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L’EQUIPE TYPE HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS POLITIQUES SPORTS ECONOMIE ENVIRONNEMENT SANTÉ 77 420 81 30 N°13 DU 11 AU 18 DECEMBRE 2019 PRIX 100 f aLain chaRLeS BiLie BY nzé, miniSTRe GaBonaiS deS aFFaiReS eTRanGèReS «Le multilatéralisme d’aujourd’hui a des problèmes» joURnée chéRiF SidY ahmed KhoUReYchi à SainT LoUiS SERIGNE MOUNTAkhA béNIT LA DATE DU 4 SEPTEMbRE SALON PREVENTICA DAkAR, UN hUb DE SéCURITE SOUS-REGIONALE MAMADOU RACINE SY Vice PRéSidenT de La caiSSe de SécURiTé SociaLe LA DIMENSION INTERNATIONALE DE PREVENTICA ASSANE SOUMARÉ diRecTeUR GénéRaL de La caiSSe de SécURiTé SociaLe PRojeT de Loi de FinanceS 2020 La crête de 6% de croissance maintenue depuis 2013 LIRE DOSSIER PAGES 4-5-6 *3 *7 *8

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L’EQUIPE TYPEHEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS POLITIQUES - SPORTS - ECONOMIE - ENVIRONNEMENT - SANTÉ - 77 420 81 30 - N°13 - DU 11 AU 18 DECEMBRE 2019

PRIx100 f

aLain charLes BiLie By nzé,ministre GaBonais des aFFaires etranGères

«Le multilatéralismed’aujourd’hui a des problèmes»

journée chériF sidyahmed Khoureychi à saint Louis SERIGNEMOUNTAkhAbéNIT LA DATEDU 4 SEPTEMbRE

SALON PREVENTICA

DAkAR, UNhUb DE SéCURITESOUS-REGIONALE

MAMADOU RACINE SYVice Président de La caisse

de sécurité sociaLe

LA DIMENSIONINTERNATIONALEDE PREVENTICA

ASSANE SOUMARÉdirecteur GénéraL de La

caisse de sécurité sociaLe

Projet de Loi de Finances 2020 La crête de 6% de

croissance maintenuedepuis 2013

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Partir de l’existant pour allervers d’autres acquis dans un-contexte marqué par un syn-

dicalisme porté vers le dialogue social.Les bicepssont rangés dans les tiroirs,la rupture est consommée, vive la vo-lontéaffichée de part et d’autre de pé-renniser l’entreprise sans laquelle, iln’y apoint de travail donc point de re-vendications. Augustin Sène qui re-présentaitle directeur des RessourcesHumaines au Groupe Bolloré, abon-dera dans ce sensen soutenant que lalutte avait changé de méthodologie :« on enménagera aucun effort dansla formation de nos employés. Nousfinançons nosdélégués dans leur for-mation pour grignoter des acquis surle plan social. Nousappuyons le syn-dicat car le dialogue social estconstructif, les syndicats sontdevenusdes forces de proposition.»

Mamadou Diop, le secrétaire gé-néral sortant est revenu surla révisionréclamée depuis les années 1956. Leprojet a été remis sur la tableen 1982.La révision qui est tripartite dort dansles tiroirs de l’administration,dira-t-il.Nous avons initié d’autres formes delutte à savoir les accords d’établisse-ment,cela a commencé à Dubai PortWorld en 2011-2012, cela a fait tached’huile àBolloré et à Dakar Terminal.Ces accords ont au moins permis derégler certainsactes. »

Enfin, Mme Mariama Diallo, a ré-itéré son engagement à faireréviser laconvention devenue obsolète c’est-à-dire ante indépendance. La révision-prendra en compte les nouveaux mé-tiers et les Ntics. Cela nécessiteforcémentune réadaptation, précisera-t-elle avant d’ajouter : « j’espèreque

les employeurs saisiront l’occasion pourrégler certaines questions liéesaux aug-mentations de salaires et aux conditionsde travail pour un dialogueinclusif. »

La nouvelle chef de file du Snats,renseignera également queles accordsd’établissements concernent les mul-tinationales qui font de la sous-trai-tanceet qui doivent être réglés. L’ave-nir du travail fait l’objet d’études auniveaude l’Oit, du Bit et de l’Itf. C’estdire que l’adaptation s’impose au re-garddes métiers qui disparaissent etd’autres qui apparaissent.

A noter enfin que l’organisation dece congrès, le 8èmedu genre traduitune volonté clairement réaffirmée de

donner la parole à labase, un signe devitalité et surtout de démocratie.

MOHAMED GUEYE

L’EQUIPE TYPE N°13 - DU 11 AU 18 DECEMBRE 2019 SOCIAL2

hebdomadaire d’informations sports - economiePolitique - environnement - santé

nord Foire - yoff extension - tel : 77 420 81 30 -Email : [email protected]

Directeur de Publicationibrahima diop tel 774208130

Rédacteur en Chef cheikh t. mbengue

Réalisation graphique : Barou

Photographe Georges yamaego

Rédaction : ibrahima dioP, cheikh t.mBenGue, Bocar s. ndiaye, abdou WaLLou,

Papa Gueye, moustapha soW

Impression : africome

Distribution : adP

L’EQUIPE TYPE

conGrès ordinaire du syndicat nationaL des auxiLiaires du transPort  

Révision et massification, les objectifsde Mme Mariama DialloLe Groupe Bolloré, DpWorld, Grimaldi, Necotrans, Dakar Terminal, CMA- CGM,CSTTAO, TOM, soit untotal de plus de 10000 travailleurs du Snats, ont fait lechoix de porter àleur tête, Mme Mariama Diallo. L’alternance générationnelleest ainsi consacréepuisque la nouvelle secrétaire générale succède à MamadouDiop. Le Congrèsordinaire du Snats, a intronisé la secrétaire générale del’Union démocratique desTravailleurs, ce samedi à l’Hôtel de Ville de Pikine,qui a fixé les grandespriorités de son mandat : la massification et la révision.

L’Union Economique MonétaireOuest Africaine a mis en placeplusieurs formes de facilités

destinées à favoriser l’intégration éco-nomique notamment

- la libre circulation des biens - la libre circulation des capitaux - la libre circulation des personnes- la libre circulation des services,

des droits d’établissements des pro-fessions libérales. Les professions li-bérales à l’image des médecins peu-vent s’établir dans l’espace sousrégional. Le principe de la libre pres-tation permet à un avocat malien deplaider au Sénégal alors que le droitd’établissement suppose l’implanta-tion, l’exercice et l’inscription dansl’ordre pour les médecins, les phar-maciens, les chirurgiens dentistes.Sont également concernés par le droitd’établissement les experts comp-tables agrées, les architectes et lesdocteurs vétérinaires. Il s’agit de 7

professions libérales susceptiblesd’être exercés dans l’espace Uemoapar les ressortissants des 8 paysmembres.

La libre circulation des biens : en1996, l’acte additionnel No 0496, surla taxe préférentielle communautairedont l’objectif est de mettre en placela dite taxe pour les produits Made inUemoa. Depuis cette date, les pro-duits du cru peuvent circuler libre-ment sans paiements de droits dedouanes. La réforme concerne les pro-duits industriels avec le protocole ad-ditionnel No 3-2001 qui a institué lesrègles d’origine de l’Uemoa. Un pro-duit originaire remplit 3 critères

- produits entièrement obtenusdont 60% de matière première d’ori-gine Uemao

- le critère de la valeur ajoutée, lesproduits avec une valeur ajoutée de30% d’origine Uemoa

- le changement de position tari-

faire, c’est plus technique puisquel’objectif est de savoir que le produitfinal issu du processus de productiondoit être différent des matières pre-mières utilisées pour leur fabrication.Jusqu’en 2003, l’Uemoa, accordaitl’agrément ou la reconnaissance com-munautaire, les Etats sont responsa-bilisés avec le slogan « occupez vousde l’octroi de l’agrément. »Le dit agré-ment est accordé par la Direction del’Industrie après avis favorable de laDouane. Entre temps, l’Uemoa vérifiesi les dispositions sont conformes ounon afin de valider suivi de notificationofficielle. Le produit est alors exportémais au préalable, il faut un certificatd’origine qui prouve l’origine.

La certification d’origine est délivréeaprès délibération par la Chambre deCommerce et la Direction de l’Indus-trie. Les produits exonérés de certifi-cation d’origine sont les produits agri-coles, artisanaux et animaux.

Vis-à-vis de l’extérieur, il y a le tarifextérieur commun qui est de 20%pour tous. Ensuite, il y a les 30%, 35%de droits de douanes. D’autres taxesexistent et sont reconnues car étantinscrites. Le Tarif extérieur communcomprend : les droits de douanes, laredevance statistique, les prélève-ments communautaires qui iront à laCedeao (0,5%) à l’Uemoa (0,8%). Laredevance va aux Etats. Les prélève-ments communautaires vont à la Ce-deao et à l’Uemoa. Les prélèvementscommunautaires de solidarité vont àl’Uemoa. Les prélèvements commu-nautaires vont à la Cedeao.

MOUSTAPHA SOW

Forum des douaniers de L’esPace uemoa

A propos de Libre Circulation

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L’EQUIPE TYPE N°13 - DU 11 AU 18 DECEMBRE 2019fORUM PAIx ET SECURITE EN AfRIqUE 3

Le multilatéralisme aujourd’huitoute la communauté internatio-nale toute entière s’accorde à dire

qu’il y a des problèmes. De grandes na-tions ou de grandes puissances se reti-rent des instances internationales au-tour desquelles se réglaient les grandesquestions commerciales, économiquesde paix et de sécurité. Certaines quittentou réduisent leur contribution. Certainesorganisations comme l’Union Euro-péenne tendent à prendre le pas. C’estdire que le multilatéralisme est en diffi-cultés et il n’y a pas d’autres options etnous sommes contraints de nous en-tendre de nous accorder c’est pourquoi

le multilatéralisme doit être réformé etc’est la position des africains. Il faut ab-solument réformer le Conseil de Sécu-rité des Nations Unies qui doit être plusdémocratique et mieux refléter les Etats,les pays, la démographie. Il y a une évo-lution dans le monde entier et on nepeut pas continuer à gérer le monde du21ème siècle tel qu’il était au sortir dela seconde guerre mondiale. Il est bienque l’Afrique ait sa voie surtout lorsqueles crises surviennent. On ne veut plusvivre la situation de la Libye qui a étégérée sans l’Afrique et nous voulonsqu’elle soit entendue comme c’est lecas des Etats du Sahel. Donc il faut ré-

former la gouvernance mondiale pourdémocratiser les organisations dontl’Onu et trouver une place à l’Afriqueau niveau des membres permanents duConseil de Sécurité. »

Et le patron de la diplomatie ga-bonaise de poursuivre : « le forum estune excellente initiative et c’est ladeuxième fois que nous y participons.La sécurité est collective, elle sera afri-caine ou elle ne le sera pas. Les enjeux

sont africains et même si le Gabonn’est pas touché ; il n’y a pas de raisonque notre pays ne se tienne pas prêt.Nous essayons donc de profiter del’expérience, de l’expertise des paystouchés c’est dire l’adaptation, l’anti-cipation sont des maîtres mots quenous tirons de ce forum et pour le-quel, nous avons apporté une mo-deste contribution. »

ABDOU WALLOU

ALAIN CHARLES BILIE BY NZÉ, ministre GaBonais des aFFaires etranGères

«Le multilatéralisme d’aujourd’huia des problèmes» Le Gabon, continue d’impulser la diplomatie africaine et ce depuis les Indé-pendances. Libreville de par sa position a souvent été le théâtre de grandeskermesses africaines. Des hommes et des femmes émérites ont permis à cepays de se faire entendre sur la scène internationale mais aussi d’impulserde grandes réformes dans les organisations régionales et continentales. Ecou-ter le patron de la diplomatie gabonaise n’est rien d’autre que le prolonge-ment d’une diplomatie sage, pugnace et au service des masses africaines.Venu prendre part au forum sur la paix et sécurité en Afrique, Alain CharlesBilie By Nzé, revient sur le thème développé durant ce conclave de 48 heures.

Venu représenter son pays, Général de Divi-sion et néanmoins ministre de la Défense,Rakotonirina Jean Léon Richard, est forcé-

ment dans son domaine lorsqu’il faut parler sécu-rité et défense. La tenue du 6ème forum de la paixet sécurité en Afrique a été le prétexte pour évo-quer les menaces qui pèsent sur le continent.

ENjEUx DE CE fORUM PAIx ETSéCURITé EN AfRIqUE

Les grandes lignes ont été évoquées par le Pré-sident de la République du Sénégal Macky Sall àl’ouverture et il s’agit de réfléchir sur le multilaté-ralisme pour surmonter tous les handicapsmajeurs et trouver les possibilités en termes depaix et de sécurité sur le contient et sur la régionde l’Océan Indien.

RIPOSTE MILITAIRE GLObALE OUCAS PAR CAS

Comme cela a été évoqué tout à l’heure, il y aune mutation des menaces, la réponse militaire estdéjà appliquée sur le terrain, en sus de la dirigervers la résilience communautaire et la résiliencedes forces de défense de sécurité. Il faut donc uneapproche globale, transversale et la cohésion detous les Etats pour apporter des solutions de sécu-rité durable sur le continent. Naturellement celapasse par la solidarité des Etats par la communiondes peuples pour faire face à ce genre de menacesqui sont de nature à nuire aux populations.

MADAGASCAR, MENACES MARITIMES

De par sa position géographique, Madagascarest un Etat insulaire, nous sommes assez excentréspar rapport à ce qui se passe en Afrique de l’Ouestétant donné que ce ne sont pas les mêmes préoc-cupations. Mais on ne peut pas se permettre denager dans la permissivité, on garde à l’esprit leconcept de l’anticipation. La sécurité maritime dela région est de la responsabilité de tous ces paysmitoyens en se donnant la main et en partageantles informations pour éventuellement au cas oùdes menaces, des aléas pourraient survenir danscette zone.

MULTILATéRALISME COMME ThèMEDE CE fORUM

Le multilatéralisme nous ramène à la cohésionde tous les Etats dans de grands regroupements,régionaux, dans de grandes organisations interna-tionales. Nous sommes tous membres des NationsUnies et ce multilatéralisme peut être le creuset deréflexions pour surmonter tous les handicapsmajeurs qui peuvent impacter sur la sécurité glo-bale et la sécurité individuelle de chaque nation.

Le bilatéralisme, en termes de gestion de sécu-rité, c’est une juxtaposition des forces dévelop-pées qui n’est pas tout à fait une issue favorabledans le traitement de ces menaces.

PART DU bUDGET NATIONALCONSACRé à LA DéfENSE

C’est une affectation d’une part de ce Pib à ladéfense, ce serait un des principaux vecteurs de lasécurité dans chaque Etat. A Madagascar, nous

n’avons pas les préoccupations que l’on pourraitconnaitre sur le continent. Nous, principalementnous essayons de pourvoir aux dépenses socialeset nécessaires pour la consolidation de la paix etde la sécurité nationale car étant un pré requispour les politiques de développement.

ARSENAL DE DéfENSEDE MADAGASCAR PLUS MARITIME

qUE TERRESTREC’est un pays insulaire, il est tout à fait normal

et cohérent d’entamer de premières acquisitionsvertueuses en termes de capacité maritime parcette montée en puissance de sa marine. Il est toutà fait normal avec 5500 kms de côtes, 1 million dekm de zone économique exclusive protéger sesressources halieutiques de faire face à la porositéde ses frontières.

La sécurité maritime, c’est une priorité, nousavons avec les pays voisins nous avons la responsa-bilité commune de préserver la sécurité dansl’Océan Indien.

BOCAR SY NDIAYE

GénéraL de diVision raKotonirina jean Léon richard,ministre de La déFense de madaGascar au Forum de daKar 

«La Sécurité maritime est unepriorité en tant que pays insulaire»

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L’EQUIPE TYPE N°13 - DU 11 AU 18 DECEMBRE 2019 DOSSIER : PREVENTICA4

Et de deux pour la société Madi-cob, représenté par son direc-teur Pascal Moreau. Qui de

mieux indiqué pour soutenir que cesalon se professionnalise de plus enplus au point d’être un rendez vousplus que prisé par les professionnels

du secteur de la sécurité et de la pré-vention des risques ?

Bilan des deux éditions : «en tantmembre précurseur ayant vécu lapremière expérience, j’ai pu consta-ter que la demande était plutôtfaible en 2017. Deux années après,on a vu que la demande de participa-tion a augmenté en quantité et enqualité. Cela veut dire que l’entrepri-se présente exprime bien son besoinet en venant à Préventica, elle s’enrend compte.»

Sur les produits mis sur le marché,Pascal Moreau renseigne : «noussommes dans la sécurité incendie,les dangers du désenfumage. Ledésenfumage c’est le fait d’évacuerles fumées et les gaz chauds afind’éviter l’intoxication des personneset stopper leur propagation. End’autres termes, les mesures prisesfacilitent l’intervention des secoursextérieurs avec les Sapeurs Pompierspar exemple.»

PascaL moreau, exPert madicoB 

«Préventica a gagné en qualité»

Appréciant la tenue de ce salon,le vice président de la Caissede Sécurité Sociale ar-

guera : « je me réjouis de ce salond’autant plus qu’il connait de plus enplus d’ampleur et qu’il est devenu unrendez vous incontournable pour ceuxqui ont comme souci, la préventiondes risques professionnels de toutessortes. Et aujourd’hui, notre pays esten train d’expérimenter de nouvelles

industries dans le gaz et le pétrole cequi veut dire qu’on a une opportunitéà saisir pour prévenir et former lesgens par rapport à un certain nombrede risques environnementaux, sociauxet humains liés à ce genre d’industries.Préventica c’est aussi le rendez vousdu donner et du recevoir car au-delàdes structures qui sont chargées de laprévention, des artisans encouragéspar le Directeur général, Assane Sou-

maré, ont pris part à ce salon. AssaneSoumaré, de par sa ténacité a su or-ganiser ce salon, ce qui n’est à pro-prement parler une chose aisée encompagnie d’Eric Dejean-Servières quisont les artisans du succès de cet évé-nement qui a aussi mobilisé les auto-rités de la Caisse de Sécurité Sociale.Ca montre que nous œuvrons dans lamême direction et que nos préoccu-pations sont communes.»

Poursuivant son argumentaire, leprésident Mamadou Racine Sy, ajou-tera : « de grandes structures indus-trielles ont participé à cet événementet on prépare l’édition de 2021 qui onl’espère se passera encore à Dakar. Dece point de vue, on peut parler du ren-dez vous de Dakar, il faudra prendredate en l’espèce et nous nous en ré-jouissons fortement car la vocation dela Caisse de Sécurité Sociale, au-delàde la protection maternelle et infan-tile, du versement des prestations etdes allocations familiales, a un rôle àjouer dans la prévention et le contrôlepour voir si les entreprises respectentles normes de sécurité au travail. Au-delà de la prise en charge des acciden-tés dont il faut saluer la présence no-

tamment ceux venus de la Côted’Ivoire ; ceci montre que ça préoc-cupe ceux qui travaillent et ceux quisont victimes. Ceci est formateurquand ils viennent rencontrer leurshomologues sénégalais et je dois diretoute ma satisfaction et surtout insis-ter auprès du Directeur Assane Sou-maré de ne pas l’arrêter mais plutôtde l’allonger dans la durée de sorte àpermettre à tout un chacun de s’ins-pirer de ce qui se passe ici. Encore unefois, je vous félicite et je rendraicompte fidèlement au Conseil d’Ad-ministration.»

Clôturant son speech, MamadouRacine Sy, dira : « cet événementconsacre le rôle de Dakar, comme hubsous régional de sécurité et de pré-vention. Bien entendu, il faudra ren-forcer ce rôle, ne pas dormir sur noslauriers et redoubler d’efforts en im-pliquant les autres structures en amé-liorant la communication et la sensi-bilisation. C’est aussi une bonne chosepour nos forces de sécurité et je viensde voir une boule qui éteint le feucomme quoi on apprend toujours desautres, or Préventica permet de semettre aux normes.

MAMADOU RACINE SY, Vice Président de La caisse de sécurité sociaLe«Préventica consacre Dakar comme hubsous régional de prévention et de sécurité»A la Caisse de Sécurité Sociale, la présidence est tournante et à la faveur de larotation, le patronat a cédé le fauteuil au syndicat. Mamadou Racine Sy, levice-président de la Css, qui visitait les stands, a eu du mal à se frayer unchemin au regard des sollicitations multiples auxquelles, il a du faire face. Descorporations et autres groupements féminins à la vue de ce dernier ont pu ex-poser leurs problèmes ceux là qui baignent encore dans l’informel et qui rêventet qui ne demandent qu’à y sortir. Pour autant, Préventica 2, lui a permis dedélivrer un message à l’endroit des acteurs invités à mutualiser leurs énergiespour faire face aux risques devenus hélas, plus nombreux et de divers ordres.

DOSSIER REALISÉ PAR IBRAHIMA DIOP, MOUHAMED GUEYE, BOCAR SY NDIAYE

odette maLKoun, resPonsaBLe commerciaLmiLestone systemes«Nous disposons de caméras thermiques pour mesurer la température des installations pétrolières et gazières» Milestone Systèmes est une entreprise qui fabrique des logiciels de vidéosurveillance. Pour sa première participation, Odette Malkoun, la res-ponsable commerciale a évoqué les attentes de son groupe à la fin dusalon Préventica non sans revenir sur leur expertise surtout après leurrachat par la multinationale Canon.

Expliquant les matériaux proposés, la responsable de Milestone :«nous nous intéressons aux compagnies locales souhaitent dispo-ser de vidéo surveillance installées dans les lieux publics et privés.

L’une des fonctions de ce logiciel est d’être une plateforme ouvertec’est-à-dire qu’on peut créer des intégrations avec d’autres systèmescomme le contrôle d’accès, l’intrusion, l’alarme incendie et l’analyse devidéo. Nous pouvons répondre à plusieurs besoins des clients dans lasécurité et au-delà de la sécurité. Notre entreprise a été rachetée parCANON il y a de cela 6 années.

Parlant de sa présence à Dakar, Odette Malkoun ajoute : « nous espé-rons avoir de la visibilité dans le marché et donc transmettre notre tech-nologie innovante et notre savoir faire aux entreprises locales. Nousavons aussi de l’expertise dans la sécurité des plateformes notammentpétrolières et nous pouvons assurer la sécurité des installations, du per-sonnel et surtout en mesurant la température des pipelines, des oléo-ducs et des gazoducs. Nous disposons de caméras thermiques pourmesurer la température des ces installations. Ensuite, il y a le personnelqui sera pris en compte dans le cadre de la prévention par rapport auxzones interdites.

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L’EQUIPE TYPE N°13 - DU 11 AU 18 DECEMBRE 2019DOSSIER : PREVENTICA 5

Passée la première édition, denombreux enseignements ontété tirés sur le plan organisa-

tionnel pour une montée en puissanceattendue par les acteurs. Préventica,a permis à travers un partenariat dy-namique, de doter notre pays etl’Afrique Subsaharienne, d’un événe-ment de dimension internationale dé-diée à la maîtrise globale des risques,dira, Assane Soumaré, le directeur gé-néral de la Caisse de Sécurité Sociale.Une dimension internationale recon-nue sinon comment expliquer les pré-sences de pays d’Afrique, d’Europe,

d’Amérique et d’Asie ? La mise enplace du réseau francophone permetde partager et de mobiliser toute l’ex-pertise disponible en matière de pré-vention des risques professionnels.C’est également tout le sens de l’ap-propriation par l’Interafricaine de laPrévention des Risques Professionnelsdans un contexte d’enrichissement etde mutualisation de nos politiques,stratégies et méthodes d’intervention,ajoutera le directeur général de laCaisse de Sécurité Sociale.

Assane Soumaré, poursuivra en ar-guant : « cette deuxième édition de

Préventica Dakar, permettra de passeren revue les problématiques liées à lamaîtrise globale des risques dans nosdifférents pays, échanger les expé-riences, harmoniser les pratiques enmatière de prévention des risques pro-fessionnels mais surtout disposer etvulgariser la culture de la préventiondans les espaces de travail. La phase 2du Plan Sénégal Emergent, consacrantin fine l’amélioration de la compétiti-

vité des entreprises par l’optimisationdes facteurs de production générateursde croissance, se pose avec acuité l’ex-position accrue de nos entreprises auxrisques liés au travail mais égalementla mobilité dans le domaine des trans-ports qui demeure accidentogène

Enfin, Assane Soumaré a salué letravail remarquable des comités stra-tégiques, de pilotage, scientifique etd’organisation.

ASSANE SOUMARÉ, directeur GénéraL de La caisse de sécurité sociaLe au saLon de PréVentica 

«Préventica permet de vulgariser laculture de la prévention»En ouvrant les travaux en compagnie du ministre du Travail, du Dialogue Social,des Organisations professionnelles et des Relations avec les Institutions, Ma-demba sock, Président du Conseil d’Administration de la Caisse de sécurité Socialea bien fait de donner le ton en justifiant la tenue de salon destinée à promouvoiret à améliorer les conditions de travail dans les entreprises toutes choses qui mi-litent pour la productivité du travail et la compétitivité de ces dernières. Le Sé-négal qui subit à l’égard des autres pays des transformations sur les activitéssectorielles et des menaces de toutes formes se doit de mettre en œuvre des po-litiques et programmes efficients orientés spécifiquement sur la sécurité et lasanté au travail. De tels salons à Paris, Lyon, Toulouse, Casablanca, Lille ouailleurs ont l’intérêt et présentent l’avantage d’échanger sur les nouvelles formesde prévention et de gestion de risques de tous ordres. L’acte 2 de Préventica aconsacré le thème : « la problématique de la maîtrise globale des risques ».

Aux yeux de la présidente de La-ser International, cette journéea été initiée par l’Association

britannique Fevr au point de voir les Na-tions Unies se l’approprier en date du26 octobre 2005. D’autres associationsont emboité le pas au point de s’y invi-ter notamment les Associations des vic-times, la Voie des Enfants, HandicapMembre, Anpahv et l’ensemble des ac-teurs. Célébrer cette journée revient àrendre hommage aux 300 victimes an-nuelles, aux familles endeuillées et auxorphelins ou orphelines. Laser Interna-tional, reconnait également par la voixde la présidente, la responsabilité desacteurs. Sur la base de cela, cette jour-née tend à sensibiliser ou conscientisersur les dangers de l’accident ou del’après accident.

Mme Awa Sarr, poursuivra en sou-

lignant que selon, l’Organisation Mon-diale de la Santé, 85% des familles desurvivants connaissent une dégrada-tion importante de leur qualité de viepour un coût annuel estimé entre 1,5et 2,5% du Pnb au Sénégal.

Parlant des enjeux, Mme Awa Sarr,le slogan de la commémoration mon-diale du souvenir des victimes, a traitau 3ème pilier de la décennie mon-diale d’actions, des véhicules plus surs.Il concorde avec le thème général dela 3ème Conférence ministérielle mon-diale sur la sécurité qui va se tenir enfévrier 2020 avec toutes les nationsengagées dans cette lutte mondiale.

L’occasion de pointer du doigt lesmodes de transport routiers en usage,les maladies mortelles liées à la pollu-tion, lancer un appel solennel aux usa-gers de la route et de recommander

plus de civisme sur les routes comptetenu des infrastructures de dernièregénération mises à la disposition despopulations. Il est vrai, l’impact estréel en termes de soins, de rééduca-tion, de prise en charge afin d’apporterune réponse adéquate.

Laser International, intervient en20 ans d’existence, dans le domainede l’insécurité routière à travers desactions et programmes en droite lignedes orientations gouvernementales etdu Plan National de Sécurité Routière,

des résolutions mondiales et recom-mandations de l’Union Economique etMonétaire Ouest Africaine ( Uemoa),des Nations Unies et de l’OrganisationMondiale de la Santé. L’organisationen charge de la sensibilisation sur lasécurité routière, intervient aussi dansles programmes : programme GHVISénégal, le Casque de Sécurité, un Pluspour la Vie, les forums régionaux dela sécurité routière, le festival mondialdu film de sécurité routière, le pro-gramme Safe Routes to School.

AWA SARR, Présidente Laser internationaL, au saLon PréVentica

«Célébrer cette journée pour rendre hommageaux 300 victimes d’accidents»Année 2020 décrétée année de sécurité routière au Sénégal par le Présidentde la République, Macky Sall, que faut t-il y attendre sinon davantage desensibilisation et d’information au regard du nombre de blessés constatéssur les routes ? Qualifiée de fléau des temps modernes la sécurité routièresera érigée en priorité d’ici une décennie par les Nations Unies puisque 1,3millions de morts succombent sur les différentes routes du Sénégal etd’ailleurs. Awa Sarr, présidente de Laser International évoque le sen de lajournée dédiée aux victimes de la route. Le thème de cette journée étant « lavie n’est pas une pièce détachée de voiture. »

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Sur le sens de ce salon Préventica,Eric Dejean- Serviéres ren-seigne : « c’est le rendez vous in-

ternational pour la prévention desrisques en Afrique. C’est un rendezvous de 3 jours qui permet à tous lesacteurs économiques de se rencontreret d’évoquer des questions de pré-vention et de sécurité. En injectant dela prévention dans l’économie celapermet d’avoir une économie plusforte et plus pérenne. Quand on parlede prévention ça aide pour les acci-dents et au-delà à sauver des vies.Lorsque l’entreprise perd sesmembres ça freine et ça bloque lefonctionnement ; c’est le cas avec lechef de chantier, le responsable del’exploitation… Préventica a donc pourvocation de faire avancer la culturede la prévention en Afrique. C’est laCaisse de Sécurité Sociale qui nous ademandé de l’aider à organiser cetévénement. La Caisse de Sécurité So-ciale s’occupe au quotidien de la pré-vention des risques. Donc c’est un ac-

célérateur pour sensibiliser les entre-prises durant ces 3 jours au cours des-quels, plus de 3 à 4000 personnesviennent visiter les stands, deman-dent des informations, assistent à despanels, des conférences et nouent descontacts. C’est beaucoup et nous nousen félicitons. Préventica, c’est doncun condensé d’informations et de for-mation sur la maîtrise des risques. »

Préventica en Afrique : « il y a leSalon au Maroc et au Sénégal. Ailleurs,il y a celui de la France. Au Sénégal,Préventica est biennal.

Le pourquoi de la prévention desrisques : « le champ est plus large etporte sur la santé au travail, la sécu-rité, la sécurité routière, l’incendie,les risques industriels, la sécuritécontre les actes de malveillance. C’estle cas notamment lorsque vous péné-trez dans cet hôtel ou ailleurs pour fil-trer les visiteurs. Dans une banque, ily a des vérifications sur les clients quifont des opérations…

Cas du Sénégal : « par rapport aux

autres pays d’Afrique, on constatequ’il y a beaucoup plus d’accidents età propos de la sécurité routière, le mi-nistre disait que certains accidentspouvaient être évités du fait de la nonlimitation des vitesses et autres actesliés aux comportements des chauf-feurs. Plusieurs entreprises s’occupentde prévention notamment Eiffage. Ilfaut qu’on apprenne à rouler tran-quillement car il y va de notre respon-sabilité en tant que structure d’auto-route. »

Engouement autour du salon : « lenombre de participants est passé de

110 à 150 entreprises c’est-à-direqu’entre la première et la secondeédition, il y a eu une grande évolutiondans le bon sens. Les avancées sontpositives avec la présence d’entre-prises danoises, françaises, maro-caines, italiennes, américaines, alle-mandes, indiennes et autrichiennes.En outre, organiser Préventica au Sé-négal, permet d’accueillir des déléga-tions africaines notamment du Togo,du Mali, du Gabon, de la Côte d’Ivoire,du Burkina Faso, représentées parleurs directeurs de Caisse de SécuritéSociale. »

ERIC DEJEAN-SERVIÈRES, commissaire internationaL PréVentica

«Préventica est un condenséd’informations et de formation sur la maîtrise des risques»Véritable cheville ouvrière de ce Salon, Eric Dejean-Servières ne pouvait quemanifester sa joie au sortir de ce rendez vous biannuel. Si auparavant certainesentreprises prenaient part à ce salon sans véritablement mesurer les enjeux,les voilà désormais rassurées avec la présence de professionnels aguerris etrompus à la tâche. Le monde actuel ne peut se concevoir sans un minimumde sécurité et de sureté et de ce point de vue, Préventica offre une vitrineaux entreprises existantes en matière de prévention des risques aussi bienprofessionnels que collectifs. Preuve de l’impact crée auprès des acteurs, lenombre d’entreprises exposant est passé de 110 à 150 entre la première etla seconde édition.

Pour la première journée, je vaisvous dire deux choses car pourmoi, Préventica a été un déclic

puisqu’il y a quelques temps je ne sa-vais pas ce que ça voulait dire. Etlorsque mes collaboratrices m’ont ditil faut être présent, Mr Sénac, je mesuis dit qu’elles en savaient plus quemoi. Comme je leur fais confiance, jesuis heureux accompagné de mes col-laboratrices et de toutes les cham-pionnes Eiffage. C’est vraiment unhonneur d’avoir reçu ce prix et j’ai étéagréablement surpris du nombre departenaires et de l’organisation autourdu Directeur Général (Assane Sou-maré). J’avoue que vous m’avez émulors de votre discours car vous avezdonné un signal fort aux entreprises

et nous avons besoin sur ce continentque j’adore, le Sénégal en particulier,de compétences de les monter encompétences. Tous nos éléments quitravaillent avec nous sous ce capitalhumain, on a besoin de faire mieuxpour eux et pour le pays.

Recevant ce prix, Gérard Sénac,ajoutera : « je suis accompagné de madirectrice de Qhse et de toutes leséquipes de l’Autoroute de l’Avenirsans le capital humain, nous n’en se-rions où nous sommes sans ce capitalhumain qui est très important. Ce ca-pital humain pour que cette entrepriseréussisse, elle a besoin d’un personnelen forme, en bon état de santé entoute sécurité. Il faut essayer de dimi-nuer tous les accidents du travail.

Quant aux accidents sur les routes etles autoroutes, il y a des salariés del’entreprise qui travaillent sur lesroutes et les autoroutes pour la sécu-rité des usagers. C’est un clin d’œil à

ces personnes : soyez vigilants, roulezen toute sécurité ! Faites attention !Des personnes qui sont sur les auto-routes sont là pour vous aider pourvotre sécurité, il faut les respecter. »

GÉRARD SÉNAC, Pdt eiFFaGe sénéGaL receVant Le Prix PréVentica«Soyez vigilants  ; roulez en toute sécurité»Enième prix pour l’entrepreneur, Gérard Sénac, en charge de l’autoroute del’Avenir. Le rendez-vous de la sécurité en général et routière en particulier, do-maine dans lequel, exerce Eiffage, ne pouvait se concevoir sans la participationdu groupe français. Gérard Sénac a dans le foulée, reçu le Prix Préventica.

L’EQUIPE TYPE N°13 - DU 11 AU 18 DECEMBRE 2019 DOSSIER : PREVENTICA6

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L’EQUIPE TYPE N°13 - DU 11 AU 18 DECEMBRE 2019ECONOMIE 7

L’exercice 2020 qui s’ouvre seramarqué par un maintien de laconsommation finale à 82,9%

du Pib contre 83,3% en 2018. L’inves-tissement augmentera d’un pointpassant de 25,1% en 2108 à 26,6% en2019. Le taux d’inflation restantmesuré à 3% du fait des critères deconvergence fixés par l’Uemoa. Il estaussi prévu une hausse des exporta-tions et des importations de biens etservices de 6,3% à 10,5%. Pour leséchanges extérieurs, le déficit ducompte courant continuera à secreuser pour s’établir à 1211 mil-liards F contre 1158 milliards F.

S’agissant de la gestion desfinances publiques, la gestion budgé-taire sera marquée par le renforce-ment des recouvrements à la faveurde l’élargissement progressif de l’as-siette fiscale et du renforcement dufonctionnement ainsi que la priorisa-tion des dépenses d’investissement. In

fine, le déficit budgétaire, dons com-pris, est attendu à 534 milliards soit3,7% du Pib en fin 2019 contre 477,5milliards soit 3,7% du Pib en 2018.

L’Etat espère une hausse de sesressources de 2455 milliards en 2018à 2832,9 milliard qui proviennent desrecettes budgétaires pour un mon-tant de 2561 milliards et de donsextérieurs 271 milliards.

La pression fiscale au titre de 2019ressortirait à 17,4% du Pib contre15,3% l’année précédente. Lesdépenses publiques continueront degrimper passant de 2902 milliards en2018 à 3367 milliards soit un accrois-sement de 464, 1 milliards. L’encoursde la dette publique passerait de 7137,4 milliards en 2018 à 7339 milliardssoit un accroissement de 2,8%. Leratio de l’encours de la dette publiquepar rapport au Pib devrait se situer à54 % en 2019 contre 52, 5 % en 2018soit une hausse de près de 2 points. La

norme de l’Uemoa au regard des cri-tères de convergence est de 70%.

Le projet de loi de finances ( PLF)en tant que tel, est un document deportée historique car c’est le premierqui applique totalement les principesde la loi organique 2011-15 du 8juillet 2011. Après deux réformesmajeures, l’architecture budgétaireintègre les budgets programmes et ladéconcentration de l’ordonnance-ment. En pareil cas, chaque Ministresera ordonnateur principal desdépenses de son département. Laresponsabilité du ministre se trouve-ra du coup renforcée et ses préroga-tives accrues dans la gestion opéra-tionnelle de ses crédits. Les res-sources publiques vont être allouées

à des politiques sectorielles (pro-grammes budgétaires). A ces pro-grammes seront assignés des objec-tifs précis et des résultats attendusmesurés par des indicateurs de per-formances. Mieux, chaque program-me fera l’objet d’un indicateurannuel de performance (Pap). Ilappartiendra à chaque ministre des’engager devant les députés sur desobjectifs précis en contrepartie des-quels lui sont alloués des crédits. Lemaintien du taux de croissance éco-nomique pourra s’appuyer sur lesressources internes avec la mise enplace d’une stratégie de recettes àmoyen terme visant à porter le tauxde pression fiscale à 20% d’ici 2022.

La monnaie unique qui devraitentrer en vigueur en 2020 a été lais-sée à l’appréciation de la BanqueCentrale avec la mission d’évaluer lapossibilité d’adopter l’Eco à l’horizon2020.

Enfin, l’Accord de Libre EchangeContinental (Zleca) qui sera effectifen juillet 2020 laisse libre cours à desinterrogations relativement auxentreprises nationales à faire face àla concurrence. De ce point Abdou-laye Daouda Diallo, l’Argentier del’Etat a soutenu qu’elles serontaidées à davantage se formaliser.

IBRAHIMA DIOP

Projet de Loi de Finances 2020 

La crête de 6,6% de croissance maintenue depuis 20132020 année phare dans la poursuite et la mise en œuvre de la Phase 2 du PlanSénégal Emergent, qui couvre la période 2019-2023 et adossé aux Objectifs deDéveloppement Durable et à l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. Si la croissancemondiale tournera autour de 3,4%, le Sénégal maintiendra son taux de crois-sance à 6,6% malgré le contexte économique mondial marqué par les tensionscommerciales qui opposent les 2 premières puissances du globe, Etats Unis etChine ayant impacté sérieusement les droits de douanes, le commerce et l’in-vestissement. Pour l’exercice 2020, le gouvernement table sur un taux de crois-sance parfaitement dans ses cordes de 6,8%. Une croissance largement tiréepar le dynamisme du secteur primaire (7,7%) secondaire (5,9%) et tertiaire(6,2%), celui des services. Le projet de loi des finances de l’exercice est arrêté à4215, 15 milliards F en 2020 contre 4071 milliards en 2019 soit une hausse de143, 38 milliards F en valeur absolue et 3,5 % en valeur relative. La grandenouveauté c’est la mise en place du Projet Annuel de Performance.

ERRATUM Dans notre dernier numé-

ro (No 12) : nous avions écriten page 5

«Avec 150 millions dedollars investis dans la luttela poliomyélite vaincue grâceau Rotary»

Il fallait lire 1,9 milliard dedollars.

DONT ACTE

Pour 2020, le Ministère del’Agriculture et de l’Equipe-ment rural recevra une enve-

loppe de 152.044.525. 199 F et desautorisations d’engagements d’unmontant de 519.336.402.981 F.

Les programmes prévus sont Programme 1 : Sécurisation de la

Base productive et Développementdes Infrastructures rurales.

Programme 2 : Augmentation de laProduction, Diversification et Valorisa-tion des Produits agricoles

Programme 3 : Accompagnements àla Production (Financement, Recherche,Formation agricole et Appui conseil)

Programme 4 : Pilotage, Gestion,Coordination administrative

Moussa Baldé, a décliné les 4grands axes de la politique agricolequi s’articulent autour de l’augmen-tation de la production et de la pro-ductivité agricole, la diversificationdes spéculations et systèmes de pro-

ductions agricoles, le renforcementdes services agricoles et l’améliora-tion de al gouvernance du secteur.

Revenant sur les acquis du dépar-tement, Moussa Baldé a mis enexergue le Programme d’Accélérationde la Cadence de l’Agriculture Sénéga-laise (Pracas) pour l’exercice 2018-2019 qui a permis d’avoir une bonnequalité de semences cédées aux pro-ducteurs, l’engrais a été bien subven-tionné, les surfaces cultivées ontconnu une hausse ainsi que les pro-ductions céréalières et horticoles. Entermes de chiffres, les productions ontconnu une augmentation de 22,33%passant de 621.640 tonnes en 2017-2018 à 760.464tonnes en 2018-2019.

En outre le secteur horticoleconnait une véritable embellie avecune production de 1.446.360 tonnessoit une hausse de 9%. Les exporta-tions ont permis au Sénégal de reve-nir en force avec 122.3148 tonnes

contre 106.200 tonnes l’année précé-dente.

Le ministre de l’Agriculture a évo-qué la culture du coton qui à ses yeuxest en pleine relance du fait du retarddes pluies avec l’interprofessioncotonnière de l’Uemoa.

La filière tomate vit des momentsdifficiles dans le Walo alors que leprix stagne.

La filière mangue résiste malgréles menaces qui pèsent sur le secteuravec la mouche dite bactrocerain-vades.

La quête de l’autosuffisance ali-mentaire en riz se poursuit tant bienque mal et l’espoir est permis, a t- ilsouligné.

Enfin, le programme de moderni-sation qui prévoyait la mise à disposi-tion aux acteurs de 1000 tracteurs estlargement dépassé puisque à ce jour,1500 engins circulent librement.

ABDOU WALLOU

ministère de L’aGricuLture et de L’equiPement ruraL

152 Milliards prévus pour 2020

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L’EQUIPE TYPE N°13 - DU 11 AU 18 DECEMBRE 2019 SOCIéTé8

Saint Louis, ville mystique qui areçu de grands hommes resteracette terre d’hospitalité et de re-

cueillement. En quittant son Irak natal, Sidy Ah-

med Khoureychi à la fin des années1700, poursuivait la noble mission quiconsistait à enseigner le Saint Coran etdélivrer le message y tenant lieu. Fai-sant office de prêtre et docteur de loi,le marabout maure tel que décrit dansl’ouvrage « Saint Louis du Sénégal » deGeorges Courreges et Fadel Dia, a gran-dement contribué à la propagation del’Islam dans la ville tricentenaire. Ledescendant du Prophète y créa une fa-mille et fut enterré à son domicile sis àla Rue Ribet x Me Ababacar Sèye auSud de l’Ile. De grands saints ont eu às’incliner devant sa tombe notammentle Vénéré Cheikh Oumar Foutiyou Tall.Après lui, Cheikh Ahmadou Bamba yséjournera entre la seconde décade dumois d’Août et les premiers jours de

Septembre. L’histoire nous renseigneque le Fondateur du MouridismeCheikh Ahmadou Bamba y finit le Khas-sida Asmaou Akhloul Badri et y com-mença Assirou Maha Labrari. Des voixconcordantes renseignent que c’estdans cette demeure que le ProphèteMohamed Psl, lui apparut et lui ac-corda sa bénédiction, signe d’élévationspirituelle. Sur place, Cheikh AhmadouBamba fut accueilli par Chérif NdiayeMounth Diagne, petit fils de Chérif SidyAhmed Khoureychi et son descendant,Mouhamadou Diagne Mounth et So-khna Tègue Balla. De cette demeure,Serigne Touba savait ce qui l’attendaitsur la route de l’exil. C’est donc entoute confiance et connaissant toutesles péripéties de son exil salutaire etsalvateur pour la Oumah. Le reste estconnu et su de tous. Pour autant, l’idéede construire ce mausolée a germé autemps du Khilafat de Serigne SaliouMbacké. Le 4 Septembre 2006, il ins-

truit Serigne Moustapha Abdou KhadreMbacké de procéder à la pose de lapremière pierre.

Le projet est redevenu plus qued’actualité avec la bénédiction suiviede prières de la part de Serigne Mou-hamadou Mountakha Mbacké en pré-sence de Serigne Moustapha AkramMbacké.

Concernant la journée à propre-ment parler, elle sera célébrée et ser-vira de prétexte au Koloré liant la fa-mille Sidy Ahmed Khoureychi et la

famille de Cheikh Ahmadou Bamba.Un Koloré sans cesse magnifié par Se-rigne Saliou Mbacké et que ses suc-cesseurs, Serigne Mouhamadou La-mine Bara Mbacké Falilou et SerigneSidy Moukhtar Mbacké ont bien faitde préserver et de consolider. Le Khi-lafat de Serigne Mouhamadou Moun-takha Mbacké, ne sera ni plus ni moinsqu’un prolongement des liens sécu-laires qui ont résisté à l’aune dutemps.

MOHAMED GUEYE

journée chériF sidy ahmed Khoureychi céLéBrée à saint Louis

SERIGNE MOUNTAkhA béNITLA DATE DU 4 SEPTEMbRE

C’est à Mboul Kael, fief de retraite de Serigne Mountakha Mbacké, KhalifeGénéral des Mourides que la famille Chérif Sidy Ahmed Khoureychi, a reçu ladélégation conduite par le vice Khalife Cheikh Konaré Diagne. Ce dernier re-présentait le Khalife El Hadj Saliou Diagne. Au cours de l’entrevue, deuxquestions ont été abordées à savoir la construction du mausolée de ChérifSidy Ahmed Khoureychi sis à l’Ile Sud de Saint Louis. Ce mausolée vieux deplus de deux siècles sera réhabilité après concertations avec Serigne Moun-takha Mbacké. L’autre point portait sur le choix de la date de célébration dela journée dédiée à ce descendant du Prophète Mohamed Psl. Il a été retenula date du 4 Septembre de chaque année afin que nul n’en ignore.

justifiant la séance du conseil d’ad-ministration, Mamadou Racine Sy,a renseigné : « l’exercice qui nous

réunit est consacré à l’état d’avance-ment du système informatique qui lieles deux institutions que sont la Caissede Sécurité Sociale et l’Ipres. Nous avonsfait un bilan sans complaisance del’avancement des travaux. Aujourd’hui,on peut constater qu’il y a des avancéessignificatives qui ont été faites au niveaude l’immatriculation et de l’enrôlementau niveau du processus auquel on as-sistait à chaque fois qu’il y a deséchéances et ça portait à la dignité os-tentatoire de nos retraités et le Conseild’Administration a pris toute la mesureet c’est l’occasion pour moi de rendrehommage aux administrateurs qui y ontcru et qui ont donné le feu vert à la mise

en œuvre de ce projet. »Evoquant la vocation des deux ins-

titutions, le président du Conseil d’Ad-ministration de l’Ipres, a soutenu : «lesdeux font partie de la même familleet ce projet aura le mérite de les rap-procher et c’est un point positif. Lesdeux directeurs généraux sont là pré-sents ; je salue leur engagement et ce-lui des équipes opérationnelles qui ontpermis d’en arriver à ce stade. Vouspouvez immatriculer en ligne avoir vosattestations en ligne avoir tout ce quevous voulez en ligne sans vous dépla-cer dans les agences et véritablement,c’est une révolution.

Mesurant le temps d’adaptation,Mamadou Racine Sy, a signifié : « c’estune véritable révolution car il n’y auraplus de queux et la première étape

sera gratuite puisque la carte biomé-trique aura la photo et des informa-tions sur la personne qui pourra parla même occasion se faire payer dansles différents guichets. L’avantage dela carte biométrique permettra de lut-ter contre la fraude car des centainesde millions de francs de pensions sontpayés indument. Il s’agit en l’espèced’un projet gigantesque qui va chan-ger la vie des retraités. Il y aura par-

tage d’informations entre ces deux ins-titutions qui vont assurer ensemblel’immatriculation et sur le plan comp-table chaque retraité sera suivi sur leterritoire national. Je rappelle aussique l’engagement du Chef de l’Etatqui a souhaité la modernisation et d’ici2 mois, ils auront leur carte biomé-trique ce qui mettra fin aux nom-breuses queux.

ABDOU WALLOU

MAMADOU RACINE SY, Président du conseiL d’administration de L’iPres«La carte biométrique permettra de lutter contre la fraude»Les avancées technologiques touchent à peu près tous les segments écono-miques et l’institution de prévoyance des retraités du Sénégal, vient de réussirune mini révolution marquée par la mise sur pied d’une carte biométrique.Finies donc les queues infinies ou les déplacements longs et couteux, la révo-lution numérique est passée par là. La dernière réunion du conseil d’admi-nistration présidée par le président Mamadou Racine Sy, a permis d’annoncercette évolution dans la prise en charge des actifs d’hier. Une réponse auxfraudeurs qui ne cessent d’user de subterfuges pour se faire payer en lieu etplace des véritables ayants droits.