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OGM Renationalisation des autorisa- tions OGM en Europe : vers une victoire des lobbies pro- OGM ? Les freins à la conversion les plus identifiés aujourd’hui sont la technique, le foncier, la structu- ration des filières… nous savons comment y remédier et nous y travaillons. Mais, au-delà de ces problématiques connues, qu’est-ce qui peut rendre un territoire plus dyna- mique qu’un autre dans un contexte d’opportunité à peu près comparable ? Au travers d’une approche plus sociologique, nous avons initié une étude sur toute la région, dont l’objectif est de mieux comprendre la perception qu’a de la bio la profession agricole conventionnelle. M ême si l’enquête n’a pas encore rendu toutes ses conclusions, un premier constat nous a parti- culièrement frappé : alors que deux tiers des 747 communes limousines ne possède aucune ex- ploitation bio, le tiers qui en est pourvu accueille très souvent plusieurs fermes bio ! D’où un lien probable entre la volonté de se convertir et la présence dans son voisinage d’un paysan ayant déjà franchi le pas. Le fameux effet boule de neige…tellement évident que nous n’y pen- sons même plus ! C’est pourtant l’un des comportements grégaires les plus caractéristiques de l’homme. On constate ainsi que la bio recueille 66% d’opinions positives dans les zones où elle est pré- sente, contre 50% ailleurs. Et surtout, les conventionnels à proximité de fermes bio ont une connaissance plus précise de ce mode de production, ce qui permet de dépasser le trop cou- rant « c’est impossible sur nos terres » et de réfléchir objectivement à une conversion. Ces résultats apportent trois enseignements précieux : * Premièrement, plus les paysans sont informés sur la bio, plus il y a de chance qu’ils se convertissent. Un agriculteur renseigné dépasse ses préjugés et prend conscience de la pos- sibilité de produire bio sur sa ferme, ce qui est un préalable à tout projet de conversion. * Deuxièmement, les bio sont des catalyseurs locaux du développement de l’agriculture biologique. Les discussions de «bout de champ» ont toujours été une composante essen- tielle de la diffusion des informations en agriculture. La dynamique de conversion est fonction de l’exemplarité et de l’intégration de chacun dans le milieu agricole local. * Troisièmement, les agriculteurs conventionnels sans relations avec des paysans bios connaissent encore mal l’agriculture biologique. De nombreux préjugés subsistent et pointent l’insuffisance de communication sur le sujet. Prendre conscience de l’importance des échanges entre paysans pour vulgariser la bio est fondamental. Les organismes agricoles, associations, collectivités locales doivent impérativement intégrer ce paramètre comportemental dans leurs ac- tions. Car obtenir du monde agricole un regard objectif et informé sur l’agri- culture biologique constitue le terreau le plus favorable à son développement. Antoine Baron stagiaire Vetagro Sup à GABLIM La restauration collective bio : tour d’horizon des projets nationaux et interrégionaux Bio Cohérence, c’est parti ! Guide pratique... L’interprofession bio Limousine en ordre de marche ! Des producteurs qui s’engagent : un nouveau pas en avant pour MBL Marjorie Heurkens - pro- ductrice bio en Corrèze L’exposition de la mère aux pesticides favorise le cancer de l’enfant Échos du réseau 116 juillet/août 2010 Le saviez - vous ? Annonces Calendrier Filières Actu Limousin Portrait Deux ans de retard… ou comment dilapider les deniers publics sans tenir compte des réalités Tribune libre Règlementation L’effet boule de neige, ça marche aussi pour la conversion… 2 2 3 4 5 6 6 7 7 8

Gablim Feuille Bio 2010

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Page 1: Gablim Feuille Bio 2010

OGM Renationalisation des autorisa-

tions OGM en Europe : vers une victoire des lobbies pro-

OGM ?

Les fr eins à la conversion les plus identifiés aujourd’hui sont la technique, le foncier , la str uctu-

ration des filièr es… nous savons comment y remédier et nous y tr availlons. Mais, au-delà de ces problématiques connues, qu’est-ce qui peut rendr e un territoire plus dyna-mique qu’un autr e dans un contexte d’opportunité à peu près comparable ? Au tr avers d’une appr oche plus sociologique, nous avons initié une étude sur toute la région, dont l’objectif est

de mieux compr endre la per ception qu’a de la bio la profession agricole conventionnelle.

Même si l’enquête n’a pas encor e rendu toutes ses conclusions, un premier constat nous a parti-culièr ement fr appé : alor s que deux tiers des 747 communes limousines ne possède aucune ex-ploitation bio, le tiers qui en est pourvu accueille tr ès souvent plusieurs fermes bio ! D’où un lien pr obable entre la volonté de se convertir et la présence dans son voisinage d’un paysan ayant déjà franchi le pas. Le fameux effet boule de neige…tellement évident que nous n’y pen-sons même plus ! C’est pourtant l’un des comportements gr égaires les plus car actéristiques de

l’homme.

On constate ainsi que la bio r ecueille 66% d’opinions positives dans les zones où elle est pr é-sente, contre 50% ailleur s. Et surtout, les conventionnels à proximité de fermes bio ont une connaissance plus pr écise de ce mode de pr oduction, ce qui permet de dépasser le trop cou-

rant « c’est impossible sur nos terres » et de r éfléchir objectivement à une conversion.

Ces résultats apportent trois enseignements précieux :

∗ Premièr ement, plus les paysans sont informés sur la bio, plus il y a de chance qu’ils se

conver tissent. Un agriculteur r enseigné dépasse ses pr éjugés et prend conscience de la pos-sibilité de produire bio sur sa ferme, ce qui est un préalable à tout pr ojet de conver sion.

∗ Deuxièmement, les bio sont des catalyseurs locaux du développement de l’agricultur e

biologique. Les discussions de «bout de champ» ont toujours été une composante essen-

tielle de la diffusion des informations en agricultur e. La dynamique de conversion est fonction de l’ex emplarité et de l’intégr ation de chacun dans le milieu agricole local.

∗ Tr oisièmement, les agriculteurs conventionnels sans r elations avec des paysans bios

connaissent encore mal l’agr icultur e biologique. De nombreux préjugés subsistent et pointent l’insuffisance de communication sur le sujet.

Prendr e conscience de l’importance des échanges entre paysans pour vulgariser la bio est fondamental. Les organismes agricoles, associations, collectivités locales

doivent impérativement intégr er ce par amètre comportemental dans leurs ac-tions. Car obtenir du monde agricole un r egar d objectif et informé sur l’agri-

cultur e biologique constitue le terreau le plus favor able à son développement.

Antoine Baron

s tagiaire Vetagro Sup à GABLIM

La restauration collective bio : tour d’horizon des projets nationaux et interrégionaux

Bio Cohérence, c’est parti ! Guide pratique...

L’interprofession bio Limousine en ordre de marche !

Des producteurs qui s’engagent : un nouveau pas en avant pour MBL

Marjorie Heurkens - pro-ductrice bio en Corrèze

L’exposition de la mère aux pesticides favorise le

cancer de l’enfant

Échos du réseau

N° 116 juillet/août 2010

Le saviez - vous ?

Annonces

Calendrier

Filières

Actu Limousin

Portrait

Deux ans de retard… ou comment dilapider les

deniers publics sans tenir compte des réalités

Tribune libre

Règlementation

L’effet boule de neige, ça marche aussi pour la conversion…

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La Feuille bio du Limousin N° 116 juillet/août 2010

La Coordination Nationale des Collectifs FCO et les organisa-tions partenaires s e félic itent, après deux ans de conflit, s e félic itent, après deux ans de conflit, s e félic itent, après deux ans de conflit, s e félic itent, après deux ans de conflit, de la décision présentée le 21 juillet par le Ministère de l’Agri-culture de ne pas reconduire l'obligation vaccinale pour de ne pas reconduire l'obligation vaccinale pour de ne pas reconduire l'obligation vaccinale pour de ne pas reconduire l'obligation vaccinale pour l'année 2011. l'année 2011. l'année 2011. l'année 2011.

Ce subventionnement massif et déguisé des laboratoires est un gaspillage d'argent publ ic. Permettre l'emploi de méthodes « naturellement » économes aurait évité ce gaspillage.

Contrairement à ce qui a pu être écrit ce n'est pas la seule vaccination qui a fait diminuer le nombre de foyers, mais également l’immunisation naturelle des ani-maux après infection.

L’éradication a toujours été et reste i llusoire :

• Les moucherons (cullicoïdes, présents dans toute la nature !), sont le seul vecteur naturel important de la FCO, qui n'est pas une infection permanente des ru-minants : de ce fait, la survie du virus dans l'environ-nement dépend de l'insecte (Organis ation Mondiale de la Santé Animale, janvier 2010).

• Les ruminants sauvages et les chevaux, non soumis à la vaccination, sont des réservoirs naturels du virus.

A l’automne 2009, contre l’avis majoritaire du Comité national de suivi FCO, le Ministre décide de reconduire l’obligation vaccinale, en promettant la gratuit é pour faire passer la pilule auprès d’éleveurs conscients de l’inutilité de cette mesure et de plus en plus récalci-

trants. En effet, en 2009 et 2010, malgré les procès, les brima-des, les menaces, et la gratuité, les éleveurs refusant de vacci-ner ont représenté environ 12 % des élevages de bovins, et bien plus en ovins. Face à cette détermination qui ne fait que s’ampli-fier, et dans l’incapacité de financer une nouvelle campagne, le gouvernement capitule.

La Coordination et les organisations restent vigilantes et deman-dent à nouveau aux pouvoirs publics de s'engager sur quatre points essentiels :

• Déclassement de la FCO Déclassement de la FCO Déclassement de la FCO Déclassement de la FCO de la l iste des maladies réputées contagieuses (MRC) en France ;

• Abandon des poursuites Abandon des poursuites Abandon des poursuites Abandon des poursuites engagées contre les éleveurs pour les campagnes passées, le comité reconnaissant implicitement que la FCO est avant tout un problème d’export ;

• Reconnaissance Reconnaissance Reconnaissance Reconnaissance et mise en place de réels programmes de re-cherche sur l 'immunité naturelle et les protocoles « alternatifs » l 'immunité naturelle et les protocoles « alternatifs » l 'immunité naturelle et les protocoles « alternatifs » l 'immunité naturelle et les protocoles « alternatifs » préventifs et curatifs ;

• Arrêt de la désinsectisation qui empoisonne l’environnement et les abeilles et indemnisation par l’État des dégâts sur les trou-peaux occasionnés par la vaccination obl igatoire.

Communiqué de Presse du 26 juillet 2010 de la Coordination des Collectifs FCO contre l’obligation de vacciner

(confédér ation paysanne, FNAB, Nature et Progrès)

Contact Centre : Georges O’Sullivan 05 55 76 30 52

Un rapport publié aujourd’hui par des scientifiques de l’organisa tion ang laise ‘The Chem Trust” montre que des recherches scientif iques soulignent que l’exposit ion à des pesticid es avant la c onception, pendant la grossesse ou pendant l’enfance apparaît augm enter le r isque de can-cer chez l’enfant, l’exposit ion pendant la grossesse semblant part iculièrement préoccupante à ce sujet.

De plus le rapport souligne que p lusieurs étud es indiquent q ue les agr iculteurs ont un r isque p lus grand que le reste de la popula tion de développer certain cancers, c omme les lymphomes non hodgkiniens, des leuc émies, d es cancers de la prostate et autres canc ers hormonaux dépen-dants .

Le rapport conclut en soulignant que l’inc i-dence de certains cancers a beauc oup aug-menté durant les dernières décennies, les facteurs environnementaux jouant un rôle majeurs dans cette augm entation et par-mi ces facteurs les pestic ides sont impor-tants .

Le MDRGF souligne qu’en France aussi l’ incid ence du c ancer croit rapidement ‘elle a doublé en 25 ans et cette ma ladie concernera maintenant un homme sur 2 et une f emme sur 3 au cour de leurs vies.

Comme le Chem Trust dans son rapport, le MDRGF d emande que soient bannis par l’Union Européenne tous les pest icides cancérigènes c erta ins , probab les ou possib les a ins i que ceux suspectés de perturber les horm ones (perturbateurs endocr i-niens).

De plus il y a lieu selon François Veillerette, porte parole du MDRGF et responsab le de la campagne ‘environnem ent canc er’ « de tout fa ire p our supprimer l’exposition de la population à ces substances dans tous les lieux accueillant du pub lic, dans les habitations ou encore par la contam ination d es aliments ou de l’air en z one agr icole. C’est à ce pr ix que les ch iffres d e l’épidé-mie ac tuelle de cancer régresseront à term e. »

Le rapport en anglais :

http://www.chemtrust.org.uk/documents/CHEM%20Trust%20Report%20-%20Pes ticides%20&%20C ancer%20July%202010.pdf

Auteurs : Andrew Watterson, Professor of Health at Stirling University, Gwynne Lyons, Director of CHEM Trust

L'exposition de la mère aux pesticides favorise le cancer de l'enfant

Tribune Libre

Tribune Libre

Tribune Libre

Tribune Libre

Le Saviez-vous ?

Deux ans de retard ….ou comment dilapider les deniers Deux ans de retard ….ou comment dilapider les deniers Deux ans de retard ….ou comment dilapider les deniers Deux ans de retard ….ou comment dilapider les deniers publics sans tenir compte des réalités publics sans tenir compte des réalités publics sans tenir compte des réalités publics sans tenir compte des réalités

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N° 116 juillet/août 2010

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La Feuille bio du Limousin

♦ Marjorie, tu es une jeune agricultrice instal-Marjorie, tu es une jeune agricultrice instal-Marjorie, tu es une jeune agricultrice instal-Marjorie, tu es une jeune agricultrice instal-lée depuis peu … quel a été ton parcours ?lée depuis peu … quel a été ton parcours ?lée depuis peu … quel a été ton parcours ?lée depuis peu … quel a été ton parcours ?

La ferme est une propriété de la famille et, bien que mes pa-rents ne soient pas agriculteurs, c’est ici que j’ai grandi. C’est mon oncle qui l’exploite depuis de nombreuses années, il a pris le parti de la conversion en bio juste avant mon installation. Les pratiques de mon oncle (élevage bovin) étaient déjà très proches du bio, mais il ne sentait pas la nécessité de la certifi-cation jusqu’à ce que je décide de m’installer à mon tour. J’ai passé un BTS aménagement paysager, poussée par mon goût pour les végétaux et j’ai travaillé comme paysagiste pour les Autoroutes du Sud de la France. L’idée de l’installation fai-sait doucement son chemin mais c’est lorsque je me suis retrou-vée sans emploi que le projet s’est accéléré. Attirée par le sa-fran, j’ai réalisé un stage chez Véronique Lazerat, produc-trice creusoise. J’y ai constaté que le safran n’était pas simple à cultiver, et moins encore à récolter… mais le pli était pris ! En parallèle, et avant l’installation officielle, j’ai implanté un verger de petits fruits pour gagner du temps sur l’entrée en production.

♦ Quelles sont tes activités sur la ferme ? Quelles sont tes activités sur la ferme ? Quelles sont tes activités sur la ferme ? Quelles sont tes activités sur la ferme ? PeuxPeuxPeuxPeux----tu nous parler plus précisément de tu nous parler plus précisément de tu nous parler plus précisément de tu nous parler plus précisément de la culture du safran ?la culture du safran ?la culture du safran ?la culture du safran ?

Mes petits fruits sont diversifiés : framboise, fraise, cassis, groseille, myrtille…. Le safran quant à lui est une culture atypique, son cycle est un peu inversé par rapport à nos cultures traditionnelles. J’ai commencé par implanter 20.000 bulbes sur environ 1500 m² et cette année j’ai seulement conservé 1000 m², ce qui correspond aux objectifs que je me suis fixés, notamment de pouvoir gérer la cueillette seule. Le safran est en repos tout l’été, il démarre son cycle végétatif par la floraison entre fin septembre et mi novembre. Une fois la courte floraison achevée il développe son panel de feuilles. A la fin du printemps, les réserves faites, les feuilles fanent et les bulbes tombent en dormance pour l’été. Le safran se plait très bien dans nos sols et sous notre climat limousin, il y est pro-ductif et de qualité. Le désherbage manuel s’effectue tout au long de l’année pour maintenir de bonnes conditions de culture, il est très important au printemps et jusqu’à l’été pour que la multiplication des bulbes soit favorisée. Chaque année les bulbes se multiplient, les nouveaux se forment au dessus des anciens et en quelques années les bulbes finissent par affleurer la surface du sol, ce qui n’est pas favorable à la production. Tous les cinq ans, on arrache la culture et on la déplace en terrain neuf. Le safran est assez exigeant sur le plan nutritif et il est donc préférable de ne pas revenir sur la

même parcelle avant 10 ans. En période de cueillette le safran nécessite une disponibilité quotidienne, les fleurs ne vivent pas beaucoup plus de 24 h et il faut les cueillir dès leur ouverture. Chaque fleur propose trois stigmates et il faut 150 fleurs pour obtenir 1 gramme de safran après séchage. Le séchage se fait dans un four classique exclusivement dédié à cette activité pour ne communiquer aucune odeur étran-gère au safran. Le séchage à 50°C dure environ ½ heure afin que le safran perde 80% de son poids et puisse se conserver sans moisir.

♦ Comment valorisesComment valorisesComment valorisesComment valorises----tu les produits tu les produits tu les produits tu les produits de ta ferme ?de ta ferme ?de ta ferme ?de ta ferme ?

Le safran se vend en épice et les petits fruits sont destinés à la transformation que je réalise l’hiver, par souci d’organisation. Je fabrique des confitures, coulis et sirops : certaines recettes intègrent du safran. J’es-père diversifier encore mes produits car j’aime faire dé-couvrir de nouvelles saveurs aux gens ! Mon verger de fruits à pépin qui n’est pas encore productif me permet-tra de compléter la gamme. Je vends tout en direct sur les marchés. J’ai construit un local de vente sur la ferme qui est de plus en plus fréquenté et je développe progressive-ment la vente en ligne.

♦ Quel conseil donneraisQuel conseil donneraisQuel conseil donneraisQuel conseil donnerais----tu à quel-tu à quel-tu à quel-tu à quel-qu’un qui souhaiterait démarrer une qu’un qui souhaiterait démarrer une qu’un qui souhaiterait démarrer une qu’un qui souhaiterait démarrer une activité similaire à la tienne ?activité similaire à la tienne ?activité similaire à la tienne ?activité similaire à la tienne ?

L’accès au foncier est important, j’ai eu la chance de bénéficier de la ferme familiale ce qui a favorisé mon installation. Ce type d’activité est assez atypique mais mon projet a été bien reçu lors de mon parcours à l’installation. Seule la confiance des banques n’a pas été de toute évidence : mes investissements étaient modestes pourtant. La certification en bio me parait importante pour identifier et valoriser mes produits. Il faut pouvoir s’ap-puyer sur un cahier des charges fiable, en tout cas c’est mon sentiment. Enfin j’ai misé sur la prudence avec une installation progressive, développant au fur et à mesure mes pro-ductions pour juger de mes capacités à gérer les choses, idéalement je pense que la culture du safran peut être démarrée comme pluriactivité avec succès.

Propos recueillis par Arnaud Dutheil

PortraitPortraitPortraitPortrait

Producteur Biologique

Date d’entrée en Bio : 2009

SAU totale en Bio : 1 ha

Marjorie HeurkensMarjorie HeurkensMarjorie HeurkensMarjorie Heurkens La côteLa côteLa côteLa côte

19410 Vigeois

Tél : 05 55 97 15 32

Safran, petits fruits Safran, petits fruits Safran, petits fruits Safran, petits fruits transforméstransforméstransforméstransformés

Page 4: Gablim Feuille Bio 2010

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La Feuille bio du Limousin N° 116 juillet/août 2010

Les repas de juin

6310 repas complets

4810 repas partiels

430 repas complets

2660 repas complets

4621 repas partiels

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19

23

���� L’expérience limousine en restauration

collective s’exporte en Aveyron !

L’APABA, associat ion pour l a promot ion de l’agricult ure

biologi que en Aveyron, a sollicit é GABLIM pou r accom-

pagner un groupe d’él eveurs int éressés par le débou-

ché de l a rest aurat ion collect ive. L’expérimentat ion

en cours avec les collèges de Corrèze a été présen-

t ée ains i que le t ravail de planificat ion et gestion de

l’équilibre-mat ière réalisé par MANGER BIO LIMOU-

SIN avec ses fournisseurs . Souhait ons bonne route à

ce projet !

Véroni que Baillon

���� DIVA : le Domaine du Fraisse

passe en bio

Le domaine du Fraisse à Nouic (87) est l’un des plus grands

domaines agricoles du Limous in avec ses 765 ha de foncier

agricole et forest ier. Ce domaine est ent ré dans la famille Des

M onstiers depuis 1220 et l’exploit at ion agricole y est , depuis

2005, gérée par Louis Des M onst iers , salarié dirigeant de la

SCEA du Fraisse. Deux act ivit és principales : la product ion

de céréales de vente et l’élevage de broutards limous ins.

M ais Louis est un hérit ier at ypique ! Depuis environ 3 ans,

Louis y a démarré, en plus , une act ivit é de product ion de

légumes biologiques vendus en paniers .

Puis en 2009 Louis se lance dans un projet de plus large

envergure : il souhait e convaincre la famille Des M ons-

tiers de convert ir la t otalit é du domaine en agricult ure

biologique. Pour cel a il faut envisager une st rat égie de

convers ion adaptée à la dimens ion de l’exploit ation. Le

cadre général des aides à la convers ion est vit e plafon-

né dans cett e s ituation et la prise de risque du change-

ment de syst ème est donc part iculièrement impor-

t ante. Louis a donc sollicit é le réseau DIVA, via GA-

BLIM , pour obtenir un accompagnement spécifique

pour cet t e convers ion. Un bilan t echnique, économi-

que et humain du fonct ionnement du domaine a été

fait . Un scénario de convers ion sur 2010 a ensuit e été

élaboré et va permett re d’engager la t otalit é des

act ivit és agricoles de la ferme en bio en associant une

divers ification progressive. L’engraissement des bovins

va pet it à pet it faire son ret our (pour la vente directe

notamment ) et l’assolement des cult ures sera adapté

et orienté vers l’autonomie alimentaire du cheptel.

Rest e encore à init ier la divers ificat ion des act ivit és sur

un domaine dont la t aille le favorise, mais pour cela un

t ravail rigoureux autour de l a gest ion de la main d’œu-

vre et de l’acquis it ion de compétences est encore à

mener. En att endant , soulignons qu’il s ’agit d’une sé-

rieuse avancée pour la bio en Limous in !

Arnaud Dutheil

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���� Filière maraîchage en Haute Vienne….dynamiques et problématiques

La dernière réunion du pôle maraîchage départ emental

du 6 juillet 2010 ( réunissant CDA87, CFPPA Vaseix et GA-

BLIM ) a été l’occas ion de faire le point sur les dynamiques

et problémat iques de la filière.

Les principales dynamiques :

∗ des inst allat ions qui se poursuivent , avec des act ions de

collect ivit és libérant du foncier ;

∗ une initiative soulignée : l’invest issement en équipe-

ment collect if de 4 maraîchers bio ;

∗ une mise en place d’un programme de format ion

concert é : un programme commun sera édit é à l’au-

t omne ;

∗ des act ions en faveur de la consolidat ion des exploit a-

tions exist antes : un syst ème de références mis en pl ace

sur 4 exploit at ions , des débouchés complémentaires à

la Vente Directe qui se développent notamment la RC

via M anger Bio Limous in) ; des mises en place d’essais

variétaux pour la const it ution de références locales .

Les problémat iques :

∗ en t erme de commercialisat ion la quas i absence du

marché gros - demi-gros convent ionnel a été mention-

née. M. Lavergne (Chambre Agricult ure 87) a rapport é

que Jean Pierre Limous in, prés ident de l’int erconsulaire,

a mandaté la Chambre Agricult ure 87 pour mener des

t ravaux sur ce pl an.

∗ l’absence de syst èmes d’aide pou r des inst allat ions

progress ives qui ne s’inscrivent pas dans le cadre DJA :

que pourrait -il êt re proposé comme sout ien ?

Alice VALENZI SI , Arnaud DU THEI L

Appel à exposa nts

La Fondation Pileje - œuvre d’intérêt général à but non lucratif qui a pour mission de

promouvoir le rôle de l’Alimentation pour préserver la santé auprès du grand public - organise le samedi 16 octobre à partir de 14h à Limoges (Ester Tech-nopole) une journée consacrée à l’alimentation et recherche des exposants pour le marché de produc-teurs.

Contact : Alain Daumont 06 63 01 13 16 / [email protected]

Appel à expo

sa nts

L’office de tourisme du

Pays de

Collonges la Rouge organ

ise sa 1ère

foire bio le dimanche 12 se

ptembre

de 9h00 à 19h00. Pour

avoir un empla-

cement, contactez Perrine

au 05 55

25 32 25

87

87

Page 5: Gablim Feuille Bio 2010

N° 116 juillet/août 2010

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La Feuille bio du Limousin

���� La qualité de la restauration

dans les lycées du Limousin : à

quand le bio local ? Le mercredi 30 juin au lycée agricole des Vaseix, le Conseil Régional du Limousin organisait la deuxième journée de réflexion et d’échanges en direct ion des lycées (cuisiniers, gestionnaires,

chefs d’établissement).

Dans son discours d’ouverture, le Président De-nanot a rappelé son intérêt pour intégrer dans les restaurants des lycées davantage de pro-duits issus des circuits courts et de produits sous signes officiels de qualité présents en

Limousin ; dont le bio.

Au programme de la mat inée des interven-t ions sur les nouveautés réglementaires, la nutrit ion et santé ainsi que le développe-ment durable. A ce sujet le Réseau Agri-culture Durable du Limousin a été pré-senté avec un zoom sur MANGER BIO LIMOUSIN. Les ateliers de l’après-midi ont notamment traité de la quest ion du bio local dans les lycées avec un intérêt marqué de plusieurs établisse-

ments.

Véronique Baillon

���� VIVEA : nouvelles priorités,

nouvelles modalités

En décembre 2009, le Conseil d’administrat ion de VI-VEA a adopté son 3ème plan st ratégique pour 2010-2013. Ce plan comprend des priorités en terme de

thématiques de formation et publics cibles. I l prévoit aussi de nouvelles modalités de gestion, qui vont no-

tablement modifier les procédures de dépôt de for-mation pour les organismes de formation. En bref :

Les 4 Priorités : 1. St ratégie et pilotage d’entreprise

2. Volet environnemental du développement durable

3. Volet économique du DD

4. Volet social du DD

Les nouvelles modalités de gestion : Comme dans 10 autres régions, à partir de 2011

en Limousin un seul comité VIVEA régional sera conservé (les comités départementaux devien-

nent consultat ifs).

Ce comité territorial doit définir à l’automne les orientat ions locales des priorités nat ionales et

les fonds attribués à chacune. Sur cette base il lancera un appel d’offre permanent auquel les

organismes de formation devront répondre.

Les proposit ions des organismes de formation

seront examinées tous les mois par la conseillère régionale VIVEA, ce qui signifie plus de rapidité dans le traitement des demandes.

Pour plus d’informations : Consulter l’Info des OF n°10 sur www.vivea.fr

« Pays en Échanges » Trois semaines de formation et d’échange entre jeunes d’ici, du Guate-mala et de l’Inde pour un développement rural solidaire. « Pays en Echanges » se déroulera du 19 août au 8 septembre prochain à travers

le Massif Central (une rencontre sur les semences paysannes le dimanche 5 septembre à l'écohameau de Busseix à Ladignac, 87).

La caravane itinérante de « Pays en Échange » sera composée de 7 Français, 7 Guatémaltèques, 7 Indiens, d’interprètes et d’animateurs et se déplacera à travers différents territoires du Massif-Central. Elle sera accueillie au cours de son périple par des groupes d’organisateurs locaux en Ardèche, Rhône Loire, Cantal et Haute Loire, Creuse, et Haute-Vienne.

« Pays en Échanges » sera un espace d’échanges où les participants pourront débattre de questions liées au développement rural, avec des supports comme le théâtre. Les grands thèmes abordés sont : migra-tions de population, accès aux moyens de productions, économie rurale, égalité entre femmes et hommes, modes d’actions collectives.

Pour suivre l’actualité et les préparatifs de cet échange, consulter le blog de <paysenechange.wordpress.com>.

D’autres infos sont également disponibles sur le site internet de la MRJC Limousin <mrjc-limousin.ouvaton.org>

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Portes

ouvertes

• Ferme de Michel LIMES et

Evelyne SIMON à Lacoste (19) - bovins race Salers, maraîchage 05 55 17 29 79

Dimanche 1er Samedi 7 août

• Ferme de Luc MOINEVILLE

et Chantal LAJOUANIE à Verneuil sur Vienne (87) - chèvres et transformation fromage, porcs, bovins

05 55 48 03 90

Mardi 3 août

Venez découvrir, Venez découvrir, Venez découvrir, Venez découvrir,

le temps le temps le temps le temps

d’un aprèsd’un aprèsd’un aprèsd’un après----midi, midi, midi, midi,

les secrets les secrets les secrets les secrets

d’une ferme biologique d’une ferme biologique d’une ferme biologique d’une ferme biologique

A partir de 14h30A partir de 14h30A partir de 14h30A partir de 14h30

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La Feuille bio du Limousin N° 116 juillet/août 2010

Bio Cohérence, c’est parti ! Guide pratique ... La démarche Bio Cohérence répond à des attentes fortes, ex-primées des producteurs jusqu’aux consommateurs, en pre-nant en compte un environnement plus global que celui du règlement européen sur lequel elle s’appuie, jugé incomplet dans certains domaines et incohérent dans d’autres. Cette démarche est volontaire et doit permettre à chacun d’évo-luer à son rythme sur différents fondamentaux de la bio, qu’ils soient techniques, économiques, sociaux, ou envi-ronnementaux. Bio Cohérence espère au travers de sa marque pouvoir compléter les exigences européennes pour que toujours, la bio offre des produits d’excel-lence. L’utilisation du logo Bio Cohérence nécessite un enga-gement à trois niveaux :

- Le règlement européen qui reste le socle commun sur lequel construire ; tout opérateur souhaitant utiliser la marque Bio Cohérence devra nécessaire-ment être certifié sur la base du règlement bio européen ;

- Le cahier des charges de la marque qui ap-porte des règles complémentaires adaptées au contexte spécifique de l’agriculture biologique française. Il reprend les pratiques d’élevage qui avaient cours jusqu’au 1er janvier 2009 et y ajoute un certain nombre de règles spécifi-ques comme par exemple :

* la non-mixité des fermes (qui ne

peuvent accueillir des productions biologiques et conventionnel-les), * l’alimentation 100% bio des animaux (une alimentation d’ailleurs majoritairement produite sur la ferme afin de minimiser l’impact environnemental mais également la dépendance des pro-ducteurs à des fournisseurs extérieurs), * le refus catégorique des contaminations OGM (dès le seul de détection de 0,1%) , * une liste des procédés de transformation qui ne dénaturent pas le produit,

* la possibilité d’un étiquetage local… ; - L’engagement dans une dynamique de progrès de chaque pro-ducteur, transformateur, distributeur, ou consommateur qui adhé-rera à la marque, et qui sera matérialisé par la signature de la charte et la réalisation d’un autodiagnostic. Les opérateurs ayant respecté les 3 ni-veaux d’engagement pourront appo-ser, avec l’autorisation du comité de marque, la pastille Bio Cohérence sur leurs produits. Ils devront avoir pré-alablement adhéré à l’association gestionnaire et acquitté les droits liés à l’usage de la marque. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.biocoherence.fr ou contactez

Arnaud au 05.55.31.86.87

Mardi 27 juillet dernier s’est tenue l’assemblée générale constitutive de l’association interprofessionnelle biologi-que limousine. Elle a réuni 35 personnes présentes ou représentées dont une majorité d’entreprises de la trans-formation et de la distribution biologiques implantées en Limousin.

Jean Maison, producteur, transformateur et distributeur bio en plantes aromatiques et médicinales en Corrèze depuis 1976, a ouvert la séance. Il a rappelé le besoin de se mettre en ordre de marche face aux demandes des consommateurs, de la concurrence nationale et euro-péenne, à l’instar des autres régions. Pour ce faire, il est

nécessaire de fédérer les énergies de chacun en construisant un outil déterminé, cohérent et efficace. C’est l’objectif que se fixent les professionnels bio engagés dans le projet.

Les représentants des Chambres Régionales d’Agriculture et des Métiers et de l’Artisanat ont exprimé leur intérêt pour le projet. Cependant, malgré l’émulation forte exprimée par les

nombreux acteurs présents, les deux Chambres Consulaires ont

jugé prématurée leur adhésion au projet et ont rapidement quitté l’assemblée.

Martin François, président de Manger Bio Limousin, a procédé en-suite à la lecture des statuts, approuvés à l’unanimité. Puis l’assem-blée a élu ses administrateurs répartis en 5 catégories représentati-ves. Si les transformateurs et distributeurs occupent massivement les sièges de leur catégorie respective, celles des « institutionnels», des producteurs et des consommateurs ne sont encore totalement pourvues, certaines structures étant peu disponibles en période estivale.

Le conseil d’administration se réunira début septembre pour enga-ger les actions confiées par l’assemblée et reste ouvert au dialogue, définition même de l’association dont le premier objet est « la mise en place d’un espace de concertation de l’ensemble des acteurs économiques et institutionnels concernés par le développement des filières bio limousines. »

Dynamique à suivre !

Véronique Baillon

L’interprofession bio Limousine en ordre de marcheL’interprofession bio Limousine en ordre de marcheL’interprofession bio Limousine en ordre de marcheL’interprofession bio Limousine en ordre de marche !!!!

Une première pour le projet collectif de Manger Bio Limousin : lors de la réunion maraîchage du 29 mars 2010, les producteurs ont engagé des quantités de légumes pour l'année !

Étape indispensable pour le développement d'une plateforme de produits bio locaux.

Au préalable, nous avions travaillé avec certains restaurants sco-laires partenaires pour planifier leurs commandes sur l'année. Les producteurs ont ainsi pu se positionner précisément sur des quantités et des dates de livraison 2010 pour leurs légumes fragiles et leurs légumes d'hiver.

Nous pouvons ainsi assurer un approvisionnement local aux restaurants collectifs du Limousin et un débouché sûr à nos producteurs. Les productions sont mises en place spécifique-ment pour les débouchés de MBL. Nous minimisons peu à peu les risques pour chacun et avons en main un vrai levier pour le développement des productions bio du Limousin !

Sans cette planification, il aurait été bien difficile de répondre loca-lement aux commandes globales de 650 bottes de radis sur un seul jour de livraison ce mois de Juin !

Ont ainsi été engagées pour 2010 par exemple : 800 bottes de radis sur mai-juin, et sur l'hiver : 6,5t de pommes de terre, 1t de courges, 2,4t de carottes, 600kg de betterave, etc.

Il nous reste à engager encore des légumes d'été pour septembre/octobre 2010 : concombre (200kg), courgette (350kg), tomate (350kg). Mais aussi des légumes d'hiver en quantités : courges (1t), choux (400kg), carottes (2,5t) notamment.

Maraîchers à vos légumes et à vos prévisions ! Nous avons besoin de vos productions pour satisfaire au mieux les attentes en légumes bio locaux des collectivités du Limousin !

Appelez-nous pour engager vos productions.

Marie Cadet

Filières

Des producteurs qui s’engagent : un nouveau pas en avant pour MBLDes producteurs qui s’engagent : un nouveau pas en avant pour MBLDes producteurs qui s’engagent : un nouveau pas en avant pour MBLDes producteurs qui s’engagent : un nouveau pas en avant pour MBL Règlementation

Page 7: Gablim Feuille Bio 2010

N° 116 juillet/août 2010

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La Feuille bio du Limousin

La Fédération Nationale d'Agriculture Biologique des régions de France (FNAB) conteste le marché proposé par John Dalli, Commissaire européen de l'agriculture. Il s'agirait de permettre aux États membres d'interdire plus facilement la culture de Plantes Génétiquement Modif iées (PGM) sur leur territoire, en échange d'un assouplissement des autorisations au niveau euro-péen. Pour la FNAB, l'évaluation technique et environnementale des OGM réalisée au niveau européen devrait au contraire être renforcée.

John Dalli, Commissaire européen de l'agriculture, a rendu publique le 13 juillet 2010 une proposition visant à modifier les règles d'auto-risation des plantes génétiquement modifiées. Elle consiste en une facilité apparemment accrue pour les États membres d'interdire la culture de PGM sur leur territoire. En échange, les autorisations actuellement en attente au niveau européen seraient « débloquées » .

La FNAB s'oppose à ces modifications et dénonce un marché de dupe.

En effet, de nombreux États, dont la France, réclament au contraire depuis des années une amélioration des procédures européennes qui ont pour objet d'évaluer les risques sanitaires et environnementaux des OGM. Celles-ci sont notoirement insuffisantes. Le projet de la Commission ne laisse aux États membres que les questions sociales et éthiques à évaluer : ils ne pourront donc pas pallier les manques éventuels de l'évaluation européenne.

D'autre part, les PGM n'ont pas l'élégance de s'arrêter aux frontières. Comment se réjouir de pouvoir interdire en France un OGM s'il nous revient par les effets de contaminations aux frontières, et par le com-

merce ? Car seule la culture pourra être bannie sur un territoire national, pas la vente de la récolte.

Enfin, cette « nouvelle liberté » est toute relative : plusieurs États membres, dont la France, ont déjà pris ce genre d'initiati-ves en se basant sur des procédures déjà ouvertes par la légi-slation européenne (clause de sauvegarde entre autres). Selon plusieurs experts juristes, les modifications proposées ne protégeraient pas plus les États membres contre une attaque à l'OMC qu'ils ne le sont aujourd'hui. La Commission es-saie donc de faire passer un état de fait pour une avancée et en profite pour torpiller le niveau européen des évalua-tions des PGM.

Nous soutenons les positions des Ministres Bruno Le-maire (agriculture) et Jean-Louis Borloo (écologie, développement durable) contre la renationalisation des autorisations. Ce dernier a jugé inacceptables les propositions de la Commission européenne dès lors « [qu’ ]elles ne répondent pas à la demande d'amé-lioration du niveau d'expertise pour les homologa-tions et les autorisations votée à l'unanimité en décembre 2008» . La question est maintenant de savoir si le gouvernement français maintiendra cette position pour se donner les moyens d’en-traîner avec lui une coalition de pays membres pour les discussions de l’automne.

Communiqué de presse FNAB du 20 juillet 2010

RENATIONALISATION DES AUTORISATIONS OGM EN EUROPE :

VERS UNE VICTOIRE DES LOBBIES PRO-OGM ?

Le 1 er juillet à Paris pour une réunion FNAB des référents RC des GRAB et GAB.

2 principaux points à retenir : - l’évolution de l’observatoire FNAB de la RC bio Porté par la FNAB depuis 2004, via un recense-ment renseigné par les GRAB, il comptabilisait notamment les nombres de repas 100% bio et par-tiellement bio en RC. Ces données étant égale-ment collectées depuis peu par l’Agence Bio l’Observatoire FNAB va donc évoluer vers une banque d’expériences de collectivités et un re-cueil de données quantitatives des volumes fournis à la RC par les plateformes et les GRAB (simple mise en relation producteurs/RC). -l’animation du réseau de correspondants culi-naires bio (cuisiniers et diététiciens) La FNAB et son réseau ont formé un réseau de cuisiniers et diététiciens à la restauration collective bio afin d’intervenir dans des for-mations spécifiques. Il s’agit maintenant d’a-nimer ce réseau à travers l’organisation de listes de discussion pour les chefs de cuisine et les diététiciens, un accès aux supports dis-ponible s s ur un intra net du site www.repasbio.org , des rencontres entre forma-teurs, permettant de faire le point, de mettre à jour l’ensemble des connaissances et de tra-vailler la cohésion du groupe.

Le 6 juillet à Clermont-Ferrand pour le Pôle Bio Massif Central Rencontre consacrée aux échanges entre plate-formes . Étaient présentes : Auvergne Bio Distribution, Bio A Pro (Rhône-Loire), Man-ger Bio Limousin. Compte tenu de la créa-tion de l’union nationale des plate-formes « Manger bio ici et maintenant » , il est décidé de se consacrer aux thèmes perti-nents à l’échelle du Massif Central, soit :

∗ Mutualiser des produits entre les PF

∗ Parler d'une seule voix à des interlo-cuteurs interrégions (type CCAS EDF-GDF, Banque de France, etc.),

∗ Négocier des outils ou prestataires communs (logiciels, transporteurs, etc.)

∗ Echanger des contacts de fournisseurs

∗ Comparer nos prix pour situer nos pro-ducteurs et se situer par rapport à la concurrence … Les participants valident également deux rencontres : - journée de professionnalisation des PF avec visite de Auvergne Bio distri-bution (septembre/octobre 2010) - visite de BIO A PRO organisée par l’ARDAB et AgriBio Ardèche le 22 novem-bre 2010

Véronique Baillon

Echos du réseau O

GM

� La re st au ratio n c ol lec ti ve bio : tou r d’h oriz on de s proje t s n atio -naux et int er régio nau x

Page 8: Gablim Feuille Bio 2010

chèvres alpines conduites en agriculture biodynamique depuis 30 ans. Patrick Les pagnol (87380) �: 05 55 00 86 67

� A vendre agnelles GAEC Demas (87190)

�: 06 75 00 60 39

� A vendre porcs reproducteurs, 6 truies et 1 verrat. Bernard Fossard (19170)

�: 05 55 95 68 12

Matériel

� A vendre matériel avicole : mangeoi-res, abreuvoirs, éleveuses électriques, éclosoirs Bernard Fossard (19170)

�: 05 55 95 68 12

Foin et céréales

� De nombreux agriculteurs bio bretons recher chent du fourrage bio pour l’hiver . Les régions voisines n’en ont pas, ils élargissent donc leur demande. Emmanuelle Gauthier FRAB Bretagne

�: 02 99 77 32 34

� A vendre céréales bio et foin GAEC Demas (87190)

�: 06 75 00 60 39

� Cher chons foin bio en petites bottes Claire et Philippe Heintz Darracq

(23290)

�: 05 55 63 34 49

Animaux

� Cause cessation, vend troupeau de

���� 6 septembre : Formation Diversifica-

tion Grandes cultures en ferme biologi-

ques : 2ème journée sur l'autonomie éner -gétique et alimentaire. Visite de ferme au Vigen avec bilan campagne févérole et lupin, et visites par celles soja et maïs. In-tervention de l'association Roulons vert (valorisation huile).

� : A.Dutheil, GABLIM : 05 55 31 86 87

���� 7 et 21 septembre : conduite d'élevage por c plein air et porc biologique. Interve-nant : Denis Fric, vétérinaire GABLIM. 1ère jour sur l'alimentation et 2ème jour sur la conduite sanitaire.

2 visites d'exploitation : Gaec de Panlat à Rilhac Rancon (naisseur -engraisseur por c cer tifié bio/ vente en filière longue et courte), Ferme du Boudaud au Vigen (naisseur-engraisseur et transformation de por cs cul noir / vente directe).

� GABLIM : 05 55 31 86 82

���� 23, 24, 27 et 28 septembre : forma-tion « les plantes pour soigner les arbres par l’approche biodynamique »

� � � � RENCONTRES

���� 1er et 7 août : portes ouvertes Ferme de Michel LIMES et Evelyne SIMON à La-coste (19) - bovins race Salers, maraî-chage

� 05 55 17 29 79

����3 août : portes ouvertes chez Luc MOINEVILLE et Chantal LAJOUANIE à Verneuil sur Vienne (87) - chèvres et tr ansformation fromage, porcs, bovins

� 05 55 48 03 90

� � � � 5 septembre : une rencontre sur les semences paysannes à l'écohameau de Busseix à Ladignac (87). (r epas tiré du panier à partager)

� � � � FORMATIONS

� � � � 28 et 29 août : formation « De la graine à la graine : produire ses

semences »

� association le battement d’ailes : 05 55 26 49 98

� association le battement d’ailes : 05 55 26 49 98

� � � � REUNIONS

���� 5 août : CA GABLIM

���� 7 septembre : CA de l’association interprofessionnelle bio LImousine

���� 14 septembre : CA GABLIM

� � � � FOIRES ET MAR-

CHES

���� 8 août : foire biologique et artisanale de Beaulieu sur Dordogne

���� 12 septembre : foire bio du pays de Collonges la Rouge

���� 19 septembre : foire bio-écologique de Guéret « Colchique »

���� 26 septembre : foire bio de Brive

���� 3 octobre : mar ché bio de Veyrac

J’adhère à GABLIM � je suis agriculteur Bio (ou en conversion). Je cotise en tant que membre actif

Montant de la cotisation = 50 € + (0,7 € X ...Ha de SAU)

� je ne suis pas agriculteur Bio, je soutiens l’Agriculture biologique et GABLIM

Je cotise en tant que membre associé

Montant de la cotisation : 30 €

Nom , Prénom : ………………………………………………………………………

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Chèque à l’ordre de GABLIM, à envoyer à 4 rue Thomas Edison, 87220 FEYTIAT

Pour diffuser une annonce, adressez-la par courrier avant le 25 du mois, accompagnée du règ lement correspondant : 8,50 €. Nous rappelons que les annonces sont gratuites pour les adhérents de GABLIM et pour les personnes à la re-

cherche d’un emploi

La Feuille bio du Limousin Bulletin de liaison des AgroBiologistes du Limousin

GABLIM - Association loi 1901, membre de la FNAB Centre Technique Régional de l’ITAB – Organisme de formation

4 rue Thomas Edison, 87220 Feytiat Tél. : 05 55 31 86 80 Fax : 05 55 30 32 75

E-mail : [email protected] Directrice de publication : Chantale De Plasse

ISSN : -1628-0865 Dépôt légal en juillet/août 2010 Imprimé sur papier recyclé et réalisé par nos soins

avec le concours financier de l’Union Européenne, le MAAPAR et le Conseil Régional du Limousin

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Le CFPPA des Vaseix recrute un Forma-

teur en maraîchage, Agriculture Bio …

Bac +3 mini CDD de 1 an renouvelable A partir de fin Août 2010 Temps plein Envoyer CV + Lettre de motivation à CFPPA de LIMOGES LES VASEIX (à l'attention de M. RAMIANDRISOA Yves) 87 430 Verneuil Sur Vienne Tél : 05 55 48 44 30 - Fax : 05 55 00 12 2

De nombreuses régions manquent de foin (Br etagne, Basse Normandie, Poi-

tou Char entes…). Si vous avez du foin à vendre, mer ci de nous fair e passer

l’information par téléphone : 05 55 31 86 80 ou courriel : [email protected]