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huitième numero (Page 08)

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politique contact Ouattara évite de se tirer une balle dans la tête [email protected] 8 █ Le Nouveau Courrier N°251 du 26 Juin 2011 par Gilles Naismon e grand «nettoyage» au sein des Forces républicaines de côte d’ivoire (Frci) pour lequel le chef de l’etat alassane ouattara sollicite une implication pleine et entière des Forces étrangères (licorne et onuci) dans le retour de l’etat de droit a plusieurs ob- jectifs. massacrés.

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Page 1: huitième numero (Page 08)

politique 8

le grand «nettoyage» au sein desForces républicaines de côted’ivoire (Frci) pour lequel le chef

de l’etat alassane ouattara sollicite uneimplication pleine et entière des Forcesétrangères (licorne et onuci) dans leretour de l’etat de droit a plusieurs ob-jectifs.

Au moment où le Garde des Sceaux, min-istre de la Justice s’acharne sur le prési-dent Laurent Gbagbo et ses proches pourque ceux-ci répondent des allégations àleur endroit, les organisations interna-tionales des droits de l’homme n’hésitentpas à attirer l’attention des nouvelles au-torités ivoiriennes sur les exactions com-mises par leur camp. J.M. Fardo,porte-parole de Human Rights Watch(HWR) avait déjà donné le ton fin mai enindiquant qu’il «faut urgemment mettresur pied en Côte d’Ivoire, une justice im-partiale et indépendante pour punir lescoupables de ces différents crimes quidoivent du reste, cesser immédiatement.Si ce n’est pas fait, il pense que son or-ganisation pourrait saisir la Cour pénaleinternationale (CPI) pour que justice soitfaite.» Son organisation venait d’épinglerouvertement des chefs de guerre, ShérifOusmane, Ben Laden et Eddy Meddy qui,selon elle, ont donné des ordres pourl’exécution sommaire de civils. «Au moins149 personnes, supposées être des parti-sans du président Laurent Gbagbo, re-connu par le Conseil constitutionnelivoirien avant que ce dernier ne se par-jure, ont été tués par les combattantsd’Alassane Ouattara, depuis l’installationau pouvoir de ce dernier», lit-on dans lerapport de HRW. «54 exécutions extraju-diciaires » ont également été constatéesdans la commune de Yopougon auxquellesChérif Ousmane, Ousmane Coulibaly,selon des témoins. A Duékoué, contrôlépar les hommes d’Eddy Meddy, un autrechef de guerre, autrefois basé à Danané,ce sont de milliers de civils qui ont été

massacrés.

Ouattara évite de se tirerune balle dans la tête

Pour Corinne Dufka, chercheuse à HRW,c’est maintenant et plus que jamais lemoment de faire la lumière sur toutes lesexactions et autres crimes, qui ont tou-jours cours et qui doivent cesser urgem-ment.Selon un Conseiller de l’actuel chef d’Etativoirien, Alassane Ouattara, œuvre à ceque «son image de technocrate policé nefonde pas comme du beurre au soleil».«Le dossier de ces chefs de guerre ou-vertement impliqués dans des massacresde civils un peu partout sur toute l’éten-due du territoire est difficilement gérabled’autant plus que ce sont eux qui contrô-lent actuellement la situation.On ne se débarrasse des magnanslorsqu’on est dans ces magnans-là», nousa-t-il indiqué. Ajoutant que la priorité,c’est le retour à un Etat de droit. Lareprise en main de la sécurité par la gen-darmerie et la police avec l’appui déter-minant de l’armée française et desCasques bleus. Dès lors, l’on comprendl’empressement avec lequel le ministred’Etat, ministre de l’Intérieur HamedBakayoko, s’évertue à solliciter l’aide dela France. Alassane Ouattara veut se don-ner les moyens pour contrôler lui-mêmela situation qui semble être, pour le mo-ment, du ressort du Premier ministreGuillaume Soro avec qui les chefs deguerre et leurs soldats ont cohabité du-rant plusieurs années.

Les Ivoiriens attendent unsignal fort

Certes Alassane Ouattara attend d’avoirune autorité pleine et entière sur la situ-ation sécuritaire du pays pour donner un

avis favorable à la requête des organisa-tions des droits de l’homme, mais il ap-paraît opportun, au moment où sonministre de la Justice donne l’impressiond’œuvrer dans un sens unique, de ras-surer l’ensemble des Ivoiriens. C’estpourquoi, au moment où les Ivoiriens s’yattendent le plus, il doit suspendre deleurs fonctions les chefs de guerre ou-vertement mis en cause pour les mettreà la disposition de la justice. Le procureurAnge Kessi doit également y songer. Ilsdoivent aller plus loin en ressassant tousles crimes de sang et autres délits gravescommis au cours de cette crise qui dureplus d’une décennie.

█ Le Nouveau Courrier N°251 du 26 Juin 2011

par Gilles Naismon

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