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GESTION DES PEPINIERES ET TECHNIQUES DE PROPAGATION DES ARBRES FRUITIERS ET FORESTIERS Manuel destiné aux Agents Prestataires de Services Pépiniéristes et Techniciens Projet REGIS-ER « Résilience et Croissance Economique au Sahel – Résilience Renforcée » Septembre 2016

GESTION DES PEPINIERES ET TECHNIQUES DE PROPAGATION DES

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GESTION DES PEPINIERES ET TECHNIQUES DE PROPAGATION DES ARBRES FRUITIERS ET FORESTIERS

Manuel destiné aux Agents Prestataires de Services Pépiniéristes et Techniciens

Projet REGIS-ER « Résilience et Croissance Economique au Sahel – Résilience Renforcée » Septembre 2016

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USAID | REGIS-ER

GESTION DE PEPINIERE ET TECHNIQUES DE PROPAGATIONDES ARBRES

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION…………………………………………………………..p2

I. Aménagement d’une pépinière d’arbres……………………………………p3

II. Construction du hangar……………………………………………………p5

III. Le milieu de culture des plants ou mélange de terre………………………p6

IV. Les conteneurs en pépinière………………………………………………p13

V. Graines et semis………………………………………………………...…p15

VI. Multiplication végétative / Greffage ………………………………...……p17

VII. Entretien des plants………………………………………………..…….p24

VIII. Gestion d’une pépinière………………………………………..……….p27

RÉFÉRENCES………………………………………………………….p30

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INTRODUCTION La promotion de la production horticole ou forestière commence en pépinière où les espèces et variétés sont multipliées et élevées en vue d'être transplantées. La pépinière est donc par définition l'endroit où l'on élève les jeunes plants. Le travail du pépiniériste requiert un minimum de connaissances dans le domaine technique de la multiplication des plantes mais aussi des notions d'organisation et de gestion en vue de rendre l'activité rentable. Les producteurs des plants en milieu rural sont souvent confrontés à l'absence de guide technique adapté aux réalités locales et de ce fait rencontrent des difficultés dans la maîtrise des techniques de production des différentes espèces. Les difficultés techniques courantes se rencontrent aussi bien dans la germination des graines que dans l'entretien des plantes et surtout dans des opérations délicates telles le greffage ou le bouturage. L'objectif de ce manuel est d'assister le producteur dans sa démarche de production, à travers des explications textuelles et illustrées des étapes chronologiques de la production des plants en pépinière. Ce guide est la capitalisation des expériences et des résultats de recherche de l’Institut International de Recherches sur les Cultures des zones Tropicales semi-arides (ICRISAT), les expériences sur les sites de production d’arbres fruitiers et forestiers des bénéficiaires des Projets Famers Of the Future (FOF) par l’ONG LIBO et NCBA CLUSA ‘Arziki’ et ‘REGIS-ER’; et la recherche bibliographique.

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I. AMENAGEMENT D’UNE PEPINIERE D’ARBRES L'aménagement de la pépinière s'impose en première année de production, lors de l'installation de la pépinière. Il s'agit de fixer l'emplacement de la pépinière et ensuite de l'organiser dans l’espace de manière à rendre le travail aisé et à offrir un cadre adéquat pour le développement des plantes. Ainsi on distingue 4 étapes importantes dans l'aménagement de la pépinière:

1. Le choix de site 2. La délimitation de la pépinière 3. Le compartimentage de la pépinière 4. L’installation du système d’irrigation s’il y a lieu

A. Le choix du site de la pépinière

Un bon site de pépinière doit répondre aux exigences de disponibilité en eau et d'accessibilité en toute saison.

La disponibilité en eau : La pépinière doit être alimentée d'eau de qualité et en quantité suffisante. Il faut donc éviter les eaux boueuses ou à PH très élevé. Il faut également éviter les puits tarissables ou les cours d'eau saisonniers qui ne garantissent pas une disponibilité permanente d'eau.

L'accessibilité de la pépinière : La pépinière doit être accessible en toute saison et surtout en période de ventilation des plants où des charrettes et des véhicules doivent pouvoir y accéder facilement pour assurer le transport.

B. Superficie et délimitation de la pépinière

Pour la délimitation, le pépiniériste a besoin de deux informations essentielles: la forme et la superficie. Pour des raisons pratiques, il est recommandé d'adopter des formes régulières, dans la délimitation des pépinières. Les formes carrées ou rectangulaires sont donc conseillées. La superficie de la pépinière est estimée en fonction de la production annuelle prévue: La superficie totale de la pépinière est composée de la superficie des allées, de la superficie de la zone d'ombrage, de la superficie des brises vent et clôtures et enfin de la superficie qu'occupent les plants.

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Pour simplifier, on obtient la superficie totale de la pépinière en multipliant la superficie totale des planches de plants par 3 ou 4. On utilise dans ce cas l'information de base selon laquelle 1000 plants dans des petits pots (environ 8 cm de diamètre) occupent 8m² de planche.

C. Compartimentage de la pépinière

Le compartimentage de la pépinière consiste à subdiviser la pépinière en aire de production où les plantes sont classées par espèces, en zone d'ombrage où le pépiniériste peut effectuer ses opérations de remplissage des pots et de compostage dans des conditions convenables. Tenant compte de l'importance de la production envisagée, dans la pépinière, différents types d'allées sont tracés:

Des allées principales de 3-4m de large,

Des allées secondaires de 2m de large

Des allées de séparation des planches de 0.5m de large et une allée périphérique de 2m de large séparant le brise vent ou la clôture des aires de production.

A. Le système d'irrigation dans la pépinière Pour faciliter l'arrosage des plants, le puits, le forage ou le cours d'eau doit bénéficier d'un moyen efficace d'exhaure. Un ou plusieurs bassins de distribution peuvent réduire les trajets à parcourir pour l'arrosage.

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II. CONSTRUCTION DU HANGAR L’attaque de termites sur les poteaux en bois constitue une grande contrainte par rapport à la durabilité de l’ombrière (hangar). Les pépinières construites sur la base de poteaux en bois chutent après 2 ans. Ainsi la nouvelle conception sur la construction du hangar sera faite sur la base de 9 piliers en briques d’argile ou en ciment avec 2 m de hauteur et 3 m entre chaque pilier.

Les piliers seront joints au sommet avec les traverses en tiges de bois d’Eucalytus. Le fil Galva de 2 mm de diamètre sera enroulé au sommet et aux extrémités à un espacement de 50 cm.

Des fines branches d’Eucalyptus seront attachées à l’aide du fil de fer recuit. L’espacement entre les différentes branches sera : pour une branche de laisser un espace vide de 2 fois la largeur d’une branche. Cet arrangement va créer un ombrage idéal nécessaire pour la propagation de jeunes plants fruitiers en pépinière.

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III. LE MILIEU DE CULTURE DES PLANTS OU MELANGE DE TERRE

A. Composition du mélange de terre

Au Sahel, la terre brute est souvent impropre à la production des plants compte tenu de sa mauvaise qualité physico-chimique. Elle est généralement pauvre en matière organique et en éléments nutritifs. Il faut donc, dans chaque pépinière, constituer un milieu de culture composé d'un mélange de terre locale, de compost et de sable dans les proportions 2-1-1.

Lorsque la terre locale est de nature sableuse le mélange est alors constitué de 2 éléments, terre locale et compost dans la proportion 2-1.

B. Le compostage Le compostage est l'opération par laquelle on transforme la matière organique brute (feuille, herbe) en engrais naturel ou terreau. La méthode simple de compostage consiste à faire des couches alternées de différents types de matières organiques (ex. feuille, herbe, fumier, résidu de culture) en prenant soin d'arroser chaque couche pendant le montage de la compostière. Le compostage peut se faire à l'aide d'une fosse ou sans fosse.

B.1. Compost en fosse C’est une technique de compostage qui utilise une fosse comme site pour produire un engrais organique (compost à chaud) résultant de la décomposition de débris organiques auxquels on a ajouté certaines matières minérales :

• Choisir l’emplacement de la fosse à côté d’un point d’eau. Dans le cas d’un puits, il faut respecter une distance minimale de quelques 20m pour ne pas contaminer le point d’eau ;

Compost Sable Terre Terre

Sable Sable Compost

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• Creuser la fosse compostière pour le compost en fosse : profondeur de la fosse de 1m, longueur 3m et de largeur 2m.

• Arrosage léger du fond de la fosse et épandre une mince couche de cendre pour protéger la fosse contre les termites

Etaler d’abord une couche de tiges de maïs jusqu’à une épaisseur de 20 à 30 cm soit environ 15 brouettes, tassement (mieux couper en petits morceaux) et arroser abondamment cette couche de matériaux grossiers (environ 150 l d’eau soit 15 arrosoirs).

Apporter en 2e couche de matériaux assez facilement décomposables (fumier de bovin) de 10 à 20 cm d’épaisseur soit environ 10 brouettes, tasser et arroser suffisamment (150l d’eau soit 15 arrosoirs).

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Disposer ensuite une 3e couche de 20 à 30 cm d’épaisseur des matières végétales fines (paille sèche de brousse ou glumes de mil), arroser abondamment (150l d’eau ou 15 arrosoirs) et tasser.

Répéter la même opération de succession de couches 2 à 3 fois pour remplir la fosse

Couvrir soigneusement avec des vielles nattes ou du plastique noir ou de vieux seccos ou palmes de Rônier pour conserver l’humidité.

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NB : Il est conseillé d’ouvrir la fosse que pour apporter de l’eau lors du 1er et 2e retournement du compost. Le compost doit rester toujours fermé pour mieux conserver la chaleur et l’humidité.

Entretien du compost : phase extrêmement importante, le processus est décrit comme suit : - Le 1er retournement du compost qui a lieu 15 à 20 jours après sa fabrication, en veillant à

ce que l’étage le plus superficiel soit le plus profond et ce en respectant la succession des couches. Cette opération de retournement ou de mélange consiste à rendre homogène les matériaux organiques initialement mis, puis apporter un complément d’eau pour faciliter la décomposition du compost ;

- Le 2e retournement interviendra 1 mois après le 1er retournement. Ce 2e retournement s’opérera dans les mêmes conditions que le 1er.

Le compost est mur au bout de 2 à 3 mois. Il doit être aussitôt enfoui. B.2. Compost aérien Le compostage aérien (compost froid) s’effectue à l’air libre. La technique consiste à superposer des couches successives de résidus végétaux, d’ordures ménagères décomposables et du fumier suivi d’arrosage abondant. La décomposition est lente (jusqu’à 5 mois ou plus), noter que ce type de compost n’est pas recommandé en milieu paysan.

Cependant, si l’on utilise la technique de compostage aérien sous bâche (plastic noir) le résultat est identique qu’à celui du compost en fosse pour aboutir à un compost mur au bout de 2 à 3 mois.

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Après rappel des étapes, début du processus de la fabrication du compost

On met différentes couches de matériaux Chaque couche est arrosée

Chaque couche est piétinée

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Le produit fini est couvert avec du plastique et au besoin poser des objets solides la dessus pour empêcher le plastique de s’envoler.

Par ailleurs, la nouvelle technologie en compost aérien, sous bâche (plastique noir) avec des débris organiques de résidus végétaux, d’ordures ménagères décomposables et de fumier permet d’obtenir un compost aérien prêt au bout de 45 jours dont la description est la suivante : La technique consiste à mélanger, sur une surface plane du sol, des débris organiques en couches successives de résidus végétaux, d’ordures ménagères décomposables et de fumier suivi d’arrosage abondant. La décomposition est relativement rapide. Les différentes étapes de la fabrication du compost aérien sont :

Etape 1 : collecter du fumier, de la matière organique disponible localement (fientes, herbes, feuilles d’arbre), du terreau et des ordures ménagères organiques ;

Etape 2 : trier en séparant la matière organique des autres débris non organiques (plastiques, morceaux de verre de fer, etc.) ;

Etape 3 : Concasser les restes organiques pour faciliter la décomposition ;

Etape 4 : Humecter pour faciliter le processus de compostage (NB : il est important de conserver dans le tas de compost un degré d’humidité de l’ordre de 40 à 65%) ;

Etape 5 : Laisser le mélange fermenter pendant quatre semaines avec une fréquence de retournement de 10 à 14 jours ;

Etape 6 : Arroser le compost après chaque retournement ;

Etape 7 : Fin du processus de compostage (le compost est prêt à être utilisé après 2 à 3 mois de fermentation)

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Matériel trié

Humectation du matériel Fermentation du compost

Retournement du compost Compost mûr

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IV. LES CONTENEURS EN PEPINIERE

La production en pot nécessite l'utilisation de conteneurs dont la forme et la qualité peuvent varier en fonction des espèces produites et des conditions matérielles du pépiniériste.

A. Les types de conteneurs Deux critères importants permettent de classer les conteneurs de pépinière en plusieurs catégories. Selon la nature des conteneurs, on distingue les types suivants:

Les pots plastiques de fabrication industrielle

Les pots plastiques de récupération

B. Remplissage des pots Le remplissage des pots se fait à l'aide d'un manchon cylindrique ouvert des deux bouts et dont le diamètre s'adapte à l'ouverture des pots. Il est important de bien remplir les pots plastiques (jusqu'à0.5 cm du bord). Il faut bien les tasser pour supprimer les poches d'air et éviter par la suite les affaissements de pots préjudiciables au développement des plants.

Remplir les pots à 0.5 cm du bord, Tasser pour éliminer les poches d’air

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C. Le classement des pots Les pots remplis sont disposés dans des aires de production pour recevoir les semis. Ils doivent être classés de manière à faciliter les inventaires et le travail d'arrosage. On peut par exemple faire des plates-bandes (planches) de 500 ou 1000 pots. Les plates-bandes de 1000 pots sont en disposant 10 pots dans le sens de la largeur et 100 pots sur la longueur. Avec des pots (petit pot) dont le diamètre est de 7.5-8 cm, les dimensions de la plate-bande sont généralement de 0,75-0,8 mètres de large et 7,5-8 mètres de longueur. Le classement des pots doit être fait avec minutie en les serrant les uns contre les autres de manière à bien les aligner et éviter ainsi leur affaissement lors de l’arrosage.

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V. GRAINES ET SEMIS

A. Types de graines et conservation Bien connaître la graine est une étape indispensable pour réussir sa conservation ou sa germination. Les graines dites orthodoxes peuvent se conserver longtemps. C'est le cas de la plupart des graines de légumineuses (ex. les Acacia). Les graines dites récalcitrantes perdent rapidement leur viabilité, parfois en moins de 2-3 mois (ex. la mangue). Les graines de certaines espèces ont un tégument très dur qu'il faut altérer par des prétraitements afin de faciliter leur germination. Le terme prétraitement est utilisé pour désigner les traitements précédant les semis. Les pré traitements varient selon les graines et peuvent être chimiques, physiques ou biologiques. Ainsi on peut procéder par un trempage des graines dans de l'acide sulfurique 98% ou dans de l'eau chaude ou froide. On peut également procéder par une scarification des graines.

Techniques de prétraitement de certaines espèces

Espèces Prétraitement

Acacia senegal Eb + TE 24h

Adansonia digitata TA 60min + TE 24h

Azadirchta indica TE 24h

Balanites Egyptiaca TE 24h (après concassage)

Bauhinia rufescens TA 5mn + TE 24h

Citrus Néant

Mangifera indica Néant

Eucalyptus camaldulensis Néant

Fedherbia albida 1. Eb + TE 24h, 2. TA 5mn + TE 24h

Khaya senegalensis Néant

Moringa olifera TE 24h

Prosopis juliflora 1. Eb + TE 24h, 2. TA 5mn + TE 24h

Sclerocaria birrea TE 48h

Tamarindus indica 1. Eb + TE 24h, 2. TA 10mn + TE 24h

Ziziphus mauritiana TE 24h

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Légende Eb : Ebouillantage TA : Trempage à l’acide sulfurique 97 % TE : Trempage à l’eau.

B. Le semis en pots Le semis direct en pot est une option technique simple qui consiste à faire un petit trou de semi dans le pot rempli de mélange et d'y déposer une graine. La profondeur de ce trou ne doit pas dépasser 1,5 fois la plus grande dimension de la graine. Cette technique à l'avantage de permettre une meilleure économie d'eau et de minimiser les stress occasionnés aux plants lors de la transplantation. En raison des avantages cités, le semis direct en pot est préconisé en zone sahélienne pour améliorer les taux de réussites des plantations.

C. Pré-germination et repiquage

Les graines peuvent être semées en germoir et procéder au repiquage après germination. Les stades de repiquage des plantules varient selon les espèces. A titre indicatif, le stade cotylédonaire est conseillé pour la plupart de légumineuses ligneuses (Acacia senegal, Bauhinia rufescens, Acacia nilitica…). A travers le repiquage, le pépiniériste pourra disposer de plants plus homogènes dans ces planches. La pratique du repiquage nécessite l'utilisation de d'ombrières.

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VI. MULTIPLICATION VEGETALE : LE GREFFAGE Le greffage consiste à coller un morceau de branche appelée greffon à un plant enraciné appelé porte-greffe. Le greffon apporte les qualités de la plante dont la qualité des produits sont attendus pendant que le porte-greffe assure une meilleure adaptation aux conditions environnementales du lieu de plantation. Le greffage est une opération délicate qui exige du pépiniériste un bon entraînement et une bonne dextérité pour réaliser une bonne taille des greffons et porte-greffes. De la qualité des tailles dépend, dans une large mesure le succès du greffage. Pour réaliser des greffes il faut disposer des outils suivants : un greffoir ou couteau à greffer, une pierre à aiguiser et des bandelettes plastiques pour ligaturer. Le greffoir doit demeurer toujours propre et bien tranchant lors du greffage. Avant le greffage, il faut s’assurer que les matériels végétaux que l’on veut unir sont compatibles et surtout, il faut considérer leur âge physiologique. Le succès de l’opération dépendra en outre d’un certain nombre d’autres facteurs, à savoir : humidité, température, surface de contact entre porte-greffe et greffon, mesures d’hygiène et intégrité du matériel végétal.

A. Choix et entretien des pieds-mères et des porte-greffes

Pieds-mères Les pieds-mères servent de lieu de prélèvement de greffons et, par conséquent, ils doivent être bien entretenus. La taille de production intervient vers le mois de mars. La technique de la double cuvette empêche le contact direct de l’eau et du collet des sujets.

Porte-greffes Le porte-greffe doit être choisi sur un jeune pied de 3 à 6 mois, issu d’une graine. Il est sélectionné pour sa vigueur et sa capacité à recevoir un greffon. Le diamètre à l’endroit de la greffe est supérieur ou égal à celui du greffon qu’on va y implanter. Les porte-greffes proposés sont bien formés et en bonne santé : tiges, collets et racines sont bien droits, aucun signe de maladie ou de parasitisme ne doit y être décelé.

B. Choix et prélèvement du greffon Les greffons ou scions sont prélevés dans la cime des cultivars. Ce sont les rameaux déjà aoûtés qui conviennent le mieux. Les écussons sont prélevés dans les portions centrales des rameaux aoûtés. Les rameaux choisis (Figure ci-dessous) pour confectionner les greffons sont bien vivants ; on ne doit y déceler aucun signe de parasitisme. On les prélève à la périphérie de la cime plutôt qu’à l’intérieur. On vérifie la présence de bourgeons latéraux ou terminaux. Ils doivent être actifs, mais non débourrés. Un bourgeon débourré est un bourgeon qui a déjà commencé à croître. Un

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bourgeon dormant est celui qui ne manifeste aucune activité. L’idéal, pour le prélèvement des écussons, est que le bourgeon soit très légèrement gonflé (ce qui prouve qu’il n’est pas dormant), mais non débourré (ce qui rend la manipulation risquée).

Rameaux choisis pour confection de greffons

C. Différents types de greffage

Greffe en fente

Taille du greffon et du porte-greffe

Époque La meilleure époque se situe en période à la fin de la saison froide, de mars à juin pour la pomme du sahel. Cependant, pour le manguier, elle est comme suit :

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Sujets et greffons Le sujet doit avoir un diamètre supérieur ou égal au diamètre du greffon, 40 cm de hauteur et assez vigoureux ; tandis que le rameau greffon doit être aoûté, 10 à 15 cm de longueur ou avoir 2 à 3 bourgeons à bois. Mode opératoire Le greffon, long d’environ 3 nœuds (10-15 cm) est taillé à sa base en biseau double, en commençant les biseaux au niveau de l’œil inférieur, soit normalement, soit avec épaulements et de telle façon qu’il présente un côté plus épais (celui qui porte l’œil inférieur et sera placé vers l’extérieur du porte-greffe) que l’autre (placé vers l’intérieur du porte-greffe). On introduit alors le greffon dans la fente, à l’une de ses extrémités, en faisant concorder les zones génératrices du greffon et du porte-greffe (tous jujubiers). Il est conseillé d’incliner légèrement le greffon par rapport au porte-greffe pour assurer la concordance au moins à un point ; il semble cependant préférable de faire coïncider les zones génératrices sur la plus grande longueur possible en disposant le greffon en bonne place et parallèlement à l’axe du porte-greffe. Il est nécessaire de couvrir le greffon de manière solide avec une protection en papier aluminium qui confère une baisse des températures pour le dispositif, en plus du plastique transparent et/ou seulement en plastique transparent pendant au moins deux semaines et de couvrir soigneusement avec du mastic à greffer ou d’attacher avec un plastique taillé en lanière toutes les parties de tissus mises à nu. Lorsque l’épine du greffon perce le bandage en plastique, cela n’enlève en rien les chances de réussite de ce procédé de greffage. Notons que la couverture en plastique protège le greffon contre le dessèchement, la pénétration de l’eau entre les plaies et de la poussière. Les différentes étapes du greffage en fente, sont illustrées par les figures a, b, c, d, e et f.

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Figure a Figure b Figure c Figure d

Figure e Figure f

Avantages du greffage en fente • Greffage effectué tout le long de l’année, sauf durant la période de repos végétatif des plantes (décembre à février) où le greffon doit attendre le réveil végétatif pour démarrer. Cependant, le greffon doit être intégralement protégé contre le froid et le vent. • Technique facile et accessible car elle est semblable au greffage du manguier et des agrumes déjà populaire en milieu rural.

Greffe en écusson ou à l’œil

Différentes étapes de greffe en écusson

L’écussonnage est simple, rapide à exécuter et de reprise excellente (jusqu’à plus de 85 %).

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Il permet de greffer de jeunes sujets sans les mutiler et n’exige qu’une faible quantité de greffons puisque chacun de ceux-ci comprend un seul œil. Il se pratique généralement sur de petits plants ayant 6 à 25 mm de diamètre, en pépinière ou en champs, ceci en période de croissance active afin que l’écorce se détache facilement du bois. Époque L’écussonnage se pratique sur des sujets bien en sève, à deux époques principales : • d’avril à juin, à œil poussant, l’écusson se développe aussitôt repris ; • de juillet à septembre, à œil dormant, l’écusson se soude mais ne donne une pousse qu’à la reprise végétative suivante. Cette seconde époque est plus couramment choisie que la première ; on attend alors le déclin de la sève en évitant : • de greffer trop tôt, ce qui exposerait l’écusson à pousser prématurément avant la saison froide et à subir les mauvaises conditions des vents frais et secs (de novembre à février) ; • de greffer trop tard, lorsque l’écorce ne se soulève plus ou mal et que la sève n’est plus assez abondante pour assurer la soudure du greffon. Le mois d’août est l’époque favorable de l’écussonnage à œil dormant pour le jujubier. Sujets et greffons On n’écussonne que les jeunes jujubiers d’un à trois ans dont l’écorce est peu épaisse et le diamètre en rapport avec la largeur du greffon. Celui-ci est toujours prélevé sur une pousse de l’année en cours de végétation et suffisamment aoûtée ; en cas de besoin, on provoque l’aoûtement par un étêtage, un effeuillage ou par un pincement effectué huit à dix jours à l’avance. Mode opératoire On enlève un écusson en détachant du rameau-greffon un lambeau d’écorce de 20 à 30 mm de longueur portant un bourgeon en son milieu. Pour couper franchement, non seulement il faut disposer d’un greffoir bien aiguisé, mais aussi se servir de sa lame toute entière, du talon à la pointe, par un mouvement de scie. Sur une partie bien droite et lisse du sujet, on pratique une incision en T sur seulement l’écorce qu’on soulève. Ensuite, à l’aide de la spatule du greffoir, on introduit alors l’écusson qu’on ligature avec soin, surtout au niveau de l’œil. Les étapes de la préparation du porte-greffe à la mise en place de l’écusson et de la ligature sont illustrées par la figure 19 ci-dessus. L’étêtage du porte-greffe, immédiatement au-dessus de l’écusson, a lieu en février–mars, soit peu de temps avant la reprise de la végétation. Par ailleurs, dès la soudure, les écussons se développent ; on rabat aussitôt le porte-greffe. Avantages de l’écussonnage • Surmonte l’incompatibilité entre le porte-greffe et le greffon. • Technique simple, rapide à exécuter et d’une reprise excellente. • Permet de greffer les jeunes sujets sans les mutiler et n’exige qu’une faible quantité de greffons puisque chacun de ceux-ci comprend un seul œil.

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Greffage par approche

Différentes étapes pour la greffe par approche

Époque La meilleure période pour le greffage par approche est celle qui va de mars à octobre. Mode opératoire Contrairement aux autres techniques, le greffage par approche n’implique pas le prélèvement de greffons. Il nécessite uniquement le déplacement du jeune porte-greffe de la pépinière à l’arbre-mère qu’on désire multiplier. Sur le sujet et sur le greffon, on effectue des plaies superficielles de 3 à 4 cm de longueur pénétrant jusqu’à l’aubier qu’elles mettent à nu ; ensuite, on applique les deux plaies l’une contre l’autre de manière qu’elles coïncident sur toute leur surface ou simplement d’un seul côté si le diamètre du porte-greffe est sensiblement supérieur à celui du greffon ; on ligature par la suite. Les différentes étapes du greffage par approche sont illustrées par la figure 20 ci-dessus. On doit parfois élever de jeunes plants dans les pots pour pouvoir les amener à proximité des pieds-mères, à ras du sol ou sur des échafaudages, au moment propice. Avantages du greffage par approche • Très simple et facile à effectuer. • Aide à contourner les phénomènes d’incompatibilité entre greffon et porte-greffe.

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• Offre aussi des chances de succès lorsque les autres techniques de greffage s’avèrent difficiles dans la pratique. La grande contrainte de cette technique est que les plants sont très encombrants, la période de soudure est trop longue et le sevrage se fait d’une manière progressive.

D. Outillage pour le greffage du jujubier

L’outillage est un facteur essentiel dans la réussite des opérations de greffage. Les équipements essentiels pour le greffage sont donnés ci-après (Figure ci-dessous).

E. Entretien de la greffe Une greffe doit être protégée de tout mouvement maladroit de son greffon avant la reprise. Il faudra alors assurer un entretien soutenu de la future greffe en assurant un arrosage régulier et suffisant ainsi qu’un sarclage régulier. L’apparition de rejets ou repousses ou gourmands en dessous de la zone d’attache greffon/porte-greffe rend la reprise incertaine de la greffe. Il faut songer à les enlever à chaque apparition à l’aide d’un sécateur, ce qui favorise la reprise de la greffe.

Outils de greffage

KIT DE GREFFAGE

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VII. ENTRETIEN DES PLANTS

A. L'arrosage des plants L'arrosage régulier des plants est indispensable à leur bon développement. L’arrosage est effectué matin (entre 7h et 9h) et soir (entre 16h et 18h) sur la base de 2 arrosoirs de 20 litres pour 100 pots. Ainsi, les besoins journaliers en eau pour produire 10 000 plants sont de 2 m³.

B. Le Désherbage Les mauvaises herbes qui poussent aussi bien dans les pots que dans les allées de la pépinière doivent être régulièrement arrachées. Ainsi on réduit les risques de maladies et autres effets négatifs dus à la présence des mauvaises herbes.

C. Le binage dans les pots L'arrosage en pépinière cause très souvent la formation d'une croûte à la surface du substrat et ce d'autant plus que celui-ci est de nature argileuse. Cette croûte si elle n'est pas brisé, finie par être imperméable et empêcher la pénétration de l'eau. Il faut pour cela, procéder à un binage régulier de manière à éviter la formation de cette croûte.

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D. Cernage des racines De nombreuses espèces soudano-sahéliennes possèdent des racines pivotantes qui croissent très rapidement en pépinière. Ces racines traversent très souvent le fond des pots plastiques pour s'implanter dans le sol, ce qui est préjudiciable à la survie des plants lors de la transplantation. La solution préconisée est le cernage racinaire qui consiste à couper les racines sorties hors des pots. Cette opération doit être régulièrement menée et reste surtout indispensable une à deux semaines avant la transplantation. Lors du cernage des racines, les pots dont le substrat a été compacté au point de devenir une masse difficilement perméable, sont pressés par les côtés de manière à briser les mottes et rendre le substrat plus perméable.

E. Les ombrières L'ombrière est un outil indispensable dans les pépinières des régions soudano-sahélienne. Elle permet de protéger les plants contre les coups de soleil aux stades sensibles (germination, pendant le cemage, après le repiquage etc.). Les ombrières peuvent être hautes ou basses. Les matériaux locaux tels la paille peuvent convenir parfaitement à la confection des ombrières.

L’ombrage peut être fourni par un hangar ou un arbre.

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F. Les traitements phytosanitaires

En pépinière, les plants sont parfois attaqués par des maladies de diverses natures. Très souvent les causes sont des insectes, des champignons ou d'autres parasites. Certaines maladies doivent être immédiatement traitées pour éviter qu'elles ne se propagent sur un grand nombre de plants. C'est souvent le cas des fontes de semis et des attaques de cochenilles.

G. Le sevrage des plants En pépinière, les plants bénéficient de soins qu'ils n'auront plus une fois transplantés. Ainsi pour réduire l'effet de choc dû aux conditions réelles de terrain, il est conseillé de pratiquer un entretien qui se rapproche le plus possible des conditions de terrain, en plantation. La suppression des ombrières et la réduction des quantités d'eau d'arrosage sont fortement conseillées pendant la période de sevrage. La quantité d'eau apportée quotidiennement aux plantes est alors progressivement réduite de moitié ou au tiers de la quantité initiale.

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VIII. GESTION D’UNE PEPINIERE

A. Les objectifs de production Avant de s'engager dans la campagne de production, le pépiniériste doit avoir des objectifs de productions claires. Les espèces à produire doivent avoir été clairement déterminées et leur quantité et qualité fixées. La définition des objectifs de production est fonction de la demande courante en plants et de l'expérience du pépiniériste dans l'écoulement de ses plants les années précédentes.

B. Estimation des coûts de production L'estimation des coûts de production prend en compte trois types de charges : • Les infrastructures (Clôture, puits/forage, bassins, magasin) • L'équipement ou matériel de production (arrosoir, brouette, pelle, etc.). • Le fonctionnement (pots plastiques, graines, compost, produits phytosanitaires, main d'œuvre, etc.) Structure cout de la technologie pour produire 10 000 plants forestiers et fruitiers

Investissement Unité Quantité Cout unitaire Cout total

Clôture grillagée de 140 ml Ml 140 4000 560 000

Ombrière de 72 m² U 1 251 800 251 800

Puits de 10 m de profondeur U 1 1 300 000 1 300 000

Bassin de capacité 2 m³ U 1 180 000 180 000

Pompe motorisée U 1 200 000 200 000

Arrosoirs U 2 5 000 10 000

Brouette U 1 20 000 20 000

Pelle U 1 2 500 2 500

Râteau U 1 1 500 1 500

Houe U 1 1 500 1 500

Corde nylon rouleau de 50 m U 1 10 000 10 000

Maitre ruban de 50 m U 1 7 500 7 500

Sécateur U 1 7 500 7500

Greffoir U 1 1 500 1 500

Pulvérisateur plus équipement de protection

U 1 90 000 90 000

Produits phytosanitaires L 1 8 000 8 000

Pots plastics de capacité 1 kg U 10 450 20 209 000

Pots plastics de capacité de 3 kg U 550 40 22 000

Semences forestières et fruitières Forfait 50 000

Compost Forfait 70 000

Sable Forfait 30 000

Main d’œuvre H.j 365 1 000 365 000

Total 3 397 800

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C. Les outils de gestion d'une pépinière

Le pépiniériste peut faciliter sa gestion en utilisant les outils suivants:

1. Un calendrier des travaux lui permettant d'inscrire toutes activités liées à la production sur une fiche et d'indiquer la période d'exécution.

Tableau : Planning annuel des activités de production de plants

Activités de production de plants Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juill Aout Sept Oct Nov Déc

Achat des semences

Achat des pots plastics

Production/Disposition du compost

Transport de sable

Préparation des planches de production

Mélange et remplissage des pots

Classement des pots

Prétraitement des graines et semis

Entretien plants (arrosage, binage, cernage, sevrage)

Greffage des plants

Inventaire des plants

Livraison des plants/Commercialisation

2. Un cahier de pépinière ou journal du pépiniériste, où les activités sont enregistrées au jour le jour.

Date Activités programmées Activités réalisées

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3. Un Cahier de sortie des plants en cahier de ventes où les sorties et les destinations des plants sont enregistrées.

N° Date Nom du client

Adresse Client

Téléphone Client

Nombre de plants vendus

Valeur FCFA

Observations

01

02

03

04

05

06

07

08

….

.

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RÉFÉRENCES

Albert Nikiema, Dov Pasternak, Debessay Sembeto et Saidou Koala, Décembre 2006, ICRISAT Sadoré, Niger : Manuel de pépinière pour arbres agroforestiers et fruitiers au Sahel, 63 p.

ONG LIBO-Hamani Djibo, Programme Famers Of the Future (FOF): rapport de formation des pépiniéristes pour REGIS-ER, 9 pages

Bréhima Koné, Antoine Kalinganire, Modibo Doumbia, 2009 WORLD AGROFORESTRY CENTRE (ICRAF) : Manuel pour l’horticulteur sahélien-la culture du jujubier

PROGRAMME D’ACTIONS COMMUNAUTAIRES-PAC, Larwanou, M (2003) : Modules de formation sur les technologies agroforestières. : Recueil des fiches techniques en gestion des ressources naturelles et de productions agro-sylvo-pastorales, 270p.

Dov Pasternak, Septembre 2014: Agricultural Prosperity in Dry Africa, 98p.

Programme d’Actions Communautaires-PAC: Recueil des fiches techniques en gestion des ressources naturelles et de productions agro-sylvo-pastorales, Larwanou, M (2003) : Modules de formation sur les technologies agroforestières, 270 p.

1INRAN BP 429 Niamey, Niger ; 2Faculté d’Agronomie, Université Abdou Moumouni, BP 10960, Niamey, Niger ; 3Assainissement pour la Sauvegarde de l’Environnement (ASE) BP : 10270, Niamey, Niger, février 2014 : Fiche technique, Promotion de la technique de compostage aérien au niveau de l’exploitation maraichère, 3p.