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Ecole Supérieure de Gestion, d’Informatique et des Sciences
Ingénierie Informatique et Réseaux
(IIR3)
EXPOSE DE DROIT INFORMATIQUE
THEME
ETUDIANTS PROFESSEUR
AMOUSSOU Ariel M. ZANNOU
HOUNKPE Armand
HOUNKPONOU Martial
Année académique 2011-2012
AFFAIRE
CLEARSTREAM
2
PLAN
INTRODUCTION
CHAPITRE I : Genèse de l’affaire
SECTION 1 : Contexte et Présentation de l’affaire
SECTION 2 : Déroulement de l’Affaire
CHAPITRE II : Présentation des acteurs impliqués
SECTION 1 : EADS
SECTION 2 : Les personnalités politiques
SECTION 3 : Les autres protagonistes
CHAPITRE III: Procès et Verdict
SECTION 1 : Le procès
SECTION 2 : Le verdict
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
3
INTRODUCTION
L’affaire Clearstream ou Affaire du corbeau des frégates de Taïwan est une affaire
française apparue en 2004 ou un petit groupe de politiciens et d'industriels tentait de
manipuler la justice afin d'évincer des concurrents, en voulant faire croire à
l'implication de ceux-ci dans le scandale des frégates de Taïwan.
La France a pour habitude après avoir exécuté de gros contrats de vente de donner
des commissions à certains responsables des pays acheteurs. Certaines
personnalités sont souvent soupçonnées de percevoir en retour une retro-
commission, ce qui est strictement interdit par la loi.
La vente des frégates à Taiwan aurait occasionné des retro commissions et c’est
l’enquête sur ces retro commission qui a déclenché toute l’affaire Clearstream.
L’historique de l’affaire Clearstream et la présentation des différents protagonistes
nous permettront de comprendre son déroulement avant d’aboutir à son dénouement
4
CHAPITRE I : Genèse de l’affaire
SECTION 1 : Contexte et Présentation de l’affaire
L’affaire des frégates de Taïwan est liée à un contrat d’armement signé en août 1991
qui prévoit la vente par des industries françaises de six frégates devant servir à la
marine taïwanaise. A cette occasion, plus de 500 millions de dollars furent versés
sous la forme de commissions aux autorités chinoises et taïwanaises. Parmi celles-ci
une partie est revenue en France sous la forme de rétro commission. Les
commissions (payées in fine par l’État taïwanais) étaient explicitement interdites dans
le contrat de vente. Les bénéficiaires n’ont jamais été inquiétés et ce sera la France
qui remboursera cette somme en 2011. En plus des détournements d’argent,
certaines personnes liées à ce dossier ont trouvé la mort d’une manière inexpliquée.
Une enquête fut ouverte en France à propos des rétros commissions (interdites par
la loi), mais les juges se sont vus opposer la secrète défense par les gouvernements
de droite comme de gauche.
En 2001, le juge Renaud Van Ruymbeke enquêta alors sur l’affaire des frégates de
Taïwan. En 2004, il reçoit plusieurs lettres anonymes prétendant révéler l'existence
d'un réseau mafieux comprenant au moins deux personnes auxquelles il s’intéresse
et qui commencent à étendre en France des méthodes de corruption et de prédation
et des CD contenant 895 comptes bancaires occultes appartenant à de nombreuses
personnalités datant du premier trimestre 2000. Le corbeau prétend dénoncer des
comptes occultes établis chez Clearstream pour plusieurs personnalités du monde
des affaires ou de la politique, dont Philippe Delmas et Nicolas Sarkozy mais aussi
Alain Gomez, Pierre Martinez, l’intermédiaire sino-américain impliqué dans le
scandale des frégates de Taïwan, ainsi que Jean-Pierre Chevènement, Dominique
Strauss-Kahn, Laurent Fabius, etc.
Les lettres s’inspirent beaucoup des accusations portées sur la chambre de
compensation luxembourgeoise Clearstream, et témoignent d’une connaissance
certaine du dossier Clearstream et de l’affaire des frégates de Taiwan. Le principe
même de Clearstream était de garantir la plus totale discrétion aux mouvements de
5
fonds. Dès lors, des commissions rogatoires internationales sont adressées en
Suisse, au Luxembourg et en Italie.
SECTION 2 : Déroulement de l’Affaire
En fin 2004, le juge Van Ruymbeke a compris qu’il s’agit d’une manipulation car les
noms de personnalités ont été rajoutés et parfois grossièrement au listes
Clearstream et l’enquête préliminaire ouverte sur les autres comptes a été classée
sans suite en mai 2005. Il est rapidement apparu qu’il s’agissait d’une tentative de
manipulation dont le scénario s’inspirait des thèmes développés dans le livre
« Révélation » de Denis Robert. En particulier, les listes de comptes occultes
envoyées auraient été trafiquées afin d’impliquer des personnes étrangères à l’affaire
des frégates de Taïwan. Une enquête sur la réalisation de ces faux listings fut alors
confiée aux juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons.
Le parquet de Paris a demandé donc une enquête préliminaire sur la chambre de
compensation Clearstream et a envoyé un substitut à Luxembourg. Le ministre de
l'Intérieur, Dominique de Villepin, demande une enquête au directeur de la DST,
Pierre de Bousquet de Florian, dont un des adjoints, Jean-Jacques Martini, est cité
dans la liste du corbeau. En Janvier, l’enquête concernant le compte de Nicolas
Sarkozy, accusé de détenir un compte à la Banca popolare di Sondrio, un bourg
italien situé au centre des Alpes, sous le nom de « Stéphane Bocsa » et « Paul de
Nagy », est fermée. La Banca popolare di Sondrio a en effet répondu à la
commission rogatoire du juge Van Ruymbeke réclamant l’identité du titulaire du
compte. L’établissement italien a indiqué que le numéro correspondait à un compte
de banque ouvert par la société Clearstream, et était utilisé par de très nombreux
clients. La Banca popolare réclamait au magistrat français une nouvelle demande
désignant la personne visée, mais puisque l’enquête prouvait par ailleurs que les
listes avaient été trafiquées, le juge Van Ruymbeke a fermé le dossier, innocentant
ainsi Sarkozy. De nouveaux documents accréditeraient que Nicolas Sarkozy était la
cible d’une manipulation dans laquelle Dominique de Villepin et Jacques Chirac
auraient tenu un rôle.
En mars-avril 2006, l’écrivain Denis Robert devient un des protagonistes principaux
de l'affaire du corbeau survenue en marge de l'affaire des frégates car il a montré
6
dans ses écrits que la première lettre du corbeau ne comprenait pas que des
invraisemblances et révélait un fonctionnement jusqu'alors caché de Clearstream.
Le juge Van Ruymbeke a rendu en 2006 l’affaire comme une affaire d’état suite aux
manipulations et aux plaintes de la partie civile de Nicolas Sarkozy. Il demanda alors
une mise en examen de Jean-Louis Gergorin, ancien dirigeant d'EADS, d'Imad
Lahoud de Denis Robert et de son informateur Florian Bourges pour recel d'abus de
confiance et pour avoir détenu et utilisé des documents bancaires détournés issus de
Clearstream.
Denis Robert a été donc interrogé et son domicile perquisitionné le 12 Octobre 2006.
Florian Bourges interrogé, a désigné Imad Lahoud comme le falsificateur des listings
dans ces propos.
« C'est nous qui débloquons l'instruction et c'est nous qui servons aujourd'hui de
fusible. Rarement la justice n’a autant été instrumentalisée à des fins politiques ».
La mise en examen de l'écrivain résulte directement de la plainte de Clearstream,
que celle-ci aurait pu être classée sans suite si le Parquet général de Paris l'avait
décidé. Le procureur général de Paris est Laurent Le Mesle, ancien conseiller de
justice de Jacques Chirac à l'Élysée.
CHAPITRE II : Présentation des acteurs impliqués
SECTION 1 : EADS
En avril 2006, l’ensemble de l’équipe dirigeante du groupe EADS s’est retrouvé
brutalement au centre de l’affaire Clearstream. Deux membres d’EADS semblent être
au cœur de cette affaire : Jean-Louis Gergorin et Imad Lahoud. Les bureaux de Noël
Forgeard, co-président d’EADS, Gustav Humbert, président d’Airbus et Jean-Louis
Gergorin, vice-président d’EADS, ont été perquisitionnés.
� Jean Louis Gergorin , directeur d'une branche d’EADS chargé de la stratégie,
indique dans la presse des 28 et 29 avril 2006 être l’auteur des deux
premières lettres anonymes envoyées au juge Renaud Van Ruymbeke en mai
et juin 2004. Convaincu que le groupe Lagardère est menacé par un réseau
international affairiste, il bénéficie des informations d’une source sur des
7
comptes occultes de Clearstream. Il tente de déclencher une enquête des
services spéciaux français en contactant Philippe Rondot en novembre 2003,
puis Dominique de Villepin en janvier 2004. En avril 2004, constatant
l’inefficacité des investigations, il rencontre en secret Renaud Van Ruymbeke.
Refusant de déposer officiellement, il envoie les informations issues de sa
source sous forme de plis anonymes au juge Van Ruymbeke.
� Imad Lahoud est directeur scientifique au centre de recherche d’EADS. Bien
que désigné par le général Philippe Rondot et Jean-Louis Gergorin comme la
source des informations sur Clearstream, il nie toute implication dans cette
affaire. C’est lui qui est accusé de falsifier la liste en y incluant des noms de
personnalités dont celui de Nicolas Sarkozy.
SECTION 2 : Les personnalités politiques
� Dominique de Villepin
En présence de Jean-Louis Gergorin, Dominique de Villepin, ministre des affaires
étrangères demande le 9 janvier 2004 une première enquête au général Philippe
Rondot, proche conseiller de Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense, pour
vérifier l’existence des comptes bancaires attribués à des personnalités, dont Nicolas
Sarkozy. En juin 2004, il informe le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin que
l’hebdomadaire Le Point va publier des informations mettant en cause un ministre
important du gouvernement. Il lui est demandé de mener des investigations. Il
demande une deuxième enquête à Pierre de Bousquet de Florian, directeur de la
DST, sans l’informer de l’enquête préliminaire de Philippe Rondot et surtout des forts
doutes de ce dernier. Les 4, 5 et 6 juillet 2007, il est mis en cause par Philippe
Rondot et Imad Lahoud. En particulier, des notes retrouvées sur l'ordinateur du
général Rondot indiqueraient qu'il aurait donné instruction à Jean-Louis Gergorin
« de « balancer » Nicolas Sarkozy ». Son domicile et ses bureaux ont été
perquisitionnés. Au cours d'auditions ayant lieu en juillet 2007, et à la suite de la
reconstitution de ces notes ayant transité sur l'ordinateur du général Rondot, J-L
Gergorin dévoile n'avoir agi que sur ordre de Dominique de Villepin, se réclamant lui-
8
même d'instructions du Président de la République. Il en résulte alors un recentrage
de l'enquête autour de l'ex-premier ministre, passé depuis peu du statut de membre
du gouvernement à celui de simple citoyen avec la formation d'un nouveau
gouvernement consécutif à l'élection à la Présidence de la République de Nicolas
Sarkozy, qui s'est constitué partie civile dans ce dossier, et aboutissant dans des
délais extrêmement rapides à la mise en examen de l'ancien premier ministre sous
pas moins de quatre chefs d'accusation différents.
En effet, le 27 juillet 2007, Dominique de Villepin est mis en examen pour complicité
de dénonciation calomnieuse, recel de vol, recel d'abus de confiance et complicité
d'usage de faux. Il lui est depuis cette mise en examen interdit de rencontrer les
principaux protagonistes de l'affaire (source judiciaire). Comprenant entre autres
l'ancien président Jacques Chirac. Mi-novembre 2008, Dominique de Villepin est
renvoyé en correctionnelle.
� Nicolas Sarkozy
L'actuel président de la République est le plus fréquemment présenté en victime de
l’affaire, mais parfois aussi comme ayant, à l'époque, favorisé sa propre victimisation.
Selon Philippe Rondot, conseiller pour le renseignement du ministre de la Défense,
Stéphane Denis, du Figaro, et Eric Decouty, de Marianne, il aurait été informé de
l’enquête en cours dès l’été 2004, alors qu'il occupait le poste de ministre de
l’Économie, des Finances et de l’Industrie10. Le contrôle de la DST aurait d'ailleurs
été une de ses motivations pour son retour au Ministère de l’Intérieur, qu'il avait
quitté en mars 2004. Aussi, quand il y revint effectivement en juin 2005, une de ses
premières demandes fut de réclamer le rapport de la DST sur cette affaire.
� Michèle Alliot-Marie
Ministre de la Défense des gouvernements Raffarin et Villepin, elle aurait été
informée dès la fin de l’année 2003, par son CROS (conseiller pour le renseignement
et les opérations spéciales) le général Philippe Rondot de l’existence d’un listing
9
comprenant des hauts responsables et des hommes politiques, dont Nicolas
Sarkozy, ayant des comptes occultes chez Clearstream. De fait, elle demande au
général Rondot d’enquêter. Devant les juges, en mars 2004 et en juillet 2007, le
général Rondot affirme que, dès mai 2004, il avait la conviction que ce listing était
trafiqué et aurait fait part de sa conviction à Michèle Alliot-Marie. À cette période,
toutefois, il doute que la ministre ait prévenu Nicolas Sarkozy. Selon cette dernière,
elle n’aurait été informée qu’au début de l’été 2004.
� Jacques Chirac
Alors président de la République, Jacques Chirac a donné des « instructions » dans
cette affaire. Elles sembleraient ne pas porter uniquement sur « la protection des
marchés internationaux et la lutte contre les réseaux mafieux », ainsi que l’affirmait
l’Élysée le 28 avril 2006. Il demande à Philippe Rondot de lui rendre compte
directement ainsi qu’à Dominique de Villepin, au grand dam de Michèle Alliot-Marie.
Le 22 juin 2007, le bureau de l'ancien chef de l'Etat fait savoir dans un communiqué,
en invoquant la Constitution, que ce dernier ne peut répondre favorablement à la
démarche des Juges d'Huy et Pons qui ont souhaité l'entendre comme témoin dans
le cadre de l'instruction. Il rappelle en outre le communiqué diffusé du 28 avril 2006
par l'Élysée, dans lequel le président démentait « catégoriquement avoir demandé la
moindre enquête visant des personnalités politiques dont le nom avait pu être
mentionné ».
Le 4 juillet 2007, l’expertise judiciaire retrouva des notes du général Rondot sur
l'ordinateur de ce dernier. Celles-ci indiqueraient que « Jean-Louis Gergorin aurait,
fin avril 2004, reçu instruction de Dominique de Villepin, elle-même formulée par le
président de la République Jacques Chirac, de « balancer » Nicolas Sarkozy ». Ces
nouveaux documents accréditeraient l'idée que Nicolas Sarkozy était la cible d’une
manipulation dans laquelle Dominique de Villepin et Jacques Chirac auraient tenu un
rôle. Lors d'interrogatoires ayant eu lieu en juillet 2007, J-L Gergorin aurait confirmé
cette version des faits, tout en soulignant que lui-même et Dominique de Villepin
tenaient alors les listings pour vrais.
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SECTION 3 : Les autres protagonistes
Services des renseignements
� Yves Bertrand
Yves Bertrand a été directeur central des Renseignements généraux de 1992 à
2004. Imad Lahoud a affirmé qu'il a rencontré Yves Bertrand dans son bureau pour
ajouter le nom de Nicolas Sarkozy. M. Bertrand affirme lui qu'il n'a « jamais vu ni
entendu M. Lahoud, ni dans (son) bureau ni ailleurs.
� Philippe Rondot
Général de division en deuxième section depuis décembre 2005, il est un « vétéran »
du renseignement français. Après avoir reçu un listing Clearstream des mains de
Jean-Louis Gergorin, il a enquêté sur ordre du ministère de la défense, tout en
rendant compte à Dominique de Villepin. Selon Le Monde du 29 avril 2006, il a
déclaré aux juges que Dominique de Villepin lui aurait confié le listing mentionnant le
nom de Nicolas Sarkozy fin 2003 et lui aurait demandé d’enquêter sur lui et ses
prétendus comptes occultes chez Clearstream. Selon le général Rondot, son rapport
qui ferait état d’une liste de bénéficiaires de comptes chez Clearstream serait
« bidon ».
Des notes compromettantes pour Dominique de Villepin ont été retrouvées sur son
disque dur après avoir été effacées. Le général Rondot a confirmé l'existence de ces
notes et qu'elles avaient été effacées à la demande de Dominique de Villepin.
Stéphane Queroy, qui est à la fois la nièce et l'assistante du général Rondot, a
confirmé le 4 juillet 2007 devant les enquêteurs le contenu de ces notes qu'elle a
tapées et que ces notes avaient été effacées à la demande de Dominique de
Villepin.
� Pierre de Bousquet de Florian
11
Directeur de la DST depuis septembre 2002, il aurait reçu la demande de Dominique
de Villepin, alors ministre de l’Intérieur, d’enquêter sur l’affaire Clearstream 2 le
5 juillet 2004. Le commissaire divisionnaire Jean-François Gayraud fut chargé de
superviser une cellule d’enquête aujourd’hui dispersée. Dominique de Villepin lui
aurait dissimulé l’existence des investigations du général Rondot et des doutes de ce
dernier. Nicolas Sarkozy, redevenu ministre de l’Intérieur lui reprocherait d’avoir
enquêté sur ses prétendus comptes occultes et d’avoir conclu à une manipulation
sans jamais l’en informer. Selon le directeur de la DST, il s’agissait d’un simple
« recueil de renseignements ». Pierre de Bousquet a appris à l’automne 2004 par
Philippe Rondot que ce dernier avait entrepris des vérifications sur des hauts
fonctionnaires de la défense cités dans les listings Clearstream, mais il ignorait tout
le reste.
Dans ses notes saisies par les juges, M. Rondot avait écrit, à la date du
27 juillet 2004, avoir lui-même suggéré de « travailler avec P. de Bousquet ». Il
ajoutait : « Pour D de V, qui est d’accord, « il manque d’imagination ». » La
proposition n’aurait donc été suivie d’effet qu’avec plusieurs mois de retard, et très
partiellement. À la DST, on assure n’avoir mesuré l’ampleur des investigations du
général qu’à la lecture de la presse en avril-mai 2006. Le 10 juillet 2004, la DST
obtient le document publié par le Point. Très vite, la falsification apparaît. Peu après,
M. de Bousquet prévient Claude Guéant, directeur du cabinet de Nicolas Sarkozy, de
la présence du nom du ministre dans le listing.
Justice
� Renaud Van Ruymbeke
Le juge Renaud Van Ruymbeke, s'est laissé entraîner dès avril 2004 par Jean-Louis
Gergorin dans un arrangement non prévu par le code de procédure pénale : un
rendez-vous secret non acté avec le vice-président d’EADS Jean-Louis Gergorin
chez son avocat Thibault de Montbrial. Le « corbeau » est donc connu depuis
toujours du magistrat qui a voulu protéger la vie de son témoin dans un dossier qui a
connu une épidémie de morts subites (Voir Affaire des frégates de Taiwan). Le garde
des Sceaux Pascal Clément a demandé une enquête administrative. Renaud Van
12
Ruymbeke postulait ce mois-ci pour une fonction de président de chambre à la cour
d'appel de Paris. Le CSM, présidé par le président Jacques Chirac impliqué dans
l’affaire, a suspendu sa décision.
Henri Pons et Jean-Marie d'Huy sont les magistrats instructeurs de l’affaire.
La presse
La presse a été aussi très impliquée dans cette affaire. C'est elle qui l'a révélé et les
diverses publications de certains documents confidentiels ou de la procédure ont fait
croire à une manipulation de la presse par les hommes politiques
13
CHAPITRE III: Procès et Verdict
SECTION 1 : Le procès
Le procès s'ouvre le 21 septembre 2009. À son arrivée au tribunal, Dominique de
Villepin déclare que sa présence sur le banc des accusés n'est due qu'à
« l'acharnement d'un homme, Nicolas Sarkozy, qui est aussi président de la
République française », et qu'il en sortira « libre et blanchi au nom du peuple
français».
Le 29 septembre 2009, Dominique de Villepin, interrogé par le procureur Jean-
Claude Marin, déclare n'avoir « jamais eu connaissance de ces listings, et ne les
[avoir] jamais eus entre les mains ». Gilbert Flam, ancien membre de la Direction
générale de la sécurité extérieure (DGSE), lui aussi prévenu lors de ce procès, réfute
le même jour ce démenti en affirmant que Dominique de Villepin a choisi de ne pas
dénoncer la falsification des listings alors qu'il en avait connaissance.
Le jugement, a été rendu le 28 janvier 2010 par le tribunal correctionnel de Paris,
mais le parquet a fait appel de ce jugement car les réquisitions du parquet ne sont
pas suivis dans l'ensemble. Dominique de Villepin dénonce une fois encore
l'acharnement contre sa personne et finalement quel verdict sera retenu contre les
principaux prévenus?
SECTION 2 : Le verdict
Avant de parler du verdict final, il faut d'abord énoncer le premier verdict.
Le jugement, a été rendu le 28 janvier 2010 par le tribunal correctionnel de Paris :
� Jean-Louis Gergorin est reconnu coupable de dénonciation calomnieuse,
usage de faux, recel d'abus de confiance et vol. Il est condamné à 3 ans de
prison dont 15 mois de prison ferme et 40 000 euros d'amende.
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� Imad Lahoud est reconnu coupable de complicité de dénonciation
calomnieuse, de faux, d'usage de faux et de recel d'abus de confiance. Il est
condamné à 3 ans de prison dont 18 mois de prison ferme et 40 000 euros
d'amende.
� Florian Bourges est reconnu coupable d'abus de confiance. Il est condamné à
4 mois de prison avec sursis.
� Dominique de Villepin est relaxé.
� Denis Robert est relaxé.
Après ce verdict, le 29 janvier 2010, le procureur de Paris, Jean-Claude Marin,
annonce que le parquet fait appel de la relaxe de Dominique de Villepin et des
condamnations de Jean-Louis Gergorin et d'Imad Lahoud, estimées trop clémentes.
En revanche, la relaxe de Denis Robert et la condamnation de Florian Bourges ne
font pas l'objet d'appel, les réquisitions du parquet ayant été suivies dans ces deux
cas.
La cour d'appel de Paris rend son jugement le 14 septembre 2011 :
� Jean-Louis Gergorin est condamné à 3 ans de prison dont 6 mois de prison
ferme et 40 000 euros d'amende.
� Imad Lahoud est condamné à 3 ans de prison dont 18 mois de prison ferme et
40 000 euros d'amende.
� Dominique de Villepin est relaxé.
On note que le parquet n'a pas été suivi une fois encore dans ces réquisitions et cet
appel a profité encore plus à Jean-Louis Gergorin qui a vu sa peine de prison ferme
diminuée de 15mois à 6mois. L'homme Politique Dominique de Villepin a eu sa
relaxe confirmée.
15
CONCLUSION
L'affaire Clearstream est l'une des affaires apparemment montées de toute pièce
pour empêcher l'ascension d'un homme politique, Nicolas Sarkozy. A voir l'évolution
et les résultats de cette affaire, on note la rivalité entre deux hommes politiques de
haut niveau, tous deux probables remplaçants de Jacques Chirac, comme candidat
de l'UMP et certainement prochain président de la République française en 2007. On
constate que finalement toute cette affaire et le tapage médiatique orchestré autour a
plutôt évincé Dominique de Villepin de la course à la présidence. Nicolas Sarkozy
étant vu comme la victime a plutôt eu la chance de continuer son parcours politique
et s'est donc imposé comme le candidat du parti et donc finalement élu Président de
la République.
Après la relaxe de Dominique de Villepin, certains ont toujours des doutes sur la non-
responsabilité de Sarkozy. On peut dire qu’aujourd'hui, on n'a pas trouvé
véritablement l'instigateur dans cette affaire mais c'est plutôt ceux qui ont exécuté la
salle besogne qui sont condamnés à de légères peines de prison.
La vraie affaire, sur la vente de frégates à Taiwan reste toujours non élucidée. On ne
sait toujours pas s'il y a eu des retro-commissions et qui en sont les bénéficiaires, le
dossier étant toujours classé secret défense. Il serait souhaitable que les multiples
affaires de retro-commission (frégates de Taiwan, et affaire Karachi et autres) qui
ont occasionné des morts, soit élucidées et les coupables punis afin que cette
pratique cesse dans un avenir proche.
Dominique de Villepin qui a été totalement relaxé s'est ressenti libre de revenir à la
politique car cette affaire lui avait fait prendre une retraite anticipée. Mais très vite ses
détracteurs ont soulevé automatiquement une autre affaire de mœurs pour le
discréditer (lui et d'autres personnalités politiques): l'affaire Bourgis ou encore
l'affaire des valises d'argent provenant des chefs d'Etat africains. Heureusement pour
lui, cette affaire est classée sans suite car le principal accusateur n'avait aucune
preuve. Ces successions d'affaires réelles mais non abouties amène certains
observateurs de la vie politique française à se demander si vraiment l'on veut nous
dire la vérité ou si ces affaires sont juste soulevées pour écarter des ennemis
politiques?
16
Bibliographie
http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Clearstream_2. En date du 03 février 2012 à 10h
http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Le-proces-Clearstream-en-appel-laisse-des-interrogations-en-suspens-_EP_-2011-05-17-616417 en date du 04 Février 2012 à 9h
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/chronologie-de-l-affaire-clearstream_482251.html en date du 04 Février 2012
17
Table des matières
INTRODUCTION …………….……………………………………………………………….. Page 3
CHAPITRE I : Genèse de l’affaire …………………………………………………..…….... Page 4
SECTION 1 : Contexte et Présentation de l’affaire…………………………………….…. Page 4
SECTION 2 : Déroulement de l’Affaire…………………………………….……………….. Page 5
CHAPITRE II : Présentation des acteurs impliqués………………………….…………… Page 6
SECTION 1 : EADS……………………………………..…………………………….……… Page 6
SECTION 2 : Les personnalités politiques…………………………………….…………… Page 7
SECTION 3 : Les autres protagonistes………………………………………..………….. Page 10
CHAPITRE III: Procès et Verdict………………………………..……………….………… Page 12
SECTION 1 : Le procès………………………….…………………………………………. Page 12
SECTION 2 : Le verdict………………………….……………………………….………… Page 13
CONCLUSION…………………………………………………………..…………………… Page 15
BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………….……………………… Page 16