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Guide 70e

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■ Edito 1

Des plages du Calvados au bocage deMontormel dans l’Orne en passantpar l’incontournable Sainte-Mère-

Eglise dans la Manche jusqu’à Cherbourg,ce guide pratique vous propose de découvrir lamajeure partie des sites du débarquement et de labataille de Normandie. Une bataille qui dura cent jours et qui fit 37 000 victimeschez les Alliés, 20 000 chez les civils et 57 000 côté alle-mand. Musées, cimetières, vestiges, monuments…nous rap-pellent à jamais ce que furent ces cent jours et plusparticulièrement ce 6 juin 44 .« Lorsque nous approchâmes des plages, le ciel étaitilluminé par les tirs et le feu des canons antiaériens. Onaurait dit l’enfer sur terre » témoignait à 2h du matinun opérateur radio à bord du destroyer USS Rich.Tous, militaires ou civils, vécurent en effet l’enfer pournous offrir un avenir libre.Cet avenir libre, il se conjugue aujourd’hui au présent.C’est pourquoi à côté des sites que nous vous invitons àdécouvrir, ou tout simplement à redécouvrir, si vous

habitez la région, ce guide vous proposed’autres idées de visites, liées aux sitesmêmes, ou pas d’ailleurs.

Ce 70e anniversaire du Débarquement, quiverra affluer chez nous des milliers de touristes,

est en effet l’occasion de rappeler que laNormandie fait partie des plus belles régions de Franceet que chacun de ses départements est riche d’unediversité de paysages et de curiosités qui méritentqu’on s’y arrête, qu’on prenne le temps de les parcouriret d’y revenir. Quelques jours n’y suffiront pas !Cette mixité de sites à découvrir, mémoriels ou non, faitla particularité et l’intérêt de ce guide de 84 pages réa-lisé par les hebdomadaires et bi-hebdomadaires bas-normands du groupe Publihebdos. Nous avons eu plaisir à le réaliser et nous avons plaisirà vous l’offrir. Qu’il contribue à vous aider dans votredécouverte ou redécouverte de la région en gardant àjamais en mémoire le sacrifice de ceux qui ont libéré laNormandie et la France, et le martyre qu’ont vécu desmilliers de civils. Ne les oublions jamais !

PUBLIHEBDOS - RCS RENNES 87280 018 - HEBDOS COMMUNICATION - RCS RENNES 437 737 901 - Directeur de la publication : Francis Gaunand Directeur délégué Zone Nord : Philippe Rifflet - Editeurs : Françoise Therin Dajon-Lamare, Dominique Lecoq, Laurent Rebours, Christian Bouzols

Publicité : Hebdos Communication : 02 31 48 54 62 - Imprimerie Publitrégor et ImpramRemerciements au Mémorial de Caen et à son directeur Stéphane Grimaldi et à Normandie Mémoire 44 - Crédit photos DR

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ouistreham

Occupée par les troupes allemandes lors de la Secondeguerre mondiale, la ville de Ouistreham , située prèsde Caen, vit débarquer le 6 juin 1944 les 177 Français

du 1er bataillon de Fusillers marins commandos.

A 14km au nord de Caen, Ouistreham fut occupéepar les Allemands dès 1942. Quelque 123 villas en bor-dure de mer avaient été rasées pour faire place auxdéfenses du Mur de l’Atlantique. Mais le 6 juin, les 177Français du bataillon des fusillers marins duCommandant Kieffer débarquaient…

Des villas occupées, 80 ouvrages bétonnés dont unposte d’observation d’artillerie, baptisé « le grandbunker », Ouistreham était très bien défendue par l’oc-cupant.

La prise de ce lieu stratégique permit d’assurer lepoint de débarquement sur la zone de Sword Beach,entre Langrune-sur-mer et Ouistreham.

Les Commandos Kieffer

Ce sont les Britanniques de la 8e brigade et lesCommandos dont le Commando N°4 du batail-lon des 177 fusillers marins français duCommandant Kieffer , les Bérets Vets, qui débar-quèrent sur Sword Beach. Face à eux les hom-mes de la 716e division d’infanterie allemandecomposée de 29 compagnies et armée de 500mitraillettes, 50 mortiers et 90 canons.

C’est à 9h30 le 6 juin que les Britanniquespénétrèrent dans Hermanville avant que lesFrançais du Commandant Kieffer aient obtenu leprivilège de fouler les premiers le sol deNormandie et ne rejoignent Ouistreham. Labataille fut rude, les Allemands ayant fortifié leshabitations reliées entre elles par des souter-rains.

Sur la plage, les Commandos laissent unequarantaine de tués et de blessés dont leCommandant Kieffer qui continua, malgré tout,avec ses hommes, recevant l’appui d’un blindéde la 27e Brigade Blindée .

Ouistreham fut libérée, en partie, vers miditandis que les rescapés atteignaient Bénouvilleet Ranville pour faire la jonction avec les para-chutistes de la 6e DAP. Des poches de résistance

subsistèrent malgré tout dans la ville. Le 9 juin, le lieu-tenant Orell reçut l’ordre d’investir le Grand Bunkerqui, de ses 17m de haut, surplombait la plage. Il lui fal-lut 4 heures avec ses troishommes pour en venir à boutet libérer complètement laville de Ouistreham.

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Un lieustratégiquesurSword Beach

DR

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Musée du mur del’Atlantique Ce musée est installé dans un bunker alle-mand de 17 m de haut, ancien poste de tirdu Mur de l’Atlantique.Vous découvrirez surcinq niveaux les salles intérieures reconsti-tuées dans les moindres détails : salle desmachines, salle des filtres, casemate de flanquement, chambrée, pharmacie,infirmerie, dépôt de munitions, salle de transmissions radio, standard téléphoni-que , poste d’observation, etc.Boulevard du 6 Juin 14150 Ouistreham tel 02 31 97 28 69Du 1er avril au 30 septembre de 9 à 19HTarif : 7, 50 euros (adulte) 5,50 euros (tarif réduit)

Musée N°4 CommandoFace au casino , ce musée retrace l’action des commandos franco-britannique quidébarquèrent à Sword Beach le 6 juin 1944 . On y trouve des armes, des uniformes,etc. Une maquette détailléepropose également de revi-vre la prise du fortin par lesFrançais.Place Alfred ThomasOuistrehamTél. 02 31 96 63 10

Monument KiefferCe monument situé sur la dune deOuistreham, là où se trouvait unancien blockaus surmonté d’unetourelle blindée, symbolise lesacrifice des Français libres. Plusieurs stèles sont dédiées àdes commandos français morts aucombat et un petit monument estconsacré au commandant Kieffer. Inauguré en 1984 par FrançoisMitterrand, une flamme saluel’héroisme des bérets verts fran-çais.

Cimetière britannique Hermanville-sur-merTout proche d’hermanville sur mer, 1005 soldats reposent dans ce cimetière dont988 Britanniques, 13 Canadiens, 3 Australiens, et 3 Français. La ville d’Hermanvillecompte égalementdes monuments, stè-les et de nombreusesplaques commémora-tives en l’honneur destroupes qui ontdébarqué en juin 44.

■ A ne pas manquer à Ouistreham et dans les environs 3

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histoire du débarquement

De 0h20 à 23h… Le Jour J fut le jour… le plus long. Heure par heureou presque, retrouvez les temps forts de cette journée Historiquedu 6 juin 1944.

00 hh 2200 (23 h 20 à l'heure allemande) :les paras britanniques du Général Gale

et du Major Howard atterrissent près ducanal de Caen à la mer et prennent lesponts de Ranville et Bénouville.

11 hh 0000 :: les parachutistes américains des82e et 101e Airborne sont largués au-des-sus de la région de Sainte-Mère-Eglise.

44 hh 4455 :: les parachutistes britanniquess'emparent de la batterie de Merville.

66 hh 3300 :: c'est l'heure H sur les trois pla-ges de Colleville-sur-Mer, Saint-Laurent-sur-Mer et Vierville-sur-Mer.

Les 1re et 29e divisions US sont clouéessur Omaha sous un feu d'enfer. Les pertes sont trèslourdes.

77 hh 1100 :: les 225 Rangers du colonel Rudder escala-dent la Pointe du Hoc.

77 hh 3300 :: c'est au tour des troupes d'assaut anglo-canadiennes, sans oublier les 177 Français du com-mando Kieffer, de débarquer sur les plages de Gold,Juno et Sword.

99 hh 3300 :: à Sword, les Anglais tiennent Hermanville ;à Juno, les Canadiens occupent Meuvaines.

1100 hh 0000 :: deux brèches sont enfin ouvertes à Omaha,une à l'ouest, l'autre sur Saint-Laurent-sur-Mer.

1122 hh 0000 :: les Canadiens et les Anglais pénètrent dansplusieurs villes du front de mer. C'est notamment lecas à Saint-Aubin-sur-Mer et Langrune-sur-Mer.

1133 hh 0000 :: c'est encore le chaos sur la plage d'Omaha.La marée haute a réduit la bande de sable, avec pourconséquence un entassement des hommes et dumatériel sous le feu de l'ennemi.

1144 hh 0000 :: à Omaha, le Génie parvient à ouvrir unebrèche pour les blindés et les véhicules.

1166 hh 3300 :: à Gold, les Britanniques prennent la plagedu Hamel.

2200 hh 0000 :: la sortie de la plage de Vierville-sur-Merest aménagée à Omaha Beach. Les Américains ontlibéré Saint-Laurent-sur-Mer et Colleville-sur-Mer,mais les Allemands ne sont pas loin dans l'intérieurdes terres.

Les parachutistes anglais de la 6e division aéropor-tée ont atteint tous leurs objectifs. Mais les pertes sonttrès lourdes : sur 6.000 hommes, 1.200 manquent àl'appel.

Partis de Sword, les Anglais ont avancé jusqu'àPériers, Bréville et Biéville-Beuville, mais ils doiventfaire face à une très violente contre-attaque alle-mande.

Les Canadiens arrivent à Villons-les-Buissons.Des patrouilles de la 56e division d'infanterie britan-

nique pénètrent dans les faubourgs au nord-est deBayeux.

La 151e division d'infanterie anglaise atteint la routeBayeux-Caen.

2211 hh 0000 :: le 1er Hampshire tient Arromanches.

2233 hh 3300 :: à la Pointe du Hoc, les Rangers ne sont pasau bout de leur peine. Ils doivent faire face à une vio-lente contre-attaque de l'armée allemande. Ils devronttenir leur position jusqu'à l'arrivée des renforts. Aupris de très lourdes pertes.

Le Jour Jheure parheure

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caen.fr

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rchives municipales

������������ ��������������������� ��EXPOSITIONS - PROJECTIONS - BAL & SPECTACLESCONCERTS - DÉBATS - RENCONTRES - CÉLÉBRATIONSDeux soldats canadiens dans les rues de Caen, le 9 juillet 1944, entre 16 h et 17 h.

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ouistreham

C’est le site de Ouistreham, qui a été retenu, pour accueillir lacérémonie internationale du 70e anniversaire du Débarquementet de la bataille de Normandie.

Le Président de la République, François Hollande, ainvité pas moins de seize chefs d’Etat et de gouverne-ment dont le président américain, Barack Obama.

« Je souhaite, Barack, que vous soyez là le 6 juin2014 », avait déclaré François Hollande dans son dis-cours lors de sa venue à la Maison Blanche en févrierdernier.

Barack Obama, qui a accepté l’invitation, sera doncle premier président américain à participer à deuxcérémonies pendant ses mandats. Il était déjà là eneffet en 2009 pour le 65e anniversaire du débarque-ment.

La Reine d’Angleterre, Elisabeth II, qui n’était pasvenue pour le 65e anniversaire, devrait être présented’autant que la cérémonie se déroulera sur l’une descinq plages où ont débarqué les troupes de sa Majestéen 44.

Des centaines de vétérans et leurs accompagna-teurs assisteront à la cérémonie. Environ 6000 person-nes sont attendues.

C’est la première fois que ce site de Sword Beachaccueille une grande cérémonie internationalecommémorative du Débarquement et de la Bataille deNormandie.

La chancelière allemande devrait également se join-dre à cette commémoration. Son prédécesseur ,Gerhard Schroder, s’était rendu au Mémorial de Caenen 2004.

Il en est restée une image emblématique, celle del’étreinte entre le chancelier allemand et le présidentfrançais, Jacques Chirac.

Deux cérémonies bi-nationales d’envergure aurontlieu également à Omaha Beach et Juno Beach. Enfin,d’autres commémorations se dérouleront dans lestrois départements normands à l’occasion de ce 70e

anniversaire jusqu’au 15 août 2014 où FrançoisHollande célèbrera alors le débarquement enProvence avec là encore de nombreux chefs d’Etat etde gouvernement du Maghreb et d’Afrique subsaha-rienne.

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Cérémonieinternationaleà Ouistreham

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Le phare de OuistrehamMesurant 38 m de haut, ce phare cylindri-que fut mis en service en 1905. Il compte171 marches de granite. A l'occasion ducentenaire, en 2005, un jeu de lumière y aété installé sur le phare. Il éclaire la basede l'édifice, et permet aux Ouistrehamais,en fonction de la couleur, de savoir si la merest montante ou descendante : il est bleulors de la marée montante, blanc le reste dutemps.

L’église Saint SamsonTémoin de l’art roman, cette église veille depuis des siècles sur le bourg et seshabitants . A l’époque de son édification, Ouistreham était une baronnie apparte-nant à l’Abbaye de la Sainte Trinité de Caen (Abbaye aux Dames). A l’intérieur deuxvitraux commé-morent la libéra-tion de la ville en1944.A proximité setrouve la grangeaux dîmes trèsbien restauréeaujourd’hui etdont il est faitmention pour lapremière fois en1257.

Port de pêche et porte de l’AngleterreOuistreham a toujours eu une vocation maritime. Le produit de la pêche desmarins est en vente tous les jours sur les étals de la halle aux poissons construiteen 1992 et qui évoqueune vague. Ouistreham est aussiune porte versl’Angleterre puisquedes ferries assurentla liaison avec l’An-gleterre et plus parti-culièrement Port-smouth.

Le mini–golfPour petits et grands, le mini golf de Ouistreham, situé sur l’esplanade Lofi à l’en-trée de la plage, a été conçu sur le thème de la mer. Pas de béton , que du bois etdes pistes en gazon synthétique pour ce parcours de 18 trous qui fait face à l’of-fice de tourisme de Ouistreham, totalement relooké cette année.

■ A ne pas manquer à Ouistreham et dans les environs 7

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bernières-sur-mer

Cette maison de Bernières sur Mer, à 16 km aunord de Caen, est probablement la premièremaison libérée en France, à l’aube du 6 juin

1944 par les troupes canadiennes du Queen’s OwnRifles Régiment, et du célèbre Régiment de La

Chaudière. Un drapeau à la feuille d’Erable, uneplaque commémorative, sont là pour rappelerqu’ici, l’histoire s’est écrite avec un H majuscule.

Sur le mur de clôture de la maison, communémentappelée Maison des Canadiens, côté parking, quel-ques photos racontent cette journée du 6 juin, etl’avancée des troupes. La gare, aujourd’hui Office duTourisme, a permis de réunir des colonnes de prison-niers allemands en partance vers l’Angleterre.

L’assaut est lancé à 7h30. Il est précisément 8h05lorsque les Canadiens débarquent sur la plage deJuno, sur le secteur baptisé « Nan ». Les tirs d’artille-rie destinés à neutraliser les batteries allemandes,canons et mitrailleuses, du point fortifié de la Cassine,ont manqué leur cible. Les chars amphibies de soutiensont en retard. Les vagues d’assaut des libérateurssont fauchées sur la plage.

Plus d’une centaine de soldats seront tués ou bles-sés juste devant la maison.

C’est l’arrivée d’un vaisseau de la Royal Navy quisera salvateur. Il pilonnera les blockhaus du Mur

de l’Atlantique, pour permettre d’ouvrir une brè-che. Des combats rapprochés finiront de les neu-traliser.

A 8h30, les renforts Régiment de La Chaudière et leschars du Fort Garry Horse touchent enfin la plage.Bernières sur Mer est libérée.

Les troupes canadiennes installeront une basearrière dans le village. C’est à Bernières que sera ainsiouvert le QG Presse et Cinéma, quartier général desjournalistes, photographe, cinéastes Canadiens etBritanniques pendant le Débarquement. Encore visibleaujourd’hui au N°288, au début de la rue du Régimentde La Chaudière

Aujourd’hui, Bernières propose une balade en pho-tos dans le village, retraçant le chemin suivi par lestroupes de libération. Avec à chaque fois une explica-tion historique précise permettant au promeneur derevivre les événements.

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Première maison françaiselibérée

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Eglise de la Nativité de Notre Dame et vitrail remarquableL’église de la Nativité a été classée monument historique en 1840. Outre sonGrand retable, maître-autel, tableau de la crucifixion, ex-voto des marins, l’édi-fice, bel exemple d’architecture médiévale religieuse dont elle illustre l’évolution,s’apparentant aux plus prestigieuses constructions qui lui sont contemporainestelles l’abbatiale de la Trinité de Caen et la cathédrale Notre-Dame de Bayeuxl’édifice renferme un remarquable vitrail. Celui-ci a été offert par le fils d'Ernest W. Parker, du Royal Army Corps Signal, quia débarqué à Bernières-sur-Mer le 6 juin 1944 avec le Queens Own's Rifles ofCanada Regiment de la 5th Brigade (3rd Canadian Infantry Division).

La réserve naturelle du Cap Romain et la mare du Platon

La commune abrite deux espaces naturels remarquables situés en bord de mer :la falaise de Cap Romain, classé en réserve naturelle depuis 1984 pour son patri-moine géologique. Il abrite également une faune et une flore littorale variée ainsique des témoins de l’histoire de l’homme.

A l’autre extrémité de la commune, la zone humide dite du Platon offre un espacenaturel exceptionnel. Là aussi, derrière la dune maritime, en plus d’être un lieuidéal pour se promener, autour d’une mare, le site vous permettra peut-être decroiser le crapaud Calamite, une espèce rare qui fait la joie des naturalisites.

■ A ne pas manquer à Bernières-sur-Mer et dans les environs 9

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courseulles-sur-mer

Juno Beach est le nom de code d’une des principales plages dudébarquement allié en Normandie ,le 6 juin 1944. Située entreSword Beach et Gold Beach, elle s’étend depuis Saint Aubin sur

mer à l’est jusqu’à Ver-sur-mer.

Ce secteur était l’un des mieux fortifiés aprèsOmaha Beach. Dès la première heure de l’assaut,les forces canadiennes subirent environ la moitiéde pertes, comparable à celles des Américains àOmaha Beach.

Le retard des chars et les bombardements quiavaient laissé intactes la majeure partie des posi-tions allemandes entrainèrent en effet des pertesélevées dans les premières vagues d’assaut devantCourseulles et Graye.

Les Royal Winnipeg Rifles surnommés les «Petits Diables noirs » combattirent corps à corpspour réduire les nids de mitrailleuses allemands.

Vers midi, la division avait complètement débar-qué et en début de soirée contrôlait Saint-Aubin-sur-mer.

Le lendemain soir, les forces canadiennes , soit21500 survivants faisaient leur jonction avec lesforces britanniques qui avaient pris Sword Beach.

Les pertes canadiennes s’élevèrent au total à unmillier de soldats environ. Les Canadiens mortslors du débarquement sont enterrés au cimetièremilitaire canadien de Bény-sur-mer/Reviers.

Des monuments leur sont dédiés à Graye-sur-mer, Courseulles-sur-mer, Bernières-sur-mer,Saint-Aubin-sur-mer, et Langrune-sur-mer.

Le 6 juin 2003, le Centre Juno Beach , uniquemusée canadien, sur les plages du débarquement,leur rend hommage.

Tout près de Courseulles, Graye-sur- mer vit éga-lement débarquer le 12 juin Churchill, le 14 juin DeGaulle et le 16 le roi Georges VI.

L’assaut des forcescanadiennes

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Centre Juno Beach Construit face à la mer, à Courseulles, le Centre Juno Beach retrace l’histoire duCanada et l’implication de son peuple lors des conflits de la Seconde Guerre mon-diale. Un parcours jeune public avec guides virtuels, manipulations et quiz sontégalement proposés.Centre Juno Beach Voie des Français Libres 14470 Courseulles-sur-merTel 02 31 37 32 17 www.junobeach.orgOuvert du 1er avril au 30 septembre de 9H30 à 19H Plein tarif : 7 euros. Tarif réduit5,50 euros.

Musée de CourseullesArts et traditions populaires. Histoire locale. Maquettes de vieux gréements .Dentelles réalisées à la manufacture de Courseulles,etcDu 15 juin au 15 septembre (fermé le mardi). Gratuit17 rue de l’Amiral Robert 14470 Courseulles-sur-mer

Croix de LorraineElle célèbre le retour du général de Gaullesur le sol français , le 14 juin . Erigée à lalimite des deux communes de Courseulleset Graye, le 16 juin 1990, cette croix de 18m de haut est visible de très loin et estdevenue un des principaux amers desnavigateurs de la baie de Seine.

Char ChurchillCe char , le « One Charlie» » s’est enlisé le 6 juin 1944 et a été utilisé comme sup-port pour la construction d’un pont qui a joué un rôle décisif dans le déroulementdes opérations dedébarquement. Restauré en 1977,après avoir étéimmergé pendant 32ans, il est, fait unique,exposé sur le lieumême de son immobili-sation à la brèche prin-cipale de Graye-sur-mer.

■ A ne pas manquer à Courseulles-sur-Mer et dans les environs 11

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arromanches-les-bains

Erodés par les tempêtes de nombreux hivers, les pontons survi-vants témoignent de la plus grande prouesse techniqued’Overlord. Dès l’idée du Débarquement, le ravitaillement est le

point crucial.

Le raid de Dieppe, août 1942, montrait la difficultéde la prise d’un port important le 1er jour. L’amiralHallet lança : « si un port ne peut être pris il faut enamener un ». Les opérations combinées de LordMountbatten y travaillent déjà. « Trouvez la solution…ne soyez pas l’avocat des difficultés, elles se défen-dront elles-mêmes », écrit Churchill en mai 1942. Lesessais ont lieu en janvier 1943, décision en juillet, miseen chantier en septembre.

Le port artificiel dans la bataille

Deux ports sont prévus, à Omaha et à Arromanches.Chacun comprend des digues artificielles pour abriterle plan d’eau, des quais de déchargement et des voiesflottantes vers la côte. Le 6 juin au soir, des naviressont coulés en première protection, 56 devantArromanches dont le cuirassé Courbet. Des bombar-

dons, croix métalliques de 60 m, les renforcent. Lescaissons Phœnix arrivent dès le 8 juin.

Ces caissons en béton, 70 m de long et 20 de haut,sont l’armature principale. Il en reste une vingtainesur les 115 d’origine. Les quais relient des plate-for-mes de 70 X 20 m coulissant sur des chandellesd’acier pour suivre la marée. 15 kilomètres de voiesflottantes sont posés.

Elles s’achèvent quand la tempête frappe le 19 juin,détruisant le port d’Omaha.

Arromanches débarque 6 000 tonnes le 8 juillet etculmine à 11 000 le 29. Le port artificiel est actif jus-que fin novembre.

Les historiens relativisent son importance dans labataille de Normandie. Contre ses 6 000 tonnes/jourles Américains débarquent 23 000t/j à Omaha et Utah.

Son rôle reste essentiel. Sans lui, le risqued’Overlord n’aurait pas été pris.

Le port artificield’Arromanches

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Voyage au cœur du jour JUnique en France, le cinéma circulaireArromanches 360 vous plonge au cœur de laBataille de Normandie. « Les 100 jours deNormandie » projetés sur 9 écrans, raconte l’his-toire intégrale de la Bataille de Normandie, de lapréparation du Débarquement à la libération deParis. Ce film est un hommage aux combattants detoutes les nations et aux 20 000 civils tués pen-dant cette bataille de la libération de l’Europeoccidentale qui a suscité tant d’espérances.Tarifs : adulte : 5 euros. Etudiant/Enfant/Senior :4,50 euros. -10 ans : gratuit. Chemin du calvaire àArromanches. Tel. 02 31 06 06 45.

Le musée du DébarquementIl s’agit du premier musée construit pour commémorer le 6 juin 1944 et la bataillede Normandie. Découvrez les différentes nationalités qui ont participé auDébarquement. Les visites guidées vous racontent l’histoire du port artificield’Arromanches autour d’unesérie de maquettes et avec unevue directe sur les vestiges duport. Ces visites sont adaptéesà tous, adultes ou enfants.Tarif : adultes 7,90 euros ;Enfants, étudiants 5,80 eurosPlace du 6 Juin àArromanches.Tel : 02 31 22 34 31.

Les sablés d’AsnellesLa recette du sablé n’a paschangé, du beurre d’Isigny, de lafarine, du sucre et des œufs.L’été, la biscuiterie fabrique tousles jours des sablés à la confi-ture, au chocolat, aux amandes,aux pruneaux, aux pommes et rai-sins, des tartes aux fruits rouges,des friands, des rochers, des coo-kies qui embaument la boutique.Du lundi au vendredi de 9 h -12 h 30 et de 14 h -17 h. En juillet et août du lundiau samedi de 9 h -12 h 30 et de 14 h - 19 h. Dimanche : 9 h-12 h 30 et 16 h-19 h. 17, rue de Southampton à Asnelles. Tel : 02 31 22 32 09

Studio de la BBCConstruit entre les XIe et le XVIIe siècles, le château de Creully a connu de multi-ples transformations. La BBC y a installé son 1er studio d’émission, le 6 juin 1944,dans la tour carrée du château afin d’y diffuser les informations sur leDébarquement. Aujourd’hui, elleabrite le musée de la radio dédiéà cette partie de l’histoire.Visite du 1er juillet au 31 août ainsiqu’aux journées du patrimoine dumardi au vendredi de 10 h à 12 h30 et 14 h 30 à 17 h 30. Château de Creully, 30 PlaceEdmond Paillaud à Creully. Tel : 02 31 80 18 65.

■ A ne pas manquer à Arromanches-les-Bains et dans les environs 13

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longues-sur-mer

Elément préservé du Mur de l’Atlantique, la batterie allemande futconstruite à partir de septembre 1943. Ses casemates abritaientsous 2 mètres de béton 4 canons de 152 mm, portée de 20 km.

Le poste de conduite de tir, en bord de falaise, estrelié par une transmission électrique très moderne. Labatterie relève de la Kriegsmarine, détail importantentraînant une erreur de conception.

Elle est conçue pour affronter des navires et nonfrapper les plages, où elle aurait fait des dégâts consi-dérables. Un seul canon, le plus à l’Est, peut tirer surles plages du secteur anglais, et un seul, le plus àl’Ouest, sur Omaha Beach.

Les bombardements aériens précédant leDébarquement n’endommagent pas les casematesmais détruisent ses liaisons électriques, donc son effi-cacité. Durant toute la bataille du 6 juin, la batterietirera 150 obus à une cadence ralentie, sans grandrésultat.

La bataille

La batterie ouvre le feu le 6 juin à 5 h 37 sur ledestroyer Emmons et le cuirassé Arkansas situés

devant Omaha, attirant la riposte de ses pièces de350 mm et de celles du cuirassé français GeorgesLeygues. Elle reporte alors son tir vers les navires dusecteur britannique.

Le croiseur Ajax s’approche alors et la pilonnede plus de 150 coups de ses pièces de 150 mm. A6 h 20, Longues cesse le feu et semble neutrali-sée. Elle reprend son tir sur Omaha, puis sur Goldoù ses tirs, les seuls efficaces, provoquent despertes anglaises. A 8 h 45 l’Ajax et le destroyerréalisent de nouveaux tirs, très efficaces cette fois,en détruisant 2 canons par coups directs dans lesembrasures.

La batterie reprend un tir irrégulier avec une seulepièce dans le milieu de l’après-midi, pour finir d’êtredétruite à 19 h par les tirs des cuirassés Montcalm etGeorges Leygues.

Les 120 servants survivants se rendent sans com-battre le lendemain.

La batterieallemande de Longues-sur-Mer

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Musée des épaves sous-marinesCe musée original présente le résultat de plus de vingt-cinq ans d’explorationsous-marine des côtes, où le Débarquement s’est déroulé. Elles ont permis deremonter à la surface des centaines d’épaves. Du char d’assaut au tube de denti-frice. Des vestiges impressionnants et des objets personnels trouvés dans lesgrands navires de guerre coulés auxenvirons du 6 juin 1944. Du 1 juin au 30 septembre de 10 h à 13h et de 14 h à 19 h. Ouvert le week-end et les jours fériés en mai. Tarif :adulte : 6,50 euros - Enfant (7-16ans) : 3,50 euros. Route de Bayeux à Port-en-Bessin-Huppain. Tel. 02 31 21 17 06.

La batterie de LonguesOuvrage majeur du Mur de l’Atlantique, la batterie de défense de Longues-sur-Mercomprend un poste de commandement de tir et quatre casemates abritant cha-cune une pièce d’artillerie de 150 mm. Située au sommet d’une falaise dominantla Manche, elle a joué un rôle stratégique lors du Débarquement.Visites Guidées : tous les jours du2 juin au 31 août.Uniquement le week-end en avril,mai, septembre et octobre. A 10 h15, 11 h 45, 14 h 15 et 15 h 45. Tarif : adulte : 4 euros ;Enfants : 3 euros ; Gratuité :enfants (-11ans). Tel : 02 31 21 46 87.

Premier port pétrolierLe port de pêche de Port-en-Bessin a joué un rôle majeur dans le ravitaillementdes troupes alliées. A cet endroit fut installé le premier pipe-line qui alimenta encarburant les milliers de véhicules des divisions britanniques et américaines. Undouble terminal pétrolier était installé sur les quais intérieurs des digues.Aujourd’hui, la pêche artisanale fait vivre l’activité locale. Vous pourrez égale-ment marcher les pasd’artistes comme PaulSignac et GeorgesSeurat, et admirer latour Vauban. Centreculturel LéopoldSédar Senghor. Tel : 02 31 21 92 33.

La forêt de CerisyAu cœur d’un massif de 2 130 h, le Maison de la Forêt propose une exposition surles métiers de la forêt et du bois. Vous pourrez découvrir le parcours extérieur,l’histoire de la forêt de Cerisy, la faune et la flore. L’équipe organise aussi des ran-données, ateliers enfants, sorties nature… Avril à septembre : du lundi au ven-dredi de 10 h à 13 h et de 14 h à 18h. Samedi, dimanche et jours fériésde 14 h à 18 h. Espace muséogra-phique : gratuit. Animations : (visi-tes guidées, sorties nature, ateliersenfants) : payantes. Tel : 02 31 51 96 56.

■ A ne pas manquer à Longues-sur-Mer et dans les environs 15

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omaha

Omaha Beach s’étend devant Vierville-sur-Mer, Saint-Laurent-sur-Mer, Colleville-sur-Mer et Sainte-Honorine-des-Pertes. Cettebande de plage d’environ 8 km de long est encadrée de falaises

rocheuses à chaque extrémité.

En mars 1944, la plage a reçu le nom de coded’Omaha (une ville de l’Etat du Nebraska). Sa priseétait de la responsabilité du commandement améri-cain, placé sous les ordres du général Omar Bradley.

Le 6 juin à 6 h 35, la 1re division américaine « la BigRed One », une unité expérimentée, renforcée par unrégiment de la 29e division, qui n’avait jamais com-battu, arrive sur cette plage. Mais le débarquement nese déroule pas comme prévu. Les bombardementsaérien et naval ont manqué leurs cibles et n’ont pasneutralisé les ennemis. Les défenses allemandes,pratiquement intactes, sèment la mort. Les charsamphibies ont presque tous sombré avant d’atteindrela côte, privant ainsi les fantassins d’un appui d’artille-rie. Toute percée semble alors impossible.

La plage, de plus en plus réduite du fait de la marée

montante, s’encombre de cadavres, de centaines deblessés et d’engins détruits par les obus.

A force de courage

Après plusieurs heures de combat, la situation évo-lue enfin en faveur des Gi’s. A force d’énergie et decourage, ils parviennent en fin de matinée à s’infiltrerpar petits groupes sur le plateau pour prendre à reversl’ennemi.

Au soir du Jour-J, l’opération s’achève finalementpar un succès. Mais les pertes s’élèvent à plus de3 000 hommes. 1 000 Américains sont tués et 2 000blessés. Omaha deviendra « Bloody Omaha » Omaha,la sanglante que des films comme Le jour le plus longou Il faut sauver le soldat Ryan ont mis en scène.

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Omaha lasanglante

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Le cimetière allemand de La CambeLe cimetière de La Cambe est le plus grand cimetière militaire allemand deNormandie. Plus de 21 000 soldats allemands y sont enterrés. Au centre, un ter-tre de six mètres de haut, surmonté d’une croix de granit, est le tombeau communde 296 combattants qui n’ont pu être iden-tifiés. 1 220 érables ont été plantés commesymboles vivants de la paix entre lesnations.Un centre d’accueil présente une expositionpermanente évoquant la souffrancehumaine engendrée par la guerre.Du 1er avril au 15 octobre 2014 de 8 h à 19 h.Samedi et dimanche : ouvert à 9 h. Du 16 octobre au 31 décembre 2014 de 8 h à17 h. Samedi et dimanche : ouvert à 9 h. Tél. 02 31 22 70 76.

Le musée des RangersLe musée retrace la prise de la Pointe duHoc le matin du 6 juin 1944 par les soldatsaméricains du colonel Rudder. Vousdécouvrirez facilement et avec beaucoupde précisions les actions des Rangers. Uneexposition de documents, d’objets eteffets ayant appartenu à ces combattantscomplète la visite qui se termine par une projection vidéo.Du 15 février au 30 avril 2014 de 13 h à 18 h. Fermé le lundi. Du 1er mai au 31 octo-bre 2014 de 10 h à 13 h et 14 h 30 à 18 h 30. Fermé le lundi et mardi matin.Tarif : 4,40 euros, étudiant et plus de 12 ans : 3,30 euros ; enfant : 2,20 euros.Gratuité pour les vétérans 39-45, militaires en tenue.Quai Crampon à Grandcamp-Maisy. Tél. 02 31 92 33 51.

La Batterie de MaisyOubliée durant ces 60 années, la bat-terie allemande a été récemmentredécouverte. Elle était puissammentarmée de six canons de 155 mm surdes plate-formes bétonnées. Visitez2,5 km de tranchées, tunnels, abris,soutes, blockhaus… et l’emplace-ment de 6 plates-formes d’artillerie. Du 1er avril au 31 mai et du 1er au 30 septembre 2014 de 10 h à 16 h et du 1er juinau 31 août 2014 de 10 h à 18 h. Tarifs : adulte : 6 euros, étudiant : 5 euros,enfant/retraité : 4 euros, vétérans la Seconde Guerre mondiale : gratuit. Route des Perruques à Grandcamp-Maisy. Tel. 06 71 46 37 45.

Les caramels d’IsignyIl peut être dur, mou, fondant, au beurre salé ou au chocolat, le caramel d’Isigny,mondialement connu est fabriqué dans notre région. Des visites vous permettentde découvrir les différentes étapes de confection de cette petite douceur. Vouspourrez humer les bonnes odeurs de beurre et de sucre. Vous aurez la possibilitéde déguster des caramels aux par-fums variés tout au long de lavisite. Visite guidée gratuite et sans ren-dez-vous du 1er avril au 30 septem-bre à 10 h du lundi au vendredi.Magasin ouvert toute l’année dulundi au samedi. Rue du 19 mars 1962, ZA Isypole àIsigny-sur-Mer. Tel. 02 31 66 50.

■ A ne pas manquer à Omaha et dans les environs 17

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colleville - st-laurent - vierville

Surplombant les plagesd’Omaha, le cimetièreaméricain de

Colleville-sur-Mer, inau-guré en 1956, est un dessites incontournables deslieux de mémoire dansnotre région.

Celui ou celle qui franchit ses grilles ne peut ignorerle prix de la liberté en apercevant les 9 387 croiximpeccablement alignées.

Ce cimetière, d’une superficie de 70 h, est l’une des24 nécropoles américaines de la Seconde Guerremondiale construites en terre étrangère. La libre dis-

position de ce terrain a été concédée à perpétuité parle gouvernement français à l’état américain. Unmémorial avec une statue en bronze de 7 m de haut ;une chapelle ; ainsi qu’un jardin des disparus (1 557noms sont gravés sur un mur) rappellent le sacrificede milliers d’hommes ayant franchi l’Océan Atlantique

puis la Manche pour nous redonner la libertéen 1944.

Et à l’entrée du cimetière une capsuledédiée au général Eisenhower a été sellée le6 juin 1969, elle contient des compte rendusdes combats du jour J.

“Medal of honor”

Les dix carrés de tombes, cinq de chaquecôté de l’allée centrale, contiennent lesdépouilles de 9 387 soldats. 307 d’entre eux,dont les restes n’ont pu être identifiés, sontinconnus.

Trois sont décorés de la “Medal of honor”,Médaille d’Honneur du Congrès Américain. Ils’agit de Théodore Roosevelt JR (de la familled’un président des Etats Unis), FranckPeregory, et Jimmie W. Monteith JR. Uneétoile de David indique la tombe de ceux deconfession juive, tandis qu’une croix latine,également de marbre blanc, surmonte lasépulture de tous les autres.

Tout le monde a encore en mémoire le filmde Steven Spielberg Il faut sauver le soldatRyan, dont les premières et les dernièresscènes sont tournées dans le cimetière. Lefilm raconte l’histoire d’une petite unité par-tie à la recherche d’un Gi’ dont les trois frè-res sont morts au combat. Il convient de pré-ciser à ce sujet que le cimetière américainregroupe 33 frères enterrés côte à côte. Unpère et son fils sont également enterrés l’unà côté de l’autre.

9 387 soldats américains reposent àColleville-sur-Mer

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L’Overlord museum Omaha BeachL’Overlord Museum retrace la période du Débarquement allié jusqu’à la libérationde Paris, à l’aide d’une collection inédite retrouvée en grande partie sur le sol nor-mand et constituée pendant plus de 40 ans. Des effets de soldats, jusqu’aux plusgros blindés de l’époque, les 6 armées en présence en Normandie y sont présen-tées au travers de scènes reconstituées mettant en œuvre plus de 35 véhicules,chars et canons. Plus de 10 000 pièces font vivre l’histoire.Du 1er mars au 31 mai et du 1er octobre au 31octobre de 10 h à 18 h. Du 1er juin au 31août : 9 h 30 à 19 h. Du 1er septembre au30 septembre : 9 h 30 à 18 h. Du 1er

novembre au 31décembre : 10 h à 17 h.Tarif plein : 7,10 euros - Tarif réduit : 5,10euros. Gratuit moins de 10 ans. Colleville-sur-Mer. Tel. 02 31 22 00 55.

Le château de ColombièresNoin loin des plages du Débarquement, le château de Cobombières est le témoinde mille ans d’histoire, de Guillaume Le Conquérant au Débarquement. Classémonument historique, ce joyau n’a pas été détruit pendant la Seconde Guerremondiale. Au lendemain de la libération de Colombières, le 9 juin 1944, l’arméeaméricaine en a fait un centre de transmissions et centre de guerre psychologi-que.. Une visite sous la conduite d’un guide vous fera découvrir le tour extérieurdes douves, la cour intérieure et lespièces principales.En juillet et août du lundi au jeudi eten septembre le week-end de 14 h à19 h. Tarif : 6 euros, gratuit moins de12 ans. Tel. 02 31 22 51 65.

Musée du quotidien de nos grands-parentsEnvie de faire un voyagedans le temps ? DirectionSaint-Laurent-sur-Mer. Del’artisanat à la vie au quoti-dien en passant par l’école,les poussettes, la douche,les galoches… et les 700ustensiles en aluminium,cette collection chinée parMagali et Christophe Angué vous rappellera quelques souvenirs. Du 1er avril au 31 octobre tous les jours de 14 h à 18 h, du 1er novembre au 31 maide 14 h à 18 h (fermé le mercredi et le 2e et 4e dimanche de chaque mois). Tarifs: adulte : 3,50 euros - Enfant (8-16 ans) : 2 euros - Moins de 8 ans : gratuit.8, Rue Durant à Saint-Laurent-sur-Mer. Tél. 02 31 10 05 42.

Dégustation à la fermeMichel et Philippe Legallois vousaccueille tous les jours pour vous fairedécouvrir leurs spécialités cidre, pom-meau, calvados… Possibilité de visiteguidée avec la présentation des ver-gers, du pressoir, de la salle des cuvesde fermentation et la salle de prise demousse… Du 1er avril au 15 novembre du lundi ausamedi à 10 h 45 et 15 h 30. Sur ren-dez-vous le reste de l’année. Tarifs : 2,50 euros par personne (moins de 16 ansgratuit). Ferme de la Sapinière à Saint-Laurent-sur-Mer. Tel : 02 31 22 40 51.

■ A ne pas manquer à Colleville-St-Laurent-Vierville et dans les environs 19

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pointe du hoc

Aégale distance entre Omaha Beach et Utah Beach, la Pointedu Hoc et ses hautes falaises surplombent la plage degalets.

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70 ans ont passé depuis l’héroïque escalade de cesparois par le colonel Rudder et ses 225 Rangers, àl’assaut de l’énorme batterie allemande, au petit matindu 6 juin 1944. Une mission qualifiée « la plus dange-reuse du D-Day » par le général Omar Bradley.L’objectif : s’emparer des bunkers qui protègent lespièces d’artillerie allemandes et détruire ces derniè-res.

L’assaut

Rudder doit lancer une fusée éclairante à 7 h pourconfirmer la prise de la batterie et recevoir un renfortde 500 hommes. Mais la houle coule une barge, tousles soldats sauf un, se noient entraînés par leur équi-pement. Une faute de navigation a entraîné du retardet les soldats vont finalement aboutir au flanc Est de lapointe qu’ils escaladeront sous les tirs nourris desAllemands, à l’aide de cordes, de grappins et d’échel-

les. Une mauvaise surprise attend les soldats : pas detraces des canons ! A la place, des poteaux pour leur-rer les bombardiers alliés. Plus tard, les Rangers LenLomell et Jack Kuhn découvriront cinq canons 155mm camouflés et en position de tir dans un champ depommiers. Ils en détruiront les mécanismes.

Il faudra deux jours de combats acharnés et l’arrivéedu 116e régiment pour venir à bout de la résistanceennemie. Sur 225 Rangers engagés à la Pointe du Hoc,il n’en restait que 90 en état de se battre.

Un site incontournable

Aujourd’hui, spectaculaire est la vision aériennede sa surface constellée de trous de bombes. Plusd’un million de visiteurs s’y promènent, s’impré-gnant de la beauté des falaises environnantes et del’émotion que dégage ce cimetière parsemé de bun-kers en ruine.

La Pointe duHoc, symbolede courage

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caen

Avec le débarquement des troupes alliées sur les plagesnormandes, le 6 juin, rien n’était pour autant gagné …etCaen devint le pivot d’une rude bataille.

Le soir, les chars de la 21e Panzer rejoints par ceuxde la 12e SS Hitlerjugend dressaient en effet devant lacapitale régionale un barrage de feu et d’acier.

L’espoir d’une rapide délivrance s’envolait pour lesmilliers de civils qui étaient restés là , après les bom-bardements. Montgomery renonça alors à un assautfrontal et décida de prendre la ville à revers.

Mais ses troupes se retrouvèrent bloquées le 9 juin,à Tilly-sur-Seulles, qui réduit ,en ruines, finit par tom-ber une dizaine de jours plus tard , avant qu’une nou-velle résistance allemande ne se forme au sud. Labataille de Caen s’enlisait…

Finalement début juillet, Montgomery opta pour uneattaque directe sur Caen.

La ville bombardée

Elle débuta par un ter-rible bombardementaérien sur le nord de laville le 7 juillet dansla soirée. Le 8, lesCanadiens délo-geaient les SSde Buron etAuthie .

De leurs côtés, les Britanniques levaient les derniè-res résistances allemandes devant Lébisey.

Le lendemain, les Canadiens enlevaient Carpiquet,Saint Germain la Blanche Herbe, Venoix, laMaladrerie, et entraient enfin dans Caen tandis que lesAnglais avançaient lentement dans les rues de la villetransformées en ruines .

La rive gauche était libérée mais la rive droite étaitencore aux mains des Allemands qui s’étaient retran-chées de l’autre côté de l’Orne. Ce n’est que dix joursplus tard que les Canadiens prenaient les quartiers dela rive droite.

La ville de Caen était alors totalement libérée .

Libérée endeux temps

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Le château ducal C’est l’une des plus vastesenceintes médiévales d’Europe.Edifié vers 1060, en pierre deCaen, cette forteresse royale auMoyen-Age, bastion anglaispendant la guerre de Cent ans,devint une caserne au XIXe siè-cle. Il accueille aujourd’hui lemusée des beaux arts et lemusée de Normandie.

L’abbaye aux damesFondée par Mathilde de Flandre,épouse de Guillaume leConquérant, cette abbaye béné-dictine abrita jusqu’à la révolu-tion des jeunes filles issues del’aristocratie normande. Au XIX,elle se transforma en hôtel-dieupuis hospice. En 1983, les bâtiments furentrachetés par la Région deBasse-Normandie qui y installale conseil régional.Visites guidées tous les jours à14H30 et 16H sauf le 1/01, le1/05 et le 25/12.

L’abbaye aux hommesC’est pour se faire pardonnerl’union avec Mathilde de Flandres,sa lointaine cousine, queGuillaume, duc de Normandie etfutur roi d’Angleterre, fonda en1063 l’abbaye aux hommes. AuXVIII, la révolution chassa les moi-nes installés dans le monastère.Début XIX, les bâtiments conventuels furent transformés en lycée de garçons.L’été 1944, le lycée et l’église servirent de refuge aux Caennais. Depuis 1965, l’an-cienne abbaye accueille l’hôtel de ville de Caen, l’un des plus beaux de France.Visites guidées tous les jours du 1er avril au 30 septembre. Horaires :www.caen.fr/abbayeauxhommes.

Mémorial de CaenDes origines de la Seconde guerre mondiale à la chute du mur de Berlin , leMémorial est un formidable outil pour comprendre le XXe siècle. Le muséeaccueille cette saisondeux grandes exposi-tions. L’une présente 100photos de Tony Vaccaro :de la Normandie à Berlinet l’autre 100 objets des100 jours de la bataille deNormandie.Tous les jours de 9 à 19H.Tarif : 19 euros plein tarif,16, 50 euros tarif réduit.

■ A ne pas manquer à Caen et dans les environs 23

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douvres-la-délivrande

La commune de Douvres-la-Délivrande / Tailleville fut libérée le 6juin par les Canadiens. Les Allemands y avaient installé deux sta-tions radar où travaillaient 230 personnes.

Au Nord et au SudOuest de la commune,ces deux stations étaientopérationnelles à l’au-tomne 1943. Détecteur etcalculateur de tir d’artil-lerie, elles combinaientles deux technologiesdans le but de localiserl’adversaire tout en dirigeant simultanément les tirscontre lui. Elles étaient ceinturées de barbelés.

Entre Juno Beach et Sword Beach, la base deDouvres la Délivrande repoussait tous les assauts desCanadiens. A l’aube du jour J, l’armada alliée effectuaun tir sur Douvres-la-Délivrande qui détruisit partiel-lement les deux stations radars. La résistance fut vive.

Jusqu’au 17 juin

Il faudra toutefois attendre le 7 juin pour que la com-mune soit sous contrôle. Les commandos anglais, quiavaient pour mission de s’emparer de ce site, rencon-trèrent en effet des difficultés dans Lion-sur-mer, cequi retarda leur progression. Quant aux stations, bien

qu’endommagées, elles restaient inaccessibles.L’attaque finale fut reportée au 17 juin. Une attaquemassive… Le 41st Royal Marine Comando appuyé pardes chars spéciaux en vint à bout. Près de 200Allemands furent faits prisonniers.

Pendant la bataille de Normandie et dans les moisqui suivirent, un centre d’accueil fut installé surDouvres hébergeant les sans-abris et les réfugiés deszones de combat.

Un cimetière britannique à l’entrée de la ville abriteles tombes de 927 Anglais, 180 Allemands, 11Canadiens, 3 Australiens, 1 Polonais et un soldatinconnu. Une plaque retrace les opérations de débar-quement et la progression des forces alliées dans lenord ouest de l’Europe.

Libérée par lesCanadiens

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Le musée du radarImplanté sur le site d’unedes deux anciennes basesradars allemandes fortifiéesde Douvres-la-Délivrande,ce musée explique l’évolu-tion et le rôle des radars àl’aide d’une scénographie. Al’extérieur, l’on peut voir unrare modèle de radar allemand « Wurzburg ». Ouvert de juin à septembre de 10 à 18H tous les jours sauf le lundi. Tél 02 31 3774 43. Route de Basly Direction Courseulles sur mer en venant de Caen

La BasiliqueElle est située sur la commune deDouvres-la-Délivrande sur le lieud’un pèlerinage dédié à la Vierge. L’édifice fut construit entre 1854 et1878 dans le style néo-gothiquenormand. En 1872, le pape Pie IX accorda à laVierge Noire le privilège du couron-nement puis Léon XIII l’érigea enbasilique mineure en 1895 date àlaquelle elle fut consacrée. Les bombardements épargnèrent labasilique. Seuls les vitraux ont duêtre reconstitués.

La pharmacie LesageInscrite à l’inventaire supplé-mentaire des MonumentsHistoriques, elle fut construiteen 1901 par Georges Lesage, surles plans d’un architecte caen-nais Rouvrais, émule d’HectorGuimard. Maison baroque de 3étages, son portail d’entréeconstitue l’élément le plus pitto-resque avec sa grille florale. Tous les vitraux ont disparu et ont été remplacés pardes vitres. A voir dans le centre du village , près de la basilique.

La baronnieSituée au cœur de Douvres près de l’église Saint Rémi, la baronnie de Douvres estune des sept baronnies des évêques de Bayeux . Louée à des métayers, au XVI etXVIIe, elle devint exclusivement exploitation agricole avant d’être vendue à laRévolution. Achetée par la ville en 1975, elle devint propriété communale à lamort de l’usufruitière .

■ A ne pas manquer à Douvres-la-Délivrande et dans les environs 25

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bayeux

Elle fut la première ville libre de la France métropolitaine. Le 7 juin,au lendemain du Débarquement des alliés, Bayeux est libérée parles troupes britanniques.

Au cœur des combats, Bayeux est l’une des seulesvilles de Normandie avec Honfleur à avoir été épar-gnée par les destructions.

Quelques jours après le Débarquement, le généralde Gaulle souhaite rencontrer les Français. Le 14 juin1944, il arrive de Londres et se rend à Bayeux où il estaccueilli par une foule en liesse. Le chef de la Francelibre est porté par la foule, salué, acclamé.

Guillaume Mercader, chef du réseau OCM pour laRésistance dans le Bessin, a organisé la venue dugénéral de Gaulle à Bayeux.

Une foule en liesse

Il descend toujours accompagné de la foule la rueprincipale jusqu’à la place du château, qui porteaujourd’hui son nom, où il prononce son discours :« Nous sommes tous émus en nous retrouvant

ensemble, dans l’une des premières villes libérées dela France métropolitaine, mais ce n’est pas le momentde parler d’émotion. Ce que le pays attend de vous, àl’arrière du front, c’est que vous continuiez le combataujourd’hui, comme vous ne l’avez jamais cessédepuis le début de cette guerre et depuis juin 1940.Notre cri maintenant, comme toujours, est un cri decombat, parce que le chemin du combat est aussi lechemin de la liberté et le chemin de l’honneur (…) »

Le général de Gaulle s’installe dans l’Hôtel de la sous-préfecture. Bayeux devient ainsi, jusqu’à la libération deParis le 25 août, la capitale administrative de la France.

Une stèle installée sur la place commémore l’allo-cution de général. Son inauguration, le 16 juin 1946,est l’occasion de prononcer un second discours histo-rique pour les institutions françaises. Il y dévoile lesbases de la constitution de la Ve République qui n’estadoptée qu’en 1958.

Première villelibre de laFrance métropolitaine

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La Tapisserie de BayeuxLa Tapisserie de Bayeux, document uni-que au monde, est une broderie de lainesur une toile de lin réalisée au 11e siècle.Sur près de 70 m de long et 50 cm dehaut, elle relate la conquête del’Angleterre le 14 octobre 1066 parGuillaume le Conquérant, duc deNormandie. L’œuvre est classée au regis-tre « Mémoire du Monde » de l’UNESCO.Plein tarif 9 euros ; Tarif réduit 7,50 euros ; Tarif jeune 4 euros ; Gratuit pourles - de 10 ans.13 bis rue de Nesmond à Bayeux. Tel : 02 31 51 25 50.

Le MABH5 000 pièces de collections pour revivre 5 000 ans d’histoire à découvrir au muséed'art et d'histoire Baron-Gérard, répertorié Musée de France. 600 œuvres d’art dont 250 peintures et estampes avec des œuvres signéesGustave Caillebotte, Eugène Boudin... 1 000 pièces de porcelaine et de dentellede Bayeux, 800 piècesarchéologiques et ethnogra-phiques... Une très bellescénographie pour revivrel'histoire de Bayeux.Plein tarif : 7 euros, Tarifréduit : 5,50 euros, Tarifjeune : 4 euros37 rue du Bienvenu àBayeux. Tel : 02 31 92 14 21.

Visite du vieux BayeuxBayeux, cité médiévale, est l'unedes rares villes de Normandie àn'avoir subi aucun dommage aucours des combats de la Libération.Son coeur est resté intact. Le circuitdu Vieux Bayeux permet de visiterlibrement le secteur correspondantà la ville médiévale et d'en découvrirles secrets grâce à 23 bornes qui jalonnent un parcours constitué d'une boucle de2,5 km. Des plans permettant de suivre ce circuit sont disponibles à l'Office detourisme, ainsi que dans les divers musées de la ville.Office de tourisme, rue Saint-Jean. Tel : 02 31 51 28 28.

Glace à la fermeChocolat, caramel beurre salé mais aussi teurgoule, camembert, foie gras ou biencalvados, tout autant de parfums classiques et originaux sont réalisés sur place,à la ferme de la Haizerie. Onctueuses et savoureuses, sans colorant ni conserva-teur, les glaces sauront réjouir les plus fins palais. En plus du magasin de vente,vous avez la possibilité de découvrir la traite des vaches.Du 1er janvier au 30 avril du mardi auvendredi de 14 h à 19 h, le mercrediet dimanche de 13 h 30 à 19 h 30.Du 1er mai au 31 décembre tous lesjours de 14 h à 19 h. Départ desvisites guidées à 17 h. Tarifs : 3euros avec dégustation de glace.La Fosse à Vaux-sur-Aure. Tel. 02 31 92 46 44.

■ A ne pas manquer à Bayeux et dans les environs 27

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tilly-sur-seulles

Tilly-sur- Seulles, près de Caen, fut le théâtre de violents combatsqui firent de nombreuses victimes civiles et militaires et détruisit laville à 96 % !

Les combats pour la prise de Tilly débutèrent le 9juin. Le Général Horrocks lance l’opération Perch le 10juin alors que le secteur est solidement dfendu par laPanzer Lehr Division. Le 11 juin, le 6th BattalionDurham Light Infantery occupe Tilly tandis que lesBlindés de la 22e Brigade étaient bloqués par lesPanther allemands.

62 habitants tués

Le 11 juin, les Britanniques perdent le bourg, ce quiconduit le Général Montgomery à tenter une manœu-vre de contournement du front par Livry, avec Villers-Bocage pour objectif. C’est un échec .

Le 15 juin, dans la soirée, le général Bayerlein ras-semble tous ses blindés disponibles pour repousserune puissante attaque des 49e et 50e division d’infante-rie britannique.

Trois jours après , la 50e division repart à l’assaut.Les combats sont rudes mais le 2nd Battalion EssexRegiment de la 56e Brigade d’infanterie reprend pieddans Tilly sur Seulles.

De leur côté le 6th Battalion Durham Light Infanteryet les chars du 24th Lancers percent à l’ouest dubourg. En fin de soireée, les Britanniques ont confortéleurs positions.

Le 19 juin, ils arrachent définitivement Tilly-sur-Seulles à la Panzer–Lehr-Division. Mais le village n’estplus qu’un champ de ruines. Soixante deux habitantsde Tilly périrent. C’est presque 10% de la populationd’alors.

Situé en bordure de route nationale, un cimetièrebritannique abrite 1222 tombes de combattants dont896 Britanniques, 2 Néo-Zélandais, 1 Canadien, 1Australien et 232 Allemands. En saison, des rosiersfleurissent au pied des stèles.

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Des combatstrès violents DR

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falaise

Le 11 avril 1945, à 16 ans, cegamin de Falaise, surnommé« Mascotte », enrôlé dans l’ar-

mée française, tombait au champd’honneur, atteint par un éclatd’obus en pleine tête. Cinq jours plustôt, il était décoré par le général deLattre-de-Tassigny.

Serge Gras arrive à Falaise avec ses parents dansles années trente. Son adolescence se déroule sousl’occupation. Malgré son jeune âge, Serge, qui apprendle métier de menuisier, propose ses services à laRésistance comme agent de liaison. Après le débar-quement et la libération de Falaise, en août 1944, ilsuit une unité de parachutistes canadiens. Aprèsl’avance des troupes sur le front de Normandie, etaprès mille péripéties, Serge Gras rejoint la capitale.Comme d’autres jeunes gens, il participe activement àla libération de Paris à la fin août 1944.

Après le succès de l’insurrection parisienne, il veutcontinuer la lutte pour libérer la France et l’Europe dujoug nazi. Il n’a pas seize ans quand il signe son pre-mier engagement au « Bataillon de Jeunesse ».

Usant de son bagout, il convainc les officiers decette formation de rejoindre Montmédy et le régimentdu colonel Fabien. Il est de tous les combats jusqu’à laForêt Noire et Dobel, où le 11 avril 1945, il est tué parun éclat d’obus en pleine tête. Cinq jours plus tôt, le

général de Lattre-de-Tassigny luiremettait la Croix de Guerre avec étoile

d’argent.

La cérémonies’était dérouléeen présence deJoseph Kessel,alors correspon-dant de guerre.

« L’enfant au grand casque »

Joseph Kessel, l’auteur du « Lion » (égalementauteur avec Maurice Druon) du Champ des partisans),était correspondant de guerre en avril 1945. Envoyéspécial de France-Soir, il a couvert la cérémonie aucours de laquelle Serge Gras a été décoré par le géné-ral de Lattre-de-Tassigny.

Voici un extrait du journal daté du dimanche 22 etlundi 23 avril 1945 et du premier article du journalisteécrivain dans la presse libre depuis juin 1940.

« Et il y avait cet enfant. Il a seize ans et demi, assure-t-il. Peut-être, mais par la taille et le visage il n’en portepas plus de quatorze. Il se trouvait dans la rangée dessoldats qu’on décorait. Son casque lui couvrait lesoreilles. Il avait un fusil petit et léger comme un jouet. Ilavait combattu sans peur sur les barricades de Paris,dans les Vosges, en Alsace, sur le Rhin. Maintenant il

tremblait. Il trembla tout le temps quedura la prise d’armes. Au garde-à-vous leplus strict, les yeux droits devant lui, soncasque sur les oreilles et le petit fusil tenuà bout de bras, sérieux comme seuls lesbébés peuvent l’être. Il trembla. Et legénéral qui porte sur la joue une balafrequ’il reçut en septembre 1914 lorsque,lieutenant des dragons, il se battit à lalance contre les Uhlans, dut se pencherbeaucoup pour mettre la croix de guerresur la mince poitrine de l’enfant au grandcasque et au petit fusil ».

N.D.L.R. Au moment où est paru cetarticle, Serge Gras était mort depuis unedouzaine de jours.

Le tragique destinde « Mascotte »,Falaisien de 16 ans

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Le château Guillaume le ConquérantC’est l’emblème de la ville. Implantéen bordure des premiers contrefortsdu massif armoricain, occupé parl’homme depuis au moins le mésoli-thique (vers 7 000 av. J.-C), Guillaumele Conquérant n’a pas été le premier occupant des lieux. Différents types d’ha-bitats se succèdent au cours des siècles, et il semble qu’à l’époque carolin-gienne, il existe déjà une fortification sur le rocher. Tirant profit de cette pro-tection, la ville se développe sur l’éperon rocheux formé par les deux valléesde l’Ante et du Marescot. Suit, au début du Xe siècle, la victoire obtenue parRollon le viking sur le roi de France ; en acceptant de devenir chrétien, il négo-cie un large territoire au nord de la Seine au cœur duquel se trouve Falaise quidevient l’une des premières cités de Normandie. Dans ce nouveau paysage poli-tique, la ville et le château vont sensiblement se développer et se transformer.

Automates AvenueLe lieu est autant destiné aux enfants qu’àleurs parents ou grands-parents. Chacun nepourra sortir qu’émerveillé par le muséeAndré-Lemaître. De 1920 à 1950, décembreest le mois où devant les grands magasinsparisiens il devient impossible de circuler,des foules d'enfants et de parents, le nezcollé à la vitrine, regardent dans toutes les directions. Les scènes animées deplusieurs dizaines d'automates fascinent le public. Automates Avenue offreaux passants un voyage dans le temps et dans l'espace pour rêver avec cesfabuleux acteurs de vitrine et revivre la féerie d'une autre époque. Dans lesrues de Paris reconstituées, les 300 automates retrouvent leurs gestes etmimiques d'autrefois, au cours d'une mise en scène extraordinaire.

Le tombeau de Marie JolyLe tombeau de Marie Joly et la Brèche audiable de Soumont-Saint-Quentin etPotigny est un des lieux incontournablesdu pays de Falaise. Dans cet écrin de ver-dure niché au cœur de la plaine de Caen-Falaise, se côtoient légende et l’Histoire.Légende avec celle du lac Poussandre etde la colère de Satan qui aurait, d’un immense coup de queue créé une brèche oùs’engouffrent les eaux « dans un chaos furieux ». Histoire avec la présence, en haut du promontoire, du tombeau de Marie Joly(1761-1799), célèbre actrice du Théâtre Français puis sociétaire de la ComédieFrançaise. Lorsqu’elle décède à l’âge de 38 ans d’une tuberculose, son mari, châ-telain et maire de Saint-Quentin, exécute ses dernières volontés et fait ériger unmonument funéraire romantique au point le plus haut du plateau.

Pont-d’OuillyPetite commune installée sur les bordsde l’Orne, Pont-d’Ouilly est certaine-ment une des plus charmantes sur cefleuve. A cheval sur le cours d’eau, ellea su développer son attrait touristiqueau fil des ans. Tout au long de l’année,mais plus particulièrement à la bellesaison, elle propose de nombreuses activités pour tous les goûts. Il y en a pourtout le monde : des sportifs avec la canoë, le parapente, les randonnées… auxoisifs avec ses coins au bord de l’eau, sa guinguette, ses spectacles. Le tout, agré-menté de plusieurs restaurants et de commerces répondant à tous les besoins. Unbel endroit où s’attarder.

■ A ne pas manquer à Falaise et dans les environs 31

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falaise

Agé de 20 ans en 1944, EmileChapron a emmené le doc-teur Buffard sur le tansad de

sa moto. Pendant plus d'un mois,ils ont parcouru la campagne falai-sienne pour porter secours auxréfugiés qui avaient quitté la cité deGuillaume ravagée par les bombes.

« Le 6 juin, en fin de nuit, nous avons entendu de violen-tes explosions en direction de Falaise, puis beaucoup plusprès en fin de matinée. Neuf bombes de gros calibre sonttombées à environ 200 mètres de la ferme de MadameDurieux, mère de ma future épouse ». Emile Chapron, unhabitant de Falaise, était réfugié là, car il était recherchépar la police allemande. Au moment où les alliés débar-quent sur les plages, il voit arriver des réfugiés par dizai-nes. « Ils nous ont appris que la ville de Falaise était enpartie détruite, n'étant plus qu'un amas de pierres ».

Le 6 juin, vers 12 heures, le docteur Georges Buffardpasse chez les parents d'Emile Chapron. Il donne rendez-vous au fils deux heures plus tard. Il a besoin de lui et desa moto pour le véhiculer de ferme en ferme.

« Les blessés et les réfugiés affluaient, auxquels il fautajouter ceux du deuxième bombardement de Falaise quitoucha l'hôpital. Le lendemain, dans la journée, je ne visque deux religieuses, sœur Saint-Coeur de Marie et uneautre dont je ne me souviens plus du nom. Elles étaientd'un dévouement sans égal, se partageant la pénibletâche avec le docteur Buffard qui répétait sans cesse : «que sont devenus mes collègues ? » Il fallait pourtant par-tir vers d'autres lieux où se trouvaient d'autres victimes,notamment à Saint-Pierre-du-Bû et à Falaise, sansoublier les “cas isolés" chez des particulier.

Il fallait prévoir un itinéraire passant par les petites rou-tes ombragées, afin d'éviter d'attirer l'attention des avionsde chasse. Même si un drapeau de la Croix Rouge flotte àl'avant de la Motobécane.

Plus d'essence

Le médecin et son pilote rencontrent aussi une autredifficulté : le manque de carburant. « Grâce à la généro-sité de certains, nous arrivions à mettre quelques gouttesdans le réservoir. » Une autre fois, c'est un soldat de laWehrmacht qui leur donne un litre... Début juillet, le doc-teur Buffard, sachant qu'il reste de l'essence dans unestation de la ville, confie une lettre à Emile

Chapron, afin qu'il la remette au maire de Falaise. Enarrivant dans la mairie déplacée à l'Ormeau, il tend lamissive à deux conseillers municipaux.

« En attendant, j'entendis une bruyante discussiondans le bureau ». Emile Chapron repart avec la lettrecachetée, à Martigny-sur-l'Ante. « Je remis la lettre audocteur qui me dit, puisqu'il n'y a pas d'essence pour moiqui suis le seul à porter secours à tous ces malheureux,toi tu rentres chez toi et moi je vais essayer de rejoindrema propriété en Touraine, avec mon épouse qui attend unenfant ». A propos d'enfant, Emile Chapron se souvient dedeux accouchements au cours de l'été 1944 : « Un àMartigny, avec une cousine qui était réfugiée chez mesparents ; le second à Falaise, dans une grotte située dansles rochers qui surplombent la fromagerie ».

Pour secourir les réfugiés à la campagneEmile Chapron pilote du médecin

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Le fusil sur le ventre« Nous sommes partis au Détroit à la fin du mois de juillet », se rappelleMaurice Hue un habitant du Val, près de Saint-Omer, dans la splendide cam-pagne de la Suisse normande. « Nous n'étions pas obligés de quitter la mai-son, mais par prudence on a quand même pris la route pour Saint-Aubert,près de Rabodanges. En arrivant, une chenillette allemande était en flammes.» Il n'est pas prêt d'oublier le jour où un dépôt de munitions a sauté non loind'eux. « Mon frère a été couché par le souffle de l'explosion. Le lendemain,les Allemands remontaient en groupe. Ils voulaient de l'eau. L'un d'eux a misle canon de son fusil sur le ventre de la voisine... Tous les deux jours, monpère allait de Saint-Aubert à Saint-Omer en vélo pour surveiller la maison etrendre visite au grand-père qui était resté. Mais quand nous sommes rentrés,nous n'avions plus de chevaux. Ils avaient été volés... »

Emile Chapron a gardé précieusement une photo de la Motobécane 350

qu’il avait pendant la guerre.

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st-martin-des-besaces

Le 30 juillet 1944, l'opération Bluecoat est déclenchée. Cette attaquede la 2e armée britannique vise à percer les défenses allemandesqui se sont particulièrement bien implantées dans le Bocage nor-

mand, en enfouissant, notamment, des centaines de mines pour inter-dire l'accès des points clés du terrain.

Les Allemands tiennent Vire, un des nœuds routiersimportants du Calvados, ainsi que les hauteurs duMont Pinçon, très favorables à l'observation. Le 30e

corps de la 2e armée britannique doit s'emparer duMont Pinçon. Il appartient au 8e corps d'atteindre lacote 309 au nord-est de Saint-Martin-des-Besaces.Un point stratégique.

Ce jour-là, le brigadier Walter Bartellot commandele 4e Tank Bataillon de la Coldstream Guards. Sa mis-sion ? Prendre position sur cette fameuse cote 309. Ilfaut à tout prix pénétrer dans le Bocage virois, afind'empêcher les divisions blindées allemandes de s'at-taquer au flanc Est de l'armée américaine qui pro-gresse vers Saint-Lô et Avranches.

Le matin même, le 4e Tank Bataillon, équipé dechars Churchill, quitte Caumont-l'Eventé dans l'espoirde prendre rapidement cette colline qui embrasse toutun panorama. Cinquante chars s'élancent vers lesommet ! Un parcourt difficile à travers une succes-sion de chemins, dechamps bordés detalus, extrêmementdéfavorables auxchars. Il faut pourtantpersévérer. Mais, lesupport d'infanterieperd du terrain : il estharcelé par les tirs demortiers des Alle-mands. Que faire ?Les attendre ou pren-dre le risque de s'em-parer du sommetavec les chars uni-quement ?

C'est vite tranché, mais le pari est audacieux : l'at-taque se fera sans infanterie ! Les troupes de têtesatteignent le sommet, tout en étant une cible parfaite.Vers minuit, après de nombreux accrochages, l'infan-terie arrive enfin sur les lieux. La cote 309 estconquise.

En reconnaissance de services méritoires rendus entemps de guerre, Walter Bartellot sera décoré de laDistinguished Service Order. Mais le 16 août, il perd lavie en sautant sur une mine.

Une stèle se dresse en sa mémoire, à 2 km de Saint-Martin-des-Besaces, en direction de Caen. Cinquanteans après, en 1994, son fils, le colonel Sir BranBartelot a levé le voile sur la stèle élevée à la mémoirede son père.

A la conquêtede la cote309 !

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Visitez l'entreprise Guy DegrenneLa visite guidée est consacrée auxateliers de fabrication de couvertsorfèvres, métier originel de GuyDegrenne. Le public découvrira dessavoir-faire de l’entreprise, l’évolu-tion des techniques de fabricationdes couverts Guy Degrenne : de labobine d’acier… aux produits finis. Il pourra aussi aller dans les magasins de venteen fin de visite. Tout a commencé il y a plus de 50 ans dans une petite vallée de laManche : Guy Degrenne, fils de forgeron, crée l’entreprise qui porte son nom. Ildéveloppe sa marque et son outil industriel en relevant un défi : devenir leaderdans la fabrication de couverts et d’articles de table en démocratisant l’acier inoxy-dable. Aujourd’hui, le groupe Guy Degrenne est leader européen des couverts.Visites tout public les mardi et jeudi. (1 h 15). Deux départs sont prévus à 10 h età 14 h 30. Fermeture les 3 premières semaines d’août. Exposition permanentesituée au sein de l’Espace Guy Degrenne, route de Bischwiller (Vire). Entrée libre.Renseignements au 02 31 66 44 44. Tarifs : 3.50 €/ adulte ; 1.20 €/enfant (-18ans). Réservation obligatoire.

Zoo de Jurques : au plus près des animauxAvec ses 17 hectares de terrain boisé et ses quelque 650 animaux, dont le rare lionblanc, le zoo de Jurques propose de nombreuses animations gratuites chaque jour,de la mi-avril à la fin du mois d'août : repas des loups et des pandas roux, goûterdes singes et pour les moins peureux, contact avec les serpents. Nouveauté 2014,les visiteurs pourront admirer les couleurs chatoyantes des perroquets de plusprès et aussi avoir le privilège d'admirer deux petits guépards. On peut aussidemander le ''pass soigneur'' et ainsi partager, l'espace de quelques heures, le

quotidien des soigneurs en nourrissantles animaux.Pratique : La Butte, 14260 Jurques, tél.02.31.77.80.58. Ouvert tous les joursjusqu'au 30 juin : 10 h - 17 h. Du 1er juilletau 31 août : 10 h - 18 h. Tarifs : 15,50 €

adulte, 9,50 € enfant plus de 3 ans.Billetterie en ligne : 15 € et 9 €. ''Passsoigneur'' enfant ou adulte uniquementsur Internet. Pass adulte : 85 €. Pass enfant : 55 €. Possibilité de restaurationsur place (snack et cafétéria). Tables de pique-nique.

Percée du Bocage : un épisode méconnuLe Musée de la Percée du Bocage retrace l’histoire de l’« opération bluecoat » quise déroula du 30 juillet au 5 août 1944. Épisode méconnu de la bataille deNormandie, cette attaque des troupes britanniques fut décisive dans la percée del’armée américaine à l’ouest du Calvados. Situé dans la petite commune de Saint-Martin-des-Besaces, ce musée propose une visite guidée son et lumière et invite levisiteur à revivre cette bataille au plus près des combattants. De nombreuses pho-tographies, fresques, témoignages et un diorama (reconstitution de scène) permet-tent ainsi de remonter le temps.Musée de la Percée du Bocage, 5 ruedu 19 Mars 1962, 14350 Saint Martindes Besaces. Tel/Fax : 02 31 67 5278. Ouvert d’avril à mi-septembre.Pour les groupes de 20 personnesminimum, le musée est ouvert toutl’année sur réservation. Tous lesjours sauf le mardi. Adulte : 5 €.Enfant : 3 €.

■ A ne pas manquer à St-Martin-des-Besaces et dans les environs 35

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ranville - bénouville

Pegasus Bridge… Le pont Pegase… c’est le nom donné au pont deBénouville après le 6 juin 1944 en l’honneur des parachutistes bri-tanniques pour qui le cheval ailé, Pegase, était l’emblème.

Situé entre Caen et Ouistreham, sur le canal quimène à la mer, à Bénouville, ce pont basculant a étécontrôlé par les commandos britanniques arrivés denuit par planeurs le 6 juin 1944, sous les ordres dumajor John Howard. Trois premiers planeurs Horsacontenant 30 hommes étaient parvenus à se poser à200m du pont, sans se faire remarquer par lesAllemands. Trois autres planeurs avaient suivi pourprendre le deuxième pont sur l’Orne. C’est durantcette opération que périt le premier soldat allié le jourJ. Il s’appelait Herbert Denham Brotheridge. Quatorzeautres soldats furent blessés ans cette opérationconsidérée comme l’un des faits marquants duDébarquement.

L’ancien pont basculant, qui datait de 1935, a étéremplacé par un pont similaire bien qu’un peu pluslong en 1994, et ce afin d’accroître la largeur pratica-ble du canal. Il fut inauguré lors du 50e anniversaire duDébarquement.

Toujours là !

Le pont « historique » est aujourd’hui une… piècede musée. Il est en effet visible au musée dePegasus Bridge situé à quelques mètres de sonsuccesseur, sur la commune de Ranville.

Dans le film « Le jour le plus long », on voit lepiper Bill Millin, qui faisait partie des renfortsdébarqués à Sxord Beach, participer à la prise dupont armé de sa seule cornemuse écossaise tandisque les soldats alliés franchissaient le pont au sonde son instrument et sous les feux des combat-tants.

En fait c’est le deuxième pont qui chevauchaitl’Orne qui aurait été ainsi franchi.

L’ensemble du site Pegasus Bridge, inscrit en1972, a rejoint la liste des sites naturels classésdepuis 2010.

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PegasusBridge Un pont historique !

DR

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Le café GondréeCe café est lui aussi une pièce

de musée mais un musée vivantcar l’on peut toujours s’y restau-rer et y prendre un rafraîchisse-ment tout en regardant les sou-venirs entassés là depuis 1944.Pris d’assaut dès la saison esti-vale par des Britanniques enpèlerinage mais aussi par denombreux touristes, ce café est situé à 20 m du Pegasus Bridge. Considérécomme la première maison de France continentale à avoir été libérée, le CaféGondrée est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1987.Café Gondrée, 12, avenue Kieffer 14970 Bénouville.

Le Mémorial PegasusInauguré le 4 juin 2000 par le Prince Charles d’Angleterre, ce musée est dédié àl’action héroique de la 6e Division Aéroportée Britannique. Son parc abrite une répli-que grandeur nature d’unplaneur Horsa et lefameux Pegasus Bridgeainsi rebaptisé en 1944.Memorial Pegasus, ave-nue du Major Howard14860 Ranville.Tarif 7 euros (adulte)4,50 euros (tarif réduit)

Le château de Bénouville

Construit au XVIIIe par l’architecte Claude Nicolas Ledoux , ce château est unmodèle de néoclassicisme. Racheté par le Conseil général du Calvados en 1927, ila été transformé en maison maternelle départementale avant d’être entièrementréhabilité et ouvert au public .Château de Bénouville, 1, avenue de Caen 14970 Bénouville. Entrée gratuite

Le chemin de halageA proximité du site de Pegasus Bridge, le chemin de halage est aujourd’hui une« voie verte » qui relie Caen à Ouistreham et longe le canal qui mène à la mer .Vous pouvez l’emprunter à pied, à vélo ou à rollers sur toute la longueur du par-cours soit 12km ou simplement sur une portion. Si vous passez de l’autre côté de la rive, vous rejoindrez la baie de l’Orne et saréserve ornithologique.

■ A ne pas manquer à Ranville - Bénouville et dans les environs 37

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merville - franceville

Ouvrage majeur du mur de l’Atlantique, la batterie deMerville, située sur la commune de Merville Francevilleprès de Caen, fut neutralisée par le 9e bataillon de para-

chutistes britanniques le 7 juin 1944.

C’était un objectif vital du D Day. La batterie deMerville était une batterie côtière de tir longue portéedisposée le long du littoral. Elle était constituée dequatre casemates prévues pour abriter des canons de150 mm. La batterie menaçait le débarquement deSword Beach. Restée opérationnelle malgré un bom-bardement aérien intensif , la neutralisation de la bat-terie fut doublée d’une opération aéroportée. Une opé-ration minutieusement préparée… Les hommes dulieutenant Colonel Otway s’étaient entrainés pendantdes mois pour s’emparer de la batterie de Merville. Ilsconnaissaient les moindres détails du site.

Pour autant les pertes furent lourdes, très lourdes.L’opération ne se déroula pas comme prévu en effet.De nombreux parachutistes se noyèrent dans lesmarais. Les hommes furent dispersés sur plusieurs

kilomètres en raison du vent et une grande partie dumatériel fut perdue.

Rien n’arrêta pourtant les Diables rouges qui occu-pèrent les blockaus les uns après les autres. Quelquesheures plus tard, tout était plié.

Aujourd’hui, l’Association de la Batterie de Mervillepropose sur un site préservé de plusieurs hectares, unparcours pédagogique, avec la visite de quatre bun-kers aménagés en musée, et celle d’un avion mythiqueayant participé au débarquement.

Plusieurs fois dans la journée, vous pouvez vivre uneexpérience unique en immersion globale dans unecasemate. Sons, lumières, fumées, odeurs, vous plon-gent pour quelques minutes dans l’enfer que furent lebombardement et la neutralisation de la Batterie deMerville.

Un objectifvital du D.Day

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D-Day AcademyRessentir l’Histoire pour mieux lacomprendre, tel est le pari auda-cieux et réussi dans lequel excellentJean-Pierre Benamou et ses amis dela D-Day Academy. Association Française, D-DayAcademy préserve et fait revivrel’histoire du Jour-J de manière forteet originale, à travers le souvenir de ceux qui, en 1944, ont permis au monde derester libre. C’est un musée mobile qui nous transporte physiquement dans lepassé grâce au subtil appel à nos cinq sens. Complément intelligent à la visiteclassique des sites et musées du Débarquement de Normandie, cette initiative,émotionnellement forte et décoiffante à la fois, est parrainée par la NormandyVeterans Association, encouragée par les amicales régimentaires de l’époque etpar la commune de Rots ou elle a son siège depuis 2004.www.ddaca.com

Musée de la batteriede MervilleSur un site historique totalementpréservé, la Batterie de Mervillevous propose un parcours péda-gogique cheminant entre les dif-férents blockhaus de découvrirl’histoire de cette fortificationallemande. En prime trois fois par heure, vous êtes invité à vivre une expérience unique enimmersion globale. Sons, lumières, fumées et odeurs vous plongent pour quel-ques minutes dans l’enfer que furent le bombardement et la neutralisation de laBatterie de Merville.Ouvert du 15 mars au 30 septembre de 9H30 à 18H30Place du 9è Bataillon 14810 Merville Franceville - Tel 02 31 91 47 53Site : www.batterie-merville.comTarif : 6 euros (adulte) 3 ,50 euros (enfant)

L’estuaire de l’Orne et la Maison de la nature Propriété du Département du Calvados, gérée par le CPIE Vallée de l’Orne, laMaison de la nature et de l’estuaire propose au travers de son exposition perma-nente de découvrir l’estuaire de l’Orne, son histoire , la faune et la flore qui l’en-toure. Vous pouvez aussi partir de ce site pour découvrir par vous-même cetendroit préservé.Boulevard maritime 14121 SallenellesOuvert en juillet et août de 10 à 18H30 Tarif : 2 euros (adulte) 1euro enfant de –de 15 ans. Gratuit – de 6 ans Renseignements : 02 31 78 71 06

■ A ne pas manquer à merville - Franceville et dans les environs 39

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mont canisy

Face au port du Havre et à la Baie de Seine, le site du MontCanisy , dominant la côte fleurie et le Pays d’Auge, setrouvait être le point d’artillerie le plus important du Mur

de l’Atlantique, entre Cherbourg et le port haut-normand.

Ce site situé sur la commune de Bénerville-sur-mer s’était transformé en forteresse de béton. Decette époque , subsistent des casemates, bunkers,tobrouks de protection, postes de direction de tir,etc. Mais l’élément le plus attractif des visites gui-dées qui ont lieu aujourd’hui, c’est l’ouvrage sou-terrain avec ses 250m de tunnels, six escaliers per-mettant l’accès en surface, 25 soutes à munitions à15 m sous terre…

Les Belges sur le terrain

Partie de Sallenelles, le 17 aout 1944, la brigadebelge du colonel Piron entra dans Deauville le 22août au matin, puis dans Villers-sur- mer. Ellepénétra ensuite dans Trouville désertée par lesAllemands le 24 août à l’aube vers Honfleur où ellearriva le 25. C’est cette brigade là qui libéraBruxelles en septembre avant de poursuivre l’en-nemi jusqu’en Hollande .

C’est en hommage à cette brigade belge que futinaugurée une plaque le 22 août 2004, le « Pont desBelges » scellée à côté de celle qui vit le sacrificede deux soldats de la brigade belge Piron, SimonRouche et Marcel Fournier.

Ce pont de l’Union, à l’entrée du pont deTrouville-Deauville, a pris en effet le nom de Pontdes Belges en souvenir des libérateurs des deuxcités .

A proximité de ce site, vous pouvez vous recueil-lir devant la stèle des soldats britanniques deVillers-sur-mer, celle de la brigade Piron àBlonville-sur-mer. Des plaques ont été apposées àTrouville-Deauville. Outre celle du pont des Belges,une autre commémore la mémoire de trois soldatsde la 6e division aéroportée.

Pour vous rendre à la batterie du Mont Canisy, ilconvient de suivre les panneaux à partir deBlonville-sur-mer ou Deauville. Il faut se garer enbas du site et marcher pour y accéder.

Tous renseignements :www .mont-canisy.org.

Il existe également uncimetière britannique àTourgeville. Créé lors de lapremière guerre mondiale, lecimetière abrite 295 tombesdont 105 de soldats ayantparticipé à la bataille deNormandie (13 Britanniques,90 Allemands et 2 civils).

Une forteresse de béton

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cherbourg

Les Allemands se sont emparés de la cité portuaire dès 1940.L'arsenal militaire, les installations pétrolières, les forts de la radeleur sont alors tombés aux mains.

Fin 1942, Hitler décide de faire de Cherbourg une« Stalingrad », la ville devient une forteresse imprena-ble par les Alliés. Elle est sur le tracé du Mur del’Atlantique. En tout, 4000 km de côtes ont été forti-fiées. Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, les troupesamphibies des Alliés débarquent sur les plages duCotentin. Elles sont soutenues par les troupes aéro-portées.

Les soldats atteignent petit à petit Cherbourg via lacôte et libérèrent la ville le 26 juin 1944.

Dès le lendemain, les Américains s’attaquent à laReconstruction, car la ville doit devenir la base arrièrede la logistique américaine : le port transit deux mil-

lions de tonnes de marchandises entre juillet 1944 etfévrier 1945.

La"Stalingrad"d'Hitler

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Des croisières commentéesDu 5 avril au 30 septembre, ilest possible d’embarquer à bordd’Adèle pour un tour completdes fortifications, du port et dela plus grande rade artificielledu monde (1 500 hectares).Durée : une heure environ. Tarif : 14,40 euros pour les adultes, 9,80 euros pour les 4-11 ans, 0,50 eurospour les moins de 4 ans. Réservations au 06 61 14 03 32. Plus d’infos surwww.hagueapart.com.

Une visite avec smartphone ou tabletteGrâce à l’application Le château fortde Cherbourg, le visiteur fait un bonddans le passé de plus de 300 anspuisqu’il pénètre, sur son smart-phone ou sa tablette, dans l’anciennecité médiévale dont il ne reste plusguère de traces aujourd’hui. Plus d'infos sur www.cherbourgtourisme.com.

Les paquebots en EscaleLe terminal transatlantique accueille chaque année des paquebots en escale,comme le Titanic en 1912. Cette année, une trentaine de paquebots ont choisiCherbourg comme port d’escale. La première, celle d’une compagnie japonaisedont le paquebot accueille près de 1 000 passagers, est prévue le mercredi 30avril. Il y en aura jusqu’en novembre, dont le Queen Mary 2 le 7 octobre. Consultez la liste complète des escales sur www.cherbourgcruise.com.

La Cité de la Mer C’est l’endroit incontournable de Cherbourg, à visiter en famille. Un espace dédiéà la découverte des océans avec des aquariums, la visite du sous-marin LeRedoutable, sansoublier l’expositionpermanente « Titanic,retour à Cherbourg »pour embarquer dansle célèbre paquebot.Accès à partir de 5 ans.Plus d’infos surwww.citedelamer.com.

■ A ne pas manquer à Cherbourg et dans les environs

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(photo © Hagueàpart)

(photo © Almodovar)

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sainte-mère-église46

Le 5 juin 1944 à 23 h, un incendie se déclare dans un bâtiment enface de la place de l'église. Les pompiers et la population tentent demaîtriser l'incendie en se passant des seaux de mains en mains,

surveillés par une cinquantaine de soldats allemands armés de fusils.

Des milliersde parachutespleuvent surla ville

Opération Overlord

Tout-à-coup, les mitrailleuses du bourg se déchaî-nent. Le ciel nocturne est rempli d'avions desquelssautent immédiatement des parachutistes. Ce sontdes forces alliées américaines parachutées au-dessusde Sainte-Mère-Église lors de l'opération Overlord.15 000 hommes sont largués sur le village et ses envi-rons. Ils sont issus de la 82e division aéroportée US(82nd Airborne), ainsi que de la 101e division aéropor-tée, du fait d'erreurs de largage.

John Steele

Les Allemands tirent sur les parachutistes quis'abattent sur le sol. L'un d'entre eux, John Steele, estemporté par son parachute sur le clocher de l'égliseoù il reste accroché deux heures, pendant que lescombats font rage en dessous de lui.

De nombreux morts

À minuit trente, le parachutiste Cliff tombe dans lejardin d'une maison où loge un officier allemand et quidonne sur la place de l'église. L'officier allemand visele parachutiste mais celui-ci est sauvé in extrémis parle propriétaire de la maison qui demande à l'Allemandde le faire prisonnier. L'officier se rendra plus tard au

parachutiste. Les parachutistes qui tombent dans lestilleuls bordant la place ou qui y restent accrochésseront tous tués.

La prise de contrôle de la ville, à 4 h 30, est dévolueà la 82e division aéroportée. Sainte-Mère-Église est lapremière ville de France libérée par les airs.

Bientôt des renforts venus d'Utah Beach convergentvers Sainte-Mère-Église. La ville sera pilonnée parl'artillerie allemande les 6 et 7 juin occasionnant denombreuses pertes civiles et militaires. Mais elle nesera jamais reprise.

Le 1er août 1944, la 2 DB du général Leclerc débar-que à Utah Beach, traverse la ville, chaleureusementaccueillie par la population, puis se dirige surAvranches pour soutenir la percée.

En 1962, la première pierre du musée des troupesaéroportées est posée.

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Le musée AirborneLe 1er mai 2014, 50 ans après son inauguration, le Musée Airborne s’agrandit etpropose, dans un nouveau bâtiment en forme d’aile d’avion, un parcours de visitenovateur, exceptionnel et riche en émotions, baptisé "Opération Neptune". Ceparcours chronologique évoque en différentes séquences ce que vécurent lesparachutistes des 82e et 101e divisions depuis leur embarquement en Angleterredans la nuit du 5 au 6 juin 1944 jusqu’à la Bataille des haies et même les opéra-tions auxquelles ils participèrent jusqu’à Berlin. Ce parcours alterne des sasayant vocation à donner les clefs de la compréhension des événements et dessalles immersives qui plongent le visiteur au coeur de l’action.Tout au long de ce parcours, le visiteur accompagne John, un parachutiste radiode la 82e. Les enfants ont leur propre parcours avec une mascotte qui les guide etdes textes adaptés. A voir également, un planeur Waco et un avion C 47.En 50 ans d’existence, le Musée Airborne est devenu le plus grand musée d’Europeconsacré aux parachutistes américains des 82e et 101e divisions aéroportées enga-gés en Normandie dans le cadre de l’Opération Overlord de juin 1944.

Le clocher de l'égliseVous verrez le parachute de John Steele sur le clo-cher de la commune. Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944,lors du parachutage des troupes sur la zone deSainte-Mère-Eglise, John Steele fut atteint à lajambe par un éclat d'obus, ce qui le fit atterrir sur leclocher de l'église vers 4 h du matin, tandis que labataille faisait rage. Il essaya de se décrocher àl'aide de son couteau mais fit tomber son arme. Il pritalors la décision de faire le mort afin d'éviter de ser-vir de cible à l'ennemi. Après plus de deux heures, unsoldat allemand vint le décrocher. John fut soigné etfait prisonnier. Il s'évada trois jours après, rejoignitles lignes alliées et fut transféré vers un hôpital enAngleterre. John Steele est souvent revenu à Sainte-Mère-Eglise. Il est décédé en 1969.

La Borne 0Cette borne est le point de départ de la voie de la Liberté qui se termine àBastogne en Belgique. Sa couronne de 48 étoiles repré-sente les 48 états des Etats-Unis en 1944. Les 4 rectangles de couleur rouge représentent les 4 tron-çons de la Voie de la Liberté : Sainte-Mère-Eglise/Cherbourg ; Sainte-Mère-Eglise/Avranches ;Avranches/Metz ; Metz/Luxembourg/Bastogne.En son centre, le flambeau de la liberté sortant de la mer,prend pour modèle celui de la statue de la Liberté à New-York. La Voie de La Liberté, aussi appelée Voie Patton,compte 1200 bornes de ce genre.

■ A ne pas manquer à Saint-Mère-Eglise et dans les environs 47

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utah-beach

C’est la Force « U », stationnée au large des côtes, qui apour mission d’attaquer l’ennemi à Utah Beach (plagede la Madeleine)

et de protéger les fan-tassins qui débarquentsur la plage.

Repérée aux premières lueurs du jour par les senti-nelles allemandes postées sur la plage, la puissanteflotte alliée entame le bombardement des côtes à 5 h36. Jusqu’à 6h09, cuirassés, les croiseurs et destroyerspilonnent sans relâche les différents points d’appuiscôtiers et les batteries d'Azeville et de Crisbecq.

L'aviation en renfort

Pour renforcer le rôle des forces navales, une esca-dre aérienne entre en action. De 6 h 10 à 6 h 25 dumatin, des bombardiers B26 de la 9ème USAAF pilon-nent les lignes ennemies sur 4 kilomètres de côtes, àbasse altitude. Ils facilitent ainsi le débarquement desfantassins prévu à 6h30.

Le Débarquement

Après une nuit en mer, secoués par la tempête etdes heures d’attente interminables, entassés dans desbarges, près de 600 hommes de la 4e DI débarquentsur la plage de Utah Beach à 6 h 30. Ils sont suivis parles hommes de la 90e DI.La traversée de cette plagesemble sans fin. Après 200 mètres dans l’eau, affai-blis par 25 kilos d’équipement sur le dos, les sol-dats doivent parcourir 500 mètres sous le feu del’artillerie allemande.

Heureusement, l’action des forces navales etaériennes a considérablement fragilisé les lignesennemies. En à peine une demi-heure, les soldatsatteignent la protection du mur anti char.

Quelques minutes après l’heure H, 28 Shermansamphibies du 70e Bataillon de chars atteignent laplage. Le débarquement à Utah Beach est un suc-cès.

2 km trop loin

Dans la confusion des premières heures dudébarquement, les GI’s ont débarqué à deux kilo-mètres plus au sud de l’endroit initialementprévu. C’est le brigadier Général ThéodoreRoosevelt qui prend l’importante décision de toutde même engager ses hommes pour progresserdans les terres. Au soir du 6 juin 1944, 23 000 hom-mes ont foulé le sable de la plage de Utah Beach.

La plage de la Victoire

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Musée de la LibérationSitué face à l'église, ce musée abrite unecollection d'uniformes, d'armements, dematériels et de véhicules américains etallemands. Des trophées capturés et desobjets de fouille issus du champ debataille où les parachutistes de la 101division aéroportée et les unités améri-caines débarquant des plages affrontè-rent les troupes allemandes.

Musée de l'occupationSitué dans l'ancien bureau de garnison allemande (il abrita laKommandantur avant de devenir le PC des troupes américaines), ce musée ade quoi surprendre, notamment par ses peintures murales créées par les sol-dats allemands eux-mêmes. Il abrite une collection relative à la vie sousl'occupation (transports, ravitaillement, résistance, collaboration, déporta-tion).

Pratique. Ces deux musées sont situés dans la commune de Sainte-Marie-du-Mont.

■ A ne pas manquer à Utah-Beach et dans les environs

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Le musée du DébarquementConstruit à l’endroit même où les troupes américaines ont débarqué le 6 juin1944, le Musée du Débarquement raconte en dix séquences les évènementsdu jour J, depuis sa préparation jusqu’à son aboutissement et son succès.Grace à ce parcours chronologique complet, plongez dans l’Histoire duDébarquement et venez découvrir une collection riche en objets, véhicules,matériels et témoignages. Admirez un authentique bombardier B26, aviond’exception dont il ne reste que quelques exemplaires dans le monde, et revi-vez l’épopée des soldats américains au travers du film « La plage de la vic-toire » récompensé par le Cine Goden Award du documentaire 2012 et par leprix spécial du Jury 2013.Pratique. Musée : 02 33 71 53 35. www.utah-beach.com

La batterie d'AzevilleSituée à 10 km d'Utah Beach, elle fait partie intégrante du Mur del'Atlantique. Elle abritait 170 soldats allemands dans ses 350 mètres de sou-terrains. Sa particularité est l'art du camouflage. Ses peintures en trompe-l'œil ont été restaurées en 2013 via des photographies d'archives de 1944.Elles représentent des fermes en ruine, des arbres ou des murs en pierre.Elles étaient destinées à faire illusion lors de repérages. Ses quatre puissan-tes casemates, équipées de canon de 105 mm, entrent en action dès le matindu 6 juin 1944 contre le Débarquement américain d'Utah Beach. Un parcoursaudioguide accompagne le visiteur.Pratique. Batterie d'Azeville. Ouverture du 2 mai au 31 mai et en septembre, de11 h à 18 h. Fermée le 1er Mai. Du 1er juin au 31 août, ouverture de 10 h à 19 h.Contact : 02 33 40 63 05.

■ A ne pas manquerà Utah-Beach et dans les environs 49

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saint-lô

Le 17 juin 1940 les premiers éléments de l’armée allemande fontleur entrée à Saint-Lô. Dès le lendemain matin, les établissementspublics sont occupés. En 1942, les statues de Havin et de la Laitière

Normande sont livrées à la récupération et fournissent 779 kg de métal,soit une somme de 23 370 francs pour la ville. En mars 1943, lesAllemands commencent les travaux de creusement, sous le rocher, degaleries et de salles destinées à abriter un hôpital souterrain.

La nuit du feu

En 1944, à la suite d’un attentat commis rue desNoyers, contre un soldat allemand, les autorités alle-mandes décident l’arrestation d’un certain nombre depersonnes, le dépôt à la mairie de tous les postes deT.S.F., la fermeture des cinémas, théâtres, cafés, barset locaux de divertissements, l’avancement du couvre-feu à 20 heures. A l’aube du 6 juin, les Alliés débar-quent. Vers 20 heures, la ville est bombar-dée. La nuit du 6 au 7 juin sera « la nuit dufeu ».

A 4h30, le 17 juillet, le Major Howie, etson 3e bataillon franchissent les lignesallemandes à Martinville et vers 6 heuresatteignent la position du 2e bataillon du116e régiment du Major S. Bingham, isoléau carrefour de la Madeleine. Vers 7h45 leMajor Howie est blessé mortellement parun éclat d'obus de mortier. Le 18 juillet, à18 heures, la Task Force C de la 29e divi-sion U.S. entre dans Saint-Lô. On déposela dépouille du Major Howie sur les restesdu clocher de Sainte-Croix pour rendrehommage à son courage, lui qui s'étaitpromis d'être le premier soldat à entrerdans la ville. La ville restera sous le feu del’artillerie ennemie jusqu’au 24, laissantprès de 500 victimes et une cité détruite à95 %.

Le 24 novembre 1944, le ministre de laReconstitution nomme M. André Hiltarchitecte en chef chargé de la recons-truction de la ville de Saint-Lô, détruite à95%.

L'association du Don Suisse débloquedes crédits pour construire des baraquesprovisoires en bois. La dernière baraquede la cité Falourdel est détruite en 1994.La Croix-Rouge irlandaise participe à la

construction d'un hôpital constitué de 25 bâtiments(situé au niveau du collège Pasteur). L’hôpital est inau-guré le dimanche 7 avril 1946 et l'équipe médicaleirlandaise quitte Saint-Lô au début de janvier 1947.

La première pierre de la reconstruction de Saint-Lôest posée en 1948, rue Saint-Thomas, par VincentAuriol, Président de la République, qui, en outre,remet à la ville la Légion d’Honneur et la Croix deguerre, le 6 juin.

Une villedétruite àplus de 95 %

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Photo d'archives: Rues des Noyers et de la Poterne, 1944 – © National Archives U.S.A.

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La vallée de la Vire A pied, à vélo, à cheval, en canoë, la val-lée de la Vire se contemple sous plu-sieurs points de vues. Voies vertes etchemins de halage permettent de suivreson cheminement de Pont-Farcy jusqu'àPont-Hébert. Plus d'infos sur www.tourisme-pays-saintlo.com.

Le parc du château de CanisyLe Château de Canisy, situé àCanisy (7 km de Saint-Lô), estune propriété privée classéeMonument Historique. Son vasteparc animalier de 300 hectares sevisite librement.

Le musée des beaux-arts Située dans le pôle culturel Place du Champ-de-Mars, le musée des beaux-artsabrite une part importante de tableaux allant du 17e au 20e siècle, mais aussi destapisseries et d'autres objets d'arts : du marbre de Torigni, des vitraux, émaux, dela lithographie ou encore des sculptures. On retrouve aussi quelques fragmentsd'architecture du Saint-Lô médiéval. Une partie du musée est consacrée à l'his-toire de la ville de Saint-Lô, depuis l'antiquité jusqu'à nos jours en passant par lesbombardements et la Reconstruction. Une nouvelle scénographie de cet espaceest à découvrir à partir du 7 juin.

Le village du Hutrel Un lieu chargé de souvenirs, undes rares endroits restésintacts après la guerre et quiconserve la mémoire de l'exodedes Saint-Lois lors des bombar-dements de juin 1944. Beaucoupd'entre eux y ont passé quel-ques jours et se souviennent dela solidarité et du réconfort que leur apportait les habitants du Hutrel. Tous lesans lors du jeudi de l'Ascension, une messe y est célébrée devant la statue dela vierge. Pour voir le village du Hutrel, prendre la route de Tessy, c'est le dernierhameau à droite avant la rocade.

Le haras national Le prestigieux haras national (fin du XIXe siècle) est établit autour d’une courd’honneur. Il se visite tous les jours d'avril à septembre et abrite des expositions.A voir aussi en été, la présentation d'attelages, du saut d’obstacle, du dressage etde la présentation en main, avec des Cob normands. Plus d'infos auprès de l'Office de tourisme de Saint-Lô agglo au 02 14 29 00 00.

■ A ne pas manquer à Saint-Lô et dans les environs 51

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saint-james

Le 4 août 1944, le Général Patton aurait séjourné au château de laPaluelle. C’est dans cette propriété des hauteurs de la ville quel’état-major de la IIIe Armée avait établi ses quartiers. « C’est là

qu’il aurait imaginé le plan pour encercler et anéantir l’armée alle-mande, tout en préparant la riposte à la contre-attaque allemandesur Mortain », témoigne René Hamel. Pendant cette période, unaérodrome a été créé et témoin de cette histoire, il reste aujourd’huile cimetière américain.

A la suite du général Patton, la division Leclerc avaitdébarqué le 1er août à Saint-Martin-de-Varreville, faitmouvement via Coutances, Avranches, arrive à Juilley,Saint-Aubin-de-Terregatte, Saint-Senier-de-Beuvron,Saint-Benoît et Saint-James.

Le groupe tactique Langlade s’installe avec camuinset chars au château de la Paluelle. Le Général Leclercséjourne à la Rencontre et la Bêchetière à Saint-Aubin-de-Terregatte, changeant de place chaque jour.

Durant ce cantonnement, près de Saint-James a eulieu dans la nuit du 7 au 8 août un bombardement alle-mand par torpilles parachutées, remplies de grenades,qui fit plusieurs morts parmis les soldats. Ceux-cifurent enterrés à Saint-Aubin-de-Terregatte, Montjoie-Saint-Martin et Saint-James. Ce bombardement a étéguidé par des espionnes, qui ont dû être démasquéesprès d’Argentan. A cause de la contre-attaque deMortain, la division devait se tenir prête à intervenir.

Un terrain d’aviation est construit

Après le débarquement du 6 juin 1944, et suivantl’avancée des troupes, les Américains ont jugé néces-saire de construire des terrains d’aviation qui leur per-mettaient d’aller bombarder des cibles stratégiquespour favoriser leur progression sur le territoire fran-çais. Le 2 août 1944, le lendemain de la libération d laville, un avion américain atterrit dans un champ de laferme de la Métairie. A son bord, deux militaires venusreconnaître l’emplacement envisgé pour l’aménage-ment d’un terrain d’aviation. Les jours suivant arriventplusieurs gros engins de chantier. Ils vont s’atteler àpréparer une piste d’envol et d’atterrissage. La pistes’étend sur plusieurs centaines de mètres des actuelsbâtiments de l’entreprise Saint James, routed’Argouges, jusqu’au hameau de la Huretterie, route deFougères. Le secteur va être complètement modifié.Les Américains abattent arbres et talus, suppriment laHaie de Terre, rasent les bâtiments agricoles de laferme attenante et la maison Lenoble à la Sablonnière.

La piste est nivelée et recouverte d’une toile gou-

dronnée. En dix jours, ce terrain est opérationnel. Lesbombardiers décollent non sans quelques accidentstant au décollage qu’à l’atterrissage. Deux mois plustard, les opérations militaires se sont déplacées, le ter-rain d’aviation n’ayant plus de raison d’être, est aban-donné. Il n’en reste plus de traces aujourd’hui.

Un territoire américain à perpétuité

En revanche, le cimetière a été établi sur une super-ficie de 12 hectares. Il a été construit sur le site d'uncimetière provisoire établi peu de temps après la libé-ration de la région, par la 8e Division d'Infanterie US, le2 août 1944. Après la guerre, les dépouilles mortellesdes soldats américains morts au combat et dont lesfamilles avaient demandé l'inhumation à l'étranger,furent transférées des cimetières provisoires vers qua-torze cimetières permanents. L'usage des terrains futconcédé à perpétuité au gouvernement américain parle gouvernement français en reconnaissance dessacrifices consentis. La plupart des soldats inhumés icitrouvèrent la mort pendant la libération de la Bretagne,la Percée d'Avranches et les violents combats autourde Saint-Lô et de Mortain. 4 410 soldats y reposent.

Saint-James a accueilli leGénéral Leclercet… Patton ?

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Le cimetière américainLe cimetière, inauguré en 1956, se situesur la commune de Montjoie-Saint-Martin, à la sortie de Saint-James. LesEtats-Unis ont choisi cette communepour sa vue sur le Mont Saint-Michel etson positionnement dans la contre-atta-que allemande, suite à la Percéed’Avranches du 31 juillet 1944.Les dépouilles mortelles de 4410 soldats qui ont trouvé la mort dans la régionNord-Ouest de la France. Ils représentent 43% des inhumations effectuées à l'ori-gine dans la région. Les 4408 tombes sont réparties en 16 carrés, disposés en ran-gées concentriques par rapport à la pelouse centrale. Elles sont régulièrementfleuries par les membres de l’association Les Fleurs de la mémoire. Ces morts, quiont donné leur vie pour leur patrie, viennent de tous les Etats de l'Union, duDistrict de Columbia, d'Hawaii, d'Alaska mais aussi du Canada.Quatre-vingt-quinze stèles portent l'inscription "Soldat Inconnu", et contiennentles dépouilles mortelles de soldats qui n'ont pu être formellement identifiés.Deux de ces tombes contiennent les dépouilles mortelles de deux soldats quin'ont pu être identifiés séparément. Deux frères, par deux, reposent côte à côtedans vingt sépultures. Sa chapelle, en granit de Bretagne, se compose d'un vesti-bule, d'une tour, d'une salle mémorial et d'une chapelle. Un extrait de la prièreque le Président Franklin D. Roosevelt récita le jour du débarquement est gravédans le mur Sud de la salle mémorial. Le Mur des disparus, légèrement incurvé,soutient la terrasse et porte les nom, grade, unité et état d'origine de 498 soldatsinconnus. Le Memorial Day, le 26 mai (journée du souvenir aux Etats-Unis, y estcommémoré chaque année. Du 4 juillet au 29 août, tous les mercredis de l'été, visites commentées à partir de14h, à l'entrée du cimetière (gratuites, ouvertes à tous). Entrée libre et gratuite de9h à 17h tous les jours. Tél. 02 33 89 24 90.

Un circuit de randonnéeSur les pas de la Liberté est un itinéraire de randonnée qui part de la place duCalvaire à Saint-James pour rejoindre le cimetière américain. Il propose de décou-vrir les faits marquants de la Bataille de Normandie à l’échelle de la région, avecdes anecdotes locales au gré de 14 panneaux d’information, répartis sur une bou-cle de près de 8 km.L’Office de tourisme est ouvert de septembre à juin : lundi de 14h à 18h ; du mardiau vendredi de 10h à 12h30 et de 14h à 18h ; le samedi de 10h à 12h30. En juilletet août, du lundi au samedi du 10h à 12h30 et de 14h à 18h ; le dimanche de 10hà 12h30. Ouvert les jours fériés. 39, rue de la Libération, à Saint-James. Tél. 02 33 89 62 38.

Le Carré militairemarocainLe Carré militaire maro-cain se situe dans lecimetière de l'égliseSaint-Martin, dans lebourg de Montjoie-Saint-Martin. Il s’agit de huit stèlesmusulmanes personnali-sées à la mémoire de huitvolontaires, engagés dans l’unité d’élites du Général Leclerc de Hauteclocque.Leurs sacrifices pour la France, en août et octobre 1944, ont été reconnus officiel-lement en 1999, par l’édification d’un monument.Sur ce site, découvrez également une table d'orientation avec un panorama sur laBaie du Mont Saint-Michel.

■ A ne pas manquer à Saint-James et dans les environs 53

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la baie du mont St-michel

Par sa position géographique, la ville d'Avranches, située aux mar-ches de la Bretagne et de la Normandie, a tenu le premier rôledans les batailles de la libération. L'armée américaine, comprenant

parfaitement tout l'intérêt tactique que comportait la prise de la ville,abandonnée par les Allemands, sut exploiter magnifiquement son suc-cès. Voulant mettre à profit pleinement cette victoire, l'état-major améri-cain fit de la prise d'Avranches, son tremplin pour la marche accéléréequi devait le conduire de victoire en victoire, à la libération de la France.

Le général George Patton connaissait bienAvranches. Son voyage de noces l'avait conduit auMont Saint-Michel, auparavant. Pour Patton,Avranches représentait la porte de la Bretagneouverte à toutes les aventures et toutes les auda-ces. En cet été 1944, Patton va y lancer une offen-sive dans quatre directions à la fois, avec ses 250000 hommes derrière lui ! C'est la percéed'Avranches.

Le 25 juillet, le verrou de la défense allemandesaute à La Chapelle-en-Juger, dans le centre dudépartement de la Manche. La porte du SudManche s'ouvre. Quatre divisions américaines des-cendent vers Avranches.

Le 31 juillet, les armées américaines déferlentsur Avranches et la baie du Mont Saint-Michel. Laville est libérée.

Une victoire décisive pour les Américains, quivont en faire un tremplin pour une marche accélé-rée à la libération de notre pays.

Patton avait prévenu : « Un de ses jours, je medéchaînerai en Europe ! ». C'est à Pontaubault, toutprès d’Avranches, que commence la folle chevau-

chée de Patton, unique dans l'histoire, qui nes'achèvera que dans les faubourgs de Prague !

Le 1er août à Pontaubault, il y a un embouteillagegigantesque : 50 kilomètres de bouchons ! 1 500véhicules vont franchir le pont enjambant laSélune, pendant trois jours, sous les bombarde-ments permanents des avions allemands. La IIIe

armée poussée par Patton pénètre en Bretagne. Par un trou de souris, Patton a glissé une armée

de 100 000 hommes, vers la Bretagne et le centrede la France. Une autre partie de l'armée améri-caine se dirige vers Alençon, à l'Est, pour rejoindreles Anglais qui descendent du Calvados et ferme lapoche à Chambois, où une grande partie de l'arméeallemande est prisonnière. Et c'est la fin de labataille de Normandie avec l'arrivée des alliés surla Seine.

L'armée allemande ne se relèvera pas de laPercée d'Avranches, qui sera décisive dans la libé-ration de notre territoire.

La percéed'Avranches

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Le pont de Pontaubault« Pont Aubaud », ce pont date du XVe siècle et a été construit près de la voieromaine. À deux reprises, le pont de Pontaubault a été le témoin de violents com-bats : entre Chouans et Bleusen 1790, et le 31 juillet 1944entre Allemands et Américains.Ici en 72 heures, sept divisionsde l'armée Patton ont franchice pont pour la libération de laFrance. Un pont qui a résisté àtous les bombardements ! Lesort de la guerre tenait à cepassage stratégique.

La Place PattonDu 31 juillet au 1er août 1944, réalisant la Percée d'Avranches, dans le vacarme deses blindés en marche vers la victoire et la libération de la France, la glorieusearmée du général Patton afranchi ce carrefour. Ce monu-ment commémore le passagedes blindés, et un charSherman avec son canonpointé sur la Bretagne, indiquela direction des troupes améri-caines. Une place qui fut le tremplinpour la marche accélérée del'état-major américain, de vic-toire en victoire…

Huisnes-sur-Mer : le cimetière allemandLe Mont d’Huisnes-sur-Mer fait partie des 22cimetières militaires allemands de la SecondeGuerre mondiale qui ont été aménagés à partirdes années 1960. D’un diamètre de 47 m delong, il est composé de deux étages avec gale-rie ouverte. Chaque niveau comporte 34 cryptesrenfermant chacune les restes de 180 morts. Au

centre de la pelouse du mausolée se dresse une grande croix. Inauguré le 14 sep-tembre 1963, le mausolée du Mont d’Huisnes, rassemble 11 956 soldats allemandstombés au cours de la percée décisive des Alliés en juillet 1944, sur le front duDébarquement en Normandie et dans l’Ouest de la France. Dans cet ossuaire, uni-que mausolée allemand en France, sont inhumés les morts de guerre transféréspar le service des exhumations du Volksbund en 1961 des départements duMorbihan, Ille-et-Vilaine, Mayenne, Sarthe, Loir-et-Cher, Indre-et-Loire, Vienne etIndre et des îles anglo-normandes Guernesey, Jersey, Alderney et Sark, excepté lesmorts du cimetière de Fort-George à St-Peter Port sur l’île de Guernesey.

Le Mont Saint-MichelLa "Merveille de l'occident" a fortheureusement été épargnée par laguerre et continue de rayonner surla baie. Mais que de changementsen perspective avec le grand projetde rétablir le caractère maritime duMont, qui va redevenir une île àmarée haute. On y accède désor-mais depuis un parking situé enretrait du site, grâce à des navettes.

■ A ne pas manquer à la Baie du Mont St-Michel et dans les environs 55

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mortain

Alors que Patton progresse en Bretagne après la «Percéed’Avranches» (fin juillet 1944), Hitler ordonne (contre l’avis de sonétat-major) une contre-offensive sur un axe Mortain-Avranches qui

permettrait de couper le front allié en deux et d'isoler les troupes dePatton. Le Général von Kluge est chargé de mettre en place cette opéra-tion nommée opération " Lüttich" (opération Liège).

L'offensive est lancée le 7 août à 1 heure du matin...Si la ville de Mortain est prise rapidement, des grou-pes de GI's continuent le combat dans et à l'extérieurde la ville.

C'est le cas sur la côte 314 où est positionné le 2°bataillon du 120e IR, totalement encerclé... Or lesAllemands réalisent l’importance de contrôler cettecolline d’où ils pourraient surveiller tous les mouve-ments des Américains.

Ce 7 août, vers 14 h, les Allemands tentent de s’enemparer. S’ils infligent de lourdes pertes auxAméricains, leur tentative échoue malgré tout Pour lessoldats US, la situation est compliquée : peu de muni-tions, peu de nourriture, impossibilité d’évacuer mortset blessés...

Les Allemands harcèlent le secteur sans disconti-nuer - nuit et jour - mais les Américains tiennent leurspositions.

Le 9 août, les Allemands font une proposition dereddition aux Américains. Réponse du Lieutenant USElmer C.Rohmiller : « Allez au diable, et maintenantfichez le camp de cette colline si vous ne voulez pasqu’on vous descende... ».

Les Américains ont jusqu’à 20 h pour se rendre... Età 20 h 15, les Allemands passent à l’offensive avec l’in-fanterie appuyée par des blindés. Les Allemands pro-gressent et envahissent les positions US. C’est alorsqu’un officier US ordonne à l’artillerie de frapper leurpropre secteur. L’attaque est stoppée, les Allemandsse replient...

Le 10 août, des avions US larguent de la nourriture,des munitions et des batteries radio.

Le lendemain, c’est l’artillerie qui vient au secoursdu bataillon en lui envoyant des médicaments et dumatériel médical planqués dans des... obus. Mais le 11août c’est surtout le début du retrait des troupes alle-mandes qui ont échoué dans leur offensive surAvranches...

Et le 12 août, en fin de matinée, le 2e bataillon du120e IR est relevé.

Le bataillon a rempli sa mission. Mais à quel prix ?Du 7 au 12 août, sur 950 hommes, le bataillon, désor-mais appelé le Bataillon perdu (The Lost Battalion), aperdu au total 277 hommes (tués, prisonniers et dis-parus), et seulement 376 hommes étaient encore enétat de combattre.

Le “bataillonperdu”

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Les cascades de MortainVéritable chute d'eau unique dansl'Ouest de la France, la Grande Cascadeest formée par une barre de grès armo-ricain de laquelle se jette la Cance,affluent de la Sélune. Plus d'une ving-taine de mètres de dénivelé donne toutesa puissance à la Cascade, dont la cou-leur et le débit ne cessent de varierselon les saisons. La floraison des rhododendrons fin mai - début juin ajouteencore au charme de l'endroit. L'escalier qui la longe permet d'accéder à une pas-serelle en bois qui enjambe la rivière, et ainsi de jouir pleinement de ce perpétuelspectacle.LLaa PPeettiittee CCaassccaaddee -- Souvent la préférée des promeneurs, sa découverte est l'oc-casion pour les plus jeunes de s'imaginer explorateur d'un jour. La succesion depasserelles en bois et les escaliers taillés à même le roc laissent soudain place àun débordement de cascatelles bouillonnantes. Circuits fléchés. Parking à proximité.

Une stèle du souvenirCe monument est dédié aux soldats dela 30th US Infantry Division, qui combat-tirent dans le secteur de Mortain en août1944. La division était commandée parle Major General Leland S. Hobbs. Cemonument est situé tout près de la cha-pelle Saint-Michel. La stèle a été érigéeen 1984 en présence des vétérans de la30e DA.

La petite chapelleSituée à proximité de la cote314, la Petite Chapelle fut lethéâtre de violents affronte-ments du 6 au 12 août 1944, aucours de la contre-attaque alle-mande. D’abord occupée par lesAllemands de 1942 à 1944, laposition stratégique fut prise etdéfendue par le 2e bataillon du120e régiment d’infanterie de la 30e Division Américaine “Old Hickory”. Le blasondu Général Eisenhower dans l’oculus au-dessus du portail etle vitril de Saint-Georges, cher aux soldats américains, rappellent cet épisode de la vie mortai-naise.

■ A ne pas manquer à Mortain et dans les environs 57

Samedi 9 et dimanche 10 août 2014

JJournées ournées Médiévalesédiévalesrepas, troupe,tir à l'arc et marché avec produits du terroir

NOUVEAUTÉ :concoursdu plus beau

habit médiéval

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Journées Médiévales

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saint-hilaire-du-harcouët

Episode central des années de guerre, les bombardements de Saint-Hilaire sont aussi, pour cette ville, un des événements majeurs dusiècle tant ils ont conditionné ensuite, par la reconstruction, le

développement de la ville. Il n’y eut pas un, mais des bombardementsqui se sont échelonnés entre le 6 juin et le 6 août même si, bien sûr, lamémoire gardera la date funestedu 14 juin pour les plusimportants et les plusmeurtriers.

Première alerte le 6 juinLes Saint-Hilairiens avaient eu la chance de rester, jusqu’à

la fin du Printemps 1944, en dehors de la guerre proprementdite. Il y avait juste eu, le soir du 19 août 1942, un couvre-feuanticipé à cause du débarquement de Dieppe, et la visionensuite, en rang serré des « forteresses volantes » (1) quipartaient bombarder diverses villes, dont même les gronde-ments sourds des premières destructions sur Rennes. Lepremier contact avec les réalités de la guerre, encore qu’ilsne soient alors qu’indirects, eurent lieu un soir de fin mai 44.Le car qui assurait le service de Coutances à Saint-Hilaire etqui se garait le soir sur la place du marché aux veaux, devantla mairie, fut mitraillé sur la route, par les Alliés, probable-ment par erreur, les aviateurs l’ayant sans doute confonduavec un transport allemand.

Le 5 juin, les premières bombes, deux ou trois, tombèrentsur la ferme Delaporte près du carrefour des Cinq Tournées,sans faire de victimes. Le lendemain, c’était le fatidique 6 juinet dès le matin la gare fut mitraillée. Le soir, vers 17 h, un pre-mier bombardement toucha la gare et le pont de la Paveille.

A 21 h, les avions étaient de retour sur les mêmes objec-tifs, et dans la nuit, ce fut le château du Jardin (pris, à tortpour l’abri d’un état-major allemand ?) qui eut toutes sesvitres soufflées. Le mercredi 7, la nouvelle du Débarquementétant confirmée, les autorités allemandes supprimèrent lemarché, mais déjà la ville était en partie abandonnée par lapopulation alarmée. Les villages voisins virent alors arriver

les premiers “réfugiés” de Saint-Hilaire, on en comptait ainsiplus de 70 à la Bénardais en Lapenty.

Une ville détruiteArriva ensuite le fatidique 14 juin. C’était un mercredi, jour de

marché, toujours interdit, mais où quelques uns s’étaientenhardis. Un petit avion US patrouilla longtemps dans les airsdans la journée avant de voir arriver, à 20 h 15, 6 groupes de 6gros bombardiers qui prirent en enfilade l’axe rue Waldeck-Rousseau-rue de Mortain, puis un quart d’heure plus tard celuide la rue de la République et de la rue de Paris. En moins dedeux heures, cette petite ville historique, fondée par une charteducale de 1083 fut détruite aux 4/5e avec 35 tués civils, 50 bles-sés graves, 300 maisons irrémédiablement détruites et 350très endommagées.

Cet épisode tragique eut une “réplique” dans la nuit du 6au 7 août lors de la bataille de Mortain, cette fois, du fait desAllemands. Il ne fit “que” deux morts en ville et trois en cam-pagne, mais frappa de nouveau durablement les esprits.

Deux heurespour détruirela ville

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Le parc de l'Ange MichelCe parc d'attraction unique dans le Sud Manche propose plus de 35 attractions pour tousles âges, dans un espace en pleine nature. Amateurs de sensations, vous serez servisavec le grand 8, qui propose un frisson garanti sur une piste de 420 m, la ferme foldin-gue, ou encore le tacot en folie ! A partir du 1er juin, le parc ouvre son toboggan géant quiplonge dans la piscine. Pour les amateurs de nature, direction la ferme, où les animauxse laissent caresser, ou bien les balades en poney. Bref, il y en a ici pour tous les goûts.Pratique : l'Ange Michel, à Saint-Martin de Landelles. Tel : 02 33 49 04 74.

Le marché de Saint-HilaireSitué au carrefour de 3 provinces, Saint-Hilaire du Harcouët a une longue histoire com-merçante et s'est construit au fil des décennies un des marchés les plus connus de larégion. Tous les mercredis, il attire des centaines de visiteurs, qui viennent parfois de loinpour flâner dans ses allées, qui regroupe quelque 250 exposants. Saint-Hilaire, c'est

aussi, et encore, un des rares marchés de la région où des éleveurs locaux viennent ven-dre, au pied de leurs voitures, poules, poulets, lapins, et autres animaux de la ferme. Pourles visiteurs urbains, dépaysement garanti ! Et si vous avez un petit creux, sachez-le :c'est ici qu'on déguste les meilleures galettes-saucisses de la région…

L'abbaye de Savigny-le-VieuxCette abbaye créée au XIIe siècle avait l'abbatiale la plus vaste de l’Ouest, avec un édificeprincipal long de 83 mètres. Visitée par le roi d'Angleterre et Saint-Louis, elle seradétruite et pillée lors de la guerre de Cent ans, puis à la Révolution. Vendue comme biennational en1793, elle sera transformée par ses nouveaux propriétaires en… carrière depierre. Et puis, il y a plus de dix ans, la communauté de communes a racheté le terrain etles ruines qui vont avec, dans le but de réhabiliter ce haut lieu de l’histoire locale. Un longtravail qui n'est pas encore terminé. Mais désormais, les ruines ont retrouvé leurs splen-deurs. Une visite à ne pas rater, à 10 km de Saint-Hilaire du Harcouët.

■ A ne pas manquer à Saint-Hilaire du Harcoët et dans les environs

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flers

16août 1944. Les troupes allemandes, qui se retiraientvers l’est dans l’espoir d’échapper à l’encerclement,devaient laisser derrière elles des arrière-gardes

destinées à ralentir la progression des forces alliées lancéesà leur poursuite.

Vers 3 heures du matin, les paras allemands attei-gnent le pont de Vère et Aubusson. Dès le lever dujour, des quantités de mines sont posées au lavoir dupont de Vère, dans les champs, fossés. Les parachu-tistes commencent à creuser des trous individuels etinstallent des positions de mitrailleuses et de mortiersdans les petits chemins et dans le bourg d’Aubusson.Un poste d’observation est établi dans le presbytère,relié à l’état-major principal situé dans le cimetière.

Vers 17 h, la compagnie A des Shropshires(Britanniques), emmenée par le capitaine Walford,reçoit l’ordre de s’emparer du pont sur la Vère. Face àl’opposition allemande, il faut le renfort de l’escadronB du Royal Tank pour prendre possession du pont,après deux heures de combat.

L’artillerie anglaise, depuis Saint-Pierre-d’Entremontet le village des Perlyers à Caligny, déclenche un violenttir de barrage derrière lequel est censée progresserl’infanterie des Shropshires, appuyée, sur la routed’Aubusson, par les charsdu 3e Royal Tank. La pro-gression de l’infanterie eststoppée net par lesmitrailleuses allemandes.Les parachutistes alle-mands tentent même unecontre-attaque pour re-prendre le contrôle de laroute Aubusson - le pontde Vère. Au moment où lecapitaine Walford (com-mandant de la compagnieA des Shropshires), lecapitaine Garrett (duAyrshire Yeomary, officierd’observation en premièreligne avec les Shropshires)et le major Thornburn(commandant de la com-pagnie D des Shropshires)se réunissent pour faire le

point sur le plan d’offensive, une salve d’obus tue lesdeux valeureux capitaines.

Le major s’en sort indemne. « Cette catastrophecompromit gravement l’efficacité de l’attaque de lacompagnie D, témoigne ce dernier. Du terrain futgagné mais Aubusson ne fut pas atteint avant lesténèbres, vers 22 h. Les Allemands retirèrent leurarrière-garde de ses positions à 23 h, comme, ils enavaient eu vraisemblablement l’intention dès ledébut. » Relativement peu de corps de soldats ont étéretrouvés sur le terrain.

La plupart des dépouilles de soldats tués avaient étéemportées par les leurs ou enterrés à la hâte. Tous lescorps inhumés seront retirés dans les mois qui sui-vent. Du côté britannique, les corps ont très tôt étéregroupés à Tilly-sur-Seulles et à Bayeux.

Sources : « La Charge du Taureau » de Jean Brisset,éd. Charles-Corlet.

Les Britanniques faceaux paras allemandsdans la batailled’Aubusson

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Je n’avais pas l’impression deprendre des risques. La pre-mière action de résistance

de Michel Morel date de l’arrivéedes Allemands à Flers, enjuin 1940.

« Dès leur arrivée à Flers en juin 40, lesAllemands ont demandé à la populationen possession d’armes d’aller les remet-tre à la mairie », se souvient MichelMorel. J’ai dit à mon père : « nous n’al-lons pas donner les armes aux Allemands.J’ai décidé de les enterrer dans le jardin de la grandemaison que nous avions, rue Nationale, et ni vu ni connu.Un peu plus tard, j’ai pris un sécateur dans le garage etj’ai entrepris de couper les fils du téléphone en me pro-menant à vélo dans la campagne. Ça m’amusait beau-coup, d’autant plus qu’à cette époque les fils de télé-phone n’étaient pas très hauts, ils étaient faciles à cou-per. Certains soirs, après avoir pris du sucre que magrand-mère utilisait pour faire la confiture, je me pro-menais du côté du cinéma “Le Palace” (transformédepuis en discothèque) et j’en mettais dans les réser-voirs des voitures des officiers allemands en stationne-ment. Quand je n’avais pas de sucre, c’est de l’eau queje versais. Tout ça en faisant attention aux sentinellesbien sûr, mais pour moi je n’avais pas l’impression deprendre de risques, c’était un jeu… ». Un autre jour,l’adolescent profite de l’inattention d’un soldat allemandqui a laissé son vélo sans surveillance en rentrant dansun commerce pour lui “voler” son guidon qui se démon-tait facilement à l’époque.

Condamné à mort à 17 ans

L’horreur, Michel Morel l’a connue le lendemain deson dix-septième anniversaire, le 4 juin 1944 après lepremier mitraillage aérien sur la gare par la Royal AirForce. « C’est la première fois que je voyais des morts.J’ai ainsi participé au dégagement des corps de lafamille Fouchard, marchands de meubles rue de laFontaine ». Après les bombardements de la ville,beaucoup de Flériens se réfugient dans la campagne.La famille Morel suit le mouvement. « Fin juin, je suisrevenu sur Flers pour continuer mes actions de sabo-tage. Rue de Paris, j’ai entrepris de retirer les pan-neaux indicateurs et c’est là que j’ai été capturé par

les Allemands. Emmené à l’état-major, au Filtroquet,j’ai été transféré le lendemain à la feldgendarmerie àEcouché où j’ai été tabassé… ». A ce moment là, le sortdu jeune Flérien est scellé.

Conduit avec d’autres prisonniers dans une forêtprès de L’Aigle pour y être fusillé, il doit sa vie à uncheminot caennais, ancien Poilu de 14-18, qui lui a dit :« Petit, tu es trop jeune pour mourir, je vais t’expliquercomment te sauver d’ici… ».

C’est ainsi que Michel Morel échappe une premièrefois à la mort. Il est recueilli par la famille Glais, àBriouze, où il est soigné de ses blessures.

Après la Seconde Guerre mondiale, Michel Morelrevient travailler aux côtés de son père, tailleur devêtements à Flers. Mais ne pouvant pas vivre correcte-ment de cette profession, il s’engage de nouveau dansl’armée. Cette fois il part combattre en Indochine. Ilparticipe à la tristement célèbre bataille de Diên BienPhu en 1954. Puis il combat en Algérie avant de quit-ter l’armée en 1966.

Flers, 1940-1944,Michel Morel, résistantà 13 ans, condamné à mort à 17 !

flers62

Avec la 1re armée françaiseQuand les Anglais libèrent Briouze, les 17-18 août, ils lui donnent desvêtements. C’est ainsi que Michel Morel part combattre avec eux. “J’aiparticipé à la libération de Rouen, Amiens et ensuite je me suis retrouvéen Belgique. Je crois que je suis le seul Normand dans ce cas, ce qui m’avalu de recevoir l’étendard de la 11e DBB (Division Blindée Britannique)des mains du Général Roberts en 1974. Ensuite, je me suis engagé dansla Première armée française avec de Lattre de Tassigny ».

Michel Morel tient dans sa main droite le fameux sécateur avec lequel il a coupé les fils detéléphone dans la campagne aux alentours de Flers en 1940 alors qu’il n’avait que 13 ans.

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où l'Histoire se mélange à une discrète modernité.

Le mont de CerisySite remarquable du Bocage flérien, situé surla commune de Cerisy-Belle-Etoile, le mont deCerisy culmine à 264 mètres. Au sommet, setrouve la ruine d’un château construit par unavocat anglais, Lord Burkingyoung et détruitpar les bombardements Britanniques en 1944.Le site est remarquable par sa forêt de rhododendrons. L’ancien propriétaire du châ-teau, Isidore Corbière, avait en effet importé 4000 pieds de rhodos de l’île de Jersey.Outre un bar-brasserie ouvert pendant la belle saison, le public peut profiter d’un ter-rain de pétanque, d’un minigolf, de deux courts de tennis, d’une aire de jeux pour lesenfants ou encore d’un circuit VTT.

Forges et mines de fer du bocageLes minières, (mines à ciel ouvert des XIVe - XIXe siècles) à La Ferrière-aux-Etangs, lesforges de Varenne (XVIe - XIXe siècles entre Champsecret et Saint-Bômer-les-Forges),les fours de calcination de la Butte-Rouge, à Dompierre (1910 - 1938), le chevalement,à Saint-Clair-de-Halouze (1905 - 1978), sont autant de sites touristiques témoins dupassé minier et sidérurgique de la région, à visiter gratuitement. Ils sont complétés parla Maison du fer, à Dompierre, un musée à visiter gratuitement, qui explique commenta été exploité et transformé le minerai de fer dans la région, depuis le Moyen Âge, jus-que dans les années 70. Un film documentaire d'une dizaine de minutes regroupe destémoignages d'anciens mineurs qui ont travaillésur les sites de Saint-Clair-de-Halouze et de LaFerrière-aux-Etangs. Des visites guidées sontorganisées toute l'année sur réservation pourles groupes. Contact : la Maison du fer, le Bourg61700 Dompierre. Tél. : 02.33.38.03.25 ; siteinternet : www.lesavoiretlefer.fr.

Promenade à La Roche d'OëtreAu cœur de la Suisse normande, partez à la découvert d'un site naturel exception-nel, La Roche d'Oëtre, à Saint-Philbert-sur-Orne. Les amateurs y trouveront diffé-rents circuits de randonnées. La Roche d'Oëtre est aussi un des principaux belvé-dères naturels normands, offrant un point de vue sur la nature sauvage et mysté-rieuse de la Suisse normande. Sur place, l'office de tourisme propose tout uncalendrier d'expositions, et unespace-boutique où les visiteursretrouvent des produits locaux. Enfin,pour les enfants, le parc OrneAventure est une idée sortie attractivepour les amateurs d'Accrobranche.Renseignements au 02 31 59 13 13 ousur www.roche-doetre.fr

Musée Charles-Léandre de Condé-sur-NoireauAu 9/11 rue Saint-Marin, à Condé-sur-Noireau, découvrez le musée Charles-Léandre. Sur quatre niveaux, le musée présentation une riche collection d'œuvrespeintre et caricaturiste Charles Léandre, mais aussi des œuvres Eduardo LeonGarrido, mais aussi d'artistes normands. Un espace est également dédié auxexpositions temporaires. Enfin, le muséehonore la mémoire locale, en revenant surle passé de Condé et de sa vallée, sonindustrialisation... Au 4e étage, sous lescombles, une maquette réalisée par uneassociation condéenne reproduit la villede Condé-sur-Noireau, avant-guerre.Renseignements au 02 31 69 41 16 ou surwww.musee-charles-leandre.fr

■ A ne pas manquer à Flers et dans les environs 63

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bocages ornais et mayennais

Née à Neuilly-le-Vendin le 24janvier 1900, dans cetteMayenne qui « chatouille »

les frontières ornaises, MarieMellangé s’est éteinte à 104 ans, àla Maison de retraite de La Ferté-Macé. Distinguée de la médaille dela Résistance, son nom figure éga-lement dans le Livre des Justes.

Au milieu des années 30, de par son activité profes-sionnelle de restauratrice-hôtelière, Marie Mellangéétait en relation avec des familles israélites de Parisqui venaient régulièrement en vacances dans sonauberge de Neuilly-le-Vendin. Ainsi, de 1939 à 1941,elle est amenée à recueillir Raymond et Marcel, deuxfrères âgés de 14 et 12 ans, dont le père est mobiliséet la mère en cure en sanatorium. Les parents qui ontpu se cacher pendant l’Occupation, reprendront leursenfants. En 1939, dès le début de la guerre, MarieMellangé recueille deux autres enfants, Solange, âgéede 10 ans et le petit Michel, 4 ans.

La conspiration du silence a bien fonctionné

En juillet 1942, un autre enfant israélite trouve refugeà l’auberge de Neuilly-le-Vendin. Léa, soeur de MarieMellangé, est commerçante à Paris et compte dans saclientèle une personne qui lui confie son fils Henri,alors âgé de 10 ans. Dans la nuit qui précède la rafle duVel’d’Hiv’, Henri échappe ainsi aux arrestations. Léatéléphone à sa sœur pour mettre le garçon en lieu sûr.Marie Mellangé vient le chercher à Paris, découdl’étoile de David de ses vêtements et le garde chez elleavec Solange et Michel. « Les trois enfants vont àl’école du village sous leur propre nom », témoigneClaire Duval, nièce de Marie Mellangé. « Les institu-teurs n’ont jamais signalé la présence d’élèves juifs àl’inspection académique en réponse aux enquêtes duCommissariat Général auxQuestions juives. La conspirationdu silence a bien fonctionné ».

Après la guerre, Michelretrouve ses parents, tandis queSolange, dont les parents sontmorts en déportation, rejoint songrand-père. Désignée commetutrice, Marie Mellangé adopteHenri, dont les parents et lejeune frère ont disparu dans lescamps nazis.

Un petit bouquet de mimosa

Durant ces années, Marie Mellangé a égalementsauvé de l’arrestation un couple israélite d’originerusse, descendu dans son hôtel. Mis au courant deleur présence à Neuilly-le-Vendin, les Allemands lesavaient convoqués à la mairie pour le lendemainmatin. Avec sa voiture à cheval, Mme Mellangé pro-pose alors au couple désemparé de le conduire dans lasoirée à la gare de Bagnoles-de-l’Orne.

Mais à cette heure tardive, il n’y a plus de train.L’homme et la femme recherchés sont alors hébergéschez une amie. Le matin, lorsque les Allemands arri-vent à l’hôtel, Mme Mellangé leur affirme que sesclients sont partis très tôt et ne sait rien de plus. Leslivres de comptes sont en règle, elle n’est pas inquié-tée. Marie Mellangé apprendra que le couple est arrivéà bon port dans le Midi en recevant un petit bouquet demimosa par la Poste.

La reconnaissance des Justes parmi les Nations

Le 19 octobre 1990, lors d’une cérémonie organiséeà la mairie de Neuilly-le-Vendin, en présence de MmeRioux, maire et de M. Leroy, vice-président du Conseilgénéral de la Sarthe, Marie Mellangé reçut la médailleet le diplôme de reconnaissance des Justes parmi lesNations des mains du représentant de l’ambassadeurd’Israël en France.

A Jérusalem, un arbre plantédans le Jardin des Justes porteson nom. Dans cette même ville,le nom de Marie Mellangé estinscrit sur le Mémorial, toutcomme sur celui de Washington,à la mémoire de tous les juifsexterminés.

MarieMellangé, uneJuste parmiles Nations

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C’est avec sa voiture à cheval que Marie Mellangé a transporté àBagnoles-de-l’Orne le couple juif recherché par les nazis.

Marie Mellangé, entourée de Marcel,Raymond, Solange et Henri, quatre desenfants qu’elle a sauvés.

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Bagnoles de l'OrneStation d’équilibre, Le Grand DomaineBagnoles de l’Orne en Normandie abrite laseule source thermale du grand Nord Ouestde la France. Un véritable cocon de bien-êtreà découvrir à moins de 3 heures de Paris !L’établissement thermal conjugue les vertusde son eau, un accueil chaleureux et personnalisé, avec des programmes de soinsdenses et très actuels par des équipes aux petits soins et à la compétence éprou-vée.Une belle occasion de venir profiter d’un séjour spa ou remise en forme à la carte,le temps d’un week-end ou davantage… Le 19e siècle vit l'émergence en France d'unnouveau besoin de lieux de loisirs et de détente qui soient aussi le théâtre de lareprésentation d'un nouvel art de vivre alliant la nature, la convivialité, le bien-êtreet la distraction. Dans un endroit choisi pour sa quiétude et son environnement natu-rel, Bagnoles de l'Orne vous restitue, aujourd'hui, toute l'authenticité Belle Époquedans ce cadre unique du tourisme de qualité, érigé en art de vivre au début du 20e siè-cle. Place aujourd’hui aux week-ends nature, détente et thermalisme, sans oublierle casino et ses 145 machines. Infos sur www.bagnolesdelorne.com

Carrouges – La vie de châteauD'abord place forte assiégée par les Plantagenêt, le Château de Carrouges a étéreconstruit pendant la guerre de Cent Ans (donjon), augmenté au 15e siècle (aileBlosset), orné à l'époque de la Renaissance(pavillon du cardinal Le Veneur), de nouveaufortifié au temps des guerres de Religion (bas-tion ouest), il devint au cours du Grand Siècleune résidence somptueuse (suite des grandsappartements), réaménagée au Siècle desLumières (salon de musique). L'ancienne cha-

noinerie, fondée par Louis XI, abrite le siège du Parc naturel régional Normandie-Maine.Construite du 14e au 17e siècle, en brique et en granit, cette magnifique demeure allieavec bonheur une architecture défensive du Moyen Age à l'élégance de la Renaissanceet à la sobriété de l'époque classique. Les jardins, en cours de restauration, sont l'écrinde très beaux ouvrages de ferronnerie en place depuis plus de 350 ans.Le Château de Carrouges est propriété de l'État. Il est géré par le Centre desMonuments Nationaux. Château de Carrouges : Tél. 02 33 27 20 32

Domfront – Médiévale et savoureuse« Quel océan de verdure ! L’air y est âpre et froid, le soleil brille. C’est exquis et fort.Voilà un pays ! » écrivait Gustave Flaubert le 28 septembre 1877 dans son carnet devoyage. Au beau milieu du bocage traditionnel ornais, à 75 km sur la route du MontSt Michel, Domfront, place forte de la Normandie ducale culmine à 70 mètres au-dessus de la cluse de la Varenne. Du parc du château, riche d’histoire, un bel etvaste panorama s’offre au visiteur, encore plus exceptionnel fin avril lors de la flo-raison des poiriers centenaires. Propriété, depuis le XIe siècle, des rois anglo-nor-mands ; séjour privilégié des souverains Plantagenêt : Henri II, Aliénor d’Aquitaine,Richard Cœur de Lion, Domfront reste aujourd’hui, avec ses dix tours d’enceinte, sesremparts, ses rues étroites, ses cours intérieures et ses maisons à colombages ser-rées les unes contre les autres, un exemple unique d’architecture urbaine du Moyen-âge. Nombreux sont les monuments et sites classés : le Parc du Château, lesRuines du Donjon, les vestiges de laChapelle Saint-Symphorien, l’égliseNotre-Dame sur l’Eau, le centre ancien,l’église Saint-Julien... Domfront estaussi le point de départ de la route duPoiré sur laquelle on s'engage pourdécouvrir les saveurs merveilleuses dece breuvage unique en France. Infos surwww.ville-de-domfront-61.jimdo.com/

■ A ne pas manquer à Bocages ornais et mayennais et dans les environs 65

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alençon

Lorsque le 1er août 1944, après avoir débarqué à Utah Beach, legénéral Leclerc foula à nouveau le sol de France, il devait penser auserment lancé à Koufra, en Afrique du nord : "Jurez de ne déposer

les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront surla cathédrale de Strasbourg".

Le périple passait par Alençon. Au sud de la ville, laprogression des troupes de la 2e DB ne se fit pas sanslourdes pertes, face à un ennemi embusqué derrièreles haies bocagères.

Au soir du vendredi 11 août, journée meurtrière,Leclerc fait étape à Champfleur, à quelques kilomè-tres de la préfecture de l’Orne dont le bombardementest programmé pour le lendemain vers 10 heures.

C’est à ce moment qu’un jeune Résistant, RaymondCiroux, quitte la ville pour délivrer une information : lestroupes ennemies ont quitté Alençon pour se replieren forêt d’Ecouves. Elles doivent être remplacées pard’autres troupes, venues du sud-est.

Avec audace, Leclerc décide aussitôt d’envahir laville. Ce qui sera fait dans la nuit, sans quasimentla moindre effusion de sang.

Le jour se lève en ce samedi 12 août lorsque lapopulation, qui attendait des soldats américains,découvre des troupes de la 2e DB. Alençon est lapremière ville française libérée par des troupesfrançaises.

Les habitants sont en liesse mais il y a une urgence :déployer des drapeaux pour signaler aux troupesalliées qu’Alençon n’est plus occupée par les nazis.Ainsi, le riche patrimoine bâti de la cité ne sera pasdétruit.

La libérationd’Alençon

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Samedi 12 août, la 2e DB traverseAlençon (ici Grande Rue).

Le maire Charles Chesneaux, au balcon, salue les libérateurs

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Maison natale de Sainte-ThérèseNé à Bordeaux en 1823, Louis Martin arrive avec sa famille à Alençon. Ildevient horloger même s’il aspirait à devenir prêtre. Il ouvre un magasin en1850, rue du Pont-Neuf. Il rencontre Zélie et ils se marient le 12 juillet 1858 et de leur mariage naîtThérèse qui deviendra la célèbre Sainte-Thérèse de Lisieux.La famille compte neuf enfants, les cinq filles sont religieuses. Thérèsedécouvrira sa vocation lors de sa seconde communion, elle se découvre unevolonté de venir en aide aux autres, de sauver les âmes en perdition. Elle entreau Carmel de Lisieux le 3 avril 1888. Elle prononce ses vœux le 24 septembre1890 et devient Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face.Pratique : Maison natale de Sainte-Thérèse, 50, rue Saint-Blaise, en face de lapréfecture. Pour tout renseignement : 02 33 80 66 33 ou [email protected]

Musée des beaux-arts et de la dentelleLe musée occupe une partie de l’ancien collège des Jésuites, on y trouve de bel-les collections qui se sont constituées à partir du XIXe siècle grâce à de nombreuxdonateurs. Le musée voit le jour en 1857 sous l’impulsion d’un sénateur et érudit,Léon de la Sicotière.On y découvre l’une des plus belles collections de dentelles de l’Ouest, de trèsnombreux tableaux des écolesflamandes, hollandaises, despeintres ornais et, plus origi-nal, au second étage, une salledédiée à une collection ethno-graphique cambodgienne del’œuvre khmère.Pratique : Musée des beaux-arts d’Alençon. Pour tout renseignement : 02 33 32 40 07 ou [email protected]

■ A ne pas manquer à Alençon et dans les environs 67

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2e DB

Après avoir salué le maire Charles Chesneaux et aperçu sa tante,habitante de la ville, Leclerc quitte rapidement Alençon et se dirigevers Sées, où arrivent également des troupes américaines venues

du Mêle. Dans la cité épiscopale, c’est l’embouteillage dans la joie.

Nouveau coup d’audace : Leclerc décide unemanœuvre à front renversé en forêt d’Ecouves. Ilenvoie le lieutenant-colonel Putz qui lance une attaqueen forêt par le nord. Les combats aux abords de laCroix de Médavy font rage. La soirée du samedi 12août est aussi chaude que rougeoyante.

Ce n’est que le lendemain, dimanche 13 août, quela jonction entre les troupes de Putz et celles deRoumiantzoff, venues du sud, se feront. Là aussi, lespertes seront lourdes.

Durant ce temps, les troupes du colonel Warabiotsont lancées vers Mortrée et Ecouché. L’ennemi com-prend que cela va mal se terminer. Il s’énerve : le 13août, c’est la tragédie de Tourouvre : 18 habitants sontmassacrés et 58 maisons incendiées.

Le commandant Rouvillois progresse à l’ouest. À

Carrouges, la résistance ennemie est vive. Les com-bats de Ménil-Scelleur ont des allures de carnage.

Le mardi 15 août, la 2e DB tient bien le secteurd’Ecouché. Leclerc assiste à une messe à Fleuré.« Comme tous les chrétiens authentiques et profonds,il n’étalait pas sa foi » dira de lui Maurice Schumann.C’est à Fleuré que Leclerc a installé son PC. Pendantque s’achève la bataille de Normandie, il attend l’auto-risation alliée de foncer vers Paris.

L’ordre arrivera le 22 août en soirée.Depuis le début du mois d’août, la 2e DB a perdu 133

hommes, dont une centaine dans la Sarthe, compte648 blessés, 85 disparus, 76 engins blindés et 27 half-tracks détruits.

Mais au fil des communes libérées, des jeunes s’en-gagent.

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La 2e DB dans les rues de Sées,le samedi 12 août. Une fillette est

juchée sur le char Marengo. Au premier plan,

le soldat Louis Tilly.

La marche de la 2e DB

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argentan

Avant la libération d’Argentan le 20août, la 2e DB avait réussi à faire flot-ter le drapeau français au fronton de

la mairie dès le 13…

Le 13 août 1944, la 2e Division Blindée arrive surArgentan par le Sud. Les Américains sont stoppés auSud-Ouest, route d'Ecouché, par des chars allemands.

Au cours de l'après-midi, le Lieutenant Carrages,avec une cinquantaine d'hommes, « tous des Lions» précisait, en 2004, le fils du Maréchal Leclerc,entre dans Argentan. Ils investissent le coeur de laville et hissent le drapeau français sur le fronton dela mairie.

A part quelques accrochages, ici-et-là, les défensesallemandes semblent être à la portée des soldatsfrançais qui progressent par petits groupes.

Le Lieutenant Carrages envoie d'ailleurs un mes-sage : « Nous avançons, envoyez-nous des renforts ».Les renforts ne viendront pas. Les Américains déci-dent qu'Argentan n'est finalement pas l'affaire de la 2eDB française. « Ordre est donné à Carrages de rentreravec ses hommes. Ils réintégreront d'ailleurs tous ladivision ».

Les Allemands reviendront dans la ville qui ne seraprise que huit jours plus tard, au prix de lourdes per-tes.

Colère noire de Leclerc

« Ce qui a fait entrer mon père dans une colèrenoire ». A partir du 17 août, la division Leclerc se meten mouvement afin de participer à l'encerclement dela poche de Falaise-Chambois. « Mon père y partici-pera très peu, il était plus préoccupé par Paris ».Charles Leclerc-de- Hautecloque, contrairement àcertains qui considèrent la poche de Falaise-Chambois comme une victoire alliée, estime quant àlui que « le refus des Anglais de laisser avancer lesAméricains et les Français pendant huit jours surFalaise a abouti à la non-fermeture de la poche. »C'est la raison pour laquelle, de nombreux Allemandsont réussi à fuir. « Mon père en a capturé un certainnombre un mois et demi plus tard en Lorraine, ilsétaient déjà sur des chars neufs... »

Concernant la capitale française, Charles Leclerc-de-Hautecloque souligne que son père n'a pasattendu d'avoir l'autorisation pour foncer et libérerParis le 25 août. « Il avait deux patrons, le Général deGaulle et les Américains. La prise d'Alençon est unsymbole. Eviter les pertes civiles et militaires etprendre les villes intactes expliquent sa popula-rité ».

Une popularité qui entre définitivement dans lalégende le 23 novembre 1944 avec la libération deStrasbourg. Le serment de Koufra pris trois ans etdemi plus tôt en Libye, a été tenu ! L’Alsace-Lorrainedevient enfin libre !

Fausse joie, le 13 août 1944, Le drapeau français flotte sur Argentan

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Le Versailles du chevalInstallé au cœur d’un magnifique cadrede bois et de pâtures, le Haras nationaldu Pin s’étend sur plus de 1 000 hecta-res. La visite du lieu permet de découvrirle milieu de cheval à travers un patri-moine des plus exceptionnels. Le touten baigné dans des paysages sublimes,des chevaux de races différentes, des hommes et leurs métiers. En visitant les écu-ries et à travers le parcours découverte, le visiteur vit une véritable page de l’histoirele temps d’une journée, d’un week-end ou d’une semaine… A chacun son rythme.

Le camp de BierreSitué dans la plaine de Trun, le camp deBierre est l’un des sites archéologiques lesplus spectaculaires de l’ouest de la France.Tout démarre il y a 5 000 ans, alors que lespremiers occupants du site abandonnentdans le sol des outils en silex et des braceletsde schiste. C'est à cette période (néolithique)que sont érigés la plupart des mégalithes quise dressent dans les environs. Entre le IXe et le Ve siècle avant J-C, le site connaît deuxoccupations humaines comme l'atteste la présence de céramiques, datant de la phasefinale de l'âge de Bronze et de la fin du 1er âge du Fer. La première fortification monu-mentale en bloc de grès est élevée au cours de la seconde phase (fin du 1er âge du Fer,6e au 5e siècle av. J-C). Par la suite, au cours du second âge du Fer (4e au 2e siècle av.J-C), on construit un second mur de terre pour gagner du terrain.

■ A ne pas manquerà Argentan et dans les environs 71

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sées

Sées, ville hôpital durant la bataille de Normandie ayant étéépargnée par les bombardements alliés, s'est réveillée librele 12 août 1944 grâce à la rencontre des Américains (issus de

la 5e Division blindée et de la 79e Division d'Infanterie) et desFrançais (2e Division blindée du Général Leclerc, chef des FFI del'Orne et du maire de Sées) en ce lieu.

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Un embouteillage monstre !

Le CCA (Combat Command A) du Général Régnierentre dans Sées vers 10 heures, avant les Allemandsqui arriveront trop tard pour occuper la ville.

Une heure après la libération de Sées, sous lesordres du général Leclerc, les soldats passent à tra-vers la ville alors que ce trajet était initialementréservé à la 5th Armored Division, provoquant alors unembouteillage inimaginable et la colère desAméricains.

Cet incident, bien qu'ayant retardé la suite desopérations de six heures, aura permis d'éloigner lescombats de Sées en prenant de vitesse les

Allemands essayant d'interdire toute progressionvers le nord.

Ce jour-là le Général Leclerc a renversé pleinementl'ennemi et emporté une partie dans la Bataille deNormandie.

Sources :http://www.normandie44lamemoire.com/fichesvil-

les/sees.htmhttp://www.dday-overlord.com/sees_orne_bataille_normandie.htmhttp://enmemoiredelaresistance.unblog.fr/2009/09/

08/12-aout-1944-de-la-liberation-dalencon-a-la-bataille-de-la-croix-de-medavy/

La libération de Sées : un incident franco-américain

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Musée départementaldes arts religieux

Le musée départementald'art religieux de Sées,situé à proximité de l'hôtelde ville et de la cathédrale,a été établit dans un bâti-ment classé monument his-torique du XIVe siècle. Du Moyen-Age à nos joursles collections de peinture,sculpture, orfèvrerie, ébé-nisterie et ornements litur-giques sont principalementoriginaires d'églises rura-les du département del'Orne.

La cathédrale, symbole de SéesCet édifice possède une histoire animée entre les destructions résultants de guer-res et d'incendies et des phases de restauration. En dépit de ces outrages, la cathédrale de Sées représente une merveille architec-turale de style gothiquefascinant de nombreuxvisiteurs. Lors des Musilumières,l'association Art etCathédrale propose unemise en scène mêlantarchitecture et histoirede Notre-Dame deSées. Luc Besson s’en estservi de décor pour sonJeanne d’Arc.

■ A ne pas manquer à Sées et dans les environs 73

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l’aigle

Nous sommes fin août 1944, la terrible bataille de la poche deFalaise se termine et, aux abois, les dernières forces alleman-des battent en retraite vers la Seine.

Le 20 août Eisenhower établit un plan de bataillepour faire face à ce déploiement soudain et imprévuvers le Nord qui génère un flottement dans lesoffensives du côté de Gacé chez les alliés. D’autantque le 21 août les divisions Panzers contre-atta-quent à Vimoutiers afin de préserver une porte desortie.

Dans la région de L’Aigle, rien n’est encore décidé,les habitants croisent aussi bien des avant-gardesaméricaines ou anglaises qu’allemandes. Le 22 aoûtla situation est débloquée, les blindés du régimentbritannique de l’Inns of Court, unité de reconnais-sance, libèrent la cité du Pays d’Ouche avant de libé-rer Crulai.

Les voix de Pétain, Churchill, Roosevelt…

Le musée Juin 44 de L’Aigle fut le premier musée« parlant » de France. Installé dans des bâtiments,anciennes dépendances du château de L’Aigle, àproximité de l’hôtel de ville, il se remarque avec laprésence d’un half-track américain installé à proxi-mité.

La muséographie part de l’appel du Général deGaulle du 18 juin 1940 jusqu’à la défaite des Allemandsdans la poche de Falaise-Chambois située à quelquesdizaines de kilomètres de là. On y retrouve les événe-ments marquants qui ont jalonné la Seconde Guerremondiale et plus spécifiquement la fin de la Bataille deNormandie.

Moins connu que les sites qui sont regroupés le longdu littoral de la Manche, ce musée mérite toutefois ledétour avec ses treize scénographies créées à partirde personnages de cire et qui ont été sonorisées avecles voix authentiques des principaux acteurs de cettepériode.

Clé de voûte de cette visite : une carte stratégique de36 m2 qui explique dans le détail la Bataille deNormandie.

Le musée a été inauguré en 1953 par la MaréchaleLeclerc de Hauteclocque.

Pratique : Visite libre ou audio-guidée (sans supplé-ment) d’une durée de 30 minutes en français, anglais,néerlandais. Adultes : 3,60 euros (2,70 euros avecNormandie Pass). Etudiants, enfants, militaires,demandeurs d’emploi : 1,80 euros. Groupes :2,70 euros. Fermeture de janvier à mars et d’octobre àdécembre.

Pour en savoir plus : www.normandie44lamemoire.com

Cap sur la Seineet le premiermusée parlant

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La Grosse forge d’AubeLa Grosse forge s’installe dans la vallée de la Risle, à Aube, au début du XVIèmesiècle. Elle a traversé les siècles sans trop de dommages ce qui fait de ce patri-moine industriel l’un des mieux conservés d’Europe.Le site (classé Monument historique en 1982) est en effet quasiment « resté dansson jus » depuis quatre siècles et témoigne du riche passé métallurgique de cettepartie de Normandie, à une époque où les immenses forêts des marches du Percheétaient susceptibles d’alimenter l’incroyable consommation en bois pour fairefonctionner ces forges. L’environnement du site mérite à lui seul le détour. Bordéde grands arbres, caressé par la rivière, il offre au flaneur un paysage préservé.La Grosse forge a été reconvertie dans le cuivre en 1850.Pratique : Ouvert du 17 juin au 24 septembre, tous les jours sauf le mardi de 14hà 18h. Groupes et classes patrimoine, toute l’année sur rendez-vous. Adultes : 4 euros. Enfants : 1,50 euros. Possibilité de billets jumelés avec lemusée de la Comtesse de Ségur.

Les ruines de l’abbaye de Saint-EvroultCe qui reste aujourd’hui de l’ancienne abbaye bénédictine construite sur le terri-toire de la commune de Saint-Evroult-Notre-Dame-du-Bois témoigne encore de lamajesté des lieux. L’édifice en imposait et offrait au regard une vision bucoliqueavec ce vaste lac à ses pieds. Les ruines ont été classés Monument historique en 1967. L’édifice remonterait auVIIIème siècle et portait alors le nom d’abbaye d’Ouche, mentionné par un diplômede Charles le Simple en 900. Au XIe siècle elle sera soutenue par l’abbaye deJumièges et celle du Bec-Hellouin. On a compté dans ses rangs une célébrité qui a marqué son époque : Orderic Vitalauteur d’une histoire du monde ecclésiastique illustrant le monde normand.

■ A ne pas manquer à l’Aigle et dans les environs 75

Musée & Ateliers de production made in FranceMuseum & Production workshops "made in France"

Le bourg (GPS : Mairie) - 61300 Saint-Sulpice-sur-Risle - France(+ 33) 02 33 24 89 38 / www.lamanufacturebohin.fr

Tarifs individuels et groupes - Rates for individuals and groups

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chambois - montormel

Soixante ans après, le visiteur qui emprunte la routeTrun-Chambois, le long de laquelle serpente laDives, a du mal à penser qu’en ce lieu les combats

ont mis en présence 100.000 soldats allemands, encer-clés par plus de 150.000 combattants alliés.

« Ce que nous avons découvert à la fin des combatsétait dantesque, inimaginable. Il était impossible decirculer. C’est demeuré gravé dans nos mémoires ».

La poche de Chambois se referme, tel un étau, surles troupes allemandes fuyant l’avancée alliée.Comme Pierre Lesergent, de Tournai-sur-Dives, 12ans en août 1944, tous pressentent l’arrivée prochainedes affrontements dans leur région, « de jour en jour,après le Débarquement, nous avons entendu le sondes canons se rapprocher » témoignait-il en 2004.Mais ils sont loin de penser que les combats attein-draient une telle ampleur.

Le 14 juillet, son père et son oncle construisent unetranchée au fond du jardin. « Bien nous en a pris. Apartir du 15 août, nous nous sommes retrouvés à 18dans cette tranchée. Episodiquement, quand des sal-ves d’obus tombaient sur la commune. En perma-nence, à partir du 17 août ».

18 000 obus en deux jours

Les tirs d’artillerie sont tels sur les zones descombats qu’il est difficile d’en chiffrer la quantitéexacte. « On parle de près de 18.000 obus en deuxjours, dès le 19 août », témoigne PierreLesergent. Un déluge de feu s’est abattu surTournai. D’autant plus dramatique pour lafamille Lesergent que dans la nuit du vendredi18 au samedi 19, « les SS allemands, revol-ver au poing, sont venus nous délogerde notre tranchée pour prendrenotre place. Nous nous sommesrepliés dans l’ancien poulailler dela maison ».

Du 19 au 22 août, les combatsvont atteindre une extrême vio-lence. Les Allemands se doi-vent, par tous les moyens, defaire sauter le verrou Nord-Est, pour gagner les rives de laSeine. « Je me souviens, alors

que nous étions cloîtrés dans notrepoulailler, des véhicules allemandsqui passaient à proximité, traver-saient les champs, perforaient leshaies pour échapper à l’encercle-ment. 60 ans après, j’ai encore dansles oreilles les cris des blessés ».

Tournai-sur-Dives n’était pour euxqu’une étape. Il leur restait à traver-ser la Dives à Saint-Lambert, ou àMoissy avant de pénétrer dans le« couloir de la mort ».

Tournai-sur-Dives, août 1944« Ce que nous avonsdécouvert était dantesque »

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@Us Army - mémorial de Caen

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montormel

Enfermé pendant trois jours avec ses paroissiens dansune cave de Tournai-sur-Dives, l’abbé Launay était enplein cœur de la bataille, dans ce que les Allemands ont

appelé le « Chaudron de l’enfer ». L’ecclésiastique est entrédans l’histoire en emmenant plusieurs centaines de soldatsallemands se rendre aux Canadiens. La reddition en a d’ail-leurs entraîné d’autres dans les dernières heures de la pochede Falaise.

L’abbé Marcel Launay est le curé de Tournai-sur-Dives. Lundi 21 août. L’armée allemande est endéroute. Plus la retraite s’accentue, plus la pressiondes alliés s’intensifie. Depuis six jours, le bourg deTournay-sur-Dives est pris dans une chaudière infer-nale. Les Allemands livrent leurs derniers combatscontre les alliés qui sont en train de les enfermer pro-gressivement dans la poche de Chambois. « Cela faittrois jours que nous sommes enfermés avec desparoissiens dans la cave d’une ferme voisine du pres-bytère. Entassés sur quelques mètres carrés noussuons sang et eau. Nous ne bougeons pas. Il n’est pasquestion de mettre le nez dehors tellement c’est dan-gereux. Depuis dimanche, quelqu’un a fourni un seaupour satisfaire aux besoins d’extrême nécessité.Compte-tenu du peu de place dont nous disposons,nous ne savons pas où le caser… La chaleur est telle-ment présente et nous transpirons tellement que per-sonne n’éprouve le besoin d’éliminer pendant ces 57heures de captivité. Dehors ça flambe, ça crépite par-tout. Notre hantise est que la ferme prenne feu. Lanuit de dimanche au lundi et la matinée ressemblentà l’enfer. Des combats de char ont lieu à proximité.Nous entendons le bruit des tuiles et des gravatsqui retombent. La poussière et une odeur desouffre envahissent la cave. Certains, voyantleur dernière heure arriver, se disent adieu ! »

« Les Allemands ont peur de tomber

dans les mains des Polonais »

« Vers midi arrive une voiture blindéede la Wehrmacht. Un officier allemandm’ordonne de le suivre en claquant lestalons. Sur le coup, je me demandebien ce qu’il me veut. J’ai peur de meretrouver devant un pommier, piquépar douze balles. En fait, il me dit« C’est pour demander la paix. » Je luiai répondu, alors « si pour cela, je suis

pleinement d’accord. Avec l’officier et quatre soldatsnous montons dans le véhicule muni d’un drapeaublanc. Nous devons aller à Trun, mais les Allemandsont peur de tomber dans les mains des Polonais. Nousroulons vers Chambois avant de finalement rebrous-ser chemin vers le village. Notre dangereux périple

dure quarante minutes, passant parfois à deux pasde la bataille. A un moment, nous sommes àdeux cents mètres de la Dives, aux premièresloges des combats entre les Allemands et les

alliés. Les combats s’arrêtent net. A notre retour,près de 800 soldats allemands sont alignés dans

une cour de ferme. L’autochenille n’a mêmepas franchi l’entrée que les fusils tombent

avec les casques et les ceinturons. Desarmes sont jetées au sol dans un bruitde ferraille impressionnant. Cela fait undrôle d’effet de les voir si pitoyables,eux qui ont été les maîtres de l’Europependant plusieurs années. Les voiracculés dans un petit patelin commeTournai est presque surréaliste. On voitbien qu’ils en ont marre. »

L’abbé Marcel Delaunay : « Dehors, ça flambe, ça crépitepartout »

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L’abbé Launay, photographié ici en 1994, dans la maison de retraite de Thury-Harcourt,est décédé le 18 février 2007.

Le religieux a été le témoin direct d’une capitulation allemande près du couloir de la mort.

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vimoutiers

Mercredi 14 juin 1944, durant la libération de la Normandie,alors que Vimoutiers s'éveille sous un temps splendide,une rafale d'une soixantaine de bombes américaines

s'écrase sur le centre de la ville.

Alors qu'une quarantaine d'en-fants, les orphelins d'Epron, vien-nent se réfugier dans la Halleaprès avoir passé six jours et nuitsà se cacher dans les tranchéesentre Caen et Vimoutiers, trente-six bombardiers survolent la ville.

S'éloignant puis se rapprochant,ils bombarderont cinq points quiplongeront Vimoutiers dans un airobscurcit et dans un affolementgénéral. "Le drame dure vingtminutes, vingt longues minutes ...Vingt minutes et Vimoutiers estdétruit ; deux cents Français sontmorts", raconte Gérard Roger dansson récit du bombardement deVimoutiers.

Quelques minutes à peine auront suffi à raser cetteville historique, tué des Vimonastériens, faire de nom-breux blessés, décapiter la statue de Marie Harel...Seule l'Église tiendra encore debout. L'hôpital entière-ment détruit, les blessés seront dirigés au château deVimer.

Vimoutiers, comptant alors 1 886 habitants, auraainsi subit les plus grandes pertes du départementlors de cette catastrophe.

Pourquoi avoir bombardé Vimoutiers ?

Cette question suscitera bien des interrogations...

Un bombardement« ordonné par erreur »

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La foire de la pommeLa foire de la pomme est pour la ville deVimoutiers l'occasion de célébrer ce fruitde qualité le dernier week-end d'octobre.Dégustations de produits du terroir nor-mands, concours de tartes aux pommes etde cidre AOC, exposition pomologique, ani-mations... cet évènement est l'opportunitéd'apprécier les saveurs des produitslocaux.

Le musée du CamenbertCréé en 1986, le musée du Camembert de Vimoutiersretrace l'histoire et la fabrication de ce fromagemondialement connu dont l'invention revient à MarieHarel, fermière du village de Camembert. Fabriquédepuis plus de deux siècles aux environs deVimoutiers, cette exposition d'objets et de docu-ments fait revivre les étapes de la fabrication duCamembert dans une ambiance passionnée. Ouvert du 1er avril au 31 octobre du jeudi au lundiaprès-midi de 14h00 à 17h30.

■ A ne pas manquer à Vimoutiers et dans les environs

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