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Par léo Joseph Le verdict de la Commission Éthique et anticorruption du Sénat, sous la houlette du séna- teur Youri Latortue, survient dans un contexte d’indépendan- ce à pas feutrés de la justice, par rapport à l’exécutif, laissant croire que ses recommandations pourraient ne pas tomber sur la sourde oreille. Plusieurs mem- bres de l’exécutif des deux ad- mi nistrations ayant précédé le gouvernement temporaire de Jocelerme Privert sont épinglés. Et si les deux chefs de ces pou- voirs exécutifs n’ont pas connu le même sort que leurs adjoints, rien ne laisse croire, cependant, qu’ils en sortiront indemne de cette affaire, qui risque de prendre l’allure du procès de la consolidation de 1904. Dans le résumé exécutif du rapport sur le fonds PetroCaribe, on apprend que les enquêteurs ont analysé les transactions réa- lisées par cinq administrations. Il s’agit, en effet, du gouverne- ment dirigé par Mme Michèle Pierre-Louis, sous René Préval (septembre 2008 à octobre 2009), qui a géré USD 197 mil- lions 500 mille $; de celui de Jean Max Bellerive, encore sous M. Préval (novembre 2009 à mai 2011), responsable de la gestion de USD 348 millions 240 mille 830 $; puis de celui de Gary Conille, comme Premier ministre de Michel Martels ((no- vembre 2011 à mai 2012), qui a administré USD 210 millions 303 mille 223 $; puis du gouver- nement Laurent Lamothe (mai 2012 à décembre 2014), qui a managé USD 668 millions 315 mille 429 $, soit la somme la plus importante que celles gé- rées par toutes les précédentes ad ministrations; puis celui d’- Evans Paul (de janvier 2015 à mars 2016) qui a réglementé USD 280 millions 003 mille 699 $. Au total, les cinq administra- tions ont supervisé la dépense d’USD 1 milliard 704 million 463 mille 181 $. Le rapport précise que tous ceux et celles « qui ont eu le pri- vilège et l’honneur d’être aux commandes des affaires de l’É- tat » sont astreints à l’obligation de rendre compte de leur ges- tion. D’où le souci de passer le dossier de tout le monde au peigne fin. Mise en garde de la Commission Éthique et anticorruption Youri Latortue et les commis- saires ont eu, au préalable, le souci de lancer cette mise en garde. Justifiant l’opportunité des représentants du peuple de se saisir de ce dossier, ils ont déclaré vouloir faire tout en leur pouvoir « pour éclairer la nation sur la réalité de ces faits impu- tables à des dirigeants ayant eu à charge la gestion des deniers de l’État ». Plus loin, la Commission Quand Haïti-Observateur avait dénoncé les affinités du candidat à la présidence du Parti haïtien tèt kale (PHTK) créé par l’ex-prési- dent Michel Martelly avec le milieu interlope haïtien, certains secteurs étaient montés au cré- neau pour crier « Ồ calomnie ! Ô blasphème », tandis que d’autres hurlaient « paroles diffamatoires ». Les dernières révélations faites par Radio Kiskeya, citant une enquête menée par l’Unité centra- le de renseignements financiers (UCREF) semblent confirmer les liaisons de Jovenel Moïse avec le secteur engagé dans des activités illicites. Puisque, selon le rapport de cette institution, les fonds dé - posés dans une série de comptes dans plusieurs banques du pays ne sont pas supportés par les acti- vités professionnelles, person- nelles ou même commerciales de ce candidat à présidence. Citant l’UCREF comme sour- ce de référence de cet article inti- tulé « L’UCREF soupçonne Jove - nel Moïse d’implication dans des activités de blanchiment des avoirs », Radio Kiskeya fait état d’un « rapport d’analyse partiel- le » des comptes bancaires ainsi que des acquisitions du candidat à la présidence du PHTK pour la période allant du 5 mai 2007 au 31 mai 2013. Les opérations ban- caires de M. Moïse, durant cette même période, citant encore l’or- ganisme étatique de référence fis- cale, la station de radio souligne que, les soupçons que ces activi- tés font peser sur l’entrepreneur, bombardé politicien par son ami Michel Martels, ont déterminé l’UCREF, « conformément à l’ar- ticle 35 de la Loi du 11 novembre 2013 relative au blanchiment et au financement du terrorisme », à acheminer les informations re - cueil lies sur l’intéressé « aux autorités compétentes », notam- ment au Parquet du Tribunal civil de la capitale, pour les suites que de droit. Radio Kiskeya rapporte que l’UCREF a examiné quatorze comptes en banque dont Jovenel Moïse est signataire, et qui sont en résidence dans cinq banques dif- férentes : la Banque populaire haï t ienne (BPH), la Banque natio- nale de crédit (BNC), la Banque de l’Union Haïtienne (BUH), la Scotiabank et Kotelam. Il s’agit, explique encore Radio Kiskeya, de six comptes courants, en son nom personnel, et deux comptes joints avec sa femme, Marie Étienne Martine Joseph Moïse. Deux des comptes commerciaux sont au nom de la société Com - phener S.A., avec Jovenel Moïse, Pierre Richard Joseph et Luc Albert Saindoux comme signa- taires. Deux autres au nom d’ - Agri t rans S.A. pour lesquels ont droit de signature Jovenel Moïse et Pierre Richard Joseph. Les deux derniers appartenant à Jo - mar Auto Parts ont pour signa- taires Jovenel Moïse et Marie haiti observateur ENglish PagEs : 3, 11 Vol. XXXXVI, no. 35 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 24 - 31 aout 2016 Kreyòl : Paj 6 Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc. www.haiti-observateur.net Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 812-2820 [email protected] New York: $1,00 Partout ailleurs : 1,50 $ Haïti: 20 gourdes Tél. (718) 812-2820 Lè manke gid, pèp la gaye ! Jovenel Moïse démasqué par l’UCREF DES COMPTES EN BANQUE DU CANDIDAT À LA PRÉSIDENCE DU PHTK ALIMENTÉS PAR DES FONDS SUSPECTS Martelly et Moïse : Deux quantités égales à une troisième sont égales entre elles… Premiers ministres et ministres dans les lunettes de la justice DILAPIDATION DU FONDS PETROCARIBE Suite en page 2 Suite en page 13 Jovenel Moi ̈se, le candidata du PHTK, privé des moyens de sa politique, pourra-t-il tenir bon Ex-Premier ministre Michèle Duvivier Pierre-Louis. Ex-Premier ministre Gary Conille Journal du 24 - 31 aout 2016:hO 8/24/16 4:59 aM Page 1

haiti [email protected] Vol. XXXXVI, n o. 35 …...Evans Paul (de janvier 2015 à mars 2016) qui a réglementé USD 280 millions 003 mille 699 $. Au total, les cinq administra

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Page 1: haiti observateur@yahoo.com Vol. XXXXVI, n o. 35 …...Evans Paul (de janvier 2015 à mars 2016) qui a réglementé USD 280 millions 003 mille 699 $. Au total, les cinq administra

Par léo Joseph

Le verdict de la CommissionÉthique et anticorruption duSénat, sous la houlette du séna-teur Youri Latortue, survientdans un contexte d’indépendan-ce à pas feutrés de la justice, par

rapport à l’exécutif, laissantcroire que ses recommandationspourraient ne pas tomber sur la

sourde oreille. Plusieurs mem -bres de l’exécutif des deux ad -mi nistrations ayant précédé legouvernement temporaire deJocelerme Privert sont épinglés.Et si les deux chefs de ces pou-voirs exécutifs n’ont pas connule même sort que leurs adjoints,

rien ne laisse croire, cependant,qu’ils en sortiront indemne decette affaire, qui risque deprendre l’allure du procès de la

consolidation de 1904.Dans le résumé exécutif du

rapport sur le fonds PetroCaribe,on apprend que les enquêteursont analysé les transactions réa-lisées par cinq administrations.Il s’agit, en effet, du gouverne-ment dirigé par Mme MichèlePierre-Louis, sous René Préval(septembre 2008 à octobre2009), qui a géré USD 197 mil-lions 500 mille $; de celui deJean Max Bellerive, encore sousM. Préval (novembre 2009 àmai 2011), responsable de lagestion de USD 348 millions240 mille 830 $; puis de celui deGary Conille, comme Premierministre de Michel Martels ((no -vembre 2011 à mai 2012), qui aadministré USD 210 millions303 mille 223 $; puis du gouver-nement Laurent Lamothe (mai2012 à décembre 2014), qui amanagé USD 668 millions 315mille 429 $, soit la somme laplus importante que celles gé -rées par toutes les précédentesad ministrations; puis celui d’ -Evans Paul (de janvier 2015 àmars 2016) qui a réglementéUSD 280 millions 003 mille 699

$. Au total, les cinq administra-tions ont supervisé la dépensed’USD 1 milliard 704 million463 mille 181 $.

Le rapport précise que tous

ceux et celles « qui ont eu le pri-vilège et l’honneur d’être auxcommandes des affaires de l’É-tat » sont astreints à l’obligationde rendre compte de leur ges-tion. D’où le souci de passer ledossier de tout le monde aupeigne fin.

Mise en garde de laCommission Éthique

et anticorruptionYouri Latortue et les commis-saires ont eu, au préalable, lesouci de lancer cette mise engarde. Justifiant l’opportunité

des représentants du peuple dese saisir de ce dossier, ils ontdéclaré vouloir faire tout en leurpouvoir « pour éclairer la nationsur la réalité de ces faits impu-tables à des dirigeants ayant euà charge la gestion des deniersde l’État ».

Plus loin, la Commission

Quand Haïti-Observateur avaitdénoncé les affinités du candidat àla présidence du Parti haïtien tètkale (PHTK) créé par l’ex-prési-dent Michel Martelly avec lemilieu interlope haïtien, certainssecteurs étaient montés au cré-neau pour crier « Ồ calomnie ! Ôblasphème », tandis que d’autreshurlaient « paroles diffamatoires». Les dernières révélations faitespar Radio Kiskeya, citant uneenquête menée par l’Unité centra-le de renseignements financiers(UCREF) semblent confirmer lesliaisons de Jovenel Moïse avec lesecteur engagé dans des activitésillicites. Puisque, selon le rapportde cette institution, les fonds dé -posés dans une série de comptesdans plusieurs banques du paysne sont pas supportés par les acti-vités professionnelles, person-nelles ou même commerciales dece candidat à présidence.

Citant l’UCREF comme sour-ce de référence de cet article inti-tulé « L’UCREF soupçonne Jove -nel Moïse d’implication dans des

activités de blanchiment desavoirs », Radio Kiskeya fait étatd’un « rapport d’analyse partiel-le » des comptes bancaires ainsi

que des acquisitions du candidat àla présidence du PHTK pour lapériode allant du 5 mai 2007 au31 mai 2013. Les opérations ban-caires de M. Moïse, durant cettemême période, citant encore l’or-ganisme étatique de référence fis-cale, la station de radio souligneque, les soupçons que ces activi-tés font peser sur l’entrepreneur,bombardé politicien par son amiMichel Martels, ont déterminél’UCREF, « conformément à l’ar-ticle 35 de la Loi du 11 novembre2013 relative au blanchiment etau financement du terrorisme », àacheminer les informations re -cueil lies sur l’intéressé « auxautorités compétentes », notam-ment au Parquet du Tribunal civilde la capitale, pour les suites quede droit.

Radio Kiskeya rapporte quel’UCREF a examiné quatorzecomptes en banque dont Jovenel

Moïse est signataire, et qui sont enrésidence dans cinq banques dif-férentes : la Banque populairehaï tienne (BPH), la Banque natio-nale de crédit (BNC), la Banquede l’Union Haïtienne (BUH), laScotiabank et Kotelam. Il s’agit,explique encore Radio Kiskeya,de six comptes courants, en sonnom personnel, et deux comptesjoints avec sa femme, MarieÉtienne Martine Joseph Moïse.Deux des comptes commerciauxsont au nom de la société Com -phener S.A., avec Jovenel Moïse,Pierre Richard Joseph et LucAlbert Saindoux comme signa-taires. Deux autres au nom d’ -Agri trans S.A. pour lesquels ontdroit de signature Jovenel Moïseet Pierre Richard Joseph. Lesdeux derniers appartenant à Jo -mar Auto Parts ont pour signa-taires Jovenel Moïse et Marie

haiti

observateur

ENglish PagEs : 3, 11

Vol. XXXXVI, no. 35 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 24 - 31 aout 2016

Kreyòl : Paj 6

Fondé à New York,cet hebdomadaire est édité

par la société Haïti-Observateur Group, Inc.www.haiti-observateur.net

Haïti-ObservateurP.O. Box 356237

Briarwood, NY 11435-6235Tél. (718) 812-2820

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Partout ailleurs : 1,50 $Haïti: 20 gourdes

Tél. (718) 812-2820

Lè manke gid, pèp la gaye !

Jovenel Moïse démasqué par l’UCREFDES COMPTES EN BANQUE DU CANDIDAT À LA PRÉSIDENCE DU PHTK ALIMENTÉS PAR DES FONDS SUSPECTSMartelly et Moïse : Deux quantités égales à une troisième sont égales entre elles…

Premiers ministres et ministres dans les lunettes de la justiceDILAPIDATION DU FONDS PETROCARIBE

Suite en page 2

Suite en page 13

Jovenel Moise, le candidata du PHTK, prive des moyens de sapolitique, pourra-t-il tenir bon

Ex-Premier ministre Michele Duvivier Pierre-Louis.

Ex-Premier ministre Gary Conille

Journal du 24 - 31 aout 2016:hO 8/24/16 4:59 aM Page 1

Page 2: haiti observateur@yahoo.com Vol. XXXXVI, n o. 35 …...Evans Paul (de janvier 2015 à mars 2016) qui a réglementé USD 280 millions 003 mille 699 $. Au total, les cinq administra

ie Etienne Martine Joseph Moïse.

Les fonds déposésd’origine occulteRadio Kiskeya souligne, en outre,qu’à l’analyse des comptes enbanque de Moïse, l’UCREF aconstaté qu’il n’était pas possiblede déterminer quelles activitéséconomiques ont généré les mon-tants rapportés sur les fiches dedépôt. Autant dire, l’argent dépo-

sé en banque était d’origine oc -culte. Par exemple, sur une pério-de de plus d’une année, soit du 16janvier 2012 au 29 avril 2013,USD 5 millions 552 mille 9999,50 $ ont été déposés au compte deM. et Mme Moïse séjournant à laBanque nationale de crédit.L’origine de ces valeurs n’a puêtre établie. C’est-à-dire aucunevente n’a été réalisée ni servicedispensé contre paiements. Ce quisemble justifier le raisonnementdes responsables de l’UCREFsug gérant l’origine illicite de cesfonds.

L’article de Radio Kiskeyaattire aussi l’attention sur le dépôteffectué au compte commercialde Moïse, à la Banque populairehaïtienne, le 21 janvier pour unmontant total de 1 million 570mil le gourdes, sans aucune piècejustificatrice de l’origine de cetargent.

D’autre part, rapporte de plusRadio Kiskeya, l’UCREF a exa-miné les dépôts effectués sur uncompte en dollars américains à laBanque nationale de crédit exclu-sivement en espèces. Pourtant,souligne la station de radio, lesmon tants relevés sur les fiches dedépôt dépassent celui pour les-

quels est requise une « déclara-tion de provenance de fonds »,telle qu’exige la loi sur le blanchi-ment d’argent et le financementdu terrorisme. Par exemple, le 16janvier 2012, l’institution étatiquea relevé un dépôt en cash de USD202 mille 250 $ sur ce mêmecompte.

Même constat parrapport aux biens mobiliers

Si l’origine des fonds qui ont ali-menté les entreprises de JovenelMoïse n’a pu être démontrée,selon l’UCREAF, la situationn’est pas différente en ce qui con -cerne les biens mobiliers des en -treprises du candidat à la prési-dence de la formation politique deMichel Martelly.

En effet, Radio Kiskeya sou -ligne que, propriétaire des troisentreprises suivantes : Jomar Au -to Parts, Agritrans S.A. et Com -phener S.A., Jovenel Moïse pos-sédait, au départ, seize véhicules,parmi lesquels douze étaientneufs.

Ayant pris connaissance d’undocument officiel de l’O f fi ce desassurances contre tiers (OAVCT)portant la date du 7 mars 2013,l’UCREF a constaté une liste dequarante-cinq véhicules immatri-culés en son nom, et dont 31 sontneufs.

L’agence d’État n’a pu établirle coût de ces véhicules.

Radio Kiskeya, qui cite enco-re l’UCREF, a indiqué que durantla période couverte par l’enquêtede celle-ci, soit de 2007 à 2013,Moï se a fait l’acquisition devingt-neuf autres véhicules, dontvingt-huit neufs et un usagé,

parmi eux seize matériels rou-lants, dont quinze neufs, et qui ontété acquis durant l’année 2009.L‘institution a révélé que les for-malités d’immatriculation de on -ze de ces engins ont été rempliesen un seul jour, le 22 juillet 2009.

Dans son analyse des entre-prises de Jovenel Moïse, l’U -CREF a conclu que la comparai-son des comptes analysés desentreprises du candidat à la prési-dence aux acquisitions de maté-riels qu’il a faites ne permettentpas de justifier l’origine des mon-tants payés pour ces biens.

Martelly, Moïse etDaniel, une équipesolide dans les activités illicitesEvens Daniel, un homme d’af-faires établi à Port-Salut, au sudde la ville des Cayes, dans le sudd’Haïti, au moment de sa dispari-tion pour ne laisser point detraces, constituait, avec l’ex-prési-dent chanteur du compas, et lecandidat à la présidence duPHTK, une équipe solide dans lesactivités illicites. Établi dans cettepartie du pays, où il était tenancierd’hôtel et promoteur immobilier,Evinx Daniel devint un associé enaffaires de Michel Martelly, aprèsavoir été introduit à ce dernier par

Jovenel Moïse. Dealer de droguede son état, Daniel menait soncommerce illicite, surtout dansson fief de Port-Salut, ayant euaussi l’occasion d’organiser desdébarquements de stupéfiantsdans le nord-ouest. On laisse croi-re que la piste d’atterrissage clan-destine, dont disposait Moïse sursa propriété plantée en bananes,était exploitée par les trois com-pères. Au point qu’un observa-teur, voyant évoluer le trio, décla-rait : Au commencement, Jovenelet Daniel étaient amis et associésdans les affaires. Après l’introduc-tion de Daniel à Michel par l’en-tremise de Jovenel, on pouvaitdire : « deux quantités égales àune troisième sont égales entreelles ».

Mais cette amitié-associationn’a pas duré. Pour des raisonsjamais explicitée, ce proche amiet associé du président haïtien futporté « disparu » depuis janvier2014 sans laisser de traces. Sesdeux proches associés se voyaienthériter du créneau que les troisexploitaient ensemble pour fairefructifier leurs entreprises illicites.Depuis lors, Haïti-Observateurfai sait allusion au commerce illé-gal du candidat à la présidence du

PHTK, qui utilisait la piste d’at-terrissage qu’il avait sur sa pro-priété pour faire progresser son

entreprise d’exportation debananes.

Le cas Jovenel Moïse:Mauvaise nouvellepour les banques haïtiennesLa prise en charge du dossierJovenel Moïse par l’UCREF et lamanière dont évolue le dossierconstitue une mauvaise nouvellepour les banques haïtiennes surlesquelles suspend l’épée de Da -moclès d’une menace de retrait de

banques correspondan tes améri-caines de l’industrie bancaired’Haïti.

En effet, en butte à des amen -des exorbitantes des autoritésfédérales des États-Unis chargéesde la surveillance du système ban-caire internationale, afin d’éviterqu’elle ne soit contaminé par l’ar-gent sale, les banques américainesont menacé de se retirer du mar-ché haïtien. Au cas où une tellemenace viendrait à se concrétiser,cela risque d’isoler les banqueshaïtiennes, le privant d’institu-tions correspondantes aux États-Unis pour faciliter les transactionsbancaires menées en Haïti.

Dans la mesure où les autori-tés fédérales dénonçaient l’ « atti-tude nonchalante » des banqueshaïtiennes à l’égard du blanchi-ment des avoirs, ces dépôts d’ar-gent d’origine douteuse à des ins-titutions bancaires haïtiennes parJovenel Moïse n’augurent rien debon pour les banquiers haïtiens.Car depuis qu’ils ont reçu la mau-vaise nouvelle de leurs banquescorrespondantes, aux États-Unis,les patrons des banques d’Haïti sesont lancés dans une coursecontre la montre, en vue de trou-ver une solution au problème,

notamment une bonne raisonpour rassurer les autorités fédé-rales américaines, éventuellement

leurs clientes américaines.

Des centaines de millions attendentd’être injectés dans lesystème bancaireinternationalLes démêlés de Jovenel Moïseavec l’Unité centrale de rensei-gnements financiers ne fait quedéclencher l’alarme pour les auto-rités bancaires américaines, quisuivent de près l’évolution des ac -tivités illicites en Haïti. Car ellesn’ignorent pas qu’il existe dans cepays des centaines de millions dedollars provenant du commerceillégal, et qui attendent d’êtreinjectés dans le système bancaireinternational. Et l’affaire JovenelMoïse ne fait que les rappeler quele danger est bien présent et qu’ilfaut prendre des précautions pourtenir en respect les trafiquantsayant recours à toutes sortes destratagèmes pour trouver unmoyen de faire aboutir leurs mil-lions « à destination ».

Pour les autorités bancairesaméricaines, la menace de l’ar-gent sale aboutir dans le systèmebancaire américain/internationalne sera pas facilement écartée.Car les propriétaires de ces fortessommes d’argent mènent unelutte permanente en vue d’expor-ter leurs fonds à l’étranger, carn’ayant pas la paix d’esprit avecla manière dont ils sont forcés d’ «entreposer » leurs millions. Poureux, cela coûte cher, en sus d’êtrerisqué, de les garder dans descoffres-forts, à la banque ou chezdes notaires. En dépit des risquesque cela comporte, les barrons dela drogue, surtout, estiment que lejeu en vaut la chandelle d’essayerde tromper la vigilance desbanques, voire même de payer delourdes amendes, s’ils réussissentà placer leurs fonds à l’étranger.

En attendant, en ce qui con -cerne le candidat du PHTK, il estcondamné à donner des explica-tions crédibles à l’UCREF con -cer nant l’origine de son argent.Car il semble qu’il n’y ait aucunautre moyen d’échapper auxsanctions de la loi.

Dans certains milieux, à lacapitale haïtienne, on laisse croireque Agritrans, l’entreprise deJovenel Moïse ayant vocationd’exporter la banane, bat de l’aile.Des observateurs ont indiqué quel’unique exportation d’une demidouzaine de containers effectuéel’année dernière n’a pas été suivied’autres.

2 Haïti-observateur 24 - 31 aout 2016

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Jovenel Moïse démasqué par l’UCREFDES COMPTES EN BANQUE DU CANDIDAT À LA PRÉSIDENCE DU PHTK ALIMENTÉS PAR DES FONDS SUSPECTSMartelly et Moïse : Deux quantités égales à une troisième sont égales entre elles…

Michel Martelly lors de la presentation de Jovenel Moise etAgritrans.

Une vue de la plantation de bananes de Jovenel Moise dans lecadre du projet Agritrans.

Des regimes de banane temporairement stockes sur la chauseeavant d'etre contitionnes pour l'exportation.

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By Garry Emmanuel

Sunlight is good for mild depres-sion. Stress is an inevitable fact oflife. However, you can fight itnaturally by simply stepping out-side on a sunny day.

Let us look at some of the sur-prising benefits of sunlight out-lined by experts.

Sunlight boosts serotoninResearchers from the BakerHeart Research Institute in Mel -bourne, Australia found that lev-els of serotonin—a neurotrans-mitter that regulates ap pe tite,sleep, memory, and mood—arelower during the winter than thesummer. The research team not edthat the only factor that affectedparticipants’ moods was theamount of sunlight they wereexposed to on any given day.More sunlight meant bettermoods; less sunlight led to symp-toms of depression.

The study suggests that lowlevels of serotonin directly corre-late with seasonal affective disor-der, which most often occurs dur-ing winter months.

Sunlight may lowerrisk for multiple sclerosisMultiple sclerosis is more com-mon in populations that live far-ther from the equator. People whomove from a low-risk area to ahigh-risk area before the age of 15acquire a higher risk of develop-ing MS. Whereas those whomake the same move after ado-lescence retain a lower risk. Theseobservations suggest that envi-ronmental exposure, and in par-ticular, early sunlight exposure(which is correlated with vita minD levels) in the first two decadesof life, influences the risk ofdeveloping MS. Related to thisfinding, several European popu-lation studies observed that thereis a lower risk of MS for birthsoccurring after October and ahigher risk for MS for birthsoccurring after May. This sug -gests that maternal levels of vita-min D during the third tri mesterof pregnancy may influence riskof MS.

Sunlight contributesto bone health in

older adultsIt is well known that vitamin Dstimulates the absorption of bone-strengthening calcium. The pro -cess of vitamin D manufacturebegins when sunlight chan ges the7-dehydrocholesterol in the skininto vitamin D3. Emerg ing re -search is showing a direct correla-tion between both bone densityand blood levels of vitamin D3.Higher blood levels of vitaminD3 are associated with a lowerrate of fractures of virtually alltypes. Lower blood levels of vita-min D3 are associated with ahigher rate of fractures of alltypes, however.

Sunlight can reducesurgery pain andstressResearchers from the Universityof Pittsburgh and Carnegie Mel -lon University conducted a studyto see if sunlight affected themoods and pain medicationusage of patients undergoing sur-gery. They found that patientswho were placed in bright roomsreported less perceived stress andtook less medication per hourthan patients in dim rooms.

This study also suggests thateven indirect exposure to sunlight(i.e. through a window) canimprove one’s mood.

Natural daylight can improve sleepSunlight shuts off the body’s pro-duction of melatonin – a hormoneproduced at night that ma kes youfeel drowsy. Constant ex posure tosunlight can help your bodymaintain its circadian rhythm.Your circadian rhythm is a 24-hour cycle that regulates bio-chemical, physiological, andbehavioral processes and makesyou feel tired when it’s dark out-side.

Going outside for 15 minutesat the same time every day,preferably in the morning, tellsyour body that it’s no longernighttime. Sunlight that is unhin-dered by sunglasses will reach thebrain’s pineal gland more easilyand signal it to stop releasingmelatonin.

Sunlight can reducecancer risksStudies have linked vitamin D,also known as the “sunshine vita-min,” to protection against colon,

kidney, and breast cancer. It is not just plants that metab-

olize sunlight. Humans do too.Through a complex process, ourbodies turn sunlight into life-giv-ing vitamin D. The connectionbetween vitamin D deficiencyand cancer was first made by Drs.Frank and Cedric Garland fromthe University of Califor nia, SanDiego. After finding that the inci-dence of colon cancer was nearlythree times higher in New Yorkthan in New Mexico, the Garlandbrothers hypothesized that lack ofsun exposure, resulting in a vita-min D deficiency, played a role.Research now indicates thatbeing deficient in vitamin Dincreases the risk of many can-cers, especially breast and colon.For example, a four-year, place-bo-controlled study involving1,179 postmenopausal womenconcluded that vitamin D supple-mentation produced a dramatic60% drop in the risk of develop-ing any form of cancer.

Sunlight is beneficialfor Alzheimer’spatientsClinical research has shown thatexposure to full-spectrum light

throughout the day coupled withdarkness at night can help impro -ve some aspects of Alzhei mer’sdisease—reducing agitation, in -creas ing sleep efficiency, de -creasing nighttime wakefulness,and decreasing nighttime activityin these patients.

A CAVEAT:Like everything else, sunlightshould be enjoyed in moderation.Sunlight has many health bene-fits. However, you should keepexposure moderate. Factors, suchas skin pigmentation, time of theday, and how much skin isexposed, all determine the health -iest dosage of sunshine for you.

Those with fair skin shouldspend no more than 10 minutesoutside during the hottest time ofthe day without sunscreen. Afterthat, the risk of developing skincancer increases.

Those who tend to tan and notburn can get about 15 minutes ofsunlight exposure without sun-screen, while those with darkerskin may require up to six timesthe sun exposure of a fair-skinnedperson to reap the benefits of vita-min D.THE CHAllEnGE: If you

want to enhance the quality ofyour health and your immunesystem, perhaps it is time to con-sider including daily exposure tosunlight in your personal agenda.So in the end, as with everythingelse, what you do with this infor-mation is as always up to you. Butdo remember, prevention is betterthan healing and your health is themost precious asset you have. It isup to you to choo se how to pre-serve it. Let us launch today oursunlight awareness campaign fora happier, healthier, stronger, andricher 2016!

Food for Thought: “Your dailychoices determine the quality ofyour health. Your lifestylereveals your choices.”

DISClAIMER: The informa-tion contained in Health Nuggetsfor Smart People is for generalinformation or entertainment pur -poses only and does not constituteprofessional health advice. Pleasecontact your personal phy sicianor an independent health profes-sional for advice regarding yourspecific situation.

August 24, 2016

3Haïti-observateur 24 - 31 aout 2016

HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE

Volume 4, Issue 134Did You Know…?

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Page 4: haiti observateur@yahoo.com Vol. XXXXVI, n o. 35 …...Evans Paul (de janvier 2015 à mars 2016) qui a réglementé USD 280 millions 003 mille 699 $. Au total, les cinq administra

4 Haïti-observateur 24 - 31 aout 2016

Par Rosie Bourget

Nous avons tous besoin de déve-lopper de l’empathie pour com-prendre les réactions de l’autre;de renforcer sa propre estime desoi pour ne pas être dérangé parl’autre; de développer une com-munication saine qui évite l’ex-

cès de l’idée politiquement cor-rect et permet de collaborer natu-rellement et sans malaise.

Il n’est pas toujours facile desavoir ce qu’il faut faire ou évi-ter, mais il n’est pas non plus demise d’agir à sa guise dans lasociété, voire dans le milieu detravail. Savoir se comporter enemployé responsable et respec-tueux des codes de la vie en en -treprise, voilà qui fait qu’un col-laborateur est apprécié et recon-nu dans son univers profession-nel. L’entreprise est un lieu quipermet à un groupe de personnesde différentes compétences de seréunir pour travailler ensemble,en équipe, afin de créer des pro-duits ou des services, de les fa -

bri quer et de les vendre. C’estpour quoi, on appelle souventl’en treprise une « société », carelle comprend une diversité depersonnes, comme dans la socié-té en général : des hommes etdes femmes de différents savoirset personnalités, qui doivent vi -vre ensemble en se respectant ets’appréciant mutuellement.

Le succès de toutes relationsin terpersonnelles repose en ma -jeure partie sur l’attitude des pro-tagonistes; l’attitude est définiecomme la « manière de se com-porter avec les autres ». Ainsi,quelle conduite doit adopter lepro fessionnel de la gestion desressources humaines ou le ges-tionnaire d’entreprise en vue de

garantir le succès de ses inter-ventions ? Pour répondre à cettequestion, il faut se pencher surles mécanismes intérieurs qui in -duisent l’attitude. Ces mécanis -mes intérieurs, soit les émotions,négatives ou positives, sus citéeslors d’une interaction, sont lescatalyseurs des comportementset de l’attitude. Ainsi, chacun desdifférents états émotifs modulela manière de se comporter. Parexemple, un individu habité parla colère sera enclin à adopterune attitude et des comporte-ments plus ou moins agressifs etviolents, et ce, selon l’intensité etla maîtrise qu’il a de la dite émo-tion. Il en va de même pour tou -tes les émotions, telles que lafrustration, la déception, l’amer-tume, la vengeance, le ressenti-ment, la joie, la gratitude, l’affec-tion, etc.

En définitive, les émotionsné gatives ne sont jamais de bon -nes conseillères en matière derelations interpersonnelles. Ellesle sont encore moins dans unesituation de conflit ou de lutte depouvoir et, encore beaucoupmoins, dans la gestion des em -ployés, notamment lorsque desmesures disciplinaires doiventêtre imposées. Ainsi, si un pro-fessionnel de la gestion des res-sources humaines ou un gestion-naire d’entreprise fait une inter-vention sous l’emprise d’ uneémotion négative, son attitudesera certainement menaçante etil fera probablement preuve d’unmanque d’objectivité. Une telleintervention, en situation d’au -torité, ne règle rien. Au con traire,elle aggrave la situation et enve-nime le climat de travail… (Àsuivre).

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DÉVELOPPEMENT PERSONNELle savoir vivre au travail : Un sujet que trop souvent on néglige de prendre en considération

Rosie Bourget.

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5Haïti-observateur 24 - 31 aout 2016

noTE DE PRESSElA PREMIÈRE EnCYCloPÉDIE D’HAÏTIlAPREMIÈRE EnCYCloPÉDIE D’HAÏTIVient de sortir des presses des « ÉditionsAupel » (Canada), le TROISIÈMETOME de l’œuvre colossale préparée parl’ancienne Présidente de la Républiqued’Haïti, 1ère femme Juge et magistrat àla Cour Suprême, maître Ertha PascalTrouillot : « « L’ENCYCLOPÉDIEBIO GRAPHIQUE D’HAÏTI » » .

Une mine de renseignements précieux,cet ouvrage unique, à rigueur scienti-fique, fruit de plus de cinquante annéesd’écriture et de recherches ininterrom-pues, plus de deux siècles d’anthologiehumaine, d’illustres personnages, serévèle une réalisation titanesque, issued’une ardeur presque sacerdotale et

d’une ténacitésans faillepour illustrerle passé histo-rique d’Haïtià travers sesa c t e u r s ,témoins ouassistants quiont forgél’idéal de cecoin de terre.Œ u v r epatiemmentélaborée pour

être livrée dans sa forme achevée :

Présentation parfaite — Haut degamme Reluire soignée .. Incrustationsor .. Signet en tissu et tranchefile ..Tranches de tête, de pied et de gout-tière dorées. Plus une édition de luxe.

« L’Encyclopédie Biographiqued’Haïti », vrai travail de bénédictin, col-lige les personnalités d’Haïti oud’ailleurs dont les travaux ou lesprouesses ont influencé le devenir de lasociété haïtienne.

« L’Encyclopédie Biographique d’Haï -ti » est le tribut des nuits de veille attar-dée, de quêtes incessantes , de fouillesdans les bibliothèques privées et publi -ques, dans les archives nationales ou defamille ; de renseignements ou témoi-gnages, de consultations, de traitementdes données ; d’inscriptions gravées surles stèles des monuments publics et lieuxde repos ; d’interrogatoires incessantes etvérifiables posées aux descendants ; deréférences photographiques puisées àmême les trésors ancestraux ; de visitedes grandes capitales du monde en quêted’informations éparpillées et inédites,ect.

« L’EncyclopédieBiographique d’Haïti» se veut le recueildes gloires, des peines et misères enre-gistrées dans le tissu social, et illustréespar des personnages hors du commun.

« L’Encyclopédie Biographique d’Haï -ti » n’est pas un ouvrage politique. Com -

me le soutient le préfacier du 3èmetome : « Ce n’est pas un annuaire, ni unlivre d’histoire événementielle. Ce n’estpas un panégyrique ni un Who is Who.N’y cherchez aucune malice, car il n’yen a pas ».

L’ouvrage est sans prétention littéraire. Ilrenseigne, informe, rappelle, instruit,réhabilite, honore et vise un futur histo-rique amélioré et positif. Comme touteœuvre humaine, il appelle à s’améliorer,à s’agrandir dans la continuité, par denouvelles silhouettes, de nouvelles fi gu -res emblématiques, de nouveaux entrantstirés dans la vaste galerie nationale.

Que ceux qui brûlent du désir de renaîtreavec le peuple d’ Haïti et son épopéeviennent s’abreuver à la source fécondedes pages glorieuses de son histoiretoutes scellées du souffle épique et appré-cier en hommage posthume à Ernst et enadmiration reconnaissante à Ertha qui,seule, durant des décennies, a parachevéles quatre (4) volumes livrés aujourd‘huià la délectation des lecteurs.

FAITES VOTRE COMMANDE, TO -MES I ; 2 ; 3 ; 4 ; OFFREZ ENCADEAUX POUR : ANNIVERSAI-RE, FIANÇAI LLES, MARIAGE,NOU VEL AN, GRADUATION, SOU-VENIR DE FA MIL LE, BIBLIO THÈ -QUE PRIVÉE, UNIVERSITAIRE,CON COURS DE TOUT GENRE, PRI -ME D’EXCELLENCE, PRÉSENT ÀUN VIP, COLLECTIONNEUR, CA -DEAU PRÉSIDEN TIEL, DIPLOMA-TIQUE OU CONSULAIRE. En toutesoccasions, OFFREZ OU PROCUREZ-VOUS UN CADEAU DE CLASSE,UN CADEAU ROYAL, appeler : «EN -CY CLO PÉDIE BIOGRAPHIQUE D’ -Haï ti ». Le tome 4, déjà sous presses,sera bientôt disponible.

Voici les voies et moyens :

PHONE : 347 – 697 – 9457

Adresses :a) E – MAIL :

[email protected]

b) Mme Ertha Pascal Trouillot

GLEN OAKS, N Y 11004 - 0309

BESoIn D’UnE AMBUlAnCE PoURSAUVER DES VIES

La clinique JACQUES VIAU du batey deConsuelito, en République dominicaine, inaugurée le 6mai 2016, commence à fonctionner, avec un équipe-ment trop modeste pour garantir un accueil adéquat dela communauté de façon pérenne.

Il y manque encore un outil important et indispensablepour le transport des malades dont l’état de santé néces-siterait des soins appropriés et urgents. Il est donc d’uneextrême importance que la clinique puisse disposer,dans les meilleurs délais, d’une AMBUlAnCE

EQUIPEE et digne de cenom. Or, les fonds manquentpour l’acquisition immédiated’un tel équipement qui per-mettrait de garantir le fonc-tionnement, de jour commede nuit et 7 jours sur 7, duservice des urgences de l’éta-blissement.

Actuellement, cette clinique ne dispose que d’unearmoire à pharmacie, de quelques sièges, d’une table deconsultation et d’un dortoir destiné au personnel médi-cal.

La clinique dessert non seulement la communauté dubatey de Consuelito, qui compte une population de24 000 habitants, mais elle est aussi destinée à l’accueildes malades de plus d’une douzaine de bateys avoisi-nants, dans un rayon de quinze kilomètres. Il s’avèredonc indispensable que le service des urgences de la cli-nique puisse disposer d’une ambulance équipée pou-vant assurer, de façon permanente et en toute sécurité,le transport des patients dont l’état de santé nécessiteune prise en charge pour un transport urgent et dans desconditions satisfaisantes.

Dès l’ouverture de la clinique, le personnel médicalassure plus d’une trentaine de consultations par jour auprofit des seuls habitants du batey de Consuelito, quisont en mesure de se présenter à l’accueil par leurspropres moyens. Il va sans dire que ceux qui ne peuventse déplacer restent cloués chez eux, au lit et privés desoins médicaux dont ils auraient besoin de toute urgen-ce.

C’est pour toutes ces raisons que l’ASSOCIATIONHISPANIOLA DEBOUT, seule initiatrice de laconstruction de la clinique « JACQUES VIAU » dansle batey de Consuelito, en République dominicaine,lance un appel pressant aux généreux donateurs poten-tiels, aux fins de recueillir les fonds nécessaires pourl’acquisition d’une ambulance équipée, outil indispen-sable pour le fonctionnement adéquat du service desurgences de cet établissement médical.

Je rappelle que l’ASSOCIATION HISPANIOLADEBOUT est reconnue d’intérêt général par les autori-tés françaises et bénéficie du statut d’entreprise huma-nitaire d’utilité publique.

Par conséquent, les donateurs bénéficieront automati-quement, pour leur don, d’une exonération fiscale àhauteur de 60 %, s’il s’agit d’une société, et de 66 %s’agissant de la donation d’un particulier. Les dons peuvent être adressés à : l’ASSOCIATIONHISPANIOLA DEBOUT

Ertha Pascal Trouillot, avocate.

Ertha Encyclopedie Book Picture

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BWOUKLIN, NOUYÒK –Bagay yo pral pran yon lòt dimansy-on pou mete tout mechan nan wòl yo,paske sitiyasyon an pa fouti kontinyekonsa. Peyi Dayiti ap degringole pan-dan anpil nan nou kontnye ap tonbepou ryen nan yon ensekirite ke Letapa fouti frennen. Tout moun ka wègen anpil ane depi n pa janm viv mo -man di e kriyèl k ap develope nan sennou.

Gen yon gouvènman ki ranplaseyon lòt depi 14 fevriye pou l te ògani-ze eleksyon depi 14 me ou 14 jen2016. Objektif gouvènman sa a se tepou òganize eleksyon pou dezyèmtou ant Jovnèl Moyiz, « Nèg bannannnan » ak Jid Selesten « Bèbèchochòt». Men pou yon rezon ke tout mounkonnen, prezidan Privè tanmen fè lòtbagay pou tan an pase, defason pou lkontinye ap gouvène jiskaske li fèlajan l ak tout akolit li yo. Se pa janmsa akò 6 fevriye 2016 la te deklare.Prezidan pwovizwa a chanje bagayyo nan sans pa l nan vini avèk yonkomisyon verifikasyon ke tout mounte rele komisyon falsifikasyon. Komi -syon sa a te vini avèk yon kesyonzon bi; tout moun te konstate yo te nanmanti e bi reyèl yo se te pou retireJovnèl Moyiz nan kous la san gadedèyè. Dfinitivman, sa te tounen yonzo pwason ki kole antravè nan gòj yo.Prezidan pwovizwa Privè pwouve kemoun yo gen rezon, paske l tounenpre zidan defakto depi 14 jen pou rese -vwa ensilt kòm yon awona ki nòmal-man pa gen nen nan figi l, tankouanpil moun fè konnen. Gen moun kiale pi lwen pou yo mande si Nèg sa apa gen madanm, paske ajisman l bayanpil dout.

Defakto ou pa, Privè kontinye apmanniganse nan fè sa lalwa pa janmpenmèt li fè. Si vrèman, Kòd penal lapre vwa sanksyon pou moun k ap iti-lize yon tit li pa genyen, Privè pa pre-zidan, li dwe respekte règ jwèt la. Atik98-3 ak 134-3 pa ba li dwa pou l kon-tinye ap gouvène. Anpil moun kwè

nou gen yon bann moun lach nanpeyi a ki refize aplike lalwa ak toutfòs li pou voye alkali 3 degout la ale,daprè tout moun ki endinye.

Dayè, palmantè yo ap aji nanenterè yo, paske yo tout pa vin travaykòm lalwa mande, men nan chachejwenn lajan nan men yon prezidankòwonpi ki bezwen rete sou pouvwaa jiska 2019, pou repete sa anpilsitwa yen onèt ap di nan lari a. Menmsenatè Kantav, ki te yon kritik tèt kale,e men fawouch, kont prezidan pwo-vizwa a, twouve fèmen bouch li. Pas -ke Privè te pase l nan farin tou pou lsispann pale anpil e sispann tout awo-gans. Lajan fasil rele fèmen dyòl.

Senatè Kantav dwe pwouve se pa vrenan tout sans. Nou pa vle envanteanyen, men pawòl la pale toupatounan peyi a.

Peyi Dayiti pa gen chans menm,paske pifò nan pitit li yo vann nanmyo pou yon monnen. Privè gen lè pasetout moun nan farin pou l al kale kò lnan tout seremoni k ap fèt toupatou.Bagay yo grav pou wè Nèg yo refizepran men yo. Tèlman pa gen gouvèn-man k ap dirije peyi a nan tout do -mèn, nou konstate tout enstitisyon yotonbe fas anba. Gouvènman sa a ne -gli je tout bagay, sèlman l ap depanse55 milyon dola pou yon eleksyon kireyèlman pa koute tout lajan sa a k apsoti nan kès peyi a. Mesye-dam yomechan ! Malgre ansyen prezidan saa te fè konnen pa t gen lajan nan kèspiblik la, men li kapab jwenn lajanpou l ap depanse pasi-pala pou bay

antouraj li a pou l sakenbe pouvwa a.Men kote moun yo ki toujou di y aptravay nan enterè pèp la k ap pase yontray jodi a. Alò si Privè te eli konstiti-syonèlman, nou kapab wè ki jan li tap opere. Yo youn pa genn mwayenpou wè kòman ti jèn, gason ou fi, k apleve nan peyi Dayiti pèdi tout fyète yodepi 7 fevriye 1986 pou rive jounenjodi a. Jèn yo k ap grandi pa aprannanyen serye pou prepare yo pou yo saranplase pi gran yo k ap grennen jil-brèt. Peyi nou tounen repiblik pou-ryasnis.

Non, se pa serye pou n kontinyeap viv nan kondisyon sa a, kote admi-nistrasyon sa a tèt anba sou labanyèprezidan radòtè ak yon Premye miniswòwòt ki refize pran responsabilite l.Nou pa bezwen moun k ap gade anbapou dirije peyi a. Men sitwayen kon-sekan e onèt ki konnen wòl kòmadministratè yo.

Privè kontinye ap revoke-ranplase pou kreye konfizyonJesnè : Tout Ayisyen konnen pwo-vèb sa a ki di : « Se nan tèt, yon pwa-son kòmanse pouri ». Se yon pwovèbki byen chita nan sitiyasyon nou yejodi a. Nou kapab konprann ke genanpil koken k ap aji nan sans pa yo

nan peyi a, ki fè tout moun konnen kekonsyans patriyotik la pa aplikabankò. Tout moun ki okipe yon pozi-syon vin avèg pou yo divize e reye.Soni : Ansyen prezidan pwovizwaPrivè te gen 120 jou pou l te kenbepouvwa a men li ale pi lwen ke dat lite genyen pou l kite e respekte akò 6fevriye 2016 la. Se divizyon ke zoto -bre politisyen nan peyi a ap simayenan tout lojik. Dayè, nou tout konsta-te ke peyi a retounen fè bak ankò poul tounen yon peyi payas nan Karayibla. Nou tout konnen byen, depi yonsitwayen pa respekte mo li, menmsiyati l ak tout sa k ap bon pou soyetea se yon trèt, mantè, gate pati, koken,rize e menm mechan, etc. Gistav : Ala yon pozisyon ki dousse pozisyon prezidan ki antoure akyon pakèt sanginè pou yo rete soupouvwa nan mitan yon pèp nayif k aprete gade. Si chèz boure a dous poutout moun ki jwenn chans chita sou li,fòk sitwayen sa a fè prèv de senseriteak sajès nan respekte pwomès li chakokazyon ki prezante. Misye Privètwompe konfyans tout moun. Se poupèp la leve kanpe nan dengon li poumande l dekiprevyen pou zak sa yosis pann nan peyi a. Tankou anpilmoun di, pa gen lapriyè ki pa genamèn. Nou pa dwe rete ap gade yonmoun ki pa gen okenn valè moral nanli. Alò, misye Privè, ke anpil mounrekonèt pa prezidan ankò e menm limenm tou konnen sa, daprè tout sa lte di nan yon nòt li te li pou pèp la, lipa gen kapasite pou l gouvène e l aptann palmantè yo pou deside sou sò li. Lisad : Misye konnen trè byen keKonstitisyon 1987 la, ki amande, paba l dwa pou l kontinye ap dirije peyia. Si l te yon moun onèt, li te dweremèt echap la, tankou senatè Kantavt ap mande sa nan tout radyo. Jodi anou pa tande senatè Kantav, ki sanblejwenn mòso pa l, paske Privè fèmenbouch li pou l pa janm louvri l ankò.Sousi ak prestij se sa moun dwe kilti-ve pou penmèt tout moun gen respèpou yo. Gistav : Sa m wè la a, Misye Privèap jwe jwèt sourit ak chat, paske l lage

peyi a nan koripsyon ke l pa janmkonnen anvan. Alò nou kapab di keprezidan defakto sa a dwe pran anpilprekosyon pou avni li, paske ilegalitepa jwe okenn wòl nan realite lavi a.Anbisyon pèsonèl pa janm pote bonfri. Se yon bagay tout sitwayen kon-nen e ki dwe aplike nan tout lojik.Privè konprann li kapab woule pèp lanan farin. Si se sa l konprann, li chiresan l pa fouti koud. Semenn k ap viniyo, bagay yo pral chanje, se pral ga -son pa kanpe ak fanm mare senti yosolid.

Yo achte anpil nan palman-tè yo lajan kontan pou kitebagay yo rete konsa Jilbè : Nou mele nètale ! Palmantèyo gen yon gwo responsabilite souzèpòl yo, defason pou listwa pa jije yotankou 49yèm Lejislati a, ki te renmètmonnen, paske li pa t jwe wòl li. Ob -sèvatè yo fè konnen se toujou banndinozò palmantè yo san fòmasyon emantè k ap gate jwèt la; yo dwe sibisò yo. Yo kontinye di ke direksyonMsye. Privè pran an bon pou li, paskeyo jwenn lajan ak tout mwayen pouyo viv ak zanmi e fanmi yo. Anbasadyo ak konsila yo tounen mache anbaak Kwabosal.Konstan : Monchè, mwen kwè ougen rezon tout bon vre. Politik pa vledi kraze-brize nan tout sans, paske sepa sa nou konnen : Pwenn fè pa, mòrèd depi opa ». Privè vin avèk yonpolitik pote-foure. Kote konsil fè ken-ken nan konsila ak anbasad yo. Sepou n ta konstate ak 2 nawè nou poun ta wè verite a. Konsila jeneral nanNouyòk la chaje ak konsil, vis konsil.Se pa nan konsila sa a sèlman ke tra-jedi sa ap pase men nan tout sa n kon-nen yo. Se menmman-parèyman !Nou menm nou pa nan manti, pasken ale sou plas pou jwenn enfòmasyonak 2 nawè nou. Klebè : Ou pa manti, gason, paskenou wè tout sa k ap pase. Nou sezwazo vwayajè. Nou gen anpil bagaypou nou pale lè moman a rive pou npwouve nou se vonvon nan zòrèygouvènman sa a, si palmantè yo kon-tinye ap jwe jwèt malen sa a. Nankonsila nan Nouyòk la gen plis ke 40konsil ak vis konsil. Kote minis Zafèetranje a, Misye Piero Delyen, ki refi-ze pran aksyon kote enstitisyon nousa yo tounen mache. Senatè Lebon, kichaje ak machin nan garaj lakay li, kePrivè ba li ak sa l te gen deja nanmove kondisyon, èske w pa gen yonsè w ki konsil nan Nouyòk e yon frèw ki konsil jeneral nan konsila jeneralnan Atlanta jòji ? Mwen ta renmenpou ou ta demanti m. Tout moun kon -state koripsyon ki layite kò l nan peyia avèk gouvènman sa a.Silvyo  : Pawòl la pa rete yon sèlkote, l ap gaye toupatou, paske noumenm nou konnen byen sa n ap fè.Nou pa jounalis, men sitwayen kon-sène e konsyan ki ta renmen peyi nchanje. Nou fin travay e n gen pan-syon nou nan peyi etranje. Kounye anou deside ede peyi n nan demasketout tentennad ak demagoji k ap fèttout kote. Nou se yon ekip k ap travaynan enterè pèp la pou demaske toutvòlè, mantè ak awogan. Tèlman lajandepanse pa gen lajan pou peye anpl-waye yo ki poko touche mwa jiyè a.Gen youn nan yo ki vin mande m yonlajan pou peye lwaye l. Se pa serye sapou konsila yo nan tout vil nanEtazini pa fouti peye anplyaye yo.Mwen te prete zanmi an ti tchotcho apou l pa t gen pwoblèm. Gistav :Nan Nouyòk, nan emisyonFòk sa chanje sou Radyo Pa Nou, keJid Jefwa Jozèf prezante chak diman-ch, gen yon oditè fanatik Lavalas kipale nan sans reyèl pou l di tout lòtoditè yo se Jovnèl Moyiz k ap prezi-dan sou tout kandida. Sa fè moun yofou, sitou Lavalas yo ki pran joure lòtla k ap prezante obsavasyon pa li a.Misye ridikilize lòt yo ki refize kon-prann realite a. Sa pwouve ke moun

Lavalas yo, sitou fanm yo, pa reflechiavan yo reaji. Nèg la pase yo tout nanbetiz nan nomen Nèg bannann nanchak fwa y ap pale.

Sa k pase dyòl alèlè Jan Batis Byeneme ?Klebè : Nou deyò e n santi travaynou an ap pote fri nan demaske toutvagabon yo ki pran pòz y ap travaypou pèp la. Nou konnen konbyenlajan ou resevwa nan men Privè, pre-zidan koken e odasye ki yon premyefwa te fè konnen kès piblik la pa genlajan. Li depanse yon pakèt kòb poubay palmantè yo ak yon bann akolit li.Palmantè ki rele tèt yo sensè te dweentèpele Privè ak anpil lòt magouyè.Senatè Kantav fèmen bouch li, paskel jwenn sa l t ap chache a. Pou di noudwe kwè moun sa yo lè y ap pale ?Pou pran kèk mo nan chante TiManno a :« Lajan oAla yon gwo malediksyon… »Jilbè :Klebè, ou bliye yon lòt chan-te ki reyèlman fè anpil sans nanmoman nou ye jodi a. Nou pa gen sanou rele sitwayen k ap sèvi peyi. Si sevre Kantav vann nanm li pou yon bòlpwa nwa, ti Nèg lakay anraje nanrefleksyon yo. Mwen pa ta kwè seKantav, yon Nèg ke anpuil moun tekonte sou li, ki al lonje kwi l bayPrivè. Se pa Kantav mwen konnen ane ke nou leve ti moun ansanm. A wi,lajan fè ti Nèg fè tenten nan tout sans. « Kou wè lajanTòti vire sou do.Pin dore, dodo… »Konstan  : Monchè, ou pale dò,paske se verite k ap blayi aswè a nansant la, paske nou pou laverite e nonpou bay manti tankou Privè e akolit liyo. Mwen wè anpil koze tonbe.Mwen pa vle rate, ou manke okazyonan, paske tren an chaje. Mwen kapabdi nou gen yon pwoblèm ekstraòdinè,ke n dwe rezoud avan li twò ta. Dirijeyon peyi pou satisfè bezwen pèp la payon bagay fasil jan tout moun kon-prann nan. Sa mande anpil detèmina-syon, konpreansyon, tèt poze, devou-man, estrateji, pasyans, abnegasyon,sansibilite, tenasite, vizyon, etc.Pouvwa a ap separe nan sen vagabonyo. Bagay yo mele tout bon vre.Konstan  : Se pa konsa pou yonmoun, ou ankò yon politisyen, fè kon-nen oubyen deside poze kandidati lpou l vin prezidan peyi a ki deja nanyon kondisyon tèt chaje ki mande yonmoun ki maton, ki gen anpil ladrèspou l reisi nan misyon li. Nou pa bez-wen mazèt ak kòkòb pou pran direk-syon peyi a. Moun tankou Privè aktout akolit li yo pa gen plas yo la a.Nou sezi pou n wè palmantè yo appèdi tan yo avan yo pase alaksyon. Klebè : Nou pa bezwen mete kon-fyans nou sou Nèg sa yo ankò, paskeyo vann nanm yo bay satan. Toutmoun konstate pwoblèm ke peyi a sotgenyen la a avèk bann kandida ki te54. Epi tou te gen anpil kandida pa ya -ya. tankou anpil obsèvatè de. Nou pafouti konpran ki jan mesye-dam yorefize fòme omwen de ou twa, emenm kat pati politik pou penmètgen yon ekilib nan balans la, yo fèyon jefò pou chanje bagay yo poubanbòch demokratik la kontinye kotetansyon ap monte pou penmèt kandi-da yo fè jefò e vin avèk yon pwogramke pèp la ap apresye tankou JovnèlMoyiz « Nèg bannann nan » vin avèkyon pwogram popilè. Gen anpilmoun, pou soutni konviksyon politikyo, vote pou kandida yo malgre yokonnen tout bon, pwogram lòt kandi-da a pi efikas e pote pi bon sibtans pouede pèp la. Mwen pa vle pran kòn nanpou mwen sèl, m ap kanpe la.Konstan  : Moman an rive poubann vagabon yo sispann ak mannèvdilatwa sa yo ki reyèlman p ap men-nen yo okenn kote. Yo refize mete anpratik deviz la ki trè enpòtan pou nou

6 Haïti-observateur 24 - 31 aout 2016

Kreyòl

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VERITE SOU TANBOU :Pèp ayisyen pran bon jan nòtGouvènman Privè-Jan Chal latonbe fè gagòt nan Trezò piblik laPÈP AYISYEN  : MOMAN AN RIVE POULEVE KANPE E METE MECHAN YO DEYÒ

Journal du 24 - 31 aout 2016:hO 8/24/16 5:00 aM Page 6

Page 7: haiti observateur@yahoo.com Vol. XXXXVI, n o. 35 …...Evans Paul (de janvier 2015 à mars 2016) qui a réglementé USD 280 millions 003 mille 699 $. Au total, les cinq administra

par Claudy Briend Auguste.Le rapport de la Commission-Latortue, sans être encore prêt d’êtrevalidé ou rejeté par l’assemblée desSénateurs, est en pre mière loge del’actualité au point que d’autres sou-cis ur gents et primordiaux semblentêtre renvoyés aux calendes grec -ques. Des exemples de si tuationscomplexes qui rendent très lourdsles gouvernails du pays, tel le statutde Joce ler me Privert au Palais natio-nal, de puis 64 jours, sont nombreux.A tout cela s’ajoute, sans qu’aucunconsensus ait été trouvé d’avance,l’au gmen tation du prix du gallon degasoil à la pompe, depuis lundi der-nier..Si le rapport préliminaire de moinsde cinq pages, a soulevé une viveindignation collective chez desanciennes autorités indexées dans lamauvaise gestion des fonds du PetroCaribe, qu’en sera-t-il quand lecontenu du document de 80 pages etplus, sera rendu public. La seulechose sûre et certaine, c’est que lepréambule du rapport de la Com -mis sion-Latortue a nettement dé -montré que ce ne sont pas des saintsqui géraient toujours les affaires dela Répu bli que, nonobstant pour cer-tains que leur note de protestation neviendra pas séance tenante faire dis-siper des doutes qui planaient déjàsur leur mauvaise gestion. Pour faireressortir l’ aspect politico-écono-mique dé ga geant dans le rapport dela Commission-Latortue, Haïti-Ob -servateur s’est entretenu avec unspécialiste en économie, le Dr.Arnousse Beauliè re. Toutefois, avecle Dr. Beau lière, en début de cetentretien, nous avons examiné lebudget rectificatif sous tous sesaspects.

H.O : Dr. Beaulière, tout d’abord, jerappelle que vous êtes Docteur èsSciences économiques, diplômé del’Uni versité de Bordeaux, spécialis-te des questions de développementet de santé. Vous avez un brillantparcours dans l’enseignement enFrance, puis vous êtes l’auteur del’ouvrage intitulé «Im mi gration,Intégra tion. Un ma laise persistant »paru aux éditions “ « Les Points surles i », Pa ris, 2014”. M. Beaulière,quel le est d’ après vous l’importanced’un budget rectificatif et pourquoien faudrait-il qu’un gouvernementen arrive là ?

Dr. Beaulière : Je dirais qu’il y a plu-sieurs raisons qui peuvent êtred’ordre à la fois politique et écono-mique. Dans le cas qui nous concer-ne, nous avons, à certains égards, lesdeux. Parce que nous avons affaire àune conjoncture assez particulière.Un gouvernement provisoire quiarrive dans les conditions que l’onsait, et qui s’est donné un objectifclair: REPRENDRE le processusélectoral. Ce qui revient à dire qu’ilfaut, entre autres, fixer un budgetpour l’organisation desdites élec-tions.

Or, le budget voté (déjà rectifiéd’ailleurs) par l’administration pré-cédente, n’avait pas prévu de postesde dépenses pour de nouvelles élec-tions. Par conséquent, ce gouverne-ment, en particulier, se trouve dansl’obligation économique, financièremais aussi et surtout politique demontrer qu’il est capable de tenir sesengagements en faisant voter unbudget rectificatif de toute urgence.Alors, un budget spécial pour l’orga-nisation des élections du 9 ‘octobre,:c’est une évidence à mon sens.

Par ailleurs, sur le plan écono-mique, le nouveau gouvernement aévidemment identifié de nouvelles

priorités éco nomi ques et socialesqu’il con vient de financer. D’où lanécessité d’un nouveau budget quireflète ces priorités

Enfin, il ne faut pas oublier les décla-rations de l’ancien sénateur Privertdevenu Président provisoire sur lagestion catastrophique des financespubli ques par l’équipe Tèt Kale.C’est ainsi que le gouvernementPrivert-Jean-Charles a tenu à réduirele volume budgétaire tel qu’il a étéadopté sous l’administrationMartelly. Inutile donc de préciserque le budget est un indicateur parexcellence de la stratégie politiqueadoptée par un gouvernement.

H.O. : Parlant des $55 millions pourl’organisation des élections, ne trou-vez-vous pas une certaine disparitél’insertion dans le budget rectificatif5 millions de gourdes par député,pour “des petits projets...” par leCEP ?

Dr. Beaulière : Le problème,Claudy, dans ce genre d’exercice,surtout chez nous, c’est la tendanceà vouloir créer une zo ne grise oùtoutes les manipulations, toutes lesma gouil les sont possibles. Je nemets pas en doute l’intégrité desmembres de ce CEP ni leur volontéà faire en sorte que les élections sepassent dans les meilleures condi-tions possi bles. Mais, cette histoirecon sistant à introduire “dans le bud-get rectificatif 5 millions de gourdespar député, pour “des petits pro-jets...” me gène.

H.O. : Est-ce également la créationd’ “une zone grise” Docteur, l’aug-mentation à la pompe lundi dernier,du gallon de la gazoline et autresproduits pétroliers ?

Dr. Beaulière : Je ne pense pas qu’ils’agisse là de la création d’une“zone grise” par le gouvernement.C’est plutôt de mon point de vue unedécision, encore une fois de natureéconomique et politique (au sensstratégique du terme ici). Le gouver-nement se rendant compte qu’il luimanquera probablement de l’argentpour honorer sa promesse d’auto-financer (ou presque) les électionspour signifier cet acte de souveraine-té nationale (le rapatriement desélections), a décidé de s’appuyerimplicitement sur la contribution descitoyens (sans leur consentementdonc) en augmentant cet impôt pouratteindre son objectif.

H.O. : Venons-en au boom de lasemaine: “Le fameux rapport de laCommission-Latortue”, quelle con -sidération d’ordres politique, écono-mique et social en faites-vous?.Dr. Beaulière : En fait, en tant quechercheur, tout comme le font lesjournalistes investigateurs, j’essaietoujours d’aller voir au-delà des(fausses) évidences que l’on veutbien nous montrer dans le mondepolitique qui est, on le sait, unmonde impitoyable où le “chenmanje chen” fonctionne à plein régi-me. Pour, comme le dit Keynes,“soulever de la poussière” et voir etcomprendre ce qu’il se passe exacte-ment. A priori, mettre en place uneCommission Ethi que et Anti-Corruption à la chambre haute pourinvestiguer, pour chercher à savoirexactement comment ont été utilisésles deniers publics (les fondsPetroCaribe) en interrogeant les dif-férents protagonistes de l’affaire,quoi de plus normal dans une démo-cratie? Le problème c’est que nous

sommes encore en Haïti dans unedémocratie balbutiante, entravée detoutes parts! Et les entraves dans lecas d’espèce sont d’ordre politique,économique, social, et SURTOUTéthique justement! Car comment nepas soulever la question des conflitsd’intérêts dans la préparation d’untel rapport de la part d’une telle com-mission présidée par un tel parle-mentaire en la personne du sénateurLatortue.

H.O. Le rapport en lui-même n’apas de force contraignante et pour-tant on disait la même chose pour laCommission-Benoit. Il se trouveaujourd’hui que tout le suivi du pro-cessus électoral en dépend. Com -ment devrait-on rendre efficace l’ap-plication du rapport de la Com -mission-Latortue ?

Dr. Beaulière : A la différence prèsque la Commission Benoît était uneinitiative présidentielle dont le rap-port n’avait pas besoin visiblementde l’aval du Parlement pour être misà exécution. Ce qui fait que, une foisprésenté au Président de laRépublique, ce rapport a été remisimmédiatement au président duCEP, Léopold Berlan ger, pour lareprise du processus électoral. Bienque celui-ci ait laissé entendre dansla presse que le rapport de la CIEVEn’ était pas contraignant compte tenude l’indépendance (supposée) del’institution électorale, il a bien com-pris que, d’un point de vue politiqueet éthique, il ne pouvait pas ignorerles principales recommandations dela commission. Laquelle, rappelons-le, a mis en exergue la présence degraves irrégularités et fraudes mas-sives dans les élections des 9 août et25 octobre 2015.

H. O. : D’après vous, Dr. Beaulière,la présidence du Sénateur Latortue,ancien collaborateur et conseiller durégime Tèt Kalé, ne constitue-t-ellepas une entrave aux recommanda-tions de la Commission?.Dr. Beaulière : Tout comme l’ondemande généralement aux ma -gistrats de se déporter dans le casd’une instruction judiciaire pourcause d’éventuelles ac coin tancesavec l’une des parties en présence,tout comme l’on devrait demanderau sénateur Latortue de se retirer dela commission Ethique et Anti-Corruption et encore moins de laprésider dans la mesure où il appa-raît clairement qu’il est à la fois jugeet partie dans cette affaire pour avoirété Conseiller du président Martellysur la période considérée dans leditrapport! A partir de là, l’impartialitéde la commission est mise en cause.Ses conclusions ou ce qu’on en saitpour l’instant à partir du résumé quia été fourni à la presse, ne peuventêtre prises au sérieux.

H.O. : Les vives réactions des per-sonnes ciblées par la Commission-Latortue, notamment l’ex-PMLamothe, ne seraient-elles pas denature à sous-estimer de tels travauxde recherches ?.

Dr. Beaulières : Au mieux, ça fait lebonheur des médias qui trouvent làun sujet à sensation. Au pire, ça poseplusieurs problèmes: tout d’abord, jene vois pas comment l’Assem bléefera pour valider ce rapport, il y adonc de fortes chances qu’elle leréfute; en suite, les personnes inde -xées auront tout le loisir de crier aucomplot, à la persécution politique,aux règlements de compte, ce qui

n’est peut-être pas faux (voir lesréactions de l’ancien Premierministre Lamo the, qui est loin d’êtreau-dessus de tout soupçon quandmême lorsque l’on pense à la mau-vaise gestion des fonds de Sandy -Cf. rapport de la Cour des comptessur l’inefficacité des dépen ses...);mais, et c’est l’autre point que jevoudrais soulever, le Sénat est ducoup discrédité, les institutions engénéral en prennent un sacré coupsur la tête, d’autant plus que, excu-sez du peu, l’ancienne présidente dela CSCCA et actuel membre de cettedernière est épinglée directementpar la commission... Quelle sera laportée des enquêtes, sans dou te, encours à l’ULCC, l’UCREF, laCSCCA et peut-être à l’Ins pectiongénérale des finances sur les malver-sations enregistrées dans la gestiondes fonds PetroCaribe?.Il n’est pas sûr que l’on leur accordebeaucoup d’importance. Et commed’habitude, tout ça finira comme unpétard mouil lé. Les rapports de lacom mission et de ces autres institu-tions resteront probablement dansles tiroirs.

H.O. : Dr. Beaulière, vu la situationsocio-politico-économique du pays,y-a-t-il encore une lueur d’espoir enperspective pour le peuple haïtien ?

Dr. Beaulière : Je voudrais quandmême finir sur une note d’espoiravant de vous laisser. Je resteconvaincu que notre peuple est unpeuple courageux, résilient, intelli-gent. Yo di ke analfabèt men li pabèt di tou!. Autrement dit, même sila situation est ô combien difficile,compliquée, malouk anpil, il détientles clés de son destin entre sesmains. Il a encore, je veux le croire,des fils et des filles dignes qui sau-ront, le moment venu, faire de nou-veau sa fierté. Nous som mes à unmoment de l’histoire de notre paysoù l’espoir est encore permis mêmesi l’horizon ne va pas se dégager desitôt pour voir le bout du tunnel.

H.O. : Je vous remercie infinimentDr. Beaulière et bonne chance danstoutes vos futures entreprises, spé-cialement, un plein succès à la publi-cation de votre prochain ouvrage surHaïti en cours de préparation.

Dr. Beaulière : Je voudrais toutd’abord vous remercier de votreinvitation. Vous dire combien j’aipris un réel plaisir à échanger avecvous sur des sujets qui concernentnotre chère Haïti, et qui, personnel-lement, me tiennent à cœur. Il nousfaut continuer de lutter, de “veyeanwo, veye anba”, pour faire ensorte qu’un véritable changements’opère dans notre pays. A tous lesniveaux. Et particulièrement auniveau des mentalités, et plus parti-culièrement encore celles de la pseu-do-élite politique et économique dupays dont l’échec le plus cuisantdepuis des lustres n’est plus àdémontrer.

Haïti-Observateur remercie également Maître ElcoSaint-Amand d’avoir coordonnéavec Claudy Briend Auguste, cetentretien avec le Dr. ArnousseBeaulière qui nous a permis deconclure que le rapport de laCommission-Latortue n’a, entreautres, une utilité : il est l’indicateurd’une mâle gouvernance avec desmâles résolutions!

cba

7Haïti-observateur 24 - 31 aout 2016

Le rapport de la Commission-Latortue, au centre d’un débat et d’analyse par Arnousse Beaulière,docteur ès Sciences économiques et chercheur-associé à l’Université de Bordeaux, France.

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Journal du 24 - 31 aout 2016:hO 8/24/16 5:00 aM Page 7

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8 Haïti-observateur 24 - 31 aout 2016

Par Dan Albertini

Il me faut situer le contexte, il vousfaut bien comprendre la portée.J’avais la délicate charge de rédiger

l’éditorial pour Réseau HEM Ca -nada, le 25 août 2009, tandis que cor-respondant permanent, je me trouvaisà Genève pour développer RéseauHEM Helvétique et Worldwide. Aumoment de rédiger, j’ignorais commetout le mon de, que le 12 janvier 2010allait donner un sens à ma dernièrephrase [L’an prochain l’Histoi reaura été écrite]. Quelle histoire et,pour qui ? Je ne me cherche unevocation tardive de devin, mais desévénements parlent 7 ans après, tan-dis que je n’ai à interpréter. Là enco-re, je ne suis interprète en devenir.Que sont les faits ? Un séisme dévas-tateur en Haï ti, en 2010. Quaranteans du FFM, 7 ans après cet édito-

rial, le maire de Montréal, qui se ditun maire haïtien, refusait de financersi Losique restait pour le 40e. UnHaïtien qui a écrit pour le cinéma, eten a fait, élu à l’Académie françaiseen 2013, l’UNESCO le ré cu père surles dires de Koïchiro Mat suura. Il estconséquemment président du Jury en2015. Une coïn cidence avec la décla-ration intempestive du maire.Fabienne Colas s’est convertie enBlack Film Festival après échec,mais tente de faire pénétrer le filmquébécois en Haïti. Bref, revisitonsl’éditorial intégralement.

lE FFM DAnS DEUX Mon-TREAl JE ME SoU VIEnS parEditor - Le Cinéma nous a toutdonné, le FFM nous a presque toutapporté sur la Route du Cinéma, àMontréal. Les ac quis ont rassuré,c’était le temps. L’éclairage, le son, lascène, les ac teurs, les personnages,les ta bleaux, les studios, enfin tous lesartifices de l’art, du métier, de l’indus-trie. Stéréo, hi fi, dolby, 3D, tout estarrivé. Qu’est-ce qui n’aurait pasdéjà été réalisé si ce n’est la possibi-lité de toujours réinterpréter par lefruit des générations subséquentes.Le numérique nous a pourtant bruta-lement absorbé avec ses avenues.larges. Tout format, tout écran, toutsupport, toute conception. L’Histoire,au maxima de son potentiel d’inspi-ration, a produit autant de révolu-tions dans le cinéma qu’elle n’a forcéde résolutions. Ne parle-t-on pas deBollywood, de Nollywood com meoption complémentaire à Hollywood! Chaque édition du FFM a fort heu-reusement grandi en parallèle avecce bagage nu mérique. Coup dethéâtre, on vit réellement du Cinéma,

l’U NES CO vient de proposer d’éle-ver Haï ti au rang de Patrimoine,pour sa révolution au service de l’hu-manité. L’abolition de l’esclavage.L’élan est historique, pas numérique.

Le FFM est pris de courtJacques Nicolas Hilaire aurait certai-nement été fort de son verbe avec leCinéma comme moyen de cul ture;Fabienne Colas doit as su rément êtreen transe.

HAollYWooD d’abord est-cepossible, e, Losique qu’est-ce qu’ildit de Montréal ?Pourquoi pas, diront les Haïtiens quis’instruisent activement et qui rêventdévelopper une approche cinémato-graphique toute particulière. Loin dudocumentaire imposé. Un puissantimaginaire, sortir du misérabilisme etintégrer directement le faste des troisfemmes d’Egypte. Un premier objec-tif con voité. C’est à dire le rêve amé-ricain. Le vrai rêve : la puissance, leluxe, l’extravagance, le showbiz. Uneapproche imaginaire qu’ appréciechaque Haïtien en particulier. DanyLaferrière l’y inscrivait autrementdans son roman la Chair du maître.Un cinéma qui charme en Afrique.

Ce serait, en fait, une richessemême pour le riche cinéma américainque de générer un autre en -fant. HAollYWooD est doncdans l’ordre du possible.

Mais il faut voir comment péné-trer l’univers « diabolisé » de lamémoire d’une meute d’escla ves enfurie venant de différentes localités etde culture africaine ? Les dévoués deHarry Pot ter, s’ils seraient conve-nables sur scène, ils ne pourraient toutde même le générer aussi bien quel’exubérant imaginaire haïtien. Ceque touristes... et chercheurs ethnolo -gues s’évertuent à découvrir dans lessimulations de rituels du vaudou haï-tien, après des récoltes de café. Unpuissant désir de do mi nation à la hau-teur des dieux. Dif férents de Rome, lasexualité.

C’est là où entre l’explosive

déclaration de l’UNES CO. Koï chi roMatsuura, 24 août : « En nous ras-semblant autour d’une vision parta-gée de l’histoire de la traite et de l’es-clavage, nous pourrons ainsi cons -trui re une histoire commune et po serles fondements d’un dialogue inter-culturel qui délivre un message uni-versel de savoir et de tolérance ».

Parlant de la journée du 23 août ilpoursuit : « un moment uni que pourla communauté internationale deconcilier ensemble de voir de mémoi-re et devoir d’histoire ». Parce quel’histoire de l’esclavage c’est encoreplus ce qui a été volé aux Haïtiens, ledroit de se réaliser comme ils le sou-haitaient. Losique offrira-t-il tout çaun jour, ou Fabienne Colas devra-t-elle mieux travailler ?

Les cinéastes savent-ils quel’UNESCO a lancé en 1994 le projetde la Route de l’es cla ve dans le butde concilier ensemble devoir demémoire et devoir d’histoire en cou-vrant la pluralité des mémoires, descultures et des représentations, in -cluant les enjeux de mémoire et detransmission de mémoire. Ra jou tonssans travestir : soutenir cette démar -che et vulgariser. où peut-on le fairemieux que dans le cinéma ?

Le cinéma a revitalisé CheGuevara, a fait renaître Mao auxÉtats-Unis même. Il dévoile encoreun Hitler fou furieux. Il a proposé lesprairies luxuriantes et le pétrole. Il agardé de tout ça une mémoire vivan-te.

L’Amérique latine des Boli -variens vient de se voir révoquer soninitiatique histoire révolutionnaire etobliger de remettre à Bouk man, Lou -verture, Dessali nes, les mérites d’unhaut rang. Si l’histoire doit être réécri-te, même sur les droits de l’homme,Haïti au ra désormais son mot à di -re. Qui d’autre que le cinéma pour-ra mieux faire ?

Une mise en route qui a échappéà cette édition du FFM. Si Faubourg36 comme patrimoine est épique,lequel on s’est efforcé de ranimer en

s e p t e m b r e2008, HAollYWooD˚ commedevoir de mémoire fera école.Jacques Nicolas Hilaire n’est pluspour le voir, mais, Fabienne Colas, sielle doit être en transe à l’apprendre,elle se sent là pour le faire.

L’an prochain l’Histoire aura étéécrite. Ciné/25-08-09

Quelle histoire et, pour qui ?Nous sommes là, 7 ans après cet édi-torial, 2 jours avant le 25 août mar-quant le lancement officiel des festivi-tés du 40e FFM. Un acquis majeurl’an dernier, Christine Bar bedet, jour-naliste-photographe fran çaise, offrepar l’exposition signée « ces objetsqui racontent», une expression perti-nente permanente à Haollywood :«Da niel Dire Sur Grand Écran ». Cequi transforme en réalité progressiveune phrase du dernier paragraphe :Haollywood comme devoir de mé -moi re fera école, ce en rapport auxautres esthétiques, écoles nationalesexistantes. Et, pour répondre à laquestion du 2e paragraphe : Haolly -wood d’abord est-ce possible, et Losi -que, qu’est-ce qu’il dit de Montréal ?

Je conclue en deux points. Est-ce possible ? Je dis ceci tout audébut : le Cinéma nous a tout donné,le FFM nous a presque tout apportésur la Route du Cinéma, à Montréal.La chronique est vivante, évolutive, «prémonitoire » rajouterait un ancienconfrère. Puis, Losique, qu’est-cequ’il dit de Montréal ? Comment ré -pondre timidement quand les faitssont éloquents. D’une part, Losiqueest contesté par le maire de Montréal,je le lui avais promis, s’il s’obstinait ànégliger le facteur haïtien. Mais je nevois plus la nécessité, car, d’autre part,la culture haïtienne s’impose par unelettre de noblesse internationale que leFFM a dû reconnaître, même si Danyn’est une référence brute de cinéma.Notre chaise n’est donc plus vide.

Merci d’y croire [email protected]

le FFM 2016 dans 2 jours: Un filmabsent un festival en panne, une prémonition : « dire sur grand écran

SUR LA ROUTE DU CINÉMA

Dan Albertini

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10 Haïti-observateur 24 - 31 aout 2016

ÉDITORIAL

LLa publication du résumédu rapport de l’enquêteme née par la CommissionÉthique et anticorruptiondu Sénat, pilotée par le

sénateur Youri Latortue, a déclenchédes réactions immédiates. D’un côté,parmi les Premiers ministres et mi -nis tres dénoncés à la clameur publi -que, dans le document, et signaléspour être poursuivis en justice, ontété élevés des cris de protestation.Tandis que, de l’autre côté, la disqua-lification de M. Latortue fait écho ausein de la classe politique et des acti-vistes politiques. Nonobstant les pri -ses de positions des uns et des autres,par rapport à cette initiative, il restequ’elle a pleinement identifié desper sonnalités de haut rang des régi -mes antérieurs ayant fait de la cor-ruption et des détournements defonds public leur apanage. Même si,limitée dans ses compétences, laCommission Latortue n’a su décer-ner des mandats d’accusation, ellefait place à d’autres institutions ayantles capacités constitutionnelles et lé -gales, de mobiliser l’action publi quecontre les délinquants, quels qu’ilssoient.

En effet, la présentation d’unsommaire du rapport, en attendant sadiffusion dans son intégralité, a don -né occasion aux détracteurs du séna-teur du groupement Atibonit ann ak -syon (AAA) de décocher des flèchescontre lui. Aussi, d’aucuns mettent-ils en question ses qualités pour me -ner une telle enquête, l’accusant d’ -avoir pataugé lui-même dans la cor-ruption. Alors que d’autres lui enveulent d’avoir omis de citer dans lerapport les principaux responsablesdes transgressions reprochées auxan ciens chefs du gouvernement etmem bres du Cabinet ministériel,ainsi que d’autres hauts fonctionnai -res impliqués dans la gestion dufonds PetroCaribe et ex-responsablesd’institutions connexes. Pourtant, lesvrais responsables de ces forfaitures,notamment les ex-présidents RenéPréval et Michel Martelly, n‘y sontpas concernés. Mais, sans vouloircon tredire les accusateurs du prési-dent de la Commission Éthique etan ticorruption du Sénat, nous devonsreconnaître que les travaux qu’il aréalisés exposent exceptionnelle-ment des fonctionnaires malhonnê -tes au plus haut niveau de l’adminis-tration publique. Selon toute vrai-semblance — et cela est préconisédans le document —, Latortue et sescol lè gues enquêteurs laissent auxins tances ayant des pouvoirs étenduspour exiger des institutions concer-nées des documents capables de sup-porter les accusations portées contreles personnes visées par l’enquête.

Dans le résumé du rapport pu -blié par anticipation, la Commis sionLatortue recommande « que les in -ves tigations soient approfondies surpratiquement tous les fonctionnairesqui, en raison de la nature même deleurs responsabilités, sont intervenusdans la gestion du fonds Petrocaribeet que l’action publique soit mise enmouvement contre ceux dont l’impli-

cation s’est avérée confirmée danscette vaste supercherie d’Etat ».

Parmi les anciens hauts fonc-tionnaires dénoncés à la justice, dansle rapport, figurent les ex-Premiersministres Jean Max Bellerive (Pré -val) et Laurent Salvador Lamothe(Mar telly); ainsi que les ex-ministresdes Finances et des Affaires écono-miques Wilson Laleau, Marie Car -mel le Jean Marie et Daniel Dorsain -vil; de même que les ex-ministresdes Travaux publics et de Téléco m -munications, Jacques Gabriel, de laPlanification et de la Coopérationexterne, Josefa Gauthier, l’ancienmi nis tre de l’Agriculture, des res-sources naturelles et du développe-ment rural, Hébert Docteur; ainsique des directeurs généraux.

Le peuple haïtien ne doit pas sefaire d’illusion quant à l’éventualitéde voir ces anciens dirigeants dupays au banc des accusés. Les chosesétant ce qu’elles sont en Haïti, rienn’autorise à croire que l’action publi -que sera automatiquement mise enmouvement contre ces citoyens. Àmoins que le chef de l’État, qui, gé -né ralement, s’érige en donneur deleçon aux juges et aux commissairesdu gouvernement, décide de rompeavec la tradition consistant à inspirerles actions et décisions judiciaires.Quand la Commission Latortue lan -ce la balle dans le camp de la justice,interpellant en même temps la Coursupérieure des comptes et du conten-tieux administratif (CSCCA), l’Unitéde lutte contre la corruption (ULCC)et l’Unité centrale de renseignementsfinanciers (UCREF), son appel estadressé théoriquement, et surtout, augouvernement. Car ces dernières ins-titutions, prises dans leurs contextesréguliers, n’ont pas les moyens demener les enquêtes approfondies sol-licités par M. Latortue et ses collè -gues sénateurs. Aucune des instanceslégalement concernées par une telledémarche ne dispose du personnelhautement qualifié nécessaire pourmener à bonne fin cette enquête;encore moins le financement qu‘ exi -ge une telle tache.

Certes, dans la tradition haïtien-ne, les dirigeants hésitent toujours àengager toute action susceptible denuire à leurs prédécesseurs accusésde vol de deniers publics ou de cor-ruption. On en veut pour exemple ladécision de l’ex-président Préval(deuxiè me version) d’abandonner leprojet qui avait été intenté contrel’ex-président Jean-Bertrand Aristidepar le gouvernement intérimaire diri-gé par l’ex-président BonifaceAlexan dre et l’ancien Premier mi nis -tre Gérard Latortue. Suite à uneenquête sur la gestion des affairespubli ques par l’ex-prêtre-président,qu’ avaient menée l’UCREF etl’ULCC, après la chute d’Aristide,suivie de son exil à Bangui, Unioncentre-africaine, en février 2004, ilétait établi que ce dernier, de concertavec des proches collaborateurs,mais surtout de personnes liées à laFondation Aristide pour la démocra-tie, avait opéré des détournements defonds importants au détriment du

Trésor public. Le procès, qui avaitété intenté contre l’ex-baron deTabar re par l’administration intéri-maire Alexandre-Latortue, auprèsd’un tribunal fédéral, à Miami, futarrêté net par M. Préval, immédiate-ment après sa prestation de sermentpour son second mandat.

Dans l‘action judiciaire intentéecontre l’ex-président Aristide, legouvernement intérimaire installé enavril 2004 voulait récupérer environUSD 100 millions $ qui avaient étéprétendument détournés de la caissepublique dans l’espace de cinq ans.Mais les ressources de PetroCaribes’élèvent à plus de USD 2 milliards $dépensés à peu près durant la mêmepériode de temps. Ce qui représentemoins de la moitié de la sommecontribuée à la reconstruction d’Haïtipar la communauté internationale,après le tremblement de terre du 12janvier 2010. On peut imaginer ce

que le pays pourrait réaliser avec untel argent géré par des fonctionnaireshonnêtes. Sur ces entrefaites, lanation se résigne-t-elle à voir dispa-raître définitivement ces centaines demillions $ dont les conditions d’ac-cumulation ne seraient peut-être pluspossibles ? En clair, les institutionsconcernées par l’enquête approfon-die suggérée dans le rapport de laCommission Éthique et anticorrup-tion doivent se mettre au travail im -médiatement. Mais le peuple doitaussi se mobiliser pour exiger queces organismes d’État aient les mo -yens nécessaires pour mener à biencette enquête nécessaire sur la cor-ruption, en général, et le détourne-ment des milliards du fonds Pétro -Caribe, en particulier. Car, le pays abesoin de cet argent pour lancer sonprogramme de développement etalléger la détresse des couches défa-vorisées.

Détournements de fonds et corruption dansPetroCaribe, maintenant place à la justice

Haïti-Observateur

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TThe publication of the sum-mary of the report on theinvestigation by the Ethicsand Anticorruption Com -mis sion of the Senate, led

by Senator Youri Latortue, triggeredimmediate reactions. On the onehand, cries of protest have been rais -ed by former Prime Ministers andMinisters denounced in the docu-ment, and pointed out to be prosecut-ed. Meanwhile, among the politicalclass and activists voices have beenraised disqualifying Mr. Latortue forsuch a task. Notwithstanding the po -sitions taken in relation to this initia-tive, the truth is that the report fullyidentified high-ranking officials ofprevious regimes who wallowed incorruption and embezzlement. Li -mit ed in its power to bring about in -dictments, the Latortue Com mis sionhas, nevertheless, made way for ins -ti tutions having constitutional andlegal clout to mobilize public actionagainst offenders of all stripes.

Pending release of the full report,the summary provides fodder to thecritics of the Senator of Atibonit AnnAksyon (Artibonite In Action, Creoleacronym AAA) about his own ac -tions. Considering that he too hasbeen involved in corrupt practices,some people question his qualifica-tions to conduct such an inquiry.Others blame him for failing to men-tion in the report the main perpetra-tors of the alleged transgressions im -put ed to certain high governmentofficials, including Prime Ministers,Cabinet Ministers, as well as othersenior officials and related institu-tions involved in the management ofPetroCaribe funds. Indeed, the realper petrators of these crimes, includ-ing former Presidents René Prévaland Michel Martelly, are not con-cerned. With all due respect to theaccusers of Mr. Latortue, we mustrecognize that the exceptional workdone exposes dishonest officials atthe highest levels of government. Inall likelihood — and this is recom-mended in the document — SenatorLatortue and his fellow investigatorsof the PetroCaribe scandal have onlyprepared the way for other govern-ment institutions that have power toindict.

In the published summary, theLatortue Commission recommends“that thorough investigations beundertaken on virtually all officialswho, by nature of their responsibili-ties, are implicated in the manage-ment of the PetroCaribe funds.”More over, it’s recommended that“pu blic action be set in motionagainst those whose involvement isconfirmed in this vast state decep-tion.” Among previous officials de -nounc ed to justice are former PrimeMinisters Jean Max Bellerive (underPréval) and Laurent Salvador Lamo -the (under Martelly.) Also denounc -ed are former Ministers of Financeand Economic Affairs Wilson La -leau, Marie Carmelle Jean Marie,and Daniel Dorsainvil; as well as for-mer Ministers of Public Works and

Telecommunications, Jacques Ga -briel; of Planning and External Coo -pe ration, Josefa Gauthier; and for-mer Minister of Agriculture, NaturalResources and Rural Development,Dr. Hébert Docteur. Managers gener-al at several ministries have alsobeen added to the list.

The Haitian people should harborno illusion about the possibility ofseeing those former officials in jail.Considering how things are done inHaiti, there’s no reason to believethat those citizens will be prosecutedautomatically. Unless the Head ofState were to break with tradition asfar as justice is concerned! Usually,he’s the one who surreptitiously or -ders judges and government prose-cutors in matters of judicial actionsand decisions of such importance.Dropping the ball in the court of jus-tice, the Latortue Commission ischal lenging the Superior Court ofAu ditors and Administrative Dispu -tes (French acronym CSCCA,) theCor ruption Fighting Unit (Frenchacronym ULCC,) and the CentralUnit for Financial Information(French acronym UCREF,) to go intoaction. Theoretically, the burden tocon duct a thorough investigationfalls on the Executive, because allthose institutions put together lackthe means to conduct the kind ofinvestigation requested by Mr. Lator -tue and his fellow Senators. It‘s ashame that none of those bodieslegal ly mandated to carry out theirmission of oversight have the quali-fied personnel or the funding neededto undertake such an investigation.

Following Haitian tradition, topleaders are always reluctant to com-mit to any action that might harmtheir predecessors accused of theft ofpublic funds or of corruption. As anexample, we’ll cite the decision offormer President Préval (during hissecond mandate) to abandon the law-suit that had been filed against for-mer President Jean-Bertrand Aristideby the interim government led byformer President Boniface Alexan -dre and ex-Prime Minister GérardLator tue. An investigation into themanagement of public affairs by theformer priest-president was carriedout by UCREF and ULCC after thefall of Aristide in February 2004, fol-lowed by his exile in Bangui, CentralAfrican Republic. The inquiry estab-lished that, in conjunction with closeassociates, but especially with peo-ple linked to the Aristide Foundationfor Democracy, the former presidentcarried out major embezzlement atthe expense of the Treasury. The law-suit, which was filed against the for-mer “Baron of Tabarre” by the Ale -xan dre-Latortue interim administra-tion, at a Federal Court in Miami,was summarily dropped by Mr.Préval soon after his swearing-in forhis second term.

In the legal action brought againstformer President Aristide, the inter-im government wanted to recoverap proximately $100 million thatwere allegedly diverted from the

Haitian Treasury, within a five-yearperiod. As for the PetroCaribe re -sour ces, they amounted to over $2billion spent roughly in the sametime frame. This represents muchless than half the amount contributedto the reconstruction of Haiti by theinternational community after theearthquake of January 12, 2010.Ima gine what could have beenachieved for the country with suchmoney managed wisely by honestofficials! Must the nation resignitself to the disappearance forever ofthe hundreds of millions siphonedoff by thieves in high places? Hope -

fully, the institutions mentioned to beinvolved in the investigation by thereport of the Ethics and Anti-Cor -ruption Commission will get to workimmediately. Meanwhile, the peoplemust also mobilize to demand thatthese State institutions be properlyfunded to carry out the necessaryinvestigations into corruption in gen-eral, and in the embezzlement of bil-lions of dollars of the Petrocaribefunds in particular. Because, thecountry needs the money to launchits development program and allevi-ate the plight of the underprivileged.

11Haïti-observateur 24 - 31 aout 2016

EDITORIAL

Haïti-Observateur

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Embezzlement and corruption identifiedin PetroCaribe, now let justice do its job

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By Réginald Barthélemy

For many years I had held the the-ory that most of us, especiallywomen, are whiners. Weeks ago,however, two of my Muslim col-leagues, Oumou and Dieng, dis-mantled my theory from an Isla -mic perspective. From the Quranthey proved me that whining is

something that is acquired; thismeans humans are not born whin-ers. Now I learned why Muslimshave a healthier outlook on lifethan many Christians. Muslimsar guably are not whiners. Theyalways look for the silver lining inevery situation.

Two years ago, I conducted asur vey among my closest Chris -tian friends for a manuscript on

happiness. One of the survey res -pondents was a healthy, beautiful,35-year-old female graduate stu-dent at the University of Nairo biin Kenya, East Africa. To theques tion “Can you name at leastfive things you are most gratefulfor?” she shamelessly said: “Reg -gie, I have absolutely nothing Ican be grateful for. All my life Ihave known but hardships.” Yet

recently I addressed the sameques tion to one of the Embassycol leagues, a high school dropoutfrom a poor family background.She joyfully stated: “I have manythings to be thankful for. Five ofthem are the gift of health; my 5-year-old daughter; hope thingswill get better tomorrow; the loveof Allah; and my job as a Janitor.”

Do you see the sharp contrastbetween the two perspectives onlife: one – the whiner who hasabsolutely nothing to be thankfulfor and the other – the silver linerthat sees in every life’s situationan opportunity to be grateful? Yet,my Muslim coworker was andstill is in a more helpless situationthan Kathleen (not her real name),

my Kenyan Christian friend whowas more educated and in a betterfinancial position. Like Muslims,we Christians are taught by Jesus(Isa) Himself not to worry aboutthe necessities of life. So what’swrong with us? Are we slow lear -ners? Do we suffer from learningdisability? If so, perhaps weshould emulate our Muslimfriends. Praise and thanksgivingare very important for faith. Wehave many things to be thankfulfor. Think about how much hap-pier you would be if you con-stantly kept your many blessingsbefore you. And what better waythan thanking God (Allah) for allthat you have to be thankful for? August 24, 2016

Par Claudy Briend Auguste

Le rapport de la Commission-Benoît,on ne peut plus clair, surtout en ce quiconcerne des votes-zonbis, il ne sau-rait avoir un vrai classement de can-didats, ce qui tend à démentir toutsondage actuel et antérieur deBRIDES.

Le regroupement politique haï-tien PHTK et alliés, qui au début, nereconnaissait point l’installation et lestravaux de la CIEVE, d’un seul coup,est devenu aujourd’hui, premier dansles intentions de vote dans une élec-tion justement reprise suite à desfraudes massives enregistrées et re -connues de tous. Il s’agit d’une pro-chaine tenue du scrutin qui ne fait pashonneur au pays. La réalité, selonIGARAPE, une institution brésilien-ne très respectée, le jour du scrutin du25 octobre 2015 dernier, le candidatde ce parti était relégué en position dene plus concourir à une élection pré-sidentielle qu’après cinq ans. Maisc’est Haïti où le recyclage des frau-deurs se fait argent comptant, avecdes firmes qui sont prêtes à négociermême avec le diable.

À notre unique question, tout aumoins assez bien ficelée comme ledocument de plus de 150 pages, bienélaboré, qu’a rendu public le Bureaude recherche en informatique et endéveloppement économique et social(BRIDES), concernant la place deprédilection accordée au candidat à laprésidence du groupement politiquetèt kale, un membre influent du direc-

toire de la campagne présidentielled’un autre candidat bien en vue arelevé le bienfait intéressé d’un telsondage, qui n’est pas à son coupd’essai.

« Je me garderais d’opiner surce sondage, puisque BRIDES, quiévolue, depuis 2010, dans une com-plète obscurité, n’a jamais révélé sessources de financement quand, il sepropose de sonder l’opinion de lapopulation », nous a confié en sub-stance ce haut cadre qui n’était pasencore mandaté à parler au nom duparti. Pour lui, c’est tout simplementun tract, une plaisanterie de mauvaisgoût. Après tout, a-t-il conclu, un cer-tain candidat, célèbre manipulateurde chiffres, a vraiment besoin, par cesondage malicieux, de sortir de l’ -anonymat, quand dernièrement laCom mission-Benoît de la CIEVE arévélé que des milliers de « zonbis »avaient voté en octobre 2015.

Au lieu de se retrouver derrièreles barreaux, pour avoir gravementfraudé à un concours électoral, met-tant en péril la République avec desélections qui n’en finissent pas, deshommes, honteusement, veulent fai -re parler des chiffres tout en imagi-nant faire grossir la popularité d’uncandidat qui n’en avait réellementpas, croyons-nous apprendre de notreinterlocuteur.

Après la publication, en mai der-nier, d’un rapport par la Com mis -sion-Benoit, suite à son enquête surles élections générales de 2015, avectoutes ses imperfections et fraudesgraves constatées et révélées, tout de

suite après, est venu le rapport de laCommission-Latortue sur les mau-vaises utilisations des fonds de Petro -Caribe, spécialement durant l’admi-nistration de Laurent Lamo the, ilapparaît aujourd’hui plus évident quele peuple haïtien soit devenu plusma ture avec leur choix bien pesé.Doré navant, il a vite compris la né -ces sité de ne plus procéder au recy-clage des candidats en mal de s’affir-mer. Il aurait fallu seulement de peupour revenir sur les trouvailles de laCommission-Benoît, en mai dernier,pour enlever toute sa confiance à unelogique de continuité que des nostal-giques espèrent assurer une pérenni-té. Les résultats sont là. Ils produisentun parlement dysfonctionnel et bud-gétivore opérant dans l’opacité totaleet incapable de doter le pays de saprincipale institutions, la présidence,en particulier.

Dans le rapport d’enquête de laCom mission-Latortue, il suffisaitsim plement, dans le préambule, dene pas dire un seul mot de mal deMartelly et de son entourage pourque BRIDES, avec astuce, remetteJovenel Moïse en position ferme deremporter les prochaines présiden-tielles. Cet institut de sondage, autemps fort des grandes révélationssur les mauvaises gestions et détour-nements de fonds orchestrés sous lerégime PHTK, se remet à un sonda-ge effectué du 8 au 15 août 2016,avec la participation de 11 880. Com -me pour prouver à la majorité desHaïtiens, tout particulièrement ceuxqui étaient descendus dans les rues, le

22 janvier 2016, pour empêcher latenue d’une élection à candidatunique (Jovenel Moïse), le 24 janvier2016, qu’ils seront toujours lesgrands perdants et que cela ne servi-rait à rien de reprendre les présiden-tielles de 2015. L’institut de sondageBRIDES revient avec les mêmes ten-dances : Jovenel Moïse en tête dansson « son sondage », les mêmes in -tentions de vote. Pour BRIDES, lapopularité de Jovenel Moïse n’a faitque grandir nonobstant la découverteet révélation par la Commission-Benoît de près d’un demi-million devotes-zonbis dont un certain candidata bénéficié, sans le nommer précisé-ment.

Pour venir avec ce sondage dontl’objectif premier serait d’orienter lesrésultats des élections du 9 octobreprochain, si toutefois le scrutin setient, et parer la nation à toute éven-tualité, au cas où le vent changeraitde direction. Rappelons qu’en 2015,un mémorandum interne du PHTK,dont une copie confidentielle étaitglis sée dans le circuit de la presse,avant les élections ratées d’octobre2015, avait recommandé que les ré -par titions des votes de BRIDES,pour le classement des candidats,s’ef fectuent graduellement, afin depermettre à Jovenel Moïse de rem-porter haut la main les élections dèsle premier tour. Eu égard aux son-dages réalisés par la firme brésilienneIGARAPE, le jour même du vote du25 octobre 2015, reléguant le candi-dat PHTK en cinquième position,BRIDES revient encore aujourd’hui

à la charge avec un sondage rocam-bolesque ignorant totalement le rap-port de la Commission-Benoît avecles votes-zonbis relevés. Qui viendraaccorder accréditer de tels sondages,qui laissent l’impression d’être com-mandites. Surtout quand on sait quela Commission-Benoît avait claire-ment démontré et touché du doigt laplaie béante des opérations de machi-nation donnant une certaine populari-té à un candidat né des dernièresgouttes de pluie « avèk tout lèt ban-nan’ nan nen’l toujou ».

À la lumière de ce énième sonda-ge suspect de BRIDES, c’est l’occa-sion d’interroger les responsables decette institution sur l’identitié de sescommanditaires. Car, sans aucundoute, ce dernier travail du BRIDES,présenté dans un luxueus bouquin de170 pages, a coûté une jolie somme.cba

Par Docteur loren Ekroth,Ph.D. [2]

Le point focal de l’article de cettesemaine : Dans une conversationsérieuse, et même dans les cause-ries sociales fugaces, certainespetites choses peuvent avoir ungrand impact.

Comme la composeuse KittyKallen a écrit dans sa mélodieromantique titrée « Les petitescho ses comptent beaucoup » :«Dis-moi que je suis gentillequand je ne le suis pas » et « En -voie-moi la chaleur d’un souriresecret ...» parce que « les peti tescho ses comptent beaucoup ».

Voici neuf petites choses quevous pourriez considérer en vued’agrémenter la qualité de vosconversations :

1. Citez le nom de votre inter-locuteur de temps en temps, aucours de la conversation. Comme« Je suis d’accord avec toi, Betty,et je supporterai ta proposition ».

Nos noms nous sont très pré-cieux, et presque tout le monde sesent flatté lorsqu’on leur adressepar son nom. Comme, par exem -ple : « Gary, pourrais-tu m’appe-ler demain pour me communi-quer le devis ? »

2. Au lieu de poser des ques-tions générales, telles que « Com -ment ça va ? », adressez plutôtdes demandes personnelles spéci-fiques, du genre « Ton fils, aime-t-il l’école dentaire ? » Poser desquestions spécifiques prou ve quevous vous souvenez des chosesqui sont importantes à l’autre per-sonne, comme la famille, des in -té rêts spéciaux et certains défis dela vie. Les questions générales nesuscitent que des réponses géné-rales comme « Très bien, merci ».

3. Allégez le ton de la conver-sation avec un sourire. Même endis cutant des sujets importants,un sourire amical peut être appro-prié et peut ajouter une note desincérité susceptible de générer la

compréhension mutuelle. (Etretrop sérieux tend à refouler dessentiments et rend le ton de lacon versation monotone). Déten -dez-vous, laissez tomber vosépaules et respirez.

4. Tenez compte de l’emploidu temps des gens, de sorte quevous ne gâchiez pas leur pro-gramme. Si vous êtes incertain,demandez « Pourrais-tu m’ac-corder quelques minutes de tontemps ? » Ceci est particulière-ment important pour la conversa-tion téléphonique.

5. Donnez à votre interlocu-teur l’opportunité de parler. Vouspourriez le faire en parlant enparagraphes et non pas en cha-pitres, et ensuite lui faisant signeque c’est son tour de parler avecune question comme celle-ci :«Qu’en penses-tu, Gary ? » Bref,évitez la tentation de monopoliserla conversation.

6. Ajustez votre timbre vocalen vue d’une écoute facile et d’ -

une attention soutenue. Celapourrait inclure la vitesse, le volu-me, la hauteur et le ton, de sorteque vous écouter parler puisseêtre quelque chose de plaisant.

7. Partagez des informationsqui sont utiles à l’autre personne,peut-être un truc comme « J’airencontré un grand mécaniciende voiture, il fait du bon travail etil est vraiment raisonnable ». Oubien « Fred, je sais que tu t’inté-resses beaucoup à l’histoire,alors tu pourrais aimer ce nou-veau film Juin que J’ai vu lasemaine dernière. C’est à proposde la “Guerre civile” ».

8. Quand vous êtes en compa-gnie de quelqu’un, donnez-luitou te votre attention. Le don devotre présence et de votre atten-tion est très éloquent et construitdes relations solides. Une atten-tion pleine et entière est vraimentrare dans notre monde moderneaffairé, tant au travail qu’à la mai-son, où tout se fait en mêmetemps. Lorsque vous écoutezquel qu’un, donnez-lui toute votreattention. Ne soyez pas distrait.

9. Terminez toujours votreconversation avec élégance etsans précipitation. Le cas échéant,remerciez et même félicitez votre

interlocuteur. « J’ai vraiment ap -pré cié notre conversation et jecomprends la situation beaucoupmieux maintenant. Mille mercis».

Ces petites choses ajoutent dela civilité et de la chaleur à touteconversation. En fin de compte,elles se révèlent très importantesparce que nos attitudes tendent àêtre réciproques. Quand vousécoutez attentivement et que vousmettez en pratique ces petiteschoses, les gens feront de mêmepour vous. Et cela rend uneconversation agréable et plaisan-te!

[1] Publié avec la permission duDr Loren Ekroth, éditeur dumagazine Better Conversations.Pour ceux qui préfèrent la versionoriginale en anglais, ils peuvents’inscrire pour l’abonnement heb-domadaire gratuit du magazine à: www.conversationmatters.com.[2] Docteur Loren Ekroth est unspécialiste américain en commu-nication humaine et un expertnational en conversation desaffaires et de la vie sociale.

Traduit de l’anglais par ReggieBarthélemy, MBAAugust 24, 2016

1212 Haïti-observateur 24 - 31 aout 2016

Volume 4, Edition 125neuf petites choses pour agrémenter les conversations sociales

TECHNIQUES DE CONVERSATION

POSTCARDS FROM AFRICAVolume 4, Issue 133 Wisdom from the Quran

Un nouveau sondage de BRIDES, un autre scandale ?

Journal du 24 - 31 aout 2016:hO 8/24/16 5:00 aM Page 12

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1313Haïti-observateur 24 - 31 aout 2016

lance cette mise en garde :«Comp te tenu de l’énormité de latâche et de la limitation des mo -yens matériels et humains dontelle disposait, la Commis sion n’apas pu investiguer cha que projet

et chaque décaissement effectué.Cependant la Com mis sion a eu lesouci permanent de veiller à évitertoute partisannerie dans l’exerci-ce de ses travaux. Les investiga-tions ont por té sur tous ceux quiont eu la responsabilité de la ges-tion du fonds sans égard pour leurrang ou pour leur appartenancepolitique ».

Utilisation abusive deslois d’urgencesSans artifice ni détour, la Com -mission expose les évidencesqu’elle a trouvées dans la gestiondu fonds PetroCaribe, faisant étatde l’usage abusif que les commisde l’État ont fait des lois mises enplace pour gérer sainement cesfonds. Aussi dé nonce-t-elle lesfaits suivants : «D’une manièregénérale, il est apparu clairementque le système mis en place pourla gestion des Fonds PetroCaribe,couplé à une utilisation abusivedes dispositions des lois d’ur-gences successives, ont créé unesituation qui a permis aux diri-geants d’échapper à tout contrôledans l’attribution des marchés etsurtout dans la détermination desprix facturés à la collectivité ».

Continuant dans cette mêmeveine, le document ajoute:

« Les décaissements se font enprincipe sur la base de résolutionsadoptées en conseil des ministreset sur lesquels étaient imputés desprojets présentés par différentsministères. Mais pour brouiller

les pistes, les dirigeants ont pris lamauvaise habitude de modifier lesrésolutions de manière impréciseen omettant d’indiquer que cer-tains montants figuraient déjàdans des résolutions précédentesou modifier des contrats sanssigner d’avenants ou de don nerdes ordres aux entreprises contra -ctantes d’exécuter des tâches dif-férentes de celles prévues. Et dansles cas les plus fragrants, designer des contrats sans résolu-tions pour les autoriser. Tout cecia rendu très difficiles les recher -ches et a compliqué les investiga-tions ».

Des contrats signéssous la rubrique urgen-ce qui n’avaient riend’urgentLa rapport souligne, ci-après, lastratégie des gérants du Fondsconsistant à placer des contratssous la rubrique urgence alorsqu’il n’y avait rien d’urgent. Aussiy lit-on :

« Un autre élément troublantest le recours systématique auxlois d’urgence pour signer descontrats qui n’avaient rien d’ur-gent, juste pour contourner lesdispositions de la législation sur lapassation des marchés publics,conçues justement pour garantirla transparence, éviter le népotis-me et assurer que l’État obtiennele meilleur rapport qualité prix .Des marchés ont été conclus sousla loi d’urgence et n’ont été exécu-tés que des années plus tard. Il estévident que la loi sur l’état d’ur-gence devra être revue ou inter-prétée par les tribunaux de façonrestrictive pour éviter les dérivesconstatées. La justice doit de -mander des explications à ceuxqui ont antidaté des con trats pas-sés à partir de résolutions adop-tées en 2013, 2014 et 2015, pourles faire tomber dans la périoded’urgence qui s’est terminée ennovembre 2012. La manœuvre estgrossière et dé montre, si besoinétait, que ces administrations ontvolontairement bafoué la loi pouréviter tout contrôle de laCommission Nationale desMarchés Publics (CNMP) ».

Les soupçons de corruption et de concussion confirmésDes mois après la création duFonds PetroCaribe, Haïti-Ob ser -vateur ainsi que d’autres organesde presse et des voix autorisées dedifférents secteurs du pays étaient

montés au créneau pour exposerles soupçons qu’ils avaient relatifsaux dé tour nements des fonds soitdi sant décaissés afin, d’abord, dedédommager les victimes descyclones qui se trouvaient surtoutdans les provinces du pays. Lalevée de boucliers contre l’admi-nistration Préval, qui avait tenudans le noir son Premier ministre,Michèle Pierre-Louis, par rapportà ces dépenses, s’ était justifiée parle souci d’inciter les autorités àrectifier le tir. Mais rien n’y fit. EtMme Pierre-Louis, qui insistaitpour que le Fonds PetroCaribe soit« budgétisé », fut mise à pied parun Parlement totalement gagné àla cause du chef de l’État. Ce der-nier s’étant montré on ne peut plusgénéreux à leur égard avec l’ar-gent liquide tiré du compte ali-menté par les produits pétroliersvénézuéliens.

À la lecture du résumé du rap-port de la Commission Éthi que etanticorruption, il est dé montréclairement que les cris de protesta-tion qui venaient de toutes partsétaient absolument justifiés. Lesexplications qui suivent permet-tront à tout un cha cun de tirer sespropres conclusions.

Voici, en effet, ce que dit ledocument à ce sujet :

« L’enquête a permis deconfirmer les soupçons de népo-tisme et de prévarication et decorruption dans la gestion de ceprogramme. En effet, le recoursau mécanisme de gré à gré oud’appel d’offres restreint pourl’attribution des marchés pu blicsa facilité la signature de contrats

au détriment des intérêts de l’État.Des dirigeants ont autorisé, parexemple, trois sociétés apparte-nant aux mêmes personnes defaire des offres pour des marchéstotalisant plusieurs centaines demillions de dollars, ce qui leur apermis de les rafler tous sans com-pétition. Quand la Commissionretrouve des informations perti-nentes montrant que ces per-sonnes pourraient avoir fait desdons substantiels pour le finance-ment de la campagne électoralede ceux qui allaient par la suiteordonner ou approuver ces mar-chés douteux, elle est en droit dedemander aux instances judi-ciaires compétentes de pousser lesinvestigations plus en profondeur».

Observations pertinentes du rapportLes documents parcourus par lesenquêteurs ont permis à laCommission de faire des observa-tions pertinentes, observationsdont les échos ont été lancés dansla presse nationale, notamment àH-O et dans les médiaux natio-naux, qui ne cessaient de deman-der des comptes à l’équipe

Martelly-Lamothe, qui faisait lasourde oreille aux justes revendi-cations des uns et des autres.

Les paragraphes qui suiventpermettent de bien saisir lescontours de cette vaste superche-rie orchestrée par les dirigeants quiavaient la responsabilité de veillerà la bonne gestion des affaires dupeuple.

Lisons les observations expo-sées dans le rapport :

« Commission a collecté suffi-samment d’informations et mis augrand jour des pratiques inaccep-tables dans la gestion des denierspublics. Comment comprendreque des entrepreneurs aient reçudes avances allant de 30 à 80 %pour certains travaux. Dans undes cas un prestataire a reçu plusde 50 % du marché à la signaturesans fournir de cautionnement.Après quelques mois, alors qu’iln’avait rien délivré, l’administra-tion lui a versé une tranche sup-plémentaire de 30 % et l’État n’areçu aucun service en contrepartiedes fonds décaissés.

« Les libertés prises par lesad ministrations successives avecla loi, les manœuvres ou stra -tagèmes utilisés pour con tournerla loi, la légèreté avec laquelle desdossiers ont été traités, les surfac-turations et autres dérives, lemanque d’éthi que ont démontréque les interrogations et les suspi-cions de l’opinion publique sontfondées à bien des égards.

« La Commission n’a pas puinvestiguer dans le détail cha quecontrat et chaque dé cais sement,mais elle a trouvé suffisammentd’éléments indiciels sur des opé-rations douteuses pour justifier lasaisine des instances judiciairescompétentes. L’arrêt de la Courde Cassation en date du 13 sep-tembre 1904 (Procès de laConsolidation) constitue notam-ment la jurisprudence qui permetaux anciens ministres de se pré-senter devant les tribunaux dedroit commun.

« Ainsi la Commission arecommandé que les investiga-tions soient approfondies sur pra-tiquement tous les fonctionnairesqui, en raison de la nature mêmede leurs responsabilités, sontintervenus dans la gestion dufonds PetroCaribe et que l’actionpublique soit mise en mouvementcontre ceux, dont l’implications’est avérée confirmée dans cettevaste supercherie d’État ».

Premiers ministres,ministres, directeursgénéraux et autresdans les lunettes de lajusticeLa Commission conclut que lejugement qu’elle porte sur ceshauts fonctionnaires malhonnêtesjustifie la mise ne mouvement del’action publique pour que les

transgresseurs des lois du pays etla Constitution reçoivent le justechâtiment qu’ils méritent. Aussiprésente-t-elle la liste suivante deceux qui ont été à l’origine desméfaits constatés. Il s’agit de :Jean Max Bellerive, ancienPremier ministre, sous RenéPréval, « pour forfaiture, concus-sion, violations avérées de la loides passations de marchés de2009, de la loi d’urgence de 2010art 7.5, népotisme » ; LaurentSalvador Lamothe, an cien Pre -mier ministre sous MichelMartelly, « pour violations systé-matiques de la loi des passationsde marchés de 2009, contrats anti-datés (Nouveaux projets résolu-tions 2013-2014...)».

L’ancien ministre des Tra vauxpublics et Télécommu ni cationsJacques Gabriel; l’ancien ministredes Finances Da niel Dorsainvil, etl’ancien directeur du BMPAD,Michael Lecorps « pour détourne-ment de fonds publics (dossieréquipement CNE) ».

Aussi bien que les anciensministres des Finances WilsonLaleau et Marie Carmelle JeanMarie. De même que l’ancien mi -nistre de la Planification, JosefaGauthier, « pour complicité dedétournement de fonds (décaisse-ments injustifiés pour les firmesGTC et TROPIC BUILD), forfai-ture ».

Ainsi que les personnes sui -vantes : Hébert Docteur, an cienministre de l’Agriculture, des Res -sources naturelles et du Déve lop -pement rural « pour usurpationma nifeste de titres, ayant signéune résolution à la place de l’an-cien Premier minis tre Conille sanstitre ni qualité ».

Florence Duperval, ancienMinistre de la Santé, pour faux etusage de faux (signature contratavec un défunt).

Y compris, Michael Le corps,ancien directeur du BM PAD «pour forfaiture, con cus sion, frau-de constatée dans les livres comp-tables du BMPAD et des TPTC ».

La Commission épingle égale-ment le Comité d’appel d’offrerestreint, au ministère de la Plani -fication (composé des employésHervé Day, Lionel Grand-Pierreet Jules Content) «pour violationsystématique des lois de passationde marché».

La Commission recomman-de également que le dossier deMme Nonie Mathieu, ancienneprésidente de la Cour supérieuredes comptes et du contentieuxadministratif (CSCCA), et mem -bre de la dite Cour jusqu’à date,soit transféré à la Chambre desdéputés en vue d’être mise enaccusation pour « fautes gravescommises dans l’exercice de sesfonctions (approbation de con -trats illégaux) ».

Recommandationsde la CommissionDans l’objectif de poursuivre enjustice les personnes mentionnéesdans ce rapport, la Com mis sionrecommande au Parquet près leTribunal de première instance, àl’Unité de lutte contre la corrup-tion (ULCC) et à la Cour supé-rieure des comptes et du conten-tieux administratifs (CS C CA) de

Premiers ministres et ministres dans les lunettes de la justiceDILAPIDATION DU FONDS PETROCARIBE

L'ex-Premier ministre LaurentSalvator Lamothe.

L'ex-Premier ministre JeanMax Bellerive.

L'ex-Premeir ministre EvensPaul, dit K-Plim.

Suite de la page 1

Suite en page 15

A Vendre 2 Proprietés/TerrainsTerrain a vendre dans la region de Turgeau a Port-Au-Prince, Haiti. Valeur a 60-70 mille de dollars. Negotiabe.2eme Terrain dans la region de Avenue Christophe, Port-Au-Prince. Valeur a 50-60 mille dollars. Si vous etreserieusement interesse, veuillez appeler le numero (718)-850-6019.

For Sale 2 pieces of Land/Property One piece of land islocated in “Turgeau”, Port-Au-Prince, Haiti. Valued at$60-70 thousand dollars. Price is negotiable. Secondpiece of land located at Avenue Christophe, Valued at$50-60 thousand dollars. If you are seriously interested,please call (718)850-6019. Leave a message whenanswering message is on.

Journal du 24 - 31 aout 2016:hO 8/24/16 5:00 aM Page 13

Page 14: haiti observateur@yahoo.com Vol. XXXXVI, n o. 35 …...Evans Paul (de janvier 2015 à mars 2016) qui a réglementé USD 280 millions 003 mille 699 $. Au total, les cinq administra

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tout. Si n te pwofite pran avantaj edeside pou nou mete tèt ansanm pounou travay ansanm, t ap gen yon ame-lyorasyon nan sen nou. Nou toutsonje jan Jan-Batis Byeneme t apdeplwaye gòj li tout jounen sou gou-vènman Mateli/ Lamòt ak Mateli/Pòl.Jodi a bouch li mare ak tep plastik poul respire nan nen. Reyèlman li pajwen anyen pou l di mal de gouvèn-man Privè-Jan-Chal la ki ba li anpilfasilite pou l fè lajan. Jan-BatisByeneme, dyòl alèlè, di nou sa k appase e di nou si n manti ? Èske ou pagen yon frè ki konsil nan Nouyòk ?Se pou ou al nan radyo pou demantinou. Jilbèta  : Jodi a se nou tout k apsoufri akòz move ajisman gouvèn-man sa a k ap fè lapli ak bon tan. Yosimaye egoyis ki anvayi nanm yo. Yogen yon vye sistèm ke yo itilize e se limenm ki anpeche kolaborasyon anpou sa gen yon bon rekòlt, ki t ap yonbon bagay. Si ou pa renmen fòm tètyon lòt, nou pa kite l pèse. Nou genyon ekzanp vivan devan je n ki lakòzjouk jounen jodi a nou mele nan toutsans e n nan tout sa k pa bon. FòkPrivè bay talon l, paske l pa fouti òga-nize anyen.Jètrid  : Mwen prale yon ti jan pilwen pou m fè nou tout konnen pagen anyen k ap regle nan peyi a. Semalere pou n konstate kote rayisab saa mete nou. Yon eleksyon ke yo teòganize 25 oktòb 2015, ke tout mounte pale de jounen an kòm yon bon rea-lizasyon jis jou KEP a te kòmansedeliberasyon pou proklame moun yoki te fè bon jan pwen, pou n pa di vòt.Bann kandida payaya yo reaji nan fèdezòd, ki menne kote nou ye la a. Fòkyo tout pini, paske yo se kriminèl,asasen e gate pati. N ap mande poukoreksyon fèt, paske nou gen yonpeyi ki chaje ak delenkan, nan pouv-wa a e menm deyò. Samanta  : Mwen kwè ou genrezon sou pwen sa a, a paske banntenmèrè yo te komèt anpil move zak.Yo fè anpil zak kriminèl, boule santvot yo e menm lekòl. Tout vagabonabiye ki t ap pale avèk awogans epi kite pote tèt yo kòm tapajè jwenn gwoplas nan gouvènman Privè a. Nou gendwa di : « Jodi a pou jibye, demen appou chasè k ap desamm yo lè lè arive ». Batay la poko prèt pou fini,paske pèp la gen pou l levekanp tan-kou, frè n so t mande a. Klèmansya : Si nou kontinye apgade sou Privè pou n fè yon bagaypou peyi nou, nou fèk kare ap tann.Privè pa vin regle anyen serye. Se yonmoun ki vin pou regle zafè pa l akfanmi l epi kòkòtafigawo l yo. Se yonmoun ki ban nou degou kòm yon ayi-syen. Li san pèsonalite. Si msye tegen yon fanm, kòm li di li gen 3 pititfi, se pa konsa li ta aji. Msye pwouveli reyèlman pa gen madanm, paske sil te gen youn, ki ta pale avèk li, li tapran konsyans. Si se pa ka sa,madanm li gen lè gen menm santi-man avèk li.Klemans  : Si nou kontinye apgade n ap chaje ak pwoblèm pou n fèyon bagay pou peyi nou, nou fèk kareap tann, paske mesye yo vin tou parepou yo rete nèt sou pouvwa a. Yo fètout sa k pa bon pou desann peyi a.Privè pa vin regle anyen serye. Se yonmoun ki vin pou regle zafè fè lajan akfanmi l ak zanmi l yo. Se yon mounki ban nou degou nan moman sa a. Lisan pèsonalite. Si misye te vin pou l fèyon kichoy, se pa konsa li ta aji. N apfè l konnenli nan yout sa k pa bonpaske nou lage nandegong li. Msyepwouve li li se yon zannimo ki defni-tivman li pa gen plas li nan sosyete aki deja klase l kom vagabon.Jaklin : Jodi a je pèp la louvri tou-patou pou pèsonn pa vin maske l nanfè grimas. Privè konpòte l tankou yonprezidan tout bon, kwak li se yondefakto. Men si koken sa a te jwennbenediksyton pèp la, ala fè, li t ap fè.Tankou chen, Bondye fè li gen yonmaleng dèyè tèt li, li pa ka niche l. Sedomaj, li gen yon maleng dèyè tèt li ki

definitivman p ap janm geri. Nou padwe rete ap pèdi tan. Palmantè yo gen2 chans. Swa yo pwouve yo nan bònkondisyon oubyen chanm nan krazean miyèt moso. Mwen kwè Chanmnan gen pou l kapote. Se entansyon saa ke Privè genye pou l fini avèkPalman an pou l sa rete sou pouvwa a.Nou te wè jan msye te kontan nanSen Domeng lè prezidan dominikeneli a t ap prete sèman. Li te santi sekonsa pou l ta ye. Msye pral chachetout mwayen pou l rete pou 3 zan. Sinou pa vle retounen a zewo, nou dwefè tout sa n konnen pou n rele dèyèpalmantè yo pou yo pran tout dispozi-syon valab pou kou Privè a echwe. Siyo pa vle fè sa vre, se pou pèp la levekanpe.Kidwam  : Nou pa fouti rete appèdi tan konsa, paske nou se yon pèpki reèlman fè valè l 18 novanm 1803lè nou te kraze yon branch nan LameNapoleyon an, ki te anprè nan peyiLafrans. Se pou n oblij tout otoritelakay yo pran dispozisyon ki nesesèpou n pa aksepte vye medyòk yo kon-tinye ap dirije peyi a. Yo lage yonbann kriminèl nan lari a pou yo fèkont dezòd yo e ki penmèt ensekiritea vale teren. Tout moun konnen.kebenediksyon te tonbe nan peyi a poulave tout malediksyon ki te anpechepèp la wè klè. Mwen kwè ke pèp la papran nan kaponaj menm. Li gen pou lleve kanpe. Andre : Fòk nou sispann rete dous-man pou fè yo sispann pase n nanrizib ak nan betiz. Pèp la pa t retekanpe, paske li te vle ranpli devwa sit-wayen li. Se pa pou granmesi yo tepran wout biwo vòt yo pou yo te fètout moun konnen yo konn apresye eyo kapab fè yon diferans k ap sèvilimanite. 25 oktòb 2015 la se yonsouvni pou tout moun ki te pran woutvòt pou yo te fè diferans. Bann jalouyo fè koken paske yo fè fon, paske yote twò lou pou bon pwogram lan te fèsifas. Filomèn  : Nan yon detèmina-syon zele, mas la, kit li an plèn fòm ouandikape, te soti nan lari a an mounsivilize avèk kat elektoral li nan menli pou l ranpli devwa sitwayen l nanyon moman ki te trè enpòtan pou toutnasyon an. Se nan menm lespri lan-mou sa a, malgre preferans la, Ayi -syen te soti an foul pou yo t al vote santèt chaje. Se pou lapremyè fwa nanlistwa Dayiti ke nou viv yon eleksyonki byen pase konsa, kote tout moun tesoti pou yo t ale okipe zafè yo e pouyo t al vote kandida prefere yo pouvin prezidan. Nou pa fouti konprannditou pawòl zonbi ke msye sa a,Franswa Benwa, yon entatad, petevik ap soufri ak alzaymè vin ak yonkoze konsa. Pèp la gen pou l potelaviktwa. Benwa peche kom Pilat.

Deblozay pete nan sen pati pitit DesalinPradèl : Wi, mesye-dam yo tonbenan tenten, paske yo toujou tanndènye minit pou yo aji. Nou kapabremake te gen gwoup 8, 15, 30 ki tefòme avèk kandida payaya yo ki kon-nen yo p ap ladann, paske yo tout pagen lejitimite pèp la. Jodi a n apchache youn, men nou pa fouti jwennyoun. Yo tout tonbe nan twou egoupou lavalas pote yo ale nan lanmè. G-8 di babay pou letan ak letènite.Pwofesè Sovè Pyè Etyèn te konfesesou Radyo Karayib pou l te fè konnenreyèl kandida pou 2yèm tou a se JidSelesten ak Jovnèl Moyiz. Nou kapabkonprann ke mesye yo se yon ekipvagabon ki vle peyi fè bak nan dev-lopman li. Gen lòt bagay ki gen pousoti ankò. Men nou kapab di yo metepeyi a an defisi. Silvya : Se sa l ye menm, paske G-8 la kraze e Moyiz Jan-Chal sa a, kan-dida malere, jodi a ankò ki vle kon-tinye fè dezòd, ak pale anpil pou l fèkonprann se li menm ki kalifye pouvin prezidan. Podyab ! Yo tout nandlo. Men kounye a li nan yon gwopwoblèm ki lakòz li pèdi anpil plimsou do l. Asad Volsi kite l, paske divi -zyon mete pye. Nou kapab konstate

ke pa gen anyen serye nan pati politiksa yo ki reyèlman pa gen strikti.Provèb la di « le linge sale se lave enfamille ». Men pou Moyiz ak Asad, «le linge sale se lave en public sur lesondes d’une station de radio ». Wi,rad sal yo pa lave an fanmi ankò. Pou2 frè marasa yo, Moyiz ak Asad, radsal yo lave andann yon stasyon radyo.Gen yon divòs ant yo ki reyèlman papou lontan, paske yo se menm kabritTonmazo, menm plim, menm plimaj.Se yon bann fasè.Djo : Mwen menm pitit tè a, mwenbouke. Mwen bouke wè zak malve -yan yo nan sen nou. Mwen bouke wèkoken k ap fèt nan mitan nou. Pèp lademontre tout lidè politik yo se papale anpil ki solisyon, men yon bonpreparasyon tèt kole. Opozisyon se pakraze-brize pou elimine lòt nanmouv man demokratik, men pou kriti-ke sa lòt fè ki reyèlman pa bon e potesolisyon definitif la pou yon travayansanm. Jodi a, anpil kandida mòdegwo pous yo, paske anpil nan yo pa tvle travay ak prezidan Mateli pousove peyi a. Yo nan tout sa k pa bon.Gen moun ki konprann plis ke lòt,paske yo vle ale alavan pou ede peyia ki bezwen konkou tout pitit li nanyon antant eksepsyonèl.

Moyiz Jan-Chal san moralBetilis :Tout moun konnen ke Jan-Chal se manje gate ki toujou genpwoblèm ak kolaboratè l. Yon mounki renmen lòbèy e ki, nòmalman, pafouti prezidan peyi a kòm mantè ezonbi anba sitwon e kòm yon mounki san prensip. Nou te wè ki jan li teaji pandan le li te nan legliz la, li lou-vri telefòn li pou l pale ak yon moun.Ki moral ak konpreansyon Nèg sa agenyen ? Pou mwen, se yon moun kisan prensip. Men moun yo vle pouvin prezidan an ! Anverite se nan liv lap li mo sa a. Kristèl  : Nou wè kantité kandidayo bese. Se pou lapremyè fwa nandomèn eleksyon nan peyi Dayiti tegen tout kandida sa yo. Pa gen okennjefò ki reyèlman fèt nan sen opozi-syon an pou diminye kantite a, sètadiredwi l a mwens ke 5. Lidè pati poli-tik yo se yon pakèt ipokrit, ensanse emenm denmèplè ki pase tan yo mamfè lòt bagay, men pa yon amelyora-syon ekstraòdinè. Malgre yo wè kekankité kandida yo twòp, yo youn pajann fè yon jefò pou yo ta diminyekantite a nan yon alyans solidarite.Mo solidarite oubyen linyon pa egzis-te pou yo, paske se chak koukouyklere pou je w k ap itilize nan peyizansèt nou yo. Si te gen solidarite nansen nou tout bon vre se pa nan eta saa nou ta ye, paske se fotokopi peyi anou ye nan tout sans ak tout kondi-syon.Sonya  : Jan-Chal pèdi fil e l nantout sa k pa bon. Li reyèlman pa konnki jan pou l aji. Lavalas la divòse nantout sans. Jodi a gen anpil moun kikòmanse wè klè e k ap denonse movekonpòtman msye Privè, ki se yonvòlè pouvwa. Se pou bagay sa yo retepou listwa pou non fanmi sa a banikòm vòlè. Tout moun konnen keJoslèm Privè se vòlè pouvwa. Yonmoun ki definitivman pa gen pawòldonè. Atansyon KEP Bèlanje a, kou-deta elektoral pa ladan l, paske feno-mèn Jovnèl la fò.

Jid Selesten soti nan nich liKamita : Mwen tande anpil mount ap mande pou mwen. Fòk mwen dinou mwen toujou la. Pafwa, fòk ou fèyon kanpe pou ou sa konprann byenmouvman lavi a. Mwen toujou apswiv pou m sa pote bon materyo. Jodia Jid Selesten ap mennen kanpay litimidman. Pou mwen, li two ta pou lie se li menm ki lakòz tout bagay sayo. Listwa pa gen dwa padone l e pepayisyen ap prepare l pou ba l sa l meri-te. Li deja tonbe, paske Jovnèl Moyiz,Nèg bannan nan, vale teren nètale.Kantav : Mwen kwè li twò ta poumsye, paske l kite kabrit rantre nanjaden l ap manje pifò nan sa l te plan-te :« Ou kite twò ta bare wOu pa wè ou pèdi chemen wKabrit fin manje jaden wOu pa wè ou nan tenten ».

Jid Selesten parèt pal e se li menmmenm ki koze tout pwoblèm sa yonan peyi a. Se pou lòt jenerasyon yopase l nan derizwa kom yon Negsèvèl poul. Misye pa serye menm!Divèno :Peyi Dayiti ap lite tout bonpou l soti nan malpwòpte kote l apbenyen an depi 1986. Tout magouyètèt chat gen pou y al echwe nan lanmèpou yo sa neye pou bay peyi a yonchans pou devopman li. Nou pa foutikonprann ajisman yon seri de mounki fè tout sa ki kontrè a realite a. Yokonprann se yo menm ki gen bagètmajik la pou soulve pèp la ki reèlmanpa pran nan kaponaj e ki gen tèt libyen plase sou zepòl li. Ayiti pa gendwa peri.Rezya : Si yo kontinye nan menmpenppenp la, li p ap bon pou yo e y aptoujou echwe. Tout opozan yo echwenan mouvman retire kò w pou mmete pa m, paske se van y ap vale nankafou tenten. Tout moun konstate kemajorite popilasyon an sipòte Nègbannann nan ki deja prezidan Dayiti.Solon : Ki sa yo janm realize ? Yopa gen lòt altènativ ke simaye dezòdpou dan griyen ak di betiz nan toutlari a, epi mete bann madigra deyòpou fè moun pè san se pa peryòdkanaval. Se Bondye ki reèlman fè kepèp ayisyen di yo tout li pa pè, sedegoutan yo tout ye nan zafè ti kriyeak lamayòt. Mesye yo vin realize kese Nèg bannann nan ki gen plis popi-larite e se li menm k ap prezidan peyia.Djo  : Monchè, ou pale dò e ou fèkesyon yo. Mwen bouke tande palede pati politik. Mezanmi, pa gen younki vo lòt. paske chak pati politik noukonnen chita sou yon sèl moun, swase fondatè ou fondatris li jiskaskemoun sa a kite sa pou l al nan peyisan chapo. Aprè sa, madanm oubyenpitit ka ranplase l, si sa enterese l. Noupa fouti konprann ki jan opozan yoopere. Se toujou menm figi di yo depidigdantan k ap opere e k ap fè menmerè yo, menm estipidite nan deklasra-syon tèt anba ak bay manti ke mounpa ta panse. Yo tout fouti avi. Jilyèt  : Mwen kwè ou gen rezonnan koze sa a. Nou pa kapab wè poukisa bann san wont yo aji konsa manjennen moun serye k ap travay poubonè tout Ayisyen. Nou pa ka aksep-te bagay sa yo, e mesye yo dwe aldousman pou yo pa di si yo te kon-nen. Nou gen yon opozisyon ridikil kidefinitivman pa janm ofri anyen,menm pou pèp la ta gen konsidera-syon pou li. Kisa yo janm fè ? Jodi apiske y ap souse yon zo, Privè kapabfè tout sa l vle.Melani : Nou tout konnen byen kemoun sa yo bay lòt yo degoutans,paske se toujou yo menm ki depi souDivalye ap pwomennen fè dezòd nanpeyi a jous jounen jodi a. Se pou yokonprann ke san pèsonn pa manyenyo yo tout ap boule, paske yo pa genresistans ak flanm chalè solèy la k’appase vizite yo. Mirèy : Yo tout ki swadizan opozeap jape tankou chen fou e tankoukochon ki bezwen labou pou l rabou-re. Bann malpwòp yo, si yo kontinyeap pale tout bon vre se kè y ap kenbe,paske yo gen twòp odas. Yon bannodasye san rezònman e san karaktèkonprann pèp la pral pran lari pou yonan radòt ke anpil ap fè. Nou pa foutikonprann si moun sa yo reflechi ekonprann realite a e ke tan yo fin pasepou yo kite jenès la pran desten peyia. Nelyo : N ap oblije nonmen non,paske tout sa nou gen pou n di yo severite sou tanbou. Te gen kèk pal-mantè ki jodi a malgre yo wè realite akontinye ap radote. Fe yo yo kase,paske depi 3 zan y ap betize, fè difa-masyon e rantre nan tout lojik kinòmalman pa ede yo nan anyen pouyo lage yo nan dans kimele. Melani : Nou tout konnen trè byenke moun sa yo bay lòt yo degoutans,paske se toujou yo menm ki depi souDivalye ap pwomennen fè dezòd nanpeyi a jous jounen jodi a. Se pou yokonprann ke san pèsonn pa manyenyo yo tout ap boule, paske yo pa genresistans ak flanm chalè solèy la k appase vizite yo. Nou pa gen anyen poun di yo, paske koukou wouj ap bare

yo. Men moun sa yo pa konnen sa yovle. Mirèy : Yo tout ki swadizan opozeap jape tankou chen fou e tankoukochon ki bezwen labou pou raboure.Bann malpwòp yo nou rankontre tou-patou pa gen anyen y ap regle. Si yopale tout bon vre se kè y ap kenbepaske yo gen twòp odas. Yon bannodasye san rezònman e san karaktèkonprann ke pèp la pral pran lari pouyo nan radòt ke anpil ap fè nan peyi a.Nou pa fouti konprann si moun sa yoreflechi e konprann realite a e ke tanyo fin pase pou yo kite jenès la prandesten peyi a. Nelyo : N ap oblije nonmen non,paske tout sa nou gen pou n di yo severite sou tanbou. Te gen kèk pal-mantè ki jodi a malgre yo wè realite akontinye ap radote. Fe yo yo kasepaske yo pase 5 an ap betize, fè difa-masyon e rantre nan tout lojik kinòmalman pa ede yo nan anyen pouyo lage yo nan dans kimele. Pèp larejte yo e fè yo konnen yo tout paladann. Magali : Mezanmi, mwen pa foutikonprann pou ki rezon bann vagabonyo refize pran konsyans. Pasyon yo seboule tout bon bagay ak touye sit-wayen pezib. Sa va fini, paske pa genanyen ki reèlman etènèl. Bann kokenyo gen pou y ale. Privè monte pou lpwovoke tout tentennad ak maskaradyo. Fòk li sanksyone e jije tou.Sa va fini.Sa va fin,i vye frè,Sa va fini.Sa va fini,Sa va fini, vye frèSa va fini.Yo mèt sote, ponpe,Se nou menm ki kanpe.Si se sa menm,Se travay N ap travay ».Abèl : Mezanmi, se nan malpwòptesa a nou ye jodi a ! Mesye yo enpozepeyi a fonksyone. Se nan salte sa anou twouve nou jodi sa a. Privè bez-wen gouvène tout bon pou l rete jis-kan 2019. Li pwouve l gen kran,paske pa gen moun nan peyi a ankòpou fè l wè larezon. Se la li pa reèl-man fò a. Li pa konprann anyen,paske gen moun toujou nan peyi a kigen pou pran larelèv e fè yo peye pokase yo. Senatè Lakèch gen pou list-wa jije l, paske l refize pran konsyans.Tout senatè yo nan konfyolo, paskeyo rete san fè anyen. Tout vagabon yomele e yo gen pou peye pou sa.Mwen kwè Jid Selesten nan tout sa kpa bon e li pèdi chans li pou l okipeyon pozisyon kle.Selimèn : Si n kite Privè kontinyeap fè demagoji konsa, ap pran pòz lise prezidan peyi a, li la avi, tankouFranswa Divalye. Se yon diktatèfewòs ki konprann nou nan epòkswasant ak swasant-dis. Anpil degou-tan anpeche peyi a demare jan sadwe. Privè vini pou l pran revanch. Nap mande l san bri, san kont pou l ren-mèt echap la jan Mateli te remèt li 6fevriye 2016. Pa t gen pale anpil nieskonbrit. Se pou Privè jete l, konsa larann peyi a yon gwo sèvis.Serafen  : Nou pa dwe bay satanpouvwa pou l fè nou mal. Si mechanyo konprann yo kapab jwe nou pouyo pran peyi a nan men nou, yo chiresan yo p ap janm koud. Se pou n voyeyon mesaj klè bay tout pou yo sispannranse ak radote avèk nou. Nou tout kila a gen yon responsabilite sou zepòlnou pou n ede peyi n. Ann pale ak yonsèl vwa pou n di yo tout alawonnba-dè : « Yo pèdi e yo dwe kite sa pou pitapa pi tris ».Jinèt : Se yon bann jalou ki reyèl-man pa renmen lòt pèse avèk bèlpwogram ki fè yon gwo diferans.Komisyon endepandan elektoral la tefè konnen te gen anpil vòt zonbi pouyo te sa elimine Nèg bannann nan, kila net. Li oblije pase konsa, paske yofè tout sa yo konnen pou vin avèk yonvèdik kont Nèg bannann nan. Lè toutmantè yo mele, yo deside vin avèkdesizyon pou rekòmanse eleksyon azewo. Yo tout pral peye pou enjistisyo fè a, paske « twou manti pa fon ».

Jan Bèbè24 dawou 2016

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s les anciens membres du Conseild’administration du BMPAD pen-dant la période s’étendant de jan-vier 2008 à septembre 2015.

Elle suggère aussi que l’actionpublique soit mise en mouvementcontre les actionnaires des firmessuivantes : Infratec, GTC, TropicBuild, Noelsaint Construc tion,Setragec, Interloc, Batic Gran -dans, afin de récupérer les fondsversés à ces compagnie en paie-ment de travaux qui n’ont pas étéexécutés.

La Commission recommandeaussi à l’ULCC d’approfondir lesinvestigations sur les sociétés sui-vantes : Sotec, IBT, GeneraleCons truction S.A.; aussi bien queles trois compagnies dominicainesci-après : Hadom, Rofi, DisenosR.N.M. « pour surfacturation,vio lation des contrats et inéligibi-lité dans certains cas ».

Dans ce même ordre d’ idées,la Commission suggère à l’ULCCd’approfondir l’enquête sur l’ap-plication des versements du FondsPetroCaribe au FAES et àl’UCLBP.

L’ex-ministre desFinances Marie-CarmelJean-Marie protesteL’ex-ministre des Finances et desAffaires économiques, Marie-Carmel Jean-Marie, s’est insurgéecontre le rapport, sur les ondes deRadio Vision 2000, rejetant d’unrevers de main les recommanda-tions contenues dans le document.Citée par le quotidien Le Nou -velliste, dans l’édition du 18 août,qui a rapporté ses propos, elle nieavoir été « en complicité » avecquiconque.

Critiquant la méthodologieaus si bien que la crédibilité del’enquête menée par le sénateurLatortue, elle a déclaré : « Il n’y aeu aucune préparation. Pourmener une enquête administrati-ve, il faut des éléments financiersde base qui devraient être fournispar la Cour supérieure descomptes et du contentieux admi-nistratif. Or, cela n’a pas été fait »,dit-elle.

Malgré sa sortie contre le rap-port, Marie Carmelle Jean-Marieprétend souhaiter que l’enquête sepoursuive, cette fois, pour de bon.Du même coup, elle pense qu’unetelle tache incombe à la Coursupérieure des comptes et du con -tentieux administratif, aussi bienqu’à l’Unité de lutte contre la cor-

ruption. De cette manière, dit-elle,le jour sera fait sur la gestion desfonds PetroCaribe. Aussi, a-t-ellesouligné : « Même si, à la publica-tion finale, je suis inculpée, jen’aurai aucun problème. J’auraicontribué au nettoyage dans monpays », soulignant, à cette mêmeoccasion qu’elle n’a pas volé l’É-tat. Elle a admis aussi qu’on peutlui reprocher sa mauvaise gestion,ajoutant qu’elle n’a pas su être,dans tous les cas, suffisammentrigoureuse, à l’analyse des docu-ments qui lui ont été soumis, avantd’autoriser le décaissement desfonds.

Laurent Lamothe rouspète, avant de se montrer conciliantL’ex-Premier ministre LaurentLamothe n’accepte pas les conclu-sions du rapport de la Commis -sion Éthique et anticorruption duSénat recommandant qu’il soitpoursuivi en justice pour sa ges-tion calamiteuse du Fonds Petro -Caribe.

Dans une note publiée par sonbureau de communication, à lacapitale haïtienne, M. Lamothe adéclaré : « C’est extrêmementgrave que des allégations gra-tuites et malhonnêtes colportéespar des gens malintentionnésaient été relayées sans preuveaucune dans un rapport du Sénatde la République, portant mani-festement atteinte à l’honneur et àla considération de l’ancienPremier ministre qui a servi sonpays avec honneur, dignité etdésintéressement ».

Laurent Lamothe sembleoublier qu’il a été convoqué auParlement, à plusieurs reprises,quand il était au pouvoir, en rela-tion avec sa gestion des fonds dontil avait la gestion. Il avait décidéd’ignorer souverainement les par-lementaires, ayant eu d’autreschats à fouetter que de venir traî-ner la patte dans les couloirs del’institution parlementaire.

Nouvelle attitude deLaurent LamotheMoins de quarante-huit heuresaprès avoir tempêté contre le rap-port de la Commission Éthique etanticorruption, Laurent Lamothes’est calmé, se montrant plus doci-le qu’il n’était dans le communi-qué diffusé par son bureau decommunication, le 8 août.

Dans une correspondanceadressée au président du Sénat,Ronald Larèche, le 22 août 2016,

pour demander qu’une copie durapport en question lui soit com-muniquée, il a totalement changé-de ton.

Voici la teneur de sa corres-pondance :

« Je vous présente mes com-pliments et m’empresse de de -man der communication du rap-port d’enquête sur la gestion desFonds PetroCaribe de 2008 à2016 réalisé par la CommissionÉthique et Anticorruption, prési-dée par l’Honorable sénateurYouri Latortue, acheminé pour lessuites nécessaires au Bureau duSénat selon les informationsrelayées par la presse ».

Plus loin dans la mêmelettre, l’ex-Premier ministre ditregretter que « des questions d’É-tat requérant la plus grande séré-nité soient traitées sans respectpour les citoyens et des anciensgrands fonctionnaires ayant servila nation dans des situations etconditions souvent difficiles ».

Par ailleurs, dans cette mêmecorrespondance, Lamothe suggè-re aux sénateurs de renoncer àtoute tendance à l’utilisation des «fonctions républicaines » à desfins personnelles.

Ainsi, l’ancien Premier mi -nis tre Laurent Lamothe exhorteles membres du Grand Corps às’inscrire en faux contre toutesvelléités d’utilisation des fonctionsrépublicaines à des fins partisanesavant de terminer en déclarant : «Étant attaché à la bonne gouver-nance imposant avant tout la red-dition des comptes, je reste à ladisposition des institutions de monpays pour contribuer à la manifes-tation de la vérité sur l’utilisationfaite des ressources de l’État sousmon administration ».

Les événements se sont bel etbien précipités depuis la diffusiondu résumé exécutif du rapport dela Commission Éthique et anticor-ruption du Sénat. En attendant queles prises de position et recom-

mandations contenues dans ledocument fassent leur chemin, il ya fort à parier que des revirementset de demandes d’éclaircissementainsi que des invitations au dia-logue seront à l’ordre du jour. Caraprès tout ce qu’on a vu et enten-du, personne ne sait de quoidemain sera fait.

Quant à Max Bellerive, il s’estretranché dans un mutisme cu -rieux. Mais des sources qui pas-sent pour être parmi ses prochesont fait savoir qu’il fulmine ensilence contre le rapport, ayantdéclaré se réserver le droit depour suivre ses détracteurs en justi-ce.

D’autre part, on trouve curieuxque l’ex-ministre des Finances etdes Affaires économiques WilsonLaleau, actuellement réfugié àMiami, en Floride, n’ai daignéfaire aucune intervention publiqueconcernant le rapport.

l.J.

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