10
te . Z9"N 3N'l . LIOZ Idl^l IIEAU

Phytoépuration LME n°62

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Phytoépuration LME n°62

te . Z9"N 3N'l . LIOZ Idl^l IIEAU

Page 2: Phytoépuration LME n°62

i I'on peut désormais se réjouir demarcher tanquillement dans nosvilles sans craindre de voir tomber duciel quelque offrande de bas-ventred'un immeuble voisin, il n'est pasinterdit de s'interroger sur les choix dupassé qui ont guidé nos politiquesd'assainissement. Sachez tout d'abordque les waterclosets tels que nous les

connaissons aujourd'hui sont de bien jeunes disposiflfs euégard à l'âge de la première crotte arrivée sur Terre. En effet,c'est seulement au milieu du XIX que l'Ànglais ThomasCrapper met au point un système < efficace r avec réservoiret chasse d'eau. À cette époque, le choléra - maladie due àune bactérie présente dans les matières fécales - fait desravages dans le monde, sans épargner Paris qui enregistreplus de 18000 décès pour la seule année 1832. Il faudraattendre 1945 pour que les tavaux concernantl'assainissement se généralisent en France.

ææ"æææaæw eaæ €æææ&=ryææææ€ous produisons chaque année 500 I d'urine et 50 Ide matière fécale par individu. Pour évacuer le toutet assurer le tansport dans les canalisations, lesW-C utilisent environ 1 5 000 1 d'eau... ootable l

Mélangé aux 40000 I d'effluents ménagers (douche, évier,machine à laver...), ce cocktail géant se retrouve pour unegrande part dans des stations d'épuration collectives. Ler problème r est dilué, déplacé, puis taité à grand renfortd'énergie et bien souvent avec une qualité de rejet dans lemilieu naturel médiocre. Bilan: plus de la moitié des eauxde surfaces françaises ont un mauvais bilan écologique etchimique. Bien srfr I'assainissement de nos eaux usées n'estpas le seul responsable, I'agriculture intensive et les rejetsindustiels sont également fautifs. Néanmoins, en 2006, unmpport 4" 1r11ç5tt) rapportait que seulement les deux tiers

En plus de rejeter des eoux poËiellement épurées dons lesriuières, les stotions d'épurotion produisent des boues quisont pour moitié incinérées ou mises en déchorge!

des grandes agglomérations françaises étaient équipées destations d'épuration aux normes. L'assainissementindividuel, dont 80 % des installations ne fonctionneraientpas dans des conditions souhaitables (en grande partie àcause d'un manque d'entretien régulier), est également encaùse. Nos rejets domestiques sont ainsi globalementresponsables de 20 7o de la pollution azotée,S0 % de lapollution phosphorée et de la moitié des contaminationsbactériologiques des cours d'eau. La conclusion du rapportest sans appel: < 1...1 I'améIioration de I'état des milieux aatteint une phase asymptotique (l'état des milieux nes'améIiore quasiment plus, malgré de gros inoestissements)qui ne correspond pas au bon état des milieux aquatiques.Une question se pose: est-ilpossible d'améIiorer ces résultatsde façon significatiue en poursuiuant dans Iamême ooie? t

æ&æ ægææ, æææg€æ€æ# ææægæææ*æ æ

ne question brève, pour une réponse d'importancecapitale dans le mode de gestion de nos eaux usées,qu'elles soient noires (toilettes) ou gflses (douche,cuisine, lavage...). Un premier élément de réponse

se touve dans le rapport du sénateur Gérard Miquel (2003)sur la qualité de I'eau et de I'assainissement en France: <.Laprise de conscience de la dégradatton de Ia qualité des solsest récente, mais Ie constat est aujourdhui établi: /es solsmanquent de plus en plus de matière organique 1...]. EIleconstitue une ressource pour Ia nutrition des plantes, eIIeaugmente Ia capacité de rétention d'eau, et eIIe stabilise Iastructure du sol. ri Il manquerait ainsi dans les sols françaisentre 3,7 et 5,5 millions de tonnes de matière organique.C'est pour cela qu'interviennent dans I'agliculture lesintrants chimiques qui rechargent artificiellement les sols.Mais ces terres appauwies fixent moins bien les apportsminéraux fertlisants. Ces derniers sont lessivés et nolluentnappes phréatiques et cours d'eau!o

32 . LM€ N'62 . ÊVRIL | \ /ÊI 2017

Page 3: Phytoépuration LME n°62

EA . Z 9.N lN'l . LLaZ Iû 1,\l 'lIE^U

&Ëæ 'sesrJ8 xnee sel Jnod uouPrndgop{qd 3l ep }a seuuP^-xnee sel Jnod seqc?s sauelol ep sensq seJ?uEru sep

e8elsoduroo np elrnoluoJ uotres{gn eun(p ecueuuJed q no,{I'(snssaprc anbqde;8 ;/c) alqesuad$puI êururoo ue,reddB

seuuel-xnee sap le saq,É xnpo sep eglcueJ?#tB uopseBe1 'sa.rpueur sep le npe,l ap elcr(c np lcadsal el ]e Ios nE

eoJnosseJ e1 ap uona8gg4il EI erp-P-lse(c 'luaurasspr.resseua anbpoloc? er.{JJerugp EI ep lnoq nE Jelle Jnod

'[ " erPlnes'uoBP4[Jr4(penou 'a.r,reru) e4olnxo.l s,ran segfonue luos see.ilP4 sroJ

erm pb sê?sn xn€e sap a.roqdsoqd np la eloze.l ap au;edeuuoq arm erusttoqulgru JneI ,rnod lueq,rosqe salueld se1

'uopnlos ua sanbrueSlo seJ?ueru sep ]ueruelle4 al asJJeu+a1ua1 uonepe,r8ep eun 'pluo4roq ]uelilalnor? "

sllp s?lueldse4lll srnêFn1d no un suep lnsrnod as luauralre4 a1

'anbrRolocg aJ?IF ug 'aurp}sfs np ueua'4ua,l le ecupil-re^Jnse1 luenbqdruoJ 'glle1ua 6e auplsds a1 'qauuopuanuoo sPJ

sel snol sue( '?lqlqegur.rad ap sauuele8 seuuoq sa1 sedargo.u epJol eJJol e1 F ("ococ 'alrro?z 'a1qes) guoddel

]E4sqns un Jns lros 'ace1d ue Ios el slrep llos 'a3upuedgled]ue nos snld a1 IIEJ as 'lueureilP,4 el 'aseqd epuooes uT

'( senoq ) ep JeruJoJ sues1e mepo esre^neur sues luesodruoo?p as seJ?BEtu sa1 'alqq

JrP(l v 'Jelnoc9.s xnPe sel assFl le eJEJJns ue sap[os sellueneJ e,4lII ec '(auelozznod'a1qes ',rarne.r8) lergumr lp.4sqns

ep le serlq€rndg salueld ap gsoduroJ '(gs 'A ilpmue .rto )leznraa lueuelnoJ? € l1p ?]uEId a,qlil m suep sr-Elu 'essoJ

eun su€p sed cuop ]r-pJ es eu lueurelr-E,qgJd a1 'anbuecgruuoqp.4lg eun e, uouerJoss€ ue 9srrtrn Ne 'seul-feJ sJnel ep

glrurxo.rd p qrre^r^ saursrueSlo sap lglnld no 'sa1ue1d saplnalelndg,nonnod e1'anbr8olocg lueruosslurcsse uf,

'uoBulpue ap aruplsds un,rBd sgncelg luosspuoJes sa1'senpuedg no uopeJ?ulJrn(p e.4ual ua segfonua

smd sue eqBnb sel snol sag8uepyr eq? lue lop salpruraldsa1'("'a,rynos ap ap,{xo.rpfq'aueqlgru) slue.ropopur zeB

ep le senoq ep uonJnpord e,{ g '(eupSdxo,p acuasqe)elqor?eue llp nsIIIur ue assoJ eDec slrEp errelrr9p er?p€Iu el

ap uonepe,r8?p eT 1uelueJgp sepllos sal?Beru sa1 alenbel

suep xnPa salnol essoJ 3un suep lueulefieuuouue uo3en1cege,s adelg e11a3 'sappbq ser?puru sep sapllos

seJ?BEru se1 la,redgs p elspuoc nb luauralle.qa.rdrm.rBd ecueururoJ se?sn xnee sap uouelndg,l

's,ra.,{o; ep suo{Fru ç ap snld aJrreJd ue }ueuJaJuocsaurp6^,{s se)'l€/np:ntput no autouolne gladde eJocue

]Eca11oc uou lueuresslurcssp.p seJ?I1g sep ]uerueuuolcuoJel lueuelQJcuoc suor{ol'?sod rca3'selleuuonue^uoc

s,rnôsuoc smel êp luaurassrrresse,p senbpotrocgseJ?IIg sel elJuerqJtp '1.ya1eupsa1r4-gyg a1 'anbpolocg

lueruesslrqesse,p spôrrel; neese.J a1 enb saur,ral seJ uelse.C '( sal?rieut sap a1cfrc np Dadsa,t np anb pule slp1anu

sveu?I? sep te esseutotqel ap a?e1cfrca,t ap enbÊo1eun suep lueauJsuLs 'uto1 snld ea enbfiolocq ff * =

tu au e s stute s s e I ; utei 1u aru euu o ri aue _ &æ FF un suep eJan ep ]uellatuted mssaco,rd* æun lse tueuassulessel enb adpuT"rd np tu"l" æ

€*ffiæ*æEæ38*Âææ#E*g5rrçffissw

Âæ ææFëruæ*Âi€=Ê$e#G3Âre;Ë# :E g g = Fë xwgsw 3HâF* !Ë gææææææ**næ gig=ËT=Ëf?&

"'.reu8rourgl ua luanned (san8p,puosn;o.rd) sege sa?r€ru sa1 .rud segproqgp seuuolerq

selgJ se'I 'xnee sel .rnod quenllod slaqcgp selqpllJ?^ep luos xnpJgrrrru s'+ueur?Ig sec 'se1ue1d sa1 lnod secJnosseg

. 'aroqdsoqd ep le eloze.p JlsseJxe podde,l .red egsr,rone;luaurap8g ]se eilg 'uo1ps1t1do4na agladde ]se npe.p

sJnoJ sep exr{qdse a11a3 '.ranbueur f p e,rpuap aupBr{xo,1'anbBenbe nerpur ue sanbue8Jo sluerugl? sap 4puenb

apueÉ do,q ua ero ue uo,1 1s 's,ro1g'aup8r{xo,1 ep ellsseJ?uanbrueS,ro eJ?peru q ap uouuperS?p ep IOJnlpu snssaco,rd

eT 'eJ?ueru e1 ap alcfc e1 :asuod_a,r ep ]ueur?l? aru?rxnec

(apuoN np sallalrol : npalqDt allnos)'sraEougru slaqtgp souap #palgs pl al rnod ilDI as DlaJ auuloJ'sgtodgs luauallDrl un,p la a1ca11ot aun,panbfol D[ [o,p aunlon uo o/o L aupd plualuasgrdar slDru 'uolln1od o1 ap aptodarnafou Dl lua[ualuoc satQl la sauyl

oc

=G

râi?6w?uxnÊi I sèuun æ 5o?l I

"d| -ob ^tb ,.{;Pq -ô ^"t" "".t .da.- ôr $' a)- â-

Page 4: Phytoépuration LME n°62

tr85 TT}ILETTËS SËCHES

LS rtlr ETUECO-AssAI HISSE IYT EHT

epuis 1992, les communes sont compétentes pourexaminer les installations d'assainissement noncollectif (eNC) qui dewont toutes être contôlées aumoins une fois avant fin 2O12. En cas de système

évalué comme défectueux, les propriétaires ont quatre anspour effectuer les travaux de réhabilitation. Pour exercerces compétences, les municipalités s'appuient sur le Spanc(service public d'assainissement non collectif) qui peutlui-même ûansférer ses attibutons à un établissementpublic intercommunal ou à un syndicat mixte, voire à uneentreprise privée. Les dépenses des Spanc sont couvertespar les redevances des usagers. À ce sujet, I'association deconsommateurs CLCV dénonce de fortes disparitéstarifaires sur notre territoire(3).

Et{!GEbus I'aurez compris, utiliser I'eau pour véhiculernos excréments pour ensuite séparer les matièressolides afin de taiter plus facilement nos eauxusées est une pratique autânt illogique qué non

écologique. Mais alors, comment faire? La réponse: lecompostage des matières récupérées via des toilettes sèches.S'il reste encore beaucoup de tabous sur la question de lagestion individuelle de nos petites et grosses commissions,sachez que les utilisateurs de toilettes sèches sont de plus enplus nombreux en France, ente 3 000 et 6000 personnesd'âprès un mpport de I'association Toilettes du Monderemis au ministère de l'Écologie en 2010. Trop souventassimilées au trou dans la cabane au fond du jardin, lestoilettes sèches sonl pourtant bien plus que cela. On entouve de toutes simples, pas chères et faciles à fabriquersoi-même, les toilettes dites à litière biomaîtrisée.Il suffit d'yrecouwir ses commissions de matière végétale carbonée(copeau et sciure de bois, paille broyée...). Le principe estsimple: un seau, le plus souvent placé dans un caissonpercé et sur lequel 61 dispose I'habituelle lunette. Lavidange se fait sur un tas de compost à I'extérieur, une àtois fois par semaine. Pour une famille de 4 personnes,comptez environ 3 rn3/an à gérer. Le compostage réduisantde plus des 2/3 ce volume, on obtiendra au bout de deuxans, un joli tas de compost mtu d'un peu moins d'un mètrecube. Afin de bien maîtiser < l'art r du compostage nousvous recommandons la lecture du guide écrit et distibuépar RAE-Intestinale(2). Il existe aussi des versions de toilettessèches ne nécessitant quasiment aucune maintenance. Cesont en général des toilettes à séparation avec un stockage-

34 . LM€ N'62 . qVRIL l . /AI 2011

compostage des matières fécales sur plusieurs mois, vofueannées, et une évacuation des urines distincte. Pour unegénéralisation du principe toilettes sèches/compostage, ilsemble important que les fabricants conçoivent dessystèmes nécessitant à la fois très peu de maintenance etassurant un bon processus de compostage, mais aussicapables de passer oute les barrières psychologiques liées àla nonévacuation par l'eau de nos étons. De fabricationfrançaise, les toilettes Ecodomeo répondent parfaitement àces deux containtes. Si leur prix peut paraître élevé (environ2000 € hors silo de stockage des matières), le coirt de cestoilettes et d'un fïltre planté pour les eaux grisesuniquement est pourtant le même que celui d'un filteplanté pour toilettes à eau et eaux grises mélangées.

Page 5: Phytoépuration LME n°62

9e. Z9"N 3]tl'l . tloZ IUh-lI8AU

æ # # 'Je?JBp erreJ sel Jnod seuQlsr{s s;na1 Jelse} ep ?UlqlssodEI Isup 1uo sglueld sa,!1u ap rssne slptu '(aqcol ap

aurc1 'ococ 'aluo?z) sê[êrJu[JE sauoz ep 'suoue]solJrruap sluEJIrqEJ sal '1i1EJSO e1 ,red sagmo,rdde suonelplsrn

se1 aldacce ro1 e1 'srerulos?o 'se?srJolne selnessel luel€tg (a8epuedg }e xn€e sa1no1 asso;) sellarruonue uoc

ser?IJIJ sel 'lst4v 'qeunser sep uou la sua,{oru sap J4Jellocuou ue tresodrur 1o1 e1 'p1,nbsn['slueaouu; syplsodspp sa1 -

'a11acrcd PI rns ?srrolel a,q? llopnualqo lsoduroc a1 anb gsnqld truauapSg Ne II 'sauleJralnos

no sallercrrJadns xnea sap uoonlod 1u 'urcua1 np sroqapua appbq lafa'l p a8eulqon a1 ,rnod ecuPslnu eunJnE

ralgug8 eu ep uoBrpuoJ p 'JnJelloJ uou ]ueuressruressp uasa?srJolne luelueilarJulo luos seilg 's_eqJQs sel+e[o] sel -

'alua el ap JaloruoJ E uE un,p IEI?prm srrep xne^p,q sal rasr[E?J EJ ap aJre]?rldo,rd neannou a1'glruJoJuoJ-uou ep se3 ug 'sue sro4 ep surofu ap elg4uoJap uodde,r un;aluesgld 11op a;rc1grldo;d a1 'a,rpqlqorurulelue ep seo ug 'srna.rgnbcu srn+nJ sep uopurrrJoJr4.[ -

'srurlad êp epueruêp ap Jarssop el suep JruJnoJ -esacpld sep erm erupsuoc ONV,p 1aford a1 rns cuedg np sÉ€,7'er.m,4.suoc ep sgu,rad sep eJrrerÂFgp ep s-ef;Jpporu sel -

'su€ ? sal snol el9,quoc ap eusl^ eunasodrur glr,rofeur apuel8 q la e?mp ellac ep ]uepp?p nb

cuedg se1 luos ac 'anbue,rd pl srreq 'sue 0I p I ep agl,rod lsasanbrpor.rgd selg't1uoc xnep a4ue eprurxpur agrnp e'I 'sgJ? e

xneluaruauuoJr ua la salre1ru€s senbsrl sap ]ualuasg,rdsuoEellelsrn sel Is luaualnas rrongrd p luos suonelll1qeqgJ

seT 'suopplrBlsq sep elg4uor ep s?lllepoul sel -:lueurecuoc quarua8ueqc spue,r8 buc alala,r

suo^E snoN '6002 alquraldas I np al?JJE.l su€p e no,4 seluO 'JpcelloJ uou lueruessturcsse(l Jns selceJrp suorssncradg.r

sep luo selxel sureusJ 'z elleuerc Iol €l suec

'1os a1 rnod gtlpnb ap luaurapuauDua raurolsuDJl sal ap la sarQllDru sal IlulDssD,p slol p

Furad ll 'saqrQs sapa11ol sap snssl slnpord-snos sal rnodagsllgn snld n1 luauallDrl ap apoqlgur ol 1sa a6opoduor a1

æffi*H*ære*ææa*=€æ#*æææEF€gææææ

'cuEds np rolno^uoq nP srole eras oc +a luoru-?rEB sror.l suorlPllPlsur sap

rnod sapuPrxap sap srnofno]3UOp SuOr^A3Ar SnON'SOI.{CQS

sêuêlrol caAP sasuE xnPaarQrlll Pl sPd'sa9sn xnPa arQrlrlel ( onb )) Prauracuo-c au Jêlr.l

-rap ac'surouue?N'surlPnbvglgrcos el ap Inlos'sgluBldsoillu ap auQls^s un rnod

luaujgrEe raruard al luauau-reqcord sQrl suopua]le snoN'alPluaurugdxo uorle8orgp êpadrcuud nP suo no luêlsar sll

lros'sa9?r8P uou sarQrlu solsnld luasuolnP,u io saixal salrns luoruo rsnlsxa luarndde,s

suorcrurlcêl sal ]ros'sluaur-auoduoc xnap ? luauolPX

-opPrPd lrnpuoc rolap sauolsop uorlecuuPls el'rnq,prnofnP

'uot+e8olgp rPd sglueldsorllrl sarQrlu sap rallelsu!,sJêssrPl P cueds ap snld ua

snld ap suorlg snou ênb ilolVa uo!lerndgoilqd

Jed auouolnE uauasslu-!PSSB,p SApuPuap SOI SA9l-!eJl uos luoluluoc'sosoqcsal gslcgrd E lol el anb ueu-olu !Bl,ll'lsluautugdxa arlll

q uollP8orgp oun rapuslu-ap ilellel l!'sglueld sall|llap radlnbg,s rnod'sglgile

xnEa nou sal luP^v'sluaru?AuoJur lê soseluP^P

'xud :uorlrsodsrp p sarQrl!Jsailê^rpsolluaua rlcalqo

laluosgrd ap uue ("'erqdelEod-o]'olqruodsrp osPf ns'los ap

adÂ1) sra8esn sop sa]urer]uoosal arpuardujoc op ualq sleur

Tnêldu3sord outuoo sn^arlg sed ou op lsa snou rnod9llnc!$lp el alnof r0llrasuos

rnod çlr[|s uêrq rssnPsor.uruos snou sreu'algrluo3op uorssrru oun suo^e snoN

esrollnclued sallalllasuoc ll-uod cuBds al

"'suollsanbsou q puod-ar'suPxls slndapaurPl!^-lo-alll ua ruds uolc

-luqcol'ullossnou aulxBl,\|

']uoruoprdPr rSPgJ luaAnêdsraEPsn sal lê a]rns ap ]ro^ asPlac'lusruouuorlcuols/{p e

^ lr,s ]a sluelsrsgr sQrl luos'roru-uou salseO âu riroO'sglueldsêJllll sol lauu0rlcuols^p 0p

augur ? snld suop luos ]o uari-arlua,p snld uêrq luopuPurop

sêrQrlu souteuas anb êclPd'alsn[]uêrurPJ^ sed lsa,u Inb

0c'sue 8 lso,c'snou zaqc'xnPcol snlg sal la suarcruqcal

sol arlua 9^norl srrilojdruo3un +sa agrnp aila3'sounuuoc

sal red sgrgE luos sueds saloruruoc'a.irolrllal rnal Jnodraprcgp +ua^rop Inb cueds

sol 3uop luos 03'tunurxPr.unB suP 0I Ip !01 Pl'l!el ul

e suollEllslsu! sap luauau-uollcuol uoq np lolnsse,s

Jnod luesllJns ilos Plac anbsno^-zasuod'sue oI R lol

alp^nou elrd a-ouou8nelsa cNVp suollEllElsu!

sop sonblpougd salgrluocxnap o4ua a-ornp Eï'agprlP^ apnlg,l 30^P

aluar?qæ u0rlPsrlP9r aun,prsurP luarnssP,s sll rarluPqc

alluppuod êlgrluoc ap olrsr^aun luol sueds sal'êrlnoul rorln8gr sQrl uorlêriuo

un luapuPuap lê 9+rcrur..l30+opuejE oun,p luos Inb uot+

-Esolctru adfl seuiqlsÂs salanb rê8esn,l red a;qerrdotdde

luaualrcPl snld lso olll 'alduls]uaujauu0rlcuol ne la asuPu-alureu ap nod luelrssosgu

'aluPlsrsgr'arQrlrl ap aiuaE aciasuoine aralord êr'uou nosêwQs sallêlro] cêAe '?luPldorllu un Jnod uoqPEorgp aunsrsnos sues asuome ['srcard

]uos uotiPstlP.al àp iu'eldsal anb']uolal{oc ]sê luêr.u-0uu0rsuaurp 0l rs'apn+9,1

ap alrlenb el rns asuodgrPU A^rlOr.U A['lUAuJAllAUuOS

-rad'cuPds nP agssrel lsauorsrc?p el'luauurêp9c9jd

anb suosrPr saugu salrnodaanbltopcg luaul

-osslulessB uos arln4suocol-nE p oHlssod arccua oc-lsl

auDds ap alorDd

Page 6: Phytoépuration LME n°62

.--

:: :

-t'=,,,.. .:a:,. ===:;.-==:,

l

Fosse toutes eaux tosse toutes eaux Fosse toutes eaux+ lit outranchée + filtre à sable + tertre d'infiltrationd'épandage

Prétraitement anaérobie (sans oxygène)en fosse toutes eaux (décantation des boues)

ïraitement par épandage Traitement par Si excavation impossibleen sous-sol (60 cm) sur épandage dans un (nappe phréatique proche,le terrain existant sous-sol reconstitué zone inondable).

en sable filtrant surélévation du filtre àsable filtrant

3500à5000€ 5500à7500€ /000à10000€

=..=l '====.. . .=: t==:.-=

Filières

Dæcription

InvestissemenltenassementcomPris(l)

Coût enfonctionnement

Surface utilee)

Durée de vie

[ntretien

200 m'?

j=:...20 à 30 ans

40 m2

:.'=-::20 à 30 ans

150 m'Z

'-,:.=,:,20 à 30 ans

150 à 300 €/vidangede la fose(tous les 4 ans).Contrat demaintenance annuel(environ 8O €HT/an)

10à15m,

f i toauunt

..Sr

150 €/an (contrat demaintenance)+ 250 €/vidange (tous les3 ans)

5m2

{,.Ejt5unt

F.St

ïraitement dans unfiltre absorbanicompact composé d'unsubstrat contenant desmrcr0-0rganismes(zéolite synthétique,copeau de coco, lainede roche, tourbe...)

7500à9000€

l\,rlini-station d'épuration :fosse toutes eaux intégrée+ bioréacteur avecaérateur, décanteu(surpresseur, milieufiltrant...

6 000 à 8000 €

Fossetoutæeaux Microstation+ filtre compactPhytoépuration Phytoépurationpour.Dour eaux usees eaux gnses seutemenï(eauxgrises + eaux + toiléttes sèchesn0rres)Filtration et épuration Compostage des matièresen bassin planté à fécales, avec ou sans urine,écoulement vertical récupérfes dans les toilettespuis passage en sèches. Epuration des eauxbassin planté horizontal. grises (avec ou sans lesFiltration des matières urines) dans un unique filtrepar le substrat minéral planté vertical - systèmeet décomoosition Aouatiris - ou dans unedes matières par les succession de peiits bassinsmicro-oçnismes horizontaux - système Eauorésents à oroximité Vivantedes racines desvégétaux

7000 à I 000€ 4000 € (2000 à 3000€ en(environ 4 700 € en autoconstruction) + coût desautoconstruction) toilettes(dequelqueseuros

pour lesTLBtat à 2 000 €pour des toileftes sèchessans maintenance)

Facile à réaliser par le propriétaire. Sinon, prévoir2 demi-journées/an par une entreprise de travaux

paysagers

20m2 10m2

@ (pur de l imite si @(pasdelimitesientret ieentretien bien réalisé) bien réalisé)

150 à 300 €/vidange de fosse (tous les 4 ans).En frn de vie, prévoir coût nouvelle Tilière + démolition et traitement

des déchets de l ancienne

1i

Énersie de €,fonclionnement !w tæ ''æi ,'@,@,

Vidange de la fosse tous les 4 ans+ nettoyage préfiltreG) et bac dégraisseur bisannuel

Remarques Prévoir ventilation de la fosse car production de gaz malodorants.' Pas de plantation d'arbres sur la surface d'épandage. Cycle de vie discutabletransport et exkaction du sable de filtration,

retraitement inexistant.

Notreavis = ';:= l

Vidange de la fosse Vidanse tous les 3 ans I fois/sem. alterner l'alimentation des zones du filtre.tous.les4ans..... .^. +contlratdemaintenance Faucardageannuel.Désherbagebisannuel.+ nettoyage préfilke(3) annuel fonemenret bac dégraiseur recommandé. Retrait des matières Vidange 1 à 2 fois/sem. dubisannuel. tntretienspéciïique.annuer l3iRijl,l?i,il,ouo" ffiii3ïJ5ï,iof,ll,ii,,dumilieuTiltrantpar tousteslpans. id;;;trrËftàH;;.Lurrtrdr ue toilettessèchesmaintenance auprès mànutacigeà!. Cestion Oudu fabricant. c0mp0srage.Retrait et remplacementdu filtre tousles 10 ans (environ1 400 €HT).

Provenance souvent Consomm-atron élechique Filière résistante à I'entretien simple et aulointaine des matières (environ 80 €/an, fonctionnemeni visible. 'premières. Gain de comme un réfrigérateur) Participe à l'aménagement paysagerplace. Pose avec ou et remolacement dessans,nappe phréatique. appareih électromécaniques pou r éviter tout contact Cycle des matièresPæd'appaleil $ur15ans 3-à. àiJéËlàttti,irùi,poie eitièrementrespætéparunélectrique. Filire.cocg 1j!ryr.e::gurs à ;;fic;lËdili'iàTiiiù gôiiion oirièreriiièe.}biôurcompostable en fin de 25^0 €/pièce ;;iË;i.-- -- ie t,humus au sot etvie (envoyé en centre + 2 membranes d'aérationde compostage). à 1.50€/pieæ,r. i''r',ffnsabilisation

dePeu d'emprise au sol, pasbesoin d'épandage.

,E} fJ gqjlsurræeorspo. € ,.gry6p.:j':, pour la filière coco tres réduite)

(1) Coùt d'une filière très oariable selon les régions, I'accessibilité du chantrer, la nature du sol... (2) Surface utile approximatiue calculée pour 5 EH(3) Sttué aoant ou dans la fosse toutes eaux, tI retient les grosses particules et limite Ie risque de colmatage. (4) TLB = toilettes à litière btomaîtrîsee

35. LME N'62. ÊVFII l / lRI 20' l '1

Page 7: Phytoépuration LME n°62

/e. Z9.N 31^ll. Lt0Z IUt^,1-lIUAtr

utoJ'lods6olq' 6 uupyq ularnlln rDuilad/ / :dDrl

:ailauqD9la uDnls"p r+ïËîii"l6ir,Ëi A

'ruedsrp luo sor1onousol lronldsgr erlou suep slnol

sanb;anb sqrde 1e ursro lruor.{cun,p sê$or3 ap se+ ol lns

salgq selrled æc grgdncgr re,p'slsodruoc sal suep luo^nos

luoua^rlelar o^noll uo,lênb +a'aqcnou ap so^rel sep eldepe

lo êoero^ sgprur;Âqde1s sapallruel e; ap arqidogloc un

'sn11od snqluolrqd lnalepgtdun repodde,p gllrasu03 e,u

loSleN'sor{onoul salrladap srqe^uo 919 suo^P snou

'solcosur ç sa8Erd sa; gr3;eur'lnq9p nP'arluoc red ic-^

sap enb ]ue;opo surou uarq1sa,c anb arrp eugLu lned

uo la rnopo,p euqlqo;d epna sreurel suone,u snoN

'(uorleuuosuoc alqrel sq4)A A rna+Burpro,p rnolelrlua

un ç acgr8 nurluoo ua oglrluo1sa aguuoSeu onrêsgr Bl'S

asgssHJEqgp sno :salgua sno^ luauuoc'soqcnou

sep red s.algqua glg za esno^ uqgp ne sreur'sno^

zaqc rnopqp slcnos ap sed'arll11 np ?lgc aujgrl a;srnolnolsed eiuaur;e,u 1r,nb lnod sagsn

xnPa sop o9^rjje,p oqnl npuosreurlour,l suoa8ueqc snou

'soureuos xnap se1 sepol srndll'souoru selueld sal ;ednoclnPl tr Ta^rq,l 'ue red sro] aun

'uorierndgolÂqd e; rno6'g'sror]rru+ salqre sou ap pardne spuedgr alanb snunq,p

êl+ano;q eun aEuepn anbeqcç o1ocgr af'sauuosrad xnap

rnod '1eur; ny'arped êrine,l apsnssêp-ne (a8e1g,1 q) sapelrol

sop ê]launl e; aceldgp al 1aglsodr-uoc rro^rasgl al oprna['pre1sn1d sroru 8T 'êr]ne,l

suep onurluoc a8elsoduoc apsnssacord e; anb pepuad aun1r;duar ue ug'sarped xnap uo9re09s lso sacQ+ sou iue^æaj

guuoôeu ronrasg; al'Saluouasslulssss

a4o^ ap acueuaulEluelaplsuoc;onb u3

ra8elod ne g$lt1narlg pad rnb elug1s lrnpord unlsa,C'suorleluegd se; rapuaue

rnod auqxrp nP onlrp Pl loerqdncgr e; a['urosaq ne'nog1ueld er1l11un suep oglrerl

lsa alll'ur.uêr.le orlne unpuerd auun,1 'seq snld u 0g'Zluaualours iuaquo] oilalr0+

rerded a;la sluaugroxa salenb rnod e8elcolsTuorldacgr

ap auoz êun reuuoSeu ep( rqns ) cuop P 11'e8ere8un,p snssap-ne'eEe1g,1 ç

lua^norl as sa++alrol soN's;uo;1aed9s q so11ollol

so ilauuollcuolluauuoc'3 996 rnod oouelsrp

? 0noruqsal OsuPlsrsse aun,n0rsure uorldacuoo op opn]g oun

'lougleur lrl un esodord rnbesol;eE 919rcos aun'losleN

zaqs rnaquoq uou ?^norlre,f 'ocuPualurPu ap nod

sQJ+ luPlrssêc?u 0rrrQls^s unsrPlreqnos ef sreyl 'snunLl,p

uorpnpo"rd la nea,p aEe;;rdseEep sed : segu8rsgp salnol

luarP+9 sarlcQs s0]l0lr0l sal'uJnturxetrl ne ;a1cÂcer 1e

rosrlringr inoUns 1a a8ellrdseEal rê1r^9 :ornllnceurao el opsadrcuud sa; rured asuodgl

Pl Jo^norl êp orBsso uo'auqlqord un P uo puan$'g

'sluêurg;cxo sou repodsuerlrnod alsnl ta8elod a; rnod

esnarcgrd ê3rnossar olloc çledde ere; ap uorpanb sedlle+g,u llsreu'arn;d op neo,larqdncgr uO 'C-M sou ca^e

alqelod nea,1 ep ra;lrdse8 epa]gq luaurPr^ lre^norl u0'3

;uo11aed9s ç saqcQssonalpl sap rnod nea q

sailallol ap rassed sno oplsloqc sno -za e pnbrno6

'suogsenb sou qpuodgr a;dnoc a1'se9reE1q

sqnod sap la Uessong,psuouoru sap nalllu nv

æ!s!l P assol auuolcue aunJns aggJc ereru at;o[aun

upu;o[er op Ue e seluqdxne ecgr8 1uernd9,s segsn

xnBo sal {o la c-/l sol9ce;durar po uo;1ered9s qsailollol sal {o'olla!4eclo uenls zaqc onua uolg

'a6olsoduror ap snssacorduoq un p arlDssas9u ôuoqrBJap yoddo : aulluras rod s1o;aun agpofo a6ro,p a11p6

'(ofoqd Dl rns auorpp) xnDasor sal luannorl as [o

alualpan luourD alyod aunranD lDluozuoq 9uo1d aa11J

oIzUF

oz

uollDrodgs p saqrQs sailaEol la uolwlndgorfiqd=aboublourgl

=**H?3*={Æ*æ.trËFH =5t*;;i#T:l=

Page 8: Phytoépuration LME n°62

-4É?:ë=tr--"+''ÆE:{#'*;#Vé:F;.ffi #.{e.e.:A**+=+É{:æT.?"*7r"=7€r#æ:€Æ-V€+dæ#,#=T;T"

Itsl

o

'est I'histoire d'Aquatiris, un réseau national debureaux d'études spécialisés qui aujourd'huivient de faire passer à ses filtres plantés44 semaines de tests au CSTB de Nantes.

Objectif : recevoir I'agrément tant convoité et pouvoirproposer aux particuliers, hors parcours dérogatoire,une filière d'assainissement des eaux uséesdomestiques par filtres plantés et sans fosse touteseaux. Les tests sont terminés depuis peu. Tous attendentavec impatience que l'agrément officiel arrive. Ce sera lafin d'un long parcours de militants pour la validationofficielle d'une pratque qui a longtemps fait trembler leministère de la Santé. < En 2008, nous auons inuesti

Filtre planté à écoulementuefticql ou horizontql ?

II

Pour ceux qui se sont déjàpenchés sur la question desfiltrcs plantés et ceux quis'y pencheront bientôt, voiciles clés pour comprendrece que lbn appelle dansle jargon, les filtrationsvedicale et horizontale.

plus fines sont filtrées parpercolation à travers lesracines et les couches desubstrats de diamètre de plusen plus gros en descendantjusqu'à la sortie basse. Afin delaisser le temps aux matièresde se décomposer en surface,

mais aussipour favoriserI'aération dusubstrat, lesfiltres verticauxfonctionnentgénéralementen binôme.Pendant que I'unse ( repose ),I'autre reçoitles eaux usees.Lalternance sefait de façonhebdomadaire.Très efficace, cefiltre a pour seulinconvénientde ne pastoujours être eneau, ce qui est .encore plus vralpendant une

période d'absence prolongée.La solution: choisir desvégétaux supportant lemanque d'humidité (roseau,iris, salicaire, jonc, scirpe).En outre, si les eaux grisesseules sont suff isamment

2 411

épurées dans un filtre vertical,il n'en est pas de même pourI'ensemble des eaux usées,qui nécessitent une filtrationhorizontale en aval afin definal'îser le traitement. Leseaux usées cheminent environ8 heures dans un filtre vertical.Dans les filtres horizontaux,les eaux usées arriventégalement en surface. Ellesressortent en partie haute àI'autre extrémité et circulentainsi horizontalement à

. travers les racines desvégétaux et le substrat. Lefiltre est en permanencerempli d'eau < invisible l: leplus haut niveau de I'eau setrouvant juste au-dessousde la surface du substratminéral. Le temps de séjourdes eaux usées dans ce filtreest d'environ 2 jours dans lesystème dAquatiris, et plutôtde 5 à 7 jours dans les filièresavec bacs ronds comme ceuxd'Eau Vivante. faérationde ce milieu, saturé en eau,est alors minime et se faitgrâce à I'oxygène apportépar les racines. Ces filtreshorizontaux contiennent unegrande quantité de bactériesanaérobies, très intéressantespour assurer le processusde dégradation de I'azote.L inconvénient: la saturation

du milieu en eau rend cesfiltres plus sensibles au froid,lls sont donc proscrits enzones froides. En outre, surcertaines filières avec toilettessèches, composées d'uneunique f iltration horizontalecomme traitement. il arriveparfois qu'en hiver lesrésultats d'épuration sur lesmatières en suspension soientun peu moins bons. En cause,nos habitudes ménagères quifont que I'on envoie plus oumoins de déchets alimentairesdans l'évacuation de l'évieretlou du lave-vaisselle. Unesolution développée parI'association Eau Vivanteconsiste en un préfiltrecomposé de paille pour retenirles matières les plus grosses,à vider sur le tas de compostchaque semaine. ChezAquatiris, on préfère ne pasmiser sur une maintenancerégulière par I'usager, et lesbureaux d'études proposentsoit un unique filtre vertical,soit la création d'une petitezone d'écoulement vertical endébut de filtre horizontal.Ce que la filtration horizontaleet verticale ont en commun:un substrat minéral répartien différentes granulométrieset une hauteur de filtres de60 cm maximum.

Dans les filtres veÉicaux,les eaux usées arrivent par lehaut grâce à un dispositif derépartition des effluents. Lesmatières les plus grosses sontstoppées et se décomposenten sudace tandis que les38 . LM€ N'62 . ÊVRIL N1 I ] I

Page 9: Phytoépuration LME n°62

l

i

i;1

Ilj,III

I

6€ . Z9.N tX'l . --l- -:,r'-_:',

'sauFiln suollollDlsul srnal ap aun,l ap allsln aun suloru nD no (stnoj z sal ] os!) a6DN un ra6Dsinuatnod aluDnln nDl uollDlJossD,l rapDluor,tDd zaruauauoJ

'sgluDld satillJ son arlnrFuoJouD zallDqnos snon JS

'rugdgp saq+Drl sailol saluDld sal tlon ap anbsp nD apnDqr uosiuÉ ofp 1a'oîp asrior ! alouraaqiio;.rgâDl tallnl 'uollD,tndgolfiqd aun suDp saluDld sal raflDlsu!

tnod saldgpl sapoygd sal luos sdualugd al la auuopD;l

ææ= "'a1qe1od nee.p uoneurruosuoc e'4ou op?lgrJqos le seJQuEtu sap salc^dc sap ]cadsa; ,sasr,r8

xnEe sep enbÉoloJe lualuelre,q lueluailerJulo JeIJossE(pJno[ un eqleurrad mb ururaqc eJ rns elnoJ ue plgp

]e seJo(p luos eFurlsetui-gvu al eJoJue no ,eluE r^ nEg ' eruuroJ sa^rlErcossE seJruJn4s Saq .aSelsoduroJ Judse9lrE4 luos saJ?uEtu sel ]uop seqs?s sellelol sep JeAe

uoqurJossu ua (eursrnc 'aqcnop ,a8errel) sasr,r8 xnua sapluaruanbrun sgsoduroc sluen67e,p eJueJsrxe.l resrrcrculo

'eJrr€Jd ue Jeueur ç ]pquroJ nee^nou el -EI uelq lse,f, 'e8rrvrpg elllelgp < sas.t? xnea selnas sep sed p seleqopse?sn xnea sep lueualleq a7 "mod saguuo5ueunpa4g p satp4{ sa1e84qo alla,nbnnd acue$Ve rnel

atu uoueln8ay e1 'qa1c{o setxat sel suep se?qua erleneeq luo sau)Qs seilelol s'aI D 'enuuoceJ lueluellerclllo

eJocue sed 1sa,u 'seqcps seile1tol sap alpsacgu pb 1asasrr8 xnea sa1 lueuanbrun elre4 rnb a11ec ,anbr8oloca

snld e1 al?rIrr Jnel rs erugur 'adrnbg,1 lnod luarua8elnospueJC 'suone,rndgoilqd xne errpquoJ srne,p sed :erqnd

]se rol ep elxal el 'p,re1 snld sroru sanblan| ',ra3uepep eJuesqe,l seugur-xne ,rudlalelsuoc ,rnod seuueg

p s9lr ut luos eJ?lsrunu np sluele sa1 .,rassed luan-nadou xnerurue sJnel ru sJe8psn sel 1u s1etu ,,reddolalrgp

es luennad salueld sa1 e11anbe1 sro^E,4 e- epIBIJallIJF aun 'eldrurs enbruecgru uounlos aun luasodo,rd

sr.ruenby,p selsruo8elold se1 'sg1r,ro1ne sal JornsseJrnod'leqruoJ ap seq-epe,rg .a_eBe8ua eJr.qpurrue(l

luennos eS ( eJueJt Ua lUeLuaSgUrcSSe-OJ?,patqt1{ agac nddolaagp as rtoa ep ?ttltqlssodtut,l 1no1,tns

te ?nanre a4ou ap uu el ]!el?,r ,e\pret\ tuauenep4pry n uoue,mdaolfrtqd

"l tS 'yercdatd as uoueluaua17q"taneanou e1 'anboda ellal V D.sluenlJle se1 la sla8esn

. sel e4ue elqlssod pBluoc : aruplqo,rd e'I .nJurp uocsed s,rnofno1 IIE]?,u ?]uBS pl ep eJ?1srurru a1 ,s1e11ns9,rsluelleJxe sa1 gÉ1ery ( etueuroped ilel? atqtl{ a4ou

enb elleqca apueÊ q nanotd ye1le/11 .sunenbv neasgrnp ecr4ErurrrE le sercosse sro4 sep eun(l ,urJ€noc eT

e8llr,rpg anbqdxe 'sauta1sfr.s sou ep ecuetu,toltadel rns eprg? apue,Ê aun resleil,mod g 0000,

'53# i]*ç:*l ?* 5ti*i.;:#:l*]sn*5 â:l*i;*l Êp çâ5stF:

s+p 1ë jv] r'l *p si=J* ap';lilLiv,i âp ELIûiluârt{fi5 3p ç

nûê I ôp çaJUaÔû:a$ ]a xn*lêuâfi g:lê5u*J

ËaF sljûilu*nûfiç aF *5Uû xnËf af

snld c uottn'rû$il ' rs o,- ç'çç }!npçl çÉ1à êp xn$] Ilp *

5ô*ltxæ 3il*i#êj.si:]u1s 5!0!lillssJ )itLl 5 31

'ôjluot lsil 'iejd*lç_l âr,iæË:ljç:"jçË *p 3r*+:rftç ..rp

G75Ai al T*# 3ij;c#;:l*.il

æ*saaLar ép âdff*d ëu*.fJCiJil5L{")î,-r ar5,;ur p sorj:ii ri;U :lJ05u0l êt ;êLuèJ5fi 5

Ëâi rnû* lllâtll*ilbiun aiqslFn'sirû tL inç 3EÉ4sclnsqûsËi

3 *tGût il *rr;i*Jsl* *i+zHÎ3i * iâjdcl] un,p *

:5**Ê*gFuâæ5#e ffi*Eæs "aeé*3c?â$n3 5aa

qja Jara!*Fuaq êLËê{,Èffi adÉ"T$geÉxâËêcà: 3 éÊrêg âF

*313æ*3âs4sr{çi ëFHffiFnF.tè 5ëp Ë JSpêêo.Ediâsê*âæF =lê3âr?33a.èSd ËêT

æ*æ€ææ=ææ*3zuæW3ææsrur#S*æ

Page 10: Phytoépuration LME n°62

€ææL essÆsâ€â€sæF€€æ€ætrærææxææ€ Æ fffitr3*æLLææ€ ryH&æ*Ye? æææAÆpæ_ ææe& træLt€cTgw*?€ æ*"* g3ærygg€æa"Fs?**g ?æ a réglementation française différencieæ I'assainissement non collectif de I'assainissementæ collectif, celui qui est raccordé au tout-à{,égout. DansffiEle second, il n'y a pas d'obligation de moyens, seulsles résultats épuratoires comptent. La filière de traitementest alors laissée au choix des élus locaux. La voie est doncplus facilernent ouverte aux alternatives plus durables queles top courantes stations d'épuration dites à bouesactioées. Dans les petites corununes, on touve ainsisouvent une épuration par lagunage. Très peuconsornmatice d'énergie, cette filière a tout de même pourinconvénients la production de boues à vidanger et à taiteret le rejet dans les eaux superficielles. Certaines communestentent de nouvelles voies de traitement. comme àCombaillaux dans I'Hérault où depuis 2004, des lombricsfiltent les eaux usées du millier d'habitants de lamunicipalité. Une filière mise au point par I'entepriseLombriTek éco-innovation. Dans une enceinte de tZ m dediamètre, et sur 1,20 m d'épaisseur, les lombrics évoluentdans un substat d'écorce de pin, de sciure et de gravier etse goin{rent des efluents liquides. Les déchets solides sonttout simplement mis à composter puis valorisés sur leSespaces verts. À Vezins, dans le Maine-et-Loire, uneplantation d'un hectare de bambou permet le taitementcomplémentaire des eaux provenant de filtes plantés de

[e bombou est porticulièrement adoplê en troitement finold'effluents collectifs, uinicoles ou industriels. Coupé régulièrement,

il sert dons les filières omeublement ou bois énergie.

roseau et d'un lagunage (station pour 2 S00 habitants). Lesobjectifs du procédé Bambou-assainissement développé parla société Phytorem: un complément de taitement sur lephosphore et zéro rejet hydrique en période estivale. Leseaux, une fois taitées, irriguent tout simplement le sol afind'alimenter la petite forêt de bambou. Au bout de quatreannées, les bambous matures sont coupés et valoriséscornme bois-énergie ou dans I'ameublement. Sur ce mêmeprincipe, la société Bionis de Lille propose depuis dix ans laculture de taillis à tès courte rotation pour la gestion deseffluents agroalimentaires, agricoles ou encore communau)(.Un réseau d'irrigation alimente des mini-forêts de saules,coupés tous les trois ans environ et utilisés cornme bois dechauffage.

Si vous résidez en zone non raccordée au tout-à-l'égout,que vous souhaitez methe en cornmun r.rne filièred'assainissement avec vos voisins et que vous représentezune charge polluante comprise entre 20 et 200habitants,vous serez. soumis à I'arrêté du 22 juin 2007, relatif aux ÀNCrecevant plus de l,zkg/j de DBO5 (unité utilisée pourcomptabiliser les matières organiques). Les obligationstechniques sont alors les mêmes que pour I'assainissementcollectif. Vous serez donc soumis à une obligation derésultat, sans que la loi vous impose le moyen.e

Merci à Mima Galès du RAE-Intestinale pour sa relecture attentive.(l) t lnsArut ftançais de I'enoiroinement (supprimé en 2006). Rapportc oraultable -sur www. ifen.ft/uplo ads/mediarteau_ree 2 006 _0 1.pdf(2) Collectif national d'associations, de bureaux d'étttdes, d'artisans. d'entreDriseset de pafticuliers creé en 2006 à Saint-MerddeLapleau en Corrèzeroww.raeintestinale.org (ooir t Paroles de réseaw r p.64)(3) Site Web de la CLCV coraacré à làssaînissemeni autonome:www.spanc.clco.ors(4) Le;fiLières agrééu"

"ont rép"rtoriées surle site officiel: -

\wuJw. assainissement-non-c ollectif. deueloppementdurable. sout.ft )

l

@:o@

**pp*r€ sxr Tc qxælitÉ dr T'**r.l *Ë d* |'*=s**a:isseme*I Ëfi F.#ilç*,sqi::*re ui"G*r*rd t{iquei. Êû*3,tiriraç. s€ T':*T.f./r* f ll*3- âi 5" 1 ; !fl Z-I1 5 -1 1 . pdîilr: patit esin F*ûr 5æu!*ç€r T* pla::ètelhri:t*phc f;iain, *d. l*L;Bi-il,:n* 3*CTF*çs*s sËpti4u€s, trs€fr àlx. *seæ***s ?5*ndr:r:e C*brii-Lecleru. éd. Telre L'iu*ntË âûl*L'csscrnissemefi t €crlogrqueEd+;içe L* ûau*** €t H*TIin Wercknrsnn. ed. Fçr*1!*: Z**ËAss*iraiss*æe*t durGblc5*muel LcnçË, *#. #*utts d* s*ble 3**ÇEsi:sttss sècË:cs" 3es e*mprendre, Iss e*astsui!'e æt ïes utiliçsre*Éiiitirn des ss:**i*ii*r:s *iïFT*!nt* st  ËÊTiT: F*=. ?*1*t*s t*:l*tt*s s**hes f*:ï!li*!es, *taËs d* l'*rt, *tct des Ïis*sd**s plusiea*ns pGSs et prcg*siti*ns FG*ilarr: ûe€srfip*çf:*r*Êfic Ëfr Fr*f!*sToiieTts: du l4*nde, *riabr* Z*i*,r**"jrir"ï*il*Tt*sd u:"::*nd*.*lçff édiesæeæt eÈ ænuiren*eme*tr*pp*rt *il r*i:sajl ç*râr*i de i'ûnuir"*nnemsnt sI *il*euelapp*ir':ent di;r*bis. itçuÊffi *r* **1 *

4O . LM€ N"62 . ÊVRTL-| I4 AI 2A11