Guérir les Traumatismes LIVRE DE RÉCITSthi.americanbible.org/uploads/page/2015-05_SBTH... · une guérison des traumatismes dans le cadre de la communication orale. Cette méthode

Guérir les Traumatismes

LIVRE DE RÉCITSGuérir les traumatismes par le récit, pour l’expression orale

RÉCITS, CHANTS ET EXERCICES

Guérir les Traumatismes, Livre de récits pour guérir les traumatismes par le récitMai 2015

© 2014, 2015 American Bible Society

Adapté de Guérir les traumatismes, ce que l’Église peut faire © 2004, 2013 Harriet Hill, Margaret Hill, Richard Baggé, and Pat Miersma

Les textes bibliques sont tirés de La Bible, Parole de Vie© Société biblique française – Bibli’O, 2000, avec autorisation.

Pour toute formation à l’utilisation de ce livre dans le cadre de la guérison des traumatismes, contactez votre Société biblique locale, consultez le site TraumaHealingInstitute.org ou écrivez à [email protected]

TraumaHealingInstitute.org

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TABLE DES MATIÈRES

Introduction ...................................................................................................................4

Groupes d’accompagnement ..........................................................................................4

1. Si Dieu nous aime, pourquoi souffrons-nous ? ........................................ 7Le Pasteur Marc ; La création

2. Guérir les blessures de notre cœur ....................................................... 10Jean Mba ; Sur la route d’Emmaüs

3. Que se passe-t-il quand on est en deuil ? .............................................. 14Pasteur Ndri ; Lazare

4. Exprimer notre douleur par des lamentations .......................................................18Lamentation du peuple de Dieu

5. Comment bien écouter ? ...................................................................... 20Rose et la femme du pasteur ; La souffrance de Job

6. Comment aider les enfants qui ont connu des événements traumatisants ? ........24Kasi ; Jésus écoute les enfants

7. Le viol ........................................................................................................................27Ama ; Amnon et Tamar

8. Ebola ..........................................................................................................................30Le Bingola est en danger! ; Zachée

8A. La violence familiale ...............................................................................................33Joe et Anne ; Abigaïl et David

9. Comment demeurer efficace en aidant les autres ? .................................................37Pastor Bamba ; Moïse accepte un conseil

10. Apporter notre souffrance a la croix .................................................. 40Le sauveur que Dieu a promis

11. Comment puis-je pardonner à mon prochain ? ................................... 41L’histoire de la chèvre ; Le serviteur qui refuse de pardonner

12. Vivre en tant que chrétiens au milieu d’un conflit ................................................45Le conflit Liwi-Oki ; Conflit dans l’Église

13. Regarder en avant ...................................................................................................50Des troubles s’annoncent pour Tenisa ; Néhémie prépare l’avenir

Annexe: Points principaux & questions pour la discussion .......................................54

4 Guérir les Traumatismes | Livre de récits

INTRODUCTION

Le livre Guérir les Traumatismes : Ce que l’Église peut faire a été publié pour la première fois en 2004. Il répondait aux besoins exprimés par des respon-sables d’Églises dans des zones de guerre. « Les membres de mon Église

se comportent de façon étrange depuis les attaques. Je ne sais pas comment les aider. Que puis-je faire ? » Guérir les Traumatismes propose aux responsables d’Église un accompagnement des victimes de traumatismes, fondé sur la Bible et qu’ils peuvent transmettre à d’autres.

La guérison des traumatismes par le récit a été développée en 2011 pour répondre à la question : « Que faire pour les personnes qui vivent avec des traumatismes mais qui ne savent pas lire ou qui n’aiment pas lire ? » La Seed Company est devenue partenaire de la Société biblique américaine pour piloter une guérison des traumatismes dans le cadre de la communication orale. Cette méthode traite les mêmes sujets que Guérir les Traumatismes, en utilisant des récits bibliques et des récits qui s’inspirent de la vie courante, des exercices par-ticipatifs, et des versets bibliques pertinents que chaque groupe met en musique selon le style local. Les histoires sont racontées et le groupe apprend tout en dis-cutant à partir de ces histoires. Les chants bibliques (ou les danses) donnent libre cours à l’expression artistique, et font pénétrer la Parole de Dieu dans les cœurs.

Les récits sont traduits dans la langue que les gens pratiquent, afin qu’ils soient libres de participer sans être gênés par une barrière de langue ou d’al-phabétisation. Un Manuel du Facilitateur pour les sessions de formation par le récit donne des informations sur la manière de former les gens à utiliser ce matériel et le programme associé. Il est disponible sur le site du Trauma Healing Insti-tute, traumahealinginstitute.org.

GROUPES D’ACCOMPAGNEMENT

LES PERSONNES CONCERNÉES

Deux facilitateurs peuvent diriger un groupe de six à douze personnes qui se réu-nissent pendant quelques heures à chaque fois. Divisez-les de temps en temps en petits groupes de deux ou trois, et faites faire un rapport au grand groupe.

Un groupe doit être composé de personnes capables de discuter ensemble en se sentant à l’aise. Cela varie en fonction de la culture, mais si les femmes

Groupes d’accompagnement 5

ne peuvent pas parler en présence d’hommes, ou les jeunes en présence de per-sonnes plus âgées, organisez des groupes d’accompagnement séparés. Il n’est pas forcément nécessaire de partager le même type de traumatisme pour faire partie d’un même groupe d’accompagnement. Les effets du traumatisme et les chemins de guérison sont similaires quelle que soit l’origine du traumatisme.

Pour les enfants âgés de moins de 14 ans, le matériel prévu pour la guérison des traumatismes des enfants conviendra mieux.

POUR COMMENCER

Les responsables locaux doivent être prévenus de l’organisation de groupes d’ac-compagnement et donner leur accord pour qu’ils se tiennent dans leur Église ou communauté. Là où le groupe d’accompagnement fait partie d’un programme plus vaste de guérison des traumatismes, une session de sensibilisation assure cette information. Si le groupe d’accompagnement ne fait pas partie d’un pro-gramme plus vaste, le facilitateur doit présenter ce ministère à chacun des res-ponsables locaux.

D’habitude les gens sont invités personnellement à participer à des petits groupes d’accompagnement. Le groupe peut se réunir dans une maison ou dans une salle d’église. Les participants doivent être assis de telle sorte qu’ils puissent interagir les uns avec les autres : en cercle ou autour d’une table. Chan-ter ensemble aide lors d’une session de guérison des traumatismes.

Lors de la première réunion, prenez le temps nécessaire pour faire connais-sance et exprimer les attentes et les espoirs pour le moment qui sera passé ensemble. Mettez-vous d’accord sur les dates et la durée des réunions et pour décider si des boissons seront servies. Si oui, mettez-vous d’accord sur l’organi-sation de ces moments de pause.

Prévoyez au moins 1 h ½ pour chaque récit, chant ou exercice, sans comp-ter les moments pour se saluer et prendre congé. Commencez et terminez les séances aux heures qui ont été fixées. Si certains participants veulent continuer à discuter au-delà du temps fixé, il faut clore la réunion pour laisser les gens partir. Ensuite, ceux qui choisissent de rester peuvent reprendre la discussion.

Déterminez quelle série de récits vous voulez traiter dans le temps imparti à votre travail. Vous devez inclure les récits fondamentaux et ajouter tous ceux pour lesquels vous aurez du temps. Choisissez les récits supplémentaires en fonction de leur pertinence pour votre groupe.

Chaque réunion peut être organisée sur ce modèle :

1. Accueil.


2. Révision des récits et chants déjà connus, surtout ceux de la séance précédente.

3. Racontez l’histoire.4. Posez les questions une par une, en laissant les échanges conduire la

discussion. Aidez le groupe à découvrir les points principaux enseignés par chaque récit.

5. S’il y a un chant biblique ou un exercice, apprenez ce chant ou faites cet exercice.

6. Laissez du temps aux participants pour partager les expériences qu’ils désirent partager avec le groupe, ainsi que pour des requêtes de prière et la prière les uns pour les autres.

MATERIEL

• Si possible un enregistrement des récits sur carte mémoire SD, lecteur MP3, SDM, ou tout autre périphérique. Ou des copies imprimées des récits si les participants savent lire.

• Des certificats de participations (voir Manuel fondé sur le récit pour les sessions de formation ou disponible sur traumahealinginstitute.org).

• Une croix, des allumettes, des petits bâtons (Leçon 10).• Une corde ou quelque chose qui peut en tenir lieu (Leçon 11). • En option : papier, marqueurs, stylos, argile.

1. Si Dieu nous aime, pourquoi souffrons-nous ? 7

1. SI DIEU NOUS AIME, POURQUOI SOUFFRONS-NOUS ?

Le Pasteur MarcDans le pays de Bingola vivait un pasteur appelé Marc. Il avait trois ans quand son père est mort. Marc est alors allé vivre chez son oncle. Ce dernier était un homme cruel. Il le battait souvent et il ne lui donnait pas assez à manger.

Marc a grandi, et grâce à l’aide d’un membre de la famille, il a pu aller à l’école. Il est devenu chrétien et savait que Jésus était mort pour lui. Plus tard, il a eu l’occasion de fréquenter une école biblique et il est devenu pasteur d’une petite Église du village.

Deux ans plus tard, la guerre a éclaté en Bingola. Marc a vu des choses ter-ribles pendant trois ans : des soldats tuaient des gens innocents, violaient les femmes, brûlaient des villages entiers. Enfin, Marc et sa famille ont pu quitter le pays de Bingola pour s’installer dans un pays voisin.

Marc travaille comme pasteur, mais il n’est plus heureux. Il se demande constamment pourquoi Dieu a permis que cette souffrance touche son peuple. Il est en colère contre Dieu et croit que Dieu l’a abandonné. Parfois, il pense que Dieu n’est pas assez puissant pour empêcher ces malheurs. Quand il pense à Dieu comme père, il ne peut pas s’imaginer un père d’amour. Dans son expé-rience, il a seulement connu l’absence d’un père et un père adoptif cruel.

Un jour, il parlait avec un vieillard qui lui a rappelé une histoire apprise dans son enfance. Cette histoire a montré comment Dieu vivait parmi le peuple de son village jusqu’au jour où une femme l’a dérangé ; et pour cette raison, il s’est déplacé loin d’eux. Marc savait que ce n’est pas ce qu’enseigne la Bible, mais il se demandait si cela pouvait être vrai. Peut-être que Dieu était en colère et lointain.

Il lui arrive de penser que ces choses terribles peuvent être dues aux péchés du peuple de Bingola. C’est pourquoi il prêche davantage sur le jugement de Dieu. A la fin de ses prédications, il voit son peuple qui semble triste et il sait qu’il ne les aide pas. Souvent, quand il prêche, il a le sentiment d’être hypocrite, parce qu’il parle de la bonté de Dieu dans ses sermons alors qu’en réalité, il a le sentiment que Dieu est très lointain.

QUESTIONS POUR LA DISCUSSION1. Que se passe-t-il d’abord dans cette histoire ? Et après ? et encore après ? 2. Qu’est-ce que vous aimez dans cette histoire ?


3. Qu’est-ce que vous trouvez difficile dans cette histoire ? * 4. Que ressent Marc dans son cœur envers Dieu ?5. Avez-vous déjà ressenti la même chose que Marc ? 6. Quelle influence ont eu le père et l’oncle de Marc sur ses sentiments envers

Dieu ?7. Comment les croyances traditionnelles de la culture de Marc ont-elles affecté ce

qu’il pense de Dieu ?8. Comparez vos propres croyances traditionnelles avec ce que dit la Bible sur Dieu.

Quelles sont les différences et les similitudes ?9. Quelles sortes de prédication n’apportent aucune aide aux chrétiens qui

souffrent ?

La création Il y a très, très longtemps, avant le commencement des temps, rien n’existait du monde que nous connaissons aujourd’hui. Dieu seulement était là. Puis il a commencé à créer la terre. Chaque fois que Dieu parlait, quelque chose était créé, et il voyait que c’était bon. D’abord, il y a eu la lumière et l’obscurité. Ensuite, Dieu a créé la terre, la mer et le ciel. Dans le ciel, Dieu a placé le soleil, la lune et toutes les étoiles. Dieu a parlé et beaucoup de plantes et d’arbres différents ont poussé sur la terre. Dieu a aussi créé les insectes, les poissons, les oiseaux et tous les animaux. A la fin, il a créé l’homme et la femme pour dominer sur toutes les autres choses qu’il avait créées. Puis Dieu s’est reposé.

Dieu a placé le premier homme Adam et la première femme Ève dans un très beau jardin. Ils avaient tout ce dont ils avaient besoin. La douleur et la souf-france n’existaient pas. Au centre du jardin, Dieu a mis deux arbres spéciaux : l’arbre de la vie et l’arbre qui fait connaître ce qui est bien et ce qui est mal. Dieu a dit à Adam : « Vous pouvez manger le fruit de n’importe quel arbre du jardin sauf celui qui peut vous faire connaître la différence entre ce qui est bien et ce qui est mal. Si vous mangez un fruit de cet arbre, vous mourrez avant le soir de ce jour-là ! »

Adam et Ève étaient tout à fait heureux et ils pouvaient parler librement avec Dieu. Mais un jour, un serpent est venu parler à Ève. Il a dit : « Est-ce que Dieu vous a vraiment interdit de manger des fruits de tous les arbres du jar-din ? » Elle a répondu : « Dieu a dit que nous pouvions manger des fruits de n’im-porte quel arbre du jardin sauf de celui qui est au milieu du jardin. Si nous en mangeons, nous allons mourir. » Alors le serpent a dit : « Non, vous ne mourrez pas ! Dieu sait ce qui se passera le jour où vous mangerez du fruit de cet arbre :

*Ce sont des trois questions de base qu’on utilise avec toutes les histoires

1. Si Dieu nous aime, pourquoi souffrons-nous ? 9

vous comprendrez ce que vous avez fait, et vous connaîtrez la différence entre ce qui est bien et ce qui est mal, exactement comme Dieu. »

Ève a regardé le fruit, il avait l’air beau et délicieux. L’idée de devenir sage lui plaisait. Alors elle a mangé un peu du fruit et elle en a donné à Adam qui en a mangé lui aussi. Aussitôt, ils se sont rendu compte qu’ils étaient nus, alors ils ont cousu des feuilles pour se couvrir.

Ce soir-là, ils ont entendu Dieu qui marchait dans le jardin, ils ont eu peur et ils se sont cachés. Dieu a appelé : « Où êtes-vous ? » Adam a dit : « J’étais nu, et quand je t’ai entendu dans le jardin, j’ai eu peur et je me suis caché. » Dieu a demandé : « Comment as-tu appris que tu étais nu ? Est-ce que tu as mangé un fruit de cet arbre au milieu du jardin ? » Adam a répondu : « C’est la femme que tu as placée ici avec moi qui m’a donné le fruit, et je l’ai mangé. » Alors Dieu a demandé à la femme : « Qu’as-tu fait ? » Elle a répondu : « C’est le serpent qui m’a trompée et j’ai mangé le fruit. »

Puis Dieu a parlé à chacun d’entre eux. Au serpent, il a dit, « Tu es maudit parmi tous les autres animaux. Tu te traîneras sur le ventre et tu mangeras de la poussière. La femme et toi vous deviendrez des ennemis. Ceux qui naîtront d’elle et ceux qui naîtront de toi seront ennemis pour toujours. Un de ses descendants te blessera la tête, et toi tu le blesseras au talon. À la femme, il a dit : « Tu souf-friras beaucoup en mettant tes enfants au monde. Mais tu continueras à désirer ton mari, et il dominera sur toi. » À Adam, il a dit : « À cause de ce que tu as fait, le sol est maudit. Tant que tu vivras, tu devras lutter pour faire pousser assez de nourriture. Tu as été fait à partir de la poussière et tu retourneras à la poussière ».

Puis Dieu leur a fait des vêtements en peau d’animal. Et ensuite, il les a renvoyés hors du beau jardin pour les empêcher de manger de l’arbre de la vie et de vivre pour toujours. Voilà comment le péché, la souffrance et la douleur sont entrés dans le monde. (D’après le Genèse 1–3)

QUESTIONS POUR LA DISCUSSION1. Que se passe-t-il d’abord dans cette histoire ? Et après ? et encore après ? 2. Qu’est-ce que vous aimez dans cette histoire ?3. Qu’est-ce que vous trouvez difficile dans cette histoire ?4. Qu’est-ce que cette histoire nous apprend à propos de Dieu ?5. Qu’est-ce que cette histoire nous apprend à propos du serpent ?6. Qu’est-ce que cette histoire nous apprend à propos des origines du péché et de

la souffrance ? 7. Où se trouve Dieu quand nous péchons et quand nous souffrons ?


CHANT

Composez un chant à partir des paroles du Psaume 103.13–14 :Comme un père aime ses enfants, le Seigneur aime avec tendresse ceux qui le respectent. Il sait bien de quoi nous sommes faits, il se souvient que c’est d’un peu de poussière.

FAIRE L’EXPERIENCE DE L’AMOUR DE DIEU

Proposez un moment tranquille où chacun garde les yeux fermés ou regarde vers le sol. Faites chanter doucement au groupe le chant composé sur l’amour de Dieu. Demandez :

1. Avez-vous un doute secret sur l’amour de Dieu ? Si oui, dites le lui. 2. Pensez à Dieu comme à un père qui vous aime. Imaginez que vous êtes un

enfant avec son père qui l’aime. Considérez l’amour dans ses yeux tandis qu’il vous regarde.

Terminez avec une prière et un autre chant sur l’amour de Dieu.

2. GUÉRIR LES BLESSURES DE NOTRE CŒUR

Jean MbaJean Mba et sa femme Marie habitaient dans un petit village de Bingola. Deux enfants habitaient avec eux et leur fils aîné travaillait dans la ville voisine comme instituteur. Une nuit, quelques soldats rebelles ont envahi le village et ont commencé à mettre le feu aux maisons. Jean, Marie, et leurs enfants sont sortis de leur maison en courant juste au moment où le toit s’enflammait. Deux soldats ont saisi Jean, mais Marie et ses enfants ont réussi à s’échapper ; en se retournant pour jeter un coup d’œil sur la scène, Marie a vu un des soldats amputer un bras à son mari à l’aide d’une machette.

Peu de temps après, des camions sont arrivés ; les rebelles y sont montés et ont quitté le village en hâte. Marie est vite retournée vers Jean et a réussi à arrêter le saignement du moignon de son bras. Ils sont allés au centre de santé où on a pu soigner la blessure et faire des points de suture. Les rebelles ont été chassés de la région, et la vie a repris un rythme normal pour la plupart des gens.

Jean a appris à travailler aux champs avec un seul bras. Mais malgré tous ses efforts, il était aigri contre tout le monde. Il a commencé à battre sa femme et ses enfants et il cherchait querelle à tous ses voisins. Ses amis ne mentionnaient

2. Guérir les blessures de notre cœur 11

jamais son bras tranché. Ils faisaient comme si rien ne s’était passé. Mais pour Jean, sa vie entière avait changé et il ne pouvait pas agir comme si rien ne s’était passé. Il croyait, lui aussi, que les hommes ne devaient jamais parler de leurs problèmes et il camouflait ses sentiments et ses émotions.

Marie n’était en colère contre personne, mais elle avait le cœur profondé-ment triste. Elle n’avait pas envie de manger et elle désirait souvent mourir. Parfois, toute seule à la maison, elle éprouvait une grande frayeur sans savoir pourquoi. Comme Jean, elle avait du mal à dormir la nuit et tous deux faisaient souvent des cauchemars. Un jour, elle a confié sa misère à la femme du pasteur, mais celle-ci lui a dit que les chrétiens ne devaient pas avoir de tels sentiments. Elle s’est sentie honteuse et elle n’en a plus parlé à personne.

Leur fils en ville a été horrifié en apprenant la nouvelle de l’attaque. Jusque-là, il avait été un très bon instituteur, mais alors il a commencé à se désintéresser de son travail. Il passait ses soirées dans les bars avec ses copains et le lendemain il arrivait en retard à l’école. Il avait souvent mal à la tête et au ventre, mais au centre de santé, on ne trouvait pas la cause de ces troubles.

Ces trois personnes étaient toutes chrétiennes et allaient régulièrement à l’Église. Chaque dimanche, le pasteur leur disait ce que Dieu attendait d’eux, quelle devait être leur offrande et comment ils devaient travailler aux champs du pasteur. Il avait remarqué que plusieurs membres de son Église se compor-taient mal depuis que les rebelles étaient venus, et il en a conclu que le remède était d’enseigner que si Dieu s’est retourné contre eux, c’est parce qu’ils n’ont pas obéi à ses lois.

QUESTIONS POUR LA DISCUSSION1. Que se passe-t-il d’abord dans cette histoire ? Et après ? et encore après ? 2. Qu’est-ce que vous aimez dans cette histoire ?3. Qu’est-ce que vous trouvez difficile dans cette histoire ?4. En plus de la perte son bras quelles autres pertes Jean a-t-il subies ? Qu’est-ce

que Marie a perdu ? Qu’est-ce que le fils aîné a perdu ?5. Que pensez-vous du conseil de la femme du pasteur ?6. Comment peut-on savoir que quelqu’un souffre d’une blessure du cœur ? 7. En quoi les blessures du cœur sont-elles semblables aux blessures physiques ?

Essayez de trouver cinq ressemblances.8. Comment peut-on soigner une blessure du cœur ?


Sur la route d’Emmaüs Après la mort de Jésus, beaucoup de gens ont été perturbés et découragés parce qu’ils avaient espéré que Jésus allait les libérer des Romains qui les opprimaient. La capitale, Jérusalem, était devenu un endroit dangereux pour tous ceux qui avaient suivi Jésus, c’est pourquoi ses disciples se cachaient derrière des portes fermées. Mais deux disciples ont quitté Jérusalem pour se rendre dans un vil-lage appelé Emmaüs.

Tout en marchant, ils parlaient ensemble de tout ce qui s’était passé. Pen-dant qu’ils discutaient, Jésus lui-même les a rejoints et a marché avec eux, mais ils ne savaient pas qui il était. Jésus leur a demandé : « De quoi parliez-vous ? » Ils se sont arrêtés, l’air triste. L’un d’eux a dit : « Tous les habitants de Jérusalem savent ce qui est arrivé ces derniers jours ! Et toi seul, tu ne le sais pas ? »

Jésus a dit : « Quoi donc ? » Ils ont répondu : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth. Sa parole était puissante et il faisait des choses extraordinaires. C’était un grand prophète. Nos dirigeants l’ont fait arrêter et condamner à mou-rir sur une croix. Nous espérions que c’était lui qui allait libérer Israël, notre pays. Mais, trois jours ont déjà passé depuis ces événements.

« Des femmes de notre groupe nous ont beaucoup étonnés. Ce matin, très tôt, elles sont allées à la tombe, mais elles n’ont pas trouvé le corps de Jésus. Elles sont revenues en racontant qu’elles avaient vu des anges qui leur ont dit que Jésus est vivant. Des hommes de notre groupe sont allés à la tombe, eux aussi, ils l’ont trouvée exactement comme les femmes l’avaient dit, mais Jésus, ils ne l’ont pas vu ! »

Jésus leur a répondu : « Pourquoi ne comprenez-vous pas ? Comment pou-vez-vous être aussi lents à croire tout ce que les prophètes ont dit ? Ne saviez-vous pas que le Messie devait souffrir avant d’entrer dans sa gloire ? » Puis Jésus leur a expliqué tout ce que les Écritures disaient à son sujet.

Quand ils sont arrivés au village d’Emmaüs, Jésus a fait semblant d’aller plus loin. Mais les disciples l’ont supplié : « Reste avec nous ! Il est déjà tard, bientôt il va faire nuit. » Alors Jésus est entré dans la maison pour rester avec eux. Ils se sont assis pour manger, Jésus a pris du pain et il a dit la bénédiction. Ensuite, il a partagé le pain et il le leur a donné. Aussitôt ils l’ont reconnu, mais il a disparu. Et ils se disaient l’un à l’autre : « Oui, il y avait comme un feu dans notre cœur, pendant qu’il nous parlait sur la route et nous expliquait les Écritures ! »

Ils se sont levés et sont retournés à Jérusalem pour raconter aux autres dis-ciples ce qui s’était passé sur la route et ils ont dit : « Nous avons reconnu Jésus quand il a partagé le pain. (Voir Luc 24.13–35)

2. Guérir les blessures de notre cœur 13

QUESTIONS POUR LA DISCUSSION1. Que se passe-t-il d’abord dans cette histoire ? Et après ? et encore après ? 2. Qu’est-ce que vous aimez dans cette histoire ?3. Qu’est-ce que vous trouvez difficile dans cette histoire ?4. Quand nous avons perdu quelque chose ou quelqu’un d’important pour nous,

nous ressentons de la tristesse. Quelles sont toutes les choses que les disciples ont perdues quand Jésus est mort ?

5. Pensez à un moment où vous avez perdu quelque chose ou quelqu’un d’impor-tant pour vous. Que ressentiez-vous ?

6. Comment Jésus est-il entré en relation avec les disciples pendant qu’ils mar-chaient sur la route ? Qu’a-t-il fait ensuite ?

7. Les deux disciples étaient découragés et ils ont dit : « Nous avions espéré que… » Quelles choses espériez-vous qui ne se sont pas réalisées comme vous le pensiez ?

8. A l’époque de Jésus, les femmes avaient un statut inférieur. Par exemple, leur témoignage n’était pas reçu devant un tribunal. Pourtant Jésus s’est manifesté à des femmes et leur a demandé de le raconter aux hommes. A votre avis, quel effet cela a-t-il eu sur les femmes ? Et quel effet sur les hommes ?

9. Pourquoi les deux disciples n’avaient-ils pas encore compris les Écritures disant que le Messie devait souffrir ?

CHANT

Composez un chant à partir de 1 Pierre 5.7.Mettez tous vos soucis dans la main de Dieu, parce qu’il prend soin de vous.

TRAVAUX MANUELS

Procurez-vous des marqueurs et du papier ou de l’argile à modeler si c’est pos-sible. Ou trouvez le moyen pour que les gens dessinent sur le sol. Proposez à chacun de se tenir tranquille en lui-même et de demander à Dieu de lui montrer la souffrance qui est dans son cœur. Ils peuvent commencer par dessiner ou par modeler l’argile – sans trop réfléchir, en laissant la souffrance s’exprimer à tra-vers les doigts. Les dessins peuvent être plus symboliques que réalistes. Chaque personne peut utiliser les symboles qui ont du sens pour elle. Par exemple, une cigarette peut représenter un frère qui fume.

Donnez 20 minutes aux gens pour travailler individuellement. Ensuite, en petits groupes, proposez à ceux qui le désirent :

1. De parler de ce qu’ils ont dessiné ou modelé.2. D’expliquer ce qu’ils ont découvert de nouveau concernant leur situation

par cet exercice. 3. De prier pour ceux qui ont partagé, si c’est approprié.


3. QUE SE PASSE-T-IL QUAND ON EST EN DEUIL ?

Pasteur NdriDans la région Boka de Bingola, il y avait eu de violents combats. Beaucoup de personnes avaient été tuées, des femmes et des enfants aussi bien que des com-battants. Ndri était pasteur d’une grande Église dans la ville principale de la région. Au fur et à mesure que la situation se détériorait, le nombre de membres de son Église tués ne faisait qu’augmenter et ceux qui restaient se cachaient dans leur maison.

Enfin, presque tous les habitants se sont enfuis et se sont réfugiés dans la brousse. Le pasteur Ndri était accompagné d’un groupe de cent personnes et ils ont décidé de rejoindre à pied un pays voisin, où ils se sentiraient hors de danger. En cours de route, la femme du pasteur Ndri est tombée malade et, comme il était impossible d’obtenir des médicaments, elle est morte. A cause du danger, ils l’ont rapidement enterrée puis ils ont continué leur chemin. Ils ont marché trois semaines avant d’arriver dans un lieu sûr. Pendant leur marche, d’autres personnes sont tombées malades, surtout des petits enfants et des personnes âgées. Six personnes sont mortes avant leur arrivée dans le pays voisin.

Là-bas, une grande Église les a aidés à se loger. Ils ont trouvé un moyen de se nourrir et de gagner un peu d’argent. Bientôt, d’autres membres sont venus les rejoindre et après quelques semaines, le pasteur Ndri avait retrouvé plus de la moitié de ses paroissiens. Ils ont continué à venir chez lui chercher de l’aide comme avant et chaque jour, surtout le dimanche, ils se réunissaient pour prier et lire la Parole de Dieu.

Peu de temps après, Ndri a commencé à s’inquiéter de l’état de plusieurs chrétiens. Certains adultes, qui avaient perdu des membres de leur famille, étaient tristes et ils n’essayaient pas de trouver du travail ou de chercher de la nourriture. Ils semblaient se désintéresser de la vie en général. Un homme répétait sans cesse : « Si seulement je n’avais pas oublié d’apporter des médi-caments, ma femme serait en vie aujourd’hui ! » Une femme qui avait perdu son mari disait continuellement à tout le monde qu’elle entendait son mari lui parler. Une autre était persuadée que son fils vivait toujours, bien que tout le monde ait vu son cadavre. Elle s’attendait à le voir arriver avec chaque nouveau groupe de réfugiés.

3. Que se passe-t-il quand on est en deuil ? 15

Ndri lui-même avait souvent des cauchemars effroyables et se réveillait en appelant sa femme à haute voix. Il éprouvait aussi de la colère, mais il savait qu’il ne devait pas le montrer. Il était en colère contre Dieu, mais aussi contre sa femme car celle-ci l’avait abandonné. Il se fâchait aussi contre les rebelles qui avaient causé la guerre. Comme il ne pouvait pas montrer publiquement sa colère, elle le rongeait intérieurement et lui donnait de terribles maux de tête et de ventre.

Parfois Ndri voulait pleurer et crier vers Dieu ; mais il se disait qu’un bon chrétien ne se comportait pas de cette manière. Chaque fois qu’il essayait d’ai-der les membres de son assemblée, il leur disait de ne pas pleurer. Cependant, un jour, la situation est devenue accablante. En ville, il a vu une femme qui ressemblait à sa femme décédée. Il ne pouvait plus supporter ses émotions. Il est vite retourné chez lui, s’est enfermé dans sa chambre et a beaucoup pleuré. Après cela, il a dormi profondément pendant plusieurs heures et le lendemain matin, quand il s’est levé, il s’est senti mieux.

QUESTIONS POUR LA DISCUSSION1. Que se passe-t-il d’abord dans cette histoire ? Et après ? et encore après ? 2. Qu’est-ce que vous aimez dans cette histoire ?3. Qu’est-ce que vous trouvez difficile dans cette histoire ?4. Qu’est-ce qui a changé dans le comportement des membres de l’Église de Ndri

après avoir perdu ceux qu’ils aimaient ?5. Qu’est-ce qui a rendu le deuil difficile pour Ndri et les membres de son Église ?6. Quand Ndri retenait ses larmes et ses sentiments à l’intérieur de lui-même, quel

effet cela avait-il sur lui ?7. Qu’a ressenti Ndri après avoir pleuré ?

LE CHEMIN DU DEUIL

Demandez à trois participants de tenir des panneaux indiquant ; Village 1 : Refus et Colère ; Village 2 : Sans espoir ; et Village 3 : Nouveau Départ. Demandez à quatre personnes de faire le voyage de village en village. Elles se comportent de la manière appropriée pour chaque village (voir ci-dessous). Tan-dis qu’elles avancent, une personne reste bloquée dans le Village 1 et une autre dans le Village 2. Une autre arrive dans le Village 2, mais elle retourne au Village 1 pendant un moment, puis elle se remet à avancer. Expliquez que c’est une réponse normale au deuil. Ce qui n’est pas normal est de rester bloqué dans le Village 1 ou le Village 2 pendant longtemps.


Village 1 (un mois ou plus) : On est figé ; on n’est pas conscient de ce qui se passe ; on nie que la personne soit morte ; on se met à pleurer ; la colère éclate sans raison ; on dit sans cesse : « Si seulement… » ; on voit la personne dans des rêves.

Village 2 (6 à 15 mois) : Dans ce village, on a du mal à se concentrer ; on continue à penser à la personne qui est morte, on pense même qu’elle va reve-nir ; on peut se sentir coupable sans raison ; on peut avoir envie de se suicider.

Village 3 : Maintenant on est prêt à penser à l’avenir. On peut se remarier si on a perdu une épouse. On peut être changé par le deuil, mais peut-être plus fort qu’auparavant.

Ensuite, donnez une illustration du faux pont, en faisant aller quelqu’un directement de la crise au Village 3. Cette personne trébuche ou tombe. Expli-quez que les gens prennent cet itinéraire parce qu’ils pensent qu’ils n’ont pas le droit d’être en deuil. Mais cela ne marche pas.

QUESTIONS POUR LA DISCUSSION1. Pensez à une perte que vous avez subie. Avez-vous éprouvé des sentiments

exprimés dans ce sketch ?2. Avez-vous atteint le village du nouveau départ ? Êtes-vous resté bloqué quelque

part sur le chemin ?

LazareIl y avait un homme appelé Lazare. Il habitait avec ses sœurs, Marie et Mar-the. Tous les trois étaient des amis intimes de Jésus. Un jour, Lazare est tombé

3. Que se passe-t-il quand on est en deuil ? 17

gravement malade. Ses sœurs ont envoyé quelqu’un dire à Jésus que son ami Lazare était malade.

Quand il a reçu le massage, il a dit à ses disciples : « La maladie de Lazare ne va pas le faire mourir, mais elle va servir à montrer la gloire de Dieu et de son Fils. » Il a attendu encore quelques jours puis il a dit à ses disciples : « Allons chez Lazare. » Ses disciples lui ont dit : « Maître, les gens de cette région voulaient te tuer à coup de pierres ! Pourquoi veux-tu y retourner ? Jésus a dit : « Lazare s’est endormi, mais je vais là-bas pour le réveiller. » Les disciples lui disaient : « Sei-gneur, s’il s’est endormi, il guérira. » Alors Jésus leur a dit clairement : « Lazare est mort. Je n’étais pas là-bas et je m’en réjouis, à cause de vous. De cette façon, vous pourrez croire en moi. »

Quand Jésus est arrivé chez Lazare, on avait déjà mis celui-ci dans une tombe depuis quatre jours. Beaucoup de gens étaient venus pour consoler Mar-the et Marie. Quand Marthe a appris que Jésus arrivait, elle est vite allée à sa rencontre et elle a dit : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. » Jésus a dit : « Ton frère vivra de nouveau. » Marthe a répondu : « Oui, je le sais, il se relèvera de la mort quand tous les morts se relèveront, le der-nier jour. » Alors Jésus a dit : « Je suis celui qui relève les morts pour les faire vivre. Celui qui place toute sa confiance en moi, vivra, même s’il meurt. Crois-tu cela ? » Marthe a dit : « Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu. »

Jésus a demandé où était Marie, et Marthe est allée le dire à Marie. Celle-ci s’est levée, elle a couru vers Jésus, elle s’est jetée à ses pieds et elle lui a dit : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. » Jésus a regardé Marie et toute la foule des gens qui pleuraient, et il a été bouleversé. Il a pleuré aussi. Les gens ont dit : « Voyez comme il aimait Lazare ! ». Jésus était toujours boule-versé, il est donc allé à la tombe. On avait mis le corps dans une petite grotte, et une grosse pierre fermait l’entrée. Jésus a dit aux gens : « Enlevez cette pierre ! » Marthe a dit : « Seigneur, tu sais que Lazare est mort depuis quatre jour, cela va sentir mauvais ! » Jésus a dit : « Je te l’ai déjà dit : « Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. » Alors, on a enlevé la pierre. Jésus a levé les yeux vers le ciel et il a dit : « Père, je te dis merci, parce que tu as répondu à ma prière. » Il a appelé d’une voix forte : « Lazare, sors ! » Et Lazare est sorti. Ses mains et ses pieds étaient encore attachés par les bandes de tissu avec lesquelles on l’avait enveloppé pour l’enterrer. Puis Jésus a dit : « Détachez-le et laissez-le partir. » (Voir Jean 11.1–44)



3. Qu’est-ce que vous trouvez difficile dans cette histoire ?4. Marie et Marthe ont dit toutes les deux : « Si seulement… » quand elles ont

vu Jésus. Après un deuil, avez-vous déjà posé la question « Si seulement … » ? Expliquez.

5. Comment Jésus a-t-il exprimé sa tristesse ?6. Le comportement de Jésus est-il comparable avec ce qui est enseigné par votre

culture ? Les gens sont-ils autorisés à pleurer quand ils sont tristes ou boulever-sés ? Les hommes sont-ils autorisés à pleurer en public ?

CHANT

Composez un chant à partir de Ecclésiaste 3.1, 4. Si vous le souhaitez, utilisez un plus grand nombre de versets de ce passage.

Dans ce monde, il y a un temps pour tout et un moment pour chaque chose : …. Il y a un temps pour pleurer, et un temps pour rire, un temps pour les chants de deuil et un temps pour les danses joyeuses.

4. EXPRIMER NOTRE DOULEUR PAR DES LAMENTATIONS

Lamentation du peuple de DieuAu début de la Bible, Dieu a appelé un homme nommé Abraham à le suivre et à devenir le père d’une très grande nation. Abraham a obéi à Dieu. De nombreuses années se sont écoulées mais Abraham et sa femme Sarah n’avaient toujours pas un seul enfant. Finalement, alors que Sarah avait largement dépassé l’âge d’être mère, Isaac est né. Il a grandi et s’est marié. La grande nation d’Israël est issue de sa famille.

Du temps a passé, et Dieu a aidé les Israélites à conquérir le pays de Canaan. Plus tard, ils ont demandé à Dieu de leur donner un roi pour les gouverner. David était l’un de leurs premiers rois. C’était un excellent guerrier et les Israé-lites ont pris les terres d’autres peuples et les ont dominés. Quand David est mort, son fils Salomon est devenu roi. Il a bâti un magnifique temple dans la capitale, Jérusalem. Pendant cette période, les Israélites étaient un peuple libre, dans leur propre pays, et ils pensaient que Dieu les protègerait toujours

Mais, les autres nations autour d’Israël sont devenues plus puissantes et l’ont attaqué. Dieu n’a protégé les Israélites parce qu’ils ne lui avaient pas obéi. Les attaques ont continué pendant longtemps, et sont devenu très dures pen-

4. Exprimer notre douleur par des lamentations 19

dant une période de soixante-dix ans. Pour finir, les ennemis ont été vainqueurs et ils ont emmené dans leur propre pays une partie des Israélites. Ils ont détruit le temple et une grande partie de Jérusalem. Ceux qui avaient été laissés dans le pays étaient dans une situation misérable, en proie à la pauvreté, à la famine, aux attaques, à la mort et au désespoir. Ils pensaient qu’ils étaient abandonnés par Dieu et sans espoir. Ils se lamentaient.

(Chantez le reste de l’histoire, sous forme de chant.)chœur

Seigneur, N’oublie pas ce qui nous est arrivé.Regarde et vois comme on nous insulte.

strophe 1Le pays que tu nous as donné est passé à des étrangers,nos maisons sont entre les mains d’inconnus.

Strophe 2Notre eau, nous ne pouvons la boire qu’en l’achetant,notre bois, nous ne pouvons l’avoir qu’en le payant.

strophe 3Les ennemis ont violé nos femmes,ils ont forcé nos filles à se soumettre.

strophe 4La joie a disparu de notre cœur,nos danses joyeuses se sont changées en deuil.

refrain finalMais toi, Seigneur, tu es roi pour toujours,ton pouvoir royal dure de génération en génération.Est-ce possible que tu nous abandonnes pour toute la vie ?Renouvelle notre vie, rends-la semblable à celle d’autrefois.Est-ce que tu nous as vraiment rejetés pour toujours ?Est-ce que ta colère dépasse tout ?Souviens-toi, Seigneur, souviens-toi de nous ! (D’après Lamentations 5.1–22)

QUESTIONS POUR LA DISCUSSION1. Que se passe-t-il d’abord dans cette histoire ? Et après ? et encore après ? 2. Qu’est-ce que vous aimez dans cette histoire ?3. Qu’est-ce que vous trouvez difficile dans cette histoire ?4. Que ressentaient les Israélites envers Dieu ?5. Votre communauté a-t-elle déjà éprouvé des sentiments semblables ? Expliquez.6. Dans votre communauté, les chrétiens disent-ils à Dieu ce qu’ils ressentent réel-

lement ? Si non, pourquoi ?


EXERCICE : COMPOSEZ UNE LAMENTATION

Il y a beaucoup de lamentation dans la Bible. Les lamentations juives pouvaient comporter plusieurs parties :

• S’adresser à Dieu• Rappeler la fidélité de Dieu dans le passé. • La plainte.• Confesser un péché ou proclamer son innocence.• Demander de l’aide.• La réponse de Dieu.• Promettre de louer Dieu ou affirmer sa confiance en lui.

1. Écoutez de nouveau la lamentation du récit biblique et identifiez chaque partie.

2. Composez une lamentation dans votre langue maternelle sur vos propres expériences douloureuses. Ce peut être une lamentation écrite, un chant ou un chant accompagné d’une danse. Partagez votre lamentation avec le groupe. Souvenez vous qu’une lamentation doit comporter une plainte.

5. COMMENT BIEN ÉCOUTER ?

Rose et la femme du pasteurSimon et Rose habitaient dans un village au nord du Bingola. Ils vivaient dans une vallée entourée de collines. Une année, il a plu beaucoup plus que d’habi-tude. Au début, tous les habitants de la région étaient très contents, car ils pen-saient qu’ils auraient une bonne récolte. Mais la pluie continuait et au bout d’un certain temps les champs ont été inondés et les récoltes perdues.

Un matin, Simon, Rose et leurs quatre enfants se sont levés comme d’habi-tude, et les trois aînés sont allés à l’école. Simon est parti travailler aux champs. Rose était à la maison avec leur plus jeune enfant. Soudain elle a entendu un énorme bruit. Elle s’est précipitée hors de la maison : un glissement de terrain engloutissait le village. Elle a juste eu le temps de prendre le bébé et de s’enfuir avant que sa maison ne disparaisse complètement sous la boue.

Simon, dans le champ, avait vu toute la scène et il s’est mis à courir vers le village avec d’autres hommes. Lorsqu’ils sont arrivés, ils ont trouvé l’école com-plètement recouverte par la boue. Des gens paniqués essayaient déjà de sortir

5. Comment bien écouter ? 21

les enfants ensevelis sous la boue. Ils ont pu sauver quelques enfants, mais la plupart étaient déjà morts.

Des ONG sont arrivées rapidement pour aider. Rapidement, tous les villa-geois ont reçu une aide pour trouver un abri, mais ils savaient que la moitié des habitants avaient été tués, y compris la plupart des enfants dans l’école locale. Simon et Rose avaient perdu leurs trois plus grands enfants Ils étaient en état de choc, trop bouleversés pour parler. Le peu d’énergie qui leur restait servait à chercher la nourriture et à survivre. Un mois plus tard, on a offert aux villageois de l’aide pour reconstruire leurs maisons dans un endroit plus sûr, plus éloigné des montagnes. Ni Simon ni Rose n’avaient encore parlé à personne de ce qu’ils ressentaient, mais à l’intérieur d’eux-mêmes, ils se sentaient de plus en plus mal.

Le pasteur de l’Église locale et son épouse essayaient d’aider les survivants à surmonter cet effroyable événement. Ils étaient en voyage le jour du glisse-ment de terrain. Un jour, la femme du pasteur s’est assise à côté de Rose et elle l’a encouragée à parler de sa douleur. D’abord elle a demandé à Rose : « Que s’est-il passé exactement ce jour-là ? » D’une voix hésitante, Rose a commencé à lui raconter. Puis la femme du pasteur a demandé : « Et qu’est-ce que tu res-sentais ? » Tandis que Rose se mettait à décrire ses sentiments de panique et de désespoir au moment du glissement de terrain, elle pleurait et pleurait, mais en même temps c’était comme si elle était allégée d’un énorme fardeau. La femme du pasteur a encore demandé : « Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour toi ? » Rose a répondu : « On n’a jamais pu retrouver les corps de nos enfants ! » Elle s’est mise à pleurer encore plus fort, comme si sortait quelque chose d’enfoui profondément en elle. Après cela elle était épuisée, mais soulagée. La femme du pasteur a dit doucement : « Je reviendrai la semaine prochaine, et nous pour-rons parler encore. En attendant, je vais prier pour toi. »

QUESTIONS POUR LA DISCUSSION1. Que se passe-t-il d’abord dans cette histoire ? Et après ? et encore après ? 2. Qu’est-ce que vous aimez dans cette histoire ?3. Qu’est-ce que vous trouvez difficile dans cette histoire ? 4. Quelles questions la femme du pasteur a-t-elle posées à Rose ? Comment ont-

elles aidé Rose ?5. Avec quel genre de personne pourriez-vous parler de votre souffrance ?


La souffrance de JobIl y avait un homme qui s’appelait Job. Il était l’homme le plus riche de sa région et possédait des fermes et des animaux en grand nombre. Il avait une grande famille. Il adorait Dieu et refusait de mal agir.

Un jour Satan était près de Dieu, et Dieu lui a demandé s’il avait remarqué comme son serviteur Job était fidèle et bon. Satan a répondu : « Et pourquoi est-ce qu’il ne t’adorerait pas ? Tu lui fais réussir tout ce qu’il entreprend ! » Essaie seulement de lui enlever tout ce qu’il possède, et il te maudira en face. » Dieu a répondu : « D’accord, fais-lui tout ce que tu veux, pour tout ce qui est à lui, mais ne le blesse pas lui-même.

Peu de temps après, un messager est arrivé chez Job pour dire : « Des enne-mis ont attaqué. Ils ont volé tes bœufs et tes ânes et tué tes serviteurs ». Tandis qu’il parlait encore, un deuxième messager est venu dire : « Dieu a envoyé un feu qui a tué tes moutons et tes serviteurs. » Tandis qu’il parlait encore, un troi-sième messager est venu dire : « Des ennemis ont volé tes chameaux et tué tes serviteurs. » Tandis qu’il parlait encore, un quatrième messager est venu dire : « Tes enfants faisaient une fête, et une tempête a fait s’effondrer la maison. Ils sont tous morts. »

Après avoir entendu tout cela, Job a déchiré ses vêtements et il a rasé sa tête à cause de son immense chagrin. Il s’est mis à genoux sur le sol, il a adoré Dieu et il a dit : « Nous n’apportons rien quand nous naissons, nous n’emportons rien quand nous mourons. C’est le Seigneur seul qui donne et qui reprend. Loué soit le nom du Seigneur ! » Malgré tout ce qui lui était arrivé, Job n’a pas péché ni accusé Dieu d’avoir mal agi.

Quelque temps après, Dieu a demandé à Satan ce qu’il pensait de Job main-tenant. Satan a dit : « Essaie de frapper Job dans son propre corps, et il te mau-dira en face ! » Alors le Seigneur a répondu : « D’accord, fais souffrir Job autant que tu veux, mais ne va pas jusqu’à le tuer. »

Alors Satan a infligé à Job d’une grave maladie de peau qui se sont étendues sur tout son corps. Job a pris un morceau d’un canari pour se gratter et il s’est assis près du tas d’ordures. Sa femme lui a dit : « Maudis donc Dieu et meurs ! » Job a répondu : « Tu dis des choses insensées ! Si nous acceptons les bénédic-tions de Dieu, nous devons aussi accepter les peines. Et au milieu de tout cela, pas une fois Job n’a dit quelque chose contre Dieu.

Peu après, trois de ses amis sont venu pour le consoler. Lorsqu’ils ont vu combien il souffrait, ils ont pleuré et se sont lamenté. Puis ils sont restés assis

5. Comment bien écouter ? 23

à ses côtés en silence pendant sept jours. Enfin Job a rompu le silence et il a maudit le jour de sa naissance.

Alors ses amis lui ont dit que sa souffrance était due à ses péchés et aux péchés de ses enfants. Job refusait d’admettre qu’il ait péché, mais ils étaient persuadés que si Job était innocent, Dieu n’aurait pas permis que ces choses arrivent. Ils l’accusaient encore et encore pour l’amener à confesser ses fautes. Enfin Job a dit : « Vous êtes des consolateurs épouvantables ! » Au lieu de le consoler, ils avaient augmenté sa douleur.

Enfin Job a demandé à Dieu de lui expliquer ce qui se passait. Dieu a répondu par une question : « Comment ai-je fait pour poser les fondements du monde? Tu étais là ? Est-ce que tu peux ordonner aux nuages de faire tomber une averse ? Est-ce que les éclairs jaillissent quand tu le commandes ? Est-ce toi qui as donné aux chevaux leur force ? » Etc., etc. Dieu a posé à Job question sur question, pour montrer que sa sagesse et sa puissance dépassaient celles de Job. Enfin Job a dit : « J’ai parlé de choses que je ne comprenais pas. »

Dieu était en colère contre les amis de Job parce que leurs conseils n’étaient pas sages. Il leur a ordonné d’offrir un sacrifice. Alors Job pourrait prier pour eux et ils seraient pardonnés. Et Job a prié pour eux et ils ont été pardonnés.

Après cela, Dieu a béni Job. Celui-ci a eu deux fois plus d’enfants, de terres, et d’animaux qu’il n’avait auparavant. Il a vécu jusqu’à devenir un vieillard et il a vu ses arrière-petits-enfants. (D’après le livre de Job)

QUESTIONS POUR LA DISCUSSION1. Que se passe-t-il d’abord dans cette histoire ? Et après ? et encore après ? 2. Qu’est-ce que vous aimez dans cette histoire ?3. Qu’est-ce que vous trouvez difficile dans cette histoire ?4. Qu’est-ce que cette histoire vous apprend à propos de Dieu ?5. Qu’ont fait les trois amis de Job pour l’aider ? Qu’ont-ils fait qui ne lui a apporté

aucune aide ? 6. Souvent quand nous souffrons, nous voulons savoir pourquoi. Que nous

apprend cette histoire à propos des raisons de la souffrance ? 7. Lorsque vous avez été en deuil, comment vos amis vous ont-ils aidés ? Qu’ont-

ils fait qui n’a apporté aucune aide ?

EXERCICE D’ECOUTE

Divisez les participants en groupes de deux. Proposez que chaque personne raconte à l’autre un événement pénible – un petit événement plutôt qu’une chose grave. L’autre personne écoute et pose les questions appropriées :


1. Que s’est-il passé ?2. Qu’as-tu ressenti ?3. Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour toi ?

Celui ou celle qui écoute doit faire attention à écouter correctement et à montrer qu’il/elle a compris et partage la peine de celui/celle qui parle. Après quelques minutes, inversez les rôles.

Puis réfléchissez à ce que vous avez ressenti pendant l’exercice.

1. Y a-t-il eu quelque chose de difficile ? Si oui, quoi ?2. Vous êtes-vous sentis écoutés ?3. Qu’est ce que celui qui écoutait a su faire bien ?

6. COMMENT AIDER LES ENFANTS QUI ONT CONNU DES ÉVÉNEMENTS TRAUMATISANTS ?

KasiDans la région Bokada de Bingola vivait un garçon de sept ans qui s’appelait Kasi. C’était le fils d’un pasteur et il avait quatre frères et sœurs. Au début de cette histoire, il commençait sa scolarité. Il aimait aller à l’école chaque matin avec ses camarades. L’instituteur disait à son père qu’il était un enfant éveillé et qu’il apprenait déjà à lire. L’après-midi, Kasi jouait au football, courait partout avec ses amis et faisait de petits travaux pour sa mère jusqu’à l’heure du repas.

Un jour, Kasi remarque que son père passe beaucoup de temps à parler avec les hommes du village. Il ne se donne pas la peine d’écouter, mais il commence à s’inquiéter au sujet de ce qui se passe. Personne ne lui en parle. Soudain, une nuit, son grand frère le réveille avec un cri : « Kasi, Kasi, allons en brousse ! Vite ! Vite ! » Toute la famille sort de la maison en courant. Alors qu’il quitte le village avec sa famille, il entend des coups de fusil. Il se retourne et voit une autre famille qui court derrière eux, mais leur petit garçon tombe à terre, mort.

Le lendemain, toute sa famille et quatre autres familles arrivent à un endroit où il y a des plantations. Le père de Kasi prend la situation en main et tout le monde travaille dur pour faire des abris en paille. Personne ne parle à Kasi de la mort de son ami tué sous ses yeux, et Kasi essaie d’oublier ce qu’il a vu. Un des pères raconte à ses enfants que leur mère est en voyage, alors que tout le monde

6. Comment aider les enfants qui ont connu des événements traumatisants ? 25

l’a vu morte. Chaque jour, le père de Kasi dirige les prières et le chant pour tout le monde et ils lisent la Bible.

Personne ne souffre vraiment de la faim, bien que certaines choses qu’ils avaient avant, comme le thé et le sucre, leur manquent. Chaque fois que quelqu’un tombe malade, tout le monde prie avec ferveur que Dieu guérisse cette personne, parce qu’ils n’ont aucun médicament avec eux pour la soigner. Kasi commence à avoir peur de tomber malade. La nuit, il a des cauchemars et il pousse des cris de frayeur.

Un mois plus tard, le père de Kasi envoie deux des hommes au village pour voir ce qui se passe. Ils pensent qu’ils peuvent revenir sans danger, mais les sol-dats qui ont attaqués le village ont brûlé la plupart des bâtiments. Ils retournent au village et travaillent dur pour rebâtir leurs maisons. Après environ un mois, l’école reprend. Kasi n’a aucune envie d’y aller. Quand son père le force à y aller, le maître d’école le gronde parce qu’il ne travaille plus aussi bien qu’auparavant. Il a peur de quitter la maison. Chaque fois qu’il y a un grand bruit, il sursaute. La nuit, il réveille toute la famille en poussant des cris et en pleurant. Quelquefois il fait pipi au lit, alors qu’avant cela ne se produisait jamais. Il se promène d’un air triste et il a rarement envie de jouer avec ses amis, mais quand il le fait, il joue à la guerre et il finit souvent par se battre. Chaque soir, il rassemble ses affaires, au cas où ils doivent à nouveau s’enfuir, malgré les moqueries de ses frères.

Ses parents et ses enseignants ne comprennent pas pourquoi il se conduit ainsi. Quand il fait pipi sur lui, sa mère le frappe. Cela le fait pleurer encore plus, mais son comportement ne change pas. Les autres disent qu’il est devenu sorcier.

Enfin, une femme nommée Alice vient de la capitale. Elle demande aux parents de Kasi : « Comment Kasi ressent-il ce qu’il a vécu ? » Ses parents se regardent sans savoir comment répondre. Enfin son père dit : « Je n’en ai aucune idée ! » Alice répond, « Kasi a besoin de parler de ce qu’il a vécu. Pour les enfants, la meilleure façon de faire est de lui faire dessiner une image de ce qui s’est passé quand vous avez couru en brousse. »

Les parents de Kasi rentrent à la maison et lui donnent du papier et des feutres. Il fait une série de dessins. Puis son père s’assoit avec lui et lui demande : « Parle-moi ce qui se passe dans ce premier dessin. » Kasi alors raconte ses souve-nirs de la nuit de l’attaque. Puis son père lui demande : « Comment tu t’es senti à ce moment-là ? » Kasi alors raconte qu’il était terriblement effrayé. Le père demande : « Quelle était la partie la plus difficile ? » Kasi commence à sangloter en disant : « Je n’ai pas pu aider mon ami ! » Au fur et à mesure que Kasi explique


les dessins, ses émotions sortent. Finalement, il pleure et pleure, et son père le prend dans ses bras.

Ce n’était que le début. Plus Kasi parlait de ce qui s’était passé, plus son com-portement s’améliorait. Après quelques temps, il est devenu le garçon heureux qu’il était auparavant.

QUESTIONS POUR LA DISCUSSION1. Que se passe-t-il d’abord dans cette histoire ? Et après ? et encore après ? 2. Qu’est-ce que vous aimez dans cette histoire ?3. Qu’est-ce que vous trouvez difficile dans cette histoire ?4. Comment le comportement de Kasi a-t-il changé après cette attaque ?5. Qu’est-ce qui a aidé Kasi à guérir ?6. Dans votre communauté, comment les adultes se comportent-ils envers des

enfants comme Kasi ? Trouvez-vous que ces réactions aident les enfants ?7. Devons-nous dire la vérité aux enfants sur les choses mauvaises qui sont arri-

vées ? Expliquez.8. Quelle est la chose la plus importante que vous pouvez faire pour aider un

enfant comme Kasi ?

Jésus écoute les enfantsPendant que Jésus enseignait les foules, des parents lui amenaient leurs enfants pour qu’il les bénisse en posant les mains sur eux. Mais les disciples leur deman-daient de ne pas ennuyer Jésus. En voyant cela, Jésus s’est mis en colère et il a dit à ses disciples : « Laissez les enfants venir à moi. Ne les empêchez pas. Les gens qui ressemblent à ces petits enfants font partie du Royaume de Dieu. Je vous le promets, vous ne pouvez pas entrer dans le Royaume de Dieu si vous ne l’acceptez pas comme le font ces petits enfants. » Ensuite, Jésus a pris les enfants dans ses bras, et il les a bénis en posant les mains sur leur tête.

(Voir Marc 10.13–16)

QUESTIONS POUR LA DISCUSSION1. Que se passe-t-il d’abord dans cette histoire ? Et après ? et encore après ? 2. Qu’est-ce que vous aimez dans cette histoire ?3. Qu’est-ce que vous trouvez difficile dans cette histoire ?4. Comment les disciples se comportent-ils envers les enfants ?5. Comment Jésus se comporte-t-il envers les enfants ?6. Comment les gens de votre communauté se comportent-ils envers les enfants ?

Sont-ils plus comme Jésus ou plus comme les disciples ?

7. Le viol 27

CHANTComposez un chant à partir de Marc 10.14b.

« Laissez les enfants venir à moi. Ne les empêchez pas. En effet, le Royaume de Dieu appartient à ceux qui sont comme les enfants. »

7. LE VIOL

AmaL’an dernier, des soldats étrangers ont envahi Bingola. Ils ont tué des gens, pillé des maisons et violé des femmes. Un grand nombre des soldats se droguait et s’eni-vrait. Ils pensaient qu’en violant les femmes, ils montraient qu’ils étaient forts.

Une femme appelée Ama vivait dans un village de Bingola et prenait soin de sa belle-mère âgée. Quand les soldats sont arrivés dans son village, son mari Georges était en voyage. Les autres villageois se sont vite enfuis, mais Ama a dû mettre beaucoup de temps et d’efforts pour sortir sa belle-mère du lit avant de s’enfuir.

Pendant qu’elles sortaient de la maison, les soldats sont arrivés. Ils ne se sont pas intéressés à la vieille femme, mais ils ont saisi Ama et trois soldats l’ont vio-lée l’un après l’autre. Ama s’est tellement débattue qu’elle s’est fracturé un bras, car ils étaient plus forts qu’elle. Après un certain temps, le chef des militaires a appelé ses hommes pour qu’ils viennent ramasser le butin. A ce moment-là, Ama a pu s’enfuir dans la forêt. Elle a rapidement retrouvé sa belle-mère, et ensemble elles ont cherché à rejoindre les autres villageois. Ama était en état de choc à cause du viol et de la douleur de son bras fracturé. Après avoir marché pendant des heures et des heures dans la forêt, elles ont finalement retrouvé les autres. Ils ont pris soin de son bras, mais elle n’a pas osé leur parler du viol.

Deux semaines après, les villageois sont retournés dans leur village et ont commencé à le reconstruire. Georges aussi est rentré ; et sa mère lui a raconté ce qui était arrivé. Georges savait dans sa tête que le viol n’était pas la faute d’Ama, mais il ne voulait plus coucher avec elle. Elle avait vraiment honte et se sentait abîmée et sale. Elle se sentait si triste qu’elle pensait à se suicider. Elle se demandait même si un mauvais esprit n’était pas en elle. Elle était en colère contre Dieu et n’avait plus confiance en sa protection.

Enfin, elle est allée chez le médecin, et il lui a dit : « Si tu étais venue dans les premiers deux jours après le viol, on aurait pu te donner un médicament contre


le VIH. Mais on va faire des examens pour voir. » Quand elle a eu les résultats des examens, elle a soupiré profondément : elle n’était pas séropositive, mais elle était enceinte. Elle ne savait pas comment elle pouvait accepter un enfant issu de ce viol.

Elle ne pouvait plus supporter sa douleur, et elle est allée en parler à la femme du pasteur. Pendant qu’Ama lui racontait son histoire, celle-ci s’est mon-trée très compréhensive et a écouté attentivement. Ama continuait à exprimer ses émotions, et elle s’est mise à pleurer longuement, sans s’arrêter. Après cela, elle s’est sentie libérée un peu de la pression et de la tristesse.

La femme du pasteur a demandé à Ama la permission d’en parler à son mari, pour qu’il puisse aider Georges. Ama a donné son accord. Le pasteur a pris du temps avec Georges. Celui-ci a pu exprimer ses émotions sur toutes ces affaires. Au fur et à mesure que George a pu exprimer sa propre douleur, lui et Ama ont retrouvé une relation amoureuse normale et se sont réconfortés mutuellement.

Neuf mois après le viol, Ama a mis au monde un petit garçon. Georges et Ama ont décidé de lui donner le nom « Nathan », ce qui signifie « Don de Dieu ». A ce moment-là, bien des gens savaient ce qui s’était passé, et certains pensaient que l’enfant était quelque chose de mauvais et de peu de valeur. Le jour de la présentation du bébé à Dieu, le pasteur a organisé un culte très spécial. Lors du culte, il a parlé ouvertement des origines du bébé, puis il a dit comment le bébé était un don de Dieu pour l’Église. Il a demandé aux chrétiens présents de se lever comme signe public de leur engagement à enseigner à l’enfant la connais-sance et l’amour du Seigneur.

Bien des années plus tard, Nathan est devenu pasteur et un enseignant bien connu dans la région. Ses parents étaient très fiers de lui. Au fil du temps, avec l’aide de Dieu, Ama a finalement pardonné aux hommes qui l’avaient violée, bien que quelquesfois encore elle ressente la douleur du viol.

QUESTIONS POUR LA DISCUSSION1. Que se passe-t-il d’abord dans cette histoire ? Et après ? et encore après ? 2. Qu’est-ce que vous aimez dans cette histoire ?3. Qu’est-ce que vous trouvez difficile dans cette histoire ?4. Le viol, qu’est-ce que c’est exactement ?5. Pourquoi Ama avait-elle peur de dire à quelqu’un ce qui lui était arrivé ?6. Quel effet ce viol a-t-il eu sur Ama ?7. Quel effet ce viol a-t-il eu sur Georges ?8. Comment Ama a-t-elle commencé à guérir ?9. Si une Église de votre région suivait l’exemple de l’Église de cette histoire,

qu’est-ce qui arriverait ?

7. Le viol 29

Amnon et TamarAmnon était le fils aîné du roi David. Il était beau et il devait hériter du trône. Il est tombé très amoureux de sa demi-sœur, la belle Tamar, qui était vierge. Il l’aimait tellement que cela le rendait malade, mais il ne trouvait pas le moyen d’être seul avec elle. Son cousin a vu combien il était triste et il lui a demandé : « Qu’est-ce qui ne va pas ? Toi, tu es le fils du roi ! Tu n’a aucune raison d’être si déprimé chaque matin ! » Amnon lui dit : « Je suis amoureux de Tamar. »

Son cousin a cherché un plan pour résoudre le problème d’Amnon. Il lui a dit : « Reste couché dans ton lit et fais semblant d’être malade. Quand ton père viendra te voir, demande-lui d’envoyer Tamar pour te préparer de la nourriture. »

Amnon a suivi ce conseil, et le roi David a accepté d’envoyer Tamar pour s’occuper d’Amnon. Tamar est venue chez lui et a préparé de la nourriture pour lui. Puis il lui a dit : « Maintenant sers-moi la nourriture dans ma chambre. » Elle l’a fait, mais comme elle lui donnait à manger, il l’a attrapée et lui a dit : « Viens, couche avec moi ! » Elle a crié : « Non, ne m’oblige pas à faire cela ! On ne fait pas ce genre de chose en Israël, c’est révoltant ! Je serais déshonorée pour toujours ! Tu n’as qu’à demander au roi, et il te laissera te marier avec moi. » Mais Amnon n’a pas voulu l’écouter, et comme il était plus fort qu’elle, il l’a violée.

Après cela, Amnon s’est mis à la détester, encore plus fort qu’il ne l’avait aimée. Il lui a dit : « Lève-toi et sors d’ici ! » Tamar a dit : « Ne me renvoie pas ! Ce serait encore pire que ce que tu m’as déjà fait. » Mais Amnon n’a pas voulu l’écouter. Il a appelé son serviteur et il a dit : « Jette cette femme dehors et ferme la porte à clé ! » Et le serviteur l’a fait partir.

Tamar portait une longue robe. Elle a déchiré sa robe et s’est couvert la tête de cendres pour montrer combien elle était triste. Ensuite, cachant son visage entre ses mains, elle est partie en pleurant.

Quand son frère Absalom a appris ce qui lui était arrivé, il a essayé de la consoler en disant : « Puisque c’est ton frère, ne dis à personne ce qui est arrivé. Essaie de ne pas y penser. »

Absalom l’a emmenée dans sa maison, et Tamar a habité là tout le reste de sa vie, triste et solitaire.

Lorsque le roi David a appris ce qui était arrivé, il a été très en colère, mais il n’a pas puni Amnon, parce qu’Amnon était son fils préféré.

Absalom a détesté Amnon profondément à cause de ce qu’il avait fait, et il a décidé de le tuer. Deux ans plus tard, Absalom a réussi à tendre un piège à Amnon et il l’a tué. Après cela, Absalom a dû s’enfuir dans un autre pays pour échapper à la colère de son père. Il y est resté pendant trois ans. Finalement, David l’a fait revenir à Jérusalem. Mais David a continué à refuser de le voir.


Absalom était plein d’amertume contre son père, et plus tard il a essayé de s’em-parer du trône de David. Il est mort pendant cette tentative. Ce qui a rendu le roi David encore plus triste. (Voir 2 Samuel 13 et suivants)

QUESTIONS POUR LA DISCUSSION1. Que se passe-t-il d’abord dans cette histoire ? Et après ? et encore après ? 2. Qu’est-ce que vous aimez dans cette histoire ?3. Qu’est-ce que vous trouvez difficile dans cette histoire ?4. Quels effets le viol a-t-il eu sur Tamar, Amnon ? et l’ensemble de la famille ?5. Que pensez-vous des conseils d’Absalom à Tamar ?6. Comment une communauté peut-elle aider une femme violée ?7. Comment une communauté peut-elle aider les jeunes filles et les femmes à évi-

ter les viols ?

CHANT

Composez un chant à partir de Psaume 71.20–21.À cause de toi, j’ai connu beaucoup de souffrances et de malheurs, mais tu vien-dras me rendre la vie. De nouveau, tu me feras remonter du fond de la tombe.Tu me rendras mon honneur et de nouveau, tu me consoleras.

8. EBOLA

Le Bingola est en danger!Le Sanatu est le pays voisin du Bingola. Au Bingola on commence à entendre parler d’une dangereuse maladie, appelée Ebola, qui fait mourir les gens au Sanatu. Le Père Hassan est prêtre au Bingola. Tandis qu’il écoute la radio, il commence à s’inquiéter de la possibilité que la maladie traverse la frontière. Un jour, le Père Hassan réunit son conseil d’Église et il commence à parler d’Ebola et de ce qu’ils auront à faire s’il arrive dans leur pays. L’un des diacres, Jean, dit : « J’ai entendu dire que ce n’est pas une maladie réelle, c’est seulement une invention des équipes médicales ! » Un autre dit : « Moi, j’ai entendu dire que c’est une invention du gouvernement pour récupérer une aide financière ! » Un autre ajoute : « J’ai entendu dire que si on boit de l’eau salée, on est protégé de la maladie. » Le Père Hassan les écoute, et il se dit : « Il est temps de trouver des faits vérifiables sur ce sujet ! »

8. Ebola 31

Mais avant qu’il ait le temps de s’organiser pour faire venir quelqu’un qui donne de meilleures informations, les premiers cas d’Ebola apparaissent au Bin-gola même. Un homme est venu du Sanatu pour rendre visite à des amis dans la ville d’Hassan et il est tombé malade. Il est allé à la clinique locale où on ne savait encore rien sur Ebola. L’homme est mort quelques jours plus tard après avoir infecté beaucoup de gens du personnel médical de la clinique. Un autre groupe de personnes a été infecté quand ses amis ont emporté le corps, l’ont lavé selon la coutume et l’ont enterré.

Quelques jours plus tard, une organisation médicale étrangère arrive et installe une clinique spéciale pour traiter les personnes atteintes par Ebola. Ils essaient aussi de retrouver tous ceux qui ont eu des contacts avec les malades, et ils les emmènent dans un endroit spécial où ils peuvent attendre pendant trois semaines pour savoir s’ils sont atteints ou non par la maladie. Ils parcourent la ville avec des affiches et ils tiennent des réunions pour expliquer ce qui se passe avec Ebola. Ils disent aux gens qu’on peut attraper Ebola en touchant les personnes malades et que tous les fluides corporels qui sortent d’une personne malade peuvent transmettre la maladie, comme le sang, la sueur, l’urine, la diar-rhée, le vomissement. On peut aussi être infecté en ayant des relations sexuelles avec une personne malade. « Ne touchez pas les malades, disent-ils. Et toucher le corps d’un mort peut aussi vous transmettre la maladie ! »

Le Père Hassan essaie d’aider beaucoup de gens de son Église, qui ont très peur. Mais un homme, Matthieu, refuse de croire ce qu’on enseigne à propos d’Ebola. Il insiste pour participer aux funérailles d’une personne de ses rela-tions qui est morte d’Ebola. Deux semaines plus tard, Matthieu a de la fièvre, il a mal à la gorge, il est très affaibli. Hassan lui parle au téléphone et lui propose de prendre des mesures pour que la clinique vienne le chercher. « Il n’en est pas question ! dit cet homme. Les gens qui vont à la clinique meurent ! Je reste ici ! » Mais trois jours plus tard, il est mort et la plupart des membres de sa famille sont infectés par Ebola.

Le lendemain de la mort de Matthieu, le Père Hassan se réveille très fatigué, avec de la fièvre et mal à la tête. Il reste dans sa chambre et ne laisse personne s’approcher de lui. Il téléphone à la clinique et on envoie une ambulance spé-ciale pour l’emmener. Le chauffeur est habillé avec des vêtements étranges qui recouvrent toute sa peau. Hassan arrive à la clinique et il est installé dans le service Ebola. On l’encourage à boire le plus possible de l’eau est des boissons sucrées. Quand il commence à vomir et à avoir la diarrhée, on installe une per-fusion dans son bras pour que son corps puisse continuer à recevoir de l’eau. Il était très malade. Du sang sort de son nez et ses yeux sont rouges de sang. Il se


demande s’il va mourir. Il n’a pas peur d’aller au Ciel, mais il pense que peut-être Dieu a encore du travail pour lui sur terre.

Au bout d’une semaine, le Père Hassan commence à se sentir mieux peu à peu. Il est de nouveau capable de boire, et de manger un peu de nourriture, bien qu’il soit encore très affaibli. Il est dans un service avec dix autres hommes. Pendant la semaine, il voit six d’entre eux se rétablir, mais quatre meurent. Tous les deux ou trois jours, la clinique fait des examens pour savoir si le virus Ebola est toujours dans son sang, et après trois semaines il apprend la bonne nou-velle qu’il est maintenant libéré du virus. Il prend une longue douche avec des désinfectants ajoutés dans l’eau, il s’habille avec des vêtements entièrement neufs. Tandis qu’il quitte la clinique il est encore faible, mais il est reconnaissant envers Dieu d’être encore vivant.

DISCUSSION EN GRAND GROUPE1. Que se passe-t-il d’abord dans cette histoire ? Et après ? et encore après ?2. Qu’est-ce que vous aimez dans cette histoire ?3. Qu’est-ce que vous trouvez difficile dans cette histoire ?4. Ebola, qu’est-ce que c’est ?5. Pourquoi Matthieu meurt-il à cause d’Ebola, alors que le Père Hassan guérit ?6. Dans votre communauté, que pensent les gens à propos d’Ebola?

ZachéeAu temps de Jésus, les Juifs étaient sous la domination d’un gouvernement colonial. Certains Juifs travaillaient pour ce gouvernement comme collecteurs d’impôts. Souvent ils faisaient payer aux gens des sommes très importantes pour les impôts et ils gardaient pour eux une partie de l’argent. Les autres Juifs les considéraient comme des traîtres, et ils les méprisaient.

Dans le village de Jéricho, un homme nommé Zachée était collecteur d’im-pôts. Il était devenu très riche, mais on n’avait aucun respect pour lui.

Quant Jésus est passé par ce village, Zachée a voulu le voir. Mais Zachée était un homme de petite taille, et il ne pouvait pas le voir par-dessus la foule. Alors il a couru en avant et il est monté sur un grand arbre.

Quand Jésus est arrivé là, il a levé les yeux et il dit à Zachée : « Zachée, dépêche-toi de descendre ! Aujourd’hui, je dois venir chez toi ! » Alors Zachée s’est dépêché de descendre et il a accueilli Jésus avec joie.

Tous ceux qui voyaient cela commençaient à grommeler : « Ce Zachée, c’est un homme pécheur ! Et Jésus va manger chez lui ! »

8A. La violence familiale 33

Plus tard, ce jour-là, Zachée s’est mis debout et il a dit : à Jésus : « Je vais donner la moitié de mes richesses aux pauvres. Et si j’ai pris trop d’argent à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus ! »

Jésus a dit à Zachée : « Aujourd’hui, toi et ta famille vous avez été sauvés. Je suis venu pour chercher et sauver les gens qui sont perdus. » (Voir Luc 19.1–10)

QUESTIONS POUR LA DISCUSSION1. Que se passe-t-il d’abord dans cette histoire ? Et après ? et encore après ? 2. Qu’est-ce que vous aimez dans cette histoire ?3. Qu’est-ce que vous trouvez difficile dans cette histoire ?4. Quand une personne est méprisée par les autres, quel effet cela a-t-il ?5. Pourquoi les gens étaient-ils mécontents que Jésus ait rendu visite à Zachée ?6. Pourquoi Jésus voulait-il rendre visite à Zachée ?7. Qu’est-ce qui a changé pour Zachée quand Jésus est venu chez lui ?8. A votre avis, quels changements Jésus espérait-il chez les habitants de Jéricho

comme résultat de sa visite chez Zachée ? 9. Comparer cette histoire avec l’attitude de la société dans laquelle vous vivez

envers les personnes atteintes du SIDA. Ressemblez-vous plus à Jésus ou plus aux habitants de Jéricho ?

CHANT

Composez un chant à partir de Luc 19.10 :Jésus dit, « le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »

8A. LA VIOLENCE FAMILIALE

Joe et Anne« Tu dois le quitter ! », disait Marie. Elle était en train de fixer un bandage sur le bras de sa voisine, Anne, qui avait été encore une fois battue par son mari.

Anne était mariée depuis trois ans. Pendant la première année de leur mariage, Anne était heureuse et Joe, son mari, semblait l’aimer beaucoup. Ils étaient tous deux chrétiens – Joe étant venu à Christ lors de ces dernières années, après un passé très troublé. Quand il était enfant, il voyait son père battre sa mère tout le temps. Les problèmes ont commencé lorsque deux évé-nements se sont produits à la fois : Anne a donné naissance à un petit garçon et Joe a perdu son emploi.


Joe a choisi de réagir à ces problèmes en sortant et en buvant avec ses amis. Quand il rentrait à la maison, Anne sentait du parfum sur les vêtements de Joe. D’autre part, il se mettait plus facilement en colère, en particulier quand il était confronté à la difficulté de trouver un nouveau travail.

Anne essayait de faire plaisir à Joe, mais quoi qu’elle fasse, cela semblait l’irri-ter encore plus. Il criait souvent contre Anne La famille n’avait pas assez d’argent pour la nourriture, c’est pourquoi Anne a trouvé un emploi à temps partiel et une garde pour l’enfant. Mais cela semblait rendre les choses encore pires. Joe ne cessait de lui dire qu’elle était une mauvaise épouse et une mauvaise mère.

Un soir, Joe est rentré ivre à la maison et il a frappé Anne tellement fort qu’elle est tombée sur une table et s’est cassé le bras. Joe était bouleversé en la condui-sant à l’hôpital, et il redisait sans cesse : « Je ne voulais pas faire ça ! S’il te plaît, pardonne-moi, et ne dis rien au médecin ! » Anne continuait à aimer Joe et elle pensait que maintenant son comportement allait peut-être changer. Elle a donc dit au médecin qu’elle avait trébuché et qu’elle était tombée, à l’extérieur de la maison.

Pendant quelques semaines, Joe n’a plus frappé Anne, mais sa colère s’ex-primait par des mots blessants. Il disait ce genre de choses : «Tu es tellement stupide. Tu ne sais même pas t’occuper correctement du bébé ! » Anne a com-mencé à penser qu’elle devait le quitter pour le bien de l’enfant,: mais alors elle se disait : « Comment pourrais-je vivre sans Joe ? Je suis tellement stupide. Et comment pourrais-je gagner assez d’argent pour survivre ? » De plus, notre pas-teur a dit qu’une femme doit toujours obéir à son mari comme chef de la maison. Et juste à ce moment-là, Joe venait lui dire qu’il était désolé d’avoir encore crié contre elle, et ils se réconciliaient. Anne vivait pour ces brefs moments.

Enfin, Joe est revenu une fois de plus ivre à la maison. Au moment où il est entré à la maison, le bébé pleurait en criant fort. Joe a d’abord frappé Anne, puis il a dit : « Ce bébé insupportable ! » Il a attrapé le petit garçon et l’a giflé. Le bébé s’est mis à hurler encore plus fort, Anne a arraché le bébé des bras de Joe et elle a couru dehors. Joe l’a suivie en criant.

Anne a frappé à la porte de Marie et s’est précipitée à l’intérieur dès que la porte s’est ouverte. « Ne laisse pas Joe entrer ! » a-t-elle crié d’une voix étranglée. Le mari de Marie a barricadé la porte, tandis que Joe essayait de la forcer. Après quelques minutes, Joe a renoncé et il est reparti chez lui, en donnant au passage un coup de pied au chien du voisin.

Enfin, Anne en a eu assez ! Marie lui a proposé d’appeler une femme de l’Église, qu’elle connaissait. C’était une femme âgée et gentille, elle pouvait lui demander d’héberger Anne pour un moment. Anne a accepté, et cette femme a été heureuse de l’accueillir. Alors le mari de Marie a emmené Anne et son bébé

8A. La violence familiale 35

chez la femme. Marie a également proposé de téléphoner à la femme du pasteur pour lui demander de venir voir Anne le lendemain. Anne a aussi accepté cela.

Le lendemain matin, la femme du pasteur est venue voir Anne et elles ont longuement parlé. A la fin, la femme du pasteur a dit à Anne qu’elle ne pouvait pas, à elle toute seule, assurer la bonne marche de leur mariage, parce que Joe avait rompu les vœux qu’ils avaient faits lorsqu’ils s’étaient mariés. Il avait pro-mis d’aimer Anne et de la chérir, et il était évident qu’il ne le faisait pas. Puis elle a lu le passage d’Éphésiens 5 qui affirme non seulement que les femmes doivent obéir à leur mari, mais aussi que les maris doivent aimer leur femme « comme le Christ a aimé l’Église et a donné sa vie pour elle. » Ces paroles ont été comme un baume pour le cœur d’Anne.

La femme du pasteur a continué à rencontrer Anne, à écouter son histoire et à l’aider à voir que cette situation de violence n’était pas de sa faute – et qu’elle n’était pas stupide ! L’Église a aidé Anne à trouver un logement pour elle et son bébé ; elle a pu payer les factures en effectuent plus d’heures à son travail.

Puis, un soir, Joe lui a téléphoné et elle a commencé à chanceler. Devait-elle retourner auprès de lui ?

QUESTIONS POUR LA DISCUSSION1. Que se passe-t-il d’abord dans cette histoire ? Et après ? et encore après ? 2. Qu’est-ce que vous aimez dans cette histoire ?3. Qu’est-ce que vous trouvez difficile dans cette histoire ?4. Pourquoi pensez-vous que Joe maltraitait Anne ?5. Pourquoi, à votre avis, Anne restait-elle avec Joe bien qu’il soit violent et brutal ? 6. Qu’est-ce qui a aidé Anne à sortir de cette situation de violence ?7. Quelle est la fréquence de la violence familiale dans votre communauté ?

Abigaïl et DavidSaül était le premier roi d’Israël. Ce n’était pas un bon roi. C’est pourquoi Dieu a envoyé le prophète Samuel dans la famille de David, alors que celui-ci n’était encore qu’un jeune homme, pour le consacrer comme futur roi d’Israël. Cepen-dant, de nombreuses années sont passées avant que David devienne effective-ment roi. Pendant ces années, Saül a fait tout ce qu’il pouvait pour tuer David.

Dans cette histoire, David et ses hommes se cachaient dans la campagne pour échapper à Saül. Ils avaient délibérément protégé les troupeaux et les ber-gers de cette région. C’était alors l’époque où l’on coupait la laine des moutons. C’était l’occasion d’une fête et les bergers recevaient leur salaire.


Un homme riche était propriétaire de milliers de moutons et de chèvres dans cette région. Il s’appelait Nabal. David lui a envoyé un message : « Nous avons protégé tes bergers. Nous ne leur avons rien pris. S’il te plaît, envoie-nous maintenant de la nourriture pour nous remercier de notre aide. » Mais Nabal a répondu : « Qui est donc ce David ? Pourquoi est-ce que je devrais lui donner quelque chose ? Je ne sais même pas d’où il vient ! » Puis il est retourné à la fête.

Quand David a appris ce que Nabal avait répondu, il s’est senti insulté. Il a dit à ses hommes : « Tenez-vous prêts à combattre ! » Il a pris quatre cents hommes et s’est mis en route pour attaquer Nabal.

Cependant, à la fête, les serviteurs avaient vu ce qui s’était passé. Mais cela ne servait à rien d’essayer de parler à Nabal. Alors, l’un des serviteurs est allé voir Abigaïl, la femme de Nabal. Il lui a raconté ce qui s’était passé, et comment David et ses hommes les avaient protégés dans les champs. Il a demandé à Abi-gaïl de faire quelque chose car il était sûr que cela allait mal se terminer.

Abigaïl n’a pas perdu de temps. Elle a vite rassemblé des provisions abon-dantes pour donner à David et ses hommes : du pain, du vin, du grain grillé, des raisins secs, des gâteaux de figues et cinq moutons tout préparés. C’était bien plus que ce que David avait espéré recevoir de Nabal ! Elle a fait placer tout cela sur des ânes et envoyé ses serviteurs le porter à David. Elle-même suivait les serviteurs. Et Nabal n’était au courant de rien.

David et ses hommes étaient déjà en route pour tuer Nabal et ses hommes. Tout à coup, ils ont vu arriver Abigaïl. Elle est descendue de son âne et s’est inclinée jusqu’à terre devant David. Elle lui a dit : « S’il te plaît, ne fais pas atten-tion à mon mari. Nabal ne vaut rien. Accepte mes excuses et les cadeaux que je t’apporte. Je sais que Dieu est avec toi et je le supplie de continuer à te bénir. Je t’en prie, ne cherche pas à te venger, ne tue pas des innocents. Quand tu seras roi, tu ne voudras pas t’être rendu coupable de ces morts. David l’a remerciée de sa venue, de son bons sens et de l’avoir empêché de tuer des gens inutilement.

Quand Abigaïl est rentrée chez elle, elle a trouvé son mari complètement ivre. Elle ne lui a rien dit ce soir-là. Le matin suivant, quand il n’était plus ivre, elle lui a raconté ce qui s’était passé. Nabal a été tellement choqué qu’il a eu une crise cardiaque. Il en est mort dix jours plus tard. Quand David a appris la mort de Nabal, il a remercié Dieu. Ensuite, il envoyé un message à Abigaïl pour lui demander de devenir sa femme, et elle a accepté.


9. Comment demeurer efficace en aidant les autres ? 37

3. Qu’est-ce que vous trouvez difficile dans cette histoire ?4. Dans la culture israélite, normalement les femmes étaient soumises à leur mari.

Abigaïl a agi contre la volonté de son mari. Pensez-vous que dans cette situation elle a eu raison d’agir ainsi ?

5. En quoi cette histoire peut-elle nous aider aujourd’hui ?

9. COMMENT DEMEURER EFFICACE EN AIDANT LES AUTRES ?

Pastor BambaLe pasteur Bamba et sa famille sont allés en formation pastorale pour une année. Pendant leur absence, le village a subi des attaques d’une ethnie voisine. Ils sont revenus il y a cinq mois. En tant que pasteur, le pasteur Bamba se sent cou-pable de n’avoir pas été là pendant que ses membres connaissaient cette expé-rience difficile. Depuis son retour, il travaille jour et nuit. Il s’efforce surtout de recevoir tous les membres qui viennent chez lui pour raconter ce qui leur était arrivé. Beaucoup de gens ont été soulagés en racontant leurs expériences, mais quelques-uns se sont en colère contre lui sans raison valable. D’autres racontent de longues histoires pour essayer de recevoir de l’argent.

Il y a deux mois, son meilleur ami lui a dit : « Ma femme et mes enfants ont été tués sous mes yeux. » Dès lors, les images de cette histoire continuent de déranger le pasteur Bamba. Sa femme a remarqué qu’il ne dort pas bien et que le moindre bruit le réveille. Il n’a plus d’énergie comme avant et il se réveille souvent fatigué. Trois fois dans le mois passé, il est réveillé la nuit par un cau-chemar dans lequel les gens de l’autre ethnie le pourchassent.

Un jour sa femme lui dit : « Allons en famille chez ma tante afin que tu te reposes en peu. Nos enfants ne te voit plus ! » Il lui répond en criant : « Non, je ne peux pas m’absenter du village. Tout le monde dépend de moi. » Sa femme le regarde et lui dit : « Eh bien, viens au moins régulièrement manger en famille. Tu as beaucoup maigri. » Il lui répond d’un air irrité : « Je ferai de mon mieux. »

Depuis un mois le pasteur Bamba se sent de plus en plus découragé. Il n’a plus envie de prêcher le dimanche. Quand les responsables de l’Église sont venus auprès de lui pour aller préparer le culte, il s’est excusé en disant qu’il ne se sentait pas bien. Il a même pensé donner sa démission. La semaine passée, quand il se rendait à vélo au village voisin, il a quitté la route, il est tombé, et s’est cassé le bras. Le pasteur Bamba est rentré à la maison l’air abattu !


QUESTIONS POUR LA DISCUSSION1. Que se passe-t-il d’abord dans cette histoire ? Et après ? et encore après ? 2. Qu’est-ce que vous aimez dans cette histoire ?3. Qu’est-ce que vous trouvez difficile dans cette histoire ?4. Quels problèmes rencontrent les gens qui aident les autres, comme le pasteur

Bamba ?5. Quand les gens sont surchargés, comment se comportent-ils ?6. Quel effet le comportement du pasteur Bamba a-t-il sur sa famille ?7. Avez-vous déjà été surchargé ? Décrivez ce que vous avez ressenti.8. Comment pouvez-vous prendre soin de vous-mêmes pour pouvoir continuer à

aider les autres ?

PRENDRE LE TEMPS D’AIGUISER LA MACHETTE1. (Montrer une machette et une lime.) Que deviendra cette machette si on ne l’ai-

guise jamais ? 2. Le temps qu’on prend pour l’aiguiser, est-ce du temps perdu ou du temps bien

utilisé ?

Moïse accepte un conseilQuand Moïse conduisait les Israélites à travers le désert, son beau-père, Jéthro, est venu lui rendre visite sur leur route. Ils ont été heureux de se retrouver. Moïse a raconté à Jéthro tout ce que Dieu avait fait pour eux, et Jéthro a reconnu que le Dieu d’Israël était le plus grand Dieu.

Pendant qu’il était là, Jéthro a remarqué que les gens attendaient debout toute la journée, du matin jusqu’au soir, pour voir Moise. Moïse était assis là et il jugeait leurs affaires, l’un après l’autre.

Jéthro lui a demandé : « Est-ce que tu es le seul à pouvoir juger ? Moïse a répondu : « Quand les gens ont un problème, ils viennent me trouver pour savoir ce que Dieu veut qu’ils fassent. Alors, je juge l’affaire conformément à la loi de Dieu. »

Jéthro a répondu : « Ta façon de faire n’est pas la meilleure ! Tu vas vite être épuisé, ainsi que ceux qui viennent te voir. Ce travail est vraiment trop lourd pour une seule personne. Tu ne peux pas le faire tout seul. Dieu t’aidera si tu suis mon conseil. Tu dois, toi, leur enseigner les lois de Dieu et leur montrer ce qu’ils doivent faire pour vivre comme Dieu le demande.

« Tu vas désigner des responsables compétents, des hommes qui respectent Dieu, qui sont dignes de confiance et honnêtes. Puis tu les nommeras respon-sables de groupes de dix, cinquante, cent et mille personnes. Ces juges pourront s’occuper des affaires courantes et ils te soumettront les affaires les plus diffi-

9. Comment demeurer efficace en aidant les autres ? 39

ciles. Si tu partages la charge avec eux, ton travail sera plus facile. C’est cela que Dieu veut que nous fassions. Tu subiras beaucoup moins de pression, et chacun retournera chez lui en ayant obtenu satisfaction. »

Moïse a écouté le conseil de son beau-père et il l’a mis en pratique. Les hommes qu’il a nommés responsables ont rendu la justice, trouvant eux-mêmes une solution pour les affaires courantes, et soumettant à Moïse les plus diffi-ciles.Puis Moïse et son beau-père se sont dit au revoir, et Jéthro est retourné chez lui. (Voir Exode 18.13–27)

QUESTIONS POUR LA DISCUSSION1. Que se passe-t-il d’abord dans cette histoire ? Et après ? et encore après ? 2. Qu’est-ce que vous aimez dans cette histoire ?3. Qu’est-ce que vous trouvez difficile dans cette histoire ?4. Quel était le problème de Moïse ?5. Pourquoi un dirigeant d’Église ne délègue-t-il pas les responsabilités à d’autres ?6. Par groupes de deux, discutez de ce que vous pouvez faire pour prendre mieux

soin de vous-mêmes. Trouvez au moins une chose que vous pouvez faire et par-tagez-la dans le grand groupe.

SKETCH : MOÏSE A BESOIN D’UN CONSEIL

Choisissez deux personnes pour être Moïse et Jéthro. Tous les autres forment une longue file, et pensent à un problème à soumettre à « Moïse ». Moïse et Jéthro se rencontrent, se saluent, parlent un peu, Puis Moïse commence à écou-ter le problème du premier de la file, puis du suivant, puis du troisième. Les autres montrent qu’ils sont agités et fatigués. Un peu plus tard, Jéthro donne son conseil. Alors Moïse réorganise tout le monde en groupes, chacun ayant un responsable qui écoute les problèmes.

CHANT

Choisissez la partie de ce passage que vous voulez pour composer un chant :« Venez auprès de moi, vous tous qui portez des charges très lourdes et qui êtes fatigués, et moi je vous donnerai le repos. Je ne cherche pas à vous dominer. Prenez donc, vous aussi, la charge que je vous propose, et devenez mes disciples. Ainsi, vous trouverez le repos pour vous-mêmes. Oui, la charge que je mettrai sur vous est facile à porter, ce que je vous donne à porter est léger. » (Mt 11.28–30)


10. APPORTER NOTRE SOUFFRANCE A LA CROIX

Remarque : Le récit qui suit n’est pas comme les autres : il est raconté pendant la cérémonie où nous apportons notre souffrance à la croix et il ne fait pas l’objet d’une discussion. Après avoir raconté l’histoire, donnez aux gens le temps de réfléchir en silence à la souffrance qu’ils désirent apporter au Christ pour qu’il la guérisse. Proposez de représenter chaque souffrance par un objet qui pourra être brûlé (par exemple un petit bâton ou une feuille de papier). Certains pré-féreront peut-être écrire leur souffrance sur un morceau de papier (en ce cas, donnez-leur un petit morceau de papier). Puis proposez aux participants de se diviser en groupes de deux ou trois et de prier les uns pour les autres. Ensuite reformez le grand groupe, et chantez les chants ci-dessous, en réfléchissant au fait que le Christ est mort pour prendre sur lui nos souffrances et nos péchés. Invitez les gens à apporter leur souffrance à la croix (vous devrez avoir une croix, de n’importe quelle matière), soit en clouant les objets sur la croix, soit en les déposant dans un panier au pied de la croix. Quand tous ont terminé, rassem-blez les papiers et les objets, emportez-les dehors et brûlez-les. Dites une prière de reconnaissance parce que Jésus a pris sur lui notre douleur et notre souf-france quand il est mort sur la croix.

Le sauveur que Dieu a promisQuand Adam et Ève ont désobéi à Dieu dans le jardin, la souffrance est entrée dans le monde. Mais Dieu a dit au serpent qu’un des descendants de la femme lui écraserait la tête – c’est-à-dire mettrait fin à son pouvoir à lui, Satan. Le peuple de Dieu, plein d’espoir, a attendu ce descendant pendant très longtemps. Les prophètes ne cessaient de dire qu’il viendrait un jour.

Finalement, c’est arrivé ! Les prophètes avaient dit qu’il naîtrait dans la ville de Bethléem, d’une vierge. Et c’est exactement ce qui est arrivé. Jésus est né d’une jeune fille appelée Marie. Après avoir grandi, il a parcouru le pays, enseignant les gens au sujet de Dieu, guérissant les malades, et faisant d’autres miracles qui montraient que Dieu l’avait envoyé. Il n’était pas d’accord avec les chefs religieux qui enseignaient que pour plaire à Dieu il fallait obéir soigneu-sement à une longue liste de règles. L’attitude de Jésus les mécontentait mais beaucoup de gens parmi le peuple pensaient que Jésus était celui qui avait été promis, celui qu’ils attendaient. Pour finir, les chefs religieux ont fait en sorte

11. Comment puis-je pardonner à mon prochain ? 41

que Jésus soit condamné à mort et cloué sur une croix. Ils pensaient que cela mettrait fin aux problèmes qu’il leur causait.

Mais le troisième jour après être mort sur la croix, Jésus est ressuscité d’entre les morts et il s’est fait voir à beaucoup de ses disciples pour les encourager et leur faire savoir qu’il était réellement vivant. Quelques semaines plus tard, il a emmené ses disciples à l’extérieur de Jérusalem. Il leur a dit que le Saint Esprit viendrait sur eux. Il leur a dit aussi qu’un jour il reviendrait. Puis il est monté au ciel.

Quand Jésus est mort, il a pris sur lui les péchés et les souffrances du monde entier. C’est pourquoi nous pouvons apporter notre souffrance à la croix et lui demander de pardonner nos péchés et de guérir nos cœurs blessés.

CHANT

Composer un chant à partir des passages suivants :L’esprit du Seigneur Dieu est sur moi. Oui, il m’a consacré pour apporter une bonne nouvelle aux pauvres. Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour annoncer aux déportés : « Vous êtes libres ! »,et à ceux qui sont en prison : « Vous allez revoir la lumière du jour. » Il m’a envoyé pour annoncer : « C’est l’année où vous verrez la bonté du Seigneur ! », « C’est le jour où notre Dieu se vengera de ses ennemis ! » Il m’a envoyé pour redonner de l’espoirà ceux qui sont en deuil (És 61.1–2).

Pourtant, ce sont nos maladies qu’il supportait, c’est de notre souffrance qu’il s’était chargé. Et nous, nous pensions : c’est Dieu qui le punit de cette façon, c’est Dieu qui le frappe et l’abaisse. Mais il était blessé à cause de nos fautes, il était écrasé à cause de nos péchés. La punition qui nous donne la paix est tom-bée sur lui. Et c’est par ses blessures que nous sommes guéris. (És 53.4–5).

11. COMMENT PUIS-JE PARDONNER À MON PROCHAIN ?

L’histoire de la chèvreJacques et sa femme Marie vivent avec leurs six enfants dans un petit village. Ils arrivent à peine à tirer de quoi vivre d’un petit terrain dont Jacques a hérité de son père. Marie élève des poulets et deux chèvres pour aider la famille à survivre. Elle a quatre poules pondeuses, et l’une d’elles a une couvée de poussins. Chaque soir, Marie enferme soigneusement les poules et les poussins dans une cage pour les garder en sécurité.


Un matin, quand elle va pour les faire sortir, une des poules a disparu ! Ses poussins pépient de toute leur force ! Tandis qu’elle cherche la poule qui manque, elle entend Jacques crier : « Notre chèvre a disparu ! » Ils ont beau chercher par-tout, ils ne retrouvent ni la poule ni la chèvre.

Quelques jours plus tard, des amis leur disent qu’ils ont vu la chèvre atta-chée derrière la cabane dans l’enclos de leur voisin Lambo.

Après quelque temps, Lambo envoie un de ses amis chez eux. Ce dernier dit à Jacques que Lambo a volé les animaux et qu’il regrette. Il voudrait que Jacques lui pardonne. « Eh bien, dit Jacques, cela a été très difficile pour nous d’avoir perdu la chèvre et la poule. » – « Oui, oui ! » dit l’ami. Jacques continue : « Nous dépendions vraiment des œufs, et du lait de la chèvre. Et maintenant nos enfants ont faim le soir. » – « Oui, oui ! » dit l’ami, comme s’il était pressé. Et Jacques ajoute : « Je vais demander à Dieu de m’aider à pardonner à Lambo, mais il doit nous rendre nos animaux. »

– « Aïe ! dit l’ami. Il a déjà mangé la poule ! Et de plus, si tu lui as vraiment pardonné, tu ne lui demanderais pas de rendre ces animaux. Il y a ce verset dans la Bible, qui dit, hum, voyons… Pardonne soixante-dix fois sept fois. »

– « Eh bien, je peux pardonner à Lambo, mais il doit quand même assumer les conséquences de ce qu’il a fait. Dis-lui d’acheter une autre poule et de nous l’apporter avec la chèvre. Il peut même ajouter un coq, s’il veut ! »

La semaine suivante, à l’église, le pasteur prêche sur le pardon. Il dit que si nous ne pardonnons pas à quelqu’un, c’est nous qui souffrons. Marie écoute. Elle sait qu’elle souffre. Elle se sent amère. A chaque fois qu’elle pense à Lambo, elle a mal à la tête.

De retour à la maison, elle dit à Jacques : « Je sais que si je pardonne à Lambo, j’oublierai ce qui s’est passé. J’essaie de lui pardonner mais je n’arrive pas à oublier ce qu’il a fait ! » Jacques répond : « Mais qui t’a dit ça ? Comment peux-tu oublier ce qui s’est passé ! Tu avais deux chèvres et maintenant tu a une seule ! Nous nous souviendrons toujours de ce qui s’est passé, mais quand nous avons pardonné, nous cessons de nous sentir mal. »

Mais c’est un combat pour Jacques aussi. Chaque fois que ses enfants pleurent parce qu’ils ont faim, il est en colère contre Lambo. Alors il prie et il demande à Dieu de l’aider encore à pardonner à Lambo.

Environ un mois plus tard, l’ami de Lambo revient chez eux. Cette fois-ci, Lambo est avec lui. Et ils amènent une chèvre avec son chevreau ! Lambo dit : « Plus je pensais à votre famille qui avait faim, plus je me sentais mal. Je suis vraiment désolé de vous avoir volé. Ma famille était privée de viande depuis une semaine quand je suis passé devant votre cour et que j’ai vu les animaux. J’ai

11. Comment puis-je pardonner à mon prochain ? 43

été tenté de les prendre et j’ai pensé qu’on ne m’attraperait pas. Maintenant je sais que j’ai mal agi. S’il vous plaît, pardonnez-moi et prenez cette chèvre et le chevreau. J’apporterai une poule dès que je le pourrai ! »

Jacques sourit. Marie sourit. Maintenant leur chèvre est de retour, et leur ami aussi ! Mais désormais ils surveillent de près leurs animaux, au moins pen-dant un certain temps.

QUESTIONS POUR LA DISCUSSION1. Que se passe-t-il d’abord dans cette histoire ? Et après ? et encore après ? 2. Qu’est-ce que vous aimez dans cette histoire ?3. Qu’est-ce que vous trouvez difficile dans cette histoire ?4. Marie pense que si on pardonne, on oublie ce qui s’est passé. Qu’en pensez-vous ?5. Il a fallu du temps à Jacques et à Marie pour pardonner à Lambo. Avez-vous

vécu une expérience semblable ? 6. Si Lambo ne s’était pas excusé, est-ce que Jacques aurait quand même pu lui

pardonner ?7. Quelle est la différence entre pardonner à quelqu’un et être réconcilié avec lui/elle ?8. Pensez à une occasion où vous avez été capable de pardonner à quelqu’un. Que

s’est-il passé ?

Le serviteur qui refuse de pardonnerPierre est venu demander à Jésus : « Combien de fois est-ce que je dois pardon-ner à quelqu’un qui a mal agi envers moi ? Est-ce que sept fois ça suffit ? »

Jésus a répondu : « Pas seulement sept fois, mais soixante-dix fois sept fois ! Cette histoire va te montrer à quoi ressemble le Royaume de Dieu.

« Un jour un roi a décidé d’appeler ses serviteur et de leur demander de rembourser ce qu’ils lui devaient. Pendant qu’il faisait cela, on lui amena un serviteur qui lui devait un million de dollars. Mais il n’avait pas d’argent pour rembourser ce qu’il devait. Le roi a ordonné qu’on le vende, lui et aussi sa femme et ses enfants et tout ce qu’il possédait, pour payer la dette. Le serviteur est tombé à genoux, il s’est mis à supplier : “Aie pitié de moi ! Et je te rembourserai le moindre cent que je te dois !” Le roi a été pris de pitié pour cet homme et il l’a laissé partir libre. Il a même dit au serviteur qu’il n’aurait pas à rembourser l’argent.

Mais tandis que le serviteur s’en allait, il a rencontré un autre serviteur, qui lui devait quelques dollars. Il a saisi l’homme à la gorge. Il s’est mis à le


secouer et il lui a dit : “Rembourse-moi ce que tu dois ! » L’homme est tombé à genoux et s’est mis à supplier : “Aie pitié de moi, et je te rembourserai.”

Mais le premier serviteur a refusé d’avoir pitié. Au lieu de cela, il a fait mettre l’autre serviteur en prison jusqu’à ce qu’il puisse rembourser ce qu’il devait. D’autres serviteurs, voyant ce qui était arrivé, ont été désolés pour l’homme mis en prison. Ils ont raconté au roi ce qui s’était passé. Le roi a rappelé le premier serviteur et il lui a dit : “Tu es un homme méchant ! Quand tu m’as supplié de te faire grâce, je t’ai dit que tu n’aurais rien à rem-bourser, pas même un cent ! Tu ne penses pas que tu aurais dû avoir pitié de l’autre comme moi j’ai eu pitié de toi ?” Le roi était tellement en colère qu’il a ordonné que le serviteur soit jeté en prison jusqu’à ce qu’il puisse rembourser tout ce qu’il devait.

Voilà comment mon Père céleste vous traitera, si vous, mes disciples, vous ne pardonnez pas à chacun, de tout votre cœur. » (Voir Matthieu 18.21–35)

QUESTIONS POUR LA DISCUSSION1. Que se passe-t-il d’abord dans cette histoire ? Et après ? et encore après ? 2. Qu’est-ce que vous aimez dans cette histoire ?3. Qu’est-ce que vous trouvez difficile dans cette histoire ?4. Pourquoi le roi a-t-il pardonné au premier serviteur la première fois ?5. Pourquoi les chrétiens doivent-ils pardonner à ceux qui leur font du mal ?6. Lorsque nous avons de l’amertume envers quelqu’un, qui en souffre ?7. Trouvez-vous difficile de pardonner aux autres ? Pourquoi ?8. Dans ce qu’enseigne votre culture, qu’est-ce qui aide à pardonner aux autres ?9. Dans ce qu’enseigne votre culture, qu’est-ce qui rend difficile de pardonner aux

autres ?

EXERCICE DE LA CORDE

Demandez deux volontaires. L’un d’eux joue le rôle de Sam, qui a été offensé par un ami. Attachez les deux amis dos à dos avec une corde. Maintenant dites :

Quand Sam va se promener, son ami est là. Quand Sam mange son repas, son ami est là. Quand Sam essaye de travailler, son ami est là. Quand Sam prie, son ami est là. Quand Sam essaye de s’enfuir, son ami le suit. Quand Sam essaye de se cacher, son ami est précisément là.

Les acteurs devront suivre les indications de l’animateur (écrites ci-dessus) pour montrer que quoi que fasse Sam et où qu’il aille, il ne peut échapper à ses pen-

12. Vivre en tant que chrétiens au milieu d’un conflit 45

sées et à ses sentiments envers son ami. Il ne peut pas leur échapper tant qu’il ne lui pardonne pas car la Bible enseigne qu’il appartient à Dieu de juger les gens

– et non pas à nous. Le pardon est un cadeau que nous avons reçu de Dieu, et un cadeau que nous devons aussi transmettre aux autres. À la fin, Sam pardonne à son ami et dénoue la corde. S’il y a une croix dans la pièce, il peut poser la corde près de la croix.

CHANT

Composer un chant à partir de Matthieu 6.14–15.« … si vous pardonnez leurs fautes aux autres, votre Père qui est dans les cieux vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux autres, votre Père ne vous pardonnera pas vos fautes non plus. »

12. VIVRE EN TANT QUE CHRÉTIENS AU MILIEU D’UN CONFLIT

Le conflit Liwi-OkiDans le pays de Bingola, deux tribus – les Liwi et les Oki – se disputaient une région du pays que chacune revendiquait. Ce combat a duré plus de cent ans, et le gouvernement ne faisait rien pour résoudre le problème. Dans presque chaque famille, au moins un membre avait été tué ou blessé dans le conflit. Les parents apprenaient à leurs enfants, dès leur plus bas âge, que les membres de l’autre tribu étaient dangereux et cruels. Il y avait des écoles pour les enfants liwi, et d’autres pour les enfants oki. Ils ne se fréquentaient jamais !

Jonas Nga était un professeur liwi et chrétien. Il était membre d’un comité de développement où il a été choisi pour aller à une rencontre organisée par le gouvernement dans la capitale. Bozon, lui, était oki et pasteur. Depuis quelques années, il dirigeait une petite Église. Lui aussi a été choisi pour aller à cette même rencontre à la capitale.

Vingt-cinq personnes de Bingola participaient à la réunion. Quatre des par-ticipants étaient liwi et cinq oki. Chaque groupe se tenait aussi loin que pos-sible de l’autre et ils ne voulaient pas communiquer entre eux. Deux jours plus tard, Jonas et Bozon étaient invités à participer à un sous-comité de quatre personnes. Au début, Jonas et Bozon ne se parlaient pas directement, mais au


fur et à mesure que la réunion continuait, ils s’intéressèrent davantage au sujet de leur discussion et ont commencé à communiquer directement.

Jonas et Bozon ont continué à parler et ils ont découvert qu’ils étaient tous deux chrétiens ! Toute leur vie, jamais ils n’avaient imaginé que quelqu’un de l’autre tribu pouvait être chrétien. Ils ont alors commencé à se partager les his-toriettes qu’ils avaient écoutées dès leur enfance. Bozon a demandé à Jonas : « Est-ce vrai que les Liwi mangent leurs vieux quand ceux-ci ne peuvent plus tra-vailler ? » Cette question a fait rire Jonas aux éclats. Lui, à son tour, a posé une question à Bozon : « Est-ce vrai les Oki dorment toujours avec une lance dans la main ? » Son confrère lui a répondu que non ! Alors, ils se sont très vite rendu compte que bien des histoires qu’on leur racontait n’étaient pas vraies.

Un soir, ces deux hommes étaient assis ensemble. Jonas a commencé à réfléchir en parlant. « Vous savez, j’ai toujours voulu tuer les Oki parce qu’ils ont tué mon grand-père. Mais maintenant je ne veux plus me venger. La Parole de Dieu dit : “La vengeance est à moi, dit le Seigneur.” Cette parole me revient constamment à l’esprit, et quelque chose en moi a changé. Je me sens libre main-tenant. Même les maux de tête que je ressentais toujours ont disparu ! » Bozon dit : « Jonas, je comprends ce que tu dis. Peut-être que nous pourrions servir de ponts pour ramener d’autres de nos tribus ensemble. » Et Jonas a confirmé : « Voilà une idée excellente ! »

QUESTIONS POUR LA DISCUSSION1. Que se passe-t-il d’abord dans cette histoire ? Et après ? et encore après ? 2. Qu’est-ce que vous aimez dans cette histoire ?3. Qu’est-ce que vous trouvez difficile dans cette histoire ?4. Pourquoi Bozon et Jonas avaient-ils des difficultés à accepter que l’autre soit

chrétien ?5. Comment Bozon et Jonas ont-ils commencé à comprendre qu’ils étaient tous

deux chrétiens ?6. Que vont penser et faire les autres Liwis et Okis quand ils verront Bozon et

Jonas se parler ?7. Y a-t-il des conflits dans votre communauté ? Si oui, quelles sont les racines de

ces conflits ?8. Comment Bozon et Jonas peuvent-ils commencer à rapprocher les deux groupes ?

Conflit dans l’ÉgliseFaites ce sketch à l’improviste. Choisissez une personne pour jouer le rôle de Pierre et faites-lui lire Actes 6.1–7. Il doit être prêt à dire : « Arrêtez ! Il n’est pas normal pour


nous d’arrêter d’enseigner la Parole de Dieu pour distribuer la nourriture. Alors choi-sissez des hommes sages qui vont se charger de cette affaire ! » N’expliquez à personne l’origine de cette histoire.

Dans une grande Église dans la capitale, une palabre a éclaté. Cette Église était reconnue pour la manière dont elle s’occupe de ses veuves. A ce moment-là, il y avait deux groupes de veuves. Les veuves de ces deux groupes étaient de bonnes chrétiennes.

Le premier groupe de veuves était toujours resté au pays. (Choisissez un groupe de personnes et mettez-les sur le côté droit. Elles doivent se compor-ter comme des veuves : inquiètes, malheureuses, etc.) Chaque jour l’Église leur envoie de la nourriture. (Choisissez un autre groupe de personnes qui apporte de la nourriture à ces veuves. Les veuves sont contentes.)

Le second groupe de veuves est composé de femmes revenues de pays étrangers où elles avaient été déplacées depuis longtemps à cause de la guerre. Elles sont restées à l’étranger si longtemps qu’elles ne parlaient plus leur langue maternelle. (Choisissez un groupe de personnes et mettez-les sur le côté gauche. Elles aussi doivent se comporter comme des veuves : inquiètes, malheureuses, etc.) L’Église leur envoie de la nourriture aussi. (Ceux qui apportent de la nourriture aux veuves leur apportent aussi la nourriture. Ces veuves aussi sont contentes.)

Un jour, les veuves qui sont revenues de l’étranger se sont plaintes qu’elles recevaient moins de nourriture que les autres. (Elles crient sur les autres. Les autres commencent à crier.) Bientôt, toute l’assemblée s’implique dans la palabre. (Que ceux qui servent la nourriture commencent à se quereller, certains avec l’un des groupes des veuves, les autres avec l’autre groupe des veuves, à ce moment-là tous et toutes doivent être en train de crier et de se quereller.)

(Pierre entre avec deux ou trois autres hommes, et il dit :) « Arrêtez ! Il n’est pas normal pour nous d’arrêter d’enseigner la parole de Dieu pour s’occu-per de la nourriture ! Alors, choisissez des hommes sages qui peuvent s’oc-cuper de ce travail ! »

Les membres de l’Église trouvent que c’est une bonne idée et ils choi-sissent des gens de deux groupes pour ensemble s’occuper de ce travail. (Choisir sept personnes.)

Si jusqu’ici le groupe n’a pas réalisé d’où vient l’histoire, dites-leur qu’elle est tirée d’Actes 6.1–7. Puis, racontez-leur l’histoire :


Voici la situation dans l’Église quand celle-ci a été fondée. Beaucoup de Juifs vivaient dans des pays étrangers depuis très longtemps. Ils y ont vécu si longtemps qu’ils ont pris les coutumes et la langue de leur pays adoptif. Ils continuaient à adorer Dieu et retournaient à Jérusalem pour les visites quand ils le pouvaient. Ils croyaient qu’il était bon d’être enterré dans son pays d’origine. Donc beaucoup de couples âgés retournaient en Israël. Sou-vent, le mari mourait le premier, laissant sa veuve dans le besoin.

Pendant ce temps, les Juifs qui étaient toujours restés dans leur pays continuaient à pratiquer leur culture traditionnelle et à parler leur langue. Ils estimaient que, parce qu’ils n’avaient jamais quitté leur patrie, ils étaient meilleurs aux yeux de Dieu. Ils étaient plus pauvres que les Juifs qui vivaient à l’étranger, mais ils les méprisaient comme étant inférieurs.

Une de leurs traditions était de prendre soin des veuves comme la Bible l’enseigne. Par obéissance à Dieu, ils ont pris soin des veuves étran-gères, tout comme ils ont pris soin de leurs propres veuves. Mais il y avait tellement de veuves étrangères qu’ils étaient surchargés.

En peu de temps, des tensions ont éclaté entre les deux groupes de Juifs. Les Juifs étrangers se sont plaints que leurs veuves ne recevaient pas toute leur part lorsque la nourriture était distribuée chaque jour. Alors les apôtres ont convoqué une réunion pour aborder le problème ouver-tement. Ils disent : « Nous ne devons pas cesser d’annoncer la parole de Dieu pour nous occuper de la nourriture. C’est pourquoi, frères, choisis-sez parmi vous sept hommes que tout le monde respecte, remplis d’Esprit Saint et de sagesse. Nous leur confierons le service des repas. »

L’Église a choisi les sept hommes. Au moins l’un d’entre eux était du groupe des Juif étrangers.

Ils ont résolu le problème, et l’Église a continué à croître. L’amour entre les chrétiens, qu’ils soient juifs étrangers ou juifs de la patrie, était un témoignage fort pour les gens en dehors de l’Église.

QUESTIONS POUR LA DISCUSSION1. Que se passe-t-il d’abord dans cette histoire ? Et après ? et encore après ? 2. Qu’est-ce que vous aimez dans cette histoire ?3. Qu’est-ce que vous trouvez difficile dans cette histoire ?4. Quelles sont les causes du conflit dans cette histoire ?5. Qu’on fait les dirigeants de l’Église à ce sujet ?6. Que serait-il arrivé si les dirigeants de l’Église n’avaient rien fait ?7. Comment la réconciliation est-elle favorisée par le fait que les sept hommes

n’appartiennent pas au même groupe ethnique ?


8. Quelles tensions connaissez-vous dans votre Église ou communauté ?9. Comment pouvons-nous vivre en tant que chrétiens au milieu d’un conflit ?

CHANT

Composer un chant à partir du verset suivant :Dieu fait ce qu’il promet et il est juste. Alors, si nous avouons nos péchés, il nous les pardonnera et il enlèvera tout le mal qui est en nous. (1 Jn 1.9).

EXERCICE : PARDON ET RECONCILIATION

Faites cet exercice pendant la cérémonie de clôture. Selon ce qui est approprié, utilisez pour cet exercice les chants que vous

avez composés sur 1 Jean 1.9, Ésaïe 53.4–5, Ésaïe 61.1–4 et Matthieu 6.14–15.Donnez aux participants un temps de réflexion, seuls et tranquilles, pour

penser à un péché personnel dont ils doivent se repentir ou bien à une personne à qui ils ont besoin de pardonner. Ils écrivent cela sur un morceau de papier qu’ils gardent. Lisez à haute voix 1 Jean 1.9, Matthieu 6.14–15 et Ésaïe 61.1–4.

Expliquez ensuite qu’un groupe peut pécher envers un autre groupe. Les groupes doivent se pardonner les uns aux autres. Divisez les gens par groupes ethniques et demandez-leur de réfléchir aux manières dont leurs groupes ont péché les uns contre les autres. De quoi pensent-ils que leur groupe doit se repentir ? Ou qu’ont-ils besoin de pardonner à un autre groupe qui a péché contre eux ? S’ils ne sont pas capables de pardonner maintenant, ils peuvent demander à Dieu de les aider à désirer pardonner. Une personne de chaque groupe écrit cela sur un autre papier.

Revenez en grand groupe et offrez la possibilité aux groupes de demander pardon à d’autres groupes à qui ils ont fait du mal, ou de pardonner aux groupes qui leur ont fait du mal.

Apportez tous les papiers à la croix, pour signifier que vous apportez votre souffrance à la croix. Lisez à haute voix, ou chantez Ésaïe 53.4–5.

Allez dehors et brûlez les papiers. Proposez à quelques personnes de donner un témoignage de leur guérison.


13. REGARDER EN AVANT

Des troubles s’annoncent pour TenisaA l’est de Bingola se trouve un pays appelé Tenisa. Les problèmes de Bingola ont commencé à arriver à la frontière de Tenisa et les gens se sont demandés ce qui allait arriver à leur pays.

Joseph Bubute était un prêtre catholique qui travaillait dans le pays de Tenisa. Alors qu’il considérait la situation politique qui allait en se détériorant, il s’est demandé : « Comment pourrais-je préparer ma paroisse à affronter les difficultés futures ? » Un jour, il a été invité à la capitale pour prendre part à une conférence, et quelques pasteurs de Bingola étaient invités aussi.

Un soir, ils ont écouté les nouvelles de Tenisa à la radio ; tous ont pris peur en pensant qu’une guerre pourrait éclater d’un moment à l’autre. Le pasteur Pierre, de Bingola a dit : « Trois mois avant l’éclatement de la guerre dans notre pays, nous avions le pressentiment que des troubles viendraient. Plus tard, j’ai regretté que nous n’ayons pas préparé les chrétiens aux événements futurs, mais nous ne savions pas comment nous y prendre. Si vous le désirez, je pour-rais donner quelques idées sur la manière de se préparer pour de tels troubles. »

Un des pasteurs de Tenisa a dit : « Si nous commençons à préparer nos gens à la guerre, le gouvernement pensera que nous nous mêlons dans la politique ! Ou même que nous nous apprêtons à faire la guerre ! » Pierre a dit : « Non, si vous êtes prudents sur la façon de faire. »

Le groupe entier était d’accord pour suivre l’enseignement de Pierre, et pen-dant trois soirs, il a expliqué la préparation qu’ils pourraient faire, d’un point de vue pratique et aussi pour préparer les gens spirituellement.

Après la conférence, tous les participants sont rentrés chez eux et le Père Joseph a tout de suite partagé ce qu’il avait appris avec les chrétiens de sa paroisse. Plusieurs se sont mis au travail, ont emballé des médicaments et des objets essen-tiels prêts à emporter en cas d’urgence. Ils ont discuté la manière d’avertir toute la communauté en cas de danger.

Comme le Père Joseph pensait à ces choses, il s’est souvenu d’une histoire terrible qu’il avait entendue d’un des pasteurs de Bingola. Les rebelles ont arrêté un homme et sa famille et ont dit à l’homme qu’il doit choisir un enfant pour le tuer, ou bien on allait le tuer lui, le père. L’homme a fait ce qu’on lui a dit, mais plus tard, il était si bouleversé à l’intérieur qu’il est tombé malade et ne pouvait

13. Regarder en avant 51

même pas faire son travail normalement. « Je n’ai jamais pensé que les gens pouvaient faire des choses horribles à ce point. J’ai été choqué et je n’ai pas su comment répondre », a-t-il dit.

Le Père Joseph a décidé de lancer une nouvelle étude biblique. D’abord, il a demandé aux gens de faire une liste de « Que faire si... », y compris des situations qui pourraient arriver pendant une guerre. « Que faire si quelqu’un vous dit de tuer une autre personne ? Que faire si quelqu’un veut prendre tous vos biens ? » En peu de temps, ils avaient établi une longue liste des situations possibles. Puis, ils ont cherché à travers la Bible et ont réfléchi à la façon dont un chrétien doit réagir.

Deux mois plus tard, la guerre a éclaté au pays de Tenisa et la communauté du Père Joseph s’est dispersée dans la brousse. La vie était très dure pour tout le monde.

Un an après, la paix est revenue dans le pays ; les gens sont rentrés chez eux et ont pu reprendre leurs activités. Ils sont venus rendre visite au Père Joseph pour le saluer. Tout le monde a confirmé que les préparatifs leur avaient été d’un grand secours. Quelqu’un lui a dit : « Si vous ne nous aviez pas dit de prendre des médicaments avec nous, la plupart des membres de ma famille aurait péri dans la brousse ! » Un autre a ajouté : « Les études bibliques “Que faire si …” m’ont beaucoup aidé. Quand un soldat rebelle m’a dit de tuer ma femme, je savais qu’il fallait refuser. A la fin, le Seigneur nous a tous délivrés. »

QUESTIONS POUR LA DISCUSSION1. Que se passe-t-il d’abord dans cette histoire ? Et après ? et encore après ? 2. Qu’est-ce que vous aimez dans cette histoire ?3. Qu’est-ce que vous trouvez difficile dans cette histoire ?4. Si une personne pense que des troubles vont arriver, comment peut-elle se pré-

parer ?5. Que faites-vous si on vous dit de tuer quelqu’un ? Que répondriez-vous ? Don-

nez des arguments bibliques pour soutenir votre réponse. 6. Que faites-vous si des voleurs vous disent de leur donner tout votre argent

et votre téléphone portable ? Que répondriez-vous ? Donnez des arguments bibliques pour soutenir votre réponse.

EXERCICE : LE KIT DE SURVIE

En petits groupes, imaginez que vous avez dix minutes pour fuir votre maison et vous réfugier dans la brousse. Vous devez marcher 20 km pour arriver dans un endroit où vous serez en sécurité. Faites la liste des choses que vous emporterez. Comparer les listes et discutez : quels sont les objets indispensables ?


Néhémie prépare l’avenirQuand cette histoire commence, le peuple juif avait été conquis et beaucoup d’entre eux avaient été déplacés. Ils vivaient dans le pays de leur ennemi depuis très longtemps. Quelques Juifs occupaient des postes importants dans le gouver-nement. Un nouveau roi était au pouvoir, et il était bien disposé envers les Juifs.

Néhémie était l’un des Juifs qui avait un poste important dans le gouverne-ment. Un jour, des Juifs arrivant de sa patrie sont venus lui parler. Ils lui ont dit : « Les Juifs dans leur patrie ont beaucoup de problèmes. Ils sont très malheureux. Les murs de Jérusalem sont en ruine et ses portes ont été incendiées ! »

Après avoir entendu cela, Néhémie a pleuré, jeûné, et prié Dieu. Le roi a remarqué sa tristesse, et lui a demandé : « Pourquoi as-tu l’air si triste ? » Néhé-mie a répondu, « Que votre Majesté vive à jamais ! Je suis triste parce que la ville où mes ancêtres sont enterrés est en ruine et ses portes ont été incendiées. » Le roi lui a demandé : « Que voudrais-tu que je fasse ? » Néhémie a prié Dieu et il a répondu : « Renvoyez-moi là-bas pour que je puisse reconstruire la ville où mes ancêtres sont enterrés. » Le roi a accepté. Néhémie lui a demandé des lettres officielles à montrer aux fonctionnaires en route afin que tous sachent que le roi avait autorisé son voyage. Il a aussi demandé une lettre pour le responsable de la forêt royale, pour obtenir du bois. Le roi a donné son accord pour tout cela et il a envoyé des soldats avec Néhémie pour le protéger en route.

Quand ils sont arrivés à Jérusalem, Néhémie est sorti la nuit avec quelques hommes pour inspecter les murs de la ville. Ensuite, il a rassemblé les chefs du peuple, et il leur a demandé de reconstruire les murs et de remettre des portes en place. Ils ont été d’accord et ensemble, ils ont planifié le travail. Ensuite ils ont décidé comment ils répartiraient le travail de chaque groupe pour chaque section du mur.

Des ennemis des Juifs habitaient encore dans le pays. Leur chef s’appelait Saneballath. D’abord, il a essayé d’arrêter la reconstruction du mur en disant que les autorités civiles allaient les en empêcher. Mais, comme Néhémie avait des lettres d’autorisation de la part du roi, le plan de Saneballath a échoué.

Ensuite, Saneballath a essayé de se moquer d’eux, en disant : « Même un petit animal pourrait renverser ce tas de pierres. » Mais ils n’y prêtaient pas attention.

Enfin, le groupe de Saneballath a menacé d’attaquer ceux qui construisaient le mur. Néhémie a appelé les gens qui travaillait ensemble sur le mur et il leur a dit : « À partir de maintenant, la moitié des hommes travaillera à la construction du mur et l’autre moitié se tiendra à côté d’eux, ils auront des armes et seront prêts à combattre. Nous sommes loin les uns des autres, donc, si vous entendez

13. Regarder en avant 53

le son de la trompette, venez vite vous rassembler autour de moi. Notre Dieu nous aidera à combattre. » Ils ont continué à construire le mur, mais ils restaient en alerte, prêts à agir si les ennemis les attaquaient.

Enfin, le mur a été achevé et de nouvelles portes ont été mises en place. Alors les Juifs ont pu vivre en sécurité. (D’après le livre de Néhémie)

QUESTIONS POUR LA DISCUSSION1. Que se passe-t-il d’abord dans cette histoire ? Et après ? et encore après ? 2. Qu’est-ce que vous aimez dans cette histoire ?3. Qu’est-ce que vous trouvez difficile dans cette histoire ?4. Par quelles étapes Néhémie a-t-il préparé sa mission ? Faites en la liste.5. Comment Néhémie a-t-il protégé les Israélites de la panique ou du décourage-

ment lorsque Saneballath menaçait d’attaquer ?6. Certains chrétiens disent que si on se prépare lorsqu’on est menacé d’une

attaque, cela montre qu’on ne fait pas confiance à Dieu. Que répondriez-vous ?

CHANT

Composer un chant à partir du verset suivant :Quand le malheur arrive, une personne prudente se met à l’abri. Mais les gens sans expérience continuent leur chemin et ils en paient les conséquences. (Pr 22.3).


ANNEXE: POINTS PRINCIPAUX & QUESTIONS POUR LA DISCUSSION

Voici les points principaux de chaque récit et des réponses possibles aux Ques-tions pour la discussion ; on peut les trouver en réfléchissant sur l’histoire. Si la discussion du groupe ne suggère pas ces réponses, ajoutez-les avant de passer au point suivant.

Leçon 1 – Si Dieu nous aime, pourquoi souffrons-nous ?

PASTEUR MARCQuand nous souffrons, un certain nombre de choses peuvent rendre très difficile de savoir que Dieu nous aime :

• La relation avec notre père terrestre.• Des prédications qui n’enseignent que le jugement de Dieu et qui ne parlent pas

aussi de son amour pour nous.• Des prédications qui enseignent que nous sommes sauvés par nos bonnes œuvres.• Nos croyances et nos coutumes traditionnelles.

4. Que ressent Marc dans son cœur envers Dieu ?Il pense que Dieu est loin, que Dieu l’a abandonné, que Dieu est en colère contre les gens du Bingola, que Dieu ne les aime pas.

6. Quelle influence ont eu le père et l’oncle de Marc sur ses sentiments envers Dieu ?Quand Marc avait trois ans, son père est mort. Ainsi, il peut penser que son père l’a abandonné et que Dieu aussi l’abandonnera. De plus Marc a eu une mauvaise ex-périence avec l’oncle qui a remplacé son père. Il n’a jamais connu un père aimant, c’est donc difficile pour lui de croire que son père céleste l’aime

7. Comment les croyances traditionnelles de la culture de Marc ont-elles affecté ce qu’il pense de Dieu ? Quand Marc souffrait, il a commencé à douter de ce qu’il connaissait des paroles de la Bible concernant Dieu, parce qu’il ne comprenait pourquoi Dieu ne l’avait ni protégé ni béni. Les croyances traditionnelles lui sont alors venues à l’esprit et lui ont semblé être plus en accord avec son expérience.

8. Comparez vos propres croyances traditionnelles avec ce que dit la Bible sur Dieu. Quelles sont les différences et les similitudes ?Par exemple un certain nombre de cultures peuvent avoir les croyances tradition-nelles ci-dessous :

Cultures traditionelles La Bible

Dieu a créé le monde, puis il est parti très loin. Il est en colère contre les gens.

Dieu nous aime. Il veille sur nous. Il a en-voyé sont Fils pour mourir pour nos péchés.

Annexe: Points principaux & questions pour la discussion 55

Cultures traditionelles La Bible

Nous ne devons pas ennuyer Dieu avec nos petites demandes, nous devons plutôt nous adresser aux ancêtres ou à des divinités.

Nous pouvons présenter nos demandes à Dieu, les grandes comme les petites. Il s’intéresse à toutes.

9. Quelles sortes de prédication n’apportent aucune aide aux chrétiens qui souffrent ?• Parler du jugement de Dieu, sans jamais mentionner son amour.• Dieu ne nous aime que si nous agissons bien (l’amour de Dieu est inconditionnel).• Nous souffrons parce que notre foi est top petite, et dire que Dieu ne veut pas que nous ayons la moindre expérience de souffrance.

LA CRÉATION• Dieu est tout-puissant.• La souffrance dans le monde est venue de la désobéissance de l’être humain

quand il a écouté la voix de Satan.• Dieu nous donne le choix entre lui obéir et lui désobéir.• Dieu nous aime, même quand nous lui désobéissons. • Dieu est un Dieu juste.

4. Qu’est-ce que cette histoire nous apprend à propos de Dieu ?Dieu a créé un monde parfait, mais les êtres humains l’ont abîmé. Dieu nous aime même quand nous péchons. Notre péché nous sépare de Dieu. Dieu est juste (il punit la désobéissance).

5. Qu’est-ce que cette histoire nous apprend à propos du serpent ?Le serpent est un menteur, il nous trompe, il essaie d’amener les gens à désobéir à Dieu, il cite les Écritures d’une manière qui en tord le sens.

6. Qu’est-ce que cette histoire nous apprend à propos des origines du péché et de la souffrance ? Dieu nous laisse choisir si nous allons lui obéir ou lui désobéir. Quand nous choi-sissons de faire ce qui n’est pas juste, nous souffrons et/ou d’autres souffrent. C’est la désobéissance des humains qui a fait entrer la souffrance dans le monde pour la première fois. Satan essaie de faire désobéir les gens à Dieu.

7. Où se trouve Dieu quand nous péchons et quand nous souffrons ? Dieu est toujours avec nous, même si nous avons péché. Il vient nous chercher. Il pourvoit à nos besoins. (Pensez aux vêtements qu’il a faits pour Adam et Ève.) Il prend soin de nous quand nous souffrons.

Leçon 2 – Guérir les blessures de notre cœur

JEAN MBA• Les blessures du cœur sont semblables aux blessures physiques


• Nous pouvons savoir que quelqu’un a une blessure du cœur par son compor-tement.

• Quand quelqu’un a une blessure du cœur, c’est normal d’avoir des problèmes, comme Jean et sa famille.

• Le premier moyen d’aider quelqu’un qui a une blessure du cœur est de de l’aider à parler de ce qui s’est passé.

• D’autres chrétiens ou notre arrière-plan culturel peuvent nous empêcher d’expri-mer notre douleur.

4. En plus de la perte son bras quelles autres pertes Jean a-t-il subies ? Qu’est-ce que Marie a perdu ? Qu’est-ce que le fils aîné a perdu ?Jean a perdu le sentiment de sécurité, son apparence physique et son sentiment d’intégrité, sa dignité, son statut, sa capacité à nourrir sa famille, ses amis, son sommeil, sa paix intérieure. Marie a perdu sa sécurité, sa famille heureuse, son bien-être intérieur, son sommeil, ses amis, sa foi, son Église. Le fils ainé a perdu sa sécurité, sa paix intérieure, son travail, le sens de sa vie, sa santé.

6. Comment peut-on savoir que quelqu’un souffre d’une blessure du cœur ?Par leur comportement. Ils peuvent s’isoler, être en colère, pleurer beaucoup, pen-ser au suicide, parler beaucoup ou ne pas parler du tout, manger trop ou presque rien, dormir trop ou pas assez, avoir des cauchemars, être envahis de peur sans raison valable, éviter les choses qui rappellent leur expérience douloureuse . Ils peuvent avoir des maux de tête ou de ventre, ou d’autres problèmes physiques. Ils peuvent essayer de calmer la douleur en prenant de l’alcool, de la drogue, ou en travaillant sans s’arrêter.

7. En quoi les blessures du cœur sont-elles semblables aux blessures physiques ? Essayez de trouver cinq ressemblances.

Blessure physique Blessure du cœur

Elle est visible Elle est invisible, mais elle se manifeste à tra-vers le comportement de la personne.

Elle est douloureuse et doit être traitée avec soin.

Elle est douloureuse et doit être traitée avec soin.

Si on l’ignore elle va sûrement empirer. Si on l’ignore elle va sûrement empirer.

Elle doit être nettoyée pour enlever tout corps étranger ou toute saleté.

La souffrance doit sortir. S’il y a un péché, il doit être confessé.

Si une blessure guérit en surface avec une infection qui reste à l’intérieur, cela rendra la personne très malade.

Si quelqu’un prétend que sa blessure émo-tionnelle est guérie alors qu’en réalité elle ne l’est pas, cela lui causera des problèmes plus graves.

Seul Dieu peut donner la guérison, mais il se sert souvent de personnes et de médicaments pour le faire.

Seul Dieu peut donner la guérison, mais il utilise souvent des personnes et la compré-hension des mécanismes de guérison de nos émotions.


Blessure physique Blessure du cœur

Si elle n’est pas traitée elle attire les mouches.

Si elle n’est pas traitée elle attire le péché.

Elle a besoin de temps pour guérir. Elle a besoin de temps pour guérir.

Une blessure guérie peut laisser une cicatrice.

Une blessure du cœur guérie peut aussi laisser une cicatrice. On peut être guéri mais on ne sera pas exactement comme avant la blessure.

8. Comment peut-on soigner une blessure du cœur ? En aidant la personne à exprimer sa douleur. En l’écoutant sans corriger et sans exhorter. En créant un climat de sécurité où elle peut partager ouvertement.

LA ROUTE D’EMMAÜS• Jésus sait quand nous souffrons.• La première chose que nous pouvons faire pour aider des victimes de trauma-

tismes, c’est de les écouter.• Notre propre culture ou nos schémas de pensée peuvent nous aveugler et nous

empêcher de voir les plans de Dieu.

4. Quand nous avons perdu quelque chose ou quelqu’un d’important pour nous, nous ressentons de la tristesse. Quelles sont toutes les choses que les disciples ont per-dues quand Jésus est mort ? Les disciples pensaient qu’ils avaient perdu celui qui allait les libérer de l’oppres-sion des Romains. Ils ont perdu un leader charismatique, un ami, l’espoir, etc.

9. Pourquoi les deux disciples n’avaient-ils pas encore compris les Écritures disant que le Messie devait souffrir ?Ils croyaient que le Messie serait un chef puissant comme Moise ou David. Cette conviction les a empêchés de comprendre les passages qui enseignaient que le Messie devait souffrir avant d’entrer dans sa gloire.

Leçon 3 – Que se passe-t-il quand on est en deuil ?

NDRI• Quand une personne que nous aimons meurt, il est normal d’être en colère, de

refuser d’admettre qu’elle soit morte, et de ressentir une grande tristesse.• Ce n’est pas sain d’éviter de traverser les diverses étapes du deuil après une

perte.• Faire le deuil prend du temps et de l’énergie.

4. Qu’est-ce qui a changé dans le comportement des membres de l’Église de Ndri après avoir perdu ceux qu’ils aimaient ?


Certains étaient très tristes et ont perdu intérêt à la vie. Une autre ne pouvait pas croire que son fils soit mort, d’autres se sentaient coupables et en colère parce que ceux qu’ils aimaient étaient morts. Ils disaient : « Si seulement… » Un autre continuait à entendre la voix de la personne aimée. Ndri avait des cauchemars, il en voulait à Dieu, à sa femme et aux rebelles. Il avait des maux de tête et de ventre.

5. Qu’est-ce qui a rendu le deuil difficile pour Ndri et les membres de son Église ?Ils n’ont pas pu organiser le deuil des gens qui sont morts ni faire les enterrements comme il le faut, pendant qu’ils étaient dans la brousse. Certains n’avaient pas vu le corps de ceux qu’ils aimaient. D’autres ne pouvaient même pas être sûrs que la personne soit morte. Plusieurs morts et deuils d’un seul coup avaient aussi rendu les choses difficiles.

6. Quand Ndri retenait ses larmes et ses sentiments à l’intérieur de lui-même, quel effet cela avait-il sur lui ?Sa douleur intérieure lui a donné des cauchemars et des douleurs physiques.

7. Qu’a ressenti Ndri après avoir pleuré ?Il était soulagé, comme si sa pression intérieure avait été relâchée.

LAZARE• Exactement comme Jésus a pleuré, nous aussi avons parfois besoin de pleurer,

même les hommes. Les larmes montrent la douleur.• C’est normal de penser et de dire : « Si seulement j’avais… » après un décès.• Jésus connaît toutes nos souffrances, même quand nous n’avons pas l’impres-

sion qu’il est proche.

5. Comment Jésus a-t-il exprimé sa tristesse ?Il a pleuré.

6. Le comportement de Jésus est-il comparable avec ce qui est enseigné par votre culture ? Les gens sont-ils autorisés à pleurer quand ils sont tristes ou bouleversés ? Les hommes sont-ils autorisés à pleurer en public ?Cela dépend des cultures, mais en beaucoup d’endroits, les gens pensent que ce n’est pas bien de pleurer.

Leçon 4 – Exprimer notre douleur par des lamentations

LAMENTATIONS• Nous avons le droit d’exprimer toutes les sortes d’émotions devant Dieu, y com-

pris les émotions négatives.• Le peuple de Dieu a subi de graves traumatismes dans le passé.• Nous pouvons utiliser les lamentations de notre propre culture comme structure

pour exprimer notre douleur devant Dieu.


4. Que ressentaient les Israélites envers Dieu ?Ils étaient en colère contre Dieu parce qu’ils avaient été déplacés. Ils pensaient que Dieu les avait abandonnés.

6. Dans votre communauté, les chrétiens disent-ils à Dieu ce qu’ils ressentent réelle-ment ? Si non, pourquoi ?Dans beaucoup de cultures, les gens pensent que ce n’est pas bien de se plaindre à Dieu ou d’être en colère contre Dieu. Pourtant, la Bible nous montre qu’on peut le faire.

Leçon 5 – Comment bien écouter ?

ROSE ET LA FEMME DU PASTEURIl y a trois questions qui nous aident à écouter les autres.

4. Quelles questions la femme du pasteur a-t-elle posées à Rose ? Comment ont-elles aidé Rose ?

• Que s’est-il passé exactement ce jour-là ? • Qu’est-ce que tu ressentais ? • Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour toi ?

Ces questions ont aidé Rose à exprimer sa douleur.

5. Avec quel genre de personne pourriez-vous parler de votre souffrance ?La réponse est différente pour chacun. Mais la plupart souhaiteront quelqu’un qui écoute sans les corriger et sans faire comme si leur douleur n’était rien en compa-raison avec celle des autres. La plupart souhaiteront quelqu’un qui sache garder une confidence (qui ne le racontera pas à d’autres.)

LA SOUFFRANCE DE JOB• Il ne nous est pas toujours possible d’expliquer pourquoi nous souffrons.• Il est bon de rendre visite à ceux qui souffrent et d’être en deuil avec eux.• Ceux qui aident bien ne répètent pas sans cesse que la personne qui souffre a

fait quelque chose de mal.

4. Qu’est-ce que cette histoire vous apprend à propos de Dieu ?Dieu connaît ce qui nous arrive ; sa sagesse et sa puissance sont au-delà des nôtres ; la souffrance ne signifie pas toujours que Dieu nous punit pour un péché ; Dieu aime quand nous discutons ouvertement comme Job ; Dieu n’accepte pas les explications simplistes de ce qu’il fait, comme celles des amis de Job ; etc.

5. Qu’ont fait les trois amis de Job pour l’aider ? Qu’ont-ils fait qui ne lui a apporté aucune aide ? Ils se sont assis auprès de lui pendant 7 jours sans parler. Ils ne l’ont pas aidé quand ils ont affirmé encore et encore que sa souffrance signifiait qu’il avait péché.


6. Souvent quand nous souffrons, nous voulons savoir pourquoi. Que nous apprend cette histoire à propos des raisons de la souffrance ? Cette histoire nous montre que Dieu est plus grand et plus sage que nous et qu’il a un plan, même si nous ne comprenons pas ce qui se passe.

Leçon 6 – Comment aider les enfants ?

KASI• Les enfants victimes de traumatismes changent souvent de comportement.• Nous devons écouter les enfants victimes de traumatismes pour qu’ils puissent

parler de leur douleur.• Nous devons expliquer aux enfants ce qui se passe.• Parfois, il est plus facile pour les enfants d’exprimer ce qu’ils ressentent par des

dessins.

4. Comment le comportement de Kasi a-t-il changé après cette attaque ?Il n’était pas heureux, il avait peur de quitter sa maison, il ne voulait pas aller à l’école, il ne pouvait pas se concentrer à l’école, il ne jouait pas avec ses amis, il avait peur, particulièrement la nuit. Il a recommencé à avoir les comportements de quand il était plus jeune, par exemple mouiller son lit.

5. Qu’est-ce qui a aidé Kasi à guérir ?Il a commencé à aller mieux quand il a pu dessiner ce qui s’était passé, et ensuite en parler avec son père.

6. Dans votre communauté, comment les adultes se comportent-ils envers des enfants comme Kasi ? Trouvez-vous que ces réactions aident les enfants ?Souvent on pense qu’il faut dire aux enfants ce qu’ils doivent faire, mais pas les encourager à dire ce qu’ils ressentent.

7. Devons-nous dire la vérité aux enfants sur les choses mauvaises qui sont arrivées ? Oui, la vérité les aide. Dites-leur seulement ce qui est nécessaire pour qu’ils sachent ce qui se passe, et que leur curiosité soit satisfaite. N’en dites pas trop.

JÉSUS ÉCOUTE LES ENFANTS• Jésus prend soin des enfants.• C’est une erreur de chasser les enfants qui veulent suivre Jésus.

4. Comment les disciples se comportent-ils envers les enfants ?Les disciples voulaient les chasser.

5. Comment Jésus se comporte-t-il envers les enfants ?Il les encourageait à venir auprès de lui, et il les écoutait et les bénissait. Il les touchait.


Leçon 7 – Le viol

AMA• Les femmes violées sont souvent profondément blessées. Elles se sentent sa-

lies et sont remplies de honte.• Pendant un certain temps, les femmes violées ont besoin d’une personne sûre

pour parler.• Les maris des femmes violées doivent prendre conscience que ce n’est pas de

la faute de leur femme.• Les enfants nés à la suite de viols sont innocents, ils doivent être accueillis dans

l’Église et aidés.

4. Le viol, qu’est-ce que c’est exactement ?C’est contraindre une personne à avoir des relations sexuelles, sans son consen-tement à aucun moment du processus.

5. Pourquoi Ama avait-elle peur de dire à quelqu’un ce qui lui était arrivé ?Elle avait très honte. Elle pouvait avoir peur d’être rejetée si elle le disait.

6. Quel effet ce viol a-t-il eu sur Ama ?Elle se sentait salie, détruite, honteuse, triste, avec des idées suicidaires. Et peut-être pensait-elle avoir un mauvais esprit en elle, ou qui la tourmentait. Elle n’avait plus confiance en Dieu pour la protéger. Elle était enceinte avec un enfant qui lui rappelait cette expérience horrible.

7. Quel effet ce viol a-t-il eu sur Georges ?Il pensait qu’il ne pouvait plus avoir des relations sexuelles avec sa femme, cela a perturbé leur mariage. Peut-être se sentait-il coupable de ne pas avoir été là pour la protéger.

8. Comment Ama a-t-elle commencé à guérir ?Elle a dit ce qu’elle ressentait à la femme du pasteur. Sa guérison a continué quand Georges a commencé à accepter ce qui s’état passé. Quand l’Église a accepté Nathan, cela aussi a aidé. Et quand Nathan est devenu pasteur, cela a été une aide encore plus grande.

9. Si une Église de votre région suivait l’exemple de l’Église de cette histoire, qu’est-ce qui arriverait ?C’est différent selon la situation. Quand le viol a été commis par des étrangers en situation de guerre, il est plus facile pour la communauté de comprendre et de sou-tenir la femme. Quand le viol se passe dans la communauté, le pasteur a besoin de beaucoup de sagesse pour aider la communauté à accepter la femme et l’enfant. Dans certaines situations, il est mieux de ne pas rendre la situation publique.


AMNON ET TAMAR• Le viol entre les membres d’une même famille est souvent cause de conflits

majeurs.• Il n’est pas juste de laisser un homme qui a violé une femme s’en aller sans

punition.

4. Quels effets le viol a-t-il eu sur Tamar, Amnon ? et l’ensemble de la famille ?Tamar : elle n’a pas pu se marier. Sa vie a été détruite, et elle a été triste toute la durée de sa vie. Amnon : Il a été tué. Il a perdu le trône. La famille : conflit, mort, coup d’État.

5. Que pensez-vous des conseils d’Absalom à Tamar ?Son conseil à Tamar d’oublier ce qui s’est passé et de ne jamais en parler n’a pas aidé Tamar. Se venger n’était pas utile. Mais il a bien fait d’emmener Tamar dans sa maison et de s’occuper d’elle.

6. Comment une communauté peut-elle aider une femme violée ?Former des femmes sages pour prendre soin des victimes de viol. Si possible mettre en place un groupe de soutien pour les femmes violées. Poursuivre les violeurs en justice. Demander au gouvernement d’appliquer ses lois.

7. Comment une communauté peut-elle aider les jeunes filles et les femmes à éviter les viols ?C’est différent selon les contextes, mais souvent : apprendre aux filles à dire non ; à s’habiller décemment ; à éviter de rester seule avec un homme ; à partager ce qui leur arrive plutôt que de garder cela secret.

Leçon 8 – Ebola

LE BINGOLA EST EN DANGER!

[À venir.]

ZACHÉE• Jésus prend soin des personnes marginalisées. L’Église doit faire de même.• C’est une erreur de rejeter certaines personnes à cause de ce qu’elles sont ou

de ce qu’elles font.

4. Quand une personne est méprisée par les autres, quel effet cela a-t-il ?Elle peut être en colère, déprimée, solitaire, triste, elle peut avoir envie de faire du mal aux autres.

5. Pourquoi les gens étaient-ils mécontents que Jésus ait rendu visite à Zachée ?Les collecteurs d’impôts étaient considérés comme des traîtres à la solde du gouvernement romain. Ils extorquaient les gens et leur prenaient beaucoup plus d’argent qu’ils ne devaient. Les gens pensaient que Jésus devait éviter un homme comme Zachée.

6. Pourquoi Jésus voulait-il rendre visite à Zachée ?


Jésus voulait que Zachée prenne part au Royaume de Dieu. Il voyait que cela man-quait à Zachée. Il voulait que les autres voient qu’il acceptait Zachée.

7. Qu’est-ce qui a changé pour Zachée quand Jésus est venu chez lui ?Zachée a changé sa manière de faire son métier. Il est devenu honnête. Toute sa famille est devenue disciple de Jésus.

8. A votre avis, quels changements Jésus espérait-il chez les habitants de Jéricho comme résultat de sa visite chez Zachée ? Qu’ils ne marginalisent pas les autres. Qu’ils apprennent que Dieu accepte tout le monde.

Leçon 8A – La violence familiale

JOE ET ANNE

[À venir.]

ABIGAÏL ET DAVID

[À venir.]

Leçon 9 – Comment demeurer efficace en aidant les autres ?

BAMBA• Les dirigeants qui se croient indispensables courent le danger de tomber dans

la dépression et le découragement.• Si nous écoutons des histoires très frappantes et bouleversantes sur les trauma-

tismes d’autres personnes, nous pouvons aussi subir un traumatisme.• En tant que dirigeants, nous devons prendre du temps pour nous reposer et

pour prendre soin de notre corps physique. • Les dirigeants ne doivent pas négliger leur famille.

4. Quels problèmes rencontrent les gens qui aident les autres, comme le pasteur Bamba ? Ils peuvent subir un traumatisme indirect en écoutant les traumatismes des autres. Ils peuvent subir la colère des gens même s’ils ne sont coupables en rien. Ils peuvent devoir affronter trop de problèmes à gérer, trop de personnes à aider. Des gens peuvent essayer de les manipuler. Ils peuvent avoir des problèmes de confi-dentialité lorsqu’ils ont le devoir d’avertir les autorités en cas de danger (suicide, abus sexuel).

5. Quand les gens sont surchargés, comment se comportent-ils ?Les personnes surchargées sont souvent irritables ou en colère, incapables de se concentrer ; elles négligent leur famille et leurs amis, elles tombent malades et ont des accidents ; elles ne peuvent pas dormir, perdent l’appétit (ou mangent trop), etc.

6. Quel effet le comportement du pasteur Bamba a-t-il sur sa famille ?


Sa femme est frustrée et inquiète. Les enfants sont négligés et en colère contre leur père. Ils risquent de rejeter la foi chrétienne.

MOÏSE ACCEPTE UN CONSEIL• Les dirigeants doivent apprendre à déléguer une partie de leur travail à d’autres.• Il est bon d’écouter les conseils des personnes respectées.

4. Quel était le problème de Moïse ?Il ne déléguait pas, il était surchargé et fatigué, certainement.

5. Pourquoi un dirigeant d’Église ne délègue-t-il pas les responsabilités à d’autres ?Il peut penser qu’il est la seule personne qui sache faire les choses. Il peut vouloir garder tout le pouvoir. Il peut être trop occupé pour s’organiser et former d’autres personnes. La communauté peut vouloir qu’il fasse tout, etc.

Leçon 10 – Apporter notre souffrance a la croix

LE SAUVEUR PROMIS PAR DIEU• Jésus a pris notre douleur et notre souffrance sur la croix, de même que nos

péchés.• Quand nous apportons notre douleur à Jésus, il commence à nous guérir, mais

normalement cela prendra du temps avant que nous soyons complètement guéris.

Leçon 11 – Comment puis-je pardonner à mon prochain ?

L’HISTOIRE DE LA CHÈVREIl est important de comprendre ce qu’est le pardon et ce qu’il n’est pas.

[Questions à venir]

LE SERVITEUR QUI NE PARDONNE PAS• Quand nous pardonnons aux autres, cela montre que nous comprenons le par-

don que nous avons reçu de Jésus.• Si nous ne pardonnons pas, c’est nous qui souffrons.

4. Pourquoi le roi a-t-il pardonné au premier serviteur la première fois ?Il a ressenti de la pitié pour le serviteur et il lui a fait grâce.

5. Pourquoi les chrétiens doivent-ils pardonner à ceux qui leur font du mal ?Parce que Dieu nous pardonne nos péchés comme nous pardonnons aux autres.

6. Lorsque nous avons de l’amertume envers quelqu’un, qui en souffre ?C’est nous qui souffrons. Nous pouvons penser que nous punissons l’autre, mais en réalité nous nous faisons mal à nous-mêmes.


Leçon 12 – Vivre en tant que chrétiens au milieu d’un conflit

LE CONFLIT LIWI-OKI• En tant que chrétiens, nous devons être des artisans de paix dans les situations

de conflit.• Si nous essayons d’établir un pont entre deux groupes, il est possible que nous

subissions un rejet de la part de notre propre groupe.• Beaucoup de conflits naissent de préjugés profondément enracinés sur certains

groupes, et qui souvent ne correspondent pas à la réalité.

4. Pourquoi Bozon et Jonas avaient-ils des difficultés à accepter que l’autre soit chrétien ?Quand ils étaient enfants, on leur a enseigné que les autres étaient mauvais. Ils sont les héritiers d’une longue histoire de conflit. Ils mélangent leur foi chrétienne avec leur culture.

5. Comment Bozon et Jonas ont-ils commencé à comprendre qu’ils étaient tous deux chrétiens ?Une fois où ils ont eu l’occasion de de parler ensemble dans un environnement neutre, ils ont développé une relation personnelle. Ils ont fait un travail ensemble.

6. Que vont penser et faire les autres Liwis et Okis quand ils verront Bozon et Jonas se parler ?Ils vont peut-être penser que Bozon et Jonas sont des traîtres. Ils risquent de de-venir violents envers eux.

8. Comment Bozon et Jonas peuvent-ils commencer à rapprocher les deux groupes ?En rassemblant des chrétiens issus des deux côtés et en essayant de commen-cer à se comprendre les uns les autres. En construisant un pont entre les deux groupes. En étant en relation avec les deux groupes.

CONFLIT DANS L’ÉGLISE• Les conflits dans l’Église doivent être résolus le plus vite possible.• Les dirigeants d’Église doivent intervenir quand des conflits éclatent et deman-

der à Dieu la sagesse pour trouver les bonnes solutions.• En cas de conflit dans l’Église, les solutions doivent prendre en compte tous

ceux qui sont impliqués.

4. Quelles sont les causes du conflit dans cette histoire ?Une histoire de rivalité entre deux groupes ethniques d’une Église. Des accusa-tions de favoritisme.

5. Qu’on fait les dirigeants de l’Église à ce sujet ?Ils ont affronté le problème. Ils ont choisi des personnes pour s’occuper du pro-blème.

6. Que serait-il arrivé si les dirigeants de l’Église n’avaient rien fait ?


Cette Église aurait été profondément divisée.

7. Comment la réconciliation est-elle favorisée par le fait que les sept hommes n’ap-partiennent pas au même groupe ethnique ?Les Juifs de langue grecque se sont sentis représentés.

9. Comment pouvons-nous vivre en tant que chrétiens au milieu d’un conflit ?Nous pouvons être « le sel » et « la lumière ». Nous pouvons être un pont entre les groupes et nous souvenir que nous n’appartenons totalement à aucun groupe.

Leçon 13 – Regarder en avant

DES TROUBLES S’ANNONCENT POUR TENISA• La Bible enseigne qu’un chrétien empli de sagesse prépare l’avenir.• Les dirigeants d’Église ont la responsabilité d’aider leur communauté à se pré-

parer si des troubles s’annoncent.• Nous devons nous préparer à la fois matériellement et spirituellement. Les deux

préparations sont importantes.

4. Si une personne pense que des troubles vont arriver, comment peut-elle se prépa-rer ?Elle peut faire des préparatifs pratiques, par exemple rassembler des médica-ments. Elle peut faire des plans pour communiquer en cas d’attaque ; se préparer spirituellement par des études bibliques sur les problèmes qui peuvent surgir.

5. Que faites-vous si on vous dit de tuer quelqu’un ? Que répondriez-vous ? Donnez des arguments bibliques pour soutenir votre réponse. Appuyez-vous sur des passages comme Marc 8.35 ; Actes 4.18-22 ; Apocalypse 3.7-10.

6. Que faites-vous si des voleurs vous disent de leur donner tout votre argent et votre téléphone portable ? Que répondriez-vous ? Donnez des arguments bibliques pour soutenir votre réponse.Appuyez-vous sur des passages comme Matthieu 6.25 ; Hébreux 10.34 ; Luc 12.15.

NÉHÉMIE PRÉPARE L’AVENIR• Quand Néhémie s’est trouvé engagé pour résoudre une situation difficile, il a

commencé par étudier la situation et prendre connaissance des faits.• Quand Néhémie a été menacé par des ennemis, il a prié Dieu et, en même

temps, mis en place des défenses matérielles.

4. Par quelles étapes Néhémie a-t-il préparé sa mission ? Faites en la liste.Néhémie a obtenu une lettre d’autorisation de la part du roi. Il s’est procuré du bois pour la construction. Il s’est procuré une garde armée qui le protégeait. Il a exami-né la situation avant de commencer le travail.


5. Comment Néhémie a-t-il protégé les Israélites de la panique ou du découragement lorsque Saneballath menaçait d’attaquer ?Il leur a montré comment travailler et se défendre en même temps.

6. Certains chrétiens disent que si on se prépare lorsqu’on est menacé d’une attaque, cela montre qu’on ne fait pas confiance à Dieu. Que répondriez-vous ?La Bible nous dit en de nombreux endroits qu’une personne sage prépare l’avenir (Proverbes 22.3). Et aussi que les dirigeants des Églises sont responsables pour les personnes de leur communauté (Actes 20.26–31).

TraumaHealingInstitute.orgLa parole de Dieu redonne vie

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