16
HUEP mag le mag des hôpitaux universitaires de l’ est parisi en - ap-hp n°10 - décembre 2015 Trousseau : 1 ère unité mobile d’assistance circulatoire extracorporelle pédiatrique d’Ile-de-France (UMAC) Cancer de la prostate : les hommes à haut risque de cancer de la prostate ont eux aussi leur parcours de soins en un jour 8 perspectives et projets D 11 innovations médicales La culture à l’hôpital, pour qui, pourquoi ? 15 culture à l’hôpital

Huep mag

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Le Mag des Hôpitaux Universitaires de l'Est Parisien

Citation preview

Page 1: Huep mag

HUEP magle mag des hôpitaux universitaires de l’est parisien - ap-hp

n°10 - décembre 2015

Trousseau : 1ère unité mobiled’assistance circulatoireextracorporelle pédiatriqued’Ile-de-France (UMAC)

Cancer de la prostate : les hommes à haut risque de cancer de la prostate ont eux aussi leur parcoursde soins en un jour

8 perspectives et projets D

11 innovations médicales

La culture à l’hôpital, pour qui, pourquoi ?

15 culture à l’hôpital

Page 2: Huep mag

a rentrée de septembre 2015 est marquée par l’aboutissement oul’avancement de plusieurs projets denotre Groupe hospitalier :

A Tenon➜ la nouvelle unité de dialyse de l’hôpitalTenon a été ouverte avec deux mois d’avance;elle permet de doubler la capacité de traite-ment des insuffisants rénaux ;

➜ les 5e et 6e étages de la maternité Le Lorieraccueillent désormais les mères et les nou-veau-nés dans de très bonnes conditions et

le laboratoire d’AMP (aide médicale à la procréation) a étéégalement rénové ;

A Trousseau➜ le projet de recherche I-Motion* a démarré, tandis queles travaux du bloc opératoire pédiatrique sont en courset que le programme des travaux du 7e étage de Paul-LouisChigot destiné à la neurologie pédiatrique a été validé. Laprogrammation des travaux va maintenant s’étendre aux8e et 9e étages ;

A Saint-Antoine➜ l’équipe médicale digestive de Lariboisière a rejoint lepôle digestif à Saint-Antoine pour renforcer son activitésur différents segments (urgences digestives, pathologiesdu tube digestif, MICI) et porter le projet de rénovation etd’extension de l’endoscopie ;

➜ les services d’endocrinologie et de rhumatologie adaptentleurs organisations en développant l’hospitalisation de jouret de semaine en endocrinologie, et en regroupant les deuxconsultations ;

➜ le démarrage des travaux du futur service de microbio-logie est imminent ;

A Rothschild➜ le chantier du campus Écoles/Informatique a débuté dansle bâtiment Picpus. La livraison est prévue en avril 2017.

Ces projets sont autant de signes du dynamisme de notregroupe qui doit poursuivre ses efforts pour améliorer lesconditions d’accueil et de prise en charge des patients.Nous avons un plan stratégique qui nous donne une ligneclaire et, résolument, nous continuerons d’avancer grâceà la mobilisation de tous : je vous en remercie.

HUEP mag le mag des hôpitaux universitaires de l ’est parisien 2

Pascal DE WILDEDirecteur du

Groupe hospitalier

Pascal DE WILDE

L

Startt Mag est une publication des Hôpitaux Universitaires Est Parisien Saint-Antoine –Rothschild – Trousseau / La Roche-Guyon - Tenon • Directeur de publication: Pascal DeWilde (Directeur), Renaud Pellé (Directeur adjoint) • Comité de rédaction : Estelle François-Prigent (Directrice de communication), Amandine Mariotto, Sophia Sebille (char-gées de communication), Juliette Lacôte (assistante de communication). Ont participéégalement à ce numéro: Annick Clément, Olivier Fain, Jean-Pierre Lotz, Rachel Levy ,Ricardo Carbajal, Ophélie Champagne, Isabelle Perot, Delphine Crouzat, Emile Darai,Olivier Cussenot, Bertrand Guidet, Louis Giacometti, Marianne Guéroult, Hélène Joubert.

SOMMAIRE

retour sur3

Journée portes ouvertes – mai 2015

perspectives et projets8

Hôpital Trousseau, AP-HP : mise en place d’une 1ère unité mobile d’assistance circulatoire extracorporelle pédiatrique

témoignages9

Infirmière coordinatrice de prélèvementd’organe et de tissus : quelles missions ?

innovations médicales10

Cancer du sein : passer de la suspicion à la certitude en une journée

Cancer de la prostate : les hommes à haut risque de cancer de la prostate ont eux aussi leur parcours de soins en un jour

recherche / étude12

Épidémiologie et pronostic des patientssans domicile admis en réanimation

vie à l’hôpital13

Les aumôneries du GH : participer librement au culte de sa religion

sites et réseaux sociaux 16

en images !14

Le joli jardin botanique de l’hôpital Rothschild

services à la une4

RespiFIL : nouvelle filière de santé Maladies Respiratoires Rares de l’enfant et de l’adulte à Trousseau

Saint-Antoine : l’offre de soins du service de médecine interne

Tenon : Plus de 1000 intensifications thérapeutiques réalisées au sein du service d’oncologie médicale et de thérapie cellulaire

Tenon : le centre public de référence en reproduction de l’est parisien

Réalisation : C.V. Florence Labarthe

Suivez les actus de votre Groupe hospitalier sur Facebook, Twitter, Vimeo et Youtube

culture à l’hôpital15

La culture à l’hôpital : Pour qui ? Pourquoi ?

* Centre de recherche, association AP-HP, association l’AP-HP, l’AFM - Téléthon et UPMC

Page 3: Huep mag

n°10 - décemBre 2015 3

retour sur

Journée portes ouvertes – mai 2015

... à Tenon ... à Rothschild

Entrée de l’hôpital

Spectacle de la compagnie de la pierre noire

Catherine Baratti Elbaz, maire du 12e, Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP, Françoise Lietard, directrice de l’hôpital Rothschild,Pascal De Wilde, Directeur du GH

Fanfare des étudiants en médecine dans le square E. Vaillant

Stand d’information sur la “la santé de la femme”

Bal tango, salle Nation

Parcours botanique

Stand d’information sur la prise en charge des AVC

Visite des blocs

Page 4: Huep mag

HUEP mag le mag des hôpitaux universitaires de l ’est parisien 4

services à la une

RespiFIL : la nouvelle Filière de Santé Maladie Respiratoires Rares de l’enfant à l’adulte de Trousseau

RespiFIL est la filière de santé des maladiesrespiratoires rares de l’enfant à l’adulte.Elle est coordonnée par le Pr Annick Clément à l’hôpital Trousseau.

RespiFIL et les maladies respiratoires raresLes maladies respiratoires rares concernentl’ensemble des pathologies qui altèrent la mis-sion essentielle du poumon qui est d’assurerl’apport d’oxygène à l’ensemble des tissus del’organisme. Ces pathologies sont le plus sou-vent diagnostiquées chez l’enfant, mais ellespeuvent être découvertes à tous les âges dela vie. Leur expression est très variable, résul-tant d’interactions complexes entre les facteurscausaux essentiellement génétiques et les fac-teurs environnementaux et de co-morbidité.Ce sont des maladies le plus souvent chro-niques avec une morbidité élevée ; elles requiè-rent une prise en charge très spécialisée etpluridisciplinaire.

Les maladies respiratoires rares sont trèsnombreuses (www.orphanet.fr). Elles peu-vent être rassemblées dans les principauxgroupes suivants :

n Les malformations du système respiratoire,pouvant toucher toutes les structures ana-tomiques qui le composent

n Les pathologies ciblant principalement lesvoies aériennes : dyskinésies ciliaires, muco-viscidose…

n Les pathologies de la partie distale paren-chymateuse du poumon : pneumopathiesinterstitielles chroniques, fibroses pulmo-naires, pathologies vasculaires

n Les maladies affectant la commande respi-ratoire : syndrome d’Ondine…

n Les pathologies des muscles assurant lamécanique respiratoire : atteintes diaphrag-matiques, pathologies neuro-musculaires…

Les structures et acteurscomposant RespiFILn 3 CRMR et leurs sites constitutifs• Centre de Référence des Maladies

Respiratoires Rares (enfants), (coordonnateur A. Clément, Paris)

• Centre de Référence des Maladies Pulmonaires Rares (adultes), (coordonnateur J-F Cordier, Lyon)

• Centre de Référence du Syndrome d’Ondine (enfants et adultes), (coordonnateur H. Trang, Paris)

n 37 centres de compétences

n 15 laboratoires de diagnostic et de recherche

n De nombreuses associations de patients

n Les maisons départementales des personnes handicapées

n Les sociétés savantes respiratoires

L’équipe RespiFIL RespiFIL a bénéficié d’un financement spéci-fique dans le cadre du PNMR2, qui a permisde recruter un personnel dédié. Le GH HUEPs’est rapidement mobilisé pour permettre deconstituer l’équipe RespiFIL qui se composeactuellement d’un chef de projet (CharlotteMailhat) et de deux chargées de mission (LaurieGaleron et Meriem Rahmani). Cette équipe estlocalisée à l’hôpital Trousseau au 4e étage dubâtiment Lacaze. Elle travaille en lien étroitavec tous les acteurs des CRMR et des centresde compétences de la filière, ainsi qu’avecl’équipe RaDiCo localisée au bâtiment Lemariey(Inserm UMR-S933, Serge Amselem).

Les missions de RespiFIL RespiFIL a pour rôle principal d’animer et decoordonner les actions des différents acteursimpliqués dans la prise en charge des maladiesrespiratoires rares, en mettant au cœur du dis-positif le patient, ses proches ainsi que lesassociations de patients

Les principaux objectifs de RespiFIL sont :n d’améliorer la visibilité de l’organisation de

la prise en charge des maladies respiratoiresrares en France pour faciliter l’orientationdes patients et des professionnels de santé,

n de permettre le regroupement des expertiseset la mutualisation des moyens au sein d’unestructure unique,

n de développer la recherche et l’innovationthérapeutique dans le domaine des maladiespulmonaires,

n de dynamiser les actions de formation et decommunication,

n de renforcer les partenariats avec les indus-triels de santé.

La filière RespiFIL a organisé le 24 mars 2015 sa première rencontreannuelle à Paris sur le campus des Cordeliers. Cette manifestationa réuni pour la première fois tous les acteurs impliqués dans la priseen charge des patients, enfants et adultes, atteints de maladies respi-ratoires rares, ainsi que dans les programmes de recherche associés.Le succès de cette réunion a permis de lancer la dynamique de RespiFIL. La deuxième journée RespiFIL est programmée le 22 mars 2016sur le site des Cordeliers.

ConTACT

Pr Annick CLéMEnT

[email protected]

Page 5: Huep mag

n°10 - décemBre 2015 5

Saint-Antoine : l’offre de soins du service de médecine interne

La prise en charge peut se faire : n en consultation,n en hospitalisation de jour,n en hospitalisation conventionnelle,pour la démarche diagnostique, l’administrationde traitements, notamment de biothérapies,et le suivi.

Centre de référence et protocoles en coursLe service de Médecine Interne de l’hôpitalSaint-Antoine, sous la direction du ProfesseurOlivier Fain, est un centre de référence natio-nal associé pour les pathologies suivantes:

n Purpura thrombopénique immunologique(PTI) et anémie hémolytique auto-immune

n Angiœdèmes bradykiniques héréditaireset acquis

n Centre expert et de compétence dans lecadre du réseau national FAI2R de vascu-larites systémiques, en particulier maladiesde Horton et de Takayasu, sclérodermie sys-témique et autres maladies auto-immuneset orphelines.

Ce service hospitalo-universitaire fait partiede l’université Paris 6, DHU i2B: Inflammation,

Immunopathologie, Biothérapie.

Dans le cadre de ces centres de référence, leservice prend en charge les patients atteintsdes pathologies concernées, et participe auxétudes nationales et internationales.

Le service de Médecine Interne mène une acti-vité de recherche dans le domaine des maladiesrares et auto-immunes, en conduisant ou par-ticipant à différents protocoles de recherchefondamentale et clinique.

La relation avec les médecinsde villeLe staff “Partage”, destiné aux médecins géné-ralistes, porte sur des thèmes variés et a lieule dernier mercredi de chaque mois, à 12h30(durée : 1 heure), en salle de staff de MédecineInterne (bâtiment de l’Horloge Porte 2, 2e étage). Réunion avec l’association ACOMHVI (Asso-ciation pour la collaboration médecins de ville etde l'hôpital) tous les 15 jours le mardi à 20h30.

Le département d’aval d’urgences (DAU) faitpartie intégrante du service de médecine interne.

ConTACT

Pr Olivier FAIn

[email protected]

Le service de médecine interne,nouvelle formule, est en place depuis le1er septembre 2014 avec sa nouvelleéquipe. Certaines activités se poursuivent,d’autres se développent. Le lien avec lamédecine de ville établi par le Pr Cabanese maintient et s’amplifie: staffs dossiers,cours, disponibilités téléphoniques,consultations d’urgence, hospitalisationsdirectes traditionnelles ou en hôpital dejour et le 20 juin: les 1ères rencontres méde-cine générale - médecine interne de l’hôpital Saint Antoine avec 35 partici-pants. L’arrivée de deux centres maladiesrares va apporter au groupe hospitalierune spécialisation supplémentaire : lecentre “cytopénies auto-immunes”, trèscomplémentaire du service d’hématologieet le centre “angiœdèmes” en lien avecle service de dermatologie-allergologiede l’hôpital Tenon. La prise en charge desmaladies auto-immunes et systémiquesva également se développer, ainsi quecelle des malades drépanocytaires avecl’hôpital Tenon. De plus, les relations avec les pédiatres et gynécologues-obstétriciens des hôpitaux Trousseau etTenon sont d’ores et déjà établies. Unbeau programme d’activités pour lesannées à venir.

Pr Olivier Fain

Le Pr Fain est à la tête d’une équipe de médecins spécialisés dans la prise en charge de patients atteints de maladies auto-immunes, maladies hématologiques non malignes, de maladies rares et/ou orphelines, de diagnostics difficiles ou atteints depolypathologies.

Hémo-globinopathies

• Drépanocytose• Thalassémies

Diagnostic • Altération d’état général,

fièvre persistante et syndrome inflamma-toire inexpliqué

• Prise en charge de polypathologies

• Symptômes inexpliqués (myalgies, arthralgies,douleurs abdominales,syndrome de Raynaud,œdèmes récidivants,etc.)

Maladies auto-immunes et systémiques

• Sclérodermie systémique

• Syndrome des antiphospholipides

• Lupus• Vascularites• Syndrome de

Gougerot- Sjögren• Myosites etc.

Maladies auto-inflammatoires etmanifestations associéesaux hémopathies

• Maladie de Still• Maladie périodique /

syndrome TRAPS, autres maladies auto-inflammatoires

• Manifestations associéesaux hémopathies et aux cancers

• Mastocytoses systémiques

Angiœdèmeshéréditaires et acquis

Amylose AL et amyloses héréditaires

Cytopénies auto-immunes:

• Purpura thrombopéniqueimmunologique

• Anémie hémolytiqueauto-immune

Grossesse etmaladies auto-immunes, échecs implantatoires,faussescouches etmorts fœtalesinexpliquées

Les pathologies rencontrées en Médecine Interne sont les maladies systémiques et certaines maladies rares. Notre orientation concerne les affections suivantes:

LES PATHoLoGIES TRAITÉES

Retrouvez le dossier complet sur la médecine interne sur :http://saintantoine.aphp.fr/dossier/medecine-interne/

Page 6: Huep mag

HUEP mag le mag des hôpitaux universitaires de l ’est parisien 6

services à la une

Plus de 1000 intensifications thérapeutiquesréalisées au sein du service d’oncologieMédicale et de Thérapie Cellulaire

6 AVRIL 1987, 1ÈRE InTEnSIFICATIOn THéRAPEUTIQUE REALISEE À L’HÔPITAL TEnOn.

JUIn 2015, PRÈS DE 1200 InTEnSIFICATIOnS THéRAPEUTIQUES RéALISéES.

Explications du Pr Jean- Pierre Lotz Le mois d’avril 1987 fut une étape clé pour leservice d’Oncologie Médicale, devenu quelquesannées plus tard Service d’Oncologie Médicaleet de Thérapie Cellulaire (SOMTC). A uneépoque où les traitements médicaux des can-cers reposaient entièrement sur la chimiothé-rapie et l’hormonothérapie, et en l’absence desthérapies ciblées maintenant disponibles pourle traitement des tumeurs solides de l’adulte,les programmes d’intensification thérapeutiqueavec auto-transplantation de cellules souchesd’origine médullaire jusqu’en 1993, d’originesanguine depuis cette date, étaient devenusune des premières voies de recherche cliniquethérapeutique. Un développement tous azi-muts nous a permis d’acquérir une notoriétéinternationale et surtout de travailler encommun avec les autres centres d’intensifica-tion thérapeutique qu’ils soient issus des CHUou des Centres de Lutte Contre le Cancer.

Ce développement nous a permis d’asseoirnotre position dans la prise en charge des can-cers du sein (programmes PEGASE), des cancersde l’ovaire (programmes ITOV), des cancersdes poumons à petites cellules (programmesCLEOPATRE), des sarcomes des parties molles

(programme PALSAR), et enfin mais surtoutdes tumeurs germinales de l’adulte (protocoleICE et programmes TAXIF I, II et III). Au sein duterritoire national, le service était le seul à avoirla capacité de pouvoir traiter les patientsatteints des différentes pathologies citées ci-dessus. Il a ainsi contribué à la publication detrès nombreux articles dans la littérature inter-nationale.

Au fil du temps les indications de ces chimio-thérapies intensives se sont affinées. Dessuccès et des échecs ont bien sûr été rencon-trés. Depuis maintenant une dizaine d’années,seuls les patients atteints de tumeurs germi-nales sont pris en charge au sein du SOMTC,où 40 à 50 intensifications sont réalisées. Ainsi,nous sommes devenus l’un des centres lesplus importants au monde dans la réalisationdes doubles intensifications et l’un des toutpremiers centres mondiaux dans la réalisationdes triples intensifications thérapeutiques.Cette spécificité nous a permis de créer la sagades programmes TAXIF I, II et III. Les deux pre-miers volets ont été publiés dans la revueAnnals of Oncology, le troisième volet fait l’objetd’un essai thérapeutique actuellement en coursde réalisation.

ConTACT

Pr Jean- Pierre LOTZ

[email protected]

http://www.somht.com/mentions.html

t

« La bulle, un nom plutôt sympa pour unservice ! Mais la réalité est tout autre. Quandle professeur Lotz m’a expliqué que la solu-tion pour en finir avec cette maladie étaitle recours l’intensification thérapeutique etdonc au traitement en chambre stérile.J’avais une peur bleue et refusais d’y allermais le Pr Lotz a su trouver les mots pourme convaincre. C’était parti pour 2 mois :15m2, un vélo, un lit, une télé et une vitrepour communiquer avec le monde extérieur.Les traitements et l’enfermement sont trèsdifficiles psychologiquement et physique-ment mais le personnel soignant de “LaBulle” est là, à chaque instant dans mesmoments de tristesse, de douleur, de blueset de joie. Il a été d’un soutien hors ducommun, ce sont des gens extraordinaires.Mes parents, ma femme, ma fille, mes amiset particulièrement moi, sommes éternelle-ment reconnaissants car ils m’ont sauvé lavie ! »

Jérémy Creusvaux - 2015

« Mon passage en bulle commence à daterun peu, et c’est en l’écrivant que je me disque c’est la meilleure des nouvelles.Une période difficile physiquement, quidemande d’une certaine manière à rentrerdans sa bulle personnelle, pour gérer lescontraintes subies par le corps. Mais je mesouviens surtout de la gentillesse du per-sonnel soignant, toujours attentif et pudique,qui aide tellement à surmonter les péripétiesmédicales. La bulle me semble donc êtreune aventure thérapeutique, où l’on apprend,comme me l’a dit un jour plus difficile qu’unautre, Jean-Pierre Lotz, à ‘’prendre les chosescomme elles viennent". Ma confiance enversl’équipe était totale, ce qui est rare pourmoi. J’ai pour la Bulle de Tenon et son Per-sonnel, une grande reconnaissance, qui aforcément changé ma vie et ma relation auxautres. »

Jean-François Decrop - 2015

TéMOIGnAGES

Page 7: Huep mag

n°10 - décemBre 2015 7

Tenon : le centre public de référence en reproduction de l’est parisienLe centre clinico-biologique d’AMP (Assistance Médicale à la Procréation) de l’hôpital Tenon, après sa fusion avec celui de la PitiéSalpêtrière en 2012, constitue le centre public de référence en reproduction de l’Est-parisien, disposant d’une masse critiqueimportante et de toutes les techniques d'AMP, à l'exception du diagnostic préimplantatoire.

Depuis septembre 2015, le centre permet l’accueil au 1er sous-sol du bâtiment Le Lorier,sur un seul plateau technique, toutes les com-posantes biologiques : laboratoire d’AMP FIVet ICSI, laboratoire d’AMP en contexte viral, ettoutes les activités du CECOS*. “Notre objectif estd’atteindre le seuil de 1000 ponctions annuellesen vue de FIV / ICSI, destiné à être porté à 1200après l’achèvement des travaux en 2016” confientle Pr Rachel Levy et le Pr Jean-Marie Antoinedu secteur clinique.

Le centre clinico-biologique, engagé dansune démarche qualité, dispose d’une certifi-cation ISO 9001 clinico-biologique depuis 2009.Le laboratoire de biologie de la reproduction -CECOS est engagé, avec le Pole Biologie Médi-cale et Pathologie, dans la démarche d’accré-ditation ISO 15189.

Il propose une prise en charge de l’infertilitéféminine et masculine dans une démarchediagnostique et thérapeutique qui comprendau minimum deux rendez-vous en AMP cliniqueespacés de 6 semaines pour validation du biland’infertilité du couple. L’ensemble du bilan masculin (spermogramme-spermocytogramme,spermoculture, test de migration survie, biochimieséminale…) peut être effectué au laboratoirede spermiologie de Tenon. Si nécessaire, uneautoconservation de spermatozoïdes au CECOSpeut être indiquée avant AMP. Une consultationen endocrinologie ou andrologie peut être proposée.

Un rendez-vous en AMP biologique permet lasynthèse du dossier avant présentation austaff pluridisciplinaire clinico-biologique d’AMPpour décision stratégique. Les couples béné-ficient d’une réunion d’information mensuellesur le déroulement pratique de l’AMP et lesaspects réglementaires.

Le centre d’AMP de Tenon propose la réalisation:

n D’inséminations artificielles intra-utérines avecsperme de conjoint (IAC) et de donneur (IAD)

n De fécondations in vitro classiques et de l’ICSIavec sperme de conjoint (avec spermatozoïdeschirurgicaux également) et de donneur

n De l’AMP en contexte viral (couples dontl’un ou les deux membres présente uneinfection pour les virus des Hépatites B, C,et HIV). Cette prise en charge est possiblegrâce à une collaboration étroite avec lesservices d’infectiologie et d’hépatologie deTenon.

Le CECOS de Tenon est autorisée pour les acti-vités de don de spermatozoïdes, d’ovocytes,et l’accueil d’embryons. Nous recevons enconsultation les donneurs (euses), receveurs(euses) et organisons la mise en œuvre de cesactivités avec une équipe pluridisciplinaire(médecin de la reproduction, biologiste, géné-ticien, psychologue). Le CECOS participe régu-lièrement à des campagnes d’information surla promotion du don de gamètes en France(Agence de Biomédecine).

Le CECOS dispose également de l’autorisationde conservation des gamètes et tissus germi-naux.

Il propose une prise en charge complète de la préservation de la fertilité pour les adultes– hommes et femmes, pour les enfants et lesadolescents avant traitement potentiellementtoxique pour les gonades ou une autre patho-logie sévère (médecine interne, néphrologie,neurologie...). Le centre de Tenon est référentpour l’ensemble de ces activités au sein de l’AP-HP de l’Est-Parisien (Trousseau, Saint-Antoine,Pitié-Salpêtrière…) et auprès de nombreux cen-tres de proximité (Institut Gustave Roussy, Jos-signy, Gonesse, Argenteuil…).

L’équipe clinicobiologique a également déve-loppé une forte activité de recherche cliniqueet propose aux couples différents projets derecherche visant à améliorer la qualité desgamètes et des embryons, et à optimiser leschances de succès en AMP (PHRC nationauxFOLFIV, METASPERME actuellement ouverts aurecrutement de patients). Le programme PEPCI“Parcours Environnement Périconceptionnel enInfertilité” évaluera à partir de 2016 l’impact del’amélioration du mode de vie (intervention surla nutrition, l’activité physique, le stress et lesaddictions) sur les taux de grossesse en AMP.

ConTACT

Pr Rachel LEVY

[email protected]

[email protected]

L’ensemble des équipes cliniques et bio-logiques du centre d’AMP-CECOS Tenonsont à votre disposition pour toutedemande d’information.

t

Ovocyte fécondé ( zigote J1) Embryon 4 cellules J2

* Centre d’étude et de conservation du sperme

Page 8: Huep mag

HUEP mag le mag des hôpitaux universitaires de l ’est parisien 8

perspectives et projets

Hôpital Trousseau, AP-HP : mise en place d’une 1ère unité mobile d’assistance circulatoire extracorporellepédiatriqueLe service de réanimation néonatale etpédiatrique de l’hôpital Trousseau (Paris12e), du Pr Hervé Walti, a mis en placeune unité mobile d’assistance circulatoire(UMAC) destinée à implanter une assis-tance circulatoire extracorporelle (ECMO)dans le centre où se trouve l’enfant et àle transporter vers le service de réani-mation de l’hôpital Trousseau.

L’ECMO est une technique qui remplacetransitoirement la fonction cardiaqueet respiratoire chez des patients pré-sentant une défaillance respiratoireet/ou hémodynamique gravissime etréfractaire aux traitements convention-nels. Elle permet de sauver un pourcen-tage important des nouveau-nés et desenfants qui présentent un risque élevéde mort imminente.

Initiée par le Pr Ricardo Carbajal, cetteactivité est réalisée en collaboration avecle service de chirurgie pédiatrique de cethôpital et le SMUR de l’hôpital RobertDebré (AP-HP).

Cette équipe médico-chirurgicale est dans lacapacité de répondre à une demande urgentepour des patients instables et non transpor-tables avec les moyens conventionnels. Ellepeut se déplacer vers les centres hospitaliers

d’Ile-de-France ou de Province afin de permet-tre l’implantation d’une ECMO chez des nou-veau-nés ou chez des enfants de moins de 18

ans. Ces déplacements sont faits avec le SMURet en cas d’une longue distance, en hélicoptèreavec la participation de la sécurité civile. Desdéplacements dans un rayon de 500 km autourde Paris ont à ce jour été effectués.

Dans l’heure suivant la réception d’un appeltéléphonique d’un réanimateur demandantde prendre en charge un malade grave etrépondant aux critères d’action de l’UMAC,une équipe composée d’un réanimateur pédia-tre, un chirurgien pédiatrique et un(e) infir-mier(e) spécialisé(e) part vers le centre où setrouve l’enfant. Une fois l’ECMO mise en place,l’enfant est stabilisé et transporté, en toutesécurité, vers le service de réanimation del’hôpital Trousseau.

Le maintien d’une circulation extracorporelleest souvent nécessaire durant plusieurs jours.Ensuite, lorsque l’évolution clinique du jeunepatient est favorable et l’état clinique le permet,l’ECMO est arrêtée et l’enfant rapatrié vers sonhôpital d’origine.

À ce jour, l’équipe mobile de Trousseau s’estdéplacée 14 fois.

ConTACT

Pr Ricardo CARBA JAL

[email protected]

Page 9: Huep mag

n°10 - décemBre 2015 9

témoignages

Infirmière coordinatrice de prélèvement d’organe et de tissus : quelles missions ? L’infirmière coordinatrice organise et coordonne les prélèvements d’organes et detissus au sein des établissements suivants: l’hôpital Saint-Antoine, l’hôpital Tenonet l’hôpital de Montfermeil. Elle travaille en collaboration avec les différents servicesdu GH et l’agence de biomédecine qui propose les organes aux services de transplan-tations selon les règles d’attribution en vigueur.

Le besoin de greffons ne cesse de croître : au1er janvier dernier, plus de 18000 personnesétaient inscrites sur liste nationale d’attente.En 2015 le niveau de don ne suffit toujourspas à couvrir la demande. Sur le Groupe hos-pitalier Est Parisien, la coordination de prélè-vements d’organes et de tissus est constituéed’infirmières et de médecins impliqués danscette activité.

Focus sur le prélèvement de cornéeAu sein de notre groupe, les coordinatricesorganisent notamment le prélèvement de cornées sur des patients décédés. Ce prélève-ment concerne un tissu “la cornée”, partietransparente et superficielle de l’œil. Il permetaux patients en attente de greffe qui en béné-ficie, de retrouver la vue. On peut donner sescornées jusqu’à 91 ans. Les contre-indications

sont les sérologies virales positives, les hémo-pathies malignes, les démences… La procédureest similaire au prélèvement d’organes et comporte les étapes suivantes : étude du dossier médical, interrogation du registre desrefus, abord des proches suivant les lois debonnes pratiques à la recherche de la non-opposition du défunt de son vivant et autori-sation du directeur de site (ou son délégué).Une fois le don réalisé le corps du défunt negarde pas trace de cette opération ce qui soulage les proches.

Constitution du dossier donneur

• Bilan biologique • Bilan radiologique

• Bilan morphologique • Examen complémentaire

Démarche administrative et juridique

• Si obstacle médico-légal : contact avec officier de

police judiciaire et/ou procureur de la république

• Direction de l’établissement hospitalier

Annonce de la mort encéphalique

• Entretien avec les proches et le réanimateur

Recherche de la non-opposition

• Recueil du témoignage des proches quant à l’opposition éventuelle du défunt

au prélèvement • Interrogation du registre national des refus

• Accompagnement des proches

Organisation prélèvement

si non opposition

• Contact des équipes chirurgicales de prélèvement

• Contact des coordinations de greffe • Organisation du bloc opératoire selon

les disponibilités des différents intervenants (anesthésiste, IBODE...)

• Collaboration avec Agence de Biomédecine

Le bloc opératoire

• Accueil des équipes chirurgicales • La coordinatrice est présente pendant

toute la durée du bloc, et contribue au bon déroulement de l’intervention et de la volonté

du défunt et/ou des proches • Elle est responsable du conditionnement

des organes et de leurs transports• Communication permanente

avec les équipes de greffe et l’ABM

Annonce de la Restauration tégumentaire

et toilette mortuaire

• S’assure de la restauration tégumentaire en fonction des différents prélèvements

• Toilette mortuaire • Cicatrice propre et hermétique

• Pansement propre • Communication avec les agents de la chambre mortuaire

Contact proches

• Contact téléphonique ou visuel en fonction des souhaits de la famille pour les avertir du bon déroulement du bloc opératoire

et de la fin de l’intervention • Aide dans la suite des démarches funéraires

“Atteinte d’une maladie génétique: la polykystosehépatique, je suis opérée sans succès en 1982et en 1989. Pendant cette période, (près de 20ans), je subis chaque année des ponctions dansle foie. Puis, je suis prise en charge par le serviced’hépatologie de Saint-Antoine, qui décèle unehypertension portale du foie. Mon état de santés’aggrave brusquement en 2000. Mon hépato-logue me propose alors la transplantation hépa-tique. C’est le choc!Au bout de 2 mois de réflexion, j’accepte avecappréhension, et je me soumets à tous les exa-mens de pré-transplantation: (véritable parcoursdu combattant!) Il faut attendre 4 mois pourque mon inscription sur la liste d’attente de l’Éta-blissement Français des Greffes soit effective.Puis 3 mois plus tard, je reçois un appel télé-phonique provenant du service de chirurgie del’hôpital, m’invitant à me préparer et à rejoindrele service le plus rapidement possible, car, ilsont un donneur pour moi. Je suis immédiate-ment prise en charge par les personnels dèsmon arrivée – Je rentre au bloc opératoire à3h du matin – La transplantation dure 12 heures– Tout s’est bien passé !...confirme le chirurgien,

le surlendemain, à ma famille qui attend dansle couloir du service de réanimation, alors queje me réveille enfin, branchée à une impres-sionnante machine.Je suis en vie !... et je réalise que je viens derecevoir le plus merveilleux CADEAU qu’unmalade puisse espérer pour lui redonner la vie.Je me sens sereine grâce à la morphine, et jesuis pleine de reconnaissance pour le dévoue-ment et la compétence de cette équipe médicaleet chirurgicale, ainsi que pour le courage et lagénérosité de mon donneur et de sa famille.L’hospitalisation nécessite 2 mois de soins, carun rejet à 3 semaines retarde un peu ma sortie,mais sans gravité. Un second, 4 mois plus tard,qui impose simplement un ajustement du trai-tement antirejet.À ma sortie de l’hôpital, je décide d’envoyerune lettre à l’EFG pour la famille du donneur,afin qu’elle soit remerciée pour ce geste désin-téressé et si important pour un malade enattente de greffe.”

M-T V

*EFG: Établissement Français des Greffes remplacéen 2005 par l’ABM (Agence de la Biomédecine)

TéMOIGnAGE DE PATIEnT SOUVEnIR DE MA GREFFE

La vie professionnelle des soignants en réani-mation est ponctuée de doute, d’espoir, d’en-thousiasme et parfois d’abattement. L’annoncede diagnostic de mort encéphalique est décritepar les soignants comme une destruction céré-brale irréversible, qui malgré une apparencedu patient parfois normale (couleur, pouls,tension, mouvement) va inéluctablement abou-tir à la mort. Ce diagnostic ne signifie plusarrêt des soins pour l’équipe soignante maisplutôt accompagnement du maintien de la viepour pouvoir prélever les organes et ainsi trans-

former une situation d’échec en espoir de vie.Loin d’être dans l’évitement des familles, les soignants vont alors accompagner les prochesdans ce moment qui relève de l’ordre du sacrépour certains, de l’intime pour tous. C’est presqueun nouveau rituel face à une mort spécifique.

Sonia FATHI - FF. Cadre de Santé - Réanimation Médicale

Joëlle OBISPO - Cadre de Santé - Réanimation Médicale

TéMOIGnAGE DE SOIGnAnTS

ConTACTS

Ophélie CHAMPAGnE ophé[email protected]

Isabelle PEROT [email protected]

Delphine CROUZAT [email protected]

t

Page 10: Huep mag

L’intention est belle, sa réalisation est un véri-table challenge : il s’agit de diminuer l’angoissegénérée par la suspicion d’un cancer du seingrâce au rendu rapide d’un diagnostic, qu’il soitnégatif ou positif et, le cas échéant, proposerimmédiatement un protocole de prise en chargemédico-chirurgicale. L’ouverture début 2013du Centre de diagnostic du cancer du sein enun jour relève d’une prouesse humaine et tech-nique, témoignant de la volonté des soignantschirurgiens gynécologues (Dr Zilberman, DrLaas), radiologues (Dr Thomassin-Naggara, DrChopier), anatomopathologiste (Dr Antoine),cytopathologistes (Pr Bernaudin, Dr Collet) deréunir expertises médicales et équipementsde pointe* sur un même site, en l’occurrencecelui de l’Hôpital Tenon pour fournir un diag-nostic en un temps record.

Plus de 50% des femmes viennent de leurpropre chef, les autres sont adressées par leurmédecin, mais toutes ont, soit une anomaliedu mamelon ou un écoulement, soit une masseou un nodule au sein, soit des examens d’ima-gerie du sein préalables classés ACR3, 4 ou 5.Ces critères permettent de cibler les femmesvues en consultation, à tel point que 40% d’en-tre elles auront effectivement un diagnosticde lésion ou de cancer du sein nécessitant uneprise en charge spécifique.

Chaque lundi, un parcoursen quatre étapesDès l’appel passé à la secrétaire du Centre –dûment formée à repérer les femmes relevantde cette prise en charge spécifique- tout estmis en œuvre pour que le délai d’attente soitle plus court possible, au plus tard le lundi sui-vant l’appel. Le jour J - toujours le lundi - sedéroule en quatre étapes, à commencer par lapremière consultation avec un chirurgien séno-logue et/ou un radiologue sénologue, suivi dela réalisation immédiate des examens néces-saires (mammographie, échographie, micro etmacrobiopsies, cytoponction, IRM mammaireéventuellement avec biopsie). L’obtention desrésultats des examens (résultats cytologiques

obtenus en 30 minutes et résultats immédiatsde l’ensemble du bilan d’imagerie) permettraen fin de journée la synthèse de l’ensembledes informations et l’annonce du diagnosticpar le chirurgien et le radiologue sénologues,aboutissant si besoin à une proposition de priseen charge médicale et/ou chirurgicale. Dans lemême esprit de ce circuit court, la réunion deconcertation pluridisciplinaire validant les pro-tocoles thérapeutiques se tient systématique-ment trois jours après, pour un début de priseen charge dans les 10 jours tout au plus.

Fertilité, reconstructionmammaire… penser l’après diagnostic En tant que centre expert en cancérologie mam-maire de l’AP-HP, le service de gynécologie obs-tétrique et médecine de la reproduction assureles soins et le suivi ambulatoire de ces cancers,au moyen des techniques de médecine nucléaire,de radio et chimiothérapie etc. Mais l’originalitéde ce service, et un avantage incontestable pourles femmes, est l’existence de trois structures

adossées au Centre de diagnostic, celle consa-crée aux “Femmes à haut risque de cancer”, uncentre “d’onco-fertilité” et une unité de chirurgieplastique et de reconstruction mammaire. Lastructure “Femmes à haut risque de cancer”,suit celles chez qui on a repéré des lésions àhaut risque de cancer du sein, comme une hyper-plasie atypique par exemple, ainsi que les formesfamiliales de cancer du sein. Et comme le Centrede diagnostic reçoit souvent des femmes jeunes,l’une des préoccupations est la préservation dela fertilité. C’est pourquoi le service héberge leCentre d’onco-fertilité, qui offre toutes les pos-sibilités de préservation de la fertilité (ponctionovocytaire, MIV, FIV, cryopréservation ovarienneet ovocytaires etc.). La troisième unité, incon-tournable, est celle de chirurgie plastique et dereconstruction mammaire immédiate ou différéeavec la technique de DIEP (utilisation de lam-beaux libres).

* Mammographe numérisé, échographe, système demicrobiopsies et de macrobiopsies avec prélèvementsstéréotaxiques, système de macrobiopsies INTACT per-mettant l’exérèse de petites lésions sans chirurgie com-plémentaire, IRM mammaire avec possibilité de prélève-ment stéréotaxique, TEP mammaire.

HUEP mag le mag des hôpitaux universitaires de l ’est parisien 10

innovations médicales

Cancer du sein : passer de la suspicion à la certitude en une journéeAccueillie le matin, une femme chez qui on suspecte une pathologie mammaire repartira le soir même avec un diagnostic et,si nécessaire, une proposition de soin. Un tour de force réalisé à l’hôpital Tenon, au Centre de diagnostic du cancer du sein enun jour, dirigé par le Pr Emile Daraï, chef de service de gynécologie obstétrique et médecine de la reproduction.

notre originalité est d’être un des rares centres françaisproposant un parcours de soins consacré à la pathologiemammaire entièrement en un jour avec, entre la premièreconsultation et le rendu du résultat, non pas 48 ou 72 heuresmais le soir même avec l’annonce du diagnostic et la planifi-cation des soins qui s’imposent. Ce qui est aussi exceptionnelest qu’une IRM soit exclusivement dédiée aux mammographiesdans le cadre du parcours en un jour, pour les microbiopsieset macrobiopsies réalisées sous contrôle échographique,radiologique et stéréotaxique. notre objectif est de recevoirtoute femme qui le nécessite. Entre 10 et 12 femmes sontvues chaque lundi et nous souhaitons étendre les vacationsmédicales à une seconde journée hebdomadaire car lademande est là. Mais il nous faut désormais des moyenshumains, médicaux et paramédicaux.

CAnCER dU SEIn : “Il y a une angoisse, nous y répondons dans la journée”

Un nUMÉRo dE TÉLÉPHonE UnIqUE

PoUR PREndRE REndEz-voUS :

01 56 01 71 62

Pr Emile DARAÏChef de service de

gynécologie obstétrique et médecine de la

reproduction, Hôpital Tenon, Paris

Page 11: Huep mag

La découverte d’un cancer de bas grade ou delésions précancéreuses, la persistance d’untaux d’Antigène Spécifique de la Prostate (PSA)élevé inexpliqué par les examens classiques,des cas de cancers dans la famille prédisposantau cancer de la prostate… autant de situationsanxiogènes auxquelles peut être confronté unhomme. Autant de réponses qu’il faut lui four-nir en un laps de temps le plus court possible.

C’est la démarche de l’hôpital Tenon, une première dans l’Hexagone pour le cancerprostatique. Elle s’inscrit dans la droite lignedes objectifs du 3e Plan Cancer 2014-2019 :réduire les délais, apporter la génétique et lestechniques innovantes diagnostiques commethérapeutiques. Ce parcours en un jour est lasuite formalisée de ce qui est déjà organisédans le “Centre de diagnostic et de Suivi deshommes à haut risque de cancer de la pros-tate”, commente son instigateur, le Pr OlivierCussenot, chef du service d'urologie de l’HôpitalTenon et président du Conseil Scientifique del'Association Nationale des Malades du Cancerde la Prostate.

Un parcours diagnostiqueou thérapeutique en ambulatoire, de A à ZLe "parcours diagnostic en 1 jour" s’adresseaux hommes qui ont un risque global de déve-lopper un cancer de la prostate au cours deleur vie de plus de 20%. Chaque lundi, ceshommes dûment sélectionnés passeront unbilan génomique, une IRM multiparamétriqueet, si besoin, auront une confirmation diag-nostique par une biopsie ciblée sur les zones

suspectes en IRM. Il suffira ainsi de quelquesheures pour que les experts établissent undiagnostic et un plan de traitement ou un par-cours de surveillance justifié par la nécessitéd’examens complémentaires.

Pour pouvoir proposer ce diagnostic en unjour, encore fallait-il disposer d’outils d’imagerieperformants. A cette intention, un système defusion d’image IRM/échographe dernière géné-ration a été installé à l’hôpital Tenon. Cettetechnologie permet de fusionner, en tempsréel, les images d'IRM prostatique avec l'écho-graphie prostatique dans l’objectif de réaliserdes biopsies d’une grande précision et de pla-nifier un traitement. La performance ne résidepas uniquement dans la capacité diagnostiquedes technologies High Tech mais aussi dansles progrès thérapeutiques formidables lesplus récents : traitements mini-invasifs (quipréservent la glande prostatique) comme alter-native à l’ablation de la prostate, à l’instar dela curiethérapie (radiations hyper localisées),la radiothérapie conformationnelle IMRT/IGRT(modulation intensité et guidée par l’image),les traitements focaux (destruction focaliséede la tumeur dans la prostate afin de préserverles fonctions sexuelles et la continence uri-naire).” La prise en charge est “à la carte”.

Le développement de traitements en ambula-toire du cancer de la prostate est maintenantpossible pour les patients qui relèvent de traitements conservateurs. L’hôpital Tenonpeut également proposer en ambulatoire destraitements avec la technologie mini-invasive“Nanoknife”. Utilisée dans les grands centreseuropéens et américains, elle n’était pas accessible en France pour la prostate.

SUR REndEz-voUS :

Tel: 01 56 01 65 00Fax: 01 56 01 73 06http://tenon.aphp.fr/prise-de-rendez-vous-pour-une-consultation-en-urologie/

Hélène Joubert

** Consortium ICGC https://icgc.org

n°10 - décemBre 2015 11

Cancer de la prostate : les hommes à haut risque de cancer de la prostate onteux aussi leur parcours de soins en un jourL’heure est à la volonté de réduire au maximum le délai entre la découverte d’éléments en faveur d’une suspicion de cancerde la prostate et le diagnostic. A l’hôpital parisien Tenon, le “Parcours du cancer de la prostate en un jour” sera opérationneldès l’automne 2015. Une seule journée pour limiter une attente angoissante.

Trois cents hommes passeront par ce circuit courtchaque année, venant d’eux-mêmes ou adressés par leurmédecin. nous proposons un parcours personnalisé diagnos-tique ou thérapeutique condensé pour limiter l’anxiété despatients et améliorer le confort. En se plaçant ici dans une situation de diagnostic à la foisprécoce et personnalisé chez des hommes à haut risque decancer de la prostate, on évite d’une part, pour le plus grandnombre, le “sur-traitement” (c'est-à-dire appliquer un traite-ment disproportionné à la gravité de la maladie) et, d’autrepart, le “sous-traitement” (un petit nombre de tumeurs mêmede petit volume justifient malgré tout un traitement intensif). Aujourd’hui, un cancerde la prostate diagnostiqué précocement guérit sans séquelles et simplement.

“Un jour pour diagnostiquer, un jour pour traiter”

Pr Olivier CUSSEnOTChef du service

d'urologie de l’hôpital Tenon

(Paris)

Prolongement du circuit diagnostic enun jour, les données obtenues chez ceshommes servent à l’étude des mar-queurs moléculaires en onco-urologiepour le diagnostic et les traitementspersonnalisés. Une "bibliothèque" scientifique déjàconstituée de 10 000 hommes placeTenon parmi les principaux centres derecherche à l’international. Le Pr Olivier Cussenot, est aussi le directeur scientifique du Centre deRecherche sur les Pathologies Prosta-tiques (Hôpital Tenon, AP-HP/ Institutde cancérologie Paris 6)*, et responsablede l'intergroupe coopérateur sur lescancers urologiques à l’Institut nationaldu Cancer. Il est de plus le coordinateurdu programme français de séquençagedes tumeurs de la prostate et du pro-gramme Prostate de la Carte d’identitédes tumeurs de la Ligue contre lecancer. À cela s’ajoute la participation de seséquipes à plusieurs programmes inter-nationaux étudiant comment la varia-bilité génétique de l’individu peut modu-ler à la fois son risque de cancer et laréponse aux traitements. Les retombées de ces découvertes bénéficient directement à ces hommesà haut risque de cancer de la prostatepassant par le “Parcours du cancer dela prostate en un jour”.

*http://www.cerepp.org/

L’hôpital parisienTenon, parmi les leaders mondiaux de la recherche en onco-urologie

Page 12: Huep mag

HUEP mag le mag des hôpitaux universitaires de l ’est parisien 12

recherche / étude

Épidémiologie et pronostic des patientssans domicile admis en réanimationEn se fondant sur l’analyse des séjours hospitaliers des personnes admises dans le Service de Réanimation Médicale de l’hôpitalSaint-Antoine de Paris durant une période de douze ans et demi (soit près de 10000 séjours entre juillet 2000 et décembre2012), des chercheurs de l’Assistance Publique–Hôpitaux de Paris (AP–HP), de l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC) et del’Institut national de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm), ont étudié l’épidémiologie et le pronostic des personnessans domicile admises en réanimation.

Les résultats de cette étude ontété publiés dans la revue CriticalCare Medicine le 19 mars 2015.

Les séjours de personnes sansdomicile concernaient 421 des9774 admissions (4,3 %) consi-dérées dans cette étude.Quatre critères de précarité ontété analysés chez les personnessans domicile : leur lieu de vie,leurs ressources financières,leur couverture sociale et leurentourage social ou familial.Dans 69 % des cas, les per-sonnes sans domicile vivaientdans la rue, les autres étaienthébergées dans des lieux d’urgence, chez untiers, vivaient dans un foyer ou un hôtel. Lamoitié des personnes sans domicile n’avait pasde couverture sociale, 56 % n’avaient aucuneressource financière, et plus de 90 % n’avaientaucun entourage social ou familial. Dans uneanalyse incluant ces quatre critères de préca-rité, l’âge, le sexe et la sévérité à l’admissionen réanimation, le fait de vivre dans la rue étaitassocié à une mortalité hospitalière accrue.

En comparaison avec les séjours en réanima-tion des personnes ayant un domicile, lesséjours des personnes sans domicile concer-naient plus souvent des hommes (89 % versus57 %), des personnes plus jeunes (âge médiande 49 ans versus 62 ans), et le motif principald’admission était différent, en particulier unepersonne sans domicile sur trois était admisepour coma alors que la proportion correspon-dante chez les personnes ayant un domicileétait de une sur cinq.

Du fait des différences intrinsèques entre lesséjours des personnes sans et avec domicile,dans la perspective de comparer la prise encharge et le pronostic dans ces deux types depopulation, chaque séjour d’une personnesans domicile a été apparié à quatre séjoursde patients avec domicile en tenant comptede l’âge, du sexe, du motif et de la date d’ad-mission en réanimation. L’analyse multivariéedes séjours appariés a montré que la propor-

tion de personnes sans domicile décédant pen-dant leur séjour en réanimation était similaireà celle des personnes ayant un domicile. Il enétait de même si les décès considérés étaientétendus à ceux survenus au cours de l’ensem-ble du séjour hospitalier. En revanche, la duréemoyenne de séjour en réanimation des per-sonnes sans domicile survivantes à l’issue dece séjour (6,5 jours) était significativement pluslongue que celle des patients ayant un domicile(5,6 jours), et cet accroissement de presqueun jour atteignait plus de quatre jours (19,1jours versus 14,7 jours) si l’on considérait ladurée totale du séjour hospitalier.

Bertrand Guidet (Service de Réanimation Médi-cale de l’Hôpital Saint-Antoine et Institut PierreLouis d’Épidémiologie et de Santé Publique)qui a coordonné cette étude indique : “Cetteétude montre que les personnes sans domicileadmises en réanimation bénéficient du mêmeniveau de soins et ont le même pronostic quecelles ayant un domicile. Elle montre aussi queles personnes sans domicile ont des durées deséjour significativement plus longues, engendrantainsi des surcoûts pour les services les prenanten charge. Les résultats mettent en exergue l’uni-versalité du système de santé français et suggèrentaussi une modification des règles actuelles detarification des séjours qui ne prennent pas encompte le surcoût associé à la précarité.”

Source Critical Care Medicine, DOI :10.1097/CCM.0000000000000944

Homeless Patients in the ICU: An ObservationalPropensity-Matched Cohort Study. Naike Bige1,2, Gilles Hejblum3,4,5, Jean-Luc Baudel1,Annie Carron6, Sophie Chevalier7, Claire Pichereau1,2,Eric Maury1,3,4, Bertrand Guidet1,3,4

1Service de Reanimation Medicale, Ho pital Saint-Antoine, AP–HP, Paris, France ; 2Faculte de Medecine Pierre et Marie Curie, UPMCUniv Paris 06, Sorbonne Universites, Paris, France ;3U1136, INSERM, Paris, France ; 4UMR_S 1136, UPMC Univ Paris 06, Sorbonne Uni-versites, Paris, France ; 5Unite de Sante Publique, Ho pital Saint-Antoine, AP–HP, Paris, France ; 6Service Social Hospitalier, Hopital Saint-Antoine, AP–HP, Paris, France ; 7Departement de l’Information Medicale, Ho pitalSaint-Antoine, AP–HP, Paris, France.

ConTACT CHERCHEURS

Bertrand GUIDET

Service de Réanimation Médicale del’hôpital Saint-Antoine et Institut PierreLouis d’épidémiologie et de SantéPublique (Inserm/UPMC UMR_S 1136),Paris.

Tél : 01-49-28-23-18

[email protected] ou [email protected]

t

Chaque chambre a le même équipement

Pr BertrandGUIDET

Réanimation Saint-Antoine, Paris

Page 13: Huep mag

n°10 - décemBre 2015 13

vie à l’hôpital

Les aumôneries du GH : participer librement au culte de sa religionUn service d'aumônerie est prévu dans les hôpitaux de l'AP-HP pour permettre à chacun de participer librement au culte desa religion. Ainsi, des aumôniers des différents cultes, catholique, israélite, musulman et protestant exercent leur ministèreau service des patients de l'hôpital Saint-Antoine. En s'abstenant de tout prosélytisme, les aumôniers répondent aux demandesdes personnes qui souhaitent leur présence pour un accompagnement spirituel.

A ce propos il est important de préciser queles ministres du culte ne sont pas les seuls àrépondre aux besoins spirituels. La dimensionspirituelle ne s'exprime pas exclusivement dansles religions, elle est constitutive du sujethumain : besoin d'être reconnu comme unepersonne unique, de donner sens à sa vie,d'être sujet de son existence. En ce sens fon-damental, dans les services hospitaliers, lessoignants de toute fonction sont les premiersà répondre aux besoins spirituels des patientspar la qualité de relation qu'ils entretiennentavec eux.Cette prise en compte des besoins spirituelsdu sujet humain permet au patient de restersujet de sa vie dans cette circonstance parti-culière que représente une hospitalisation,d'assumer en personne les soins qui lui sontprodigués.

Dans la rencontre des patients, les aumôniersont le souci d'entrer dans un véritable dialogueavec eux, dans le respect de leur convictionset de leur sensibilité. Les aumôniers ne sontni des soignants, ni des proches, amis ou mem-bres de la famille. Cette situation permet sou-vent à la personne hospitalisée de se confier

avec plus de liberté : de dire ses interrogations,ses angoisses et ses peurs. Les ministres duculte n'ont pas de réponses toute faites, maisils peuvent aider le patient à trouver ses pro-pres réponses en se mettant à l'écoute de satradition religieuse, en entrant dans un cheminde méditation, de prière. Si besoin est, les ministres du culte ont autoritépour rappeler la priorité absolue de la sauve-garde de la vie sur toute prescription religieuse,rituelle.Durant le temps de notre présence à l'hôpital,une grande disponibilité est requise à l'imprévu: rencontres fortuites, voisin(e)s de personnesque nous rencontrons.

Il est important aussi pour nous d'accompagnerles familles en détresse, à cause de l'état desanté de leur parent, et de les aider à se situeren vérité à son chevet. Des familles demandent parfois un temps decélébration à la chambre mortuaire. Nousaccordons une grande importance à un dia-logue en vérité avec les personnes qui ont sou-haité ce moment de recueillement. Tout ministre du culte est amené à entrer fré-quemment dans un dialogue fraternel avec

des croyants d'une tradition religieuse diffé-rente de la sienne. Quand ceux-ci le souhaitent,il les met en contact avec le ministre du cultede leur communauté, Imam, Pasteur, Prêtre,Rabbin.De par leur grande proximité, le Pasteur et lePrêtre catholique peuvent exercer un certainaccompagnement conjoint de certains patients.

Il nous semble particulièrement importantdans la situation actuelle de donner untémoignage fort de collaboration, deconfiance et de fraternité entre les diffé-rents courants de pensée humanistes etentre les traditions religieuses.

Les Aumôneries du Groupe hospitalierLouis Giacometti et Marianne Guéroult

Retrouvez tous les contactsdes aumôniers du GH sur le site internet

http://huep.aphp.fr/

Rubrique " nous contacter"

Page 14: Huep mag

HUEP mag le mag des hôpitaux universitaires de l ’est parisien 14

en images !

Le joli jardin botanique de l’hôpital Rothschild…

Le jardin botanique de l’hôpital Rothschild a été récompensé en 2014 dansla catégorie “Paysage” au sein du palmarès des Gestes d’Or ! Marianne Ruault,jardinière de l’hôpital entretient toute la beauté de ce jardin durant toutel’année. Lors des dernières Journées Portes Ouvertes elle a accompagné unecinquantaine de personnes à la découverte de ce parcours botanique extra-ordinaire…

Page 15: Huep mag

n°10 - décemBre 2015 15

culture à l’hôpital

La culture à l’hôpital : Pour qui ? Pourquoi ? La culture à l’hôpital connait une impulsion inédite. Depuis le 4 mai 1999, la convention Culture à l’hôpital signée entre lesministères en charge de la santé et de la culture promeut une politique commune d’accès à la culture pour tous les publics enmilieu hospitalier.

Elle est confirmée en janvier 2006 par la signa-ture d’un protocole d’accord qui conforte cettedémarche incitant le développement de la cul-ture au sein des établissements de santé. Prèsde dix ans après la première signature, lesdeux ministères se sont retrouvés en juillet2010 autour d’une nouvelle convention intituléeCulture et santé.

Chaque année, l’ARS et la DRAC Ile-de-Francelancent un appel à projets “Culture à l’Hôpital”afin de soutenir et d’accompagner des actionsartistiques et culturelles au bénéfice des usa-gers, de leurs familles et du personnel. Lesprojets doivent être portés par une structureartistique professionnelle et expérimentée etun hôpital. Trois projets ont été retenus et sonten cours de réalisation au sein de notre GH:

À TROUSSEAU

L’orchestre pour tous : des musiciens de l’orchestre Les Siècles interviennent plusieursfois par mois dans le service d’HématologieOncologie pédiatrique, pour des séances péda-gogiques et musicales auprès des enfants encours de traitement.

À TEnOn

La femme d’après, une proposition de la com-pagnie Quebracho Théâtre, adressée auxpatients en rémission d’un cancer du sein. Lesfemmes prendront la parole et ouvriront leurimagination pour traiter de la féminité, ducorps, du regard de l’autre, de la filiation… Aubout de ce projet, la création et la productionen octobre 2015, d’un spectacle qui laisseraune trace inattendue et différente de l’expé-rience difficile de la maladie.

À SAInT-AnTOInE

La République en salle de réveil, une proposi-tion de la compagnie de la Pierre Noire asso-ciant personnel hospitalier, patients, visiteurs,…en vue de la création d’un spectacle vivant. Lesoin apporté ici, à l’hôpital, comme illustrationd’un soin nécessaire au maintien en bonnesanté de la république.

En dehors de ce programme Culture à l’hôpital,de très nombreuses expressions artistiques(expositions, concerts, danse…) sont proposéestout au long de l’année, aux patients et au per-sonnel, tout particulièrement à Rothschild età Trousseau.

Au-delà d’un accès à une pratique artistiqueet culturelle de qualité, promouvoir la cultureà l’hôpital contribue à :

n dynamiser l'ouverture sur de l'hôpital sur lacité

n changer le regard posé sur les personnestouchées par la maladie ou le handicap

n accorder une nouvelle place à l'usager

n réinterroger les rapports soignants/soignésmais aussi la place de l’artiste dans la société.

Découvrir un artiste, voire une pratique artis-tique, à l’occasion d’une hospitalisation ou biende l’exercice de son métier à l’hôpital, voici unebelle ambition que nombreux partagent ausein de notre GH.

ConTACT

Sophia SEBILLE

[email protected]

L’orchestre pour tous à Trousseau

Concert du groupe Kassav à Saint-Antoine

Page 16: Huep mag

Un site pour les professionnels de santé

Un site institutionnel

Découvrez l’offre de soins de nos hôpitaux

Un site dédié à la prise en charge du cancer

SAINT-ANTOINE

ROTHSCHILD

TROUSSEAU

LA ROCHE-GUYON

TENON

http://saintantoine.aphp.fr/

http://rothschild.aphp.fr/

http://trousseau.aphp.fr/

http://larocheguyon.aphp.fr/

http://tenon.aphp.fr/

http://prosante-estparisien.aphp.fr

http://cancer-estparisien.aphp.fr

http://huep.aphp.fr/

Twitter via @HUEP_75

FacebookHôpitaux Universitaires Est Parisien