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le25 Mars 2013
UNE QUESTION POUR LA MAITRISE D’ŒUVRE ?
Anne d’Orazio
architecte – urbaniste
Maître assistant associée - Ensa Paris La Villette, Laboratoire Mosaïques-LAVUE UMR CNRS / MCC
Université Paris Ouest Nanterre – la Défense
L’HABITAT PARTICIPATIF
Une dynamique plurielle
Le développement de groupes projets
Un réseau associatif pluriel
L’HABITAT PARTICIPATIF ?
L’émergence d’une dynamique
Le développement de groupes projets
Un recensement actuel est mené par l’ADESS Pays de Brest et les réseaux associatifs nationaux :
Près de 400 « groupes projets » sont répertoriés, en milieu urbain comme en rural.
Aujourd’hui moins de 10 % de ces groupes donnent lieu à une mise en opérationnalité du projet.
Ce recensement ne fait pas de distinction entre les différents types d’habitat participatif ( auto-promotion, coopérative, accession, locatif, …).
Des caractéristiques communes :
des opérations basées sur un collectif fort des habitants
pour le montage, la programmation, la conception puis la gestion de l'ensemble.
des opérations de logements groupés proposant un habitat qui
n'existe pas sur le marché (espaces partagés).
Des variations :
Opérations initiées par un groupe d’habitants ou instituées par le
haut : Top-down ou bottom-up
Avec ou sans « portage » par un maître d’ouvrage
professionnel public ou privé
En accession / en locatif
Les spécificités de l’habitat participatif en termes d’acteurs
Une commande marquée par des valeurs et des utopies
Des initiatives prises dans une ébauche de «mouvement»
Un fort engagement des institutions et des professionnels pour faire aboutir ces opérations
Un système d’acteurs élargi et hybride
Omniprésence du risque
La solidarité et l’entraide qui se déploient dans le réinvestissement de l’esprit coopératif
S’investir dans des projets locaux
Faire vivre des formes de voisinage (mixité sociale, inter-générationelle,…)
L’Economie sociale et solidaire comme « modèle » alternatif d’échange et d’économie
Anti-consumérisme et anti-spéculation
Privilégier des formes de « circuits courts »
L’Ecologie comme une démarche respectueuse de l’environnement
Agir sur le « cadre de vie »
Favoriser des techniques performantes
Des opérations marquées par des valeurs et une forme d’utopie sociale
Un contexte français déjà ancien
Thématiques :
- Cadre de vie,
- Les luttes urbaines,
- Participation citoyenne,
- Renouvellement des formes de la démocratie, …
L’héritage des années 1970 et des expériences alternatives portées par des « aventuriers du quotidien »
Un réseau associatif pluriel
Recherche d’alternative à la promotion immobilière traditionnelle,
Solidarité, Vivre ensemble,
Mixité sociale et générationnelle,
Ecologie et durabilité,
Gouvernance
Interpelle les collectivités locales et les pouvoirs publics
Aujourd’hui une structuration nationale
« Habitat groupé, co-habitat, habitat alternatif, co-housing, Kollektivus, Centraal Woonen, Baugruppen, … »
Auto-promotion Coopératives d’habitants
un ensemble de références internationales
Une demande habitante spécifique initiale
Une critique du produit « logement » :
Revendication qualitative / production de masse standardisée
Un dépassement de l’individualisme :
Au-delà de la famille nucléaire, trouver des solidarités et des formes d’échanges dans des proximités à l’échelle du quartier et du local
Une revendication de « Changer la vie » :
Prendre en main les pratiques quotidiennes par l’expérimentation et l’innovation du cadre de vie
Une demande habitante spécifique renouvelée
L’habitat « c’est plus que du logement » :
Les contre-modèles visés sont ceux de la vente sur plan où les choix se limitent à des options
Etre acteur de la fabrique de la ville :
Co-construire les dynamiques locales
S’inscrire dans un « agir local, penser global » :
Faire émerger une responsabilité sociale globale vis à vis de la consommation, de l’environnement, de la solidarité, …
Des opérations qui s’appuient sur l’engagement
Des collectivités locales
Les élus
Les services
Des professionnels
montage,
programmation,
conception, …
Des opérations qui recompose la place des acteurs
HABITANTS
Collectivité(s)
locale(s)
Organisme
logement social
ou promoteur-
constructeur
Milieu associatif
Concepteur(s)
AMO
Banque (s)
Organismes
tiers de
financement
Notaire
Bureau(x) d’études
ACTEURS
POLITIQUES
POLE FINANCIER /
JURIDIQUE MONDE ASSOCIATIF
MILITANTISME
POLE
TECHNIQUE
Diversité des engagements des professionnels
1978 : Alliance de 3 acteurs pour faire naître une dynamique collective, le MHGA
Diversité des engagements des professionnels
2010 : Tête à tête qui relègue les architectes au rang des prestataires
Quelle inflexion des pratiques architecturales ?
Rompre avec les routines professionnelles :
Posture interne au dispositif, fondée sur la participation : 3 figures : « architecte-habitant », « architecte-prospecteur », « architecte-référent »
Posture externe qui fait valoir une expertise technique : 1 figure :« architecte de la performance » environnementale, constructive, technique
Les modalités de consultation
Par cooptation dans les réseaux de connaissances et d’affinités
Par consultation conforme aux procédures de la maîtrise d’ouvrage publique :
- Sélection sur dossier de références
- Organisation d’un concours de maîtrise d’œuvre
Quelle plus-value pour les architectes ?
Prise de risque / vs / Démonstrativité
Position de passeur de pratiques alternatives étrangères
Accès aux décideurs publics locaux
Amplification médiatique
Occasion de valoriser des compétences environnementales
D’un engagement militant à un investissement professionnel
La commande collective comme « challenge »
Le « logement maîtrisé » comme expression d’un professionnalisme de « crise »
Une posture de professionnel de la maîtrise d’œuvre qui interroge le rapport architecte / usager
Risques et aléas
Obtention du terrain : disponibilité, localisation, prix, contraintes urbanistiques, …
Rapport aux règlements et normes
Définition des caractéristiques juridiques et économiques de l’opération
Stabilisation du groupe d’habitants
Quelles exigences environnementales ?
Conclusion
Quelle diffusion possible ? Quels obstacles ?
Longueur et difficulté du processus
Obstacles règlementaires
Repositionnement des acteurs
Emergence d’une fonction « d’accompagnateur »