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2011/2012 L’INFORMATION INDISPENSABLE EST DANS LE GUIDE L’ESSENTIEL

Guide du Forum des Pharmaciens 2011

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Guide de Toulouse 2011

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2011/2012

L’INFORMATION

INDISPENSABLE

EST DANS

LE GUIDE

L’ESSENTIEL

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QUAND7 ,8 et 9 octobre 2011

OUCentre de Congrès « Pierre Baudis »

11, Esplanade Compans Caffarelli

31000 TOULOUSE - FRANCE

Accès au Palais

A 61 : Carcassonne - Montpellier -

Barcelone

A 62 : Bordeaux - Paris

A 64 : Tarbes - Lourdes

A 68 : Albi - Lyon

À la sortie du péage, prendre

la direction « Toulouse Centre ».

Métro : Ligne B - Arrêt Compans

Caffarelli

Bus : N° 1, N° 16, N° 70 & N° 71

QUIDirecteur du Forum

Thierry Marangé

Rédaction

Stéphane Le Masson, Katy Marchais,

Marion Gauthier, Sylvie Baranski

L’équipe du Forum

Houri Chichmanian, Christine de Charsonville,

Christine Mieral,Quentin Pouillard,

Pascale Pouyet -Camus,Sophie Di Benedetto,

Elma Zerzaihi

L’organisation du Forum

PACKAGE ORGANISATION

Groupe GL EVENTS

10, quai Charles de Gaulle

69006 Lyon

Tél : 04 78 17 62 41

Fax : 04 78 17 62 57

PACKAGE ORGANISATION PARIS

38-40, avenue de New York

75016 Paris

Tél : 01 44 31 52 60

Fax : 01 44 31 52 61

La communication : Package Organisation

- Editeur : Package Organisation

- Mise en page : Composer

- Imprimé en France par IMPRIM D’OC

SOMMAIRE

EDITORIAUX.................................................................p. 3

ACTUALITÉS ............................................................... p. 7

ENTREVUES.............................................................. p. 67

CONFÉRENCES .......................................................... p. 89

EXPOSANTS............................................................ p. 109

PARTENAIRES......................................................... p. 117

MLigne

A

MLigne

B

MLigne

B

MLigne

A

Palais des Congrès

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E D I T O R I A L

Thierry Marangé

Directeur du Forum

À l’aube d’une nouvelle ère !

L’officine de demain devrait enfin voir le jour. Avec la mise en œuvre des réformes

issues de la loi Hôpital, Patients, Santé, Territoires (HPST) et l’instauration d’un nou-

veau système de rémunération, nous arrivons au terme d’un long parcours.

Les vigies de la profession ont bien œuvré.

Le chemin aura pourtant été sinueux et le parcours semé d’embûches ! Mais le but

est désormais à portée de mains. De nouvelles missions vont ainsi être prochaine-

ment confiées aux pharmaciens : prévention et dépistage, accompagnement des

patients, éducation thérapeutique, bilan de médication, préparation des doses à

administrer…

Autant de raisons d’espérer, à l’heure où le contexte économique suscite plus d’in-

quiétudes que d’espoirs. Ces nouvelles missions vont donner lieu à une nouvelle

rémunération. Une rémunération mixte reposant pour partie sur des honoraires et

pour partie sur une marge commerciale.

Si la loi HPST va trouver sa traduction économique, tous les obstacles ne sont pas

pour autant levés. Outre la signature d’une nouvelle convention, au début de l’année

prochaine, quelques précisions devront encore être apportées sur la notion de coo-

pérations interprofessionnelles.

Pierre angulaire de la loi HPST, ces coopérations interprofessionnelles ne pourront

en effet voir le jour qu’avec la mise en place des sociétés interprofessionnelles de

soins ambulatoires (SISA) et des maisons de santé. Or, ces structures juridiques vont

devoir trouver leur place dans les nouveaux schémas régionaux de santé. Une nou-

velle architecture qui se met doucement en place depuis les élections aux Unions

régionales des professionnels de santé (URPS).

Pour toutes ces raisons, le Forum de Toulouse qui réunit toutes les sensibilités de la

profession veut être l’occasion de préparer l’Officine de demain. Car l’avenir sur les

bords de la Garonne est rendu visible grâce au concours des nombreux expert réunis.

Dialoguer, apprendre, réfléchir, partager, comprendre les enjeux de demain pour agir

sur les bons leviers. Pendant trois jours, au cœur de la Ville rose, chacun confortera

sa place d’acteur privilégié de la chaîne de soins, son rôle essentiel dans le tissus

social et sanitaire local. Tous, vous complèterez votre formation d’entrepreneur offi-

cinal et trouverez des éléments de réponses et des pistes pour préparer la pharmacie

du XXIe siècle.

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E D I T O R I A L

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Le 7e Forum national des pharmacienstrouve toute sa place, ici, à Toulouse

Pierre COHEN

Député-maire de Toulouse

Ville de l’innovation, ville de la connaissance et des savoirs, elle peut compter sur

son pôle d’excellence scientifique et technologique, sur ses 100 000 étudiants et ses

12 000 chercheurs.

Connue pour être une ville d’air, berceau de l’Aéropostale, d’Airbus, des satellites et

de la fusée Ariane, Toulouse est aussi une place forte dans le domaine des sciences

de la vie, reconnue en France et en Europe. Elle tient notamment, depuis le XVIIIe siè-

cle, une place particulière dans la lutte contre le cancer, avec la première chaire de

cancérologie, le premier hôpital ayant disposé de bâtiments spécialisés, des méde-

cins et des chercheurs reconnus dans le monde entier et aujourd’hui l’Oncopole.

Avec l’Oncopole, la lutte contre le cancer est appréhendée de manière à la fois soli-

daire et innovante. Ce centre international de recherche pluridisciplinaire met le

malade au cœur du dispositif. Il associe, autour d’une clinique universitaire du cancer,

des laboratoires de recherche publics et privés, des entreprises et des industries,

des facultés et des grandes écoles.

Mais à Toulouse, la santé se décline aussi au quotidien. Nous entendons contribuer

pleinement à l’effort de réduction des inégalités de santé, qui diminuent considéra-

blement l’espérance de vie des plus défavorisés. Nous voulons faire de la santé

publique un levier de solidarité. C’est l’objet de notre plan municipal de santé, pour

lequel les professionnels, et en premier lieu les pharmaciens, sont particulièrement

mobilisés. Les pharmaciens sont en effet des acteurs irremplaçables de la santé

publique, par leur présence sur le terrain, leur rôle dans la prévention et le suivi thé-

rapeutique, leur capacité d’écoute et leur disponibilité auprès de tous les publics.

Faire de la santé ensemble, c’est bien notre préoccupation, à Toulouse, aujourd’hui.

Notre ville constitue donc un espace de rencontres et de dialogue privilégié pour les

invités de ce Forum, qui y découvriront également ses atouts de ville du sud, cha-

leureuse et conviviale, ayant le sens de la fête et de l’hospitalité.

Bienvenue dans une ville généreuse et ouverte à tous les talents.

Bienvenue à Toulouse.

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« Tout doute devra systématiquementbénéficier au patient »

Pour mieux assurer la sécurité des patients, leministre du travail, de l’Emploi et de la Santé,Xavier Bertrand, entend réformer le système desanté. S’appuyant à la fois sur le rapport desprofesseurs Debré-Even, sur le deuxième rapportde l’Inspection générale des affaires sociales(Igas), qui proposait de réformer lapharmacovigilance et la gouvernance de la chaînedu médicament et sur le rapport de la missionparlementaire de l’Assemblée nationale sur leMédiator* et la pharmacovigilance, il propose desmesures qui s’articulent autour de trois piliers : laprévention des conflits d’intérêts et latransparence des décisions ; un doute qui doitbénéficier systématiquement aux patients et despatients et des professionnels mieux informés.Décryptage des grandes lignes de la réforme de lasécurité sanitaire qui sera débattue au Parlementà l’automne.

Quels enseignements tirez-vous del’affaire qui secoue le système desécurité sanitaire français ?Je tiens d’abord à préciser que le dossierMediator® n'est pas derrière nous. Le texte deloi, actuellement en préparation prouve qu’il yaura bien un avant et un après Mediator® ! Jeme félicite par ailleurs de la façon dont le nou-veau directeur général de l'agence française desécurité sanitaire des produits de santé (Afs-saps), Dominique Maraninchi, a géré l'affaire del'antidiabétique Actos®, soupçonné de favoriserdes cancers de la vessie. Il n'a pas hésité à pren-dre ses responsabilités en informant tous lesprofessionnels, alors même que les autoritéssanitaires attendaient les résultats d'une étudede la Caisse d'assurance maladie, à la lumièrede laquelle devaient être prises les premièresdécisions. C’est l’esprit même du texte que j’aiprésenté, cet été, en conseil des ministres.

Quels sont les principaux éléments de ce texte ?Cette réforme ambitieuse reposera sur troispiliers. D’une part, la transparence dans lesconflits d’intérêts sera accentuée afin d’évitertous climats de suspicion ; d’autre part, en casd’interrogations sur un médicament, le doutebénéficiera aux patients et non plus aux indus-triels de la santé ; enfin l’information despatients et des professionnels de santé seraaméliorée. Un portail public du médicamentsera ainsi créé à cette fin. En outre, il est prévu

de mettre en place un véritable arsenal dissua-sif. Des sanctions financières et pénales sontainsi prévues à l’encontre des contrevenants.Par ailleurs, dès lors qu’un conflit d’intérêtaura été identifié, toute décision prise parl’instance concernée sera frappée de nullité.

Et au-delà de cette loi ?Divers décrets viendront compléter cette réor-ganisation législative. Ainsi la formation conti-nue des professionnels de santé – et enparticulier des médecins – ne devra plus êtreentre les mains des seuls visiteurs médicaux.Dans cette perspective, j’entends interdire lavisite médicale individuelle à l’hôpital afin delimiter les liens entre médecins et laboratoiresdans le domaine de la formation. Pas questionpour autant de supprimer la profession de visi-teur médical, car il faut distinguer entre promo-tion et information. Pour mieux identifierl’institution en charge du médicament, j’ai sou-haité que l’agence nationale de sécurité dumédicament et des produits de santé (ANSM),qui succèdera à l’agence française de sécuritésanitaire des produits de santé (AFSSAPS),puisse assurer le contrôle de tous les docu-ments qui seront remis aux professionnels desanté. Son financement proviendra directementdes subventions de l’Etat qui percevra les taxeset redevances de l’industrie pharmaceutique.En outre, je souhaite que l’industrie pharmaceu-tique ne puisse plus contribuer directement aufinancement de la formation des professionnelsde santé et en particulier des médecins, maispar l’intermédiaire de taxes et autres rede-vances qui passeront par l’État et l’assurancemaladie. Nous progresserons néanmoins parétapes. Aussi, ai-je d’ores et déjà prévu d’éva-luer ce nouveau système, d’ici deux à trois ans.

Faut-il maintenir la pharmacovigilanceau sein de l’agence ?Il est encore trop tôt pour répondre à cettequestion. Les esprits ont néanmoins muris,puisqu’à l’époque du rapport Girard, cette idéeavait été sèchement évacuée. Il semble ainsiévident que trop de décisions arrivent quoti-diennement à l’Afssaps. Je me garderai néan-moins de prendre une décision trop rapide caril existe autant d’avis sur la pharmacovigilanceet les autorisations de mise sur le marché(AMM) que de personnes consultées. Seulecertitude : il faut renforcer l’indépendance juri-dique. Il ne s’agit pas pour autant d’entrer

Xavier BertrandMinistre du Travail, del’Emploi et de la Santé

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dans une logique purement coercitive mais plutôt de mieuxencadrer le système. Les prescriptions hors AMM, par exemple,ne seront pas systématiquement interdites ; sinon certainesvoies thérapeutiques risqueraient d’être irrémédiablement fer-mées. Elles ne concerneront cependant que des situations réel-lement exceptionnelles. Par ailleurs, la mention hors AMMdevra obligatoirement figurer sur l’ordonnance et un suivi decet usage sera mis en place pour identifier les pratiques àrisques. À l’instar de ce qui se passe avec les autorisations tem-poraires d’utilisation (ATU), ces prescriptions, devront doncêtre beaucoup plus surveillées. De même le développement deslogiciels d’aide à la prescription, désormais certifiés par la HAS,sera-t-il encouragé pour répertorier les indications AMM et horsAMM. Et, bien évidemment, il faudra financer tout cela !

Est-ce à dire que le système de pharmacovigilanceva être réformé ?Je tiens d’abord à préciser que la dernière année du quinquen-nat de Nicolas Sarkozy sera une période d’action dans ledomaine de la santé. La réforme du système de médicamentsera ainsi votée et actée dès cette année, sous la forme d’untexte spécifique et court. Outre le volet législatif, nous réforme-rons également le système par voie réglementaire. Car la situa-tion actuelle ne donnant pas satisfaction, il est clair que lesystème ne peut rester en l’état. Il n’y aura donc pas de statuquo ! Notre objectif est triple : renforcer la complémentarité,améliorer le travail en osmose et instaurer une nouvelle façonde travailler. La réduction du nombre d’experts, par exemple, estinéluctable. Personne en revanche ne sait aujourd’hui combienils doivent être. De même, pour améliorer la lisibilité, il semblenécessaire de réfléchir à l’opportunité de réduire le nombre degroupes de travail au sein de l’agence française de sécurité sani-taire des produits de santé (Afssaps). Une réflexion sur ce sujetest d’ailleurs conduite en interne. En outre, à l’initiative del’ANSM, la réévaluation du rapport bénéfice/risque des médica-ments les plus anciens sera engagée. En matière de pharmaco-vigilance, la notification des effets indésirables sera simplifiéegrâce à la télé-déclaration à partir des LAP et d’un numéro vertd’appel inscrit sur les boîtes de médicament. Par ailleurs, l’obli-gation sera faite aux industriels d’informer les autorités sani-taires pour tout retrait d’un médicament à leur initiative pourdes raisons autres que celles liées à la sécurité. Une commissionbénéfice-risque, composée à parité des représentants de lapharmacovigilance et de l’AMM, sera également créée à l’ANSM.Enfin, en matière d’évaluation, la pharmaco-épidémiologie seradéveloppée et l’évaluation des dispositifs médicaux renforcée.

Et le patient ?Parallèlement, les industriels devront publier toutes les conven-tions et rétributions passées entre les laboratoires, les méde-cins, les experts, la presse spécialisée et les associations depatients. Ce « Sunshine Act » à la française sera public et dessanctions là aussi seront applicables en cas de non-respect.Pour renforcer la transparence des décisions, les associationsde patients seront appelées à siéger dans les commissions ettous les débats seront rendus publics.

La loi Fourcade doit-elle être considérée comme uneremise en cause de la loi HPST ?En aucun cas ! La loi hôpital, patients, santé, territoires (HPST) estindispensable pour décloisonner et moderniser le système desanté. Il ne faut donc pas considérer la loi Fourcade comme uneremise en cause de la loi HPST, mais comme un texte apportant

quelques précisions sur des articles mal compris. En particulierpour les professionnels de santé libéraux qui ont eu l’impressiond’être mal considérés. Mon objectif est donc clair : je me dois defaire vivre la loi HPST. Dans cette optique, je me suis attelé à lamodernisation de l’hôpital et à l’amélioration de son fonctionne-ment. Dans ce cadre, j’ai déjà rencontré l’ensemble des patronsd’hôpitaux et les rencontrerai à nouveau à l’automne pour leur don-ner une réelle lisibilité. Je vais également continuer à aller sur leterrain pour évaluer la faisabilité d’éventuelles restructurations,prendre la juste mesure des problèmes et trouver des solutions auxsituations d’endettement comme à Albertville, Henri-Mondor,Dieppe, Chambourcy… Je me suis fixé pour buts d’éliminer les dou-blons et d’optimiser les coûts en garantissant la qualité des soins.Et je me donnerai les moyens de les atteindre. En clair l’exceptiongéographique n’est pas forcément la solution systématique. D’oùl’intérêt d’un projet médical cohérent, car il vaut mieux avoir destranches supplémentaires que de devoir fermer des services.

Comment les ARS peuvent-elles vous aider ?J’entends donner un réel contenu aux MIGAC et permettre auxagences régionales de santé (ARS) de disposer d’une dotation enprogression de 3,1 %. Car les ARS sont des acteurs clés qui ontbesoin de moyens. Véritables animateurs de santé et de territoire,elles doivent disposer des fonds nécessaires à l’aide à la contrac-tualisation. Dans cette perspective, je souhaite également instau-rer dès le prochain projet de loi de financement de la sécuritésociale (PLFSS) une réelle fongibilité. J’ajouterai qu’un certainnombre des demandes formulées par les hospitaliers ne concer-nent pas le domaine législatif. Nous aurons donc recours à la voieréglementaire pour faire avancer plusieurs dossiers sensibles etrégler les problèmes d’interprétation du texte de loi.

Les négociations conventionnelles ont-elles encoreune utilité à l’heure de l’interprofessionalité ?Je crois en l’incitation et il faut lui donner toutes ses chances enla faisant connaître. D’autant que l’assurance maladie a vocationà discuter avec l’ensemble des professionnels de santé et passeulement avec les médecins. Je peux donc vous garantir qu’il yaura bel et bien une suite aux discussions conventionnelles. Neserait-ce que pour rendre le zonage plus cohérent et pragma-tique. Par ailleurs, je reste convaincu que la création des sociétésinterprofessionnelles de soins ambulatoires (SISA) va égalementcontribuer au développement des maisons pluridisciplinaires. Enclair, il n’est pas question de faire des économies sur l’incitation.Il y aura donc une suite à l’avenant 20. La question est de savoirs’il faut majorer l’acte ou bien dégager des sommes supplémen-taires dans le cadre des nouveaux modes de rémunérations.

N’est-ce pas le retour des réseaux de santé ?Je suis favorable aux réseaux de santé, dès lors qu’il ne s’agitpas d’une réplique des HMO. Le parcours de santé mutualiste(PSM), par exemple, est intéressant, mais ne doit en aucun casêtre considéré comme un premier pas vers une évolution àl’américaine. Dans ce cadre, l’instauration d’un interlocuteurdédié à la sécurité sociale, depuis le mois de mars, au sein dechaque caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), doit êtreconsidérée comme une avancée notable pour les profession-nels de santé. Mais il faut aller encore plus loin dans la simpli-fication. Aussi puis-je garantir que le rôle des pharmaciens nepourra que se développer dans les années suivantes. �

Propos recueillis par Stéphane Le Masson

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OfficinesMobilisation générale pour préparerl'avenir

À l’heure où le marché pharmaceutique sembleatone et l’économie officinale en pleineinvolution, les syndicats de pharmaciensentendent faire de la prochaine convention un acte fondateur pour l’ensemble de laprofession. À quoi ressemblera l’officine dedemain ? Quelles seront les missions despharmaciens ? Quels rôles joueront lesofficinaux dans l’Education thérapeutique dupatient (ETP) ? La mise en place des nouvellesmissions, issues de loi HPST, devrait ainsipermettre de faire évoluer la rémunérationvers une reconnaissance de l’honorairepharmaceutique

Front commun ! À l’issue d’un été studieux, lessyndicats de pharmaciens ont finalementtrouvé un terrain d’entente pour faire avancerles dossiers qui permettront de bâtir l’officinede demain. Fini les querelles préélectorales del’année dernière. La hache de guerre semblebelle et bien enterrée. Une plate-forme inter-syndicale a même été mise en place pour dis-cuter avec les représentants de l’assurancemaladie et ainsi dessiner les contours de lafuture officine.

Un avenir qui permettrait enfin de traduire dansles faits les promesses de la loi HPST. Car l’adop-tion de la loi hôpital, patients, santé, territoires(HPST), en 2009, offrait des perspectives encou-rageantes. Outre l’instauration du pharmacienréférent dans les établissements d’hospitalisa-tion pour personnes âgées dépendantes(Ehpad) et du pharmacien correspondant dansl’équipe de soins, la loi Bachelot avait en effetprévu de nouvelles missions avec un nouveaumode de rémunération pour les pharmaciens.

Sur placeEn particulier, dans le domaine de l’éducationthérapeutique du patient (ETP). Fort du bilandressé par les agences régionales de santé(ARS), dans 25 régions, Martial Fraysse, mem-bre du groupe sur l’ETP au ministère de lasanté, considère ainsi que les pharmaciensd’officine ont un rôle de premier plan à jouerdans ce domaine. D’autant que ces pro-grammes concernent principalement le diabète(30,5 %), les pathologies cardio-vasculaires(15,8 %) et les maladies respiratoires (12 %).Trois domaines où la prise en charge ambula-toire ne cesse de progresser et où l’implicationdes pharmaciens n’est plus à démontrer.

Autant de raisons qui devraient inciter les offi-cinaux à évoluer, selon la présidente du Conseilnational de l’Ordre des pharmaciens (Cnop), Isa-belle Adenot. « Dans un monde en constanteévolution, celui qui fait du surplace finit parreculer » se plait-t-elle d’ailleurs à rappeler.Cette évolution, selon la présidente du Cnop,devrait se traduire à quatre niveaux. En pre-mier lieu, « face à une population vieillissante,les pharmaciens devront développer de plusen plus la notion de service ». En outre, « lamultiplication du nombre de déserts médicauxdevra inciter les pharmaciens à s’engager à lafois dans une offre de soins de premiersrecours et dans des actions de coopérationsinterprofessionnelles ». L’atomisation du par-cours de soins devra, par ailleurs, conduire lesofficinaux à « prendre en mains la coordina-tion des différents professionnels de santéconcernés par l’état de santé d’un patient ».Enfin, à l’heure où la diminution du nombred’hospitalisations tend à devenir la règle, lesliens qui existent entre la ville et l’hôpitaldevront nécessairement être renforcés.

Liste non exhaustiveMais force est de constater que deux ans aprèsla promulgation de ce texte fondateur rien n’abougé. Si ce n’est un rapport de l’inspectiongénérale des affaires sociales (IGAS), qui aconfirmé la nécessité de confier aux pharma-ciens de nouvelles missions pour accompagnerau mieux les patients souffrant de pathologieschroniques, telles que l’asthme, le diabète, l’in-suffisance cardiaque ou encore l’insuffisancerénale… « Une liste non exhaustive qui pourraitêtre naturellement étendue à la prise encharge des patients souffrant de cancers ou duVIH dans la mesure où l’objectif est d’améliorerl’articulation entre la ville et l’hôpital et d’évi-ter tous points de rupture entre les secteurshospitalier et libéral », explique le président dela Fédération des syndicats pharmaceutiquesde France (FSPF). « Sans oublier la promotionde la vaccination pour aider les patients àretrouver confiance dans un domaine théra-peutique aujourd’hui décrié », ajoute le prési-dent de l’Union des syndicats de pharmaciensd’officine (USPO), Gilles Bonnefond.

Au bord de l’asphyxieCette évolution est d’ailleurs inéluctable dupoint de vue économique, puisque « le nombred’officines désormais confrontées à une situa-

Gilles BonnefondPrésident délégué

de l'Union des syndicats depharmaciens d'officines

Isabelle AdenotPrésidente du Conseil

national de l’Ordre des pharmaciens

Philippe GaertnerPrésident de la Fédération des Syndicats

Pharmaceutiques de France

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tion financière difficile, voire critique, necesse de croître » a d’ailleurs rappelé Phi-lippe Gaertner. Et pour cause ! « Depuisdix ans, la croissance annuelle desdépenses de santé n’a cessé de baisser ».

Or il y a maintenant urgence. Pour preuvele nombre croissant d’officines entréesen procédures collectives (procédure desauvegarde, redressement et liquidationjudiciaires) : plus de 140 en 2009 et plusde 160 en 2010. Outre un intérêt évidentpour le système de santé, il en va donc dela survie du réseau officinal. « L’écono-mie de l’officine est au plus mal et lesperspectives d’évolution du marché phar-maceutique ne laissent rien augurer debon », précise le président de l’USPO.Bien au contraire (lire pp XX) ! L’instaura-tion de références médicales opposables(RMO), issues des recommandations de laHaute autorité de santé (HAS), pourraitd’ailleurs encore accentuer cette pressionsur les volumes.

Graphiques et schémas à l’appui, le pré-sident de la FSPF démontre d’ailleursque « la courbe d’évolution de la margede l’officine a subi, en 2005, une cassuredont elle ne s’est pas encore remise ».Conséquence : près d’une officine surdeux (49 %) présentait un solde de trésorerie négatif, en 2010,alors qu’elles étaient moins d’un quart (20 %) en 2007, a rap-pelé Philippe Gaertner en s’appuyant sur l’enquête réalisée parla FSPF.

Baisses programméesEt la récente actualité n’arrange rien, puisque la loi médica-ment, qui a été présentée cet été et devrait être votée d’ici àla fin de cette année, va sans doute compliquer encore un peuplus la donne. D’où la nécessité de trouver au plus vite desrelais de croissance. D’autant que « le déficit abyssal des

comptes de la sécurité sociale va très certainement se traduirepar de nouvelles baisses de prix, voire par une nouvelle vaguede déremboursements, dans le projet de loi de financement dela sécurité sociale (PLFSS) 2012 », déplore le président del’Union nationale des pharmacie de France (UNPF).

Face à cette baisse programmée des volumes et à cette nouvellepression sur les prix, il n’est que temps d’apporter un peu d’oxy-gène à un réseau au bord de l’asphyxie. Et le ministre de laSanté, Xavier Bertrand, en a pleinement conscience, puisqu’il areconnu que, « depuis une dizaine d’années, l’officine avait été

Croissance annuelle moyenne des dépenses de santé par

habitant de 1998 à 2008

Situation de la trésorerie des officines sur 2010

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plus impactée que n’importequel autre acteur de la chaînede santé ». Ce premier pasintersyndical apparaît donc clai-rement salvateur !

Trois scenarii, deuxcampsEncore faudrait-il aboutir rapi-dement à une propositionconcrète pour instaurer auplus vite ce fameux honorairepharmaceutique. Or c’est làque le bât pourrait blesser. Cars’ils ont su faire convergerleurs points de vue, les diffé-rents représentants de la pro-fession n’ont pas encore réussià dégager une seule et mêmevision. En clair, les trois syndi-cats sont d’accord sur les prin-cipes, mais pas sur leurtraduction dans les faits. « Ilfaut encore déterminer laplace du curseur pour savoirquel poids devra représenter le non médicament dans la rému-nération des officinaux », précise ainsi le président de la FSPF.En clair, le niveau que représentera demain la rétribution deces nouvelles missions. Seule certitude : l’essentiel de la rému-nération reposera toujours sur la marge et donc continuera deprovenir de la vente de médicaments.

En outre il leur faudra fixer le calendrier de cette évolution. Troisscenarii sont ainsi possibles. « Soit la bascule est immédiate ;soit elle est progressive et lissée sur cinq années ; soit elle inter-vient en deux temps, avec la moitié d’emblée et le reste sur lesquatre années suivantes », explique Philippe Gaertner. Cettedernière option ayant les faveurs de la FSPF ; alors même que« l’UNPF privilégierait plutôt une action étalée dans le temps »,

admet son président. Quant à Gilles Bonnefond, il écarte « unebascule immédiate qui aggraverait ipso facto la situation desofficines déjà confrontées à des difficultés ».Un consensus se dégagerait donc sur la nécessité d’une cer-taine progressivité de cette transition. Le temps de « convain-cre les confrères, de développer des outils informatiquescapables de descendre au niveau le plus fin pour réaliser dessimulations et enfin d’établir un contrat de confiance avec lespouvoirs publics et l’assurance maladie ». Si chacun sembled’accord pour éviter un changement trop brutal, deux campssemblent encore aujourd’hui s’opposer : « celui d’une avancéerapide, pour éviter la disparition des officines les plus fragili-sées par l’état du marché du médicament et celui d’une évolu-tion en douceur, quasi linéaire, pour permettre à chacun deprendre le train en marche », traduit le président de l’USPO.

Plus d’une pharmacie sur 4 a répondu

à l’enquête

Ouvertures de Procédures Collectives

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Instaurer une convention tarifaireLe consensus semble toutefois à portée de main, puisque pluspersonne n’est véritablement arc-bouté sur une positioninflexible. Un avantage indéniable au regard du calendrier. Carune fois les objectifs définis et les règles fixées, ces évolutionsdevront trouver une traduction législative. Les représentantsde la profession, comme ceux de la sécurité sociale entendent,en effet, les traduire sur un plan conventionnel. L’idée est « defaire de la convention pharmaceutique, une convention tari-faire », explique Philippe Gaertner.

Or cette nouvelle convention devra entrer en vigueur dès ledébut de l’année prochaine. « La fenêtre législative étant doncexcessivement réduite, la modification du champs de compé-tences de la convention pharmaceutique », devrait, en toutelogique, être consacrée par la LFSS 2012. La raison ? « Il fautque l’Etat délègue aux représentants de la sécurité sociale lepouvoir de négocier une partie de la rémunération des phar-

maciens qui, aujourd’hui, dépend totale-ment du médicament avec l’arrêté demarge », précise encore Phlippe Gaertner.Une marge dégressive lissée (MDL) quipourrait d’ailleurs évoluer et peut-êtremême revenir vers plus de linéarité…

Evolutions conventionnellesÀ charge ensuite pour les pharmaciens dedémarrer, dès que possible, des expéri-mentations locales, « dans le cadre desunions régionales de professionnels desanté (URPS) en partenariat avec diversesagences régionales de santé (ARS) ou, demanière plus globale, dans le cadre de lafuture convention », précise PhilippeGaertner. À condition, bien entendu, quel’assurance maladie entende faire de laconvention un projet métier. Une perspec-tive dont se dit désormais convaincu GillesBonnefond. « Cinq ans après la premièreconvention pharmaceutique, les condi-tions semblent réunies pour que le véhi-cule conventionnel soit le bon support de

ces évolutions ». En clair, rien ne semble plus s’opposer à l’in-sertion de protocoles d’accord conclus avec les officinaux pourle suivi des patients chroniques, pour le dépistage, la préven-tion, les sorties de l’hôpital…

Pas question donc d’attendre que les conditions soient réuniespour que le pharmacien correspondant voit le jour. « En raisonde la difficulté à instaurer les coopérations interprofession-nelles et du temps que nécessitera la mise en place des socié-tés interprofessionnelles de soins ambulatoires (SISA) que laloi Fourcade a officialisée ». Bien qu’ils n’aient aucun doute surla volonté politique, les représentants de la profession sontconscients que ces évolutions sont tributaires de la mise enplace du développement professionnel continu (DPC) et del’instauration d’au moins un espace de confidentialité danschaque officine du réseau. �

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Des pharmacies toujours dans le rougeDégradation de la trésorerie en 2010 pour 7 pharmaciens sur 10

Dépenses totales de santé en pourcentage du PIB en 2008

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« Loi Médicament »Une réforme pour quoi faire ?

Le projet de loi médicament était très attendu.On en connait désormais la substance. À quoisert-il ? À renforcer la sécurité sanitaire commel’indique son titre ? Peut-être, l’avenir le dira.Mais c’est surtout un texte relativementtechnique qui, à côté de quelques vraiesinnovations (par exemple le « Sunshine Act » duTitre 1, la réforme du statut des ATU, la visitecollective à l’hôpital, etc.), transpose en droitfrançais la directive 2010/84/UE du ParlementEuropéen – indépendamment de l’affaireMédiator® – et comporte par ailleurs beaucoupde dispositions qui clarifient les choses plusqu’elles ne les changent radicalement.

La pharmacovigilance est l’objet officiel de laloi médicament. Dans la version actuelle duCode de la Santé Publique (CSP), elle ne faitl’objet que d’un traitement diffus. L’articleL.5121-20 alinéa 13 du Code de la Santé Publique(CSP) renvoie au domaine réglementaire « lesrègles applicables à la pharmacovigilance exer-cée sur les médicaments (…), notamment lesobligations de signalement incombant auxmembres des professions de santé et aux entre-prises exploitant un médicament (…) ».

La nouvelle Loi supprime cet alinéa et le rem-place par un chapitre entier sobrement intitulé

« Pharmacovigilance »qui, de manière expliciteet dans la partie législa-tive du Code, donne unedéfinition de cette der-nière (« la surveillance,l’évaluation, la préven-tion et la gestion durisque d’effet indésirablerésultant de l’utilisationdes médicaments »), enconfie la responsabilité à

l’ANSM (nouvel acronyme de l’AFSSaPS) etétablit les obligations des industriels et desprofessionnels de santé en matière d’observa-tion et de signalement des effets indésirables.

C’est très bien et on ne peut que s’en féliciter.Mais, en dehors de la promotion de ces disposi-tions dans la hiérarchie des textes officiels, il n’ya là rien de bien nouveau. Si ! Un point : la sanc-tion d’un défaut de signalement d’un effet indési-rable grave par un industriel passe d’une amendede 30 000 euros à une peine d’emprisonnementde 3 ans et à 45 000 euros d’amende…

Telle est, dansune large mesure,la philosophie de ceprojet qui met davantage« les points sur les i » qu’il ne comporte de dis-positions radicalement nouvelles liées à l’af-faire Médiator®. « Points sur les i » que les dispositions concer-nant les liens d’intérêt et l’indépendance de l’ex-pertise. « Points sur les i » que la publicité desconventions liant l’industrie aux professionnelsde santé ou aux associations de patients.« Points sur les i » que les nouveaux articlesL5421-8 et suivants du CSP qui listent soigneu-sement tous les « manquements soumis à sanc-tion financière » que sont susceptibles decommettre les industriels du médicament.

Et idem pour la fameuse « prescription horsAMM » si violemment critiquée à l’occasion del’affaire Médiator®. Elle reçoit un statut qui enreconnait la légitimité, soit quand le produit afait l’objet d’une « recommandation tempo-raire d’utilisation dans l’indication considé-rée », soit « quand le prescripteur la jugeindispensable, au regard des données acquisesde la science (…) pour améliorer ou stabiliserl’état du patient ». Ces deux cas étant l’adap-tation à la prescription hors AMM des condi-tions de délivrance des ATU de cohorte (cas a)et des ATU individuelles (cas b).

Question : si elle est ainsi rigoureusement enca-drée, pourquoi la prescription hors AMM reste-rait-elle non remboursable ? L’article 16 duprojet de loi n’envisage la prise en charge parl’assurance-maladie que des médicamentsbénéficiant d’une « recommandation tempo-raire d’utilisation » et des prescriptions horsAMM pour les patients en ALD ou atteints d’unema-ladie rare. Rien pour les autres, même sil’éventuelle prescription hors AMM est jugée« indispensable » pour « améliorer ou stabili-ser » leur état de santé ! Peut-on à la fois ren-dre médicalement justifiée la prescription horsAMM et la maintenir hors du remboursement ?

Le projet était particulièrement attendu sur lesquestions de promotion et de visite médicale.Passons sur le visa préalable qui aligne lerégime de la publicité vis-à-vis de profession-nels (qui fait actuellement l’objet d’un contrôlea postériori) sur celui de la publicité grandpublic (soumise à un contrôle a priori).

Claude Le PenProfesseur d’économie

à l’Université Paris Dauphine

Consultant Chez IMS

Peut-on à la fois rendre médicalement justifiée

la prescription hors AMM et la maintenir hors du remboursement ?

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La nouveauté c’est l’article 19 qui statue qu’ « À titre expéri-mental et pour une période ne pouvant excéder deux ans, l’in-formation par démarchage (…) effectuée dans lesétablissements de santé (…) ne peut avoir lieu que devant plu-sieurs professionnels de santé ». Formule vague qui reflète lacomplexité du sujet… Le projet renvoie les modalités pratiquesde cette visite collective à une convention entre les hôpitauxet les laboratoires… Cela évite les usines à gaz administrativesqu’on pouvait légitiment craindre mais cela ne va pas simplifierla vie des établissements ! Et, sans doute, favoriser les plusgrosses firmes ! Des formules conventionnelles à la fois sou-ples et transparentes sont cependant sans doute possibles.

Bref, sans poursuivre plus avant une analyse du projet de loi,celui-ci est, sans surprise, conforme à la ligne que le gouver-nement et le Ministre ont adopté depuis le début dans cetteaffaire. Il vise ainsi davantage à gérer politiquement une opi-nion publique légitimement émue qu’à bouleverser un ordredes choses, qui fonctionne finalement mieux qu’on ne le dit.D’où la réaffirma-tion répétées des obligations existantes ; etd’où également le nombre élevé d’articles sur les pénalités,amendes, astreintes... qui donnent une tonalité répressive à untexte finalement assez raisonnable au regard notamment despropositions souvent délirantes émises par les uns ou par lesautres sous le coup de l’émotion, du vertige médiatique ou desarrières pensées politiques.

La fin de l’IDS ?Autre ambiguïté, à destination exclusive des connaisseurs.Après le chapitre « Pharmacovigilance », le projet de loi ajouteau CSP un autre chapitre intitulé cette fois « Études en santépubliques ». Ce chapitre évoque très succinctement – un seularticle – un sujet brulant, à savoir l’accès aux données de l’as-surance-maladie pour les études et « notamment » (sic !) lesétudes de pharmacovigilance ou de pharmaco-épidémiologie.

Compte tenu des obligations longuement détaillées et lourde-ment sanctionnées des firmes en la matière, cet article, qui seracomplété par un décret en Conseil d’État, ouvre implicitementmais clairement la voie à un accès des firmes pharmaceutiquesaux fameuses données SNIIR’AM que la CNAMTS a longtempset fermement contesté. Le texte précise qu’un « groupementd’intérêt public constitué à cette fin » jugera de l’opportunitéde ces accès en fonction de la finalité des études, de leur qua-lité scientifique et du respect du secret médical.

Fort bien. Sauf que cette institution existe ! Elle s’appelle « Ins-titut des Données de Santé » (IDS) ; elle a été créée par la LoiDouste-Blazy de 2004 ; elle a précisément pour objet de vérifierl’opportunité d’un accès de certains organismes de rechercheaux données SNIIR’AM ; et elle bataille depuis sa création avec

l ’assurance-maladiepour permettre auxindustriels d’avoiraccès aux donnéespour mener les étudespost-AMM qui leur sontimposées par la HAS.Bref l’IDS risque à la fois degagner sa bataille et de dispa-raître ! Victime des susceptibilitéset compensations institutionnelles.

Des messages subliminauxCela étant, au-delà des dispositions légales et réglementaires, letexte véhicule des messages subliminaux qui ne sont pas trèssympathiques à l’égard de l’industrie. Le premier, c’est l’idéeimplicite que seules les pratiques commerciales des laboratoiresmenacent la sécurité sanitaire. Il eut été plus juste d’intituler le texte « Obligations des labora-toires pharmaceutiques en matière de pharmacovigilance et desécurité sanitaire du médicament ». Cela serait plus conforme aucontenu du projet qui ne dit pas un mot du comportement desprescripteurs et des patients qui contribuent pourtant fortementà la sécurité ou à l’insécurité des produits de santé. Et cela auraitévité l’illusion que ce problème de sécurité serait résolu si lesfirmes se conformaient à quelques obligations légales et légi-times.

Autre message subliminal, qui commence à trouver un certainécho dans l’opinion publique, celui de la méfiance vis-à-vis dumédicament. J’ai été frappé par le nombre d’articles parus ces

...le texte véhicule des messages subliminaux qui ne sont pas très sympathiques à l’égard

de l’industrie.

Il serait dangereux et absurde de passer d’une culture de

l’appétence parfois excessive pour le médicament à

une culture de la méfiance et du dénigrement.

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derniers moisdans la pressesur les thèmes :

« Comment se soi-gner sans médica-

ment ? » « Peut-onfaire confiance aux médi-

caments ? » « Ces médicamentsdangereux pour la santé… » ... Comme si le médicament était doré-navant perçu comme une menace, à l’instar des centralesnucléaires !

Et comme si la consommation de médicament n’aboutissait qu’àenrichir les firmes productrices… Il serait dangereux et absurde depasser d’une culture de l’appétence parfois excessive pour le médi-cament à une culture de la méfiance et du dénigrement. Et deconfondre le « bon usage » et « non usage » !

Un PLFSS rigoureux ?L’été 2011 a également été – et même surtout été – celui de lacrise des dettes souveraines en Europe, accentuée part un net

fléchissement de la croissance, notamment en France. Un trainde mesures supplémentaires visant à réduire de 1 et de 11 mil-liards d’Euros les déficits publics respectivement de 2011 et de2012 a donc été présenté le 24 août par le premier minitre. Sur les 11 milliards de 2012, 3,4 concernent directement le sec-teur social et seront intégrées dans la future LFSS, soit 1,2 Mdspour la taxation du tabac, des alcools forts et des boissonssucrées, 0,8 Mds pour la réduction des exonérations de CSG et1,4 Mds pour diverses mesures de rationalisation comme l’inté-gration des heures complémentaires dans le calcul des salairesouvrant droit à des allégements de charges sociales. Si onajoute la disposition fiscale mettant fin à la réduction de 50 %de la taxe sur les contrats d’assurance complémentaire, lacontribution du secteur social passe à 4,5 Mds soit près de lamoitié de l’effort, alors que le déficit des comptes sociaux necontribue que pour 10 % à 15 % au déficit global des comptespublics.

Le Plan prévoit en outre une réduction supplémentaire de 1 mil-liard de dépenses de l’État, sans dispositions analogues concer-nant les dépenses sociales et les dépenses de santé.Il est vrai que ces dernières ont déjà fait l’objet d’un plan de2,2 Mds d’économies pour 2012, conformément aux proposi-tions de la CNAMTS analysées ici même le mois dernier.Mais en cette année électorale, ne faudrait–il pas dépassercette logique du catalogue de mesures financières à courteéchéance pour proposer au pays une perspective claire et mo-tivante sur l’avenir du système de santé ? �

L’année 2011 promise à une croissancenulle risque de virer au rouge, à défaut

d’un dernier trimestre dynamique.

Quatrième mois consécutif de croissance négative pour lemarché pharmaceutique officinal, si on excepte le moi demai qui, on s’en souvient, n’était positif qu’au bénéficed’un nombre élevé de jours ouvrés ! Il faut remonter àfévrier dernier pour retrouver un chiffre d’affaire mensuelen 2011 supérieur à son homologue en 2010. Et la ten-dance s’aggrave : après -0,8 % en mars, -2,1 % en avril et-3,6 % en juin, juillet s’affiche à -3,5% ! La décroissancetouche toutes les catégories de médicaments, aussi bien leremboursable (-3,4 %) que le non remboursable (-5,7 %),aussi bien le prescrit (-3,6 %) que le non prescrit (-2,5 %). Du coup, pour la première fois, le cumul mobile annueldevient lui-même négatif (-0,2 %) et égal au cumul fixe surles 7 premiers mois de l’année. L’année 2011 promise àune croissance nulle risque de virer au rouge, à défaut d’undernier trimestre dynamique. Les chiffres de la CNAMTS sont remarquablement cohé-

rents : -3,7 % pour les dépenses de médicaments délivrésen ville au mois de juillet et -0,1 % sur les 12 derniers mois(en données brutes). Au plan européen, le marché français total (hôpital inclus)était en mai 2011 sur une crois-sance de 1 %, loin derrièrel’Allemagne (6 %) mais à égalité avec le Royaume-Uni(1 %) et devant l’Italie (0 %), et l’Espagne (-2 %). Mais, au-delà de chiffres qui n’incitent guère à l’optimisme,le mois d’août 2011 aura été riche en événements impor-tants pour le monde de la santé et tout particulièrementpour le monde du médicament, avec présentation enConseil des ministres le 1er août du Projet de Loi « relatifau renforcement de la sécurité sanitaire du médicament etdes produits de santé » et l’annonce le 24 août des mesuresbudgétaires additionnelles destinées à limiter les déficitspublics dans un contexte de ralentissement significatif dela croissance.

L'analyse des données de juillet du dernier IMS Pharmanews

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Économie de l’officineStatuts, missions, rémunérationle point sur les chantiers majeurs

La crise économique générale a lourdement pesésur les comptes sociaux de notre pays, déjà ensituation de fort déficit. La marge globaledégagée par le réseau officinal français est aumieux stagnante depuis 5 ans, alors que lescharges ne cessent d’augmenter. Difficultés detrésorerie, voire situations de faillite, semultiplient. Dans le même temps, le législateurdélègue au pharmacien davantage de missions etde responsabilités, lui ouvre de nouvelles voiesde coopération avec les autres professionnels desanté, l’inscrit dans le cadre renouvelé dumédicament après l’affaire du Mediator® ets’apprête à proposer un nouveau cadre derémunération et de restructuration du réseau.

Au-delà des mesures négociées entre l’État,l’assurance maladie et les instances ordinaleset syndicales de la profession, chaque pharma-cien doit comprendre que les enjeux sont déci-sifs et qu’il a, personnellement, un rôle à joueret des choix à faire dans ce processus de pro-fonde mutation.

La Loi destinée à rendre la loi HPST plus opéra-tionnelle dont le projet avait été déposé par ledéputé et ancien ministre Jean-Pierre Fourcadea été adoptée définitivement le 13 juillet 2011.

Deux pas en avant, un pas en arrièreet un pas de côtéPlusieurs dispositions concernent la pharmacied'officine, qui vont dans le sens des souhaits dela profession. Les titulaires d'officine peuventdésormais devenir parties prenantes dans laSociété interprofessionnelle des soins ambula-toires (SISA), ce qui leur permet de s'associeraux autres professionnels de santé libéraux pourdévelopper des coopérations autour du patient.

Cette Loi comportait de nombreuses autresdispositions qui ne figurent pas dans le textedéfinitif paru au JO du 11 août 2011. Les deuxplus importantes sont d'une part l'amende-ment qui créait des sociétés de participationfinancières de professions libérales (SPF-PL)ne pouvant être composées que des membresexerçant leur profession au sein de la sociétéd'exercice libérale (SEL) et d'autre part l'arti-cle relatif aux regroupements selon lequel le

nombre de licences décomptées à l'issue d'unregroupement d'officines dans la même com-mune ou dans des communes limitrophes estle nombre d'officines regroupées et il n'y a pasde gel des licences délivrées. Le rachat d'uneofficine surnuméraire par les autres confrèresd'une même commune sera considéré commeun regroupement et le rachat de clientèle n'en-traînera pas la remise de la licence à l'ARS.

On peut encore citer d'autres dispositions sup-primées, telle que l'autorisation pour un médica-ment générique d'être de la même couleur ou dela même forme que la spécialité de référence.Votée par les deux assemblées, ces textes ont étéqualifiés de « cavaliers législatifs » par le Conseilconstitutionnel qui les a annulés. Mais il ne faitguère de doute qu'ils seront à nouveau proposés,peut-être même dès la LFSS pour 2012, en dis-cussion cet automne.

Le projet de Loi Bertand/Berra : la grande réforme du médicamentIl n’est pas utile de revenir sur l’affaire duMédiator®, ni sur l’accumulation de rapports etde colloques qui en ont résulté. L’État c’estengagé devant l’opinion publique et les parle-mentaires à mettre en place un ensemble demesures correctrices que l’on pourrait quali-fier de « prévention secondaire ».

Lundi 1er août, Xavier Bertrand a présenté enConseil des ministres un projet de loi renfor-çant la sécurité sanitaire du médicament. Le texte vise à améliorer la transparence desliens d'intérêts, à réorganiser l'Afssaps et à ren-forcer la pharmacovigilance. Ce projet de loirefonde le système d’enregistrement et de suivides produits de santé pour concilier sécuritédes patients et accès au progrès thérapeutique.

Face à la crise de l’économie officinale :vers une nouvelle rémunération ?De nombreux rapports avaient permis de s’ac-corder sur le fait que la rémunération sur laseule base d’une marge commerciale en pour-centage du prix fabricant n’est plus adaptée.Dans le même temps, la Loi HPST ouvrait au phar-macien, désormais reconnu comme professionnelde santé de premier recours, la possibilité de pro-poser des services et des prestations nouvelles.

Jean-JacquesZambrowski

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Qui dit nouvelle contribution doit admettre nouvelle rétribu-tion. Alors que l’économie du réseau officinal français traverseune crise économique et financière sans précédent, conduisantplus de 140 pharmacies à déposer le bilan et à faire l’objetd’une procédure collective, le ministre de la santé a missionnél’Igas afin de dresser l’état des lieux et de faire des proposi-tions sur la rémunération des officines et la restructuration duréseau.

L’Igas a transmis son rapport fin Juin. La mission fait 37recommandations. L'une des plus importantes concerne lasubstitution progressive de la marge actuelle par un honorairede dispensation prenant en compte trois paramètres : l'ordon-nance, les lignes d'ordonnance, les médicaments qui exigentun travail particulier lors de la dispensation.

L'Igas liste également une série de nouveaux services quiseraient rémunérés à l'acte et pris en charge par l'assurancemaladie. On peut citer ici les entretiens d'accompagnementpour les patients chroniques, les actions de dépistage, lesbilans de médication, la préparation des doses à administrer,la dispensation à domicile, ou encore le suivi vaccinal. Cette évolution doit se faire en concertation avec la profession.Celle-ci s’est ouverte dès la semaine suivante. Les syndicats ontchoisi de rencontrer ensemble le ministre le 26 Juillet et lesréunions se sont poursuivies durant l’été.

S’agissant de la restructuration du réseau, caractérisé par defortes surdensités dans certaines zones de centre-ville en mêmetemps que se créent de véritables déserts sanitaires en grandepériphérie ou en milieu rural, il faut, selon l’Igas, encourager lesregroupements, voire mettre en place des aides spécifiques.Comme l’a déclaré Xavier Bertrand : « L’enjeu est double

puisqu’il faut maintenir l’équilibre économique de l’officine touten préservant le maillage territorial. »

Nous avons donc assisté dès cet été à l’émergence d’un nouveaucadre de rémunération à inclure dans le PLFSS 2012 qui seravoté cet automne. Quelques mesures fortes devraient égalementêtre prises pour faire la preuve de la volonté des pouvoirs publicsde mettre en place une véritable politique pharmaceutique. Unenouvelle convention avec l’Assurance maladie doit enfin êtrenégociée et signée avant la fin de l’année.

Nul ne peut nier qu’il soit de l’intérêt de tous de restaurer unéquilibre financier acceptable pour les officines, afin d’assurer àla population française le service en santé dont elle a besoin. Untel équilibre est également de nature à rassurer la profession, àassurer la motivation des pharmaciens et à encourager leurrelève, dans l’indépendance et l’esprit libéral de leur exerciceprofessionnel. D’où la volonté du ministre comme des représen-tants de la profession, confortés par les élections aux URPS.

D’autant que l’attente de nos concitoyens a évolué, s’agissantdes pharmacies, espaces de santé de proximité dont la missiondépassent le cadre des seuls médicaments et dispositifs médi-caux. Les Français veulent y trouver davantage de services et deconseils. Dans le même temps, l’offre spécifiquement pharma-ceutique évolue, tant du fait des sorties de la réserve hospitalièreque du développement des segments non remboursables.

La balle, ici, n’est pas que dans le camp du gouvernement et del’assurance maladie. Les pharmaciens eux-mêmes doivent pren-dre leur part dans la nécessaire adaptation de leur exercice pro-fessionnel aux attentes comme aux enjeux économiques etsociaux de notre époque. �

À terme, rémunération de l'acte professionnel plutôt que marge commerciale.

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HPSTLe sénateur Fourcade toilette la loi Bachelot

À l’issue de longues et fastidieusesdiscussions, la loi Hôpital, patients, santé,territoires a été modifiée. La proposition de loidu sénateur Fourcade a ainsi supprimé diversesmesures considérées comme vexatoires pourles médecins et a complété un texte objets devives polémiques depuis sa promulgation. Ce « texte fourre-tout » s’est néanmoinsheurté à l’écueil du Conseil constitutionnel qui en a sanctionné la moitié des articles.

Rendre la loi Hôpital, patients, santé, terri-toires (HPST) plus opérationnelle. Telle étaitl’objectif de la proposition de loi (PPL) dusénateur Jean-Pierre Fourcade « modifiantcertaines dispositions » de la loi HPST. Unobjectif atteint avec la publication au Journalofficiel le 11 août dernier de ce texte.

Un texte néanmoins édulcoré, puisque sur les 65articles issus du passage en commission mixteparitaire – composée de sept sénateurs et desept députés – et votés par les deux chambres,seule une quarantaine ont été finalement vali-dés. Un épilogue dans la lignée du parcours longet difficile de ce texte qui aura connu des ajoutset des retraits aussi nombreux que successifs.

Car au-delà de l’objectif affiché, ce toilettagede la loi HPST avait également pour ambitionde réconcilier le gouvernement avec les pro-fessionnels de santé et en particulier lesmédecins. Au regard des déclarations des deuxprincipaux syndicats médicaux – la Confédéra-tion des syndicats de médecins français(CSMF) et le syndicat des médecins libéraux(SML) –, le sénateur Fourcade semble s’êtretoutefois acquitté de la mission qui lui avaitété confiée par le Premier Ministre.

Mesures incitativesExit ainsi les autorisations d’absences auprèsde l’Ordre départemental, la taxe de 3 000 €

sur l’exercice en ville dont étaient passibles lespraticiens refusant de se plier au contrat santésolidarité (CSS), ou encore les entraves à laliberté d’installation avec la mise en place desschémas régionaux d’organisation des soins(SROS) ambulatoires qui ne seront donc pasopposables aux professionnels de santé. Lasuppression de ces mesures, « jugées vexa-toires par les médecins », ne règle certesaucun des problèmes de fond auxquels la loi

HPST entendait répondre, mais calme les esprit.Au grand dam des élus de l’opposition et en par-ticulier des parlementaires socialistes, les deuxchambres ont ainsi préféré privilégier lesmesures incitatives pour tenter de lutter contreles déserts médicaux. Elles ont donc transmisaux partenaires conventionnels (assurancemaladie et syndicats de médecins) le soin d’éta-blir un contrat type pour les zones déficitaires.De même, leur est-il confié « la possibilité d’éla-borer un dispositif progressif de sanction contrele zéro flux de télétransmission de feuilles desoins électroniques (FSE) ».

Coopération interprofessionnelleEn créant les sociétés interprofessionnelles desoins ambulatoires (SISA), ce texte constitueégalement une réelle avancée pour les soinsde premier recours, puisqu’il facilitera leregroupement des différents professionnels desanté, dont les pharmaciens d’officine. La coo-pération interprofessionnelle, et en particulierla coordination des soins et l’éducation théra-peutique, avec au moins deux médecins et unauxiliaire médical, pourront ainsi être rémuné-rées. D’autant que, pour assurer l’essor de cesnouveaux modes de rémunération, prévaudradésormais le principe de la responsabilité indi-viduelle de chaque associé. En clair, chacunrépondra de ses actes.

Enfin, en dotant les maisons de santé pluridis-ciplinaires (MSP) de la personnalité juridique,les parlementaires ont voulu se donner lesmoyens de lutter contre les déserts médicaux.Les MSP pourront en effet élaborer un réelprojet de santé. D’autant que, conformémentaux préconisations de Valérie Boyer (députéeUMP des Bouches-du-Rhône), les profession-nels de santé qui la composent pourront dés-ormais se partager les données des patients,dès lors qu’un consentement express de celui-ci leur sera accordé.

Annulation des cavaliers législatifsLes « complémentaires santé », en revanche,ne tireront pas bénéfice de ce texte. Elles nepourront tenter, en effet, l’expérience deconventionner des réseaux de professionnelsde santé qui accepteraient de minorer leurstarifs en contrepartie de la fidélisation desaffiliés. Cette expérimentation qui devait êtremise en œuvre pour une durée de trois ans

Jean-Pierre Fourcade Sénateur

des Hauts-de-Seine

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(article 55) a finalement été annulée par le conseil Constitu-tionnel, au motif qu’il « n’avait pas de lien avec la propositionde loi initiale ».

Et ce n’est pas le seul article à avoir été « retoqué » par lesneuf sages du Palais Royal. Dans leur décision n°2011-640 DC,du 4 août 2011, ils ont supprimé nombre d’articles de la loiFourcade concernant directement les pharmaciens, au motifqu’ils constituaient « des cavaliers législatifs ». Est ainsi pas-sée sous leurs fourches caudines la disposition selon laquellele titulaire d’un droit de propriété intellectuelle protégeantl’apparence et la texteur des formes pharmaceutiques oralesd’une spécialité de référence ne pouvait interdire que lesformes pharmaceutiques orales, d’une spécialité génériquesusceptible d’être substituée à cette spécialité, présentant uneapparence et une texture identique ou similaire.

Pas d’accords conventionnels interprofessionnelsDe même l’article 43-1 qui prévoyait la limitation du nombredes licences gelées après un regroupement d’officines dans la

même commune ou dans des communes limitrophes a-t-il étéannulé. Tout comme l’article 43-2, qui visait à réserver ladétention des parts ou actions des sociétés de participationsfinancières des professions libérales (SPFPL) de pharmaciensd’officine aux personnes exerçant leur profession au sein de lasociété d’exercice libérale (SEL) dont la SPFPL détient lesparts ou actions. Les accords conventionnels interprofession-nels, relatifs aux pathologies ou aux traitements, (article 44)qui auraient pu être conclus par des organisations représen-tatives des pharmaciens titulaires d’officine sont égalementpassés à la trappe.

De la même manière, la possibilité qui était offerte au directeurde l’agence régional de santé (ARS) de suspendre ou interdirel’exécution ou l’activité de sous-traitance des préparationsdont la liste était fixée par arrêté lorsque l‘officine ne respec-tait les bonnes pratiques de préparation ou réalisait ces pré-parations dans des conditions dangereuses pour la santépublique (article 45) a été supprimé. Autant de mesures quipourraient toutefois réapparaître au moment de la discussionsur le projet de loi de financement de la sécurité sociale(PLFSS) 2012. �

SLM

LES SISAs en quelques motsLes sociétés interprofessionnelles de soins ambulatoires(SISA) sont des sociétés civiles constituées entre des per-sonnes physiques qui exercent une profession médicale,d’auxiliaire médicale ou de pharmacien. Seules peuvent être associées d’une SISA des personnesremplissant toutes les conditions exigées par les lois et lesrèglements en vigueur pour exercer une profession médicale,d’auxiliaire médical ou de pharmacien et qui sont inscrites,le cas échéant, au tableau de l’Ordre dont elles relèvent. Lespharmaciens titulaires comme les pharmaciens adjoints peu-vent donc y participer.En outre, une SISA doit nécessairement compter deuxmédecins et un auxiliaire médical, parmi ses associés.Destinées à mettre en commun les moyens nécessaires àl’activité professionnelle de chacun des associés, ces struc-tures juridiques ont également pour objectif de favoriserl’exercice en commun, par les associés, d’activités de coor-dination thérapeutique, d’éducation thérapeutique ou decoopération entre professionnels de santé.

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Assises du MédicamentLa réforme du système de Santé sur les Fonts baptismauxSix mois après le début de l’affaire duMédiator® et quelque trois mois après avoir vule jour, les « Assises du médicament » aurontrendu leur verdict. À l’issue de débats richeset soutenus, les quelque 250 experts réunispendant plus de trois mois ont décidé que deschangements s’imposaient. En particulier dans les domaines de laformation et de l’information sur les produitsde santé. Les quelque 130 propositions, quiont ainsi été formulées, devraient permettrede pallier les défaillances observées dans lefonctionnement du système français dumédicament.

Restaurer la confiance dans le système de sécu-rité sanitaire des produits de santé. Tel étaitl’objectif des Assises du médicament. Mise enplace par Xavier Bertrand et Nora Berra, aprèsl’affaire du Médiator®, cette grande messe étaitcensée tirer les enseignements des dysfonc-tionnements pour « construire une vision stra-tégique nationale de la politique des produitsde santé ».

Placée sous la responsabilité d‘Edouard Couty,les Assises du médicament étaient structuréesen six groupes de travail : Améliorer les condi-tions d’octroi de l’autorisation de mise sur lemarché (AAM) ; Renforcer le système de sur-veillance des médicaments ; Encadrer les pres-criptions hors AMM ; Développer l’informationsur les produits de santé ; Optimiser la gouver-nance et clarifier les missions des organismesintervenant dans les produits de santé ; Ren-forcer le contrôle et l’évaluation des dispositifsmédicaux.

Mieux sécuriser le système Les Assises recommandent de renforcer la for-mation initiale et continue des professionnelsde santé et de rendre notamment obligatoirel’enseignement en dénomination communeinternationale (DCI) dans la perspective d’engénéraliser à court terme la prescription.

Dans le but de soutenir une information objec-tive, il est également suggéré de rendre obliga-toire la transparence des financements de laformation continue. Dans ce cadre, un accrois-sement des taxes dues par l’industrie pharma-ceutique est avancé. Enfin, il est proposéd’améliorer et d’encadrer la visite médicale« sans l’interdire ».

Le renforcement du système de surveillanceconcerne à la fois les médicaments et les dis-positifs médicaux. Pour les médicaments, lesAssises recommandent une plus grande trans-parence de l’accès aux données tant au stadepré-AMM qu’au stade post-AMM, d’instaurerune culture « pharmacovigilance » en facilitantle travail des déclarants et en améliorant laqualité des formulaires de notifications et demieux articuler les commissions d’AMM et depharmacovigilance lors notamment de laréévaluation du bénéfice-risque.

Les prescriptions hors-AMM, qui représente-raient 15 % à 20 % du total des prescriptions,seraient mieux encadrées avec notammentl’inscription explicite sur l’ordonnance ducaractère hors AMM de la prescription. Quantaux dispositifs médicaux qui, selon le rapportde synthèse, « font l’objet d’un encadrementmoins strict que les médicaments », il est for-tement recommandé d’accroître l’obligationd’évaluation des données cliniques. L’institu-tion d’un Comité des dispositifs médicaux auniveau européen est également formulée.

Plus grande transparence des institutionsLa gouvernance doit être optimisée et les mis-sions des instances intervenant dans les pro-duits de santé doivent être clarifiées. Pourprévenir tout conflit d’intérêts, les déclarationspubliques d’intérêts des experts devraient êtrecentralisées, contrôlées et sanctionnables encas de manquement.

Parallèlement, les industriels seront tenus dedéclarer les relations entretenues avec lesprofessionnels de santé, le monde associatifet les sociétés savantes (« sunshine act »). Lemétier d’expert serait en outre valorisé et sonstatut clarifié. Quant aux organismes (Afs-saps, HAS...), leurs positionnements et leursmissions devraient là aussi être clarifiées.Concernant spécifiquement la pharmacovigi-lance, les Assises préconisent « sous réservesd’ajustements importants », le maintien de lacommission nationale de pharmacovigilance àl’Afssaps.

Nettement moins excessives que Bernard Debréet Philippe Even dans leur rapport remis enmars dernier à Nicolas Sarkozy, les Assises dumédicament font globalement le même constatet formulent des propositions similaires à celles

Edouard CoutyAncien Directeur de

l’hospitalisation et del’organisation des soins,

il est à présent Conseillermaître à la Cour des

comptes et Président duConseil d’administration de

l’Office nationald’indemnisation des

accidents médicaux, desaffections iatrogènes et

des infectionsnosocomiales.

Jean-François Girard Ancien Directeur général

de la Santé, il est à présentPU-PH et Conseiller d’État.

Il est aussi membre duConseil scientifique de

l’Institut des hautes étudespour la science et la

technologie (IHEST). Il estl’auteur de Quand la santé

devient publique.

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Mieux encadrer la visite médicale sans l’interdireLe rapport de synthèse des Assises du médicament sur la visite médicale (VM) des industries pharmaceutiques reprend les douzepropositions formulées par le groupe de travail 4 « Développer l’information sur les produits de santé » :

• Améliorer la qualité de la VM 1 - Affirmer explicitement le caractère promotionnel de la VM et de l’ensemble des actions de promotion. 2 - Revoir les critères de la part variable des visiteurs médicaux pour la faire dépendre uniquement de critère de qualité.3 - Mettre en place un système de veille sur la qualité de la VM sous l’égide de la HAS, en désignant des groupes de médecins

sentinelles tournants.4 - Supprimer parallèlement le dispositif de certification instauré par la charte de la VM sous l‘égide de la HAS en renforçant

la réglementation sur les avantages attribués aux professionnels de santé (avec une application plus transversale). 5 - Fixer aux laboratoires des objectifs qualitatifs, en termes de bon usage du médicament, et instaurer un système de modulation de

taxe suivant les résultats de chaque entreprise. 6 - Renforcer le rôle et l’indépendance du pharmacien responsable. 7 - Améliorer et mieux contrôler les documents utilisés lors de la VM.

• Mieux encadrer les pratiques 8 - Mieux encadrer la VM dans les établissements de santé.9 - Limiter le ciblage de la VM : n’autoriser la diffusion de données de vente vis-à-vis des prescripteurs qu’au niveau national,

régional, départemental.

• Diminuer le nombre de visites médicales par médecin 10 - Fixer un objectif quantitatif de VM sur certains médicaments considérés comme problématiques.11 - Augmenter la taxe sur la promotion des produits de santé en élargissant son assiette à la publicité dans les médias spé-

cialisés.12 - Limiter la VM aux molécules innovantes.

Parce que les prescripteurs et les dispensateurs disposent de sources d’informations diverses dont l’indépendance et la qualitéscientifique sont garanties, « la visite médicale doit se cantonner à un rôle de stricte promotion commerciale », précise par ail-leurs le rapport de synthèse.

Les Assises du médicament souhaitent encore que « le contrôle a priori des documents remis par les visiteurs médicaux soitrétabli tout en demeurant assorti d’une sanction financière ».

À l’hôpital, la réception des visiteurs médicaux devant des groupes associant des médecins et des pharmaciens est recommandéeet devrait être inscrite dans la réglementation.

En ville également, cette « visite collective » « devrait être largement promu ».

Il est cependant étonnant que les Assises recommandent de vouloir supprimer le dispositif de certification. La certification aété conçue en effet pour modéliser l’organisation de la VM dans l’industrie pharmaceutique et chez les prestataires de services.À ce titre, elle constitue donc une garantie pour le pharmacien responsable d’avoir une organisation dont la structure a étévalidée par un organisme compétent.

exposées à l’Assemblée nationale en 2006 parCatherine Le Morton puis au Sénat en 2008par Marie-Thérèse Hermange. La premièreavait déjà dressé un état des lieux de la pres-cription, de la consommation et de la fiscalitédes médicaments en France et la seconde avaitexaminé les conditions de mise sur le marchéet de suivi des médicaments.

Outils d’informationPrésidé par Alain-Michel Ceretti, le groupe n° 4a réfléchi aux « moyens de développer la for-mation et l’information sur les produits desanté, tant à destination des professionnels desanté que du grand public ».

Constitué d'experts (médecins, pharmaciens,patients, chercheurs, industriels…), à l’instardes cinq autres groupes, il a étudié la forma-tion initiale et continue des professionnels de

santé, les visites médicales des laboratoirespharmaceutiques, l’information du grandpublic et des professionnels de santé, en tempsde crise, sur les produits de santé à destinationdes professionnels de santé et du grand public.

À l’issue des neuf réunions il est ressorti trèsclairement des débats que « la pharmacovigi-lance faisait cruellement défaut dans la forma-tion des médecins ». Et ce dès la faculté ! Il esten outre apparu que « les outils d’informationsur le médicament à destination des profession-nels de santé faisaient constamment l’objetd’enjeux commerciaux ». C’est d’ailleurs à cetitre que la légitimité de la presse médicale aété vivement contestée. D’où la nécessité de« mettre en place une information précoce, tanten amont du parcours de soins que dès le plusjeune âge sur les risques liés au médicament ».

Claude HurietDocteur en médecine

et ancien Sénateur.Président du Conseild’administration de

l’Institut Curie.

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Impliquer les patientsRien d’étonnant dès lors à ce que la soixan-taine de participants aient appelé de leursvœux « un renforcement de la compétencedes prescripteurs en matière de pharmacolo-gie et un renforcement de leur esprit critiquevis-à-vis de l’industrie ». En clair, une baissede la pression commerciale ciblée des labora-toires a été vivement souhaitée. Corrélative-ment, a émergé l’idée d’« impliquer lespatients dans la pharmacovigilance ». D’au-tant que le grand public semble « douter deplus en plus de l’intérêt ou de la dangerositéde certains médicaments ».

Partant du principe que toute information doitêtre disponible, les Assises suggèrent d’enaméliorer la qualité et la transparence et pro-posent de mettre en place un portail internetpublic géré par la Haute Autorité de santé(HAS). L’accès à l’information devra égale-ment être amélioré à l’occasion des soins.C’est ainsi que les données figurant sur lesboîtes et les notices de médicament devront

être enrichies du service médical rendu (SMR)par le produit et des risques qu’il est suscepti-ble de présenter au regard des bénéficesattendus.

Le sondage TNS-Sofres, publié le 10 mai dernierpar la mutualité Française, a d’ailleurs confirméque plus de trois Français sur quatre « considè-rent l’affaire du Médiator® comme la consé-quence d’une défaillance globale du système ».Les membres du groupe de travail sur l’intérêtde « développer la formation et l’informationsur les produits de santé » ont donc logique-ment considéré qu’il importait « d’accompagnerles professionnels de santé et les industrielsdans ce changement de paradigme sociétal ».Car le système français du médicament estassis sur trois piliers indissociables : compé-tence, transparence et indépendance. Preuvequ’une page a été tournée et que l’ère de laconfiance aveugle doit désormais céder la placeà la confiance éclairée et responsable. �

SLM

Dominique CostagliolaChercheur puis Directeur derecherche à l’INSERM, elle est,

depuis 2009, Directeur del’unité 943 épidémiologie,

stratégies thérapeutiques etvirologie cliniques dans

l’infection à VIH.

Eric VicautPU-PH (Professeur des

Universités PraticienHospitalier) et Directeur du

Centre d’Évaluation duDispositif Médical à l’hôpital

Fernand Widal.

Hubert AllemandMédecin-conseil national de

l’Assurance-maladie, il estégalement professeur de

santé publique à la facultéde médecine de Besançon.

Alain-Michel CerettiAdministrateur de l’Officenational d’indemnisationdes accidents médicaux

(Oniam), de l’Observatoired’éthique clinique, et de la

Caisse nationaled’assurance maladie des

travailleurs salariés(CNAMTS). Il est aussi

Fondateur et Présidenthonoraire de l’associationLe Lien (aide aux victimes

d’infections nosocomiales)et de l’association des

victimes du Xénopi.

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Fédération Française des Sociétés d’Assurances« Les complémentaires peuventcontribuer à des économiesintelligentes »Critique vis-à-vis de la politique menée par legouvernement, le directeur santé de laFédération française des assurances,considère néanmoins que certaines desmesures prises par les pouvoirs publics aurontun impact positif, du point de vue économique,pour l’assurance maladie et les organismescomplémentaires. Le chemin risque toutefoisd’être encore long avant d’arriver à une justerépartition des rôles entre le régimeobligatoire et les « complémentaires ».

Quel jugement portez-vous sur lesdernières lois de financement de lasécurité sociale (LFSS) ?Nous sommes globalement très déçus ! Préa-lablement à la préparation du dernier Projetde loi de financement de la sécurité sociale(PLFSS), dans le cadre de l'Union nationale desorganismes complémentaires d'assurancemaladie (Unocam), l’ensemble des familles decomplémentaires avait fait des propositionssignificatives pour améliorer l’efficience dusystème. Or, force est de constater que ce tra-vail en amont n’a pas été pris en compte etque les « complémentaires » ont globalementété peu écoutées. C’est d’autant plus regretta-ble, que ces mesures structurelles auraient puse traduire, sur trois ans, par une économie dequelque 3,5 milliards d’euros pour l’assurancemaladie obligatoire ! Au final, seules desmesures de prix sur la biologie et la radiologieont trouvé une traduction dans le PLFSS 2011.Mais bien en deçà de ce que nous avions pro-posé, puisque nous avions imaginé une réellerégulation des analyses de laboratoire et desactes radiologiques.

Aucun point positif ?Notre seul motif de satisfaction porte sur laconversion en taxe (introduite lors du débat àl'Assemblée Nationale), de la contribution auFonds CMU, assise sur le chiffre d’affaires,dont les organismes complémentaires doivents’acquitter. Neutre pour les assurés et pour lefonds CMU, cette évolution présente un tripleintérêt. Elle contribue d’abord à une plusgrande transparence tarifaire ; elle évite d’aug-menter indûment les exigences de capitauxpropres des assureurs complémentaires à hau-teur de 16 % du montant de cette contribu-tion ; elle se traduit enfin, pour chaqueorganisme, par un allègement des frais comp-tables.

Les mesures ne sont donc pas à lahauteur de l’enjeu ?Nullement ! Aucun PLFSS n’a traduit la volontéde s’orienter vers une réelle gestion du risqueavec l’assurance maladie obligatoire. Nous res-tons pourtant convaincus que les « complé-mentaires » peuvent apporter une vraie valeurajoutée au dispositif et donc contribuer à deséconomies intelligentes. Malheureusement, sinous ne dépassons pas la logique actuelle d’unsimple transfert mécanique de charge, qui setraduit par une augmentation à due proportiondes cotisations des complémentaires, per-sonne ne pourra bénéficier des économies quepourrait amener une gestion du risque par lescomplémentaires. Le passage du taux de rem-boursement de certains médicaments de 35 %à 30 % est typiquement le contre exemple dece qu’il faut faire, puisque les organismes com-plémentaire n’ont d’autre choix que de réper-cuter mécaniquement cette baisse de la priseen charge par l’AMO sur les assurés. À l’in-verse, une réflexion sur le périmètre de priseen charge aurait pu être menée, notammentdans des domaines comme l’optique et le den-taire où les organismes complémentaires peu-vent apporter une réelle valeur ajoutée. Lestransferts de charges des régimes obligatoiresvers les assureurs complémentaires pour-raient, dans ces domaines, entraîner des aug-mentations de cotisations des contratscomplémentaires moins que proportionnellesà la charge transférée. Globalement, les pro-positions de l’Unocam allaient au-delà d’unesimple redistribution des cartes, en préconi-sant de réelles économies structurelles. En clair, il aurait fallu tendre vers plus de qua-lité à moindre coût. C’est une position pour lemoins légitime ; en particulier, à l’heure oùnotre système de santé est confronté à desdéficits abyssaux !

Les baisses de remboursement annon-cées de médicaments et de dispositifsmédicaux vous semblent-elles, en l’oc-currence, justifiées ?Lorsqu’il faut faire face à d’importants déficits,il est essentiel de devoir faire des choix objec-tifs. Il ne faut donc pas hésiter à sacrifier cequi apporte un service médical faible afin depréserver le remboursement de certainesprestations très utiles. En période de crise,l’utilité médicale doit en effet dicter des choixet conduire à d’éventuelles coupes franches !

Alain RouchéDirecteur santé de la FFSA

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À condition que ces coupes franches ne soient pas des demi-mesures. Dans cette perspective, il me semble, par exemple,légitime de « dérembourser » certains médicaments et dispo-sitifs médicaux. À ce titre, plutôt que de créer un taux de rem-boursement à 15 % il aurait mieux valu dérembourser lesmédicaments concernés. Les baisses de prix sont aussi unevoie possible, dès lors qu’elles sont décidées à l’issue de négo-ciations avec l’industrie pharmaceutique.

Souhaitez-vous un déremboursement total des vignettes bleues et oranges ?La Commission Attali a très clairement préconisé ce qui estsans doute inévitable à terme. En vertu des contrats conclusavec leurs assurés, les entreprises d’assurance doivent rem-bourser le ticket modérateur des médicaments. Dès lors, toutecompagnie d’assurance qui souhaiterait se désengager sousprétexte d’une baisse du taux de remboursement, devrait rené-gocier chacun des contrats conclus. En revanche, si un médi-cament n’est plus remboursé par l’assurance maladie, il n’estplus pris en charge par son assureur complémentaire, sauf dis-position particulière du contrat. Concernant les vignettesbleues, il serait opportun que l’offre contractuelle des assu-reurs complémentaires prévoie le remboursement de certainsde ces médicaments, s’ils n’étaient plus remboursés par l’AMO.Dans cette optique, des expérimentations sont d’ailleurs encours. Encore faudra t-il, toutefois, résoudre divers problèmesinhérents à la transmission des données de santé… C’est toutl’intérêt des expériences Babusiaux qui ont démarré fin 2006.

L’avis positif de la Cnil peut-il contribuer à « booster » ces mesures ?L’autorisation de la commission informatique et libertés (Cnil)était incontournable. Mais elle n’est pas suffisante ! Outre lanécessité d’instaurer un tiers de confiance, qui peut être soitune boîte noire au sein du système d’information de l’orga-nisme complémentaire ; soit une entité juridique extérieure, ilfaut régler le problème de « chiffrement » des données entrele poste du pharmacien et l’arrivée dans le système d’informa-tion de l’organisme complémentaire. Les expérimentations« Babusiaux » ont été menées avec la clé de « chiffrement »prêtée par l’AMO. Bien qu’il n’existe pas véritablement de blo-cage, il faudra encore un peu de temps avant de sortir de cecadre expérimental. Nous sommes, semble-t-il, proches de voirémerger un processus industriel de remboursement qui per-mettrait de connaître les codes des médicaments et de propo-ser des contrats d’assurance réellement adaptés aux besoinsdes assurés. Un véritable travail pédagogique a été réalisé etun important chemin a été parcouru.

Comment jugez-vous le projet du gouvernement d’ac-croître la taxation des organismes complémentairespour combler le « trou de la Sécu » ?Une précision d’abord : aujourd’hui, les complémentaires cou-vrent environ 13,4 % des dépenses de santé, dont environ7,7 % pour les mutuelles et 2,5 % pour les organismes de pré-voyance. Quant aux sociétés d’assurance, leur part progresseet dépasse désormais les 3,5 %. Cette croissance tient à un ali-gnement de la fiscalité qui, depuis 2002, n’est plus liée à lanature de l’organisme, mais à celle du contrat (pour être exo-nérés de taxe, les contrats ne doivent pas être tarifés en fonc-tion de l’état de santé de l’assuré et, depuis 2005, doivent

respecter le cahier des charges des contrats « responsables »).Conséquence : la distorsion de concurrence dont pâtissaientles compagnies d’assurance a pris fin, puisque désormais tousles organismes complémentaires sont exonérés, sur la mêmebase, de la taxe de 7 % sur les conventions d’assurance. Or, en2011, la taxation à taux réduit (3,5 %), des contrats « soli-daires » et « responsables », a représenté une charge d’envi-ron 1,1 milliard d’euros. Bien que la précédente n’ait pas étérépercutée sur les assurés, la prochaine le sera. Il est clair,néanmoins qu’en période de tensions économiques, de tellesaugmentations sont difficiles à faire passer. D’autant que, dansun marché concurrentiel, il n’est pas possible de raisonner glo-balement et qu’il faut toujours privilégier les relations clientpar client. Cette taxation supplémentaire risque donc d’entraî-ner des renoncements à l’assurance complementaire ou desdemandes de diminutions de garanties.

Le médicament doit-il être considéré comme une variable d’ajustement des comptes sociaux ?Absolument pas ! Bien que la situation des comptes de l’assu-rance maladie soit préoccupante, il serait opportun que les sec-teurs mis à contribution ne soient pas toujours les mêmes.Encore une fois, il nous semblerait plus opportun de s’attaquerà des problèmes structurels, telles que les dépenses hospita-lières pour améliorer l’efficience globale du système. Mais cen’est pas le seul levier et il faut faire feu de tout bois.

Envisagez-vous de contractualiser avec des professionnels de santé (médecins, pharmaciens,infirmières…) pour développer la prévention notamment par l’éducation thérapeutique des patients ?Bien évidemment ! De nombreuses initiatives en matière deprévention ont d’ailleurs déjà été prises par des entreprisesd’assurance. Par exemple, trois sociétés d’assurance, Axa,SwissLife et Allianz, ont mis en place, en partenariat avec lesyndicat national des spécialistes des maladies du cœur et desvaisseaux (SNSMCV), des consultations cardiologiques préven-tives. Au regard de l’intérêt médical de cette démarche, laFFSA entend donc naturellement développer ce type d’expé-riences afin d’améliorer la prise en charge des pathologieschroniques. Dans cette optique, la sensibilisation des patientsen partenariat avec les représentants de médecins et de phar-maciens, semble essentielle. L’assurance maladie obligatoiredoit être partie prenante de cette démarche d’accompagne-ment des malades. Quant à développer une éventuelle« consultation pharmaceutique », à l’instar de ce qu’Allianz etle collectif national des groupements de pharmaciens d’offi-cine (CNGPO) ont instauré, pourquoi pas ?

L’industrie pharmaceutique peut-elle être un partenaire de ces programmes ?Dans un premier temps, il semble difficile de réunir plus detrois partenaires. Nous préférons donc consacrer nos effortsà la construction, avec l’assurance maladie et les profession-nels de santé, d’expérimentations. Dans un second temps,pourquoi pas ? Mais associer dès aujourd’hui l’industrie phar-maceutique semble prématuré. �

Propos recueillis par Stéphane Le Masson

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Mutualité Française« L’État doit se réapproprier le champsde l’information sur le médicament »

Quelle place les « complémentairessanté », et en particulier lesmutuelles, sont elles appelées à jouer dans le système de santé ?L’élection présidentielle de 2012 constitue,pour le mouvement mutualiste, l’opportunitéde prendre l’initiative. Bien que les délaissoient extrêmement courts, nous devons ainsiêtre en mesure de proposer un schéma d’en-semble cohérent et crédible. À défaut, le débatrisquerait d’être réduit à un simple partagefinancier entre régimes obligatoire et complé-mentaire. Il nous appartient donc de proposerune nouvelle architecture qui définisse claire-ment le rôle de chacun des acteurs et lesmécanismes financiers qui les lient. Dans cecadre, nous devrons à la fois déterminer uneorganisation cohérente de l’offre de soins etréaliser un examen sans complaisance deseffets redistributifs et parfois antiredistribu-tifs des prélèvements fiscaux et sociaux.

Et le reste à charge ?Une réflexion ambitieuse ne pourra bien évide-ment pas ignorer l’importance croissante de cequ’il est convenu d’appeler les restes à charge.En clair, la part des dépenses de santé qui n’estpas remboursée par l’assurance maladie obli-gatoire. Porter un regard lucide sur les restesà charge, c’est également accepter de regarderen face la réalité des dépassements d’hono-raires et celle de la rémunération des profes-sionnels de santé. Cette volonté de donner unrôle nouveau aux complémentaires ne sauraittoutefois être entravée par des mesures àcourt terme. Les contrats solidaires et respon-sables, par exemples, ne devraient en aucuncas être soumis à la taxe sur les conventionsd’assurances (TCA). D’autant que cette poli-tique risque de provoquer, de la part des adhé-rents mutualistes, le choix de garanties moinsélevées, moins protectrices ; voire des compor-tements de démutualisation. D’où l’urgence,pour les organismes complémentaires, de dis-poser des moyens nécessaires pour exercerleurs responsabilités.

Quelles sont les priorités de la Mutua-lité Française dans le domaine dumédicament ?L’affaire du Médiator® a fortement inquiété lesadhérents mutualistes. Pour éviter qu’une situa-tion similaire puisse se reproduire, nous avons

proposé un ensemble de solutions concrètes quireposent sur quatre axes. Il nous semble eneffet essentiel de clarifier la situation et de pré-ciser si les décisions sont prises au nom de lasécurité sanitaire, de la santé publique, del’équilibre des comptes de l’assurance maladieou bien d’une politique industrielle. En outre, ilnous apparaît fondamental de redonner toutson sens à l’autorisation de mise sur le marché(AMM). Dans cette optique, il est important quechaque AMM soit accompagnée d’une évalua-tion du rapport bénéfice risque et du progrèsmédical apporté. Par ailleurs, il est urgent quel’Etat se réapproprie les champs de l’informa-tion et de la formation sur le médicament afinde les distinguer clairement des logiques publi-citaires. Enfin, il est fondamental que les profes-sionnels de santé puissent s’impliquerdavantage dans la pharmacovigilance ; notam-ment par le biais des dispositifs conventionnels.

Quels sont, selon vous, les impératifs dansle domaine de la pharmacovigilance ?La pharmacovigilance doit être une préroga-tive des pouvoirs publics et exclusivementexercée par eux. En clair, il leur appartient d’engarantir le financement, l’organisation et l’in-dépendance. D’où la nécessité de ne pasconfier cette mission de surveillance à la struc-ture qui est chargée de délivrer les AMM. À défaut, l’ombre de la suspicion ne manquerapas de planer sur l’agence française de sécu-rité sanitaire des produits de santé (Afssaps)dès lors qu’un problème se fera jour. En outre,il est essentiel de s’appuyer sur la totalité dessignaux d’alerte sur les effets indésirables.Dans cette optique, il me semble fondamentalde prendre également en compte les alertesnon institutionnelles, tels que les signalementsvenant des patients. À condition, bien entendu,que leur analyse soit réalisée par les pouvoirspublics. D’où la nécessité de mettre en placeun dispositif à même de discerner les alertesqui doivent conduire à un retrait rapide desproduits concernés. C’est également la raisonpour laquelle la Mutualité Française réclame lamise en place d’un outil d’analyse des prescrip-tions. Ce codage des pathologies permettraiten effet d’estimer le taux de prescription horsAMM et ainsi d’éviter d’éventuelles dérives. �

Propos recueillis par Stéphane Le Masson

Etienne CaniardPrésident de

la Mutualité Française

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Collectif Inter Associatif sur la Santé« Les associations de patients doiventoccuper une phase similaire à celle desautres secteurs du système de santé »Quel est l’objectif de l’accompagnementpatient ?Le législateur a défini de manière extrême-ment large les actions d’accompagnementpatient. La loi indique en effet que ce sont desactions qui ont pour objet d’apporter « uneassistance et un soutien » aux malades et àleurs proches. Dans ces conditions, il sembledifficile de limiter la portée de cet article quiaboutit à englober des choses aussi diffé-rentes qu’une assurance de rapatriement encas de maladie et un programme d’accompa-gnement de l’Assurance maladie commeSophia. D’autant que cela peut aussi s’enten-dre comme englobant la télésanté ou les pres-tataires de santé à domicile… Ce n’étaitprobablement pas la volonté du législateurmais c’est ce qui est maintenant écrit dans laloi ! C’est une des raisons qui avait motivé laMinistre de la Santé de la jeunesse, des Sportset de la vie associative pour demander auxtrois rapporteurs initiaux de septembre 2008– Bernard Charbonnel, Dominique Bertrand etmoi-même – un rapport « complémentaire »sur ce qui est devenu l’article L 1161-3 du codede la santé publique.

L’industrie pharmaceutique peut-elleêtre à l’initiative de programmes d’ac-compagnements patients ?Tout est possible ! À condition cependant derester dans le cadre défini par le législateur.L’industrie pharmaceutique peut ainsi parfaite-ment financer et/ou participer à des actionsd’accompagnement des patients dès lorsqu’elle accepte la prohibition du contact direct,issu de l’article L 1161-1 et « l’impossibilité defaire » fixée par l’article L 1161-4. Car les dispo-sitions prudentielles des articles L 1161-1 etL 1161-4 concernent autant les programmesd’éducation thérapeutique que les actions d’ac-compagnement. En clair, les industriels dumédicament peuvent financer ou participer àune action d’accompagnement dans des condi-tions très strictes. C’est d’ailleurs ce qui dis-tingue ces programmes des gestes techniquesdans le cadre desquels les laboratoires pharma-ceutiques peuvent agir directement. Quant auxprogrammes d’accompagnement patient mis enplace par l’assurance maladie, tels que Sophiaet ce qui a été initié sur les maladies cardiovas-culaires, ils vont dans le bon sens !

Il convient en effet d’apporter aux patients desoutils qui les aident dans le cadre d’une maladieau long cours, où le soutien est indispensablepour une bonne efficience du traitement. Il estnéanmoins à craindre que ce type de pro-gramme trouve rapidement ses limites par letruchement d’une relation téléphonique quiaura du mal à prendre en compte la dimensionpersonnelle. Une dimension qui ne peut voir lejour que dans un face à face ou dans un groupede parole. Le risque est donc d’aller vers desactions d’accompagnement sans véritable rela-tion humaine. Cela aura sans doute des effetspositifs pour tous ceux qui bénéficient d’uncadre de relations humaines personnelles ouprofessionnelles par ailleurs dans la gestion deleur maladie. Au passage, on oubliera tous ceuxqui ont besoin d’un peu plus. De présencehumaine pour soutenir leur motivation, concou-rir à une information à la pédagogie adaptée,renforcer leur capacité pour plus d’autonomiedans la maladie. Car tout ça, ne peut pas sefaire par téléphone !

Comment doivent être répartis lesrôles entre médecins, autres profes-sionnels de santé et associations depatients ?Le collectif inter-associatif pour la santé (CISS)s’est toujours prononcé pour une améliorationde la coordination des soins. Dès lors que lescoopérations entre les différents professionnelsde santé peuvent y contribuer nous y sommesdonc favorables. Deux interrogations restentnéanmoins sans réponse à ce jour et vont nousconduire à saisir le juge administratif. Il noussemble en effet nécessaire que l’habilitationd’un soignant par un professionnel ne se fassepas sur la base d’une simple attestation maisaprès vérification de ses compétences. Demême, nous apparaît-il indispensable que lestransferts de données informatisées soient pré-vus et entourés par le texte de l’arrêté. Quantaux associations de patients, elles doivent occu-per une place similaire à celle des autresacteurs. Nous sommes toutefois conscientsqu’il faudra encore du temps avant qu’elles nesoient considérées au même niveau que les pro-fessionnels de santé, les syndicats profession-nels et les experts de tout poil ! �

Propos recueillis par Stéphane Le Masson

Christian SaoutPrésident du Collectif

Inter Associatif sur la Santé (CISS) et auteur

d’un rapport surl’accompagnement patient

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Le marché pharmaceutique change de physionomieSelon la dernière étude d’IMS Health, la croissance du marchépharmaceutique mondial proviendra désormais des paysémergeants. Les pays occidentaux, comme la Franceenregistrant une stagnation des ventes ; voir une involutionpour certains d’entre eux. En outre, avec le développement desgénériques, les classes thérapeutiques jusqu’alors majeuresdevraient, pour la plupart, céder leur place aux domainesbénéficiant de produits issus des biotechnologies. Explications.

D’ici à 2015, le marché pharmaceutique mondial dépassera leseuil des 1000 milliards de dollars. Tel est le principal enseigne-ment de la dernière étude d’IMS Health. La société américaine,qui est implantée dans une centaine de pays, préconise mêmeune croissance de 3 % à 6 % durant cette période. Mais au-delàde cette approche globale, le secteur va changer de paradigme.À l’instar de ce qui est déjà en train de se passer, la plupart desmarchés matures (Etats-Unis Japon, pays d’Europe de l’Ouest)vont enregistrer une croissance négative allant de -0,3 % pourla France ou les Etats-Unis à -2,5 % pour le Japon, en passantpar -1,2 % pour le Royaume Uni ou -1,4 % pour l’Allemagne.

La part de l’Europe divisée par deuxConséquence : la croissance mondiale sera tirée par les paysémergeants ; et en particulier le club des BRIC : Brésil (+10 %à 13 %), Russie (+11 % à 14 %), Inde (+ 14 % à 17 %) et Chine(19 % à 22 %). Quant aux autres marchés émergeants, ilsdevraient croître de 13 % à 16 %.

Des perspectives qui incitent IMS Health à affirmer que « d’icià 2015, la Chine remplacera les États-Unis comme principalcontributeur à la croissance mondiale ». Le premier devrait en effet voir sa part régresser de 27 % à11 % ; alors que la seconde passera dans le même temps de

12 % à 26 %. Quant aux cinq principaux marchés européens,ils devraient voir leur contribution à la croissance mondialeêtre divisée quasiment par deux et passer de 12 % à 7 %.

Ce « nouvel ordre mondial » devrait donc logiquement inciterles grands groupes internationaux à « opérer des choix stra-tégiques dans leurs investissements », explique le directeurgénéral d’IMS Health France, Robert Chu. En 2014, la Chinepourrait ainsi devenir le troisième marché en termes d’inves-tissements des multinationales (9e en 2004 et 5e en 2009),alors que dans le même temps le Royaume Uni continuerait sadescente aux enfers pour pointer à la 12e place (6e en 2004 et9e en 2009). Quant à la France, elle limiterait les dégâts en per-dant encore un rang pour se classer à la 5e place (3e en 2004et 4e en 2009), juste derrière l’Allemagne (4e en 2004 et 3e en2009) et devant le Brésil (10e en 2004 et en 2009).

Oncologie, diabète et asthmeDans le même temps, les cartes vont être redistribuées entreles différents domaines thérapeutiques. À l’instar de l’oncolo-gie, qui représentait 8 % du marché en 2010 et devrait peser12 % en 2020, certaines spécialités vont enregistrer une fortecroissance de leur poids. Le diabète va ainsi passer de 4 % à7 % de parts de marché et les pathologies cardio-vasculairesde 3 % à 4 %. Une croissance d’autant plus impressionnanteque, durant cette période, le marché devrait croître de 41 % etpasser de 591 milliards de dollars à 1009 milliards de dollars.

À l’inverse, certaines aires thérapeutiques jusqu’alors reines vontperdre de leur influence. L’asthme passera ainsi de 6 % à 5 % departs de marché ; l’hypertension glissera de 5 % à 4 % et la sphèrepsychiatrique de 5 % à 3 %. Quant aux traitements contre le cho-

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lestérol et les troubles gastro-intestinaux, ils quitteront tout bon-nement le top 10.

Explosion des génériquesCette « régression », due en règle générale à la perte de brevets demédicaments phares et à l’absence de mise sur le marché de nou-veaux produits, doit toutefois être relativisée par la croissance dumarché. Le chiffre d’affaire généré par les anti-astmatiques devraitainsi passer de 35,5 milliards de dollars à 50,45 milliards de dollars ;celui des anti-hypertenseurs de 29,55 milliards de dollars à 40,36 mil-liards de dollars et celui des anti-psychotiques de 29,55 milliards dedollars à 30,27 milliards de dollars. De la même manière, les 31 autresspécialités, qui concernent plutôt la médecine générale générerontencore 514,59 milliards de dollars en 2020 (307,32 milliards de dollarsen 2010).

Il n’en demeure pas moins vrai que « dans les cinq ans, l’impact surle marché des pertes de brevet est estimé à environ 90 milliards dedollars ». Après la chute dans le domaine public des brevets de Love-nox®, Lipitor® et Flomax®, en 2010 (-12 milliards de dollars de chiffred’affaires), celles de Plavix®, Advair®, Diskus® et Zyprexa® devraient entraîner une baisse de chiffre d’af-

Depuis 2007, les génériques dépassent, en unités, les princeps avec une croissance en CA 4 fois supérieureà celle du marché global

Un marché français atoneEn France, comme dans la plupart des marchés matures, lacroissance n’est donc plus au rendez-vous. Les ventes de pro-duits prescrits et remboursables n’augmentent ainsi que de0,3 %. D’autant que les pathologies hivernales n’ont pas eud’effets particuliers ces dernières années. Pire, les ventes deproduits d’automédication diminuent (-0,8 %) en semiéthique (-1,3 %) comme en OTC (-0,7 %). Seul motif desatisfaction : les produits sans AMM qui, pour certains (ali-mentation entérale, laits infantiles, contention, gluco-test,dermoc-osmétique), enregistrent une croissance de +5 %,voire + 10 %. Insuffisant cependnt pour compenser l’atoniegénérale. Conséquence : la croissance globale est quasi nulle.Seul motif de satisfaction pour les officinaux : la croissancedes prescriptions hospitalières dont le poids dans en villecontinuent de progresser et se rapproche petit à petit du seuildes cinq milliards d’euros (+7 % en 2009 et +7,9 % en2010). Avec les prescriptions des spécialistes libéraux, quiont augmenté de +2,5 % en 2010 (+0,7 % en 2009), ellesreprésentent désormais plus du tiers (38 %) des ventes offi-cinales de médicaments prescrits. Dans le même temps lesprescriptions de généralistes ont diminué de -3 % en 2010après avoir déjà chuté de 1 % en 2009 et de 1,7 % en 2008.

Un poids non négligeable qui permet aux pharmaciens decompenser l’essoufflement dont semblent pâtir les géné-riques. Bien que l’élargissement du répertoire permette à sesmolécules, dont le brevet est tombé dans le domaine public,de représenter environ 14 % (en valeur) du marché total dumédicament, leur taux de pénétration a en effet chuté à70,3 % en unités et 58,5 % en valeur, à fin 2010. La chuteprochaine de brevets majeurs devrait cependant donner uncoup de fouet à ce marché jusqu’alors prometteur. D’autantque, selon Robert Chu, « la vitesse de pénétration des géné-riques s’est accentuée ». Elle serait ainsi passer de six moisà trois mois.

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Croissance des ventes des produits biotech

Comment les dirigeants internationaux des entreprises dumédicament jugent-ils la France ? L’Hexagone est-ilattractif pour leurs investissements ? Quelles mesuresconcrètes lui permettront de se réindustrialiser ?Comment la France peut-elle rester un grand pays dumédicament dans les dix ans à venir ? Pour répondre à ces questions, le Leem a demandé, à AEC Partners deconduire une enquête auprès de « patrons » de grandsgroupes industriels du médicament.

La France plait ! Selon une enquête exclusive réalisée pourle LEEM (Les entreprises du médicament), par AEC Part-ners auprès de 73 dirigeants internationaux d’entreprisesdu médicament sur plusieurs continents, l’Hexagonedemeure une terre attractive. Selon ces dirigeants quiappartiennent à dix-neuf laboratoires majeurs, représen-tant plus des deux tiers du marché français, la Franceserait même « une destination d’investissements ». Cetteperception positive repose certes sur la taille du marchéqu’est l’Hexagone : deuxième marché européens et qua-trième marché mondial après les Etats-Unis, le Japon etl’Allemagne.Mais pas seulement ! La France dispose en effet d’une« forte tradition industrielle dans le domaine du médica-ment » ont reconnu unanimement ces dirigeants interna-tionaux. Une tradition industrielle de grande qualité qui luipermet d’occuper une « position de leader pour la produc-tion et l’exportation de médicaments en Europe, voire auniveau mondial ». Cette enquête révèle aussi que ce rôlede premier plan tient également à « la qualité des ingé-nieurs et des techniciens, aux très bonnes infrastructuresde transports et de télécommunications et au système dedistribution des médicaments ».À cette tradition industrielle s’ajoute une qualité incontes-table de la recherche académique. Selon cette enquête, laFrance disposerait ainsi d’une réelle « force de frappe dela recherche publique dans le domaine biomédical et d’uneexcellence certaine dans les domaines de l’ingénierie, desmathématiques et de la physique ». Des atouts qui lui per-mettent d’être un acteur mondial performant en R&D.

D’autant que la qualité du système de santé et le niveaude compétence des cliniciens lui permettent de disposerde leaders d’opinions de réputation internationale dansplusieurs domaines thérapeutiques.

Volonté politiqueUne perception encourageante pour le président du Leemqui se plait à rappeler que « la France est un grand paysdes sciences du vivant et un grand pays du médicament ».Premier exportateur européens de médicaments, elle peutmême revendiquer un excédent commercial de près desept milliards d’euros en 2009. Un résultat qui fait du sec-teur de la santé le quatrième contributeur de la balancefrançaise des paiements.Rien d’étonnant dès lors que depuis trois ans, des mesureset des initiatives concrètes traduisent la volonté politiquede considérer les industries de santé comme un secteurstratégique : Conseil stratégique des industries de santé(CSIS), rencontres R&D Dating, Etats Généraux de l’Indus-trie, Grand Emprunt, mise en place de l’Alliance nationalepour les sciences de la vie et de la santé (AVIESAN),réforme du crédit impôt recherche (CIR)…Les dirigeants internationaux considèrent cependant que,« faute de politique d’investissements forte dans larecherche dans les sciences de la vie et en raison de l’écla-tement de la recherche publique, de la relative dispersiondes investissements publics et de l’insuffisance de parte-nariats public-privé », la France n’arrive pas suffisammentà transformer ses atouts en avantage compétitif.En outre, l’organisation du temps de travail et les mouve-ments sociaux, notamment dans les transports et la fonc-tion publique nuisent à l’image de la France. Cetteperception négative de l’environnement social hexagonalest cependant nuancée par les industriels qui ont uneconnaissance plus intime de la France. Pointant le décalageentre cette vision et la réalité, ces derniers « soulignentnotamment la bonne productivité de la main d’œuvre enFrance et les réformes effectuées, et notent que d’autrespays connaissent également un environnement de travailcomplexe et contraignant ».

L’industrie de santé, un secteur stratégique

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faires de l’ordre de 13 milliards de dollars, en 2011 ; le summum étantatteint en 2012 avec la fin de la protection de Seroquel®, Singulair®,Actos® et Lexapro® (-27 milliards de dollars de chiffre d’affaires). Riend’étonnant dès lors à ce que, « depuis 2007, les génériques dépassenten unité les princeps avec une croissance du chiffre d’affaires quatrefois supérieure à celle du marché global ». Une véritable explosion !

Un marché biotech concentréDe là à en déduire que l’ère du du tout « blockbuster » semblebel et bien révolue,il n’y a qu’un pas car « aucun produit de spé-cialité ne dépasse aujourd’hui la moitié du chiffre d’affaires duTahor®/Lipitor® », explique encore Robert Chu. En outre, lesproduits issus des biotechnologies qui représentent un marchéde 138,4 milliards de dollars, maintiennent depuis bientôt dixans une croissance supérieure à celle des produits pharmaceu-tiques traditionnels.

Néanmoins, ce marché reste encore concentré entre les mains dequelques acteurs, puisque le dix premiers laboratoires actifs sur cesegment représentent 68,8 % de parts de marché (94,9 milliards dedollars). Quant aux dix principaux produits biotech, ils génèrent 49milliards de dollars de chiffre d’affaires (35,4 % de parts de marché).

De plus en plus d’acteurs devraient néanmoins investir ce mar-ché prometteur. La raison ? « Le développement d’un médica-ment est un processus long, cher et risqué », explique RobertChu. En clair, l’enjeu de propriété intellectuelle auquel sontaujourd’hui confrontés les fabricants de molécules chimiques,épargne pour l’instant les sociétés biotechnologiques. En outre,les trois grandes maladies – cancers, pathologies cardio-vascu-laires, diabètes – et maladies rares sont principalement concer-nées par l’émergence de ces thérapies le plus souvent ciblées.Il y donc fort à parier que le marché pharmaceutique soit à

l’aube d’un changement d’ère. À charge pour les grandsacteurs mondiaux de réussir le pari de la diversification avecl’émergence de produits biotech dans les marchés matures, undéveloppement des génériques dans les pays émergents, lemaintien du modèle blockbuster pour certains domaines thé-rapeutiques et enfin une diversification au-delà du médica-ment et en particulier dans les dispositifs médicaux. D’où uneévolution des stratégies marketing à prévoir. �

SLM

Un marché de ville français en croissance nulle

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Au cours du XXe le progrès thérapeutique aconnu des avancées majeures. De nouveauxdéfis s’imposent désormais à l’industrie dumédicament. Christian Lajoux, président duLeem et auteur du livre « Le médicament,enjeu du 21e siècle », fait le point surl’avenir de secteur industriel.

Quel est l’avenir de l’industrie pharmaceutique en France ?Les prévisions de croissance pour les annéesà venir ne laissent guère augurer une amélio-ration rapide de la situation. Notre secteurd’activité n’en est pas moins un secteurd’avenir. Les Entreprises du Médicament veu-lent exprimer leur vocation fondamentale,leur double identité : être des chercheurs devie et des partenaires de santé en s’inscrivantcomme des acteurs économiques de premierplan. Il est de notre responsabilité d’êtreattentifs à un large accès au progrès théra-peutique et au bon usage des soins. C’estpourquoi nous soutenons activement le PlanAlzheimer, mais aussi les plans Cancer 2 etMaladies Rares 2, pour lesquels nous avonsélaboré un ensemble de propositions. Dansce contexte général, la santé et le médica-ment font partie des solutions de sortie decrise. Le médicament est une réponse desanté, qui génère de la richesse et de la crois-sance. Le médicament est aussi un « écono-miseur » de coûts (journées d’hôpital, arrêtsde travail…). Il contribue largement à l’amé-lioration des indicateurs de santé en France(longévité, mortalité infantile, taux de survieaccru de pathologies lourdes telles que lecancer, le sida…). Et dans ce secteur à hautpotentiel de développement, la France pos-sède des avantages comparatifs indiscutables.

Pourquoi avoir organisé des étatsgénéraux de l’industrie ?La tenue d’États généraux de l’Industrierépond à un vrai besoin aujourd’hui enFrance car dans un environnement mondialtoujours plus concurrentiel, le renforcementde la compétitivité des entreprises fran-çaises et de l’attractivité du territoire estessentiel pour que la France maintienne sonleadership industriel dans le domaine de lasanté. Le Leem via la Fédération Françaisedes Industries de Santé (Fefis) entend donccontribuer activement aux travaux des ÉtatsGénéraux pour faire émerger une véritablepolitique industrielle en France, soutenantdes secteurs stratégiques pour l’économieet la sortie de crise. Ces attentes, exprimés

dans le livre blanc des industries de santésont d’ailleurs en phase avec les pistes évo-qués par le ministre de l’Industrie : - parier sur l’excellence française, qu’il s’agisse

de la recherche ou du développement ;- Capitaliser sur les savoir-faire présents sur

le territoire ;- considérer le maillage territorial comme

un atout clé pour les industries et la proxi-mité des maillons de la chaîne comme unechance (synergies, réactivité) ;

- prendre en compte l’aspect fondamental dudéveloppement des collaborations public-privé pour l’émergence de l’innovation ;

- apprécier la présence de champions natio-naux comme une chance ;

- soutenir les PME/PMI dans leur croissance,à l’instar du modèle allemand, pour qu’ellesatteignent une taille critique sur le territoireet dans la conquête de nouveaux marchés.

Le fond Inobio peut-il constituer uneréponse satisfaisante à l’émergencedes biotechnologies ?La France compte aujourd'hui environ 400entreprises de biotechnologie de la santé cequi représente un doublement au cours deces dix dernières années et peut être consi-déré comme un premier résultat tout à faitencourageant. Cependant, ces entreprisesdemeurent fragiles car de toute petite taille,peu capitalisées et disposant d'un porte-feuille de produits en développement peunombreux, et à des stades précoces de leurdéveloppement où les risques d'échec sontmajeurs. Elles ont donc le plus grand mal àfinancer leur essor, d'autant plus que la crisefinancière a très fortement réduit les levéesde fonds en bourse et touche aujourd’hui lecapital risque. Le fonds Innobio créé dans lecadre de la quatrième réunion du CSIS enoctobre 2009 peut apporter une réponsesatisfaisante à cette pénurie de finance-ment. Constitué dans le cadre d'un partena-riat entres dix entreprises pharmaceutiqueset l'État sous la forme d'un apport du FondsStratégique d'Investissement et doté de 140M€, il intervient en fonds propres, seul ou enco-investissement, y compris en position deleader, avec des investissements de 5 mil-lions d’euros à 10 millions d’euros dans dessociétés impliquées directement ou indirec-tement dans le développement de produitsinnovants en santé et sciences de la vie,jusqu’à l’introduction en bourse ou la ces-sion de la société. �

Propos recueillis par Stéphane Le Masson

Trois questions à Christian LajouxRenforcer la compétitivité des entreprises françaises et l’attractivité du territoire

Christian LajouxPrésident du Leem

(Les entreprises dumédicament)

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Automédication« Le pharmacien a un rôle de premier planà jouer dans le développement du marhé »

Vous venez de succéder à VincentCotard à la présidence de l’AFIPA.Quelles sont vos priorités ?L’Association française de l’industrie pharma-ceutique pour une automédication responsable(Afipa) représente aujourd’hui environ 70 % duchiffre d’affaires généré par les industrielsengagés dans l’automédication. Soit trente-huit adhérents. Je souhaite donc, en premierlieu, fédérer l’ensemble des acteurs de ce sec-teur afin d’accroître la représentativité de l’as-sociation. Dans cette perspective j’entends à lafois resserrer les liens avec les adhérentsactuels et convaincre les quelques laboratoiresqui n’auraient pas encore adhéré à nous rejoin-dre. J’aurais par ailleurs à cœur de poursuivre,avec le conseil d’administration de l’Afipa, l’ac-tion engagée par mes prédécesseurs.

À quoi faites-vous allusion ?Je compte ainsi faire en sorte que l’Afipa soitla référence des pouvoirs publics pour tout cequi pourrait avoir trait à l’automédication. C’estdéjà le cas, puisque nous avons été invité, entant que spécialiste, aux « Assises du médica-ment ». Mais il nous faut aller encore plus loin.En clair, l’association doit être considéréecomme l’expert incontournable et ainsi êtreconsultée par les politiques, les professionnelsde santé et les patients pour tous les sujets quiconcerneraient l’automédication. J’aspire enfinà favoriser le développement de l’automédica-tion qui a un grand avenir dans l’Hexagone.

Comment envisagez-vous d’enrayerl’involution du chiffre d’affaires enregistrée par le secteur ?Je ne parlerai pas d’involution mais plutôt destabilité globale. À l’instar des veinotoniques,certains segments enregistrent certes unebaisse notable de leur chiffre d’affaires, mais glo-balement le marché demeure au même niveauen valeur. D’autant que d’autres segments, telleque l’antalgie qui est tirée par les ibuprofènes,progressent fortement. J’ajouterai que plusieurslaboratoires étant en pourparler avec des « com-plémentaires santé » et en particulier des com-pagnies d’assurance, comme AXA, et desorganismes de prévoyance, comme Médéric-Malakoff, je ne peux qu’être très confiant dansl’avenir du marché de l’automédication. J’af-firme donc sans détour que le marché de l’auto-médication est à l’aube de son décollage.

Pourquoi un tel optimisme ?Il me semble que les conditions sont enfin réu-nies pour que la France puisse rattraper sonretard, par rapport à ses voisins européens. Cemarché qui représente un peu plus de 6,4 % envaleur du marché global du médicament (9,1 %du chiffre d’affaires des laboratoires pharma-ceutiques), soit quelque deux milliards d’euros(14,1 % en volume) devrait en effet bénéficierde la conjonction de deux facteurs concomi-tants : d’une part, les patients sont de plus enplus formés et entendent prendre de plus enplus en charge leur santé ; d’autre part, ladégradation du contexte économique sembleaujourd’hui inciter les autorités à favoriser le

Pascal BrossardPrésident de l’AFIPA

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développement de l’automédication. Sans oublier la baisse dela démographie médicale qui augmente naturellement lesdélais d’attente pour obtenir un rendez-vous et incite donc lespatients à recourir à l’automédication, sous le contrôle du phar-macien, pour soigner des pathologies bénignes. Car le maillagepharmaceutique offre actuellement une véritable alternativedans le cadre du premier recours.

Est-ce à dire que les entraves au développement dece marché sont enfin levées ?Plus rien ne semble en effet s’opposer au développement dumarché français de l’automédication. À condition, bienentendu, que la population soit sensibilisée. Aussi souhaitons-nous qu’une information sur la santé et en particulier sur l’au-tomédication puisse être dispensée dans les écoles et quel’automédication responsable fasse partie de programmes édu-catifs généraux et soit intégrée aux différentes campagnessanté. De même nous semble-t-il essentiel que les profession-nels de santé bénéficient d’une véritable formation à l’automé-dication responsable dans le cadre de la formation initiale oude la formation continue, afin de pouvoir, in fine, éduquer etguider le patient. En outre, il nous apparaît fondamental d’aug-menter le nombre de produits d’automédication disponiblesafin de proposer un réel choix. Dans cette optique, il est essen-tiel de clarifier la frontière entre les produits de prescriptionmédicale obligatoire et ceux vendus sans prescription.

Comment développer l’automédication alors que cer-tains produits sont tantôt de prescription médicale obli-gatoire, tantôt de prescription médicale facultative ?Cette clarification nécessitera de détacher le statut des pro-duits, qui peut correspondre à une sécurisation de la dispen-sation lorsqu’ils sont de prescription médicale obligatoire, deleur éventuelle prise encharge par la collectivité et donc parl’assurance maladie. C’est en quelque sorte le concept dupanier de soins. D’où notre souhait d’aboutir à des dérembour-sements par classe entière ! Par ailleurs, les membres del’Afipa souhaitent une modification de la notion de servicemédical rendu insuffisant (SMRI) qui véhicule une connotationnégative en terme d’efficacité, nuit au développement de l’au-tomédication responsable et se révèle donc particulièrementnéfaste pour le secteur. Ces propositions seront officiellementformulées à l’occasion du colloque qui sera organisé parl’Afipa, le 13 octobre prochain, sur le développement de l’au-tomédication dans le cadre de la santé publique. Car nousentendons démontrer que le médicament d’automédicationprésente un réel intérêt pour la santé publique dans le traite-ment des pathologies bénignes ainsi que dans l’améliorationde la qualité de vie du patient. �

Propos recueillis par Stéphane Le Masson

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Repartition pharmaceutique« L’avenir de la distribution dumédicament doit s’écrire avec la répartition et les officinaux »Mobilisation dans le cadre des missions deservice public qui lui sont dévolues, menacespesant sur son statut, fragilisation desapprovisionnements aux officines… les nuagesn’ont cessé de s’accumuler au dessus de larépartition pharmaceutique. Le président dela Chambre Syndicale de la RépartitionPharmaceutique (CSRP), Claude Castells,dresse un rapide bilan avant de présenter desvoies de réforme pour permettre à cet acteurdu système de santé de continuer à garantirla sécurité de la chaîne du médicament.

Le secteur de la répartition traverseune période très compliquée. Pensez-vous qu’il pâtisse d’une forme de dés-engagement des pouvoirs publics ?Incontestablement ! Les difficultés des gros-sistes répartiteurs sont directement liées au

désintérêt des pouvoirs publics pour la distri-bution du médicament. Résultat : le modèleéconomique de la distribution pharmaceutiqueest aujourd’hui à bout de souffle. Pourtant,alors même que les limites du financement ontété atteintes, aucune solution n’a été mise enœuvre pour y remédier. Au contraire ! N’impo-ser qu’à certains grossistes répartiteurs le res-pect des obligations légales contribue à ladérégulation du secteur. Or la dérégulationn’arrangera rien. Pire, elle ouvrira le marché àdes « short liners », engendrant ainsi d’impor-tantes conséquences sur la distribution dumédicament dans l’Hexagone. Faute de trouverdes solutions aux problèmes de financement,tout sera donc mis en place pour dériver versun système encore plus libéral. Au final, tout sepasse comme si l’on voulait remettre en causela pharmacie dans son organisation globale.J’en veux pour preuve des initiatives telles quel’industrialisation des préparations à doseadministrée (PDA), la tentative d’instaurer unedistribution sélective ou encore l’économieanarchique du générique… Ces quelques exem-ples tendent à démontrer que nous sommespassés d’une logique d’obligation de moyens, àune logique d’obligation de résultats. Or lesobligations réglementaires, aujourd’hui envigueur pour les seuls grossistes-répartiteurs,obéissent encore à cette obligation de moyens.

Pourquoi la situation économique desrépartiteurs s’est-elle dégradée ?Plusieurs raisons expliquent la dégradation denotre situation économique. Mise au point pourgommer les effets de la croissance, la margedégressive lissée impacte désormais à la baissenos revenus puisque le marché du médicamentest atone. Pour remédier à cette situation, nousavons proposé des solutions, qui ont certes étéjugées intéressantes, mais n’ont en aucun casété mises en œuvre. Par ailleurs, sous prétextede ne procéder qu’à une seule opération de« revignettage », le gouvernement a différé laréforme de la marge des grossistes ; le tempsde faire évoluer celle de l’officine. Nous sommesdonc, en quelque sorte, les « prisonniers de lavignette ». Quant à la loi de modernisation del’économie (LME), elle aura été curieusementaccompagnée d’une modification des conditionsgénérales de vente des laboratoires pharmaceu-tiques les plus importants. La LME aura ainsirapporté des dizaines de millions à l’industrie,

Claude CastellsPrésident de la Chambre

Syndicale de la RépartitionPharmaceutique (CSRP)

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au détriment de la répartition. Conséquence : d’ici à trois ans,notre branche d’activité n’engrangera plus aucun bénéfice !

Est-il permis de parler de bouleversements ?Sans aucun doute ! D’autant que divers circuits parallèles, quine sont pas astreints aux mêmes obligations de service publicque les grossistes répartiteurs ont vu le jour dans le mêmetemps. Les ventes directes se sont ainsi développées sur le dosde la répartition, dans la mesure où la marge du répartiteur aété réallouée à ces opérateurs qui ne sont soumis à aucuneobligation de service public (OSP). Alors même que les grandsopérateurs de la répartition sont en surcapacité, de nom-breuses autorisations ont été accordées chaque année à des« short liners » qui n’apportent aucune valeur ajoutée et sesoustraient à toutes OSP. En outre, les reprises de produits par-fois non distribués par les répartiteurs, les astreintes que seulsles grossistes répartiteurs sérieux assument, notre engage-ment au service des urgences sanitaires… sont autant decontraintes supplémentaires qui pèsent désormais sur des pro-fessionnels au bord de l’asphyxie. Quant aux PDA, elles sem-blent prendre le chemin de l’industrialisation alors mêmequ’aucun texte ne prévoit cette éventualité. Il est dès lors per-mis de s’interroger sur l’objectif recherché : confier la missionde distribuer le médicament à la pharmacie dans son en sem-ble ou bien réserver ce domaine à quelques uns ? Au final, latransgression de nombre de règles et l’absence de réaction desautorités de tutelle accréditent l’idée selon laquelle l’organi-sation de la distribution du médicament n’intéresse plus lespouvoirs publics et est passée entre les mains des acteurs économiques.

Et les ruptures d’approvisionnement ?Il est clair que les ruptures d’approvisionnement constituentun sérieux problème. Elles sont dommageables, en premierlieu, pour le patient mais aussi pour le système dans sonensemble. Il faut néanmoins relativiser et réfléchir à de véri-tables solutions, sans chercher à stigmatiser la seule réparti-tion ! Car fabricants comme distributeurs ont pour obligation

d’approvisionner le marché de manièreappropriée et continue. Or, aujourd’hui,les laboratoires pharmaceutiques contin-gentent les produits, pendant que lesgrossistes répartiteurs participent auxflux commerciaux intra-communautaires,dans l’esprit du traité de Rome. La situa-tion est aberrante. Imaginez que lesindustriels ont mis en place des solutionsde dépannages d’urgence pour distribuerdes produits qu’ils refusent de mettre àdisposition de la répartition. Preuve estainsi faite que l’instauration de quotas estune vraie fausse bonne idée. Quant à lasolution du double prix, c’est une héré-sie ! À l’instar de ce qui s’est passé enEspagne, elle ne règlera aucun problème.Cette situation ne nous satisfait évidem-ment pas. Nous devons assumer nos res-ponsabilités d’acteur de santé publique etréfléchir à l’aménagement du statut degrossiste-répartiteur pour répondre àcertains besoins spécifiques des labora-toires. À défaut, les pharmacies spéciali-sées, à l’anglaise, risquent de voir le jour.

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Quels sont les principaux enseignements de l’enquêtesur la répartition réalisée par Celtipharm ?Je tiens d’abord à souligner que les résultats de cette étude doi-vent être observés avec attention, puisque quelque 3 587 phar-macies issues d’un panel représentatif ont participé à cetteenquête entre le 17 mars et le 1er avril 2011. J’en tire ensuitecomme enseignement principal que la proximité, le relationnelet les services sont plébiscités par les officinaux. Plus d’un phar-macien sur deux souhaite ainsi deux livraisons par jour. Il appa-rait par ailleurs que les pharmaciens attendent autant unequalité de services que des prix concurrentiels de la part durépartiteur. Or il ressort clairement de cette enquête que lesgrossistes répartiteurs sont de loin les plus performants enmatière de service rendu. Les prestataires de vente directe, les« short liners » et autres plateformes de groupements ne se jus-tifient que par les remises qu’ils accordent. Autre enseigne-

ment : les interviewés considèrent, dans leur majorité que lasituation financière des répartiteurs est précaire, qu’elle s’estdégradée ces dernières années et que cela va s’aggraver encore.Bien que connaissant assez mal notre niveau de rémunération,ils attribuent cette dégradation aux mesures gouvernementaleset aux ventes directes. Enfin, il est intéressant de noter que lesofficinaux ne sont pas opposés à ce que notre rémunération soiten partie basée sur une facturation de services.

Que préconisez-vous pour améliorer le système de distribution ?Il semble avant tout essentiel de s’interroger sur la mission quiest confiée aux répartiteurs. Avec pour objectif d’assurer, pourla collectivité, la permanence sanitaire des produits de santé,elle semble toujours aussi essentielle. Qui d’autre que nouspourrait en effet improviser un système d’astreintes, un dispo-sitif pour les pandémies ou encore de gestion de pénurie ? Fortde leur savoir-faire et de leur capacité à garantir la mise à dis-position des médicaments aux patients, les grossistes réparti-teurs sont ainsi devenus, pour les pouvoirs publics, un recoursen cas d’urgence sanitaire. Ils sont en quelque sorte lesmaillons clés d’une chaîne dont la performance repose à la foissur la solidité de chacun des maillons et sur leur bonne articu-lation. Dès lors, l’évolution de cette chaîne doit être abordéeglobalement. Il est en effet fondamental de conserver à l’espritla finalité de la chaîne et de veiller à son fonctionnement glo-bal. C’est un impératif, car l’avenir de la distribution du médi-cament ne saurait s’écrire sans l’officine et la répartition. Il nous appartient donc d’anticiper et de nous adapter ensem-ble pour mériter notre avenir ! C’est pour cela que nousdemandons dans l’immédiat l’adaptation de notre rémunéra-tion. Il s’agit là d’une nécessité urgente. Par ailleurs, nous sou-haitons faire évoluer notre statut pour répondre de manièrestructurante aux évolutions qui se dessinent. �

Propos recueillis par SdV

La répartition en quelqueschiffresDans l’Hexagone, 7 grossistes répartiteurs proposent quelque30 000 références disponibles, pour un délai de livraisonmoyen de 2 h 15.À partir des 183 établissements de répartition, installés enmétropole, plus de 200 millions de kilomètres sont parcouruschaque année pour desservir 22 386 officines.6,75 millions de boites sont manipulées chaque jour.2,5 milliards de produits sont achetés, gérés et venduschaque année.200 millions de kilomètres sont parcourus par an.

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Démographie pharmaceutiqueLes jeunes pharmaciens boudent l’Ordre

La dernière édition de l’étude de ladémographie pharmaceutique, publiée par leCnop, révèle un recul du nombre global depharmaciens. Cette baisse des effectifs estcependant plus sensible chez les libéraux eten particulier pour les officinaux.

Une première ! Le nombre de pharmaciens ins-crits à l’Ordre national a baissé en 2010. Unebaisse toute relative puisque, selon le Conseilnational de l’ordre des pharmaciens (Cnop),73 259 pharmaciens se sont inscrits à l’ordrecontre 73 332 en 2009. Les effectifs n’ontdonc reculé que de 0,1 % (73 pharmaciens). Cecoup d’arrêt a néanmoins valeur de symbole,puisque « la croissance globale des effectifsde pharmaciens marque le pas pour la pre-mière fois » a expliqué la présidente du Cnop,Isabelle Adenot.

La baisse est par ailleurs plus importante danscertains métiers et en particulier chez les libé-raux. Forts de 7 860 inscrits, le nombre depharmaciens biologistes (section G) reculeainsi de -1,3 %. De la même manière, avec27 857 inscrits, les titulaires d’officine (sec-tion A) accusent un repli de leurs effectifs de0,78 %. Quant aux adjoints (section D), ils nesont plus que 26 441 (-0,2 %).

Manque d’attractivitéMais le problème est ailleurs. Au-delà de labaisse du nombre d’inscrits, c’est l’évapora-tion des jeunes diplômés qui inquiète les auto-rités ordinales. « Après avoir obtenu leurdiplôme, près de 20 % des jeunes pharma-ciens ne s’inscrivent pas à l’Ordre et choisis-sent de travailler dans d’autres secteurscomme la cosmétologie, l’agro-alimentaire ouencore l’environnement », déplore ainsi la pré-sidente du Cnop. Le phénomène n’est certespas nouveau, puisqu’en 2008 quelque 21,5 %de diplômé avaient déjà opté pour d’autresvoies. Mais le retour à 12 % en 2009 laissaitaugurer d’une solution. Et Isabelle Adenotd’ajouter : « Ce manque d’attractivité de laprofession pour les jeunes constitue un réelproblème ».

Population vieillissanteUn constat d’autant plus alarmant que lenumérus clausus avait été porté de 2250places en 2009, à 2 400 places en 2004. Cesont donc 150 diplômés supplémentaires quiauraient du venir gonfler les effectifs de l’Or-dre et compenser les départs à la retraite etautres départs précoces. D’où l’inquiétuded’Isabelle Adenot qui estime devoir « releverce défi démographique sous peine de voir laprofession se diriger vers des difficultés évi-dentes ». Car, dans le même temps, la popula-tion officinale vieillit. Alors que l’âge moyen dela profession s’établit à 46,2 ans, il atteint 49,1ans chez les titulaires d’officine. Un vieillisse-ment qui devrait se poursuivre jusqu’à l’hori-zon 2020, puisque 30,9 % des titulaires et16,8 % des adjoints ont actuellement plus de55 ans.

Permettre l’entrée des adjointsFace à cette perspective inquiétante, le prési-dent de la section D, Jérôme Parésys-Barbier,considère qu’il est urgent de s’interroger surde nouveaux modes d’exercices. « Les jeunespréférant travailler en groupe, il faut changerde paradigme ». D’où l’idée de privilégier, parexemple, des modes d’exercice en associationpour les nouveaux titulaires ou permettant unexercice à temps partiel pour les adjoints. Maisencore faudrait-il que les nouveaux dispositifsd’exercice le permettent. Car les adjoints sont,à ce jour, exclus des sociétés interprofession-nelles de soins ambulatoires (SISA) et des mai-

Isabelle AdenotPrésidente du Conseil

national de l’Ordre des pharmaciens

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sons de santé. Un oubli de la proposition de loi Fourcade quele Cnop entend bien corriger.À défaut, une remise en cause de l’actuel maillage pourraitêtre à craindre. Il n’existe certes aucun désert pharmaceutique,aujourd’hui, mais l’augmentation du nombre de suppressiond’officines (116 en 2010, contre 98 en 2009) pourrait annoncer

des lendemains difficiles. Quant bien même ces suppressionsauraient lieu aujourd’hui « en zone urbaine, où la densitédemeure forte ». Car le triplement en cinq ans du nombre dedéfaillance (140 redressements judiciaire, liquidations ou sau-vegardes) n’est pas anodin. �

Propos recueillis par SLM

La dernière édition de l’« Atlas de la démographie médicale enFrance », publié par le conseil national de l’Ordre des médecins,montre que le nombre d’inscrits au tableau de l’Ordre des médecinssemble à peu près stabilisé mais que l’exercice libéral n’attire tou-jours pas.

Un peu moins de 200 000. Tel était, selon le conseil nationalde l’Ordre des médecins (Cnom), le nombre de médecins enactivité régulière en 2010. Soit, avec précisément 199 987 pra-ticiens, un effectif en légère baisse (-0,03 %) par rapport à l’an-née précédente et principalement composé de spécialistes(53,3 %). Les inscrits au tableau de l’Ordre (264 466) continuenéanmoins de croître légèrement (+1,2 %), en raison d’une aug-mentation du nombre de médecins retraités actifs (+30,6 %)qui s’élèvent à 7 340.Autres enseignements de cette cinquième édition de l’« Atlasde la démographie médicale en France », élaboré à partir destableaux des conseils départementaux de l’Ordre : le taux deféminisation atteint désormais 41 %de l’ensemble de la profes-sion. Quant à l’âge moyen, il est passé de 50 ans l’an dernier,à 51,4 ans (53 ans pour les hommes et 49 ans pour lesfemmes). En outre, plus de quatre médecins sur 10 (42,9 %)ont plus de 55 ans, alors que 13,9 % seulement ont moins de40 ans.

Mais au-delà de cette photographie nationale, d’importantes dis-parités géographiques se sont faites jour. Neuf régions ont ainsienregistré une diminution du nombre de praticiens en activité :l’Aquitaine, la Bourgogne, la région Centre, la ChampagneArdenne, la Corse, l’Ile-de-France, la région Midi-Pyrénées, leNord-Pas-de-Calais, le Poitou-Charentes. Ramené au niveaudépartemental, cet état des lieux est encore plus saisissant,puisqu’un département sur deux est concerné par une baissedes effectifs des médecins en activité régulière ; allant de -4,2 % dans l’Aveyron à -0,05 % dans le Gard.L’Atlas 2011 confirme également que l’activité libérale reste peuattractive auprès des nouvelles générations de médecins. Ainsi,parmi les 5 392 praticiens nouvellement inscrits au tableau del’Ordre (34,6 ans d’âge moyen), 70 % ont opté pour le régimesalarié alors que seuls 9,4 % ont choisi un mode d’exercice libé-ral. Une faible proportion, certes, mais« plus importante » quel’année précédente (8,6 %).Bien que l’Ordre note une nouvellefois le « désintérêt croissant » manifesté par les médecins pourl’exercice libéral, « au profit de l’exercice salarié et, plus particu-lièrement, hospitalier; aussi bien chez les médecins généralistesque chez les médecins spécialistes », l’exercice libéral exclusifconcerne encore quelque 46 % du corps, le salariat 42,5 % etl’exercice mixte 11,5 %. Mais pour combien de temps encore,car 78,5 % des médecins sortants exerçaient en secteur libéral.

Démographie Médicale : vers une fin de l’hémorragie ?

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Cancer« Les dernières innovationsthérapeutiques encouragent la priseen charge ambulatoire des patients »

Spécialiste de la greffe de moelle, de laleucémie aiguë lymphoblastique et de laleucémie myéloïde chronique, le Pr Agnès Buzyna succédé au Pr Dopminique Maraninchi à laprésidence de l’Institut national du cancer(INCa). Ancienne interne des hôpitaux de Pariset professeur d'hématologie, elle est égalementmembre de l'équipe Inserm U970 qui, au centrede recherche de l’Hôpital européen GeorgesPompidou (HEGP), travaille surl’immunothérapie et le traitementantiangiogénique en cancérologie.

Après avoir présidé l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire(IRSN), vous avez été nommée à laprésidence du conseil d'administrationde l'Institut national du cancer (Inca)pour 5 ans. Quelle perception aviez-vous de l’INCa avant de prendre vosfonctions ?Avant 2009, j’avais une image très parcellairede l’INCa que j’associais surtout aux appels àprojets de recherche et au programme hospi-talier de recherche clinique (PHRC) dédié aucancer. Je n’avais pas pris la mesure de lavariété de ses missions. Chacun voit l’INCa àtravers son propre prisme et personne, à l’ex-térieure, ne réalise combien le champ estvaste. Lorsque je suis entrée au conseil d’ad-ministration de l’INCa, en 2009, j’ai été trèsimpressionnée par la qualité de fonctionne-ment, le grand professionnalisme, la rigueur etla qualité de ses productions. C’est donc à par-tir de ce moment que j’ai réellement comprisles autres dimensions de ses activités.Depuis mon arrivée à la présidence, j’ai décou-vert une diversité de missions encore plusgrande. J’éprouve un sentiment de respect etde sécurité face aux compétences et à larigueur que je vois déployées au quotidien parles collaborateurs. Chacun est animé du mêmedésir d’excellence et partage des valeurs queje suis heureuse de porter au nom de tous.

Comment concevez-vous votre mission ?J’entends clairement focaliser les actions del’INCa sur les patients et les acteurs de terrain.Dans cette perspective, nous devons agir avec

pragmatisme pour leur apporter toutes lesaméliorations concrètes possibles.De façon plus générale l’INCa doit encouragerl’innovation et impulser la réactivité dans tousles domaines qui concernent le cancer : larecherche, les dépistages, la prévention, lessoins… Sans oublier l’aspect organisationnel.Il nous appartient donc aussi de réfléchir aufinancement des traitements et à la mise enplace de modes de travail innovants.À plus long terme, l’INCa doit constituer unmodèle d’agence de santé, capable d’innover,de mobiliser et d’anticiper afin d’apporter auxcitoyens des bénéfices concrets. Nous pour-rons ainsi contribuer à la prise en charge d’au-tres causes de santé publique.

Comment envisagez-vous la coopérationavec les autres agences ?Je parlerai plutôt de coordination que de coo-pération. Et dans ce domaine, j’entends pour-suivre l’œuvre de mes prédécesseurs endéveloppant de nouveaux accords cadres etd’autres programmes d’actions communesavec toutes les agences sanitaires : Afssaps ;Haute autorité de santé (HAS), Institut natio-nal de veille sanitaire (InVS)…La recherche d’efficience est le maître mot decette coordination. Il faut donc aller chercherles talents et les compétences les complémen-tarités et les bons leviers d’action pour opti-miser les missions qui nous sont confiées.Ces collaborations pourront ainsi concernerl’élaboration de référentiels de bon usage desproduits de santé hors GHS, des recommanda-tions de pratique clinique et des guides d’Affec-tions de Longue Durée (ALD), l’évaluation desproduits de santé, des technologies de santé,en particulier des technologies innovantes, desactes et pratiques professionnels, la définitiondes stratégies de dépistage des cancers et leursévaluations médico-économiques, la certifica-tion des établissements de santé et le suivi dela qualité dans les établissements certifiés, l’in-formation des professionnels de santé et dugrand public sur le bon usage des soins et lesbonnes pratiques en cancérologie…

Où en est le deuxième plan cancer ?À mi-parcours, le Plan cancer, annoncé par lechef de l'État le 2 novembre 2009, est en phase

Agnès BuzynPrésidente de l’Institut

National du Cancer

(INCa)

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avec les objectifs fixés. Le dernier bilan d’étape met ainsi en évi-dence un engagement des principales mesures, conformémentau calendrier prévu. Grâce à la mobilisation de tous les acteursde la recherche et de la lutte contre le cancer et à l’affectationdes ressources programmées – 531 millions d’euros sur 1,9 mil-liard –, les principales mesures ont été engagées sur l’ensembledes axes du Plan cancer, en articulation avec les autres plansnationaux de santé publique (santé environnement, santé tra-vail, maladies chroniques…). Les progrès réalisés dans laconnaissance des caractéristiques moléculaires des tumeurspermettent par exemple un traitement personnalisé pour unnombre de plus en plus important de patients. Le soutien à larecherche clinique s’est également accru afin de faire progres-ser la prise en charge et le traitement des cancers tout en rédui-sant leurs effets secondaires. Le développement de l’offred’essais et une meilleure information des malades et des pro-fessionnels a par ailleurs permis d’accroître la participation despatients aux essais cliniques de 57 % entre 2008 et 2010. Enfin,seize centres d’essais cliniques de phase précoce ont été label-lisés fin 2010 et sont soutenus pour une durée de quatre anspour favoriser l’accès aux molécules innovantes. Il nous fautnéanmoins faire preuve de vigilance vis-à-vis de la mise en oeu-vre de certaines mesures qui présentent aujourd’hui un retardou des difficultés dans leur réalisation. Il est ainsi impératif defaire face aux défis démographiques des professionnels de santéen cancérologie, de lever les obstacles à la réinsertion profes-sionnelle des personnes atteintes de cancer et de réduire lesinégalités de santé face au cancer.

Comment pensez-vous qu’il faille valoriser l’innovationthérapeutique dans la prise en charge du cancer ?L’INca soutient activement l’innovation thérapeutique et l’ac-cès pour tous aux thérapies ciblées à travers le financementdes plates formes de génétique moléculaire et le développe-ment de nouveaux tests, grâce à un ambitieux programme dedétection de nouveaux bio-marqueurs.L’INca a par ailleurs monté des partenariats avec l’industriepharmaceutique pour mener des programmes de recherche

innovants – les programmes d’actions intégrées de recherche(PAIR) – qui couvrent une pathologie à 360°. C’est dans cecadre qu’ont été lancés des PAIRS voies aéro-digestives supé-rieures (VADS), colorectal, prostate…

La prise en charge ambulatoire des patients cancéreux est-elle l’une de vos priorités ?Elle est inéluctable aux vues des innovations thérapeutiquesactuelles et elle est souhaitable pour la qualité de vie de lamajorité des patients qui en bénéficient. Il est donc de notredevoir de l’accompagner afin que ce déploiement se passedans les meilleures conditions de sécurité et de qualité.

Comment envisagez-vous renforcer la coopérationinterprofessionnelle entre les différents acteursimpliqués dans la prise en charge des patients cancéreux ?Parmi les professionnels de santé très impliqués dans la luttecontre le cancer, les infirmiers et les pharmaciens verront leurrôle renforcé.De nouvelles missions ont déjà été attribuées aux infirmiershospitaliers dans le cadre du parcours de soins personnalisé.Ces infirmiers dits « coordonnateurs » sont d’abord des inter-locuteurs pour le malade afin de formaliser, d’organiser, desimplifier et de rendre plus lisible son parcours de soins. Ilsassurent une interface hôpital-ville organisée en prioritéautour du médecin traitant. Ils ne se substituent pas au méde-cin cancérologue, qui reste le référent thérapeutique dumalade et de sa famille, ni aux équipes soignantes qui inter-viennent dans l’établissement de santé. Ils viennent compléterle travail assuré par les intervenants de proximité qui assurentune mission au domicile. Par ailleurs, je tiens à préciser quecertains infirmiers libéraux jouent un rôle dans la délivrancedes chimiothérapies à domicile. Enfin dans le cadre de la coo-pération interprofessionnelle, des actes médicaux commencentà être partagés avec les infirmières dans le domaine de la priseen charge du cancer. Encadré par la HAS, avec la participationde l’Inca, le processus aura certainement tendance à s’étendre

dans les années à venir.Quant aux Pharmaciens, ils jouent un rôle essen-tiel auprès de la population pour faire passer lesmessages de prévention et de dépistage. Leurproximité avec le public leur permet d’être pro-moteur de certains actes et notamment la vacci-nation pour le cancer du col, les dépistages descancers, ou encore les sevrages tabagiques. Enoutre, le soutien du Conseil national de l’Ordredes pharmaciens (Cnop) permet à toutes lespharmacies d’officine de disposer des outils decommunication nécessaires pour relayer les mes-sages. Fort de la mobilisation de toute la profes-sion, nous pouvons ainsi garantir à unepopulation plus précaire ou plus rurale, qui fré-quente moins les cabinets médicaux, l’accès à cesinformations. Par ailleurs des réflexions sont encours pour inclure le pharmacien d’officine dansle suivi des chimiothérapies à domicile dont lapratique croît chaque année. �

Propos recueillis par Stéphane Le Masson

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L’Oncopôle de Toulouse : unis et solidaires contre le cancer

Ce qui fait l’originalité et la force de l’Oncopôle de Toulouse,c’est le rassemblement pour la première fois en un même lieu,d’experts de la cancérologie issus d’univers et de culturesdifférents : privé, public, médical, pharmaceutique, recherche,industrie…

Le défi de l’Association Oncopôle de Toulouse, Présidée parPierre Cohen – Député maire de Toulouse – et dirigée par Ben-jamin Gandouet consiste à fédérer les interventions de tousces acteurs. Son rôle est « de valoriser et d’assembler destalents complémentaires pour créer une équipe unie et richede ses diversités ».

La philosophie développée au sein de l’Association Oncopôlede Toulouse laisse d’ailleurs peut d’ambiguïté face à cettedynamique. « C’est essentiel pour que ce formidable projetqu’est l’Oncopôle de Toulouse soit un succès. » L’ensembledes partenaires partent du principe que la lutte contre le can-cer exige que l’on rassemble toutes les énergies pour combat-tre la première cause de mortalité en France et la maladie laplus redoutée des Français. C’est un drame pour des milliersde malades et leur famille et c’est un défi pour les chercheurset les médecins.

Le projet toulousain porte donc l’ambition d’appréhender la luttecontre le cancer comme une question de solidarité et d’innovationdans la gouvernance de sa lutte, « ce doit être notre responsabilitéde s’associer collectivement – recherche publique, recherche privée,recherche clinique – dans ce combat à mener ».« Nous sommes convaincus à Toulouse que face à un adversaireaussi redoutable que le cancer, on ne gagne pas seul. C’est ensem-ble, unis et solidaires, qu’il faut agir et c’est toute l’ambition de l’On-copôle de Toulouse », explique Benjamin Gandouet.Grâce à son organisation inédite en Europe, l’Oncopôle de Tou-louse va permettre d’accélérer la recherche et d’améliorer lessoins aux malades. Le campus proposera à chaque malade uneréponse thérapeutique ciblée et performante. Les patientsauront ainsi un égal accès aux traitements les plus innovants.Le nouveau modèle de gouvernance de l’Oncopôle de Toulousefondé sur le décloisonnement des excellences scientifiques, médi-cales, technologiques entend, mettre en œuvre des programmesde recherche innovants et mutualiser les moyens de chacun despartenaires.

La recherche médicale nécessite aujourd’hui une collaborationinédite entre les disciplines. Dans le nouveau modèle de gou-vernance qu’il promeut, l’Oncopôle de Toulouse s’engage ainsià donner aux équipes porteuses de projets de pointe lesmoyens humains, techniques et économiques de les dévelop-

per rapidement, d’organiser leur translation clinique et defavoriser leur valorisation industrielle.Au lendemain du dixième anniversaire de l’explosion de l’usineAZF, l’Oncopôle de Toulouse correspond aussi à un retour à??? d’une partie de la ville et de l’agglomération.

Pour Pierre Cohen, l’Oncopôle est porteur d’une véritableambition territoriale. L’une de ses priorités a été de reconfigu-rer le projet pour l’inscrire dans une véritable dynamiqueurbaine. « Cet endroit abrite d’ores et déjà des milliers de cher-cheurs, de personnels ; demain il abritera des personnesmalades et des familles. L’Oncopôle n’est donc pas exclusive-ment un parc scientifique, il est aussi un lieu de vie etd’échange. Il doit s’insérer dans son quartier, dans la ville, parun aménagement routier conséquent, de nouveaux services(brasserie, accueil petite enfance...), des transports en com-mun et des liaisons cyclables et pédestres adaptés. »

L’Oncopôle porte enfin une ambition de développement et dediversification économique du Grand Toulouse. Avec le déploie-ment de la filière santé et sciences du vivant, « nous sommesen train de gagner une véritable reconnaissance internatio-nale » précise encore Pierre Cohen. �

Chiffres clésUn investissement total de 1 milliard d’euros, avec unecontribution publique (Europe, Etat, la Région Midi-Pyré-nées, le Conseil Général de Haute-Garonne, le Grand Tou-louse) de 65 millions d’euros.Un pôle clinique de 62 000 m2, 306 lits et places, avec uninvestissement de 300 millions d’euros.Un campus de 220 hectares, dont 65 hectares dédiés audéveloppement économique, clinique et scientifique.300 000 m2 de nouveaux bâtiments, laboratoires et pro-grammes immobiliers.Une plateforme innovante du Centre Régional d’ExploitationFonctionnelle et Ressources Expérimentales (CREFE) sur3 000 m2.30 hectares de parc et d’espaces verts publics.Plus de 100 hectares de zone verte en bords de Garonne.Un ensemble tertiaire et hôtelier de 40 000 m2 compre-nant un centre d’affaires, un restaurant, des salles desport, un accueil et conciergerie multiservices, des rési-dences services et des commerces.

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Maladie d’AlzheimerLe pharmacien au cœur de la prise en charge du patient

Quel rôle peut jouer le pharmacien dans la prise en charge des patients souffrant de la maladie d’Alzheimer ? Abordéelors du dernier « Club des spécialistes », organisé par l’OCP,cette question a permis de mettre en avant le rôle social deshommes et femmes du médicament.

Une explosion ! Avec le vieillissement de la population, le nom-bre de patients souffrant de pathologies neuro-dégénérativesexplose littéralement. Et en particulier ceux atteints de la mala-die d’Alzheimer. Initialement décrite par un médecin allemand,Boris Alzheimer (1864-1915), cette maladie qui entraîne la perteprogressive et irréversible des fonctions mentales et notam-ment de la mémoire frapperait en effet 220 000 nouveauxpatients chaque année. Conséquence : de 850 000 en 2005,les « malades souffrant d’Alzheimer » devraient être 1,3 millionen 2020 et plus de 2,1 millions en 2040.

Traitements symtomatiquesUne explosion d’autant plus inquiétante, que les produitsaujourd’hui sur le marché ne permettent pas de guérir. L’inhi-biteur des récepteurs du glutamate (Ebixa®), qui est prescritdans les formes modérées à sévères, comme les inhibiteurs de

l’acétylcholinestérase (Aricept®, Reminyl® et Exelon®) qui sontindiqués dans les formes légères à modérément sévères de lamaladie d’Alzheimer, sont en effet des traitements symptoma-tiques. Ils n’en jouent pas moins un rôle important, puisqu’ilscontribuent à ralentir la progression de la maladie. D’où lanécessité pour les patients d’être particulièrement observant !

La France en queue de pelotonEt d’être pris en charge le plus tôt possible. La raison ? « Entre65 ans et 85 ans, le nombre de patients doublerait tous lescinq ans », explique Bénédicte Desfontaines, neurologue, fon-datrice et directrice du réseau ville-hôpital Aloïs qui fédère àParis et dans les Hauts-de-Seine un millier de professionnelsde santé et médico-sociaux. Conséquence : « 25 % des Fran-çais âgé de 85 ans souffriraient de la maladie d’Alzheimer ».Pour gagner cette course contre la montre, l’établissementd’un diagnostic précoce est donc fondamental ! Un objectifclairement affiché par le plan Alzheimer 2008-2012 qui vise,entre autres, à « l’amélioration de la prise en charge desmalades et de leurs aidants ».

Un rôle de vigieUn objectif primordial, puisque selon l’étude européennePAQUID (Quid sur les Personnes Agées), le délai entre les pre-mières plaintes du patient et la réalisation du diagnostic estd’environ deux ans. Soit « le pire délai après celui de nos voi-sins d’outre-manche qui doivent attendre un peu moins dedeux ans et demi », précise Florence Bonté gériatre à la fon-dation hospitalière Sainte-Marie. Un délai problématique,puisqu’il interdit toute prise en charge avant l’apparition detroubles cognitifs qui ont un retentissement sur la mémoire.D’où la nécessité, selon Jean-Luc Audhoui, pharmacien d’offi-cine installé dans les Yvelines, de « déceler le plus tôt possibled’éventuels signes précurseurs afin d’initier une prise en chargedu patient et de l’aidant beaucoup plus en amont ». Un rôle devigie sociale qui s’inscrit dans la droite ligne des évolutionsissues de la loi Hôpital, patients, santé, territoires (HPST). Unrôle complémentaire de la dispensation de médicaments et desuivi des prescriptions qui contribue à placer le pharmacien aucœur de la prise en charge des patients. �

SLM

Alzheimer en quelques chiffresEn 2005, 850 000 Français étaient atteints de la maladied’Alzheimer.Avec 220 000 nouveaux cas par an, 1,3 million de personnesdevraient être touchées en 2020 et quelque 2,1 millions en2040.Des malades qui, selon l’association France Alzheimer, doi-vent débourser entre 1 042 euros et 1 080 euros par moispour être aidés, soignés et surveillés.

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PharmacovigilanceUn médicament sous haute surveillance

Un médicament n’est pas un produit comme unautre. Une fois mis sur le marché, il continuede produire des effets qui n’ont pas forcémentété identifiés lors des études cliniques. C’esttout l’intérêt de la pharmacovigilance qui apour objet la surveillance du risque d'effetindésirable résultant de l'utilisation desmédicaments ou des produits mentionnés àl'article R.5144-1 du code de la santé publique.Une surveillance qui s’appuie sur lesremontées d’informations provenant duterrain et dans laquelle les médecinsgénéralistes et les pharmaciens d’officinedevraient jouer un rôle central.

Limiter les risques. Une obsession pour toutindividu travaillant dans l’univers du médica-ment. Car dans le monde de la santé ilconvient d’évaluer en permanence les béné-fices d’un nouveau produit par rapport auxrisques attachés à son utilisation. Ce suivirelève de la compétence de la commissionnationale de pharmacovigilance. Une commission dont la mission est double. Encas d’accidents médicamenteux, liés à de nou-veaux principes actifs, à des thérapeutiquesinnovantes ou à toute consommation de médi-cament, cette instance se doit, d’abord,d’éclairer les autorités compétentes en leurapportant une information scientifique. Elledoit, par ailleurs, contribuer à éviter ces acci-dents médicamenteux en distillant une infor-mation complète sur le mésusage, lesinteractions éventuelles et tous les risquesinhérents à la consommation de produitspharmaceutiques.

« Fillet à grosses mailles »La raison ? « Les études cliniques et pré-cliniques ne suffisent pas toujours à cerner leseffets indésirables », explique le Dr Anne Cas-tot responsable du service de gestion desrisques des médicaments au sein de l’agencefrançaise de sécurité sanitaire et des produitsde santé (Afssaps). Et ce médecin d’ajouter :« Le dossier d’autorisation de mise sur le mar-ché (AMM), qui permet de connaître les effetsindésirables les plus fréquemment rencontrés,n’est qu’un filet à grosses mailles ». Testé au mieux sur quelques milliers depatients, il ne peut en effet permettre une justeprévision des effets indésirables rares. D’au-tant que les patients recrutés sont générale-ment choisis sains pour tout ce qui neconcerne pas la maladie étudiée.

Trente et un centres régionauxD’où l’intérêt de cette phase IV des essais cli-niques qui permet d’étudier un médicamentaprès sa commercialisation. Une étude qui sedéroule bien au-delà des premières années dela vie du produit. « Il n’existe pas de duréemoyenne pour être confronté à des problèmesde pharmacovigilance », précise le Dr AnneCastot qui se souvient avoir découvert leseffets indésirables d’un produit mis sur le mar-ché trente ans plus tôt. Le système mis en place en France doit cepen-dant permettre d’éviter qu’un délai trop long nes’écoule avant l’apparition d’éventuels effetssecondaires. « Conçue sur un mode déclaratif,la pharmacovigilance à la française présente lasingularité d’être à la fois décentralisée et cen-tralisée », précise encore la responsable de lasurveillance des risques des médicaments àl’Afssaps. Avant d’ajouter : « Il s’agit d’un déve-loppement en tuyaux d’orgue, dont le but estde disposer d’unités à même de répondre à unemission de pharmacologie clinique ».Constitué de 31 centres régionaux de pharma-covilance (CRPV), le réseau hexagonal pré-sente en effet l’avantage d’être « proche duterrain », explique le Dr Françoise Harramburu,médecin pharmacologue, du centre de phar-macovigilance de Bordeaux. Car ces centresrégionaux, tous implantés au sein de centreshospitaliers universitaires (CHU), ont pour mis-sions à la fois de recueillir les déclarations d’ef-fets indésirables que doivent leur adresser lesmédecins, chirurgiens dentistes, sages-femmeset autres pharmaciens ; et de renseigner lesprofessionnels de santé sur leur territoire d’in-tervention. En clair : de détecter et d’évaluerles effets indésirables des médicaments et pré-venir le risque de leur survenue.

Améliorer les remontées d’informationHarmonieusement réparties, ces antenneslocales sont ainsi censées favoriser leséchanges de proximité avec les professionnelsde santé et donc permettre une remontéerapide des informations jusqu’à l’agence fran-çaise de sécurité sanitaire des produits de santé(Afssaps). Chargée de les centraliser, cetteagence est ainsi en mesure de réévaluer en per-manence le rapport bénéfice risque et d’amélio-rer la sécurité d’emploi des médicaments. Les pharmacologues des centres provinciauxs’y réunissent d’ailleurs mensuellement. L’ob-jectif ? « Améliorer les remontées d’informationdans la base nationale de pharmacovigilance etalimenter le plus rapidement possible la base

Anne Castot Directrice du départementsurveillance des risques à

l'Agence française desécurité sanitaire des

produits de santé (Afssaps)

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européenne Eudravigilance qui a été mise en place par l’agencefédérale des médicaments et des produits de santé », ajouteFrançoise Harramburu.Encore faut-il que les professionnels de santé puissent facile-ment contribuer à cette mission de recueil. Et c’est là que lebât blesse. La raison ? Le système de pharmacovigilance estdifficilement accessible aux médecins généralistes », déploreEmile Olaya, généraliste annonéen (Ardèche) et ancien prési-dent du collège des généralistes de l'union régionale desmédecins libéraux (URML devenue URPS) Rhône Alpes. À l’ori-gine de l'animation d'un système d'information et de recueilde données en pharmacovigilance pour le compte de l’URMLRhône Alpes, ce praticien ardéchois enfonce le clou : « l’infor-mation est peu accessible et indigeste ; quant au système dediffusion, il est beaucoup trop compliqué pour être utilisé ».

Sans les acteurs de terrainUn (res)sentiment largement partagé par Philippe Boisnault,membre de la société française de médecine générale (SFMG).Ce généraliste installé à Magny-en-Vexin (Val-d’Oise) considère

même que « le système de pharmacovigilance fonctionne indé-pendamment des acteurs de terrain ». Sans pouvoir véritable-ment étayer ses dires par des données chiffrées, il se dit« convaincu que le nombre de remontées d’informations pro-venant des médecins et en particulier des généralistes estexcessivement faible par rapport aux problèmes rencontrés ».Et toujours pour les mêmes raisons : des déclarations difficilesd’accès, qui « nécessitent un travail supplémentaire mais nedonnent lieu à aucune rétribution ».D’où l’idée de la SFMG de mettre en place un outil dédié à la phar-macovigilance qui s’inscrive dans le cadre de l’exercice quotidiendes praticiens. Développée en partenariat avec le centre de phar-macovigilance de Bordeaux, cette « brique supplémentaire del’observatoire de médecine générale vise à prendre en compte lesseuls effets importants et à structurer les résumés des caracté-ristiques produits, pour permettre aux praticiens de s’y retrouverplus facilement », explique Pascal Clerc, généraliste aux Mureaux(Yvelines). Françoise Harramburu s’est ainsi employée à créer unefiche de déclaration à même de simplifier la vie des médecinsdans le cadre de leur pratique professionnelle.

Professionnels de SantéImpliquer d’avantage par le cadreconventionnel

Etienne CaniardPrésident de la Fédération

nationale de la mutualitéfrançaise (FNMF)

Quelles sont les préconisations dela Mutualité pour améliorer la phar-macovigilance en France ?La pharmacovigilance, en France, souffre dedeux maux. En premier lieu, les études phar-maco-épidémiologiques, qui doivent permet-tre de détecter des signaux faibles sur desproduits à large diffusion, sont trop peudéveloppées. Il faudrait donc s’appuyer surl’institut national de veille sanitaire (INVS)qui possède une réelle expérience dans cedomaine, pour combler notre retard. Ensecond lieu, il est indispensable d’impliquerdavantage les professionnels de santé dansla pharmacovigilance ; notamment lorsquedes signaux faibles ont été repérés par desétudes de pharmaco-épidémiologie. Outreles pharmaciens, qui ont un rôle de premierplan à jouer avec le développement du dos-sier pharmaceutique, je pense, bien évidem-ment, aux médecins généralistes.

Comment envisagez-vous d’impli-quer davantage les médecins géné-ralistes ?Le cadre conventionnel me semble parfaite-ment adapté pour encadrer la pharmacovigi-lance. Par le biais de ce dispositif, lesgénéralistes pourrait en effet être incités àexercer une réelle vigilance. À l’instar descontrats d’aide à la performance individuelle(CAPI), un certain nombre de dispositifs

médico-économiques permettent aujourd’huid’instaurer une véritable obligation de phar-macovigilance. En outre, le cadre individuelprésenterait un double intérêt : d’une part,donner un signal fort aux professionnels desanté en leur expliquant qu’ils ont un rôlecentral à jouer dans la pharmacovigilance ;d’autre part, instaurer un dispositif qui leurpermette à la fois de répondre à cette exi-gence et de les motiver à s’impliquer dans lapharmacovigilance.

L’instauration d’un codage despathologies peut-elle contribuer àrenforcer la pharmacovigilance ?Indubitablement ! Aujourd’hui, un certainnombre de médicaments sont prescrits,dans une proportion non négligeable, horsautorisation de mise sur le marché (AMM).Dès lors qu’un codage des pathologies serainstauré, il sera plus aisé de vérifier s’iln’existe pas certaines déviances dans lapratique quotidienne des médecins. À charge ensuite aux délégués de l’assu-rance maladie (DAM) de dialoguer avec lespraticiens concernés pour comprendre lesraisons des prescriptions hors AMM. Toute-fois, il faut avoir à l’esprit qu’aucun progrèsne pourra véritablement voir le jour sansune vigilance accrue sur les indications aumoment de la demande d’AMM. �

Propos recueillis par SLM

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Diagnostic différentielÀ l’instar de ce qui avait été imaginé par le centre de pharma-covigilance bordelais, dans les années 70, et régulièrementmodifié depuis, ce document est l’antithèse de la fiche Cerfa,dont « la rigidité administrative » est régulièrement dénoncée. « Pas besoin non plus de huit pages de textes en anglais,comme ont tendance à le proposer les laboratoires pharma-ceutiques », précise encore le médecin pharmacologue. Il fautjuste, à travers des items essentiels, – le nom du patient pourdisposer d’un suivi longitudinal, l’âge, le sexe, les antécédentsmédicaux pertinents, l’histoire médicamenteuse et quelquesprécisions sur le contexte – donner les moyens aux praticiensd’effectuer « le recensement d’un effet médicamenteux, à par-tir d’une démarche médicale qui, elle-même, repose sur undiagnostic différentiel ».

Rompre la barrière du rébarbatifC’est cette même idée qu’avait développé l’URML Rhône-Alpes.« Nous avions cherché à rompre la barrière du très rébarbatifdossier papier à remplir et à envoyer » explique Emile Olaya.Comment ? En mettant en ligne sur le site de l’URML(www.urps-med-ra.fr) une déclaration simplifiée qui permettede « signaler de façon simple, via internet, tout effet indésira-ble observé ». Mise à disposition des médecins rhônalpins,cette déclaration en ligne est également accessible, en deuxclics, aux infirmières et aux pharmaciens. Ces professionnels de santé peuvent en outre trouver les bul-letins sur les travaux des centres de pharmacovigilance, lesalertes de l’agence française de sécurité sanitaire des produitsde santé (AFSSAPS). Un moyen efficace d’instaurer un vérita-ble réflexe pharmacovigilant. Car, déplore Emile Olaya, à la différence des pays anglo-saxons,les praticiens français ne possèdent pas de culture dans lapharmacovigilance. Et ce n’est pas « l’obligation qui leur estfaite depuis le décret du 13 mars 1995 de déclarer obligatoire-ment un effet indésirable grave ou inattendu susceptible d'êtredû à un médicament » qui a changé la donne. Conséquence :« le recueil des données épidémiologiques relève culturelle-ment et psychologiquement du seul domaine de l’Hôpital ».

Prolonger la reflexionD’où la volonté affichée par l’Union régionale des professionsde santé (URPS) rhônalpine de poursuivre sa politique de sen-sibilisation. Elle vient ainsi d’entamer d’autres travaux visantà améliorer la pharmacovigilance. En collaboration avec legroupement régional de santé publique, une publication surles « médicaments et la grossesse pour le grand public » vavoir le jour, et en partenariat avec la Haute autorité de santé(HAS), un ouvrage sur « hypnotiques et personnes âgées »sera prochainement publié.Selon Pascal Clerc, il serait par ailleurs nécessaire de prolongerla réflexion sur la pharmacovigilance en réunissant des méde-cins et des pharmacologues afin de prévoir un retour d’infor-mation systématique en cas de prescription pouvant se révélerréellement problématique. « Les poly-pathologies, posent parexemple de sérieux problèmes en raison des poly-prescrip-tions », précise encore ce membre de la SFMG. D’où l’idée d’ini-tier de « grandes études de pharmacovigilance sur les troisprincipaux domaines thérapeutiques qui concernent directe-ment la pratique quotidienne des généralistes : le cardiovas-culaire, les troubles psychiatriques et la gestion de la douleur.Un premier pas vers une pharmacovigilance « moins artisa-nale » et dans laquelle les généralistes se retrouveront enfinimpliqués. �

SLM

À l’heure où les assises du médicament vont se refermer, leConseil national de l’Ordre des pharmaciens (Cnop) vient de ren-dre publique ses 26 propositions. Elaborées autours de septthèmes différents - l’indépendance des pharmaciens responsa-bles des laboratoires, la pharmacovigilance, l’accès aux bases dedonnées pour participer à la vigilance sanitaire, la transparenceet la traçabilité des prescriptions hors AMM, la formation initialeet continue des professionnels de santé, mais aussi leur infor-mation et la publicité qui leur est destinée, et enfin la transpa-rence sur les liens d’intérêt -, elles visent en grande partie àrenforcer la sécurité autour du médicament.

L’instance ordinale propose notamment :− D’assurer au déclarant un retour rapide d’information, puis un

bilan de sa déclaration ; − D’inclure les vigilances comme l’un des objectifs des contrats

et conventions conclus entre les pouvoirs publics et les profes-sionnels et établissements de santé ;

− De mentionner les déclarations de pharmacovigilance dans ledossier médical et dans le dossier pharmaceutique (DP) ;

− De maintenir la proximité territoriale entre les centres régionauxde pharmacovigilance et les déclarants ;

− De créer des « correspondants pharmacovigilance » au sein detous les établissements de santé ;

− De créer un portail sanitaire unique pour faciliter la déclarationde toutes les vigilances ;

− De rendre obligatoire dans les bases de données médicamen-teuses qui alimentent les logiciels d’aide à la prescription et àla dispensation la mention des médicaments à surveillance ren-forcée en vue d’alerter les professionnels de santé ;

− D’insérer une mention standard figurant systématiquement surles ordonnances et les notices des médicaments ;

− De rendre exhaustif et constamment à jour un répertoire desbases de données nationales et internationales ;

− De faciliter l’accès aux bases de données anonymisées ;− D’améliorer la transparence des données pré-cliniques et cli-

niques internationales ;− D’améliorer l’évaluation clinique et la transparence des don-

nées relatives aux dispositifs médicaux ;− De développer la pharmaco-épidémiologie ;− De créer une base de données regroupant les expertises scienti-

fiques relatives aux prescriptions hors AMM afin d’améliorer laqualité de la prescription et de la dispensation ;

− D’assurer un suivi clinique et pharmaceutique particulier despatients qui reçoivent des traitements hors AMM ;

− De développer une surveillance renforcée des médicaments lar-gement prescrits hors AMM ;

− De réévaluer régulièrement les évolutions anormales ou inat-tendues d’utilisation d’un médicament hors AMM.

Autant de propositions qui s’inscrivent dans la droite ligne desrecommandations du groupe de travail des Assises du médicamentvisant à « renforcer le système de surveillance des médicaments »et dont la vice-présidente est l’actuelle présidente du Cnop.

Tournant autour de trois axes – promotion d’une culture pharma-covigilance, organisation territoriale de la pharmacovigilance et dela réévaluation du bénéfice-risque –, ces pistes de réflexion ne man-queront pas d’inspirer le texte promis, avant l’été, par le ministrede la Santé pour « dessiner le nouveau paysage du médicament ».

Assises du médicament : les propositions du conseil nationalde l’Ordre des pharmaciens

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ContrefaçonsMobilisation générale contre les faux médicaments

Les faux médicaments sont légion. Avec la mondialisation et ledéveloppement d’internet, ils circulent aux quatre coins de laplanète et peuvent être livrés n’importe où. Aucun pays n’estdonc protégé. D’où la volonté des États européens des’organiser pour lutter contre ce nouveau fléau mondial.

Sensibiliser et mobiliser. Deux maîtres mots dans la lutte contreles faux médicaments. Deux piliers de la politique de la Fonda-tion Pierre Fabre, de la Fondation Chirac et de la Mutualité Fran-çaise. Il n’est donc pas surprenant que ces trois acteurs aientdécidé d’unir leurs efforts pour fédérer l’ensemble des per-sonnes et autres instances qui « interviennent pour combattrele trafic de faux médicaments ».Un trafic qui prend des proportions considérables (lire enca-dré) et qui serait à l’origine d’un nombre exponentiel de morts.« Quand une personne achète un faux médicament, il le fait àson insu et avec la conviction qu’il sera soigné », a expliqué lePr Philippe Bernagou, directeur de la fondation Pierre Fabre.

« Meurtres programmés »Et le Pr Marc Gentilini, délégué général de la fondation Chiracpour l’accès aux médicaments et à une santé de qualité de sur-enchérir : « Nous vivons dans une société perverse où tous lesmoyens sont bons pour trouver de l’argent ». Après le traficdes armes, de la drogue, puis des contrefaçons de marques deluxe, celui des faux médicaments se développe à vitesse grandV. La raison ? Il n’existe aucune contrainte, ni loi, ni barrièreéconomique.Le Pr Gentillini explique en outre qu’« un malade achète forcé-ment à son insu un faux médicament car il aspire avant tout àêtre soigné ». Or ces substances falsifiées sont à l’origine dedécès assimilables à « des meurtres programmés ». Car le prin-cipe actif du faux médicament peut être surdosé, sous dosé, voireinexistant. Sans parler des substances toxiques…

Lutte prioritaireRéservées pendant très longtemps aux pays pauvres, cescontrefaçons toxiques sont désormais bien présentes sur levieux continent. À la fin 2010, au sein de l’Union européenne,quelque 34 millions de faux comprimés ont ainsi été saisis endeux mois. Des saisies qui concernaient bon nombre dedomaines thérapeutiques : antibiothérapie, cancérologie, antal-gie… Et pour cause ! « Ces faux produits pèseraient environ 45milliards d‘euros ; soit 10 % du marché mondial du médicament.D’où un engagement politique sans faille de la France. Chargéde la lutte contre les médicaments falsifiés, au sein du minis-tère des Affaires étrangères et européennes Thierry Le Layexplique ainsi que « le ministre des Affaires étrangères et euro-péennes a décidé de faire de cette lutte l'une de ses prioritésen matière de santé publique internationale ».

Un anti paludéen sur deux falsifiéCar la France n’en est pas moins concernée, bien que protégéepar son système de distribution. « Un médicament fabriqué enAsie peut ainsi transiter par Paris et être mis en vente surinternet par une pharmacie située en Amérique du Nord »,

explique Alain Delgutte, membre du bureau du Conseil centralde la section A du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens(Cnop). Sans compter qu’il peut être facilement envoyé audomicile de quiconque par voie postale.Le gros du trafic demeure cependant l’apanage du continentafricain, où « 25 % à 30 % des médicaments en circulationssont contrefaits, dans les pays les plus fragiles », explique lePr Idrissou Abdoulaye, directeur général du centre nationalhospitalier universitaire de Cotonou. Un chiffre qui peut mêmeêtre triplé, comme en Centrafrique où l’on estime que 85 %des produits pharmaceutiques sont falsifiés. Et dans certainsde ces pays, « les faux traitements contre le paludisme consti-tuent jusqu’à 50 % des antipaludéens en circulation », ajouteGilles Forte, représentant le département des médicamentsessentiels et des politiques pharmaceutiques de l’OMS. Consé-quence : 200 000 décès par an.Face à ce fléau, le Conseil de l’Europe a donc élaboré uneconvention spécifique : Médicrime. « Signé par les 47 ministresdes Affaires étrangères des États membres, ce texte punitpénalement le commerce de produits de santé falsifiés »,explique Aline Plançon, chef de l’unité « contrefaçon de pro-duits de santé et crime pharmaceutique » pour Interpol. Ungrand pas en avant qui pourrait encourager les sanctions dis-suasives et introduire des mesures de prévention des victimes.Un pas de plus après l’appel de Cotonou, lancé par le PrésidentJacques Chirac et qui visait à montrer que « des centaines demilliers de vie pouvaient être sauvées dès lors que les médica-ments étaient de bonne qualité et correctement prescrits ». �

Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), les fauxproduits pèsent pour 10 % du marché mondial du médicament,soit l’équivalent de 45 milliards d’euros. L’organisation mon-diale des douanes considère que le trafic de médicaments aprogressé de 300 % entre 2007 et 2008. Dans les pays lesplus fragiles, le taux moyen de faux produits atteint 25 % à30 % des médicaments en circulation. Mais cela peut êtrebeaucoup plus, comme à Bangui, la capitale du Centra-frique, où 85 % des médicaments seraient falsifiés. Danscertains pays du continent africain, un antipaludéen en cir-culation sur deux serait faux et entrainerait le décès de200 000 personnes par an. Au sein de l’Union européenne,34 millions de faux comprimés ont été saisis en deux mois.Plus d’un million de médicaments contrefaits et illicitementvendus sur internet, soit une valeur de 2,6 millions de dol-lars, ont été saisis la semaine dernière lors d’une vaste opé-ration internationale baptisée Pangea III qui a mobilisé lesservices de police, gendarmerie et douanes de plus de40 pays. Au niveau mondial, 694 sites internet ont été iden-tifiés et 290 ont été fermés, dont onze hébergés en France.

Les faux médicaments en quelques chiffres

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Résidus médicamenteuxUn plan pour limiter la pharmacopéeau fil de l’eauDe nombreux résidus de moléculespharmaceutiques ont été détectés dans leseaux naturelles superficielles et souterrainesainsi que dans l’eau destinée à la consommationhumaine. Bien que faiblement concentrés, cespolluants émergents sont l'objet de nombreusesrecherches pour établir leur toxicité. Lancé parla ministre de l’Écologie, Nathalie Kosciusko-Moriset, le plan national sur les résidusmédicamenteux instaure une véritable politiquede prévention. Une remise à l’honneur duprincipe de précaution.

Antidépresseurs, antibiotiques, anticancéreux,bêtabloquants… la liste de résidus médica-menteux trouvés dans l’eau est longue. À lahauteur de la pharmacopée ! Car « les résidusdes médicaments que nous absorbons sontcollectés et acheminés via le réseau d'assai-nissement vers une station d'épuration »,explique Hélène Billon, chargée de cours à lafaculté de Paris V, dans le cadre du diplômeuniversitaire d’hydrologie.

Un quart des échantillons d’eau testéscontiendraient ainsi des traces de médica-ments. Tel est le principal enseignement d’uneétude réalisée par l’Agence nationale de sécu-rité sanitaire (ANSES), en janvier 2011. « Unesource importante de résidus de médicamentsest celle destinée à l'usage vétérinaire »,ajoute cette pharmacienne. Conséquence : « Lorsqu’ils ne sont pas totale-ment dégradés dans l’organisme, les résidusde médicaments sont excrétés dans les selleset les urines sous leur forme initiale ou sousla forme d’un ou plusieurs métabolites. Unesituation logique, puisque selon le ministèrede la Santé, « Plus de 3 000 médicamentshumains et 300 médicaments vétérinairessont actuellement disponibles sur le marchéfrançais ».

Du nano gramme au microgrammeMais ces résidus de caféine, d’antiépileptiqueset autres anxiolytiques ne proviendraient passeulement des déjections d’animaux et desurines humaines. Sur près de 30 000 tonnesde médicaments non utilisés par an, seules13 000 tonnes seraient en effet récupéréesdans les pharmacies. Conséquence : une par-tie non négligeable de la pharmacopée seraitjetée dans l’évier ou à la poubelle.

Pas d’inquiétude pour autant. « Ces subs-tances sont présentes à de très faibles concen-trations », précise encore Hélène Billon. Un constat déjà fait par l’Académie de phar-macie. Dans leur rapport, « Médicaments etenvironnement », les académiciens écri-vaient : « selon les substances médicamen-teuses et les différentes catégories d’eau, lesconcentrations retrouvées varient dans unegamme allant du nanogramme par litre dansles eaux superficielles douces ou marines, leseaux souterraines et les eaux destinées à laconsommation humaine, jusqu’au micro-gramme, voire à plusieurs centaines de micro-grammes par litre dans les eaux résiduaires etles effluents, avec des variations spatio-tem-porelles dépendant des activités humaines ».

Explorer associations et interactionsBien que les quantités mesurées dans lesmilieux aquatiques soient infimes – de l’ordredu nanogramme par litre – et que les consé-quences environnementales et sanitairessoient encore mal connues, certains effets derésistance bactérienne dans l’environnementont été mis en évidence. Le principe de précau-tion incite donc à la vigilance. D’autant que desincertitudes demeurent quant à l’impact à longterme d’une exposition chronique à de faiblesdoses. D’où la nécessité d'évaluer le risqueéventuel lié à la présence de ces molécules,tant pour l'homme que pour les écosystèmes,et d’engager des actions de réduction de la dis-persion médicamenteuse dans l’eau.En attendant que « des normes européennesne viennent définir les seuils de tolérance », unplan national sur les résidus de médicamentsdans l’eau (PNRM) a été mis en place. Elaborépar les ministères en charge de l’Écologie et dela Santé, il a pour objectif : « d’améliorer lesconnaissances scientifiques (métrologie, éco-toxicologie, modélisation ; d’améliorer et de

Nathalie Kosciusko-Morizet

Ministre de l'Écologie, duDéveloppement durable,

des Transports et duLogement

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renforcer la surveillance des milieux (identification de lacuneséventuelles) ; de renforcer les actions de réduction des émis-sions à la source ».

Trois axesInspiré du Grenelle de l’environnement (engagement n° 103),ce plan va donc « explorer notamment les associations etinteractions potentielles avec d’autres molécules chimiques,l’exposition chronique à faible dose et la mesure des effets surl’Homme par des tests biologiques ou biochimiques, en accor-dant une attention particulière aux anticancéreux et dérivéshormonaux ».

Ce plan s’articule ainsi autour de trois axes forts : l’évaluationdes risques, la définition des mesures de gestion pouvant êtreprises à court terme et enfin le développement des connais-

sances. Dans cette optique, diverses mesures sont d’ores etdéjà programmées telles que des campagnes de mesures desrésidus de médicaments dans les eaux (de surface, souter-raines ou potables) et les sols ; la surveillance des rejets hos-pitaliers, des rejets de stations d’épuration et des effluentsd’élevages afin d’identifier les principales sources de contami-nation ; la poursuite du développement de méthodes d’ana-lyses robustes permettant de quantifier ces molécules à desconcentrations aussi faibles ou encore la mise à disposition desdonnées nécessaires à l’évaluation des risques dans un portailcommun aux substances chimiques.

Mieux prendre en compte l’impact environnementalParallèlement, les ministres concernés ont décidé de promou-voir et de renforcer les filières de récupération et d’éliminationdes médicaments non utilisés à usage humain (dispositif Cycla-med) et vétérinaire ; d’inclure des précautions d’éliminationdans les notices et de sensibiliser la population au bon usagedu médicament en rendant le citoyen acteur.Enfin, à plus long terme, l’objectif sera de mieux prendre encompte, au niveau européen, l’impact environnemental des médi-caments sur l’environnement, lors de l’examen des dossiers dedemande d’autorisation de mise sur le marché (AMM). En outre,un appel à projet sur quelques bassins versants pilotes de taillelimitée va être lancé dès l’année prochaine pour acquérir desconnaissances et tester, en grandeur nature, les actions de ceplan. Ces expérimentations porteront également, de façon pluslarge, sur la pollution des milieux aquatiques par tous les micro-polluants A charge ensuite à chacun de tirer les conclusionsutiles pour les appliquer à des territoires plus étendus. �

SLM

L'association Cyclamed, approuvée par les pouvoirs publics, a pourmission de collecter et valoriser les Médicaments Non Utilisés(MNU) à usage humain, périmés ou non, rapportés par les patientsdans les pharmacies.

Depuis l'accord conclu en 2006 entre la profession et Adelphe(filiale d'Eco Emballages), les emballages vides de médicamentsont orientés vers le tri sélectif. Tous les médicaments non uti-lisés à usage humain, vendus puis rapportés en pharmacie,qu'ils soient périmés ou non, sont ainsi concernés. Et cequelles que soient leurs formes galéniques : comprimés,gélules, sirops, pommades.Depuis février 2007, toutes les pharmacies françaises sontdonc obligées de récupérer les médicaments non utilisés(MNU) des ménages. Les cartons sont repris par les réparti-teurs qui les déposent dans des conteneurs bennes ferméssitués dans leur agence. Une fois remplis, ces conteneurs sontacheminés par des transporteurs à des incinérateurs de proxi-mité partenaires de Cyclamed.

L'incinération des médicaments est actuellement la solutionqui répond le mieux, compte tenu de la nature des produits à

traiter, aux contraintes environnementales et de santé

publique. Les unités retenues sont conformes à la réglemen-

tation et permettent une récupération énergétique.

Les laboratoires pharmaceutiques financent l'ensemble des

coûts externes liés au fonctionnement du dispositif. Le dispo-

sitif s'adresse donc uniquement aux déchets en provenance

des ménages et en aucun cas aux déchets des hôpitaux, cli-

niques ou des professionnels.

Eco-organisme, réunissant l'ensemble de la profession phar-

maceutique - pharmaciens d'officine, grossistes répartiteurs et

entreprises du médicament -, Cyclamed a pour objectif de

sécuriser l'élimination des médicaments non utilisés, afin de

préserver l'environnement et sa santé publique.

À ces fins, Cyclamed coordonne des actions de sensibilisa-

tion et de communication auprès du grand public, des pro-

fessionnels de santé et des acteurs environnementaux. Le

« Réflexe Cyclamed » est un geste naturel qui doit s'inscrire

comme une évidence.

Récupération des médicaments non utilisésCyclamed : une spécificité qui a fait ses preuves

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Pharmacovigilance et éthique : le pharmacien en action au comptoir

Avec la crise médiatique actuelle de confiancedans le médicament, le pharmacien estdésemparé face à la mauvaise information surles médicaments diffusée au grand public.

Quelles aides peuvent apporter uncentre de pharmacovigilance ou uncentre de bioéthique ?Geneviève Durrieu, pharmacologue : il estimportant de redonner la vrai définition dumédicament au comptoir. Le médicament estun remède et aussi un poison. Bien le prescrire,bien le dispenser, bien le prendre est néces-saire en s'appuyant sur des données indépen-dantes comme celles diffusées par le CentreRégional de Pharmacovigilance de Toulouse(CRPV) via sa lettre d'informations BIP 31.Pendant très longtemps, le bénéfice a été misen avant et le risque mis de côté. Cette criseactuelle est bénéfique. Le rôle des profession-nels de santé est d'apprécier la balance béné-fice-risque et de ne pas faire courir plus derisques au patient.Jacques Faucher, médecin : le principe le plusimportant est de ne pas nuire. Il en va de laresponsabilité du pharmacien d'informer lepatient même si le pharmacien doit appeler lemédecin suite à un questionnement lors d'unedélivrance. Le médecin est formé au diagnos-tic et fait confiance au pharmacien pour la par-tie médicament. L'Espace de BioéthiqueAquitain a une expérience du travail pluridis-ciplinaire avec des professionnels qui ne pen-sent pas de la même manière, qui s'écoutentet ainsi découvrent la complexité des aspectsd'un problème (espacebioéthiqueaquitain.fr)

Souvent le pharmacien manque de temps pour déclarer les effets indésirables des médicaments. Comment le faire, quand le faire ?Geneviève Durrieu : n'oublions pas que lepharmacien, comme tout professionnel desanté, a l'obligation de déclarer les effets indé-sirables. Aujourd'hui il existe une déclarationen ligne depuis plus d'un an sur notre siteinternet www.bip31.frVous déclarez les effets graves même au

retour d'une hospitalisation (car souvent il y aune sous-notification des effets indésirables)ou des effets indésirables inattendus.Jacques Faucher : une des réponses est des'entraîner à la déclaration en ligne pour maî-triser les moyens informatiques des CRPV. Etpuis nous pouvons nous poser la question :pourquoi toutes les pharmacies sont-ellesorganisées en comptoirs ? N'y a-t-il pas unproblème de confidentialité ?

Au comptoir, les questionnements des patients peuvent entraîner desquestions éthiques, de réglementationou de pharmacovigilance. Comment le pharmacien peut-il avoir un compor-tement réfléchi et responsable souvent dans l'urgence ... ?Geneviève Durrieu : au CRPV, nous ne répon-dons pas en direct d'où un délai, on note laquestion, on rappelle pour donner l'informa-tion documentée et validée. Au comptoir, l'im-portant est la confidentialité. Y-a-t-il vraimenturgence ?Jacques Faucher : l'urgence pour le pharma-cien est d'avoir le souci de pouvoir maintenirla relation avec le patient. Pour les personnesen grandes précarités, c'est indispensablemême si, sur le moment, tout n'est pas satis-faisant.

Présentez-nous votre structure en bref :Geneviève Durrieu : environ 2000 déclara-tions/an arrivent au CRPV de Toulouse, enmajorité des CHU et établissements hospita-liers périphériques publics et privés, trop peuencore de la part des pharmaciens et profes-sions libérales. Leurs analyses et les réponsessont assurées par une dizaine de personnes duCentre de Pharmacovigilance situé au sein duCentre Hospitalier Universitaire de Toulouse.Jacques Faucher : créé en 1996, l'espace bioé-thique aquitain a pour objectif de favoriser lesdébats sur les questions éthiques de la santédans une approche multidisciplinaire et multicul-turelle. Il organise des ateliers et des interven-tions pour la formation initiale ou permanentedes soignants. Il est installé dans l'hôpital SaintAndré de Bordeaux. �

Dr Geneviève DurrieuPharmacologue

Dr Jacques FaucherMédecin

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L’innovation semblerait marquer globalement le pas. Les outilsthérapeutiques ne cesse pourtant de progresser etl’ensembledes domaines en bénéficie, comme vous le démontre ce bilan.Des domaines thérapeutiques variés, dans lesquels le pharmacienet toute l’équipe officinale peuvent accompagner les patients pardes conseils pratiques. D’autant que depuis la promulgation de loiHPST, les officinaux sont reconnus comme acteurs de santé depremier recours !

AllergologieFace à la très grande fréquence de l’allergie, notamment auxgraminées, l’arrivée d’une nouvelle approche de la désensibi-lisation est à marquer d’une pierre blanche.

Grazax

ALK Abello (extrait de pollen de graminée)

Renfermant un extrait allergénique standardisé de pollen de gra-minée de fléole des prés, il s’agit du premier traitement oral dedésensibilisation présenté sous forme de comprimé sublingual.Ce médicament présente le double avantage d’un mode d’ad-ministration simplifié et d’une conservation à températureambiante.Grazax est indiqué pour désensibiliser les patients souffrantde rhinite et/ou de conjonctivite allergique déclenchée par lespollens de graminées, après confirmation par un test cutanépositif et/ou par la présence d’IgE spécifiques aux pollens degraminées.Le traitement, qui doit être initié par un médecin expérimentédans le traitement des pathologies allergiques, comprend lamise sous la langue d’un comprimé par jour.Un traitement de 3 ans est préconisé.Conseils au patient : il est impérativement recommandé quela première prise du lyophilisat oral s’effectue sous surveil-lance médicale pendant 20 à 30 minutes, cela afin d’évaluer lasignification d’éventuels effets indésirables et d’établir laconduite à tenir. D’autre part, le patient devra se garder dedéglutir durant la minute qui suit la mise en place du comprimésous la langue et ne pas absorber d’aliments ou de boissonspendant les 5 minutes qui suivent.

AntalgieÀ signaler, le lancement du premier emplâtre anesthésiquelocal pour atténuer les douleurs post-zostériennes.

Versatis

Grünenthal (lidocaïne)

On sait que les douleurs faisant suite à un épisode de zonapeuvent être difficiles à contrôler. Versatis propose une nou-velle approche intéressante de ce problème.Il s’agit d’un emplâtre (10 cm x 14 cm) imprégné de 700 mg delidocaïne, un anesthésique local utilisé depuis longtemps. Ce médicament est indiqué, chez l’adulte, dans le traitementsymptomatique des douleurs neuropathiques post-zostériennes.

Principale complication du zona, ce type de douleurs chro-niques peuvent persister plusieurs mois, voire plusieursannées. Parfois très pénibles, elles se manifestent soit sousforme de douleurs spontanées continues (sensations de brû-lure) et/ou paroxystiques (« douleurs en éclair »), soit sousforme de douleurs provoquées par un stimulus normalementnon douloureux, typiquement un frottement (allodynie).Il est recommandé d’appliquer un emplâtre par jour, pendantune période maximale de 12 heures, par période de 24 heures.L’efficacité du traitement sera évaluée au bout de 2 à 4semaines.Conseils au patient : l’emplâtre doit être appliqué tel quel, surune peau sèche et non irritée, autrement dit après cicatrisa-tion des vésicules de zona. Les poils éventuellement présentsur la zone douloureuse doivent être coupés avec des ciseauxet non rasés.

CardiologieDeux innovations à souligner dans des domaines très différents.

DuoplavinSanofi-Aventis (clopidogrel + aspirine)Présenté sous forme de comprimé, il s’agit de la premièreassociation anti-agrégante plaquettaire réunissant du clopido-grel (75 mg) et de l’aspirine (75 mg ou 100 mg).Indiqué dans la prévention des événements liés à l’athéro-thrombose chez l’adulte déjà traité par clopidogrel et aspirinepris séparément, Duoplavin simplifie le quotidien de cespatients.La posologie est de un comprimé par jour, pouvant êtreabsorbé indifféremment par rapport aux repas.Conseil au patient : en cas d’oubli de prise, il est recommandéde prendre immédiatement une prise si le décalage est infé-rieur à 12 heures par rapport à l’horaire prévu ; au-delà de 12heures, le patient prendra la dose suivante à l’horaire habituel,sans doubler la dose.

TwynstaBoehringer Ingelheim (telmisartan + amlodipine)Une autre illustration du concept« 2 en 1 » a été fournit cette annéepar la mise sur le marché de lapremière association telmisar-tan/amlodipine, réunissant doncun antagoniste des récepteurs àl’angiotensine 2 et un inhibiteurcalcique.Quatre dosages sont disponibles :40 mg/5 mg, 40 mg/10 mg, 80 mg/5 mg et 80 mg/10 mg.Twynsta est indiqué dans le traite-ment de l’hypertension artériellede l’adulte, à raison d’un seul com-primé par jour.

Innovations thérapeutiques 2011 : une année en demi-teinte !

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Rappelons qu’une titration individuelle de la dose de chaquecomposant est recommandée avant un passage à une associa-tion fixe. Ces associations sont donc des produits de deuxième,voire troisième intention.Il est ainsi espéré une meilleure observance dans la prise encharge d’une pathologie au long cours exigeant un contrôleoptimal aussi permanent que possible du niveau de la pressionartérielle.Conseil au patient : le patient doit être averti que l’effet anti-hypertenseur maximal exige un délai pouvant atteindre 4 à 8semaines après l’initialisation du traitement.

HématologieCe domaine a été marqué par l’arrivée d’un médicament trèsinnovant pour une pathologie rare et par le premier fer injec-table disponible en ville.

RevoladeGlaxosmithkline (eltrombopag)Revolade représente le premier agoniste du récepteur à lathrombopoïétine actif par voie orale. Indiqué chez l’adulte splé-nectomisé ou non, dans le purpura thrombopénique auto-immun idiopathique chronique (caractérisé par la survenue desyndromes hémorragiques) réfractaire aux autres traitements,il s’ajoute à Nplate (romiplostim) qui, quant à lui, s’administrepar voie sous-cutanée.Rappelons que la thrombopoïétine est une hormone (synthé-tisée par le foie et les reins) stimulant la formation des pla-quettes sanguines (thrombocytes).La dose initiale recommandée est de 50 mg, une fois par jour ;mais seulement 25 mg par jour chez les patients originairesd’Asie de l’Est (Chinois, Japonais, Coréens, Taïwanais...).La posologie est ensuite ajustée individuellement, par palierde 25 mg/j en fonction de l’évolution du taux de plaquettes (undélai de 2 semaines est nécessaire pour évaluer les effets duproduit), avec l’objectif de maintenir ce dernier au-dessus de50 000/microlitre, seuil associé à un risque hémorragique.Un hémogramme complet doit être réalisé chaque semainejusqu’à obtention d’un taux plaquettaire stable, égal ou supé-rieur à 50 000 pendant au moins 4 semaines ; fréquenceramenée par la suite à un hémogramme mensuel.Conseil au patient : Revolade doit être absorbé au moins4 heures avant ou après la prise de produits renfermant descations polyvalents (anti-acides, compléments minéraux, produitslaitiers...).

Ferinject

Vifor France (carboxymaltose ferrique)

Ferinject 50 mg/ml (solution injectable pour perfusion) ren-ferme du carboxymaltose ferrique.Il s’ajoute aux autres présentations de fer injectable : com-plexes d’hydroxyde ferrique-saccharose (Venofer) et complexed’hydroxyde ferrique et de dextran (Ferrisat).Ce médicament est indiqué dans la carence martiale lorsqueles préparations orales de fer ne sont pas efficaces ou ne peu-vent pas être utilisées.La dose cumulée adéquate de Ferinject doit être déterminée aucas par cas, pour chaque patient et ne doit pas être dépassée.Ferinject peut être administré en une seule fois, soit en bolus,à raison de 4 ml au maximum de solution, soit en perfusion de15 minutes au maximum pour une dose de 20 ml.Conseil au patient : le patient doit être averti des possibles effetsindésirables, dont les plus fréquents (similaires à ceux des théra-peutiques martiales par voie orale) sont représentés par descéphalées, douleurs abdominales, nausées et troubles du transit.

NeurologieUne seule nouveauté notable à remarquer, pour améliorer la priseen charge de la maladie de Parkinson, en termes de fréquence la2e pathologie neurologique derrière la maladie d’Alzheimer.

Neupro

UCB Pharma (rotigotine)

Neupro est le premier agoniste dopaminergique présenté enpatch (dispositif transdermique) utilisé dans la maladie de Par-kinson. Celui-ci renferme de la rotigotine, un nouvel agonistedopaminergique non ergoté.Ce mode d’administration assure une diffusion constante duprincipe actif pendant 24 heures.Ce médicament est indiqué chez l’adulte dans le traitementsymptomatique, en monothérapie, des signes et symptômesdu stade précoce de la maladie de Parkinson.Le traitement doit être initié (il existe une boîte de titrationrenfermant 7 dispositifs de chaque dosage : 2 mg, 4 mg, 6 mget 8 mg/24 heures) à la dose de 2 mg/24 heures, celle-ci étantensuite augmenté progressivement, par palier de2 mg/24 heures par semaine jusqu’à la dose efficace, sansdépasser 8 mg/24 heures, dose maximale. L’éventuel arrêt duproduit doit s’accompagner d’une dégressivité identique. Les effets indésirables de Neupro sont similaires à ceux obser-

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vés dans le cas d’une administration par voie orale : surtoutnausées/vomissements, plus rarement vertiges, somnolence,réactions au site d’application.Conseils au patient : appliquer chaque patch de préférencechaque jour à la même heure, immédiatement après l’ouverturedu sachet-dose, sur une peau sèche et saine (abdomen, cuisse,hanche, flanc, épaule, bras), et observer un délai d’au moinsdeux semaines entre deux applications au même endroit.

OphtalmologieÉvénement rare mais grave, l’obstruction de la veine réti-nienne a bénéficié d’une avancée majeure.

OzurdexAllergan (dexaméthasone)Ozurdex est le 1er implant intra-vitréen à effet prolongé de dexa-méthasone. Ce médicament, qui doit être administré par un oph-talmologiste expérimenté dans les injections intra-vitréennes,est indiqué dans le traitement des patients adultes présentantun œdème maculaire secondaire à une occlusion de la veine cen-trale de la rétine ou de la branche veineuse rétinienne. L’objectifdu traitement est de limiter la perte d’acuité visuelle en favori-sant le rétablissement d’une circulation normale par une inhibi-tion de l’expression du VEGF et la synthèse de prostaglandines.La dose recommandée est d’un implant dans le vitré de l’oeilatteint. Une nouvelle administration peut être envisagée chezles patients ayant d’abords répondu au traitement puis ontsouffert d’une baisse d’acuité visuelle.Une antibiothérapie par voie locale à large spectre doit êtreadministrée avant et le jour même de l’administration, ainsiqu’une anesthésie locale.Conseil au patient : les patients doivent être prévenus d’unepossible diminution temporaire de la vision après l’injection etne doivent pas conduire un véhicule tant que leur vision n’estpas redevenue normale.

Rhumatologie

Flector Tissugel HéparineGenévrier (diclofénac + héparine)Indiquée dans le traitement local symptomatique des entorsesbénignes de la cheville, il s’agit d’une compresse (14 cm x10 cm) imprégnée d’un anti-inflammatoire non stéroïdien etd’héparine. L’héparine, en application locale présente le dou-ble avantage d’inhiber les médiateurs de l’inflammation(réduction de la douleur) et de s’opposer à l’action des média-teurs vasodilatateurs (diminution de la fuite lymphatique etrésorption plus rapide de l’œdème).La posologie recommandée est d’une application par jour pen-dant 3 jours. L’emplâtre peut être maintenu en place à l’aided’un filet élastique, mais en revanche, il est déconseillé de lerecouvrir d’un pansement occlusif.Conseils au patient : il est recommandé de se laver les mainsaprès application, de ne pas associer l’utilisation de ce produità la prise d’autres AINS par voie orale (comme l’ibuprofène) etd’éviter les expositions solaires de la zone traitée en raison durisque potentiel de photosensibilisation à laquelle expose l’hé-parine. Enfin, il convient de suspendre les application en casd’éruption cutanée. �

Docteur Patrick Foy

Et bientôt...• Un nouvel antidiabétique dans le diabète de type 2La linagliptine (Trajenta, laboratoires Boerhringer Ingelheimet Eli Lilly), un nouveau représentant de la classe des inhi-biteur de la DPP-4, vient d’être approuvée par la Commissioneuropéenne. Ce médicament, actif par voie orale, présentel’avantage de ne pas nécessiter d’ajustement posologique encas d’insuffisance rénale (ou hépatique), une complicationfréquente du diabète.

• Un nouveau progrès dans le traitement du cancer du poumonLe crizotinib (Xalkori), un inhibiteur de tyrosine kinase, a étéapprouvé par les autorités sanitaires américaines dans lecancer du poumon non à petites cellules (NAPC) localementavancé ou métastatique chez les patients dont la tumeurexprime le réarrangement EML4-ALK (la fusion de ces deuxgènes induit la production d’une protéine à activité enzyma-tique, ou kinase, accélérant la prolifération des cellules can-céreuses) présent dans environ 5 % des cancers bronchiques(survenant plus souvent chez des sujets plus jeunes que lamoyenne, non fumeurs ou fumeurs légers).

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Les adjoints au quotidienComment s’installer avec peu de moyens

Officines trop chères, manque d’apportpersonnel, difficultés à établir un plan definancement cohérent… Les obstacles àl’installation sont nombreux quand les moyensfinanciers font défaut. Pourtant, il existe dessolutions qui permettent de devenir titulaireou associé d’une officine sans trop s’endetter.Inventaire.

La plupart des observateurs économiques lesoulignent : malgré le ralentissement de l’acti-vité des officines et la crise qui frappe actuel-lement la profession, les prix de cession desfonds restent trop élevés au regard des renta-bilités dégagées et des perspectives de crois-sance. En outre, le décalage entre lesexigences des vendeurs et les possibilitésfinancières des acquéreurs se creuse, et, pours’installer, de nombreux pharmaciens sont obli-gés de s’endetter plus que de raison, avec desplans de financements parfois peu réalistes.

Devenir titulaire, aujourd’hui, est donc plus dif-ficile, et souvent plus risqué. On le constateavec les difficultés de trésorerie que connais-sent de très nombreux titulaires, et avec laforte augmentation, depuis deux ans, du nom-bre de pharmacies en redressement ou enliquidation judiciaire. Selon les syndicats et lesétudes statistiques professionnelles, on estimeainsi à près de 2 000 les pharmacies « suren-dettées » ou en situation financière grave.Plus que jamais, il faut donc prendre un maxi-mum de précautions avant d’acquérir un fondsd’officine ou des parts sociales, surtout quandon a peu d’apport personnel ou des possibili-tés d’emprunt limitées. Mais s’installer avecpeu de moyens est néanmoins possible, àcondition d’examiner soigneusement le mar-ché et les opportunités qui se présentent.

Le choix de la petite officineLa dernière étude de la société INTERFIMO surles prix de cession des pharmacies en 2010 lemontre : l’écart de prix moyen entre les offi-cines de taille importante – celles qui font plusde deux millions d’euros de chiffre d’affaires –et les petites officines – moins de 800 000euros de chiffre d’affaires – est de près devingt points (voir graphique ci-contre). Onpeut ainsi trouver de petites pharmacies àacquérir à un prix inférieur à 65 % du chiffred’affaires hors taxes, voire à 50 % dans cer-tains quartiers, dans la région parisienne ouen zone rurale.

« Acheter une petite officine offrant une faiblemarge en volume et une rémunérationmodeste est d’abord un choix de vie »,explique Michel Watrelos, expert-comptable àLille. Cette opportunité intéresse en généralles jeunes adjoints qui essaient de s’installeraprès quelques années d’assistanat, maisaussi les pharmaciens qui viennent de l’indus-trie ou les conjoints dont le mari ou la femmetravaille et qui ne cherchent pas à réaliserobligatoirement une opération financière.Les petites officines, en outre, constituentsouvent aussi une bonne opportunité en vued’un transfert ou d’un regroupement ultérieur.En vue d’un regroupement, l’acquisition per-mettra d’additionner les clientèles et les chif-fres d’affaires et de bénéficier du gel deslicences disparues. En vue d’un transfert, ellepermettra de développer l’officine dans demeilleures conditions.L’avantage principal des petites pharmacies,c’est donc qu’elles ne nécessitent pas d’apportpersonnel important. Pour autant, le plan definancement doit être solide, et le montant del’emprunt cohérent avec le chiffre d’affaires,la marge et les perspectives de développe-ment : l’officine doit dégager un bénéfice suf-fisant pour assurer un train de vie correct autitulaire. Comme pour toute acquisition, il fautégalement vérifier la composition du chiffred’affaires, et se renseigner sur les projetséventuels de création ou de transfert d’autresofficines à proximité.Dans tous les cas, et même pour une toutepetite officine, il faut disposer d’un apport per-sonnel d’au moins 20 %, voire de 25 %, ducoût total de l’acquisition. En effet, les condi-tions financières et bancaires pour s’installeren officine ont changé. Les banquiers sontdevenus plus exigeants, les plans de finance-ment plus stricts, et l’apport personnel de l’ac-quéreur doit donc être plus élevé. « Il y aencore quelques années, pour des acquisitionsd’officines particulièrement rentables, on pou-vait se limiter à 15 % ou 17 % d’apport.Aujourd’hui, de tels chiffres ne sont plus d’ac-tualité », prévient Philippe Becker, directeurdu département Pharmacie de Fiducial.

Travailler à plusieursAutre solution à retenir quand les moyenssont limités : exercer en association. En faisantl’acquisition, à deux, d’une officine en société,l’apport personnel nécessaire est en effetmoins élevé et un jeune adjoint peut plus faci-

Michel WatrelosExpert-comptable, cabinet

Conseil et Auditeurs Associé

Philippe BeckerExpert-comptable,

cabinet Fiducal

Luc FialletoutDirecteur Interfimo

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lement s’installer dans une pharmacie de grande taille. Unjeune peut, par exemple, acheter d’abord une petite fractiondes parts de l’officine, puis acquérir le reste par la suite. Onpeut également s’associer à un autre pharmacien exploitantet un pharmacien investisseur dans le cadre de la société quiachète l’officine (49 % du capital pour l’investisseur et 51 %pour les deux gérants exploitants, par exemple). Cette opéra-tion nécessite cependant un réel projet commun et, surtout,de trouver un pharmacien investisseur… qui a de l’argent.Le principal vecteur de l’association, aujourd’hui, est la sociétéd’exercice libéral (SEL). Comme toutes les sociétés de capi-taux, elle permet de regrouper des moyens financiers et, grâceà la technique de l’impôt sur les sociétés, d’investir en fran-chise d’impôt : seules les distributions de bénéfices - les divi-dendes - sont imposées, alors que dans une entrepriseindividuelle ou une société en nom collectif (SNC), l’ensembledu bénéfice est taxé, qu’il soit distribué ou non. Pour certainspharmaciens, en première ou en deuxième installation, il estainsi possible de dynamiser l’activité, d’accroître les perfor-mances de l’officine, de gagner des parts de marché et d’ob-tenir une meilleure rentabilité.Mais attention : l’exercice en SEL implique certaines sujétions.Il est préférable de travailler dans ce type de société avec descollaborateurs que l’on connaît déjà ou en qui l’on a confiance.Et pour éviter les conflits, tout doit être prévu dans le détail,soit dans les statuts, soit dans le règlement intérieur de lasociété ou dans un pacte d’actionnaires. Attention aussi, danscertains montages, aux répartitions inégales du capital : unassocié minoritaire peut se retrouver sans aucun pouvoir dedécision vis-à-vis de son associé majoritaire. Dans les sociétésoù les deux pharmaciens sont titulaires et exploitants, onconseille donc souvent une répartition du capital à peu prèségalitaire.

Dans un quartier difficileTroisième option lorsque le jeune diplômé manque d’argent :s’installer dans une zone prioritaire du territoire* afin de béné-ficier à la fois d’une décote sur le prix d’achat de la pharmacieet d’avantages fiscaux et financiers. Dans ces territoires, eneffet, les officines, comme toutes les entreprises, bénéficientd’un dispositif très avantageux d’exonérations de charges fis-cales et sociales dont le but est d’éviter la ghettoïsation desquartiers et la fuite des commerçants, de soutenir l’implanta-tion des activités existantes et de favoriser l’emploi de la popu-lation locale. Plusieurs centaines d’officines sont aujourd’huiinstallées dans ces zones.Plus encore que pour une petite officine, l’exercice dans unezone prioritaire correspond à un choix de vie personnel. Dansun quartier difficile, voire « dégradé », les conditions de travailsont souvent difficiles, la sécurité n’est pas toujours assuréeconvenablement, mais les services rendus à la population parle pharmacien sont inestimables. Par ailleurs, dans les zonesfranches urbaines, notamment, le panier moyen est très bas,et il ne faut faire que du médicament vignetté : la part de laparapharmacie y est très faible.En revanche, puisque le prix des officines est décoté à l’achat,il l’est aussi lors de la revente, et il est donc plus difficile derevendre une pharmacie située en zone prioritaire. Tout

dépend toutefois du quartier : certains sont en effet à risques,et d’autres, malgré l’image qu’on leur donne, beaucoup moins.Dès lors que la commercialité du quartier est bonne et qu’il n’ya pas de problèmes importants, il y a des avantages certains àexercer dans une zone prioritaire : les aides de l’État permet-tent de se développer à moindre coût et valorisent de ce faitla pharmacie. Mais, sans ces aides, être titulaire dans un quar-tier difficile n’aurait pas d’intérêt.Il reste que les pharmaciens installés dans les zones franchesurbaines ou les territoires ruraux défavorisés, comme lesautres entreprises, sont tributaires de la politique d’aménage-ment et de restructuration menée par les collectivités locales.Ils ne peuvent donc réussir que si les logements sont réhabili-tés, les équipements et les services publics développés, lescommerces de proximité pérennisés… et donc l’image de ceszones franches améliorée. Or, dans ce domaine, beaucoupreste encore à faire.

Une officine en difficultéAutre solution encore quand on a peu de moyens : porter sonchoix sur une officine en difficulté, qui fait l’objet d’une procé-dure collective de redressement ou de liquidation devant le tri-bunal de commerce. Il s’agit évidemment, ici, d’une opération àrisques, mais l’acquisition peut là aussi se faire à moindre coût.Le principal obstacle est la procédure devant le tribunal, quicomporte de nombreux pièges. Un maximum de précautionsdoivent donc être prises, et mieux vaut se faire assister, dansce domaine, par un spécialiste des procédures collectives. Toutd’abord, lorsqu’on achète une officine en société, on acquiertun actif et un passif. C’est donc à l’acquéreur de régler le passifde la société. Or, par définition, le passif d’une officine ayantdéposé le bilan est très lourd, et il faut donc pouvoir l’assumer.En outre, une partie de ce passif risque d’être caché.Sur le plan de la procédure, une offre d’acquisition est d’abordfaite, et le tribunal retient ensuite l’offre qu’il estime pouvoirpermettre d’assurer, dans les meilleures conditions, les emploiset le paiement des créanciers. Tout pharmacien intéressé aurachat de l’officine peut ainsi déposer une offre au greffe dutribunal de commerce. Mais, il faut le savoir, l’acquéreur quiemporte la mise n’est pas toujours celui qui a fait la meilleureproposition de prix. Le tribunal se décide aussi sur la capacitédu repreneur à redresser l’officine, à maintenir le plus d’em-plois possibles et, surtout, à apurer le passif.Par ailleurs, une cession d’officine dans le cadre d’une procédurecollective porte sur tous les actifs : le matériel, le mobilier, lesaménagements, le stock... Or, si l’acquéreur ne reprend pas obli-gatoirement tout le passif, il doit au minimum rembourser lesemprunts garantis par des sûretés et les créanciers munis d’unnantissement. Le rachat peut donc au final coûter assez cher.En outre, pour ne pas aggraver les problèmes de l’officine, laprocédure de cession est souvent rapide, et il faut donc avoirsuffisamment de temps pour bien examiner le dossier finan-cier. Autre obstacle enfin : l’accès aux informations sur la situa-tion économique réelle de l’officine et sur son environnement.Or, comme pour les données financières, les administrateursjudiciaires ne peuvent être tenus pour responsables deserreurs figurant dans les documents remis aux candidats àl’acquisition… �

François Sabarly avec l’aimable autorisationdu Quotidien du pharmacien

* En 2011, les officines peuvent bénéficier d’avantages fiscaux dans les zonesfranches urbaines (ZFU), les zones de revitalisation rurale (ZRR), les zonesd’aide à finalité régionale (ZAFR), les bassins d’emploi à redynamiser et leszones de restructuration de la Défense.

Prix de cession par niveau de chiffres d’affaires TTC

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Il est temps de s’engager pour la qualité

La qualité, nécessaire mais pas suffisante, est le seul chemin de progrès pour l’évolutionde nos missions.

Le rapport de l’Inspection générale des affairessociales, remis en juin dernier au Ministre de lasanté fait un constat alarmant : les officines ne sontpas rentrées suffisamment dans la mise en placede démarche qualité. Il préconise donc urgemmentde définir un processus de certification et la rédac-tion de bonnes pratiques de dispensation à l’instarde ce qui existe pour les préparations.

Au-delà de l’évidence que l’on peut pointer depromouvoir la qualité comme composante essen-tielle de notre exercice, cette dernière est, il mesemble un préalable et une condition à l’accep-tation tant par les pouvoirs publics que par lespatients de l’évolution de nos missions.Un préalable car c’est la preuve du savoir fairequi induira la reconnaissance de l’évolution denos missions, une condition car sans la qualité,je ne vois pas de quelle manière le contrat dechangement des modes de rémunération quej’appelle de mes vœux pourra voir le jour.Comment faire reconnaître sa capacité et sonsavoir-faire si nous ne prouvons pas l’apport denos actes sur la santé publique ?La profession en général et l’Ordre en particu-lier doivent donc se mobiliser pour promouvoirla qualité.

Plus que cela, l’exigence de qualité est primor-diale pour conserver la confiance des patientsdans un sens qui renforce à la fois la normalisa-tion des pratiques, l’initiative personnelle et l’as-surance de disposer d’un cadre professionnelreconnu et adapté.

La loi HPST avait placé les patients au centre dudispositif de santé publique ; il est temps que laprofession en prenne conscience et agisse enconséquence.

C’est en ce sens que le Conseil central des Phar-maciens d’officine, en lien et avec le soutien dela « Commission assurance qualité » que j’ai ins-tituée, réfléchit depuis de nombreuses années àl’amélioration des pratiques. Une des concrétisa-tions à laquelle cette commission a abouti, est lamise en place d’un site Internet dédié à la qualitéà l’officine, le site eqo.fr.Aujourd’hui, j’aimerais renforcer la prise deconscience par nos pairs de l’utilité et du carac-tère incontournable de cette démarche.

Parce que la qualité, à plus forte raison dans lecadre de la loi HPST, est ce qui fonde et ce qui sin-gularise notre exercice professionnel, il importeque chacun puisse prendre conscience de l’im-portance de s’investir dans cette dynamique.Car nul ne peut attendre d’autrui, une reconnais-sance qui dépend en grande partie de lui. �

Jean-Charles Tellier

Président du Conseil Centraldes Pharmaciens

titulaires d'officine

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Giropharm, un positionnementéthique qui rapporte

Rencontre avec François Baudin, PrésidentDirecteur Général de Giropharm sur sa visionde la loi HPST et sur les solutions proposéespar Giropharm.

Tout d’abord, comment définiriez-vousGiropharm en quelques mots ?Giropharm est un groupement au positionne-ment éthique qui rapporte !Giropharm permet d’accroitre la rentabilitéde l’officine, de motiver son équipe et dedévelopper et de fidéliser sa clientèle. Lecapital du groupement est détenu à 100% parles pharmaciens adhérents, ce qui garantit sonindépendance.Les officines Giropharm s’unissent dans unedémarche commune de qualité. Les pharma-ciens disposent d’outils pratiques et de ser-vices concrets pour accompagner le parcourssanté et bien-être des patients.Giropharm est une marque label qui met enavant la valeur ajoutée et l’expertise dechaque pharmacien.

Quelle est la position du Groupementface à la loi HPST ?Cette loi est pour Giropharm la reconnais-sance même du rôle social du pharmacien,exercé jusqu’à ce jour dans l’ombre maisdéterminant pour la santé physique et moraledu patient. En plaçant le patient au coeur dudispositif, elle permet au pharmacien de deve-nir la pierre angulaire pour accompagner lepatient dans l’accès aux soins ET au bien-être.Mais si elle présente de réelles opportunités,elle est aussi et avant tout un élément qui vabousculer intégralement l’exercice de la pro-fession. D’où l’importance d’être accompagné.

« Réseaulument » plus fortsLa loi HPST met individuellement le pharma-cien devant ses responsabilités, mais seul il nepeut s’en sortir. Giropharm apporte outils etaccompagnement au travers de l’expertisepartagée de ses adhérents. Chacun doit restersentinelle en local mais aussi être rassembleurdes professionnels de santé afin de jouer unrôle central dans la redistribution des missionsde soin. Giropharm apporte l’aide nécessairepour mettre en place ces missions.

Faciliter la montée en compétences etl’accès à la certification qualité.Giropharm offre aussi à ses adhé-rents, depuis de longue date, desoutils et des formations, au bénéficede leur image valorisante d’expert,pour la plupart initiés bien avantladite loi.C’est dans cet objectif que, depuis 2000, lesdéveloppements de Giropharm s’inscriventdans une démarche de qualité, renforcéedepuis 2011 par son inscription à la CertificationQualité initiée avec le Collectif des Groupements.Giropharm propose un accompagnement sur-mesure à ses adhérents.

Des outils clés en main conçus par et pour des pharmaciens.La loi HPST implique que toute prestation soitstructurée, mesurée et améliorée dans le cadredes économies du système de santé.C’est dans ce souci permanent que s’inscriventles développements de Giropharm. Les outilsdestinés, tant aux équipes qu’aux patients, sontconçus avec les pharmaciens pour être facile-ment et directement exploitables par tous etpermettre ainsi de dégager du temps pourconseiller les patients. Le succès récent duconcept retravaillé en est un bel exemple. �

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François Baudin

Président DirecteurGénéral de Giropharm

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L’USPO demande un contrat de cinqans avec l’état et l’assurancemaladie.

Nous sommes prêts pour reformer le métierde pharmacien, la rémunération, les nouvellesmissions des officinaux et consolider le réseaupharmaceutique.

Après le rapport IGAS quel est votrecalendrier de négociations ?L’automne sera déterminant avec la loi médi-cament, la renégociation de la convention avecl’assurance maladie, la loi sur la dépendanceet la perte d’autonomie et le PLFSS. Tout celadans un contexte préélectoral et en pleinecrise financière mondiale. Nous devons avan-cer nos propositions qui sont maintenant biencomprises et concrétiser un accord avec lespouvoirs publics qui doit porter sur un vérita-ble contrat de cinq ans.

Que proposez-vous dans ce contrat ?Trois axes complémentaires :Modifier progressivement le mode de rémuné-ration des pharmaciens en introduisant enplus du forfait à la boite qui représente déjà25 % de notre marge d’autres parties fixes àla dispensation, à la ligne et au patient.Mettre en place les nouvelles missions de suiviet éducation thérapeutique, la prévention, ledépistage et renforcer le rôle du pharmacienauprès de la personne âgée en EHPAD et à domi-cile. Des rémunérations spécifiques non sou-mises à la TVA, nous permettant d’être reconnucomme tous les autres professionnels de santédoivent être mise en place dès maintenant.Renforcer le réseau en augmentant le quotade population de 3 500 à 4 500 à partir de ladeuxième pharmacie. Favoriser la possibilitéde fermer une pharmacie par le rachat par lesconfrères concernés en respectant les quotaset la desserte optimale. Permettre à la phar-macie en milieu rural de s’armer contre ladésertification médicale en favorisant la coor-dination des soins, équiper ces pharmacies enoutils de télésanté, consolider l’interventionen EHPAD et en HAD. Le retour du médica-ment vétérinaire en officine doit devenir unepriorité de santé publique.

Etes-vous optimiste ?Nous n’avons pas le choix et nous devons ren-forcer la position du pharmacien qui est trèsapprécié des patients. La loi médicament et laconvention médicale vont modifier profondé-ment le marché du médicament nous nedevons pas subir ces mutations, nous devonsanticiper.Il faut renforcer le conseil pharmaceutique etfaire rembourser ces médicaments conseilspar les complémentaires santé et écarter lerisque de voir la vente des médicaments surinternet.La nouvelle convention pharmaceutique doitconfirmer le rôle du pharmacien sur le géné-rique et mettre en place les nouvelles missionsdu pharmacien.Nous savons que toute la profession est prêtepour ces modifications après la loi HPST, le rap-port RIOLI et le rapport IGAS qui vont tous dansle même sens. Nous sommes prêts et nousattendons les réponses de nos interlocuteurs. �

Gilles Bonnefond

Président de l’USPO

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Le pharmacien : un professionnel de santé avant tout !

Le pharmacien est, plus que jamais, au coeurde l'actualité. Le scandale du Médiator, partieémergée et dramatique d'un dysfonctionne-ment patent de notre système d'autorisationde mise sur le marché et de pharmacovigi-lance, et les discussions autour de la proposi-tion de loi dite « Fourcade », notammentconcernant la mise en place des SociétésInterprofessionnelles de Soins Ambulatoires(SISA), ont rappelé le rôle prégnant que notrediscipline doit tenir pour assurer à nos conci-toyens un niveau très satisfaisant d'accès àdes soins de qualité.

Comment ne pas se souvenir, concernant leMédiator, des interrogations que beaucoupd'entre nous avaient concernant le nombrecroissant de prescriptions « hors AMM » de cemédicament ? Comment ne pas rappeler lerôle essentiel du pharmacien dans l'informa-tion et le suivi du patient concernant les effetssecondaires indésirables et les interactionsmédicamenteuses ? Le projet de loi sur lemédicament, en l'état actuel du texte, pré-senté au dernier conseil des ministres, n'estpas à la hauteur des intentions affichées parle Ministre Xaxier Bertrand aux Assises du

Médicaments, ni à la hauteur des attentes despatients.

La mise en place des SISA, sans au minimumun pharmacien, telle que prévue dans la loiFourcade, est une aberration. Le pharmacienreste et doit rester un des maillons essentielsde l'éducation thérapeutique. Ces SISA per-dront une partie de leur sens sans pharmacien.

Vous êtes un très grand nombre à vouloir assu-mer ce rôle central. J'en veux pour preuve leprocessus de modernisation de votre outil detravail qu'est l'officine (informatisation, télé-transmission, généralisation du tiers payant,...).Les pharmaciens ont compris depuis long-temps que leur intérêt, contrairement à l'idéereçue, était avant tout de défendre celui despatients. La mise en place de 14,5 millions dedossiers pharmaceutiques, dans près de 90 %des officines équipées, est révélatrice d'unevolonté assumée de mieux connaître pourmieux soigner. Les mois qui viennent le démon-treront à nouveau. Encore faudra-t-il êtreécouté et au rendez-vous ! De fait, la balle estdans les deux camps. �

Catherine Lemorton

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Décrypter pour anticiper en Santé

À partir de son panel de pharmacies,Celtipharm a l’ambition de créer des outilsd’alerte des autorités sanitaires. Commentl’utilisation de données de ventes desofficines peut servir la Santé Publique.

Celtipharm met Xpr-SO® à disposition de l’École des Hautes Études en SantéPublique pour des travaux de recherche épidémiologique conjoints.

« L’efficience du système de Santé publiquepeut s’évaluer selon des critères financiers(coûts de R&D, dépenses de l’Assurance mala-die, ventes de médicaments, chiffre d’affairedes structures de soin, des professionnels desanté…) et non financiers (prévalence d’unepathologie, nombre d’assurés, nombre depatients en ALD, mortalité…). Nous voulonsaider à mesurer cette efficience » livre le Dr Patrick GUERIN, PDG du Groupe Celtipharm.Celtipharm croit depuis 10 ans en l’efficiencede la pharmacie d’officine au sein du systèmede santé français. Avec cette idée, elle a déve-loppé un panel de 3 004 pharmacies représen-tatives de l’ensemble des officines françaises :Xpr-SO®. En temps réel, Xpr-SO® collecte ettraite les données de ventes, achats et stocksdes pharmacies. Méthodologie, analyse etmodélisation permettent à cette société bre-tonne de décrypter les délivrances à l’officine.« Xpr-SO® permet de suivre en temps réel ce

qui se passe à l’officine et donc de relever toutde suite une anomalie dans les délivrances.L’objectif est d’être dans l’anticipation plutôtque dans la réaction. » Zone géographique, traitement, panier de soin,structure de remboursement, prix de vente,associations de délivrances… la souplessed’analyse du panel Xpr-SO® pourrait en faireun véritable outil de surveillance pour lesautorités sanitaires.Depuis plusieurs années, Celtipharm met cesdonnées à disposition des acteurs de santé quiont la volonté de les utiliser. En 2009, Celti-pharm suit les délivrances de vaccins contre lagrippe H1N1. En 2010, elle modélise le nombrede patients traités contre la gastro-entérite. Enjanvier 2011, elle mesure le pourcentage desdélivrances hors AMM du benfluorex. Enfévrier, Celtipharm s’attaque à la gale etestime qu’entre 2009 et 2011, le nombre depatients a augmenté de 50 %. Et aujourd’hui ? Un projet de recherche encours vise à « mettre au point des indicateursprédictifs de la santé d’une population. Un pro-jet ambitieux, long, mais qui peut servir la col-lectivité ».Cette année, CELTIPHARM et l’École desHautes Études en Santé Publique ont signéune convention de collaboration à des travauxde recherche. Un partenariat qui fait sensentre les deux entités et dont l’objectif est destimuler les connaissances sur le plan épidé-miologique dans le secteur de la Santé. �

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Dr Patrick Guerin

PDG du Groupe Celtipharm

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Sofrigam, expert de la chaîne du froid

Sofrigam conçoit, fabrique et qualifie des emballagesisothermes et réfrigérants hauts de gamme qui répondent auxexigences de la conservation des médicamentsthermosensibles.

Validées par les plus grands laboratoires pharmaceutiques, lessolutions Sofrigam permettent l’acheminement des médica-ments thermo-sensibles vers les pharmacies hospitalières etofficinales en garantissant l'intégrité du médicament depuissa conception jusqu’à son administration. L’expertise des ingé-nieurs Sofrigam et du laboratoire de métrologie, Ater métro-logie, associée à des matériaux sélectionnés contribue àremporter ce challenge. Dès son origine en 1979, la société fondée par un pharmacienindustriel s’intéresse à la délivrance du froid. Passionné dechevaux, le fondateur a besoin de transporter les vaccins pourses équidés dans des emballages réfrigérés qu’il invente.Depuis l’activité n’a fait que progresser. La gamme des pro-duits Sofrigam varie en fonction des volumes et des temps detransport. Elle va de la simple pochette réfrigérante viablepour le maintien de la T° (+2/+8°C ; +2/+25°C) pendant 2 heures

jusqu'au Pallet Shipper Frizbox capable de transporter unvolume de plus de 3000 litres et d'assurer une conservationpendant plus de 10 jours. Sofrigam a par ailleurs, participé àl’élaboration du Guide pratique de la chaîne du froid pour lesmédicaments.

Riche d’un partage d’expériencesSofrigam a initié des réunions-débats sur la chaîne du froid dèsle début 2010. Moment privilégié d’échanges, elles permettentaux invités : pharmaciens hospitaliers et officinaux, laboratoires,logisticiens, grossistes-répartiteurs de mieux comprendre lesdifficultés rencontrées aux différents maillons de la chaîne etde proposer des améliorations. Le tour de France s’achève surle site du 7e Forum des pharmaciens à Toulouse le 7 octobre2011 ; l’occasion de présenter le livret des pièges à éviter. La par-ticipation de Sofrigam à l’événement mondial, le cold chainforum à Paris les 19 et 20 octobre clôturera l’opération en pré-sentant différentes solutions pour mieux sécuriser la chaîne dufroid des médicaments thermosensibles y compris lors du der-nier kilomètre. �

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Croissance du marché, solutionspersonnalisées et évolutives, retoursur investissement : L’automatisationdes officines s’est démocratisée !

Olivier RESANO nous donne son avis quant aux dernières évolutions d’un sujet dont les pharmaciens parlent toujours plus.

Selon vous, quel est le fait le plusmarquant de ces derniers mois ?

Le dynamisme du nombre d’équipements està souligner. Économiquement parlant, on nouspromettait des heures difficiles à cause desmesures toujours plus contraignantes pour lespharmaciens titulaires, mais ceux qui gardentla tête froide et réagissent en ces temps diffi-ciles n’hésitent pas à investir dans un nouveloutil de travail. Nous avons même recruté destechniciens supplémentaires pour répondre àla demande et dans les prochains mois, le capdes 1 000 clients ayant choisi nos solutionssera franchi!

Comment expliquez-vous cette croissance ?

Les chefs d’entreprise que sont les pharma-ciens titulaires étudient tous les leviers sus-ceptibles d’optimiser la gestion de leurofficine. En ce qui concerne l’automatisation,les témoignages de confrères qui ont déjàautomatisé leur pharmacie ne suffisent pastoujours à rassurer. Mais leur accumulationdans le temps, notamment ceux de pharma-ciens qui ont déjà eu plusieurs expériencesconfèrent à crédibiliser les solutions choisies.Cela est vrai en termes techniques mais éga-lement et surtout en termes de retour surinvestissement. Il est également intéressantde noter que notre développement à l’interna-tional s’accentue et que d’autres secteursd’activité s’intéressent à nos produits !

Que répondez-vous à ceux qui mettent encore en doute ce retour sur investissement ?

Comme dans tout investissement important, ilest impératif d’étudier en détails les solutions

proposées. L’automatisation n’est rentablepour l’officine que s’il y a un gain de producti-vité global réel. Toutes les solutions ne sevalent pas et la plus onéreuse n’est pas forcé-ment la plus rentable. Par ailleurs, certainspharmaciens se focalisent un seul aspect : ran-gement des commandes pour certains, leconfort aux comptoirs pour d’autres. Il fautabsolument mettre en balance ces 2 aspectsafin d’avoir une vue d’ensemble et non seg-mentée, avec des chiffres précis pour seconvaincre de l’intérêt financier global à longterme.

Quelques exemples pour illustrer ces propos ?

Plusieurs cabinets comptables attestent queles pharmacies qui ont choisi nos solutionsautomate APOTEKA seul ou couplé avec notrerobot OMEGA présentent depuis un chiffred’affaires par employé en croissance et plusimportant que la moyenne nationale, avec despointes jusqu’à 500 000 € ! Nous martelons lefait que la quantité de travail en pharmacie vaaller croissant malgré la diminution du nom-bre de boîtes par ordonnance. Il y aura plusd’ordonnances à traiter avec le vieillissementde la population, plus de temps de conseil depar les déremboursements et l’intérêt crois-sant pour l’automédication. Le seul levier pourne pas augmenter les charges salariales est laproductivité et nos clients ont compris quenos solutions d’automatisation valaient mieuxque toute autre sur ce point notamment.

Quelle évolution attendez-vous de ce marché de l’automatisation ?

Ce sont les services qui évolueront sans doutele plus : accentuation de l’utilisation d’internetpour plus de réactivité et d’échanges, perfec-tionnement des formations et du suivi. En tantque leader de ce marché, nous continuerons àproposer des produits et services novateursqui valorisent encore plus nos solutions. �

Olivier Resano

Directeur commercialMEKAPHARM, leader

du marché français avec les solutions

automate APOTEKA, robot OMEGA

et trieur ALPHA

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Face à la concurrence « Low Cost », Quelle politique de prix mettre en place ?

Interviewé : Thierry CAMUZEAUX

Q : Si je vous dis que pour luttercontre ceux qui cassent les prix, il n’y a rien à faire d’autre que de « s’aligner », que répondez-vous ?

R : Brutalement, je vous réponds non.La pharmacie est le lieu ou se côtoient des mar-chés très différents, marchés envers lesquels lesconsommateurs ont des comportements d’achatparticulier et non systématiques.L’approche prix ne sera pas la même pour unproduit d’hygiène du quotidien, un produitdermo-cosmétique ou un médicament.

Q : Pouvez-vous être plus précis ?

R : Pour cela, il faut aborder chaque marché,chaque segment de marché, avec une démarche« prix pratiqué ».Un produit ou une spécialité d’usage très fré-quent, voir quotidien, est un produit dont leprix se mémorise facilement. À l’inverse, unproduit utilisé ponctuellement ne fait pas l’ob-jet d’une mémorisation précise, au mieux leconsommateur retient une fourchette de prix.

Q : Vous êtes en train de nous direqu’il faut pratiquer une politique deprix en fonction de l’amnésie réelle ousupposée des consommateurs ?

R : Il existe une donnée appelée « Courbed’Elasticité des Prix ». Cette courbe traduitl’intention d’achat d’un produit donné en fonc-tion de la variation de son prix. On est surprisde constater que des écarts de prix allantjusqu’à 30 % ne modifient pas l’intentiond’achat des consommateurs.Mais des points précis tempèrent ce constat,comme la nature du produit et sa notoriété.Cela signifie que, plus un produit est connu etreconnu, moins l’on dispose d’une latitude prix.

Q : Pouvez-vous nous donner des exemples ?

R : Au cours de notre intervention, nous don-nerons des exemples précis de produits surlesquels nous avons appliqué des politiques deprix différentes, sans jamais pratiquer des prix« massacrés ». Les résultats ont montré quel’on peut développer ses ventes, tout en amé-liorant sa marge en valeur.

Q : Vous dites « des politiques de prix »,

y en aurait-il plusieurs ?

R : Oui, dans la mesure où pratiquer le mêmecoefficient multiplicateur selon le taux de TVAdu produit est une aberration.Il faut mettre en place une politique par mar-ché et, souvent, par produit.Certes, cela est extrêmement chronophagemais demeure à notre sens, la seule méthodesalutaire.Enfin, on ne peut pas parler de politique deprix, sans parler de méthode ou stratégied’achat. Bien acheter pour bien vendre restela règle. �

Thierry Camuzeaux

Directeur général de DPO - Consultant

en Gestion Officinale

Chargé de cours deMarketing et Management

Faculté de PharmaciePARIS XI et Faculté dePharmacie de TOURS

La pratique des cœfficientsmultiplicateurs est totalement

obsolète. Dans un certain nombre de marchés, le produitdoit faire l’objet d’une stratégie

prix personnalisée.

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L’organisation de l’espace au servicedes nouvelles missions de l’officineL’espace de la pharmacie va devoir s’adapterpour mettre en place les nouvelles missionsqui lui sont confiées et pour répondre auxévolutions des attentes de ses patients. Des changements seront donc à prévoir auniveau de l’organisation et de la répartitionde l’espace, ainsi qu’au niveau de l’offreproposée. Joëlle HERMOUET, consultant enmerchandising, présente quelques clés pourfaciliter leur mise en place.

Quelles sont, selon vous, les évolutionsqui vont le plus marquer l’organisationet la répartition de l’espace dans lespharmacies ?À court terme, la pharmacie doit s’adapter à l’évo-lution des attentes de ses patients. Avec l’allonge-ment de la durée de la vie, beaucoup d’officinesvoient une accélération dans l’augmentation del’âge moyen de leur clientèle. Les patients les plusvalides continuent de se déplacer à la pharmacie.Celle-ci, en plus de sa mission principale de déli-vrance de produits de santé et de bien être, vaaussi jouer un rôle important dans le suivi théra-peutique des personnes âgées, particulièrementau niveau de l’observance de leurs traitements. Levieillissement de la clientèle de certaines officines,nous incite à être vigilent au niveau de la facilitéde l’accès à la pharmacie (parking, porte d’entréeautomatique). La circulation dans l’officine devraensuite se faire sans obstacle (pas d’encombre-ment de présentoirs dans l’axe vers les comptoirs).Le confort sera important pour ces personnes quiont de plus en plus de difficultés à se déplacer.Elles doivent pouvoir s’asseoir facilement pendantl’attente et la délivrance de leur ordonnance(postes pour personnes à mobilité réduite).Viennent ensuite les nouvelles missions qui pro-gressivement vont être confiées à la pharmaciedans la chaîne des réseaux de santé de proximité.L’espace de la pharmacie va s’adapter pourpouvoir accueillir les patients, dans une zonede confidentialité, conçue pour faciliter lesmissions de prévention de l’officine.Ces zones de confidentialité vont trouver leurplace dans le cadre d’agencements existantsou seront directement prévues dans le cadred’un nouveau projet d’agencement.

Quels sont les points à prendre encompte pour cet espace de confiden-tialité et de prévention ?En premier lieu il ne doit pas être trop éloigné dela zone de délivrance. On se rend compte en effetque lorsque son accès est trop éloigné, ces zonesne servent que partiellement, l’équipe officinalen’ayant pas toujours la disponibilité pour prendrele temps de s’y rendre avec leur patient.Cet espace pourra être isolé par une sépara-

tion ou fermé par une porte semi opaque afinde mettre les patients en confiance.Un effort particulier sera fait au niveau del’aménagement, de la décoration et de l’éclai-rage pour éloigner l’ambiance médicale de celieu d’échange. Un point d’eau peut être prévu(plus facile à envisager dans le cadre de tra-vaux de réagencement).Un panneau ou écran lumineux communiqueradès l’entrée sur les campagnes de prévention encours (campagnes nationales organisées par leministère de la Santé, campagnes développéespar le groupement de la pharmacie ou cam-pagnes mises en place à l’initiative de l’officine).

Quels sont les freins pour le développement de ces espaces spécifiques de confidentialité ?Le premier frein sera le manque de place. Il fauten effet un minimum de 4 à 5 m2 d’espace pourque cet espace soit fonctionnel. Cette surfacesera soit prise sur la zone clientèle et repré-sente, dans ce cas, un manque à gagner parrapport à l’offre que l’on aurait pu y exposer,soit elle sera prise sur le back office, dans cecas cela risque d’être au détriment du confortde circulation et de rangement à l’arrière.Cet aménagement représente en plus un coûtpour l’officine, qui n’en voit pas la rentabilitédirecte. L’entretien avec le patient monopoliseune personne, qui, pendant ce temps, ne serapas disponible au comptoir. Il est vrai que lesdéveloppements de service ne font, à ce jour,pas encore l’objet d’une rémunération. C’estdonc actuellement un investissement pourune image de conseil que l’on souhaite déjàdévelopper mais qui n’est pas en effet direc-tement rémunérateur pour la pharmacie.

Pourquoi développer dès à présent cesespaces spécifiques réservés pour desentretiens de prévention et de suivithérapeutique?Ils représentent un moyen de se distinguer etde fidéliser la clientèle en valorisant le profes-sionnalisme de l’équipe officinale. Ces espacesspécifiques dédiés aux entretiens de préven-tion et de suivi thérapeutique intègrent ouver-tement la pharmacie dans la chaîne de santéde proximité.

Quels conseils peut on donner auxofficines qui envisagent des travaux ?Il faut prévoir dès aujourd’hui, d’intégrer lesnouvelles missions de l’officine dans le cadre deleur projet. Elles pourront ainsi, dès à présentcommencer à communiquer sur leur implicationcomplète dans la chaîne de santé de proximitéauprès de ses patients. �

Joëlle Hermouet

Direction FORMAPLUS

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Les nouveaux comportements des patients-consommateurs en officine, les solutions apportéesgrâce à l'enseigneVéritable outil de performance, l'enseignedéculpabilise le pharmacien sur la notion deprix et apporte aux patients-consommateursun repère stable et pérenne dans ses achatsde consommation courante.

L’enseigne, perçue par certains comme uneservitude, est vécue par d'autres comme uneopportunité de croissance.

Elle doit mutualiser les compétences du réseautout en étant démocratique et participative.Ce n’est qu’à ces conditions que le concept vaêtre compris par les consommateurs/patients.Ainsi, le pharmacien se déculpabilise du prix,et le consommateur peut acheter librement

sans contrôler tout ce qui n’est pas rattaché àla maladie !

Les promesses tenues à l’extérieur de l'officinedoivent être tenues à l’intérieur de l'officine. L’offre produits doit être clairement identifiablepar le consommateur, et le rôle du profession-nel de santé clairement perçu par le patient.

Une approche plus marketing de cette profes-sion ouvrant sur de nouveaux métiers commele merchandising, la communication, le mana-gement amène le pharmacien du XXIe siècle às’adosser à une enseigne. Ainsi, le titulairegagnera sa vie au comptoir en déléguant avecméthode et en pensant stratégie. �

Frédéric Lamothe

Directeur commercial duréseau Univers Pharmacie

Questions / Réponses à Daniel BuchingerLe Groupe Univers Pharmacie est un réseauregroupant 820 officines adhérentes augroupement ainsi que 140 pharmacies affiliéesaux enseignes Univers Pharmacie (centre desanté) et Global Pharmacie (pharmacie deproximité).

Le groupe Univers Pharmacie s'inscrit dansune politique de prix justes pour le patientconsommateur et dans une politique deperformance pour les professionnels de santéque sont les titulaires et leurs équipes.

Univers Pharmacie Groupe s'engage avecforce et volontarisme contre la crise quitouche le patient et le pharmacien. Pérenniserle rôle du pharmacien et offrir de plus en plusde services à prix justes pour le patient sontles priorités du Groupe.

Quel a été l'impact dans le monde pharmaceutique Français de la crise ?Les chiffres sont explosifs. On parle d'un cer-tain nombre d'officines qui ferment toutes lessemaines, de difficultés sérieuses de trésore-rie pour 70 % d'entre nous. Nous sommesrégulièrement attaqués par la grande distribu-tion. Tous ces challenges, nous pouvons lesrelever avec sérieux et méthode.

Comment s'est comporté le réseau d'Univers Pharmacie depuis cette crise ?Le réseau a plutôt bien résisté et notre crois-sance a perduré. Pour vous donner un exemple,l'évolution des CA des officines au niveau natio-nal en 2010 a été de -0,2 %. La croissance duréseau Univers Pharmacie a atteint elle les+11 %. La croissance du chiffre d'affaires est unebonne chose et les officines Univers Pharmaciegagnent de la marge.L'enseigne se bat pour chaque point de crois-sance avec, comme double impératif, l'épa-nouissement du titulaire et de ses équipes etl'épanouissement de nos patients.

Quels sont vos objectifs pour 2012 ?Notre réseau continue de croître au rythme dedeux nouvelles pharmacies affiliées à l'en-seigne chaque mois. Nous ne cherchons pas àcroître n'importe comment. Construire unréseau nécessite du temps et de la méthode.Etant l'un des rares Président de Groupementet d'enseignes à travailler le plus possible aucomptoir, je peux continuer à évaluer, sur leterrain, les nouvelles exigences du pharmacienet de nos patients.Collection médicale, application iphone révo-lutionnaire, mise en place de cabines de télé-consultation, etc., les perspectives de dévelo-ppement sont nombreuses et proposent unchallenge formidable pour notre réseau. �Propos recueillis par Yann Derrien et Sarah Molina

Daniel Buchinger

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Les derniers chiffres de l’économie de l’officine

Croissance en panne

Les résultats des officines, en 2010, n’ont pasété aussi mauvais que ce que l’on pouvaitredouter, mais ils n’ont pas non plus été bons.Tel est le principal enseignement de ladernière enquête statistique de Fiducial surl’économie des officines, qui confirme leralentissement général de l’activité déjàobservé au cours des deux annéesprécédentes. Une tendance qui semble s’êtreconfirmée durant le premier semestre 2011.

LES OFFICINES françaises sont en panne decroissance : avec un chiffre d’affaires moyenhors taxes qui progresse, en moyenne, de1,29 % seulement en 2010, le ralentissement del’activité constaté en 2009 et 2008 seconfirme. Pire : l’an dernier, 40 % des officinesont connu une baisse de leur chiffre d’affaires,selon l’enquête statistique que vient de publierFiducial(1). Comme le remarque Philippe Becker, Directeurdu département Pharmacie chez Fiducial etresponsable de cette étude, cette évolutionmoyenne de l’activité masque toutefois desdisparités importantes : « Par exemple, les offi-cines de taille importante, qui sont souventexploitées en association ou situées dans lescentres commerciaux, ont un chiffre d’affairesqui progresse plus que les autres. Inversement,les officines rurales semblent les plus tou-chées par la stagnation de l’activité puisqueleur chiffre d’affaires progresse très faible-ment, de 1,06 % en moyenne. Cette tendanceillustre la problématique de la désertificationmédicale, qui touche de plein fouet ce type depharmacies », ajoute Philippe Becker.Du côté de la marge commerciale, on peutobserver en revanche, pour 2010, une inver-sion de tendance déjà amorcée en 2009. Lamarge commerciale après remises progresseainsi légèrement, et s’établit en moyenne à27,87 % en 2010, contre 27,50 % en 2009. Ilfaut toutefois relativiser ce « bon » résultatcar cette progression en pourcentage est fai-ble et elle s’applique sur un volume de ventesqui n’augmente quasiment plus. « Il faut trou-ver l’explication de ce phénomène dans l’amé-lioration des conditions commerciales liées àla dispensation des médicaments génériques,dont le répertoire s’étend chaque année. Ce constat est d’ailleurs corroboré par le fortaccroissement en valeur absolue de la coopé-ration commerciale en 2010, qui a eu un

impact significatif sur la rentabilité des offi-cines », explique Philippe Becker.Des conditions favorables.Autre ratio étudié : l’excédent brut d’exploitation(EBE), qui sert à mesurer la rentabilité des offi-cines. Avec une moyenne qui s’élève, en 2010, à11,38 % (soit une progression de 0,49 % par rap-port à l’année précédente), l’année a donc plutôtété bonne sur le plan de la rentabilité. Mais ilfaut, là aussi, relativiser ce bon chiffre, car lespharmaciens ont bénéficié l’année dernière deplusieurs facteurs positifs : avantages commer-ciaux sur les génériques, remplacement de lataxe professionnelle par la contribution écono-mique territoriale, notamment. Or, ces conditionsfavorables ne devraient pas se reproduire en 2011.En outre, on peut également s’inquiéter d’unnombre important d’officines qui ont un EBE infé-rieur à 8 % de leur chiffre d’affaires hors taxes.Elles représentent en effet 28 % de la populationétudiée. Il n’est donc pas surprenant que le nom-bre de dépôt de bilan augmente, car il y a unenette cassure entre les prix payés pour acquérirles fonds et les perspectives de rentabilité.Si l’on ajoute à ces grands indicateurs celui descharges fixes, qui continuent d’augmenter, onconstate que la situation de trésorerie des offi-cines ne s’est pas améliorée, dans l’ensemble, en2010. 40 % des officines ont ainsi un découvert detrésorerie d’un montant moyen de 6 692 euros.8 % ont même un découvert supérieur, en find’exercice, à 30 500 euros. Ramenées à la populationglobale, ce sont donc 1 800 officines qui sont dansune situation critique en matière de trésorerie.Au total, même si, comme les années précé-dentes, les pharmacies en association et encentres commerciaux réalisent de meilleuresperformances (voir encadré), cette étude deFiducial montre que l’horizon des pharmaciesfrançaises reste globalement fragilisé par lastagnation de l’activité. « Certes, on peutnoter en 2010 une légère amélioration de lamarge et de la rentabilité, mais les officinessemblent manquer de solutions face à la baissedes volumes et du prix des médicaments. Lastagnation de l’activité est la première raisondes difficultés financières de nombreuses phar-macies. Les chiffres sont têtus et malgréquelques tendances positives, les problèmesvont perdurer, surtout pour les pharmacies lesplus fragiles », conclut Philippe Becker. �

François SabarlyAvec l’aimable autorisation du Quotidien duPharmacien

Philippe Becker

Directeur du départementPharmacie chez Fiducial

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1) Cette étude a été réalisée sur une population de 433 officines réparties sur le territoire métropolitain et choisies parmi les1 600 officines clientes de Fiducial Expertise.

Depuis plusieurs années, les offi-cines en association ont des per-formances économiques supé-rieures à celles des officines ennom propre. Ce constat s’est ànouveau vérifié en 2010, commele montre l’étude de Fiducial.- Le chiffre d’affaires par effectifsalarié (hors titulaires et asso-ciés) s’élève à 335 000 eurospour les officines en association,contre 296 000 euros pour lespharmacies individuelles.

- La marge commerciale aprèsremises s’élève à 27,90 %, aulieu de 27,85 % pour les offi-cines individuelles.

- Le ratio EBE/CA hors taxess’élève à 12,78 %, au lieu de10,35 % pour les pharmaciesindividuelles.

Dans le Quotidien du Pharmacien du1er septembre 2011

Les bons scores des pharmacies en association

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« Les valeurs de marché des officinesdoivent traduire leur rentabilité »

Alain Miny, expert-comptable, associé ducabinet SAPEC à Paris, tire la sonnetted’alarme sur les prix de cession des officines,qui ne tiennent pas compte de leur rentabilitéréelle. En laissant le fossé se creuser entrevaleur patrimoniale et rentabilité, et enmasquant cet écart par divers procédésfiscaux et financiers, les conséquences, àterme, risquent d’être dramatiques pour bonnombre de futurs pharmaciens. Explications.

LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.En quoi consiste le décalage entre le prix de cession et la valeur économique des officines ?ALAIN MINY. – Il y a aujourd’hui un conflit d’in-térêt entre le cédant d’une officine, qui seréfère à une valeur patrimoniale, et l’acqué-reur, qui a pour référence une valeur de renta-bilité. Aujourd’hui, la distorsion entre ces deuxapproches est trop importante, et elle estmaintenue de façon artificielle par de nom-breux intervenants dans la profession. Or, sil’on regarde ce qui s’est passé depuis unedizaine d’années, on constate un affaissementimportant des marges brutes et des rentabili-tés des officines, alors que, dans le mêmetemps, les valeurs de cession se sont mainte-nues. Les seules dérogations à cette règle sontles suivantes : les valeurs sont désormais pon-dérées entre les tailles de pharmacies, et lesvaleurs « exotiques » ont quasiment disparudu marché.

Comment le marché a-t-il supportécette distorsion jusqu’à présent ?Deux types de solutions ont été mis en œuvre.Premièrement, les pharmaciens ont réduit lescoûts en personnel pour maintenir la rentabi-lité et couvrir l’emprunt. Ensuite, les officinessont massivement passées à l’impôt sur lessociétés, ce qui a permis des économies detrésorerie, non seulement sur la fiscalité, maissurtout sur les charges sociales. En effet, àl’impôt sur le revenu, le titulaire paie au finaldes charges sociales sur le remboursement del’emprunt, alors que sous le régime de l’IS, lescharges sociales ne sont dues que sur lesrémunérations versées aux dirigeants.Mais ces économies réalisées ont été rever-sées, puisque les valeurs des fonds ont étémaintenues et que, en pratique, les pertes derentabilité des pharmacies n’ont pas été

retranscrites. En fait, les économies sur lescoûts sociaux ont masqué la dégradationréelle des exploitations. Et c’est pourquoi, surces bases, les valeurs des officines ont étémaintenues.

Qu’aurait-il fallu faire alors ?Pour ma part, je pense que l’on aurait dû enre-gistrer les pertes de rentabilité et les traduireen valeur d’exploitation. Pour dire les chosessimplement, les valeurs vénales auraient dûdiminuer pour enregistrer les baisses de ren-tabilité.

Pourquoi cela n’a-t-il pas été le cas ?Je pense que c’est un problème d’environne-ment et d’accompagnement des pharmaciens.On a voulu maintenir les valeurs d’exploitationen se référant aux valeurs patrimoniales, alorsque celles-ci sont de moins en moins cohé-rentes avec la rentabilité.En outre, on constate aujourd’hui un nouveauphénomène, à savoir des pertes de chiffresd’affaires. Dans ce contexte, certains pensentque les rentabilités vont néanmoins pouvoir semaintenir. Mais, en réalité, si l’on ne tient pascompte, dans l’analyse des marges brutes, desremises arrière sur les médicaments géné-riques, les rentabilités se dégradent. On peutmême dire que cette dégradation a été mas-quée, depuis deux ans, par les remises arrièresur le générique. Or ces remises ne sont qu’unaccessoire de la rentabilité et risquent, àterme, de disparaître.Dans les années qui viennent, les pharmaciensseront donc peut-être confrontés à une vraiebaisse de la marge brute. La véritable rentabi-lité des officines apparaîtra alors, et il faudrabien la traduire dans les prix de cession.

Un autre phénomène fréquent actuellement est l’allongement des prêts pour le financement des fonds ou des parts de société.Qu’en pensez-vous ?En effet, certains prêts pour le financementdes fonds sont portés aujourd’hui de douze àquinze ans. C’est très dommageable, car cetallongement continue d’engendrer une valeuréconomique qui n’est pas rationnelle. On nepeut pas compenser la perte de valeur écono-mique par un allongement de la dette.Quelles sont les conséquences, pour l’acqué-reur, de cette restructuration de la dette ?

Alain Miny

Expert-comptable, associédu cabinet SAPEC à Paris

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La position de l’acquéreur est encore plus précaire du fait del’allongement du prêt. Financer l’acquisition d’une officine surun cycle économique de quinze ans est incohérent, surtoutlorsque l’officine a un potentiel de croissance très limité. Onfinance sur quinze ans des industries, mais pas des commercesde proximité. En allongeant la durée des crédits des officines,on ne rend service à personne. Le cycle économique d’une offi-cine est de douze ans au maximum, et les prêts aux officinesdoivent s’ajuster sur cette durée.Notez par ailleurs que les valeurs de marché ayant été conser-vées mais avec une baisse de la rentabilité, les acquéreurs ontdésormais besoin d’un apport personnel plus important quepar le passé. Or lorsque le financement de l’officine n’est paspossible avec un apport de 25 à 30 %, c’est que le prix proposén’est pas en adéquation avec sa rentabilité.

Faut-il craindre alors une multiplication des défautsde paiement ?Oui, surtout si la croissance de l’activité doit encore stagner.En outre, si l’on continue à avoir une dégradation de la renta-bilité et une panne de croissance de l’activité, la valeur de l’outilprofessionnel sera très faible au terme du délai de quinze ans.Enfin, et peut-être surtout, l’allongement des prêts à quinzeans est la dernière ressource disponible. On a déjà agi sur tousles autres curseurs : celui des frais de personnel, celui des coti-sations personnelles du pharmacien, et un peu celui de la fis-calité de l’IS. Après l’allongement à quinze ans des prêts, ilfaudra bien se résoudre à la baisse de valeur des fonds, quisera le seul vrai curseur encore disponible.

Sur un autre plan, les valorisations des officinessont aujourd’hui très contrastées selon leur taille.Cela veut-il dire que les petites officines sont devenues moins rentables ?En fait, on assiste depuis deux ans à une évolution des stratégiescommerciales. Dans les grosses officines, il y a désormais unestratégie de remises de prix sur la médication familiale – et surl’ensemble des gammes –, alors qu’auparavant il n’y avait quedes opérations promotionnelles. La conséquence est que l’offi-cine traditionnelle a de plus en plus de mal à lutter sur le secteurdu médicament-conseil, qu’elle perd des parts de marché. On risque ainsi d’assister, à terme, à une paupérisation de lapharmacie traditionnelle, qui se verra privée d’une partie deses ventes de médicament-conseil au profit des pharmaciesplus importantes.Encore une fois, la sagesse serait d’enregistrer cette situationdans l’approche des valeurs économiques de cession.

En conclusion, comment voyez-vous l’avenir de laprofession de pharmacien ?On peut se demander si la profession ne va pas subir uneimportante mutation. Au lieu de s’installer à titre individuel, ilfaudra peut-être s’installer obligatoirement en association, etse préparer davantage à une vie d’entreprise commerciale qu’àun exercice libéral individuel. Cette transformation demanderaune formation spécifique du futur pharmacien et une intégra-tion de cette formation dans le cursus universitaire. �

Propos recueillis par François SabarlyAvec l’aimable autorisation du Quotidien du Pharmacien

QPH N° 2854 – 1er septembre 2011

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Possibilités de l’homéopathie en soins de support en oncologie.Place du pharmacien d’officineLes chiffres en témoignent : on meurt demoins en moins du cancer et la pathologie can-céreuse évolue de plus en plus comme unemaladie chronique traitée en ambulatoire. Dece fait, les officinaux accueillent de plus enplus souvent les patients cancéreux à leurcomptoir. C’est une nouvelle mission qui s’ins-crit naturellement dans la réorganisation pro-fonde du parcours de soins prévue par la loiHPST ( Hôpital, Patients, Santé et Territoires).

L’homéopathie ne peut en aucun cas se subs-tituer aux traitements conventionnels. Elles’intègre dans une prise en charge pluridisci-plinaire. La thérapeutique homéopathiquenous permet d’apporter une réponse à bonnombre des troubles induits par la maladiecancéreuse et par ses traitements. Elle faitpartie des soins de support qui sont « l’en-semble des soins et soutiens nécessaires auxmalades parallèlement aux traitements spéci-fiques lorsqu’il y en a, tout au long des mala-dies graves. »

Il nous semble primordial d’apporter des solu-tions thérapeutiques très précoces, voire pré-ventives lorsque cela est possible. Or, il setrouve que les traitements spécifiques sontcomplexes, les effets indésirables multiples et

variables. Il nous faut donc avoir des outilspratiques pour aller au plus vite et les concen-trer sur les manifestations à traiter en priorité.

En accompagnant le malade du choc de l’an-nonce au stress des examens de contrôle, de lapréparation d’une chirurgie ou d’une biopsieaux soins post-opératoires, de la chimiothérapieà la radiothérapie, l’homéopathie est une véri-table chance de plus pour le patient. Elle estaussi une chance pour le pharmacien d’officinepour accompagner au mieux son patient cancé-reux et remplir ainsi sa mission d’acteur desoins incontournable tel que prévu par la loiHPST. �

François Roux

Pharmacien d’officine à Plaisance du Touch

(Haute-Garonne)

Responsable pédagogiquedu D.U. d’homéopathie

à la faculté de pharmaciede Toulouse

François Roux est l’auteur de plusieursouvrages de conseils homéopathiques pourles pharmaciens dont un coécrit avecMichèle Boiron intitulé « Homéopathie etPrescription Officinale » publié en 2008.Son dernier livre sorti en février 2011 etcoécrit avec le Dr Jean-Claude Karp s’inti-tule « Traitements de support homéopa-thiques en cancérologie » aux éditionsCEDH.

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De l’intérêt de se former et deconstruire un Plan de formation

La formation est un outil de management et un élément indispensable pour la mise en place de la stratégie de développement de l’officine.

Vous êtes depuis le début de cetteannée la Présidente de l’UNOFormation,en quoi la formation est un moyenpour préparer l'avenir, dans cecontexte de fort changement ?La formation continue est indispensable etpresque obligatoire. Cela permet de concilierà la fois le présent et l’avenir ! La mise enplace de la loi HPST nécessite une remise àniveau des acquis pour afficher une améliora-tion des services rendus aux malades.

Pourriez-vous nous rappeler ce qu’estl’UNOFormation et à quoi sert votreassociation ?Cette association nationale regroupe depuis1997 une quinzaine d’organismes indépen-dants de formation continue pour la pharma-cie d’officine. Organismes qui couvrent tousles domaines de compétence requis sur l’en-semble du territoire. L’objectif partagé estd’optimiser les pratiques professionnelles,d’actualiser les connaissances et de dévelop-per les compétences des équipes officinalespour répondre aux attentes croissantes despatients.

Dans cette conjoncture, il est difficilede partir en formation, que constatezvous ? Ce sont toujours les mêmes équipes officinalesqui participent aux formations ! Pour réussirsa formation, il faut l’anticiper pour organiserle planning de la pharmacie et élaborer le plande formation avec son équipe. Plusieurs modesde formation sont proposés aujourd’hui, celava de la formation dite traditionnelle dans unesalle de formation à la formation à distance

sous la forme de modules accessibles parInternet : e-learning, visioconférences, vidéo-formation.

En plus du temps, il faut aussi avoirdes moyens financiers ?Vous ne devez pas percevoir la formationcontinue comme un coût mais au contrairecomme un investissement qui permet d‘élargirle champ de connaissances et de développerde nouvelles compétences. Nous avons undiplôme, certes et un diplôme n’est pas unmétier ! C’est une obligation professionnelleinscrite dans le Code de la Santé Publique. Lefinancement peut être assuré par des prisesen charge obtenues auprès des organismestels que l’OPCA PL et le FIFPL. Le salarié peutaussi utiliser son Droit Individuel à la Forma-tion et depuis 2010 s’inscrire également à laFormation Conventionnelle Continue proposéeaux équipes officinales.

Quel regard portez-vous sur l'usage dela formation continue en pharmacie ? Trop peu d’équipes se forment alors que nousconstatons une dynamique quand un plan deformation est mis en place : un regain d’en-thousiasme, la motivation individuelle et lavalorisation de l’acte pharmaceutique qui setraduit par une efficience commerciale. Ce quifait la différence entre deux officines, c’estl’équipe officinale ! Par rapport au monde desentreprises, les titulaires n'utilisent pas assezla formation comme un outil de managementet un moyen moteur de la performance...

Pour conclure !La formation permet d’évoluer et de s’adapteraux nouvelles missions. Le Plan de Formations’inscrit dans une démarche professionnelle ets’inscrit dans les clés de la réussite. C’est leQSP : Qualité de l’acte pharmaceutique, Sécu-rité de la dispensation et Pérennité de l’entre-prise officinale. �

Christine Caminade

Présidente d'UNOformation

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La pharmacie restera toujours unespace privilégié et unique sur lemarché de la santé

Par espace privilégié qu’entendez-vous ?La pharmacie, au-delà du point de vente, estun point d’accueil et de conseil, un endroit àpart. Je dirai même un lieu irremplaçable.Unique ! C’est pourquoi la personnalité de l’es-pace est une notion primordiale. Mobil M l’acompris. Nous ne faisons jamais deux pharma-cies identiques. Nous tenons compte de la per-sonnalité de chacun, des clients de l’officine,de l’offre… Notre agencement devient ainsi lereflet des attentes. Il est en symbiose avecelles et participe à l’efficacité de l’ensemble. Iln’y a qu’à constater les augmentations du chif-fre d’affaire à chaque réalisation Mobil M, ellessont impressionnantes.

Oui, mais les investissements sont lourds ?Ce qui est lourd c’est se tromper. Mobil M a unegrande expérience de l’aménagement. En 40ans nous avons conçu des milliers de pharma-cies. Notre expérience incomparable alliée ànotre connaissance du marché nous a conduitsà proposer sur chaque projet le prix le plusjuste. Nos gammes sont étendues et notresavoir faire est grand. Et, comme nous savonsécouter nos clients, nous leur proposons desprojets adaptés et surtout efficaces. Et ce,pour tous les types de pharmacies.

Qu’entendez-vous par tous les types ?Grandes ou petites, commerciales ou éthiques…chaque pharmacie comme je le disais plus haut,est unique et notre démarche, si elle utilise àchaque fois une méthode exclusive – la fameuseméthode M – est aussi unique. C’est grâce àcette qualité d’écoute, appuyée par uneméthode qui a fait ses preuves, que le succèsde Mobil M est réel et surtout celui de nosclients. Je pense même qu’à l’heure actuellenotre rapport qualité-prix est inégalé sur lemarché. En tout cas le rapport personnalité-performance, lui, est plébiscité par nos clients.De plus, la prestation de Mobil M est réelle-ment Globale : architecture commerciale, des-ign graphique, optimisation merchandisingavec les Laboratoires Pierre Fabre.

Vous avez donc un partenariat avecles Laboratoires Pierre Fabre ?En effet, nous sommes très fiers d’être le seulagenceur partenaire des Laboratoires PierreFabre. Nous avons choisi d’associer nos com-pétences à celle du département Optimisationdes Points de vente afin de proposer la garan-tie au pharmacien d’être accompagné par desexperts merchandising. Cette synergie se traduit par une approche glo-bale du projet tenant compte des attentes dupharmacien et des contraintes du local maisaussi des attentes du consommateur final.Nous pouvons ainsi sur chaque projet mener uneprofonde réflexion sur la dynamique commer-ciale de l’officine et prévoir une organisation etune implantation de l’ensemble des marques quirespectent les règles du merchandising.Nos clients pharmaciens apprécient beaucoupce travail au plus près de leurs besoins com-merciaux. C’est aussi cela la complicité. Je dirais même la proximité.

La proximité. Pouvez-vous m’en parler ?Bien-sûr. Il existe chez Mobil M deux sortes deproximité. Celle de l’esprit : que l’on peut tra-duire par de la complicité et celle géogra-phique grâce à notre réseau et nos partenairesqui, dans toutes les régions françaises, sont lesvéritables ambassadeurs de notre marque. Jevoudrais leur rendre ici hommage pour leurqualité et leur disponibilité. Ils sont proches denos clients, très proches… C’est cela aussi quifait le succès de Mobil M. �

Patrice Coupechoux

Président de Mobil M

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SPFPL : Pourquoi ? Pour qui ?Comment ? Et surtout : quand ?

Serpent de mer de l’activité officinale, lesholdings pourraient finalement prochainementvoir le jour, pour le plus grand bénéfice destitulaires et de ceux qui aspirent à le devenir.Maitre Thomas Crochet, avocat au Barreau deToulouse, se propose de faire le point sur lesenjeux attachés à cette forme particulière desociétés.

L’Essentiel du Forum : Ce dossier a-t-ilrécemment connu des avancées ?Thomas Crochet : Dix ans après la loi MURCEF,il serait effectivement temps que le décretd’application paraisse ! Un accord avait a prioriétait trouvé entre l’Ordre et les syndicats dansle cadre de la loi Fourcade, qui a été invalidéepar le Conseil constitutionnel cet été.

L’EF : Retour au point mort alors ?TC : Pas totalement car une procédure est encours devant le Conseil d’Etat pour accélérer lapublication du décret d’application. D’ici un anenviron, le décret devra a priori avoir été édicté,avec ou sans l’accord des parties prenantes.

L’EF : Quel intérêt ces structures peuvent elles présenter ?TC : L’intérêt de ces structures est double : lesSPFPL sont tout d’abord un formidable outilfiscal d’acquisition de parts au sein des SEL ;d’autre part, les SPFPL peuvent servir àregrouper des officines. C’est sur ce secondaspect que les désaccords sont les plus impor-

tants et on peut le regretter, car en privant lesacquéreurs de parts de SEL de cet outil fiscal,on aboutit au résultat absurde que des candi-dats à l’installation qui disposent pourtantd’apports parfois conséquents ne parviennentpas à boucler le financement de leur projet,faute de pouvoir le mettre en œuvre dans uncontexte fiscal favorable. �

Thomas Crochet

Avocat au Barreau de Toulouse

Une progressioncontinue de l’exercicesous le régime del’impôt sur les sociétésLe nombre de SEL a dépassé l’année der-nière celui des SNC. Près de 25 % des offi-cines sont actuellement exploitées parl’intermédiaire d’une SEL. Plus de 80 % desacquéreurs d’officines choisissent de réaliserleur opération par l’intermédiaire d’unesociété assujettie à l’impôt sur les sociétés(SEL ou SARL/EURL). Ces quelques chiffressoulignent l’importance croissante quedevraient occuper les cessions de parts surle marché de la transaction d’officine et par-tant l’importance pratique des SPFPL.

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La Pharmacie rurale va s’adapterÀ la tête de l’Association de Pharmacie Ruraledepuis moins d’un an, Benoît Thiébaut s’estsaisi en urgence d’un certain nombre de« dossiers chauds ». Son constat : l’avenir dela pharmacie rurale n’est pas si sombre pourpeu que l’on trouve des solutions adaptées àce mode d’exercice.

La désertification médicale sembleêtre votre principale préoccupation, la défense du réseau n’est donc plus le crédo de l’APR ?Les deux dossiers sont intimement liés. Leréseau n’a de sens que si les pharmacies sontviables économiquement et le problème vientjustement du fait qu’un certain nombre depetites officines sont fragilisées en raison dudépart de l’un des prescripteurs du village, voiredu seul prescripteur. Les chiffres sont plusqu’alarmants : 47 fermetures en 2009, 122 en2011 et 200 prévues en 2015.

Ces chiffres proviennent de vos adhérents ?Non. Ils sont le résultat d’une enquête exclu-sive que nous avons confiée à Celtipharm etdont nous avons présenté les résultats lors denotre Assemblée Générale de Nancy. Mais c’estvrai qu’un grand nombre de ces confrères endifficultés sont adhérents à l’APR et nousappellent régulièrement pour nous faire partde la situation intenable dans laquelle lesplonge le départ du dernier prescripteur du vil-lage où ils sont installés.

Et quelles solutions avez-vous à leurproposer ?Individuellement nous ne sommes pas enmesure d’aider chaque confrère en difficultés.Mais collectivement nous faisons pressionauprès des pouvoirs publics et des responsa-bles politiques pour que soient pris en comptecette situation très spécifique aux pharma-

ciens ruraux. Nousavons fait émergerl’idée de créer desofficines dédiées deproximité, qui permet-trait à une pharmacieayant perdu sonunique prescripteurde se voir « attribuerune population don-née », en l’occurrencecelle du village où estsituée la pharmacie.Cette idée fait débatau sein de la profes-

sion et nous nous en réjouissons à l’APR carcela va nous mener à encore affiner l’idée afinde trouver avec l’ensemble des autres ins-tances professionnelles une solution à ce pro-blème. Et je peux vous assurer qu’auprès desinspecteurs de l’IGAS comme auprès desconseillers au ministère de la Santé, noussommes écoutés lorsque nous présentons cetteidée comme je l’ai fait au printemps dernier.

Et les autres dossiers de l’APR ?L’ensemble du bureau et moi-même portonsces dossiers à bout de bras depuis presque unan. Les EHPAD sont l’une de nos préoccupa-tions majeures car elles représentent pour denombreux ruraux une part importante de leurchiffre d’affaires, les PDA continuent égale-ment à nous soucier car nous ne parvenons paspour l’heure à trouver un juste équilibre satis-faisant pour tout le monde. Le dossier vétéri-naire, domaine dans lequel de nombreux rurauxse sont investis est également l’un de nos grosdossiers, car nous sommes convaincus, commenous l’avons démontré lors de notre AG que cesecteur peut aider de nombreuses pharmaciesrurales à améliorer leurs résultats.

Selon vous, quel est l’avenir de la pharmacie rurale ?Même si certaines pharmacies rurales connais-sent des difficultés, il ne faut pas en déduireque l’avenir de tous s’est assombri. Aucontraire. Le maillage des pharmacies fran-çaises, particulièrement en milieu rural, repré-sente un levier extraordinaire sur lequeldoivent s’appuyer les pouvoirs publics, c’estd’ailleurs tout le sens de la loi HPST. Un exem-ple illustre bien la situation. Avec l’allongementde la durée de vie des Français et l’augmenta-tion de la dépendance, un grand nombre deruraux n’auront pour seul accès permanent àun professionnel de santé que leur pharmacie.Les pouvoirs publics le savent. Et comme nousavons pris un immense retard en matière destructures pour accueillir ces personnesdépendantes, il faudra compter avec les phar-macies déjà habituées à participer à desréseaux de soins et depuis longtemps forméesà toutes les techniques de maintien à domicile.

Optimiste donc ?Oui. Comme vous pouvez le constater lesurgences ne manquent pas. Mais malgré l’im-portance de la tâche pour des bénévolescomme nous, nous sommes raisonnablementoptimistes pour les prochains mois. �

Benoît Thiébaut

Président de l’Associationde Pharmacie Rurale (APR)

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L'officine de main se dessine aujourd’hui !Avec l’entrée en vigueur des dispositionsde la loi Hôpital, Patients, Santé et Terri-toires (HSPT) – dépistage des maladies,vaccination des adultes, accompagne-ment des patients, bilan de médication,préparation des doses à administrer etdispensation à domicile… – les mutationsengagées depuis plusieurs années pren-nent enfin corps.

Cette diversification du métier et la globalisation de la prise en charge du patientfont en effet du pharmacien l'acteur central d'un système en pleine révolution.

Mais il ne saurait y avoir d’évolutions sans information ni formation ! Deux maîtresmots du 7e Forum des pharmaciens.

Lieu d'échange et de confrontation des idées, le Forum des pharmaciens a, depuissa création, su apporter des réponses utiles aux questions suscitées par ces boule-versements successifs.

Pour répondre aux nouvelles exigences induites par ces évolutions, chacun doitsavoir réagir, diriger son entreprise vers la réussite, accompagner ses équipes versla spécialisation, la performance, porter le service médical et pharmaceutique versla qualité.

Le 7e Forum des pharmaciens ne dérogera pas à cette règle. Bien au contraire ! Cecongrès d'actualisation et de partage des compétences donnera la parole aux spé-cialistes de la santé, aux experts hospitalo-universitaires du grand sud-ouest, auxscientifiques et autres pharmacologues.

Les conférences scientifiques enrichiront les connaissances de chacun en intégrantdes notions nécessaires et suffisantes pour mieux prendre en charge les patientsatteints de maladies chroniques graves.

Une journée de formation a consacrée à l'éducation thérapeutique en matière desuivi et d’accompagnement du patient cancéreux.

L'évolution du métier de pharmacien, son avenir, ses nouvelles missions, ses futuresresponsabilités et attributions seront évoquées par les acteurs qui comptent dansla pharmacie et qui seront à Toulouse.

Quant aux nouveaux contours de l'entreprise officinale, experts comptables, avocats, for-mateurs de terrain et spécialistes du médicament sauront vous informer efficacement.

Quelque 50 conférences vous offriront l'opportunité de vous informer, de vous for-mer, de partager des idées, d'explorer des réalités nouvelles, des opinions et desconnaissances pour savoir, comprendre et agir...

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Se former pour aborder sereinementle virage de la mutation professionnelle !

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Forum Foyer Concorde Latécoère Mermoz

10 h 00 – 11 h 00

Médicament :de nouvelles règlespour plus d’éthique

10 h 00 – 11 h 00

Une initiative originalepour faire venir les patients

acnéiques dans vos officines

10 h 00 – 11 h 00

Quelles nouvelles technologiessécurisent le développement

de la pharmacie ?

10 h 00 – 13 h 00

Chaine du froid en officineet en milieu hospitalier

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Chaine du froid en officineet en milieu hospitalier

(2)

11 h 30 – 12 h 30

Honoraires : le pour et le contre !

11 h 30 – 12 h 30

Gingivites et maladies parodontales,suivi de l'ETP à la pharmacie

11 h 30 – 12 h 30

Comment améliorer fortementla trésorerie par un

merchandising optimisé ?

14 h 30 – 15 h 30

Le médicament : recherche privée et publique

pour une nouvelle gouvernance

14 h 30 – 15 h 30

La prise en charge du fumeurà l’officine sous l’angle

de la loi HPST :du conseil minimal au sevrage définitif

14 h 30 – 15 h 30

Le pharmacien et la contraceptiond’urgence en 2011

14 h 30 – 15 h 30

L’organisation de l’espaceau service des nouvelles

missions de l’officine

16 h 00 – 17 h 00

Relation ville-hôpital :quel nouveau modèle à construiredans le parcours de vie et de soins

du patient et de ses aidants ?

16 h 00 – 17 h 00

Optimiser le flux de circulation dans la pharmacie et organiser

les marques dans le point de ventepour dynamiser l’activité

commerciale

16 h 00 – 17 h 00

Disparités régionaleset prise en chargedes pathologies

16 h 00 – 17 h 00

Faire face aux enjeux de la loi HPSTen signifiant votre expertise

aux patients

Vendredi 7 octobre 2011

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10 h 00 - 11 h 00 SALLE FORUM

Présenté par : Le magazine PharmaceutiquesIntervenants : Catherine Lemorton, Député PS Haute-Garonne, Patrice Zagamé, Pdt de Novartis France, LucienBennatan, Pdt de PHR, Edouard Couty, Pdt du Haut-Conseil des professions paramédicales, DominiqueMaraninchi, Directeur général de l’Afssaps, MathildeLignot-Leloup, Directrice déléguée à la gestion et à l’organisation des soins à la Cnamts, EmmanuelleWargon, Secrétaire générale des ministères sociaux, Gilles Bonnefond, Pdt de l’USPO Animé par : Hervé Réquillart, Directeur de la rédaction de Pharmaceutiques

MÉDICAMENT : DE NOUVELLES RÈGLESPOUR PLUS D’ÉTHIQUEAprès le drame du Mediator, le vaste chantier mené par leministre de la santé, Xavier Bertrand, a abouti à la loi renfor-çant la sécurité sanitaire du médicament et des produits desanté. Renforcement de la pharmaco-vigilance, transparencetotale sur les conflits d’intérêts, encadrement de la promotion,réglementation de la prescription hors AMM… de nombreusesdispositions vont transformer le circuit de fabrication et de dis-pensation du médicament. Tous les professionnels de santé, ycompris les pharmaciens, sont concernés par ces mesures.Quel impact sur la recherche et le développement des produits,les conditions de prescription, les règles de diffusion et de suivithérapeutique ?

10 h 00 - 11 h 00 SALLE FOYER CONCORDE

Présenté par : Pierre Fabre DucrayIntervenant : Aude Bierer, Directrice Marketing

UNE INITIATIVE ORIGINALE POUR FAIREVENIR LE PATIENTS ACNÉIQUES DANS VOSOFFICINESLe marché des peaux grasses à problèmes est un des plus grosmarchés du soin visage en officine. Depuis 10 ans, il est sur unetendance à la baisse. Pourtant, l'acné est une pathologie fré-quente qui touche 5 à 6 millions de français et c'est une patho-logie affichant qui a un impact majeur sur la qualité de vie despatients. Comment inverser la tendance et faire revenir lespatients acnéiques en officine ? C'est l'objet de cette conférence.

10 h 00 - 13 h 00 SALLE FOYER LATÉCOÈRE

Présenté par : E-Santé Technology Intervenants : Pdt Gilles Bonnefond (USPO), Michel Rioli,rapporteur du projet « le pharmacien d’officine dans leparcours de soins » et directeur des projets de télémédecinepour E-Santé Technology

QUELLES NOUVELLES TECHNOLOGIESSÉCURISENT LE DÉVELOPPEMENT DE LA PHARMACIE ?La téléconsultation… un outil de coopération entre profession-nels de santé au service des patients.

Le développement de solution de télémédecine comme outilsinteropérable entre professionnels de santé décloisonne lessecteurs « Ville et hôpital » « médico-social : EHPAD» et « dis-pensation des médicaments : Pharmacies », il répond auxbesoins des territoires pour la prise en charge du patient dansun parcours de soins coordonné.Prévention et dépistage, suivi des patients chroniques : 2 expé-rimentations testées en pharmacies et exposées :- La téléconsultation dermatologique. Prévention des cancersde la peau (Mélanomes) en pharmacie.- La téléconsultation ophtalmologique avec un rétinographenon mydriatique pour réaliser à la pharmacie un fond d’œil dupatient diabétique ainsi que le dépistage de la DMLA. (Dégé-nérescence Maculaire Liée à l’Âge)La pharmacie d’officine est un portail d’entrée au parcours desoins avec un professionnel de santé accessible et disponiblequi peut mettre en relation les patients avec un médecin géné-raliste ou un médecin spécialiste grâce à l’aide d’outilsmodernes de téléconsultation.Venez découvrir cette opportunité qui va révolutionner lesrelations entre professionnels de santé, qui replace le pharma-cien au cœur de la santé et ouvre des perspectives d’évolutioncomplémentaire du métier.La PDA jusqu’au domicile du patient : La PDA pour le MAD.Exemple d’une coopération parfaite et appréciée des profes-sionnels de santé au bénéfice des patients âgés pour un main-tien plus long au domicile. La PDA prescrite par le médecin, préparée par le pharmacienet livrée si nécessaire par l’infirmière pour une meilleureobservance des traitements des patients âgés à leur domicile. Un service rémunérable dans le cadre de l’élaboration descontrats de coopérations entre professionnels de santé auto-risés par l’Art.51 de la loi HPST.Un véritable projet de santé pouvant être pris en charge parles ARS et les CPAM.Les enjeux et le modèle économique.

10 h 00 - 13 h 00 SALLE MERMOZ

Présenté par : SofrigamIntervenants : Martine Geslin, Annick Demouy, Pdt GillesLabranques, Sofrigam

CHAINE DU FROID EN OFFICINE ET EN MILIEU HOSPITALIERSofrigam a initié des réunions-débats sur la chaîne du froid dèsle début 2010. Moment privilégié d’échanges, elles permettentaux invités : pharmaciens hospitaliers et officinaux, labora-toires, logisticiens, grossistes-répartiteurs de mieux compren-dre les difficultés rencontrées aux différents maillons de lachaîne et de proposer des améliorations. Le tour de Frances’achève sur le site du 7e Forum des pharmaciens à Toulousele 7 octobre 2011 ; l’occasion de présenter le livret des piègesà éviter. La participation de Sofrigam à l’événement mondial,le cold chain forum à Paris les 19 et 20 octobre clôturera l’opé-ration en présentant différentes solutions pour mieux sécuri-ser la chaîne du froid des médicaments thermosensibles ycompris lors du dernier kilomètre.

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11 h 30 - 12 h 30 SALLE FORUM – Table RondePrésenté par : Le QuotidienIntervenants : Pdt Gilles Bonnefond (USPO), Pdt BernardCharles (CEFH), Pdt Lucien Bennatan (PHR), Pdt PascalLouis (Collectif), Pdt Benoît Thiébaud (APR), Pdt Jean-Charles Tellier (Section A), Pdt de l’Ordre Animé Par : Jacques Gravier (Directeur de la rédaction duQuotidien du Pharmacien) et Didier Doukhan (Rédacteuren chef du Quotidien du Pharmacien)

HONORAIRES : LE POUR ET LE CONTRE !L’IGAS propose de substituer progressivement à l’actuel sys-tème de marge des pharmaciens, un honoraire. Quel peut êtrel’impact d’une telle réforme sur l’économie de l’officine ? Ana-lyse et simulations avec les représentants syndicaux, ordinauxet ceux des groupements de pharmaciens.

11 h 30 - 12 h 30 SALLE FOYER CONCORDE

Présenté par : Pierre Fabre SantéIntervenants : Dr Marc Watts, Responsable MédicalDentaire, Frédérique Dehainault, Chef de Groupe Produits

INGIVITES ET MALADIES PARODONTALES,SUIVI DE L'ETP À LA PHARMACIEGingivites et maladies parodontales sont des pathologies fré-quentes pouvant avoir un impact significatif sur la santé.Quelles sont les modalités de prise en charge et quel rôle peutjouer le pharmacien dans la sensibilisation, le suivi et l'éduca-tion thérapeutique de ses patients ?Ces pathologies buccales, trop souvent méconnues, peuventavoir des conséquences locales et générales importantes surla santé des patients. Cette conférence permettra de mieuxconnaître ces pathologies afin d'aider le pharmacien à jouerun rôle actif dans leur prise en charge. Par sa connaissance dupatient, le pharmacien est le professionnel de santé le plus sus-ceptible de repérer les patients à risques, notamment dans lessituations connues pour leurs interactions avec les pathologiesparodontales comme le diabète, la grossesse ou les maladiescardio vasculaires. Dans tous les cas, le pharmacien, au cœurdu suivi thérapeutique du patient, doit jouer un rôle moteurdans la motivation à l'hygiène, le suivi du traitement et de samaintenance à long terme.

11 h 30 - 12 h 30 SALLE FOYER LATÉCOÈRE

Présenté par : Argos ConsultingIntervenant : Michel Kindig, Directeur Argos Consulting

COMMENT AMÉLIORER FORTEMENT LATRÉSORERIE PAR UN MERCHANDISINGOPTIMISÉ ?À une période où les évolutions des délais de paiement se rac-courcissent et entrainent pour certains des problèmes de tré-sorerie : - Comment améliorer sa rentabilité par une bonne gestion liéeà un merchandising performant ;- Comment choisir entre la présentation d’une offre produitcomplète et exhaustive pour satisfaire l’intégralité de lademande consommateur et une gestion rigoureuse des stockspour un meilleur coefficient de rotation.- En quoi une expression comme « Un ilot de pertes dans unocéan de profit » redevient un axe de différenciation.

14 h 30 - 15 h 30 SALLE FORUM

Présenté par : OncopôleIntervenants : Benjamin Gandouet, Directeur del’Association Oncopôle de Toulouse, Pr. Jean-PierreDelord, Directeur de la Recherche Clinique, Chef dudépartement de médecine à l’Institut Claudius Regaud,Vincent Sibaud, Directeur du projet Onco-dermatologiquede Pierre Fabre (sous réserve), Olivier Finance, Directeurscientifique du site de Sanofi-Aventis Toulouse, Pr EtienneChatelut, Professeur de Pharmacologie, Armelle Barelli,Déléguée Régionale INSERM Midi-Pyrénées.Modérateur : M. Le Doyen Daniel Rouge, doyen de lafaculté de médecine de Toulouse-Rangueil

LE MÉDICAMENT : RECHERCHE PRIVÉE ET PUBLIQUE POUR UNE NOUVELLEGOUVERNANCE La recherche sur le cancer affronte aujourd’hui de nouveaudéfis : identification des facteurs de risque moléculaires etenvironnementaux, signature génétique et épigénétique dechaque type de tumeur, compréhension des instabilités géné-tiques et voies de signalisation cellulaire à l’origine de la pro-lifération cancéreuse, etc. Ces domaines fondamentaux sontétroitement associés aux évolutions des soins au malade : cri-blage des molécules-médicaments, dépistage des bio-mar-queurs, etc.Le nouveau modèle de gouvernance de l’Oncopole de Toulousefondé sur le décloisonnement des recherches entend : - Mettre en œuvre des programmes de recherche innovantss’appuyant sur la complémentarité des disciplines présentes :sciences fondamentales, sciences de l’ingénieur, sciencessociales.- Mutualiser les plateaux technologiques (séquençage, cri-blage, imagerie, etc.), partager les moyens rassemblé dans lestumorothèques et les centres de ressources biologiques, etc.La recherche médicale nécessite aujourd’hui une collaborationinédite entre les disciplines. Dans le nouveau modèle de gou-vernance qu’il promeut, l’Oncopole de Toulouse s’engage ainsià donner aux équipes porteuses de projets de pointe lesmoyens humains, techniques et économiques de les dévelop-per rapidement, d’organiser leur translation clinique et defavoriser leur valorisation industrielle.

14 h 30 - 15 h 30 SALLE FOYER CONCORDE

Présenté par : Médecin de Santé Publique, Grenoble Intervenant : Dr Etienne André, Médecin de SantéPublique à Grenoble

LA PRISE EN CHARGE DU FUMEUR ÀL'OFFICINE SOUS L'ANGLE DE LA LOI HPST :DU CONSEIL MINIMAL AU SEVRAGEDÉFINITIF Bien que la volonté d'arrêter de fumer résulte d'une démarchepersonnelle ; l'aide des professionnels de santé dans cedomaine constitue un facteur clé de succès. Du conseil minimal à l'arrêt définitif, vous pouvez aider demanière simple et efficace un fumeur à se libérer du tabac défi-nitivement. Dans cet objectif, Les Laboratoires Pierre Fabre Santé vousinvitent à découvrir plusieurs méthodes et outils d'aide à l'ar-rêt qui vous permettront d'apporter des réponses personnali-sées à chacun pour réussir un sevrage tabagique.

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14 h 30 - 15 h 30 SALLE FOYER LATÉCOÈRE

Présenté par : HRA PharmaIntervenant : Dr Stéphane Perez, Médecin Généraliste CHUde Lille

LE PHARMACIEN ET LA CONTRACEPTIOND’URGENCE EN 2011 Résumé de la présentation La délivrance de la contraceptiond’urgence rendue possible dès 1999 sans ordonnance, la pos-sibilité de renouvellement de prescription de contraceptifs enpharmacie depuis 2010 fait des pharmaciens un acteur incon-tournable du « parcours de santé contraceptive » aux côtésdes médecins spécialistes et des médecins généralistes. Cha-cun de ces acteurs joue un rôle essentiel auprès des femmespour leur permettre de mieux appréhender les méthodescontraceptives, les situations à risque de grossesse non dési-rées et les spécificités des différentes méthodes « de rattra-page » appropriées en cas de rapport à risque. L’existence deplusieurs contraceptions d’urgence, soit sur prescription médi-cale obligatoire soit sur prescription médicale facultative, estl’occasion de revenir sur les informations utiles en pratiqueofficinale.

14 h 30 - 15 h 30 SALLE MERMOZ

Présenté par : FormaplusIntervenant : Joëlle Hermouet, Directrice de Formaplus

L’ORGANISATION DE L’ESPACE AU SERVICEDES NOUVELLES MISSIONS DE L’OFFICINELa pharmacie est un des maillons incontournables dans lachaine des réseaux de santé de proximité. De nouvelles mis-sions de prévention lui sont progressivement confiées. En parallèle, les besoins et les attentes des patients évoluentavec l’allongement de la durée de la vie. L’espace de la pharmacie va devoir s’adapter à ces nouvellesmissions et à ces nouvelles attentes. Des changements serontdonc à prévoir au niveau de l’organisation et de la répartitionde l’espace, ainsi qu’au niveau de l’offre proposée.Nous allons étudier deux cas de figure : l’un portera sur uneréorganisation dans le cadre d’un agencement existant et l’au-tre sur un projet d’agencement qui intégrera les nouvelles prio-rités de la pharmacie pour demain.

16 h 00 - 17 h 00 SALLE FORUM

Présenté par : OncopôleIntervenants : Marie-Ange Delord, Directrice de la Liguecontre le Cancer 31, Philippe Vergnes, Pharmacien, Pdt dusyndicat départemental des pharmaciens, Dr André Talazac,Directeur kiosque info cancer, Dr Artus Albessard, DirecteurDOC 31, Ginette Arias, Pdte France Alzheimer 31, Jean-YvesTrapp, Association Voisin SolidaireModérateur : Benjamin Gandouet, Directeur del’Association Oncopôle de Toulouse

RELATION VILLE-HOPITAL : QUEL NOUVEAUMODÈLE À CONSTRUIRE DANS LEPARCOURS DE VIE ET DE SOINS DU PATIENTET DE SES AIDANTS ?Au moment où le débat sur la préservation de l’autonomiedevrait aboutir à des mesures structurantes, elle nous donnel'opportunité de poursuivre et renforcer la réflexion sur les

conditions de l'avenir de l’accompagnement des patients et deleurs aidants une fois l’hospitalisation d’un patient réalisé. La place et le rôle du pharmacien dans ce basculement entre« prise en charge médico-scientifique en structure sanitaire »et « prise en compte sociale et citoyenne au domicile » d’unepersonne revêt aujourd’hui une attention toute particulière. En effet, au lendemain de la 2e journée nationale des aidants– 6 octobre 2011 –, on sait désormais qu’environ 3,5 millions deFrançais accompagnent de manière régulière une personne deleur entourage atteinte d’une pathologie chronique. Les réper-cussions de la maladie agissant par cercle concentrique au seindes familles, d’autres personnes à proximité du malade peu-vent s’impliquer en plus de l’aidant principal. On peut doncconsidérer que 10 millions de Français sont concernés par l’ac-compagnement des malades chroniques. Le développement de mesure de solidarité de proximité estdès lors nécessaire à penser pour faciliter la meilleure prise encompte des personnes fragilisées par l’âge, la maladie ou lehandicap. Tant au niveau de la prévention, de la formation quede l’accompagnement humain le pharmacien a encore plusqu’hier un rôle pivot dans l’accompagnement de cette chaînede solidarité. Une articulation de celle-ci, entre le rôle des associations demalades et les institutions de prévention d’une part, et lesréseaux de pharmaciens d’autre part, semble à cet effet unlevier pertinent à consolider pour une meilleure prise encompte de la personne fragile.

16 h 00 - 17 h 00 SALLE FOYER CONCORDE

Présenté par : Merchandising Pierre Fabre Intervenant : Jérémie Dumont, Consultant MerchandisingPierre Fabre

OPTIMISER LE FLUX DE CIRCULATION DANSLA PHARMACIE ET ORGANISER LESMARQUES DANS LE POINT DE VENTE POURDYNAMISER L'ACTIVITE COMMERCIALEL’observation du comportement d’achat du patient / consom-mateur en officine nous amène à « dessiner » un flux de circu-lation dans le point de vente. L’analyse spécifique de ce flux,nous permet de mettre clairement en évidence des « élé-ments » majeurs ou mineurs tels que la signalétique, l’éclai-rage qui influence ce flux initial et nous impose unenchaînement logique des marques qui s'appuie sur uneapproche Merchandising rationnelle des espaces linéaires. Àl'heure où l'offre de marques est croissante, cet exercice peuts'avérer déterminant pour dynamiser l'activité commerciale.

16 h 00 - 17 h 00 SALLE FOYER LATÉCOÈRE

Présenté par : IMS HealthIntervenant : Marie-Christine Didier, Partenariats etRelations extérieures, Panels IMS Health

DISPARITES RÉGIONALES ET PRISE EN CHARGE DES PATHOLOGIES Au travers des transmissions de ses 14 000 pharmacies et deses 2 000 médecins informatisés, IMS peut dresser un tableaucomplet de l’incidence de diverses pathologies et de leur trai-tement en région. Au de la des disparités traditionnelles sou-vent citées, tenant aux différences d’habitudes de vied’environnement et de consommation qui induisent certainesaffections bien connus, cardio-vasculaire au nord…, alcoolique

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plus à l’ouest de la France… La prise en charge de ces patho-logies est elle la même, sur tout le territoire ? La désertifica-tion des campagnes et le déficit en médecin et/ ou l’âge de cesderniers, dans certaines régions n’ont-ils pas une incidence surla qualité des traitements ? Les anti-TNF, par exemple, sont ilsprescrits aussi fréquemment dans le Creuse qu’à Lyon ?C’est à ces diverses questions qui doivent aujourd’hui faire par-tie de l’agenda de chacune des ARS qu’IMS s’efforcera derépondre et d’illustrer par quelques exemples, au cours de laconférence.

16 h 00 - 17 h 00 SALLE MERMOZ

Présenté par : GiropharmIntervenants : Nicole Mathis, Directrice Générale

Giropharm Alexandra Maumont-Dipalo Chargée de Mission

Merchandising, Anne Pointcheval, Directrice Marketing

FAIRE FACE AUX ENJEUX DE LA LOI HPSTEN SIGNIFIANT VOTRE EXPERTISE AUXPATIENTS La loi HPST invite le pharmacien à repenser ses missions. Com-ment faire face à ces nouveaux enjeux ? Quels nouveaux ser-vices proposer aux patients ? Comment valoriser le métier depharmacien ? Comment mieux accompagner et accueillir leconsommateur sans tout refaire dans son point de vente ?Comment réinventer le point de vente ?Les réponses du Groupement Giropharm pour des solutions cléen mains.

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C O N F É R E N C E S

Samedi 8 octobre 2011

Forum Foyer Concorde Latécoère Mermoz

10 h 00 – 11 h 00

Comment voyez-vousvotre exercice officinal

dans les cinq prochaines années ?

10 h 00 – 11 h 00

Pharmacien :Mon partenaire santé !

10 h 00 – 11 h 00

Installation, réinstallation ou prisede participation : optimiser sa

gestion dans un contexte difficile !

10 h 00 – 13 h 00

Les nouveautés 2011en neutraceutique pourle conseil en officine

11 h 30 – 12 h 30

Pharmacien correspondant : où en est-on ?

11 h 30 – 12 h 30

Nutrition et cancerau comptoir

11 h 30 – 12 h 30

La qualité : nouvelle étape dans lamise en œuvre des missions

de la loi HPST

11 h 30 – 12 h 30

Nouveaux comportements despatients-consommateurs :

Les réponses d’une enseigne !

14 h 30 – 15 h 30

De la communication à la sollicitation de clientèle :

jusqu’où peut-on aller ?

14 h 30 – 15 h 30

Antibiotiques vétérinaireset santé publique :

Le pharmacien est-il sous-exploité ?

14 h 30 – 15 h 30

Possibilité de l’homéopathie en soins de support en oncologie : place du

pharmacien d’officine

14 h 30 – 15 h 30

Face à la concurrence« low cost » :

Quelle politique de prix mettre en place ?

16 h 00 – 17 h 00

SPFPL : Pourquoi ? Pour qui ?

Comment ? Et surtout : quand ?

16 h 00 – 17 h 00

Acné et peaux sèches

16 h 00 – 17 h 00

Le libre accès : vigilance, conseil...Le nouveau savoir être

du pharmacien !

16 h 00 – 17 h 00

Impact psychosensorieldes huiles essentielles

en aromathérapie

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C O N F É R E N C E S

10 h 00 - 11 h 00 SALLE FORUM

Présenté par : CeltipharmIntervenants : Pdt Gilles Bonnefond (USPO), Pdt BernardCharles (CEFH), Député Catherine Lemorton (PS de HauteGaronne), Pdt Pascal Louis (Collectif), Député Jean-MarcRoubaud (UMP Gard), Jean-François DerréPdt Benoît Thiébaud (APR), Pdt Jean-Charles Tellier(Section A), Pdt de l’Ordre Animé par : Jacques Gravier (Directeur de la rédaction duQuotidien du Pharmacien) et Didier Doukhan (Rédacteuren chef du Quotidien du Pharmacien)

COMMENT VOYEZ-VOUS VOTRE EXERCICEOFFICINALE DANS LES CINQ PROCHAINESANNÉES ? L’avenir de la pharmacie se joue aujourd’hui.La population française vieillit ; les maladies chroniques sont deplus en plus fréquentes ; les coûts sanitaires ont atteint des défi-cits insupportables pour la collectivité ; le médicament perd deson aura… Face à ces défis le pharmacien, s’il veut rester unintervenant incontournable des enjeux sanitaires de demain, doitcréer son activité . Nous devons donc réfléchir, autour des résul-tats d’une enquête originale de Celtipharm, à ce que sera l’acteofficinal de demain dans un business model totalement recom-posé. Pour entamer cette réflexion si nécessaire nous avonsréuni experts et politiques pour un débat prospectif et concret.

10 h 00 - 11 h 00 SALLE FOYER CONCORDE

Présenté par : Pierre Fabre SantéIntervenant : Alain Veuillet, Directeur du DéveloppementOfficinal et Internet

PHARMACIEN : MON PARTENAIRE SANTE !Les laboratoires Pierre Fabre Santé lance le site internet« mon-partenaire-sante.com ». Un site destiné au grand publicqui met en valeur les professionnels de santé. Quel impact ?Comment mon-partenaire-sante.com pourrait contribuer audéveloppement de ma pharmacie ?

10 h 00 - 11 h 00 SALLE LATÉCOÈRE

Présenté par : CAA (Conseils et Auditeurs Associés)Intervenants : Michel Watrelos, Professeur Associé à la Faculté de Pharmacie de Lille, Expert-comptable, François Gillot, Expert-comptable

INSTALLATION, RÉINSTALLATION OU PRISEDE PARTICIPATION : OPTIMISER SA GESTIONDANS UN CONTEXTE DIFFICILE !Dans un contexte économique difficile, et avec un avenir incer-tain et sujet à des modifications notoires dans le mode d'ex-ploitation de l'Officine, les candidats à l'installation ou à laréinstallation s'interrogent... à juste titre.Plus que jamais, leur projet d'acquisition doit être optimisétout en étant sécurisé et sécurisant.

Quel sera le montant de l'apport nécessaire, quelles garantiesseront demandées, quelle structure juridique choisir, vers quelrégime fiscal s'orienter, quelles seront les modalités de revente ? ...C'est à ces questions que nous vous proposons de répondre,avec des cas concrets, et en vous faisant partager nos expé-riences d'experts-comptables spécialisés dans le secteur de laPharmacie d'Officine.

10 h 00 - 11 h 00 SALLE MERMOZ

Présenté par : Oemine PhytobiolabIntervenant : Dr Paul Dupont, ancien Chef de clinique denutrition

LES NOUVEAUTÉS 2011 EN NUTRACEUTIQUEPOUR LE CONSEIL EN OFFICINE La nutraceutique ou science des compléments alimentairesévolue très rapidement. Les professionnels de santé que sontles pharmaciens, et les préparatrices diplômées doivent pou-voir renseigner sur les nouveautés. Cette conférence aborderadonc quelques innovations dans ce domaine : l’intérêt de lavitamine D végétale comme alternative aux produits de syn-thèse ; le rôle de la lécithine marine dans la réparation de lapeau tant en ce qui concerne le psoriasis que l’eczéma ; l’huilede krill pour son activité anti-oxydante et son rôle dans lemaintien d’un bon état cardiovasculaire et articulaire. Labétaïne facteur protecteur cardiovasculaire anti-homocystéïne.

11 h 30 - 12 h 30 SALLE FORUM – Table Ronde

Présenté par : Le QuotidienIntervenants : Pdt Gilles Bonnefond (USPO), Pdt BernardCharles (CEFH), Pdt Michel Laspougeas, CROP MidiPyrénées, Pdt Benoît Thiébaud (APR), Pdt Parésys-Barbier (Section D de l’Ordre des Pharmaciens), DéputéJean-Luc Preel (NC de Vendée), Dr Michel Combier (Pdtde l’Union nationale des omnipraticiens français –Confédération des syndicats médicaux français (UNOF-CSMF) ou Pdt Claude Leicher (MG France).Animé Par : Jacques Gravier (Directeur de la rédaction duQuotidien du Pharmacien) et Didier Doukhan (Rédacteuren chef du Quotidien du Pharmacien)

PHARMACIEN CORRESPONDANT : OU EN EST-ON ? Plusieurs mois après la parution du décret, le pharmacien cor-respondant semble toujours au point mort. D’autant que lerécent rapport de l’IGAS paraît remettre en cause son principe.Le point avec les représentants des pharmaciens et des méde-cins généralistes.

11 h 30 - 12 h 30 SALLE FOYER CONCORDE

Présenté par : Pierre Fabre OPVIntervenants : Christian Latge, Responsable

Samedi 8 octobre 2011

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C O N F É R E N C E S

Développement et Nutrition Laboratoires Pierre Fabre,Dr Philippe Pouillart, Enseignant Chercheur enAlimentation Santé, Ecole Lassalle de BeauvaisAnimé Par : Dr André Talazac, Directeur du Kiosque InfoCancer.

NUTRITION ET CANCER AU COMPTOIRLa loi H.P.S.T. a défini le nouveau rôle des Pharmaciens et leursmissions dans le système de santé.Conseiller un complément alimentaire en fonction de son effi-cacité ou pallier aux troubles digestifs de la Chimiothérapie,en particulier la Déviance du Goût, voilà 2 axes proposés parNutrition et Cancer dans le cadre du Kiosque Info Cancer deToulouse.

11 h 30 - 12 h 30 SALLE FOYER LATÉCOÈRE

Présenté par : CNOP Central AIntervenant : Pdt Jean-Charles Tellier (Centrale A du CNOP)

LA QUALITÉ : NOUVELLE ÉTAPE DANS LAMISE EN ŒUVRE DES MISSIONS DE LA LOIHPST Démarche qualité, pourquoi ? Comment ? Les avantages pourle pharmacien. Le point sur les nouvelles missions du pharmacien dans lecadre de la loi HPST : pharmacien correspondant (éducationthérapeutique du patient), bilan de la médication, les P.D.A, ladispensation à domicile, la vaccination et le dépistage desmaladies. Nouveaux actes, nouvelles rémunérations ? L’état des lieux par l’IGAS. L’officine de demain, faisabilité et prospective. Normes européennes, ce qui changera en 2015 ?

11 h 30 - 12 h 30 SALLE MERMOZ

Présenté par : Univers PharmacieIntervenant : Frédéric Lamothe, Directeur commercial duréseau Univers Pharmacie

NOUVEAUX COMPORTEMENTS DES PATIENTS-CONSOMMATEURS : LES RÉPONSES D’UNE ENSEIGNE !Véritable outil de performance, l'enseigne déculpabilise lepharmacien sur la notion de prix et apporte aux patients-consommateurs un repère stable et pérenne dans ses achatsde consommation courante.L’enseigne, perçue par certains comme une servitude, estvécue par d'autres comme une opportunité de croissance.Elle doit mutualiser les compétences du réseau tout en étantdémocratique et participative.Ce n’est qu’à ces conditions que le concept va être compris parles consommateurs/patients.Ainsi, le pharmacien se déculpabilise du prix, et le consomma-teur peut acheter librement sans contrôler tout ce qui n’estpas rattaché à la maladie !Les promesses tenues à l’extérieur de l'officine doivent êtretenues à l’intérieur de l'officine. L’offre produite doit être clairement identifiable par leconsommateur, et le rôle du professionnel de santé clairementperçu par le patient.Une approche plus marketing de cette profession ouvrant surde nouveaux métiers comme le merchandising, la communica-tion, le management amène le pharmacien du XXIe siècle à

s’adosser à une enseigne. Ainsi, le titulaire gagnera sa vie aucomptoir en déléguant avec méthode et en pensant stratégie.

14 h 30 - 15 h 30 SALLE FORUM

Présenté par : Cabinet FallourdIntervenants : Maître Guillaume Fallourd, Avocat,Pdt Michel Laspougeas, CROP Midi Pyrénées

DE LA COMMUNICATION À LASOLLICITATION DE CLIENTÈLE : JUSQU’OU PEUT-ON ALLER ?Face à une concurrence de plus en plus dure et à de lourdescontraintes législatives et règlementaires, la publicité reste unmoyen de communication et d’information incontournablepour le pharmacien. L’utilisation de nouvelles technologies, telque internet, soulève encore de nombreux débats.Or, si le pharmacien est parfaitement libre d’informer ou desolliciter la clientèle, celle-ci ne doit pas être faite par desmoyens ou procédés dits de « sollicitation contraires à ladignité de la profession ».Si le Code de déontologie pose ainsi une limite quelque peufloue : la dignité professionnelle, ou encore, le « tact et lamesure », celui-ci apporte certains repères concrets permet-tant au pharmacien de réaliser une publicité en faveur de sonofficine.

14 h 30 - 15 h 30 SALLE FOYER CONCORDE

Présenté par : ANPVOIntervenants : Député Haute-Garonne Gérard Bapt (PS),médecin cardiologue, Doyen Dominique Porquet, Pdt de la conférence des doyens, Pdt Jacky Maillet (ANPVO),Vice-Pdt Philippe Lepee (USPO)Corinne Lambert, Trésorier (ANPVO), représentant FSPFAnimé Par : Didier Doukhan (Rédacteur en chef duQuotidien du Pharmacien)

ANTIBIOTIQUES VÉTÉRINAIRES ET SANTÉPUBLIQUE : LE PHARMACIEN EST-IL SOUS-EXPLOITÉ ?Avec 25 000 décès par an en Europe, officiellement imputés àla perte d’efficacité des antibiotiques, les notions d’usage rai-sonné, d’usage maitrisé et de moins d’usage des antibiotiquessont de plus en plus à l’ordre du jour. La mise en œuvre de nou-velles pratiques de prescription, de délivrance, et d’utilisationdes antibiotiques constitue désormais une priorité de santépublique.La sonnette d’alarme tirée par la communauté scientifiqueinternationale sur les risques de désastre sanitaire liés à l’an-tibiorésistance concerne bien évidemment la médecinehumaine mais vise aussi la médecine vétérinaire qui, dansnotre pays, consomme la plus grosse partie du tonnage d’an-tibiotiques.À l’heure où la mobilisation générale est décrétée par les pou-voirs publics, il est désormais indispensable de s’interroger surla pertinence du système français de prescription-délivrancedes antibiotiques vétérinaires au regard des notions d’usageraisonné et de moins d’usage chez les animaux. Un change-ment de paradigme en matière de délivrance est-il souhaitable,est-il possible, quel en serait l’impact sur les professionnelsconcernés, autant de question auxquelles nous aurons l’ambi-tion de répondre au cours de cette table ronde.

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C O N F É R E N C E S

14 h 30 - 15 h 30 SALLE FOYER LATÉCOÈRE

Présenté par : Faculté Pharmacie de ToulouseIntervenant : François Roux, Pharmacien d’officine àplaisance du Touch (Haute-Garonne)

POSSIBILITÉS DE L’HOMÉOPATHIE EN SOINSDE SUPPORT EN ONCOLOGIE, PLACE DUPHARMACIEN D’OFFICINE !En accompagnant le malade du choc de l’annonce au stress desexamens de contrôle, de la préparation d’une chirurgie ou d’unebiopsie aux soins post-opératoires, de la chimiothérapie à laradiothérapie, l’homéopathie est une véritable chance de pluspour le patient. Elle est aussi une chance pour le pharmaciend’officine pour accompagner au mieux son patient cancéreux etremplir ainsi sa mission d’acteur de soins incontournable tel queprévu par la loi HPST.

14 h 30 - 15 h 30 SALLE MERMOZ

Présenté par : DPO (Développement Pharmacie Officine)Intervenants : Thierry Camuzeaux, Directeur Général de DPO,Chargé de cours de Marketing et de Management dans lesfacultés de Pharmacie de Paris XI et Tours, Ulrich Akodjenou,Pharmacien, Françoise Dubost, Pharmacienne titulaire

FACE À LA CONCURRENCE « LOW COST »,QUELLE POLITIQUE DE PRIX METTRE ENPLACE ? Peut-on aujourd’hui proposer une autre politique que le LowCost sans perdre du chiffre et des clients ?Après avoir rappelé les conséquences sur les marchés commesur les intervenants présenteront, à partir d’exemples et d’ex-périences « terrain », les méthodes et les moyens adaptés per-mettant non seulement de développer le chiffre d’affaire, maissurtout de produire une marge assurant la pérennité écono-mique de l’entreprise pharmacie, tout en pratiquant une poli-tique de prix attractive.

16 h 00 - 17 h 00 SALLE FORUM

Intervenant : Maître Thomas Crochet, Avocat au Barreaude Toulouse, conseillant de nombreux professionnel desanté dans le choix de leurs structures d’exercice

SPFPL : POURQUOI ? POUR QUI ? COMMENT ?ET SURTOUT : QUAND ?SPFPL. Derrière cet acronyme barbare se cache l’un des plusvieux serpents de mer de l’activité officinale : les holdings. Dixans que les pharmaciens attendent en vain le décret d’appli-cation…Pourtant, les choses pourraient évoluer à brève échéance. Laproposition de loi Fourcade débattue récemment au Parle-ment, avant qu’elle ne soit sur ce point invalidée par le Conseilconstitutionnel, avait en effet modifié le régime applicable auxSPFPL. L’occasion pour l’Ordre et les syndicats de la profes-sion d’unir leurs violons et de demander à nouveau à la tutellel’édiction du décret d’application.Probablement plus efficient, une association (l’ANSEL) a parailleurs saisi le Conseil d’Etat d’une demande de condamnationde l’Etat à publier le décret d’application sous astreinte.L’imminence de la publication du décret nous conduit à vousprésenter les opportunités que recèlent pour les officinaux cessociétés d’un genre particulier.

16 h 00 - 17 h 00 SALLE FOYER CONCORDE

Présenté par : AVENEIntervenant : Jean-François Bouziane, Directeur RégionalFormation Avène

ACNE ET PEAUX SÈCHES- Acné : prise en charge globale en dermo-cosmétique.La conférence vous permettra de bien positionner les produitsde la gamme Cleanance et Triacnéal et ainsi répondre de façonciblée à tous les cas de comptoir que vous pouvez rencontrer.- Peaux sèches : de la peau sèche à la peau atopique ou kéra-tosique, les laboratoires dermatologiques Avène vous appor-tent une réponse adaptée en toute sécurité.

16 h 00 - 17 h 00 SALLE FOYER LATÉCOÈRE

Présenté par : ICC (Formation, Coaching et Merchandisingen HSB)Intervenant : Marc Taris, Docteur en communication etmarketing, Spécialiste en neurosciences et ducomportement humain en situations spécifiques

LE LIBRE ACCÈS : VIGILENCE, CONSEIL… LE NOUVEAU SAVOIR-ÊTRE DU PHARMACIEN !Le libre accès dans ses contraintes réglementaires met lePharmacien face à de nouvelles responsabilités et de nou-veaux comportements professionnels. Au-delà des probléma-tiques traditionnelles d’organisation en zones des spécificitésdes différentes référencements produits, le transfert en zoneLibre-Accès de gammes ciblées alors réservées au Conseil(OTC) oblige le pharmacien à intégrer une stratégie toute nou-velle à la fois pour être vigilent aux actes d’achats de sesclients mais encore pour former ses collaborateurs auxconseils « exportés ».En effet, seul le contact en comptoir d’accueil au moment durèglement des produits choisis lui permet d’analyser par le dia-logue les besoins du client pour corriger ou éventuellementvalider en dispensant ses recommandations et conseils de pro-fessionnel. Il se doit ainsi d’acquérir des attitudes et desmoyens de prévention donc être encore plus à l’écoute de sesclients et acquérir leur confiance tout en préservant leur librearbitre.

16 h 00 - 17 h 00 SALLE MERMOZ

Présenté par : IFASIntervenant : Loïc Bureau, Pr Université Rennes1, Directeurd’IFAS, Institut de Formation des Acteurs de Santé

IMPACT PSYCHOSENSORIEL DES HUILESESSENTIELLES EN AROMATHÉRAPIE Résumé : Les HE, via le système olfactif, interagissent avec lesystème nerveux (centre des émotions) pour produire deseffets biologiques. Ces effets psychosensoriels sont importantscar ils conditionnent la réponse individuelle et l’observance. Siles mécanismes impliqués sont simples à comprendre, lesconséquences pratiques sont fondamentales en aromathérapie(disposer d’une aromathèque, faire participer le client au choixde l’HE, comment diffuser correctement les HE, notammentdans l’officine…). L’atelier est illustré de multiples applicationscourantes directement transposables au comptoir. La démons-tration avec les HE à linalol (pour leurs propriétés relaxantes)se passe de commentaires. C’est concret tout simplement.

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C O N F É R E N C E S

Forum Foyer Concorde Latécoère Mermoz Journée formation continue

10 h 00 – 11 h 00

Le préparateur :quel collaborateur

pour le pharmacien ?

10 h 00 – 11 h 00

Oncologie à l’officine, sur le chemin d’un label

reconnu !

10 h 00 – 11 h 00

Démarche qualité etcertification : quelle plus value

pour votre officine ?

10 h 00 – 13 h 00

Evolution du marché :comment l’officine peut-elle

rester performante ?

9h30 – 13h00

Formation pratique en cancérologie destinée aux

pharmaciens d’officine

Formation pratique encancérologie destinée aux

pharmaciens d’officine

11 h 30 – 12 h 30

Officine et dépendance !

11 h 30 – 12 h 30

Phytothérapie en hiver : développer un conseil

officinal adapté à la saison

11 h 30 – 12 h 30

Première Installation : comment réussir en

temps de crise !

11 h 30 – 12 h 30

Pourquoi et comment mettre en place un plan

de formation ?

14 h 30 – 15 h 30

Les adjoints face à leurs nouvelles missions :

les enjeux, les besoins et les limites !

14 h 30 – 15 h 30

Optimiser le flux de circula-tion dans la pharmacie et

organiser les masques dansle point de vente pour dyna-miser l’activité commerciale

14 h 30 – 15 h 30

Comment développer le dépistage et l'éducationthérapeutique de terrain

en officine ?

14 h 30 – 15 h 30

Certification des officines,quelle démarche pour

mobiliser ?

14h30 – 17h30

Formation pratique encancérologie destinée aux

pharmaciens d’officine

Formation pratique encancérologie destinée aux

pharmaciens d’officine

16 h 00 – 17 h 00

Comment assurer l’avenir de son officine ?

16 h 00 – 17 h 00

En hiver :comment bien conseiller les huiles essentielles

assainissantes ?

16 h 00 – 17 h 00

Comment gérer une situation difficile ?

Responsabilité du pharmacien

en pharmacovigilance et enéthique professionnelle

16 h 00 – 17 h 00

Le Merchandising des pharmacies de demain :Créer votre identité d’offi-cine tout en développantvotre chiffre d’affaires

Dimanche 9 octobre 2011

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C O N F É R E N C E S

10 h 00 - 11 h 00 SALLE FORUM

Présenté par : USPOIntervenants : Christine Izambert (CFA), Daniel Burlet,(USPO), J-M Lozano (CFA)

LE PREPARATEUR : QUEL COLLABORATEURPOUR LE PHARMACIEN ?L’évolution naturelle des pratiques métiers de la pharmacied’officine, ainsi que les perspectives d’avenir contenues dansle processus législatif doivent faire repenser les rôles respec-tifs du pharmacien et de son plus proche collaborateur. Quelleformation et quel titre pour le préparateur ? Quelle place etquel rôle dans l’officine d’aujourd’hui et de demain ? Face à des patients de mieux en mieux informés et à des patho-logies de plus en plus complexes, quels moyens se donner pouratteindre l’excellence ?

10 h 00 - 11 h 00 SALLE FOYER CONCORDE

Présenté par : EMS (European Marketing Science)Intervenant : Henri Hirsch, Pdt d’EMS

ONCOLOGIE À L’OFFICINE, SUR LE CHEMIND’UN LABEL RECONNU !Le Cercle des Pharmaciens est une association de profession-nels indépendants qui se veut être un cercle de libre réflexionsur l’évolution du métier de pharmacien d’officines. Dans saréflexion sur le devenir de l’exercice professionnel, un thèmefait l’objet d’un intérêt plus marqué pour le Cercle des Phar-maciens « Le rôle de l’officine dans l’accompagnement despatients atteints d’un cancer ». En 2010, des groupes de travailen régions ont permis de dégager un référentiel permettantl’organisation de ce processus de service et sa labellisation parun organisme de certification. Cette activité ainsi labelliséesera pour votre officine un élément différenciant fort, porteurde valeur ajoutée (produits de confort) et communicable auxautres professionnels de santé (ville et hôpital)

10 h 00 - 11 h 00 SALLE FOYER LATÉCOÈRE

Présenté par : IDCEIntervenant : Nicolas Deguilhem, Consultant enmanagement, auditeur qualité IDCE

DEMARCHE QUALITÉ ET CERTIFICATION :QUELLE PLUS VALUE POUR L’OFFICINE ?Parce qu’aujourd’hui la qualité est au cœur de votre exercice,et que vous donnez quotidiennement le meilleur de vous-même, que vous voulez pérenniser votre officine et être enharmonie avec votre équipe, formaliser la démarche qualitéest surement la meilleure façon d’atteindre vos objectifs. Enligne de mire la satisfaction client, la sécurisation de la déli-vrance, la rentabilité et la valorisation de votre officine. Vous et votre équipe êtes déjà très impliqués dans la qualité,pourquoi ne pas envisager une certification ? C’est une péren-nisation de la démarche ; quelles sont les contraintes, quelsprofits pour la pharmacie ?

Comment utiliser le management de la qualité en outil d’impli-cation et de motivation pour toute l’équipe, quels change-ments cela impose t-il ? La vision partagée, la communication, l’anticipation et l’impli-cation seront surement parmi les clés du succès.Une conférence avec vision pragmatique très transversale desproblématiques de l’officine, ou le management d’équipe tientune place prépondérante dans la gestion et l’organisation dela pharmacie.

10 h 00 - 11 h 00 SALLE MERMOZ

Présenté par : AtoopharmIntervenant : Marie-Hélène Gauthey, Directrice Associée

EVOLUTION DU MARCHÉ : COMMENTL'OFFICINE PEUT RESTER PERFORMANTE ?Les leviers qui permettent à l'officine de s'adapter à uncontexte mouvant et incertain :Nomadisme des clients/patients consommateurs, comment lelimiter ?Nouveau contexte économique de l'officine, quels sont lesleviers de croissance ?Préparer l'arrivée des nouvelles missions du pharmacien dansle cadre de la loi HPST, comment anticiper ?Performance de l'équipe officinale, comment agir ?Au cours de ce work shop, vous découvrirez une approche trèsopérationnelle des leviers qui contribuent au développementfutur de l'officine.

09 h 30 - 13 h 00 Journée Formation Continue

Présenté par : RFPCIntervenants : Florian Scotté Oncologue, HEGP Paris, DanielRoncalez, Pharmacien hospitalier, hôpitaux civils de Colmar,Jean-Michel Pomies, Pharmacien d’officine Muret, SophieMoreau Oncologue, centre d’oncologie CHP Claude GalienQuincy sous Sénart, Maryvonne Mathieu, Pharmaciend’officine Paris, Philippe Minighetti, Pharmacien d’officineArles, Claire Déséricourt, Pharmacien d’officine

FORMATION PRATIQUE EN CANCEROLOGIEDESTINÉE AUX PHARMACIENS D’OFFICINECette formation limitée à 22 stagiaires a été réalisée par unboard pluridisciplinaire constitué de professionnels de ville etde l’hôpital, afin de répondre aux attentes des officinaux. Eneffet, elle est a la fois pratique et interactive. D’une durée dehuit heures, cette formation est composée de différentsmodules de 1 h à 2 h, tels que : - Généralités en cancérologie ;- Stratégie thérapeutique dans les tumeurs solides et nonsolides ;- Soins de support et rôle du pharmacien d’officine ;- Entretien pharmaceutique en pratique ;Inscription gratuite mais obligatoire dans la limite des placesdisponibles.

Dimanche 9 octobre 2011

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C O N F É R E N C E S

11 h 30 - 12 h 30 SALLE FORUM – Table Ronde

Présenté par : Le QuotidienIntervenants : Pdt Gilles Bonnefond (USPO), Pdt BernardCharles (CEFH), Pdt Benoît Thiébaut (APR), XavierDesmas (Ordre National des Pharmaciens), Député YvesBur (UMP du Bas-Rhin), Député Jean-Luc Preel (NC deVendée) et Député Jean-Marc Roubaud (UMP du Gard),Pdt Jean-Charles Tellier (Section A), Pdt de l’Ordre, BrunoWallas, Gérontopole, Animé Par : Jacques Gravier (Directeur de la rédaction duQuotidien du Pharmacien) et Didier Doukhan (Rédacteuren chef du Quotidien du Pharmacien)

OFFICINE ET DÉPENDANCE !La dépendance concerne aujourd'hui 1,2 million de personnesen France, et ce chiffre pourrait atteindre 1,5 million d’ici à2030. Les pharmaciens souhaitent jouer un rôle dans l’accom-pagnement des personnes en perte d’autonomie, notammenten faisant en sorte de garder le patient le plus longtemps pos-sible à son domicile. Débat autour de ce nouveau défi professionnel.

11 h 30 - 12 h 30 SALLE FOYER CONCORDE

Présenté par : Pierre Fabre NaturactiveIntervenant : Philippe Gaimard, Formateur NaturactiveLaboratoires Pierre Fabre

PHYTOTHERAPIE EN HIVER : DÉVELOPPERUN CONSEIL OFFICINAL ADAPTE À LA SAISON Lutter contre la fatigue, prévenir les affections hivernales, res-taurer la qualité du sommeil, soulager les douleurs articu-laires... La Phytothérapie est une réponse aux questions les plussouvent posées à cette période de l'année. Naturactive vouspropose des actifs d'origine naturelle et des solutions de santépour un conseil personnalisé et une démarche responsable.

11 h 30 - 12 h 30 SALLE FOYER LATÉCOÈRE

Présenté par : Fiducial StaffingIntervenant : Philippe Becker, Expert-comptable, Directeurdu département pharmacie de Fiducial Expertise

PREMIERE INSTALLATION : COMMENTREUSSIR EN TEMPS DE CRISE !Le rêve de beaucoup de pharmaciens diplômés est de devenirun jour titulaire.Depuis quelques mois la concrétisation de ce rêve paraît plusdifficile car la crise financière et économique a rebattu lescartes.Faut-il attendre une embellie avant de s’installer ? À quel prixacheter une pharmacie ? Quel est l’apport minimum exigé parles banquiers ? Quelle structure juridique choisir ? Tels serontles nombreux thèmes qui seront exposés par les experts-comp-tables de Fiducial au travers d’exemples concrets et chiffrés.

11 h 30 - 12 h 30 SALLE MERMOZ

Présenté par : Atoopharm - UNOFormation - IFASIntervenants : Marie-Hélène Gauthey, Atoopharm,Christine Caminade, Pdte de l’UNOFormation, LoïcBureau, IFAS

POURQUOI ET COMMENT METTRE EN PLACEUN PLAN DE FORMATION ?

Le Plan de Formation s’inscrit dans une démarche professionnelle.Les objectifs sont multiples :- développer l’efficience commerciale de l’entreprise ;- être une opportunité de progrès individuel et collectif ;- intégrer les exigences de la Loi HPST en matière de Dévelop-pent Professionnel Continu ;- satisfaire les légitimes attentes des clients patients, tout enentretenant la motivation des équipes officinales !Le plan de formation est un investissement qui s’inscrit dansle plan de développement de l’officine : projet d’entreprise,axes de développement, objectifs de spécialisations…Cet outil de management, motive et dynamise l’équipe offici-nale, ce qui contribue à officialiser les engagements respectifs.Il fait des clients-patients les bénéficiaires du progrès des pra-tiques officinales, de la qualité des services de l’information etdes conseils.La conférence organisée par l’UNOFormation des Professionsde Santé vous indique concrètement :- quelle démarche suivre ;- comment préparer votre plan de formation ;- comment associer l’équipe officinale à la performance ;- comment associer les clients ;- comment évaluer les résultats.De nouvelles habitudes sont à prendre !

14 h 30 - 15 h 30 SALLE FORUM – Table Ronde

Présenté par : Le QuotidienIntervenants : Pdt Jérôme Paresys-Barbier, Pdt duConseil central de la Section D. Vice-pdt Serge Caillier, duConseil central de la Section D, Pierre Gosselin, NicoleThore et Olivier Humeau, Conseillers ordinaux de lasection D

LES ADJOINTS FACE À LEURS NOUVELLESMISSIONS : LES ENJEUX, LES BESOINS ETLES LIMITES !Cette table ronde reflètera la réalité de notre terrain. Lors denos échanges, nous proposerons aux pharmaciens adjoints dene pas tomber dans la morosité ambiante mais bien aucontraire de se retrousser les manches afin d’accomplir lesnouvelles missions qui s’offrent à nous, changeant peut-êtreainsi les pratiques et les habitudes de l’officine telles qu’ellessont perçues par le grand public. Le pharmacien d’officine doitêtre, ou doit redevenir, ce professionnel de santé un peu« perdu de vue ». Avec la loi HPST, les adjoints y ont toute leurplace, ils doivent se saisir de cette chance. Nous évoqueronsles nouvelles missions qui s’offrent à nous avec les enjeux quecela représente, mais aussi nos besoins et les limites. Au coursde ce rendez-vous, vos élus locaux de la section D ainsi quedes membres du Bureau vous indiqueront différentes pistes àexplorer sur lesquelles, nous n’en doutons pas, vous devien-drez rapidement aussi utiles qu’indispensables, car l’officine abesoin de vous. Parlons-en ensemble !

14 h 30 - 15 h 30 SALLE FOYER CONCORDE

Présenté par : Merchandising Pierre FabreIntervenant : Thierry Le Roy, Directeur DépartementMerchandising

OPTIMISER LE FLUX DE CIRCULATION DANSLA PHARMACIE ET ORGANISER LESMARQUES DANS LE POINT DE VENTE POURDYNAMISER L'ACTIVITÉ COMMERCIALE

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L’observation du comportement d’achat du patient / consom-mateur en officine nous amène à « dessiner » un flux de circu-lation dans le point de vente. L’analyse spécifique de ce flux,nous permet de mettre clairement en évidence des « élé-ments » majeurs ou mineurs tels que la signalétique, l'éclai-rage qui influencent ce flux initial et nous impose unenchaînement logique des marques qui s'appuie sur uneapproche Merchandising rationnelle des espaces linéaires. À l'heure où l'offre de marques est croissante, cet exercice peuts'avérer déterminant pour dynamiser l'activité commerciale.

14 h 30 - 15 h 30 SALLE FOYER LATÉCOÈRE

Intervenants : Yves Cahuzac et Denis Cassaing,Pharmaciens (Auch, Gers), Isabelle Gschwind,Pharmacienne (Tarn)

COMMENT DEVELOPPER LE DEPISTAGE ETL'ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE DE TERRAINEN OFFICINE ?Agir pour un meilleur suivi de la santé du patient tout en tra-vaillant en coopération interprofessionnelle, c'est le défi quese sont lancés des pharmaciens du Tarn et du Gers pour déve-lopper le dépistage, la prévention et l'éducation thérapeutique.Plusieurs thèmes sont prévus : les troubles du sommeil, lesevrage des benzodiazépines, diabète et obésité, hypertensionartérielle...Les intervenants vous présenteront deux projets différents quifédèrent une équipe multidisciplinaire (médecin, pharmacien,infirmier, kiné, dentiste, spécialiste, hôpital, établissementmédico-social) pour créer des liens entre professionnels desanté libéraux ou entre l'hôpital et la ville. Comment motiver les pharmaciens, comment solliciter lesautres professionnels de santé, quelle organisation pour unprojet de dépistage et d'éducation thérapeutique, quels finan-cements possibles, toutes ces questions seront abordés aucours de cette conférence-débat. L'occasion de découvrir unemanière de développer les nouvelles missions du pharmaciendécrites dans la loi HPST et les moyens nécessaires pour rému-nérer ces nouveaux actes pour le pharmacien.

14 h 30 - 15 h 30 SALLE MERMOZ

Présenté par : EMS (European Marketing Science)Intervenant : Henri Hirsch, Pdt d’EMS

CERTIFICATION DES OFFICINES, QUELLEDEMARCHE POUR MOBILISER ?

14 h 30 - 17 h 30 Journée Formation Continue

Présenté par : RFPC

FORMATION PRATIQUE EN CANCEROLOGIEDESTINEE AUX PHARMACIENS D’OFFICINECette formation limitée à 22 stagiaires a été réalisée par unboard pluridisciplinaire constitué de professionnels de ville etde l’hôpital, afin de répondre aux attentes des officinaux. Eneffet, elle est a la fois pratique et interactive. D’une durée dehuit heures, cette formation est composée de différentsmodules de 1h à 2h, tels que : - Généralités en cancérologie ;- Stratégie thérapeutique dans les tumeurs solides et nonsolides ;- Soins de support et rôle du pharmacien d’officine ;

- Entretien pharmaceutique en pratiqueInscription gratuite mais obligatoire dans la limite des placesdisponibles.

16 h 00 - 17 h 00 SALLE FORUM

Présenté par : EMS et Le Quotidien du PharmacienIntervenants : Roger Remery, Pdt d'European MarketingScience (EMS), Didier Doukhan, rédacteur en chef duQuotidien du Pharmacien

COMMENT ASSURER L'AVENIR DE SON OFFICINE ?Alors qu'une majorité de pharmacies subit une stagnation voireune régression de chiffre d'affaire, nombre d'autres pharmaciescroissent à un rythme annuel à 2 chiffres. Simultanément, unnombre significatif d'officines a une part de parapharmaciedépassant 30 ou 40 %.Quelle explication à cette situation ? Pour l'essentiel, l'empla-cement et la surface offerte ne sont plus en phase avec lepotentiel de demande locale.Le remède : la possibilité d'évaluer le chiffre d'affaire accessi-ble dans un futur proche, zone par zone, en optimisant le mixd'offre répondant à la demande locale.L'équipe d'EMS, constituée d'économistes, sociologues et sta-tisticiens, a constitué au fil des 30 dernières années, un systèmeexclusif d'estimation chiffrée des potentiels de demande dansle domaine de la santé, mais également dans les autres secteursde la consommation et selon les divers canaux de distribution.

16 h 00 - 17 h 00 SALLE FOYER CONCORDE

Présenté par : Pierre Fabre NaturactiveIntervenant : Philippe Gaimard, Formateur NaturactiveLaboratoires Pierre Fabre

EN HIVER, COMMENT BIEN CONSEILLER LESHUILES ESSENTIELLES ASSAINISSANTES ?Les huiles essentielles sont connues et utilisées par l’hommedepuis l’invention de la distillation à la vapeur d’eau. On pen-sait alors extraire la « quintessence » odorante d’une plantearomatique. Cette symbolique est certainement restée trèsprésente dans l’imaginaire de l’utilisateur d’aromathérapie,induisant une proximité rassurante.Mais la puissance d'action des huiles essentielles impose de laprudence et de la vigilance. Certains usages sont sans risque,selon des modes d'utilisation bien définis, d’autres nécessitentle conseil du pharmacien.

16 h 00 - 17 h 00 SALLE FOYER LATÉCOÈRE

Présenté par : AFPC (Association Française desPharmaciens Catholiques) Intervenants : Dr Geneviève Durrieu, Docteur enpharmacie, Pharmacologue au Centre Régional dePharmacovigilance Midi-Pyrénées, Dr Jacques Faucher,Directeur de l'Espace Bioéthique AquitainAnimé Par : Isabelle Gschwind, Pharmacienne, Conseil enFormation et Communication Santé

COMMENT GÉRER UNE SITUATION DIFFICILE :RESPONSABILITÉ DU PHARMACIEN ENPHARMACOVIGILANCE ET EN ETHIQUEPROFESSIONNELLE

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À partir d’exemples, nous verrons les problèmes que les phar-maciens rencontrent au comptoir : dépendance aux médica-ments, surmédicalisation, délivrances hors AMM (problèmesadministratifs, de remboursement ou de conscience).Avec l'intervention du directeur du centre de bio-éthique deBordeaux et d'une spécialiste en pharmacovigilance, nous pré-senterons l’intérêt de se poser des questions pour un exerciceréfléchi et responsable. En effet, nous soignons des personneset non des maladies. Cette conférence-débat permettra d'ap-prendre à différencier les questions déontologiques, scienti-fiques et éthiques face à des situations difficiles.

16 h 00 - 17 h 00 SALLE MERMOZ

Présenté par : VU Merchandising IdentitaireIntervenant : Aurélie Paquier, Brigitte Aaron, Co-fondatrices de Vu Merchandising Identitaire

LE MERCHANDISING DES PHARMACIES DEDEMAIN : CRÉER VOTRE IDENTITÉ

D’OFFICINE TOUT EN DEVELOPPANT VOTRECHIFFRE D’AFFAIRESLe point de Départ de votre Identité c’est le Consommateur.Le connaissez-vous ? Savez-vous ce qu’il attend de vous ? Et quel est votre rôle dans sa vie aujourd’hui ?Le connaître vous aidera à mieux vous définir. Le connaîtrevous aidera à mieux choisir et implanter vos produits.Le connaître vous installera dans une relation Gagnant/Gagnant sur le long terme. Le connaitre vous aidera surtout àêtre UNIQUE. VU Merchandising Identitaire a interrogé vos clients et partageles conclusions générales des groupes Consommateurs. Nousprésentons notre Méthodologie Merchandising pour traduireces attentes Consommateurs concrètement dans votre Offi-cine et bâtir LA NOUVELLE OFFICINE GAGNANTE dont4 modèles se dessinent dans l’analyse de ces Etudes.Comment allier « Business » et « Conseil » ? Deux Universantinomiques... Ou complémentaires ? C’est le cœur de notreatelier que nous illustrerons d'AVANT/APRES concrets sur desofficines implantées en 2011.

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Les acteurs qui comptent dans l’univers de la Pharmacie seront présents à Toulousepour faire de ce 7e Forum des pharmaciens une formidable opportunité d'échangeset de développements commerciaux.

Partenaires, prestataires, fournisseurs, laboratoires de médicaments OTC, de pro-duits princeps... Ils seront réunis pendant trois jours dans la ville rose. Et chacun,reconnu pour son expertise et ses compétences, mettra son savoir-faire à dispositiondes officinaux.

Lieu de rencontre entre l'offre et la demande, l'exposition du Forum sera un carrefournaturel d'échanges entre les exposants, les pharmaciens d'officine et leur équipe offi-cinale. Véritable laboratoire de l'innovation, le 7e Forum de Toulouse saura mettre enavant les dernières nouveautés destinées à une profession en pleine mutation.

Les fournisseurs, les prestataires et l'ensemble des partenaires présenteront à Tou-louse leurs solutions et leurs nouveaux services pour aider les pharmaciens à rendreencore plus efficiente l'entreprise officinale.

Avec le souci permanent de la convivialité et de la proximité, chacun sera heureuxde contribuer au développement de l'image de la pharmacie.

Au-delà des transactions commerciales qui s'y dérouleront, le 7e Forum des pharma-ciens affichera les nouvelles tendances, donnera l'occasion de découvrir les nou-veaux médicaments et vous séduira par des offres innovantes.

Lors de vos déambulations à travers Le centre des Congrès Pierre Baudis, vousretrouverez parmi les exposants :• les principaux laboratoires pharmaceutiques ;• des laboratoires d'OTC, de phytothérapie ;• des fabricants de compléments alimentaires ;• des prestataires essentiels et des fournisseurs de solutions ;• des sociétés spécialisées dans le Soutien à Domicile ;• les agenceurs de pharmacies attractives ;• les constructeurs d'automates et autres robots efficients ;• les éditeurs de logiciels informatique ;• des organisations professionnelles pharmaceutiques ;• les instances ordinales nationales et régionales ;• des cabinets de cession - transaction ;• des cabinets d'expertise comptable ;• des revues professionnelles ;• des centres de formation...

Avec ce même souci qui a prévalu depuis sa création, ce 7e Forum de Toulouse sera,cette année encore un lieu de rencontres confraternelles placées sous le signe de laproximité et de la convivialité.

Tous ensemble réunis autour d'une offre essentielle les exposants contribueront,sans aucun doute, à l'enracinement de ce rendez-vous pharmaceutique à hautevaleur ajoutée.

L'exposition du Forum est le miroird'une profession en mutation

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ACCOSSStand N° 15Contact : Ludivine GUYOT et Alain AFFLATET92 avenue du Colonel Fabien94400 VITRY-SUR-SEINETél. : 01 47 26 8519Fax : 01 47 26 58 75e-mail : [email protected] : [email protected]://www.accoss.com/

Accoss est spécialisé dans l'édition delogiciels destinés aux pharmacies devilles et hospitalières chargées réali-sant des préparations magistrales.BP’Prep, son produit phare, est unoutil informatique global qui prend encharge la gestion complète d’un prépa-ratoire en respectant la réglementation.Toutes les étapes de fabrication y sonttracées ainsi que les matières pre-mières utilisées, les personnes interve-nantes et les destinataires.

APOTHEKAStand N° 24 -25Contact : José Luis GUILLENValencia Km.14 Cadrete (Zaragoza) - 5040 SPAINTél. : 346 91 32 97 77e-mail : [email protected]

Le Groupe APOTHEKA, avec plus de16 000 pharmacies installées dans lemonde est une référence internationaleen agencement d’officines. Une équipede professionnels : architectes, décora-teurs, graphistes, experts en marketing,géo-marketing et merchandising deventes opèrent en synergie avec leclient pour l’accompagner dans toutesles décisions qui puissent influencer larentabilité de l’officine.

ASCAPharmacie de demainContact : Philippe LEPAGE24 rue Garnier Pages - 94100 ST MAURE DES FOSSÉSTél. : 02 97 86 74 78Fax : 02 72 34 02 45e-mail : [email protected]

ASCA spécialiste de l’affichage électro-nique en officine. Un logiciel d’affi-chage de prix et de gestion (affichagedes stocks, quantités en réserve et encommande, date de dernières ventes...)en temps réel sur vos étiquettes dansvos rayons. Concentrez-vous sur votremétier et laissez notre solution s’occu-per de vos changements de prix. Lasolution compatible avec la plupart des

logiciels officinaux du marché. Ne chan-gez pas vos habitudes de travail, la solu-tion est complètement automatique.

CABINET GUERRY SARLStand N° 14Contact : Messieurs Ronan et Olivier GUERRYCS 66414 - 3 boulevard de Chézy35064 RENNES cedexTél. : 02 99 67 13 44Fax : 02 99 30 92 81e-mail : [email protected] ou [email protected]

Le CABINET GUERRY accompagnedepuis plus de 30 ans les Pharmaciensen leur apportant des solutions effi-caces et sérieuses dans leurs projets decession ou d'acquisition d'Officines.Un RESEAU NATIONAL et uneCONNAISSANCE LOCALE, un ServiceJuridique intégré, un accompagnementpermament offrent à nos clients Phar-maciens une sécurisation maximale deleur transaction.

CARRE CASTAN CONSULTANTEspace VIPContact : Dr Patrick GUERIN 3 allée Nicolas le Blanc- CP 130 - 56038 VANNES 2 rue Récamier - 75007 PARISTél. : +33 297 683 700Fax : 02 97 68 37 [email protected]

CONSEIL DE L'ORDRE DES PHARMACIENSStand N° 2Contact : Michel LASPOUGEAS9 avenue Jean Gonord - 31500 TOULOUSETél. : 05 61 54 80 40Fax : 05 61 54 80 49e-mail : [email protected]

L'Ordre national des pharmaciensgroupe l'ensemble des pharmaciensexerçant leur art en France. D'une part,l'Ordre exerce des missions de servicepublic dont il est chargé par la loi : larégulation professionnelle, la promo-tion de la santé publique, et la repré-sentation de la profession. D'autre part,il mène de nombreuses actions volon-taires au service de la profession phar-maceutique ou de la population.

DISTRAIMEDStand N° 11Contact : Olivier FOUBET3 rue Guillaume IbosTél. : 05 62 89 92 43

Fax : 05 61 13 71 10e-mail : [email protected]

Oréus Pilulier est une solution de pilu-liers hebdomadaires, sécurisés. Le prin-cipe d'Oréus est de retrouver dans unemême alvéole l'ensemble des médica-ments d'un temps de prise. Oréus per-met de sécuriser l'ensemble du circuitdu médicament de la préparation à ladistribution avec un coût de fonction-nement raisonable. Oréus convientautant à des petites que des grandesstructures ainsi qu'au comptoir.

FRAGRANCE ET BEAUTÉFRANÇAISESStand N° 108 rue Anne Veaute - 81100 CASTRES Tél. : 05 63 62 61 70Fax : 05 63 62 61 79e-mail : [email protected]

C’est à Grasse, berceau de la haute par-fumerie française, que nos maîtres parfu-meurs ont créé « L’Essence des Notes »,des senteurs résolument contemporainesaux essences naturelles d’agrumes, defleurs, de bois et d’épices. Ces composi-tions originales et subtiles ont donnénaissance à des fragrances à la foisfraîches et intenses.

LES MASTÈRES (M.S.)SPÉCIALISÉS ET MSC. DUGROUPE ESC TOULOUSEStand N° 4Françoise Sainte-ColombeTél : 05 61 29 49 35e-mail : [email protected]

Le Groupe Ecole Supérieure de Com-merce de Toulouse propose des Mastères(M.S.) Spécialisés et MSc. aux futursexperts et cadres des fonctions et sec-teurs de demain. Ces formations, labelli-sées par la Conférence des GrandesEcoles, répondent concrètement auxbesoins et attentes des entreprises. En tout, ce sont 23 Mastères et MSc.Répartis sur 3 domaines : - banque, finance et droit ;- pilotage de la performance ;- stratégie de croissance et managementdes secteurs à fort développement.À qui s’adressent nos formations : Mastères Spécialisés : aux diplômésdes Grandes Ecoles d’Ingénieurs ou deManagement ; aux diplômés des Uni-versités, titulaires d’un DESS, d’unDEA, d’un M2, d’un Doctorat, et surdérogation, aux titulaires d’une maî-

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trise ou M1 ; aux titulaires d’undiplôme étranger reconnu de niveauéquivalent ; aux titulaires d’une mai-trise, plus 3 ans d’expérience profes-sionnelle. MSc. : aux titulaires d’un Bachelor,d’une maîtrise ou équivalent. Nos formations sont également acces-sibles aux cadres d’entreprise. Plu-sieurs possibilités : formation à tempscomplet, à temps partiel, cours du soiret week-end. La sélection est effectuée sur dossierde candidature et entretien approfondipermettant d’évaluer les motivations etle projet professionnel du candidat. Le programme Le cycle d’études est de un an. Il s’ar-ticule autour de deux périodes : - la formation générale au managementet les enseignements spécialisés ; - la mission professionnelle en entre-prise.

GROUPE GC Pharmacie de demainContact : Christine ROY10 rue des Métiers - ZI 39700 ROCHEFORT-SUR-NENONTél. : 03 84 70 50 22Fax : 03 84 70 51 48e-mail : [email protected]

Groupe GC Spécialisé dans la collectedes déchets médicaux, nous vous pro-posons une solution à l'élimination desdéchets médicaux pour patients enauto traitement : la borne MICRODEMETIS spécifique pour les officines– peu encombrante – totalement auto-matisée – entièrement sécurisée pourvotre personnel.

GROUPE MORNAYStand N° 75 à 9 rue Van Gogh75591 PARIS cedex 12Tél. : 01 40 02 80 80Fax : 01 40 02 83 82www.groupemornay.com

Partenaire historique de la pharmacied'officine, le Groupe Mornay est unacteur de référence de la protectionsociale au service des branches profes-sionnelles, des entreprises, des salariéset des retraités.Le partage de l'expertise autour de sesmétiers - Retraite Complémentaire -Prévoyance - Santé - Action Sociale -et de ses missions se traduit par des

échanges avec les partenaires sociauxautour de leurs attentes et besoins.Un site extranet dédié s'adresse à laprofession : https://pharma.groupemornay.com.

LABORATOIRE OEMINE-PHYTOBIOLABStand N° 22-23Contact : Emmanuelle CROS GALDIOLO et Etienne CARDEILHAC PUGENS1 rue Ampère - ZA La Ménude 231830 PLAISANCE DU TOUCHTél. : 05 62 18 05 86Fax : 05 61 78 97 60e-mail : [email protected]

Distributeur de compléments alimen-taires et de produits de dermo-cosmé-tique naturels OEMINE. Les ingrédients utilisés dans les pro-duits Oemine sont des concentrés deplantes ou de produits marins d'originenaturelle, sans ingrédients synthé-tiques, colorants ou pétrochimique. lsrespectent les apports journaliersrecommandés.

LABORATOIRES A-DERMAStand N° 12Les Cauquillous - 81506 LAVAURTél. : 05 63 58 88 00Fax : 05 63 58 86 66

La compétence dermatologique parnature. A-DERMA est la 1re marquedermo-cosmétique contenant un actifvégétal d’origine naturelle qui apaiseles peaux irritées et abîmées, prendsoin des peaux fragiles et délicates.L’Avoine Rhealba®, une plante uniquedont A-Derma est devenue l’experte, afait le succès de la Marque. A partir decette avoine blanche sélectionnéeparmi plus de 80 variétés, les Labora-toires Dermatologique A-Derma ont éla-boré des actifs précieux pour les peauxen quête de douceur. Aujourd’hui, lesplantules d’Avoine Rhealba® ouvrent lechemin à de nouvelles gammes ressor-tissant du soin, mais aussi de la beautéet du plaisir.

LABORATOIRES DE BIARRITZPharmacie de demain20 av. Reine Victoria64200 BIARRITZTél. : 06 11 68 36 07 / 06 20 54 50 88

Créés en 2010, les Laboratoires de Biar-ritz mettent au point une nouvellegamme de cosmétiques solaires bio,

d’une tolérance et d’une efficacité remar-quables : Algamaris. Cette premièregamme présente une double protectioninédite, conjuguant des filtres minérauxet la puissance d’un nouveau principeactif issu d’une algue marine pour lequelnous avons déposé un brevet.Nous commençons dès à présent lapromotion de nos produits auprès desdermatologues français sur l’ensembledu territoire. Nous espérons être pré-sents auprès des officines au plus vite.

LABORATOIRESDERMATOLOGIQUES AVENEStand N° 12Les Cauquillous - 81506 LAVAURTél. : 05 63 58 88 00N° Vert Station Thermale : 0 800 24 87 47Fax : 05 63 58 86 67

Connue en France depuis 1743, l’Eauthermale d’Avène est une véritablesource de bienfaits pour les peaux fra-giles et sensibles.Ses vertus apaisanteset anti-irritantes sont confirmées par denombreux travaux scientifiques et parles soins dispensés à la Station ther-male d’Avène dans le sud de la France.L’Eau thermale d’Avène est naturelle-ment adaptée aux peaux les plus sen-sibles. De surcroît, tous les produitsdes Laboratoires DermatologiquesAvène obéissent à de strictes garantiesde qualités. STAND : 12

LABORATOIRESDERMATOLOGIQUES DUCRAYStand N° 12Les Cauquillous - 81506 LAVAURTél. : 05 63 58 88 00Fax : 05 63 58 86 66

Pionniers des soins capillaires, LesLaboratoires Dermatologiques Ducraysont également spécialistes des soinsde la peau. Ils ont fondé leur expertisesur un partenariat privilégié avec laRecherche Pierre Fabre, les médecinset les pharmaciens. Ces liens leur per-mettent ainsi de développer et de pro-poser, au travers d’une large gammedermo-cosmétique, les soins les mieuxadaptés aux problèmes quotidiens dela peau et des cheveux.

LABORATOIRES GALENICStand N° 12Les Cauquillous - 81506 LAVAURTél. : 05 63 58 88 00Fax : 05 63 58 96 00www.galenic.com

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Imaginez la rencontre entre une natureaux pouvoirs exceptionnels et unsavoir-faire inestimable, celui des labo-ratoires Galénic. Guidés par une unique passion, labeauté des femmes, nous puisons dansla nature ce qu’elle a de plus précieuxpour le transmettre à la peau dans destextures au toucher soyeux, aux cou-leurs douces, aux senteurs subtiles etgourmandes. De cette alchimie parfaite entre plaisird’utilisation et efficacité ultime jaillitla beauté, une beauté éclatante,intense qui sublime votre peau et seressent au plus profond de l’être. Une beauté dont seuls la nature etGalénic ont le secret.

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Les Laboratoires Klorane cherchent etsélectionnent dans le monde végétalles réponses les plus efficaces et lesplus sûres aux attentes des clients ducircuit pharmaceutique. Ils ont mis enplace une structure unique, la Phytofi-lière, qui leur permet de contrôlerrigoureusement chaque étape du déve-loppement de leurs produits dermo-cosmétiques, de la recherche desprincipes actifs végétaux à la fabrica-tion du produit fini. Une offre de pro-duits de toilette et de soin hauteefficacité en toute sécurité : capil-laires, produits bébé et junior, hygièneet soin corporels, solaires (Polysianes),soins pour hommes (Cible) et déma-quillage et soin des yeux (ligne Bleuet).Laboratoires Klorane, le pouvoir desplantes.

LABORATOIRES PIERRE FABREDERMATOLOGIEStand N° 12Les Cauquillous - 81506 LAVAURTél. : 05 63 58 88 00Fax : 05 63 58 86 63

Pierre Fabre Dermatologie développedes médicaments éthiques destinésaux traitements des dermatoses au seinde la division Pierre Fabre Dermocos-métique. Créé en 1983, Pierre FabreDermatologie est le partenaire privilé-gié des Dermatologues depuis plus de25 ans.

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LABORATOIRES PIERRE FABREMEDICAMENTStand N° 1245 place Abel Gance - 92654 BOULOGNE cedex Tél. : 01 49 10 80 00 Fax : 01 49 10 96 94Services Commerciaux : ZI La Chartreuse – 81106 CASTRES cedex Tél : 05 63 71 45 00Fax : 05 63 72 50 66

PIERRE FABRE MEDICAMENT estspécialisé dans la commercialisationde produits éthiques et occupe la 2e

place des laboratoires français à capi-taux privé. Ses domaines d’excellence sont : l’on-cologie, l’urologie, la dépression, lamaladie veineuse, la cardiologie, ladiabétologie, la rhumatologie et lagynécologie. Ses produits leaders sont : TANGANIL,TARDYFERON, PERMIXON, XELEVIA,VELMETIA, IXEL, OMACOR, LERCA-PRESS, NAVELBINE, OPTRUMA,ORMANDYL, TESTOPATCH. PIERRE FABRE MEDICAMENT déve-loppe une politique de recherche extrê-mement dynamique puisqu’il consacreplus de 20 % de son budget en inves-tissements de recherche.

LABORATOIRES PIERRE FABRESANTEStand N° 1229 avenue du Sidobre - 81106 CASTRES cedexTél. : 05 63 51 68 00Fax : 05 63 51 68 75

Acteur historique en pharmacie et pré-sent sur plus de 40 classes thérapeu-tiques, Pierre Fabre Santé est unacteur fidèle et engagé aux côtés desprofessionnels de santé. Pierre FabreSanté affiche également des convic-tions fortes comme le choix de la qua-lité, la garantie d'une offre de soins etde services personnalisésPierre Fabre

Santé, c'est « votre partenaire santé »Nicopatch, Drill, Cicatryl, Cétavlon,Carbolevure, Veinostim, Arthrodont,Elgydium.

LABORATOIRES RENE FURTERERStand N° 12Les Cauquillous - 81506 LAVAURTél. : 05 63 58 88 00Fax : 05 63 58 86 00www.renefurterer.com

« Eveillez LES cheveux à de nouvellessensations » « Les beaux cheveux poussent sur uncuir chevelu sain », telle est la philo-sophie de la marque René Furterer. Formulés à base d’huiles essentielleset d’extraits de plantes, les soins capil-laires René Furterer associent effica-cité et plaisir sensoriel. Rares et infiniment précieuses, leshuiles essentielles sont la quintessencedes plantes, un véritable concentréd’actifs. Gage d’efficacité et source deplaisir pour les sens, elles sont sélec-tionnées pour leurs vertus traitantes etaromatiques. Les extraits de plantes entrant dans laformulation des produits capillairesRené Furterer sont rigoureusementsélectionnés pour leurs actions ciblées.Ces extraits végétaux apportent natu-rellement aux cheveux les éléments quivont contribuer à leur santé et à leurbeauté.

LE QUOTIDIEN DU PHARMACIENStand N° 6Contact : Fabienne BALATRE21 rue Camille Desmoulins92789 ISSY LES MOULINEAUX cedex 09Tél. : 01 73 28 14 40Fax : 01 73 28 14 41e-mail : [email protected]

Le Quotidien du Pharmacien, le journalbihebdomadaire d'information profes-sionnelle destiné aux pharmaciensd'officine : actualité, formation théra-peutique, nouveaux produits, conseilsà l'officine, marketing et gestion, baro-mètres mensuels, loisirs, annoncesclassées. Dossiers thématiques mensuels : diété-tique, beauté, compléments alimentaires,médication familiale, médicaments d'ex-ception, etc.Et... l'actualité en direct sur quoti-pharm.com

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M.A.C.S.F.Stand N° 16Contact : M.A.C.S.F.10 Cours du Triangle de l'Arche TSA 40100 92919 - La Défense CedexTél. : 3233 ou 01 71 14 32 33Fax : 01 71 23 89 00e-mail : [email protected]

Depuis 1935, la MACSF assure etaccompagne les professionnels de lasanté, tout au long de leur vie profes-sionnelle et personnelle.Elle vous offre une gamme élargie deservices, de l’assurance professionnelleaux facilités de financement. Avec la MACSF, faites le choix de lasimplicité et de la sérénité.

MAVALA FRANCE SAStand N° 16Contact : Monsieur Robert CRUVELLIERRD n°12 « la croix blanche » - 60250 HONDAINVILLETél. : 03 44 26 48 48Fax : 03 44 26 80 88e-mail : [email protected]

Mavala activité: Depuis plus de 50 ansgrace à ses produits de soin et debeauté specifiques et hautement per-formants, Mavala est le spécialiste dusoin et du maquillage des ongles, desmains, des pieds, des yeux et duvisage.

MEKAPHARM APOTEKAStand N° 3Contact : Olivier RESANO10 avenue de l'industrie - BP 30064 61202 ARGENTAN cedexTél. : 02 33 67 87 30Fax : 02 33 67 87 31e-mail : [email protected]

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MERCHANDISING PIERRE FABREOPTIMISATION DES POINTS DEVENTE Stand N° 12

Les Cauquillous - 81506 LAVAURTél. : 05 63 58 88 00Fax : 05 63 58 86 59

Un Merchandising adapté à votre évo-lution : - Organisation du point de vente parzones ;- Implantation des marques de la Santéà la Beauté y compris OTC et médica-tion officinale ;- Création de concept et conseils surplans ;- Formation Merchandising de l'équipeofficinale ;- Réagencement complet, balisageunique ;- Animation commerciale du point devente ;- Missions d'expertises et audits. Quotidiennement, une équipe de spé-cialistes au service des Pharmaciens.

MOBIL MStand N° 20Contact : Jérôme GAUBERT19 rue de la Noue bras de Fer - 44000 NANTESTél. : 06 15 57 54 26Fax : 02 40 63 59 12

Comment faire de votre pharmacie unlieu unique ? Plus exigeants, plus zappeurs, en quêtede sens et de repères, les consomma-teurs ont changé. Plus concurrentiel, plus complexe, lemétier de la pharmacie a changé luiaussi.Aujourd’hui, la rentabilité de la surfacede vente est déterminante. Le retour surinvestissement de l’aménagement depharmacie est un facteur clé de succès.Le métier de MOBILM, c’est de faire devotre nouvelle pharmacie un espace devente distinctif, un lieu unique, quicrée un lien affectif durable entre vosclients et vous.Notre approche globale du projet tientcompte des attentes du pharmacien,des contraintes du local mais aussi desattentes du consommateur final grâceà notre partenariat exclusif avec ledépartement merchandising des Labo-ratoires Pierre Fabre.Découvrez Mobil M, ainsi que nosapproche globale sur notre stand n°20.mobil-m.com Les pharmacies qui gagnent ont unehistoire.

NATURACTIVE LABORATOIRESPIERRE FABRE Stand N° 12

29 av. du Sidobre - 81106 CASTRES cedex

www.naturactive.fr

Convaincu des pouvoirs de la nature,Naturactive propose des solutions desanté d’origine naturelle, sûres et effi-caces : - Phytologie : Elusanes, Poconéol, Phy-taroma ;- Dermo-nutrition : Doriance Solaire,Autobronzant, Capillaire... ; - Médecine générale : Sériane, Urisa-nol, Ysoméga, Rhumadol et Fleximax ; - Nutrition-santé : les complexes Vita-mines & Minéraux.

NOVARTISStand N° 132 & 4 rue Lionel Terray F - 92500 RUEIL-MALMAISON

France

www.novartis.fr

« À propos de Novartis.Novartis propose des solutions théra-peutiques destinées à répondre auxbesoins en constante évolution despatients et des populations dans lemonde entier. Novartis propose un portefeuille diver-sifié de produits susceptibles de satis-faire ces besoins : médicamentsinnovants, génériques peu coûteux,vaccins, instruments de diagnostic etproduits pharmaceutiques de consom-mation courante. La stratégie de Novartis est axée surune diversification ciblée. Nous utili-sons les dernières connaissances scien-tifiques pour alimenter un portefeuilletrès riche, concentré sur les domainesdu secteur de la santé en croissancenous accordons une place centrale àl’innovation dans le but d’améliorer lavie des patients. Le Groupe comporte 5 divisions : - Pharma (médicaments innovants brevetés) - Sandoz (médicaments génériques) - Vaccins & Diagnostics (prévention) -Consumer Health (Santé Animale,Santé Familiale) - Alcon (soins ophtalmologiques) AlconAG a fusionné avec Novartis AG en avril2011 renforçant sa position de leaderdans la vision en réunissant les forcesd’Alcon, Ciba Vision et certains produitsophtalmologiques de Novartis au seind’une entité unique mondiale. Dans lacadre du processus d’intégration, desdiscussions sont actuellement en coursdans chaque pays afin de définir lesstructures locales à venir. La décisionfinale sera annoncée ultérieurement,après consultations des organes repré-sentatifs des salariés. »

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OPTIMABIOStand N° 17Contact : Didier DUBREUIL1 place Marius Trotobas - 83190 OLLIOULESTél. : 04 98 00 21 22Fax : 04 98 00 21 23e-mail : [email protected] outils performants pour une nou-velle mission de la pharmacie soft plus :Premier système professionnel pourl’analyse de la peau, des cheveux et dela cellulite Gamme CR3000 : Risquecardiovasculaire, diabète, stress oxyda-tif, etc. (jusqu'à 16 paramètres) PLE-TIX : L'avant-garde technologique pourl'analyse et le soin des jambes AUTO-TESTS : Fertilité & Prévention, unegamme de 12 autotests

PHARMACIE HUMANITAIREINTERNATIONALStand N° 1914 route de la Férolle - 18200 ORVALTél. : 02 48 60 72 68Fax : 02 48 60 72 85e-mail : [email protected]

PHI analyse et répertorie les besoinssanitaires des populations défavoriséesen matière de santé. Elle œuvre pourles plus démunis et s'attache à amélio-rer l'hygiène, la nutrition, la protectionde la femme et la maternité, le palu-disme, l'accès aux medicaments et lafourniture de matériel médical. L'éta-blissement pharmaceutique de PHI àNimes achète des médicaments et lesredistribue aux associations humani-taires de santé.

PHARMACOM VOTREDISTRIBUTEUR WINPHARMAMIDI-PYRÉNÉES Stand N° 815 rue Boudeville - 31100 TOULOUSE

Plus sereins, plus libres... SIMPLICITÉ INNOVATION PARTAGE PERFORMANCE Parce que le monde de la pharmacieévolue, parce que de nouveaux outilsde communication et d’échange enva-hissent votre quotidien et celui de vosclients, nous innovons en permanencepour vous apporter les outils etméthodes de gestion adaptés à la phar-macie d’aujourd’hui. Nos solutions sont toujours conçues enprise directe avec vos besoins. Notreseul objectif : vous libérer d’un maxi-mum de contraintes pour vous fairegagner du temps et de l’argent. Comme vous, l’indépendance est dansnos gènes. Nous investissons dansvotre réussite, en vous proposant desoutils libres de toute ingérence dansvotre politique commerciale. Notre croissance, c’est à nos près de3 000 clients pharmaciens que nous ladevons, à leur confiance, à leur fidé-lité. Le secret de notre réussite, c’esttout simplement de porter toute notreattention à leur satisfaction… Nous vous invitons à votre tour àdécouvrir les avantages de winpharma,et à rejoindre la winDynamique. Sincèrement, Alexandre et BénédicteKarpov, co-présidents winpharma

ROBOTIK-TECHNOLOGYStand N° 1542 av. F. D. Roosevelt ZIA - 62400 BETHUNETél. : 03 21 56 29 30Fax : 03 21 56 44 07e-mail : [email protected]

Robotik-Technology est le leader inter-national spécialisé dans la Préparationdes Doses à Administrer sécurisée (laPDA), depuis de nombreuses décen-nies avec MANREX. Aujourd'hui, nosrobots proposent l'automatisation de laPDA sous la forme d'un ruban desachets-doses nominatif. Nos ROBOTSde deuxième génération sont dotés desdernières innovations technologiquesnotamment le FSP (free systempacking) qui préparent par l'automa-tisme les médicaments fractionnés (les1/2 et les 1/4 de comprimés ) c'est unegrande sécurité (plus d'ajustementmanuelles qui sont source d'erreurs).

THUASNEStand N° 21Rue de la Jomayer - 4200 ST ETIENNETél. : 01 41 05 92 92Fax : 01 41 05 92 93www.thuasne.fr www.thuasne.com

Depuis 160 ans, grâce à une politiqueconstante d'innovation et un partena-riat étroit avec les professionnels desanté, Thuasne ne cesse de concevoirdes produits à haute valeur ajoutéeaxés sur 4 expertises majeures : ortho-pédie, traitement de la maladie vei-neuse/soins aux brûlés, aide à lapersonne/maintien à domicile, soinspost-cancer du sein.

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P A R T E N A I R E S

AFPC (Association Française des Pharmaciens Catholiques)5, avenue de l'Observatoire 75006 PARISTél. : 01 43 26 51 19E-mail : [email protected] Web : pharmacienchretien.free.fr

L'association française des pharmacienscatholiques (AFPC) réunit des pharma-ciens de tous les secteurs de la pharma-cie, dans des groupes régionaux ounationaux, autour de questions d'éthiqueprésentes au quotidien dans nosmétiers : l'alcoolisme, la dépression, lapharmacovigilance au comptoir, les rela-tions interprofessionnelles entre l'équipeet le responsable de l'entreprise... Unautre regard sur les nouvelles missionsdu pharmacien pour trouver des solu-tions où solidarité, dignité et respect del'Homme sont présentes.

ASM, label Euromark 38, rue Dunois 75647 PARIS cedex 13 Tél. : 01 40 75 05 65 Fax : 01 77 72 27 51 E-mail : [email protected]

Spécialiste du TRADE MARKETING enPharmacieRéseau National de MERCHANDISINGFrance – Corse – Dom TomActions et Interventions sur Mesuresexclusives et personnaliséesFormation, Coaching et Animationassurés par des spécialistes de l’uni-vers de la Santé

Argos Consulting 17, rue des Tilleuls 78960 VOISINS-LE-BRETONNEUX Tél. : 01 39 30 55 22 E-mail : [email protected] Site Web : www.argos-fr.com

Société de conseil commercial opéra-tionnel spécialisée dans les approchesmerchandising et category management.Premier cabinet de formation en tech-niques merchandising en France :- Développement de démarches mer-chandising innovantes ; - Structuration d’approches pricingperformantes ; - Formation d’équipes de manière opé-rationnelle ; - Etude de comportement du Patient-consommateur ; sont quelques exem-ples de missions qu’ARGOSConsultingréalise pour ses clients : Officines,Groupements, Laboratoires

ANEPF (Association Nationaledes Etudiants en Pharmacie deFrance)4, avenue Ruysdaël75008 PARISTél. : 06 85 40 91 31 E-mail : [email protected] Web : www.anepf.org

L'Association Nationale des Etudiantsen Pharmacie de France (ANEPF)représente les plus de 33000 étudiantsen pharmacie de France, toutes filièresconfondues. Elle participe ainsi active-ment à l'élaboration des programmes etde l'organisation des études. L'ANEPFcôtoie aussi régulièrement les organi-sations professionnelles pour débattrede l'avenir de la profession et apporterle point de vue de la relève.

ATOOPHARMSeine Créapolis 49-51, rue de la République 76250 DEVILLE-LES-ROUENTél. : 02 35 52 70 00Fax : 02 35 33 44 97 / 02 35 76 4710 E-mail : [email protected] Web : www.atoopharm.fr

Atoopharm propose des formations enprésentiel (en stage ou à l'officine), ene-learning (accessible 7J/7 et 24H/24),mixtes (e-learning et présentiel) pourles titulaires et les équipes officinales.

CAA (Conseils et AuditeursAssocies) 7, rue de Saint Quentin59000 LILLETél. : 03 28 16 08 16Fax : 03 28 16 08 19

Le cabinet Conseils & Auditeurs Asso-ciés, a été créé en 1993 par MichelWatrelos, expert comptable diplômé,enseignant associé dans plusieurs facul-tés de pharmacie, et spécialisé dans lemilieu pharmaceutique, à qui s’est jointFrançois Gillot, expert comptablediplômé, enseignant également au seinde diverses facultés de pharmacie.Il est situé à Lille, 7 rue de Saint Quen-tin et emploie aujourd’hui un grandnombre de collaborateurs au serviced’une clientèle composée de profes-sionnels de santé (grosse majorité depharmacies, laboratoires, médecins,infirmiers, etc.), de PME répartis à tra-vers toute la France.La devise de CAA : Vous aider dans vos choix stratégiquesà chaque étape de votre vie :

- audit ;- installation ; - développement ; - mise en œuvre de vos projets. Vous devez faire les bons choix pourassurer vos revenus et votre pérennité :- choix de statut juridique (société enexercice libéral ? ...) ; - décision de vous associer ;- optimisation de la gestion de votrepersonnel ; - choix ou modification de votre lieud’implantation (centres commerciaux,centre-ville, campagne…) transfert ;- négociation avec vos fournisseurs etpartenaires ;- spécialisation de vos offres de pro-duits ou de services (parapharmacie,matériel médical…) ; Vous faire économiser un temps pré-cieux : - tenue de votre comptabilité ; - prise en charge de votre gestionsociale, de vos obligations légales etfiscales ; - suivi de votre situation financière.

Cabinet Fallourd5, rue Saint Brice

28800 CHARTRES

Tél. : 02 37 47 41 18

Fax 02 37 47 23 22

E-mail : [email protected]

Site Web : www.cabinet-fallourd.com

Le cabinet Guillaume Fallourd se carac-térise par une large culture et une com-pétence très pointue dans le domaine dudroit de la santé, et intervient aux cotésdes pharmaciens dans des affaires rele-vant de la responsabilité civile, pénale,disciplinaire. Maître Guillaume Fallourdest en outre auteur d’une thèse sur laconcurrence entre pharmaciens d’officine.

CELTIPHARM CP 130

3, allée Nicolas le Blanc

56038 VANNES

Tel. : 02 97 68 37 00

Fax : 02 97 68 37 01

E-mail : [email protected]

Site Web : www.celtipharm.org

CELTIPHARM est une société d’ingé-nierie Médico-Economique et Marke-ting-Ventes, composée d’experts enpharmacie. Nous aidons les laboratoires pharma-ceutiques et plus généralement tousles acteurs de la chaîne de santé àoptimiser de manière durable leurs res-

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sources médico-économiques et marke-ting-ventes.

Nous concevons, spécifions puisdéployons scientifiquement des pro-grammes au plus près du terrain, afinque les fournisseurs de l’officine ausens large – laboratoires, grossistes,institutions, associations – puissentcommuniquer de manière fiable etsécurisée avec les pharmaciens.

CELTIPHARM souhaite aider lesacteurs de Santé à être plus efficientset met à leur disposition données etanalyses pour contribuer à une SantéRaisonnée® dans l’intérêt de tous lesacteurs de la Santé.

CELTIPHARM est fière d’avoir étésélectionnée pour la création et ledéploiement de plusieurs grands pro-jets stratégiques pour la professionofficinale, dont le dernier rendu publicest le dossier pharmaceutique.

CNOP 4, avenue Ruysdaël

75379 PARIS cedex 08

Tél. : 01 56 21 34 34

Fax : 01 56 21 35 69

Site Web : www.ordre.pharmacien.fr

L'Ordre national des pharmaciensgroupe l'ensemble des pharmaciensexerçant leur art en France. D'une part,l'Ordre exerce des missions de servicepublic dont il est chargé par la loi : larégulation professionnelle, la promo-tion de la santé publique, et la repré-sentation de la profession. D'autre part,il mène de nombreuses actions volon-taires au service de la profession phar-maceutique ou de la population.

CNOP – Section A4, Avenue Ruysdaël

75379 PARIS cedex 08

Tél. : 01 56 21 34 34

Fax : 01 56 21 35 69

Site Web : www.ordre.pharmacien.fr

La section A réunit les « pharmacienstitulaires d'officine », elle est adminis-trée par un Conseil central composé de21 présidents des Conseils régionaux etde délégués supplémentaires en faveurdes régions comportant le plus grandnombre de pharmaciens d'officines. Samission est de tenir à jour le tableaunational des pharmaciens titulaires d'of-ficine et de coordonner les actions desdifférents Conseils. Il transmet aussi les« vœux » des Conseils régionaux auConseil national. Il peut proposer toute

mesure intéressant la moralité et ladéontologie professionnelles ; il coor-donne tous les projets émanant des dif-férents services partenaires (Ministère,Administration, CPAM etc.). Le Conseilcentral de la Section A ne siège pas enformation disciplinaire. Cette attributionrelève des Conseils régionaux.

CNOP – Section D4, avenue Ruysdaël

75379 PARIS cedex 08

Tél. : 01 56 21 35 70

Fax : 01 56 21 33 29

E-mail : [email protected]

Site Web : www.ordre.pharmacien.fr

- La section D, c'est :- Les pharmaciens exerçant en officine(adjoints, remplaçants, gérants aprèsdécès des titulaires d'officines, gérantset adjoints des pharmacies mutualistesou des CARMI) et autres exercices (dis-tribution à domicile de gaz médicaux,organisme de Sécurité Sociale et rele-vant des équipes mobiles de soins).Le Conseil central représentant la sec-tion D est constitué de 33 membresavec une représentativité dans les 21régions. D'ailleurs, pour être au plusprès des régions, la section y organisedes permanences et des rencontres.- La section D :- assure le contrôle de l'accès à l'exer-cice professionnel des pharmaciens parla tenue à jour du tableau de l'Ordreavec une contribution à la mise enplace du Répertoire Partagé des Profes-sionnels de Santé,- participe à des groupes de travail surl'évolution et la mutation de l'exerciceprofessionnel des pharmaciens adjoints,- joue un rôle disciplinaire en cas denon respect du Code de déontologie,- coordonne à l'échelle nationale l'ac-tion des élus régionaux sur le terrain.

DPO (Développement PharmacieOfficine)3, rue Jean Giono

78370 PLAISIR

Tél. : 09 75 94 29 40 – 06 03 21 86 14

Fax : 01 30 07 78 71

DPO est une société de conseils spécia-lisée en développement commercial ethumain pour les Pharmacies ; ledomaine de compétence couvre le déve-loppement du chiffre d’affaire et de lamarge, et l’accompagnement à la gestiondes ressources humaines de l’officine.Thierry Camuzeaux, Directeur Général de

DPO, est aussi chargé de cours de Mar-keting et de Management dans les Facul-tés de Pharmacie de Paris XI et de Tours.

EMS (European MarketingScience)161, rue de la République

92800 PUTEAUX

Tél. : 01 41 02 98 28

Fax : 01 49 01 22 15

E-mail : [email protected]

EMS depuis plus de 20 ans au servicedes professions de la santé, met à dis-position tant des laboratoires, que del’officine, l’ensemble de ses banquesde données exclusives sur la géogra-phie du marché, au niveau local le plusfin et les profils de comportement dela clientèle, en vue d’éclairer et de fia-biliser tout projet, tout investissement :achat, vente, transfert, regroupement,audit de performances face au marché.

FACULTE DES SCIENCESPHARMACEUTIQUESUnivers Paul-Sabatier Toulouse III

35, chemin des Maraîchers

31062 Toulouse cedex 9

Tél. : 05 62 25 68 00

Fax : 05 62 25 98 16

Fiducial StaffingPhilippe Becker

41, rue du capitaine Guynemer

92925 La Défense Cedex

Tél. : 01 47 78 13 36

Fax : 01 49 00 07 99

E-mail : [email protected]

Site Web : www.fiducial.fr

Depuis plus de 30 ans, Fiducial accom-pagne les pharmaciens dans la gestionde leur officine. Fiducial est aux cotésdes pharmaciens lors des différentesévolutions qui concernent leur activité.

FormaplusJoëlle Hermouet

Clos du Roy

33141 SAILLANS

Tél. : 05 57 55 07 40

Fax : 05 57 55 07 45

E-mail : [email protected]

Cabinet de conseil et de formation,spécialisé en merchandising et straté-gie commerciale en pharmacie. Noustravaillons essentiellement auprès despharmaciens en direct, des groupe-ments de pharmaciens, des grossistesrépartiteurs et des laboratoires pharma-ceutiques.

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GROUPE MORNAY5 à 9, rue Van Gogh

75591 PARIS Cedex

Tél. : 01 40 02 80 80

Fax : 01 40 02 83 82

Site Web : www.groupemornay.com,https://pharma.groupemornay.com

Partenaire historique de la pharmacied'officine, le Groupe Mornay est unacteur de référence de la protectionsociale au service des branches profes-sionnelles, des entreprises, des salariéset des retraités.Le partage de l'expertise autour de sesmétiers- Retraite Complémentaire-Pré-voyance-Santé-Action Sociale- et deses missions se traduit par deséchanges avec les partenaires sociauxautour de leurs attentes et besoins.Un site extranet dédié s'adresse à la profession : https://pharma.groupemornay.com

HRA PHARMA France14-16, rue des Petits Hôtels

75010 PARIS

Tél. : 01 53 24 81 00

Fax : 01 42 46 94 33

Site Web : www.hra-pharma.com

HRA Pharma est une société pharma-ceutique privée qui développe et com-mercialise des médicaments,dispositifs et services associés dans ledomaine de la santé reproductive et del’endocrinologie puis les met à disposi-tion des patients dans le monde.

ICC (Information ConseilCommunication) 102, avenue des Champs Elysées

75008 PARIS

Tél. : 01 40 75 05 45 / 65

Portable : 06 80 72 50 14

Fax : 01 77 72 27 51

E-mail : info@ formationconsulting.com

Site Web : www.formationconsulting.com

ICC-EUROMARK est reconnu pour sesspécificités et son éthique depuis 30 ans.Il intervient dans divers domaines pro-fessionnels en France, en Europe, auxDOM-TOM, au VietnamLe choix d’un organisme de formationest un acte professionnel qui prend encompte le savoir-faire et la connais-sance du milieu. Il est impératif dedéfinir des objectifs précis pour établirun plan pédagogique sur mesure.ICC : Organisme de formation et dedéveloppement personnel, reposant surles neurosciences.

EUROMARK : Audit, Conseil, Marke-ting, Communication et Merchandising,Psychologie de la perception et de lamémoire.

Annie DUPART, Créatrice et Diri-geante, Docteur en linguistique, Spé-cialiste de la psychopédagogie et de lacommunication.

Marc TARIS, Consultant, Maitrise enMarketing et Communication, Spécia-liste du Merchandising en Pharmacieet Parapharmacie. Plusieurs fois primé,créateur de différents concepts clients.

IFAS (Institut de Formation desActeurs de Santé)Loïc BUREAU

43, rue du 11 novembre

49130 LES PONTS DE CE

Tél. : 02 41 45 00 86

Fax : 02 34 00 03 30

E-mail : [email protected]

Texte de présentation : Partenaire pourle développement des compétencesdes pharmaciens et de leur équipedepuis 15 ans, Loïc BUREAU et IFAS(Institut de Formation des Acteurs deSanté) offrent des formations dans desdomaines spécialisés à fort potentieltels que la micronutrition et la supplé-mentation nutritionnelle, l'aromathéra-pie et la phytothérapie. Au delà de laprise en charge OPCA-PL ou FIF-PL,IFAS développe de nouveaux pro-grammes dans le cadre de la FormationConventionnelle Continue (FCC) priseen charge par la CPAM. IFAS est mem-bre de l'UNO Formation, et adhère à lacharte de qualité de cette associationdes Organismes de formation des pro-fessions de santé. Dans un monde quibouge, où la concurrence est plus pré-sente, la formation reste l'un desmoyens de faire la différence et prépa-rer l'avenir sereinement.

IMS Health 91, rue Jean Jaurès

92807 PUTEAUX

Tél. : 01 41 35 10 00

Fax : 01 41 35 10 10

Site Web : www.imshealth.com

Présent dans plus de 100 pays, IMSHealth est le leader mondial des étudeset du conseil pour les industries dumédicament et de la santé. Avec plus de50 ans d’expérience, IMS propose à sesclients une large gamme d’études, deservices et d’offres de conseil pour lesaccompagner au quotidien dans la ges-

tion de leurs activités, en particulier entermes de gestion du portefeuille pro-duits, d’efficacité commerciale, de santégrand public et de consulting, afin deleur permettre d’améliorer leur producti-vité et de proposer des soins de qualité.

IMS Health recueille des données deprescriptions et de délivrances directe-ment auprès des professionnels desanté, au travers ses divers réseauxinformatisés de médecins, de pharma-ciens, (PHARMASTAT) et d’hospita-liers. IMS Health a passé des accordsde partenariat avec les divers orga-nismes professionnels représentatifs(syndicats, groupements, centralesd’achats hospitalières…) pour les fairebénéficier des informations recueillieset de ses conseils. A travers une com-binaison unique de données et deconsulting, IMS aide ses clients et sespartenaires à élaborer leurs stratégieset à prendre les meilleures décisions.

Monde Pharmaceutique (Le) 144, bd Jean Jaurès

92100 BOULOGNE BILLANCOURT

Tél. : 01 41 31 11 52

E-mail : [email protected]

Site Web : www.lemondepharmaceutique.tv

Lemondepharmaceutique.tv est un siteInternet moderne télévisuel et interac-tif, au service des pharmaciens et deleur équipe officinale. Grâce à ce nou-veau média, les pharmaciens optimi-sent leur temps en ayant accès sur uneplateforme unique et gratuite, à desvidéos pédagogiques, de l’actualitépharmaceutique sous forme de JT et unréseau communautaire où ils retrouventdes confrères, envoient des messageset échangent des idées.

NutriForm magazineEric Gérard

12 rue Soddy

94000 Créteil

Tél. : 01 56 71 18 40

Fax : 01 43 39 6 709

E-mail : [email protected]

Site Web : www.editionsbgm.fr

NutriForm magazine est le bimestrieldes compléments alimentaires. il per-met aux différents acteurs – distribu-teurs et prescripteurs – de la filière des’informer de l’actualité du marche, desnouveaux produits et des nouvelles ten-dances. Sont également présentes leschiffres de ventes dans les différentssegments composant cet univers. Mer-

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chandising, interview de points devente, cas de comptoirs, dossiers thé-matiques, formulation, réglementation,NutriForm est le magazine de la nutri-tion et de la supplémentassions pourl’officine et les professionnels de santé.

OEMINE Phytobiolab Emmanuelle Cros

1, rue ampère - ZA la Menude 2

31830 PLAISANCE DE TOUCH

Tél. : 05 62 18 05 86

Fax : 05 61 78 97 60

E-mail : [email protected]

Site Web : www.oemine.fr

Laboratoire de compléments alimen-taires, nutraceutique et cosmétique.

Innovations dans le domaine de la der-matologie. Lécithine marine, krill, vita-mine D végétale, vitamines naturelles.

Cosmétique en dermatologie et huilesessentielles. Gamme psoriacalm, myco-bio, eczebio, acnezinc.

ONCOPOLE ToulouseBenjamin Gandouet

20, 24, rue du Pont Saint-Pierre

31052 TOULOUSE Cedex

Tél. : 05 34 50 99 30

Portable : 06 08 57 73 32

E-mail : [email protected]

Site Web : www.oncopole-toulouse.com

L’Oncopôle de Toulouse est un regrou-pement unique en Europe de compé-tences académiques, scientifiques,universitaires, technologiques, médi-cales, cliniques, pharmaceutiques,publiques et privées dans un mêmeobjectif partagé : celui de faire reculer,ensemble, le cancer. Présidée parPierre Cohen, député-maire de Tou-louse, et dirigée par Benjamin Gan-douet, l’Association Oncopôle deToulouse est en charge de la promotiondu site de Langlade (220 hectaressitué au cœur de Toulouse, plus d’unmilliard d’investissements publics etprivés) et fédère l’ensemble des parte-naires et des acteurs dont l’activité par-ticipe à la mise en place de ce nouveaupôle d’excellence. D’ici 2013, plus de4000 personnes vont rejoindre ce nou-veau campus européen.

Mutualiser les moyens autour de pro-jets communs, développer les synergiesentre disciplines et technologies, lespartenariats entre recherche publiqueet privée, les transferts et les échangesentre recherche fondamentale et soinsaux patients au service de l’excellence,

de l’innovation thérapeutique et del’amélioration de la qualité des traite-ments aux malades : tels sont lesenjeux majeurs de l’Oncopôle.

Pharmaceutiques N. Bohuon 91, rue Jean-Jaurès 92800 PUTEAUX Tél. : 01 43 34 73 00 E-mail : [email protected]

Magazine de référence dans le mondede la santé, Pharmaceutiques est unmensuel diffusé sur abonnement. Iltraite de l'actualité du médicament etdes produits de santé à destination desacteurs publics et privés.

Quotidien du Pharmacien (Le) 21, rue Camille Desmoulins 92789 ISSY-LES-MOULINEAUX Cedex 9Tél.: 01 73 28 14 40Fax : 01 73 28 14 41Site Web : www.quotipharm.com

Le Quotidien du Pharmacien, bi-hebdo-madaire d’information professionnelledestiné aux pharmaciens d’officine :actualité professionnelle, formation thé-rapeutique, conseil à l’officine, marke-ting et gestion, baromètres mensuels,loisirs, annonces classées... Dossiers thé-matiques mensuels : diététique, beauté,compléments alimentaires, médicationofficinale. Le site internet www.quoti-pharm.com complète l’offre éditoriale dutitre par une information en continue etdes services dédiés aux pharmaciens.

SantélogAurélien David1, avenue de la Cristallerie 92310 SEVRESTél. : 01 83 64 06 69E-mail : [email protected] Web : www.santelog.com

Santé log est un dispositif multimédia àdestination des professionnels de santéfrancophones. Il comprend deux pôles :- Edition, avec 3 revues: Santé log SoinA domicile, Petite Enfance et Officine- Web « www.santelog.com » premièrecommunauté des professionnels desanté francophones, avec plus de21 000 membres inscrits et 250 000VU/mois.

SOFRIGAM212, avenue Paul Doumer92508 RUEIL MALMAISONTél. : 01 46 69 85 43

Sofrigam conçoit, teste et qualifie dessolutions d’emballage industriel iso-therme ou réfrigérant permettant letransport de produits thermosensibles(frais ou congelés) dans des véhiculesnon frigorifiques

Les matériaux utilisés associés à l’ex-pertise de nos ingénieurs et de notreLaboratoire, font que nos produits sontdestinés à des secteurs très exigeantssur la qualité et la sécurité tels quel’industrie pharmaceutique, chimique,biotechnologie voire agroalimentaire.

Nous proposons à nos clients unegamme de produits et services, stan-dard ou sur mesure leur permettant demettre en place une logistique souschaîne froide sécurisée, économique etécologique.

STRATEGIE PHARMACIE M. Nicolas Deguilhem

Le Gorneveze

56860 SENE

Tél. : 09 65 13 68. 24

E-mail : [email protected]

Site Web : www:strategiepharmacie.com

Deguilhem-conseils vous propose diffé-rents accompagnements, fort de sesdifférentes expériences en pharmacieet en TPE. Des interventions pragma-tiques, dynamiques, et apportant uneplus value directe à votre entreprise.Une approche de démarche qualitéfonctionnelle, adaptée à la taille devotre entreprise et incluant toujours voséquipes au centre du projet.

Terra Santé242, avenue Pasteur

78630 ORGEVAL

Tél. : 01 39 08 17 17

Fax : 01 39 08 17 00

Site Web : www.duolppro.com

Créé en en 2004, le laboratoire TerraSanté a pour vocation le développementde produits innovants dans lesdomaines de la parapharmacie, de lasanté et du bien-être. Son savoir-fairelui a permis une croissance rapide et ledéveloppement de trois gammes com-plètes. La gamme leader Duo LP-Pro etsa lotion anti-poux, prouvée efficace en1 seule application. Créée en 2007,Duo LP-Pro se place déjà en 2e meil-leure vente, et son succès ne cesse decroitre. Sa formule, sans insecticideneurotoxique, ni alcool, ni parfum, nihuiles essentielles, possède une excel-lente tolérance cutanée. Le Shampooing

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Bio Duo LP-Pro® et le spray SpécialEnvironnement complètent la gamme.Les anti-moustiques Manouka, à based’IR3535, connus notamment pour lesexclusivités que sont la boule-diffuseuret le bracelet Kaméléo. La gamme Bru-mizea, pour le bien-être et l’hygiène :sprays assainissant pour la maison,purificateurs d’aspirateurs, spray respi-ratoire aux huiles essentielles. TerraSanté possède également une filiale,Phyto Terra, spécialisée dans la fabrica-tion de compléments alimentaires.

Téva Santé Le Palatin 1

1, cours du Triangle

92936 PARIS LA DEFENSE CEDEX

Tél. : 01 55 91 78 55

Fax : 01 55 91 78 74

Site Web : www.tevasante.com

TEVA est un groupe pharmaceutiquespécialisé dans le développement, laproduction, et la commercialisation demédicaments générique (ville + hôpi-tal), de médicaments innovants(Copaxone, Azilect), de produits respi-ratoires de marques déposées (Qvar,Airomir, Ecobec).

UNPF (Union Nationale desPharmacies de France) 57, rue Spontini

75116 PARIS

Tél. : 01 53 65 61 71

Fax : 01 47 04 70 15

E-mail : [email protected]

Site Web : www.unpf.org

Syndicat représentatif au plan national,l’UNPF assure la défense des intérêtséconomiques et professionnels des offi-cinaux. Elle préconise avant tout uneadaptation des structures pharmaceu-tiques aux nouvelles donnes du marchéde la santé. Son secrétariat permanentassiste les confrères en matière juri-dique, fiscale et sociale.

Univers Pharmacie SASFrédéric Lamoth

97, route de Neuf-Brisach

68000 COLMAR

Tél. : 03 89 41 68 45

Portable : 06 84 56 27 02

Fax : 03 89 23 37 35

Site Web : www.universpharmacie.com

Le Groupe Univers Pharmacie est unréseau regroupant 820 officines adhé-rentes au groupement ainsi que 140pharmacies affiliées aux enseignes Uni-

vers Pharmacie (centre de santé) et Glo-bal Pharmacie (pharmacie de proximité).

Le groupe Univers Pharmacie s'inscritdans une politique de prix justes pourle patient consommateur et dans unepolitique de performance pour les pro-fessionnels de santé que sont les titu-laires et leurs équipes.

Univers Pharmacie Groupe s'engageavec force et volontarisme contre lacrise qui touche le patient et le phar-macien. Pérenniser le rôle du pharma-cien et offrir de plus en plus deservices à prix justes pour le patientsont les priorités du Groupe.

UNOFormation (L’Union Nationaledes Organismes de Formationdes Professions de Santé)Christine CAMINADE

4, rue Aumont Thiéville

75017 PARIS

Tél. : 01 56 68 01 00

Fax : 01 70 24 70 07

E-mail : [email protected]

Site Web : www.universpharmacie.com

Optimiser les pratiques profession-nelles, actualiser les connaissances,développer les compétences deséquipes officinales et améliorer le ser-vice rendu aux patients. Tels sontquelques-uns des objectifs majeurs del’UNOFormation.

Créée en 1997, cette association natio-nale regroupe une quinzaine d’orga-nismes indépendants de formationcontinue pour la pharmacie d’officine.Organismes qui couvrent tous lesdomaines de compétence requis pré-sents sur l’ensemble du territoire.

L’association représente plus de 70% dunombre des stagiaires formés par an etpris en charge par les organismes de col-lecte, notamment l’OPCA-PL et le FIF-PL.

Les organismes interviennent égale-ment dans le dispositif de la FormationConventionnelle Continue FCC.

L’UNOFormation forme en journée prèsde 15 000 stagiaires chaque année.

URGO SOINS ET SANTERené Lioret

42, rue de Longvic

21300 CHENOVE

Tél. : 03 80 44 71 21

Fax : 04 80 44 70 02

E-mail : [email protected]

Site Web : www.urgo.fr

Les Laboratoires URGO, entreprisefrançaise à capital familial est N°1 sur

ses marchés de référence avec sesmarques :

- URGO, N° 1 sur le marché des pan-sements et des adhésifs remboursables

- HUMEX, 1re marque en OTC, leadersur le marché des AVRS.

- ALVITYL, leader des multivitaminéspour les enfants. La mission des Labo-ratoires URGO : être le plus compétitifet reconnu comme le plus innovant parle corps médical et le consommateur.

USPO (Union des Syndicats dePharmaciens d’Officine)43, rue de Provence

75009 PARIS

Tél. : 01 46 47 20 80

Fax : 01 71 18 34 10

E-mail : [email protected]

Site Web : www.uspo.fr

Un syndicat représentatif à l’écoute del’ensemble des pharmaciens. Une forcede propositions pour préparer la phar-macie de demain dans le cadre desnouvelles missions du pharmacienfixées par la loi HPST. L’USPO est l’al-ternative syndicale des pharmaciensresponsables dans un système de santéqui se réforme.

UTIP (Formation PharmaceutiqueContinue)28, rue Saint-Dominique

75007 PARIS

Tél. : 01 45 55 26 76

E-mail : [email protected]

Site Web : www.utip.fr

57 ans d’innovation permanente. Avecrigueur et éthique, l'UTIP propose unlarge choix de formations (soirées,stages, journées, formations ouvertes àdistance) reposant sur des programmesqualifiants. Elle permet aux pharma-ciens d'avoir les compétences indis-pensables pour suivre l'évolution despratiques officinales, telle qu'elle sedessine dans la loi HPST.

VU - Merchandising & IdentitéBrigitte Aaron & Aurélie Paquier

189, rue de Versailles

92410 VILLE D'AVRAY

Tél. : 06 87 68 61 58 / 06 88 44 22 39

E-mail : [email protected]

[email protected]

Site Web : www.vu-merchandising.com

Expertes en Merchandising auprès degrandes enseignes de la distribution,nous mettons notre connaissance duConsommateur et notre savoir-faire du

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Libre Service à l'échelle de l'Officine.Nous transmettons aux professionnelsde Santé - pharmaciens, groupements,laboratoires - les meilleures pratiquesMerchandising et anticipons l'Officinede Demain.Notre objectif : augmenter l'efficacité

de l'Officine tout en valorisant sonIdentité Conseil.Nos services : audit, logo et charte gra-phique d'officine, gestion/organisationd'assortiment et choix des marques,zoning et plan de circulation, planifica-tion promotionnelle, outils de gestion

Merchandising, formation.Nos forces : déployer une identité d'of-ficine forte, implanter votre rayon LibreAccès performant, vendre les Méde-cines Alternatives et la Médecine Pré-ventive, installer la Consultation àl'Officine.

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B O N P L A N S

Les bons plans de Thierry Marangé

Mes restaurants viandes• La Braisière42, rue Pharaon, 05 61 52 37 13

• Chez Carmen97, allées Charles-de-Fitte, 05 61 42 04 95

Mon Cassoulet• La Cave au cassoulet54, rue Peyrolière, 05 61 13 60 30

• Le Colombier14, rue Bayard, 05 61 62 40 05

• La Belle Chaurienne

Péniche allées de Barcelone

Mes restaurants poisson• Chez Emile13, place Saint-Georges, 05 61 21 05 56

• Le Pyrénéen14, allées Franklin-Roosevelt

Mes Brasseries• De l’Opéra1, place du Capitole, 05 61 21 37 03

• Brasserie des Beaux-Arts Flo1, quai de la Daurade, 05 61 21 12 12

• Le Capoul13, place Wilson, 05 61 10 70 70

Mon restaurant sur l’eau

• La Dauradequai de la Daurade, 05 61 22 10 33

• Le Bibent, place du Capitole

• Grand Hôtel de l’Opéra, 1, place du Capitole

• Hôtel des Beaux-Arts, quai de la Daurade

• Hôtel Mercure-Atria, 8, esplanade Compans-Caffarelli

• Novotel, 5, place Alfonse Jourdain

Hôtel de Brienne, allée de Brienne

MES SALONS DE THÉS À MIDI• L’Entracte, 57, rue des Filatiers

• Baps, 13, rue de la Bourse05 61 23 06 63

• L’Autre Salon, 45, rue desTourneurs05 61 22 11 63

MON APÉRO ET MES BARS À VINS• Le Père Louis, 45, rue des Tourneurs

• La Maison, 9, rue Gabriel Péri

• Café des artistes, 13, place de la Daurade

• Le Verjus, 7, rue Tolosane

• Le monde du vin, 7, esplanade Compans-Caffarelli

ET MES NIGHT CLUBSLe Mandala

L’Ouverture

L’Ubu

Le Ramier

MES JARDINS• Jardins des Plantes et son haut lieu botanique (300 espèces).

• Jardin Compans-Caffarelli : des arbres insolites et un jardin japonais.

MES ÉGLISES• Basilique Saint-Sernin, comme les nombreuxpèlerins de Saint-Jacques de Compostelle,faites une halte dans ce monument majeur de l’art roman.

• Cathédrale Saint-Etienne, cinq siècles pourla construction. Des tapisseries, des vitraux et ses 17 chapelles.

• L’église des Jacobins, un joyau de l’art go-thique méridional, qui fait partie de l’ensem-ble conventuel du même nom avec son cloîtreet son jardin planté de buis et de cyprès.

• Eglise St-Pierre des cuisines, classée monument historique avec sa crypte.

• Notre-Dame du Taur, rue du Taur.

Le Capitole abrite la Mairie avec la magnifique salle des Illustres et le Théâtre du capitole. De l’autre côté, le donjon datantdu XVIe siècle.

OU LA CITÉ DE L’ESPACEUne plongée passionnante dans le mystérieux du cosmos.

Avec son planétarium, son jardin astronomique, sa réplique de la fuséeAriane 5, son Terr@dome, sa station Mir, la Cité de l’espace est un lieu unique pourmieux comprendre l’aventure spatiale. Sortie 17, Rocade est.

MON AIRBUSLe plus grand complexe aéronautique d’Eu-

rope vous invite à découvrir sa chaîne d’as-semblage modulaire d’Airbus. Une visite vrai-ment originale et surprenante.

MON STADE TOULOUSAINRelâche pour le stade Toulousain ce week-endmais il y a sûrement un match de la coupe dumonde à regarder en consolation.

MES MUSÉES & GALERIES• Espace d’Art Moderne Contemporain, 76, allées Charles de Fitte

• Installé sur l’ancien emplacement des Abat-toirs de Toulouse au bord de la Garonne, l’es-pace d’Art Moderne et contemporain « LesAbattoirs » présente une collection perma-nente riche de 2 000 œuvres (de l’expression-nisme abstrait à la création contemporaineactuelle) et des expositions temporaires.

• L’hôtel d’Assézat, quai Assézat : sans doutel’édifice le plus révélateur de ce que fut la Re-naissance à Toulouse. Ce palais, construit parun riche pastelier, Pierre d’Assézat, abrite au-jourd’hui la fondation Bemberg où maîtresanciens (Cranach, le Tintoret) et impression-nistes (Bonnard) ont leurs cimaises.

• Galerie du Château d’Eau, place Laganne.

• Musée des Augustins, 21, rue de Metz : un des plus beaux ensembles monastiquesdes XIVe et XVe siècles.

• Musée du vieux Toulouse, 7, rue du May. Des témoignages artistiques et historiques de Toulouse réunis par les « Toulousains de Toulouse »

• Musée Paul-Dupuy : huit siècles de productions régionales du Moyen-Âge à 1939.

MES BALLADES• Flâner sur les quais de la Garonne, en admi-rant la couleur de la brique sous le soleil etl’Hôtel-Dieu Saint-Jacques dont les mursplongent dans le fleuve.

• Suivre les chemins de halage du Canal du Midi, classé au patrimoine mondial de l’humanité.

MON CÔTÉ PRATIQUE• Mon aéroport 0825 380 000

• Ma gare Matabiau : 3635

• Mes taxis : Capitole taxi : 05 34 250 250Taxi Radio Toulousain : 05 61 42 38 38

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© Fotolia © S.T.C. Ville de Toulouse

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Le 8e forum débat de l’avenir

sur les bords de Saône

À Lyon, une nouvelle page de l’histoire de la

santé va s’écrire. Pour sa 8e édition, le forum

des pharmaciens revient dans le berceau de

la pharmacie française.

Au centre des congrès de la « Cité

internationale », les 9, 10 et 11 novembre

2012, tous les grands sujets qui animent

et animeront encore la profession seront

débattus lors de tables rondes réunissant les

experts de la profession qui font l’actualité,

qu’ils soient officinaux, ordinaux, syndicaux

ou encore hospitalo-universitaires.

Nous vous remercions d’avoir été des nôtres à

Toulouse et nous vous invitons à vous préparer

à ce rendez-vous utile et indispensable.

Pour tous renseignements contactez Thierry MARANGE

[email protected] / mobile 06 82 14 95 91

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2011/2012

L’INFORMATION

INDISPENSABLE

EST DANS

LE GUIDE

L’ESSENTIEL

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