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Décembre 2007 GCP/RAF/398/GER Renforcement de la sécurité alimentaire en Afrique Centrale à travers la gestion et l’utilisation durable des produits forestiers non ligneux COMMISSION DES FORETS D'AFRIQUE CENTRALE ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE MINISTERE FEDERAL POUR L'ALIMENTATION, L'AGRICULTURE ET LA PROTECTION DES CONSOMMATEURS

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Décembre 2007

GCP/RAF/398/GER Renforcement de la sécurité alimentaire en Afrique Centrale à travers la gestion

et l’utilisation durable des produits forestiers non ligneux

COMMISSION DES FORETS D'AFRIQUE

CENTRALE

ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR

L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE

MINISTERE FEDERAL POUR

L'ALIMENTATION, L'AGRICULTURE ET LA

PROTECTION DES CONSOMMATEURS

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GCP/RAF/398/GER Renforcement de la sécurité alimentaire en Afrique Centrale

à travers la gestion et l’utilisation durable des Produits Forestiers Non Ligneux

STRATEGIE/PLAN D’ACTION POUR UNE MEILLEURE COLLECTE DES DONNEES STATISTIQUES SUR LES PRODUITS FORESTIERS NON

LIGNEUX AU CAMEROUN ET RECOMMANDATIONS POUR LES PAYS DE LA COMIFAC

Dr. BETTI Jean Lagarde

Avec l’appui financier du Ministère Fédéral d’Allemagne pour l’Alimentation, l’Agriculture et

la Protection des Consommateurs

Décembre 2007

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Ce rapport fait partie d’une série de documents de travail du Projet GCP/RAF/398/GER « Renforcement de la sécurité alimentaire en Afrique Centrale à travers la gestion et l’utilisation durable des produits forestiers non ligneux ». L’objectif de ces documents de travail est de fournir des informations sur les activités et les programmes en cours ainsi que de stimuler les débats sur les thématiques y afférents. Ce document a été réalisé avec l’aide financière du Ministère Fédéral d’Allemagne pour l’Alimentation, l’Agriculture et la Protection des Consommateurs. Le contenu de ce document relève de la seule responsabilité de la FAO et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position du Ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Protection des Consommateurs.

Les appellations employées dans cette publication et la présentation des données qui y figurent n'impliquent de la part de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Le document exprime les opinions de l’auteur et ne reflète pas nécessairement celles de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

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LISTE DES ABREVIATIONS ADC Aéroport du Cameroun

BD Base de Données

CIFOR Centre International pour la Recherche Forestière

CITES Convention on International Trade of Endangered Species

COMCAM Banque de données sur la Commercialisation des bois Camerounais

COMIFAC Commission sur les Forêts d’Afrique Centrale

CTFT Centre Technique Forestier Tropical

DD Direction des Douanes

DF Direction des Forêts

DF10 Diamètre fût

DIT Douala International Terminal

DPFF Délégation Provinciale des Forêts et de la Faune

DPT Direction de la promotion et de la transformation des produits forestiers

ECOFAC Programme de conservation et d’utilisation durable des ECOsystèmes Forestiers en Afrique Centrale

FAO Food and Agriculture Organisation

FASA Faculté d’Agronomie et des Sciences Agricoles

GTZ Coopération technique allemande

ICRAF Centre internationale pour la recherche en agroforesterie

IPGRI Institut international des ressources phytogénétiques

IRAD Institut des Recherches Agricoles pour le Développement

ISN Institut National des Statistiques

JSDF Japan Social Development Fund

LV Lettre de Voiture

MINADER Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural

MINEF Ministère de l’Environnement et des Forêts

MINEFI Ministère de l’Economie et des Finances

MINFOF Ministère des Forêts et de la Faune

OIBT Organisation Internationale des Bois Tropicaux

PFNL Produit Forestier Non Ligneux

PHARMEL Banque de données de médecine et pharmacopée africaine

PNDP Programme National de Développement Participatif

PSFE Programme Sectoriel Forêts et Environnement

PSRF Programme de Sécurisation des Recettes Forestières

PROFA Project for the Protection of the Forest around Akwaya

RFA Rédevance Forestière Annuelle

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SDAFF Sous Direction des Agréments et de la Fiscalité Forestière

SDNL Sous Direction de la Promotion et de la Transformation des PFNL

SEPBC Société d’Exploitation des Parcs à Bois du Cameroun

SG Sécretariat Général

SGS Société Générale de Surveillance

SN Service des Normes d’intervention en milieu forestier

SGIF Système de Gestion de l’Information Forestière

SGBD Système de Gestion des bases de Données

TA Taxe d’Abattage

TEU Taxe Entrée Usine

TR Taxe de Régénération

UFA Unité Forestière d’Aménagement

WWF Fond mondial pour la Nature

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REMERCIEMENTS

Avant de présenter les résultats de notre travail, nous tenons tout d’abord à remercier avec une profonde gratitude tous ceux qui de près ou de loin ont apporté une aide à sa réalisation :

• Monsieur Ebamane Samuel, Coordonnateur du projet GCP/RAF/398/GER à la FAO, pour les observations et critiques formulées et aussi pour l’appui logistique apporté ;

• Monsieur Knoop Daniel, de la FAO, pour la disponibilité et les conseils formulés ;

• Messieurs Chupezi Tieguhong Julius, Asseng Zé C. Armand, FOTSING Justin et Madame Nguimfack Clarisse de la FAO, pour avoir non seulement mis à notre disposition le matériel de travail nécessaire, mais aussi pour les critiques constructives apportées ;

• Madame Ondoua née Beyekeni, Chef de service des agréments, Monsieur Munakwa Emmanuel, Sous Directeur des Non Ligneux (SDNL), Monsieur Ndogmo, responsable du SIGIF, et Monsieur Akagou, chef de service des normes d’intervention en milieu forestier, tous de l’administration centrale du Ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF) pour leur constante disponibilité à mettre à notre disposition les informations nécessaires à la réalisation de cette étude.

• Madame Ngono Jeanne, Délégué provincial forêt et faune du Centre, Monsieur Ebia Ndongo Samuel, Délégué provincial forêt et faune du Littoral, Monsieur Tabi, Délégué provincial forêt et faune du Sud-ouest, Monsieur Bayanga Robert, Délégué provincial forêt et faune du Sud, Messieurs les Délégués départementaux du Fako et de la Mvilla, non seulement pour l’accueil chaleureux qu’ils ont réservé à la mission dans leur zone de compétence, mais aussi et surtout pour l’enthousiasme manifesté à voir cette étude se dérouler normalement et apporter des solutions concrètes aux problèmes liés au contrôle et suivi des produits spéciaux au Cameroun ;

• Tout le personnel du MINFOF et du MINADER approché, et notamment les controleurs des postes forestiers, check-point ou des postes de police phytosanitaire pour leur disponibilité à répondre à nos questions et à nous faire partager leurs préoccupations ;

• Monsieur Ndouga André, Président national du syndicat des exploitants, industriels et exportateurs des produits spéciaux du Cameroun (STIEPFS) pour les informations mises à notre disposition.

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SOMMAIRE LISTE DES ABREVIATIONS ......................................................................................................... v REMERCIEMENTS ...................................................................................................................... vii SOMMAIRE ................................................................................................................................. viii LISTE DES FIGURES .................................................................................................................. xii LISTE DES TABLEAUX.............................................................................................................. xiii RESUME EXECUTIF.................................................................................................................... xv 1. INTRODUCTION ........................................................................................................................ 1

1.1. Contexte général et problématique ...................................................................................... 1 1.2. Objectifs de l’étude............................................................................................................... 1 1.3. Limitation du sujet ................................................................................................................ 2 1.4. Plan du travail ...................................................................................................................... 2

2. PRESENTATION SUCCINCTE DES GRANDES ZONES ECOLOGIQUES DU CAMEROUN . 3 3. MATERIEL ET METHODE ......................................................................................................... 4

3.1. Collecte des données........................................................................................................... 4 3.2. Caractéristiques de la florule et des usages des PFNL ....................................................... 4

3.2.1. Types morphologiques des PFNL................................................................................. 4 3.2.2. Types d’organes végétaux utilisés ................................................................................ 4 3.2.3. Types d’usages des PFNL ............................................................................................ 4

3.3. Traitement des données ...................................................................................................... 5 3.3.1. Introduction ................................................................................................................... 5 3.3.2. Méthodologie pour l'individualisation des groupes........................................................ 5

3.3.2.1. Le coefficient de communauté ou l’indice de similarité de S∅rensen (1948). ....... 6 3.3.2.2. Le test d'indépendance Khi carré........................................................................... 6 3.3.2.3. Le pourcentage de similarité ou la distance de dissimilarité de Bray & Curtis (1957).................................................................................................................................. 7

4. DONNEES STATISTIQUES DISPONIBLES SUR LES PFNL AU CAMEROUN ...................... 8 4.1. Introduction .......................................................................................................................... 8 4.2. Etudes conduites à l’échelle nationale ................................................................................. 8 4.3. Etudes localisées ................................................................................................................. 8

4.3.1. PFNL de la Réserve de faune du Dja. .......................................................................... 8 4.3.1.1. Plantes alimentaires ............................................................................................... 9 4.3.1.2. Plantes médicinales ............................................................................................... 9 4.3.1.3. Aspect économique des PFNL............................................................................... 9 4.3.1.4. Aspect écologique des PFNL................................................................................. 9

4.3.2. PFNL de la Réserve forestière de Takamanda........................................................... 10 4.3.3. PFNL du Parc National de Campo Ma’an ................................................................... 10 4.3.4. Synthèse sur les données disponibles sur les PFNL .................................................. 10

5. PRODUITS FORESTIERS NON LIGNEUX VENDUS DANS LES MARCHES ....................... 11 5.1. Introduction ........................................................................................................................ 11 5.2. Données ethnobotaniques étudiées................................................................................... 11

5.2.1. Sources des données ethnobotaniques étudiées ....................................................... 11 5.2.2. Prétraitement des données ......................................................................................... 11

5.2.2.1. Usages des plantes.............................................................................................. 11

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5.2.2.2. Nomenclature botanique ...................................................................................... 12 5.2.2.3. Types morphologiques......................................................................................... 12

5.2.3. Données traitées ......................................................................................................... 12 5.3. Examen critique de l’échantillon......................................................................................... 13

5.3.1. Répartition des marchés et zones prospectées .......................................................... 13 5.3.2. La liste des PFNL commercialisés .............................................................................. 14 5.3.3. Homogénéité de la présentation de données ............................................................. 14 5.3.4. Synthèse et discussions sur l’échantillon.................................................................... 15

5.4. Caractéristiques de la florule et des usages des PFNL vendus dans les marchés. .......... 15 5.4.1. Caractéristiques des usages....................................................................................... 15

5.4.1.1. Les organes végétaux vendus ............................................................................ 15 5.4.1.2. Les types d’usages des PFNL.............................................................................. 15 5.4.1.3. Distribution des organes végétaux relevés entre les deux principaux types d’usages (alimentaire et médicinale)................................................................................. 16

5.4.2. Caractéristiques floristiques des PFNL vendus .......................................................... 16 5.4.2.1. Composition floristique......................................................................................... 16

5.4.2.1.1. Citations des familles botaniques.................................................................. 21 5.4.2.1.2. Citations des espèces végétales................................................................... 22

5.4.2.2. Types morphologiques......................................................................................... 23 5.4.3. Synthèses et discussions sur les caractéristiques des usages et de la florule des PFNL vendus dans les marchés. .......................................................................................... 23

6. LES PRODUITS SPECIAUX .................................................................................................... 25 6.1. Introduction ........................................................................................................................ 25 6.2. Méthode ............................................................................................................................. 26

6.2.1. Collecte des données.................................................................................................. 26 6.2.2. Traitement des données ............................................................................................. 26

6.3. Résultats ............................................................................................................................ 26 6.3.1. Echantillon................................................................................................................... 26 6.3.2. Services intervenants dans le circuit classique d’exploitation, de transport et d’exportation des PFNL......................................................................................................... 27 6.3.3. Agréments, titres, et produits spéciaux attribués entre 2004 et 2007. ........................ 29

6.3.3.1. Agréments ou Raisons sociales........................................................................... 29 6.3.3.2. Titres .................................................................................................................... 30 6.3.3.3. Produits ................................................................................................................ 31

6.3.3.3.1. Données traitées ........................................................................................... 31 6.3.3.3.2. Evolution dans le temps du nombre des produits spéciaux accordés.......... 32 6.3.3.3.3. Distribution des permis accordés dans les différentes années d’exercice .... 33 6.3.3.3.4. Importance relative des produits spéciaux .................................................... 33

6.3.4. Vérité terrain : PFNL convoyés et leurs mouvements (origines et destinations)......... 35 6.3.4.1. Exploitation des PFNL dans les provinces du Centre, Littoral et Sud Ouest. ...... 36 6.3.4.2. Exploitation des PFNL dans la province du Sud .................................................. 36 6.3.4.3. Traçabilité des produits ........................................................................................ 38

6.3.4.3.1. Points de chargement ou de récolte des produits ......................................... 38 6.3.4.3.2. Points de passage des produits .................................................................... 38 6.3.4.3.3. Points de sortie des PFNL............................................................................. 46

6.3.4.3.3.1. Aéroports................................................................................................ 46

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6.3.4.3.2. La poste......................................................................................................... 46 6.3.4.3.3. Les frontières................................................................................................. 48

6.3.4.3.3.4. Les criques ............................................................................................. 48 6.3.4.3.3.5. Les ports................................................................................................. 49

6.3.4.3.3.5.1. Port d’Idenau ................................................................................... 49 6.3.4.3.3.5.2. Port de Douala................................................................................. 50

6.3.4.4. Types d’exploitants des PFNL.............................................................................. 53 6.3.4.5. Les moyens de transport utilisés pour acheminer les produits jusqu’aux points de sortie. ................................................................................................................................ 54

6.3.5. Synthèse et discussions sur les produits spéciaux ..................................................... 54 6.3.5.1. Services intervenants dans le circuit des produits ............................................... 54 6.3.5.2. Agréments et titres ............................................................................................... 58 6.3.5.3. Produits ................................................................................................................ 59

6.3.5.3.1. Importance relative des produits spéciaux .................................................... 59 6.3.5.3.2. Lettres de voiture rassemblées dans la Délégation Départementale des Forêts et de la Faune du Fako ...................................................................................... 61 6.3.5.3.3. Exportation de Gnetum africanum................................................................. 61 6.3.5.3.4. Exportation des autres produits..................................................................... 62 6.3.5.3.5. Traçabilité – étude comparée des données des différents postes de contrôle des produits spéciaux.................................................................................................... 62

7. STRUCTURES EN CHARGE DE LA COLLECTE DES DONNEES STATISTIQUES SUR LES PFNL AU CAMEROUN ................................................................................................................ 69

7.1. Introduction ........................................................................................................................ 69 7.2. Présentation des structures en charge de la collecte des données statistiques sur les PFNL au Cameroun .................................................................................................................. 69

7.2.1. Les structures du Ministère en charge des forêts et de la faune (MINFOF) ............... 69 7.2.1.1 Sous Direction des agréments et de la fiscalité forestière. ................................... 69 7.2.1.2 Sous-Direction des inventaires et aménagements................................................ 70 7.2.1.3 Sous-direction de la promotion et de la transformation des produits forestiers non ligneux. .............................................................................................................................. 70 7.2.1.4 Délégation provinciale des forêts et de la faune ................................................... 71 7.2.1.5 Délégation départementale des forêts et de la faune........................................... 72 7.2.1.6 Poste de contrôle forestier et de chasse des lieux d’origine des produits............. 72 7.2.1.7 Le Chef de poste de contrôle forestier et de chasses routier................................ 72 7.2.1.8 Le chef de poste de contrôle forestier et de chasses port 1.................................. 72 7.2.1.9 Le chef de poste de contrôle forestier et de chasses port 2.................................. 72 7.2.1.10 COMCAM............................................................................................................ 72

7.2.2. Les structures du Ministère de l’Economie et des Finances (MINEFI) ....................... 73 7.2.2.1 Le Programme de Sécurisation des Recettes Forestières (PSRF)....................... 73 7.2.2.2 Services des douanes........................................................................................... 73 7.2.2.3 L’Institut National de la Statistique (INS)............................................................... 74

7.2.3. Les structures du MINADER ....................................................................................... 74 7.2.4. Les autres services ..................................................................................................... 75

7.2.4.1 La Société Générale de Surveillance (SGS) ........................................................ 75 7.2.4.2 La Douala International Terminal (DIT) ................................................................. 75 7.2.4.3 La Société d’exploitation des parcs à bois du Cameroun (SEPBC)...................... 75

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xi

7.3. Synthèse et discussions sur les structures en charge de la collecte des données statistiques sur les PFNL au Cameroun.................................................................................... 75

7.3.1. Les structures du Ministère des Forêts et de la Faune ............................................... 75 7.3.2. Les structures du Ministère des Finances (MINEFI) ................................................... 80 7.3.3. Les structures du Ministère de l’agriculture et du développement rural (MINADER).. 81 7.3.4 Les autres structures.................................................................................................... 81

8. PLAN D’ACTION STRATEGIQUE SUR LA COLLECTE DES DONNEES STATISTIQUES SUR LES PFNL ............................................................................................................................ 83

8.1. Introduction ........................................................................................................................ 83 8.2. Objectifs ............................................................................................................................. 83 8.3. Activités.............................................................................................................................. 83

8.3.1. Objectif spécifique 1 : connaissance de la ressource ................................................. 83 8.3.1.1. Etat des lieux sur les PFNL.................................................................................. 84 8.3.1.2. Enquêtes ethnobotaniques................................................................................... 85 8.3.1.3. Inventaires............................................................................................................ 86

8.3.2. Objectif spécifique 2 : développement d’une base de données à référence spatiale sur les PFNL. .............................................................................................................................. 86 8.3.3. Objectif spécifique 3 : développement d’un système de contrôle et de traçabilité des produits spéciaux. ................................................................................................................. 87

8.4 Cadre logique...................................................................................................................... 89 CONCLUSIONS GENERALES ET RECOMMANDATIONS........................................................ 91 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ........................................................................................ 95 ANNEXES................................................................................................................................... 102

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LISTE DES FIGURES Figure 1 : Nombre de plantes citées comme PFNL vendus dans les marchés en fonction du

nombre de sources d’informations (références). ........................................................14 Figure 2 : Proportions des organes végétaux pour les PFNL vendus dans les marchés. ..........15 Figure 3 : Proportions des types d’usages relevés .....................................................................16 Figure 4 : Importance relative des citations des organes végétaux entre les usages

alimentaire et médicinal des PFNL vendus dans les marchés. ..................................16 Figure 5 : Spectre brut (espèce) et élaboré (citation) des types morphologiques de la florule

des PFNL vendus dans les marchés. .........................................................................23 Figure 6 : Evolution dans le temps du nombre d’agréments actifs dans la profession du

secteur des produits spéciaux. ...................................................................................29 Figure 7 : Décisions de la Commission interministérielle du 1/02/2007, chargée de l’étude

des demandes des titres pour les produits spéciaux. .................................................30 Figure 8 : Distribution du nombre de permis spéciaux dans les différentes années...................31 Figure 9 : Evolution du nombre cumulé des produits spéciaux de nature végétale attribués

entre 2004 et 2007......................................................................................................32 Figure 10 : Distribution du nombre des produits spéciaux dans les différents exercices

(années) entre 2004 et 2007. .....................................................................................33 Figure 11 : Importance relative (en % du nombre de citations) des 11 produits spéciaux les

plus attribués entre 2004 et 2007. ..............................................................................33 Figure 12 : Importance relative des mois d’activité du check point de Ndoupé en termes de

nombre des lettres de voitures relevées.....................................................................39 Figure 13 : Importance relative des fréquences de passage des véhicules convoyant Gnetum

africanum par Ndoupé. ...............................................................................................40 Figure 14 : Importance relative des quantités de Gnetum transportées par les véhicules de

passage à Ndoupé......................................................................................................40 Figure 15 : Importance relative des sociétés ayant convoyé leur Gnetum par Ndoupé en % du

nombre des lettres de voitures contrôlées..................................................................41 Figure 16 : Importance relative des sociétés ayant convoyé leur Gnetum par Ndoupé en %

des quantités de produit contrôlées............................................................................41 Figure 17 : Taux d’exploitation (100xQe/Qa) des 16 sociétés ayant obtenu un permis spécial

en 2006 et ayant été soumises au contrôle du personnel forestier de Nyalla, Bekoko et de l’équipe mobile de Douala. ...................................................................44

Figure 18 : Taux d’exploitation (100xQe/Qa) des 7 produits ayant été attribués dans les titres de 2006 et ayant été soumis au contrôle du personnel forestier de Nyala, Bekoko et de l’équipe mobile de Douala. ................................................................................45

Figure 19 : Importance relative des pays qui ont accueilli les produits camerounais par le centre des colis postaux de Yaoundé entre janvier et juin 2006 en termes de pourcentage de certificats phytosanitaire établis. .......................................................47

Figure 20 : Importance relative des produits sortis par le centre des colis postaux de Yaoundé entre janvier et juin 2006 en termes de pourcentage de certificats phytosanitaire établis. ........................................................................................................................47

Figure 21 : Importance relative des sociétés ayant exporté le produit Gnetum africanum à partir du port d’Idenau entre 2005 et 2007 en % du nombre de citations et des tonnages. ....................................................................................................................50

Figure 22 : Importance relative des sociétés exportatrices en pourcent des quantités de produits exportés. .......................................................................................................51

Figure 23 : Importance relative des produits en % des quantités exportés. .................................52 Figure 24 : Importance relative des pays destinataires des produits camerounais ......................53 Figure 23 : Volumes des exportations des grumes déclarées par la Société générale de

surveillance (SGS), la Direction des douanes (DD) et la Société d’exploitation des parcs à bois du Cameroun (SEPBC) (en m3) entre 1994 et 1997. .............................82

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LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Fréquences observées et fréquences attendues dans le cas général d’un test de

X² ................................................................................................................................6

Tableau 2 : Présentation des données du test de X² dans le cas particulier d’un tableau de contingence 2 x 2 .......................................................................................................7

Tableau 3 : Nombre de plantes, d’usages, de citations (indications ou enregistrements) dans l’échantillon étudié. ...................................................................................................12

Tableau 4 : Répartition des citations des PFNL vendus au Cameroun dans les différentes zones écologiques et lieux où les enquêtes ont été menées. ..................................13

Tableau 5 : Nombre d’usages dans les différentes zones écologiques ......................................14

Tableau 6 : Liste des PFNL de nature végétale vendue dans les marchés ................................17

Tableau 7 : Liste des 20 familles dont les espèces ont été les plus citées dans les marchés ....21

Tableau 8 : Distribution des citations des familles entre les usages alimentaire et médicinal. ...22

Tableau 9 : Liste des produits spéciaux dans les tires d’exploitation octroyés entre 2004 et 2007 au Cameroun...................................................................................................32

Tableau 10 : Citations des produits spéciaux de nature végétale dans les quatre années...........34

Tableau 11 : Distribution des citations et du nombre de produits entre les différentes sociétés...35

Tableau 12 : Condensé des données des lettres de voitures relevées dans le registre du check point de Ndoupé.............................................................................................39

Tableau 13 : Quotas (en tonne) des produits spéciaux contrôlés par le check point de Nyala, le poste forestier de Bekoko, et l’équipe mobile de la Délégation provinciale des forêts et faune du Littoral en 2006............................................................................42

Tableau 14 : Distribution des quotas (en tonne) attribués et exploités par société à Nyalla .........43

Tableau 15 : Distribution des quotas (en tonne) attribués et exploités par produit en 2006 à Nyala ........................................................................................................................44

Tableau 16 : Distribution des quotas et citations Gnetum africanum dans les différentes sociétés qui ont exporté ce produit à Idenau entre 2005 et 2007.............................49

Tableau 17 : Distribution des quantités (kg) de produits exportés au port de Douala de 2002 à juin 2007. ..................................................................................................................50

Tableau 18 : Distribution des quantités (kg) des produits exportés dans les différentes années..52

Tableau 19 : Distribution des produits exportés (en kg) par destination .......................................52

Tableau 20 : Résultat de la Commission interministérielle d’attribution des quotas du 1er février 2007..........................................................................................................................62

Tableau 21 : Typologie des raisons sociales selon leur activité dans l’exploitation, commercialisation, ou exportation des produits spéciaux pour l’année 2006.. ........64

Tableau 22 : Types et nombre de société par groupe d’activité en 2006......................................65

Tableau 23 : Comparaison des listes des sociétés dans les différents types et groupes. ............66

Tableau 24 : Evolution des exportations des produits spéciaux par nature de produit (Annuaire Statistique du Cameroun 2006)................................................................................74

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xiv

Tableau 25 : Evolution comparée des exportations des grumes déclarées par la Société Générale de Surveillance (SGS), la Direction des douanes (DD) et la Société d’exploitation des parcs à bois du cameroun (SEPBC) (en m3). ..............................81

Tableau 26 : Matrice des écarts des volumes déclarés par les différentes structures qui ont collecté des données statistiques sur les volumes des exportations des grumes entre 1995 et 1997. ..................................................................................................82

Tableau 27 : Cadre logique du plan d’action stratégique pour la collecte et l’analyse des données statistiques sur les PFNL au Cameroun ....................................................89

Tableau 28 : Citations des PFNL camerounais dans les marchés..............................................102

Tableau 29 : Programme d’activités et services approchés ........................................................123

Tableau 30 : Citations des produits spéciaux dans les décisions ou permis entre 2004 et 2007 : classement par ordre alphabétique des noms commerciaux ......................126

Tableau 31 : Produits spéciaux enregistrés par le check point routier de Ndoupé pour le compte du premier semestre 2007.........................................................................145

Tableau 32 : Lettres de voitures du port de Idenau et rassemblées au niveau de la Délégation départementale des forêts et faune du Fako (Limbé).............................................148

Tableau 33 : Distribution des quotas par produit et par société pour les titres, le données du Check point de Nyalla, Bekoko et équipe mobile, les données des exportations à Douala et Idenau pour l’an 2006. ...........................................................................149

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RESUME EXECUTIF

Le Cameroun se trouve en Afrique Centrale et est souvent considéré comme l’Afrique en miniature, eu égard à la grande diversité des formations végétales qu’il regorge. Ces diverses formations végétales, calquées sur les grands types climatiques, renfermeraient selon les dernières estimations, plus de 8 500 espèces végétales. Parmi les 3 000 espèces estimées comme utiles, on compte de nombreux produits forestiers non ligneux (PFNL) qui depuis longtemps ont toujours contribué à la sécurité alimentaire, à la pharmacopée traditionnelle et à l’industrie pharmaceutique. Beaucoup d’autres ont longtemps été utilisés comme matériaux de construction ou de décoration. Malgré l’importance reconnue aux PFNL pour leur contribution à la lutte contre la pauvreté, les résultats des recherches présentés montrent de nombreuses limites dans les procédures de collecte et d’analyse des données statistiques sur les PFNL. Le présent travail vise globalement à examiner ces problèmes afin de formuler un plan d’action et des recommandations précises qui pourraient être appliquées à l’échelle des pays du bassin du Congo.

Compte tenu du temps imparti et des moyens disponibles, nous avons essentiellement limité ce travail dans le secteur des produits forestiers non ligneux de nature végétale. Au Cameroun, ces produits peuvent être distingués en 3 groupes suivant l’intérêt accordé à leur exploitation: les PFNL végétaux de manière générale, les PFNL végétaux vendus dans les marchés (intérieur ou extérieur), les PFNL reconnus par l’administration en charge des forêts comme étant d’un intérêt particulier et qui sont souvent désignés sous le vocable « produits spéciaux ».

De nombreuses recherches ont été menées sur les PFNL au Cameroun. Mais seulement ces données, collectées selon des méthodologies différentes sont restées pour la plupart sous forme de rapports non publiés et éparpillés dans les différentes institutions. Ce qui, ne permet pas toujours de faire des comparaisons en vue de tirer le maximum de profit dans l’exploitation des informations rassemblées.

Le sous-secteur des produits spéciaux est très mal organisé malgré le nombre important de titres attribués chaque année par l’administration en charge des forêts. Les problèmes résident dans presque tous les niveaux. Au niveau des services centraux, les quantités des produits arrêtées par la Commission interministérielle d’attribution des quotas ne sont fondées sur aucune base. La Commission tient très peu compte des rapports d’activité des exploitants et aussi des rapports des postes forestiers qui sont sur le terrain. La banque de données SIGIF mise en place pour maîtriser les statistiques forestières, ne rassemble les données statistiques que sur les grumes de bois; les débités et les PFNL ne sont pas concernés. Les informations publiées chaque année par l’Institut National des Statistiques (INS) ne réflètent en rien les données statistiques de l’exploitation des produits forestiers ligneux et non ligneux au Cameroun. Sur le terrain, et notamment au niveau des postes de contrôle forestier et de chasse, le suivi et le contrôle de l’exploitation des produits spéciaux ne sont pas bien menés: le manque des précisions dans les zones de récolte des produits, les interminables prolongations des titres, la multiplication des titres attribués de gré à gré, la non sécurisation des lettres de voiture, l’absence des standards ou normes de d’exploitabilité rationnelle comme outils de contrôle, la présence d’un personnel insuffisant et vieillissant, l’absence des incitations financières comme éléments de motivations pour les agents forestiers en constituent les principales limites.

Au niveau des postes de contrôles forestiers routiers ou check points, de nombreux produits (plus de 50 pour cent) échappent au contrôle des forestiers. L’effort de contrôle défini comme le rapport du nombre de visas (ou contrôles) apposés (réalisés) par rapport au nombre de visas requis est très faible dans tous les postes de contrôle. Les raisons de cette situation peuvent être entre autres, l’inefficacité du dispositif actuel de contrôle qui ne permet pas de boucler toutes les entrées et sorties des points de sortie, le personnel insuffisant pour assurer le contrôle 24h/24 dans chaque poste, la malignité des opérateurs économiques qui falsifient souvent certains documents pour échapper au contrôle forestier.

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Seuls les ports d'Idenau pour l’exportation de Gnetum africanum à destination du Nigéria, et de Douala pour les exportations des autres produits en direction des autres pays sont ceux par lesquels les produits spéciaux sortent de manière plus ou moins régulière, c’est-à-dire avec bulletins de spécifications. Dans les autres ports, l’administration forestière est peu présente ou active. Et même dans les ports de Douala ou Idenau, les produits listés dans les bulletins de spécifications ne sont pas toujours ceux qui sortent, le personnel forestier étant le plus souvent tenu à l’écart des opérations d’empotage ou d’embarquement. Le manque de collaboration entre les services forestiers et l’administration des douanes constitue la principale cause de ce fait.

La banque de données sur la commercialisation des bois camerounais en abrégé COMCAM a été développée dans le but de maîtriser les flux des exportations des produits forestiers du Cameroun. COMCAM enregistre les informations sur les exportateurs, les volumes des bois, les quantités des produits spéciaux exportés, ainsi que les pays destinataires. La banque COMCAM a des applications qui permettent de générer automatiquement des graphiques et des rapports. Pour le moment, seule la banque de données COMCAM de Douala fonctionne. Les structures des ports de Kribi, Campo, Limbé, et Tiko ne sont pas encore à proprement parler, fonctionnelles.

Les rapports produits par cette structure (COMCAM) constituent pour le moment, les seuls documents pouvant donner à temps réel une situation rapprochée du commerce international des bois et des produits spéciaux au Cameroun. Malgré de multiples atouts qui lui sont reconnus, COMCAM connaît des limites pour son épanouissement total. Ces limites tiennent essentiellement du peu d’intérêt porté par l’administration forestière pour son développement, de la non clarification des missions de la banque (archivage ou contrôle ?), du manque des applications relatives au commerce intérieur des produits forestiers, du manque de synergie ou connection avec le système d’information pour la gestion de l’information forestière (SIGIF) basée dans l’administration centrale à Yaoundé, du matériel informatique vieillissant et non renové, du manque de formation pour les deux cadres chargés de la gestion de cet outil. Les agents d’encodage des données dans la banque COMCAM ne reçoivent pas automatiquement tous les bulletins de spécification émis au niveau du port I; ce qui fausse plus encore les données publiées par cet outil. En plus des produits qui échappent au contrôle forestier dans les ports conventionnels sus relevés (Douala et Kribi), il faut ajouter tous les produits qui sortent par les nombreuses criques installées le long de la frontière Cameroun – Nigeria. On compte plus d’une trentaine de criques dans la seule province du Sud-ouest. La quasitotalité des produits qui sortent par ces criques échappe au contrôle forestier.

L’exploitation, le transport, et l’exportation des produits spéciaux conduits de cette manière sont très préjudiciables à la sécurisation des ressources. Le plan d’action stratégique proposé dans ce travail a été formulé dans le but essentiel de stopper cette tendance et assurer un développement durable des PFNL dans l’ensemble du territoire national et partant dans le bassin du Congo. Il s’articule essentiellement autour de trois objectifs ou axes clés à savoir : (1) la connaissance de la ressource car « on ne peut pas gérer ce que l’on ne connaît pas », (2) le développement d’une banque de données sur les PFNL, et (3) le développement d’un système de contrôle et de traçabilité des produits spéciaux. Vingt et une activités ont été identifiées pour ces objectifs.

De tous les mécanismes d’attribution des permis d’exploitation des PFNL identifiés en Afrique Centrale, le système utilisé jusqu’ici au Cameroun tant au niveau de la gestion des ressources que des recettes avait semblé sécurisant malgré quelques écumes relevées (voir étude FAO sur la fiscalité des PFNL en Afrique Centrale). Aussi, les problèmes relevés dans le cadre de ce travail sont ceux que connaissent la plupart des pays du bassin du Congo. C’est dans ce sens qu’en marge du plan d’action stratégique proposé, une vingtaine de recommandations ont été formulées à l’endroit des gouvernements, des administrations en charge des forêts, des ONG, institutions de recherches et partenaires au développement (ou à la conservation), et aussi des exploitants des PFNL, pour permettre une collecte et une analyse efficiente des données statistiques sur les PFNL dans chaque pays du bassin du Congo. Ces recommandations peuvent être considérées comme des mesures conservatoires qu’il faille mettre en œuvre pour juguler tous les problèmes relevés dans ce travail.

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1. INTRODUCTION

1.1. Contexte général et problématique

Les produits forestiers non ligneux (PFNL) pourraient se référer à des biens et services marchands ou de subsistance destinés à la consommation humaine ou industrielle et dérivés des ressources et de la biomasse renouvelables de la forêt, permettant d’augmenter les revenus des ménages ruraux et de créer des emplois. Ces produits comprennent l’utilisation des plantes à des fins diverses : aliments, boissons, fourrages, combustible et médicament ; animaux, oiseaux et poissons pour l’alimentation, les fourrures et les plumes ; et services de la terre pour la conservation et les loisirs (FAO 1995). Dans ce travail, nous nous limiterons essentiellement aux PFNL de nature végétale.

De nombreuses initiatives ont déjà été engagées sur les produits forestiers non ligneux (PFNL) de nature végétale au Cameroun. En dehors des études conduites dans différentes institutions (Universités, CIFOR, ICRAFT, WWF, GTZ) et programmes (ECOFAC, TROPEMBOS, PROFA), un certain nombre de projets spécifiques ont été initiés sur les PFNL. Tel est le cas du Plan national de gestion de l’environnement au Cameroun, du projet FAO/MINEF (2003 – 2006) sur la gestion de quelques PFNL majeurs du Cameroun, du projet JSDF du Programme national de développement participatif (PNDP) sur l’utilisation durable des plantes médicinales au Cameroun par les communautés, et du projet de la FAO/COMIFAC sur les PFNL dans le bassin du Congo.

Les résultats de nombreuses études conduites dans le cadre de ces initiatives et notamment du projet « Renforcement de la sécurité alimentaire en Afrique Centrale à travers la gestion et l’utilisation durable des produits forestiers non ligneux » de la FAO/COMIFAC, montrent que le développement du secteur des produits forestiers non ligneux dans le bassin du Congo se heurte à plusieurs problèmes. La méconnaissance de la ressource tant sur le plan qualitatif que quantitatif ainsi que la non maîtrise des mouvements de ces produits à l’intérieur de chaque pays ou à l’échelle sous-régionale figurent parmi les problèmes de fonds rencontrés dans ce secteur. Pour tenter de résoudre ce problème, la FAO dans le cadre du programme de partenariat Commission Européenne – FAO Collecte et analyse de données pour l’aménagement durable des forêts : joindre les efforts nationaux et internationaux, a fait réaliser en 2002 au Cameroun, une étude sur « la collecte et l’analyse des données statistiques sur les produits forestiers non ligneux » ce, dans le but de revoir les informations disponibles et de proposer une méthodologie appropriée pour améliorer la quantité et la qualité des données statistiques sur les PFNL (Mbolo 2002). Les résultats de cette étude n’ont pas été valorisés jusqu’ici, c’est pourquoi la FAO relance cette deuxième étude dans le cadre du projet GCP/RAF/398/GER avec pour principale finalité, de proposer un plan d’action claire pour la maîtrise des données statistiques sur les PFNL du Cameroun.

1.2. Objectifs de l’étude

La présente étude vise globalement à proposer une stratégie/plan d’action pour une meilleure collecte des données statistiques sur les PFNL au Cameroun en vue de formuler des recommandations au niveau sous-régional.

Les objectifs spécifiques sont :

• faire un état des lieux de la situation des produits forestiers non ligneux au Cameroun. Il s’agira ici de dresser sur base des données de la littérature, une liste des PFNL disponibles au Cameroun, caractériser leurs usages et relever leur degré d’utilisation (usage domestique ou commercialisation au niveau local, national, sous régional), relever les différents acteurs impliqués dans l’usage des PFNL, relever les institutions impliquées dans la gestion des PFNL, préciser les principaux points de vente et de sortie des PFNL ;

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• décrire les techniques de collecte, d’analyse et de vulgarisation des données statistiques utilisées en vue de l’actualisation de l’information sur les PFNL au Cameroun, analyser les contraintes et les potentialités relatives à la collecte des données statistiques sur les PFNL ;

• développer sur base des informations collectées, un plan d’action pour un bon suivi et une meilleure collecte des données statistiques comme outil d’aide à la décision sur l’exploitation durable des PFNL au Cameroun ;

• formuler des recommandations en vue de la mise en place des outils et systèmes de suivi, collecte, analyse et vulgarisation des données statistiques sur les PFNL dans le bassin du Congo.

1.3. Limitation du sujet

Pour la réalisation de ce travail, il nous a été demandé de nous rapprocher du personnel de la Sous Direction de la promotion et transformation des produits forestiers non ligneux (SDNL) du Ministère des forêts et de la faune, pour tenir compte prioritairement de leurs préoccupations en rapport avec les données statistiques des PFNL. C’est dans ce but et aussi compte tenu de notre expérience dans le domaine, que nous avons voulu limiter ce travail aux produits forestiers non ligneux de nature végétale. Les produits de la chasse étant gérés par la Direction de la faune et des aires protégées du même ministère.

1.4. Plan du travail

Le travail est subdivisé en trois parties outre la partie introductive, le milieu et la méthodologie. La première partie fait un état des lieux de la collecte des données statistiques sur les PFNL au Cameroun. Cet état des lieux est développé essentiellement dans les chapitres 4 – 8. La deuxième partie, chapitre 9, propose un plan d’action stratégique. La dernière partie tire des conclusions et formule des recommandations pour des mesures conservatoires.

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2. PRESENTATION SUCCINCTE DES GRANDES ZONES ECOLOGIQUES DU CAMEROUN

Situé entre l'équateur et le tropique, le Cameroun se présente comme un grand triangle s'inscrivant entre l'océan Atlantique, le lac Tchad et le bassin du Congo. Au creux du golfe de Guinée, le Cameroun fait la jonction entre l’Afrique Centrale et l’Afrique Occidentale. D'une superficie de 475 000 km2, il a des frontières avec le Nigeria, le Tchad, la République Centrafricaine, le Congo, le Gabon et la Guinée Equatoriale.

Sa situation géographique explique la variété de ses paysages, climats et populations qui lui valent l’appellation d’"Afrique en miniature". Les grandes formations végétales vont de la forêt dense au Sud à la savane sèche voire la steppe au Nord et l’extrême Nord en passant par les savanes humides dans les hautes terres de l’Ouest, du Nord-Ouest et de l’Adamaoua, ainsi que les forêts d’altitude çà et là sur les montagnes. La diversité des paysages se présente globalement comme suit (Tchatat et al. 2002):

• les forêts denses humides : elles comprennent la forêt littorale ou forêt sempervirente, la forêt biafraise, la forêt congolaise, et la forêt semi-décidue ;

• les savanes humides : sont regroupées dans cet ensemble, la savane guinéo-soudanienne et la savane du plateau de l’Adamaoua ;

• les savanes sèches et steppes : elles comprennent les savanes de la Bénoué (Nord) et les steppes à épineux de la zone sahélo-soudanienne et la zone sahélo-sahélienne encore plus sèche ;

• les forêts d’altitudes : ce sont des forêts discontinues qui recouvrent les montagnes à l’exemple des mont Cameroun, Oku, Kilum, etc.

Ces diverses formations végétales, calquées sur les grands types climatiques, renferment une extraordinaire richesse biologique en général et végétale en particulier. Les résultats des recherches sur la phytodiversité des plantes supérieures varient selon les auteurs. En 1982, Satabié, alors Directeur de l’Herbier National estimait entre 8 000 et 10 000, le nombre de plantes supérieures trouvées dans le territoire camerounais. Le pourcentage de ces espèces, représenté dans la collection de l’Herbier national qui rassemblait déjà près de 50 000 échantillons du patrimoine floristique national, avoisinait 90 pour cent avec 1 284 espèces de plantes camerounaises qui ont été étudiées, décrites et répertoriées en détail dans 23 volumes de la « Flore du Cameroun » (Satabié 1982). En 1995, le Programme d’action forestier du Cameroun faisait mention de 7 000 espèces de ce groupe de plantes qui sont présentes dans le triangle national (MINEF 1995). Parmi ces espèces, plus de 300 produisent du bois d’œuvre (MINEF 1995, Vivien et Faure 1985). En 2002, on estimait à plus de 8 250 le nombre d’espèces végétales supérieures que pouvait compter le Cameroun (Tchatat et al. 2002). Selon Onana (2007), la flore du Cameroun compte aujourd’hui 235 familles, 1 779 genres et au moins 8 500 espèces parmi lesquelles près de 410 sont introduites, 520 sont endémiques, 280 sont subendémiques et environ 3 000 espèces ont au moins un usage connu. Déjà, 2 269 (26pour cent) espèces, 622 (35 pour cent) genres et 110 (47 pour cent) familles sont décrits dans les 37 volumes de la série Flore du Cameroun (Onana opcit.).

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3. MATERIEL ET METHODE

3.1. Collecte des données

La méthode utilisée pour aborder cette étude est basée non seulement sur la revue de la littérature disponible sur les PFNL, mais aussi et surtout sur les observations et les entretiens menés sur le terrain avec les différents acteurs concernés par l’exploitation des PFNL au Cameroun.

La revue de la littérature a été faite principalement dans les différentes institutions concernées avec l’usage ou l’exploitation des PFNL au Cameroun. Les principaux ouvrages floristiques et ethnobotaniques d’Afrique Centrale ont été utilisés pour s’assurer de l’écriture correcte des noms scientifiques des plantes et aussi des types morphologiques.

Les observations et entretiens ont été réalisés lors des missions conduites sur le terrain en juillet et août 2007. Le but global des missions était de faire un diagnostic rapide de la situation de la collecte des données statistiques sur les PFNL, d’identifier les problèmes inhérents à la collecte de ces informations en vue de développer une stratégie pour une meilleure collecte des données statistiques sur les PFNL du Cameroun. Les détails sur ces missions seront développés ultérieurement.

3.2. Caractéristiques de la florule et des usages des PFNL

La florule (petite flore) des PFNL sera caractérisée par sa composition floristique et par les types morphologiques. Quant aux usages, ils seront définis par les organes végétaux et les types d’usages mentionnés.

3.2.1. Types morphologiques des PFNL

Les types morphologiques retenus sont ceux définis par Letouzey (1968) et la banque de donnée de médecine traditionnelle et de pharmacopée « Pharmel » (Adjanohoun & al. 1994). Les 5 types identifiés peuvent être distingués en trois groupes : ligneux à tige unique (arbres, arbustes, certaines espèces lianescentes), ligneux à plusieurs tiges (sous-arbustes) et plantes herbacées (herbacées annuelles et vivaces confondues).

3.2.2. Types d’organes végétaux utilisés

Les types d’organes végétaux utilisés ont été définis tels que précisés dans la banque de donnée de médecine traditionnelle et de pharmacopée « Pharmel » (Adjanohoun & al. Opcit.). Les 13 types d’organes retenus se présentent comme suit : bois, bulbe, écorce de racine, écorce de tige, feuille, fleur, fruit, gomme, graine, racine entière, rhizome, sève, tige.

3.2.3. Types d’usages des PFNL

Treize types d’usages ont été définis pour les PFNL camerounais trouvés dans les marchés :

• alimentaire : nous avons regroupé dans cette catégorie, les plantes dont les organes sont consommés soit directement comme fruit de bouche (Trichoscypha spp.), les graines oléagineuses (Irvingia gabonensis), les épices ou condiments (Piper guineense), boisson (Ziziphus sp), etc… ;

• artisanat : il s’agit des plantes dont les organes végétaux sont utilisés dans la confection des meubles ou outils divers (Calamus deeratus) ;

• bâton haoussa : ce bâton est souvent utilisé par les éleveurs pour guider les bœufs. Il s’agit principalement des espèces appartenant au genre Carpolobia ;

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• bois de feu : le bois est utilisé comme source d’énergie de par son pouvoir calorifique pour la cuisson des aliments. Dans la province de l’Est, 68 pour cent des ménages s’approvisionnent par coupe de bois ou ramassage de bois mort dans la végétation naturelle uniquement (Belinga 1993 cit. MINEF et al. 1995) ;

• brosse à dent : ce groupe comporte des espèces dont les tiges sont confectionnées pour servir de brosse à dent (Garcinia mannii) ;

• charbon : le bois est utilisé pour la fabrication du charbon qui sera utilisé plus tard comme source d’énergie. L’une des espèces les plus largement utilisées pour cette fin dans les provinces du littoral et du sud-ouest est Lophira alata (Tchatat et al. 2002) ;

• Construction : Il s’agit ici des espèces dont les organes végétaux sont utilisés pour la construction des cases. Tel est par exemple le cas des feuilles de Raphia sp utilisées pour la confection des toitures ou alors du bois de Hylodendron gabunense ou Diospyros hoyleana utilisé comme poteau. ;

• Cosmétique : le fruit de Balanites aegyptiaca a été cité pour cet usage ;

• Emballage des mets : il s’agit principalement des feuilles des espèces de la famille des Maranthaceae, qui sont souvent utilisées pour emballer les mets traditionnels ou les bâtons de manioc ;

• Médicinal : une plante médicinale peut être définie comme toute plante ou partie de la plante employée à des fins thérapeutiques ou contenant des substances pouvant fournir des médicaments par voie de synthèse ou d’hémisynthèse. Dans cette catégorie on regroupera aussi bien des plantes indiquées pour soigner une maladie bien précise que les plantes utilisées pour leur effet stimulant (cola spp), ferment (Garcinia Kola), etc … ;

• Produit spécial : les produits spéciaux sont une catégorie des PFNL dont l’administration en charge des forêts a retenu de par leur importance socio-économico-écologique et dont l’exploitation à des fins commerciales est conditionnée à l’obtention d’un titre ou permis spécial. Tel est par exemple le cas de Prunus africana, espèce médicinale exportée vers l’Europe et qui est considérée comme vulnérable ou menacée ;

• Torche naturelle : certaines espèces sont exploitées par leur tige pour servir d’éclairage nocturne; elles conservent souvent les flammes pour longtemps (Sunderland et al. 2003). C’est comme pour le cas du bâton Haoussa, des espèces du genre Carpolobia.

3.3. Traitement des données

3.3.1. Introduction

L'échantillon est supposé aléatoire : la présence d'une information dans l'échantillon n'a pas d'influence sur la probabilité de présence des autres informations. C'est cette hypothèse qui nous semble possible sur la prise des données et sur la population étudiée (c'est-à-dire l'ensemble des usages des PFNL du Cameroun). Ce sont donc des techniques de statistique non paramétriques qui seront utilisées (Siegel 1956 ; Snedecor et Cochran 1967 ; Dagnelie 1975-1984, 1998).

3.3.2. Méthodologie pour l'individualisation des groupes

Une plante fait l'objet d'une convergence d'emploi, lorsqu'elle est utilisée ou citée par au moins deux personnes pour le même usage. Le but de cette section est de voir parmi les convergences relevées, celles qui sont plus significatives. Les résultats des tests qui seront utilisés ne seront fiables qu’à la condition que les informations à traiter ont été collectées ou alors présentées (dans les documents exploités) de manière homogène. Ceci permet de contourner le biais qui peut résulter du fait de la spécialisation de certains travaux.

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La distinction des usages des plantes pourra se faire selon la simple présence/absence des plantes ou encore selon l'importance (nombre) de citation ou tonnage. Le groupe ici peut être : l'usage (alimentaire, médicinale, construction), la zone écologique (forêts humides, savanes sèches, savanes humides), la raison sociale (similitudes d’usages des PFNL entre les différentes Sociétés ou établissements), le poste de contrôle forestier et de chasse, ou encore l’année (2004, 2005, 2006, 2007). Les outils statistiques utilisés pour distinguer les différents groupes sont : le coefficient de similarité de S∅rensen (1948), l'indice de dissimilarité de Bray & Curtis (1957), et le test X² de Pearson (Dagniellie 1975-1984, 1998). Certains outils (S∅rensen et X²) seront utilisés pour distinguer les groupes sur le plan qualitatif (présence/absence) tandis que d’autres (Bray-Curtis et X²) seront utilisés pour distinguer ces groupes sur le plan quantitatif (poids de citation ou tonnage).

3.3.2.1. Le coefficient de communauté ou l’indice de similarité de S∅rensen (1948).

Soient 3 nombres a, b, c définis tels que, a : nombre d'espèces communes aux 2 groupes que l'on veut comparer, b le nombre d'espèces propres au groupe II, et c le nombre d'espèces propres au groupe I.

Le coefficient de S∅rensen s'exprime par la formule suivante : K = 2a/(2a + b + c) x 100. Si K > 50 %, on déduit que les deux groupes comparés utilisent les mêmes plantes.

3.3.2.2. Le test d'indépendance Khi carré. Cas général

Le test de X² permet globalement de voir les liens entre deux caractères (année-plante par exemple) et d'en confronter les proportions observées sur le terrain à une proportion théorique émise par l'utilisateur.

Soient trois groupes I, II et III utilisant les espèces A, B, C avec des fréquences de citation observées (fobs) a, b, c, d, e, f. Soient a', b', c', d', e', f', les fréquences théoriques ou attendues (fat) de citations de ces mêmes espèces, dans l’hypothèse d’indépendance des deux caractères (tableau 1).

Tableau 1 : Fréquences observées et fréquences attendues dans le cas général d’un test de X²

A B C Total

I a a'

b b'

c c' T1

II d d'

e e'

f f' T2

III g g’

h h’

i i’ T3

Total T1' T2' T3' GT = N

Fat (a) = a' = (T1 x T'1)/N. Le test d’indépendance nécessite alors le calcul de la quantité X²obs tel que :

X²obs = ΣΣ(Fobs - Fat)²/Fat. Le rejet de l’hypothèse d’indépendance entre les espèces et les groupes intervient quand X²obs ≥ X² théorique, le nombre de degré de liberté étant ici égal à (C-1)(l-1) avec C = nombre de colonnes et l = nombre de lignes. Le seuil de signification choisi dans ce travail est de 1 pour cent. La valeur de X² théorique = X² (1-α) se lit dans la table de distribution de Pearson.

Les résultats en sont fiables si plus de 80 pour cent des fréquences attendues sont supérieures à 5 et aucune inférieure à 1 (Cochran 1954 cit. Dagnelie 1998). Pour satisfaire cette condition et assurer la fiabilité du test, des classes possédant des fréquences attendues trop réduites peuvent être soit fusionnées avec des classes voisines, soit encore simplement supprimées (Dagnelie 1998). Dans ce travail, nous avons le plus souvent opté pour la première solution

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c’est-à-dire la fusion des classes (espèces végétales). Ce test a systématiquement été employé quand ces conditions étaient remplies. Il a été utilisé pour voir par exemple si pour un usage donné, le poids (P) de citations (évaluée en nombre ou proportion de citations) des espèces végétales varie ou non avec l’année. En d’autres termes, le poids de citation d’une espèce est- il identique dans toutes les années à comparer. L’hypothèse nulle est H0 : P1 = P2 = P3 = …..= Pn. Les totaux des colonnes (nombre de citations) étant connus, nous utiliserons directement les nombres de citations (fréquences absolues).

Cas particulier : tableaux de contingence 2 x 2

Dans le cas particulier des tableaux de contingence 2 x 2, les groupes étudiés doivent être comparés deux à deux (Dagnelie 1975-1984, 1998). Le test de Khi carré 2 x 2 sera utilisé pour voir si pour un usage donné, les deux groupes à comparer utilisent ou non les mêmes plantes. Il sera donc utilisé dans la même logique que le coefficient de S∅rensen. Le x² nous paraît cependant beaucoup plus fiable que le coefficient de S∅rensen, puisqu'il tient compte de l'ensemble des plantes citées dans tous les groupes (incluant celles qui sont absentes dans les deux groupes à comparer). Ainsi, le test du X² sera systématiquement utilisé lorsque nous aurons au moins trois catégories (classes) à comparer. Le coefficient de S∅rensen quant à lui ne sera utilisé que lorsque nous n’aurons à faire qu’à deux catégories.

Soient 4 nombres a, b, c et d définis comme dans le tableau 2. Tableau 2 : présentation des données du test de X² dans le cas particulier d’un tableau de contingence 2 x 2

Groupe I Présente Absente Total

Présente a b a + b Groupe II Absente c d c + d

Total a + c b + d a + b + c + d a : nombre d'espèces communes aux 2 groupes; b : nombre d'espèces propres au groupe II

c : nombre d'espèces propres au groupe I; d : nombre d'espèces absentes dans les groupes I et II.

N : nombre total d’espèces

A partir du tableau précédent, X² observé se calcule par la formule suivante :

X² obs. = n (ad-bc)²/(a+b)(c+d)(a+c)(b+d).

Si X²obs ≥ X² théorique, on rejette l'hypothèse d'indépendance des groupes comparés; autrement dit il existe des similitudes d'emploi des plantes entre les deux groupes. Dans ce travail, le seuil utilisé est α = 5% ; et donc X² (1-α) au degré de liberté de 1, est égal à 3,84.

3.3.2.3. Le pourcentage de similarité ou la distance de dissimilarité de Bray & Curtis (1957)

Cet indice est utilisé dans la même logique que le coefficient de S∅rensen, à la seule différence qu'il est indiqué essentiellement pour les données quantitatives. Il sera utilisé pour distinguer les groupes sur la base de l’importance de citation des plantes.

Supposons deux groupes i et j, utilisant les espèces e1, e2, e3,..... pour un usage donné. La distance de dissimilarité PD (Dissimilarity percentage) se calcule à partir de la formule suivante. PD = 1- (2W/ (A+B)), avec W = Σ min (Xei , Xej), A = ΣXei, B = ΣXej. PD varie de 0 à 1. Si PD < 0,5, on déduit que les deux groupes comparés utilisent les mêmes plantes avec la même importance. Ces groupes sont dits proches.

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4. DONNEES STATISTIQUES DISPONIBLES SUR LES PFNL AU CAMEROUN

4.1. Introduction

Le présent chapitre, traite des PFNL de nature végétale qui ont été identifiés au Cameroun. Son but, est de relever l’importance de la masse des informations disponibles sur les PFNL dans les différentes études qui ont été réalisées aussi bien à l’échelle nationale que dans des sites bien précis.

4.2. Etudes conduites à l’échelle nationale

De nombreux travaux ont été effectués avec une vision nationale sur les PFNL disponibles au Cameroun. Par ordre chronologique, on peut et sans être exhaustif citer, le travail de Vivien et Faure (1995) sur les fruitiers sauvages du Cameroun, le travail de la mission de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) sur l’étude ethnobotanique et floristiques des plantes médicinales du Cameroun (Adjanohoun & al. 1996), l’étude commanditée par la Coopération Technique Britanique sur l’état biologique et socio-économique du sous-secteur des PFNL au Cameroun (Tchatat et al. 2002), le travail conduit dans le cadre du programme de partenariat Commission Européenne – FAO sur la collecte et l’analyse des données statistiques sur les produits forestiers non ligneux (Mbolo 2002), et tout récemment encore le travail, fruit de la collaboration entre l’Institut international des ressources phytogénétiques (IPGRI), l’Institut des recherches agricoles pour le développement (IRAD), et le Centre international pour la recherche forestière (CIFOR) sur les fruitiers forestiers comestibles du Cameroun (Eyog Matig & al. 2006).

Vivien et Faure (opcit.) ont recensé près de 300 espèces de fruits comestibles autochtones (au Cameroun) appartenant à 56 familles botaniques. Les usages de 74 espèces de fruitiers comestibles du Cameroun réparties en 34 familles botaniques ont été décrits dans le livre de l’IPGRI, IRAD, et CIFOR (Eyog Matig et al. Opcit). La mission de l’Organisation de l’Unité Africaine a recensé près de 839 plantes médicinales utilisées au Cameroun dans le traitement de 175 affections diverses (Adjanohoun et al. Opcit.).

4.3. Etudes localisées

D’autres travaux ont été conduits à des niveaux d’échelles beaucoup plus réduits et localisés. Les zones ou sites les plus explorés sont : la réserve de biosphère du Dja dans les provinces de l’Est et du Sud (Projet ECOFAC = Conservation et utilisation rationnelle des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale), la réserve forestière de Takamanda dans la province du Sud-Ouest (Projet PROFA = Protection de la forêt de Akwaya), le Parc national de Campo Ma’an dans la province du Sud (Projet TROPEMBOS).

4.3.1. PFNL de la Réserve de faune du Dja.

La réserve de faune du Dja se trouve dans les provinces de l’Est et du Sud. Située à cheval entre les domaines guinéens et congolais, la réserve du Dja abrite une diversité biologique certaine. A côté de cette diversité biologique, on y rencontre une diversité culturelle importante. En effet, huit principaux groupes ethniques habitent l’ensemble de la réserve du Dja et sa zone périphérique. Il s’agit des groupes bantous (Badjoué, Bulu, Fang, Kaka, Nzaman, Zimé) et pygmées Baka. C’est essentiellement compte tenu de cette coïncidence entre les diversités biologique et culturelle, que le programme de Conservation et d’utilisation rationnelle des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale, en sigle ECOFAC, a intensifié les recherches sur l’usage traditionnel des ressources forestières par les différents groupes ethniques. De nombreuses expéditions de recherches ethnobotaniques conduites entre 1993 et 2002, ont permis de recenser les plantes utilisées par les populations Bantous et pygmées Baka locales comme alimentaires ou médicinales. Les principaux résultats de recherches se présentent comme suit.

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4.3.1.1. Plantes alimentaires

Les premières études ont été très limitées dans le nord de la réserve, avec notamment le travail de Debroux et Dethier (1993), et aussi celui de Vander Linden (1994). Ces deux travaux ont relevé une trentaine d’espèces végétales sauvages utilisées dans l’alimentation chez les Badjoué. Une deuxième étude a identifié 65 espèces de plantes utilisées comme fruitiers sauvages alimentaires chez les Badjoué, Bulu et Baka (Nlégué 1994, Betti & al. 1999). Doucet et Koufani (1997) ont identifié 42 espèces végétales utilisées comme plantes sauvages alimentaires par les Badjoué du village Kompia.

4.3.1.2. Plantes médicinales

Betti (1994) a relevé 93 recettes faisant intervenir 61 espèces de plantes médicinales auprès des matrones (mères de famille) Bulu, Co-zimé (badjoué et zimé) et Baka. Doucet et Koufani (opcit.) ont décrit 54 recettes faisant intervenir 43 espèces de plantes médicinales dans le village de Kompia. Betti (1995 et 2001) a relevé plus de 4500 citations de plantes et décrit 2510 recettes utilisées par les guérisseurs traditionnels spécialisés. Ces recettes font intervenir 376 espèces de plantes médicinales dans le traitement d’une centaine de maladies, symptômes ou effets physiologiques.

4.3.1.3. Aspect économique des PFNL

Toutes les études sus-relevées conduites sur les plantes alimentaires ainsi que le travail de Betti (2002a) sur les plantes médicinales vendues dans les marchés de Yaoundé ont abordé les aspects de commercialisation des PFNL de la réserve du Dja.

La principale raison d’être de ces études était de fournir une source d’accès facile de renseignements applicables au stade préliminaire, pour qu’engagée dans le contexte commercial, l’exploitation des PFNL puisse procurer les revenus substantiels aux paysans du Dja.

Pour ce qui est du choix de la ville de Yaoundé, une enquête préliminaire sur la commercialisation des PFNL dans les provinces du Centre, Est, et Sud effectuée par le programme ECOFAC sur la valorisation des PFNL de la réserve du Dja avait présenté Yaoundé comme un marché potentiel pour les PFNL et les produits agricoles de ces trois provinces (Debroux & Dethier 1993).

4.3.1.4. Aspect écologique des PFNL

Les travaux de Betti (2001, 2002b) sur les plantes médicinales de la réserve du Dja, de Fankap (1999) et de Doucet et Koufani (opcit.) sur les plantes alimentaires du village Kompia, de Vander Linden (1994) sur les plantes alimentaires du village Malen, ou encore de Bekolo (1999) sur l’espèce alimentaire Coula edulis du côté ouest de la réserve du Dja, ont abordé les aspects écologiques des PFNL. Ces travaux ont tenté sur la base des inventaires conduits suivant les différentes approches méthodologiques, d’évaluer l’abondance relative des PFNL dans la forêt du Dja.

Dans leur travail, Doucet et Koufani (opcit.) ont inventorié les PFNL à partir de 10 cm de dbh sur une bande de 5 m de large le long des layons distants de 1000 m. Betti (opcit.) a fait une combinaison des layons et des parcelles pour estimer l’abondance des plantes médicinales (ligneux et herbacées confondus) dans la forêt du Dja. Bekolo (opcit.) et Fankap (opcit.) ont abordé essentiellement les paramètres biologiques des espèces ciblées (Coula et garcinia). Les travaux de Doucet et Koufani (opcit.), Fankap (opcit.), Bekolo (opcit.), et Vander Linden (opcit.), ont en outre essayé d’estimer la production fruitière des PFNL étudiés.

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4.3.2. PFNL de la Réserve forestière de Takamanda

La réserve forestière de Takamanda se situe dans le nord du bassin de la Cross river, département de la Manyu, province du Sud-ouest Cameroun. La réserve regorge une diversité biologique importante puisqu’on mentionne plus de 1230 espèces de plantes (Ayeni et Mdaihli 2001 cit. Ojong Ayuk 2002).

Pour cause des raisons culturelles et aussi du faible réseau de communication, les ressources forestières de la réserve sont exploitées et commercialisées essentiellement en direction du Nigeria, pays voisin. C’est essentiellement dans le but de trouver des voies et moyens pour promouvoir une gestion durable et plus rentable des ces ressources que l’ancien Ministère de l’environnement et des forêts (MINEF) a lancé dans la zone un projet de protection de la forêt de Akwaya, en sigle PROFA. Le projet PROFA a dans son actif, réalisé de nombreuses recherches sur les PFNL de la réserve forestière de Takamanda. On citera à titre d’exemple, les travaux de Zapfack (2001), Ojong Ayuk (2002), Sunderland et al. (2003), Sunderland et al. (2002).

4.3.3. PFNL du Parc National de Campo Ma’an

Le Parc national de Campo Ma’an se situe dans la province du Sud, plus précisément dans le département de l’océan. Les travaux conduits sur les PFNL ont ciblé essentiellement la zone de Bipindi – Akom II. Ainsi par exemple, van Dijk (1999) a conduit une étude socio-économique des PFNL utilisés par les populations Bantous et pygmées Baguéli dans cette zone, alors que Guédjé (2002) a sur base des inventaires, étudié les techniques de prélèvement des écorces de tige de l’espèce Garcinia kola et la dynamique des populations d’arbres affectés.

4.3.4. Synthèse sur les données disponibles sur les PFNL

Les quelques informations présentées au travers de ces trois exemples illustrent la masse importante des données collectées suivant différentes approches méthodologiques sur les PFNL de nature végétale dans certains sites bien localisés au Cameroun. Beaucoup d’autres travaux ont été conduits dans d’autres sites (Mbolo 2002).

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5. PRODUITS FORESTIERS NON LIGNEUX VENDUS DANS LES MARCHES

5.1. Introduction

Sur la base des données disponibles, on peut estimer à plus de 3000, le nombre d’espèces végétales pouvant être utilisées au Cameroun comme produits forestiers non ligneux. Il n’est pas aisé de traiter de toutes ces espèces dans un travail comme celui-ci. C’est pour cette raison que nous avons voulu limiter ce chapitre aux PFNL de nature végétale qui ont déjà été signalés comme présentant un certain intérêt socio-économique, du fait notamment de leur présence dans les différents marchés. Compte tenu du temps (30 jours) et des moyens limités pour la réalisation de cette étude, nous avons essayé de dresser la liste des PFNL vendus dans les marchés sur la base des données littéraires uniquement. Il n’a pas été possible de procéder aux enquêtes ou inventaires sur le terrain pour la collecte des données primaires. Dans ce chapitre, nous allons tenter de relever la démarche scientifique nécessaire pour pouvoir tirer au maximum profit de telles informations (données secondaires).

L’objectif principal du chapitre est de relever sur la base de la littérature disponible, les plantes qui ont déjà été citées dans les marchés comme utiles. Les objectifs spécifiques sont :

• relever les principaux travaux traitant de la commercialisation des PFNL au Cameroun ;

• dresser une liste des plantes citées dans les marchés et relever leur importance relative ;

• caractériser la florule utile exposée dans les marchés ainsi que les usages y afférents ;

5.2. Données ethnobotaniques étudiées

5.2.1. Sources des données ethnobotaniques étudiées

Les données analysées proviennent de 16 sources distinguées en 4 groupes de références suivants : publications (6 références), documents officiels (5), rapports non publiés (3), mémoire d’ingénieur forestier (2). Le nombre élevé de publications et de documents officiels (68,7 pour cent des références) est justifié par le souci de présenter des données fiables.

5.2.2. Prétraitement des données Afin d’améliorer l’homogénéité des données, d’écarter celles qui sortent du cadre de ce travail et d’éliminer les redondances, ce fichier de base a subi une série de corrections préliminaires.

5.2.2.1. Usages des plantes

Nous nous sommes délibérément limité aux grands groupes d’usages, tels que présentés dans la section 3.2.3. Ainsi, pour les plantes alimentaires, on se contentera de dire « usage alimentaire » sans s’attarder sur les précisions telles que les fruits de bouche, les condiments, etc…De même pour les plantes médicinales, des précisions ne sont pas données sur les maladies indiquées. On risquait en introduisant ce niveau d’informations, éliminer beaucoup de documents ; le nombre de publications scientifiques qui ont mentionné ces précisions s’est avéré très limité. Ces corrections préliminaires ont eu pour conséquence, une réduction notable du nombre de citations. Ainsi par exemple, les 150 citations relevées par Betti (2002a) sur les plantes médicinales dans les marchés de Yaoundé ont été réduites à seulement 35, soit seulement 23,3 pour cent de ces citations. Les informations contenues dans les décisions et permis d’exploitation des PFNL ne donnent aucune précision sur les usages (alimentaire ou médicinal). Le terme « produit spécial » a simplement été utilisé comme l’unique usage.

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5.2.2.2. Nomenclature botanique

Avant tout traitement, il était très important d’homogénéiser la nomenclature botanique utilisée. Cette homogénéisation s’est opérée à deux niveaux : correspondance des noms vernaculaires et/ ou commercial avec les noms scientifiques d’une part, et actualisation des noms scientifiques d’autre part.

En effet, la plupart des documents consultés présentaient les plantes par leurs noms vernaculaire et/ou commercial, y compris certaines publications. Il fallait dans un premier temps rechercher le nom scientifique pour le coller à la plante correspondante. Ceci n’a pas été aisé à cause des problèmes souvent posés par l’usage des noms vernaculaires et commerciaux en ethnobotanique. Un nom vernaculaire peut désigner plusieurs genres ou espèces à la fois, de même le nom vernaculaire d’une espèce change le plus souvent avec l’ethnie. Il est donc possible que des erreurs d’identification des espèces se soient introduites dans ce travail, nous n’avons pas eu le temps pour aller vérifier ces déterminations sur le terrain. Pour limiter au maximum ces erreurs, nous nous sommes rapprochés des personnes ressources telles que Mr Anaclet Koufani et Paul Mezili, techniciens botanistes retraités de l’Herbier National du Cameroun. Ces personnes ont parcouru la quasi-totalité du territoire national dans le cadre des inventaires botaniques. Par ailleurs, certaines publications de références d’ordre purement ethnobotanique ont été utilisées pour compléter les corrections (Letouzey 1976, Vivien et Faure 1995, Eyog Matig & al. 2006). Les informations qui n’ont pas pu être corrigées sur ces bases ont été purement et délibérément écartées de notre échantillon.

Ce premier travail de « screening » nous a permis de lier un nom scientifique (latin) à chaque plante utile commercialisée. La nomenclature obtenue a subi des modifications suite aux progrès de la phytotaxonomie africaine. Les principaux ouvrages floristiques et ethnobotaniques d’Afrique Centrale ont été utilisés pour s’assurer de l’écriture correcte des noms scientifiques des plantes et aussi des types morphologiques ; nous avons travaillé notamment avec les Flores du Cameroun, les thèses de Betti (2001), Bitsindou (1996), Diafouka (1997), Richel (1995). Les deux premiers volumes de l’ « énumération des plantes à fleurs d’Afrique tropicale » (Lebrun et Stork, 1991 – 1992) sont des références de base. Sur cette base, tous les noms de plantes synonymes cités dans les différents documents ont été remplacés par le nom valide correspondant.

5.2.2.3. Types morphologiques

Nous avons cherché à préciser pour chaque espèce identifiée, le type morphologique correspondant sur base des informations trouvées dans la littérature botanique.

5.2.3. Données traitées Après ces modifications, le fichier soumis à l’analyse comporte 571 citations pour 181 espèces végétales. Ce fichier se trouve dans le tableau 28 en annexe. Le résumé dudit fichier est présenté au tableau 3 ci-après.

Tableau 3 : Nombre de plantes, d’usages, de citations (indications ou enregistrements) dans l’échantillon étudié.

N.B. une citation correspond à un enregistrement, une ligne dans une base de données.

Références Nombre de plantes Nombre d’usages Nombre de citations Betti et al. 1999 Betti 2002a Eyog Matig et al. 2006 FAO 1999 cit. FAO 2001 Mebere 2005 MINEF 2004 MINEF et al. 1995 MINFOF 2005 MINFOF 2006 MINFOF 2007 Ndoy 1995

17 34 36 26 12 24

113 21 13 10 12

1 1 3 1 2 1 7 1 1 1 2

17 35 78 31 16 24 149 21 13 10 13

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Références Nombre de plantes Nombre d’usages Nombre de citations Nzooh 1995 Ojong Ayuk 2002 Sakoué 2005 Sunderland et al. 2003 Tchatat et al. 2002

3 23 1 22 52

1 7 1 7 5

3 51 1

30 79

Echantillon complet 181 espèces 13 types 571

5.3. Examen critique de l’échantillon

Il s’agit ici de démasquer les biais de l’échantillon et de tirer des conclusions sur les méthodes à employer pour l’étudier et sur les résultats à espérer. La représentativité et l’homogénéité seront les principales questions abordées.

5.3.1. Répartition des marchés et zones prospectées

Les informations collectées ont été classées en deux groupes selon que le produit est exporté ou non. Ainsi, 181 plantes pour 505 citations (88,4 pour cent) ont été citées dans les marchés camerounais contre 28 espèces et 66 citations pour le marché étranger.

Le tableau 4 illustre pour celles des plantes vendues au Cameroun, la répartition des citations relevées par zone écologique et par localisation du marché.

Tableau 4 : Répartition des citations des PFNL vendus au Cameroun dans les différentes zones écologiques et lieux où les enquêtes ont été menées.

Zone écologique Localisation du marché Citations

Forêts d’Altitude Mont Cameroun, mont Atlantica 6

Forêts humides

Batouri, Dimako, Mbang Yaoundé Takamanda Yaoundé, Edéa Imprécis

17 56 50 25 59

Savanes humides Imprécis 20

Savanes sèches Kousséri Imprécis

16 24

Imprécis Imprécis 246 Total 505

Sur les 505 citations des plantes relevées dans les marchés camerounais, seulement 278 citations sont précises au niveau des zones écologiques où ces marchés ont été prospectés, représentant 55 pour cent de citations. Parmi elles, 101 citations/278, soit 36,3 pour cent ne donnent pas de précisions au niveau de la localisation exacte du marché où les plantes ont été trouvées. Ce qui porte le nombre de citations imprécises au niveau des localisations des marchés à 328, soit 64,9 pour cent de citations.

Si l’on se limite aux 278 citations relevées sur les zones écologiques, il apparaît clairement que la zone des forêts humides est la mieux prospectée avec 214 citations, soit 76,9 pour cent de citations. Elle est suivie de loin par la zone des savanes sèches (40 citations).

A l’intérieur de la zone des forêts humides, on trouve encore des distorsions importantes, les régions de Yaoundé (Province du centre) et Takamanda (Province du Sud – ouest) présentant à elles seules 131 citations, soit 77 pour cent des 170 citations qui donnent des précisions sur la localisation des marchés. La province du Sud n’est pas représentée. Il faut cependant noter que l’origine réelle des plantes recensées ne correspond pas forcément au lieu où on les a collectés. Les grands centres urbains drainent en effet bon nombre de plantes d’origine parfois lointaine. Beaucoup de plantes trouvées dans les marchés de Yaoundé viennent de la province du Sud (Betti 2002a).

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5.3.2. La liste des PFNL commercialisés

Est-elle représentative de l’ensemble des plantes utiles vendues dans les marchés camerounais et étrangers ? Pour répondre à cette question, nous avons étudié la croissance du nombre de plantes citées en fonction de celle du nombre de sources d’informations. Ces dernières ont été tirées au sort (sans remise) par groupes de 4. La figure 1illustre les résultats obtenus.

y = 79,098Ln(x) - 27,247R2 = 0,8777

0

50

100

150

200

250

0 5 10 15 20

Nombre de références

Nom

bre

de p

lant

es

Figure 1 : Nombre de plantes citées comme PFNL vendus dans les marchés en fonction du

nombre de sources d’informations (références).

La courbe de tendance obtenue s’ajuste bien avec la fonction logarithmique népérienne de coefficient R2 = 0,87. On constate donc qu’augmenter le nombre de sources d’informations ne contribuerait guère à allonger véritablement la liste des PFNL vendus dans les marchés. Il faut remarquer que ceci n’est vrai que si les références nouvelles sont distribuées de la même façon que l’échantillon déjà entré au point de vue zones géographiques et marchés notamment.

5.3.3. Homogénéité de la présentation de données

Quand on examine les citations (annexe), on observe différents types de sources d’informations. Certaines donnent des précisions sur les marchés prospectés, alors que d’autres ne donnent aucune information à ce sujet.

Ces faits ont des répercussions sur l’échantillon. A titre d’exemple, nous prendrons l’étude de la répartition du nombre d’usages dans les différentes zones écologiques (tableau 5).

Tableau 5 : Nombre d’usages dans les différentes zones écologiques

Zone écologique Usages Citations Forêts d’altitude Forêts humides Savanes humides Savanes sèches Imprécisions

3 10 2 3 7

6 185 20 40 246

Echantillon complet 13 497

On note ici des déséquilibres importants quant à la distribution du nombre d’usages dans les différentes zones écologiques. Les forêts humides à elles seules s’en sortent avec 77 pour cent (10/13) des usages relevés, contre seulement 2 usages pour les savanes sèches.

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5.3.4. Synthèse et discussions sur l’échantillon

La liste des PFNL vendus dans les marchés camerounais ou étrangers cités dans l’échantillon est certainement représentative pour le Cameroun ; il faut cependant s’attendre à une sous évaluation de certaines zones.

Concernant la méthodologie statistique, nous avons affaire à un extrait de la « florule utile », tiré sur la base du critère « cité comme vendue » ; c’est donc un échantillon parmi un très grand nombre d’autres et, contrairement à Moerman (1991) repris par Richel (1995), nous devrions pouvoir utiliser les tests de signification au cas où nous étions en possession de la liste de toutes les espèces de PFNL estimés pour le Cameroun. Nous n’avons malheureusement pas cette liste.

La liste des usages est importante mais très partielle. L’échantillon montre des déséquilibres géographiques importants dont la conséquence majeure est que la comparaison des différentes zones n’a pas de sens. Tout au plus peut-on faire des comparaisons globales avec d’autres échantillons importants dans le bassin du Congo.

La présentation des données différant selon le type de source, nous ne tiendrons jamais compte des nombres de répétitions des usages au sein d’une même source d’information. En conséquence, les usages convergents seront uniquement ceux cités dans plusieurs sources d’informations.

5.4. Caractéristiques de la florule et des usages des PFNL vendus dans les marchés.

5.4.1. Caractéristiques des usages

5.4.1.1. Les organes végétaux vendus

Treize types d’organes végétaux ont été distingués. La figure 2 montre les proportions des divers organes végétaux exposés dans les marchés. Les graines et fruits sont les plus représentés (47 pour cent des citations), suivis des écorces de tige (20 pour cent) et des feuilles (11 pour cent).

Autres6%

bois8% tige

8%

feuille11%

fruit et graine47%

écorce de tige20%

Figure 2 : Proportions des organes végétaux pour les PFNL vendus dans les marchés.

5.4.1.2. Les types d’usages des PFNL

Au total, 13 types d’usages des PFNL cités dans les marchés ont été distingués. Les proportions de citations des types d’usages des plantes retenues sont illustrées dans la figure 3. L’usage alimentaire est le plus cité avec 44 pour cent de citations, suivi de l’usage médicinal (29 pour cent).

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Médicinal29%

Alimentaire44%

produit spécial12%

Bois de feu3%

Artisanat3%

Construction3%

Autres6%

Figure 3 : Proportions des types d’usages relevés

5.4.1.3. Distribution des organes végétaux relevés entre les deux principaux types d’usages (alimentaire et médicinale).

La distribution des organes végétaux cités dans les usages alimentaire et médicinal est illustrée dans la figure 4. Les fruits ou graines (78,5 pour cent) et les feuilles (87,2 pour cent) sont essentiellement vendus pour leur utilisation comme produits alimentaires, tandis que les écorces de tige ou de racine (90 pour cent) sont principalement vendues pour leur usage comme médicinal.

78,46

10,09

87,18

21,54

89,91

12,82

0,00

10,00

20,00

30,00

40,00

50,00

60,00

70,00

80,00

90,00

100,00

Fruits et graines Ecorces de tige ou deracine

Feuilles

Citations (%)

Alimentaire Médicinal

Figure 4 : Importance relative des citations des organes végétaux entre les usages alimentaire et médicinal des PFNL vendus dans les marchés.

5.4.2. Caractéristiques floristiques des PFNL vendus

5.4.2.1. Composition floristique

Cent quatre vingt une espèces végétales ont été identifiées comme PFNL vendus dans les marchés. Huit parmi elles ont été identifiées uniquement jusqu’au niveau du genre. Les 181 espèces sont distribuées dans 139 genres et 52 familles. La liste des PFNL cités dans les marchés est présentée dans le tableau 6, par ordre alphabétique des espèces.

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Tableau 6 : Liste des PFNL de nature végétale vendue dans les marchés

Espèce Famille Type morphologique Citation

Acacia albida Del. Mimosaceae arbre 1 Acacia nilotica (Linn.) Willd ex Delile Mimosaceae arbre 2 Acacia senegal (L.) Willd. Mimosaceae arbre 4 Adansonia digitata L. Bombacaceae arbre 7 Aframomum citratum (Pereira ex Oliv. et Hanb.) K. Schum. Zingiberaceae herbacée 2 Aframomum daniellii (Hook. f.) K. Schum. Zingiberaceae herbacée 1 Aframomum hanburyl Zingiberaceae herbacée 1 Aframomum melegueta K. Schum. Zingiberaceae herbacée 9 Aframomum sp Zingiberaceae herbacée 4 Aframomum sulcathum (Oliv. & Hanb.ex Bak.) K. Schum. Zingiberaceae herbacée 1 Afrostyrax kamerunensis Perk. & Gilg Huaceae arbre 4 Afrostyrax lepidophyllus Mildbr. Huaceae arbre 4 Albizia zygia (DC.) J.F. Macbr. Mimosaceae arbre 1 Allanblackia floribunda Oliv. Clusiaceae arbre 4 Alstonia boonei De Wild. Apocynaceae arbre 5 Ancistrophyllum sp Arecaceae liane 1 Angylocalyx talbotii Fabaceae arbuste 2 Aningeria robusta (A. Chev.) Aubr. & Pellegr. Sapotaceae arbre 1 Annickia chlorantha (Oliv.) Setten. & Maas Annonaceae arbre 6 Annona senegalensis Pers. Annonaceae arbuste 2 Anonidium mannii (Oliv.) Engl. & Diels Annonaceae arbre 3 Anthocleista schweinfurthii Gilg Loganiaceae arbre 1 Antrocaryon klaineanum Pierre Anacardiaceae arbre 3 Autranella congolensis (De Wild.) A. Chev. Sapotaceae arbre 1 Azadirachta indica A. Juss. Meliaceae arbre 3 Baillonella toxisperma Pierre Sapotaceae arbre 11 Balanites aegyptiaca (L.) Del. Zygophyllaceae arbre 9 Balanites sp Zygophyllaceae arbre 1 Beilshmiedia mannii Lauraceae arbre 3 Beilshmiedia obscura Lauraceae arbre 1 Bombax costatum Pellegr. & Vuillet Bombacaceae arbre 6 Bridelia ferruginea Benth. Euphorbiaceae arbre 1 Bridelia micrantha (Hochst.) Baill. Syn. B. stenocarpa Euphorbiaceae arbre 2 Bucholzia coriacea Engl. Capparidaceae arbre 3 Calamus deeratus Mann & Wendl. Arecaceae liane 2 Canarium schweinfurthii Engl. Burseraceae arbre 3 Canthium mannii Rubiaceae arbre 1 Carpolobia alba G. Don Polygalaceae sous arbuste 9 Carpolobia lutea G. Don Polygalaceae sous arbuste 9 Cassia siamea Lam Caesalpiniaceae arbre 2 Ceiba pentandra (L.) Gaertn. Bombacaceae arbre 4 Celtis toka (Forssk.) Hepper & Wood Ulmaceae arbre 2 Cinchona succiruba Vahl. Rubiaceae arbuste 2 Cola acuminata (P. Beauv.) Schott & Endl. Sterculiaceae arbre 7 Cola anomala Sterculiaceae arbre 1 Cola lepidota K. Schum Sterculiaceae arbre 2 Cola nitida A. Chev. Sterculiaceae arbre 7 Cola pachycarpa K. Schum Sterculiaceae arbre 3 Cola rostrata Sterculiaceae arbre 1 Cola verticillata (Thonn.) Stapf Sterculiaceae arbre 1 Corchorus tridens L. Tiliaceae arbre 1

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Espèce Famille Type morphologique Citation

Coula edulis Baill. Olacaceae arbre 6 Croton macrostachyus Euphorbiaceae arbre 1 Cylicodiscus gabunensis Harms Mimosaceae arbre 1 Dacryodes macrophylla (Oliv.) H.J. Lam Burseraceae arbre 1 Dichrostachys cinera (L.) Wight & Arn. subsp. cinera Mimosaceae arbre 1 Diospyros crassiflora Hiern Ebenaceae arbre 4 Diospyros hoyleana F. White Ebenaceae arbre 2 Dorstenia psilurus Welw. Moraceae arbre 2 Drypetes gossweileri S. Moore Euphorbiaceae arbre 1 Echinops giganteus var. Lellyi C. D. Adams Asteraceae herbacée 2 Entada gigas (L.) Fawcett & Rendle Mimosaceae arbre 1 Entandrophragma cylindricum (Sprague) Sprague Meliaceae arbre 1 Eremospatha macrocarpa (G. Mann & H. Wendl.) H. Arecaceae liane 4 Erythrophleum suaveolens (Guill. & Perr.) Brenan Caesalpiniaceae arbre 1 Eucalyptus sp Myrtaceae arbre 2 Ficus mucuso Welw. ex Ficalho Moraceae arbre 1 Funtumia elastica (Preuss) Stapf Apocynaceae arbre 4 Garcinia epunctata Clusiaceae arbre 2 Garcinia kola Heckel Clusiaceae arbre 22 Garcinia lucida Vesque Clusiaceae arbre 10 Garcinia mannii Oliv Clusiaceae arbre 5 Gnetum africanum Welw. Gnetaceae liane 17 Gnetum buchholzianum Engl. Gnetaceae liane 3 Gongronema latifolium Benth Asclepiadaceae herbacée 2 Guarea thompsonii Sprague & Hutch. Meliaceae arbre 1 Guibourtia tesmannii (Harms) Léonard Caesalpiniaceae arbre 1 Harungana madagascariensis Lam. ex Poir Hypericaceae arbre 1 Hexalobus crispilflorus A. Rich. Annonaceae arbre 1 Holopegia azurea Maranthaceae arbre 1 Hylodendron gabunense Taubert Caesalpiniaceae arbre 2 Hypodaphnis zenkerii (Engler) Stapf. Lauraceae arbre 1 Irvingia gabonensis (Aub.-Lec.ex O'R) Bail. Irvingiaceae arbre 21 Irvingia wombolu Irvingiaceae arbre 1 Isolena hexaloba (Pierre) Engl. & Diels Annonaceae arbre 1 Khaya senegalensis (Desv.) A. Juss. Meliaceae arbre 3 Kigelia africana (Lam.) Benth. Bignoniaceae arbre 2 Klainedoxa gabonensis Pierre Irvingiaceae arbre 1 Laccosperma robustum (Burr.) J. Dransf Arecaceae liane 3 Laccosperma secundiflorum (P. Beauv.) Kuntze Arecaceae liane 8 Lannea acida A. Rich Anacardiaceae sous arbuste 1 Lasianthera africana P. Beauv. Icacinaceae arbre 2 Lophira alata Banks ex Gaertn.f. Ochnaceae arbre 5 Maesobotria bacteri (Baill.) Hutch. Euphorbiaceae arbre 1 Mammea africana Sabine Clusiaceae arbre 3 Mansonia altissima (A. Chev.) A. Chev. Sterculiaceae arbre 1 Maranthochloa purpurea (Ridley) Milne-Redh. Maranthaceae herbacée 1 Massularia acuminata (G. Don) Bullock ex Hoyle Rubiaceae arbuste 5 Megaphrynium macrostachium (Benth.) Milne-Redh. Maranthaceae herbacée 5 Megaphrynium megalophyllum Maranthaceae herbacée 1 Milicia excelsa (Welw.) Berg Moraceae arbre 1 Milletia excelsa Fabaceae arbre 1 Mitragyna inermis (Wild.) O. Ketze. Rubiaceae arbre 1 Mitragyna stipulosa (DC.) O. Ketze. Rubiaceae arbre 2 Mondia whitei (Hook.f.) Skeels Asclepiadaceae liane 3

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Espèce Famille Type morphologique Citation

Monodora brevipes Annonaceae arbre 1 Monodora myristica (Gaertn.) Dunal Annonaceae arbre 9 Morinda lucida Benth Rubiaceae arbre 1 Moringa oleifera Lam Moringaceae arbre 2 Musanga cecropioides R. Br. Moraceae arbre 2 Myrianthus arboreus P. Beauv. Moraceae arbre 5 Nauclea diderrichii (De Wild.) Merril Rubiaceae arbre 2 Oldfieldia africana Benth. & Hook.f. Euphorbiaceae arbre 1 Omphalocarpum procerum P. Beauv. Sapotaceae arbre 1 Oncocalamus sp Arecaceae liane 1 Pachyelasma tessmannii (Harms) Harms Caesalpiniaceae arbre 1 Pandanus candelabrum Pandenaceae arbre 1 Pausinystalia johimbe (K. Schum.) Pierre ex Dupouy & Beille Rubiaceae arbre 6 Pentachlethra macrophylla Benth. Mimosaceae arbre 3 Pentadiplandra brazzeana Bail. Pentadiplandraceae liane 3 Picralima nitida (Stapf) Th & H. Dur. Apocynaceae arbre 4 Piliostigma thonningii (Schum.) Milne-Redhead Caesalpiniaceae arbre 1 Piper guineense Schum. & Thonn. Piperaceae liane 14 Piptadeniastrum africanum (Hook.f.) Bren. Mimosaceae arbre 2 Poga oleosa Pierre Rhizophoraceae arbre 3 Prunus africana Hook. f. Rosaceae arbre 8 Pterocarpus soyauxii Taub Fabaceae arbre 1 Pycnanthus angolensis (Welw.) Excell Myristicaceae arbre 2 Raphia hookeri Mann & Wendl. Arecaceae arbre 3 Raphia monbuttorum Drude Arecaceae arbre 4 Raphia regalis Arecaceae arbre 1 Raphia sp Arecaceae arbre 1 Raphia vinifera Arecaceae arbre 2 Rauvolfia vomitoria Stapf Apocynaceae arbuste 6 Ricinodendron heudelotii (Baill.) P. ex Heck. Euphorbiaceae arbre 14 Saccoglottis gabonensis (Baill.) Urb. Humiriaceae arbre 5 SaLVadora persica L. SaLVadoraceae arbre 1 Santiria trimera (Oliv.) Aubrev. Burseraceae arbre 1 Sarcophrynium brachystachys (Benth.) K. Shum. Maranthaceae herbacée 2 Scaphopetalum sp Sterculiaceae herbacée 1 Scleria sp Cyperaceae herbacée 2 Sclerocarya birrea (A. Rich.) Hochst. Anacardiaceae arbre 6 Scorodophloeus zenkeri Harms Caesalpiniaceae arbre 8 Spathodea campanulata P. Beauv. Bignoniaceae arbre 1 Spondias cytherea Sonner Anacardiaceae arbre 1 Staudtia kamerunensis Warb Myristicaceae arbre 1 Strombosia pustulata Oliv. Olacaceae arbre 1 Strophantus gratus (Hook.f.) Franch. Apocynaceae arbre 6 Strychnos campicola Loganiaceae liane 1 Tabernaemontana crassa Benth. Apocynaceae arbre 1 Tabernanthe iboga Stapf Apocynaceae arbuste 2 Talimum triangulare (Jacq.) Willd. Portulacaceae herbacée 1 Tamarindus indica L. Caesalpiniaceae arbre 8 Terminalia schimperiana Hochst. Syn. T. glaucescens Combretaceae arbre 1 Terminalia superba Engl. & Diels Combretaceae arbre 2 Tetracarpidium conophorum Euphorbiaceae arbre 1 Tetrapleura tetraptera (Schum. & Thonn.) Taub. Mimosaceae arbre 11 Thalia welwitschii Ridl. Maranthaceae herbacée 1

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Espèce Famille Type morphologique Citation

Thaumatococcus daniellii Benth. Maranthaceae herbacée 1 Trachyphrynium braunianum Bak Maranthaceae herbacée 1 Treculia africana Desc. Moraceae arbre 1 Trichoscypha abut Engl. & v. Breh Anacardiaceae arbre 3 Trichoscypha acuminata Engl. Syn. T. Ferruginea Anacardiaceae arbre 8 Trichoscypha arborea (A. Chev) A. Chev. Anacardiaceae arbre 4 Triplochiton scleroxylon K. Schum. Sterculiaceae arbre 1 Triumfetta cordifolia A. Rich. Tiliaceae arbre 1 Uapaca guineensis Müll. Arg. Euphorbiaceae arbre 1 Vitellaria paradoxa C.F. Gaertn. Sapotaceae arbre 6 Vitex cienkosku Verbenaceae arbre 1 Vitex grandifolia Gürke Verbenaceae arbre 1 Vitex rivularis Gürke Verbenaceae arbre 1 Voacanga africana Stapf Apocynaceae arbre 6 Xylopia aethiopica (Dunal) A. Rich. Annonaceae arbre 8 Xylopia parviflora (A. Rich.) Benth. Annonaceae arbre 2 Xylopia staudtii Engl. & Diels. Annonaceae arbre 1 Zanthoxylum gilletii (De Wild.) Waterman. Syn. Fagara macrophylla Rutaceae arbre 1 Zanthoxylum heitzii (Aubr. & Pell.) Water Rutaceae arbre 2 Zanthoxylum zanthoxyloides (Lam.) Zepernick & Timler. Syn. Fagara zanthoxyloides) Rutaceae arbre 1 Zingiber officinale Rosc. Zingiberaceae herbacée 3 Ziziphus mucronata Wild. Rhamnaceae arbre 1 Ziziphus spina-christi (L.) Desf. var. microphylla Hochst. ex A. Rich. Rhamnaceae arbre 2

Total : 181 espèces 52 familles 571 citations

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5.4.2.1.1. Citations des familles botaniques

Le tableau 7 présente la liste des 20 familles botaniques les plus citées avec leur nombre d’espèces correspondantes. Les Clusiaceae (46 citations), Annonaceae (34), Apocynaceae (34), Arecaceae (30), Mimosaceae (27), Anacardiaceae (26), Sterculiaceae (25), Caesalpiniaceae (24), Euphorbiaceae (23) et Irvingiaceae (23) figurent dans cet ordre parmi les familles botaniques les plus représentées en nombre de citations. Les Arecaceae (11 espèces), Annonaceae (10), Mimosaceae (10), Sterculiaceae (10), Euphorbiaceae (9), Apocynaceae (8), Caesalpiniaceae (8), Rubiaceae (8), Maranthaceae (8) et Anacardiaceae (7) apparaissent dans cet ordre comme les familles les plus citées en nombre d’espèces végétales.

Tableau 7 : Liste des 20 familles dont les espèces ont été les plus citées dans les marchés

Famille Nombre d'espèces Nombre de citations Clusiaceae 6 46 Annonaceae 10 34 Apocynaceae 8 34 Arecaceae 11 30 Mimosaceae 10 27 Anacardiaceae 7 26 Sterculiaceae 10 25 Caesalpiniaceae 8 24 Euphorbiaceae 9 23 Irvingiaceae 3 23 Zingiberaceae 7 21 Gnetaceae 2 20 Rubiaceae 8 20 Sapotaceae 5 20 Polygalaceae 2 18 Bombacaceae 3 17 Piperaceae 1 14 Maranthaceae 8 13 Moraceae 6 12 Zygophyllaceae 2 10

La distribution des familles botaniques par nombre de citation entre les usages alimentaire et médicinal est présentée dans le tableau 8. Ces deux types d’usages ont été retenus pour cette analyse, du fait qu’ils représentent à eux seuls près de 78 pour cent de citations. Seules les 20 familles botaniques les plus citées dans ces deux types d’usages sont illustrées. Certaines familles sont plus citées pour leurs usages alimentaires : Sapotaceae (94,4 pour cent), Gnetaceae (93,7 pour cent), Piperaceae (92,8 pour cent), Irvingiaceae (90 pour cent), Anacardiaceae (88,4 pour cent de citations), Euphorbiaceae (71,4 pour cent), Zingiberaceae (77,8 pour cent). D’autres par contre sont plus signalées pour leur usage médicinal. Il s’agit des Apocynaceae (100 pour cent), Rubiaceae (100 pour cent), Polygalaceae (83,3 pour cent), Sterculiaceae (76,2 pour cent), Clusiaceae (75 pour cent). Trois familles sont indifféremment citées pour leurs usages alimentaire ou médicinal, à savoir les Caesalpiniaceae, Mimosaceae, et Moraceae.

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Tableau 8 : Distribution des citations des familles entre les usages alimentaire et médicinal.

Famille Alimentaire Médicinal Total citations

Citations % Citations % Anacardiaceae 23 88,46 3 11,54 26 Annonaceae 22 66,67 11 33,33 33 Apocynaceae 0,00 16 100,00 16 Arecaceae 5 83,33 1 16,67 6 Asclepiadaceae 4 80,00 1 20,00 5 Bombacaceae 12 70,59 5 29,41 17 Burseraceae 4 80,00 1 20,00 5 Caesalpiniaceae 12 60,00 8 40,00 20 Clusiaceae 9 25,00 27 75,00 36 Euphorbiaceae 15 71,43 6 28,57 21 Gnetaceae 15 93,75 1 6,25 16 Huaceae 7 87,50 1 12,50 8 Irvingiaceae 18 90,00 2 10,00 20 Lauraceae 5 100,00 0,00 5 Mimosaceae 10 47,62 11 52,38 21 Moraceae 5 62,50 3 37,50 8 Olacaceae 5 100,00 0,00 5 Piperaceae 13 92,86 1 7,14 14 Polygalaceae 1 16,67 5 83,33 6 Rubiaceae 0,00 9 100,00 9 Sapotaceae 17 94,44 1 5,56 18 Sterculiaceae 5 23,81 16 76,19 21 Zingiberaceae 14 77,78 4 22,22 18 Zygophyllaceae 7 77,78 2 22,22 9

5.4.2.1.2. Citations des espèces végétales

Les 571 citations de PFNL vendus dans les marchés font intervenir 181 espèces végétales dans 13 types d’usages (tableau 3 enannexe). Les espèces les plus citées sont : Garcinia kola (22 citations, 3 usages), Irvingia gabonensis (19, 3), Gnetum africanum (17, 3), Piper guineense (14, 2), Ricinodendron heudelotii (14, 2), Baillonella toxisperma (11, 2), Tetrapleura tetraptera (11, 2), Garcinia lucida (10, 2), Carpolobia alba (9, 4).

Quatre cent vingt une (421) citations, faisant intervenir 142 espèces végétales pour leurs usages alimentaire ou médicinal ont été relevées. L’usage alimentaire totalise 256 citations et 84 espèces, tandis que l’usage médicinal en totalise 161 et 90 respectivement. Les deux types d’usage partagent 32 espèces végétales. Dans le but de savoir si les deux types d’usages utilisent les mêmes plantes, nous avons réalisé un test d’indépendance X² sur base du tableau de contingence deux à deux. La valeur du Chi carré calculée est égale 77,97 soit de loin supérieure à 3,84 qui se trouve être la valeur théorique. On rejette donc l’hypothèse d’indépendance des deux types d’usages, autrement dit ces deux types d’usages utilisent les mêmes plantes.

Certaines espèces ont été plus largement citées pour leur usage alimentaire : Irvingia gabonensis (17 citations/18), Piper guineensis (13/14), Ricinodendron heudelotii (13/14), Gnetum africanum (12/13), Baillonella toxisperma (10/11), Tetrapleura tetraptera (9/11), Monodora myristica (9/9), Scorodophleus zenkerii (8/8), Trichoscypha acuminata (8/8), Xylopia aethiopica (8/8). D’autres par contre ont été essentiellement citées pour leur usage médicinal : Garcinia kola (16 citations/20), Garcinia lucida (7/10), Cola acuminata (6/7), Annickia chlorantha (6/6), Cola nitida (4/5), Alstonia boonei (4/4), Picralima nitida (4/4), Prunus africana (4/4), Sacoglottis gabunense (4/4), Strophantus gratus (4/4).

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5.4.2.2. Types morphologiques

Les espèces citées appartiennent aux 5 types morphologiques suivants : arbre, arbuste, sous-arbuste, liane, et herbacée (tableau 4). Les spectres brut (pourcentage en nombre d’espèces) et élaborée (pourcentage en nombre de citations) des différents types morphologiques sont illustrés sur la figure 5. Les arbres sont de très loin les types morphologiques les plus cités tant en nombre d’espèces (77,9 pour cent) que en nombre de citations (73,7 pour cent).

0102030405060708090

Arbre Arbuste Sous arbuste Herbacée Lianenom

bre

d'es

pèce

et d

e ci

tatio

ns e

n %

Espèce Citations

Figure 5 : Spectre brut (espèce) et élaboré (citation) des types morphologiques de la florule des PFNL vendus dans les marchés.

5.4.3. Synthèses et discussions sur les caractéristiques des usages et de la florule des PFNL vendus dans les marchés.

En somme 181 espèces végétales, distribuées dans 139 genres et 52 familles sont citées comme PFNL vendus dans les marchés. Ces espèces végétales sont principalement exposées pour leur usage alimentaire puis médicinal. Les graines et fruits sont les organes végétaux les plus représentés, suivis des écorces, et des feuilles. Les fruits, graines et feuilles sont principalement exposés dans les marchés pour leur usage alimentaire, tandis que les écorces de tige ou de racine le sont primordialement pour leur utilisation comme médicinale. Les fruits et graines pour l’usage alimentaire d’une part et les écorces pour l’usage médicinal d’autre part avaient également été mentionnés comme les organes végétaux les plus largement cités pour les PFNL cultivées ou présentes de manière spontanée dans les jardins de cases des populations de la réserve de biosphère du Dja, au Cameroun (Betti 2001). Les écorces sont considérées comme des lieux de biosynthèse des métabolites secondaires des plantes (Bitsindou 1996), d’où leur importante utilisation comme médicinale.

Deux familles botaniques à savoir les Apocynaceae et Rubiaceae, sont pratiquement exclusivement citées pour leur usage comme médicinal. Ces familles sont non seulement également largement utilisées pour cette fin en Afrique Centrale (Bitsindou 1996), mais aussi et surtout elles sont reconnues comme de grandes familles médicinales du fait notamment de leur richesse en alkaloïdes (Bouquet Debray 1974).

Les études citées dans ce travail ont été conduites sur le terrain avec des approches méthodologiques différentes, en fonction des objectifs visés. Ce fait ne nous a pas permis de mettre clairement en évidence les convergences d’emplois ou de citations des plantes entre les différentes zones ou auteurs, et partant de l’importance relative réelle des plantes citées. Les florules citées comme alimentaire ou médicinale sont comparables sur le plan spécifique. Cependant, certaines espèces sont plus largement citées pour un type d’usage que pour l’autre. Le nombre élevé de citations des espèces telles qu’Irvingia gabonensis, Ricinodendron

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heudelotii, et Baillonella toxisperma parmi les PFNL utilisés dans l’alimentation pourrait s’expliquer par leur valeur alimentaire élevée et aussi par le fait que les produits dérivés à savoir pâte, huile, et graine respectivement, se conservent assez bien (Betti & al. 1999). Les espèces Annickia chlorantha, Alstonia boonei, Picralima nitida, et Prunus africana sont exclusivement citées comme plantes médicinales. Les trois premières espèces sont largement utilisées en Afrique Centrale (Bitsindou opcit, Diafouka 1997) et confirmées (Betti 2007a, 2005-2006, 2004, 2003a, 2001) pour leur usage médicinal comme antipaludiques. La dernière (Prunus) est également confirmée pour soigner les problèmes de prostate (Cunningham & Mbenkum 1993).

Les arbres sont les types morphologiques les plus cités parmi les PFNL vendus dans les marchés. L’importance des plantes ligneuses (arbres notamment) peut être une expression de la grande présence des citations des plantes des zones forestières humides, qui sont des milieux boisés comparés aux milieux ouverts (savanes). Par ailleurs, il est établi que les plantes ligneuses contiennent les structures anatomiques et histologiques de production et de réserve (canaux et poils sécréteurs, poches sécrétrices, cellules à latex, cellules parenchymenteuses, poches à mucilages, etc.). Ces structures permettent l’élaboration ainsi que l’accumulation des métabolites secondaires, responsables de la valeur médicinale des plantes (Gayral 1961, Baniakina & al. 1995). Les espèces ligneuses possèdent une teneur en alcaloïdes élevée par rapport aux herbacées (Hladik A. & Hladik C.M. 1977). Ces dernières hypothèses (intérêt tradi-thérapeutique de la florule ligneuse) peuvent être vérifiées lorsqu’on sait que toutes les espèces citées dans les milieux ouverts (savanes humides et sèches confondues) sont des espèces ligneuses (100 pour cent des arbres).

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6. LES PRODUITS SPECIAUX

6.1. Introduction

Les produits spéciaux sont les PFNL dont l’administration en charge des forêts a ciblé pour réglementer l’exploitation à but commercial. L’alinéa 2 de l’article 9 de la loi N° 94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et la pêche précise que « certains produits forestiers, tels que l’ébène, l’ivoire, espèces animales ou végétales, médicinales ou présentant un intérêt particulier, sont dits produits spéciaux ». La liste desdits produits spéciaux est fixée, selon le cas, par l’administration compétente. Les modalités d’exploitation des produits spéciaux sont fixées par décret. L’article 2 de la décision n° 0336/D/MINFOF du 06 juillet 2006 portant sur l’établissement des produits forestiers spéciaux présentant un « intérêt particulier » précise, que « ce sont des produits relativement peu abondants ou pour lesquels des mesures de contingentement sont indispensables à cause des menaces présentées par les méthodes utilisées pour les récolter, par rapport à la pérennité de la ressource ».

L’exploitation des produits spéciaux, est réglementée au Cameroun principalement au sein du Ministère des forêts et de la faune (MINFOF) à travers la Direction des forêts (DF) et la Direction de la promotion et transformation des produits forestiers (DPT). La Direction des forêts s’occupe de la gestion de la ressource, à savoir la connaissance de la ressource, l’octroie des agréments et des titres (permis) et le contrôle forestier. La Direction de la promotion et transformation, elle, s’occupe de la promotion, du traitement, de la transformation et de l’exportation des produits dérivés. Le Ministère de l’économie et des finances (MINEFI) à travers le Programme de sécurisation des recettes forestières (PSRF) assure le recouvrement des taxes, qui jusqu’ici se limite essentiellement à la taxe de régénération (TR) et qui s’élève à 10 FCFA par kilogramme de produit. Les éléments requis pour obtenir un titre d’exploitation des produits spéciaux sont précisés dans la loi forestière (MINEF 1996).

La politique forestière sur les produits « produits spéciaux », a évolué progressivement au Cameroun car le pays est parti d’une situation d’exploitation quasi-gratuite vers une exploitation génératrice des recettes fiscales pour le bénéfice de l’Etat. Le taux de recouvrement de la taxe de régénération se situe aujourd’hui autour de 62 pour cent traduisant une évolution de la contribution du secteur « produits spéciaux » dans l’élargissement de l’assiette fiscale. Les changements importants ont été apportés au niveau de la sécurisation des recettes avec notamment la création du Programme de sécurisation des recettes forestières dans les années 2000. Les bénéficiaires des titres d’exploitation vont désormais, devoir se soumettre dés 2008 au respect des quotas attribués avec notamment l’instauration de deux outils à savoir le carnet de suivi des prélèvements et le carnet de lettres de voitures. Le système des carnets de lettres de voiture et de suivi des produits spéciaux est intéressant en ce sens qu’il permettra non seulement de mieux renforcer le contrôle et le suivi de l’exploitation des produits spéciaux, mais aussi et surtout il mettra les exploitants, transporteurs, commerçants, industriels ou exportateurs à l’abri de l’arnaque et des tracasseries routières (police). A terme, le système est conçu pour mettre fin à la contrainte de péage à priori (avant récolte) de la taxe de régénération. La traçabilité documentaire (dont le modèle reste à définir), faite au travers des informations enregistrées dans ces outils permettra de mieux sécuriser les recettes fiscales et donc de ne plus soumettre les opérateurs économiques au péage à priori des taxes sur les quantités de produits qu’ils n’arrivent parfois pas à récolter et écouler. Ceci constitue une avancée importante dans la politique sur les produits spéciaux au Cameroun ; et positionne ce pays parmi les plus avancés en matière de développement des outils de gestion durable des PFNL dans le bassin du Congo (Betti 2007b),.

Cette évolution positive ne doit tout de même pas nous faire oublier certains problèmes clés qui minent encore le développement de la politique et du secteur PFNL au Cameroun. Ces problèmes concernent essentiellement la méconnaissance de la ressource, les nombreux conflits entre les différents acteurs au sein de la filière PFNL ou encore avec d’autres filières.

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Le but de cette section est de relever les données statistiques disponibles pour les « produits spéciaux » au Cameroun, d’analyser leurs mouvements, de suivre leurs traces dans tout le processus d’exploitation, transport, commercialisation, et exportation.

6.2. Méthode

6.2.1. Collecte des données

La méthode utilisée pour aborder cette section est fondée sur les observations et entretiens réalisés lors des missions conduites sur le terrain en juillet et août 2007. Les informations ont été collectées, auprès des structures impliquées dans le processus d’exploitation, transport, commercialisation et exportation des « produits spéciaux » au Cameroun. Le principe des descentes a consisté à se rapprocher des structures en charge de la collecte des données statistiques sur les PFNL, à s’appréhender des procédures de collecte des données statistiques utilisées dans chaque poste de travail ciblé, à confronter le travail fait sur le terrain avec les prescriptions de l’organigramme des administrations concernées, à discuter des problèmes relevés dans la collecte de ces informations et à envisager des solutions possibles.

Avant de débuter l’interview dans chaque poste de travail, nous avons tenu d’abord à informer les interlocuteurs des objectifs du projet « Renforcement de la sécurité alimentaire en Afrique Centrale à travers la gestion et l’utilisation durable des produits forestiers non ligneux » de la FAO/COMIFAC et aussi des objectifs de notre travail. Monsieur Armand ASSENG ZE, Assistant technique au projet, nous a aidé à clarifier les missions dudit projet et susciter la motivation des personnes interviewées.

Compte tenu du temps relativement court accordé à ces descentes, des moyens limités et aussi de nos rapports d’appartenance à la même école de formation (Faculté d’Agronomie, Université de Dschang), nous avons ciblé essentiellement les structures des Ministères des forêts et de la faune (MINFOF) et de l’agriculture et du développement rural (MINADER). Dans chaque administration, le travail s’est déroulé à deux niveaux : A Yaoundé dans l’administration centrale et sur le terrain dans les services déconcentrés. Deux missions ont ainsi été conduites sur le terrain. La première a été réalisée du 04 au 06 juillet 2007 dans les provinces du Centre, Littoral et du Sud-Ouest, tandis que la seconde a été conduite du 07 au 09 août 2007 dans la province du Sud.

6.2.2. Traitement des données

Les outils statistiques utilisés pour distinguer les différents groupes sont ceux présentés dans le chapitre 3.

6.3. Résultats

Les premiers résultats ont été obtenus au niveau de l’administration centrale du MINFOF, sur les agréments (raisons sociales), les titres (permis spéciaux), et les produits qui ont été attribués en rapport avec l’exploitation des produits spéciaux entre les années 2004 et 2007, soit sur quatre années d’exercice. Les autres résultats ont été relevés sur le terrain, et notamment sur les produits forestiers non ligneux qui traversent les différents postes forestiers et structures visités, les principaux moyens de transport utilisés, les points de sortie/exportation empruntés par ces produits, les opérateurs économiques qui convoient ou exportent ces produits, les différents intervenants dans le circuit d’exploitation, de transport et d’exportation des PFNL, les structures en charge de la collecte des données statistiques sur les PFNL au Cameroun.

6.3.1. Echantillon

Au total, 47 personnes ont été approchées au cours des descentes sur le terrain. Ces personnes sont distribuées de la manière suivante dans les services ci-après :

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27

• administration centrale du Ministère des forêts et de la faune : Sous Directeurs (4), chefs de service (7) ;

• services extérieurs du MINFOF: Délégués provinciaux (4), Délégués départementaux (4), Chefs de service provinciaux (5), postes de contrôle forestier et de chasse (11 personnes rencontrées distribuées dans 7 postes) ;

• services du Ministère de l’agriculture et du développement Rural : Chef de service du contrôle phytosanitaire et de la quarantaine végétale (1), chefs de poste de police phytosanitaire (3) ;

• service du Ministère de l’économie et des finances (MINEFI) : Institut national des statistiques (1) ;

• autres agents : 7.

• syndicat des industriels, transformateurs et exportateurs des produits spéciaux (1).

La liste complète des services approchés se trouve dans le tableau 10 en annexe.

6.3.2. Services intervenants dans le circuit classique d’exploitation, de transport et d’exportation des PFNL.

Il s’agit ici de présenter de manière succincte pour un permissionnaire qui désire sortir son produit du pays, les principaux services où il est tenu de se présenter, et ce depuis l’accès à la profession forestière jusqu’à la sortie du produit en passant notamment par la récolte et le transport.

Les principaux services intervenants dans le circuit classique d’exploitation, de transport et d’exportation des PFNL appartiennent essentiellement au Ministère des forêts et de la faune (MINFOF), au Ministère de l’économie et des finances (MINEFI), et au Ministère de l’agriculture et du développement rural (MINADER). Ce circuit se présente comme suit :

• MINFOF/Direction des forêts/Service des agréments et des titres : délivrance des agréments et des titres (permis spécial) ;

• MINFI/Programme de sécurisation des recettes forestières : délivrance des reçus de paiement de la taxe de régénération (TR) correspondante du moins pour la première tranche ;

• MINFOF/Direction des forêts/SIGIF :

o délivrance des carnets des lettres de voiture (LV) ;

o suivi des quotas attribués

• MINFOF/Délégation provinciale : notification du démarrage des activités d’exploitation des PFNL ciblés dans la province ;

• MINFOF/Délégation départementale : notification du démarrage des activités d’exploitation des PFNL ciblés dans le département ;

• MINFOF/Poste forestier et chasses n°1

o notification du démarrage des activités d’exploitation des PFNL ciblés dans la circonscription du poste ;

o suivi de l’activité d’exploitation sur le terrain :

respect des standards et normes d’exploitabilité rationnelle selon la réglementation en vigueur : techniques de récoltes appropriées, respect de l’âge des individus à prélever, non gaspillage de le ressource, planification rigoureuse des récoltes dans l’espace et le temps en tenant compte du rythme de croissance des individus de manière à éviter la sur-exploitation ;

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28

respect des quotas attribués ;

o délivrance du certificat d’origine et signature de la lettre de voiture (LV) avec des précisions sur l’adresse de l’exploitant, le numéro du titre et de l’agrément, la date de chargement, la nature des produits transportés, les quantités chargés, l’origine et les destinations finales de ces produits.

• MINFOF/Poste forestier et chasses n°2 :

o contrôle de l’authenticité de la lettre de voiture ;

o contrôle de la conformité des données de la LV avec les charges réellement portées par le véhicule ;

o Visa de la lettre de voiture et report des informations de la LV et des observations faites dans le registre prévu à cet effet ;

• MINFOF/Poste forestier et chasses n°3 : idem.

A ce jour, l’administration forestière compte un total de 359 postes forestiers et de chasses distribués dans les 10 provinces du Cameroun (Sous Directeur du personnel du MINFOF, comm. Pers.).

• MINFOF/Direction de la promotion et de la transformation/Sous Direction des non ligneux : délivrance du certificat d’exportation sur présentation du titre et des reçus ou quittance de versement des taxes afférentes conformément à la réglementation en vigueur (paiement en trois tranches) ;

• MINFOF/Poste forestier et de chasses port 1 :

o contrôle de la LV et des reçus de versement des taxes, visés par le PSRF ;

o délivrance du bulletin de spécification après vérification des tonnages en conformité avec les données des LV ;

o report des données de LV et autres dans le registre prévu à cet effet ;

• MINFOF/Poste forestier et de chasses port 2 :

o contrôle du bulletin de spécification ;

o visa du rapport de connaissement en collaboration avec les services des douanes (MINFIB) ;

o délivrance du « vue bon » avant empotage (mise dans le container) du produit.

• MINFOF/COMCAM :

o encodage des données des titres : n° de l’agrément, n° du titre, adresse de l’exploitant ;

o encodage des données des LV ;

o encodage des données des bulletins de spécification ;

o encodage des données des rapports de connaissement ;

o production et diffusion des rapports en direction de l’administration forestière et des opérateurs économiques;

• MINADER/Poste de police phytosanitaire: ils sont installés dans presque tous les principaux points de sorties et d’entrée des produits. Ils sont chargés de :

o la délivrance des certificats phytosanitaires ;

o et du contrôle des documents phytosanitaires accompagnant à l’exportation et l’importation, les végétaux et produits végétaux.

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• MINFI/Services des douanes:

o délivrance du connaissement ;

o perception des droits de sortie.

Quatorze services ont ainsi été répertoriés et distribués comme suit dans les trois administrations ciblées : MINFOF (11 services), MINFI (2), MINADER (1). Pour les produits CITES tel que le pygeum, il faut encore que le service des normes d’intervention en milieu forestier délivre le certificat d’origine CITES. Ainsi, 28 tâches permanentes différentes, ont été identifiées pour ces services en rapport direct avec les mouvements des produits spéciaux. La question qui reste à poser est celle de savoir, si oui ou non, toutes ces tâches relevées ainsi sur les organigrammes sont exécutées normalement sur le terrain ? Cette question essaiera de trouver une réponse dans les sections qui vont suivre.

6.3.3. Agréments, titres, et produits spéciaux attribués entre 2004 et 2007.

Cette partie essaie de présenter les agréments, titres valides et produits spéciaux attribués par l’administration en charge des forêts entre 2004 et 2007. Ce travail sera essentiellement réalisé sur base des données recueillies auprès des services centraux du MINFOF.

6.3.3.1. Agréments ou Raisons sociales

Toute personne physique ou morale désirant exercer une activité forestière au Cameroun doit être agrée suivant les modalités fixées par décret (loi forestière opcit. article 41, alinéa 1). L’article 35 du Décret n° 95/531/PM du 23 Août 1995 fixant les modalités d’application du Régime des Forêts lui précise que, toute personne physique ou morale désirant exercer une activité forestière à but lucratif et commercial doit être agrée dans l’un des domaines suivants : inventaire forestier, exploitation forestière, sylviculture. L’agrément reconnaît les compétences professionnelles du bénéficiaire dans le domaine où il est habilité à exercer (art. 37, alinéa1). Il est strictement individuel. A ce titre, il ne peut être ni loué, ni transféré, ou cédé (art. 37, alinéa 2). Il ne fait nullement obligation à l’administration d’octroyer au bénéficiaire un titre d’exploitation forestière (art. 37, alinéa 3). On comprend dès lors à partir de l’article 37, qu’à chaque agrément est associé une raison sociale bien précise. En outre « être agrée ne veut pas forcément dire exploiter ».

Plusieurs agréments ont été accordés par l’administration en charge des forêts pour l’exploitation des produits spéciaux au Cameroun. Nous n’avons pas pu avoir la liste complète de tous les agrées à cette profession au Ministère de forêts et de la faune. Beaucoup de sociétés agrées n’ont jamais exploité. A la lecture des documents mis à notre disposition, il ressort que 59 agréments ou raisons sociales ont été actifs dans le secteur des produits spéciaux entre 2004 et 2007 au Cameroun. La figure 6 illustre l’évolution (cumulée) en nombre d’agréments actifs dans le secteur des produits spéciaux entre 2004 et 2007. L’année 2006 apparaît comme celle où le nombre d’agrées actifs à la profession a le plus augmenté, avec 9 agréments, contre seulement 4 et 3 agréments en 2005 et 2007 respectivement.

4347

58 59

0

10

20

30

40

50

60

70

An 2004 An 2005 An 2006 An 2007

Nom

bre

d'ag

rées

Figure 6 : Evolution dans le temps du nombre d’agréments actifs dans la profession du secteur

des produits spéciaux.

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6.3.3.2. Titres

S’il est dit que l’agrément donne accès à la profession, le titre ou permis d’exploitation lui, donne accès à la ressource. Une fois agrée, la raison sociale désireuse d’exploiter un produit bien déterminé est tenue de requérir et obtenir un titre encore appelé « permis spécial ». En dehors des produits spéciaux jugés comme étant « d’un intérêt particulier » et dont les titres sont accordés après avis d’une Commission interministérielle pour une période d’un an non renouvelable (art. 56, alinéa 2), le Ministre en charge des forêts attribue tout au long de l’année, des permis d’exploitation de gré à gré pour les autres produits tels que le bois de chauffage et les perches (art. 56, alinéa 3). Parmi les produits spéciaux présentant un intérêt particulier, il y en a qui sont encore plus importants du fait de la menace qui pèse sur eux et de leur importance internationale. Les quotas de ces produits étant définis par la CITES au niveau national, les quantités à accorder aux différentes sociétés se doivent d’être ajustées en conséquence. Pour le moment, deux produits à savoir l’Ebène et le Pygeum appartiennent à ce groupe. Le Pygeum est classé par la Convention internationale pour le commerce des espèces menacées (CITES). Les quotas de cette espèce à l’exploitation et à l’exportation sont arrêtés par la CITES à 2 100 tonnes et 2 000 tonnes respectivement (cfr Correspondance N° 0822/L/MINFOF/SG/DF/SDAFF/SN du 02 mai 2007). Les quotas de l’ébène eux sont plafonnés à 5 000 tonnes (Décision Commission interministérielle du 01/02/2007).

Le permis spécial précise pour la société indiquée, la nature des produits attribués avec leurs quotas et zones de récolte respectifs. Ainsi par exemple, en 2006, la Société EQUATO BOIS a bénéficié d’un permis spécial pour récolter dans toutes les provinces et dans le domaine national, 6 075 tonnes de cinq produits à savoir : Ebène (500 tonnes), Yohimbé (100), Gomme arabique (200), Charbon (4250), Rotin (200), Funtumia (775), et Rauvolfia (70).

Parmi les titres valides pour une année, il y’en a qui ont été renouvelés soit parce qu’ils n’ont pas pu travailler l’année précédente, soit encore par ce qu’ils ont partiellement travaillé. Il y a également, des titres qui sont nouveaux. Ainsi par exemple, la Société GROUPESORE n’a pas pu exploiter les 426,5 tonnes de produit qui lui ont été octroyés pour l’année 2006. Après étude de son dossier, la Commission interministérielle a décidé de renouveler son permis, mais en ajustant tout de même les quotas de l’Ebène (Diospyros) et du Pygeum (Prunus), qui sont des produits particuliers. Le personnel du MINFOF rencontré sur le terrain se plaint de ces « interminables » renouvellements, et aussi de multiples titres attribués de gré à gré, qui ne leur permettent pas de suivre au mieux chaque permissionnaire.

Quarante deux dossiers de demande de permis spéciaux ont été introduits en 2007 et étudiés par la Commission interministérielle désignée à cet effet. La figure 7 illustre les décisions qui ont été prises par la Commission interministérielle du 1er février 2007. Deux dossiers seulement ont été rejetés, l’une pour cause de l’absence de l’agrément et l’autre pour cause de dossier incomplet.

6

10

24

2

0

5

10

15

20

25

30

permis reconduit siquotas ajustés en

fonction descapacités

nouveau permisaccordé

permis reconduit siquotas de l'Ebène

et du Pygeumajustés

rejet

Nom

bre

de d

ossi

ers

Figure 7 : Décisions de la Commission interministérielle du 1/02/2007, chargée de l’étude des

demandes des titres pour les produits spéciaux.

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Trente permis ont été reconduits après ajustement des quotas attribués soit en tenant compte des capacités financières ou matérielles de la Société, soit encore en tenant compte des quotas de l’Ebène (Diospyros) et du Pygeum (Prunus) qui sont des produits particuliers.

Après le verdict de la Commission, il revient au Ministre en charge des forêts d’attribuer les titres aux différentes sociétés retenues. Au moment où nous collections ces données, 19 titres sur les 40 attendus avaient déjà été signés pour l’année 2007.

Au total, 143 titres d’exploitation des produits spéciaux ont été attribués par l’administration forestière entre 2004 et 2007. La répartition de ces titres dans les 4 années est faite dans la figure 8. L’année 2007 est bien évidemment, celle où le nombre de permis accordés reste encore faible, et ce pour des raisons expliquées plus haut. Ce nombre pourrait encore augmenté et dépasser les 40 attendus si l’on tient compte des permis accordés de gré à gré.

43

36

44

19

05

101520253035404550

An 2004 An 2005 An 2006 An 2007

Nom

bre

de ti

tres

Figure 8 : Distribution du nombre de permis spéciaux dans les différentes années

6.3.3.3. Produits

6.3.3.3.1. Données traitées

A la lumière des éléments exposés dans la section précédente, on peut classer les produits spéciaux en trois groupes : les produits spéciaux mineurs dont les titres sont accordés de gré à gré (bois de chauffage, perches), les produits spéciaux d’un intérêt particulier général et dont les titres sont attribués après avis de la Commission interministérielle, les produits spéciaux d’un intérêt particulier spécial, qui sont considérés comme pouvant être menacés et dont les quotas pour certains doivent être ajustés selon les standards de la CITES. Dans cette section, nous traiterons indifféremment de tous ces types de produits, pour autant qu’ils soient de nature végétale. Les produits spéciaux tels que la Cire d’abeille et autres ont délibérément été écartés dans cette analyse.

Six cent quarante citations (640), faisant intervenir 28 produits spéciaux dans 143 permis ont été relevées entre 2004 et 2007 (voir tableau 30 en annexe). Le tableau 9 présente pour chaque produit, les quotas accordés, le nombre de titres où ils figurent, le nombre d’années de récurrence, ainsi que le nombre de citations (enregistrements).

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Tableau 9 : Liste des produits spéciaux dans les tires d’exploitation octroyés entre 2004 et 2007 au Cameroun.

NB. Les noms commerciaux mentionnés sont ceux utilisés par l’administration forestière. Lophira alata (Azobé) n’est pas l’unique espèce utilisée pour produire du charbon, c’est à titre purement indicatif nous l’avons utilisé.

Nom commercial Espèce Citations Quotas attribués Permis Nombre

d'années Gomme arabique Acacia senegal 17 2625 9 4 Maniguette Aframomum melegueta 1 10 1 1 Allanblackia Allanblackia floribunda 2 4 1 2 Aniégré Aningeria robusta 2 1500 2 2 Neem Azadirachta indica 1 10 1 1 Quinquina Cinchona succiruba 7 94 5 2 Cola Cola acuminata, Cola nitida 25 9350,5 16 2 Ebène Diospyros crassiflora 107 22 590 41 4 Eucalyptus Eucalyptus sp 2 402 2 2 Funtumia Funtumia elastica 5 11 275 2 4 Bitter kola Garcinia kola 4 33 4 2 Chewing stick Garcinia mannii 1 20 1 1 Gnetum Gnetum africanum 119 23 800 47 4 Irvingia Irvingia gabonensis 11 261 8 3 Khaya Khaya senegalensis 2 4 1 2

Rotin Laccosperma secundiflorum, Laccosperma robustum, Eremospatha macrocarpa

28 654 11 4

Charbon Lophira alata 59 12 240 21 4 Massularia Massularia acuminata 2 100 1 2 Myrianthus Myrianthus arboreus 1 20 1 1 Yohimbé Pausinystalia johimbe 58 5 128 25 3 Pygeum Prunus africana 92 8 834 34 4 Rauwolfia Rauvolfia vomitoria 19 338,5 11 4 Saccoglottis Saccoglottis gabonensis 1 50 1 1 Strophantus Strophantus gratus 22 320,7 13 2 Iboga Tabernanthe iboga 7 105,7 5 2 Karité Vitellaria paradoxa 1 10 1 1 Voacanga Voacanga africana 37 3 540 21 3 Gingimbre Zingiber officinale 7 104 5 2

Total 640 citations

1 034 23,4 tonnes 143 titres 4 années

6.3.3.3.2. Evolution dans le temps du nombre des produits spéciaux accordés

L’évolution (cumulée) en nombre de produits spéciaux de nature végétale accordés entre 2004 et 2007 est illustrée dans la figure 9. Depuis 2006, le nombre de produits a atteint 28, et n’a pas connu d’augmentation en 2007.

24

26

28 28

22

2324

2526

2728

29

An 2004 An 2005 An 2006 An 2007

Nom

bre

de p

rodu

it

Figure 9 : Evolution du nombre cumulé des produits spéciaux de nature végétale attribués entre

2004 et 2007.

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6.3.3.3.3. Distribution des permis accordés dans les différentes années d’exercice

La figure 10 précise pour chaque année, le nombre de produits spéciaux d’origine végétale qui ont été accordés dans les titres. Il apparaît clairement que ce nombre va décroissant car parti de 24 en 2004, il est de 10 aujourd’hui, soit une réduction de plus de la moitié.

2421

1310

0

5

10

15

20

25

30

An 2004 An 2005 An 2006 An 2007

Nom

bre

de p

rodu

its

Figure 10 : Distribution du nombre des produits spéciaux dans les différents exercices (années)

entre 2004 et 2007.

6.3.3.3.4. Importance relative des produits spéciaux a) Citation des produits dans la florule globale

A la lecture du tableau 7, il apparaît que sur les 28 produits qui figurent dans les titres, 8 ont été répétés dans les 4 années (2004 – 2007), 3 sont cités dans 3 années, 11 sont cités dans 2 années, et 6 n’ont été mentionnés que dans une seule année. Ces derniers ont le plus été mentionnés en 2004 et 2005 par un seul permissionnaire. Il s’agit de : Aframomum melegueta, Azadirachta indica, Garcinia mannii, Myrianthus arboreus, Saccoglottis gabonensis, et Vittelaria paradoxa.

L’importance relative des 11 produits les plus cités dans les permis est illustrée dans la figure 11, en termes de nombre de citations. Les 11 produits retenus représentent à eux seuls, 91% des citations. Gnetum africanum (18,6 pour cent de citations), Diospyros crassiflora (16,72 pour cent), Prunus africana (14,38 pour cent), Lophira alata (9, pour cent), Pausinystalia johimbe (9,06 pour cent), et Voacanga africana (5,78 pour cent) apparaissent dans cet ordre comme les produits spéciaux les plus sollicités ou attribués entre 2004 et 2007.

2,66

2,97

3,44

3,91

4,38

5,78

9,06

9,22

14,38

16,72

18,59

0,00 5,00 10,00 15,00 20,00

Acacia senegal

Rauvolf ia vomitoria

Strophantus gratus

Cola spp

Rotin

Voacanga africana

Pausinystalia johimbe

Lophira alata

Prunus africana

Diospyros crassif lora

Gnetum africanum

Citations (%) Figure 11 : Importance relative (en % du nombre de citations) des 11 produits spéciaux les plus

attribués entre 2004 et 2007.

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b) Similitudes de citations des produits spéciaux entre les différentes années

Un produit spécial fera l’objet d’une convergence ou similitude de citation lorsqu’il est cité dans au moins deux années différentes.

Le tableau 10 présente pour chaque produit, le nombre de citations relevées dans les 4 années. Les produits y sont classés par ordre alphabétique des espèces dans le but de faciliter la recherche des informations.

Tableau 10 : Citations des produits spéciaux de nature végétale dans les quatre années

Espèce An 2004 An 2005 An 2006 An 2007 TotalAcacia senegal 3 4 7 3 17 Aframomum melegueta 1 1 Allanblackia floribunda 1 1 2 Aningeria robusta 2 2 Azadirachta indica 1 1 Cinchona succiruba 4 3 7 Cola acuminata, Cola nitida 13 12 25 Diospyros crassiflora 33 25 40 9 107 Eucalyptus sp 1 1 2 Funtumia elastica 1 1 2 1 5 Garcinia kola 3 1 4 Garcinia mannii 1 1 Gnetum africanum 38 29 43 9 119 Irvingia gabonensis 6 4 1 11 Khaya senegalensis 1 1 2 Laccosperma secundiflorum, Laccosperma robustum, Eremospatha macrocarpa 7 6 13 2 28

Lophira alata 19 15 22 3 59 Massularia acuminata 1 1 2 Myrianthus arboreus 1 1 Pausinystalia johimbe 20 31 7 58 Prunus africana 25 23 35 9 92 Rauvolfia vomitoria 7 4 7 1 19 Saccoglottis gabonensis 1 1 Strophantus gratus 12 10 22 Tabernanthe iboga 5 2 7 Vitellaria paradoxa 1 1 Voacanga africana 18 18 1 37 Zingiber officinalis 3 4 7 Total 205 185 205 45 640

En comparant deux à deux les années dont le nombre de produit est sensiblement le même, on constate que les listes des produits attribués sont similaires entre 2004 et 2005 d’une part (K = 84,4%) et entre 2006 et 2007 d’autre part (K = 86,9%), les coefficients de similarité de S∅rensen étant tous supérieurs à 50 pour cent.

Si l’on poursuit l’analyse des convergences sur le plan quantitatif, c’est-à-dire en terme de poids de citation (on se limite essentiellement aux espèces communes aux deux années indiquées), on obtient les distances de dissimilarité de Bray & Curtis (P) et les Khi carré (X²) suivants :

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• pour 2004/ 2005 :

o Résultat Bray-Curtis : P = 0,1 < 0,5 : le poids de citation des produits spéciaux est le même pour ces deux années ;

o Résultat Khi carré : nombre de classes après fusion de certaines = 14 ; X²obs = 2,89 ; ddl = 13 ; à p = 1%, X²th = 27,68 ; X²obs < X²th, nous acceptons l’hypothèse d’indépendance entre l’année et le poids de citation d’un produit, autrement dit les poids de citation P1 et P2 des produits sont les mêmes pour chaque espèce ;

o Les deux méthodes aboutissent à la même conclusion : l’importance relative d’une espèce végétale (évaluée en nombre de citations) attribuée comme produit spécial reste la même quelle que soit l’année (2004 ou 2005). On déduit que les espèces les plus intéressantes sont celles qui sont largement citées dans l’une ou l’autre année, pas forcément dans les deux années à la fois. Les sept espèces faisant l’objet d’une convergence de citation les plus intéressantes dans cet ordre sont : Gnetum africanum (38 citations en une année ; 67 citations dans les deux années), Diospyros crassiflora (33 ; 58), Prunus africana (25 ; 48), Lophira alata (19 ; 34), Voacanga africana (18 ; 36), Cola spp (13 ; 25), Strophantus gratus (12 ; 22). On constate que L. alata (34 citations) est mieux positionnée que V. africana qui est pus cité (36) dans l’ensemble.

• pour 2006/2007, P = 0,63 > 0,5 : le poids de citation des produits spéciaux diffère entre les deux années ; on déduit que les espèces les plus intéressantes sont celles qui sont largement citées dans les deux groupes à la fois. Les espèces les plus intéressantes selon ce critère sont par ordre décroissant: Gnetum africanum (43 citations en 2006; 9 citations en 2007), Diospyros crassiflora (40 ; 9), Prunus africana (35 ; 9), Pausinystalia johimbe (31 ; 7), Lophira alata (22 ; 3), Rotin (13 ; 2).

En conclusion, on constate que les espèces Gnetum africanum, Diospyros crassiflora, Prunus africana, Lophira alata sont très demandées par les sociétés quelle que soit l’année.

Cinquante neuf sociétés ou établissements ont été actifs dans le secteur des produits spéciaux entre 2004 et 2007 au Cameroun. Les 10 sociétés les plus importantes en nombre de citations (avec au moins 20 citations) sont présentées dans le tableau 11 avec leur nombre de produits correspondants.

Tableau 11 : Distribution des citations et du nombre de produits entre les différentes sociétés.

Société Nombre de citations Nombre de produits GROUPE SORE CATRACO ITTC MUKETE PLANTATION FONGANG et Fils MARGO NGUENANG EMMANUEL IK NDI AFRICA PHYTO SIFAM

34 33 31 27 26 24 23 21 20 19

15 14 9

14 10 8 7 9

12 8

6.3.4. Vérité terrain : PFNL convoyés et leurs mouvements (origines et destinations)

Après avoir présenté globalement le circuit classique de mouvement du permissionnaire et de son produit spécial, et aussi les documents (agréments et titres) et produits attribués par l’administration en charge des forêts, il était normal d’aller plus loin sur le terrain pour toucher du doigt la réalité du secteur « produits spéciaux ». En effet, nous sommes descendus dans les services déconcentrés du MINFOF et MINADER, pour examiner les produits spéciaux exploités et leurs mouvements depuis les points de collecte jusqu’aux points de sortie.

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6.3.4.1. Exploitation des PFNL dans les provinces du Centre, Littoral et Sud Ouest.

Les principaux PFNL exploités et qui passent le long des axes Boumnyébel – Idenau via Limbé sont : Gnetum (les deux espèces confondues), charbon, rotin, Oni (Mbongo), Pygeum (Prunus africana), Johimbe (Pausinystalia johimbe), Voacanga (Voacanga africana), Ebène (Diospyros crassiflora), Mbita cola (Garcinia cola), Ndjangsang (Ricinodendron heudelotii), Tetrapleura tetraptera, Andok (Irvingia gabonensis), Twin stick, Ebae (Pentaclethra macrophylla).

Deux espèces de Gnetum sont produites au Cameroun. La première et la plus appréciée par les acheteurs Nigérians est Gnetum africanum, récoltée dans les provinces du centre (Obala, Sa’a, Bot makak, Boumnyébel, Awaï) et du Sud (Meyomessala, …). La seconde espèce Gnetum buchholzianum, moins appréciée, est très récoltée dans la zone de Souza (province du Littoral) et dans l’ensemble de la réserve forestière de Takamanda et sa zone périphérique (Sud-ouest).

Des discussions menées avec le chef de poste forestier et de chasses d’Idenau, il ressort que le marché de Gnetum à Idenau est au ralenti vers les mois de juin et juillet. Ce fait est dû essentiellement aux pluies qui sont abondantes. Le mois de juin est pluvieux, et la mauvaise qualité des routes (trop de boue) ne permet pas aux véhicules qui font le ramassage des produits dans les différents villages de bien circuler. Au lieu de trois camions/semaine comme d’habitude, on a un ou deux camions qui arrivent par semaine à Idenau ces mois. Par ailleurs, la montée des eaux dans la mer empêche les pirogues de s’y aventurer pour voyager avec le produit entre Idenau et Nigéria (Calabar). Il faut environ 6 heures de route à pirogue pour faire ce trajet. La semaine avant notre arrivée, on nous a signalé la mort d’un piroguier par accident de mer, qui las d’attendre, s’est lancé avec le produit. L’aventure s’est malheureusement mal passée. Il n’a pas voulu comme ses camarades attendre encore un jour de plus de peur de se retrouver avec un produit pourri entre les mains.

Le produit (Gnetum) diligenté aujourd’hui à partir d’Idenau aurait, selon les agents forestiers et les commerçants nigérians rencontrés à Idenau, diminué en quantité et en qualité par rapport aux années précédentes. Ce problème serait dû, à une surexploitation de la ressource.

Prunus africana est souvent récolté dans la zone du Mont Cameroun et est exportée à partir du port de Douala.

Irvingia gabonensis (Bush mango ou Andok) et Pentaclethra macrophylla (Ebae) sont récoltées le plus souvent dans la province du Sud pour être diligentées vers les ports de Bota (Limbé) et Tiko.

Le rotin (Lacosperma sp, Eremospatha sp) lui part du littoral pour être acheminé sur Yaoundé. Les réserves en rotin d’Awaï qui jadis approvisionnaient Yaoundé s’étant pratiquement déjà épuisées.

La cola sort généralement par les ports de Bota et Tiko et aussi par les criques. Une autre espèce de cola vient aussi du Nigéria par les mêmes voies pour être vendue dans le triangle national.

6.3.4.2. Exploitation des PFNL dans la province du Sud

Les PFNL les plus exploités dans la province du Sud sont : Andok (Irvingia gabonensis), Ebène (Diospyros crassiflora), Ndjansang (Ricinodendron heudelotii), Ewomen (Coula edulis), yohimbé (Pausinystalia johimbe), Okok (Gnetum sp.), Ebae (Pentaclethra macrophylla). En dehors de grandes quantités d’Irvingia, Diospyros, et de Pausinystalia qui font l’objet d’une exploitation plus ou moins formelle, c’est-à-dire par des permissionnaires, les autres produits sont exploités par des non permissionnaires.

Irvingia gabonensis est exploité intensivement pendant les mois de juillet – août. Parmi les récolteurs, on trouve de nombreux élèves, car cette période coïncide avec celle des vacances des écoliers. Trois types d’exploitation sont faits autour de ce produit : les petites quantités

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récoltées pour le marché local, des grandes quantités exploitées par des non permissionnaires le plus souvent des acheteurs nigérians, et des grandes quantités exploitées par les permissionnaires. Les grandes quantités de produit sont convoyées essentiellement vers le Sud-Ouest pour être exportées ensuite vers le Nigéria. La Société GRACOVIR fait exclusivement dans l’exploitation d’Irvingia.

Diospyros crassiflora est exploitée en toute saison par les Sociétés telles que CRELICAM, ITTC, BELINGA Josué, SAH Jérome. Le produit est exclusivement convoyé vers le port de Douala.

Pentaclethra macrophylla est très largement exploité par les ressortissants nigérians qui convoient le produit vers le Nigéria via les ports de Limbé, Tiko et les nombreuses criques trouvées ici et là dans la province du Sud-Ouest. Le personnel du MINFOF n’effectue aucun contrôle sur ce produit, puisqu’il n’est pas reconnu par l’administration forestière comme produit spécial. Il serait souhaitable que le MINFOF l’inscrive dans la liste des produits spéciaux compte tenu de l’intérêt croissant manifesté par les acheteurs Nigérians pour cette plante.

En dehors du poste de police phytosanitaire de Kyé-ossi qui récolte systématiquement les données statistiques sur tous les produits qui passent entre le Cameroun et la Guinée Equatoriale d’une part et entre le Cameroun et le Gabon d’autre part, tous les autres services (MINFOF, douanes) ne collectent pas les données statistiques sur les PFNL. Le problème avec les postes de police phytosanitaire, c’est que les données collectées concernent essentiellement les produits agricoles. Les quelques PFNL relevés sont des petites quantités, destinés essentiellement à la consommation.

De nombreux problèmes ont été signalés par les structures du MINFOF en charge de la collecte des données statistiques sur les PFNL dans la province du Sud. Il s’agit entre autre de nombreux conflits observés sur le terrain entre les concessionnaires (pour bois d’oeuvre) et les détenteurs des permis spéciaux (PFNL), de la question de jouissance du droit d’usage par les communautés locales, de la prolifération du secteur informel, du manque des moyens de contrôle, et de la non sécurisation des lettres de voiture.

Les conflits sont fréquemment observés entre CRELICAM exploitant des PFNL et FIPCAM exploitant du bois d’œuvre. Le permis de CRELICAM lui autorise à récolter l’Ebène dans plusieurs zones du Cameroun, aussi bien dans le domaine permanent que dans le domaine non permanent. Le titre de FIPCAM (UFA) lui autorise d’exploiter exclusivement du bois d’œuvre et non les produits spéciaux, dans son Unité Forestière d’Aménagement (UFA) situé exclusivement dans le domaine permanent.

Contrairement au permissionnaire des produits spéciaux qui n’a à payer que la taxe de régénération (TR) et qui correspond au prix d’achat du produit par l’exploitant à l’Etat, le concessionnaire de L’UFA doit payer en plus de la taxe d’abattage qui est en quelque sorte l’équivalent de la TR, une redevance à la surface concédée ou exploitée dénommée redevance forestière annuelle (RFA), qui correspond au prix d’achat de l’espace (terrain) où est exploitée la ressource. La RFA est en effet, le prix que l’exploitant du bois d’œuvre paie à l’Etat et aux communautés riveraines pour sécuriser l’espace qui lui a été alloué pour les 15 ou 30 années d’exercice. L’UFA est en effet attribuée pour 15 ans renouvelables sous certaines conditions bien précises. L’UFA est découpée en plusieurs assiettes annuelles de coupe. Après avoir exploité dans chaque assiette, le concessionnaire est tenu (exigence de la loi forestière) de fermer cette parcelle de forêt et passer dans l’assiette suivante. Ceci suppose donc que le concessionnaire continue à avoir le droit de contrôle sur l’assiette de coupe même après que celle-ci soit exploitée, et ce d’autant plus qu’il paie une taxe pour sécuriser cet espace, même si la loi ne lui autorise pas de faire obstacle à l’exploitation des produits non mentionnés dans son titre d’exploitation (Article 62). Ces conflits seront récurrents et même intensifiés dans la province du Sud, car lorsqu’on regarde la carte forestière, on a comme l’impression que toutes les forêts sont attribuées en UFA, c’est-à-dire pour l’exploitation du bois d’œuvre.

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La question de jouissance des droits d’usage n’est pas encore très claire dans l’esprit des populations qui convoient parfois de grandes quantités d’Irvingia ou Coula edulis dans les marchés d’Ebolowa, Kribi, Abang Minko, Kyé-ossi.

Le secteur informel de l’exploitation des PFNL est essentiellement entretenu dans la province du Sud, par les ressortissants nigérians.

Les données statistiques ne sont pas maîtrisées par les services du MINFOF. Les permissionnaires vont d’abord sur le terrain récolter les produits avant de se présenter devant les agents du MINFOF. Ils ne viennent voir les agents du MINFOF que pour requérir leurs signatures sur les lettres de voiture (LV). Ces lettres de voiture sont produites par les exploitants eux-mêmes et ne sont pas sécurisées. Les services du MINFOF n’ont jamais suivi les exploitants sur le terrain pour s’assurer des lieux précis et même des procédures de récolte des produits spéciaux. Les standards et normes de contrôle pour les techniques de récolte des produits spéciaux ne sont pas définis par l’administration forestière. Par ailleurs, un exploitant peut récolter ses produits à différents lieux de production et ne faire signer ses LV ou parapher ses documents que par un seul Délégué départemental. Tous ces éléments ne permettent pas de faire une traçabilité claire des produits spéciaux dans la province du Sud et même dans le territoire camerounais.

Le personnel et les moyens logistiques alloués aux différents postes rencontrés ont été jugés insuffisants pour assurer un contrôle efficient des données statistiques sur les PFNL dans la province du Sud. Toutes les entrées et sorties de la province ne sont pas couvertes par les postes de contrôle forestier.

6.3.4.3. Traçabilité des produits

La traçabilité des produits spéciaux sera examinée, en plus des éléments traités dans la section 6.3.3. (agréments, titres, produits attribués) sur les trois aspects suivants : points de chargement et/ou de récolte du produit, points de passage, et points de sortie de ces produits.

6.3.4.3.1. Points de chargement ou de récolte des produits

Les principaux points de chargement des produits relevés par le personnel du MINFOF rencontré sur le terrain sont : Obala, Sa’a, Bot makak, Boumnyébel, Awaï, Nkol Afamba dans la province du centre, Makénéné dans la province de l’Ouest, Meyomessala, Ebolowa dans la province du Sud, et Kumba dans la province du Sud ouest.

6.3.4.3.2. Points de passage des produits

Nous nous sommes ici beaucoup plus intéressés aux points de passage qui sont le long de l’axe Yaoundé – Douala – Idenau. Le choix de cet axe a été guidé par le fait que Douala et Idenau sont les principaux points de chute des produits spéciaux. Cette orientation nous a été donnée par le personnel du MINFOF des services centraux. Ainsi, les principaux points de passage des produits spéciaux le long de cet axe sont : Mbang Komo, Boumnyébel, Ndoupé, Nyalla, Tiko. Nous avons travaillé essentiellement avec les postes de Bounyébel, Ndoupé, Nyala.

a) Poste forestier et de chasses de Boumnyébel

Les agents du poste forestier de Boumnyébel ont déclaré qu’ils ne disposaient pas de données sur les produits qui passent devant eux, que ce soit sur Gnetum qui est exploité à Boumnyébel, que sur Gnetum qui passe pour aller au marché local de Douala ou vers le port de Idenau. Ils n’ont aucun registre ou un quelconque document d’enregistrement des données statistiques. Ils se sont pleins aussi du manque de personnel. Ce fait ne permet pas au poste de fonctionner 24 h/24 dans la journée et aussi 7j/7 dans la semaine.

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b) Check point forestier routier de Ndoupé

Le tableau 12 en annexe, présente les données des feuillets des lettres de voiture relevées dans le registre du check point forestier routier de Ndoupé pour le compte du premier semestre 2007. Gnetum africanum est l’unique produit spécial qui aurait été contrôlé dans ce poste. Un total de 104 lettres de voitures ont été contrôlées et enregistrées pour un total de 53 jours d’activité. La synthèse des informations relevées est faite dans le tableau 16.

Tableau 12 : Condensé des données des lettres de voitures relevées dans le registre du check point de Ndoupé.

Raison sociale Nombre de véhicules utilisés

Nombre des lettres de voiture

Quantité de produit transporté

(tonnes) Nombre de jours

de passage

Erimon 2 14 96 5 Fongang et fils 2 12 72 4 Imprécis 2 26 158 8 Margo 6 43 334.5 23 Nganko et frères 1 5 24 3 Sah Jérome 2 4 28 1 Total 6 104 712.5 53

Importance relative des dates (mois et heures) de passage des véhicules

Le mois de janvier (figure 12) apparaît comme celui où le nombre de véhicules convoyant le produit Gnetum par Ndoupé est le plus élevé (34,6 pour cent), suivi du mois de février (23 pour cent). Le mois de juin a le plus bas nombre de voitures (6,7 pour cent).

34,62

23,08

10,58 10,5814,42

6,73

0,00

5,00

10,00

15,00

20,00

25,00

30,00

35,00

40,00

Janvier Février Mars Avril Mai Juin

nom

bre

de le

ttres

de

voitu

res

(%)

Figure 12 : Importance relative des mois d’activité du check point de Ndoupé en termes de

nombre des lettres de voitures relevées.

Les véhicules transportant le produit passent généralement entre 05 h et 11 h. La majorité, soit 92,3 pour cent passant entre 07h et 10h, avec un maximum vers 08h – 09h.

Les véhicules utilisés

Six véhicules ont été identifiés par leurs numéros matricules comme ceux qui transportent le produit Gnetum par Ndoupé. Les fréquences de passage de ces véhicules sont illustrées dans la figure 13. Les véhicules immatriculés CE1266W et CE2995Q s’approprient à eux seuls près de 85 pour cent des fréquences de passages, avec respectivement 59,6 pour cent et 25 pour cent.

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40

59,62

2,886,73

25,00

0,964,81

0,00

10,00

20,00

30,00

40,00

50,00

60,00

70,00

CE1266

W

CE1771

R

CE2010

W

CE2995

Q

CE408A

B

CE5617

X

Matricule des véhicules

Nom

bre

de p

assa

ge d

es v

éhic

ules

(e

n %

)

Figure 13 : Importance relative des fréquences de passage des véhicules convoyant Gnetum

africanum par Ndoupé.

Un total de 712,5 tonnes de Gnetum ont été enregistrés au niveau du check point de Ndoupé entre janvier et juin 2007. L’importance relative des quantités transportées par les six véhicules identifiés est illustrée dans la figure 14. Cette fois, le véhicule n° CE1266W s’approprie l’essentiel des quantités de produitd transportés, soit 70,9 pour cent du tonnage total. Le véhicule immatriculé CE408AB n’a pratiquement rien transporté.

70,95

1,689,33

14,60

0,63 2,810,00

10,0020,0030,0040,0050,0060,0070,0080,00

CE1266

W

CE1771

R

CE2010

W

CE2995

Q

CE408A

B

CE5617

X

Matricule des véhicules

quan

tité

de G

netu

m (e

n %

)

Figure 14 : Importance relative des quantités de Gnetum transportées par les véhicules de

passage à Ndoupé.

Raison sociale

Sur les 104 enregistrements des données des lettres de voitures relevées à Ndoupé, 26 soit 25 pour cent, ne donnent pas de précision au niveau des raisons sociales. Cinq raisons sociales (Sociétés) ont été bien portées dans le registre des éléments du check point de Ndoupé. La figure 15 illustre l’importance relative de ces sociétés en termes de nombre de lettres de voitures convoyées. La société Margo est celle qui a convoyé le plus de lettres de voitures par Ndoupé (55,13 pour cent). Cette société est suivie de loin par Erimon (17,9 pour cent).

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41

17,95 15,38

55,13

6,41 5,13

0,00

10,00

20,00

30,00

40,00

50,00

60,00

Erimon Fongang &fils

Margo Nganko &frères

SahJérome

Nom

bre

de le

ttres

de

voitu

re (e

n %

)

Figure 15 : Importance relative des sociétés ayant convoyé leur Gnetum par Ndoupé en % du

nombre des lettres de voitures contrôlées.

Sur les 712,5 tonnes de Gnetum transportées, 158 n’ont pas été précisées au niveau de leurs raisons sociales. L’importance relative des 5 sociétés précisées est illustrée dans la figure 16 Une fois de plus, la Société Margo s’en sort avec la plus grande quantité, soit 60,32 pour cent du tonnage total des 5 sociétés.

17,3112,98

60,32

4,33 5,05

0,00

10,00

20,00

30,00

40,00

50,00

60,00

70,00

Erimon Fongang &fils

Margo Nganko &frères

Sah JéromeQua

ntité

de

Gne

tum

con

voyé

e (e

n %

)

Figure 16 : Importance relative des sociétés ayant convoyé leur Gnetum par Ndoupé en % des

quantités de produit contrôlées.

c) Check point forestier routier de Nyala, poste forestier de Bekoko, équipe mobile de contrôle forestier de Douala.

Le check point de Nyala, le poste forestier de Bekoko et l’équipe mobile sont trois services qui dépendent hiérarchiquement de la Délégation provinciale des forêts et faune du Littoral, mais chacun à des degrés divers.

Les check points ont été crées avec l’avènement du Programme de sécurisation des recettes rorestières (PSRF) vers les années 2000. En plus du rapport journalier que les agents du Check point doivent produire pour le compte de la Délégation provinciale des forêts, ces agents sont tenus de rédiger un rapport journalier à soumettre au PSRF. Le check point de Nyala se trouve à une vingtaine de km de Douala, entrée côté Yaoundé. Tous les produits en provenance des provinces du Centre, Sud, Est, et grand Nord (Adamaoua, Nord, Extrême – Nord) sont supposés transiter par ici avant de chuter dans les ports de Douala, Tiko, Limbé et Idenau. Il peut s’agir par exemple de Gnetum récolté dans les provinces du Centre ou Sud ou alors de la Gomme arabique en provenance du grand Nord. En revanche, tous les produits récoltés dans les provinces du Littoral, et Sud – ouest doivent transiter par Nyala avant de se retrouver sur Yaoundé, et autres villes. Tel est par exemple le cas du rotin.

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Le poste forestier de Bekoko lui dépend de la Délégation provinciale des forêts et faune du Littoral, via la Délégation départementale des forêts et faune du Wouri. Le poste forestier de Bekoko se trouve du côté opposé, c’est-à-dire à l’entrée côté Ouest et Sud - Ouest de Douala. Tous les produits destinés à l’exportation par Douala et qui sont en provenance des provinces de l’Ouest et Sud-ouest (Pygeum par exemple) sont supposés transiter par ce poste. En revanche, tous les produits en provenance des provinces du Centre, Sud, et même parfois du Littoral doivent transiter par Bekoko avant de chuter à Tiko, Limbé, ou Idenau.

Pour mieux renforcer le contrôle forestier sur le terrain, l’administration en charge des forêts a crée dans certaines zones du territoire, des postes d’équipes mobiles de contrôle. Et contrairement aux postes forestiers fixes qui relèvent directement des délégations départementales, les équipes mobiles, elles, sont sous le contrôle direct du Délégué provincial des forêts et de la faune. Leur mission consiste à porter secours aux équipes fixes (postes forestiers et check points).

Comme on peut le constater, le dispositif de déploiement des services est pensé de manière à suivre au maximum les mouvements des produits spéciaux destinés aussi bien à l’exportation qu’au marché domestique.

Seul un rapport d’activité global pour l’année 2006 de ces trois services réunis nous a été remis par la Délégation provinciale des forêts du Littoral. Nous n’avons pas pu obtenir dans chacun de ces services, les détails journaliers des données des lettres de voitures. Les informations tirées du rapport sont présentées dans le tableau 13. Au total, 17 sociétés ayant convoyé 7 types de produits ont été contrôlés par les agents du check point de Nyala, du poste forestier de Bekoko, et de l’équipe mobile de contrôle forestier de Douala.

Tableau 13 : Quotas (en tonne) des produits spéciaux contrôlés par le check point de Nyala, le poste forestier de Bekoko, et l’équipe mobile de la Délégation provinciale des forêts et faune du Littoral en 2006.

Qa : quota accordé ; Qe : quota exploité ; Qa – Qe : différence.

Raison sociale Produit Qa Qe Qa - Qe AFRICAPHYTO Yohimbé 23 0 -23 AFRIMED Pygeum 155 520 365 BELINGA JOSUE Gnetum 40 50 10 BELINGA JOSUE Ebène 22 100 78 CALOMBA & Cie Gnetum 200 200 0 CALOMBA & Cie Ebène 130 1 000 870 CEXPRO Gnetum 291 300 9 CEXPRO Pygeum 75 180 105 CRELICAM Ebène 37 1 000 963 FONGANG & Fils Charbon de bois 95 150 55 FONGANG & Fils Pygeum 25 50 25 IK NDI & BROS Charbon de bois 32 200 168 IK NDI & BROS Yohimbé 30 400 370 ITTC Gnetum 150 150 0 ITTC Charbon de bois 175 200 25 ITTC Rotin 27 30 3 MARCO Gnetum 1 000 1 000 0 MOCAP Gnetum 101 300 199 NAH & Sons Pygeum 34 40 6 NGAKO & Frères Indéfini 23 200 177 NGUENANG Yohimbé 10 30 20 PHARMAFRIC Yohimbé 56 100 44 PHARMAFRIC Pygeum 43 170 127 SAH JEROME Gnetum 236 250 14 SAH JEROME Charbon de bois 53 200 147

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Raison sociale Produit Qa Qe Qa - Qe SAH JEROME Ebène 11 40 29 UNALOR Funtumia 2490 2500 10 Total 7 produits 9 360 5 564 3 796

Distribution des quotas accordés et exploités par société.

Le tableau 14 présente globalement pour chaque société ou permissionnaire, les quotas accordés, les quotas exploités et convoyés par les postes de Nyala, Bekoko, et l’équipe mobile, la différence des quotas, ainsi que le pourcentage d’exploitation des quotas attribués. Dans l’ensemble, 9 360 tonnes de produits ont été attribuées aux 17 sociétés contrôlées. Sur les 9 360 tonnes attribuées, 5 564 tonnes ont été exploitées et contrôlées dans le check point de Nyala, le poste de Bekoko et l’équipe mobile, soit 59,44 pour cent des quotas attribués.

Tableau 14 : Distribution des quotas (en tonne) attribués et exploités par société à Nyalla

Raison sociale Qa Qe Qa - Qe Qe/Qa (%) AFRICAPHYTO 0 23 -23 #DIV/0! AFRIMED 520 155 365 29,81 BELINGA JOSUE 150 62 88 41,33 CALOMBA & Cie 1200 330 870 27,50 CEXPRO 480 366 114 76,25 CRELICAM 1000 37 963 3,70 FONGANG & Fils 200 120 80 60,00 IK NDI & BROS 600 62 538 10,33 ITTC 380 352 28 92,63 MARCO 1 000 1 000 0 100,00 MOCAP 300 101 199 33,67 NAH & Sons 40 34 6 85,00 NGAKO & Frères 200 23 177 11,50 NGUENANG 30 10 20 33,33 PHARMAFRIC 270 99 171 36,67 SAH JEROME 490 300 190 61,22 UNALOR 2500 2490 10 99,60 Total 9 360 5 564 3 796 59,44 Moyenne 551 327 223,294

La figure 17 illustre le taux d’exploitation, c’est-à-dire le rapport en pourcentage des quotas exploités sur les quotas accordés. Sept sociétés, soit 41,1 pour cent ont exploité plus de la moitié des quotas qui leur avait été attribués en 2006. Les Sociétés Margo pour l’exploitation de Gnetum et UNALOR pour l’exploitation de Funtumia, sont celles qui ont exploité la quasi-totalité des quotas qui leur avaient été attribués. CRELICAM, IK NDI & Bros et Ngako et frères occupent dans cet ordre le bas de l’échelle, avec moins de 13 pour cent du taux d’exploitation. La Société AFRICAPHYTO (voir tableau 14) aurait exploité 23 tonnes de Yohimbé, alors qu’il ne détenait pas un permis spécial sur ce produit en 2006.

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44

4

10

12

28

30

33

34

37

41

60

61

76

85

93

100

100

0 20 40 60 80 100 120

CRELICAM

IK NDI & BROS

NGAKO & Frères

CALOMBA & Cie

AFRIMED

NGUENANG

MOCAP

PHARMAFRIC

BELINGA JOSUE

FONGANG & Fils

SAH JEROME

CEXPRO

NAH & Sons

ITTC

UNALOR

MARCO

Taux d'exploitation (%) Figure 17 : Taux d’exploitation (100xQe/Qa) des 16 sociétés ayant obtenu un permis spécial en 2006 et ayant été soumises au contrôle du personnel forestier de Nyalla, Bekoko et de l’équipe

mobile de Douala.

Distribution des quotas attribués et exploités par produit

Les produits contrôlés sont repris dans le tableau 15 avec leurs quotas attribués, exploités ainsi que leur taux d’exploitation.

Tableau 15 : Distribution des quotas (en tonne) attribués et exploités par produit en 2006 à Nyala

Espèce Qa Qe Qa-Qe Qe/Qa (%)Charbon de bois 750 355 395 47,33 Ebène 2140 200 1 940 9,35 Funtumia 2 500 2 490 10 99,60 Gnetum 2 250 2 018 232 89,69 Indéfini 200 23 177 11,50 Pygeum 960 332 628 34,58 Rotin 30 27 3 90,00 Yohimbé 530 119 411 22,45 Total 9 360 5 564 3 796 59,44 Moyenne 1 170 696 474,5

La figure 18 classe ces produits par ordre décroissant du taux d’exploitation obtenu. Trois produits (42,8 pour cent) ont été exploités à presque plus de 90 pour cent : Funtumia, rotin, Gnetum. Les autres ont été exploités à moins de 50 pour cent. Le produit ayant enregistré le taux de réalisation le plus bas étant l’ébène (9,3 pour cent).

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45

9,3

11,5

22,5

34,6

47,3

89,7

90,0

99,6

0,0 20,0 40,0 60,0 80,0 100,0 120,0

Ebène

Indéfini

Yohimbé

Pygeum

Charbon de bois

Gnetum

Rotin

Funtumia

Taux d'exploitation (%)

Figure 18 : Taux d’exploitation (100xQe/Qa) des 7 produits ayant été attribués dans les titres de 2006 et ayant été soumises au contrôle du personnel forestier de Nyala, Bekoko et de l’équipe

mobile de Douala.

d) Délégation départementale des forêts et faune du Fako, Limbé

La Délégation départemente des forêts et faune du Fako dépend de la Délégation provinciale des forêts et faune du Sud-Ouest. La Délégation départementale du Fako devrait normalement disposer des données statistiques sur les produits spéciaux contrôlés à Idenau, Limbé, Tiko, etc …. Les quelques données présentées par cette délégation sont celles des 15 lettres de voiture des années 2006 et 2007 fournies par l’unique poste forestier du port de Idenau. Ces données sont certes insuffisantes pour pouvoir faire des simulations statistiques, mais nous voulons dans cette section essayer de discuter sur les techniques d’appréciation du contrôle forestier en rapport avec les produits spéciaux. Le tableau 20 en annexe, présente les données recueillies.

Les 15 lettres de voitures recueillies appartiennent à 6 sociétés différentes, qui ont convoyé un total de 101.5 tonnes de Gnetum vers le port de Idenau. Les sociétés MARGO et NGAKO et frères sont celles qui détiennent le plus grand nombre des lettres de voiture avec 5 et 4 LV respectivement. Les produits acheminés sur Idenau proviennent de 4 lieux différents à savoir : Boumnyébel, Nkol Afamba, et Sa’a dans la province du Centre d’une part, et Makénéné dans la province de l’Ouest d’autre part. Nkol Afamba apparaît comme le principal lieu de chargement de Gnetum, avec 10 lettres de voitures initiées pour 4 des 6 sociétés. Le lieu de chargement n’a pas été précisé dans une lettre de voiture appartenant à la Société MARGO. Mais on nous a signalé que Madame MARGO (diminutif de Marguérite) charge essentiellement tous ses produits dans la province du Centre.

Dans le but de comparer les différents postes de contrôle entre eux, nous avons proposé l’effort de contrôle (Ec). Il est défini comme le rapport du nombre de visas apposés (Va) sur les lettres de voiture par rapport au nombre de visa requis (Vr), tel que : Ec = Va/Vr. La quantité Ec varie de 0 à 1 selon une échelle arbitraire telle que :

• si Ec < 0,3 : contrôle très faible ;

• si 0,3 ≤ Ec < 0,5 : contrôle faible ;

• si Ec = 0,5 : contrôle moyen ;

• si 0,5 < Ec ≤ 0,8 : contrôle élevé ;

• si Ec > 0,8 : contrôle très élevé.

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Sept postes de contrôle ont été identifiés sur base des données recueillies dans les lettres de voiture le long de l’axe Yaoundé – Idenau. Il s’agit de : Check point routier de Mbankomo, Poste forestier de Boumnyébel, Check point de Ndoupé, Chek point de Nyala, poste forestier de Bekoko, Equipe mobile de Douala, poste forestier de Tiko, poste forestier de Idenau. En se limitant uniquement aux 12 lettres de voitures initiées dans la province du Centre et qui sont supposées traverser tous les 7 postes de contrôle retenus, on obtient les résultats de l’effort de contrôle suivants par poste de contrôle: Nyala (0,53), Mbankomo et Tiko (0.23 chacun), Boumnyébel et équipe mobile (0,07), Ndoupé (0). Dans l’ensemble, l’effort de contrôle est jugé comme très faible (Ec = 0,15), le poste de Nyala étant celui qui a fait un peu d’effort dans le contrôle.

Si pour les postes de contrôle on parle d’effort, pour les sociétés ou les transporteurs de produits on parlera de volonté de se faire contrôler, et là les résultats sont encore pire puisque cette volonté reste très faible quelle que soit la société.

Les lettres de voiture varient en leur contenu en fonction des sociétés. Certaines n’ont pas de rubrique prévue pour relever le numéro de véhicule.

6.3.4.3.3. Points de sortie des PFNL

Nous préférons parler ici des produits forestiers non ligneux (PFNL), puisqu’il faudra aussi inclure ceux qui ne sont pas encore intégrés comme produits spéciaux. Les PFNL partent du Cameroun à partir de nombreux points de sortie à savoir le port, l’aéroport, la poste, la frontière et la crique.

6.3.4.3.3.1. Aéroports

Les aéroports par lesquels sortent les PFNL camerounais sont : Yaoundé (aérogare et fret), Douala (aérogare et fret), Garoua (aérogare et fret). Les produits qui passent par les aérogares sont généralement de très petites quantités, accompagnés par les voyageurs et destinés essentiellement à la consommation. Ces produits sont difficilement quantifiables du fait qu’ils sont souvent mélangés avec les produits agricoles. Les produits qui passent par le fret sont parfois en quantité assez élevée mais ne dépassent pas les 2 tonnes. Comme dans les aérogares, rares sont les colis qui sont chargés d’un seul et même produit. Le seul produit qui sort de manière seul en colis c’est l’ananas, un produit agricole. Selon les agents forestiers et de la police phytosanitaire rencontrés, la principale raison des faibles quantités de PFNL dans les aéroports réside sur les coûts élevés de transport. Comparés au transport fluvial ou maritime, le transport aérien coûte très cher aux opérateurs économiques. Les quelques statistiques fournies par le chef de poste de police phytosanitaire de Yaoundé/Nsimalen se présentent comme suit pour l’année 2006 en fret: Gnetum sp (1,6 tonnes en Janvier ; 1,2 tonne en février ; 1,3 tonne en mars), Irvingia gabonensis (30 kg en janvier ; 20 kg en février ; 50 kg en avril et 15 kg en mai), plantes médicinales (15 kg en mai ; 5 kg en juin, et 1 kg en juillet). Gnetum reste le produit spécial le plus exporté par Yaoundé/Nsimalen avec 4,1 tonnes pour le premier trimestre 2006. Tous ces produits sont exportés essentiellement vers l’Europe.

6.3.4.3.2. La poste

Les PFNL sortent aussi par les postes, sous forme de colis postaux. Les principales postes concernées sont : Yaoundé et Douala. Il existe un poste de police phytosanitaire par poste. Le problème c’est que les données des certificats phytosanitaires enregistrées manquent quelque peu de précisions en termes de tonnage. L’importance relative d’un produit ne peut dans ce cas bien être mise en évidence que par le nombre de certificats phytosanitaires émis.

Un total de 432 certificats phytosanitaires a ainsi été établis et délivrés par le poste de police phytosanitaire des colis postaux de Yaoundé (MINADER 2006) pour le compte du premier semestre 2006.

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Les produits concernés ont été expédiés dans 28 pays différents. La France (49 pour cent des certificats phytosanitaires établis), la Suisse (12,3 pour cent), et l’Allemagne (10,2 pour cent), apparaissent dans cet ordre comme les pays vers lesquels les produits camerounais (agricoles et forestiers) ont été le plus écoulés (figure 19).

49,8

12,3 10,27,4

4,6

0,0

10,0

20,0

30,0

40,0

50,0

60,0

France Suisse Allemagne USA Belgique

Nom

bre

de c

ertif

icat

s (%

)

Figure 19 : Importance relative des pays qui ont accueilli les produits camerounais par le centre des colis postaux de Yaoundé entre janvier et juin 2006 en termes de pourcentage de certificats

phytosanitaire établis.

Les produits expédiés ont été distingués en 10 groupes à savoir : les plantes médicinales, les denrées alimentaires, les produits spirituels et encens, les produits de beauté, les plantes stimulantes, les échantillons d’insectes, les objets d’artisanat en bois, les produits pharmaceutiques, le sol, et les divers.

La figure 20 illustre l’importance relative des groupes de produits en termes de pourcentage des certificats phytosanitaire établis. Les plantes médicinales (72 pour cent de certificats phytosanitaires établis) apparaissent comme les produits les plus exportés. Il s’agit le plus souvent des écorces et poudres diverses, des sucs, macérations, décoctions et mixtures diverses. Les plantes médicinales sont suivies de très loin par les denrées alimentaires (8,56 pour cent) y compris les PFNL destinés à l’alimentation.

72,09

8,56 5,33 5,09 3,240

1020304050607080

Plantes

méd

icina

les

Denrée

s alim

entai

res

Produit

s spir

ituels

Echan

tillon

s d'in

secte

s

Produit

s de b

eauté

Nom

bre

de c

ertif

icat

s (%

)

Figure 20 : Importance relative des produits sortis par le centre des colis postaux de Yaoundé

entre janvier et juin 2006 en termes de pourcentage de certificats phytosanitaire établis.

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6.3.4.3.3. Les frontières

Les frontières par lesquelles sortent ou entrent certains PFNL sont au nombre de 21, et réparties comme suit dans les différentes provinces:

• dans la province du Sud : Kye Ossi, Abang Minko, et Aboulou ;

• dans la province du Sud-ouest : Ekondo titi et Ekok ;

• dans la province de l’Est : Moloundou, Gari Gombo, Kété, Garoua boulaï, et Kentzou ;

• dans la province de l’Adamaoua : Ngaoui, Tignère, Tiket, Ata ;

• dans la province du Nord : Figuil, Dourbeye ;

• dans la province de l’Extrêm-Nord : Macary, Kousséri, Amchide ;

• dans la province du Nord-Ouest : Nwa, Benakouma.

Toutes ces frontières disposent d’un poste de police phytosanitaire. Dans la province du Sud, nous avons constaté que contrairement aux services du MINFOF, les postes de police phytosanitaires de Kyé-ossi et Abang Minko récoltent quasi-systématiquement les données statistiques sur tous les produits qui passent entre le Cameroun et la Guinée Equatoriale d’une part (poste de Kyé-ossi) et entre le Cameroun et le Gabon d’autre part (Abang Minko et Kyé-ossi). Le problème c’est que les données collectées concernent essentiellement les produits agricoles. Les quelques PFNL relevés sont des petites quantités et sont destinées essentiellement à la consommation. L’un des produits le plus convoyé ces derniers temps dans le sens Guinée équatoriale – Cameroun est Pentaclethra macrophylla (Mimosaceae) ou Ebae en langue Bulu. Ce produit passe par le Cameroun pour être exporté vers le Nigéria à partir du Sud-Ouest.

6.3.4.3.3.4. Les criques

Les criques sont des points de ventes et d’assemblage des PFNL. Ces points sont localisés dans les villages situés le long de la côte et de la frontière Cameroun - Nigeria. L’exportation des PFNL est faite ici de manière frauduleuse, par les acheteurs ressortissants du Nigeria. Les agents forestiers n’osent s’aventurer dans ces lieux de peur de se voir lynchés. En effet, les acheteurs nigérians et les villageois ne comprennent pas pourquoi les agents forestiers viennent leur demander des papiers sur les PFNL. Ils sont de ce fait très agressifs. Les principales criques citées par les services du MINFOF dans la province du Sud-Ouest sont :

• dans le département du Fako (Limbé) : Bakinguili, Batoké, Djibuntsa, Essongo, Limbola, Mudéka, Nguémè, Wovia ;

• dans les autres départements : Ekok (environ 70 km de Manfé), Ekondo titi et Mundémba (département du Ndian), Eyomedjeck.

Le nombre total de criques pourrait atteindre une vingtaine dans le seul département du Fako, selon les déclarations du Délégué départemental des forêts et de la faune local.

Dans l’arrondissement d’Akwaya, les PFNL récoltés essentiellement dans la réserve forestière de Takamanda et sa périphérie vont en direction du Nigeria via cinq criques à savoir: Bajie, Bodam, Ngali, Obonyi 2, et Satoom. Un total de 1281 tonnes de 25 PFNL ont été exploités dans 25 villages différents et rassemblés dans ces criques entre les mois de mars et de juillet 2002. Dans cette quantité, 1265 tonnes de produit étaient destinées au Nigeria (par la Cross river) pour un montant de 413,1 millions de francs CFA, contre seulement 16,12 tonnes vendues dans le marché local de Kumba (Cameroun) pour un montant de 12,4 millions de FCFA. C’est donc pratiquement 99 pour cent de la quantité des PFNL produits dans l’arrondissement d’Akwaya qui sont écoulés vers le Nigeria (Ojong Ayuk 2002).

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6.3.4.3.3.5. Les ports

Les ports sont les points de sortie des grandes quantités des PFNL. Seuls les PFNL convoyés par les ports de Douala et d’Idenau sont exportés plus ou moins selon la réglementation en vigueur, c’est-à-dire avec le visa des services forestiers afférents. Les ports de Bota (Limbé) et Tiko font l’objet d’une exportation frauduleuse des PFNL.

6.3.4.3.3.5.1. Port d’Idenau

Les données de l’exportation de Gnetum au port d’Idenau nous ont été fournies par le chef de poste forestier et de chasses de cette ville pour les années 2005, 2006, et une partie de 2007. Ces données correspondent à 299 jours et 27 mois d’activités des agents forestiers distribués de la manière suivante dans les trois années : année 2005 (11 mois ; 137 jours), année 2006 (12 ; 112), année 2007 (4 ; 50). Soit en moyenne 194,5 tonnes par mois et 17,5 tonnes par jour d’activité. Les embarquements des pirogues à Idenau ont lieu 3 jours/semaine. Au total 507 citations de tonnage des produits pour 20 sociétés ont été comptabilisées. Tous ces produits sont exportés vers le Nigeria. Le tableau 20 en annexe présente par année et par mois, les tonnages de Gnetum exportés par chaque société. Le tableau 16 résume la distribution des citations et quantités de produits exportés par société.

Tableau 16 : Distribution des quotas et citations Gnetum africanum dans les différentes sociétés qui ont exporté ce produit à Idenau entre 2005 et 2007.

Tonnage Citations

Société Quantité (%) Nombre (%) Africaphyto 291 5,5 26 5,1 Belinga Josué 36 0,7 4 0,8 Calomba's 204 3,9 33 6,5 Cexpro 484,5 9,2 47 9,3 Enec Sarl 166 3,2 14 2,8 Erimon 204 3,9 22 4,3 Fongang 172 3,3 19 3,7 Ittc 198 3,8 13 2,6 Kamdem Etienne 183 3,5 27 5,3 Margo 1 667 31,7 130 25,6 Martial 144 2,7 13 2,6 Medou 156 3,0 14 2,8 Mocap 298 5,7 28 5,5 Nforkemba 137 2,6 14 2,8 Ngako & frères 79 1,5 4 0,8 Nguenang 363 6,9 52 10,3 Sah Jerome 16 0,3 2 0,4 Sah Jerome 212 4,0 16 3,2 Sifam 104 2,0 12 2,4 Tchiaze 137 2,6 17 3,4 Total 5 251,5 507

L’importance relative des 10 premières sociétés en termes de citations et de tonnage de produit est illustrée dans la figure 21. Ces sociétés représentent à elles seules plus de 77 pour cent de tonnage et de citations. La société Margo apparaît comme celle qui a le plus exporté Gnetum africanum à partir du port d’Idenau, avec 31 pourcent de tonnage et 25,6 pour cent de citations. Elle est suivie de loin par la société CEXPRO avec moins de 10 pour cent de tonnage et de citations.

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50

0,0 10,0 20,0 30,0 40,0

Kamdem Etienne

Ittc

Calomba's

Erimon

Sah Jerome

Africaphyto

Mocap

Nguenang

Cexpro

Margo

Citations et tonnage (en %)

Tonnage (%) Citations (%)

Figure 21 : Importance relative des sociétés ayant exporté le produit Gnetum africanum à partir du port d’Idenau entre 2005 et 2007 en % du nombre de citations et des tonnages.

6.3.4.3.3.5.2. Port de Douala

Les statistiques des exportations des produits spéciaux à partir du port de Douala nous ont été fournies par les agents de la banque de données COMCAM de la Délégation provinciale des forêts et de la faune. Les données récupérées concernent les quantités en kilogramme de produits spéciaux pour le compte des années 2002 à 2006, et aussi celles du premier semestre de 2007. Au total 6 produits ont été exportés par 21 sociétés vers 17 destinations connues dans cette période à partir du port de Douala.

a) Distribution des quantités de produits exportés par société.

La répartition des quantités de produits exportés est faite par année et pour chaque société dans le tableau 17.

Tableau 17 : Distribution des quantités (kg) de produits exportés au port de Douala de 2002 à juin 2007.

An 2002 An 2003 An 2004 An 2005 An 2006 An 2007 Total AFRICAPHYTO SARL 18 000 385 932 269 050 915 00 764 482 AFRIMED 244 280 615 966 612 000 1 023 000 442 593 30 000 2 967 839 AGRODENREE 32 600 33 600 9400 75 600 ATABONG 9 558 9 558 BELINGA Josué & Fils 11 720 18 430 36 900 19 460 14 120 100 630 CALOMBA'S COMPANY 39 448,968 41 845 25 3806 84 180 419 279,968CEXPRO 257 010 170 320 364 244 398 764 297 360 169 907 1 657 605 CRELICAM 106 504 202 272 266 883 268 914 18 5148 117 751 1 147 472 EFFA 6 800 18 000 24 800 ETETKAM 5500 5500 IK NDI & BROS 173 725 37 500 77 000 104 312 29 045 9 000 430 582

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An 2002 An 2003 An 2004 An 2005 An 2006 An 2007 Total ITTC 9 680 12 675 41 393 41 961 105 709 LCL 16 500 16 500 MARTIAL & Cie 6 028 6 049 6 679 18756 MEDOU 7 000 21 967 1 730 2 000 32 697 NGUENANG 3 589 3 589 PHARMAFRIC 137 080 137 080 SAH JEROME 65 442 16 535 81 977 SGPA 150 000 150 000 185 000 30 000 515 000 TAGNE DJODOM 4408 39 185 43 593 WOODS 18 000 18 000 Total 80 8947 1 044 782 1 564 092,97 2 506 181 1 996 707 655 539 8 576 248,97

La figure 22 illustre l’importance relative des sociétés exportatrices en pourcentage des quantités de produits exportés. Seules les 10 premières sociétés les plus importantes ont été représentées. La société AFRIMED est celle qui a exporté la plus grande quantité de produits spéciaux à partir du port de Douala entre 2002 et 2007. Elle a exporté 2 967 839 kg de produit, représentant à elle seule 34,6 pour cent de toutes les quantités expédiées.

1,2

1,2

1,6

4,9

5,0

6,0

8,9

13,4

19,3

34,6

0,0 10,0 20,0 30,0 40,0

BELINGA JOSUE & Fils

ITTC

PHARMAFRIC

CALOMBA'S COMPANY

IK NDI & BROS

SGPA

AFRICAPHYTO SARL

CRELICAM

CEXPRO

AFRIMED

Quantité des produits (en %) Figure 22 : Importance relative des sociétés exportatrices en pourcent des quantités de produits

exportés.

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Les produits exportés.

Le tableau 18 présente les produits exportés avec leurs quantités respectives dans les différentes années.

Tableau 18 : Distribution des quantités (kg) des produiits exportés dans les différentes années

An 2002 An 2003 An 2004 An 2005 An 2006 An 2007 Total Charbon de bois 18 000 18 000 Cola 6240 6 240 Ebène 133 932 215 996 342 848,968 389 573 566 979 315 732 1 965 060,97 Pygeum 212 120 605 086 930 244 1 484 000 789 870 200 500 4 221 820 Voacanga 425 735 136 500 121 500 166500 356663 17 807 1 224 705 Yohimbé 37 160 80 960 169 500 466108 265195 121 500 1 140 423 Total 808 947 1 044 782 1 564 092,97 2 506 181 1 996 707 655 539 8 576 248,97

L’importance relative des produits spéciaux exportés est illustrée dans la figure 23 en % des quantités expédiées. La Cola (49,2 pour cent des exportations) et le Charbon (22,9 pour cent) sont les deux produits les plus exportés. Au bas de la liste se trouvent l’Ebène et le Pygeum avec 0,3 pour cent des quantités exportées.

49,2

22,9

14,3 13,3

0,2 0,10,0

10,0

20,0

30,0

40,0

50,0

60,0

Cola Charbonde bois

Yohimbé Voacanga Ebène Pygeum

quan

tité

expo

rtée

(en

%)

Figure 23 : Importance relative des produits en % des quantités exportées.

Dix sept destinations ont été identifiées pour les produits exportés à partir de Douala (tableau 24).

Tableau 19 : Distribution des produits exportés (en kg) par destination

Destination An 2002 An 2003 An 2004 An 2005 An 2006 An 2007 Total Allemagne 27 675 44 740 30 000 102 415 Autres 9 7850 97 850 Belgique 116 375 37500 9 045 82 500 9 400 254 820 Chine 259 677 221 195 49 700 530 572 Costa Rica 218 115 156 936 102 939 477 990 Emirates Arabve 98 343 81 146 179 489 Espagne 382 294 64 272 836 716 459 361 70 535 2 389 178 France 201 400 333 286 864164 842510 167620 2408980 Grande Bretagne 5 000 5 000 Guatemala 507 99 28 212 79 011 Inde 121 122 26 000 6 000 216 122

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Destination An 2002 An 2003 An 2004 An 2005 An 2006 An 2007 Total Lebanon 18 000 18 000 Madagascar 27 000 38 000 38 000 103 000 Maroc 18 500 18 500 Roumanie 14 812 14 812 Suisse 25 000 8 407 33 407 USA 6 028 6 049 6 679 31 303 25 650 13 980 89 689 Non précisé 1557413,97 1 557 413,97 Total 808 947 1 044 782 1 564 092,97 2 506 181 1 996 707 655 539 8 576 248,97

La figure 24 illustre l’importance relative des 10 premières destinations relevées en termes de quantité de produits. La France et l’Espagne sont dans cet ordre, les deux grands pays importateurs des produits spéciaux camerounais à partir du port de Douala avec chacun 34 pour cent des quantités exportées. Ils sont suivis de très loin par la Chine (7, 6 pour cent) et le Costarica (6,8 pour cent).

1,3

1,4

1,5

1,5

2,6

3,1

3,6

6,8

7,6

34,0

34,3

0,0 10,0 20,0 30,0 40,0

USA

Autres

Allemagne

Madagascar

Emirates Arabe

Inde

Belgique

Costa Rica

Chine

Espagne

France

Quantité des produits exportés en % Figure 24 : Importance relative des pays dstinataires des produits camerounais

6.3.4.4. Types d’exploitants des PFNL

Il existe deux types d’exploitants ou exportateurs des PFNL à savoir : les permissionnaires et les non permissionnaires.

Les permissionnaires sont ceux des exploitants qui détiennent un titre régulier d’exploitation des PFNL. Ce sont les membres de ce groupe qui généralement font transiter leurs produits de manière assez régulière par les ports de Douala et d’Idenau.

Les non permissionnaires n’osent pas s’arrêter dans les postes de contrôle forestier et n’osent pas passer par Douala et Idenau ; ils font sortir leurs produits par les ports de Limbé, Tiko et surtout par les criques.

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6.3.4.5. Les moyens de transport utilisés pour acheminer les produits jusqu’aux points de sortie.

Deux principaux moyens de transport sont utilisés pour convoyer les PFNL vers les points de sortie. Il s’agit du camion de 10 roues (12 tonnes) et des agences de voyages.

Les camions transportent généralement les produits avec la lettre de voiture y afférente. Ils n’ont pas peur des contrôles forestiers, même si les quantités transportées ne reflètent souvent pas les données mentionnées dans les lettres de voiture. En effet, le camion partant de Meyomessala avec 8 tonnes de Gnetum arrive à Boumnyébel, charge les produits venant des villages environnants (Bot makak, Boumnyébel, Sombo) et de la Lékié. Ces produits sont eux-mêmes acheminés dans le carrefour de Boumnyébel par de petits cars. Le camion ainsi chargé, repart à Douala avec le même tonnage mentionné au départ dans la lettre de voiture. Le chef de poste forestier d’Idenau a déclaré pour sa part qu’il ne tenait souvent pas compte des données de la lettre de voiture, mais plutôt du chargement du camion. Tout camion de 10 roues qui se présentent à Idenau avec un chargement plein de Gnetum est considéré comme transportant 12 tonnes de ce produit même si la lettre de voiture en dit autrement. Mais le chef de poste ne nous a pas dit s’il tenait compte des nouveaux tonnages relevés dans le suivi des quotas attribués à l’exploitant par l’administration forestière. Le camion arrive à Idenau trois fois par semaine les mardi, jeudi et dimanche. Ces jours correspondent aussi aux jours de marché à Idenau, point de chute des produits transportés par le camion.

Les agences de voyage transportent généralement des produits des non permissionnaires dans des ballots de 50 à 120 kg. Chaque ballot peut prendre jusqu’à 50 ou 120 petits paquets de 1kg de Gnetum. Ces ballots sont souvent chargés dans les soutes des grands bus des agences de voyage et même parfois sur les galeries des coasters. Les transporteurs conscients du fait qu’ils convoient des produits frauduleux, n’aiment pas souvent s’arrêter devant les contrôles des agents du MINFOF. Ceux-ci en revanche n’osent pas forcer l’arrêt du véhicule avec la herse. La herse est une barre de fer qui porte les piquants et que les contrôleurs et les policiers routiers poussent sur les roues du véhicule en fuite pour percer les roues et le contraindre à s’arrêter. Les agents du MINFOF rencontrés ont tous déclaré qu’ils n’osent pas pousser la herse sur les roues des cars par crainte de faire tomber le car et risquer la vie des passagers : « quelques kg de Gnetum récoltés de manière frauduleuse ne peuvent pas équivaloir une vie humaine ». Les agences de voyage les plus citées sont : Garanti, Mondial, Fines. Les transporteurs et les détenteurs des PFNL convoyés par ces bus ne comprennent pas pourquoi on leur demande de payer des taxes sur leurs « propres produits ». La première destination de ces produits est Douala, pour le marché local. Une autre partie part vers les ports de Tiko, Limbé et les criques.

6.3.5. Synthèse et discussions sur les produits spéciaux

6.3.5.1. Services intervenants dans le circuit des produits

Quatorze services ont été répertoriés dans les administrations en charge des forêts, de l’agriculture et des finances, comme intervenant plus ou moins directement dans le circuit classique et simplifié des produits spéciaux. Ces services interviennent dans la réalisation de 28 tâches différentes, dont 23 (soit 82,1 pour cent) sont réalisées par les services de l’administration en charge des forêts.

Le circuit classique des produits spéciaux débute pour un exploitant donné au niveau des services centraux de l’administration forestière avec notamment l’obtention de trois principaux documents : l’agrément d’abord qui donne accès à la profession forestière, le titre (ou permis spécial) ensuite qui donne accès à la ressource, et en fin le carnet des feuillets des lettres de voiture (LV) qui donne accès à la circulation avec les produits. Ces trois documents doivent être obtenus dans cet ordre. Il faut noter que pour le moment, les taxes liées à l’exploitation des produits spéciaux (taxe de régénération) sont payées en trois tranches (avant exploitation, pendant l’exploitation, et à la fin de l’exploitation), mais le paiement de la totalité de la première

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tranche conditionne la signature du permis. Pour cela, le requérant peut entre les phases d’agrément et de titre, payer la TR et obtenir les reçus de versement.

Après avoir obtenu son titre et ses lettres de voitures, l’exploitant doit se rendre dans l’ordre de citation, dans les services déconcentrés suivants de l’administration forestière pour récolter son produit: délégation provinciale, délégation départementale, poste forestier local. Si les deux premiers services (délégations) doivent essentiellement notifier le démarrage des activités de l’exploitant dans leur zone de compétence, le dernier (poste forestier) lui doit en plus suivre de plus près l’exploitant dans ses activités de récolte avant de délivrer le certificat d’origine, signer les lettres de voiture et parapher tous les documents qui doivent convoyer le produit récolté hors de sa zone d’action.

Après avoir récolté le produit, l’exploitant peut vendre son produit dans le marché local ou national, ou encore le transporter vers les points de sortie en vue de l’exportation. Du lieu de récolte au point de sortie, l’exploitant traversera plusieurs postes de contrôle forestier routier ou check points. Les agents de chaque poste forestier avant d’apposer leur visa sur chaque document, se doivent non seulement de vérifier l’authenticité des documents paraphés (agréments, titres, LV), mais aussi et surtout d’examiner la conformité des données des LV avec les produits transportés, en qualité et en quantité.

Une fois arrivé dans le point de sortie, l’exploitant forestier doit s’adresser au poste de contrôle forestier 1, lequel lui établit des bulletins de spécification après re-vérification des éléments sus relevés (authenticité des documents et conformité avec les produits présenté).

Le périple de l’exploitant (si c’est le même qui exploite, transporte, et exporte en même temps) termine au niveau du poste de contrôle forestier n°2 du même point de sortie. Ce poste est basé pratiquement au niveau de l’empotage (mise en container) et de l’embarquement des produits. A ce niveau, les agents forestiers co-signent avec le service des douanes (et si possible avec le poste de police phytosanitaire), le connaissement après avoir vérifié la conformité des produits avec les données des bulletins de spécification ou des certificats phytosanitaires.

La réalité est malheureusement autre sur le terrain. Certaines tâches ne sont pas exécutées comme prévues.

Le suivi des exploitants et des quotas attribués n’est pas fait selon les règles au niveau du service de gestion de l’information forestière (SIGIF). Ici on sait uniquement signer les lettres de voitures et rien d’autre. L’unique système de suivi utilisé actuellement par le SIGIF est fait pour le bois d’œuvre, et là encore seules les grumes sont concernées ; les bois ronds et autres produits ne sont pas suivis. Les outils utilisés par le SIGIF pour suivre le bois brut (grume) sont les DF10 et les lettres de voiture (LV). Tous ces deux documents sont produits par l’administration en charge des forêts et sont de plus sécurisés. Les lettres de voitures des produits spéciaux par contre sont fabriquées par les exploitants eux-mêmes, elles ne sont pas sécurisées, et de plus elles ne sont pas suivies. Ce fait, ajouté au problème de non limitation et spécification suffisante des quantités des produits spéciaux attribués dans les diverses zones, constitue un sérieux problème pour le suivi des quotas attribués. Le responsable du SIGIF rencontré nous a rassuré que l’administration forestière envisage de produire les carnets des feuillets des lettres de voiture sécurisés dés l’année 2008.

La notification du démarrage des activités n’est pas souvent faite. Aucun Délégué rencontré sur le terrain, a, reconnu avoir déjà eu à notifier le démarrage d’activité d’exploitation à un permissionnaire des produits spéciaux dans son territoire de ressort. Souvent, l’exploitant rentre d’abord dans la forêt et vient se présenter devant le Délégué ou le chef de poste forestier local après avoir récolté son produit.

Le suivi de l’activité de l’exploitation des produits spéciaux n’est pas fait sur le terrain tel que prévu au niveau des postes forestiers. Aucune activité liée au suivi n’est réalisée, que ce soit au niveau des respects des normes et standards d’exploitation, ou alors au niveau du respect des quotas attribués. Quelques rares postes se contentent de signer les feuillets des lettres de voiture

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qui leur sont présentées par l’exploitant. Généralement ces lettres de voitures sont paraphées au niveau départemental, et nous avons vu des situations où un Délégué départemental paraphe les documents pour des produits qui sont récoltés hors de son rayon d’action. Le personnel forestier rencontré sur le terrain peut tout de même être excusé pour certaines missions non menées à savoir le non contrôle des quotas et des normes ou standards. Il est difficile, voir impossible de contrôler les quotas s’ils ne sont pas spécifiés en volume et zone bien précise. Ainsi par exemple, le Délégué provincial des forêts du Sud aura du mal à arrêter l’exploitation de l’ébène dans sa province, si le même produit doit être récolté à l’Est, au littoral ou au Centre. Pour ce qui concerne les normes et standards, force est de déplorer le manque de ces outils dans le secteur des produits spéciaux. Les normes et standards sont pourtant les outils de base pour mener efficacement le contrôle de l’exploitation des produits spéciaux au Cameroun, du moins si l’on veut promouvoir la durabilité de ce type d’exploitation. Ces normes doivent préciser les techniques à utiliser pour récolter chaque produit, les quantités d’organes végétaux requises par individu (pied) pour ne pas entamer le capital, etc….Ainsi par exemple, pour le prélèvement des écorces, on peut promouvoir la technique d’écorçage du quart opposée pour certaines espèces (Betti 1994, Guédjé 2002).

Le contrôle de l’authenticité des carnets des feuillets des lettres de voiture est difficile à faire sur le terrain à partir du moment où ces lettres de voiture sont produites par les exploitants eux-mêmes et de plus, elles ne sont pas sécurisées. La seule mesure de sécurisation faite pour le moment reste la signature du responsable du SIGIF sur chaque feuillet du carnet de LV.

Le contrôle de la conformité des données des lettres de voiture avec les produits (nature et quantités) transportés n’est quasiment pas fait selon les règles dans une grande majorité des postes de contrôle routier. Beaucoup de produits échappent au contrôle routier faute de moyens. En effet, les postes forestiers manquent de personnel suffisant pour veiller au contrôle de jour tout comme de nuit. Le personnel est non seulement insuffisant, mais aussi très vieillissant. Pour cause de la la récession économique et aux ajustements structurels survenus au Cameroun, l’Etat s’est vu contraint de suspendre les recrutements dans la Fonction publique. Conséquence, beaucoup de chefs de postes forestiers sont devenus très vieux, mais continuent à travailler même après l’âge de la retraite, faute de personnel. L’âge avancé ne permet pas à bon nombre de ce personnel de supporter le froid aigu dans les postes de contrôle la nuit. Certains transporteurs, bien informés profitent de cette situation de personnel insuffisant et vieillissant pour convoyer leurs produits tard dans la nuit, à l’insu des agents forestiers qui dorment et savourent un paisible sommeil. Vers fin 2006, le Cameroun a atteint avec succès, le point d’achèvement de l’initiative pays pauvres très endettés (PPTE), initiative présentée par les institutions de Brettonwoods (FMI, Banque mondiale, …) comme la conditionalité pour réduire les dettes et appuyer le gouvernement avec de nouvelles aides financières. C’est pour cette raison qu’en cette année 2007, le gouvernement du Cameroun a, relancé les programmes de recrutements des agents dans la Fonction publique. Dans le secteur forestier, le Ministère en charge des forêts et de la faune a vu ses effectifs augmenter légèrement. Mais ce personnel a été affecté essentiellement dans les aires protégées, où le besoin en personnel s’était également avéré très criarde. Nous espérons que dans un proche avenir, tous les postes de contrôle forestier seront dotés en personnels suffisants et vifs. Les campagnes de formation militaire des agents forestiers initiées depuis 2006 dans le cadre du Programme sectoriel forêt – environnement (PSFE) par les administrations en charge de la défense (forces armées) d’une part et des forêts d’autre part, sont à encourager et présagent un avenir radieux pour un bon contrôle et suivi de la gestion des PFNL au Cameroun.

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Les postes de contrôle forestier et de chasses manquent de matériel pour mener à bien le contrôle sur les produits spéciaux. Beaucoup ne disposent pas de matériel de bureau (tables, chaises, cahiers de registre, machines à taper, etc….) ou encore d’une balance pour peser les produits et vérifier la conformité avec les données des lettres de voiture. Tout ce matériel doit être fourni y compris des ordinateurs (desk top) pour une première collecte et analyse locale des données statistiques sur les PFNL.

Quelques rares postes reportent les données des LV contrôlées dans les registres prévus à cet effet. Beaucoup d’autres tels que celui de Boumnyébel dans la province du Centre ou de Abang minko dans la province du Sud ne le font pas.

Au niveau des points de sortie, les postes forestiers n°1 n’émettent pas des bulletins de spécification sur tous les produits ou alors ne transmettent pas tous les bulletins de spécifications émis aux agents du COMCAM, la banque de données qui enregistre les données des exportations des produits forestiers ligneux et spéciaux au niveau du port.

Toutes les activités prévues au niveau du poste forestier 2 du point de sortie ne sont pas réalisées. Son action s’arrête bien avant l’empotage et l’embarquement des produits. Le chef de poste forestier n’est pas présent au moment de l’empotage (mise en container) et aussi, il ne cosigne pas les connaissements avec les douaniers. Ceux-ci en retour, se passent le plus souvent des bulletins de spécifications émis par le poste forestier n°1, conséquence beaucoup de produits sortent sans être vus par les services forestiers.

Il existe beaucoup d’autres canaux par lesquels les produits spéciaux sortent du Cameroun. Il s’agit essentiellement de nombreuses criques actives dans la province du Sud-ouest.

Un autre problème relevé auprès du personnel forestier réside dans l’absence de motivations pour l’accomplissement du travail requis. Les grandes différences relevées entre le travail à faire (organigramme) et celui qui est réellement fait (vérité terrain) sont également dues à l’absence de motivations surtout d’ordre financier pour le personnel forestier. Ce problème a été signalé dans la quasitotalité des postes de travail visités, aussi bien au niveau de l’administration centrale que dans les services déconcentrés. En effet, suite à la crise économique, les salaires des fonctionnaires ont été revus drastiquement à la baisse. Ces salaires très bas ne permettent pas aux agents forestiers de résoudre les problèmes de vie quotidienne et donc de résister aux tentatives de corruption de toute sorte. On a pensé à un moment que le Programme sectoriel forêt – environnement pouvait prévoir des « incentives » pour susciter la motivation du personnel forestier à plus d’ardeur au travail. Mais ce n’est pas encore le cas. Pour beaucoup de forestiers rencontrés, ce programme n’a pas bien fonctionné jusqu’ici. En effet, le PSFE base essentiellement son action sur les études. Il est demandé au personnel forestier chacun en ce qui le concerne, de rédiger les Plans de travail annuel (PTA) en début d’exercice. Chaque activité identifiée dans les PTA doit pouvoir faire l’objet d’une étude bien détaillée. Pour conduire cette étude, le personnel ou l’ingénieur forestier (généralement au rang de chef de service) est souvent appelé à rédiger les Termes de références (TDR) qui seront corrigés et modifiés en fonction des disponibilités financières, par l’organe de gestion et de suivi du PSFE. Une fois les TDR approuvés, le MINFOF lance un appel d’offre pour sélectionner le bureau d’étude qui sera chargé de l’exécution du travail. Depuis la sélection du bureau d’étude jusqu’à la restitution du travail final, l’ingénieur forestier qui a formulé les TDR est rarement invité. Il ne fait pas déjà parti de la Commission de sélection des offres ce qui n’est pas normal, puisque c’est lui qui devait compte tenu de la vision qu’il veut donner à ce travail, identifier prioritairement (pré-sélection) le bureau d’étude le plus intéressant aussi bien sur le plan technique que financier. Lors du déroulement de l’étude, l’ingénieur forestier n’est pas le plus souvent associé dans les missions pour d’une part améliorer ses compétences sur le sujet indiqué et d’autre part apprécier au mieux les conditions de déroulement du travail qui est appelé à être mené. En outre, l’ingénieur forestier est rarement souvent invité lors des séances de restitution et de validation du travail conduit par le bureau d’étude. En fin de compte, l’auteur ou encore l’initiateur principal du travail ne gagne rien tant en termes de motivations financières, qu’en termes de savoir faire ou « know how ». Pour les motivations financière, l’ingénieur ne bénéficie pas d’honoraire pour le travail intélectuel fourni

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(rédaction des TDR), et aussi de perdiem lors des descentes sur le terrain ou des séminaires de restitution. Ces rubriques pouvaient très bien compenser les salaires anormalement bas attribués actuellement par la Fonction publique. C’est le bureau d’étude d’une part, et l’organe de gestion et de suivi du PSFE d’autre part, qui profitent grandement des retombées de ce programme. Pire encore, il est courant de constater que les bureaux d’étude qui gagnent souvent ces marchés rentrent en sourdine chercher encore des compétences au sein de l’administration en charge des forêts. Ceux-ci effectuent le travail demandé par personne interposée, car il leur est interdit de soumissionner ou alors de travailler pour ces offres. Ceux des bureaux qui refusent de tomber dans cette facilité se retrouvent entrain de produire des rapports médiocres, sans résultats concrets pouvant être applicables. Pour ce qui est du déroulement du travail, le fait que l’ingénieur ne soit pas appelé à accompagner le consultant sur le terrain, ne lui permet pas de mieux apprécier les difficultés de l’action qu’il est appelé à effectuer, et donc de mieux s’approprier du travail fourni par le consultant. C’est essentiellement au vu de tous ces désagréments qui caractérisent le fonctionnement du PSFE que nombre de fonctionnaires forestiers, ont pris la résolution de ne plus « perdre leur temps » à rédiger les TDR du PSFE. Ce problème a été posé de manière crue, lors de la dernière mission de suivi du PSFE tenue en juillet 2007 à l’hôtel Mont Fébé à Yaoundé/Cameroun. Les fonctionnaires forestiers se sont plaints du fait qu’ils travaillent dans des conditions très difficiles. Résultat, le PSFE, perçu au départ comme un programme d’actions cohérentes à mener dans l’espace et dans le temps, dans le domaine des forêts et de l’environnement au Cameroun, piétine sur place. Mais le PSFE en lui-même semble ne pas constituer un problème, l’équipe de consultants qui a rédigé ce document a fait un travail impecable. Le problème se situe au niveau des procédures de mise en œuvre de ce programme vaste et très ambitieux. Il serait intéressant, de revoir les modalités de fonctionnement de ce programme de manière à ce que le personnel forestier se sente responsable des actions menées et s’approprie leur mise en œuvre. Toute action imposée de l’extérieur (sans participation réelle du forestier) est qualifiée de non durable et précaire dans sa mise en œuvre, quelle que soit la qualité du travail réalisée. C’est aussi cela, la gestion participative. La bonne gouvernance dont on parle de plus en plus au Cameroun ne devrait pas se limiter uniquement à la lutte contre la corruption et autres, mais aussi à l’amélioration des conditions de travail du personnel, afin que celui-ci ne tombe pas dans la facilité. « Tant que les gens n’auront pas les moyens pour vivre, ils vont chercher à survivre par tous les moyens, y compris la corruption ». Si le problème de mauvaise gestion du PSFE n’est pas révisable, alors il faut penser à arrêter les actions à mener et s’inspirer de l’histoire.

Le Cameroun a en effet connu plusieurs autres programmes dans le secteur des forêts et environnement, mais qui n’ont pas eu le temps de se mettre réellement en place pour juger de leur efficacité. Tel est par exemple le cas du Plan d’Action Forestier Tropical (PAFT) et du Programme d’action national pour la foresterie (NFAPC). Le Plan d’Action Forestier Tropical (PAFT) du Cameroun, présenté aux bailleurs de fonds lors d’une table ronde internationale en 1989 était devenu pour le secteur forestier le cadre par excellence pour la pleine mobilisation des potentialités du secteur avec des objectifs de production assez ambitieux mais réalisables. Ce Plan d’action qui est patronné au niveau mondial par la FAO, n’a jamais eu le temps de se mettre en place.

En 1995, la Coopération canadienne en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont appuyé le Cameroun dans la rédaction du Programme d’action national pour la foresterie ou National forestry action programme of Cameroon (NFAPC). Le document du programme d’action comporte 82 projets spécifiques identifiés dans l’ensemble du triangle national (MINEF 1995). Tous ces projets n’ont pas été mis en place pour juger de l’efficacité de cette initiative.

6.3.5.2. Agréments et titres

Cinquante neuf agréments ou raisons sociales ont été actifs dans le secteur des produits spéciaux entre 2004 et 2007 au Cameroun. L’année 2006 apparaît comme celle où le nombre d’agrées actifs à la profession a le plus augmenté. En 2005, le Ministère en charge des forêts a levé les sanctions et reconsidéré la décision d’attribution des quotas de l’an 2001.

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Les exploitants dont les noms figuraient dans cette décision et qui n’avaient pas obtenu de titres d’exploitation par accumulation des arriérés de paiement, ont été reconsidérés et se sont vus attribués de nouveaux permis pour 2006 (Betti 2007). C’est ce qui pourrait expliquer cette forte augmentation des agrées actifs en 2006.

Au total, 143 titres d’exploitation des produits spéciaux ont été attribués par l’administration forestière entre 2004 et 2007. Les « interminables » renouvellements, et aussi de multiples titres attribués de gré à gré, ne permettent pas de suivre au mieux chaque permissionnaire dans son activité.

6.3.5.3. Produits

6.3.5.3.1. Importance relative des produits spéciaux

Un total de 28 produits spéciaux de nature végétale a été attribué entre 2004 et 2007. La baisse en nombre de produits accordés est plus importante entre 2005 et 2006, puisqu’on est passé de 21 à 13 produits. Il existe une corrélation positive (Coef. = 0,595), entre le nombre de titres et de produits attribués dans les différentes années entre 2004 et 2007.

Sur les 28 produits qui figurent dans les titres, 6 à savoir Aframomum melegueta, Azadirachta indica, Garcinia mannii, Myrianthus arboreus, Saccoglottis gabonensis, et Vittelaria paradoxa n’ont été mentionnés que dans une seule année et souvent en 2004 et 2005 par un seul permissionnaire. Il peut s’agir ici des sollicitations accidentelles de la part des exploitants indiqués, qui ont dû abandonner ces filières par manque de gain économique réalisé. L’importance relative des produits a été mise en évidence sur base du nombre de citations. Comparé au tonnage (quotas), le nombre de citations dans les titres traduit mieux l’importance accordée à un produit, eu égard aux limitations des quotas appliquées pour certaines espèces (ébène, Prunus). Gnetum africanum (18,6 pour cent de citations), Diospyros crassiflora (16,72 pour cent), Prunus africana (14,38 pour cent), Lophira alata (9,2 pour cent), Pausinystalia johimbe (9,06 pour cent), et Voacanga africana (5,78 pour cent) apparaissent dans cet ordre comme les produits spéciaux les plus sollicités ou attribués entre 2004 et 2007. Ces produits peuvent être considérés comme le fonds floristique de la « florule spéciale » du Cameroun.

L’importance accordée à ces espèces réside pour Gnetum africanum (Eru) à la valeur alimentaire de ses feuilles, pour Diospyros crassiflora (Ebène) à la valeur artistique de son bois très prisé pour la fabrication des objets d’arts, pour Lophira alata (Azobé) à son pouvoir calorifique élevé pour l’usage bois de feu, et pour les autres à la valeur médicinale de leurs organes végétaux à savoir les graines pour Voacanga africana, et les écorces pour Prunus africana et Pausinystalia johimbe.

Gnetum africanum (Gnetaceae) est une liane herbacée qui entre dans l’alimentation de beaucoup de peules africains, depuis l’Afrique Centrale jusqu’en Afrique de l’Ouest. Cette liane fait l’objet d’échanges régionaux et internationaux (Bikoué et Essomba 2007 ; Tchatat et al. 2002). Son usage au Cameroun comme produit spécial est beaucoup plus destiné vers le Nigéria, pays voisin, à partir essentiellement du port d’Idenau. Une autre partie, mais assez faible, est exportée vers l’Europe à partir de l’aéroport internationale de Yaoundé Nsimalen. Mais contrairement à la République du Congo où les collecteurs prélèvent uniquement les feuilles, au Cameroun les collecteurs coupent aisément la tige entière, mettant en préjudice la durabilité de son exploitation (Bikoué et Essomba opcit.).

Le bois de Lophira alata (Ochnaceae) est très prisé comme bois de feu et aussi c’est une matière première qui donne un très bon charbon de bois (Tchatat et al. opcit.). De 2004 à 2007, environ 2 290 tonnes de charbon ont été accordées aux différents opérateurs économiques au Cameroun. Mais seulement l’exportation du charbon n’a été faite qu’en 2006, où 18 tonnes de produit ont été exporté par la Société Woods à destination du Lebanon.

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Pausinystalia johimbe (Rubiaceae) est l’une des espèces les plus utilisées au Cameroun comme aphrodisiaque (Betti 2004, 2003b, 2001 ; Dijk 1999 ; Sunderland & al. 1998). Cet arbre est largement connu des populations de l’Est Cameroun qui la désignent indifféremment par le terme « Adjadjo », entendez « qui ne dort pas ». L’usage aphrodisiaque fait aussi l’unanimité au Gabon (Raponda Walker & Sillans 1961), au Congo Brazzaville (Diafouka 1997), en Afrique de l’Ouest (Betz & al. 1995, Dalziel 1937, Oliver-Bever 1986). L’écorce est riche en alcaloïde (5 à 12 pour cent), le principal étant la yohimbine (Betz & al 1995, Pousset 1992, Tyler 1993). La Yohimbine est un sympatholytique α – 2 adrénolytique, vasodilatateur et hypotenseur. La vasodilatation est spécialement marquée au niveau du bassin et des organes génitaux (Pousset 1992). La yohimbine est réputée depuis plus de 70 ans dans le traitement des difficultés sexuelles aussi bien chez l’homme que chez la femme (Riley 1994). Aux Etats-Unis, l’écorce de tige de Pausinystalia a été identifiée comme une alternative aux stéroïdes anaboliques dans l’augmentation de la performance des athlètes (Betz & al 1995). L’exploitation des écorces de Pausinystalia est une activité saisonnière au Cameroun car sa concentration est plus élevée en saison de pluies (Paris & Letouzey 1960 cit. Sunderland & al. 1998). La plante est peu toxique mais une dose élevée peut provoquer certains troubles tels que l’hypotension (Pousset 1992). La concentration en Yohimbine est plus élevée dans le matériel végétal (7089 ppm), comparée aux nombreux produits fabriqués à partir de cet alkaloïde et qui sont disponibles dans le marché (< 0,1 à 489 ppm) (Betz & al 1995). L’exploitation comme produit spécial du Yohimbé date au Cameroun depuis longtemps. Ainsi, de 1986 à 1990, environ 285,9 tonnes ont été exportées (MINEF & al. 1995). Dans le présent travail, il apparaît que 5 128 tonnes de produit ont été accordées dans les titres au Cameroun entre 2004 et 2007. Entre 2002 et 2007, un total de 1 140 tonnes de Yohimbé ont été exportées à partir du port de Douala, soit près de 4 fois le tonnage des exportations des années 1986 – 1990. Le produit est essentiellement exporté dans l’ordre décroissant des quantités exportées vers la Chine, l’Inde, la France, l’Allemagne, les USA, l’Espagne, et la Belgique.

Prunus africana (Rosaceae) globalement connu sous le vocable Pygeum, est un arbre qui pousse dans les forêts afromaontagrades sur sol volcanique et sous climat frais d’altitude. Des extraits de son écorce ont été identifiés et patentés comme étant actifs dans le traitement de l’hypertrophie prostatique bénigne (Débat 1966 cit. MINEF & al. 1995). Des capsules contenant des extraits d’écorce sont en vente en Europe depuis plus de 30 ans. Vers les années 1995, 4 pays européens étaient identifiés comme principaux acheteurs des extraits de cette plante. Il s’agissait des Laboratoires Débat (France), Madaus (Allemagne, Espagne), Prosynthèse (France), Inverni della befta et Indena Spa (Italie). De 2004 à 2007, un total de 8834 tonnes de Pygeum a été attribué dans les titres des produits spéciaux par l’administration en charge des forêts au Cameroun. Au total 4221,82 tonnes de Pygeum ont été exportées pour la période 2002 – 2007 à partir du port de Douala, en direction des pays suivants : USA, Chine, Maroc, Madagascar, Espagne, France. Il est intéressant de voir dans cette liste la présence de Madagascar, qui fait partie avec le Cameroun de la liste des pays où cette espèce est considérée comme menacée et classée par la CITES (Betti 2001, 2007c). En effet, suite aux rapports de certaines ONG et notamment la GTZ qui faisaient état de la gestion non durable du Pygeum au Cameroun, la CITES a interpellé le Cameroun quand à la gestion durable de cette espèce, et notamment sur la réduction des quotas à exporter.

Voacanga africana (Apocynaceae) est un arbre dont la principale matière active extraite des graines, la Voacangine est très indiquée sur le plan pharmaceutique (Diafouka 1997). Au total, 1224,7 tonnes de graines de cette plante ont été exportées entre 2002 et 2007, prioritairement en Espagne, Belgique, et France.

En comparant deux à deux les années dont le nombre de produit est sensiblement le même, on constate que les listes des produits attribués sont similaires entre les années 2004 et 2005 d’une part et entre les années 2006 et 2007 d’autre part. Le poids de citations des espèces quant à lui reste le même pour 2004/2005, mais diffère pour 2006/2007. L’intérêt accordé à un produit doit tenir compte de ces éléments. Les espèces Gnetum africanum, Diospyros crassiflora, Prunus africana, Lophira alata sont très demandées par les sociétés quelle que soit l’année.

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6.3.5.3.2. Lettres de voiture rassemblées dans la Délégation Départementale des Forêts et de la Faune du Fako

Parmi les 5 lettres de voiture recueillies auprès de la Délégation départementale du Fako pour le compte du mois de juin 2007, une seule, à savoir la lettre n° 84 appartenant à la société MARGO, a été contrôlée mais non visée par le check point routier de Ndoupé et aucune par le poste forestier de Bounyébel. En revanche, six lettres de voiture contrôlées à Ndoupé ne se retrouvent pas dans la liste des LV enregistrées dans la Délégation départementale du Fako. Le coefficient de similarité calculé entre ces deux services du MINFOF en termes des LV visées est égal à 16,6 pour cent et montre que les deux services ne partagent pas les mêmes lettres de voiture pour le même produit récolté dans la province du Centre. Ceci constitue un paradoxe.

Le personnel forestier routier se plaint de l’intrusion des agents de police et de gendarmerie dans le contrôle des produits forestiers. Ces agents disent-ils, arnaquent souvent les exploitants. Les chefs de poste se sont aussi pleins du manque d’effectif au niveau du personnel. A cause de ce problème, les chefs de poste reconnaissent que les données des statistiques sur les produits enregistrées dans leurs registres sont à titre indicatifs et ne reflètent pas réellement l’intensité de l’activité d’exploitation ou d’exportation des PFNL passant dans leurs zones de compétence. La plupart de ces produits, et notamment ceux exploités de manière frauduleuse étant souvent convoyée la nuit pendant que les agents des postes dorment.

6.3.5.3.3. Exportation de Gnetum africanum

Les feuilles de Gnetum africanum sont essentiellement exportées via l’aéroport de Yaoundé/Nsimalen et via le port d’Idenau.

Gnetum reste le produit spécial le plus exporté par Yaoundé/Nsimalen avec 4,1 tonnes pour le premier trimestre 2006, soit 0.68 tonnes/mois. Mbolo (2002) avait trouvé dans le même aéroport de Yaoundé/ Nsimalen des quantités de l’ordre de 0,693 tonnes ; 1,039 t et 8,312 t en un mois, 1,5 mois, et 12 mois respectivement en direction de l’Europe. Les données recueillies dans cette étude restent globalement comparables avec celles de 2002 (Mbolo opcit.).

En moyenne 194,5 tonnes par mois et 17,5 tonnes par jour de Gnetum sont exportés à partir d’Idenau pour le Nigeria. Mbolo (2002) avait trouvé dans le port d’Idenau, des tonnages de l’ordre de 297,021 tonnes de Gnetum par mois, soit 1,5 fois plus importants que ceux trouvés dans notre étude. Ce fait peut confirmer les déclarations des agents forestiers et des commerçants nigérians rencontrés sur place à Idenau et selon lesquelles l’activité d’exportation de Gnetum vers le Nigeria à partir dudit port a baissé ces dernières années comparée à ce qu’il y avait il y a 4, 5, ou 6 ans. Le produit (Gnetum) diligenté aujourd’hui à partir d’Idenau aurait, selon les agents forestiers et les commerçants, diminué en quantité et en qualité par rapport aux années précédentes. Les feuilles récoltées ces dernières années n’auraient plus la même valeur que celle des feuilles exploitées les années passées. La saveur a changé, et aussi les feuilles ne sont plus très coriaces pour résister à la pourriture après 2 ou 3 jours. Ce problème serait essentiellement dû au fait que les produits sont récoltés et vendus avant d’avoir atteint la maturité physiologique. En effet, les récolteurs de Gnetum sont devenus très nombreux et très peu parmi eux pratiquent des techniques de récolte durable. Les activités de récolte ne sont pas planifiées dans le temps (il faut au moins 3 mois entre deux passages de récolte) et dans l’espace (les mêmes parcelles sont tout le temps exploitées). Ce fait entraîne une surexploitation de la ressource, avec par voie de conséquence une rareté des produits et une baisse de sa qualité. Le problème de surexploitation de la ressource, est lui-même lié au nombre élevé des exploitants permissionnaires des PFNL. Partis de 3 à 4 permissionnaires dans les années antérieures, nous sommes parvenus aujourd’hui à une vingtaine. Conséquence, chaque permissionnaire veut très vite récolter son produit pour épuiser ses quotas (validité du permis = 1 an). L’attribution des quotas devrait tenir compte non seulement des données statistiques sur le commerce, mais aussi et surtout de la disponibilité de la ressource dans les zones où ces quotas sont alloués.

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6.3.5.3.4. Exportation des autres produits

Au total, 6 produits sont exportés à partir du port de Douala. La cola (49,2 pour cent des quantités exportées), le charbon (22,9 pour cent) et le Yohimbé (14,3 pour cent) sont dans cet ordre les produits spéciaux qui ont été les plus exportés à partir du port de Douala entre 2002 et 2007. La position au bas de l’échelle des produits tels que l’ébène et le pygeum en termes de quantités exportées au niveau de Douala serait liée aux limitations faites dans l’attribution des quotas de ces deux produits qui sont d’un intérêt très particulier.

Les tableaux des principaux pays destinataires des produits camerounais diffèrent entre le port de Douala et la poste (colis posteaux) de Yaoundé, même si la France reste partout le principal pays importateur de ces produits. La Chine n’a commencé à s’intéresser aux produits spéciaux camerounais qu’à partir de 2005, et déjà elle occupe le 3e rang après la France et l’Espagne qui, sont sur le terrain avec les pays comme les USA et la Belgique depuis une dizaine d’années. Vers les années 2000, la Chine occupait les dernières positions des pay acheteurs des bois camerounais. Aujourd’hui, ce pays occupe pratiquement le premier rang parmi ces pays (MINEFI 2002, 2006). Il faut donc s’attendre qu’on observe le même phénomène dans le secteur des produits spéciaux.

Certains produits et quantités sortis par Douala n’ont pas été attribués dans les titres. Ainsi par exemple, 356,663 tonnes de Voacanga sont sorties en 2006, contre seulement 100 tonnes qui figuraient dans les titres, soit 256,663 tonnes en sus. De même 169,5 tonnes de Yohimbé sont sorties en 2004, alors que ce produit n’avait pas été attribué cette année.

6.3.5.3.5. Traçabilité – étude comparée des données des différents postes de contrôle des produits spéciaux

Il s’agit ici des postes installés le long de l’axe Yaoundé – Douala – Limbé – Idenau. Ainsi, 61 raisons sociales (sociétés ou établissements) ont eu à exploiter, transporter, ou exporter les produits spéciaux au Cameroun pour la période 2002 à 2007 suivant les données recueillies dans ces différents postes. Mille quatre cent trente neuf citations de 29 produits ont été relevées.

Dans le but d’examiner la traçabilité des produits entre les principaux postes intervenant dans l’émission et le contrôle des quotas, nous avons analysé les données recueillies pour l’année 2006. Cette année a été choisie à cause du fait que c’est l’unique année pour laquelle nous avons pu avoir en plus des données d’exportation à Douala et Idenau, le rapport d’activité de la Commission interministérielle d’attribution des quotas et aussi le rapport d’activité des trois postes Check point de Nyala, Poste de Bekoko, et l’équipe mobile de contrôle de Douala.

Le tableau 20 présente les résultats de la Commission interministérielle d’attribution des quotas des produits spéciaux tenue le 1er février 2007 au MINFOF à Yaoundé. Selon les résultats de cette commision, sur les 37 sociétés ayant sollicité les titres en 2006, 18 ont exploité totalement leurs quotas, 8 ont exploité partiellement leurs quotas, et 11 n’ont pas été en activité, c’est-à-dire n’ont exploité aucun quota attribué.

Tableau 20 : Résultat de la Commission interministérielle d’attribution des quotas du 1er février 2007.

Nom & raison sociale2 Catégorie AFRICAPHYTO a exploité totalement les quotas de 2006 AFRIMED a exploité totalement les quotas de 2006 AGRODENREE a exploité totalement les quotas de 2006 AMEL n'a pas été en activité en 2006 BJF a exploité totalement les quotas de 2006 BOGNOU & FRIENDS n'a pas été en activité en 2006 BOIS METAL DU CAMEROUN n'a pas été en activité en 2006 CATRACO n'a pas été en activité en 2006 CEXPRO a exploité totalement les quotas de 2006 CRELICAM a exploité totalement les quotas de 2006

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Nom & raison sociale2 Catégorie DIALLO MAMADOU a exploité totalement les quotas de 2006 EFFA JBP & Cie n'a pas été en activité en 2006 ENEC a exploité partiellement les quotas de 2006 ERIMON a exploité partiellement les quotas de 2006 ESSAMA & FILS n'a pas été en activité en 2006 FONGANG & FILS n'a pas été en activité en 2006 GROUPSORE n'a pas été en activité en 2006 I,K,NDI BROS n'a pas été en activité en 2006 ITTC a exploité totalement les quotas de 2006 KAMDEM ETIENNE a exploité totalement les quotas de 2006 MARGO a exploité totalement les quotas de 2006 MARTIAL & Co a exploité totalement les quotas de 2006 MEDOU NJEMBA & FILS a exploité partiellement les quotas de 2006 MOCAP a exploité partiellement les quotas de 2006 NFORKEMBA n'a pas été en activité en 2006 NGAH DIMA DAMIEN n'a pas été en activité en 2006 NGAKO & FRERS a exploité partiellement les quotas de 2006 NGUENANG EMMANUEL a exploité partiellement les quotas de 2006 PHARMAFRIC a exploité totalement les quotas de 2006 PRODEGOM "GIE" a exploité totalement les quotas de 2006 RAMA INVESTMENT GROUP a exploité totalement les quotas de 2006 SACO n'a pas été en activité en 2006 SAH JEROME a exploité totalement les quotas de 2006 SCIEB a exploité partiellement les quotas de 2006 SFIM a exploité partiellement les quotas de 2006 SIFAM n'a pas été en activité en 2006 STE GENERALE DES PRODUITS a exploité totalement les quotas de 2006 TAGNE DJODOM a exploité totalement les quotas de 2006 TAY & FRERES n'a pas été en activité en 2006 TCHAZE HUBERT n'a pas été en activité en 2006 TEDONGE ENTERPRISE n'a pas été en activité en 2006 UNALOR a exploité totalement les quotas de 2006

La distribution des quotas par produit et par société pour les titres, les données du Check point de Nyala, Bekoko et équipe mobile, les données des exportations à Douala et Idenau est faite dans le tableau 26 en annexe.

A la lecture de ce tableau, on peut distinguer 4 types d’opérateurs économiques ou raisons sociales (sociétés) suivant l’activité réalisée en 2006: ceux qui n’ont pas exporté, ceux qui ont vendu leurs produits au marché local, ceux qui ont exporté, et ceux qui ont exporté sans avoir obtenu de permis spécial d’exploitation.

Le tableau 21 fait la synthèse des deux tableaux précédents et présente une typologie des opérateurs économiques en fonction de leur activité dans l’exploitation, commercialisation, ou exportation des produits spéciaux.

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Tableau 21 : Typologie des raisons sociales selon leur activité dans l’exploitation, commercialisation, ou exportation des produits spéciaux pour l’année 2006.

NB. Les chiffres dans les cellules indiquent pour chaque raison sociale et pour chaque type particulier, le nombre de produits concernés.

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IK NDI & BROS Enterprise 2 1 1 4 NGUENANG EMMANUEL 1 3 1 1 6 SAH JEROME 1 1 2 1 5 NAH & SONS 1 1 2 FONGANG & FILS 1 2 1 2 6 ITTC 1 2 2 2 7 EFFA JBP & Cie 1 3 1 5 TEDONGE ENTERPRISE 1 1 2 AMEL 1 2 3 SACO 1 4 5 SIFAM 1 4 5 NGAH DIMA DAMIEN 1 5 6 CATRACO 1 6 7 BOGNOU & FRIENDS 1 1 BOIS METAL DU CAMEROUN 1 1 ESSAMA & FILS 1 1 GROUPSORE 1 1 I,K,NDI BROS ENTERPRISE 1 1 NFORKEMBA GROUP BUSINESS CONSULTANCY 1 1 TAY & FRERES 1 1 TCHAZE HUBERT 1 1 MARGO 1 7 1 9 MOCAP 1 1 1 3 SGPA 2 1 3 WOODS 1 1 2 CRELICAM 1 1 2 AFRICA PHYTO 1 2 2 5 AFRIMED 1 2 2 5 MEDOU NJEMBA & FILS 1 1 2 4 AGRODENREE 1 2 2 5 CALOMBA'S COMPANY 2 2 BELINGA JOSUE & FILS 2 2 CEXPRO 1 1 3 5 PHARMAFRIC 1 1 3 5 SCIEB 1 1 2 EBA'A EBA'A ETIENNE 1 1 ECAM-PLACAGE 1 1 SOCAMIT 1 1 TCHIAZE HUBERT 1 1 UNIPROVINCE 1 1 ESSAM & FILS 2 2 GRACOVIR 2 2

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ché

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Tota

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SOCADE 2 2 BELTCON ENTERPRISE 3 3 BOGNOU ERNEST 3 3 BOIS & METAL DU CAMEROUN 3 3 ENEC Sarl 3 3 PRODEGON 3 3 ERIMON 1 4 5 SOCAMBA 4 4 NGAKO & FRERES 5 5 EQUATO BOIS 7 7 GROUPESORE 7 7 MUKETE PLANTATION 7 7 BJF 1 1 DIALLO MAMADOU 1 1 ENTREPRISE ETIENNE KAMDEM 1 1 MARTIAL & Co 1 1 PRODEGOM "GIE" 1 1 RAMA INVESTMENT GROUP 1 1 STE GENERALE DES PRODUITS 1 1 UNALOR 1 1 AFRICAPHYTO 2 2 TAGNE DJODOM 2 2 ENEC 1 1 NGAKO & FRERS 1 1 SFIM 1 1 Total 8 20 6 16 112 31 8 201

Sept types de raisons sociales ont pu ainsi être définis : sociétés ayant exploité partiellement leurs quotas en 2006, sociétés ayant exploité totalement leurs quotas en 2006, sociétés n’ayant pas été en activité, sociétés ayant exporté, sociétés ayant exporté sans permis spécial, sociétés n’ayant pas exporté, sociétés ayant vendu leur produit au marché local. Ces types peuvent encore être distingués en deux groupes : le groupe I distingue les sociétés selon leur activité dans l’exploitation des produits spéciaux, alors que le groupe II distingué ces sociétés selon leur activité dans la commercialisation domestique ou l’exportation des produits. La composition des types de sociétés est présentée par groupe dans le tableau 28.

Tableau 22 : Types et nombre de société par groupe d’activité en 2006

Groupe Type Nombre

Groupe I Société ayant exploité partiellement les quotas Société ayant exploité totalement les quotas Société n’ayant pas été en activité

8 18 16

Groupe II

Société ayant exporté sans permis Société n’ayant pas exporté Société ayant exporté Société ayant vendu le produit au marché local

5 39 19 6

Dans le but de voir les convergences de sociétés entre les deux groupes sus relevés, nous avons comparé deux à deux les types de sociétés identifiés entre ces groupes.

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Les résultats des pourcentages de similarité et la valeur du Khi² calculée sont présentés dans la matrice illustrée par le tableau 23. Le nombre de sociétés présentes dans chaque type est signalé entre parenthèses à côté de celui-ci. Dans chaque cellule, le nombre de sociétés communes aux deux types comparés est signalé (a), suivi de la valeur du pourcentage de similarité (K) et de celle du Chi carré calculée (X²).

Tableau 23 : Comparaison des listes des sociétés dans les différents types et groupes.

Ont exploité partiellement (8)

a = 0 ; K = 0

a = 5 ; K = 21,3% ; X² = 0,00

a = 3 ; K = 27,3% ; X² = 0,00

a = 1 ; K = 14,3% ; X² = 0,00

Ont exploité totalement (18)

a = 3 ; K = 26% ; X² = 0,01

a = 4 ; K = 14,5% ; X² = 4,27*

a = 8 ; K = 43,2% ; X² = 1,31

a = 2 ; K = 16,6% ; X² = 0,05

Groupe I

N’ont pas été en activité (16)

a = 0 ; K = 0;

a = 8 ; K = 29% ; X² = 0,24

a = 2 ; K = 11,4% X² = 1,05

a = 1 ; K = 9% ; X² = 0,07

Ont exporté sans permis (5)

N’ont pas exporté (39) Ont exporté (19) Ont vendu au

marché local (6) Groupe II

* : convergence significative, à la probabilité α = 5%.

Pris deux à deux, on peut dire globalement que les sociétés du groupe I sont différentes de celles du groupe II. Toutes les valeurs des pourcentages de similarité (K) étant < à 50%. De même les valeurs du X² sont < 3,84 (valeur théorique). Un seul cas de convergence a été relevé où le X² = 4,27 > 3,84, et le K = 14,5 < 50%. Dans ce cas, le X² l’emporte et on conclut que les deux types de sociétés sont les mêmes, autrement dit les listes des sociétés qui ont totalement exploité leurs quotas en 2006 et des sociétés qui n’ont pas exporté cette même année sont comparables. Les listes des sociétés qui ont exporté sans permis d’une part sont différentes de celles qui ont exploité (partiellement ou non) d’autre part. Ce fait peut traduire globalement la crédibilité des résultats de la Commission interministérielle d’attribution des quotas. Même conclusion pour la comparaison des listes des sociétés qui n’ont pas été en activité d’une part et celles des sociétés qui ont exporté (sans permis ou non) ou vendu sur place leur produit d’autre part. La question est de savoir, si pris au cas par cas, ces assertions peuvent encore être vérifiées.

L’examen du tableau 21 en annexe laisse apparaître des différences importantes entre les quotas accordés relevés par les agents des postes de Nyalla, Bekoko, et équipe mobile d’une part, et ceux du MINFOF central. Sur les 25 enregistrements faits dans les postes de Nyala, Bekoko, et l’équipe mobile, 17 soit 68 pour cent sont différents des quotas du MINFOF. Dans 3 cas, les quotas de Nyala et autres étaient supérieurs à ceux du MINFOF. Les sociétés concernées sont : CEXPRO (Pygeum, 180 tonnes de plus), CEXPRO (Gnetum, 300t), CALOMBA’S Cie (Ebène, 700 t). Mais dans la globalité, les différences des quotas accordés sont favorables pour le MINFOF, soit 2780 tonnes de plus que ceux relevés par les agents du check point de Nyala, du poste de Bekoko, et de l’équipe mobile de contrôle de Douala. Les différences de tonnage relevées entre le MINFOF central et les trois postes sus relevés peuvent être dues à un certain nombre de faits à savoir, l’attribution plus ou moins contrôlée des permis spéciaux de gré à gré, les interminables prolongations des quotas des titres, et la fraude. Certains opérateurs économiques peuvent dans le but de traverser les barrières forestières, falsifier les signatures et produire de faux documents avant de se présenter au poste de contrôle.

Dans un seul cas, la totalité des quotas accordés par le MINFOF est passée de manière conforme au niveau de Nyala et au niveau du port de Douala. Il s’agit du cas de la société UNALOR, qui fait dans les allumettes et qui a obtenu en cette année 2006 d’exploiter 2 500 tonnes de Funtumia.Tous les quotas de Gnetum exportés à Idenau ne sont pas conformes aux quotas enregistrés par les agents des postes de Nyala, Bekoko, et l’équipe mobile. Ceci peut s’expliquer dans la mesure où ce produit peut être récolté dans les provinces du Littoral ou du Sud-Ouest. Ils peuvent donc atteindre Idenau sans passer par les trois postes ciblés. Cette hypothèse peut être vérifiée par la Société MARGO. Cette Société récolte l’essentiel de son Gnetum dans la province du Centre (Nkolafamba, Sa’a,…). Sur les 1400 tonnes qui lui ont été

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attribuées en 2006, MARGO a présenté 1000 tonnes à Nyala et autres, mais s’est finalement retrouvée en train d’embarquer 1079 tonnes à Idenau, soit 79 tonnes en sus. Ce qui confirme le fait que le Gnetum qui parvient à Idenau, ne provient pas que de la province du Centre.

Dans deux cas, le produit a été exporté sans titre ou permis du MINFOF. Cette exportation a été faite par la Société CEXPRO sur 341,5 tonnes de Gnetum à Idenau et sur 198 tonnes de Pygeum à Douala.

Quoique le rapport des postes de Nyala, Bekoko, équipe mobile ne précisent pas l’origine et la destination des produits convoyés, nous avons pu relever que dans 8 cas, le produit contrôlé à Nyala était destiné pour le marché local de Douala (7 cas) ou de Yaoundé (1 cas). Les produits vendus localement sont : charbon, pygeum, Yohimbé, et rotin. Le dernier produit est récolté dans la province du Littoral pour être acheminé sur Yaoundé. Tous les autres produits, sont vendus à Douala. Le charbon est, selon les déclarations des agents forestiers du chek point de Nyala, du poste de Bekoko, et l’équipe mobile de contrôle de Douala, produit dans les mangroves de Souza, à partir du bois de l’azobé (Lophira alata) essentiellement. Le pygeum est récolté dans les forêts du Sud-Ouest, et notamment dans les forêts du Mont Cameroun. Le Yohimbé lui, provient du département de l’océan (Kribi).

A l’exception du cas UNALOR et qui est à féliciter, tous les produits exportés à Douala sont différents en quotas déclarés et relevés de ceux de Nyala, Bekoko, et équipe mobile. Dans l’ensemble, sur les 1 367,32 tonnes de produits exportés, 785,32 tonnes soit 57,4 pour cent de produits ont échappé au contrôle des agents forestiers de Nyala et autres. Dans les conditions normales, les agents des postes indiqués devraient capter la quasitotalité des produits qui passent par le port de Douala, de par leur positionnement stratégique dans les entrées et sorties de cette ville et capitale économique du pays. La différence observée montre une certaine faiblesse dans les contrôles opérés : soit les agents n’ont pas bouclé suffisamment toues les entrées et sorties de la ville, soit ces agents ont été corrompus et donc ont manipulé les données, soit encore ils n’ont pas simplement contrôlé, les produits seraient alors passés à leur insu c’est-à-dire au moment où ils dormaient. Mais cette dernière hypothèse est difficilement vérifiable quand on sait que Nyala notamment est l’un des check point les mieux dotés en personnel. Trois équipes de 3 personnes chacune travaillent en relais de manière permanente, 24h/24 et produisent des rapports journaliers qui sont acheminés vers la Délégation provinciale du MINFOF à Douala ou vers le Programme de sécurisation des recettes forestières (PSRF) à Yaoundé.

Dans 6 cas, les sociétés ont exporté leurs produits sans avoir obtenu au préalable les permis spéciaux : AFRICAPHYTO (Voacanga ; 89,5 tonnes), AGRODENRE (Voacanga ; 99,36 t), AGRODENRE (Yohimbé ; 8,6 t), CEXPRO (Voacanga ; 99,36 t), PHARMAFRIC (Voacanga; 47,08 tonnes), WOODS (Charbon ; 18 tonnes). Ce cas de figure ne devrait pas exister en temps réel. En effet, l’exportation d’un produit est conditionnée par la présentation tout au long du processus, d’un minimum de documents tels que le titre, le certificat d’exportation, lequel est lui-même établi sur présentation des reçus ou quittances de paiement de la taxe de régénération. Les bulletins de spécifications doivent être établis sur base des données des lettres de voiture. Si les sources premières des informations sur les quotas exportés traitées n’étaient pas les bulletins de spécification, on pouvait attribuer le problème survenu à plusieurs autres causes probables incluant : les manquements de contrôle des agents des postes de Nyala et autres, la mise à l’écart des forestiers lors des opérations d’empotage ou d’embarquement, etc…

Mais il se trouve que les données des exportations ont été fournies par le chef de poste forestier du port I de Douala. Ce dernier ne devrait pas établir, sauf (et ceci reste à vérifier) en cas de ventes aux enchères, les bulletins de spécifications pour les produits convoyés sans titres.

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Deux sociétés dont les titres et quotas ont été reconduits pour raison de non activité en 2006 par la Commission interministérielle prévue à cet effet, ont eu à exporter les produits spéciaux à Douala en cette même année 2006. Il s’agit de FONGANG & Fils et EFFA JBP. En 2006 en effet, la Société EFFA s’est vue attribuée 4 produits dont le Yohimbé (25 tonnes), l’Ebène (50 tonnes Gnetum (350 tonnes), et le Pygeum (10 tonnes). S’il peut être démontré que la Société Effa n’a pas exploité les 3 derniers produits, il est en revanche clairement établi que cette Société, contrairement aux résultats de la Commission interministérielle d’attribution des quotas tenue le 1er février 2007, a bel et bien embarqué 18 tonnes de Yohimbé à partir du port de Douala. Le cas de la Société FONGANG est encore plus complexe, puisque cette société n’a pas que fait dans l’export, mais aussi dans le marché local. En effet, le permis spécial de 2006 de FONGANG laisse lire : Gnetum (600 tonnes), Charbon (300tonnes), Pygeum (100 tonnes), Ebène (40 tonnes), Rotin (20 tonnes). Gnetum a été exporté à partir du port d’Idenau pour le Nigeria à raison de 8 tonnes, tandis que le charbon et le pygeum ont été vendus sur place à Douala. Si le produit convoyé à Idenau n’a pas pu être contrôlé par les agents des postes de Nyala, Bekoko, et équipe mobile, ceux qui ont été convoyés à Douala, à savoir le charbon et le pygeum ont été contrôlés par ces mêmes agents à raison de 150 tonnes de charbon et 50 tonnes de Pygeum, soit 50 pour cent des quotas convoyés.

Tous ces éléments montrent le manque de suivi qui est fait de l’exploitation, transport, commercialisation, et exportation des produits spéciaux au Cameroun. La Commission interministérielle d’attribution des quotas se devrait au préalable de consulter les rapports d’activités annuels des opérateurs économiques d’une part et aussi des différents postes de l’administration forestière, voire même des autres administrations (MINEFI, MINADER) qui sont supposés contrôler ou détenir des données statistiques sur les produits spéciaux.

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7. STRUCTURES EN CHARGE DE LA COLLECTE DES DONNEES STATISTIQUES SUR LES PFNL AU CAMEROUN

7.1. Introduction

De nombreuses structures s’occupent de la collecte des données statistiques sur les PFNL au Cameroun. Les plus connues de par leurs missions classiques sont : les services du MINFOF, le Programme de sécurisation des recettes forestières (PSRF), les services des douanes, la Société générale de surveillance (SGS), la Douala international terminal (DIT), la Société d’exploitation des parcs à bois du Cameroun (SEPBC), et les postes de police phytosanitaire.

Le but poursuivi dans ce chapitre est de discuter des tâches commises à ces différentes structures.

7.2. Présentation des structures en charge de la collecte des données statistiques sur les PFNL au Cameroun

7.2.1. Les structures du Ministère en charge des forêts et de la faune (MINFOF)

Les structures du MINFOF en charge de la collecte des données sur les PFNL au Cameroun sont au nombre de douze si l’on s’en tient à l’organigramme.

7.2.1.1 Sous Direction des agréments et de la fiscalité forestière.

Tous les services de la Sous Direction des agréments et de la fiscalité forestière sont concernés par la collecte des données statistiques en rapport avec les PFNL, et notamment les produits spéciaux. Il s’agit des quatre services suivants : le service des agréments, le service de la fiscalité forestière, du suivi du recouvrement et du contentieux, le service de Gestion de l’information forestière, le service des normes d’intervention en milieu forestier.

Le service des agréments est chargé de :

• l'instruction des dossiers de demande d'agrément à la profession forestière ;

• l'instruction des dossiers de demande de titres et divers permis d'exploitation des ressources forestières.

Le service de la fiscalité forestière, du suivi du recouvrement et du contentieux est chargé :

• du suivi du recouvrement des taxes forestières, en liaison avec le Ministère chargé des finances ;

• du suivi du contentieux en matière de fiscalité forestière, en liaison avec la cellule juridique du MINFOF ;

• du suivi du recouvrement des taxes forestières, en liaison avec le Ministère chargé des finances ;

• du suivi du contentieux en matière de fiscalité forestière, en liaison avec la cellule juridique.

Le service de la fiscalité forestière détient des informations sur la situation fiscale de chaque exploitant.

Le service de la Gestion de l’information forestière est chargé de :

• l'émission des permis d'exploitation forestière ;

• la gestion et de la ventilation des documents d'exploitation et de transformation des produits forestiers ;

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• l'émission des titres de recouvrement ;

• la liaison avec les administrations chargées du recouvrement des taxes forestières ;

• la production des différentes statistiques sur l'exploitation forestière.

Le service des normes d’intervention en milieu forestier est chargé de :

• l'élaboration, de la diffusion et du contrôle du respect des normes dimensionnelles et qualitatives d'exploitation des ressources forestières ;

• l'élaboration, de la diffusion et du contrôle de l'application des normes relatives à la certification de la gestion forestière.

7.2.1.2 Sous-Direction des inventaires et aménagements.

La Sous Direction des inventaires et aménagements intervient dans la collecte des données statistiques sur les PFNL à travers tous ses quatre services à savoir : le service des inventaires et du suivi de la dynamique des espèces forestières, le service des aménagements, le service de la cartographie, et le service de la botanique forestière et de la dendrologie.

Le service des inventaires et du suivi de la dynamique des espèces forestières est chargé :

• de la conception des programmes d'inventaires forestiers ;

• de la définition, de la diffusion et du suivi de l'application des normes d'inventaires forestiers ;

• de l’assistance, du contrôle technique et de la réception des travaux d'inventaires forestiers ;

• de la planification de la mobilisation des ressources ligneuses et non ligneuses ;

• de la définition des axes de recherche en matière de dynamique forestière, en liaison avec les Ministères compétents.

Le service des aménagements est chargé :

• de l'élaboration et du suivi de l'exécution des plans et des programmes d'aménagements forestiers ;

• de l'élaboration et du suivi des plans et des normes d'aménagement forestier ;

• du suivi de l'exécution et de la réception des travaux d'aménagement forestier.

7.2.1.3 Sous-direction de la promotion et de la transformation des produits forestiers non ligneux.

La Sous Direction de la promotion et de la transformation des produits forestiers non ligneux (SDNL) intervient dans la collecte des données statistiques sur les PFNL à travers tous ses trois services que sont : le service de la promotion des produits non ligneux, le service de la certification, le service du suivi et des statistiques.

Le service de la promotion des produits forestiers non ligneux est chargé :

• de la promotion des produits forestiers non ligneux ;

• du développement d'une chaîne d'opérateurs économiques spécialisés dans la transformation et l'exportation des produits forestiers non ligneux ;

• de l'instruction des demandes en vue de la transformation et ou de l'exportation des produits forestiers non ligneux ;

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• de l'information des opérateurs économiques sur l'évolution et les perspectives du marché mondial des produits forestiers non ligneux.

Le service de la certification est chargé du suivi de la certification, en liaison avec les administrations concernées.

Le service de suivi et des statistiques est chargé :

• du suivi des activités des unités de transformation et d'exportation des produits forestiers non ligneux ;

• de la centralisation des statistiques relatives à la transformation et à l'exportation des produits forestiers non ligneux, en liaison avec la Direction des Forêts.

7.2.1.4 Délégation provinciale des forêts et de la faune

La Délégation provinciale des forêts et de la faune (DPFF) est chargée :

• de la collecte et de la centralisation des données statistiques en matière de forêt et de faune ;

• du contrôle du respect de l'application de la législation et de la réglementation forestières et fauniques dans la province.

La Délégation provinciale des forêts et faune intervient dans la collecte des statistiques sur les PFNL à travers les quatre services suivants : le service des forêts, le service de la promotion forestière, la brigade provinciale de contrôle, et le bureau des statistiques forestières et fauniques et de la transformation des produits.

Le service des forêts est chargé :

• du contrôle technique et du suivi de l'exécution des programmes d'inventaires et d'aménagements forestiers ;

• de l'étude des dossiers d'agrément à la profession d'exploitant forestier ;

• de l'étude des dossiers de demande de titres et permis divers relatifs à l'exploitation des ressources forestières.

Le service de la promotion et de la transformation des produits forestiers est chargé :

• du contrôle de l'application des normes de transformation du bois et des produits forestiers non ligneux ;

• de l'instruction des demandes en vue de la transformation et/ou de l'exportation du bois et des produits forestiers non ligneux ;

• du suivi des activités des unités de transformation et d'exportation du bois et des produits forestiers non ligneux ;

La brigade provinciale de contrôle est chargée :

• du contrôle des chantiers d'exploitation et des industries forestières ;

• du contrôle de l'application de la réglementation forestière et faunique ;

• du contrôle de la réalisation des clauses des cahiers des charges par les exploitants ;

• du contrôle de l'effectivité du paiement des taxes et redevances forestières et fauniques ;

• de l'application des textes législatifs et réglementaires relatifs à la question des ressources naturelles ;

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• de l'instruction du contentieux en matière de forêts et de faune ;

• de toutes investigations à la demande du Ministre, de l'Inspecteur général et du Délégué provincial.

Le Bureau des statistiques forestières et fauniques et de la transformation des produits est chargé de la collecte des données statistiques forestières et fauniques.

7.2.1.5 Délégation départementale des forêts et de la faune

La Délégation départementale des forêts et de la faune est chargée de l'organisation, de la coordination, de l'animation et du contrôle des activités relevant du Ministère dans le département. Le Délégué départemental détient une copie des quotas attribués pour exploitation dans sa zone.

7.2.1.6 Poste de contrôle forestier et de chasse des lieux d’origine des produits.

Les postes de contrôle forestier et de chasse relèvent des Délégations départementales de ressort et sont chargés du suivi et du contrôle permanent des activités forestières et de la faune dans leur circonscription de compétence respective.

7.2.1.7 Le Chef de poste de contrôle forestier et de chasses routier.

Le chef de poste de contrôle forestier routier devrait normalement disposer des données statistiques sur les dates, la nature, les numéros des titres, les numéros de véhicule qui transportent les PFNL, la nature des produits, les quantités transportées, la provenance et les destinations finales des PFNL.

7.2.1.8 Le chef de poste de contrôle forestier et de chasses port 1

Le chef de poste forestier et de chasses port 1 devrait disposer des données statistiques sur les produits entrés au port, leur nature, origine et destination, quantités, les adresses des exportateurs, bref toutes les données des bulletins de spécification.

7.2.1.9 Le chef de poste de contrôle forestier et de chasses port 2

Le chef de poste forestier et de chasses port 2 devrait disposer des données statistiques sur les bulletins de spécification et les rapports de connaissement.

7.2.1.10 COMCAM

La banque de données sur la commercialisation des bois camerounais en abrégé COMCAM a été développée avec l’appui de l’Organisation Internationale des Bois Tropicaux (OIBT). Cette banque de données appartient à ANAFOR (Agence nationale forestière) et est basée dans les services de la Délégation provinciale des forêts et de la faune du littoral. Les données encodées pour le moment dans la banque COMCAM proviennent uniquement des bulletins de spécifications produits dans le port I (Douala). La banque COMCAM enregistre les informations sur les exportateurs, les volumes des bois (grumes, débités, tranchage, déroulage), les quantités des produits spéciaux exportés, et les pays destinataires. La banque de données COMCAM a des applications qui permettent de générer automatiquement des graphiques et des rapports. Les rapports produits par cette structure constituent pour le moment, les seuls documents pouvant donner à temps réel une situation rapprochée du commerce international des bois et des produits spéciaux. D’où l’intérêt grandissant porté par les opérateurs économiques pour ces rapports. Deux modules de la banque COMCAM sont fonctionnels à l’heure actuelle : COMCAM Douala et COMCAM Kribi.

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7.2.2. Les structures du Ministère de l’Economie et des Finances (MINEFI)

Les services du Ministère de l’économie et des finances (MINEFI) en charge de la collecte de l’information sur les PFNL au Cameroun sont : le Programme de sécurisation des recettes forestières (PSRF), la Direction (ou les services) des douanes et l’Institut national de la statistique (INS).

7.2.2.1 Le Programme de Sécurisation des Recettes Forestières (PSRF)

Le PSRF a été crée en 1999 avec pour but de sécuriser prioritairement les recettes issues du secteur forestier. En effet, après la réforme du secteur forestier camerounais de 1994 et 1995, une question s’est posée quant à l’idée de privatiser ou non la gestion des recettes forestières. Fallait-il laisser la gestion des recettes forestières entre les mains de l’administration forestière ou alors la confier à une structure privée ? La structure privée qui était alors en vue fût la Société générale de surveillance (SGS). Les débats houleux menés lors des réunions de concertation organisées à l’époque entre le personnel de l’administration forestière et celui des finances ont abouti à une proposition de solution intermédiaire à savoir conserver la gestion des recettes forestières entre les mains de l’Etat tout en confiant leur sécurisation à une structure intermédiaire, placée à cheval entre l’administration forestière et celle des finances. C’est ainsi qu’en 1999, fut crée le PSRF. Trois objectifs spécifiques étaient assignés au PRSF lors de sa création : maîtrise de la production forestière, suivi du contrôle forestier, et lutte contre les fraudes fiscales. En 2001, ces objectifs ont été profondément revus et distingués en missions suivantes : maîtrise de l’évaluation des droits et redevances, suivi du paiement des surtaxes, collecte et transfert des recettes fiscales aux communautés villageoises.

Le personnel du PSRF est constitué des contrôleurs et inspecteurs des impôts et aussi des contrôleurs forestiers (ingénieurs et techniciens). Sur le terrain, le PSRF fonctionne à travers des postes de contrôle ou check points dont la mission est de tenir la cellule centrale de coordination des informations et données statistiques sur la circulation des produits forestiers dans l’ensemble du triangle national. En sus des check points routiers, le PSRF dispose des check points dans les points de sortie et notamment les principaux ports. Les sources de données du PSRF sont constituées pour le secteur bois d’œuvre des carnets des feuillets DF10, des carnets des feuillets des bois débités, et des des carnets de feuillets des lettres de voiture. Les carnets des feuillets DF10 présentent pour chaque titre ou UFA, et pour chaque assiette de coupe, et encore pour chaque essence, les données statistiques sur les longueurs, diamètres, et volumes des grumes exploitées. Ces données sont traitées par les contrôleurs du PSRF pour reconstituer l’assiette fiscale générée par la taxe d’abattage (TA). Les carnets des feuillets des bois débités présentent pour chaque industriel (transformateur) et pour chaque essence, les données statistiques sur les volumes des bois débités. Ces informations sont utilisées pour la reconstitution de l’assiette fiscale générée par la taxe entrée usine (TEU). Les lettres de voitures sont de deux types : celles transportant le bois brut (grumes) et celles transportant le bois rond (débité). Elles sont un outil important pour essayer de retracer les produits en mouvement (traçabilité).

Les données du PSRF pour le cas des produits spéciaux (PFNL) sont puisées essentiellement dans les titres (décisions) et lettres de voitures. Ces données concernent essentiellement les adresses des exploitants, les numéros des agréments et des titres, la nature des produits attribués, avec leurs quotas et leurs zones d’exploitation. Les LV donnent en plus, des informations sur les quantités exploitées avec leurs origines et leurs destinations.

7.2.2.2 Services des douanes

Les services des douanes viennent de se doter d’un outil de suivi et de contrôle des produits sujets à l’importation ou à l’exportation : il s’agit de la base de données SIDONIA. Les détails sur le fonctionnement de cette base de données ne nous ont pas été fournis. Les services des douanes devraient normalement disposer des informations plus précises sur les espèces et les quantités chargées pour l’exportation, d’autant plus qu’ils devraient établir les connaissements sur base des bulletins de spécification.

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7.2.2.3 L’Institut National de la Statistique (INS)

L’INS publie chaque année, l’annuaire statistique du Cameroun dans les différents secteurs de métiers. Dans le secteur forêts et faune, l’annuaire publie essentiellement les données sur l’exploitation et l’exportation du bois d’œuvre (grumes, débités, placages, et autres) et aussi sur les listes actualisées des aires protégées. Seule l’annuaire statistique de 2006 fait mention des produits spéciaux ou PFNL. L’annuaire présente l’évolution des exportations des produits spéciaux par nature de produit pour les années 2004, 2005 et le premier semestre de 2006. Les données présentées proviennent de la Direction des forêts (MINFOF). Ces données sont illustrées dans le tableau 24.

Tableau 24 : Evolution des exportations des produits spéciaux par nature de produit (Annuaire Statistique du Cameroun 2006)

Nature du produit 2004 2005 Premier semestre 2006 Charbon de bois Ebène Pigeum Voacanga Yohimbe Total

0 342 850 930 244 121 500 169 500

1 564 094

0 389 573

1 498 500 166 500 466 108

2 520 681

18 000 31 371 69 500 8 360

76 150

203 381

7.2.3. Les structures du MINADER

Le Ministère de l’agriculture et du développement rural (MINADER) s’occupe du contrôle phytosanitaire. La Direction de la réglementation et du contrôle de qualité des intrants et des produits agricoles est chargée de l’organisation et du contrôle phytosanitaire aux frontières. Cette mission est coordonnée au niveau central par la Sous Direction de la réglementation des semences et de la quarantaine végétale. Sur le terrain, le MINADER dispose de nombreux postes de police phytosanitaires qui sont installés dans presque tous les principaux points de sorties et d’entrée des produits. Un total de 29 points de sortie officiels existe au Cameroun. Il s’agit des aéroports (Yaoundé, Douala, Garoua), ports (Douala, Kribi, Campo, Limbé), centres des colis postaux (Yaoundé, Douala), et les 21 frontières (voir plus haut). Les postes de police phytosanitaire sont chargés :

• de l’inspection et du contrôle phytosanitaire à l’importation et à l’exportation des végétaux et des produits végétaux ;

• de l’établissement des documents phytosanitaires pour les exportations (certificats phytosanitaires) ;

• du contrôle des documents phytosanitaires accompagnant à l’exportation et l’importation, les végétaux et produits végétaux ;

• de la conduite des analyses des risques phytosanitaires par le biais des laboratoires de contrôle et d’analyses agrées.

Le circuit régulier des produits à exporter aux aéroports se présente comme suit. Dans un premier temps, l’opérateur économique ou l’exportateur prend contact avec la compagnie aérienne sur déclaration écrite ou verbale, et précise les produits et quantités à transporter. La compagnie donne son avis au regard des clauses internes et de leurs conditions de transports. L’opérateur économique remplit le bordereau d’expédition en deux exemplaires, à déposer auprès de la compagnie pour la réservation et un autre exemplaire auprès de l’ADC (Aéroport du Cameroun). C’est l’ADC qui gère les aéroports du Cameroun (chargement et déchargement des vols). Avant que l’exportateur se présente avec son produit à ADC, il aura déjà fait la déclaration à la douane I. Il y a à ce niveau beaucoup de problèmes de fausses déclarations. Les forestiers et les agents de poste de police phytosanitaire interviennent après la douane I, lorsque le produit arrive au fret. Le contrôle forestier se fait sur échantillonnage, et c’est là où les exportateurs trompent la vigilance des forestiers. Après le travail des forestiers et de la police phytosanitaire,

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l’exportateur se présente à la douane II. Les agents de la douane II lui demandent, de présenter le certificat phytosanitaire.

7.2.4. Les autres services

Dans cette rubrique nous avons considéré la Société générale de surveillance (SGS), la Douala international terminal (DIT), et la Société d’exploitation des parcs à bois du Cameroun (SEPBC).

7.2.4.1 La Société Générale de Surveillance (SGS)

La SGS est une structure privée qui travaille en collaboration avec le PSRF. Pour le moment, la SGS s’occupe essentiellement des grumes. Les agents de la SGS recubent le bois qui entrent dans le port et confirment les spécifications des grumes.

7.2.4.2 La Douala International Terminal (DIT)

La DIT c’est le terminal à container. Il s’occupe essentiellement des bois d’œuvre et donne comme les services des douanes les tonnages en termes de volumes bruts, poids, ou nombre de pied du container. Aucune précision sur les essences exportées.

7.2.4.3 La Société d’exploitation des parcs à bois du Cameroun (SEPBC).

La SEPBC s’occupe des bois camerounais et ceux de la zone CEMAC (RCA, Congo).

7.3. Synthèse et discussions sur les structures en charge de la collecte des données statistiques sur les PFNL au Cameroun

7.3.1. Les structures du Ministère des Forêts et de la Faune

Le service des agréments dispose des données statistiques sur les quotas sollicités par les exploitants des produits spéciaux d’une part, et sur les quotas attribués par la Commission interministérielle d’autre part. Elle détient également toutes les informations en rapport avec les titres. C’est donc dire que le service des agréments est la pièce maîtresse dans l’attribution des quotas et des titres aux différents opérateurs économiques. Le service des agréments prépare tous les dossiers en raport avec le travail de la Commission interministérielle. Pour éviter les problèmes de mauvaise appréciation des activités d’exploitation ou d’exportation des différents opérateurs économiques tels que relevés dans le chapitre précédent, il est important que ce service consulte au préalable les rapports des postes forestiers ou des check points forestiers tant au niveau des routes qu’au niveau des sorties pour s’assurer effectivement de la non activité potentielle de certains opérateurs. Il est intéressant que ce service puisse préparer l’entrée prochaine de Pentaclethra macrophylla, produit très prisé dans la province du Sud et exporté vers le Nigeria, dans la liste des produits spéciaux.

Le système de gestion de l’information forestière (SIGIF) qui est rattaché au service de gestion de l’information forestière devrait comme dans le cas du bois d’œuvre, pouvoir générer les données statistiques sur les PFNL exploités par titres, années, et zones. Ce n’est malheureusement pas le cas. Toutefois, cette structure dispose des données sur les carnets des lettres de voitures et très prochainement de suivi de l’exploitation des produits spéciaux. Ces carnets sont pour le moment produits par les exploitants eux-mêmes. Les carnets seront dans un proche avenir, produits par le MINFOF/SIGIF et vendus aux différents opérateurs économiques qui sont eux-mêmes enregistrés.

En temps normal, le service des iventaires et du suivi de la dynamique des espèces forestières devrait disposer des données statistiques qualitatives et quantitatives d’inventaires sur les produits spéciaux exploités au Cameroun. Ces données devraient servir à la Commission intermintérielle pour la planification des quotas dans l’espace et le temps. Mais il se trouve qu’en réalité ce n’est pas le cas, on s’intéresse beaucoup plus au bois d’oeuvre.

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Dans le cadre de la connaissance de ses ressources forestières, le Cameroun a entrepris depuis la fin des années 1980 un programme d’inventaire national de reconnaissance. Pour mener à bien ce programme, la partie forestière du territoire national avait été divisée en 7 blocs dénommés phases. A ce jour les phases 1 à 4 ont été couvertes pour une superficie de 14 011 065 ha. Ces inventaires réalisés par le CENADEFOR (Centre national de développement forestier) avec l’appui de l’assistance canadienne (ACDI) ont été précédés par d’autres inventaires dans les années 1960 par le CTFT. Il s’agit notamment des inventaires couvrant les zones de Deng-Deng, du Sud Bakundu, et du Haut-Nyong pour le bois d’œuvre, et d’Edéa pour le bois de pâte. Ces inventaires, qui étaient des inventaires de préinvestissement, et dont les résultats pour certains (exemple Deng-Deng) sont aujourd’hui controversés1 ont débouché sur la mise en place de complexes industriels tels que la CELLUCAM à Edéa et la SOFIBEL à Bélabo (MINEF & al. 1995). Aucune action de cette envergure n’a été conduite dans le secteur des PFNL. On pouvait pourtant imaginer des scénarios similaires pour l’exploitation rationnelle du pygeum dans le Mont Cameroun.

Le service des aménagements devrait préparer pour la Commission interministérielle d’attribution des quotas, des plans simples de gestion de certains produits spéciaux clés, tels que Prunus africana qui est un produit CITES. Par ailleurs, ce service devrait élaborer des normes d’exploitabilité rationnelle pour chaque produit spécial.

La Sous-Direction des non ligneux (SDNL) initie les certificats d’exportation des produits spéciaux aux opérateurs économiques (exploitants) sur présentation des reçus de paiement de la taxe de régénération correspondante. Elle détient via le COMCAM, les statistiques sur les exportations des produits spéciaux à partir du port de Douala. Ces statistiques ne reflètent en rien l’activité réelle d’exportation des produits spéciaux camerounais, l’essentiel des produits sortant à partir des autres points de sortie. En restant dans la zone méridionale, il s’agit notamment, pour la province du Sud, des ports de Kribi, Campo, pour la province du littoral des criques de Muyuka, et pour la province du Sud-Ouest des ports de Limbé, Tiko. A cela il faut ajouter tous les produits qui sortent par les aéroports de Douala et Yaoundé, les frontières et les nombreuses criques signalées plus haut.

La mission du service de la certification, ne semble pas suffisamment bien définie pour susciter les actions concrètes au niveau de la Sous Direction des non ligneux. La certification suppose le développement d’un système de traçabilité des produits qui parte depuis les lieux de prélèvement jusqu’aux points de sortie. Ce qui laisse penser que le service de la certification devrait disposer de toutes les informations liées à la circulation de chaque PFNL sur l’ensemble du territoire : lieux de prélèvement, opérateurs économiques concernés (exploitants, transporteurs, commerçants, transformateurs, exportateurs). Dans la pratique, ceci n’est pas fait et ce service semble ne pas fonctionner, faute de canevas.

Le Délégué provincial garde une copie des titres d’exploitation des produits spéciaux attribués dans sa zone de compétence. Il détient les statistiques sur les quotas attribués, puisqu’il devrait notifier normalement le démarrage de l’activité au vu de ces quotas. Les délégations situées dans les points de sortie des produits forestiers, devraient également normalement disposer des données statistiques sur les exportations des PFNL dans leur zone de compétence, comme cela se passe déjà dans les Délégations du littoral et du Sud-ouest.

1 On reproche par exemple à l’inventaire de Deng-Deng (la dénomination réelle est « Inventaire forestier dans le Lom et Kadéi ») d’avoir surestimé les volumes, parce que la SOFIBEL n’aurait pas trouvé autant de bois que l’inventaire a trouvé. Mais la réalité semble être que la SOFIBEL s’est comportée comme tous les autres exploitants qui ne recherchent que les essences actuellement demandées par le marché, mettant de côté l’aspect promotion qui lui était dévolu. Le résultat aura été qu’au lieu de parcourir les 210 000 ha de sa concession en 30 ans comme prévu, la SOFIBEL avait déjà terminé celle-ci en moins de 15 ans !!. Par ailleurs il est tout à fait possible que l’inventaire n’ait pas procédé à une étude d’arbre qui aurait pu déterminer un coefficient de commercialisation.

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La Délégation départementale des forêts et de la faune devrait normalement disposer dans son régistre, des données des lettres de voitures initiées pour convoyer tous les produits spéciaux qui sortent du département. Nous avons constaté qu’à cause de la non fixation axacte des prélèvements des quotas des produits spéciaux dans l’espace, certains Délégués donnent des certificats d’origines sur des produits qui ne sont pas récoltés dans leur zone de compétence.

Le poste de contrôle forestier et de chasse des lieux d’origine des produits est la plus petite unité de gestion des ressources forestières du MINFOF. Il devrait disposer des données statistiques sur les PFNL exploités dans sa circonscription, des statistiques sur le suivi de l’exploitation de ces produits, des statistiques sur les quantités des produits convoyés par voyage (LV), et des statistiques sur les origines des produits et leurs destinations.

Le poste de contrôle forestier routier devrait disposer dans son régistre, des données sur tous les produits qui traversent sa zone. Ceci n’est pas toujours le cas dans beaucoup de postes. Ainsi par exemple, le chef de poste forestier de Boumnyébel a déclaré que son équipe et lui ne disposaient pas de données sur les produits qui passent devant eux, que ce soit sur Gnetum qui est exploité à Boumnyébel, que sur Gnetum qui passe pour aller au marché local de Douala ou vers le port de Idenau. Ils n’ont aucun registre ou un quelconque document d’enregistrement des données statistiques. Les chefs de poste routier se plaignent de l’intrusion des agents de police et de gendarmerie dans le contrôle des produits forestiers. Ces agents disent-ils, arnaquent souvent les exploitants. Les chefs de poste se sont aussi plaints du manque d’effectif au niveau du personnel. Ce fait ne permet pas au poste de fonctionner 24 h/24 dans la journée et aussi 7j/7 dans la semaine. A cause de ce problème, les chefs de poste reconnaissent que les données des statistiques sur les produits enregistrées dans leurs registres sont à titre indicatifs et ne reflètent pas réellement l’intensité de l’activité d’exploitation ou d’exportation des PFNL passant dans leurs zones de compétence. La plupart de ces produits, et notamment ceux exploités de manière frauduleuse étant souvent convoyée la nuit pendant que les agents des postes dorment.

Le chef de poste forestier et de chasses du port 1 devrait mettre à la disposition de la banque de données COMCAM tous les bulletins de spécification établis sur les produits qui entrent dans le port. Mais il se trouve que le chef de poste du port I de Douala, qui reste le seul endroit ou COMCAM fonctionne, ne transmets pas souvent tous les bulletins.

Le chef de poste forestier du port 2 devrait disposer des données statistiques sur les bulletins de spécification et les rapports de connaissement. Le problème c’est que le personnel des douanes n’accepte pas que les forestiers accèdent aux documents de connaissement. L’action des forestiers semble terminer après le port 1. En effet, après vérification du bulletin de spécification et apposition de la mention « vue bon » par le chef de poste forestier du port II, l’exploitant se dirige vers les services de douanes pour les procédures d’empotage (mise en container) et d’embarquement finales. Lors de ces opérations, le personnel forestier est souvent tenu à l’écart. Le rapport du connaissement est délivré de manière unilatérale par le personnel des douanes, sans que le chef de poste forestier ne voie et appose son visa tel que stipulé par la réglementation en vigueur. Ce problème qui a été relevé dans tous les deux ports de Douala et Idenau est à l’origine des discordances souvent relevées entre les données des bulletins de spécifications et celles des connaissements.

En effet, nombreux sont les exploitants qui après avoir traversé le personnel forestier bourrent encore les containers avec les excédents de produits qui échappent au contrôle forestier. A Idenau, le chef de poste forestier n’a pas accès au port. En effet, comme signalé plus haut, le marché d’Idenau fonctionne trois fois par semaine : les mardi, jeudi et dimanche. Par jour de marché, 10 pirogues chargent chacune entre 1 et 1,5 tonne de Gnetum africanum en direction du Nigéria. Chaque pirogue débourse une somme de 50 000 FCFA au titre de la parafiscalité avant son départ. Les 50 000 FCFA sont partagés entre le personnel douanier, la marine marchande, la gendarmerie nationale, la police, la commune, et l’administration territoriale (chef de district). Ceci donne un total de 1 500 000 FCFA qui sont collectés ainsi comme parafiscalité par semaine. Ce fait est à l’origine des problèmes de mépris des agents forestiers par les opérateurs économiques qui disent avoir essentiellement à traiter avec les douaniers et les autres corps de métiers.

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C’est pourquoi, chaque fois que le chef de poste décide de saisir un camion de Gnetum vu en violation de la loi, toutes les autres autorités de la ville d’Idenau le somment de laisser passer le camion. Lors de l’empotage et de l’embarquement, les services des douanes ne tiennent pas compte des bulletins de spécifications ; ils disent qu’ils n’en ont pas besoin. A Douala, les agents du poste forestier du port 2 ont déclaré qu’il arrive régulièrement que certains bois déclarés et visés par l’administration forestière (port I & II) comme conventionnels (grumes, débités) se retrouvent finalement à l’embarquement sous forme de containers. A ce niveau les forestiers sont absents et c’est ici le lieu de diverses manipulations relevées aussi bien sur la nature des produits que sur les volumes embarqués.

Les services de l’administration forestière restent tenus à l’écart des procédures d’embarquement et d’exportation des produits forestiers et fauniques au niveau des ports de Douala, Bota (Limbé), Tiko, et Idenau. Ces pratiques comme l’a si bien relevé Monsieur le Délégué provincial des forêts et de la faune du Sud-ouest dans sa correspondance adressée à Monsieur le chef de secteur de douane de Limbé en date du 20 mars 2007, posent de sérieux problèmes aux normes de gestion rationnelle de la ressource et au bon fonctionnement de la filière. Les conséquences de ce disfonctionnement sont assez graves comme le montrent les quelques points suivants :

• les produits forestiers sont embarqués sans bulletins de spécifications en violation de l’article 117 du décret n° 95-531 du 23 Août 1995 fixant les modalités d’application du régime forestier. Les produits fauniques sont embarqués sans certificat d’origine en violation de l’article 64 du décret n° 95-466 du 20 juillet 1995 fixant les modalités d’application du régime forestier. L’absence de ces pièces maîtresses pour la confection des connaissements prive l’administration des forêts de disposer des statistiques des exportations qui serviraient de base à toute initiative de planification ;

• l’embarquement des produits forestiers frauduleusement récoltés et des espèces en partie (non respect des quotas de Pygeum et d’ébène) voire intégralement protégées semble être favorisé. Cette situation est de nature à ternir l’image du Cameroun qui risque ne pas honorer les engagements pris avec les institutions internationales à l’instar de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction) et des partenaires au développement (Banque Mondiale, Union Européenne, UICN, etc…). De plus, la situation décrite ici pose un manque à gagner important à l’Etat car ces types d’opérateurs ne paient pas les taxes relatives à leurs activités. Cette forme de pratique est de nature à favoriser l’exploitation anarchique de ces ressources. ;

• les permissionnaires et exportateurs régulièrement enregistrés sont confrontés à une concurrence déloyale. Les opérateurs clandestins qui ne paient pas de taxes peuvent par conséquent se permettre de vendre bon marché leurs produits. De ce fait les acheteurs préfèrent prioritairement ces types d’opérateurs au détriment des permissionnaires réguliers ;

• les prix pratiqués sur les marchés sont très fluctuants et sont très souvent imposés par les acheteurs étrangers, car ces derniers achètent prioritairement chez les fournisseurs clandestins avant de venir compléter leurs besoins chez les réguliers. Il y a de ce fait, une sous-valorisation de nos ressources forestières ;

• les taxes prélevées à l’exportation de ces produits n’obéissent à aucune loi de finance et ne prennent pas en compte les spécifications des produits exportés, ce qui constitue encore un autre manque à gagner à l’Etat.

Dans l’optique d’une gestion durable et plus rentable des ressources forestières, il serait souhaitable que :

• seules les personnes physiques ou morales titulaires d’un certificat annuel d’exportateur des produits forestiers ligneux et non ligneux en cours de validité soient habilitées à exporter lesdits produits (article 71 de la loi 94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la pêche) ;

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• les produits forestiers ou fauniques soient exportés sur la base d’un bulletin de spécification ou d’un certificat d’origine dûment signé par un responsable qualifié de l’administration forestière (article 117 du décret n° 95-531 et 64 du décret n° 95-466 du 20 juillet 1995 fixant les modalités d’application du régime forestier) ;

• les connaissements soient confectionnés sur la base des bulletins de spécifications et conjointement signés par le responsable de l’administration chargé des douanes et celui chargé des forêts (article n° 118 alinéa 3 du décret n° 95-531 fixant les modalités d’application du régime forestier).

• une réunion de concertation soit initiée entre les administrations en charge des forêts et des finances (douanes) pour trouver un terme à tous ces problèmes. Cette réunion devrait être coordonnée au plus haut niveau (primature) pour montrer tout l’intérêt accordé à ces problèmes qui sont de nature à ternir les progrès réalisés par le Cameroun dans la gestion durable des ressources forestières.

Malgré les multiples atouts qui lui sont reconnus, la banque de données sur la commercialisation des bois camerounais en abrégé COMCAM éprouve bien des difficultés pour décoller vraiment et fonctionner pleinement :

• Le premier problème réside dans le peu d’intérêt accordé par l’administration forestière au développement de cette banque de données. En effet, COMCAM a été développée pour couvrir tous les principaux points de sortie des produits forestiers camerounais. Ainsi par exemple, la banque devrait être installée à Bota (Limbé), Idenau, Tiko, Campo, Kousséri, etc… . Pour le moment, seule la structure de Douala et dans une moindre mesure celle de Kribi fonctionnent;

• Le second problème est lié à la formation des cadres affectés pour la gestion de cette banque de données. Il nous a été donné de constater que les deux cadres (ingénieurs) chargés de la gestion de COMCAM n’ont été formés que pour l’encodage des données et l’impression automatique des graphiques et rapports. Aucune formation même moyenne ne leur a été donnée sur le système de gestion des bases de données (SGBD). Ils utilisent une banque de données dont ils ignorent pratiquement tout, depuis l’architecture jusqu’au dictionnaire des données en passant par les modèles conceptuel et logique. Ce problème est à l’origine des faiblesses relevées dans la présentation et l’interprétation des résultats. De plus les procédures d’actualisation de la banque de données pour tenir compte des développements récents dans le secteur forestier et/ou des changements apportés au niveau de la typologie des titres et autres ne peuvent pas être envisagées dans ce contexte. Les cadres ingénieurs devraient être bien formés et ne pas essentiellement se limiter au travail d’encodage des données et d’impression automatique des rapports ; ce travail peut être bien mené par les agents techniques des eaux et forêts voire même par les secrétaires ;

• Les données provenant du port I ne sont pas transmises de manière automatique et régulière aux agents gestionnaires de la banque de données. Il arrive parfois que ces agents reçoivent seulement une partie des bulletins de spécification produits. Ce fait constitue un problème sérieux et peut remettre en cause certains résultats présentés dans les rapports COMCAM ;

• Le matériel informatique de la banque de données COMCAM a été installé en 2004 et n’a jamais été entretenu ou changé (deux ans sont suffisants pour reformer le matériel) ;

• Les agents de COMCAM sont à l’étroit dans leur bureau et manquent de places pour stocker les bulletins de spécifications ;

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• Les missions de COMCAM devraient être clarifiées par l’administration forestière : outil d’archivage ou alors outil de contrôle et de suivi ? Si COMCAM est perçu comme un outil de contrôle et de suivi, mission que je partage d’ailleurs, il serait souhaitable que les données du port II soient elles aussi intégrées, c’est-à-dire les données de connaissement. De plus, il faudrait mettre à la disposition de COMCAM, et de manière régulière, des informations sur les titres valides, les zones d’exploitation, et autres informations qui pourraient concourir à retracer les produits ;

• COMCAM avait au départ été conçu pour travailler en synergie avec SIGIF. Cela n’a jamais été le cas jusqu’ici. Il n y a pas d’échanges d’informations entre les deux banques de données ;

• COMCAM ne concerne que les produits forestiers à l’export. Rien n’est dit sur le marché local. Il serait intéressant de développer d’autres applications qui permettent d’intégrer cette composante ;

• COMCAM ne dispose pas d’information sur les valeurs commerciales réelles des produits. Il serait intéressant que les bulletins de spécifications soient transmis avec les factures pro forma des exportateurs.

7.3.2. Les structures du Ministère des Finances (MINEFI)

La création du Programme de sécurisation des recettes forestières (PSRF) PSRF a permis d’accroître de manière significative la part des recettes forestières dans le budget de l’Etat et notamment au niveau du recouvrement. Les chiffres d’évolution relevés après l’installation du programme et souvent présentés dans les rapports doivent cependant être pris avec précautions. L’accroissement des recettes doit tenir compte du fait que nous sommes passés d’une situation de 98 FCFA/ha de Redevance forestière annuelle (RFA) à 1 000 FCFA/ha, 1 500 FCFA/ha, puis 3 000 FCFA/ha aujourd’hui. Ceci a pour corollaire une augmentation réelle des recettes forestières. Si l’on ajoute à cet argument la masse salariale mobilisée pour payer le personnel recruté par le programme, il devient difficile de dire si le PSRF a apporté grand-chose dans l’augmentation des recettes forestières. Des progrès ont tout de même été observés au niveau du recouvrement des recettes dans le domaine des PFNL où les exploitants sont tenus de payer à l’avance.

Les documents utilisés par les agents du PSRF sont sécurisés pour ce qui concerne le bois d’œuvre, et chaque feuillet de document porte un numéro identifiant qui est unique dans une série de numéros.

Le PSRF dispose également des données sur les paiements des différentes taxes effectués par chaque exploitant. Mais si les taxes d’abattage et entrée usine sont payées après exploitation de la ressource (bois d’œuvre) et sur la base des volumes déclarés, la taxe de régénération (PFNL) elle, est payée en trois tranches : avant, pendant, et vers la fin de l’exploitation.

Les services des douanes devraient normalement disposer des informations plus précises sur les espèces et les quantités chargées pour l’exportation, d’autant plus qu’ils devraient établir les connaissements sur base des bulletins de spécification. Mais comme déjà signalé, les services des douanes ne veulent pas travailler avec les bulletins de spécification dressés par le chef de poste forestier du port1. Ils présentent le plus souvent les données statistiques en termes de nombre de pied de container : 20 pieds, 40 pieds.

L’Institut national de la statistique (INS) publie chaque année, l’annuaire statistique du Cameroun dans les différents secteurs de métiers. Seul l’annuaire statistique de 2006 fait mention des produits spéciaux ou PFNL. Aucune précision n’est donnée sur les origines des produits, les exploitants, les transporteurs, les exportateurs, et les pays destinataires. Les données présentées proviennent de la Direction des forêts/MINFOF. Les données de l’évolution des exportations des produits spéciaux présentées par l’INS, sont données par la Direction des forêts qui elle-même ne se contente que des données de quelques bulletins de spécification produits par le poste forestier du port 1 de Douala et qui sont enregistrées par la banque de données

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COMCAM/Douala. Les données de COMCAM /Douala ne représentent pas du tout les exportations sur les produits forestiers non ligneux ou produits spéciaux du Cameroun pour diverses raisons : tous les bulletins de spécifications ne sont pas transmis aux agents de COMCAM pour encodage, beaucoup de produits transitent par le port de Douala sans avoir été identifiés, les produits qui transitent régulièrement par les ports de Kribi, Tiko, Limbé, et Idenau ne sont pas comptabilisés, les produits qui transitent régulièrement par les aéroports de Douala ou Yaoundé/Nsimalen et Garoua ne sont pas comptabilisés, les produits qui sortent par les criques ne sont pas comptabilisés. Ces quelques éléments sont suffisants pour illustrer la non crédibilité des données présentées dans l’annuaire statistique du Cameroun.

7.3.3. Les structures du Ministère de l’agriculture et du développement rural (MINADER)

Le Ministère de l’agriculture et du développement rural (MINADER) s’occupe du contrôle phytosanitaire, à travers notamment les postes de police phytosanitaire. Le principal problème relevé dans les postes de police phytosanitaire en dehors des fausses déclarations, réside sur la mauvaise qualité des statistiques collectées sur les PFNL. Les services des postes de police phytosanitaire ont rarement les données en terme de kg, volume, mais plutôt en nombre de sac, … Les PFNL sont généralement convoyés dans les mêmes emballages que d’autres produits agricoles, et sont difficilement identifiables et quantifiables. Il est régulier de voir dans les rapports d’activité, les données telles que « un sac de produits contenant les arachides (Arachis), le ndolè (vernonia), le okok (Gnetum) ». Aucune autre précision n’est donnée sur les quantités exactes de chaque produit. D’autres problèmes concernent l’absence d’appareils de contrôle et d’identification des stupéfaits et autres drogues, absence de matériel informatique, absence de la bascule pour peser les produits, personnel peu qualifié, manque de fluidité des informations entre les postes et l’administration centrale, le non fonctionnement du laboratoire de la quarantaine végétale, absence d’une base de données. Il serait intéressant de doter les postes de police phytosanitaire, d’une base de données, avec un système de codification qui devrait s’arrimer au système de codification de SIDONIA (base des données des services de la Douane).

Le chef de poste forestier de Yaoundé/Nsimalen a sorti une liste des produits forestiers à soumettre au contrôle forestier. Ces produits se présentent comme suit : Voacanga, Iboga, Yohimbe, Pygeum, Cola, Okok (Gnetum), Gingimbre (Zingiber), Rauvolfia, Ebène, Ndjansang, Fèves de Kalabar, Strophantus, Rotin, Andok (Irvingia). Les exportateurs ne comprennent pas pourquoi on leur demande de payer des taxes sur les produits tels que la cola, le gingimbre qui sont des produits domestiqués ou alors les fèves de kalabar qui ne sont autre que du caolin.

7.3.4 Les autres structures

Les données présentées diffèrent d’une structure à une autre. Pour illustrer ce problème, nous avons voulu présenter dans le tableau 25 tirées du rapport de MINEFI (1998), l’évolution comparée des exportations des grumes déclarées par la SGS, la Direction des douanes, et la SEPBC.

Tableau 25 : Evolution comparée des exportations des grumes déclarées par la Société Générale de Surveillance (SGS), la Direction des douanes (DD) et la Société d’exploitation des parcs à bois du Cameroun (SEPBC) (en m3).

Exercices DD SGS SEPBC 1994/95 1995/96 1996/97

1 084 514 1 104 553 1 581 356

- 1 143 394 1 651 018

1 304 633 1 033 716 1 428 608

Ces structures sont également supposées collecter les données sur les produits spéciaux. La figure 23 illustre les mêmes données. Les données illustrées sont celles des exportations des grumes pour les exercices 1994/95, 1995/96 et 1996/97. L’absence des données de 1994/95 pour la SGS est dû au fait que cette structure n’avait pas encore véritablement débuté ses activités en rapport avec les données des produits forestiers à cette époque. De manière globale, les volumes des grumes exportés et déclarés par la SGS sont plus importants que ceux des autres structures. Ainsi par exemple, si l’on se limite uniquement aux exportations enregistrées

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en 95/96 et 96/97, la SGS vient en tête avec 2 794 412 m3, suivie de la Direction des douanes (2 685 909 m3) et ensuite de la SEPBC (2 462 324 m3).

0200000400000600000800000

10000001200000140000016000001800000

DD SGS SEPBC

Vol

ume

en m

3

1994/95 1995/96 1996/97 Figure 23 : Volumes des exportations des grumes déclarées par la Société générale de

surveillance (SGS), la Direction des douanes (DD) et la Société d’exploitation des parcs à bois du Cameroun (SEPBC) (en m3) entre 1994 et 1997.

Les écarts relevés entre les différentes structures prises deux à deux sont illustrées dans la matrice ci-après (tableau 26). Ces écarts vont de 108 503 m3 entre la SGS et la DD, à 332 088 m3 entre la SGS et la SEPBC. Ce fait pose le problème de la non homogénéité des méthodes et procédures de collecte et d’enregistrement des données statistiques sur les produits forestiers.

Tableau 26 : Matrice des écarts des volumes déclarés par les différentes structures qui collectent des données statistiques sur les volumes des exportations des grumes entre 1995 et 1997.

SGS (2 794 412 m3) 0 DD (2 685 909 m3) 108 503 0 SEPBC (2 462 324 m3) 332 088 223 585 0 SGS (2 794 412 m3) DD (2 685 909 m3) SEPBC (2 462 324 m3)

Si l’on considère comme assez fiables, les données collectées par la SGS (structure privée), on constate qu’un total de 108 503 m3 de bois a été sorti de manière illégale ou a échappé à l’administration des douanes entre 1995 et 1997. Si l’on considère que la valeur FOB des bois (toute essence confondue) pouvait être en moyenne égale à 100 000 FCFA/m3, on aurait des droits de sortie de 17500/m3 (17,5 pour cent de la valeur FOB). Ainsi, le manque à gagner fait par l’Etat camerounais sur la sortie de ces grumes se situerait autour de 1 898 802 500 FCFA entre 1995 et 1997, soit près de deux milliards de FCFA. Ces pertes sont non négligeables. Elles pourraient même être multipliées par 150 à 200, si l’on inclut tout le bois qui provient du sciage sauvage (Betti & Bobo 2007, Koffi Yeboa 2005).

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8. PLAN D’ACTION STRATEGIQUE SUR LA COLLECTE DES DONNEES STATISTIQUES SUR LES PFNL

8.1. Introduction

Le Cameroun se trouve en Afrique Centrale et est souvent considéré comme l’Afrique en miniature, eu égard à la grande diversité des formations végétales qu’il regorge. Ces diverses formations végétales, calquées sur les grands types climatiques, renfermeraient selon les dernières estimations, plus de 8 500 espèces végétales, dont au moins 3000 ont été citées comme utiles (Onana 2007). Parmi les 3000 espèces estimées comme utiles, on compte de nombreux produits forestiers non ligneux (PFNL) qui depuis longtemps ont toujours contribué à la sécurité alimentaire, à la pharmacopée traditionnelle et à l’industrie pharmaceutique. Beaucoup d’autres ont longtemps été utilisés comme matériaux de construction ou de décoration. Malgré l’importance reconnue aux PFNL pour leur contribution à la lutte contre la pauvreté, les résultats des recherches présentés dans les chapitres précédents (chapitre 2 à 9 du présent document) montrent de nombreuses limites dans la collecte et l’analyse des données statistiques sur les PFNL camerounais : le potentiel des PFNL reste jusqu’à présent très peu connu tant sur le plan qualitatif que sur le plan quantitatif, les circuits de commercialisation sont inorganisés et sont très peu maîtrisés par l’administration forestière, les données statistiques sur les produits spéciaux ne sont pas collectées de manière systématique dans les différents postes de travail, aucune procédure d’analyse n’est mise sur pied, les normes d’exploitabilité rationnelle ne sont pas développées,. Tout ceci fait que les quotas attribués sur les produits spéciaux ne sont pas arrêtés en fonction du potentiel disponible, de nombreux produits spéciaux commercialisés et exportés échappent au contrôle forestier, aucune stratégie nationale de contrôle des produits spéciaux n’est développée, l’exploitation des produits spéciaux n’est pas planifiée dans l’espace et dans le temps.

La demande en PFNL va de plus en plus grandissante, et nécessite par conséquent une planification de sa gestion en vue d’assurer leur durabilité (MINEF 2003). Des initiatives ont été conduites dans le but de développer des stratégies en vue de la valorisation des PFNL (Tchatat et al. 2002, MINEF 2003) ou encore de la collecte et analyse des données statistiques sur les PFNL (Mbolo 2002) au Cameroun. Parmi les nombreuses activités qui ont été identifiées dans ces stratégies, très peu si non aucune n’a encore été mise en œuvre à cause probablement des limites relevées aussi bien dans la précision que dans la suite logique des missions à mener sur le terrain. Le présent plan d’action stratégique est proposé pour remédier à ces problèmes. Il est conçu de manière à être applicable dans l’ensemble des pays du bassin du Congo.

8.2. Objectifs

L’objectif global de ce plan d’action est de maîtriser la collecte et l’analyse des données statistiques sur les PFNL camerounais. Les objectifs spécifiques sont:

• faire un état des lieux de la connaissance des PFNL camerounais ;

• développer une base de données à référence spatiale sur les PFNL camerounais ;

• développer un système de contrôle et de tracabilité des produits spéciaux.

8.3. Activités

Les activités identifiées et à mener sont listées ci-après pour chaque objectif spécifique.

8.3.1. Objectif spécifique 1 : connaissance de la ressource

La connaissance de la ressource est une étape primordiale dans l’objectif global de maîtrise des données statistiques sur les PFNL. Il faut savoir ce sur quoi nous voulons collecter et analyser les données. De plus, on ne peut pas gérer ce que l’on ne connaît pas. La connaissance de la

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ressource va s’opérer en trois étapes principales dans la suite logique suivante : état des lieux, enquêtes ethnobotaniques, inventaires.

8.3.1.1. Etat des lieux sur les PFNL

De nombreuses données ont été collectées sur les PFNL du Cameroun. Mais, ces données existent en formes dispersées dans les différentes institutions. L’état des lieux sera basé essentiellement sur les données disponibles dans la littérature. Les activités concrètes à mener dans cet état des lieux sont :

• rassembler la littérature sur les PFNL étudiés au Cameroun. Afin de limiter les opérations de confirmation des identifications, il faudra limiter cette littérature essentiellement au niveau des publications scientifiques de qualité établie. Les rapports, mémoires, et thèses non publiées sont à proscrire;

• concevoir une base de données simple dans Excel pour l’enregistrement des données trouvées dans la littérature rassemblée;

• enregistrer pour chaque plante citée, les données sur :

o la source de l’information : nom de l’auteur, nom de la revue scientifique ou de la maison d’édition, date de publication ;

o les noms : noms vernaculaires (groupes ethniques), nom commercial, nom latin, synonyme des noms latins ;

o types d’usages : alimentaire, construction, objet d’art, médicinal. Si l’usage médicinal est relevé, préciser la maladie, le symptôme ou l’effet physiologique indiqué ;

o les caractéristiques des usages : organes végétaux utilisés (amande, arille, aubier, bois, boutons floraux, bulbe, écorce de tige, écorce de racine, feuilles adultes, feuilles âgées, feuilles jeunes, fleurs, fruit mature entier, fruit sans les graines, graines, gomme, latex, plante entière, pollen, racine, rameau, résine, rhizome, sève, tige feuillée, tubercule, …), mode de prélèvement (ramassage ou récolte), technique de prélèvement (coupe à blanc, coupe partielle, écorçage au quart opposé, écorçage au 2/3), mode de préparation (calcination, carbonisation, décoction, dessication, infusion, macération, pulvérisation, …) ou la forme pharmaceutique de base (cendre, décocté, macéré, pulvérisat, …) ou élaborée (baume, cataplasme, lotion, …) utilisée, véhicule utilisé dans la préparation (eau, lait, alcool, jus de citron, huile de palmiste, …), mode d’administration du produit ( application locale, scarification, voie orale, voie rectale, …) ;

o le marché : marché local, marché étranger, produit spécial ; o les caractéristiques floristiques : localité ou les renseignements ont été

recueillis sur la plante, longitude et latitude, numéro du spécimen botanique en herbier, herbier où est déposé l’échantillon de référence, forme biologique ou type morphologique de la plante (mégaphanérophyte ou grand arbre, mésophanérophyte ou arbre, microphanérophyte ou petit arbre, nanophanérophyte à un seul tronc ou arbuste, nanophanérophyte ramifié dés la base ou frutex, sufrutex ou sous arbrisseau, liane ligneuse, liane herbacée, plante succulente ou crassulacée, thérophyte ou herbacée annuelle, hémicryptophyte ou herbacée vivace,…), biotope (forêt dense humide ombrophile, forêt dense sémi-décidue, forêt dense sèche, forêt claire, forêt de montagne, forêt secondaire, forêt marécageuse, forêt ripicole, savane arborée, savane arbustive, savane herbeuse, savane

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marécageuse, …), phytochorie ou type phytogéographique (espèces cosmopolites, pantropicales, afro-américaines, paléotropicales, afrotropicales, afromalgaches, plurirégionales africaines, soudano-zambézienne, omni ou sub-omniguinéocongolaise, centroguinéen-congolaise, occidentales guinéennes, Cameroun-Congo, Cameroun – Gabon, sahélienne, soudanienne,…), types et modes de dissémination des diaspores (diaspores légères anémochores, diaspores charnues lourdes, diaspores hydrochores, diaspores autochores, …) ;

o les paramètres structuraux : abondance du taxon, fréquence (absolue ou relative), densité (absolue ou relative), dominance relative, importance relative, structure spécifique, accroissement annuel, phénologie, …

8.3.1.2. Enquêtes ethnobotaniques

La méthode ethnobotanique (botanique des sociétés) est préférée dans cette proposition car, en plus de l’efficacité qui lui est reconnue sur le plan pharmacognosique (Balick, 1990 ; King et Tempesta, 1994 ; Cotton, 1996, Betti 2006), cette approche a l'avantage de créer un cadre de négociation ou de concertation (Sow et Anderson, 1996 ; Cotton, 1996) entre le personnel forestier ou le chercheur et les populations locales. Par ailleurs, l’ethnobiologie (ethnobotanique, études chasses, …) est de plus en plus reconnue comme un outil efficace de développement – conservation (Betti 1998, 2006, Malaisse 1997).

Après avoir fait l’état des lieux sur les données des PFNL au Cameroun sur la base de la littérature disponible, l’étape suivante consistera à aller sur le terrain pour collecter des informations sur les usages traditionnels ou la commercialisation de ces produits. Les données collectées dans les différentes publications et enregistrées plus haut ont probablement été collectées avec différentes approches méthodologiques, ce qui a rendu difficile les comparaisons et leur valorisation (chapitre 6). Les informations devront être collectées selon une méthodologie standardisée dans l’ensemble du territoire.

Les principales activités à conduire dans les enquêtes ethnobotaniques sont :

• concevoir les fiches d’enquêtes : ces fiches devront comprendre au moins les 5 principales rubriques suivantes en plus de la date: identification de l’enquêteur, identification de l’informateur, type d’usage, caractéristiques des usages, caractéristiques du matériel végétal, remarques ;

• procéder à un quadrillage systématique du territoire national en mailles régulières de 5 ou 10 km x 10 km. Ce maillage est très important dans l’optique de la spatialisation de l’information, car il faudra rapporter toutes les informations collectées à l’échelle de chaque maille ;

• développer le dispositif d’échantillonnage ;

• former les enquêteurs : cette formation devra être basée sur les techniques d’approches ethnoparticipatives (réunions de sensibilisation,…), le langage ethnopharmacologique (mode de préparation et formes des médicaments), le langage ethnobotanique (type biologique, type de diaspore, …), la confection d’un herbier, … ;

• réaliser le sondage (enquêtes) proprement dit : il s’agira ici de mener des enquêtes ethnoparticipatives dans les dix provinces du Cameroun, premièrement dans les ménages des localités ciblées sur l’usage populaire des PFNL. La méthodologie adoptée par le programme ECOFAC dans le bassin du Congo peut être utilisée ici : Lejoly (1993), Betti (1994, 1996), Betti (2002b, c, d), Betti (2003a, b), Betti (2004), Betti (2006a), Betti & Lejoly (2000, 1998), Betti & Van Essche 2001, Betti & al. (1999). Une deuxième enquête concernant la commercialisation des PFNL sera conduite dans les marchés selon les méthodologies utilisées par le programme ECOFAC (Debroux & Dethier 1993, Nlegué 1994 ; Betti 2002a, Betti & al. 1999) et le CIFOR (Ndoye 1995, Ndoye & al. 1997). Ces

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deux enquêtes permettront d’avoir des informations fiables sur les PFNL exploités dans chaque zone, leurs usages, et les premières informations sur les caractéristiques floristiques. Les principaux PFNL utilisés seront mis en évidence ;

• confirmer les identifications des plantes et monter un herbier de référence sur les PFNL du Cameroun ;

8.3.1.3. Inventaires

L’inventaire permettra de rassembler les données en vue de la caractérisation et de l’analyse structurale de la florule utile du Cameroun. La méthode proposée est celle ayant fait ses preuves dans le programme ECOFAC (Lejoly 1993, Sonke 1998, Betti 2002b). Les activités à conduire sont :

• concevoir le dispositif d’échantillonnage ;

• concevoir les fiches d’inventaires ;

• former les prospecteurs ;

• délimiter les transects et les quadrats ;

• procéder au comptage des tiges et à la prise des données sur les paramètres structuraux et phénologiques, eyc….

Sur base des activités sus relevées, il sera possible d’établir pour une espèce ciblée, son statut de vulnérabilité : aspect très important si l’on veut gérer de manière durable ces ressources (Betti 2007c, 2002b).

8.3.2. Objectif spécifique 2 : développement d’une base de données à référence spatiale sur les PFNL.

Une banque de données (data bank) est un ensemble d’informations directement exploitables, généralement structuré en Base de données et recouvrant un domaine particulier des connaissances (Claustriaux cit. Betti 1999).

Une base de données (data base) est un ensemble structuré et cohérent d’informations exhaustives et non redondantes nécessaires à une série d’applications automatisées et connues par un Système de gestion de base de donnees (Claustriaux opcit.).

Un système de gestion de base de données (SGBD) ou data base management system (DBMS) est un système logiciel ayant pour tâche d’assurer la gestion automatisée d’une base de données (Claustriaux opcit.).

Les principales activités à conduire dans le développement de la Base de données sur les PFNL du Cameroun sont :

• identifier les procédures d’acquisition des données : la première étape à réaliser pour concevoir la base de données consiste à identifier les informations dont le système doit disposer pour son fonctionnement. La disponibilité de ces données ainsi que les procédures d’acquisition ont été identifiées dans la section précédente (objectif 1) de ce chapitre. Ainsi, les informations à collecter sur les PFNL camerounais peuvent être regroupées en 6 thèmes suivants :

o les informations relatives à l’identification de l’informateur (ou encore de la source de l’information) : nom, âge, sexe, localité, groupe ethnique, coordonnées géographiques, fonction, … ;

o les informations relatives à l’identification de la plante : noms vernaculaires, noms commerciaux, noms latins et synonymie ;

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o les informations relatives aux types d’usages : alimentaire, médicinale, construction, objet d’art;

o les informations relatives aux caractéristiques des usages : organe végétal, mode de préparation, forme pharmaceutique, mode d’administration ;

o les informations relatives aux caractéristiques floristiques et structurales : forme biologique, biotope, phytochorie, type de diaspore, phénologie, abondance, densité, structure diamétrique ;

o les informations relatives à la commercialisation des produits : marché, vendeur, prix/unité de mesure, …

• développer l’architecture globale du SGBD ;

• développer le principe et le schéma de conception : dans le principe, le formalisme Entité – Association devra être privilégié, alors que le schéma devra distinguer clairement le modèle conceptuel, le modèle logique, ainsi que le dictionnaire des données;

• associer la BD à un Système d’information géographique (SIG) et si possible à un programme de simulation ;

• préciser le fonctionnement de la BD.

8.3.3. Objectif spécifique 3 : développement d’un système de contrôle et de traçabilité des produits spéciaux.

Les produits spéciaux sont selon la législation forestière du Cameroun, des PFNL qui sont d’un intérêt particulier et dont l’exploitation à but commercial est conditionnée par l’obtention d’un permis désigné permis spécial. Les résultats présentés dans les chapitres précédents permettent de constater que l’exploitation de ce type de produit n’est pas suffisamment réglementée et planifiée. De nombreux produits échappent au contrôle des agents forestiers tant au niveau de l’administration centrale qu’au niveau des postes sur le terrain. Dans le but de sécuriser à la fois les ressources et les recettes issues de l’exploitation de ces ressources, nous avons identifié dans l’ordre les deux activités suivantes :

• développer des normes d’exploitabilité rationnelle des PFNL : l’un des problèmes de fonds présentés par les agents forestiers rencontrés sur le terrain pour le contrôle des produits spéciaux réside sur l’inexistence des standards ou normes de contrôle des produits. Comment reconnaître qu’un opérateur économique, permissionnaire, a mal récolté l’écorce de Prunus africana ? Comment savoir que l’exploitant a récolté des tiges immatures de rotin ? L’élaboration des normes d’exploitabilité constitue donc une urgence dans le développement d’une stratégie de contrôle dans le secteur des PFNL. Pour cela, il faudra :

o faire tout d’abord un état des lieux sur les normes d’exploitabilité qui ont été développées dans la littérature existante en rapport certains PFNL ;

o réaliser des études en vue d’élaborer de nouvelles normes ; o vulgariser les normes auprès des agents forestiers ;

• élaborer une stratégie nationale de contrôle : La fonction de suivi/contrôle forestier est la première fonction régalienne de l’administration forestière ; mais elle est défaillante avec des impacts directs dans la gestion durable de la ressource. Une stratégie de contrôle forestier pour le bois d’œuvre et de lutte anti-braconnage a été élaborée en 1999 avec des résultats plus ou moins mitigés dans un contexte où quasiment tout le monde fait du contrôle (ou plutôt de la recherche d’infractions). Aucune stratégie de contrôle n’a encore été développée dans le secteur des produits spéciaux. Dans l’élaboration de la stratégie de contrôle, il faudra comme relevé dans la composante n° 3 du Programme sectoriel forêt – environnement (PSFE 2003) :

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o recentrer et clarifier le rôle de chaque niveau/service en fonction de son positionnement : il ne sert à rien de multiplier les acteurs du contrôle, ce qu’il faut faire c’est faciliter la responsabilisation et le suivi de chaque acteur sur une tâche précise, il faut adopter une approche fonctionnelle en groupes cohérents d’activités affectés à l’acteur le mieux placé, l’organisation interne doit être simple et adaptée aux priorités et aux évolutions stratégiques. Sur ces bases, le rôle de chaque niveau/service doit être clarifié et recentré comme suit :

recentrer les Postes forestiers de contrôle vers la surveillance et la répression de l’exploitation illégale (au sens d’opérateurs sans titre valide), car ils sont les mieux placés pour assurer un quadrillage permanent du territoire, en s’appuyant sur les remontées d’information des concessionnaires privés ou des villageois ;

sortir la fonction « check-point » des postes forestiers de contrôle et développer un réseau spécifique, sur la base de celui déjà en place au Programme de sécurisation des recettes forestières (PSRF), pour assurer un filet de sécurité aux points stratégiques avec l’appui des nouvelles technologies de contrôle ;

confirmer le Délégué provincial comme ordonnateur principal du contrôle, chargé d’organiser, planifier et suivre (notamment approuver et suyivre les plans de travail des Délégués départementaux) ;

recentrer et renforcer sur les services centraux sur : la coordination et le suivi du système. Ces fonctions devraient être centralisées à la Direction des forêts.

o Evoluer vers un système planifié qui s’appuie sur un système d’information : si le système actuel est défaillant ou peu efficace, c’est aussi parce que plusieurs fonctions complémentaires aux fonctions ci-avant ne sont pas suffisamment assurées. Cela conduit à des activités de contrôle isolées d’un système global de gestion, à une efficacité réduite et une transparence limitée. Pour y remédier il est nécessaire de mettre en place une chaîne de contrôle, sur la base des tâches clarifiées ci-avant, qui permette d’activer les procédures d’acheminement, traitement, suivi et archivage dés qu’un procès verbal de contrôle est dressé, s’appuyant notamment sur :

Un système d’information qui permette de suivre les étapes du procès verbal jusqu’au contentieux ;

Une inter-action avec le service de recouvrement du PSRF en termes de transmission des amendes et dommages – intérêts à recouvrir puis retour d’information pour clôture du dossier ou mesures judiciaires en cas de non-paiement ;

Le développement, notamment au niveau du Délégué provincial, de mécanismes simples de planification/suivi – évaluation/coordination ;

Une amélioration de la banque de données SIGIF dans le sens d’intégrer les informations en rapport avec l’exploitation des produits spéciaux ;

Une inter-action entre les banques de données SIGIF (exploitation) et COMCAM (commercialisation)

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L’ « institutionnalisation » et la déconcentration des outils SIGIF ou COMCAM sous forme d’unités centrales et provinciales, compte tenu des liens étroits contrôle/information forestière/géomatique.

8.4 Cadre logique

Le cadre logique développé est repris dans le tableau 27.

Tableau 27 : cadre logique du plan d’action stratégique pour la collecte et l’analyse des données statistiques sur les PFNL au Cameroun

Objectif spécifique 1 : Connaissance de la ressource

Résultats attendus Activités Indicateurs opérationnels

Temps nécessaire pour la réalisation

Nombre de publications rassemblées Rassembler la littérature

disponible Nombre d’auteurs 1 mois

Rapport Nombre de plantes enregistrées

L’état des lieux sur les PFNL est fait Développer une base de

données (BD) sur Excell et enregistrer les données de la littérature. Nombre d’usages définis

2 mois

Concevoir les fiches d’enquête Modèle de fiche

Procéder à un quadrillage systématique du territoire et développer le dispositif d’échantillonnage

Dispositif prêt

Nombre de séance de formation Former les enquêteurs Nombre d’enquêteurs formés

1 mois

Conduire des enquêtes Nombre de fiches d’enquêtes par groupe ethnique/ localité/zone

6 mois

Nombre ménages interviewés Nombre de plantes recensées Nombre d’espèces identifiées en totalité Nombre d’espèces identifiées uniquement jusqu’au niveau du genre Nombre d’espèces non identifiées

Les enquêtes ethnobotaniques sont réalisées

Identifier les plantes et monter un herbier de référence

Nombre de spécimens botaniques collectés

Concevoir les fiches Dispositif prêt 1 mois Concevoir le dispositif d’échantillonnage Modèle de fiche

Former les prospecteurs Nombre de séance de formation

Nombre de prospecteurs formés

1 mois

Nombre de transects Longueur totale des transects

Délimiter les transects, quadrats ou parcelles

Nombre de quadrats Nombre de tige/transect Nombre de tige/quadrat Compter les tiges Densité relative Diamètre moyen Surface terrière Mesurer les paramètres

structuraux accroissement

Un inventaire des PFNL est réalisé

Relever les données Mois de fructification

6 mois

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Objectif spécifique 1 : Connaissance de la ressource

Résultats attendus Activités Indicateurs opérationnels

Temps nécessaire pour la réalisation

phénologiques Mois de floraison

Objectif spécifique 2 : Développement d’une base de données sur les PFNL

Résultats attendus Activités Indicateurs opérationnels

Temps nécessaire pour la réalisation

Les procédures d’acquisition des données sont précisées Identifier les tables Nombre de tables

L’architecture globale du SGBD est développée

Préciser le logiciel ou le SGBD choisi rapport

Nombre de tables Le principe est adopté et le schéma de conception est développé

Développer le modèle conceptuel Nombre de relations

Développer le modèle logique, associer la BD à un SIG et clarifier le fonctionnement

Rapport

3 mois

Objectif spécifique 3 : Développement d’un système de contrôle et de tracabilité des produits spéciaux

Résultats attendus Activités Indicateurs opérationnels

Temps nécessaire pour la réalisation

Faire un état des lieux sur les normes disponibles

Nombre de produit concerné 1 mois

Réaliser des études en vue d’élaborer d’autres normes pour les produits restants

Nombre de produit concerné 6 mois

Les normes d’exploitabilité des produits spéciaux sont développées Vulgariser les normes

auprès des agents forestiers

rapport 1 mois

Elaborer et faire adopter la stratégie nationale de contrôle des produits spéciaux

rapport

Moderniser les procédures de contrôle rapport Une stratégie nationale

de contrôle des produits spéciaux est élaborée Doter les Délégués

provinciaux d’un plan de travail annuel (PTA) précis sur le contrôle et mettre ce plan d’action en oeuvre

Document des PTA

3 mois

Améliorer les applications du SIGIF et de COMCAM Rapport

Etablir l’inter-connection entre ces deux bases de données

Rapport

Implanter SIGIF et COMCAM dans d’autres provinces

Rapport

Soit un plan d’action de trois objectifs et 21 activités.

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CONCLUSIONS GENERALES ET RECOMMANDATIONS

Le Cameroun dispose d’une flore très riche en produits forestiers non ligneux. On estime à des milliers, le nombre de produits forestiers pouvant être considérés comme non ligneux de nature végétale. Cette étude avait pour but global d’examiner les problèmes liés à la collecte et analyse des données statistiques sur les PFNL au Cameroun afin de proposer un plan d’action stratégique assorti des recommandations bien précises et réalisables. Compte tenu du temps imparti et des moyens disponibles, nous avons essentiellement limité ce travail dans le secteur des produits forestiers non ligneux de nature végétale. Au Cameroun, ces produits peuvent être distingués en 3 groupes suivant l’intérêt accordé à leur exploitation: les PFNL végétaux de manière générale, les PFNL végétaux vendus dans les marchés (intérieur ou extérieur), les PFNL reconnus par l’administration en charge des forêts comme étant d’un intérêt particulier ou produits spéciaux.

Les analyses conduites ont permis justement de mettre en évidence pour chaque groupe de produit ciblé, des problèmes sur la collecte et l’analyse des données statistiques.

De nombreuses recherches ont été menées sur les PFNL au Cameroun. Cependant les données sont éparses et ont le plus souvent été collectées selon des méthodologies différentes. Ceci, ne permet pas toujours de faire des comparaisons en vue de la valorisation de ces informations. Le sous-secteur des produits spéciaux est très mal organisé malgré le nombre important de titres attribués entre 2004 et 2007 (143 au total). Les problèmes résident dans presque tous les niveaux. Au niveau des services centraux de l’administration en charge des forêts notamment, les quantités des produits arrêtées par la Commission interministérielle d’attribution des quotas ne sont fondées sur aucune base. La Commission tiend très peu compte des rapports des postes forestiers qui sont sur le terrain. La banque de données SIGIF mise en place pour maîtriser les statistiques forestières, ne rassemble les données statistiques que sur les grumes; les débités et les PFNL ne sont pas concernés. Pourtant ce sont ces données que l’Institut national des statistiques (INS) publie dans les rapports annuels comme données sur l’exploitation foretière et des PFNL au Cameroun. Sur le terrain, et notamment au niveau des postes fixes, le suivi et le contrôle de l’exploitation des produits spéciaux se heurte à plusieurs problèmes : la non limitation suffisante des zones d’exploitation des produits dans les titres émis à Yaoundé, la non sécurisation des lettres de voiture, l’absence des standrads ou normes d’exploitabilité rationnelle comme outils de contrôle. Au niveau des postes forestiers routiers ou check point, de nombreux produits (plus de 50 pour cent) échappent au contrôle des forestiers. Ce fait est essentiellement du à la présence sur le terrain d’un personnel très insuffisant et vieillisant, à l’absence des incitations financières pour susciter leur motivation et les éviter de tomber dans la facilité (corruption), au manque de moyens de travail (fournitures de bureaux obsolètes, manque de balance pour peser les produits, manque de matériel roulant pour les déplacements). Seuls les ports d’Idenau pour l’exportation de Gnetum africanum à destination du Nigéria, et de Douala pour les exportations en direction des autres pays sont ceux par lesquels les produits spéciaux sortent de manière plus ou moins régulière, c’est-à-dire avec bulletins de spécifications. Dans les autres ports, l’administration forestière est totalement absente. Et même dans les ports de Douala ou Idenau, les produits listés dans les bulletins de spécification ne sont pas toujours ceux qui sortent, le personnel forestier étant le plus souvent tenu à l’écart des opérations d’empotage ou d’embarquement. Les agents d’encodage des données dans la banque de données COMCAM ne reçoivent pas automatiquement tous les bulletins de spécification ; ce qui fausse encore plus les données. En plus des produits qui échappent au contrôle forstier dans les ports conventionnels sus relevés (Douala, Kribi), il faut ajouter tous les produits qui sortent par les nombreuses criques installées le long de la frontière Cameroun – Nigeria. On compte plus d’une trentaine. La quasitotalité des produits qui sortent par ces criques échappe au contrôle forestier.

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L’exploitation, le transport, et l’exportation des produits spéciaux faits de cette manière sont très préjudiciables à la sécurisation des ressources et par conséquent, des recettes. Le plan d’action stratégique proposé dans ce travail a été formulé dans le but essentiel de stopper cette tendance et assurer un développement durable des PFNL dans l’ensemble du territoire national et partant dans le bassin du Congo. Il s’articule essentiellement autour de trois objectifs ou axes clés à savoir : (1) la connaissance de la ressource car « on ne peut pas gérer ce que l’on ne connaît pas », (2) le développement d’une banque de données sur les PFNL, et (3) le développement d’un système de contrôle et de tracabilité des produits spéciaux. Vingt et une activités ont été identifiées pour ces objectifs. Il serait souhaitable que les objectifs et activités définis soient menés dans l’ordre proposé.

De tous les mécanismes d’attribution des permis d’exploitation des PFNL identifiés en Afrique Centrale, le système utilisé jusqu’ici au Cameroun tant au niveau de la gestion des ressources que des recettes semblait sécurisant malgré quelques écumes relevées (Betti 2007c). Aussi, les problèmes relevés dans le cadre de ce travail sont ceux que connaissent la plupart des pays du bassin du Congo.

Les recommandations suivantes ont été identifiées comme principales mesures conservatoires pour juguler les problèmes les plus épineux relevés dans ce travail, en rapport avec la collecte et l’analyse des données statistiques sur les PFNL tant au Cameroun que dans l’ensemble des pays du bassin du Congo.

En direction des gouvernements : 1. Interpeller les administrations forestières et douanières à travailler en synergie dans le but

de réduire l’exportation frauduleuse des produits forestiers non ligneux ;

2. Mettre à la disposition de l’administration forestière des fonds résultant du paiement de la taxe de régénération, pour financer directement les programmes d’enquêtes ethnobotaniques, d’inventaire ou encore de suivi et contrôle des PFNL au Cameroun ;

3. Revoir cette taxe à la hausse de manière qu’elle puisse supporter les coûts des activités sus relevées et des incitations pour le personnel en charge du contrôle;

4. Améliorer les salaires des fonctionnaires de l’Etat.

En direction des administrations en charge des forêts : 5. Le terme « quota » n’est défini que par rapport à une quantité bien précise. Or pour le

moment, cette quantité de base, faute des données d’inventaire n’est pas encore connue pour l’ensemble des PFNL exploités en Afrique Centrale. Aussi, il serait intéressant de mettre en place dans chaque pays, un programme national d’enquêtes ethonobotaniques et d’inventaire des PFNL aussi bien dans le domaine permanent de l’Etat que dans le domaine non permanent ;

6. Suspendre provisoirement l’octroie des titres pour les plantes menacées telles le pygeum sur l’ensemble du territoire, afin de réorganiser sur base des données des inventaires dans les sites de production de ces espèces ;

7. Revoir le système actuel d’attribution des permis spéciaux de manière à apporter des précisions sur les sites de récoltes et les quotas à prélever ;

8. Sous réserve des données des inventaires prévus dans la première recommandation, il faudrait imposer aux exploitants, de conduire des inventaires d’exploitation des sites sollicités, sous le contrôle permanent des services forestiers locaux avant de se voir octroyer un « quota » avec des précisions sur les techniques et normes de récolte ;

9. Suivre judicieusement les activités des exploitants dans les différentes zones d’exploitation du pays. On pourra imposer à chaque exploitant, de disposer d’un carnet de chantier qui relève journalièrement toutes les informations relatives à la récolte du produit dans la forêt ;

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10. Renforcer les effectifs des postes de contrôle forestier en personnel jeune et mettre à leur disposition des moyens logistiques, techniques et financiers afin de faciliter le suivi et le contrôle quotidien des activités d’exploitation, de transport et de commercialisation des PFNL. On pourrait doter des postes forestiers, des ordinateurs (desk top) pour leur permettre d’intégrer régulièrement les données relevées dans les certificats d’origine ou des lettres de voiture. Ces postes vont dès lors fonctionner comme des banques de données locales qui vont fournir l’information de base à la banque de données centrale qui pourraît être localisée soit au niveau provincial, soit alors directement au niveau central (Yaoundé) ;

11. Mettre sur pied des documents (lettres de voiture) sécurisés ainsi qu’un système efficace de contrôle du pesage des véhicules de transport d’écorce afin que les lettres de voiture puissent refléter la réalité ;

12. Améliorer les banques de données de gestion de l’information en rapport avec l’exploitation et l’exportation des produits forestiers (SIGIF et COMCAM pour le Cameroun par exemple), de manière à intégrer les autres applications permettant de faire un suivi efficace de l’exploitation, transport, et exportation des PFNL. Il faudrait aussi, chercher à assurer une connection entre les deux types d’outils;

13. Que le personnel forestier des services déconcentrés passe régulièrement dans les marchés pour relever l’importance socio-économique de certains PFNL qui pourront être proposés comme produits spéciaux, sous réserve des autres paramètres d’appréciation indiqués;

14. Que les procédures de gestion des fonds des programmes sectoriels en cours dans les pays d’Afrique centrale en rapport avec les forêts (PSFE pour le Cameroun par exemple), soient revisées dans le sens de trouver des incitations au personnel forestier, en vue de leur intégration totale dans la chaine de réalisation des activités, depuis la conception des TDR jusqu’aux réceptions des travaux en passant par des missions de suivi des activités de recherche sur le terrain. Les frais de mission perçus au travers de ces travaux peuvent à bien des égards remplacer les salaires jugés jusqu’ici très bas par ce personnel.

En direction des ONG, institutions de recherche et partenaires au développement ou à la conservation :

15. Poursuivre la recherche sur les PFNL ;

16. Appuyer les administrations en charge des forêts dans la réalisation du plan d’action stratégique proposé dans ce document;

17. Appuyer les administrations en charge des forêts et les sociétés d’exploitation des PFNL dans la sensibilisation, la formation, l’encadrement du personnel dans le suivi des activités d’exploitation, de transport et d’exportation des PFNL au travers des séminaires permanents et des tables rondes ;

18. Organiser un atelier de concertation entre le personnel de l’administration forestière, de l’administration douanière, les municipalités, les autorités civiles, la police, gendarmerie, les structures chargées de la collecte et diffusion des données statistiques sur les produits forestiers (SGS, DIT, SEPBC pour le Cameroun par exemple), le syndicat des exploitants, industriels, ou exportateurs des PFNL, pur présenter les problèmes relevés dans cette étude et les enjeux de la sortie illicite des produits forestiers, afin de susciter la mise en place progressive d’une plâte forme de concertation entre toutes les parties concernées par l’exportation régulière des PFNL;

19. Aller jusqu’au bout dans l’aide apportée aux administrations en charge des forêts pour trouver des motivations financières au personnel forestier, comme condition et outil efficace de bonne gouvernance.

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Aux exploitants : 20. Respecter la réglémentation en vigueur sur l’exploitation des PFNL ;

21. Se soumettre au contrôle forestier chaque fois qu’on est interpellé ;

22. Disposer d’un carnet de chantier qui relève régulièrement les activités d’exploitation des PFNL ;

23. Assurer la formation du personnel dans les techniques d’inventaire, de récoltes et de report des données de l’activité d’exploitation sur les carnets de chantier ;

Soit un total de 23 recommandations qui peuvent être envisagées tout d’abord à l’échelle nationale, c’est-à-dire dans chaque pays, avant d’être examinées à l’échelle sous régionale.

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ANNEXES Tableau 28 : citations des PFNL camerounais dans les marchés

Légende du tableau

Citation = ligne = enregistrement Org: Organe végétal: bo = bois, bu = bulbe, fe = feuille, ecr = écorce de racine, ect = écorce de tige, fe = feuille, fr fl = fleur, fr = fruit, go = gomme, gr = graine, ra = racine, rhi = rhizome, se = sève, ti = tige Us Usage de l'organe végétal récolté: al = alimentaire, art = artisanat, bha = bâton haoussa, bf = bois de feu, , bros = brosse à dent, char = charbon, const = construction, cosm = cosmétique, emb = emballage des mets, méd = médicinal, prod-s = produit spécial, torch = torche naturelle TM Type morphologique: A = arbre, ar = arbuste, he = herbacée, li = liane, s-ar = sous arbuste Source: Sunderland 2003: Sunderland 2001 et Schmidt-Soltau 2001 cit, Sunderland & al, 2003 Type de document: Doc-of: document officiel, pu = publication, Mém, ing, : mémoire d'ingénieur forestier, Rap = rapport Type doc: Type de document Nom com, nom vern Noms commerciaux ou vernaculaires Zone éco: Zone écologique qui abrite le marché prospecté: f-alt = forêt d'altitude, f-hu: forêt humide, s-hu: savane humide, s-s: savane sèche, bas-co: sous région du bassin du Congo, impr=imprécis Marché: Ville qui abrite le marché: Ba = Batouri, Di = Dimako, Mb = Mbang, Kou = Kousséri, Tak = Takamanda, Mt-A = Mont Atlantika, Eur = Europe, Impr = imprécis Province Province qui abrite le marché: ad = Adamaoua, E-N = Extrême Nord, S-O = Sud Ouest, Etranger = marché étranger Ce = Centre, Li = Littoral

Pays Pays qui abrite le marché Cam = Cameroun, Etr = Etranger Espèce Famille Org Us TM Source Type de doc, Nom com, nom vern zone éco Marché Province Pays Milicia excelsa Moraceae ect méd A Betti 2002a pu Abang f-hu Yaoundé Ce Cam Canarium schweinfurthii Burseraceae fr al A MINEF& al, 1995 Doc-of Abel f-hu Yaoundé, Edéa Ce, Li Cam Cola anomala Sterculiaceae gr méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Abeu bamiléké f-hu Yaoundé, Edéa Ce, Li Cam Cola verticillata Sterculiaceae gr méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Abeu bamiléké f-hu Yaoundé, Edéa Ce, Li Cam Cola acuminata Sterculiaceae gr méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Abeu béti f-hu Yaoundé, Edéa Ce, Li Cam Baillonella toxisperma Sapotaceae gr al A MINEF& al, 1995 Doc-of Adjap f-hu Yaoundé, Edéa Ce, Li Cam Cylicodiscus gabunensis Mimosaceae ect méd A Betti 2002a pu Adoum f-hu Yaoundé Ce Cam Aframomum sp Zingiberaceae gr al he Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Aframomum f-hu Tak S-O Cam

Aframomum sp Zingiberaceae gr méd he Sunderland & al, 2003 pu Aframomum f-hu Tak S-O Cam

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Pays Pays qui abrite le marché Cam = Cameroun, Etr = Etranger

Aframomum sp Zingiberaceae fe al he FAO 1999 cit FAO 2001 pu Aframomum Impr impr Imprécis Cam

Aframomum daniellii Zingiberaceae fr al he FAO 1999 cit FAO 2001 pu Aframomum Impr impr Imprécis Cam

Aframomum sulcathum Zingiberaceae fr al he FAO 1999 cit FAO 2001 pu Aframomum Impr impr Imprécis Cam

Aframomum sp Zingiberaceae gr al he Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Aframomum Nigéria Nigéria Etranger Etr Tetrapleura tetraptera Mimosaceae fr al A Betti & al, 1999 pu Aidon tree f-hu Yaoundé Ce Cam Tetrapleura tetraptera Mimosaceae ect méd A Betti 2002a pu Aidon tree f-hu Yaoundé Ce Cam

Tetrapleura tetraptera Mimosaceae gr al A Sunderland & al, 2003 pu Aidon tree f-hu Tak S-O Cam

Tetrapleura tetraptera Mimosaceae fr al A Tchatat & al, 2002 Rap national Aidon tree f-hu impr Est, S-O Cam

Tetrapleura tetraptera Mimosaceae gr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Aidon tree Impr impr Imprécis Cam

Tetrapleura tetraptera Mimosaceae gr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Aidon tree Impr impr Imprécis Cam

Tetrapleura tetraptera Mimosaceae gr al A FAO 1999 cit FAO 2001 pu Aidon tree Impr impr Imprécis Cam

Tetrapleura tetraptera Mimosaceae fr al A Tchatat & al, 2002 Rap national Aidon tree s-h impr Nord-ouest Cam

Tetrapleura tetraptera Mimosaceae fr al A Tchatat & al, 2002 Rap national Aidon tree s-s impr A, Nord, E-N Cam

Tetrapleura tetraptera Mimosaceae gr al A Ndoy 1995 pu Aidon tree Bas-co Bas du Congo Etranger Etr

Canarium schweinfurthii Burseraceae fr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Aiélé Impr impr Imprécis Cam

Canarium schweinfurthii Burseraceae fr al A Tchatat & al, 2002 Rap national Aiélé s-h impr Nord-ouest Cam

Cola rostrata Sterculiaceae gr méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Ako f-hu Yaoundé, Edéa Ce, Li Cam

Allanblackia floribunda Clusiaceae fr prod-s A MINEF/titres 2004 Doc-of Allanblackia Impr impr Imprécis Cam

Allanblackia floribunda Clusiaceae fr prod-s A MINFOF/titres 2005 Doc-of Allanblackia Impr impr Imprécis Cam

Allanblackia floribunda Clusiaceae gr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Allanblackia Impr impr Imprécis Cam

Allanblackia floribunda Clusiaceae gr al A FAO 1999 cit FAO 2001 pu Allanblackia Impr impr Imprécis Cam

Trichoscypha acuminata Anacardiaceae fr al A Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Amvout f-hu Tak S-O Cam Trichoscypha acuminata Anacardiaceae fr al A Betti & al, 1999 pu Amvout f-hu Yaoundé Ce Cam

Trichoscypha acuminata Anacardiaceae fr al A Tchatat & al, 2002 Rap national Amvout f-hu impr Est, S-O Cam

Trichoscypha acuminata Anacardiaceae fr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Amvout Impr impr Imprécis Cam

Trichoscypha acuminata Anacardiaceae fr al A FAO 1999 cit FAO 2001 pu Amvout Impr impr Imprécis Cam

Trichoscypha acuminata Anacardiaceae fr al A FAO 1999 cit FAO 2001 pu Amvout Impr impr Imprécis Cam

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104

Pays Pays qui abrite le marché Cam = Cameroun, Etr = Etranger

Aningeria robusta Sapotaceae fr prod-s A MINFOF/titres 2006 Doc-of Aniégré Impr impr Imprécis Cam

Annona senegalensis Annonaceae fr al ar Eyog Matig & al, 2006 pu Annone du Sénégal Impr impr Imprécis Cam

Scorodophloeus zenkeri Caesalpiniaceae gr al A Betti & al, 1999 pu arbre à ail f-hu Yaoundé Ce Cam

Scorodophloeus zenkeri Caesalpiniaceae ect al A Tchatat & al, 2002 Rap national arbre à ail f-hu impr Est, S-O Cam

Scorodophloeus zenkeri Caesalpiniaceae ect al A Eyog Matig & al, 2006 pu arbre à ail Impr impr Imprécis Cam

Scorodophloeus zenkeri Caesalpiniaceae gr al A Eyog Matig & al, 2006 pu arbre à ail Impr impr Imprécis Cam

Scorodophloeus zenkeri Caesalpiniaceae ect al A FAO 1999 cit FAO 2001 pu arbre à ail Impr impr Imprécis Cam

Scorodophloeus zenkeri Caesalpiniaceae ect al A Tchatat & al, 2002 Rap national arbre à ail s-h impr Nord-ouest Cam

Piptadeniastrum africanum Mimosaceae ect méd A Betti 2002a pu Atoui f-hu Yaoundé Ce Cam

Balanites aegyptiaca Zygophyllaceae fr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Balanites, idilit Impr impr Imprécis Cam

Balanites aegyptiaca Zygophyllaceae fr cosm A Eyog Matig & al, 2006 pu Balanites, idilit Impr impr Imprécis Cam

Balanites aegyptiaca Zygophyllaceae fr méd A Eyog Matig & al, 2006 pu Balanites, idilit Impr impr Imprécis Cam

Balanites aegyptiaca Zygophyllaceae gr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Balanites, idilit Impr impr Imprécis Cam

Balanites aegyptiaca Zygophyllaceae gr al A Mebere 2005 Mém, Ing, Balanites, idilit s-s Kou E-N Cam Balanites aegyptiaca Zygophyllaceae gr méd A Mebere 2005 Mém, Ing, Balanites, idilit s-s Kou E-N Cam

Balanites aegyptiaca Zygophyllaceae fe al A Tchatat & al, 2002 Rap national Balanites, idilit s-s impr A, Nord, E-N Cam

Balanites aegyptiaca Zygophyllaceae fr al A Tchatat & al, 2002 Rap national Balanites, idilit s-s impr A, Nord, E-N Cam

Adansonia digitata Bombacaceae ect méd A Eyog Matig & al, 2006 pu Baobab Impr impr Imprécis Cam

Adansonia digitata Bombacaceae fe al A Eyog Matig & al, 2006 pu Baobab Impr impr Imprécis Cam

Adansonia digitata Bombacaceae fr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Baobab Impr impr Imprécis Cam

Adansonia digitata Bombacaceae gr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Baobab Impr impr Imprécis Cam

Adansonia digitata Bombacaceae fe al A Tchatat & al, 2002 Rap national Baobab s-h impr Nord-ouest Cam

Adansonia digitata Bombacaceae fe al A Mebere 2005 Mém, Ing, Baobab s-s Kou E-N Cam

Xylopia aethiopica Annonaceae gr al A Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Bebe, Poivrier de

Guinée f-hu Tak S-O Cam

Xylopia aethiopica Annonaceae fr al A Tchatat & al, 2002 Rap national

Bebe, Poivrier de Guinée f-hu impr Est, S-O Cam

Xylopia aethiopica Annonaceae gr al A Eyog Matig & al, 2006 pu

Bebe, Poivrier de Guinée Impr impr Imprécis Cam

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Pays Pays qui abrite le marché Cam = Cameroun, Etr = Etranger

Xylopia aethiopica Annonaceae gr al A Eyog Matig & al, 2006 pu

Bebe, Poivrier de Guinée Impr impr Imprécis Cam

Xylopia parviflora Annonaceae gr al A Eyog Matig & al, 2006 pu

Bebe, Poivrier de Guinée Impr impr Imprécis Cam

Xylopia aethiopica Annonaceae fr al A FAO 1999 cit FAO 2001 pu

Bebe, Poivrier de Guinée Impr impr Imprécis Cam

Xylopia aethiopica Annonaceae fr al A Tchatat & al, 2002 Rap national

Bebe, Poivrier de Guinée s-h impr Nord-ouest Cam

Xylopia aethiopica Annonaceae fr al A Ndoy 1995 pu Bebe, Poivrier de

Guinée Bas-co Bas du Congo Etranger Etr

Moringa oleifera Moringaceae fe al A Tchatat & al, 2002 Rap national Ben ailé s-s impr A, Nord, E-N Cam

Nauclea diderrichii Rubiaceae ect méd A Betti 2002a pu Bilinga f-hu Yaoundé Ce Cam

Nauclea diderrichii Rubiaceae ect méd A Eyog Matig & al, 2006 pu Bilinga Impr impr Imprécis Cam

Garcinia kola Clusiaceae gr méd A Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Bitter kola f-hu Tak S-O Cam Garcinia kola Clusiaceae gr al A Betti & al, 1999 pu Bitter kola f-hu Yaoundé Ce Cam Garcinia kola Clusiaceae ect méd A Betti 2002a pu Bitter kola f-hu Yaoundé Ce Cam Garcinia kola Clusiaceae gr méd A Betti 2002a pu Bitter kola f-hu Yaoundé Ce Cam

Garcinia kola Clusiaceae gr méd A Sunderland & al, 2003 pu Bitter kola f-hu Tak S-O Cam

Garcinia kola Clusiaceae gr méd A Tchatat & al, 2002 Rap national Bitter kola f-hu impr Est, S-O Cam

Garcinia kola Clusiaceae gr prod-s A MINEF/titres 2004 Doc-of Bitter kola Impr impr Imprécis Cam

Garcinia kola Clusiaceae gr prod-s A MINFOF/titres 2005 Doc-of Bitter kola Impr impr Imprécis Cam

Garcinia kola Clusiaceae ect méd A Eyog Matig & al, 2006 pu Bitter kola Impr impr Imprécis Cam

Garcinia kola Clusiaceae ect méd A Eyog Matig & al, 2006 pu Bitter kola Impr impr Imprécis Cam

Garcinia kola Clusiaceae ect méd A Eyog Matig & al, 2006 pu Bitter kola Impr impr Imprécis Cam

Garcinia kola Clusiaceae gr méd A Eyog Matig & al, 2006 pu Bitter kola Impr impr Imprécis Cam

Garcinia kola Clusiaceae gr méd A Eyog Matig & al, 2006 pu Bitter kola Impr impr Imprécis Cam

Garcinia kola Clusiaceae gr méd A Eyog Matig & al, 2006 pu Bitter kola Impr impr Imprécis Cam

Garcinia kola Clusiaceae ect al A FAO 1999 cit FAO 2001 pu Bitter kola Impr impr Imprécis Cam

Garcinia kola Clusiaceae gr al A FAO 1999 cit FAO 2001 pu Bitter kola Impr impr Imprécis Cam

Garcinia kola Clusiaceae gr méd A Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Bitter kola Nigéria Nigéria Etranger Etr

Garcinia kola Clusiaceae gr méd A Tchatat & al, 2002 Rap national Bitter kola s-h impr Nord-ouest Cam

Garcinia kola Clusiaceae gr méd A Tchatat & al, Rap national Bitter kola s-s impr A, Nord, E-N Cam

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Pays Pays qui abrite le marché Cam = Cameroun, Etr = Etranger 2002

Gongronema latifolium Asclepiadaceae fe al he Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Bush bitter leaf f-hu Tak S-O Cam Gongronema latifolium Asclepiadaceae fe al he Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Bush bitter leaf Nigéria Nigéria Etranger Etr Irvingia gabonensis Irvingiaceae gr al A Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Bush mango, Andok f-hu Tak S-O Cam Irvingia gabonensis Irvingiaceae gr al A Betti & al, 1999 pu Bush mango, Andok f-hu Yaoundé Ce Cam Irvingia gabonensis Irvingiaceae ect méd A Betti 2002a pu Bush mango, Andok f-hu Yaoundé Ce Cam

Irvingia gabonensis Irvingiaceae gr al A Sunderland & al, 2003 pu Bush mango, Andok f-hu Tak S-O Cam

Irvingia wombolu Irvingiaceae gr al A Sunderland & al, 2003 pu Bush mango, Andok f-hu Tak S-O Cam

Irvingia gabonensis Irvingiaceae gr al A Tchatat & al, 2002 Rap national Bush mango, Andok f-hu impr Est, S-O Cam

Irvingia gabonensis Irvingiaceae gr prod-s A MINEF/titres 2004 Doc-of Bush mango, Andok Impr impr Imprécis Cam

Irvingia gabonensis Irvingiaceae gr prod-s A MINFOF/titres 2005 Doc-of Bush mango, Andok Impr impr Imprécis Cam

Irvingia gabonensis Irvingiaceae gr prod-s A MINFOF/titres 2006 Doc-of Bush mango, Andok Impr impr Imprécis Cam

Irvingia gabonensis Irvingiaceae gr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Bush mango, Andok Impr impr Imprécis Cam

Irvingia gabonensis Irvingiaceae gr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Bush mango, Andok Impr impr Imprécis Cam

Irvingia gabonensis Irvingiaceae gr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Bush mango, Andok Impr impr Imprécis Cam

Irvingia gabonensis Irvingiaceae fr al A FAO 1999 cit FAO 2001 pu Bush mango, Andok Impr impr Imprécis Cam

Irvingia gabonensis Irvingiaceae gr al A FAO 1999 cit FAO 2001 pu Bush mango, Andok Impr impr Imprécis Cam

Irvingia gabonensis Irvingiaceae gr al A Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Bush mango, Andok Nigéria Nigéria Etranger Etr

Irvingia gabonensis Irvingiaceae gr al A Sunderland & al, 2003 pu Bush mango, Andok Nigéria Nigéria Etranger Etr

Irvingia gabonensis Irvingiaceae gr al A Tchatat & al, 2002 Rap national Bush mango, Andok s-h impr Nord-ouest Cam

Irvingia gabonensis Irvingiaceae gr al A Tchatat & al, 2002 Rap national Bush mango, Andok s-s impr A, Nord, E-N Cam

Irvingia gabonensis Irvingiaceae fr al A Ndoy 1995 pu Bush mango, Andok Bas-co Bas du Congo Etranger Etr Irvingia gabonensis Irvingiaceae gr al A Ndoy 1995 pu Bush mango, Andok Bas-co Bas du Congo Etranger Etr Afrostyrax kamerunensis Huaceae gr al A Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Bush onion f-hu Tak S-O Cam

Afrostyrax kamerunensis Huaceae gr al A Sunderland & al, 2003 pu Bush onion f-hu Tak S-O Cam

Afrostyrax lepidophyllus Huaceae ect al A Tchatat & al, 2002 Rap national Bush onion f-hu impr Est, S-O Cam

Afrostyrax kamerunensis Huaceae gr al A Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Bush onion Nigéria Nigéria Etranger Etr

Afrostyrax kamerunensis Huaceae gr al A Sunderland & al, 2003 pu Bush onion Nigéria Nigéria Etranger Etr

Afrostyrax lepidophyllus Huaceae ect al A Tchatat & al, Rap national Bush onion s-h impr Nord-ouest Cam

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Pays Pays qui abrite le marché Cam = Cameroun, Etr = Etranger 2002

Afrostyrax lepidophyllus Huaceae ect al A Tchatat & al, 2002 Rap national Bush onion s-s impr A, Nord, E-N Cam

Piper guineense Piperaceae gr al li Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Bush peper f-hu Tak S-O Cam Piper guineense Piperaceae gr al li Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Bush peper f-hu Tak S-O Cam Piper guineense Piperaceae fr al li Betti & al, 1999 pu Bush peper f-hu Yaoundé Ce Cam

Piper guineense Piperaceae fe al li Sunderland & al, 2003 pu Bush peper f-hu Tak S-O Cam

Piper guineense Piperaceae fr al li Tchatat & al, 2002 Rap national Bush peper f-hu impr Est, S-O Cam

Piper guineense Piperaceae fr al li Eyog Matig & al, 2006 pu Bush peper Impr impr Imprécis Cam

Piper guineense Piperaceae fr al li Eyog Matig & al, 2006 pu Bush peper Impr impr Imprécis Cam

Piper guineense Piperaceae fr al li FAO 1999 cit FAO 2001 pu Bush peper Impr impr Imprécis Cam

Piper guineense Piperaceae fe al li Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Bush peper Nigéria Nigéria Etranger Etr Piper guineense Piperaceae fe al li Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Bush peper Nigéria Nigéria Etranger Etr

Piper guineense Piperaceae gr al li Sunderland & al, 2003 pu Bush peper Nigéria Nigéria Etranger Etr

Piper guineense Piperaceae fr al li Tchatat & al, 2002 Rap national Bush peper s-h impr Nord-ouest Cam

Piper guineense Piperaceae fr al li Tchatat & al, 2002 Rap national Bush peper s-s impr A, Nord, E-N Cam

Spondias cytherea Anacardiaceae fr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Cass mangue Impr impr Imprécis Cam

Lophira alata Banks Ochnaceae bo prod-s A MINFOF/titres 2005 Doc-of Charbon Europe Eur Etranger Etr

Lophira alata Banks Ochnaceae bo prod-s A MINFOF/titres 2006 Doc-of Charbon Europe Eur Etranger Etr

Lophira alata Banks Ochnaceae bo prod-s A MINFOF/titres 2007 Doc-of Charbon Europe Eur Etranger Etr

Lophira alata Banks Ochnaceae bo char A Tchatat & al, 2002 Rap national Charbon f-hu impr Est, S-O Cam

Lophira alata Banks Ochnaceae bo prod-s A MINEF/titres 2004 Doc-of Charbon Impr impr Imprécis Cam

Cola pachycarpa Sterculiaceae fr al A Betti & al, 1999 pu Cola des singes, Ekom f-hu Yaoundé Ce Cam

Cola pachycarpa Sterculiaceae fr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Cola des singes, Ekom Impr impr Imprécis Cam

Cola nitida Sterculiaceae gr al A Betti & al, 1999 pu Cola vrai, Goro f-hu Yaoundé Ce Cam

Cola nitida Sterculiaceae gr méd A Sunderland & al, 2003 pu Cola vrai, Goro f-hu Tak S-O Cam

Cola nitida Sterculiaceae gr méd A Eyog Matig & al, 2006 pu Cola vrai, Goro Impr impr Imprécis Cam

Cola nitida Sterculiaceae gr méd A Eyog Matig & al, 2006 pu Cola vrai, Goro Impr impr Imprécis Cam

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Pays Pays qui abrite le marché Cam = Cameroun, Etr = Etranger

Cola nitida Sterculiaceae gr méd A Sunderland & al, 2003 pu Cola vrai, Goro Nigéria Nigéria Etranger Etr

Anonidium mannii Annonaceae ect méd A Betti 2002a pu Corrossolier sauvage f-hu Yaoundé Ce Cam

Anonidium mannii Annonaceae fr al A Tchatat & al, 2002 Rap national Corrossolier sauvage f-hu impr Est, S-O Cam

Dorstenia psilurus Moraceae ra al A Tchatat & al, 2002 Rap national Dorstenia f-hu impr Est, S-O Cam

Dorstenia psilurus Moraceae ra al A Tchatat & al, 2002 Rap national Dorstenia s-h impr Nord-ouest Cam

Guarea thompsonii Meliaceae ect méd A Betti 2002a pu Doussié f-hu Yaoundé Ce Cam

Diospyros crassiflora Ebenaceae bo prod-s A MINEF/titres 2004 Doc-of Ebène Europe Eur Etranger Etr

Diospyros crassiflora Ebenaceae bo prod-s A MINFOF/titres 2005 Doc-of Ebène Europe Eur Etranger Etr

Diospyros crassiflora Ebenaceae bo prod-s A MINFOF/titres 2006 Doc-of Ebène Europe Eur Etranger Etr

Diospyros crassiflora Ebenaceae bo prod-s A MINFOF/titres 2007 Doc-of Ebène Europe Eur Etranger Etr

Cola pachycarpa Sterculiaceae gr méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Ekom f-hu Yaoundé, Edéa Ce, Li Cam Alstonia boonei Apocynaceae ect méd A Betti 2002a pu Ekouk f-hu Yaoundé Ce Cam

Alstonia boonei Apocynaceae ect méd A Tchatat & al, 2002 Rap national Ekouk f-hu impr Est, S-O Cam

Cola lepidota Sterculiaceae fr al A Betti & al, 1999 pu Emvoe f-hu Yaoundé Ce Cam Gnetum africanum Gnetaceae fe al li Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Eru f-hu Tak S-O Cam Gnetum africanum Gnetaceae fe méd li Betti 2002a pu Eru f-hu Yaoundé Ce Cam

Gnetum africanum Gnetaceae fe al li Sunderland & al, 2003 pu Eru f-hu Tak S-O Cam

Gnetum buchholzianum Gnetaceae fe al li Sunderland & al, 2003 pu Eru f-hu Tak S-O Cam

Gnetum africanum Gnetaceae fe al li Tchatat & al, 2002 Rap national Eru f-hu impr Est, S-O Cam

Gnetum buchholzianum Gnetaceae fe al li Tchatat & al, 2002 Rap national Eru f-hu impr Est, S-O Cam

Gnetum africanum Gnetaceae fe al li FAO 1999 cit FAO 2001 pu Eru Impr impr Imprécis Cam

Gnetum africanum Gnetaceae fe prod-s li MINEF/titres 2004 Doc-of Eru Nigéria Nigéria Etranger Etr

Gnetum africanum Gnetaceae fe prod-s li MINFOF/titres 2005 Doc-of Eru Nigéria Nigéria Etranger Etr

Gnetum africanum Gnetaceae fe prod-s li MINFOF/titres 2006 Doc-of Eru Nigéria Nigéria Etranger Etr

Gnetum africanum Gnetaceae fe prod-s li MINFOF/titres 2007 Doc-of Eru Nigéria Nigéria Etranger Etr

Gnetum africanum Gnetaceae fe al li Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Eru Nigéria Nigéria Etranger Etr

Gnetum africanum Gnetaceae fe al li Sunderland & al, 2003 pu Eru Nigéria Nigéria Etranger Etr

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Pays Pays qui abrite le marché Cam = Cameroun, Etr = Etranger

Gnetum africanum Gnetaceae fe al li Tchatat & al, 2002 Rap national Eru Nigéria Nigéria Etranger Etr

Gnetum africanum Gnetaceae fe al li Tchatat & al, 2002 Rap national Eru s-h impr Nord-ouest Cam

Gnetum africanum Gnetaceae fe al li Tchatat & al, 2002 Rap national Eru s-s impr A, Nord, E-N Cam

Guibourtia tesmannii Caesalpiniaceae ect méd A Betti 2002a pu Essingang f-hu Yaoundé Ce Cam Garcinia lucida Clusiaceae ect méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Essok f-hu Yaoundé, Edéa Ce, Li Cam

Garcinia lucida Clusiaceae ect méd A Eyog Matig & al, 2006 pu Essok Impr impr Imprécis Cam

Garcinia lucida Clusiaceae ect méd A Eyog Matig & al, 2006 pu Essok Impr impr Imprécis Cam

Garcinia lucida Clusiaceae ect méd A Eyog Matig & al, 2006 pu Essok Impr impr Imprécis Cam

Garcinia lucida Clusiaceae ect al A FAO 1999 cit FAO 2001 pu Essok Impr impr Imprécis Cam

Garcinia lucida Clusiaceae gr al A FAO 1999 cit FAO 2001 pu Essok Impr impr Imprécis Cam

Garcinia lucida Clusiaceae gr méd A Ndoy 1995 pu Essok Bas-co Bas du Congo Etranger Etr Pycnanthus angolensis Myristicaceae ect méd A Betti 2002a pu Eteng f-hu Yaoundé Ce Cam

Pycnanthus angolensis Myristicaceae ect méd A Tchatat & al, 2002 Rap national Eteng f-hu impr Est, S-O Cam

Eucalyptus sp Myrtaceae bo prod-s A MINFOF/titres 2006 Doc-of Eucalyptus Impr impr Imprécis Cam

Eucalyptus sp Myrtaceae bo prod-s A MINFOF/titres 2007 Doc-of Eucalyptus Impr impr Imprécis Cam

Cola lepidota Sterculiaceae gr méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Evoé f-hu Yaoundé, Edéa Ce, Li Cam Coula edulis Olacaceae bo const A MINEF& al, 1995 Doc-of Ewome f-hu Yaoundé, Edéa Ce, Li Cam Coula edulis Olacaceae gr al A MINEF& al, 1995 Doc-of Ewome f-hu Yaoundé, Edéa Ce, Li Cam Zanthoxylum heitzii Rutaceae ect méd A Betti 2002a pu Fagara f-hu Yaoundé Ce Cam

Zanthoxylum heitzii Rutaceae fr al A Tchatat & al, 2002 Rap national Fagara f-hu impr Est, S-O Cam

Zanthoxylum gilletii Rutaceae fr al A Tchatat & al, 2002 Rap national Fagara s-h impr Nord-ouest Cam

Cola acuminata Sterculiaceae gr méd A Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Faux colatier, cola

mâle f-hu Tak S-O Cam

Cola acuminata Sterculiaceae gr al A Betti & al, 1999 pu Faux colatier, cola

mâle f-hu Yaoundé Ce Cam

Cola nitida Sterculiaceae gr prod-s A MINEF/titres 2004 Doc-of

Faux colatier, cola mâle Impr impr Imprécis Cam

Cola nitida Sterculiaceae gr prod-s A MINFOF/titres 2005 Doc-of

Faux colatier, cola mâle Impr impr Imprécis Cam

Cola acuminata Sterculiaceae gr méd A Eyog Matig & al, 2006 pu

Faux colatier, cola mâle Impr impr Imprécis Cam

Cola acuminata Sterculiaceae gr méd A Eyog Matig & al, 2006 pu

Faux colatier, cola mâle Impr impr Imprécis Cam

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Pays Pays qui abrite le marché Cam = Cameroun, Etr = Etranger

Cola acuminata Sterculiaceae gr méd A Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Faux colatier, cola

mâle Nigéria Nigéria Etranger Etr

Cola acuminata Sterculiaceae gr méd A Ndoy 1995 pu Faux colatier, cola

mâle Bas-co Bas du Congo Etranger Etr Monodora myristica Annonaceae gr al A Betti & al, 1999 pu Faux muscadier f-hu Yaoundé Ce Cam

Monodora myristica Annonaceae gr al A Tchatat & al, 2002 Rap national Faux muscadier f-hu impr Est, S-O Cam

Monodora myristica Annonaceae fr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Faux muscadier Impr impr Imprécis Cam

Monodora myristica Annonaceae fr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Faux muscadier Impr impr Imprécis Cam

Monodora myristica Annonaceae gr al A FAO 1999 cit FAO 2001 pu Faux muscadier Impr impr Imprécis Cam

Monodora myristica Annonaceae gr al A Tchatat & al, 2002 Rap national Faux muscadier s-h impr Nord-ouest Cam

Monodora myristica Annonaceae gr al A Tchatat & al, 2002 Rap national Faux muscadier s-s impr A, Nord, E-N Cam

Monodora myristica Annonaceae gr al A Ndoy 1995 pu Faux muscadier Bas-co Bas du Congo Etranger Etr Megaphrynium macrostachium Maranthaceae fe al he

Tchatat & al, 2002 Rap national

feuilles de maranthaceae f-hu impr Est, S-O Cam

Annickia chlorantha Annonaceae ect méd A Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, fever bark f-hu Tak S-O Cam Annickia chlorantha Annonaceae ect méd A Betti 2002a pu fever bark f-hu Yaoundé Ce Cam

Annickia chlorantha Annonaceae ect méd A Tchatat & al, 2002 Rap national fever bark f-hu impr Est, S-O Cam

Annickia chlorantha Annonaceae ect méd A Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, fever bark Nigéria Nigéria Etranger Etr Annickia chlorantha Annonaceae ect méd A Ndoy 1995 pu fever bark Bas-co Bas du Congo Etranger Etr Ceiba pentandra Bombacaceae ect méd A Betti 2002a pu Fromager f-hu Yaoundé Ce Cam

Ceiba pentandra Bombacaceae fe al A Eyog Matig & al, 2006 pu Fromager Impr impr Imprécis Cam

Ceiba pentandra Bombacaceae fl al A Eyog Matig & al, 2006 pu Fromager Impr impr Imprécis Cam

Ceiba pentandra Bombacaceae fr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Fromager Impr impr Imprécis Cam

Funtumia elastica Apocynaceae bo prod-s A MINEF/titres 2004 Doc-of Funtumia Impr impr Imprécis Cam

Funtumia elastica Apocynaceae bo prod-s A MINFOF/titres 2005 Doc-of Funtumia Impr impr Imprécis Cam

Funtumia elastica Apocynaceae bo prod-s A MINFOF/titres 2006 Doc-of Funtumia Impr impr Imprécis Cam

Funtumia elastica Apocynaceae bo prod-s A MINFOF/titres 2007 Doc-of Funtumia Impr impr Imprécis Cam

Zingiber officinale Zingiberaceae bu prod-s he MINEF/titres 2004 Doc-of Gingimbre Impr impr Imprécis Cam

Zingiber officinale Zingiberaceae bu prod-s he MINFOF/titres 2005 Doc-of Gingimbre Impr impr Imprécis Cam

Zingiber officinale Zingiberaceae rhi al he FAO 1999 cit FAO 2001 pu Gingimbre Impr impr Imprécis Cam

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Pays Pays qui abrite le marché Cam = Cameroun, Etr = Etranger

Acacia senegal Mimosaceae go prod-s A MINEF/titres 2004 Doc-of Gomme arabique Impr impr Imprécis Cam

Acacia senegal Mimosaceae go prod-s A MINFOF/titres 2005 Doc-of Gomme arabique Impr impr Imprécis Cam

Acacia senegal Mimosaceae go prod-s A MINFOF/titres 2006 Doc-of Gomme arabique Impr impr Imprécis Cam

Acacia senegal Mimosaceae go prod-s A MINFOF/titres 2007 Doc-of Gomme arabique Impr impr Imprécis Cam

Laccosperma secundiflorum Arecaceae ti art li Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Gros rotin f-hu Tak S-O Cam

Laccosperma robustum Arecaceae ti art li Sunderland & al, 2003 pu Gros rotin f-hu Tak S-O Cam

Laccosperma secundiflorum Arecaceae ti art li

Sunderland & al, 2003 pu Gros rotin f-hu Tak S-O Cam

Laccosperma robustum Arecaceae ti art li Nzooh 1995 Rap ECOFAC Gros rotin f-hu Yaoundé Ce, Est, Sud Cam Laccosperma secundiflorum Arecaceae ti art li Nzooh 1995 Rap ECOFAC Gros rotin f-hu Yaoundé Ce, Est, Sud Cam

Laccosperma robustum Arecaceae ti art li Tchatat & al, 2002 Rap national Gros rotin f-hu impr Est, S-O Cam

Laccosperma secundiflorum Arecaceae ti art li

Tchatat & al, 2002 Rap national Gros rotin f-hu impr Est, S-O Cam

Laccosperma secundiflorum Arecaceae ti prod-s li

MINEF/titres 2004 Doc-of Gros rotin Impr impr Imprécis Cam

Laccosperma secundiflorum Arecaceae ti prod-s li

MINFOF/titres 2005 Doc-of Gros rotin Impr impr Imprécis Cam

Laccosperma secundiflorum Arecaceae ti prod-s li

MINFOF/titres 2006 Doc-of Gros rotin Impr impr Imprécis Cam

Laccosperma secundiflorum Arecaceae ti prod-s li

MINFOF/titres 2007 Doc-of Gros rotin Impr impr Imprécis Cam

Carpolobia alba Polygalaceae ti bha S-ar Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Hausa stick f-hu Tak S-O Cam Carpolobia lutea Polygalaceae ti bha S-ar Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Hausa stick f-hu Tak S-O Cam Carpolobia alba Polygalaceae ti méd S-ar Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Hausa stick f-hu Tak S-O Cam Carpolobia lutea Polygalaceae ti méd S-ar Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Hausa stick f-hu Tak S-O Cam Carpolobia alba Polygalaceae ti torch S-ar Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Hausa stick f-hu Tak S-O Cam Carpolobia lutea Polygalaceae ti torch S-ar Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Hausa stick f-hu Tak S-O Cam

Carpolobia alba Polygalaceae ti bha S-ar Sunderland & al, 2003 pu Hausa stick f-hu Tak S-O Cam

Carpolobia lutea Polygalaceae ti bha S-ar Sunderland & al, 2003 pu Hausa stick f-hu Tak S-O Cam

Carpolobia alba Polygalaceae fr al S-ar Tchatat & al, 2002 Rap national Hausa stick f-hu impr Est, S-O Cam

Carpolobia alba Polygalaceae ti bha S-ar Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Hausa stick Nigéria Nigéria Etranger Etr Carpolobia lutea Polygalaceae ti bha S-ar Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Hausa stick Nigéria Nigéria Etranger Etr Carpolobia alba Polygalaceae ti méd S-ar Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Hausa stick Nigéria Nigéria Etranger Etr Carpolobia lutea Polygalaceae ti méd S-ar Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Hausa stick Nigéria Nigéria Etranger Etr Carpolobia alba Polygalaceae ti torch S-ar Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Hausa stick Nigéria Nigéria Etranger Etr

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Pays Pays qui abrite le marché Cam = Cameroun, Etr = Etranger Carpolobia lutea Polygalaceae ti torch S-ar Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Hausa stick Nigéria Nigéria Etranger Etr

Carpolobia alba Polygalaceae ti bha S-ar Sunderland & al, 2003 pu Hausa stick Nigéria Nigéria Etranger Etr

Carpolobia lutea Polygalaceae ti bha S-ar Sunderland & al, 2003 pu Hausa stick Nigéria Nigéria Etranger Etr

Hexalobus crispilflorus Annonaceae ect méd A Betti 2002a pu Hexalobus f-hu Yaoundé Ce Cam

Tabernanthe iboga Apocynaceae gr prod-s ar MINEF/titres 2004 Doc-of Iboga Impr impr Imprécis Cam

Tabernanthe iboga Apocynaceae gr prod-s ar MINFOF/titres 2005 Doc-of Iboga Impr impr Imprécis Cam

Garcinia mannii Clusiaceae ti bros A Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Igbo chewing stick f-hu Tak S-O Cam

Garcinia mannii Clusiaceae ti bros A Sunderland & al, 2003 pu Igbo chewing stick f-hu Tak S-O Cam

Garcinia mannii Clusiaceae gr prod-s A MINFOF/titres 2005 Doc-of Igbo chewing stick Impr impr Imprécis Cam

Garcinia mannii Clusiaceae ti bros A Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Igbo chewing stick Nigéria Nigéria Etranger Etr

Garcinia mannii Clusiaceae ti bros A Sunderland & al, 2003 pu Igbo chewing stick Nigéria Nigéria Etranger Etr

Beilshmiedia mannii Lauraceae gr al A MINEF& al, 1995 Doc-of Kanda f-hu Yaoundé, Edéa Ce, Li Cam Balanites sp Zygophyllaceae fr al A MINEF& al, 1995 Doc-of Kango s-s impr Imprécis Cam

Bombax costatum Bombacaceae ect méd A Eyog Matig & al, 2006 pu

Kapokier de forêt, essodoum Impr impr Imprécis Cam

Bombax costatum Bombacaceae fl al A Eyog Matig & al, 2006 pu

Kapokier de forêt, essodoum Impr impr Imprécis Cam

Bombax costatum Bombacaceae fr al A Eyog Matig & al, 2006 pu

Kapokier de forêt, essodoum Impr impr Imprécis Cam

Bombax costatum Bombacaceae fr méd A Eyog Matig & al, 2006 pu

Kapokier de forêt, essodoum Impr impr Imprécis Cam

Bombax costatum Bombacaceae gr al A Eyog Matig & al, 2006 pu

Kapokier de forêt, essodoum Impr impr Imprécis Cam

Bombax costatum Bombacaceae gr méd A Eyog Matig & al, 2006 pu

Kapokier de forêt, essodoum Impr impr Imprécis Cam

Vitellaria paradoxa Sapotaceae gr prod-s ar MINEF/titres 2004 Doc-of Karité Impr impr Imprécis Cam

Vitellaria paradoxa Sapotaceae gr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Karité Impr impr Imprécis Cam

Vitellaria paradoxa Sapotaceae fr al A FAO 1999 cit FAO 2001 pu Karité Impr impr Imprécis Cam

Vitellaria paradoxa Sapotaceae gr al A FAO 1999 cit FAO 2001 pu Karité Impr impr Imprécis Cam

Vitellaria paradoxa Sapotaceae gr al A MINEF& al, 1995 Doc-of Karité s-s impr Imprécis Cam

Vitellaria paradoxa Sapotaceae gr al A Tchatat & al, 2002 Rap national Karité s-s impr A, Nord, E-N Cam

Khaya senegalensis Meliaceae ect prod-s A MINEF/titres 2004 Doc-of Khaya Impr impr Imprécis Cam

Khaya senegalensis Meliaceae ect prod-s A MINFOF/titres 2005 Doc-of Khaya Impr impr Imprécis Cam

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Pays Pays qui abrite le marché Cam = Cameroun, Etr = Etranger Khaya senegalensis Meliaceae ect méd A Mebere 2005 Mém, Ing, Khaya s-s Kou E-N Cam Acacia nilotica Mimosaceae fr méd A Mebere 2005 Mém, Ing, Kouk s-s Kou E-N Cam

Aframomum citratum Zingiberaceae gr al he Tchatat & al, 2002 Rap national

Maniguette juteuse, citronelle f-hu impr Est, S-O Cam

Aframomum citratum Zingiberaceae gr al he Eyog Matig & al, 2006 pu

Maniguette juteuse, citronelle Impr impr Imprécis Cam

Ziziphus spina-christi Rhamnaceae bo méd A Mebere 2005 Mém, Ing, Mardo s-s Kou E-N Cam Baillonella toxisperma Sapotaceae gr al A Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Moabi f-hu Tak S-O Cam Baillonella toxisperma Sapotaceae gr al A Betti & al, 1999 pu Moabi f-hu Yaoundé Ce Cam Baillonella toxisperma Sapotaceae ect méd A Betti 2002a pu Moabi f-hu Yaoundé Ce Cam

Baillonella toxisperma Sapotaceae gr al A Sunderland & al, 2003 pu Moabi f-hu Tak S-O Cam

Baillonella toxisperma Sapotaceae gr al A Tchatat & al, 2002 Rap national Moabi f-hu impr Est, S-O Cam

Baillonella toxisperma Sapotaceae gr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Moabi Impr impr Imprécis Cam

Baillonella toxisperma Sapotaceae fr al A FAO 1999 cit FAO 2001 pu Moabi Impr impr Imprécis Cam

Baillonella toxisperma Sapotaceae gr al A FAO 1999 cit FAO 2001 pu Moabi Impr impr Imprécis Cam

Baillonella toxisperma Sapotaceae gr al A Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Moabi Nigéria Nigéria Etranger Etr Baillonella toxisperma Sapotaceae gr al A Ndoy 1995 pu Moabi Bas-co Bas du Congo Etranger Etr

Mondia whitei Asclepiadaceae ra al li Tchatat & al, 2002 Rap national Mondia f-hu impr Est, S-O Cam

Mondia whitei Asclepiadaceae ra al li Tchatat & al, 2002 Rap national Mondia s-h impr Nord-ouest Cam

Corchorus tridens Tiliaceae fe al A Mebere 2005 Mém, Ing, Moulohié s-s Kou E-N Cam Ziziphus mucronata Rhamnaceae ecr méd A Mebere 2005 Mém, Ing, Nabak s-s Kou E-N Cam Ricinodendron heudelotii Euphorbiaceae gr al A Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Ndjangsang f-hu Tak S-O Cam Ricinodendron heudelotii Euphorbiaceae gr al A Betti & al, 1999 pu Ndjangsang f-hu Yaoundé Ce Cam Ricinodendron heudelotii Euphorbiaceae ect méd A Betti 2002a pu Ndjangsang f-hu Yaoundé Ce Cam

Ricinodendron heudelotii Euphorbiaceae gr al A Sunderland & al, 2003 pu Ndjangsang f-hu Tak S-O Cam

Ricinodendron heudelotii Euphorbiaceae gr al A Tchatat & al, 2002 Rap national Ndjangsang f-hu impr Est, S-O Cam

Ricinodendron heudelotii Euphorbiaceae gr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Ndjangsang Impr impr Imprécis Cam

Ricinodendron heudelotii Euphorbiaceae gr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Ndjangsang Impr impr Imprécis Cam

Ricinodendron heudelotii Euphorbiaceae gr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Ndjangsang Impr impr Imprécis Cam

Ricinodendron heudelotii Euphorbiaceae gr al A FAO 1999 cit FAO 2001 pu Ndjangsang Impr impr Imprécis Cam

Ricinodendron heudelotii Euphorbiaceae gr al A Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Ndjangsang Nigéria Nigéria Etranger Etr Ricinodendron heudelotii Euphorbiaceae gr al A Tchatat & al, Rap national Ndjangsang s-h impr Nord-ouest Cam

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Pays Pays qui abrite le marché Cam = Cameroun, Etr = Etranger 2002

Ricinodendron heudelotii Euphorbiaceae gr al A Tchatat & al, 2002 Rap national Ndjangsang s-s impr A, Nord, E-N Cam

Ricinodendron heudelotii Euphorbiaceae gr al A Ndoy 1995 pu Ndjangsang Bas-co Bas du Congo Etranger Etr Aframomum melegueta Zingiberaceae gr méd he MINEF& al, 1995 Doc-of Ndong f-hu Yaoundé, Edéa Ce, Li Cam Aframomum melegueta Zingiberaceae fr al he Betti & al, 1999 pu Ndong f-hu Yaoundé Ce Cam Aframomum melegueta Zingiberaceae ra méd he Betti 2002a pu Ndong f-hu Yaoundé Ce Cam

Aframomum melegueta Zingiberaceae gr al he Tchatat & al, 2002 Rap national Ndong f-hu impr Est, S-O Cam

Aframomum melegueta Zingiberaceae gr prod-s he MINEF/titres 2004 Doc-of Ndong Impr impr Imprécis Cam

Aframomum melegueta Zingiberaceae gr al he Eyog Matig & al, 2006 pu Ndong Impr impr Imprécis Cam

Aframomum melegueta Zingiberaceae gr al he FAO 1999 cit FAO 2001 pu Ndong Impr impr Imprécis Cam

Aframomum melegueta Zingiberaceae gr al he Tchatat & al, 2002 Rap national Ndong s-h impr Nord-ouest Cam

Aframomum melegueta Zingiberaceae gr al he Tchatat & al, 2002 Rap national Ndong s-s impr A, Nord, E-N Cam

Azadirachta indica Meliaceae ect prod-s A MINEF/titres 2004 Doc-of Neem Impr impr Imprécis Cam

Megaphrynium macrostachium Maranthaceae fe emb he Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Ngo ngo leaf f-hu Tak S-O Cam Megaphrynium macrostachium Maranthaceae fe emb he

Sunderland & al, 2003 pu Ngo ngo leaf f-hu Tak S-O Cam

Megaphrynium macrostachium Maranthaceae fe emb he Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Ngo ngo leaf Nigéria Nigéria Etranger Etr Celtis toka Ulmaceae ect méd A Mebere 2005 Mém, Ing, Ngouso s-s Kou E-N Cam Celtis toka Ulmaceae fe al A Mebere 2005 Mém, Ing, Ngouso s-s Kou E-N Cam Coula edulis Olacaceae gr al A Betti & al, 1999 pu Noisette, Komon f-hu Yaoundé Ce Cam

Coula edulis Olacaceae gr al A Tchatat & al, 2002 Rap national Noisette, Komon f-hu impr Est, S-O Cam

Coula edulis Olacaceae gr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Noisette, Komon Impr impr Imprécis Cam

Coula edulis Olacaceae gr al A FAO 1999 cit FAO 2001 pu Noisette, Komon Impr impr Imprécis Cam

Gnetum africanum Gnetaceae fe al li MINEF& al, 1995 Doc-of Okok f-hu Ba, Di, Mb Est Cam Gnetum africanum Gnetaceae fe al li MINEF& al, 1995 Doc-of Okok f-hu Ba, Di, Mb Est Cam Gnetum africanum Gnetaceae fe al li MINEF& al, 1995 Doc-of Okok f-hu Ba, Di, Mb Est Cam Saccoglottis gabonensis Humiriaceae ect méd A Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Olep f-hu Tak S-O Cam Saccoglottis gabonensis Humiriaceae ect méd A Betti 2002a pu Olep f-hu Yaoundé Ce Cam

Saccoglottis gabonensis Humiriaceae ect prod-s A MINEF/titres 2004 Doc-of Olep Impr impr Imprécis Cam

Saccoglottis gabonensis Humiriaceae ect méd A Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Olep Nigéria Nigéria Etranger Etr Scorodophloeus zenkeri Caesalpiniaceae ect al A MINEF& al, 1995 Doc-of Olom f-hu Yaoundé, Edéa Ce, Li Cam

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Pays Pays qui abrite le marché Cam = Cameroun, Etr = Etranger Scorodophloeus zenkeri Caesalpiniaceae gr al A MINEF& al, 1995 Doc-of Olom f-hu Yaoundé, Edéa Ce, Li Cam Piper guineense Piperaceae gr méd li MINEF& al, 1995 Doc-of Olom f-hu Yaoundé, Edéa Ce, Li Cam Garcinia kola Clusiaceae ect méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Onyé f-hu Yaoundé, Edéa Ce, Li Cam Garcinia kola Clusiaceae gr al A MINEF& al, 1995 Doc-of Onyé f-hu Yaoundé, Edéa Ce, Li Cam Garcinia kola Clusiaceae gr méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Onyé f-hu Yaoundé, Edéa Ce, Li Cam Antrocaryon klaineanum Anacardiaceae ect méd A Betti 2002a pu Onzabili, Angongui f-hu Yaoundé Ce Cam

Antrocaryon klaineanum Anacardiaceae fr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Onzabili, Angongui Impr impr Imprécis Cam

Antrocaryon klaineanum Anacardiaceae fr al A FAO 1999 cit FAO 2001 pu Onzabili, Angongui Impr impr Imprécis Cam

Trichoscypha abut Anacardiaceae fr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Ossang mvout Impr impr Imprécis Cam

Trichoscypha abut Anacardiaceae fr al A Ndoy 1995 pu Ossang mvout Impr impr Imprécis Cam Eremospatha macrocarpa Arecaceae ti art li Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Petit rotin f-hu Tak S-O Cam Eremospatha macrocarpa Arecaceae ti art li

Sunderland & al, 2003 pu Petit rotin f-hu Tak S-O Cam

Eremospatha macrocarpa Arecaceae ti art li Nzooh 1995 Rap ECOFAC Petit rotin f-hu Yaoundé Ce, Est, Sud Cam Eremospatha macrocarpa Arecaceae ti art li

Tchatat & al, 2002 Rap national Petit rotin f-hu impr Est, S-O Cam

Prunus africana Rosaceae ect prod-s A MINEF/titres 2004 Doc-of Pygeum Europe Eur Etranger Etr

Prunus africana Rosaceae ect prod-s A MINFOF/titres 2005 Doc-of Pygeum Europe Eur Etranger Etr

Prunus africana Rosaceae ect prod-s A MINFOF/titres 2006 Doc-of Pygeum Europe Eur Etranger Etr

Prunus africana Rosaceae ect prod-s A MINFOF/titres 2007 Doc-of Pygeum Europe Eur Etranger Etr

Prunus africana Rosaceae ect méd A Tchatat & al, 2002 Rap national Pygeum f-alt

Mont Cameroun S-O Cam

Prunus africana Rosaceae ect méd A Sakoué 2005 Rap Sud

ouest Pygeum f-alt Mont

Cameroun S-O Cam

Cinchona succiruba Rubiaceae ect prod-s ar MINEF/titres 2004 Doc-of Quinquina Impr impr Imprécis Cam

Cinchona succiruba Rubiaceae ect prod-s ar MINFOF/titres 2005 Doc-of Quinquina Impr impr Imprécis Cam

Lannea acida Anacardiaceae fr al S-ar MINEF& al, 1995 Doc-of Raisinier f-alt Mt-At S-O Cam Raphia monbuttorum Arecaceae se méd A Betti 2002a pu Raphia f-hu Yaoundé Ce Cam

Raphia hookeri Arecaceae fe const A Sunderland & al, 2003 pu Raphia f-hu Tak S-O Cam

Raphia monbuttorum Arecaceae se al A Tchatat & al, 2002 Rap national Raphia f-hu impr Est, S-O Cam

Rauvolfia vomitoria Apocynaceae ect méd ar Tchatat & al, 2002 Rap national Rauwolfia f-hu impr Est, S-O Cam

Rauvolfia vomitoria Apocynaceae gr prod-s ar MINEF/titres Doc-of Rauwolfia Impr impr Imprécis Cam

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Pays Pays qui abrite le marché Cam = Cameroun, Etr = Etranger 2004

Rauvolfia vomitoria Apocynaceae gr prod-s ar MINFOF/titres 2005 Doc-of Rauwolfia Impr impr Imprécis Cam

Rauvolfia vomitoria Apocynaceae gr prod-s ar MINFOF/titres 2006 Doc-of Rauwolfia Impr impr Imprécis Cam

Rauvolfia vomitoria Apocynaceae gr prod-s ar MINFOF/titres 2007 Doc-of Rauwolfia Impr impr Imprécis Cam

Strophantus gratus Apocynaceae gr prod-s li MINEF/titres 2004 Doc-of Strophantus Impr impr Imprécis Cam

Strophantus gratus Apocynaceae gr prod-s li MINFOF/titres 2005 Doc-of Strophantus Impr impr Imprécis Cam

Strophantus gratus Apocynaceae gr méd li Eyog Matig & al, 2006 pu Strophantus Impr impr Imprécis Cam

Strophantus gratus Apocynaceae gr méd li Eyog Matig & al, 2006 pu Strophantus Impr impr Imprécis Cam

Erythrophleum suaveolens Caesalpiniaceae ect méd A Betti 2002a pu Tali f-hu Yaoundé Ce Cam

Tamarindus indica Caesalpiniaceae ecr méd A Eyog Matig & al, 2006 pu Tamarinier Impr impr Imprécis Cam

Tamarindus indica Caesalpiniaceae fe méd A Eyog Matig & al, 2006 pu Tamarinier Impr impr Imprécis Cam

Tamarindus indica Caesalpiniaceae fl méd A Eyog Matig & al, 2006 pu Tamarinier Impr impr Imprécis Cam

Tamarindus indica Caesalpiniaceae fr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Tamarinier Impr impr Imprécis Cam

Tamarindus indica Caesalpiniaceae fr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Tamarinier Impr impr Imprécis Cam

Tamarindus indica Caesalpiniaceae fr al A Mebere 2005 Mém, Ing, Tamarinier s-s Kou E-N Cam Tamarindus indica Caesalpiniaceae fr méd A Mebere 2005 Mém, Ing, Tamarinier s-s Kou E-N Cam

Tamarindus indica Caesalpiniaceae fr al A Tchatat & al, 2002 Rap national Tamarinier s-s impr A, Nord, E-N Cam

Dacryodes macrophylla Burseraceae fr al A MINEF& al, 1995 Doc-of Tom f-hu Yaoundé, Edéa Ce, Li Cam Trichoscypha arborea Anacardiaceae fr al A Betti & al, 1999 pu Trichoscypha f-hu Yaoundé Ce Cam

Trichoscypha arborea Anacardiaceae fr al A Tchatat & al, 2002 Rap national Trichoscypha f-hu impr Est, S-O Cam

Trichoscypha arborea Anacardiaceae fr al A FAO 1999 cit FAO 2001 pu Trichoscypha Impr impr Imprécis Cam

Raphia sp Arecaceae se al A MINEF& al, 1995 Doc-of vin de raphia f-hu impr Ce, Est, Sud, S-O Cam

Voacanga africana Apocynaceae gr prod-s ar MINEF/titres 2004 Doc-of Voacanga Europe Eur Etranger Etr

Voacanga africana Apocynaceae gr prod-s ar MINFOF/titres 2005 Doc-of Voacanga Europe Eur Etranger Etr

Voacanga africana Apocynaceae gr prod-s ar MINFOF/titres 2006 Doc-of Voacanga Europe Eur Etranger Etr

Voacanga africana Apocynaceae gr méd ar Eyog Matig & al, 2006 pu Voacanga Impr impr Imprécis Cam

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Pays Pays qui abrite le marché Cam = Cameroun, Etr = Etranger

Voacanga africana Apocynaceae gr méd ar Eyog Matig & al, 2006 pu Voacanga Impr impr Imprécis Cam

Pausinystalia johimbe Rubiaceae ect prod-s A MINFOF/titres 2006 Doc-of Yohimbé Europe Eur Etranger Etr

Pausinystalia johimbe Rubiaceae ect prod-s A MINFOF/titres 2007 Doc-of Yohimbé Europe Eur Etranger Etr

Massularia acuminata Rubiaceae ti bros ar Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Yoruba chewing stick f-hu Tak S-O Cam

Massularia acuminata Rubiaceae ti const ar Tchatat & al, 2002 Rap national Yoruba chewing stick f-hu impr Est, S-O Cam

Massularia acuminata Rubiaceae ti prod-s ar MINEF/titres 2004 Doc-of Yoruba chewing stick Impr impr Imprécis Cam

Massularia acuminata Rubiaceae ti prod-s ar MINFOF/titres 2005 Doc-of Yoruba chewing stick Impr impr Imprécis Cam

Massularia acuminata Rubiaceae ti bros ar Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Yoruba chewing stick Nigéria Nigéria Etranger Etr Pausinystalia johimbe Rubiaceae ect méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Europe Eur Etranger Etr Prunus africana Rosaceae ect méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Europe Eur Etranger Etr Strophantus gratus Apocynaceae gr méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Europe Eur Etranger Etr

Pausinystalia johimbe Rubiaceae ect prod-s A MINFOF/titres 2005 Doc-of Europe Eur Etranger Etr

Sclerocarya birrea Anacardiaceae fr al A MINEF& al, 1995 Doc-of f-alt Mt-At S-O Cam Treculia africana Moraceae fr al A MINEF& al, 1995 Doc-of f-alt Mt-At S-O Cam

Triumfetta cordifolia Tiliaceae ti bros A MINEF& al, 1995 Doc-of f-alt Mont

Cameroun S-O Cam

Mammea africana Clusiaceae bo art A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu impr Ce, Est, Sud, S-O Cam

Pterocarpus soyauxii Fabaceae bo art A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu impr Ce, Est, Sud, S-O Cam

Alstonia boonei Apocynaceae bo bf A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu Ba, Di, Mb Est Cam Bridelia micrantha Euphorbiaceae bo bf A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu Ba, Di, Mb Est Cam Cassia siamea Caesalpiniaceae bo bf A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu Ba, Di, Mb Est Cam Entada gigas Mimosaceae bo bf A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu Ba, Di, Mb Est Cam Entandrophragma cylindricum Meliaceae bo bf A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu Ba, Di, Mb Est Cam Ficus mucuso Moraceae bo bf A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu Ba, Di, Mb Est Cam Hylodendron gabunense Caesalpiniaceae bo bf A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu Ba, Di, Mb Est Cam Mansonia altissima Sterculiaceae bo bf A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu Ba, Di, Mb Est Cam Musanga cecropioides Moraceae bo bf A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu Ba, Di, Mb Est Cam Myrianthus arboreus Moraceae bo bf A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu Ba, Di, Mb Est Cam Pentachlethra macrophylla Mimosaceae bo bf A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu Ba, Di, Mb Est Cam Strombosia pustulata Olacaceae bo bf A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu Ba, Di, Mb Est Cam Tabernaemontana crassa Apocynaceae bo bf A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu Ba, Di, Mb Est Cam Terminalia superba Combretaceae bo bf A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu Ba, Di, Mb Est Cam Terminalia superba Combretaceae bo bf A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu Yaoundé Ce Cam

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Pays Pays qui abrite le marché Cam = Cameroun, Etr = Etranger Triplochiton scleroxylon Sterculiaceae bo bf A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu Ba, Di, Mb Est Cam Uapaca guineensis Euphorbiaceae bo bf A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu Ba, Di, Mb Est Cam Voacanga africana Apocynaceae bo bf A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu Ba, Di, Mb Est Cam

Milletia excelsa Fabaceae bo const A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu impr Ce, Est, Sud, S-O Cam

Xylopia staudtii Annonaceae bo const A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu impr Ce, Est, Sud, S-O Cam

Alstonia boonei Apocynaceae ect méd A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu impr Ce, Est, Sud, S-O Cam

Garcinia lucida Clusiaceae ect méd A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu impr Ce, Est, Sud, S-O Cam

Pausinystalia johimbe Rubiaceae ect méd A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu impr Ce, Est, Sud, S-O Cam

Prunus africana Rosaceae ect méd A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu impr Ce, Est, Sud, S-O Cam

Saccoglottis gabonensis Humiriaceae ect méd A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu impr Ce, Est, Sud, S-O Cam

Spathodea campanulata Bignoniaceae ect méd A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu Yaoundé, Edéa Ce, Li Cam Irvingia gabonensis Irvingiaceae fr al A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu Yaoundé, Edéa Ce, Li Cam Bucholzia coriacea Capparidaceae gr al A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu Ba, Di, Mb Est Cam Irvingia gabonensis Irvingiaceae gr al A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu Yaoundé, Edéa Ce, Li Cam Ricinodendron heudelotii Euphorbiaceae gr al A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu Yaoundé, Edéa Ce, Li Cam Tetracarpidium conophorum Euphorbiaceae gr al A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu Yaoundé Ce Cam Bucholzia coriacea Capparidaceae gr méd A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu Ba, Di, Mb Est Cam

Garcinia lucida Clusiaceae gr méd A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu impr Ce, Est, Sud, S-O Cam

Santiria trimera Burseraceae gr méd A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu impr Ce, Est, Sud, S-O Cam

Strophantus gratus Apocynaceae gr méd A MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu impr Ce, Est, Sud, S-O Cam

Talimum triangulare Portulacaceae fe al he MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu Yaoundé Ce Cam Megaphrynium macrostachium Maranthaceae fe emb he MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu impr

Ce, Est, Sud, S-O Cam

Afrostyrax lepidophyllus Huaceae gr méd he MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu Yaoundé, Edéa Ce, Li Cam

Strychnos campicola Loganiaceae ect méd li MINEF& al, 1995 Doc-of f-hu impr Ce, Est, Sud, S-O Cam

Lasianthera africana Icacinaceae gr al A Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, f-hu Tak S-O Cam Scaphopetalum sp Sterculiaceae fe méd he Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, f-hu Tak S-O Cam Drypetes gossweileri Euphorbiaceae ect méd A Betti 2002a pu f-hu Yaoundé Ce Cam Isolena hexaloba Annonaceae ect méd A Betti 2002a pu f-hu Yaoundé Ce Cam Klainedoxa gabonensis Irvingiaceae ect méd A Betti 2002a pu f-hu Yaoundé Ce Cam Mammea africana Clusiaceae ect méd A Betti 2002a pu f-hu Yaoundé Ce Cam Mitragyna stipulosa Rubiaceae ect méd A Betti 2002a pu f-hu Yaoundé Ce Cam

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Pays Pays qui abrite le marché Cam = Cameroun, Etr = Etranger Oldfieldia africana Euphorbiaceae ect méd A Betti 2002a pu f-hu Yaoundé Ce Cam Pentachlethra macrophylla Mimosaceae ect méd A Betti 2002a pu f-hu Yaoundé Ce Cam Staudtia kamerunensis Myristicaceae ect méd A Betti 2002a pu f-hu Yaoundé Ce Cam Pachyelasma tessmannii Caesalpiniaceae fr méd A Betti 2002a pu f-hu Yaoundé Ce Cam Picralima nitida Apocynaceae fr méd A Betti 2002a pu f-hu Yaoundé Ce Cam

Pandanus candelabrum Pandenaceae fe const A Sunderland & al, 2003 pu f-hu Tak S-O Cam

Poga oleosa Rhizophoraceae gr al A Sunderland & al, 2003 pu f-hu Tak S-O Cam

Pentadiplandra brazzeana Pentadiplandraceae fr al li Betti & al, 1999 pu f-hu Yaoundé Ce Cam

Hypodaphnis zenkerii Lauraceae ect al A Tchatat & al, 2002 Rap national f-hu impr Est, S-O Cam

Pausinystalia johimbe Rubiaceae ect méd A Tchatat & al, 2002 Rap national f-hu impr Est, S-O Cam

Beilshmiedia mannii Lauraceae fr al A Tchatat & al, 2002 Rap national f-hu impr Est, S-O Cam

Beilshmiedia mannii Lauraceae fr al A Tchatat & al, 2002 Rap national f-hu impr Est, S-O Cam

Dichrostachys cinera Mimosaceae fr al A Tchatat & al, 2002 Rap national f-hu impr Est, S-O Cam

Myrianthus arboreus Moraceae fr al A Tchatat & al, 2002 Rap national f-hu impr Est, S-O Cam

Maranthochloa purpurea Maranthaceae fe al he Tchatat & al, 2002 Rap national f-hu impr Est, S-O Cam

Sarcophrynium brachystachys Maranthaceae fe al he

Tchatat & al, 2002 Rap national f-hu impr Est, S-O Cam

Echinops giganteus Asteraceae ra al he Tchatat & al, 2002 Rap national f-hu impr Est, S-O Cam

Scleria sp Cyperaceae ra al he Tchatat & al, 2002 Rap national f-hu impr Est, S-O Cam

Pentadiplandra brazzeana Pentadiplandraceae ra al li

Tchatat & al, 2002 Rap national f-hu impr Est, S-O Cam

Myrianthus arboreus Moraceae fr prod-s A MINEF/titres 2004 Doc-of Impr impr Imprécis Cam

Diospyros hoyleana Ebenaceae bo art A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Diospyros hoyleana Ebenaceae bo const A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Hylodendron gabunense Caesalpiniaceae bo const A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Morinda lucida Rubiaceae ecr méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Musanga cecropioides Moraceae ecr méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Terminalia schimperiana Combretaceae ecr méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Acacia albida Mimosaceae ect méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Acacia nilotica Mimosaceae ect méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Albizia zygia Mimosaceae ect méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam

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Pays Pays qui abrite le marché Cam = Cameroun, Etr = Etranger Alstonia boonei Apocynaceae ect méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Annickia chlorantha Annonaceae ect méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Anonidium mannii Annonaceae ect méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Anthocleista schweinfurthii Loganiaceae ect méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Azadirachta indica Meliaceae ect méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Bridelia ferruginea Euphorbiaceae ect méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Bridelia micrantha Euphorbiaceae ect méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Croton macrostachyus Euphorbiaceae ect méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Garcinia epunctata Clusiaceae ect méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Harungana madagascariensis Hypericaceae ect méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Kigelia africana Bignoniaceae ect méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Myrianthus arboreus Moraceae ect méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Pentachlethra macrophylla Mimosaceae ect méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Piliostigma thonningii Caesalpiniaceae ect méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Piptadeniastrum africanum Mimosaceae ect méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Zanthoxylum zanthoxyloides Rutaceae ect méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Raphia hookeri Arecaceae fe const A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Raphia monbuttorum Arecaceae fe const A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Raphia regalis Arecaceae fe const A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Raphia vinifera Arecaceae fe const A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Holopegia azurea Maranthaceae fe emb A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Mitragyna stipulosa Rubiaceae fe emb A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Maesobotria bacteri Euphorbiaceae fr al A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Trichoscypha abut Anacardiaceae fr al A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Trichoscypha acuminata Anacardiaceae fr al A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Trichoscypha acuminata Anacardiaceae fr al A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Trichoscypha arborea Anacardiaceae fr al A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Vitex cienkosku Verbenaceae fr al A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Vitex grandifolia Verbenaceae fr al A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Vitex rivularis Verbenaceae fr al A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Kigelia africana Bignoniaceae fr méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Tetrapleura tetraptera Mimosaceae fr méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Beilshmiedia obscura Lauraceae gr al A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Garcinia lucida Clusiaceae gr al A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Monodora brevipes Annonaceae gr al A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Monodora myristica Annonaceae gr al A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam

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Pays Pays qui abrite le marché Cam = Cameroun, Etr = Etranger Xylopia aethiopica Annonaceae gr al A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Xylopia parviflora Annonaceae gr al A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Garcinia epunctata Clusiaceae gr méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Raphia hookeri Arecaceae se al A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Raphia monbuttorum Arecaceae se al A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Raphia vinifera Arecaceae se al A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Canthium mannii Rubiaceae ti méd A MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Angylocalyx talbotii Fabaceae ect méd ar MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Annona senegalensis Annonaceae ect méd ar MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Rauvolfia vomitoria Apocynaceae ect méd ar MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Angylocalyx talbotii Fabaceae gr méd ar MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Megaphrynium megalophyllum Maranthaceae fe emb he MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Sarcophrynium brachystachys Maranthaceae fe emb he MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Thalia welwitschii Maranthaceae fe emb he MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Thaumatococcus daniellii Maranthaceae fe emb he MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Trachyphrynium braunianum Maranthaceae fe emb he MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Aframomum hanburyl Zingiberaceae fe méd he MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Mondia whitei Asclepiadaceae ecr méd li MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Gnetum buchholzianum Gnetaceae fe al li MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Ancistrophyllum sp Arecaceae ti art li MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Calamus deeratus Arecaceae ti art li MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Oncocalamus sp Arecaceae ti art li MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam Carpolobia lutea Polygalaceae ect méd S-ar MINEF& al, 1995 Doc-of Impr impr Imprécis Cam

Picralima nitida Apocynaceae ecr méd A Eyog Matig & al, 2006 pu Impr impr Imprécis Cam

Picralima nitida Apocynaceae ect méd A Eyog Matig & al, 2006 pu Impr impr Imprécis Cam

Sclerocarya birrea Anacardiaceae ect méd A Eyog Matig & al, 2006 pu Impr impr Imprécis Cam

Poga oleosa Rhizophoraceae fr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Impr impr Imprécis Cam

Poga oleosa Rhizophoraceae fr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Impr impr Imprécis Cam

Sclerocarya birrea Anacardiaceae fr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Impr impr Imprécis Cam

Sclerocarya birrea Anacardiaceae gr al A Eyog Matig & al, 2006 pu Impr impr Imprécis Cam

Picralima nitida Apocynaceae gr méd A Eyog Matig & al, 2006 pu Impr impr Imprécis Cam

Autranella congolensis Sapotaceae gr al A FAO 1999 cit FAO 2001 pu Impr impr Imprécis Cam

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Pays Pays qui abrite le marché Cam = Cameroun, Etr = Etranger

Bucholzia coriacea Capparidaceae gr al A FAO 1999 cit FAO 2001 pu Impr impr Imprécis Cam

Omphalocarpum procerum Sapotaceae gr al A

FAO 1999 cit FAO 2001 pu Impr impr Imprécis Cam

Mammea africana Clusiaceae ect méd A Ndoy 1995 pu Impr impr Imprécis Cam Myrianthus arboreus Moraceae fr al A Ndoy 1995 pu Impr impr Imprécis Cam Lasianthera africana Icacinaceae gr al A Ojong Ayuk 2002 Mém, Ing, Nigéria Nigéria Etranger Etr

Echinops giganteus Asteraceae ra al he Tchatat & al, 2002 Rap national s-h impr Nord-ouest Cam

Scleria sp Cyperaceae ra al he Tchatat & al, 2002 Rap national s-h impr Nord-ouest Cam

Pentadiplandra brazzeana Pentadiplandraceae ra al li

Tchatat & al, 2002 Rap national s-h impr Nord-ouest Cam

Azadirachta indica Meliaceae bo const A MINEF& al, 1995 Doc-of s-s impr Imprécis Cam Cassia siamea Caesalpiniaceae bo const A MINEF& al, 1995 Doc-of s-s impr Imprécis Cam Adansonia digitata Bombacaceae fr al A MINEF& al, 1995 Doc-of s-s impr Imprécis Cam Balanites aegyptiaca Zygophyllaceae fr al A MINEF& al, 1995 Doc-of s-s impr Imprécis Cam Ziziphus spina-christi Rhamnaceae fr al A MINEF& al, 1995 Doc-of s-s impr Imprécis Cam Moringa oleifera Moringaceae gr al A MINEF& al, 1995 Doc-of s-s impr Imprécis Cam Calamus deeratus Arecaceae ti const li MINEF& al, 1995 Doc-of s-s impr Imprécis Cam Salvadora persica Salvadoraceae ecr méd A Mebere 2005 Mém, Ing, s-s Kou E-N Cam Sclerocarya birrea Anacardiaceae ect méd A Mebere 2005 Mém, Ing, s-s Kou E-N Cam Sclerocarya birrea Anacardiaceae fe al A Mebere 2005 Mém, Ing, s-s Kou E-N Cam Mitragyna inermis Rubiaceae fe méd A Mebere 2005 Mém, Ing, s-s Kou E-N Cam

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Tableau 29 : Programme d’activités et services approchés

Date Heure Activité Observations

Du 15 au 30/06/2007 10 h

Travail avec les services centraux du Ministère des forêts et de la faune (MINFOF)/Direction des forêts (Sous Direction des inventaires et aménagements, Sous Direction des agréments et de la fiscalité forestière, service des agréments et titres, service de la fiscalité forestière et du suivi des contentieux, service des inventaires, service des aménagements, service des normes d’intervention en milieu forestier, SIGIF), services centraux du Ministère des forêts et de la faune /Direction de la Promotion et de la Transformation (Sous Direction des Non Ligneux, service de la certification), services centraux du Ministère des forêts et de la faune /Direction des affaires générales (Sous Direction du personnel)

Il était question ici d’examiner le rôle de chacun dans le circuit des produits spéciaux, les problèmes rencontrés par rapport aux missions qui lui sont assignées et clarifiées dans l’organigramme. Nous avons aussi obtenu d’exploiter certains documents qui pouvaient servir à la compréhension de la problématique de gestion des produits spéciaux par l’administration en charge des forêts au Cameroun. Avec la Sous direction du personnel, nous avons pu avoir une idée du dispositif de déploiement des services dans le triangle national.

03/07/2007 10 h Travail au Ministère de l’Economie et des finances/ Institut Nationale des Statistiques (1 agent) Exploitation des documents

04/07/2007 09 h Travail dans le poste de contrôle forestier et de chasses de Boumnyébel, dans la province du centre (chef de poste et un agent)

Pas de registre des données statistiques, ni des copies des lettres de voitures (LV)

11 h30 Travail dans le poste forestier et de chasses de Ndoupè, dans la province du centre (Chef de poste et un agent)

Présence d’un registre des données statistiques sur les produits forestiers ligneux et non ligneux, présence des fiches de collecte des données à faire parvenir au PSRF.

17 h30 Travail dans le poste forestier et de chasses de Nyalla, dans la province du Littoral (Deux agents forestiers)

Présence d’un registre des données statistiques sur les produits forestiers ligneux et non ligneux ; présence des carnets des rapports journaliers à adressés au Délégué provincial ; présence des fiches de collecte des données à faire parvenir au PSRF.

19 h30 Fin de la journée et nuitée à Douala

05/07/2007 09 h Discussions avec Mr le Délégué provincial des forêts et de la Faune du Littoral (le Délégué)

Discussions axées essentiellement sur les structures qui des autres administrations qui peuvent disposer des données statistiques sur les PFNL, la banque de données COMCAM, le mauvais fonctionnement du poste forestier du port2 (embarquement)

10 h

Discussions avec Mr le Chef de service provincial de la promotion et de la transformation du littoral

Photocopies des documents (lettres de voiture, rapports journaliers) et des rapports COMCAM

10 h 30 Discussions avec les agents chargés de la gestion de la banque de données COMCAM (2 agents)

Discussions sur l’architecture et le fonctionnement de la banque de données COMCAM, procédures d’acquisition des données, difficultés rencontrées dans l’acquisition de ces données.

11 h30 Discussions avec 1 agent du Poste de contrôle forestier et de chasse du port II

Circuit des produits forestiers à l’intérieur du port I & II, problèmes rencontrés avec les autres administrations, problèmes rencontrés avec les opérateurs économiques.

12 h Voyage sur Buea

13 h30 Discussions avec le Délégué provincial des forêts et de la faune du Sud ouest

Situation globale de l’exploitation et exportation des PFNL dans le sud ouest, problèmes relatifs à ces activités.

14 h30 Discussions avec le Chef de service provincial de la promotion et de la transformation du sud ouest

Discussions orientées essentiellement sur les problèmes rencontrés dans le secteur des PFNL

16 h Voyage sur Limbé et déjeuner à Limbé

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Date Heure Activité Observations 16 h40 Voyage sur Idenau

17 h20 Discussions avec le chef de poste forestier et de chasses de Idenau et son agent, photocopies des documents

Discussions sur les PFNL qui passent par Idenau, la fréquence des marchés, les problèmes souvent rencontrés avec les autres administrations dans la gestion des exportations des PFNL

20 h30 Retour sur Buea et nuitée à Buea 07 h30 Travail à la Délégation provinciale des forêts et faune du Sud ouest ; Photocopie des documents 08 h30 Voyage sur Limbé

09 h Discussions avec le Délégué départemental des forêts et faune du Fako (Limbé) et son agent

Discussions sur les PFNL qui passent dans la zone, la fréquence des activités, les problèmes souvent rencontrés avec les autres administrations dans la gestion des exportations des produits spéciaux.

11 h Retour sur Douala

13 h Travail avec les agents chargés de la gestion de la banque de données COMCAM

Problèmes rencontrés dans la gestion de ces banques de données, les perspectives.

15 h30 Séance d’au revoir avec monsieur le Délégué provincial des forêts et de la faune

Le Délégué s’est dit très intéressé par le thème de l’étude et a souhaité vivement que la FAO lui tienne une copie des résultas de cette étude

16 h Voyage sur Yaoundé et fin de mission

06/07/2007 Rédaction du rapport de mission dans les provinces du Centre, Littoral et Sud-ouest.

La mission réalisée dans les provinces du Centre, Littoral et Sud ouest a montré que la plupart des produits qui chutaient dans les ports de Douala et Idenau venaient de la rpovince du Sud. D’où la nécessité de poursuivre cette mission dans cette province.

10/07/2007 08 h Travail à la Délégation provinciale des forêts et faune du Centre Situation globale de l’exploitation et exportation des PFNL dans la province du Centre

11 h Discussions avec le Chef de service de contrôle phytosanitaire et de la quarantaine végétale au Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER)

Procédure d’émission des certificats phytosanitaires, qui produit ces certificats ? quelles mesures sont prises pour assurer le suivi et capitaliser les statistiques ? exploitation du rapport du chef de police phytosanitaire des colis posteaux de Yaoundé.

11/07/2007 10 h Travail dans le poste de police phytosanitaire de Yaoundé/Nsimalen (chef de poste et son agent)

Produits exportés via Yaoundé/Nsimalen, problèmes rencontrés avec les voyageurs

07/08/2007 11 h Travail à la Délégation provinciale des forêts et faune du Sud à Ebolowa (Le Délégué provincial, le Chef de Brigade de contrôle provincial, le chef de service provincial des forêts)

Situation de l’exploitation des produits spéciaux dans la province du Sud, les principaux opérateurs économiques concernés, les principaux produits exploités, conflits entre exploitant forestier pour bois d’œuvre et exploitant des produits spéciaux pour l’espace, problème de contrôle de l’exploitation des produits spéciaux.

13 h Travail avec le Délégué départemental des forêts et faune de la Mvilla, à Ebolowa

Situation de l’exploitation des produits spéciaux dans le Département de la Mvilla.

15 h Travail avec la Délégation Départementale des forêts et de la faune d’Ambam (Le Délégué départemental, le chef de section forêts, le Chef de poste forestier et de contrôle de Abang Minko)

Situation de l’exploitation des produits spéciaux dans la dans le département, importance de Pentaclethra macrophylla comme PFNL

16 h Travail au poste de police phytosanitaire de Kye-Ossi (le chef de poste et son agent)

Mouvement des produits spéciaux entre le Cameroun et la Guinée équatoriale d’une part, et entre le Cameroun et le Gabon d’autre part, problèmes rencontrés.

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Date Heure Activité Observations

08/08/2007 12 h

Travail avec la Délégation départementale des forêts et de la faune de l’Océan, Kribi (Délégué, Chef de section des forêts, agent chargé de l’encodage des données et édition des rapports dans la banque de données COMCAM/Kribi).

Situation de l’exploitation des produits spéciaux dans le Département de l’Océan, fonctionnement de la banque de données COMCAM/Kribi, problèmes de contrôle dans l’exploitation des produits spéciaux

09/08/2007 10 h Travail avec le poste forestier et de contrôle de Campo. Situation de l’exploitation des produits spéciaux dans la dans l’arrondissement de Campo.

15/08/2007 10 h Discussion avec le Président du Syndicat des industriels, transformateurs et exportateurs des produits spéciaux.

Problèmes de conflits exploitants-exploitants, exploitants-MINFOF.

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Tableau 30 : Citations des produits spéciaux dans les décisions ou permis entre 2004 et 2007 : classement par ordre alphabétique des noms commerciaux

Raison sociale Nom commercial du produit

Nom scientifique Famille Quotas

attribué Année

GROUPESORE Allanblackia Allanblackia floribunda Clusiaceae 2 2004

GROUPESORE Allanblackia Allanblackia floribunda Clusiaceae 2 2005

ECAM-PLACAGE Aniégré Aningeria robusta Sapotaceae 1000 2006

GRACOVIR Aniégré Aningeria robusta Sapotaceae 500 2006

CEXPRO Beurre de karité Vitellaria paradoxa Sapotaceae 10 2004

AFRICA PHYTO INTERNATIONAL Bitter kola Garcinia kola Clusiaceae 1 2004

CATRACO Bitter kola Garcinia kola Clusiaceae 2 2004 MPL Bitter kola Garcinia kola Clusiaceae 15 2004 MUKETE PLANTATION Bitter kola Garcinia kola Clusiaceae 15 2005

AFRICA PHYTO INTERNATIONAL Charbon Lophira alata Ochnaceae 50 2004

BOGNOU ERNEST Charbon Lophira alata Ochnaceae 100 2004 BOGNOU ERNEST Charbon Lophira alata Ochnaceae 100 2005 BOGNOU ERNEST Charbon Lophira alata Ochnaceae 100 2006 CATRACO Charbon Lophira alata Ochnaceae 50 2004 CATRACO Charbon Lophira alata Ochnaceae 50 2005 CATRACO Charbon Lophira alata Ochnaceae 50 2006 CATRACO Charbon Lophira alata Ochnaceae 50 2006 CRELICAM Charbon Lophira alata Ochnaceae 20 2004 EQUATO BOIS Charbon Lophira alata Ochnaceae 4250 2006 FONGANG & FILS Charbon Lophira alata Ochnaceae 300 2004 FONGANG & FILS Charbon Lophira alata Ochnaceae 200 2005 FONGANG & FILS Charbon Lophira alata Ochnaceae 150 2006 FONGANG & FILS Charbon Lophira alata Ochnaceae 150 2006 GROUPESORE Charbon Lophira alata Ochnaceae 200 2004 GROUPESORE Charbon Lophira alata Ochnaceae 200 2005 GROUPESORE Charbon Lophira alata Ochnaceae 200 2006 IK NDI & BROS Enterprise Charbon Lophira alata Ochnaceae 100 2004

IK NDI & BROS Enterprise Charbon Lophira alata Ochnaceae 100 2005

IK NDI & BROS Enterprise Charbon Lophira alata Ochnaceae 200 2006

ITTC Charbon Lophira alata Ochnaceae 200 2004 ITTC Charbon Lophira alata Ochnaceae 200 2004 ITTC Charbon Lophira alata Ochnaceae 200 2005 ITTC Charbon Lophira alata Ochnaceae 200 2005 ITTC Charbon Lophira alata Ochnaceae 200 2006 ITTC Charbon Lophira alata Ochnaceae 400 2007 MARGO Charbon Lophira alata Ochnaceae 100 2005 MARGO Charbon Lophira alata Ochnaceae 20 2006 MARGO Charbon Lophira alata Ochnaceae 20 2006 MARGO Charbon Lophira alata Ochnaceae 10 2007 MBOKAPING Charbon Lophira alata Ochnaceae 20 2004 MPL Charbon Lophira alata Ochnaceae 40 2004 MUKETE PLANTATION Charbon Lophira alata Ochnaceae 40 2005

MUKETE PLANTATION Charbon Lophira alata Ochnaceae 40 2006

MUKETE Charbon Lophira alata Ochnaceae 40 2006

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127

Raison sociale Nom commercial du produit

Nom scientifique Famille Quotas

attribué Année

PLANTATION NGAH DIMA DAMIEN Charbon Lophira alata Ochnaceae 150 2004 NGAH DIMA DAMIEN Charbon Lophira alata Ochnaceae 150 2005 NGAH DIMA DAMIEN Charbon Lophira alata Ochnaceae 150 2006 NGAKO & FRERES Charbon Lophira alata Ochnaceae 800 2004 NGAKO & FRERES Charbon Lophira alata Ochnaceae 800 2005 NGAKO & FRERES Charbon Lophira alata Ochnaceae 200 2006 NGUENANG EMMANUEL Charbon Lophira alata Ochnaceae 50 2004

NGUENANG EMMANUEL Charbon Lophira alata Ochnaceae 50 2005

NGUENANG EMMANUEL Charbon Lophira alata Ochnaceae 50 2006

NGUENANG EMMANUEL Charbon Lophira alata Ochnaceae 50 2006

SAH JEROME Charbon Lophira alata Ochnaceae 100 2004 SAH JEROME Charbon Lophira alata Ochnaceae 200 2006 SAH JEROME Charbon Lophira alata Ochnaceae 200 2006 SAH JEROME Charbon Lophira alata Ochnaceae 150 2007 SFIM Charbon Lophira alata Ochnaceae 400 2004 SIFAM Charbon Lophira alata Ochnaceae 10 2004 SIFAM Charbon Lophira alata Ochnaceae 10 2005 SIFAM Charbon Lophira alata Ochnaceae 70 2006 SOCAMBA Charbon Lophira alata Ochnaceae 20 2004 SOCAMBA Charbon Lophira alata Ochnaceae 20 2005 SOCAMBA Charbon Lophira alata Ochnaceae 20 2006 TAY & FRERES Charbon Lophira alata Ochnaceae 20 2004 TAY & FRERES Charbon Lophira alata Ochnaceae 20 2005 ITTC Charbon villageois Lophira alata Ochnaceae 200 2006 AFRICA PHYTO INTERNATIONAL Cola Cola acuminata,

Cola nitida Sterculiaceae 0,5 2004

BOGNOU ERNEST Cola Cola acuminata, Cola nitida

Sterculiaceae 25 2004

BOGNOU ERNEST Cola Cola acuminata, Cola nitida

Sterculiaceae 25 2005

CATRACO Cola Cola acuminata, Cola nitida

Sterculiaceae 20 2004

CEXPRO Cola Cola acuminata, Cola nitida

Sterculiaceae 300 2004

CEXPRO Cola Cola acuminata, Cola nitida

Sterculiaceae 500 2005

FONGANG & FILS Cola Cola acuminata, Cola nitida

Sterculiaceae 30 2004

FONGANG & FILS Cola Cola acuminata, Cola nitida

Sterculiaceae 15 2005

GROUPESORE Cola Cola acuminata, Cola nitida

Sterculiaceae 200 2004

GROUPESORE Cola Cola acuminata, Cola nitida

Sterculiaceae 200 2005

IK NDI & BROS Enterprise Cola Cola acuminata,

Cola nitida Sterculiaceae 100 2004

ITTC Cola Cola acuminata, Cola nitida

Sterculiaceae 3000 2004

LONGLA COMPANY LTD Cola Cola acuminata,

Cola nitida Sterculiaceae 10 2005

MOCAP Cola Cola acuminata, Cola nitida

Sterculiaceae 20 2005

MPL Cola Cola acuminata, Cola nitida

Sterculiaceae 15 2004

MUKETE PLANTATION Cola Cola acuminata,

Cola nitida Sterculiaceae 15 2005

NFORKEMBA Cola Cola acuminata, Sterculiacea 60 2004

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128

Raison sociale Nom commercial du produit

Nom scientifique Famille Quotas

attribué Année

Cola nitida e

NFORKEMBA Cola Cola acuminata, Cola nitida

Sterculiaceae 5 2005

NGAKO & FRERES Cola Cola acuminata, Cola nitida

Sterculiaceae 800 2004

NGAKO & FRERES Cola Cola acuminata, Cola nitida

Sterculiaceae 800 2005

NGUENANG EMMANUEL Cola Cola acuminata,

Cola nitida Sterculiaceae 50 2004

NGUENANG EMMANUEL Cola Cola acuminata,

Cola nitida Sterculiaceae 50 2005

TAY & FRERES Cola Cola acuminata, Cola nitida

Sterculiaceae 10 2004

IK NDI & BROS Enterprise Cola agricole Cola acuminata,

Cola nitida Sterculiaceae 100 2005

ITTC Cola agricole Cola acuminata, Cola nitida

Sterculiaceae 3000 2005

AFRICA PHYTO INTERNATIONAL Ebène Diospyros

crassiflora Ebenaceae 5 2004

AMEL Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 30 2004

AMEL Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 30 2005

AMEL Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 30 2006

BELINGA Josué & Fils Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 100 2004

BELINGA Josué & Fils Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 100 2006

BELINGA Josué & Fils Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 100 2006

BELINGA Josué & Fils Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 100 2007

BELTCON ENTERPRISE Ebène Diospyros

crassiflora Ebenaceae 100 2006

BOGNOU ERNEST Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 50 2004

BOGNOU ERNEST Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 50 2005

BOGNOU ERNEST Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 50 2006

BOIS & METAL DU CAMEROUN Ebène Diospyros

crassiflora Ebenaceae 20 2006

BOIS & METAL DU CAMEROUN Ebène Diospyros

crassiflora Ebenaceae 20 2006

CALOMBA's COMPANY Ebène Diospyros

crassiflora Ebenaceae 300 2005

CALOMBA's COMPANY Ebène Diospyros

crassiflora Ebenaceae 300 2006

CALOMBA's COMPANY Ebène Diospyros

crassiflora Ebenaceae 500 2007

CALOMBA's COMPANY Ebène Diospyros

crassiflora Ebenaceae 300 2004

CATRACO Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 25 2004

CATRACO Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 50 2005

CATRACO Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 50 2006

CATRACO Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 50 2006

CRELICAM Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 20 2004

CRELICAM Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 1000 2004

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129

Raison sociale Nom commercial du produit

Nom scientifique Famille Quotas

attribué Année

CRELICAM Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 1000 2005

CRELICAM Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 1000 2006

CRELICAM Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 1000 2006

CRELICAM Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 1000 2007

EBA'A EBA'A ETIENNE Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 300 2004

EBA'A EBA'A ETIENNE Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 300 2005

EBA'A EBA'A ETIENNE Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 300 2006

EFFA JBP & Cie Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 50 2004

EFFA JBP & Cie Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 50 2005

EFFA JBP & Cie Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 50 2006

EQUATO BOIS Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 500 2006

ERIMON Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 100 2004

ERIMON Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 20 2005

ERIMON Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 30 2006

ERIMON Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 30 2006

EVOUNA Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 100 2004

FONGANG & FILS Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 30 2004

FONGANG & FILS Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 10 2005

FONGANG & FILS Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 20 2006

FONGANG & FILS Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 20 2006

GROUPESORE Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 50 2005

GROUPESORE Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 50 2006

IK NDI & BROS Enterprise Ebène Diospyros

crassiflora Ebenaceae 10 2004

IK NDI & BROS Enterprise Ebène Diospyros

crassiflora Ebenaceae 10 2005

ITTC Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 125 2004

ITTC Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 125 2005

ITTC Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 125 2006

ITTC Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 200 2007

LONGLA COMPANY LTD Ebène Diospyros

crassiflora Ebenaceae 100 2005

MARGO Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 100 2005

MARGO Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 100 2006

MARGO Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 10 2007

MARTIAL & Co Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 100 2004

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130

Raison sociale Nom commercial du produit

Nom scientifique Famille Quotas

attribué Année

MARTIAL & Co Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 100 2007

MBOKAPING Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 20 2004

MEDOU NJEMBA & FILS Ebène Diospyros

crassiflora Ebenaceae 300 2004

MEDOU NJEMBA & FILS Ebène Diospyros

crassiflora Ebenaceae 50 2005

MEDOU NJEMBA & FILS Ebène Diospyros

crassiflora Ebenaceae 100 2006

MEDOU NJEMBA & FILS Ebène Diospyros

crassiflora Ebenaceae 100 2006

MPL Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 500 2004

MUKETE PLANTATION Ebène Diospyros

crassiflora Ebenaceae 500 2006

MUKETE PLANTATION Ebène Diospyros

crassiflora Ebenaceae 500 2006

NFORKEMBA Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 20 2004

NFORKEMBA Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 5 2005

NGAH DIMA DAMIEN Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 200 2004

NGAH DIMA DAMIEN Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 200 2005

NGAH DIMA DAMIEN Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 200 2006

NGAKO & FRERES Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 200 2004

NGAKO & FRERES Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 200 2005

NGAKO & FRERES Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 100 2006

NGUENANG EMMANUEL Ebène Diospyros

crassiflora Ebenaceae 200 2004

NGUENANG EMMANUEL Ebène Diospyros

crassiflora Ebenaceae 200 2005

NGUENANG EMMANUEL Ebène Diospyros

crassiflora Ebenaceae 50 2006

NGUENANG EMMANUEL Ebène Diospyros

crassiflora Ebenaceae 50 2006

RAMA INVESTMENT GROUP Ebène Diospyros

crassiflora Ebenaceae 50 2007

SACO Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 50 2004

SACO Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 50 2005

SACO Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 50 2006

SAH JEROME Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 200 2004

SAH JEROME Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 40 2006

SAH JEROME Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 40 2006

SAH JEROME Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 20 2007

SCIEB Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 50 2006

SFIM Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 200 2004

SGPA Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 50 2004

SGPA Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 550 2005

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131

Raison sociale Nom commercial du produit

Nom scientifique Famille Quotas

attribué Année

SGPA Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 50 2006

SOCADE Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 100 2004

SOCADE Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 100 2005

SOCADE Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 100 2006

SOCADE Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 100 2006

SOCAMBA Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 20 2004

SOCAMBA Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 20 2005

SOCAMBA Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 20 2006

TAGNE DJODOM Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 200 2004

TAGNE DJODOM Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 200 2007

TAY & FRERES Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 100 2004

TCHIAZE HUBERT Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 20 2004

TCHIAZE HUBERT Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 20 2005

UNIPROVINCE Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 2000 2004

UNIPROVINCE Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 2000 2005

UNIPROVINCE Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 1000 2006

UNIPROVINCE Ebène Diospyros crassiflora Ebenaceae 1000 2006

CATRACO Ecorce de bidou Saccoglottis gabonensis

Sterculiaceae 50 2004

EQUATO BOIS Funtumia Funtumia elastica

Apocynaceae 775 2006

UNALOR Funtumia Funtumia elastica

Apocynaceae 2500 2004

UNALOR Funtumia Funtumia elastica

Apocynaceae 2500 2005

UNALOR Funtumia Funtumia elastica

Apocynaceae 2500 2006

UNALOR Funtumia Funtumia elastica

Apocynaceae 3000 2007

MUKETE PLANTATION

Garcinia mannii (Bitter kola?) Garcinia mannii Clusiaceae 20 2005

CATRACO Gingembre Zingiber officinale

Zingiberaceae 10 2004

GROUPESORE Gingembre Zingiber officinale

Zingiberaceae 20 2005

IK NDI & BROS Enterprise Gingembre Zingiber

officinale Zingiberaceae 10 2004

IK NDI & BROS Enterprise Gingembre Zingiber

officinale Zingiberaceae 10 2005

SGPA Gingembre Zingiber officinale

Zingiberaceae 14 2005

TAY & FRERES Gingembre Zingiber officinale

Zingiberaceae 20 2004

TAY & FRERES Gingembre Zingiber officinale

Zingiberaceae 20 2005

AFRICA PHYTO INTERNATIONAL Gnetum Gnetum

africanum Gnetaceae 200 2004

AFRIMED Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 200 2004

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132

Raison sociale Nom commercial du produit

Nom scientifique Famille Quotas

attribué Année

AFRIMED Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 200 2005

AMEL Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2004

AMEL Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2005

AMEL Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2006

BELINGA Josué & Fils Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 50 2004

BELINGA Josué & Fils Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 50 2006

BELINGA Josué & Fils Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 50 2006

BELTCON ENTERPRISE Gnetum Gnetum

africanum Gnetaceae 200 2006

BOGNOU ERNEST Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2004

BOGNOU ERNEST Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2005

BOGNOU ERNEST Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2006

BOIS & METAL DU CAMEROUN Gnetum Gnetum

africanum Gnetaceae 300 2006

BOIS & METAL DU CAMEROUN Gnetum Gnetum

africanum Gnetaceae 300 2006

CALOMBA's COMPANY Gnetum Gnetum

africanum Gnetaceae 200 2006

CATRACO Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2004

CATRACO Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2005

CATRACO Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2006

CATRACO Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2006

CEXPRO Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 150 2004

CEXPRO Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 150 2005

CEXPRO Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 300 2007

CRELICAM Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2004

EFFA JBP & Cie Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 350 2004

EFFA JBP & Cie Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 350 2005

EFFA JBP & Cie Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 350 2006

ENEC Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2004

ENEC Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 200 2006

ERIMON Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 200 2004

ERIMON Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 200 2005

ERIMON Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 400 2006

ERIMON Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 400 2006

ESSAM & FILS Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2005

ESSAM & FILS Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2006

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133

Raison sociale Nom commercial du produit

Nom scientifique Famille Quotas

attribué Année

ESSAM & FILS Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2004

ETIENNE KAMDEM Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 700 2007

EVOUNA Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2004

FONGANG & FILS Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2004

FONGANG & FILS Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2005

FONGANG & FILS Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 300 2006

FONGANG & FILS Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 300 2006

GROUPESORE Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 150 2004

GROUPESORE Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 150 2005

GROUPESORE Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 150 2006

IK NDI & BROS Enterprise Gnetum Gnetum

africanum Gnetaceae 150 2004

IK NDI & BROS Enterprise Gnetum Gnetum

africanum Gnetaceae 150 2005

IK NDI & BROS Enterprise Gnetum Gnetum

africanum Gnetaceae 250 2006

ITTC Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 150 2004

ITTC Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 150 2005

ITTC Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 150 2006

ITTC Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 400 2007

KAMDEM Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2004

KOPGUEP Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2004

KOPGUEP Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2005

KOPGUEP Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 200 2007

LONGLA COMPANY LTD Gnetum Gnetum

africanum Gnetaceae 100 2005

MARGO Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 200 2005

MARGO Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 1000 2006

MARGO Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2006

MARGO Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 300 2006

MARGO Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 2000 2007

MARTIAL & Co Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 150 2004

MARTIAL & Co Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 150 2007

MBOKAPING Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2004

MEDOU NJEMBA & FILS Gnetum Gnetum

africanum Gnetaceae 100 2004

MEDOU NJEMBA & FILS Gnetum Gnetum

africanum Gnetaceae 100 2005

MEDOU NJEMBA & FILS Gnetum Gnetum

africanum Gnetaceae 100 2006

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134

Raison sociale Nom commercial du produit

Nom scientifique Famille Quotas

attribué Année

MEDOU NJEMBA & FILS Gnetum Gnetum

africanum Gnetaceae 100 2006

MOCAP Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2005

MOCAP Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 300 2006

MPL Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2004

MUKETE PLANTATION Gnetum Gnetum

africanum Gnetaceae 100 2005

MUKETE PLANTATION Gnetum Gnetum

africanum Gnetaceae 100 2006

MUKETE PLANTATION Gnetum Gnetum

africanum Gnetaceae 100 2006

NAH & SONS Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 200 2004

NAH & SONS Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 200 2006

NFORKEMBA Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 150 2004

NFORKEMBA Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 150 2005

NFORKEMBA Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 150 2007

NGAH DIMA DAMIEN Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 150 2004

NGAH DIMA DAMIEN Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 150 2005

NGAH DIMA DAMIEN Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 150 2006

NGAKO & FRERES Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 200 2004

NGAKO & FRERES Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 200 2005

NGAKO & FRERES Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 200 2006

NGUENANG EMMANUEL Gnetum Gnetum

africanum Gnetaceae 150 2004

NGUENANG EMMANUEL Gnetum Gnetum

africanum Gnetaceae 500 2005

NGUENANG EMMANUEL Gnetum Gnetum

africanum Gnetaceae 500 2006

NGUENANG EMMANUEL Gnetum Gnetum

africanum Gnetaceae 500 2006

PRODEGON Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 200 2006

PRODEGON Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 200 2007

SACO Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2004

SACO Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2005

SACO Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2006

SAH JEROME Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 150 2004

SAH JEROME Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 250 2006

SAH JEROME Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 250 2006

SAH JEROME Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 200 2007

SFIM Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 200 2004

SGPA Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 150 2004

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135

Raison sociale Nom commercial du produit

Nom scientifique Famille Quotas

attribué Année

SGPA Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 150 2005

SIFAM Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2004

SIFAM Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2005

SIFAM Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 400 2006

SOCADE Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2004

SOCADE Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2005

SOCADE Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2006

SOCADE Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2006

SOCAMBA Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2004

SOCAMBA Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2005

SOCAMBA Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2006

TAY & FRERES Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 100 2004

TCHIAZE HUBERT Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 150 2004

TCHIAZE HUBERT Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 150 2005

TCHIAZE HUBERT Gnetum Gnetum africanum Gnetaceae 500 2006

TEDONGE ENTERPRISE Gnetum Gnetum

africanum Gnetaceae 150 2004

TEDONGE ENTERPRISE Gnetum Gnetum

africanum Gnetaceae 150 2005

TEDONGE ENTERPRISE Gnetum Gnetum

africanum Gnetaceae 150 2006

AFRIMED Gomme arabique Acacia senegal Mimosaceae 100 2006

AFRIMED Gomme arabique Acacia senegal Mimosaceae 100 2006

AFRIMED Gomme arabique Acacia senegal Mimosaceae 50 2007

CEXPRO Gomme arabique Acacia senegal Mimosaceae 400 2004

CEXPRO Gomme arabique Acacia senegal Mimosaceae 400 2005

CEXPRO Gomme arabique Acacia senegal Mimosaceae 600 2007

EQUATO BOIS Gomme arabique Acacia senegal Mimosaceae 200 2006

FONGANG & FILS Gomme arabique Acacia senegal Mimosaceae 10 2005

GROUPESORE Gomme arabique Acacia senegal Mimosaceae 5 2004

GROUPESORE Gomme arabique Acacia senegal Mimosaceae 5 2005

GROUPESORE Gomme arabique Acacia senegal Mimosaceae 5 2006

MARGO Gomme arabique Acacia senegal Mimosaceae 50 2006

MARGO Gomme arabique Acacia senegal Mimosaceae 300 2006

PHARMAFRIC Gomme arabique Acacia senegal Mimosaceae 50 2007

PRODEGON Gomme arabique Acacia senegal Mimosaceae 300 2006

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136

Raison sociale Nom commercial du produit

Nom scientifique Famille Quotas

attribué Année

SIFAM Gomme arabique Acacia senegal Mimosaceae 25 2004

SIFAM Gomme arabique Acacia senegal Mimosaceae 25 2005

CATRACO Grain de neem Azadirachta indica Meliaceae 10 2004

AFRICA PHYTO INTERNATIONAL Iboga Tabernanthe

iboga Apocynaceae 0,5 2004

CATRACO Iboga Tabernanthe iboga

Apocynaceae 2 2004

GROUPESORE Iboga Tabernanthe iboga

Apocynaceae 100 2004

GROUPESORE Iboga Tabernanthe iboga

Apocynaceae 0,2 2005

NAH & SONS Iboga Tabernanthe iboga

Apocynaceae 1 2004

NFORKEMBA Iboga Tabernanthe iboga

Apocynaceae 1 2004

NFORKEMBA Iboga Tabernanthe iboga

Apocynaceae 1 2005

FONGANG & FILS Irvingia Irvingia gabonensis Irvingiaceae 30 2004

GRACOVIR Irvingia Irvingia gabonensis Irvingiaceae 100 2006

GROUPESORE Irvingia Irvingia gabonensis Irvingiaceae 10 2004

GROUPESORE Irvingia Irvingia gabonensis Irvingiaceae 10 2005

ITTC Irvingia Irvingia gabonensis Irvingiaceae 20 2004

ITTC Irvingia Irvingia gabonensis Irvingiaceae 20 2005

MARTIAL & Co Irvingia Irvingia gabonensis Irvingiaceae 20 2004

MUKETE PLANTATION Irvingia Irvingia

gabonensis Irvingiaceae 10 2005

SAH JEROME Irvingia Irvingia gabonensis Irvingiaceae 1 2004

TAY & FRERES Irvingia Irvingia gabonensis Irvingiaceae 20 2004

TAY & FRERES Irvingia Irvingia gabonensis Irvingiaceae 20 2005

CEXPRO Manigate Aframomum melegueta

Zingiberaceae 10 2004

CEXPRO Myrianthus Myrianthus arboreus Moraceae 20 2004

GROUPESORE Noix d'Acajou Khaya senegalensis Meliaceae 2 2004

GROUPESORE Noix d'Acajou Khaya senegalensis Meliaceae 2 2005

AFRICA PHYTO INTERNATIONAL Poteaux d'Eucalyptus Eucalyptus sp Myrtaceae 2 2007

SOCAMIT Poteaux d'Eucalyptus Eucalyptus sp Myrtaceae 400 2006 AFRICA PHYTO INTERNATIONAL Pygeum Prunus africana Rosaceae 50 2004

AFRICA PHYTO INTERNATIONAL Pygeum Prunus africana Rosaceae 200 2005

AFRICA PHYTO INTERNATIONAL Pygeum Prunus africana Rosaceae 200 2006

AFRICA PHYTO INTERNATIONAL Pygeum Prunus africana Rosaceae 160 2007

AFRIMED Pygeum Prunus africana Rosaceae 500 2004 AFRIMED Pygeum Prunus africana Rosaceae 500 2005 AFRIMED Pygeum Prunus africana Rosaceae 520 2006 AFRIMED Pygeum Prunus africana Rosaceae 520 2006

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137

Raison sociale Nom commercial du produit

Nom scientifique Famille Quotas

attribué Année

AFRIMED Pygeum Prunus africana Rosaceae 550 2007 BELTCON ENTERPRISE Pygeum Prunus africana Rosaceae 40 2006

BOIS & METAL DU CAMEROUN Pygeum Prunus africana Rosaceae 50 2006

BOIS & METAL DU CAMEROUN Pygeum Prunus africana Rosaceae 50 2006

CATRACO Pygeum Prunus africana Rosaceae 100 2004 CATRACO Pygeum Prunus africana Rosaceae 100 2005 CATRACO Pygeum Prunus africana Rosaceae 10 2006 CATRACO Pygeum Prunus africana Rosaceae 10 2006 CEXPRO Pygeum Prunus africana Rosaceae 100 2004 CEXPRO Pygeum Prunus africana Rosaceae 100 2005 CEXPRO Pygeum Prunus africana Rosaceae 200 2007 CRELICAM Pygeum Prunus africana Rosaceae 20 2004 EFFA JBP & Cie Pygeum Prunus africana Rosaceae 50 2004 EFFA JBP & Cie Pygeum Prunus africana Rosaceae 50 2005 EFFA JBP & Cie Pygeum Prunus africana Rosaceae 10 2006 ENEC Pygeum Prunus africana Rosaceae 20 2006 ERIMON Pygeum Prunus africana Rosaceae 50 2004 ERIMON Pygeum Prunus africana Rosaceae 75 2005 ERIMON Pygeum Prunus africana Rosaceae 50 2006 ERIMON Pygeum Prunus africana Rosaceae 50 2006 ESSAM & FILS Pygeum Prunus africana Rosaceae 10 2005 ESSAM & FILS Pygeum Prunus africana Rosaceae 10 2004 FONGANG & FILS Pygeum Prunus africana Rosaceae 30 2004 FONGANG & FILS Pygeum Prunus africana Rosaceae 100 2005 FONGANG & FILS Pygeum Prunus africana Rosaceae 50 2006 FONGANG & FILS Pygeum Prunus africana Rosaceae 50 2006 IK NDI & BROS Enterprise Pygeum Prunus africana Rosaceae 50 2004

IK NDI & BROS Enterprise Pygeum Prunus africana Rosaceae 50 2005

IK NDI & BROS Enterprise Pygeum Prunus africana Rosaceae 20 2006

ITTC Pygeum Prunus africana Rosaceae 100 2004 ITTC Pygeum Prunus africana Rosaceae 100 2005 ITTC Pygeum Prunus africana Rosaceae 20 2006 ITTC Pygeum Prunus africana Rosaceae 50 2007 KAMDEM Pygeum Prunus africana Rosaceae 30 2004 KOPGUEP Pygeum Prunus africana Rosaceae 50 2004 KOPGUEP Pygeum Prunus africana Rosaceae 50 2005 KOPGUEP Pygeum Prunus africana Rosaceae 44 2007 MARGO Pygeum Prunus africana Rosaceae 180 2006 MARGO Pygeum Prunus africana Rosaceae 20 2007 MEDOU NJEMBA & FILS Pygeum Prunus africana Rosaceae 50 2004

MEDOU NJEMBA & FILS Pygeum Prunus africana Rosaceae 50 2005

MEDOU NJEMBA & FILS Pygeum Prunus africana Rosaceae 40 2006

MEDOU NJEMBA & FILS Pygeum Prunus africana Rosaceae 40 2006

MOCAP Pygeum Prunus africana Rosaceae 100 2005 MOCAP Pygeum Prunus africana Rosaceae 70 2006 MPL Pygeum Prunus africana Rosaceae 100 2004 MUKETE PLANTATION Pygeum Prunus africana Rosaceae 100 2005

MUKETE Pygeum Prunus africana Rosaceae 10 2006

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138

Raison sociale Nom commercial du produit

Nom scientifique Famille Quotas

attribué Année

PLANTATION MUKETE PLANTATION Pygeum Prunus africana Rosaceae 10 2006

NAH & SONS Pygeum Prunus africana Rosaceae 50 2004 NAH & SONS Pygeum Prunus africana Rosaceae 40 2006 NFORKEMBA Pygeum Prunus africana Rosaceae 20 2004 NFORKEMBA Pygeum Prunus africana Rosaceae 5 2005 NGAH DIMA DAMIEN Pygeum Prunus africana Rosaceae 50 2004 NGAH DIMA DAMIEN Pygeum Prunus africana Rosaceae 50 2005 NGAH DIMA DAMIEN Pygeum Prunus africana Rosaceae 10 2006 NGAKO & FRERES Pygeum Prunus africana Rosaceae 50 2004 NGAKO & FRERES Pygeum Prunus africana Rosaceae 50 2005 NGAKO & FRERES Pygeum Prunus africana Rosaceae 10 2006 NGUENANG EMMANUEL Pygeum Prunus africana Rosaceae 50 2004

NGUENANG EMMANUEL Pygeum Prunus africana Rosaceae 50 2005

NGUENANG EMMANUEL Pygeum Prunus africana Rosaceae 20 2006

NGUENANG EMMANUEL Pygeum Prunus africana Rosaceae 20 2006

PHARMAFRIC Pygeum Prunus africana Rosaceae 170 2006 PHARMAFRIC Pygeum Prunus africana Rosaceae 170 2006 PHARMAFRIC Pygeum Prunus africana Rosaceae 170 2007 PRODEGON Pygeum Prunus africana Rosaceae 50 2006 PRODEGON Pygeum Prunus africana Rosaceae 20 2007 SACO Pygeum Prunus africana Rosaceae 50 2004 SACO Pygeum Prunus africana Rosaceae 50 2005 SACO Pygeum Prunus africana Rosaceae 10 2006 SGPA Pygeum Prunus africana Rosaceae 150 2004 SGPA Pygeum Prunus africana Rosaceae 150 2005 SGPA Pygeum Prunus africana Rosaceae 340 2006 SGPA Pygeum Prunus africana Rosaceae 340 2006 SGPA Pygeum Prunus africana Rosaceae 340 2006 SIFAM Pygeum Prunus africana Rosaceae 20 2004 SIFAM Pygeum Prunus africana Rosaceae 20 2005 SIFAM Pygeum Prunus africana Rosaceae 10 2006 SOCAMBA Pygeum Prunus africana Rosaceae 20 2004 SOCAMBA Pygeum Prunus africana Rosaceae 20 2005 STE GENERALE DES PRODUITS Pygeum Prunus africana Rosaceae 300 2007

TAY & FRERES Pygeum Prunus africana Rosaceae 20 2004 TAY & FRERES Pygeum Prunus africana Rosaceae 20 2005

FONGANG & FILS Quinquina Cinchona succiruba 10 2004

GROUPESORE Quinquina Cinchona succiruba 2 2004

GROUPESORE Quinquina Cinchona succiruba 2 2005

MPL Quinquina Cinchona succiruba 20 2004

MUKETE PLANTATION Quinquina Cinchona

succiruba 20 2005

TAY & FRERES Quinquina Cinchona succiruba 20 2004

TAY & FRERES Quinquina Cinchona succiruba 20 2005

NGAH DIMA DAMIEN Randia Massularia acuminata Rubiaceae 50 2004

NGAH DIMA DAMIEN Randia Massularia Rubiaceae 50 2005

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139

Raison sociale Nom commercial du produit

Nom scientifique Famille Quotas

attribué Année

acuminata AFRICA PHYTO INTERNATIONAL Rauvolfia Rauvolfia

vomitoria Apocynaceae 5 2004

AFRICA PHYTO INTERNATIONAL Rauvolfia Rauvolfia

vomitoria Apocynaceae 6 2006

AFRICA PHYTO INTERNATIONAL Rauvolfia Rauvolfia

vomitoria Apocynaceae 6 2007

EQUATO BOIS Rauvolfia Rauvolfia vomitoria

Apocynaceae 70 2006

FONGANG & FILS Rauvolfia Rauvolfia vomitoria

Apocynaceae 20 2004

GROUPESORE Rauvolfia Rauvolfia vomitoria

Apocynaceae 0,5 2004

GROUPESORE Rauvolfia Rauvolfia vomitoria

Apocynaceae 0,5 2005

GROUPESORE Rauvolfia Rauvolfia vomitoria

Apocynaceae 0,5 2006

LONGLA COMPANY LTD Rauvolfia Rauvolfia

vomitoria Apocynaceae 20 2005

MARGO Rauvolfia Rauvolfia vomitoria

Apocynaceae 30 2006

MARGO Rauvolfia Rauvolfia vomitoria

Apocynaceae 20 2006

MPL Rauvolfia Rauvolfia vomitoria

Apocynaceae 20 2004

MUKETE PLANTATION Rauvolfia Rauvolfia

vomitoria Apocynaceae 20 2005

MUKETE PLANTATION Rauvolfia Rauvolfia

vomitoria Apocynaceae 20 2006

MUKETE PLANTATION Rauvolfia Rauvolfia

vomitoria Apocynaceae 20 2006

NAH & SONS Rauvolfia Rauvolfia vomitoria

Apocynaceae 10 2004

SIFAM Rauvolfia Rauvolfia vomitoria

Apocynaceae 25 2004

SIFAM Rauvolfia Rauvolfia vomitoria

Apocynaceae 25 2005

TAY & FRERES Rauvolfia Rauvolfia vomitoria

Apocynaceae 20 2004

CATRACO Rotin Laccosperma secundiflorum et autres

Arecaceae 25 2004

CATRACO Rotin Laccosperma secundiflorum et autres

Arecaceae 20 2005

CATRACO Rotin Laccosperma secundiflorum et autres

Arecaceae 10 2006

CATRACO Rotin Laccosperma secundiflorum et autres

Arecaceae 10 2006

EQUATO BOIS Rotin Laccosperma secundiflorum et autres

Arecaceae 200 2006

FONGANG & FILS Rotin Laccosperma secundiflorum et autres

Arecaceae 20 2004

FONGANG & FILS Rotin Laccosperma secundiflorum et autres

Arecaceae 20 2005

FONGANG & FILS Rotin Laccosperma secundiflorum et autres

Arecaceae 10 2006

FONGANG & FILS Rotin Laccosperma secundiflorum et autres

Arecaceae 10 2006

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140

Raison sociale Nom commercial du produit

Nom scientifique Famille Quotas

attribué Année

GROUPESORE Rotin Laccosperma secundiflorum et autres

Arecaceae 1 2004

GROUPESORE Rotin Laccosperma secundiflorum et autres

Arecaceae 1 2005

GROUPESORE Rotin Laccosperma secundiflorum et autres

Arecaceae 1 2006

ITTC Rotin Laccosperma secundiflorum et autres

Arecaceae 30 2004

ITTC Rotin Laccosperma secundiflorum et autres

Arecaceae 30 2005

ITTC Rotin Laccosperma secundiflorum et autres

Arecaceae 30 2006

ITTC Rotin Laccosperma secundiflorum et autres

Arecaceae 30 2007

LONGLA COMPANY LTD Rotin

Laccosperma secundiflorum et autres

Arecaceae 20 2005

MARGO Rotin Laccosperma secundiflorum et autres

Arecaceae 20 2006

MARGO Rotin Laccosperma secundiflorum et autres

Arecaceae 20 2006

MPL Rotin Laccosperma secundiflorum et autres

Arecaceae 20 2004

MUKETE PLANTATION Rotin

Laccosperma secundiflorum et autres

Arecaceae 20 2005

MUKETE PLANTATION Rotin

Laccosperma secundiflorum et autres

Arecaceae 20 2006

MUKETE PLANTATION Rotin

Laccosperma secundiflorum et autres

Arecaceae 20 2006

SAH JEROME Rotin Laccosperma secundiflorum et autres

Arecaceae 1 2004

SAH JEROME Rotin Laccosperma secundiflorum et autres

Arecaceae 10 2006

SAH JEROME Rotin Laccosperma secundiflorum et autres

Arecaceae 10 2006

SAH JEROME Rotin Laccosperma secundiflorum et autres

Arecaceae 25 2007

TAY & FRERES Rotin Laccosperma secundiflorum et autres

Arecaceae 20 2004

AFRICA PHYTO INTERNATIONAL Strophantus Strophantus

gratus Apocynaceae 0,5 2004

CATRACO Strophantus Strophantus gratus

Apocynaceae 0,5 2004

CATRACO Strophantus Strophantus gratus

Apocynaceae 1 2005

EFFA JBP & Cie Strophantus Strophantus gratus

Apocynaceae 1 2004

EFFA JBP & Cie Strophantus Strophantus Apocynacea 1 2005

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141

Raison sociale Nom commercial du produit

Nom scientifique Famille Quotas

attribué Année

gratus e

ERIMON Strophantus Strophantus gratus

Apocynaceae 0,5 2004

GROUPESORE Strophantus Strophantus gratus

Apocynaceae 0,2 2004

GROUPESORE Strophantus Strophantus gratus

Apocynaceae 0,2 2005

IK NDI & BROS Enterprise Strophantus Strophantus

gratus Apocynaceae 300 2004

IK NDI & BROS Enterprise Strophantus Strophantus

gratus Apocynaceae 0,3 2005

ITTC Strophantus Strophantus gratus

Apocynaceae 0,5 2004

ITTC Strophantus Strophantus gratus

Apocynaceae 5 2005

MPL Strophantus Strophantus gratus

Apocynaceae 1 2004

MUKETE PLANTATION Strophantus Strophantus

gratus Apocynaceae 1 2005

NFORKEMBA Strophantus Strophantus gratus

Apocynaceae 1 2004

NFORKEMBA Strophantus Strophantus gratus

Apocynaceae 1 2005

NGUENANG EMMANUEL Strophantus Strophantus

gratus Apocynaceae 1 2004

NGUENANG EMMANUEL Strophantus Strophantus

gratus Apocynaceae 1 2005

SIFAM Strophantus Strophantus gratus

Apocynaceae 1 2004

SIFAM Strophantus Strophantus gratus

Apocynaceae 1 2005

TAY & FRERES Strophantus Strophantus gratus

Apocynaceae 1 2004

TAY & FRERES Strophantus Strophantus gratus

Apocynaceae 1 2005

AFRICA PHYTO INTERNATIONAL Voacanga Voacanga

africana Apocynaceae 20 2004

AFRICA PHYTO INTERNATIONAL Voacanga Voacanga

africana Apocynaceae 200 2005

AFRIMED Voacanga Voacanga africana

Apocynaceae 100 2006

AFRIMED Voacanga Voacanga africana

Apocynaceae 100 2004

AFRIMED Voacanga Voacanga africana

Apocynaceae 200 2005

CALOMBA's COMPANY Voacanga Voacanga

africana Apocynaceae 500 2004

CATRACO Voacanga Voacanga africana

Apocynaceae 100 2004

CATRACO Voacanga Voacanga africana

Apocynaceae 100 2005

CEXPRO Voacanga Voacanga africana

Apocynaceae 300 2004

CEXPRO Voacanga Voacanga africana

Apocynaceae 400 2005

ERIMON Voacanga Voacanga africana

Apocynaceae 50 2004

ERIMON Voacanga Voacanga africana

Apocynaceae 25 2005

ESSAM & FILS Voacanga Voacanga africana

Apocynaceae 10 2005

ESSAM & FILS Voacanga Voacanga africana

Apocynaceae 10 2004

IK NDI & BROS Enterprise Voacanga Voacanga

africana Apocynaceae 100 2004

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142

Raison sociale Nom commercial du produit

Nom scientifique Famille Quotas

attribué Année

IK NDI & BROS Enterprise Voacanga Voacanga

africana Apocynaceae 100 2005

KOPGUEP Voacanga Voacanga africana

Apocynaceae 50 2004

KOPGUEP Voacanga Voacanga africana

Apocynaceae 50 2005

LONGLA COMPANY LTD Voacanga Voacanga

africana Apocynaceae 250 2004

LONGLA COMPANY LTD Voacanga Voacanga

africana Apocynaceae 250 2005

LONGLA COMPANY LTD Voacanga Voacanga

africana Apocynaceae 20 2005

MOCAP Voacanga Voacanga africana

Apocynaceae 10 2005

MPL Voacanga Voacanga africana

Apocynaceae 20 2004

MUKETE PLANTATION Voacanga Voacanga

africana Apocynaceae 20 2005

NAH & SONS Voacanga Voacanga africana

Apocynaceae 50 2004

NFORKEMBA Voacanga Voacanga africana

Apocynaceae 20 2004

NFORKEMBA Voacanga Voacanga africana

Apocynaceae 5 2005

NGAH DIMA DAMIEN Voacanga Voacanga africana

Apocynaceae 30 2004

NGAH DIMA DAMIEN Voacanga Voacanga africana

Apocynaceae 30 2005

NGAKO & FRERES Voacanga Voacanga africana

Apocynaceae 100 2004

NGAKO & FRERES Voacanga Voacanga africana

Apocynaceae 100 2005

SGPA Voacanga Voacanga africana

Apocynaceae 50 2005

SIFAM Voacanga Voacanga africana

Apocynaceae 25 2004

SIFAM Voacanga Voacanga africana

Apocynaceae 25 2005

SOCADE Voacanga Voacanga africana

Apocynaceae 50 2004

SOCADE Voacanga Voacanga africana

Apocynaceae 50 2005

TAY & FRERES Voacanga Voacanga africana

Apocynaceae 20 2004

AFRICA PHYTO INTERNATIONAL Yohimbé Pausinystalia

johimbe Rubiaceae 800 2005

AFRICA PHYTO INTERNATIONAL Yohimbé Pausinystalia

johimbe Rubiaceae 700 2006

AFRICA PHYTO INTERNATIONAL Yohimbé Pausinystalia

johimbe Rubiaceae 600 2007

AFRIMED Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 20 2005

AFRIMED Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 30 2006

AFRIMED Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 30 2006

AFRIMED Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 100 2007

CATRACO Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 50 2005

CATRACO Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 50 2006

CATRACO Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 50 2006

CEXPRO Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 100 2005

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143

Raison sociale Nom commercial du produit

Nom scientifique Famille Quotas

attribué Année

CEXPRO Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 50 2007

EFFA JBP & Cie Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 25 2005

EFFA JBP & Cie Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 25 2006

ENEC Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 120 2006

EQUATO BOIS Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 100 2006

ERIMON Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 10 2005

ERIMON Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 20 2006

ERIMON Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 20 2006

ESSAM & FILS Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 20 2005

ESSAM & FILS Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 20 2006

GROUPESORE Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 20 2005

GROUPESORE Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 20 2006

IK NDI & BROS Enterprise Yohimbé Pausinystalia

johimbe Rubiaceae 100 2005

IK NDI & BROS Enterprise Yohimbé Pausinystalia

johimbe Rubiaceae 400 2006

ITTC Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 50 2005

ITTC Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 50 2006

KOPGUEP Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 50 2005

KOPGUEP Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 60 2007

LONGLA COMPANY LTD Yohimbé Pausinystalia

johimbe Rubiaceae 40 2005

MARGO Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 100 2006

MARGO Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 40 2006

MARGO Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 200 2006

MARGO Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 10 2007

MUKETE PLANTATION Yohimbé Pausinystalia

johimbe Rubiaceae 20 2005

MUKETE PLANTATION Yohimbé Pausinystalia

johimbe Rubiaceae 20 2006

MUKETE PLANTATION Yohimbé Pausinystalia

johimbe Rubiaceae 20 2006

NGAH DIMA DAMIEN Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 30 2005

NGAH DIMA DAMIEN Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 30 2006

NGAKO & FRERES Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 100 2005

NGAKO & FRERES Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 100 2006

NGUENANG EMMANUEL Yohimbé Pausinystalia

johimbe Rubiaceae 30 2005

NGUENANG EMMANUEL Yohimbé Pausinystalia

johimbe Rubiaceae 30 2006

NGUENANG EMMANUEL Yohimbé Pausinystalia

johimbe Rubiaceae 30 2006

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Raison sociale Nom commercial du produit

Nom scientifique Famille Quotas

attribué Année

PHARMAFRIC Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 100 2006

PHARMAFRIC Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 100 2006

PHARMAFRIC Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 70 2007

SACO Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 20 2005

SACO Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 20 2006

SGPA Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 20 2005

SGPA Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 50 2006

SGPA Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 50 2006

SGPA Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 50 2006

SIFAM Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 8 2005

SIFAM Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 40 2006

SOCAMBA Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 30 2005

SOCAMBA Yohimbé Pausinystalia johimbe Rubiaceae 30 2006

STE GENERALE DES PRODUITS Yohimbé Pausinystalia

johimbe Rubiaceae 50 2007

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Tableau 31 : Produits spéciaux enregistrés par le check point routier de Ndoupé pour le compte du premier semestre 2007.

Date de relevé, 04/07/2007.

Espèce Mois Jour Heure Raison sociale N°LV N°Voiture Quantité (tonne)

Gnetum africanum janvier 2 09h35 Imprécis 13 CE1266W 8 Gnetum africanum janvier 2 09h35 Imprécis 13 CE1266W 8 Gnetum africanum janvier 5 10h10 Imprécis 16 CE2995Q 4 Gnetum africanum janvier 5 10h10 Imprécis 16 CE2995Q 4 Gnetum africanum janvier 5 10h14 Imprécis 17 CE1266W 8 Gnetum africanum janvier 5 10h14 Imprécis 17 CE1266W 8 Gnetum africanum janvier 7 09h50 Imprécis 18 CE2995Q 4 Gnetum africanum janvier 7 09h50 Imprécis 18 CE2995Q 4 Gnetum africanum janvier 7 10h00 Imprécis 19 CE1266W 8 Gnetum africanum janvier 7 10h00 Imprécis 19 CE1266W 8 Gnetum africanum janvier 9 08h35 Imprécis 12 CE1266W 7 Gnetum africanum janvier 9 08h35 Imprécis 12 CE1266W 7 Gnetum africanum janvier 11 08h55 Imprécis 19 CE2995Q 4 Gnetum africanum janvier 11 08h55 Imprécis 19 CE2995Q 4 Gnetum africanum janvier 14 09h15 Imprécis 21 CE1266W 8 Gnetum africanum janvier 14 09h15 Imprécis 21 CE1266W 8 Gnetum africanum janvier 14 09h10 Imprécis 22 CE2995Q 4 Gnetum africanum janvier 14 09h10 Imprécis 22 CE2995Q 4 Gnetum africanum janvier 18 08h10 Imprécis 23 CE2995Q 4 Gnetum africanum janvier 18 08h10 Imprécis 23 CE2995Q 4 Gnetum africanum janvier 18 08h15 Imprécis 24 CE1266W 8 Gnetum africanum janvier 18 08h15 Imprécis 24 CE1266W 8 Gnetum africanum janvier 21 08h02 Imprécis 25 CE2995Q 4 Gnetum africanum janvier 21 08h02 Imprécis 25 CE2995Q 4 Gnetum africanum janvier 21 08h07 Imprécis 26 CE1266W 8 Gnetum africanum janvier 21 08h07 Imprécis 26 CE1266W 8 Gnetum africanum janvier 25 09h45 Fongang & fils 449 CE2995Q 4 Gnetum africanum janvier 25 09h45 Fongang & fils 449 CE2995Q 4 Gnetum africanum janvier 25 09h50 Fongang & fils 450 CE1266W 8 Gnetum africanum janvier 25 09h50 Fongang & fils 450 CE1266W 8 Gnetum africanum janvier 28 06h25 Fongang & fils 435 CE1266W 8 Gnetum africanum janvier 28 06h25 Fongang & fils 435 CE1266W 8 Gnetum africanum janvier 28 06h20 Fongang & fils 448 CE2995Q 4 Gnetum africanum janvier 28 06h20 Fongang & fils 448 CE2995Q 4 Gnetum africanum janvier 30 08h12 Fongang & fils 434 CE1266W 8 Gnetum africanum janvier 30 08h12 Fongang & fils 434 CE1266W 8 Gnetum africanum février 1 09h30 Erimon 102 CE1266W 8 Gnetum africanum février 1 09h30 Erimon 102 CE1266W 8 Gnetum africanum février 1 10h05 Fongang & fils 436 CE2995Q 4 Gnetum africanum février 1 10h05 Fongang & fils 436 CE2995Q 4 Gnetum africanum février 4 07h35 Erimon 103 CE2995Q 4 Gnetum africanum février 4 07h35 Erimon 103 CE2995Q 4 Gnetum africanum février 4 07h40 Erimon 104 CE1266W 8 Gnetum africanum février 4 07h40 Erimon 104 CE1266W 8 Gnetum africanum février 6 07h40 Erimon 107 CE1266W 8 Gnetum africanum février 6 07h40 Erimon 107 CE1266W 8 Gnetum africanum février 8 08h52 Erimon 108 CE1266W 8 Gnetum africanum février 8 08h52 Erimon 108 CE1266W 8

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Espèce Mois Jour Heure Raison sociale N°LV N°Voiture Quantité (tonne)

Gnetum africanum février 8 08h56 Erimon 109 CE2995Q 4 Gnetum africanum février 8 08h56 Erimon 109 CE2995Q 4 Gnetum africanum février 13 09h10 Erimon 347 CE1266W 8 Gnetum africanum février 13 09h10 Erimon 347 CE1266W 8 Gnetum africanum février 18 08h46 Sah Jérome 343 CE1266W 10 Gnetum africanum février 18 08h46 Sah Jérome 343 CE1266W 10 Gnetum africanum février 18 08h50 Sah Jérome 344 CE2995Q 4 Gnetum africanum février 18 08h50 Sah Jérome 344 CE2995Q 4 Gnetum africanum février 20 08h50 Nganko & frères 755 CE1266W 8 Gnetum africanum février 20 08h50 Nganko & frères 755 CE1266W 8 Gnetum africanum février 27 09h30 Nganko & frères 756 CE1266W 0 Gnetum africanum février 27 09h30 Nganko & frères 756 CE1266W 0 Gnetum africanum mars 6 09h30 Nganko & frères 408 CE1266W 8 Gnetum africanum mars 11 10h03 Margo 4 CE2995Q 4 Gnetum africanum mars 13 10h08 Margo 6 CE1266W 6 Gnetum africanum mars 15 09h42 Margo 8 CE5617X 4 Gnetum africanum mars 18 08h30 Margo 10 CE1771R 4 Gnetum africanum mars 18 09h15 Margo 11 CE1266W 10 Gnetum africanum mars 20 08h02 Margo 12 CE1266W 8 Gnetum africanum mars 22 06h16 Margo 14 CE1771R 4 Gnetum africanum mars 25 09h12 Margo 17 CE1771R 4 Gnetum africanum mars 25 09h45 Margo 18 CE1266W 8 Gnetum africanum mars 27 10h38 Margo 16 CE1266W 10 Gnetum africanum avril 3 08h50 Margo 21 CE1266W 8 Gnetum africanum avril 8 09h55 Margo 23 CE5617X 4 Gnetum africanum avril 10 07h24 Margo 26 CE1266W 8 Gnetum africanum avril 15 09h35 Margo 27 CE1266W 10 Gnetum africanum avril 15 08h25 Margo 28 CE2995Q 4 Gnetum africanum avril 17 10h00 Margo 30 CE1266W 8 Gnetum africanum avril 22 07h02 Margo 29 CE5617X 4 Gnetum africanum avril 22 09h07 Margo 31 CE1266W 10 Gnetum africanum avril 24 09h35 Margo 36 CE1266W 8 Gnetum africanum avril 29 09h35 Margo 39 CE5617X 4 Gnetum africanum avril 29 09h35 Margo 40 CE1266W 8 Gnetum africanum mai 1 07h30 Margo 43 CE1266W 10 Gnetum africanum mai 3 08h30 Margo 44 CE1266W 8 Gnetum africanum mai 8 08h11 Margo 46 CE1266W 10 Gnetum africanum mai 10 10h00 Margo 52 CE2010W 10 Gnetum africanum mai 10 05h10 Margo 53 CE408AB 4,5 Gnetum africanum mai 12 11h05 Margo 54 CE2010W 12 Gnetum africanum mai 12 10h52 Margo 55 CE1266W 11 Gnetum africanum mai 17 08h25 Margo 63 CE1266W 10,5 Gnetum africanum mai 17 08h25 Margo 64 CE2010W 10,5 Gnetum africanum mai 19 08h45 Margo 57 CE1266W 10 Gnetum africanum mai 21 05h40 Margo 58 CE1266W 8 Gnetum africanum mai 24 07h20 Margo 59 CE1266W 8 Gnetum africanum mai 26 07h50 Margo 60 CE1266W 8 Gnetum africanum mai 26 07h50 Margo 64 CE2010W 8 Gnetum africanum mai 31 08h23 Margo 72 CE1266W 8 Gnetum africanum juin 2 09h54 Margo 75 CE1266W 10 Gnetum africanum juin 7 10h02 Margo 76 CE1266W 10 Gnetum africanum juin 14 07h12 Margo 81 CE2010W 7

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Espèce Mois Jour Heure Raison sociale N°LV N°Voiture Quantité (tonne)

Gnetum africanum juin 17 07h45 Margo 83 CE5617X 4 Gnetum africanum juin 17 07h45 Margo 84 CE2010W 12 Gnetum africanum juin 21 10h05 Margo 87 CE2010W 7 Gnetum africanum juin 26 07h45 Margo 101 CE1266W 10

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Tableau 32 : Lettres de voitures du port de Idenau et rassemblées au niveau de la Délégation départementale des forêts et faune du Fako (Limbé).

Rai

son

soci

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Jour

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LV

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Tiko

n° V

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Obs

erva

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CEXPRO 16 janvier 2007 8 540 Nkol Afamba Centre Non Non Non Oui Non Non Oui CE1266W CEXPRO 10 octobre 2006 8 518 Nkol Afamba Centre Non Non Non Non Non Non Oui CE1266W CEXPRO 25 avril 2006 6,5 156 Sa'a Centre Non Non Non Non Non Oui Non CE2010W FONGANG et fils 10 février 2007 4 433 Nkol Afamba Centre Non Non Non Oui Non Non Non CE1771R MARGO 14 juin 2007 8 80 Nkol Afamba Centre Non Non Non Oui Non Non Non CE1266W MARGO 17 juin 2007 3 84 Nkol Afamba Centre Oui Non Non Non Non Non Oui CE5687 MARGO 7 juin 2007 12,5 77 Nkol Afamba Centre Oui Non Non Oui Non Non Non CE2010W MARGO 12 juin 2007 8 82 Nkol Afamba Centre Oui Non Non Non Non Non Non CE1266W MOCAP 4 janvier 2007 1,5 15 Bounyébel Centre Non Oui Non Oui Non Non Non NW601AA NGAKO et frères 20 février 2007 8 755 Nkol Afamba Centre Non Non Non Non Non Non Non imprécis Véhicule non prévu sur la LV NGAKO et frères 10 février 2006 4 753 Nkol Afamba Centre Non Non Non Oui Non Non Non imprécis Véhicule non prévu sur la LV NGAKO et frères 22 février 2007 8 756 Nkol Afamba Centre Non Non Non Oui Non Non Non imprécis Véhicule non prévu sur la LV MARGO 10 octobre 2006 10 197 indéfinie imprécis Non Non Non Non Non Non Non imprécis signée, sans cachet et nom CATRACO 19 juin 2007 8 52 Makénéné Ouest Non Non Non Non Non Non Oui CE548AK NGAKO et frères 20 février 2007 4 751 Makénéné Ouest Non Non Non Non Non Non Oui imprécis Véhicule non prévu sur la LV

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Tableau 33 : Distribution des quotas par produit et par société pour les titres, le données du Check point de Nyalla, Bekoko et équipe mobile, les données des exportations à Douala et Idenau pour l’an 2006.

Nyal-Qe : quotas exploité ou contrôlé selon les postes de Nyalla, Bekoko, équipe mobile ; Nyal-Qa : quotas accordé selon les mêmes postes ; Minf-Qa : quotas attribué selon les titres et décisions émises par le MINFOF ; Minf – Nyal : Différence entre les deux types de quotas accordés.

Raison sociale Produit Douala Idenau Nyal-Qe Nyal-Qa Minf-Qa Minf-Nyal Total Observations1 AFRICA PHYTO Voacanga 89,5 89,5 a exporté sans permis AFRICA PHYTO Yohimbé 179,55 23 0 700 700 902,55 Minfof≠Nyala AFRICA PHYTO Pygeum 200 200 N'a pas exporté AFRICA PHYTO Rauvolfia 6 6 N'a pas exporté AFRIMED Voacanga 95,723 100 195,723 Douala≠Minfof AFRIMED Pygeum 346,87 155 520 1040 520 2061,87 Minfof≠Nyala AFRIMED Gomme arabique 200 200 N'a pas exporté AFRIMED Yohimbé 60 60 N'a pas exporté AGRODENREE Voacanga 25 25 a exporté sans permis AGRODENREE Yohimbé 8,6 8,6 a exporté sans permis AMEL Ebène 30 30 N'a pas exporté AMEL Gnetum 100 100 N'a pas exporté BELINGA JOSUE & FILS Gnetum 36 40 50 100 50 226 Minfof≠Nyala BELINGA JOSUE & FILS Ebène 19,46 22 100 200 100 341,46 Minfof≠Nyala BELTCON ENTERPRISE Ebène 100 100 N'a pas exporté BELTCON ENTERPRISE Gnetum 200 200 N'a pas exporté BELTCON ENTERPRISE Pygeum 40 40 N'a pas exporté BOGNOU ERNEST Charbon 100 100 N'a pas exporté BOGNOU ERNEST Ebène 50 50 N'a pas exporté BOGNOU ERNEST Gnetum 100 100 N'a pas exporté BOIS & METAL DU CAMEROUN Ebène 40 40 N'a pas exporté BOIS & METAL DU CAMEROUN Gnetum 600 600 N'a pas exporté BOIS & METAL DU CAMEROUN Pygeum 100 100 N'a pas exporté CALOMBA'S COMPANY Gnetum 204 200 200 200 0 804 Minfof=Nyalla CALOMBA'S COMPANY Ebène 253,806 130 1000 300 -700 1683,806 Minfof≠Nyala CATRACO Charbon 100 100 N'a pas exporté CATRACO Ebène 100 100 N'a pas exporté CATRACO Gnetum 200 200 N'a pas exporté CATRACO Pygeum 20 20 N'a pas exporté

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Raison sociale Produit Douala Idenau Nyal-Qe Nyal-Qa Minf-Qa Minf-Nyal Total Observations1 CATRACO Rotin 20 20 N'a pas exporté CATRACO Yohimbé 100 100 N'a pas exporté CEXPRO Voacanga 99,36 99,36 a exporté sans permis CEXPRO Pygeum 198 75 180 -180 453 Minfof≠Nyala CEXPRO Gnetum 341,5 291 300 -300 932,5 Minfof≠Nyala CRELICAM Ebène 185,148 37 1000 2000 1000 3222,148 Minfof≠Nyala EBA'A EBA'A ETIENNE Ebène 300 300 N'a pas exporté ECAM-PLACAGE Aniégré 1000 1000 N'a pas exporté EFFA JBP & Cie Yohimbé 18 25 43 Douala≠Minfof EFFA JBP & Cie Ebène 50 50 N'a pas exporté EFFA JBP & Cie Gnetum 350 350 N'a pas exporté EFFA JBP & Cie Pygeum 10 10 N'a pas exporté ENEC Sarl Gnetum 200 200 N'a pas exporté ENEC Sarl Pygeum 20 20 N'a pas exporté ENEC Sarl Yohimbé 120 120 N'a pas exporté EQUATO BOIS Charbon 4250 4250 N'a pas exporté EQUATO BOIS Ebène 500 500 N'a pas exporté EQUATO BOIS Funtumia 775 775 N'a pas exporté EQUATO BOIS Gomme arabique 200 200 N'a pas exporté EQUATO BOIS Rauvolfia 70 70 N'a pas exporté EQUATO BOIS Rotin 200 200 N'a pas exporté EQUATO BOIS Yohimbé 100 100 N'a pas exporté ERIMON Ebène 60 60 N'a pas exporté ERIMON Gnetum 800 800 N'a pas exporté ERIMON Pygeum 100 100 N'a pas exporté ERIMON Yohimbé 40 40 N'a pas exporté ESSAM & FILS Gnetum 100 100 N'a pas exporté ESSAM & FILS Yohimbé 20 20 N'a pas exporté FONGANG & FILS Gnetum 8 600 608 Idenau≠Minfof FONGANG & FILS Charbon 95 150 300 150 545 Minfof≠Nyala FONGANG & FILS Pygeum 25 50 100 50 175 Minfof≠Nyala FONGANG & FILS Ebène 40 40 N'a pas exporté FONGANG & FILS Rotin 20 20 N'a pas exporté GRACOVIR Aniégré 500 500 N'a pas exporté

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Raison sociale Produit Douala Idenau Nyal-Qe Nyal-Qa Minf-Qa Minf-Nyal Total Observations1 GRACOVIR Irvingia 100 100 N'a pas exporté GROUPESORE Charbon 200 200 N'a pas exporté GROUPESORE Ebène 50 50 N'a pas exporté GROUPESORE Gnetum 150 150 N'a pas exporté GROUPESORE Gomme arabique 5 5 N'a pas exporté GROUPESORE Rauvolfia 0,5 0,5 N'a pas exporté GROUPESORE Rotin 1 1 N'a pas exporté GROUPESORE Yohimbé 20 20 N'a pas exporté IK NDI & BROS Enterprise Charbon 32 200 200 0 432 Minfof=Nyalla IK NDI & BROS Enterprise Yohimbé 29,045 30 400 400 0 859,045 Minfof=Nyalla IK NDI & BROS Enterprise Gnetum 250 250 N'a pas exporté IK NDI & BROS Enterprise Pygeum 20 20 N'a pas exporté ITTC Gnetum 198 150 150 150 0 648 Minfof=Nyalla ITTC Rotin 27 30 30 0 87 Minfof=Nyalla ITTC Ebène 41,393 125 166,393 Douala≠Minfof ITTC Charbon 175 200 400 200 775 Minfof≠Nyala ITTC Pygeum 20 20 N'a pas exporté ITTC Yohimbé 50 50 N'a pas exporté MARGO Gnetum 1079 1000 1000 1400 400 4479 Minfof≠Nyala MARGO Charbon 40 40 N'a pas exporté MARGO Ebène 100 100 N'a pas exporté MARGO Gomme arabique 350 350 N'a pas exporté MARGO Pygeum 180 180 N'a pas exporté MARGO Rauvolfia 50 50 N'a pas exporté MARGO Rotin 40 40 N'a pas exporté MARGO Yohimbé 340 340 N'a pas exporté MEDOU NJEMBA & FILS Ebène 1,73 200 201,73 Douala≠Minfof MEDOU NJEMBA & FILS Gnetum 50 200 250 Idenau≠Minfof MEDOU NJEMBA & FILS Pygeum 80 80 N'a pas exporté MOCAP Gnetum 182 101 300 300 0 883 Minfof=Nyalla MOCAP Pygeum 70 70 N'a pas exporté MUKETE PLANTATION Charbon 80 80 N'a pas exporté MUKETE PLANTATION Ebène 1000 1000 N'a pas exporté MUKETE PLANTATION Gnetum 200 200 N'a pas exporté

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Raison sociale Produit Douala Idenau Nyal-Qe Nyal-Qa Minf-Qa Minf-Nyal Total Observations1 MUKETE PLANTATION Pygeum 20 20 N'a pas exporté MUKETE PLANTATION Rauvolfia 40 40 N'a pas exporté MUKETE PLANTATION Rotin 40 40 N'a pas exporté MUKETE PLANTATION Yohimbé 40 40 N'a pas exporté NAH & SONS Pygeum 34 40 40 0 114 Minfof=Nyalla NAH & SONS Gnetum 200 200 N'a pas exporté NGAH DIMA DAMIEN Charbon 150 150 N'a pas exporté NGAH DIMA DAMIEN Ebène 200 200 N'a pas exporté NGAH DIMA DAMIEN Gnetum 150 150 N'a pas exporté NGAH DIMA DAMIEN Pygeum 10 10 N'a pas exporté NGAH DIMA DAMIEN Yohimbé 30 30 N'a pas exporté NGAKO & FRERES Charbon 200 200 N'a pas exporté NGAKO & FRERES Ebène 100 100 N'a pas exporté NGAKO & FRERES Gnetum 200 200 N'a pas exporté NGAKO & FRERES Pygeum 10 10 N'a pas exporté NGAKO & FRERES Yohimbé 100 100 N'a pas exporté NGUENANG EMMANUEL Gnetum 141 1000 1141 Idenau≠Minfof NGUENANG EMMANUEL Yohimbé 10 30 60 30 100 Minfof≠Nyala NGUENANG EMMANUEL Charbon 100 100 N'a pas exporté NGUENANG EMMANUEL Ebène 100 100 N'a pas exporté NGUENANG EMMANUEL Pygeum 40 40 N'a pas exporté PHARMAFRIC Voacanga 47,08 47,08 a exporté sans permis PHARMAFRIC Pygeum 60 43 170 340 170 613 Minfof≠Nyala PHARMAFRIC Yohimbé 30 56 100 200 100 386 Minfof≠Nyala PRODEGON Gnetum 200 200 N'a pas exporté PRODEGON Gomme arabique 300 300 N'a pas exporté PRODEGON Pygeum 50 50 N'a pas exporté SACO Ebène 50 50 N'a pas exporté SACO Gnetum 100 100 N'a pas exporté SACO Pygeum 10 10 N'a pas exporté SACO Yohimbé 20 20 N'a pas exporté SAH JEROME Charbon 53 200 400 200 653 Minfof≠Nyala SAH JEROME Ebène 65,442 11 40 80 40 196,442 Minfof≠Nyala SAH JEROME Gnetum 212 236 250 500 250 1198 Minfof≠Nyala

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Raison sociale Produit Douala Idenau Nyal-Qe Nyal-Qa Minf-Qa Minf-Nyal Total Observations1 SAH JEROME Rotin 20 20 N'a pas exporté SCIEB Ebène 50 50 N'a pas exporté SGPA Pygeum 185 1020 1205 Douala≠Minfof SGPA Ebène 50 50 N'a pas exporté SGPA Yohimbé 150 150 N'a pas exporté SIFAM Charbon 70 70 N'a pas exporté SIFAM Gnetum 400 400 N'a pas exporté SIFAM Pygeum 10 10 N'a pas exporté SIFAM Yohimbé 40 40 N'a pas exporté SOCADE Ebène 200 200 N'a pas exporté SOCADE Gnetum 200 200 N'a pas exporté SOCAMBA Charbon 20 20 N'a pas exporté SOCAMBA Ebène 20 20 N'a pas exporté SOCAMBA Gnetum 100 100 N'a pas exporté SOCAMBA Yohimbé 30 30 N'a pas exporté SOCAMIT Eucalyptus 400 400 N'a pas exporté TCHIAZE HUBERT Gnetum 500 500 N'a pas exporté TEDONGE ENTERPRISE Gnetum 150 150 N'a pas exporté UNALOR Funtumia 2490 2500 2500 0 7490 Minfof=Nyalla UNIPROVINCE Ebène 2000 2000 N'a pas exporté WOODS Charbon 18 18 a exporté sans permis

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