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+Introduction
! Démarche commune à l’ensemble des sciences empiriques
! Consiste à ! 1) Formuler des hypothèses
! 2) Recueillir des données
! 3) Traiter ces données
! 4) Etablir des lois et théories
! Pourquoi avoir une méthode expérimentale rigoureuse ? ! Pour que les résultats puissent être reproduits !
+ 1) Les différentes étapes de la méthode expérimentale
! 1) Poser la Problématique
= se poser une question suite à une recherche bibliographique
! 2) Poser les Hypothèses
= Exposer les différentes possibilités de réponse à la problématique
2.1) L’hypothèse générale ou théorique
C’est l’hypothèse la plus large que l’on puisse faire
2.2) L’hypothèse opérationnelle.
Elle reprend le même schéma que l’hypothèse générale en précisant les variables et comportements étudiés
Opérationnaliser = trouver les indices concrets qui permettront de tester l’hypothèse
+Exercice d’application
! Craik et Tulving (1975) ! Etude du rôle de la profondeur de traitement en mémoire à partir de
différentes tâches d’apprentissage
! Tâche structurale: « le mot est-il en majuscule? »
! Tâche phonétique : « le mot rime-t-il avec MIETTE? »
! Tâche sémantique : « le mot est-il approprié dans la phrase...? »
! Phase test: tâche de reconnaissance des mots
! Hypothèse théorique : la profondeur de traitement à l’encodage facilite la mémorisation.
1) Comment ont été opérationnalisées : - La profondeur de traitement à l’encodage? - La mémorisation ?
2) Comment peut on écrire l’hypothèse opérationnelle ?
+
! 2.3) Les hypothèses statistiques (ou hypothèse nulle)
! Elles décrivent le modèle mathématique qui va permettre de procéder à des inférences. Ce sont toujours des hypothèses d’égalité entre les conditions.
! Exemple: dans l’exercice précédant
! Tâche sémantique vs Tâche phonétique vs Tâche structurale ?
! L’hypothèse nulle:
Tâche sémantique = Tâche phonétique = Tâche structurale
+Exercice d’application
! Un chercheur s’intéresse à l’évolution de la vision périphérique avec l’âge.
Construisez une hypothèse générale, une hypothèse opérationnelle et une hypothèse statistique (H0).
+! 3) Déterminer les variables
! 3.1) Les variables indépendantes (VI)
! = Variables manipulées dans l’étude
! Il s’agit de la variable dont on cherche à connaître l’effet sur le comportement. Elle ne dépend pas du sujet mais est choisie par l’expérimentateur.
Une VI a toujours au minimum deux modalités, quand ses modalités sont ordonnées on peut parler de niveaux.
! Ex: effet des lésions cérébrales (absence – présence), du lieu d’habitation (urbain – rural), du vieillissement( 40 ans – 60 ans – 80 ans), de la fréquence des mots (mots rares - mots fréquents)…
+Exercice d’application
! Dans une étude sur l’effet de la fréquence des mots sur leur identification, des chercheurs demandent à des participants de lire le plus vite possible une liste de mots composée de mots rares pour moitié et de mots fréquents pour l’autre moitié.
! Dégagez la VI et ses modalités
+! 3) Déterminer les variables
! 3.2) Les variables contrôlés
! = Variables susceptibles de faire varier la réponse mais dont on ne veut pas étudier les effets
! Quand elles ne sont pas contrôlées, elles sont appelées variables parasites.
! Ex: dans une étude sur la mémoire il est important de contrôler de nombreuses variables liées aux mots comme leur fréquence dans la langue, le nombre de lettres, leur valence émotionnelle…
! Dans une étude sur des patients atteints de lésions cérébrales il faut contrôler l’âge des patients, leur niveau d’étude initial…
+Exercice d’application
! Dans une étude sur l’effet de la fréquence des mots sur leur identification, des chercheurs demandent à des participants de lire le plus vite possible une liste de mots composée de mots rares pour moitié et de mots fréquents pour l’autre moitié.
! Quels facteurs secondaires devraient être contrôlés ?
+ ! 3) Déterminer les variables
! 3.3) Les variables dépendantes
! = Indicateur de comportement, il s’agit de la ou des réponses fournies par le sujet.
! En psychologie, La VD transforme un phénomène psychologique en un phénomène comportemental
! 3 catégories de VD: ! Réponses motrices (temps de réaction, amplitude du
mouvement…) ! réponse verbale (nombre de mots correctement rappelés,
reconnus, lus…) ! réponse physiologique (rythme cardiaque, réponse
électrodermale, potentiels évoqués…)
! Ex: pour mesurer l’anxiété on peut utiliser différente VD, le score à une échelle d’anxiété, mais aussi le rythme cardiaque, les gestes, la réponse électro-dermale…
+Exercice d’application
! Dans une étude sur l’effet de la fréquence des mots sur leur identification, des chercheurs demandent à des participants de lire le plus vite possible une liste de mots composée de mots rares pour moitié et de mots fréquents pour l’autre moitié.
! Dégagez la VD de cette étude ? D’autres VD pourraient–elles être utilisées ?
+! 3) Déterminer les variables
! 3.3) Les variables dépendantes
! Attention au choix de la VD
! Elle doit remplir trois critères:
! sensibilité : l’indice choisi doit être suffisamment sensible pour rendre compte de l’effet de l’impact de la variation de la VI.
! reproductibilité : c’est-à-dire que si on reproduit la même expérience dans les mêmes conditions, on doit obtenir les mêmes résultats.
! validité : la VD doit être un indicateur pertinent du comportement étudié. Elle doit mesurer ce qu’elle est censée mesurer.
+! 4) Sélectionner les sujets
" Par tirage au sort : c’est une procédure qui consiste à tirer au sort dans la population, les sujets qui formeront l’échantillon.
" En contrôlant certains critères : on ne va contrôler que les critères qui peuvent avoir une influence sur le comportement étudié
" Exemple l’âge, le sexe, niveau d’étude, lieu d’habitation…
! 4.1) Constituer les groupes
" Groupes appareillés (mesures répétées): tous les sujets passent chacune des conditions expérimentales
" Groupes indépendants : chaque sujet ne passe que dans une modalité de l’expérience
+Exercice d’application
! Dans une étude sur la perception, des chercheurs comparent la rapidité d’identification d’une cible dans une scène visuelle de deux populations: des étudiants daltoniens et des étudiants non daltoniens. ! Comment peut on sélectionner les participants ?
! Quel type de groupe doit être mis en place ?
! Dans une seconde étude, qu’ils choisissent de ne faire passer qu’aux étudiants daltoniens, ils veulent comparer la vitesse d’identification de cibles dans une scène visuelle en noir et blanc avec la vitesse d’identification de cible dans une scène visuelle en couleur. ! Comment peut on sélectionner les participants ?
! Quel type de groupe doit être mis en place ?
+
Avantages Inconvénients
Groupes appareillés
Le nombre de sujets requis diminue
Pas de préoccupation d’équivalence des groupes
Génère des effets d’ordre ou de rang
Allongement de la durée de l’expérience (fatigue)
Groupes indépendants
Suppression des effets d’ordre ou de rang
Diminution de la durée de passation
Le nombre de sujets total est augmenté
Problème d’équivalence des groupes
! 4.1) Constituer les groupes
+
! = Ensemble de sujets affectés à des conditions dans lesquelles le ou les facteurs principaux n’interviennent pas. La performance de ce groupe sert de référence, de base de comparaison.
! Exemple : Pour savoir si une thérapeutique est efficace on compare deux groupes, le groupe 1 teste le nouveau médicament (= groupe expérimental) et le groupe 2 prend un médicament placébo (groupe contrôle).
! 4.2) La notion de groupe contrôle
+
! Les plans d’expérience sont la mise au point préalable de l’expérience : C’est son organisation
! Plan mono factoriel ( = 1 VI )
On a une seule variable indépendante présentant au minimum 2 états possibles, c’est à dire 2 modalités.
! 4.3) Les plans expérimentaux
Groupes indépendants (S30<G2>)
Groupes appareillés (S30*M2)
Impact du sexe sur la perception
des émotions
Groupe A
30 FILLES
Groupe B
30 GARCONS
Impact de la longueur des
mots sur la mémorisation
Groupe A (30 S)
Mots de 4 lettres
Mots de 8 lettres
+! Plan factoriel ( = plusieurs VI )
Les plans factoriels vont mettre en évidence les effets de chaque variable mais aussi leurs éventuelles interactions.
! Exemple : un chercheur veut étudier l’effet de la profondeur de traitement sur les performances de mémoire chez des sujets jeunes et âgés. Pour ce faire, tous les sujets réalisent 2 tâches d’encodage (compter le nombre de voyelles de 20 mots - juger l’agréabilité de 20 autres mots).
Ages
30 Jeunes 30 Agés
Tâche Compter les voyelles
Juger l’agréabilité
Compter les voyelles
Juger l’agréabilité
= S30 <A2>*T2
+! 5) faire passer l’expérience
! 6) Les résultats ! = résumé numérique de l’étude ! Il faut synthétiser les données issues des résultats en
tableau ou en graphique et les décrire brièvement.
! Exemple : l’impact de la longueur des mots sur la mémorisation
0 2 4 6 8
10 12 14
4 lettres 8 lettres
nom
bre
de
mot
s co
rrec
tem
ent r
app
elés
su
r 20
longueur du mot en nombre de lettres
Nombre de mots correctement rappelés en fonction de leur longueur
On observe une meilleure mémorisation des mots courts (4 lettres), que des mots longs (8 lettres), respectivement m=10, e-t=2 et m=4, e-t=1
+ ! 7) Interprétation des résultats : la discussion
! Dire si les hypothèses sont validées ou non
! Revenir à l’hypothèse théorique pour interpréter les résultats en termes de processus psychologiques
! Resituer les résultats dans leur contexte et les discuter au regard de la littérature (théories, lois, études déjà réalisées…)
! Critiquer l’étude réalisée: quels sont ses points forts et ses points faibles
! Envisager de futures expériences réalisables
+ ! 7) Les références bibliographiques
! Présentation de tous les articles, livres, chapitres… utilisés dans la recherche.
! Suivre les normes, souvent en psychologie se sont les normes APA (American Psychology Association)
! Exemple
! Article :
! Hitch, G.J., Burgess, N., Towse, N.J., & Culpin, V. (1996). Temporal grouping effects in immediate recall: a working memory analysis. The Quarterly Journal of Experimental Psychology, 49, 116-139.
! Livre :
! Fraisse, P. (1957). Psychologie du temps. Paris : PUF.
