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faut savoir s'étonner devant une anomalie de forme vertébrale, trop ronde, trop plate, prolongée par une languette. La diaphyse d'un os long a-t-elle sa morphologie normale, s'évase-t-elle à son extrémité distale, est-elle trapue ou trop fine, la métaphyse est-elle irrégulière, évasée, quel est l'aspect de l'épiphyse ? Par ailleurs quel est l'état de la densité osseuse ? Ainsi pourra-t-on reconnaître une anomalie de densité osseuse, une dysplasie portant sur le squelette axial etlou sur le squelette périphérique, identifier une prédominance épiphysaire métaphysaire, etc. Cette connaissance est non seulement utile aux radiopédiatres mais aussi aux radiologues d'adultes car ces affections s'inscrivent dans la durée et génèrent un certain nombre de troubles notamment rhumatologiques et orthopédiques. Enfin, les progrès de la génétique n'ont en rien supprimé l'importance de l'examen radio- logique tant les corrélations phénotypes-génotypes sont variées. Mots clés : Squelette 16 h 15 : Pause méniscales n'est pas comme chez l'adulte représentative d'une lésion dégénérative mucineuse ou myxoïde, mais se réduit à la persistance de vaisseaux intra-méniscaux. Avant l'adolescence, les lésions trau- matiques méniscales sont rares et sont généralement liées à l'exis- tence d'un ménisque discoïde. Le ménisque discoïde est un ménisque anormalement large et épais. Il atteint presque exclusivement le ménisque externe et se révèle par un syndrome méniscal. Outre les lésions méniscales, le ménisque discoïde peut s'accompagner de kys- tes méniscaux. Les lésions méniscales de l'adolescent interviennent lors de la pratique sportive, elles atteignent principalement le ménis- que interne. Les lésions horizontales sont moins fréquentes que chez l'adulte. Ces lésions peuvent s'accompagner de lésions des ligaments croisés et du ligament collatéral médial. Les pathologies congénitales ou acquises peuvent interférer sur les ménisques. En effet, des ano- malies méniscales (forme, signal) ont été rapportées dans les inégali- tés de longueur des membres inférieurs, dans les ectromyélies longitudinales externes et dans la maladie de Blount. Mots clés : Genou 16 h48 Durée : 8 minutes GENOU TUMORAL DE L'ENFANT ET DE L'ADOLESCENT : Modérateur : François Diard LES PRINCIPALES CAUSES, LES PIEGES H BRISSE PARIS - FRANCE 16 h30 Durée : minutes Résumé : Chez l'enfant et l'adolescent, le genou est fréquemment le LE GENOU : APOPHYSOSES ET EPIPHYSOSES, UTlLlTE DE L'IMAGERIE Objectifs : Décrire l'aspect des apophysoses et épiphysoses du genou, en répondant aux questions concernant leur diagnostic diffé- rentiel, pour préciser le rôle de l'imagerie dans l'exploration du genou douloureux de l'enfant. Résumé : Les apophysoses et épiphysoses rentrent dans le groupe des ostéochondrosesqui se définissent comme une perturbation de l'ossi- fication enchondrale, touchant les apophyses et épiphyses d'un sque- lette en croissance. Leur origine microtraumatique est actuellement admise : sollicitation excessive au niveau du point d'insertion apo- physaire ou épiphysaire d'un ligament ou d'un tendon. Ceci explique que le genou soit particulièrement exposé : points d'insertion du ten- don rotulien sur la tubérosité tibiale antérieure (maladie d'Osgood Schlatter), sur la pointe de la rotule (maladie de Sinding Larsen), point d'insertion des ischio-jambiers. La douleur est le point d'appel, l'aspect en imagerie est assez univoque : signes osseux de fragmen- tation, réaction inflammatoire au contact. La clinique et la radiogra- phie standard sont habituellement suffisantes : d'une part pour affirmer le diagnostic sans surestimer des images banales d'apophy- ses ou épiphyses fragmentées, simples variations de l'ossification 't normale, d'autre part pour éliminer des diagnostics de pathologie grave infectieuse ou tumorale qui conduiraient à la réalisation d'exa- siège de lésions tumorales. Toutes les tumeurs bénignes sont ren- contrées, les plus fréquentes étant : les lésions fibreuses bénignes (fibrome non ossifiant, dysplasie fibreuse), le chondroblastome, le kyste osseux anévrysmal, l'ostéome ostéoïde, le granulome éosino- phile et la tumeur à cellules géantes. Parmi les tumeurs osseuses mali- gnes primitives, l'ostéosarcome siège près du genou dans 75 % des cas et la tumeur d'Ewing dans 15 %. Les localisations d'hémopathies malignes et les lésions métastatiques sont rares mais souvent trom- peuses. Diverses lésions peuvent également prendre un aspect pseudo-tumoral : infectieuses (ostéomyélite circonscrite), microtrau- matiques (desmoid cortical, ostéochondrite), hématologique (hémo- philie), ou dysplasiques (maladie exostosante, enchondromatoses, dysplasie hémimélique épiphysaire). Le diagnostic repose en premier lieu sur l'âge et la séméiologie clinique et radiologique convention- nelle. Les autres examens d'imagerie (isotopes, TDM, IRM) ne sont réalisés, si nécessaire, qu'en deuxième intention. L'analyse des radio- graphies doit être minutieuse, précisant : la topographie, les contours, la zone transitionnelle, recherchant une ostéoformation, une réaction périostée et une atteinte des tissus mous. Cette analyse permet de reconnaître les lésions benignes à ne pas biopsier et, à l'inverse, de poser les bonnes indications de biopsie pour les lésions radiologique- ment « indéterminées » ou a fortiori d'emblée « agressives ». Mots clés : Genou 17 ho0 Durée : 8 minutes mens complémentaires inutiles voire trompeurs (TDM, IRM). " Mots clés : Genou - Epiphyse GENOU TUMORAL DE L'ENFANT ET DE L'ADOLESCENT : LES ENJEUX DU BILAN D'IMAGERIE POUR LE CHIRURGIEN PATHOLOGIE MENISCALE DE L'ENFANT ET DE L'ADOLESCENT Résumé : Le chirurgien attend de l'imagerie la cartographie la plus fine possible de la tumeur. L'IRM tient une place de choix dans l'éva- H DUCOU LE POINTE luation des limites de la tumeur. Les deux périodes essentielles pour PARIS - FRANCE le bilan d'extension et les limites tumorales sont l'une à la phase ini- tiale, avant la biopsie, l'autre en pré-opératoire, en fin de premier Résumé : L'exploration en imagerie des ménisques en pédiatrie cycle de chimiothérapie, avant la résection carcinologique. L'exten- repose principalement sur l'examen par résonance magnétique. La sion intra-osseuse de la tumeur est évaluée au bilan initial sur les technique d'examen et le signal des ménisques en IRM sont les séquences pondérées Tl sans injection. La hauteur de l'extension mêmes que ceux de l'adulte. L'existence d'anomalies de signal intra- endomédullaire ainsi appréciée ne se modifie pas dans le sens d'une

Genou tumoral de lâenfant et de lâadolescent : les principales causes, les pieges

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Page 1: Genou tumoral de lâenfant et de lâadolescent : les principales causes, les pieges

faut savoir s'étonner devant une anomalie de forme vertébrale, trop ronde, trop plate, prolongée par une languette. La diaphyse d'un os long a-t-elle sa morphologie normale, s'évase-t-elle à son extrémité distale, est-elle trapue ou trop fine, la métaphyse est-elle irrégulière, évasée, quel est l'aspect de l'épiphyse ? Par ailleurs quel est l'état de la densité osseuse ? Ainsi pourra-t-on reconnaître une anomalie de densité osseuse, une dysplasie portant sur le squelette axial etlou sur le squelette périphérique, identifier une prédominance épiphysaire métaphysaire, etc. Cette connaissance est non seulement utile aux radiopédiatres mais aussi aux radiologues d'adultes car ces affections s'inscrivent dans la durée et génèrent un certain nombre de troubles notamment rhumatologiques et orthopédiques. Enfin, les progrès de la génétique n'ont en rien supprimé l'importance de l'examen radio- logique tant les corrélations phénotypes-génotypes sont variées.

Mots clés : Squelette

16 h 15 : Pause

méniscales n'est pas comme chez l'adulte représentative d'une lésion dégénérative mucineuse ou myxoïde, mais se réduit à la persistance de vaisseaux intra-méniscaux. Avant l'adolescence, les lésions trau- matiques méniscales sont rares et sont généralement liées à l'exis- tence d'un ménisque discoïde. Le ménisque discoïde est un ménisque anormalement large et épais. Il atteint presque exclusivement le ménisque externe et se révèle par un syndrome méniscal. Outre les lésions méniscales, le ménisque discoïde peut s'accompagner de kys- tes méniscaux. Les lésions méniscales de l'adolescent interviennent lors de la pratique sportive, elles atteignent principalement le ménis- que interne. Les lésions horizontales sont moins fréquentes que chez l'adulte. Ces lésions peuvent s'accompagner de lésions des ligaments croisés et du ligament collatéral médial. Les pathologies congénitales ou acquises peuvent interférer sur les ménisques. En effet, des ano- malies méniscales (forme, signal) ont été rapportées dans les inégali- tés de longueur des membres inférieurs, dans les ectromyélies longitudinales externes et dans la maladie de Blount.

Mots clés : Genou

16 h48 Durée : 8 minutes

GENOU TUMORAL DE L'ENFANT ET DE L'ADOLESCENT : Modérateur : François Diard LES PRINCIPALES CAUSES, LES PIEGES

H BRISSE PARIS - FRANCE

16 h30 Durée : minutes Résumé : Chez l'enfant et l'adolescent, le genou est fréquemment le

LE GENOU : APOPHYSOSES ET EPIPHYSOSES, UTlLlTE DE L'IMAGERIE

Objectifs : Décrire l'aspect des apophysoses et épiphysoses du genou, en répondant aux questions concernant leur diagnostic diffé- rentiel, pour préciser le rôle de l'imagerie dans l'exploration du genou douloureux de l'enfant. Résumé : Les apophysoses et épiphysoses rentrent dans le groupe des ostéochondroses qui se définissent comme une perturbation de l'ossi- fication enchondrale, touchant les apophyses et épiphyses d'un sque- lette en croissance. Leur origine microtraumatique est actuellement admise : sollicitation excessive au niveau du point d'insertion apo- physaire ou épiphysaire d'un ligament ou d'un tendon. Ceci explique que le genou soit particulièrement exposé : points d'insertion du ten- don rotulien sur la tubérosité tibiale antérieure (maladie d'Osgood Schlatter), sur la pointe de la rotule (maladie de Sinding Larsen), point d'insertion des ischio-jambiers. La douleur est le point d'appel, l'aspect en imagerie est assez univoque : signes osseux de fragmen- tation, réaction inflammatoire au contact. La clinique et la radiogra- phie standard sont habituellement suffisantes : d'une part pour affirmer le diagnostic sans surestimer des images banales d'apophy- ses ou épiphyses fragmentées, simples variations de l'ossification

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normale, d'autre part pour éliminer des diagnostics de pathologie grave infectieuse ou tumorale qui conduiraient à la réalisation d'exa-

siège de lésions tumorales. Toutes les tumeurs bénignes sont ren- contrées, les plus fréquentes étant : les lésions fibreuses bénignes (fibrome non ossifiant, dysplasie fibreuse), le chondroblastome, le kyste osseux anévrysmal, l'ostéome ostéoïde, le granulome éosino- phile et la tumeur à cellules géantes. Parmi les tumeurs osseuses mali- gnes primitives, l'ostéosarcome siège près du genou dans 75 % des cas et la tumeur d'Ewing dans 15 %. Les localisations d'hémopathies malignes et les lésions métastatiques sont rares mais souvent trom- peuses. Diverses lésions peuvent également prendre un aspect pseudo-tumoral : infectieuses (ostéomyélite circonscrite), microtrau- matiques (desmoid cortical, ostéochondrite), hématologique (hémo- philie), ou dysplasiques (maladie exostosante, enchondromatoses, dysplasie hémimélique épiphysaire). Le diagnostic repose en premier lieu sur l'âge et la séméiologie clinique et radiologique convention- nelle. Les autres examens d'imagerie (isotopes, TDM, IRM) ne sont réalisés, si nécessaire, qu'en deuxième intention. L'analyse des radio- graphies doit être minutieuse, précisant : la topographie, les contours, la zone transitionnelle, recherchant une ostéoformation, une réaction périostée et une atteinte des tissus mous. Cette analyse permet de reconnaître les lésions benignes à ne pas biopsier et, à l'inverse, de poser les bonnes indications de biopsie pour les lésions radiologique- ment « indéterminées » ou a fortiori d'emblée « agressives ».

Mots clés : Genou

17 ho0 Durée : 8 minutes mens complémentaires inutiles voire trompeurs (TDM, IRM). " Mots clés : Genou - Epiphyse GENOU TUMORAL DE L'ENFANT ET DE L'ADOLESCENT :

LES ENJEUX DU BILAN D'IMAGERIE POUR LE CHIRURGIEN

PATHOLOGIE MENISCALE DE L'ENFANT ET DE L'ADOLESCENT

Résumé : Le chirurgien attend de l'imagerie la cartographie la plus fine possible de la tumeur. L'IRM tient une place de choix dans l'éva-

H DUCOU LE POINTE luation des limites de la tumeur. Les deux périodes essentielles pour PARIS - FRANCE le bilan d'extension et les limites tumorales sont l'une à la phase ini-

tiale, avant la biopsie, l'autre en pré-opératoire, en fin de premier Résumé : L'exploration en imagerie des ménisques en pédiatrie cycle de chimiothérapie, avant la résection carcinologique. L'exten- repose principalement sur l'examen par résonance magnétique. La sion intra-osseuse de la tumeur est évaluée au bilan initial sur les technique d'examen et le signal des ménisques en IRM sont les séquences pondérées Tl sans injection. La hauteur de l'extension mêmes que ceux de l'adulte. L'existence d'anomalies de signal intra- endomédullaire ainsi appréciée ne se modifie pas dans le sens d'une