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2 Ohadata D-04-11 REPUBLIQUE DU CAMEROUN Paix – Travail – Patrie MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR UNIVERSITE DE NGAOUNDERE BP : 454 NGAOUNDERE REPUBLIC OF CAMEROON Peace – Work – Fatherland MINISTRY OF HIGHER EDUCATION UNIVERSITY OF NGAOUNDERE PO BOX: 454 NGAOUNDERE FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION FACULTY OF ECONOMICS AND MANAGEMENT IMPACT DU SYSTEME COMPTABLE OHADA SUR LA GOUVERNANCE DES ENTREPRISES CAMEROUNAISES Mémoire présenté en vue de l’obtention du Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) en Sciences et Techniques de Gestion. PAR : HAMID IBRAHIMA Titulaire de Maîtrise ès Sciences et Techniques de Gestion JURY : Directeur : Pr KOMBOU LUCIEN, Doyen de la faculté des Sciences Economiques et de Gestion Appliquée, Université de Douala. Président : Pr TSAPI VICTOR, Doyen de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, Université de Ngaoundéré. Rapporteur : Dr TOKO GEREMI, Chargé de cours à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, Université de Ngaoundéré. Rapporteur : Dr EZE EZE DONACIEN, Chargé de cours à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, Université de Ngaoundéré. Année académique : 2002 - 2003

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Ohadata D-04-11 REPUBLIQUE DU CAMEROUN

Paix – Travail – Patrie

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

UNIVERSITE DE NGAOUNDERE

BP : 454 NGAOUNDERE

REPUBLIC OF CAMEROON

Peace – Work – Fatherland

MINISTRY OF HIGHER EDUCATION

UNIVERSITY OF NGAOUNDERE

PO BOX: 454 NGAOUNDERE

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

FACULTY OF ECONOMICS AND MANAGEMENT

IMPACT DU SYSTEME COMPTABLE OHADA

SUR LA GOUVERNANCE DES ENTREPRISES CAMEROUNAISES

Mémoire présenté en vue de l’obtention du Diplôme d’Etudes Approfondies

(DEA) en Sciences et Techniques de Gestion.

PAR : HAMID IBRAHIMA

Titulaire de Maîtrise ès Sciences et Techniques de Gestion

JURY :

Directeur : Pr KOMBOU LUCIEN , Doyen de la faculté des Sciences Economiques et de Gestion Appliquée, Université de Douala.

Président : Pr TSAPI VICTOR , Doyen de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, Université de Ngaoundéré.

Rapporteur : Dr TOKO GEREMI , Chargé de cours à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, Université de Ngaoundéré.

Rapporteur : Dr EZE EZE DONACIEN , Chargé de cours à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, Université de Ngaoundéré.

Année académique : 2002 - 2003

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SOMMAIRE

DEDICACES……………………………………………………………………………..

REMERCIEMENTS ………………………………………………………………………

INTRODUCTION GENERALE …………………………………………… …………..

PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DES DISPOSITIONS DU SYSTEME PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DES DISPOSITIONS DU SYSTEME PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DES DISPOSITIONS DU SYSTEME PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DES DISPOSITIONS DU SYSTEME

COMPTABLE OHADA ET LEURS IMPLICATIONS SUR LA COMPTABLE OHADA ET LEURS IMPLICATIONS SUR LA COMPTABLE OHADA ET LEURS IMPLICATIONS SUR LA COMPTABLE OHADA ET LEURS IMPLICATIONS SUR LA

GOUVERNANCE DES ENTREPRISES GOUVERNANCE DES ENTREPRISES GOUVERNANCE DES ENTREPRISES GOUVERNANCE DES ENTREPRISES

…………………………….………………………………………

CHAPITRE1: PRESENTATION DES DISPOSITIONS DU SYSTEME

COMPTABLE OHADA ………………………………………………………………….

CHAPITRE 2: LES IMPLICATIONS DES DISPOSITIONS DU SYSTEME

COMPTABLE OHADA SUR LA GOUVERNANCE DES ENTREPRISES .……..

DEUXIEME PARTIE :LE COMPORTEMENT DES ENTREPRISES DEUXIEME PARTIE :LE COMPORTEMENT DES ENTREPRISES DEUXIEME PARTIE :LE COMPORTEMENT DES ENTREPRISES DEUXIEME PARTIE :LE COMPORTEMENT DES ENTREPRISES

CAMEROUNAISES FACE AUX DISPOSITIONS DU SYSTEME CAMEROUNAISES FACE AUX DISPOSITIONS DU SYSTEME CAMEROUNAISES FACE AUX DISPOSITIONS DU SYSTEME CAMEROUNAISES FACE AUX DISPOSITIONS DU SYSTEME

COMPTABLE OHADA ET LEUR ICOMPTABLE OHADA ET LEUR ICOMPTABLE OHADA ET LEUR ICOMPTABLE OHADA ET LEUR INFLUENCE SUR LA NFLUENCE SUR LA NFLUENCE SUR LA NFLUENCE SUR LA

GOUVERNANCEGOUVERNANCEGOUVERNANCEGOUVERNANCE... …………………

CHAPITRE 3 : CONCEPTION ET PERCEPTION DU SYSTEME

COMPTABLE OHADA PAR LES ENTREPRISES CAMEROUNAISES…………

CHAPITRE4 : INFLUENCE DES DISPOSITIONS DU SYSTEME

COMPTABLE OHADA SUR LA GOUVERNACE DES ENTREPRISES

CAMEROUNAISES………………………………………………………………………

CONCLUSION GENERALE …………………………………………………………………

BIBLIOGRAPHIE ……………………………………………………………………….

3

4

5

12

14

37

55

57

76

100

105

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Dédicaces

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5

Remerciements Je tiens à remercier le Pr. KOMBOU Lucien qui a dirigé cette recherche malgré ses

occupations. Je le remercie particulièrement pour l’énorme sacrifice qu’il consent pour assurer

à ses étudiants une formation de qualité ;

Je tiens à exprimer ma profonde gratitude au Dr. François Xavier MAYEGLE qui n’a

ménagé aucun effort pour suivre ce travail de près.

Je remercie tout de même Dr TALLA Fotsing, M. MOUSSA, M. EVINA et M.

DJEMENEU pour leurs multiples interventions dans cette recherche. Mes sincères

remerciements à tous les enseignants de la FSEG de l’Université de Ngaoundéré.

Je n’oublie pas également le Pr. OCTAVE JOKUNG Nguena pour toutes les orientations

qu’il nous a données malgré la distance.

Mes pensées vont également à M. Paul BAYZELON, M. Jean BASTIN, à André

KILESSE, à OUMAR Sambe, à HAMIDOU Demba ainsi qu’à tous les membres de l’UNIDA,

qu’ils soient vivement remerciés.

Je pense également à Aliou, Abdel, Sadikh, Balqui, Fatia, Madina pour leur compagnie,

ainsi que l’ambiance et la fraternité qui ont toujours régné entre nous ; de même tous mes autres

collègues de DEA. Je n’oublierai jamais les bons moments passés ensemble.

Mes sincères remerciements à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation

de ce travail scientifique et à notre épanouissement dans le monde intellectuel.

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INTRODUCTION GENERALE

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Longtemps, la gouvernance d'entreprise est restée une thématique marginalisée. Son

histoire peut remonter jusqu'aux travaux de Berle et Means (1932)1 même si certains auteurs

des années quatre-vingt revendiquent sa paternité.2 A partir des années 90, la corporate

gouvernance prend un réel essor et a pour objet d’ « expliquer la performance organisationnelle

en fonction des systèmes qui encadrent et contraignent les décisions des dirigeants ».3 Elle se

réfère ainsi aux mécanismes par lesquels les entreprises et leur direction sont régies.4 Elle

suppose donc, une série des relations entre la direction, le conseil d'administration, les

actionnaires et les partenaires de l'entreprise, et fournit la structure qui détermine les objectifs et

le suivi de la performance.5 La gouvernance fait partie des grands thèmes appelés à transformer

à terme le mode d'organisation de l'entreprise.

Pour attirer l'investissement, mobiliser les fonds, les technologies, les compétences et

autres ressources de l'étranger qui sont indispensables à la croissance et au développement

économique, il faut absolument créer un environnement stable et transparent. D’où l'importance

de l’amélioration des systèmes de gouvernance des entreprises camerounaises afin de mettre à

la disposition des investisseurs, la garantie nécessaire, les encourageant à fournir du capital. La

question de gouvernance semble donc désormais liée à celle du développement économique.6

Car, la bonne gouvernance des entreprises détermine l'investissement privé surtout étranger, en

créant un environnement économique transparent et responsable. C'est dans cette optique que

beaucoup d'initiatives encourageantes ont été déjà lancées par le Gouvernement camerounais. Il

s'agit entre autres, de l'organisation des rencontres scientifiques dans les Universités d'Etat, de

la création des institutions chargées de mettre en place des systèmes de bonne gouvernance des

entreprises, des orientations de recherche dans ce domaine....

Cependant, plusieurs actions restent essentielles pour la mise en place de la bonne

gouvernance au sein des entreprises camerounaises. Parmi ces actions, il y a la mise en place

d'un environnement favorable à une gouvernance efficace. Ce qui est possible par la promotion

1 Berle A. et Means G.,The Modern corporation and private Proprety, Macmillan, 1932, 2ème édition, 1956. 2 TREBUCQ, "la gouvernance d'entreprise héritée des conflits idéologiques et philosophiques",CREFIGE-Université PARIS-DAUPHINE, 2003. 3 CHARRAUX G., « la théorie positive de l'agence : lecture et relectures … » in G. Koenig (coordinateur), De nouvelles théories pour gérer l'entreprise du XXIe siècle, Economica, Paris, 1999. 4 définition plus générale de la gouvernance des entreprises. 5 ONU, commission économique pour l'Afrique, « principes directeurs relatifs au renforcement de la gouvernance économique et des entreprises en Afrique, version définitive, mai 2002. 6 Vidéo etCHARRAUX, G. « le gouvernement d'entreprise » encyclopédie des ressources humaines, mai 2001.

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des règles relatives à la divulgation d'informations financières de meilleure qualité et par des

structures d'appropriation adéquate.7

Ainsi, chaque domaine de gestion a une part de contribution sur le système de

gouvernance des entreprises. La comptabilité pour sa part, est considérée comme partie

intégrante du système de gouvernance.8 Elle contribue à circonscrire l'espace discrétionnaire du

dirigeant dans la mesure où elle constitue un outil de mesure de la performance à la disposition

des partenaires de la firme (CHARREAUX, 2000). Mais la mesure ne peut-être satisfaisante

que lorsqu'elle se réalise avec une certaine régularité, une certaine sincérité (DEGOS, 2002).

Ainsi donc, elle a toujours un certain besoin d'amélioration et de protection. D’où l'ultime

nécessité de sa normalisation.

Normaliser c'est « établir des règles communes afin d'harmoniser et d'améliorer les

pratiques comptables ».9 La première étape de normalisation est l'harmonisation. C’est sa forme

la moins contraignante, qui est supposée permettre une diversité des pratiques comptables tout

en établissant les équivalences entre elles.10

Plusieurs exemples illustrent l'harmonisation comptable à travers le monde. Parmi

lesquels : l’International Accounting Standard Board (IASB), la Quatrième Directive

Européenne, l’International Accounting Standard Committee (IASC), le Système Comptable

OHADA qui est central dans notre recherche.

En effet, notre travail consiste à ressortir l'impact de l'application de ce nouveau

système de comptabilité sur la gouvernance des entreprises camerounaises.

Le traité de OHADA a été signé le 17 octobre 1993 à Port Louis (Ile Maurice). L'objet

du traité est d'harmoniser, voire uniformiser le droit des affaires dans les Etats parties. Cette

harmonisation concerne plusieurs domaines de Droit des affaires. Entrent donc dans ce

domaine, l'ensemble des règles relatives au droit des sociétés, au statut juridique des

commerçants, au recouvrement des créances, aux sûretés et aux voies d’exécution, au régime de

redressement des entreprises et de la liquidation judiciaire, au droit de l'arbitrage, au droit du

travail, au droit comptable, au droit de la vente et des transports et de toute autre matière que le

conseil des ministres de OHADA déciderait d’y inclure.

7 Denis DESAUTEL, «D’Enron à WorldCom-urgence de rétablir la confiance du public, conférence prononcée devant les anciens de l'université d’OTTAWA, Montréal, 2002 8 WIRTZ P., « comptabilité financière est gouvernance des entreprises : le potentiel des études cas pour la compréhension des processus », 1999. 9 LASSEGUE P., Lexique de comptabilité, 4ème édition, dalloz, 1998, p.367-371. 10 COLASSE B., « harmonisation comptable internationale, in encyclopédie de gestion, Economica, Paris, 2000.

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Le droit comptable de l'OHADA est donc une branche de droit privé des affaires

régissant les comptables et la comptabilité. Il a été adopté le 24 mars 2000 à Yaoundé

(Cameroun). Au Cameroun comme partout ailleurs dans l'espace OHADA11, il est entré en

vigueur en deux temps :

le 1er janvier 2001 pour les comptes personnels des entreprises ;

le 1er janvier 2002 pour les comptes consolidés et les comptes combinés.

Dès cet instant, le Plan Comptable OCAM cède la place au Système Comptable OHADA.

Ce dernier offre des précieuses dispositions permettant non seulement de faire face aux

défaillances du Plan Comptable OCAM, mais d’avoir des nombreuses répercussions sur la

gestion des entreprises camerounaises.

Toutefois, ces dispositions ne peuvent être utiles que lorsqu'elles sont effectivement

mises en oeuvre. Ce qui implique la nécessité de la mise en place des structures nationales et

communautaires pour veiller à sa bonne application et en assurer son adaptation aux évolutions

de l'environnement comptable, économique et juridique. Une fois que ce nouveau Système est

bien appliqué, il y a lieu de s'attendre à ce que la comptabilité puisse assumer ses fonctions

principales : la fonction d’aide au contrôle et la fonction d'aide à la décision. D'ailleurs, ces

fonctions justifient l’interaction entre la comptabilité et la gouvernance des entreprises. Suite à

la falsification de certains comptes des sociétés américaines (notamment Enron et WorldCom

qui ont fait faillite), la gouvernance d'entreprise est depuis l'année 2002, une thématique

rattachée à la comptabilité et accessoirement à la finance.

Cependant, la mise en place d'un dispositif comptable efficace est très coûteuse pour

l'entreprise. Elle n’est prête à engager ces coûts que si, elle espère des gains induits supérieurs.

Or, à la différence de bénéfice que réalise cette entreprise suite à l'opération de vente de

marchandises après engagement des coûts d'achat, les gains (s'ils existent) induits par la

production d'information comptable, ne sont pas tangibles, c’est-à-dire que les profits ne sont

pas réels. Pour cette raison, les chefs d'entreprises camerounaises auraient du mal à percevoir la

nécessité de mise en place d'une comptabilité conforme au Système Comptable OHADA qui

serait trop coûteuse.

Pour d'autres encore, le respect des normes comptables du Système Comptable OHADA

seraient une manière de faire augmenter le résultat imposable. Ceux-là se contenteraient de

11 Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Comores, Congo Brazzaville, Côte d'Ivoire, Gabon, Guinée Conakry, Guinée Bissau, Guinée équatoriale, Mali, Niger, Sénégal, Tchad, Togo.

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concevoir un système de comptabilité qui leur est propre et de confier la réalisation des états

financiers (pour le fisc) à un service extérieur.

Aussi, bon nombre d'entreprises camerounaises, malgré l'importance de leur taille,

disposeraient qu'un personnel comptable peu qualifié. Ceci serait lié au fait que la plupart des

dirigeants de ces entreprises ont un niveau d'études bas. Leur niveau ne leur permettrait pas de

percevoir l'importance d'employer un personnel qualifié, or les travaux comptables sont des

travaux intellectuels qui ne peuvent être confiés qu'aux techniciens confirmés ayant

parfaitement maîtrisé les règles de l'art comptable.

Toutefois, beaucoup de chefs d'entreprises sont conscients de l'importance de la

comptabilité, car ils se seraient confrontés à des conséquences de l'absence ou de la mauvaise

comptabilité. À cause de ces difficultés rencontrées toujours dans leurs métiers et transactions,

beaucoup se posent la question de comment faire. Ce qui amène certaines entreprises, soit à

confier totalement la tenue de leurs comptes à un cabinet d'expertise comptable ; soit à mettre

sur place un service comptable avec un personnel qualifié. Pour d'autres, bien qu’étant

conscients d’utilité de la tenue normale de la comptabilité, continuent à évoluer dans le

cafouillage soi-disant que le personnel qualifié ou le service extérieur serait coûteux.

La récente adoption du Système Comptable OHADA dans un tel environnement

économique, nous amène à nous poser les questions suivantes:

Comment les chefs d'entreprises camerounaises perçoivent-ils le Système Comptable

OHADA ?

Le Système Comptable OHADA est-il d'application effective par les entreprises

camerounaises ? Sinon quelles sont les difficultés particulières liées à son application ?

Quelles sont les raisons pouvant justifier ces difficultés ?

Quels sont les avantages et les inconvénients de la mise en place de ce nouveau système

comptable par les entreprises camerounaises ?

La comptabilité, est-elle utilisée comme un instrument de gestion par ces entreprises ? Si

oui, que ce qui justifie cette utilisation ?

Enfin de compte, les réponses à toutes ces questions, vont nous permettre de répondre à

notre question principale suivante :

Quelle est la contribution effective du Système Comptable OHADA sur la

gouvernance des entreprises camerounaises ?

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INTERET DE LA RECHERCHE :

Les résultats auxquels nous parviendrons, visent à améliorer le système de gouvernance

des entreprises camerounaises. Cette amélioration pourrait attirer l'investissement privé local ou

étranger à long terme. Cet investissement est très nécessaire à la création d'emplois, à

l'accélération de la croissance économique et à la réduction de la pauvreté.

Par ailleurs, cette étude permettra de mesurer le degré d’application du Système

Comptable OHADA par les entreprises camerounaises et de ressortir les difficultés liées à cette

mise en application.

OBJECTIF DE LA RECHERCHE :

Le présent travail vise à ressortir les effets produits de l'application du Système

Comptable OHADA sur la gouvernance des entreprises camerounaises.

A cet effet, il consistera de faire l’analyse des éléments de la gouvernance qui sont à la

une de l’édification de ce nouveau système de comptabilité. Ce qui nous permettra dans un

premier temps, de présenter des dispositions du Système Comptable OHADA.

Puis dans un second temps, cette analyse nous conduira à dégager les implications de

ces dispositions sur la gouvernance des entreprises, c'est-à-dire celles qui sont susceptibles

d’inciter les entreprises à se servir de la comptabilité dans leur gestion.

Par ailleurs, nous procèderons à la recherche empirique pour mettre en évidence le

comportement effectif des entreprises camerounaises face à ces nouvelles dispositions

comptables.

Cette mise en évidence nous conduira à ressortir les incidences que l’application du

Système Comptable OHADA pouvant avoir une influence sur la gouvernance de celles-ci.

BASES DES HYPOTHESES :

Le traité de l’Acte Uniforme relatif au Droit Comptable nous a servi de base pour la

formulation de nos hypothèses. Nous nous sommes servis des commentaires des dispositions de

ce Traité qui ont été faites par SOULEYMANOU Sere (2002). De même nous sommes partis

des travaux de OUMAR Sambe et MOHAMMADOU Ibra Diallo (2003). Nous avons

également utilisé les documents et rapports des séminaires sur la gouvernance des entreprises à

travers le monde, notamment le rapport de l’ONU sur la bonne gouvernance des entreprises en

Afrique, certains discours des Professeurs Canadiens sur la gouvernance, les débats sur la

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faillite de Enron et de Worldcom etc. Les auteurs tels que Gérard CHARAUX et Stephane

TREBUCQ, Jean Guy DEGOS, Alain SHATT, WIRTZ, nous ont beaucoup situé en matière de

gouvernance d’entreprises.

HYPOTHESES DE RECHERCHE:

Hypothèse générale: Les dispositions du Système Comptable OHADA améliorent la qualité

des pratiques comptables dans les entreprises camerounaises

Sous hypothèse 1: L’organisation comptable incite les entreprises camerounaises à se servir

de la comptabilité dans leur gestion courante.

Sous hypothèse 2: La constitution des états financiers a tendance à inciter les entreprises

camerounaises vers la gestion transparente.

DEMARCHE METHODOLOGIQUE:

Pour parvenir à nos objectifs, nous avons adopté la démarche hypothético-déductive.

Cette démarche consiste, dans un premier temps, à procéder à une analyse documentaire, la

quelle complétée par une recherche exploratoire. Cette documentation nous a permis d’analyser

les éléments de la gouvernance à la une de l’édification du Système Comptable OHADA ; et de

ressortir ceux qui sont susceptibles d'inciter les entreprises à se servir de la comptabilité

comme outils de gestion. A la lumière de cette documentation, nous procédons à la recherche

empirique pour ressortir l'apport effectif du Système Comptable OHADA sur l'amélioration du

Système de gouvernance.

Nous retenons comme objet de notre travail toute entreprise, installée au Cameroun,

soumise au Système Comptable OHADA par les dispositions de l'Article 2 de l'acte uniforme

relatif au droit comptable OHADA, relevant soit du système allégé soit du système normal de

comptabilité, et ayant un chiffre d'affaire inférieur ou égal à un milliard de F CFA.

L’Analyse Factorielle des Correspondances Multiples nous a aidé à distinguer les

entreprises qui appliquent déjà le Système Comptable OHADA des celles qui ne l’appliquent

pas encore. Cette distinction nous a permis de mesurer l’impact de ce système sur la

gouvernance des entreprises. Nous avons également utilisé le test de Khi-deux pour la

vérification de nos hypothèses.

PLAN ADOPTE:

Notre travail est subdivisé en deux grandes parties. La première partie est

essentiellement théorique, et essaye d’une part, de donner une définition du Système Comptable

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OHADA, et d’autre part, de mettre en exergue les implications de ce Système sur la

gouvernance des entreprises.

La deuxième partie quant à elle, est empirique. Il est question de souligner le

comportement des entreprises camerounaises face aux dispositions du Système Comptable

OHADA et leur influence sur la gouvernance.

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PREMIERE PARTIEPREMIERE PARTIEPREMIERE PARTIEPREMIERE PARTIE ::::

LES DISPOSITIONS DU SYSTEME COMPTABLE OHADA LES DISPOSITIONS DU SYSTEME COMPTABLE OHADA LES DISPOSITIONS DU SYSTEME COMPTABLE OHADA LES DISPOSITIONS DU SYSTEME COMPTABLE OHADA

ET SES IMPLICATIONS SUR LA GOUVERNANCE DES ET SES IMPLICATIONS SUR LA GOUVERNANCE DES ET SES IMPLICATIONS SUR LA GOUVERNANCE DES ET SES IMPLICATIONS SUR LA GOUVERNANCE DES

ENTREPRISES.ENTREPRISES.ENTREPRISES.ENTREPRISES.

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Dans cette partie, il sera question de présenter l’ensemble des dispositions prévues par le

droit comptable OHADA, qui conditionnent la technique comptable applicable aux entreprises.

Toutefois, il ne sera pas question pour nous de compiler toutes les dispositions prévues par le

code, mais plutôt de ressortir celles qui sont susceptibles d’avoir une influence sur la

gouvernance des entreprises.

Dans un premier temps, nous procèderons à la présentation de ces dispositions, et plus

particulièrement les innovations du Système Comptable OHADA et les raisons qui ont donné

naissance ainsi que les aspects qui pourraient avoir un impact sur la gouvernance des

entreprises. (Chapitre I).

Dans un second temps, nous allons voir les effets produits ces dispositions sur la

gouvernance des entreprises (Chapitre II).

La comptabilité est la prothèse de la mémoire collective des organisations.12 Elle permet

l’enregistrement des événements en unité monétaire, dans le but de faciliter la conduite des

affaires. Le Système Comptable OHADA regroupe l'ensemble des dispositions déterminant

l'application de la comptabilité par les entreprises.

12 DEGOS J.G., « comptabilité créative de gouvernance : dualité de l'image flatteuse et de l'image fidèle", 2002

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Dans ce chapitre, notre préoccupation consistera à donner une idée permettant

d’appréhender ces dispositions. Il s'agira entre autres, des dispositifs autant juridique que

comptable, des documents qui doivent être tenus par les entreprises, de l'organisation

comptable, des règles d'évaluation et de détermination du résultat, des principes comptables,

des états financiers...

En bref, il sera question de faire une présentation générale du Système Comptable

OHADA (Section I), et de faire l'exposition de ses innovations louables(section II) dans le but

de ressortir leurs conséquences sur la gouvernance des entreprises.

SECTION I : PRESENTATION GENERALE DU SYSTEME

COMPTABLE OHADA

Aujourd’hui, dans toutes les entreprises camerounaises, on ne fait que parler du Système

Comptable OHADA. Notre vieux Plan Comptable OCAM rentre dans l’histoire et peu à peu, on

l’oublie. Toutefois, Il faut noter qu’entre ces deux systèmes, il y a un décalage étendu.

Cependant notre objet dans cette section ne consiste pas de faire l’exposition profonde de ce

décalage et encore moins de présenter le plagiat des textes du droit comptable OHADA .Il

s’agit plutôt de s’attarder très brièvement sur l’avènement du Système Comptable OHADA, sur

ses composantes et sur ses caractéristiques fondamentales.

I- L’AVENEMENT DU SYSTEME COMPTABLE OHADA ET SES

COMPOSANTES :

Dans un premier temps, nous ferons une description très sommaire de l’avènement du

Système Comptable OHADA. Ce qui va nous amener à commencer par l’exposition des failles

du Plan Comptable OCAM, puis de souligner la naissance même du système comptable

OHADA.

Dans un second temps, nous passerons en revue les différentes composantes du Système

Comptable OHADA .Ce sont le dispositif juridique, le dispositif comptable, le plan et le

fonctionnement des comptes, les approfondissements techniques et la comptabilité de trésorerie.

CHAPITRE I : PRESENTATION DES DISPOSITIONS DU SYSTEME COMPTABLE OHADA

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A- L’AVENEMENT DU SYSTEME COMPTABLE OHADA

Avant de faire une exposition sur la naissance du Système Comptable OHADA, nous

nous attarderons sur les limites que présentait le plan comptable OCAM

1- Les failles observées au niveau du plan comptable OCAM

Le Plan Comptable OCAM fût adopté en Janvier 1970 par les chefs d’Etats de l’OCAM

(Organisation Commune Africaine et Malgache). Ce Plan avait pour objet, de dépasser la

comptabilité preuve juridique pour atteindre la comptabilité instrument de gestion13.

Le Plan Comptable OCAM avait plusieurs innovations, entre autres, la création du

Tableau des Soldes Caractéristiques de Gestion, la création du tableau de passage aux soldes

des comptes patrimoniaux, l’intégration de la statistique à la comptabilité par l’utilisation de la

nomenclature etc. Par ces innovations le Plan OCAM a prolongé et approfondi les acquis du

Plan de 1957.

Cependant, bien que le Plan présentait des innovations précieuses, l'on constatait que le

besoin de le remplacer était ressenti. Il présentait des failles et était inadéquat avec la réalité

économique. Différents constats peuvent en fait justifier la mise à l'écart de ce Plan Comptable

et de l'adoption du Système Comptable OHADA.

En effet, le Plan Comptable OCAM avait pour objectif de donner une conception

gestion à la comptabilité. Par contre, le fait que parmi les innovations du Système Comptable

OHADA, il y a question d'élargissement du bilan, il y a lieu de déduire que cet objectif n'a pas

été atteint.

De plus, le plan présentait une certaine rigidité, une complexité et d'utilisation difficile

surtout pour les secteurs informels (NZAKOU, 2001). Or la rigidité et la complexité de la

réglementation comptable sont les causes des manipulations comptables par les dirigeants. Il

faut donc adopter des normes comptables souples et générales pour responsabiliser les

dirigeants.

Ensuite, le Plan OCAM n'était pas le seul référentiel comptable en vigueur dans la zone.

Ce qui ne permettait pas la comparaison entre entreprises.

13 NZAKOU André, Système comptable par l’exemple Difficultés comptables et fiscales, Tome 1, Imprimerie SAINT PAUL ? Yaoundé, 2001.

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Aussi, on notait la pluralité des bilans et des autres états financiers. Ce qui affectait la

fiabilité des informations comptables émanant des entreprises, car ces documents ne donnaient

pas une image fidèle de la situation de ces entreprises et de l'évolution patrimoniale.

De même, la norme comptable était obsolète et présentait un déphasage avec les normes

internationales. Les investisseurs et les opérateurs économiques sont devenus très attachés aux

dispositions comptables internationales.

Enfin, on observait l'insuffisance de la prévention du secteur productif. En fait, dans la

structure économique actuelle le secteur informel occupe une place très importante, la plupart

des entreprises camerounaises et surtout les TPE et les PME, évoluent dans ce secteur. Mais le

Plan Comptable OCAM ne permettait pas la tenue facile des comptes pour les entreprises de ce

secteur.

Au regard toutes ces failles, on pouvait constater l'ultime nécessité de penser à un

système qui prendrait en considération toutes ces limites, et s'adapterait à la réalité économique,

au « village planétaire ».

2- La naissance du système comptable OHADA.

Historiquement, plusieurs systèmes comptables ont été utilisés dans la zone de l'espace

OHADA.

Tout d'abord, il y a eu le Plan Comptable Français de 1947 et de 1957. Ce sont les plans

d'avant indépendance.

Par la suite, il y a eu adoption du Plan Comptable OCAM en 1970 qui remplace le plan

comptable français de 1957.

Puis, il y a eu le plan comptable générale de l'OHADA première version qui a été adopté à

Dakar en 1995, mais jamais mis en application.

Enfin, intervient le plan comptable général des entreprises du système comptable ouest

Africain (SYSTOA).

D'un côté, le plan comptable OCAM qui était en vigueur présentait beaucoup de lacunes

qu'il fallait prendre en considération. Et de l'autre côté, la prise de conscience se faisait au plan

macro-économique, les instances monétaires et financières (BCAO, UMOA) se préoccupaient

des instruments de gestion des entreprises. À cet effet, elles définissent des nouveaux

instruments de gestion monétaire dont la mise en œuvre nécessitait entre autres, la réalisation

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d'une centrale des bilans. Cette centrale constitue et gère une base des données descriptives,

financières et comptables et publie après traitement, des informations destinées à des analyses

multiformes.

Ces préoccupations vont enfin de compte, mener à l'adoption de droit comptable tel que,

celui de SYSCOA qui a été adopté en 1996 et entré en vigueur en 1998.

Ainsi, puisque les choses évoluent et étant donné que le but de l'OHADA est

l'unification de droit des affaires dont le droit comptable est une blanche, le Système Comptable

OHADA voit le jour le 24 mars 2000 à Yaoundé (Cameroun). Le conseil des ministres de

l'OHADA adopte l'Acte Uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des

entreprises sises dans les Etats parties au traité de Port-Louis. Ce traité s’applique ainsi, à tous

les membres qui sont au nombre de seize (16) Etats. Le Système Comptable OHADA est entré

en vigueur en deux temps :

� le 1er janvier 2001 pour la comptable personnel des entreprises

� Le 1er janvier 2001 pour les comptes consolidés » et les « comptes combinés ».

Le plan comptable local, face à la mondialisation de l'économie, face à la préoccupation

internationale sur la mondialisation, s'est montré défaillant sur plusieurs niveaux. Il a fallu

mener des réflexions pour trouver son successeur. C’est ainsi que le Système Comptable

OHADA a vu le jour et devenu un « référentiel comptable qui s’inscrit dans la lignée de l’Ecole

continentale et de pratique comptable. ».14 Quelles sont alors les composantes de ce

« référentiel comptable » ?

B- LES COMPOSANTES DU SYSTEME COMPTABLE OHADA

Le Système Comptable OHADA comporte l’ensemble de la réglementation comptable

jugée adaptée à la situation des entreprises de l’espace OHADA et à l’évolution des techniques

comptables (SERE 2000).

Le système forme donc un ensemble cohérent comprenant le dispositif juridique, le

dispositif comptable, le plan et le fonctionnement des comptes, les approfondissements

techniques et la comptabilité de trésorerie. Cette présentation consistera à commencer par les

dispositifs du Système ensuite les autres composantes.

14 Souleymane SERE , Acte uniforme du 24 mars 2000 portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises, OHADA Traité et actes uniformes commentés et annotés, 2e édition , Juriscope, 2000

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1-Les dispositifs du Système Comptable OHADA

Nous commencerons tour à tour par la présentation du dispositif juridique puis le

dispositif comptable.

a- Le dispositif juridique

L’Acte Uniforme a définit les obligations liées aux comptes personnels des entreprises,

les obligations liées aux comptes consolidés et aux comptes combinés et les sanctions prévues

en cas de non conformité à ces obligations. Ces mesures sont définies en cent treize articles.

L’Acte Uniforme élargit le champ d’application de l’obligation de tenue d’une

comptabilité en vue d’une meilleure appréhension du secteur productif. Seuls sont exclus de son

champ, les établissements financiers, les banques, les compagnies d’assurances et les entités

soumises à la réglementation de la comptabilité publique. A cet effet, le dispositif juridique du

Système Comptable OHADA consacre une acceptation plus large de la notion d’entreprise. Le

dispositif est complété par les annexes, c’est-à-dire les autres composantes du système.

b- Le dispositif comptable

Il comporte trois grandes parties : le cadre conceptuel et la structure du Système

Comptable OHADA, la terminologie et les états financiers. Pour palier l’insuffisance du plan

OCAM et de ses dérivés, le Système Comptable OHADA présente les principes et concepts

servant d’assise au dispositif comptable.

Ainsi donc, le cadre conceptuel traité dans cette partie s’inspire de la pratique

internationale, mais souligne le changement de fond et de forme par rapport aux plans

comptables qui étaient en vigueur. La définition d’une terminologie assez riche montre le souci

de donner aux utilisateurs la même acceptation des termes.

Une partie du dispositif s’occupe des états financiers et met en évidence les innovations

introduites.

2- Les autres composantes du Système Comptable OHADA

a. Le plan et le fonctionnement des comptes

Cette partie comprend le plan des comptes, le tableau de correspondance postes

/comptes et le fonctionnement des comptes. Outre les fondements conceptuels du plan de

comptes, cette partie expose la liste des comptes (codification à 4 chiffres) à laquelle elle

confère une certaine flexibilité avec une possibilité de lui adjoindre les nomenclatures définies

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par la statistique pour des analyses complémentaires. Elle précise le fonctionnement des

comptes en faisant des commentaires et en donnant des éléments de contrôle. La

correspondance entre les postes des états financiers et les comptes y est faite.

b. Les approfondissements techniques

Cette partie du Système Comptable OHADA ressort les précisions et compléments

techniques sur certains points difficiles de la pratique comptable. Elle donne des explications

par exemple sur le traitement des opérations de crédit- bail, les contrats plein- exercices, la

réévaluation des bilans…

Aussi, le Système décrit la méthodologie de consolidation (qui est devenue obligatoire)

et la démarche à suivre pour produire les états financiers consolidés.

Egalement, des approfondissements sont portés sur les comptes combinés qui visent

l’appréhension du poids économique d’entités étrangères exerçant leur activité dans la zone

OHADA.

Par ailleurs, le Système Comptable OHADA qui a une approche gestion, prévoit à ce

titre des éléments utiles à la comptabilité nationale dans l’état annexé.

Enfin, une nouvelle analyse financière ainsi que des développements sur la comptabilité

de gestion font aussi partie intégrante de ces approfondissements.

c. La comptabilité de trésorerie

Pour prendre en compte le secteur informel qui constitue l’essentiel de notre secteur

productif, le Système Comptable OHADA a prévu le Système Minimal de Trésorerie pour les

très petites entreprises. C’est une comptabilité de type recettes- dépenses, qui déroge aux

principes et fait l’objet d’une publication à part.

Tout au long de ce qui précède, nous nous sommes attardé à souligner d’abord,

l’avènement du système comptable OHADA, ce qui nous a permit de faire le recensement des

failles de l’ancien plan comptable en vigueur ainsi que de ses dérivés.

Par la suite, un nouveau système est né pour palier, certainement, les failles observées.

Puis nous avons passé en revue les différentes parties du Système Comptable OHADA.

En somme il s’articule au tour des points suivants : le dispositif juridique relatif au droit

comptable, la terminologie, les états financiers, le plan des comptes, les tableaux de

correspondance postes / comptes, le contenu et le fonctionnement des comptes, les opérations

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et les problèmes spécifiques, les comptes et les états financiers consolidés, les nomenclatures et

la comptabilité de trésorerie.

Après avoir cerné la constitution du système comptable OHADA, la question qui peut

directement nous venir à l’esprit c’est : sur quoi se fonde ce système ?

II- LES FONDEMENTS DU SYSTEME COMPTABLE OHADA

Selon les commentaires de l’Acte Uniforme fait par Souleymanou Sere (2001), les

caractéristiques fondamentales du Système Comptable OHADA peuvent se résumer ainsi:

l’analyse des charges et produits par nature ;

la modélisation des états financiers ; cette modélisation précise les règles d’évaluation,

de présentation et le format des états financiers auxquels, les entreprises sont tenues de se

conformer.

l’adoption d’un plan de comptes normalisé ;

la séparation de la comptabilité financière de la comptabilité de gestion (facultative et

qui préserve le secret des affaires).

Selon NZAKOU (2001), le Système Comptable OHADA est fondé sur deux notions : les

principes comptables de base et les méthodes d’évaluation.

>

A- LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX ET L’IMAGE FIDELE

Le Système Comptable OHADA énonce huit principes comptables généralement admis afin

d’éviter des interprétations divergentes. Cependant, il faut noter que l’image fidèle n’est pas un

principe de plus, mais plutôt c’est le but ultime de tous les principes. Le comptable est de ce

point de vue invité à déroger à n’importe quel principe si une telle dérogation s’avère

indispensable pour l’obtention d’une image fidèle.

1- L’affirmation des principes comptables fondamentaux

Ces principes sont implicitement énoncés et développés dans le Système Comptable actuel.

Ce sont :

- le principe de prudence : pour éviter le transfert sur l’avenir des risques actuels, le Système

Comptable OHADA décide d’affirmer ce principe avec beaucoup d’insistance, et ceci pour une

appréciation raisonnable des évènements et des opérations à enregistrer ;

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- le principe de la transparence : dont la mise en œuvre permet à l’entreprise de donner

une présentation claire et loyale de l’information. Ce principe a plusieurs autres appellations :

régularité, sincérité… ;

- le principe de l’importance significative également appelé principe de l’importance

relative. « les états financiers doivent révéler toutes les opérations dont l’importance peut

affecter les évaluations et les décisions » (Norme n° 1 de l’IASC) ;

- le principe de l’instabilité du bilan d’exercice. Le bilan d’ouverture doit correspondre

au bilan d’exercice. Le bilan d’ouverture doit correspondre au bilan de clôture ;

- le principe du coût historique : respect de la valeur nominale de la monnaie sans tenir

compte des variations de son pouvoir d’achat. Le principe suppose que la monnaie est une unité

de mesure stable ;

- le principe de la continuité d’exploitation, les états financiers doivent être construits et

lus comme si l’entreprise devait continuer son exploitation ;

- le principe de la permanence des méthodes. Les méthodes d’évaluation et de

présentation des états financiers doivent être identiques d’un exercice à l'autre ;

- le principe de la spécialisation des exercices attachant à chaque exercice les produits et

les charges qui le concerne et uniquement ceux-là .

En outre, le Système Comptable OHADA a développé les applications les plus usuelles

du principe de la prééminence de la réalité sur l’apparence sans pour autant l’adopter.

Tous ces principes ont pour but ultime, l’obtention d’une image fidèle de la situation

patrimoniale, de la situation financière et de leur variation.

2- La finalité de l’image fidèle

L’article 3 de l’Acte Uniforme relatif au Droit Comptable stipule que : « la comptabilité

doit satisfaire, dans le respect de la règle de prudence aux obligations de régularité, de sincérité

et de transparence, inhérentes à la tenue, au contrôle, à la présentation et à la communication

des informations qu’elle a traitées. Les dispositions du Système Comptable OHADA

déterminent les conditions de sécurité relatives à l’établissement des états financiers (voir

articles 4, 7, 8, 10, 11,12 et 13). Les principes comptables cités plus haut ont pour finalité de

permettre la compréhension de l’objectif assigné aux états financiers, c’est donner du

patrimoine de l’entreprise , de sa situation financière et de son résultat une « image fidèle », une

présentation non trompeuse, loyale et claire ».

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L'image fidèle ne constitue donc pas un principe de plus. C'est plutôt le but ultime de

tous les principes devant concourir tous et de manière simultanée à l'obtention de cette image

fidèle de la situation de l'entreprise, ainsi que de son résultat.

La finalité d'image fidèle est un aspect essentiel du modèle comptable. Elle transcende

les notions de régularité et de sincérité des anciens plans comptables. Elle doit être vue sous

l’angle des utilisateurs des états financiers. Elle conduit les dirigeants à exercer une

responsabilité de production d'informations significatives dans l’état annexé, les choix opérés

lorsque le Système Comptable OHADA offre des solutions alternatives.

Le respect des normes comptables du Système devrait aboutir à l’image fidèle. Et dans

le cas contraire, le comptable devrait soit fournir des compléments d’information dans l’état

annexé, soit déroger aux règles du Système Comptable OHADA dans certains cas extrêmes.

Mais tout cela doit être indiqué et justifié (voir art 3 pour développement).

Toujours dans le cadre des fondements du Système Comptable OHADA, après avoir

présenter les principes comptables fondamentaux et le but ultime de ces derniers, il importe

pour nous de passer en revue les méthodes d’évaluation et de détermination de résultat.

B- LES METHODES D’EVALUATION ET DE DETERMINATION D U

RESULTAT.

La comptabilité financière a deux objectifs principaux : dresser la liste des biens et des

dettes de l’entreprise et les évaluer afin de déterminer l’actif net ou capital ; déterminer le

résultat que l’entreprise a dégagé à l’issue de ses activités.

1-Les règles d’évaluation

L’article 35 de l’Acte Uniforme relatif au Droit Comptable stipule que : « la méthode

d’évaluation des éléments inscrits en comptabilité est sur la convention du coût historique et sur

l’application des principes généraux de prudence et de continuité de l’exploitation. Cependant,

il peut être procédé à la réévaluation des éléments dans les conditions fixées par les autorités

compétentes, et dans le dispositions des articles 62 et 65 ».

Les méthodes d’évaluation ont un lien direct avec la pertinence des états financiers. A

cet effet, le Système Comptable OHADA a consacré plusieurs dispositions développant ces

méthodes d’évaluation (de l’article 35 à l’article 65).

Différentes méthodes d’évaluation sont susceptibles d’être appliquées entre autres :

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- Le coût historique : coût d’acquisition ou de production, la valeur vénale à la date de

clôture des comptes lorsque celle-ci est inférieure au coût d’acquisition ou de production (par

respect au principe de prudence) ;

- Le coût historique indexé : valeur à la date de l’inventaire qui est constituée par la valeur

vénale pour l’entreprise (cas de continuité d’exploitation) et par la valeur liquidative (cas de

cessation d’activités)15.

Pour essayer de nous résumer, nous tenterons d’exposer, dans la mesure du possible, les

différentes formes de valeurs admises par le Système Comptable OHADA. La valeur peut

prendre plusieurs formes : la valeur d’entrée, la valeur actuelle, la valeur nette au bilan.

- La valeur d’entrée dans le patrimoine :

Pour l’inscription au bilan, la valeur retenue par le Système Comptable OHADA est le coût

historique : le coût complet pour les biens produits.

- La valeur actuelle :

C’est la valeur actuellement qui est appréciée en fonction du marché, de l’utilité. Cette valeur

est supérieur ou inférieur à la valeur d’entrée, rarement égale à cette valeur sauf pour les

créances et dettes (en vertu du principe du coût historique).

La notion de la valeur actuellement qui est très importante dans la mesure où, si le

coût historique est retenu pour l’enregistrement au bilan, sa connaissance permet de

corriger cet enregistrement par la constatation des amortissements et des provisions.

- La valeur nette au bilan.

La valeur nette au bilan est toujours plus faible que la valeur d’entrée ou la valeur

actuelle. La valeur nette retenue si la valeur d’entrée est plus faible que la valeur actuelle.

Lorsque la valeur actuelle est plus faible que la valeur d’entrée, on adopte la valeur

actuelle. Il consiste à maintenir la valeur d’entrée en montant brut et à constater les

amortissements ou les provisions.

2- La détermination des résultats

L’article 31 de l’Acte Uniforme relatif au Droit Comptable stipule que : « le compte de

résultat de l’exercice fait paraître les produits et les charges, distingués selon qu’ils concernent

15 Pour plus de précision sur les méthodes d’évaluation et sur le concept de coût historique, voir les articles 35 à 65 de l’Acte Uniforme relatif au Droit Comptable

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les opérations d’exploitation attachées aux activités ordinaires, les opérations financières, les

opérations hors activités ordinaires.

Le classement des produits et des charges permet d’établir des soldes de gestion dans les

conditions définies par le Système Comptable OHADA. »

Il ressort de cette disposition, des innovations telles que :

- La dichotomie Activités ordinaires/Activités extraordinaires.

En effet, les activités ordinaires sont des activités relevant des affaires de l’entreprise y

compris les activités connexes qu’elle fait à titre accessoire. Elle ne laisse en hors activités

ordinaires que des événements extrêmement rares, tels que les changements significatifs de la

structure de l’entreprise, l’évolution sensible de sa stratégie, les modifications importantes dans

l’environnement économique et juridique ;

- Quatre niveaux d’analyse de la formation du résultat

• Opération d’exploitation/résultat d’exploitation

• Opération financière/ résultat financier

• Opération hors activités/ résultat hors activités ordinaires

• Autres opérations/ impôts sur le résultat et participation des travailleurs.

Aussi, dans le cadre de la détermination du résultat, l’article 59 de l’Acte Uniforme relatif

au droit comptable stipule : « le résultat de chaque exercice est indépendant de celui qui le

précède et de celui qui le suit, pour sa détermination, il convient de lui rattacher et de lui imputer

tous les événements et toutes les opérations qui lui sont propres et ceux-là seulement ».

En bref, la détermination du résultat se fait soit par la différence produits/ charges ; soit

par la différence capital fin de période/ capital début de période.

Tout au long de cette section, nous avons essayé de faire une présentation très générale du

Système Comptable OHADA. Cette présentation nous a permit de décrire brièvement

l’avènement du Système. L’avènement est précédé par les insuffisances marquées par les plans

comptables qui étaient en vigueur. D’où l’ultime nécessité, de la naissance d’un nouveau

système comptable, pour palier à ces insuffisances.

Par la suite, comme le Système Comptable OHADA a vu le jour, il était question de

donner une définition à ce nouveau système, d’où l’exposition de ses composantes.

Enfin, connaissant le système de part ses composantes, nous avons jugé utile, de ressortir

les caractéristiques fondamentales de ce système. Il s’agissait en fait de montrer sur quoi est

fondé le Système Comptable OHADA. Ces fondements tournent autour des principes

comptables fondamentaux et des méthodes d’évaluation et de détermination du résultat.

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Cependant, sans perdre de vue que notre travail consiste à ressortir l’impact des

disposition du Système Comptable OHADA sur la gouvernance des entreprises, dans la section

suivante, nous essayerons de passer en revue les innovations « louables » du Système

Comptable OHADA.

SECTION II : LES NOUVELLES DISPOSITIONS PREVUES PAR LE

SYSTEME COMPTABLE OHADA

L’objet de cette section est d’exposer les apports essentiels du Système Comptable

OHADA par rapport aux anciens plans comptables en vigueur. En effet, dans la section

précédente, nous avons essayé de ressortir les caractéristiques fondamentales de ce système. En

plus de l’analyse par nature des charges et produits, de la modélisation rigoureuse des états

financiers, de l’adoption d’un plan des comptes normalisé et de la séparation de deux principales

branches de la comptabilité, le Système Comptable OHADA présente également d’autres

spécificités. Après avoir listé les innovations de ce Système comptable dans un premier temps,

nous nous efforcerons, dans un second temps, d’en présenter les insuffisances.

I- LES INNOVATIONS DU SYSTEME RATTACHEES A LA

GOUVERNANCE DES ENTREPRISES.

A- LES SPECIFICITES DE SES OBJECTIFS

1- les objectifs à atteindre

Le Système Comptable OHADA poursuit plusieurs objectifs :

- modernisation des législations antérieures pour les adapter aux normes internationales,

en particulier celles de l’IASC ;

- facilitation de la compréhension des comptabilités et de leur contrôle ;

- possibilité de comparaison dans l’espace et dans le temps des documents de synthèse ;

- amélioration de l’élaboration des statistiques pour les besoins spécifiques de la

comptabilité nationale ;

- pratique de la consolidation de la comptabilité de groupe ;

- production d’une information partagée ; l’information produite a plusieurs destinations :

dirigeants, clients, fournisseurs, partenaires financiers, personnel, Etat… ;

- production de l’information qui facilite la prise des décisions ;

- production de l’information sûre et fiable.

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2 - Particularités des objectifs du Système Comptable OHADA

Tout d’abord, pour le système comptable OHADA, l’image fidèle est un but auquel tous

les principes comptables doivent parvenir. C’est le but ultime de ces principes. Elle doit être

obtenue même s’il faut déroger certains de ses règles et principes. Tandis que, l’image fidèle

n’est qu’un principe parmi les autres dans le plan OCAM, il n’apparaît pas comme l’ultime but

recherché contrairement au Système Comptable OHADA.

Ensuite, le Système Comptable OHADA a comme l’un des soucis majeurs l’adaptation

du modèle aux normes internationales.

Aussi, la création d’un référentiel juridique garantissant la fiabilité des informations,

constitue un véritable apport du Système Comptable OHADA.

B- Les innovations fondamentales

Le Système Comptable OHADA se fonde sur quelques innovations :

- L’affirmation des principes comptables fondamentaux. Afin d’éviter des

interprétations divergentes, le Système Comptable OHADA adopte huit principes comptables

généralement admis. Ces principes sont implicites dans le plan comptable OCAM, mais ne sont

jamais énoncés explicitement.

Par ailleurs, le système développe les applications les plus usuelles du principe de la

prééminence de la réalité sur l’apparence, mais sans pour autant l’adopter.

- Comme autre innovation fondamentale du Système Comptable OHADA,

l’élargissement du périmètre du bilan. Il intègre les biens détenus en réserve de propriété, les

biens détenus au titre d’une concession, les biens détenus dans le cadre d’un crédit-bail. Le

système se fonde ainsi sur un bilan présentant une approche gestion, c’est- à-dire un bilan de

périmètre économique conduisant à augmenter l’actif et le passif de l’entreprise.

- Ensuite, la distinction, dans le résultat, des activités ordinaires des éléments extra-

ordinaires. Les hors activités ordinaires sont définies de manière restrictive. En effet dans le

plan comptable OCAM, ces activités avec l’appellation de hors exploitation ou des

exceptionnelles, étaient plus larges. Sous le Système Comptable OHADA, les hors activités

ordinaires concernent les événements fortuits tels que les guerres, les cataclysmes, les

changements de réglementation et les expropriations.

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- Puis, l’instauration d’un état annexé. Cet état est obligatoire dans le Système

Comptable OHADA. Il complète et précise l’information donnée par les autres états financiers

annuels. Il vise à faciliter la lecture de ces états financiers. Il indique notamment les règles

d’évaluation et de présentation appliquées, les dérogations utilisées. Au delà des tableaux et des

listes qu’il comporte, l’état annexé doit contenir toutes les informations non mises en évidence

dans les autres états et qui sont susceptibles d’avoir une influence sur le jugement du lecteur des

comptes. Sa réalisation concoure à l’obtention de l’image fidèle du patrimoine, de la situation

financière et du résultat de l’entreprise.

- Aussi, parmi les innovations louables et fondamentales du Système Comptable

OHADA, il y a la finalité de l’image fidèle. C’est un aspect essentiel du modèle comptable. Elle

transcende les notions de régularité et de sincérité propres aux anciens plans comptables. Elle

amène les dirigeants d’entreprise à exercer une certaine responsabilité dans la production

d’information significative dans l’état annexé.

- Par ailleurs, le système repose sur une nouvelle analyse financière. Le choix effectué

consiste à privilégier l’option gestion en donnant aux utilisateurs d’information comptable un

maximum d’éléments cycliques ayant une valeur prédictive.

Tout au long de cette sous-section, nous nous sommes attardés à présenter les nouvelles

dispositions du Système Comptable OHADA d’une manière générale. Dans ce qui suit, nous

essayerons de faire l’exposition de manière beaucoup plus détaillée de quelques points

essentiels de ces innovations.

II- LES INNOVATIONS RATTACHEES A L’ORGANISATION COM PTABLE ET

AUX ETATS FINANCIERS

Successivement, seront présentées dans ce paragraphe les nouvelles dispositions

relatives à l’organisation comptable et celle relatives aux états financiers.

A- L’ORGANISATION COMPTABLE

L’article 14 de l’Acte Uniforme relatif au Droit Comptable OHADA stipule que :

« L’organisation comptable mise en place dans l’entreprise doit satisfaire aux exigences de

régularité et de sécurité pour assurer l’authenticité des écritures de façon à ce que la

comptabilité puisse servir à la fois d’instrument de mesure des droits et obligations des

partenaires de l’entreprise, d’instrument de preuve, d’information des tiers et de gestion ».

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Par ailleurs, l’Acte Uniforme a prévu plusieurs articles permettant à l’entreprise

d’assurer la fiabilité et l’authenticité des écritures jusqu’à l’établissement des états financiers,

en mettant sur place une organisation comptable conforme aux dispositions prises16.

Dans ce paragraphe, nous passerons en revue tour à tour, la procédure comptable, les

systèmes comptables et la codification.

1- La procédure comptable

a- Les outils comptables

L’article 19 de l’Acte Uniforme relatif au droit comptable OHADA stipule que : « Les

livres comptables et autres supports dont la tenue est obligatoire sont :

- Le livre-journal dans lequel sont inscrits les mouvements de l’exercice enregistrés en

comptabilité, dans les conditions exposées au paragraphe 4 de l’article 17 ci-dessus ;

- Le Grand-livre, constitué par l’ensemble des comptes de l’entreprise, où sont reportés

ou inscrits simultanément au journal, compte par compte les différents mouvements de

l’exercice ;

- La balance générale des comptes, état récapitulatif faisant apparaître, à la clôture de

l’exercice pour chaque compte, le solde débiteur ou le solde créditeur, à l’ouverture de

l’exercice, le cumul depuis l’ouverture de l’exercice des mouvements créditeurs, le solde

débiteurs et le cumul des mouvements créditeurs, le solde débiteur ou le solde créditeur à la

date considérée ;

- Le livre d’inventaire, sur lequel sont transcrits le bilan et le compte de résultat de

chaque exercice, ainsi que le résumé de l’opération d’inventaire.

L’établissement du livre-journal et du grand-livre peut être facilité par la tenue des

journaux et livres auxiliaires, ou support en tenant lieu, en fonction de l’importance et des

besoins de l’entreprise. Dans ce cas, les totaux de ces supports sont périodiquement au moins

une fois par mois respectivement centralisés dans le livre-journal et dans le grand livre. »

Cet article a listé tous les documents obligatoires autres que les états financiers. En plus

de ces documents, les documents de synthèse (états financiers) constituent l’essentiel des outils

16 Voir Droit Comptable articles 15,16 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24.

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comptables. En effet, ces documents énumérés sont considérés comme le noyau de la

comptabilité18. Il s’agit de :

- livre journal qui enregistre au jour le jour les opérations ;

- grand-livre qui permet l’ouverture et le suivi des comptes ;

- de la balance générale qui présente les soldes d’ouvertures, les mouvements de

l’exercice et les soldes finaux ;

- du livre- d’inventaire.

Ainsi donc exposer les outils comptables du système comptable OHADA, le comptable suit

un cheminement avec ces outils pour parvenir à ses objectifs.

a) le cheminement comptable :

Le cheminement comptable est constitué de cinq phases : l’ouverture des comptes,

l’enregistrement des échanges courants, l’enregistrement des écritures d’inventaire, la

réalisation des documents de synthèse et la clôture des comptes.19

L’article 15 de l’Acte Uniforme relatif au Droit comptable OHADA stipule que

« l’organisation comptable doit assurer :

- un enregistrement exhaustif, au jour le jour et sans retard des informations de base ;

- le traitement en temps opportun des données enregistrées ;

- la mise à la disposition des utilisateurs des documents requis dans les délais légaux fixés

pour leur délivrance ».

Cet article regroupe les grandes phases du cheminement comptable.

Par ailleurs, l’article 17 précise les dispositions aux quelles le comptable est soumis à se

conformer pour toutes ces phases. Ce sont en effet, les conditions de régularité et de sécurité.

Nous pouvons citer entre autres :

- la tenue de la comptabilité dans la langue officielle et dans l’unité monétaire légale du

pays ;

- l’emploi de la technique de la partie double ;

18 Souleymane SERE, op cit 19 Michel Salva, initiation à la logique comptable, Vuibert, Paris, 1996

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- la justification des écritures par des pièces datées, conservées, classées ;

- le respect de l’enregistrement chronologique ;

- l’identification de chacun de ces enregistrements précisant l’indication de son origine et

de son imputation, le contenu de l’opération, les références de la pièce d’appuie ;

- le contrôle par inventaire de l’existence et de la valeur des biens, créances et dettes de

l’entreprise ;

- l’utilisation de plan de compte OHADA ;

- la tenue des livres ou supports obligatoires ainsi que la mise en œuvre de procédure de

traitement agréé, permettant la réalisation des états financiers.

2) les systèmes comptables et la codification des opérations.

a) les systèmes comptables

Le système comptable OHADA a prévu trois systèmes : le système normal, le système

allégé et le système minimal de trésorerie. Chaque système est spécifique en fonction de la

taille de l’entreprise définie par le critère du chiffre d’affaire. Cette spécification est une

véritable innovation du système comptable OHADA par rapport aux anciens plans comptables.

-le système normal est un système de droit commun pour toutes les entreprises (« toute

entreprise est, sauf exception liée à sa taille, soumise au « système normal »de présentation des

états financiers et de tenue des comptes »)20 .

Ce système concerne donc surtout les moyennes et les grandes entreprises. Il comporte

l’obligation d’établir le bilan, le compte de résultat, le TAFIRE, et Etat annexé.

Par ailleurs, en plus de ces états financiers, la réalisation de l’état supplémentaire statistique

est obligatoire21.

- Ensuite, le système allégé qui est beaucoup plus sommaire dans ses états financiers.

Trois états sont requis : le bilan, le compte de résultat et l’état annexé. La principale

20 article12,Acte Uniforme relatif au Droit Comptable OHADA 21 voir article 12 de l’Acte Uniforme relatif au Droit Comptable OHADA

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caractéristique de ce système, c’est la réduction du nombre des rubriques et de postes de bilan

et de compte de résultat et du nombre d’éléments demandés dans l’Etat annexé. Les entreprises

optant pour ce système doivent avoir un chiffre d’affaire ne dépassant pas cent millions (100.

000. 000) F CFA.

- Enfin, le système minimal de trésorerie pour les très petites entreprises.

b) le système de codification

L’article 18 de l’Acte Uniforme relatif au Droit comptable OHADA dispose que « le

plan des comptes de chaque entreprise doit être suffisamment détaillé pour permettre

l’enregistrement des opérations. Lorsque les comptes prévus par le Système Comptable

OHADA ne suffisent pas à l’entreprise pour enregistrer distinctement toutes ses opérations, elle

peut ouvrir toutes subdivisions nécessaires.

Inversement, si des comptes prévus par le Système Comptable OHADA sont trop

détaillés par rapport aux besoins de l’entreprise, elle peut les regrouper dans un compte global

de même niveau, plus contracté, conformément aux possibilités offertes par le Système

Comptable OHADA et à condition que le regroupement ainsi opéré puisse au moins permettre

l’établissement des Etats financiers annuels dans les conditions prescrites. Les opérations sont

enregistrées dans les comptes dont les intitulés correspondent à leur nature ».

Il existe plusieurs similitudes entre le Système Comptable OHADA et le plan comptable

OCAM. En effet, le Système Comptable OHADA institue huit classes des comptes. De même,

le système a conservé le type de numérotation décimale. Cependant, les innovations du Système

Comptable OHADA par rapport à la codification résident à deux niveaux essentiels :

- la prise en compte de la comptabilité des engagements dans la classe 9 ;

- le système de codification à quatre chiffres qui laisse une certaine souplesse au plan des

comptes en donnant à l’entreprise la possibilité de le réduire ou de l’étendre.

Par ailleurs, le Système Comptable OHADA aménage des constantes et des

parallélismes de codification.

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34

2- LES INNOVATIONS RELATIVES AUX ETATS FINANCIERS

L’article 8 de l’Acte Uniforme relatif au Droit Comptable OHADA stipule que : « Les

états annuels comprennent le bilan, le compte de résultat, le Tableau FInancier des Ressources

et des Emplois, ainsi que l’Etat annexé.

Ils forment un tout indissociable et décrivent de façon régulière et sincère, les événements,

opérations et situation financière et du résultat de l’entreprise.

Ils sont établis et présentés conformément aux dispositions des articles 25 à 34 ci-après,

de façon à permettre leur comparaison dans le temps, exercice par exercice, et leur comparaison

avec les états financiers annuels des autres entreprises dressés dans les mêmes conditions de

régularité, de fidélité, et de comparabilité ».

Cet article ressort la composition des états financiers annuels qui sont : le bilan, le

compte de résultat, le TARIRE, et l’état annexé.

Dans ce qui va suivre, nous présenterons chacun de ces états financiers pour ressortir la

spécificité de l’apport du Système Comptable OHADA.

1 - Le bilan et le compte de résultat

a) Le bilan

L’article 29 de l’Acte Uniforme relatif au Droit Comptable OHADA énonce que : « Le

bilan décrit séparément les éléments d’actif et les éléments de passif constituant le patrimoine

de l’entreprise. Il fait apparaître de façon distincte les capitaux propres… ». Cet article nous

propose la structuration du bilan.

Par ailleurs, l’article 30 quant à lui, poursuit en stipulant que : « le bilan de l’exercice

fait apparaître de façon distincte, à l’actif : l’actif immobilisé, l’actif d’exploitation attaché aux

activités ordinaires, l’actif hors activité ordinaire et l’actif de trésorerie ; au passif : les capitaux

propres et ressources assimilées, les dettes financières, le passif d’exploitation attaché aux

activités ordinaires, et le passif de trésorerie ».

Cet article met en évidence les principales innovations du Système Comptable OHADA

pour ce qui est du bilan :

- Le périmètre du bilan prend une conception gestion au lieu du périmètre patrimonial.

Nous constatons que bien que le Système Comptable OHADA n’adopte pas le principe de la

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prééminence de la réalité sur l’apparence, il est fort à noter que ses applications font l’objet de

certaines de ses innovations notamment :

• La mise en évidence au niveau des dettes financières de crédit-bail et contrats assimilés ;

• L’insertion d’un poste « autres fonds propres » entre les capitaux propres et les dettes

financières ;

• La prise en compte dans les actifs, des biens détenus en réserve de propriété, crédit-bail et

dans le cadre de la concession.

- Le rappel des montants nets de l’exercice précédent ;

- La mise en évidence de la trésorerie ;

- L’inclusion des provisions pour risques et charges dans les dettes financières

- L’inscription du résultat net au passif accompagné du signe « + » ou «- » selon le cas de

bénéfice ou perte.

- Mise en face des ressources durables/ actif immobilisé permettant ainsi de voir directement

le fond de roulement.

- Mise en face de l’actif circulant/passif circulant permettant d’obtenir facilement le besoin en

fond de roulement ou besoin de financement.

-Mise en face de la trésorerie actif/trésorerie passif permettant de dégager la trésorerie nette.

- La situation nette est remplacée par les capitaux propres + résultat net + autres capitaux

propres.

- Les comptes de régularisation, en général, disparaissent du bilan et sont rattachés aux

créances et dettes correspondantes.

b- Le compte de résultat

L’article 29 de l’Acte Uniforme relatif au Droit Comptable OHADA stipule que :

« …Le compte de résultat récapitule les produits et les charges qui font apparaître, par la

différence, le bénéfice net ou la perte nette de l’exercice ». Cet article donne une définition de

structure générale du compte de résultat.

L’article 31 quant à lui, énonce que : « le compte de résultat de l’exercice fait apparaître

les charges distinctement selon qu’ils concernent les opérations d’exploitation attachées aux

activités ordinaires, les opérations financières, les opérations hors activités ordinaires.

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Le classement des produits et des charges, permet d’établir des soldes de gestion dans

les conditions définies par le Système Comptable OHADA »

Les particularités du Système Comptable OHADA par rapport au plan comptable

OCAM, résident à deux points majeurs :

- d'abord, la dichotomie Activités ordinaires /hors activités ordinaires ;

- la présentation des quatre niveaux d'analyse de la formation du résultat.

Par ailleurs, avec le Système Comptable OHADA, on peut parvenir au résultat net de

deux méthodes : la détermination globale du résultat et la détermination du résultat en cascade.

La détermination globale du résultat se fait par la différence entre les produits et les charges.

La détermination en cascade du résultat quant-à elle, consiste à aboutir au résultat par

des résultats intermédiaires qui sont : marge brute sur marchandises, marge brute sur matières

premières, valeur ajoutée, excédent brut d'exploitation, résultat d'exploitation, résultat financier,

résultat des activités ordinaires, résultat net.

2- les autres états financiers.

a- le tableau financier des ressources et des emplois (TAFIRE).

L'article 32 de l'Acte Uniforme relatif au droit comptable droit à, énonce que : « le

Tableau Financier des Ressources et des Emplois de l'exercice fait apparaître, pour l'exercice,

les flux d'investissements et de financement, les autres emplois, les ressources financières et la

variation de la trésorerie ». Cet article énonce le contenu du TAFIRE. C'est un tableau qui

synthétise les tableaux classiques dits de financement et les tableaux de flux de trésorerie. Il est

destiné à expliquer l'évolution des grandes masses du bilan et à situer le niveau normal du

besoin de financement. C'est un tableau qui permet de faire l'analyse de l'évolution de la

structure financière par la mise en évidence des caractéristiques de la stratégie financière mise

en oeuvre (SERE, 2002).

Il présente la capacité d'autofinancement après déduction des provisions susceptibles de

donner lieu à court terme, à des décaissements ou à des réductions des encaissements. Sa

construction s'appuie sur des données comptables. Il comporte une ébauche de description de

flux de trésorerie en plus du tableau de financement.

Le TAFIRE est l’un des apports du système comptable OHADA les plus précieux. Il remplace

le tableau de passage au solde des comptes patrimoniaux du plan comptable OCAM.

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b- L’Etat annexé

L'article 33 de l’Acte Uniforme relatif au Droit Comptable énonce que : « les états

financiers annuels, précédemment décrits, sont accompagnés d'un état annexé qui est simplifié

dans le cas où l'entreprise relève du système allégé.

L'état annexé comporte tous les éléments de caractère significatif qui ne sont pas mis en

évidence dans les autres états financiers, et sont susceptibles d'influencer le jugement que le

destinataire des documents peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière et les

résultats de l'entreprise.

Il en est ainsi notamment pour le montant des engagements données et reçus, dont le

suivi doit être assuré par l'entreprise, dans le cadre de son organisation comptable. Toute

modification dans la présentation des états financiers annuels ou dans les méthodes d'évaluation

doit être signalée dans l'état annexé ».

Ce document de synthèse est rendu obligatoire par le Système Comptable OHADA.

Comme l’énonce cet article, l'état annexé complète et précise l'information donnée par les

autres états financiers. Il joue donc un rôle informatif dans la finalité de la pertinence partagée

il joue également un rôle important pour la compréhension et l'utilisation des autres états

financiers. Il comporte tous les éléments ayant un caractère significatif sur le jugement des

lecteurs des états financiers sur le patrimoine et les résultats de l'entreprise.

Ce chapitre nous a permis de faire la présentation des dispositions du Système

Comptable OHADA. Nous n'avions pas pour objectif la compilation de toutes les dispositions

du système, mais plutôt en cherchant à décrire le Système Comptable OHADA (son avènement

ses composantes ainsi que ses caractéristiques fondamentales), nous avons mis en évidence ses

différentes innovations. Nous avons beaucoup plus insisté sur ses innovations susceptibles

d'inciter les entreprises à utiliser la comptabilité comme outil indispensable pour leur gestion.

Toutefois ces dispositions ne peuvent être utiles que lorsqu'elles sont appliquées.

Et cette application ne peut être effective que lorsqu'elle est surveillée de prés. C'est

ainsi que la mise en place de structure nationale communautaire est souhaitable pour veiller à la

bonne pratique du Système Comptable OHADA, et assurer son insertion aux évolutions de

l'environnement qui est toujours en mouvement.

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38

Le concept de « corporate governance » ou « gouvernement d'entreprise », fait l'objet

d’un débat en ce moment et reste au centre des préoccupations des acteurs politiques, de la

grande presse, des chercheurs en sciences sociales et des autres rencontres scientifiques.

Dans le présent chapitre, nous essayerons de donner une définition de la gouvernance

d’entreprise à partir des différentes théories existantes sur le domaine (section1).

Ensuite, après avoir cerné la notion de gouvernance des entreprises nous établirons le

lien entre la comptabilité et la gouvernance des entreprises pour ressortir les implications des

dispositions du Système Comptable OHADA (section2).

SECTION I : LA GOUVERNANCE DES ENTREPRISES

Dans cette section, il sera question d'appréhender dans un premier temps la bonne

gouvernance des entreprises. Ce qui nous conduira d'abord à la présentation des typologies de la

gouvernance permettant ainsi d’appréhender le concept et de ressortir les différentes approches.

Ensuite nous passerons en revue les différents mécanismes existants ainsi que les éléments qui

déterminent la bonne gouvernance des entreprises.

Cette typologie va nous permettre, dans un second temps, après avoir bien défini les

entreprises sur lesquelles vont porter notre étude, à spécifier la gestion des ces dernières (les

entreprises).

I- LA BONNE GOUVERNANCE DES ENTREPRISES

A- TYPOLOGIE

Avant de faire l’exposition des différentes approches de la gouvernance, il nous semble

utile de commencer par la définition de gouvernance d’entreprise.

1- Définition

La théorie de la gouvernance trouve son origine dans les travaux de Berle et Means

(1932)17. Le débat sur la gouvernance repose sur l’hypothèse selon laquelle, les dirigeants

17Berle A.et Means G, The Modern Corporation and Private Property, Macmillan, 1932, 2ième édition 1956

CHAPITRE 2 : LES IMPLICATIONS DES DISPOSITIONS DU SYSTEME COMPTABLE OHADA SUR LA GOUVERNANCE DES

ENTREPRISES

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d’entreprises, du fait qu’ils sont en mesure de s’affranchir des différents mécanismes mis sur

pied pour les contrôler, ils sont capables de s’attribuer des rentes au détriment des actionnaires

et des autres stakeholders.18

C’est dans cet ordre d’idée que CHARRAUX (1999) propose la définition suivante :

« les systèmes de gouvernance ont pour fonction de réduire les coûts d’agence entre les

apporteurs des capitaux (actionnaires et créanciers financiers) et les dirigeants. De façon

implicite, le facteur déterminant de la création de valeur, donc de l’efficience, est la sécurisation

de l’investissement des apporteurs des capitaux »19.

De même, Jean Guy Degos (2002) est allé dans le même sens. Selon lui, « Le système

de gouvernance recouvre l’ensemble des mécanismes ayant pour objet de discipliner les

dirigeants et de réduire les conflits, générateurs de coûts».

CHARRAUX (2000)20a essayé de mettre en évidence deux visions de la gouvernante

d’entreprise : la vision actionnariale, centrée sur la relation actionnaires dirigeants et le contrôle

de ces derniers, et la vision partenariale qui est centrée sur le dirigeant. La vision actionnariale,

axée sur l'apport des ressources financières, cadre avec la définition proposée par Shleifer et

Vishny (1997) selon laquelle « la gouvernance des entreprises se préoccupe de la façon dont les

apporteurs des capitaux, permettant de financer les sociétés, garantissent la rentabilité de leurs

investissements »21. Gérard Charraux (1997) part de la limite de cette vision pour proposer

l’approche partenariale dont il définit ainsi : « Le système de gouvernance est l’ensemble des

mécanismes qui définissent et qui délimitent l’espace discrétionnaire des dirigeants »22.

Il ressort de ces différentes définitions, les éléments centraux de la gouvernance des

entreprises à savoir, la relation entre actionnaire dirigeant, les autres stakeholders et le dirigeant,

ainsi que le contrôle de ce dernier.

Par contre, beaucoup d’auteurs ont essayé d’aller plus loin pour montrer que la

gouvernance d’entreprise ne se limite pas seulement aux conflits pouvant exister entre les

dirigeants et les stakeholders. Elle ne se limite pas seulement au contrôle des dirigeants.

18Franck BANCEL, La Gouvernance des Entreprises, Gestion POCHE Economica, Paris, 1997 19CHARREAUX G., La théorie positive de l’Agence : lecture et relectures…, in KOENIG G, ed., De nouvelles théories pour gérer l’entreprise du XXI siècle, Economica, 1999 20 Charraux C. Gouvernement d'entreprise et comptabilité, in COLASSE B. encyclopédie de comptabilité, contre de gestion et audit, 2000 21 Shleifer A. Vishny R. « A Survey of Corporate Governance » journal of Finance, vol 52, 1997, P737-783 22 CHARRAUX G., le gouvernement des entreprises : Corporate Governance, théories et faits, Economica, Paris, 1997

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Labelle et Martel (1997) définissent la gouvernance d’entreprise comme « une procédure et

une structure utilisée pour gérer les affaires tant internes que commerciales de l’entreprise, dans

le but d’en augmenter la valeur pour les actionnaires, ce qui inclut d’en assurer la viabilité

financière »23.

Monks et Minow(1995) de leur côté, proposent la définition suivante : « La gouvernance

d’entreprise, traduction de corporate governance, est constituée du réseau de relations liant

plusieurs parties dans le cadre de la détermination de la stratégie et de la performance de

l’entreprise. Ces parties sont, d’une part, les actionnaires, les dirigeants et le conseil

d’administration ; d’autre part, les clients, les fournisseurs, les banquiers et la communauté »24.

Pour l’OCDE (1996), « le gouvernement d’entreprise renvoie au système par lequel, les

activités d’une entreprise sont conduites et surveillées. Il organise la répartition des droits et des

responsabilités entre les différents participants à la vie de l’entreprise dont le conseil

d’administration, les dirigeants, les actionnaires et les autres parties prenantes et fixe les règles

et les procédures régissant la manière dont sont prises les décisions concernant la conduite des

affaires. Il constitue donc la structure par laquelle, sont définis les objectifs de l’entreprise ainsi

que les moyens de les atteindre et de suivre les résultats »25.

L’initiative du secteur privé Kenyan pour la gouvernance des entreprises quant à elle,

définit la gouvernance comme « la manière dont la direction d’une société gère le portefeuille

d’actifs et les ressources de cette société avec l’objectif de maintenir et d’accroître la valeur

pour l’actionnaire tout en servant les intérêts des autres partenaires dans le cadre de la mission

de la société »

Au regard de ces différentes définitions, nous pouvons tout simplement considérer la

gouvernance d’entreprise comme la façon dont l’entreprise est gérée et contrôlée. C’est

l’ensemble d’outils de contrôle et de gestion, pouvant inciter les dirigeants à rétablir l’équilibre

en faveur de tous les stakeholders, en créant et répartissant équitablement de la «la richesse »

afin d’améliorer l’efficacité de l’entreprise. Nous retiendrons cette définition pour notre

recherche.

23 Labelle R. et Martel L., « Exigences et pratique canadiennes en matière de gouvernement d’entreprise, « in Gestion, volume 22, numéro4, 1997 24 Monks R.A.G.et Minow N., in CABY et HIRIGOYEN, la création de la Valeur de l’Entreprise, 2 édition, Economica, Paris, 2001. 25 OCDE,p. 1 Pricipes de l’OCDE relatifs au gouvernement d’entreprise : questions-réponses, in DEFFAINS B. et Guigao J droit, gouvernement d’entreprise et marché de capitaux, GREFIGE, Université de Nancy2, cahier de recherche n°2002-04, 2002.

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1- Typologie de la gouvernance des entreprises

Pour présenter cette typologie, nous nous appuierons de travail de Stéphane TREBUCQ

(2003) sur la gouvernance d’entreprise héritière de conflits idéologiques et philosophiques. En

effet, plusieurs critères fondent les théories de la gouvernance. Entre autres, la relation

dirigeants actionnaires, la prise en compte de l’ensemble des parties prenantes et l’attitude du

dirigeant.

L’article de Jensen et MEKLING (1976) qui renferme la théorie de l’agence, la théorie

des droits de propriété, la théorie de la structure de propriété de la firme, reste la principale

source d’inspiration de toutes les recherches sur la gouvernance des entreprises. Le premier

courant de pensée retient comme objectif assigné au dirigeant, la maximisation de la richesse de

l’actionnaire, et la nécessité de contrôler le dirigeant afin de limiter la latitude discrétionnaire de

ce dernier (Williamson, 1985).

Freevan et Reed(1983) réagissent en recommandant d’élargir le cadre d’analyse de

l’agence qui est trop centré sur le seul intérêt des actionnaires, mais aussi de prendre en compte

toutes les autres parties prenantes en vue de mieux orienter la stratégie de la firme. Elle est

censée servir non pas l'exclusif intérêt des actionnaires, mais également celui de la société tout

entière. Elle doit intégrer les intérêts de l'ensemble des parties prenantes bien que ces intérêts

soient parfois contradictoires.

À partir de 1986, 1e mouvement contestataire de la théorie de l'agence, émanant des

chercheurs en philosophie et en sociologie, commence à se manifester. Cette manifestation

aboutit à l'élaboration de la théorie de l'intendance en 1989, qui est centrée sur la question des

motivations du dirigeant (Donaldson et Davids, 995 Donaldson 1990).

En effet, la théorie de l'agence semble être particulièrement adaptée à des situations où

les cadres affichent des comportements individualistes et de maximisation de leur propre

intérêt. Cependant la théorie de l'intendance ne l'est pas moins si l'on se propose d’envisager la

situation où le dirigeant donne la primeur à l'intérêt général. La théorie devient beaucoup plus

envisageable lorsque ce dirigeant peut tirer satisfaction personnelle de la réussite même de la

firme qu'il dirige. Par conséquent, on constate l’inopérationnalité de la théorie de l'agence dans

la mesure où, on n'a pas besoin d'exercer le contrôle sur le dirigeant.

Ainsi donc, nous avions fait l'exposition des trois principales approches de la

gouvernance. La première approche est celle décrite par Williamson(1985). Ensuite, Freeman et

Reed (1983) portent des critiques sur le premier courant et recommandent de prendre en compte

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de l'intérêt de tous les stakeholders. Enfin la théorie de l'intendance proposée par des chercheurs

spécialisés en « organizational behavior ».

B- LES CARACTERISTIQUES DE LA BONNE GOUVERNANCE

Il existe une multitude de mécanismes du système de gouvernance. Charreaux (1997) en

soutenant la dimension contrôle, rappelle qu'il y a des systèmes de contrôle externe tels que le

marché des biens et services, le marché des dirigeants et l'environnement légal, politique et

réglementaire ; et des systèmes de contrôle interne tels que les actionnaires, l'équipe des

dirigeants, les employés subalternes et le conseil d'administration.26 Sous cet angle, le Système

Comptable OHADA rentre dans le cadre des systèmes de contrôle externe et notamment

l'environnement légal, juridique et réglementaire.

Remarquons toutefois que ces mécanismes de contrôle de l'entreprise ont plus ou moins

des difficultés d'adaptation dans le contexte camerounais, compte tenu de ses particularités et de

celles de ses entreprises.

En général, les mécanismes de Corporate Governance sont l'ensemble d'outils de gestion et de

contrôle de l'entreprise.

Par ailleurs, l'initiative du secteur privé Kenyen pour la gouvernance des entreprises

considère que les composantes clefs de la bonne gouvernance des entreprises sont :

- obligation de rendre compte ;

- efficience et efficacité ;

- intégrité et équité ;

- responsabilité ;

- transparence.

La promotion de la bonne gouvernance exige des actions qui encouragent ces

composantes citées. En s'inspirant des meilleures pratiques, les actions suivantes sont

indispensables pour la mise en place d'une bonne gouvernance :

- la mise en place d'un cadre juridique efficace qui défini clairement les droits et les

obligations d'une société, sa direction, ses actionnaires, et ses autres partenaires. Il devrait aussi

26 Charreaux G, vers une théorie du gouvernance d'entreprise et comptabilité, in G. CHARRAUX. Le gouvernement des entreprises, corporate governance, Théorie et faits, Economica,1997

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préciser les règles relatives à la divulgation de l'information et prévoir un cadre de mise en

application effective de la loi. La naissance de OHADA, avec toutes ses dérivées, constitue un

pas essentiel à cette préoccupation ;

- développement d'efforts visant à asseoir une culture de bonne gouvernance des

entreprises. Les services des associations professionnelles et sectorielles peuvent être sollicités,

pour élaborer les principes de la bonne gouvernance des entreprises ;

- la mise en place d'un environnement favorable à une gouvernance des entreprises

efficace. Cela peut se faire par la promotion des règles relatives à la divulgation de l'information

financière ;

- mise en place des mécanismes de supervision appropriée et efficace qui encouragent

l'adoption des solides pratiques de gouvernance des entreprises ;

- enfin, le renforcement des capacités de gouvernance des entreprises à travers des

programmes de formation bien conçus et destinés à tous les niveaux, y compris les directeurs,

les cadres supérieurs, en vue de l'amélioration de la performance et la gestion des petites

entreprises.

En outre, un certain nombre de réformes devrait procéder l'introduction des pratiques de la

bonne gouvernance des entreprises. Ces réformes impliquent les éléments suivants :

- création de marchés compétitifs ;

- exigence de transparence ;

- application de la discipline financière ;

- promotion de la croissance de marché des valeurs en liquide

- mise à jour et renforcement des systèmes juridiques, fiscal ;

- renforcement des capacités requises.

La bonne gouvernance des entreprises traduit les éléments suivants :

- la disponibilité des informations fiables permettant la prise de décision à tout moment ;

- la compétence et l’efficacité du conseil d’administration ;

- la mise en place des comités de vérification de gestion et des comptes ;

- la mise en place d’une structure organisationnelle adaptée à l’environnement

- l’équipe de dirigeant solide

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- l’implantation des recommandations en contrôle interne et information de gestion,

- la bonne gouvernance repose également sur des valeurs humaines intrinsèques et

résilientes, l’honnêteté et l’intégrité.

La gouvernance des entreprises doit prendre en compte tous les partenaires ainsi que

connaître et protéger les droits de tous. Une entreprise doit être régie et gérée conforment au

mandat que lui ont conféré les fondateurs et la société et chercher avec sérieux à s’acquitter de

ses responsabilités à favoriser une prospérité durable. Le cadre de la gouvernance des

entreprises devrait assurer un environnement favorable dans lequel les ressources humaines

peuvent contribuer et concentrer toute leur créativité vers la recherche de solutions novatrices

aux problèmes communs.

Dire bonne gouvernance c’est aussi dire bonne gestion. Les éléments de la bonne

gouvernance sont ainsi les éléments de la bonne gestion.

II- LES REALITES MANAGERIALES DES ENTREPRISES

CAMEROUNAISES

Avant de ressortir cette spécificité, nous allons essayer de faire comprendre ce que nous

entendons par entreprises camerounaises dans le cadre de cette recherche.

A- DEFINITION ET CARACTERISTIQUES DES ENTREPRISES A ETUDIER.

L’article 2 de l’Acte Uniforme relatif au Droit comptable OHADA stipule que : « sont

astreintes à la mise en place d’une comptabilité, dite comptabilité générale, les entreprises

soumises aux dispositions du droit commercial, les entreprises publiques, parapubliques,

d’économie mixte, les coopératives et plus généralement, les entités produisant des biens et des

services marchands ou non marchands, dans la mesure où elles exercent, dans le but lucratif ou

non, des activités économiques à titre principal ou accessoire qui se fondent sur des actes

réplétifs, à l’exception de celles soumises aux règles de la comptabilité publique ».

Tout d’abord, l’entreprise à étudier doit être soumise aux dispositions de cet article. Sont

donc exclus, les banques, les établissements financiers, les compagnies d’assurance et les

entités soumises aux règles de la comptabilité publique.

Ensuite, l’entreprise doit être installée au Cameroun et avoir sa direction générale au

Cameroun. Ceci, parce que notre travail porte aussi sur les états financiers et l’établissement des

états financiers concerne surtout la direction.

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Egalement, notre recherche concerne les entreprises relevant du système allégé ou du

système normal. Les très Petites Entreprises et les petites entreprises ne relevant du système

allégé ou du système normal sont exclus de notre cadre d’étude.

Toutefois, pour souci d’avoir les entreprises relativement homogènes, nous prenons

comme autre critère : le chiffre d’affaire annuel inférieur ou égal à un milliard. Ceci nous

permet de mener notre recherche sur les PME Camerounaises respectant les conditions requises

ci-dessus.

En effet, plusieurs critères nous sont offerts pour donner une explication au concept de

PME. Les critères quantitatifs tels que le chiffre d’affaire, le nombre d’employés et l’évaluation

d’actifs, ainsi que les critères qualitatifs portant sur l’approche managériale et organisationnelle.

Au Cameroun, trois organismes ont essayé de donner une définition à la PME : la

BEAC, le FOGAPE et le code des investissements.

La BEAC définit la PME comme toute entreprise quelque soit sa forme juridique dont :

- la majorité des capitaux et dirigeants sont nationaux

- le Chiffre d’affaire est au plus égal à 250 millions de F CFA

- les encours de crédit par caisse à court terme sont au plus égaux à 100 millions de F

CFA.27.

Le FOGAPE quant à lui, définit la PME comme toute entreprise individuelle ou

collective, quelle que soit sa forme juridique dont :

- 51 % au moins du capital et les dirigeants sont camerounais ;

- le chiffre d’affaire est inférieur ou égal à un milliard de F CFA ;

- les encours de crédit par caisse à court terme sont au plus égaux à 250 millions de F

CFA.28

Pour le code des investissements, la PME est toute entreprise que satisfait aux trois

conditions suivantes :

- création d’emplois permanents pour les camerounais, au moins un emploi par tranche

inférieure ou égale à 5 millions de F CFA d’investissement programmé par l’entreprise ;

27 Article 5 de l’arrêté MINEFI n° 0244 du 05/04/1989

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- niveau d’investissement inférieur ou égal à 1.5 milliard de francs CFA ;

- participation des Camerounais ou d’une personne morale de droit Camerounais

inférieur ou égal à 35 % du capital social.29

Nous retiendrons donc comme objet de notre travail toute entreprise, installée au

Cameroun, soumise au système comptable OHADA par les dispositions de l'Article 2 de

l'Acte Uniforme relatif au Droit Comptable OHADA, relevant soit du système allégé soit du

système normal de comptabilité, et ayant un chiffre d'affaires inférieur ou égal à un milliard

cinq cent mille francs CFA.

B- LES SPECIFICITES DE GESTION DES PME CAMEROUNAI SES.

Avant de parler de la gestion des PME, il importe d’abord, de passer en revue le cadre

d’évolution des ces entreprises.

Le secteur informel constitue l’ensemble des unités économiques qui ne sont pas

enregistrées par l’administration et qui fondent leurs activités sur les techniques plus ou moins

traditionnelles, offrant, l’auto emploi pour la survie des agents concernés.30

La PME évoluant dans ce secteur se caractérise par la main d’œuvre intensive à faible coût,

mauvais emplacement des unités de production, le prix est fixé par la demande, le revenu

unitaire bas, la facilité d’accès sur le marché, la faiblesse du capital et du niveau

d’investissement, le caractère familial, la main d’œuvre peu qualifiée, la variété des domaines

d’activités…

Diriger une PME, « a toujours été et demeure un art. Les plus talentueux réunissent les

meilleures chances les plus habiles d’entre eux réussissent ».31

Les qualités du dirigeant de PME (imagination, initiative, perspicacité, volonté et

courage) influencent considérablement la réussite de son entreprise (MAUGE et MEHEUT,

1987).

28 Article 8 du décret n° 84-510 du 13/06/1984 29 Article 25 de l’ordonnance n° 90-007 du 08/11/90 in BILGUISSOU A., La pratique de la Gestion Prévisionnelle des Ressources Humaines dans les PME du Grand-Nord Cameroun, Mémoire de Maîtrise,2002. 30 NZEMEN M., « Tontines et développement ou défit financier de l’Afrique », Presse Universitaire du Cameroun, 1993.

31 Mauge P et Meheut B, Gestion de la PME, 2ème éditotion, J DEMAS et Cie, Paris, 1987

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Par ailleurs, la plupart des dirigeants de PME Camerounaises sont propriétaires

dirigeants et la majorité de ces entreprises sont des entreprises familiales. D'où leur

appartenance au secteur informel.

Les dirigeants jouissent d'une grande autonomie décisionnelle et par conséquence,

influencent la gestion des PME .32

En outre, la PME Camerounaise puise ses forces dans sa souplesse d'adaptation.

Cependant, elle ne peut prospérer que par la maîtrise d'un minimum de méthodes de gestion qui

éclairent ses choix et mettent en garde contre les risques de plus en plus nombreux qui

l’entourent. Elle est donc appelée à maîtriser les méthodes de gestion qui lui sont propres,

présentant la simplicité et la facilité de mise en oeuvre.

Elle est appelée à gérer ses activités (production ou commerciale), son personnel, ses

clients, sa trésorerie, ses comptes…

La PME doit avoir une orientation future relevant d'une démarche particulière qui

consiste à analyser son environnement, et ses potentiels (force est faiblesse). Suite à cette

analyse, elle est amenée à prendre des décisions qui engagent durablement son avenir dans un

contexte mouvant.33

Ces décisions découlent des informations qu'elle a pu réunir. Et la qualité de ces

décisions dépend aussi de la fiabilité de ces informations. Or, les informations dont dispose la

PME sont le plus souvent le produit ou le sous-produit de la comptabilité. D'où l'ultime

nécessité de se doter d'un système comptable efficace. C'est d'ailleurs sur cette logique que

repose l'efficacité de la PME japonaise (CHAMBOW ,1986).

Par contre, la prise de conscience de la nécessité de la comptabilité est à l'état

embryonnaire dans notre contexte. Pour la plupart des dirigeants des entreprises camerounaises,

la comptabilité est certes un instrument qui peut faire autre chose que le calcul de l’impôt. Mais

concrètement, cette nouvelle perception ne se manifeste pas, puisque la tenue de la comptabilité

n'est pas régulière. Ces entreprises se trompent dans leur calcul des résultats puisque les charges

intermédiaires ne sont pas prises en compte. Elles rencontrent aussi beaucoup de difficultés

quant à la gestion des encaissements et des décaissements ; elles ne parviennent pas également

à maîtriser leurs stocks ; elles ne parviennent pas encore à éviter la suspicion fiscale…34.

32 DEBOISLANDELLE H. M., « la GRH dans la PME », 2 édition,Economica, 1998. 33 CHAMBON G., « initiation à la vie et à la gestion de l’entreprise », Dalloz, Paris, 1986. 34 MARQUES R., Comptabilité Générale, Nathan, 1985

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SECTION II : LA CONTRIBUTION DES DISPOSITIONS DU SYSTEME

COMPTABLE OHADA A LA GOUVERNANCE DES ENTREPRISES

CAMEROUNAISES.

Avant d'aborder cette section qui est consacrée à l'incidence des normes comptables

OHADA sur la gouvernance des entreprises, il nous semble utile de jeter un regard sur

l'importance de la comptabilité pour une entreprise.

De prime à bord, nous pouvons nous poser la question suivante : que se passerait-il si

l'entreprise décide de cesser un seul instant la tenue de la comptabilité ? Imaginons un peu cette

situation.

Certainement, on va déboucher sur une réalité de cette entreprise avec les

caractéristiques suivantes :

les traces de mouvements d'espèces disparaîtraient, la réalité des encaissements et des

décaissements serait en doute ;

on n’aurait aucune notion sur les recettes et les dépenses de l'entreprise, sur les achats et

les ventes effectuées, sur les créances et les dettes accordées ou consenties ;

il serait impossible de connaître les montants dus aux fournisseurs et de fournir les

éléments de preuve à celui qui contesterait ;

les créances seront oubliées.

Il ne serait pas possible de faire le rapprochement bancaire ;

on n’aurait pas d'idées exactes sur les stocks mis en quantité ni en valeur. Il y aurait à

tout moment rupture de stocks ou au contraire le surstockage, générateur des coûts.

Il y aurait détournement de fonds ou des marchandises par le magasinier ;

la TVA serait évaluée forfaitairement par conséquent, impossibilité de réaliser les

économies d'impôt ;

l'entreprise serait exposée aux risques liés au contrôle fiscal ;

il serait impossible de déterminer les résultats de façon claire. Il y aurait toujours des

charges intermédiaires qui ne seraient pas prises en considération ;

comment pourrait-on rendre compte de gestion aux actionnaires sans documents de

synthèse ?

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Comment pourrait-on prendre la moindre décision sans aucune information comptable ?

Les feuilles nous manquent pour exposer tous les problèmes auxquels l’entreprise qui ne

tient pas la comptabilité ferait face. C'est dire alors que, l'entreprise ne peut pas se passer d'une

comptabilité, non pas à cause de nombreuses dispositions légales qui l’oblige, mais parce que

sans comptabilité, l'entreprise est privée de mémoire, d'une partie de ses facultés de

raisonnement, et elle est amputée des principaux organes de son système sensoriel. Les chefs

d'entreprises ont vraiment tord s'il continue à avoir une perception fiscale de la comptabilité.

I- LA COMPTABILITE COMME OUTIL DE GESTION ET DE

CONTROLE .

Avant de présenter le rôle que joue la comptabilité dans une entreprise, nous nous

efforcerons de ressortir d’une part, les capacités requises pour la mise en place d’un dispositif

comptable efficace et d‘autres part, montrer la place qu’occupe la comptabilité au sein d’une

entreprise.

A- LES PREREQUIS DE LA MISE EN PLACE D’UNE COMPTABI LITE EFFICACE

DANS UNE ENTREPRISE.

1- les capacités requises.

Une comptabilité ne peut jouer son rôle que si elle est convenablement appliquée. Sa

bonne application implique sa conformité aux normes comptables. Ce qui exige des capacités

tant matérielles qu'intellectuelles. Pour que le Système Comptable OHADA soit d'application

effective, les entreprises doivent se munir de matériels appropriés (logiciels adaptés, matériels

informatiques, calculatrice, matériel de bureau,...)

Il faut aussi un personnel suffisant en nombre et en qualification, pour être en mesure de

bien manipuler ces dispositions. D'où la nécessité des séminaires de formation du personnel

comptable pour l'adaptation au Système. Les travaux comptables sont des travaux intellectuels

qui ne peuvent être confiés qu'à un technicien confirmé, ayant parfaitement maîtrisé les règles

de la comptabilité.35 Être technicien de la comptabilité pour prendre en charge la comptabilité

35 AFAPC, » comptabilité, instrument de gestion de l’entreprise moderne », Paris VII, 1965.

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d'une entreprise est une bonne chose. Avoir encore une culture intellectuelle dans les autres

domaines aussi, permet d'avoir des horizons considérablement élargis, est encore meilleure.36

De plus, dans notre recherche sur la pratique comptable des TPE, il ressort que ces

entreprises rencontrent beaucoup de difficultés dans leurs travaux comptables, ces difficultés

sont liées aux insuffisances qui sont tant d'ordre matériel qu'intellectuel.37 En définitive, pour

mettre en place un dispositif comptable efficace capable de prendre en compte toutes les

lacunes comptables, (conformément au Système Comptable OHADA) il faut tenir compte de

tous ces facteurs cités.

2- La place de la comptabilité dans l'entreprise.

Dans toute entreprise, la comptabilité est placée au carrefour. Le chargé de la

comptabilité reçoit des informations de base de tous les côtés puis les analyse et les codifie.

Enfin, il les synthétise et les rend « exploitables » et « parlantes » par ses utilisateurs.

La comptabilité intervient dans la gestion des entreprises à trois stades :

D’abord, grâce à la description précise et fidèle qu'elle donne des exercices passés, la mise sur

pied des plans d'action rationnels. La planification qui n'a pas pour base la comptabilité,

serait condamnée à n'être qu'une vue de l'esprit. (AFPAPC, 1965)

Ensuite, elle intervient périodiquement tout au long de l'exercice. Elle permet de

contrôler la réalisation du programme, de sortir les écarts entre ce qui était prévu et ce qui a été

réalisé. L'analyse de ces écarts permet à son tour des redéfinir la gestion sans attendre la fin de

l'exercice.

Enfin, elle intervient à la fin de l'exercice. Elle permet grâce aux documents de synthèse

qu'elle élabore, de faire des analyses diverses telles que, l’analyse de la structure, l'analyse

financière, l'analyse de la rentabilité…

B- LES PRINCIPALES FONCTIONS DE LA COMPTABILITE

La comptabilité assume deux grandes fonctions : la fonction d'aide au contrôle et la fonction

d’aide à la gestion.38

36 VLAEMINCK M.J., « histoire et doctrines de la comptabilité » édition Pragnos, 1979 37 Ibrahima H., « la pratique comptable dans les TPE du Nord Cameroun », mémoire de maitrise, Université de Ngaoundéré, 2002. 38 COLASSE B., « qu’est ce que la comptabilité ? » in Encyclopédie de Gestion, Economica, Paris, 1997

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1-la fonction d'aide au contrôle.

La comptabilité est l'un des instruments qui permettent à un serviteur de rendre compte à

son maître de ce qu’il fait, et donc à celui-ci de le contrôler. Le droit de contrôle reconnu aux

associés se justifie à la fois par leur capacité d'apporteurs des capitaux, et par leur faculté de

bénéficier des dividendes à la fin de chaque exercice. Ce contrôle s’exerce par l'assemblée

générale, par les sanctions des fautes de gestion des dirigeants suivant les dispositions légales.

Ce contrôle est possible grâce à des informations que ces actionnaires doivent posséder, et

parmi ces informations les informations comptables.

Ce contrôle peut-être définis en matière de la comptabilité comme le choix et la mise en

oeuvre des méthodes, ainsi que des moyens matériels et humains adaptés aux cas de l'entreprise,

qui soient à même de venir sans retard, les différentes irrégularités possibles.39 Ces irrégularités

peuvent être d’erreurs ou de fraudes. Les erreurs sont causées par omission (non enregistrement

d'opérations comptables) ou de double emplois (double enregistrements d'une opération) de

négligence… Pour les fraudes, c'est par exemple la comptabilité créative qui est à la une et qui

facilite les manipulations diverses non légales.

2) la fonction d’aide à la gestion.

La comptabilité est un instrument qui permet de compter, mais aussi un instrument par

lequel on rend compte (COLASSE, 1997). Elle est aussi l'historique de l'entreprise, toute

opération en aval est enregistrée. Elle permet également la détermination du résultat de

l'entreprise et de sa valeur. C'est un outil de mesure de l'indicateur de sa performance

économique. Ainsi, elle permet aux actionnaires non seulement de contrôler l'activité de leurs

dirigeants, mais aussi d'avoir la base de prise de décision d'affectation des bénéfices.

Par ailleurs, la comptabilité fournie à tout moment des informations précises sur les

activités et la situation patrimoniale de l'entreprise. Elle reste donc une source essentielle

d'information fiable permettant la prise de décision.

Toute fonction comptable a ainsi pour rôle, d'observer, d'analyser et d'enregistrer les

différentes opérations de l'entreprise afin de faire une synthèse pouvant renseigner les décideurs

de l'entreprise et ses différents partenaires. De ce point de vue, la comptabilité est d'une

importance particulière pour, les gestionnaires, les investisseurs, les employés, l'État …

39 MAILLER J., « initiation au contrôle comptable », les éditions ouvrières, Paris,1974

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II) LA COMPTABILITE COMME SYSTEME D'INFORMATION

Au départ, la comptabilité conçue comme une technique de mesure des faits

économiques, mais avec le temps, on s'est rendu compte qu'elle est devenue la pièce maîtresse

du système d'information de l'entreprise.40

A) PRESENTATION DU SYSTEME D'INFORMATION COMPTABLE

1) définition

Le système d'information comptable s'occupe du traitement des données entrantes, de

leur transformation et de la communication de données sortantes à son environnement. C'est

l'ensemble des principes et méthodes applicables à l'établissement et à la présentation des

documents comptables.41 Cette définition du système d'information comptable, à l'image de tout

autre système d'information, nous amène à voir les étapes de ce système. Ces étapes sont les

suivantes :

-- la saisie ou l'enregistrement des faits comptables qui peut déboucher sur des problèmes :

celui de classement et celui de l'évaluation ;

-- le stockage et le traitement de ces faits nécessitant la révision de l'évaluation faite lors de

l'enregistrement, et ceci au moyen par exemple de l'amortissement ou des provisions.

-- la sortie des informations sous forme de documents de synthèse.

Le fonctionnement de ce système d'information des entreprises camerounaises est régi par le

Système Comptable OHADA que nous avons présenté au chapitre premier.

2) les caractéristiques du système d'informations comptables :

-- le système d'information comptable est un système ouvert sur l'environnement interne et

externe de l'entreprise.

-- le système d'information comptable est un système organisé, car reposant sur les normes

comptables en vigueur. (Normes comptables du Système Comptable OHADA)

40 TELLER R., « comptabilité », in Encyclopédie du Management, tome1, Vuibert, Paris, 1992. 41 MELYON C., « comptabilité et système d’information », in cahier de recherche de CRIEGE n°8402, 1984.

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-- en dépit de ces deux particularités, le système d'informations comptables reste semblable au

système d'information traditionnel décrit plus haut.42

B) DESTINATION DE L'INFORMATION COMPTABLE.

La comptabilité s'offre à l'analyse suivant trois aspects essentiels :

D’abord, l'instrument de description et de modélisation de l'entreprise ; ensuite, le système de

traitement des informations utiles à cette modélisation ; enfin, sous l'aspect de la pratique

sociale. La comptabilité assume en outre une fonction « générique des régularisations sociales.

». (COLASSE, 1997) A cet effet, l'entreprise ne doit pas vivre en vase clos, elle est amenée à

faire des négociations avec ses partenaires tels que les associés, les salariés, les clients, les

fournisseurs, les banquiers, l'administration fiscale…

L'information comptable de ce fait, sert de support chiffré à toutes ces négociations

existant entre l'entreprise et ses partenaires. La comptabilité offre à tous ses utilisateurs, un

cadre cohérent pour apprécier les performances et la situation de l'entreprise. L'information

comptable peut-être d'usage interne et d'usage externe.

1) l'information comptable d'usage interne :

La plupart des informations internes émanent essentiellement du système des coûts mis en

place au sein de l'entreprise43Il s'agit de :

-- l'information pour l'évaluation des stocks en vue de l'établissement des états financiers ;

-- l'information au service de contrôle opérationnel et pour le calcul des coûts de revient des

produits ;

2) l’information comptable d'usage externe :

Ce sont des informations qui sont mises à la disposition des tiers. Ces derniers,

constituent les apporteurs des capitaux (actionnaires et créanciers financiers), l'État, les acteurs

sociaux (salariés, organisations syndicales politiques) et les autres tiers (clients, fournisseurs,

concurrent).

42 GRENIER C., « profession comptable et système d’information », in Economie Comptabilité, n°171, juin,1990 43 CASTA J.F., « la comptabilité et ses utilisateurs », Bordas, 1997

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L'information comptable leur permet de s'assurer de la santé financière de l'entreprise,

de la garantie de la pérennité d'emploi (donc réduction de chômage).

Par ailleurs, cette information constitue un outil de communication, de « marketing financier »

pour convaincre les potentiels investisseurs.44 Ensuite, l'État s'y intéresse pour son impôt et

pour son rôle de surveillant de l'économie…

L’information comptable a pour objet de donner les éléments quantitatifs permettant de

s'assurer que les engagements contractuels pris par les diverses parties, sont respectés. Par

exemple, à l'égard des actionnaires, comme l'indique LAVASSEUR (1990), l'information

comptable rend compte de la gestion.45

En somme, le système d'information s'occupe de traiter les données entrantes en les

transformant et en les communiquant à son environnement de la même manière que toute

organisation consomme des ressources, afin d'offrir des produits ou des services. Cette

organisation crée et répartit de la valeur. Le rôle de la comptabilité est de produire de

l'information sur ce processus de création et de répartition afin de satisfaire une demande

interne et une demande externe. (CHARRAUX, 2000)

En définitive, les dispositions du Système Comptable OHADA pourraient influencer la

gouvernance d’entreprise dans la mesure où, elles permettent à la comptabilité de jouer son rôle

d’aide à la gestion, à la décision, à l’information, et au contrôle.

44 ALBOUY M., « l’information comptable et financière des entreprises cotées en bourse : expérience de la France » in Gestion 2000, vol6 n°3, 1990 45 LEVASSEUR M. « comptabilité et information des actionnaires, in Gestion 2000, 1990.

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DEUXIEME PARTIEDEUXIEME PARTIEDEUXIEME PARTIEDEUXIEME PARTIE ::::

LE COMPORTEMENT DES ENTREPRISLE COMPORTEMENT DES ENTREPRISLE COMPORTEMENT DES ENTREPRISLE COMPORTEMENT DES ENTREPRISES ES ES ES

CAMEROUNAISES FACE AUX DISPOSITIONS DU CAMEROUNAISES FACE AUX DISPOSITIONS DU CAMEROUNAISES FACE AUX DISPOSITIONS DU CAMEROUNAISES FACE AUX DISPOSITIONS DU

SYSTEME COMPTABLE OHADA ET LEUR INFLUENCE SYSTEME COMPTABLE OHADA ET LEUR INFLUENCE SYSTEME COMPTABLE OHADA ET LEUR INFLUENCE SYSTEME COMPTABLE OHADA ET LEUR INFLUENCE

SUR LA GOUVERNANCESUR LA GOUVERNANCESUR LA GOUVERNANCESUR LA GOUVERNANCE

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La première partie est essentiellement constituée de la revue critique de la littérature qui

nous a conduit à formuler nos hypothèses de recherche. A présent, nous procéderons à la

vérification empirique de celles-ci.

Cette partie qui sera absolument empirique a pour objet de mettre à l’examen,

l’application du Système Comptable OHADA au niveau des entreprises camerounaises, afin de

ressortir ses incidences sur la gouvernance de celles-ci. Dans un premier temps, nous

exposerons la réalité de l’application de ce nouveau système de comptabilité par les entreprises

camerounaises. En d’autres termes, c’est la perception et la conception du Système Comptable

OHADA par les chefs d’entreprises camerounaises, objet de notre troisième chapitre.

Dans un second temps, nous dégagerons à partir de cette réalité les impacts du Système

sur la gouvernance des entreprises, objet de notre quatrième chapitre.

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CHAPITRE3 : CONCEPTION ET PERCEPTION DU SYSTEME COMPTABLE OHADA PAR LES ENTREPRISES CAMEROUNAISES

Avant d’appréhender la réalité de l’application du système OHADA par les entreprises

camerounaises, nous présenterons d’abord, la démarche que nous avons adoptée pour

entreprendre ce travail scientifique.

SECTION I : CADRE METHODOLOGIQUE DE LA RECHERCHE

Quelle est la démarche logique qui nous a accompagné au long de notre recherche ? La

réponse de cette question constitue l'objet de cette section.

La première phase de ce travail a concerné la sélection des idées permettant de bien situer le

problème que pose notre sujet. C'est la canalisation des besoins spécifiques en information.

Celle-ci a débouché à la formulation des hypothèses.

La deuxième phase est le processus de vérification des hypothèses.

La présente section est structurée de la manière suivante : les besoins spécifiques en

information (I) et la procédure de vérification des hypothèses (II).

I/ LES BESOINS EN INFORMATION Cette sous section est divisée en deux parties : les hypothèses de recherche et la détermination

des variables.

A) LES HYPOTHESES DE RECHERCHE

1) De la nature du problème

a) La nature du problème Derrière les hypothèses de recherche, nous avons le problème de gestion. En effet, notre

sujet pose le problème de gouvernance des entreprises. Il consiste ainsi à ressortir les éléments

susceptibles d’améliorer le système de gouvernance des entreprises et déterminer la bonne

gouvernance. Notre sujet vise à expliquer le système de gouvernance des entreprises

camerounaises par l'application du Système Comptable OHADA. La nature du problème est

donc explicative.

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b) le type de recherche La nature du problème nous a permis de préciser le type de recherche envisagée. Étant

donné que le phénomène que nous avons étudié, cherchait les explications du système de

gouvernance par l'application Système Comptable OHADA, nous en déduisons que notre

recherche est du type causal, ou recherche de nature expérimentale.

2) Les hypothèses proprement dites La revue critique de la littérature nous a aidé à la formulation de cette hypothèse principale

suivante : Les dispositions du Système Comptable OHADA permettent l'amélioration des

pratiques comptables dans les entreprises camerounaises.

En effet, le Système Comptable OHADA a prévu des dispositions pour l'objectif de l'atteinte de

l'image fidèle et dans le but de fournir les informations utiles à la prise de décision. Ces

dispositions vont permettre l'amélioration de la qualité de la pratique comptable, c'est-à-dire la

conformité aux normes et la tenue régulière de la comptabilité. Cette amélioration a pour

conséquences, l'utilisation de la comptabilité dans la gestion des entreprises camerounaises.

Nous avons donc, pour rendre explicite cette hypothèse, formulé trois sous hypothèses qui sont

:

-Sous- hypothèse 1 : l'organisation comptable incite les entreprises camerounaises à se servir

de la comptabilité dans leur gestion courante.

-Sous-hypothèse 2: la constitution des états financiers a tendance à inciter les dirigeants des

entreprises camerounaises vers la gestion transparente.

B/ LA DETERMINATION DES VARIABLES

1) Les variables explicatives a) organisation comptable selon le système comptable OHADA Enregistrement des informations de base.

Enregistrement chronologique.

Enregistrement sans retard.

Traitement des informations enregistrées en temps opportun.

Disposition d’un manuel de procédure décrivant les procédures et l’organisation

comptable.

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Tenue de la comptabilité dans la langue officielle.

Tenue de la comptabilité dans l’unité monétaire légale au Cameroun.

Emploi de la technique de la partie double.

Justification des écritures par des pièces datées, conservées et classées.

Précision de l’indication de l’origine, de l’imputation, du contenu et de références des

pièces justificatives de l’opération.

Contrôle par inventaire de l’existence et de la valeur des biens, créances et dettes.

Utilisation du plan comptable OHADA.

Mise en œuvre de procédure de traitement agrée pour l’établissement des états

financiers.

Tenue des livres obligatoires.

Conservation des livres comptables et pièces pendant dix ans.

b)Spécification des systèmes comptables

Chiffre d’affaire.

Taille de l’entreprise.

Secteur d’activité.

Type de système.

Constitution des états financiers.

Etablissement de l’état supplémentaire statistique.

c) constitution des états financiers

Bilan, compte des résultats, TAFIRE, états annexés.

Précisions et compléments d’informations qu’offre l’état annexé.

Elargissement du périmètre du bilan.

Structuration du bilan.

Elaboration du TAFIRE

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2) Les variables expliquées

Instrument de mesure.

Instrument de description et d’évaluation.

Instrument d’information des tiers.

Instrument de prise de décisions.

Instrument de calcul de bénéfice distribuable.

Instrument de calcul de l’impôt.

Instrument de prévention du risque.

Instrument permettant de mémoriser toute trace de vie de l’entreprise.

Instrument de demande de crédit.

Instrument de calcul de coût et de toutes les autres charges intermédiaires.

Instrument permettant de connaître le niveau de stock en quantité et en valeur.

Instrument permettant le rapprochement bancaire.

Une fois les hypothèses formulées,et les variables de mesure déterminées, alors le travail de

recherche empirique, qui a pour objet la vérification des hypothèses, commence.

II/ PROCEDURE DE VERIFICATION DES HYPOTHESES

La phase de vérification est celle de confrontation des hypothèses de recherche à la

réalité. La nature de problème nous a permis de déterminer le type de recherche auquel nous

avons à faire. Ce type de recherche (recherche descriptive) a induit les méthodes que nous

avons utilisées. Ensuite, le choix des instruments de mesure a intervenu. Puis la phase de

collecte proprement dite (l’administration des instruments). Comment collecter donc les

données ?

A/ DE LA METHODE DE COLLECTE DE DONNEES

1) La méthode de collecte des données

Nous avons connu deux difficultés majeures dans cette phase. D’abord, la recherche en

comptabilité nécessite des informations concernant le chiffre d’affaire, les états financiers, les

comptes de l’entreprise… Or, pour la plupart des chefs d’entreprises, la comptabilité est

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quelque chose de secret et ils se doivent de garder la discrétion, ce qui complique la collecte des

informations. Ensuite, nous avons fait face aux contraintes financières liées au financement de

la phase de vérification. Enfin, les contraintes de temps.

Compte tenu de toutes ces contraintes, nous avons opté l’enquête comme méthode de collecte

de données adaptée.

2) Choix des instruments de mesure et leur administration

a) Choix des instruments de mesure

Nous avons déterminé notre choix de collecte des données qui est l’enquête sur le

terrain. Tout logiquement, les instruments les plus adaptés sont : les questionnaires et les

entretiens.

b) L’administration du questionnaire

Nous avons utilisé deux méthodes d’administration du questionnaire selon la

disponibilité du répondant. Ces modes sont : l’auto administration et le mode administré face à

face. Le mode administré face à face nous a permit de recueillir certaines informations et

éclaircissement. C’est un entretien guidé.

B/ PLAN D’ECHANTILLONNAGE ET ANALYSE DES DONNEES

1- Le plan d’échantillonnage

a) Définition de la population cible

Ces entreprises sont nombreuses et dispersées géographiquement dans toute l’étendu du

territoire camerounais. Nous avons retenu pour cet travail, toute entreprise, installée au

Cameroun, soumise au Système Comptable OHADA par les dispositions de l'Article 2 de

l'acte uniforme relatif au droit comptable OHADA, relevant soit du système allégé soit du

système normal de comptabilité, et ayant un chiffre d'affaire inférieur ou égal à un milliard

de F CFA.

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b ) méthode d’échantillonnage

Compte tenu des difficultés que nous avons rencontrées, le recensement n’est pas

possible. La méthode que nous avons adoptée est donc l’échantillonnage non scientifique : la

méthode non probabiliste.

c) Cadre d’échantillonnage

Nous avons utilisé les listes obtenues auprès des services des impôts de la ville de

Yaoundé, Ngaoundéré et Garoua ; ainsi que celles obtenues auprès de la chambre de commerce

et des cabinets d’expertise comptable.

d) Technique d’identification de l’échantillon

A la base des listes obtenues, nous avons adopté la méthode de jugement pour identifier

les entreprises.

e) Les individus

Nous avons en fin de compte à la base des listes obtenues, une liste de 85 entreprises

correspondant à la définition de notre population cible.

f) Taille de l’échantillon

Notre échantillon final est constitué de 64 entreprises. Nous avons pu aborder 79

entreprises mais, du fait de l’utilisation, parfois du mode auto administré du questionnaire, nous

n’avons que 64 questionnaires en retour. Les autres entreprises n’ont pas eu le temps de nous

recevoir ou de remplir le questionnaire.

2- l’analyse des données

Après avoir recueilli les donnés, nous avons élaboré un plan de dépouillement et

procédé à son exploitation, ce travail préliminaire nous a permis de réaliser les différentes

fiches telles que la bibliothèque des variables et des codes et autres. Ensuite, nous avons fait

subir ces données au traitement statistique en se servant des outils statistiques et les logiciels

d’analyse des données. Pour la vérification des nos hypothèses, nous avons utilisé le test de

Khi-deux et l’analyse factorielle de correspondance multiple.

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63

SECTION II : LE COMPORTEMENT EFFECTIF DES

ENTREPRISES CAMEROUNAISE FACE AU NOUVEAU SYSTEME

COMPTABLE

Les entreprises interrogées ne sont pas identiques en tout point. Elles relèvent de divers

secteurs d’activité, des différentes formes juridiques, elles n’ont pas le même chiffre d’affaires

et elles emploient les comptables qui n’ont pas ni le même niveau d’étude, ni la même

formation. Elles organisent différemment leur comptabilité. Chacune relève du système

comptable qui lui est propre etc.

La présente section nous permettra de ressortir d’une part les spécificités de la pratique

comptable dans les entreprises camerounaises étudiées (I) et d’autre part la mise en évidence du

degré d’application du Système Comptable OHADA par ces entreprises (II).

I. SPECIFICITES DE LA PRATIQUE COMPTABLE DANS LES

ENTREPRISES CAMEROUNAISES.

Il consistera de retracer les caractéristiques des entreprises étudiées avant de présenter

les déterminants de leur pratique comptable.

A)LES CARACTERISTIQUES DES ENTREPRISES CAMEROUNAISE S

Les entreprises camerounaises relèvent des différents secteurs d’activité, évoluent avec

diverses formes juridiques et différentes tranches du chiffre d’affaire. Quels sont ces secteurs,

formes juridiques, tranches du chiffre d’affaire… ?

1) – Le secteur d’activité et le chiffre d’affaire

a) – Secteur d’activité :

Les entreprises camerounaises faisant partie de notre échantillon, sont soit des

entreprises de service, soit des entreprises du secteur commercial, soit des entreprises

industrielles.

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Tableau n°1 : Secteur d’activité

fréquence pourcentage

Service 14 21,88

Commerce 35 54,687

Industrie 15 23,437

total 64 100

Source : nos enquêtes.

Il ressort de ce tableau que 14 entreprises sur 64, soit un pourcentage de 21,88, relèvent

du secteur de service. Ce sont des prestataires des services divers tels que l’hôtellerie, le

transport… Ce secteur est peu représenté du fait que la plupart des entreprises de service

réalisent un volume d’opérations très réduit. Raison pour laquelle, nous avons préféré aller vers

les grands hôtels et les directions de certaines agences de voyage de taille importante.

Le secteur commercial constitue l’essentiel de notre échantillon. Dans le tableau ci-

dessus, 35 entreprises sur 64, soit un pourcentage de 54,687, appartiennent au secteur

commercial. Leur activité principale est le commerce. Ce secteur regroupe les supermarchés,

les bazars, les alimentations, les grandes quincailleries…Ces entreprises réalisent beaucoup

d’opérations par jour et doivent dans toute circonstance, s’occuper du suivi de ces dernières.

Enfin, le secteur de l’industrie qui est aussi peu représenté. Parmi les entreprises

interrogées (64), 15 seulement, soit 23,437%, relèvent du secteur de l’industrie. Ce sont les

grandes boulangeries et pâtisseries ainsi que les entreprises de production de taille moyenne.

b)- Le chiffre d’affaire :

Pour formuler les différentes tranches du chiffre d’affaire, nous sommes partis des

articles 11, 12 et 13 de l’Acte Uniforme relatif au droit comptable, décrivant les entreprises en

fonction de leur chiffre d’affaire. Notre population cible est constituée des entreprises relevant

soit du système allégé soit du système normal de comptabilité liés au chiffre d’affaire.

Nous avions déterminé les tranches suivantes (en million) : [0 à 10], [10 à 20], [20 à 30], [30 à

100], [100 à 1000], [1000 à plus].

Le tableau suivant ressort la réalité des entreprises interrogées par rapport à ces différentes

tranches du chiffre d’affaire.

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Tableau n° 2 : Tranche du chiffre d’affaire

Fréquence Pourcentage

[0 à 10] / /

[10 à 20] / /

[20 à 30] 08 12,5

[30 à 100] 25 39,062

[100 à 1000] 31 48,437

[10000 à et plus] / /

Total 64 100

Source : nos enquêtes.

Nous constatons que la majorité des entreprises faisant objet de notre enquête sont soit

de la tranche [30 à 100] soit de la tranche [100 à 1000]. Les deux tranches représentent 87,5%

des entreprises enquêtées. C’est – à – dire alors que notre échantillon relève soit du système

allégé (25 entreprises au plus), soit du système normal (31entreprises au moins).

Aucune représentation dans la tranche [1000 et plus], le chiffre d’affaire n’excédant pas

le montant annuel d’un milliard, cela confirme que les entreprises étudiées font partie de la

catégorie PME puisque la PME est toute entreprise dont le chiffre d’affaire n’excède pas un

milliard (voir chapitre deux). Ce sont surtout des moyennes entreprises industrielles ou

commerciales.

Cependant, 8 entreprises sur 64, soit un pourcentage de 12,5, appartiennent à la tranche

[20 à 30]. Ceci peut s’expliquer par les raisons suivantes :

- soit ces entreprises ont opté pour le système normal de comptabilité ;

- soit elles n’ont pas voulu avouer leur chiffre d’affaire exact ;

- soit elles relèvent du système allégé et sont de la catégorie des entreprises artisanales

et assimilées ou de la catégorie de entreprises de service.

Pour ces raisons nous les maintenons dans notre échantillon.

c) La forme juridique :

Cette recherche concerne toute forme d’entreprise à l’exclusion des coopératives. Le

tableau suivant présente la répartition de ces entreprises selon leur forme juridique.

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Tableau 3 : Répartition selon la forme juridique

Forme juridique fréquence Pourcentage

Individuelle 15 23.4

S A 16 25

SARL 25 39.1

SNC 08 12.5

TOTAL 64 100

Source : nos enquêtes.

Ce tableau nous fait remarquer que les entreprises individuelles sont au nombre de

quinze dans l’échantillon final, elles représentent 23.4% de ce dernier.

Les entreprises sociétaires quant à elles, constituent l’essentiel des individus enquêtés.

Parmi ces entreprises, nous constatons que la SARL est la forme la plus représentée. Ceci peut

s’expliquer par les nombreux avantages qu’offrent actuellement l’option pour SARL. Nous

avons aussi la SA qui est moyennement représentée 16 sur 64, soit 25%, ce qui n’est pas

négligeable, d’ailleurs le dépouillement a montré que toutes les entreprises industrielles

interrogées sont des sociétés anonymes.

B – LES PRATIQUES COMPTABLES DANS LES ENTREPRISES

CAMEROUNAISES

1) – les indicateurs de la pratique comptable :

a) – le responsable de la comptabilité Chez les entreprises camerounaises étudiées, la comptabilité est assurée, soit par un

service comptable interne, soit par un service externe (cabinet d’expertise).

i) – service interne.

Tableau n°4 : répartition des entreprises selon l’existence d’un service interne de

comptabilité

Existence d’un service fréquence Pourcentage Présence 45 70.3 Absence 19 29.7 Total 64 100

Source : nos enquêtes.

La majorité des entreprises disposent d’un service de comptabilité interne. 45 entreprises

sur 64 soit 70.3% affirment qu’elles ont un service de comptabilité. Cela peut s’expliquer par

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l’importance du volume d’opérations et la nécessité absolue de leur suivi. Cela justifie que les

entreprises perçoivent positivement l’utilité de la comptabilité.

Bien que ce service existe, son organisation, son rôle, pourrait varier en fonction des

entreprises.

ii)– Recourt au service extérieur :

Tableau n° 5 : Répartition des entreprises selon le recourt au service externe

Recourt au service externe fréquence Pourcentage Oui 27 42.2 Non 37 57.8

Total 64 100 Source : nos enquêtes.

D’après nos enquêtes, plus de la moitié des entreprises camerounaises de l’échantillon

ne font pas recourt au service extérieur pour leurs travaux comptables. Sauf 27 entreprises sur

64, soit 42.2%, de l’échantillon font appel aux services des cabinets d’expertise comptable. Ce

sont des entreprises qui, bien que disposant de service interne, ne parviennent à tenir elles –

même ses comptes.

b) – Profil de formation du responsable de la comptabilité

i) -niveau d’étude du comptable

Tableau n°6 : répartition des entreprises selon le niveau d’étude du comptable

fréquence Pourcentage

Au plus niveau secondaire 35 54,68

Niveau supérieur 29 45,32

Total 64 100

Source : nos enquêtes.

Bon nombre d’entreprises emploient les comptables qui ont un niveau d’étude au plus

secondaire, parmi les répondants 35 sur 64, soit un pourcentage de 54,68, déclarent avoir un

niveau d’étude inférieur ou égal au baccalauréat. Ceci revient à remarquer que, parmi les

entreprises qui affirment avoir un service de comptabilité interne, beaucoup confient ce service

à des personnes qui ne sont pas suffisamment instruites.

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b-Type de formation du comptable :

Tableau n°7 : répartition des comptables en fonction de la formation suivie

fréquence Pourcentage Etude en gestion 36 56.2 Autre 28 43.8 total 64 100

Source : nos enquêtes.

Il découle de nos enquêtes que 36 sur 64 des répondants (les personnes qui s’occupent

de la comptabilité), soit un pourcentage de 56.2, ont suivi une formation en gestion. Ce qui

implique qu’ils ont aussi des bonnes notions en comptabilité. Nous pouvons les nommer

comptables de formation.

Tandis que 28 sur 64 soit 43.8% des entreprises étudiées disposent des comptables qui

n’ont suivi aucune formation en gestion donc en comptabilité. On pourrait donc s’attendre à ce

que la pratique comptable y soit sous-traitée ou écartée des normes comptables.

b) Type de formation du comptable par son niveau d’étude.

Tableau n°8 : Répartition des entreprises selon le type de formation et le niveau de

formation

-------------------+-----------------+------------- --+--------- | genre de formation du comptabl e | |-----------------+------------- --|--------- niveau d'étude |étude en gestion |autre formati on| du comptable | | | Total -----------------+-----------------+------------- --+--------- au plus secondaire | 16 | 1 9 | 35 | | | -----------------+-----------------+------------- --+--------- supérieur | 20 | 9 | 29 | | | -----------------+-----------------+------------- --+--------- Total | 36 | 28| 64 | 56.25| 43. 75| 100.00 --------------------------------------------------- -----------

Source : nos enquêtes.

Nous constatons que l6 sur 35, soit 45.71%, comptables ayant au plus un niveau d’étude

secondaire sont formés en gestion. Pendant que 19, soit 54.29%, ont une formation autre que la

gestion.

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Aussi, 20 sur 29 des ceux qui ont un niveau d’étude supérieur, soit 68.96%, ont suivi une

formation en gestion au cours de leur parcourt académique. Tandis que 9 sur 29 des ces

comptables n’ont pas été formés en gestion.

Par ailleurs, 16 sur 36 de comptables formés en gestion, soit un pourcentage de 44.45,

ont un niveau d’étude au plus secondaire. Pourtant, 20 sur 36 de ceux–ci, soit un pourcentage

de 55.55, ont un niveau d’étude supérieur.

Pareillement, 19 sur 28, soit 67.85%, de ceux qui n’ont pas été formés en gestion, ont un niveau

d’étude au plus secondaire. Quoique 9 sur 28 de ces comptables, soit un pourcentage de 32.14,

ont un niveau d’étude supérieur.

Nous pouvons tirer les conclusions suivantes :

--Les comptables qui ont un niveau d’étude secondaire sont pour la plupart ceux qui n’ont pas

été formés en gestion . par conséquence, il leur manque des notions comptables pour pratiquer

normalement de comptabilité tout en se conformant à la réglementation comptable en vigueur.

Deux cas de figure peuvent se présenter : soit l’entreprise confie la tenue comptable à un

service extérieur, soit elle fait du « cafouillage ».

-- Les comptables qui ont un niveau d’étude supérieur, sont en majorité, formés en gestion. Ce

sont des comptables de formation avec un bon niveau d’instruction. Ils ont, soit un BTS, soit

une formation supérieure générale en gestion. Dans ce cas on peut s’attendre à la tenue normale

de comptabilité voire à l’application du Système Comptable OHADA.

Nous apercevons qu’il y a une forte corrélation entre le niveau d’étude et la formation

suive par le comptable. Plus il a un niveau d’instruction élevé, plus il est formé en gestion.

d) – le travail comptable :

i) la saisie de l’information ou enregistrement des échanges économiques

Pour saisir l’information, le comptable se sert normalement de l’outil journal.

Cependant, certaines entreprises, malgré l’importance de leur taille ou de volume d’opérations,

elles se contentent uniquement des cahiers ou registre de vente.

Le tableau suivant ressort la réalité de l’utilisation du livre –journal et de registre de vente.

Tableau n°9 : Répartition des entreprises selon l’utilisation ou non du livre –journal

fréquence Pourcentage

Utilisation 39 60.9

Non utilisation 25 39.1

Total 64 100

Source : nos enquêtes.

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Tableau n°10 : Répartition des entreprises selon l’utilisation ou non du registre de rectte

et dépense

Fréquence Pourcentage

Présence 48 75

Absence 16 25

Total 64 100

Source : nos enquêtes.

Dans le premier tableau, nous relevons que la majorité des entreprises se servent du

livre–journal pour leur enregistrement. 39 sur 64 entreprises, soit 60.9% avouent l’utilisation du

livre –journal.

Dans le second tableau, nous remarquons que sur 64 entreprises 48, soit un pourcentage

de 75, disposent d’un registre de recette – dépenses. Alors que 16 sur 64, soit un pourcentage de

25, n’en disposent pas.

ii) Utilisation du plan comptable OHADA et emploi de la technique de la

partie double :

La tenue de certains documents tels que le journal, le grand –livre, la balance, nécessite

l’utilisation du plan comptable et l’emploi de la partie double.

-Utilisation du plan comptable OHADA

Tableau n°12 : Répartition des entreprises selon l’utilisation du plan comptable

Fréquence Pourcentage

Utilisation 38 66.67

Non –utilisation 19 33.33

Total 64 100

Source : nos enquêtes.

D’après les résultats de l’enquête, la plupart des entreprises se servent du plan

comptable OHADA dans leur comptabilité, soit 38 sur 64 soit 66,67%.

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- Emploi de la technique de la partie double.

Tableau 13 : Répartition des entreprises selon l’emploi de la partie double

Fréquence Pourcentage

Emploient 64 100

N’emploient pas / /

Total 64 100

Source : nos enquêtes.

La totalité des entreprises interrogées se servent de la technique de la partie double pour

l’enregistrement de leurs opérations.

2) – Les formes des pratiques comptables rencontrées

L’étude du profil de formation de la personne qui s’occupe de la comptabilité nous a permis de

distinguer quatre catégories d’entreprises :

• Dans la première catégorie, le comptable a un niveau d’étude au plus secondaire et

n’a pas été formé en comptabilité.

• La seconde catégorie concerne les entreprises où le comptable a aussi un niveau d’étude

au plus secondaire mais est formé en comptabilité.

• La troisième catégorie quant à elle, regroupe les entreprises dont la comptabilité est

assurée par une personne non formée en comptabilité et ayant un niveau d’étude supérieur.

• Enfin, la quatrième catégorie est celle où le comptable a un niveau d’étude supérieur et

est formé en comptabilité.

Par ailleurs, nous avons aussi vu que parmi les entreprises camerounaises, il y a celles

qui utilisent les outils comptables tels que le journal, le grand –livre et la balance, le livre

d’inventaire tandis que d’autres ne s’en servent et se contentent de registre de recette/dépense.

De même, nous avons vu qu’il y a des entreprises qui utilisent le plan comptable et qui

se servent de la technique de la partie double. Par contre, d’autres ne font ni allusion au plan

comptable, ni à la technique de la partie double.

II). L’ETAT DE L’APPLICATION DU SYSTEME COMPATBLE O HADA

Pour mesurer le degré d’application du système comptable OHADA, nous avons essayé

d’identifier les indicateurs de la pratique comptable relatifs à l’organisation comptable et aux

états financiers.

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A) L’ORGANISATION COMPTABLE

1) – Le travail comptable

Le premier travail comptable est la saisie de l’information ou enregistrement. Le

Système Comptable OHADA a prévu plusieurs dispositions concernant cet aspect par rapport

au temps, à la date, à la procédure, au traitement…

a)L’enregistrement chronologique :

Tableau 14 : Répartition des entreprises selon qu’elles tiennent compte de la date de

réalisation des faits comptables dans leur enregistrement ou non

Fréquence Pourcentage

Tient compte 63 98,4

Ne tient pas compte 1 1,6

Total 64 100

Source : nos enquêtes

Parmi les entreprises interrogées, 63 sur 64 déclarent qu’elles tiennent compte de la date

mentionnée sur les pièces comptables, justificatives ainsi que la date de réalisation des faits

comptables.

Le Système Comptable OHADA a beaucoup insisté sur le respect de cette norme dans la

tenue des comptes. Toutes les entreprises camerounaises prennent en considération cette

réglementation dans leur comptabilité.

b) L’utilisation du plan comptable OHADA :

Nous avons présenté plus haut, la réalité des entreprises camerounaises face au plan

comptable OHADA. Beaucoup d’entreprises s’en servent et bon nombre ne s’en servent pas.

Certaines entreprises utilisent encore le plan comptable OCAM.

c) La technique de la partie double :

Nous avons également présenté la réalité de l’emploi de la technique de la partie double

dans des entreprises camerounaises. En général, toutes les entreprises l’emploient. Cela peut

s’expliquer par la simple raison que ce n’est pas une nouvelle technique, c’était aussi la même

chose avec les anciens plans comptables, ces entreprises ont appris son utilisation avant

l’avènement du Système Comptable OHADA.

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c) Le traitement des données enregistrées

Tableau 15 : Répartition des entreprises selon la période de traitement comptable

Fréquence Pourcentage Journalier 32 50 Hebdomadaire 16 25 Mensuel 16 25 Total 64 100

Source : nos enquêtes

Ce tableau nous montre que chaque entreprise procède au moins une fois par mois au

traitement des données qu’elle a enregistré. Ce qui est tout a fait normal pour le Système

Comptable OHADA. Parmi la moitié de ces entreprises, traitent les données enregistrées

chaque jour, c’est ce qui constitue un signe de la tenue régulière de la comptabilité dans ces

entreprises.

d) Utilisation des supports comptables :

Nous avons vu plus haut que la majorité des entreprises tiennent le livre –journal

(60.9%). Ce qui est aussi normal pour le système comptable OHADA. Cependant, 75% de ces

entreprises utilisent les supports tels que le registre de recettes –dépense, les fiches de stock et

autre. Or, parmi les dispositions du Système Comptable OHADA, toute entreprise doit tenir les

documents comptables suivants : le livre –journal, le grand –livre, la balance, le livre

d’inventaire. Ces documents sont largement suffisants pour une bonne tenue de la comptabilité.

Toutefois, certaines entreprises utilisent en même temps ces outils requis par la réglementation

et le registre. Dans ce cas ce dernier constitue un document de base pour le travail comptable

préliminaire.

f) Les difficultés de l’enregistrement

Beaucoup d’entreprises interrogées rencontrent souvent des difficultés pour assurer

l’enregistrement de la totalité des faits comptables. Le tableau suivant met en évidence les

entreprises camerounaises qui avouent rencontrer ces difficultés.

Tableau 11 : répartition des entreprises selon les difficultés d’enregistrement rencontrées

Fréquence Pourcentage

Celles qui rencontrent les difficultés d’enregistrement 19 29.7

Celles qui n’ont pas de problème d’enregistrement 45 70.3

Total 64 100

Source : nos enquêtes. Nous constatons, à travers ce tableau, que parmi les entreprises étudiées, 19 sur 64 soit

29.7% rencontrent les difficultés pour l’enregistrement de leurs opérations.

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Par contre, certaines n’ont pas le problème d’enregistrement. Celles –ci ne parviennent pas à

saisir la totalité de ses opérations dans le temps et dans l’espace.

2)– Dispositions d’un annuel décrivant l’organisation comptable, tenue de la

comptabilité dans la langue officielle et dans l’unité monétaire légale.

a)disposition d’un manuel de procédure

Tableau 16 : répartition des entreprises selon l’existence de manuel de procédure

Fréquence Pourcentage Oui 34 53.12 Non 18 28.12 Non réponse 12 18.76 Total 64 100

Source : nos enquêtes.

Nous constatons que 34 sur 64, soit un pourcentage de 53.12, disposent d’un document

décrivant la procédure et l’organisation comptable. Tandis que 18 sur 64, soit un pourcentage

de 28.12 déclarent qu’elles n’en disposent pas.

Cependant, 12 sur 64, soit un pourcentage de 18.76, n’ont pas donné leur avis.

b)- Tenue de la comptabilité dans la langue officielle et dans l’unité

monétaire légale

Toutes les entreprises étudiées nous ont avoué que leurs comptabilités sont tenues dans

la langue française et l’unité monétaire utilisée est le Franc CFA. Même si elles disposent des

devises étrangères, elles procèdent à la reconversion. Ce qui est tout à fait normal pour le

Système Comptable OHADA.

B – LES ETATS FINANCIERS

1) Prise des dispositions pour l’établissement des états financiers

Tableau 17 : Répartition des entreprises selon la prise des dispositions pour

l’établissement de états financiers

fréquence Pourcentage

Oui 14 21,87

Non 50 78,13

Total 64 100

Source : nos enquêtes.

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Il ressort de ce tableau que seules 14 sur 64 entreprises, soit un pourcentage de 21,87,

ont pris des dispositions pour l’établissement des états financiers. Les autres disent qu’elles

attendent le moment venu.

2) Les différents documents de synthèse à prévus pour le compte de l’année

2003

Tableau 19 : Répartition des entreprises en fonction des documents de synthèse prévus

pour l’année 2003.

Etats financiers prévu Non prévu Non réponse Total

Bilan 57 / 7 64

Compte de résultat 57 / 7 64

Etat annexé 32 25 7 64

TAFIRE 27 16 21 64

Etat supplémentaireStatistique 11 29 24 64

Source : nos enquêtes.

Il ressort de nos enquêtes que toutes les entreprises ont prévu l’établissement des états

financiers tels que le bilan et le compte de résultat.

Cependant, pour ce qui est de l’état annexé et du TAFIRE, beaucoup ont préféré ne pas

donner leur position car ils ne connaissent pas encore le Système Comptable OHADA. Quant à

l’état supplémentaire, seulement 11 entreprises sur 64 affirment qu’elles vont élaborer l’état

supplémentaire statistique pour le compte de cette année. Par contre, 29 sur 64 entreprises

déclarent qu’elles ne prévoient pas en élaborer. Près 1/3 de ces entreprises ont préféré ne pas

prendre position. Ce taux élevé de non réponse peut s’expliquer par le fait que, ces répondants

ne comprennent pas de quoi il s’agit.

Quelle est la démarche logique qui nous a accompagné au long de notre recherche ? La

réponse de cette question a constitué l'objet de la première section de ce chapitre. Puis dans la

seconde section, nous avons essayé de mettre en exergue la réalité de l’application du Système

Comptable OHADA dans les entreprises camerounaises. A travers cette réalité, nous permettra

de cerner, dans le chapitre suivant, les effets de ce nouveau système sur la gouvernance de ces

entreprises.

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76

CHAPITRE4 : INFLUENCE DES DISPOSITIONS DU SYSTEME COMPTABLE OHADA SUR LA GOUVERNACE DES ENTREPRISES

CAMEROUNAISES

Dans le chapitre précédant, nous avons essayé de présenter les différentes formes des

pratiques comptables rencontrées en fonction du profil de formation de la personne qui

s’occupe de la comptabilité et des outils comptables utilisés.

Ce chapitre nous permettra de compléter l’analyse pour ressortir, de manière claire et

logique la typologie des pratiques comptables existant au sein des entreprises camerounaises

afin de mieux cerner le degré d’application du Système Comptable OHADA et de souligner les

difficultés aux quelles elles font face.

Puis, nous nous efforcerons de ressortir les incidences des nouvelles dispositions de ce

système comptable sur l’amélioration de la pratique comptable au sein des entreprises

camerounaises.

Enfin, nous mettrons en exergue la nécessité de son application pour les entreprises

camerounaises.

SECTION1 : TYPOLOGIE DES ENTREPRISES CAMEROUNAISES EN FONCTION DE LA PRATIQUE COMPTABLE

Dans cette section, il consistera d’exposer les différents groupes d’entreprises

camerounaises selon l’organisation comptable mise en place, la composition de leurs états

financiers, la finalité de la comptabilité et le degré d’application du Système Comptable

OHADA. Cela revient à mettre en évidence les différents indices de la pratique comptable de

ces entreprises et le degré d’application du nouveau système de comptabilité dans chaque

catégorie pour clarifier les implications spécifiques des entreprises de divers groupes sur leur

mode de gestion.

A cet effet, l’Analyse Factorielles des Correspondances Multiples (AFCM) semble être

l’outil le mieux adopté. Ainsi donc, nous procéderons à l’analyse et à l’interprétation du

premier et du second axe factoriel, puis de l’analyse du troisième axe factoriel ainsi que la

présentation des différents résultats.

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77

I/– ANALYSE ET INTERPRETATION DES AXES FACTOIELS

A)– Le premier axe factoriel :

Tableau n°20 : Répartition des observations du 1er axe.

Coordonnées positives Coordonnées négatives

Obs 1#F CTR Obs. 1#F CTR

EESS 461 27 UPCH -2470 235

ETDG 473 24 PLCJ -2810 282

PETA 417 19 IINF -1291 112

SCAM 414 12 DMPH -

TRRD 346 9 TFCS -344 13

NETH -67 10

111 975

TOTAL = 768 soit 76,8%

Source : nos enquêtes

Nous avons regroupé onze (11) observations dans le tableau ci-dessus, d’un coté, les

observations de coordonnées négatives et de l’autre côté, les observations de coordonnées

positives. Ces différentes observations (11) ont une contribution supérieure à la moyenne des

contributions de l’axe.

Nous obtenons deux groupes d’entreprises bien distincts par leur manière de tenir la

comptabilité. Le premier groupe est constitué d’entreprises ayant les caractéristiques suivantes :

• d’abord toutes les entreprises relèvent du système normal de comptabilité

• puisqu’elles relèvent du système normal, elles prévoient produire de l’état annexé dans

leurs états financiers.

• De même, le fait d’appartenir au système normal, les conduits à l’établissement de l’état

supplémentaire statistiques à la fin de l’exercice comptable 2003.

• Ces entreprises établissent régulièrement le tableau de bord pour leur gestion courante.

• Elles se servent également des supports tels que le registre de recette/dépense, les fiches

de stocks, les fiches de magasin, les cahiers de caisse, des achats…

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78

• Enfin, elles avouent qu’elles rencontrent actuellement des difficultés en terme de

personnel pour l’application du Système Comptable OHADA.

Le second groupe quant à lui, est composé d’entreprises ayant les particularités suivantes :

• D'avant tout, Le responsable de la comptabilité de chacune de ces entreprises a un

niveau d’étude supérieur ;

• Ensuite, leurs comptables ont tous suivi une formation en gestion durant leur parcourt

scolaire ou académique ;

• De même, elles disposent d’un manuel ou document décrivant les procédures et

l’organisation comptable.

• Pour la tenue de leur comptabilité, elles se servent uniquement des outils comptables

conformes à la réglementation tels le journal, le grand –livre et la balance.

• Elles se servent également du plan comptable OHADA dans leur pratique comptable,

• Enfin, elles estiment que, avec le Système Comptable OHADA, la comptabilité

constitue un très bon instrument d’information.

Ces deux groupes d’entreprises sont représentés sur le graphique ci-dessous.

Graphique 1 : typologie d’entreprises en fonction de l’organisation comptabilité et

de la constitution des états financiers ainsi que la perception de ces entreprises du Système

Comptable OHADA.

NOMBRE DE POINTS : 21

+-------------------------------------------------- -------------------------------------------------+- ----------TRRD----+ 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ICDI ! 0 0 1

! ! EFCH ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! DMPHTEFC ETDB! 0 0 1

! IINF ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

+-----------UPCH----------------------------------- -------------------------------------------------RS EX----------------+ 3 0 1

! ! APDH! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! NE TH ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! TFSC ! FAEI! 0 0 1

! ! EESS! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

PLCJ ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! PETA! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! SCAM! 0 0 1

! ! DMPC! 0 0 1

+-------------------------------------------------- -------------------------------------------------+- ------------------+ 0 0 1

0NOMBRE DE POINTS SUPERPOSES : 3

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79

Les deux types d’entreprises sont bien représentés sur le graphique :

Les caractéristiques du premier groupe sont situées tout au long de l’extrémité droite du

graphique. Le second groupe quant à lui récapitule ses caractéristiques tout au tour de l’axe

horizontal.

B)– le second axe factoriel

Tableau n° 21 : Répartition des observations du 2ème axe

Coordonnées positives Coordonnées négatives

Obs 2#F CTR Obs. 2#F CTR

TRRD 1357 192 PETA -895 125

EFCH 436 97 SCAM -1063 118

TEFC 573 71 DMPC -1188 74

ETDB 572 51 EESS -548 57

ICD1 940 46 TFSC -427 30

FAEI -436 40

PLCJ -651 22

NETH -521 21

457 466

TOTAL = 923 soit 92,3%

Source : nos enquêtes.

Tout comme le premier tableau, nous avons regroupé dans ce dernier treize (13)

observations. D’un côté, nous avons les observations de coordonnées positions constituées de

cinq observations. De l’autre côté, nous avons les coordonnées négatives renfermant huit

observations.

Ainsi, nous pouvons identifier deux groupes d’entreprises chacun ayant ses propres

caractéristiques qui sont relatives à la pratique comptable OHADA .

Le premier groupe est composé d’entreprises caractérisées par indicateurs suivants :

♦ Pour leurs travaux comptables, elles utilisent les supports suivants : registre de recette –

dépense, facteur, cahier de caisse, fiches de stock…

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80

♦ Elles établissement régulièrement le tableau de bord pour leur gestion

♦ Elles parviennent à enregistrer la totalité de leurs opérations

♦ Les faits comptables sont enregistrés toujours en temps réel

♦ Le système comptable OHADA constitue pour elles, un instrument de calcul de l’impôt.

Le second groupe d’entreprise se caractérise ainsi qu’il suit :

♦ Elles relèvent toutes du système normal de comptabilité ;

♦ Elles disposent chacune un service comptable interne ;

♦ Le responsable de la comptabilité de chacune de ces entreprises a un niveau d’étude

supérieur ;

♦ Les responsables de ces services sont tous formés en comptabilité ;

♦ Elles utilisent les outils comptables suivants pour tenir leurs comptes : livre journal,

grand –livre, balance ;

♦ Elles comptent produire l’état annexé dans leurs états financiers à la fin de

l’exercice2003 ;

♦ Elles comptent également élaborer l’état supplémentaire statistique à la fin de l’exercice

comptable 2003 ;

♦ La comptabilité selon le système comptable OHADA facilite la réalisation des

économies d’impôts.

Tout comme les groupes d’entreprises du premier axe, ceux –ci sont représentés sur un

graphique ci-dessous.

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81

Graphique 2 : Typologie d’entreprises en fonction de l’organisation comptable, de

la constitution des états financiers et de la perception du système comptable OHADA par

ces entreprises.

FRCH(RSEX) DETH(RSEX) ETPD(RSEX)

1 AXE HORIZONTAL( 1)--AXE VERTICAL( 3)--TITRE:GOUVE RNANCE NOMBRE DE POINTS : 21

+-------------------------------------------------- -IINF--------------------------------------------+- ------------------+ 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! UPCH ! ! 0 0 1

! ! DMPH DMPC! 0 0 1

! ! SCAM! 1 0 1

! ! TEFC EESS! 0 0 1

+-------------------------------------------------- -------------------------------------------------RS EX------------FAEI+ 3 0 1

! ! APDH! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! TFSC ! ICDIEFCHETDB! 0 0 1

! NE TH ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! TRRD ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

PLCJ ! ! 0 0 1

+-------------------------------------------------- -------------------------------------------------+- ------------------+ 0 0 1

0NOMBRE DE POINTS SUPERPOSES : 4 PETA(SCAM) FRCH(RSEX) DETH(RSEX) ETPD(RSEX)

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82

II – ANALYSE ET INTERPRETATION DU TROISIEME AXE

FACTORIEL ET LA PRESENTATION DES RESULTATS

A) Le troisième axe factoriel

Tableau n° 22 : Répartition des observations

Coordonnées positives Coordonnées négatives

Obs 1#F CTR Obs. 1#F CTR

IINF 1707 440 PLCJ -2077 348

UPCH 40 27 TRRD -520 44

DMCH 258 15 NETH -380 43

TFSC -265 18

ETBD -265 17

EECN -211 13

482 483

TOTAL = 952 soit 95,5%

Source : nos enquêtes

Le premier groupe est caractérisé par les variables suivantes :

♦ la comptabilité selon le Système Comptable OHADA est un instrument d’information ;

♦ l’utilisation du plan comptable OHADA ;

♦ par la disposition d’un manuel décrivant les procédure et l’organisation comptable.

Le second groupe quant à lui est constitué des entreprises qui se servent des outils

comptables conformes aux dispositions du Système Comptables OHADA, par l’utilisation des

supports tels que le registre de vente, fiches de stock et autres ; par l’emploi des comptables

ayant un niveau d’études supérieur et formés en comptabilité ; par l’élaboration régulière du

tableau de bord.

Les groupes 1 et 2 sont représentés sur le graphique ci-dessous.

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Graphique 3 : Plan factoriel formé les axes 2 et 3

AXE HORIZONTAL( 2)--AXE VERTICAL( 3)--TITRE:GOUVERN ANCE NOMBRE DE POINTS : 21

+-------------------------------------------------- -----+-------------------IINF---------------------- ------------------+ 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! UPCH ! 0 0 1

DMPC ! ! 0 0 1

! SCAM ! DMPH ! 0 0 1

! PETA ! ! 0 0 1

! EESS ! TEFC ! 0 0 1

! FAEI ! ! 0 0 1

+-------------------------------------------------- -APDHRSEX------------------------------------------ ------------------+ 3 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! TFSC ! ETDB EFCH ! 0 0 1

! ! IC DI ! 0 0 1

! NETH ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! TRRD! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! PLCJ ! ! 0 0 1

+-------------------------------------------------- -----+--------------------------------------------- ------------------+ 0 0 1 0NOMBRE DE POINTS SUPERPOSES : 3 FRCH(RSEX) DETH(RSEX) ETPD(RSEX)

1FIN NORMALE DU PROGRAMME ANCORR

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B) la présentation des résultats :

1/– les différentes catégories des entreprises :

Le but de l’analyse multi -factorielle est de constituer la typologie après détermination

des facteurs discriminants. Au terme de cette analyse, nous avons identifié six formes

d’entreprises différentes. Nous essayerons donc, dans ce qui suit, de faire leur présentation pour

ressortir celles qui sont significatives.

Le tableau suivant fait le récapitulatif des différents groupes ainsi que leurs

caractéristiques.

Tableau n° 23 : Différents groupes d’entreprises et leurs caractéristiques

Groupes Organisation comptable Constitution des documents de synthèse

Conséquences de l’application du système comptable OHADA sur la gouvernance des entreprises

1 - relève du système normal

- utilise le registre de caisse

-établit régulièrement le tableau de bord

- production de l’état annexé

- établissement de l’état supplémentaire statistique

- rencontre des difficultés en terme de personnel

2 - le comptable a un niveau d’étude supérieur

- il a suivi une formation en gestion

- utilise les outils comptables suivants : journal, grand –livre, balance

- utilise le plan comptable OHADA

La comptabilité selon le système comptable OHADA est un instrument d’information (système d’information de l’entreprise)

3 - utilise les supports suivants : registre de recettes –dépenses, fiches, cahier de caisse…

- établit le tableau de bord

- enregistre ses opérations dans leur totalité sans lacunes.

- enregistre ses opérations en temps réel.

- comptabilité selon le système comptable OHADA est un outils de calcul de l’impôt

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85

4 - relève de système normal

- dispose d’un service comptable

- le responsable du service est un comptable de formation

- le responsable de la comptabilité a un niveau d’étude supérieur

- utilise les outils comptables suivants : journal, grand –livre, balance.

- Produit l’état annexé

- établit l’état supplémentaire statistique

Réalise les économies d’impôts.

5 - utilise le plan comptable OHADA

- dispose d’un manuel décrivant les procédures et l’organisation comptable

Instrument d’information

6 - le comptable a un niveau d’étude supérieur

- le comptable a suivi une formation comptable

- utilisation des outils comptables suivants : journal, grand –livre, balance

- utilise les supports suivants : registre, fiches cahiers

- établit régulièrement le tableau de bord.

Enregistre l’ensemble de ses opérations

Source : nos enquêtes

2/- les groupes retenus

Compte tenu des ressemblances qui sont observées entre les différents groupes

d’entreprises, nous n’en retiendrons que deux.

PREMIER GROUPE :

Dans ce groupe, chaque entreprise :

• dispose d’un service est un comptable de formation et a un niveau supérieur

• relève du système normal de comptabilité

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• dispose d’un manuel de procédure décrivant l’organisation comptable

• utilise les outils comptables conformes à la réglementation du Système Comptable

OHADA tels que : le livre- journal, le grand –livre, la balance, le livre d’inventaire

• à la fin de l’année, elle produit tous les états financiers conformément aux dispositions

du Système Comptable OHADA.

• Considère que l’application du Système Comptable OHADA permet la réalisation des

l’économies d’impôts et facilite l’enregistrement.

DEUXIEME GROUPE :

Concernant le second groupe, nous retrouvons les spécificités suivantes :

• utilisation des supports suivants : registre de recettes/dépenses, fiches des stocks, cahier

de caisse, facturier carnet de reçu…

• établissement régulier du tableau de bord

• elles n’ont pas des difficultés pour enregistrer ses opérations courantes

• l’enregistrement se fait en temps réel

• elles considèrent que la comptabilité telle que décrite le Système Comptable OHADA ne

peut servir que de calculer l’impôt.

SECTION2 : INCIDENCES DES DISPOSITIONS DU SYSTEME

COMPTABLE OHADA SUR LA GOUVERNANCEDES ENTREPRISES

CAMEROUNAISES

Nous avons formulé les hypothèses suivantes :

L’organisation comptable incite les entreprises camerounaises à se servir de la comptabilité

dans leur gestion courante.

La constitution des états financiers a tendance à inciter les entreprises camerounaises vers la

gestion transparente.

Dans cette section, nous essayerons de mettre toutes ces hypothèses leur vérification.

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I)–LES INDICATEURS DE LA GOUVERNANCE DES ENTREPRISE S ET

L’INFLUENCE DE LA CONSTITUTION DES ETATS FINANCIERS

Dans un premier temps, nous essayerons de présenter la réalité des différents indicateurs de

mesure de la gouvernance dans les entreprises camerounaises. Dans un second temps, nous

nous efforcerons de mettre en évidence les différents indicateurs pour ressortir les impacts de

la constitution des états financiers sur la gouvernance des celles-ci.

A) les indicateurs de la gouvernance des entreprises

1)- Etablissement régulier du tableau de bord, aptitude d’enregistrement des faits

comptables, temps d’enregistrement

a) établissement régulier du tableau de bord

tableau n°24 : répartition des entreprises selon

l’établissement du tableau de bord.

V23 Fréquence Pourcentage F. cumulative P . cumulatif

-------------------------------------------------- ------------

non 23 42.6 23 42.6

oui 31 57.4 54 100.0

non réponses = 10

Parmi les entreprises interrogées, 31 sur 54,soit un pourcentage de 57.4, établissent

régulièrement le tableau de bord, tandis que 23 sur 54, soit un pourcentage de 42.6,

n’établissent pas. Dix entreprises n’ont pas donné leurs avis.

b)aptitude d'enregistrement de l'ensemble des faits comptables

tableau n°25 : répartition des entreprises selon leur aptitude

d’enregistrement.

V7 Fréquence Pourcentage F. cumulative P . cumulatif

--------------------------------------------------- -----------

non 19 29.7 19 29.7

oui 45 70.3 64 100.0

Ce tableau révèle que 45 entreprises sur 64, soit un pourcentage de 70.31, sont aptes à

enregistrer l’ensembles des faits comptables qui se produisent.

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88

c)temps d'enregistrement d'un fait comptable

tableau n°26 : répartition des entreprises selon le temps

d’enregistrement d’un fait comptable

V8 Frequence Percent Frequenc y Percen

--------------------------------------------------- ------------

temps réel 40 62.5 40 62.5

temps différé 24 37.5 64 100.0

pareillement, 40 entreprises sur 64 enregistrent leurs opérations en temps réel pendant que 24

sur 64 font ces enregistrements en temps différé.

2/ la perception du Système Comptable OHADA par les entreprises

camerounaises et le lien entre le temps d’enregistrement d’un fait comptable

et l’aptitude d’enregistrement.

a/- répartition des entreprises selon leur perception du Système Comptable

OHADA

Tableau n°27 : Répartition des entreprises selon l’utilité de la comptabilité

L’application du Système

Comptable OHADA facilite

D’accord

Pas d’accord

Non réponse

total

Connaissance du niveau de stock 27 21 16 64

Rapprochement bancaire 29 19 16 64

Enregistrement des opérations 29 29 13 64

Calcul des coûts et résultat 22 18 24 64

Réalisation des économies d’impôts 8 32 24 64

Source : Nos enquêtes

Parmi les entreprises étudiées 27 sur 64 avouent que l’application du Système

Comptable OHADA leur permet de connaître à tout moment le niveau de stock, alors que 21

sur 64 ne partage pas cet avis et 16 sur 64 ont préféré ne pas répondre à cette question.

De même, 29 sur 64 des répondants trouvent que la mise en application du Système

Comptable OHADA facilite la pratique du rapprochement bancaire tandis que 19 sur 64 ne sont

pas tout à fait d’accord et 16 su 64 n’on t rien dit par rapport à cet aspect.

Aussi, 29 sur 64 de l’échantillon sont d’accord que l’application de ce nouveau Système

de comptabilité favorise l’enregistrement des fait comptables courants alors que 29 sur 64

estiment que celle-ci n’a aucun impact.

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89

De la même manière, 22 sur 64 pensent que cette mise en application est utile pour

calculer les coûts et les résultats pendant que 18 sur 64 ne voient pas cette utilité. Par contre 24

sur 64 n’ont pas pris position.

Enfin, seulement 8 sur 64 trouvent que le Système Comptable OHADA permet la

réalisation des économies d’impôts, pourtant la moitié des entreprises interrogées ne sont pas

pour cet avis et 24 de ces dernières ont préféré le silence.

Nous constatons qu’il y a toujours un pourcentage de non réponse élevé. Cela peut se

justifier par le fait que bon nombre d’entreprises camerounaises n’appliquent encore le Système

Comptable OHDA. Et donc elles ne sont pas en mesure de donner leurs points de vue sur tous

ces aspects.

Tableau n°28 : Répartition des entreprises selon la perception accordée à la comptabilité

avec l’avènement du Système Comptable OHADA

Important Pas important Non réponse total

Instrument d’information 23 35 6 64

Instrument de gestion 55 9 / 64

Instrument de contrôle 25 31 / 64

Instrument de calcul de l’impôt 55 9 / 64

Source : Nos enquêtes

Nous constatons que 23 sur 64 entreprises sont d’accord qu’avec le système comptable

OHADA, la comptabilité constitue un instrument d’information très important. C’est le

principal système d’information de l’entreprise. Tandis que 35 sur 64 ne partagent pas cet avis.

Aussi, 55 entreprises sur 64 sont unanimes que la comptabilité telle que requise par ce

nouveau système de comptabilité, est un outils de gestion et de calcul de l’impôt.

Egalement, 23 sur 64 entreprises au près des quelles nous avons mené notre enquête,

soulignent que la comptabilité est un outils de contrôle.

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90

b) – Relation entre l’aptitude d’enregistrement de l’ensemble des faits comptables le

temps d’enregistrement de ces faits

Tableau n°29 :CROISEMENT DE V7 ET V8

V7(aptitude d'enregistrement de l'ensemble des fait s) V8(temps d'enregistrement d'un fait c omptable) |temps réel |temps différé | Tota l --------+-----------+--------------+ non | 5 | 14 | 19 | 7.81 | 21.87 | 29.69 | 26.32 | 73.68 | | 12.50 | 58.33 | ---------+-- ------+------- -------+ oui | 35 | 10 | 45 | 54.69 | 15.63 | 70.31 | 77.78 | 22.22 | | 87.50 | 41.67 | ---------+-----------+------- -------+ Total 40 24 64 62.50 37.50 100.00

Source : nos enquêtes.

Il ressort de ce tableau que 35 sur 45 des entreprises qui ont l’aptitude d’enregistrement,

soit 77.78%, affirment qu’elles enregistrent tous les faits comptables en temps réel. Pourtant 10

sur 35 de celles–ci enregistrent en temps différé.

Aussi, 14 sur 19 des entreprises qui n’ont pas l’aptitude d’enregistrement, soit 73.68%,

affirment qu’elles enregistrent tous les faits comptables en temps différé. Pendant que 5 sur 19

de celles–ci enregistrent en temps réel.

Pareillement, 35 sur 40 entreprises qui font leur enregistrement en temps réel, soit

87.50%, ne rencontrent aucun problème d’enregistrement. Alors que 5 sur 40 soit 12.5% en

connaissent.

De même 14 sur 24 des entreprises qui enregistrent les données en temps différé, soit

58.33%, rencontrent le problème d’enregistrement tandis que 10 sur 24, soit41.67, ne sont pas

aptes.

Cette analyse nous montre qu’il y a un lien direct entre le temps d’enregistrement d’un

fait et l’aptitude de l’entreprise à enregistrer ce fait à tout moment. Les entreprises qui

parviennent à enregistrer les faits comptables en temps réel sont celles qui sont aptes à

mémoriser les évènements qui y naissent. Cependant celles qui enregistrent leurs opérations en

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temps différé rencontrent toujours les difficultés d’enregistrement de l’ensembles des faits

comptables.

B) L’impact de la constitution des états financiers sur la gouvernance des

entreprises camerounaises

1/- les résultats de l’analyse factorielle de correspondance multiple

Le tableau n°23 ci-haut (différents groupes d’entreprises et leurs caractéristiques)

révèle que parmi les six groupes identifiés, seuls le premier et le quatrième sont

caractérisés les états financiers. Ces entreprises comptent produire l’état annexé et le

TAFIRE à la fin de l’exercice comptable 2003.

Les entreprises du premier groupe avouent qu’elles rencontrent des difficultés en

terme de personnel par rapport à la mise en place du Système Comptable OHADA. donc

dans cette catégorie ce système n’est pas encore d’application, par conséquence on ne

peut pas mesurer l’impact de la constitution des états financiers sur la gouvernance de

ces entreprises.

Le quatrième groupe, quant à lui est constitué des entreprises qui pensent que

l’application du Système Comptable OHADA facilite la réalisation des économies

d’impôts. Celles-ci n’ont pas encore établit les états financiers selon le nouveau

système mais elles ont l’intention de le faire cette année. Ceci fait qu’il n’est pas

possible de mesurer l’impact réel de ces états financiers sur le système de gouvernance

de ces entreprises.

En conclusion l’analyse factorielle ne nous permet pas de mesurer les incidences

de la constitution des états financiers sur la gouvernance des entreprises camerounaises.

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2/- impact de la production de l’état annexé sur la gouvernance des entreprises camerounaises.

Tableau n°30 : CROISEMENT DE V213 ET V251 V213(production de l'état annexé 2003) V251(comptabilité comme instrument d'informa tion) Col Pct |important |pas important| Total ---------+----------+-------------+ absence | 8 | 17 | 25 | 15.69 | 33.33 | 49.02 | 32.00 | 68.00 | | 34.78 | 60.71 | ---------+----------+-------------+ présence | 15 | 11 | 26 | 29.41 | 21.57 | 50.98 | 57.69 | 42.31 | | 65.22 | 39.29 | ---------+----------+-------------+ Total 23 28 51 45.10 54.90 1 00.00 Frequency Missing = 13

Source : Nos enquêtes

Ce tableau nous indique que 15 sur 23 entreprises qui considère qu’avec le système

comptable OHADA, la comptabilité est un instrument d’information très important, vont établir

l’état annexé à la fin de l’année 2003. Alors 8 sur 23, soit un pourcentage de 34.78, de celles-ci

ne vont pas le faire cette année.

De même, 17 sur 28 entreprises qui ne partagent pas l’avis du rôle d’information, soit

un pourcentage de 60.71, ne comptent pas produire l’état annexé. Tandis que 11 sur 28 de ces

entreprises, soit un pourcentage de 39.29, comptent le faire.

Par ailleurs, 15 sur 26 entreprises espérant produire l’état annexé cette année, soit un

pourcentage de 57.69, considèrent que la comptabilité, selon le Système Comptable OHADA,

est un instrument d’information. Pourtant 11 sur 26 de celles-ci n’en considèrent pas.

pareillement, 17 sur 25 des entreprises qui ne comptent pas produire de l’état annexé à

la fin de l’exercice comptable 2003, soit un pourcentage de 68, ne considèrent pas la

comptabilité selon le Système Comptable OHADA comme instrument d’information. Alors que

8 sur 25 de ces entreprises, soit 32%, en considèrent.

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Les résultats du test statistique

Statistic DF Value P rob ---------------------------------------------- -------- Chi-Square 1 3.398 0.065 Likelihood Ratio Chi-Square 1 3.441 0.064 Continuity Adj. Chi-Square 1 2.439 0.118 Mantel-Haenszel Chi-Square 1 3.331 0.068 Fisher's Exact Test (Left) 5.87E-02 (Right) 0.984 (2-Tail) 9.29E-02 Phi Coefficient -0.258 Contingency Coefficient 0.250 Cramer's V -0.258 Effective Sample Size = 51 Frequency Missing = 13 WARNING: 20% of the data are missing.

Nous constatons que non seulement la fréquence de non réponse est élevée, mais aussi

la probabilité obtenue est supérieur au seuil de confiance que nous avons fixé, soit 0.065 >0.05.

De plus l’analyse des différents groupes d’entreprises et leurs caractéristiques ne nous a pas

permis d’établir le lien entre la constitution des états financiers. Cette hypothèse selon la quelle

la constitution des états financiers selon le Système Comptable OHADA a un impact sur la

gouvernance des entreprises camerounaises, reste non vérifiée.

II) IMPACT DE L’ORGANISATION COMPTABLE SUR LA GOUVE RNANCE

DES ENTREPRISES CAMEROUNAISES

A/- Présentation des six groupes d’entreprises identifiés par rapport à

l’organisation comptable

Tout d’abord, nous remarquons que chez les entreprises du premier groupe,

l’organisation comptable et la constitution des états financiers n’ont aucune influence sur la

gouvernance. Ces entreprises n’appliquent pas encore le Système Comptable OHADA car elles

ont des difficultés en terme de personnel par rapport à la mise en place de ce système. Elle se

contentent uniquement de faire « faire » les états financiers. Le Système Comptable OHADA

n’est pas d’application dans cette catégorie.

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Ensuite, chez les entreprises du second groupe, le personnel comptable a une bonne

qualification et l’organisation comptable tend à celle exigée par le Système Comptable

OHADA. Ces entreprises avouent que la comptabilité selon ce Système est un instrument

d’information tant interne qu’externe. Dans cette catégorie, l’organisation comptable telle que

préconisée par le Système Comptable OHADA peut avoir un impact sur la gouvernance

puisqu’elle permet de mettre à la disposition des tiers, les informations requises.

Concernant les entreprises du troisième groupe, elles utilisent uniquement des

documents tels que le registre de vente, le cahier de caisse, les fiches de stock… Elles

établissent régulièrement le tableau de bord. Ces entreprises parviennent à enregistrer les faits

comptables en temps réel et considèrent le Système Comptable OHADA comme solution pour

l’administration fiscale. Ici nous apercevons que l’organisation comptable influence le système

de gouvernance. Cependant, l’organisation mise en place ne cadre pas avec les dispositions du

Système Comptable OHADA. Ces entreprises essayent d’adapter les pratiques comptables.

Dans cette catégorie, nous ne pouvons pas affirmer que l’organisation comptable telle que

préconisée par le Système comptable OHADA influence la gouvernance de celles-ci, puisque

ce Système n’y est pas appliqué et l’organisation comptable mise en place est une organisation

adaptée.

Pareillement, pour ce qui est des entreprises du quatrième groupe, elles ont une

organisation comptable qui tend à se conformer aux normes du Système Comptable OHADA.

Les pratiques comptables y sont assurées par des comptables de formation ayant un niveau

d’étude supérieur. Pour ces entreprise l’application du Système Comptable OHADA peut

faciliter la réalisation des économies d’impôts. Ces entreprises ont commencé à appliquer le

Système Comptable OHADA, bien que cette application n’est pas effective.

Aussi à propos des entreprises du cinquième groupe, nous pouvons dire que

l’organisation comptable influence la gouvernance des entreprises en ce sens que l’utilisation

du plan comptable OHADA ainsi que la disposition d’un manuel décrivant l’organisation et la

procédure comptable entraînent la production d’information comptable destinée aux différents

partenaires de l’entreprise. Ces entreprises ont tout de même commencer à appliquer le Système

Comptable OHADA.

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Enfin, chez les entreprises du sixième groupe nous constatons également influence de

l’organisation comptable sur la gouvernance des entreprise camerounaises. En effet, ces

entreprises disposent d’un personnel comptable qualifié, se servent des outils comptable

conformes à aux exigences du Système Comptable OHADA, s’aident des supports tel que le

registre de recette et dépense, établissent régulièrement le tableau de bord et parviennent

enregistrer tous les faits comptables dans le délai. C’est dire donc que l’organisation comptable

facilite l’enregistrement exhaustif et chronologique des événements. C’est aussi dire que ces

entreprises ont mis sur place le Système Comptable OHADA.

Il ressort de cette typologie deux catégories d’entreprises : la première est constituée des

entreprises qui ont commencer à appliquer le Système Comptable OHADA et la deuxième est

constituée de celles qui ne l’appliquent pas encore. Parmi les six groupes identifiés, deux

d’entre eux font partie de la deuxième catégorie et les quatre autres appartiennent à la première.

L’organisation comptable a un impact sur la gouvernance des entreprises camerounaises

relevant de la première catégorie.

B/- Croisement entre les variables de l’organisation comptable et celles

de la gouvernance des entreprises.

Afin renforcer les résultats obtenus par l’analyse factorielle de correspondance multiple

obtenus ci-haut et de pouvoir confirmer que l’organisation comptable influence la gestion

courante de l’entreprise, nous essayerons d’examiner les relations entre les variables

explicatives (ou indicateurs de l’organisation, disposition d’un manuel ou document décrivant

les procédures et l’organisation comptable, par exemple) et les variables relatives à la gestion

courante.

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1)- Relation entre la disposition d’un manuel de procédure et difficultés

d’enregistrement de toutes les opérations

Tableau n°31 : Répartition des entreprises selon la disposition de manuel de procédure et

l’enregistrement des opérations.

CROISEMENT DE V111 ET V7

V111(disposition d'un manuel de procédure) V7(aptitude d'enregistrement de l'ensemble des faits) Frequency| Percent | Row Pct | Col Pct |non |oui | Total ---------+--------+--------+ non | 10 | 8 | 18 | 19.23 | 15.38 | 34.62 | 55.56 | 44.44 | | 62.50 | 22.22 | ---------+--------+--------+ oui | 6 | 28 | 34 | 11.54 | 53.85 | 65.38 | 17.65 | 82.35 | | 37.50 | 77.78 | ---------+--------+--------+ Total 16 36 52 30.77 69.23 100.00

Ce tableau montre que 28 entreprises sur 34, soit un pourcentage de 82.35, de celles qui

disposent d’un manuel de procédure, ne rencontrent aucune difficulté pour l’enregistrement de

ses opérations courantes. Alors que 06 entreprises sur 34 de celles –ci ne parviennent pas à

enregistrer leurs opérations en totalité.

De même, 10 sur 18 entreprises qui ne disposent pas de document décrivant

l’organisation comptable, soit un pourcentage de 55.56, déclarent qu’elles ont en permanence le

problème d’enregistrement des opérations. Tandis que 8 sur 18 soit 44.44% ne connaissent pas

ce problème.

Par ailleurs, 10 sur 16 des entreprises qui rencontrent des difficultés dans leur

enregistrement soit 62.50% affirment qu’elles ne possèdent pas le manuel de procédure, alors

que 37.50% en disposent.

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De même, 8 sur 36 entreprises qui ne connaissent pas de difficultés pour la saisie de

leurs opérations, soit 22.22%, ne possèdent pas le manuel de procédure, tandis que 77, 78% de

celles –ci en possèdent.

STATISTIQUES DE CROISEMENT DE V111 ET V7 Statistic DF Value Prob ---------------------------------------------- -------- Chi-Square 1 7.940 0.005

La probabilité étant inférieur au seuil fixé (0,05), et la valeur du khi –deux supérieur

aussi au seuil (3), nous pouvons affirmer qu’il y a une relation significative entre la

disposition d’un manuel de procédure et l’enregistrement des faits comptables. En effet la

disposition de ce manuel montre que l’entreprise a pris toues ses dispositions pour organiser sa

façon de tenir les comptes et cela peut largement justifier son aptitude à enregistrer tous les faits

comptables qui naissent.

2) relation entre les outils comptables et le temps d’enregistrement

- CROISEMENT DE V151 ET V8

Tableau n°32 : Utilisation du journal, grand-livre et balance

temps d'enregistrement d'un fait comptable

Col Pct |temps ré|temps di| |el |fféré | Total ---------+--------+--------+ absence | 12 | 13 | 25 | 18.75 | 20.31 | 39.06 | 48.00 | 52.00 | | 30.00 | 54.17 | ---------+--------+--------+ présence | 28 | 11 | 39 | 43.75 | 17.19 | 60.94 | 71.79 | 28.21 | | 70.00 | 45.83 | ---------+--------+--------+ Total 40 24 64 62.50 37.50 100.00

Il ressort de ce tableau que 28 entreprises sur 40, soit un pourcentage de 71.79, de celles

qui enregistrent ses opérations en temps réel, utilisent les outils comptables conformes aux

normes du Système OHADA. Alors que 12 entreprises sur 40 de celles –ci ne les utilisent pas.

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De même, 13 sur 24 entreprises qui enregistrent ses opérations courantes en temps

différé, soit un pourcentage de 54.17, déclarent qu’elles n’utilisent pas les outils tels que le

journal, grand et balance. Tandis que 11 sur 24 soit 45.83% de celles-ci utilisent ces outils.

Par ailleurs, 13 sur 25 des entreprises qui n’utilisent pas les outils comptables conformes

enregistrent leur opérations en temps différé, alors que 45.83% les utilisent.

De même, 12 sur 40 entreprises qui enregistrent leurs opérations en temps réel

n’utilisent pas ces outils, tandis que 70% de celles –ci les utilisent.

STATISTIQUES TABLE OF V151 BY V8 Statistic DF Value Prob ------------------------------------------------ ------ Chi-Square 1 3.680 0.055

Ces résultats statistiques nous amène à conclure que l’utilisation des outils comptables

conformes aux normes du Système Comptable OHADA influence le temps d’enregistrement

des faits comptables.

3) Relation entre l’existence d’un service comptable interne et

l’aptitude d’enregistrement de l’ensemble des faits comptables.

CROISEMENT DE V7 ET V11

Tableau n° 33 :Aptitude d'enregistrement de l'ensemble des fai ts

comptables et existence d'un service comptable inte rne

Frequency| Percent | Row Pct | Col Pct |absence |présence| Total ---------+--------+--------+ non | 11 | 8 | 19 | 17.19 | 12.50 | 29.69 | 57.89 | 42.11 | | 57.89 | 17.78 | ---------+--------+--------+ oui | 8 | 37 | 45 | 12.50 | 57.81 | 70.31 | 17.78 | 82.22 | | 42.11 | 82.22 | ---------+--------+--------+ Total 19 45 64 29.69 70.31 100.00

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Il découle du tableau ci-dessus que 11 entreprises sur 19, soit un pourcentage de 57.89,

des entreprises n’ont pas l’aptitude d’enregistrer la totalité de les opérations courantes, ne

disposent pas d’un service de comptabilité interne. Tandis que 8 sur 19 de celles-ci n’en

disposent pas.

De même, 8 sur 45 des entreprises qui enregistrent ses opérations courantes sans

lacunes, soit un pourcentage 42.11, dispose ce service. Pourtant, 37 sur 45 soit 82.22% de

celles-ci en disposent.

Par ailleurs, 11 sur 19 des entreprises qui ne disposent pas le service interne parviennent

à enregistrer leurs opérations en totalité, alors que 42.11% n’y parviennent pas..

De même, 8 sur 45 des entreprises qui disposent de service interne n’arrivent pas à

enregistrer leurs opérations , tandis que 82.22% de celles –ci les y arrivent.

STATISTIQUES CROISEMENT DE V7 ET V11

Statistic DF Value Prob ------------------------------------------------ ------ Chi-Square 1 10.300 0.001

La probabilité étant de 0.01, c’est-à-dire 0.1% de chance de se tromper, nous affirmons

que l’aptitude d’enregistrer l’ensemble des faits comptables en temps opportun est liée à

l’existence de service de comptabilité interne.

En définitive, nous avons vu que la disposition d’un manuel de procédure décrivant

l’organisation comptable a une relation avec la gestion courante. Aussi, le temps

d’enregistrement est lié aux outils comptables utilisés. De même, l’aptitude d’enregistrer

l’ensemble des faits comptables en temps opportun a une relation avec l’existence de service de

comptabilité interne.

Par ailleurs, il ressort des résultats obtenus suite à l’analyse factorielle, deux catégories

d’entreprises par rapport à l’application du Système Comptable OHADA. nous avons vu que

l’organisation comptable a une influence sur la gouvernance des entreprises relevant de la

première catégorie.

Tout ceci nous amène à tirer la conclusion selon la quelle l’organisation comptable

incite les entreprises à se servir de la comptabilité dans leur gestion courante. Il y a donc

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un lien étroit entre l’organisation comptable et la gestion courante des entreprises

camerounaises. Par conséquent, cette hypothèse est vérifiée.

Ce chapitre nous a permis de ressortir une typologie d’entreprises camerounaises

relative à l’application du système comptable OHADA et aux répercutions de cette application

sur la gestion de celles-ci. Nous avons identifié deux groupes d’entreprises :

Le premier groupe est caractérisé par la tenue normale de la comptabilité avec une

organisation comptable conforme à celle préconisée par le système comptable OHADA. Cette

organisation enregistre la totalité des faits comptables qui se produisent, ce qui traduit la tenue

régulière de la comptabilité. Dans cette catégorie d’entreprises, les pratiques comptables

qu’on retrouve sont des pratiques comptables conformes.

Le deuxième groupe quant à lui, a mis sur pied une comptabilité adaptée. Ces

entreprises ne se soucient pas de connaître ce que la réglementation recommande ou exige. Elles

ont tout simplement conçu une organisation comptable adaptée, leur permettant de maîtriser

leurs activités. Le dispositif comptable mis en place permet l’enregistrement de toutes les

opérations réalisées et en temps réel. Pour ces entreprises, la comptabilité selon le système

comptable OHADA est utile uniquement pour le calcul de l’impôt. Dans ce groupe on

rencontre des pratiques comptables simplifiées.

Puis, nous avons mis en évidence nos hypothèses de recherche et nous sommes

parvenus au résultat selon lequel l’organisation comptable a une influence sur la gouvernance

des entreprises camerounaises.

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CONCLUSION GENERALE

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Notre préoccupation a consisté dans cette recherche, à apporter la réponse à la question de recherche suivante : quelle est la contribution effective de l’application du Système Comptable OHADA sur la gouvernance des entreprises camerounaises ?

L’objectif principal de cette étude était de ressortir les effets produits de l’application

du Système Comptable OHADA sur la gouvernance des entreprises camerounaises.

A cet effet, il a consisté de faire l’analyse des éléments de la gouvernance qui sont à la

une de l’édification de ce nouveau système de comptabilité. Ce qui nous a permis dans un

premier temps, de faire la présentation des dispositions du Système Comptable OHADA.

Puis dans un second temps, cette analyse nous a amené à dégager leurs implications

(ces dispositions) sur la gouvernance des entreprises, c'est-à-dire celles qui étaient susceptibles

d’inciter les entreprises à se servir de la comptabilité dans leur gestion.

Par ailleurs, nous avons procédé à la recherche empirique pour mettre en évidence le

comportement effectif des entreprises camerounaises face à ces nouvelles dispositions

comptables.

Cette mise en évidence nous a conduit à ressortir les incidences que l’application du

Système Comptable OHADA pouvait avoir sur la gouvernance de celles-ci.

Pour atteindre cet objectif, nous avions formulé l’hypothèse principale suivante :

Les nouvelles dispositions du Système Comptable OHADA améliorent la qualité des

pratiques comptables dans les entreprises camerounaises.

Nous avions subdivisé cette hypothèse en deux sous hypothèses suivantes :

- L’organisation comptable influence la gestion courante des entreprises camerounaises

- La constitution des états financiers a tendance à inciter les entreprises camerounaises

vers la gestion transparente.

La recherche empirique nous a permis de tester ces hypothèses de travail. Ainsi, nous

sommes parvenus à la conclusion selon laquelle, l’organisation comptable a un impact sur la

gestion courante de l’entreprise camerounaise. En effet, nous avons vu d’une part, que la

disposition d’un manuel de procédure décrivant l’organisation comptable a une relation avec la

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gestion courante. Aussi, le temps d’enregistrement est lié aux outils comptables utilisés (outils

comptables conformes au Système Comptable OHADA). De même, l’aptitude d’enregistrer

l’ensemble des faits comptables en temps réel a une relation avec l’existence de service de

comptabilité interne.

Et d’autre part, il découle des résultats obtenus suite à l’analyse factorielle, deux

catégories d’entreprises par rapport à l’application du Système Comptable OHADA : la

première catégorie est constituée des entreprises qui appliquent déjà plus ou moins ce nouveau

système de comptabilité ; et la deuxième catégorie renfermant des entreprises qui ne

l’appliquent pas encore. Nous avons vu que l’organisation comptable telle que préconisée par le

Système Comptable OHADA a une influence sur la gouvernance des entreprises relevant de la

première catégorie.

Tout ceci nous amène à tirer la conclusion selon la quelle l’organisation comptable

incite les entreprises camerounaises à se servir de la comptabilité dans leur gestion

courante. Il y a donc un lien étroit entre l’organisation comptable et la gestion courante des

entreprises camerounaises. Par conséquent, cette hypothèse est vérifiée.

Par ailleurs, la recherche empirique nous a permis de mettre en évidence deux formes de

pratiques comptables et deux types d’entreprises camerounaises par rapport à la mise en

application du Système Comptable OHADA.

Les deux formes de pratiques comptables sont : la pratique comptable simplifiée et la

pratique comptable conforme.

Pour ce qui est de deux groupes d’entreprises, nous avons d’une part le groupe qui se

caractérise par la tenue normale de la comptabilité, c’est à dire la conformité de la comptabilité

à la réglementation en vigueur (pratique comptable conforme). L’organisation comptable mise

en place est cohérente avec celle exigée par le Système Comptable OHADA. Ces entreprises

parviennent à enregistrer la totalité des faits comptables qui se produisent, donc la comptabilité

y est tenue régulièrement.

D’autre part nous avons le deuxième groupe avec une organisation comptable toute

particulière. Ces entreprises pratiquent une comptabilité adaptée sans se soucier de connaître ce

qui est exigé ou recommandé par la réglementation comptable (pratique comptable simplifiée).

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Chaque entreprise, a conçu un dispositif comptable, lui permettant de mémoriser et de maîtriser

ses événements. Ce dispositif, bien que ne respectant pas les normes en vigueur, parvient

paradoxalement à enregistrer l’ensemble des opérations qu’elles réalisent, en temps réel. Pour

ce groupe, le Système Comptable OHADA est utile rien que pour calculer le montant de

l’impôt à la limite.

La remarque que nous pouvons faire ici est que ce Système présente une limite en ce

sens qu’il n’a pas pu prendre en considération toutes les réalités. Le Système Comptable

OHADA ne s’est pas rendu indispensable voire incontournable pour cette catégorie

d’entreprises du fait qu’elles sont persuadées de s’en sortir sans se conformer à la

réglementation.

En outre, cette recherche nous a permis de mettre en évidence le degré d’application du

Système Comptable OHADA au Cameroun. Beaucoup n’ont pas encore embrassé ce nouveau

système et espèrent le faire à partir de l’année prochaine (cas des entreprises de la deuxième

catégorie).

Pour d’autres, l’application se limite uniquement au niveau des numéros des comptes.

Bon nombre d’entreprises considèrent l’application du Système Comptable OHADA comme le

simple changement de ces numéros. Pour eux, il suffit de substituer les numéros des comptes du

plan OCAM par les nouveaux numéros et puis c’est fini.

Beaucoup d’entreprises camerounaises rencontrent des difficultés pour la mise en

application du Système Comptable OHADA. Ce sont soit des difficultés en terme de personnel,

soit des difficultés financières, soit des difficultés techniques. La plupart des entreprises ne sont

pas encore en mesure d’être à la possession des logiciels adaptés au Système Comptable

OHADA. les personnes formées pour ce Système ne sont pas encore sur le terrain, la plupart

sont des habitués du plan comptable OCAM et n’ont pas été reformés pour la réadaptation.

Etc…

Cependant, il y a quelques entreprises de taille assez importante qui essayent de se

conformer à ce nouveau système de comptabilité (cas des entreprises de la première catégorie).

Ces entreprises ont pu faire la mutation depuis l’exercice passé, et sont en train de mettre tout

le nécessaire pour profiter des avantages qu’offre le Système Comptable OHADA. Ces

entreprises appartiennent au premier groupe que nous avons décrit plus haut. Les

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pratiques comptables rencontrées dans ces entreprises sont des pratiques comptables

conformes.

Néanmoins, nous pouvons relever quelques avantages qu’offre l’application du

Système pour certaines entreprises camerounaises relevant de la première catégorie.

Notamment, la mise à jour régulier des données comptables, la garantie de l’exhaustivité de la

gestion des données comptables (enregistrement), la facilitation de l’accès à l’information

désirée en temps réel, la souplesse du système de codification, le rôle d’information de gestion

et de contrôle, la possibilité de réaliser les économies d’impôts, …

Toutefois, les dispositions du Système Comptable OHADA ne se limitent pas seulement

à l’amélioration de la gouvernance d’entreprise par l’amélioration de sa gestion, elles pourraient

également avoir une influence sur son contrôle. L’hypothèse selon laquelle, la constitution des

états financiers a tendance à inciter les dirigeants à dévoiler certaines informations dont ils

pourraient ne pas révéler, pourrait être vue dans ce sens.

Enfin, nous pouvons souligner que la souplesse et les opportunités offertes à partir des

possibilités d’explications dans les états financiers sont autant des éléments d’incitation à son

utilisation dans la gouvernance des entreprises, mais surtout des éléments d’incitation au

respect du principe de transparence. Et donc nous pensons que même si aujourd’hui sur le plan

pratique il n’est pas d’application effective, lorsqu’il le sera, il restera suffisamment précurseur

de la bonne gouvernance des entreprises camerounaises.

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BIBLIOGRAPHIE

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110

Annexes

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111

Annexe1 : Questionnaire

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112

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113

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114

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115

Annexe 2 : Tris à plat, tableaux de croisements

de variables et test du khi-deux

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116

SAS 1:00 Sunday, August 30, 1992 1 Cumulativ e Cumulative ID Frequency Percent Frequenc y Percent ------------------------------------ ------------- h01 1 1.6 1 1.6 h02 1 1.6 2 3.1 h03 1 1.6 3 4.7 h04 1 1.6 4 6.2 h05 1 1.6 5 7.8 h06 1 1.6 6 9.4 h07 1 1.6 7 10.9 h08 1 1.6 8 12.5 h09 1 1.6 9 14.1 h10 1 1.6 10 15.6 h11 1 1.6 11 17.2 h12 1 1.6 12 18.8 h13 1 1.6 13 20.3 h14 1 1.6 14 21.9 h15 1 1.6 15 23.4 h16 1 1.6 16 25.0 h17 1 1.6 17 26.6 h18 1 1.6 18 28.1 h19 1 1.6 19 29.7 h20 1 1.6 20 31.3 h21 1 1.6 21 32.8 h22 1 1.6 22 34.4 h23 1 1.6 23 35.9 h24 1 1.6 24 37.5 h25 1 1.6 25 39.1 h26 1 1.6 26 40.6 h27 1 1.6 27 42.2 h28 1 1.6 28 43.7 h29 1 1.6 29 45.3 h30 1 1.6 30 46.9 h31 1 1.6 31 48.4 h32 1 1.6 32 50.0 h33 1 1.6 33 51.6 h34 1 1.6 34 53.1 h35 1 1.6 35 54.7 h36 1 1.6 36 56.2 h37 1 1.6 37 57.8 h38 1 1.6 38 59.4 h39 1 1.6 39 60.9 h40 1 1.6 40 62.5 h41 1 1.6 41 64.1 h42 1 1.6 42 65.6 h43 1 1.6 43 67.2 h44 1 1.6 44 68.7 h45 1 1.6 45 70.3 h46 1 1.6 46 71.9 h47 1 1.6 47 73.4 h48 1 1.6 48 75.0 h49 1 1.6 49 76.6 h50 1 1.6 50 78.1 h51 1 1.6 51 79.7 h52 1 1.6 52 81.2 h53 1 1.6 53 82.8 h54 1 1.6 54 84.4 h55 1 1.6 55 85.9 h56 1 1.6 56 87.5 h57 1 1.6 57 89.1 h58 1 1.6 58 90.6 h59 1 1.6 59 92.2 h60 1 1.6 60 93.7 h61 1 1.6 61 95.3 h62 1 1.6 62 96.9 h63 1 1.6 63 98.4 h64 1 1.6 64 100.0

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117

SAS 1:00 Sunday, August 30, 1992 2

existence d'un service comptable interne

Cumulative Cumulative V11 Frequency Percent Frequency Percent

--------------------------------------------------- -- absence 19 29.7 19 29. 7 présence 45 70.3 64 100. 0

recours au service extérieur

Cumulative Cumulative

V12 Frequency Percent Frequency Percent --------------------------------------------------- ---

absence 37 57.8 37 57. 8 présence 27 42.2 64 100. 0

genre de formation du comptable

Cumulative Cumulative

V2 Frequency Percent Frequency Percent --------------------------------------------------- -----------

étude en gestion 36 56.2 36 56.2 autre formation 28 43.7 64 100.0

forme juridique de l'entreprise

Cumulative Cumulative

V5 Frequency Percent Frequency Perce nt --------------------------------------------------- -------

individuelle 15 23.4 15 23.4 SA 16 25.0 31 48.4 SARL 25 39.1 56 87.5 SNC 8 12.5 64 100.0

niveau d’étude du comptable

Cumulative Cumulative

V6 Frequency Percent Frequency Pe rcent --------------------------------------------------- -----------

au plus secondai 35 54.7 35 54.7 supérieur 29 45.3 64 100.0

aptitude d'enregistrement de l'ensemble des faits c omptables

Cumulative Cumulative

V7 Frequency Percent Frequency Percent -------------------------------------------------

non 19 29.7 19 29.7 oui 45 70.3 64 100.0

temps d'enregistrement d'un fait comptable

Cumulative Cumulative V8 Frequency Percent Frequency Perc ent

--------------------------------------------------- -------- temps réel 40 62.5 40 62.5 temps différé 24 37.5 64 100.0

enregistrement chronologique

Cumulative Cumulative

V9 Frequency Percent Frequency Percent -------------------------------------------------

non 1 1.6 1 1.6 oui 63 98.4 64 100.0

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118

temps de traitement des données enregistrées

Cumulative Cumulative V10 Frequency Percent Frequency Per cent

--------------------------------------------------- ------- journalier 32 50.0 32 50.0 hebdomadaire 16 25.0 48 75.0 mensuel 16 25.0 64 100.0

disposition d'un manuel de procédure

Cumulative Cumulative

V111 Frequency Percent Frequency Percent --------------------------------------------------

non 18 34.6 18 34.6 oui 34 65.4 52 100.0

Frequency Missing = 12

emploi de la partie double

Cumulative Cumulative

V122 Frequency Percent Frequency Percent --------------------------------------------------

oui 64 100.0 64 100.0

pratique d'inventaire

Cumulative Cumulative V13 Frequency Percent Frequency Percent

------------------------------------------------- 1 41 64.1 41 64.1 4 7 10.9 48 75.0 6 8 12.5 56 87.5

12 8 12.5 64 100.0 utilisation du plan comptable OHADA

Cumulative Cumulative

V14 Frequency Percent Frequency Percent -------------------------------------------------

non 19 33.3 19 33.3 oui 38 66.7 57 100.0

Frequency Missing = 7

utilisation du journal, grand-livre et balance

Cumulative Cumulative

V151 Frequency Percent Frequency Percent --------------------------------------------------- ---

absence 25 39.1 25 39. 1 présence 39 60.9 64 100. 0

utilisation du livre d'inventaire

Cumulative Cumulative

V152 Frequency Percent Frequency Perce nt --------------------------------------------------- ---

absence 4 6.2 4 6. 2 présence 60 93.7 64 100. 0

utilisation de registre recettes/dépense

Cumulative Cumulative

V153 Frequency Percent Frequency Percent --------------------------------------------------- ---

absence 16 25.0 16 25. 0 présence 48 75.0 64 100. 0

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119

prise dispositions pour l'établissement des états f inanciers

Cumulative Cumulative V16 Frequency Percent Frequency Percent

------------------------------------------------- non 12 21.4 12 21.4 oui 44 78.6 48 85.7

Frequency Missing = 8

systèmes comptables

Cumulative Cumulative

V19 Frequency Percent Frequency Pe rcent --------------------------------------------------- ----------

système normal 47 73.4 47 73.4 système allégé 17 26.6 64 100.0

chiffre d'affaires en million

Cumulative Cumulative V20 Frequency Percent Frequency Percent

--------------------------------------------------- ---------- 20-30 8 12.5 8 12.5

30…100 25 39.062 33 51.56 2 100…1000 31 48.437 64 100.0

production du bilan 2003

Cumulative Cumulative V211 Frequency Percent Frequency Percent

--------------------------------------------------- --- présence 57 100.0 57 100. 0

Frequency Missing = 7

production du compte de résultat 2003

Cumulative Cumulative

V212 Frequency Percent Frequency Percent --------------------------------------------------- ---

présence 57 100.0 57 100.0

Frequency Missing = 7

production de l'état annexé‚ 2003

Cumulative Cumulative V213 Frequency Percent Frequency Percent

--------------------------------------------------- --- absence 25 43.9 25 43. 9 présence 32 56.1 57 100. 0

Frequency Missing = 7

production du TAFIRE 2003

Cumulative Cumulative V214 Frequency Percent Frequency Percent

--------------------------------------------------- --- absence 16 37.2 16 37. 2 présence 27 62.8 43 100. 0

Frequency Missing = 21

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120

établissement de l'état supplémentaires statistique s 2003

Cumulative Cumulative V22 Frequency Percent Frequency Percent

------------------------------------------------- non 29 72.5 29 72.5 oui 11 27.5 40 100.0

Frequency Missing = 24

établissement régulier du tableau de bord

Cumulative Cumulative V23 Frequency Percent Frequency Percent

------------------------------------------------- non 23 42.6 23 42.6 oui 31 57.4 54 100.0

Frequency Missing = 10

contribution du Système Comptable OHADA aux problèm es d’évaluation

Cumulative Cumulative V24 Frequency Percent Frequency Percent

------------------------------------------------- oui 23 100.0 23 100.0

Frequency Missing = 41

comptabilité‚ comme instrument d'information

Cumulative Cumulative V251 Frequency Percent Frequency Percent

--------------------------------------------------- ------- important 23 39.7 23 39.7 pas important 35 60.3 58 100.0

Frequency Missing = 6

comptabilité‚ comme instrument de contrôle

Cumulative Cumulative

V252 Frequency Percent Frequency Perce nt --------------------------------------------------- -------

important 25 44.6 25 44.6 pas important 31 55.4 56 100.0

Frequency Missing = 8

comptabilité‚ comme instrument de gestion

Cumulative Cumulative

V253 Frequency Percent Frequency Perc ent --------------------------------------------------- ------ important 55 85.9 55 85.9 pas important 9 14.1 64 100.0

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121

comptabilité‚ comme instrument de calcul de l’impôt

Cumulative Cumulative V254 Frequency Percent Frequency Per cent

--------------------------------------------------- ------- important 55 85.9 55 85.9 pas important 9 14.1 64 100.0

facilite la connaissance du niveau de stock

Cumulative Cumulative V261 Frequency Percent Frequency Percent

--------------------------------------------------- ---- d'accord 27 56.3 27 56 .3 désaccord 21 43.7 48 100 .0

Frequency Missing = 16

facilite le rapprochement bancaire

Cumulative Cumulative V262 Frequency Percent Frequency Percent

--------------------------------------------------- ---- d'accord 29 60.4 29 60 .4 désaccord 19 39.6 48 100 .0

Frequency Missing = 16

facilite l'enregistrement des opérations

Cumulative Cumulative V263 Frequency Percent Frequency Perc ent

--------------------------------------------------- ---- d'accord 29 56.9 29 56 .9 désaccord 22 43.1 51 100 .0

Frequency Missing = 13

facilite le calcul des coûts/résultat

Cumulative Cumulative

V264 Frequency Percent Frequency Perce nt --------------------------------------------------- ----

d'accord 22 55.0 22 55 .0 désaccord 18 45.0 40 100 .0

Frequency Missing = 24

facilite la réalisation des économies d'impôt

Cumulative Cumulative

V265 Frequency Percent Frequency Percen t --------------------------------------------------- ----

d'accord 8 20.0 8 20 .0 désaccord 32 80.0 40 100 .0

Frequency Missing = 24

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difficultés financières

Cumulative Cumulative V271 Frequency Percent Frequency Perce nt

--------------------------------------------------- --- absence 32 50.0 32 50. 0 présence 32 50.0 64 100. 0

difficultés techniques

Cumulative Cumulative

V272 Frequency Percent Frequency Percent --------------------------------------------------- ---

présence 56 100.0 56 100. 0

Frequency Missing = 8

difficultés humaines

Cumulative Cumulative V273 Frequency Percent Frequency Percent

--------------------------------------------------- --- absence 33 51.6 33 51. 6 présence 31 48.4 64 100. 0

aucune difficulté

Cumulative Cumulative

V274 Frequency Percent Frequency Percent --------------------------------------------------- ---

absence 64 100.0 64 100. 0

prise en compte de toutes les lacunes

Cumulative Cumulative V28 Frequency Percent Frequency Percent

------------------------------------------------- non 25 52.1 25 52.1 oui 23 47.9 48 100.0

Frequency Missing = 16

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123

SAS 1:00 Sunday, August 30, 1992 9

Cumulative Cumulative

SCIO Frequency Percent Frequency Percent --------------------------------------------------

0 64 100.0 64 100.0

Cumulative Cumulative SCIN Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 1 19 100.0 19 100.0

Frequency Missing = 45

Cumulative Cumulative SCEO Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 37 57.8 37 57.8 1 27 42.2 64 100.0

Cumulative Cumulative SCEN Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 27 42.2 27 42.2 1 37 57.8 64 100.0

Cumulative Cumulative FORG Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 28 43.7 28 43.7 1 36 56.2 64 100.0

Cumulative Cumulative FORA Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 36 56.2 36 56.2 1 28 43.7 64 100.0

Cumulative Cumulative

ETUB Frequency Percent Frequency Percent --------------------------------------------------

0 29 45.3 29 45.3 1 35 54.7 64 100.0

Cumulative Cumulative

ETUS Frequency Percent Frequency Percent --------------------------------------------------

0 35 54.7 35 54.7 1 29 45.3 64 100.0

Cumulative Cumulative ENRO Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 19 29.7 19 29.7 1 45 70.3 64 100.0

Cumulative Cumulative ENRN Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 45 70.3 45 70.3 1 19 29.7 64 100.0

Cumulative Cumulative TEMR Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 24 37.5 24 37.5 1 40 62.5 64 100.0

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124

Cumulative Cumulative

TEMD Frequency Percent Frequency Percent --------------------------------------------------

0 40 62.5 40 62.5 1 24 37.5 64 100.0

Cumulative Cumulative TRAJ Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 32 50.0 32 50.0 1 32 50.0 64 100.0

Cumulative Cumulative TRAH Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 48 75.0 48 75.0 1 16 25.0 64 100.0

Cumulative Cumulative TRAM Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 48 75.0 48 75.0 1 16 25.0 64 100.0

Cumulative Cumulative TRAA Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 64 100.0 64 100.0

Cumulative Cumulative MANO Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 30 46.9 30 46.9

1 34 53.1 64 100.0

Cumulative Cumulative MANN Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 46 71.9 46 71.9 1 18 28.1 64 100.0

Cumulative Cumulative PLAO Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 26 40.6 26 40.6 1 38 59.4 64 100.0

Cumulative Cumulative PLAN Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 45 70.3 45 70.3 1 19 29.7 64 100.0

Cumulative Cumulative

JOUO Frequency Percent Frequency Percent --------------------------------------------------

0 25 39.1 25 39.1 1 39 60.9 64 100.0

Cumulative Cumulative JOUN Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 39 60.9 39 60.9 1 25 39.1 64 100.0

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125

Cumulative Cumulative REGO Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 16 25.0 16 25.0 1 48 75.0 64 100.0

Cumulative Cumulative REGN Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 48 75.0 48 75.0 1 16 25.0 64 100.0

Cumulative Cumulative SYSN Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 17 26.6 17 26.6 1 47 73.4 64 100.0

Cumulative Cumulative SYSA Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 47 73.4 47 73.4 1 17 26.6 64 100.0

Cumulative Cumulative SYSM Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 64 100.0 64 100.0

Cumulative Cumulative ANEO Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 32 50.0 32 50.0 1 32 50.0 64 100.0

Cumulative Cumulative ANEN Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 39 60.9 39 60.9 1 25 39.1 64 100.0

Cumulative Cumulative TAFO Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 37 57.8 37 57.8 1 27 42.2 64 100.0

Cumulative Cumulative TAFN Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 48 75.0 48 75.0 1 16 25.0 64 100.0

Cumulative Cumulative ESSO Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 64 100.0 64 100.0

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126

Cumulative Cumulative

ESSN Frequency Percent Frequency Percent --------------------------------------------------

1 29 100.0 29 100.0

Frequency Missing = 35

Cumulative Cumulative BORO Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 33 51.6 33 51.6 1 31 48.4 64 100.0

Cumulative Cumulative BORN Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 41 64.1 41 64.1 1 23 35.9 64 100.0

Cumulative Cumulative INFO Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 41 64.1 41 64.1 1 23 35.9 64 100.0

Cumulative Cumulative INFN Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 29 45.3 29 45.3 1 35 54.7 64 100.0

Cumulative Cumulative GESO Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 9 14.1 9 14.1 1 55 85.9 64 100.0

Cumulative Cumulative GESN Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 55 85.9 55 85.9 1 9 14.1 64 100.0

Cumulative Cumulative IMPO Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 9 14.1 9 14.1

1 55 85.9 64 100.0

Cumulative Cumulative IMPN Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 55 85.9 55 85.9 1 9 14.1 64 100.0

Cumulative Cumulative ENOO Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 35 54.7 35 54.7 1 29 45.3 64 100.0

Cumulative Cumulative ENON Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 42 65.6 42 65.6 1 22 34.4 64 100.0

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127

Cumulative Cumulative ECOO Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 56 87.5 56 87.5 1 8 12.5 64 100.0

Cumulative Cumulative ECON Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 32 50.0 32 50.0 1 32 50.0 64 100.0

Cumulative Cumulative FINO Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 32 50.0 32 50.0 1 32 50.0 64 100.0

Cumulative Cumulative FINN Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 32 50.0 32 50.0 1 32 50.0 64 100.0

Cumulative Cumulative TECO Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 8 12.5 8 12.5 1 56 87.5 64 100.0

Cumulative Cumulative TECN Frequency Percent Frequency Percent

-------------------------------------------------- 0 64 100.0 64 100.0

Cumulative Cumulative

HUMO Frequency Percent Frequency Percent --------------------------------------------------

0 33 51.6 33 51.6 1 31 48.4 64 100.0

Cumulative Cumulative

HUMN Frequency Percent Frequency Percent --------------------------------------------------

0 31 48.4 31 48.4 1 33 51.6 64 100.0

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128

SAS 1:00 Sunday, Augus t 30, 1992 16

1/- CROISEMENT DE V111 ET V7 V111(disposition d'un manuel de procédure) V7(aptitude d'enregistrement de l'ense mble des faits) Frequency| Percent | Row Pct | Col Pct |non |oui | Total ---------+--------+--------+ non | 10 | 8 | 18 | 19.23 | 15.38 | 34.62 | 55.56 | 44.44 | | 62.50 | 22.22 | ---------+--------+--------+ oui | 6 | 28 | 34 | 11.54 | 53.85 | 65.38 | 17.65 | 82.35 | | 37.50 | 77.78 | ---------+--------+--------+ Total 16 36 52 30.77 69.23 100.00 Frequency Missing = 12

STATISTIQUES DE CROISEMENT DE V111 ET V7

Statistic DF Value P rob --------------------------------------------------- --- Chi-Square 1 7.940 0. 005 Likelihood Ratio Chi-Square 1 7.775 0. 005 Continuity Adj. Chi-Square 1 6.260 0. 012 Mantel-Haenszel Chi-Square 1 7.787 0. 005 Fisher's Exact Test (Left) 0. 999

(Right) 6.62E-03 (2-Tail) 1.01E-02

Phi Coefficient 0.391 Contingency Coefficient 0.364 Cramer's V 0.391

Effective Sample Size = 52

Frequency Missing = 12 WARNING: 19% of the data are missing.

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129

SAS 1:00 Sunday, Augu st 30, 1992 17

2/- CROISEMENT DE V7 ET V8 V7(aptitude d'enregistrement de l'ense mble des faits) V8(temps d'enregistrement d'un fait comptable) Frequency| Percent | Row Pct | Col Pct |temps ré|temps di| |el |fféré | Total ---------+--------+--------+ non | 5 | 14 | 19 | 7.81 | 21.87 | 29.69 | 26.32 | 73.68 | | 12.50 | 58.33 | ---------+--------+--------+ oui | 35 | 10 | 45 | 54.69 | 15.63 | 70.31 | 77.78 | 22.22 | | 87.50 | 41.67 | ---------+--------+--------+ Total 40 24 64 62.50 37.50 100.00

STATISTIQUES CROISEMENT DE V7 ET V8

Statistic DF Value P rob --------------------------------------------------- --- Chi-Square 1 15.096 0. 000 Likelihood Ratio Chi-Square 1 15.106 0. 000 Continuity Adj. Chi-Square 1 12.980 0. 000 Mantel-Haenszel Chi-Square 1 14.860 0. 000 Fisher's Exact Test (Left) 1.63E -04

(Right) 1.000 (2-Tail) 1.78E-04

Phi Coefficient -0.486 Contingency Coefficient 0.437 Cramer's V -0.486

Sample Size = 64

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130

3/CROISEMENT DE V7 ET V11 V7(aptitude d'enregistrement de l'ensemble des fa its comptables) V11(existence d'un service comptable interne ) Frequency| Percent | Row Pct | Col Pct |absence |présence| Total ---------+--------+--------+ non | 11 | 8 | 19 | 17.19 | 12.50 | 29.69 | 57.89 | 42.11 | | 57.89 | 17.78 | ---------+--------+--------+ oui | 8 | 37 | 45 | 12.50 | 57.81 | 70.31 | 17.78 | 82.22 | | 42.11 | 82.22 | ---------+--------+--------+ Total 19 45 64 29.69 70.31 100.00

STATISTIQUES CROISEMENT DE V7 ET V11

Statistic DF Value P rob --------------------------------------------------- --- Chi-Square 1 10.300 0. 001 Likelihood Ratio Chi-Square 1 9.864 0. 002 Continuity Adj. Chi-Square 1 8.468 0. 004 Mantel-Haenszel Chi-Square 1 10.139 0. 001 Fisher's Exact Test (Left) 1. 000

(Right) 2.16E-03 (2-Tail) 2.44E-03

Phi Coefficient 0.401 Contingency Coefficient 0.372 Cramer's V 0.401

Sample Size = 64

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131

4/- CROISEMENT DE V6 ET V2 V6(niveau d'étude du comptable) V2(genre de formation du comptable ) Frequency | Percent | Row Pct | Col Pct |étude en|autre fo| | gestion|rmatio n | Total -----------------+--------+------ --+ au plus secondai | 16 | 1 9 | 35 | 25.00 | 29.6 9 | 54.69 | 45.71 | 54.2 9 | | 44.44 | 67.8 6 | -----------------+--------+------ --+ supérieur | 20 | 9 | 29 | 31.25 | 14.0 6 | 45.31 | 68.97 | 31.0 3 | | 55.56 | 32.1 4 | -----------------+--------+------ --+ Total 36 2 8 64 56.25 43.7 5 100.00

STATISTIQUES CROISEMENT DE V6 ET V2

Statistic DF Value P rob --------------------------------------------------- --- Chi-Square 1 3.484 0. 062 Likelihood Ratio Chi-Square 1 3.534 0. 060 Continuity Adj. Chi-Square 1 2.603 0. 107 Mantel-Haenszel Chi-Square 1 3.430 0. 064 Fisher's Exact Test (Left) 5.28E -02

(Right) 0.984 (2-Tail) 7.93E-02

Phi Coefficient -0.233 Contingency Coefficient 0.227 Cramer's V -0.233

Sample Size = 64

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132

SAS 1:00 Sunday, Augu st 30, 1992 19

5/- CROISEMENT DE V2 ET V8 V2(genre de formation du comptable) V8(temps d'enregistrement d'un fait comptable) Frequency | Percent | Row Pct | Col Pct |temps r‚|temps di| |el |fferé | Total -----------------+--------+------ --+ étude en gestion | 20 | 1 6 | 36 | 31.25 | 25.0 0 | 56.25 | 55.56 | 44.4 4 | | 50.00 | 66.6 7 | -----------------+--------+------ --+ autre formation | 20 | 8 | 28 | 31.25 | 12.5 0 | 43.75 | 71.43 | 28.5 7 | | 50.00 | 33.3 3 | -----------------+--------+------ --+ Total 40 2 4 64 62.50 37.5 0 100.00

STATISTIQUES CROISEMENT DE V2 ET V8

Statistic DF Value P rob --------------------------------------------------- --- Chi-Square 1 1.693 0. 193 Likelihood Ratio Chi-Square 1 1.716 0. 190 Continuity Adj. Chi-Square 1 1.084 0. 298 Mantel-Haenszel Chi-Square 1 1.667 0. 197 Fisher's Exact Test (Left) 0. 149

(Right) 0.942 (2-Tail) 0.298

Phi Coefficient -0.163 Contingency Coefficient 0.161 Cramer's V -0.163

Sample Size = 64

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133

6/- CROISEMENT DE V14 ET V263 V14(utilisation du plan comptable OHAD A) V263(facilite l'enregistrement des opérations) Frequency| Percent | Row Pct | Col Pct |d'accord|désaccor| | |d | Total ---------+--------+--------+ non | 10 | 9 | 19 | 22.73 | 20.45 | 43.18 | 52.63 | 47.37 | | 45.45 | 40.91 | ---------+--------+--------+ oui | 12 | 13 | 25 | 27.27 | 29.55 | 56.82 | 48.00 | 52.00 | | 54.55 | 59.09 | ---------+--------+--------+ Total 22 22 44 50.00 50.00 100.00 Frequency Missing = 20

STATISTIQUES CROISEMENT DE V14 ET V263

Statistic DF Value P rob --------------------------------------------------- --- Chi-Square 1 0.093 0. 761 Likelihood Ratio Chi-Square 1 0.093 0. 761 Continuity Adj. Chi-Square 1 0.000 1. 000 Mantel-Haenszel Chi-Square 1 0.091 0. 764 Fisher's Exact Test (Left) 0. 728

(Right) 0.500 (2-Tail) 1.000

Phi Coefficient 0.046 Contingency Coefficient 0.046 Cramer's V 0.046

Effective Sample Size = 44

Frequency Missing = 20 WARNING: 31% of the data are missing.

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134

7/- CROISEMENT DE V19 ET V251

V19(systèmes comptables) V251(comptabilité comme instrument d'information) Frequency | Percent | Row Pct | Col Pct |importan|pas im po| |t |tant | Total ----------------+--------+------ --+ système normal | 18 | 2 3 | 41 | 31.03 | 39.6 6 | 70.69 | 43.90 | 56.1 0 | | 78.26 | 65.7 1 | ----------------+--------+------ --+ système allégé | 5 | 1 2 | 17 | 8.62 | 20.6 9 | 29.31 | 29.41 | 70.5 9 | | 21.74 | 34.2 9 | ----------------+--------+------ --+ Total 23 3 5 58 39.66 60.3 4 100.00 Frequency Missing = 6

STATISTIQUES CROISEMENT DE V19 ET V251

Statistic DF Value P rob --------------------------------------------------- --- Chi-Square 1 1.054 0. 304 Likelihood Ratio Chi-Square 1 1.080 0. 299 Continuity Adj. Chi-Square 1 0.536 0. 464 Mantel-Haenszel Chi-Square 1 1.036 0. 309 Fisher's Exact Test (Left) 0. 908

(Right) 0.234 (2-Tail) 0.384

Phi Coefficient 0.135 Contingency Coefficient 0.134 Cramer's V 0.135

Effective Sample Size = 58

Frequency Missing = 6

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135

SAS 1:00 Sunday, August 30, 1992 21

8/- CROISEMENT DE V213 ET V251 V213(production de l'état annexé 2003) V251(comptabilité comme instrument d'information) Frequency| Percent | Row Pct | Col Pct |importan|pas impo| |t |tant | Total ---------+--------+--------+ absence | 8 | 17 | 25 | 15.69 | 33.33 | 49.02 | 32.00 | 68.00 | | 34.78 | 60.71 | ---------+--------+--------+ présence | 15 | 11 | 26 | 29.41 | 21.57 | 50.98 | 57.69 | 42.31 | | 65.22 | 39.29 | ---------+--------+--------+ Total 23 28 51 45.10 54.90 100.00 Frequency Missing = 13

STATISTIQUES CROISEMENT DE V213 ET V251

Statistic DF Value P rob --------------------------------------------------- --- Chi-Square 1 3.398 0. 065 Likelihood Ratio Chi-Square 1 3.441 0. 064 Continuity Adj. Chi-Square 1 2.439 0. 118 Mantel-Haenszel Chi-Square 1 3.331 0. 068 Fisher's Exact Test (Left) 5.87E -02

(Right) 0.984 (2-Tail) 9.29E-02

Phi Coefficient -0.258 Contingency Coefficient 0.250 Cramer's V -0.258

Effective Sample Size = 51

Frequency Missing = 13 WARNING: 20% of the data are missing.

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136

SAS 1:00 Sunday, August 30, 1992 22

9/- CROISEMENT DE V273 ET V2 V273(difficultés humaines) V2(genre de formation du compt able) Frequency| Percent | Row Pct | Col Pct |étude en|autre fo| | gestion|rmation | Total ---------+--------+--------+ absence | 22 | 11 | 33 | 34.38 | 17.19 | 51.56 | 66.67 | 33.33 | | 61.11 | 39.29 | ---------+--------+--------+ présence | 14 | 17 | 31 | 21.87 | 26.56 | 48.44 | 45.16 | 54.84 | | 38.89 | 60.71 | ---------+--------+--------+ Total 36 28 64 56.25 43.75 100.00

STATISTIQUES CROISEMENT DE V273 ET V2

Statistic DF Value P rob --------------------------------------------------- --- Chi-Square 1 3.004 0. 083 Likelihood Ratio Chi-Square 1 3.026 0. 082 Continuity Adj. Chi-Square 1 2.194 0. 139 Mantel-Haenszel Chi-Square 1 2.957 0. 086 Fisher's Exact Test (Left) 0. 977

(Right) 6.90E-02 (2-Tail) 0.130

Phi Coefficient 0.217 Contingency Coefficient 0.212 Cramer's V 0.217

Sample Size = 64

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137

10/- CROISEMENT DE V151 ET V8 V151(utilisation du journal, grand-livre et b) V8(temps d'enregistrement d'un fait c omptable) Frequency| Percent | Row Pct | Col Pct |temps ré|temps di| |el |fféré | Total ---------+--------+--------+ absence | 12 | 13 | 25 | 18.75 | 20.31 | 39.06 | 48.00 | 52.00 | | 30.00 | 54.17 | ---------+--------+--------+ présence | 28 | 11 | 39 | 43.75 | 17.19 | 60.94 | 71.79 | 28.21 | | 70.00 | 45.83 | ---------+--------+--------+ Total 40 24 64 62.50 37.50 100.00

STATISTIQUES TABLE OF V151 BY V8

Statistic DF Value P rob --------------------------------------------------- --- Chi-Square 1 3.680 0. 055 Likelihood Ratio Chi-Square 1 3.662 0. 056 Continuity Adj. Chi-Square 1 2.735 0. 098 Mantel-Haenszel Chi-Square 1 3.623 0. 057 Fisher's Exact Test (Left) 4.94E -02

(Right) 0.985 (2-Tail) 6.81E-02

Phi Coefficient -0.240 Contingency Coefficient 0.233 Cramer's V -0.240

Sample Size = 64

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138

11/-CROISEMENT DE V153 ET V8

V153(utilisation de registre recettes/dépenses) V8(temps d'enregistrement d'un fait compta ble) Frequency| Percent | Row Pct | Col Pct |temps ré|temps di| |el |fféré | Total ---------+--------+--------+ absence | 8 | 8 | 16 | 12.50 | 12.50 | 25.00 | 50.00 | 50.00 | | 20.00 | 33.33 | ---------+--------+--------+ présence | 32 | 16 | 48 | 50.00 | 25.00 | 75.00 | 66.67 | 33.33 | | 80.00 | 66.67 | ---------+--------+--------+ Total 40 24 64 62.50 37.50 100.00

STATISTIQUES TABLE OF V153 BY V8

Statistic DF Value P rob --------------------------------------------------- --- Chi-Square 1 1.422 0. 233 Likelihood Ratio Chi-Square 1 1.394 0. 238 Continuity Adj. Chi-Square 1 0.800 0. 371 Mantel-Haenszel Chi-Square 1 1.400 0. 237 Fisher's Exact Test (Left) 0. 185

(Right) 0.931 (2-Tail) 0.250

Phi Coefficient -0.149 Contingency Coefficient 0.147 Cramer's V -0.149

Sample Size = 64

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139

SAS 1:00 Sunday, August 30, 1992 24

12/- CROISEMENT DE V12 ET V6 V12(recours au service extérieur) V6(niveau d'étude du comptable) Frequency| Percent | Row Pct | Col Pct |au plus |superieu| |secondai|r | Total ---------+--------+--------+ absence | 12 | 25 | 37 | 18.75 | 39.06 | 57.81 | 32.43 | 67.57 | | 34.29 | 86.21 | ---------+--------+--------+ présence | 23 | 4 | 27 | 35.94 | 6.25 | 42.19 | 85.19 | 14.81 | | 65.71 | 13.79 | ---------+--------+--------+ Total 35 29 64 54.69 45.31 100.00

STATISTIQUES CROISEMENT DE V12 ET V6

Statistic DF Value P rob --------------------------------------------------- --- Chi-Square 1 17.530 0. 000 Likelihood Ratio Chi-Square 1 18.881 0. 000 Continuity Adj. Chi-Square 1 15.465 0. 000 Mantel-Haenszel Chi-Square 1 17.256 0. 000 Fisher's Exact Test (Left) 2.53E -05

(Right) 1.000 (2-Tail) 3.42E-05

Phi Coefficient -0.523 Contingency Coefficient 0.464 Cramer's V -0.523

Sample Size = 64

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Annexe 3 :

Résultats de l’analyse factorielles des correspondances

multiples

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1B I B L I O T H E Q U E A D D A D - VERS. 85 - 0ANALYSE DES CORRESPONDANCES (ANCORR - 201) D'APRES : YAGOLNITZER ET TABET 0INS. 1 - TITRE : TITRE GOUVERNANCE 0INS. 2 - PARAM (PARAMETRES GENERAUX) : NI,NJ,NF,N I2,NJ2,LECIJ,STFI,STFJ PARAM NI=64 NJ=21 NF= 3; 0INS. 3 - OPTIONS : IOUT,IMPVP,IMPFI,IMPFJ,NGR OPTIONS IMPFI=0 IMPFJ =1 NGR=3; 0INS. 5 - GRAPHE (NGR DEMANDES DE GRAPHIQUES) : X, Y,GI,GJ,NCHAR ,OPT,NPAGE,CADRE GRAPHE X=1 Y=2 GI=0 G J=1; GRAPHE X=1 Y=3 GI=0 G J=1; GRAPHE X=2 Y=3 GI=0 G J=1; 0INS. 6 - VAR (NOMS DES NJ VARIABLES) : VAR DMPC RSEX TFSC FRCH NETH EFCH TEFC DETH DMPH ETPD UPCH PLCJ TRRD SCAM PETA EESS ETDB ICDI IINF FAEI APDH ; 0INS. 7 - FORMAT (LECTURE DES DONNEES - A,F ) : FORMAT (A3,21F1.0); LES POIDS DES LIGNES ET DES COLONNES SONTMULTIPLIE S PAR 10 ** 0 ___________________________________________________ __________________________________________________________________________ NOMJ(J) ! DMPC RSEX TFSC FRCH NETH EFCH TEF C DETH DMPH ETPD UPCH PLCJ TRRD SCAM PETA EESS ETDB ICDI IINF ___________________________________________________ _____________________________________________________________________________ PJ(J) ! 8 0 25 0 29 20 3 3 0 22 0 16 8 16 16 24 29 24 8 15 357 -------------------------------------------------- ------------------------------------------------------------------------------ LES POIDS DES LIGNES ET DES COLONNES SONTMULTIPLIE S PAR 10 ** 0 ___________________________________________________ _____________________________________________________________________________ NOMJ(J) ! FAEI APDH ___________________________________________________ _____________________________________________________________________________ PJ(J) ! 32 32 357 -------------------------------------------------- ------------------------------------------------------------------------------ 1 LES VALEURS PROPRES VAL(1)= 1.00000 -------------------------------------------------- -------------------------------------------------------------------------------- !NUM !ITER ! VAL PROPRE ! POURCENT! CUMUL !*! HISTOGRAMME DES VALEURS PROPRES DE LA MATRICE -------------------------------------------------- -------------------------------------------------------------------------------- ! 2 ! 1 ! .62820 ! 28.877 ! 28.877 *!***************!***************!***************!* ************** ! 3 ! 1 ! .42993 ! 19.763 ! 48.640 !*!*** ************!***************!*********** ! 4 ! 1 ! .27790 ! 12.775 ! 61.415 !*!*** ************!************ ! 5 ! 2 ! .23311 ! 10.715 ! 72.130 !*!*** ************!******* ! 6 ! 2 ! .21650 ! 9.952 ! 82.083 !*!*** ************!****** ! 7 ! 1 ! .11561 ! 5.314 ! 87.397 !*!*** ******** ! 8 ! 1 ! .08253 ! 3.794 ! 91.191 !*!*** ***** ! 9 ! 2 ! .06401 ! 2.943 ! 94.133 !*!*** *** ! 10 ! 2 ! .04243 ! 1.950 ! 96.084 !*!*** * ! 11 ! 2 ! .03128 ! 1.438 ! 97.522 !*!*** ! 12 ! 2 ! .01941 ! .892 ! 98.414 !*!** ! 13 ! 2 ! .01478 ! .679 ! 99.093 !*!* ! 14 ! 2 ! .01121 ! .515 ! 99.608 !*!* ! 15 ! 4 ! .00767 ! .353 ! 99.961 !*!* ! 16 ! 2 ! .00085 ! .039 ! 100.000 !*! ! 17 ! 0 ! .00000 ! .000 ! 100.000 !*! ! 18 ! 2 ! .00000 ! .000 ! 100.000 !*! ! 19 ! 2 ! .00000 ! .000 ! 100.000 !*! ! 20 ! 2 ! .00000 ! .000 ! 100.000 !*! ! 21 ! 5 ! .00000 ! .000 ! 100.000 !*!

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1----*----*-------------*--------------*----------- ---*-------------- ! J1 ! QLT POID INR! 1#F COR CTR! 2#F COR CTR! 3#F COR CTR! ----*----*-------------*--------------*----------- ---*-------------- 1!DMPC! 329 22 54! 460 40 8!-1188 270 74! 315 19 8! 2!RSEX! 0 0 0! 0 0 0! 0 0 0! 0 0 0! 3!TFSC! 256 70 47! -344 81 13! -427 126 30! -265 49 18! 4!FRCH! 0 0 0! 0 0 0! 0 0 0! 0 0 0! 5!NETH! 177 81 40! -67 4 1! -196 36 7! -382 137 43! 6!EFCH! 514 56 44! 298 52 8! 861 436 97! -211 26 9! 7!TEFC! 446 92 36! 194 44 6! 573 385 71! 120 17 5! 8!DETH! 0 0 0! 0 0 0! 0 0 0! 0 0 0! 9!DMPH! 251 62 48! 103 6 1! 591 206 50! 258 39 15! 10!ETPD! 0 0 0! 0 0 0! 0 0 0! 0 0 0! 11!UPCH! 957 45 135!-2470 931 435! 64 1 0! 410 26 27! 12!PLCJ! 976 22 133!-2810 610 282! -651 33 22!-2077 333 348! 13!TRRD! 659 45 70! 346 35 9! 1357 544 192! -520 80 44! 14!SCAM! 619 45 45! 414 78 12!-1063 514 118! 243 27 10! 15!PETA! 834 67 37! 417 145 19! -895 665 125! 170 24 7! 16!EESS! 516 81 38! 461 210 27! -548 297 57! 95 9 3! 17!ETDB! 290 67 66! 473 104 24! 572 153 51! -265 33 17! 18!ICDI! 219 22 48! 242 13 2! 940 190 46! -276 16 6! 19!IINF! 906 42 102!-1291 315 112! 463 40 21! 1707 550 440! 20!FAEI! 563 90 24! 374 236 20! -436 321 40! 59 6 1! 21!APDH! 207 90 32! 401 204 23! -20 0 0! -46 3 1! ----*----*-------------*--------------*----------- ---*-------------- ! ! 1000! 1000! 1 000! 1000! ----*----*-------------*--------------*----------- ---*--------------

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1 AXE HORIZONTAL( 1)--AXE VERTICAL( 2)--TITRE:GOUVE RNANCE

NOMBRE DE POINTS : 21

+-------------------------------------------------- -------------------------------------------------+- ----------TRRD----+ 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ICDI ! 0 0 1

! ! EFCH ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! DMPHTEFC ETDB! 0 0 1

! IINF ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

+-----------UPCH----------------------------------- -------------------------------------------------RS EX----------------+ 3 0 1

! ! APDH! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! NE TH ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! TFSC ! FAEI! 0 0 1

! ! EESS! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

PLCJ ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! PETA! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! SCAM! 0 0 1

! ! DMPC! 0 0 1

+-------------------------------------------------- -------------------------------------------------+- ------------------+ 0 0 1

0NOMBRE DE POINTS SUPERPOSES : 3

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FRCH(RSEX) DETH(RSEX) ETPD(RSEX)

1 AXE HORIZONTAL( 1)--AXE VERTICAL( 3)--TITRE:GOUVE RNANCE

NOMBRE DE POINTS : 21

+-------------------------------------------------- -IINF--------------------------------------------+- ------------------+ 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! UPCH ! ! 0 0 1

! ! DMPH DMPC! 0 0 1

! ! SCAM! 1 0 1

! ! TEFC EESS! 0 0 1

+-------------------------------------------------- -------------------------------------------------RS EX------------FAEI+ 3 0 1

! ! APDH! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! TFSC ! ICDIEFCHETDB! 0 0 1

! NE TH ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! TRRD ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

PLCJ ! ! 0 0 1

+-------------------------------------------------- -------------------------------------------------+- ------------------+ 0 0 1

0NOMBRE DE POINTS SUPERPOSES : 4 PETA(SCAM) FRCH(RSEX) DETH(RSEX) ETPD(RSEX)

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AXE HORIZONTAL( 2)--AXE VERTICAL( 3)--TITRE:GOUVERN ANCE

NOMBRE DE POINTS : 21 +-------------------------------------------------- -----+-------------------IINF---------------------- ------------------+ 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! UPCH ! 0 0 1

DMPC ! ! 0 0 1

! SCAM ! DMPH ! 0 0 1

! PETA ! ! 0 0 1

! EESS ! TEFC ! 0 0 1

! FAEI ! ! 0 0 1

+-------------------------------------------------- -APDHRSEX------------------------------------------ ------------------+ 3 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! TFSC ! ETDB EFCH ! 0 0 1

! ! IC DI ! 0 0 1

! NETH ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! TRRD! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

! ! ! 0 0 1

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! ! ! 0 0 1

! PLCJ ! ! 0 0 1

+-------------------------------------------------- -----+--------------------------------------------- ------------------+ 0 0 1

0NOMBRE DE POINTS SUPERPOSES : 3 FRCH(RSEX) DETH(RSEX) ETPD(RSEX)

1FIN NORMALE DU PROGRAMME ANCORR

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Liste des Tableaux

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Tableau n°1 : Secteur d’activité………………………………………………………………

Tableau n° 2 : Tranche du chiffre d’affaire…………………………………………………..

Tableau 3 : Répartition selon la forme juridique……………………………………………..

Tableau n°4 : répartition des entreprises selon l’existence d’un service interne de

comptabilité…………………………………………………………………………………...

Tableau n° 5 : Répartition des entreprises selon le recourt au service externe………………

Tableau n°6 : répartition des entreprises selon le niveau d’étude du comptable…………….

Tableau n°7 : répartition des comptables en fonction de la formation suivie……………….

Tableau n°8 : Répartition des entreprises selon le type de formation et le niveau de

formation……………………………………………………………………………………..

Tableau n°9 : Répartition des entreprises selon l’utilisation ou non du livre –journal………

Tableau n°10 : Répartition des entreprises selon l’utilisation ou non du registre de vente….

Tableau n°12 : Répartition des entreprises selon l’utilisation du plan comptable…………..

Tableau 13 : Répartition des entreprises selon l’emploi de la partie double…………………

Tableau 14 : Répartition des entreprises selon qu’elles tiennent compte de la date de

réalisation des faits comptables dans leur enregistrement ou non……………………………

Tableau 15 : Répartition des entreprises selon la période de traitement comptable………….

Tableau 16 répartition des entreprises selon les difficultés d’enregistrement rencontrées….. Tableau 17 : répartition des entreprises selon l’existence de manuel de procédure………….

Tableau 18 : Répartition des entreprises selon la prise des dispositions pour l’établissement

de états financiers……………………………………………………………………………...

Tableau 19 : Répartition des entreprises en fonction des documents de synthèse prévus pour

l’année 2003. Tableau n°20 : Répartition des observations du 1er axe………………………..

Tableau n°20 : Répartition des observations du 1er axe………………………………………

tableau n° 21 : Répartition des observations du 2ème axe……………………………………..

Tableau n° 22 : Répartition des observations…………………………………………………

Tableau n° 23 : Différents groupes d’entreprises et leurs caractéristiques…………………..

tableau n°24 : répartition des entreprises selon l’établissement du tableau de bord………….

tableau n°25 : répartition des entreprises selon leur aptitude d’enregistrement……………..

tableau n°26 : répartition des entreprises selon le temps d’enregistrement d’un fait

comptable………………………………………………………………………………………

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Tableau n°27 : Répartition des entreprises selon l’utilité de la comptabilité…………………

Tableau n°28 : Répartition des entreprises selon la perception accordée à la comptabilité

avec l’avènement du Système Comptable OHADA…………………………………………..

tableau n°29 : Croisement de aptitude d'enregistrement de l'ensemble des faits et temps

d'enregistrement d'un fait comptable…………………………………………………………

Tableau n°30 : Croisement de production de l'état annexé 2003 comptabilité comme

instrument d'information……………………………………………………………………….

Tableau n°31 : Répartition des entreprises selon la disposition de manuel de procédure et

l’enregistrement des opérations………………………………………………………………..

Tableau n°32 : utilisation du journal, grand-livre et balance temps d'enregistrement d'un

fait comptable………………………………………………………………………………….

Tableau n°33 : aptitude d'enregistrement de l'ensemble des faits comptables

existence d'un service comptable interne………………………………………………………

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Table des matières

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SOMMAIRE ………………………………………………………………………………….

DEDICACES…………………………………………………………………………………

REMERCIEMENTS …………………………………………………………………………

INTRODUCTION GENERALE …………………………………………… ………

Première partie : PRESENTAPremière partie : PRESENTAPremière partie : PRESENTAPremière partie : PRESENTATION DES DISPOSITIONS DU SYSTEME TION DES DISPOSITIONS DU SYSTEME TION DES DISPOSITIONS DU SYSTEME TION DES DISPOSITIONS DU SYSTEME

COMPTABLE OHADA ET LEURS IMPLICATIONS SUR LA GOUVERNANCE COMPTABLE OHADA ET LEURS IMPLICATIONS SUR LA GOUVERNANCE COMPTABLE OHADA ET LEURS IMPLICATIONS SUR LA GOUVERNANCE COMPTABLE OHADA ET LEURS IMPLICATIONS SUR LA GOUVERNANCE

DES ENTREPRISES DES ENTREPRISES DES ENTREPRISES DES ENTREPRISES …………………………….………………………………………

CHAPITRE1: PRESENTATION DES DISPOSITIONS DU SYSTEME

COMPTABLE OHADA ………………………………………………………………….

Section1:Présentation générale du Système Comptable OHADA ……………………

I- L'avènement du Système et ses dif férentes composantes …………

A/- Son avènement ……………… …………………………………

1/- les failles du Plan Comptable OCAM …………………………

2/- la naissance du Système Comptable OHADA ………………..

B/- Ses composantes ………………………………………. ………………

1/- Dispositif juridique et comptable ……………………………..

2/-Ses autres composantes ………………………………………..

II/- Fondements du Système Comptable OHADA ……………. …………………..

A/-Principes comptables et Image Fidèle ………………………………………

1/- l’affirmation des principes comptables fondamentaux ………..

2/- la finalité de l’image fidèle ………………………….. ………

B/-Méthodes d'évaluation et de détermination du résultat …. ………………

1/- les règles d’évaluation …………………………………………

2/- la détermination des résultats …………………………………

Section2: Les nouvelles dispositions prises par le Système Comptable OHADA ……

I/- Les innovations du Système comptable OHADA rattachées à l gouvernance des

entreprises camerounaises ……………………………………………………………………

A/-les spécificités des objectifs du Système ………………………………….

1/- les objectifs à atteindre ……………………………………….

2/- les particularités de ces objectifs ……………………. . ……

B/- les innovations fondamentales ………………………………………

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II/- Les innovations rattachées à l'organisation comptable et aux états financiers …..

A/- l'organisation comptable ……………………………………………….

1/- la procédure comptable ………………………………………….

a/- les outils comptables ……………………………………….

b/- le cheminement comptable …………………………………

2/- les systèmes comptables et la codification ……………………..

a/- les trois systèmes de comptabilité …………………………

b/- le mécanisme de codification ……………………………..

B/- les états financiers …………………………………. …………………

1/- le bilan et le compte de résultat …………………………………

a/- la situation patrimoniale …………………………………..

b/- la variation du patrimoine ………………………………..

2/- les autres états financiers ……………………………………….

a/- le TAFIRE …………………………………………………

b/- l’état annexé ……………………………….………………

CHAPITRE 2: LES IMPLICATIONS DES DISPOSITIONS DU SYSTEME

COMPTABLE OHADA SUR LA GOUVERNANCE DES ENTREPRISES .……..

Section1 : La gouvernance des entreprises ………………………………………….

I/- la bonne gouvernance des entreprises ……………………………………..

A/- typologie de la gouvernance ………………………………………………....

1/- définition ………………………………………………………...

2/- typologie ………………………………………………………..

B/- caractéristiques et éléments de la bonne gouvernance ……………………

II/- spécificité de la gestion des entreprises camerounaises …………………….

A/- définition et caractéristiques des entreprises à étudier ………………….

B/- spécificité de gestion des entreprises constitutives de notre échantillon..

Section2: contribution des dispositions du Système Comptable OHADA au système

de gouvernance des entreprises ………………………………………. ……………………..

I/- les principales fonctions de la comptabilité …………………………………..

A/- les pré requis requises pour la mise en place d’une comptabilité

efficace dans une entreprise …………………………………………………………………..

1/- les capacités requises …………………………………………….

2/- la place de la comptabilité ……………………………………….

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B/- comptabilité : outil de contrôle et outil de gestion………………………

1/- outil d’aide au contrôle …………………………………………..

2/- outil d’aide à la gestion ………………………………………….

II/- comptabilité comme système d’information ……………………

A/- présentation du système d’information comptable ………………………

1/- définition ………………………………………………………...

2/- les caractéristiques du système d’information comptable……….

B/-destination de l’information comptable ……………………………………

1/- l’information comptable d’usage interne ………………………..

2/- l’information comptable d’usage externe ……………………….

Deuxième partie :LE COMPORTEMENT DES ENTREPRISES Deuxième partie :LE COMPORTEMENT DES ENTREPRISES Deuxième partie :LE COMPORTEMENT DES ENTREPRISES Deuxième partie :LE COMPORTEMENT DES ENTREPRISES

CAMEROUNAISES FACE AUX DISPOSITIONS DU SYSTEME CAMEROUNAISES FACE AUX DISPOSITIONS DU SYSTEME CAMEROUNAISES FACE AUX DISPOSITIONS DU SYSTEME CAMEROUNAISES FACE AUX DISPOSITIONS DU SYSTEME

COMPTABLE OHADA ET LEUR INFLUENCE SUR LA COMPTABLE OHADA ET LEUR INFLUENCE SUR LA COMPTABLE OHADA ET LEUR INFLUENCE SUR LA COMPTABLE OHADA ET LEUR INFLUENCE SUR LA

GOUVGOUVGOUVGOUVERNANCEERNANCEERNANCEERNANCE.………………………

CHAPITRE 3 : CONCEPTION ET PERCEPTION DU SYSTEME

COMPTABLE OHADA PAR LES ENTREPRISES CAMEROUNAISES…………..

Section 1: cadre méthodologique de la recherche ……………………………………..

I/- les besoins en information……………………………………………………...

A) les hypothèses de recherche…………………………………………………..

1) de la nature du problème…………………………………………..

a) la nature du problème…………………………………………….

b) le type de recherche………………………………………………

2) les hypothèses proprement dites……………………………………

B/- la détermination des variables………………………………………………

1) les variables explicatives……………………………………………

a) organisation comptable selon le système comptable OHADA

b)spécification des systèmes comptables………………………….

c) constitution des états financiers………………………………..

2- les variables expliquées……………………………………………….

II/ procédure de vérification des hypothèses…………………………………..

A/ de la méthode de collecte de données……………………………………...

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1/- la méthode de collecte des données……………………………..

2/-analyse des données……………………………………………..

section 2: le comportement effectif des entreprises camerounaise face au nouveau

système de comptabilité………………………………………………………………………

I/- spécificités de la pratique comptable dans les entreprises camerounaises…………………………………………………………………………

A)les caractéristiques des entreprises camerounaises……………… ……

1/– Le secteur d’activité et le chiffre d’affaire………………………

2) La forme juridique ……………………………………………….

B ) les pratiques comptables dans les entreprises camerounaises……….

1/– les indicateurs de la pratique comptable :………………………

a) – Profil de formation du responsable de la comptabilité…..

b)Type de formation du comptable par son niveau d’étude...

c) – le travail comptable :…………………………………………

2) – Les formes des pratiques comptables rencontrées……………..

II). l’état de l’application du système comptable OHADA…………………

A) l’organisation comptable…………………………………………………..

1/– Le travail .comptable…………………………………………

a)L’enregistrement chronologique :……………………………

b) L’utilisation du plan comptable .OHADA :…………………

c) La technique de la partie double :……………………………

d)Le traitement des données enregistrées Utilisation des

supports comptables :………………………………………………………………………………….

2)– Dispositions d’un manuel décrivant l’organisation comptable,

.tenue de la comptabilité dans la langue officielle et dans l’unité monétaire légale…………

a)disposition d’un manuel de procédure………………………….

b)- Tenue de la comptabilité dans la langue officielle et dans

l’unité monétaire légale……………………………………………………………………………….

B – les états financiers…………………………………………………………..

1) Prise des dispositions pour l’établissement des états financiers……

2) Les différents documents prévus pour le compte de l’année 2003...

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CHAPITRE4 : INFLUENCE DES DISPOSITIONS DU SYSTEME COMPTABLE

OHADA SUR LA GOUVERNACE DES ENTREPRISES CAMEROU NAISES….

Section1 : typologie des entreprises camerounaises en fonction de la pratique

comptable………………………………………………………………………………………

I– analyse et interprétation des axes factoriels…………………………

A/– Le premier axe factoriel :……………………………………

B/– le second axe factoriel………………………………………

II – analyse et interprétation du troisième axe factoriel et la

présentation des résultats……………………………………………………………………………..

A/– Le troisième axe factoriel………………………………….

B/– la présentation des résultats :………………………………

1- les indicateurs de la gouvernance…………………………

2- les types retenus………………………………………….

Section II : incidence des dispositions du système comptable OHADA sur la

gouvernance des entreprises camerounaises………………………………………………….

I- les indicateurs de la gouvernance des entreprises et l’influence de

constitution des établissements financiers…………………………………………………….

A- les incidences de la gouvernance……………………………………………..

1- établissement régulier du tableau de bord, aptitude d’enregistrement

des frais comptables, temps d’enregistrement………………………

2- la perception du Système Comptable OHADA par les entreprises

camerounaises et le lien entre le temps d’enregistrement d’un fait comptable et

l’aptitude d’enregistrement……………………………………………………….

B- impact de la constitution des états financiers sur la gouvernance des

entreprises camerounaises……………………………………………………………………..

1- les résultats de l’analyse factorielle de correspondances multiples…

2- impact de la production des états annexés sur la gouvernance des

entreprises camerounaises…………………………………………………………………….

II- impact de l’organisation comptable sur la gouvernance des entreprises

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camerounaises……………………………………………………………………………….

B- croisement entre les variables de l’organisation comptable et celles de la

gouvernance des entreprises…………………………………………………………………

Conclusion générale…………………………………………………………………………………

BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………….

Annexes……………………………………………………………………………………….

Liste des tableau……………………………………………………………………………….

Liste des figures……………………………………………………………………………….

Listes des annexes……………………………………………………………………………..

Table des matières …………………………………………………………………………….

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