces activités, ancrées dans les territoires et tournées vers les besoins des populations, ont connu une meilleure résistance aux crises récentes et constituent un véritable potentiel de développement. Elles posent néanmoins la question de la qualité des emplois qui y sont associés et des ressources mobilisées pour les accompagner dans un contexte de contraintes budgétaires publiques.

Réunion : 21 avril 2015 - Louvre Lens

Page 23: Forum des Mille - 28 mai 2015

Première restitution des travaux du Forum des Mille - 28 mai 2015 23

Un atelier atypique et complexe

La grande diversité des activités relevant de l’économie présentielle rendait difficile leur traitement exhaustif au sein de l’atelier qui y était consacré. Des activités telles que le Bâtiment, le commerce, la santé ont pu être abordées à travers les dynamiques exposées dans le cadre des DAS Artisanat, Energie, Santé et alimentation. Le parti pris pour cet atelier était de se focaliser sur un nombre limité d’activités et de prendre comme porte d’entrée le Territoire et les populations y résidant. Partant des dynamiques territoriales, il s’agissait de porter un regard transversal sur les dynamiques propres au développement de ce type d’activités.Le choix s’est porté sur le territoire de Lens, engagé dans une dynamique de développement originale à travers le projet Euralens. Il s’est principalement articulé autour des activités médico-sociales et de services à la personne, et du tourisme. L’exemple du Tourisme a permis de rendre compte de la dynamique de développement touristique induite par l’implantation d’un équipement culturel tel que le Louvre-Lens. Le propos a pu être généralisé à travers la présentation du dispositif des « contrats de rayonnement touristiques » travaillés avec les différents territoires régionaux. Un zoom sur les besoins en compétences, a permis de rendre compte de de l’émergence de besoins transversaux de formation dans des domaines tels que l’animation numérique. L’autre choix sectoriel s’est focalisé sur le domaine des services à la personne et du médico-social, à travers les projets développés sur le champ de la Silver-économie ; l’accent a par ailleurs été mis sur les besoins de coordination le champ du social et du médico-social.

Des constats / Des nouveaux Enjeux / De nouvelles dynamiques / De nouveaux impacts sur les métiers et de nouveaux besoins de formations

Les témoignages d’expériences et les exemples choisis qu’il s’agisse du tourisme ou du médico-social et qui auraient également pu trouver écho dans l’économie sociale et solidaire, ont montré l’importance d’un partenariat de proximité et de fonctionnement en synergie avec un réseau d’acteurs territoriaux (contrats de rayonnement touristiques / dynamique Euralens) caractérisant une démarche innovante par son mode de gouvernance, les mutualisation et coordination (exemples dans le domaine médico-social), le dialogue développé avec les différentes parties prenantes et la transversalité déployée.

Clés de réussite

Evoquer l’économie présentielle pour repenser l’offre de formation permet de revisiter les frontières et cadres de référence en ce sens que les exemples pris ont permis de poser comme clé de réussite l’entrée territoriale. Le bassin de vie s’avère la référence en ce sens qu’il doit permettre de décloisonner les acteurs et de les rendre parties prenantes dans la recherche de nouveaux modes de développement des activités.Reposant essentiellement sur des métiers de la relation, l’économie présentielle suppose par ailleurs une attention particulière à l’innovation sociale, sur un champ qui pourrait à défaut renvoyer à des activités déqualifiées (et souvent féminisées).Il est également apparu intéressant de raisonner en termes d’usage, fonction à laquelle on cherche à répondre, passant par le service et par le développement ou l’accompagnement d’outils. Une autre clé de réussite est de réfléchir à partir des besoins des personnes, d’entrer par les usages et les besoins (dynamique Euralens / Dispositif Efficace).L’impact des dynamiques territoriales a également mis en évidence, au travers l’exemple de la sylver économie, la nécessité de raisonner inter filière (lien tourisme – sénior) et non à l’intérieur d’une seule filière afin de mieux mutualiser les compétences.Enfin, les problématiques liées à l’économie présentielle ont permis de s’interroger sur le fil à trouver pour développer des actions de formation permettant de travailler à la fois sur le technique et le service. Le monde de l’équipement et le monde du service semblent s’ignorer. Les discussions ont permis de confirmer la nécessité d’une interaction entre ces deux mondes en conciliant la fluidité du service lié aux compétences avec l’utilisation optimale des équipements.

Réunion : 21 avril 2015 - Louvre Lens