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C M J N 128, BOULEVARD BASLY - 62300 LENS -TÉL. 03.21.74.89.89- FAX 03.21.74.89.88 (e-mail : [email protected]) - 1,30 - N°883 DU VENDREDI 16 AU JEUDI 22 OCTOBRE 2009 Pour défendre notre région, les emplois et le pouvoir d’achat, pour l’avenir de nos enfants, les communistes du Nord et du Pas-de-Calais appellent à manifester le samedi 17 octobre - 15 h - Lille - Place de la République CENTRE HOSPITALIER DE LENS L'OBSESSION TRAGIQUE DE LA RENTABILITÉ Après avoir voulu transférer l'entretien des locaux au privé, la direction fait marche arrière suite à la mobilisation des syndicats CGT, CFDT, CFTC FO qui restent cependant vigilants. PAGES 4 et 5 A Paris, le 22 octobre, manifestation nationale POUR LE DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL ET L’EMPLOI PAGE 3 page 1:page 1 15/10/09 9:30 Page 1

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Liberté 62 n°883

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128, BOULEVARD BASLY - 62300 LENS -TÉL. 03.21.74.89.89- FAX 03.21.74.89.88 (e-mail : [email protected]) - 1,30 € - N°883 DU VENDREDI 16 AU JEUDI 22 OCTOBRE 2009

Pour défendre notre région, les emplois et le pouvoird’achat, pour l’avenir de nos enfants, les communistesdu Nord et du Pas-de-Calais appellent à manifester le

samedi 17 octobre - 15 h - Lille - Place de la République

CENTRE HOSPITALIER DE LENS

L'OBSESSION TRAGIQUEDE LA RENTABILITÉ

Après avoir voulu transférer l'entretien des locaux au privé, la direction fait marchearrière suite à la mobilisation des syndicats CGT, CFDT, CFTC FO qui restentcependant vigilants.

PAGES 4 et 5

A Paris, le 22 octobre,manifestation nationale

POURLE DÉVELOPPEMENT

INDUSTRIELET L’EMPLOI

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LL EE retour de GeorgesBouquillon dans le «systè-me» Alexandre nʼa rien

dʼune surprise. Déjà, pendant lacampagne électorale du mois dejuin, le MRC 59-62 avait apportéson soutien à lʼAllianceRépublicaine, mais ce qui sur-prend, cʼest la rapidité avec laquel-le Georges Bouquillon vient deretourner sa veste.Car enfin, Jean-Marie Alexandre aété, de 2001 à 2009, le plus fidèlesoutien de Gérard Dalongeville. En2003, M. Alexandre avalisait unputsch mené par le dalongevillienRichard Gonzales pour débarquerGeorges Bouquillon du MRC. Parla suite, jamais le soutien de Jean-Marie Alexandre ne fera défaut auMaire dʼHénin-Beaumont.En avril dernier, Jean-MarieAlexandre aura même été le seulresponsable politique du secteur àappeler publiquement ses élus àvoter pour le retrait de nos titresdʼadjoints à Marie-NoëlleLiénemanet à moi-même, uneconsigne fidèlement appliquéepar Richard Gonzales et DanièleFilipowicz.Jean-Marie Alexandre aura soute-nu Gérard Dalongeville de bout enbout.Cʼest que, au-delà dʼHénin-Beaumont, lʼAffaire Dalongevilleest révélatrice d un système nota-biliaire et clientéliste tenu de mainde maître par des élus qui se com-portent en grands féodaux.Certains ont déjà été condamnés,dʼautres pourraient lʼêtre bientôt sila Brigade Financière parvenait àremonter le fil qui les relie vraisem-blablement à Gérard Dalongeville

et aux entreprises du secteur quiauraient participé à la mise encoupe réglée dʼHénin-Beaumont etdʼun certain nombre dʼautres villes.En juin dernier, dans le bureau deCatherine Génisson, premièresecrétaire fédérale du PS, je lui aidit les yeux dans les yeux quejamais le PCF dʼHénin-Beaumontne transigerait avec ce qui nousapparaît de plus en plus comme unsystème vérolé.Compromis avec GérardDalongeville, Jean-Marie Alexandreétait persona non grata à Hénin-Beaumont et nous avons demandéà Catherine Génisson de faire unchoix : celui de la révolte et de lamise à bas du système féodal etclientéliste Percheron-Alexandre-Dalongeville ou celui de la lâchetéet de la compromission. CatherineGénisson a choisi son camp...Georges Bouquillon, lui aussi, achoisi son camp. Loin de com-battre le «système», GeorgesBouquillon, désormais adjoint aumaire et vice-président de laCAHC, réintègre une fédérationMRC 59-62 vérolée et tenue par leparrain politique de GérardDalongeville. Il succède à RichardGonzales, le plus fidèle des dalon-gevilliens, comme chef de file duMRC 59-62 sur Hénin-Beaumont.Quelle honte pour GeorgesBouquillon !Comment ses amis de lʼAllianceRépublicaine pourraient-ils accep-ter ce retournement de veste ?Au passage, on comprend mieuxdésormais pourquoi GeorgesBouquillon était si hostile, en juindernier à une fusion des listes ausoir du premier tour. Nous nʼétions

décidément pas sur la même lignepolitique !Alors que nous combattions lʼaffai-risme, Georges Bouquillon, lui,préparait déjà son retour au seindu MRC 59-62 !La désignation de M. Bouquilloncomme chef de file du MRC 59-62sur la 14ème circonscription ne

changera rien pour nous. Le PCFdʼHénin-Beaumont dénie toutelégitimité à M. Alexandre et à sesreprésentants locaux que nous nereconnaissons pas comme deshommes de gauche.Le seul représentant officiel duMRC, mandaté par Jean-PierreChevènement, reste Jean-Pierre

Policante avec qui nous travaillonsdepuis plusieurs années.Plus que jamais, notre combatcontre le «système» notabiliaire etclientéliste et pour le redressementde notre ville doit continuer et lePCF dʼHénin-Beaumont continue-ra de le mener avec détermination.

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Liberté 62 n°883 - Le 16 Octobre 2009- 2 -

Événement« Notre peuple n’accepte pas de se voir voler La Poste,

une institution ancrée dans notre histoire »affirme Jean-Claude Danglot, sénateur communiste du Pas-de-Calais, le 8 octobre dernier, au Sénat

““MM ONSIEURONSIEUR leP r é s i d e n t ,Monsieur le

Ministre, Mes chers collègues,Qui déclarait le 15 juin 2004 àlʼAssemblée Nationale ; « Jelʼaffirme parce que cʼest unengagement du gouverne-ment, EDF et Gaz de Francene seront pas privatisées. »Vous lʼaurez deviné, NicolasSarkozy en personne.Vous-même, Monsieur lePremier Ministre, vous avezvanté en 1996 la modernité duchangement de statut deFrance Télécom. On voit où lelibéralisme a mené cette entre-prise, ses salariés, ses usa-gers. Peut-être souhaitez-vousle même avenir pour la Poste ?Notre peuple ne veut plus deces promesses, de ces mani-pulations. Combien coûte lacampagne de presse menson-gère du gouvernement sur laPoste ? Nʼayez crainte, faitesnous confiance, nous lâchonsla Poste au milieu des fauves,mais les fauves ne la mange-ront pas, nous affirme-t-on ànouveau, au lendemain dʼunecrise financière qui a démontrépar A+B lʼimpasse que repré-sentait la financiarisation delʼéconomie.Il faut stopper cet engrenage. Ilfaut rappeler la supérioritédémocratique incontestable de

lʼintérêt général sur lʼintérêtprivé.Notre peuple qui a construitdans la douleur, [comment nepas rappeler les luttessociales, la résistance], degrands services publics fondéssur des entreprises publiques,car abritées des appétits capi-talistes, notre peuple nʼaccepte

pas de se voir voler une institu-tion ancrée dans notre histoi-re : la Poste.La démocratie, M. le PremierMinistre, nʼest pas dʼinsulter 2millions de personnes qui ontrejeté, par un sondage gran-deur nature, par une manifes-tation de voix, votre projet deloi qui - seul un âne ne le com-

prendrait pas – vise à terme laprivatisation de la Poste.A cette mobilisation, si profon-de, des campagnes aux villes,des quartiers populaires à ceuxplus favorisés, car la Poste estun bien commun, NicolasSarkozy, lʼUMP, répondent parle mépris, par le dogmatismelibéral, comme vous avezrépondu au «non» du peuplefrançais à la Constitution libé-rale européenne en 2005.Les discours enflammés duPrésident de la République surla nécessaire refondation ducapitalisme sʼécrasent sur lesfaits : vous continuez commeavant, aucune leçon, si fortesoit-elle, des centaines de mil-liards volatilisés aux drames deFrance Télécom, nʼont devaleur pour vous. M. le PremierMinistre, allez-vous retirer ceprojet de loi dʼun autre temps,celui de lʼargent-roi ?Et si vous doutez du résultat dedimanche dernier, demandez àNicolas Sarkozy dʼorganiser unréférendum comme laConstitution le permet.— Mme Christine Lagarde,ministre de lʼéconomie, delʼindustrie et de lʼemploi . - Ilest vrai que des inquiétudes sesont exprimées.— Mme Nicole Borvo Cohen-Seat (PCF). - Vous avez tropmenti !

— Mme Christine Lagarde,ministre. - Le projet de loi, quivous sera présenté en premiè-re lecture, apporte toute unesérie de garanties.— M. Guy Fischer (PCF). -Nous nʼy croyons pas !— Mme Christine Lagarde,ministre. - Lʼouverture du capi-tal de 2,7 milliards sera exclusi-vement réservée à lʼÉtat et auxentreprises publiques : pas uneuro du capital ne sera un europrivé. La Poste continueradʼassurer ses missions de ser-vice public, auxquelles noussommes très attachés (on endoute fortement à gauche) : leservice du courrier, six jourssur sept...le droit pour chacunde posséder un compte et unlivret A ; sa mission dʼaména-gement du territoire sera éga-lement consacrée dans letexte.Quant au statut du personnel, ilsera garanti par le texte.— Mme Nicole Borvo Cohen-Seat (PCF). - Vous avez tropmenti !— Mme Christine Lagarde,ministre. - Il appartiendraensuite aux représentants dupeuple que vous êtes de déter-miner si ce projet de loi estbien la meilleure façon demoderniser cet établissementauquel nous tenons tous.

HÉNIN-BEAUMONT

«Georges Bouquillon de retour dans le «système» Alexandre»,estime David Noël au nom du PCF

Le procès en appel de Douai pour confirmer la nullité de la vente reste un élément important et inter-viendra probablement début 2010. Cette lutte devient un “cas d’école”.Dans cette optique, une journaliste, Hélène Desplanques, a réalisé un film de 52 minutes qui passe-ra sur FR 3 Nord-Pas-de-Calais le samedi 24 octobre à 15h55 après une avant-première au cinémade la ville d’Hénin-Beaumont le jeudi 15 octobre. (Photo Liberté 62)

“Agissons contre Samsonite”

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LL ʼAUTOMOBILEʼAUTOMOBILE est unsecteur vital essentiel delʼéconomie du Nord/Pas-de-Calais. Cʼest lepremier employeurpuisque lʼensemble de

la filière, des constructeursjusquʼaux sous-traitants, fait appel àquelques 55.000 salariés dont envi-ron 23.000 sur les 7 sites deconstructeurs : Renault, PSA,Toyota. La défense d'un tel est vita-le. Sauvegarder lʼindustrie régionaleest un enjeu décisif à l'heure où ladroite mise tout sur une emprunt fal-lacieux avec un plan de relance desplus douteux."Préserver la vocation industrielle dela région, les savoir-faire et lʼemploide dizaines de milliers de salariés,c'est écarter les dangers qui pèsentsur l'Automobile et les équipemen-tiers.” Cʼest en ces termes qu'estposée la situation industrielle de larégion. Aussi, bon nombre de syndi-

calistes de l'Automobile et des équi-pementiers placent le débat dans uncontexte de répartition des com-mandes et d'une politique qui tournele dos aux véritables besoins de lapopulation. Ces mesures entraînentdéjà une dégradation des conditionsde travail et la mise en place dʼunevéritable épée de Damoclès sur la

tête des salariés, les suppressionsd'emploi. Les périodes de chômagepartiel à répétition ne sont quʼunepartie de lʼiceberg. La situation estcatastrophique, les pertes desalaires, de pouvoir dʼachat, lespostes de travail, sont en diminutionconstante. MCA Maubeuge tourneau ralenti. Sevelnord connaît

dʼénormes difficultés dans le véhicu-le utilitaire et Renault-Douai misetout sur la Scénic III avec une chaî-ne au ralenti. Lʼargent va à lʼargentpas aux salariés. Le chômage par-tiel touche toutes les unités del'Automobile ; le syndicat CGT delʼusine Renault de Cléon, près deRouen, se dit inquiet pour lʼavenir,

après lʼannonce de nouvelles jour-nées de chômage partiel en octobresur ce site qui emploie 4.100 sala-riés et fabrique des moteurs et desboîtes de vitesses.Lʼusine est touchée par le chômagepartiel depuis le début de lʼannée ettourne en moyenne à 60% de sescapacités, sans perspective dʼamé-lioration en 2010.

Sidérurgie/Automobile :la fausse concurrence

La CGT d'ArcelorMittal aborde lasituation dans le premier groupemondial de la sidérurgie en donnantquelques précisions sur l'entreprise.En reprenant Arcelor en 2006,Mittal commençait ses grandesmanœuvres.Aujourdʼhui, lʼentité Arcelor-Mittal,premier groupe mondial de lʼacierregroupe 320 000 salariés.Aujourdʼhui, les prix de lʼacier deMittal entraîne les industries auto-mobiles à une concurrence exacer-bée mais, en définitive, cʼest unefausse concurrence.Le Nord/Pas-de-Calais a une posi-tion stratégique pour ce groupemais les couperets fonctionnent tou-jours : fermeture de lʼaciérie àUgine-Isbergues et la liquidation deTréfileurope à Loison-sous-Lens etdes restructurations dans la sidérur-gie dunkerquoise dont une usinetrès performante dʼemballages,délocalisée en Belgique. En 2008,Mittal dégraisse de nouveau etorganise son jeu de domino avec,notamment, à Isbergues, le projet"Recyco", 90 emplois au lieu etplace des 410 emplois de l'aciérieélectrique. Ce projet, a minima, nepasse pas. Les suppressions dʼem-ploi dans le groupe Arcelor sontmonnaie courante, le couperet pourplus de 410 emplois a fonctionné àl'automne 2006 à Isbergues.Et que dire de la liquidation de lafonderie à la Française deMécanique, de l'unité Bosald'Annezin, des restructurations àFaurecia ?

Pierre Pirierros

A PARIS LE 22 OCTOBRE, MANIFESTATION NATIONALEPOUR LE DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL ET L’EMPLOI

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Événement

Liberté 62 n°883 - Le 16 Octobre 2009

A Paris le 22 octobre, manifestation nationale

POUR LE DÉVELOPPEMENTINDUSTRIEL ET L’EMPLOI

Le jeudi 22 octobre, manifestons ensemble à ParisRendez-vous 12 heures, Place Denfert Rochereau

UU NENE manifestation nationalele 22 octobre à Paris pourdéfendre les emplois dans

lʼindustrie est organisée par laCGT ! L̓occasion de réaffirmer lesrevendications alors que NicolasSarkozy vient dʼannoncer la tenuedʼEtats généraux de l̓ industrie.Le 22 octobre prochain, l̓ industriesera dans la rue. La CGT appelle eneffet à une journée dʼaction nationaleà Paris pour l̓ avenir des emplois et le

maintien dʼune industrie forte et diver-sifiée dans l̓ Hexagone.Si la CGT réclame en effet de longuedate l̓ organisation dʼune conférencepermanente nationale sur l̓ avenir del̓ industrie, elle entend rester attentiveaux modalités dʼorganisation de cesétats généraux. La façon dont le gou-vernement sʼest emparé du dossierMolex incite en effet à la plus grandevigilance. La CGT «ne se satisferapas de la seule organisation dʼétats

généraux (…)», ces derniers doivent«déboucher sur quelque chose denouveau en termes de politiqueindustrielle», a ainsi indiqué BernardThibault. Quelque chose de nouveauet surtout des mesures concrètespour pérenniser leurs emplois, cʼestbien ce que revendiquent les dizainesde milliers de salariés affectés par lacrise alors même que 300 000 postessont menacés à brève échéancedans le secteur.

PP ENDANTENDANT que certainsluttent pour garder la Poste,pour défendre l'emploi dans

le Nord/Pas-de-Calais (manifesta-tion de ce samedi à Lille, multiplesactions syndicales depuis la ren-trée), d'autres rampent devant leroi Sarko XIV.Voici quelques extraits d'un articlede Télérama, le magazine culturelpas spécialement «communisant»paru sous le titre : «la gaucheréversible» : «la collectionSarkozy, Kouchner, Bockel,Besson, Jouyet, Hirsch, Amara,Mitterrand, Lang, Strauss-Kahn,Attali, Rocard, Notat, Descoings,Fitoussi, Ferrand, Évin...,ministres de récupération, intellec-

tuels d'occasion, militants réser-sibles. Huiles socialistes sur toiled'emballage... Tant que les socia-listes ne se mettront pas au travailpour penser un monde qui ne soitpas dominé par les banquiers, ilaura du souci à se faire. À forcede retourner sa veste, Messieursles socialistes «d'ouverture», onfinit toujours et c'est justice, par enprendre une» (fin de citation).Dans le même temps,Martine Aubry dit ne pascomprendre la posture des éluscommunistes de la RégionNord/Pas-de-Calais. Qu'elle lise«la gauche réversible», ça l'aideraà comprendre. Qu'elle se souvien-ne que l'électorat socialiste a voté

contre Maastricht, en désaccordavec la direction du PS, ça l'aide-ra à comprendre. Qu'elle se sou-vienne que l'électorat socialiste avoté contre la constitution euro-péenne giscardienne, ça l'aideraaussi à comprendre.Qu'elle se souvienne que pendantqu'un large collectif national orga-nisait la votation citoyenne pour laPoste, la direction du PS organi-sait la votation sur les primaires,pour les Français sur «du vide»comme l'ont pensé de nombreuxmilitants socialistes (abstention-nistes à 54%).Que Martine Aubry se souviennede tous ces faits, et elle compren-dra très bien la position des élus

communistes du Conseil régional.Le peuple du Nord/Pas-de-Calaisréclame des élus en lutte sur tousles fronts contre Sarkozy :- contre son traité européen ultra-libéral, responsable de la cassede nos services publics (Poste,Éducation nationale, santé, EDF,GDF, SNCF, etc...- contre ses cadeaux aux banqueset aux PDG de luxe,- contre le FMI et la banque mon-diale qui condamnent plus d'unmilliard d'êtres d'humains à lafaim,- contre les responsables des291.000 chômeurs du Nord/Pas-de-Calais où les jeunes de 18-25ans sont les plus touchés (le

Nord/Pas-de-Calais est la régionla plus touchée par le chômage).Le peuple du Nord/Pas-de-Calaisréclame des élus en lutte :- pour interdire les licenciementsdans les entreprises bénéficiaires,- pour un pôle public bancaire,- pour de nouveaux droits auxsalariés,- pour la suppression du bouclierfiscal...C'est dans cet esprit que nousserons nombreux à manifester cesamedi à Lille... ceux qui luttentplutôt que ceux qui rampent...pour rendre la gauche irréversible.

Daniel Dewalle

Ceux qui rampent... et ceux qui luttentou la «gauche réversible»Édito

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Liberté 62 n°883 - Le 16 Octobre 2009- 4 -

SocialLE GOUVERNEMENT ORGANISE LE RAPPROCHEMENT AVEC LE PRIVÉ

L’HÔPITAL PUBLIC EN DANGERQui privilégie quoi ? Jamais la situation nʼa été aussi grave, non seulement, dans les hôpitaux duNord/Pas-de-Calais mais aussi dans tout le pays. Tous les hôpitaux sont en déficit et cela pèselourdement sur leur état de marche et surtout sur les patients. La tarification à lʼactivité (T2A) prime surtout. Ce fut le déclenchement des bouleversements dans les budgets et leur préparation. Gérer lʼHôpitalpublic comme une entreprise, organiser le transfert dʼactivités vers le privé, retirer des compétences à laSécurité Sociale pour peser sur les dépenses publiques de santé, mettre en place un pilotageautoritaire sans aucune démocratie sanitaire, soulèvent la réprobation la plus vive et même au-delà despersonnels de santé.

DDESES problèmes réelssont posés auxpatients, aux assuréssociaux avec lesdépassements dʼho-noraires et les déserts

médicaux, le manque de moyenshumain et matériel dans les hôpi-taux. Les conditions dʼun débatdémocratique sur les enjeux desanté, lʼorganisation du systèmede santé, la part de financement àleur consacrer sont objectivementréunies mais le gouvernement neveut pas en entendre parler.

Asphyxié de toutes partsDéfendre et sauvegarder lʼhôpitalpublic alors quʼil est asphyxié detoutes parts et, bien sûr, par la poli-tique gouvernementale qui met enpéril ce bien précieux pour la santédes populations, telle est la reven-dication fondamentale des person-nels de santé.Dresser des perspectives pourlʼavenir, dans lʼintérêt des patientset de la défense du service public,cette affirmation fondamentalerésume bien lʼétat dʼesprit des per-sonnels de Santé dans la région.Lʼemploi, la formation, les salaires,la reconnaissance des qualifica-tions, les conditions de travail, leservice public restent les préoccu-pations convergentes des profes-sionnels de santé, toutes catégo-ries confondues. Les contraintesbudgétaires imposées ne peuventque conduire au démantèlementde lʼoffre médico-sociale, sociale etsanitaire.“Notre région demeure à la traîne ;notre région va mal, il est plusquʼurgent dʼy remédier.” Le tonrevendicatif est donné, fort de sessyndicats locaux, la CGT va toutfaire pour apporter quotidienne-ment sa voix dans tous les ser-vices et les instances où elle estreprésentée. Dénoncer les dérivesdu privé, cʼest faire grandir lʼidéedʼun grand service de la santédans le Pas-de-Calais, dans lʼac-tion avec les personnels et les usa-

gers. Ces derniers, depuis quelquetemps, sont constamment asso-ciés aux démarches syndicales etcela reste encore plus vrai.Chaque établissement connaît unmanque budgétaire évident pour2008, cela est la résultante de lʼÉ-tat prévisionnel des dépenses etdes recettes qui fait apparaîtredes dysfonctionnements pour lamarche normale puisque les éta-blissements sont obligés de solderleur passif et organisés des reportsde charges sur fonds propres.Les syndicalistes de la CGT ontconfirmé que seule la mobilisationconstante est payante, de Calais àArras et de Béthune à Boulogne-sur-Mer.La présence des syndicalistesCGT à lʼintérieur des conseils depôles est plus que nécessaire carce sera le seul lien entre lʼorgani-sation syndicale et le choix du pôledʼactivité. Le contrat conclu entre

le "pôle" et la direction comprendune véritable délégation de gestionau responsable de pôle en tantqu'ordonnateur secondaire. Ceciveut dire qu'il disposera de lacapacité d'engager certainesdépenses et recettes. Il pourra parexemple décider des achats pourson "pôle" de matériels médicaux,d'informatiques, voire de médica-ments.

Personnels, patients,même combat

La CGT Santé du Pas-de-Calais,ne manque pas dʼambitions pour lasanté publique, les personnels, lespatients. Sa présence sur le ter-rain, sa prise en compte des nom-breux dossiers, la bataille pour les35 heures, sont des donnéesappréciées par les salariés desétablissements. Lʼhôpital public esten danger, en dénonçant toute

cette situation; les syndicalistessoulignent un état catastrophiquepour tous les hôpitaux, sansexception, du Nord-Pas-de-Calaiset au-delà de toute la France. Etpourtant, des velléités des tutellesvoudraient opposer des établisse-ments entre eux et mettre desniveaux de concurrence entre lesstructures, ce qui est une totaleaberration alors que le secteurprivé sʼorganise de plus belle etsʼinsère là où le public lui laisse,par la politique établie au niveaugouvernemental, toute latitudepour cela. Les débats tout au longde ce congrès ont montré la vitali-

té de lʼorganisation syndicale dansles aspects fondamentaux commedans la conception du rôle du syn-diqué, du militant et de lʼélu. LaCGT ne laissera pas le servicepublic de santé être aspiré dansune phase de régression.“Lʼhôpital public est en danger !Tous ensemble, insistent les syndi-calistes cégétistes, nous devonsnous mobiliser pour sauver lʼhôpi-tal public en refusant les plansdʼéconomies injustes. Exigeonsdes moyens pour améliorer lasituation sanitaire des habitants duNord/Pas-de-Calais.”

Pierre Pirierros

LL EE projet de loi de financementde la Sécurité sociale et le pro-jet de loi «hôpital, patients,

santé, territoires» ont été rejetés parles conseils des caisses nationalesde la Sécurité sociale.Le PLFSS 2009 se limite à deman-der de nouveaux sacrifices auxassurés sociaux sans apporter lamoindre réponse au besoin de res-sources supplémentaires pour laSécurité sociale.Le choix du gouvernement dʼallon-ger la durée des cotisations pourpouvoir bénéficier dʼune retraite àtaux plein est confirmé ainsi que lerefus de répondre aux revendica-tions concernant le pouvoir dʼachatdes retraités. Lʼobjectif national desdépenses de santé est sous estiméet une ponction de 1 milliard estimposée aux adhérents des orga-nismes complémentaires.La branche famille devra supporterla prise en charge de transferts qui

lui sont imposés. Le projet de loi«hôpital, patients, santé, territoires»instaure dans le domaine de la santémoins de service public, moins dedémocratie notamment dans la ges-tion des hôpitaux publics. Il organisedes transferts de lʼhôpital public versle privé et confirme le choix de fer-mer des structures hospitalières deproximité. Il réduit le périmètre deresponsabilité de la Sécurité socialeet organise la disparition desCaisses régionales dʼassurancemaladie, des directions départemen-tales de lʼaction sanitaire et sociale etdes directions régionales de lʼactionsanitaire et sociale. La mise en place"dʼAgences régionales de Santé",leur conception les plaçant directe-ment sous lʼautorité de lʼEtat confir-me la volonté du gouvernement dese doter de moyens pour mettre enœuvre une politique en matière desanté et de sécurité sociale de plusen plus impopulaire.

CC ʼESTʼEST la logique de la ratio-nalisation des soins quirevient au devant de la

scène avec la mise en place,d'une façon scandaleuse et perni-cieuse, de l'augmentation du for-fait hospitalier, de 16 euros à18 euros par jour. Réduire le défi-cit de la Sécurité sociale ? Quellehypocrisie. Après la polémiquesur les franchises médicales,c'était le leitmotiv du budget 2009de la Sécu. Mais pour 2010, l'exé-cutif a confirmé qu'il étudiait desmesures qui augmenteraient lasomme restant à la charge despatients.Créé en 1983, le forfait représen-te la participation des patients auxfrais "hôteliers" de l'hôpital.La vision au niveau des tutelles

consiste en des plans dʼéconomiequi se répercutent sur tous lesservices. Les budgets pour 2010sont loin de répondre à la réalitédu terrain. Des pans entiers dʼac-tivités sont menacés de dispari-tion alors que le danger est demettre les établissements encompétition. Les supports de pré-sentation des économies réali-sées par les établissements fontpartie du même plan scandaleux.Le plan dʼéconomies delʼAssurance Maladie à lʼensembledes établissements de santé doitêtre retiré immédiatement. Faceau déficit de l'assurance maladie,les principales pistes du gouver-nement portent principalement etune fois de plus sur les maladeset aggravent encore les difficultés

d'accès aux soins sans apporterune réponse adaptée à la dérivede l'assurance maladie.Le principe même de ce forfaitreprésente depuis des années unscandale, puisqu'il consiste à fairepayer aux malades hospitalisésun supplément, en plus des coti-sations qui sont prélevées detoute façon sur leur feuille depaye. Cette nouvelle augmenta-tion rendrait l'hôpital encore plusinabordable pour de nombreusesfamilles. Les comptes de l'assu-rance maladie sont mis à mal parla crise et non par les malades.C'est une évidence mais le gou-vernement veut toujours mettreen place des compensations pourson budget.

P.P.

NOUVELLE AUGMENTATION DU FORFAIT HOSPITALIER

LE PROJET DE LOI DE FINANCEMENTDE LA SÉCURITÉ SOCIALE REJETÉPAR LES CAISSES NATIONALES

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SocialCENTRE HOSPITALIER DE LENS

L'OBSESSION TRAGIQUEDE LA RENTABILITÉ

Après avoir voulu transférer l'entretien des locaux au privé, la direction fait marche arrièresuite à la mobilisation des syndicats CGT, CFDT, CFTC FO qui restent cependant vigilants.

VV ENDREDIENDREDI, de lasemaine dernière,les syndicats duCentre Hospitalierde Lens (CHL)tenaient une confé-

rence de presse pour exprimerleur opposition à la décision avan-cée par la direction visant à faireappel au privé pour assurer le tra-vail d'entretien des locaux.L'équipe spécialisée dans le bio-nettoyage comprend quelques

90 personnes réparties dans lesdifférents services de l'hôpital intramuros, ou dans les établissementsextérieurs lensois, tels que leCentre de santé mentale Pussinou le Centre de gériatrie Montgré.La décision de la direction neconcernait, dans un premiertemps, que l'équipe d'entretien duCentre Pussin composée de onzeagents et d'un chef d'équipe. Cepetit monde aurait laissé la place àune société privée pour être inté-gré dans d'autres secteurs de l'hô-pital.Au passage, le nombre d'agentsserait passé de douze à quatre,voir trois, un effectif suffisant poursatisfaire le souci de rentabilité dela direction.

La même opération visait parallè-lement le Centre Montgré avecl'objectif de faire subir le mêmesort à la totalité du service entre-tien de l'hôpital. Une logique que ladirection explique par le coût qui,selon elle, irait du simple audouble. Un argument qui neconvainc pas les syndicats quis'inquiètent, non seulement, dudevenir des agents hospitaliersconcernés, mais également de laqualité des prochaines presta-

tions, qui ne seront plus assuréespar des agents hospitaliers diplô-més qui ont bénéficié de forma-tions spécifiques pour ce travail.A l'heure où la lutte contre lesmaladies nosocomiales apparaîtcomme une priorité, on ne peutcomprendre que l'hygiène deslocaux serait considérée commesecondaire.En effet, quoi de plus absurde quede se rendre à l'hôpital pour sesoigner et ressortir atteint d'unautre mal que celui pour lequel onest entré ?Pourtant le problème des maladiesnosocomiales est en effet récur-rent et suscite de plus en plus deprocès."On se demande où se situe l'éco-nomie quand, faute d'un servicede qualité, l'hôpital doit payer defortes indemnités aux patients quisaisissent les tribunaux", interrogeune responsable syndicale.On ne saurait mieux dire quand onfinit, par expérience, de constaterque les économies à court termeréalisées sur les budgets annuels

s'avèrent économiquement dis-pendieuses et humainementdésastreuses, quand il s'agit decorriger a posteriori les effets deschoix de restriction.

La direction reculeForts de ces arguments, les syndi-cats avaient appelé à un rassem-blement, lundi soir, devant leslocaux administratifs du CAL àl'heure du Conseil d'administra-

tion. Un appel largement entendupar quelque deux cents salariésqui ont fait connaître leur mécon-tentement à coups de sifflet et deslogans après avoir déposé leursblouses dans un bac destiné à ceteffet.Les visiteurs entrant et sortantétaient invités à soutenir cette ini-tiative à coups de klaxon afin defaire montrer leur solidarité avec lepersonnel face aux prétentions dela direction.Celle-ci a du recevoir une déléga-tion composée de syndicalistes etd'agents du service entretien. Unediscussion, qui dura tellementlongtemps que la réunion duConseil d'administration fut annu-lée, le quorum n'étant pas atteint,de nombreux membres ayant déjàquitté la salle au moment de l'ap-pel.Peu importait, car face aux syndi-calistes la direction avait fait savoirqu'elle renonçait, pour l'instant, àfaire appel au privé tout en rappe-lant que "l'objectif de l'hôpital estde ne pas évoluer vers la réalisa-tion d'une prestation extérieuredès lors que nous serons enmesure en interne de réaliser uneprestation de qualité pour unmoindre coût".Ce recul de la direction ne pouvaitque réjouir les syndicalistes et lepersonnel hospitalier, mais la vigi-lance reste d'actualité.Les syndicats ont interpellé lesélus, qui siègent au Conseil d'ad-ministration de l'hôpital, en leur fai-sant comprendre qu'après avoirvoté contre la privatisation de LaPoste, il serait scandaleux et illo-gique de s'engager dans l'appro-bation de la privatisation d'un nou-veau service de l'hôpital, après lescuisines et la pharmacie de pro-duits stériles.Il semble que le message soitpassé, mais il est à craindre que ladirection se montre assez persua-sive pour faire admettre une

réduction de postes dans le servi-ce entretien. Une tentative que lessyndicats veulent contrer en met-tant en avant le fait que chaquesecteur d'activité s'est vu attribuerles postes au regard de la surfaceà nettoyer."Les effectifs actuels sont donc enadéquation avec le travail à effec-tuer", insistent les militants syndi-caux.Le personnel du Centre Hospitalierde Lens, comme celui des autresétablissements hospitaliers dupays, se trouvent dans la situationdécrite, il y a quelque temps, par leConseil économique et social. Cedernier faisait état d'une crise definancement et d'efficacité dure-ment ressentie par les personnelshospitaliers qui "dans leur grandemajorité, manifestent leur inquiétu-de aujourd'hui concernant unrisque important de modificationdu système des valeurs auquel estadossée la pratique de soins, jus-qu'à présent, les préoccupationsd'ordre économique, omnipré-sentes à l'hôpital, depuis quelquesannées, ne venaient qu'en secondrang, après les valeurs de soins etde dévouement désintéressé".Mais de réforme en réforme, lespersonnels craignent que le "rai-sonnement économique ne soitdésormais prééminent dans ladécision de soins. Ce n'est aujour-d'hui qu'une inquiétude, celle devoir apparaître la rentabilité dumalade, signifiant pour les profes-sionnels la perte du sens de ce quiétait jusque-là une dimensionconstitutive du soin lui-même. Ilfaut donc rapidement la traiter, sil'on ne veut pas que cette crisedes valeurs ait des conséquencesirrémédiables" .Le combat des syndicats et dupersonnel du CHL va dans cesens.

Jean-Michel Humez

"On se demande où se situe l'économie quand, fauted'un service de qualité, l'hôpital doit payer de fortesindemnités aux patients qui saisissent les tribunaux",interroge une responsable syndicale.

AVIS DE LIQUIDATIONSARL AU BEBOP en liquidation

au capital de 300 euros.Siège de la liquidation : 83 rue des Fusillés

RCS Arras B 492 996 707LʼA.G.O. du 30/06/2009 a approuvé les comptes deliquidation, donné quitus et déchargé de son mandat laliquidatrice a prononcé la clôture des opérations deliquidation avec effet immédiat. Dépôt des comptes deliquidation RCS Arras.

Annonce légale

Liberté 62 n°883 - Le 16 Octobre 2009

Vendredi dernier, les syndicats exprimaient leurs inquiétudes et appelaient à un rassemblement pour le lundi suivant.

Quelque deux cent salariés ont répondu, lundi soir, à l’appel des syndicats et ont exprimé leur mécontentement devant les locaux administratifs. Ph. J.-L. Degremont

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AA U-DELÀU-DELÀ des che-minots, tous lessalariés sont mon-trés du doigt par leprésident de laRépublique comme

étant ceux qui freinent la croissan-ce et ne comprennent pas son“message” des réformes. Mais pasun mot sur le pouvoir dʼachat. Et laCGT-Cheminots de dénoncertoutes ces caricatures de “person-nels privilégiés” que sont tous lestravailleurs de la SNCF.La démographie est un leurre, car

il faudra attendre 2018, pour avoirun rééquilibrage entre actifs etretraités, aujourdʼhui, on compte300 000 retraités pour un peu plusde 160 000 actifs. Le régime spé-cial a été créé en 1909 pour tenircompte des contraintes de notremétier : spécificité des tâches,obligations de sécurité, continuitédu service public. Nous nesommes plus au temps de lavapeur, mais ces contraintes exis-tent toujours. 120 000 cheminotsont des horaires atypiques oudécalés.

Ce que le gouvernement prévoit,cʼest la remise en cause des droitssociaux des cheminots actifs etretraités provoquant une baissegénérale du niveau des pensions.Les attaques contre les régimesspéciaux de retraite précèdent denouvelles attaques contre le régi-me général avec une 3ème réformedes retraites prévue en 2008.

Il faudra travailler plus longtemps,cotiser plus cher, gagner moins enretraite ! Voilà cette situation.La privatisation du fret où lesfirmes privées ont fait leur entrée,la non-modernisation de près d'untiers du réseau français, lʼexterna-lisation de services entiers sontautant de dossiers brûlants.

P.P.

LA CRISE, C'EST EUX !

""LL E PÔLE D'EMPLOI"E PÔLE D'EMPLOI"correspond à une tenta-tive de diversion. Faire

du chiffre, être agressif, mettre ledemandeur dʼemploi sous pres-sion, ne sont pas une conceptiondʼune mission du service public.Quant à la fusion avec les Assedic,cʼest un processus de privatisationqui date de 2005. LʼANPE avec lesfinancements de lʼÉtat ne joueraplus son rôle. Les Assedic sontaux mains du Medef, via des syn-dicats complaisants.Dans le Nord/Pas-de-Calaiscomme ailleurs.Avec lʼadoption de la loi faisantdisparaître lʼANPE, une nouvellephase de la bataille pour un servi-ce public répondant véritablementaux attentes de ses usagers sʼestouverte.Le désengagement de lʼÉtatdevient opérationnel et cʼest lʼar-gent qui va être le gendarme dudemandeur dʼemploi. Et puisquelles ouvertures ont les Assedicsur le plan local ? Lʼaide à la for-mation, la prise en charge, le mon-tant, la durée de lʼindemnisation,lʼaide à la mobilité, sont de réellesproblématiques. Les Assedic nesont pas dans cette orientation ! Leservice public et service au publicne sont pas et ne signifient pas lamême chose. La proximité dʼun

service comme celui de lʼANPE estlouable tout comme lʼengagementpersonnel des conseillers. Avec lafusion, les demandeurs d'emploiauront plus de déplacements àeffectuer, ce qui ne va pas dans lesens d'un meilleur accès au servi-ce public de l'emploi.

Radiations massivesAujourdʼhui, nous assistons à desradiations administratives mas-sives mais à chaque avertissementdonné il est possible de revoir lapersonne si elle est de bonne foi,ce qui est, bien souvent, le cas.Personne nʼest demandeur dʼem-ploi par plaisir. Les “faux chô-meurs” sont utilisés comme des

proies à la vindicte populaire, maiscʼest un fantasme qui rend serviceau gouvernement.Les Assedic ont montré leurs fai-blesses lorsquʼelles se sont misesà faire du placement (avec unestructure baptisée INGEUS) ;résultat : une incapacité totale àproposer les mêmes prestationsque celles de lʼANPE. Puis en2006-2007, cʼest la “SODIE”, unautre opérateur qui est choisi, maistoujours avec moins dʼoutils quelʼANPE. Alors, la privatisation sʼins-talle au détriment, bien évidem-ment, des demandeurs dʼemploi.Les Assedic “fonctionnent” par télé-phone et le rendez-vous personna-lisé et humain disparaît automati-

quement. Et puis, il faut du tempspour se retourner, or une forme deharcèlement va sʼinstaller et passerpar la moulinette de lʼordinateur.Aujourdʼhui, les Assedic sont à lʼini-tiative des catégories qui vontsʼétablir en plusieurs parcours.En tout cas, son lancement officiel(janvier 2009) arrive en périodepeu propice car la crise écono-mique qui fait rage depuis sep-tembre 2008, entraîne une aug-mentation fulgurante du nombre dechômeurs. 68 000 dossiers sont enattente de traitement...Tous les baromètres des chiffresdu chômage sont au rouge : onsʼattend déjà à 400 000 chômeursde plus pour lʼannée 2009. Alorsquʼen 2008, malgré la baisse artifi-cielle des chiffres du chômageavec les radiations abusives delʼA.N.P.E., la crise économique aentraîné une augmentation de1,5 % du nombre de chômeurs,cela représentait 200 000 inscrip-tions de plus. Les conséquencespour Pôle Emploi deviennent ingé-rables. Les conseillers ou agentsse retrouvent avec 180 à 200 dos-siers de demandeurs dʼemploi àgérer alors que lʼobjectif affiché parle gouvernement était de 60 candi-dats suivis par agent.

Pierre Pirierros

APPEL À 24 HEURES DE GRÈVELE MARDI 20 OCTOBRE

CMJN

Liberté 62 n°883 - Le 16 Octobre 2009- 6 -

Social

RÉSULTAT DE MARCHÉ

DÉPARTEMENT DE PUBLICATION : 59ANNONCE NO 09-196435

I. II. IV. V. VI. RÉSULTAT DE MARCHÉSECTION I : POUVOIR ADJUDICATEURI.1) NOM, ADRESSES ET POINT(S) DECONTACT : CONSEIL REGIONAL NORD-PAS-DE-CALAIS, hôtel de Région 151, Bd Hoover, àl’attention de M. le président, F-59555 Lille Cedex.I.2) TYPE DE POUVOIR ADJUDICATEUR ETACTIVITÉ(S) PRINCIPALE(S) :Collectivité territoriale.Services généraux des administrations publiques.Le pouvoir adjudicateur agit pour le compted’autres pouvoirs adjudicateurs : non.SECTION II : OBJET DU MARCHÉII.1) DESCRIPTIONII.1.1) Intitulé attribué au marché par le pouvoiradjudicateur : mission de maîtrise d’oeuvre pourla réalisation de travaux patrimoniaux au LycéeCoubertin à Calais.II.1.2) Type de marché et lieu d’exécution, delivraison ou de prestation :Services.Catégorie de service : no12.Lieu principal de prestation : 320, boulevard du 8Mai, 62225 Calais Cedex.Code NUTS FR302.II.1.3) L’avis implique :II.1.4) Description succincte du marché ou del’acquisition/des acquisitions : mission de maîtri-se d’oeuvre pour la réalisation de travaux patrimo-niaux au Lycée Coubertin à Calais.II.1.5) Classification CPV (vocabulaire communpour les marchés publics) :71000000.II.1.6) Marché couvert par l’accord sur les mar-chés publics (AMP) : Oui.II.2) ALEUR TOTALE FINALE DU OU DESMARCHÉ(S)II.2.1) Valeur totale finale du ou des marché(s) :Valeur : 189 600,00 euros.Hors TVA.SECTION IV : PROCÉDUREIV.1) TYPE DE PROCÉDUREIV.1.1) Type de procédure :Négociée avec publication préalable d’un avis demarché.IV.2) CRITÈRES D’ATTRIBUTIONIV.2.1) Critères d’attribution :Offre économiquement la plus avantageuse appré-ciée en fonction1. qualité de la note méthodologique.Pondération : 60.2. prix des prestations. Pondération : 40.IV.2.2)Une enchère électronique a été utilisée :Non.IV.3) RENSEIGNEMENTS D’ORDRE ADMINIS-TRATIFIV.3.1) Numéro de référence attribué au dossierpar le pouvoir adjudicateur : 2008.145.IV.3.2) Publication(s) antérieure(s) concernant lemême marché :Avis de marchéNuméro de l’avis au JO : 2008/S159-215125 du19/08/2008.SECTION V : ATTRIBUTION DU MARCHÉMARCHÉ no : 090190INTITULÉ : Mission de maîtrise d’oeuvre pour laréalisation de travaux patrimoniaux au LycéeCoubertin à CalaisV.1) DATE D’ATTRIBUTION DU MARCHÉ :30 juillet 2009V.2)NOMBRE D’OFFRES REÇUES : 3V.3) NOM ET ADRESSE DE L’OPÉRATEURÉCONOMIQUE AUQUEL LE MARCHÉ A ÉTÉATTRIBUÉAtelier d’architecture F. DELANNOY Mandataire dugroupement DELANNOY/BATI TECHNICONCEPT/ATELIER KVDS, 102, Rue des pipôts,F-62200 Boulogne sur mer.V.4) INFORMATIONS SUR LE MONTANT DUMARCHÉValeur totale finale du marché :Valeur : 189 600,00 euros. Hors TVA.V.5) LE MARCHÉ EST SUSCEPTIBLE D’ÊTRESOUS-TRAITÉ :Oui. Indiquer en valeur ou en pourcentage la partdu marché susceptible d’être sous-traitée :Inconnue.SECTION VI : RENSEIGNEMENTS COMPLÉ-MENTAIRESVI.1) LE MARCHÉ S’INSCRIT DANS UN PRO-JET/PROGRAMME FINANCÉ PAR DES FONDSCOMMUNAUTAIRES : Non.VI.2) AUTRES INFORMATIONS : l’avis impliqueun marché public.Le présent avis vaut publicité de la conclusion duou des contrat(s). Conformément aux dispositionsde la loi no78.753 du 17 juillet 1978 modifiée, le oules contrat(s) pourront être communiqués sursimple demande adressée à la Direction desAchats et de la Commande Publique ou consultéssur place sur rendez-vous.Date d’envoi du présent avis au JOUE et auBOAMP : 13 octobre 2009.Références de l’avis initial paru au BOAMPParution no : 160 B, annonce no 141 du20 août 2008.VI.3) PROCÉDURES DE RECOURSVI.3.1) Instance chargée des procédures derecours :Tribunal administratif de lille, 143, Rue JacquemarsGiélée, F-59000 Lille. E-mail : [email protected]. Tél. 03 20 63 13 00. URL :http://www.conseil-etat.fr/ta/lille/index.shtml. Fax 0320 63 13 47.VI.3.2) Introduction des recours :Précisions concernant le(s) délai(s) d’introductiondes recours : les candidats évincés peuvent intro-duire un recours pour excès de pouvoir contre ladécision de rejet de leur candidature ou de leuroffre, ou contre les actes détachables du marchédans un délai de 2 mois suivant notification oupublication de la décision attaquée conformémentaux dispositions de l’article R421-1 du code de jus-tice administrative. Les candidats évincés peuventintroduire dans un délai de 2 mois à compter del’avis de publicité de la conclusion du marché, unrecours de plein contentieux contestant la validitédu marché ou de certaines de ces clauses qui ensont divisibles. Le code de justice administrativeest consultable sur le site www.legifrance.gouv.fr.Pour plus d’informations, s’adresser au greffe dutribunal administratif de Lille.VI.3.3) Service auprès duquel des renseigne-ments peuvent être obtenus concernant l’intro-duction des recours :VI.4) DATE D’ENVOI DU PRÉSENT AVIS :13 octobre 2009.

Annoncelégale

LES CHEMINOTS CGT NORD/PAS-DE-CALAIS :“NOUS SERONS EN GRÈVE LE 20 OCTOBRE

POUR LA DÉFENSE DE L’ENTREPRISE”La mobilisation à tous les niveaux de la profession est réelle, elle concerne tousles cheminots, toutes catégories confondues. La lutte sʼengage, donc, à l̓ appelde la CGT, de la CFDT, de Sud Rail. Cʼest un 20 octobre très fort, cʼest une dateincontournable à l̓ encontre de la casse des acquis sociaux et du nivellement parle bas prônés, en haut lieu, par Sarkozy et la droite. 62 % des “pensionnés” dela SNCF touchent moins de 1.500 euros brut par mois. Or, on nous demande detravailler plus longtemps et de toucher moins. Les restructurations en cours à laSNCF tournent le dos au service public. L̓avenir de l̓ entreprise est menacé.

La crise cʼest eux, la solution c'estnous ! Ce slogan, rythme les diffé-rentes mobilisations interprofes-sionnelles et citoyennes qui ontété engagées depuis le début del'année auxquelles il convient deredonner du souffle, du rythme, dela consistance afin dʼarracher, dupatronat et du Gouvernement, desdécisions permettant d'améliorersubstantiellement la situation dessalariés, des retraités et des pri-vés d'emplois.De récents sondages internesrévèlent que 57% des cheminots,tous collèges confondus, perçoi-vent les changements de façonnégative, 62% d'entre eux esti-ment que le projet «Simplifier laSNCF» va entraîner un démantè-lement progressif de lʼentrepriseet au global 61% des personnelsconsidèrent que les grandesorientations de la SNCF vont dansla mauvaise direction.Les cheminots et la CGT parta-

gent donc la même analyse.Ces stratégies n'ont de cesse deremettre en cause l'unicité, lecaractère intégré de la SNCF, lestatut des cheminots et les condi-tions sociales qui s'y attachent.

Pas de fatalitéIl n'y a pas de fatalité à la cassede l'entreprise publique SNCF etau statut des cheminots.L'action collective doit nous per-mettre d'obtenir l'arrêt des sup-pressions d'emplois, l'améliorationdes conditions de travail, l'aban-don des réorganisations rejetéespar les cheminots dans l'en-semble des fonctions. Pourgagner des mesures améliorant leservice public et les conditions devie et de travail, les syndicatsCGT, SUD Rail et CFDT appellentl'ensemble des cheminots à s'ins-crire massivement dans l'actionnationale de grève du mardi20 octobre.

Mobilisation des cheminots pour la garantie du service public. Photo Liberté 62

PÔLE EMPLOI : "ÇA CRAQUE DE TOUTES PARTS"

Les services de Pôle emploiconnaitront un mouvement degrève le mardi 20 octobre, à lʼappelde la CGT et de six autressyndicats devant une situation deplus en plus difficile et intolérable,des services dégradés pourles usagers. Lʼintersyndicale cri-tique les méthodes de manage-ment de Pôle Emploi, le trop grandnombre de demandeurs dʼemploisuivis par un même conseiller et laqualité «insatisfaisante» de la for-

mation de ces derniers, le nombrede plus en plus important de per-sonnels en CDD, le déploiement«à un rythme effréné et au méprisdes instances représentatives dupersonnel» des sites mixtes,regroupant les anciennes tâchesde lʼANPE avec celles desAssedic, le recours à la sous-trai-tance et lʼexternalisation, livrantaux organismes privés la missionde placement et dʼaccompagne-ment des chômeurs.

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II LSLS sont devenus soudain silencieuxtous les «experts» que Fillon etquelques autres envoient régulièrementau front pour expliquer que notre systè-me de retraite par répartition est dépas-sé et que le recours aux marchés finan-

ciers est incontournable. Même le «fonds deréserve» pour les retraites - contre lequelles communistes s'étaient battus - créé enson temps par Jospin s'est trouvé piégé parla chute de la Bourse en se dépréciant de40%.Des millions de retraités américains, anglaiset autres qui croyaient s'être garantis uneretraite heureuse en plaçant leur argent seretrouvent ruinés et sans ressource.Voilà donc la preuve par la crise et au prixde très grandes souffrances de par lemonde que le système dit de «répartition»qui solidarise les salariés en activités et lesretraités est sans conteste le plus juste, leplus sûr et le seul économiquement fiable.La solidarité qui fonde les intérêts communsdes salariés et des retraités doit aussi s'ex-primer dans la lutte pour au moins deux rai-sons tout à fait décisives.

D'abord l'emploiLa multiplication des plans sociaux, licen-ciements, périodes de chômage dit «tech-nique», suppressions de postes dans lepublic, etc... frappent durement les salariéset font exploser le nombre de chômeurs aupoint que l'INSEE en prévoit 282.000 deplus en 2009. C'est donc avec raison queles organisations syndicales mettent au pre-

mier rang de leur mobilisation la défense del'emploi. Les communistes portent avecelles le refus de laisser sacrifier les salariéssur l'autel des dividendes d'actionnairesbeaucoup plus voraces que les seuls «tra-ders».Dans le même mouvement, les retraités onttout à craindre de cette casse de l'emploicar ce sont les cotisations - patronales etsalariales - prélevées sur les salaires quipaient leurs retraites et qui vont se trouveren chute libre : 1% de masse salariale équi-vaut à 2,5 milliards de recettes pour lescaisses de retraites.

Ensuite le pouvoir d'achatDepuis des années, le pouvoir d'achat desretraités recule. La revalorisation des pen-sions sur les prix au lieu des salaires a pro-voqué un premier décalage chiffré à 15% en15 ans. Désormais, les retraites restentaussi en deçà de l'inflation depuis plusieursannées. Le nombre de retraités pauvresaugmente dans notre pays d'autant qu'ilssubissent plus que d'autres la diminution duremboursement des médicaments et dessoins.Quant au fameux slogan «travailler pluspour gagner plus», il n'est plus là aujour-d'hui que pour témoigner du refus farouchedu pouvoir sarkozyste d'augmenter lessalaires. Le résultat est net : pouvoir d'achaten baisse et chômage en hausse.Oui, il faut relancer la croissance... Mais pascelle des marchés financiers et des profitspatronaux dont la cible exclusive est préci-

sément la baisse du «coût du travail», sinonla crise s'approfondira encore.Il faut relancer la consommation par l'aug-mentation des salaires, des pensions et desminima sociaux de manière à créer desemplois. C'est un faux débat d'opposer larelance «par l'investissement» à la relance«par la consommation», il faut les deux. Etqu'on ne vienne pas nous dire qu'il n'y a pasd'argent après ce qui vient d'être offert auxbanques et au patronat.Accroître la formation, conditionner lesaides éventuelles et une politique de crédit -notamment aux PME et aux TPE - à descréations d'emploi, adapter les prélève-ments sociaux aux efforts des entreprisesmesurables en emplois et en niveau dessalaires...Toutes ces mesures soutenues par des mil-lions de salariés sur proposition des organi-sations syndicales sont portées, défendues,explicitées par les militants et les élus com-munistes avec la seule volonté de les faireaboutir.Ce sont, en vérité, des choix politiquesinverses à ceux de Sarkozy et Parisot qu'ilfaudra leur imposer pour commencer à sor-tir de cette crise économique qui n'est niseulement «financière», ni «un mauvaismoment à passer». Fondé sur la concurren-ce et sur la course à la rentabilité immédia-te pour quelques uns au détriment du bienêtre des peuples c'est le système écono-mique lui-même qui s'enfonce dans lesimpasses de sa propre cohérence.Mais n'ayons aucune illusion. Ceux que lesmédias appellent parfois «les maîtres du

monde», détenteurs des moyens de pro-duction et de la finance ainsi que leur per-sonnel politique et institutions à leurs ser-vices ne sont pas à l'agonie et ne seront pastouchés par la grâce.Le cynisme et la violence de la résistancede la droite nous montrent que pour les fairereculer et les battre, il faudra être nombreuxet décidés.Aucun parti de gauche n'est plus impliquédans les luttes portées par les salariés et lesretraités que le Parti communiste. Lesmédias l'ignorent.Avec le CSA et la bénédiction de la droite ilsfont semblant de croire inexistant le troisiè-me groupe parlementaire à l'Assembléenationale. Il s'en trouve même à gauche, lesuns figés dans leur rôle protestataire, lesautres rêvant d'occuper tout le terrain d'unealternative politique sans vouloir déciderd'une autre politique.La réalité est tout autre : le Parti communis-te français, ses militants ses élus sont,comme toujours et plus déterminés quejamais porteurs avec vous, des aspirationset des attentes du monde du travail et desretraités, et disponibles pour contribuer àles mettre en œuvre dans tous les lieux depouvoir. Ce n'est pas au moment où lescontradictions du système rappellent àquelques uns que Marx a existé que lesrévolutionnaires vont baisser les bras.

J.M.Havec l'aide de Economie et Politique

CMJN

Liberté 62 n°883 - Le 16 Octobre 2009 - 7 -

Social

RETRAITE :

APRÈS L'EFFONDREMENT DES BOURSESQUI VEUT DES FONDS DE PENSIONS ?

Le PCF soutient les manifestations du 16 octobre et refuse que la France compte chaqueannée des centaines de milliers de retraités pauvres supplémentaires.

LES RASSEMBLEMENTS DU PAS-DE-CALAIS :LENS : le vendredi 16 octobre, à 10 H, (rendez-vous devant l'Hôtel-de-ville)

BOULOGNE-SUR-MER : le vendredi 16 octobre, 10H, (rendez-vous devant la sous-préfecture)

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CMJN

Liberté 62 n°883 - Le 16 Octobre 2009 - 9 -

CalaisEMPLOI DANS LE CALAISIS :

ARRÊTEZ LE CINÉMA !

GGROSSEROSSE couverture médiatiquela semaine dernière pour FACE(Fondation Agir contre

l'Exclusion), club d'entreprises quivient de se créer dans le calaisis enpartenariat avec les collectivitéslocales du secteur. Et petits plats dansles grands pour la cérémonie inaugu-rale dans le grand salon de l'hôtel deville ! Présenté sur une pleine pagedans «Nord Littoral» le 8 octobre der-nier, sous le gros titre «Nouveau coupde pouce pour l'emploi», ce clubregroupe une quarantaine d'entre-prises comme Sea France ou Noyon...

Un comble quand on connaît les licen-ciements ou menaces de suppressiond'emploi dans ces mêmes entre-prises ! De son côté, la maire UMP sefélicite de cette création qui, pour elle,représente «un outil supplémentairepour favoriser la création d'emplois».Depuis plus d'un an se succèdentainsi Forums, effets d'annonce pourl'emploi qui ne débouchent que surdes discours et surtout pas d'actesalors que plus de 1000 emplois ontdisparu et près de 700 sont sur la listeà venir...Grotesque initiative quand on apprend

le genre d'actions qui vont êtremenées... Ainsi un «But pour l'Emploi»consiste en une action de formationvisant à préparer 20 jeunes en utilisantle football comme support de totalisa-tion... pour déboucher sur quoi ?Mystère et boule de gomme...80.000 € sont engagés dans cettenouvelle opération de communicationet de promotion du cinéma UMP !Pendant ce temps là, la population etle monde du travail souffrent et le tauxde chômage a passé la barre des15,3% alors qu'il était à 13% en mars2008...

JEUDI 22 OCTOBRE À 18H30Réunion publique à Brêmes les Ardres - salle rue de la Chapelle avec la participation

de Jean-Claude Danglot, sénateur et Thierry Poussière, maire de Brêmes“sur le changement de statut de La Poste

et le projet de réforme des collectivités locales”.

ÀÀl'occasion de la journée nationaled'Action du 7 octobre dernier, les ter-ritoriaux CGT de Calais se sont distin-

gués par une initiative originale sur le péronde l'Hôtel de ville... Entourées des respon-sables syndicaux, six militantes avaientrevêtu l'apparence des «6 Bourgeoises deCalais» pour dénoncer la privatisation duservice public, le remplacement des retraitésà la ville par des emplois précaires, et exigerle respect des droits syndicaux, du droit degrève tout en combattant le harcèlement envigueur dans de nombreux services depuisl'arrivée de l'UMP à la mairie. Les«6 Bourgeoises» reviendront se faireentendre à chaque fois que nécessaire...»

MANIFESTATION DES TERRITORIAUX

RÉUNION DE LA CELLULE FORT

LL EE congrès des communistes duCalaisis avait décidé, il y a un an,la tenue d'un congrès intermédiaire

pour vérifier la mise en oeuvre des déci-sions prises. Cette assemblée extraordi-naire aura lieu le samedi 28 novembre,salle Constantine à Calais. Elle sera pré-parée par des réunions de cellules (icicelle du Fort Casteur-Fabien vendredidernier). Lundi soir, le comité de section,représentant l'ensemble des cellules duCalaisis, s'est prononcé à l'unanimité parla candidature d'Alain Bocquet commechef de file des communistes duNord/Pas-de-Calais à l'élection régiona-le de mars prochain.

L’actualité de la semaineselon Babouse

BUS MANIF LILLESAMEDI 17 OCTOBRE.DÉPART 13H15 :MAIRIE DE CALAIS(retour pour 18h30).

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CMJN

Liberté 62 n°883 - Le 16 Octobre 2009 - 15 -

Monde

SS AMEDIAMEDI 10 octobre, àZurich, en présence desministres des affairesétrangères des États-Unis, de Russie, deFrance, du représentent

de l'union européenne Javier Solana etsous la présidence de la Suisse, lesministres des affaires étrangères deTurquie et d'Arménie signaient desaccords visant à établir des relationsdiplomatiques et à l'ouverture desfrontières entre les deux pays. Eneffet, si la Turquie, lors de l'éclatementde l'URSS en 1991 avait reconnul'existence de la Républiqued'Arménie, elle n'avait pas établi derelations diplomatiques avec ce der-nier pays.En 1993 par solidarité avecl'Azerbaïdjan, la Turquie avait ferméses frontières avec l'Arménie pourprotester contre l'occupation par lestroupes arméniennes du NagarnyKarabakh, enclave arménienne dansl'Azerbaïdjan.Les discussions butaient sur deuxquestions : celle de la reconnaissancedu génocide arménien par les diri-geants «Jeunes turcs» alors au pouvoiren Turquie en 1915-1916-1917 etcelle du Nagorny Karabakh, régiondissidente de l'Azerbaïdjan après uneguerre de six ans de 1988 à 1994.Sous la pression des Américains et del'Union européenne et dans le contex-te de la crise économique mondialeainsi que des troubles qui affectent lesud Caucase, les deux pays ont fini parsigner ces accords qualifiés «d'histo-riques» par les États-Unis et l'Unioneuropéenne.Ces accords doivent être ratifiés parles deux parlements, ce qui s'avère dif-ficile.En Arménie, des milliers d'Arméniensà l'appel de la Fédération révolution-naire arménienne le parti Dashmakont manifesté contre la signature desprotocoles.En France, en Argentine, au Liban,aux États-Unis, en Russie, partout laDiaspora arménienne manifeste contreces accords.En Turquie, le CHP (parti du peuple,social-démocrate) parti laïque natio-naliste et le MHP (parti de l'actionnationaliste) parti d'extrême droiterefusent les accords.Dimanche, l'Azerbaïdjan a condamnéles accords estimant qu'ils étaient une«menace pour la paix et la stabilité dela région».Quelques heures plus tard, le premierministre turc Recep Tayit Erdogan aannoncé que les frontières resteraientfermées tout que les troupes armé-niennes n'auraient pas quitté leNagorny Karabakh.Le lundi, cependant, le présidentarménien Serge Sarkissian annonçaitqu'il se rendrait en Turquie à Bursapour soutenir l'équipe arménienne defootball le 14 octobre 2008, le prési-dent turc Abdullah Gül s'était rendului aussi en Arménie, à Erivan poursoutenir l'équipe turque dans les élimi-natoires du mondial de football 2010.Si le sport est mis à contribution dansle rapprochement turco-arménien, iln'est pas sûr que cela suffise surmon-ter les difficultés que constituent legénocide arménien et la question duNagorny Korabck.

Le génocide arménienLe génocide arménien a été perpétré parles Turcs en 1915-1916 et en 1917.L'empire turc ottaman était alors enguerre, allié aux empires centraux(Allemagne, Autriche-Hongrie) contrela France, le Royaume Uni et la Russie.Le parti «jeune turc» qui avait combattule sultan était parvenu au pouvoir. Alliéd'abord à la minorité arménienne contresultan, il s'était retourné contre lesArméniens.L'association des historiens spécialisésdans l'étude des génocides a reconnudans le massacre de près de 1,5 milliond'Arméniens, un génocide.Ce génocide a été planifié, organisé sys-tématiquement par les forces combat-tantes ottamanes dans «l'organisation

spéciale». Hommes, femmes et enfantsont été exécutés, regroupés dans descamps de concentration, envoyés dans ledésert où ils sont morts de soif ou exécu-tés.Le prétexte de ce génocide est, selon lesdirigeants de cette période, le soutienapporté par les soldats arméniens enrôlésdans l'armée turque à l'armée russe.En fait, plus de 2 millions d'Arméniensvivaient alors dans l'empire ottoman, enAnatolie et sur le haut plateau arménien.Or les dirigeants voulaient un état cen-tralisé débarrassé des minorités chré-tiennes. Le même sort a été réservé auxminorités Chaldéenne et grecque.De nombreux pays ont dénoncé le géno-cide arménien : le Parlement français etl'État français, le Canada, l'Argentine.Aux États-Unis, la chambre des repré-sentants l'a condamné, mais non le gou-vernement.Le 18 juin 1987, le Parlement européena reconnu et condamné le génocidearménien.La Turquie qui souhaite adhérer àl'Union européenne, minimise le mas-sacre, parle de 500.000 morts et déclareque des Turcs aussi ont été massacrés.Elle dénie le terme de génocide et affir-me que les quelque 200.000 arméniensqui vivent en Turquie ont les droits descitoyens.Pour autant, ceux qui, en Turquie,dénoncent en reconnaissant le génocidesont poursuivis : l'article 305 de laconstitution punit de 3 à 5 ans de prison

«tous actes contraires à l'intérêt fonda-mental de la nation» et de 15 ans,lorsque la presse est concernée... Le prixNobel de littérature a même été poursui-vi.Pour montrer sa bonne volonté à l'UE, legouvernement turc a proposé en avril2005, l'examen de la question par unecommission d'historiens. L'Associationde chercheurs a alors envoyé une lettreau premierministre turc, déclarant que lareconnaissance du génocide devait êtrele point de départ des recherches et non«une possible conclusion».Le fait est important car une reconnais-sance pourrait aboutir à une demande dedommages et intérêts, à une indemnisa-tion comme ce fut le cas pourl'Allemagne qui a reconnu la Shoah.Cela pourrait aussi entraîner des restitu-

tions de territoires (le tracé des frontièresde l'Arménie, avec le traité de Sèvres,devait être étudié par les États-Unis,mais le congrès américain n'a pas recon-nu le traité) en Turquie, voire enAzerbaïdjan et en Géorgie.Ce n'est pas simplement une question derespect de la mémoire.La question du Nagorny : KarabakhLe tracé des frontières des républiquesde l'ex-URSS avait changé au cours del'histoire. Le Haut Karabakh était uneenclave arménienne dans l'Azerbaïdjan(qui par ailleurs a un territoire autonomeau sud de l'Arménie, le Nakhitchevan).En 1988, des Azeris s'attaquent auxArméniens, il s'en suivait une guérillaque le gouvernement soviétique n'a pasréussi à résoudre.À la chute de l'URSS, les guérilleros duNagorny-Karabatk ont l'appui des forcesarméniennes. La guerre dura jusqu'en1994, un cessez le feu est alors signémais le Nagorny Karabakh et les terri-toires adjacents à l'Arménie se consti-tuent en République autonome qui nereconnait pas le gouvernementd'Azerbaïdjan.L'actuel président arménien SergeSarkissian, un ancien dirigeant du particommuniste, converti à l'économie demarché, est originaire de NagornyKarahakh. Il a dirigé l'armée sécession-niste contre les forces militairesd'Azerbaïdjan qui ont été vaincues.

Lors de la campagne électorale qui aprécédé son élection le 21 février 2008,Serge Sarkissian, du parti républicain aaccusé son principal adversaire l'ancienprésident Levon Ter Petrossian de collu-sion avec l'Occident en prônant le rap-prochement avec la Turquie.Pourtant, Serge Sarkissian organise lerapprochement y compris avecl'Azerbaïjan puisqu'il a rencontré le pré-sident azéri Aliev à Chissman(Moldavie) le 9 octobre 2009.

L'évolution des rapportsturco-arméniens

La situation géographique de l'Arménie,ses relations avec ses voisins immédiats,Turquie et Azerbaïdjan entraîned'énormes difficultés économiques.

Turquie etAzerbaïdjan exercent de véri-tables blocus économiques du pays.Pourtant, en 2000 des hommes d'affairesturcs se rendent en Arménie pour deséchanges commerciaux, échanges quirestèrent modestes.L'économie arménienne (exportation deproduits miniers, or, cuivre, molybdèneet pierres précieuses, produits de hautetechnologie) était essentiellement orien-tée vers la Russie.Depuis deux ans, les pourparlers avec laTurquie s'amorcent.D'une part, au plan économique,l'Arménie est handicapée par la criseéconomique mondiale et par la criseentre la Géorgie et la Russie qui bloquela liaison avec la Russie par l'Ossetie.D'autre part, la situation politique est trèsinstable. Entre février, élection deSarkissian et l'entrée en fonction du nou-veau président, des manifestations ani-mées par l'opposition libérale et commu-niste se succèdent réprimées dans lesang par l'armée et la police contrôléespar le clan du président.Sarkissian a donc besoin, à la fois decapitaux (il a l'aide de la banquemondia-le) pour l'économie et de stabilité poli-tique régionale.Du côté turc, le gouvernement doit don-ner des gages à l'union européenne aumoment où il est engagé dans une lutteféroce contre les Kurdes.Le 14 octobre 2008, la visite d'AbdallahGül à Erevan à l'occasion du match defootball marque donc un tournant dans

les relations turco-arméniennes.Outre l'établissement de relations diplo-matiques et l'ouverture des frontières, lacoopération entre les deux pays est pré-vue à travers la mise en place de 7 sous-commissions : échanges commerciaux,énergie, éducation, environnement, pro-duction du patrimoine. Est créée unecommission historique chargée d'étudier«de manière scientifique et impartialeles données historiques et les archivespour définir les problèmes actuels». Legénocide n'est pas formellement évoquéet l'on comprend donc la colère desArméniens.Du reste, les accords ont failli ne pas êtresignés car le ministre turc devait pronon-cer un discours selon la thèse gouverne-mentale turque : la négation du génoci-de.Il a fallu la pression de la secrétaire d'É-tat américaine Hillary Clinton pendantprès de trois heures pour que soit décidéqu'il n'y aurait pas de discours et quesoient signés les accords.

L'enjeu pour les États-UnisPour les États-Unis, l'Arménie représen-te un enjeu stratégique dans leur rivalitéavec la Russie et dans leur opposition àl'Iran. En effet, l'Arménie est une alliéede la Russie et les contacts vont crois-sants entre l'Arménie et l'Iran (endécembre 2008 a été organisé le derniertronçon du gazoduc Iran-Arménie d'unecapacité de 2,3 milliards de m3/an).L'Arménie, tenue par la banque mon-diale où les Américains sont tout puis-sants, semble jouer sur les deuxtableaux.Ainsi en juillet 2008, le présidentSarkissian sollicité, déclare ne pas adhé-rer à l'OTAN mais accepter une coopé-ration.Mais en août 2008, l'Arménie participeaux manoeuvres militaires de l'OTSC(organisation de sécurité collective)avec la Biélorussie, le Kazakhstan leKirghiztan, l'Ouzbikistan, le Tadjikistanet la Russie et dont le thème était ladéfense de l'Arménie contre une inva-sion extérieure.En octobre 2008, Maduedev se rendaiten Arménie pour consolider les liensrusso-arméniens.Cependant le 6 août 2009, Obama envisite en Turquie recevait les ministresturc et arménien des affaires étrangèrespour s'entretenir de «la feuille de route»pour une normalisation entre les deuxpays élaborée le 22 avril 2009.De son côté la Turquie, alliée privilégiéedes États-Unis, a pu montrer quelquesvelléités d'une dépendance, comme en2003 lors de l'attaque contre l'Irak.La Turquie, poussée par les États-Unisveut obtenir l'adhésion à l'union euro-péenne et donc donner des gages.Surtout la réussite de la construction dugazoduc Nabucco traversantl'Azerbaïdjan et la Géorgie vers Istanbulet au delà vers la Roumanie et l'Autricheet qui doit permettre à l'Union euro-péenne de s'affranchir de la dépendanceà l'égard du gaz russe, suppose la stabi-lité dans la région et donc la fin des ten-sions.Au delà du rapprochement entre lesdeux pays, rapprochement qui n'est pasencore assuré, c'est surtout l'intérêt desÉtats-Unis dans toute la région deTranscaucasie, du Moyen Orient et del'Asie centrale qui est déterminant.

ACCORDS DIPLOMATIQUES ENTRE LA TURQUIE ET L'ARMÉNIE

UNE RÉCONCILIATION IMPOSÉEDIFFICILE

Après plusieurs mois de rencontres, de négociations, la Turquie et l'Arménie annonçaient le31 août dernier à Genève, un accord de normalisation entre les deux pays.

Signature des accords : Javier Solana, Bernard Kouchner, Micheline Calmy-Rey, Ahmet Davutoglu, Eduard Nalbandian, Hillary Clinton, S. Lavrov. Ph. AFP

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