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LE MAGAZINE DE MON DÉPARTEMENT DÉCEMBRE 2010/JANVIER 2011 - N°202 Ils font briller le 13

Ils font briller le 13 - departement13.fr · DIRECTEUR DE PUBLICATION : Jean-Noël Guérini. CO-DIRECTEUR DE PUBLICATION : Gilbert Gaudin. ... Pascale Hulot (16 32), Valér ie Rossi

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LE MAGAZINE DE MON DÉPARTEMENT

DÉCEMBRE 2010/JANVIER 2011 - N°202

Ils font brillerle 13

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• ACCENTS2

accents sur...

Accents n°202 Décembre 2010/janvier 2011 - ÉDITEUR : Conseil général du département des Bouches-du-Rhône . Hôtel du Département 52, av. de Saint-Just 13256 Marseille Cedex 20. DIRECTEUR DE PUBLICATION : Jean-Noël Guérini. CO-DIRECTEUR DE PUBLICATION : Gilbert Gaudin. RÉDACTION (04 9121 15 37) : Irène Lanfranchi (15 55), Christine François-Kirsch (15 78), Olivier Gaillard (29 37), Pascale Hulot (16 32), Valérie Rossi (15 24), Muriel Ruiz (15 14). Secrétariat : Muriel Zaffran (15 37). MAQUETTE : Virginie Matheron (15 58) Rolland Palen. DIFFUSION : Christophe Dabée (15 18).CONCEPTION GRAPHIQUE : Altedia Influences. CONCEPTION EDITORIALE : Anatome. IMPRESSION : Rockson (Rognac)Accents est imprimé sur papier recyclé.Accents - Hôtel du Département - 52, av. de Saint-Just, 13256 Marseille Cedex 20 - Standard : 04 91 21 13 13Site internet : www.cg13.fr - e-mail : [email protected]

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COUVERTURE : Groupe F, Martigues 2009 © C. Fath

Ils sont agriculteurs, médecins,entrepreneurs, chercheurs...Ils se bougent pour faire aboutir leursprojets ou leurs engagements. Certainssont déjà sur la route du succès, d'autresl'espèrent. Dans tous les cas, dans uneconjoncture incertaine, ils osent et ça faitdu bien !

p.4 dossier

Ils font bril ler le 13

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En images sur le site www.cg13.fr

C

. p. 14 - initiativesMobilité : le grand défi des déplacements

. p. 17 - ça change la vieMaladie d’Alzheimer : communiquer autrement

. p. 23 - 29 cantons

. p. 30 - découverte Rêver les saisons

. p. 32 - itinéraireCamargue : à l’infini de la digue à la mer

. p. 32 - sportFranck Cammas : vainqueur de la Route du Rhum

. p. 36 - 39 cultureDeux expositions à la Bibliothèque départementaleL’art aborigène au musée d’Allauch

. p. 40 - point de vue Les partis politiques prennent la parole

. p. 42 - à leur avisVos remarques, points de vue, rendez-vous...

parole de président

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Dans une société bousculée par des mutationsrapides, à l’heure où la crise s’approfondit,il est important de préserver des traditions

qui rassemblent, en nous reliant à notre histoire.

Cette période, si importante pour chacun d’entrenous, ne se résume pas à la pression mercantile quitrop souvent dénature la chaleur de Noël.

Ces moments que l’on partage viennent rythmernotre calendrier et font vivre des valeurs que nousdevons défendre, parce qu’elles sont des élémentsessentiels de notre tissu social.

Ces valeurs, au-delà de l’indispensable amourfamilial, sont le socle des indispensables solidari-tés qui constituent l’ingrédient primordial de notre“vivre ensemble”.

Cette solidarité, c’est également l’échange et l’en-traide entre les générations, ou encore l’attentionpour celui qui est dans la peine.

Il nous appartient de tout mettre en œuvre pourque ces valeurs ne restent pas à l’état de mots, maisse traduisent quotidiennement en actes.Nous nous efforçons de le faire, chaque jour, grâce

aux politiques publiques que nous avons initiéesau Conseil général des Bouches-du-Rhône.

C’est ainsi que nous inscrivons dans la réalité unmessage universel de tolérance et de fraternité quesymbolise ce moment particulier de l’année oùl’on passe un cap de bonne espérance.

Chacun garde en son cœur une part d’enfanceet j’espère que cette période continuera, long-temps, à inspirer des milliers de gestes d’amouret de solidarité.

ACCENTS • 3

Jean-Noël Guérini, Sénateur des Bouches-du-Rhône

Président du Conseil général

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Un temps d’espérance

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Ils sont agriculteurs, médecins, entrepreneurs, chercheurs...Ils se bougent pour faire aboutir leurs projets ou leurs engagements. Certains sont déjà sur la route du succès,d'autres l'espèrent. Dans tous les cas, dans une conjonctureincertaine, ils osent et ça fait du bien !

C

Cinq, quatre, trois, deux, un... Le compte à rebours est à peineterminé que les 55 000 ordres de tir s’enchaînent, embrasant latour la plus célèbre du monde. Lors du passage à l’an 2 000, lespectacle de la Tour Eiffel fût sans doute un moment marquantde l’histoire du Groupe F. Depuis, le monde entier demande àces créateurs de feux et de spectacles d’illuminer un événement,un lieu, un instant. “Quand nous avons lancé cette idée de théâtre de rue et depyrotechnie, nous avions envie de créer quelque chose de nouveau pour donnerlibre cours à nos envies”, avance Christophe Berthonneau, président directeur

artistique du Groupe F. Basée en plein cœur de la Camargue, dans une ancienne école, la “com-pagnie-entreprise” organise plus de 50 spectacles par an à travers le monde. Leur credo : ren-dre les gens heureux devant la magie d’un spectacle. “La curiosité, c’est l’inspiration, poursuitChristophe Berthonneau, travailler avec des Chinois, des Brésiliens ou des Américains per-met de comprendre que peu de choses nous séparent dans le monde.” Londres, Dubaï, Singapour, Rio, Doha, sans compter les cérémonies des Jeux olympiques d’Athènes ou de Turin, ici, les frontières du spectacle ne sont qu’imaginaires. Le Groupe Femploie près de 20 permanents et une cinquantaine d’intermittents. “Nous pourrions déve-lopper plus de spectacles, ajoute Christophe Berthonneau, mais nous souhaitons limiter notredéveloppement afin de préserver notre côté artisan d’art.” Car si le monde est leur terrain dejeu, ces artistes sont avant tout attachés à leurs racines provençales. n

Olivier Gaillard

Dossier réalisé par Christine François-Kirsch, Olivier Gaillard, Pascale Hulot, Irène Lanfranchi, Muriel RuizPhotos : Jean-Paul Herbecq, Christian Rombi, Sandra Ecochard

Groupe F

illuminer le mondeIls fontbriller le 13

• ACCENTS4ACCENTS • 5

CHRISTOPHEBERTHONNEAU

PHOTO : T. NAVA

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INFORMATIQUE ÉDUCATION LA MÉTHODE “DYS”Nicole Caulavier, la mère, éducatricespécialisée, se passionne pour l’accès à lalecture des enfants handicapés.Bruno, le père, informaticien, développedes logiciels d’apprentissage. Quant àVirginie, leur fille de 28 ans, après uneécole de commerce, elle gère la société familiale InformatiqueÉducation. Couleurs, orientation spatiale,acquisition de vocabulaire… Ensemble ilsmettent au point et commercialisent desapplications personnalisables etinteractives. Leur public : les enfants (ou adultes) atteints de handicaps,présentant des troubles del’apprentissage, ces “dys” qui emplissentles cabinets des orthophonistes. “Noslogiciels peuvent être utilisés par toute lafratrie” précise virginie. Ces produits sevendent aux établissements spécialiséset aux particuliers partout en France, etcommencent à pénétrer les marchésespagnol et belge. Ainsi, Nicole a conduitsur le chemin des mots un petit garçonau QI de 41. Preuve qu’apprendre n’estpas nécessairement une souffrance.

M. R.Informatique Éducation : 04 91 73 29 77www.informatique-education.fr

TEST JOBVIS MA VIEQui n’a jamais songé à changer devie, de métier ? Mais le rêve seheurte souvent à la réalité deprofessions que faute d’avoirvraiment approchées, on aseulement idéalisées. C’est pourvenir en aide aux candidats à lareconversion que Fanny Richard acréé en 2009 Test Job, unestructure unique et innovante. À 34 ans, cette jeune femme estune professionnelle del’accompagnement à la création

d’entreprise. “L’idée est simple :avant de vous lancer dans unnouveau métier, essayez-le”explique t-elle. Vous rêvez dedevenir restaurateur, éleveur de chevaux, gérant de chambred’hôtes ou encore photographe,Fanny Richard vous propose unstage en immersion de deux à quatre jours aux côtés deprofessionnels partenaires. Pour découvrir les coulisses, semettre en situation, mais aussi“créer une mise en relation quipuisse se perpétuer dans le temps”.Si le stage coûte 450 euros lesdeux jours et 200 euros par joursupplémentaire, sachez que vouspouvez utiliser votre Droitindividuel à la formation (DIF)pour le financer.

I. L.www.test-job.frTél. 09 52 57 69 74.

7PASCAL RODON © DR

© D

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BRUNO ET VIRGINIE CAULAVIER

PASCAL ZUNINO

THIBAULT DE BREYNE

FABRICE MARION

Tout est parfoisquestion de géné-ration. PascalRodon, 39 ans, est

de la génération “qui a vunaître l’informatique.” Avecune idée en tête : produiresur PC des films d’anima-tion. Une idée de géniepour ce fils d’exploitant desalles de cinéma parisien-nes, mais une idée qu’il afallu défendre avantl’heure. “Au milieu desannées 90, je croisais desgénérations d’artistes entrain de se former sur PCavec l’impossibilité pourcette mouvance d’avoiraccès au monde du travail.”Voilà pourquoi le jeunehomme lance l’idée d’un concours de courtsmétrages en 3D. “On part de rien, ça grossit, çadevient autonome. On a toutes les connexions avecle monde professionnel, on a identifié de nouveauxtalents et on a prouvé l’intérêt du public.” Bref, lachaîne est assemblée pour assister à la naissanced’Action synthèse.

Cultissime PolluxLa suite se veut logique, même si elle s’articulesurtout autour de prises de risque, artistique etéconomique. Le Parisien s’installe à Marseille en2000, parce qu’il croit que l’imagination est plus

fertile au soleil. C’est avec Pol-lux, inventé sous l’ORTF en1963, vendu dans 70 pays dansle monde, “cultissime en Angle-terre”, qu’il parvient à créer sonstudio d’animation 3D. Enmêlant la volonté artistique etun cofinancement, il fabrique àMarseille, du premier croquisjusqu’au transfert de pellicule,“Le manège enchanté” version21e siècle, pour 13 millions d’eu-ros. Il en rapporte 20, fait 1million d’entrées en France en2005 et est même le 5e plus grossuccès du cinéma français enAngleterre. Reste que PascalRodon doit “alimenter cetteusine à images”, pour que vive lestudio à long terme. Ce qu’il fait,avec une équipe d’une quaran-

taine de personnes et 12 corps de métiers diffé-rents. Action synthèse fabrique ainsi “Le manègeenchanté” en série pour M6 et des TV européen-nes, avec 168 millions de spectateurs pour la sai-son 1 en Europe ! Cinq productions sont en courset “Le magicien d’Oz” et “Pollux 2” pour le grandécran en attente de financement. “J’essaie de gar-der ma passion envers et contre tout.” Avec commeobjectif de sortir des contraintes financières. n

Christine François-Kirsch

Ils ont mis des fleursen boîte, les ontaccrochées auxmurs et depuis, ils

sèment des boutiquesun peu partout. L’idéeoriginale de Thibault deBreyne, paysagiste, etPhilippe Tisserand, spé-cialiste en marketing,est née, comme sou-vent, de discussions unpeu folles entre copains,qui, à force de dessinerdes jardins et d’arpenterles allées des pépiniéris-tes, ont fini par regarder les plantes alignéesd’un autre œil. Flower Box a donc éclos à Mar-seille en 2005 et le succès n’a pas tardé. Il s’a-git de faire de la plante un objet de décorationmurale, un peu comme un tableau, vivantcelui-là et déclinable à souhait. De la céra-mique au carton en passant par le métalcomme supports, des centaines de plantes àmarier, de la plus petite boîte au totem bio de2 mètres de haut, des prix variant de 15 à… 600euros, la gamme de Flower Box s’étend presqueà l’infini. Elle ne cesse en plus de s’enrichir denouveaux supports comme les pots en bâchedestinés aux terrasses.

Quant à l’entretien des végétaux, rien de plusfacile grâce à une pipette qui vous permetd’humidifier la sphaigne dans laquelle ils sontplantés, cette mousse-éponge venue du Chili,capable d’absorber jusqu’à 1 000 fois sonvolume d’eau. Dix boutiques baptisées Flower gallery ontpoussé en France, autant à l’étranger, plus d’unecentaine de fleuristes revendeurs. Et l’aventurecontinue. n

Irène Lanfranchi

Flower Gallery, 65 rue Francis Davso, 13006 Marseille. Tél. 04 91 90 18 12.www.flowerbox-gallery.com

Action synthèse, pour la passion en 3D

ACCENTS • 7

Un concentré d’énergie électrique devrait bientôt faire son entrée dans le monde des cleantech, cestechnologies propres. Il s’agit du scooter électrique XO2 inventé par la société Xor Motors basée àGardanne. Depuis peu, l’engin fait le tour des salons internationaux de moto. Son concepteur, FabriceMarion en est persuadé : “L’avenir de l’électrique, c’est le plaisir.” Le plaisir du silence, avec unepuissance d’accélération “bluffante”. L’engin surprend également par sa maniabilité et sa légèreté(53 kg sans sa batterie, 83 kg avec batterie). En fait, l’autonomie et le temps de charge de sa batteriedevraient en faire un concurrent sérieux des scooters classiques : “L’autonomie est de 75 km à 90 km/het la charge complète se fait en 1h20 sur une prise de courant classique.” Bref, à première vue, le XO2

vient pallier les carenceshabituelles de l’électrique :vitesse, autonomie et charge.Avec encore une surprise : il estpliable en moins d’une minute etse glisse sans problème dans lecoffre d’une voiture.“L’homologation est en cours etnous sommes en train d’organiserla production en série avec unobjectif de commercialisation enpoint de vente au printemps 2011”espère Fabrice Marion.

Pascale Hulot

XOR MOTORS, SCOOT TOUJOURS NOVADEM VOIT HAUT La start-up Novadem quitte aujourd’huila pépinière d’entreprises de Meyreuil,non sans avoir réussi son envol. Elle metau point et fabrique des drones. Noms decode ? NX110 et U130. Les petits appareils,rouges pour les interventions d’urgence etjaunes pour l’inspection des monumentsd’art, sont conçus pour voir et mesurer desdistances et des hauteurs où l’homme peut

désormais éviter de se risquer. Les voir défier les lois de l’apesanteur au moyen d’une simplecommande tient de la séquence de science-fiction. Pascal Zunino et son ami d’enfance et associé,Fabien Paganucci, deux ingénieurs, ont réalisé le rêve passionné du parfait outil de robotiqueaérienne : un bijou de technologie électronique et mécanique effectuant des prises de vue et desrelevés thermiques. Pensés pour être rapidement pris en main par les hommes de la sécurité civile,sans formation de pilotage, ils effectuent des relevés en cas de fuite de gaz ou de pollution. “Les drones sont aujourd’hui au service des secours, des militaires ou de l’exploration explique Pascal Zunino, mais les futures applications sont encore à inventer.” Pourquoi pas au cinéma ? De la conception de vues panoramiques virtuelles à 360 ° au sauvetage de vies, le drone est déjàl’avenir de l’homme.

Muriel RuizNovadem : 04 42 61 28 70 www.novadem.com

Flower Box, la déco florale design

• ACCENTS6

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LA MORT SUBITEDU NOURRISSONBIENTÔT RÉSOLUE ?Le Teeshirt 23, vous connaissez ?Derrière ce nom se cache ungêne qui est peut-être àl’origine de la mort subite dunourrisson. C’est ce queviennent de trouver deschercheurs du laboratoire debiologie de Luminy à Marseille.Même si les études n’en sontqu’aux investigations, unenouvelle voie de recherchevient d’être ouverte. “Ce gênecommande l’activité deneurones du grouperespiratoire, avance LaurentFasano, directeur de rechercheau CNRS.En fait, nous avonsconstaté qu’en son absence, unnouveau-né mammifère nepeut pas respirer au momentcritique où il passe à la vieaérienne.” Ces chercheurstravaillent depuis 2000 sur ceprogramme en partenariatavec les universités PaulCézanne Paris sud. Cettedécouverte pourrait permettrede mieux comprendre lesmaladies respiratoireshéréditaires, l’apnée dusommeil et la mort subite dunourrisson. “Pour poursuivrenos recherches, nous travaillonsnotamment avec deslaboratoires aux Etats-Unis, c’estun travail de collaborationinternationale,” précise LaurentFasano. Peut-être un nouveausouffle de vie.

O. G.

TOUR CMA-CGMVERTIGINEUSESCOURBESAvec ses 147 mètres de hauteur, la tour CMA-CGM constitue une grandepremière pour Marseille. C’est le premiervrai building de la ville, certains pariantmême sur l’amorce d’un “skyline”phocéen, d’autres s’interrogeant sur saplace dans le paysage urbain.Indéniablement, le bâtiment dégagepuissance et élégance. Dessiné par ZahaHadid, architecte anglo-irakienne, une desplus grandes signatures de l’architecturecontemporaine, l’ouvrage qui abrite lesiège social du 3e groupe de transportmaritime au monde, fait référence auxproues des navires. Il est également unsymbole fort de l’opérationd’aménagement Euroméditerranée. Défi technique, la tour totalise 64 000 m2

de surface sur 33 niveaux, et a nécessitéquatre ans de travaux, 168 000 tonnes debéton, 6 000 tonnes d’acier, 1 172 poteauxà géométrie variable pour uneconstruction selon des règlesparasismiques.

P. H.

MUSÉE DÉPARTEMENTAL ARLES ANTIQUE : UNEVITRINE POUR LES TRÉSORS DU RHÔNE

C’est un chef d’entreprise militant. La lutte contre les accidentsvasculaires cérébraux, c’est son combat, presque une cause per-sonnelle. Avec Olea Medical qu’il a créé à cet effet en 2008 à LaCiotat, Faycal Djeridane a gagné tous les prix : concours de l’in-novation du ministère de la Recherche, Entrepreneur de l’année,Trophée de la meilleure innovation… Mais ce qui fait avancer

avant tout cet ingénieur informatique passé par l’industrie de l’armement, c’est le sen-timent de se sentir utile, de participer à sauver des vies. En spécialiste de l’imagerie deperfusion, Olea Medical en est sa fierté et son outil. La société met au point et com-mercialise des logiciels d’aide au diagnostic des AVC, en permettant au médecin uneprise de décision en une minute, là où auparavant il en fallait trente. Et lorsqu’on saitque ce sont 4 à 100 millions de neurones qui meurent par minute dans le cas d’un AVC,on mesure la portée d’une telle innovation. Equipant les plus grands hôpitaux enFrance et en Europe, mais aussi au Canada, en Corée, au Japon, en Australie, aux États-Unis où une filiale a vu le jour en 2009, la petite entreprise ciotadaine est en passe dedevenir le leader mondial de l’imagerie de perfusion, concurrençant le géant Siemens. Olea Medical dépose cinq brevets par an et travaille actuellement à étendre sa techno-logie, jusque-là axée sur les pathologies du cerveau, au reste du corps, notamment pro-state, foie, rein. Et comme la lutte contre les AVC n’attend pas, Faycal Djeridane a aussi créé la FondationUrgence AVC qui finance des campagnes de sensibilisation et d’information.

I.L.

• ACCENTS8

C’est une petite société aux portes descalanques marseillaises, sur le site deLuminy. Une soixantaine de salariés,des bâtiments aux allures modestes.

C’est pourtant là que se joue une des nom-breuses batailles contre le cancer. Ipsogen, néeen 1999, est devenue en une décennie, une des

références mondiales en matière de tests de dia-gnostic moléculaire du cancer. La société fon-dée par un trio de scientifiques, Vincent Fert,Stéphane Debono et Fabienne Hermitte, met aupoint, fabrique et commercialise en effet dans

le monde entier des kits de diagnostic destinésà profiler les multiples types de cancers du sang.Une avancée majeure dans le traitement per-sonnalisé des malades, qui révèle la nature dela leucémie et permet au médecin non seule-ment d’adapter le protocole de soins, maisensuite d’en vérifier l’efficacité tout au long de

la thérapie. 15 000 kits sor-tent chaque année de l’unitéde production de Luminy, àdestination des grands hôpi-taux et laboratoires français,européens et américains, autotal plus d’une soixantainede pays. Ipsogen, qui aouvert une filiale aux USAet travaille en collaborationavec les plus grands insti-tuts de recherche, s’apprêteà commercialiser un nou-vel outil de diagnostic capa-ble de cartographier plusprécisément les tumeurscancéreuses du sein. Desinformations jusqu’à pré-sent inaccessibles qui per-

mettront d’affiner le diagnostic, parfois d’é-viter des traitements lourds, en tout cas deproposer à chaque patiente un traitement per-sonnalisé. n

I.L.

Par le passé, les peuples de Méditerra-née entretenaient des liens bien plusforts qu’aujourd’hui. La basse Valléedu Rhône, devenue aujourd’hui le

département des Bouches-du-Rhône, étaitliée aux autres provinces romaines du pour-tour méditerranéen. Les objets de la vie quotidienne, amphores,monnaies, retrouvés ici et présentés au Muséedépartemental Arles antiques nous rensei-gnent sur l’intensité des échanges de person-nes, de denrées, de matières premières etmanufacturées. Il est ainsi possible de relierles jeunes générations aux anciennes, à leursancêtres. “Le rôle social du musée est avanttout un message de paix explique le directeurdu MDAA Claude Sintès. L’histoire des peu-ples ne se résume pas aux conflits de frontières

et aux épreuves de forces, maisaussi à ces échanges qui per-durent depuis l’Antiquité”.

Patrimoine antiquefluvialLe musée vient d’ailleurs dese voir attribuer par l’Assem-blée départementale uneenveloppe de 6 millionsd’euros en vue d’une exten-sion promise à la présenta-tion permanente des pièces

d’archéologie maritime et fluviale, retiréesen 20 ans de fouilles dans le Rhône. La nou-velle aire de 750 m2 accueillera notamment,pour la première fois, une épave fluviale dechaland baptisée Arles-Rhône 3 datant du1er siècle de notre ère. La barge romaine de30 m repose actuellement au fond duRhône. Avant d’être exposée, elle subira untraitement particulier en milieu confiné.Son relevage s’avère très complexe et dange-reux. Des collaborations techniques de hautniveau sont actuellement mobilisées afin del’étudier. n

M. R.www.arles-antique.cg13.fr

Ipsogen, profileur de cancers7

9ACCENTS •

L’association Handi-Toit Provence créée en 2002 par et pour des personnes handica-pées, permet aux personnes handicapées de vivre seules ou en famille dans un loge-ment individuel adapté à leurs besoins et de disposer d’une grande autonomie de vie.Initiée en 2006, la formule Handi-toit donne accès à une aide humaine et technique auquotidien 24h/24 et 7 jours/7 et l’aménagement d’appartements adaptés répartis dansun ensemble d’immeubles en résidence ordinaire. Le Conseil général, partenaire et sou-tien de l’association au titre de l’accompagnement à la vie sociale, finance et suit lestravaux d’adaptation par le biais du service Accessibilité et logement adapté de laMDPH* 13. Handi-toit, c’est aussi une Plateforme régionale du logement adapté, inter-face entre les demandes de logements et les offres de bailleurs sociaux. Elle fournit l’ex-pertise en matière de handicap et d’approche fonctionnelle de l’habitat. Par le biais deconventions partenariales avec des bailleurs sociaux, elle collabore à la production delogements neufs adaptés et au recensement de l’existant. Enfin, la base de données Handi-toit Provence recoupe les offres et les demandes delogements, assurant aux bailleurs leur occupation par des personnes handicapées.

M. R.Handi-Toit Provence , 4, avenue du Commandant Guilbaud, 13009 Marseille.Tél. 04 91 26 56 27 - www.handitoit.org*MDPH 13 : maison départementale pour les personnes handicapées

CROQUIS DE L’EXTENSION DU MUSÉE

© D

R

HANDI-TOITPENSER AUJOURD’HUI LE LOGEMENT ADAPTÉ DE DEMAIN

OLEA MEDICAL, PIONNIER DE L’IMAGERIE CÉRÉBRALE

STEPHANE DE BONO ET PASCALE BOISSEL

PIERRE FILIPPI, LAURENT FASANO ET XAVIER CAUBIT

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MICHEL KELEMENIS POUR LA BEAUTÉ DU GESTE

• ACCENTS10

Les mots sont aussi sûrs que chacun des gestes. Autantdire que le danseur-chorégraphe Michel Kelemenis nes’est pas trompé en se lançant dans une nouvelle aven-ture. À Saint-Mauront, dans le 3e arrondissement de

Marseille, il est venu ce matin-là comme tant d’autres super-viser l’avancée des travaux de la Maison pour la danse, bapti-sée Klap. Klap évidemment comme les applaudissements qui

concluent un spectacle. “C’est parce que nous travaillons beau-coup que nous sommes parvenus à amener des compagnies àMarseille”, résume Michel Kelemenis. Le chorégraphe sait sur-tout que l’ambition qui l’anime pour son art, la danse, peutconvaincre. “L’âge aidant, je m’éloigne un peu de la performancede danseur et mon trait continuera à se développer en accom-pagnant de jeunes artistes.”

Là, à Saint-Mauront, dans des bâti-ments actuellement en pleine rénova-tion, les œuvres chorégraphiques yseront conçues du premier souffle dela création jusqu’à la dernière retoucheet la rencontre avec le public. Bref, “unlieu permanent, référent, ouvert et par-tagé pour la danse à Marseille.” Com-posé de trois studios, dont une sallede création avec 240 places pour lepublic, d’un centre de ressources,d’espaces techniques et d’hébergementpour accueillir les résidences d’artistes,Klap devrait ouvrir en octobre 2011.Et, grâce à l’événement que constitueraMarseille Provence capitale euro-péenne de la culture en 2013, MichelKelemenis espère bien inscrire le cen-tre dans une échelle internationale. n

C. F. K.

11ACCENTS •

L’histoire a commencé loin de Marseille, lors d’un long voyageen Asie qu’entreprit Cédric Chauveau il y a quelques années.Rien ne prédisposait ce jeune trentenaire à évoluer un jourdans l’univers de la mode. La Thaïlande sera son révélateur ouplutôt son eldorado, puisque c’est là-bas qu’il découvre cesmaints accessoires inédits chez nous qu’il commercialisa avecsuccès. L’idée de créer sa propre marque était née, et c’est avecson frère Mathieu qu’il se lançe dans l’aventure en 2005. Deleurs années lycée, les jeunes Marseillais avaient gardé le goûtde la musique des années 70, d’une époque où l‘histoire de lapop se confondait avec la grande histoire. Ils en feront leurmarque de fabrique en reproduisant sur des sacs des imagesmythiques des grands noms de la photo internationale(Zachmann, Depardon, Harvey, Conzo…). Woodstock, Timessquare, le Lennon wall, Born in the Bronx, Mexico 68… autantde clichés cultes que la mémoire a retenu et que l’on retrouvedésormais déclinés sur des sacs, trousses, portefeuilles, ceintu-res, tee shirt, bientôt sur des valises… Kothai, la petite entrepri-se marseillaise, a franchi les frontières du succès : 400 points devente en France, 30 en Belgique, mais aussi en Espagne, Italie, Allemagne, 2 boutiques propres (à Marseilleet Aix), un site de vente en ligne, pour des produits vendus entre 20 et 100 euros… L’embarras du choix, dansl’esprit vintage et rock and roll.

I.L.Kothai, 53 rue Sainte 13006 Marseille / 26 rue Granet, 13100 Aix-en-Provence. www.kothai.fr

KOTHAI, LE VINTAGE EN BANDOULIÈRE

Yolaine Cotte-Verdy,38 ans, est l’incon-testable égérie d’“Handiversité”, le

magazine télé dédié au han-dicap diffusé sur le câble etinternet. Emploi, culture, tou-risme, sports, loisirs,… le ton“punchy” de l’émission, c’estcette jeune femme au regardbleu azur qui le donne, moisà après mois, après qu’un acci-dent de moto, en 2003, lui aitvalu une paraplégie incom-plète. Hobbo Productionachève la première saison,soit 12 numéros de 26 minu-tes. “Handiversité fait de l’in-formation sans tabou sur lesinitiatives réussies en faveur duhandicap”, explique StéphaneThau, producteur et initiateurdu projet. Tous publics et cou-vrant l’actualité régionale, Handiversité présenteSylvie, agent non-voyant de la fonction publique

employée au standardde la mairie de Marti-gues ou retransmet laCoupe européenne dehandi-basket au Can-net. “Regardons lehandicap en face” ditcelle qui fait désormaispartie des gens “diffé-remment capables”.Soutenu par le Conseilgénéral 13, Handiver-sité a été finaliste destrophées nationauxAPAJH* en novembredernier. Une initiativedéjà gagnante. n

M. R.

Association pourAdultes et JeunesHandicapésTél. 09 77 00 78 54.

handi.tv/emissions/magazine_handiversite

LA FÉE SERVICES : UNE VRAIE FÉE DU LOGISElle cumule les récompenses : lauréate du concours régional Talents des cités, coup de cœur national dujury, couronnée par Accès Conseil comme l’entreprise la plus socialement responsable, Jessica d’Antuonia une carte de visite éloquente. La Fée services, c’est elle. Du haut de ses 25 ans et de ses 7 ans d’expérienceauprès des personnes âgées et handicapées, elle a créé, il y a un an à La Destrousse, cette structure deservices qui couvre une vingtaine de communes environnantes et emploie 18 personnes. “Travailler avec de l’humain pour de l’humain ne s’improvise pas” assure Jessica, diplômée en Économiesociale et familiale, “c’est un vrai métier qui demande beaucoup de disponibilité et d’écoute.” La Fée servicescouvre à peu près tous les besoins que peuvent rencontrer les familles. Son agrément Qualité lui permetd’intervenir auprès de tous les âges de la vie, de 0 à 99 ans. Entretien de la maison, jardinage, garde d’enfant,assistance aux personnes âgées et handicapées et même soutien scolaire ou préparation des repas… laFée services est une vraie fée du logis. Elle vient en plus d’obtenir l’agrément du dispositif “Sortir plus”, quipermet aux personnes de plus de 80 ans de bénéficier de chéquiers transport pour tout type d’accompagnementvéhiculé. “Les besoins sont énormes dans nos communes”, indique Jessica. Celle qui crée du lien social auquotidien envisage déjà d’étendre ses activités sur le département du Var.

I. L. La Fée services : 04 42 700 400

HANDIVERSITÉLE MAG DU HANDICAP SANS LANGUE DE BOIS

LA CRÈCHE DE NANY POUR L’ENERGIEElle virevolte sans cesse, parle au téléphone , lance un mot gentilà une maman et fait un poutou à un petit. Incontestablement,Anne-Marie Verhaeghe est une tornade d’énergie. Son surnom,Nany, a aussi donné le nom à la crèche qu’elle dirige, dans le 14e à Marseille. Une crèche pastout à fait comme les autres, qui peut accueillir, jusqu’à 45 enfants, 20 à 25 en urgence.“Nous avons connu une maman qui dormait dans sa voiture. Nous, nous gardons l’enfanttant que la maman en a besoin pour trouver un logement.” Même cas de figure quand unparent doit rencontrer un employeur, ou démarre une formation. Dans cette crèche, lesparents participent à des spectacles, s’investissent , retrouvent du lien. Parce que lemoteur Nany tourne à plein régime !La Maison de Nany, 189 av. Corot 13014 Marseille

LUDIQLAND,L’AIRE DE JEUX ÀVISÉE ÉCOLOGIQUEMamans et belles-sœurs, RitaBonnet et Marie Caiazzo ont relevéun formidable pari pour occuperles enfants les jours de mauvaistemps ou de grosses chaleurs :ouvrir une aire de jeux couvertepour les 0-12 ans à la Valbarelle(Marseille 11e). Depuis 6 mois, lesbambins y dévalent des toboggansgéants, plongent dans des piscinesà balles, sautent sur des structuresgonflables ou soufflent leursbougies d’anniversaire, mais ilsapprennent aussi quelquesnotions d’écologie. “Sur un modeludique et léger, précise Marie,grâce à nos mascottes, Thony, lethon de Méditerranée, Delphine la1ère dauphine, ou encore Crabouillonle bébé crabe”. Et des animations éco-pédagogiques sont proposéesrégulièrement par les associationspartenaires comme leNaturoscope ou la SurfriderFoundation. Ludiqland, 189, bd de la Valbarelle,13011 Marseille. Tél. 09 53 15 11 51.

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MARIE CAIAZZO ET RITA BONNET

© DR

STEPHANE THAU ET YOLAINE COTTE-VERDY

JESSICA D’ANTUONI

MATHIEU CHAUVEAU

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Maria Thun. Ce nom ne vous dit sans doute pasgrand-chose. Et pourtant, son calendrier est aussicélèbre que celui de l’aven, pour un peu que l’ons’intéresse à la biodynamie. Ce concept développé

depuis plus de 40 ans est tout simple : mettre en accord la terre,l’air et les éléments naturels. “Nous pratiquons la biodynamiedepuis la création du château en 1988”, avance Pascal Fraychet,directeur du château Romanin, un des 5 vignobles AOC desBaux-de-Provence. Concrètement, cela signifie qu’il n’y a

aucun pesticideni engrais chi-mique. La terre etla vigne ne sonttraitées qu’avec

des produits naturels, d’origine végétale, minérale ou animale.“C’est bien entendu plus contraignant, car nous devons nousadapter aux cycles naturels de la lune et du soleil, poursuit Pas-cal Fraychet, mais c’est beaucoup plus gratifiant.” À quelqueskilomètres de là, Patrice Reynaud pratique lui aussi la biody-namie au sein de ses vergers. C’est même le seul agriculteurdu département à le faire. “Je me suis mis à la biodynamie en1995. J’ai d’abord réduit mes parcelles de 15 à 6 hectares. J’aiensuite appris à travailler mes pommes et mes poires en fonc-tion de la nature.” Sans doute qu’avec l’utilisation de produitschimiques, le rendement serait meilleur et le travail plus sim-ple. Mais leur satisfaction est avant tout celle d’être en har-monie avec leur milieu naturel et d’écouter la terre respirer. n

O. G.

Biodynamie : l’avenir de la terre

“C’est une histoire marseillaise !”, plaisante Patrick Biaggini, l’un desdeux inventeurs de Bleu Evasion. “Autour d’un apéro, nous avons réflé-chi que puisque de nombreuses personnes se plaignaient du bruit et del’odeur des bateaux à moteur, il fallait inventer un bateau solaire !” C’estchose faite avec Solis, qui a déjà séduit en deux saisons 1 200 passa-gers pour visiter les calanques de Marseille. “Les panneaux solairesnous permettent de faire trois fois le tour des calanques avec une auto-nomie de 9 heures sans soleil.” Il précise : “Nous ne voulions pas faire unbateau écologique mais un bateau qui colle à l’envie des gens.” Certes,mais Solis est un bateau silencieux et non polluant. Et ça, que PatrickBiaggini le veuille ou non, c’est écolo ! Voilà pourquoi les créateurs deBleu Evasion réfléchissent aujourd’hui à la construction d’un catama-ran à énergie solaire.

C. F. K.

SOLIS, POUR LA BALADE EN MER

• ACCENTS12

Victimes de maladies, des pesticides et de l’ap-pauvrissement du milieu rural, les abeilles sonten danger. EnFrance, chaque

année, 1 000 apiculteurscessent leur activité devantla disparition de leurs chep-tels victimes de maladies,selon les chiffres de l’Unionnationale de l’apiculturefrançaise. Pouvant butinerchacune jusqu’à 700 fleurspar jour, les abeilles jouentun rôle primordial dans lemaintien de la biodiversité.Dans un département quicompte 700 apiculteurs et28 000 ruches, sans comp-ter une IGP (indicationgéographique protégée)“Miel de Provence”, la filièreapicole se mobilise.Comme le souligne DenisMonod, président duGroupement de défensesanitaire des abeilles desBouches-du-Rhône :“Dans le département, l’a-piculture se maintient et lasanté du cheptel est plutôt

meilleure qu’il y a quelques années.” La raison ? Un véri-table plan pour la santé de nos abeilles, “unique par les

moyens déployés” précise DenisMonod.

Des abeilles mieux soignées“Depuis 12 ans, avec le soutien excep-tionnel du Conseil général, nousavons mis en œuvre un plan de pro-phylaxie au profit du cheptel pour lut-ter contre le Varroa, un acarien quipeut tuer les abeilles et contre les mal-adies contagieuses.” Résultat, ici nos abeilles se portentmieux qu’ailleurs : “Grosso modo, enFrance, la mortalité des colonies s’é-lève à 30 % contre seulement 15 %dans notre département, toutes cau-ses de mortalité confondues»Il convient également de soulignerl’initiative dans le département duCentre d’études apicoles AlpillesLuberon avec un programme desélection d’abeilles souches pourrépondre aux difficultés récurrentesdes apiculteurs à s’approvisionner enreines de qualité. n P. H.

13ACCENTS •

BUTINAGES URBAINSAvec plus de variétés de fleurs et de plantes régulièrement arrosées et moins de pesticides, aujourd’huil’abeille des villes vit mieux que l’abeille des champs. Cette triste réalité a fait naître ça et là des ruches sur lestoits des villes. “Ces ruches urbaines viennent souligner l’appauvrissement du milieu rural en fleurs, en pollens,en nectar intoxiqué par les désherbants et les pesticides” explique Silvère Bru, président du Centre d’études

apicoles Alpilles Luberon avantd’ajouter : “En ville, l’abeille survit à lapollution et arrive à faire du miel alorsqu’elle meurt à la campagne”. MedhiSadelli, apiculteur et président del’Abeille Provençale qui a participé àl’implantation de ruches sur le toit duThéâtre du Merlan à Marseille, retientégalement le côté symbolique de cesruches citadines : “Il y a toujours eu desruches en ville mais aujourd’hui outreleur petite récolte de miel, ces ruches desvilles permettent surtout de faire de lapédagogie et de mobiliser le grandpublic sur la problématique des abeilles”.

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Abeilles sacrées

PATRICE REYNAUD PASCAL FRAYCHET

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ACCENTS • 15• ACCENTS14

Il nous reste à inventer la ville de demain.” Lors du colloque sur la mobilité en novembredernier à l’Hôtel du Département, le présidentdu Conseil général, Jean-Noël Guérini, a ainsi

lancé les débats. Plusieurs constats sont venus segreffer sur la question de la mobilité dans les Bou-ches-du-Rhône, un territoire qui a tant de défis àrelever pour sortir del’asphyxie. Jean Viard,sociologue, a mêmeenfoncé : “Un terri-toire archaïque enmatière de transports.”Sur ce constat, pourMichel Lussault, président de l’Université de Lyonet géographe : “Ce qui caractérise le territoireaujourd’hui, c’est la diffusion de l’urbain, notam-ment dans les Bouches-du-Rhône. Les espacespavillonnaires sont devenus les emblèmes de cettecité diffuse.” Et ce processus de péri-urbanisationengendre inéluctablement des besoins en dépla-cement.

Plus d’éco mobilitéAutant dire que les solutions aux problématiquesde déplacement sont d’une grande complexité.Comme le démontre Yves Chalas, sociologueurbaniste : “Si le tramway améliore sans contestel’espace public et la qualité urbaine,il ne grappille pas la moindre partde marché aux voitures… maisaux vélos !” Car la vie socialepasse par une mobilité qui n’estplus forcément régulière et répé-titive : travail, loisirs, consom-mation, tout passe par le dépla-cement. Et c’est l’une desprincipales conclusions du col-

loque sur la mobilité, il faut des modes de dépla-cements diversifiés : voiture, transports collectifs,vélo, aménagements piétons… “Le vrai défi, cen’est pas moins de mobilité mais plutôt la fin dutout-automobile, plus d’éco mobilité avec des voi-tures moins polluantes” explique Yves Chalas.Autrement dit, la disparition de la voiture n’est

pas à l’ordre dujour dans la villede demain. Uneéco-mobilité quipose tout demême le pro-blème du foncier

si rare dans les grandes villes. Autant de paramè-tres qui montrent que chaque solution engendrede fait un problème.

“Ne pas bouger, c’est être exclu”Qu’on ne s’y trompe pas : les individus ne tran-sigeront pas sur le droit et leur liberté à se dépla-cer. “Ne pas bouger, c’est être exclu”, précise YvesChalas. Mais Francis Ampe, ancien maire deChambéry et ingénieur urbaniste, se veut opti-miste. Il en est certain : “Notre système capita-liste va s’emparer de ces problématiques pour met-tre à disposition des outils pour faire baisser lapollution et faciliter les déplacements.” n

Le grand défi des déplacements

Nos rythmes de vie ont évolué ces dernières années :le temps de travail a été réduit avec les 35 heures, et sile traditionnel 9h-18h est dépassé en théorie, il orches-tre pourtant nos journées. Et avec lui, les embouteilla-ges . Enfants, loisirs, courses, démarches administra-tives sans oublier le temps de transport : le défi esténorme. Le concept du “Bureau des temps” est apparu

dans le but de réorganiser les rythmes de la ville autourdes rythmes des citoyens ; cela sur le mode de la concer-tation afin de prendre en considération aussi bien lesattentes de l'habitant que celles du travailleur, de l'en-treprise, de la municipalité. Quelques villes en Francel’ont déjà adopté, comme Rennes.

POURQUOI PAS UN BUREAU DES TEMPS ?

.

Des scooters électriques en libre servicedans les parkings du centre de Mar-seille, c’est le projet portépar Wattmobile. L’idée

de cette société repose sur un ser-vice totalement dématérialisé.Chaque station de “scootlib” seradotée d’un point de rechargesélectriques et plusieurs modèlesde scooters électriques y serontproposés, mais, surtout, l’ensem-ble de la station sera électro-nique. “Les scooters seront équipés d’un boîtierde communication électronique, de même que lesprises”, explique Cyrille Estrade, un des associésdu projet, avant de détailler comment récupé-rer son “scootlib” électrique : “Au préalable, le

client souscrit un abonnement sur le modèle deceux proposés par les opérateurs de téléphonie

mobile, du type forfait soirs etweek-end illimités. Via notre siteinternet, il peut connaître lesscooters disponibles en stationainsi que le taux de charge. Il n’aalors plus qu’à se rendre en sta-tion pour récupérer son véhiculeélectrique via son badge électro-nique.” Après un premier testen mars 2011 dans le quartier

de Castellane, des stations Wattmobile devraientvoir le jour au printemps dans plusieurs quar-tiers du centre de Marseille. n

Plus d’infos sur www.wattmobile.fr

Libre-serviceBientôt le scooter électrique

Développement des commerces, cadre et qualité de vie,beauté d’un quartier historique, le plus vieux deFrance.” Pour toutes ces raisons et bien d’autresencore, comme la sécurité, le quartier du Panier, à

deux pas du Vieux-Port de Marseille, a fait l’objet d’une petiterévolution avec sa piétonisation partielle, défendue notam-ment par Lisette Narducci, maire du 2e secteur. Un change-ment de comportements qui ne s’est pourtant pas réalisé dansla facilité, tant les intérêts peuvent diverger. “Nous avons dûrépondre à des contradictions.” Comment organiser à la foisun quartier sans voiture et le besoin, par exemple, d’être livréà domicile ? “Il faut en passer par la concertation, expliquer sanscesse, favoriser la citoyenneté active, écouter”, puis trancher.Quitte à faire quelques mécontents. Olé Thorson Jurgensen, président de la Fédération euro-péenne des piétons, se montre favorable à ce genre d’expé-riences. “Actuellement dans une rue, dénonce-t-il, on porteplus d’attention au véhicule qu’à l’humain. Voilà pourquoi la villene fonctionne pas en général.” n

Et les piétons ?L’exemple du quartier du Panier

Dans un département urbanisé et congestionné par la voiture, il y a urgenceà trouver une nouvelle culture de la mobilité. C’est tout le propos du colloquequi s’est tenu en novembre à l’Hôtel du Département.

Mettre les autorités organisatrices des transports (AOT)autour d’une même table dans un but commun :simplifier les déplacements en transports collectifs dansun département qui affiche un retard indéniable en lamatière. C’est cet objectif qui a poussé le Conseil généralà prendre l’initiative de la création d’un Syndicat mixtedes Transports. Sa qualité première est d’arriver enfin à

coordonner les différents modes de transports encommun sur un périmètre pertinent, celui d’undépartement. C’est sur cette base, qu’à terme, le Syndicatmixte projette d’aboutir à la création d’un titre detransport unique permettant de se déplacer sur lesréseaux de transports en commun du département.

DEMAIN LA CARTE “ORANGE” DU 13

CCHIFFRESc En 40 ans, on est passé de 5 km

par jour et par Français à 45 km. c On se déplace donc 10 fois plus

que pendant les 30 Glorieusesc Les déplacements domicile-

travail ne représentent qu’untiers des déplacements. Le resteest consacré à la consommationet aux loisirs.

c Dans le 13, c’est 23 km/jour/habitant et 1 heure par jour à sedéplacer.

c 6,7 millions de déplacementspar jour dans le 13 (contre 5,48 en1997) soit + 6,3 % par rapport à laprécédente EnquêteDéplacement.

c Une voiture est immobilisée80 % de son temps.

CL’ÉCO-MOBILITÉ,C’EST : c des transports collectifsc des couloirs de busc du tramwayc des aménagements

piétonsc des transports

hippomobilesc de l’autopartagec des taxisc des vélos taxisc des parcs-relais

pour les voituresc des postes de recharges

pour les véhiculesélectriques

c des vélibc des voitures

“Pendant le week-end, l’habitant péri-urbain restedans son jardin tandis que l’habitant du centre-villene pense qu’à partir, en avion, en train ou en voiture.On appelle ça l’effet barbecue !” Yves Chalas, sociologue

Mobilité.

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DOSSIER RÉALISÉ PAR CHRISTINE FRANÇOIS-KIRSCH ET PASCALE HULOT

ça change la vie

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ACCENTS • 17• ACCENTS16

Accents : Vous avez présidé la commission d’élaboration du plan Alzheimer 2008-2012. Où en est-on deux ans après ? Joël Ménard : Le plan Alzheimer, ce sont 44 mesuresque l’on essaie aujourd’hui d’appliquer, et 1,6 milliard d’eu-ros réparti entre la recherche (200 millions), l’améliora-tion des soins (200 millions) et l’accompagnement desmalades et de leurs familles (1,2 milliard). Le problèmeauquel on a à faire face est absolument énorme, il s’agit

de bien dépenser l’argent, d’être efficient.

Nous avons un bon exemple avec la création de la MAIAde Marseille (Maison pour l’autonomie et l’intégrationdes malades d’Alzheimer). C’est une porte d’entrée uniquepour aider les familles dans leur démarche de prise encharge des malades : besoins médicaux, sociaux, finan-ciers, d’organisation de la vie… Car la maladie d’Alzhei-mer est une maladie chronique qui varie d’un moment àl’autre.

Cette maladie est en constante progression.Où en est-on sur le front de la recherche et des traitements ? J. M. : Seul un effort mondial majeur permettra d’esquisser une solution à la maladie Alzheimer. Ces der-nières années, les chercheurs français ont fait des contri-butions de grande qualité, notamment pour démontrerqu’il y a une participation génétique dans cette maladie.Mais il est fou de penser qu’on va solutionner le problèmedans les toutes prochaines années. Les médicaments quiatténuent les symptômes, il en existe, mais leur bénéficeest mince, sans modification sur l’évolution de la ma-ladie. Par contre, on peut dire que lorsqu’on prend biensoin des gens, on arrive à entraîner des zones de leur cer-veau qui sont récupérables, et adapter ainsi leur environ-nement à leurs capacités. Il ne faut pas dire qu’on ne peutrien faire pour eux. Certaines professions peuvent contri-buer à ces progrès : ergothérapeutes, orthophonistes,psychomotriciens… Il faut apprendre à communiqueravec quelqu’un qui ne communique plus comme nous,mais qui communique quand même.

A t-on identifié des causes comportementales,de mode de vie dans l’apparition de cette maladie ? J. M. : Non, mais il y a deux moyens de retarder les mani-festations de la maladie. Le premier, c’est d’avoir un étatcardio-vasculaire parfait, ça veut dire d’avoir dépisté ettraité au plus tôt l’hypertension artérielle, le cholestérol,l’excès de poids, le diabète, la sédentarité. Pendant lamaladie bien sûr, mais surtout dix, vingt ans avant. Car

plus les vaisseaux sont en bon état, plus les lésionsbiochimiques ont des chances de se manifester

tard. La deuxième chose, c’est la stimula-tion du cerveau, par différentes

méthodes dont l’exercice phy-sique et l’entraînement intel-lectuel. Dans tous les cas, il n’ya pas de recette miracle, c’esttoujours du cousu main.

Propos recueillis par Irène Lanfranchi

C’est une acquisition fondamentale et un progrès depremière importance dans le traitement de tumeurscancéreuses. L’hôpital Nord à Marseille vient en effetd’ouvrir dans son Pavillon de l’Étoile un nouveau

service de radiothérapie, équipé de la tomothérapie, l’unedes approches les plus innovantes en la matière.Seuls 7 appareils de ce type sont installés en France et l’AP-HM est le premier CHU français et le seul établisse-ment de santé du Sud-Est à proposer cette technique auxmalades. La tomothérapie est une technique très avancéede “radiothérapie guidée par l’image” couplée à la modu-

lation d’intensité. Cela permet decontrôler les champs d’irradiation pourdélivrer des doses qui s’adaptent auvolume de la tumeur en épargnant leszones saines.

Moins d’effets secondairesL’accélérateur de particules - qui émet lerayonnement - associé à un scanner,assure cette grande précision. L’irradia-tion est plus ciblée, elle préserve mieuxles organes à risque et entraîne moins d'ef-fets secondaires. Une technique qui repré-sente un progrès important pour le trai-tement des tumeurs difficiles à irradieravec les techniques classiques. Elle est déjàutilisée pour traiter les patients atteintsde certains cancers ORL, gynécologiques,

gastro-intestinaux, des sarcomes des membres et des patho-logies pédiatriques. Dans le cadre d’une convention entrel’AP-HM et l’Institut Paoli-Calmettes, la tomothérapiepourra être utilisée par les deux établissements. Au total,13,6 millions d’euros ont été mobilisés pour la création dece nouveau service dont 3,4 consacrés à l’acquisition del’appareil de tomothérapie. C’est le Conseil général qui a per-mis de finaliser ce programme en s’investissant à hauteurde 4 millions d’euros. n

Irène Lanfranchi

. Transports

Pour une personne handicapée, l’accès auxsoins dentaires relève le plus souvent d’unvéritable parcours du combattant. Soins

particuliers, patients peu coopératifs, communication difficile…Le renoncement est souvent au bout du chemin. C’est de ceconstat qu’est née en 20004 l’association Handident, fruit d’unerencontre entre des parents d’enfants handicapés et le Pr. CorinneTardieu, de la faculté d’odontologie de la Timone. Depuis,l’association présidée par MichelJausseran gère un réseau de santéde professionnels organisant etfacilitant l’accès aux soins bucco-dentaires des personnes déficientesmentales, motrices ou sensorielles.Un pas de plus dans la lutte contrel’exclusion vient d’être franchi avecla mise en service début janvier, dubus Handident, véritable cabinet

dentaire mobile, qui va se déplacer sur les lieux de vie despersonnes handicapées : établissements médico-sociaux, foyersd’accueil,… À son bord, un chirurgien dentiste et une assistantepourront prodiguer tout type de soins, grâce à un équipementcomplet aux normes les plus récentes.57 établissements de la région Paca, soit près de 1 500 personnes,sont d’ores et déjà prêts à accueillir cette unité mobile. Le Servicedes personnes handicapées au Conseil général, aux côtés de

nombreux autres partenaires publics etprivés dont l’APHM, a soutenu à hauteurde 40 000 euros cette initiative quasimentunique en France, puisqu’un seul bus dece type existe à Lyon.

I. L. Handident : 04 91 43 07 94.

CANCER

. Santé

La tomothérapie arrive à l’hôpital Nord

17ACCENTS • 17

. ça change la vie

Maladie d’Alzheimer : communiquer autrementRencontre avec le Professeur Joël Ménard, président de la Commissiond’élaboration du Plan Alzheimer 2008-2012, président du Conseilscientifique international de la Fondation Plan Alzheimer.

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HANDIDENT, UN CABINET DENTAIRE MOBILE

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Seuls 7 appareils de ce type sont installés en France. Ils permettent une irradiation plusciblée des tumeurs cancéreuses.

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PHOTO : C. ROMBI

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• ACCENTS18

. Économie . Logement social

Il ne peut y avoir de projet pour le Vieux-Port,rappelle Jean-Noël Guérini, président duConseil général des Bouches-du-Rhône, ilexiste déjà. En revanche, nous devons penser à

notre cité à l’horizon 2020, à sa complexité et àla spécificité du Vieux-Port, à la trame circula-toire notamment.” Le Conseil général a donc

décidé de soutenir financièrement la commu-nauté urbaine Marseille Provence métropoledans les travaux qui vont être menés en deuxphases tout autour du Vieux-Port de Marseille. Présentée lundi 22 novembre par l’équipe lau-réate Desvigne-Foster, “la transformation desespaces publics et de la mobilité”, comme l’arésumé Michel Desvigne, le paysagiste, a étéfixée selon deux objectifs : le premier passantnécessairement par la date 2013, année de l’évé-nement que vivront Marseille et la Provence en

étant capitale européenne de la culture. Là, ilfaudra présenter un nouveau visage du Vieux-Port, avec, comme l’a confié Eugène Caselli, pré-sident de Marseille Provence Métropole, “uneréduction de 50 % des voitures et une trame circulatoire extrêmement travaillée et pratique.Mais aussi une ville circulable”, pour arriver, 2e

phase, “à la piétonisation totale du Quai des Bel-ges en 2017 quand la L2 aura alors été livrée.” Pour désengorger le Vieux-Port, un boulevardurbain est prévu pour permettre l’accessibilité

aux parkings et une circulation fluide destransports en commun : “On ne peut pas dimi-nuer complètement la circulation pour 2013”, aassuré Eugène Caselli. La première phase des travaux est estimée à 24millions d’euros, 40 millions d’euros pour laseconde tranche. Le Conseil général des Bou-ches-du-Rhône s’est engagé à financer les tra-vaux à hauteur de 30 millions d’euros. n

C. F-K.

Vieux-port : semi-piéton,vert et minéral

Chaque année, le Conseil général récompense par lesTrophées Créatreize les jeunes entreprises innovanteset créatrices d’emplois du département. Pour l’année2010, c’est la société IP Energy basée à Gardanne quis’est vue décerner le premier prix. Cette toute jeuneentreprise créée en 2006 est spécialisée dans lesservices liés au domaine des réseaux, de la sécurité, et

des Data Center. Elle a enregistré une croissance assezforte en peu de temps et emploie 19 personnes. Lesautres trophées ont été remis à : AP2E (Aix-en-Provence), Euro Techniques Industries (Aubagne),Nhéolis (Aix-en-Provence), et ICDD (Meyreuil).

CRÉATREIZE : LES ENTREPRISES DYNAMIQUES RÉCOMPENSÉES

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Dans son plande relance del’économie desBouches-du-

Rhône lancé en 2009en plein cœur de lacrise, le Conseil géné-ral a réservé une enveloppe de 50 millions d’eu-ros en faveur du logement social. Une nécessitéabsolue dans un département où la demande estforte et les coûts de construction prohibitifs. Cecoup de pouce destiné à impulser une offre nou-velle de logements sociaux apporte égalementun peu d’oxygène au secteur du BTP dans unepériode encore délicate, sans compter sa dimen-sion environnementale. En effet, seules les cons-tructions intégrant à minima les normes “Hauteperformance énergétique” ou “Très haute per-formance énergétique”, et les projets de réhabili-tation offrant un gain énergétique conséquentdans le parc ancien, sont éligibles au soutien duDépartement. “Il s’agit d’un levier supplémentaireaux efforts d’investissement des organismes HLMqui permet aussi aux ménages modestes de voir

leur facture énergétique baisser”,explique le service du logement duConseil général.

Près de 1 000 logements en chantierLes opérations sélectionnées en concer-tation avec les maires sortent peu à peude terre. À ce jour, 446 logementssociaux neufs et 525 logements en réha-bilitation sont en construction. Illus-tration à Vitrolles où les 125 logements

de la cité Les Pins, construite dans lesannées 70, font peau neuve. La réhabili-tation menée par Famille et Provencecomporte un important volet énergé-tique. Les travaux, financés à hauteur deprès de 300 000 € par le Département,devront permettre de réduire jusqu’à

47 % la facture énergétique des locataires grâcenotamment à l’isolation et l’installation de cap-teurs solaires et photovoltaïques. Non loin, à LaFare-les-Oliviers, au cœur d’un ensemble immo-bilier, Treize Habitat fait construire 38 logementssociaux labellisés “Très haute performance éner-gétique” pour lesquels l’aide du Départementavoisine 1 million d’euros. À Marseille, plusieursprogrammes du même type voient le jour,comme dans le 14e arr, sur la Zac Sainte-Martheavec la construction par Logis Méditerranée de35 logements sociaux dans un projet alliantmixité sociale, développement durable et confortdes logements. n

P. H.

Nouveaux habitatsperformantsLe Conseil général soutient la construction et la réhabilitation de logementssociaux qui permettent de baisser la facture énergétique des ménages.

À partir du 1er janvier, une nouvelle ligne Cartreize (lignen°240) est mise en place entre Marseille et Aubagne. Cettenavette effectuera, toutes les vingt minutes en heure depointe, le trajet entre le pôle d’échanges d’Aubagne et lemétro La Fourragère à Marseille via la Barasse, la Valentineet le quartier des Caillols.

Plus d’infos : 0 811 880 113 (n°Azur)

NOUVELLE NAVETTE MARSEILLE-AUBAGNE PUBLICATIONS LÉGALES

ACCENTS • 19

CEUROCOPTERUN ACTEUR DEPOIDS DANS LE 13Jean-Noël Guérini, présidentdu Conseil général, s’est renduen novembre sur le sited’Eurocopter à Marignane àl’invitation de Gérard Goninet,le directeur des sites France dufabricant d’hélicoptères. “Lesentreprises sont au cœur denotre politique économique etje suis très vigilant sur lemaintien du tissu et desemplois industriels”, a t-ilrappelé. Ce rendez-vousconsacré à une présentationde la stratégie du groupe aégalement permis de visiter lachaîne d’assemblage et lecentre de production. Il vients’inscrire dans le cadre desrelations tissées depuisplusieurs années entre leDépartement et Eurocopterqui figure parmi les grandsdonneurs d’ordres et lesprincipaux employeurs desBouches-du-Rhône.

LA CHAÎNEDES PARCSMichel Desvigne et l’équipede l’architecte, Norman Fosteront donc voulu “amener lanature dans la ville”, avec unenouvelle façade maritime :c’est “l’introduction d’unevégétation puissante à l’entréede la ville.” En se rapprochantdu centre-ville, l’échangeur desortie de tunnel sera couvertpar une vaste plaineaccessible au public et enpente vers le port. Objectif :“une baisse à court et moyenterme de la circulation” et unVieux-Port complètementredessiné.

LA CIRCULATIONMODIFIÉE ETRÉDUITEC’est aujourd’hui le point noirdu Vieux-Port : la circulation.Elle sera partiellementréduite à l’échéance 2013,passant notamment sur leQuai des Belges de 9 à 2 voies.“Un changement qui offriraune place bien plus large auxpiétons. Nous poseronségalement un très grand sol enpavés, pour retrouver l’espritde ce lieu portuaire etutilitaire.”

UN ACCÈS À LAMER REDÉCOUVERTLe Vieux-Port est l’un desseuls ports d’Europe à ne pasoffrir aux piétons un accès à lamer. Historiquement, lesclubs de plaisanciers onttoujours défendu lesbarrières, qui longent 80 % du site, sous des motifs desécurité pour leurs biens.Michel Desvigne envisage,“après concertation”, un “quaitoujours libre, avec un rapportdirect à l’eau.”

© P. PENNA / EUROCOPTER

La transformation du site emblématique de Marseille est en route. L’équipelauréate, Desvigne-Foster, mise sur le mélange du végétal et du minéral. Et une

diminution progressive de la voiture.

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Le Conseil général met àdisposition du public (du lundi auvendredi de 13h à 17h) la décisionmodificative N°2 pour l’exercice2010. Ce document peut êtreconsulté à l’Hôtel du Département,direction des services généraux,service de la documentation

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13 INITIATIVES JEUNES… DE L’IDÉE AU PROJET !

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. Transports

Depuis 2007, de drôles d’en-gins observent nuit et jourune partie de la forêt dudomaine départemental

de Fontblanche sur la communede Roquefort-la-Bédoule. Forêttypiquement méditerranéenne,Fontblanche fait partie des septsites forestiers français qui abritentun Observatoire de recherche enenvironnement destiné à mesurerl’effet du réchauffement climatiquesur les écosystèmes. “C’est le seulsite en France où l’on étudie la forêtméditerranéenne” explique Roland Huc, cher-cheur à l’Institut national de recherche agrono-mique qui participe à cette expérimentation.

Le bilan carbone de la forêtLes partenaires de ce programme de recherche*ont installé une tour de 15 mètres de hauteur ausommet de laquelle se trouvent des capteurs méteomais également un anémomètre 3D et un analy-seur. “Ces instruments mesurent en temps réel lebilan carbone de la forêt” indique Roland Huc. “Lemême type de mesure est effectué sur les autres sitesde manière à obtenir des résultats fiables et com-parables.” Pour être efficace, ce programme portesur une durée minimale de 9 ans. “Il va indiquercomment la forêt répond précisément à la haussedes températures et du gaz carbonique pour per-mettre ensuite à l’homme d’adapter la gestion dessites forestiers.” C’est un véritable check up de laforêt qui est ainsi entrepris depuis trois ans : respi-ration des troncs et du sol, élongation et dissémi-nation des aiguilles de pins, état hydrique des arbres… tout est étudié. Trop tôt encore pour déga-ger des résultats probants mais Roland Huc se veutoptimiste : “Si dans certaines situations, on observe

un dépérissement de la forêt méditerranéenne, il sepeut aussi que celle-ci s’adapte. Ici, par exemple, ily a beaucoup de chênes verts, très robustes, capa-bles d’aller chercher en profondeur leurs ressourcesen eau. En revanche, si la forêt stocke de moins enmoins de carbone, là on peut être pessimiste.” Elé-ments de réponse en 2016, en attendant Font-blanche est sous bonne surveillance. n

P. H. *Partenaires : Inra, Institut méditerranéen d’écologie et depaléoécologie (Imep), CNRS, Cemagref (Institut de rechercheen sciences et technologies pour l'environnement).

Au-dessus de la vallée de l’Huveaune, entreMarseille et Aubagne, dans le 11e arr. La Barasse est l’un des premiers domainesdu Conseil général labellisé parcdépartemental. Cet espace naturelsensible de 784 ha de collines est unparadis du randonneur et des amoureux depaysages contrastés sur lequel se trouvenotamment la source des Eaux vives. Enjuillet 2009, la moitié des arbres de la

propriété se consumait lors d’un terribleincendie. L’opération “Un coureur-un arbre”a permis en novembre dernier d’associerl’association Km 42.195 aux travaux dereboisement des techniciens forestiers duDépartement. Lors du 3e Trail des Eauxvives, 80 pins d’Alep et 70 feuillus et fruitiers sauvagesméditerranéens ont donc été plantés entrele col Gévaudan et la source.

150 ARBRES PLANTÉS DANS LES VALLONS SAUVAGES DE LA BARASSE

Ils étaient 172 collégiens dudépartement à effectuer ce 11e

voyage de mémoire à Auschwitz, le 29 novembre dernier. À cetteoccasion, le président Jean-NoëlGuérini a salué la mémoire de ces

millions de déportés qui trouvèrentla mort dans le camp d’Auschwitz-Birkenau. Un voyage dans le tempspour témoigner de la barbarieengendrée par l’homme.

AUSCHWITZ : DEVOIR DE MÉMOIRE

CCODERPA 13DES RÉPONSES ÀL’ISOLEMENT DESPERSONNES ÂGÉESQuestions à Jean Manchon, viceprésident du Coderpa 13, Comitédépartemental des retraités etpersonnes âgées des Bouches-du-Rhône

Accents : Quel est le bilan de la 11e

Journée départementale desretraités et des personnes âgéesqui s’est tenue au Parc Chanot surl’initiative du Coderpa 13 ?Jean Manchon : Nous avons lavolonté de définir de nouvellesperspectives pour promouvoirl’autonomie des seniors. Seule uneapproche globale de notre sociétévieillissante permet de mettre enœuvre une politique d’actionspérenne et adaptée. Le rôle duCoderpa est justement destructurer ces interventions afin de les rendre opérationnelles etaccessibles au plus grand nombre.

A : Comment faciliter le maintien àdomicile ?J.M. : En compensant lesdéficiences physiques dans deslogements adaptés, et par desaides financières. En 2010, 22 000 personnes bénéficient del’Allocation Personnaliséed’Autonomie (APA) attribuée par leConseil général. L'accès aux loisirs,à la culture, au sport et aux autrespar des activités conviviales sontégalement à privilégier.L’animation seniors subventionnéepar le Département etl'EntraideSolidarité 13, permet, par exemple,à 300 clubs de fonctionner pour leplaisir de 52 000 adhérents.

. Développement durable fJeunesse

La forêt observée de près C’est un véritable check up de la forêt qui est entrepris sur le domainede Fontblanche sur les hauteurs de Ceyreste. Objectif : mesurercomment la forêt méditerranéenne répond au réchauffementclimatique.

16 000 HECTARES EN GESTION DURABLE850 hectares sur lesquels les pins d’Alep côtoient leschênes verts, c’est Fontblanche, un des derniers grandsdomaines forestiers des Bouches-du-Rhône. Propriétédu Conseil général depuis 1974, ce site exceptionnelouvert au grand public fait l’objet d’une gestion durable,tout comme l’ensemble des espaces naturels sensiblesacquis par le Département. Vitrine de la richessenaturelle et patrimoniale de la Provence, plus de 16 000 ha d’espaces fragiles sous la houlette du Conseilgénéral sont ainsi préservés et valorisés : gardes à cheval,ouvriers forestiers, coupures agricoles, troupeaux etbergers, aires d’accueil du public…Plus d’infos : www.cg13.fr/environnement

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“Sans l’apport de cette bourse, nous n’aurions jamais pudéposer notre brevet”. Laetitia Brottier et Jérôme

Mouterde affichent un large sourire. “L’idée est simple :

concilier la solution du thermique et du photovoltaïque. Noussommes deux ingénieurs et avons pensé qu’il était possible debénéficier de ces deux sources d’énergie sur un seul et mêmepanneau.” Résultat : ils ont mis au point un système hybride,prêt à être développé. Grâce à la bourse qu’ils ont obtenue, ilsont aussi pu préparer une maquette qu’ils emmènent commeun sésame pour gagner la confiance des investisseurs. Pasencore commercialisé, leur brevet pourrait bien révolutionnerdans quelques temps le monde de l’énergie solaire. Mais “13 initiatives jeunes” ne sert pas qu’à l’innovation. D’ailleursles critères d’attribution ouvrent des perspectives assez larges :le projet doit avoir un impact local fondé sur une utilité sociale.C’est pourquoi le projet de Claire Bousquet a été retenu. La plusjeune des lauréates de cette année a monté une expositionphotographique sur le monde agricole au Bénin. “ L’aide duConseil général m’a permis d’assurer les frais de création de cetteexposition qui tourne dans toute la France”. Renseignements : www.cg13.fr

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Pour que la fête ne tourne pas au drame

C’est un fait : les jeunes sont victimes de laroute : sur la période 2003-2006, 2 802accidents de la route ont été enregistrésdans le département pour la population

âgée de 15 à 24 ans. Des chiffres insupportables.Il faut donc tenter d’en comprendre les causes.Pour en diminuer les effets.Le Conseil général des Bouches-du-Rhône adonc décidé de faire réaliser une étude spéci-fique par le bureau d’études Egis-Mobilité et parle cabinet Cyria de la psychologue CarolineDébrégeas. “Nous avons travaillé sur les pointsclés pour parvenir à toucher ces jeunes”, noteCaroline Débrégeas. “Qu’avons-nous constaté ?Une première ivresse de plus en plus précoce, unepuissance de conviction du groupe, la démocra-tisation de la consommation d’alcool et de stupéfiants.” Parce quel’adolescence est un passage où l’on se démarque de l’autoritéet de la loi (parents, société, police, etc.), le groupe fait alorsoffice de carapace. “On boit pour se désinhiber, mais on boit viteet beaucoup pour atteindre l’ivresse. Ce qu’ils appellent se défon-cer no limit… ” Avec, bien évidemment le risque de la conduite

dans cet état-là et, plusglobalement, une vraiequestion de santépublique. Quelles solutions, quel-les méthodes de dialo-gue peuvent endiguer cefait de société ? L’opération “Sam, c’estcelui qui ne boit pas quiconduit” a été approfon-die dans de grandes éco-les de commerce, avecdeux Sam au lieu d’un.Autres pistes évoquéespour une prise de cons-

cience : une campagne choc, notamment sur le thème “Lejeune n’a pas peur de mourir mais il a peur que son copainmeure.” Et un message ferme en direction des parents : “On aaussi les jeunes qu’on a éduqué et qu’on mérite. Être parent, c’estsavoir dire non et fixer des limites.” n

Christine François-Kirsch

© PHOVOIR

2 802 accidents de la route ont été enregistrés entre 2003 et 2006 chez les jeunes.Analyse de ce constat alarmant.

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Châteaurenard

Saint-Rémy

Marseille

CANTON DE VAUBAN CANTON D’ALLAUCH CANTON D’AUBAGNE-OUESTLe groupe scolaire Mélizan-Fiol le-Puget inauguré

Plan-de-Cuques conforte seséquipements collectifs

Un centre de secours adapté auxbesoins

D’AUBAGNE À LA CIOTAT EN PASSANT PAR ARLES,L’ACTUALITÉ DES CANTONS AU JOUR LE JOUR

TarasconOrgon

Arles

IstresBerre

Vitrolles

Pennes-MirabeauMartigues

Châteauneuf-les-Martigues

Port-Saint-Louis-du-Rhône

Saintes-Maries-de-la-Mer

Gardanne

Aix-en-Provence

La Ciotat

Roquevaire

Aubagne

Allauch

Salon Pélissanne

Eyguières

Lambesc

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Marignane

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Peyrolles

Lo brave monde i deu pensar: una tona deplastic PET (aqueu dei botelhas d’aiga) vosfabregaaperaquísèt cent coceras. Tot parier,una tona de bricas alimentàrias de lach se

pòdon tresmudar en cinc mila cinc cent cabedèusde papier estampat per embalar un present ; Aquòde pas oblidar ambe Calendas qu’arriban! Siampasmens gaire fòrts per triar aquelei escorrilhas,dins lei Bocas dau Ròse, que nos ditz Ecòembalatges,la societat que reçaup lei taxas dei productorsd’embalatges. En mejana, cada abitant daudepartament triá vint quilos e sièis cent gramas l’and’embalatges, e que dins tota la França es de 46 kg.De plastic, ne’n recebon a pena 3000 tonas dins leicentres de triatge au nòstre, çò que fa pas mai dequaranta sèt botelhas per abitant. E maugrat tota lacervesaque se beve, pas mai de l’equivalent de quatre

topetas par abitant se reciclan dins lo 13. La rasond’aquelei chifras marridas ? Segur que la populacionla pus paura, en paura respiech, i pensa gaire de triar.L’estatistica nos ditz encara qu’a la campanha, leigents trián mai que dins lei ciutats. Dins la Françaentiera, es verai qu’en campanha lo bastidan vèrsa57 quilos d’embalatges dins son bordilhier “reciclable”,entre que lo ciutadan n’en depausa pas mai que 27kg. Dau, Provençaus dei ciutats, bolegam...d’autantmai qu’Ecòembalatges, que tot aquò i dona lotafanhon, afortís que lei budgèts mancan pas perajudar lei collectivitats que vòlon endraïar unapolitica de comunicacion per faire avans. nArticle écrit en graphie classique avec les suggestions de PèireBrechet, professeur d’occitan-provençal et référent du Servicede la Langue à l’Institut d’Estudis Occitan.

Lo triatge d’embalatgesembala pas tant

RECYCLER

La première école publique maternelle et primaire bilingue de l’Académied’Aix-Marseille a fait sa rentrée à Maillane, patrie de Frédéric Mistral.

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En langue régionale.

BILINGUISME

Les mots quicomptent Aperaquí : à peu prèsCocera : couetteCabedèu : rouleau,peloteLei Calendas : périodedes fêtes de fin d’annéeCervesa : bièreTopeta : canetteEn paura respiech : dansune situationéconomique délicateTafanhon : avoir lecafardAjudar : aider

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A Maiano, l’escolo parlocoume Mistral

Dins aquéu poulit recantoun di Bouco-dóu-Rose, uno causo estraourdinàri vèn d’arriba.À la rintrado de setèmbre, l’escolo FrederiMistral es devengudo la proumiero bilengo

de l’Acadèmi de z-Ais Marsiho, au mens dinsl’ensignamen publi (que la Calandreto d’Aurenjo esdeja uno escolo – assouciativo - à parita entre lou francése lou prouvençau). À dire lou verai, lou bilenguisme,es pulèu uno draio : faran pau à cha pau douge ourode lengo nostro en 2015, e deja n’en faran cinq aquestoannado. Coumo se debano en classo ? Fau vèire lamestresso, Celino, qu’escriéu en francés li noumbre dezèro a vint-e-sièis en tóuti letro, e que fai si coumentàrien prouvençau. “La lengo nostro ajudo lis escoulan à bèncoumprendre lou voucabulàri francés” que dis. Entre lengoroumano, s’ajudon. Mai subre-tout fau vèire aquélijouine de CM1 se parla e se respondre en lengo. “Es acòque voulèn afavourisa, li moumentoun que lis escoulan

saran en situacioun d’escambia en prouvençau”apoundCelino. En foro de l’escolo, li maire que vesèn se disonfavourablo, e pamens, la maje-part d’entre éli vènond’àutri regioun de Franço. Es que recounèisson li qualitad’ensignaire de la colo de mèstre qu’entreino lou direitour,Eric Maurin. Acò di, tout vai pas soulet em’aqueloiniciativo. Que fau enventa mai que d’un óutis pedagougi.Urousamen i’a un soustènde l’Acadèmi, de fourmacioundi mèstre, e de guide dóu mèstre qu’ajudon bèn aquélipiounié. n

Article écrit en graphie mistralienne avec les suggestions dePatrici Gauthier, majoral du Félibrige.

Avec la graphie classique, on prononceles “o” en “ou” et les “ò” en “o”, lesconsonnes mouillées comme “lh” ou“nh” se prononcent en “ill” ou “gn”.

Les “a” de fin de mot se prononcententre le “e” et le “o” ; enfin lesconsonnes finales ne se prononcentpas en général en provençal, àl’exception du “s”.

Le tri des emballages n’est pas si évolué dans les Bouches-du-Rhône :moitié moins qu’au niveau national selon les statistiques d’Eco Emballages.

Les mots quicomptentDraio : piste, voie,démarcheAjuda : aiderApoundre : ajouterAna soulet : avancerfacilementSoustèn : soutien

En graphie mistralienne, on prononce en pratique comme enfrançais, mais on diphtongue lesvoyelles doubles.

Ex. “au” se prononce “aw”, “éu” seprononce “éw” et “ai” se prononce“aï”.

Un emballage pour tout et n’ importe quoi.

Le provençal à l’aide de l’apprentissage du français.

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F CANTON DE BELSUNCE

UN ESPACE DES CULTURESMAGHRÉBINESEn sept éditions marseillaises, l’Union des FamillesMusulmanes (UFM) a fait de “l’Aïd dans la cité” lafête des communautés, maghrébine avant tout,mais aussi fraternellement ouverte aux autres.Pendant 9 jours de retrouvailles familiales et de partage qui, cette année, du 6 au 14 novembre,ont mis en valeur la thématique de “l’Etranger”, elle propose une programmation riche et intergénérationnelle : ateliers de calligraphie, d’arts plastiques ou sportifs, projections cinématographiques, conférences, thés dansants, défilés de mode et soirées… “Toutes ces activités sont plébiscitées pendant la fête, nous allons enfin pouvoir les proposer toute l’année dans notrenouveau centre culturel” explique Nassera Benarmia, directrice de l’UFM. En effet, le centre culturel, qui vient d’ouvrir au 9 ruede la Providence grâce au financement du Conseil général, proposera tout au long de l’année des cours de cuisine méditerra-néenne, de calligraphie, mais aussi de prendre le thé, écouter de la musique, des conférences, assister à une projection cinéma.Lors de l’inauguration officielle des locaux, en présence de Lisette Narducci, vice-présidente du Conseil général, NasseraBenarmia se réjouissait de la présence “des représentants de quelque 90 associations qui œuvrent toute l’année à nos côtés. Voici le lieu propice pour les accueillir. Notre porte leur est grande ouverte.”

Union des Familles Musulmanes, 26 rue Nationale, 13001 Marseille. Tél. 04 91 91 99 35.Centre culturel, 9 rue de la Providence, 13001 Marseille. www.ufm13.org

FCANTON DESAINT-BARTHÉLÉMYUNE “BULLE D’EAU”AUX FLAMANTSL’an dernier, Micro-bulle, l’associationd’Anny-Joëlle Piol et de Behdja Laisné,ouvrait la mini-crèche “Bulle de savon”afin de permettre aux parents en coursde réinsertion de dégager du temps surla garde des enfants pour s’alphabéti-ser, suivre une formation et trouver unemploi. Grâce au soutien du Conseilgénéral,“Bulle d’eau” a ouvert au pieddu bâtiment 7 des Flamants. Alors quel’inauguration officielle vient d’avoirlieu et que la cité des Flamants est enpleine restructuration, Anny-Joëlle Piolne perd pas de temps : “Le jardin de lacrèche sera bien sûr ouvert à tous leshabitants de la cité quand les bébés n’ysont pas.” Elle met la dernière touche àleur structure de l’Estaque (“Bulle deRêve” aux Tuileries, dans le 16e) et travaille à l’ouverture de la future “Bulle d’air”, à Air Bel. Micro-Bulle : 06 50 83 60 09.

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Le collectif Saint-Marthois portedepuis 2001 à l’initiative duConseil général la célébrationannuelle de la Fête de la Tarasque,

une vieille tradition villageoise initiéepar Paul Ricard et basée sur la légendedu même nom. Chars, défilé en costume,groupes folkloriques de Sénas, chevauxdu pays d’Arles, petits ânes de Roque-

vaire puis messe et bénédic-tion de la statue de la sainte,en présence d’une nouvellesainte Marthe désignéechaque année parmi les fem-mes du village, en consti-tuent la programmation.Présidé par Claude Sada, ilvient de fêter ses 10 ans lorsd’une cérémonie à l’Hôtel duDépartement. n

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Collectif Saint-Marthois, 2 rue Berthelot, 13014 Marseille.Composé de l’association La Tarasque, ATC (Art-Théâtre-Claquettes), Ames d’artistes (danse moderne), Football club US 14e et le club du 3e âge.

ACCENTS • 25

Une réussite et un coût partagés. Le Conseil général desBouches-du-Rhône et la Ville de Marseille ont versérespectivement 27,3 millions d'euros et 27,5 millionsd’euros au programme de reconstruction sur site du

collège Pierre Puget, récemment inauguré en centre ville deMarseille. Entamée en 2007, la titanesque opération a été dou-

blée de la réhabilitation de l’îlot Mélizan-Fiolle, un complexe scolaire comprenant uneécole élémentaire de 18 classes et deux éco-les maternelles, une de 8 classes et l’autre de3 classes, auxquelles s’ajoute un parking sou-terrain de 500 places destiné aux résidents. Lenouveau collège a été conçu pour accueillir750 élèves, avec un restaurant scolaire de 500places, un gymnase, un amphithéâtre, 7 loge-ments de fonction et 100 places de station-nement. Il aura fallu organiser la réhabilita-tion en quatre longues phases, reloger lesélèves pendant plus de deux ans et tenircompte des éléments architecturaux préexis-tants dans cette zone du 6e arrondissementdélimitée par les rues Breteuil, Escat, Fiolle etParadis. Un plan masse aéré, des élémentsvégétaux en son centre et la préservation dela façade principale du collège caractérisent

le nouvel établissement. Son inauguration a eu lieu en pré-sence de parents d’élèves, du recteur d’académie Jean-Paul deGaudemar et d’élus, dont le président du Conseil général, Jean-Noël Guérini, et Janine Ecochard, vice-présidente déléguée àl’Éducation. n

.Le tour des cantons Marseille

F CANTON DE SAINT-BARTHÉLÉMY

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F CANTON DE VAUBAN

F CANTON DE MONTOLIVET

ÊTES-VOUS CONTRÉE OU COUNTRY ?Association phare du 12e arrondissement connue et reconnue dans Beaumont et ses alentours, l’Association musicale socio-culturelle et sportive dite AMSC rythme les saisons et l’année de ses nombreuses activités et propositions festives. Son président Patrick Di Nocera fait avec zèle les honneurs de la splendide école classée Jules Ferry qui abrite ce club au 1, alléedes Pinsons depuis 6 ans. “Nous venons de fêter nos 25 ans d’existence en présence d’une pléiade d’élus et de membres, précise

avec fierté celui qui préside à l’organisation et à la coordination denombreuses activités comme la chorale, la rando, la gymnastique,la contrée, la danse country et bientôt le yoga... Partis en sortiedans les Cévennes ou fêtant dignement la musique lors d’uninoubliable 21 juin, les 510 adhérents âgés de 30 à 80 ans peuventaussi s’improviser champions de boules ou participer au vide-grenier géant qui se tient en avril dans la cour. Ils disposerontbientôt d’une bibliothèque alors que s’ouvre la saison des lotos.“L’AMSC tisse et maintient un lien inestimable entre les gens, précisele responsable de la section Aide Sociale, Michel Vinas, on s’adresseà nous pour des avances sur factures à échelonner, pour soutenir dessituations délicates financièrement.” L’association “des bonsmoments” sait aussi faire preuve de solidarité et donner du sensau mot “collectif”, notamment avec la distribution des colis deNoël du Conseil général.

Le groupe scolaire Mélizan-Fiolle-Puget inauguré

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Collectif Saint-Marthois10 ans de légende

PHOTO : J.P. HERBECQ

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C’est un édifice original,apparu avant l’été aupied de Miramas-le-Vieux. Inspirée de

l’habitat des populationsmongoles, la yourte d’ADMRLoisirs et Culture s’est impo-sée depuis comme un lieuprivilégié d’activités touspublics. Elle offre aussi à l’as-sociation, habituée jusque-làà intervenir sur différentssites (écoles, centres sociaux,domicile…) son propre lieu,en pleine nature, afin d’y pro-poser ses animations articulées autour du maintien du liensocial, de la transmission des savoirs intergénérationnels etde la préservation de l’environnement. “La yourte cor-respondait à nos attentes : disposer d’une salle qui sorte del’ordinaire, confortable, facile à monter et moins onéreusequ’un bâtiment en dur, même s’il a fallu demander un permisde construire” explique la responsable de l’ADMR Loisirs etCulture, Ghislaine Troadec. La réalisation a été financée parplusieurs partenaires dont le Conseil général, représentélocalement par Frédéric Vigouroux, maire de Miramas.

Ateliers pour tousL’organisation d’ateliers et activités pour les retraités et per-sonnes âgées constitue l’une des priorités du lieu, mais samission s’étend bien au-delà, jusqu’à la mise en place de pro-grammes “clés en mains” et à la carte sur une demi-journéeou une journée pour des groupes. Le menu 2010-2011 pré-voit des promenades thématiques dans la nature et sur laferme pédagogique voisine, des ateliers créatifs “Inspiration

nature” (conception d’ob-jets artistiques à partir dematériaux et produits natu-rels), l’aménagement et l’entretien d’un “Jardin des

simples” avec des plantes médicinales et aromatiques, maisaussi des ateliers “Mémoire sentimentale” (réalisation d’albums…), “Écriture autobiographique”, des sessions“Bien-être” d’entretien physique et de remise en forme, de“découverte sensorielle de la nature” pour les enfants descrèches… “Nous préparons aussi un projet qui pourrait réunirdes enfants et des personnes âgées autour de l’écriture auto-biographique, en vue de monter à terme une pièce de théâtreissue de leurs récits et échanges” poursuit Ghislaine Troadec,“femme-orchestre” de cette offre multiple, coordonnée avecune collaboratrice et l’aide précieuse de bénévoles. n

ADMR Loisirs et Culture Maison des services ADMRIstres : 53, avenue Aristide Briand, 13800 Istres. Miramas : 12, Avenue Marius Chalve, 13140 Miramas. Salon : 214, Avenue Julien Fabre, 13300 Salon-de-Provence. Tél. 06 62 37 58 91.

F CANTON D’ALLAUCH

Sport, culture et 3e âge : les futurs équipementspublics que Plan-de-Cuques aménage actuelle-ment joueront sur ces trois tableaux. Tous sontfinancés avec l’appui du Conseil général, dans le

cadre d’un contrat départemental de développement etd’aménagement. La réalisation du stade des Ambrosis(3 millions d’euros investis) est la plus avancée à ce jour.Conçu pour être utilisé autant par les collégiens que parles associations sportives de la ville, il comprend la cons-truction d’un terrain en gazon synthétique, de vestiaireset de sanitaires ainsi que de locaux administratifs et tech-niques. Le chantier devrait s’achever en juin 2011. À cetteéchéance, les habitants devraient également pouvoir pro-fiter d’un parcours de promenade sécurisant la circula-tion des piétons et cyclistes, à l’intérieur du parc duBocage, cadre naturel de 4 hectares en centre-ville. Début2011, c’est l’extension du foyer-restaurant pour person-nes âgées La Belle Epoque qui commencera, afin de l’a-dapter à l’augmentation de la fréquentation (225 000euros). Quant au futur pôle culturel projeté au cœur duparc Miremont, les études sont en cours, mais les tra-

vaux ne devraient pas être entamés avant le printempsprochain et dureront un peu plus d’un an pour un mon-tant aujourd’hui estimé à plus de 2,7 millions d’euros.D’une superficie de plus de 900 m2, il pourra abriter desexpositions, des spectacles, des activités socioculturel-les… “Nous disposons d’un foncier très limité sur notrecommune que nous essayons d’exploiter au mieux”explique t-on à la mairie. La municipalité pense déjà auprochain dossier, également lourd de contraintes régle-mentaires, techniques et budgétaires (2,5 millions d’eu-ros d’investissement dont la moitié abondée par unesubvention départementale) : l’extension de l’Hôtel deVille. La municipalité finalise les études et la partiearchitecturale d’un dossier qui comprend la réhabili-tation de l’immeuble existant et l’aménagement du bâti-ment voisin. Tout le monde devrait pouvoir en béné-ficier : le public, mieux accueilli, les agents quiprofiteront de conditions de travail plus conformes àl’accomplissement de leurs missions et enfin les élus,puisque la salle du conseil municipal sera agrandie. n

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Plan-de-Cuques conforteses équipements collectifs

F CANTON D’ISTRES-NORD

Une yourte pleine d’activités

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Au cœur du Parc Miremont,un projet de pôle culturel est

à l’étude, qui accueil leraitexpos, spectacles, activités

socio-culturel les…

.Le tour des cantons hors Marseille

F CANTON DE PEYROLLES

PUY-SAINTE-RÉPARADE : UN COLLÈGE POUR 2013Le sureffectif du collège Jean Jaurès de Peyrolles et l’évolution prévisible des besoins de scolarisation dans le secteur nord Trévaresse - sudVal Durance justifient la réalisation d’un nouveau collège. Un établissement d’une capacité d’accueil de 500 élèves sera donc construit auPuy-Sainte-Réparade, au lieu-dit La Roubine, à proximité du village. Il s’inscrira dans la continuité urbaine de ce dernier tout en formant aucœur de ce paysage agricole une nouvelle couronne d’urbanisation à l’est. Le projet qui vient d’être présenté en mairie fait également étatd’un ensemble architectural homogène pour un bâtiment à basse consommation énergétique qui pourra occasionnellement accueillir desactivités extra-scolaires. “Notre projet, afin de s’intégrer à son environnement, reprend des caractéristiques du bâti local : façade en pierre identique à celle du village et du hameau des Goirands, conception à la fois compacte et morcelée à l’image des bastides et des hameau decette vallée de la Durance et des tuiles en toiture qui préservent le paysage de la vallée depuis les reliefs” précise l’architecte. La proximité avec la RD 56, classée “voie bruyante de circulation” et futur axe d’acheminement des éléments composant le réacteur Iter

vers Cadarache, étant une source d'inconfort pour lefutur collège, un isolement acoustique est prévu. Les travaux devraient débuter dans le courant du premier trimestre 2012 pour une livraison et unemise en service du collège prévues à la rentrée 2013. Le coût de l'opération, entièrement financée par leConseil général, devrait s'élever à 23,4 millions d'euros.

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2928 ACCENTS • 29

.Le tour des cantons hors Marseille

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Inauguré récem-ment, le Centrede secours d’Au-bagne est désor-

mais dimensionnéet équipé pour les171 sapeurs-pom-piers volontaires et52 sapeurs-pom-piers profession-nels qui y sontaffectés. “Leslocaux de l’anciencentre, vétustes etobsolètes, n’étaientplus adaptés auxaugmentations des effectifs, à la complexité desinterventions et aux enjeux de développement dece secteur”, expliquait Jean-Noël Guérini, prési-dent du Conseil général, au moment de couper leruban. Ce centre de secours, dont le coût avoisine8 millions d’euros, assurera 24h sur 24 la sécuritéet le secours des personnes et des biens d’Auba-gne et de la Penne-sur-Huveaune et favorisera lasynergie des compétences avec les centres desecours de Gémenos, Carnoux, Roquevaire etRoquefort-La Bédoule. Le bâtiment est implantésur un terrain de 2,5 hectares, cédé au Servicedépartemental d’incendie et de secours par lamairie d’Aubagne. Sur 1 500 m2, il abrite les

locaux de vie, techniques et opérationnels, uneremise de 2 650 m2 pour les véhicules et une sur-face extérieure de 11 000 m2. La réalisation dece centre s’inscrit dans le cadre d’un programmed’une centaine de millions d’euros, entre 2005 et2014, de construction, réhabilitation ou exten-sion d’une quarantaine de ces structures au pre-mier contact de la population, en cas d’urgenceet d’incendie. Quatre autres centres sont encours de construction à Ensuès/Carry-Le-Rouet, Boulbon/Barbentane, Pélissanne, LesPennes-Mirabeau, et deux autres seront lancésen 2011 à Arles et Saint-Martin-de-Crau. n

Il est plus facile de construire un bâtiment adapté auxnouvelles exigences environnementales de réduc-tion de la consommation d’énergie et des émissionsde CO2 que de réhabiliter un ancien corps de ferme

édifié au 19e siècle. Mais le défi ne fait pas peur au syn-dicat mixte du Grand Site Sainte-Victoire. C’est en toutcas l’ambition qu’il se fixe pour la restauration de laferme de Beaurecueil, désireux de préserver un édificehistorique à l’architecture imposante. À terme, la struc-ture y regroupera sur place l’ensemble de ses équipes,aujourd’hui dispersées entre Saint-Marc-Jaumegardeet Aix-en-Provence. Tout en préservant la configura-tion générale du lieu, le projet prévoit d’en faire un bâti-

ment basse consommation (BBC) et au bilan CO2 neu-tre, en explorant les solutions techniques innovantesde la construction. Quand le Grand Site y sera installé,un espace dédié au public sera aménagé pour lui per-mettre de visualiser ces procédés, tels que la réutilisa-tion des matériaux, l’isolation renforcée, la chaudière aubois, l’installation solaire pour l’eau chaude sanitaire,l’éclairage naturel, les limitateurs de débit d’eau et le trai-tement des rejets.

Un chantier “propre”La ferme qui abrite déjà le restaurant La table de Beau-recueil comprendra également une salle communale.Les travaux devraient débuter au premier trimestre 2011et s’étaler sur un an. “Nous mènerons le chantier en une seule phase pour limi-ter ses impacts et s’assurer de sa grande cohérence parrapport à nos ambitions”, confie Hervé Béguin, chargéde mission Aménagement et Patrimoine pour le GrandSite Sainte-Victoire. “Construire durable implique delever beaucoup de difficultés et parfois de réviser certainsobjectifs encore trop novateurs. Nous avons dû, par exem-ple, renoncer à une construction en paille, car il n’existeaucune norme sismique pour ce type de bâtiment. Maisces recadrages n’atténueront en rien les résultats que nousvoulons obtenir sur la consommation d’énergie et lesémissions de CO2.” Environ 3 millions d’euros serontinvestis sur le projet global dont 2,2 millions d’eurospour l’ingénierie et les travaux des espaces du GrandSite pour lesquels le Conseil général, membre actifdu syndicat mixte, apporte sa contribution à hauteurd’un million d’euros. n

F CANTON DE TRETS

La ferme de Beaurecueil,futur site écolo exemplaire

ET AUSSI

UNE GENDARMERIE TOUTE NEUVE POUR ROUSSETL’ancienne, construite dans les années 80, ne correspondait plus auxbesoins du corps de gendarmerie et surtout à son expansion pour couvrirun territoire en plein essor démographique, recouvrant Rousset, Fuveauet Saint-Antonin-sur-Bayon. La mairie de Rousset a donc décidé demettre à disposition un terrain de 9 680 m2 pour la réalisation d’unnouveau site dans le quartier Le Jas. Inaugurée en novembre, lagendarmerie de Rousset s’articule autour d’un bâtiment de serviced’environ 900 m2, avec bureaux, zones techniques, de transmission radio,d’audition, espace d’accueil, garage, et de 16 logements de fonction,chacun avec garage individuel. “Le projet a été conçu pour s’inscrire enharmonie avec l’habitat environnant. La gendarmerie a été associéeétroitement à sa conception” explique le maire de Rousset Jean-LouisCanal. L’investissement a dépassé les 4,7 millions d’euros dont plus d’un million d’euros pris en charge par le Conseil général.

F CANTON DE GARDANNE

C’est un projet de longue haleine qu’aentamé depuis 2006 Gardanne sur soncentre-ville avec la rénovation desboulevards Carnot et Bontemps et des coursForbin et République. L’opération, dessinéepar l’architecte Philippe Ghezzi, entredésormais dans sa dernière phase avec larefonte complète du cours de la République,à partir de l’été 2011. Durant 23 mois,éclairage public, réseaux, revêtements,mobilier urbain, plantations, stationnement,espaces de promenade ou de circulationvont être modernisés, pour offrir à l’artèreson nouveau visage. Les premières réalisations devraient émergerau printemps 2013 pour accueillir des festivités, notamment cellesprogrammées par Marseille 2013, capitale européenne de la culture,pour une fin de chantier en décembre 2013. L’ensemble des travauxdes phases précédentes produit déjà des résultats, pas seulementsur le plan esthétique. La création de places de stationnement apermis de débarrasser les allées des “voitures-ventouses” descommerçants et de leurs salariés, désormais garées gratuitement à

quelques centaines de mètres. Lesclients retrouvent ainsi le plaisir devenir en centre-ville sans avoir àchercher longtemps un endroit pourleur véhicule. “En restaurant la fluiditéde la circulation, en facilitant lestationnement, le cours a repris sa placede cœur vivant et dynamique deGardanne, explique le maire, RogerMeï, les commerçants s’avouent ravis,même s’ils ont dû supporterl’inconvénient du chantier. L’attractivitéest telle que de nouveaux commerces se

sont également implantés. L’appui du Conseil général s’avèreparticulièrement précieux pour financer un dossier d’une si grandeampleur.” La subvention accordée dans le cadre d’un contratdépartemental de développement et d’aménagement finance aussid’autres projets, comme la requalification de la route communale,dite Route blanche, entre le quartier en plein essor du Pesquier etBiver, ou encore, l’extension et la réhabilitation du foyer du 3e âge auprogramme de 2011.

LE CENTRE-VILLE SE REFAIT UNE BEAUTÉ

Le manque d’offres detransport en commun endirection de la Plaine deJouques était pointé parl’ensemble des entreprises etdes salariés de la zone. Aussi, la Communauté urbaineMarseille Provence Métropole,le Conseil général et laCommunautéd’agglomération du Paysd’Aubagne et de l’Etoile ontdécidé d’unir leurs efforts pourpermettre le prolongement dela ligne 1 des Bus de l’agglojusqu’à la Plaine de Jouques.Désormais les salariés de cettezone bénéficient d’une liaisondirecte Aubagne-Plaine deJouques et d’une liaisonMarseille-Plaine de Jouques(avec correspondance desnavettes autoroutièresCartreize “MarseilleCastellane-Les Paluds” et de laligne Les Paluds-Plaine deJouques).

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LA PLAINE DE JOUQUESMIEUX DESSERVIE

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.Découverte

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“Ah les saisons, les saisons, je ne m’enlasse pas d’en rêver les odeurs, d’envivre les couleurs, d’en trouver lesraisons.” Quelques lignes de Jean Ferratpour vous accompagner dans les quatresaisons qui rythment le département, deMarseille sous la neige au sublime cielde la Sainte-Victoire au printemps, lesplages du Prado en été ou les forêts deSaint-Mitre en automne.

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Rêver les saisons

Les couleurs offrent un spectacle merveilleux auxpêcheurs comme aux randonneurs, au pont del’Arc (ci-dessus) comme à Marseilleveyre

À Saint-Mitre se mélangent les couleursautomnales et le givre de l’hiver déjàinstallé (à gauche), quand l’embouchuredu Rhône offre un parfum d’aventuretoute l’année (ci-contre).

L’affluence sur les plages duPrado à Marseille (ci-dessous)succède à la balade au pied de Sainte-Victoire au printemps

PHOTOS : JEAN-PAUL HERBECQ, CHRISTIAN ROMBI, GILLES MARTIN-RAGER ET NATHALIE LAUNETTE.TEXTES : CHRISTINE FRANÇOIS-KIRSCH

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et dans une autre dimension. Il n’y aurabientôt plus que le ciel, le sable et l’eau.Tout de suite, cette côte a de quoi sur-prendre. Elle paraît longiligne et infinie.On peut stationner bientôt, afin de nepas prendre le risque de s’aventurer surle sable. Alors, à pieds, l’aventurerecommence sur la Digue à la Mer,durant des kilomètres de folle errance.

Illusions d’optiqueLa digue, c’est toujours plus loin…Interminable, élancée vers l’inconnu,jalonnée de lieux curieux… Onéprouve ici une sensation bizarre quiconsiste à croire que le point visibleque l’on souhaite rallier se trouve àquelques centaines de pas. Dans ceplat paysage, les dimensions et lesdistances sont soumises à defantastiques illusions d’optique.Passent les centaines de pas et lepoint que l’on désirait atteindresemble autant éloigné. Alorspourquoi focaliser sur telle ou telledune. Elles sont nombreuses ici.

Mieux vaut en savourer ledessin, la forme et selaisser aller à lesadmirer. Mieux vaut deloin, sans les fouler carelles sont protégées par

des barrières, voir et comprendre lessalicornes et autres plantes rares quimaintiennent ces monticules en lesprotégeant des vents et des attaquesfurieuses de la mer quand ses vaguespartent à l’assaut des terres.

À côté des étangsLa Digue à la Mer est en effet forte etfaible. Elle s’est maintenue contrel’assaut des éléments, mais elledemeure une faible langue de sableentre l’eau et l’eau. D’un côté, laMéditerranée ; de l’autre les étangs :L’Impérial dès que l’on quitte lesSaintes-Maries, Le roi Vaccarès et sesmarais lorsque l’on approche duphare de La Gacholle, dans desparages giboyeux où chasse l’un desplus beaux rapaces, le circaète Jean-le-Blanc. Attention, la balade estlongue si l’on veut l’accomplirjusqu’au bout : 24 km aller-retourpour le seul phare de la Gacholle.Près du double par les plages jusqu’auphare et aux cabanes de Bauduc.Mais le spectacle en vaut lasouffrance. La digue par elle-mêmecôtoie les marais. Un retour par leslongues plages aux allures de déserts’impose à qui veut goûter desimpressions de la mer. n

Paul Teisseire

S’approcher des Saintes-Maries, étape indispensable,repère incontournable pourcette drôle de randonnée,c’est déjà vivre autre chose.

Longue route traçant de grandes droi-tes et de délicats arrondis entre lesmarais où, au sol contre eau et sable,cohabitent chevaux, taureaux etoiseaux qui, eux, détiennent le privilè-ge du ciel. Migrateurs pour beaucoup,ils viennent là, dans ce milieu naturelà l’écosystème si particulier, se requin-quer. Bref, dans l’absolu, prendre oureprendre des provisions et donc desforces avant ou après la traversée de la

Méditerranée.Les ornitholo-gues appellentces lieux dehalte et de ren-contre entreespèces des “sta-tions service”.L’image fait souri-re tant elle démontre comment, parles formules qu’elle induit, la moder-nité rattrape parfois quelques uns desses plus ardents détracteurs. Maisrevenons-en aux principaux intéres-sés : les oiseaux. Tout migrateursqu’ils soient, s’agissant de leurs espè-

ces bien entendu, ils ne secomportent pour autantpas tous de la même maniè-re. Certains fendent les airsenvers et contre tout. Lespetits surtout ! Et dans cecas, au sens ravitaillement,la dénomination “station-

service” est bien expressive.D’autres par contre flânent en route ;quelques uns suspendant leur migra-tion, une autre catégorie ne l’effec-tuant qu’à moitié, tandis qu’un éton-nant mélange choisit de s’installer ici,en Camargue ou ailleurs. C’est le casdu goéland Leucophée, le fameux

A l’infini de la Digue à la Mer

PHOTOS : JP HERBECQ

AIGRETTES © E.VIALET PNRC

itinéraire.

Gabian. Une sédentarisation notablefait que cette contrée entre la mer etl’eau douce, drôle d’île terrestre,héberge toute l’année nombre d’espè-ces ; du tadorne, palmipède coloré, aumilouin en passant par le fameux col-vert entouré de sarcelles, de mouetteset de poules d’eau, d’aigrettes, dehérons, d’échasses, d’avocettes, debusards, de faucons, de chouettes etaussi de valeureux passereaux ; depuisle curieux martin-pêcheur au guêpieren passant par la distinguée huppe.Enfin il y a le flamand rose, hautain,capricieux, dont une partie de lapopulation se plait là toute l’annéetandis que le reste n’y vient qu’envacances ou ne fait qu’y passer. Maisles volatiles ne sont pas tout ! Passonsmaintenant aux dunes…

Le ciel, le sable et l’eauDe sabots et de cornes en becs et ailes,nous voilà donc aux Saintes-Maries-de-la-Mer, entre la Petite Camargue etl’étang du Vaccarès. Face à la mer avecses fougueux rou-leaux, c’est à maingauche que l’on vabasculer ; au-delàd’une barrièretenant lieu de péage

AVOCETTE ÉLÉGANTE © E.VIALET PNRC

CIRCAETE © J.FAURE PNRC

©.M.MERCIER PNRCEn images sur

À l’infini de la Digue à la Mer

C’est une succession de curieux déserts entre les eaux… On y croise des randonneurs affamésde liberté, des cavalières et des cavaliers grisés par le vent et les embruns, des cyclistes ébahiset des pêcheurs méditatifs… Eh oui, la Digue à la mer incite à l’aventure.

F CAMARGUE

Comment y aller… On accède aux Saintes-Maries-de-la-Mer par Arles ou par le bac de Barcarin,entre Port Saint-Louis-du-Rhône etSalin-de-Giraud.

Durée de la balade : entre 2 heures et 6 heures, au choix.

Difficulté : 1 sur une échelle de 5.

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département au coeur sorties.

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A Comment avez-vous vécu cette Route duRhum ?Cette Route du Rhum la Banque Postale s’estdéroulée sans accroc que ce soit en amont, aumoment de la préparation de Groupama 3ou pendant. J’ai tout de suite été dans le

rythme et en confiance à bord. Le final a été un peu plus dif-ficile : mentalement, on est un peu sous tension et physi-quement ça tire ! Mais dès que j’ai franchi la ligne, toutes lesdifficultés ont disparu ! Même si je partais avec la volonté degagner comme tous compétiteurs, cette victoire sur la Routedu Rhum est sans doute l’une de mes plus belles récompen-ses. C’est fantastique quelques mois après le chrono du trophéeJules Verne de remporter cette solitaire !

Qu’est-ce qui vous a fait gagner ?C’est la conjonction de plusieurs facteurs. Tout d’abord, depuis13 ans, j’ai la chance d’avoir unpartenaire fidèle, Groupama, quime permet de monter de beauxprojets en m’entourant de per-sonnes compétentes. Aujour-d’hui, je suis entouré de toute uneéquipe avec un bureau d’étudesintégré. Chacun sait ce qu’il a àfaire, mais nous échangeonsbeaucoup nos idées. C’est trèsenrichissant et très positif pourl’ensemble du projet. Groupama 3 est passé entre lesmains d’un shore team très per-formant. Ma monture était par-faitement préparée. À bord, lefacteur limitant de cette Routedu Rhum, c’était sans doute moi.1, 70 mètre, 62 kilos face à 31,50mètres et 15 tonnes… Aujour-d’hui, on sait que c’est possiblemais le challenge était de

manœuvrer seul Groupama 3 ! Je pense que mon hygiène devie et ma préparation n’y sont pas étrangères. J’ai travaillé macardio en faisant vélo, natation et séjour intensif à la monta-gne. Je n’oublie pas non plus le fait que j’avais envie d’y aller etqu’au moment du départ, j’étais serein…

Une exposition à l’Hôtel du Département montre les trésorsde la mer. Y a-t-il urgence à sauver ce patrimoine ?D’une manière générale, le patrimoine doit être conservé effec-tivement ! Les océans couvrent plus de 71 % de la surface duglobe et recèlent des trésors inestimables comme la faune, laflore, les énergies cachées dans les sédiments, les épaves desnavires qui racontent l’histoire et l’architecture navale ! Tousces trésors enrichissent forcément nos connaissances ; alorsoui, c’est un thème sur lequel il faut s’attarder.n

Propos recueillis par Olivier Gaillard

Brooklyn, Manhattan, le Bronx, Central Park et 42,195km pour atteindre le bonheur absolu. Ce 7 novem-bre 2010, il fait beau sur New-York. Et les sourires selisent sur les visages venus du monde entier. Ils enta-

ment un périple à travers la ville, encouragés par plus de 2millions et demi de spectateurs. Certains ont fait l’impasse surMarseille- Cassis couru une semaine plus tôt pour être prêtspour ce rendez-vous. Sous le pont, comme un clin d’œil, unbateau de la CMA-CGM navigue vers Hudson River. Au fil des

kilomètres, les images des feuilletons surgissent. Ici un gratte-ciel, là une voiture de police. En haut des hélicoptères. Plus loinles tambours du Bronx. C’est toute une ville qui accompagnece long serpent de coureurs. Les enfants tendent les mains àla rencontre de celles des coureurs. Les jambes paraissentmoins lourdes. Les miles s’enchaînent. Et, enfin, l’entrée dansCentral Park, les milliers de spectateurs, les cris, la fatigue, lesderniers mètres. La délivrance. C’est déjà fini. Oh bonne mère,on l’a fait. n

O. Gaillard

département au coeur sorties.Sport.

Comme chaque année, le Grand prix laMarseillaise sonne l’ouverture de la saisoncycliste professionnelle. Longtemps placé

la veille de l’Etoile de Bessèges qui se dérouleessentiellement dans le Gard, le Grand prix laMarseillaise est maintenant programmé avec undépart et une arrivée sur Marseille. Ce qui lui vautdésormais le label Grand prix de Marseille. Ledépart a lieu sur l’esplanade du Conseil général13, le partenaire principal de l’épreuve, pour unparcours long de 120 km dans le département. Laboucle passe par Trets, Saint-Zacharie, et revientvers Marseille par la Gineste avec une arrivée surMichelet. “Cette programmation le dimanchepermet de donner une dimension populaire et

familiale à cette course, assure Roland Villalonga,responsable de l’organisation de ce grand prix. Avec leDépartement, on a mis en place une animation sur leparvis du stade Vélodrome avec les écoles de cyclismepour les gamins”. Car les meilleurs sont là pour affûterleurs armes pour la saison. Parmi les équipes françaises,une équipe régionale de 3e division viendra se frotteraux meilleurs : le VC la Pomme. “Ce qui porte à 9 le nombred’équipes françaises. Nous aurons un plateau très fourni.Toutes les grosses équipes, comme Astana ou Sky, sont làet veulent se montrer.” Trois cols sont au programme, lepetit Galibier, l’Espigoulier et le col de l’Ange. Ce quipermet d’avoir un grand prix de la Montagne parrainépar le Conseil général des Bouches-du-Rhône. Grand prix la Marseillaise, dimanche 30 janvier 2011.

Ils ont croqué la pomme !

Retrouvez l’actualité du 13 sur www.cg13.fr

CyclismeLe Grand prix la Marseillaise avec les meilleurs

Au loin les gratte-ciels. Devant, le pont Verrazzano. Autour, plus de 45 000personnes qui vont accomplir leur rêve : participer à une course mythique,le marathon de New-York. Parmi eux, plus de 500 bucco-rhodaniens.

La régate La Solidaire, 6e du nom, organisée par l’UnionNautique Marseillaise (UNM) sous le parrainage de ladirection des personnes âgées et personnes handicapées

du Conseil général, a vu s’imposer parmi une douzaine departicipants le voilier Kick et son équipage représenté par leskipper Yvon Laout. À bord se trouvait Adrien, un jeune homme,qui outre sa participation à la régate, a également suivi un stageéducatif et sportif compatible avec son handicap proposépar l'association Promotion Loisirs.

VoileLa Solidaire,régate du partage

J MARATHON DE NEW-YORK “L’une de mes plus belles récompenses”3 questions à Franck Cammas, vainqueur de la 9e édition de la Route du Rhum

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culture

Succès au rendez-vous pour l’exposi-tion de culture scientifique “Voyageau centre de la mer” présentée fin2010 à l’Hôtel du Département à

Marseille. Plusieurs milliers de visiteurs sontvenus en apprendre un peu plus sur la mer,les pionniers du monde marin, les conqué-

rants des grandes profon-deurs ou encore les énergiesbleues, ces nouvelles énergiesvenues de la mer. Parmi eux,des centaines de collégiens etd’écoliers ont ainsi découvertle monde de Jacques Rouge-rie, l’inventeur du vaisseauSea Orbiter, ou l’aventured’Henri Germain Delauze,président de la Comex sansoublier les modules pédago-giques et les animations pro-posées par l’association

Destination Planète Mer. Rendez-vous estpris en 2011 pour la suite de ce cycle d’expositions de culture scientifique quis’inscrit dans le cadre de la programmationMarseille Provence 2013 proposée par leConseil général. n

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“Un lieu, des liens...”

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Voy, le langage du corps À la croisée de deux pratiques artistiques, musique et danse, le spectacle “Au-delà desmots” est l’histoire d’une rencontre, celle de Véronique Truffot (piano, voix) originaire deBerre-l’Etang et de Tao Ye, danseur chinois, à qui elle propose une immersion dans sonunivers musical. La danse va donner à la musique sa réplique charnelle. Sur scène, sedéploie alors ce qui se joue dans les tréfonds de l’âme. Spectacle sensible à écouter-voir,la création du solo voy est la preuve que l’art représente un espace d’échange et decompréhension sensitive et émotionnelle entre les cultures.

g “Au-delà des Mots”, 21 et 25 janvier à la Cité de la Musique, Marseille.Tél. 04 91 39 28 28.

ExpositionInferto ou les ex-votos de Cris Dupouy Née au cœur du delta du Rhône en 1959, Cris Dupouy a grandi au sein de cette terrearide, bercée par la musique de la langue d’oc et des gens du voyages. Après plusieursannées passées à créer pour la haute couture et le prêt à porter des parures aux allu-res de talismans ou des meubles bijoux, elle a repris le chemin de l’atelier et présenteaujourd’hui une quarantaine de croix issues de son univers aussi mystérieux qu’oni-rique : croix symbole universel, croix baroque, croix archéologique mais aussi croix deCamargue (créée en 1924 sous l’impulsion du Marquis de Baroncelli) représentant lestrois vertus que sont la foi, l’espérance et la charité. À découvrir…“Inferto, offrande en provençal”, jusqu’au 6 janvier 2011, Galerie Huit, 8, rue de laCalade, 13200 Arles. Tél. : 04 90 97 77 93.Du mercredi au samedi de 15h à 19h, et sur rendez-vous.

Retrouvez toute l’information culturelle des Bouches-du-Rhône sur le site du Conseil général entièrement dédié aux festivals, spectacles et acteurs culturels du 13 : www.culture-13.fr

ABD Gaston DefferreExpos : loin des clichésÀ partir du mois de janvier et jusqu’en avril, la Bibliothèque départementale propose, auxABD Gaston-Defferre à Marseille, deux expositions : “Un lieu des liens...” et “En chantier”.La première, réalisée par l’association l’Omnibus avec l’appui scientifique du Mucem,raconte, sur le mode sensible et esthétique, les histoires qui lient l’homme à son lieud’origine. Photographies de Samuel Keller sur un bled du sud de la Tunisie, Bou Saad, court-métrage de Michaël Zeidler, présence d’objets du village, mais aussi réflexion sur les sensfigurés du mot bled dans ses perceptions actuelles, au travers d’une galerie de portraits. Le photographe marocain Driss Aroussi a réuni dans la seconde exposition de laBibliothèque des images qui racontent l’histoire des chantiers de construction dans touteleur précarité mais aussi dans toute leur humanité.Au fur et à mesure de l’avancementdes travaux, les hommes disposent ici et là des objets, des outils, des matériaux quifaçonnent ce paysage. Et si la trace de l’homme est toujours sous-jacente, elle n’est pasnécessairement présente dans toutes les images. C’est alors notre imagination qui prendle relais en se rappelant que des hommes ont investi ces lieux de travail transitoires. g Bibliothèque départementale, 20 rue Mirès, 13003 Marseille. Tél. 04 91 08 61 00.Entrée libre. Visites commentées gratuites. www.biblio13.frUn lieu des liens...” du 21 janvier au 16 avril et “En chantier” du 14 janvier au 21 mai 2011

“VOYAGE AU CENTRE DE LA MER”

En images sur

PhotoSabine Weiss “ouvre”la galerie DetailleDans le domaine de la photographie, la famille Detaille n’est plus à présenter. On peut quand même rappeler que sonhistoire a débuté en 1897, quand Nadarinstalle un atelier à Marseille, sur LaCanebière. Aujourd’hui, Gérard Detaille,troisième du nom, ouvre une galerie photo àMarseille et consacre la première expositionau travail de la photographe Sabine Weiss.Née en 1924 en Suisse, Sabine Weiss étudie la photographie à Genève, et s’installe à Parisen 1946. Elle entre à l’agence Rapho en 1952 etcollabore régulièrement avec des magazinesfrançais et étrangers : mode, publicité,reportage… tout en réalisant un travailpersonnel essentiellement en noir et blanc,saisissant la vie au quotidien dans sasimplicité la plus nue. Depuis plus d’un demi-siècle, cette proche de Lartigue, Brassaï,Doisneau, Isis, ou encore Ronis, sillonne lemonde, avec une centaine d’expositions à sonactif en France, en Europe et aux Etats-Unis.Ses images sont entrées dans les collectionsles plus prestigieuses, 70 sont à découvrir à lagalerie Detaille jusqu’au 29 janvier 2011. g Sabine Weiss, photographies, jusqu’au 29 janvier 2011, Galerie Detaille, 5-7, rue Marius Jauffret,13008 Marseille. Tél. 04 91 53 43 46.

Saison 13Ploum, Plouf : et si on changeait de place ?Sur le chemin menant au spectacle, les enfants rencontrent deux dames deservice. Elles décident de les accompagner à la recherche du lieu de la représentation...Partagées entre “rester à sa place” et “ne pas tenir en place”, les deux dames, à larecherche d’un savon vont, au fil de leurs rencontres réelles etimaginaires, devenir spectatrices et actrices des difficultés,des plaisirs, des hésitations liées aux places que l’on occupe.Inscrite au catalogue saison 13 du Conseil général, la création“Ploum, Plouf” de la compagnie L’Eléphant Vert est une invitationau plaisir du mouvement et de la mobilité : bien comprendre saplace, pour mieux s’en “déplacer”, avec souplesse et sans inquiétude…27, 28/01/2011 Venelles(Salle des fêtes),15/02/2011 Salon-de-Provence (Théâtre Armand) Cie L’Éléphant Vert : 04 90 98 75 80www.elephantvert-theatre.com

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ExpositionLe grand rêve aborigène“Le grand rêve aborigène” présente despeintures, des spécimens d’animaux toté-miques australiens et différents objets tra-ditionnels aborigènes issus de collectionsprivées et publiques en France, et collectésauprès d’ateliers et d’artistes vivants, enAustralie. Les peintures aborigènes invitentà une immersion dans les croyances de cepeuple. Le concept du “Rêve”, au cœur de saspiritualité, définit un espace-temps sacréparallèle au temps profane. L’ensemble demythes qui s’y rapportent raconte la vie etles voyages de Grands Ancêtres. Les “motifssacrés” peints sur le sol, les rochers, lescorps évoquent symboliquement leur territoire ancestral, le déroulement de leurscérémonies et les différents mythes.

Le Musée d’Allauch propose donc de découvrir ce riche répertoire pictural mais surtout une expression artistique liée à la spiritualité d’une des plus anciennes cultures de l’humanité.

g Le grand rêve aborigène, jusqu’au 6 mars 2011, Musée d'Allauch. Tél. 04 91 10 49 00. Du mardi au dimanche, 9h-12h et 14h-18h.www.musee.allauch.com

MDAAJules Césaret vousDepuis près d’un an et demi,l’exposition “César, le Rhône pourmémoire” présente 20 ans defouilles archéologiques dans leRhône au Musée Départementalde l’Arles antique. L’expo quis’achève ce mois-ci a accueilli à cejour près de 400 000 visiteurs.De mémoire de Romain, on n’aencore jamais vu un tel succès !

Musée départemental Arlesantique, presqu’île du cirqueromain, 13200 Arles.Tél. 04 90 18 88 88.

Le jeune public conquis

Page 20: Ils font briller le 13 - departement13.fr · DIRECTEUR DE PUBLICATION : Jean-Noël Guérini. CO-DIRECTEUR DE PUBLICATION : Gilbert Gaudin. ... Pascale Hulot (16 32), Valér ie Rossi

ACCENTS • 39

département au coeur sorties.

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. culture

ExpositionTrésors cachés du SacroMonte di OrtaLa Fondation Regards de Provencerévèle en images, jusqu’au 16 janvier, lepatrimoine exceptionnel du SacroMonte di Orta, site piémontais (Italie),inscrit au patrimoine mondial del’Unesco. Chemin de dévotion datantdu 17e siècle, ce mont sacré est compo-sé de 20 chapelles, dont le public n’aaccès qu’à travers des grilles, décorées

de peintures murales et de statues deterre cuite grandeur nature illustrant lavie de Saint-François d’Assise.L’exposition réunit plus d’une centainede photos de l’artiste ChristianRamade et reconstitue deux chapelles.À voir absolument.

Jusqu’au 16 janvier, Palais des Arts(Place Carli) à Marseille. Tél. 04 91 42 51 50.Tous les jours de 10h à 18h.

Appel à projets6e RencontreLand Art, Artsvisuels enCamargueLa manifestation aura lieu du 07au 14 mai 2011 avec l’installationd’œuvres in situ sur le site du Masdu Grand Arbaud à Gageron enCamargue, sur la communed’Arles. Pour l'édition 2011, lethème de réflexion proposé est :œuvres mobiles et bioénergies.Seront privilégiés les projets enrelation avec le patrimoinenaturel, la population locale etses activités et surtout avec lesparticularités du lieud’installation. Les projets peuventse présenter sous diverses formesd’expression : sculpture,installation vidéo, installationphoto, ballade sonore,performance, Land Art.L’association décernera le prixCultures Nomades Production àune des œuvres (2 500 euros) etl’artiste sera reçu en résidence au7 au 16 mai.

Règlement et constitution desdossiers surhttp://culturesnomades.org

Date limite d’envoi des dossiers :30 janvier 2011

Dossier à poster à : Cultures Nomades Production,60, rue de Chartrouse, 13200 Arles. Tél. 04 90 49 89 10.

[email protected]

F Près de chez vous…

JeunesseLa petite fille nueNée d’une goutte de rosée pourrêver le monde, la petite fillenue assiste à la lentedestruction, par la folie deshommes, de son île natale. Son avenir dépendra de leurvolonté à protéger leur milieunaturel. Une histoire trèsactuelle en somme. Contepoétique autant que fableécologique, “La petite fille nue”,de Gilles Colleu, estmagnifiquement illustré parAhuura Supply. Cettedessinatrice née à Papeete, enPolynésie française, puise soninspiration et ses couleurs dansles paysages de son enfance,tout en y mêlant peinture etpapier découpé. Édité chezVents d’ailleurs, une maisonsituée à la Roque d’Anthéron. “La petite fille nue”, Gilles Colleu, Ahuura Supply,Ed. Vents d’ailleurs. 15 €.

Calanques, si proches, si lointainesUn format géant : 30 cm x 43 cm, 260 pages, 500 photos, 4,5 kg ! Un tra-vail de plus de deux années, avec une soixantaine d’interventions, la plu-part du temps à pied en randonnée, mais aussi en bateau le long desfalaises, parfois sous l’eau et plusieurs fois dans les airs. L’ouvrage deGilles Martin-Raget, le photographe des grandes courses de voile, et deJuliette Lambot pour les textes, est exceptionnel à plus d’un titre et l’undes plus beaux réalisés sur ce paradis perdu aux portes de Marseille.

g“Calanques, si proches, si lointaines”, Ed. Crès, 50 €. www.livre-calanques/com

La villebleueCamille Moirencvoit Marseille…en bleu. Lephotographe-poète signe chezJeanne Laffitte

un très bel ouvrage autour d’uneville rêvée, loin des turbulencesqui font son quotidien. Car le bleuest la couleur de nos rêves.Camille Moirenc décline partoutles nuances de cette couleur del’infini : sur les volets des caba-nons, les façades d’immeubles, lesgradins du stade, les devanturesdes boutiques, les silhouettes desmonuments… Une étonnante etdouce invitation au voyage souli-gnée par un beau texte de l‘écri-vain Jean Contrucci. g “Marseille la ville bleue”,Camille Moirenc, Jean Contruci. Ed. J. Laffitte. 36 €.

À la recherche de nos arbresperdus en ProvenceÀ la manière d’un détective, la botanisteet ethnobotaniste Magali Amir s’est lan-cée sur les traces de ces quatre arbresautrefois familiers de l’homme enProvence : le mûrier noir, le sorbierdomestique, l’amandier et le figuier.Qu’ils soient encore présents dans lepaysage, comme l’amandier, ou déjà

quasiment oubliés, comme le mûrier noir, elle a mené uneenquête de terrain méticuleuse, interrogeant nombre detémoins pour reconstituer patiemment la vie qui gravitaitautour de ces arbres amis de l’homme, l’auteur s’intéres-sant particulièrement aux liens entre la société rurale et lesplantes, sauvages ou cultivées. Ce livre est un cri d’alarmesur la perte inéluctable et rapide, en deux ou trois généra-tions, des savoirs du monde rural et nous rappelle qu’avecl’oubli de nos pratiques culturales, c’est chaque fois un panentier de notre mémoire culturelle qui s’effondre.g“À la recherche de nos arbres perdus en Provence”, Magali Amir, Ed. Alpes de Lumière, 28 €.Association Alpes de Lumière, 1, place du Palais, 04301 Forcalquier. Tél. 04 92 75 22 01.

Tampons provençauxC’est un petit coffret composé de 8 tampons aux motifs provençaux, d’un coussin encreur noir, de feuilles de papier, et accompagné d’un livre qui propose, outre lesconseils d’utilisation des tampons, plus de 10 créations à réaliser avec (set de table,faire-part, sachet de lavande…), expliquant étape par étape, photos à l’appui. L’auteur, diplômée des Beaux-Arts, designer de meubles contemporains, enseignant la peinturesur bois, a sélectionné 8 motifs esthétiques, faciles à combiner entre eux et représen-tatifs de l’univers provençal, comme l’incontournable cigale.

g“Décorer avec des tampons provençaux” (coffret), Catherine Auguste, Ed. Ouest-France, 25 €.

Photothèque marseillaise indépen-dante spécialisée dans les représen-tations liées à la science-fictionpopulaire et à l'imaginaire scienti-fique, l'Agence Martienne tisse desliens avec des partenaires aussi pres-tigieux que l'Agence spatiale euro-péenne (ESA) ou insolites comme laMaison d'Ailleurs à Yverdon-les-Bains (Suisse), seul musée public descience-fiction au monde. Elle parti-cipe à l'exposition "Science [et] fic-tion, aventures croisées" présentée jusqu’au 3 juillet à la Cité desSciences et de l'Industrie de La Vilette, à Paris. Son créateur, lephotographe et iconographe Yves Bosson, publie aujourd’hui avecFarid Abdelouahab, historien de l’art et de la photographie, près de

300 images couleurs issues de ses collections aux édi-tions Flammarion. L’ouvrage intitulé “Dictionnaire visueldes mondes extraterrestres” rassemble pour la premièrefois une iconographie exceptionnelle provenant dedomaines comme la science-fiction, l’ufologie, ou encorel’exobiologie. Le volume de 288 pages, érudit et ludique,montre que nos extraterrestres occupent une place dechoix au sein de l’histoire, des sciences et de la culture etque la question de la pluralité des mondes habités estriche d’une longue tradition initiée par les atomistesgrecs voici 25 siècles.g“Dictionnaire visuel des mondes extraterrestres”,

Ed. Flammarion, 288 p., 25 €Agence Martienne, 8 rue Vian, 13006 Marseille. Contact : Yves Bosson au 04 91 47 51 07 ou 06 847 830 [email protected] - www.agence-martienne.fr

Chroniques martiennes à MarseilleYVES BOSSON DE L’AGENCE MARTIENNE © R. BOSSON

On repère le 105de l’avenue desChartreux auxdeux chats,

jaune et noir, peints surle rideau de fer. Le localest désormais le Théâtredes Chartreux, celui dela compagnie Equivog,25 ans d’existence dansle spectacle clown etjeune public, et de plu-sieurs troupes amies enrésidence. “L’ouverturede ce nouveau lieu, posernos valises dans notrepropre théâtre à Marseille, a été l’occasion delancer la saison” explique Yansé Bailly, chargéde diffusion. Depuis quelques mois se succè-dent, entre autres, à l’affiche le“Tartuffe” décaléde Mike Reveau et Eric Brunel (“Tartuffe, larépétition” - Equivog), la guitariste folk des“Célimène, Globule et Anonyme” (NathalieRoubeaud et Denis Durand), les acrobaties lin-guistiques de la clownesse d'Eponym dans unrécital digne d’une équilibriste (“Voyage enPouésie”) ou encore les voix métissées des“Trois lunes sur un fil” (Cie La Cohue en par-tenariat avec les associations Kaloum îles dusud et MétisseZoa). La programmation faitede clown initiatique, théâtre burlesque, danseet chansons engagées, moments poétiques,

expression corporelle en teintes douces ou pluschatoyantes… montre à voir un travail ciselépar des professionnels méticuleux qui puisentdans l’imaginaire de l’enfance et font rire sansjamais choquer. n

M. R.g Equivog Théâtre d’Aventure, 105, avenue des Chartreux, 13004 Marseille. Tél. 04 91 50 18 90.Spectacles et stages pour adultes “Découverte du clown”.www.theatredeschartreux.free.frEn janvier : concert pour enfants “À la fermechez Henri”, Cie Célimène, Globule etAnonyme Jusqu’au 5 février : “Nanuts”, chanson réaliste par le trio Donuts

THÉÂTRE

Un nouveau théâtre a ouvert ses portes dans le quartier des Chartreux àMarseille.

LE COIN DES LIVRES

F En images sur

Equivog trouve sa scène

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Violences scolaires, l’urgence est à l’action

..point de vue

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En cette période de vœux, les conseillers géné-raux du Groupe L’Avenir du 13 souhaitent àtous les habitants des Bouches-du-Rhône de

passer de joyeuses fêtes auprès de ceux qui leursont chers et réaffirment leur volonté de les repré-senter au mieux au sein du Conseil général.J’aimerais, pour ma part, insister sur l’importanced’apporter à nos enfants une politique éducative

de qualité car ils sont les citoyens de demain. Depuis 2007, le Conseil général donne aux nouveaux élèves de 4e oude 3e un ordinateur portable et s’empresse de communiquer à ce sujetplus que de mesure, omettant de mentionner bien sûr les nombreuxdysfonctionnements qui sont apparus, depuis l’alourdissement ducartable, jusqu’au manque d’encadrement des élèves en passant par desproblèmes techniques et d’insécurité type vol à l’arrachée.Les élèves eux-mêmes sont loin de plébisciter le dispositif. J’ai moi-même assisté au Conseil d’Administration du collège Darius Milhauddu mois de novembre, aux côtés notamment de trois collégiens délé-gués, qui ont voté contre la convention Ordina 13 estimant le dispo-sitif inutile ! Chacun sait que la vérité sort de la bouche des enfants.Au lieu de mettre sous les feux des projecteurs le don de portables au

détriment de toute autre initiative, Il faut encourager la mise en placede classes mobiles ou nomades qui, moins spectaculaires, moinscoûteuses aussi, sont réservées à un usage strictement pédagogiqueet encadré en classe par du personnel formé. Il faut également pro-mouvoir le tableau numérique qui, doté de multiples fonctionnalitéslogicielles, devient un véritable outil pédagogique. Interactivité, accèsaux ressources web, créativité et plaisir de travailler. C’est gagnant-gagnant pour les professeurs et les élèves.Il ne suffit pas de faire des cadeaux pour faire de la bonne politique.Notre rôle d’élu est d’améliorer le quotidien et le bien-être de tous leshabitants de notre Département sans distinction d’adresse ou de cou-leur politique, à l’opposé de cet esprit de cour qui conduit à privilé-gier les amis. Je crois en la nécessité d’une politique départementaleéquitable et sincère. n

Maurice Rey, conseiller général du canton de Montolivet,conseiller municipal délégué de Marseille, adjoint au maire des 11e et 12e arrdts - Tél. 04 91 21 11 [email protected]

En cette période de fêtes de fin d’année, jevoudrais au nom du groupe communistevous adresser à toutes et tous nos meilleurs

vœux de bonheur, de santé, de joie et d’espoiret vous souhaiter de passer de merveilleux

moments, en famille, entre amis.Chacune et chacun y puiseront toute l’énergie nécessaire pour com-mencer une nouvelle année mobilisés, combatifs, et constructifs carforce est de constater que la situation des familles, des jeunes, des sala-riées et des retraités est de plus en plus difficile, que les inégalités secreusent. Et la loi sur la retraite, parmi d’autres, ne fait qu’empirer cetétat de fait. Une fois de plus le Président de la République vient debafouer la volonté populaire en promulguant cette loi. Pourtant, les immenses manifestations et les sondages d’opinion n’ontcessé d’indiquer qu’une majorité de notre peuple refusait cette réformeinjuste et inefficace. C’est une double peine pour les femmes quioccupent toujours la majorité des emplois précaires ou des tempspartiels subis, quant elles ne sont pas au chômage. Elles mènent descarrières professionnelles discontinues et leurs salaires sont toujoursinférieurs de 27 % à ceux des hommes. Résultat : les différences depensions de retraite entre les hommes et les femmes sont DEJA trèsimportantes. Cette loi aurait mérité un véritable débat public, maisle gouvernement s’est contenté d’une campagne de promotion publi-

citaire de sa réforme. De plus le débat parlementaire a aussi été tron-qué. Qui a su que les groupes parlementaires communistes et appa-rentés ont déposé une proposition de loi, visant à garantir le droit àla retraite à 60 ans à taux plein pour toutes et tous, en assurant unfinancement pérenne aux caisses de retraites, grâce à l’impositiondes profits financiers spéculatifs et une meilleure répartition desrichesses créées par le travail ? Le Président de la République gouverne comme un monarque absoluet ce n’est pas le remaniement ministériel qui change les choses !Un dangereux fossé se creuse entre les citoyens et leurs représentantsau sommet de l’Etat.Tout indique que la mobilisation populaire va se poursuivre. Mais ily a urgence à rendre la parole et le pouvoir de décision aux citoyens,pour construire une véritable alternative politique qui replacel’Homme et la Femme au cœur des préoccupations.C’est le sens de la proposition de dissolution de l’Assemblée nationalequ’ont lancé des élu(e)s communistes.n

Claude Jorda, conseiller général du canton de GardanneTél. 04 91 21 11 [email protected]

Avec vous, pour résister et construire unavenir meilleur

ACCENTS • 41

Éducation : l’efficacité plutôt que l’affichage

F L’AVENIR DU 13UMP - NOUVEAU CENTRE ET APPARENTÉS

Le logement social dans le collimateurdu gouvernement

FLE 13 EN ACTION - PS - DVG - PRG

FGROUPE PC

Nous entrons dans la préparation des fêtesde fin d’année. Au nom des élus de monGroupe et en mon nom personnel, je vous

souhaite de les vivre dans la joie et le bonheurpartagés.

Ce sont des moments d’échanges privilégiés avec nos proches, pério-des magiques pour les plus petits. C’est aussi un temps où nous devonsnous interroger sur l’héritage que nous souhaitons leur léguer.La transmission entre les générations est de plus en plus brouillée.Parmi les graves sujets de société auxquels nous devons répondre,l’augmentation observée de la violence en milieu scolaire et tout par-ticulièrement chez les jeunes adolescentes est une question qui doitêtre traitée en priorité. Qui n’a pas été saisi pour ne pas dire effrayédes images sur nos écrans de télévision ou sur le Net de ces « bandesorganisées de filles » qui sèment la terreur dans les cours de récréa-tion, à la sortie des établissements scolaires, collèges et lycées, ou lessamedis après midi dans les rues commerçantes de certaines villes.Or, c’est à l’école que chacun doit apprendre à “vivre ensemble”.Comment bâtir une société où chaque personne est considérée, où

chacun prend ses responsabilités, se montre solidaire, et où tousrespectent la loi, quand la première expérience sociale que nousoffrons à nos enfants est si chaotique ?Ce mal de notre vie moderne est identifié, études, livres et rapportsne manquent pas... L’urgence est maintenant à l’action !Il y a unanimité : il faut restaurer l’autorité des professeurs et des per-sonnels, renouer le dialogue Ecole-Famille, dont la relation s’enliseaujourd’hui dans le rapport de force, et prendre en charge le plus tôtpossible les élèves qui concentrent les difficultés. Ce sont les injusti-ces qui créent le ressentiment affaiblissant cette si belle InstitutionRépublicaine qu’est l’École. n

Bruno Genzana, conseiller général des Bouches-du-Rhône, président du groupe Agir pour le 13Tél. 04 91 21 11 [email protected]

Dans un contexte de crise qui n'en finit paset alors que le moral des ménages necesse de baisser, le gouvernement de M.

Sarkozy ne recule devant rien pour renflouerles caisses de l'Etat. Et une fois de plus, ce sont

les couches les plus défavorisées qui sont visées.En effet, plusieurs députés de la majorité gouvernementale ontdéposé et fait adopter par la commission des finances de l’Assem-blée nationale, un amendement qui supprime l’extension de lacontribution sur les revenus locatifs des organismes d’HLM, enmettant en place un prélèvement sur le potentiel financier des orga-nismes d’HLM détenant un patrimoine locatif.Cette nouvelle formule ne prend aucunement en compte l’effortd’investissement ou d’entretien des organismes d’HLM ni leur impli-cation dans des opérations d’accession sociale à la propriété.Elle est de nature à fragiliser un peu plus les organismes d’HLM,en particulier ceux en phase de développement. Selon les premières estimations de 13 Habitat, cet amendementserait encore plus pénalisant que le dispositif initial de prélèvementsur les loyers perçus, puisqu'il impliquerait une ponction qui sesituerait à environ 9 millions d’€ par an.Concrètement, cela entraînerait une réduction des investissementsde 13 Habitat à hauteur de 150 millions d’€ sur 3 ans, le gel desréhabilitations attendues dans les logements sociaux existants, et des

conséquences dramatiques sur l’emploi.Ces mesures injustes et inéquitables vont pénaliser les plus fragilesde nos concitoyens alors que les plus aisés continuent de bénéficierdu bouclier fiscal.Nous préconisons plutôt aux parlementaires de renoncer à étendrele prêt à taux zéro aux ménages les plus aisés, ce qui permettrait d’é-conomiser 320 millions d’€ dès 2011, soit à peu près ce que l’Etatcherche à prélever sur les organismes d’HLM.Parce que le logement constitue l’un des premiers facteurs de cohé-sion sociale, la majorité départementale du Conseil général desBouches-du-Rhône et 13 Habitat ont annoncé le 7 octobre dernierla mise en œuvre d’un grand plan pour le logement social dans ledépartement: 500 millions d’€ seront destinés à la livraison de 800logements neufs en 2011 et de 900 en 2012 et 320 millions d’€ serontconsacrés sur les 10 années à venir pour la réhabilitation du parcdes 33 000 logements sociaux de 13 Habitat.Un engagement qui témoigne qu'une volonté politique forte et soli-daire est possible, à condition que le gouvernement nous laisse lesmoyens d'y parvenir. n

Jean-François Noyes, conseiller général délégué à la vieassociative, président de 13 HabitatTél. 04 91 21 11 [email protected]

FAGIR POUR LE 13

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à leur avis.

Vos remarques, vos points de vue, vos rendez-vous, vos états d’âmeet… vos coups de gueule.

Dans ce reportage (Cap de Morgiou, accents 201, p. 30), vous dites :"Un dernier effort sur un raidillon plus impressionnant que pénible etl'on débouche sur le contrefort du Cap par le col de Luï d'Aï, sous lesévère sentier menant à l'autre col, celui du Renard, qui permet derallier Sormiou."Le col, au-dessus du raidillon est le Col du Renard... Ce nom estd'ailleurs gravé sur du ciment à l'arrivée sur le plateau. Le cheminmenant de Morgiou au fortin ruiné s'appelle "La Corniche duRenard".Le chemin, qui part du Col du Renard pour aller à Sormiou, montesur la crête de Morgiou et rencontre le GR 98 au lieu-dit le Carrefour.Pour aller à Sormiou, il faut emprunter ce GR. Le col, au Carrefour,n'a pas de nom.En partant de Sormiou par le sentier noir allant vers le Bec deSormiou, on arrive à un col surplombant la Galère et le Cap Redonqui s'appelle "Col du Luï d'Aï" du nom de Louis d'Aix, viguier deMarseille en fuite après l'assassinat de Casaulx et la prise de la villepar les troupes d'Henri IV en février 1596. Il se serait caché dans unegrotte près du col.Ce qui précède ne met pas en cause la bonne appréciation que j'ai devotre excellente revue. Robert Falque

Cap de Morgiou :précisions

Vous et votre logement

Je suis locataire d’un logement non meublé dans leparc privé. Mon logement est dépourvu de systèmede chauffage. Suis-je en droit d’exiger de monpropriétaire-bailleur qu’il installe un équipementde chauffage ?

Le logement que vous louez non meublé dans le parc pri-vé est soumis à la loi du 6 juillet 1989. L’article 6 de cet-te loi précise que le bailleur est tenu de remettre au loca-taire un logement décent ne laissant pas apparaître derisques manifestes pouvant porter atteinte à la sécuritéphysique ou à la santé, et doté des éléments le rendantconforme à l’usage d’habitation.Cette notion de décence s’apprécie par rapport à la confor-mité du logement à des caractéristiques minimales de confortet d’équipement mais aussi de salubrité et de sécurité. Lescaractéristiques permettant de considérer un logement com-me décent sont définies par le décret en Conseil d’Etat n°2002-120 du 30 janvier 2002. Ainsi, selon l’article 3 du décret du 30 janvier 2002, pour êtrequalifié de décent, le logement doit comporter une installa-tion permettant un chauffage normal, munie des dispositifsd’alimentation en énergie et d’évacuation des produits de com-bustion et adaptée aux caractéristiques du logement. Parconséquent, vous êtes en droit d’exiger de votre bailleur qu’ilinstalle dans le logement un équipement de chauffage adap-té à celui-ci.

Information donnée sous réserve de l’appréciation souveraine des tribunaux. Cette rubrique vous est proposée par l’AgenceDépartementale d’Information sur le Logement des Bouches-du-Rhône (ADIL 13)L’ADIL informe les particuliers du département à partir de sescentres à Marseille et Aix-en-Provence et dans ses permanences àArles, Aubagne, Gardanne, La Ciotat, Marseille, Martigues, Port-de-Bouc, Rognac, Salon-de-Provence, et Vitrolles.

ADIL 137, cours Jean Ballard - 13001 Marseille8, rue de la Molle - 13100 Aix-en-ProvenceNuméro de téléphone unique : 04 96 11 12 00. www.adil13.org

Retrouvez chaque mois cette rubriqueproposée par l‘Agence départementaled’Information sur le logement (ADIL).

UNE NOUVELLE AGENCE DE MICROCRÉDIT À MARSEILLEUne nouvelle agence de Microcrédit de l’Adie a ouvert ses portes au 31 rueMazenod dans le 2e arrondissement de Marseille. L’Adie finance et

accompagne des créateurs d’entreprise qui n’ont pas accès au crédit bancaire.Avec 170 microcrédits décaissés depuis le début de l’année sur Marseille,l’activité de l’Adie poursuit son développement. Si 59 % des personnes financéessont encore en activité à 3 ans (ce taux de pérennité est le même que l’ensembledes entreprises individuelles en France), 80 % sont sortis du chômage à terme :entre ceux qui sont toujours chef d’entreprise et ceux qui ont pu rebondir sur unemploi salarié, 80 % des personnes financées et accompagnées par l’Adie sontréinsérées dans la vie professionnelle. Pour solliciter l’Adie, un seul n° : 0 800 800 566 (appel gratuit depuis un poste fixe)

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PANGÉA, LA BOUTIQUE ÉTHIQUE ET CULTURELLE FÊTE SES 5 ANSDepuis 2003, l’association Ethicomundo met en place et développe desfilières économiques avec des groupes d’artisans et coopératives

d’Amérique du Sud, en s’appuyant le plus possible sur les circuits decommerce équitable locaux existants. En novembre 2005, derrière AbbayeSaint-Victor, à Marseille, elle a ouvert une entreprise commercialeassociative, Pangéa, qui propose des pièces artisanales de haute qualité enprovenance d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie. Cette boutique organiserégulièrement des expositions pour faire découvrir les cultures des peuplesqui les produisent et propose, depuis 2009, un service Voyages de tourismecommunautaire (www.ethicomundovoyages.com). Elle fête cette année ses 5 ans d’existence, grâce notamment à la confiance et au soutien d’institutionsdont le Conseil général, et a créé son site : www.pangea-ethicomundo.comPangea Comptoir des Peuples, 1, rue de l’Abbaye, 13007 Marseille.Tél. 04 91 33 64 13.

UN SPECTACLE AU PROFIT DE LA RECHERCHE MÉDICALEL'association SURDI 13, Défense des devenus sourds etmalentendants, organise, le 21 janvier 2011 à 20h30 à la Cité

du livre d’Aix-en-Provence, un spectacle au profit de la recherchemédicale sur les surdités : “Théâtre sans animaux” de Jean-MichelRibes, avec boucle magnétique (permet aux malentendantsappareillés de recevoir le son directement à l’intérieur de leurappareil auditif) et surtitrage. La totalité de la recette sera reversée àla recherche médicale sur les surdités via la Fondation pour larecherche médicale, les acteurs acceptant de jouer bénévolement etla ville acceptant de mettre la salle à disposition.Tarifs : 15 € ; étudiants, chômeurs : 8 € ; soutien 20 €.Réservations Surdi13 : 04 42 54 77 72.www.surdi13.org

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F Enseignement aux enfants malades

ACCENTS •

Le courrierdes associations

Le Conseil général propose comme chaque année des sessionsde formations gratuites adressées aux dirigeants bénévolesassociatifs et animées par l'Uriopss. Chaque session de formation se compose de 3 journées :Première journée : “Présider et administrer son association”,Deuxième journée : “Gérer son association sur le plancomptable et financier”,Troisième journée : “Construire son projet associatif etdévelopper ses projets d’activité et de partenariats.”Suite à ces sessions, des inter-sessions concernant lacomptabilité et l’embauche d’un premier salarié, sont égalementproposées.Le planning sera disponible prochainement sur le site du Conseil général :www.cg13.fr/Association/cadredevie/soutien de la vie associativeou contacter le 04 91 21 39 23

MILLE CHŒURS POUR UN REGARD

Chantez avec Liane Foly

Associations : formation desdirigeants, sessions 2011

VITE DIT…

Agréée par le Rectorat etl'Education nationale,l'association pour l'enseignementaux enfants malades rayonne surl'ouest de l'étang de Berre et sesprofesseurs bénévolesinterviennent au domicile del’enfant ou à l’hôpital, surMartigues, Port-de-Bouc, Istres,Saint-Mitre, Fos-sur-Mer,Miramas et Saint-Chamas.L’association prend en charge lascolarité des enfants, du CP à laterminale, dont les études sontperturbées par la maladie ou unaccident, leur évitant l’isolementscolaire et la solitude morale. Lescours gratuits et personnaliséssont dispensés par desprofesseurs des écoles,professeurs de toutes disciplines,étudiants ou particuliers titulairesd’un diplôme Bac + 3 minimum.Toutes les nouvelles candidaturesd’enseignants bénévoles sont lesbienvenues. Accueil desenseignants et des familles lejeudi de 14h30 à 16h30.AEEM, Espace Martin Luther King,ch. de la Croix, 13800 Istres. Tél. 04 42 56 19 56

Depuis 16 ans maintenant, à l’appel de Rétina France, des milliers de choristes donnent des centaines deconcerts partout en France, dans un grand élan de solidarité et de générosité. Pour cela, l'association fournit auxchorales l'ensemble des supports de communication (partitions, affiches, programmes, tracts, billets….) etprend en charge les frais d'organisation avec le concours de la Sacem. Ainsi, chaque année, de nombreuxchanteurs de talents se mobilisent le temps d’un week-end pour alerter le public sur les maladies de la vue, etpermettre à la rechercher d'avancer. Retina France appelle donc tous les chœurs et chorales de France àrejoindre ce grand événement et participer à la 16e édition de “Mille chœurs pour un regard”, les 18, 19 et 20mars 2011, dont la marraine sera Liane Foly. Pour participer, rendez-vous sur le site internet www.retina.fr ou contacter le siège : Rétina France, 2 chemin du Cabirol, 31770 [email protected]

Page 23: Ils font briller le 13 - departement13.fr · DIRECTEUR DE PUBLICATION : Jean-Noël Guérini. CO-DIRECTEUR DE PUBLICATION : Gilbert Gaudin. ... Pascale Hulot (16 32), Valér ie Rossi

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Si ce n’est pas dans l’un,c’est forcément dans l’autre.