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LE FORUM DES PHARMACIENS BORDEAUX 2010

Forum des Pharmaciens Bordeaux 2010

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Forum des Pharmaciens Bordeaux 2010

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QUAND13, 14, et 15 novembre 2010

OUPalais des Congrès

Av. Jean Gabriel Domergue

33030 Bordeaux

Accès au Palais

A10 Paris - Bordeaux,

sortie Bordeaux-Lac Parc des

Expositions direction Bordeaux-Lac,

sortie Rocade 4, 4A et 4B,

puis cours Charles Bricaud.

QUIDirecteur du Forum

Thierry Marangé

Rédaction

Stéphane Le Masson

L’équipe du Forum

Houri Chichmanian, Marine Frachon,

Thibaut Jouvet, Jean Guillaume Lacoste,

Louisiane Mairesse, Christine Marquès,

Christine Miéral, Quentin Pouillard,

Pascale Pouyet, Nathacha Sosnowski,

Elisabeth Vital Durand, Elma Zerzaihi.

Régie publicité

Carbone Santé, Vanessa Toubon

L’organisation du Forum

PACKAGE ORGANISATION

Groupe GL EVENTS

10, quai Charles de Gaulle

69006 Lyon

Tél : 04 78 17 62 31

Fax : 04 78 17 62 57

PACKAGE ORGANISATION PARIS

38-40, avenue de New York

75016 Paris

Tél : 01 44 31 52 60

Fax : 01 44 31 52 61

La communication Forum

- Editeur : Package Organisation

- Mise en page : Composer

- Imprimé en France par

IMPRIMERIE BRAILLY - AB NUMERIC

SOMMAIRE

EDITORIAUX.................................................................p. 3

ACTUALITÉS ............................................................... p. 7

ENTREVUES.............................................................. p. 49

CONFÉRENCES .......................................................... p. 73

EXPOSANTS.............................................................. p. 93

PARTENAIRES......................................................... p. 105

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2011, vers une nouvelle ère !L'heure est grave ! L'officine est confrontée à une crise comme elle n'en avait

jusqu'alors jamais rencontrée. Une crise qui se traduit par la fermeture et la disparition

de nombre de points de vente, victimes de la compression des dépenses de santé et

de la diminution de la marge sur le médicament.

Mais au-delà du contexte économique, pour le moins morose, la pharmacie française

a toutes les raisons d'espérer. Après avoir été l'objet de toutes les critiques, son modèle

a finalement été reconnu par l'Europe. Le principe de subsidiarité permettra encore

longtemps aux patients de pouvoir trouver conseils et médication à côté de chez eux.

Mieux ! Un certain nombre de textes européens en préparation devraient encore faire bou-

ger les lignes au profit du modèle hexagonal. Pharmacovigilance, contrefaçons - rebapti-

sées falsifications - ou encore information des patients devraient ainsi contribuer à faire

de la France une référence en Europe. Et le maillage territorial, l'exemple à suivre !

Car la pharmacie française tire sa force de la répartition démo-géographique. Néan-

moins, il reste incontestablement des améliorations à apporter, tant sur le plan urbain,

pour atténuer la surreprésentation officinale, comme à Bordeaux, que sur le plan rural

pour améliorer la proximité sanitaire. Un enjeu vital, à l'heure où la baisse programmée

du nombre de médecins peut se traduire par l'apparition de déserts médicaux.

Un problème que la loi hôpital, patients, santé, territoires (HPST) s'est employée à

résoudre en consacrant le pharmacien acteur de soins de premiers recours. Une loi qui

a également consacré le rôle fondamental du pharmacien dans l'éducation thérapeu-

tique des patients et lui a délégué des missions de service public. Sans oublier un sta-

tut de référent pour les établissements d'hébergement pour personnes âgées

dépendantes (EHPAD).

Autant de motifs de satisfaction qui devraient forcer à un certain optimisme. Et

convaincre du bien fondé de leurs actions l'ensemble des représentants de la profes-

sion : syndicats, conseil de l'Ordre...

Pour toutes ces raisons, le Forum de Bordeaux veut être l'occasion de célébrer la vic-

toire de l'Officine. Une victoire qui ne doit rien au hasard et vient consacrer les efforts

de toute une profession unie et volontaire.

A travers le programme du Forum construit sur le nécessaire lien ville-hôpital et hôpi-

tal-ville, vous trouverez des outils utiles et indispensables qui vous permettront de

mieux appréhender votre environnement. Un grand rendez-vous annuel de la profession

pour dialoguer, apprendre, réfléchir et comprendre les enjeux de demain. Pendant trois

jours, sur les bords de la Garonne, vous conforterez votre place d'acteur privilégié de

la chaîne de soins, vous complèterez votre formation d'entrepreneur officinal et trou-

verez les réponses et les pistes pour préparer la pharmacie du XXIe siècle.

Thierry Marangé

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Un 6e forum au cœur de l'actualite pharmaceutiqueAprès Toulouse, Montpellier, Lyon, Nantes, Nice, c'est Bordeaux qui accueille le

6e Forum des pharmaciens.

Organisé par Thierry Marangé et toute l'équipe de GL Events Package Organisation,

dont la réputation en terme de congrès n'est plus à faire, ce Forum sera cette année

encore l'occasion d'échanger et de s'informer pour aborder les défis actuels de notre

profession.

Rendez-vous incontournable, le Forum des pharmaciens est également un lieu de for-

mation et d'actualisation des compétences et des connaissances. Une nécessité deve-

nue obligation avec la reconnaissance de nouvelles missions et la consécration, en

2009, par la loi HPST, du pharmacien comme un vrai professionnel de santé. Une

obligation qui nécessite cependant de disposer de moyens pour y parvenir.

Car ces nouvelles missions, comme l'éducation thérapeutique et le développement du

conseil, nécessiteront d'améliorer sans cesse la qualité et donc de former les équipes

officinales pour développer des marchés périphériques nouveaux.

Je suis donc très heureux que le Centre d'Etudes et de Formation hospitalières (N° de

formation continue 1173933175), dont on connaît l'implication dans le développe-

ment personnel continu de la pharmacie, aide les organisateurs à coordonner l'aspect

scientifique de ce 6ème forum.

A l'heure où l'économie de l'officine subit de plein fouet les effets de la régulation des

soins de ville avec une baisse, pour beaucoup, du chiffre d'affaires et de la marge, le

rassemblement de l'ensemble des responsables ordinaux, syndicaux, hospitalo-univer-

sitaires, pharmaciens de terrain ou experts doit permettre cette réflexion d'ensemble.

Les conférences du Forum, l'exposition des industriels, les tables rondes que nous ani-

merons avec les journalistes du Quotidien du Pharmacien sur des thèmes d'actualités

- conséquences de la loi HPST, pharmacie d'officine et Internet, le pharmacien d'offi-

cine et le malade cancéreux à domicile -, contribueront incontestablement à mieux

appréhender ces défis.

Autant d'éléments qui constitueront, sur les bords de la Garonne et de la Gironde, un

gage de réussite pour le 6ème Forum de Bordeaux.

Bernard CharlesDéputé honoraire,

Coordonnateurscientifique du Forum,

Président du CEFH

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PLFSS 2011 :la rigueur comme ligne directriceConfronté à un déficit record des comptessociaux, le gouvernement a fait le choix de la rigueur budgétaire. Avec prèsde 2,5 milliards d’économies annoncées, le projet de loi de financement de lasécurité sociale (PLFSS) traduit cettevolonté de limiter les dépenses. Pourassumer le taux de progression de l’ondam,fixé à 2,9 % par le président de laRépublique, patients, professionnels desanté et surtouts industriels devront mettrela main à la poche. Une contributionimportante, qui ressemble cependant à un cautère sur une jambe de bois.

L’heure est à la rigueur. Face au déficit abyssaldu régime général de la Sécurité sociale, quidevrait atteindre 23,2 milliards d’euros en 2010et pourrait se creuser jusqu’à 28,6 milliardsd’euros l’année prochaine, le gouvernement achoisi de resserrer les boulons. Et personnen’échappera à ce tour de vis ! En particulier dansle secteur de la santé. Si toutes les branches -maladies professionnelles et accidents du travail(- 0,3 milliards d’euros), vieillesse (- 10,5 mil-liards d’euros), allocations familiales (- 3,2 mil-liards d’euros) – sont dans le rouge, c’est eneffet la branche maladie qui plombe sérieuse-ment les comptes de la sécurité sociale. Forted’un déficit record de - 14,5 milliards d’euros,elle est même à l’origine de plus de la moitié decelui du déficit du régime général.

D’où la volonté du gouvernement « de contenirl’augmentation des dépenses de notre systèmed’assurance maladie par une politique d’efficiencetout en le recentrant progressivement sur le finan-cement des dépenses considérées comme les plusutiles médicalement », a ainsi expliqué la ministrede la Santé. En clair, il s’agit de « conserver lesprincipes fondamentaux de notre système d’assu-rance maladie : un taux de remboursement d’au-tant plus élevé que les pathologies sont graves,lourdes et coûteuses », a encore ajouté RoselyneBachelot.

Fin du régime d’exception pour les médicaments orphelinsRien détonnant dès lors, à ce que le gouverne-ment ait présenté un plan d’économies dras-tiques. Un plan qui affectera donc tous lesacteurs sans exception et devrait permettre derécupérer 2,5 milliards d’euros. Premiersvisés : les industriels qui, comme l’an passé,seront confrontés à une baisse des prix et àune pression sur les volumes. Ils seront ainsidirectement mis à contribution, puisque desbaisses de prix sur les spécialités pharmaceu-tiques et les dispositifs médicaux devraientpermettre au gouvernement d’économiserquelque 500 millions d’euros. « Ces baisses deprix seront négociées dans le cadre convention-nel qui lie les entreprises pharmaceutiques auComité économique des produits de santé(CEPS) », a expliqué la ministre.En outre, certains médicaments destinés auxmaladies rares seront désormais assujettis auxdiverses taxes qui frappent le secteur. Les fabri-cants de ces médicaments orphelins devront doncs’acquitter « de la taxe sur la promotion des spé-cialités médicales et de la contribution sur le chif-fre d’affaires des grossistes répartiteurs et deslaboratoires qui vendent en direct, dès lors que lechiffre d’affaires lié à ces produits excèdera 20millions d’euros ». Sans oublier la taxe « diteclause de sauvegarde » qui frappe tout laboratoiredont le chiffre d’affaires enregistre un taux decroissance supérieur à celui prévu par le taux K.Une clause durcie, puisque ce taux K, dont lefranchissement déclenche le versement deremises à l’assurance maladie est ramené de 1 %en 2010 à 0,5 % en 2011.

Maîtrise médicaliséeComme les laboratoires pharmaceutiques, lespatients seront impactés par la baisse du taux deremboursement des vignettes bleues (médica-ments à service médical modéré), qui passera de35 % à 30 %. De la même manière, une diminu-tion de cinq points du niveau de leur prise en

Roselyne BachelotMinistre de la santé

et des sports

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charge affectera les dispositifs médicaux. Des dispositifs médicauxqui feront par ailleurs l’objet d’« un accord cadre destiné à régulerle secteur ». Dans l’optique d’économiser 75 millions d’euros sup-plémentaires, les conditions de prise en charge des affections delongue durée (ALD) seront également durcies. Le gouvernementtable aussi sur une économie de 35 millions d’euros en instaurantune prise en charge au forfait des dispositifs d’autocontrôle du dia-bète pour les patients non-insulinodépendants. Enfin, la contribu-tion pour les consultations à l’hôpital sera modifiée. Si, aujourd’hui,le ticket modérateur de 20 % est payé par l’assuré sur les actesjusqu’à 91 euros, ce seuil sera relevé jusqu’à 120 euros.Quant aux médecins, ils devront « contribuer à hauteur de 550 mil-lions d’euros à la maîtrise médicalisée », a expliqué la ministre dela Santé. Une maîtrise médicalisée qui s’appuiera sur les référen-tiels de la Haute autorité de santé (HAS), sur les mises sous ententepréalable et sur l’action des délégués à l’assurance maladie (DAM).

Tour de vis pour une croissance de 2,9 %Et pour atteindre cet objectif, la ministre a annoncé qu’elle allait« mobiliser les agences régionales de santé (ARS) afin que les pro-grammes mis en œuvre couvrent les prescripteurs en ville comme àl’hôpital ». Avec des objectifs de gestion du risque qui couvrent « lechamp des transports sanitaires, des médicaments de la liste ensus et de la prise en charge de l’insuffisance rénale chronique. »Malgré les contestations de la Fédération nationale des médecinsradiologues (FNMR), les tarifs de cette spécialité baisseront, toutcomme ceux des biologistes, pour un total d’environ 200 millionsd’euros. Seuls les généralistes tirent, un tant soit peu, leur épingledu jeu, puisque Roselyne Bachelot à confirmé la hausse du C à 23euros pour le 1er janvier 2011. Une revalorisation qui arrive toute-fois quatre années après avoir été conventionnellement décidée parles différents partenaires.Au final, ce tour de vis devrait permettre, selon Roselyne Bachelot,de supporter « une croissance de +2,9 % de l’objectif national desdépenses d’assurance maladie (Ondam) et donc 4,7 milliards d’eu-ros de dépenses supplémentaires ». Des dépenses qui seront équi-tablement réparties puisque l’Ondam hospitalier sera, cette annéeencore, identique à celui de la ville. Une équité perçue commeinjuste par la Confédération des syndicats de médecins de France(CSMF) qui rappelle que l’Ondam ville a été « tenu en 2010, alorsque l’hôpital a enregistré un dérapage de quelque 500 millionsd’euros ». Une goutte d’eau par rapport aux 21,4 milliards d’eurosde déficit attendus en 2011. Une goutte d’eau néanmoins impor-tante dans la mesure où les grands fleuves sont toujours issus depetites rivières. n

SLF

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Le médicament bon élève des dépenses de santéSelon le rapport présenté par la direction de la recherche,

des études, de l’évaluation et des statistiques (DRESS), en

2009, quelque 223,1 milliards d’euros ont été consacré aux

dépenses courantes de santé. En progression de +4 %, par

rapport à 2008, celles-ci ont représenté, l’année dernière,

11,7 % du produit intérieur brut (PIB). Plus des trois quarts

(78,7 %) de ces dépenses courantes de santé étaient impu-

tables à la consommation de soins et de biens médicaux

(CSBM) qui a atteint, en 2009, les 175,7 milliards d’euros.

(9,2 % du PIB). Une part qui a quasiment triplé en un peu

moins de cinquante ans, puisqu’en 1960, la CSBM ne repré-

sentait que 3,4 % du PIB. La progression a néanmoins été

régulière jusqu’au milieu des années quatre-vingts, la part

de la CSBM dans le PIB atteignant 7,1 % en 1985 avant de

croître par à coups avec des périodes de stabilité et des

périodes de forte croissance. Bien que pour la deuxième

année consécutive, elles continuent de progresser moins

rapidement en 2009 (+3,3 %), qu’en 2008 (+3,7 %) et

2007 (+4,2 %), ces CSBM ont représenté 2 724 euros par

habitant (+2,8 % par rapport à 2008). En volume, la CSBM

a augmenté de 3 % en 2009, comme en 2008. Le ralentis-

sement en valeur concerne les principaux postes de

dépenses, à l’exception notable des soins hospitaliers et des

transports de malades. En 2009, le prix des soins hospita-

liers progresse de 1,1 % et celui des soins ambulatoires de

0,8 %. Seul le prix des médicaments est, comme les années

antérieures, en diminution de -2,6 %, (-2,3 % en 2008 et -

2,5 % en 2007). Ce sont les plus fortes diminutions enre-

gistrées depuis 1997. Cette diminution, due à la poursuite

des mesures de baisse de prix et au poids croissant des

génériques, constitue donc la cause principale de la progres-

sion modérée des prix de la CSBM. La part de la CSBM

financée par la Sécurité sociale est de 75,5 % en 2009,

celle prise en charge par les organismes complémentaires

est de 13,8 %. Le reste à charge des ménages s’établit

quant à lui à 9,4 %.

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Rapport de la Cour des comptes : la sous estimation des déficits épinglésA l’occasion de la présentation de leurrapport annuel sur l’application des loisde financement de la sécurité sociale, les magistrats de la cour des comptes ontdéploré une dégradation sans précédentdes comptes du régime général. En outre,les juges de la rue Cambon ont clairementépinglés les hôpitaux publics et leschirurgiens dentistes. Pour les premiers,ils ont déploré une sous-estimation et uneconcentration des déficits. Pour lesseconds, les juges financiers ont critiquél’inadaptation de l’actuelle nomenclature,et l’opacité des tarifs. Enfin, les magistratsfinanciers ont appelé de leurs vœux uneréorganisation de l’imagerie médicale.

Le constat de la cour des comptes est sans appel.Dans son volumineux rapport annuel sur la Sécuritésociale (plus de 500 pages), la haute juridictionconsidère que le déficit du régime général a quasi-ment doublé par rapport à 2008. Pire ! Il représen-terait près du double du déficit prévu dans la loi definancement de la sécurité sociale (LFSS) pour2009. La raison ? « Cette dégradation des comptestraduit un effet de ciseaux entre des charges enprogression de +4,3 % dans les comptes desbranches et des produits dont la hausse s’est limi-tée à +1,1% en raison, notamment, des effets dela conjoncture économique sur les recettes » a ainsiexpliqué son premier président, Didier Migaud.

Face à la dégradation des comptes du régime

général (20,3 milliards d’euros de déficit en

2009), les juges de la rue Cambon tirent la son-

nette d’alarme. Ils appellent de leurs vœux des

réformes rapides pour inverser la tendance. Une

inversion désormais urgente, puisque le déficit de

l’ensemble des régimes obligatoires de base, « voi-

sin de 10 milliards pour les années 2003 à 2008,

dépasserait les 30 milliards d’euros en 2010 ».

Dans cette optique, les magistrats prônent une

politique beaucoup plus volontariste de réduction

des niches sociales « à hauteur de 15 milliards

d’euros ». Prolongeant son analyse de 2007, la

Cour a recensé pas moins de 178 niches sociales

- exonérations, réductions, abattements de cotisa-

tions - pour un coût total qui se situe entre 67 et

73 milliards d’euros. Soit 22,5 % des recettes de

la sécurité sociale !Selon les juges financiers cette spirale déficitaire,trouverait également sa source dans un non respectchronique de l’Objectif national de dépenses d’as-surance-maladie (ONDAM), qualifié « d’outil nonexhaustif et mal piloté ». La Cour dénonce aussi « lemanque d’efficience et de flexibilité » du systèmed’information de la branche maladie du régime

général et le « taux élevé d’absentéisme pour mala-die » dans les organismes de sécurité sociale, avecun « poids atypique des troubles dépressifs ».

Hôpitaux déficitaires et fortement endettésAutre cible des critiques de la Cour : la situationfinancière des hôpitaux publics. « Le total desdéficits des hôpitaux publics soumis à la T2A aété voisin de 700 millions d’euros en 2006 et2008 et est monté à 856 millions d’euros en2007 », déplore le président Migaud. Une situa-tion d’autant plus préoccupante, que « les déficitsseraient sous-évalués du fait des pratiques comp-tables des établissements ». Une enquête de laCour et des chambres régionales des comptesmontrerait ainsi que sur « 85 hôpitaux, les reportsde charges d’un exercice sur l’autre n’ont pas dis-paru depuis la mise en place des prévisionnels desrecettes et des dépenses, en 2006 ». Pire, danscertains hôpitaux, ils augmenteraient même !Au final, la Cour constate une moindre capacitédes établissements à financer les investissements.

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Plus grandetransparencetarifaireAfin de modérer les prix des soins ortho-dontiques et prothétiques, les juges de larue Cambon souhaitent la levée des obsta-cles juridiques « qui empêchent les orga-nismes complémentaires de jouer les rôled’acheteur de soins intelligents ». Cetteévolution législative permettrait en effet deconstituer « des réseaux de professionnelsrespectant des protocoles qui comportentdes garanties quant aux niveaux de prix etde qualité ». Dans cette perspective, lesmagistrats appellent de leurs vœux uneplus grande transparence des tarifs, en par-ticulier pour les prothèses dentaires.Dénonçant un « phénomène de rente,estimé à 160 millions d’euros », les jugesdéplorent que les importations profitent demanière très inégale aux professionnelsconcernés. La solution ? Mettre en placel’obligation d’informer le patient du prixd’achat de la prothèse, telle que le prévoitla loi hôpital, patient, santé, territoire(HPST). Reste à savoir si cette transpa-rence accrue et l’intensification de laconcurrence qui en découlera contribue-ront à « rééquilibrer les relations entre pra-ticiens et assurés » ?

Didier Migaudpremier président de la

Cour des comptes

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D’où une forte augmentation de l’endettement qui se cumule avecde fréquents prélèvements sur les fonds de roulements. Consé-quence : « il n’est pas rare que le niveau d’endettement atteintinterdise de nouveaux investissements pour plusieurs années ».

Dépenses dentaires de moins en moins rembourséesOutre cette situation financière des hôpitaux publics, jugée « préoc-cupante », les magistrats de la rue Cambon épinglent la politiquede gestion des risques qui révèlerait des « inégalités d’accès auxsoins ». Deux secteurs en particulier concentrent les critiques :l’imagerie médicale et les soins dentaires. Par rapport aux enjeuxde santé publique, ces derniers « ne constituent pas une réelle prio-rité pour les pouvoirs publics et la caisse nationale d’assurancemaladie (Cnamts) », a ainsi regretté Didier Migaud.Première cible : la prévention. Bien que le plan M’T Dents constitue« un début de prise de conscience », les magistrats financiers consi-dèrent que la méthode retenue ne peut remplir les objectifs fixés. Laraison ? « L’invitation faite à tous les enfants de recourir à un examenbucco-dentaire gratuit chez un professionnel ne permet pas d’espérerun taux de participation sensiblement supérieur à 50%. » En outre,cette campagne ne garantirait nullement que « les enfants et lesjeunes qui en ont le plus besoin reçoivent les soins appropriés ».Autre objet de critique : l’absence de solution à la baisse du nombre deprofessionnels. Les juges déplorent ainsi qu’en dépit d’une diminutionattendue, d’ici à 2030, d’environ un tiers du nombre de chirurgiensdentistes, « les pouvoirs publics n’ont pas pris la mesure du défi démo-graphique ». Une sous estimation du problème d’autant plus regrettableque le départ d’un certain nombre de professionnels risque d’aboutir àune « désertification des zones rurales ou défavorisées ». Pour remédierà cette situation critique, les magistrats envisagent une solution origi-nale : « élargir le champs d’activité des assistantes dentaires, notam-ment à des tâches de suivi bucco-dentaires dans les écoles, maisonsde retraites, établissements pénitentiaires... où les besoins sont souventcriants ». Les représentants de la profession apprécieront !

La Cour des comptes regrette également que « la classification com-mune des actes médicaux (CCAM) tarde à être mise en œuvre dansle domaine des soins dentaires ». Un retard d’autant plus regrettableque l’évolution des techniques n’est pas correctement prise encompte, puisqu’« une nomenclature obsolète continue de s’appli-quer ». Conséquences : les actes non remboursables dans ledomaine de la parodontie et de l’implantologie ne font l’objet d’au-cun suivi et le montant total des consommations de soins est sousévalués. Une sous-évaluation importante, puisque ces actes ditshors nomenclature constituent « la composante la plus novatrice,la plus dynamique et la plus coûteuse ». Rien d’étonnant dès lors,à ce que les dépenses liées aux soins dentaires soient de moins enmoins bien remboursées. Alors qu’en 1980, plus de la moitié decelles-ci étaient prises en charge par la sécurité sociale, seuls 34 %des neuf milliards d’euros le sont en effet aujourd’hui. Un désen-gagement du essentiellement, selon la Cour, à « la stagnation destarifs de responsabilité qui sont de plus en plus déconnectés desprix réels pour les soins orthodontiques et prothétiques ».

L’anarchie des équipements d’imagerie médicaleLa Cour des comptes pointe également du doigt la répartition et lesmodalités de fonctionnement des appareils d’imagerie médicales.Ni l’une, ni l’autre n’auraient en effet répondu « de manière satis-faisante aux attentes sanitaires ». Selon les magistrats de la rueCambon, Des écarts d’utilisation très importants seraient ainsiobservés d’un appareil à l’autre. En outre, « l’insuffisance de laréflexion sur l’organisation de l’accès aux soins conduit à une priseen charge insatisfaisante des patients atteints de pathologies pour-tant définies comme priorités de santé publique ».Alors que le plan cancer 2003-2009 fixait l’objectif de délaid’accès à l’RM à 15 jours pour les patients concernés, « en2009, les temps d’attente restent deux fois supérieurs à cetobjectif », a expliqué Didier Migaud. Qui plus est, malgré les pré-conisations du plan cancer, « les objectifs régionaux d’installa-tion ne sont pas toujours le reflet de la situation sanitaire de lapopulation ». Pour preuve : les juges financiers ont constatéd’une part que, « les trois régions où la mortalité par cancer étaitla plus élevée avaient déterminé des objectifs d’équipement enIRM inférieurs à la moyenne nationale » ; et d’autre part, que« les deux régions où la mortalité par cancer était la plus faibleavaient défini des objectifs largement au dessus ».En outre, et alors que la quasi-totalité des patients victimes d’unaccident vasculaire cérébral (AVC) peuvent faire l’objet d’une explo-ration par imagerie aux urgences, seuls 2 % d’entres eux bénéficientd’un IRM (94 % un scanner). Une aberration, puisque seul l’IRMpermet d’établir clairement la nature d’un AVC et d’administrer letraitement en toute sécurité pour le patient.La Cour des comptes a par ailleurs constaté que la rémunérationdes radiologues atteignait un « niveau anormalement coûteux pourla collectivité et inéquitable vis-à-vis des autres spécialités ». La rai-son ? Le cumul d’une marge additionnelle de 16 % à 20 % pour unappareil d’IRM, par rapport à son coût de fonctionnement, avec laperception d’honoraires qui « s’élèvent à 69 € quelle que soit ladurée de l’examen ou la gravité de la pathologie explorée ». Soit enmoyenne 280 € à l’heure. Un coût d’autant plus important quenombre d’actes « pourtant déclarés obsolètes par le guide de bonnespratiques de la haute autorité de santé (HAS) » continuent d’êtrepratiqués. D’où le souhait des juges de voir mis en place « des outilsde pilotage aux niveaux régional et national, pour que la politiqued’équipement puisse répondre aux principaux objectifs qui lui sontassignés et en particulier ceux relatifs à la prise en charge despatients dans le cadre des grandes priorités de santé publique ». n

SLM

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Le retard français demeure en imagerie médicaleAlarmante ! Telle est la situation révélée par l’enquêteannuelle de l’association Imagerie Santé Avenir (Isa), sur lesdélais d’attente pour obtenir un examen IRM en France. Ledélai moyen pour obtenir un rendez-vous est resté quasimentstable en 2010 à 34,6 jours contre 34,5 en 2009, mais29,3 jours en 2005, révèle l’enquête réalisée par Cemka-Eval auprès de 502 structures. Et la situation risque fort dene pas s’améliorer, puisque deux Français sur trois viventdans des régions où l’attente excède les trente jours ; alorsqu’ils n’étaient qu’un sur deux en 2006. Une situationsomme toute logique puisque la France compte 8,7 IRM parmillion d’habitants (543 appareils), alors qu’il en faudraitau moins 12 (750 appareils), selon l’Isa. Outre l’absence deprogrès dans les délais d’attente, cette enquête révèle encored’importantes disparités régionales. La lanterne rouge revientaux Pays de la Loire (58 jours) devant la région Poitou-Cha-rentes (57,5 jours). A l’inverse, parmi les régions obtenantles délais les plus courts, figurent la Picardie (22,3 jours),l’Île-de-France et Midi-Pyrénées. Et il y a fort à craindre quela France demeure en queue de peloton des pays voisins -deux fois moins équipée que la moyenne européenne s’éle-vant à 17 appareils par million d’habitants - puisque lesplans d’équipement ne prévoient un accroissement que de8 % par an des IRM à l’horizon 2013.

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Agence Régionale de Santé d’AquitaineLes officinaux sont au cœur du dispositif de prévention et d’optimisation des dépensesLa création des Agences Régionales deSanté (ARS), le 1er avril dernier, a ouvertune nouvelle ère dans l’histoire de notresystème de santé. Là où l’hôpital,l’ambulatoire, la prévention, le médico-social, étaient organisés chacun de leurcôté en lien avec des institutionsdifférentes, l’ARS donne une vued’ensemble, une mise en cohérencedoublée du respect des spécificités dechacun. L’interlocuteur est désormaisunique, pour tous les professionnels dansune réelle volonté de simplification et dedécloisonnements attendus de tous.Explications de Nicole Klein, directrice de l’ARS d’Aquitaine.

En quoi cette nouvelle organisation est-elle tournée vers la simplification et la responsabilisation ?Fonctionnelle depuis le 1er avril, l’ARS d’Aqui-taine s’est appuyée sur des principes directeursqui sont basés sur une approche globale de lasanté et sur une adaptation des besoins au plusprès des personnes et des territoires. L’ARSdispose dans les départements, d’une déléga-tion territoriale qui est chargée à la fois de met-tre en œuvre les politiques régionales de l’ARSet d’accompagner les acteurs locaux dans lamise en œuvre de leurs projets. La politique desanté porte sur trois champs d’interventionmajeurs : la prévention et la santé publique, lessoins, l’accompagnement médico-social.

Cette plus grande efficacité est-elle synonymed’une démocratie accrue ?L’ARS définit le projet régional de santé aprèsavoir mis autour de la table tous les acteurs desanté du territoire : hôpitaux, établissementsd’hébergement, médecins libéraux, pharma-ciens d’officine, infirmières... Elle déterminepour les cinq années à venir ses priorités stra-tégiques en santé et leurs objectifs. Ces priori-tés seront prises en compte dans le cadre del’élaboration des différents schémas d’organisa-tion des soins ambulatoires et hospitaliers, deprévention et d’accompagnement et de prise encharge médico-social. La concertation estessentielle ; la Conférence Régionale de laSanté et de l’Autonomie et les Conférences deTerritoires, sont des lieux pérennes de partage

et de proposition, véritable articulation de l’ARSavec l’ensemble des acteurs de santé, au pre-mier rang desquels les usagers et les malades.Les Unions Régionales des Professionnels deSanté (URPS), installées dès cette année,seront des lieux d’échanges spécifiques avec lesprofessionnels exerçant en ambulatoire.

Quels sont les nouveaux enjeux pour la politique du médicament ?La prise en charge médicamenteuse est un pro-cessus complexe qui implique tous les profes-sionnels - médecins, pharmaciens, infirmiers... -intervenant dans le circuit. Sans oublier lepatient, qui est lui-même acteur de sa santé.Quel que soit le lieu de traitement - hôpital, soinsde ville, établissements médico-sociaux -, l’at-tente est la même : qualité, sécurité, efficienceet accès égalitaire pour tous. La loi HôpitalPatients Santé Territoire (HPST) a volontaire-ment rapproché les interfaces, promu les coopé-rations et la reconnaissance spécifique dechaque professionnel de la santé, impliqué dansune prise en charge globale du médicament àl’image du parcours de soins du patient. Il fauttoutefois garder à l’esprit que les évolutions pro-fondes de notre système de santé ne se ferontpas sans bénéficier des apports considérablesdes systèmes d’information. Et notamment dudossier médical personnel qui s’enrichira desmédicaments délivrés via le dossier pharmaceu-tique, initiative performante née de la convictionet de l’investissement des officinaux.

Comment l’exercice des officinaux sera-t-il impacté ?La loi HPST est venue renforcer et éclairer, lesmissions des pharmaciens d’officine, expertsdu médicament. Leur rôle et leurs compétencesont été actés dans le cadre de son article « 38 »qui est devenu le socle de l’avenir. Il faut main-tenant faire vivre la continuité de la prise encharge entre la ville et l’hôpital, le rôle du phar-macien d’officine dans le parcours de soins, lacapacité à améliorer le bon usage des médica-ments, à optimiser leur utilisation chez la per-sonne âgée et à contribuer à la diminution del’iatrogénie médicamenteuse. Les pharmaciensd’officine sont les spécialistes des médica-ments et des professionnels de haut niveau.L’ARS d’Aquitaine s’appuiera donc sur leurscompétences pour optimiser la qualité et la

Nicole Kleindirectrice de l’ARS

d’Aquitaine

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sécurité de la prise en charge médicamenteuse, maîtriser lesdépenses de santé et faire en sorte que se développe une véri-table gestion du risque partagé au sens assurantiel. Les offici-naux étant au plus proche des patients et de leurs besoins,l’ARS s’appuiera sur eux pour multiplier les actions de préven-tion et notamment d’éducation thérapeutique.

Quel rôle sera dévolu à l’OMEDIT ?Les Observatoires des Médicaments, des Dispositifs médicauxet des Innovations Thérapeutiques (OMEDIT) ont été créés lorsde la mise en place du dispositif de contrat de bon usage desmédicaments applicable aux établissements hospitaliers. Dansle sillage des ARS, les OMEDITs ont élargi leur périmètre auxsecteurs sanitaire, ambulatoire et médico-social. Placé auprèsde l’ARS, l’OMEDIT d’Aquitaine promeut les bonnes pratiquesen matière de produits de santé, anime une politique coordon-née de bon usage en termes de qualité, sécurité, et d’efficience.Les mots clés sont : bon usage, maîtrise médicalisée et luttecontre l’iatrogénie médicamenteuse évitable. Par ses interfaces,l’OMEDIT a vocation à exercer le relais de proximité et à appuyeractivement les professionnels du médicament dans ces nou-veaux challenges participatifs ; et donc les pharmaciens d’offi-cine, professionnels de premier recours. L’importance del’iatrogénie médicamenteuse, dont les coûts humains et finan-ciers sont difficilement acceptables, et les leviers d’améliorationdans le nouveau contexte HPST justifient une mobilisation detous les acteurs dont les experts du médicament en vue derépondre au mieux aux attentes de nos concitoyens. n

Nicole Klein, préfète, est la directrice générale de l’Agence

régionale de santé (ARS) d’Aquitaine.

Nicole Klein, en quelques datesSortie de l’ENA en 1986, après une formation à l’Institutdes Etudes Politiques de Paris, complétée par un Mastersen sciences de l’information à Boston, Nicole Klein a occupéplusieurs postes au sein de différents ministères (chef decabinet auprès de Catherine Tasca, ministre délégué à laCommunication de 1989 à 1990, chargée de mission aucabinet de Michel Rocard, Premier Ministre de 1990à1991, chef du département de la diffusion et de l’insertionprofessionnelle à la direction de la musique du ministère dela culture de 1991 à 1993, chef du service de l’informationet des relations publiques au ministère de l’intérieur de1997 à 2000, directeur général adjoint de l’urbanisme, del’habitat et de la construction au ministère de l’équipement,des transports, du logement, du tourisme et de la mer de2002 à 2005).Elle a rejoint le corps préfectoral en prenant des fonctionsde sous-préfète de Carpentras de 1995 à 1997, puis de pré-fète déléguée pour l’égalité des chances auprès du préfet duNord de 2006 à 2008.Elle a ensuite été préfète des Hautes-Alpes de 2008 à 2009,avant d’être nommée Responsable préfiguratrice de l’AgenceRégionale de Santé (ARS) d’Aquitaine (d’octobre 2009 àmars 2010). Elle est directrice générale de l’Agence Régio-nale de Santé d’Aquitaine depuis le 1er avril 2010.

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Le CAPI séduit au-delà des espoirs de ses initiateursFort d’un taux d’adhésion des praticienslargement supérieur aux attentes, lesCAPIs sembleraient réaliser l’objectif qui leur était assigné. Selon l’assurancemaladie, ils aurait ainsi contribué à améliorer la prévention et le suivi des pathologies chroniques. Sans oublier l’optimisation économiquedes prescriptions.

Le vent en poupe. Environ quinze mois après sonlancement, le contrat d’amélioration des pratiquesindividuelles (CAPI) semble dépasser les prévi-sions les plus optimistes. Le directeur général dela caisse nationale d’assurance maladie des tra-vailleurs salariés (Cnamts) n’en revient pas luimême. Entre mai 2009 et juillet 2010, près de15 000 médecins ont franchi le pas. Soit un surtrois. Et trois fois plus que ne l’imaginait FrédéricVan Roekeghem !Une performance quantitative qui, selon HubertAllemand, « ne doit en rien occulter l’aspectqualitatif de cette action de santé publique ». Etle médecin conseil national à la Cnamts d’expli-quer : « de manière générale, l’évolution desindicateurs est positive et les praticiens engagésdans le CAPI progressent dans le respect desréférentiels sanitaires et la prise en charge deleurs patients. »

« Baisse du rusque iatrogène »Dans la pratique, ce sont les volets « suivi desmaladies chroniques » qui enregistrent lesrésultats les plus significatifs. Parmi la patien-tèle des médecins observés, quelque12 000 personnes diabétiques supplémen-taires ont ainsi bénéficié des trois ou quatredosages d’hémoglobine glyquée recommandéesdans l’année. Soit une augmentation de+4,2 points pour les médecins observés. Enoutre, un examen du fond d’œil a été réaliséauprès de 5 000 patients supplémentaires.« Un traitement par statine a également étéprescrit à 7 000 patients diabétiques à hautrisque cardiovasculaire par les médecins signa-

taires », s’est encore réjoui Hubert Allemand.La prévention n’est pas en reste. « Sur la période,les risques de iatrogénie médicamenteuse pour les personnes âgées ont régressé », précise encore le médecin conseil national. Ainsi, quelque 18 000 patients ne consomme-raient plus de vasodilatateurs et 10 000 de ben-zodiazépines à demi-vie longue. De même, aucours de l’année, 7 000 personnes de plusauraient été vaccinées contre la grippe saisonnièredans la patientèle des médecins étudiés. Seulbémol : le dépistage du cancer du sein, dont letaux de 65,3 % des femmes âgées 50 à 74 ansdemeure inchangé.

Stabilisation des prescriptions dans le répertoiresIl semblerait, enfin, que les prescriptions aient étéoptimisées. Selon Hubert Allemand, « conformé-ment aux recommandations de la haute autoritéde santé (HAS), les médecins signataires auraientainsi davantage hiérarchisé les traitementsciblés ». Pas moins de 4 000 patients supplémen-taires auraient ainsi bénéficié de prescription d’as-pirine à faible dose, par rapport à l’ensemble desantiagrégants plaquettaires. De même, le recoursaux IEC, plutôt qu’aux sartans progresse de+1,3 points, alors qu’il recule de -0,5 points pourles praticiens n’ayant pas adhéré au CAPI. L’optimisation porte également sur le plan écono-mique, puisque les prescriptions dans le répertoiredes médicaments génériques ont été pour lemoins stabilisées, voire augmentées. Les antiul-céreux délivrés sous forme de génériques ont ainsiprogressé de +18,9 points et les générique d’anti-hypertenseurs de +11,9 points.En contrepartie de ces progrès, les deux tiers desmédecins dont le contrat a atteint sa date anniver-saire au 1er juillet dernier vont percevoir, enmoyenne, 3 101 euros de rémunération. Celle-cis’échelonnera cependant de 1 539 euros pour unquart d’entre eux à 5 168 euros pour un autre quart.De quoi aider les délégués de l’assurance maladie(DAM) à convaincre les derniers sceptiques. n

SdV

Frédéric Van Roekeghemdirecteur général de la

caisse nationaled’assurance maladie

(Cnamts)

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Marché du médicament :l’hôpital à l’amendeL’année 2009 aura été synonyme de ralentissement pour les remboursements de médicaments. Certes encore en croissance (+2,3 %), ceux-ci ontclairement marqué le pas en atteignant un niveau quasi historique. Une performance qui ne doit rien à l’hôpital, bien aucontraire !

Petite part, mais grands effets. Selon Jean-Marc Aubert, directeurdélégué à la gestion et à l’organisation des soins de la caisse natio-nale de l’assurance maladie, « en 2009, les prescriptions hospita-lières sont à l’origine des trois quarts de la croissance desmédicaments délivrés par les officines de villes ». La raison ? Cesprescriptions augmenteraient de 7 % (contre 0,8 % pour les pres-criptions des médecins de ville), alors même qu’elles ne représen-teraient, environ, qu’un quart des dépenses de médicamentsdélivrés en ville. Conséquence : pour l’ensemble des régimes del’assurance maladie, l’année passée, les remboursements de médi-caments ont enregistré une croissance de +2,3 % (+3,1 % envolume). Soit 503 millions d’euros supplémentaires !Une « évolution modérée » qui, selon le directeur délégué à lagestion et à l’organisation des soins de la caisse nationale de l’as-surance maladie, est le résultat de plusieurs facteurs conjugués :maîtrise médicalisée, développement des génériques, baisses deprix, développement des grands conditionnements et faiblesse del’innovation ». Autant de raisons qui ont permis de réaliserquelque 935 millions d’euros d’économies en 2009. « Malgrécette progression modérée, le poste médicament contribue subs-tantiellement à la croissance des soins de ville, « compte tenu deson poids dans l’ensemble des dépenses », précise encore Jean-Marc Aubert.

Pathologies lourdesCette augmentation s’explique à hauteur de 386 millions d’euros,soit 75 % de la croissance globale des dépenses de médicaments,« par l’évolution structurelle des dépenses qui est marquée par lepoids toujours plus important des médicaments de spécialités ». Enclair, par des produits majoritairement prescrits par des médecinshospitaliers pour traiter des maladies lourdes, tels que les cancers,la polyarthrite rhumatoïde...Des phénomènes conjoncturels ont également leur part de respon-sabilité, précise le directeur délégué à la gestion et à l’organisationdes soins, puisque les épidémies de 2009 expliquent la croissance

des remboursements de médicaments indiqués dans les épisodesaigus à hauteur de 61 millions d’euros (+1,5 %).Un résultat néanmoins « satisfaisant » pour le directeur général dela caisse nationale de l’assurance maladie. Frédéric van Roeke-ghem, salut en effet « le taux de croissance le plus faible depuis ledébut des années 2000, si l’on excepte les +0,9 % enregistrés en2006 ». Une croissance exceptionnellement (anormalement ?)basse et qui reposait sur un plan médicament drastique. En 2009,le ralentissement est plutôt conjoncturel. Autant de raisons quiincite Le directeur général de la Cnamts à penser que les rembour-sements de médicaments ont franchi un nouveau palier et sont« durablement passé sous le seuil des 3 % ».A condition d’utiliser à plein les différents leviers. Frédéric vanRoekeghem entend donc poursuivre dans la même voie. Il y adonc fort à parier que la promotion du générique et la prescriptiondans le répertoire, le développement des grands conditionne-ments, l’amélioration de la hiérarchisation des traitements confor-mément aux recommandations des autorités sanitaires, lerenforcement de la maîtrise médicalisée seront accentués ; et enparticulier à l’hôpital. n

SdV

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« Fluidifier le parcours de soins du patient »La direction générale de l’offre de soins, quise substitue depuis le 16 mars à la directionde l’hospitalisation et de l’organisation dessoins (DHOS), s’inscrit pleinement dans lanouvelle gouvernance du système de santérendue possible par la création des agencesrégionales de santé (ARS). Elle revendiqueune approche globale de l’offre de soins,intégrant aussi bien la ville que l’hôpital. Dans ce cadre, la DGOS passe d’une logiqued’expertise à une logique de pilotagestratégique, de contrôle, d’évaluation etd’animation. D’ores et déjà, elle vise troisobjectifs : assurer une réponse adaptée auxbesoins de prise en charge des patients etdes usagers, promouvoir une approcheglobale de l’offre de soins, garantir l’efficienceet la qualité des structures de soins,lesquelles concourent à leur performance,ceci dans le respect de l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (ONDAM).

De quels moyens disposez-vous pour assurezle continuum entre l’hôpital et la ville ?Notre système de santé est aujourd’hui trop cloi-sonné : la ville et l’hôpital fonctionnent de manièreétanche. Dorénavant, notre mission est de repenserle parcours de soins du patient de manière beau-coup plus fluide - cela en bonne articulation avec lesecteur médico-social, c’est-à-dire avec la prise encharge de personnes dépendantes, qui seront deplus en plus nombreuses. La mise en œuvre de cetteréflexion aboutira à une offre de soins de meilleurequalité et plus efficiente, donc plus performante.Les futurs schémas régionaux d’organisation dessoins (SROS) ambulatoires constituent l’un de cesleviers de régulation : concertés avec les profession-nels, les usagers et les élus, ils donneront une visionà cinq ans de ce que devrait être le maillage auniveau des territoires de santé, permettant d’appor-ter une réponse aux besoins de santé de 1er recours.

Quelle est votre marge de manœuvre pourinfluer sur l’offre de soins en ambulatoire ?Les outils ne manquent pas : outre les SROS ambu-latoires, l’incitation à l’exercice regroupé des profes-sionnels de santé, les coopérations entre ces derniers,l’évolution de la formation initiale, constituent de vraisenjeux pour l’offre de soins de premier recours. Leprésident de la République s’est engagé sur la créa-tion de 250 nouvelles maisons de santé pluri-profes-sionnelles (MSP) sur trois ans, dans les zones oùl’offre de soins est insuffisante. Une politique incita-tive, notamment financière via le fonds d’interventionpour la qualité et coordination des soins (FIQCS), peutfinancer à hauteur de 50 000 euros le démarraged’une MSP, cette dotation étant doublée dans les

zones du projet « Espoir banlieue ». De plus, chaqueARS proposera un guichet unique pour accompagnerdans leurs démarches les professionnels porteurs d’unprojet de regroupement, ce qui leur évitera la longuerecherche de subventions diverses et variées.Les lieux d’exercice regroupé seront indéniablementles plus favorables à la mise en pratique de la coopé-ration entre professionnels, qui permet le transfert detâches entre professionnels médicaux et paramédi-caux notamment. D’un point de vue juridique, les dis-positions de la loi « Hôpital, patients, santé,territoires » (HPST) permettront de sécuriser de nom-breuses coopérations qui existaient déjà sur le terrain,mais de manière souvent informelle. Enfin, enmatière de formation, la loi HPST prévoit des stagesen médecine générale lors du deuxième cycle desétudes médicales, de préférence dans les lieuxd’exercice regroupé, terrains de stage les plus recher-chés par les étudiants. Je citerais également lecontrat d’engagement de service public, qui va per-mettre aux étudiants en médecine, dès la deuxièmeannée d’études, de percevoir 1 200 euros par moisen échange de l’engagement d’exercer dans une zonerurale ou urbaine désertée, pendant autant d’annéesqu’aura duré le versement de cette rémunération.

Comment envisagez-vous de l’évaluer ?Au niveau local, les SROS conclus entre les ARS etles professionnels comprendront un volet « évalua-tion », qui appréciera justement l’avancée des pro-jets. Au niveau national, la DGOS a mis en place uncertain nombre d’indicateurs que les ARS devrontfaire remonter au conseil national de pilotage (CNP) :nombre de MSP créées, nombre de contrats d’enga-gement de service public conclus… Ce conseil, pré-sidé par les ministres en charge de la santé, du travailet de la solidarité et piloté par le secrétaire généraldes ministères sociaux, regroupe les différents direc-teurs d’administration centrale - dont la DGOS -, maisaussi les directeurs généraux des caisses nationalesd’assurance maladie et le directeur de la CNSA. Il esten charge de coordonner la politique mise en placepar les Agences Régionales de Santé (ARS) et d’as-surer l’évaluation et le suivi de leurs résultats.

Comment envisagez-vous de coordonner vos actions avec les ARS ?Ainsi que je l’évoquais, la DGOS est membre duconseil national de pilotage des ARS. Au sein de ceconseil, nous nous positionnons comme le levier del’Etat sur l’ensemble de l’offre de soins, hospitalièreet ambulatoire : nous travaillerons donc de concertavec le secrétariat général des ministères et les ARSpour offrir aux usagers un parcours de soins fluideet cohérent entre la ville et l’hôpital. n

Propos recueillis par SLF

(avec l’aimable autorisation de CCC)

Annie Podeurdirectrice de la direction

générale de l’offre de soins (DGOS)

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« Le CEPS est le bon soldat des politiques »A la fin du mois, le vice-président et le président du Comité économique des produits de santé quitterontleur fonction. Successeur de Jean-François Bénard qui avait lui-mêmesuccédé à Jean Marmot, Noël Renaudin laissera ainsiune institution qu’il aura fortement contribué à installerdans le paysage pharmaceutique français. Epaulé dans cette tâche par le Pr Bernard Teisseire qui aura sept ans durant assumé la vice-présidence du CEPS, ils auront l’un et l’autre installé et officialisél’instance chargée d’organiser l’économie des produits de santé vendus en France. Un avantage certain qui aura permis au médicament de ne pas être un problème pour les politiques et auxgrandes décisions issues des lois de la sécurité sociale(LFSS) sur le médicament d’êtres appliquées.

Comment le CEPS envisage-t-il-de limiter la croissance des médicaments initialement prescrits à l’hôpital et délivrésen ville ?A l’instar du dernier accord cadre, qui a été signé le 7 octobre der-nier entre l’industrie pharmaceutique et le CEPS, la solution nepourra venir que d’une meilleure connaissance du marché. D’oùl’intérêt de connaître les volumes vendus et le chiffre d’affaires desdifférents médicaments dispensés à l’hôpital. En outre, le CEPSaura désormais connaissance des autorisations temporaires d’utili-sation (ATU) et des médicaments orphelins commercialisés dans lecadre hospitalier. Qui plus est, les modalités d’utilisation de cesATU et les caractéristiques de la population traitée seront commu-niquées à la commission de la transparence et au CEPS. Mais celane sera pas suffisant. Les liens avec les agences régionales de santé(ARS) devront indubitablement être renforcés afin de décelerd’éventuelles dérives de prescription dans les hôpitaux et de mieuxles comprendre. En particulier pour les prescriptions hospitalièresinitiales et délivrées en ville. Tous les médicaments inscrits au rem-boursement, y compris les médicaments hospitaliers hors T2A etceux liés à une innovation thérapeutique, pourront ainsi faire l’objetd’un accord prix/volumes. Par ailleurs, des ristournes peuventencore être prévues. Quand bien même l’objectif de ces clausesserait de maintenir l’environnement économique tel qu’il était àl’inscription, leur fondement est toujours scientifique. Qu’elles por-tent sur le volume, la posologie ou encore sur la durée de traitement,elles s’appuient ainsi systématiquement sur les recommandationsde la Haute autorité de santé (HAS) et sur les caractéristiques d’uti-lisation du produit.

Le Comité envisage-t-il de revoir systématiquement les prixd’une classe réévaluée par la HAS ?Incontestablement ! Cette réévaluation fait partie du cycle de vienormal d’un produit. Il serait, par ailleurs, inconcevable de ne pastenir compte d’une décision de la Haute autorité de santé (HAS) ;alors même que l’environnement économique d’un produit dépenden partie de la décision de la HAS. En outre, la connaissance scien-tifique et thérapeutique des pathologies évoluant il ne serait pasraisonnable d’adopter une vision figée. En vingt ans, par exemple,les traitements de la polyarthrite rhumatoïde ont incroyablement

progressé. Rien ne dit pour autant qu’ils seront encore adaptésdans dix ans. C’est une force de la France que de refuser toutevision dogmatique et d’accepter les innovations thérapeutiques.C’est également dans cette optique que le dernier accord cadretend à une plus grande cohérence des prix en prévoyant la diminu-tion progressive des prix des médicaments les plus coûteux dèslors que des produits moins chers apparaîtront dans une mêmeclasse thérapeutique.

Les objectifs de maîtrise médicalisée, tels qu’ils ont été prévuspar le règlement arbitral, sur le marché des médicaments remboursables peuvent-ils contribuer au respect du taux k ?La maîtrise médicalisée, qui est l’utilisation à bon escient de médi-caments, ne relève pas des prérogatives du CEPS, mais de la com-pétence de la HAS et de la Cnam. Elle n’en est pas moins soutenuepar le CEPS car elle est complémentaire de la maîtrise économiqueinstaurée par le Comité et doit, à terme, contribuer à la régulationdes dépenses. D’autant qu’il n’est pas possible d’asseoir la politiquedu médicament sur des seules baisses de prix. La consommationd’Erythropoïétine (EPO) aurait ainsi pu être freinée si la HAS avaitpris position suffisamment tôt en expliquant le risque que consti-tuaient ces produits pour certains patients cancéreux. De la mêmemanière, il est incompréhensible que la part des bio-similaires enFrance soit quinze fois moins importante qu’en Allemagne.

Par quels moyens le CEPS entend-il préserver l’offregénérique ?Le CEPS a toujours eu pour objectif de maintenir une offre géné-rique de qualité en France. Concrètement, la politique du comitévise à favoriser la fabrication et la mise en forme de ces médica-ments sur le sol français. Le Comité s’emploie à faire signer desaccords aux laboratoires princeps tel qu’il est défini dans l’ave-nant à l’accord cadre de septembre 2008 afin de permettre lafabrication et le stockage des génériques sur le sol français avantla tombée du brevet. L’outil de production pharmaceutique a ainsipu être maintenu en France et des emplois préservés. En outre,

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le Comité a toujours prôné un prix moyen européen afin d’éviterl’arrivée de produits de mauvaise qualité ou de subir un approvi-sionnement non pérenne. A défaut, nous risquerions d’êtreconfrontés à des accidents et de voir la substitution chuter.

Comment le CEPS envisage-t-il d’accompagner le plan maladies rares 2 ?Le CEPS accompagnera ce plan comme il avait accompagné le planmaladies rares 1 et tous les autres plans. En clair, tous les médi-caments concernés seront acceptés par le comité avec commemodulation leur participation éventuelle à la régulation. Dans lamesure où, en France, l’acceptation au remboursement d’un médi-cament orphelin concerne tous les patients déjà identifiés ou àvenir, il est en effet apparu logique que les produits dont le chiffred’affaires dépasse les 30 millions d’euros annuels participent à larégulation. De même, lorsqu’un produit orphelin excède un coûtannuel et par patient de 50 000 €, le laboratoire aura la possibilitéde signer une convention avec le CEPS dont l’objectif sera de blo-quer le chiffre d’affaires. Le laboratoire s’engagera à traiter l’en-semble des patients atteints par la pathologie et à reverser la partiedu chiffre d’affaires excédentaire. C’est dans ce sens que doit êtrecompris le plafond de 50 000€ par an et par patient qui a été ins-crit dans le dernier accord cadre Leem-CEPS. Il ne s’agit donc qued’une modalité visant à modérer un éventuel surcoût pour la col-lectivité, puisque le chiffre d’affaires des médicaments orphelinsne cesse de croitre et représente aujourd’hui quelque 1,2 milliardd’euros sur un total d’environ 25,7 milliards d’euros (ventes médi-caments villes et hôpital). n

Propos recueillis par SLF

La commission de la transparencedresse un bilan en demi-teinteLe bilan dressé par la commission de transparence révèle une certainestagnation de l’innovation. Un bilan néanmoins encourageant, bienqu’en demi-teinte.« L’année 2009 n’est pas un grand millésime ! » Selon Gilles Bouve-not, président de la Commission de la transparence de la Haute auto-rité de santé (HAS), l’innovation thérapeutique n’a pas été réellementau rendez-vous de l’année écoulée. Pour preuve : sur les 704 médi-caments passés sous les fourches caudines des 33 experts, seuls 109étaient des produits bénéficiant d’une nouvelle autorisation de misesur le marché (AMM) ou d’une extension d’indication.Une critique aussitôt modérée par François Meyer, directeur de l’éva-luation médicale, économique et de santé publique (DEMESP) de laHAS, « Près de 91% de ces produits ont obtenu un niveau de servicemédical rendu (SMR) suffisant pour être proposés au rembourse-ment ». En clair, 99 de ces médicaments ont bénéficié d’un SMRimportant (remboursement à 65%), modéré (remboursement à35%) ou faible (remboursement à 15%). Un nombre conséquent etsupérieur à celui enregistré en 2008, puisque sur les 78 produitspassés alors au crible par les experts de la commission de transpa-rence, seuls 74 avaient pu prétendre à un remboursement par l’as-surance-maladie.Pas question donc, pour Gilles Bouvenot, d’accepter la critique d’uneplus grande sévérité de la commission qu’il préside. D’autant que « lacommission de la transparence a attribué, en 2009, un nombre plusimportant d’amélioration du service médical rendu (ASMR), majeuresou importantes (36,2%) qu’en 2008 (35,4%) ». La raison du faiblenombre de médicaments apportant un réel progrès thérapeutique (10sur 38), par rapport à ceux apportant un progrès modéré ou mineur(28 sur 38), serait tout autre. Selon François Meyer : « le progrès thé-rapeutique est plus facile à démontrer dans les domaines thérapeu-tiques où n’existent pas de solutions ». Conséquence : vaccins ettraitements des maladies rares ont été les principaux bénéficiairesdes ASMR I et II, en 2009.

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« Favoriser la qualité des interventionspour optimiser l’action de l’agence »Développement des relations avec lesassociations de patients, reconnaissancedes professionnels de santé… six ansaprès avoir pris les rênes de l’AFSSAPS,Jean Marimbert dresse un bilan positif de l’action de l’agence. Explication !

Quel bilan dressez-vous de votre mandat à la direction de l’Afssaps ?Je tiens d’abord à préciser que l’agence n’est pasconcernée par les restructurations en cours. J’yvois la une forme de reconnaissance du travailaccompli. Six ans après ma prise de fonction à latête de l’Afssaps le bilan m’apparaît donc globa-lement positif. L’agence est en effet bien installéedans le paysage sanitaire et est reconnue à la foispar les professionnels de santé et par le grandpublic. Peut-être que la pandémie grippale y ad’ailleurs contribué, car l’Afssaps a joué un rôlede premier plan. Mais plus largement, son métierde régulateur est plutôt bien compris et apparaitcomme une réponse appropriée à un besoin iden-tifié. Car chacun est désormais bien conscient dela nécessité de veiller à la sécurité des produitsde santé, dès les premières phases de développe-ment et jusqu’au suivi des effets. En clair, tout aulong de leur cycle de vie, il est indispensable demesurer le rapport entre les bénéfices et lesrisques des médicaments et autres dispositifsmédicaux. Je mettrai également au crédit de cebilan, les nouveaux sillons qui ont été creusés.Dans les processus d’évaluation, la transparenceest ainsi devenue une réalité avec la mise en ligne,depuis 2006, des comptes rendus détaillés descommissions bimensuelles de pharmacovigilance.Et nous entendons poursuivre dans cette voie,puisque d’ici à 2011 les avis de la totalité desdouze autres commissions seront publiés. Un cer-tain nombre de collaborations ont également étéinstaurées avec des associations de patients. Trèsopérationnelles, elles ont permis d’améliorer lapharmacovigilance, les notices ou encore lesdocuments d’information destinés au grandpublic. L’agence s’est aussi employée, depuis unan et demi, à tisser des liens plus étroits avec lesprofessionnels de santé et en particulier avec lesmédecins généralistes qui demeurent, au quoti-dien, des interlocuteurs de premiers recours.L’agence s’est par ailleurs investie dans une phar-macovigilance élargie qui s’inscrit dans le cadredes plans de gestion des risques, issue de la direc-tive européenne de 2004 sur le médicament.L’Afssaps a enfin souhaité faciliter ses relationsavec les porteurs de projets innovants et en parti-culier les PME biotech. Depuis 2007, un poste deréférent innovation a ainsi été mis en place afinde les orienter au sein de l’agence et de leur rap-

peler un certain nombre d’exigences réglemen-taires. Nous assurons donc notre mission sans bri-der l’innovation.

Quels sont vos objectifs ?Il faut avoir à l’esprit que la contrainte de ressourcesne permettra pas à l’agence de multiplier à l’infinises domaines d’intervention. Après les périodes defortes augmentations enregistrées dans les années1993 et 1994, depuis 2003, les effectifs del’agence n’ont en effet cru que de 4% à 5%. Et ilest évident que le contexte actuel ne permet pasd’envisager une politique active de recrutements.Pourtant un certain nombre de nouveaux textescommunautaires ne renvoient pas tous à des élé-ments centralisés et vont donc avoir un impact surles échelons nationaux. Le troisième projet d’éta-blissement et le deuxième contrat de performancesigné avec l’Etat vont donc devoir tenir compte desnouvelles missions qui seront dévolues aux agencesnationales sur la pharmacovigilance, la sécurité dela chaîne pharmaceutique, la contrefaçon, les dis-positifs médicaux ou encore les cosmétiques. Parailleurs, l’Afssaps entend bien tenir son rang dansle réseau européen des agences et dans le concertinternational. Nous ferons donc tout ce qui est ennotre pouvoir pour accomplir les missions qui nousincombent dans les délais impartis. Dans cette pers-pective, nous allons à la fois adapter notre organi-sation interne pour continuer à gagner en temps eten énergie et finaliser notre système d’information.Sans oublier la motivation des équipes qui nous adéjà permis d’absorber, dans la période2007/2008, l’augmentation de 30% de l’activitéliée à l’AMM. Une appréciation plus juste et plussélective de ses domaines d’intervention devraitenfin permettre à l’agence de privilégier les actionsà fort enjeu de santé public et donc de gagner enproductivité.

Quelle est l’influence de l’Afssaps au sein de l’Union européenne ?L’Afssaps occupe une place de premier plan dansla procédure d’évaluation centralisée. Avec l’Alle-magne, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et laSuède elle fait partie des principaux acteurs. Laraison tient bien évidemment au nombre de rap-ports et de guide-lines fournis et qui lui ont tou-jours permis de peser dans les décisionseuropéennes. Il n’est donc pas question que laFrance réduise sa participation et ses efforts àl’évaluation européenne. D’autant que des enjeuximportants de santé publique sont associés à laprocédure centralisée. Pour 2010, l’objectif a ainsiété fixé à vingt dossiers. Des dossiers qui concer-neront principalement des génériques puisque,depuis 2008, leur nombre augmente irrémédiable-

Jean Marimbert directeur général de

l’Agence française desécurité sanitaire des

produits de santé(Afssaps)

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ment au détriment des princeps. L’influence de la France ne selimite cependant pas à la seule procédure d’évaluation. De nouveauxcomités ont ainsi vu le jour et donnent des avis prépondérants. L’Afs-saps occupe ainsi la place de leader dans le domaine des médica-ments pédiatriques et est particulièrement active dans le comité desthérapies avancées (CAT). C’est un objectif primordial car ce comitéva jouer un rôle de premier plan dans le domaine des produits d’in-génierie tissulaire, des produits combinés (médicaments et disposi-tifs médicaux) et des produits de thérapies cellulaires fabriquésindustriellement. Il ne faut toutefois pas réduire le travail de l’Afs-saps à l’évaluation car l’inspection est également très importante.L’Afssaps est ainsi très en pointe et cherche à développer son savoir-faire dans les inspections de bioéquivalence et d’essais cliniques.

Le Health Technology Assesment est-il nécessaire ?Bien évidemment ! Sans Health Technology Assesment (HTA) il neserait pas possible d’éclairer correctement les décisions publiquesde remboursement des produits de santé. Par ailleurs, il me sembleutile de préciser que cette évaluation est à la fois proche et diffé-rentes du principe du bénéfice risque. Une comparaison d’effica-cité des molécules réalisée par la Commission de la transparencerepose en effet sur le même type d’expertises scientifiques etrecourt aux mêmes données que pour l’AMM. En outre, l’évaluation

moderne du bénéfice risque mobilise de plus en plus de donnéescomparatives. Le HTA se distingue néanmoins de l’approche béné-fice/risque en ce qu’elle intègre une dimension médico-économiquepour apprécier le coût au regard de l’efficacité. En Australie et enGrande-Bretagne, des perspectives de coopérations renforcéessemblent toutefois se dessiner, dans le respect de l’identité de cha-cune des entités. A l’instar de ces pays où des conseils scienti-fiques communs sont apportés par le régulateur du bénéfice risqueet celui en charge de l’HTA, il est tout à fait envisageable qu’unetelle évolution se fasse jour en France afin d’anticiper au mieux leséventuels desiderata.

Quels enseignements tirez-vous de la procédure de retraits de lots ?Globalement, la coopération entre l’agence et les firmes fonctionnebien. Et c’est une bonne chose, puisque la procédure de retrait delot est au cœur de l’activité de l’Afssaps. En 2009, sur les 1093signalements répertoriés 50 retraits ont ainsi été enregistrés pourle médicament. Les deux procédures de diffusion des alertes - enofficine via les grossistes répartiteurs et en établissement - qui ontété imaginées en collaboration avec le Conseil national de l’Ordredes pharmaciens (Cnop), la chambre syndicale de la répartitionpharmaceutique (CSRP) et les Entreprises du médicament (Leem)nous semblent toutefois perfectibles. Dans cette optique, nous envi-sageons de collaborer plus étroitement avec le Cnop pour alerter lespharmaciens par le biais du dossier pharmaceutique. Un cahier descharges devraient donc être mis en place d’ici à la fin de l’année.

Peut-on parler d’un durcissement des conditions d’évaluationpar la commission de la publicité ?En aucun cas. Les chiffres sur dix ans sont d’ailleurs parlants. En2008, seize interdictions ont été prononcées sur 49 dossiers etautant pour 48 dossiers, en 2009. Quant aux mises en demeures,elles sont également constantes, puisque comprises entre 250 et350 chaque année. En 2008, 298 ont été prononcées sur1159 dossiers et 180 sur 709 dossiers, en 2009. Le dialogue per-manent établi avec les professionnels peut expliquer ces chiffres.

Faut-il étendre les pouvoirs de l’Afssaps aux produits frontières, tels que les alicaments ?Depuis plusieurs années, une législation européenne et françaiseexiste sur les compléments alimentaires. C’est une évolution posi-tive par rapport à la situation des années 2000, puisqu’elle se tra-duit par un certain encadrement des allégations santé. Cettelégislation a favorisé également les procédures de reconnaissancesmutuelles. Par ailleurs, la collaboration mise en place avec l’Agencefrançaise des produits alimentaires (Afssa) contribue à résoudre lesproblèmes de frontière. Cependant ces problèmes sont encore uneréalité et nécessitent que la coordination entre l’Afssa, La DGCCRFet l’Afssaps soient renforcée. D’autant que la directive CE-2004-29 précise bien qu’en cas de doute sur la nature d’un produit, celui-ci doit être considéré comme un médicament. Dans le respect dela jurisprudence de la Cour de justice des communautés euro-péennes (CJCE), la requalification d’un produit pourrait ainsi êtreprononcée. n

Propos recueillis par SLM

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« La vente de médicaments surInternet favorise la contrefaçon »La proposition d’une distribution sélective, vous semble-t-elle supportable ?L’Ordre s’inquiète des possibles conséquencesattachées à une telle sélection. S’il devait prospé-rer, ce dispositif pourrait en effet remettre en causel’organisation actuelle de la chaîne pharmaceu-tique, pourtant reconnue, au-delà des frontières,pour sa sécurité et son efficacité, notamment pourlutter contre le développement de la contrefaçon.En créant un réseau de distribution sélective, lesgrossistes répartiteurs sélectionnés s’engageraientà respecter les obligations édictées par ce labora-toire, tandis que les non sélectionnés, n’auraientplus accès à aucune de ses spécialités. Dés lors,l’Ordre s’interroge sur la capacité des grossistesrépartiteurs non sélectionnés à respecter leurs obli-gations générales de service public édictées dansle Code de la santé publique français, notamment,par exemple, l’obligation de disposer d’un assorti-ment de médicaments comportant au moins lesneuf dixièmes des présentations de spécialitéspharmaceutiques commercialisées en France.

Quelle est la vision du CNOP de la vente des médicaments devant le comptoir ?Si ce libre accès est maintenant devenu une réalitélégale, force est de constater que nombre deconfrères n’y adhèrent pas, soit par manque deplace soit par volonté. Il est vrai que du jour au len-demain, on est passé de l’interdiction absolue à larecommandation de faire... Aujourd’hui, l’importantpour l’Ordre est de rappeler aux confrères et aupublic que quelle que soit leur place, ces médica-ments ne sont pas des « sous »médicaments. Bonusage du médicament, conseil pharmaceutique, ali-mentation du Dossier Pharmaceutique, pharmaco-vigilance doivent toujours rester les préoccupationspremières des confrères. Ce qui veut aussi dire, pasde confusion entre compléments alimentaires etmédicaments, donc des espaces bien identifiés.

Quels préalables vous semblent nécessaires à la vente de médicaments sur Internet ? La vente des médicaments sur Internet est dange-reuse. Elle favorise la contrefaçon, ce qui a étéencore récemment réaffirmé par le Commissaireeuropéen à la santé John Dalli. Les parlementairesEuropéens se sont aussi exprimés dans ce sens. Lepréalable n’est donc pas d’inciter les français àacheter leurs médicaments sur Internet mais aucontraire de leur expliquer les dangers à répondreaux nombreux e-mails qui proposent des offres plusalléchantes les unes que les autres et à aller sur dessites sans savoir ce qu’il y a derrière... De leur rap-peler qu’en France, la chaîne du médicament estsécurisée. La question est ainsi davantage, à monsens : « comment intégrer cet outil de façon cohé-rente et maîtrisée ? » plutôt que de la restreindre,

comme trop souvent, à « vente ou non des médica-ments sur Internet ? » alors qu’en France, cettequestion s’aborde différemment par rapport à d’au-tres pays, puisque notre organisation des soins per-met un accès rapide à une « croix verte » de jourcomme de nuit. En revanche, une autre réalité s’im-pose : les internautes cherchent des informationssur la santé sur Internet. Dans ce sens, pourquoi lespharmaciens ne pourraient pas en fournir une dequalité, par des sites portant sur l’éducation à lasanté et l’éducation thérapeutique ? Quoiqu’il ensoit, les travaux du groupe de travail lancé par leministère sur ce sujet ne peuvent et ne doivent pasremettre en cause les fondamentaux professionnels.L’ordre ira toujours vers plus de sécurité et non l’in-verse. Sa participation sera guidée par les principesgénéraux d’éthique et de déontologie auxquels estsoumise l’activité pharmaceutique.

Quelle est la position de l’Ordre sur la réorganisation du réseau ?Votre question touche tous les pharmaciens libé-raux qu’ils soient biologistes ou officinaux. Le sou-hait de l’Ordre est que ces métiers continuent derépondre aux attentes du public : sécurité, proxi-mité et indépendance professionnelle. La proximitéfait partie de la qualité, et on ne peut imaginer cesprofessionnels éloignés de la population. Le mail-lage territorial est important. Le réseau doit conti-nuer de répondre à cette demande de proximité,d’autant plus avec une population vieillissante.Quant à l’indépendance professionnelle, à la basede la confiance du public, elle doit être respectéequelle que soit la structure juridique. Ce qui n’ex-clue pas, bien sûr, les évolutions, notamment lapossibilité attendue par les professionnels de créa-tions de SPFPL. Pour les biologistes, c’est dansl’ordonnance, pour les officinaux rien n’est encorefait. En tout état de cause, les options à prendredevront toujours aller dans ce sens de protection del’intérêt général santé publique.

Les officinaux sont-ils prêts à assumer lesnouvelles missions issues de la loi HPST ?Il n’y a aucun problème de disposition intellec-tuelle ou de volontarisme. Au contraire. Desétudes montrent que les pharmaciens d’officine,comme les biologistes et les hospitaliers, se décla-rent prêts à participer à des programmes de pré-vention, de dépistage, d’éducation thérapeutiqueet à s’engager dans des actions de coopérationavec d’autres professionnels de santé. Les syndi-cats respectifs travaillent au modèle économique.Bien sûr, certaines « nouvelles missions » devrontfaire l’objet d’une formation spécifique. n

Propos recueillis par SLM

(avec l’aimable autorisation de CCC)

Isabelle Adenotprésidente du Conseil

national de l’Ordre despharmaciens (Cnop)

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« Le pharmacien doit aller plus loindans sa mission d’éducationthérapeutique et réaliser denouveaux services à l’officine »L’année 2010 a été marquée par lasituation économique dégradée del’officine. Claude Japhet, président de l’union nationale des pharmacies de France (UNPF) explique les raisons de cette dégradation et expose lessolutions que l’UNPF propose pour 2011.

Quelles sont les raisons de la dégradationéconomique de l’officine ?Depuis 2005, nous constatons une tendancenégative de l’évolution de notre marge. Celle-cirésulte de plusieurs facteurs : une faible évolutiondu marché du médicament ; une croissance limi-tée aux seuls médicaments chers (dont le prix estsupérieur à 500€ PFHT) ; des déremboursementsen masse ; des baisses de prix tant sur les prin-ceps que sur les génériques ; l’instauration de prixlimite de vente sur certains produits de la LPP ;une forte concurrence sur les marchés des pro-duits à prix libre ; le développement des grandsconditionnements. Sans oublier une tension surles conditions commerciales des fournisseurs(grossistes et laboratoires) aggravée par les effetsde la loi de modernisation économique (LME) quiresserre les délais de paiement.

Que préconise l’UNPF ?Tous ces facteurs ont eu un impact énorme surnotre besoin en fond de roulement et sur notre tré-sorerie, d’où les difficultés rencontrées par plusd’un pharmacien sur deux. Les solutions que pré-conise l’UNPF pour l’avenir sont de trois ordres.Premièrement, nous appelons de nos vœux unelinéarisation de la marge, en revalorisant la pre-mière tranche à 70 €. La marge dégressive lissée(MDL) qui a été instaurée en 2000 n’a pas étéréévaluée depuis. L’augmentation du prix moyendes traitements depuis dix ans engendre unecroissance importante des médicaments dont leprix d’achat grossiste se situe entre 22,9 € et 70€. Cette croissance a engendré la baisse desmarges qui est observée chaque année. Cette évo-lution du prix des médicaments a par ailleurs eupour conséquence de créer une forte disparitéentre les officines dont l’activité consiste à fairedu volume sur des médicaments peux coûteux etplus rémunérateurs en terme de marge. L’aug-mentation de la première tranche aura donc pour

effet de rendre de la croissance aux officines, defaçon durable et corrigera les disparités entre lespharmacies, pour répartir de façon plus juste lesrevenus au sein de la profession. Deuxièmement,nous souhaitons que les services et les nouvellesmissions crées par la loi HPST soient rémunérées.La rémunération d’un acte pharmaceutique est uncomplément de la marge économique sur le médi-cament qui ne devra en aucun cas s’y substituer.Les services réalisables par le pharmacien doiventêtre rémunérés, par l’assurance maladie, lescaisses complémentaires ou le patient. Cetteavancée permettra aux pharmaciens de valoriserleur rôle incontournable d’acteur de santépublique. Enfin, nous demandons à ce que soientabrogées les dispositions de la LME sur les délaisde paiement, afin d’améliorer la trésorerie.

Quels sont pour vous les autres évolutions qui doivent être apportées ?Le pharmacien doit pouvoir aller plus loin dans samission d’éducation thérapeutique et réaliser denouveaux services à l’officine. Les paramètres bio-logiques, la tension, des entretiens approfondissur l’utilisation et la prise des traitements afin delutter contre l’iatrogénie peuvent constituer unbilan thérapeutique, pour lesquels un pharmacienréférent serait désigné par patient. Ainsi, lesconditions de renouvellement des traitementschroniques devraient être nettement facilitées,ceci en relation étroite avec les médecins : le phar-macien aura une meilleure valorisation de son rôlede coordination, indispensable au bon fonction-nement de notre système de soin. Ce type de pra-tique a un bénéfice indiscutable pour le patient etdoit faire l’objet d’une rémunération spécifique.En outre, le rôle de coordination joué par le phar-macien référent en EHPAD doit être reconnu parla promulgation de la loi. La possibilité pour lepharmacien de pouvoir réaliser à échelle officinalela préparation de doses à administrer, doit êtreobtenue. Les appels d’offre tronqués lancés pardes fabricants d’équipements automatisés sontdes moyens de concurrence inacceptables. Lecadre légal et qualitatif est indispensable à labonne réalisation de ce type de prestations à l’of-ficine. Il est donc indispensable de prévoir unejuste rémunération pour que ces actes puissentêtre réalisés qualitativement. n

Claude Japhetprésident de l’Union

nationale despharmacies de France

(UNPF)

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« Restons vigilants et mobilisés ! »Dans un contexte général de grandesmutations et de crise économiquemondiale, la pharmacie française necesse d’avancer. Fondée sur les troispiliers que sont le monopole dedispensation, la répartition démo-géographique et l’indépendancecapitalistique, notre profession, estrégulièrement attaquée. Et le plus souventpar des acteurs qui ne se soucient ni desanté publique, ni du service au patient ;mais qui manœuvrent dans une logique derentabilité à tout prix. Notre métierprésente la particularité d’être uneprofession de santé à la fois libérale etcommerciale. Ce sont néanmoins ses troispiliers fondateurs qui garantissent lasécurité du circuit du médicament et leservice au patient.

L’actualité récente vous incite-t-elle à l’optimisme ?Concomitamment aux attaques, dont noussommes régulièrement l’objet, nous venons devivre deux grands événements pour l’officine. Toutd’abord, la décision de la Cour de Justice del’Union Européenne qui confirme la capacité desEtats à décider, en fonction des critères de santépublique, de l’organisation qu’ils veulent donnerau réseau. Cette décision rappelle l’importance del’indépendance du professionnel de santé. Pour laFédération des syndicats pharmaceutiques deFrance (FSPF), il est indispensable que les phar-maciens titulaires exerçant, soient majoritaires encapital dans leur officine, afin de garantir leurindépendance dans les prises de décisions. Autreévénement marquant : la loi Hôpital, patient,santé, territoire (HPST) qui, en particulier, par sesarticles 36 et 38 définit le pharmacien d’officinecomme un professionnel de santé acteur du par-cours de soins. Cette reconnaissance se traduit lafois par son intervention dans les soins de premier

recours, mais également par sa place dansl’équipe de soins, en particulier auprès desmalades chroniques auprès desquels il joue, surdésignation du patient, le rôle de correspondant.

Ces évolutions sont-elles synonymes de sérénité pour la profession ?L’un des enjeux des prochaines années est deréussir ce virage pour notre profession. Le phar-macien d’officine doit jouer, dans ses interventionsaux côtés du patient, un rôle nouveau pour l’ac-compagner au-delà de l’acte de dispensation.Expliquer les traitements, conseiller, être acteurde l’éducation thérapeutique, être pharmacienréférent : autant de défis et d’atouts pour notremétier. En tant que président du syndicat majori-taire de notre profession, ma préoccupation auquotidien consiste à alléger les contraintes écono-miques qui pèsent sur nos entreprises. Il faut obte-nir de toute urgence une nouvelle organisation denotre rémunération et permettre la juste rétribu-tion des nouvelles missions qui nous sont confiées.

La régionalisation de notre système de santépeut-elle contribuer à améliorer la vie des officinaux ?A la fin de cette année 2010, le 16 décembre,nous devrons élire nos représentants aux Unionsrégionales de professionnels de santé (URPS) depharmaciens. Si l’on veut garantir, sur tout le ter-ritoire, une représentation solide de notre profes-sion face aux pouvoirs publics, si l’on veut peserdans les grands arbitrages sanitaires, il faut nousmobiliser autour de ce scrutin pour que nos repré-sentants aient une légitimité pleine et entière. Sivous partagez notre manière de voir la pharmaciede demain, avec un pharmacien toujours plus pro-fessionnel de santé, dans un contexte économiquequi le permette, et ayant gardé son indépendancede professionnel libéral, alors soutenez par votrevote les listes présentées par la Fédération. Lespharmaciens d’officine doivent se faire entendreet défendre leurs spécificités. n

Philippe Gaertner

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« Les conditionnements trimestrielsposent un problème de santépublique »Quelle est la situation économique des officines ?Catastrophique ! L’enquête que nous venons deréaliser à laquelle près de 4 000 officines ontspontanément répondue (du 10 août au 06 sep-tembre) a démontré que près d’une pharmacie surtrois était désormais confronté à des découvertsbancaires ou des incidents de paiement et rencon-trait des difficultés de trésorerie. Il n’est donc paspossible de prolonger plus longtemps cette situa-tion, au risque de voir le réseau officinal imploser.Dans le cadre des négociations en cours, l’Uspoentend obtenir des autorités de tutelle des garan-ties financières, telle que l’augmentation de10 centimes du forfait à la boîte. C’est unemesure essentielle que réclament 95 % de la pro-fession, selon notre enquête. Cette mesure per-mettrait en effet d’injecter quelque 270 millionsd’euros dans le réseau et ne coûterait, au final,que 180 millions d’euros à l’assurance maladie.A charge pour l’ensemble des partenaires de trou-ver alors des économies. Ces économies pour-raient, par exemple, venir des génériques, quipâtissent encore trop souvent de l’opposition ducorps médical. La notion « non substituable »apparait ainsi en large progression pour plus de85 % des répondants. C’est contre-productif !D’autant que la convention conclue par la profes-sion et l’assurance maladie impose un objectif desubstitution de l’ordre de 90 %. Les médecinsconventionnellement aussi contribuent à la pro-motion des génériques mais la minorité de prati-ciens qui utilisent la mention « non substituable »de façon inadaptée et parfois systématique n’estplus acceptable... Dans la perspective de réaliserd’importantes économies, nous entendons égale-ment obtenir la fin des grands conditionnements.

Pourquoi cet acharnement de l’Uspo contreces conditionnements trimestriels ?Nous nous battons par conviction et non paracharnement.Nous avons toujours combattu lesgrands conditionnements car nous étions convain-cus qu’il s’agissait d’une fausse bonne idée. Mal-heureusement, depuis cinq ans, l’Uspo est bienseul à mener ce combat ! C’est d’autant plusregrettable que notre enquête, encore une fois,

nous conforte dans cette idée. Plus de 93 % despharmaciens souhaitent en effet la disparition deces conditionnements trimestriels. Cette mesureapporte 58 millions d’euros d’économies à l’assu-rance maladie et provoque un gaspillage de35 millions d’euros Mais l’enquête de l’USPOmontre un nouvel élément : la baisse d’obser-vance, en particulier chez les personnes âgées,des autres médicaments de l’ordonnance qui nebénéficient pas du même conditionnement. Lemélange de traitement entre des boites à 28 et30 comprimés posaient déjà des problèmes, l’ar-rivée de boites de 90 comprimés entrainent desarrêts de traitements pendant plusieurs jours voiredeux mois complets pour des patients chroniques.Ces conditionnements trimestriels sont donc entotale opposition avec les dispositions de la loihôpital, patient, santé, territoire (HPST) qui initieun parcours de soins coordonné. Nous allons d’ail-leurs porter cette information au collectif inter-associatif sur la santé (CISS) car il n’est pasquestion de perdre avec ces conditionnementstout l’investissement sur le suivi et l’observance.Nous comptons aussi sensibiliser les médecins surce point qui interpelle toute l’organisation de l’of-fre de soins en ville. Il restera ensuite à l’Uspo àmotiver les autres syndicats de pharmaciens pourconstituer un front commun !

Quelle forme doit prendre le réseau officinal ?Les regroupements doivent être favorisés dans leszones de forte densité par des mesures juridiqueset fiscales incitatives. Le dossier des sociétésd’exercice libéral (SEL) et des sociétés de partici-pation financière de professions libérales (SPFPL)est réactivé pour faciliter l’entrée au capital desjeunes diplômés et des pharmaciens adjoints. Ilfaut limiter la possibilité de participations directesou indirectes à plus de quatre sociétés pour empê-cher la création de chaînes de pharmacies ! A tropattendre, la profession prendra le risque, de se voirdans l’obligation de régulariser des montagesqu’elle na pas souhaité ! n

Propos recueillis par SLM

(avec l’aimable autorisation de CCC)

Gilles Bonnefondprésident délégué de

l’Union des syndicats depharmaciens d’officine

(Uspo)

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« Nouvelles missions, le système de santé et la profession de pharmacien sont en pleine mutation »La loi Hôpital, patients, santé, territoires(HPST) votée le 21 juillet dernier confèrede nouvelles missions au pharmaciend’officine au-delà de la dispensation dumédicament. Elle lui donnera un rôlemajeur dans les soins de premier recours,notamment en matière de dépistage, dediagnostic et d’éducation pour la santé.Explications de Jean-Marc Roubaud,pharmacien et député UMP de Villeneuve-lez-Avignon (Gard).

Pourquoi la loi HPST est-elle novatrice ?Dorénavant les pharmaciens sont invités à déve-lopper un service personnalisé de suivi clinique dupatient à côté des prestations classiques. L’article36 de la loi HPST, portant sur le conseil pharma-ceutique, et l’article 38 définissent le rôle et lamission des pharmaciens. Ces derniers vont doncprendre une part plus active dans la proximitéd’un service de soins aux patients dans leuraccompagnement ainsi que dans l’optimisation dela chaîne de soins. Les pharmaciens seront à lafois pharmaciens correspondants et pharmaciensthérapeutiques.

Comment le pharmacien doit-il s’inscrire dans cette évolution ?Cette loi constitue un cadre et il nous appartientd’en construire le contenu. Dès lors, il est indis-pensable que la profession établisse un état deslieux et fassent des propositions. Il faut donc unvrai projet professionnel d’avenir et une rémuné-ration adaptée aux missions pour répondre auxnouvelles attentes des patients. Alors que l’évolu-tion de ces pratiques professionnelles reposent surun égal accès aux soins qui ne pourra être garantisans la préservation d’un maillage territorial satis-faisant, on constate que la restructuration actuelledu réseau se fait en fonction de la fragilité écono-mique des entreprises et non en fonction de cri-tères de santé publique car des officines fermentet d’autres sont au bord du dépôt de bilan.

Quelles solutions préconisez-vous ?Pour faire évoluer les structures d’exercice, il fautse diriger vers des groupements juridiques et uneplus grande fluidité des échanges de partssociales. Le législateur a prévu la possibilité de

créer des sociétés de holding entre pharmaciens,il est donc temps de mettre en œuvre ces disposi-tions à l’image d’autres professions libérales touten veillant à garantir l’indépendance des profes-sionnels. Il est également nécessaire de renforcerla sécurité du circuit du médicament tant à l’hô-pital que dans le privé en veillant à ne pas le dés-tructurer. La libre circulation des marchandises nedoit pas remettre en question la sécurité de lachaîne du médicament telle quelle est organiséeen France ! Il convient aussi de développer un sys-tème de traçabilité des médicaments pour éviterl’entrée de produits contrefaits et de trancher surla question des ventes par Internet. Le code de lasanté publique se doit de remédier au flou juri-dique actuel. Enfin, il faut souligner le rôle quejouent les entreprises du médicament dans l’équi-libre et la pérennité de notre modèle de santé.Comme les pharmaciens, ces entreprises ont plei-nement conscience que la réduction des déficitspublics est une préoccupation qui dépasse de loinle seul débat national et qui va au-delà égalementdu seul domaine des dépenses sociales. Noussommes tous solidaires de l’objectif majeur deréduction massive des déficits publics mais larégulation des dépenses de médicaments nepourra continuer de fonctionner qu’à la conditionde demeurer soutenable pour l’équilibre des entre-prises, la pérennisation des emplois ainsi que l’at-tractivité de nos territoires.

L’avenir du pharmacien n’est-il pas bouchépour autant ?Le système de santé est en pleine mutation et laprofession de pharmacien tout autant. Nouvellesmissions avec l’instauration du nouveau modèleofficinal, déremboursements de médicaments,optimisation du rôle du pharmacien dans le par-cours de soins hôpital-ville, regroupements d’offi-cines, déploiement d’un éventail de services et decompétences officinales, développement d’en-seignes, ouverture du capital sont quelques unsdes bouleversements qui agitent l’activité offici-nale. Autant de questions qui devront rapidementtrouver des réponses pour l’accomplissement desnouvelles missions confiées au pharmacien dansle cadre de la reconnaissance de ses compétencesdans le parcours de soins avec bien entendu l’ins-tauration d’une juste rémunération. n

Jean-Marc Roubaudpharmacien et député

UMP de Villeneuve-lez-Avignon (Gard).

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« Renforcer la compétitivité des entreprisesfrançaises et l’attractivité du territoire »Au cours du XXe siècle le progrès thérapeutique a connudes avancées majeures. De nouveaux défis s’imposentdésormais à l’industrie du médicament. Christian Lajoux, président du Leem et auteur du livre« Le médicament, enjeu du 21e siècle », fait le point sur l’avenir de secteur industriel.

Quel est l’avenir de l’industrie pharmaceutique en France ?Les prévisions de croissance ne laissent guère augurer une amélio-ration rapide de la situation. On prévoit en effet que la croissancedu marché remboursable ville de l’ordre de 2,3 % en 2009 (2,2pour le remboursable et 3,6 pour le non remboursable et hors effetvaccins) et de 4,5 % pour l’hôpital. La situation de notre secteurannonce une radicalisation de changement de profil dans les années2012/2013, si l’on veut bien la comparer à celle d’autres branchesd’activité. Nous sommes convaincus que la santé et le médicamentsont des leviers économiques de sortie de crise. Le médicament estune réponse de santé, qui génère de la richesse et de la croissance.Et, dans ce secteur à haut potentiel de développement, la Francepossède des avantages comparatifs indiscutables (une industrie deproduction solidement implantée, des chercheurs reconnus sur leplan international, huit pôles de compétitivité, des domaines d’ex-cellence en matière de recherche biomédicale, un système de créditimpôt recherche attractif). La mutation actuelle ne doit pas susciterde malentendu : notre secteur d’activité est plus que jamais un sec-teur d’avenir. Les Entreprises du Médicament veulent exprimer leurvocation fondamentale, leur double identité : être des chercheursde vie et des partenaires de santé en s’inscrivant comme des acteurséconomiques de premier plan. Il est donc de notre responsabilitéd’être attentifs à un large accès au progrès thérapeutique et au bonusage des soins. C’est pourquoi nous soutenons activement le PlanAlzheimer, mais aussi les Plan Cancer 2 et Maladies Rares 2, pourlesquels nous avons élaboré un ensemble de propositions. Dans cecontexte général, la santé et le médicament font partie des solutionsde sortie de crise. Le médicament est une réponse de santé, quigénère de la richesse et de la croissance. Le médicament est aussiun « économiseur » de coûts (journées d’hôpital, arrêts de travail...).Il contribue largement à l’amélioration des indicateurs de santé enFrance (longévité, mortalité infantile, taux de survie accru de patho-logies lourdes telles que le cancer, le sida...). Et dans ce secteur àhaut potentiel de développement, la France possède des avantagescomparatifs indiscutables.

Le CSIS peut-il suffire à rendre à la France son attractivitéLa quatrième réunion du Conseil Stratégique des Industries de santé(CSIS) était très attendue. L’industrie du médicament y a été claire-ment reconnue comme un secteur stratégique et comme un levierde croissance pour la France. Préparé en concertation entre indus-triels et pouvoirs publics, le CSIS contient onze orientations, qui por-tent notamment sur le développement des biotechnologies avec lacréation d’un fonds doté de près de 140 M€, le développement despartenariats publics/privés dans la recherche biomédicale et l’ac-compagnement des mutations industrielles pour préserver l’outil deproduction et contribuer à la ré-industrialisation de la France. Plu-sieurs points montrent que cette réunion est un CSIS historique. Elles’est ainsi tenue sous l’impulsion du Président de la république dans

une dimension internationale avec la présence des CEO du mondeentier. En outre, chacun semble désormais avoir pris conscience quece secteur d’activité va changer radicalement dans les cinq ans àvenir et qu’il est important que nous bougions ensemble, avec legouvernement, les politiques, et nous, industriels, dans notre façonde nous engager. Enfin, de nombreux engagements ont été pris parles industriels avec des investissements extrêmement importantspour le devenir des biotechnologies et des partenariats avec l’alliancedes sciences du vivant. Cette approche gagnant/gagnant qui a pré-valu lors de ce conseil stratégique s’est ainsi traduit par onzemesures concrètes.

Le fond Inobio peut-il constituer une réponse satisfaisante à l’émergence des biotechnologies ?La France compte aujourd’hui environ 400 entreprises de biotechno-logie de la santé. Ce chiffre représente un doublement au cours de cesdix dernières années et peut être considéré comme un premier résultattout à fait encourageant. Cependant, ces entreprises demeurent fragilescar de toute petite taille, peu capitalisées et disposant d’un portefeuillede produits en développement peu nombreux, et à des stades précocesde leur développement où les risques d’échec sont majeurs. Elles ontdonc le plus grand mal à financer leur essor, d’autant plus que la crisefinancière a très fortement réduit les levées de fonds en bourse ettouche aujourd’hui le capital risque. Le déficit d’investissement pour2008 peut ainsi être estimé entre 300 M€ et 600M€. Le fonds Inno-bio créé dans le cadre de la quatrième réunion du CSIS en octobre2009 peut apporter une réponse satisfaisante à cette pénurie de finan-cement. Constitué dans le cadre d’un partenariat entres dix entreprisespharmaceutiques et l’Etat sous la forme d’un apport du Fonds Straté-gique d’Investissement et doté de 140 M€, il intervient en fonds pro-pres, seul ou en co-investissement, y compris en position de leader,avec des investissements de 5 M€ à 10 M€ dans des sociétés impli-quées directement ou indirectement dans le développement de pro-duits innovants en santé et sciences de la vie, jusqu’à l’introductionen bourse ou la cession de la société.

Quelles solutions ont émergés des états généraux de l’industrie ?Je tiens d’abord à préciser que les Etats Généraux de l’industrie sonten cohérence avec le CSIS et le grand emprunt. La Santé figure parmices secteurs stratégiques prioritaires. L’existence d’un groupe de tra-vail consacré à la Santé va dans ce sens et souligne que notre secteurest un secteur d’avenir pour la France, face aux défis sanitaires quise présentent à nous. En répondant à ces enjeux sanitaires, nous par-ticiperons pleinement à la croissance économique et sociale car lasanté est un moteur de croissance et, vraisemblablement, un élémentde sortie de crise de notre pays. La tenue d’Etats généraux de l’In-dustrie répond à un vrai besoin aujourd’hui en France car dans unenvironnement mondial toujours plus concurrentiel, le renforcementde la compétitivité des entreprises françaises et de l’attractivité duterritoire est essentiel pour que la France maintienne son leadershipindustriel dans le domaine de la santé. Le Leem via la Fédérationfrançaise des industries de santé (Fefis) entend donc contribuer acti-vement aux travaux des Etats Généraux pour faire émerger une véri-table politique industrielle en France, soutenant des secteursstratégiques pour l’économie et la sortie de crise. D’ores et déjà, lespremiers constats et pistes d’actions évoqués par le Ministre Christian

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Estrosi répondent aux préoccupations et aux attentes exprimées parla FEFIS dans son Livre Blanc des Industries de Santé : parier surl’excellence française, qu’il s’agisse de la recherche ou du dévelop-pement ; capitaliser sur les savoir-faire présents sur le territoire ;considérer le maillage territorial comme la clé pour les industries etla proximité des maillons de la chaîne comme une chance (synergies,réactivité) ; estimer comme fondamental pour l’émergence de l’inno-vation le développement des collaborations public-privé ; apprécierla présence de champions nationaux comme une chance ; soutenirles PME/PMI dans leur croissance pour qu’elles atteignent une taillecritique (tendre vers le modèle allemand) sur le territoire mais aussidans la conquête de nouveaux marchés.

Comment les membres du Leem perçoivent-ils la mise en place des agences régionales de santé et l’apparente déconcentration ?Le Leem a été favorable à la loi Hôpital, patient santé, territoire(HPST) et aux agences régionales de santé (ARS). L’objectif de lamise en place des ARS est d’optimiser l’accès aux soins, la conti-nuité des soins et la maîtrise des dépenses de santé. La créationdes ARS répond donc à un souci de simplification et de territoriali-sation ; l’offre de soins régionale sera concentrée entre les mainsd’un seul acteur, afin d’améliorer l’accès aux soins et les parcoursde soins. L’articulation entre médecine de ville et médecine hospi-talière va permettre aux ARS de mener des politiques de santépublique et d’avoir une meilleure coordination ville/hôpital. Elle per-mettra, nous l’espérons, de favoriser la recomposition du paysagede l’offre de soins dans notre pays. n

Propos recueillis par SdV

Le Leem célèbre le retour de l’innovation thérapeutiqueLes entreprises du médicament auront retrouvé le chemin de l’innovation thérapeutique en 2009. Outre un nombre deux fois plus important d’aires thérapeutiques concernées,les formes pédiatriques ont fortement bénéficié des avancéesde la recherche.

Un bon crû ! L’année 2009 aura été synonyme de découverte

pour les entreprises du médicament. Forts de 42 nouvelles

solutions thérapeutiques, les industriels peuvent même se

féliciter d’un progrès considérable par rapport à l’année pré-

cédente où seules 31 avancées avaient alors été répertoriées.

Un progrès qui fait dire au président du Leem, Christian

Lajoux, que « l’innovation thérapeutique n’est pas tarie ».

D’autant que les 42 avis rendus par la Commission de la

transparence montrent une légère augmentation de deux

niveaux d’améliorations du service médical rendu (ASMR) -

I (5) et III (10) - et une relative stabilité de deux autres - II

(5) et IV (22) -, par rapport à 2008. Des innovations qui tou-

chent par ailleurs un nombre deux fois plus important d’aires

thérapeutiques. Pas moins de « seize domaines auront ainsi

bénéficié des travaux de recherche des laboratoires », se féli-

cite Catherine Lasalle, directrice des affaires scientifiques,

pharmaceutiques et médicales du Leem.

Outre l’infectiologie (6 ASMR), l’hématologie (5 ASMR) et la

cancérologie (4 ASMR), le cardiovasculaire (2 ASMR), la rhu-

matologie (2 ASMR), la dermatologie (2 ASMR), la neurolo-

gie (2 ASMR), l’endocrinologie (2 ASMR), la psychiatrie

(2 ASMR), l’immunologie-transplantation (1 ASMR), la gas-

tro-entérologie (1 ASMR), l’antalgie-anesthésie (1 ASMR),

l’allergologie (1 ASMR), l’urologie (1 ASMR) et les procé-

dures diagnostiques (1 ASMR) ont ainsi bénéficié des avan-

cées de la recherche industrielle.

Autre motif de satisfaction à la lecture de ce bilan : une

adaptation accrue à la population pédiatrique (enfants et

adolescents) de traitements auparavant réservés aux adultes.

« Les améliorations concernent non seulement des patholo-

gies du plus jeune âge comme certaines formes graves d’épi-

lepsies (syndromes de Lennox-Gastaut), que des maladies

généralement développées par l’adulte et peu fréquentes

chez l’enfant (maladie de Crohn) ou encore des maladies

rares (traitement de l’hyperphénylalaninémie, déficit consti-

tutionnel en fibrinogène, angio-œdème héréditaire, maladie

de Niemann-Pick) », ajoute Catherine Lasalle. Des enfants

qui seront également les premiers bénéficiaires de la mise à

disposition de cinq vaccins contre des maladies graves.

Pour encourageant qu’il soit, ce bilan « n’explose pas à la

hauteur des sommes de connaissances aujourd’hui à notre

disposition », relativise-t-elle néanmoins. D’où une volonté

affichée des industriels de faire évoluer leur modèle de

recherche et développement en nouant de plus en plus de

partenariats. n

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« Pour les génériques, les industrielsn’ont plus aucun intérêt à passer par les prestataires de ventes directes »Comment la chambre syndicale de la répartition pharmaceutique réagit-elle au principe d’appel d’offre ?La généralisation de ce genre d’initiative consti-tuerait très clairement une remise en cause dumétier de répartiteur pharmaceutique, tel que lalégislation française l’a organisé. Dans la mesureoù la réglementation les oblige à disposer aumoins de 90 % des spécialités commercialiséesen France, les répartiteurs doivent en effet béné-ficier d’une forme de neutralité des laboratoirespharmaceutiques. A défaut, il est tout bonne-ment impossible de maintenir une obligation deservice public à l’encontre des grossistes répar-titeurs, puisqu’ils ne sont plus en mesured’acheter à tous les laboratoires. Dans cetteoptique, la réponse du ministère de la Santé ànos interrogations est sans ambigüité : non seu-lement les pouvoirs publics se sont nettementdéclarés attachés au système actuel, qui est unespécificité française, mais ils ont aussi claire-ment affirmé étudier toutes les voies pour garan-tir aux grossistes-répartiteurs l’accès à tous lesmédicaments. En l’état actuel, rien ne permetcependant de dire si cette initiative est illégale.Le refus d’un laboratoire pharmaceutique devendre ses produits à certains grossistes, n’esten effet constitutif d’un refus de vente, au sensjuridique, que s’il correspond à un abus de posi-tion dominante. En clair, il faudrait analyser lemarché pertinent et attendre que l’autorité de laconcurrence se prononce pour être fixé. Quant àune éventuelle infraction au code de la santépublique, elle est tout aussi complexe à démon-trer. En revanche, cette initiative pose claire-ment problème vis-à-vis de l’obligation deservice public des grossistes répartiteurs qui setrouveraient, de facto, dans l’impossibilité d’ac-complir correctement leur mission de santépublique.

La marge accordée à la distribution permet-elle encore aux grossistes d’accomplirleur mission ?Il est clair que nous sommes aujourd’hui arrivésà un seuil en deçà duquel il ne sera plus possible

de descendre. Une fois payée la contributionAccoss, dont le montant varie de 270 millions à285 millions d’euros, les grossistes disposentd’une marge d’environ un milliard d’euros. Soitquelque 56 centimes d’euros par boîtes transpor-tées. Toute réduction de cette marge aurait doncnécessairement des conséquences sur la qualitédu service proposé. A l’instar de ce que font uncertain nombre de pays européens (Belgique,Allemagne...), il semblerait plus intéressant deréfléchir à une évolution du mode de rémunéra-tion et de s’orienter vers un système mixte quimarierait marge et forfait. D’autant que le pla-fonnement actuel empêche les grossistes-répar-titeurs d’être rémunérés pour la partie du prixexcédant 400 euros et a pour conséquence ladistribution à perte des produits chers. Pourespérer aller au-delà des 14,89 euros qui peu-vent aujourd’hui être perçus, dans le meilleur descas, il faudrait donc s’orienter vers une refontedu système et tenir compte du coût de détentiondes stocks. La réalité du métier de répartiteurserait ainsi mieux prise en compte.

Les prestataires de ventes directes constituent-ils encore une menace pour les répartiteurs ?Il est clair que la répartition a beaucoup souf-fert de la concurrence des prestataires deventes directes. En particulier sur le marchédes génériques. Mais les grossistes-répartiteursont réagi et ont décidé d’aborder les généri-queurs comme des acheteurs. Conséquence :ils ont obtenu des conditions commerciales quileur ont permis d’être compétitifs et ont ainsiregagné des parts de marché Au point d’ailleursde faire désormais jeu égal avec les prestatairesde ventes directes. Sur le hors répertoire, enrevanche, la répartition perd des parts de mar-ché. Il appartient donc à la chambre syndicaleet à chaque grossiste de mettre en avant la qua-lité de notre service et de convaincre les indus-triels que le direct n’est pas forcément plusintéressant. n

Propos recueillis par SLF

(avec l’aimable autorisation de CCC)

Emmanuel DechinSecrétaire général

de la chambre syndicalede la répartitionpharmaceutique

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« Marché français du génériqueson développement pâtit de l'érosiondu répertoire »

Catherine Bourienne-Batista déléguée générale du GEMME (Génériques même médicaments) revient sur les perspectives de développements du marchéfrançais du générique.

L’année devrait voir d’importantes molécules tomber dans ledomaine public. Qu’en attendez-vous ?Les trois années à venir devraient être fastes pour le marché dugénérique, puisqu’une vingtaine d’échéances brevetaires sont pro-grammées, dont quelques unes très importantes dès l’année pro-chaine, tels que l’anastrozole, en cancérologie et en hématologie,la lesloratadine en allergologie, l’acide risedronique en rhumatolo-gie, le losartan et la lercanidipine en cardiologie et en angéologie.Les estimations du chiffre d’affaires des échéances de brevet deshuit molécules, qui sont tombées dans le domaine public en 2010,représente environ 1,2 milliard d’euros. Du fait de la décote géné-rique de 55 %, nous espérons donc une progression du marché de350 millions à 370 millions d’euros pour un taux de substitutionmoyen de 65 %. A condition bien évidemment qu’aucun complé-ment de protection ne soit obtenu. Dans la mesure où le marchédes génériques remboursables représente 23 % du marché dumédicament, en volume, nous avons bon espoir d’atteindre le seuilsymbolique des 25 %. Quant à la valorisation de ce marché, elledevrait s’approcher des 15 %, puisque les génériques représen-taient 10,8 % en 2008 et 12 % en 2009. Encore faudrait-il queles prescriptions ne se reportent pas sur des médicaments hors du

répertoire car, aujourd’hui, celui-ci ressemble à une baignoire quine cesse de se vider alors même qu’elle est constamment remplie.

Quels leviers pourraient encore faire progresserle marché français ?Il est incontestable que le marché français a fortement progresséau cours des dernières années. Mais comparé aux grands marchéseuropéens du générique, que sont l’Allemagne et la Grande-Bre-tagne, la France est encore loin d’être arrivée à maturité. J’en veuxpour preuve, les volumes qui sont environ deux fois moins impor-tants dans l’Hexagone. En revanche, la croissance hexagonale aété réalisée sur des bases solides. Outre les pharmaciens dont lesoutien ne s’est jamais démenti et qui constituent l’élément centralde la politique française du générique, les patients ont été forte-ment sensibilisés, par des mesures telle que « tiers payant contregénériques ». Quant aux médecins, ils sont certes impliqués depuis2008 mais encore insuffisamment. Les prescriptions hors réper-toire en sont d’ailleurs la parfaite illustration. Bien que le succèssoit incontestable, il est encore trop tôt pour mesurer l’efficacitédes contrats d’amélioration des pratiques individuelles (Capi).Néanmoins, cette mesure constitue une réponse adaptée aux réti-cences des médecins à prescrire des spécialités génériquées et auralentissement de la croissance du marché de ces deux dernièresannées. Mais elle n’est pas la seule. Il faut être très attentif à ceque les différentes propositions, quelle que soit leur origine, neviennent pas déstabiliser le modèle et ne conduisent pas à unemise en œuvre trop complexe qui pourrait dissuader les acteurs.Ce sont ces considérations qui nous ont conduits à ne pas forcé-ment soutenir les dernières propositions présentées. Il n’en restepas moins vrai que le modèle français, où le taux de substitutionau sein du répertoire atteint 80 %, est aujourd’hui un modèle per-formant que bon nombre de pays européens considèrent commeune référence.

Les baisses de prix appliquées par le Comité économique des produits de santé (CEPS) constituent-elles une répliqueappropriée au non respect, par certains, de la législation sur les marges arrière ?En aucun cas ! Ces baisses de prix sont en réalités la conséquenced’orientations générales issues des dernières lois de financementsde la sécurité sociale (LFSS). En outre, depuis la promulgation dela loi de modernisation économique (LME), les marges arrière ontdisparu de tout le secteur marchand et, pour les pharmaciens, lesmarges avant sont plafonnées à 17 % sur les spécialités génériquesremboursables. Ce changement dans le principe de calcul desremises s’est accompagné d’une baisse de prix représentant7 points du marché global du générique. Ces 17 % comprennentmaintenant l’ensemble des remises, les ristournes, les avantagescommerciaux et financiers... consentis sur les ventes de spécialitésremboursables. En dehors de ce champ, les laboratoires peuventêtre amenés à contracter avec les pharmaciens. n

Propos recueillis par SLM

(avec l’aimable autorisation de CCC)

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« L’horizon de l’automédications’éclaircit enfin »Comment se porte le marché de l’automédication en France ?L’année 2009 aura été une année de consolidation. C’est unebonne surprise, car la crise pouvait légitimement nous laissercraindre le pire. Au final, le marché de l’automédication auralégèrement progressé en valeur (+0,6 %). C’est une croissancetrès légère, mais qui participe de la symbolique, puisque désor-mais, plus d’un médicament sur sept est un médicament d’auto-médication. Bien que les prix aient augmenté en moyenne de+1 %, il ne serait pas juste d’y voir la seule raison de la croissancedu marché. C’est un réel mouvement de fond qui est en train dese mettre en marche ! Le passage devant le comptoir aura certai-nement participé de cette évolution des mentalités. Pas questionpour autant de parler de surconsommation, puisque selon leministère de la Santé, les prix des 334 spécialités en libre accèssont plutôt en baisse (-1,5 %/-1,6 %) et les volumes stables. Enclair, le libre accès s’inscrit désormais dans une tendance desociété. A l’instar de l’étude réalisée auprès de 500 personnes,avec l’université Pierre et Marie Curie, les quelques enquêtesconduites auprès des consommateurs tendent à montrer que lelibre accès est globalement bien perçu et largement apprécié dugrand public. Les quelques éléments recueillis auprès des grou-pements de pharmaciens semblent d’ailleurs montrer une nettecroissance du chiffre d’affaires des officines ayant opté pour lelibre accès. Et pour convaincre l’autre moitié des pharmaciensqui n'avait pas encore franchi le pas, l’AFIPA a mis en place, avecl’ensemble des acteurs du secteur (Cnop, CNGPO, FSPF...) unecampagne de communication, juste avant l'été.

Quelles sont les perspectives de développement ?Malgré la crise économique qui sévit actuellement, je resteconvaincue que l’automédication à un avenir prometteur dansl’Hexagone. Aujourd’hui, elle y représente environ 6 % du marchédu médicament, alors que dans des pays similaires à la France,elle avoisine les 12 %. Les perspectives d’évolution, à terme, sontdonc un doublement du chiffre d’affaires qui passerait ainsi de1,9 milliard d’euros à 3,5 milliards voire 4 milliards d’euros. Danscette optique, il faudrait que les Français qui effectuent cinq àsix achats par an et dépensent en moyenne 31 euros en médica-ments d’automédication, se rapprochent des standards euro-péens, proches des 50 euros. Un objectif tout à fait raisonnable,puisque dans certains pays le panier moyen est encore supérieur.En Belgique, par exemple, il est d’environ 63 euros par an et enSuisse il dépasse même les 70 euros annuels. Cet objectif sembled’autant plus réaliste que la baisse de la démographie médicaleet la volonté des professionnels de santé de se « recentrer » surdes pathologies lourdes devraient contribuer à la responsabilisa-

tion des consommateurs et donc les inciter à opter pour l’auto-médication. Et dans ce cadre, il est bien évident que le pharma-cien aura un rôle de premier plan à jouer. A condition, cependant,que les prix ne s’envolent pas car le marché est encore en phasede construction.

Comment l’AFIPA imagine-t-elle évoluer le circuit de distribution du médicament en France ?L’AFIPA reste très attachée au circuit de distribution actuelle-ment en vigueur en France car il assure un maillage territorialet une dispensation sécurisée. Il est donc évident qu’un médi-cament d’automédication ne saurait être vendu que par un phar-macien dans une officine. Le développement d’internet nesaurait donc se faire sans un rattachement à une officine réelle.Outre la nécessité d’adosser chaque site à une officine, la ques-tion d’internet pose par ailleurs beaucoup d’autres questionsconnexes, aujourd’hui sans réponse. Il faudra par ailleurs trouverle moyen de sécuriser au mieux le process, afin d’assurer lameilleure traçabilité possible. Le conseil virtuel du pharmacienou encore la livraison des produits appellent également desréponses préalables à l’éventuel développement d’internet. Cesont des points que l’AFIPA ne manquera pas d’évoquer, dansle cadre du groupe de travail qui se réunira à l’initiative duministère. n

Propos recueillis par SLM

(avec l’aimable autorisation de CCC)

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Marché des produits sans AMM« La pharmacie tire son épingle du jeu dans le match Para contre Pharma ! »Loin du pessimisme ambiant qui prévautdans les milieux de la pharmacie et enanalysant de plus prés les marchés del’officine, IMS montre que lespharmaciens occupent une place dechoix dans la plupart des grands marchésdu hors AMM. Grâce aux études issuesdes 13 700 pharmaciens qui envoientleurs données via PHARMASTAT et à sesautres panels parallèles de 300 espacesde parapharmacies (chaînes horsindépendants) il apparait que lespharmaciens auraient tort de sedécourager car l’officine tire largementson épingle du jeu. D’ailleurs leslaboratoires éthiques, les répartiteurs et les groupements ne s’y sont pastrompés. Tous s’intéressent de plus en plus à ces marchés.

Bien qu’ils restent un acte d’achat important dansnotre contexte économique, les compléments ali-mentaires n’ont plus le vent en poupe. Avec43,2 millions d’unités vendues (-2,6 % vs 2008)et 602 millions d’€ de chiffres d’affaires (-4,2 %vs 2008), ce marché confirme sa baisse desannées précédentes. Conséquence logique : le prixmoyen de vente baisse légèrement pour s’établirà 13,92€ (-1 %).Un prix moyen de vente qui reste, en pharmacie(8,65 €), globalement inférieur à celui desespaces de para (9,73 €). L’essor parallèle degrandes pharmacies spécialisées dans la para etpeut être la crainte de la grande distribution... ontcertainement contribué à faire baisser les prix duréseau. Une preuve supplémentaire de la néces-sité de combattre les a priori dans la bataille surles prix. Fort de 71 millions d’euros de chiffre

d’affaires (soit 11 % dutotal), le circuit de la para-pharmacie est d’ailleurs tou-jours minoritaire et qui plusest en forte baisse (-14,6 %en valeurs).La crise est sans doute pas-sée par la. De plus en plusvigilant, le consommateurcontinue certes à acheter,mais est dans doute plus« rassuré et mieuxconseillé » en pharmacie.Une pharmacie qui se tailled’ailleurs la part du lion sur

l’essentiel des segments du marché des complé-ments alimentaires. Seuls les segments à « viséeplus esthétiques », tels les cheveux, les solaires, lapeau et la minceur se révèlent plus porteurs enpara pharmacie avec des parts de marché plus« notables ».Preuve, s’il en était besoin, que les efforts despharmaciens sur les prix et sur le conseil, dans cemarché que tous redoutaient de voir échapper àl’officine, se sont révélés payants En tout état decause, il apparaît aussi clairement que le nombrede points de ventes compte beaucoup dans larépartition des parts de marché entre les deuxréseaux. Et de ce point de vue, avec 22 600 offi-cines contre 300 espaces de parapharmacie (horsindépendants), la lutte est inégale. Il n’en restepas moins vrai qu’augmenter ses parts de marché,dans un marché très concurrentiel et qui plus esten baisse est une belle performance !Une tendance qui ne se retrouve pas sur le marchéde la dermo-cosmétique. Fort d’un chiffre d’af-faires, en 2009, de 2,9 milliards d’euros, celui-ciprogresse en effet de +1.7 %. en pharmacie. Il yreprésente d’ailleurs quelque 46 % des ventes deproduits sans AMM non remboursé et se révèlestable par rapport à l’année 2008. Une quasicontreperformance, puisqu’en officine, le dyna-misme du marché des produits sans AMM enre-gistre un taux de croissance de 3 % grâce auxcompléments alimentaires santé, aux accessoiresbébés, aux pansements, aux tests, aux orthèses età la contention...

Marché porteurA l’inverse, les parapharmacies qui réalisent unchiffre d’affaires de quelque 518 millions d’eurosenregistrent une décroissance du marché dequelque -1.7 %. La dermo-cosmétique n’endemeure pas moins essentiel pour ce circuit de dis-tribution dont elle représente 79% des ventes mal-gré une régression d’environ -0,6 %. La raison ?« Du fait de la crise, la dermocosmétique, dans lesespace de parapharmacie, est certainement plussensible, à la concurrence des grandes surfaces où,des produits très proches, sont offerts à des prixplus modérés », explique Marie-Christine Didier,responsable de la communication des panels IMS.La dermocosmétique, bien que souffrant en 2009,au même titre que d’autres marchés, n’en restepas moins porteuse. Rien d’étonnant dès lors à cequ’elle s’intègre dans les stratégies de diversifica-tion des laboratoires : à l’instar de GSK qui aacheté Stiefel en avril 2009, de Sanofi qui aacquis Oenobiol (cosméto voie orale) fin 2009 ou

Marie-Christine Didierresponsable de la

communication despanels IMS.

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encore de Noreva qui va reprendre Physcience, un certain nombrede rapprochements et de rachats ont ainsi été constatés. Des rachatsqui vont certainement porter leurs fruits dans les années à venir !

Tendances fortesLes grossistes-répartiteurs et les groupements, eux aussi, ont com-pris les enjeux de ce marché. Et particulièrement en pharmacie. TelAlliance HC (Boots) qui a lancé avec succès fin 2008 Serum 7,beaucoup sortent désormais leur propre gamme. Plus Pharmacie aainsi mis sur le marché B.Concept, Pharmaprix et Plus Pharma ;Evolupharm a lancé Lentipoux et Xermatis ; Nepenthès Nep, et legroupe PHR Inovya, Famivya... Conséquence : les marques de grou-pements sont en hausse (+ 40 %) sur le marché de la dermo-cos-métique.Et ce sont plus particulièrement les segments de l’hygiène (savons,douche, toilette intime, shampooings, bébés) et des soins pour les

lèvres, pour les mains ainsi que les activateurs de bronzage quiconcentrent l’essentiel des offres et donc en profitent majoritairement.Tourné vers l’innovation, ce marché est également l’occasion pourdes tendances fortes de s’affirmer. Outre la Vague du bio/naturelsans paraben, sans phtalates, sans phénoxyéthanol les éco-recharges(pack-recharge en maquillage, shampooings...) ont aussi la côte. Laqualité, enfin, devient un argument porteur tant du point de vue desformules que de celui de la conservation des produits. Rien d’éton-nant dès lors à ce que les grands groupes - L’oréal avec Sanoflore etClarins avec Kibio - s’organisent et se développent sur ce segment.

Autant de raisons pour que la présence au point de vente et leconseil, ajoutés à des prix concurrentiels, soient les meilleurs garan-ties de la pérennité et de l’évolution favorable des marchés de ladermo-cosmétique et des compléments alimentaires comme del’ensemble de la vente libre à l’officine. n

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Dépenses de médicaments : les trois scénarii du LEEMDes chercheurs au Collège des économistes de la santé(CES) et de l’INSERM ont analysé l’effet du vieillissementde la population sur les dépenses de médicamentsremboursables. Cette étude* prospective inédite montre,qu’en 2029, les dépenses augmenteraient de 7,5 à 12,5milliards d’euros selon trois scénarii définis.

LA POPULATION française vieillit. L’espérance de vie d’une per-sonne âgée de 60 ans augmente de deux mois chaque année dansl’Hexagone. Le phénomène est bien connu, à tel point que de nom-breux politiques et économistes plaident aujourd’hui pour un reportde l’âge légal de la retraite au-delà de 60 ans. Ce qui est moinsconnu, en revanche, c’est l’effet du vieillissement de la populationsur les dépenses de médicaments remboursables. Or, cette catégo-rie représente aujourd’hui 20 % des Français et 45 % du total desdépenses de santé, en particulier grâce à la qualité du système desanté et aux avancées médicales. Pour le savoir, le LEEM (Les entre-prises du médicament) a donc demandé au Collège des économistesde la Santé (CES) de mener l’enquête.

Des chercheurs de l’INSERM ont été mis à contribution afin d’éla-borer une méthode permettant d’estimer le niveau de croissanceannuelle de ces dépenses entre 2004 et 2029 pour les spécialitésvendues en officine*. Pour y parvenir, ils ont « fait vieillir » d’unquart de siècle des Français de 25 ans et plus (sur la base des don-nées de 2004), selon trois scénarii. Premier scénario : les tendancesépidémiologiques observées en 2004 sont projetées sans change-ment jusqu’en 2029. Deuxième scénario : l’âge du moment dudécès est identique à l’hypothèse précédente mais la date de sur-venue de la maladie recule. Troisième scénario, la maladie survientplus tard et le décès intervient à un âge plus élevé.

Ainsi, en variant les curseurs de l’âge et de l’état de santé des indi-vidus, les auteurs de l’étude observent, selon le scénario 1, que levieillissement de la population serait à l’origine d’un surcoût de prèsde 10 milliards d’euros en 2029 par rapport à 2004 ; si l’on suitl’hypothèse n° 2, l’augmentation des dépenses ne s’élèverait plusqu’à 7,5 milliards d’euros, la maladie survenant plus tardivement ;enfin, d’après le scénario 3, les dépenses progresseraient cette fois

de 12,5 milliards d’euros. Cette évolution correspond à une crois-sance moyenne annuelle de 1,14 % à 1,77 %, qui, explique leLEEM, équivaut à « un coût pour l’assurance maladie similaire àl’évolution de la production des richesses du pays, hors crisemajeure ».

Hors période de crise majeure, d’ici à 2029, quelles que soient leshypothèses de vieillissement, « en matière de médicaments l’allon-gement de la durée de vie représenterait donc un coût pour l’assu-rance maladie similaire à l’évolution du produit intérieur du brut(PIB) du pays ». Et le président du LEEM, Christian Lajoux, de sou-ligner : « si l’allongement de la durée de vie pose un problème pourle financement des retraites, l’étude montre clairement qu’elle n’enpose pas en matière de dépenses de médicaments ».

Les auteurs soulignent toutefois qu’il s’agit seulement de prévisionset que d’autres facteurs peuvent jouer, comme l’arrivée de nouvellesmolécules, une modification importante des prix, ou encore l’inten-sification de la demande de santé. « Les comportements de recoursaux soins seront aussi dictés par les niveaux de remboursementsdes médicaments et par la part prise en charge par les assurancescomplémentaires santé », ajoutent les auteurs de l’étude. Quoi qu’il en soit, Christian Lajoux insiste : « le déficit de la sécurité

sociale n’est pas dû au médicament, mais à un défaut de recettes,

puisque peu ou prou, nous respectons chaque année l’objectif natio-

nal des dépenses d’assurance maladie (ondam), poursuit le prési-

dent du LEEM. » En clair, le médicament ne serait plus responsabledes dérapages. Un point de vue partagé par le Haut comité sur l’ave-nir de l’assurance maladie (HCAAM) qui, dans son avis « Vieillisse-ment, longévité et assurance maladie » considère que levieillissement de la population française ne représente pas, par lui-même, la menace dominante pour l’évolution globale des dépensesde l’assurance maladie. n

SdV

* Etude « Simuler les dépenses de médicaments remboursables en ville à l’horizon 2029 :impact du vieillissement et de la morbidité ». Auteurs : Bruno Ventelou (Chercheur au CNRS),Thomas Barnay (Maître de conférence, Université Paris-Est Créteil), Sophie Thiebaut (Doctoranteà l’INSERM).

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L’Ordre entre en campagneA l’occasion de l’entrée en vigueur de la réforme des études de santé,l’Ordre des pharmaciens vientd’initier une campagne decommunication. Objectif : expliquerla richesse de la filière pourséduire les étudiants.

« Un diplôme, une profession, desmétiers ! » Selon la présidente du Conseilnational de l’Ordre des pharmaciens(Cnop), Isabelle Adenot, « la richesse dela filière pharmaceutique est un atoutqu’il faut promouvoir auprès des étu-

diants engagés dans le cursus santé ». Une pro-motion d’autant plus nécessaire que la réforme de la première annéecommune aux études de santé (PACES), vient d’entrer en vigueur.Et avec elle, le risque d’un désintérêt pour la pharmacie. La raison ?À l’issue du premier semestre, bâti comme un tronc commun, lesétudiants pourront passer jusqu’à quatre concours distincts : phar-macie, médecine, dentaire et maïeutique. Le Cnop, avec la collabo-ration de la conférence des doyens et l’Association nationale desétudiants en pharmacie de France (Anepf) a donc décidé d’initierune campagne de communication : « Pharma, c’est pour moi ».

Destinés à promouvoir la filière pharmaceutique, la plaquette deprésentation, les affiches et autres bandeaux internet mettront enavant la diversité des métiers de la pharmacie », explique JérômeParesys-Barbier, président de la section D de l’Ordre national despharmaciens et responsable du groupe de travail à l’origine de ceprojet. Un film, dont l’Anepf assure le casting, prolongera cette cam-pagne et montrera « les multiples métiers que peut exercer un phar-macien, à l’officine, à l’hôpital, en laboratoire de biologie, dansl’industrie ou la répartition... » précise le président de l’Anepf.

Forte de sa connaissance du secteur, l’Anepf a également apporté lavision des étudiants et a fortement influencé le contenu. Les fichespratiques sont ainsi directement inspirées des guides pratiques éditéschaque année par l’Anepf et en particulier de celui sur les professionspharmaceutiques. Une aide précieuse qui devrait contribuer àconvaincre les étudiants, puis dans un second temps, les futursbacheliers.

L’engagement du conseil national de l’Ordre des pharmaciensest-il essentiel pour les étudiants ?Bien évidemment ! l’Ordre est la maison de tous les pharmacienset, à ce titre, les étudiants qui sont de futurs pharmaciens ne peu-vent que se réjouir de l’engagement du conseil national de l’Ordredes pharmaciens (Cnop). D’autant que les jeunes sont rarementl’objet de toutes les attentions. Cette campagne est donc à la foisun motif de satisfaction pour le vivier de futurs professionnels etpour toute la profession qui sera impactée par les décisions prisesaujourd’hui.

Pourquoi l’ANEPF s’est-elle associée à cette campagne ?Les étudiants sont en recherche permanente d’informations. Toutesoccasions de satisfaire cette curiosité doit donc être encouragées !A fortiori lorsque cette information émane de l’instance qui estgarante de la profession ! L’ANEPF entend donc à la fois soutenir

une démarche informative, à laquelle elle a été étroitement asso-ciée, et la découverte de l’Ordre par les futurs pharmaciens.

Le risque de voir « la pharmacie » pâtir de la mise en place de lapremière année commune aux études de santé est-il important ?Le risque est réel. L’Anepf n’a d’ailleurs pas manqué de le soulignerdepuis plusieurs années. D’où l’intérêt de cette campagne quicontribuera à promouvoir la pharmacie et évitera aux étudiants dechoisir cette filière par défaut ! n

L’Ordre devient l’uniqueinterlocuteur pour les modalitésd’inscription professionnelleLa création du répertoire partagé des professionnels de santé (RPPS)fait de l’Ordre des pharmaciens l’unique interlocuteur de tous lespharmaciens, dès lors qu’ils sont diplômés. Une évolution synonymede simplification.

« L’heure est à la simplification ! » Pour la présidente du Conseil

national de l’Ordre des pharmaciens (Cnop), Isabelle Adenot,

cette simplification peut se traduire en quatre mots : répertoire

partagé des professionnels de santé (RPPS). Quatre lettres qui

résument la volonté de concentrer en un seul et même endroit -

le conseil de l’Ordre - l’ensemble des données qui provenaient

jusqu’alors des ordres, de l’Etat et de l’Assurance maladie.

Concrètement, le RPPS intègre toutes les informations d’état

civil, les diplômes et autres qualifications professionnelles des

professionnels de santé. Sans oublier, pour certains, les données

nécessaires à l’obtention de la carte de professionnels de santé

(CPS). Concrètement, les titulaires déclareront leur activité

auprès de leur Conseil régional et les adjoints au Conseil central.

Un progrès considérable qui va simplifier la vie de tous les pro-

fessionnels de santé ; et en particulier des pharmaciens. Encore

à la pointe de l’innovation, le Cnop est en effet le premier des

quatre ordres concernés (sages-femmes, chirurgiens-dentistes et

médecins) a franchir le pas. Depuis le 18 janvier, les hommes

(et femmes) du médicament n’ont donc plus à courir entre l’Or-

dre, la direction des affaires sanitaires et sociales (DDASS), la

caisse d’assurance maladie du lieu d’exercice et autres orga-

nismes sensés délivrer la carte de professionnel de santé (CPS)

pour effectuer toutes les démarches préalables au démarrage de

leur activité. Sauf pour les dossiers de créations, transferts ou

regroupements, qui restent gérés par les DDASS.

Dirigé par Patrick Fortuit, membre du CNOP et président du

comité de pilotage du RPPS, ce projet devenu réalité présente

également l’avantage de la « traçabilité ». Le numéro RPPS sui-

vra en effet le professionnel de santé tout au long de sa carrière.

Il sera donc porté sur la carte ordinale et sur la carte CPS et per-

mettra, en cas de reprise d’une officine, de mettre un terme aux

problèmes de concordance de dates entre l’Ordre et les DDASS.

Issus d’un courrier ministériel de 2003, ce travail de longue

haleine est aussi devenu réalité pour les sages-femmes et les

dentistes et le sera bientôt pour les médecins. Une preuve de

supplémentaire du dynamisme pharmaceutique.

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Cessions d’officines : la chute se poursuit

Dans la grande majorité des régions de France, le marché des transactions d’officine est à la baisse.Petite ou grande, rurale ou installée en centrecommercial, l’officine se vend de moins en moins bien,selon la dernière étude Interfimo.

Rien ne va plus ! Pour la troisième année consécutive, le nombrede mutations a fortement chuté. Selon l’étude annuelle réaliséepar Interfimo, sur les prix des pharmacies, le marché des trans-actions demeure morose depuis le pic des mutations enregistréen 2006. Entre les 1 070 ventes de fond et les quelques cessionsde parts sociales, ce sont à peine 1 400 titulaires qui ont ainsichangé en 2009. Soit 10 % de moins qu’en 2008.

Depuis la fin 2007, les prix continuent pourtant de baisser, aupoint d’ailleurs d’installer durablement le phénomène des ces-sions à moins de 65 % du chiffre d’affaires. La raison ? Unedégradation confirmée de la rentabilité. Fort d’une dégradationde son taux, pour la quatrième année consécutive, l’excédent brutd’exploitation s’est ainsi situé à 10,7 % du CA HT. Un chiffred’affaires qui n’a cette année encore, progressé que +1,5 %. Unetendance qui concerne toutes les catégories d’officine quelle quesoit la taille.Une taille qui demeure cependant un critère de référence,puisque l’écart de prix entre les officines réalisant moins de

800 000 € et celles qui dégagent plus de deux millions d’eurosde chiffre d’affaires s’établit désormais à quinze points. Bienqu’elles demeurent les plus cotées, les pharmacies de centrescommerciaux voient ainsi leur prix chuter de plus de dix points,par rapport à 2008. Elles passent même en deçà du seuil sym-bolique des 100 %, avec un prix de vente qui s’établit à 94 % duchiffre d’affaires.

La situation géographique ne permet pas non plus d’échapper à cemouvement baissier qui a concerné dix-huit régions en 2009.Seules Paris, la Haute-Normandie, la Picardie et les régions quiavaient pâtit de baisses importantes les années passées affichentune progression du prix de leurs officines. Quant aux régions tradi-tionnellement les plus chères, comme l’Aquitaine, la Bretagne, leLanguedoc-Roussillon, le Midi-Pyrénées et les Pays-de-la-Loire -,elles ont enregistré des baisses de prix particulièrement impor-tantes.

Rien d’étonnant dès lors à ce que les départs en retraite soient laprincipale cause de ces transmissions. Pour preuve : la tranchedes 56-60 ans a plus que doublé en douze ans. Et le phénomènene devrait pas être prêt de s’inverser, puisque la limité d’âgedevrait concerner 5 000 officinaux dans les cinq ans à venir. n

SLM

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La CSMF et le SML livrent le CALMAprès six mois de travail, la Commission sur l’avenirlibéral de la médecine (CALM) vient d’accoucher d’un livre blanc. Constituée à l’initiative de la CSMF et du SML, cette commission livre 100 recommandationspour « réinventer la médecine libérale ».

Les missions se suivent... et ne se ressemblent guère. Après leconseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) et avant la remisedu rapport d’Elisabeth Hubert, tous deux chargés par le présidentde la République de réfléchir à l’avenir de la médecine libérale,deux poids lourds du syndicalisme médical viennent de rendre leurcopie. Une copie commune, puisque la Confédération des syndicatsmédicaux français (CSMF) et le Syndicat des médecins libéraux(SML) ont planché ensemble pendant environ six mois sur « l’avenirlibéral de la médecine ».Fruit de cette réflexion et de la quarantaine d’auditions de person-nalités du monde de la santé qui l’ont nourrie - dans la CALM (com-mission d’avenir libéral de la médecine) -, cent propositions ont étéréunies dans un livre blanc. Toutes les interrogations qui taraudentle corps médical et freinent les étudiants y sont abordées et y trou-vent une réponse. Ou pour le moins un début de réponse. L’exercicelibéral de la médecine y est ainsi défini, « sur la base de qualifica-tions professionnelles appropriées reconnues, sous la responsabilitépersonnelle à la fois financière et au niveau de ses actes, de façonindépendante avec la liberté de s’organiser et en offrant des serviesavec une dimension éthique ». Quatre critères qui ont permis auxmembres de la commission de distinguer l’exercice libéral de lamédecine à la fois du salariat et des autres professions libérales.Une approche pragmatique qui a conduit les auteurs de cette plate-forme syndicale à proposer d’« intégrer l’exercice médical libéraldans la formation médicale initiale ». Convaincue que l’on estjamais si bien servi que par soi même, la CALM propose une concer-tation entre les représentants du ministère chargés du DPC, lescaisses et les syndicats représentatifs pour « organiser la formationmédicale continue et l’évaluation de la profession ». Traduction :un rejet ferme et définitif du dispositif de FMC et d’évaluation quele gouvernement entendait mettre en place.Afin de faire face au nombre croissant de recours contre les méde-cins et à la mise en cause de leur responsabilité juridique person-nelle, des solutions pragmatiques sont avancées : relèvement du

plafond de garantie, prolongement de la couverture au-delà de dixans après la fin d’activité, interdiction de l’action récursive del’Oniam. Autant de pistes susceptibles de débloquer une situationenlisée depuis plusieurs mois et de nourrir la réflexion des parle-mentaires qui ont été sensibilisés, entre autres, par les gynécologuesobstétriciens. Car la CALM entend bien faire réviser la loi Kouchnerpar la voie législative.Dans l’optique d’un juste équilibre entre « la préservation de l’exis-tant et la nécessité d’évoluer », la commission propose égalementde « favoriser ou d’inciter l’exercice en réseau » tout en laissant lechoix aux « médecins d’exercer isolément » ou de préserver les« regroupements déjà existants ». De la même manière, si l’évolu-tion de la rémunération est clairement souhaitée, il ne saurait êtrequestion de l’imposer et encore moins de remettre en cause la pré-pondérance du paiement à l’acte. Exercice libéral oblige !Un libre choix et un esprit libéral qui prédominent également dansles solutions proposées pour la gestion des tâches administratives,les missions de services public, ou les formes et les modes d’exercice.Car la commission se veut force de proposition et donc ouverte à ladiscussion. Une position qui permettra à ces deux instigateurs d’ap-paraître à la fois réformistes et interlocuteurs incontournables. Uneforce, à quelques semaines de l’ouverture de nouvelles négociationsconventionnelles ! n

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Le nouveaux médicamentsL’année écoulée a vu l’arrivée d’intéressantes innovationsdans des domaines très divers de la thérapeutique. Tant en ce qui concerne de nouveaux principes actifs que de nouvelles formes galéniques, permettant une priseen charge plus efficace de pathologies où il existait des besoins non ou insuffisamment satisfaits. En voici un rapide panorama.

Allergologie

WystammBouchara (rapatadine)

Ce nouvel antihistaminique H1 de 2e génération,sans activité anticholinergique, est indiqué dansle traitement symptomatique de la rhinite aller-gique et de l’urticaire chronique idiopathique,chez l’adulte et l’adolescent à partir de 12 ans.

La posologie recommandée est de un comprimé à 10 mg par jour,au cours ou en dehors des repas. Les effets indésirables constatéslors des essais cliniques ont été représentés essentiellement parune somnolence, des céphalées et une fatigue.A savoir : l’absorption de jus de pamplemousse en même temps quele produit est déconseillée en raison du risque de forte augmentationde la concentration plasmatique de ce dernier.

AntalgieL’arsenal de la lutte contre les douleursintenses s’est enrichi de deux présentationstransmuqueuses innovantes de fentanyl, dontl’efficacité a été bien établie dans les accèsdouloureux paroxystiques. Ils s’utilisent chezdes patients adultes ayant un cancer recevant

déjà un traitement de fond morphinique.

EffentoraCephalon/Janssen-Cilag (fentanyl)

Effentora est une nouvelle présentation de fen-tanyl sous forme de comprimé gingival efferves-cent. Les comprimés doivent être retirés de l’embal-lage juste avant d’être placés entre la gencive et

la joue ou sous la langue. Ils se dissolvent en général entre 14 et25 minutes. Après 30 minutes, tous les morceaux de comprimésrestants peuvent être avalés avec un verre d’eau.Comme pour tous les médicaments de ce type, une phase de titra-tion est indispensable.La dose initiale doit être de 100 microgrammes, avec une augmenta-tion progressive de la posologie, qui demeure strictement individuelle.Les patients présentant une sécheresse buccale boiront un peud’eau avant l’administration du médicament.Les effets indésirables sont potentiellement les mêmes que ceux desmorphiniques en général : dépression respiratoire, somnolence, étour-dissement, hypotension, céphalées, asthénie, nausées, vomissements.

InstanylNycomed (fentanyl)Instanyl est la première présentation de fentanyl en spray nasal. La voie intranasale permet une absorption très rapide, similaire à la

voie intraveineuse mais sans effet de premier passage hépatique,avec une demi-vie de distribution d’environ 6 minutes. Cette voieprésente l’avantage d’être notamment utilisable chez les patientssouffrant de nausées et/ou de vomissements, de syndrome de labouche sèche ou de mucite.

En plus des contre-indications classiques desopioïdes, ce médicament est déconseillé en casde radiothérapie antérieure du visage ou d’épi-sodes récurrents de saignements de nez.Comme tous les morphiniques, Instanyl doitfaire l’objet d’une titration progressive, chez despatients ne présentant pas plus de 4 accès dou-loureux paroxystiques par jour, en commençant

par une dose de 50 microgrammes dans une narine.

Cancérologie

Trois produits ont été commercialisés, représentant autant de pro-grès significatifs.

AfinitorNovartis (évérolimus)

L’évérolimus est un inhibiteur de latyrosine kinase du facteur de crois-sance de l’endothélium vasculaire(VEGF) indiqué dans le traitement ducancer du rein avancé. Il s’administreà la dose d’un comprimé à 10 mg parjour, en prise unique, à la même

heure, avec ou sans aliments, sans le mâcher ni l’écraser.Le traitement doit être poursuivi aussi longtemps qu’un bénéficeclinique est observé et que la toxicité demeure acceptable.

FirmagonFerring (dégarelix)

Firmagon est un inhibiteur de la synthèse endogène de la testostéroneemployé dans le cancer prostatique avancé hormono-dépendant.Il s’agit d’un antagoniste sélectif, compétitif et réversible des récep-teurs hypophysaires de l’hormone (GnRH) entraînant la libérationdes gonadotrophine (LH et FSH) et ainsi de la sécrétion de testos-térone par les testicules. Il présente l’avantage par rapport aux agonistes de la GnRH de nepas provoquer de pic initial de LH, et donc de testostérone, avantl’effondrement de la synthèse de cette dernière ; pic pouvant être àl’origine d’une stimulation transitoire de la tumeur et d’une exacer-bation des symptômes lors de l’initiation du traitement.Le traitement comprend une dose d’initiation de 240 mg, suivi d’untraitement d’entretien de 80 mg une fois par mois.Les effets indésirables les plus fréquents sont représentés par desbouffées de chaleur et une prise de poids.

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IressaAstraZeneca (géfitinib)

Iressa est un nouvel inhibiteur sélectif de la tyrosinekinase du récepteur du facteur de croissance épider-mique (EGFR), indiqué dans le traitement du cancerbronchique non à petites cellules localement avancéou métastatique. Il n’est actif que vis-à-vis destumeurs porteuses d’une mutation activatrice durécepteur à l’EGFR.La posologie recommandée est d’un comprimé de

250 mg une fois par jour, au cours ou en dehors des repas ; approxi-mativement à la même heure.Il faut savoir que le géfitinib peut augmenter l’activité de certainesantivitamines K, (nécessitant donc une étroite surveillance de l’INR)et que son efficacité peut être diminuée (par baisse de la biodispo-nibilité) par les médicaments augmentant le pH gastrique, commeles inhibiteurs de la pompe à protons et les anti-H2. Les effets indésirables les plus fréquemment observés sont repré-sentés par une diarrhée et des réactions cutanées : acné, sécheressede la peau, prurit.

Cardiologie

La cardiologie a bénéficié de l’arrivée d’un nouvel antiagrégant pré-sentant des avantages par rapport au clopidogrel et d’un produitaméliorant la claudication intermittente, une pathologie difficile àprendre en charge.

EfientLilly et Daiichi Sankyo (prasugrel)

Efient est un nouvel antiagrégant plaquet-taire, inhibiteur irréversible des récepteursplaquettaires P2Y12 de l’adénosinediphosphate, apportant une réelle innova-tion en ce domaine.En effet, comparativement au clopidogrel,

le prasugrel bénéficie d’un métabolisme hépatique rapide, produi-sant une majorité de métabolites actifs (contre seulement 15 % ence qui concerne le clopidogrel), d’une activité anti-agrégante s’ins-tallant plus rapidement, de moins de résistances et d’une plus faiblevariabilité inter-patients en termes de réponse au traitement.Efient est actuellement indiqué, en association à l’aspirine, dans laprévention des événements athérothrombotiques chez les patientsprésentant un syndrome coronaire aigu (angor instable, infarctus dumyocarde avec ou sans sus-décalage du segment ST) traités par uneintervention coronaire percutanée primaire ou retardée.La posologie d’Efient comprend une dose de charge de 60 mg, sui-vie d’une dose de 10 mg par jour.

PlétalOtsuka (cilostazol)

Pletal (cilostazol), un inhibiteur des phospho-diestérases de type III, vasodilatateur et antiagré-gant plaquettaire réversible, est un médicamentactif dans la claudication intermittente, qui estsouvent une complication de l’athérosclérose et

qui est susceptible d’altérer gravement la qualité de vie.Ce produit est utilisé pour améliorer la distance de marche maxi-male et la distance de marche sans douleur chez les patients pré-

sentant une claudication intermittente sans manifestations doulou-reuses au repos, ni signes de nécrose tissulaire périphérique.La dose recommandée est de 100 mg deux fois par jour.La biodisponibilité de Plétal variant en fonction du moment de saprise par rapport aux repas crée des contraintes particulières : lemédicament doit être administré 30 minutes avant ou 2 heuresaprès le petit-déjeuner et le dîner.

Dermatologie

Ce domaine s’est enrichi d’une innovation majeure dans la prise encharge du psoriasis ainsi que d’une approche intéressante danscelle de l’eczéma chronique sévère, mais qui nécessite d’impéra-tives précautions particulières.

StelaraJanssen-Cilag (ustekinumab)

L’ustekinumab est le premier anticorpsmonoclonal inhibiteur des interleukinespro-inflammatoires IL12 et IL23. Ste-lara constitue une nouvelle alternativeen matière de biothérapie. Il est utilisédans le psoriasis en plaques modéré àsévère chez l’adulte qui n’a pasrépondu, ou qui présente une contre-indication, ou encore qui est intolérantaux autres traitements systémiques.Les essais cliniques ont montré ontefficacité supérieure à l’étanercept50 mg deux fois par semaine ; notam-ment en termes de pourcentage depatients répondeurs.

Il s’administre à raison d’une injection sous-cutanée d’une dose ini-tiale de 45 mg, suivie d’une dose de 45 mg 4 semaines plus tard,puis toutes les 12 semaines (soit tous les 3 mois). Au-delà de 100 kg la posologie doit être augmentée de 45 à 90 mg.

ToctinoBasilea (alitrétinoïne)

Toctino est le premier médicamentadministré par voie orale indiqué spé-cifiquement dans la prise en chargede l’eczéma chronique sévère desmains chez l’adulte.

Son principe actif, l’alitrétinoïne, est un rétinoïde modifiant la pro-lifération cellulaire, la différenciation cellulaire, l’angiogénèse,l’apoptose, la kératinisation, la sécrétion de sébum et l’activité dusystème immunitaire.Ses puissantes propriétés tératogènes font formellement contre-indi-quer son emploi durant la grossesse et chez les femmes en âge deprocréer (ainsi qu’en cas d’allaitement) si toutes les conditions duProgramme de Prévention de la Grossesse ne sont pas réunies.Il est essentiel de pratiquer un test de grossesse quelques joursavant l’initiation du traitement, pendant et 5 semaines après l’arrêtdu traitement.Une contraception, ininterrompue, doit être mise en oeuvre 1 moisavant le début des prises et poursuivie 1 mois après l’arrêt du trai-tement.

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Diabétologie

Deux nouveaux produits de la classe des incrétinomimétiques vontfaciliter la prise en charge du diabète de type 2.

OnglyzaBristol-Myers Squibb (saxagliptine)

Avec ce médicament, la prise en chargedu diabète de type 2 s’enrichit d’un nou-vel hypoglycémiant oral de la classe desgliptines, inhibiteurs de la DPP-4.Onglyza est indiqué, chez l’adulte, dansle traitement du diabète de type 2 enbithérapie orale, en association à la met-

formine, un sulfamide hypoglycémiant ou à une glitazone,lorsqu’une monothérapie s’est avérée insuffisamment efficace.Les essais cliniques ont montré une réduction du taux d’hémoglo-bine glyquée (HbA1c) de l’ordre de 1 %.La dose recommandée est de 5 mg une fois par jour, à n’importequel moment de la journée, au cours ou en dehors d’un repas.En cas d’oubli, le patient doit prendre aussitôt le médicament dèsqu’il s’en rend compte, mais en évitant de prendre une double dosele même jour.Les effets indésirables observés le plus fréquemment lors des essaiscliniques ont été essentiellement représentés par des troubles gas-tro-intestinaux, à type de dyspepsie et de douleurs abdominales.

VictozaNovo Nordisk (liraglutide)

Indiqué, chez l’adulte, dansle traitement du diabète detype 2, pour améliorer lecontrôle glycémique (en asso-ciation avec la metformine ouun sulfamide hypoglycé-miant, avec la metformine etun sulfamide ou encore avec

la metformine et une thiazolidinedione, le liraglutide est le 2e ago-niste du GLP-1 à être commercialisé. Il présenté l’avantage de pré-senter près de 95 % d’homologie avec le GLP-1 humain. En outre,sa longue demi-vie permet une seule injection quotidienne.Victoza s’administre par voie sous-cutané, à n’importe quel momentde la journée et indépendamment des repas ; il est néanmoinsrecommandé de pratiquer l’injection tous les jours à peu près aumême moment, après avoir choisi l’heure la mieux adaptée.Une autosurveillance glycémique n’est pas nécessaire du seul faitde Victoza pour en ajuster la dose.

Psychiatrie

ValdoxanServier (agomélatine)

Il s’agit d’un nouvel antidépres-seur doué d’un mécanisme d’ac-tion innovant impliquant pour lapremière fois les récepteurs à lamélatonine. En effet, l’agoméla-tine se comporte à la fois commeun agoniste des récepteurs méla-toninergiques et un antagonistedes récepteurs sérotoninergiques5 HT2c.

La posologie recommandée est de 25 mg une fois par jour par voieorale, au coucher, pouvant être portée à 50 mg ; indifféremmentpendant ou en dehors des repas.L’efficacité antidépressive a été démontrée à court terme (6 à 8semaines) dans des études réalisées chez des patients dépressifsmodérés à sévères.Les effets indésirables les plus fréquents, d’intensité légère à modé-rée, sont constitués par des nausées et des sensations vertigineuses.En revanche, ce médicament bénéficie d’une bonne tolérance ence qui concerne le poids, la fonction sexuelle, les effets cardiovas-culaires et gastro-intestinaux.

Rhumatologie

Deux arrivées sont à souligner, avec un nouveau coxib et une avan-cée dans le domaine de l’hyperuricémie, événement rare dans cetteclasse thérapeutique.

AdenuricMenarini (fébuxostat)

Adénuric est un inhibiteur non purinique de la xan-thine oxydase douée d’une activité rapide.Il est indiqué dans le traitement de l’hyperuricémiechronique, dans les cas où un dépôt d’urates s’estdéjà produit ; ce qui inclut donc des antécédents

ou la présence de tophus et/ou d’arthrite goutteuse.La posologie recommandée est de 80 mg une fois par jour.Le traitement doit être débuté à distance d’une crise de goutte ets’accompagner, pendant au moins les 6 premiers mois, de la prisede faibles doses de colchicine ou d’un anti-inflammatoire non stéroï-dien, en raison d’un risque initialement augmenté de crise goutteuse.Les effets indésirables les plus fréquents sont représentés par desanomalies du bilan hépatique (fréquence similaire à celle de l’allo-purinol), une diarrhée, des céphalées, des nausées et des éruptions.

ArcoxiaMerck-Sharp & Dohme (étoricoxib)

L’étoricoxib est un anti-inflammatoire non stéroïdieninhibiteur sélectif de la cyclo-oxygénase 2, indiquédans le traitement symptomatique de l’arthrose.Les essais cliniques ont montré que la prise d’Arcoxiaentraîne une amélioration significative de la douleur,

de l’incapacité fonctionnelle et de l’état de la maladie, évalués parle patient à l’aide d’une échelle visuelle analogique.La posologie recommandée est de 30 mg, une fois par jour, pouvantêtre augmentée à 60 mg une fois par jour. Les prises peuvent êtreréalisée avec ou sans aliment.Les effets indésirables sont représentés essentiellement par desoedèmes (liés à une rétention hydrique), des céphalées, des troublesgastro-intestinaux (douleurs abdominales, brûlures épigastriques,dyspepsie, diarrhée, nausées)...A savoir : notamment à dose élevée, l’emploi de ce médicamentpeut être associé à une hypertension artérielle.

CimziaUCB Pharma (certolizumab pegol)

Cimzia est un nouvel anticorps monoclonal anti-TNFalpha. Ce médicament est indiqué à partir de 18 ans en asso-ciation au méthotrexate, ou en monothérapie en casd’intolérance à ce dernier, dans le traitement de la poly-arthrite rhumatoïde active modérée à sévère de l’adulte.

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La dose initiale recommandée est de 400 mg, par voie sous-cutanéeaux semaines 0, 2 et 4, suivie d’une dose d’entretien de 200 mgtoutes les 2 semaines. En cas d’oubli d’une dose, il convient d’in-jecter celle-ci dès que le patient s’en rend compte, puis d’injecterles doses suivantes toutes les 2 semaines aux dates initialementprévues.Il s’agit d’un médicament soumis à prescription initiale hospitalièreannuelle ; prescription initiale et renouvellements étant réservés auxspécialistes en rhumatologie ou en médecine interne.

Vaccins

Prévenar 13Sanofi-Pasteur MSD

Prévenar 13 renferme 13 sérotypes dupneumocoque, remplaçant le vaccinPrévenar actuel à 7 valences.Il est indiqué dans la prévention desmaladies invasives causées par le pneu-mocoque chez les nourrissons et lesenfants âgés de 6 semaines à 5 ans. La primovaccination standard à 3 doses

chez les nourrissons de 6 semaines à 6 mois comprend l’adminis-tration de la première dose généralement entre 6 semaines et2 mois ; les doses devant être séparées par un intervalle d’au moinsun mois. Le rappel (4ème dose) est recommandé entre 11 et15 mois.Les nourrissons et enfants ayant commencé la vaccination avec Pré-venar 7 peuvent passer à Prévenar 13 à tout moment du schéma.

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Des nouveautés pour votre conseil

MopralproBayer Santé Familiale (oméprazole)

Mopralpro est la première présentationconseil à base d’oméprazole.Présenté sous forme de comprimés gastro-résistants dosés à 20 mg (microgranules gas-tro-résistants), il est indiqué dans letraitement chez l’adulte et à court terme des

symptômes occasionnels du reflux gastro-oesophagien.La posologie recommandée est de 1 comprimé par jour, de pré-férence avant un repas : du matin en cas de symptômes prédo-minants durant la journée, ou du soir en cas de symptômesprédominants durant la nuitIl est important de prévenir le patient qu’un délai de 2 ou3 jours peut être nécessaire avant d’obtenir une améliorationdes symptômes.

Pantoloc ControlNycomed (pantoprazole)

Ce médicament renferme 20 mg depantoprazole par comprimé. Il est indi-qué dans le traitement à court termedes symptômes du reflux gastro-oeso-phagien. La dose recommandée estd’un comprimé par jour (qui ne doitêtre ni croqué ni écrasé), éventuelle-

ment durant 2 à 3 jours consécutifs en fonction des résultats.Le traitement doit être arrêté dès que les symptômes ont dis-paru et ne pas se prolonger au-delà de 4 semaines sans avismédical.

VOLTARENPLASTNovartis Santé Familiale (diclofénac)

Il s’agit d’un emplâtre médica-menteux à 1 % de diclofénac,indiqué, à partir de 15 ans, dansle traitement local de courte duréeen cas de traumatismes béninsdouloureux, comme les foulures,entorses ou contusions. Celui-ci bénéficie de plusieurs

innovations intéressantes : compresses extensibles et reposi-tionnables épousant parfaitement la région douloureuse, impré-gnation par un gel aqueux sans alcool, hydratant et renfermantdes facilitateurs d’absorption comme le menthol.Il est conseillé d’appliquer un emplâtre 2 fois par jour sur larégion douloureuse. L’emplâtre (10 x 14 cm), qui ne doit pasêtre découpé, peut être éventuellement maintenu en place parun filet élastique. La durée maximale du traitement est de7 jours.

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Première année commune des étudesde santé (PACES)Une réforme profitable aux étudiantset à la pharmacie*A l’occasion de l’entrée en vigueur de laréforme de la première année communedes études de santé, le Pr DominiquePorquet, doyen de la faculté de Châtenay-Malabry et président de la conférence desdoyens des Facultés de Pharmacie et le Pr Bernard Muller, doyen de la Faculté del’université Victor Segalen Bordeaux 2.

Quoi de neuf dans la formation des futurspharmaciens ?Dominique Porquet. La grande nouveauté decette rentrée 2010, réside dans la mise enplace de la PACES (première année communedes études de santé). Depuis plus de dix ans,le projet était à l’étude d’organiser une pre-mière année commune pour les futurs méde-cins, dentistes, pharmaciens, sages-femmes.Le premier objectif de la réforme de cette pre-mière année est d’éviter des classements pardéfaut dans les filières. Les étudiants inscritsen PACES auront ainsi à choisir des enseigne-ments spécifiques leur permettant de prépareret de passer de un à quatre des concours Santé(Médecine, Pharmacie, Odontologie et Maïeu-tique). Chaque concours est indépendant ets’appuie sur des enseignements communs,mais avec des coefficients différents, et desenseignements spécifiques. Un autre objectifde cette réforme est de favoriser les échangesentre étudiants, futurs professionnels de Santé,au travers du vécu d’une année mutualisée.Bernard Muller. A Bordeaux, grâce à un travailtrès constructif avec nos collègues de la facultéde médecine, nous avons pu mettre en placecette réforme dès la rentrée 2009, et doncessuyer les plâtres... Même si les concours sontrestés distincts, le contenu et l’organisation desenseignements de première année de Médecineet de première année de Pharmacie ont large-ment préfiguré la réforme qui s’est mise enplace au niveau national à la rentrée 2010. Lescontraintes organisationnelles sont impor-tantes, liées à un enseignement commun dis-pensé à près de 3 000 étudiants. Le partagedes cours entre enseignants des deux facultésavec des conceptions de la pédagogie parfoisdivergentes, la mise en place de cours par visio-transmission, de cinquante groupes de travauxdirigés de soixante étudiants, les épreuves duconcours au Parc des expositions...Tout cela a

demandé plus d’un an de préparation et,comme le dit souvent le Professeur PierreDubus, vice-doyen de la faculté de Médecinequi a piloté ce projet, une organisation quasi-militaire ! Ici, le projet s’est vraiment construitdans un très bon état d’esprit, en associant lesdoyens, les enseignants, les services adminis-tratifs (locaux, scolarité...) et les représentantsétudiants. Une évaluation des enseignementsréalisés l’an dernier est en cours. Elle va sansdoute conduire à des ajustements dans lescontenus pédagogiques, car le programme peutvite devenir très lourd. Pour accompagner lesétudiants, un tutorat est organisé par les asso-ciations étudiantes avec un soutien fort del’Université et de son président, le ProfesseurManuel Tunon de Lara.

Ne craignez-vous pas une perte de l’identitépharmaceutique des études ?DP. La commission nationale pédagogique desétudes de Pharmacie a été très attentive sur cepoint. Les enseignements de cette premièreannée commune comprennent des enseigne-ments de chimie, des enseignements relatifsaux médicaments et autres produits de santéainsi qu’une initiation à la législation et à ladéontologie pharmaceutiques. BM. Quand bien même cette première annéeserait vécue par les étudiants comme la plusimportante, puisqu’elle est sanctionnée par leconcours d’accès en deuxième année -lefameux passeport -, il ne faut pas oublierqu’elle sera suivie de cinq années d’études,spécifiquement pharmaceutiques.

Quid de la suite des études de Pharmacie, deschangements à venir également ?DP. La refonte du programme est assez impor-tante. La commission nationale pédagogiquedes études de Pharmacie y a longuement tra-vaillé et les textes de cette réforme devraientêtre publiés très prochainement. Un des objec-tifs, c’est de mieux coller à l’évolution desbesoins, des missions et des pratiques de la pro-fession. A l’heure de la loi HPST, de la réformede la biologie médicale, des nouveaux besoinsdes industries de santé, il est indispensable quela formation dispensée à nos étudiants évolue.Il est important de noter que des référentiels decompétence ont été élaborés pour chacun dessecteurs d’activités du pharmacien (officine,

Dominique Porquetdoyen de la faculté deChâtenay-Malabry et

président de laconférence des doyens

des Facultés dePharmacie

Bernard Mullerdoyen de la Faculté de

l’université VictorSegalen Bordeaux 2

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industrie, biologie médicale, pharmacie hospitalière...), ce quiest une grande nouveauté et illustre bien l’esprit de cetteréforme. Les compétences à acquérir sont à décliner en objectifsd’enseignement. En plus de l’acquisition de compétences scien-tifiques, la réforme à venir renforce aussi l’acquisition d’apti-tudes professionnelles, appelées « compétences transversales » :A titre d’exemples, il est permis de citer la qualitologie, la ges-tion, la conduite de projets, la communication, le managementdes ressources humaines... J’ajouterai que la réforme à venirlaisse toujours une place très importante pour les stages profes-sionnels, notamment les stages des étudiants en officine (staged’initiation, stages d’application d’enseignements coordonnés,stage de pratique professionnelle). Ces stages sont un atoutimportant de nos études, et la formation de terrain apportée parnos confrères officinaux est indispensable.

BM. Ces objectifs d’enseignement donnent un cadre général. Ilappartient à chaque faculté de les décliner en contenu d’ensei-gnements, en tenant compte notamment des spécificitéslocales. Ici à Bordeaux, le travail est assez bien avancé pourmettre en place cette réforme des études de pharmacie. Deséquipes de l’UFR travaillent, par exemple, en relation avec lenouvel Institut de la Vigne et du Vin, d’autres avec l’Institut duThermalisme de Dax. La biotechnologie végétale et l’hydrologieseront donc enseignées par des spécialistes de ce domaine. Demême, la recherche en chimie, dans le domaine cardiovascu-laire et en santé publique, se restructure autour de laboratoiresadossés au CNRS ou à l’INSERM. Nos enseignements dans cesdomaines vont donc en bénéficier.

Quelles sont les autres spécificités de la Faculté de Pharmaciede Bordeaux ?BM. Outre la volonté de l’excellence dans chacune des filièresde formation (officine, industrie, préparation à l’internat), sansen privilégier l’une ou l’autre, Bordeaux peut également comptersur la création d’une filière recherche. Un atout considérable,car nos facultés ont besoin de créer un vivier pour leurs futursenseignants... Une forte implication dans la formation continuedes pharmaciens, une interface permanente avec tous les sec-teurs de la profession, notamment le Conseil régional de l’Ordredes Pharmaciens et les industries de santé sont quelques unsdes autres spécificités de l’Université bordelaise...Sans oublier,une vie étudiante très active, des étudiants acteurs et parte-naires dans l’UFR, notamment pour organiser des manifesta-tions avec beaucoup de convivialité et de professionnalisme. n

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Éducation thérapeutique : informer et formerL’éducation thérapeutique n’est pas un nouveau concept.Elle représente la mise en forme de pratiques utilisées,depuis de nombreuses années, dans un certain nombre de disciplines comme la maladie asthmatique ou lediabète. La pratique de l’éducation thérapeutique a étédéfinie, en 1998, par l’Organisation mondiale de la santé(OMS) et a été inscrite dans le texte de la loi « Hôpital-Patients-Santé-Territoire » (HPST). Elle se donne pourbut de faire que le patient s’approprie sa maladie et la manière de se traiter.

Comment caractériser l’éducation thérapeutique ?Il importe tout d’abord de bien faire la différence entre « informer »et « éduquer ». Par informer, il faut entendre donner des renseigne-ments à un patient, lui faire part d’un savoir qu’il n’a pas, lui donnerun conseil. Tout ceci fait partie de la relation traditionnelle qui existeentre les patients et les soignants. Eduquer, c’est aider le patient às’approprier sa maladie et, si besoin, à modifier ses comportements.Il est donc nécessaire d’organiser des activités de sensibilisation,d’apprentissage, d’accompagnement concernant la maladie elle-même, son traitement et les soins qui peuvent y afférer. L’objectifest d’aider le patient et ses proches à prendre en charge le traite-ment, afin qu’ils gèrent de façon optimale sa vie avec la maladie, etdeviennent alors acteurs de sa santé. L’éducation thérapeutique estdonc un processus continu, intégré aux soins, et centré sur lepatient. Elle peut aussi bien s’adresser à la médecine préventive,chez une personne présentant des facteurs de risques, qu’à la méde-cine curative. L’éducation thérapeutique doit ainsi se concevoir dansun contexte multi professionnel.

Quelles sont les étapes du processus d’éducation thérapeutique ?Plusieurs étapes ont été proposées pour la mise en œuvre de l’éduca-tion thérapeutique. La première correspond à ce que l’on appelle lediagnostic éducatif et le partage d’objectif avec le patient. Le diag-nostic éducatif comprend bien sûr une part biomédicale, centrée surla maladie elle-même. Il importe donc qu’il soit précis. Une part socio-professionnelle, s’intégrant dans la vie quotidienne, et une dimensioncognitive lui sont associées. A cette dernière, qui représente la partiela plus importante, correspondent les connaissances antérieures dupatient, ses croyances, ses représentations de la maladie, les conceptsqu’il peut en avoir, les mécanismes qu’il croit être ceux de la maladie,ce qu’il se représente des médicaments et ce qu’il peut faire. Sansoublier la dimension psychoaffective dont le but est d’apprécier ledegré d’acceptation de la maladie, le stress ou la détresse face audiagnostic, et le projet qu’il peut avoir. Face à cette dimension propreau patient, il importe d’apprécier la dimension propre à la maladie.Dans cette optique, il faut garder à l’esprit que doivent primer non pasles connaissances générales sur la maladie, mais les connaissancesprécises dont le patient a besoin à un moment donné. D’autant quece ne sont que sur ces deux dimensions que pourront être définis etdiscutés, avec le patient, les objectifs partagés. Et ce sera sur cesobjectifs partagés que se fera ensuite la construction de l’éducation.A titre d’exemple, pour un patient diabétique, il faut commencer paridentifier les représentations propres que le patient se fait de la mala-die, car, tant que ces représentations ne sont pas connues et partagéesavec les soignants, toutes les informations ou toute l’éducation quisera donnée, ne s’intègrera pas dans la dimension cognitive et resteradonc uniquement au stade d’information. De la même manière, ilimporte d’avoir une analyse multi-professionnelle, de ce dont le patienta besoin aujourd’hui. A titre d’exemple, un patient qui présente un

diabète de type inaugural, a besoin de connaitre les équivalences glu-cidiques, la technique d’injection de l’insuline, l’auto surveillance etl’adaptation. En revanche, il n’a besoin d’aucune éducation sur lerisque podologique. Sinon, le patient surveillera en vain ses pieds ets’en désintéressera vers la quinzième ou la vingtième année lorsquele pied commencera à présenter des risques. Ceci montre donc que labonne éducation, la bonne information donnée au mauvais moment,est inutile, voire nuisible.

Est-ce à dire que l’éducation thérapeutique peut varier dans le temps ?Bien évidemment ! Au-delà du diagnostic qui tiendrait comptedu patient et des besoins propres de la maladie à un momentdonné, l’éducation thérapeutique se définit comme un pro-gramme avec des priorités d’apprentissage. Ce programme estpartagé avec le patient qui reconnait avoir besoin de s’approprierces choses-là et de modifier ses comportements sur tel ou telpoint. Ensuite seulement se mettra en place une démarche sousforme d’ateliers ou de séances individuelles ou collectives, avecun élément obligatoire qui est l’évaluation des acquis au coursdu déroulement du programme. Car, il n’est pas question d’or-ganiser tout un programme d’éducation thérapeutique si, dès lapremière phase, les acquis ne sont pas atteints.

Quels sont les rapports entre éducation thérapeutique et traitement ?L’éducation thérapeutique doit s’inscrire dans le contexte d’unedémarche médicale de qualité. Celle-ci est basée sur des règlesclaires : signes cliniques, diagnostic de la maladie, pronostic de celle-ci et traitement. Or l’éducation thérapeutique se situe dans l’étape dutraitement qui, afin d’éviter tout risque iatrogène, doit être mis enapplication avec précaution et respect des règles. Dès lors, l’éducationthérapeutique doit se raisonner de la même manière. Elle ne seconçoit donc qu’après un diagnostic médical de qualité. Ainsi,lorsqu’un diagnostic d’asthme est porté et une éducation thérapeu-tique mise en place pour répondre à une dyspnée paroxystique quin’est que la forme asthmatiforme de l’insuffisance cardiaque d’unsujet âgé, on comprend l’erreur diagnostique. De la même manière,lorsqu’une éducation thérapeutique centrée sur la diététique est miseen place pour un patient diabétique, alors qu’il s’agit d’un diabète surpancréatite chronique, il est évident qu’une éducation nutritionnelledite « standard », ou des avis diététiques de types généraux ne prenantpas en compte le diagnostic méconnu de pancréatite, ne vont conduirequ’à la dénutrition. D’autant que d’une manière générale, le diagnosticde diabète n’existe pas. Il doit toujours être accompagné de son étio-logie « Type 1 », Type 2 », « Secondaire », « Atypique » et l’éducationen sera différente. En outre, l’exemple de l’éducation vis-à-vis durisque podologique donné un peu plus haut, démontre le risque iatro-gène potentiel de l’éducation thérapeutique lorsque la bonne éduca-tion est donnée au mauvais moment.

En résumé, comment doit s’organiser l’éducation thérapeutique ?Dans la mesure où elle remet le patient au centre de la prise encharge de sa maladie, l’éducation thérapeutique représente un pro-grès immense. Cependant l’éducation thérapeutique ne peut seconcevoir que réalisée par des acteurs formés et travaillant dans uneéquipe où le diagnostic médical est de qualité. En outre, ce diagnosticdoit être raisonné de façon collective, et tenir compte des besoins dupatient, à un moment précis, pour la prise en charge de sa maladie.n

H. Gin

Université Bordeaux 2

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Hôpital, patients, santé, territoires (HPST)Pour qu’entretien et suivi du patientdeviennent officinauxLa loi Hôpital, patient, santé et territoire(HPST) a consacré le pharmacien commeacteur de soin. Pour autant cettereconnaissance se doit d’être mise enœuvre dans les faits. Il faudra expérimenterdes modes d’action, les « protocoliser » et en mesurer l’efficacité. Autant d’objectifsque s’est fixé le comité pour la valorisationde l’acte officinal (CVAO). Explications de Jean-Michel Mrozovski,coordinateur des activités du CVAO.

Le pharmacien s’oriente-t-il aujourd’hui vers une fonction soignante ?Le pharmacien a pour devoir de mettre à la dis-position de sa clientèle des médicaments. Il sedoit de s’assurer de la qualité de leurs prove-nances et d’en sécuriser le stockage. Il a égale-ment pour obligation de valider et de délivrer,conformément à l’autorisation de mise sur lemarché (AMM), la prescription du médecin et des’assurer de donner la bonne information sur lebon usage des médicaments. Toutes ces actionssont indispensables voire essentiels et ont été lecœur de métier de la pharmacie de ville.Aujourd’hui cette activité doit se propulser versune dispensation de plus en plus qualitative etun suivi personnalisé des patients.

Quelles sont les fondements de cette évolution ?Cette fonction du pharmacien doit bien évidem-ment se nourrir de la pratique irremplaçable ducomptoir. Elle doit toutefois se construire aussisur les bases scientifiques de la bibliographie etdes recommandations reconnues car il n’est plustemps d’affirmer un savoir faire uniquementissue de la pratique, d’instituer des expérimen-tations sans en mesurer l’efficacité ou de mettreen place des services dont l’efficacité sanitairen’est pas validée. Les pharmaciens doivent grou-per leurs énergies pour créer des expérimenta-tions « protocolisées » et y introduire deséléments de mesure. Ils doivent être des forcesde propositions auprès des tutelles que sont laHaute autorité de santé (HAS), l’Agence fran-çaise de sécurité sanitaire des produits de santé(Afssaps) et les agences régionales de santé(ARS). Afin que le pharmacien devienne uninterlocuteur du suivi des traitements chro-niques, le temps est donc à la création d’un nou-veau savoir faire, établi sur des consensusscientifiquement étayés et répondant à des pro-blématiques sanitaires.

L’entretien et le suivi officinal peuvent-ils êtreconsidérés comme les outils de cette conversion ?L’entretien officinal se définit comme un dialoguesanitaire personnalisé entre le client-patient et sonpharmacien. Il nécessite des conditions de confi-dentialité et l’assurance de disposer d’une dizainede minutes. Ce temps, consacré uniquement à larelation qu’entretient le patient avec son traite-ment et à la mise en œuvre des mesures hygiéno-diététiques, doit permettre au pharmacien desavoir ce que fait le client, ce qu’il pense, et cequ’il sait de son traitement au sens large, puis dedéfinir avec lui un plan d’action pour favoriser sonautonomie. Quant au suivi officinal, il peut êtredéfini comme la mise en pratique dans le tempsdu plan d’action. Il détermine sa durée, le nombred’entretiens, leur régularité et leur nature.

Comment peut se traduire cette évolution dansla pratique quotidienne d’un pharmacien ?Chaque pharmacien est confronté à la nécessité dedélivrer une information complète sur les effetssecondaires car ceux-ci sont susceptibles d’entraî-ner des conséquences graves. Il est dès lors utilede donner au patient un plan d’action « au cas où ».A contrario, il est peut être contre-productif d’aler-ter le client sur des effets secondaires très générauxuniquement gênants et/ou désagréables. Dans tousles cas le choix de l’information à dispenser, si elleapparaît comme nécessaire, doit se faire sur uneconnaissance solide du patient et du médicament,et s’appuyer sur des recommandations validées. Ilapparaît évident que la durée d’une première dis-pensation ne permet pas, faute de temps ou fauted’écoute, d’aborder tout ce qui fera la réussite dutraitement (médicament et mesures hygiéno-diété-tiques). L’entretien officinal « d’inauguration detraitement » est donc l’occasion de fixer un rendez-vous avec le client-patient, et d’établir les condi-tions d’un suivi officinal tout en donnant lesindications absolument indispensables pour biendébuter le traitement. Les entretiens suivant per-mettront d’aborder selon un processus personnalisétout ce qui favorisera la mise en œuvre, sur le longcours, d’un traitement efficace. Une première pres-cription d’antihypertenseur doit être, par exemple,l’occasion d’énumérer un nombre important deconseils aussi bien hygiéno-diététiques que com-portementaux, et d’aborder l’ensemble des effetssecondaires du médicament délivré. Un pharma-cien devrait donc parler à son patient de tous cessujets tout en restant exhaustif. Et, bien entendu,dans le temps compté qu’autorise la dispensationau comptoir. n

Jean-Michel Mrozovskicoordinateur des

activités du CVAO

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Se donner les moyens du changementLe monde de la pharmacie est confronté àdes mutations sans précédent qui touchenttous ses acteurs (laboratoirespharmaceutiques, grossistes-répartiteurs,pharmaciens d’officines). La loi Hôpital,patient, santé territoire (HPST), dite loiBachelot, a mis la profession d’officinal àl’honneur avec la reconnaissance duconseil pharmaceutique. En contrepartie,elle nous défie sur la mise en place denouvelles missions. Saurons-nous être à lahauteur de l’enjeu ? Selon le Collectifnational des groupements de pharmaciensd’officine (CNGPO*), une évidences’impose : le changement doit être intégrécomme une donnée faisant partie duquotidien avec ses incertitudes, sesremises en cause, ses difficultés maiségalement ses défis et ses opportunités.

En quoi consiste le métier de pharmacien ?Le métier de pharmacien d’aujourd’hui va bienau-delà des acquis de son cursus. Pour être per-formant, il doit être un professionnel de santéqui sait devancer les attentes de ses patients etanticiper les tendances du marché. En chefd’entreprise accompli, il doit aussi maîtriser àla fois toutes les techniques du marketing et dela vente et permettre à son équipe de se formerpour accompagner ces évolutions. Demain, ildevra en plus s’adapter pour mieux prévenir,dépister et accompagner, participer à l’éduca-tion thérapeutique, offrir de nouveaux servicestout en continuant bien sûr à gérer son officine.Dès lors se posent plusieurs questions. Pourra-t-il le faire seul ? Comment peut-il faire évolueret adapter la structure que représente l’officinepour mettre en place ces nouvelles missions ?Quel business-plan doit-il prévoir ? Une fois lesservices mis en place, comment le faire savoir ?Comment faire pour que patients et équipesofficinales ressortent gagnants de ces évolu-tions ?

Quelles réponses peuvent apporter les groupements ?Les groupements ont réfléchi aux moyens à met-tre en œuvre pour s’orienter du médicament,notre cœur de métier actuel, vers les services desanté, notre métier de demain. C’est dans cette

optique qu’ils cherchent à proposer la structureidoine à même de garantir la réactivité néces-saire. Ils disposent en effet de toute une palettede services concernant les métiers connexes quiaccompagnent et facilitent le quotidien de l’of-ficinal : PLV, marketing, agencement, forma-tion, stratégie d’entreprise, communication,outils de gestion, outils pédagogiques pour lepharmacien et son équipe...

Quelles sont les pistes explorées par le CNGPO ?L’éducation thérapeutique, le dépistage, la pré-vention nécessitent, en premier lieu, motiva-tion, préparation et logistique. Dans cesdomaines tout reste encore à inventer et àconstruire. Des collaborations entre profession-nels de santé ainsi que des partenariats doiventêtre envisagés. Ils doivent s’articuler autour decinq axes : formation, « protocolisation », rému-nération, évaluation, pérennisation. Les quinzegroupements adhérents au CNGPO, ont déjà pumettre en place ce genre d’opérations pour laplus grande satisfaction des pharmaciens et deleurs patients. Le partenariat avec Allianz sur larémunération du conseil est un premier exem-ple concret prouvant que la mutation d’un envi-ronnement est aussi une opportunité qui génèredes évolutions positives. L’Ordre permet auxpharmaciens partenaires de cette opérationd’apposer une vitrophanie sur leur devanturependant qu’en parallèle, Allianz fait écho decette opération par des spots publicitaires dif-fusés sur toutes les grandes chaînes télévi-suelles nationales. « Les espèces qui surviventne sont pas les espèces les plus fortes, ni lesplus intelligentes, mais celles qui s’adaptent lemieux aux changements » disait Charles Dar-win. Les quinze groupements du CNGPO enten-dent donc relever ce défi par l’anticipation etl’organisation. Ils élaborent dès à présent lesoutils et services qui permettront au pharma-cien d’être demain l’acteur indispensable, carefficace et pertinent, de la coordination du sys-tème de soins en ville. n* Le Collectif national des groupements de pharmaciens d’officine(CNGPO) réunit, au travers de 15 Groupements (ALPHEGA PHAR-MACIE FRANCE, ALRHEAS, APSARA, CEIDO, COFISANTE, EURO-PHARMACIE, EVOLUPHARM, FORUM SANTE, GIPHAR,GIROPHARM, OPTIPHARM, PHARMACTIV, PHARMODEL GROUP,PLUS PHARMACIE, RESEAU SANTE), 11.000 pharmacies etreprésente près de 60 % du chiffre d’affaires total de la profession.

Pascal LouisPrésident du CNGPO(Collectif national des

groupements depharmaciens d’officine)

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Patients asthmatiquesQuels enjeux pour une prise en charge optimaleen 2010 ?La prise en charge du patient asthmatique poseaujourd’hui un réel problème de santé publique. Chantal Raherison-Semjen, Professeur des Universités, à l’Université Bordeaux 2 et pneumologue au CHU de Bordeaux, livre quelques clés pour mieux comprendrecette pathologie qui concerne désormais un jeuneFrançais sur dix.

Comment définiriez-vous l’asthme ?L’asthme est une affection respiratoire qui résulte d’une inter-action entre une prédisposition génétique et l’exposition à desfacteurs environnementaux (irritants, allergéniques). Elle semanifeste par des épisodes de sifflements, de toux sèche et/oude gênes respiratoires, parfois par des bronchites à répétition.Le sous-diagnostic de cette affection reste réel même s’il estvrai qu’il a récemment diminué. Le pharmacien est parfois lepremier interlocuteur, lorsque le patient va consulter pour unproblème récurrent de toux sèche.

Quelle est la prévalence de cette maladie ?Elle concerne 6,7 % des adultes de plus de 15 ns selon la dernièreenquête sur l’état de santé de la population française(1), et 10 %des enfants en France(2,3). Selon l’Organisation mondiale de la santé(OMS), quelque 300 millions de personnes sont atteintes d’asthmedans le monde avec une augmentation de 20 % d’ici 2025. La mor-talité pour cause d’asthme est passée de 2000 décès par an en1998 à 1126 décès en 2006(4) ; ceci en grande partie grâce à laprescription de la corticothérapie inhalée en traitement de fond.Bien que la mortalité ait diminué depuis 1998, l’asthme reste unecause fréquente de consultations, d’hospitalisations et de recoursaux soins.

Comment améliorer la prise en charge du patient asthmatique ?L’objectif de la prise en charge de l’asthme est l’obtention ducontrôle. Ce contrôle est défini par GINA et la SPLF(5) (tableau 1).

Des questionnaires d’évaluation de contrôle de l’asthme ont étédéveloppés en auto-questionnaire. Selon la dernière enquêteIRDES, 60 % des asthmatiques ont un asthme partiellementcontrôlé ou non contrôlé malgré des thérapeutiques efficaces. Lesfacteurs de mauvais contrôle sont nombreux : l’inobservance théra-peutique, la mauvaise technique d’inhalation, les facteurs déclen-chant non traités (rhinite allergique ou infectieuse, l’existence d’unreflux gastro-œsophagien, l’éviction des allergènes dans l’environ-nement domestique ou professionnel). Le diagnostic de certituderepose également sur la réalisation d’une spirométrie qui est encoreinsuffisamment réalisée en médecine de ville. Parmi les facteurs demauvais contrôle de l’asthme, la prise de traitements inhalésdemeure problématique pour bon nombre de patients(6). Les erreursliées à la technique d’inhalation concernent environ 70 % despatients, certaines erreurs graves peuvent affecter la déposition pul-monaire des médicaments et donc l’efficacité. La connaissance deces erreurs -dispositif dépendant est importante à connaître afind’évaluer l’utilisation du dispositif par le patient. La prise en chargeoptimale du patient asthmatique passe par l’intégration de l’édu-cation thérapeutique dans la prise en charge habituelle, et par l’im-plication de l’ensemble des professionnels de santé amenés àrencontrer les patients asthmatiques. n

Références 1. Afrite A. et al. (2008), L’asthme en France en 2006 : prévalence et contrôle des symptômes. Questions d’économiede la santé n°138, IRDES, 8p.2. Delmas MC, Fuhrman C ; pour le groupe épidémiologie et recherche clinique de la SPLF.Rev Mal Respir. 2010Feb;27(2):151-9. 3. In utero and childhood exposure to parental tobacco smoke, and allergies in schoolchildren. Raherison C, Pénard-Morand C, Moreau D, Caillaud D, Charpin D, Kopfersmitt C, Lavaud F, Taytard A, Annesi-maesano I.Respir Med.2007 Jan;101(1):107-17.4. The decrease in asthma-related mortality in France. Tual S, Godard P, Bousquet J, Annesi-Maesano I.Rev MalRespir. 2010 Sep;27(7):e1-5. Epub 2010 Apr 24.5. Monitoring adult and adolescent asthmatics : the ANAES and AFSSAPS guidelines, September 2004] Roche N,Morel H, Martel P, Godard P; ANAES-AFSSAPS. Rev Mal Respir. 2005 Apr;22(2 Pt 3):4S32-6. French6. Assessment of handling of inhaler devices in real life : an observational study in 3811 patients in primary care.Molimard M, Raherison C, Lignot S, Depont F, Abouelfath A, Moore N. J Aerosol Med. 2003;16(3):249-54.

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Le pharmacien, spécialiste de laprise en charge de pathologieslourdes chroniques

Quelles étaient vos motivations pour participer au lancementd’un programme de dépistage de l’insuffisance rénale chronique (IRC) en officine ?L’IRC est une maladie asymptomatique, donc très souvent igno-rée des patients et de leurs médecins traitants. Aujourd’hui,20 % à 40 % des personnes souffrant d’IRC ne sont diagnosti-qués qu’au stade terminal, au moment où la dialyse s’imposeen urgence. Or, les traitements de l’IRC au stade terminal sontlourds, tant sur le plan de la santé (dialyse, transplantation) quesur le plan financier (4 milliards d’euros par an pour les 60 000patients greffés ou dialysés). Ces chiffres pourraient être revusà la baisse si la maladie était détecté précocement et si lespatients étaient aussitôt adressés à un néphrologue qui appli-querait les règles habituelles du traitement.

Aviez-vous a priori pensé aux pharmaciens d’officine pourmener cette opération de dépistage ?Honnêtement, non. Nos actions de sensibilisation au dépistageétaient plutôt destinées aux médecins généralistes. Pourtant, ils’avère que c’est une excellente idée. L’IRC touche en effet cer-taines catégories de patients (âgés de plus de 65 ans, souffrant

de maladies cardio-vasculaires, diabétiques, hypertendus, avecdes antécédents familiaux). D’où l’intérêt d’un dépistage à lafois massif et ciblé sur ces populations à risque. Le pharmaciend’officine, acteur de proximité par excellence, est parfaitementà même d’identifier ces patients en fonction des critères dedépistage. J’ai une idée très positive du rôle du pharmaciendans la chaîne de soins et je pense qu’ils ont toute leur placedans un programme de dépistage.

Quel est, d’après vous, l’intérêt de ce programme pour les professionnels de santé ?Cela confirme la position du pharmacien dans la prise encharge globale du patient. Véritable partenaire des médecinsgénéralistes et des néphrologues, ils ont permis de mener àbien une opération de dépistage difficile à réaliser par d’au-tres professionnels de santé (moins bonne connaissance despatients, manque de temps et d’infrastructure...). Le principalintérêt est de démontrer que tout le monde va dans le mêmesens : développer une véritable collaboration entre profession-nels de santé en sollicitant les compétences propres à cha-cun. n

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Avec la mise à disposition de traitementsinnovants et les sorties de la réservehospitalière, la prise en charge de pathologieslourdes chroniques évolue. Ce nouveau mode de prise en charge engendre une réorganisationdu parcours de soins impliquant tous lesprofessionnels de santé. Acteurs importantsentre le monde hospitalier et l’ambulatoire, lespharmaciens d’officine se voient ainsi attribuerde nouvelles missions dans l’accompagnementthérapeutique, le dépistage et le suivi despatients atteints de pathologies lourdes. Troiscliniciens exposent leur point de vue sur le rôledu pharmacien d’officine, dans le cadre d’unecollaboration Ville-Hôpital assurant unemeilleure prise en charge des patients.

Le pharmacien est le partenaire des médecins généralistes et des néphrologues

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Quels sont les enjeux d’une collaboration Ville-Hôpital pour laprise en charge des patients souffrant d’un cancer ?Pendant longtemps, la prise en charge du cancer était cantonnéeà l’hôpital. Avec la volonté de développer les soins à domicile etles sorties de réserve hospitalière, cette prise en charge a com-plètement évolué. Elle s’ouvre désormais à la ville. Notre déficonsiste à entretenir un véritable lien ville-hôpital pour assurerune bonne continuité des soins vis-à-vis du patient. La transmis-sion de l’information est l’élément essentiel de cette collabora-tion. Parfois difficile à mettre en place au sein d’une mêmestructure, comme l’hôpital, il faut aujourd’hui déployer desmoyens de communication efficaces avec la ville qui est un uni-vers encore plus vaste.

Quelles sont les spécificités des formations auxquelles vousparticipez et qui doivent répondre à ces enjeux ?Le concept de ces formations repose sur un principe essentielde collaboration entre médecins, pharmaciens hospitaliers etpharmaciens d’officine. Chaque module a été élaboré et validépar chacune des parties pour répondre de façon concrète aux

besoins des officinaux. Ce programme se distingue ainsi de for-mations plus théoriques et répond à leurs véritables probléma-tiques. Autre point important : les modules sont présentés parun binôme composé d’un pharmacien hospitalier et d’un méde-cin au sein d’un centre hospitalier. Les officinaux sont unanimessur ce point : cette formation leur permet de faciliter leurséchanges avec les hospitaliers, pendant et après la formation.

D’après vous, quelle serait la meilleure façon de maintenir lelien Ville-Hôpital à l’issue des formations ?L’évolution de la prise en charge du cancer, avec la mise à dis-position de nouvelles molécules, exige une formation adaptée etdes informations précises destinées aux officinaux (prescriptions,effets secondaires, attitude à adopter face aux patients). Notreobjectif est de délivrer au patient un message commun entre lepharmacien d’officine et le prescripteur. C’est essentiel pourobtenir du patient une meilleure acceptation de son traitementet une observance optimale ainsi qu’une plus grande confiancedans la prise en charge globale de sa maladie. n

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Le pharmacien, spécialiste de la prise en chargedes pathologies lourdes chroniquesAvec la mise à disposition de traitements inno-vants et les sorties de la réserve hospitalière, laprise en charge de pathologies lourdes chro-niques évolue. Ce nouveau mode de prise encharge engendre une réorganisation du parcoursde soins impliquant tous les professionnels desanté. Acteurs importants entre le monde hos-pitalier et l’ambulatoire, les pharmaciens d’of-ficine se voient ainsi attribuer de nouvellesmissions dans l’accompagnement thérapeu-tique, le dépistage et le suivi des patientsatteints de pathologies lourdes. Trois cliniciensexposent leur point de vue sur le rôle du phar-macien d’officine, dans le cadre d’une collabo-ration Ville-Hôpital assurant une meilleure priseen charge des patients.

Quelle est la situation actuelle des patients en attente d’une greffe rénale ?En 2008, en France, sur les 6 509 patientsrecensés sur la liste d’attente, seuls 2 937 ontpu bénéficier d’une greffe. Et la situation sedégrade chaque année car le nombre d’inscritsest supérieur au nombre de patients transplan-tés. La liste d’attente ne fait donc que s’allon-ger alors que la France souffre d’une véritablepénurie d’organes.

En quoi un patient transplanté est-il un« patient à part » ?Il s’agit avant tout d’un point de vue éthique.Le don est à l’origine de la prise en charge dela maladie. Or, cette prise en charge est fragilecar la durée de vie des organes transplantés estlimitée. Nous savons donc que le patient trans-planté retournera un jour en dialyse ou sera à

nouveau transplanté. Tout l’enjeu réside ainsidans le maintien en vie de l’organe le plus long-temps possible et dans les meilleures condi-tions pour le patient.

Quelle est la spécificité des traitements immunosuppresseurs ?Ces traitements ont en réalité une double spéci-ficité. Ils doivent être pris de manière extrême-ment rigoureuse et leur fenêtre thérapeutique,c’est-à-dire la cible dans laquelle ils doivent êtremaintenus, doit être très précise. C’est la raisonpour laquelle les immunosuppresseurs sontdosés régulièrement. En-dessous de la cible défi-nie, le risque de rejet est important ; au-dessus,c’est le risque de toxicité ou d’effets secondairesqui est à prendre en compte. Le bon équilibreest compliqué à atteindre. Et une fois atteint, ilne faut plus y toucher !

Quels sont les enjeux de l’éducation thérapeutique auprès des patients transplantés ?L’objectif est essentiel : améliorer la qualité devie des patients, en leur apportant des réponsespersonnalisées en regard du comportement etdes croyances de chacun sur la maladie.Aujourd’hui, 25 % à 30 % des patients trans-plantés ne prennent pas bien leur traitementmême s’ils ont conscience des risques encourusquant à la durée de vie de la greffe. L’éducationthérapeutique vise donc à optimiser cette obser-vance et la compliance au traitement.

Quel est le rôle du pharmacien d’officine dansce contexte ?

Dr CouziPraticien Hospitalier,

Service de Néphrologie,CHU Bordeaux - Hôpital

Pellegrin

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Le pharmacien d’officine a un double rôle. Ildoit d’abord assurer le dépistage des interac-tions médicamenteuses car les traitementsimmunosuppresseurs présentent de nom-breuses interactions avec les autres médica-ments. Or le patient transplanté est confrontéà plusieurs spécialistes : cardiologue, dermato-logue, néphrologue, médecin généraliste... Lepharmacien peut donc intervenir pour évitertoute « prescription malheureuse ». En outre, lepharmacien peut jouer un rôle essentiel enmatière d’observance puisqu’il est le mieuxpositionné pour suivre les patients qui renou-vellent (ou non) leur ordonnance. En cas dedoute, il serait ainsi à même de le signaler aucentre de transplantation ou au néphrologuequi suit ce patient transplanté.

Une collaboration Ville-Hôpital est-elle néces-saire pour une meilleure prise en charge despatients transplantés ?

Oui, ce serait l’idéal. Il reste à trouver un modede communication efficace en cas de suspicionde mauvaise observance du traitement. Chaqueofficine ne reçoit que deux à trois patientstransplantés en moyenne, ce qui représenteenviron cinq cents officines pour une cohorte de1 300 patients. Il est donc difficile d’établir uncontact direct avec chaque pharmacien. A nous,hospitaliers et officinaux, de réfléchir à cetteproblématique et de la résoudre ensemble. n

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Roche propose une gamme de produits innovants dans des domaines thérapeutiques tels quela cancérologie, l’anémie-transplantation ou la virologie... Tant dans le cadre des sorties deréserve hospitalière que dans l’accompagnement en matière de dispensation ou de dépistage,Roche initie de nombreuses actions auprès des pharmaciens d’officine. Sa priorité : permettreaux pharmaciens de disposer des informations nécessaires pour accompagner les patientsdans les meilleures conditions.Aujourd’hui, la majeure partie du marché Ville de Roche correspond à des produits de pres-criptions hospitalières, dans le traitement de pathologies lourdes chroniques comme le cancer-et les soins de support associés-, l’anémie, la transplantation, l’hépatite C, le sida... L’objectifde Roche est de faciliter et de coordonner la diffusion de l’information entre officinaux et hos-pitaliers, partenaires dans la prise en charge globale du patient. Comment ? En concevantchaque projet sur un mode collaboratif, favorisant ainsi les relations entre cliniciens, phar-maciens hospitaliers et officinaux. Pragmatisme et pérennité des échanges guident chacunedes actions initiées par Roche.Roche a toujours privilégié une vision éthique du pharmacien d’officine, acteur de santé par-faitement inscrit dans la chaîne de soins. En tant que spécialiste du médicament, le pharma-cien d’officine est un relais essentiel en matière d’accompagnement et de conseils auprès despatients, notamment lors de la dispensation de traitements complexes. D’où l’importance dedélivrer aux officinaux une information pertinente et adaptée et d’aider les hospitaliers à leurproposer des formations pratiques, en visant un objectif prioritaire : optimiser la prise encharge des patients. Le principal enjeu pour Roche est la mise à disposition au bon momentdu bon produit au bon patient, dans l’officine de son choix, avec des conseils adaptés.

Valérie Durocher

Responsable Roche Action Ville

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Surtout ne pas négliger les dispositifs médicaux !Pharmacien d’officine chargéd’enseignement à la Faculté de pharmaciede Nancy, Jacques Callanquin a publié,cette année, avec le Professeur PierreLabrude « Les dispositifs médicaux et lesaccessoires - Guide à l’usage despraticiens », aux Editions Pharmathèmes àParis. Il nous parle du grand intérêt de cesdispositifs qui, n’appartiennent pas aumonopole pharmaceutique, mais requièrentbeaucoup de professionnalisme de la partdes pharmaciens. Leur dispensation doitêtre exacte car elle engage la crédibilitédes officinaux auprès des patients commeauprès des prescripteurs.

Pourquoi les dispositifs médicaux sont-ils importants ? Les dispositifs médicaux et les accessoires cou-vrent un large champ de la thérapeutique,allant de la canule trachéale au tampon obtu-rateur anal, en passant par les boutons de gas-trostomie, les diffuseurs portables ou lespompes à morphine. Il n’est pas rare que leurutilisation soit requise en urgence et pour despatients en désarroi ou dans des situations debrutales détresses, tels qu’un retour au domi-cile à la suite d’un accident vasculaire cérébral(AVC) ou traumatique, une décompensationchez un patient âgé en fin de vie... Leur dispen-sation ne souffre donc pas « l’à peu près ». Ilfaut imaginer et comprendre la déconvenue etle découragement d’un patient - ou de sonentourage - lorsqu’il s’évertue à mettre enplace, pour la première fois, une poche de sto-mie dont la taille est inadaptée ou un étuipénien pour lequel l’ensemble du matériel n’estpas compatible. Le problème peut également seposer pour une mère désirant administrer unedose d’aérosol à son enfant en pleine crised’asthme, à l’aide d’une chambre d’inhalationincompatible avec l’aérosol doseur.

Quel est le rôle du pharmacien dans la dispensation des dispositifs médicaux ?Lorsqu’il est sollicité directement, comme parexemple en cas d’incontinence urinaire, lepharmacien a un rôle de conseil. Il doit respec-ter la confidentialité, donner confiance aupatient et faire preuve de professionnalisme enapportant une réponse satisfaisante à sa

demande. En cas de prescription médicale, l’of-ficinal doit déterminer les références exactes del’ensemble du matériel nécessaire au patient,s’assurer de la compatibilité, entre eux, de tousles éléments et les dispenser dans le délairequis, alors que les ordonnances peuvent êtreincomplètes ou imprécises. Le pharmacien doitdonc à la fois comprendre la finalité des dispo-sitifs médicaux et connaître la façon dont ilsdoivent être mis en place et s’utiliser. En clair,il doit être capable d’apprécier les paramètresnécessaires à la détermination de la référenceexacte.

Concrètement, quelle est la difficulté pour le pharmacien d’officine ?Alors que l’utilisation de dispositifs médicauxest banale pour les spécialistes hospitaliers,elle revêt toujours un caractère exceptionnelpour l’officinal rarement confronté, dans l’an-née, à la prescription de tel ou tel dispositif enparticulier. D’autant que la technicité est enconstante évolution ! En outre, la multiplicitédes références et des différents paramètresindispensables à préciser pour déterminer ledispositif adéquat constituent souvent un véri-table casse-tête pour le pharmacien. A chaqueoccurrence, il doit donc se remémorer les ques-tions qui guident son intervention. Quelle estla fonction attendue du dispositif ? Quels sontles paramètres à préciser ? Comment le dispo-sitif est-il en place sur le patient ? A quoi seraccorde t-il ? Quelle est la quantité néces-saire ? Le dispositif est-il remboursé ? Parexemple pour une sonde urinaire : est-elle àdemeure ? Quelle est son extrémité distale ?Quelle est sa charrière ? Sa longueur ? Sonextrémité proximale ? Son matériau ? Il est parailleurs toujours indispensable de se représen-ter l’ensemble des dispositifs en place sur etautour du patient car chacun d’eux est néces-saire et doit être compatible avec les autres.Bien que les dispositifs médicaux ne fassentpas partie du monopole pharmaceutique, lesofficinaux se doivent de répondre à lademande. Et pour éviter tous complexes vis-à-vis de leurs concurrents non officinaux, ils doi-vent faire l’effort de se former en permanence.Car en restant le premier recours du patient, ilsconsolideront la place du pharmacien dans lachaîne de soins. n

Jacques CallanquinPharmacien d’officine

chargé d’enseignement àla Faculté de pharmacie

de Nancy

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Maux de l’hiver S’affirmer dans le conseilPharmacien et formatrice-consultanteFrançoise Martin travaille FM Formation,conseil et formation en communication etvente-conseil en pharmacie. Chargée decours à la Faculté de Pharmacie deToulouse, l’auteur de La Vente-Conseildonne quelques conseils primordiaux pourprendre en charge, à l’officine, despathologies de premier recours ?

Comment est-il possible de valoriser le conseil officinal et maîtriser les techniquesde communication ?L’objectif est de fidéliser sa clientèle et d’assurerson développement. Dans cette optique, en plusde la compétence, il est important d’apporter auclient-patient de la bienveillance et de l’empa-thie. L’attitude de l’officinal est donc détermi-nante. Par une prise en charge personnalisée, ilva en effet conforter son client dans l’efficacitédu traitement conseillé. Le savoir-faire passe parune communication non verbale adaptée : tonassuré, posture d’écoute active... Quant à la façonde s’exprimer, elle doit être convaincante, et levocabulaire ajusté à celui de son interlocuteur. Cesavoir-faire en communication n’est pas forcé-ment chose naturelle ; c’est pourquoi il est utilede travailler la technique pour acquérir l’aisanceet mettre en avant ses compétences. Créer un vraidialogue, poser les bonnes questions, avoir uneécoute attentive, parler clairement et simplement,être convaincant dans son argumentation etrépondre aisément aux objections, sont autantd’avantages pour s’affirmer dans le conseil.

Quelle sont les différentes demandes qui peuvent être faites au comptoir et pourlesquelles de bons automatismes de

communication permettent de répondre efficacement et de valoriser ses compétences ?Lors d’une demande de produit, il faut avanttout confirmer le destinataire et vérifier, si pos-sible, l’utilisation qui en sera faite. En outre, ilest indispensable de veiller à ce que les ques-tions posées soient plutôt fermées en débutd’entretien pour s’assurer de la disponibilité del’interlocuteur. Ensuite, en fonction de cettedisponibilité, il sera possible d’éventuellementdévelopper l’entretien.

Le prix est-il un élément déterminant dans cette relation ?Par rapport à cette demande, se limiter à don-

ner un prix, sans autre information, c’est faire

du « service minimum ». Le risque est donc de

passer pour indifférent et donc de ne pas valo-

riser le métier d’officinal. Dans le cas de médi-

caments en accès direct, il faut vérifier la

destination du produit et cibler ses questions

pour évaluer la gravité des symptômes. Là

aussi, il faut éviter le « service minimum »,

tout en étant efficace et rapide, même si le

contexte se prête plus difficilement au conseil,

lorsque le client a déjà fait son choix et qu’il

a le produit en main. Lors d’une demande de

conseil, on gardera toujours à l’esprit de s’in-

téresser en priorité au client-patient, à ses

symptômes, avant de « penser » médication.

Ceci dans le but de préconiser un traitement

personnalisé et de renforcer la confiance de

son interlocuteur... Autant de bons automa-

tismes pour encourager le réflexe « pharma-

cien », afin que l’officinal reste l’interlocuteur

privilégié pour traiter les pathologies bénignes

et courantes, tels que les maux de l’hiver. n

Françoise MartinPharmacien et

formatrice-consultante

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Boostez votre officine en associant coaching et culture qualitéTitulaire pendant 23 ans, puis adjointe dans différentstypes de pharmacies, Marie-Cécile Juliand-Joly a passéune certification de coaching en 2006 au CentreInternational du Coach. La même année, sous la marqueOfficiQual®, elle a conceptualisé des techniquesd’accompagnement. (www.officiqual.com). Fidèle à sa devise, « Apprendre à gagner plutôt quecultiver l’angoisse de perdre », elle dévoile quelquesspécificité de son concept.

Quelles sont les particularités de votre concept ?Pour booster son officine, il est essentiel d’utiliser des techniquesde coaching au service du management officinal. Pour les mem-bres de l’équipe et les dirigeants, l’objectif est à la fois d’élaborerleurs propres solutions et de progresser à une vitesse adaptée àla structure avec la certitude de répondre aux attentes du groupe.Dans cette optique, le coach accompagne la démarche par unsystème de questionnement dont il pose le cadre et dont il est legarant. Enfin, il doit dynamiser la culture qualité par des outilsludiques mais rationnels.

Pouvez-vous préciser les bases de vos interventions ?Nous débutons toujours par une auto-évaluation de l’ensembledes membres de l’équipe et par une analyse du fonctionnementde l’officine par OfficiQual(r). Dans un deuxième temps unentretien avec le titulaire peut souvent se résumer à « connais-toi toi-même ». Viennent ensuite des interventions ponctuellesou planifiées sur l’année, au sein de l’officine pour la mise enplace et le suivi d’un plan d’action. Les membres de l’officinesont ainsi accompagnés dans la recherche de toutes les optionspossibles puis vers leurs buts. La démarche concerne lesdomaines touchant directement ou indirectement la clientèle del’officine. Nous nous appuyons sur la sectorisation proposée parla norme ISO 9001/2000 : secteur managérial, secteur cœur demétier et secteur support.

Pouvez-vous illustrer vos propos par quelques exemplesconcrets de coaching ?Il nous est en effet arrivée de répondre à plusieurs probléma-tiques auxquelle nous avons toujours su apporter la réponseidoine. Ainsi, lorsqu’il m’a été posée comme question : « Monorganisation ne me permet pas de prendre les bonnes décisionsau bon moment et de les mettre en place rapidement ». Nousavons travaillé les priorités du titulaire avec l’outil Le carré dutemps en ciblant ses valeurs. De même, lorsqu’il nous a étédemandé de trouver une solution pour « un gros turn-over depersonnel et une perte de temps liée à la formation des nou-veaux employés », nous avons regroupé tous les fondamentauxde l’officine dans un règlement intérieur format A4. Autre exem-ple : pour répondre au non respect de protocoles préalablementcréés, nous avons traité la cohésion de l’équipe au moyen d’ou-tils de teambuilding puis défini la culture qualité avec l’outilblason de l’entreprise. Enfin, lorsqu’il a fallu résoudre un conflitentre différents membres de l’équipe qui, pris isolément étaientcompétents, en deux séances de coaching d’équipe de deuxheures avec les outils Pow wow, Offrez-vous des fleurs et Blasonpersonnel. D’autres expériences, comme la nécessité de fairecomprendre au personnel qu’il doit être en mesure d’accueillirle client dès l’ouverture de l’officine ? », nous ont donné l’occa-sion d’organiser des réunion d’équipe de 2 heures (outils :remue-méninges et QQOQCCP), pour permettre à l’équipe ad’élaborer un protocole Accueil client et un tableau hebdoma-daire de responsable comptoir.

En quoi coaching et qualité peuvent-ils booster l’officine ?La culture qualité est un projet d’entreprise fédérateur qui agitsur la rentabilité. Le coût des dysfonctionnements peut se chif-frer entre 8 % et 10 % du chiffre d’affaires de l’officine. Nosoutils de coaching révèlent la dynamique de l’équipe au servicedu client. Chaque client fidélisé permet ainsi d’augmenter laperformance de l’entreprise ! n

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Management de criseDe l’analyse lucide au plan d’actionsréalistes pour rebondirA l’heure où les conditions d’exercice sontde plus en plus difficiles, il estindispensable de prendre les bonnesoptions pour assurer le maintien et lapérennité de l’officine. Spécialisé dans lemanagement de crise, CCI Consultantss’emploie à appréhender les difficultéspour apporter des solutions. Explicationsde son fondateur : Gérard Vaël.

Quel est l’objectif de CCI Consultants ?Dans un contexte de mouvement de fond quiengendre l’éclosion de nouveaux paradigmes, ilest indispensable de pouvoir partager lesconstats et les enjeux afin d’analyser lucide-ment la situation. Créé en 1980 par GeorgesVaël, CCI Consultants est la référence dans lesdomaines du conseil et du coaching. Par diversaudits, le cabinet analyse le développementpotentiel, apprécie les besoins en ressourceshumaines, évalue le budget et définit le cahierdes charges d’un futur agencement. Un diag-nostic et une analyse de la situation permettentégalement de mesurer l’opportunité de céder oude conserver une officine. Une étude du marchéoffre enfin l’opportunité d’aiguiller sur l’oppor-tunité d’une décision de reprise et une justeappréciation des priorités, permet de définir lesbesoins en formation.

Concrètement quelle est la méthode utilisée ?Afin de poser un diagnostic pertinent, la pre-mière étape consiste à distinguer les facteursexogènes des facteurs endogènes. Les premierssont, en quelque sorte, des causes externes. Ilpeut s’agir, par exemples de l’emplacement dela pharmacie qui n’a plus l’impact d’autrefoisdu fait de changements dans les habitudes defréquentation, de modifications de l’environne-ment démographique résidentiel de proximité,de la diminution du nombre d’habitants, del’émergence de difficultés économiques (chô-mages, quartiers « dortoirs »...) ; ou encore demodifications de l’environnement commercial

(déplacement des pôles d’attraction), de départou déplacement de prescripteurs non rempla-cés, de modifications liées à la circulation(rocades de détournement, sens unique...).Quant aux causes internes, elles concernenttantôt l’approche extérieure de la pharmacie(accès à l’officine non optimisé, signalisation,parking insuffisant, marchés...) ; tantôt l’ap-proche intérieure (petite surface, ambiance,décoration...) ou encore le niveau de service(horaires d’ouverture, qualité de l’accueil,attentes, manques obligeant à revenir...). Sansoublier le professionnalisme dans la délivrance,le conseil et les offres (assortiments, politiquede prix, évènementiel, politique de services...).A partir de cet état des lieux, un diagnostic peutêtre posé afin de situer les véritables enjeux etde fixer les priorités. La dernière étape consis-tera ensuite à dégager des marges de manœu-vres pour aboutir au succès.

Quelles sont les conditions du succès ?Le succès est conditionné par les réponsesapportées à cinq questions. Que veut-on faire ?Pourquoi faire ? Que doit-on faire ? Que peut-on faire ? Que va-ton faire ? Outre le détermi-nisme, les mobiles, les impératifs, lescontraintes et le plan d’action, il est nécessaired’activer trois leviers : l’intelligence, le cœur etl’énergie. En clair, il faut s’attacher à relativiseret à prendre le recul nécessaire ; prendre soinde soi (équilibre psychique et physique) ; nepas hésiter à se faire aider, accompagner ; com-muniquer d’une manière assertive sans noircirni embellir la situation ; penser « juste » ; direce que l’on pense, partager, soutenir ; dire ceque l’on fait et le faire ; informer l’équipe toutau long du processus de redressement despetites avancées et des premiers résultats ;gar-der toujours présent à l’esprit l’impermanencedes situations et l’aspect cyclique desséquences de vie pour garder foi en l’avenir. Unavenir qui dépend d’abord de notre propre enga-gement. n

Gérard Vaël

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Pharmacie et internet Comment s’assurer un prolongementvirtuel réussi ?Contrairement aux sites industriels,l’éditeur iTek Pharma mise sur lapersonnalisation et la qualité esthétiquepour valoriser l’officine sur Internet. Pourréussir ces sites marchands ou vitrines« haut de gamme », à l’image dupharmacien, les enjeux sont clairementidentifiés : savoir se développer en ligne,contribuer à un assainissement de la ventede médicaments sur Internet et participer àune régulation du code déontologique de lasanté public en ligne. Explications d’YvesBottin, directeur général d’iTek Pharma.

Quel est l’intérêt pour un pharmacien d’investirdans l’internet ?Quelques chiffres d’abord ! Plus d’un milliardd’internautes sont recensés dans le monde,dont quelque 37 millions en France où 50 %des foyers sont connectés. Avec la standardisa-tion du haut débit et l’internet mobile, internetoffre donc aujourd’hui de réelles perspectivesaux pharmaciens qui souhaitent se développersur la toile. Outil de fidélisation « géostraté-gique », internet permet de valoriser son offi-cine, tout en proposant de nouveaux servicescomme la préparation et le renouvellementd’ordonnance en ligne ou d’annoncer des évé-nements en officine. L’essor de l’e-commerceest d’ailleurs spectaculaire ! Les « cybershop-pers » sont à la recherche de vraies pharmaciesen ligne. Internet permet donc de développer lechiffre d’affaires d’une pharmacie et deconstruire un réseau de nouveaux clients sur lesannées à venir.

Comment se différencier sur ?Un design sur mesure et une approche artis-tique qualitative retranscrivent une personnalitéet contribuent à séduire et à guider l’internaute.En l’absence de réflexion préalable, les sitesdupliqués, conçus en quelques jours voir, enquelques semaines, sont donc confrontés aucomportement zappeur de l’internaute et doncvoués à l’échec. Afin de se différencier et decréer une dynamique, une relation privilégiéeavec les internautes clients, Itek Pharma pro-pose chaque année une évolution graphique detoutes ses pharmacies. Les webdesigners sedéplacent en officine et conseillent le pharma-cien sur la stratégie et le positionnement àadopter. Un positionnement sur une gamme deproduit ou un domaine spécifique sont aussi desvoies intéressantes à explorer.

Internet est-il synonyme de prix cassés ?Dans le cadre de l’activité parapharmaceutiqueen ligne, les produits de santé ne sont pas for-cément synonyme de prix cassés car l’inter-naute recherche avant tout un interlocuteurfiable. Dans cette quête d’un professionnelcapable de lui délivrer des conseils et des pro-duits de qualité, la mise en avant de l’image dupharmacien est salvatrice car elle instaure unesérénité dans la prise de commande. Le prix estfinalement secondaire ! En outre, sur despetites commandes, il apparaît que l’internauteest prêt à s’acquitter de frais d’envoi supérieursaux montants des achats réalisés. Les clientsd’iTek pharma pratiquent d’ailleurs, en grandemajorité, une tarification identique à celle quiexiste à l’officine.

Quel est votre avis sur la vente de produitsOTC via internet ?Je tiens à saluer la ministre pour sa volonté delégiférer et de clarifier la situation autour de lavente en ligne des médicaments non soumis àprescription médicale. La concurrence déloyalequi sévit sur la toile et l’absence d’un cadrejuridique pénalisent fortement le pharmacienfrançais. Actuellement dix-sept pays œuvrentdans ce sens pour permettre à l’internauted’acheter des médicaments en toute sécuritéauprès de pharmacies en ligne. Il est indispen-sable de réglementer en permettant exclusive-ment aux pharmaciens titulaires, clairementidentifiés, d’utiliser l’outil internet dans l’inté-rêt général.

Comment réagissez-vous à la critique selon laquelle internet est une porte ouvert à la contrefaçon ? Internet est une réalité pourquoi ne pas vivreavec son temps ? Le « cyber shopper » disposedéjà d’une autonomie dans son comportementd’achat ! Malheureusement personne ne peutcontrôler la concurrence déloyale provenant desociétés peu scrupuleuses basées à l’étranger.Le business des faux médicaments en Europereprésente déjà à ce jour un marché de plus de10,5 milliards d’euros et de plus d’un milliardd’euros sur le territoire national. Il est doncnécessaire de permettre aux pharmaciens fran-çais de vendre légalement sur Internet afin decontribuer à un assainissement de la vente desmédicaments en ligne. Les pharmacies qui sou-haitent se lancer doivent respecter la professionet le code de la santé public pour assurer unprolongement virtuel réussi. n

Yves Bottindirecteur général d’iTek

Pharma

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Le marché réclame une juste et nécessaire adaptation des prix des officinesCertaines périodes sont-elles pluspropices à une première installation ?Faut-il aujourd’hui franchir le pas ? Est-ilpréférable d’attendre ? Les niveaux de prixsont-ils incitatifs ? Autant de questionsauxquelles répond Philippe Becker,directeur du département pharmacie de FIDUCIAL et spécialiste de « la première installation. »

Est-il opportun de parler de « première installation » à l’heure où l’économie de l’officine souffre tant ?Quelle que soit la période, le sujet intéressetoujours. Les jeunes diplômés, comme lesmoins jeunes, ont pour la plupart un projet etune espérance. Malgré les vicissitudes, il estdonc essentiel d’avoir une attitude positive etde les aider. L’entreprise c’est le risque ! Dèslors, il faut simplement leur faire comprendrela différence entre la prise de risques et la ges-tion des risques.

N’y a-t-il pas malgré tout des périodes pluspropices pour acheter sa première officine ?Oui et non ! Aujourd’hui celui qui a un projetsait qu’il ne peut plus compter sur une fortecroissance de son chiffre d’affaires. Il estconscient que les déficits sociaux amènerontd’autres mesures de réduction des dépenses desanté. Parfaitement informé, il doit donc bâtirson prévisionnel en tenant compte de cettesituation. Ne pas le faire serait suicidaire ! Enpratique la clé de la réussite est d’acheter à unprix raisonnable c’est-à-dire « économique ».

Justement les prix sont-ils raisonnables ?L’orientation des prix de ventes est meilleurequ’il y a deux ou trois ans. Les vendeurs pren-nent conscience progressivement que le mar-ché réclame une juste et nécessaireadaptation ; sauf à être bloqué. La démarchen’est certes pas facile ; mais elle est indispen-sable si la profession veut conserver la maî-trise de son capital et, au-delà, préserver sonindépendance.

Faut-il encore attendre pour acheter ?Dès lors que le prix est correct, compte tenu dela rentabilité (cinq à six fois l’excédent brutd’exploitation normatif), il n’y a pas lieu d’at-tendre. D’autant que les taux d’intérêts,aujourd’hui à un niveau historiquement bas,constituent un effet d’opportunité qui ne dureracertainement pas en cas de reprise économique.

Comment améliorer la rentabilité d’une officine en l’absence de croissance ?Dans les prochaines années, la gestion se ferapar l’optimisation des charges d’exploitation.Les gains de productivité vont donc être l’axemajeur de progrès dans les pharmacies et unpassage obligé pour ceux qui rachètent. Au tra-vers de nos différentes études annuelles surl’économie des officines françaises, nous avonsainsi constaté que la gestion de la masse sala-riale était un point faible dans beaucoup d’of-ficines. Alors que ce n’était pas un problèmequant l’activité progressait, cela l’est devenu enphase de stagnation. Il est donc permis de direque la recherche de rentabilité est une véritablerévolution culturelle !

Quelle rémunération peut espérer un jeunepharmacien qui se lance dans l’aventure d’une première acquisition ?Trois facteurs vont jouer à la base : le prix devente de l’officine, l’apport personnel et bienentendu, la rentabilité intrinsèque de la phar-macie. Il est donc difficile de prédire dans l’ab-solu un niveau de rémunération. Pour êtreconcret il faut donc déterminer avec le futurtitulaire un niveau de rémunération souhaité ousouhaitable (en fonction par exemple de sescharges personnelles) et regarder si l’officinelui permet d’atteindre dès la première année cesalaire. Dans la plupart des cas, on « objec-tive » sur une rémunération nette équivalent aucœfficient 400/450. Il faut que les primo accé-dants assurent a minima le niveau de revenusqu’ils ont lorsqu’ils sont adjoints. En dessous,cela n’a pas de sens ! L’amélioration se faitensuite par le travail et les innovations. Mais cen’est pas un scoop... n

Philippe Beckerdirecteur du

département pharmaciede FIDUCIAL et

spécialiste de « lapremière installation. »

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Pharmacie en grande difficulté :quels leviers actionner ?

Consultant en Gestion Officinale et chargéde cours de marketing et managementà la Faculté de Pharmacie Paris XI et à la faculté de Pharmacie de Tours,Thierry Camuzeaux a défini les causes des difficultés financières des pharmacies

Quelles sont les actions à mettre en place pour résoudre les difficultés de trésorerie de la profession ?Il faut avant tout déterminer les changementsà l’origine de ces difficultés qui sont à la foisd’ordre conjoncturel et organisationnel. Dans lepremier cas, quatre facteurs communs à toutesles officines se sont conjugués : la baisse desprix - et donc des marges - des spécialités rem-boursées, les modifications des profils de pres-criptions, le déremboursement de certainesspécialités et l’application de la loi de moder-nisation de l’économie (LME) qui a raccourciles délais de paiement. Dans le second, ilconvient d’identifier l’organisation propre àchaque officine, qui a manqué d’adaptabilité àcette nouvelle donne.

Que voulez-vous dire par manque d’adaptabilité ?Cette notion abrite une grande variété de situa-tions, tels que les le choix du circuit, les habi-tudes d’achat, la politique de prix... Nous avonsainsi constaté qu’un grand nombre d’officineont voulu acheter au moins cher, au risque desur stocker, sans tenir compte de leurs rotationsni de leur trésorerie au jour le jour. De la mêmemanière, les circuits d’achat choisis ont souventété mal analysés et se sont révélés plus coû-teux. Enfin, certains officinaux ne se sont pasadaptés à l’évolution de l’approche commer-ciale des clients/patients, et ont vu une baissede la fréquentation de leur pharmacie.

Pouvez-vous être plus précis ?Quand des problèmes de trésorerie apparais-sent, les raisons sont toujours multifactoriels :trop d’achats, pas assez de rotations, un endet-tement initialement élevé... Il faut donc identi-fier ce qui peut être corrigé tout de suite de cequi le sera plus tard. Politique d’achat et sur-tout dynamique commerciale peuvent ainsiimmédiatement être mis en place et donner desrésultats rapidement.

Diagnostiquer avec lucidité les raisonsdes problèmes de trésorerie, est la

première étape. Changer ses habitudesd’achats et surtout proposer à ces

clients une autre politique commerciale,sont les clés pour une meilleure

trésorerie

Avez-vous une expérience « terrain » de ce que vous avancez ?Malheureusement, oui. Je dis malheureuse-ment, car si nous étions intervenu six ou huitmois plus tôt, cela aurait permis à l’entreprisede retrouver une dynamique commerciale.

Toute action interviendrait-elle toujours trop tard ?Absolument pas. Le plus souvent, la pharmaciepeut retrouver de la croissance et donc une tré-sorerie plus saine. Mais la fuite en avant ou le« ça ira mieux demain » sont les pires ennemisdu titulaire. Or les différents éléments et infor-mations dont nous disposons aujourd’hui ne vontpas dans le sens d’une amélioration de la santédes pharmaciens. Pour avoir été confronté à denombreuses officines en difficulté, j’ai néanmoinsacquis la conviction qu’ il est toujours possiblede redresser une situation économique. A condi-tion que le titulaire et son équipe soient lucideset prêts à changer de façon de travailler. n

Thierry Camuzeaux

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Etablir une cohésion au travail par la formationLa formation des personnels est unélément essentiel pour prévenir tout risquede conflits. Des conflits qui sont engendrésprincipalement par manque decommunication, d’objectif ou absence devalidation des informations. LesPharmaciens doivent s’intégrer dans unrôle de manager dont les acquis initiaux -compétences techniques - deviennentcrédibles par leurs aptitudes à être desdirigeants « leaders » reconnus descollaborateurs et des clients. Sans un réelleadership, les pharmaciens se voient eneffet confrontés à des attitudes nonprofessionnelles de leurs collaborateursengendrant des malaises, desincompréhensions, des jalousies et desluttes internes qui donnent naissance àtoutes formes de conflits. D’où l’intérêtd’une formation en ce sens ! Marc Tariss’explique

Comment naissent les conflits dans une entreprise ?Au cours des études initiales, aucune formationne prépare l’étudiant à son intégration en entre-prise. Il est donc indispensable d’y pallier dès lespremiers jours. Le nouveau collaborateur doit-êtremis face à ses responsabilités socioprofession-nelles et y être intronisé. Il faut conjointement pré-voir une intégration positive du nouveau. Laplupart des conflits ont comme origine un stressaccumulé au poste de travail faisant éclater desdivergences non résolues, plus ou moinsanciennes, ou des frustrations professionnellesvécues comme des injustices. L’absence de dia-logue, le renfermement, la désinformation et lasurcharge de travail sont, par exempels, sourcesde conflits. La formation offre divers outils qui per-mettent de juguler ces situations et de développerune cohésion et un esprit d’équipe : « gestion dustress », « savoir organiser et déléguer », « gestiondes conflits au poste de travail », « communicationet accueil », « savoir former et informer »...

Comment intégrer les collaborateurs distants ?La tendance à travailler seul est forte. Le travail ensolitaire amplifie une problématique de la per-sonne. Elle se protège d’éventuelles frustrations enimposant un personnage « auto protégé » dont lesrouages bien réglés accomplissent les tâches sansrisques de reproches, renvoyant souvent les res-ponsabilités aux autres. Pour remédier à cette« personnalité distante mais néanmoins profes-sionnelle », une formation est plus que recomman-dée. La formation doit tenir compte des centres

d’intérêt pour amener progressivement les partici-pants à prendre conscience des avantages d’un tra-vail en équipe qui les implique, les motive et lesrecentre sur leurs spécificités ainsi reconnues.

Comment présenter une image qualitative et professionnelle ?Une formation à la prévention des conflits estnécessaire pour développer au sein de l’entre-prise une image qualitative de cohésion du per-sonnel et professionnelle dans la gestion de leurstâches. Elle permet de prévenir et d’éviter enpublic toute attitude qui sèmerait le doute chezles clients dans leurs attentes et leurs choix.

Quelle organisation faut-il mettreen place pouratteindre cet objectif ?Il est nécessaire d’établir au sein de la structureune éthique et des spécificités d’entreprise quidoivent avoir une place prépondérante danstoutes les formations pour répondre précisémentaux prérogatives des fonctions de chacun. Lesconflits se développent dans le contexte d’uneorganisation aléatoire du travail. Une organisationaléatoire se distingue par une tendance à livrerles collaborateurs à eux-mêmes en misant surleurs acquis professionnels. Cela provoque desmicro-organisations, fonctionnant plus ou moinsbien indépendamment mais devenant conflic-tuelles entre elles. Ce type de conflit génère uneconcurrence entre collaborateurs et une déstabi-lisation du client. Il en résulte des autarcies s’op-posant directement ou indirectement, parfoissournoisement, au dirigeant. Croyant rétablir lecontrôle, le dirigeant n’arrive à gérer que du caspar cas. Cette absence d’organisation crée alorsdes oppositions de personnes. Le conflit prendprogressivement de l’ampleur et s’aggrave enreproches pour n’avoir finalement comme cibleque le dirigeant !

Quel est l’intérêt de suivre une formation ?Les différentes formations permettent de créerune réelle cohésion de travail, d’ouvrir le dia-logue et de mettre en place des méthodesadaptées et personnalisées pour chaque éta-blissement. Les collaborateurs prendront ainsiconscience de leur importance et participerontà leur niveau respectif aux projets d’établisse-ment en tirant satisfaction. Le choix d’un orga-nisme de formation est cependant un acteprofessionnel qui se doit de prendre en comptele savoir-faire, la pédagogie et la connaissancedu milieu. Il est nécessaire d’établir un cahierdes charges précis et de définir les objectifspour obtenir un plan pédagogique sur mesureadapté. n

Marc Taris

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Se former pour aborder sereinement le virage de la mutation professionnelle !L'officine est à un carrefour ! Avec le vote

de la loi Hôpital, Patients, Santé et Terri-

toire (HSPT), les mutations engagées

depuis plusieurs années ont pris corps.

Délégations de tâches, diversification du

métier, globalisation de la prise en charge

font du pharmacien l'acteur central d'un

système en pleine révolution.

Des évolutions qui passent nécessaire-

ment par la formation et l'information.

Deux maîtres mots du Forum des pharma-

ciens. Lieu d'échange et de confrontation des idées, le Forum des pharmaciens a, depuis sa

création, su apporter des réponses utiles aux questions suscitées par ces bouleversements

successifs.

Pour répondre aux nouvelles exigences induites par ces évolutions, chacun doit savoir réagir,

diriger son entreprise vers la réussite, accompagner ses équipes vers la spécialisation, la per-

formance, porter le service médical et pharmaceutique vers la qualité.

Le 6ème Forum des pharmaciens ne dérogera pas à cette règle. Bien au contraire ! Ce

congrès d'actualisation et de partage des compétences donnera la parole aux spécialistes de

la santé, aux experts hospitalo-universitaires du grand sud-est, aux scientifiques et autres

pharmacologues.

Les conférences scientifiques enrichiront les connaissances de chacun en intégrant des

notions nécessaires et suffisantes pour mieux prendre en charge les patients atteints de

maladies chroniques graves.

Trois journées de formation organisées à l'initiative du CHU de Bordeaux et du CEFH seront

consacrées à l'éducation thérapeutique dans tous les domaines spécifiques qui feront dés-

ormais le quotidien des pharmaciens.

L'évolution du métier de pharmacien, son avenir, ses nouvelles missions, ses futures respon-

sabilités et attributions seront évoqués par l'ensemble des responsables de la profession pré-

sents à Bordeaux.

Quant aux nouveaux contours de l'entreprise officinale, experts comptables, avocats, et spé-

cialistes du médicament sauront vous informer efficacement.

72 conférences pour offrir l'opportunité de s'informer, de se former, de partager des idées,

d'explorer des réalités nouvelles, des opinions et des connaissances pour savoir, comprendre

et agir...

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10 h 00 - 11 h 00 SALLE D1-D2 Présenté par : DPO (Développement Pharmacie Officine)

Intervenants : Thierry Camuzeaux, Directeur Général deDPO, Chargé de cours de Marketing et de Management dans

les facultés de Pharmacie de Paris XI et Tours, SébastienCamuzeaux, Responsable des Ressources chez DPO

LE CONSOMMATEUR ET LE LIBRE ACCES : L’IMPACT DU MERCHANDISINGPrés de deux années après la mise en place d’espaces libreaccès dans les officines, le consommateur a-t-il changé decomportement ? Pour beaucoup d’officinaux, le client/patientest resté insensible à la possibilité de se servir. Pourtant, uneanalyse des ventes nous enseigne qu’il y a bien une évolution.Cette conférence propose aux Pharmaciens de découvrir où deredécouvrir que s’il n’y a pas de vérité, il y a des principes pré-cis et intangibles à appliquer pour pratiquer un Merchandisingperformant. Merchandising qui va impacter positivement ladémarche d’achat du consommateur.A travers des exemples de réussites et d’échecs, les Phar-maciens découvriront que le Merchandising est encore plusqu’hier le booster de leurs ventes.

10 h 00 - 11 h 00 SALLE E1-E2Présenté par : FormaplusIntervenant : Joëlle Hermouet

TECHNIQUES D’ANIMATIONS ET DE PROMOTION EN PHARMACIELa première étape de la démarche consiste à mettre à platles différentes techniques d’animations et de promotiondans l’officine, en fonction des objectifs fixés :- faire connaître un nouveau produit,- profiter de la variation de la demande saisonnière,- développer rapidement les ventes d’un produit déjà connu,- entretenir l’image de prix bas de l’officine grâce à une offreprix attractive,- mettre en valeur le conseil de l’officine et sa connaissancedes produits.Les moyens de communication et de mise en place dans l’es-pace de vente devront être adaptés pour chaque type d’ani-mation. Ainsi le message sera clair pour le consommateur etl’opération sera efficace par rapport à sa finalité.La construction d’un programme d’animation et de promo-tion performant dans la pharmacie passe ensuite par l’iden-tification des emplacements pour chaque type d’animationdans l’officine et la création de supports adaptés. Ceux cis’intégreront, si c’est le cas, dans le cadre de la communi-cation de son groupement.La négociation et la préparation des opérations serontensuite des étapes déterminantes pour la réussite du pro-gramme d’animation.

10 h 00 - 11 h 00 SALLE F1 Présenté par : CHU de BordeauxIntervenants : Pr Muriel Rainfray du CHU de Bordeaux, Pr Pierre Soubeyran (Institut Bergonié), Dr Cécile Mertensdu CHU de Bordeaux, Unité de Coordination en

Oncogériatrie

ONCO-GERIATRIE : PRISE EN CHARGETHERAPEUTIQUE DE LA PERSONNE AGEEL’évaluation gérontologique fait appel à des outils standar-disés bien connus des gériatres. Elle a fait la preuve de sonefficacité en population générale mais aussi chez les per-sonnes âgées atteintes de cancer en diminuant la morbi mor-talité et en améliorant la qualité de vie. Un essai cliniquenational, mené dans les quatorze unités pilotes de coordina-tion en oncogériatrie, valide un outil simple d’utilisation pourdépister les sujets âgés qui bénéficieraient d’une évaluationgérontologique plus approfondie. Les participants à cetteconférence se familiariseront avec les outils de l’évaluationgérontologique et l’intérêt d’une prise en charge multi disci-plinaire associant oncologues et gériatres, en particulierdans tes cas où une chimiothérapie est envisagée.

10 h 00 - 11 h 00 SALLE F2Présenté par : CHU de BordeauxIntervenants : Dr François Sztark, Anesthésiste, Dr NathalieRobinson, Anesthésiste, Dr Myriam Cadenne, Rhumatologue,Unité Soutien Douleur, CHU de Bordeaux

BON USAGE DES ANTALGIQUES EN PRATIQUECOURANTELes antalgiques constituent la base du traitement sympto-matique d’une douleur. La classification des antalgiquesrepose à l’heure actuelle sur la distinction entre opiacés etnon-opiacés, et sur les trois paliers de l’OMS. Les paliers del’OMS classent les molécules selon leur pouvoir antalgiquecroissant (du palier I au palier III). Toutes les molécules pos-sédant une action antalgique ne font pas partie de cetteclassification, en particulier les traitements des douleursneuropathiques.Le palier I correspond aux non-opiacés soit d’action centralecomme le paracétamol ou le néfopam, soit d’action périphé-rique comme les AINS et l’aspirine. Le pallier II correspondaux opiacés faibles comme la codéine, la dihydrocodéine oule tramadol. Enfin, le palier III regroupe les opiacés forts,soit agonistes comme la morphine, le fentanyl, l’oxycodoneet l’hydromorphone, soit les agonistes partiels (bupréno-prhine) ou les agonistes-antagonistes (nalbuphine). Le choixd’un antalgique suppose que l’évaluation initiale de la dou-leur ait été conduite correctement (intensité de la douleur,mécanismes générateurs, douleur aiguë ou chronique).Les agents de palier III, correspondant aux opiacés forts,sont de plus en plus utilisés que ce soit pour la douleur aiguëou chronique, d’origine cancéreuse ou non. Nous disposonsaujourd’hui de nombreuses molécules dont il faut connaîtreles spécificités pharmacologiques. Pour chaque molécule,de nombreuses formes galéniques ont été développées per-mettant le choix entre voie intraveineuse, per os à libérationimmédiate ou retardée, voie transmuqueuse...La prescription de ces antalgiques doit être encadrée etnécessite des règles de bon usage en pratique courante.

10 h 00 - 11 h 00 SALLE G1-G2Présenté par : CHU de BordeauxIntervenants : Chantal Raherison-Semjen, Professeur desUniversités, Pneumologue, Docteur François Sztark

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Samedi 13 novembre 2010

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QUELS ENJEUX POUR UNE PRISE EN CHARGEOPTIMALE DES PATIENTS ASTHMATIQUES EN 2010 ?L’asthme est une affection respiratoire qui résulte d’uneinteraction entre une prédisposition génétique et l’expositionà des facteurs environnementaux (irritants, allergéniques).Elle concerne 6,7 % des adultes de plus de 15 ans, et 10 %des enfants en France.Bien que la mortalité ait diminué depuis 1998, l’asthmereste une cause fréquente de consultations, d’hospitalisationset de recours aux soins. Malgré des thérapeutiques efficaces,l’asthme reste mal contrôlé dans la plupart des cas. Parmiles facteurs de mauvais contrôle de l’asthme, la prise destraitements inhalés demeure problématique pour bon nombrede patients. La prise en charge optimale passe par l’intégra-tion de l’éducation thérapeutique dans la prise en chargehabituelle, et par l’implication de l’ensemble des profession-nels de santé amenés à rencontrer les patients asthmatiques.

10 h 00 - 11 h 00 SALLE H1-H2 Présenté par : EMS (European Marketing Science)Intervenant : Roger Rémery, Président d’EMS

LA 1re RADIOGRAPHIE DES 23 000 OFFICINES EN FRANCE : STRUCTURE ET RESULTATSComment et où découvrir les potentiels de chiffre d’affairesinsuffisamment exploités ? Les leçons de la nouvelle analysegéoradiographique de l’ensemble des officines et du panel deperformances comparées.Plus d’un tiers de la population ne dispose pas d’une phar-macie proche car les surconcentrations en officine de cer-tains quartiers s’accompagnent de zones très mal desservies.De plus, la plupart des petites pharmacies ne peuvent répon-dre rentablement à une demande locale.Les toutes nouvelles études et enquêtes menées, et notam-ment l’exploitation exhaustive des caractéristiques des résul-tats de l’ensemble des officines françaises, permettent demieux comprendre comment adapter localisation et taille del’officine à la demande de chaque commune ou quartier.

11 h 30 - 12 h 30 SALLE D1-D2 Présenté par : CAA (Conseils et Auditeurs Associés)Intervenants : Michel Watrelos, Professeur Associé à laFaculté de Pharmacie de Lille, Expert-comptable,

François Gillot, Expert-comptable,

S’INSTALLER SEUL OU EN ASSOCIATION Dans une conjoncture économique difficile, est-il encoreenvisageable de s’installer ? Comment peut-on sécuriser lemontage et l’optimiser ? Le choix du mode d’exercice (seulou en association) doit être posé en amont avant toute consi-dération juridique ou fiscale.Une fois ce paramètre posé, diverses questions se poseront : - faut-il exploiter seul l’officine, sans le recours d’aucunassocié ?- L’entreprise individuelle est-elle plus appropriée que lasociété unipersonnelle : EURL ou SELURL, à l’IR ou à l’IS ?- Est-il préférable d’exploiter l’officine en commun, à plu-sieurs associés exerçants ?Quelle sera la structure juridique la plus adaptée : Sociétéen Nom Collectif, à l’IR ou Société d’Exercice Libéral à l’IS ?

- Comment reprendre de parts sociales ou des titres desociété ?(Attention à leur valorisation et aux conséquences fiscales)Comment prévenir les conflits futurs, quel équilibre trouver ?Fort de leur savoir faire et de leurs expérience, nos interve-nants vous apporteront conseils et pistes de réflexion sur lessolutions à envisager et les pièges à éviter.

11 h 30 - 12 h 30 SALLE E1-E2 - Table RondePrésenté par : Le QuotidienIntervenants : Bernard Charles, Président du CEFH, Alain Breckler, Fondateur et responsable de ParaFormePlusModérateur : Jacques Gravier

FAUT-IL AVOIR PEUR D’INTERNET ?En mars dernier, Roselyne Bachelot ouvrait le débat : "il fautdonner un cadre juridique à la vente de médicaments surInternet". Diversement reçue, l’idée avait braqué l’attentiondes observateurs sur le marché déjà actif animé par certainssites de vente en ligne basés à l’étranger. Aujourd’hui, leprojet de mise en place en France d’une telle mesure posenombre de questions et anime la controverse. L’Ordre despharmaciens y a bien sûr son mot à dire. Quant à la grandedistribution, elle guette dans l’ombre l’arrivée de ce nouveaumode de distribution pharmaceutique. Quel cadre juridiqueet réglementaire, et surtout quelle évolution des mentalitéssupposent une telle évolution ? Réponses à la lumière desexpériences étrangères et d’une jurisprudence féconde àl’occasion de la table ronde organisée par “Le Quotidien duPharmacien”.

11 h 30 - 12 h 30 SALLE F1Présenté par : HRA PharmaIntervenant : Thierry Harvey, Docteur

CONTRACEPTIONS ORALES D’URGENCE :ACTUALITES ET PRATIQUEEn France, malgré le recours à une contraception fortementmédicalisée, une grossesse sur trois est qualifiée de non pré-vue par les femmes. Et les deux tiers surviennent souscontraception. Les échecs contraceptifs dans la vie courantesont essentiellement expliqués par un changement récent dela méthode contraceptive ou par des écarts d’observance.Pourtant, le recours à la contraception d’urgence restelimité, principalement en raison de la sous perception durisque de grossesse lié à un rapport non ou mal protégé et laméconnaissance des modalités d’utilisation de la contracep-tion d’urgence. L’ulipristal acétate, modulateur synthétique sélectif du récep-teur de la progestérone, spécifiquement développé dans cetteindication « Contraception d’urgence », enrichit désormaisl’arsenal contraceptif. Son efficacité est maintenue jusqu’aucinquième jour après un rapport sexuel non ou mal protégéet supérieure à celle du lévonorgestrel sur la période 0-72heures, pour un profil de tolérance comparable. Compte-tenu du rôle très important des pharmaciens auprèsdes femmes, l’arrivée de cette nouvelle génération de contra-ception d’urgence, disponible uniquement sur prescriptionmédicale, est l’occasion de revenir sur les informations utilesen pratique officinale.

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11 h 30 - 12 h 30 SALLE F2Présenté par : CHU de BordeauxIntervenant : Dr Noëlle Bernard, Praticien Hospitalier,Service de Médecine Interne et Maladies Infectieuses

du Professeur Morlat, Hôpital Saint André Bordeaux

PRISE EN CHARGE DU PATIENT VIH : ROLE DU RESEAULa pathologie liée au VIH change ! Le suivi aussi ! Commentun réseau Ville Hôpital accompagne cette évolution.En 1994, des professionnels de santé du monde libéral et hos-pitalier, interpellés par l’épidémie du VIH/SIDA, créaient leRéseau Gironde, réseau Ville-Hôpital, dans le but de faciliterla prise en charge coordonnée médico - psycho - sociale etambulatoire des personnes infectées par le VIH : communica-tion et coordination entre intervenants, actions d’informations,de formations, de prévention et d’éducation pour la santé...Deux décennies plus tard, les multithérapies ont complète-ment bouleversé l’évolution de cette pathologie devenue« chronique ». Mais de nouvelles complications émergent(métaboliques, cardiovasculaires, osseuses, neurologiques...),liées aux traitements antirétroviraux et au VIH lui-même(« vieillissement accéléré ») et l’implication de nombreux pro-fessionnels reste plus que jamais indispensable...Le réseau Gironde s’adapte à ces nouvelles formes de priseen charge qui seront exposées lors de cette conférence.

11 h 30 - 12 h 30 SALLE G1-G2Présenté par : CHU de BordeauxIntervenants : Dr David Laharie, Service d’Hépato-gastroentérologie, CHU de Bordeaux

TRAITEMENT DES MALADIES INFLAMMATOIRESCHRONIQUES DE L’INTESTIN EN 2010Les Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (MICI),dont les deux entités principales sont la maladie de Crohn et larectocolite hémorragique, touchent environ 100 000 personnesen France. En outre, leur incidence augmente régulièrementdans notre pays. Dans le même temps, la compréhension desmécanismes mis en jeu au cours des MICI a permis de déve-lopper l’arsenal thérapeutique, si bien que la prise en chargedes patients atteints de MICI a considérablement évolué. Leprincipe en reste simple : permettre à ces patients le plus sou-vent jeunes de mener une vie normale sous tous ses aspects,au prix d’une mortalité voisine de zéro. Cet objectif parait deplus en plus accessible avec l’utilisation des anti-TNF et lameilleure connaissance des traitements classiques (corticoïdeset les immunosuppresseurs). Dans l’ensemble, ces traitementssont administrés au domicile ou en ambulatoire.

11 h 30 - 12 h 30 SALLE H1-H2 Présenté par : CCI ConsultantsIntervenant : Gérard Vaël, Consultant, Responsable DIUPharmaciens Paris 5 et 11 en Management

MANAGEMENT DE CRISE : DE L’ANALYSE LUCIDE AU PLAN D’ACTIONS REALISTES POUR REBONDIRLes conditions d’exercice de plus en plus difficiles, exigentde prendre les bonnes options pour assurer le maintien et lapérennité de l’officine. Il convient d’appréhender nos diffi-

cultés dans le contexte des mouvements de fond qui s’opè-rent avec l’éclosion nécessaire de nouveaux paradigmes.Nous visualiserons le cercle des mutations et des résistancesnous proposerons ensuite aux participants une démarchestructurante : - analyser lucidement la situation et partager avec l’équipeles constats et les enjeux, - dégager les marges de manœuvres et conditions de succès,- activer les trois leviers d’action.Nous échangerons sur les conditions de mise en œuvre avecdes applications concrètes.

14 h 30 - 15 h 30 SALLE D1-D2 Présenté par : Cabinet FallourdIntervenant : Maître Guillaume Fallourd, Avocat

LA MESENTENTE ENTRE ASSOCIES : REMEDES ET SOLUTIONS !A l’heure des regroupements, et de la multiplication des SELet autres sociétés d’officines, les séparations d’associés sefont malheureusement de plus en plus nombreuses. Il est dès lors préférable de prévoir, dès la constitution del’association, un cadre à l’entente cordiale entre associés enmettant en place un règlement intérieur spécifique, et deconnaître les moyens d’une rupture convenue. Au demeurant, comment doit-on organiser une séparationéquitable des associés, et empêcher ainsi le pire, lorsque ledivorce ne peut plus être évité et que le conflit atteint l’or-ganisation, voire la survie de l’officine ?

14 h 30 - 15 h 30 SALLE E1-E2 Présenté par : Univers PharmacieIntervenant : Daniel Buchinger, Président d’Univers Pharmacie

PERENNISER SON ACTIVITE PHARMACEUTIQUEDANS UN CONTEXTE DE CRISELes Enseignes Univers Pharmacie, Centre de Santé et GlobalPharmacie, pharmacie de proximité ont mis en place dessolutions adaptées à toutes les surfaces de vente pour péren-niser l’activité pharmaceutique dans un contexte de crise.Le groupe Univers Pharmacie SAS à également vocation àcontribuer au financement des reprises d’officine par leurfutur titulaire. Pour y prétendre, ces derniers devront avoirvalidé les modules de notre Ecole de Formation.

14 h 30 - 15 h 30 SALLE F1 Présenté par : ARTCO (Aide au Regroupement Transfert et Création d’Officines)

Intervenants : Serge Veillard, Directeur ARTCO, Anne Lefebvre, Pharmacienne ARTCO

MAILLAGE OFFICINAL ET PERSPECTIVESD’OUVERTURES D’OFFICINES EN AQUITAINEAvec 1 279 pharmacies, l’Aquitaine est la cinquième régionde France la mieux pourvue en officines. Seule une connais-sance précise du maillage et de la croissance démogra-phique permet d’envisager des projets cohérents derestructuration et/ ou de viabilisation. Quelles sont les officines en danger et/ou les plus viables ?Les regroupables ? Les transférables ? Chaque officine,chaque commune a son profil de création de valeur.

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ARTCO vous offre cette visibilité entreprenariale et répond auxquestions géodémographiques et juridiques liées à vos projets.Zoom Gironde

Entre 1999 et 2007, la population municipale de la Girondea augmenté de 123 271 habitants, soit 15 409 habitantspar an. 58 % de cette croissance se situe dans des com-munes de moins de 10 000 habitants.Dans quelle mesure, cette répartition de la croissance démo-graphique permet-elle d’envisager, à court ou moyen terme,l’ouverture de nouvelles officines ? Peut-on envisager depalier la surdensité officinale des centres-villes des grandesagglomérations par des transferts ou des regroupements,dans ces communes de moins de 10 000 habitants ?D’un point de vue juridique et administratif

Depuis 2009, les conditions d’octroi de licences de transfertet de regroupement ont évolué, notamment en ce quiconcerne les transferts intra-quartier et l’importance de l’op-timisation de l’approvisionnement en médicaments du quar-tier d’accueil d’un transfert ou d’un regroupement. Cesmodifications auront-elles un impact sur la restructurationdu maillage officinal en Aquitaine ?

14 h 30 - 15 h 30 SALLE F2Présenté par : IFASIntervenant : Loïc Bureau, Directeur de l’Institut deFormation des Acteurs de Santé (IFAS)

PHYTOTHERAPIE : ALTERNATIVE AUXPSYCHOTROPES, LE TRI PAR L’EFFICACITELa demande des patients est forte. Les preuves de l’efficacitéexistent. Elles nous permettent de bien choisir les produits àconseiller. La valeur santé de votre conseil est la clé de la réus-site à long terme. C’est la différentiation par la qualité. Le tempsd’une conférence, toutes les informations utiles et nécessaires,pour satisfaire votre clientèle : C’est simple, il suffit de connaîtreles bonnes associations plantes-formes-doses, c’est-à-dire savoirou aller chercher les bonnes informations. Neutralité et objecti-vité sont des pré-requis pour un véritable atelier de formationprofessionnelle, bien au-delà d’une conférence thématique.

14 h 30 - 15 h 30 SALLE G1-G2Présenté par : ICC / EUROMARK (Formation, Coaching etMerchandising en HSB)

Intervenant : Marc Taris, Docteur en communication etmarketing, Spécialiste en neurosciences et du

comportement humain en situations spécifiques

LE LIBRE ACCES : VIGILENCE, CONSEIL... LE NOUVEAU SAVOIR-ETRE DU PHARMACIENLe libre accès dans ses contraintes réglementaires met le Phar-macien face à de nouvelles responsabilités et de nouveaux com-portements professionnels. Au-delà des problématiquestraditionnelles d’organisation en zones des spécificités des dif-férentes référencements produits, le transfert en zone Libre-Accès de gammes ciblées alors réservées au Conseil (OTC)oblige le pharmacien à intégrer une stratégie toute nouvelle àla fois pour être vigilent aux actes d’achats de ses clients maisencore pour former ses collaborateurs aux conseils « exportés ».En effet, seul le contact en comptoir d’accueil au moment durèglement des produits choisis lui permet d’analyser par le dia-

logue les besoins du client pour corriger ou éventuellement valideren dispensant ses recommandations et conseils de professionnel.Il se doit ainsi d’acquérir des attitudes et des moyens de préven-tion donc d’être encore plus à l’écoute de ses clients et d’acquérirleur confiance tout en préservant leur libre arbitre.

14 h 30 - 15 h 30 SALLE H1-H2Présenté par : DPO (Développement Pharmacie Officine)Intervenant : Thierry Camuzeaux, Directeur Général de DPO,Chargé de cours de Marketing et de Management dans les

facultés de Pharmacie de Paris XI et Tours, Joseph Levy,Président de LJ Conseils- Expert Comptable

PHARMACIE EN GRANDE DIFFICULTE : LES LEVIERS A ACTIONNER !Depuis le milieu de l’année 2009, bon nombre d’Officinesse sont retrouvées en grandes difficultés de Trésorerie.Crise ? Fatalité ? Erreurs de gestion ? Dans cette conférenceDPO se propose de passer en revue les faits majeurs quiamènent aujourd’hui les officines à vivre des découvertsimportants ; découverts pouvant remettre en cause l’exis-tence même de l’entreprise.Des leviers permettent de retrouver une trésorerie positive.Ces leviers sont de 2 ordres :- gestion commerciale qui regroupe les choix marketing(thèmes, produits, marques), les modes d’achat, la stratégie« prix de vente ».- gestion du besoin en fond de roulement qui met en pers-pective les ressources, les moyens et les objectifs.DPO développera, à partir de cas concrets, les actions misesen place et les résultats obtenus.

16 h 00 - 17 h 00 SALLE D1-D2 Présenté par : Les Experts de la Pharmacie officinaleIntervenants : Jean-Yves Pabst, Doyen de la faculté deStrasbourg, Luc-Bertrand Manry, Avocat au Cabinet Havre-Tronchet, Alain Douche, Expert-comptable et commissaireaux comptes, Président honoraire du groupe CGP, DanielBuchinger, Président du groupe Univers Pharmacie

GUIDE COMPLET DU PHARMACIEN OFFICINAL : DE L’UNIVERSITE A LA RETRAITELe monde de la pharmacie est en mutation rapide et entraîneun climat anxiogène qu’il s’agit d’expliquer et de comprendre.Quatre auteurs, quatre experts dans les domaines de lacomptabilité, la fiscalité, le contexte législatif et européende la pharmacie et les métiers de l’officine ont réuni leursexpertises et leur savoir-faire à l’occasion de cette confé-rence. Ils partageront avec vous, toutes les problématiquesdes pharmaciens officinaux.- Jean-Yves Pabst, Doyen de la faculté de Strasbourg, estspécialiste des questions législatives européennes. Il inter-vient pour expliquer ce qu’est et sera le métier de pharma-cien d’officine.- Luc-Bertrand Manry, Avocat au Cabinet Havre-Tronchet, estla référence dans le domaine de la pharmacie d’officine surles questions de fiscalité, de baux, d’acquisition, de vente…- Alain Douche, Expert-comptable et commissaire auxcomptes, Président honoraire du groupe CGP (réseau natio-nal d’experts-comptables : 2 500 pharmacies clientes) s’at-

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tache à aborder les questions relatives à l’élaboration d’unprojet, de l’idée jusqu’à l’achat.- Daniel Buchinger, Président du groupe Univers Pharmacie,est l’un des leaders de l’enseigne et du groupement en France.Il se situe à l’avant-garde des nouvelles techniques qui visentà aider le titulaire et le futur titulaire pharmacien, acteur desanté et entrepreneur, dans son officine ou sa nouvelle officine.Des solutions nombreuses et pérennes existent si nous gar-dons en tête deux principes simples : nous sommes desentrepreneurs et des acteurs majeurs du parcours de soin.

16 h 00 - 17 h 00 SALLE E1-E2 Présenté par : FormaplusIntervenant : Joëlle Hermouet

LE SUIVI DES PERFORMANCES AU SERVICE DE LA POLITIQUE DE PRIXDans un contexte économique qui devient plus difficile, lapharmacie doit faire des choix rationnels, pour définir sonoffre produits et pour construire et faire vivre sa politique deprix. Les ratios de gestion vont nous guider dans ces prisesde décisions. En suivant régulièrement les performances desproduits et des gammes, pour les principaux secteurs d’ac-tivités qui constituent l’offre de l’officine, on va déterminerles produits performants et mesurer l’impact de la politiquede prix mise en place sur les volumes et sur la marge de lapharmacie. Le suivi des performances mettra aussi en évidence les sec-teurs en progression et de bonne rentabilité, qui deviendrontprioritaires pour l’officine.Nous allons identifier les informations nécessaires pour cetteanalyse et les structurer pour faciliter les prises de décisions.

16 h 00 - 17 h 00 SALLE F1 Présenté par : EMS (European Marketing Science)Intervenants : Roger Rémery, Président d’EMS, DidierDoukhan, Rédacteur en chef du Quotidien du Pharmacien

COMMENT MIEUX EXPLOITER LES GISEMENTS DE POTENTIEL DE CHIFFRES D’AFFAIRES ICI OU AILLEURS ?Face à la croissance accélérée du nombre d’officines défail-lantes, en difficultés ou dans l’incapacité de trouver acqué-reur, il est permis de s’interroger sur :- l’avenir du site exploité vu sa réserve éventuelle de déve-loppement tant du chiffre d’affaires que de la marge,- l’intérêt d’un futur transfert ou regroupement.Or, les outils informatiques d’analyse économique intégrantle GPS disponibles actuellement mettant en relation géogra-phie et comportement de la clientèle zone par zone face aupotentiel de marché, permettent de découvrir et évaluer lesrésultats à attendre d’une nouvelle offre, d’un nouvel amé-nagement, d’un nouvel espace sur le site actuel ou futur etde construire une nouvelle stratégie gagnante.

16 h 00 - 17 h 00 SALLE F2Présenté par : Centre de compétence HTAP en AquitaineIntervenant : Claire Dromer, Docteur

PRISE EN CHARGE DES PATIENTS ATTEINTSD’HYPERTENSION ARTERIELLE PULMONIARE/HOSPITALISATION OU TRAITEMENT A DOMICILE ? La prise en charge de l’hypertension artérielle pulmonaire(HTAP) est exemplaire en France. Jusqu’à une date assezrécente, les patients atteints de cette maladie orpheline etmortelle ne bénéficiaient d’aucune structure adaptée etcompétente pour le diagnostic et le traitement. Un impor-tant réseau a été créé depuis 2002 comprenant un centrede référence situé à Paris (Hôpital Antoine Béclère) et22 centres de compétence en région permettant aux patientsd’avoir enfin accès à des thérapeutiques ciblées après qu’unbilan complet ait permis un diagnostic précis du typed’HTAP selon la classification de DANA POINT. Le choix et le lieu du traitement de cette maladie dépenden effet de son étiologie, de sa sévérité (classification de laNYHA) et bien entendu du patient et des co-morbiditésassociées. Après une longue errance des malades n’ayantqu’un traitement dit « conventionnel » et qui associait diu-rétiques, digoxine et anticoagulant, nous disposons actuel-lement de nombreuses molécules permettant de jouer surles 3 voies physiopathologiques actuellement bien connues(les voies de la prostacycline, du monxyde d’azote et de l’en-dothéline). Le traitement se fait principalement en ambula-toire chez les patients qui sont en stade II et III de la NYHAet privilégie des molécules administrables par voie orale. Lespatients en stade IV sont obligatoirement, selon les recom-mandations, sous prostacyclines par voie intraveineuse ousous cutanée dont l’initiation se fera exclusivement enmilieu hospitalier. C’est ensuite l’état clinique du patientqui permettra de poursuivre le traitement à domicile. Malgrél’amélioration spectaculaire de la prise en charge de cespatient, la mortalité reste encore très lourde, conduisant trèssouvent à des associations thérapeutiques successives ouconcomitantes. Etant donné le coût de toutes ces molécules,il est indispensable que les traitements ne soient prescritsque dans des centres de compétence.

16 h 00 - 17 h 00 SALLE H1-H2 Présenté par : KPMGIntervenants : Bernard Harribey, Expert-comptable, JérômeSirot, Expert-comptable

L’OPTIMISATION FISCALE ET FINANCIERE DE L’OFFICINEChaque année apporte son lot de réformes et le foisonne-ment des textes rend difficile la prise de décision pour leprofessionnel de santé qu’est le pharmacien.Les experts de KPMG accompagnent les titulaires dans lagestion de leurs entreprises officinales notamment dansdeux grands domaines : le choix du mode d’exercice et lamaîtrise de la performanceLe choix du mode d’exercice, c’est l’entreprise individuelle,la SEL, la SNC, tous supports juridiques et fiscaux de l’exer-cice professionnel.La maîtrise de la performance, c’est le contrôle de la marge,le suivi des frais de personnel, la gestion du stock.Cette conférence veut donner des repères au pharmacien pourla conduite de son officine dans un environnement mouvant

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10 h 00 - 11 h 00 SALLE D1-D2Présenté par : Cabinet FallourdIntervenant : Maître Guillaume Fallourd, Avocat

DE LA PUBLICITE A LA SOLLICITATION : QUELLES SONT LES LIMITES POUR L’OFFICINE ? Face à une concurrence de plus en plus dure et à de lourdescontraintes législatives et règlementaires, la publicité resteun moyen de communication et d’information incontourna-ble pour le pharmacien d’officine. Le développement et l’uti-lisation de nouvelles technologies, tel que internet, ledémontre encore.Or, si le pharmacien est parfaitement libre d’informer ou desolliciter la clientèle, celle-ci ne doit pas être faite par desmoyens ou procédés dits de « sollicitation contraires à ladignité de la profession ». Malgré cette limite un peu floue posée par le Code de déon-tologie, celui-ci apporte un certain nombre de repèresconcrets permettant au pharmacien de réaliser une publicitéen faveur de son officine. Quels sont ces repères, et pourquels types de publicité ?

10 h 00 - 11 h 00 SALLE E1-E2 Présenté par : ExtenciaIntervenants : Bruno Boirie, Expert-comptable, MichelGrosse, Expert-comptable du Cabinet Extencia

S’INSTALLER AUJOURD’HUI : OUI, MAIS...Note de conjoncture : chiffres du 1er semestre 2010 dans larégion (évolution CA, marge...). Prix de vente des pharmaciesen EBE.- Approche économique : constat du passé.- Faire un prévisionnel : prix de la pharmacie fonction de sarentabilité.- Approche géomarketing.Mon projet : analyse de la cible et adéquation au projet.Les audits à mener.Cinq règles pour sécuriser mon projet.

10 h 00 - 11 h 00 SALLE F1

PREPARATEURS, PREPARATIONS MAGISTRALES ET OFFICINE : QUELLES REFORMES ?

10 h 00 - 11 h 00 SALLE F2Présenté par : Faculté de Pharmacie de Bordeaux Intervenant : Pr Dominique Porquet, Président le laconférence des Doyens des Facultés de Pharmacie,

Françoise Amouroux, Docteur en Pharmacie, Professeurassocié à la Faculté de Pharmacie de l’Université Bordeaux

2, Conseiller scientifique UTIP National, Responsable UTIP

33, Secrétaire CQAPO

L’EDUCATION THERAPEUTIQUE DU PATIENT : UNE NOUVELLE MISSION A DECLINER EN TERMESDE FORMATION Acteurs incontournables de la santé publique, le pharmaciend’officine se voit confier par la loi HPST un rôle majeur dansl’éducation thérapeutique des patients. Pour le patient, lepharmacien est l’interlocuteur de santé de proximité et de

premier plan, avant qu’il ne se retrouve face à la gestion quo-tidienne de son traitement médicamenteux et de sa patho-logie. Que peut faire en pratique le pharmacien et surtoutcomment peut-il se former à cette nouvelle mission, quelsen sont les outils en formation initiale et en formation toutau long de la vie ? Telles sont les principales questions quiseront abordées lors de cette table-ronde qui se propose defaire le point sur l’existant, de partager des expériences etde donner des solutions concrètes aux pharmaciens offici-naux en exercice et en cours de formation.

10 h 00 - 12 h 30 SALLE G1-G2Présenté par : OCPIntervenant : Patrick Mesgouez, Consultant

INSTALLATION : COMMENT SE LANCERAUJOURD’HUI ?Sur un marché en pleine évolution, l’installation (premièreinstallation, succession, transfert, regroupement...) est unsujet au cœur des préoccupations qui connaît également deforts changements : de nouveaux intervenants, des statutsjuridiques complexes (SEL...), de nouveaux services d’ac-compagnement...Un expert répond à toutes les questions que vous vous poseznotamment sur les montages financiers, les types de sociétésavantages...Conférence sponsorisée par l’OCP qui vous accompagne surl’ensemble de votre projet d’installation.

10 h 00 - 11 h 00 SALLE H1-H2 Présenté par : Profession PharmacienIntervenant : Jean-Michel Mrozovski, Consultant encommunication officinale

VALORISER L’ACTE OFFICINAL DE LA DISPENSATIOND’ANTALGIQUE DE PALIER IIILa délivrance d’antalgique à des patients fragiles est un desenjeux majeurs de la pratique officinale. Outre les aspectstechniques de la délivrance, l’accompagnement des patientset de leur entourage est une opportunité pour le pharmaciende devenir un interlocuteur irremplaçable. Cette reconnais-sance passe par la connaissance de ce qui fait l’originalitéde cet acte de délivrance. Cet atelier à l’initiative de Profes-sion Pharmacien fera le point sur le rôle et les opportunitésdu pharmacien dans la dispensation d’un antalgique depalier III.

11 h 30 - 12 h 30 SALLE D1-D2 Présenté par : D Talents Conseil et FormationIntervenant : Fabiole Moreddu, Docteur en pharmacie,Consultante-formatrice auprès des équipes officinales

AMELIORER VOS PERFORMANCES COMMERCIALES La Médication Officinale représente un levier majeur pour ledéveloppement de votre chiffre d’affaires.Comment mettre en place une véritable « prescription offi-cinale », face à une demande spontanée de conseil ?Comment se préparer à la délivrance de produits complé-mentaires ? (identifier et lever les freins à la vente,construire une fiche « conseil associé »)

Dimanche 14 novembre 2010

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Comment communiquer de façon professionnelle et persua-sive (questionnement, annonce du conseil, argumentation,conclusion de la vente) pour mettre en confiance et fidélisernotre patient-client ?Cet atelier vous propose de nombreux outils pratiques, direc-tement applicables au comptoir, pour mener avec succès vosventes conseil et valoriser vos compétences.

11 h 30 - 12 h 30 SALLE E1-E2 - Table RondePrésenté par : Le QuotidienIntervenants : Pdt. Philippe Gaertner (FSPF), PrésidentDélégué, Gilles Bonnefond (USPO), Pdt. Claude Japhet(UNPF), Bernard Charles (CEFH), Pdt. Pascal Louis(Collectif des groupements), Michel Rioli (Consultant), Modérateur : Jacques Gravier

L’EXERCICE OFFICINAL A-T-IL ENCORE DE L’AVENIR ?Lentement, mais sûrement, l’économie de l’officine sedégrade avec pour principale cause l’effondrement de lamarge. Ainsi, en Ile-de-France, depuis le début de l’année2010, chaque semaine une pharmacie baisse définitivementson rideau. En province la situation n’est guère plus floris-sante. Mais l’espoir est permis. Car les syndicats d’officinauxbataillent pour obtenir une réforme de la rémunération despharmaciens. Revaloriser la marge désormais jugée inadaptéeaux réalités économiques de 2010, et rémunérer les nouvellesmissions inscrites dans la loi HPST, sont les deux idées-forcesqui animeront cette table ronde du " Quotidien du Pharmacien" alors que les parlementaires examinent le PLFSS pour 2011.

11 h 30 - 12 h 30 SALLE F1 Présenté par : DifférenceIntervenants : Marie-France Perrin CAPEC Dijon, Serge Laurent GFE Nice, Herbert Perrin BDL Valenciennes,Serge Zenou AXIOME Montpellier

EIRL, SPFPL, SEL... FACE AUX EVOLUTIONS : QUELS SONT LES REELS INTERETS ET PIEGES A EVITER POUR LE PHARMACIEN ?Face à l’évolution des formes juridiques d’exercice (entrepriseindividuelle à responsabilité limitée, société de participationfinancière de profession libérale, SEL...), chaque pharmaciena la possibilité d’adapter son statut pour tenir compte de sasituation personnelle : fiscalité, financement, trésorerie, pro-tection du patrimoine, et que ce soit lors de l’installation, ledéveloppement ou la transmission de l’officine.

11 h 30 - 12 h 30 SALLE F2Présenté par : Pharmacie Jean GalandIntervenant : Jean Galand, Pharmacien

INTERET THERAPEUTIQUE DES VINS DE BORDEAUXOn a attribué au vin dès le début de son apparition uneauréole mystique qui n’a jamais entouré aucun autre breu-vage. L’utilisation empirique des vertus médicinales du vinfaites par les anciens a également traversé les siècles.Si le vin de nos jours n’est plus employé qu’en tant qu’exci-pient ou véhicule de certaines préparations magistrales, lesprogrès techniques aidant les méthodes analytiques ont

révélé l’existence de constituants qui conférent au vin despropriétés biologiques justifiant l’intérêt des scientifiques.C’est une invitation a une évocation philosophique scientifiquethérapeutique et poétique du vin a laquelle vous êtes convies.

11 h 30 - 12 h 30 SALLE H1-H2 Présenté par : CLASS Assurance / MADPIntervenant : Jean-Christophe Leuret, Bernard Cetre, GérantAssociés

CONFERENCES-DEJEUNERS : COMMENT EVITER LES PIEGES DE L’ASSURANCE ?Comment éviter les pièges de l’assurance ? Autour d’un pla-teau-repas nous vous proposons de partager notre conceptionde l’assurance du Pharmacien à travers trois thèmes essentiels :l’assurance de l’emprunteur, la prévoyance du Titulaire, la Res-ponsabilité Civile Professionnelle, que nous décortiqueronsensemble. Nous répondrons à la question : Votre assureur vousa-t-il tout dit ? Ou comment éviter les pièges de l’assurance ?

14 h 30 - 15 h 30 SALLE D1-D2 Présenté par : Faculté de Pharmacie de Bordeaux Intervenant : Pr Brigitte Vennat, UFR Pharmacie Clermont-Ferrand, Co-responsable de la filière Officine -

Présidente de l’Association pour la Promotion des

Pharmacies EXPérimentales (APPEX), Dr Françoise Galland,UFR Pharmacie Angers, Directrice de l’Université numérique

des sciences pharmaceutiques francophones (UNSPF)

Modérateur : Pr Bernard Muller, Doyen de la Faculté dePharmacie de l’Université Bordeaux 2

LES NOUVEAUX OUTILS DE FORMATION DESPHARMACIENS : PHARMACIES PEDAGOGIQUES,UNIVERSITE NUMERIQUELes pharmacies pédagogiques. Interfaces entre UFR et officine,ces structures, déjà implantées dans 18 facultés de Pharmacie,se revendiquent comme des espaces entièrement dédiés à laprofessionnalisation, mais aussi comme des pharmacies expé-rimentales, lieux privilégiés pour simuler les différents aspectsde la pratique officinale et s’initier à une démarche Qualité. Enformation initiale, elles sont des interfaces entre enseignementsthéoriques et stages officinaux. Les pharmacies pédagogiquessont également des opérateurs de la formation tout au long dela vie professionnelle des pharmaciens, en accueillant des soi-rées de formation continue et des D.U. Les universitaires et offi-cinaux enseignants associés impliqués dans ces structures sontregroupés au sein d’une association, l’APPEX, qui travaille àl’amélioration constante de la professionnalisation de la filièreOfficine et de la formation continue des officinaux.Université Numérique. La formation continue est-elle justi-fiée pour les pharmaciens ? Si la réponse est positive, il resteà fixer un cahier des charges pour que les modalités des for-mations respectent un certain nombre de contraintes : - assurer une formation de qualité, avec des sujets qui préoc-cupent effectivement les professionnels ;- trouver des formateurs compétents qui sauront prendre encompte la disparité des niveaux entre les jeunes et les plusanciens pharmaciens ;- prendre en compte les contraintes logistiques et éviter lesmobilisations trop longues en dehors des officines ;

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- mettre en place des modalités qui respecteront desespaces de rencontre et de convivialité entre formateurs etformés...Une formation peut-elle répondre à toutes ces exigences :OUI, c’est ce que nous nous proposons de vous démontreravec l’Université Numérique.

14 h 30 - 15 h 30 SALLE E1-E2Présenté par : USPOIntervenant : Gilles Bonnefond, Président délégué de l’USPO

ECONOMIE DE L’OFFICINE : QUEL MODELE POUR LA FRANCE ?Le débat sur l’évolution des modes de rémunération des phar-maciens n’échappe à aucun pays. Cette modification doitaccompagner les nouvelles missions du pharmacien et résou-dre l’équation de l’évolution du marché des médicaments.Anticiper les baisses de prix, l’arrivée de médicaments trèsonéreux et spécifiques, l’évolution des génériques, la modi-fication des habitudes de prescription des médecins, larémunération des actes pharmaceutiques et de coordination.Consolider notre métier sans rien céder sur nos acquis c’estl’engagement que nous prenons. Venez débattre de votre rémunération pour mieux préparervotre avenir.

14 h 30 - 15 h 30 SALLE F1 Présenté par : Université Rennes1Intervenant : Loïc Bureau, Professeur Nutraceutique,Université Rennes1

COMPLEMENTS ALIMENTAIRES ANTIOXYDANTS,QUELS BENEFICES SANTE ?Patients, clients, consommateurs, tous s’intéressent de prèsaux antioxydants. Les compléments alimentaires antioxy-dants sont légion. Il y en a pléthore... Les questions foison-nent : comment s’y retrouver ? Quel complément choisir ? Aquelle dose le prendre ? Quel apport en nutriment est sou-haitable ? Y-a-t-il des risques de surdosage ? Les dernièresinformations sur la vitamine C sont-elles justifiées ? Querépondre aux questions sur le carotène ? Et les « super-fruits » açai, gogi, grenade, canneberge, noni... qu’en pen-ser ? Les réponses sont simples. Elles vous permettentd’apporter une réelle valeur ajoutée santé à vos conseils, leprincipal moyen de faire la différence par rapport aux autrescircuits et de fidéliser votre clientèle. En pharmacie, le rap-port qualité/prix compte bien davantage que le prix lui-même...

14 h 30 - 15 h 30 SALLE F2Présenté par : AFPCIntervenants : Gilbert Haumont, Maître de conférences enparasitologie, U.F.R. Sciences Pharmaceutiques Bordeaux 2,

Françoise Tessier, Maitre de conférences en bactério-virologie (Bordeaux), Isabelle Gschwind, Pharmacienne,conseil en communication santé

L’OURS BLANC, LE MOUSTIQUE ET LE PHARMACIEN !Dérèglement climatique, perturbation des écosystèmes etrisques pour la santé. Aujourd’hui, l’évolution rapide du

monde s’accompagne d’un certain nombre de dérèglementsenvironnementaux et autres, susceptibles de retentir sur lasanté des hommes. Ces risques environnementaux et sani-taires médiatisés sont sources d’inquiétude pour beaucoupmais restent souvent mal compris. Parmi les professionnels qui doivent sensibiliser la popula-tion à ces nouveaux risques, le pharmacien est l’un de ceuxles plus concernés. Afin de mieux assurer son rôle d’éduca-teur de santé et d’acteur de prévention, il doit connaître lestenants et aboutissants de ces dérèglements multiples.Quelles en sont les origines ? Qu’est-ce qu’un écosystème etquelles pourraient être les conséquences d’une érosion troprapide de la biodiversité ? Quels impacts sur la santé etquelles évolutions à venir ? Certaines maladies infectieusestropicales ne pourraient-elles pas s’implanter dans nos payseuropéens tempérés ? Pour prendre la mesure de tous ces changements et des nou-veaux risques sanitaires, l’Association Française des Phar-maciens Catholiques organise un atelier-débat.

14 h 30 - 17 h 00 SALLE G1-G2Présenté par : OCPIntervenant : Jean-François Lagorce, Pharmacien

EDUCATION THERAPEUTIQUE DU PATIENTDIABETIQUE DE TYPE 2 Ouverte aux pharmaciens depuis la loi HPST, l’éducationthérapeutique est une véritable opportunité pour l’officine.Soyez précurseurs, découvrez parmi les premiers ce qu’estl’éducation thérapeutique : ni conseil, ni commentaire d’or-donnance, vous serez surpris d’entrevoir ses perspectivesinattendues, pour vos diabétiques demain plus observant carmieux pris en charge, pour vous-même grâce à un exerciceplus gratifiant de votre métier et enfin pour l’officine, com-bien plus attractive pour les autres diabétiques. Cette ses-sion, sera animée par Jean-François Lagorce, formateur OCPet titulaire d’officine, selon une méthode originale et ludiquefacilitant la mémorisation.Cette formation est extraite d’un stage OCP de FormationConventionnelle Continue (FCC) agréé.

14 h 30 - 15 h 30 SALLE H1-H2 Présenté par : VU Merchandising Identitaire Intervenant : Aurélie Paquier, Brigitte Aaron, Co-fondatricesde Vu Merchandising Identitaire

MERCHANDISING EN PHARMACIE : CREEZ VOTRE IDENTITE !Le point de Départ de votre Identité c’est le Consommateur. Le connaissez-vous ? Savez-vous ce qu’il attend de vous ? Etquel est votre rôle dans sa vie aujourd’hui ?Le connaître vous aidera à mieux vous définir. Le connaître vous aidera à mieux choisir et implanter vosproduits. Le connaître vous installera dans une relation Gagnant/Gagnant sur le long terme.Le connaitre vous aidera surtout à être unique. VU Merchandising Identitaire a interrogé vos clients et par-tage les conclusions générales des groupes Consommateursmenés en Mai 2010.

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Nous présentons notre Méthodologie Merchandising pour tra-duire ces attentes Consommateurs concrètement dans votreOfficine et bâtir « la nouvelle officine gagnante » dont qua-tre modèles se dessinent dans l’analyse de ces Etudes.Comment allier “Business” et ”Conseil” ? Deux Univers anti-nomiques... Ou complémentaires ? C’est le cœur de notreatelier.

16 h 00 - 17 h 00 SALLE D1-D2 Présenté par : ICC / EUROMARK (Formation, Coaching et Merchandising en HSB)

Intervenant : Marc Taris, Docteur en communication et marketing, Spécialiste en neurosciences et du

comportement humain en situations spécifiques

CONDUITE DU CHANGEMENT ET ESPRIT D’EQUIPELe respect des engagements comme fondement de l’espritd’équipe. L’entreprise est une équipe : partage des objectifsde performance. Le système Entreprise : de l’intellect et deshommes, la collaboration. La place de l’ingénierie avant larecherche des moyens. La conduite du management deproximité a pour objectif la délégation et ses niveaux de res-ponsabilisation. Les différentes formes de raisonnementsselon les contextes et les domaines pour augmenter sescapacités de choix, de décisions et de développer sa créati-vité pour réagir vite et anticiper.Les enjeux du système Entreprise, la flexibilité et la respon-sabilisation envers le client face aux attraits concurrentiels.Développer l’esprit d’équipe solidaire, constructif, positif,partagé et déterminé en donnant les outils nécessaires d’ap-propriation à ses collaborateurs, en créant des repères fia-bles et sécurisants.Mettre en œuvre la responsabilisation en équipe pour unesprit d’entreprise en s’attachant à l’analyse de sens et à laproduction de sens dans chacun de ses comportements, deses actes et de ses décisions.

16 h 00 - 17 h 00 SALLE E1-E2 Présenté par : CNOP (D)Intervenants : Pdt. Jérôme Parésys-Barbier, Vice Pdt. Dr Serge Caillier, Trésorier Daniel Lefevre

L’ENGAGEMENT PROFESSIONNEL DES ADJOINTS A TRAVERS LA MISE EN PLACE DE LA LOI HPSTIl s’agit à travers cette mise en place progressive de la loi,de montrer les possibilités concrètes pour les adjoints des’investir autrement dans leur exercice pharmaceutique auquotidien, d’affirmer que sans leur concours certaines dis-positions concernant la pharmacie d’officine ne peuventdevenir une réalité, que leur engagement professionnelaffirmé est source de motivation pour tous, corroboré par uneprochaine prise de participation financière au sein des offi-cines où ils exercent ; en somme un discours lucide certesmais rassurant et prometteur.

16 h 00 - 17 h 00 SALLE F1 Présenté par : Naturactive

Intervenant : Philippe Gaimard, Formateur NaturactiveLaboratoires Pierre Fabre

PHYTOTHERAPIE EN HIVER : POUR UN CONSEIL OFFICINAL ADAPTE !La Phytothérapie présente de nombreuses possibilités detraitement en réponse aux questions de santé les plus sou-vent posées à cette période de l’année : prévenir les affec-tions hivernales, lutter contre les états de fatigue passagers,restaurer la qualité du sommeil, lutter contre les douleurs...

Naturactive propose des extraits de plantes en gélules ou enfluides et des complexes d’huiles essentielles pour une priseen charge globale de la santé.

16 h 00 - 17 h 00 SALLE F2Présenté par : CVAO (Comité de Valorisation de l’ActeOfficinal)

Intervenant : Jean-Michel Mrozovski, Coordinateur desactivités du CVAO, Formateur, Qualiticien et Pharmacien

COMMENT INAUGURER UN TRAITEMENTCHRONIQUE EN FIDELISANT VOS CLIENTSLe CVAO est une association qui œuvre pour la reconnais-sance de la fonction soignante du pharmacien. Celui-ci a unrôle évident à jouer dans le suivi des traitements chroniques.Le CVAO a crée des moyens de fidéliser les patients chro-niques en les intégrant à des entretiens officinaux réguliers.

Le but de cet atelier pratique sera d’envisager avec vous lesmoyens efficients pour que vos patients chroniques vousconsidèrent comme une étape indispensable à la qualité deleur traitement.

16 h 00 - 17 h 00 SALLE H1-H2 Présenté par : Astera

Intervenant : Patrick Rémond Directeur du réseau Les

Pharmaciens Associés (groupe Astera) et un spécialiste du

merchandising de l’officine.

COMMENT DEVELOPPER VOS VENTES ENS’ADAPTANT A VOTRE ENVIRONNEMENT ?Dans la distribution de détail jusqu’à 40 % des ventes man-quées s’expliquent par une mauvaise adaptation de l’offre àson marché. La pharmacie n’échappe pas à la règle. Le phar-macien a donc l’impérieuse nécessité de développer des ser-vices et des produits en totale adéquation avec la demandede sa clientèle actuelle mais surtout potentielle, c’est-à-direcelle qui ne fréquentent pas encore son officine. Grâce àl’outil exclusif « Géofficine » couplée à une méthode fined’analyse de l’environnement et de la concurrence, le phar-macien peut réellement définir une stratégie gagnante. Lesrésultats : une offre ajustée à la demande, des stocks réduitset des ventes en hausse.

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10 h 00 - 11 h 00 SALLE D1-D2Présenté par : CHU de BordeauxIntervenant : Pr Dominique Breilh

THERAPEUTIQUES CIBLEES DES ANTICANCEREUX PAR VOIE ORALE

10 h 00 - 11 h 00 SALLE E1-E2 Présenté par : RocheIntervenants : Valérie Durocher, Responsable Roche ActionVille, Philippe Gaertner, Pdt. de la Fédération des syndicatspharmaceutiques de France, Pr Maryvonne Hourmant,Néphrologue, CHU Hôtel-Dieu, Nantes, Aurélie Herlin,Pharmacien en Officine, Avrillé (Maine-et-Loire)

CO-DEPISTAGE DIABETE ET DYSFONCTIONNEMENTRENAL EN PHARMACIE : UNE OPERATION MENEEPAR LES OFFICINAUX ET RECONNUE PAR LESNEPHROLOGUESEn France, le dépistage de l’insuffisance rénale chroniqueet du diabète reste insuffisant. Ainsi, dans la région Nord-Pas-de-Calais, 60 % des patients souffrant d’insuffisancerénale chronique arrivent au stade de la dialyse sans avoirvu un néphrologue. Quant aux patients diabétiques, 20 %ignorent encore leur maladie sur 2,5 millions de personnesconcernées. Pourtant, le dépistage précoce de ces patholo-gies peut permettre de ralentir de manière significative leurévolution, de retarder le passage en dialyse de 10 à 15 anset d’agir sur la qualité de vie des patients. Comment agir face à ce problème de santé publique ? Quatremillions de personnes par jour fréquente une officine, ce quifait du pharmacien un acteur particulièrement bien positionnépour identifier la population candidate à un dépistage demasse. Dans ce contexte, on comprend l’intérêt du programmerégional de 2007, puis du programme national de 2008, deco-dépistage diabète et dysfonctionnement rénal à l’officine. Cet atelier vous permettra de comprendre les enjeux et lanécessité d’un dépistage étendu et ciblé, vous décrira enpratique l’opération à l’officine et vous présentera les résul-tats, avec plus de 4 000 patients qui ont bénéficié de cetteopération en quelques semaines.Illustration concrète des missions du pharmacien d’officinedans le cadre de la loi HPST, ce programme innovant meten évidence votre rôle dans le dépistage, la coordination dessoins et la prise en charge globale du patient.

10 h 00 - 11 h 00 SALLE F1 Présenté par : Merchandising Pierre Fabre Intervenant : Jérémie Dumont, Consultant MerchandisingPierre Fabre

OPTIMISER LA CIRCULATION DANS LA PHARMACIEET ORGANISER LES MARQUES DANS LE POINT DEVENTE POUR DYNAMISER L’ACTIVITE COMMERCIALEL’observation du comportement d’achat du patient / consom-mateur en officine nous amène à « dessiner » un flux de cir-culation dans le point de vente. L’analyse spécifique de ceflux, nous permet de mettre clairement en évidence des « élé-ments » majeurs ou mineurs tels que la signalétique, l’éclai-rage qui influencent ce flux initial et nous impose un

enchaînement logique des marques qui s’appuie sur uneapproche Merchandising rationnelle des espaces linéaires. Al’heure où l’offre de marques est croissante, cet exercice peuts’avérer déterminant pour dynamiser l’activité commerciale.

10 h 00 - 11 h 00 SALLE F2Présenté par : CHU de BordeauxIntervenant : Dominique Daniel-Lamazière, Cadre supérieurde santé diététicienne CHU de Bordeaux

SANTE DE L’ENFANT ET NUTRITIONDès la naissance manger est une activité primordiale. Desrecommandations simples et des repères de consommationsvalidés par les instances scientifiques permettent de répondreaux questions des parents mais aussi des professionnels desanté souvent interrogés. Une alimentation adaptée doit per-mettre un développement optimal adapté à l’âge, la croissanceet l’activité physique. Elle doit également prévenir certainespathologies à moyen et long terme résultants de carences oude déséquilibres alimentaires mais aussi favoriser une relationde qualité au moment du repas. Cette alimentation varie dansle temps pour s’adapter aux besoins de la petite enfance (dela naissance à 3 ans) et de l’enfance (de 3 à 11ans) en passantpar les différentes étapes de la diversification.Les études nutritionnelles montrent que la plupart desenfants de 0 à 3 ans ont une alimentation trop riche en pro-téines, déficitaire en lipides et en fer. Les enfants de 3 à 6ans consomment trop de graisses totales et surtout d’acidesgras saturés ainsi que trop de saccharose au détriment deglucides complexes.

10 h 00 - 11 h 00 SALLE G1-G2Présenté par : OMEDIT AquitaineIntervenant : Bertrice Loulière, Coordonnateur OMEDITAquitaine

QUALITE ET SECURITE DE LA PRISE EN CHARGEMEDICAMENTEUSE DANS LE PARCOURS DE SOINSDU PATIENT L’amélioration de la qualité et la sécurité des soins est undes axes juridiques forts de la Loi « Hôpital, patients, santé,territoires » (HPST).Le processus continu de prise en charge médicamenteuses’inscrit pleinement dans ces exigences avec un objectifattendu : lutter ensemble contre l’iatrogénie médicamen-teuse évitable.A l’image d’une approche globale non cloisonnée du par-cours de soins, la qualité et la sécurité du circuit du médi-cament impliquent la mobilisation de tous les acteursconcernés dont les pharmaciens d’officine aux missions dèslors définies par l’article 38 de la Loi ».

10 h 00 - 11 h 00 SALLE H1-H2 Présenté par : IDCEIntervenant : Nicolas Deguilhem, Consultant IDCE

GESTION ET ORGANISATION DE VOTRE EQUIPE :OPTIMISER VOS RESSOURCESGagnez en efficience quand les indicateurs sont en bernes. Votre équipe est créatrice de valeurs, partagez avec elle une

Lundi 15 novembre 2010

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vision positive et dynamique. Observez votre officine d’unregard différent, offrez du sens à l’action. Des collaborateurs qui se sentent valorisés sont précieuxpour l’officine, ils apportent de l’énergie et aident à la pro-gression pour le plus grand bien des vos patients et de votrerentabilité. Une organisation optimisée et un managementimplicatif peuvent développer votre performance. Nous vous offrons un instant de pause pour prendre le tempsd’observer, d’écouter et d’analyser pour mieux anticiperl’avenir et réussir à donner envie à votre équipe de vous sui-vre vers le succès.

11 h 30 - 12 h 30 SALLE D1-D2 Présenté par : FiducialIntervenant : Philippe Becker, Expert-comptable, Directeurdu département pharmacie de Fiducial Expertise

PREMIERE INSTALLATION : COMMENT REUSSIR EN TEMPS DE CRISE !Le rêve de beaucoup de pharmaciens diplômés est de deve-nir un jour titulaire. Depuis quelques mois la concrétisationde ce rêve paraît plus difficile car la crise financière et éco-nomique a rebattu les cartes.Faut-il attendre une embellie avant de s’installer ? A quelprix acheter une pharmacie ? Quel est l’apport minimumexigé par les banquiers ? Quelle structure juridique choisir ?Tels seront les nombreux thèmes qui seront exposés par lesexperts-comptables de Fiducial au travers d’exemplesconcrets et chiffrés.

11 h 30 - 12 h 30 SALLE E1-E2 - Table RondePrésenté par : Le QuotidienIntervenants : Préfète Nicole Klein (DG de l’ARS), Jean-MarcRoubaud (Député UMP Gard), Jean-Luc Preel (DéputéNouveau Centre de Vendée), Pdt. Bernard Charles (CEFH),Philippe Gaertner (Pdt de la FSPF), Pdt. délégué GillesBonnefond (USPO), Pdt. Claude Japhet (UNPF)

PATIENT CANCEREUX : CE QUE PEUT FAIRE LE PHARMACIEN !Discourt d’Introduction par Madame Nicole Klein (Préfète etDirectrice Générale des ARS).Grâce à la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires (HPST)le rôle des pharmaciens véritables acteurs centraux du sys-tème de santé a été une nouvelle fois consacré. Un rôle ren-forcé, depuis que l’inter professionnalité et les délégationsde taches sont devenues des maîtres mots. Trait d’unionobligé entre le monde hospitalier et l’ambulatoire, les offici-naux sont désormais les piliers d’un système que lesAgences Régionales de Santé (ARS) font évoluer. Dans ledomaine du cancer, la mise à disposition ces dernièresannées de nouveaux traitements per os ou intraveineux faci-litent l’accès aux soins à domicile. Grâce à ces avancées, lapathologie cancéreuse évolue de plus en plus comme unemaladie chronique au cours de laquelle les patients souhai-tent concilier vie sociale et vie professionnelle. Parallèle-ment des recommandations de l’HAS sont parues pourdéfinir les profils des patients éligibles à la chimiothérapieà domicile. Un nouveau mode de prise en charge qui engen-dre une réorganisation profonde du parcours de soins impli-

quant à la fois les médecins, pharmaciens hospitaliers, offi-cinaux et autres professionnels de santé. Une nouvelle donnequi sera évoquée au cours de cette table-ronde illustrée parles retours d’expérience menées sur le terrain.

11 h 30 - 12 h 30 SALLE F1 Présenté par : CHU de BordeauxIntervenant : Pr Didier Lacombe, Service de Génétique Médicale,CHU de Bordeaux, Laboratoire de Génétique Humaine,

Université Bordeaux 2, Centre de Référence Anomalies du

développement et Syndromes Malformatifs, Bordeaux

MALADIES RARES D’ORIGINE GENETIQUELes maladies rares sont définies pas leur faible prévalence,avec moins d’un individu sur 2 000 atteint. Cette caractéri-sation purement épidémiologique explique la grande diversitéde ces maladies qui partagent cependant de nombreux pointscommuns. Environ 5 % des individus seraient porteurs d’unemaladie rare, ce qui représente entre 2 et 3 millions de per-sonnes concernées en France, et environ 25 millions enEurope. Environ 8 000 maladies rares sont aujourd’hui iden-tifiées, allant de maladies extrêmement rares avec quelquescas décrits dans le monde, à des maladies moins rares,comme la mucoviscidose (environ 8 500 patients en France).Toutes les maladies rares ne sont pas d’origine génétique,mais on estime que 85 à 90 % le sont, ce qui pose des ques-tions spécifiques, comme la transmission de l’informationfamiliale, le conseil génétique ou les possibilités de test géné-tique ou de diagnostic prénatal ou préimplantatoire. Les maladies rares sont des modèles permettant souventd’avancer sur la compréhension des maladies communes.Un des intérêts de la recherche sur les maladies rares estl’éclairage de la physiopathologie des maladies, permettantsouvent des innovations thérapeutiques. On peut citerl’exemple de la perte de l’hétérozygotie du gène PTCH1 à labase du plus fréquent cancer chez l’homme, le carcinomebaso-cellulaire, identifié à partir du syndrome de Gorlin.L’errance diagnostique des patients et l’engagement citoyen dela collectivité ont permis l’émergence du premier plan nationalmaladies rares (2005-2008) qui a permis de labelliser des cen-tres de référence maladies rares (131) dont l’expertise est recon-nue sur le territoire national, ainsi que d’autres actions commele soutien au portail d’information Orphanet. La France estaujourd’hui reconnue comme le leader européen au niveau desmaladies rares. La mise en place d’un deuxième plan nationalmaladies rares (2010-2014) est prévue d’ici la fin de l’année.

11 h 30 - 12 h 30 SALLE F2Présenté par : CHU de BordeauxIntervenants : Aurélie Gresser, Dr Joanne Jenne, HôpitalXavier Arnozan

ROLE DU PHARMACIEN DANS UN SERVICE DE GERIATRIELa polymédication est habituelle et souvent légitime chezle sujet âgé polypathologique. Ceci implique pour le phar-macien de gérer au mieux le risque iatrogéne alors majoré,de favoriser l’observance, d’améliorer la qualité et la sécu-rité du traitement et le bon usage du médicament. La pré-sence du pharmacien dans le service gériatrique permet de

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retracer un historique médicamenteux précis, d’optimiserles ordonnances avec le médecin et de mener des actionséducatives auprès du patient et/ou de l’aidant. A la sortie,un plan de soin individuel détaillé reprenant l’ordonnancede sortie est remis au patient. Un document similaire estégalement envoyé au médecin traitant et pharmacien d’of-ficine expliquant les différentes modifications effectuées aucours de l’hospitalisation permettant d’assurer la continuitédes soins.

11 h 30 - 12 h 30 SALLE G1-G2Présenté par : CHU de BordeauxIntervenant : Valérie de Précigout, Chef de service

ANEMIE AU COURS DE LA MALADIE RENALECHRONIQUE : DU BON USAGE DESERYTHROPOÏETINESL’anémie au cours de la maladie rénale chronique (MRC) estune complication fréquente atteignant environ 45 % de patientsayant une maladie rénale chronique de stade 4 et plus de 90 %des patients dialysés. Les causes en sont multiples mais sontdominées par la carence en érythropoïétine dont l’administrationa considérablement modifié la prise en charge du patient uré-mique diminuant les complications cardiovasculaires et amélio-rant la survie. Cependant, la normalisation de l’hémoglobine parles agents stimulants l’érythropoïèse(ASE) a un impact négatifsur les complications et la survie peut être par un effet propreaux ASE. De ce fait la cible d’hémoglobine à atteindre se situeentre 11 et 12 g/dl chez les patients atteints de MRC. Les Biosimilaires actuellement disponibles sont de peu d’in-térêt car ils ne peuvent être utilisés par voie sous cutanéeseule disponible chez les patients non dialysés.

11 h 30 - 12 h 30 SALLE H1-H2 Présenté par : Faculté de Pharmacie de BordeauxIntervenant : Françoise Amouroux, Docteur en Pharmacie,Professeur associé à la Faculté de Pharmacie de l’UniversitéBordeaux 2, Conseiller scientifique UTIP National,Responsable UTIP 33, Secrétaire CQAPO

LE CAS DE COMPTOIR DE L’OFFICINE : ANALYSE D’ORDONNANCES De l’analyse de l’ordonnance au conseil au patient, valeurajoutée de l’acte pharmaceutique... Cet atelier est construitautour de l’analyse d’ordonnances prises dans la pratiquequotidienne des pharmaciens d’officine. Différents typesd’ordonnances seront analysées et discutées, notamment engériatrie pour aborder la problématique complexe de la priseen charge du patient âgé poly-médicamenté et la lutte contrela iatrogénie. Cet atelier se veut très pratique, concret etinteractif, permettant à chaque participant d’apporter sonéclairage, de faire part de retour d’expériences.Pharmaciens, étudiants en Pharmacie se préparant à l’exer-cice officinal, vous trouverez dans cet atelier de nombreuxconseils pour vous aider à répondre au mieux aux attentesde vos patients et aux nouvelles missions de la profession.

14 h 30 - 15 h 30 SALLE D1-D2 Présenté par : CHU de BordeauxIntervenants : Dr François Rouanet, Neurologue, PatrickDehail, Médecin de Médecine Physique et Réadaptation,CHU de Bordeaux

L’AVC : DE L’HOPITAL A LA MAISON !L’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) touche tous les ans plus de130 000 personnes en France. Nous disposons depuis quelquesannées de structures dédiées, les Unités Neuro Vasculaires, et detraitements thrombolytiques efficaces qui diminuent les consé-quences fonctionnelles de ces lésions cérébrales. Cependant, leurefficacité dépend de la rapidité de la prise en charge des patientset de l’organisation des filières de soins. L’AVC est une urgenceau même titre que l’infarctus du myocarde.Une prise en charge rééducative multidisciplinaire est souventnécessaire pour aider le patient à recouvrer un niveau d’autono-mie le plus important possible et limiter son handicap (restric-tions de participation). Cette prise en charge, qui va s’échelonnersur plusieurs mois, débute au mieux en unité de rééducationavant de se poursuivre en libéral. Des traitements médicamenteux spécifiques (toxine botulique...)mais également physiques (technique de rééducation, matérielorthétique...) sont utilisés de manière combinée pour luttercontre les déficiences et limitations d’activité séquellaires. Lesnouvelles technologies et en particulier la réalité virtuelleouvrent de nouvelles perspectives en matière de rééducation decertaines déficiences cognitives ou motrices post-AVC.

14 h 30 - 15 h 30 SALLE E1-E2 - Table RondePrésenté par : FM FormationIntervenant : Françoise Martin, Conseil et formation encommunication et vente-conseil en officine, Chargée de

cours à la Faculté de Pharmacie de Toulouse, Auteur de La

Vente-Conseil (3e édition)

LES MAUX DE L’HIVER : S’AFFIRMER DANS LE CONSEILValoriser le conseil officinal et maîtriser les techniques decommunication restent les moyens les plus sûrs de fidélisersa clientèle et d’assurer son développement.Cette conférence, ciblée sur les maux de l’hiver, associe com-pétences pharmaceutiques et savoir-faire en communication.Elle s’appuie sur une pratique soutenue avec des mises ensituation de conseil client, pour une application directe aucomptoir : Ne pas se limiter à un « service minimum » lorsd’une demande de produit, affirmer ses compétences lorsd’une demande de conseil, accompagner le choix du client-patient en cas de libre accès, autant de bons automatismespour développer sa clientèle et la fidéliser.

14 h 30 - 15 h 30 SALLE F1 Présenté par : CHU de BordeauxIntervenants : Annie Fournier-Réglat, Pr Bernard Begaud,CHU et Université de Bordeaux

LA PHARMACO-EPIDEMIOLOGIE : DEFINITIONS ET PRINCIPES, LE ROLE DU PHARMACIENAvant de commercialiser un médicament, un certain nombred’études sont conduites pour évaluer son efficacité et sa sécu-rité d’emploi. Il s’agit principalement d’études menées in vitrochez l’animal puis in vivo chez des sujets sains et chez desmalades. Les résultats de ces études pré-cliniques et cli-niques font partie du dossier présenté aux autorités sanitairesen vue de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) (Com-mission d’AMM de l’Agence Française de sécurité sanitaire

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des produits de santé en France, Comité des médicaments àusage humain de l’Union Européenne de l’European MedicineAgency pour l’Europe). L’AMM fixe les conditions d’utilisationdes médicaments : indication(s), posologie, durée de traite-ment, précautions d’emploi, contre-indications… Quand le médicament est commercialisé, il est à dispositiondes médecins et des malades qui doivent normalement suivreles recommandations fixées par l’AMM. Les conditions desétudes ayant justifié l’AMM, sont cependant parfois éloignéesde celles de la pratique courante des soins (patients moinssélectionnés, utilisation à des posologies différentes, asso-ciation avec d’autres médicaments, pendant des durées plusprolongées, patients traités beaucoup plus nombreux…). Ceséléments peuvent donc modifier ou compromettre le rapportbénéfice-risque tel qu’il avait été évalué lors de l’AMM. Cecijustifie la poursuite de l’évaluation de l’efficacité et de lasécurité des médicaments au sein de la population. La pharmaco-épidémiologie dont l’objectif est de décrirel’utilisation des médicaments et leurs effets bénéfiques etadverses en vie réelle est devenue une discipline scientifiqueà part entière dont les résultats des études sont pris encompte dans la plupart des décisions sanitaires. Le rôle dupharmacien dans cette évaluation est essentiel que ce soitdans le cadre de l’évaluation des pratiques, lors de la miseen place de cohortes pour l’identification des patients trai-tés, en tant qu’investigateur lors du recueil de données.

14 h 30 - 15 h 30 SALLE F2Intervenant : Michel Rioli

LA TELECONSULTATION... UN OUTIL DE COOPERATIONSANITAIRE AU SERVICE DES PATIENTSLa loi HPST a donné un cadre légal à la téléconsultation afinde répondre à un impératif de santé publique : l’accès pourtous à des soins de proximité.La baisse de la démographie médicale et la répartition iné-gale de l’offre de soins de proximité justifie la mise en placede moyens technologiques pour un accès à distance.Le vieillissement de la population avec le développement despathologies chroniques nécessite un suivi efficace et devraitpouvoir bénéficier du développement de ces technologies.La pharmacie d’officine est un portail d’entrée dans le par-cours de soins avec un professionnel de santé accessible etdisponible qui peut mettre en relation les patients avec unmédecin généraliste ou un médecin spécialiste avec lesoutils modernes de téléconsultation.Venez découvrir cette opportunité qui va révolutionner lesrelations entre professionnels de santé.

14 h 30 - 15 h 30 SALLE G1-G2Présenté par : RocheIntervenants : Dr Lionel Couzi, Praticien Hospitalier, Servicede Néphrologie, CHU Bordeaux - Hôpital Pellegrin

COORDINATION VILLE-HOPITAL : PRISE EN CHARGEDES PATIENTS TRANSPLANTES A L’OFFICINE :CONSEILS ET RECOMMANDATIONS PRATIQUES DES HOSPITALIERS AUX OFFICINAUXEn France, en 2009, sur 8 244 patients en attente d’un dond’organe, 4 580 ont pu avoir recours à une greffe (cœur, pou-

mon, foie, rein, pancréas ou intestin). Une fois la greffe effec-tuée, la prise en charge du patient transplanté reste lourde etnécessite une parfaite stabilité des constantes biologiques. Pourgarantir cette stabilité, il est essentiel d’accompagner les patientstransplantés tout au long du parcours de soins. Le pharmaciend’officine, interlocuteur privilégié des patients sur le long terme,tient un rôle essentiel dans la bonne adhérence au traitement. Cet atelier, animé par un transplanteur et un pharmacien hos-pitalier, vous expliquera concrètement les enjeux liés au suividu patient transplanté. Informations sur les traitements immu-nosuppresseurs, recommandations et conseils pratiques auxpharmaciens d’officine... Les sujets abordés au cours de cetatelier répondent à un objectif essentiel : optimiser la priseen charge du patient transplanté grâce au déploiement d’unecollaboration pérenne et efficace entre la Ville et l’Hôpital.

16 h 00 - 17 h 00 SALLE D1-D2 Présenté par : ARSA (Agence Régionale de Santéd’Aquitaine)

Intervenant : Michel Portenart, Pharmacien Général de santépublique

CONSTRUIRE LE PAYSAGE OFFICINAL AQUITAIN DE DEMAIN10 ans après la mise en place de la réforme sur les créations,transferts et regroupements, où en est-on en Aquitaine ? Unevingtaine d’officines ont disparu en Aquitaine, par faillite, parregroupement, par restitution de licence suite au rachat declientèle par une ou plusieurs officines voisines. Pour la villede Bordeaux, le nombre de pharmacies est passé en 10 ansde 150 (nombre égal à celui de 1943) à 136 (soit près de10 % des officines de la commune), pour les raisons évoquéesci-dessus ou par transfert de 5 d’entre elles sur d’autres com-munes du département de la Gironde. Un énorme travail resteà faire pour diminuer le nombre de pharmacies excédentairessoit par regroupement soit par rachat de clientèle, que ce soiten milieu urbain, ou en milieu rural. En milieu rural, un nom-bre croissant d’officines se trouvent en difficulté de par l’ab-sence de médecin dans le village ou par le départ plus oumoins à court terme de celui-ci. Le réseau officinal doit doncse restructurer, dans un contexte économique tendu, en main-tenant cette répartition géographique profitable à tous lespatients.

16 h 00 - 17 h 00 SALLE E1-E2 Présenté par : IMS HealthIntervenant : Marie-Christine Didier, Partenariats etRelations extérieures, Panels IMS Health

LA PRESCRIPTION HOSPITALIERE EN VILLE, LES REPORTS DE PRESCRIPTIONS VILLE /HOPITAL :DE VRAI ENJEUX POUR L’ECONOMIE DE L’OFFICINE Le marché officinal est largement tiré par la prescription desmédecins hospitaliers (+ 8,1 % en CMA août 2010) alorsque celle des spécialistes libéraux stagne (+ 1,6 %) et quecelle des généralistes régresse (– 2,0 %). Qu’appelle-t-onaujourd’hui un médicament hospitalier ? Un médicamentdélivré à un patient hospitalisé ? Un médicament prescritpar un médecin hospitalier ? Un médicament acheté par unpharmacien hospitalier ? Un médicament délivré par une

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C O N F É R E N C E S

pharmacie hospitalière ? Un médicament financé par le bud-get hospitalier ? A chacune de ses définitions peut être atta-ché un contour différent. On parlera donc, de « prescriptionhospitalière » qui concerne souvent des patients ambula-toires qui ont consulté à l’hôpital en patient externe, qui ontbénéficié d’une « prescription initiale hospitalière » ou quifont exécuter en ville leur ordonnance de sortie. Faire le point de ces reports sur la ville des prescriptions hos-pitalières, chiffrés par la CNAMTS à 3,4 milliards d’euros en2009, n’aurait guère de sens si cela ne s’accompagnait dutransfert des financements correspondants. Les patients sont« fongibles » et passent de plus en plus de la ville à l’hôpitalet de l’hôpital à la ville pour un même épisode de soins.Les ARS pourront-elles dans l’avenir coordonner la médecinehospitalière et la médecine de ville en fusionnant les enve-loppes budgétaires de manière à ce que la croissance desdépenses de santé en ville ne soit pas toujours imputée auxlibéraux ?

16 h 00 - 17 h 00 SALLE F1 Présenté par : CHU de Bordeaux Intervenant : Dr Marie-Catherine Receveur, Praticienhospitalier médecine tropicale

ACTUALITES : CONSEILS AUX VOYAGEURS,VACCINATIONS ET PREVENTION DU PALUDISMELes Français effectuent plus de 20 millions de voyages àl’étranger chaque année, et plus de 6 millions en intercon-tinental. Chaque voyage justifie selon la destination derépondre aux questions suivantes : des précautions d’hy-giène, notamment alimentaires, sont-elles nécessaires ?Quelles sont les vaccinations, mises à jour ou vaccins spéci-fiques, à réaliser ? Une prévention du paludisme est-ellenécessaire ?Les réponses à apporter ici dépendent du voyageur, du typede voyage choisi, de sa durée. Il ne s’agit donc pas deréponse monolithique, mais circonstanciée, adaptée au profilde chacun. Ce sont ces différentes déclinaisons que nousaborderons.

16 h 00 - 17 h 00 SALLE F2Présenté par : CHU de BordeauxIntervenant : Pr Bruno Brochet, Service de Neurologie, CHUde Bordeaux et réseau Aquisep33

SCLEROSE EN PLAQUES : UN TOURNANT DANS LA PRISE EN CHARGE !La prise en charge des patients atteints de SEP a beaucoupévolué au cours des dernières années. Parmi les progrès onpeut citer l’arrivée des nouveaux médicaments immunomo-dulateurs qui permettent de limiter l’évolution du handicap. Plus récemment des médicaments de deuxième ligne ontenrichi la panoplie thérapeutique (Natalizumab). De nou-velles molécules sont actuellement en développement. Deuxmolécules par voie orale devraient recevoir leur AMM en2011 (Fingolimod, Cladribine) et plusieurs autres sont enphase 3. De nouveaux anticorps monoclonaux sont égale-ment à l’étude.La prise en charge globale en réseaux a également permisde mieux répondre aux besoins de ces patients.

16 h 00 - 17 h 00 SALLE G1-G2Présenté par : RocheIntervenants : Geneviève Perrocheau, Pharmacien, praticienhospitalier, Centre René Gauducheau, Nantes, AurélieHerlin, Pharmacien en officine, Avrillé (Maine-et-Loire),Laurent Cenard, Directeur Onco 94 Ouest – Réseau deCancérologie et de Soins palliatifs.

SUIVI DU PATIENT SOUS TRAITEMENTANTICANCEREUX : UNE FORMATION PRATIQUE,DIRECTEMENT APPLICABLE A L’OFFICINE ETDISPENSEE A L’HOPITAL POUR UNE MEILLEURECOORDINATION AVEC LA VILLEThérapies ciblées et soins de supports associés ont permisde faire évoluer de manière significative la prise en chargedes patients atteints d’un cancer. Aujourd’hui, la très grandemajorité d’entre eux est traitée en ambulatoire. Les sortiesde réserve hospitalière, qui ont accompagné cette évolution,impliquent de nouvelles compétences pour le pharmaciend’officine ainsi qu’une étroite collaboration entre la Ville etl’Hôpital.Cet atelier vous permettra de découvrir une formation enoncologie dédiée aux pharmaciens d’officine, conçue demanière collaborative puisqu’élaborée conjointement par desoncologues, des pharmaciens hospitaliers et des officinaux.Chaque session, dispensée pendant deux jours dans un éta-blissement de référence (CLCC ou CHU), accueille une ving-taine de participants. Plus de 600 pharmaciens ont déjàsuivi cette formation, proposée par 24 centres hospitaliersrépartis sur l’ensemble du territoire. Au cours de cet atelier,pharmaciens officinaux et hospitaliers impliqués vous expli-queront les apports concrets de cette formation pour optimi-ser la prise en charge des patients.

16 h 00 - 17 h 00 SALLE H1-H2 Présenté par : CHU de BordeauxIntervenant : Pr Jean-François Dartigues, CHU de Bordeaux

ACTUALITES SUR LA MALADIE D’ALZHEIMERLa maladie d’Alzheimer (MA) est devenue une prioritémajeure de santé publique, notamment en raison du vieillis-sement de la population et de l’augmentation du risque deMA avec l’âge. Le Président de la République en a fait unedes priorités de son quinquennat, avec des résultats déjàprobants dans le domaine de la recherche et de la prise encharge médico-sociale. Cependant, cette maladie commed’autres maladies chroniques est extrêmement complexe surle plan physiopathologique. Les médicaments bloquant lacascade amyloïde qui représentaient un réel espoir théra-peutique, sont pour le moment en échec. Un des problèmesmajeurs est que la MA est précédée d’une phase prodromaletrès longue (plusieurs années, voire plusieurs dizaine d’an-née) sans pouvoir bénéficier de biomarqueurs spécifiques,pour le moment en tout cas. Il est probable que l’efficacitéthérapeutique passera pourtant par une détection très pré-coce de cette phase prodromale. C’est l’axe principal desrecherches actuellement menées en France.

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L'exposition du Forum est le miroir d'une profession en mutation

Les grands acteurs de la Pharmacie seront tousprésents à Bordeaux pour faire de ce 6e Forumdes pharmaciens une formidable opportunitéd'échanges et de développement commercial.Partenaires, prestataires, fournisseurs, labora-toires de médicaments OTC, de produits princepsou encore de génériques..., chacun reconnu pourson expertise et ses compétences mettra sonsavoir-faire à disposition des officinaux.

Lieu de rencontre entre l'offre et la demande, l'ex-position du Forum sera un carrefour natureld'échanges entre les exposants, les pharmaciensd'officines, et leur équipe officinale. Véritable

laboratoire de l'innovation, le 6ème Forum de Bordeaux saura mettre en avant les dernières nouveautésdestinées à une profession en pleine mutation.

Les fournisseurs, les prestataires et l'ensemble des partenaires présenteront à Bordeaux leurs solutionset leurs nouveaux services pour aider les pharmaciens à rendre encore plus efficiente l'entreprise offi-cinale. Avec le souci permanent de la convivialité et de la proximité, chacun sera heureux de contribuerau développement de l'image de la pharmacie.

Au-delà des transactions commerciales qui s'y dérouleront, le Forum des pharmaciens affichera lesnouvelles tendances, donnera l'occasion de découvrir les nouveaux médicaments et vous séduira pardes offres innovantes.

Lors de vos déambulations à travers La Cité des Congrès de Nantes, vous retrouverez parmi les exposants :

n les principaux laboratoires pharmaceutiques,

n les laboratoires de médicaments génériques,

n des laboratoires d'OTC, d'homéopathie, de phytothérapie,

n des fabricants de compléments alimentaires,

n des prestataires essentiels et des fournisseurs de solutions,

n des sociétés spécialisées dans le Soutien à Domicile,

n les agenceurs de pharmacies attractives,

n les constructeurs d'automates et autres robots efficients,

n les éditeurs de logiciels informatique,

n les organisations professionnelles pharmaceutiques,

n les instances ordinales nationales et régionales,

n des cabinets de cession - transaction,

n des cabinets d'expertise comptable,

n des revues professionnelles,

n des centres de formation...

Avec ce même souci, qui a prévalu depuis sa création ce 6ème Forum de Bordeaux, sera, cette annéeencore un lieu de rencontres confraternelles placées sous le signe de la proximité et de la convivialité.Tous ensembles réunis autour d'une offre essentielle les exposants contribueront, sans aucun doute, àl'enracinement de ce rendez-vous pharmaceutique à haute valeur ajoutée.

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E X P O S A N T S

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Première coopérative de pharmaciensen Europe avec aujourd’hui 6300 phar-maciens adhérents, Astera est ungroupe unique créé par et pour lespharmaciens. Astera se structureautour de 4 pôles : la répartition avecCERP Rouen, les soins à la personneavec oxypharm, les services aux phar-maciens avec notamment Isipharm ouencore le réseau “Les PharmaciensAssociés” et les services à l’industrie.

AUDIT PHARMStand N° 14Contact : Conan ROSEN

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Fax : 05 40 16 30 39

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AUDIT PHARM INVENTAIREStand N° 14Contact : Stephane GREZE

3 ter rue Condorcet - 33155 CENON

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e-mail : inventaires@auditpharm,fr

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Membre de l’Ordre des inventoristesprofessionnels (ODIP), Audit PharmInventaire intervient pour tout inven-taire de Fin d’exercice de gestion desstocks ou de cession.

BASILEAStand N° 2Contact : Jenny PENTIAH

121 rue d’Aguesseau - 92100 BOULOGNE-BILLANCOURT

Tél. : 01 41 03 15 12

Fax : 01 41 03 15 14

e-mail : [email protected]

www.basilea.com

BASILEA Pharmaceutica est un groupebiopharmaceutique Suisse implanté àBâle. La recherche intégrée du groupe estrésolument tournée vers la mise à disposi-tion et le développement de médicamentsen dermatologie ainsi que sur la découvertede nouveaux traitements antibiotiques,antifongiques et anticancéreux. Les pro-duits du groupe sont destinés à traiter desbesoins médicaux non satisfaits.

BOEHRINGER INGELHEIM FRANCEStand N° 1Contact : Christophe MAQUIGNION

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Fax : 01 44 34 65 00

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CABINET BIDAULT SARLStand N° 1DContact : Richard BIdAULT

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Tél. : 04 72 54 90 22

Fax : 04 78 47 60 91

e-mail : [email protected]

Fort à une gamme de services adaptéspour accompagner ses clients dans leurdémarche professionnelle et personnelle.“Cabinet Bidault” réinvente la transac-tion pharmaceutique en s’adaptant à lademande et à l’évolution du marché.Entourés de ses nombreux partenaires,ses clients bénéficient des meilleursconseils pour mener à bien leur projet.

CARRARE LABORATOIREStand N° 19Contact : Michèle JANGOT

1 rue Frédéric Bastiat - 75008 PARIS

Tél. : 01 45 63 52 22

Fax : 01 45 63 98 53

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CARRE CASTAN CONSULTANTStand N° BContact : dr Patrick GUERIN

3 allée Nicolas le Blanc - CP 130 - 56038 vANNES- 2, rue Récamier - 75007 PARIS

Tél. : +33 297 683 700

Fax : 02 97 68 37 01

e-mail : [email protected]

www.celtipharm.org

Optimiser et potentialiser de manièredurable les ressources médico-écono-miques & marketing-ventes allouées àla Santé, telle est la mission de CELTI-PHARM. Créée en 2000, la société

s’emploie à aider ses clients et parte-naires à construire une Santé Raison-née®, sans maîtrise comptable.

Fort d’un savoir-faire reconnu en ingé-nierie médico-économique & marke-ting-ventes, CELTIPHARM a développédans son laboratoire de recherches Xpr-SO®, un panel temps réel (ventes-achats-stocks) de 3 004 officines.Convaincu que 80 % du succès d’unespécialité pharmaceutique se joueavant la vente de la première boîte,CELTIPHARM a investi, en mai 2009,dans le market-access en rachetantCarré Castan Consultants.

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Tél. : 01 55 20 00 00

Fax : 01 55 20 00 05

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DIFFERENCE(SODAREX)Stand N° 51Contact : virginie MAJERCSIK

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domaine d’expertise et d’intervention etainsi, accroître la qualité de leurs presta-tions. Dans le domaine de la pharmacied’officine, Différence apporte une presta-tion complète pour le titulaire et son offi-cine quelle que soit la situation :installation, gestion du personnel, situationpersonnelle et patrimoniale, transmission…

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Crée en 2001 par Alain Chikli, DirectCession est un cabinet de transactionsde pharmacie qui propose aux pharma-ciens, vendeurs ou acheteurs un interlo-cuteur national. Une démarche éthiqueet extrêmement respectueuse du phar-macien. Réseau le plus important de laprofession avec 55 départements cou-verts par plus de 40 agences.

DISTRAIMEDStand N° 9Contact : Olivier FOUBET3 RUE GUILLAUME IBOS 31200 ToulouseTél. : 05 62 89 92 43Fax : 05 61 13 71 10e-mail : [email protected]

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D’MEDICAStand N° 11-12Contact : vincent LEvARAy25 rue Jean Monnet - BP14247 Saint-Jean31242 L’UNION cedexTél. : 05 62 89 89 00Fax : 05 62 89 89 09www.dmedica.com

Spécialiste de l’assistance technolo-gique et des services médicalisés àdomicile, D’Medica propose une gammecomplète de produits et de services deMAD. Le service logistique assure paral-lèllement l’intégralité du MAD : vente etlocation de matériel, livraison, installa-

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Equipement pour la sécurisation du cir-cuit du médicament.

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Fax : 05 46 43 45 24

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Cabinet d’expertise-comptable, d’audit etde conseil EXCO A2A est implanté sursept sites en Poitou-Charente et Aquitaine.Véritables spécialistes de l’officine depuisplus de 30 ans, XCO A2A accompagne auquotidien plus de 200 officines pharma-ceutiques dans la gestion et le développe-ment en anticipant leurs besoins face auxévolutions de la profession.

EXTENCIAStand N° 17Contact : Bruno BOIRIE

2 rue Claude Boucher - CS70021

33070 BORdEAUX Cedex

Tél. : 05 57 10 28 28

Fax : 05 57 10 28 29

e-mail : [email protected]

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Spécialisé dans la gestion d’officinespharmaceutiques dans le grand Sud-Ouest. EXTENCIA est le premier cabi-net d’experts-comptables (et membredu groupe CGP). EXTENCIA accom-pagne plus de 300 pharmacies au quo-tidien chaque année.

FRAGRANCE ET BEAUTÉFRANÇAISESStand N° 31Contact : Cathy dEO8 rue Anne veaute81100 CASTRESTél. : 05 63 62 61 70Fax : 05 63 62 61 79e-mail : [email protected]

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FUTURAMEDIAStand N° 39Contact : Joanah ACHOUR55, rue Louise MichelTél. : 01 40 89 50 00Fax : 01 40 89 06 12 e-mail : [email protected]

FUTURAMEDIA est le réseau de com-munication de panneaux numériquesleader en officine.

GANZONI FRANCE(SIGVARIS)Stand N° 36Contact : Clément JABOULAyZI Sud Andrézieux rue B. Thimonnier42170 ST-JUST-ST-RAMBERTTél. : 04 77 36 08 90Fax : 04 77 55 37 99e-mail : [email protected]

Leader du marché français des basmédicaux de compression, SIGVARISpropose aux personnes atteintes d’in-suffisance veineuse une gamme largeet inédite de produits à la fois effi-

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IPV - BIOCYTEStand N° 1bContact : Laurent TOUGHLI52 boulevard Raymond Poincare06160 JUAN LES PINSTél. : 0 800 808 909Fax : 04 93 61 19 30e-mail : [email protected]

Le Laboratoire BIOCYTE estaujourd’hui le haut de gamme descompléments alimentaires beauté.Chaque produit intègre des ingrédientsnaturels exclusifs et innovants, commel’acide hyaluronique, la kératine, lecolagène, l’élastine… Une synergierare d’actifs naturels pour préserverplus longtemps la beauté de la peau etdu corps.

ITEK COMMUNICATIONStand N° 48Contact : yves BOTTINLe Petra A, 291 rue Albert Caquot06560 vALBONNE SOPHIA-ANTIPOLISTél. : 0 826 62 05 66Fax : 04 93 61 17 20e-mail : [email protected]

Prestataire des pharmacies qui souhai-tent se développer par le biais d’Inter-net. Itek Pharma propose un projetaccompagné du début à la fin pourmonter une pharmacie en ligne : sitede présentation, solution ecommerce,préparation et renouvellement d’ordon-nance, référencement google et main-tenance évolutive.

JCDAStand N° 24Contact : Jean-Pierre dEMEyREZI du Port 17230 MARANSTél. : 05 46 00 83 27Fax : 05 46 00 13 71e-mail : [email protected]

Fabricant-Agenceur depuis 20 ans,fabrique le mobilier sous troissemaines. JCDA est capables d’interve-nir sur toute la France grâce à un

réseau de partenaires de proximité.Accompagne ses clients depuis l’ana-lyse de leur besoin jusqu’à la réalisa-tion de leur projet.

JEAN ROLLAND AGENCEMENTStand N° 32Contact : Rudy ROLLANd

Espace Ccial Fréjorgues Est - rue du Rajol

34135 MAUGUIO

Tél. : 04 67 20 09 20

Fax : 04 67 20 01 87

e-mail : [email protected]

www.jeanrolland.com

Basé à Montpellier, présent dans legrand Sud de la France, les Dom Tom etl’Afrique. Jean Rolland Agencementsaccompagne ses clients de la conceptionà la fabrication depuis plus de 30 ans.

Une équipe performante et compétenteassure un agencement sur mesure etpersonnalisé.

LABORATOIRE BSLSOLEIL NOIRStand N° 15Contact : Marie FACCENdINI

BP 197 73276 ALBERTvILLE

Tél. : 04 79 37 17 01 / 06 61 70 75 38

Fax : 04 79 32 24 07

e-mail : [email protected]

Soins et protections solaires - visage,lèvres et corps de la marque SOLEILNOIR. Notre distributeur en pharma-cie : EFFICARE - 6 rue du chevalier St-Georges 75001 PARIS

Tél. : 01 47 03 15 00

Fax : 01 47 03 18 59

[email protected]

LABORATOIRE IDSStand N° 28Contact : virginie CHONE

LES SONATES - BILANCHON - 32400 vIELLA

Tél. : 05 62 69 75 07

Fax : 05 62 69 52 01

e-mail : [email protected]

www.citizenbio.com

Savons de soin quotidien par excel-lence, les savons d’Adour de CITIZENBIO sont fabriqués en France dans leGers à partir de matières premièresnaturelles dont chacune apporte sesbienfaits, et issus d’une saponificationtraditionnelle à partir d’huiles végé-tales certifiées « BIO ». Ils sont garan-tis sans parabène ni conservateurchimique et sont vendus exclusivementen pharmacie.

E X P O S A N T S

98

Page 101: Forum des Pharmaciens Bordeaux 2010

E X P O S A N T S

LABORATOIRE NUTERGIAStand N° 10Contact : Claude LAGARdE

les Taillades BP52, 12700 Capdenac

Tél. : 05 65 64 71 51

Fax : 05 65 80 80 93

e-mail : [email protected]

www.nutergia.fr

NUTERGIA, laboratoire de nutrithéra-pie fondé en 1989 est spécialisé dansla recherche, le développement decompléments alimentaires de qualité.NUTERGIA, reconnu par le corps médi-cal se distingue par son concept santé,la Nutrition Cellulaire Active® ayantpour but d’optimiser le fonctionnementde nos cellules.

LABORATOIRES - CRISTERSStand N° 11-12Contact : Stéphane JOLy

22 quai du Général Galliéni - 92150 SURESNES

Tél. : 01 42 04 94 20

Fax : 01 42 04 94 21

www.cristers.com

Cristers dispose de plus de 70 % durépertoire des génériques en valeur*commercialisé à fin août (73 moléculessoit 163 présentations) et de plus de85 % du répertoire des génériques envolume* disponible courant 2010(100 molécules et plus de 200 présen-tations).

*source GERS CA CM12 05/2010

LE MONDE PHARMACEUTIQUEStand N° 62Contact : Géraldine GAUTIER

81 rue de Paris 92100 Boulogne Billancourt

Tél. : 01 41 31 11 52 / 06 62 86 36 59

Fax : 09 81 70 58 25

e-mail : [email protected]

www.lemondepharmaceutique.tv

Le Monde Pharmaceutique, véritableacteur dans le domaine de la formationpharmaceutique, excelle dans la réali-sation de vidéos et propose des outilssurprenants afin de communiquer et deformer d’une façon efficace et ludiqueles équipes officinales. Sur le siteinternet gratuit www.lemondepharma-ceutique.tv réservé aux équipes offici-nales, retrouvez des journaux télévisés,des vidéos pédagogiques et un réseaucommunautaire.

MACH4 PHARMA SYSTEMSStand N° 4Contact : Christine ROyER23 RUE dE LA FORET 67550 vENdENHEIMTél. : 03 88 59 44 44Fax : 03 88 59 44 40e-mail : [email protected]

Avec une offre globale pour rentabiliserle back office Robomat et la solutionmixte, Robot et Automate combiné avecchargeur et option multipicking entière-ment automatique Mach4 Pharma Sys-tems est leader en France et en Europe.

MAVALAStand N° 34Contact : Christophe CRUvELLIERLA CROIX BLANCHE 60250 HONdAINvILLETél. : 03 44 26 48 48Fax : 03 44 26 80 88e-mail : [email protected]

ACTIVITE : Depuis plus de 50 ans,grâce à ses produits de soin et debeauté spécifiques et hautement per-formants, Mavala est le spécialiste dusoin et du maquillage des ongles, desmains, des pieds, des yeux et duvisage.

MEKAPHARM(APOTEKA)Stand N° 1CContact : Olivier RESANOBP 30064 - 10 avenue de l’industrie 61200 ARGENTANTél. : 02 33 67 87 30Fax : 02 33 67 87 31e-mail : [email protected]

Société leader, avec environ 800 phar-macies équipées, Mekapharm fait del’automatisation des officines un acte degestion. Alliant vitesse et simplicité :l’automate APOTEKA optimise la massesalariale. Le robot OMEGA pour le range-ment, l’inventaire et le réassort automa-tiques. Le trieur ALPHA, enfin, permetd’améliorer la reconnaissance et le ran-gement automatiques des commandes.

MLS TECHNOLOGIESStand N° 3Contact : Béatrix BARRE-AFFRE542, Ave F. d. ROOSEvELT ZIA62400 BETHUNETél. : 03 21 56 29 30e-mail : [email protected]

Manrex Robotik-Technology est unesociété internationale qui s’est spécia-lisée dans la préparation des doses àadministrer sécurisée.Ses robots proposent l’automatisationde la PDA sous la forme d’un ruban desachets-doses nominatif. Dotés desdernières innovations technologiquesavancées, notamment le FSP, ils sontles seuls à préparer avec l’automatismeles médicaments fractionnés.

PFIZERStand N° 33Contact : Ophélie GRECO 23-25 avenue docteur lannelongue75668 PARIS cedex 14Tél. : 01 58 07 37 54Fax : 01 70 70 61 88e-mail : [email protected]

Laboratoire pharmaceutique - Prin-ceps, génériques, OTC

PHARMA LABStand N° 11-12Contact : Toussaint MURZI3 rue d’Edimbourg - 75008 PARISTél. : 01 55 30 60 76Fax : 01 55 30 60 70www.pharmalab.fr

Pharma Lab est leader de l’exportationde médicaments français en Europeavec 20 ans d’expérience au servicedes grossistes importateurs européens.Depuis 2007, Pharma Lab est égale-ment importateurs parallèle de médica-ments européens vers les officinesfrançaises (principe actif et efficacitérigoureusement identiques. Chaqueautorisation est délivrée par l’Afssaps.Pharma Lab, précurseur dans ce nou-veau métier en constante évolution, serévèle comme la référence dans cedomaine.

PHARMACIE HUMANITAIREINTERNATIONALE (PHI) Stand N° 49Contact : Michèle BAZIN 14 route de la Férolle18200 ORvALTél. : 02 48 60 72 68Fax : 02 48 60 72 85e-mail : [email protected]

L’association Pharmacie HumanitaireInternationale a pour objectif de permet-tre l’accès aux soins pour les plus démunis. En France, l’établissement

99

Page 102: Forum des Pharmaciens Bordeaux 2010

pharmaceutique de distribution en gros àvocation humanitaire de PHI fournit gra-cieusement des médicaments aux centrescaritatifs(1) agréés par les agences régio-nales de santé (ARS). A l’étranger, lesassociations locales de PHI apportent uneaide efficace et durable en respectant lesautorités et l’intérêt économique local.

(1) : centres Médecins du monde, Croix rouge Fran-

çaise, Samu social, CPO tours, Comede, Emmaus

France, ordre de Malte recoivent une dotation selon

une liste établie à partir de la liste OMS.

PHARMACOM/WINPHARMAStand N° 16Contact : Robert dUBERNET

Tél. : 05 57 77 80 20

e-mail : [email protected]

PHARMAGEST INTERACTIVE CIPStand N° 11-12Contact : dominique PAUTRAT

5 allée de Saint-Cloud - BP 117

54601 vILLER LES NANCy cedex

Tél. : 0 820 90 8100

Fax : 03 83 15 98 08

www.pharmagest.com

Depuis plus de 25 ans, les servicespatients et la valorisation de l’actepharmaceutique sont au cœur de l’offrede services de Pharmagest Inter@ctive- CIP qui propose aux pharmaciens,avec le LGPI Global Services en parti-culier, des outils leur permettant derépondre efficacement aux nouvellesmissions de la loi HPST (Hôpital,Patients, Santé et Territoire). Le déve-loppement de l’application iPhone “MaPharmacie Mobile” est une nouvelleoffre qui permet aux pharmaciensd’être en phase avec les nouveauxmodes de communication de leursclients. Ses équipes auront le plaisir devous accueillir sur le stand Welcoop.

PHARMAGEST WELCOOPStand N° 12Contact : Jerôme LAPRAy

7 allée de vincennes - CS 40151

54519 vANdŒUvRE cedex

Tél. : 03 83 15 90 63

Fax : 0 820 908 091

e-mail : [email protected]

www.welcoop.com

Nouvelle dénomination du GroupeCERP Lorraine, la coopérative GroupeWelcoop a structuré son offre de ser-vices autour de trois pôles métiers : pôleproduits avec CristerS, Marque Verte,D’Medica et PharmaLab, - pôle conseil

et organisation avec Profidia, -pôleinformatique et gestion avec Pharma-gest Interactive-CIP pour accompagnerles pharmaciens au quotidien et leurpermettre de rester compétitifs, libres etindépendants.

PHARMATHEQUEStand N° 53Contact : Fanny LAPEBIEImmeuble Bigarrena, 6 chemin Marouette64100 BAyONNETél. : 05 59 22 22 00Fax : 05 59 22 71 00e-mail : [email protected]

Phamatheque a pour politique d’être àl’initiative de la réussite des acqué-reurs ou vendeurs.Cette politique constante d’améliora-tion des processus est le gage d’un ser-vice unique qui est offert depuis plusde 20 ans en France et dans les DOMTOM, et permet aujourd’hui à Pharma-thèque de s’imposer, comme le pre-mier cabinet national de transactionsd’officines.

PHYTOBIOLABStand N° 55Contact : Emmanuelle CROS1 rue AMPERE - ZA LA MENUdE 231830 PLAISANCE dU TOUCHTél. : 05 62 18 05 86Fax : 05 61 78 97 60e-mail : [email protected]

Distributeur de compléments alimen-taires naturels destinés aux pharmacieset parapharmacies. Phytobiolab proposevitamines, oligoéléments, nutraceutiqueet cosméceutique innovante (krill, léci-thine marine, oligoéléments marins,sélection d’ingrédients actifs végétauxcomplémentaires spécialement conçuspour la prescription médicale et leconseil en pharmacie-innovation dans ledomaine du psoriasis).

PLEXI NEON SARLStand N° 46Contact : Marc CUAdRAdORN 113 ZA La Gravette - 33140 CAdAUJACTél. : 05 56 30 70 03Fax : 05 56 30 00 90e-mail : [email protected]

Crée en 1963, Plexi neon fabrique etpose des enseignes lumineuses pourles pharmacies, les groupements d’of-ficines et les opticiens. Spécialisée

dans l’éclairage à diodes, le néon etl’impression numérique, ses ateliers(2600 m2) fabriquent l’habillage com-plet des façades de ses clients. Pré-sents de la Bretagne aux Pyrénées,Plexi neon utilise son réseau deposeurs professionnels.

PRANAROM FRANCE(NATESSENCE)Stand N° 45Contact : Michel PARy

8 rue du Maréchal de Lattre de Tassigny

59000 LILLE

Tél. : 03 20 07 75 15

Fax : 03 20 07 64 46

e-mail : [email protected]

www.pranarom.com

Pranarôm est un laboratoire dirigédepuis 1991 par Dominique Baudoux,pharmacien et aromatologue mondiale-ment apprécié pour son expertise deshuiles essentielles chémotypées. Lelaboratoire propose aux pharmaciensun assortiment large des meilleureshuiles essentielles labellisées HECTainsi que plusieurs gammes de pro-duits de santé à base d’huiles essen-tielles pour une aromathérapie saine etrigoureuse. Pranarôm Forme ses colla-borateurs à l’aromathérapie scienti-fique de façon précise et pédagogiquegrâce à son réseau didactique sur toutle territoire français et belge.

Pranarôm Informe les consommateurssur l’utilisation des huiles essentiellespour une santé responsable dans lecadre du respect de la tradition del’aromathérapie scientifique.

PROFIDIAStand N° 11-12Contact : Régine MARTIN

7 allée de vincennes - 54500 vANdŒUvRE

Tél. : 03 83 97 88 32

Fax : 03 83 90 38 84

www.profidia.fr

Depuis sept ans, Profidia accompagneles pharmaciens pour conquérir et fidé-liser leur clientèle, dynamiser leursventes, optimiser leur gestion quoti-dienne et motiver leur équipe officinale.Profidia propose un programme com-plet pour travailler sur les différentsleviers de développement de l’officine,au travers d’outils opérationnels,concrets et personnalisés.

E X P O S A N T S

100

Page 103: Forum des Pharmaciens Bordeaux 2010

E X P O S A N T S

SEMES - DISTRIBUTEUR DE MARQUE VERTEStand N° 11-12Contact : Christine vIGNERON

12 avenue des Erables - BP 70103

54183 HEILLECOURT

Tél. : 03 83 55 05 67

Fax : 03 83 53 10 34

www.marqueverte.com

Marque Verte, la Marque du Pharma-cien, offre depuis 40 ans, une exclusi-vité à l’officine avec un catalogue deplus de 700 références produits. En2010, Marque Verte est la premièremarque de distribution de produitsparapharmaceutiques vendus exclusi-vement en pharmacie. Venez rencon-trer nos conseillers, sur le stand dugroupe Welcoop.

SERVILOG CONCEPTStand N° 23Contact : Sophie ROUSSEL

369-371 promenade des Anglais, le Crystal Palace06200 NICE

Tél. : 04 93 21 89 89

Fax : 04 93 21 65 76

www.servilog.fr

Venez découvrir les dernières fonction-nalités pro-rentabilité du logiciel degestion Alliance Premium et toutes lessolutions pratiques concrètes aux nou-veaux besoins de la profession : SinEtiq, Clip Santé, Visioprotect, Pharma-cieLine, Stock Light.

SESCQUOTIDIEN DU PHARMACIENStand N° AContact : Fabienne BALATRE

21 rue Camille desmoulins

92789 ISSy-LES-MOLINEAUX cedex 09

Tél. : 01 73 28 14 40

Fax : 01 73 28 14 41

e-mail : [email protected]

www.quotipharm.com

Le Quotidien du Pharmacien, le journalbi-hebdomadaire d’information profes-sionnelle destiné aux pharmaciens d’offi-cine : actualité, formation thérapeutique,nouveaux produits, conseils à l’officine,marketing et gestion, baromètres men-suels, loisirs, annonces classée. Dossiersthématiques mensuels : diététique,beauté, compléments alimentaires, médi-

cation familiale, médicaments d’excep-tion… Et l’actualité en direct sur Quoti-pharm.com

TECNY FARMA Stand N° 50Contact : Arnaud Burban

Pol. Industrial Bayas C\Bardauri, parcelas 79-80,

09200 MIRANdA dE EBRO (Burgos) - ESPAÑA

Tél. : (+34) 947 33 32 31

Fax : (+34) 947 33 32 32

www.tecnyfarma.com

Plus qu’un projet d’agencement oud’automatisation, Tecny Farma vousoffre un concept global intégrant toutesles composantes esthétiques, tech-niques et commerciales nécessaires àla rentabilisation et la réussite de votreofficine. Tecny Farma est depuis trente ans l’undes leaders européens de l’aménage-ment de pharmacies, mais aussi del’automatisation au travers de sa filialeTecny Farma Technology. Nous vous ferons profiter du savoirfaire et de l’expérience d’un groupe quia près de 200 collaborateurs à traversle monde, et réalise plus de 500 agen-cements chaque année. Nos équipes d’architectes vous accom-pagnent de la conception jusqu’à lalivraison du chantier et mettent toutleur savoir faire et leur créativité auservice de votre projet qui sera toujourspersonnel, unique et surpassera vosattentes.

VIDEOCONSULTStand N° 25Contact : Sébastien LOEB

38 rue Pierre Louvrier – 92140 - Clamart

Tél. : 0 820 821 802

Fax : 01 45 32 46 80

e-mail : [email protected]

Vidéoconsult propose une solution cléen main de vidéosurveillance à dis-tance, pour les officines partout enFrance. Les titulaires ont la possibilitéde voir en local ou à distance (via Inter-net) les images en direct ou enregis-trées jusqu’à un mois auparavant(durée limite légale).Très axée sur lasécurité, cette solution de vidéosurveil-lance est également un véritable outilde travail pour le bon fonctionnement

de l’officine (réapprovisionnement,flux, gestion de la clientèle…).

WINPHARMAStand N° 163 ter rue Condorcet - 33150 CENON

Tél. : 05 57 52 00 84

www.winpharma.com

WINPHARMA N°1 des logiciels indé-pendants. PHARMACOM est le distri-buteur de WINPHARMA pour lesrégions Aquitaine et Midi-Pyrénées.

Winpharma est le logiciel de gestion leplus simple et le plus innovant du mar-ché : Gestion de boutique en ligne,gestion plateformes d’achat, com-mandes directes intelligentes, sécuritédes données garanties, sauvegarde àdistance…

L’enjeu actuel du pharmacien est demaintenir sa rentabilité tout en préser-vant son indépendance. Nos priorités àtravers WINPHARMA sont de vous don-ner les moyens d’optimiser vos margesde rester indépendant.

Parce que c’est VOUS qui gagnez vospoints de marge, c’est VOUS qui choi-sirez librement vos partenaires : labo-ratoires, groupements, répartiteurs,short liners…

XIRINGStand N° 22Contact : Anne-Flore ROCCA

Immeuble "RIvER SEINE"

25, quai Gallieni - 92158 SURESNES Cedex

Tél. : 01 46 25 80 00

Fax : 01 46 25 80 20

e-mail : [email protected]

www.xiring.com

Leader des terminaux SESAM-Vitale,XIRING commercialise des produits etservices adaptés aux besoins des Pro-fessionnels de Santé, notamment enpharmacie : le Point XIRING V2 (ser-vice de mise à jour Vitale libre-service),le PRIUM-3S (première solution tri-fente) et son lecteur code-barres 2D.En 2010, XIRING présente son nou-veau service de mise à jour Vitale aucomptoir, baptisé « PRIUM-Service+ ».

101

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Page 105: Forum des Pharmaciens Bordeaux 2010

E X P O S A N T S

3 CLAVELES -BUENO HERMANOS S.A. 6

ACCOSS 5

AGILYS GROUPE 52

ALLIADIS 21

ASCA 37

ASTERA 57

AUDIT PHARM 14

AUDIT PHARM INVENTAIRE 14

BASILEA 2

BOEHRINGER INGELHEIM FRANCE 1

Cabinet BIDAULT SARL 1D

CARRARE LABORATOIRE 19

CARRE CASTAN CONSULTANT B

CHANNELS 20

CLASS ASSURANCES 8

CPM 1E

DEXSIL LABS SPRL 35

DIFFERENCE(SODAREX) 51

Direct CESSION 27

DISTRAIMED 9

D’MEDICA 11-12

ESTIPHARM 18

EURAF 47

EXCO A2A 43

EXTENCIA 17

FRAGRANCE ET BEAUTÉ FRANÇAISES 31

FUTURAMEDIA 39

GANZONI FRANCE(SIGVARIS) 36

GROUPE MORNAY - AGME 7

GUERRY 38

IDP 43

IPV - BIOCYTE 1b

ITEK COMMUNICATION 48

JCDA 24

JEAN ROLLAND AGENCEMENT 32

LABORATOIRE BSLSOLEIL NOIR 15

LABORATOIRE IDS 28

LABORATOIRE NUTERGIA 10

Laboratoires - CristerS 11-12

LE MONDE PHARMACEUTIQUE 62

MACH4 PHARMA SYSTEMS 4

MAVALA 34

MEKAPHARM(APOTEKA) 1C

MLS TECHNOLOGIES 3

PFIZER 33

PHARMA LAB 11-12

Pharmacie Humanitaire Internationale (PHI) 49

Pharmacom/winpharma 16

PHARMAGEST INTERACTIVE CIP 11-12

PHARMAGEST WELCOOP 12

PHARMATHEQUE 53

PHYTOBIOLAB 55

PLEXI NEON SARL 46

PRANAROM FRANCE(NATESSENCE) 45

Profidia 11-12

SEMES - distributeur de Marque Verte 11-12

SERVILOG CONCEPT 23

SESCQUOTIDIEN DU PHARMACIEN A

TECNY FARMA 50

VIDEOCONSULT 25

Winpharma 16

XIRING 22

103

Liste des esposants

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Page 107: Forum des Pharmaciens Bordeaux 2010

P A R T E N A I R E S

AFPC (Association Française des Pharmaciens Catholiques)5, avenue de l’Observatoire

75006 PARIS

Tél. : 01 43 26 51 19

E-mail : [email protected]

www.pharmacienchretien.free.fr

L’association française des pharma-ciens catholiques (AFPC) réunit despharmaciens de tous les secteurs de lapharmacie, dans des groupes régionauxou nationaux, autour de questionsd’éthique présentes au quotidien dansnos métiers : l’alcoolisme, la dépres-sion, les relations interprofessionnellesentre l’équipe et le responsable de l’en-treprise... Un autre regard sur les nou-velles missions du pharmacien pourtrouver des solutions où solidarité,dignité et respect de l’Homme sontprésentes.

ALLIEDHEALTH SAS(SANTE LOG)Contact : Pascale Bernanose

La Bastide Neuve - Leyes Sud

13680 LANCON PROVENCE

Tél. : 06 78 76 63 98

Fax : 04 95 04 67 40

E-mail : [email protected]

www.santelog.com

Santé log : Dispositif multimédia destinéaux professionnels de santé franco-phones, avec publication de revues de for-mation papier et électronique (soin àdomicile, Officine et Petite Enfance), siteweb 2.0, www.santelog.com communau-taire et collaboratif (150 000 visiteurs,1,5 millions de pages vues-mois), news-letters en santé publique et par spécialité.

ALTAL Editions / ALTALCommunication et StratégiesContact : Yann Derrien

34, avenue des Bernardines - 73000 ChAmBéRY

Tél. : 06 69 38 18 04

E-mail : [email protected]

Site web : www.altal-editions.fr

Le groupe ALTAL est basé sur deuxpôles : un en Savoie (73) et un à Mont-pellier (34).Les activités du groupe concernent lepôle Éditions - ALTAL Éditions - quipublie des livres dans les domaines dela gastronomie, du sport, de la poli-tique, ainsi que des romans français etétrangers.La seconde branche du groupe ALTAL- ALTAL Communication - est presta-taire de communication stratégique

dans l’univers politique, journalistiqueet pharmaceutique pour des missionsde courtes, moyennes et longuesdurées ; des prestations haut degamme et sur-mesure.

Vous pouvez nous retrouver surwww.altal-editions.fr

ANEPF (Association Nationaledes Etudiants en Pharmacie de France)4, avenue Ruysdaël

75008 PARIS

Tél. : 06 85 40 91 31

E-mail : [email protected]

www.anepf.org

L’Association Nationale des Etudiantsen Pharmacie de France (ANEPF)représente les plus de 33 000 étu-diants en pharmacie de France, toutesfilières confondues. Elle participe ainsiactivement à l’élaboration des pro-grammes et de l’organisation desétudes. L’ANEPF côtoie aussi réguliè-rement les organisations profession-nelles pour débattre de l’avenir de laprofession et apporter le point de vuede la relève.

Artco (Aide aux Regroupements,Transfert et Création d’Officines) Contact : Serge Veillard

marlençon

26800 mONTOISON

Tél. : 06 16 27 15 18

Fax : 04 75 84 62 02

E-mail : [email protected]

www.aidecreationofficine.com

La société ARTCO aide littéralement lespharmaciens à obtenir leurs licencesd’ouverture d’officines de pharmacies,que ce soit par regroupements ou partransferts, et ce dans toute la Francedepuis plusieurs années.

Nos études prospectives nous ont per-mis d’acquérir une visibilité nationaleà cinq ans.

Le strict respect des conditions quanti-tatives et qualitatives liées à l’octroi deces licences, le suivi de la jurisprudenceet de l’évolution du maillage officinalnous permettent de participer, en amont,au plan national de restructuration et deviabilisation avec quelque succès.

Notre savoir-faire en prospective nouspermet de déterminer annuellementpour chaque région:

• Le taux de surdensité officinale ainsique le nombre d’officines en surnom-bre dans chaque commune,

• Les « zones blanches », id est lesbesoins en approvisionnement en médi-caments présents et à venir, et donc,• Les possibilités de regroupements etde transferts au cours des cinq pro-chaines années.En outre, pour chacune des communesdisposant d’au moins une officine depharmacie nous déterminons:• La compromission éventuelle de l’ap-provisionnement en médicaments duquartier d’origine;• L’optimisation de l’approvisionne-ment en médicaments du quartier d’ac-cueil.Notre credo : Le bon pharmacien, aubon endroit, au bon moment.

Astera39, rue des Augustins

BP 2039X

76040 ROUEN cedex 1

Tél. : 02 35 52 70 00

Fax : 02 35 98 10 66 / 02 35 15 17 01

E-mail : [email protected]

www.astera.coop

Première coopérative de pharmaciensen Europe avec aujourd’hui 6 300 phar-maciens adhérents, Astera est ungroupe unique créé par et pour lespharmaciens. Astera se structure autourde 4 pôles : la Répartition avec CERPRouen, les Soins à la personne avecOxypharm, les Services aux pharma-ciens avec notamment Isipharm ouencore le réseau “Les PharmaciensAssociés” et les Services à l’industrie.

CAA (Conseils et AuditeursAssocies) 7, rue de Saint Quentin

59000 LILLE

Tél. : 03 28 16 08 16

Fax : 03 28 16 08 19

Le cabinet Conseils & Auditeurs Asso-ciés, a été créé en 1993 par MichelWatrelos, expert comptable diplômé,enseignant associé dans plusieursfacultés de pharmacie, et spécialisédans le milieu pharmaceutique, à quis’est joint François Gillot, expertcomptable diplômé, enseignant égale-ment au sein de diverses facultés depharmacie.Il est situé à Lille, 7 rue de Saint Quen-tin et emploie aujourd’hui un grandnombre de collaborateurs au serviced’une clientèle composée de profes-sionnels de santé (grosse majorité depharmacies, laboratoires, médecins,

105

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infirmiers, etc.), de PME répartis à tra-vers toute la France.La devise de CAA : Vous aider dans vos choix straté-giques à chaque étape de votre vie- audit- installation, - développement, - mise en œuvre de vos projets, Vous devez faire les bons choix pourassurer vos revenus et votre pérennité :- choix de statut juridique (société enexercice libéral ?...) - décision de vous associer - optimisation de la gestion de votrepersonnel - choix ou modification de votre lieud’implantation (centres commerciaux,centre-ville, campagne…) transfert- négociation avec vos fournisseurs etpartenaires - spécialisation de vos offres de pro-duits ou de services (parapharmacie,matériel médical …) Vous faire économiser un temps pré-cieux : - tenue de votre comptabilité, - prise en charge de votre gestion sociale,de vos obligations légales et fiscales, - suivi de votre situation financière.

CLASS Pharma22, avenue des mondaults - BP 59

33274 FLOIRAC cedex

Tél. : 05 57 77 29 29

Fax : 05 57 77 29 30

E-mail : [email protected]

Notre métier au service du pharmacien :- La protection des personnes- La protection des biens professionnels- L’assurance de l’activité profession-nelle- La protection des biens personnels- La gestion du patrimoineClass Pharma dispose d’un réseaucommercial national qui assure auxpharmaciens les bénéfices d’un servicede proximité associés à des prestationscalculées au juste coût. Class Pharmac’est la garantie d’une assurance quivous va bien.

ExtenciaContact : Bruno Boirie

2, rue Claude Boucher - CS 70021

33070 BORDEAUX cedex

Tél. : 05 57 10 28 28

Fax : 05 57 10 28 29

E-mail : [email protected]

http://www.extencia.fr

EXTENCIA est le premier cabinet d’ex-perts-comptables (et membre du groupeCGP) spécialisé dans la gestion d’offi-cines pharmaceutiques dans le grandSud-ouest. Accompagner plus de 300pharmacies au quotidien chaque année,nous donne une connaissance unique devotre univers professionnel. Ainsi, noscollaborateurs spécialisés savent mieuxque quiconque répondre à vos questions(comptabilité, social, juridique...).

Cabinet Fallourd5, rue Saint-Brice28800 ChARTRESTél. : 02 37 47 41 18 Fax : 02 37 47 23 22E-mail : [email protected]

Le cabinet Guillaume FALLOURD secaractérise par une large culture et unecompétence très pointue dans ledomaine du droit de la santé, et inter-vient aux cotés des pharmaciens dansdes affaires relevant de la  responsabi-lité civile, pénale, disciplinaire. MaîtreGuillaume FALLOURD est en outreauteur d’une thèse sur la concurrenceentre pharmaciens d’officine.

CCI Consultants25, rue de Ponthieu75008 PARISTél. : 06 82 90 51 68E-mail : [email protected]

CCI Consultants: 30 ans d’expériencedans la pratique du Conseil et la For-mation auprès des Professions deSanté.Les conditions d’exercice de plus enplus difficiles, exigent de prendre lesbonnes options pour assurer le main-tien et la pérennité de l’officine.Nos prestations s’adaptent à vosbesoins en associant Conseil, Coachinget Formation.Nous accompagnons les Pharmaciesdepuis 1980, avec des aides à la déci-sion et des concours concrets au déve-loppement.L’équipe d’intervenants est composée dePharmaciens, Médecins et Cadres desanté, Consultants et Formateurs experts.

CNOP 4, avenue Ruysdaël 75379 PARIS cedex 08 Tél. : 01 56 21 34 34 Fax : 01 56 21 35 69 www.ordre.pharmacien.fr

L’Ordre national des pharmaciensregroupe tous les pharmaciens exerçanten France.

Ses missions sont :

- assurer le respect des devoirs profes-sionnels ;

- assurer la défense de l’honneur et del’indépendance de la profession ;

- veiller à la compétence des pharma-ciens ;

- contribuer à promouvoir la santépublique et la qualité des soins,notamment la sécurité des actes pro-fessionnels ;

- mettre en œuvre le Dossier Pharma-ceutique.

CNOP – Section A4, avenue Ruysdaël

75379 PARIS cedex 08

Tél. : 01 56 21 34 34

Fax : 01 56 21 35 69

www.ordre.pharmacien.fr

La section A réunit les “pharmacienstitulaires d’officine”, elle est adminis-trée par un Conseil central composé de21 présidents des Conseils régionauxet de délégués supplémentaires enfaveur des régions comportant le plusgrand nombre de pharmaciens d’offi-cines. Sa mission est de tenir à jour letableau national des pharmaciens titu-laires d’officine et de coordonner lesactions des différents Conseils. Iltransmet aussi les “vœux” des Conseilsrégionaux au Conseil national. Il peutproposer toute mesure intéressant lamoralité et la déontologie profession-nelles ; il coordonne tous les projetsémanant des différents services parte-naires (Ministère, Administration,CPAM etc.). Le Conseil central de laSection A ne siège pas en formationdisciplinaire. Cette attribution relèvedes Conseils régionaux.

CNOP – Section D4, avenue Ruysdaël

75379 PARIS cedex 08

Tél. : 01 56 21 35 70

Fax : 01 56 21 33 29

E-mail : [email protected]

www.ordre.pharmacien.fr

Avec près de 27000 inscrits, la sectionD, de l’Ordre National des Pharma-ciens, regroupe :

- les pharmaciens exerçant en officine(adjoints, remplaçants, gérants aprèsdécès de titulaire d'officine, gérants etadjoints des pharmacies mutualistes ou

P A R T E N A I R E S

106

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P A R T E N A I R E S

des CARMI) et autres exercices (chargésde la distribution à domicile des gaz àusage médical, de l'assurance maladieou relevant d'équipes mobiles de soins). Le Conseil central de la section D estconstitué de 33 membres avec unereprésentativité dans 21 régions. Pouren être au plus près, la section y orga-nise des rencontres. La section D : - assure le contrôle de l'accès à l'exer-cice professionnel des pharmaciens parla tenue de son tableau et contibue àla mise en place du Répertoire Partagédes Professionnels de Santé ; - participe à des groupes de travail surl'évolution de l'exercice professionneldes pharmaciens adjoints ; - siège en matière disciplinaire en casnotamment de non respect du Code dedéontologie ; - coordonne à l'échelle nationale l'ac-tion des élus régionaux sur le terrain. Mais aussi, la section D a de plus laparticularité d’accueillir le plus sou-vent les confrères pour leur premièreinscription et demeure attentive avecce premier contact institutionnel.

CVAO (Comité de Valorisation de l’Acte officinal) 23, rue de Paris

92110 CLIChY

E-mail : [email protected]

www. cvao.org

Le CVAO (Comité de Valorisation del’Acte officinal) est une associationqui regroupe à ce jour une cinquan-taine de Pharmaciens, Préparateurs,Médecins, Infirmières. Son ambitionest de concrétiser la notion de phar-macien acteur de soin. Elle fonde sonactivité sur les critères de fiabilité dela démarche qualité et créée desrecommandations touchant à la pra-tique de comptoir à destination desofficinaux.

D Talents Conseil et Formation Contact : Fabiole moreddu, docteur en pharmacie

18 ter, avenue Saint Exupéry

Tel : 09 61 45 26 40 - 06 11 09 09 65

Fax : 01 60 02 57 89

E-mail : [email protected]

www.pharmatalents.com

Vous souhaitez améliorer vos perfor-mances commerciales, développer voscompétences relationnelles et managé-riales, étoffer vos connaissances scien-tifiques ?

Fabiole MOREDDU (titulaire d’une offi-cine puis formatrice et manager dansl’industrie pharmaceutique) et sonréseau d’experts (pharmaciens, méde-cins, directeurs des ventes…) vousaccompagnent dans l’évolution de votremétier (Conseil, Formation, Coaching).

Différence71, avenue Victor hugo 75116 PARISTel. : 01 53 64 99 80Fax : 01 53 64 99 97E-mail : [email protected]

Différence est un réseau de cabinetsd’Expertise Comptable indépendantsqui se sont choisis et regroupés pourmettre en commun leurs compétences,élargir leur domaine d’expertise et d’in-tervention et ainsi, accroître la qualitéde leurs prestations. Dans le domainede la pharmacie d’officine, nous appor-tons une prestation complète pour letitulaire et son officine quelle que soitla situation : installation, gestion dupersonnel, situation personnelle etpatrimoniale, transmission...

DPO (Développement PharmacieOfficine)3, rue Jean Giono78370 PLAISIRTél.: 09 75 94 29 40 – 06 03 21 86 14 Fax : 01 30 07 78 71

DPO est une société de conseils spé-cialisée en développement commercialet humain pour les Pharmacies ; ledomaine de compétence couvre ledéveloppement du chiffre d’affaire etde la marge, et l’accompagnement à lagestion des ressources humaines del’officine.Thierry Camuzeaux, DirecteurGénéral de DPO, est aussi chargé decours de Marketing et de Managementdans les Facultés de Pharmacie deParis XI et de Tours.

EDITIONS BGMContact : Eric GERARG12, rue Soddy - 94000 CRéTEILTél. : 01 56 71 18 40Fax : 01 43 39 67 09E-mail : [email protected]

Nutriform magazine est le bimestrieldes compléments alimentaires. Il per-met aux pharmaciens d’officine de s’in-former de l’actualité du marché, desnouveaux produits et des nouvelles ten-dances, du merchandising, avec desinterview de points de vente, des cas

de comptoirs, des dossiers théma-tiques, formulation, réglementation,Nutriform est le magazine de la nutri-tion et de la supplémentation pour l’of-ficine et les professionnels de santé.

EG LABOLe Quintet - Bâtiment A

12, rue Danjou - 92100 BOULOGNE-BILLANCOURT

Tél. : 01 46 94 86 86

Fax : 01 46 94 86 95

E-mail : [email protected]

www.eglabo.com

EG LABO, filiale du groupe allemandSTADA, 5e génériqueur mondial vousaccompagne depuis déjà plus de 14 ans.EG LABO c’est plus de 400 référencesdisponibles à fin 2010. EG LABOconcentre la fabrication de ses médica-ments sur des sites de production basésen France et dans le reste de l’Europe. Enrespectant ses engagements, EG LABO adéveloppé un partenariat pérenne parti-culièrement apprécié de tous ses clients.Avec EG LABO, l’Excellence Génériqueprend tout son sens.

EMS (European MarketingScience)161, rue de la République

92800 PUTEAUX

Tél. : 01 41 02 98 28

Fax : 01 49 01 22 15

E-mail : [email protected]

EMS depuis plus de 20 ans au servicedes professions de la santé, met à dis-position tant des laboratoires, que del’officine, l’ensemble de ses banquesde données exclusives sur la géogra-phie du marché, au niveau local le plusfin et les profils de comportement dela clientèle, en vue d’éclairer et de fia-biliser tout projet, tout investissement :achat, vente, transfert, regroupement,audit de performances face au marché.

Euromark38, rue Dunois

75647 PARIS cedex 13

Tel. : 01 40 75 05 65

Fax : 01 77 72 27 51

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Depuis 1930, laboratoire situé àDRESDEN en Allemagne.Les soins du bien-être : des gammesDermocosmétiques ciblées pour tousles âges FEMME et HOMME.« La force de la vraie beauté à la sourcede la nature pour un résultat au servicede votre harmonie et votre sérénité  :confiance en soi sûre de plaire ».

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Page 110: Forum des Pharmaciens Bordeaux 2010

FIDUCIALContact : Domitille AUDIBERT

38, rue sergent michel Berthet - CS 50614

69258 LYON cedex 09

Tél. : 04 72 20 14 12

Fax : 04 72 20 36 56

E-mail : [email protected]

www.fiducial.fr

FIDUCIAL est le leader des services plu-ridisciplinaires aux petites entreprises,artisans, hôteliers, restaurateurs, profes-sions libérales et agriculteurs. A ce titre,elle leur garantit une offre complète etévolutive de produits et de services àvaleur ajoutée et met à leur dispositionses multiples compétences pour optimi-ser leur gestion.

FM Formation (Pharmacien Consultant)12, rue Berdeil

31270 FROUZINS

Tél. : 05 61 92 04 16 – 06 80 30 72 06

Fax : 05 61 31 16 07

Conseil et formation en communicationet vente-conseil en pharmacie.- Intervention “in situ“ dans les pharma-cies, pour des formations personnalisées.- Conception et animation de forma-tions pour les laboratoires pharmaceu-tiques, les grossistes répartiteurs, lesgroupements de pharmaciens.

FormaplusClos du Roy

33141 SAILLANS

Tel. : 05 57 55 07 40

Fax : 05 57 55 07 45

E-mail : [email protected]

Cabinet de conseil et de formation,spécialisé en merchandising et straté-gie commerciale en pharmacie. Noustravaillons essentiellement auprès despharmaciens en direct, des groupe-ments de pharmaciens, des grossistesrépartiteurs et des laboratoires pharma-ceutiques.

GIROPHARMContact : Claire DUBERNARD

Parc d’affaires Silic BP80223 Bâtiment Dublin

2, place Gustave Eiffel - 94528 RUNGIS cedex

Tél. : 01 49 79 98 58

Fax : 01 49 79 98 56

E-mail : [email protected]

Un groupement au positionnementéthique qui rapporte. La démarchequalité favorisant montée en compé-tence et rentabilité. L'école de forma-tion avec des thématiques cœur de

métier et commerciales. La politiquede prix personnalisée, attractive et pré-servant votre marge. Le Giroprogrès,exclusivité participant à l'équilibre devotre compte d'exploitation avec desreversements réguliers liés à vosachats.

HRA PHARMA FRANCEContact : Perrine KOCh

14/16, rue des Petits hôtels - 75010 PARIS

Tél. : 01 53 24 81 03

Fax : 01 42 46 94 33

E-mail : [email protected]

http://www.hra-pharma.com

HRA Pharma est une société pharma-ceutique privée qui développe et com-mercialise des médicaments, dispositifset services associés dans le domaine dela santé reproductive et de l’endocrino-logie puis les met à disposition despatients dans le monde. En ciblant desmarchés de niche et en développant dessolutions adaptées, notre objectif est derépondre à des besoins thérapeutiquesmajeurs mais non ou mal couverts parles acteurs déjà présents sur le marché.

ICC (Information ConseilCommunication) - EUROMARK102, avenue des Champs Elysées

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Tél. : 01 40 75 05 45 / 65

Fax : 01 77 72 27 51

E-mail : [email protected]

www.formationconsulting.com

L’organisme ICC réalise depuis 20 ans :des Formations spécialisées et person-nalisées, des Audits, du Coaching dansles domaines de la communication, dela relation humaine, du travail enéquipe, du management, de la qualité.ICC intervient auprès de toute la chainedes acteurs de la Santé : Industrie,Pharmaceutique, Pharmaciens, CHU,MAD, SAD, Gérontologie.

ICC-EUROMARKContact : Annie DUPART

102, avenue des Champs Elysées

75008 PARIS

Tél. : 01 40 75 05 45 / 06 80 72 50 14

Fax : 01 77 72 27 51

E-mail : [email protected]

ICC-EUROMARK est reconnu pour sesspécificités et son éthique depuis30 ans.

Il intervient dans divers domaines pro-fessionnels en France, en Europe, auxDOM-TOM, au Vietnam.

Le choix d’un organisme de formationest un acte professionnel qui prend encompte le savoir-faire et la connais-sance du milieu. Il est impératif dedéfinir des objectifs précis pour établirun plan pédagogique sur mesure.ICCOrganisme de formation et de dévelop-pement personnel. Reposant sur lesneurosciences.EUROMARKAudit, Conseil, Marketing, Communica-tion et Merchandising. Psychologie dela perception et de la mémoire

IFAS (Institut de Formation des Acteurs de Santé)Contact : Loïc BUREAU

43, rue du 11 novembre - 49130 LES PONTS DE CE

Tél. : 02 41 45 00 86

Fax : 02 34 00 03 30

E-mail : [email protected]

Texte de présentation: Partenaire pourle développement des compétencesdes pharmaciens et de leur équipedepuis 15 ans, Loïc BUREAU et IFAS(Institut de Formation des Acteurs deSanté) offrent des formations dans desdomaines spécialisés à fort potentieltels que la micronutrition et la supplé-mentation nutritionnelle, l’aromathéra-pie et la phytothérapie. Au delà de laprise en charge OPCA-PL ou FIF-PL,IFAS développe de nouveaux pro-grammes dans le cadre de la FormationConventionnelle Continue (FCC) priseen charge par la CPAM. IFAS est mem-bre de l’UNO Formation, et adhère à lacharte de qualité de cette associationdes Organismes de formation des pro-fessions de santé. Dans un monde quibouge, où la concurrence est plus pré-sente, la formation reste l’un desmoyens de faire la différence et prépa-rer l’avenir sereinement.

IMS Health 91, rue Jean Jaurès

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Tél. : 01 41 35 10 00

Fax : 01 41 35 10 10

www.imshealth.com

Présent dans plus de 100 pays, IMSHealth est le leader mondial des étudeset du conseil pour les industries dumédicament et de la santé. Avec unchiffre d’affaires de 2,3 milliards dedollars en 2009 et plus de 50 ans d’ex-périence, IMS propose à ses clients unelarge gamme d’études, de services et

P A R T E N A I R E S

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Page 111: Forum des Pharmaciens Bordeaux 2010

P A R T E N A I R E S

d’offres de conseil pour les accompa-gner au quotidien dans la gestion deleurs activités, en particulier en termesde gestion du portefeuille produits, d’ef-ficacité commerciale, de santé grandpublic et de consulting, afin de leur per-mettre d’améliorer leur productivité etde proposer des soins de qualité.

IMS Health recueille des données deprescriptions et de délivrances directe-ment auprès des professionnels desanté, au travers ses divers réseauxinformatisés de médecins, de pharma-ciens, (PHARMASTAT) et d’hospita-liers. IMS Health a passé des accordsde partenariat avec les divers orga-nismes professionnels représentatifs(syndicats, groupements, centralesd’achats hospitalières…) pour les fairebénéficier des informations recueillieset de ses conseils. A travers une com-binaison unique de données et deconsulting, IMS aide ses clients et sespartenaires à élaborer leurs stratégieset à prendre les meilleures décisions.

SCEA VIGNOBLES GALAND La malatie

FRONSAC

Tél. : 05 57 25 20 72

Fax : 05 57 58 20 81

E-mail : [email protected]

www.chateau-galand.fr

Château Galand, le talent du Bordeauxsupérieur et Château Canon, le plusancien vignoble en Canon Fronsac,deux vignobles situent au cœur du paysfronsadais qui produisent tous deuxdes vins aromatiques et puissantsrépertoriés dans tous les guides pourleurs qualités gustatives !Vendangent a la main élaborés commede grands crus ils sont a même desatisfaire l amateur éclairé le plus exi-geant !

KPMG Contact : Bernard harribey

Domaine de Pelus

11, rue Archimède

33692 mERIGNAC cedex

Tél. : 05 56 42 43 44

Fax : 05 56 18 81 86  

E-mail : [email protected]

www.kpmg.fr

KPMG S.A., membre du réseau KPMG,est le premier cabinet français d’audit,d’expertise comptable et de conseil enFrance. (Source : La Profession Compta-ble 2009). Avec près de 7 200 salariés,

KPMG intervient sur tous les marchés.Présents dans 194 villes, les experts-comptables du réseau "Professions deSanté" de KPMG accompagnentaujourd’hui près de 1 200 pharma-ciens(ne)s à chaque étape de la vie deleur l’officine : création et rachat, gestionet développement, transmission et vente.

Les pharmaciens, femmes et hommes descience, à l’écoute de leurs patients etclients, doivent aussi être capables defaire des choix d’investissement et definancement tout en assumant les tâchesquotidiennes de gestion, le tout dans uncontexte de plus en plus difficile.

LABORATOIRE CONTAPHARMContact : Patrick SOYER

BP 16 - 77390 VERNEUIL

Tél. : 01 64 25 03 33

Fax : 01 64 06 37 72

E-mail : [email protected]

www.contapharm.com

Laboratoire pharmaceutique Conta-pharm, spécialiste de la dermocosmé-tique Haute tolérance, créateur etfabricant des marques Eye Care Cos-metics, Natorigin et Pharmasouples(solution d’entretien pour lentilles decontact souples vendue exclusivementen pharmacie).

LEEMContact : Eric GRANJON

88, rue de la Faisanderie 75116 PARIS

Tél. : 01 45 03 88 81

Fax : 01 45 04 47 71

E-mail : [email protected]

www.leem.org

Les entreprises du médicament ontpour mission de créer et de développerdes médicaments et vaccins nouveauxà usage humain, pour les maladiesgraves comme pour les pathologies duquotidien. Elles agissent dans leur rela-tion avec l’Etat et les professionnels desanté, au contact des patients, enacteur responsable, soucieux du pro-grès thérapeutique et du bon usage dumédicament. Elles sont représentéesen France par le Leem dont le rôleconsiste à élaborer, à faire respecterl’éthique de la profession, à faciliter leséchanges entre ses membres, à défen-dre leurs intérêts collectifs, à établir età faire vivre des liens avec les autresprofessions de santé, à promouvoir desdémarches collectives de progrès, dequalité et de valorisation du secteur.

Monde Pharmaceutique (Le)     144, Bd Jean Jaurès

92100 BOULOGNE-BILLANCOURT

Tél. : 01 41 31 11 52

E-mail : [email protected]

www.lemondepharmaceutique.tv

Lemondepharmaceutique.tv est un siteInternet moderne télévisuel et interac-tif, au service des pharmaciens et deleur équipe officinale. Grâce à ce nou-veau média, les pharmaciens optimi-sent leur temps en ayant accès sur uneplateforme unique et gratuite, à desvidéos pédagogiques, de l’actualitépharmaceutique sous forme de JT et unréseau communautaire où ils retrouventdes confrères, envoient des messageset échangent des idées.

OCP REPARTITIONContact : Isabelle LASLIER OKALA

2, rue Galien 93587 SAINT-OUEN cedex

Tél. : 01 49 18 75 75

Fax : 01 49 18 72 92 

E-mail : [email protected]

www.ocp.fr 

Leader français de la répartition phar-maceutique, l’OCP présente au Forumdes Pharmaciens une conférence-for-mation pour aider les pharmaciensadjoints à réaliser leur choix d’officinepour leur (ré)installation.

Omedit Aquitaine Contact : Bertrice Loulière

Espace Rodesse

103 bis, rue Belleville - CS 91 704

33063 BORDEAUX cedex

Tél. : 05 57 01 47 00

E-mail : bertrice.louliere@omedit-aquitaine .fr

http://www.omedit-aquitaine.fr

L’OMEDIT d’Aquitaine est une structureplacée auprès de l’ARS. Cette structured’appui, d’évaluation et d’expertise estchargée de l’animation d’une politiquecoordonnée de bon usage des produitsde santé et de bonnes pratiques entermes de qualité, sécurité et efficience.L’OMEDIT s’inscrit dans une démarchetransversale. Il centre ses actions auplus près du processus de prise encharge médicamenteuse au cours duparcours de soins du patient intégrantles interfaces « ville/hôpital ». L’OME-DIT accompagne les professionnels desanté dans la mise en œuvre du mana-gement de la qualité et de la sécurité dela prise en charge médicamenteuse, etdans la lutte contre l’iatrogénie médica-menteuse évitable.

109

Page 112: Forum des Pharmaciens Bordeaux 2010

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bale de la dermo-cosmétique.

Elle s’appuie sur des innovations galé-niques et des actifs proches du médi-cament qui concilient efficacité etbonne tolérance.

Elle s’honore d’améliorer la qualité devie de chacun dans le plus grand res-pect de l’environnement et s’épanouitgrâce à un partenariat de tous les ins-tants avec les pharmaciens et avec lesdermatologues.

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Convaincu des pouvoirs de la nature,Naturactive propose des solutions desanté d’origine naturelle, sûres et effi-caces :• Phytologie : Elusanes, Poconéol, Phy-taroma • Minceur : Affinex • Dermo-nutrition : Doriance et lesnouveautés Autobronzant, Eclat Jeunesse, Hydratant et PeauxRéactives • Nutrition-santé : la nouvelle gammeVitamines & Minéraux• Médecine générale : Rhumadol, Yso-méga, Urisanol et Sériane.

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De la prévention à la santé, PierreFabre Santé vous propose une offrecomplète de médication officinale cou-vrant plus de 40 classes thérapeu-tiques par une structure unique.PFS c’est aussi une équipe et des ser-vices élargis grâce à un réseau de 41 for-mateurs en développement Officinal(formation des équipes officinales, moti-vation et mise en avant des produits).Ce sont vos produits de conseil, maisaussi les produits de prescription desChirurgiens Dentistes et des Médecins,Podologues, etc…

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Page 113: Forum des Pharmaciens Bordeaux 2010

P A R T E N A I R E S

gique par patch à la nicotine), l’ORLavec Drill® et Necyrane®, la santé fémi-nine avec Percutaféine®, le soin de lapeau avec Cetavlon® et Cicatryl®, l’aideau mouvement avec Cliptol®, Biofreeze,et Pédi Relax®, mais aussi Pré Butix®,Optrex®, et Carbolevure®, Zyrtecset.

L’hygiène bucco dentaire, Arthrodont,Elgydium, Alibi, Eludril, Nutri Email,Pansoral, Inava.

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Fax : 05 63 58 86 67

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Connue en France depuis 1743, l’Eauthermale d’Avène est une véritablesource de bienfaits pour les peaux fra-giles et sensibles.

Ses vertus apaisantes et anti-irritantessont confirmées par de nombreux tra-vaux scientifiques et par les soins dis-pensés à la Station thermale d’Avènedans le sud de la France.

L’Eau thermale d’Avène est naturellementadaptée aux peaux les plus sensibles. Desurcroît, tous les produits des LaboratoiresDermatologiques Avène obéissent à destrictes garanties de qualités.

Quotidien du Pharmacien (Le) 21, rue Camille Desmoulins

92789 ISSY-LES-mOULINEAUX cedex 9

Tél.: 01 73 28 14 40

Fax : 01 73 28 14 41

www.quotipharm.com

Le Quotidien du Pharmacien, bi-hebdo-madaire d’information professionnelledestiné aux pharmaciens d’officine :actualité professionnelle, formation thé-rapeutique, conseil à l’officine, marke-ting et gestion, baromètres mensuels,loisirs, annonces classées... Dossiers thé-matiques mensuels : diététique, beauté,compléments alimentaires, médicationofficinale. Le site internet www.quoti-pharm.com complète l’offre éditoriale dutitre par une information en continue etdes services dédiés aux pharmaciens.

RocheContact : Cécile POIROUX

52, boulevard du Parc

92200 NEUILLY-SUR-SEINE

Tél. : 01 46 40 27 06 

Fax : 01 46 40 52 83

E-mail : [email protected]

www.roche.fr

Roche Action Ville, service dédié auxpharmaciens d’officine, s’est donnépour mission de proposer des servicesinnovants et à forte valeur ajoutée auxpharmaciens « acteurs de santé », par-ticulièrement impliqués auprès depatients atteints de pathologies lourdeset/ou chroniques comme le cancer,l’hépatite C , les patients transplantésinsuffisants rénaux… Sa volonté est deconstruire chaque projet et chaque pro-gramme sur un mode collaboratif, en yassociant les pharmaciens d’officine,les hospitaliers, les cliniciens et lesprescripteurs. L’ambition de Roche Action Ville : faci-liter le rapprochement des profession-nels de santé officinaux et hospitaliers,notamment pour une meilleure prise encharge des patients.Pour accompagner les professionnelsde santé dans leur métier au quotidien,Roche Action Ville met à leur disposi-tion des informations et des supportsde formation pratiques et rapidementaccessibles.Pour les professionnels de santé : Pla-nète Officine – www.planeteofficine.fr

Terra Santé242, avenue Pasteur

78630 ORGEVAL

Tél. : 01 39 08 17 17

Fax : 01 39 08 17 00

www.duolppro.com

Créé en en 2004, le laboratoire TerraSanté a pour vocation le développementde produits innovants dans lesdomaines de la parapharmacie, de lasanté et du bien-être. Son savoir-fairelui a permis une croissance rapide et ledéveloppement de trois gammes com-plètes. La gamme leader Duo LP-Pro etsa lotion anti-poux, prouvée efficace en1 seule application. Créée en 2007,Duo LP-Pro se place déjà en 2ème meil-leure vente, et son succès ne cesse decroitre. Sa formule, sans insecticideneurotoxique, ni alcool, ni parfum, nihuiles essentielles, possède une excel-lente tolérance cutanée. Le ShampooingBio Duo LP-Pro® et le spray SpécialEnvironnement complètent la gamme.Les anti-moustiques Manouka, à based’IR3535, connus notamment pour lesexclusivités que sont la boule-diffuseuret le bracelet Kaméléo. La gamme Bru-mizea, pour le bien-être et l’hygiène :sprays assainissant pour la maison,purificateurs d’aspirateurs, spray respi-

ratoire aux huiles essentielles. TerraSanté possède également une filiale,Phyto Terra, spécialisée dans la fabrica-tion de compléments alimentaires.

Téva Santé Le Palatin 1

1, cours du Triangle

92936 PARIS LA DEFENSE CEDEX

Tél. : 01 55 91 78 55

Fax : 01 55 91 78 74

www.tevasante.com

TEVA est un groupe pharmaceutique spécialisé dans le développement, la pro-duction, et la commercialisation de médi-caments générique (ville + hôpital), demédicaments innovants (Copaxone, Azi-lect), de produits respiratoires de marquesdéposées (Qvar, Airomir, Ecobec).

UNPF (Union Nationale des Pharmacies de France) 57, rue Spontini

75116 PARIS

Tél. : 01 53 65 61 71

Fax : 01 47 04 70 15

E-mail : [email protected]

www.unpf.org

Syndicat représentatif au plan national,l’UNPF assure la défense des intérêtséconomiques et professionnels des offi-cinaux. Elle préconise avant tout uneadaptation des structures pharmaceu-tiques aux nouvelles donnes du marchéde la santé. Son secrétariat permanentassiste les confrères en matière juri-dique, fiscale et sociale.

Univers Pharmacie SASContact : Frédéric Lamoth

97, Route de Neuf-Brisach

68000 COLmAR

Tél. : 03 89 41 68 45

Portable : 06 84 56 27 02

Fax : 03 89 23 37 35

www.universpharmacie.com

Univers Pharmacie Groupe est unréseau de 820 Officines adhérentes augroupement et 140 pharmacies affi-liées aux enseignes Univers Pharmacie,centre de santé et Global Pharmacie,pharmacie de proximité.

Univers Pharmacie s’appuie sur uneidée simple : se battre pour son indé-pendance professionnelle et financièreen étant c-o-a-l-i-s-é-s. Cette idée estcelle de « l’indépendance dans l’inter-dépendance ». Notre philosophierepose sur trois socles : l’éthique, lesrésultats économiques et la solidarité.

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Les concepts offrent des outils effi-cients pour développer et pérenniserson activité.

URGO SOINS ET SANTÉContact : René LIORET

42, rue de Longvic - 21300 ChENOVE

Tél. : 03 80 44 27 92

Fax : 03 80 44 70 02

E-mail : [email protected]

USPO (Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine)43, rue de Provence

75009 PARIS

Tél. : 01 46 47 20 80

Fax : 01 71 18 34 10

E-mail : [email protected]

www.uspo.fr

Un syndicat représentatif à l’écoute del’ensemble des pharmaciens. Une forcede propositions pour préparer la phar-macie de demain dans le cadre desnouvelles missions du pharmacienfixées par la loi HPST. L’USPO est l’al-ternative syndicale des pharmaciensresponsables dans un système de santéqui se réforme.

UTIP (Formation PharmaceutiqueContinue)28, rue Saint-Dominique

75007 PARIS

Tél. : 01 45 55 26 76

E-mail : [email protected]

www.utip.fr

57 ans d’innovation permanente. Avecrigueur et éthique, l’UTIP  proposeun large choix de formations (soirées,stages, journées, formations ouvertes àdistance) reposant sur des programmesqualifiants. Elle permet aux pharma-ciens d’avoir les compétences indis-pensables pour suivre l’évolution despratiques officinales, telle qu’elle sedessine dans la loi HPST.

VIVACTIS MAILCALLContact : Thomas BRIENT

2, rue Sainte-marie - 92418 COURBEVOIE cedex

Tél. : 01 46 67 62 00

Fax : 01 46 67 63 33

E-mail : [email protected]

www.vivactis-mailcall.fr

Vivactis Mailcall, partenaire depuis1998 des laboratoires pharmaceu-tiques, réalise des opérations multica-nales dans le cadre de campagnespromotionnelles et commercialesauprès des professionnels de Santé etdu grand public.

Conscient que le contexte économiqueactuel oblige les laboratoires à repen-ser leur stratégie, Vivactis MailCall pro-pose des alternatives innovantes etimpactantes. Nous sommes désormaiscertifiés pour notre activité de "Presta-taire de la Visite médicale à distance",ce qui traduit l’engagement de VivactisMailCall quant au respect des exi-gences de la HAS dans la réalisationd’opérations de Visite médicale à dis-

tance (e-Detailing) et e-Learning enparticulier.

VU - Merchandising & IdentitéContacts : Brigitte Aaron et Aurélie Paquier

189, rue de Versailles

92410 VILLE D’AVRAY

Tél. : 06 87 68 61 58 / 06 88 44 22 39

E-mail : [email protected] /[email protected]

www.vu-merchandising.com

Expertes en Merchandising auprès degrandes enseignes de la distribution,nous mettons notre connaissance duConsommateur et notre savoir-faire duLibre Service à l’échelle de l’Officine.

Nous transmettons aux professionnelsde Santé - pharmaciens, groupements,laboratoires - les meilleures pratiquesMerchandising et anticipons l’Officinede Demain.

Notre objectif : augmenter l’efficacitéde l’Officine tout en valorisant sonIdentité Conseil

Nos services : audit, logo et charte gra-phique d’officine, gestion/organisationd’assortiment et choix des marques,zoning et plan de circulation, planifica-tion promotionnelle, outils de gestionMerchandising, formation

Nos forces : déployer une identité d’of-ficine forte, implanter votre rayon LibreAccès performant, vendre les Méde-cines Alternatives et la Médecine Pré-ventive, installer la Consultation àl’Officine.

P A R T E N A I R E S

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AFPC (Association Française des Pharmaciens Catholiques)

ALLIEDHEALTH SAS(SANTE LOG)

ALTAL Editions / ALTAL Communication et Stratégies

ANEPF (Association Nationale des Etudiants en Pharmaciede France)

Artco (Aide aux Regroupements, Transfert et Création d’Of-ficines)

Astera

CAA (Conseils et Auditeurs Associes)

Cabinet Fallourd

CCI Consultants

CLASS Pharma

CNOP

CNOP – Section A

CNOP – Section D

CVAO (Comité de Valorisation de l’Acte officinal)

D Talents Conseil et Formation 

Différence

DPO (Développement Pharmacie Officine)

EDITIONS BGM

EG LABO

EMS (European Marketing Science)

Euromark

Extencia

FIDUCIAL

FM Formation (Pharmacien Consultant)

Formaplus

GIROPHARM

HRA PHARMA FRANCE

ICC (Information Conseil Communication) - EUROMARK

ICC-EUROMARK

IFAS (Institut de Formation des Acteurs de Santé)

IMS Health

KPMG

LABORATOIRE CONTAPHARM

LEEM

Monde Pharmaceutique (Le)     

OCP REPARTITION

Omedit Aquitaine

PIERRE FABRE A-DERMA

PIERRE FABRE ARTHRODONT / LABORATOIRES PIERREFABRE SANTE

PIERRE FABRE DUCRAY

PIERRE FABRE MAGNIOLIA / KLORANE

PIERRE FABRE MEDICAMENT SADÉPARTEMENT NATU-RACTIVE

PIERRE FABRE MERCHANDISING

PIERRE FABRE NATURACTIVE

PIERRE FABRE NICOPASS / LABORATOIRESPIERREFABRE SANTE

PIERRE FABRE TRIACNEAL / AVENE

Quotidien du Pharmacien (Le)

Roche

SCEA VIGNOBLES GALAND

Terra Santé

Téva Santé

Univers Pharmacie SAS

UNPF (Union Nationale des Pharmacies de France)

URGO SOINS ET SANTÉ

USPO (Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine)

UTIP (Formation Pharmaceutique Continue)

VIVACTIS MAILCALL

VU - Merchandising & Identité

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Liste des partenaires

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