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Mission eau – Annexe 2 – Recueil des données techniques – Partie II : Généralités 1 Sommaire II GENERALITES________________________________________________________ 2 A. Caractéristiques de la région ____________________________________________ 2 1. Espace ___________________________________________________________ 2 2. Population ________________________________________________________ 3 a) Densité de population _________________________________________________________ 3 b) Evolution démographique ______________________________________________________ 4 c) Flux de population ____________________________________________________________ 5 d) Structure par tranches d’âge ___________________________________________________ 6 3. Relief et géologie ___________________________________________________ 6 a) Les hautes terres du Massif Central _____________________________________________ 7 b) Les plateaux calcaires _________________________________________________________ 8 c) Les Pyrénées ________________________________________________________________ 8 d) Les bas plateaux et les collines du Toulousain ____________________________________ 8 4. Réseau hydrographique et systèmes aquifères____________________________ 9 a) Réseau hydrographique _______________________________________________________ 9 b) Systèmes aquifères ou nappes souterraines _____________________________________ 10 5. Climat___________________________________________________________ 13 a) Pluviométrie_________________________________________________________________ 13 b) Température ________________________________________________________________ 15 c) L’été 2003 __________________________________________________________________ 19 6. Hydroécorégions __________________________________________________ 20

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Mission eau – Annexe 2 – Recueil des données techniques – Partie II : Généralités 1

Sommaire

II GENERALITES________________________________________________________ 2 A. Caractéristiques de la région ____________________________________________ 2

1. Espace___________________________________________________________ 2

2. Population ________________________________________________________ 3 a) Densité de population _________________________________________________________ 3

b) Evolution démographique ______________________________________________________ 4

c) Flux de population ____________________________________________________________ 5

d) Structure par tranches d’âge ___________________________________________________ 6

3. Relief et géologie ___________________________________________________ 6 a) Les hautes terres du Massif Central _____________________________________________ 7 b) Les plateaux calcaires _________________________________________________________ 8 c) Les Pyrénées ________________________________________________________________ 8 d) Les bas plateaux et les collines du Toulousain ____________________________________ 8

4. Réseau hydrographique et systèmes aquifères____________________________ 9 a) Réseau hydrographique _______________________________________________________ 9 b) Systèmes aquifères ou nappes souterraines _____________________________________ 10

5. Climat___________________________________________________________ 13 a) Pluviométrie_________________________________________________________________ 13 b) Température ________________________________________________________________ 15 c) L’été 2003 __________________________________________________________________ 19

6. Hydroécorégions __________________________________________________ 20

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Mission eau – Annexe 2 – Recueil des données techniques – Partie II : Généralités 2

II GENERALITES

A. Caractéristiques de la région

1. Espace Sources : Publication INSEE 2003, SGAR (DOCUP 2000-2006)

Carte II-1 L'occupation de l'espace La superficie régionale est de 45 348 km2 soit 4 534 800 hectares. D’après l’INSEE, l’espace rural représente une place importante en Midi-Pyrénées puisqu’il couvre les trois quarts du territoire. On dénombre 35 pôles ruraux et 18 pôles urbains. C’est la géographie naturelle du territoire et le maintien d’une activité agricole qui expliquent le caractère fortement rural de la région.

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2. Population Sources : INSEE - chiffres des recensements de 1990 et 1999, cartes de base IGN 1999.

a) Densité de population

Carte II-2 La densité de population D’après le dernier recensement de 1999, Midi-Pyrénées compte 2 551 687 habitants. Cette population est répartie de manière inégale sur l’ensemble du territoire de la région. L’espace rural regroupe un tiers de la population. En Midi-Pyrénées ce sont les communes peu peuplées qui prédominent en nombre ; en effet 50% des communes rassemblent moins de 200 habitants. Avec une densité moyenne de 56 habitants par km², presque deux fois inférieure à la densité moyenne nationale (108 hab/km²), Midi-Pyrénées présente des zones avec des densités très faibles comme l’Ariège (28 hab/km²) et des zones de fortes concentrations, surtout aux abords de l’agglomération toulousaine. Les zones les plus peuplées de Midi-Pyrénées sont appelées aires urbaines. Elles regroupent un ensemble de communes d’un seul tenant et sans enclaves, avec un pôle urbain et une couronne périurbaine. On entend par couronne périurbaine la zone dans laquelle au moins 40% de la population résidente a un emploi et travaille dans le pôle ou les communes attirées par celui-ci.

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Mission eau – Annexe 2 – Recueil des données techniques – Partie II : Généralités 4

Les six zones de concentration les plus peuplées de Midi-Pyrénées ont été étudiées par l’INSEE dans le cadre de projections de population.

REGION AIRES URBAINES (AU)

Midi-Pyrénées Toulouse Tarbes Albi Montauban Rodez Castres TOTAL AU

Nombre de communes 3 020 342 (dont 2 hors

Midi-Pyrénées) 97 (dont 1 hors Midi-Pyrénées) 44 22 25 20 550

Population (hab) 2 551 687 964 797 109 900 86 000 75 200 65 300 61 800 1 362 997

% de la population de la région

100 37,8 4,3 3,4 2,9 2,6 2,4 53

Tableau II-1 Population des aires urbaines de Midi-Pyrénées (résultats issus du recensement de 1999) Source : Les dossiers de l’INSEE novembre 2001.

b) Evolution démographique

Carte II-3 L'évolution de la population Entre 1990 et 1999, la population de Midi-Pyrénées a augmenté de plus de 121 000 personnes, soit en moyenne 13 400 personnes de plus chaque année. Son rythme de croissance, de 0,5 % par an, est un peu plus élevé que la moyenne métropolitaine (0,4 %). L’essentiel de la croissance démographique de Midi-Pyrénées résulte, comme au cours de la décennie précédente, d’arrivées dans la région plus nombreuses que les départs. Le solde migratoire est positif (+ 110 800 personnes entre 1990 et 1999, soit plus de 12 300 personnes chaque année) alors que les mouvements naturels (solde naturel : excédent des naissances sur les décès) ont une influence moins importante (+ 10 200, soit environ 1 100 naissances de plus que de décès par an).

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Entre 1990 et 1999, près de 360 000 nouveaux habitants, plutôt jeunes et actifs, se sont installés dans la région. Grâce à ces arrivées, la population régionale s'est fortement renouvelée. Le desserrement de l'habitat s'est poursuivi : les logements croissent plus vite que la population et la périurbanisation s'étend autour des principales agglomérations.

c) Flux de population Les personnes arrivées en Midi-Pyrénées entre 1990 et 1999 représentent 14 % de la population de 1999. 84% d’entre elles habitaient une autre région de métropole (essentiellement l’Ile-de-France et les régions limitrophes à Midi-Pyrénées). Pour moitié, elles se sont installées en Haute-Garonne. Même si elles sont moins nombreuses à s’implanter dans les autres départements, elles représentent parfois, comme dans le Lot, une part importante de la population (16%).

Carte II-4 Les mouvements de population

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d) Structure par tranches d’âge

0 à 19 ans; 21,8%

20 à 39 ans; 27,1%40 à 59 ans;

26,0%

60 à 74 ans; 15,5%

75 ans et plus; 9,6%

Graphique II-1 Structure de la population par tranche d'âge

La répartition des tranches d’âge est homogène, si l’on prend en compte les tranches des moins de 19 ans, des 20 à 39 ans, des 40 à 59 ans et des plus de 60 ans. Midi-Pyrénées est une région relativement jeune. On remarque tout de même que dans l’espace rural la population est plus âgée que dans l’espace urbain. Le recensement de 1999 montre qu’un tiers des habitants de l’espace rural a plus de 60 ans contre un cinquième dans l’espace urbain.

3. Relief et géologie (Source : Union Régionale des Centres d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de Midi-Pyrénées ; Mission Paysage, Septembre 1994).

Carte II-5 Relief

La région Midi-Pyrénées a un relief contrasté et est encadrée par deux chaînes montagneuses, le Massif Central et les Pyrénées. Une grande partie de la région se trouve à des altitudes supérieures à 500 mètres. Le centre de la région est constitué de bas plateaux et de plaines vallonnées.

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Carte II-6 Carte géologique Midi-Pyrénées est en contact avec deux domaines géologiques : au nord, celui des vieux socles hercyniens du Massif Central (entre 400 et 245 millions d’années) et au sud celui des Pyrénées plus récent (environ 45 millions d’années). Entre les deux, se trouve une zone de remblai qui draine les eaux.

a) Les hautes terres du Massif Central Formé à l’ère primaire, le vieux socle du Massif Central n’a cessé de se soulever. Aplani par l’érosion et plissé pendant le Tertiaire lors de la formation des chaînes pyrénéenne et alpine, le vieux socle rigide s’est bombé et cassé, c’est alors qu’il a pris sa forme quasi définitive, limitée par un système de failles. Les terrains les plus anciens forment le socle de la région avec généralement des schistes cristallins et des granites. Le soulèvement inégal a créé une mosaïque de plateaux inclinés vers l’ouest, de dorsales, ou de massifs allongés d’ouest en est. Les mouvements ont été plus vigoureux dans le sud, proche des Pyrénées.

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b) Les plateaux calcaires Les Causses du Quercy et les Grands Causses sont issus des plateaux formés de roches sédimentaires. Ils sont façonnés dans d’épaisses assises de calcaire déposé par les mers du Secondaire. La perméabilité de ces bancs calcaires a permis leur conservation et par ailleurs, a causé la répartition en profondeur des eaux superficielles.

c) Les Pyrénées La phase importante de structuration de la chaîne pyrénéenne intervient au Tertiaire. Le soulèvement responsable de sa formation a porté les roches les plus anciennes à des altitudes comprises entre 2000 et 3000 mètres dans l’axe de la chaîne. Ces roches constituent la zone axiale formée de terrains primaires d’origine sédimentaire (grès, schistes, calcaires,…) et de massifs de roches cristallines (granites). La zone axiale s’est ensuite élargie au cours de sa dislocation en formant deux chaînes plissées constituées de terrains plus récents qui sont : - la zone nord pyrénéenne constituée de roches sédimentaires du Secondaire et de roches magmatiques, - la zone sous pyrénéenne septentrionale formée par le chaînon des petites Pyrénées qui est surtout constitué de marnes et de calcaires. Il est important de discerner deux zones dans le domaine pyrénéen, à savoir, la haute et la moyenne montagne d’une part, et les pré-Pyrénées d’autre part. La haute montagne est le domaine de la roche et des estives, témoins du passage des derniers glaciers du quaternaire qui ont laissé derrière eux de vastes domaines : les cirques. La moyenne montagne (au-dessus de 700m et au-dessous de 1800m) présente un modèle glaciaire ancien auquel a succédé un modèle fluvial. D’après des études réalisées sur les glaciers, les vallées ont été approfondies et leurs versants se sont redressés. Après la disparition des glaciers, elles ont gardé une forme en U. Les pré-Pyrénées assurent la transition entre la moyenne montagne et les plaines où les collines sont caractérisées par de petits reliefs orientés est-ouest. Des crêtes de roches dures alternent avec des dépressions étroites et sont les témoins d’une structure plissée qui apparaît sous le plateau de Lannemezan.

d) Les bas plateaux et les collines du Toulousain Durant les trente derniers millions d’années, l’érosion de la chaîne pyrénéenne a entraîné l’accumulation dans l’avant pays pyrénéen de masses considérables de sédiments. Ce sont des formations argilo-sableuses (molasses) qui donnent naissance à des sols lourds, les terreforts. Dans la plus grande partie du bassin, ces sols dominent et constituent un pays de collines taillé et découpé par un grand nombre de cours d’eau. L’érosion du quaternaire a ensuite recouvert de cailloutis les molasses situées au pied des montagnes, formant ainsi un immense cône de déjection : le plateau de Lannemezan (qui coupe les rivières gasconnes d’une alimentation directe par l’eau des Pyrénées). Partout ailleurs, les rivières ont emporté ces nappes de cailloutis le long des vallées. Les bas plateaux apparaissent lorsque des niveaux calcaires assez étendus, intercalés dans la molasse soutiennent le relief. A l’est de la Garonne, les reliefs sont plus pentus, notamment dans le sud du Volvestre, entre la Garonne et l’Ariège. Dans le Lauragais et dans le Toulousain, les terrains les plus meubles ont été découpés par de petites vallées

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parallèles qui descendent vers la Garonne. La hauteur des collines dominant les fonds de vallées est comprise entre 100 mètres et 150 mètres. L’évolution au Quaternaire de la région est marquée par la mise en place d’un système fluvial dont il ne subsiste que quelques petits plateaux caillouteux, très morcelés, qui assurent la transition entre les collines molassiques et les terrasses alluviales récentes. Au niveau de Toulouse, le cours de la Garonne s’infléchit vers l’océan Atlantique, on entre alors dans le pays de la moyenne Garonne, carrefour des plaines alluviales, du Tarn, de l’Aveyron et du Lot.

4. Réseau hydrographique et systèmes aquifères

a) Réseau hydrographique

Carte II-7 Le réseau hydrographique Midi-Pyrénées est traversée par deux grands fleuves, l’Adour et la Garonne. Les principaux cours d’eau sont l’Ariège, le Tarn, le Lot, l’Aveyron, la Dordogne, le Gave de Pau…De plus, d’après la méthodologie des travaux de la Directive Cadre européenne sur l’Eau (voir II.C.1), 80% du linéaire serait constitué du « chevelu », réseau de très petits cours d’eau.

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Kilométrage total de cours d’eau

Kilométrage de cours d’eau faisant l’objet d’un programme de suivi

Part de km de cours d'eau entretenus

Ariège 1597 887 55,5%

Aveyron 3027 1189 39,3%

Haute-Garonne 2677 483 18,0%

Gers 2189 347 15,9%

Lot 1265 391 30,9%

Hautes-Pyrénées 1883 343 18,2%

Tarn 2302 638 27,7%

Tarn et Garonne 1471 660 44,9%

MIDI-PYRENEES 16411 4938 30,1% Tableau II-2 Kilométrage de rivières entretenues en Midi-Pyrénées

Source : Agence de l’Eau Adour-Garonne, données 2001 L’Agence de l’Eau Adour-Garonne couvre l’essentiel de la région à l’exception d’une zone gérée par l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée et Corse : il s’agit de territoires de petites superficies situés dans le sud des départements du Tarn et de l’Aveyron, et d’une zone plus importante, au sud-est de l’Ariège (canton de Quérigut). Les communes du canton, gérées par l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée et Corse, sont Artigues, Carcanières, Mijanes, Le Pla, Le Puch, Quérigut et Rouze. Cette zone qui héberge 700 habitants n’est soumise à aucune redevance, donc l’Agence de l’Eau a peu d’informations sur le réseau hydrographique ainsi que sur les pollutions et prélèvements qui y sont effectués. Le cours d’eau le plus important est la Bruyante, sinon la zone est irriguée par du chevelu. Ces cours d’eau seront étudiés et caractérisés dans le cadre de l’état des lieux de la DCE.

b) Systèmes aquifères ou nappes souterraines Les nappes d’eau souterraine forment des bassins hydrogéologiques, équivalents des bassins versants pour les eaux de surface. Les réservoirs naturels qui accueillent ces nappes sont appelés systèmes aquifères. Il s’agit de roches suffisamment poreuses et perméables pour contenir de l’eau en quantité suffisante pour être exploitée. Les nappes d’eau souterraine sont soit libres quand la surface supérieure de l’eau fluctue sans contrainte ; soit captives lorsque l’eau est confinée, surmontée par une zone non perméable et à une pression supérieure à la pression atmosphérique. En France, on répertorie 450 aquifères indépendants dont 200 contiennent une ressource exploitable (25 nappes captives et 175 nappes libres). Ces 200 aquifères renferment environ 2 000 milliards de m3 dont 100 (soit 5%) s’écoulent vers les sources et les cours d’eau. 7 milliards de m3 sont puisés chaque année dans les nappes, dont 50% pour l’eau potable, couvrant ainsi 63% des besoins domestiques, 25% de besoins industriels et 20% des besoins agricoles (Source : Rapport Miquel 2003). En Midi-Pyrénées, on dénombre une quarantaine de systèmes aquifères que l’on peut regrouper en quatre grands types (voir carte ci-après).

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Carte II-8 Les aquifères Cette carte ne donne pas d’informations sur le niveau des nappes. Source : BRGM. Base de données 2004 : BDRHF V1 Aquifère alluvial : l’aquifère est constitué par les alluvions d’une rivière. Les échanges entre la nappe, généralement libre, et la rivière se font dans les deux sens : la rivière rechargeant la nappe en période de précipitations et la nappe pouvant alimenter la rivière à l’étiage. Ce phénomène reste cependant rare en ce qui concerne la région Midi-Pyrénées. L’artificialisation des rivières tend cependant à diminuer ces échanges en colmatant le lit de la rivière notamment avec de fines particules. Ce type d’aquifère est exploité. Cependant, peu profondes et faiblement prolongées par les limons de surface, les nappes alluviales sont sujettes aux pollutions diffuses, ce qui a entraîné l'abandon d’environ 75 captages en Midi-Pyrénées ces dix dernières années (Source : DRASS 2004). Aquifère infra molassique : Datant de l’époque du Miocène, la molasse est organisée en couches argileuses imperméables. L’aquifère infra molassique profond est situé directement sous la molasse. Il est composé de sables de l’Eocène où l’eau peut circuler, généralement avec des débits élevés (de 20 à 400 m3/h). L’eau, accessible par forage, est en général de bonne qualité (avec cependant localement des problèmes de forte concentration en sels) car la nappe bénéficie d'une protection naturelle importante du fait de l'épaisseur considérable des terrains assurant sa filtration. L’aquifère couvre deux tiers de la région (zone centrale : Gers, Haute-Garonne, Tarn et Tarn et Garonne) et est alimenté au niveau des zones d‘affleurement : bordure ouest du Massif

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Mission eau – Annexe 2 – Recueil des données techniques – Partie II : Généralités 12

Central et bordure nord des Pyrénées. D’une manière générale, la réalimentation de cet aquifère est plus lente et plus faible que les prélèvements qui s’y opèrent, ce qui provoque un déséquilibre et entraîne l’abaissement des niveaux piézométriques (Source : BRGM 2004). L’exutoire principal de ce système aquifère est l’estuaire de la Gironde. Aquifère karstique : les aquifères karstiques sont des réservoirs souvent profonds, à porosité de fissures et de chenaux dans les calcaires. Leur alimentation se fait par les pluies efficaces à la surface du sol et par des apports en profondeur. Les rivières Lot et Tarn par exemple peuvent alimenter ponctuellement la zone karstique des Causses en profondeur. Les formes aériennes des karsts comprennent les canyons et avens, résultant de l'effondrement du toit de galeries et de salles proches de la surface, les dolines, dépressions circulaires où s'infiltrent les eaux de surface (cf. schéma ci-dessous) et les poljés, plaines karstiques où s'observent des reliefs résiduels.

Figure II-1 Fonctionnement d'un système aquifère karstique – Source : Département géologie de l’université de Liège, 2004.

L’aquifère karstique peut être très sensible aux pollutions puisque l’infiltration des eaux de surface peut être directe, mais aussi du fait de la circulation des eaux souterraines depuis les grottes par les fissures. En effet, l’aquifère parfois peu protégé naturellement peut recevoir des eaux qui ne sont pas suffisamment filtrées. Lors de fortes précipitations par exemple, les eaux contaminées peuvent rapidement rejoindre un aquifère karstique. Milieu rocheux fissuré : en Midi-Pyrénées, les aquifères fissurés sont les grès et granites de la Montagne Noire (Tarn, Aveyron) et des Pyrénées (Ariège, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées). Ils se caractérisent par un pouvoir filtrant limité et de très faibles débits (quelques m3/h). Malgré cela, la bonne qualité des eaux circulant dans ces milieux peut expliquer la présence de très nombreux captages dans ces zones (Source : DRASS site Internet 2004). Les temps de renouvellement de la ressource dans ces différents aquifères sont les suivants :

Sédimentaire Socle Nappes alluviales Karst Infra-molassique Aquifères fissurés

1 à 2 ans 1 à 5 ans 10 000 ans ou plus 5 à 100 ans (très variable) Tableau II -3 Temps de renouvellement de la ressource dans les aquifères

L’élaboration d’un modèle mathématique pour reproduire et comprendre le fonctionnement des aquifères en Midi-Pyrénées est en cours au BRGM.

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5. Climat Le climat de Midi-Pyrénées est soumis à deux influences majeures : les flux océaniques humides de l’ouest et ceux de la Méditerranée. Les flux océaniques provoquent des précipitations abondantes et des hivers tempérés. Plus on avance vers l’est, plus les hivers sont froids et moins les précipitations sont abondantes. Les influences méditerranéennes apportent le vent d’autan sur les plaines de la région toulousaine. Ce vent chaud dessèche les cultures. En général, l’été, les températures sont élevées après un printemps assez arrosé.

a) Pluviométrie

Carte II-9 Cumul moyen des précipitations (1971-2000)

La carte précédente représente les précipitations annuelles sur la région Midi-Pyrénées, en termes de hauteurs d’eau moyennées par la méthode AURELHY, sur 30 ans, entre 1971 et 2000. Les précipitations les plus importantes sont mesurées dans les zones les plus élevées. Les Pyrénées et le Massif Central, ainsi que l’est du Tarn sont les parties les plus arrosées de Midi-Pyrénées. Plus on se rapproche du centre des zones de plaines, plus les précipitations sont faibles. Ainsi d’après Météo France, la hauteur d’eau qui tombe en moyenne sur la région toulousaine est deux fois inférieure à celle calculée sur les reliefs de Midi-Pyrénées.

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Mission eau – Annexe 2 – Recueil des données techniques – Partie II : Généralités 14

Graphique II-2 Pluviométrie par département Source : fiches climatologiques Météo France des données moyennes par station référence de chaque département pour la période 1971-2000.

Historique des précipitations sur la période 1991-2003

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003

haut

eurs

d'e

au e

n m

m

ARIEGE AVEYRON HAUTE-GARONNE GERSLOT HAUTES-PYRENEES TARN TARN-ET-GARONNE

Graphique II-3 Historique des précipitations 1991-2003

Source : fiches climatologiques de synthèse Météo France par station référence de chaque département et par an. Les graphiques représentant l’évolution des précipitations et leurs valeurs extrêmes sur les historiques des stations sont présentées en annexe II.1.

Pluviométrie en Midi-Pyrénées par département.

0

20

40

60

80

100

120

140

janvie

rfév

rier

mars avril

mai juin

juille

tao

ût

septe

mbre

octob

re

nove

mbre

déce

mbre

moy

enne

s en

mm

d'e

au

ARIEGE AVEYRON HAUTE-GARONNE GERS

LOT HAUTES-PYRENEES TARN TARN-ET-GARONNE

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b) Température

Carte II-10 Températures moyennes (1971-2000)

Les températures moyennes sur la région sont calculées sur une période de 30 ans par la méthode AURELHY, comme pour les précipitations. En Midi-Pyrénées, les zones les plus chaudes se situent le long des axes de la Garonne, du Tarn, de l’Agout et au nord du système Neste. Ces zones sont celles où la pluviométrie est la moins élevée. C’est en revanche dans les Pyrénées et le Massif Central qu’il fait en moyenne le plus froid

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Mission eau – Annexe 2 – Recueil des données techniques – Partie II : Généralités 16

Carte II-11 Températures minimales moyennes (1971-2000)

Les températures minimales sont en moyenne les plus basses sur les régions montagneuses et atteignent environ 3°C aux plus hautes altitudes et 4°C sur l’Aubrac et les contreforts du Massif Central. Dans les zones de plaines, les températures minimales moyennes avoisinent les 8°C.

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Mission eau – Annexe 2 – Recueil des données techniques – Partie II : Généralités 17

Carte II-12 Températures maximales moyennes (1971-2000)

Les températures maximales sont en moyenne les plus basses sur les régions montagneuses et atteignent environ 13°C aux plus hautes altitudes et 14°C dans l’Aveyron, l’est du Tarn et le Massif Central. Dans le reste de Midi-Pyrénées, les températures maximales sont comprises en moyenne entre 17 et 19°C.

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Mission eau – Annexe 2 – Recueil des données techniques – Partie II : Généralités 18

Les températures moyennes par département de Midi-Pyrénées.

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ARIEGE

AVEYRON

HAUTE-GARONNE

GERSLO

T

HAUTES-PYRENEES

TARN

TARN-E

T-GARONNE

tem

péra

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en

°C

Température maximale annuelle Température moyenne annuelle Température minimales annuelle

Graphique II-4 Températures moyennes par département

Source : fiches climatologiques Météo France, données moyennes par département pour la période 1971-2000

Graphique II-5 Evolution des températures annuelles moyennes par département pour 1971-2000

Source : fiches climatologiques de synthèse Météo France par département et par an. Les graphiques représentant l’évolution des températures et leurs valeurs extrêmes sur les historiques des stations sont présentées en annexe II.1.

Evolution des températures annuelles moyennes sur la période 1991-2003

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1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003

Tem

péra

ture

en

°C

ARIEGE AVEYRON HAUTE-GARONNE GERS

LOT HAUTES-PYRENEES TARN TARN-ET-GARONNE

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Mission eau – Annexe 2 – Recueil des données techniques – Partie II : Généralités 19

c) L’été 2003 Au cours de l’été 2003, la région Midi-Pyrénées a subi une canicule (fortes températures) et une sécheresse (faibles précipitations). Ainsi, pendant la période d’étiage, en plus de températures très élevées, les précipitations ont été faibles et inférieures aux moyennes normales saisonnières. Dans la quasi-totalité de la région, les précipitations pendant la période d’étiage 2003 ont représenté entre 60 et 80% des hauteurs d’eau correspondant aux normales saisonnières ; et ceci malgré des épisodes orageux en août où la pluviométrie a été 1 à 4 fois excédentaire par rapport à la période 1971-2000 (Source : DIREN, bulletin météo 2003). Entre mars et août 2003, le déficit pluviométrique a été marqué ; les hauteurs d’eau mesurées ont représenté entre 40 et 60% des hauteurs d’eau correspondant aux normales saisonnières, et même entre 20 et 40% sur la région albigeoise.

Carte II-13 Rapports aux normales des précipitations en 2003

Source : DIREN - Météo France, carte du rapport aux normales de précipitations au cours de la période d’étiage 2003. Le déficit mensuel de pluie en juillet 2003 a atteint près de 75% sur la région Midi-Pyrénées ; il était sur la période mars-août d’environ 60%. Cet été fut l’un des plus chauds en France depuis une cinquantaine d’années :

• + 2°C par rapport aux températures maximales moyennes normales saisonnières, • + 3,5°C par rapport aux températures minimales moyennes normales saisonnières.

Sur le bassin Adour-Garonne, dès le mois de juin, les températures dépassaient de 4°C à 8°C les températures moyennes saisonnières. En juillet, des excédents de 1°C à 3°C ont été mesurés et en août des températures maximales record ont été atteintes. De plus, le nombre de jours de fortes chaleurs (températures diurnes ≥ 30°C et températures nocturnes ≥ 20°C) pendant l’été a battu tous les records. Par exemple, la ville de Toulouse a subi 60 jours de températures diurnes supérieures à 30°C et 31 jours de températures nocturnes supérieures à 20°C, durant l’été. L’été 2003 a donc combiné un déficit pluviométrique et des températures élevées durant de longues périodes.

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6. Hydroécorégions

Carte II-14 Les hydroécorégions Afin de définir la typologie des rivières et lacs, conformément aux orientations proposées par l’annexe II de la Directive Cadre européenne sur l’Eau (cf. II.C.1), une composante liée aux critères suivants a été prise en compte : climat, relief, nature du sol, géologie (conditionnant le fond géochimique des milieux), dynamique et morphologie des rivières, conditions d’habitat et environnementales structurant les peuplements des organismes aquatiques. Cette démarche, conduite au niveau national, a abouti à la délimitation d’hydroécorégions naturelles. Les hydroécorégions représentent une vision synthétique du contexte physique. L’autre composante prise en compte, pour chaque hydroécorégion, est la taille des cours d’eau et la superficie de leur bassin versant amont. Un type de masse d’eau est codifié (provisoirement en l’attente d’une nomenclature nationale) par le code taille du cours d’eau suivi du numéro d’identification de l’hydroécorégion traversée ainsi que des numéros des hydroécorégions influençant les apports amonts et latéraux.

Exemples : - P3 correspond à un petit cours d’eau situé dans le Massif Central Sud (Aveyron entre

Rodez et Villefranche de Rouergue). - M14-11/3 : cours d’eau moyen situé dans les Coteaux Aquitains et subissant l’influence des

Causses Calcaires et du Massif Central Sud (Aveyron aval). Source : Agence de l’eau Adour-Garonne, 2004.