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Le dernier trimestre de l’année 2010 nous a donné quelques signes bien révélateurs, comme s’il en fallait encore, de la société future dans laquelle la nomenklatura, mondialo-politico-affairiste qui nous gouverne, veut nous faire plonger. Il y eut d’abord des millions de Français qui descendirent dans la rue pour protester contre l’allonge- ment de l’âge légal du départ à la retraite. Mais rien n’y fit. Le prési- dent Sarkozy alors que cette mesure n’était même pas inscrite dans son programme électoral de 2007 , resta droit dans ses bottes, préférant, à la voix du peuple, la voix des agences de notation étatsu- niennes, des agences qui promettent toutes de bien « noter » la France le fameux triple A à condition que celle-ci adopte des plans massifs d’austérité, c’est-à-dire, pour être bref : moins d’impôts pour les riches, plus de taxes et moins de service public pour les pauvres. Pas question alors, dans ces conditions, de cofinancer les cais- ses de retraites en ponctionnant les entre- prises sur la richesse produite par les tra- vailleurs pourtant les taux de producti- vité ont atteint des sommets ces dernières décennies —, l’argent devant aller d’abord, et avant tout, aux actionnaires qui, dans bien des cas, sont regroupés en des fonds de pension étatsuniens servant à payer absurdité du système , les retraités Cali- forniens ! Moins d’impôts pour les riches, plus de taxes et moins de service public pour les pauvres, se traduisant aussi sur le terrain, bien évidemment, par moins d’infirmières dans les hôpitaux, moins de rembourse- ments des frais de santé, moins de profes- seurs dans les écoles, moins d’argent consacré à la francophonie, etc. Moins d’impôts pour les riches, plus de taxes et moins de service public pour les pauvres, étant synonyme, encore, de conti- nuation de la politique de liquidation de nos fleurons industriels publics, propriétés pourtant du peuple français (comme le sont, ou l’ont été, l’Aérospatiale, l’EDF, France Télécom, etc.), à des intérêts pri- vés, multinationaux, tellement multinatio- naux, d’ailleurs, qu’ils sont plus proches du zombi apatride anglomaqué que du fier francophone. Enfin, pour achever la destruction du pays, le tout est saupoudré d’anglicisation massive, le coup de grâce, en quelque sor- te, la balle dans la nuque au prisonnier que l’on vient de fusiller. Il y eut aussi des sondages venant de nulle part, mais nous rabâchant sans cesse que le chef des banquiers et de la finance mondiale, le dénommé Strauss Kahn, l’homme qui parle anglais en public plus qu’il ne parle français à la maison, était plébiscité pour être le candidat des socialistes à la prochaine élection présidentielle en France. Un homme qui dit pourtant ouvertement allez com- prendre , que le concept de la nation est fini et qu’il faut maintenant s’inscrire dans une gouvernance mondiale. Ainsi, un milliar- daire, un anglomarqué de la tête jusqu’aux pieds, un individu plus proche de l’apatride exilé dans un paradis fiscal que du commun des travailleurs français, est-il devenu l’es- poir d’un grand nombre de militants du parti socialiste ! Pourquoi pas un loup pour garder la bergerie ? Ils sont vraiment devenus fous ! FRATERNIPHONIE LE JOURNAL DE L’ASSOCIATION FRANCOPHONIE AVENIR - A.FR.AV Parc Louis-Riel - 2811 chemin de Saint-Paul, 30129 Manduel - FRANCE Site : www. francophonie-avenir.com - Chaîne-vidéos : www.youtube.com/user/afrav01 É D I T O R I A L Il y eut également un semblant de remanie- ment ministériel où nous vîmes Alain Juppé apparaître au ministère de la Défense. Dé- fense de la langue française ? Non, hélas, mais « Défense » du territoire, c’est-à-dire, ministre des Armées. Quand on sait l’état OTANisé de la grande muette qui parle anglais de plus en plus, on se demande ce que M. Juppé, que l’on croit Gaulliste et défenseur de la langue française, est venu faire dans ce milieu de capitulards ? Va-t-il prendre des mesures, par exemple, pour réin- troduire le français dans l’Eurocorps où la langue officielle et de travail est l’anglais ? Va-t-il prendre des sanctions à l’encontre du général Charpentier, commandant des forces terrestres françaises qui a déclaré : « Il n’y a aucune ambiguïté : la seule langue de travail possible [dans l’armée] est l’anglais. » ? Nous pouvons rêver, bien sûr, mais au réveil nous risquons, hélas, d’être fortement déçus par ce monsieur que nous pensions être des nôtres . Il y eut encore cette affaire des panneaux en occitan de Villeneuve-lès-Maguelone, dans l’Hérault, une affaire guère ébruitée sur le plan national, mais qui en dit long sur le travail en sous-marin des ethnicistes qui harcèlent sans arrêt nos sénateurs, nos députés et autres élus pour que la France, in fine, signe la Charte des langues régio- nales ou minoritaires. Une charte qui, rap- pelons-le, donnera des droits aux locuteurs des langues régionales (droit d’être jugé en langue régionale, droit d’avoir un service public en langue régionale, obligation de connaître la langue locale pour accéder à certaines fonctions territoriales, etc.). Bref, il en sera fini de la République et de la Nation française une et indivisible et place sera donnée aux euro-régions, c’est-à-dire à un découpage ethnique de l’Europe. Une affaire grave, s’il en est, mais traitée en sous-marin, exprès, pour aller de petites avancées en petites avancées, de petites lois en petites lois, vers l’éclatement total de notre état-nation. Deux objectifs seront alors réunis dans l’esprit des euro- mondialistes : une langue ethnique pour chacun et l’anglais pour tous. Enfin, il y eut l’affaire du Médiator, un médicament qui aurait tué entre 500 et 2000 personnes en France. Une affaire qui montre clairement combien nos politiciens se font manipuler, voire acheter, par les grandes firmes multinationales, et pharma- ceutiques, plus précisément. Comment ne pas se rappeler dès lors que ces mêmes firmes, capables de maintenir sur le marché des médicaments qui tuent, ont été les grandes instigatrices de la mise en place du Protocole de Londres, un accord sur le dépôt des brevets en Europe qui permet désormais à l’anglais d’avoir force de loi en France ? Si nos politiciens se sont lais- sés manipuler sur un médicament qui tue, comment pouvait-il en être autrement sur le Protocole de Londres, voulu et souhaité par ces mêmes multinationales pour tuer le français dans le dépôt des brevets ? Les grands groupes industriels ou finan- ciers, privés et apatrides, ont, pour cer- tains, un budget supérieur à des états- Nations. Ils allouent des sommes farami- neuses à leur publicité-propagande pour influencer, dans le sens de leurs intérêts, les politiciens de tout pays. C’est ainsi que les peuples sont spoliés de leurs représen- tants légaux et que la démocratie est deve- nue une vaste escroquerie. Il est donc temps, à n’en pas douter, que derrière leur langue nationale portée en étendard, les peuples se réveillent et re- prennent de la voix. Le Président de l’A.FR.AV QUATRIÈME TRIMESTRE 2010 « La foi qui n’agit point, est-ce une foi sincère ? », Racine Numéro 62 Strauss Kahn, l’homme qui parle anglais en public, plus qu’il ne parle français à la maison, est le chouchou des socialistes pour l’élection Présidentielle de 2012 ! Ils sont vraiment devenus fous !

Fraterniphonie n°62

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Journal de l'Association FRancophonie AVenir (A.FR.AV) - quatrième trimestre 2010

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Page 1: Fraterniphonie n°62

FRATERNIPHONIE No 62 Page 1

FRATERNIPHONIE LE JOURNAL DE L’ASSOCIATION FRANCOPHONIE AVENIR - A. FR. AV

Parc Louis-Riel - 2811, chemin de Saint-Paul, 30129 Manduel - FRANCE.

www. francophonie-avenir.com

Le dernier trimestre de l’année 2010 nous a donné quelques signes bien révélateurs, comme s’il en fallait encore, de la société future dans laquelle la nomenklatura, mondialo-politico-affairiste qui nous gouverne, veut nous faire plonger. Il y eut d’abord des millions de Français qui descendirent dans la rue pour protester contre l’allonge-ment de l’âge légal du départ à la retraite. Mais rien n’y fit. Le prési-dent Sarkozy — alors que cette mesure n’était même pas inscrite dans son programme électoral de 2007 —, resta droit dans ses bottes, préférant, à la voix du peuple, la voix des agences de notation étatsu-

niennes, des agences qui promettent toutes de bien « noter » la France — le fameux triple A — à condition que celle-ci adopte des plans massifs d’austérité, c’est-à-dire, pour être bref : moins d’impôts pour les riches, plus de taxes et moins de service public pour les pauvres. Pas question alors, dans ces conditions, de cofinancer les cais-ses de retraites en ponctionnant les entre-prises sur la richesse produite par les tra-vailleurs — pourtant les taux de producti-vité ont atteint des sommets ces dernières décennies —, l’argent devant aller d’abord, et avant tout, aux actionnaires qui, dans bien des cas, sont regroupés en des fonds de pension étatsuniens servant à payer — absurdité du système —, les retraités Cali-forniens !

Moins d’impôts pour les riches, plus de taxes et moins de service public pour les pauvres, se traduisant aussi sur le terrain, bien évidemment, par moins d’infirmières dans les hôpitaux, moins de rembourse-ments des frais de santé, moins de profes-seurs dans les écoles, moins d’argent consacré à la francophonie, etc.

Moins d’impôts pour les riches, plus de taxes et moins de service public pour les pauvres, étant synonyme, encore, de conti-nuation de la politique de liquidation de nos fleurons industriels publics, propriétés pourtant du peuple français (comme le sont, ou l’ont été, l’Aérospatiale, l’EDF, France Télécom, etc.), à des intérêts pri-vés, multinationaux, tellement multinatio-naux, d’ailleurs, qu’ils sont plus proches du zombi apatride anglomaqué que du fier francophone.

Enfin, pour achever la destruction du pays, le tout est saupoudré d’anglicisation massive, le coup de grâce, en quelque sor-te, la balle dans la nuque au prisonnier que l’on vient de fusiller.

Il y eut aussi des sondages venant de nulle part, mais nous rabâchant sans cesse que le chef des banquiers et de la finance mondiale, le dénommé Strauss Kahn, l’homme qui parle anglais en public plus qu’il ne parle français à la maison, était plébiscité pour être le candidat des socialistes à la prochaine élection présidentielle en France. Un homme qui dit pourtant ouvertement — allez com-prendre —, que le concept de la nation est fini et qu’il faut maintenant s’inscrire dans une gouvernance mondiale. Ainsi, un milliar-daire, un anglomarqué de la tête jusqu’aux pieds, un individu plus proche de l’apatride exilé dans un paradis fiscal que du commun des travailleurs français, est-il devenu l’es-poir d’un grand nombre de militants du parti socialiste ! Pourquoi pas un loup pour garder la bergerie ? Ils sont vraiment devenus fous !

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Parc Louis-Riel - 2811 chemin de Saint-Paul, 30129 Manduel - FRANCE

Site : www. francophonie-avenir.com - Chaîne-vidéos : www.youtube.com/user/afrav01

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Il y eut également un semblant de remanie-ment ministériel où nous vîmes Alain Juppé apparaître au ministère de la Défense. Dé-fense de la langue française ? — Non, hélas, mais « Défense » du territoire, c’est-à-dire, ministre des Armées. Quand on sait l’état OTANisé de la grande muette qui parle anglais de plus en plus, on se demande ce que M. Juppé, que l’on croit Gaulliste et défenseur de la langue française, est venu faire dans ce milieu de capitulards ? Va-t-il prendre des mesures, par exemple, pour réin-troduire le français dans l’Eurocorps où la langue officielle et de travail est l’anglais ? Va-t-il prendre des sanctions à l’encontre du général Charpentier, commandant des forces terrestres françaises qui a déclaré : « Il n’y a aucune ambiguïté : la seule langue de travail

possible [dans l’armée] est l’anglais. » ? Nous pouvons rêver, bien sûr, mais au réveil nous risquons, hélas, d’être fortement déçus par ce monsieur que nous pensions être des nôtres .

Il y eut encore cette affaire des panneaux en occitan de Villeneuve-lès-Maguelone,

dans l’Hérault, une affaire guère ébruitée sur le plan national, mais qui en dit long sur le travail en sous-marin des ethnicistes qui harcèlent sans arrêt nos sénateurs, nos députés et autres élus pour que la France, in fine, signe la Charte des langues régio-nales ou minoritaires. Une charte qui, rap-pelons-le, donnera des droits aux locuteurs des langues régionales (droit d’être jugé en langue régionale, droit d’avoir un service public en langue régionale, obligation de connaître la langue locale pour accéder à certaines fonctions territoriales, etc.). Bref, il en sera fini de la République et de la Nation française une et indivisible et place sera donnée aux euro-régions, c’est-à-dire à un découpage ethnique de l’Europe. Une affaire grave, s’il en est, mais traitée en sous-marin, exprès, pour aller de petites avancées en petites avancées, de petites lois en petites lois, vers l’éclatement total de notre état-nation. Deux objectifs seront alors réunis dans l’esprit des euro-mondialistes : une langue ethnique pour chacun et l’anglais pour tous.

Enfin, il y eut l’affaire du Médiator, un médicament qui aurait tué entre 500 et 2000 personnes en France. Une affaire qui montre clairement combien nos politiciens se font manipuler, voire acheter, par les grandes firmes multinationales, et pharma-ceutiques, plus précisément. Comment ne pas se rappeler dès lors que ces mêmes firmes, capables de maintenir sur le marché des médicaments qui tuent, ont été les grandes instigatrices de la mise en place du Protocole de Londres, un accord sur le dépôt des brevets en Europe qui permet désormais à l’anglais d’avoir force de loi en France ? Si nos politiciens se sont lais-sés manipuler sur un médicament qui tue, comment pouvait-il en être autrement sur le Protocole de Londres, voulu et souhaité par ces mêmes multinationales pour tuer le français dans le dépôt des brevets ?

Les grands groupes industriels ou finan-ciers, privés et apatrides, ont, pour cer-tains, un budget supérieur à des états-Nations. Ils allouent des sommes farami-neuses à leur publicité-propagande pour influencer, dans le sens de leurs intérêts, les politiciens de tout pays. C’est ainsi que les peuples sont spoliés de leurs représen-tants légaux et que la démocratie est deve-nue une vaste escroquerie.

Il est donc temps, à n’en pas douter, que derrière leur langue nationale portée en étendard, les peuples se réveillent et re-prennent de la voix.

Le Président de l’A.FR.AV

QUATRIÈME TRIMESTRE 2010 « La foi qui n’agit point, est-ce une foi sincère ? », Racine Numéro 62

Strauss Kahn, l’homme qui parle anglais

en public, plus qu’il ne parle français à la maison,

est le chouchou des socialistes

pour l’élection Présidentielle

de 2012 ! Ils sont vraiment devenus fous !

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FRATERNIPHONIE No 62 Page 2

À titre de membre du bureau politique du Réseau de résistance du Québécois et de chroniqueur du site Internet Vigile, je viens d’être mis en cause par le premier ministre du Québec, John James Charest. Dans l’enceinte sacrée de l’Assemblée nationale, il nous accuse, moi et des milliers d’autres Québécois, d’être des radicaux et de promouvoir la violence. Encore un peu et il pas-sera un coup de fil à Ottawa pour que ses maîtres lui envoient l’armée en renfort.

Je fais partie des plus radicaux des radicaux, selon John James Charest, c’est-à-dire de ceux qui pensent que le manifeste du FLQ (Front de Libération du Québec), en 1970, était plein de vérité. Je ne suis pas seul. D’autres radicaux pensent la même chose, par exemple Jacques Parizeau, un homme d’État d’une

tout autre stature que le directeur commercial du PLQ (Parti Libéral

du Québec), John James Charest. Comme des mil-liers d’autres Qué-bécois, je trouve que le manifeste du FLQ a peu vieilli. Certains passages pourraient décrire le Québec d’au-jourd’hui, qu’une clique de requins voraces est en train de piller, de cor-rompre et de déna-turer. Je suis sans doute même un ultra-radical, aux yeux de John James Charest, parce que je le considère comme un traître à la nation québécoise. Qu’il me poursuive pour diffamation s’il le veut. Les preuves

des méfaits du premier ministre à temps partiel abondent. Quand il aura perdu le pouvoir, après les prochaines élec-tions, des enquêtes ne manqueront pas de le démon-trer. Manifestement, sa véritable allégeance va, non pas à sa patrie, mais à ceux qui lui versent l’autre moitié de sa rémuné-ration. Tout le monde le sait. Mais il y en a qui trouvent commo-de et lucratif de se fermer les yeux et de se boucher les oreilles.

L’État québécois est devenu un bar ouvert où les patrons de John James Charest peuvent se servir à volonté. Le Québec est livré en pâture aux vautours des éoliennes, du free mining (Note de l'A.FR.AV : La Loi sur les mines du Québec repose sur le principe du "free mining" – exploitation minière libre - importé directement de l’Ouest américain au XIXe siècle. Ce principe colonial donne à l’entreprise privée un accès libre au patri-moine minier du Québec. Libre de toutes contraintes sociales et

environnementales et prati-quement libre de tout contrôle gouvernemental), des gaz de schiste et des garderies profitables. Et, comble de la trahison, John James Charest, le premier ministre rapetisseur de grand peuple, vient de lui annoncer que la meilleure façon de défendre le fran-çais est d’envoyer plus d’enfants à l’école anglaise. En plus de chercher à flétrir tous les Québécois qui se rassemblent dans le formi-dable lieu de débat qu’est Vigile (www.vigile.net),

John James Charest reproche à un ancien felquiste (du FLQ) de s’être assagi et de vouloir employer les mots plutôt que les bom-bes. Que veut exactement le Premier ministre ? Que les anciens felquistes mettent des bombes plutôt que des affiches autour des bureaux de circonscription de sa bande de collabos ?

Il dit ce qu’il veut, John James Charest. Est-ce que nous l’en empêchons ? Il a toutes les tribunes pour se faire entendre. Pen-dant ce temps, ses patrons nous bâillonnent, ce qui explique l’existence de Vigile. Pourtant, contrairement à lui, qui préconi-se le musellement et la stigmatisation comme façon d’échanger avec son peuple, nous sommes heureux qu’il ait toute cette li-

Le Premier ministre du Québec, Jean (John James) Charest, et le Président de la Répu-blique française, Nicolas Sarkozy, ont fait de beaux discours sur la langue française à Montreux, lors du 13e Sommet de la Francophonie qui s’est tenu les 23 et 24 octobre 2010 dans cette ville en Suisse. Mais qu'est-ce qu'il y a derrière ces beaux discours ? — L'anglicisation ? Oui, force est de constater que Charest avec sa loi 103 et Sarkozy avec ses ministres anglolâtres poussent leurs pays respectifs vers une irrémédiable anglicisation. Notre devoir est donc de nous révolter contre cette imposture et de nous soutenir mutuelle-ment quand l'animal blessé tente, ou tentera, de nous charger.

Le combat des Québécois pour leur langue, leur culture, leur pays est un combat de Liberté. La liberté universelle et inaliénable de pouvoir vivre, travailler et prospérer dans la langue, et avec les lois, de son pays. Il est donc parfaitement légitime, et c'est même un devoir, de se révolter contre tous ceux qui portent atteinte à l’épanouissement plein et entier de cette liberté fondamentale.

M. Régis Ravat (30) Manduel

Beaux discours, mais le contraire de ce qui est dit sur le terrain

SOMMAIRE

Éditorial : Se réapproprier le pouvoir !

Beaux discours, mais le contraire de

ce qui est dit sur le terrain.

La Carpette anglaise 2010 :

Martine Aubry

Rappel des objectifs de l’A.FR.AV.

Citoyens du monde !

Rachida Dati, raciste linguistique ?

L’ethno-régionaliste à Villeneuve-lès-

Maguelone.

L’Armée française en anglais !

Miser sur le français : Alain Girard

Le français officiel à Madagascar.

Plan de lutte contre l’anglicisation.

Le CSA et les quotas.

Félicitons : Daniel Guichard

Dave

Dorothée Olliéric

Nicolas Sarkozy lors de son discours à

Montreux (Voir sur notre chaîne la vidéo :

http://www.youtube.com/watch?

v=jm8ZYW2uu6Q )

John James Charest, Premier

ministre du Québec lors de son

discours à Montreux.

John James Charest, le traître et le collabo en chef...

Beau discours de Nicolas Sarkozy, mais…

Page 3: Fraterniphonie n°62

FRATERNIPHONIE No 62 Page 3

berté de s’exprimer, une liberté mille fois plus grande que la mienne ou celle des autres citoyens ordinaires. Nous en sommes heureux parce que John James Charest nous fournit ainsi quoti-diennement des preuves de sa mauvaise foi. Nous ne voulons surtout pas qu’il cesse de parler. Mieux encore, nous serions enchantés qu’il se joigne à nous sur Vigile, au lieu de décrier les députés du Parti Québécois qui l’ont déjà fait.

Il faut aux Bernard Drainville un courage qui semble manquer à John James Charest, car nous sommes loin d’être complaisants à leur égard. M. Drainville a déjà essuyé des critiques sévères de ma part. Pourquoi John James Charest n’écrit-il pas sur Vigile ? S’il a de bons arguments, il n’a qu’à venir les défendre avec son armée de conseillers et d’avocats réunis dans la fraternité du copinage.

Que John James Charest vienne nous dire en quoi il est radical de vouloir vivre comme les autres peuples normaux et libres. En quoi est-il radical de vouloir que le français soit la langue natio-nale de tous les Québécois, quelles que soient leurs origines ? En quoi est-il radical d’adhérer aux idéaux républicains et de refuser l’apartheid linguistique ?

C’est lui, John James Charest, le radical, avec son déni radical de l’état d’asservissement du Québec, de

L’académie de la Carpette anglaise* s’est réunie le 15 dé-cembre 2010. Le jury, présidé par Philippe de Saint Robert, était composé de représentants du monde associatif** et littéraire.

Au premier tour de scrutin, par 9 voix contre 1, le prix de la Carpette anglaise a été décerné à Mme Martine Aubry, pre-mier secrétaire du Parti socialiste, et à ses conseillers en com-munication, pour leur recours systématique à des slogans anglo-saxons (du "care" à "What would Jaurès do ?", empruntés à des fondamentalistes américains).

Le prix spécial à titre étranger*** a été décerné au pre-mier tour de scrutin, avec 7 voix, à M. Paul Kagamé, président de la République du Rwanda, pour avoir imposé dans son pays le passage du français à l’anglais comme langue officielle et comme langue de l’en-seignement, et pour avoir quitté l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie) pour adhérer au Commonwealth. Le général Charpentier, commandant des forces terrestres françaises a mérité une voix, pour avoir déclaré : « Il n’y a aucune ambiguïté : la

seule langue de travail possible [dans l’armée] est l’anglais. »

Trois voix ont été attribuées à M. Marc Perrin de Brichambaut, ambassadeur de France auprès de l’OSCE (Organisation pour la sécurité en Europe, qui siège en Italie), pour intervenir le plus sou-vent en anglais dans les réunions officielles.

Anne Cublier, Paul-Marie Coûteaux, Yves Frémion, Alain Gourdon et Dominique Noguez sont membres de cette académie.

* La Carpette anglaise, prix d’indi-gnité civique, est attribué à un membre des « élites françaises » qui s’est parti-culièrement distingué par son acharne-ment à promouvoir la domination de l’anglo-américain en France au détri-ment de la langue française.

** Association pour la sauvegarde et l’expansion de la langue française

Martine Aubry, Prix de

la Carpette anglaise 2010

la corruption qui gangrène son parti et s’est propagée dans l’appareil étatique, de la prédation pratiquée par ses patrons ainsi que de l’anglicisation et de l’accultu-ration de notre nation.

Je n’aurai pas, comme John James Charest, la lâcheté de me cacher derrière l’immunité parlementaire. John James Charest, le traître et le collabo en chef d’Ottawa, est un radical de la dé-pendance, un extrémiste de la servitude, un fou furieux de l’ex-ploitation de l’homme par l’homme et un terroriste du capital parasitaire.

Contre les lois, l’argent, les médias, la police, les juges et l’ar-mée qui étouffent la nation québécoise, nous n’avons que notre courage et les mots. Mais pour John James Charest, c’est encore trop. Il faudrait en plus que nous soyons muets.

Pour la LIBERTÉ d’expression

(Asselaf), Avenir de la langue française (ALF), Cercle des écrivains cheminots (CLEC), Défense de la langue française (DLF) et Le Droit de comprendre (DDC).

*** Le prix spécial à titre étranger est attribué à un membre de la nomenklatura européenne ou internationale, pour sa contribution servi-le à la propagation de la langue anglaise.

Marc Favre d’Échallens,

secrétaire de l’académie de la Carpette anglaise. Courriel : [email protected]

M. Bernard Desgagné

Gatineau - (Québec)

[email protected]

Comme l’A.FR.AV a eu souvent l’occasion de le dire, nommer une Carpette anglaise, c’est très bien, mais est-ce que cela nuit vraiment à la personne concernée ? Les grands médias, que ce soit les journaux, les radios ou la télévision, ne parlent pas de ce prix d’indignité linguistique et nos associations ne harcèlent pas, tout le long de l’année, par des tracts, des manifestations, des courriels répétés, l’infâme réci-piendaire.

De plus, remettre une Carpet-te anglaise en ces temps d’an-glomanie triomphante, n’est-ce pas plutôt, pour celui qui la reçoit, un gage de bonne conduite, un certificat suivant lequel il est en accord avec les forces dominantes du moment ? On le sait, une multinationale qui licencie, est bien notée par ses actionnaires. Tout pareille-ment, un politicien qui anglicise est bien noté par les médias aux ordres et par tous les machins euro-mondialistes qui sont en train de nous coloniser.

Devrions-nous alors, pour tenter de jeter le discrédit sur les personnes « Carpettées », pour tenter de leur faire honte durant toute l’année (et plus), refaire, comme nous le faisions, il y a de cela quelques années, un tract « Spécial Carpette » que nous diffuserions massivement ?

Merci de nous donner votre avis.

Le général Charpentier,

un général traître à sa

langue qui mériterait bien

de rendre des comptes

à la Nation qui l’emploie.

La Carpette anglaise 2010

Voici un tract tel que nous

l’avions fait en 2000

pour dénoncer

la Carpette anglaise

de l’année, Alain Richard.

Page 4: Fraterniphonie n°62

FRATERNIPHONIE No 62 Page 4

1) Réaffirmation que la langue de la République

est le français et uniquement le français.

— La langue de l’enseignement, du travail, des échanges et

des services publics est le français et uniquement le français ;

— L’affichage public doit être en français. S’il doit y avoir une

traduction en langue étrangère, celle-ci doit être faite en au

moins deux langues étrangères et c’est le français qui doit être

mis le plus en avant ;

— Seuls, les textes en français auront force de loi ;

— Nos chercheurs, savants, universitaires devront publier leurs

travaux et faire leurs conférences en français ;

— Nos diplomates et politiciens devront s’exprimer en fran-

çais en France et à l’étranger ;

— Aucune subvention publique, et aucune publicité dans le

réseau public, ne sera donnée à un artiste français dont l’œuvre

ne serait pas en français.

— Les radios et télévisions devront diffuser un quota de chan-

sons francophones égal à 80 % des chansons diffusées, les 20 %

restants devant être équitablement répartis entre les langues du

monde ;

— La publicité dans une langue étrangère, ou partiellement

dans une langue étrangère, sera interdite ;

— Les industriels, commerçants, artistes, etc. usant de

l’anglais, ou d’une autre langue autre que le français, pour leur

dénomination, enseigne, nom de marque, etc. seront imposés

d’une taxe qui alimentera un fond pour aider les pays

francophones ;

— S’il n’y a pas moyen de trouver un équivalent français aux

mots étrangers introduits dans la langue française, ils seront

alors francisés ;

— L’Académie française deviendra l’Académie francophone

et sera ouverte à l’ensemble des pays formant la Francophonie

pour garder à la langue française son unité, sa cohésion et son

génie, sur l’échelle planétaire ;

— Les pays qui se disent faisant partie de la Francophonie

devront faire usage de la langue française d’une manière ostenta-

toire. Si le français n’est pas la langue maternelle et la langue

officielle du pays, le français sera alors la langue étrangère en-

seignée en priorité et l’affichage public de ce pays sera bilingue :

langue du pays-français.

— Pour faciliter la circulation, les échanges, la solidarité, la

fraternité et la coopération entre pays faisant partie de la Franco-

phonie, un passeport francophone sera établi ;

— Pour marquer notre attachement à la communauté des pays

francophones, le drapeau de la Francophonie côtoiera le drapeau

français aux frontons des mairies et lors de toute représentation

officielle ;

— La propagande pour l’enseignement d’une seule langue

étrangère (actuellement, l’anglais) sera interdite et devra être

remplacée par la promotion du plurilinguisme.

2) Recadrage en matière d’instruction publique

nationale. — L’enseignement à l’école primaire sera axé, avec les mathéma-

tiques, l’histoire, la géographie et l’instruction civique, sur l’ensei-

gnement du français (enseignement qui devient de plus en plus ca-

tastrophique, aujourd’hui).

— Chaque école parrainera une école de l’Espace francophone et

les élèves du CM2 seront conviés à avoir un correspondant en Fran-

cophonie.

— Le zéro en dictée sera éliminatoire pour le Brevet des collèges

et le Baccalauréat.

— Chaque école et chaque classe seront tenues de mettre en

exergue le patrimoine de la chanson francophone en favorisant,

notamment, l’émergence du chant individuel et en groupe. Des ren-

contres interclasses et inter-écoles seront organisées pour stimuler

les vocations artistiques dans l’art de chanter en français.

3) Instructions en matière d’enseignement des lan-

gues étrangères à l’école. — Au sujet de l’enseignement des langues étrangères à l’école,

l’A.FR.AV. demande qu’il y ait au primaire initiation aux langues

étrangères et non apprentissage d’une langue étrangère.

L’initiation aura l’immense avantage d’ouvrir les élèves sur les

langues en général, sur les langues du monde, sur les divers alpha-

bets, sur les différentes façons de transcrire la pensée, etc., contraire-

ment à l’apprentissage d’une langue ( à 95% des cas, l’anglais) qui

va les enfermer dans une idéologie, celle de la langue du plus fort

du moment lorsqu’il s’agit de l’anglais.

— On étudiera les grands groupes linguistiques, mais on parlera

également des langues dites « exotiques », régionales et minori-

taires, ainsi que de l’espéranto, du latin moderne, de l’interlingua.

— En 6e, il y aura le choix entre l’allemand, l’anglais, l’espagnol

et l’italien (les 4 grandes langues d’Europe, avec le français).

— Enfin, pour éviter que tous les enfants se ruent sur l’anglais, il

faudra noter à des coefficients supérieurs les langues autres que

l’anglais (c’est la discrimination positive, c’est à la mode !)

— L’enseignement des Humanités, du grec et du latin sera

remis au goût du jour.

Rappel des objectifs de l’A.FR.AV

Notre dernière assemblée générale a été l’occasion, pour nous, de faire le point sur les objectifs de notre association et de les consigner ainsi dans notre cahier des doléances.

Ceux qui voudraient y apporter des commentaires, des précisions ou autre suggestion seront bien aimables de nous le faire savoir par courriel à notre secrétariat.

Le 22 septembre à Montpellier, le Mouvement

Républicain de Salut Public, le MRSP, tenait un

stand sur la place de la Révolution, pour fêter

les 218 ans de la République. Une occasion pour

l’A.FR.AV d’y déposer ses doléances !

Page 5: Fraterniphonie n°62

FRATERNIPHONIE No 62 Page 5

La banque LCL (autrement dit Le Crédit Lyonnais, désormais

filiale du Crédit agricole) mène actuellement une campagne pu-

blicitaire pour une carte bancaire destinée aux étudiants. Elle est

nommée "International student identity card", c'est-à-dire carte

d'identité d'étudiant internationale (voir, ci-contre, une représen-

tation générale de cette carte et de celle que lance actuelle-

ment LCL). Cette carte dite "ISIC" (International Student Identi-

ty Card) a été créée en 1968 (une date symbolique !) à la de-

mande d'étudiants pour faciliter leurs déplacements, « pour le-

ver les barrières à la mobilité en minorant les dépenses obliga-

toires dans plusieurs domaines (transports, assurances, achats

divers, etc. ». S'agissant donc d'une carte internationale de paie-

ment et de services réservée aux étudiants, évidemment à carac-

tère commercial (réseau Mastercard dans le cas évoqué ici), il

est curieux de trouver le mot "identity" dans sa dénomination.

On ne voit pas bien, en effet, en quoi une banque commerciale

serait habilitée à délivrer un titre d'identité.

Ladite carte étant internationale, qui plus est destinée aux étu-

diants, on ne saurait évidemment la dénommer en français (sinon

en mode mi-

neur, en petits

caractères).

Ce serait risquer

de compromettre son succès

commercial. Voilà qui ne peut manquer de plaire à Mme Valérie

Pécresse, de nouveau ministre de l'Enseignement supérieur et de

la Recherche, qui rêve d'angliciser l'enseignement supérieur en

France. On sait que ce sont les écoles de commerce qui, naturel-

lement, montrent la voie en la matière. Mais on a appris récem-

ment que des écoles maternelles commençaient, elles aussi, à se

joindre au mouvement. Grâce à Mme Rachida Dati*, en effet,

maire du VIIe arrondissement de Paris (depuis mars 2008), les

bambins de sept écoles maternelles de ces beaux quartiers vont

recevoir des cours d'initiation à l'anglais (par des étudiants de

l'Université américaine de Paris). L'ancienne ministre a déclaré à

la presse qu'il y avait une très forte demande des parents à ce

propos. Nous n'en doutons pas un seul instant. Dans les milieux

aisés, privilégiés, les certitudes qu'un avenir existe encore pour

la langue française ont quasiment disparu, comme, d'ailleurs, les

remords et les regrets que le reniement de ce superbe héritage

culturel pourrait leur inspirer. D'où le souci de beaucoup d'ins-

truire leur progéniture, aussi tôt que possible, dans la langue

dominante de demain, afin de lui donner les meilleures chances

de se maintenir au sommet de l'échelle sociale. Dans son

livre Halte à la mort des langues (Odile Jacob, 2000), le grand

linguiste Claude Hagège fait observer que lorsqu'une langue est

menacée dans une collectivité quelconque, c'est toujours dans la

classe sociale supérieure que se trouvent les individus les plus

attachés à sa perte.

Les milieux d'affaires qui aspirent à la supranationalité néoli-

bérale et qui œuvrent activement à l'avènement du (mythique)

« village global » — c'est-à-dire d'un vaste marché unique qui ne

reconnaît plus à l'échelle planétaire que le règne de l'argent, dé-

légitimant les fonctions nationales de souveraineté, de régulation

et de transfert — savent bien qu'il existe une culture mondiale de

la jeunesse sous étroite hégé-

monie anglo-saxonne qui sert à

merveille leur objectif. Ils ne

manquent pas une occasion d'en

tirer profit (une immense indus-

trie est désormais vouée à la

satisfaction des prédilections

juvéniles, en particulier dans le

domaine de la musique rock et de ses dérivés), d'exploiter le

penchant des jeunes gens pour la langue anglaise, seule capable,

à leurs yeux, de satisfaire leur goût pour le nomadisme, de favo-

riser leur promotion sociale, celle de Wall Street et de l'élite

marchande qui les fascinent, celle de la grande réussite finan-

cière à laquelle ils sont invités à aspirer. Ils aiment beaucoup,

même en France dans la conversation courante, faire usage (et

étalage) de mots anglais. C'est, à leurs yeux, le signe de l'excel-

lence, de la nouveauté, de la modernité, de l'avenir, de l'ouver-

ture aux autres et au monde, mais aussi celui de leur supériorité

sur leurs aînés. Si ces derniers témoignent encore, bien que fort

timidement en général, d'un certain attachement à leur langue

maternelle, ce ne peut être que par une sorte de repliement sur

soi passéiste, de « frilosité » rétrograde, de « crispation identi-

taire » d'un autre âge. Ces jeunes gens ne se disent-ils d'ailleurs

pas, d'ores et déjà, « citoyens du monde » ?

Jean-Pierre Busnel

Président de l'Institut André Busnel

[email protected]

Citoyens du monde !

Mme Rachida Dati, maire du 7e arrondissement, députée euro-

péenne et ex-ministre de la Justice, est toute fière d'avoir intro-

duit l'anglais dans les classes de maternelle de son arrondis-

sement. La question que l'on pourrait se poser alors, serait de

savoir pourquoi c'est l'anglais, et uniquement l'anglais, qui est

proposé. Pourquoi pas l'allemand, l'arabe, le chinois, l'espagnol,

l'italien, le français renforcé, etc. ?

Mme Dati serait-elle une « RACISTE » linguisti-

que ? Posons la question à la HALDE, la Haute Au-

torité de Lutte contre les discrimination et pour l’égalité !

Rachida Dati en visite dans une maternelle du 7e arrondis-sement de

Paris où l’anglais

a été introduit.

Voir la vidéo sur

notre chaîne :

http://www.youtube.com/watch?v=mcaTIxKFszQ

HALDE

11 rue Saint-Georges

75009 PARIS

Tél. : 08 1000 5000 "Halde" au racisme linguistique

en faveur de l’anglais !

Rachida Dati, raciste linguistique?

Page 6: Fraterniphonie n°62

FRATERNIPHONIE No 62 Page 6

Notre ami Robert Hadjadj, président du Mouve-ment Républicain de Salut Public de l’Hérault (MRSP), a fait un procès au maire de Villeneuve-lès-Maguelone, M. Robert Ségura, pour exiger qu’il fasse mettre en conformité les panneaux de signalisation d’entrée et de sortie de sa commune. S’appuyant no-tamment sur le code de la route (arrêté du 31 juillet 2002, article 5), le tribunal administratif de Montpel-lier a ordonné que la dénomination en occitan, mise en dessous de celle en français, soit enlevée. Bien sûr, les ethno-régionalistes de France et de Navarre, ont profité de cette affaire pour jouer aux opprimés et trai-ter la République de dictature.

L'affaire des panneaux en occitan de Villeneuve-lès-Maguelone a suscité une vague de protestations dans le milieu régionaliste.

Cela n'est pas sans me rappeler nos ancêtres les Gaulois — qui, soit dit en passant, ne parlaient ni l'occitan ni le français — nos ancêtres les Gaulois donc, qui ne cessaient, entre eux, de se faire la guerre dans un pays totalement désuni et désorganisé. Cette pagaille et cette désunion ont facilité, comme l'on sait, l'invasion romaine et nos braves Gaulois se sont faits alors colo-niser par les armées de Rome et sont devenus, par la force des choses et au fil des décennies, des Gallo-Romains, passant d'un culture celtique à une culture latine.

Aujourd'hui, sur le même canevas, pendant que les Français se chamaillent entre eux sur la visibilité ou non de leurs langues régionales, c'est l'anglais qui nous envahit, c'est l'anglais qui nous colonise.

La question que l'on pourrait se poser alors, suite à cette affai-re, pourrait être la suivante : voulons-nous être tous unis derrière la langue française pour exister demain en français en Europe et dans le monde ou voulons-nous jouer la division lin-guistique qui aura pour corollaire, comme on le voit aujour-d'hui, d'affaiblir le français en France, en Europe et dans le monde et qui fera basculer notre identité et notre culture latines, qu'on le veuille ou non, sur celle des Anglo-Saxons ?

Régis Ravat (30) Manduel

Voici un témoignage d’un Villeneuvois pris sur son blogue (http://leslynxs.canalblog.com ):

Ah… démagogie ! quand tu nous tiens. C'est l'apanage de bien des politiciens, et à Villeneuve-lès-Maguelone, on tient le pompon.

On se souvient que le premier événement de municipalité Ségura a été un hommage à la culture Texane avec le First Free Custom Show…Sûrement pour marquer l’identité et la tradition Villeneuvoise.

Depuis, nous sommes envahie par les Country shows à chaque manifes-tation… Sûrement pour les mêmes raisons.

C’est ce que l’on a pu constater encore une fois de plus au marché de Noël. Le country et encore le country… Sûrement pour marquer l’identité et la tradition Villeneuvoise et la magie de Noël.

Il est vrai que l’année dernière, il n’y avait pas eu de marché de Noël afin, selon notre Cow Boy local, de travailler sur une année 2010 excep-tionnelle.

Cette année, nous avons donc eu droit à de la musique anglo-saxonne, de la Country, des marchands de babioles chinoises ou de sucreries industrielles. Ah si ! il y avait un marchand de tri-poux et Aligot, un plat typique de Villeneuve.

Mais ne soyons pas médisants, notre Country Man sauve-gardera l’occitan. N'oubliez pas vos santiags, votre chapeau et vos franges, pour faire plus local. C'est ça aussi la culture occita-ne… selon Ségura.

Note : Au fait, lorsque vous appelez la mairie vous avez une annonce en français et une en anglais !

Voici, le maire de Vil-leneuve-lès-Maguelone, M. Noël Ségura, devant le panneau fautif. Bien sûr, ce monsieur, c o m m e d ’ a i l l e u r s 99, 99 % des Villeneu-vois ne parle pas occitan. Dans sa ville, sachez-le, il est appelé Country Man tant il est plutôt imbu d’américanité ! Tout cela, reflète bien l’esprit

du moment, l’esprit que les euro-mondialistes ont à cœur de promouvoir : une langue ethnique pour chacun et l’anglais pour tous.

Ethno-régionalisme à Villeneuve-lès-Maguelone

Suite à cette l'af-faire, il y a eu une manifestation à Ville-neuve-lès-Maguelone pour soutenir le maire occitaniste par qui les panneaux sont venus. La manifestation s'est déroulée le dimanche 12 décembre 2010 et a réuni deux à trois cents personnes venant de partout en France, mais très peu de Villeneuve-lès-Maguelone (moins de 2 % des manifestants !)

Le lundi 13 décembre 2010, sur Radio Talk Sport, Bourdin and Co a soutenu le maire de Villeneuve-lès-Maguelone dans sa dé-marche ethniciste.

Ne serait-il pas temps d'éclairer les Français sur l'eth-norégionalisme, un ethnorégionalisme que téléguide et encourage l'Europe de Bruxelles pour mieux, comme

nous le savons, nous angliciser ?

Merci d'écrire à Bourdin and Co,

pourri jusqu’aux os par l’anglais, et qui se

permet, pourtant, de donner des conseils

en matière de langue : http://www.rmc.fr/outils/

mailEmission.php?id=1

Écrire à Noël Ségura : Maire de Villeneuve-lès-

Maguelone Place de la Porte St-Laurent

BP : 15 34750 Villeneuve-lès-

Maguelone

Écrire à Robert Hadjadj : MRSP B.P. 24

34750 Villeneuve-lès-Maguelone

Courriel : [email protected]

Page 7: Fraterniphonie n°62

FRATERNIPHONIE No 62 Page 7

toujours plus d’anglais dans nos écoles, ou bien, comme vous le

faites, pour aller dans le sens des ethnicistes, c’est-à-dire en

faveur des langues ethniques et communautaires ?

— Pourquoi lorsqu’il est question de diversité culturelle

ramène-t-on le débat à la France, alors que pendant ce temps on

ferme les yeux sur la diversité dans la communication interna-

tionale (et européenne !) broyée, chaque jour davantage, par la

machine de guerre à angliciser des Anglo-américains ?

Peut-être l’ignorez-vous, mais l'engouement actuel pour les

langues ethniques n'est qu'une volonté politique de l'Europe,

qui, en utilisant la FUEV (Föderalistische Union Europäischer

Volksgruppen, en français l’Union fédéraliste des communautés

ethniques européennes (UFCE) ), veut promouvoir l'Europe

ethnique des régions au détriment de l'Europe des Na-

tions. Pour elle, on le voit venir, il s'agit de mettre l'anglais

obligatoire pour tout le monde et la langue ethnique pour

chacun. L'anglais pour nous mettre sous protectorat de la gou-

vernance mondiale via Bruxelles, la langue ethnique pour que

nous demeurions à jamais impuissants sur le plan international.

Faut-il le dire également, si le découpage de l’Europe en

régions ethniques est favorisé par l’Europe de Bruxelles, il n’en

est pas moins téléguidé en haut lieu par les stratèges étatsuniens

pour qui le communautarisme est un mode de vie et de pensée.

Doit-on adopter ces valeurs-là, et mettre au placard nos valeurs

républicaines, nées sous le siècle des Lumières et mises en place

par les Révolutionnaires de 1789 ? Doit-on ne plus considérer,

en cela, les enfants de la République comme des CITOYENS

libres, égaux et fraternels entre eux, mais au contraire ne voir

plus en eux que des INDIVIDUS repliés dans leurs droits

communautaires et œuvrant pour le seul intérêt de leur ethnie ?

Enfin, nous nous permettons de vous rappeler que l'Europe

ethnique des régions était tout de même un projet qui tenait à

cœur les Nazis sous Hitler, c'est peu dire.

En espérant que vous voudrez bien faire passer l’intérêt

supérieur de la Nation avant vos intérêts électoralistes en région,

et qu’en cela vous préférerez œuvrer à la promotion, à la

défense, à l’illustration et au développement de la langue fran-

çaise plutôt qu’à l’avenir politique des langues ethniques de

notre pays, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Sénateur,

l’expression de notre plus haute considération républicaine.

Régis Ravat,

Président de l’A.FR.AV

Monsieur le Sénateur,

Suite au récent jugement du Tribunal administratif de Montpel-

lier, ordonnant au maire de Villeneuve-lès-Maguelone de retirer

les panneaux de signalisation en occitan aux entrées et sorties de

sa ville, vous avez interpellé le ministre de l’Intérieur pour lui

demander quelles mesures il entendait prendre, afin, que des

initiatives visant à conforter la diversité culturelle, comme c'est

le cas notamment avec l'affichage bilingue à l'entrée des

communes, soient mieux protégées (sic).

La problématique des langues semblant vous intéresser,

pouvons-nous alors vous demander de bien vouloir agir

également pour notre langue nationale qui est lourdement

attaquée aujourd’hui, comme jamais elle ne l’a été dans son

histoire, par une langue étrangère : l’anglo-américain ?

En cela, vous avez vraisemblablement remarqué que la plupart

des enseignes des magasins de nos villes sont en anglais, qu’un

jeune sur deux lorsqu’il chante, chante en anglais, que nos

savants publient leurs travaux en anglais, que dans l’École de la

République règne une discrimination linguistique puisque

priorité dans l’enseignement des langues étrangères est donnée à

l’anglais, que bientôt dans nos universités — c’est le vœu de la

sinistre Pécresse —, on enseignera en anglais, etc.

Bref, vous l’aurez peut-être compris, nous sommes en voie de

colonisation culturelle et linguistique, ce qui entraîne, ou va en-

traîner, bien évidemment, notre colonisation mentale et politique.

Les questions que nous nous posons alors sont toutes sim-

ples :

— Comment se fait-il qu’il y ait si peu de réactions de la part

de nos sénateurs et de nos députés face à ce Waterloo linguisti-

que annoncé ?

— Comment se fait-il que la plupart de nos politiciens, lors-

qu’ils parlent de politique de la langue, ne parle que pour mettre

Question écrite n° 16134 de M. Roland Courteau (Aude - SOC)

publiée dans le JO Sénat du 25/11/2010 - page 3064

M. Roland Courteau interroge M. le ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer, des Collectivités territoriales et

de l'Immigration pour savoir si la signalisation bilingue aux entrées et sorties des agglomérations sera bientôt

déclarée illégale, ainsi que semble l'indiquer une récente décision d'un tribunal administratif enjoignant une

commune d'enlever le panneau d'entrée dans l'agglomération rédigé en occitan et placé juste sous le panneau

rédigé en français. Motif invoqué par les juges : le respect du code de la route. Il lui indique cependant que,

selon le conseil national de l'information géographique, les panneaux doivent être en français, mais qu'il est

possible d'ajouter un panneau avec le nom de la commune rédigé dans une langue régionale. Il lui fait

remarquer, par ailleurs, que l'article 75-1 de la Constitution stipule que les langues régionales appartiennent

au patrimoine de la France. Il lui précise également que nombreuses sont les régions de France qui ont géné-

ralisé le bilinguisme à tous leurs panneaux d'entrées et de sorties des agglomérations et que la promotion des

langues régionales participe de l'intérêt général et de la nécessaire diversité culturelle. Il lui demande de lui

faire connaître son sentiment par rapport au problème exposé et quelles mesures il entend prendre, afin que

les initiatives visant à conforter la diversité culturelle, comme c'est le cas notamment avec l'affichage bilingue

à l'entrée des communes, soient mieux protégées.

En attente de réponse du Ministère de l'Intérieur, de l'Outre-mer, des Collectivités territoriales et de l'Immigration

Roland Courteau,

sénateur (PS)

de l’Aude.

LE SÉNAT

À l’attention de Monsieur

le Sénateur,

M. Roland Courteau

Casier de la Poste,

15 rue de Vaugirard,

75291 Paris Cedex 06

Manduel, le 16 décembre 2010

Pas de réponse à ce jour

A.FR.AV

Page 8: Fraterniphonie n°62

FRATERNIPHONIE No 62 Page 8

Trafalgar, cela même à l’intérieur de la prestigieuse citadelle de

Lille et dans l’ignorance totale de notre Constitution qui précise

pourtant, en son article 2, que « la langue de la République est le

français ». Si notre Armée ne respecte pas la Constitution qu’elle

est censée servir et défendre, à quoi sert-elle alors, et pour qui

travaille-t-elle, si elle ne travaille pas pour le français ?

Enfin, avec l’entrée de la France dans l’OTAN et avec la pers-

pective d’avoir en commun avec les Britanniques un porte-

avions, des armes et des bataillons, le risque est fort d’ancrer

définitivement notre Armée dans le rang des armées anglo-

phones, c’est-à-dire dans une cantine dont la mission sera de

servir une soupe mondiale conçue et mixée dans le seul profit de

nourrir les intérêts de l’Empire étatsunien.

Sachant votre attachement à la langue française, à vos idées

gaullistes d’indépendance et de grandeur nationale, nous vous

demandons donc de bien vouloir nous dire ce que vous comptez

faire, — car nous osons espérer que vous voudrez bien agir dans

ce domaine — pour redonner à notre Armée son caractère fran-

cophone et, par delà, la fierté qui n’aurait jamais dû la quitter, de

servir, partout et toujours, les couleurs de la langue française et

de la Francophonie.

Dans l’attente d’une réponse de votre part qui nous rassurera

sur le devenir en français de nos Armées, et donc sur notre

devenir tout court, nous vous prions d’agréer, Monsieur le

Ministre, l’expression de notre plus haute considération.

Régis Ravat,

Président de l’A.FR.AV

Monsieur le Ministre,

Un capitaine d’active d’un régiment du Nord de la France,

nous a signalé, récemment, qu’on avait distribué à l’ensemble

du personnel militaire de son unité, un livret de 4 pages en

ANGLAIS ET UNIQUEMENT EN ANGLAIS, sur l’enga-

gement de la France en Afghanistan.

Lui-même et ses collègues ont été fortement indignés que l’on

communique, ainsi, à l’intérieur même de l’Armée française,

dans une langue étrangère au détriment, et au plus grand mé-

pris, de notre langue nationale.

Il est à craindre, hélas, que cet acte de sabotage linguistique

ne soit pas un cas isolé, mais, qu’au contraire, il ne représente

qu’un arbre qui cache l’immense forêt abandonnée tout entière

aux foudres de l’anglais impérialiste et mondialisé.

En effet, n’a-t-on pas, par ailleurs, il y a quelques années de

cela, cédé aux pressions des Anglo-Saxons, et de leurs supplé-

tifs, pour que l’Eurocorps — qui est une initiative franco-

allemande afin de créer un corps d’intervention militaire euro-

péen (pouvant mobiliser jusqu’à 60 000 hommes) —, opte pour

l’anglais comme langue officielle et de travail.

Comment ne pas se rappeler aussi qu’en 2008, lors du départ

à la retraite du général DAMAY (commandant le CRR-FR),

une prise d’armes a été faite dans la langue du vainqueur de

L’armée française en anglais : au secours M. Juppé !

Ministère de la Défense

À l’attention de Monsieur le Ministre,

M. Alain Juppé

Îlot Saint-Germain

231 boulevard Saint-Germain

75005 PARIS

Voici le courriel que nous avons reçu d’un militaire d’active en fonction actuellement dans un régiment du Nord

de la France : L’armée française, à l’approche du sommet de l’OTAN, se devait de « communiquer » sur l’Afghanistan. Elle l’a fait

par le biais d’un dépliant, distribué à chaque militaire de ma formation, expliquant les raisons de l’engagement sur cette

terre lointaine. Édité conjointement par le ministère des Affaires étrangères et européennes et le ministère de la Défense,

il a la particularité d’être entièrement… en anglais.

Manduel, le 6 décembre 2010

Le 23 décembre 2010 le Chef du Cabiner du Minis-

tre, M. Gilles Boyer, nous a répondu que M. Juppé

a prescrit un examen particulièrement attentif à

notre correspondance (sic). Voir la lettre sur notre

site, à la page d’accueil, dans les infolettres.

A.FR.AV

Brochure en anglais donnée à

des militaires français dans un

régiment du Nord de la France !

Alain Juppé, ministre de la

Défense nationale, en Afghanistan.

MM. Cameron, Premier

ministre britannique, et

Nicolas Sarkozy signant

un accord de coopération

militaire où la langue an-

glaise risque fort de l’em-

porter comme cela a déjà

été le cas pour le Concorde

et EADS (Airbus) !

Page 9: Fraterniphonie n°62

FRATERNIPHONIE No 62 Page 9

Madagascar, le français

dans la Constitution

Félicitons M. Alain Girard, de Québec, qui a compris

que la langue française, et plus largement la franco-

phonie, avait une carte à jouer dans le commerce tou-

ristique international, un tourisme basé sur l’authenti-

cité et l’ouverture culturelle et linguistique.

L'Hôtel Château Laurier de Québec, voisin du Manège

militaire, va à

contre-courant.

L'hôtel de près de

300 chambres

avec une bonne

clientèle de tou-

ristes américains

et de Canadiens

anglophones s'af-

fiche depuis quel-

ques mois comme

un établissement

« francoresponsable ». L'expression a même été enregistrée.

Le pari n'était pas sans risque de se présenter avec un parti pris

pour la francophonie, alors que plusieurs misent plutôt sur l'an-

glais ou, du moins, ne mettent pas trop en évidence leurs racines

françaises de crainte d'effaroucher leur clientèle anglophone.

« À partir du moment où c'est clair dans ton esprit que tu

prends un engagement pour faire découvrir ton authenticité, tout

ce qui peut avoir de négatif autour de ça, tu le mets de côté parce

que c'est minime. Combien de gens ne voudront pas venir ici

parce qu'on est francoresponsable ? C'est minime. L'expérience a

été très bonne jusqu'à maintenant », a affirmé, au cours d'une

entrevue au Soleil, le président et directeur général du Château

Laurier, Alain Girard.

L'an dernier, M. Girard a reçu le titre d'hôtelier de l'année de

l'Association des hôteliers du Québec. En 2010, le Château

Laurier s'est

vu décerner le

prix de l'entre-

prise de l'an-

née dans la

région de

Québec dans

la catégorie de

la moyenne et

grande entre-

prise par la

Chambre de

commerce.

« Je ne vois rien de négatif de mettre en évidence le fait fran-

çais, la francophonie. Au contraire, je ne vois que du positif.

C'est ce qui nous démarque ; peu importe le marché, que ce soit

le marché des congrès, celui des voyages organisés, les marchés

d'affaires et d'agrément. C'est ce qui nous distingue le plus », a

ajouté M. Girard.

Si le français prédomine au Château Laurier, il n'en reste pas

moins que les clients peuvent être servis dans au moins quatre

langues en plus du français, soit l'anglais, l'espagnol, l'allemand

et le japonais.

« On a toujours été fier du fait français, d'être francophone. On

s'est toujours efforcé d'accueillir nos clients en français. Le pre-

mier contact et le dernier se font en français. Les chansons dans

les espaces publics sont toutes en français 24 heures sur 24 », a

dit M. Girard.

« Quand je vais à l'extérieur, ça ne me dérange

pas que les autres soient authentiques. Je vais

les visiter, les découvrir parce qu'ils sont authentiques. Quand

les touristes viennent à Québec, je me donne une responsabilité

de leur faire découvrir la francophonie et leur montrer que

Québec est unique en Amérique », a-t-il poursuivi.

La famille Girard, qui est propriétaire du Château Laurier, se

défend d'avoir posé un geste politique en s'affichant comme

« francoresponsable ». Pour éviter qu'on lui colle une étiquette

politique, l'hôtel s'est associé au Musée de l'Amérique française

et au Centre de la francophonie des Amériques. Les clients de

l'hôtel ont des billets gratuits pour le Musée et le Centre. De son

côté, le Château Laurier affiche sur sa façade une grande

annonce de l'exposition Partir sur la route des franco-

phones présentée au Musée de l'Amérique française.

Avec les deux institutions, l'hôtel a lancé l'an dernier une

grande collecte de livres en français pour les enfants d'âge sco-

laire et préscolaire. Environ 2000 livres apportés par les clients

de l'hôtel ont été recueillis. Ils seront envoyés en Haïti en 2011.

L'entreprise soutient également les artistes de la relève franco-

phone. « On a donné un coup de main à Annie Poulain pour pro-

duire son deuxième CD de jazz en français. Nous sommes aussi

partenaire principal de Vitrines sur la relève, qui est présenté au

Palais Montcalm », a indiqué M. Girard.

Le choix de s'afficher comme le premier hôtel « francorespon-

sable » des Amériques est également une décision d'affaires.

« L'idée de la francophonie est venue presque par obligation due

au fait que nous sommes un hôtel indépendant, que nous ne

soyons rattachés à aucune chaîne, qu'on ne fait partie d'aucun

regroupement et qu'on a maintenant une capacité d'hébergement

qui nous permet d'entrer en compétition avec les grandes

chaînes. On doit se fier sur nous-mêmes pour se démarquer. On

ne peut compter sur les références d'une centrale de réservations,

des conseils en mercatique d'une grande chaîne », a expliqué

l'homme d'affaires.

Source : cyberpresse.ca/le-soleil, le 19 décembre 2010

Miser sur le français, sur la francophonie

Alain Girard,

un hôtelier

franco-

responsable !

Suite au Référendum constitutionnel qui a eu lieu à Madagas-

car, le 17 novembre 2010, Les deux langues officielles sont

maintenant le français et le malgache, ce qui est une avancée

juridique forte pour le français, car la Constitution précédente ne

mentionnait nullement le français et stipu-

lait seulement que « le malgache est la

langue nationale ».

Maintenant, les choses sont parfaitement

claires : le français est langue officielle,

non plus seulement de facto, mais de par la

Constitution.

C'est une excellente nouvelle, car Mada-

gascar est un pays stratégique dans l'Océan

Indien, tant pour la France que pour la

francophonie. Il est très étendu et peuplé de

vingt millions d'habitants. À terme, avec les

progrès de la scolarisation, le fran-

çais devrait être de plus en plus diffusé

(c'est déjà la langue officielle dominante, dans laquelle sont rédi-

gés tous les sites Internet malgaches).

M. Daniel De Poli

(67) Illkirch-Graffenstaden

Le président de la

Haute autorité de

transition (HAT)

Andry Rajoelina

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Nous pensons qu’il faut faire de petites manifestations, des manifestations coups de poing, en choisissant des cibles où l’an-glais est ostentatoire, puis défiler en tournant en rond devant l'anglomanie dénoncée (un magasin, si c'est un magasin) avec, pour chaque manifestant, un panneau sur lequel figurera un slo-gan dénonçant l’anglicisation, la bouche bâillonnée pour faire voir que l’anglais est en train de nous arracher la langue, distri-buer des tracts, un à caractère positif montant la Francophonie qui gagne, l’autre politico-revendicatif. De plus, pour donner un caractère sympathique, voire festif, à notre manifestation, des

apetits drapeaux de la Francophonie seront distribués au public. En cela, le rassemblement-protestation devant le restaurant

Hand pourrait être une très bonne préparation. Mais il faudra en organiser d’autres, et, notamment, aller exprimer notre méconten-tement de la politique linguistique actuelle à l'inauguration de la Maison de la Francophonie, aller protester à Reims devant Scien-ce Po, etc.

Pour résumer, il s'agira lors de ces manifestations, relativement faciles à organiser puisqu'une vingtaine de personnes suffirait, de nous munir du matériel nécessaire suivant :

1) une vingtaine de panneaux, tous de même format, blanc avec un slogan écrit dessus du style : « La langue de la France, c'est le français », « La France est, et doit rester, un pays franco-phone », « Langue française bafouée, peuple français humilié », « Faire respecter la langue française, c'est se faire respecter », « Ils veulent notre argent, pas notre langue, pourquoi ? », etc.

2) des bâillons pour montrer que l'anglais va nous rendre muets, qu'il a arraché notre langue (De plus, cela évitera de parler et inci-tera davantage les gens à réfléchir sur ce que nous faisons).

3) notre tract positif montrant la Francophonie qui gagne (nombre de locuteurs croissants, présence du français sur les 5 continents, etc.).

4) des drapeaux de la Francophonie en papier que nous dis-tribuerons massivement (autre aspect positif).

5) un tract appelant à la réflexion, dénonçant le basculement linguistique qui est en train de s'opérer (aspect politico-revendicatif).

Chaque rassemblement devra être filmé afin que nous en dif-fusions l'information sur l'inter-réseau. Un compte sur Face-de-Bouc pourrait être ouvert pour l'occasion ce qui pourrait permettre au fil de nos manifestations d'élargir notre public et pourquoi pas, un jour, être capables d'organiser des "flash-mob" (il faudrait trouver un équivalent français pour ce mot mi français mi anglais qui signifie MOBilisation Éclair, pourquoi pas « Mob-éclair », « Mobvite », etc.).

— Pour le tract commun positif, un adhérent de l'Afrav, de Paris, adhérent également à Espéranto France, pourrait s'en oc-cuper. Voici ce qu'il nous a écrit à ce sujet :

Ayant piloté une action de ce genre en faveur de l'espéranto, je pense que pour environ 1000 euros, il est possible de faire fabri-quer 100 000 prospectus A6 (105x148mm) recto-verso en cou-leurs, qui pourraient être répartis entre les différentes associa-tions de défense de la langue française. En plus de Franco-phonie Avenir, il pourrait s'agir de DLF, ALF, ASSELAF… ce qui permettrait d'en avoir toujours sous la main et de limiter la capacité à stocker par chacun (en tout 100 000 A6 font environ 200 kg de matériel et une dizaine de cartons). Le faible coût unitaire permettrait d'en distribuer de grandes quantités, ce qui est important, car en matière de communication, l'expérience montre qu'un slogan diffusé en grande quantité est plus efficace qu'un long discours peu diffusé. Le cas échéant, on pourrait de-mander à Espéranto France de s'associer à l'affaire.

— Pour les drapeaux de la francophonie en papier, Matthieu Varnier, du CO.U.R.R.I.E.L, nous a donné une adresse Internet, la solution est peut-être là : chercher un fabricant, au meilleur prix sur l’inter-réseau.

— Pour la vingtaine de panneaux, il faut se mettre d'accord sur 20 slogans, puis les faire imprimer et faire plastifier les pan-neaux pour qu'il résistent aux intempéries. Prévoir, bien sûr, de les fixer sur une latte pour les brandir en hauteur.

— Des bâillons devront être achetés également et il faudra prévoir d'y imprimer dessus un slogan du type : « L'anglais par-tout a arraché ma langue », « À cause de l’anglais partout, ma langue est privée de sortie ! », etc.

— Prévoir un cadreur, c'est-à-dire un adhérent avec un camés-cope, qui filmera. L’A.FR.AV, s’il le faut, pourrait se charger du montage à partir du film brut. Ensuite, le film fini, chaque asso-ciation pourra le diffuser sur son site et à travers son réseau.

Plan de lutte contre l’anglicisation

Le 12 décembre 2010, à Paris, sous l’impulsion de nos amis du

CO.U.R.R.I.E.L, les principales associations de défense du fran-

çais (DLF, ALF, CLEC, ASSELAF, CO.U.R.R.I.E.L, A.FR.AV)

se sont réunies pour discuter d’un plan d’action sur le terrain

afin de dénoncer l’anglicisation au grand jour.

Nous remercions vivement Mme Noëlle Vesser d’avoir bien

voulu nous représenter à cette réunion.

Il a été décidé, entre autres points, qu’une manifestation-

rassemblement serait organisée, le 19 mars 2011, devant le res-

taurant HAND situé à Paris dans le 1er arrondissement, au 39 de

la rue Richelieu. HAND signifie "Have A Nice Day" (« Passez

une bonne journée », en français), cela représente, bien évidem-

ment une insulte à la langue française d’autant plus que ce res-

taurant se situe en face de

la rue et de la statue de

Molière, dans la rue du

fondateur de l’Académie

française (1635) et à deux

pas du ministère de la

Culture.

D’ores et déjà, nos adhé-

rents et sympathisants de

la région parisienne sont

priés de réserver, si bien

sûr cela leur est possible, leur matinée du 19 mars 2011 pour

faire de ce rassemblement-protestation, une pleine réussite. Mer-

ci, en cela, de prendre contact avec notre secrétariat.

Le problème d’agir au concret sur le terrain a été

abordé, également, lors de notre Assemblée générale

du 21 novembre 2010. Avec Mme Noëlle Vesser au télé-

phone et en prenant note des remarques de nos adhé-

rents, nous avons porté cette conclusion :

Devant l'ampleur et la force de la vague anglo-maniaque qui sévit actuellement en France, il nous faut à tout prix trouver un moyen de riposter en faisant en-tendre notre voix, une voix qui dise que les franco-phones ne sont pas d'accord avec l'anglicisation de notre pays, ne sont pas d'accord avec leur futur bascu-lement à l'anglais, ne sont pas d'accord avec la fin pro-grammée de la Francophonie.

L'idée d'aller manifester à Reims devant l'école an-glaise de Descoings commence à nous titiller.

Plus que jamais, c'est le moment d'agir par des ac-tions concrètes et médiatiques pour dénoncer au grand jour la défrancisation de notre société - et pour le cas présent, celle de nos grandes Écoles et de nos Universi-tés -, car nous sommes à un tournant décisif de l'angli-cisation.

À nous de contribuer à arrêter cette machine infer-nale.

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— un compte sur Face-de-Bouc pourra être ouvert : 1) pour diffuser les films de nos manifestations. 2) pour inciter le maximum d'internautes à venir nous rejoindre

lors de la prochaine manifestation. 3) pour créer une mobéclair 4) etc. — Les frais seront répartis entre les associations partenaires

de cette opération. Ainsi, quand nous aurons organisé une vingtaine de ce type de

manifestation, que nous serons, en quelque sorte, aguerris aux défilés de rue et que des volontaires, par dizaines, nous auront rejoints, nous pourrons peut-être envisager alors de voir plus grand et de faire en cela un grand rassemblement.

Voilà, ce que nous pensons qu'il faudrait faire pour que notre cause commune marque enfin des points face à l'anglais triom-phant.

Les commerçants, les chanteurs, les industriels, utilisent l'anglais pour faire bien, pour faire « branchés » et donc pour faire de l'argent. Quand ils apprendront qu'il y a des gens qui s'organisent pour aller manifester devant leurs boutiques, leurs concerts ou leurs usines, ils sauront que leur an-glomanie ne fait pas l'unanimité, et qu'en consé-quence, ils risquent de perdre de l'argent. Là, et à cette seule condition, puisque la loi n'est pas avec nous, l'anglomanie a des chances de reculer.

Merci de nous faire part de vos remarques

et suggestions, ce canevas pour organiser

nos rassemblements-protestations

ne demandant qu’à être amélioré.

La Francophonie,

une langue et une culture qui unit au quotidien 220 millions

d'hommes et de femmes sur les cinq continents.

C'est un potentiel, selon l’UNESCO,

de 700 millions de francophones pour 2050 ! Oui, la langue française, dans le contexte

de la mondialisation de l’économie,

c’est une chance de pouvoir

vivre, travailler et prospérer

en français dans le monde d’aujourd’hui et de demain.

MERCI de soutenir en cela les associations susnommées au recto de ce feuillet

qui œuvrent toutes en droite ligne avec ce qu’a dit le philosophe,

penseur et patriote québécois,

Pierre Bourgault :

« Quand nous défendons le français chez nous,

ce sont toutes les langues du monde que nous défendons

contre l’hégémonie d’une seule ».

Proposition du tract commun « positif »

Le 23 septembre 2010, Mme Huberdeau, du Mans, adhérente à notre association, nous faisait parvenir un relevé d’écoute radiophonique, réalisé sur France Info et concernant la nature de la langue des chansons programmées. Le constat est accablant pour notre langue. Entre 7 heures et 12 heures, sur 63 chansons diffusées, 53 le furent en anglais, contre 10 en français. Mani-festement le quota de chansons en langue française n’a pas été respecté ce jour-là à France Info.

Nous avons donc adressé une lettre de pro-testation à M. Michel Boyon, le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), pour demander que des sanctions soient prises à l’encontre des responsables de cette programmation de type colonial.

M. Boyon a botté en touche s’appuyant sur le règlement intérieur de Radio France qui est, selon ses propres dires, moins contraignant, en la matière, que la loi du 30 septembre 1986 sur les quotas.

Dès lors une question toute simple s’est posée : comment se fait-il que le CSA ait validé un cahier des charges qui ne ré-ponde pas aux exigences de la loi ? Nous avons posé la question à M. Boyon, qui évitera de nous répondre sur ce coup-là, bien évidemment !

Pas de réponse à ce jour

A.FR.AV

Manduel, le 22 novembre 2010

Conseil Supérieur de l’Audiovisuel M. Michel Boyon, Président du CSA Tour Mirabeau 39-43 quai André Citroën 75739 Paris Cedex 15

Michel Boyon

Le CSA et les quotas

Monsieur le Président, Je vous remercie d’avoir répondu au courriel que je vous ai

adressé à la fin du mois de septembre, concernant la plainte d’une de nos adhérentes qui reprochait à France Info d’avoir diffusé dans la journée du 23 septembre 2010, plus de 80 % de chansons en anglais.

Je suis cependant surpris que votre argumentaire, pour justi-fier la non-intervention de votre Conseil auprès de Radio France — maison mère dont dépend France Info —, repose sur l’article 30 du cahier des charges et des missions de cette radio, un article qui présente, selon vos dires, des clauses moins contraignantes que celles qu’exige la loi du 30 septembre 1986.

En effet, comment ne pas se demander alors, pourquoi ce cahier des charges et des missions a été validé dès lors qu’il présentait des clauses en deçà de la loi, donc des clauses hors la loi ?

En toute logique, il incombait aux instances de surveillance, dont le CSA fait partie, de ne pas valider ce cahier, et d’en exiger, ce faisant, une autre version conforme à la loi.

Les cahiers des charges sont généralement renouvelés chaque année par tacite reconduction ou tous les 3 ans par approbation explicite des parties concernées, pouvons-nous espérer qu’à la date anniversaire du renouvellement du cahier des charges et des missions de Radio France, vous voudrez bien intervenir pour veiller que, cette fois-ci, ce cahier réponde en la matière, en long et en travers, aux exigences de la loi ?

Dans l’attente d’une réponse qui nous éclairera sur vos inten-tions d’actions afin de rendre conforme à la loi le cahier des charges et des missions de Radio France, je vous prie d’agréer, Monsieur la Président, l’expression de mes salutations distin-guées.

Régis Ravat, Président de l’A.FR.AV

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BULLETIN(1) d’adhésion ou de renouvellement d’adhésion à l’A.FR.AV.

BULLETIN d’abonnement ou de renouvellement d’abonnement à Fraterniphonie

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- je recevrai une attestation qui me permettra de déduire cette somme de mes impôts, dans les limites autorisées par la loi (l’attestation fera état de la globalité des dons, s’il y en a eu plusieurs durant l’année considérée).

• M’abonne ou renouvelle mon abonnement pour un an (2) à Fraterniphonie, le journal de l’A.FR.AV.

(4 numéros, 1 par trimestre). - si je suis adhérent à l’A.FR.AV. je verse la somme de • 10 € - si je ne suis pas adhérent à l’A.FR.AV. je choisis de verser :

• 20 € • 30 € • 40 € • 60 € • Autre

Ci-joint, un chèque postal ou bancaire correspondant à la somme ou à l’addition des sommes choisies, le tout rédigé à l’ordre de l’A.FR.AV.

À ..................................... le ...................... Signature :

(1) à photocopier, copier ou découper.

(2) biffer les mentions qui ne correspondent pas à votre choix.

liberté, d'indépendance et

de création ?

En utilisant l'anglais, ne nous fait-

il pas plutôt penser à un colonisé

pieds et mains liés avec la pensée et

la culture dominante du moment ?

Et comme nous le disons souvent, si

nous voulons entendre de la chan-

son en anglais, autant aller sur une

chaîne étatsunienne ou anglaise,

l'original étant toujours préférable à

la copie.

Alors, disons le encore,

bravo, Dave, pour avoir

« osé » parler de notre

langue dans ce milieu qui l'ignore si

souvent.

— Enfin, félicitons aussi, la

journaliste-reporteur de France 2,

Dorothée Olliéric qui, aux actua-

lités du 20 heures, le 14 décembre

2010, a prononcé en direct à l’an-

tenne, trois fois le mot COURRIEL.

Voilà, un fait, tellement rare, hélas, de

la part d’un journaliste qu’il

méritait d’être signalé et

porté haut dans notre

tableau d’honneur.

— Samedi 26 septembre 2010, Daniel Guichard passait

dans l'émission « On n'est pas couché », de Laurent Ruquier. Ce

qu'il a dit au sujet de la langue française et de la chanson mérite-

rait de passer en boucle dans nos médias et chez nos politiciens.

En voici la transcription : « Les chanteurs dans le monde

entier sont les représentants de la langue de leur pays.

Depuis une trentaine ou une quarantaine d’années, on

n’a pas fait assez de choses pour la langue française. Il y

a des chanteurs formidables, des chanteuses formidables

qui chantent des choses extraordinaires et qui sont des

vecteurs de la langue à travers le monde. Les Anglais, les

Anglo-Saxons ne sont jamais gênés pour considérer que

les tubes dans leur langue les aidaient commercialement.

Chez nous, on a plutôt des gens qui, à tous les niveaux

politiques et culturels, quelle que soit la tendance politi-

que qui dirige le pays, sont branchés ailleurs que sur ce

qui se passe chez nous (sic). Ensemble disons : « Merci et bravo, Monsieur Guichard ».

— Remercions également vivement le chanteur Dave d'avoir

protesté vigoureusement — lors de l'émission « La France a un

incroyable talent » sur M6, le 15 décembre 2010 —, sur le fait

qu'il n'était pas normal qu'en France l'on chante en anglais. En

effet, il est profondément triste de constater, que dans cette émis-

sion, la plupart des artistes, ou futurs artistes, chantent, dansent

ou font leur numéro en utilisant l'anglais systématiquement. Un

artiste ne doit-il pas

être synonyme de Remerciements à nos aimables correctrices :

Mme Juliette de Rougé (49) Segré,

Mme Madeleine Laval (30) Manduel.

FRATERNIPHONIE Parc Louis Riel

2811, chemin de Saint-Paul

30129 Manduel - France courriel : [email protected]

Directeur de la publication :

Régis Ravat

Conception et responsable PAO :

Sylvie Costeraste

Directeur mercaticien :

Jean-Pierre Colinaro

Diffusion France et étranger :

Mustafa Bensima

ISSN / 1266-3247

Dépot légal à parution

L’A.FR.AV. est une association

apolitique, de résistance

linguistique et culturelle,

régie par la loi de 1901,

déclarée à la préfecture du Gard

et parue au Journal Officiel

le 13 décembre 1989.

Pour finir l’année en beauté et commencer la nouvelle avec le cœur plein d’es-poir pour la cause que nous défendons, mettons sous les feux de la rampe trois personnes qui ont fait honneur à la langue française, lors du dernier trimestre 2010 : Daniel Guichard, Dave et Dorothée Olliéric. Et sur cette note optimiste,

souhaitons-nous une excellente et très heureuse année 2011, pleine de santé, de bonheur et de réussites.

Bravo à Dave, voir la vidéo sur :

http://www.youtube.com/watch?

v=_OTIgE60CCo

Bravo à Daniel Guichard, voir la

vidéo sur : http://www.youtube.com/

watch?v=U2uFybkyKEA

Bravo à Dorothée Olliéric, voir la

vidéo sur : http://www.youtube.com/

watch?v=1JIEKYPyurY

Félicitons les chanteurs Daniel Guichard et Dave,

et la journaliste-reporteur, Dorothée Olliéric !