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ÉBAUCHE Guide de l’utilisateur – CNB 1995 Séparation des milieux différents (Partie 5) Publié par la Commission canadienne des codes du bâtiment et de prévention des incendies Conseil national de recherches du Canada Copyright © NRC 1941 - 2019 World Rights Reserved © CNRC 1941-2019 Droits réservés pour tous pays

Guide de l’utilisateur – CNB 1995 Séparation des milieux

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Guide de l’utilisateur – CNB 1995Séparation des milieux différents(Partie 5)

Publié par la

Commission canadienne des codes du bâtiment et de prévention desincendies

Conseil national de recherches du Canada

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Première édition 1999

ISBN 0-660-96209-8

NR36-1/1995-5F© Conseil national de recherches du Canada

OttawaDroits réservés pour tous pays

CNRC 43409FImprimé au CanadaPremière impression

Available also in English:

User’s Guide – NBC 1995 Environmental Separation (Part 5)

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Table des matières

Préface .................................... v

Section 5.1. Généralités ................ 5.1.-1

Section 5.2. Charges et méthodesde calcul .................... 5.2.-1

Section 5.3. Transfert de chaleur . 5.3.-1

Section 5.4. Étanchéité à l’air ....... 5.4.-1

Section 5.5. Diffusion de vapeurd’eau .......................... 5.5.-1

Section 5.6. Précipitations ............ 5.6.-1

Section 5.7. Eaux de surface ........ 5.7.-1

Section 5.8. Humidité du sol ......... 5.8.-1

Annexe A Processus dedétérioration ............. A-1

Annexe B Facilité de mise enœuvre ......................... B-1

Annexe C Glossaire, symboleset abréviations .......... C-1

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Préface

Le présent Guide de l’utilisateur traite de lapartie 5 de l’édition 1995 du Code national dubâtiment (CNB) et vise à permettre une meilleurecompréhension des exigences de la partie 5. Uneconnaissance accrue des objectifs des exigences, etdes principes généraux sur lesquels ils sont fondés,aidera l’utilisateur à se conformer au CNB et às’assurer que l’enveloppe du bâtiment et les autreséléments séparant des milieux de nature différenterespectent les niveaux de performance requis.

La partie 5 du CNB, Séparation des milieuxdifférents, énonce les exigences régissant laconception et la construction, ou le choix, deséléments du bâtiment qui séparent des milieuxdifférents, notamment ceux de l’enveloppe dubâtiment. Elle contient également des exigencesrelatives aux conditions de l’emplacementsusceptibles de modifier la teneur en humidité del’enveloppe du bâtiment. Le but visé est d’assurer lasanté et la sécurité des occupants en imposant desexigences minimales pour que les éléments deséparation des milieux fonctionnent adéquatement(c.-à-d. qu’ils résistent ou s’adaptent aux chargesimposées par les milieux auxquels ils sont exposés)et en exigeant que ces éléments de séparationrésistent à la détérioration pour pouvoir remplircette fonction pendant toute leur durée de vie utilede calcul.

Une conception, une construction, un assemblageou un choix inadéquat de matériaux et d’ensemblesde construction peut causer une séparationimparfaite des milieux ou une détérioration précocedes éléments de séparation et des matériaux etcomposants contigus, qui peuvent toutes deuxmener à des conditions dangereuses ou insalubres.Les exigences ont également des répercussions surla consommation d’énergie et sur le niveau deconfort des occupants, en plus d’aider au bonfonctionnement des installations techniques dubâtiment.

Bien que les concepts s’appliquent à tous lestypes de bâtiments, les exigences de la partie 5visent ceux qui ne sont pas régis par la partie 9,Maisons et petits bâtiments. Si des exigences de lapartie 5 sont appliquées à la rénovation debâtiments existants, elles doivent l’être aveccirconspection car tous les aspects de la partie 5 ne

sont pas nécessairement applicables. Lamodification des conditions environnementalesintérieures dans les bâtiments anciens ouhistoriques peut endommager l’enveloppe de cesderniers, en particulier ceux en maçonnerie massive.

La section 5.1. traite de la résistance aux chargesdues au milieu et de la durabilité des matériaux quidoivent être installés pour contrôler et pour subirsans dommages ces charges. La section 5.2. énonceles renseignements et les méthodes nécessaires pourcalculer les charges produites par les forcesd’entraînement ainsi que la résistance requise pourque les mesures de contrôle fonctionnentefficacement. Les sections 5.3. à 5.8. énoncent lesexigences de résistance à des conditions spécifiquesqui sont considérées critiques pour la performancede l’élément de séparation.

La réalisation d’une séparation réussie desmilieux requiert une interaction, unecommunication et une coopération efficaces entretous les participants au processus de conception etde construction. La section intitulée « Durabilité,gestion de la qualité et facilité de mise en œuvre »sous la rubrique « Résistance à la détérioration »[5.1.4.2.] du présent Guide de l’utilisateur met enlumière plusieurs éléments importants à considérer.

Le présent Guide de l’utilisateur n’a aucunevaleur juridique et n’est pas destiné à êtreofficiellement adopté; il n’a été produit qu’à titred’information. Les croquis et les graphiques serventuniquement à illustrer les principes énoncés et nesont pas des détails de conception ni deconstruction. D’autres méthodes peuvent êtreemployées, dans la mesure où elles satisfont àl’esprit des exigences du CNB.

Les termes en italique dans le présent Guide del’utilisateur ont la signification donnée à l’annexe C,Glossaire, symboles et abréviations.

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Remerciements

Le présent Guide de l’utilisateur a initialementété rédigé à titre de Commentaire relatif à l’édition1990 du CNB par une équipe de chercheurs del’Institut de recherche en construction du Conseilnational de recherches, sous la direction d’ungroupe de travail relevant du Comité permanent ducalcul des structures, qui était responsable, àl’époque, de la partie 5.

M. John Gibson, expert-conseil, a révisé leCommentaire sur la partie 5, Protection contre levent, l’eau et la vapeur d’eau, Code national dubâtiment du Canada 1990, pour l’adapter au CNB1995, sous la direction d’un groupe de travailrelevant du Comité permanent de la séparation desmilieux différents. Les membres du groupe detravail étaient les suivants :

D. Clancey (président)M.D. LawtonR. OliverA. PatenaudeG.R. SturgeonW.C. Brown (conseiller en recherche)G.A. Chown (conseillère technique)

Le Guide de l’utilisateur a été révisé par :R. EastwoodJ.R.S. EdgarG.J. FoleyM.J. FryeD. HamiltonG. LowesB. PhillipsG. ProskiwD.R. RickettsR. TrempeR. Wilson

La version française du Guide de l’utilisateur aété relue par :

R.L. BlanchetteA. PatenaudeM.V. PetroneG.F. PoirierM.Z. Rousseau

Les décisions finales concernant le présent Guidede l’utilisateur relevaient de la Commissioncanadienne des codes du bâtiment et de préventiondes incendies, qui s’est fondée sur lesrecommandations du Comité permanent de laséparation des milieux différents. Le Comitépermanent était constitué des membres suivants :

R.M.B. Johnson (président)R.L. BlanchetteD. ClanceyK.A. CoulterJ.R.S. EdgarJ.S. FrainJ. GibsonR.F. GrayG.F. JohnsonR.M. KobrickR.L. MakiM.M. ParkerA. PatenaudeM.V. PetroneM. RickardD. StonesG.R. SturgeonD. SurryC.M. TyeW.C. Brown (conseiller en recherche)G.A. Chown (conseillère technique)

Le public est invité à soumettre ses commentairessur le présent document à l’adresse suivante :

Le secrétaireCommission canadienne des codes du

bâtiment et de prévention des incendiesCentre canadien des codesInstitut de recherche en constructionConseil national de recherches du CanadaOttawa (Ontario)K1A 0R6

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Section 5.1.Généralités

Objet [5.1.1.1.]

Conformément à la section 2.1. du Code national dubâtiment – Canada 1995 (CNB), la partie 5s’applique à tous les bâtiments :

a) abritant des usages principaux :i) du groupe A, établissements de réunion;

ii) du groupe B, établissements de soins oude détention; ou

iii) du groupe F, division 1, établissementsindustriels à risques très élevés; et

b) ayant une aire de bâtiment supérieure à 600 m2

ou dont la hauteur de bâtiment dépasse 3étages et qui abritent des usages principaux :

i) du groupe C, habitations;ii) du groupe D, établissements d’affaires;

iii) du groupe E, établissementscommerciaux; ou

iv) du groupe F, divisions 2 et 3,établissements industriels à risquesmoyens et établissements industriels àrisques faibles.

Essentiellement, la partie 5 s’applique à tous lesbâtiments qui ne sont pas visés par la partie 9,Maisons et petits bâtiments. Puisque les principesde physique sont les mêmes quels que soient lesdimensions et l’usage du bâtiment, les concepts surlesquels les exigences de la partie 5 se fondent sonttout aussi valables pour les bâtiments de la partie 9.La partie 9 renferme des exigences minimales pourles petits bâtiments, qui peuvent être soumis à descharges qui sont moins contraignantes que cellesimposées aux bâtiments plus vastes ou plus hauts.Par conséquent, des exigences de la partie 9 ne sontpas, dans bien des cas, applicables aux bâtimentsvisés par la partie 5.

Domaine d’application [5.1.2.]

L’objectif premier de la partie 5 est la protectioncontre la circulation d’humidité à travers ou sur lesparties du bâtiment qui séparent des milieuxdifférents, y compris celles qui isolent le milieuintérieur du sol. Ses autres objectifs sont laprotection contre les infiltrations de vent et de gazsouterrains, la résistance aux transferts de chaleur et

d’air et la résistance aux charges structurales et à ladétérioration. L’humidité provenant des matériauxet des procédés de construction n’y est passpécifiquement traitée.

Bien que la partie 5 ne se limite pas qu’àl’enveloppe extérieure du bâtiment, la plupart desexigences, comme celles qui portent sur laprotection contre l’eau provenant de la nappesouterraine et sur l’infiltration du vent et de lapluie, ne peuvent s’appliquer qu’aux parties dubâtiment qui séparent le milieu intérieur du milieuextérieur. Néanmoins, le cas échéant, les exigencesde la partie 5, notamment celles qui concernentl’humidité, s’appliquent également aux éléments quiséparent des milieux intérieurs différents. Unélément de séparation intérieur serait requis, parexemple, dans un centre sportif, entre une piscine etune patinoire intérieures.

Fréquemment, certains éléments de constructionextérieurs, comme des colonnes décoratives, desmurs, des dalles de balcon ou des garde-corps, nesont pas destinés à séparer des milieux différents.Pour ces éléments, l’application des exigences de lasection 5.6. du CNB, Précipitations, doit êtreenvisagée afin de protéger les matériaux contre ladétérioration.

Définitions [5.1.3.]

Les termes en italique dans le CNB sont définisdans la partie 1 du CNB. Les termes en italiquedans le présent Guide de l’utilisateur sont définis àl’annexe C, Glossaire, symboles et abréviations.

Résistance aux charges dues aumilieu [5.1.4.1.]

Les charges dues au milieu sont des charges quesubissent les matériaux, composants ou ensemblesexposés

• aux pressions du vent;• aux précipitations;• aux variations thermiques;• au rayonnement solaire;

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• à l’humidité sous forme de vapeur d’eau dansl’air;

• aux différentiels de pression de l’air causés pardes écarts de température (effet de tirage etconvection) ou par les installations deventilation mécanique;

• à la pression d’eau produite par l’humidité dusol ou par une masse d’eau libre contre uneenceinte;

• aux contraintes structurales, aux flèches et auxmouvements différentiels causés par lescharges permanentes et par les surcharges, levent, les séismes, le retrait, le fluage, letassement, les variations thermiques, lesvibrations et les chocs;

• aux attaques électrochimiques et chimiques (depolluants comme les pluies acides, parexemple);

• aux attaques biologiques d’organismes vivantset de leurs sous-produits.

Un élément de séparation doit être conçu et construitpour résister ou pour s’adapter à toutes les chargesauxquelles il est raisonnablement prévisible qu’ilsera exposé dans le milieu où il doit remplir safonction. Les charges structurales et celles dues aumilieu sont interreliées puisque les unes peuventcréer les autres, auxquelles les éléments doiventrésister ou s’adapter. Les exigences structurales dela partie 4 du CNB régissent les charges maximales;la partie 5 traite également des charges soutenues.Puisqu’elle constitue un facteur déterminant denombreux mécanismes de détérioration, l’humiditéest reconnue comme étant la charge due au milieuqui présente les répercussions néfastes potentiellesles plus variées. Voir aussi la rubrique « Résistanceà la détérioration [5.1.4.2.] » ci-dessous.

Humidité

La partie 5 vise surtout à réduire le mouvement del’humidité à travers ou dans l’enveloppe dubâtiment afin de prévenir la détérioration et deréduire les risques de défaillance due àl’accumulation d’humidité. L’humidité peuttraverser les matériaux et les ensembles deconstruction par une combinaison quelconque desmécanismes suivants :

• la diffusion de vapeur d’eau engendrée parune différence de pression de vapeur d’eau;

• le déplacement d’air humide causé par unedifférence de pression d’air;

• la circulation de l’eau sous l’effet de la tensionsuperficielle (notamment par capillarité), de lagravité (y compris la pression hydrostatique),d’une différence de pression d’air (due auxinstallations mécaniques ou au vent) ou del’énergie cinétique (élan des gouttes de pluie).

L’effet net de ces migrations d’humidité, y comprisla condensation apparaissant sur les surfaces froides

qui sont au-dessous du point de rosée de l’airambiant, combiné aux effets de la ventilation et dudrainage, détermine le taux de dépôt etd’évaporation d’humidité en un point donné del’ensemble.

Il est possible de concevoir des ensembles deconstruction qui empêchent ou, tout au moinsréduisent au minimum, l’accumulation d’humidité. Lapremière étape consiste à réduire le mouvement del’humidité à l’intérieur de l’ensemble. La conceptiondoit permettre de restreindre le mouvement etl’accumulation d’humidité dus :

• à une résistance insuffisante au transfert dechaleur (section 5.3. du CNB);

• aux fuites d’air (section 5.4. du CNB);• à la diffusion de vapeur d’eau (section 5.5. du

CNB);• à une infiltration de précipitations (section 5.6.

du CNB);• à l’infiltration d’eaux de surface (section 5.7.

du CNB);• à la pénétration d’eau provenant de l’humidité

du sol (section 5.8. du CNB).

Ces seules mesures préventives étant peususceptibles de fonctionner parfaitement, il fautassurer l’aération ou le drainage, ou les deux, afinde limiter l’accumulation d’eau et accélérerl’assèchement de l’ensemble de construction.

Vent

Le présent Guide de l’utilisateur aborde laprotection contre l’infiltration d’air due au vent nonseulement dans le contexte d’une réduction dutransfert d’humidité (section 5.4.), mais aussi dupoint de vue de l’endommagement des toits par levent (section 5.6.).

Les charges dues aux chocs reliées à l’utilisation dubâtiment et aux débris soufflés par le vent doiventêtre considérées, tant sous l’aspect des possibilitésd’occurrence que sous celui de la résistance desmatériaux et composants de l’ensemble.

Adaptation aux mouvements et auxdéformations

L’enveloppe du bâtiment doit s’adapter auxdéformations et aux mouvements tant permanentsque cycliques. Les mouvements peuvent survenirlors du tassement initial ou en raison du fluage àlong terme de la structure ainsi qu’en raison duretrait des matériaux à mesure qu’ils sèchent. Lesdéformations cycliques peuvent survenir en raisondes charges dues au vent, aux séismes, auxoccupants et à l’usage du bâtiment, en raison decontraintes thermiques et hydriques occasionnelles

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ou de charges hydrostatiques fluctuantes. Étantdonné que de nombreux matériaux ont une élasticitélimitée pour absorber ces mouvements, ils doivents’adapter à ces derniers aux joints et aux jonctions.

Une conception adéquate des joints et des jonctionsrequiert une prédiction ou une mesure dumouvement prévu, y compris de la direction et del’amplitude. Ces paramètres dépendent de la naturedes matériaux en cause, des charges structurales etdes charges dues au milieu qui leur sont imposées,de la géométrie des composants et de la méthoded’ancrage. Lorsqu’un élément séparant des milieuxdifférents chevauche un joint ou une jonction de lastructure ou d’un support, il faut porter un soinparticulier à assurer la continuité des élémentscritiques comme le système d’étanchéité à l’air et lesmatériaux isolants. Les matériaux choisis pourchevaucher des joints et des jonctions doiventpouvoir s’adapter au mouvement sans défaillancedu matériau ni de la configuration. Un composantde l’enveloppe du bâtiment peut être :

• une partie inhérente d’un composant structuralet, donc, autoportant;

• fixé à l’aide d’adhésif, ou• retenu par des fixations mécaniques.

Sauf dans le premier cas, une fixation solide et unjeu permettant le mouvement sont desconsidérations essentielles.

Les parties les plus vulnérables d’un élémentséparant des milieux différents sont les joints et lesjonctions en raison du mouvement auquel ilsdoivent s’adapter. Tout au long du présent Guide del’utilisateur, ces joints et jonctions de matériaux etd’ensembles font l’objet de commentaires en rapportavec les exigences des différentes sections.

Le mouvement, les contraintes produites par lemouvement et les mesures prises pour compenserce dernier sont visés par les parties 4 et 5 du CNB.La structure principale ne doit pas imposer decontraintes à l’élément séparant des milieuxdifférents et les charges doivent être transmises del’élément de séparation à la structure principale.

Résistance à la détérioration[5.1.4.2.]

La durabilité est la capacité de résister ou des’adapter aux agents et aux mécanismes dedétérioration dans le milieu considéré afin deremplir, au fil des ans, des fonctions requises enrespectant un seuil minimal. Les matériaux,composants et ensembles servant à séparer desmilieux différents doivent être conçus ou choisis etinstallés de façon à être durables.

Les éléments de construction qui ont une durée devie utile inférieure à celle du bâtiment ou del’ensemble dont ils font partie doivent être conçusde manière à être accessibles pour inspection,réparation ou remplacement lors des travauxd’entretien du bâtiment.

La capacité d’un élément de construction de remplirla fonction prévue dépend à la fois des propriétésde l’élément et du milieu dans lequel il doit remplirsa fonction. Les éléments doivent être choisis, ouleurs propriétés ou caractéristiques spécifiées, entenant compte des milieux respectifs auxquels ilsseront exposés, ce qui inclut les conditions pendantla construction et les charges structurales et cellesdues au milieu ambiant qu’ils subiront.

La compatibilité de matériaux contigus doit êtreévaluée puisque deux matériaux en contact peuventsubir une détérioration due à leur interactionchimique. Les exemples d’incompatibilité chimiquecomprennent la corrosion galvanique entre desmétaux différents, la détérioration des plastiques aucontact de certains produits d’étanchéité, lacorrosion de l’acier et du zinc au contact du boiscontenant certains agents de conservation chimiqueset la corrosion du plomb et de certains alliagesd’aluminium au contact du béton humide. Desessais de vieillissement accéléré peuvent être requispour déterminer la durée de vie de matériaux dansles conditions prévues de service.

Les processus de détérioration à considérer sont denature hygrothermique (reliés à l’humidité et à lachaleur), chimique, électrochimique, biochimique etbiologique. Des renseignements sur ces facteursenvironnementaux, sur la corrosion des dispositifsde fixation et sur la protection cathodique contre lacorrosion sont fournis à l’annexe A. Voir aussi lanorme CSA-S478-95, « Guideline on Durability inBuildings ».

Durabilité, gestion de la qualité et facilitéde mise en œuvre

Un programme efficace de gestion de la qualité, misen place dès le début d’un projet de construction,peut constituer un outil majeur permettant d’assurerla durabilité. Le programme doit viser à garantirque toutes les vérifications d’assurance de la qualitésont effectuées et que les corrections sont apportéessi la qualité exigée n’est pas atteinte. Dans le cadrede l’assurance de la qualité, l’essai de partiespréconstruites ou de maquettes d’un ensemble peutaider à déterminer la séquence des opérations deconstruction et à évaluer la performance globale del’ensemble construit.

La performance satisfaisante d’un élément deséparation entre des milieux différents dépend non

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seulement des propriétés et des fonctions desmatériaux et des composants installés, mais aussid’une approche globale coordonnée de laconception et de la construction. Des pratiques deconception et de construction efficaces font appel àdes interactions, des communications et unecoopération entre un certain nombre de participantsdont les champs d’expertise et les niveaux deconnaissances et d’aptitudes sont variés. Dès ledébut des projets de construction, les concepteurs,les constructeurs, les fabricants et les fournisseursdoivent travailler en équipe afin d’établir une visionet une compréhension communes du produit visé etdes procédés requis pour réaliser ce produit. Uneéquipe doit avoir une compréhension commune del’esprit de la conception, des pratiques deconstruction prédominantes ou préférables, de lafacilité de mise en œuvre des détails de l’enveloppeet de la qualité d’exécution à assurer. Voirl’annexe B et la norme CSA-S478-95, « Guideline onDurability in Buildings ».

Exceptions [5.1.4.2. 2)]

On trouve des exceptions aux exigences de base unpeu partout dans la partie 5. Ces exceptions ne sontpermises que si la conception et la construction enfonction de critères différents de ceux énoncésn’auront pas d’effets nuisibles sur :

1) la santé et la sécurité des occupants, qui sontles principaux objectifs du CNB;

2) l’utilisation prévue du bâtiment (puisque lafonction de l’installation doit être considérée);ou

3) le fonctionnement des installations techniques(puisque la santé et la sécurité des occupantsainsi que la fonctionnalité des installationsdépendent des systèmes de plomberie, dechauffage, de refroidissement, de ventilation etde protection contre l’incendie).

Des exceptions sont prévues pour permettre laconstruction de bâtiments présentant descaractéristiques particulières (usage, emplacement,matériaux de construction, etc.) et qui ne requièrentpeut-être pas une stricte conformité aux exigencesde la partie 5. Par exemple, les bâtimentsprovisoires peuvent ne pas offrir la résistance à ladétérioration généralement exigée par l’article5.1.4.2. du CNB. Certaines mesures de contrôle de latempérature peuvent être incorporées à un stadesans que ce dernier présente les caractéristiques derésistance au transfert de chaleur, aux fuites d’air ouaux infiltrations de précipitations exigées par lessections 5.3., 5.4. et 5.6. du CNB.

Lorsque des exceptions sont invoquées, l’esprit duCNB est généralement d’exempter le bâtiment detoutes les dispositions subséquentes des sectionsrespectives. Il n’y a qu’un seul cas où uneexemption générale ne s’applique pas, soit celui du

soulèvement sous l’action du vent sur les toits. Lefait d’invoquer des exceptions peut nécessiter desvérifications de l’absence d’effets néfastes reliés auxtrois critères énumérés précédemment. Il peuts’avérer difficile de déterminer les essais et lescalculs nécessaires pour vérifier la performanceacceptable des ouvrages.

Équivalence

L’utilisateur ne doit pas confondre ces dispositionsd’exception avec les équivalents permis à lasection 2.5. du CNB. Les exceptions s’appliquent àdes situations où un niveau de performanceinférieur à celui généralement exigé peut êtreacceptable. L’équivalence est invoquée lorsquel’esprit des exigences du CNB peut être respecté enutilisant une approche différente qui offre un niveaude performance identique ou équivalent.

Santé et sécurité des occupants

Certaines exigences de la partie 5 visent à assurer lasanté des occupants dans le milieu intérieur. Ledéfaut de se conformer à ces exigences peut avoirles répercussions suivantes :

• L’accumulation d’humidité peut favoriser laformation de moisissure. Ce phénomène peutcontribuer à l’appauvrissement de la qualitéde l’air en raison des spores et des bactéries ensuspension, ce qui peut causer des maladies.Une dégradation des matériaux peutégalement survenir, y compris des dommagesaux revêtements de finition ou à la structuredu bâtiment.

• L’infiltration d’air peut amplifier les effets desmoisissures sur la qualité de l’air intérieurlorsque la détérioration se situe à l’intérieur del’élément séparant les milieux différents. Lephénomène peut également causer uneinfiltration de gaz souterrains comme le radonet le méthane et de polluants extérieurscomme les gaz d’échappement des véhicules.

• L’infiltration d’air peut également créer desconditions thermiques inacceptables si ellecause des courants d’air froid à l’intérieur desespaces habitables.

Des exigences reliées à la sécurité sont destinées àréduire au minimum les dommages découlant derisques comme :

• la chute de neige ou de glace des toits;• la chute de matériaux du bâtiment à la suite

de la défaillance des dispositifs de fixation enraison de la corrosion;

• le gel d’installations techniques critiquescomme la tuyauterie des gicleurs d’incendie enraison de l’infiltration d’air froid;

• la diminution de la résistance structurale enraison de la rouille ou du pourrissement

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provoqué par la présence d’eau emprisonnée àl’intérieur d’un ensemble.

Exigences des autres parties duCNB [5.1.5.1.]

Les matériaux, composants et ensembles incorporésaux bâtiments afin de satisfaire aux exigences de lapartie 5 doivent également respecter celles desautres parties du CNB, y compris les dispositions deprotection contre l’incendie et d’insonorisation de lapartie 3 et les exigences structurales de la partie 4.

Lectures choisies

1) Burge, H., Su, J., et Spengler, J., Moisture,Organisms and Health Effects, MoistureControl in Buildings, ASTM MNL 18,American Society for Testing and Materials,West Conshohocken, Pennsylvania.

2) Norme CSA-S478-95, Guideline on Durabilityin Buildings, Association canadienne denormalisation, Etobicoke (Ontario).

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Section 5.2.Charges et méthodes de calcul

Objet

La section 5.2. du CNB porte sur les charges et surles méthodes de calcul qui doivent être utiliséesdans le choix des matériaux et des composants del’enveloppe du bâtiment afin de s’assurer que cesmatériaux et composants remplissent leurs fonctionsprévues. Tous les composants des ensembles deséparation de toit, de mur et de plancher, que ce soitau-dessus ou au-dessous du niveau du sol, doiventêtre considérés. Les charges à prendre en comptesont celles créées par les conditions ambiantesextérieures et par les conditions intérieures decalcul. Les données sur les conditions climatiques,fournies à l’annexe C du CNB, comprennent :

• les températures de calcul hivernales etestivales;

• les précipitations;• les surcharges dues à la neige;• les pressions de vent; et• les charges sismiques.

Les autres conditions extérieures à considérercomprennent :

• l’humidité;• les sels et autres polluants en suspension dans

l’air; et• le rayonnement ultraviolet.

Les conditions intérieures de calcul déterminées parle programme de construction comprennent :

• la température;• l’humidité; et• les pressions d’air produites par les

installations de ventilation mécanique ou parl’effet de tirage.

Pour les bâtiments plus petits et plus simples, lapartie 9 du CNB prévoit des exigences particulièrespour le choix et l’installation des éléments del’enveloppe du bâtiment. Il existe unedocumentation considérable sur le sujet pour lespetits bâtiments(1)(2). Les bâtiments visés par lapartie 5 peuvent être plus grands ou plus complexesou soumis à des charges structurales ou des chargesdues au milieu plus intenses. Dans ces cas, desexigences plus rigoureuses peuvent être nécessaires.Des données de conception sont fournies dans lesannexes du CNB, dans diverses normes sur les

matériaux et sur la mise en œuvre incorporées parrenvoi dans la partie 5 ainsi que dans les documentsde référence mentionnés dans les sections duprésent Guide de l’utilisateur.

Charges dues aux milieuxextérieurs [5.2.1.1.]

Consulter la section 2.2. et l’annexe C du CNB pourconnaître les valeurs détaillées requises pour ladétermination des charges dues aux milieuxextérieurs. Les autres charges similaires noncomprises dans l’annexe C sont l’humidité, lerayonnement solaire et les sels routiers et marins ensuspension dans l’air.

La charge d’eau produite par la pluie chassée par levent sur les murs extérieurs constitue un problèmeimportant en particulier dans les régions côtières,non parce que la pression de la pluie chassée par levent (PPCV) y est nécessairement plus élevéequ’ailleurs, mais bien parce que ces régionsreçoivent plus de chutes de pluie annuellement etont donc un indice annuel de pluie chassée (IAPC)supérieur. L’eau peut s’accumuler dans des cavitéset sur des surfaces horizontales, ce qui met àl’épreuve la résistance des joints et des jonctions. Lanorme CSA-A440.1-M1990, « Guide de l’utilisateurde la norme CAN/CSA-A440–M90, Fenêtres »,renferme des données sur la PPCV et estdistribuée par Environnement Canada. La normeCSA-A370-94, « Crampons pour maçonnerie »,fournit des données sur l’IAPC.

Théoriquement, des données sur la température dusol sont requises pour concevoir une séparationau-dessous du niveau moyen du sol; toutefois, ilconvient généralement de suivre les règles de l’artdont l’efficacité a été démontrée dans une régiondonnée.

Charges dues aux milieuxintérieurs [5.2.1.2.]

Les charges intérieures dues à la chaleur, à l’air et àl’humidité peuvent être déterminées à partir des

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exigences du programme de construction et ducalcul des installations mécaniques(3). Il est conseilléd’énoncer les conditions intérieures de calcul et leslimites de calcul dans les documents de conception.

Il faut également prendre en considération lesniveaux incontrôlés d’humidité relative. L’humiditérelative de l’air intérieur peut augmenter pour uncertain nombre de raisons, y compris l’arrêt desinstallations de ventilation ou de déshumidificationaux fins d’entretien ou de réparation, le nettoyagedes moquettes à la vapeur ou la présence d’unsous-sol frais lorsque les conditions extérieures sontchaudes et humides.

Charges structurales à l’intérieur desensembles

Bien que la section 5.2. du CNB ne traite pas descharges structurales dont il est question à la section5.1. du présent Guide de l’utilisateur, ces chargesdoivent être prises en considération dans laconception d’un élément qui sépare des milieuxdifférents. Par exemple, le fluage à long terme peutsurcomprimer, dans un mur extérieur, un joint quiétait conçu seulement en fonction de la dilatationthermique.

Méthodes de calcul [5.2.2.1.]

Le CNB renvoie au manuel de l’ASHRAE(3) pourdes exemples des règles de l’art dans le calcul dutransfert d’air, d’humidité et de chaleur. D’autresméthodes peuvent être acceptables.

La partie 4 du CNB fournit des renseignementsdétaillés sur les méthodes de calcul, y compris cellesde l’amplitude des charges structurales. D’autresdonnées sont fournies par les normes CSA visant laconception et les matériaux, dans les manuels decalcul des charpentes et dans la documentation desfabricants de produits.

Références

1) Code national de construction de maisons etGuide illustré – Canada 1998, CNRC 42803F,Conseil national de recherches du Canada,Ottawa.

2) High-Rise Residential Construction Guide,édition de 1995, Régime de garanties deslogements neufs de l’Ontario, Toronto.

3) ASHRAE 1997 Handbook — Fundamentals,SI Edition, American Society of Heating,Refrigerating and Air-ConditioningEngineers, Atlanta, Georgia.

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Section 5.3.Transfert de chaleur

Résistance exigée au transfert dechaleur [5.3.1.1.]

Lorsqu’un écart de température est prévu dans lescalculs entre les deux côtés d’un élément, la partie 5exige que ce dernier s’oppose au transfert dechaleur. Les mécanismes du transfert de chaleursont la conduction, la convection, le rayonnement etle transfert de masse.

La partie 5 n’impose pas d’exigences minimalesrelatives à l’efficacité énergétique. L’utilisateur peutconsulter le Code modèle national de l’énergie pourles bâtiments (CMNÉB) – Canada 1997(1).

Des matériaux s’opposant au transfert de chaleursont exigés pour réduire au minimum la condensationsur ou à l’intérieur d’un élément qui sépare desmilieux différents et pour respecter les conditionsthermiques de calcul intérieures lorsque cettecondensation ou un manque de contrôle destempératures intérieures risque de nuire à la santéou à la sécurité des occupants ou à l’utilisationprévue du bâtiment ou encore au fonctionnementdes installations techniques.

Exceptions [5.3.1.1. 2)]

Il n’est pas nécessaire de s’opposer au transfert dechaleur dans le cas d’une structure non climatiséepuisqu’un écart de température de part et d’autrede la séparation n’est pas prévu intentionnellementdans les calculs. Dans ces conditions, aucunerésistance thermique ne serait requise pour l’élémentformant séparation. Lorsqu’il y a un écartintentionnel de température, dans certainesconditions, les exigences de la partie 5 concernant laprévention de la condensation et le contrôle desconditions de température peuvent être satisfaitespar la résistance thermique inhérente, par exemple,d’un revêtement intermédiaire en contreplaqué ouen plaque de plâtre — sans qu’il soit nécessaired’ajouter des matériaux supplémentaires pouraugmenter la résistance thermique et pour limiter letransfert de chaleur. Citons, à titre d’exemple, unensemble situé dans un bâtiment qui est exposé àdes milieux extérieurs modérés et dont l’usageprévu requiert peu de séparation, comme un

entrepôt maintenu juste au-dessus du point decongélation. Un autre exemple pourrait être un murintérieur placé comme séparation entre deuxespaces soumis à des écarts minimes detempérature et d’humidité de calcul.

Voir la rubrique « Exceptions [5.1.4.2. 2)] » à lasection 5.1. du présent Guide de l’utilisateur.

Propriétés des matériaux quis’opposent au transfert de chaleur[5.3.1.2.]

Les matériaux et les composants installés dans unélément qui sépare des milieux différents doiventoffrir un degré de résistance suffisant au transfertde chaleur pour réduire au minimum la formation decondensation à l’intérieur des composants ou desensembles ou à leur surface du côté chaud. Il estégalement exigé que ces matériaux et composants,de concert avec les installations pour laclimatisation, permettent de maintenir lestempératures intérieures de calcul. Cette exigencelaisse entendre que la résistance thermique desmatériaux isolants doit être choisie de concert avecle dimensionnement de toute installation dechauffage et de climatisation.

Pour satisfaire aux exigences de la section 5.1. duCNB, les matériaux choisis pour offrir la résistancethermique principale à l’intérieur d’un ensembledoivent également être capables de résister auxcharges dues au milieu ou doivent être protégés etsupportés par d’autres éléments offrant la résistancenécessaire.

Certains matériaux, comme ceux faisant partie d’unsystème de couverture à membrane protégée,peuvent être exposés à l’humidité sous forme deprécipitations. D’autres peuvent devoir résister àdes charges structurales comme la compression dueau fléchissement d’une membrane sous lessurcharges dues au vent ou encore aux chargespermanentes et aux surcharges sous une dalle sursol. Dans de nombreux ouvrages, il est prévuqu’une certaine quantité d’humidité se formera,qu’elle s’accumulera à l’intérieur de l’ensemble et

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qu’elle sera évacuée ou ventilée. Jusqu’à la fin deleur durée de vie utile prévue, les matériaux choisisdoivent pouvoir résister à l’humidité sans subir dedéfaillance due à leur dégradation progressive ou àune attaque biochimique.

Les dispositifs de fixation doivent être conçus ouchoisis de manière à résister à la corrosion et àéviter de déformer ou de comprimer les matériauxdevant s’opposer au transfert de chaleur. Lesadhésifs doivent avoir une durée de vie utile aumoins égale à celle de l’ensemble auquel ils sontintégrés et ils doivent convenir à l’état du subjectilecompte tenu des conditions de construction et destolérances prévues. Par exemple, les subjectilesdoivent être à une température comprise dans laplage recommandée par le fabricant et les matériauxdu subjectile doivent être assez plats pour permettreun contact solide entre l’adhésif et chacun desmatériaux à assembler.

À l’exception des contre-fenêtres et des contre-portesainsi que des fenêtres et des portes devant avoir undegré de résistance au feu, tous les éléments vitrés àcadre métallique qui séparent des milieux différentsdoivent comporter une coupure thermique.

Normes [5.3.1.2. 2)]

Dans la partie 5, les normes sur les matériaux et lescomposants ainsi que les normes concernant la miseen œuvre ne sont invoquées que si des matériaux etcomposants visés par ces normes sont utilisés. Onlaisse ainsi aux concepteurs la latitude de choisir desmatériaux et des composants autres que ceux faisantl’objet des normes disponibles et autres que ceuxvisés par les normes énumérées dans la partie 5.

Emplacement et mise en œuvredes matériaux ayant unerésistance thermique [5.3.1.3.]

Il est important de considérer le transfertd’humidité de l’air intérieur aux surfaces plusfroides sur la face intérieure ou à l’intérieur del’enveloppe. Les surfaces intérieures des ensemblesayant une résistance thermique insuffisante peuventêtre suffisamment froides pour permettre unecondensation superficielle, ce qui peut causer unedétérioration et la croissance de champignons et demoisissures. Les ensembles peuvent aussi êtreexposés à une condensation interstitielle s’il y a unerésistance thermique insuffisante du côté froid deséléments qui limitent la diffusion de vapeur d’eau(voir aussi la section 5.4. du CNB et du Guide).

L’efficacité des matériaux isolants peut êtreconsidérablement réduite par la compression desmatériaux et par des ponts thermiques créés par lapénétration de matériaux qui ont une forteconductibilité thermique comme les poteauxmétalliques, les solives de charpente ou les supportsmétalliques. Voir la figure 5.3.-1. Les températures àla surface et à l’intérieur des ensembles doivent êtrecalculées et la conception, modifiée au besoin pouréviter une condensation excessive.

Dans les matériaux hygroscopiques, l’humidité peuts’accumuler même si la température de la surfaceest supérieure au point de rosée de l’air ambiant.Ainsi, on a pu démontrer en laboratoire que leplâtre et les matériaux dérivés du bois peuventabsorber des quantités mesurables d’humiditélorsque l’humidité relative de l’air ambiant nedépasse pas 80 %. Ce phénomène pouvant entraînerla corrosion, la pourriture ou la dégradationgénérale des matériaux à des températuressupérieures au point de rosée, il faut veiller àmaintenir des températures suffisamment élevées etun taux d’humidité assez faible pour réduire auminimum l’accumulation d’humidité.

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Figure 5.3.-1Ponts thermiques à travers une dalle de plancher, uncadre de fenêtre, une cornière de support de brique etun poteau métallique

Les joints prévus pour permettre le mouvement dansles ensembles peuvent interrompre la continuité desmatériaux isolants. Les jonctions entre des ensemblescomme les murs de sous-sol et les murs hors sol, lesmurs et les toits, les murs et les cadres de fenêtrepeuvent également créer des interruptions dans larésistance thermique. Des détails particulierspermettant l’intégration de coupures thermiques oule maintien d’une résistance thermique suffisanteautour de ces interruptions sont fréquemmentrequis pour réduire au minimum la condensation. Cesdétails peuvent prendre différentes formes :

• ajout d’isolant supplémentaire sur l’extérieurdes ailes des poteaux;

• isolation d’un élément en acier pénétrant surune certaine distance à l’intérieur du bâtiment;

• incorporation de coupures thermiques sur lesdispositifs de fixation et les cadres; et

• prolongement de l’isolation vers le haut et pardessus les murs en surélévation ou les joints dedilatation de toit.

La construction de murs coupe-feu en blocs debéton traversant un toit ou de balcons en béton enporte-à-faux peut augmenter le risque decondensation sur les surfaces intérieures. Le murcoupe-feu peut être isolé sur une certaine distancedu côté intérieur et les alvéoles des blocs peuventêtre obturées au droit de la pénétration del’isolation du toit pour éviter la circulation d’air parconvection. Le balcon peut comporter une coupurethermique au droit de l’isolation du mur ou leplancher intérieur peut être isolé au-dessus etau-dessous pour éviter la condensation. Idéalement,le plan d’isolation doit entourer le bâtiment du côtéextérieur du système d’étanchéité à l’air et de lastructure, réduisant ainsi les ponts thermiquesseulement aux dispositifs de fixation ou auxsupports requis pour les revêtements extérieurs definition tout en atténuant également lesmouvements de la structure sous l’effet descontraintes thermiques.

Des travaux de recherche(2)(3) ont démontré quelorsqu’il y a une mince lame d’air entre le supportet l’isolant du côté chaud, les courants d’air deconvection qui circulent autour de l’isolant ou àtravers ce dernier lui font perdre une grande partiede sa résistance thermique. L’isolant doit êtresuffisamment étanche à l’air de manière à constituerle principal élément résistant aux fuites d’air dusystème d’étanchéité à l’air (voir l’article 5.4.1.2. duCNB), ou être mis en œuvre de manière à fairecorps avec un composant continu à faibleperméabilité à l’air.

Un autre mécanisme pouvant réduire la résistanceau transfert de chaleur est la circulation d’air sousl’effet du vent à travers des matériaux isolants enfibres. L’air peut circuler à travers des matériauxporeux si le revêtement extérieur de finitionprésente des ouvertures placées de façon que l’airpuisse s’infiltrer dans les ensembles et en sortir. Voirla figure 5.3.-2.

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Figure 5.3.-2Circulation d’air à travers l’isolant thermique

Lecture choisie

1) Drysdale, R.G. et Suter, G.T., Construction desmurs extérieurs des bâtiments de grandehauteur, Société canadienne d’hypothèques etde logement, Ottawa, 1991.

Références

1) Code modèle national de l’énergie pour lesbâtiments – Canada 1997, CNRC 38731F,Conseil national de recherches du Canada,Ottawa.

2) LeCompte, J.G.N., Influence of NaturalConvection in an Insulated Cavity on theThermal Performance of a Wall, InsulationMaterials, Testing and Applications, ASTM1030, American Society for Testing andMaterials, West Conshohocken, Pennsylvania.

3) Brown, W.C., Bomberg, M.T., Ullett, J.M. etRasmussen, J., Measured Thermal Resistanceof Frame Walls with Defects in theInstallation of Mineral Fibre Insulation,Journal of Thermal Insulation and BuildingEnvelopes, volume 16, avril 1993, Conseilnational de recherches du Canada, Ottawa.

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Section 5.4.Étanchéité à l’air

Résistance exigée [5.4.1.1.]

En général, un élément qui sépare des milieuxdifférents doit avoir un système d’étanchéité à l’airpour limiter les fuites d’air. Une fuite d’air est unecirculation d’air non contrôlée à travers un élémentdu bâtiment. L’infiltration est une fuite d’air del’extérieur vers l’intérieur d’un bâtiment, tandis quel’exfiltration est une fuite d’air de l’intérieur versl’extérieur. Les fuites d’air peuvent également seproduire entre deux espaces intérieurs.

Les fuites d’air sont des phénomènes fortuits quipeuvent avoir un certain nombre de conséquencesindésirables dont les plus souvent signalées sont ledépôt d’humidité à l’intérieur de l’ensemble deconstruction en raison d’une exfiltration d’air et lapénétration de la pluie due à l’infiltration d’air sousl’effet du vent. Dans un cas comme dans l’autre,l’humidité peut causer divers problèmes allant destaches sur les surfaces jusqu’à la détériorationprématurée de l’ensemble de construction.

Les fuites d’air, de même que les ouvertures qui ysont reliées, peuvent aussi avoir des incidencesnéfastes sur le milieu intérieur, notamment lessuivantes :

• problèmes de régulation de la température etde l’humidité;

• infiltration de polluants comme les gazsouterrains ou les gaz d’échappement desvéhicules;

• transmission excessive des bruits extérieurs;• augmentation de la consommation d’énergie;• gel des conduites d’eau;• problèmes reliés aux incendies comme la

propagation plus rapide du feu et l’inefficacitédu désenfumage; et

• bruit et problèmes de fonctionnement desportes causés par l’effet de tirage (voirl’encadré).

Ces problèmes peuvent survenir dans n’importequel bâtiment à moins que des mesures préventives

ne soient prises aux stades de la conception et de laconstruction. Une protection contre les fuites d’airest exigée en présence d’une combinaison d’écartsde température, de pression de vapeur d’eau et depression d’air :

• Il existe un écart de température pendant lessaisons de chauffage ou de refroidissement.

• Un écart de pression de vapeur d’eau peut êtrecréé par les occupants et leurs activités quiajoutent de l’humidité à l’air intérieur;l’humidification mécanique peut égalementaugmenter la charge d’humidité.

• Un écart de pression d’air peut être produitpar l’écart de température (l’effet de tirage oude cheminée), par les installations mécaniquesde ventilation et par le vent.

Il est vraisemblable que ces trois écarts coexistentdans un bâtiment occupé où l’espace est climatisé(particulièrement pendant la saison de chauffe auCanada) et, donc, que les exigences de la section 5.4.du CNB s’appliquent à la plupart des bâtimentsvisés par la partie 5. Voir la figure 5.4.-1.

Effet de tirage

L’écart de pression qui fait monter l’air chaud dansune cheminée entraîne l’air chaud vers le haut àl’intérieur d’un bâtiment chauffé. Lorsque l’air estchauffé, il prend de l’expansion et devient moinsdense. Lorsqu’il y a des ouvertures, intentionnellesou non, à travers l’enveloppe du bâtiment, l’airchaud s’échappe par les ouvertures situéesau-dessus du plan de pression neutre et estremplacé par de l’air plus froid pénétrant par lesouvertures situées au-dessous du plan de pressionneutre. S’il n’y a pas d’ouvertures autres qu’enpartie inférieure, la différence de pression créeraune pression positive du côté intérieur del’enveloppe au-dessus du plan de pression neutre,mais il n’y aura pas d’écoulement d’air.

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Étanchéité à l’air ÉBAUCHE

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Figure 5.4.-1Forces causant les fuites d’air

Bien que l’écart de pression d’air soit presquetoujours suffisant pour produire des fuites d’air,celles-ci ne surviennent que si l’enveloppe dubâtiment comporte des ouvertures permettant à l’airde circuler. Il n’est pas nécessaire que ces ouverturestraversent directement toute l’enveloppe; il s’agit leplus souvent de parcours résultant de lacombinaison de divers interstices à l’intérieur ou

entre des matériaux à faible perméabilité et denombreux petits orifices dans des matériaux àperméabilité élevée ou poreux. La section 5.4. duCNB vise à permettre d’obtenir des éléments quiséparent des milieux différents et qui réduisent lesfuites d’air à un niveau suffisant pour prévenirl’amorce d’une détérioration liée à l’humidité enraison de la condensation ou de l’infiltration deprécipitations; elle vise également à réduire lescourants d’air et l’infiltration de polluants et àpermettre le contrôle de l’humidité relative et destempératures de l’air et des surfaces à l’intérieur dubâtiment.

Fuites d’air et ventilation

Par le passé, on s’en remettait aux fuites d’air pourassurer la ventilation nécessaire aux occupants etaux activités dans les bâtiments, mais cetteapproche dépend beaucoup des conditionsclimatiques et est maintenant considéréegénéralement comme inefficace et peu fiable. Il estabsolument inefficace de s’en remettre aux fuitesd’air pour la ventilation lorsque les exigencesd’étanchéité à l’air sont satisfaites. Bien qu’uneventilation naturelle puisse être assurée, par tempsdoux, en ouvrant les fenêtres, des installationsmécaniques sont généralement installées pourfournir les volumes d’air frais nécessaires auxendroits et aux moments requis. Les exigences deventilation relatives aux bâtiments visés par lapartie 5 sont énoncées dans la partie 6 du CNB.

Fuites d’air et diffusion de vapeur d’eau

Deux mécanismes chassent la vapeur d’eauprovenant d’un milieu intérieur vers l’enveloppe dubâtiment ou à l’intérieur d’un ensemble séparantdeux milieux intérieurs différents, soit :

• la diffusion de la vapeur d’eau (mouvement àl’échelle moléculaire qui entraîne la vapeurd’eau à travers les matériaux de construction).Voir la section 5.5. du CNB; et

• les fuites d’air (mouvement de l’humidité sousforme de vapeur d’eau qui traverse lesouvertures à l’intérieur des matériaux ou entreceux-ci).

Le pare-vapeur, qui constitue le matériau assurant laprincipale résistance à la diffusion de vapeur d’eau,doit avoir une faible perméance à la vapeur d’eau.De la même façon, le matériau assurant laprincipale résistance aux fuites d’air doit présenterune faible perméabilité à l’air. De nombreuxmatériaux utilisés dans des ensembles deconstruction ont les propriétés nécessaires pourremplir les deux fonctions à la fois, notamment leverre, la tôle et les membranes de couverture.

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ÉBAUCHE Étanchéité à l’air

Sous les climats froids, on constate que lesproblèmes de condensation à l’intérieur des élémentsde séparation entre deux milieux sont le plussouvent causés par des fuites d’air. Cela s’expliquepar le fait que la quantité d’humidité qui peut êtreentraînée par diffusion à travers un pare-vapeur,même s’il est discontinu, est très faible et peutfréquemment être absorbée par l’ensemble. Lorsquel’humidité est déposée par des fuites d’air, lesvolumes sont considérablement supérieurs en raisonde la forte teneur en humidité de l’air intérieur etparce que toute la condensation se forme près del’ouverture dans l’élément étanche à l’air du systèmed’étanchéité à l’air. Voir la figure 5.4.-2. Cela ne veutpas dire que le pare-vapeur est un élément négligeable,mais bien qu’il est primordial de s’assurer de laqualité du système d’étanchéité à l’air tout au coursdu processus de conception et de construction.

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Figure 5.4.-2Transfert d’humidité à travers une plaque de plâtreintérieure non traitée dû à la diffusion de vapeur d’eauet aux fuites d’air à une température intérieure de 21 �Cet un taux d’humidité relative de 35 % et à unetempérature extérieure de -25 �C et un taux d’humiditérelative de 50 %

Les fuites d’air peuvent jouer un rôle dansl’infiltration d’eau de pluie en déséquilibrant lespressions dans la cavité d’un mur à écran pare-pluie.Voir la section 5.6., Précipitations, du présent Guide.

Exceptions [5.4.1.1. 2)]

Voir les exceptions [5.1.4.2. 2)] à la section 5.1. duprésent Guide de l’utilisateur.

Propriétés des systèmesd’étanchéité à l’air [5.4.1.2.]

Pour satisfaire aux exigences de la section 5.4. duCNB, un système d’étanchéité à l’air doit présenter uncertain nombre de caractéristiques fonctionnelles(1),notamment les suivantes :

• une faible perméabilité à l’air;• la continuité;• l’intégrité structurale;• la durabilité.

La protection contre les fuites d’air est assurée àl’aide de matériaux à faible perméabilité à l’airassemblés avec des joints également à faibleperméabilité. Puisque les fuites d’air sont entraînéespar un écart de pression d’air et que le systèmed’étanchéité à l’air doit résister aux charges produitespar cet écart, le système doit avoir l’intégritéstructurale requise pour résister aux charges duesaux rafales de vent. L’effet de tirage et les pressionsproduites par les installations mécaniques sontrelativement faibles.

Les systèmes d’étanchéité à l’air doivent avoir unedurée de vie au moins aussi longue que celle del’ensemble à l’intérieur duquel ils sont installés ouils doivent être réparables ou remplaçables. Lorsquela durée de vie de l’enveloppe est inférieure à celledu bâtiment, l’ensemble doit être réparable ouremplaçable et les coûts doivent être connus.L’enveloppe du bâtiment doit comporter un systèmed’étanchéité à l’air efficace tout au long de la duréede vie du bâtiment.

Limite des fuites d’air pour les systèmesd’étanchéité à l’air

Un système d’étanchéité à l’air efficace n’est pasnécessairement parfait. Il possède cependant toutesles caractéristiques nécessaires pour prévenir lesproblèmes de condensation. Au Canada, la plupartdes bâtiments ne présentent pas de problèmes decondensation même si leurs systèmes d’étanchéité àl’air ne sont pas parfaits et qu’une certainecondensation se forme à l’intérieur des ensemblesde construction. L’expérience a prouvé que, dans unbâtiment qui n’est pas soumis à une pressurisationexcessive et où l’humidité à l’intérieur estmaintenue à des niveaux raisonnables pendantl’hiver, le système d’étanchéité à l’air peut, en dépit denombreuses lacunes, satisfaire aux exigences de lasection 5.4. du CNB. Dans les bâtiments dont lestaux d’humidité sont élevés pendant l’hiver ou quisont soumis à des pressions positives, la perfectiondu système d’étanchéité à l’air revêt une plus grandeimportance. Les avantages tirés de la pressurisationmécanique du bâtiment doivent plus que

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compenser cette charge continue sur les systèmesd’étanchéité à l’air.

Dans quelle mesure les fuites d’air sont-ellesadmissibles? Le CNB ne spécifie pas de limite quantaux fuites d’air des systèmes puisqu’il est difficilede répondre à cette question dans l’état actuel denos connaissances. Nous en sommes encore à définirun seuil convenable(2). La quantité de condensationque produisent les fuites d’air dépend de nombreuxfacteurs, notamment le milieu intérieur, le milieuextérieur, la longueur et la section du parcours defuite ainsi que la capacité d’évacuation et deséchage de l’ensemble. Des constructions différentestolèrent également des niveaux différents decondensation avant que des conditions indésirablesne surviennent. Certaines constructions, sous desclimats favorables, peuvent s’assécher pendant l’été.L’élimination absolue des fuites d’air est un objectiflouable bien que peu réalisable en pratique.

La note en annexe A-5.4.1.2. 1) et 2) du CNB fournitles taux maximaux de perméabilité à l’airrecommandés pour un système d’étanchéité à l’air, enfonction de l’humidité relative intérieure, pour laplupart des localités du Canada et pour la plupartdes ensembles séparant des milieux différents. Letableau A-5.4.1.2. de cette note en annexe estreproduit ci-dessous (tableau 5.4.-1) pour faciliter latâche des utilisateurs. Les valeurs indiquées dans letableau s’appliquent à des systèmes d’étanchéité à l’airdans des parties opaques et isolées de l’enveloppedu bâtiment. Elles ne s’appliquent pas auxbâtiments dans leur ensemble puisque les fenêtres,les portes et les autres ouvertures ne sont pasincluses. Ce tableau est fourni à titre de guide lorsde l’essai des systèmes d’étanchéité à l’air en tant queparties de l’enveloppe. Se reporter à la rubrique« Essais sur place » à la fin de la présente section.Des critères s’appliquant aux systèmes ou auxbâtiments dans leur ensemble n’étaient pas requisdans le CNB pour les raisons suivantes :

• il n’y a pas de banque de données sur laperformance des systèmes;

• étant donné le manque de partage del’information dans l’industrie de laconstruction, il faudrait que chaque entreprisesoumette à l’essai chaque configuration;

• le coût d’essai des systèmes pour déterminerleur conformité au CNB serait disproportionné,en particulier pour les petits projets ou ceuxeffectués dans des régions éloignées;

• il n’y a pas de norme d’essai acceptée partoute l’industrie;

• il n’y a pas assez de connaissances sur leslimites réelles maximales des systèmes,considérant les milieux intérieurs et extérieurs,les matériaux de construction et les détailsd’assemblage (c.-à-d. des critères s’adaptantselon les cas); et

• les essais sur un bâtiment dans son ensemblene fournissent pas de données utilesconcernant l’obtention d’un système d’étanchéitéà l’air efficace.

D’autres renseignements sont fournis dans un guidepublié par le Centre canadien de matériaux deconstruction et intitulé « Systèmes d’étanchéité àl’air pour murs de bâtiments de faible hauteur :Performance et évaluation(3) ».

Tableau 5.4.-1Taux de perméabilité maximal recommandé

Humidité relative du côtéchaud, à 21 �C

Taux maximal deperméabilité recommandé

pour les systèmes, enL/(s m2) à 75 Pa

< 27 % 0,15

27 à 55 % 0,10

> 55 % 0,05

Pour satisfaire aux exigences de la section 5.4. duCNB, le concepteur et le constructeur doivent semontrer très consciencieux et produire un systèmed’étanchéité à l’air qui réduise au minimum lesparcours de fuites d’air tout en protégeantefficacement l’enveloppe du bâtiment. Une bonneconception, capable de s’opposer au passage de l’air,exige bien plus que des matériaux imperméables àl’air; il est aussi essentiel d’assembler ces matériauxà l’aide de joints le plus étanche possible. Lacombinaison de matériaux imperméables à l’air etde joints essentiellement étanches dans un systèmepouvant être mis en œuvre (voir la section 5.1. duprésent Guide) assure une protection efficace contreles fuites d’air. Voir la rubrique « Joints et jonctions[5.4.1.2. 7)] » de la présente section.

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Limite de perméabilité à l’air pour lesmatériaux et composants dans lessystèmes d’étanchéité à l’air

Matériaux [5.4.1.2. 1)]

Les matériaux qui doivent présenter une faibleperméabilité au passage de l’air sont les principauxéléments d’un système d’étanchéité à l’air. Il peut s’agirdes matériaux de l’ossature ou des revêtements definition utilisés dans la construction de l’enveloppecomme le béton coulé sur place, le verre oul’aluminium. Cependant, si les matériaux deconstruction laissent passer de grandes quantitésd’air, comme les blocs de béton non enduits utiliséspour la construction des murs, il est alors nécessaired’y ajouter des matériaux étanches afin d’obtenir ledegré de faible perméabilité à l’air exigé pour lesystème d’étanchéité à l’air.

De nombreux matériaux peuvent offrir l’étanchéité àl’air exigée pour un système d’étanchéité à l’air.Diverses sources, notamment les fiches techniquesdes fabricants, présentent des données sur larésistance au passage de l’air des matériaux deconstruction les plus courants. On peut obtenir de laSociété canadienne d’hypothèques et de logementune publication(4) précisant la perméabilité à l’air de36 matériaux de construction.

Le taux de perméabilité à l’air de 0,02 L/(s m2) sousune pression différentielle de 75 Pa exigée par lasection 5.4. du CNB est fourni par 18 de ces 36matériaux (tableau 5.4.-2). Les chiffres indiqués autableau sont des valeurs génériques; certainsmatériaux particuliers peuvent avoir des valeursquelque peu différentes. Ces valeurs s’appliquentaux matériaux seulement et non à l’ensemble dusystème d’étanchéité à l’air puisque les joints et lesjonctions ne sont pas visés par l’exigence.

Ce taux a été imposé comme exigence minimaleparce que ces matériaux sont généralement :

• utilisés comme matériaux d’étanchéité à l’air(matériaux qui servent d’élément étanche à l’airdu système d’étanchéité à l’air); et

• reconnus pour leur étanchéité à l’air adéquate.

Tableau 5.4.-2Taux de perméabilité des matériaux

Épaisseur,en mm

MatériauTaux de

perméabilité à l’air,en L/(s m2) à 75 Pa

0,15 polyéthylène non mesurable

1,50 membrane decouverture

non mesurable

2,70 membranebitumineuse modifiéeappliquée auchalumeau

non mesurable

0,03 papier d’aluminium non mesurable

1,50 membranebitumineuse modifiéeauto-adhésive

non mesurable

9,50 contreplaqué non mesurable

38,0 polystyrène extrudé non mesurable

25,4 uréthane à endosmétallique

non mesurable

25,4 panneau phénolique non mesurable

12,7 panneau de fibragglo-ciment

non mesurable

12,7 plaque de plâtre àendos d’aluminium

non mesurable

8,0 contreplaqué 0,0067

16,0 panneau de copeaux 0,0069

12,7 plaque de plâtre pourextérieur

0,0091

11,0 panneau de copeaux 0,0108

12,7 panneau de particules 0,0155

- polyoléfine nonperforée et renforcée

0,0195

12,7 pIaque de plâtre pourintérieur

0,0196

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Étanchéité à l’air ÉBAUCHE

Exceptions [5.4.1.2. 2)]

Voir la rubrique « Exceptions [5.1.4.2. 2)] » à lasection 5.1. du présent Guide de l’utilisateur.

Composants [5.4.1.2. 3) à 6)]

Des normes sont invoquées pour les portes, lesfenêtres et les lanterneaux, en particulier lesexigences d’étanchéité à l’air de la normeCSA-A440.1–M, « Guide de l’utilisateur de la normeCAN/CSA-A440-M90, Fenêtres ». Une exception estprévue lorsque du verre armé fait partie intégrantedu système d’étanchéité à l’air pour lequel un degréde résistance au feu est exigé. Cette exception estautorisée étant donné le nombre limité de cesensembles qui pourraient satisfaire à la fois auxnormes relatives aux fenêtres et aux normesconcernant la résistance au feu. Les devis devraienttout de même exiger des mesures visant à limiterles fuites d’air dans ces ensembles exemptés. Voir larubrique « Normes [5.3.1.2. 2)] » à la section 5.3. duprésent Guide de l’utilisateur.

Afin d’assurer la continuité entre les composants dubâtiment, comme les portes et les fenêtres, et leséléments de l’enveloppe contigus, il est important debien comprendre les éléments de l’ensemble et ducomposant qui remplissent la fonction d’étanchéité.Par exemple, les dessins doivent indiquerclairement la continuité entre les éléments étanches àl’air du système d’étanchéité à l’air du mur et leséléments étanches à l’air du composant. Certainsmodèles de cadre de fenêtre facilitent la jonction dumur et de la fenêtre puisqu’ils comportent unemplacement prédéfini qui permet de fixer lematériau étanche à l’air du mur à celui de lafenêtre. Ainsi le système d’étanchéité à l’air peutconserver son intégrité structurale sous les chargesdues au vent et résister à la défaillance due à ladétérioration ou à la rupture des joints(5).

Joints et jonctions [5.4.1.2. 7)]

Le système d’étanchéité à l’air doit être continu auxjoints et aux jonctions. Dans le présent Guide del’utilisateur, les joints désignent le point de contactentre deux matériaux et composants à l’intérieur del’enveloppe du bâtiment. Les jonctions, pour leurpart, désignent l’intersection d’éléments de grandesdimensions, comme les murs et les toits. Lesjonctions peuvent contenir plusieurs joints. Voir lafigure 5.4.-3.

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Figure 5.4.-3Joints et jonctions fenêtre-mur entre des matériauxétanches à l’air et des composants

Les joints et les jonctions sont souvent très difficiles àconcevoir et à construire. Le concepteur doit avoirune compréhension tridimensionnelle nette de lafaçon et de l’ordre dans lequel chacun des élémentsou composants est intégré à l’ensemble et doitensuite traduire cette connaissance de façon aussiclaire que possible grâce à des dessins à grandeéchelle et des notes détaillés. Il s’est avéré utile,dans certains cas, d’avoir des détails sous une formeillustrant l’ensemble en trois dimensions. Plusieurscorps de métiers peuvent participer à la réalisationdes joints et des jonctions. L’expérience démontrequ’il est très utile de tenir une réunion avant laconstruction avec les corps de métiers qui devrontréaliser ces joints et ces jonctions afin de décrireclairement les méthodes de construction et laséquence des opérations et afin d’insister surl’importance du système d’étanchéité à l’air.

En plus de répondre à toutes les exigences d’unsystème d’étanchéité à l’air de base, l’élément étanche àl’air doit permettre un certain mouvement àl’emplacement des joints ou des jonctions. Le produitutilisé pour obturer le joint doit être étanche à l’airet posé de manière à combler le vide entre lesmatériaux d’étanchéité de part et d’autre du joint età être compatible avec ces matériaux. Ainsi, afin depréserver l’intégrité du système d’étanchéité à l’air, leconcepteur et le constructeur doivent savoirprécisément quel élément de part et d’autre du jointremplit la fonction principale d’étanchéité à l’air.

Les joints peuvent être scellés à l’aide de produitsd’étanchéité. Une conception appropriée du joint etle choix du produit d’étanchéité qui convient et sonapplication adéquate sont essentiels à l’efficacité àlong terme du joint(6). Les produits d’étanchéitédoivent avoir une cohésion (résistance interne)suffisante pour demeurer intacts et un degréd’adhérence suffisant pour rester fixés aux surfaceslorsqu’ils sont exposés aux mouvements des joints.La préparation, le nettoyage et l’apprêtage dessurfaces conformément aux recommandations desfabricants sont essentiels à la qualité de l’adhérencedes produits d’étanchéité.

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ÉBAUCHE Étanchéité à l’air

Les joints peuvent également être scellés à l’aide degarnitures d’étanchéité. La conception des joints àgarniture doit garantir que cette dernière seramaintenue en compression dans toutes lesconditions auxquelles le joint sera exposé. Les deuxmatériaux de part et d’autre du joint doivent avoirdes tolérances respectant l’élasticité de la garniture.Si le mouvement prévu risque de déplacer lagarniture par pompage au fil du temps, un joint àgarniture avec clé doit être envisagé. Un soinparticulier doit être apporté aux joints dans lagarniture, surtout aux angles, pour assurer lacontinuité de l’étanchéité.

Si le joint est trop large ou subit trop demouvements pour être comblé efficacement par unproduit d’étanchéité ou par une garniture, il doitêtre ponté à l’aide d’un matériau ou d’uncomposant étanche à l’air, comme une membranecapable d’absorber le mouvement du joint tout endemeurant étanche sur tous les côtés de ce dernier.

Résistance structurale [5.4.1.2. 8) à5.4.1.2. 11)]

Dans une enveloppe de bâtiment, le systèmed’étanchéité à l’air doit être conçu pour résister auxcharges dues à l’effet de tirage, à la pressurisationmécanique et au vent. Ainsi, les matériaux étanchesà l’air qui composent le système d’étanchéité à l’airdoivent eux-mêmes pouvoir résister à ces chargesou être appuyés par un élément offrant la résistancevoulue. Il faut porter une attention touteparticulière aux matériaux étanches servant à laréalisation des joints et des jonctions, car leur pose,et surtout leur fixation, influent sur la capacité àrésister aux charges dues à la pression d’air. Commeles charges dues au vent seront, en définitive,supportées par l’ossature du bâtiment, il fautconcevoir le système d’étanchéité à l’air de manièrequ’il y ait transfert de ces charges à l’ossature.

Les principales forces dont on doit tenir comptedans le calcul de la résistance des systèmesd’étanchéité à l’air sont celles qui résultent desdifférences de pression dues au vent. Ellescomprennent les surcharges dues aux rafales etcelles dues à un vent soutenu.

La surcharge due au vent spécifiée est le produitdes pressions d’air externe et interne exercées surl’ensemble de construction. La pression externespécifiée est le produit de la pression dynamique deréférence pour la localité [voir le paragraphe5.2.1.1. 1) du CNB] multiplié par des coefficientsd’exposition, de rafale et de pression extérieure. Lapression interne spécifiée est le produit de lapression dynamique de référence pour la localité[voir le paragraphe 5.2.1.1. 1) du CNB] multiplié pardes coefficients d’exposition, de rafale et de pression

intérieure. On peut trouver des renseignements surle calcul des surcharges dues au vent dans le Guidede l’utilisateur – CNB 1995, Commentaires sur lecalcul des structures (Partie 4)(7) ainsi qu’à lasous-section 4.1.8. du CNB. L’annexe C, Donnéesclimatiques pour le calcul des bâtiments au Canada,du CNB fournit une liste des pressions de venthoraires de calcul pour de nombreuses localités duCanada. Les valeurs ayant une probabilité dedépassement de 1 sur 10 sont utilisées commepressions dynamiques de référence pour les systèmesd’étanchéité à l’air. Les flèches produites par les ventspeuvent causer la défaillance des matériaux et desjoints. La flèche ne doit pas altérer l’intégrité deséléments non structuraux de l’ensemble deconstruction lorsque les surcharges dues au ventsont égales à 1,5 fois les charges spécifiées. Cesméthodes jouent un rôle prépondérant dans laconception de bâtiments de grande hauteur.

Un système d’étanchéité à l’air situé du côté intérieurd’un ensemble peut comporter des matériaux ducôté extérieur qui ont des propriétés et la capaciténécessaires pour résister à une partie des pressionsdu vent. Lorsque le système d’étanchéité à l’air ne serapas exposé à la pleine charge de vent d’après lesessais ou l’analyse, il peut être conçu et construit enfonction d’une charge inférieure et les flèches deséléments du système d’étanchéité à l’air peuvent êtrecalculées en fonction d’une charge 1,5 fois inférieure.

Les charges structurales dues à l’effet de tirage et àla pressurisation mécanique ne sont pas les plusfortes charges imposées aux matériaux du pare-airen raison d’écarts de pression d’air, mais elless’exercent sur des périodes bien plus longues queles surcharges dues au vent. Le matériau du pare-airdoit être posé de manière qu’il ne se détache pas deson support et ne perde pas graduellement de sarésistance sous l’action de ces charges. Lapressurisation mécanique a ses avantages, mais ilfaut également considérer les effets dommageablesde ce différentiel de pression qui pourrait poussercontinuellement de l’air intérieur dans les murs.

Durabilité

Le système d’étanchéité à l’air doit remplir son rôlependant toute la durée de vie utile de l’ensembledans lequel il est installé. Les matériaux utilisésdoivent avoir une fiabilité éprouvée ou unedurabilité démontrée (par un essai de vieillissementaccéléré, par exemple), à défaut de quoi ils doiventêtre placés de manière à en permettre l’inspection etl’entretien.

La durabilité n’est pas une propriété intrinsèque dumatériau; elle dépend dans une large mesure de laréaction de ce dernier à des facteursenvironnementaux particuliers comme l’humidité, la

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Étanchéité à l’air ÉBAUCHE

température, le rayonnement solaire et les matériauxcontigus. Les matériaux et les composants sont, aucours de leur durée de vie utile, exposés à différentsagents, dont certains sont liés aux travaux deconstruction et d’autres, inhérents au milieuenvironnant, une fois les travaux achevés. Lestravaux de construction qui s’échelonnent sur unepériode relativement courte par rapport à la duréede vie utile du système d’étanchéité à l’air peuventnéanmoins altérer la tenue en service à long termede certains des matériaux qui le composent. C’estpourquoi ces matériaux doivent toujours êtreprotégés convenablement contre les précipitations,les températures extrêmes, le rayonnement solaire,le vent et les dommages d’origine mécanique causéspar les travaux ou pouvoir résister à cesphénomènes. Une protection inadéquate pendantl’entreposage et pendant la construction constituel’une des causes courantes de défaillance desmatériaux des systèmes d’étanchéité à l’air en service.

Voir aussi la section 5.1. du présent Guide.

Emplacement

L’emplacement du matériau étanche à l’air àl’intérieur de l’enveloppe du bâtiment est en grandepartie dicté par les principes qui régissentl’emplacement du pare-vapeur (voir la section 5.5.,Diffusion de vapeur d’eau, du CNB et du présentGuide). En théorie, le plan d’étanchéité peut êtresitué n’importe où dans l’ensemble de constructionpour contrer le passage de l’air. En pratique,toutefois, il est généralement recommandé de placerle matériau ayant la plus forte résistance au passagede l’air du côté où la température est supérieure aupoint de rosée, c’est-à-dire du côté chaud desmatériaux isolants. Cette méthode présente troisavantages :

1) Le système d’étanchéité à l’air est dans un milieubeaucoup plus stable et protégé contre lesvariations importantes de température etd’humidité.

2) En cas de fuites dans le système d’étanchéité àl’air, l’air sera probablement évacué àl’extérieur et non pas emprisonné pendant unelongue période en contact avec des matériauxde l’ensemble qui sont au-dessous du point derosée de l’air, ce qui augmenterait le risque decondensation.

3) De nombreux matériaux ont une faibleperméabilité à l’air et une faible perméance àla vapeur d’eau. En d’autres termes, la plupartdes matériaux qui constituent une protectionefficace contre les fuites d’air peuventégalement, dans une certaine mesure, servir depare-vapeur. Dans ce cas, les règles qui dictentl’emplacement du pare-vapeur s’appliquentaussi au matériau étanche à l’air du système

d’étanchéité à l’air. Voir la section 5.5. duprésent Guide.

Si le système d’étanchéité à l’air est placé du côté froiddes matériaux isolants, il est recommandé que laperméance à la vapeur d’eau soit considérablementsupérieure à celle du pare-vapeur, à défaut de quoi,le système d’étanchéité à l’air deviendrait, en fait, lepare-vapeur, mais il serait au mauvais endroit. Voir larubrique « Haute résistance à la vapeur du côtéextérieur » à l’article « Propriétés des pare-vapeur etmise en œuvre [5.5.1.2.] » à la section 5.5. duprésent Guide.

Si l’on choisit la méthode de l’étanchéisation defaçade (voir la rubrique « Murs étanchéisés ensurface » à l’article « Étanchéité et évacuation[5.6.2.1.] » du présent Guide) pour empêcher lapénétration de la pluie, il faut que la surface externede l’enveloppe serve aussi de plan d’étanchéité àl’air, avec tous les inconvénients que cela comporte.La méthode de l’étanchéisation de façade peut êtreappliquée efficacement mais elle ne supporte aucundéfaut, même mineur, et requiert donc une hautequalité de construction et un entretien préventifvigilant.

Essais

Dans le cadre du programme d’assurance de laqualité recommandé (voir la rubrique « Durabilité,gestion de la qualité et facilité de mise en œuvre » àl’article « Résistance à la détérioration [5.1.4.2.] » duprésent Guide), les nouveaux matériaux et systèmesde construction doivent être mis à l’essai avant leurmise en place dans un bâtiment. Les essais portantsur des parties d’un ensemble de constructionpeuvent être menés en laboratoire ou sur place. Lesrésultats sont typiquement reproductibles et fiables.Les essais effectués sur l’ensemble d’un bâtiment,après achèvement des travaux, sont coûteux,difficiles à réaliser et donnent généralement desrésultats peu concluants.

Essais en laboratoire

Sauf pour ce qui est des composants assemblés enusine, peu de normes traitent des méthodes servantà évaluer l’imperméabilité à l’air des composants del’enveloppe. Des critères du CCMC(3) et la normeASTM-E 283-91, « Determining the Rate of AirLeakage Through Exterior Windows, Curtain Walls,and Doors under Specified Pressure DifferencesAcross the Specimen », peuvent être utilisés commeméthode d’essai pour la détermination enlaboratoire des fuites d’air dans les composants etensembles d’un bâtiment; la méthode recommandéedans la norme ASTM-E 330-97, « Structural

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ÉBAUCHE Étanchéité à l’air

Performance of Exterior Windows, Curtain Walls,and Doors by Uniform Static Air PressureDifference », peut servir à l’évaluation de larésistance structurale statique. Les deux normes, quidécrivent les étapes et l’appareillage d’un essainormalisé destiné à mesurer cette résistance, neprescrivent toutefois pas de pression différentielled’essai ni de critères de réussite ou d’échec. Ellesont servi de base à une série d’évaluations enlaboratoire de systèmes d’étanchéité à l’air destinés àdes murs à ossature de bois(8) et de membranesd’étanchéité pour murs en maçonnerie(9). On peutaussi utiliser la norme AAMA-501, « Methods ofTest for Metal Curtain Walls(10) », qui fait appel auxméthodes d’essai normalisées ASTM, pour évalueren laboratoire la protection contre les fuites d’airqu’offrent les murs-rideaux en métal. Les essais enlaboratoire fournissent des données sur la résistanced’un prototype construit dans des conditions qui necorrespondent pas nécessairement aux conditionssur le chantier.

Essais sur place

Les essais en laboratoire permettent de déterminerla résistance potentielle à l’air d’un systèmed’étanchéité à l’air. L’efficacité d’un système donnédans les conditions réelles d’utilisation dépend de lafacilité de mise en œuvre du système et de la qualitéd’exécution des travaux de pose. Des essais sur desmaquettes en vraie grandeur ou sur des partiespréconstruites de façades du bâtiment peuvent êtreutiles pour confirmer la résistance prévue dusystème d’étanchéité à l’air et pour repérer les défautsde conception ou de réalisation. Ces essaisconstituent également une excellente occasion pourles constructeurs d’améliorer leur compréhensiondes exigences de conception. Les essais doivent êtreexécutés à un moment où les réparations peuventêtre effectuées de façon économique (c.-à-d. avantque l’isolant et les revêtements extérieurs de finitionsoient mis en œuvre).

La norme ASTM-E 783-93, « Field Measurement ofAir Leakage Through Installed Exterior Windowsand Doors », qui est une version de la normeE 283-91 adaptée pour les essais sur place, peutservir à évaluer l’efficacité des systèmes d’étanchéité àl’air des bâtiments. Cette méthode permetd’effectuer une évaluation globale de l’étanchéité àl’air obtenue avec un système donné.

Des techniques non normalisées et nonquantitatives, faisant appel à des générateurs defumée de type stylo ou autres ainsi qu’à descapteurs acoustiques et à des capteurs d’infrarouge,ont servi à localiser les fuites dans des systèmesd’étanchéité à l’air. Ces méthodes qualitativespeuvent servir à repérer les défauts dans dessystèmes par ailleurs acceptables.

Lectures choisies

1) Tek-AID on Air Barrier Systems, MasterSpecifications and Digest, Devis deconstruction Canada, Toronto, 1990.

2) High-Rise Residential Construction Guide,édition 1995, Régime de garanties deslogements neufs de l’Ontario, Toronto.

3) 1991 Annual Book of ASTM Standards,Vol. 04.07, Building Seals and Sealants; FireStandards; Building Constructions, AmericanSociety for Testing and Materials,West Conshohocken, Pennsylvania, 1991.

Références

1) Un pare-air pour l’enveloppe du bâtiment –Compte rendu du Regard 86 sur la science dubâtiment, Conseil national de recherches duCanada, Ottawa, 1989.

2) Critères d’établissement des caractéristiquesd’étanchéité à l’air de l’enveloppe desbâtiments, rapport préparé pour la Sociétécanadienne d’hypothèques et de logement parTrow Inc., Ottawa, décembre 1989.

3) Systèmes d’étanchéité à l’air pour murs debâtiments de faible hauteur : Performance etévaluation, Centre canadien de matériaux deconstruction, Conseil national de recherchesdu Canada, Ottawa, 1997.

4) Perméance des matériaux de construction àl’air, rapport préparé pour la Sociétécanadienne d’hypothèques et de logement parAIR-INS Inc., Ottawa, 1988.

5) Les fenêtres : performance et technologie depointe – Compte rendu du Regard 88 sur lascience du bâtiment, Conseil national derecherches du Canada, Ottawa, 1988.

6) Ashton, H.E. et Quirouette, R.L., « Enduits,adhésifs et produits d’étanchéité »,Performance des matériaux en service –Compte rendu du Regard 84 sur la science dubâtiment, Conseil national de recherches duCanada, Ottawa, 1984.

7) Guide de l’utilisateur – CNB 1995,Commentaires sur le calcul des structures(Partie 4), CNRC 38826F, Conseil national derecherches du Canada, Ottawa, 1996.

8) Essai de système pare-air pour murs àossature de bois, rapport préparé pour laSociété canadienne d’hypothèques et delogement par W.C. Brown et G.F. Poirier,Conseil national de recherches du Canada,Ottawa, juin 1988.

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Étanchéité à l’air ÉBAUCHE

9) Mise au point de procédés et de méthodesd’essai visant l’évaluation de membranespare-air pour murs en maçonnerie, rapportpréparé pour la Société canadienned’hypothèques et de logement parG. Hildebrand, Ortech, Ottawa, novembre1990.

10) Norme 501-83 de l’AAMA, Methods of Testfor Metal Curtain Walls, ArchitecturalAluminum Manufacturers Association,Chicago, 1983.

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Section 5.5.Diffusion de vapeur d’eau

Pare-vapeur exigé [5.5.1.1.]

La section 5.5. du CNB porte sur la réduction dumouvement de l’humidité par diffusion de vapeurd’eau. La diffusion de vapeur d’eau est le flux del’humidité à l’état de vapeur causé par un écart depression de vapeur d’eau. Sauf exemption, un pare-vapeur est exigé lorsqu’il y a :

• un écart de température; et• un écart de pression de vapeur d’eau.

La plus grande partie de la vapeur d’eau esttransportée à la faveur d’un écart de pression devapeur d’eau, associé ou non à un gradient detempérature; une partie moindre de la vapeur d’eaupeut être entraînée par le seul effet d’un gradient detempérature. Des recherches ont révélé qu’il estpossible de provoquer un déplacement de vapeurd’eau en l’absence d’un écart de pression de vapeurd’eau. Ainsi, l’air à 15 �C et à 90 % d’humiditérelative et l’air à 20 �C et à 65,6 % d’humiditérelative exercent l’un et l’autre une pression devapeur d’eau d’environ 1,53 kPa. Cependant, l’écartde température entraîne un lent déplacement de lavapeur d’eau de l’air chaud vers l’air froid. Cedéplacement se fait à un rythme si lent que l’on entient généralement pas compte.

Les bâtiments occupés pendant la saison froide sontmaintenus à des températures plus élevées que lesconditions régnant à l’extérieur. Même en l’absencede systèmes mécaniques d’humidification, la vapeurd’eau produite par l’activité humaine élève lateneur en humidité intérieure au-dessus de la teneuren humidité extérieure. Comme la condensation aun effet nuisible sur la plupart des ensemblesconstituant l’enveloppe des bâtiments, la section 5.5.du CNB s’applique à toutes les catégories debâtiment définies dans l’objet de la partie 5. Lateneur en humidité n’est pas critique sauf en ce quia trait au point de rosée. Si la température inférieureà l’extérieur n’est pas au-dessous du point de roséede l’air intérieur plus chaud, il n’est pas nécessairede prévoir un pare-vapeur. Cela pourrait très bien seproduire dans le cas d’un élément qui sépare deuxmilieux intérieurs.

Certains bâtiments seront maintenus à destempératures inférieures aux conditions extérieures.

Dans certains bâtiments, comme les immeubles àbureaux qui sont climatisés l’été, les gradients detempérature et de pression de vapeur d’eau étantsuffisamment faibles et la durée de flux inversée,suffisamment courte, il n’y a pas lieu, au Canada,de tenir compte de la diffusion de vapeur d’eauvers l’intérieur au moment de la conception. Enrevanche, dans le cas d’autres types de bâtiments,comme les entrepôts frigorifiques et les locauxd’entreposage pour produits surgelés où latempérature intérieure peut être inférieure à latempérature extérieure pendant une bonne partie del’année, il faut tenir compte de la diffusion devapeur d’eau de l’extérieur vers l’intérieur.

Exceptions [5.5.1.1. 2)]

Voir la rubrique « Exceptions [5.1.4.2. 2)] » à lasection 5.1. du présent Guide de l’utilisateur.

Propriétés des pare-vapeur et miseen œuvre [5.5.1.2.]

Perméance [5.5.1.2. 1)]

Le pare-vapeur, qui est constitué d’un matériau àhaute résistance au transfert de vapeur d’eau pardiffusion par rapport aux autres matériauxconstituant l’ensemble, assure la résistance àl’écoulement de vapeur d’eau. Il empêche la vapeurd’eau de traverser, par diffusion, des ensembles deconstruction en passant de l’intérieur, où la pressionde vapeur d’eau est relativement élevée, àl’extérieur, où elle demeure faible durant l’hiver. Dela même manière, les pare-vapeur limitent lacirculation de l’humidité entre les espaces desbâtiments qui présentent des pressions de vapeurd’eau différentes.

Il n’est pas exigé que le pare-vapeur soit parfaitementcontinu; l’objectif est de réduire le transfert devapeur d’eau à un taux assez faible pour empêcherune accumulation qui pourrait avoir des effetsindésirables. Si un ensemble peut évacuerefficacement la condensation par écoulement ou parventilation, l’exigence relative à la perméance du

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Diffusion de vapeur d’eau ÉBAUCHE

pare-vapeur peut être moins stricte (c.-à-d. que lepare-vapeur peut laisser plus d’humidité le traverserà un différentiel de pression de vapeur d’eaudonné). Les calculs du transfert de chaleur et dediffusion de vapeur d’eau en régime permanentpeuvent être utilisés pour déterminer la perméanceet l’emplacement du pare-vapeur. Il existe égalementdes logiciels de simulation qui permettent lamodélisation des conditions dynamiques survenantà l’intérieur d’un ensemble sous diversescharges(1)(2)(3)(4). Ces outils peuvent aider à prédire laperformance qu’on peut attendre d’un ensemble.

Emplacement

Pare-vapeur du côté intérieur

Si, dans un ensemble de construction, lescomposants qui offrent la meilleure résistance à ladiffusion de vapeur d’eau sont situés du côté où lapression de vapeur d’eau et les températures sontles plus élevées, il est possible que cet ensemble deconstruction ne présente aucun problèmed’humidité de ce côté. Grâce à cette disposition dupare-vapeur, il est possible de maintenir lesensembles de construction de l’enveloppe dubâtiment, ou les éléments de séparation entre deuxmilieux intérieurs, dans un milieu qui offre le mêmedegré d’humidité absolue que l’air extérieur ou quel’espace le plus froid. Voir le détail a) de lafigure 5.5.-1.

Haute résistance à la vapeur d’eau du côtéextérieur

La conception de l’ensemble de construction estplus complexe si le revêtement extérieur del’enveloppe du bâtiment, ou le revêtement definition appliqué du côté le plus froid d’un élémentde séparation intérieur, possède une résistancerelativement élevée à la diffusion de vapeur d’eau(voir l’article 9.25.1.2. du CNB). Bien quel’installation d’un pare-vapeur du côté chaud del’élément ayant la plus grande résistance thermiqueréduise la diffusion de vapeur d’eau, une certainequantité d’humidité est néanmoins transférée pardiffusion de vapeur d’eau. Cette humidité peut secondenser et s’accumuler sur la surface intérieuredu revêtement extérieur du mur ou de la couverturelorsque la température de cette surface est inférieureau point de rosée de l’air ambiant.

Dans ces cas, on recommande de prévoir une lamed’air entre le revêtement extérieur de finition ou lacouverture et l’isolant thermique. Cette lame d’airpermet une mise à l’air libre vers le côté froid del’ensemble de construction et l’assèchement du murou du toit lorsque les conditions climatiques s’yprêtent. Voir le détail b) de la figure 5.5.-1.

Les écarts de température dans une cavité muralefavorisent le processus de convection naturelle quicontribue à éliminer l’humidité. La largeurrecommandée pour cette cavité murale dépend dutype de construction. Il est nécessaire de poser dessolins et de prévoir des dispositifs d’évacuationpour permettre l’écoulement contrôlé de l’eau qui sedépose au fond de la cavité et au-dessus desfenêtres et des portes.

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Figure 5.5.-1Matériaux à haute résistance à la vapeur d’eau dans les murs

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ÉBAUCHE Diffusion de vapeur d’eau

Haute résistance à la vapeur d’eau àl’intérieur de l’ensemble

Lorsqu’un matériau ayant une haute résistance à lavapeur d’eau est mis en œuvre à l’intérieur d’unensemble, il est préférable de l’installer en unendroit où il y aura suffisamment de résistancethermique du côté froid du matériau pour s’assurerque le plan où se situerait le point de rosée de l’airintérieur dans les conditions de calcul soit du côtéfroid. Voir le détail c) de la figure 5.5.-1. Si lematériau pare-vapeur était à un endroit à l’intérieurde l’ensemble où il peut être exposé à destempératures inférieures au point de rosée, del’humidité pourrait se condenser sur le matériausous l’effet de la diffusion de vapeur d’eau et/oudes fuites d’air. Cette accumulation surviendrait àl’intérieur de l’ensemble, là où il n’y a généralementaucune évacuation ni ventilation pour permettre dedissiper la condensation. L’accumulation decondensation doit être limitée à un niveau tel qu’ilne se produira pas de détérioration avant quel’humidité ait eu le temps de se dissiper.

Parmi les ensembles de construction difficiles àconcevoir sous l’aspect du contrôle de l’humidité,mentionnons un système d’étanchéité de toitclassique dans lequel la couche isolante est placéedirectement sous la membrane de couverture. À lasection 9.19. du CNB, il est recommandé de prévoir,dans les petits bâtiments et dans les maisons, desvides sous toit qui, en favorisant la ventilation,contribuent à réduire l’accumulation d’humidité.Dans le cas d’un système d’étanchéité destiné à untoit presque plat, la couche d’isolant peut être placéeentre la membrane de couverture et le pare-vapeur.Ces toits sont conçus pour réduire le passage del’humidité dans le vide sous toit « étanche » etpermettre l’évaporation de cette humidité transmiseà l’isolant au cours de l’été. Voir la figure 5.5.-2.

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Figure 5.5.-2Couverture classique

Normes [5.5.1.2. 2) à 4)]

Les matériaux utilisés comme pare-vapeur doiventprésenter la faible perméance requise à la diffusionde vapeur d’eau. Il peut s’agir du métal ou du verredans un système de mur-rideau, d’une feuille depolyéthylène(5), d’une membrane en feuille(6) oud’un enduit dont l’efficacité a été démontrée par desessais appliqué sur des panneaux muraux(7). Lesmatériaux et enduits sur des matériaux autres queles panneaux muraux doivent être mis à l’essai(8).Lorsqu’il n’y a pas de normes prévues, leconcepteur peut choisir tout matériau répondantaux exigences de la section 5.5. du CNB.

Références

1) Logiciel EMTIED, Société canadienned’hypothèques et de logement, Ottawa.

2) Logiciel CONDENSE, Société d’information etde recherche pour l’industrie de laconstruction (SIRICON), Montréal.

3) Logiciel MOIST, National Institute ofStandards and Technology, Gaithersburg,Maryland.

4) Logiciel LATENITE, Institut de recherche enconstruction, Conseil national de recherchesdu Canada, Ottawa.

5) CAN/CGSB-51.34-M, Pare-vapeur en feuillede polyéthylène pour bâtiments, Office desnormes générales du Canada, Hull (Québec).

6) CAN/CGSB-51.33-M, Pare-vapeur en feuille,sauf en polyéthylène, pour bâtiments, Officedes normes générales du Canada, Hull(Québec).

7) CAN/CGSB-1.501-M, Méthode dedétermination de la perméance des panneauxmuraux revêtus, Office des normes généralesdu Canada, Hull (Québec).

8) Norme ASTM-E 96, Water Vapor Transmissionof Materials, American Society for Testing andMaterials, West Conshohocken, Pennsylvania.

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Section 5.6.Précipitations

Objet

La section 5.6. du CNB est axée sur la protectioncontre la pénétration de pluie dans les toits, lesjonctions toit-mur, les murs, les joints et lesouvertures dans les murs et dans les toits. Bien queles exigences, dans leur formulation actuelle, nes’appliquent qu’aux ensembles séparant des milieuxdifférents, il est recommandé de porter égalementattention à d’autres éléments du bâtiment qui sontconstitués de matériaux sensibles à l’humidité et quisont exposés aux précipitations. Le CNB énonce lesexigences de protection contre les précipitations etrenvoie à des normes relatives aux matériaux et auxcomposants des ensembles ainsi qu’à leursméthodes de mise en œuvre.

Protection exigée contre lesprécipitations [5.6.1.1.]

Le CNB exige simplement que les ensembles soientréalisés de manière à réduire au minimuml’infiltration de précipitations, puisque de nombreuxensembles peuvent supporter une certainepénétration parce qu’ils sont soit conçus pour lesévacuer, soit intrinsèquement plus résistants à ladétérioration. Ce sujet est analysé de façon plusdétaillée sous la rubrique « Étanchéité et évacuation[5.6.2.1.] » ci-contre. Sauf exemption, il fautempêcher l’infiltration de précipitations dans lesmilieux intérieurs.

Exceptions [5.6.1.1. 2)]

Voir la rubrique « Exceptions [5.1.4.2. 2)] » à lasection 5.1. du présent Guide de l’utilisateur.Aucune exemption n’est permise au paragraphe5.6.1.3. 2) du CNB, qui se rapporte à la résistanceaux forces de soulèvement par le vent.

Propriétés des matériaux et descomposants de protection [5.6.1.2.]

Cet article énumère un grand nombre de normesvisant les matériaux ou les composants et leur miseen œuvre, pour les ensembles inclinés ouhorizontaux (toits) et pour les ensembles verticaux(murs). Ces normes ne sont invoquées que lorsquele matériau utilisé fait partie du domained’application de la norme. Lorsque les normesrelatives aux fenêtres, CAN/CSA-A440-M,« Fenêtres », et aux portes coulissantes,CAN/CGSB-82.1-M, « Portes coulissantes »,s’appliquent, les exigences d’étanchéité à l’eau de lanorme CSA-A440.1-M, « Guide de l’utilisateur de lanorme CAN/CSA-A440-M90, Fenêtres », doiventêtre respectées, en fonction de la hauteur dubâtiment et de son lieu géographique. Uneexemption est prévue pour les fenêtres en verrearmé dans une séparation coupe-feu exigée quidonne sur l’extérieur.

Étanchéité et évacuation [5.6.2.1.]

Sauf exemption, cet article exige que les toits, lesmurs, les joints et les jonctions soient entièrementétanchéisés en surface pour empêcher l’infiltrationde précipitations ou qu’ils soient conçus pourpermettre l’évacuation des précipitations versl’extérieur. Cette disposition va dans le même sensque l’exigence de réduire au minimum la pénétration,en énonçant que, s’il n’y a pas d’évacuation prévue,le système doit être entièrement étanchéisé del’extérieur. La note en annexe A–5.6.2.1. du CNBsignale à l’utilisateur que l’étanchéité est difficile àréaliser. Voir ci-dessous pour une analyse pluscomplète.

Mesures de protection

Pour qu’il y ait infiltration d’eau, trois conditionsdoivent être réunies :

• des précipitations;• des points d’entrée; et• des forces.

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Précipitations ÉBAUCHE

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Figure 5.6.-1Forces favorisant l’infiltration de la pluie

Dans certains cas, il est possible de limiterl’exposition des surfaces de l’enveloppe du bâtimentà l’eau de pluie en prévoyant des éléments ensurplomb.

Les forces qui peuvent entraîner l’infiltration d’eausont les suivantes (voir la figure 5.6.-1) :

• la gravité;• l’énergie cinétique (l’élan des gouttes de pluie);• la capillarité;• la tension superficielle; et• la différence de pression d’air.

Il existe essentiellement deux méthodes pour réduireou empêcher l’infiltration de la pluie. La premièreconsiste à éliminer, par étanchéisation des surfaces,les ouvertures par lesquelles l’eau peut pénétrer. Laseconde consiste à contrer les forces qui entraînentl’eau à l’intérieur de l’enveloppe du bâtiment, ou àutiliser ces mêmes forces pour maintenir ou rejeterl’eau à l’extérieur de l’enveloppe.

Les techniques utilisées pour contrer les forces quipoussent l’eau de pluie dans l’enveloppe ou àtravers celle-ci sont illustrées à la figure 5.6.-2.

• Sauf dans le cas d’une toiture-terrasse dont lapente est prévue pour que l’eau soit évacuéevers des avaloirs intérieurs, les surfaceshorizontales et les joints horizontaux des

ensembles verticaux doivent avoir une pentepositive afin que l’eau soit évacuée versl’extérieur sous l’effet de la gravité. Les jointsdes surfaces horizontales doivent êtrerecouverts de manière que l’eau s’en écoule depart et d’autre. Le degré de la pente réaliséedevrait tenir compte des tolérances deconstruction.

• Aux ouvertures et aux interfaces avec d’autrescomposants, comme des fenêtres, l’énergiecinétique des gouttes de pluie peut êtrecontrôlée à l’aide d’un écran déflecteur, nonétanche à l’air ni à l’eau, placé à l’extérieur ouà l’intérieur du joint, afin d’éloigner l’eau del’ouverture.

• Il est possible de contrôler la tensionsuperficielle en provoquant un brusquechangement de direction (grâce à un larmier)dans la partie supérieure d’un joint horizontal;ce larmier force l’eau à se détacher de lasurface et à tomber dans le canal d’évacuation.

• Une lame d’air mise à l’air libre derrière lerevêtement extérieur réduit la différence depression d’air de part et d’autre du revêtementextérieur, brise la force de capillarité, favorisel’assèchement et crée un parcours d’évacuationpour toute eau qui aurait traversé le revêtementextérieur.

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ÉBAUCHE Précipitations

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Figure 5.6.-2Détails de conception destinés à neutraliser les forces d’infiltration de pluie

Couvertures

Les toits sont exposés à des conditions climatiquesrigoureuses, comme le rayonnement solaire, lestempératures extrêmes, les précipitations et le vent.Les matériaux de couverture doivent avoir lespropriétés physiques et chimiques nécessaires pourrésister à ces agressions ou, encore, êtreconvenablement protégés.

Protection contre l’infiltration d’eau

Qu’il soit en terrasse ou à versants, un toit doit êtreconçu pour assurer une évacuation efficace de l’eau.Cette caractéristique joue un rôle essentiel dans ladurabilité à long terme de nombreux matériaux decouverture, réduit les charges imposées auxéléments d’ossature et facilite l’entretien(1).

Les toitures-terrasses dont la surface est étanchéiséesont recouvertes d’une membrane imperméable quiélimine les parcours de fuite à travers l’enveloppe.La membrane descend en pente vers les pourtoursdu toit ou vers des avaloirs intérieurs. On peutréaliser cette pente en donnant une inclinaison à lastructure ou, si cette méthode est impraticable, eninstallant sur le platelage une forme de pente en

béton ou en matériau isolant sous la membraneimperméable. L’Association canadienne desentrepreneurs en couverture recommande une pentede 2 % afin de tenir compte des tolérances deconstruction et du fléchissement(1). Le réseaud’évacuation doit être conçu conformément auxdispositions du Code national de la plomberie –Canada 1995(2).

Sur les toits fortement inclinés, on peut appliquersoit la méthode de l’étanchéisation en surface, soitla méthode du rejet d’eau. Dans ce dernier cas, laprotection est assurée par des éléments qui sechevauchent et favorisent le rejet de l’eau. La partieinférieure du toit doit être protégée contre les fuitesd’eau que produisent les bancs de glace (voirl’encadré). Pour ce faire, on pose généralement unemembrane sous les éléments qui se chevauchent.

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Précipitations ÉBAUCHE

Banc de glace

Le banc de glace est un phénomène hivernalcourant sur les toits dont les combles ou videssous-toit sont mal isolés et/ou ont de fortes pertesd’air à partir de l’intérieur. La perte de chaleur àtravers le toit fait fondre la neige, et l’eau de fontes’écoule vers le bas du toit. Toutefois, la surface dutoit située au-delà des murs extérieurs est plusfroide que la surface au-dessus de l’espaceintérieur. Lorsque l’eau atteint cette surface, ellepeut geler et former un « banc » au bord du toit.L’eau de fonte de la neige s’accumule ensuitederrière ce banc et peut s’infiltrer sous les bardeauxet fuir à l’intérieur du bâtiment.

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Formation de bancs de glace

Protection de la couverture contre lesoulèvement sous l’action du vent

Les matériaux de couverture doivent êtresolidement assujettis à l’ossature du bâtiment, sur lepourtour du toit, aux joints de dilatation et auxpénétrations pour réduire le déplacement latéral. Ilsdoivent être fixés, collés ou lestés sur toute lasurface du toit, de manière à résister au soulèvementsous l’action du vent [paragraphe 5.6.1.3. 2) duCNB] et aux pressions de l’air intérieur(3). Voir lapartie 4 du CNB et le commentaire B du Guide del’utilisateur – CNB 1995, Commentaires sur le calculdes structures (Partie 4)(4).

Joints et ouvertures dans le toit

Toute discontinuité du composant du toit quiremplit la fonction d’imperméabilisation ou de rejetd’eau doit être conçue et mise en œuvre avec le plusgrand soin afin d’assurer la continuité du systèmede protection contre les infiltrations d’eau. Ce qui

suit s’applique aux toitures-terrasses. Bien que cescouvertures soient inclinées pour faciliterl’écoulement de l’eau, il y aura accumulation d’eausi, par exemple, les avaloirs sont obstrués par desdébris, ou si de la glace et de la neige empêchentl’eau de s’écouler. C’est pourquoi les liaisons les plusvulnérables entre la couverture et les ouverturesdoivent être surélevées bien au-dessus de la surfacedu toit au niveau des joints et des ouvertures. Desdalots ou des avaloirs de trop-plein peuventconstituer d’importants dispositifs de sécurité.

Les figures 5.6.-3 et 5.6.-4 ci-dessous illustrent leséléments nécessaires pour assurer une protectioncontre l’infiltration de l’eau; il demeure toutefoisessentiel de maintenir la continuité des autrescomposants, comme le système d’étanchéité à l’air etl’isolant.

Joints

Les joints de dilatation et de retrait sont des bris decontinuité pratiqués intentionnellement dans lestoits pour permettre un certain mouvement.

On érige une bordure de part et d’autre du joint demanière que la hauteur effective de ce joint soitsupérieure au niveau d’eau qui pourraits’accumuler. Pour maintenir l’étanchéité à l’endroitdu joint, on scelle les solins de base à la membraned’étanchéité et à la bordure; des contre-solinsprotègent le dessus de la bordure. Il faut laisser dujeu dans la membrane ou placer un matériau nonadhérent sur le joint et conserver à la membrane unesouplesse suffisante afin que les contraintes duesaux mouvements soient distribuées sur une grandesurface et soient suffisamment faibles pour ne pasendommager la membrane. Le couronnementincliné et les contre-solins favorisent l’évacuation del’eau à une certaine distance de la bordure etréduisent au minimum les risques de fuite au droitdes joints de la membrane. Voir la figure 5.6.-3.

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Figure 5.6.-3Continuité de la membrane d’imperméabilisation audroit d’un joint de dilatation sur une toiture-terrasse

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Figure 5.6.-4Continuité de la membrane d’imperméabilisation audroit d’une pénétration, sur une toiture-terrasse

Ouvertures

Il faut traiter les ouvertures dans lestoitures-terrasses, par exemple les lanterneaux et lestrappes d’accès, de la même manière que les joints.Ainsi, on pose le solin de base et le contre-solin surun élément d’appui simple afin de favoriser le rejetde l’eau de pluie et de surélever les joints demembrane les plus vulnérables par rapport auniveau éventuel d’accumulation d’eau.

Les pénétrations, qui sont aussi des ouvertures, sonttraitées de la même manière. Voir la figure 5.6.-4.

Murs

Il est possible d’empêcher l’infiltration de la pluiedans ou à travers les murs grâce à la méthoded’étanchéisation en surface ou d’en réduire au

minimum l’ampleur et en permettre l’évacuation ensuivant le principe de l’écran pare-pluie (voir larubrique « Joints à deux étages », ci-dessous). Lesmurs massifs, comme les murs travaillant encisaillement en béton coulé sur place, peuvent êtreconçus sans revêtement, dans la mesure où l’onveille à prévenir les fissures et à sceller les joints deconstruction.

Murs étanchéisés en surface

L’étanchéisation en surface est utilisée le plusfréquemment lorsque le revêtement extérieur ou toutautre composant exposé à l’extérieur estimperméable à l’eau et que la surface de ses jointsest faible par rapport à la surface totale del’ensemble. Ces revêtements comprennent ceux enbéton préfabriqué, les systèmes d’isolation parl’extérieur avec enduit et les revêtements en tôle. Lestucco comporte peu de joints, mais il est perméableà l’eau. La maçonnerie compte de nombreux jointset est perméable à l’eau.

L’étanchéisation en surface consiste à utiliser unrevêtement extérieur imperméable et à réaliser desjoints à un étage étanches à l’air et à l’eau. (Il estquestion plus loin des joints à deux étages dans lesmurs étanchéisés en surface.) Cette technique reposeuniquement sur l’utilisation de produitsd’étanchéité dans les joints entre les matériauxcomme les panneaux en béton préfabriqué (voir lafigure 5.6.-5) et les composants, comme les fenêtres,en vue d’assurer la continuité de l’étanchéité à l’airet à l’eau; la durabilité des produits d’étanchéité adonc un effet déterminant sur la tenue en service del’enveloppe.

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Figure 5.6.-6Joint à deux étages

Dans un mur étanchéisé en surface, le systèmed’étanchéité à l’air se trouve du côté extérieur,c’est-à-dire directement exposé aux conditionsclimatiques les plus rigoureuses, notamment :

• la rayonnement solaire;• l’eau;• la pollution;• les cycles de gel et de dégel; et• les pressions de vent.

Les produits d’étanchéité doivent aussi résister àdes mouvements importants des supports mêmelorsque leur souplesse est réduite, comme c’est lecas par temps froid. Les conditions climatiquesrigoureuses caractéristiques du climat canadien ontpour effet de diminuer la durabilité de ces produits.

Lorsque les produits d’étanchéité utilisés sur lesmurs étanchéisés en surface perdent leur efficacité,les murs cessent d’être étanches à l’air et à l’eau, cequi se traduit par une grave incapacité del’enveloppe à remplir ses fonctions prévues. Parconséquent, les murs étanchéisés en surfacenécessitent un entretien fréquent et diligent pendanttoute la durée de vie utile du bâtiment. Le choix decette approche devrait être fait à partir d’uneanalyse des coûts selon le cycle de vie et ne devraitêtre envisagé que pour certains types de bâtimentsau Canada. Voir la norme CSA-S478–95, « Guidelineon Durability in Buildings ».

Joints à deux étages

Tout comme les joints de la partie principale dumur, ceux qui réunissent les éléments de revêtementextérieur peuvent être conçus selon la méthoded’étanchéisation en surface (joint à un étage) ouselon le principe de l’écran pare-pluie, ce dernierétant souvent appelé dans ce contexte un joint àdeux étages. Le joint à deux étages est constitué :

• d’un déflecteur du côté extérieur du joint;• d’un produit d’étanchéité du côté intérieur; et

• d’orifices, ordinairement situés en partieinférieure du joint, remplissant une fonction demise à l’air libre et d’évacuation (voir lafigure 5.6.-6).

La mise en œuvre du premier cordon de produitd’étanchéité est souvent difficile en raison de laprésence de colonnes et de poutres de riveimmédiatement derrière les joints.

Murs à écran pare-pluie

Les murs à écran pare-pluie sont conçus pourempêcher l’infiltration de l’eau; le revêtementextérieur n’est pas imperméable, mais le murs’oppose aux différentes forces qui causentl’infiltration de la pluie.

Un mur à écran pare-pluie réduit l’infiltration de lapluie grâce aux caractéristiques suivantes :

• une lame d’air mise à l’air libre derrière lerevêtement extérieur brise l’écoulement parcapillarité et réduit l’écart de pression d’air depart et d’autre du revêtement extérieur;

• les joints sont conçus pour résister àl’infiltration sous l’effet de la gravité, de latension superficielle et de l’énergie cinétiquedes gouttes d’eau;

• les joints horizontaux et les solins sont inclinésvers l’extérieur pour favoriser l’évacuation detoute l’eau qui réussit tout de même à pénétrerdans les joints ou dans la lame d’air.

(Voir la figure 5.6.-7.)

Les conditions prévalant lors de la construction ontun effet sur la performance de ces murs. Ainsi, unelame d’air de dimensions suffisantes sur les dessinspeut finir par être pratiquement inexistante enraison des tolérances de construction, des matériauxet de l’exécution.

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Figure 5.6.-7Mur à écran pare-pluie

Pour évacuer efficacement l’eau qui pénètre dans lalame d’air, il faut installer un solin au fond de lacavité. Ce solin doit être continu et durable, êtreincliné vers l’extérieur, se prolonger au-delà de lasurface du revêtement extérieur et doit se terminerpar un larmier et des arrêts d’extrémité. Un solinmal posé peut retarder ou même empêcherl’évacuation de l’humidité vers l’extérieur. Lescanaux d’écoulement ne doivent pas être obstrués.Par exemple, les chantepleures dans un revêtementextérieur de maçonnerie pourraient être bloquées parl’accumulation de bavures de mortier pendant laconstruction.

Murs combinés

On combine parfois un mur à écran pare-pluie surla partie principale avec une étanchéisation ensurface aux jonctions avec d’autres composants,comme les fenêtres, les portes, le toit et d’autressystèmes de revêtement extérieur. Ce procédé mixtepeut mener à l’infiltration d’humidité si l’on s’enremet uniquement au produit d’étanchéité commeseul composant pour empêcher l’infiltration d’eau.Un solin et des moyens d’évacuation de l’eaudoivent également être prévus à cette interface encas de défaillance du produit d’étanchéité. Voir la

rubrique « Ouvertures dans les murs » à la pagesuivante. Un grand soin doit être apporté à laconception des détails et à la réalisation de ces mursreposant sur une stratégie mixte.

Murs à écran pare-pluie modifiés

Une nouvelle amélioration a été incorporée auxmurs à écran pare-pluie : l’équilibrage des pressionsd’air. L’une des fonctions de la cavité ménagéederrière le revêtement extérieur, comme nous l’avonsmentionné antérieurement, est de réduire l’écart depression entre l’air extérieur et la lame d’air. Le murà écran pare-pluie à pression équilibrée est conçupour réduire encore davantage cet écart de pression.Pour y arriver, il faut néanmoins que certainesconditions soient réunies :

• le mur doit être muni d’un système d’étanchéitéà l’air efficace du côté intérieur de la lame d’air(voir la section 5.4. du CNB et la section 5.4.du présent Guide);

• la lame d’air doit être convenablement mise àl’air libre vers l’extérieur (voir la figure 5.6.-8);et

• la lame d’air doit être compartimentéeverticalement et horizontalement(5).

Dans une autre variante du mur à écran pare-pluie,la lame d’air derrière le revêtement extérieur estremplie de matériaux drainants, comme un panneausemi-rigide de fibres minérales orientées.

Ouvertures dans les murs

Les ouvertures dans les murs doivent êtrepratiquées de manière à prévenir l’infiltration de lapluie ou de la neige dans le bâtiment. À cette fin, lecomposant monté dans l’ouverture ainsi que lajonction entre le composant et le mur doivent êtrecorrectement conçus. La plupart des composantsdans les ouvertures des murs, comme les fenêtres,les portes et les orifices de ventilation, sontpréfabriqués. Voir l’article 5.6.1.2. du CNB.

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Figure 5.6.-8Relation entre la perméabilité du revêtement extérieur et l’étanchéité des compartiments

La tenue en service des joints entre ces composantspréfabriqués et un mur étanchéisé en surfacedépend de l’efficacité et de la durabilité du produitd’étanchéité. Dans le cas des fenêtres, la dégradationdu produit d’étanchéité peut causer l’infiltrationd’eau dans le cadre et accélérer la détérioration desproduits d’étanchéité d’un vitrage scellé en usine.

Les joints entre ces composants préfabriqués et unmur à écran pare-pluie doivent être conçus demanière à permettre l’évacuation de l’eau quipénètre dans le joint. Voir la figure 5.6.-9. Les jointsdans les composants préfabriqués qui ne sont pasétanchéisés ou qui s’ouvrent progressivement avecle temps peuvent être une source d’accumulationd’humidité à l’intérieur d’un mur.

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Figure 5.6.-9Fenêtre dans un mur à écran pare-pluie

Jonctions mur-toit

Tout comme les joints à l’intérieur des ensembles deconstruction, les jonctions entre les ensemblesdoivent empêcher l’infiltration de l’eau et il fautleur apporter un soin tout particulier. Les jonctionsmur-toit doivent être conçues de manière àconserver leur intégrité aux éléments qui rejettentl’eau ou imperméabilisent et à permettre toutmouvement différentiel susceptible de se produireentre les composants.

Murs en surélévation

Les jonctions entre les murs et les pourtours destoitures-terrasses peuvent être très vulnérables àl’infiltration de la pluie et aux dommages causés parle vent. La solution privilégiée, surtout lorsqu’ils’agit d’immeubles en hauteur, consiste à ériger desmurs en surélévation à l’endroit de ces jonctions.

Ces jonctions sont similaires à celles des joints destoits (voir la figure 5.6.-10). La membraned’étanchéité doit être solidement fixée au pourtourdu platelage et le solin, aux murs en surélévation,pour protéger la couverture contre le soulèvementsous l’action du vent. La membrane d’étanchéitédoit également être scellée directement ouindirectement aux composants qui contiennent lepare-air dans le toit et dans le mur et ce, afin deprotéger le toit contre le soulèvement sous l’actiondu vent et d’empêcher l’infiltration de la pluiechassée par le vent.

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S’il est nécessaire d’ériger un mur en surélévationde forte hauteur, on peut poser un solin traversantle mur à une hauteur convenable au-dessus du toit,afin de limiter la hauteur du solin de la membranele long de la face intérieure. La partie du mur situéeau-dessus du solin traversant doit, toutefois, êtreconçue pour réduire au minimum l’infiltration d’eau.Pour assurer la liaison structurale avec la partie dumur située au-dessus du solin tout en maintenantl’intégrité du solin imperméable, il faut apporterbeaucoup de soin au choix du matériau de solin etaux travaux de pose.

Certains types de membrane peuvent être posés surleur pleine hauteur et par dessus le mur ensurélévation, ce qui élimine le recours à un solintraversant avec tous les inconvénients que celacomporte. Lorsque des matériaux différents sontutilisés pour la couverture, le solin, le pare-vapeurou la membrane d’étanchéité à l’air, il faut tenircompte de leur compatibilité et les faire chevaucherde façon à obtenir un bon écoulement sur lessurfaces verticales.

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Figure 5.6.-10Continuité de la membrane d’étanchéité àl’emplacement d’un mur en surélévation

Murs s’élevant au-dessus d’un toit

Les murs s’élevant au-dessus d’un toit posent lesmêmes problèmes de continuité et de mouvementque les murs en surélévation. La conception estencore plus délicate dans les cas où les murstraversent le toit plutôt que d’y prendre simplementappui.

Accumulation et évacuation[5.6.2.2.]

Cette partie du CNB porte sur les risques quepourrait engendrer une accumulation d’eau, deglace ou de neige. Les toits en tôle inclinésconstituent souvent un danger lorsque de la neigeet de la glace peuvent s’y accumuler, puis glisser et

blesser des personnes dans leur chute. Il faut éviterces situations. Des descentes pluviales sur lesgouttières doivent diriger l’eau à l’opposé dubâtiment et ne doivent pas causer une érosion dusol. Il faut réduire au minimum l’écoulement d’eaudes toits ou d’autres surfaces non poreuses sur lesmurs afin de réduire les risques de détérioration liéeà l’humidité, comme l’effritement de la maçonnerieou du béton en raison des cycles de gel et de dégel.

Lectures choisies

Murs

1) Forum ’82 sur la science du bâtiment – Mursextérieurs : causes des désordres, CNRC21203F, Conseil national de recherches duCanada, Ottawa, 1982.

2) Garden, G.K., Pénétration de la pluie etmoyens de l’empêcher, Digest de laconstruction au Canada no 40F, Conseilnational de recherches du Canada, Ottawa,décembre 1964.

3) Kerr, D.D., Annotated Bibliography on theRain Screen Principle, Bibliographie no 45,Conseil national de recherches du Canada,Ottawa, décembre 1985.

4) Regard 86 sur la science du bâtiment – Unpare-air pour l’enveloppe du bâtiment, CNRC29943F, Conseil national de recherches duCanada, Ottawa, 1989.

5) Ritchie, T., Murs à cavité, Digest de laconstruction au Canada no 21F, Conseilnational de recherches du Canada, Ottawa,juin 1963.

6) Latta, J. K., Murs, fenêtres et toitures pour leclimat canadien, CNRC 13487F, Conseilnational de recherches du Canada, Ottawa,décembre 1975.

7) Rousseau, M. Z., Murs à écran de pluie :réalité et fiction, Construction Canada,volume 32, numéro 2, mars/avril 1990, p. 40,42-44, 46.

8) Masonry Council of Canada, L’efficacitéénergétique des bâtiments de maçonnerie etde béton, Bureau des économies d’énergie etministère de l’Énergie et des Ressources duQuébec, Québec, 1984.

9) Rousseau, M.Z., Poirier, G.F. et Brown, W.C.,Équilibrage des pressions dans les murs àécran pare-pluie, Solution constructive no 17,Conseil national de recherches du Canada,Ottawa, 1998.

10) Chown, G.A., Brown, W.C. et Poirier, G.F.,Évolution de la conception des murs en vued’empêcher la pénétration de la pluie,Solution constructive no 9, Conseil national derecherches du Canada, Ottawa, 1997.

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Toits

1) Alberta Roofing Contractor’s Association Ltd.,Manual on Good Roofing Practice andAccepted Systems, Calgary, 1991.

2) L’Association des maîtres couvreurs duQuébec, Devis Couvertures, Montréal, 1990.

3) Regard 89 sur la science du bâtiment – Destoits performants, Conseil national derecherches du Canada, Ottawa, 1989.

4) Baker, M.C., Roofs, Multiscience PublicationsLtd., Conseil national de recherches duCanada, Montréal, 1980.

5) Roofing Contractors’ Association of BritishColumbia, Roofing Practices Manual,Vancouver, février 1993.

Références

1) Association canadienne des entrepreneurs encouverture, Devis Couvertures, Ottawa, 1978.

2) Code national de la plomberie – Canada 1995,CNRC 38728F, Conseil national de recherchesdu Canada, Ottawa.

3) Chown, G.A., « Toitures : fonctions, exigenceset composants », Art de construire : diversesapplications de la technologie, Section 2, 1993,CNRC 35475F, IRC-P-3108, Conseil nationalde recherches du Canada, Ottawa.

4) Guide de l’utilisateur – CNB 1995,Commentaires sur le calcul des structures(Partie 4), CNRC 38826F, Conseil national derecherches du Canada, Ottawa, 1996.

5) Poirier, G.F., Brown, W.C. et Rousseau, M.Z.,La conception des murs à écran pare-pluie àpression équilibrée, Conseil national derecherches du Canada, Ottawa, 1995.

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Section 5.7.Eaux de surface

Prévention de l’accumulation et del’infiltration [5.7.1.1.]

La section 5.7. du CNB exige que les eaux desurface soient endiguées de façon qu’elles :

• ne s’accumulent contre le bâtiment ou n’ypénètrent, à moins que le bâtiment soitspécialement conçu à cette fin; ou

• ne provoquent la détérioration des matériauxpeu résistants à l’humidité.

Un bassin-miroir peut être situé contre un bâtiment.Si la conception de l’imperméabilisation et del’évacuation des eaux est adéquate, l’exigence duCNB est satisfaite.

Les matériaux peu résistants à l’humidité doiventêtre placés à au moins 150 mm au-dessus du niveaudu sol pour éviter que les eaux de surface ne lesatteignent dans des conditions inhabituelles, commeune pluie diluvienne, qui peut surcharger le réseaud’évacuation d’eaux pluviales. L’accumulation deneige et de glace contre le bâtiment en raison duvent ou des opérations de déneigement, leséclaboussements par les véhicules circulant dans lesflaques d’eau et la surpulvérisation ou la formationde flaques d’eau par les installations d’arrosagecomptent parmi d’autres phénomènes dont il fauttenir compte car ils peuvent causer le mouillage dematériaux peu résistants à l’humidité.

Barrières physiques et dérivations

La meilleure défense contre l’infiltration d’eau estl’élimination du problème à la source. L’éliminationde l’eau de pluie à proximité du bâtiment réduit lescharges imposées à l’enveloppe. À cette fin, il fautniveler et drainer convenablement le terrain, àsavoir :

• donner au sol une pente qui éloigne l’eau dubâtiment;

• creuser des rigoles;• mettre en place des bassins collecteurs;• diriger l’eau de pluie du toit vers des avaloirs

intérieurs et des gouttières.

(Voir la figure 5.7.-1.)

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Figure 5.7.-1Dérivation de l’eau de pluie

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Section 5.8.Humidité du sol

Objet

La section 5.8. du CNB porte essentiellement sur laprotection contre le transfert de l’humidité (vapeurd’eau, eau de pluie et nappe souterraine) provenantdu sol à l’intérieur et à travers les parties del’enveloppe du bâtiment qui sont en contact avec lesol. Les exigences portent sur la protection contrel’eau provenant d’une nappe souterraine libre, de lavapeur d’eau, contre l’eau de percolation provenantdu sol ou de la surface ainsi que contre l’humiditéproduite par le pergélisol.

La section 5.8. comporte deux sous-sections :• drainage des fondations et des planchers sur

sol; et• conception et construction des éléments de

séparation entre des milieux différents encontact avec le sol.

On fait appel à quatre techniques pour réduire auminimum le risque d’infiltration d’eau : l’évacuation,l’isolation, la protection contre l’eau et l’humidité et,enfin, les barrières physiques et les dérivations.L’évacuation (drainage) est visée par la sous-section5.8.1. L’isolation et la protection contre l’eau etl’humidité sont expliquées à la sous-section 5.8.2.Les barrières physiques et les dérivations sontanalysées ci-dessous et à la section 5.7. Pour lesbâtiments érigés en des endroits bien drainés, qui nesont jamais exposés à une nappe phréatique élevée,la mise en place de barrières physiques et d’uneprotection contre l’humidité peut suffire. Pour lesbâtiments dont le sous-sol se situe au-dessous duniveau de la nappe souterraine, l’imperméabilisationest la seule solution valable. Dans le cas desbâtiments construits sur un sol mal drainé, où lanappe souterraine atteint périodiquement desniveaux élevés, il peut être nécessaire de prendretoutes les mesures décrites précédemment pourassurer la bonne performance à long terme de lapartie de l’enveloppe située au-dessous du niveaudu sol. Des analyses du sol permettront dedéterminer les mesures les plus efficaces. Le présentGuide de l’utilisateur donne des indications surchacune des mesures recommandées.

Il est parfois possible de contrer l’effet de l’eau quise trouve déjà dans le sol grâce à une barrière

physique ou à un dispositif de protection ou dedérivation. Lorsque le niveau de la nappesouterraine est élevé, il faut envisager des solutionsde rechange aux sous-sols pleine hauteur, commeles sous-sols de faible hauteur, les vides sanitaires,les dalles sur terre-plein et les planchers surélevés.Dans le cas de bâtiments érigés sur un cours d’eaupassant au-dessus ou au-dessous du niveau du sol,on peut parfois employer des réseaux d’évacuationpour dévier l’eau. On peut, dans certains cas,étanchéiser les parois en pierre pour les protégercontre les infiltrations.

Drainage pour fondations etplanchers [5.8.1.]

Le CNB exige un drainage dans tous les cas où unmur de fondation ou un plancher est en contactavec le sol, sauf si

• ces murs ou planchers sont soumis à unepression hydrostatique constante, auquel cas ledrainage serait inefficace; ou

• s’il peut être démontré que le drainage n’estpas nécessaire, par exemple si le sol est biendrainé.

Le drainage doit être conçu et réalisé de manière àsuffire à la demande. Les volumes d’eau à évacuerpeuvent être évalués par des essais ou en se fondantsur l’expérience antérieure dans la région destravaux. L’évacuation de l’eau vers un égout, unfossé ou un puit perdu est toutefois un aspectfondamental lorsqu’il s’agit de réduire le transfertd’humidité provenant du sol.

Les toits situés sous le niveau du sol doivent êtreinclinés de façon à favoriser le drainage.L’écoulement de l’eau vers le pourtour du toit réduitau minimum le risque d’infiltration par le toit. Si untoit recouvert de terre est situé au-dessus du niveaudu sol et qu’il n’y a pas de surface adjacente plusbasse à l’intérieur des limites de la propriété ou si letoit se prolonge jusqu’aux limites de la propriété,l’eau accumulée sur ce toit doit nécessairement êtreévacuée vers des avaloirs intérieurs.

L’eau qui s’accumule au pied d’un mur defondation d’un sous-sol ou d’un vide sanitaire est

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généralement recueillie par un tuyau de drainageplacé à proximité des semelles. Voir la figure 5.8.-1.Le tuyau de drainage est posé sur un sol nonremanié ou compacté, de manière que le dessus dutuyau soit au-dessous de la face inférieure de ladalle du plancher du sous-sol ou du plancher duvide sanitaire.

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Figure 5.8.-1Drainage au pied d’un mur de fondation à l’aide d’untuyau de drainage de type courant

Une couche de drainage horizontale formée d’unmatériau perméable et placée sous le plancher et lessemelles peut remplacer le tuyau de drainage àproximité des semelles. Ces couches de drainagesont recommandées pour les fondations en boistraité.

Dans la plupart des cas, le tuyau de drainage situéà côté des semelles doit permettre d’abaisser leniveau de l’eau qui s’accumule sous la dalle deplancher d’un sous-sol. Cependant, lorsque lanappe souterraine atteint des niveaux élevés, il peutêtre nécessaire d’installer sous la dalle un tuyau dedrainage relié à celui placé à proximité des semelles.Dans les bâtiments où une pompe d’assèchementdoit être utilisée pour éliminer l’eau, l’installationd’un tuyau de drainage sous la dalle de plancher etsous les semelles permet d’acheminer l’eau dessemelles jusqu’au puisard.

Le plancher du vide sanitaire et les tranchéesd’accès doivent être inclinés de manière à favoriserle drainage, à moins que le niveau de la nappesouterraine et les conditions ambiantes soient telsque l’eau ne risque pas de pénétrer dans le videsanitaire.

Il est généralement possible d’empêcherl’accumulation d’eau sous les dalles sur terre-pleinen aménageant correctement le terrain avoisinant. Sile bâtiment risque d’être soumis à de fortes chargesd’humidité, il peut être nécessaire d’installer untuyau assurant le drainage périphérique.

Protection exigée contre l’eau etl’humidité [5.8.2.1.]

La sous-section 5.8.2. du CNB met l’accent sur lesexigences s’appliquant à l’enveloppe proprementdite. La fonction de la protection contre l’eau ou dela protection contre l’humidité et de la couche dedrainage est de limiter le transfert d’humiditéprovenant du sol vers l’enveloppe du bâtiment etvers les milieux intérieurs. L’humidité peuttraverser l’enveloppe par diffusion de vapeur d’eau,par capillarité ou par infiltration. L’écoulement del’eau sur la surface de l’enveloppe et la pressionhydrostatique peuvent donner lieu à une infiltration.

Exceptions [5.8.2.1. 2)]

Voir la rubrique « Exceptions [5.1.4.2. 2)] » à lasection 5.1. du présent Guide de l’utilisateur.

Propriétés des matériaux et descomposants de protection [5.8.2.2.]

Protection contre l’eau

En général, la mesure exigée est un matériau deprotection contre l’eau. Cette forme de protectionconsiste à traiter une surface afin d’empêcher l’eaude la traverser sous l’action de la pressionhydrostatique(1). Les systèmes de protection contrel’eau reposent généralement sur l’interaction dedeux éléments : un matériau imperméable et lastructure. Ainsi, une protection contre l’eau doitêtre :

• peu perméable et continue, capable de ponterles fissures et les joints du support et depermettre un certain mouvement àl’emplacement des joints;

• suffisamment résistante et rigide poursupporter la pression hydrostatique ourenforcée par d’autres composants del’enveloppe qui possèdent cette résistance etcette rigidité; et

• durable.

Dans la mesure du possible, les structures conçuespour résister à la pression hydrostatique doiventêtre de construction monolithique (sans joints) etrenforcées, de manière à réduire au minimum lesfissures causées par le retrait et à éliminer les jointsdans le support qui, autrement, devrait êtreétanchéisé. Le béton coulé sur place et les blocs debéton armé sont les matériaux les plus courammentutilisés comme support de la protection contre l’eau.La protection qui convient à chaque cas dépend des

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charges hydrostatiques exercées sur la partie del’enveloppe située sous le sol. La conception desstructures doit répondre aux exigences de la section4.2. du CNB.

Les exigences en matière de protection contre l’eauet de pose du matériau reposent, dans une largemesure, sur la nature du matériau utilisé. S’il s’agitd’un matériau en feuilles préformées, il faut veillerà ce que tous les joints soient étanchéisés. Lesmatériaux n’ont pas tous les mêmes caractéristiquesde pontage. Dans certains cas, le renfort d’unmatériau ou un matériau multicouche suffit pour lepontage des petites fissures et des joints de faibleslargeurs; dans d’autres cas, le matériau doit êtresoutenu par un élément de construction de part etd’autre du joint, et on doit, parfois, mettre en placeun arrêt d’eau pour servir de renfort.

La protection de plancher peut être placée sous ladalle de plancher, entre deux dalles ou entre unedalle et un revêtement qui offre le support et larigidité nécessaires pour repousser la pousséeascendante de l’eau.

Protection contre l’humidité [5.8.2.2. 8)et 5.8.2.3. 2)]

Le CNB exige seulement une protection contrel’humidité lorsque le support est du béton coulé surplace, qu’il y a une couche de drainage entrel’ensemble de construction et le sol et que cetensemble n’est pas exposé à une pressionhydrostatique. Cette disposition vise à permettrel’emploi d’une protection contre l’humiditéseulement sur un support monolithique (sans joints)et aux endroits où aucune pression hydrostatique nerisque d’entraîner l’humidité à travers les fissurescausées par le retrait du béton.

La protection contre l’humidité est le traitementd’une surface pour lui permettre de résister aupassage de l’eau sous l’action d’un autre phénomèneque la pression hydrostatique, c’est-à-dire lapression de vapeur d’eau, la force de capillarité oul’infiltration due à la gravité(1). On peut réduire letransfert d’humidité en incorporant à l’enveloppe unmatériau à faible perméance à l’eau ou à la vapeurd’eau. La perméance des matériaux courammentutilisés comme protection contre l’humidité se situedans la plage des 4 à 40 ng/(Pa s m2) (soit de 0,07 à0,7 perm); les valeurs plus faibles indiquent unerésistance plus élevée au passage de l’humidité. Onrecommande d’utiliser des matériaux possédant uneperméance plus faible dans les bâtiments complexeset de grandes dimensions, dans ceux soumis à descharges élevées d’humidité, dans ceux qui abritent

des matériaux, du matériel ou des activités sensiblesà l’humidité ou dans les sous-sols habités.

Couche de drainage

Bien qu’il ne soit pas possible de contrôler lespropriétés du sol, sauf par le choix du terrain, leconcepteur peut prescrire la mise en place dematériaux perméables directement à l’extérieur del’enveloppe. Cette pratique présente plusieursavantages :

• pour les toits recouverts de terre — réduit à lafois les charges structurales et les charges duesà l’humidité;

• pour les murs — coupe l’écoulement capillaireet permet la percolation rapide de l’eau vers leréseau d’évacuation à proximité de la semelle;

• pour les planchers — coupe l’écoulementcapillaire et permet de créer une chambred’extraction si les gaz souterrains posent desproblèmes.

Les matériaux perméables utilisés comme couchesde drainage comprennent les matériaux de remblaigranulaires (voir la figure 5.8.-2), les matériaux dedrainage géosynthétiques (voir l’encadré ci-dessous)et les panneaux isolants en fibre minérale dont lesfibres orientées facilitent le drainage. Si l’on utiliseun matériau granulaire, il faut le protéger contre lacontamination par les fines du sol d’origine contiguou mettre en place un autre matériau pour garantirqu’une épaisseur suffisante de matériauxgranulaires demeure exempte de fines. Il n’existepas de norme relative aux couches de drainage,mais les matériaux peuvent être évalués par leCentre canadien de matériaux de construction(2).

Géosynthétiques

Les géosynthétiques sont des matériauxsynthétiques conçus pour être installés dans un solafin d’en modifier le comportement. Ils sontgénéralement classés dans différentes catégories :géomembranes (non poreux), géotextiles (tissés etporeux) et géogrilles (systèmes et compositestridimensionnels). Les produits de drainagegéosynthétiques courants comprennent :

• les panneaux ondulés ou alvéolés, qui créentune lame d’air entre les murs de fondation etle sol; et

• les composites constitués d’un tissu filtrant etd’un panneau profilé non poreux, l’espaceentre le tissu et le panneau laissant l’eaucirculer librement.

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Figure 5.8.-2Coupure de capillarité par un matériau granulaire placéà l’extérieur du plancher et du mur de fondation

Les matériaux de drainage peuvent présenter uninconvénient lorsque l’eau acheminée par lesgouttières est évacuée à proximité du mur defondation. À moins que l’eau ne soit déviée à unecertaine distance des fondations ou que la coucheisolante ne soit protégée par un revêtement à faibleperméabilité, l’eau traverse rapidement le matériauperméable et s’accumule au niveau le plus bas. Unréseau d’évacuation doit permettre d’évacuer l’eausans délai ou alors, il faut imperméabiliser la basedu mur pour prévenir les infiltrations. On peutégalement observer une augmentation dessurcharges imposées au réseau d’évacuationmunicipal. Par ailleurs, les panneauxgéosynthétiques qui offrent une résistance auxmigrations d’humidité provenant du sol et quiforment une lame d’air le long du mur de fondationéliminent ces problèmes.

Matériaux et applications [5.8.2.2.6) à 8) et 5.8.2.3.]

Il existe toute une gamme de matériaux deprotection contre l’eau et l’humidité. Parmi lescaractéristiques techniques qui guident le choix dumatériau, mentionnons :

• la durabilité et la stabilité du matériau aprèsenfouissement (notamment, la compatibilitéavec le sol, avec le support et avec les autrescomposants du bâtiment et les effets d’uneexposition prolongée à l’eau et aux autresliquides ainsi qu’aux gaz contenus dans le sol);

• la résistance aux mouvements et le pouvoir deponter les fissures et les joints (propriétéscomme la résistance, la résistance au retrait,l’adhérence au support et l’intégrité des jointsdans un matériau en feuilles);

• la facilité avec laquelle les fuites peuvent êtrelocalisées et éliminées (suivant que le matériaua été appliqué à l’état liquide, posé enadhérence totale ou posé en indépendance);

• la facilité de mise en œuvre (compétencesrequises des installateurs et conditionsclimatiques);

• l’emplacement et l’orientation du matériau àl’intérieur de l’enveloppe et la complexité de laforme de l’enveloppe (par exemple, déterminersi le matériau doit être isolé du sol ou non,posé dans le plan horizontal ou dans le planvertical, appliqué sur une forme simplerectiligne ou sur des formes géométriquescomplexes et autour d’obstacles).

Le respect le plus strict des normes pertinentes etdes recommandations du fabricant est essentiel.Lorsqu’un matériau peut être utilisé soit commeprotection contre l’eau ou comme protection contrel’humidité, la méthode de pose de la protectioncontre l’eau est exigée à moins que le support soiten béton coulé sur place, qu’une couche de drainageait été prévue et que l’enveloppe ne soit pasexposée à une pression hydrostatique. Voir leparagraphe 5.2.1.1. 2) du CNB.

Continuité

Les exigences de protection contre le transfert del’humidité du sol ont été énoncées précédemmentsans qu’il soit question des autres exigences visantles parties de l’enveloppe du bâtiment situéesau-dessus ou au-dessous du sol. Les jonctions entreles matériaux et les composants différentsconstituent des liaisons vulnérables de l’enveloppe.La conception doit donc prendre en comptel’ensemble de l’enveloppe et les relations entre lessystèmes de protection contre l’eau et les autrescomposants. Le maintien de la continuité du systèmed’étanchétié à l’air, du pare-vapeur, de l’isolant et de laprotection contre l’eau doit être l’objectif premier dela conception et du processus de sélection desmatériaux. Voir la figure 5.8.-3.

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Figure 5.8.-3Concept de continuité

Lectures choisies

1) Anderson, B., Underground Waterproofing,WEBCO Publishing, Stillwater, Minnesota,1983.

2) Devis de construction Canada, Hot AppliedRubberized Asphalt Waterproofing/Roofing,CSC TEK-AID, Toronto, 1990.

Références

1) Norme CSA-A123.4-M, Bitumen for Use inConstruction of Built-Up Roof Coverings andDampproofing and Waterproofing Systems,Association canadienne de normalisation,Etobicoke (Ontario).

2) Centre canadien de matériaux deconstruction, Conseil national de recherchesdu Canada, Ottawa.

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Annexe AProcessus de détérioration

Phénomènes hygrothermiques

Cycles de gel et de dégel

Les cycles de gel et de dégel causent unedétérioration par la dilatation associée au gel del’eau absorbée par le matériau. Une détérioration seproduit lorsqu’un matériau poreux, comme un blocde béton, une brique d’argile ou du grès, atteintpresque son degré de saturation.

Les matériaux conformes aux normesCAN/CSA-A82.1-M87, « Briques d’argile cuites(éléments de maçonnerie pleins en argile ou enschiste) », CSA-A165.1-94, « Éléments demaçonnerie en béton », ou CSA-A165.2-94,« Briques en béton », et installés conformément à lanorme CSA-A371-94, « Maçonnerie des bâtiments »,devraient offrir une tenue en service satisfaisante.

Dilatation et retrait thermiques

La dilatation et le retrait thermiques sont desmouvements différentiels qui se produisent àl’intérieur des matériaux ou entre ceux-ci et qui sontcausés par un écart de température ou par descoefficients différents de dilatation et de retrait.

Les variations de température à l’intérieur d’unmatériau peuvent causer le bombement oul’ondulation de ce dernier, les surfaces plus chaudestendant à se dilater par rapport aux plus froides.Lorsque deux matériaux sont assemblés, les écartsde température entre les matériaux ou les variationsde température imposées à des matériaux dont lescoefficients de dilatation sont différents peuventproduire un mouvement différentiel à l’origine de laséparation des éléments.

Dilatation et retrait d’origine hydrique

La dilatation et le retrait d’origine hydrique sontdes mouvements différentiels à l’intérieur dematériaux ou entre ceux-ci en raison des différencesde teneur en eau.

Les variations de teneur en eau à l’intérieur d’unmatériau peuvent causer le bombement ou

l’ondulation de ce dernier, les surfaces plushumides tendant à se dilater par rapport aux plussèches. Lorsque deux matériaux sont assemblés, lesécarts de teneur en eau entre les matériaux ou lesvariations de teneur en eau imposées à desmatériaux dont les coefficients de dilatation sontdifférents peuvent produire un mouvementdifférentiel à l’origine de la séparation des éléments.

Lentilles de glace

Les lentilles de glace sont un phénomène observélorsque la présence de cristaux de glace fait baisserlocalement la pression de vapeur d’eau et attirel’eau des zones plus chaudes par capillarité. Cephénomène peut causer une détérioration gravecomme la dilatation, l’effritement et la fissuration etpeut toucher les matériaux peu élastiques comme lamaçonnerie des ouvrages historiques en maçonneriemassive.

Phénomènes électrochimiques

Oxydation

L’oxydation est une combinaison d’une substanceavec l’oxygène pour former une nouvelle substance.C’est un terme générique s’appliquant auxmatériaux métalliques ou non métalliques.L’oxydation cause la décomposition moléculaire àl’origine de la corrosion des métaux et de ladégradation des plastiques, associée à unediminution de la durabilité et de la résistancestructurale.

Attaque électrolytique

L’attaque électrolytique est une corrosion desmétaux découlant du caractère agressif d’unélectrolyte, par exemple les pluies acides. Il s’agitd’un processus microcellulaire dont le facteurdéterminant est le caractère agressif de l’électrolyte.Dans le cas de l’attaque électrolytique, la corrosionest généralement uniforme, car les sites anodiqueset cathodiques sont très rapprochés.

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Processus de détérioration ÉBAUCHE

Corrosion galvanique

La corrosion galvanique est une corrosion due aupotentiel électrique créé entre deux métauxdifférents et à la conductivité d’un électrolyte. Ils’agit d’un processus macrocellulaire dont le facteurdéclencheur est la différence entre les matériaux :un métal joue le rôle d’anode et l’autre, de cathode(voir le tableau A-1).

Dans le cas de la corrosion galvanique, le taux dedétérioration dépend de la dissemblance et desdimensions relatives des matériaux anodiques etcathodiques. Le niveau de dissemblance dépend,dans une certaine mesure, de facteurs extérieurs;ainsi, certains milieux favorisent la formation ensurface de pellicules protectrices qui font passer lematériau de l’état actif à l’état passif.

L’eau ou la neige contenant une faible quantité desel peuvent agir comme électrolyte.

Cellule d’aération

Une cellule d’aération est une corrosion qui a lieudans une crevasse ou dans un espace fermé. Lemétal humide à haute teneur en oxygène joue le rôlede cathode et c’est dans les zones moins aérées, quiagissent comme anodes, que se produit la corrosion.

Rayonnement solaire

Des liaisons moléculaires se rompent sous l’actionde l’énergie solaire, en particulier des rayonsultraviolets. Le rayonnement solaire cause unefragilisation des matériaux, qui deviennent moinsrésistants aux fissures et à la rupture parcisaillement. Parmi les matériaux touchés, notonscertains isolants en mousse plastique, les pelliculesen polyéthylène transparentes, les liants organiquesdes isolants inorganiques et les matériauxbitumineux.

Tableau A-1Classement électrochimique de certains métaux et alliages

commerciaux(1)(2)(3)

Métaux les moins nobles, anodiques, actifs,électropositifs

Magnésium

Zinc

Aluminium

Acier au carbone

Fonte

Acier inoxydable (actif)

Plomb

Étain

Nickel (actif)

Laiton

Cuivre

Bronze

Cupronickel

Nickel (passif)

Acier inoxydable (passif)

Titane

Argent

Monel

Métaux les plus nobles, cathodiques, passifs,électronégatifs

(1) Baboian, R., « Galvanic Corrosion » from Forms of Corrosion:recognition and prevention, C.P. Dilon, Ed., National Association ofCorrosion Engineers, NACE Handbook 1, Houston, 1982.

(2) Lulu, R.A., Stainless Steel, American Society for Metals, Ohio,1986.

(3) Bien que ce classement s’applique aux métaux et alliages dans del’eau de mer, il est généralement applicable dans d’autres eauxnaturelles et dans des atmosphères non contaminées.

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ÉBAUCHE Processus de détérioration

Phénomènes biochimiques

Intrusion

L’intrusion est une colonisation par des insectes etdes rongeurs. Elle est favorisée par l’effet d’isolationde certains matériaux de construction.

Attaque biologique

L’attaque biologique est une détérioration par desalgues et par des moisissures. La réunion desconditions suivantes favorise les attaquesbiologiques : températures moyennement élevées,eau et présence de substances pouvant servir denourriture aux micro-organismes. Certainessubstances organiques, parfois même inorganiques,comme le schiste pyritifère, sont vulnérables à cesattaques. La forme la plus connue est la pourrituredu bois.

Facteurs environnementaux -Acides, alcalis et autres réactifs

Sels en suspension dans l’air et pluiesacides

L’épandage de sels sur les trottoirs et sur leschaussées pour empêcher la formation de glacepose un problème important pour l’entretien desmatériaux de construction. La partie inférieure desrevêtements métalliques des bâtiments estparticulièrement vulnérable à la corrosion. Demême, les armatures d’acier du béton sont attaquéespar les solutions salines qui proviennent de la fontede neige contenant du sel. Il faut faire preuve dejugement au moment de choisir les matériaux quiseront utilisés dans ces zones sensibles.

Dans les régions côtières, exposées aux embruns etaux sels qu’ils transportent, il faut accorder uneimportance particulière au choix et à l’emplacementdes matériaux vulnérables à la corrosion.

Les pluies acides et le smog sont des formes depollution atmosphérique. Les contaminants quiparticipent à cette pollution comprennent lesparticules en suspension dans l’air, les aérosols etles gaz qui contaminent la pluie, le brouillard etd’autres formes de précipitations.

Parmi les mécanismes de détérioration attribuablesà ces contaminants, mentionnons :

• l’érosion;• l’oxydation;• la corrosion galvanique;• la dissolution des carbonates, des liants, des

plastifiants et des solvants;

• la vaporisation des plastifiants et des solvants;• l’efflorescence;• la dilatation et le retrait consécutifs à

l’hydratation ou à la déshydratation desmatériaux.

Les mécanismes de dépôt influent sur l’ampleur dela détérioration. Les pluies acides, qui constituent laforme la mieux connue de dépôt humide,fournissent aux contaminants le moyen de se fixeraux surfaces. Elles peuvent, par ailleurs, secombiner aux particules en suspension de poussièrede pierre et de produits chimiques (dépôt sec) etaux contaminants à l’état gazeux (dépôt gazeux).

Attaque par les sulfates contenus dans lesol

Le béton à base de ciment Portland est vulnérableaux attaques des sels de sulfate présents danscertains sols et certaines nappes souterraines. Lavitesse et l’ampleur de la détérioration dépendentde la concentration en sulfate, de la présence d’eauet des propriétés du béton. Les produits quirésultent d’une réaction chimique entre les ions desulfate et les composants du ciment ont un volumesupérieur à celui des réactifs et peuvent exercer descontraintes capables d’entraîner la détérioration duciment et du béton.

Certaines mesures de protection peuvent êtreefficaces, notamment :

• l’utilisation de béton résistant au sulfate(1);• la mise en place de revêtements hydrofuges ou

de matériaux qui produisent une coupure decapillarité;

• l’enlèvement des sols contenant des sulfates(2);ou

• le drainage de l’eau à bonne distance du béton.

Corrosion des dispositifs de fixation

Les dispositifs de fixation sont des élémentsstructuraux essentiels de l’enveloppe. Ils doiventsupporter la charge permanente de l’élémentsupporté ainsi que toutes les surcharges qui lui sonttransmises.

Comme la corrosion se produit aux endroits oùl’oxygène et l’humidité peuvent se combiner, lesrevêtements extérieurs et les dispositifs de fixationsont particulièrement sensibles à cette forme dedétérioration. Si un bâtiment ne répond pas auxexigences des sections 5.3. à 5.6. du CNB, il y a defortes probabilités que les dispositifs de fixationsoient grandement touchés par la corrosion. Desnormes CSA(3)(4) traitent de la compatibilité desmatériaux et de la résistance à la corrosion des

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Processus de détérioration ÉBAUCHE

dispositifs de fixation utilisés pour la maçonnerie etpour la pierre de taille.

Dispositifs de fixation utilisés pour le métal

Les revêtements extérieurs métalliques ou ceux quicomportent des composants en métal, comme lesmurs-rideaux en métal, sont très exposés à lacorrosion. Il faut prendre soin de choisir desdispositifs de fixation constitués d’un matériau quipossède des propriétés électrochimiques identiquesou équivalentes à celles du revêtement (voir letableau A-1).

Protection cathodique

La protection cathodique est un moyen de réduireou d’éliminer la corrosion, le métal à protégerjouant le rôle d’une cathode, en faisant passer uncourant continu dans ce métal ou en y fixant uneanode réactive, par exemple du magnésium, del’aluminium ou du zinc. La protection cathodiquepeut servir à réduire le risque de corrosion desarmatures ainsi que des revêtements extérieurs etdes dispositifs de fixation métalliques.

Lectures choisies

1) Norme CSA-S478-95, Guideline on Durabilityin Buildings : Appendix D, DeteriorationMechanisms for Building Materials and TheirControl; Appendix E, The Corrosion of Metalsin Building Environments, Associationcanadienne de normalisation, Etobicoke(Ontario).

Références

1) Norme CSA-A23.1-94, Béton – Constituants etexécution des travaux, section 16, Associationcanadienne de normalisation, Etobicoke(Ontario).

2) Swenson, E.G., Le béton en milieux sulfatés,Digest de la construction au Canada no 136F,Division des recherches en bâtiment, Conseilnational de recherches du Canada, Ottawa,avril 1974.

3) Norme CSA-A371-94, Maçonnerie desbâtiments, Association canadienne denormalisation, Etobicoke (Ontario).

4) Norme CSA-A370-94, Crampons pourmaçonnerie, Association canadienne denormalisation, Etobicoke (Ontario).

A - 4 [99/10/06@11:34] Guide de l’utilisateur – CNB 1995 Séparation des milieux différents (Partie 5)

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Annexe BFacilité de mise en œuvre

La facilité de mise en œuvre est l’aisance aveclaquelle la conception d’un bâtiment et ses objectifspeuvent se concrétiser efficacement en un produitfini. Voici cinq des principaux facteurs quiaméliorent la facilité de mise en œuvre(1) :

1) une démarche standard;2) des techniques aussi simples que possible;3) la souplesse nécessaire pour s’adapter aux

changements apportés à la conception, auxmodifications de l’échéancier de constructionou aux conditions qui surviennent pendant laconstruction;

4) l’ordre d’exécution des travaux;5) les conditions climatiques sur le chantier de

construction.

Le fait d’adopter une démarche standard réduit leserreurs de mise en place et favorise une qualitéconstante et une productivité accrue. Il vaut mieuxreconcevoir un détail d’exécution qui sera utilisé endifférents endroits que de concevoir un grandnombre de détails. Les détails doivent tenir comptedes tolérances de construction admissibles etprévues.

Il faut tenir compte des connaissances techniquesdisponibles et de la qualité d’exécution nécessaire àla mise en place des divers matériaux, composantset ensembles de l’enveloppe. Une constructionreposant sur une conception simple fait intervenirun nombre restreint d’étapes et de corps de métier,ce qui permet de réduire le risque d’erreurs. Descomplications surviennent souvent à la jonction decomposants différents, par exemple entre les murset les toits et entre des murs de type différent. Plusle nombre de jonctions et de détails particuliers estlimité, moins il y a de problèmes à résoudre.

La souplesse sur le plan de la démarche et del’ordonnancement de l’ensemble du projet et destâches individuelles augmente également la facilitéde mise en œuvre. Les corps de métier peuventdécider d’employer leurs propres méthodes. Lestravaux peuvent être interrompus en raison d’unmanque de personnel, d’une rupture de stock ou dela température.

Le concepteur doit bien connaître l’ordred’assemblage des éléments de l’enveloppe pouréviter de concevoir des détails qui soient difficiles

ou impossibles à exécuter parce qu’ils sontinaccessibles.

Les documents doivent transmettre l’esprit de laconception à l’entrepreneur. Ce dernier doitcomprendre l’intention du concepteur afin deplanifier l’ordre d’exécution des travaux de manièreà permettre la réalisation des objectifs deconception. La construction et la mise à l’essai d’unemaquette ou d’une partie préconstruitereprésentative d’un ensemble peuvent être d’unegrande utilité à cette fin.

Références

1) Buildability: an assessment, ConstructionIndustry Research and InformationAssociation, Londres, 1983.

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Annexe CGlossaire, symboles et

abréviations

1.1.3. Définitions

Pare-vapeur (vapour barrier) : élément destiné àempêcher la diffusion de la vapeur d’eau.

Système d’étanchéité à l’air (air barrier system) :ensemble formant une surface continue et destiné àempêcher le passage de l’air.

Termes définis dans la partie 5

Les définitions qui précèdent figurent dans la partie1 du CNB. Les termes qui suivent ne sont pasdéfinis dans le CNB mais ont la signification donnéeci-après aux fins du présent Guide de l’utilisateur.

Élément (element) : subdivision d’un tout, le toutétant soit le bâtiment soit le terrain du bâtiment. Encontexte, il peut s’agir d’un matériau, d’uncomposant, d’un ensemble ou d’un système.

Joint (joint) : point de rencontre de matériaux ou decomposants dans un composant ou un ensemble. Lanotion de joint ne signifie pas nécessairement qu’il yait fixation des éléments.

Jonction (junction) : point de rencontre d’élémentsde construction plus imposants comme des murs etdes toits. Une jonction comprend généralement uncertain nombre de joints. Encore une fois, la notionde jonction ne signifie pas nécessairement qu’il y aitfixation des éléments.

Réduire au minimum (minimize) : limiter lafréquence ou la quantité à un niveau qui évitera deprovoquer la détérioration. L’expression« réduire au minimum » est utilisée dans le CNBparce qu’il n’est pas nécessaire d’éliminerabsolument toutes les infiltrations ou accumulationsd’humidité dans un ensemble. L’humiditéaccumulée sous forme de condensation ou de glacepar temps froid, par exemple, peut n’avoir aucuneffet sur la performance à long terme de l’ensemble,à condition que cette humidité s’assèche ou soitévacuée avant qu’elle commence à endommager lesmatériaux. Il est reconnu que très peu d’éléments deséparation peuvent empêcher l’infiltration ou

l’accumulation d’humidité, ce qui nécessiterait laperfection, mais bon nombre d’entre eux peuvents’accommoder de l’humidité en limitantl’accumulation.

Revêtement extérieur (cladding) : expression quin’est pas utilisée dans la partie 5 du CNB.Lorsqu’elle est employée ailleurs dans le CNB, elledésigne les matériaux qui assurent la protectioncontre les précipitations. Lorsqu’elle est utilisée dansle présent Guide de l’utilisateur, cette expressiondésigne les matériaux situés du côté extérieur dumur, comme la brique de parement, le bardage etles panneaux de métal ou de béton préfabriqué.

1.1.4.2. Symboles et autresabréviations

Les symboles et abréviations utilisés dans le présentGuide ont la signification qui leur est assignée dansle CNB.

L’abréviation qui suit n’est pas définie dans le CNBmais a la signification suivante aux fins du présentGuide :

mg ................. milligramme

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