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Guide de Sensibilisation sur la Réduction des Risques de Catastrophe en Côte d’Ivoire
Préparé par: KAMAN Paul Consultant pour le Secrétariat de l’ONU-SIPC i
RREEMMEERRCCIIEEMMEENNTT
Ce travail a pu se faire grâce aux concours de certains organismes et personnes ressources
à qui nous devons une profonde gratitude. Ainsi, mes remerciements vont à l’endroit de:
Le gouvernement de la République Fédérale d’Allemagne, donateur des fonds pour la
réalisation ce projet,
Mme Rhea Katsanakis, responsable du bureau régional Afrique de la Stratégie
Internationale pour la Prévention des Catastrophes (UN-ISDR), pour avoir facilité la
réalisation de ce travail ;
Mme NGOUAN Anoh Emma, responsable programme du PNUD, pour la
supervision de ce travail
Professeur OCHOU Abé Delfin, Directeur Général de l’Environnement et point
focal de la plate forme nationale de Réduction des Risques de Catastrophe (RRC) pour
avoir aidé à l’organisation pratique de ce travail ;
M.KOFFI Yao Bernard, Directeur de la Qualité de l’Environnement pour son
soutien ;
M. Léon Patrick PEDIA, Secrétaire permanent de la Commission Nationale du
Développement Durable pour ses conseils.
À l’équipe de réflexion et d’analyse du document composée de Messieurs : KONE
Augustin, BROU Yao Bernard, KOUADIO Koffi, KUMASSI Philippe et TOURE
Metan ;
Aux structures qui nous ont permis de recueillir les informations nécessaires à la
conception de ce document notamment l’ONPC, la Croix Rouge, le CNDLFB, le
CNTIG, la SODEXAM et la DIPE.
Je tiens spécialement à adresser mon infinie reconnaissance au professeur Pierre OZER
du Département de Sciences et Gestion de l’Environnement de l’Université de Liège qui m’a
permis d’utiliser ses données.
Enfin, nos infinies reconnaissances à l’égard de tous ceux qui ont participé de prêt ou de
loin à l’élaboration de ce document.
Guide de Sensibilisation sur la Réduction des Risques de Catastrophe en Côte d’Ivoire
Préparé par: KAMAN Paul Consultant pour le Secrétariat de l’ONU-SIPC ii
RREESSUUMMEE
Les événements internationaux de ces dernières années ont montré que les aléas naturels
n’épargnent personne où que l’on soit sur la planète. Du tsunami de l’Océan Indien, en 2004,
aux récent feux de brousse qui ravage encore la Russie, aux inondations qui ont fait 2000
morts et 15 millions de sinistrés au Pakistan, au éboulement de terrain en Chine faisant 800
morts à ce jour, au tremblement de terre qui a affecté Haïti, en passant par le cyclône Katrina
ayant dévasté la Nouvelle-Orléans, des centaines de milliers de personnes ont péri et des
millions d’autres ont perdu leurs moyens de subsistance dans des catastrophes provoquées par
des aléas naturels. La nécessité de réduire l’impact croissant des désastres a gagné ces
dernières années une reconnaissance internationale et l’implication des gouvernements
devient de plus en plus importante. La prise de conscience des liens possibles entre le
changement climatique et l’intensité croissante des aléas naturels en est l’illustration . En
Janvier 2005, la Conférence Mondiale sur la Prévention des Catastrophes (CMPC, Kobe,
Hyōgo, Japon) a vu l’adoption du Cadre d’Action de Hyōgo (CAH 2005-2015) dont le but
fondamental est d’instaurer la résilience des nations et des collectivités face aux catastrophes.
A la suite de la Conférence Mondiale sur la Prévention des Catastrophes, la Communauté
Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ainsi que l’Union Africaine ont
appelé les nations Africaines à mettre en œuvre le Cadre d’Action de Hyōgo. Pour ce faire, la
Côte d’Ivoire s’est récemment engagée à développer les bases institutionnelles nécessaires
pour répondre aux cinq priorités du CAH. Cet effort stratégique qui se traduit par la mise en
place progressive d’une Plate-forme Nationale pour la gestion des risques de catastrophe, est
d’autant plus nécessaire qu e la Côte d’Ivoire ne possède à ce jour de politique nationale
concertée en gestion des risques de catastrophe.
En effet, la gestion des risques de catastrophe rélève de la responsabilité de multiples
acteurs, tant gouvernementaux que non-gouvernementaux. Et pour une coordination efficace,
il est nécessaire de pouvoir bâtir de solides partenariats entre les agences de l’état, le secteur
privé et la société civile.
Afin de soutenir les acteurs Ivoiriens à opter pour des activités de prévention, seules gages
pour une réduction des pertes (humaines, financières, biens matériels, impacts
environnementaux) occasionnées par les catastrophes, et afin de veiller a u respect de la
dignité huma ine, un consultant international a été recruté par le Secrétariat de l’ONU-SIPC
pour élaborer un guide de sensibilisation pour la Gestion des Risques de Catastrophes adaptée
Guide de Sensibilisation sur la Réduction des Risques de Catastrophe en Côte d’Ivoire
Préparé par: KAMAN Paul Consultant pour le Secrétariat de l’ONU-SIPC iii
au contexte national. Ce guide qui analyse d’abord les risques au niveau mondial, régional et
local montre une croissance exceptionnelle de ces phénomènes à tous les niveaux. Quand bien
même moins importants sur le continent Africain, ces phénomènes occasionnent cependant
les grands nombres de mort et de personnes vulnérables sur le dit continent. Cela met en
exergue la nécessité de la mise en place de structures et de moyens de préventions adéquats
dans chaque pays du contient afin de réduire les impacts directs et indirects sur les
populations et les établissements humains. C’est dans cette optique que des fiches de
sensibilisation ont été développées dans la troisième partie de ce document en tenant compte
des facteurs typiques à la Côte d’Ivoire.
Guide de Sensibilisation sur la Réduction des Risques de Catastrophe en Côte d’Ivoire
Préparé par: KAMAN Paul Consultant pour le Secrétariat de l’ONU-SIPC iv
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENT ------------------------------------------------------------------------------------------ i
RESUME --------------------------------------------------------------------------------------------------- ii
LISTE DES FIGURES ----------------------------------------------------------------------------------- vii
LISTE DES PHOTOS ------------------------------------------------------------------------------------ ix
LISTE DES TABLEAUX ---------------------------------------------------------------------------------- x
ABREVIATIONS ----------------------------------------------------------------------------------------- xi
INTRODUCTION ----------------------------------------------------------------------------------------- 1
APPROCHE METHODOLOGIQUE ---------------------------------------------------------------------- 3
TERMINOLOGIES COMMUNES ------------------------------------------------------------------------ 4
PREMIERE PARTIE: GENERALITE SUR L’ANALYSE DES
RISQUES NATURELS ET LA
VULNERABILITE DES POPULATIONS
DANS LE MONDE ET EN AFRIQUE ------------------------------10
Chapitre I. : Bilan des catastrophes naturelles dans le monde ------------------------------- 11
I.1./ Les impacts ---------------------------------------------------------------------------- 11
I.2./ Quelques tendances ------------------------------------------------------------------ 17
I.3./ Les pertes financières et assurées -------------------------------------------------- 20
I.4./ Les structures de prévention au niveau international --------------------------- 21
I.5./ Les structures d’aide à la réponse au niveau international -------------------- 21
Chapitre II. : L’évolution des catastrophes en Afrique ---------------------------------------- 22
II.1./ Les données sur les risques et les impacts en Afrique -------------------------- 22
II.2./ Quelques activités au niveau de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ------------------------------------------------ 25
DEUXIEME PARTIE : ETAT DES LIEUX EN MATIERE DE
GESTION DES RISQUES DE
CATASTROPHE EN COTE D’IVOIRE. ---------------------------27
Chapitre I. : Données générales sur la côte d’Ivoire ------------------------------------------- 28
I.1./ Aspects géographiques --------------------------------------------------------------- 28
I.2./ Aspects démographiques ------------------------------------------------------------- 30
I.3./ Aspects économiques------------------------------------------------------------------ 30
I.4./ Aspects sociaux ------------------------------------------------------------------------ 31
Chapitre II. : Gestion des risques de catastrophe en côte d’ivoire -------------------------- 33
II.1./ Les missions de l’ONPC -------------------------------------------------------------- 34
II.2./ Les activités du comité de mise en place de la plate forme nationale de RRC -------------------------------------------------------------------------------- 35
II.3./ Aperçu des risques de catastrophes en Côte d’Ivoire --------------------------- 37
Guide de Sensibilisation sur la Réduction des Risques de Catastrophe en Côte d’Ivoire
Préparé par: KAMAN Paul Consultant pour le Secrétariat de l’ONU-SIPC v
TROISIEME PARTIE : APPROCHES DOCUMENTAIRES ---------------------------------40
Chapitre I. : Le cycle de gestion des catastrophes en six étapes ---------------------------- 42
Chapitre II. : Typologie des risque et Fiche Documentaire ----------------------------------- 46
II.1./ INONDATION -------------------------------------------------------------------------- 46
II.1.1./ Définition: -------------------------------------------------------------------------------- 46
II.1.2./ Le point de la situation en Côte d’ivoire --------------------------------------------- 47
II.1.3./ Les causes --------------------------------------------------------------------------------- 47
II.1.4./ Les impacts négatifs --------------------------------------------------------------------- 48
II.1.5./ Les impacts positifs --------------------------------------------------------------------- 49
II.1.6./ Les moyens de surveillance et d’alerte précoce ------------------------------------ 49
II.1.7./ Les moyens de réduction du risque d’inondation, ---------------------------------- 50
II.1.8./ Fiche documentaire --------------------------------------------------------------------- 51
II.2./ Eboulement --------------------------------------------------------------------------- 54
II.2.1./ Définition --------------------------------------------------------------------------------- 54
II.2.2./ Le point de la situation en Côte d’ivoire --------------------------------------------- 54
II.2.3./ Les causes --------------------------------------------------------------------------------- 55
II.2.4./ Les impacts ------------------------------------------------------------------------------- 55
II.2.5./ Les moyens de réduction du risque --------------------------------------------------- 57
II.2.6./ Fiche documentaire --------------------------------------------------------------------- 58
II.3./ Feux de brousse ---------------------------------------------------------------------- 60
II.3.1./ Définition --------------------------------------------------------------------------------- 60
II.3.2./ Le point de la situation en Côte d’ivoire --------------------------------------------- 61
II.3.3./ Causes des feux de brousse ------------------------------------------------------------ 62
II.3.4./ Les moyens de surveillance et d’alerte précoce ------------------------------------ 62
II.3.5./ Les moyens de réduction --------------------------------------------------------------- 62
II.3.6./ Fiche de sensibilisation ----------------------------------------------------------------- 63
II.4./ Sécheresse ---------------------------------------------------------------------------- 65
II.4.1./ Définition --------------------------------------------------------------------------------- 65
II.4.2./ Le point de la situation en Côte d’ivoire --------------------------------------------- 66
II.4.3./ Les causes --------------------------------------------------------------------------------- 67
II.4.4./ Les impacts ------------------------------------------------------------------------------- 68
II.4.5./ Les moyens de surveillance et d’alerte précoce, ----------------------------------- 69
II.4.6./ Les moyens de réduction du risque --------------------------------------------------- 69
II.4.7./ Fiche de sensibilisation ----------------------------------------------------------------- 69
II.5./ Les tempêtes ------------------------------------------------------------------------- 71
II.5.1./ Définition --------------------------------------------------------------------------------- 71
II.5.2./ Les causes --------------------------------------------------------------------------------- 71
II.5.3./ Les moyens de surveillance et d’alerte précoce ------------------------------------ 72
II.5.4./ Fiche de sensibilisation ----------------------------------------------------------------- 72
II.6./ L’érosion côtière --------------------------------------------------------------------- 73
II.6.1./ Définition --------------------------------------------------------------------------------- 73
Guide de Sensibilisation sur la Réduction des Risques de Catastrophe en Côte d’Ivoire
Préparé par: KAMAN Paul Consultant pour le Secrétariat de l’ONU-SIPC vi
II.6.2./ Les causes --------------------------------------------------------------------------------- 75
II.6.3./ Les impacts ------------------------------------------------------------------------------- 76
II.6.4./ Les moyens de réduction du risque, -------------------------------------------------- 77
II.6.5./ Fiche de sensibilisation ----------------------------------------------------------------- 78
II.7./ Les épidémies ------------------------------------------------------------------------ 79
II.7.1./ Les déterminants de la santé ---------------------------------------------------------- 81
II.7.1.1./ Facteurs socioculturels ------------------------------------------------------------ 81
II.7.1.2./ Facteurs socio-économiques ------------------------------------------------------ 81
II.7.1.3./ Analphabétisme --------------------------------------------------------------------- 82
II.7.1.4./ L’Accès à l’eau potable ----------------------------------------------------------- 83
II.7.1.5./ Facteurs environnementaux et risques à la consommation ------------------ 83
II.7.1.6./ Facteurs liés au système de santé ----------------------------------------------- 83
II.7.2./ Le profil épidémiologique de la Côte d'Ivoire --------------------------------------- 84
II.7.2.1./ La morbidité générale (l’état nutritionnel) ------------------------------------ 84
II.7.2.2./ La mortalité générale -------------------------------------------------------------- 84
II.7.3./ Le paludisme ----------------------------------------------------------------------------- 85
II.7.3.1./ Incidence du paludisme dans la population générale ------------------------- 85
II.7.3.2./ Les moyens de réduction du risque ---------------------------------------------- 87
II.7.3.3./ La lutte contre le paludisme ------------------------------------------------------ 87
II.7.4./ Le Cholera -------------------------------------------------------------------------------- 88
II.7.4.1./ Les moyens de réduction du risque ---------------------------------------------- 89
II.7.4.1./ Les fiches de sensibilisation ------------------------------------------------------ 89
II.7.5./ Le VIH/Sida ------------------------------------------------------------------------------- 90
II.7.5.1./ Prévalence du VIH SIDA et accès aux ARV -------------------------------------- 90
II.7.5.2./ Les moyens de surveillance et d’alerte précoce ------------------------------- 91
II.7.5.3./ Les moyens de réduction du risque ---------------------------------------------- 91
II.7.5.4./ Fiche de sensibilisation ------------------------------------------------------------ 92
II.8./ Traitement à l’égard des enfants victimes de catastrophe -------------------- 93
II.9./ Autre aspect de la sensibilisation : le rôle de l’éducation et des hôpitaux dans la réduction des risques de catastrophes. --------------------- 95
II.10./ Les contacts importants ----------------------------------------------------------- 97
II.11./ Les difficultés du pays dans la réduction des risques de catastrophe. ----- 97
CCOONNCCLLUUSSIIOONN --------------------------------------------------------------------------------- 99
Références bibliographique ------------------------------------------------------------------------- 101
Guide de Sensibilisation sur la Réduction des Risques de Catastrophe en Côte d’Ivoire
Préparé par: KAMAN Paul Consultant pour le Secrétariat de l’ONU-SIPC vii
LLIISSTTEE DDEESS FFIIGGUURREESS
Figure 1 : Relation entre la vulnérabilité, le risque et la catastrophe ------------------------ 6
Figure 2 : Exemple de relation entre la vulnérabilité, le risque et la
catastrophe ------------------------------------------------------------------------------ 7
Figure 3 : Disponibilité des ressources avant, pendant et après une crise ------------------- 9
Figure 4 : Nombre de catastrophes naturelles enregistrées dans le monde
de 1900 à 2008 ------------------------------------------------------------------------- 11
Figure 5 : Bilan annuelle des catastrophes naturelles dans le monde de
1975 à 2008 ---------------------------------------------------------------------------- 12
Figure 6 : Régions affectées par les catastrophes naturelles dans le
monde 1976 à 2005 -------------------------------------------------------------------- 13
Figure 7:Bilan par régions mondiales du nombre de catastrophes
naturelles de 1900 à 2008 ------------------------------------------------------------ 14
Figure 8 : Proportion de chaque type de risque naturel dans les
catastrophes survenues dans le monde de 1990 à 2007 ------------------------ 15
Figure : Type et nombre de catastrophes survenues dans le monde de
1900 à 2007. --------------------------------------------------------------------------- 15
Figure10 : Cumul des grandes catastrophes naturelles dans le monde
dues aux tempêtes de 1950 -2005 -------------------------------------------------- 17
Figure 11 : Cumul des grandes catastrophes naturelles dans le monde
dues aux éruptions volcaniques (Source : OZER. P. 2008) ---------------------- 18
Figure 12 : Cumul des grandes catastrophes naturelles dans le monde
dues aux inondations ----------------------------------------------------------------- 19
Figure 13 : Cumul des grandes catastrophes naturelles dans le monde
dues aux vagues de chaleurs/froid, sécheresse et incendie
(Source : OZER. P. 2008) ------------------------------------------------------------- 19
Figure 14 : Les pertes financières et assurées par décade de 1950-2004 ------------------- 20
Figure 15 : Typologie des risques naturels en Afrique ----------------------------------------- 23
Figure 16 : Personnes touchées par les catastrophes naturelles en Afrique
de 1971-2001 --------------------------------------------------------------------------- 23
Figure 17 : L’impact de la sécheresse sur les populations Africaines ----------------------- 24
Figure 18 : Lien entre la Stratégie Africaine et le CAH --------------------------------------- 25
Figure 19 : Carte de la CEDEAO ------------------------------------------------------------------- 26
Figure 20 : Carte de la végétation de la Côte d'Ivoire ----------------------------------------- 29
Figure 21 : Nombre de victimes des risques naturels de 1976-2005 par
région ----------------------------------------------------------------------------------- 41
Figure 22 : Cycle de gestion des risques --------------------------------------------------------- 43
Guide de Sensibilisation sur la Réduction des Risques de Catastrophe en Côte d’Ivoire
Préparé par: KAMAN Paul Consultant pour le Secrétariat de l’ONU-SIPC viii
Figure 23 : Exemples de construction en vue de la prévention des
inondations ----------------------------------------------------------------------------- 50
Figure 24 : Carte des zones à risque de glissement de terrain à
ATTECOUBE (Source : CNTIG 2007) ------------------------------------------------- 55
Figure 25 : Exemple situation sujette à l’éboulement ---------------------------------------- 56
Figure 26 : Types de sécheresse ------------------------------------------------------------------ 66
Figure 28: Echelle de Beaufort -------------------------------------------------------------------- 71
Figure 29 : Quelques pays Africains concernés par l’érosion côtière ----------------------- 74
Figure 30 : Technique de gestion des côtes ----------------------------------------------------- 78
Figure 31 : Nombre de personnes vivant avec le VIH en fin 2004 ---------------------------- 80
Figure 32 : Vitesse de propagation du VIH en Afrique subsaharienne de
1982-1997 ------------------------------------------------------------------------------ 80
Figure 33 : Distribution du ratio de pauvreté par région (Source INS) ---------------------- 82
Figure 34 les districts sanitaires en Côte d’ivoire ---------------------------------------------- 84
Figure 35 : Population total en charge dans les districts sanitaires ------------------------- 84
Figure 36 : Évolution du taux d’incidence du paludisme dans la
population générale de 2001 à 2006 ------------------------------------------------ 86
Figure37 : Lutte contre le paludisme (utilisation de moustiquaires
imprégnées) ---------------------------------------------------------------------------- 88
Guide de Sensibilisation sur la Réduction des Risques de Catastrophe en Côte d’Ivoire
Préparé par: KAMAN Paul Consultant pour le Secrétariat de l’ONU-SIPC ix
LLIISSTTEE DDEESS PPHHOOTTOOSS
Photo 1 : Cas d’inondation à n’zianouan et à la rivera palmeraie --------------------------- 46
Photo 2 : Exemple d’éboulement à Attecoubé ------------------------------------------------- 56
Photo 3 : Exemple d’éboulement à Gesco ------------------------------------------------------ 56
Photo 4 : exemple de mur de protection -------------------------------------------------------- 57
Photo 5 : exemple de filet de protection ------------------------------------------------------- 57
Photo 6 : Mur de confortement contre les chutes de blocs ----------------------------------- 58
Photo 7 : exemple d’incendie de brousse en Côte d’ivoire ----------------------------------- 60
Photo 8 : cas de sécheresse au nord de la Côte d’Ivoire type a ----------------------------- 65
Photo 9 : cas de sécheresse au nord de la Côte d’Ivoire type b ----------------------------- 65
Photo 10 : Cas d’anémo-morphisme au sud de la côte d’ivoire ------------------------------ 72
Photo 11 : Université de cocody après une tempête ------------------------------------------ 72
Photo 12 : cas d’érosion côtière au Togo -------------------------------------------------------- 74
Photo 13 : cas d’érosion côtière en Côte d’Ivoire ---------------------------------------------- 74
Photo 14 : prélèvement de sable à Port Bouet ------------------------------------------------- 76
Photo 15 : prélèvement de sable à Port Bouet ------------------------------------------------- 76
Photo 16 : prélèvement de sable à Port Bouet ------------------------------------------------- 76
Photo 17 : Pertes de la biodiversité -------------------------------------------------------------- 76
Photo 18 : destruction de village ----------------------------------------------------------------- 76
Photo 19 : destruction d’infrastructures lourdes ----------------------------------------------- 76
Photo 20 : destruction d’infrastructures lourdes ----------------------------------------------- 76
Photo 21 : réalisation d’infrastructures lourdes ------------------------------------------------ 77
Photo 22 : Planting d’arbre à assini -------------------------------------------------------------- 78
Guide de Sensibilisation sur la Réduction des Risques de Catastrophe en Côte d’Ivoire
Préparé par: KAMAN Paul Consultant pour le Secrétariat de l’ONU-SIPC x
LLIISSTTEE DDEESS TTAABBLLEEAAUUXX
Tableau 1 : Fiche d’analyse des risques naturels en CI --------------------------------------- 39
Tableau 2 : Les différents types d’inondation -------------------------------------------------- 46
Tableau 3 : Récapitulatif des dégâts occasionnés par les feux de brousse
en CI de 1883-2004. ------------------------------------------------------------------- 61
Tableau 4 : Vue d’ensemble de quelques techniques de gestion de
l’érosion côtière ----------------------------------------------------------------------- 77
Tableau 5 : Taux d'analphabétisme par sexe et pôle de développement
(Source : INS) -------------------------------------------------------------------------- 82
Tableau 6 : Indice du paludisme dans la population générale en 2007 et
2008 ------------------------------------------------------------------------------------- 87
Tableau 7 : Incidence chez les enfants de moins de 0-5ans de 2007-2008 ----------------- 87
Tableau 8 : Nombre de cas de cholera de 2001 à 2006---------------------------------------- 89
Guide de Sensibilisation sur la Réduction des Risques de Catastrophe en Côte d’Ivoire
Préparé par: KAMAN Paul Consultant pour le Secrétariat de l’ONU-SIPC xi
AABBRREEVVIIAATTIIOONNSS
ANADER: ------------------------------- Agence Nationale d’Appui au Développement
Rural
ANDE: ------------------------------------ Agence Nationale de l’Environnement
BCPR: ------------------------------------ Bureau for Crisis Prevention and Recovery
(PNUD)
BNETD------------------------------------ Bureau National d’Etudes Techniques et de
Développement
CAH/HFA--------------------------------- Cadre d’Action de Hyogo / Hyogo Framework
for Action
CEDEAO/ECOWAS -------------------- Communauté Economique des Etats de
l’Afrique de l’Ouest / Economic Community
of West African States
CIAPOL ----------------------------------- Centre Ivoirien Anti-Pollution
CMPC ---------------------------------- Conférence Mondiale sur la Prévention des
Catastrophes
CNDFB--------------------------------- Comité National de Défense de la Forêt et de
Lutte contre les Feux de Brousse
CNRA ------------------------------------- Centre National de Recherches Agronomiques
CNTIG ------------------------------------ Comité National de Télédétection et
d’Information Géographique
CRED-------------------------------------- Centre de Recherche sur l’Epidémiologie des
Désastres (Université Catholique de Louvain
la Neuve)
CRO --------------------------------------- Centre de Recherches Océanologiques
DIPE --------------------------------------- Direction de l’Information, de la Planification
et de l’Evaluation
DSRP -------------------------------------- Document de Stratégie de Réduction de la
Pauvreté (2009-2013)
FAO ---------------------------------------- Food and Agriculture Organisation
FED ---------------------------------------- Fonds Européen de Développement
FEM --------------------------------------- Fonds pour l’Environnement Mondial
FEREAD ---------------------------------- Fédération Nationale des Réseaux, ONG et
Associations de l’Environnement et du
Développement Durable
FICR --------------------------------------- Fédération Internationale des Croix Rouges
GFDRR------------------------------------ Global Fund for Disaster Risk Reduction
GSPM ------------------------------------- Groupement de Sapeurs Pompiers Militaires
MINEEF ---------------------------------- Ministère de l’Environnement, des Eaux et
Forêts
OCHA ------------------------------------- Office for Coordination of Humanitarian
Affairs
Guide de Sensibilisation sur la Réduction des Risques de Catastrophe en Côte d’Ivoire
Préparé par: KAMAN Paul Consultant pour le Secrétariat de l’ONU-SIPC xii
OIPC --------------------------------------- Office International de la Protection Civile
OMM -------------------------------------- Organisation Météorologique Mondiale
OMS --------------------------------------- Organisation Mondiale de la Santé
ONG --------------------------------------- Organisation Non Gouvernementale
ONPC-------------------------------------- Office National de Protection Civile
ONU-SIPC -------------------------------- Organisation des Nations Unies – Stratégie
Internationale pour la Prévention des
Catastrophes
ORSEC ------------------------------------ Organisation de la Réponse de Sécurité Civile
PAM --------------------------------------- Programme Alimentaire Mondial
PDR ---------------------------------------- Plan de Déplacement et de Relocation
PIB ----------------------------------------- Produit Intérieur Brut
PPI ----------------------------------------- Plan Particulier d’Intervention
PMA --------------------------------------- Paquet Minimum d’Activités
PNAE -------------------------------------- Plan National d’Action Environnementale
PNDS -------------------------------------- Plan National de Développement de la Santé
PNUD/UNDP ---------------------------- Programme des Nations Unies pour le
Développement / United Nations Development
Programme
PNUE/UNEP ---------------------------- Programme des Nations Unies pour
l’Environnement / United Nations
Environment Programme
POLLUMAR ----------------------------- Pollution Maritime
POA ---------------------------------------- Programme d’Action Continental
POS ---------------------------------------- Plan d’Occupation des Sols
SAMU ------------------------------------- Service d’Aide Médicale d’Urgence
SIG ----------------------------------------- Système d’Information Géographique
SODECI ----------------------------------- Société de Distribution d’Eau en Côte d’Ivoire
SODEXAM ------------------------------- Société d'Exploitation et de Développement
Aéroportuaire, Aéronautique et
Météorologique
UN ----------------------------------------- United Nations
UNDAC ----------------------------------- United Nations Disaster Assessment and
Coordination
UNESCO --------------------------------- United Nations Educational, Scientific and
Cultural Organization
UNFCCC --------------------------------- United Nations Framework Convention on
Climate Change
UNICEF ----------------------------------- United Nations Children’s Fund
UVICOCI --------------------------------- Union des villes et communes de Côte d’ivoire
Guide de Sensibilisation sur la Réduction des Risques de Catastrophe en Côte d’Ivoire
Préparé par: KAMAN Paul Consultant pour le Secrétariat de l’ONU-SIPC 1
IINNTTRROODDUUCCTTIIOONN
Notre planète est le théâtre de l’impact croissant de catastrophes résultant des aléas
naturels ou technologiques et des vulnérabilités, combinaison qui représente une menace
constante de la vie et les moyens de subsistance des populations (établissements humains).
Cette combinaison fait également dévier le progrès économique de son cours normal et fait
plonger des millions de personnes dans l’extrême pauvreté. La croissance démographique, les
dommages causés à l’environnement, l’industrialisation rapide et les déséquilibres socio-
économiques portent au plus haut point jamais atteint les risques de catastrophe majeure
partout dans le monde.
Pour faire prendre conscience aux populations de leurs capacités à mieux se protéger des
catastrophes, l’Organisation des Nations Unies a lancé la Décennie Internationale de la
Prévention des Catastrophes Naturelles (DIPCN) 1990-2000. La première Conférence
mondiale sur la prévention des catastrophes naturelles (Yokohama, 23-27 mai 1994) a
constitué une étape importante du processus de sensibilisation engagé dans le cadre de la
DIPCN. Des comités nationaux et des centres de liaison répartis dans 138 pays assuraient la
mise en œuvre de la Décennie. Le secrétariat de la Décennie publiait une revue trimestrielle
intitulée “STOP Disasters” et menait une campagne de promotion le deuxième mercredi
d’octobre de chaque année, sous l’appellation de journée internationale de la prévention des
catastrophes naturelles.
Cette DIPCN a été un premier pas vers la prise en compte des "risques naturels" comme la
combinaison d'un aléa naturel et d'une vulnérabilité socio-économique, que l'homme peut
mesurer, réduire et gérer. C'est lors de la conférence de Yokohama, 23-27 mai 1994, à mi-
parcours de la décennie que furent adoptés les "Plan et Stratégie de Yokohama", définissant
les premiers principes, stratégie et plan d’action mondiaux spécifiques à la prévention des
catastrophes.
En décembre 1999, l'Assemblée générale de l'ONU décide de prolonger la DIPCN par une
Stratégie Internationale pour la Réduction des Catastrophes (SIPC), dotée d'un secrétariat
permanent à Genève. A l'issue de plusieurs années de préparation, la seconde conférence
mondiale pour la prévention des catastrophes a donné lieu à l'adoption du Cadre d'Action de
Hyōgo (CAH) 2005-2015 pour des nations et des collectivités plus résilientes face aux
catastrophes, par 168 pays, le 22 janvier 2005 au Japon. Les 5 priorités de ce cadre d’action
sont : (i) Eriger la réduction des risques de catastrophes comme une priorité politique ;
Guide de Sensibilisation sur la Réduction des Risques de Catastrophe en Côte d’Ivoire
Préparé par: KAMAN Paul Consultant pour le Secrétariat de l’ONU-SIPC 2
(ii) Identifier les risques et passer à l’action; (iii) Instaurer une compréhension et une
conscience des risques ; (iv) Réduire les risques sous-jacents ; (v) Se préparer et se tenir prêt à
agir.
Des progrès ont certes été réalisés mais la dure réalité est que la vulnérabilité de nos
sociétés ne cesse de s'accroître du fait de politiques et de pratiques menées de façon isolées.
Pour atteindre les objectifs assignés aux CAH, les Etats doivent ériger la réduction des risques
de catastrophe en véritable priorité et accélérer l'application de mesures pratiques de
protection des collectivités contre les catastrophes. Bien entendu cela suppose un
investissement sûr, en ressources humaines et financières. Cependant, quel meilleur
investissement pourrait-on envisager pour notre avenir? « Le prix à payer ne serait-il pas
beaucoup plus épouvantable si nous ne protégions pas nos collectivités ? » John Holmes,
Secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours
d'urgence se posait déjà ces questions en son temps.
Pour ce faire, l’UNISDR a mis en place un projet régional Africain de renforcement des
capacités des plateformes nationales de réduction des risques de catastrophe.
Dans le cadre de ce projet, pour ce qui est de la Côte d’Ivoire, un guide de sensibilisation
intégrant les réalités du pays a été demandé pour une meilleure prise de conscience des
communautés entières, ainsi que pour la recherche de solutions durables et pour plus
d’efficacité. Ce guide de sensibilisation sera pour les acteurs de RRC un outil stratégique pour
réduire les pertes tant en vies humaines qu'en capital social, économique et environnemental.
Le présent document a été élaboré selon le plan suivant :
Première partie : Généralité sur l’analyse des risques naturels et la vulnérabilité des
populations dans le monde et en Afrique.
Deuxième partie : Etat des lieux en matière de gestion des risques de catastrophe en
Côte d’Ivoire.
Troisième partie : approche documentaire pour la sensibilisation des différents
acteurs sur les activités à mener et les comportements à adopter pendant les
différentes phases de la gestion des risques de catastrophe.
Guide de Sensibilisation sur la Réduction des Risques de Catastrophe en Côte d’Ivoire
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AAPPPPRROOCCHHEE MMEETTHHOODDOOLLOOGGIIQQUUEE
La confection de ce document a été possible grâce à une approche qualitative basée sur de
la recherche documentaire au niveau international, sous régionale et national.
Les différentes sources documentaires sont:
Le rapport mondial sur le développement humain 2007-2008 ;
Le tableau de bord social en Côte d’Ivoire 2003 ;
La gestion intégrée des ressources en eau en Côte d’Ivoire : bilan et perspective ;
Le livre blanc du littoral de Côte d’Ivoire;
Les textes réglementaires organisant les activités de gestion des risques en Côte
d’Ivoire ;
Le Plan National de Développement de la Santé (PNDS) 2009-2013;
Les rapports d’activités de l’ONPC ;
Les différents rapports des études réalisées par le Centre de Recherche sur
l’Epidémiologie des Désastres (CRED) de l’Université Catholique de Louvain la
Neuve, Belgique ;
Les rapports des études scientifiques réalisées dans le cadre de la réduction des
risques côtiers en Côte d’Ivoire;
Les informations des supports médias ;
Le guide de sensibilisation sur la gestion des risques de catastrophe du Kenya ;
etc.
Guide de Sensibilisation sur la Réduction des Risques de Catastrophe en Côte d’Ivoire
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TTEERRMMIINNOOLLOOGGIIEESS CCOOMMMMUUNNEESS
Toutes les définitions ci après proviennent du document : « Terminologie ISDR 2009 ».
1- Risque majeur
Le risque majeur se définit comme la survenue soudaine et quelquefois imprévue d’une
agression d’origine naturelle ou technologique entraînant de graves conséquences sur les
enjeux humains, matériels et/ou environnementaux.
Les différents types de risques majeurs auxquels l’homme peut être exposé sont regroupés
en 4 grandes familles :
1.1- Les risques naturels
Les risques naturels sont les risques qui surviennent sans l’action de l’homme. On
distingue :
Les risques liés à la géologie (tremblements de terre, tsunamis, éruptions
volcaniques, glissements de terrain et éboulements) ;
Les risques liés aux facteurs Hydro-climatiques (sécheresses, inondations, cyclones,
tornades, ouragans, vagues de chaleur, vagues froides) ;
Les risques liés aux facteurs biologiques (épidémies, attaques de parasites, espèces
envahissantes, épizootie…) ;
Les risques liés aux facteurs environnementaux (désertification, déboisement,
érosion en bloc, pollution environnementale, dégradation des terres…);
1.2- les risques technologiques
Ce type de risque est induit par des facteurs d'origine anthropique. Ils regroupent les
risques industriels, nucléaires, biologiques ...
1.3- les risques d’origine sociale et politique
Il s’agit pour ce genre de risque des conflits politiques, les guerres civiles, et autres.
1.4- les risques relevant du vivant
Cette catégorie de risque concerne les maladies dans leur ensemble qui déciment les
populations.
Trois critères caractérisent le risque majeur :
La probabilité: il s’agit de la fréquence à laquelle un incident peut se produire. Elle
peut être forte ou faible. L'homme et la société peuvent être d'autant plus enclins à
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l'ignorer ou à la redouter que les catastrophes sont peu fréquentes ou très fréquentes.
Elle est donc évaluée par l’observation et l’expérience.
La cinétique : c’est la vitesse du déroulement du phénomène. Sa montée en puissance
à partir de l’élément initiateur et sa vitesse de propagation.
La gravité : c’est la mesure des conséquences suite à la réalisation du danger.
L’échelle de gravité tient souvent compte de trois facteurs. Les facteurs humains,
matériels et environnementaux. Les dommages peuvent être faibles, moyens ou
importants en fonction des échelles d’appréciation.
2- La Vulnérabilité :
La vulnérabilité, ce sont les caractéristiques et les circonstances d’une communauté ou
d’un système qui le rendent susceptible de subir les effets d’un danger.
Il existe de nombreux aspects de la vulnérabilité, découlant de divers facteurs physiques,
sociaux, économiques et environnementaux. Par exemple, il peut s’agir de la mauvaise
conception et construction de bâtiments, de l’insuffisance de protection de l’actif, du manque
d’information du public et de sa sensibilisation, de la méconnaissance avérée des mesures de
préparation ou du mépris de la gestion de l’environnement. La vulnérabilité varie
sensiblement au sein d’une communauté et dans le temps.
La vulnérabilité humaine est l’ensemble de conditions ou de processus résultant de facteurs
matériels, sociaux, économiques, et environnementaux, qui accentuent la sensibilité d’une
communauté à l’impact des aléas. La vulnérabilité humaine comprend la nature des systèmes
économiques et sociaux, l’état de santé des communautés, l’état de l’infrastructure d’un pays
donné et les actifs en matière d’environnement. Alors il est possible d’examiner séparément
ces différents aspects de la vulnérabilité des systèmes humains.
3- La résilience :
La résilience est la capacité d’un système, d’une communauté ou d’une société exposée
aux risques de résister, d’absorber, d’accueillir et de corriger les effets d’un danger, en temps
opportun et de manière efficace, notamment par la préservation et la restauration de ses
structures essentielles et de ses fonctions de base.
NB: La résilience désigne la capacité à “revenir” ou à “rebondir” après un choc. La résilience
de la communauté en ce qui concerne les risques potentiels est déterminée dans la mesure où
la collectivité a les ressources nécessaires et est capable de s’organiser elle-même avant et
pendant les périodes de besoin.
4- La Catastrophe :
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La catastrophe est une rupture grave du fonctionnement d’une communauté ou d’une
société impliquant d’importants impacts et pertes humaines, matérielles, économiques ou
environnementales que la communauté ou la société affectée ne peut surmonter avec ses
seules ressources.
NB: Les catastrophes sont souvent décrites comme le résultat d’une combinaison entre
l’exposition à un danger, les conditions de vulnérabilité existantes, et l’insuffisance des
capacités ou des mesures visant à réduire ou à faire face aux éventuelles conséquences
négatives. Les catastrophes peuvent inclure mort, blessures, maladies et autres effets négatifs
sur le physique, le mental et le bien-être social, ainsi que des dommages à la propriété, la
destruction de biens, la perte de services, des bouleversements sociaux et économiques, ainsi
que la dégradation de l’environnement.
Formule du Risque de catastrophe
Capacité
itévulnérabilAleaecatastrophRisque
xde
Figure 1 : Relation entre la vulnérabilité, le risque et la catastrophe
Cause
Accès limité aux ressources
Invalidité
Age/sexe
Genre
pauvreté
Effet Dynamique
manque d’institution d’éducation de formation
expansion démographique
mauvaise urbanisation
dégradation de l’environnement
Conditionnalité
bas niveau de revenu
construction incontrôlée
les sites à risque
Evénements
Inondation
Tempête
Érosion côtière
Feu de brousse
Epidémie
Pollution environnementale
Accident technologique
sécheresse
Cause
Accès limité aux ressources
Invalidité
Age/sexe
Genre
Pauvreté
Effet Dynamique
manque d’institution d’éducation de formation
expansion démographique
mauvaise urbanisation
dégradation de l’environnement
Conditionnalité
bas niveau de revenu
construction incontrôlée
les sites à risque
Evénements
Inondation
Tempête
Érosion côtière
Feu de brousse
Epidémie
Pollution environnementale
Accident technologique
sécheresse
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CATASTROPHE, ACCIDENT MAJEUR, SITUATION D’URGENCE
= INADÉQUATION ENTRE LES BESOINS
ET LES CAPACITES
Figure 2 : Exemple de relation entre la vulnérabilité, le risque et la catastrophe
5- La réduction du risque
La réduction du risque (ou maîtrise du risque) désigne l’ensemble des actions ou
dispositions entreprises en vue de diminuer la probabilité de survenu du danger et la gravité
des dommages associés à un risque particulier. De telles mesures doivent être envisagées dès
lors que le risque considéré est jugé inacceptable. De manière très générale, les mesures de
maîtrise du risque concernent :
la prévention : c’est l’ensemble des activités permettant d’éviter complètement
l’impact négatif des aléas et de minimiser les conséquences humanitaires, financières,
matérielles, environnementales, technologiques et biologiques qui leur sont associés.
NB: La prévention exprime le concept et l’intention d’éviter complètement les effets négatifs
éventuels par le biais de mesures prises à l’avance. Très souvent, l’absence totale de pertes
n’est pas possible et la tâche se transforme en mesures d’atténuation. C’est en partie pour
cette raison que les termes de prévention et d’atténuation sont parfois utilisés de manière
interchangeable.
la protection : vise à limiter la gravité du dommage considéré. Notons que, suivant
cette définition, l’intervention pourra être considérée comme un moyen de protection.
Des mesures de réduction du risque doivent être envisagées et mises en œuvre tant que
le risque est jugé inacceptable.
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la prévision : c’est la déclaration ou l’estimation statistique définie concernant la
probabilité d’un événement à venir ou des conditions spécifiques pour une zone
déterminée.
NB: Une prévision météorologique se réfère à un futur état, alors qu’un avertissement se
réfère à une condition potentiellement dangereuse à venir.
la prospection : ce sont les activités de gestion qui tendent et cherchent à limiter le
développement de nouvelles catastrophes ou l’augmentation des risques.
NB: Ce concept est axé sur le traitement des risques qui peuvent se développer dans
l’avenir si les politiques de réduction des risques ne sont pas mises en place, plutôt que sur les
risques qui sont déjà présents et qui peuvent être gérés et réduits.
la réponse : c’est la fourniture de services d’urgence et d’assistance du public pendant
ou immédiatement après une catastrophe afin de sauver des vies, de réduire les
impacts sur la santé, d’assurer la sécurité du public et de répondre aux besoins
essentiels de subsistance des personnes touchées.
NB : avant la survenue de la crise, les ressources disponibles pour la gestion d’un tel
événement sont largement supérieures aux ressources nécessaires pour la vie quotidienne.
Quand survient la crise, les ressources disponibles sont en deçà de ce qui s’avère nécessaires,
c’est le moment de l’urgence collective, il faut user de l’expérience, du savoir faire, pour une
intervention efficace. Plus l’équipe à de la maître de tel événement, plus la période d’urgence
est raccourcie. La fin de la crise signifie que les moyens disponibles reviennent à prendre le
dessus sur les moyens nécessaires (figure3).
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Figure 3 : Disponibilité des ressources avant, pendant et après une crise
le redressement : c’est la restauration, l’amélioration, l’installation de moyens de
subsistance et les conditions de vie des communautés touchées par des catastrophes y
compris les efforts visant à réduire les facteurs de risques sous jacents.
NB: La réhabilitation et la reconstruction commencent juste après que la phase d’urgence soit
terminée. Les programmes de récupération, conjugués à la sensibilisation du public et leur
engagement après un sinistre sont des activités à mettre en œuvre. Cette occasion constitue un
moment privilégié de mettre en œuvre les mesures de réduction des risques de catastrophe et
d’appliquer le principe du “construire mieux”.
6 L’éducation environnementale
Aider à faire clairement comprendre l’existence et l’importance de l’interdépendance des
questions économiques, sociales, politiques et écologiques dans les régions tant urbaines que
rurales ; donner à chaque individu la possibilité d’acquérir les connaissances, le sens des
valeurs, les attitudes, l’intérêt actif et les compétences nécessaires pour protéger et améliorer
l’environnement ; inculquer de nouveaux modes de comportement aux individus, aux groupes
et à la société dans son ensemble
L’éducation relative à l’environnement est le processus de reconnaissance des valeurs et de
clarification de concepts qui développent les compétences et les attitudes nécessaires pour
comprendre et apprécier les relations entre les personnes, leur culture et leurs contextes
biologiques et physiques. L’éducation relative à l’environnement comporte aussi une
démarche décisionnelle et d’’autoformation du comportement par rapport à la qualité
environnementale
7 Un guide de bonnes pratiques : pourquoi ?
Les praticiens de la prévention des catastrophes et de la gestion des crises ont un besoin
constant d’être à l’écoute de l’environnement, aussi bien direct que plus large, de manière à
pouvoir prévoir le développement du risque, prendre les mesures nécessaires pour la
prévention ou la limitation des dégâts, et aider à la mise en place des mesures de secours et de
réparation. Ceci implique une circulation fluide et permanente de l’information. Il est donc
utile pour les personnes qui ont un rôle actif ou passif à jouer dans une situation de pré-crise,
de crise ou de post-crise, d’avoir une liste simple de vérification des actions qu’elles prennent
dans le cadre de la circulation de l’information (« check-list»). C’est l’ambition de ce guide.
Guide de Sensibilisation sur la Réduction des Risques de Catastrophe en Côte d’Ivoire
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PPRREEMMIIEERREE PPAARRTTIIEE::
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CHAPITRE I. : BILAN DES CATASTROPHES NATURELLES DANS LE MONDE
I.1./ Les impacts
Le constat est l’augmentation brutale du nombre de catastrophes depuis 1965. Et cette
augmentation est plus accentuée ces deux dernières décennies. Il faut alors incriminer les
modes de vies consommatrices d’énergies et destructrices de ressources environnementales.
Surtout des modes de vies qui ne tiennent pas comme des principes du développement
durable. La démographie galopante n’est pas mise en reste de tous les facteurs de causalité
(figure 4).
Source : EM-DAT: The OFDA/CRED International Disaster Database - www.emdat.be - Université Catholique de Louvain, Brussels, Belgium
Figure 4 : Nombre de catastrophes naturelles enregistrées dans le monde de 1900
à 2008
Bien qu'il soit difficile de discerner une tendance sur le nombre de personnes tuées dans les
catastrophes naturelles, on constate une augmentation du nombre d'évènements et de
personnes affectées par les catastrophes dans les dernières décennies. On pourrait croiser cette
dernière évolution avec la démographie mondiale, l'urbanisation galopante et l'augmentation
significative des températures depuis 1980. En moyenne par an, de 2000 à 2005, près de 300
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millions de personnes ont été affectées par les catastrophes naturelles et près de 78 000 y ont
trouvé la mort (CRED, 01/2007) (figure 5).
Source : EM-DAT: The OFDA/CRED International Disaster Database - www.emdat.be - Université Catholique de Louvain, Brussels, Belgium. 09/2009
Figure 5 : Bilan annuelle des catastrophes naturelles dans le monde de 1975 à
2008
En rouge, le nombre de personnes tuées par les catastrophes naturelles ;
En bleu, le nombre de personnes affectées (vulnérables) par les catastrophes
naturelles ;
En noir, le nombre de catastrophes naturelles.
La tendance générale est à l'augmentation globale du nombre de catastrophes naturelles
avec de fortes fluctuations. On note que le continent Américain et la zone est de l'Asie et du
Pacifique sont les plus fortement touchés. Enfin, les pays de l'OCDE représentent le troisième
groupe de pays affectés. L’Afrique est le continent qui enregistre moins de catastrophes
(figure 6).
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Source : CRED, 2007
Figure 6 : Régions affectées par les catastrophes naturelles dans le monde 1976 à
2005
En intégrant certaines données comme la superficie et d’autres indicateurs dans l’analyse
des risques, on constate toujours que l’Asie est le continent le plus touché par les catastrophes
dans le monde, viennent ensuite l’Amérique, l’Afrique et l’Europe (figure 7). L’Océanie est
le moins touché. Par contre avec la figure 6, on pourrait ressortir que l’Océanie est plus
touchée par les catastrophes que l’Afrique et l’Europe.
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Source : EM-DAT: The OFDA/CRED International Disaster Database - www.emdat.be - Université catholique de Louvain, Brussels, Belgium, 09/2009
Figure 7:Bilan par régions mondiales du nombre de catastrophes naturelles de
1900 à 2008
Les inondations et les tempêtes restent les phénomènes naturels les plus fréquentes ces
dernières années. En effet, elles représentent plus de 60% des causes des catastrophes
naturelles dans le monde. Nous notons que les épidémies représentent une part non
négligeable qui est de 14%., viennent ensuite les séismes avec un pourcentage de 8%. Les
mouvements de terrains, les températures extrêmes et les feux de forêts surviennent
pratiquement dans les mêmes proportions (figure 8).
Guide de Sensibilisation sur la Réduction des Risques de Catastrophe en Côte d’Ivoire
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Source : EM-DAT: The OFDA/CRED International Disaster Database www.em-dat.net - Université Catholique de
Louvain - Brussels - Belgium, 06/2007.
Figure 8 : Proportion de chaque type de risque naturel dans les catastrophes
survenues dans le monde de 1990 à 2007
Source :EM-DAT: The OFDA/CRED International Disaster Database www.em-dat.net - Université Catholique de
Louvain - Brussels - Belgium, 06/2007
Figure : Type et nombre de catastrophes survenues dans le monde de 1900 à 2007.
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Les séries sont regroupées en décades sur la figure 9. Les catastrophes
hydrométéorologiques comprennent les sécheresses, les températures extrêmes, les
inondations, les mouvements de terrain, les tsunamis, les feux et les tempêtes. Elles ont été
les plus importantes en nombre ce siècle passé. Les catastrophes géologiques comprennent les
séismes et les éruptions volcaniques. Les catastrophes biologiques comprennent les épidémies
et les invasions d'insectes. Ces deux types restent constants de 1900 à 1970 et marquent une
légère augmentation pendant les quatre dernières décennies. Tandis que les catastrophes
hydrométéorologiques sont prépondérantes et en perpétuelle augmentation.
On constate également une hausse très nette du nombre total de catastrophes dans le monde
à partir des années 80. La dernière série est particulièrement inquiétante : bien qu'incomplète,
elle surpasse déjà nettement les décennies précédentes avec une augmentation de 20% par
rapport à la décade 1990-1999. La progression des catastrophes géologiques est lente. Elle est
pratiquement nulle de 1900 à 1970 et marque son apparition en 1970 avant d’atteindre le
chiffre de 500 en 2007 bien que la série soit incomplète. Le constat reste pratiquement
identique à celui des catastrophes de type biologique. On pouvait noter une relation entre les
catastrophes d’origine géologique et celles d’origine biologique qui semblent avoir la même
progression.
On peut noter dans l’ensemble que la décennie écoulée a été la pire depuis 1950 sur le plan
des catastrophes naturelles eu égard aux résultats des études publiées par les instances des
Nations Unies (CRED, OCHA...). Le nombre de catastrophes a marqué une forte progression
par rapport à la décennie précédente. Les séismes sont de loin les plus meurtriers. Les 3852
catastrophes naturelles survenues entre 2000 et 2009 ont fait au total 780 000 morts dans le
monde, dont 60% dus aux tremblements de terre, selon le rapport de la Stratégie des Nations
Unies pour la Prévention des Catastrophes (ISDR 2009). Durant la première décennie du
21ème siècle, les catastrophes naturelles ont touché plus de 2 milliards de personnes en
faisant des dégâts matériels d'un montant de plus de 960 milliards de dollars, selon ce rapport.
Avec 226 408 morts, le tsunami déclenché par un séisme qui a frappé l'Asie du sud en 2004, a
fait le nombre le plus élevé de victimes de la période mentionnée, suivi par le cyclone Nargis
qui a fait 136 366 morts au Myanmar (Birmanie) en 2008. Le séisme qui a frappé le Sichuan
(Chine) en 2008 a tué 87 476 personnes, aussi celui du Pakistan en 2005 a fait 73 338 morts
rappelle le CRED qui n'a pas pris en compte le tremblement de terre qui a frappé Haïti le 12
janvier avec près de 170 000 morts, et les récentes inondations aux Pakistan, et les feux de
brousse en Russie. Selon un dernier bilan sur les deux milliards de personnes touchées par ces
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Préparé par: KAMAN Paul Consultant pour le Secrétariat de l’ONU-SIPC 17
catastrophes naturelles, 44% sont des victimes des inondations, 30% de la sécheresse et 4%
des séismes. Bien que les inondations et la sécheresse soient moins meurtrières, elles
affectent plus de personnes, à savoir 75% des 2 milliards de personnes touchées par des
catastrophes pendant la décennie écoulée, souligne le CRED. Les tremblements de terre
demeurent la catastrophe la plus meurtrière de ces dix dernières années, ayant causé près de
60% des 780 000 morts dans des catastrophes naturelles entre 2000 et 2009, souligne le
rapport du CRED, qui rappelle qu'après les séismes, les tempêtes sont le deuxième facteur de
décès, représentant 22% du total du nombre de morts dans une catastrophe naturelle. En
troisième place, les températures extrêmes, notamment les canicules qui ont touché l'Italie et
la France en 2003, totalisent 11% du nombre de morts après le désastre.
I.2./ Quelques tendances
Les tendances anciennes montrent que les événements des 39 premières années
commençant en 1950 à 1989 sont équivalents à ceux des 17 dernières années (1990 à 2006)
figure10.
Cumul des grandes catastrophes naturelles dans le monde dues
aux tempêtes (1950-2005)
0
20
40
60
80
100
120
1950
1953
1956
1959
1962
1965
1968
1971
1974
1977
1980
1983
1986
1989
1992
1995
1998
2001
2004
Ev
én
em
en
ts c
um
ulé
s
39 ans
17 ans
Source : OZER .Pierre Université de Liège Département de Science et Gestion de l’Environnent, Cours
Introduction aux Risque Naturelle 2008.
Figure10 : Cumul des grandes catastrophes naturelles dans le monde dues aux
tempêtes de 1950 -2005
Guide de Sensibilisation sur la Réduction des Risques de Catastrophe en Côte d’Ivoire
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En tenant compte des données de 2006 à ce jour, il ressort que le cumul de tempêtes de
1950 à 1999 équivaut à celui de 2000 à 2009. Le constat très alarmant est que le nombre de
tempête de 50 années (1950-2000) équivaut au nombre de tempêtes d’une seule décennie
(2000-2009).
Après analyse de la figure 11, il ressort que les événements des 30 premières années (1950
-1980) équivalent à ceux des 24 dernières années (1980 à 2004)
Cumul des grandes catastrophes naturelles dans le monde dues
aux séismes, tsunamis et éruptions volcaniques (1950-2004)
0
10
20
30
40
50
60
70
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19
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53
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56
19
59
19
62
19
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19
68
19
71
19
74
19
77
19
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19
83
19
86
19
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19
92
19
95
19
98
20
01
20
04
Evén
em
en
ts c
um
ulé
s
30 ans
24 ans
(Source : OZER. P. 2008)
Figure 11 : Cumul des grandes catastrophes naturelles dans le monde dues aux
éruptions volcaniques
Au vu de l’évolution des statistiques (éruption volcanique Irlande…), le cumul des
éruptions volcaniques de 1950 à 1990 équivaut à celui de 1991-2010. Le nombre
d’événements en 40 ans (1950-1990) équivaut à ceux des deux dernières décennies (1990-
2010).
La figure 12 par contre montre que les événements des 38 premières années (1950 à 1988)
sont équivalents à ceux des 17 dernières années (1989 à 2005)
Guide de Sensibilisation sur la Réduction des Risques de Catastrophe en Côte d’Ivoire
Préparé par: KAMAN Paul Consultant pour le Secrétariat de l’ONU-SIPC 19
Cumul des grandes catastrophes naturelles dans le monde dues
aux inondations (1950-2004)
0
10
20
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40
50
60
70
801
95
0
19
53
19
56
19
59
19
62
19
65
19
68
19
71
19
74
19
77
19
80
19
83
19
86
19
89
19
92
19
95
19
98
20
01
20
04
Evé
nem
ents
cu
mu
lés
38 ans
17 ans
(Source : OZER. P. 2008)
Figure 12 : Cumul des grandes catastrophes naturelles dans le monde dues aux
inondations
En intégrant les données de 2005 à ce jour (inondation au Pakistan avec plus de 2000
morts, 15 millions de victimes et les inondations en chine), les statistiques montrent que le
cumul des inondations de 1950 à 1995 équivaut celui de 1990-2009. L’occurrence donc des
évènements des 45 premières années équivaut à celle des 15 dernières années.
Cumul des grandes catastrophes naturelles dans le monde dues
aux vagues de chaleur/froid, sécheresses, incendies (1950-2004)
0
2
4
6
8
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12
14
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56
19
59
19
62
19
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19
68
19
71
19
74
19
77
19
80
19
83
19
86
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92
19
95
19
98
20
01
20
04
Evé
nem
ents
cu
mu
lés
40 ans
15 ans
Figure 13 : Cumul des grandes catastrophes naturelles dans le monde dues aux
vagues de chaleurs/froid, sécheresse et incendie (Source : OZER. P. 2008)
Les tendances anciennes montrent que les événements des 40 premières années (1950-
1990) sont équivalents à ceux des 15 dernières années (1990 à 2005).
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Les données actuelles (incendie en Russie) à ce niveau révèlent aussi que les événements
de1950 à 1997 sont équivalents à ceux de 1998 à 2009.
Dans l’ensemble tous les aléas sont en nette augmentation, ce qui concorde avec les
données des figures antérieures.
I.3./ Les pertes financières et assurées
Avec les événements des ces dernières années les pertes financières et assurées sont en
constante augmentation. Ces pertes présentent les mêmes évolutions que le nombre de
catastrophes dans le monde (figure 14).
Evolution des pertes financières totales et assurées engendrées
par les grandes catastrophes naturelles mondiales (1950-2004).
(Source : OZER. P. 2008)
Figure 14 : Les pertes financières et assurées par décade de 1950-2004
Evolution des pertes financières totales et assurées engendrées
par les grandes catastrophes naturelles mondiales (1950-2004).
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I.4./ Les structures de prévention au niveau international
Les structures de prévention au niveau international agissent selon leur secteur d’activités
mais tous convergent vers le même objectif. Ces structures sont :
La stratégie internationale pour la prévention des catastrophes avec son secrétariat
basé à Genève qui a fait adopté le Cadre d’Action de Hyōgo (CAH) lors de la 2ème
conférence internationale sur la prévention des catastrophes au japon;
L'Association Française pour la Prevention des Catastrophes Naturelles (AFPCN);
Le Bureau for Crisis Prevention and Recovery (PNUD);
Le Centre Européen de Recherche sur le Dro it des accidents Collectifs et des
Catastrophes (CERDACC);
Le Centre de rechecrche sur l’épidemiologie de desastres; (CRED) ;
Le Centre des Recherche sur les Désastres de l’Université de Delaware ;
L’Organisation Mondiale de la santé (OMS) ;
Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) ;
L’organisation des Nations Unies pour la Sciences l’Education et la Culture
(UNESCO) ;
La Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (UNFCCC) ;
L’organisation des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) ;
I.5./ Les structures d’aide à la réponse au niveau
international
Les structures suivantes travaillent en synergie au moment de la réponse et aussi dans la
reconstruction et la réhabilitation :
L’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture(FAO);
La Fédération Internationale des Croix Rouges (FICR);
L’Office for Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA);
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS);
La Stratégie Internationale pour la Prévention des Catastrophes (ONU-SIPC);
L’United Nations Disaster Assessment and Coordination (UNDAC);
Le Programme Alimentaire Mondial (PAM).
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CHAPITRE II. : L’EVOLUTION DES CATASTROPHES EN AFRIQUE
II.1./ Les données sur les risques et les impacts en Afrique
Les risques qui pèsent sur notre continent dans lequel nous vivons affectent directement ou
non, la sécurité humaine et environnementale. Les calamités d’origine naturelle ou
technologique ainsi que les pandémies et les maladies émergentes provoquent de plus en plus
de pertes et de souffrances humaines. Elles réduisent des populations et des communautés
entières à la pauvreté et à l’insécurité de tout ordre. À cause de la mauvaise gestion des
catastrophes dans la plus part des pays d’Afrique ces dernières années, les enfants, les
adolescents, les femmes enceintes, les personnes du troisième âge et des familles entières ont
vu leur vie complètement basculer dans le saprophytisme et leur espoir s’estomper parce que
l’environnement dans lequel ils vivent a été complètement anéanti (NEUILLY M.T., 2008).
Les risques tels que les inondations, les ouragans, les tremblements de terre, les tsunamis,
les sécheresses, les feux de forêt, les pestes, les épidémies (le cholera, la fièvre jaune, le
paludisme…) causent des pertes étendues aux vies humaines, aux conditions de subsistances,
aux facteurs économiques et aux facteurs environnementaux chaque année (ICSU-ROA
2007). Durant la période 1975-2002, les catastrophes dues aux conditions atmosphériques ont
constitué 59% de tout le nombre de catastrophes naturelles qui se sont produites en l'Afrique
Subsaharienne. Plus spécifiquement, les inondations, les sécheresses, les cyclones, les feux de
forêt représentent respectivement 27%, 21%, 9%, 1% du nombre total des catastrophes dues
aux conditions atmosphériques (OFDA-CRED, 2002 ; UN/ISDR, 2004).
La vulnérabilité de l'environnement de l'Afrique est aggravée par une démographie
galopante ainsi que la pauvreté extrême dont sont confrontées les populations dans leur vie
quotidienne. Selon l’IDH (2007-2008) les pays Africains enregistrent les plus mauvais indices
de développement humain. (Figure 15 et 16)
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(Source ICSU-ROA 2007)
Figure 15 : Typologie des risques naturels en Afrique
(Source : OFDA, CRED)
Figure 16 : Personnes touchées par les catastrophes naturelles en Afrique de 1971-
2001
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En outre, selon cette étude le continent Africain est plus touché par la sécheresse dont les
conséquences seront les feux de brousse, la famine, la dégradation des terres, l’indisponibilité
des ressources en eaux expliquant le manque d’eau potable et les problèmes liés à sa qualité
qui vont entrainer les épidémies ( catastrophes sanitaires) qui déciment chaque années des
millions de personnes et occasionnent le phénomène des refugiés« climatiques » figure 17.
(Source : OZER. P)
Figure 17 : L’impact de la sécheresse sur les populations Africaines
L’Afrique comme les autres continents, a mis en place un programme d'action continental
(POA) en adéquation avec le cadre d'action de Hyōgo (CAH). Le but global de ce POA est de
réduire de manière substantielle les pertes en vies humaines, les dommages économiques et
l’impact environnemental subis par les collectivités lors de la survenue des catastrophes. En
agissant ainsi, l’Afrique veut d’une part, protéger les acquis concernant les instruments de
base du développement et d’autre part, promouvoir la dignité de la personne humaine.
En 2004, l'Union Africaine (AU) et le Nouveau Partenariat pour le Développement de
l’Afrique (NEPAD) ont développé une stratégie régionale pour la réduction des risques de
catastrophe (AU/NEPAD/ISDR, 2004). Les objectifs principaux de cette stratégie sont :
(i):promouvoir l'engagement politique à la réduction de risque de désastre ; (ii) améliorer
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l'identification et l'évaluation des risques de catastrophe; (iii) utiliser les connaissances et
l’éducation pour instaurer une culture de réduction des risques ; (iv) renforcer la
sensibilisation du public et les systèmes d’alerte précoce pour la réduction des risques, (v)
améliorer l’organisation des structures devant intervenir en cas de catastrophe, (vi) intégrer la
réduction des risques de catastrophe dans les activités de secours.
Les objectifs de cette stratégie sont en adéquation avec les priorités du cadre d'action de
Hyōgo (figure 18).
Figure 18 : Lien entre la Stratégie Africaine et le CAH
Ces structures ont favorisé la mise en place des plateformes de réduction des catastrophes.
On a entre autres, celles du Sénégal, de Madagascar, de la Côte d’Ivoire…
NB : Pour l’heure l’Afrique ne dispose pas de structure de prévention et d’aide à la réponse.
II.2./ Quelques activités au niveau de la Communauté
Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
(CEDEAO)
La communauté des Etats de l’Afrique de l’ouest compte à ce jour 16 pays qui font partie
des pays d’Afrique subsaharienne (Figure 19). Cette espace est l’un des plus touchés au
monde par les aléas naturels (sécheresse, désertification, criquets pèlerins, inondation, érosion
côtières…), les problèmes de santé (sida, paludisme, épidémies…), les problèmes
Promouvoir l'engagement politique à la
réduction des risques de désastre
Améliorer l'identification et l'évaluation des risques de catastrophe
Utiliser les connaissances et l’éducation pour instaurer une culture de réduction des risques de catastrophe
Renforcer la sensibilisation du public et les systèmes d’alerte précoce pour la réduction des risques
Améliorer l’organisation des structures devant intervenir en cas de catastrophe
Intégrer la réduction des risques de catastrophe dans les activités de secours.
Eriger la réduction des risques de catastrophe comme une priorité politique
Identifier les risques et passer à l’action
Instaurer une compréhension et une conscience des risques
Réduire les risques sous-jacents
Se préparer et se tenir prêt à agir.
LES OBJECTIFS DE LA STRATEGIQUE AFRICAINE
LES ACTIONS PRIORITAIRES DU CADRE D’ACTION DE HYOGO
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environnementaux tels que la dégradation des terres, l’insuffisance d’eau potable; la famine et
autres.
Figure 19 : Carte de la CEDEAO
Face à ces problèmes suscités, certaines organisations sous-régionales comme la CEDEAO
mettent en place des politiques de réduction des risques de catastrophe. Certaines activités ont
déjà été réalisées dans ce sens et concernent :
La rédaction de la politique de la CEDEAO sur la réduction des risques de
catastrophe en 2006 ;
L’organisation de la conférence de la CEDEAO sur la réduction des risques de
catastrophes les 17 et 18 mai 2007 à Abidjan (SIPC/CEDEAO) ;
L’atelier de formation pour l’Afrique subsaharienne sur l’intégration de la réduction
des risques de catastrophe, l’évaluation des dommages et des pertes (14-17 avril,
2008 Dakar, Sénégal) ;
La réunion du groupe de travail de la CEDEAO sur la Réduction des Risques de
Catastrophes (RRC) tenue du 17 au 19 mars 2009 à Abuja au Nigeria ;
NB : Pour l’heure, malgré l’impact croissant des aléas naturels et des phénomènes d’origine
anthropique, la CEDEAO ne dispose pas de structures de coordination, de prévention et
d’aide à la réponse pour aider les états membres à mieux s’organiser pour la protection des
biens et des personnes.
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DEUXIÈME PARTIE ::
EETTAATT DDEESS LLIIEEUUXX EENN MMAATTIIEERREE DDEE
GGEESSTTIIOONN DDEESS RRIISSQQUUEESS DDEE
CCAATTAASSTTRROOPPHHEE EENN CCOOTTEE DD’’IIVVOOIIRREE..
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CHAPITRE I. : DONNEES GENERALES SUR LA COTE D’IVOIRE
I.1./ Aspects géographiques
La Côte d’Ivoire est située en Afrique de
l’Ouest, au nord du Golfe de Guinée avec une
superficie de 322,462 km2. Elle partage les
mêmes frontières avec le Mali et le Burkina
Faso au Nord, le Ghana à l’Est, la Guinée et
le Liberia à l’Ouest. La capitale politique et
administrative est Yamoussoukro tandis
qu’Abidjan reste la capitale économique. Le
pays compte 19 régions divisées en 56
départements et 2 districts (Abidjan et
Yamoussoukro).
La Côte d’Ivoire possède un dense réseau hydrographique couvrant 90% du territoire avec
4 principaux fleuves, s’écoulant du Nord au Sud: Comoé, Bandama, Sassandra et Cavally. La
façade maritime est longue d’environ 550 km et présente 4 zones lagunaires s’étendant sur
près de 300 km. Ces zones sont regroupées principalement dans la partie orientale du littoral,
jusqu’au Ghana, d’Ouest à Est on a: Fresco, Grand-Lahou, Ebrié et Aby.
Le Sud du pays présente l’allure générale d’une plaine avec de petites collines de faible
altitude, tandis qu’au Nord, on peut observer une succession de petits plateaux de 200 à 500
mètres de haut. En opposition à ce relief de plaines et de plateaux, l’Ouest et le Nord-Ouest
du pays, situés sur la dorsale guinéenne présentent un relief plus prononcé avec plusieurs
sommets dépassant 1.000 mètres d’altitude. Ce qui confère à cette subdivision administrative
l’appellation “région des 18 montagnes”.
Trois zones climatiques se distinguent en Côte d’Ivoire :
Une zone subéquatoriale dans le Sud du pays avec deux saisons des pluies : la grande
saison des pluies (Mai-Juillet) et la petite saison (Octobre-Novembre), interrompues
par deux saisons sèches ;
Une zone de transition au centre du pays présentant un climat tropical humide avec
deux saisons des pluies d ont une s ’étend de Juin à Octobre et l’autre de Mars à Mai ,
chacune suivie d’une saison sèche;
Guide de Sensibilisation sur la Réduction des Risques de Catastrophe en Côte d’Ivoire
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Une zone tropicale de type soudanien au Nord avec une seule saison des pluies de
Juillet à Octobre.
NB: il est important de rappeller l’existence d’ un climat particulier dit sub- montagnard dans
les parties montagneuses de l’Ouest du pays.
A chacune des divisions climatiques précitées correspond une zone de végétation:
Au Sud, dans la zone subéquatoriale, se trouve une zone de forêts secondaires (la forêt
vierge d’origine, largement exploitée pour ses bois précieux, a laissé peu à peu la place
à une forêt tropicale);
Au centre, on retrouve la zone de transition;
Au Nord, la végétation est moins dense, caractérisée par des forêts claires et des
savanes.
Il est à noter que la déforestation subie par la Côte d’Ivoire depuis le début du 20ème siècle a
conduit à une avancée de la savane (Profil environnemental de la Côte d’Ivoire – rapport
final, Commission Européenne, Août 2006), (figure 20).
(Source GUILLAMET et ADJANOHOUN, 1971 ; Echelle 1/5.000.000è)
Figure 20 : Carte de la végétation de la Côte d'Ivoire
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I.2./ Aspects démographiques
Comme la plupart des pays Africains, la Côte d’Ivoire est en proie à une démographie
galopante avec un taux d’accroissement de 3,1% et une population qui se chiffre à 20 millions
d’habitants. En effet, le taux d’accroissement démographique annuel moyen est passé de 3,8%
à 2,85 % entre 1975 et 2007. A ce rythme, la population doublerait en 24 ans (DSRP, 2009).
Deux facteurs expliquent cet accroissement rapide de la population:
Un taux élevé de fertilité (nombre de naissances par femme). Ainsi, pour la période
2000-2005, ce taux a été estimé à 5,1 dans le Rapport de Développement Humain du
PNUD (2007-2008). Il faut noter que la population est globalement très jeune.
Les flux migratoires : ils constituent le deuxième facteur explicatif de la croissance
rapide de la population au cours des dernières années. En 1998, ils représentaient 26%
de la population ivoirienne (soit environ 4 millions de personnes) venant d’un pays
étranger, majoritairement des pays voisins membres de la CEDEAO. Ces migrants
sont attirés par le développement économique et la stabilité sociale et politique que
connaissait le pays avant le début des crises sociopolitiques et militaires. La crise
militaro-politique n’a pas freiné ces flux migratoires.
Du point de vue de la répartition géographique, 78% de la population vit dans la moitié sud
du pays, tandis que les 22% restants vivent dans la moitié nord. Le taux d’urbanisation du
pays est estimé à 45% en 2005 (Rapport de Développement Humain, PNUD), et le pays
comptait, en 2001, 23 villes de plus de 50.000 habitants. Les populations des deux principales
agglomérations que sont Abidjan et Yamoussoukro sont estimées respectivement à 5 millions
et 275.000 habitants.
I.3./ Aspects économiques
La Côte d’Ivoire , depuis son indépendance en 1960, a connu trois phases importantes dans
son développement économique.
Ayant opté dès son accession à l’indépendance (1960) pour une politique économique
libérale basée sur l’initiative privée et l’ouverture du marché aux investissements
extérieurs, le pays a connu un fort accroissement de so n PIB (à un rythme moyen de
8% par an) durant les deux premières décennies . Cette période qualifiée de “miracle
ivoirien” s’est appuyée sur les cultures agricoles d’exportation (notamment le café , le
cacao, le coton , l’huile de palme ), sur les investisseme nts des entreprises
internationales, sur les ressources naturelles du pays et sur des réseaux de transport et
de télécommunications.
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Au cours des années 80, a suivi une longue période de récession (1980-1993) dûe
principalement à une déterioration des ter mes de l’échange avec l’extérieur et de
l’accroissement des dettes de l’état . Les investissements publics ont diminué de 10%
durant cette période , notamment dans les infrastructures (télécommunications, routes,
centres de santé, hydraulique, etc.).
Enfin, suite à la dévaluation du franc CFA en 1994 et à l’application de réformes
structurelles conjuguées au relèvement des cours des matières premières , le pays a
connu une courte période de croissance de 5%, de 1995 à 1998, avant d’entrer dans
une période de d éclin économique et d’instabilité politique sans précédent , marquée
notamment par un coup d’état en 1999 et ayant pour point culminant le conflit armé de
septembre 2002. Le taux de croissance du PIB est passé à - 1,8% en 2002 et la Côte
d’Ivoire se trouve a ujourd’hui dans le groupe des pays pauvres très endettés . L’indice
de pauvreté est aujourd’hui de 48,6%.
Le secteur agricole est au centre de l’économie ivoirienne . La Côte d’Ivoire est le premier
pays producteur mondial de cacao , le premier pays africain producteur de café , le troisième
pays africain producteur de coton . En 2003, l’agriculture, par le biais des productions de
cacao, café, coton, huile de palme , bananes, ananas, agrumes, coprah, etc., a contribué pour
28% du PIB, a représenté 60% des recettes d’exportation et à occupé 45% de la population
active (FAO, 2005). Cette agriciculture, caractérisée par des techniques rudimentaires , a eu un
impact négatif sur le couvert forestier en provoquant déforestation, urbanisation accrue
incontrôlée, pollution avérée de l’air, des sols et des eaux, dégradation des terres :(Analyse
environnementale de la Côte d’Ivoire, Banque Mondiale, Juin 2009) etc.
Tous ces phénomènes vont avoir des incidences sur la survenue des aléas suivants:
l’érosion côtière manifeste ;
les inondations fréquentes ;
les éboulements de terrains ;
l’émergence de certaines maladies telles que la fièvre typhoïde, le cholera etc ;
la dégradation des terres ;
la déforestation ;
la sécheresse ;
les feux de brousse.
I.4./ Aspects sociaux
On constate aujourd’hui une dégradation des principaux indicateurs de développement . La
Côte d’Ivoire est passée au 166ème
rang sur 177 pays (Rapport de Développement Humain,
PNUD, 2007-2008). Selon ce dernier rapport , l’espérance de vie est désormais de 47,4 ans
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(contre 51 ans en 2000) et 48,9 % de la population vit aujourd’hui en dessous du seuil de
pauvreté. La vulnérabilité face aux catastrophes se trouve aggravée par la situation de
pauvreté et, vice-versa, la pauvreté des populations est aggravée par l’impact des catastrophes.
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CHAPITRE II. : GESTION DES RISQUES DE CATASTROPHE EN COTE D’IVOIRE
Le PNUD /BCPR identifie 5 sphères d’activité , qui recoupent les objectifs prioritaires du
CAH, et qui forment le cadre conceptuel pour l’intégration de mesures de Gestion des
Catastrophes dans les politiques et plans relatifs au développement des pays:
La sp hère institutionnelle , la volonté gouvernementale , la mobilisation des
ressources, les stratégies, la planification ;
La sphère organisationnelle, les responsabilités , la coordination, les partenariats, et
le renforcement des capacités;
L’opérationnalité, les projets pilotes, le suivi et l’évaluation;
La sphère de sensibilisation , l’augmentation du savoir , la recherche, l’éducation, la
promotion des bonnes pratiques;
La sphère citoyenne, la participation des communautés et de la société civile.
Les composantes de ces sphères sont toutes liées entre elles , de telle sorte qu’en fin de
compte elles se re nforcent les unes et les autres . La co- existence de toutes les composantes
permet une i ntégration exhaustive des mesures de ges tion des risques de catastrophe au
niveau du pays.
Il faut aussi noter que l’approche d’une gestion des risques de catastrophes axée sur une
prévention renforcée plutôt que sur la réponse au cas par cas est une appr oche nouvelle, qui
cherche à renforcer la résilience des pays face à l’impact croissant de potentielles
catastrophes. Cette approche nécessite un cadre institutionnel clair et une bonne coopération
entre les différents organismes impliqués . Aujourd’hui, ce n’est pas le cas en Côte d’Ivoire et
elle a accusé un retard considerable par rapport aux autres pays de la sous- région dans cette
approche. Actuelement elle est dans la mouvance des pays qui mettent progressivement en
place leur plate forme nationale et leur stratégie de reduction des risques de catastrophe.
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Domaine thématique
Les principales composantes
Gouvernance Politique et planification, les systèmes juridiques et réglementaires,
ressources humaines financières et techniques, intégration avec le
développement, mécanismes institutionnels, les structures,
L'engagement politique, Responsabilisation et la participation
L'évaluation des risques La perception des risques, l’identification des risques et l'analyse
des dangers, l’analyse de la criticité et de la cinétique, l’évaluation
des niveaux de vulnérabilité, étude de l'impact des indicateurs de
vulnérabilité, cartographie, systèmes d'alerte précoce,
La connaissance et l'éducation Création de connaissances, échange de savoir, mise en œuvre
sensibilisation du public, appropriation des différents couches
sociales ;
La gestion des risques et
réduction de la vulnérabilité
Environnement et gestion des ressources naturelles; méthodologie
d’adaptation au changement climatique, application des normes en
matière d’aménagement du territoire.
La préparation aux catastrophes
et la réponse
Moyens d'existence durables, La protection sociale, Les instruments
économiques et financiers, les mesures techniques de construction,
les capacités d'organisation et de coordination, Preparedness and
contingency planning la planification d'urgence, les mécanismes
d'intervention d'urgence, la Participation et bénévolat
Composantes de la réduction des risques de catastrophe
En Côte d’Ivoire, la structure chargée de la réponse face aux catastrophes est : l’Office
National de la Protection Civile en abrégé : ONPC. En 2008, le décret n° 2008 Ŕ 60 du 28
février 2008 transforme l'ONPC en une Direction Générale et lui confère plusieurs missions.
II.1./ Les missions de l’ONPC
L’ONPC a pour mission, la mise en œuvre des moyens de secours pour la sauvegarde des
personnes et la protection des biens et de l'environnement contre les accidents, les sinistres et
les catastrophes, qu'ils soient d'origine naturelle, humaine ou technologique et fortuite ou
volontaire.
Certaines compétences sont partagées entre plusieurs départements ministériels à savoir:
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Le Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts qui est chargé de la lutte contre
les feux de brousse et qui mène la politique relative aux risques naturels et
technologiques, contrôle les installations classées pour la protection de
l’environnement (décret n° 98-43du 28 janvier 1998 relatif aux installations classées
pour la protection de l'environnement) et dirige la lutte contre la pollution en mer
(décret n° 98-43 du 28 janvier 1998 portant sur l’organisation du plan d'urgence de
lutte contre les pollutions accidentelles en mer, au large et dans les zones côtières, loi
n°96-766 du 3 octobre 1996 portant sur le Code de l'Environnement) ;
le Ministère de la Santé Publique assure la tutelle du Service d'Aide Médicale Urgente
(décret n° 91-658 du 9 octobre 1991 déterminant les attributions, l'organisation et le
fonctionnement du SAMU); et des services d’épidémiologie ;
le Ministère des Transports est chargé de la politique relative à la prévention et à la
sécurité routière (Office de la Sécurité Routière) ;
le Ministère du Travail est concerné par la prévention des accidents sur les lieux de
travail (décret n° 67-321 du 21 juillet 1967 portant sur la codification Sécurité-Service
Médical) ;
le Ministère de la production animale et des ressources halieutiques est chargé de la
gestion des épizooties et zoonoses.
II.2./ Les activités du comité de mise en place de la plate
forme nationale de RRC
Malgré l’existence de plans sectoriels d’interventions (plan ORSEC, plan POLLUMAR, Plan
de lutte contre les feux de brousse …), l’absence de moyens et d’une coordination nationale
les rend inefficaces dans bien de situations. Le caractère multisectoriel et multidisciplinaire de
la gestion des risques de catastrophe nécessite une synergie d’action en termes de prévention,
de préparation, de protection et d’interventions (réponses).
Conscientes de la problématique des catastrophes naturelles, les autorités ivoiriennes ont
décidé de s’inscrire résolument dans le cadre d’action de Hyōgo 2005-2015 qui propose une
approche de réduction des risques de catastrophes susceptibles de rendre les communautés
plus résilientes face aux catastrophes.
Pour ce faire, un comité interministériel et multisectoriel (points focaux désignés) mis en
place (depuis 2007) s’investit dans la mise en place progressive de la Plateforme Nationale de
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Réduction des Risques de Catastrophe qui aura pour tâche d’élaborer et de mettre en œuvre
des programmes d’actions de réduction des risques de catastrophe.
Ce comité, placé sous la coordination du MINEEF, bénéficie de l’assistance et l’appui
financier de l’ONU/SIPC, du PNUD et de la CEDEAO en vue d’atteindre l’objectif qui est la
mise en place d’une plate forme RRC fonctionnelle.
A ce jour, plusieurs activités ont pu être menées à travers des conférences et des ateliers.
Certains membres ont participé aux activités suivantes :
- La Conférence de la CEDEAO sur la réduction des risques de catastrophes les 17 et 18
mai 2007 à Abidjan (SIPC/CEDEAO) ;
- Les cours de sensibilisation au système international de réponse humanitaire aux
catastrophes, OCHA, Bamako, Mali, 11-13 juillet 2007 ;
- L’atelier de formation pour l’Afrique subsaharienne sur l’Intégration de la réduction
des risques de catastrophe et l’évaluation des dommages et des pertes dans les projets
de développement, 14-17 avril, 2008 Dakar, Sénégal ;
- La réunion d’un Groupe de Travail de la CEDEAO sur la Réduction des Risques de
Catastrophe (RRC) tenue du 17 au 19 mars 2009 à Abuja au Nigeria;
- La réunion de concertation de la Deuxième Plateforme Régionale d’Afrique en
Réduction de Risque de Catastrophe, 5-7 Mai 2009, Complexe des Nations Unies,
Nairobi, Kenya ;
- La deuxième Plateforme Globale (PG) pour la Réduction des Risques de Catastrophe
(RRC) », 16-19 juin 2009, Genève, Suisse;
- L’atelier sous-régional sur l’évaluation des risques de catastrophe en Afrique de
l’ouest, 25 - 27 Novembre 2009, Dakar, Sénégal ;
- La conférence sur la RRC, Johannesburg, Afrique du Sud, 16-19 février 2010;
- La réunion du Comité technique pour la gestion des inondations en Afrique de
l’Ouest, 19-20 février 2010, Cotonou, Bénin ;
- L’atelier de formation des Points Focaux RRC en Côte d’Ivoire, Abidjan, 24-26
février 2010 ;
- La deuxième conférence ministérielle sur la Réduction des Risques de Catastrophe en
Afrique, 14-16 avril 2010, Nairobi, Kenya ;
- L’atelier de formation sur les principes directeurs pour la création et le renforcement
des Plateformes Nationales pour la gestion des Risques de Catastrophe dans les pays
membres de la CEDEAO, 6-7 juillet 2010, Banjul, Gambie.
Autres activités de la plate forme
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- Élaboration, par un groupe de travail, d’un projet de décret portant création,
organisation et fonctionnement de la plateforme nationale sur la réduction des risques
de catastrophes soumis récemment à l’ensemble des points focaux pour analyse et
observation;
- En août 2008, élaboration en ligne du rapport national de suivi sur la mise en œuvre
du Cadre d'Action de Hyōgo de la Côte d'Ivoire ;
- Un projet de Stratégie Nationale RRC a été élaboré ;
- Enfin l’élaboration de ce présent guide de sensibilisation sur la Réduction des Risques
de Catastrophes.
Perspectives de la plate forme
- Validation du projet de décret par les points focaux, pour soumission au
Gouvernement ;
- Validation au niveau national de la stratégie Nationale de Réduction des Risques de
Catastrophes ;
- Elaboration d’un plan d’action pour la Réduction des Risques et la Gestion de
Catastrophes ;
- Organisation du Séminaire de lancement de la Plateforme Nationale RRC;
- Organisation de campagnes de sensibilisation des couches socio professionnelles sur la
RRC ;
II.3./ Aperçu des risques de catastrophes en Côte d’Ivoire
La Côte d’Ivoire est un pays qui , jusqu’aujourd’hui, a été globalement épargné par les
grandes catastrophes. Elle n’est cependant pas à l’abri de l’impact des aléas naturels ou des
accidents anthropiques q ui provoquent pertes humaines , matérielles, finacières et
environnementales. Nous proposons dans ce paragraphe une classification des principales
catastrophes connues en Côte d’Ivoire.
Cette brève classification s’est appuyée sur des informations éparses , collectées auprès de
divers organismes CROIX ROUGE CI, ONPC, PNUD, CNDFB, BNETD, DIPE... En effet, il
n’y a pas à ce jour de centralisation des informations sur les catastrophes qui pourrait
permettre une meilleure compréhension des risques existants et constituer une base de
données nécessaire à la mise en place d’une stratégie nationale en gestion des risques.
Les catastrophes les plus récurrentes en Côte d’Ivoire ont eu pour cause les inondations, les
glissements de terrain et les feux de brousse . Les deux premiers aléas sont liés aux fortes
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pluies durant les saisons des pluies . Elles affectent principale ment le district d’Abidjan et la
region montagneuse de MAN.
Mai - juin 2010, les pluies diluviennes ont provoqué des inondations et des
éboulements de terrain qui ont causé 25 morts à la rivera Aghien, Gobelet, Adjamé
williams-ville, Adjamé sapeur pompier, et Abobo ;
Entre le 12 et le 15 Juin 2009, des pluies diluviennes accompagnées de vents violents
ont provoqué dans la ville d’Abidjan des glissements de terrain, des inondations, la
destruction de logements, avec les conséquences suivantes: 22 personnes décédées, 6
disparus, 7 blessés, 48 familles et 121 étudiants sans abris. L’ampleur de la
catastrophe est telle que la préfecture d’Abidjan a été amenée à déclencher le Plan
ORSEC pour la première fois depuis son écriture en 1976;
Suite aux pluies diluvie nnes du 28-29 Juin 2008, des maisons de fortune construites
sur le passage d’un grand ravin à Cocody , Abidjan, sur le site non conventionnel
d’Aghien Gobelet , ont toutes été balayées par la violence des eaux de ruissellement.
Selon les témoins, le passage de l’eau a été barré par une clôture qui a cédé sous la
pression et le poids des eaux. Cette catastrophe a fait 07 morts et une vingtaine de
blessés;
Une pluie torrentielle dans la nuit du 1er
au 2 septembre 2007 a occasionné 5 morts et
de nombreux dégâts matériels dans les quartiers populaires des villes de Korhogo et
Ferkessédougou ;
Du 03 au 05 juin 2007, un puissant orage accompagné de fortes pluies a affecté
Abidjan, causant des dégâts humains (09 morts) et matériels, principalement dans les
communes de Yopougon et d’Attécoubé . Dans ces deux communes , l’origine des
catastrophes est similaire : des constructions illicites dans des zones destinées à
l’évacuation des eaux de pluies ont détourné et réduit le passage naturel des eaux
pluviales;
Les 30-31 Mai 1996, des pluies torrentielles entraînent d’importants dégâts matériels
et des pertes de vie humaine 28 morts dans plusieurs quartiers d’Abidjan (Cocody les
2 plateaux, Riviéra, Bonoumin, Abobo, Yopougon);
Dans les années 1968-1970, de graves inondations et des épidémies ont affecté le pays
tout entier et plus particulièrement l a ville d’Abidjan (800,000 habitants à cette
époque). Afin de juguler ces désastres, le gouvernement a entrepris des études
pluridisciplinaires approfondies avec l’appui du PNUD et de l’OMS . Ces efforts ont
abouti à l'élaboration d'un premier schéma directeur d'assainissement pour la ville
d'Abidjan, et à la mise en place d'un cadre institutionnel de développement de
l'assainissement et du drainage;
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Au cours de la campagne agricole 1982-1983, marquée par une saison sèche
particulièrement prolongée, la Côte d’Ivoire a connu des incendies catastrophiques de
forêts et feux de brousse faisant des dégâts considérables (110 000 ha de café et cacao,
plus de 67.000 ha de forêts), et entraînant par ailleurs la mort de 22 paysans. A noter
que le CNDFB sera créé suite à cette catastrophe;
Février 2010: un feu de brousse dans la région de Zanzan , près de Nassian , a détruit 5
villages et fait 2000 sinistrés; l’ONUCI et la Croix Rouge ivoirienne étaient sur place
pour répondre à l’urgence.
risque période Nombre
d’événements
Etendu
de
l’impact
Impacts
humains
Impacts
financiers
autres (Villages
détruits, impacts
environnementaux)
inondation 2007- 2010 5 Non
estimé
96 Non
estimé
Non évalué
tempêtes Non évalué Non
estimé
Non
évalué
Non
estimé
Non évalué
éboulement associé à
l’inondation
Non estimé Non
estimé
Non
estimé
Non
estimé
Non estimé
sécheresse Non estimé Non estimé Non
estimé
Non
estimé
Non
estimé
Non estimé
Feux de
brousse
Voir tableau
3
Voir tableau 3 Non
estimé
Voir
tableau 3
Non
estimé
Voir tableau 3
épidémies Non à jour Non à jour Non
estimé
Non à
jour
Non
estimé
Non à jour
Erosion
côtière
Non estimé Non estimé Non
estimé
Non
estimé
Non
estimé
Non estimé
Tableau 1 : Fiche d’analyse des risques naturels en CI
La typologie des risques naturels en CI est principalement dominée par des catastrophes
naturelles liées aux risques d’origine hydrométéorologiques (les sécheresses, les inondations,
les mouvements de terrain, les feux et les tempêtes)
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TROISIÈME PARTIE ::
AAPPPPRROOCCHHEESS DDOOCCUUMMEENNTTAAIIRREESS
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Plus de 95% des décès dus aux catastrophes naturelles se produisent dans les pays en
développement (Figure 21). Cette vulnérabilité particulière est due aux fortes densités de
population, à la pauvreté (2/3 de ces populations vivent en dessous du seuil de pauvreté) et à
la mauvaise qualité des infrastructures dans ces pays, autant de facteurs auxquels s'ajoutent
des formes de reliefs instables et une exposition aux événements climatiques extrêmes. (Sian
Lewis11 novembre 2009).
Source : CRED
Figure 21 : Nombre de victimes des risques naturels de 1976-2005 par région
Les enjeux de cette communication sur les risques en Côte d’ivoire sont d’ordre
économique, politique, environnemental, social, sanitaire et sécuritaire. Nous pensons que
l’information préventive peut de par sa nature, contribuer à la gestion des risques de
catastrophes. Tel est le bien fondé de cette partie du document que nous développons. Il faille
alors savoir à quelle étape de la gestion des catastrophes interviennent la prévention et l’alerte
précoce.
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CHAPITRE I. : LE CYCLE DE GESTION DES CATASTROPHES EN SIX ETAPES
Analyse du risque (identification et évaluation)
L’analyse des risques vise tout d’abord à identifier les sources de dangers, les situations
associées qui peuvent conduire à des dommages sur les personnes, l’environnement ou les
biens et à les cartographier. Dans un second temps, l’analyse des risques permet de mettre en
lumière les barrières de sécurité existante en vue de prévenir l’apparition d’une situation
dangereuse (barrières de prévention) ou d’en limiter les conséquences (barrières de
protection). Consécutivement à cette identification, il s’agit d’estimer les risques en vue de les
hiérarchiser et de pouvoir comparer ultérieurement ce niveau de risque à un niveau jugé
acceptable (A. DAUPHINE, 2003).
Atténuation
Initiatives à long terme pour réduire les dégâts et aussi pour empêcher que les risques ne se
transforment en catastrophes. Il s'agit, entre autres de mesures structurelles comme la création
de barrages anti-inondations ou le renforcement de constructions, ou de mesures non-
structurelles comme l’analyse du risque, l'évaluation du risque, la cartographie du risque et la
planification de l'occupation des sols (figure 21).
Préparation
Planification préalable à la catastrophe, notamment l'élaboration de stratégies de
communication, de systèmes d'alerte précoce, et la constitution de stocks de matériels pour la
planification d'urgence et de bien de secours.
Réponse
C’est la mise en œuvre de plans d'urgence après une catastrophe, notamment la
mobilisation des services d'urgence, la coordination de la recherche et des secours, et la
cartographie de l'ampleur des dégâts.
Reconstruction
Il s’agit du rétablissement, de la réhabilitation des infrastructures après la crise avant de se
concentrer à nouveau sur des mesures d'atténuation.
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Enseignement ou retour d’expérience
Il s’agit des enseignements à tirer à partir de la gestion de la situation présente pour
l’amélioration des ses pratiques lors de la future crise.
Figure 22 : Cycle de gestion des risques
Le cycle de gestion des risques en six étapes se réalise en trois moments distincts
AVANT la catastrophe (préparation, prévention, prévision…) il s’agit de: Codifier,
Programmer, Planifier, Tester.
PENDANT la catastrophe (gestion de la crise, planification d’urgence) : il s’agit
d’organiser, de Hiérarchiser, de répartir, d’agir
APRES la catastrophe (reconstruction) : il s’agit de : réhabiliter, reconstruire,
nourrir, soigner indemniser…
L’approche d’une gestion des risq ues de catastrophe axée sur la prévention renforcée , la
préparartion et l’attenuation plutôt que sur la réponse au cas par cas et la reconstruction est
une approche nouvelle , qui cherche à renforcer la résilience des pays face à l’impact de
potentielles catastrophes . Pour ce faire il faut analyser chacun des risques et évalu er la
vulnérabilité potentilelle des population face à ces phénomènes et développer des fiches de
sensibilisation. Chacun des risques énumérés un peu plus haut sera vu sous certains aspects à
savoir : sa définition, les causes, les impacts négatifs et positifs, les moyens de surveillance et
d’alerte précoce existants en CI, les moyens de réduction du risque existants en CI et les
fiches de sensibilisation.
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Les liens entre les catastrophes et le développement
Le développement humain dépasse la simple question des gains et pertes de revenus sur le
plan national. Il se rapporte à la création d’espaces dans lesquels les peuples peuvent
développer leurs potentiels et mener des vies productives et créatives selon leurs besoins et
leurs intérêts. Les peuples constituent en effet la véritable richesse des nations. Le
renforcement des capacités humaines constitue un préalable au développement humain. Le
développement humain se doit en premier de renforcer ces capacités de base : la capacité de
vivre longtemps et en bonne santé, la capacité d’avoir accès au savoir et aux ressources
nécessaires pour mener une vie décente et la capacité de participer à la vie sociale. En
l’absence de ces capacités, on ne saurait parler de choix et d’opportunités dans la vie. La
détresse et le choc ressentis par les communautés vulnérables aux catastrophes et populations
sinistrées, affecteront de différentes façons la capacité des sociétés humaines à préserver et à
jouir des acquis en matière de développement humain. Par ailleurs, il faut préciser que les
niveaux de développement humain détermineront également la capacité des communautés à
faire face à la détresse et aux chocs en cas de catastrophe naturelles.
Développement économique Développement social
Les catastrophes
entravent le
développement
Destruction des biens immobiliers. Pertes des
capacités de production, des marchés
d’exportation et d’importation. Destruction
des réseaux de transport, de communications
et d’électricité. Perte des moyens de
subsistance, des économies personnelles et du
capital matériel.
Destruction de l’infrastructure des
services de santé et d’éducation.
Décès, invalidité ou migration des
principaux acteurs sociaux entraînant
la destruction du capital social.
Le développement
accroît les risques
de catastrophe
Les programmes de développement provisoire
qui profitent à certains aux dépens des
conditions de vie ou de travail des autres, ou
qui contribuent à la dégradation de
l’environnement.
Les choix de développement
favorisant une culture qui promeut
l’isolement social et la marginalisation
politique.
Le développement
réduit les risques
de catastrophe
L’accès à l’eau potable, à l’alimentation, à
une bonne gestion des déchets ménagers, aux
logements salubres augmente la capacité de
résistance aux catastrophes. Les activités
commerciales et les moyens de
technologiques peuvent contribuer à réduire la
pauvreté. Les investissements dans
l’élaboration de mécanismes financiers et
dans les systèmes de sécurité sociale peuvent
réduire la vulnérabilité des populations aux
catastrophes.
Le renforcement de la cohésion de la
communauté, l’intérêt accordé
particulièrement aux personnes
exclues ou aux groupes sociaux
marginalisés (y compris les femmes),
et l’encouragement d’une large
participation aux processus de prise de
décisions, le renforcement des services
d’éducation et de santé augmentent la
résistance des communautés aux
catastrophes.
Interactions entre catastrophe et développement
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CCOONNCCLLUUSSIIOONN PPAARRTTIIEELLLLEE
Au-delà de tous les avantages que la nature procure, elle peut provoquer des dégâts énormes
sur la vie en générale et sur la société en particulier, par exemple :
L’eau peut se transformer en aléa qui prend la forme d’un événement à risque (inondation,
sécheresse…), aussi l’eau est le premier moyen par lequel un grand nombre d’aléas
biologiques opèrent pour se transformer en catastrophe sanitaire (choléra, paludisme,
dysenterie…).
Certaines mesures visant à réduire la vulnérabilité des populations et la survenue des aléas
doivent être envisagées du moment où ces risques sont jugés inacceptables.
Si l’agir ne se puise pas du savoir pour inculquer le bien être et le savoir vivre ensemble, nos
croyances traditionnelles pourraient provoquer une catastrophe ou accroitre les chances
d’apparition de celle-ci. Œuvrons ensemble pour un changement des comportements pour une
vie plus conviviale et plus harmonieuse.
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CHAPITRE II. : TYPOLOGIE DES RISQUE ET FICHE DOCUMENTAIRE
II.1./ INONDATION
II.1.1./ Définition:
Une inondation est une submersion plus ou moins rapide d’une zone due à une
augmentation du débit d’un cours d’eau ou des eaux de ruissellement principalement
provoquée par des pluies importantes et persistantes (photo1)
Photo 1 : Cas d’inondation à n’zianouan et à la rivera palmeraie
Les inondations peuvent se produire graduellement ou très soudainement sans
avertissement. Il y a différents types d'inondations (tableau 2):
type durée Caractéristiques des impacts
Inondation régulière prévisible Période de la
saison des pluies
dommages économiques, matériels et souvent
humains, déplacement temporaire de population où les
habitations sont construites sans mesures de
protection
Inondation régulière de grande
taille
Au-delà de Période
de la saison des
pluies
grand potentiel de dommages, sols et infrastructures
non utilisables, des impacts en vies humaines et
matériels, déplacement définitif des populations de
leurs lieux d’habitation.
Inondation instantanée
De quelques jours
à quelques
semaines
vitesse d’écoulement importante des eaux, destruction
d’infrastructures, pertes en vie humaines, matériels
économiques. et déplacement temporaire de
population.
inondation urbaine
De quelques jours
à quelques
semaines
venant souvent des rivières urbaines à cause de la
saturation et de l’obstruction des canalisations; vitesse
d’écoulement importante, destruction d’infrastructures,
pertes en vies humaines, matérielles, économiques et
déplacement des populations.
inondation côtière Quelques jours souvent combiné aux affres des vents et des orages.
dommages importants et déplacement des populations.
Tableau 2 : Les différents types d’inondation
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Celles qui surviennent fréquemment en côte d’ivoire sont les inondations urbaines et
instantanées.
II.1.2./ Le point de la situation en Côte d’ivoire
La Côte d’Ivoire ne dispose pas à ce jour d’une cartographie des zones inondables;
Elle ne dispose pas à ce jour de dispositifs de contrôle des crues, de mesures
prévention, de préparation et d’alerte précoce;
Les principales parties prenantes actives à la prévention et gestion des inondations
dans le pays ne sont pas clairement identifiées et donc les missions respectives de
ces parties, ne sont pas clairement spécifiées ;
Le transfert de compétences aux élus locaux n’est pas effectif ;
Il n’existe pas pour l’instant en Côte d’Ivoire de politique d’assurance de ces risques
(politique de transfert de risque).
Des collaborations avec d’autre pays pour la gestion des inondations ne sont pas
encore nouées ou tissées. La CEDEAO tente de mettre cette collaboration en place
Selon les investigations dans le cadre de l’élaboration du présent document, jusqu’à
ce jour, aucun projet n’a été financé pour la prévention des inondations durant les 10
dernières années ;
II.1.3./ Les causes
Les causes des inondations en côte d’ivoire peuvent varier d'un secteur rural à des zones
urbaines mais les principales causes sont :
Les précipitations importantes ;
L'inabsorption par le sol et l’infiltration dans le sous-sol qui alimentent les nappes
souterraines (un sol saturé par des pluies récentes n'absorbe plus) ;
Les pentes des bassins sont dépourvues de leur couverture végétale et ce phénomène
accélère les écoulements ;
Le déboisement des bassins de captation ;
Le coût prohibitif des terrains, la crise du logement et la très forte paupérisation d’une
frange de la population font que les flancs de collines et les zones inondables sont
progressivement bâtis ;
L’envasement du lit des rivières qui réduit la capacité de charge de l'eau ;
L’éboulements et coulée de boue bloquant l'écoulement du jet ;
Le colmatage des drains urbains ;
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L’éclatement des réservoirs en raison de l'échec de barrage ;
L’échec des digues de protection d'inondation ;
L’érosion du sol produisant des dépôts sableux qui obstruent les canalisations ;
L’obstruction des ouvrages d’assainissement avec les déchets issus du nettoyage des
rues ;
L’urbanisation incontrôlée des zones inondables ;
La prolifération des habitats précaires dans les zones inondables ;
L'imperméabilisation due au développement des villes : l'eau ne s'infiltre plus et
surcharge les systèmes d'évacuation.
II.1.4./ Les impacts négatifs
Les conséquences les plus importantes sont:
Les pertes de vies humaines ;
La noyade du bétail et de la faune ;
Les inondations des propriétés industrielles, des habitations, des marchés… ;
La destruction de propriétés publiques et privées telles que les routes, des écoles, les
églises et autres ;
Le débordement et le déversement du contenu d'égout dans les rues ;
Le manque d'eau potable appropriée due à la destruction des installations
hydrauliques ;
La contamination des eaux d’alimentation (eaux souterraines, eaux de surface…) ;
La résurgence de risques sanitaires dues à la manifestation d'épidémies, de diarrhée,
d'infections virales, de paludisme et de beaucoup d'autres maladies infectieuses ;
La rupture des services publics essentiels tels que l'eau, l'alimentation d'énergie, la
télécommunication… ;
L’interruption de transport public due à la destruction d'infrastructures telles que les
routes et les rails ;
Les effets nuisibles sur l'esthétique environnementale ;
La perte de la biodiversité ;
La pollution des eaux de surface ;
La perturbation des habitats de faune, la perturbation de la flore ;
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Les inondations des zones agricoles menant à la perte de récoltes et à la famine ;
Les pertes économiques ;
Les pertes matérielles importantes…
II.1.5./ Les impacts positifs
Les inondations ne sont pas toujours désastreuses, elles ont quelques impacts positifs.
Elles sont responsables des dépôts, d’enrichissement et d'humidité si nécessaires aux
sols fertiles. Les sols des zones inondables sont les secteurs les plus productifs de la
maraichères ;
les inondations permettent la rétention de l’eau et le rechargement des couches
aquifères souterraines ;
Elles complètent le niveau des réservoirs hydriques et par conséquent garantissent la
génération d'hydro-électricité.
II.1.6./ Les moyens de surveillance et d’alerte précoce
La SODEXAM est le service de météorologie nationale , dépendant du Ministère des
Infrastructures Economiques . Cet organisme est, de fait, chargé de l’alerte p récoce au niveau
du pays . Des bulletins de veille climatique ainsi que des bulletins de veille des feux de
brousse sont envoyés à divers acteurs comme l’ONPC , le Ministère d e l’Agriculture , la
préfecture d’Abidjan ou le MINEEF . Le service de météorologie nationale a cependant de
gros problèmes d’équipements : Sur les 6 stations climatiques que possède le pays , seules 2
stations fonctionnent aujourd’hui , à Lamto et Lamé . Pour ses prévisions météorologiques , la
SODEXAM peut s’appuyer par ailleurs sur 14 stations synoptiques et 183 postes de
pluviométrie. Malheureusement, le maillage du territoire n’est pas suffisant et la précision des
prévisions manquent donc de fiabilité . Pour pallier à ce problème , la SODEXAM a noué des
partenariats avec de grands domaines agricoles , qui partagent les informations concernant la
pluviométrie sur le territoire ainsi qu’avec le port de San Pedro et le Port Autonome
d’Abidjan pour toutes les donnée s hydrométéorologiques en mer .Des prévisions d'inondation
et la détection précoce en Côte d’Ivoire sont principalement effectuées par la SODEXAM,
l’Office National de la Protection Civile. La SODEXAM se heurte à un autre problème , celui
de la diffusion de l’alerte. En effet , elle doit payer la diffusion de ses informations dans les
médias nationaux , ce qui est , dans le cont exte actuel un handicap sérieux à l’envoi
d’informations réguli ères sur les aléas hydrométéorologiques. Elle doit s’appuyer sur les
radios locales pour diffuer l’information.
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II.1.7./ Les moyens de réduction du risque d’inondation,
La lutte contre les inondations obéit à des méthodes structurelles et non-structurelles.
Celles-ci peuvent être adoptées selon la nature du problème d'inondation et des conditions
locales. Les mesures structurelles incluent des réservoirs d’orage, des remblais, des conduits
d'évacuation des eaux, des travaux de lutte contre l'érosion, des travaux d'amélioration de
canal et des bassins de rétention de précipitations exceptionnelles.
Quelques exemples de mesures structurelles peu coûteuses peuvent concerner:
Des structures de déviation d'inondation telles que des levées, des remblais et des
barrages. Les barrages peuvent stocker l'eau et peuvent libérer l'eau à un taux
maniable.
Le planting d’herbes et des buissons protecteurs ;
L’adoption de la méthode de gestion protectrice de terre par ajout de gravier au-dessus
des pelouses, par déplacement régulier de sédiments déposés dans les basses terres, par
les mesures de stabilisation de chantier de construction qui réduisent l'érosion et la
sédimentation (ensemencement, paillage, géotextile, barrières de vase, balles de foin et
pièges de sédiment)
Les mesures non-structurales incluent des prévisions d'inondation, le zonage des plaines
inondables, la cartographie du risque d’inondation et la préparation aux catastrophes
(Figure 23).
(Source: UNESCO, 1995)
Figure 23 : Exemples de construction en vue de la prévention des inondations
Relocation : Soutenir le bâtiment par des blocs en dessous
Élévation: Relever le bâtiment par des blocs sur les côtés
Digue: Construire des digues pour empêcher l’eau d’atteindre les habitations
Béton :
Rendre les murs étanche de sorte à empêcher l’eau d’avoir accès rapidement dans les habitations
Déplacement: Se délocaliser quand l’eau pénètre dans les habitations
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Les actions suivantes peuvent être employées afin d'empêcher ou réduire au minimum les
impacts des inondations.
La meilleure prévention contre les risques d'inondation est d'éviter d'urbaniser les
zones exposées à ce risque et de veiller à l’entretien des cours d'eau (curage,
dragage ...). Egalement, il faut éviter l’ensablement des ouvrages d’assainissement ;
La Cartographie des zones à risque ;
L’utilisation de sacs de terre pour servir de digue afin de réduire la vulnérabilité.
(les équipements importants comme des hôpitaux, écoles devraient être construits
dans des secteurs sûrs).
Dans les zones urbaines, des secteurs de retenue d'eau peuvent être créés comme des
étangs, des lacs ;
La conservation des forêts dans des bassins de captation et la conservation des
écosystèmes de marécage particulièrement le long des fleuves ;
La construction de bâtiments dans des secteurs sujets aux inondations doit être faite
selon des indications particulières.
II.1.8./ Fiche documentaire
Ce qui est à faire avant, pendant et après les cas d'inondation.
AVANT les Inondations
Établir si vous vivez dans un secteur sujet aux inondations, (prendre les
informations auprès de vos autorités locales ou des structures compétentes) ;
Demander si votre propriété est au-dessus ou en-dessous du niveau des zones
inondables ;
Renseignez-vous sur l'historique des ’inondations dans votre localité ;
Si vous vivez dans un secteur fréquemment inondé, renseignez-vous sur les signaux
d'alarme d'inondation (si disponible), les prévisions météorologiques et les bulletins
de renseignements ;
Installez les clapets anti-retour dans les canalisations d'égout de vos bâtiments pour
empêcher le retour des eaux d'inondation ;
Insister sur le plan et l’itinéraire d'évacuation ;
Entrez en contact avec le bureau local de gestion de secours pour une copie du plan
d'évacuation de la communauté. Ce plan devrait inclure l'information sur les
itinéraires les plus sûrs et les abris en cas d’inondation ;
Les individus vivant dans des secteurs de crue subite devraient avoir plusieurs
itinéraires alternatifs d'évacuation ;
Ayez en main les approvisionnements, comme les lampes-torches, la radio à piles,
les batteries supplémentaires, la trousse de secours, la nourriture, l'eau de secours,
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les chaussures vigoureuses, l'ouvreur de bidon non-électrique, les médicaments
essentiels, l'argent comptant, les cartes de crédit et vos pièces d’identité ;
Développez un plan de communication au cas où des membres de la famille
seraient séparés les uns des autres pendant les inondations ;
Demandez à un parent ou à un ami en dehors de la communauté de servir de
« contact de famille » ;
Assurez-vous que chacun dans la famille sait le nom, l'adresse et le numéro de
téléphone de la personne de contact ;
Enseignez à tous les membres comment et quand arrêter le gaz, et l'eau ;
Enseignez aux enfants comment et quand appeler la police, les sapeurs-pompiers, et
quelle station de radio écouter pour les 'information de secours (Échirolles, 2005).
Ce qu’il faut faire pendant une inondation
Écoutez les informations avec une radio à piles et soyez préparé pour évacuer.
Remplissez les réservoirs d’eau avec de l’eau potable ;
Déplacer les ustensiles de cuisine aux planchers supérieurs ;
Fermer le clapet principal du gaz.
Fermer portes, fenêtres et aérations pour ralentir l'entrée d'eau et limiter les dégâts ;
Mettez les produits toxiques hors d’atteinte ;
Monter à l’étage si possible ;
Le membre de la famille qui est dehors doit être en contact permanente avec ses
parents ;
Si vous êtes dans une voiture, suivez les consignes de sécurité et mettez votre poste
de radio en marche. Si votre voiture cale, abandonnez-la immédiatement ;
Garder avec soi ses papiers d’identité, nourriture, eau, lampe de poche, radio
vêtements chauds et médicaments ;
Rester calme et signaler sa présence à la vue des secours.
Remarque : En ce qui concerne les crues torrentielles, compte tenu du caractère brutal et très
rapide du phénomène, la meilleure solution consiste à ne pas s'implanter à proximité
immédiate des rives, même si le filet d'eau apparaît sans danger.
Ce qu’il faut faire après l’inondation
Les dangers d'inondation ne finissent pas quand l'eau commence à reculer.
Écouter une radio et ne retournez pas à la maison jusqu'à ce que les autorités
indiquent qu'il est sûr de faire ainsi ;
Rappelez-vous d'aider vos voisins tels que les enfants à bas âge, les personnes âgées
et les personnes handicapées qui peuvent avoir besoin d’aides spéciales ;
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En entrant dans des bâtiments, inspecter les bases pour déceler les fissures ou
d'autres dommages ;
Examiner les murs, planchers, portes et les fenêtres pour s'assurer que le bâtiment
n'est pas sur le point de s'effondrer ;
Observer pour le plâtre et les plafonds lâches qui pourraient tomber ;
Examiner les fils électriques ;
Aérer et désinfecter les locaux ;
Si possible, prenez les photos des dommages ;
Faire attention aux serpents venimeux susceptibles de s’infiltrer dans la maison ;
Recherchez les risques d'incendie, tels que, odeur de gaz, les circuits électriques, les
matériaux submergés d'appareils électriques, les produits inflammables et explosifs ;
Jetez la nourriture comprenant les marchandises en boîte qui a contacté des eaux
d'inondation ;
Vérifiez les fuites de gaz. Si vous sentez le gaz ou entendez le bruit de soufflement
ou de sifflement, arrêtez le gaz à la valve principale et ouvrez portes et fenêtre;
Recherchez les dommages du système électrique. Si vous voyez des étincelles ou
des fils cassés ou frangés, ou si vous sentez l'isolation chaude, arrêtez l'électricité au
disjoncteur principale. Si vous devez faire un pas dans l'eau pour arrêter la
fourniture d’électricité au niveau du disjoncteur, appelez un électricien pour le
conseil ;
N’établissez l’électricité que sur une installation sèche ;
Vérifier des dommages dans les canalisations d’eau potable et des égouts;
Si vous suspectez des dommages contactez la compagnie de l'eau (SODECI).
CONTACTS IMPORTANTS (ONPC, MCHU, MINEEF, PLAN ORSEC, DIRO,
préfecture de la région, la gendarmerie et la police)
NB : L’approche nouvelle de la gestion des risques de catastrophes est axée sur une
prévention renforcée plutôt que sur la réponse au cas par cas . Cette methode cherche à
renforcer la résilience des populations face à l’impact de potentiel les catastrophes . Celà
nécessite un cadre institutionnel clair et une bonne coopération entre les différents organismes
impliqués.
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II.2./ Eboulement
II.2.1./ Définition
Un éboulement est l'effondrement ou le déplacement plus ou moins brutal d’une partie de
terre, du sol ou du sous-sol. Il est fonction de la nature et de la disposition des couches
géologiques. Il résulte de processus lents de dissolution ou d'érosion favorisés par l'action de
l'eau et de l'homme, dont les effets sont soit soudains, soit continus. Les éboulements se
produisent habituellement sur les pentes instables et raides. Ils peuvent se produire
soudainement ou graduellement. La forte pluie tombant dans les secteurs de la terre instable
ou sur les pentes qui ont été dépouillées de la végétation est le facteur principal commun aux
éboulements. Cependant, les tremblements de terre, l'activité volcanique et les actions
humaines telle que la dégradation des terres peut également causer des éboulements si ces
actions se produisent dans des zones sujettes à de fortes précipitations. Bien que des
éboulements soient principalement associés aux terrains montagneux, ils peuvent également
se produire dans les secteurs des excavations extérieures pour des routes, des bâtiments et des
mines à ciel ouvert. Les zones à risques restent généralement les pentes déboisées raides et les
zones d'écoulement d'eau de pluie où la couche de sol est épaisse et argileuse.
Selon la vitesse de déplacement, deux ensembles peuvent être distingués.
Les mouvements lents : pour lesquels la déformation est progressive et peut être
accompagnée de rupture mais en principe d'aucune accélération brutale.
Les mouvements rapides : qui comprennent les effondrements, les chutes de pierres
ou de blocs, les éboulements ou écroulements, certains glissements rocheux, les laves
torrentielles et les coulées boueuses.
II.2.2./ Le point de la situation en Côte d’ivoire
C’est le même cas de figure que celui des inondations. La seule différence est qu’une étude
menée par le CNTIG dans la commune d’attécoubé a permis d’élaborer une carte du risque
d’éboulement de cette commune.
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Figure 24 : Carte des zones à risque de glissement de terrain à ATTECOUBE
(Source : CNTIG 2007)
II.2.3./ Les causes
Il y a plusieurs causes d'éboulement. Les causes principales sont :
Les Causes géologiques : Sont provoquées par la faiblesse dans la composition de la
structure de la roche ou du sol ;
L’érosion : est provoquée par l'enlèvement de la couche de végétation qui augmente
la vulnérabilité du terrain pour glisser vers le bas ;
Les précipitations importantes ou successives : Les précipitations intenses courtes
ou prolongées sur plusieurs jours peuvent déclencher des éboulements abondants ;
Les facteurs anthropiques : le déboisement, l'excavation humaine des pentes raides
pour l'exploitation agricole et l’urbanisation incontrôlée peuvent déclencher des
éboulements.
II.2.4./ Les impacts
Le glissement de la terre et d'autres matériaux peuvent impacter des vies humaines,
détruire des habitations, des biens matériels, agricoles et autres (écoles, marchés…). Les
dommages et les pertes humaines seront fonction de la vitesse et du volume de terre déplacée
(figure 25).
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Figure 25 : Exemple situation sujette à l’éboulement
Les mouvements de terrain ne se produisent que dans les secteurs où plusieurs facteurs
(géologique, topographique, météorologique, activité humaine...) se conjuguent.
Du fait de la nature du sol (argile, circulation d’eau, etc.), en Côte d’ivoire les éboulements
ont généralement lieu dans le district d’Abidjan et dans la zone montagneuse de Man.
A Abidjan ce phénomène est le fait des précipitations importantes (2000-2500 mm de
pluie /an) et de la structure du sol (argileux sableux) combinés aux facteurs anthropiques
(constructions anarchiques...)
A Man par contre c’est le fait des fortes pentes (topographie) combinés aux fortes
précipitations (2500-3000 mm de pluie /an) et aux activités humaines (déboisement, culture
itinérante sur brûlie).
Le phénomène se produit très généralement en saison de pluie (photo 2 et 3)
Photo 2 : Exemple d’éboulement à Attecoubé
Photo 3 : Exemple d’éboulement à Gesco
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II.2.5./ Les moyens de réduction du risque
En Côte d’ivoire, c’est le Ministère de la Construction, de l’Urbanisme et de l’habitat avec
ses structures sous tutelle qui ont en charge les questions liées aux éboulements de terrain.
Ces différentes entités peuvent s’appuyer sur le code d’urbanisme existant et mettre en œuvre
ces actions suivantes pour réduire au minimum le risque d'éboulement de terrain.
Étape de la préparation :
La cartographie du risque d'éboulement : cette étape permet d’éviter d’urbaniser les
zones sujettes à ce phénomène et aussi d’adapter des techniques culturales au
milieu.
Le respect des règles d’urbanisme qui permet une occupation rationnelle et durable
du sol ;
Le reboisement des pentes dégradées ;
La préservation de la végétation existante ;
L’adéquation entre les activités de développement lancées dans les zones sujettes au
risque d'éboulement et les règlements officiels du zonage ;
La réalisation d’études d’impacts environnementales avant toutes activités ayant des
impacts considérables sur l’environnement ;
La réadaptation de la végétation sachant que la couverture permanente de la
végétation est le moyen le plus efficace contre les éboulements. En effet la
végétation aide à lier la couche supérieure du sol avec les couches en dessous, tout
en empêchant l'écoulement excessif de l’eau et l'érosion du sol.
Autres moyens de réduction des éboulements
La construction de murs de soutien : Des murs de soutien peuvent être construits
pour arrêter le glissement de terre. Ceux-ci sont construits pour empêcher la
survenue d’éboulements classés secondaires qui se produisent souvent le long des
routes (photo 4, 5 et 6).
Photo 4 : exemple de mur de protection
Photo 5 : exemple de filet de protection
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Photo 6 : Mur de confortement contre les chutes de blocs
La réalisation de travaux de drainage
Le transfert du risque en mettant en place une politique d’assurance
II.2.6./ Fiche documentaire
Avant l’éboulement
Cartographie des zones ;
Disposez de panneaux d'avertissement d'éboulement. Particulièrement le long des
routes ;
Indiquez l'aspect des fissures dans la pente ;
Reboisez les pentes déboisées selon les plans prévus pour cet effet ;
Construisez des murs de confortement, des filets de protection contre les chutes de
blocs ;
Réalisez des ouvrages de drainage dans les fentes pour favoriser l’écoulement des
eaux de pluies afin d’éviter leur infiltration ;
Pendant un éboulement
Évacuez latéralement au plus vite à un endroit sûr et stable ;
N’entrez pas dans un bâtiment endommagé ;
Ne revenez pas sur vos pas ;
Evitez de déplacer des matériaux bloqués à un endroit ;
Si l'évacuation n'est pas possible, roulez votre corps fortement comme une boule et
protégez votre tête. Ce maintien te donne la meilleure protection physique ;
Informez les autorités ;
Après un éboulement
N’entrez pas dans un bâtiment endommagé ;
Recherchez d’éventuels blessés et prisonniers ou ensevelis sans entrer directement
dans les zones effondrées ;
Aidez à guider les secouristes à la recherche d’éventuels survivants ;
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Aidez les voisins qui ont besoin d'aide. Particulièrement les enfants, les personnes
âgées et les handicapés ;
Ecoutez la radio ou la télévision ;
Prenez garde des inondations ou des coulées de boue suivant l'éboulement ;
Rapportez les dommages sur des équipements publics aux autorités compétentes ;
Évaluez les risques, et travaillez avec votre communauté pour réduire le risque de
futurs éboulements ;
Cherchez l'avis d'expert avant la construction pour assurer les meilleurs résultats ;
Mettez votre carte de risque à jour ;
Contact important (SODEFOR, ONPC, MCHU, MINEEF, PLAN ORSEC)
NB : L’approche nouvelle de la gestion des ris ques de catastrophes est axée sur une
prévention renforcée plutôt que sur la réponse au cas par cas . Cette methode cherche à
renforcer la résilience des populations face à l’impact de potentiel les catastrophes . Celà
nécessite un cadre institutionnel clair et une bonne coopération entre les différents organismes
impliqués.
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II.3./ Feux de brousse
Photo 7 : exemple d’incendie de brousse en Côte d’ivoire
II.3.1./ Définition
Le feu a été un agent perturbateur pendant des milliers d'années. Les feux de forêt se
produisent depuis des milliers d’années. Ce phénomène est à la base de la structure du
paysage et de la composition d'espèces formant les différents écosystèmes. Le feu non
contrôlé est devenu un problème environnemental principal qui se pose à la communauté
chaque année. Tandis que certains feux participent à la régénération des écosystèmes et au
maintient de la viabilité de l'écosystème, d’autres menacent la vie terrestre et la biodiversité.
Dans les régions tropicales et ailleurs, les feux sont un outil important et répandus pour la
préparation de terre favorable au semis. Les feux d’origine anthropique représentent 90% de
tous les feux dans le monde. En Afrique où l’activité principale dans tous les pays est
l’agriculture, les feux constituent l’outil de préparation des terres cultivables. En dehors des
facteurs anthropiques, les feux de forêts sont provoquées par la foudre, les éruptions
volcaniques et certaines essences qui avec les conditions de températures élevées prennent
feu. Environ 168 millions de hectares brûlent annuellement au sud de l'équateur, expliquant
37% de la biomasse sèche brûlée globalement (fact sheets KENYA 2010). Combinées avec la
sécheresse intense, ces incendies détruisent la biodiversité et réduisent la capacité de
régénération de la végétation. Bien que les feux causent peu de décès, des ressources valables
sont perdues, contribuant de ce fait à la pauvreté. Le feu de forêt a causé des pertes financières
lourdes, des pertes en vie humaines, la destruction maisons, des pâturages, la dégradation des
terres et autre tel que des récoltes, des bâtiments, et l'infrastructure ( feu de forêt en Russie
Août 2010, menace des sites nucléaires). Au niveau global 150 à 250 millions d'ha environ
sont affectés par le feu de forêt annuellement. Le feu favorise également la pollution de l'air
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avec de la fumée qui cause des risques sanitaires et rend la communication aérienne difficile.
Aussi le carbone émis pendant les feux sauvages contribue également de manière significative
à l'augmentation des gaz à effet de serre dans l'atmosphère selon le réseau Afrique de
l'information sur la pollution atmosphérique(APINA). Les vastes zones affectées par les feux
de forêt ont une incidence sur la productivité à court terme et les processus de dégradation à
long terme de terre, qui contribuent par la suite à la famine, en outre, ils peuvent affecter des
processus hydrologiques tel que l'écoulement et peuvent mener à l'érosion du sol.
II.3.2./ Le point de la situation en Côte d’ivoire
La côte d’ivoire a mis en place un comité national de lutte contre les feux de brousse
(CNLCFB) au cours des années 80. Au niveau local, depuis plus de deux décennies, des
comités villageois de lutte contre les feux de brousse existent. On dénombrait par exemple en
1984, 49 comités dans la sous-préfecture de Botro et un comité dans chaque village de la
sous-préfecture de Toumodi, de nombreuses campagnes de sensibilisation ont été effectuées
par le comité national de lutte contre les feux de brousse au cours des années 1990-2000.
Les régions qui sont prédisposées aux feux de brousse sont : l’EST, le nord-est, le nord et
le centre. Mais l’est est plus sujet à ce phénomène.
La négligence humaine (feu de cuisine mégot de cigarette) et les incendies volontaires
criminelles sont responsables du grand nombre de feux de brousse en Côte d’Ivoire
Depuis 2002 les campagnes de récolte de données n’ont pu se faire correctement compte
tenu de la situation de crise.
En somme de 1983 à 2004 la côte d’ivoire a enregistré :
Perte en
Vie
humaines
Villages
brulés
Ha café
caco
Ha
anacard
e
Ha
roucou
Ha
hévéa
Ha
pal.huile
Ha
reboisé
Ha F
classées
Ha
F.do.
rural
Autre
biens
en
M.fcfa
122 356 130279,25 5705 3545 7699 727,95 8097,64 70.529,3 311.665 89,5
Tableau 3 : Récapitulatif des dégâts occasionnés par les feux de brousse en CI de 1883-2004.
Après avoir fait parvenir ces chiffres à un cabinet d’expertise en Agroéconomie, une perte
de plus de 1000 milliard de francs CFA soit 15,25 milliards d’euro ou 19,42 milliards de
dollars US perdus sur trois décennies ont été estimés. Il faut noter que le domaine d’assurance
de ces risques n’est pas développé ici en CI. Les pertes assurées n’ont pas été estimées. Par
ailleurs, il n’existe pas à ce jour en Côte d’Ivoire de compagnie de sapeurs pompiers pour les
incendies de forêts.
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II.3.3./ Causes des feux de brousse
Le feu peut être provoqué par un certain nombre de facteurs qui sont:
la négligence humaine (feu de cuisine ou de mégot de cigarette) ;
les surcharges électriques ;
le feu de brousse suite à un déversement accidentel de liquide inflammable ;
les incendies criminels.
II.3.4./ Les moyens de surveillance et d’alerte précoce
La protection contre l'incendie exige ce qui suit : la connaissance du sujet, du temps, de
l'écologie, et du terrain d'un secteur. Les infrastructures pour la surveillance, telle que la
disponibilité des images satellitaires, la capacité de mobiliser et de former les ressources
humaines; les moyens de communication, les réseaux routiers appropriés qui sont d’ailleurs
rare en Afrique subsaharienne sont inévitablement nécessaires pour une veille efficace.
Quelques pays africains, tels que l'Ethiopie et l'Afrique du Sud, ont des dispositifs d'alerte
contre ce danger (le feu).
En Côte d’ivoire, la SODEXAM, a participé à la prévention contre les incendies de forêt
en livrant des informations relatives aux variations de température dans les zones à risques. Il
faut saluer les efforts entrepris par la SODEFOR en matière de prévention et de lutte active
contre les feux de brousse aussi bien dans les parcelles reboisées que dans les zones entourant
les forêts classées.
La société civile ivoirienne s’est fortement impliquée dans la lutte contre les feux de
brousse. L’expertise de l’ONG « E BO A GNAN ETI » de Yakassé Feyassé est à noter ainsi
que celle de l’ONG « BOMAN a GOULI » de OUME.
Pour l’alerte dans les villages, on demande aux griots d’informer rapidement toutes les
couches sociales. Dans d’autres situations, c’est la cloche de l’église qui est utilisée car toute
un chacun connait les heures des cultes religieux. Des simulations sont faites dans ce sens
pour estimer la capacité de mobilisation.
II.3.5./ Les moyens de réduction
Les activités menées par le CNDFB, la SODEFOR, la SODEXAM et les ONG ont
participé à la réduction des feux de brousse. Essentiellement nous disons que pour la Côte
d’Ivoire il faut impérativement recourir à une compagnie de sapeurs pompiers forestiers pour
la lutte contre les incendies de forêts. En effet l’économie du pays repose sur l’agriculture, et
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donc c’est le secteur porteur qu’il faut protéger avant de recourir à la diversification des
sources de revenues. Une compagnie d’incendie de forêts en prévention à ces calamités
couterait 1/10 des pertes financières occasionnées par ces feux. Il est d’ailleurs impensable,
inimaginable que ce service n’est pas existé en Côte d’Ivoire depuis.
NB : Une compagnie de sapeurs pompier de lutte contre les incendies de forêts est différente
d’une compagnie de sapeurs pompiers pour l’intervention dans les incendies domestiques de
part les moyens utilisés, les champs d’action, les conditions météorologiques, les superficies
d’intervention, les formations des ressources humaines et autres.
Pour les quelques causes citées, les actions de réduction sont :
Concernant la négligence humaine, il faut :
la sensibilisation pour une prise de conscience de toutes les couches ;
l’interdiction de fumer dans les champs en saison sèche ou d’autres mesures
palliatives.
Concernant les risques électriques, les meilleurs pratiquent seraient simplement :
d’éviter « les surcharges électriques » en éliminant les raccordements anarchiques ;
de réparez ou de remplacez les appareils défectueux ;
Enfin pour les risques lié aux liquides inflammables, il faudrait que :
Les liquides inflammables, pétrole, essences, gasoil, paraffine et kérosène soient
Etiquetés pour mieux les identifier et les conserver ;
Les liquides inflammable soient Stockés correctement ;
Les liquides inflammables ne soient pas exposés aux feux ou aux sources d'allumage ;
Ces liquides ne soient pas les laissés à la portée des enfants ;
Ces liquides soient Maintenus toujours dans un enceint hermétiquement fermé.
D’autres stratégies de lutte résident dans l’utilisation des matériaux de construction qui
empêchent fondamentalement la flamme de s’extérioriser en développant une réaction
extinctrice.
II.3.6./ Fiche de sensibilisation
AVANT la survenu de l’incendie.
Cartographier le risque d’incendie ;
Débroussailler autour des maisons ;
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Créer des par feu avec des essences extinctrices autour des villages et des
plantations ;
Créer des ceintures vertes dans les villes et village ;
Prévoir des moyens de lutte contre le feu (points d'eau, extincteurs) ;
Dans les zones à haut risque ne pas utiliser les herbes (pailles, feuilles de raphia…)
pour couvrir les maisons ;
Prudence recommandée aux promeneurs et automobilistes (pas de barbecues, de
mégots...)
En promenade, ou en voiture ne jetez pas vos mégots de cigarettes.
En cas du feu
Vérifier la sûreté des individus et des victimes ;
Différencier le bruit de l'alarme d’alerte d’avec d'autres bruits ;
Alerter les secours ;
Déclencher une alarme si vous en disposer ;
Si vous disposez d’'équipements adéquats et si vous avez reçu une formation en la
matière attaquez le feu. Si vous n’êtes n'est pas sûr de vous, alors évacuez les lieux
et réclamez de l'aide ;
Empêcher les feux additionnels en enlevant les sources de carburant ;
Aider à l'évacuation si nécessaire pour protéger la vie des populations ;
Etablir un périmètre de sécurité ;
Rappelez-vous que votre sûreté est primordiale ;
Ne courez pas dans tous les sens ;
Orientez vous dans la direction contraire au feu ;
Ne retournez pas pour chercher vous vos affaires personnelles si le feu menace.
NB La détection précoce, la bonne sécurité incendie, les exercices réguliers de simulation, la
mise à disposition et l’utilisation de moyens de lutte sont les ingrédients importants pour le
succès des opérations.
Après le feu
N’allez pas sur les lieux pour rechercher les animaux tués ;
Vérifiez que des branches ne peuvent pas vous causer des dommages ;
Evitez de vous promener dans ces lieux pour ne pas vous faire bruler par de la
braise ;
CONTACTS D'IMPROTANT SAMU, ONPC, CNLFB, PREFECTURE DE LA LOCALITE,
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NB : L’approche nouvelle de la gestion des risques de catastrophes est axée sur une
prévention renforc ée plutôt que sur la réponse au cas par cas . Cette methode cherche à
renforcer la résilience des populations face à l’impact de potentiel les catastrophes . Celà
nécessite un cadre institutionnel clair et une bonne coopération entre les différents organismes
impliqués.
II.4./ Sécheresse
II.4.1./ Définition
La sécheresse est l’absence ou l’insuffisance des précipitations dans une région pendant
une période prolongée, donc un problème climatique. Les sécheresses mènent habituellement
à la famine et au manque de l'eau. La sécheresse est un désastre lent difficile de délimiter la
période de début et la fin. Les effets de la sécheresse s'accumulent lentement sur une période
considérable. Les photos 8 et 9 montrent les divers types de sécheresses pouvant affecter la
société et l'environnement. Toutes ces formes sont liées.
Photo 8 : cas de sécheresse au nord de la Côte d’Ivoire type a
Photo 9 : cas de sécheresse au nord de la Côte d’Ivoire type b
La définition de la sécheresse varie également selon le secteur et la discipline concernés.
a- La sécheresse météorologique est une absence prolongée, un déficit marqué ou une
faible distribution des précipitations par rapport à la normale. C'est la forme la moins
grave. Elle est caractérisée souvent par des jours ensoleillés et une température élevée.
Tous les autres types de sécheresses débutent par une sécheresse météorologique.
b- La sécheresse en hydrologie survient quand il y a occurrence soutenue à l’échelle
régionale, de précipitations en dessous de la moyenne, se traduisant par un niveau
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d’approvisionnement anormalement bas des cours d’eau et/ou des réservoirs de surface
ou souterrains. Elle mène souvent à la réduction de l’écoulement normal ou du niveau
d'eau souterraine, d’où l’absence d’approvisionnement de la nappe, donc épuisement
des stocks.
c- La sécheresse agricole est la forme de sécheresse qui se produit quand le niveau
d'humidité dans le sol est insuffisant pour maintenir les rendements des cultures. Les
conséquences initiales sont la baisse du rendement saisonnier des récoltes et de tout
autre produit sujet aux conditions naturelles. Une période de sécheresse agricole
extrême peut mener à une famine, qui est un manque prolongé de la nourriture dans
une région causant des maladies, des refugiés alimentaires et la mort.
d- La sécheresse socio-économique apparaît quand les précipitations insuffisantes ont un
impact significatif sur les communautés et leur économie. Elle intègre donc l'offre et la
demande des biens et des services. Quand l'approvisionnement en quelques
marchandises ou les services tels que l'eau et l'électricité sont insuffisant cela peut
causer des perturbations sociaux économiques (coupure de l’eau d’alimentation
SODECI, et délestage…) figure 26.
Figure 26 : Types de sécheresse
II.4.2./ Le point de la situation en Côte d’ivoire
En Côte d’Ivoire les régions qui sont prédisposées à la sécheresse sont : l’EST, le nord-est
et le nord du pays. Ces zones se situent à la frontière avec le Mali, le Burkina, et le nord ouest
du Ghana soit 10% du territoire. Les précipitations moyennes annuelles atteignent 500mm de
pluie. Dans ces zones il y à une faible disponibilité des ressources en eaux, la végétation est
constituées de savanes herbeuses et subit les effets fréquentes des incendies. De plus, ces
zones comptent le grand nombre de cheptels dont il faut abreuver et nourrir. Et les politiques
SECHERESSE METEOLOGIQUE
SECHERESSE HYDROLOGIQUE
SECHERESSE AGRICOLE
SECHERESSE SOCIO-ECONOMIQUE
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de gestions des ressources en eau dans ces zones semblent être inefficaces. Les travaux
scientifiques prédisent par exemple une baisse des ressources en eau au Nord de la Côte
d’Ivoire sur trois bassins étudiés : autour de 21% à Marabadiassa, de 5,1 à 6,9% à Kahin et de
6,4 à 8,4% à Piébly . Ainsi, la baisse de pluviométrie devrait être plus importante dans les
zones traditionnellement sèch es, et avoir des conséquences aggravantes pour les risques de
feu de brousse.
Ce phénomène touche 15% de la population ivoirienne soit 3millions. La sécheresse se vit
en Côte d’ivoire pays dont l’économie est basée sur l’agriculture. A part le riz qui se cultive
dans certaines parcelles avec des méthodes d’irrigation, toutes les autres cultures subissent les
aléas de la nature, si bien que quand les conditions météorologiques n’ont pas été bonnes
l’année, les importations de vivre sont faites pour palier aux manques de vivres.
Le ministère de l’agriculture met en place des projets qui visent à diversifier les pratiques
culturales afin de ne pas être contraint aux seuls usages des conditions naturelles.
II.4.3./ Les causes
Les sécheresses sont provoquées par le manque de pluie sur une longue période. Les
sécheresses africaines sont en grande partie associées aux déficits de précipitation en raison de
la variabilité globale et régionale du climat. Les anomalies de précipitations en Afrique sont
souvent liées à certains phénomènes climatiques comme « 'EL Nino » et au changement
climatique particulièrement dû au réchauffement global. La figure 27 montre la tendance du
réchauffement de l'Afrique.
Figure 27 : Tendance du réchauffement de l'Afrique.
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II.4.4./ Les impacts
Si la plupart des catastrophes climatiques sont le résultat d’un phénomène atmosphérique
soudain et violent, les longues périodes de sécheresse et les processus de désertification sont
des phénomènes lents, insidieux et quasi invisibles à court terme.
Ces phénomènes climatiques provoquent des pertes économiques et humaines non
négligeables. Cependant, contrairement aux autres catastrophes, les pertes sont souvent très
difficiles à évaluer car il n’est pas aisé de délimiter précisément les zones touchées tant par la
sécheresse que la désertification.
Les sécheresses et la désertification ont des incidences négatives sérieuses sur la
population et l'environnement. Quand il y a une période de sécheresse, il y a moins d'eau
disponible pour les cultures, le bétail, l'industrie et les zones urbaines. Les sécheresses
affectent l'environnement en favorisant le risque de dégradation des terres, en tuant le bétail et
aussi en ayant une incidence sur la pénurie alimentaire et l’eau potable faisant augmenter les
prix des denrées alimentaires avec ses implications sur la santé et l’hygiène. La corvée
supplémentaire pour les femmes devant se déplacer pour chercher l’eau à usage domestique
est plus dramatique.
Pendant que la sécheresse météorologique se transforme en sécheresse hydrologique, les
impacts commencent à apparaître d'abord dans l'agriculture, qui dépend de l'humidité du sol.
Des secteurs irrigués sont affectés beaucoup plus tard que les secteurs non irrigués.
Cependant, les régions entourant les fleuves tendent à continuer à vivre normalement même
lorsque les états de sécheresse règnent autour. Les impacts s’étendent lentement dans le tissu
social pendant que la disponibilité de la nourriture et l'eau potable diminuent. Les impacts
directs de la sécheresse incluent la perte en vies humaines, pauvreté, l'insécurité,
l’insuffisance alimentaire, la dégradation de l’état de santé des populations, la famine, la
réduction de la production énergétique, l'épuisement d'eaux souterraines, la dégradation des
terres, la mauvaise alimentation des bétails, l'agitation sociale menant à la migration, aux
mouvements massifs des populations (Réfugiés climatiques) affectées et les conflits qui en
découlent ( éleveurs et agriculteurs ). Les risques qui surviennent suite aux phénomènes de
sécheresse et de désertification sont pour la plus part du temps les risques de types sociaux-
économiques et politiques.
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Préparé par: KAMAN Paul Consultant pour le Secrétariat de l’ONU-SIPC 69
II.4.5./ Les moyens de surveillance et d’alerte précoce,
Comme pour les inondations, La SODEXAM, le service de météorologie nationale, est
l’organisme chargé de l’alerte p récoce au niveau du pays . Des bulletins de veille climatique
sont envoyés à divers acteurs comme le comité national de lu tte contre les feux de brouse
(CNDFB), le Ministère de l’Agriculture , le Ministère de l ’Environnement, des eaux et
forêts,(MINEEF) à travers la Direction des ressources en eaux (DIRO), le Centre de recherche
agronomique ( CNRA) et la société de développement des forêts (SODEFOR). Les
informations sont repercutées sur les populations locales à travers les radio s et télévisions
pubiques et privées locales.
II.4.6./ Les moyens de réduction du risque
Des techniques culturales sont développées par la CNRA pour réduire les conséquences et
non l’aléa qui reste naturel. En effet des sélections sont faites afin de favoriser et de valoriser
les cultures ayant un faible besoin en eau dans ces régions (ex : une arido-culture). Des
méthodes d’irrigation ont été aussi initiées autour des années 1980.
II.4.7./ Fiche de sensibilisation
Avant les épisodes de sécheresse
Interdire l’utilisation du feu chez les agriculteurs comme outil de défrichement et de
conquête de terres cultivables ;
Utiliser avec prudence l’eau disponible en évitant de la gaspiller;
Stocker toute l’eau que nous offre la nature ;
Interdire aux chasseurs l’usage du feu pour débusquer le gibier ;
Interdire l’utilisation du feu pour les activités de collecte des produits non ligneux
comme le miel et le vin de palme ;
Punir sévèrement les actes de négligence comme le jet de mégots de cigarettes dans
ces zones ;
Augmenter les cultures en prévision d’une mauvaise récolte et en prévoyant des
réserves de fourrage pour les animaux,
Institutionnaliser le système de gestion des risques de sécheresse ;
Améliorer la capacité technique des producteurs et d'utilisateurs d'information
climatique afin d'augmenter l'utilisation des produits de surveillance et de prévisions
du climat dans la gestion des risques de sécheresse et dans la gestion de
l’environnement ;
Favoriser l’acquisition donnée satellitaires pour les prévisions du climat ;
Développer et archiver les banques de données nationales et régionales du climat ;
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Adopter un comportement éco citoyen
pendant
Cultiver les espèces qui résistent à la sécheresse ;
Diversifier l’élevage avec différents animaux et avec différents cycles de
reproduction et habitudes de pâturages ;
Eliminer les pertes d’eau en réparant immédiatement la fuite des tuyaux et en
s’assurant que tous les robinets sont bien fermés ;
Développer une vision et une stratégie pour le développement des terres de ces
zones vulnérables ;
Faciliter les initiatives de gestion des conflits au niveau des communautés locales ;
Mettre en place un fonds prévisionnel d’aide aux agriculteurs ;
Faciliter la mise à disposition des informations détenues par la SODEXAM à toutes
les couches sociales ;
Après les épisodes de sécheresse
- Tirer de bonnes leçons des capacités qu’il faut développer face à ces situations
- Eviter le gaspillage des ressources en eau ;
- Adopter une bonne politique de gestion des ressources en eau ;
- Eviter le déboisement et la dégradation des terre ;
- Changer de modes de vie qui ne dépendent que des ressources naturelles (ex :
utilisation du gaz butane domestique en lieu et place du bois de chauffe)
Contacts importants
(SODEFOR, ONPC, MCHU, MINEEF, PLAN ORSEC, SODEXAM, CNLCFB)
NB : L’approche nouvelle de la gestion des risques de catastrophes est axée sur une
prévention renforcée plutôt que sur la réponse au cas par cas . Cette methode cherche à
renforcer la résilience des populations face à l’impact de pot entielles catastrophes . Celà
nécessite un cadre institutionnel clair et une bonne coopération entre les différents organismes
impliqués.
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II.5./ Les tempêtes
II.5.1./ Définition
Une tempête est une perturbation atmosphérique entraînant des vents de vitesse égale ou
supérieure à 100 km/h et en général suivie de fortes pluies. L’intensité est chiffrée au moyen
de l'échelle Beaufort (figure 28).
Echelle de Beaufort.
Force Appellation Vitesse du vent
(km.h-1
)
État de la mer Effets à terre
0 Calme 1 Mer d’huile, miroir. La fumée monte droit.
1 Très légère
brise
1 à 5 Mer ridée. La fumée indique la direction du vent. Les
girouettes ne s’orientent pas.
2 Légère brise 6 à 11 Vaguelettes. Hauteur des vagues : 0.2
mètre.
On sent le vent au visage, les feuilles
bougent.
3 Petite brise 12 à 19 Petits "moutons". Hauteur des vagues : 0.6
mètre.
Les drapeaux flottent, Les feuilles sont sans
cesse en mouvement.
4 Jolie brise 20 à 28 Nombreux "moutons". Hauteur des
vagues : 1 mètre.
Le sable s’envole, les petites branches plient.
5 Bonne brise 29 à 38 Vagues, embruns. Hauteur des vagues : 2
mètres.
Les petits arbres balancent, le sommet de tous
les arbres sont agités.
6 Vent frais 39 à 49 Lames, crêtes d’écume étendues. Hauteur
des vagues : 3 mètres.
Les fils électriques sifflent.
7 Grand frais 50 à 61 Lames déferlantes. Hauteur des vagues : 4
mètres.
On peine à marcher contre le vent, tous les
arbres s’agitent.
8 Coup de vent 62 à 74
9 Fort coup de
vent
75 à 88
Les avertissements de coup de vent sont
lancés pour la navigation maritime. Les
crêtes de vagues partent en tourbillons
d’écume. Hauteur des vagues
respectivement de 5.5 et > 7 mètres.
On ne marche plus contre le vent, quelques
branches cassent, le vent peut endommager
les bâtiments.
10 Tempête 89 à 102
11 Violente
tempête
103 à 117
12 Ouragan 118 et plus
Les avertissements de tempête sont lancés
pour la navigation maritime. Les embruns
obscurcissent la vue, on ne voit plus rien.
Hauteur des vagues respectivement de 9,
11.5 et > 14 mètres.
Le vent déracine les arbres et endommage
sérieusement les bâtiments. Les dégâts sont
considérables en fonction de la vitesse du
vent.
Figure 28: Echelle de Beaufort
II.5.2./ Les causes
Les dégâts causés par les vents sont amplifiés par les fortes pluies dévastatrices.
En Côte d’Ivoire, le risque de tempête concerne l’ensemble du territoire. En zone forestière
les dégâts sont plus importants au niveau de l’environnement (destruction de forêts, de
cultures, anémo-morphisme) que sur les hommes et les biens (photo 10 et 11). Par contre en
zone de savane, les dégâts humains et matériels restent plus considérables que ceux observés
sur l’environnement.
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Photo 10 : Cas d’anémo-morphisme au sud de la côte d’ivoire
Photo 11 : Université de cocody après une tempête
II.5.3./ Les moyens de surveillance et d’alerte précoce
Les moyens de surveillance et d’alerte précoce de ce phénomène sont toujours ceux
développés par la SODEXAM. La difficulté pour cette structure, qui surveille les événements
météorologiques, réside dans la précision de la prévision de l’intensité et de la localisation du
phénomène.
II.5.4./ Fiche de sensibilisation
VENT FORT
Risques d’obstacles sur les voies de circulation ;
Risque de chutes d’arbres et d’objets divers ;
Ranger ou fixer les objets susceptibles d’être emportés ;
Limiter vos déplacements ;
Ne vous abritez pas sous les arbres ;
Voies impraticables ;
FORTES PRECIPITATIONS
Visibilité réduite ;
Risque d’inondations ;
Limiter vos déplacements ;
Ne vous engagez ni à pied ni en voiture sur une route inondée ;
Eviter l’utilisation du téléphone et des appareils électriques ;
Ne vous abritez pas sous les arbres ;
Avant la tempête
Connaitre les consignes de sauvegarde ;
Ecouter les messages météo ;
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Renseignez-vous auprès de l’office de la sécurité routière (OSER) ;
Faites rentrer à l’intérieur les objets susceptibles d’être emportés ;
Gagner un abri en dur ;
Fermer portes et fenêtres ;
Faites rentrer les bêtes et le matériel ;
Eloignez- vous des bords de la mer et des lacs ;
Pendant la tempête
S’informer du niveau d’alerte, et des consignes des autorités ;
Se déplacer le moins possible ;
En voiture rouler lentement ;
Débrancher les appareils électriques et les antennes de télévision ;
Après
Réparer ce qui s’est endommagé (toitures et autres) ;
Couper les branches des arbres qui menacent ;
Faire attention aux fils de téléphone et électrique ;
Contact importants OSER, ONPC, SODEXAM
NB : L’approche nouvelle de la gestion des risques de catastrophes est axée sur une
prévention renforcée plutôt que sur la réponse au cas par cas . Cette methode cherche à
renforcer la résilience des populations face à l’impact de potentiel les catastrophes . Celà
nécessite un cadre institutionnel clair et une bonne coopération entre les différe nts organismes
impliqués.
II.6./ L’érosion côtière
II.6.1./ Définition
L’érosion côtière est un processus naturel souvent combiné à des causes anthropiques. Elle
a toujours existé et façonné les rivages tout au long de l’histoire. Son ampleur de nos jours,
sur les côtes Africaines, est telle qu’elle est citée dans le protocole additionnel n° 11 du traité
de l’UEMOA comme un des phénomènes environnementaux majeurs. De plus, en 1999
l’UEMOA a réalisé une étude dont l’objet était de permettre à la sous région de disposer d’un
programme régional de lutte contre l’érosion côtière. Cette étude a conduit à proposer en
2006, un avant projet de décision portant adoption d’un programme régional de lutte contre
l’érosion côtière (PRLEC). L'érosion côtière touche plus particulièrement 11 pays africains
(Afrique du Sud, Côte-d'Ivoire, Gambie, Ghana, Kenya, Maurice, Mozambique, Nigeria,
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Sénégal, Seychelles et Tanzanie) qui se sont associés sous l'égide du Programme des Nations
Unies pour le Développement (PNUD) dans un projet régional financé par le Fonds pour
l'Environnement Mondial (FEM) figure 29. Ce projet intitulé "Processus africain de
développement et de protection de l'environnement marin et côtier de l'Afrique
subsaharienne", fait partie d'une série d'initiatives de gestion des côtes. Son objectif est de
mettre en place des synergies entre les pays côtiers et de rechercher des solutions régionales à
des problèmes communs. Ce projet est également soutenu par le NEPAD (Nouveau
partenariat pour le développement de l'Afrique), initiative mise au point par les dirigeants
africains et reprise par le G8 pendant sa réunion de juin 2002 au Canada.
Villes Africaines menacées par le risque
dû à une élévation du niveau de la mer
Figure 29 : Quelques pays Africains concernés par l’érosion côtière
Photo 12 : cas d’érosion côtière au Togo
Photo 13 : cas d’érosion côtière en Côte
d’Ivoire
La côte Ivoirienne en grande partie appartient au bassin sédimentaire d’âge secondaire à
Tertiaire (Tastet, 1979). La plage proprement dite est formée de sédiments sableux d’âge
Quaternaire (Tastet et al. 1993).
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Le littoral ivoirien est confronté à plusieurs problèmes environnementaux notamment celui
de l’érosion côtière qui se présente non seulement comme une menace pour le
développement touristique, mais aussi comme une forte atteinte à la pérennité des
infrastructures socioéconomiques (photo 12 et 13). Elle est d’autant plus préoccupante qu’elle
a été retenue comme un programme pilote pour le compte du projet GC-LME (Grand
écosystème marin du courant de Guinée). C’est à cet effet que Assouindé a été retenu pour
abriter un des projets pilote du programme portant sur la lutte contre l’érosion côtière à cause
des intérêts socioéconomiques de la région.
Des études réalisées à partir de profils de plage montrent que le secteur d’étude subit une
érosion dont le taux annuel est évalué entre 1 m et 1,5 m/an. Cette érosion est exacerbée par
les submersions fréquentes de la mer qui sont favorisées par la côte relativement basse de
l’estran. Le phénomène s’observe surtout à Grand-Lahou, Lahou kpanda, Abidjan et Assinie.
Les chercheurs ont observé que ce littoral est une côte basse avec un estran restreint. Les
sables sont fins et bien classés.
II.6.2./ Les causes
Le phénomène d’érosion côtière touche l’ensemble des pays du Golfe de Guinée et est due
à des facteurs naturels et anthropiques.
Les facteurs naturels sont liés à la géomorphologie des côtes (faible pente, substrat
sableux) et à des phénomènes hydrodynamiques provenant de l’océan (remontée du niveau de
la mer, courants, insuffisance des apports sédimentaires des fleuves, etc.).
Les facteurs anthropiques découlent des divers aménagements portuaires, des ouvrages sur
la côte et des prélèvements divers (sables, graviers, etc.) entraînant ainsi la perturbation de
l’équilibre naturel (photo 14, 15, 16). Le phénomène d’érosion côtière entraîne un recul de la
côte variant de 1 à 10 m par an, en moyenne. Il touche souvent les zones à forte concentration
humaine, d’où des conséquences socio-économiques graves (destruction des plages,
destruction des villages, destruction d’infrastructures industrielles et hôtelières, perturbation
des activités de pêches, etc.). Dans l’ensemble les étiologies sont :
Les littoraux sont soumis d’une part à une pression anthropique croissante (villes,
industries, tourisme, ports, …) Actuellement, 60% de la population mondiale vit à
moins de 60 km des côtes. Des projections avancent le chiffre de 75% en 2020 (André
OZER, liège 27 03 2009);
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Une hausse insidieuse du niveau de la mer en liaison avec le réchauffement
climatique. Il en résulte que plus de 70% des littoraux sont aujourd’hui en recul dans
le monde (André OZER, liège 27 03 2009);
La force de succion, la pression des vagues, le jaillissement des vagues, et le
mitraillage ;
La houle qui attaque sans cesse le littoral ivoirien est d’origine lointaine car engendrée
depuis les grandes dépressions australes (Tastet et al. 1985). Les amplitudes sont
comprises entre 1 et 1,80 mètre.
L’arrêt ou la diminution des apports fluviatiles (barrage, endiguement des berges,
prélèvement de sédiments fluviatiles, …) ;
La marée est de type semi-diurne à inégalité diurne (Lemasson et Rebert, 1973 in
Yacé, 1987);
l’arrêt du transit sédimentaire sur les littoraux (jetée, épis, …) ;
les constructions anarchiques à proximité du trait de côte.
Photo 14 : prélèvement de sable à Port Bouet
Photo 15 : prélèvement de sable à Port Bouet
Photo 16 : prélèvement de sable à Port Bouet
II.6.3./ Les impacts
Photo 17 :
Pertes de la biodiversité
Photo 18 : destruction de village
Photo 19 : destruction d’infrastructures
lourdes
Photo 20 : destruction d’infrastructures lourdes
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II.6.4./ Les moyens de réduction du risque,
Photo 21 : réalisation d’infrastructures lourdes
Méthodes lourdes :
Construction d’ouvrages rigides (digues, épis, brise-lames, …)
TECHNIQUES PRINCIPES LIMITES D’APPLICATION
Brise-lames Les brise-lames sont des structures protectrices placées au large qui visent à absorber l'énergie des vagues avant qu’elles n’atteignent le rivage
Les brise-lames réfléchissent ou diffractent l'énergie des vagues, mais ils peuvent aussi la concentrer sur des points sensibles. Dans ce cas, l’érosion qui affecte la côte peut aboutir à la destruction des constructions que les brise-lames avaient pour but de protéger.
Gabions
Le gabion est un filet métallique rempli de roches. Les gabions sont empilés les uns sur les autres pour former un mur
Ils sont utilisés pour protéger une falaise ou un secteur à court terme seulement, car ils sont facilement endommagés par les ondes de tempête et parce que les filets tendent à rouiller assez rapidement
Géotextiles
Les géotextiles sont des tissus perméables qui peuvent retenir les matériaux pendant que l'eau les traverse. Les tubes géosynthétiques sont de grands tubes se composant d'un matériau tissé géotextile, rempli d’un mélange sableux.
Les géotextiles sont d’usage relativement récent, mais ils ont donné de bons résultats pour empêcher l’érosion des plages. Ils sont aussi très flexibles et peuvent être réarrangés si leur configuration ne fournit pas de bons résultats
Epis .
Les épis sont des structures allongées perpendiculairement au rivage. Habituellement construits en groupes, leur but est de piéger et de maintenir entre eux les sédiments apportés par la dérive littorale. Ils interrompent le transport de la dérive littorale
Le sable accumulé entre les épis contribue à un déficit de sédiment vers l’aval dans le sens de la dérive littorale. Le problème de l’érosion est alors seulement déplacé
Revêtements
Le revêtement est un dispositif incliné qui casse ou absorbe l'énergie des vagues mais qui peut laisser l'eau et des sédiments passer au travers. L'enrochement (riprap) consiste en un empilement de roches. Il présente l'avantage d’avoir une bonne perméabilité et d’avoir un aspect plus naturel
Les revêtements présentent les mêmes effets négatifs que les murs et les digues, mais dans une moindre mesure. Ils dénaturent le front de mer, ce qui peut induire des changements dans l’écosystème de l’estran
Digues .
Les digues séparent la mer et la terre et elles peuvent aussi servir d’ouvrage de soutènement. Les digues sont principalement utilisées pour s’opposer à l’érosion des vagues
Les digues peuvent accélérer l'érosion des plages car une grande partie de l'énergie des vagues déferlant sur la structure est réorientée vers leur pied. Elles ne protègent pas les plages situées en avant d’elles.
By-pass
Rétablissement du transport des sédiments retenus en amont d’un ouvrage par pompage et refoulement en aval. Une variante consiste à utiliser les matériaux de dragage d’un port pour les remettre à la disposition de la dérive littorale.
Quand des sédiments sont piégés par une série d'épis, la technique peut ne plus être rentable. Dans le cas des ports, les sédiments accumulés sont susceptibles d’être pollués et ils ne doivent donc pas être réinjectés dans le circuit sédimentaire
Tableau 4 : Vue d’ensemble de quelques techniques de gestion de l’érosion côtière
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Méthode souple en harmonie avec le dynamisme des côtes
Photo 22 : Planting d’arbre à assini
Engraissement artificiel ;
Reconstitution du massif dunaire ;
La réalisation des projets financés par les bailleurs de fond.
II.6.5./ Fiche de sensibilisation
L’érosion côtière est un phénomène continu. Les actes à poser pour freiner le phénomène
doit de se faire de façon continu permanante.
Il faut arrêter les prélèvements de sédiments au bord des côtes et adopté la technique que
propose le professeur R. PASKOFF (1998).
« Le coût de la lutte contre l’érosion des plages pose une question de rentabilité … mais
aussi de moralité : Faut-il mettre à charge de la collectivité, la défense d’aménagements qui
n’auraient jamais dû être créés si des enquêtes préalables avaient été menées ?
Figure 30 : Technique de gestion des côtes
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NB : L’approche nouvelle de la gestion des risques de catastrophes est axée sur une
prévention renforcée plutôt que sur la réponse au cas par cas . Cette methode cherche à
renforcer la résilience des populations face à l’impact de potentiel les catastrophes . Celà
nécessite un cadre institutionnel clair et une bonne coopération entre les différents organismes
impliqués.
ALLERTE
La Côte d’Ivoire est pour le moment à l’abri d’un certains nombre de phénomène naturels qui
sont : tsunamis, cyclone, séisme, éruption volcanique, apparition de criquets pèlerins. Mais
nos modes de vies (déforestation abusive, gaz d’échappement de véhicule, brulure de pneu, la
négligence dans la gestion des déchets et autres…) qui ne tiennent pas compte des principes
du développement durable et qui impactent significativement la modification des conditions
naturelles (changements climatiques) nous prédisposent à la survenue de ces autres types de
risques alors que nous n’arrivions pas à gérer ceux qui sont déjà présents. Soyons donc dès à
présent nos comportements pour éviter le pire demain.
II.7./ Les épidémies
Le continent Africain, compte tenu d’un certains nombre de facteurs (naturels et
anthropiques) est vulnérable face aux agents biologiques responsables de maladies. Les cas du
paludisme, du sida et du virus Ebola apparu en RDC en 1976 sont frappants. Les épidémies
sont de loin, les plus meurtrières. Souvent, elles sont plus étendues dans l’espace et dans le
temps que les autres catastrophes. C’est le cas de la pandémie du sida qui touche la planète
entière. C’est une pandémie dont la rapidité d’expansion est alarmante. Actuellement, plus de
35 millions de personnes ont contracté la maladie (figure 31).
Guide de Sensibilisation sur la Réduction des Risques de Catastrophe en Côte d’Ivoire
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Figure 31 : Nombre de personnes vivant avec le VIH en fin 2004
L’Afrique subsaharienne présente le tableau le plus triste. Elle enregistre plus de 70% du
nombre de personne atteinte par cette pandémie. Elle s’y est rependue rapidement (figure 32).
Figure 32 : Vitesse de propagation du VIH en Afrique subsaharienne de 1982-1997
La Côte d’Ivoire est l’un des pays les plus touchés en Afrique subsaharienne. En plus de ce
fléau, viennent d’autres épidémies comme le paludisme, le choléra, la fièvre typhoïde et la
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fièvre jaune qui affectent la population entière sans exception. La dégradation progressive de
la qualité de la vie et la crise politique actuelle sont deux facteurs importants d’aggravation de
la vulnérabilité des populations face aux aléas naturels ou aux accidents technologiques.
II.7.1./ Les déterminants de la santé
Un certain nombre de facteurs influence la santé des populations. Il s’agit notamment des
besoins essentiels, des facteurs socioculturels, socio-économiques, environnementaux,
géographiques et ceux liés au système de santé.
II.7.1.1./ Facteurs socioculturels
L’apparition d’états morbides ou de situations sanitaires diverses au sein des populations
est déterminée en grande partie par un certain nombre de facteurs négatifs. Ce sont le faible
niveau général d’instruction et d’éducation de la population (surtout des filles), les pesanteurs
socioculturelles qui accroissent les pratiques néfastes à la santé (le lévirat, le mariage précoce,
l'excision, …) et les représentations que les populations se font de la santé et de la maladie,
sur la base de leurs croyances et leur perception de la vie en générale.
Il en est de même pour les changements significatifs survenus dans les modes de vie des
populations, tels que la propension à la sédentarité, l’alcoolisme, le tabagisme, la
consommation de stupéfiants et une alimentation déséquilibrée, qui sont à l’origine de
l'expansion de certaines affections telles que, le diabète, l’hypertension artérielle (HTA), les
cancers, l’obésité, les cardiopathies, etc.
II.7.1.2./ Facteurs socio-économiques
Le faible niveau de revenu d’une frange importante de la population et la paupérisation
croissante, notamment en milieu rural, constituent des facteurs majeurs d’inaccessibilité aux
soins de qualité pour bon nombre de ménages vivant en Côte d’Ivoire. Le faible pouvoir
d’achat des populations en général et des femmes en particulier limite leur accès aux services
sociaux de base. En effet la pauvreté a connu une progression importante au cours de cette
décennie du fait de la persistante de la crise économique que vit la Côte d’Ivoire depuis le
début des années 1980, de la crise sociopolitique des années 2000 et de la conjugaison de
certaines contingences externes (baisse des cours des principaux produits d’exportation,
détérioration des termes de l’échange, etc.). Le taux de pauvreté est ainsi passé de 10% en
1985 à 48,9% en 2008. (IDH2007-2008) figure 33.
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Figure 33 : Distribution du ratio de pauvreté par région (Source INS)
II.7.1.3./ Analphabétisme
L’analphabétisme est la proportion des personnes de plus de 15 ans ne sachant ni lire, ni
écrire, soit parce qu’elles ne sont jamais allées à l’école, soit parce qu’elles n’ont pas atteint
un niveau suffisant si elles sont allées à l’école pour savoir lire et/ou écrire. En 2008, plus de
51% des ivoiriens étaient analphabètes et les disparités sont énormes à la fois entre homme et
femme mais aussi entre les différentes régions et milieu de résidence du pays (tableau 5).
L’analphabétisme touche environ six femmes sur dix (contre quatre homme sur dix), soit
un écart de près de 20 points entre la situation des hommes et celle des femmes. Dans
certaines régions du pays, surtout celle du Nord, la proportion de femmes ne sachant ni lire, ni
écrire atteint des proportions extrêmes (tableau 5).
Région ensemble
homme femme ensemble
centre nord 55,5% 76,2% 65,9%
centre ouest 45,3% 68,4% 56,1%
nord est 63,4% 81,6% 73,2%
Nord 72,0% 87,0% 79,6%
Ouest 51,3% 73,4% 62,3%
Sud 36,7% 57,2% 46,9%
sud ouest 44,7% 67,4% 55,1%
Centre 48,2% 73,3% 61,6%
centre est 50,1% 68,0% 58,4%
nord ouest 78,6% 91,2% 84,9%
Abidjan 20,5% 34,1% 27,3%
Ensemble CI 42,1% 61,0% 51,5%
Tableau 5 : Taux d'analphabétisme par sexe et pôle de développement (Source : INS)
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II.7.1.4./ L’Accès à l’eau potable
L’accès à l’eau potable est considéré par la communauté internationale à la fois comme un
droit fondamental et un indicateur clé de développement humain. L’accès à l’eau potable
permet aussi de réduire la prévalence de maladies dues à la consommation de l’eau de
mauvaise qualité. En Côte d’Ivoire, le volume d’eau mobilisable est de 77 milliards de m3
dont 39 milliards de m3 pour les eaux de surface et 38 milliards de m3 pour les eaux
souterraines. Trois systèmes permettent aux populations d’avoir accès à l’eau potable selon
leur milieu de résidence (l’hydraulique urbaine, l’hydraulique villageoise et l’hydraulique
villageoise améliorée).
II.7.1.5./ Facteurs environnementaux et risques à la consommation
Les facteurs environnementaux constituent un déterminant essentiel de l’Etat de santé des
populations. Le manque d'hygiène, l'insalubrité, les déchets ménagers, industriels et
médicaux, les agressions d’origine chimique, physique ou biologique, la contamination
chimique des sols, l’utilisation intempestive de pesticides, l’insuffisance d’approvisionnement
en eau potable, l’habitat précaire, l'insuffisance du système d'assainissement du milieu
constituent autant de risques sanitaires encourus par les populations. Ces facteurs d’exposition
expliquent en partie la fréquence élevée des maladies infectieuses, parasitaires, respiratoires et
cutanées et les nombreuses pollutions observées dans l'environnement. Les conditions
déplorables de sécurité sanitaire des aliments, les risques à la consommation de médicaments
contrefaits ou prohibés et l’insuffisance de contrôle sanitaire dans les lieux de restauration
collective constituent des menaces sanitaires quasi permanentes.
II.7.1.6./ Facteurs liés au système de santé
La couverture sanitaire, la gamme et la qualité des prestations disponibles dans les
établissements de soins et leurs caractéristiques sont des déterminants de l’état de santé des
populations bénéficiaires. Il en est de même pour la nature du financement du secteur et la
couverture du risque maladie (figure 34et 35).
Guide de Sensibilisation sur la Réduction des Risques de Catastrophe en Côte d’Ivoire
Préparé par: KAMAN Paul Consultant pour le Secrétariat de l’ONU-SIPC 84
Figure 34 les districts sanitaires en
Côte d’ivoire
Figure 35 : Population total en charge
dans les districts sanitaires
II.7.2./ Le profil épidémiologique de la Côte d'Ivoire
Le niveau actuel des principaux indicateurs de morbidité et de mortalité rend compte de
l’état de santé général de la population. Il traduit dans une certaine mesure le niveau de la
demande de soins de la population notamment, pour les couches les plus vulnérables.
II.7.2.1./ La morbidité générale (l’état nutritionnel)
Selon la MICS 2006, un enfant de moins de cinq ans sur trois souffre d’une malnutrition
chronique ou d’un retard de croissance. Ainsi, la prévalence de la malnutrition chronique est
passée de 20,8% en 2004 à 33,9% en 2006 avec 15,7% de forme sévère. La prévalence de la
malnutrition aiguë chez les enfants de 0 à 59 mois est passée de 7,3 % en 2004 à 6,7% en
2006 avec 1% de forme sévère.
II.7.2.2./ La mortalité générale
La mortalité générale a baissé continuellement depuis les années 1950 avant d’enregistrer
une inversion de tendance dans les années 1990. Le taux brut de mortalité (TBM) est passé de
12,3‰ en 1988 à 14‰ en 2006. Les causes de cette hausse de la mortalité sont nombreuses.
On relève, entre autres, la dégradation continue des conditions de vie des populations, la
recrudescence des grandes endémies tropicales, certaines affections comme le VIH/Sida et les
Guide de Sensibilisation sur la Réduction des Risques de Catastrophe en Côte d’Ivoire
Préparé par: KAMAN Paul Consultant pour le Secrétariat de l’ONU-SIPC 85
causes liées aux modes de vie moderne (consommation excessive d'alcool, accidents divers,
mauvaise nutrition).
Des besoins essentiels loin d’être satisfaits par une frange importante de la population, les
pesanteurs socioculturelles qui accroissent les pratiques néfastes à la santé, le faible niveau de
revenu de la population et la paupérisation croissante des ménages, la pollution tout azimute
de l’environnement et la dégradation du système de santé expliquent en partie la survenue
d’épidémies. (Cholera, fièvre jaune, fièvre typhoïde) chaque année et la persistante de
certaines pandémies telles que le paludisme et le sida en Côte d’Ivoire.
II.7.3./ Le paludisme
II.7.3.1./ Incidence du paludisme dans la population générale
Le paludisme est considéré comme la première endémie mondiale. Il est dû à un parasite,
le plasmodium, transmis par les moustiques qui en sont porteurs. Le paludisme se manifeste
par de la fièvre, des céphalées et des vomissements. Ces symptômes apparaissent
généralement dix à quinze jours après la piqûre de moustique. En l’absence de traitement, le
paludisme peut entraîner rapidement le décès par les troubles circulatoires et neurologiques
qu’il provoque. Les principales mesures de lutte contre le paludisme prévoient: un traitement
rapide et efficace par des associations médicamenteuses, l’utilisation de moustiquaires
imprégnées d’insecticide et la pulvérisation d'insecticide à effet rémanent à l'intérieur des
habitations pour lutter contre les moustiques vecteurs.
En Côte d'Ivoire, le paludisme est très fréquent constituant ainsi le premier motif de
consultation dans les formations sanitaires de premier recours.
En effet, selon les données statistiques disponibles, ce fléau représente la première cause
de morbidité et de mortalité en Côte d’Ivoire, chez les enfants de moins de 5 ans. En 2006,
l'incidence du paludisme dans la population générale était de 69,25‰. Chez les enfants de
moins de 5 ans, cette maladie avait une prévalence de 110,89 (figure 36).
Guide de Sensibilisation sur la Réduction des Risques de Catastrophe en Côte d’Ivoire
Préparé par: KAMAN Paul Consultant pour le Secrétariat de l’ONU-SIPC 86
78,7
71,58
73,81
83,42
80,59
64
66
68
70
72
74
76
78
80
82
84
86
2002 2003 2004 2005 2006
Années
Tau
x d
'in
cid
en
ce (
p 1
000)
(Source : SIG)
Figure 36 : Évolution du taux d’incidence du paludisme dans la population générale
de 2001 à 2006
En 2008, Les taux les plus élevés se localisaient dans les districts sanitaires de Grand-
Bassam (210,96 pour 1000, Jacqueville (276,04 pour 1000) et Bingerville (324,05 pour 1000).
Les districts les plus faiblement atteint se concentrent au nord-ouest, nord-est, sud-ouest et au
centre autour de Yamoussoukro (tableau 6 et 7). Ce fléau n’épargne aucune zone du pays
ANNEE 2007 ANNEE 2008
REGIONS DISTRICTS Population Totale
Nombre De Cas
Incidence Population Totale
Nombre De Cas
Incidence
AGNEBY 691359 75825 109,675292 711160 71707 100,831037
BAS-SASSANDRA 1836631 64192 34,950951 1889235 90518 47,9125149
DENGUELE-BAFING 476118 18196 38,2174167 489754 21078 43,0379333
FROMAGER 714765 73058 102,212615 735236 99607 135,476228
HAUT SASSANDRA 1411094 75245 53,323875 1451507 77027 53,066916
LACS 626890 71053 113,342054 644845 58707 91,0404826
LAGUNES 1 2270888 144935 63,8230507 2335824 116114 49,7100809
LAGUNES 2 2643674 240553 90,9919302 2719392 389771 143,3302
MARAHOUE 3865528 256442 66,3407431 3976239 258785 65,0828584
MONTAGNES 1232771 90418 73,3453334 1268078 80010 63,0954878
MOYEN-CAVALLY 669668 29190 43,5887634 688848 30471 44,2347223
MOYEN-COMOE 519642 66644 128,249834 534525 71098 133,011552
N'ZI-COMOE 834466 91058 109,121282 858367 68731 80,0718108
SAVANES 1223771 82590 67,4881166 1258821 85030 67,547332
SUD-BANDAMA 897775 58038 64,6464871 923488 58666 63,5265428
SUD-COMOE 604844 43264 71,5291877 622167 89631 144,062607
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VALLÉE DU BANDAMA 1212410 82003 67,6363606 1275259 103324 81,0219728
WORODOUGOU 498188 22319 44,8003565 512457 24482 47,7737644
ZANZAN 922765 65476 70,9563107 949193 59531 62,7174874
TOTAL CI 23153247 1650499 71,2858546 23844395 1854288 77,7662004
Tableau 6 : Indice du paludisme dans la population générale en 2007 et 2008
ANNEE 2007 ANNEE 2008
REGIONS DISTRICTS Population 0 à 4 ans
Nombre De Cas
Incidence Population 0 à 4 ans
Nombre De Cas
Incidence
AGNEBY 102449 22268 217,356929 105382 25032 237,535822
BAS-SASSANDRA 337725 26522 78,5313495 347394 38209 109,987507
DENGUELE-BAFING 80658 5802 71,9333482 82970 7915 95,3959262
FROMAGER 112442 33486 297,806869 115663 42847 370,446902
HAUT SASSANDRA 242581 25971 107,061147 249529 26245 105,178156
LACS 91894 24046 261,671056 93497 11400 121,929046
LAGUNES 1 281634 40272 142,994099 289681 27436 94,7110787
LAGUNES 2 314739 35058 111,387531 323755 149928 463,090918
MARAHOUE 124544 15014 120,551773 128111 23045 179,88307
MONTAGNES 192464 37890 196,867986 197981 40963 206,903693
MOYEN-CAVALLY 115279 11046 95,819707 118577 12910 108,874402
MOYEN-COMOE 81753 24980 305,554536 84097 25557 303,899069
N'ZI-COMOE 128706 33039 256,701319 132392 27751 209,612363
SAVANES 196496 28906 147,10732 202124 31110 153,915418
SUD-BANDAMA 44117 22924 519,618288 155650 22349 143,584966
SUD-COMOE 92768 16723 180,266902 95423 28935 303,228781
VALLÉE DU BANDAMA 170125 34364 201,992652 178821 44310 247,789689
WORODOUGOU 84084 6845 81,4066885 86491 10261 118,636621
ZANZAN 167724 24948 148,744366 172527 23617 136,888719
TOTAL CI 2962182 470104 158,70193 3160065 619820 196,141535
Tableau 7 : Incidence chez les enfants de moins de 0-5ans de 2007-2008
II.7.3.2./ Les moyens de réduction du risque
Il existe un programme de lutte contre le paludisme en Côte d’Ivoire. Ce programme est
financé par l’Etat de Côte d’Ivoire et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Il mène ses
activités sur l’ensemble du pays en collaboration avec les ONG.
II.7.3.3./ La lutte contre le paludisme
En référence à l’objectif 6 des OMD, les activités de lutte contre le paludisme seront axées
sur :
le renforcement de la sensibilisation et la mobilisation de la population ;
l'accroissement de la disponibilité et l’accessibilité des moustiquaires et autres
barrières imprégnées ;
Guide de Sensibilisation sur la Réduction des Risques de Catastrophe en Côte d’Ivoire
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la promotion de l’utilisation des moustiquaires imprégnées (figure 37);
(Source facts sheets KENYA)
Figure37 : Lutte contre le paludisme (utilisation de moustiquaires imprégnées)
le renforcement de la lutte anti vectorielle ;
la disponibilité des médicaments anti palustres de qualité et à moindre coût ;
la promotion l’hygiène du milieu (gestion des eaux usées, de ruissèlement, entretien
des ouvrages d’assainissement) ;
se rendre au centre se santé le plus proche quand on a des céphalées, de la fièvre ;
éviter d’acheter des médicaments chez la vendeuse du quartier ;
éviter l’auto médication ;
éviter de prendre les médicaments dans les rues.
II.7.4./ Le Cholera
Le cholera est une maladie bactérienne véhiculée par l’eau polluée. Il se transmet
généralement par l’absorption d’eau non traitée ou non bouillie contaminée par les
excréments infectés. Il se transmet également par la consommation de fruits et de légumes
contaminés et non lavés ou lavés par de l’eau polluée. Enfin la transmission se fait par
l’absorption d’aliments manipulés par des personnes infectées. Dans le corps humain, la
bactérie irrite la paroi intestinale et provoque des effusions de substances liquides ainsi
qu’une diarrhée grave. La personne infectée peut mourir de déshydratation et de commotion à
la suite d’une perte excessive de liquide du corps.
Les épidémies de cholera ont lieu en Côte d’ivoire chaque année après des épisodes
d’inondation (tableau 8).
Guide de Sensibilisation sur la Réduction des Risques de Catastrophe en Côte d’Ivoire
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lieu 2006 2005 2004 2003 2002 2001
Côte d’ivoire 417 39 114 1181 4387 0
0
Tableau 8 : Nombre de cas de cholera de 2001 à 2006
De Zéro cas de choléra en 2001, on a enregistré la plus forte notification de la période en
2002 avec 4 387 cas. Ensuite, une tendance à la baisse a été observée.
Les moyens de lutte restent une bonne hygiène du milieu et de l’eau de boisson
Il faut par ailleurs favoriser l’accessibilité au service de soin de santé et veiller à la qualité
et à la baisse des coûts des prestations médicales.
II.7.4.1./ Les moyens de réduction du risque
La recherche scientifique montre qu’une bonne hygiène publique et un bon assainissement
sont les moyens les plus efficaces de réduction du risque de choléra. Il faut noter par ailleurs
qu’une bonne hygiène de l’eau de boisson et du personnel est un atout pour réduire la
maladie.
II.7.4.1./ Les fiches de sensibilisation
- Se débarrasser convenablement des déchets ;
- Concevoir un bon système d’évacuation des eaux usées ;
- Drainer les eaux des latrines vers les systèmes de traitement de ces eaux ;
- Ne les jeter pas à la rivière
- L’hygiène corporelle et vestimentaire sont d’une importance vitale, n’utiliser jamais
l’eau polluée à cette fin ;
- Se laver les mains après être allé aux toilettes et avant de prendre les repas ;
- Laver les fruits et légumes avec de l’eau propre et non contaminer avant de les
consommer ;
- Utiliser de l’eau bouillie qui s’est refroidie si vous avez des doutes sur sa qualité ;
- N’utiliser pas de l’eau provenant de source polluée pour le lavage et consommation
personnelle,
- Conserver l’eau de manière à ce qu’elle ne soit pas contaminée,
- S’il n’y à pas de latrines, débarrasser vous convenablement des vos déchets en les
enterrant ; ne les débarrasser pas à la rivière ou sur les terrains humides avoisinants ;
- Ne déposer pas les ordures à côté d’une source d’eau (ONU/SIPC Afrique et
ISESCO mars 2004)
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II.7.5./ Le VIH/Sida
Le sida n’est pas une maladie qui survient suite à la survenue d’un risque naturel. Mais le
constat est que les conditions de pauvreté engendrées par les guerres, les troubles
sociopolitiques, les catastrophes d’origine naturelle et technologique et les autres événements
de la vie auxquels les populations ivoiriennes sous soumis font que nous élaborons quelques
éléments de prévention en rapport avec cette pandémie.
II.7.5.1./ Prévalence du VIH SIDA et accès aux ARV
Le sida est une maladie infectieuse due à deux virus appelés VIH 1 et VIH 2. Le terme
VIH est l’acronyme pour dire virus d’immunodéficience humaine, et le terme SIDA est
l’acronyme pour dire syndrome d'immunodéficience acquise. Les principales perturbations
susceptibles d'entraîner la survenue du sida sont celles faisant intervenir les lymphocytes T4,
appelés également CD4. La déficience majeure du système immunitaire est appelée sida. Le
taux habituel de CD4 dans le sang est compris entre 800 et 1000 lymphocytes par millimètre
cube de sang. Quand le taux de CD4 descend en dessous de 200 par millimètre cube, le risque
de survenue de sida est possible.
Quand on effectue des analyses de sang chez un individu, il est possible de rencontrer des
anticorps dirigés contre le virus du sida. Ceci ne signifie pas forcément que la personne en
question présente les symptômes du virus du sida. Mais, cette personne est porteuse du virus
du sida, et par conséquent elle est susceptible de transmettre cette maladie. Autrement dit, ce
n'est pas parce qu'une personne présente des anticorps dirigés contre le virus du sida qu'elle
est porteuse de la maladie sida.
La transmission du virus du sida se fait selon trois modes :
La voie sexuelle ;
La voie sanguine ;
La voie transplacentaire (transmission de la mère à l'enfant).
La transmission du sida peut également se faire lors de l'accouchement.
En Côte d’Ivoire, dans le cadre du plan stratégique national (PNS) 2006-2010, il est
envisagé des interventions idoines afin de parvenir à freiner la propagation du VIH/SIDA et à
réduire ses conséquences socio-économiques sur les populations. Le taux de prévalence du
SIDA exprime le nombre de personne atteint du SIDA à un moment donné dans une
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population donnée. La prévalence nationale du VIH est de 4,7% en 2005. Cette prévalence
varie selon le sexe. Elle est plus élevée chez les femmes (6,4%) que chez les hommes (2,9%).
Le Centre-Est et Abidjan ont les taux les plus élevés (5,8% et 6,1%). La région du Nord-
Ouest a le taux le plus faible (1,7%).
II.7.5.2./ Les moyens de surveillance et d’alerte précoce
Le ministère de la santé et de l’hygiène publique disque de structures et de ressources
humaines pour l’alerte précoce. On a l’Institut d’hygiène publique, l’institut de la santé
publique, la direction de l’information de la planification et de l’évaluation et la police
sanitaire, les autres structures de soins viennent appuyer les activités de celle suscitées. En
effet chacune de ces structures dispose en son sein des services d’épidémiologie. La
disponibilité des médicaments, des vaccins, des consommables et petits matériels médico-
chirurgicaux constitue le déterminant de la prise en charge préventive et thérapeutique des cas
de maladies à tous les niveaux de la pyramide sanitaire
II.7.5.3./ Les moyens de réduction du risque
L’offre publique de soins est organisée selon une pyramide sanitaire à trois niveaux. Le
niveau primaire est constitué des Etablissements Sanitaires de Premiers Contacts (ESPC)
(centres de santé, centres de santé spécialisés, formations sanitaires).
Le niveau secondaire est constitué des établissements sanitaires de recours pour la
première référence (HG, CHR, CHS), tandis que le niveau tertiaire est composé des
établissements sanitaires de recours pour la deuxième référence (CHU, INS).
Les services extérieurs sont composés de 19 Directions Régionales (DR) et de 83
Directions Départementales (DD) ou Districts sanitaires en 2008. Toutes ces structures
disposent de la ressource humaine qualifiée. (Ex : en 2007 il y avait 3 614 médecins pour 20
581 770 habitants soit un ratio national de 1 médecin pour 5 695 habitants, 1 144
pharmaciens, le personnel paramédical à 8 580 infirmiers, 2 690 sages-femmes et 1 520
techniciens supérieurs de santé).
La formation initiale des médecins, chirurgiens dentistes et pharmaciens est assurée au
niveau des Unités de Formation et de Recherche des Sciences Médicales d'Abidjan (UFR-
SMA) et de Bouaké (UFR-SMB), de l'UFR des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques
d'Abidjan (UFR-SPB) et de l'UFR d’Odonto-Stomatologie (UFR-OS) d'Abidjan. L’Institut
National de Formation des Agents de Santé (INFAS) et ses antennes (Bouaké et Korhogo)
assurent la formation initiale non seulement des infirmiers et sages-femmes diplômés d’Etat,
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mais aussi des techniciens supérieurs de santé, infirmiers et sages femmes spécialistes et
ingénieurs des techniques sanitaires.
La disponibilité des médicaments, des vaccins, des consommables et petits matériels
médico-chirurgicaux constitue le déterminant de la prise en charge préventive et thérapeutique
des cas de maladies à tous les niveaux de la pyramide sanitaire. La Côte d’Ivoire a développé
une politique de médicaments essentiels. Ces médicaments sont disponibles sur toute
l’étendue du territoire national grâce au dispositif de distribution de la Pharmacie de la Santé
Publique de Côte d’Ivoire (PSP-CI)
II.7.5.4./ Fiche de sensibilisation
Comment se faire dépister du VIH
- Se rendre dans un centre de conseil et de dépistage fixe ou mobile
- Discuter avec un conseiller des avantages ( avoir des informations justes et complètes
sur les infectons sexuellement transmissibles (IST) et le VIH/SIDA) et des implication
du dépistage ;
- Donner son consentement éclairé vis-à-vis du dépistage ;
- Se faire prélever une quantité de sang au laboratoire ;
- Prendre connaissance de son résultat.
Que faire pour avoir un comportement responsable face au VIH SIDA
- Chercher toutes les informations (ex : mode de transmission du VIH) pour réduire les
risques de s’infecter par le VIH ;
- Avoir des comportements qui ne sont pas à risque ;
- Se faire conseiller et dépister avec son ou sa partenaire ;
Si vous êtes séronégatif
- Pratiquer l’abstinence sexuelle ou la fidélité avec son ou sa conjoint(e), soit utiliser
toujours ou correctement le préservatif ;
- Eviter d’utiliser les objets souillés par les liquides biologiques (sang, LCR…) ;
Si vous êtes séropositif
- Suivre les orientations données par votre conseiller en vue d’une meilleure prise en
charge ;
- Utiliser systématiquement le préservatif pour tous vos rapports sexuels ;
- Demander conseil à votre centre de santé ;
- Prendre correctement ses ARV ;
- Respecter le rendez-vous de votre médecin.
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II.8./ Traitement à l’égard des enfants victimes de
catastrophe
Les enfants qui ont survécu à des catastrophes naturelles, notamment les inondations, les
glissements de terrain les tempêtes, les feux de brousse, les épidémies, les séismes, les
tsunamis et autres ont plusieurs défis à relever. Ils souffrent de traumatismes dus à la perte de
parents, d’amis, de membres de leurs familles, de leur habitation ou de leurs biens et sont
témoins de ravage de leur communauté. Ces enfants ainsi que leurs parents et leurs
communautés sont également confrontés aux risques de maladies et d’épidémies liés au
manque de nourriture, d’eau potable, de toit et à de mauvaises conditions d’hygiène. Les
adultes disposent de différents moyens pour aider ces enfants à se sortir d’affaires, à améliorer
et à reconstruire leurs vies. Ces consignes qui vont suivre aideront parents, enseignants,
professionnels de santé, travailleurs communautaires, bénévoles et autres à savoir agir à
l’égard des enfants en cas de crise.
Comment les adultes peuvent-ils aider les enfants à faire face à une crise, une situation
d’urgence ou une catastrophe ?
Les adultes sont traumatisés par les pertes et l’incertitude dans laquelle une catastrophe
plonge leurs familles, leurs communautés et eux-mêmes. Implicitement leur tristesse et leur
anxiété peuvent leur faire oublier les besoins des enfants qu’il s’agisse d’amour, d’affection
ou de sécurité. En situation de crise, les parents membre de la famille responsables
communautaires, professionnels de la santé et enseignants sont des sources de soutien
important pour les enfants.
Quelles sont les informations essentielles que doivent connaître les adultes pour aider les
enfants à surmonter la crise, la situation d’urgence ou la catastrophe ?
En situation de crise tous enfants ne réagissent pas de la même manière. Certains ont
tendance à se renfermer sur eux-mêmes, à se prostrer. D’autres peuvent donner
l’impression de bien réagir alors qu’au fond d’eux-mêmes, ils souffrent, ils sont tristes
ou ont peur. Le stress engendré par la situation de crise peut également amener
certains à se montrer agressifs.
En situation de crise ou d’urgence, les enfants ont un besoin constant d’amour,
d’affection, de sécurité et d’espoir. Evitez dans ces moments-là de les punir ou de les
réprimander car cela ne ferait qu’ajouter des souffrances supplémentaires à celles
qu’ils traversent déjà.
Guide de Sensibilisation sur la Réduction des Risques de Catastrophe en Côte d’Ivoire
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Les jeux et les activités sportives sont l’un des meilleurs moyens pour les enfants de
juguler leur stress.
Aidez-les à promouvoir une bonne hygiène et des pratiques saines, des mesures de
prévention des maladies et leur apporter un soutien affectif.
Certains enfants posent des questions sur les causes des événements ou se sentent
coupables ou responsables du problème ou de la morts d’un être cher, les adultes
doivent passer du temps à les écouter et à leur parler afin qu’ils évacuent leur
sentiments de culpabilité.
Essayer d’établir des routines régulières pour les enfants pour qu’ils retrouvent leur
sentiment de sécurité et de stabilité. Instaurer des horaires fixes pour l’école, les repas,
les plages de jeux et le coucher.
Délimiter un espace sécurisé et propre pour que les enfants puissent jouer entre eux.
Fournir aux enfants du matériel de récupération (ex. tissus, cailloux , sable, vieux
journaux…) pour qu’ils fabriquer des jouets, des marionnettes pour eux mêmes et pour
d’autres enfants.
Encourager les enfants à s’initier mutuellement à des chansons et des activités de
motricité qui ne nécessitent aucun équipement particulier.
Pour les enfants qui sont dans l’incapacité d’aller à l’école, consacrer quotidiennement
quelques minutes à les écouter, à leur raconter des histoires drôles, à les aider à jouer
à des jeux simples de dénombrement. Ces activités peuvent permettre aux enfants de
développer leur compétence en lecture et calcul.
Rassurer aux enfants sur le fait que la vie va reprendre et que les choses vont
s’améliorer.
Si les adultes doivent quitter les enfants pour rendre ailleurs, ils doivent préciser leur
où ils vont, quand est ce qu’ils seront de retour et qui prendra soin d’eux pour ne pas
que les enfants n’aient pas peur ou se sentent en insécurité.
Protéger les enfants contre toute négligence ou nouvelle souffrance physique et
affective.
Que doivent ressentir les adultes lorsqu’ils aident les enfants ?
De la confiance en la capacité des enfants à recouvrer santé et bien être et à aider leurs
familles et leurs communauté à faire de même.
Des préoccupations quant à la santé physique, mentale et affective des enfants après la
situation de crise.
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Que doivent ressentir les enfants ?
Des inquiétudes pour leur santé physique, mentale et psychologique ainsi que pour
leur bien être et ceux des autres enfants et adultes des leurs foyers ou de leur
communauté
Une confiance dans l’aide qu’ils reçoivent,
Un sentiment de sécurité d’amour et de l’affection.
Quels sont les messages sanitaires importants que les enfants doivent connaître pour
surmonter une catastrophe ?
La propagation des maladies susceptibles de se produire après une catastrophe peut
être évitée en se lavant systématiquement les mains avec du savon, de la cendre ou de
l’eau après être allé aux toilettes, avant de manger ou saisir des aliments à pleines
mains ou encore avant nourrir de jeunes enfants
Un endroit spécial devrait être réservé aux sanitaires en l’absence de toilette ou de
latrines
Si un enfant souffre de diarrhée il convient de lui donner régulièrement de l’eau
potable ainsi que des aliments légers principalement salés.
Il faut bouillir l’eau au moins 20 minutes pour vous assurer qu’elle est salubre et
propre. Il convient ensuite de la recouvrir pour éviter tout contact avec les mouches, la
poussière ou la saleté (directives du Child to child trust ; extrait de : http:/www.chlid-
to-child.org/disater/index.html)
II.9./ Autre aspect de la sensibilisation : le rôle de
l’éducation et des hôpitaux dans la réduction des
risques de catastrophes.
Pourquoi au cours des vingt dernières années et au-delà des politiques et de la rhétorique, rien
n’a-t-il changé dans la gestion des catastrophes naturelles ? Deux questions s’imposent
désormais : que faire pour opérer ce changement d’approche ? Quels sont les meilleurs
exemples d’actions tirant profit des atouts des communautés touchées par les catastrophes
naturelles ?
Certains thèmes abordés dans les conférences internationales pourraient changer la tendance
(accroitre la résilience des populations face aux risques de catastrophes) s’ils sont mis en
œuvre. On a entre autre :
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- Les écoles en tant que centres communautaires de réduction des risques de
catastrophes;
- Les écoles et les hôpitaux plus résilients face aux catastrophes…
En effet à tous les niveaux, depuis le primaire jusqu’’à l’enseignement post universitaire, les
élèves et les étudiants peuvent participer activement à l’analyse de la sécurité de leurs écoles
et collaborer avec les enseignants et les membres de la communauté à l’identification de
moyens en vue de les protéger. Ils peuvent également diffuser des méthodes d’évaluation
participative de la vulnérabilité, des capacités, initier des méthodes d’alerte précoce, et de la
cartographie des aléas. C’est une stratégie susceptible de servir de fondement à la
scolarisation de tous les enfants, à la promotion d’un enseignement de qualité, et la mise en
place d’écoles modèles (Ben wisner, juillet 2006). Les bonnes pratiques de gestion du savoir
(création des connaissances « recherche », échange du savoir et de son emploi « mise en
œuvre ») aident à réduire les risques de catastrophe en élevant le niveau d’information et de
motivation des populations à pratiquer une culture de prévention, d’atténuation des effets et
de rétablissement post-catastrophes.
En Afrique surtout où les médias internationaux décrivent volontiers les communautés
victimes de catastrophes comme démunies, leur survie assurée uniquement par l’aide
extérieure, il faut se consacrer à ces types de « résilience » qui s’ imposent comme les
meilleurs aptitudes à prévenir , à survivre, à s’adapter et à rebondir face à une situation de
crise. Les analyses du comportement des rescapés face aux catastrophes en Afrique sont rares,
et les programmes visant à exploiter leurs stratégies de survie le sont encore plus.
La gestion des dangers doit désormais concentrer ses efforts sur l’identification et le
développement des ressources propres. Cette approche nouvelle de la gestion des risques de
catastrophes axée sur une prévention renforcée plutôt que sur la réponse au cas par cas doit
être envisagée et renforcée. Cette methode qui cherche à renforcer la résilience des
populations face à l’impact de potentiel les catastrophes demande peu de moyens que la
gestion empirique des catastrophes qui s’interpose comme le médecin après la mort. Celà
nécessite un cadre institutionnel clair et une bonne coopération entre les différents organismes
impliqués.
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II.10./ Les contacts importants
structures Numéro de téléphone
BNETD 22 44 28 05 ou 22 48 34 00
SODEXAM 21 58 20 01
ONPC 20 33 72 41
MUCH 20 21 07 06
CROIX ROUGE CI 20 32 04 54 ou 05 81 37 39
CNFLB 20 21 47 95
MINEEF 20 22 06 23
SODEFOR 22 44 46 16 ou 22 44 86 74
INHP 21 25 92 78 ou 21 25 92 54
0SER 21 25 24 86
SAMU 22 44 53 53
II.11./ Les difficultés du pays dans la réduction des risques de catastrophe.
La Côte d’Ivoire est un pays qui , jusqu’aujourd’hui, a été globalement épargné par les
grandes catastrophes. Elle n’est cependant pas à l’abri de l’impact des aléas naturels ou des
accidents anthropiques qui provoquent pertes humaines , matérielles, finacières et
environnementales. C’est pour ce faire, qu’un projet d’élaboration d’un guide de
sensibilisation pour la réduction des risques de catastrophe a été finalisé par le bureau régional
Afrique de la stratégie internationale pour la prévention des catastrophes basé à Nairobi au
Kenya et réalisé par un consultant National.
Ce travail qui a débuté le 21 Juin 2010 s’est achevé le 20 Août 2010, soit une période de
deux mois. Nous nous sommes confrontés à certaines difficultés majeures au nombre
desquelles on peut citer :
Les principales parties prenantes actives à la prévention et à la gestion des RRC dans
le pays ne sont pas clairement identifiées et donc les missions respectives de ces
parties, ne sont pas clairement spécifiées ;
Le caractère multisectoriel et multidisciplinaire de la gestion des RRC nécessite une
synergie d’action en termes de prévention, de préparation, de protection et
d’interventions (réponses), mais les services existants travaillent de façon isolée.
Il n’y a pas à ce jour de centralisation des informations sur les catastrophes qui
pourrait permettre une meilleure compréhension des risques existants et con stituer
une base de données nécessaire pour l’analyse et la prise de décisions afin de mettre
en place une stratégie nationale de gestion des risques ;
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La plus grande difficulté est le recueil d’information, car ne sachant où sont elles
disponibles. Et quand bien même elles sont disponibles, le coût de leur acquisition
n’est pas à la protée de tous.
En dehors des feux de brousse, aucune autre évaluation n’existe pour les autres aléas à
ma connaissance.
La Côte d’Ivoire ne dispose à ce jour d’aucune cartographie nationale sur les zones à
risque pour les différents aléas;
Une faiblesse structurelle sérieuse est l’éloignement des structures opérationnelles
sapeurs pompiers, ONPC, qui ne sont présentes qu’à Abijan et Yamoussoukro;
Les compétences locales (maires et conseils généraux ) pour la réponse aux
catastrophes sont faibles, ce qui nécessiterait des formations appropriées;
Il n’y a pas de système d’Alerte Précoce clairement identifié ; et le système actuel
s’appuie sur les capacités limitées de la SODEXAM . De plus , il n’existe pas à ce
jour de seuils d’alerte établis, ni de procédures d’alertes écrites ;
Il n’y a en général pas eu de retour d’expérience suite aux différentes catastrophes
ayant affecté es le pays (déchêts toxiques , inondations de 2009): ceci est pourtant
nécessaire pour rendre le plan ORSEC opérationnel . Un plan de contingence pour le
risque d’inondations pourrait par exemple voir le jour en s’appuyant par exemple
sur les abris identifiés ;
Il n’y a pas de fonds d’urgence au niveau des conseil s généraux pour répondre aux
besoins des personnes affectées par les catastrophes. Un tel fonds pourrait être créé ;
Il n’y a pas aujourd’hui d’organisme qui travaille sur la préparation d’un plan de
contingence national, qui regrouperait les différents plans de réponse d’urgence ;
Le transfert de compétences aux élus locaux n’est pas effectif ;
Il n’existe pas pour l’instant en Côte d’Ivoire de politique d’assurance des risques
(politique de transfert des risques)
La SODEXAM doit payer la diffusion de ses informations dans les médias nationaux
pour alerter les populations sur les aléas hydrométéorologiques ;
Pour l’instant, la gestion des risques de catastrophes n’est pas intégrée dans les
programmes scolaires et universitaires ;
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Le peu definancement dispo nible au niveau du gouvernement pour la gestion des
risques de catastrophes est limité à la réponse et non aux autres activités comme la
prévention, la préparation et la prévision ;
La réponse aux catastrophes au niveau gouvernemental se fait au cas par ca s, en
réaction aux évènements , sans organisation préalable , ce qui nuit à l’efficacité de la
réponse apportée ;
Il n’y a pas jusqu’au jour d’aujourd’hui, d’interlocuteur unique au niveau du
gouvernement pour la gestion des risques de catastrophes , ce qui r end toute
initiative nationale, dans ce domaine, complexe et peu productive.
Il y a de moins en moins de financements disponibles pour des recherches
prospectives ;
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À l’échelle mondiale, les risques de catastrophe sont fortement concentrés dans les
pays pauvres ayant une gouvernance insuffisante. En particulier, dans les pays à
revenu faible. L’exposition des personnes et des biens aux aléas naturels augmente
plus vite que le renforcement des capacités de réduction des risques, ce qui entraine un
accroissement des risques de catastrophe.
Les pays dotés d’économies petites et vulnérables, comme de nombreux pays en
développement, présentent la vulnérabilité économique aux aléas naturels.
La plupart des risques de mortalité et de pertes économiques lors de catastrophes sont
intensivement concentrés dans une petite portion de la surface terrestre exposée à des
aléas d’une extrême violence.
Les communautés pauvres essuient un pourcentage disproportionné des pertes
enregistrées lors des catastrophes. Les ménages pauvres sont généralement moins
résilients face aux pertes et il est rare qu’ils bénéficient d’une assurance ou d’une
protection sociale.
Dans les pays où les capacités de réduction sont faibles, ce sont les facteurs de risques
sous-jacents, comme l’insuffisance de la gouvernance, la précarité des moyens de
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subsistance, la dégradation des écosystèmes qui étayent l’expansion rapide des risques
de catastrophe lié aux phénomènes météorologiques.
Les changements climatiques modifient déjà la distribution géographique, la fréquence
et l’intensité des aléas. Ils affaiblissent la résilience des pays pauvres.
Les expériences en matière de renforcement des moyens de subsistance, de protection
des écosystèmes, d’utilisation des micros finances, de la micro assurance, pour
consolider la résilience montre qu’il est possible de s’attaquer aux risques sous-
jacents. Malheureusement, dans notre pays ces expériences ne sont pas intégrées dans
les politiques en vigueur.
Il est plus que nécessaire de promouvoir les outils de réduction des risques de
catastrophe, tels que les outils de prévention, d’analyse de la vulnérabilité et des
capacités, de préparation et les stratégies de réduction de la pauvreté.
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