25
Dr NJM 2008 1 Gestion de la pharmacie et des thérapeutiques Comité du médicament, Livret thérapeutique DU MEDECIN COORDONNATEUR 2008 Dr Nicole Jacquin-Mourain, Odette Girsa,IDEC Bernard Leclere, pharmacien.

Gestion de la pharmacie et des thérapeutiques – … · de l’ordonnance a la delivrance. iv- les problemes les plus frequemment rencontres. b.leclere 1

Embed Size (px)

Citation preview

Dr NJM 2008 1

Gestion de la pharmacie et des thérapeutiques

Comité du médicament, Livret thérapeutique

DU MEDECIN COORDONNATEUR2008

Dr Nicole Jacquin-Mourain,Odette Girsa,IDEC

Bernard Leclere, pharmacien.

Dr NJM 2008 2

Siège Social : 101, Avenue de Verdun 33200 BORDEAUX 0 556 333 556 Fax : 05 56 02 35 95 E Mail : ffamco ehpad@free fr

Fédération Française des Associations de Médecins COordonnateursen Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes

Bureau :

Dr. Nathalie Maubourguet-Aké Présidente

Dr. Jean-Pierre ChessonVice Président

Dr. Marc NicoliniVice Président

Dr. Xavier GervaisSecrétaire Général

Dr. Stephan MeyerSecrétaire Adjoint

Dr. Nicole Jacquin-MourainSecrétaire Adjointe

Dr. Irène RaharivololonaSecrétaire Adjointe

Dr. Patrick GrobTrésorier

Dr. Jean-François Bernardé

[email protected]

Présentation

• Médecin gériatre coordonnateur• Présidente de AMC 92• Membre FFAMCO: 05 56 333 556• et à défaut par Fax au 05.56.02.35.95 • FFAMCO-EHPAD 101, Avenue de

Verdun 33200 BORDEAUX• [email protected][email protected]

Dr NJM 2008 3

Décret n° 2005-560 du 27 mai 2005

• Une des missions du medec:

• 6° « Contribue auprès des professionnels de santé exerçant dans l'établissement à la bonne adaptation aux impératifs gériatriques des prescriptions de médicaments et des produits et prestations inscrits sur la liste mentionnée à l'article L. 165-1 du code de la sécurité sociale. A cette fin, il élabore une liste, par classes, desmédicaments à utiliser préférentiellement, en collaboration avec les médecins traitants des résidents, et, le cas échéant, avec le pharmacien chargé de la gérance de la pharmacie à usage intérieur ou le pharmacien mentionné à l'article L. 5126-6 du code de la santé publique »

Dr NJM 2008 4

EHPAD = Établissements médico-sociaux

• Peuvent donc être approvisionnés par PUI ou pharmacies d’officine (médicaments destinés a des soins urgents)

• Si PUI 3 possibilités:1.Propre pharmacie a usage intérieur,2.Dans un établissement de santé,3.Dans un groupement de coopération sanitaire

Dr NJM 2008 5

Enjeux de l’approvisionnement

• Qualité équivalente • Coût: pas d’études• Taille de l’établissement

• L’objectif est donc de favoriser par CONVENTION une intervention légale et de qualité des pharmaciens dans l’établissement a un coût acceptable

Dr NJM 2008 6

Enjeux de la dispensation et de l’administration des médicaments

• Le code de SP confie a l’IDE la responsabilité de l’aide a la prise des médicaments dans le cadre de leur rôle propre Art R.4311-5.4, l’administration des médicaments relevant des actes qu’ils sont habilites a pratiquer Art R.4311-7.6.

• Art R.4311-4 permettant, sous leur responsabilité,d’assurer ces taches, « avec la collaboration d’aides-soignants,d’auxiliaires de puericulture, et d’AMP qu’il encadre »

Dr NJM 2008 7

Art 8 de l’arrêté du 31 mars 1999• « Avant tout administration de médicaments au

malade, le personnel infirmier vérifie l’identité du malade et les médicaments au regard de la prescription médicale.

• Pour chaque médicament, la dose administrée et l’heure d’administration sont enregistrées sur un document conservé dans le DM. Ce document peut-être communique a tout moment au pharmacien a sa demande.

• Lorsque le médicament n’a pas été administré le prescripteur et le pharmacien en sont informés. »

Dr NJM 2008 9

Convention-type pharmacien d’officine-EHPAD

• Utilisation d’un logiciel d’aide a la dispensation;• Contact individualise avec le résident;• Participation du pharmacien a l’élaboration de la liste de

médicaments préférentiels;• Tenue d’un dossier pharmaco-thérapeutique pour

chaque résident;• Remise d’une fiche d’accompagnement thérapeutique

destinée a la bonne compréhension et a l’observance, au résident ou a l’équipe soignante;

• Suivi des consommations des produits de santé…..

• Renouvelable chaque année.

Dr NJM 2008 11

Conclusion1- Prescription ;

2- Approvisionnement ;

3- Dispensation et administration ;

4- Éléments pour une convention type officine/EHPAD ;

5- Connaissance des dépenses de médicaments ;

6- Prise en charge financière des dispositifs médicaux ;

7- Prise en charge financière des médicaments.

SECURITE- TRACABILITE

  

DELIVRANCE DES MEDICAMENTS EN EHPAD

BERNARD LECLERE PHARMACIEN

I- LE CHOIX DU PHARMACIEN • La proximité • Structure de la pharmacie • Disponibilité - réactivité • Lutte contre le gaspillage

II- LA DISTRIBUTION DES MEDICAMENTS EN EHPAD

• Les différents types de distribution

a) Les semainiers b) Le système MANREX c) Le système MEDISSIMO d) Le système « TIROIR » e) Le système EURAF

• Déconditionnement

a) rappel de la DGS b) réunion EHPAD/DGS/Ordre c)recommandation de l’ordre

III- DE L’ORDONNANCE A LA DELIVRANCE

IV- LES PROBLEMES LES PLUS FREQUEMMENT RENCONTRES

B.LECLERE  1 

 

  

GESTION DE LA PHARMACIE EN EHPAD 

 

 

LE CHOIX DU PHARMACIEN

Les  établissements  qui  ne  possèdent  pas  de  pharmacies  à  usage  intérieur  doivent conclure avec un pharmacien  titulaire d’officine une convention relative à  la  fourniture de médicaments pour les personnes âgées hébergées. Le choix du pharmacien n’est pas anodin car il doit être capable en toute circonstance d’assurer l’approvisionnement en médicaments dans de bonnes conditions. 

Voici quelques éléments non exhaustifs permettant de déterminer si une officine peut fournir un travail de qualité : 

 

La proximité 

Le voisinage du pharmacien est  le gage pour  la maison de  retraite d’un  service de haute qualité. La proximité d’un stock  important   de produits régulièrement renouvelés et suivis dans  le  cadre des alertes permet à  la maison de  retraite de profiter du  stock de  la pharmacie avec une bonne réactivité. Il parait invraisemblable que des pharmaciens éloignés de 40 à 100 km et plus puissent accomplir un travail dans de bonnes conditions, les urgences ne peuvent pas être honorées correctement, le médecin coordinateur ainsi que le personnel infirmier  en  charge  des  soins  ne  possédant  pas  d’interlocuteur  réactif  si  celui‐ci  est  trop éloigné. Le dialogue nécessaire à travers la chaine de santé se trouve alors rompu. 

Cet éloignement pose le problème du transport 

Conséquence : 

• Rupture de la chaine du froid • Temps de trajet pour délivrer des antibiotiques en urgence • Problème si changement de traitement

Dans  le  cas  d’un  éloignement  trop  important  le  pharmacien  doit  nécessairement avoir recours à un livreur car il ne peut à la fois être présent à l’officine et faire les livraisons. 

B.LECLERE  2 

 

  

On  se  retrouve  alors  avec  une  absence  de  dialogue  entre  le  pharmacien  et  le  personnel soignant. 

Seul le pharmacien de proximité peut accomplir ces tâches.  

Structure de la pharmacie 

Le pharmacien doit assurer aux personnes âgées de la maison de retraite la qualité de délivrance normale comme à un patient lambda. L’acte pharmaceutique doit être effectué avec rigueur dans les délais les plus brefs. Ceci induit les notions de responsabilité, rapidité, réactivité et disponibilité. 

En conséquence le titulaire seul ne peut faire face à l’augmentation de la charge de travail engendrée par la fourniture d’une maison de retraite. 

Il faut donc s’assurer que la structure de l’officine soit suffisante pour honorer un tel engagement. Le chiffre d’affaire de l’officine peut donner une indication sur la qualité du service demandé. Une petite officine n’aura pas le personnel nécessaire pour faire face à l’augmentation du volume de l’activité à moins que celle‐ci donne la garantie d’engager du personnel nouveau qualifié. 

La dispensation du médicament est une chose mais il faut penser que tout ce qui se vend est recommandé et tout ce qui est recommandé doit être rangé, ce qui prend autant sinon  plus de temps que la délivrance elle‐même. 

Donc, chiffre d’affaire, organigramme et qualification du  personnel, description des locaux paraissent être des éléments importants pour le choix de l’officine.  

Disponibilité – Réactivité 

Le pharmacien doit être disponible pour toutes les sollicitations de l’équipe médicale de la maison de retraite. 

Il doit être réactif à une demande urgente (morphinique par exemple) et doit pouvoir exceptionnellement répondre aux demandes du dimanche et jours fériés (par exemple numéro de portable en cas d’urgence) . 

Le pharmacien  doit évidemment rester ouvert toute l’année et ses remplaçants doivent fournir les mêmes prestations qu’en temps normal. 

Lutte contre le gaspillage 

Le pharmacien doit s’engager à fournir au moindre coût les médicaments  ‐ usage des génériques‐ mais aussi tout ce qui concerne le petit matériel, les compléments alimentaires. 

B.LECLERE  3 

 

  

Il doit surveiller les délivrances  pour chaque résidant et attirer l’attention du prescripteur ou des personnels infirmiers en cas de chevauchement d’ordonnances. 

la bonne qualité des soins passe par un pharmacien de proximité disponible et réactif.

LA DISTRIBUTION DES MEDICAMENTS EN EHPAD

   

Les différents types de distribution 

Pour  ce  que  j’ai  pratiqué,  j’ai  observé  5  types  de  distribution  du médicament  en EHPAD : 

a) Les semainiers Les médicaments sont préparés toutes les  semaines et répartis en doses à 

administrer matin, midi, soir et coucher 

‐ Avantages : Facilite la prise Rapidité de la délivrance

‐ Inconvénients : Pas de traçabilité Risque de mélange :

Un comprimé peut sauter d’une case à l’autre lors de l’ouverture du semainier 

Difficulté pour pouvoir reconnaitre les comprimés si changement de traitement

Conservation délicate

Ex : comprimés LYOC – comprimés effervescents 

 

b) Le système MANREX Les médicaments sont déconditionnés puis reconditionnés unitairement  (ou par 2 ou 

plus si la prise est de 2 ou plus) dans de nouvelles alvéoles fermées par un papier aluminium thermo‐soudé. Sur  cette alvéole préparée pour 28  jours on  indique  le nom du malade,  le nom du produit, le numéro de lot, la date de péremption, et la posologie. 

B.LECLERE  4 

 

  

Cette  alvéole  est  insérée  dans  une  carte  plastique  de  couleur  indiquant  l’heure  de  prise (rose=  matin,  jaune=  midi,  orange=  soir  et  rouge=  coucher).  Les  cartes  plastiques  sont rangées dans des classeurs 

‐ Avantages Traçabilité Sécurisation du médicament à donner

‐ Inconvénients Déconditionnement Manipulation très lourde

Il faut changer de classeur quatre fois par jour en fonction de l’heure de la prise 

Chaque carte ne contient qu’un médicament donc parfois on a un nombre de cartes important

Coût élevé Problème quand changement de traitement Problème quand « si besoin »

c) Le système MEDISSIMO  

d) Le système tiroir Les blisters  contenant  les médicaments  (conditionnement primaire)  sont  sortis des 

boites carton  (conditionnement secondaire) et rangés pour 28  jours dans un tiroir au nom du  résidant. Ces  tiroirs  sont munis de  séparateurs et  les médicaments  sont disposés dans l’ordre de  la prescription ou du tableau de traitement. Le personnel de soin se réfère à ce tableau et prélève sur chaque blister le produit à délivrer. 

‐ Avantages Pas de déconditionnement primaire Traçabilité On peut disposer côte à côte des formes galéniques

différentes (sachets- gouttes- collyres…) Changement de traitement facile

‐ Inconvénients Problème de ½ comprimés Rigueur accrue

e) le système EURAF

B.LECLERE  5 

 

  

Ce système permet grâce à un automate de réaliser des sachets contenant  la ou  les prises des patients. Chaque sachet comporte  le nom du patient,  le nom des produits ainsi que leur description. 

‐ avantages sécurisation du médicament à donner praticité de la délivrance

‐ inconvénients pas de traçabilité déconditionnement coût exorbitant

Le déconditionnement 

Le sujet est complexe et sensible avec des enjeux multiples. Ces dernières années il y a eu un démarchage actif de fournisseurs de matériel de conditionnement à la fois auprès des maisons de retraite et de nombreuses officines. 

Mais quelle est la législation sur  le déconditionnement ? 

d) rappel de la DGS la direction générale de la santé rappelle que « le pharmacien  d’officine est affecté à 

la  dispensation  au  détail  des  médicaments  dans  leur  conditionnement  d’origine  (article L5125‐1 et L5121‐8 du CSP) et que cette activité ne peut être assimilée à la préparation des doses à administrer. » 

Donc  la  réglementation   ne prévoit pas  la possibilité pour  le pharmacien d’officine pour  des  raisons  de  sécurité  sanitaires  de  déconditionner  les  présentations  des  médicaments au sein de leurs officines. 

 

e)réunion EHPAD/DGS/Ordre Le 29  janvier 2007 s’est tenue   une réunion entre  les représentants des EHPAD,  les 

services  concernés  du  ministère  de  la  santé  et  les  représentants  de  la  profession pharmaceutiques, syndicat et ordre. A  l’issu de cette réunion,  les représentants des EHPAD ont  réaffirmé  leur  souhait  de    voir  généraliser  la  pratique  du  déconditionnement‐ reconditionnement en officine des médicaments à destination des patients en EHPAD. 

L’ordre des pharmaciens reste opposé à cette généralisation d’autant plus en officine. Le conseil de l’ordre considère que : 

B.LECLERE  6 

 

  

o La sécurité sanitaire du médicament n’est totalement assurée que lorsque la sortie d’officine s’effectue en boite complète.

o La préparation des doses à administrer doit être faite pour les résidants en EHPAD sur son lieu de vie. Leurs traitements varient fréquemment. Cette préparation doit donc être réalisée par tranche de 7 jours. De plus pour certains médicaments la posologie est variable selon l’état physique ou physiologique du patient, il parait difficile de préparer des médicaments pour 1 mois pour des doses qui doivent être adaptées.

o Une fois facturées les boites appartiennent au patient et n’ont pas à rester à l’officine.

o Ce rapport de l’IGAS rappelle que le personnel infirmier a vocation à réaliser la PDA, cette solution étant prise en compte dans l’allocation des moyens de soins.

o Le rôle du pharmacien en ce domaine n’est prévu par les textes qu’à titre subsidiaire et non principal

o La systématisation de la PDA effectuée en officine comporte un risque de spécialisation dans certaines pharmacies avec une mise en cause de la carte sanitaire par des pratiques anticoncurrentielles.

o La solution responsable préconisée par l’ordre serait d’imposer la préparation des médicaments au sein des établissements.

Les recommandations de l’ordre 

Le conseil de l’ordre a arrêté un texte pour la dispensation du médicament en EHPAD insistant sur les points suivants 

Suivi avec le médecin coordinateur Proximité Libre choix du pharmacien par le malade La préparation des doses ne peut être qu’éventuelles, la

généralisation de cette préparation donnant un caractère de spécialisation de certaines officines

B.LECLERE  7 

 

  

Les pharmaciens qui concluent des conventions avec les établissements ne doivent se soumettre à aucune contrainte financière, commerciale, technique ou morale de nature à aliéner leur indépendance.

DE LA REDACTION DE L’ORDONNANCE A LA DELIVRANCE

Chronologie 

o Rédaction de l’ordonnance en double exemplaire.

          Sont parfois oubliés : le nom, la posologie 

          Sont souvent oubliés : ALD ou non, durée de traitement 

o Mise à disposition de l’ordonnance pour le pharmacien

o Transmission de l’ordonnance

Si urgence : FAX 

Si récurent : passage du pharmacien 

 

Il  faut donc bien déterminer les heures de passage du pharmacien afin que toutes les ordonnances lui soient données. Les ordonnances son ramassées une fois par jour et délivrer le lendemain (sauf urgence). 

o Préparation de l’ordonnance à l’officine

Les ordonnances sont préparées, mises en paquets  fermés avec  le nom du résidant en indiquant éventuellement le lieu de destination (étage, unité…). Les éventuels manquants sont signalés avec la date de livraison ultérieure. 

   La livraison des médicaments doit se faire si possible avec le personnel de soin. Il est à  noter    une  amélioration  importante  de  l’organisation  du  travail  lorsque  l’on  a  un interlocuteur régulier. 

 

Cas particuliers des toxiques 

• Prescription sur ordonnances sécurisées

Parfois les ordonnances sont manuscrites et incomplètes. 

B.LECLERE  8 

 

  

B.LECLERE  9 

 

 Ex :  pas  de  mention  ALD,  chevauchement  de  traitement, ordonnance  datées  du  20  du mois  et  donné  le  30  (décompte  de  10 jours) 

o Les toxiques doivent être donnés en main propre au personnel de santé avec l’original de l’ordonnance. L’inscription des produits délivrés doit être noté dans un registre précisant : nom du produit/ prescripteur/ patient/ unité délivré/N° de lot/ date de livraison/signature

Les médicaments d’exceptions 

Ces médicaments  particulièrement  couteux  ne  sont  pris  en  charge  par  l’assurance maladie    que  pour  des  indications  thérapeutiques  déterminées  et  sous  réserve  que  leur prescription soit établie sur ordonnance particulière, formulaire S3326a. 

LES PROBLEMES LES PLUS FREQUEMMENT RENCONTRES

o Pas de précision d’ALD sur l’ordonnance

o Pas de durée de traitement

o Les produits demandés en dépannage

Pas d’ordonnance de régularisation 

o Gestion des décès

 

Gestion de la pharmacie en EHPAD Odette Girsa IDEC

Rappel l’EHPAD est le domicile du résident Il existe deux méthodes de gestion des médicaments

Méthode traditionnelle I- Gestion réalisée par le service infirmier

II- Gestion réalisée par un pharmacien de ville Méthode par blister

Méthode traditionnelle

A l’arrivée du résident mise en place d’un casier nominatif pour la réserve de médicaments (ne pas le choisir trop petit)

Dans cette méthode il existe deux possibilités :

I- Gestion de la pharmacie et préparation de piluliers pour une semaine réalisée par les infirmières

Le médecin traitant rédige l’ordonnance

L’infirmière faxe celle-ci à la pharmacie de ville avec qui elle

collabore

Le pharmacien livre les médicaments dans la journée

Dans cette méthode il est impératif que l’infirmière vérifie le casier du résident et ne demande la livraison que des médicaments manquants

En général un code a été établi entre l’infirmerie et la pharmacie qui permet au pharmacien de connaître les médicaments à délivrer (exemple NPD ne pas délivrer ou tout autre symbole) Avantages : très économique si bien géré Inconvénients : difficultés liées au manque d’effectif infirmier car cette méthode nécessite beaucoup de temps

Risque d’erreur car l’infirmière est sans cesse déranger Manque de traçabilité (doit être mise en place par le

médecin Coordonnateur et son équipe)

O.Girsa 2008 1

II- Gestion de la pharmacie et préparation des piluliers par un pharmacien de ville

Le pharmacien vient chaque semaine préparer les piluliers C’est lui qui alerte l’infirmière pour qu’elle demande le passage du

médecin traitant pour renouveler le traitement Avantages : nécessite moins d’infirmière Inconvénients : l’infirmière est amenée à distribuer des médicaments qu’elle n’a pas elle-même préparés

Le risque d’erreur de la part du pharmacien Manque de traçabilité de distribution (doit être mise en

place par le médecin et son équipe) Le risque d’abus de la part de pharmaciens peu scrupuleux

qui ne tiennent pas compte du stock restant et qui délivrent chaque mois l’ordonnance complète (comme dans toutes les professions… c’est rare… mais ça existe !)

Remarque : dans la méthode traditionnelle le pharmacien travaille en général avec le fax et récupère les ordonnances lors de la livraison

D’autre part le service infirmier ou le pharmacien doit contrôler régulièrement les dates de péremption des médicaments en stock

O.Girsa 2008 2

Méthode par blister

Actuellement, les deux méthodes les plus connues sur le marché sont : Madrex Médissimo Définition : Le blister est un pilulier à usage unique, cartonné et comprenant 28 alvéoles (pour 4 semaines, cf. annexe. Il comporte 3 alvéoles de réserve qui ne peuvent être utilisés qu’en fonction du conditionnement du médicament fait par le laboratoire (la boîte doit comprendre plus de 28 comprimés) Chaque blister comporte une étiquette avec l’identité du résident, son numéro de chambre, la date de mise en circulation du blister, le nom du médicament, le numéro du lot du médicament. Il existe des fiches de rappel pour les médicaments ne pouvant être mis sous blister (sachets, sirops, collyres…) Il est livré avec un bon de livraison et une fiche de traçabilité pour chaque médicament. Il existe un blister par médicament et par prise. Les blisters sont rangés dans un chariot adapté. Avantages : Propreté (sous vide) Traçabilité (fiche jointe lors de la livraison) Plus de stock à vérifier Inconvénients : Plus de stock donc pas de droit à l’erreur lors de la distribution (perte d’un médicament, personne qui recrache…) Pas forcément très économique Certains médicaments ne peuvent pas être mis sous blister (lyoc, sachet, sirop…) Problèmes des anticoagulants dont la dose peut changer tous les jours L’ordonnance doit être fournie au pharmacien 4 à 5 jours avant la livraison pour le temps de préparation.

O.Girsa 2008 3

La mise en place de ce système exige une étude de la structure afin de choisir si les renouvellements de traitement se feront par étage ou par secteur (à définir)

Il est aussi obligatoire d’obtenir l’autorisation du résident ou de sa famille car l’ordonnance leur appartient et la gestion est extérieure à l’établissement.

A mon humble avis, l’idéal est par étage. Certaines pharmacies créent des groupes en fonction des dates

des ordonnances en cours lors de la mise en place. C’est plus difficile à gérer car il y a des blisters à changer un peu partout et c’est source d’oubli.

D’autre part, il faut prévoir 24 à 48 heures entre la livraison du pharmacien et le changement des blisters chaque 28 jours car l’infirmière doit les contrôler avant chaque mise en service.

Il est fort recommandé d’avoir une équipe fixe à l’infirmerie (ou au moins une infirmière en poste fixe) en raison de la complexité de gestion des ordonnances dans ce système.

Ce système de blister impose la constitution d’une petite réserve pour faire face aux urgences.

Conclusion

Dans tous les cas, il faut choisir une pharmacie proche de la résidence, établir un contrat détaillé avec le pharmacien et avoir un médecin coordonnateur qui a un regard sur cette gestion afin d’éviter les dérives.

O.Girsa 2008 4

O.Girsa 2008 5