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Gatinois [email protected] 19 97 14 17
Proies15 photographies argentiques,50 x 60 cm, 60 x 80 cm et 110 x 80 cm
2011 - 2014
Si une femme te prend par la main pour te dire « Viens on va parler au ciel », peut-être n’y a t-il pas besoin d’intellectualiser cet acte ni de l’associer à la religion. Il suffit d’ouvrir la fenêtre et de parler. Une chose peut être acceptée sans être commentée ou entièrement comprise. Parce qu’il n’y a pas de mots capables de rationnaliser un pays, un paysage, une atmosphère, un contexte, un individu, il faut les regarder différemment. Se laisser glisser vers des rencontres décisives, permet à qui le veut de demeurer dans une fascination pour mettre en branle des récits-images. (...) On n’imagine pas les mots lorsqu’on écoute quelqu’un parler. Entendre prononcer des paroles n’est pas regarder. Notre conscience va au-delà du son, cherchant à atteindre un autre univers de significations et de représentations. La langue peut être aussi une image imaginaire, qui devient l’empreinte de l’histoire entendue. Au fur et à mesure, ces images mentales se recoupent, les énergies se regroupent et pointent des intérêts, nos curiosités. On ne peut résister à recréer des images – face aux flux continus de parole, d’histoires, de sons et de couleurs, faire le choix du silence ; la photographie. (...)Marianne Mispelaëre -Extrait du catalogue REGARDS SANS LIMITES #2-
Proies est une zone de passage, un déséquilibre mystique qui joue avec la métamorphose, l’étrange, le mystérieux et le merveilleux.Igo Diarra, Comissaire d’exposition et directeur des Rencontres de la photo Bamako.
Vue d’exposition - La 18e nacelle - Lezard Colmar
Les Genies10 photographies argentiques 80 x 80 cm et 1m x 1m6 textes2013 - 2015
Dans cette série, la figure du génie use et joue de ses propres pouvoirs. Le règne végétal occupe une place centrale dans certains rituels d’Afrique de l’Ouest. Arbres et forêts sacrés protègent et dissimulent des divinités.
Parfois en quête d’invisibilité à travers une fusion végétale, une demi-métamorphose, le génie se camoufle pour devenir à son tour une nouvelle espèce. D’autres fois, il s’extirpe franchement, comme si il était enfin prêt. Crées par mes soins puis détruits sur place, ces masques végétaux restent à l’abri des regards, au creux de leurs forêts originelles. L’image photographique survient alors, pour extirper et dévoiler cette force mystique du monde végétal. Un objet ephéméride rejoint ce travail. Il poursuit d’autres images mentales, déclenche des filigranes et permet de s’accaparer le ou les textes dans un geste rapide et un état nouveau.Vue de l’installation en grange - Altitude + - Rossinière - 2015
Les porteursPhotographie, dessin et textile2015 - 2016
Dans des capitales africaines aux flux de circulation effrénés, les chevaux-charettes de Dakar m’ont arrêtés. Véhicules à part entière, ils ne démordent pas de leurs trajectoires. Ils serpentent et s’octroient une place singulière, - subtile et confuse - au milieu des flots mécaniques. Ils déplacent leurs monticules de marchandises à destination des chantiers ou des particuliers. A la pause, en fin de journée, ils composent des écuries à ciel ouvert dans la ville.En m’appuyant sur la place singulière du cheval dans le Coran et sur l’apparat équestre au fil des siècles comme reflécteur de la position sociale du propriétaire, j’ai imaginé puis conçu différents costumes talismaniques. Par cette tradition inventée, je revêtis cet animal et prends le contrepied d’une profession déconsidérée.
Centre d’Art Passages - Troyes - 2016
Quitter80 x 110 cm
Les orpailleurs de la série Les Porteurs80 x 110 cm
Centre d’Art Passages - Troyes - 2016
Chiquottes3m x 130cm2018photographie numériqueVue d’ensemble
Sonate Archives, photographies argentiques, photogrammes et écorces de la forêt d’Aulnay. Travail de résidence à laVilla Pérochon / Niort2017
Après avoir travaillé autour de la chasse à tir dans lesVosges et d’une société secrète de chasseurs Maliens, je retournais, au cours de cette résidence, dans un univers cynégétique.La chasse à courre détient ses protocoles, ses traditions mais surtout à mes yeux, un usage et un langage singulier de l’espace forestier.C’est au coeur de la foret d’Aulnay - au sud des Deux Sèvres - que j’ai rencontré des chasseurs nostalgiques de l’avant tempête de 1999. La foret était drue, dense et généreuse. Le gibier s’y déplaçait autrement. Les chasseurs également.Suite à cette première étape, j’ai recomposé une topologie forestière par le biais de photogrammes. J’y ai recrée ce que contracte pour moi les forets domaniales : un paradoxe causé par un entremêlement naturel-artificiel.Aux archives départementales, j’ai entamé des recherches iconographiques autour de cette tempête dévastatrice. J’y trouvais essentiellement des listings d’interventions au lendemain de l’événement. L’insupportable ne se photographie pas. L’arbre - tout comme un corps défunt- signe son arrêt définitif une fois horizontal.Dans un autre registre d’images, j’ai déplacé des éléments forts, des symboles de cette pratique de la chasse à courre... J’ai joué avec ses similitudes militaires, j’ai prolongé les glissements de l’authentique vers le synthétique.Ces différentes approches se sont regroupées tel des déplacements, des points d’attaque au cours d’une chasse. Les points de vue changent, les époques aussi. Je me déplace pour être à la fois à la lisière et au coeur d’une pratique qui revèle, à diffèrents endroits, l’udage d’une parcelle, connue et insaisissable.
Vue de l’exposition Rencontres de la Jeune Photographie - Villa Pérochon - NiortBulletins météorologiques, tirages photographiques et bois.
Sonate n°5
Tirages sur Hahnemuhle60 x 60 cm chaque.
The arena in the arenaEnsemble de photographies et d’objetsVidéo de la performance2018
Le circuit des remparts de Lucca en Italie est circulaire. C’est une boucle qui donne parfois le vertige: on ne sait plus bien où on l’a commencé ni où on la finira.A l’image d’une politique européenne se durcissant toujours plus face à l’immigration, les remparts forme une trajectoire sans solution ou pire, un serpent qui se mord la queue. Et aux pieds de cette ancienne fortification, j’ai vu des peaux raser les murs.
Sur les hauteurs de la ville, et sous la forme d’une procession, a eu lieu une performance. Avec des migrants, nous avons créer un hommage aux disparus. Ceux qui sont restés en mer. Ceux qui ont « changé de lieux ». Mais cette marche n’etait pas seulement funéraire. Elle voulait confronter aussi ce lieu et ses usagers à des réalités souvent occultées et faire écho aux revendications raciales des années 1960.
Durant cette performance, nous avons activés des objets-symboles en les portant. La plupart ont été fait ensemble, pour cette action, au camp de la Croix Rouge de Lucca. Pensés comme des emblèmes collectifs, ils deviennent des regalia, des signes identitaires d’une nouvelle royauté : celle des migrants et de leurs épopées. Nous les déposons ici, en interaction avec le symbolisme du palazzo. Les objets sacrés font revivre la performance cette fois en silence.La porte du deuil, a guidé les pas d’une chorégraphie de l’absence. Le costume noir convoque à la fois, le gilet de sauvetage et la tenue talismanique, censée être protectrice.Les bois flottés deviennent soit des charbons soit des sceptres où des matricules apparaissent.
Le projet THE ARENA IN THE ARENA essaiera de se déployer ailleurs, en Europe.
Image d’archive, The civil Rights movement.
The arena in the arena
90 x 90 cm
MasquesCuir et boutons
The arena in the arena
70 x 70 cm
The arena in the arena
Vidéo de laperformance6’ en boucle
The arena in the arena
160 x 105 cm diptyque en vis à vis
La marchandise du videVidéo, photographie et danse
https://vimeo.com/279061339 Mot de passe: Marchandise
Collaboration avec Jean Kassim Dembélé et Salif Zongo
- Danseurs et chorégraphes -
2017 - En cours
Pendant mes différents séjours en Afrique de l’Ouest, il y a cette demande redondante que l’on m’adresse : “ Une fois en France, tu m’envoies un conteneur ?”Parmi ceux rejoignant l’Europe, beaucoup vivent - et font vivre par la meme occasion vivre leurs familles - par l”expédition de ces conteneurs. Matériels ménagers, habits, composants électroniques, …, beaucoup de marchandises considérées comme finies ou désuètes en Europe se regroupent pour former des masses gigantesques et recomposer un nouveau marché sur un autre continent.Les cycles de vie de ces objets devient intéressant. De regroupement, en isolement successifs (fabrication - vente - usage - revente ou abandon - seconde vie, nouvel abandon et enfin 3éme et derniere vie sur le continent africain) créent des formes et des ensembles nouveaux. Les vas et vient de ces marchandises révélent un des rouages des liens persistants entre l’europe et ces anciennes colonies. Et si eux ne les récupéraient pas; jusqu’où iraient ‘elles
Ces recherches ont débutées en 2016 à Dos Mares à Marseille.Puis elles se sont déployées à Bamako avec la collaboration de Jean Kassim Dembelé et Salif
La marchandise du videElements 8 / Chapitre 1Capture d’écran2017
ConstelaciónEnsemble de photographies, textile et soirée performative2016-2017
Le point de départ de ce projet se joue au coeur d’une plantation de bananes Mexicaine dans le Veracruz. Les travailleurs de la terre - les coupeurs de bananes - portent un uniforme involontaire: les tâches provoquées par la sève grasse du fruit jonchent leurs chemises. C’est un indicateur social puissant, un élément supplémentaire dans le clivage entre propriétaire terrien - immaculé et clair de peau - et travailleurs.
J’ai fait un échange : une chemise neuve contre une portée, usée, tachée. Plus de cinquante se sont collectées et ont enclenchées un nuancier. J’ai voulu faire de la saleté une gamme chromatique à part entière. En parallèle, j’ai cherché à comprendre l’évolution agricole de cette région colonisée par la France. Comment la précieuse vanille a t—elle disparu au profit d’une production massive de la banane? ou celle très prisée du citron? Quelles cultures se sont succédées ?
Boites noires et images photographiques deviennent des calques, des strates pour confronter ces évolutions agricoles. L’évolution d’un sol raconte en profondeur l’histoire de ces habitants. Le noir des boites convoque la pourriture proche du fruit. La structure de la boite appuie un conformisme agricole international.
Pour conclure cette expérience, j’ai organisé une soirée performative sur le terrain d’une ancienne coopérative de mais. Un des enjeux était d’inviter les travailleurs à participer à l’événement. Une fois de plus, il y eut ce clivage social, où propriétaires et travailleurs ne pouvaient côtoyer le même espace, la même situation.
Casa Pronasse, ancienne coopérative de maîs, San Rafael, Mexique. Caisses en Bois, cabosses de cacao et gousses de vanille. Photographies wall paper differents formats.
Constelación Camisa 1
140 x 140 cm
Wall paper 140 x 210 cm installé en extérieur
ConstelaciónImage d’archive et trois photographies. Wall paper - dimensions variables
Constelación
Limones
110 x 80 cm
Extrait de ConstelacionPiels3m50 de diamètre, 2016Nuancier de la saleté55 chemises de coupeurs de bananes
Delphine [email protected] 19 97 14 17
EXPOSITIONS
Personnelles2019 Pahrélie-Faux soleil Duo avec Manon Harrois, Eglise des Trinitaires, Metz
2018 La 18e nacelle, Lezard, Colmar.
La Marchandise du Vide, Festival locomotion, La Factorine, Nancy.
2017 Fali Galaka, Station Daou, Ségou, Mali.
2016 Constelación, Fondation Casa Proal, San Rafael, Veracruz, Mexique. Les Porteurs, Centre d’art contemporain Passages, Troyes, France.
2015 Les Porteurs, Galerie Kemboury, Dakar, Sénégal. Les Génies, Le Campement, Bamako - Off de la Biennale de la photographie - Mali.
2014 Proies, espace international du CEAAC, Strasbourg. Les Génies, Galerie Lillebonne, Nancy, France.
Collectives -séléction-2019 Ukase-Aller au pas, duo avec Jade Collet, dans le cadre de Passages Nocturnes, Centre d’Art de Troyes
RJPI, CACP Villa Pérochon, Niort
2018 La Marchandise du Vide, Centre photographique de Marseille.
2017 Ledo, collaboration avec Célie Falières, Schaufenster, Séléstat.
Rencontres de la jeune photographie, Villa Pérochon, Niort.
A Famu, collaboration avec Gadiaba Kodio et Gustave Fall, Ségou, Mali.
Panorama, Sélection vidéo, Bastion 14, Strasbourg.
2016 Piel(s), Casa del lago, Mexico.
Manège à images et autres ensembles #2, Régionale 17, Stimultania, Strasbourg.
2015 Les Génies, Lagos Photo Festival, Nigéria.
Les Génies, ALTITUDE +, Rossinière, Suisse.
Proies, Regards sans limites / Blicke ohne Grenzen #02, CNA Luxembourg.
2014
Proies, Voies off, Arles.
Les Génies, Bueno perspettive, Institut français de Milan.
Proies, Espace international du CEAAC, Strasbourg.
2013 / 2012
Les Génies,Triangle Ouest, OFF de la biennale de Dak’art 2014.
Proies, Regards sans limites / Blicke ohne Grenzen #02, C.Culturel André Malraux, ACB de Bar le Duc et Saarländisches Künstlerhaus.
Musso Ganaw, Hémisphères vodous, Hôtel de ville de Strasbourg.
Les Génies, Perspectives 1, Galerie La Chambre / Strasbourg, Galerie Hors-Champ / Mulhouse et Oslo 8 / Bâle.
Anne Gadenne, festival Circulations - Jeune Photographie Européenne - , Parc de la Bagatelle, Paris.
RESIDENCES 2019 à venir
Résidence Mexique, Paysages Sonores avec l’Aide à la Création de la région Grand Est.
2018 Résidence, Lucca (IT) avec le Mètre Carré (FR).
2017Rencontres de la jeune photographie, Villa Pérochon, Niort.
2016
Fondation Casa Proal, San Rafael, Veracruz, Mexique.Centre d’Art Contemporain Passages, Troyes, France.
2015
Dos Mares, France Au Revoir - Marseille.Résidence Images en Dialogue au Musée Pierre Noël de Saint-Dié des Vosges.
2014Résidence à la Fondation sur le Niger, Ségou, Mali.
BOURSES / PRIX2018
Lauréat de Mécènes du Sud, Aix-Marseille avec La Marchandise du Vide.
Prix de la Nuit de l’Instant du Centre Photographique de Marseille avec La Marchandise du Vide.
2014
Bourse d’aide à la création en arts visuels, ORCCA Champagne-Ardenne, pour le projet Les Porteurs.
2013
Bourse Regards sans Limites, Grande région transfrontalière, pour la série Proies.Aide à l’international / Centre Européen d’Actions Artistiques Contemporaines de Strasbourg.
