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FRANCITÉ ÉDITORIAL Belgique-België P.P. Bruxelles X BC0452 L a presse s’en est faite l’écho : dans son département budgétaire « cohésion sociale », qui concerne treize des dix-neuf communes bruxelloises, le Collège de la Commission communautaire française a récemment recentré ses grandes priorités sur trois axes. Il s’agit en premier lieu de l’accompagnement scolaire aux niveaux primaire et secondaire ; en second lieu de l’alphabétisation et de l’enseignement du français au profit des adultes peu scolarisés ; et enfin de l’accompagnement des différentes catégories de primo-arrivants. Ces trois objectifs répondent aux situations observées dans les populations visées par les contrats de cohésion sociale, particulièrement à leur taux élevé de chômage, lui-même lié à un faible niveau de compétence. Ainsi 35% des enfants et des adolescents vivent-ils dans des familles où personne ne bénéficie d’un emploi rémunéré, avec tous les effets qu’engendre un tel état de fait. Comme de nombreux autres indices, les objectifs fixés par la Commission communautaire française témoignent de ce constat souvent répété – mais pas toujours entendu : en matière d’intégration sociale et professionnelle, tout commence par la langue, qui est le savoir fondamental de chaque individu, l’indispensable socle sur lequel se construiront progressivement tous les autres savoirs, des plus pragmatiques aux plus théoriques ; qui est, aussi, l’un des principaux ressorts de l’identité culturelle de chacun. Encore faut-il préciser ce qu’on désigne par le vocable faussement simple « la langue ». Première précision : il s’agit en l’occurrence de la langue de l’école, laquelle souvent est aussi celle de la famille, coïncidence qui assure à l’enfant un indubitable confort éducatif. Or, dans la région bruxelloise, nombreux sont les enfants assujettis au français quand ils sont en classe, mais à l’arabe, au berbère ou au turc quand ils sont à la maison ; pas besoin de grande démonstration pour comprendre que le « confort » est ici bien moindre. Un instituteur me disait un jour que, dans certaines classes comptant quasi 100% d’écoliers d’origine immigrée, l’on serait bien inspiré de délaisser le programme officiel au profit de méthodes du type « français langue étrangère », mieux adaptées à la situation… Deuxième précision : personne n’a de sa langue une connaissance complète, même après de longues années d’étude. Il n’y a jamais que des maitrises partielles, variables, de sorte que le français de l’un n’est pas celui de l’autre. À cet égard, il n’est pas vain de s’interroger sur la hiérarchie imposée aux élèves dans l’apprentissage des compétences linguistiques. Sans que la prononciation et l’orthographe doivent être totalement négligées, il convient de donner à l’enrichissement du vocabulaire une place éminente, car c’est lui qui permettra l’emploi du mot juste et la différenciation fine des concepts les uns par rapport aux autres ; la construction des phrases et la structuration (narrative, logique, etc.) du discours doivent ensuite prendre le relai… Cependant, et nous revenons à notre point de départ, l’école ne saurait suffire à la tâche, qu’il s’agisse des enfants dont le français n’est pas la langue maternelle ou des adultes venus directement d’un pays étranger ; malgré les louanges dont on couvre aujourd’hui le polyglottisme – d’une manière un peu étourdie, il faut bien l’avouer – celui-ci ne doit pas être confondu avec une instabilité linguistique subie et handicapante. C’est pourquoi il est indispensable que se multiplient les initiatives publiques et associatives visant à donner à ces enfants et à ces adultes, en matière linguistique, ce que leur éducation ne leur a pas apporté. Au-delà de la question de l’intégration, la maitrise du langage verbal est l’incontournable moyen par lequel l’individu se définit comme sujet par rapport aux autres sujets, s’inscrit dans la relation sociale, communique avec ses semblables, met un nom sur ses affects et ses frustrations, se risque dans l’aventureux domaine de la création. C’est dire si l’enjeu est considérable, et s’il faut cesser une fois pour toutes de considérer la capacité de bien parler, de bien lire et de bien écrire comme une sorte de luxe facultatif. Daniel Laroche, Directeur 1 Nouvelles d’« Une rencontre africaine » 3 Tour de Babel au Parlement Recensions 2 Palmarès du concours de textes La collection « Français et Société » 4 L’Atelier de perfectionnement Le Club d’Escales REVUE DE LA MAISON DE LA FRANCITÉ • TRIMESTRIEL • NUMÉRO 62 • 2 e TRIMESTRE 2010 18 RUE JOSEPH II 1000 BXL La revue Francité est écrite en nouvelle orthographe Nouvelles d’« Une rencontre africaine » À l’occasion de l’Année internationale du rapprochement des cultures et du 40 e anniversaire de l’Organisation Internationale de la Francophonie, le concours de textes 2010 de la Maison de la Francité était placé sous le signe de l’échange interculturel, plus particulièrement avec l’Afrique. P our sa 13 e édition, dont le thème a été ressenti comme un peu plus difficile qu’en 2009, le concours a attiré le très beau nombre de 530 participants : 288 textes adultes, 128 juniors et 78 cadets, auxquels s’ajoutent 36 textes hélas non conformes au règlement. Si la majorité des participations viennent de Belgique, 78 sont issues de 8 pays étrangers : la France surtout, mais aussi la République Démocratique du Congo, l’Italie, le Maroc, les Pays-Bas, le Sénégal, le Québec et la République de Djibouti. Quant aux candidats belges, ce sont les Bruxellois qui remportent la palme de la créativité avec un taux de participation de 64% ; viennent ensuite les Wallons avec 27%, puis les francophones de Flandre avec 9%. Cette année encore, ce sont les plumes féminines qui ont été les plus nombreuses, soit 61%. On note une proportion significative de concouristes ve- nant des secteurs médical, administratif et socioculturel. Une cinquantaine d’enseignants se sont inscrits à titre per- sonnel. Quant aux écoles, c’est l’Institut Saint-Julien-Par- nasse d’Auderghem qui culmine avec 150 textes ; viennent ensuite l’Institut de la Vierge fidèle de Schaerbeek avec une vingtaine de textes, l’International School of Brus- sels, l’Institut Saint-Michel de Neufchâteau et l’Athénée Robert Catteau de Bruxelles avec une douzaine de textes. Quant aux ateliers d’écriture organisés par la Maison de la Francité, et animés avec enthousiasme par Monsieur Jean-Luc Marlière, Madame Milady Renoir et Madame Claire Ruwet, ils ont accueilli 14 apprentis écrivains. Comme précédemment, la sélection des textes cadets et juniors était assurée par M. Henry Landroit, écri- vain et pédagogue, celle des adultes ayant été confiée à M. David Branders, professeur de français. Cette année, c’est l’écrivain In Koli Jean Bofane qui prési- dait le jury, entouré de 6 jurés : Mme Dimitra Bour- ras, journaliste ; Mme Claire Deslongchamps, direc- trice des Communications et Affaires publiques à la Délégation générale du Québec ; Mme Laurence Ghi- gny, attachée culturelle à la Communauté française ; M. Jean-Claude Kangomba, attaché scientifique aux Archives et Musée de la Littérature ; M. Jean-Michel Pochet, Administrateur de la Maison de la Francité, et Mme Evelyne Wilwerth, écrivaine et animatrice d’ate- liers d’écriture. Les lauréats du concours (6 cadets, 6 juniors et 18 adultes) ont été proclamés dans la Salle des glaces du Parlement bruxellois le vendredi 28 mai. La Mai- son de la Francité remercie vivement de leur accueil Mme Françoise Dupuis, Présidente du Parlement bruxellois, et Mme Julie de Groote, Présidente de l’As- semblée de la Commission communautaire française. Grâce à la générosité des parraineurs, tous les lauréats sont repartis les bras chargés des superbes prix : chè- ques, dictionnaires, abonnements, livres, bandes dessi- nées, entrées gratuites, chèques-cadeaux… En outre, les auteurs des meilleurs textes pourront se relire dans le recueil qui paraitra à la fin de l’automne. > Le jury Palmarès en page 2

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Nouvelles d’ "Une rencontre africaine". La collection "Français et Société". Tour de Babel au Parlement. L’Atelier de perfectionnement devient le "Stage de prise de parole"...

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FRANCITé éDITORIAL

Belgique-BelgiëP.P.

Bruxelles XBC0452

La presse s’en est faite l’écho : dans son département budgétaire « cohésion sociale », qui concerne treize des dix-neuf communes bruxelloises, le Collège de la Commission communautaire française a

récemment recentré ses grandes priorités sur trois axes. Il s’agit en premier lieu de l’accompagnement scolaire aux niveaux primaire et secondaire ; en second lieu de l’alphabétisation et de l’enseignement du français au profit des adultes peu scolarisés ; et enfin de l’accompagnement des différentes catégories de primo-arrivants. Ces trois objectifs répondent aux situations observées dans les populations visées par les contrats de cohésion sociale, particulièrement à leur taux élevé de chômage, lui-même lié à un faible niveau de compétence. Ainsi 35% des enfants et des adolescents vivent-ils dans des familles où personne ne bénéficie d’un emploi rémunéré, avec tous les effets qu’engendre un tel état de fait.

Comme de nombreux autres indices, les objectifs fixés par la Commission communautaire française témoignent de ce constat souvent répété – mais pas toujours entendu : en matière d’intégration sociale et professionnelle, tout commence par la langue, qui est le savoir fondamental de chaque individu, l’indispensable socle sur lequel se construiront progressivement tous les autres savoirs, des plus pragmatiques aux plus théoriques ; qui est, aussi, l’un des principaux ressorts de l’identité culturelle de chacun. Encore faut-il préciser ce qu’on désigne par le vocable faussement simple « la langue ». Première précision : il s’agit en l’occurrence de la langue de l’école, laquelle souvent est aussi celle de la famille, coïncidence qui assure à l’enfant un indubitable confort éducatif. Or, dans la région bruxelloise, nombreux sont les enfants assujettis au français quand ils sont en classe, mais à l’arabe, au berbère ou au turc quand ils sont à la maison ; pas besoin de grande démonstration pour comprendre que le « confort » est ici bien moindre. Un instituteur me disait un jour que, dans certaines classes comptant quasi 100% d’écoliers d’origine immigrée, l’on serait bien inspiré de délaisser le programme officiel au profit de méthodes du type « français langue étrangère », mieux adaptées à la situation…

Deuxième précision : personne n’a de sa langue une connaissance complète, même après de longues années d’étude. Il n’y a jamais que des maitrises partielles, variables, de sorte que le français de l’un n’est pas celui de l’autre. À cet égard, il n’est pas vain de s’interroger sur la hiérarchie imposée aux élèves dans l’apprentissage des compétences linguistiques. Sans que la prononciation et l’orthographe doivent être totalement négligées, il convient de donner à l’enrichissement du vocabulaire une place éminente, car c’est lui qui permettra l’emploi du mot juste et la différenciation fine des concepts les uns par rapport aux autres ; la construction des phrases et la structuration (narrative, logique, etc.) du discours doivent ensuite prendre le relai… Cependant, et nous revenons à notre point de départ, l’école ne saurait suffire à la tâche, qu’il s’agisse des enfants dont le français n’est pas la langue maternelle ou des adultes venus directement d’un pays étranger ; malgré les louanges dont on couvre aujourd’hui le polyglottisme – d’une manière un peu étourdie, il faut bien l’avouer – celui-ci ne doit pas être confondu avec une instabilité linguistique subie et handicapante.

C’est pourquoi il est indispensable que se multiplient les initiatives publiques et associatives visant à donner à ces enfants et à ces adultes, en matière linguistique, ce que leur éducation ne leur a pas apporté. Au-delà de la question de l’intégration, la maitrise du langage verbal est l’incontournable moyen par lequel l’individu se définit comme sujet par rapport aux autres sujets, s’inscrit dans la relation sociale, communique avec ses semblables, met un nom sur ses affects et ses frustrations, se risque dans l’aventureux domaine de la création. C’est dire si l’enjeu est considérable, et s’il faut cesser une fois pour toutes de considérer la capacité de bien parler, de bien lire et de bien écrire comme une sorte de luxe facultatif.

Daniel Laroche, Directeur

1 Nouvelles d’« Une rencontre africaine »

3 Tour de Babel au Parlement Recensions

2 Palmarès du concours de textes La collection « Français et Société »

4 L’Atelier de perfectionnement Le Club d’EscalesREVUE DE LA MAISON DE LA FRANCITÉ • TRIMESTRIEL • NUMÉRO 62 • 2e TRimESTRE 201018 RUE JOSEPH ii 1000 BXL

La revue Francité est écrite en nouvelle orthographe

Nouvelles d’« Une rencontre africaine »À l’occasion de l’Année internationale du rapprochement des cultures et du 40e anniversaire de l’Organisation Internationale de la Francophonie, le concours de textes 2010 de la Maison de la Francité était placé sous le signe de l’échange interculturel, plus particulièrement avec l’Afrique.

Pour sa 13e édition, dont le thème a été ressenti comme un peu plus difficile qu’en 2009, le concours a attiré le très beau nombre de 530

participants : 288 textes adultes, 128 juniors et 78 cadets, auxquels s’ajoutent 36 textes hélas non conformes au règlement. Si la majorité des participations viennent de Belgique, 78 sont issues de 8 pays étrangers : la France surtout, mais aussi la République Démocratique du Congo, l’Italie, le Maroc, les Pays-Bas, le Sénégal, le Québec et la République de Djibouti. Quant aux candidats belges, ce sont les Bruxellois qui remportent la palme de la créativité avec un taux de participation de 64% ; viennent ensuite les Wallons avec 27%, puis les francophones de Flandre avec 9%. Cette année encore, ce sont les plumes féminines qui ont été les plus nombreuses, soit 61%.

On note une proportion significative de concouristes ve-nant des secteurs médical, administratif et socioculturel. Une cinquantaine d’enseignants se sont inscrits à titre per-sonnel. Quant aux écoles, c’est l’Institut Saint-Julien-Par-nasse d’Auderghem qui culmine avec 150 textes ; viennent ensuite l’Institut de la Vierge fidèle de Schaerbeek avec une vingtaine de textes, l’International School of Brus-sels, l’Institut Saint-Michel de Neufchâteau et l’Athénée Robert Catteau de Bruxelles avec une douzaine de textes. Quant aux ateliers d’écriture organisés par la Maison de la Francité, et animés avec enthousiasme par Monsieur Jean-Luc Marlière, Madame Milady Renoir et Madame Claire Ruwet, ils ont accueilli 14 apprentis écrivains.

Comme précédemment, la sélection des textes cadets et juniors était assurée par M. Henry Landroit, écri-vain et pédagogue, celle des adultes ayant été confiée à M. David Branders, professeur de français. Cette année, c’est l’écrivain In Koli Jean Bofane qui prési-dait le jury, entouré de 6 jurés : Mme Dimitra Bour-ras, journaliste ; Mme Claire Deslongchamps, direc-trice des Communications et Affaires publiques à la Délégation générale du Québec ; Mme Laurence Ghi-gny, attachée culturelle à la Communauté française ; M. Jean-Claude Kangomba, attaché scientifique aux Archives et Musée de la Littérature ; M. Jean-Michel Pochet, Administrateur de la Maison de la Francité, et Mme Evelyne Wilwerth, écrivaine et animatrice d’ate-liers d’écriture.

Les lauréats du concours (6 cadets, 6 juniors et 18 adultes) ont été proclamés dans la Salle des glaces du Parlement bruxellois le vendredi 28 mai. La Mai-son de la Francité remercie vivement de leur accueil Mme Françoise Dupuis, Présidente du Parlement bruxellois, et Mme Julie de Groote, Présidente de l’As-semblée de la Commission communautaire française. Grâce à la générosité des parraineurs, tous les lauréats sont repartis les bras chargés des superbes prix : chè-ques, dictionnaires, abonnements, livres, bandes dessi-nées, entrées gratuites, chèques-cadeaux… En outre, les auteurs des meilleurs textes pourront se relire dans le recueil qui paraitra à la fin de l’automne.

> Le jury

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Depuis plus de quinze ans, le Service de la Langue française (Ministère de la Communauté française) publie dans son excellente collection « Français et Société » des enquêtes inédites consacrées à la vie du français aujourd’hui. Les domaines explorés sont multiples, du milieu scolaire à celui de l’entreprise en passant par la presse ou l’administration. Les études concernent tant les francophones que les non-francophones.

derniers numéros parus

16 « Les accents dans la francophonie. Une enquête internationale » (2007)

Une enquête menée dans six pays fran-cophones, et dont les résultats bouscu-lent les idées reçues. Quel français en-seigne-t-on dans les écoles ? Contraire-ment à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas forcément le français de France qui domine. Un français de qualité peut aussi être teinté de particularismes ré-gionaux… Une lecture pour « se réap-proprier son parler sans honte et sans triomphalisme », indique le sociolin-guiste Jean-Marie Klinkenberg.

17 « Les mots de la bouche. La néologie dans le secteur alimentaire » (2007)

Dans le secteur alimentaire, les nou-veaux noms sont légion. Ils servent à désigner de nouveaux produits mais reflètent aussi un nouveau style de vie, encouragé par la publicité qui tente d’influencer nos gouts alimentaires. Ce volume étudie tant les modes de créa-

19 « Francophones et plurilingues. Le rapport au français et au plurilinguisme des Belges issus de l’immigration » (2008)

L’objectif de cette enquête est de com-prendre comment les Belges issus de l’immigration envisagent leurs pratiques plurilingues et quelles valeurs ils leur at-tribuent. Il apparait que ces pratiques, chez les personnes consultées, donnent la première place au français, au point qu’elles le qualifient de « langue ma-

tion de néologismes (emprunts nuggets, ciabatta ; dérivations retournable, mal-bouffe ; mots-valises alicament, mous-tillance) que leur répercussion sur nos comportements alimentaires. Une étude croustillante non dénuée d’humour.

18 « Langue française, allophonie et défis sociaux. Le cas des adultes en situation postmigratoire » (2008)

Une maitrise insuffisante du français est la cause principale de l’exclusion sociale des personnes allophones. Leurs motiva-tions pour apprendre le français sont for-tes : désir d’autonomie dans la vie quoti-dienne, vie scolaire des enfants, travail, besoin de rompre l’isolement. Cependant les freins sont nombreux qu’ils viennent de la famille ou de la peur de l’échec. Par ailleurs, cet apprentissage du français devrait accompagner, selon les auteurs, une valorisation de la langue d’origine. Une étude éclairante sur les défis à rele-ver pour apprendre le français aux per-sonnes d’origine immigrée.

ternelle » ; ceci en raison de la maitrise qu’elles ont acquise de cette langue, dans laquelle elles se sentent relative-ment compétentes. Les langues du pays d’origine ne sont pas totalement rejetées, mais elles sont réduites à un rôle secon-daire car elles ne donnent pas accès aux ressources matérielles et symboliques.

La collection complète de « Français et Société » peut être consultée au centre de documentation de la Maison de la Francité.

La collection « Français et Société »

catégorie « cadets »1er prix mlle marie Jadot (de Pessoux)

pour son texte Dans l’ombre pourpre des baobabs

2e prix mlle michelle Duhen (de Bruxelles) pour son texte Lorsque tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens

3e prix mlle Victoria Kestermans (de Malonne) pour son texte La couleur de son odeur

4e prix m. Alessandro Telò (de Bruxelles) pour son texte 1809, un garçon contre l’esclavage

5e prix mlle Romane mahy (de Bruxelles) pour son texte À la recherche de moi-même

5e prix ex æquo mlle Diana Ventskovska (de Bruxelles) pour son texte Un voyage inoubliable

catégorie « juniors »1er prix mlle Julia Van Dessel (de Bruxelles) pour son texte Cliché d’identité

2e prix m. mathieu masson (de Spy) pour son texte Nuits d’ébène

3e prix mlle manon Loustau (de Villenave d’Ornon, France) pour son texte Baobab du désert

4e prix m. Corentin molders (de Bruxelles) pour son texte Correspondances

5e prix m. David Haughan (de Grez-Doiceau) pour son texte Tant qu’il y a la vie, l’espérance vit

6e prix mlle Raissa m’bilo (de Zaventem)

pour son texte Les belgicains, une autre race ?

catégorie « adultes »1er prix m. Romain Pichon-Sintes (de Rueil-Malmaison, France) pour son texte Le grand poulailler2e prix m. michaël Lambert (de Liège) pour son texte Pachyderme péril3e prix m. Xavier Luffin (de Bierges) pour son texte Duffel-Luanda-Bérival4e prix mme Régine Peters (de Bruxelles) pour son texte Rations maigres et piqure5e prix m. Jean-Paul Sprumont (d’Ottignies) pour son texte Le Blanc ne voit que ce qu’il connait6e prix mme muriel Durant (de Bruxelles) pour son texte Monsieur Boem Pa7e prix mme Emmanuelle Cart-Tanneur (de Saint-Genis-Laval, France) pour son texte Vies d’ailleurs8e prix mme Anne-Laure Rousseau (de Bruxelles) pour son texte Et ton voyage est un silence

Du 9e au 13e prix

mme marie-Claire George (de Mons) pour son texte Les bigoudism. Robert Ruwet (de Liège) pour son texte Faïence omaliennem. Axel Sénéquier (de Paris, France) pour son texte Mille étoiles et un soleilmme Sylvie Teper (de Plailly, France) pour son texte Kijabe, Kenya m. Jérémy Wattier (de Gilly) pour son texte Sons en provenance des toits la nuit

Du 14e au 18e prix

m. Alain Cabaux (de Bruxelles) pour son texte Chacune a sa chancem. André Crismer (de Liège) pour son texte Addis-Abebam. Carly Kanyinda (de Bruxelles) pour son texte Matongué, un bled en pleine villem. Fabrice imbert (de Bruxelles) pour son texte Si loin, si prochesm. Jean-michel marche (d’Allain, France) pour son texte La photo, temps de paix

Un nouveau Conseil d’administration

A u début de chaque législature régionale, l’Assemblée de la Commission commu-

nautaire française renouvèle ses représentants dans les organes statutaires des 18 A.S.B.L. dites « para-Cocof », dont fait partie la Mai-son de la Francité. Depuis le 6 mai, le Bureau de celle-ci se compose désormais comme suit :

président m. Rachid mADRANE

première vice-présidente mme Véronique LEFRANCQ second vice-président m. Georges VAN LEECKWiJCK administrateur délégué m. Paul GALAND secrétaire m. Jean-michel POCHET secrétaire adjointe mme Anne-Rosine DELBART trésorier m. Jean-Pierre VAN GORP

La Maison de la Francité se réjouit de les accueillir, et souhaite à tous et à toutes un heureux exercice de leur mandat. D’autre part, elle remercie chaleureusement les administrateurs sortants, avec une mention spéciale pour m. Serge moureaux qui a assumé la présidence de 2005 à 2010. M. Moureaux s’est investi dans sa fonction de manière très active et totalement désintéressée. Son apport à l’institution est considérable.

PALmARèS DU CONCOURS DE TEXTES « Une renCOntre AFrICAIne »

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Recensions

M embre de l’Académie royale de langue et

de littérature françaises de Belgique, dont il fut le Secrétaire perpétuel de 1985 à 1995, Jean Tordeur a souvent accueilli ses nouveaux confrères par des discours tout en nuances et

en érudition. Si ses contemporains pouvaient savourer chacune de ses allusions culturelles, littéraires et historiques, le temps nous éloigne chaque jour un peu plus de ce contexte – si précieux pour percevoir toute la finesse de son esprit. Voilà le constat qui a incité l’essayiste Marie-Ange Bernard, en marge d’un recueil de discours de Jean Tordeur, à fournir, grâce à ses annotations détaillées, un éclairage indispensable aux lecteurs actuels.L’ouvrage débute par le discours de réception de Jean Tordeur lui-même, prononcé par Charles Bertin, et par la réponse élogieuse du nouvel académicien à son prédécesseur, Roger Bodart. Suivent les autres prises de parole de Jean Tordeur : réception de Jeanine Moulin, Philippe Robert-Jones, Liliane Wouters, Alain Bosquet, Pierre Mertens, Henry Bauchau et Jacques De Decker. Le recueil s’achève sur les souvenirs napoléoniens que la princesse Marthe Bibesco a livrés à Marie-Ange Bernard. En outre, pour ceux qui désirent (ré)entendre la voix de Jean Tordeur, un enregistrement de son discours vibrant du 15 juin 1974 pour Roger Bodart est disponible en annexe, sur un disque compact.

En collaboration avec les éditions Le Cri et l’Académie royale, Marie-Ange Bernard est sans conteste parvenue à son but : rendre hommage à un orateur attachant, tout en veillant à ce que chacun puisse le resituer dans son époque – et en livrant, indirectement, le portrait de toute une génération d’écrivains. Tordeur Jean et Bernard marie-Ange, La table d’écriture. Prises de parole de Jean Tordeur, Bruxelles, Le Cri, 2009.

T out qui souhaite mai-triser les subtilités

de la langue française et enrichir son vocabulaire doit, tôt ou tard, s’appuyer sur des notions de grec et de latin. C’est pourquoi Charles Franken, ancien professeur de français, a mis au point une méthode

atypique et attrayante pour apprendre ou pour se remémorer une série de bases, de préfixes et de suffixes grecs et latins. Plutôt que d’exposer longuement la théorie, l’auteur propose au lecteur de participer activement et de construire lui-même son savoir par le biais de jeux lexicaux. Ainsi, l’apprenant est amené à résoudre diverses charades afin de découvrir de nouveaux mots en combinant, sur une base donnée, différentes racines grecques et latines ; il est ensuite invité à utiliser dans leur contex-te les termes qu’il vient d’apprendre. L’ouvrage présente également une « banque » de suffixes et de préfixes ainsi qu’un index des bases. Des connaissances préalables ne sont donc pas né-cessaires. Bref, Et mon tout est un mot est un manuel original, ludique et pédagogique, aussi bien pour l’usage personnel que pour la classe. Franken Charles, Et mon tout est un mot. Jeux lexicaux à partir de racines grecques et latines, Bruxelles, De Boeck-Duculot, 2009.

O n aurait pu croire que, par rapport au

français de Paris, le statut du français du Québec est tout à fait limpide outre- Atlantique. Bien au contrai-re, cette question alimente un débat qui divise les linguistes québécois. Selon

les propagandistes d’un français du Québec distinct du français standard – les « endogé-nistes » –, il faut doter le québécois d’outils linguistiques lui permettant de s’affirmer comme norme, y compris dans l’enseignement et l’administration. Selon leurs détracteurs – auxquels appartient Lionel Meney – faire du québécois une langue officielle serait une po-sition nationaliste dangereuse, qui risquerait d’affaiblir l’usage du français face à celui de l’anglais, et d’engendrer un repli du Québec sur lui-même plutôt que de l’encourager à s’ouvrir à l’ensemble de la francophonie. À travers Main basse sur la langue, Lionel Meney remet en question de façon documen-tée et argumentée les thèses endogénistes. En outre, il dresse un bilan de l’état actuel de la langue québécoise qui, selon lui, doit être pourvue de meilleurs outils linguistiques, afin que les locuteurs québécois puissent communiquer aisément avec tous les autres francophones. Spécialiste de l’étude différen-tielle des français du Québec et de France, Lionel Meney est par ailleurs l’auteur d’un Dictionnaire québécois-français paru chez Guérin en 1999. meney Lionel, main basse sur la langue. idéologie et interventionnisme linguistique au Québec, montréal, Liber, 2010.

E nvie de vous initier à l’orthographe

réformée et de l’utiliser rapidement dans vos écrits quotidiens ? Alors Les rec-tifications de l’orthographe du français. La nouvelle orthographe accessible est l’ouvrage qu’il vous

faut ! Vous y trouverez un exposé simplifié des nouvelles règles orthographiques, en-richi d’exemples pratiques, mais aussi une présentation des outils qui pourraient vous être utiles : dictionnaires, correcteurs ortho-graphiques, ouvrages de référence et sites Internet. Vous bénéficierez également d’une série de conseils qui vous aideront à appli-quer l’orthographe reformée au quotidien, à l’école ou dans le cadre de votre travail.

Les auteurs, Chantal Contant – linguiste spécialiste des rectifications orthographi-ques – et Romain Muller – membre du Groupe de modernisation de la langue – ont particulièrement soigné la présentation des informations : chaque type de règles revêt une couleur qui lui est propre et les nombreux exemples sont uniformément présentés en vert. En outre, à la fin de chacun des chapitres, les plus pressés des lecteurs trouveront un résumé en quelques lignes. Si ce manuel ne prétend pas être exhaustif, il s’avère utile et pratique tant pour faire ses premiers pas en matière de

rectifications orthographiques que pour lever rapidement un doute lorsqu’on est déjà familiarisé avec elles. Contant Chantal et muller Romain, Les rectifications de l’orthographe du français. La nouvelle orthographe accessible, Bruxelles, De Boeck-Duculot, 2010.

Jean Tordeur et son époque

Des jeux sur les racines gréco-latines

Le québécois fait débat

L’orthographe réformée pour tous

Le samedi 24 avril, la Chambre et le Sénat ouvraient leurs portes au public pour la 31e édition de la Fête des Langues. Organisateur de l’évènement, le Centre d’Animation en Langues avait choisi cette année de mettre à l’honneur cinq langues : le français, le néerlandais, l’allemand, l’arabe et l’espagnol.

Un parcours fléché menait d’un pavillon linguistique à l’autre, les visiteurs ayant l’occasion

de s’informer, de participer à des ate-liers ludiques et interactifs, ou encore d’assister à des spectacles et à des concerts. Au total, 1.400 personnes ont afflué à la manifestation.Dans ce cadre, la Maison de la Fran-cité proposait au public deux activités : les jeux de langage (section « français langue étrangère ») et un concours de traduction d’anglicismes. Comme on pouvait s’y attendre, les jeux sur la langue française ont accroché de nombreux visiteurs : petits et grands, familles, couples et solitaires, franco-phones et apprenants ont défilé tout au long de l’après-midi. Certains ont pris le temps de jouer une partie complè-te, ou même d’essayer successivement plusieurs jeux, parmi lesquels « Tic tac boum », comme à l’accoutumée, a connu un succès tout particulier – et pas seulement chez les enfants…Quant aux six anglicismes proposés (« badge », « folder », « jogging », « out-sider », « remake » et « thriller »), il s’agissait d’inventer pour chacun d’eux le meilleur équivalent français possible, ce qui a donné lieu à de longues minu-tes de réflexion ou même de discussion passionnée. Voici un petit florilège des résultats les plus astucieux : « prospec-tus » et « dépliant » ont été suggérés pour remplacer « folder » ; « trottinage » pour « jogging », « remouture » pour « remake ». Bien d’autres équivalents ont été proposés, moins convaincants

parce que trop longs (plusieurs mots) ou peu originaux.

Indirectement, l’épreuve a confirmé un fait déjà constaté : la signification des anglicismes est souvent confuse pour les francophones. Pour certains un « badge » est un « porte-nom », pour d’autres un « passepartout ». La plu-part des participants ne font pas de différence entre le rythme plus lent du « jogging » et celui plus rapide de la course à pied. Le « thriller » est souvent assimilé à un roman ou à une histoire policière. Beaucoup de participants méconnaissent le sens du mot « chal-lenger ». Une preuve que l’usage des anglicismes est susceptible de nuire à une bonne compréhension, phénomène étudié dans notre brochure Notre fran-çais file à l’anglaise.Mais ceci ne doit pas faire oublier l’ambiance conviviale qui a baigné le Parlement tout au long de la journée. En témoignent notamment certaines traductions insolites ou malicieuses qui ont été proposées : tantôt, le « folder » est devenu « dernière folie », tantôt il fut défini comme « pas écologique et souvent mensonger » ; le « jogging » a été interprété comme « une tortu-re pour les uns, mais un plaisir pour d’autres » ; « l’original était bien, mais les choses répétées plaisent » provient de « remake » ; et « thriller » est devenu un « Michael Jackson » ! Si la langue permet de communiquer, on voit qu’elle permet aussi de jouer et de créer, bref, de faire la fête…

tour de Babel au Parlement

> Animation autour des jeux de langage

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Éditeur responsableDaniel LAROCHE, 18 rue Joseph II à 1000 BruxellesConception graphiqueMarmelade - www.marmelade.beTirage 8.000 exemplairesAvec l’aide de la Commission communautaire française

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LA mAiSON DE LA FRANCiTÉTÉLÉPH. 02/219.49.33 - TÉLÉCOP. 02/219.67.37COURRiEL : [email protected] - iNTERNET : www.maisondelafrancite.beBUREAU DE DÉPÔT : BRUXELLES X P 101012

L’Atelier de perfectionnement devientle « Stage de prise de parole »

C omme cela a déjà été annoncé, et compte tenu de l’expérience acquise,

la formation changera d’appellation dès la session d’automne, pour devenir le « Stage de prise de parole », formule plus appro-priée au contenu réel de la formation.

Lequel contenu toutefois ne changera pas, Mme Jacqueline Paquay restant à la barre avec son énergie coutumière. Si vous êtes intéressé(e), ne tardez pas à vous inscrire car les places sont limitées à 15 – et les candidatures sont bien plus nombreuses.

calendrier les séances ont lieu le mercredi de 18h00 précises à 20h30 : les 6, 13, 20 et 27 octobre, les 10, 17 et 24 novembre, les 1er, 8 et 15 décembre 2010.

lieu maison de la Francité, 19F, avenue des Arts (entrée par le parking), 1000 Bruxelles (métro Arts-Loi).

tarif normal : 100 euros. Étudiants et demandeurs d’emploi : 50 euros. Tarif spécial pour les personnes en difficulté, sur présentation d’une attestation. La moitié du droit d’inscription sera remboursée aux apprenants qui auront participé à 8 séances au moins. Un certificat de fréquentation leur sera délivré.

inscriptions les candidats au stage renvoient sans tarder le formulaire d’inscription à la maison de la Francité. Ils seront informés de la suite donnée à leur demande. Le nombre de places étant limité, une sélection sera opérée à la mi-septembre.

Formulaire d’inscriptionÀ renvoyer à la maison de la Francité ASBL – 18 rue Joseph ii, 1000 Bruxelles ou [email protected]

Nom, Prénom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Sexe : M F Date de naissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Rue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . N° . . . . . . . . . . . . . . . .Boite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Code postal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Localité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Téléphone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Adresse courriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Études secondaires (établissement, diplôme) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Études supérieures (établissement, domaine, diplôme) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Expériences professionnelles (employeur, fonction, période) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Mes attentes à l’égard de cette formation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Fait à . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Date . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Signature . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Animée par Francis DANNEMARK, l’A.S.B.L. Escales des lettres est bien connue depuis de longues

années par tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, s’intéressent à la création littéraire dans notre pays – et au-delà. Aujourd’hui, elle lance sous l’appellation « Le Club d’Escales » un nouveau pro-gramme de stages et d’ateliers d’écritu-re qui s’annonce passionnant. Donnons la parole à son concepteur.

« Se nourrir sainement, prendre soin de son corps sont de toute évidence en tête de liste parmi les objectifs de la plupart d’entre nous. Tous les médias rivalisent afin de proposer la manière idéale d’y parvenir dans les meilleurs délais. Mais n’oublie-t-on pas parfois d’évoquer le rôle pourtant fondamental des nour-ritures de l’esprit dans l’art de mener une vie équilibrée ? Ose-t-on dire que bon nombre de produits culturels sont faussement nourrissants, voire toxiques à forte dose ? Parmi les nourritures de l’esprit, la littérature demeure fonda-mentale. Parce qu’elle nous réapprend le sens des mots et, ce faisant, nous in-cite à ne pas nous tromper sur le sens de la vie. Légère ou grave, elle pose des questions essentielles. Elle nous remet en contact avec nos émotions les plus profondes et nous invite à cultiver les valeurs qui nous permettent, encore et toujours, de vivre ensemble ».Pour concrétiser ce beau projet, le Club d’Escales propose trois séries de stages : Été 2010, Noël 2010, Pâques 2011 (Écriture (ré)créative, Le cinéma en toutes lettres, L’art du texte court, etc.). Quant aux sessions d’« ateliers », elles portent entre autres sur des « Merveilles à (re)découvrir », ou sur « Thé et littérature ». À cela s’ajoute un service de conseil littéraire (évaluation de manuscrits, guidance en écriture) et une filière d’édition (la collection « La petite escale »). Que vous vous intéressiez à l’écriture littéraire sans autre projet précis, que vous ayez sur la table un manuscrit en cours, que vous cherchiez à éditer votre œuvre, le Club d’Escales est là pour répondre à vos questions et à vos attentes.

Le programme détaillé du Club d’Escales se trouve sur le site : www.francisdannemark.beAdresse courriel : [email protected] postale : Escales des lettres, 74, rue Henri Van Zuylen, 1180 BruxellesTéléph. 02/376.77.26

Le Club d’escales

> Francis Dannemark

La session de printemps 2010 de l’« Atelier de perfectionnement en français oral » s’est déroulée à la grande satisfaction des participants, qui ont terminé au nombre de 9 sur un total initial de 15 inscrits. Lors du jury final, qui s’est déroulé le 12 mai, ils ont pu démontrer publiquement les grands progrès qu’ils ont faits sous la houlette de leur formatrice, mais ils sont repartis tout aussi enrichis des liens d’amitié noués avec leurs condisciples au fil des séances…

> Le verre de l’amitié