GCP/RAF/398/GER Renforcement de la sécurité alimentaire en Afrique Centrale à travers la gestion

et l’utilisation durable des produits forestiers non ligneux

GCP/RAF/398/GER

Renforcement de la sécurité alimentaire en Afrique Centrale à travers la gestion et l’utilisation durable des produits forestiers non ligneux

REPERTOIRE DES OPERATEURS ACTIFS IMPLIQUES DANS LE COMMERCE

DES PRODUITS FORESTIERS NON LIGNEUX PHARES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Par Célestin Nyimi Mbumba

Consultant National

Avec l’appui financier du Ministère Fédéral d’Allemagne pour l’Alimentation, l’Agriculture et

la Protection des Consommateurs

Février 2008

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Ce rapport fait partie d’une série de documents de travail du Projet GCP/RAF/398/GER « Renforcement de la sécurité alimentaire en Afrique Centrale à travers la gestion et l’utilisation durable des produits forestiers non ligneux ». L’objectif de ces documents de travail est de fournir des informations sur les activités et les programmes en cours ainsi que de stimuler les débats sur les thématiques y afférents.

Ce document a été réalisé avec l’aide financière du Ministère Fédéral d’Allemagne pour l’Alimentation, l’Agriculture et la Protection des Consommateurs. Le contenu de ce document relève de la seule responsabilité de la FAO et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position du Ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Protection des Consommateurs.

Les appellations employées dans cette publication et la présentation des données qui y figurent n'impliquent de la part de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Le document exprime les opinions de l’auteur et ne reflète pas nécessairement celles de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

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TABLE DES MATIERES TABLE DES MATIERES ...............................................................................................................v TITRE DES TABLEAUX................................................................................................................v ACRONYMES...............................................................................................................................vi I. Contexte de l’étude et rappel des Termes de mandat. ..........................................................1 II. Méthodologie adoptée et limitations observées ...................................................................2 III. Contraintes inhérentes à la réalisation du travail ................................................................3 IV. Organisation des enquêtes....................................................................................................4 V. Résultats des enquêtes...........................................................................................................5

5.1. Identification des Acteurs commerciaux du secteur et leur niveau d’organisation..............5 5.2. Zones d’approvisionnement et marchés cibles ...................................................................6 5.3. Les contraintes majeures des acteurs du développement de la filière en RD Congo.........8 5.4. Niveau d’organisation professionnelle ................................................................................9 5.5. Besoins recensés..............................................................................................................10 5.6. Perspectives de la valorisation des PFNL en RD Congo..................................................10

V. Conclusion et recommandations .........................................................................................12 BIBLIOGRAPHIE.........................................................................................................................13 Annexe 1: Liste de quelques acteurs recensés et identifiés, impliqués dans le commerce des PFNL au moment des enquêtes ........................................................................................14 Annexe 2 : Liste de quelques PFNL phares de la RDC ..........................................................18 Annexe 3 : Liste des PFNL phares d’origine végétale et spontanés vendus à Kinshasa au moment de l’enquête .................................................................................................................20 Annexe 4 : LISTE DES EXPORTATEURS ET IMPORTATEURS DE PRUNUS AFRICANA....21 Annexe 5 : Exportation de Prunus africana en 2003,2004 et 2005 ........................................22 QUESTIONNAIRE D’ENQUÊTE .................................................................................................23 RÉPERTOIRE DES ACTEURS INTERVENANTS DANS LE COMMERCE DES PFNL EN RD CONGO........................................................................................................................................23

I. IDENTIFICATION DE LA PERSONNE / STRUCTURE ENQUETEE ...................................23 II.INFORMATION SUR LE PRODUIT ET LE COMMERCE.....................................................23 III. CONTRAINTES AU DEVELOPPEMENT DU COMMERCE DES PFNL ............................23 IV. BESOINS ET INTERETS D’UNE ORGANISATION STRUCTUREE .................................24 V. PERSPECTIVES DU DEVELOPPEMENT DU COMMERCE DES PFNL ...........................24

TITRE DES TABLEAUX Tableau 1 : Classification des enquêtés ........................................................................................5 Tableau 2 : Profit tiré de l’activité ...................................................................................................5 Tableau 3 : Source d’approvisionnement.......................................................................................6 Tableau 4 : Statut d’exploitation.....................................................................................................9 Tableau 5 : Appartenance à une association.................................................................................9 Tableau 6 : Besoins d’affiliation ...................................................................................................10 Ville-Province de Kinshasa ..........................................................................................................14 b. Kivu ..........................................................................................................................................17 Origine végétale ...........................................................................................................................18 b.Origine animale .........................................................................................................................19

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ACRONYMES

AAAB : Association des Artistes et Artisants de Binza

CAA : Compagnie africaine d’aviation

D4 : Diplôme de quatre ans étude secondaire

D6 : Diplôme d’Etat

ERAIFT : Ecole Régionale Post-Universitaire d’Aménagement et de Gestion Intégrée des Forêts Tropicales

FAO : Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture

FILAIR : Filemon aviation

GEMM : Groupe d’exploitants de Mfumbwa de Masina

INERA : Institut National pour l’Etude et la Recherche Agronomiques

NS : Non spécifié

OCC : Office Congolais de Contrôle

ONATRA : Office national de transport

PFNL : Produits forestiers non ligneux

PPS : 5 ans post-primaires

PP5 : 5 années post-primaires

RDC : République Démocratique du Congo

REFADD : Réseau des Femmes Africaines pour le Développement Durable

S1 : Une année secondaire

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I. Contexte de l’étude et rappel des Termes de mandat.

La présente étude se situe dans un contexte régional visant le renforcement de la sécurité alimentaire en Afrique Centrale par l’exploitation et la valorisation des PFNL.

Plus spécifiquement en ce qui concerne la RD Congo, il a été constaté que les acteurs de la filière ne sont ni réellement répertoriés, ni organisés à travers un circuit formel. Ainsi, le principal mandat de l’étude est d’établir, suivant une approche appropriée, un répertoire des acteurs impliqués dans le commerce des PFNL prioritaires et secondaires intervenant dans les transactions et dont une liste indicative, a été préalablement définie et ensuite adaptée au contexte spécifique du pays.

Pour y arriver, l’ approche adoptée a consisté en différentes étapes ci-après : (i) identification et la documentation sur les acteurs commerciaux du secteur en termes notamment d’organisation ; (ii) identification des zones d’approvisionnement y compris des marchés ; (iii) analyse du degré d’organisation professionnelle et des contraintes majeures affectant la filière ainsi que des besoins et intérêts d’association des acteurs impliqués ; (iv) identification et l’analyse des perspectives de développement.

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II. Méthodologie adoptée et limitations observées

Du fait de la vaste étendue du pays et de la modicité des moyens financiers alloués à cette étude, un travail en réseau a été adopté pour recueillir le maximum d’informations possibles sur l’état de la filière et les perspectives de son développement dans un cadre formel.

Au niveau même de Kinshasa, un protocole d’enquêtes et observations à travers les principaux points d’entrée et de vente a été élaboré et exécuté, principalement au moyen des échanges et des interviews, individuels ou d’ensemble, avec des acteurs impliqués dans la filière, y compris des visites d’information auprès des institutions dépositaires de certaines données relatives au commerce des PFNL.

Partant, un questionnaire approprié a été préparé et a servi de principal outil pour les dix enquêteurs commis à la tâche et préalablement formés en conséquence dans le cadre d’une mise à niveau. La ville a été quadrillée dans le sens Est-ouest et Nord-sud en ciblant les grands marchés représentant les principaux points d’entrée et de vente des produits. Ces derniers ont connu chacun deux passages en trois semaines d’intervalle ; ceci pour avoir l’information sur la plupart des produits dont les sources d’approvisionnement, en plus d’être éloignées de Kinshasa, apparaissent parfois sporadiquement et de façon imprévisible sur le marché.

Les marchés ainsi concernés par ces enquêtes étaient : Pascal, Ndjili, Matete, Rond Point Ngaba, Ngaba, Matadi Kibala, UPN, Delvaux, Zikida, Marché Central, Gambela, Sélembao, Ports Onatra et Baramoto.

Une première préoccupation cependant a été de valider, à l’issue d’une revue de la documentation et d’un sondage rapide dans quelques points d’entrée et de vente, la liste des PFNL prioritaires et secondaires faisant l’objet d’un commerce relativement intense et structuré en RD Congo. Ainsi une liste amendée et adaptée au contexte national a été produite, puis approuvé par le commanditaire de l’étude.

Enfin, il faut signaler que la périodicité en termes de disponibilité sur les marchés de certains PFNL prioritaires mais saisonniers, n’a pas permis de disposer de certaines données et autres informations utiles pour l’étude.

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III. Contraintes inhérentes à la réalisation du travail

Outre le modeste budget alloué pour ce travail face à l’étendue du territoire national, les contraintes ci-après ont été enregistrées :

• le manque de coopération de certains acteurs concernés pour fournir toute l’information recherchée car ne sachant pas, ou plutôt n’étant pas rassurés sur l’exploitation ultérieure des données individuelles fournies et ce, malgré une forte sensibilisation et information en amont sur les objectifs de l’étude ;

• le caractère saisonnier de certains PFNL sur le marché et la non spécialisation de la plupart des acteurs impliqués dans la filière, y compris leur versatilité liée à la disponibilité des produits ;

• le caractère périssable de certains PFNL alimentaires phares d’origine végétale du fait du mauvais conditionnement et conservation, limitant ainsi leur disponibilité aux marchés de Kinshasa durant la période des enquêtes (le cas du Gnetum spp. Par exemple, une fois récolté, les feuilles doivent être bien emballées et conserver à l’ombre, pour que celles-ci gardent leur turgescence cellulaire, au cour du circuit de commercialisation et d’ailleurs le safou est encore beaucoup plus périssable parce qu’il ne supporte pas facilement le choc thermique) ;

• le manque de structuration des opérateurs de la filière des PFNL ; la majorité opérant de façon isolée ;

• la difficulté de procéder à un classement des PFNL majeurs - spontanés d’origine végétale en fonction de l’organe exploité (fruit, feuille, noix, écorce, graine, racines, etc). En effet pour certaines espèces, différents organes d’une même espèce sont exploités ;

• le caractère informel du commerce de la plupart des PFNL exploités, ne favorisant pas l’évaluation de la production réalisée et encore moins le volume de la vente ; bref des statistiques fiables ne sont pas disponibles.

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IV. Organisation des enquêtes

Telle que consignée et circonscrite dans les termes de référence, la présente étude cible essentiellement l’élaboration d’un répertoire des opérateurs actifs impliqués dans le commerce des produits forestiers non ligneux (PFNL) phares en RDC aussi bien au niveau national qu’international. Elle se focalise à recenser les personnes morales et physiques actives dans ce secteur, basées principalement à Kinshasa et de façon exceptionnelle,à l’intérieur du pays, lorsqu’il est possible d’obtenir une information fiable. Pour réaliser cette enquête, il a été procédé de la manière suivante :

a) Enquêteurs et cibles des enquêtes : - 10 enquêteurs - 14 marchés cibles dont trois plus importants : marché central, Gambela et

Masina - 10 personnes interrogées par marché important en termes d’activités et 6

par marché pour les 11 autres.

Deux passages après trois semaines d’intervalle :

Nombre de personnes enquêtées :

(1O personnes x 3) x 2 = 60 personnes

(6personnes x 11) x 2 = 132 personnes

Total : 192 enquêtés

b) D’autres sources d’informations (interview)

Des séances de travail ont été organisées

- groupe d’individus ou des individus isolés - réseau notamment : le réseau des femmes africaines pour le

développement durable en sigle REFADD - Institutions spécialisées : Institut national pour l’étude et la recherche

agronomique (INERA) - L’administration de la gestion forestière du Ministère en charge des

« Forêts », l’Ecole régionale post-universitaire d’aménagement et de gestion intégrée des forêts tropicales (ERAIFT), Office congolais de contrôle (OCC).

- Office national de transport (ONATRA) - Les compagnies aériennes suivantes : Filer, Air Kasaï, CAA

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V. Résultats des enquêtes

Les résultats ci-après proviennent du dépouillement des fiches d’enquête et des interviews.

5.1. Identification des Acteurs commerciaux du secteur et leur niveau d’organisation

Tableau 1 : Classification des enquêtés

Commerce des PFNL Effectif % Principal 27 14 Occasionnel 165 86 Total 192 100

Il ressort du tableau 1 que 14 pour cent des commerçants en font du commerce des PFNL une activité principale et leurs coordonnées se retrouvent dans l’annexe 1. Toute tentative d’organisation de ce commerce en RD Congo, nécessite l’implication de ces acteurs. L’annexe 1 reprend donc quelques acteurs impliqués dans le commerce des PFNL alimentaires et dans l’exportation des racines décoratives à Kinshasa et de Prunus dans le Kivu.

Sur la base des données fournies par les acteurs organisés, en ce qui concerne la nature/type de produits et certaines informations recueillies au cours des interviews, principalement auprès du réseau REFADD, la liste de quelques PFNL phares a été établie (annexe 2).

L’annexe 3 cependant, donne la liste des PFNL phares établit au niveau du pays au regard des organes exploités. Il faut toutefois noter que, compte tenu de la diversité culturelle et des habitudes culinaires à l’échelle nationale, il n’est pas rare de constater qu’un PFNL alimentaire ou considéré comme plante médicinale dans une province donnée ne soit même pas connue comme tel ailleurs. Ce fait est le résultat du manque d’une politique de valorisation et de l’ignorance au sujet des PFNL. C’est notamment le cas de Ricinodedron heudelotii ; dans le Bas-Congo il est connu comme plante médecinale, à chenilles et où son tronc sert à la fabrication de tam-tam, par contre à l’Equateur (chez le Nguaka) il est plutôt connu comme plante alimentaire : ces graines sont utilisées comme épices dans l’alimentation. Tandis que dans les deux Kasaï et dans le Kivu, il n’est pas connu comme tel. Les annexes 4 et 5 donnent respectivement à titre indicatif, la liste de principaux acteurs nationaux impliqués dans les transactions commerciales de Prunus africana, les quantités exportées et les pays importateurs entre 2003 et 2006.

Tableau 2 : Profit tiré de l’activité

Avis Effectif % Oui 154 80,2 Non 29 15,1 Plus moins 9 4,7 Total 192 100

Le tableau 2 renseigne que 80,2 pour cent des personnes interrogées tire profit du commerce des PFNL ; 19,8 pour cent exprime un avis contraire.

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5.2. Zones d’approvisionnement et marchés cibles Tableau 3 : Source d’approvisionnement

Provinces Effectif %

Bas-Congo 98 51

Bandundu 34 17,7

Equateur 50 26

Plateau de Bateke 10 5,3

Total 192 100

Le tableau 3 montre que la province du Bas-Congo intervient à raison de 51 pour cent dans l’approvisionnement des PFNL sur les marchés kinois

La forêt reste la source principale d’approvisionnement en PFNL en RD Congo où elle couvre environ 52 pour cent du territoire national. Elle renferme ainsi une grande diversité biologique comprenant d’importantes quantités des PFNL utiles à l’homme, car servant de nourriture, de médicaments ou intervenant dans les services et dont l’importance n’est plus à démontrer, d’autant plus que la majorité de la population, estimée entre 60 à 70 pour cent et vivant en milieu rural, en demeure tributaire.

Cette dépendance est plus remarquable encore du fait que les PFNL sont susceptibles d’usages multiples et répondent à la satisfaction de la plupart des besoins de l’existence de l’homme. Ils constituent ainsi une source pécuniaire pour les ménages ruraux qui les récoltent et ceux de la ville les achètent et/ou les vendent toute l’année de façon régulière. Certains sont parfois très prisés par les populations riveraines et la diaspora africaine dans des pays extérieurs où ils sont exportés.

Il est évident que cette exploitation à outrance, sans souvent aucun souci de durabilité et centrée sur quelques PFNL phares, a vite entraîné la raréfaction, voire la disparition de ces produits dans certaines zones cibles. Actuellement, les sources d’approvisionnement sont nettement éloignées de la capitale, occasionnant ainsi des coûts exorbitants de transport qui se répercutent sur le prix de vente.

La Ville-Province de Kinshasa, avec ses 8 millions d’habitants environ, sur une superficie de 9.965,2 Km², est la principale consommatrice des PFNL. Ce sont les Provinces voisines dont principalement le Bas-Congo et le Bandundu, et à un certain degré, la périphérie de la ville de Kinshasa (Plateau des Batéké) et la province de l’Equateur, qui fournissent l’essentiel de la production consommée. Cette ville présente en outre certaines particularités par rapport à celles de l’intérieur du pays du fait d’une mosaïque ethnique et tribale qu’elle recèle, dont les habitudes de consommation peuvent être nettement différentes. Ceci serait même à l’origine de la spécialisation de certains marchés qui se répercute sur la disponibilité des produits qui doivent répondre en principe aux préférences des consommateurs qui y sont inféodés.

Issue de l’ancienne province administrative coloniale regroupant jadis les provinces actuelles de Bandundu et du Bas-Congo, on constate encore à ce jour que l’Est de la ville de Kinshasa est majoritairement occupé par les ressortissants de Bandundu et l’Ouest par ceux du Bas-Congo. Par contre, au Nord comme au Sud, les origines sont très irrégulièrement reparties entre les provinces. Tout ceci a une incidence sur l’approvisionnement et la consommation des PFNL à travers les marchés Kinois. Le tableau 3 reprend les principaux PFNL vendus à Kinshasa au moment de l’enquête.

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On note particulièrement que les commerçants ressortissants de différentes provinces du pays, vivant dans la capitale, jouent indifféremment un rôle important dans l’approvisionnement de la ville en PFNL alimentaires.

D’une manière générale les congolais, à la recherche de mieux-être, excellent par des déplacements temporaires ou définitifs ou fréquents vers les grands centres urbains. Bien que la majorité de la population soit rurale, il faut néanmoins retenir que sur 53 millions des congolais, la capitale en compte déjà 8 millions, soit environ 7 pour cent. La tendance actuelle est caractérisée par une expansion rapide de cette population urbaine à travers les quelques centres urbains qui existent.

Il est évident que cette augmentation du taux d’urbanisation constitue une menace sérieuse vis-à-vis des ressources naturelles et particulièrement, des PFNL en terme principalement des pressions anthropiques exercées sur le potentiel sur pied, dont les volumes exploités sont prioritairement orientés vers les marchés urbains qui prennent de plus en plus de l’expansion.

Pour l’écoulement de ces PFNL vers Kinshasa notamment, trois voies de transport sont utilisées. Il s’agit de :

(i) la voie routière pour les produits provenant des provinces proches que sont le Bandundu et le Bas-Congo ;

(ii) la voie ferroviaire pour ceux exploités dans la province du Bas-Congo ; (iii) la voie fluviale en ce qui concerne principalement les PFNL non périssables

provenant essentiellement des provinces de Bandundu, de l’Equateur, de deux Kasaï et de la Province Orientale ;

(iv) la voie aérienne, pour les PFNL périssables provenant principalement des provinces de Bandundu, de l’Equateur, de deux Kasaï et de la province Orientale. Cette voie est utilisée pour des PFNL phares qui ne se retrouvent généralement plus en quantité commerciale à proximité de la ville de Kinshasa, tel que le Gnetum africnum notamment. En ce qui concerne le transport de Gnetum de l’intérieur vers Kinshasa, les statistiques communiquées par ces transporteurs soit 25 Tonnes au cours de cette année nous paraît peu crédible. Pour éviter de payer les frais de transport de la marchandise, il semble que tout le personnel navigant et celui basé au sol agissent en complicité avec les commerçants. Et dès lors, ils n’ont aucun intérêt de renseigner le vrai tonnage transporté et cela est à la base de surcharge des avions.

On constate que pour ce qui est de l’approvisionnement de la ville de Kinshasa, certaines provinces de l’Est dont le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, le Maniema et le Katanga n’ interviennent quasi pas.

Outre leur éloignement par rapport à Kinshasa, la rareté des PFNL recherchés dans ces lieux d’exploitation, les habitudes et les préférences des consommateurs de la métropole kinoise font qu’on recourt alors très rarement à ces provinces. Par ailleurs, il faut noter que ces provinces, hormis les Maniema, ont le taux le plus élevé d’urbanisation du pays, avec plusieurs centres à fort taux de peuplement, représentant ainsi des grands centres locaux de consommation. Il faut aussi noter l’importance des transactions transfrontalières qui y sont exercées comparativement aux provinces de l’Ouest pour satisfaire aux besoins de la clientèle des pays voisins dont les demandes sont parfois significatives.

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En ce qui concerne les marchés qui, dans tous les cas, évoluent dans l’informel, la part de l’exportation n’est pas connue, sauf le cas de Prunus africana. En effet, l’Office congolais de contrôle, la seule entreprise publique chargée de contrôler toutes les importations et exportations du pays, et habilité à détenir les statistiques officielles y afférentes n’a pas pu jusqu’à ce jour nous fournir les informations demandées dans le cadre de cette étude. C’est encore une preuve que l’informel marche à merveille.

Les marchés intérieurs, hormis la ville de Kinshasa et certains principaux centres urbains du pays, ne sont pas rémunérateurs aux producteurs. Au niveau même des communautés locales, la production sert plutôt à l’autoconsommation étant donné que les marchés sont si peu développés et que l’accès à la ressource, qui représente la principale source alimentaire, est libre.

C’est ainsi que certains individus bien avisés et informés de la valeur des PFNL à l’étranger, généralement allochtones, organisent des véritables tournées de récupération des produits auprès des paysans qu’ils ne rémunèrent pas équitablement. Ils créent en fait des véritables marchés pirates qu’ils organisent suivant des arrangements tacites avec les paysans récolteurs et producteurs des PFNL. En fait, le paysan apparaît souvent dans le circuit comme un intermédiaire qui vend les produits à un exportateur tenu de solliciter un permis d’exportation délivré par l’administration centrale du Ministère en charge des « Forêts ».

Pour tous ces PFNL les circuits de l’exploitation et de commercialisation sont pratiquement identiques. Le paysan, à qui l’Etat reconnaît légalement le droit d’usage, procède au ramassage ou à la récolte de ces produits non pas seulement pour sa consommation domestique, mais aussi pour un but commercial et ne sollicite dans ce cas, généralement aucune autorisation et ne paye tout naturellement aucune taxe.

En attendant la publication et l’application des mesures d’exécution du nouveau code forestier en ce qui concerne l’exploitation et le commerce international, l’acheteur des PFNL auprès des paysans est contraint de disposer d’une autorisation de récolte d’achat et d’exportation, attestation délivrée par des services provinciaux du Ministère en charge des « Forêts ».

Le prix sur le marché national est réglé par la loi de l’offre et de la demande. Sa fixation est souvent l’objet de marchandage. Le vendeur accepte parfois le troc avec certains produits de première nécessité (savon, du sel, des vêtements, etc.).

Les marchés transfrontaliers, évoluant également dans l’informel, restent concentrés sur certains PFNL utilisés, comme l’aliment « Gnetum spp. », l’épice « Piper guineensis » ou encore comme médicaments dans la pharmacopée traditionnelle ou tradimoderne « Ricinodendron heudelotii ». Ils sont souvent l’œuvre de ces acheteurs ambulants bien avisés et informés du développement, au niveau international, des marchés de ces produits. Ils agissent ainsi comme des exportateurs des PFNL qu’ils achètent auprès des exploitants locaux.

Il est établi que les PFNL tels que le Gnetum, les chenilles, les escargots etc, en provenance de la RDC sont exportés en Europe et même aux Etats-Unis. Mais les enquêtes n’ont pas pu avoir des données sur ces exportations.

5.3. Les contraintes majeures des acteurs du développement de la filière en RD Congo.

Parmi les contraintes majeures rencontrées par les acteurs, on peut signaler

• le niveau élevé de pauvreté de la population qui fait que les produits sont vendus en de très petites quantités par des micro détaillants ;

• le manque d’infrastructures de transport approprié ; • la sous information des acteurs, à tous les niveaux, sur le rôle et l’importance des PFNL

en termes des bénéfices qu’ils peuvent procurer ;

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• l’absence d’un cadre juridique et des mesures d’application du code forestier pour le développement de la filière en matière d’exploitation et d’utilisation de ces ressources ;

• l’éloignement de la ressource par rapport aux principaux centres de consommation et le caractère périssable de certains d’entre eux dans un contexte de conditionnement et de conservation souvent précaire ;

• les difficultés d’accéder au crédit ; • les tracasseries diverses et l’intermédiation dans le circuit de vente ; • le manque manifeste de volonté politique à promouvoir ce secteur pourtant utile pour

l’économie familiale en milieu rural ; • la contribution relativement insignifiante des PFNL, une fois pris individuellement, à

l’économie nationale en plus d’un effort disproportionné observée pour la mise en valeur et la commercialisation de ces produits par les décideurs ;

• l’insuffisance de renseignements fondamentaux détaillés sur le potentiel disponible et les différentes utilisations, alliée à une insuffisance d’échange de connaissance entre pays et à l’intérieur même du pays. En effet, il a été dénombré, en recoupant des informations des chercheurs, que la seule espèce « Baobab » aurait dans son aire de distribution, une cinquantaine d’utilisation différente1 ;

• l’existence des tabous et des interdits alimentaires.

5.4. Niveau d’organisation professionnelle Tableau 4 : Statut d’exploitation

Statut d’exploitation Effectif % Familial 191 98,4 Entreprise 3 1,6 Total 192 100

Quant à leur niveau d’organisation, on constate que 1,6 pour cent a un statut d’entreprise et le reste tourne en exploitation familiale.

Tableau 5 : Appartenance à une association

Appartenance à une association

Effectif %

Affilié 15 7,8 Non Affilié 177 92,2 Total 192 100

Le tableau 3 montre que 7,8 pour cent seulement sont affiliés à une association.

Le secteur des PFNL évolue encore dans l’informel. Il en est même des acteurs impliqués dans la production et la commercialisation de ces produits.

A proprement parler, il n’existe pas une professionnalisation des acteurs, que ce soit ceux qui interviennent dans la production que ceux s’intéressant à la commercialisation. La plupart des acteurs considèrent la filière comme recours d’appoint, justifié par un intérêt sporadique du fait que le produit considéré soit prisé sur le marché tant local, national qu’international.

1 FAO, 1992, op.cit p.8

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C’est ainsi que face aux demandes croissantes concentrées sur certains PFNL, il se forme de plus en plus des associations de circonstance des producteurs et des vendeurs, fonctionnant généralement sans statut juridique reconnu. Cette situation est à la base de nombreuses dislocations des groupes ainsi constitués à la suite de diverses mésententes.

Comme conséquence de la non organisation des acteurs, ces derniers ne sont pas suffisamment informés de l’évolution des cours du marché, et encore moins, prêts à défendre leurs intérêts face aux prédations des autres acteurs plus avisés et évoluant isolement.

Néanmoins, les résultats des enquêtes ont prouvé que pour le Gnetum, plusieurs acteurs se mettent ensemble pour organiser le transport de leurs marchandises par avion, soit de l’aéroport au dépôt, soit encore qu’ils se conviennent pour conserver leurs marchandises dans un seul dépôt.

Pour le miel, les données obtenues lors des interviews, indiquent qu’il existe déjà plusieurs organisations qui encadrent la récolte, le traitement et la commercialisation. C’est le cas du Centre d’appui au développement intégré de Mampu (CADIM) et de la coopérative des apiculteurs du Mayombe (COAPMA).

Quant aux autres PFNL comme les racines décoratives, le Rotin et Prunus africana, ceux-ci sont exploités par des sociétés privées ayant déjà leur propre organisation qui les achètent auprès des producteurs en milieux ruraux. Ces derniers apparaissent comme des clients les plus fidèles à qui les commandes sont prioritairement adressées.

5.5. Besoins recensés

Les besoins exprimés par les acteurs identifiés lors des enquêtes de terrain pour le développement de la filière des PFNL en RD Congo peuvent ainsi être regroupés :

(i) en ce qui concerne la fiscalité :

• nécessité d’évoluer dans un circuit formel avec taxes bien fixées par l’administration compétente et connue des acteurs ;

• pertinence de regrouper les taxes en ce qui concerne la nomenclature, y compris la centralisation du guichet de paiement pour éviter des tracasseries rencontrées ;

(ii) sur le plan de développement de la filière :

• favoriser l’accès aux crédits ; • renforcer les capacités des acteurs en matière de l’exploitation durable et de

conditionnement des produits en vue d’une meilleure valeur ajoutée ; • impulser le développement des associations à travers tout le circuit de la filière allant de

l’exploitation à la commercialisation des produits ; • faciliter l’émergence et le développement des capacités managériales des acteurs locaux

pour percer les marchés étrangers qui bien que rémunérateurs, restent souvent exigeants dans un contexte de concurrence.

5.6. Perspectives de la valorisation des PFNL en RD Congo Tableau 6 : Besoins d’affiliation

Avis Effectif % Oui 123 64 Non 69 36 Total 192 100

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D’après la FAO (1992), la valorisation des PFNL dans les pays en développement a principalement été favorisée suite à la détérioration des facteurs économiques intérieurs et extérieurs, y compris les efforts menés pour conserver les forêts tropicales et la diversité biologique.

Face à l’évolution des concepts dans les modes de consommation actuels qui privilégie les produits naturels, dits « biologiques », au détriment des produits issus du génie génétique, l’avenir de l’exploitation des PFNL en RD Congo, produits déjà multiples et diversifiés, reste très promoteur.

En effet, l’étude menée dans la Réserve de la Luki (Toirambe, 2002) renseigne que cette Réserve de 33 000 ha seulement, recèle une cinquantaine d’espèces utilisées dans l’artisanat ou utilisées comme matériaux dans la construction ou comme produits d’emballage, et une dizaine considérée comme aphrodisiaque2.

Compte tenu de la diversité écosystémique caractéristique de la RD Congo, il est sans aucun doute certain que le potentiel reste énorme. Or, l’assiette des PFNL exportés d’origine végétale et officiellement recensés est très insignifiante et limitée à deux produits actuellement à savoir, les racines décoratives de << Milletia drastica et Prunus africana >>. Suite à la guerre que le pays a traversée, la récolte des fèves de calabar et les écorces de Rauwolfia vomitoria présente quelques risques en forêts. Aussi cette activité est-elle en veilleuse.

Le développement de la filière des PFNL, bien que prometteur, est subordonné à la mise en place d’un cadre juridique adapté, réglementant l’exploitation et la commercialisation de ces ressources. Cette situation sera résolue dès que les mesures d’application du nouveau code forestier auront été arrêtées en ce qui concerne la gestion et l’exploitation des PFNL. Ceci doit être accompagné d’un effort soutenu d’information et de sensibilisation des masses sur le rôle et l’importance des PFNL dans l’économie locale, régionale, nationale et internationale.

La valorisation des PFNL exige une approche multidisciplinaire et intégrée. Elle passe aussi par la recherche constante de l’amélioration de la qualité des produits en créant une plus-value au niveau local, c’est-à-dire au niveau même des sites de production afin de briser la contrainte due à l’éloignement des lieux de production de centres de consommation. De même, une telle approche permettrait d’assurer une rémunération équitable au producteur.

Toutefois, il va nécessairement falloir recourir à un renforcement des capacités au niveau local pour d’une part améliorer la qualité des produits à mettre sur le marché pour les rendre plus compétitifs et d’autre part, promouvoir des associations et des groupes d’intérêt pour la défense des droits des acteurs intéressés.

Les PFNL ont la force de créer de nouveaux marchés appelés « ethniques » en Europe où des émigrés y trouvent ressourcement à leurs valeurs traditionnelles rompues suite à l’émigration.

La FAO (2001), estime qu’il existe au moins 150 PFNL importants intervenant dans le commerce international3. Tabuna (2000) pour sa part, évalue les exportations venant de l’Afrique Centrale à 3 475 tonnes par an avec un chiffre d’affaire généré de l’ordre de 96 424 251 dollars EU et situe le Cameroun et la République Démocratique du Congo au rang des principaux exportateurs, dans le marché européen principalement représenté par la France, la Belgique, le Portugal, le Royaume Unie et l’Espagne4.

2 Toirambe B. Benjamin, 2002 Valorisation des PFNL dans la Réserve de la Luki/Bas-Congo. Mémoire de troisième cycle 3 FAO, 2001 Que sont les PFNL? Publication site web fao.org/fo/fop/fp^w/nwfp 4 Tabuna H, 2000. Evaluation des échanges des PFNL entre l’Afrique Subsaharienne et l’Europe. bureau régional Afrique FAO, Rome p. 78

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V. Conclusion et recommandations

La présente étude a le mérite de relever un début d’organisation ou de structure du commerce de Gnetum à Kinshasa par l’existence des dépôts ici et là. Elle a aussi le mérite de relever la pression anthropique sur certains PFNL suite à une forte demande émanant des grands centres urbains. A Kinshasa surtout, cette tendance de la demande urbaine va se maintenir voire même progresser en raison de l’urbanisation, de la croissance démographique et du développement éventuel des échanges transfrontaliers.

Il ressort que la population Kinoise est très contrastée dans les habitudes alimentaires. Il existe ainsi une nette différence entre les ressortissants des provinces forestières et les autres qui sont des agriculteurs. Ces deux grands groupes sont par ailleurs subdivisés en une mosaïque d’ethnie plus ou moins apparentée entièrement entre elles avec des liens socioculturels solides.

Il ne nous a pas été facile d’apprécier ce qu’on entend par PFNL majeurs car la RDC a ses réalités. L’enquête a prouvé qu’il y a des produits qu’on trouve sur le marché durant toute l’année, d’autres par contre n’interviennent que pendant une longue durée et d’autres encore ne sont consommés que par une catégorie des personnes ressortissant d’une telle ou telle autre tribu spécifiquement. C’est notamment le cas du missili (Pteridium aquilinum) consommé par les ressortissants de la province du Bandundu et le safou par principalement ceux de la Province du Bas-Congo

Cette enquête réalisée pendant la saison sèche, devrait normalement être complétée pendant la saison des pluies pour avoir le maximum des PFNL rencontrés sur les marchés Kinois.

Comme déjà exprimé, il aurait été possible, avec plus de ressources, d’une part d’améliorer et d’approfondir l’enquête menée dans la ville de Kinshasa en rapport avec son étendue et d’autre part, d’étendre l’enquête au niveau national en mobilisant le réseau de l’ONG du Consultant national qui est représenté dans chaque province du pays. Enfin les enquêtes ont prouvé que ce commerce demeure et risque de demeurer pendant longtemps dans l’informel d’où les graves difficultés rencontrées sur le terrain dans l’obtention des statistiques fiables. Les acteurs n’osent pas communiquer leurs chiffres parce qu’ils n’ont aucun intérêt à le faire. D’autres part, les services officiels de l’Etat n’ont aucun intérêt aussi d’enregistrer tous les produits vendus parce qu’ils sont souvent complices.

Les acteurs impliqués dans le commerce des PFNL recommandent au gouvernement :

• On devrait fixer une taxe appropriée pour chaque produit selon le niveau de développement de la filière;

• la suppression des tracasseries causées par les différents services de l’Etat, plus précisément la police, l’Agence nationale des renseignements, les services du Ministère de l’environnement, du Ministère de la culture et arts (utilisateurs des rotins etc.) ;

• l’application des directives pour la gestion durable des PFNL développés par la COMIFAC et la FAO, afin de mieux prendre en compte les PFNL dans le code forestier ;

• l’organisation des acteurs impliqués dans les filières des PFNL, par la création d’une fédération ou association nationale afin de mieux défendre leurs intérêts;

• assurer la promotion du conditionnement de la transformation des PFNL et la professionnalisation;

• l’assistance pour la participation aux foires/expositions internationales pour la promotion de leurs produits.

Ainsi, il y aurait lieu d’espérer au développement de la filière pour améliorer son impact au niveau du revenu familial et contribuer ainsi à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration du mieux-être des communautés rurales.

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BIBLIOGRAPHIE

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Honoré, Tabuna. Evaluation des échanges des PFNL entre l’Afrique subsaharienne et l’Europe. les PFNL alimentaires de l’Afrique Centrale sur les marchés français et belges, situation actuelle et perspectives

Ministère en charge des Eaux et Forêts - Loi n° 011-2002 du 29 août portant Code forestier - Rapports d’activités des Directions de la gestion forestière et des ressources fauniques 2004 à 2006 - Arrêté interministériel n° 066/CAB/MIN/BUD-FIN et 067/CAB/MINAFFET/2003 du 27 mars 2003 fixant les taux des taxes et redevances en matière forestière et faunique

M.A. Carolle Bikoune et Herman, Essomba. Gestion des ressources naturelles fournissant les PFNL alimentaires en Afrique Centrale

Marie, Mbolo. Perspectives de la certification des PFNL en Afrique Centrale

Ndoye, O-Ruz, Perez. Commerce transfrontalier et intégration en régionale en Afrique Centrale, cas des PFNL bulletin Arbre-forêt et communautés rurales n°17

Ofuema, Bertan. Identification des comportements alimentaires des ménages congolais de Brazzaville, stratégie autour des plots

B. Toirambe Bomanga. - Valorisation des PFNL dans la Réserve de Biosphère de Luki (Bas-Congo), mémoire présenté pour l’obtention à l’ERAIFT du diplôme d’études supérieures spécialisées en aménagement et gestion intégrées des forêts tropicales - Utilisation des feuilles de Gnetum spp. dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté dans le Bassin du Congo, cas de la RDC

Victor, Vundu dia Massamba. Etude nationale sur le cadre législatif et réglementaire régissant l’utilisation des PFNL, cas de la RDC

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Annexe 1: Liste de quelques acteurs recensés et identifiés, impliqués dans le commerce des PFNL au moment des enquêtes

Ville-Province de Kinshasa

N° Nom des commerçants Produit Source/Approvisio

nnement Niveau d’étude

Nbre/ Employés Adresse Préoccupations

exprimées

01 Nosaka lotika Courga (Mbika) Bandundu, Bas-Congo, Equateur S.I NS 86, av. Bumba

C/Masina

- Coût élevé de la patente par Agents/Etat

02 Mbo Nsemba Pteridium (misili) Vendeurs/gros S.I NS 33, av. Inzia C/Masina -

03 Mukamba Bijoux Gnetum (Mfumbwa) Kasaï Occidental et Kasaï Oriental PP5 NS 71, av. Tshikala

C/MAsina -

04 Mbumba Hélène Noix de cola Bandundu S.I NS 41, Nzanzangoma Q. Mpasa III C/Nsele

- Taxe de la Santé

05 Pemba Musula Champigon Bandundu, Equateur S.I NS

- Tracasseries administratives et taxe exagérée

06 Pôt Makazu Mfuùbwa, Ndembi, Oignon et poivre

Kasaï, Marché Gambela et Ndjili D6 03

25, av. Bibwa C/Kimbanseke Tél. 0999439174

- Tracasserie par les agents de différents services de l’Etat

07 Gpe d’Exploitation de Mfumbwa de Masina (GEMM)

Mfumbwa Bandundu, Kannga, Mbuji-mayi et Equateur

NS 50 Bld Lumumba (Place Pascal) Tél. 0811868619

- Besoin intense de renforcer leur association en capacité managériale

08 Brigitte Poivre frais et Oignon

Plateau de Bateke, Marché Kanda-Kanda, Gambela et Rond Point Ngaba

NS NS 72, av. Vunda C/Kimbanseke

- Organiser la domestication de ces produits

09 MUTENGO Germaine Ndembi Nsele/Musolo D4 NS Village Musolo

C/Nsele

- Tracasserie militaires et agents de l’Etat

15

10 Mamie Chenille Bandundu S.I NS 75, av. KAsangulu C/Kimbanseke - Taxes exagérées

11 Solange Pteridium (Misili) Champ/Mukumbuni ‘Péri urbain) D4 NS 210, av. Lingomo

C/Kimbanseke

- Tracasserie des agents/Etat et diverses taxes

12 Elenthère MANZANZA Rotin Bandundu, Bas-

Congo, Equateur NS NS 46, Kasa-Vubu C/Ngaliema Tél. 0998331886

- Besoin intense de renforcer leur association en capacité managériale

13 Vita-Vita Ngandia dia Bandundu, Bas-Congo NS NS 118, av. Bikanu

Kisenso

- Besoin intense de renforcer leur association en capacité managériale

14 Sasa Elise Gnetum Bandundu NS NS 59/B Kinsaku C/Matete

- Fiscalité, patente, service d’hygiène, taxe affaires économiques

- Besoin intense de renforcer leur association en capacité managériale

15 Lumengo Rosette Feuille Marantaceae Bas-Congo NS NS

19, Luzumbu C/Ngaliema Tél. 0898248388

- Tracasseries policières et autres

- Quittance communale

- Coût de transport élevé

- Eparpillement des dépôts d’approvisionnement

- Création d’une association

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- Améliorer les routes et vois de communications

16 Sangi Eugenie Gingembre Bas-Congo NS NS 6, av. Victoire C/Kalamu

- Difficulté de transport

- Conditionnement dans des sacs

- Transport à la demande des clients

- Accès aux crédits

17 Betu Kumeso Perpétue Tangawisi Bas-Congo NS NS

27, av. Kalongi C/Mont-Ngafula Tél. 0810893184

- Difficultés de conditionnement des produits

- Manque de contact et d’échange d’expérience

18 Mulopwe Gnetum Kinshasa NS NS 15, Befale C/Kasa-Vubu Tél. 0998834948

- Taxe collective - Périssable

19. Equa Exotic Racines décoratives

Bas-Congo, Bandundu & Plateau de Batéké

NS 7 57, av. Bobozo Masina Sans fils -

20. Charter Diffusion Racines décoratives

Bas-Congo, Bandundu & Plateau de Batéké

NS 6 11, av. Mufundu Kinshasa:Limete -

21. FEFFORTCO Racines décoratives

Bas-Congo, Bandundu & Plateau de Batéké

NS 15 2756, av. Kingabwa B.P. 568 Kin.1

-

22. Ets. PRIMANF Racines décoratives

Bas-Congo, Bandundu & Plateau de Batéké

NS 5

11ème rue Buka n° 57 Q. Debonhomme Kinshasa/Matete

-

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b. Kivu

N° Nom des commerçants Produit Source/

Approvisionnement Niveau d’étude

Nbre/ Employés Adresse Préoccupations

exprimées

01. ESCO-Kivu Sprl Prunus africana Kivu NS B.P. 114 Butembo Nord-Kivu - RDC

-

02. PLAVUMA Sprl Prunus africana Kivu NS NS b;p; 530 Butembo B.P. 175 Bukavu RDC

-

03.

Kabuyayay Vahemukira Thasi Ets. Union fait la force

Prunus africana Kivu NS NS

Q. Lusando n° 29 B.P. 320 Butembo, Nord-Kivu – RDC

-

04. Maison Kahindo Muvunga Prunus africana Kivu NS NS B.P. 317 Butembo

– Nord-Kivu - RDC -

Ce tableau montre clairement néanmoins qu’il y a une certaine tendance à la spécialisation, principalement pour les Rotins et le racines décoratives. Par contre, les autres acteurs vendent plus d’un PFNL occasionnellement, mais le produit renseigné constitue pour eux leur commerce principal.

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Annexe 2 : Liste de quelques PFNL phares de la RDC Origine végétale

N° Nom vernaculaire Noms scientifiques Organe consommé

01. Ffumbwa Gnetum spp. Feuilles

02. Ngai-ngai Hibiscus sabdaniffa Feuille

03. Biteku-teku Amaranthus hybridus Feuille

04. Mbika Cucumaropsis Graine

05. Mbinzo Imbrasia spp l’ensemble

06. Moambe Elaeis guineensis Fruit

07. Mbala Diascorea baya Tubercule

08. Safou Dacryodes edulis Fruit

09. Diniati niata Piper unmbellatum Feuille

10. Missili Pteridium aquilinum Feuille

11. Lolo di tseke Annona sénégalensis Fruit

12. Tondolo Aframomum giganteum Fruits

13. Nlondo Mondia whitei Racines

14. Nkazu Cola ballayi Graine

15. Ngadiadia Garcinia Kola Graine-écorce

16. Tangawisi Zingiber officinale Feuille (bulbe)

17. Nsanga sanga Ricinondendon heudelotii Graine

18. Mueba Irvinga gabonensis Ecorce

19. Meza Marantaceae Feuille

20. Mbamba Lavvosperma secundiflorum Feuille

21. Lukhanda Emosphatha macrocarpa Tige

22. Zinungu Capsicum frutescens Fruit

23. Pala bandu Hymenocarda acida Ecorce

24. Misisa ya kitoko Racine décorative Racine

25. Tala tala Rauwolfia vomitoria Racine

26. Prinus africana Prunus africana Ecorce

27. Miel - -

28. Champignons comestibles - -

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b.Origine animale

N° Nom vernaculaire Noms scientifiques Organe consommé

01 Escargot Achatina spp. L’ensemble

02 Tskau Perroquet gris L’ensemble

03 Niama zamba Gibier (viande de brousse) L’ensmeble

Il s’agit des produits les plus commercialisés sur l’ensemble du territoire national.

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Annexe 3 : Liste des PFNL phares d’origine végétale et spontanés vendus à Kinshasa au moment de l’enquête N° Nom scientifique Non vernaculaire Organe

01 Gnetum spp. Mfumbwa Feuilles

02 Cola ballayi cornu Ex-Keckel Nkazu Graines

03 Afromomum giganteum Tondolo Fruits

04 Zingiber officinale Tangawisi Rhisome

05 Annona sénégalensis pers. Lolo-ki-tseke Fruits

06 Dacryodes edulis* Safu Andocrapes de fruit

07 Pteridium aquilinum Missili PFNL

(Bandundu) Feuille

08 Marantaceae Makaya Feuilles

09 Laccosperma secundiflorum Rotin Tige

10 Emospatha macrocarpa Rotin Tige

11 Garcinia kola Keckel Ngadila Graines

12 Mondia whitei (Hook.F) Skeels Blondo Racines

13 Piper umbellatum L. Diniataniata Feuilles

* A noter que Dacryodes edulis est saisonnier et n’apparaît sur le marché de Kinshasa que

périodiquement. En plus d’être spontané, l’espèce fait de plus en plus l’objet d’une domestication.

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Annexe 4 : LISTE DES EXPORTATEURS ET IMPORTATEURS DE PRUNUS AFRICANA

N° EXPORTATEUR ET ADRESSE IMPORTATEUR ET ADRESSE

01

PLAVUMA Sprl B.P 530 BUTEMBO B.P 175 Bukavu RDC

INDENA MADAGASCAR 85, rue Pasteur Rabeony AM DODIROTA B.P 3018 Antananarivo SYNKEN 47, rue de Longvic B.P 50 21-301-Chenove/France

02

ESCO-KIVU Sprl B.P 114 Butembo Nord-Kivu RDC

NATRACEUTICAL S.A : 46930 Quart de Poblet Valencia Espagne EUROMED France Bouillon 32250 Montréal du Gers France ALCHEM International Tld 201, Empire Plaza, Mehrauli-Gurgaon Rd SultanPur, New Delhi (110030 India) Inde

03

KABUYAYA VAHEMUKIRA THASI Ets Union fait la force Q. Lusando n°29 B.P 320 Butembo/Nord Kivu RDC

World Botanical Products “WBP” Rue Marchovelette 29/31 500 Namur/Belgique

04 Maison KAHINDO MUVUNGA B.P 317 Butembo Nord-Kivu RDC

Chemical Ressources 134109 Haryana Inde

Il s’agit des exportateurs nationaux opérant à l’Est du pays ou le Prunus africana trouve son climat de prédilection.

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Annexe 5 : Exportation de Prunus africana en 2003,2004 et 2005

N° Année Exportateur Pays de destination

Quantité(Tonne) Observation

01 2003 -

France France France France Inde MadagascarMadagascarMadagascarFrance

80 80 80 80 40 10 10 10 80

France : 400 T, soit 83 % Madagascar : 40 T, soit 8,5 % Inde : 40 T, soit 8,5 % Total : 480 T, soit 100 %

02 2004

Plavuma Esco Kivu Plavuma sprl Plavuma sprl Kabuyaya Vahemukiva Plavuma Esco Kivu sprl Esco Kivu sprl Plavuma Plavuma Butembo Plavuma Butembo

MadagascarEspagne France MadagascarBelgique France Inde Inde France MadagascarMadagascarMadagascar

60 80 20 80 60 30 40 40 40 20 20 20 20 20

Madagascar : 220 T, soit 43 %France : 70 T, soit 14 % Espagne : 80 T, soit 15,5 % Belgique : 60 T, soit 12 % Inde : 80 T, soit 15,5 % Total : 510 T , soit 100 % Plavuma : 290 T, soit 57 % Esco Kivu : 160 T, soit 31 % Kabuyaya : 60 T, soit 12 % Total : 510 T, soit 100 %

03 2006 Plavuma Butembo

France France MadagascarMadagascarMadagascarMadagascarMadagascarMadagascarFrance France MadagascarMadagascarMadagascarMadagascar

30 30 20 20 20 20 20 20 30 30 60 20 20 20

Madagascar : 240 T, soit 67 %France : 120 T, soit 33 % Total : 360 T, soit 100 % Plavuma : 360 T, soit 100 %

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QUESTIONNAIRE D’ENQUÊTE

RÉPERTOIRE DES ACTEURS INTERVENANTS DANS LE COMMERCE DES PFNL EN RD CONGO

I. IDENTIFICATION DE LA PERSONNE / STRUCTURE ENQUETEE - NOM / DENOMINATION : - NIVEAU DE FORMATION : COORDONNEES : - Adresse : - Téléphone : - E-mail : S’il s’agit d’une entreprise ° STATUT Familial Autre……………………………………….. (Préciser)…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… °Date de création : °Nombre d’employés : S’il s’agit des individus ° Etes-vous affilié à une association ? Si oui, préciser :……………………………………………………………………………………… °Depuis combien de temps êtes-vous impliqués dans cette profession :

II.INFORMATION SUR LE PRODUIT ET LE COMMERCE Nature /Type du produit

Source D’approvisionnement

Destination / Marché Quantité commercialisée (par an)

1. 2. 3. 4. 5. (1° Ajouter une feuille signé au cas où il aurait plus de 5 produits.)

III. CONTRAINTES AU DEVELOPPEMENT DU COMMERCE DES PFNL - Le commerce des PFNL est-il pour vous une activité : Principal Secondaire / occasionnelle - L’activité vous procure-t-elle suffisamment des revenus pour subvenir aux besoins de votre famille / entreprise : Oui Non Plus moins - Quelles sont les contraintes relevées en termes : 1.d’approvisionnement :…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

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2. du développement du commerce au niveau : °national :………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… °international :…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… - Quelles solutions envisagées-vous pour le développement et la rentabilisation du commerce : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

IV. BESOINS ET INTERETS D’UNE ORGANISATION STRUCTUREE - Ressentez-vous le besoin en une organisation ou association ? Oui Non - Si oui, sous quelle forme : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Pour quelles fins : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… - Avez-vous des contacts avec d’autres opérateurs comme vous ? Oui Non Si oui, quel genre de contact ?............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

V. PERSPECTIVES DU DEVELOPPEMENT DU COMMERCE DES PFNL - Quelles sont, selon vous les perspectives du développement du commerce et des marchés des PFNL °Au niveau national : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… °Au niveau international :……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Merci pour votre collaboration